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MODULE N°3
Madame, Monsieur,
Pour répondre à ces questions, je vous conseille de lire les livres cités dans la
bibliographie.
LA PSYCHANALYSE :
1.HISTORIQUE:
La psychanalyse est une méthode de traitement des troubles psychiques inventée
par FREUD (1856-1939) reposant essentiellement sur l’interprétation des
résistances, c’est à dire sur tout ce qui s’oppose à la libre association d’idées, au
progrès de la cure et enfin sur le « transfert ».
Elle consiste en l’interprétation des rêves, propos spontanés, actes manqués d’un
individu en vue d’explorer son inconscient et spécialement de déceler les complexes
psychiques.
FREUD est né le 6 mai 1856. Très doué, il fait des études brillantes et devient interne
en médecine. Il se spécialise dans les maladies nerveuses.
En 1889, Il travaille avec BERNHEIM à Nancy. La mode est alors de traiter les
patients par hypnose, cependant les effets thérapeutiques de cette méthode sont
insuffisants.
Cette jeune fille voyait ses troubles disparaître après hypnose lorsqu’on l’amenait à
exprimer ce qu’elle ressentait tout en y associant des souvenirs. Il parut alors évident
à FREUD qu’il y avait un lien entre certains souvenirs plus ou moins pénibles ou
traumatisants et les symptômes, et que la « cure parlante » rétablissait ce lien dont
l’ignorance était complète pour la pensée consciente de la malade.
FREUD avait remarqué que les souvenirs en rapport avec les troubles remontaient
souvent à l’époque de l’enfance.
Ces souvenirs réactivent des états affectifs vécus alors, puis oubliés.
FREUD travaille cinq ans avec BREUER sur les malades traités par la méthode
cathartique sous hypnose. A partir de 1885, il travaille seul en abandonnant
l’hypnose parce qu’elle semble dissimuler des faits importants, en particulier celui du
« transfert ».
• Ca
• Moi
• Surmoi
Contraint de rejoindre Londres suite à l’occupation de Vienne par les Nazis, FREUD
meurt d’un cancer le 23 septembre 1939.
2. CARACTERISTIQUES DE LA METHODE:
Du point de vue théorique, FREUD a abandonné l’hypnose et la suggestion préférant
inciter le patient à parler aussi librement que possible de façon à laisser émerger
images et sentiments refoulés dans l’inconscient.
En résumé
Les symptômes des névroses sont causés par des souvenirs inconscients
Ces souvenirs peuvent remonter à des périodes très reculées de l’enfance
L’association libre qui a pour objet de faire revenir à la conscience les souvenirs
oubliés se heurte pendant la cure à une résistance du patient, à des blocages, à des
refus d’associer
Cette résistance témoigne d’un refoulement de certains souvenirs
La résistance est la répétition de ce refoulement qui remonte à l’enfance
C’est ce refoulement qui est à l’origine des symptômes, ces derniers étant
l’expression de celui-là.
La psychanalyse met donc en évidence le pouvoir d’une activité inconsciente de
l’esprit.
- Les oublis,
- Les lapsus,
- Les actes manqués,
- Les distractions,
- Les troubles de la mémoire ...
De même, on peut constater dans les rêves l’expression symbolique d’ un désir dont
la satisfaction normale est impossible ou non-acceptée.
La censure, affaiblie dans le rêve mais néanmoins présente intervient pour que le
fantasme de satisfaction (contenu latent) se présente sous un « déguisement » ou
forme symbolique, (le contenu manifeste.)
Exemple:
Dans la névrose obsessionnelle le besoin d’accomplir certains actes rituels quand la
conscience se trouve assiégée d’impulsions génératrices d’angoisses
insupportables.
1) Le principe de constance:
Il désigne la tendance de l’organisme à réduire les tensions en les ramenant au
niveau le plus bas, le plus contant possible.
2) Le principe de plaisir:
Il est une conséquence du principe de constance. Il s’agit d’une tendance qui pousse
l’individu vers la satisfaction de ses désirs afin d’éprouver du plaisir. C’est une
énergie destinée à maintenir une certaine excitation dans l’appareil psychique.
3) Le principe de réalité:
Tendance qui régule la vie psychique par laquelle le sujet est obligé de confronter
son monde fantasmatique à la réalité. Par ce principe, l’individu accepte des
souffrances, refuse une charge agréable pour éviter une souffrance plus grande ou
gagner du plaisir supérieur. FREUD rattache au principe de réalité le développement
des diverses formes de la culture: les religions, la science, l’éducation, l’art.
4) La compulsion de répétition:
Elle nous fait rentrer dans le domaine pathologique ou, plus précisément, dans le
domaine de la névrose obsessionnelle. Dans cette difficulté, le sujet ressent la
nécessité intérieure d’accomplir des actions très variées afin d’atténuer un niveau
d’angoisse plus ou moins important. Ce phénomène est assez répandu. Il s’agit
d’une véritable pulsion dont le sujet ressent à la fois l’inutilité et la nécessité. La
compulsion de répétition porte le sujet à la répétition des expériences fortes. A cette
compulsion de répétition, s’ajoute la notion de résistance au changement des
habitudes acquises. Ainsi, la recherche de plaisir et le besoin de satisfaction se
trouvent corrigés par l’idée de répétition.
Chez le garçon:
Il y a IDENTIFICATION AU PERE très importante puis opposition à celui-ci, le garçon
cherche à s’allier à sa mère contre le père.
Chez la fille:
Il y a IDENTIFICATION A LA MERE avec une tendance à la séduction du père. Puis
la fille s’oppose aux deux parents.
Pathologies de l’adolescent :
- fugue
- tentatives de suicide
- troubles névrotiques : phobies scolaires, dysmorphophobies
- bouffées délirantes
- la schizophrénie débute souvent à cette période
- toxicomanie
-alcoolisme
- anorexie
Étymologiquement, le terme clinique vient du grec kliné, c’est donc une méthode
qui s’exerce auprès du lit du malade. Ce terme a d’abord été employé en médecine
pour désigner une activité double : interroger le malade (symptômes subjectifs),
l’examiner (symptômes objectifs) et confronter les deux séries de symptômes.
Pour LAGACHE (1949) puis ANZIEU (1974), la méthode clinique est applicable à
l’homme isolément, qu’il ait des conduites dites normales ou pathologiques ; c’est-à-
dire qu’elle est l’étude de la conduite humaine adaptée et inadaptée. Pour ANZIEU, il
L’unité de la méthode est constituée par l’existence d’un objet spécifique : le conflit
psychique.
En 1974, ANZIEU montre que la méthode clinique repose sur trois postulats :
Dynamique : tout être humain est en conflit avec le monde, avec les autres,
avec lui-même, l’homme adapté est celui qui cherche à résoudre ses conflits,
l’homme inadapté est celui qui érige ses conflits en normes.
Totalité : tout être humain vit comme une totalité jamais achevée.
Genèse : une réaction s’éclaire à la lumière de sa vie.
Suite à cette définition, on comprend aisément que le clinicien doit acquérir une
compétence non seulement diagnostique mais aussi thérapeutique pour observer
des situations et entreprendre des psychothérapies ; il doit aussi être capable de
contrôler son implication, c’est-à-dire de se maîtriser lui-même comme instrument. La
psychologie clinique se confronte donc à des limites. Deux difficultés
méthodologiques majeures apparaissent d’emblée, elles portent sur la définition et
l’évaluation de deux éléments :
La compréhension du sujet
L’analyse de l’engagement clinicien
On comprend aisément qu’une formation soit nécessaire afin que le clinicien puisse
prendre sa position dans l’entretien clinique afin de différencier celui-ci du dialogue,
d’une conversation ordinaire, d’un interrogatoire ou d’une confession.
Ce qui importe, ce n’est pas seulement ce qui est dit mais le moment où cela est dit
et la manière dont cela c’est dit.
La neutralité, ce n’est pas seulement ne pas laisser paraître ce qu’on éprouve, c’est
prendre conscience de ce qu’on éprouve et n’être pas gouverné par des réactions
non contrôlées dans la compréhension du patient et dans la réponse qu’on lui
donnera.
Dans l’entretien clinique, il peut être utile ou nécessaire de poser une question, mais
il faut veiller à ne pas coincer le patient par une question trop précise ou
systématique ; il arrive même que le patient ait abordé spontanément un sujet qui
déclenche en lui une vive émotion qu’il ne supporte pas. Souvent, lors d’une
première consultation, on peut être surpris de ne pas revoir un patient pour lequel
nous avons eu l’impression qu’une relation chaleureuse s’était développée, cela peut
être parce que le patient a trouvé ce dont il avait besoin pour faire face seul à sa
situation ou parfois il prend conscience d’un traumatisme important qu’il ne peut pas
surmonter actuellement.
Il faut également que le patient puisse supporter ce qu’il nous dit, sans que l’estime
de soi, la cohérence, l’unité et la continuité de soi ne soient remises trop brutalement
en cause. Ceci est d’autant plus vrai quand il s’agit des relations avec les objets
d’amour qui ne peuvent être trop brutalement modifiées, car souvent le patient a
tendance à identifier le cabinet du psychologue à un confessionnal et peut vivre ce
qu’il dit comme un aveu chargé de culpabilité, de honte, ce qui peut être en soi un
traumatisme supplémentaire.
Certains patients ne laissent jamais s’établir le silence qui viendrait interrompre une
parole de surface défensive et inauthentique ; d’autres se taisent, d’autres encore
s’enferment dans un silence douloureux dont ils ne savent pas comment sortir.
Le clinicien se tait pour laisser l’autre parler et parle pour lui faciliter la parole.
Lorsque le clinicien s’octroie le droit d’une interprétation, il fait intervenir son système
théorique avec lequel il organise et comprend le discours et la problématique de son
patient.
Ce qui peut se passer lors d’un entretien clinique est souvent imprévisible et dépend
à la fois de la personnalité du clinicien et de celle de son patient.
Dans cette rencontre, aucun d’entre nous ne peut convenir à tous. Notre sexe, notre
âge, notre style, notre personnalité interviennent. Nous avons à réfléchir sur ce qui
entraîne l’excès ou l’absence de communication, nos erreurs et nos échecs nous
apprennent parfois plus que nos succès si nous ne nous laissons pas entamer par
eux.
LA PSYCHANALYSE
Comme nous l’avons déjà souligné, la psychanalyse est une branche de la clinique.
La cure psychanalytique contient dans son dispositif de multiples régles qui
définissent rigoureusement son cadre :
Par ailleurs, on trouve aussi dans cette catégorie d’autres psychothérapies associant
à la psychanalyse les éléments d’une autre technique :
Il existe bien d’autres techniques mais il est difficile de les dénombrer de manière
exhaustive, le nombre varie en fonction des critères de définition retenus.
L’analyse de l’ensemble de ces éléments est nécessaire pour éviter les distorsions et
introduire de la rigueur dans la recherche clinique car il ne s’agit plus seulement de
comprendre un individu singulier mais de construire des modes de fonctionnement et
de dégager des processus généraux à partir d’un seul individu.
La méthode clinique fonde de façon concrète et indiscutable sur des cas partiucliers :
l’effet des relations que l’on peut ensuite vérifier et généraliser par des méthodes
différentes (ANZIEU 1974). Lorsque l’on se penche sur la recherche clinique, il est
important d’émettre le postulat selon lequel l’étude approfondie de cas individuels
constitue la base empirique d’une généralisation nécessaire à la connaissance
scientifique.
CONCLUSION :
Au total dans l’état actuel de nos connaissances, plusieurs autres actions définissent
la recherche clinique ; en effet selon WIDLOCHER 1980, et BOURGUIGNON 1988, il
est nécessaire de :
découper l’objet à étudier et le définir avec précision.
construire des hypothèses partielles, précises et réfutables.
construire un dispositif approprié pour vérifier cette hypothèse.
décrire minutieusement et analyser une situation clinique dans sa
complexité.
mettre en évidence des faits, des mécanismes, des régularités et donc
atteindre le général au-delà des singularités individuelles. Il faut donc saisir les lois
générales du fonctionnement psychologique à partir de l’individu singulier.
analyser l’implication du chercheur.
savoir que des domaines entiers de la pratique clinique ne se prêtent pas
encore à une quelconque forme de démonstration, donc connaître les possibilités et
les limites de la méthode clinique.
finalement le but est de dépasser l’état actuel des connaissances et de
sortir des idées reçues et des idéologies.
Les interactions mère-enfant sont évaluées par le thérapeute avant de formuler une
proposition thérapeutique concernant le lien mère-enfant. Cette étape est nécessaire
pour parvenir à construire une proposition thérapeutique soit congruente avec la
nature de la relation qui lie la mère et l’enfant.
On peut déceler les interactions qui utilisent des modes multiples (vocales,
gestuelles, visuelles).
les interactions continues ou discontinues.
L ’ENTRETIEN
Il existe plusieurs types d’entretiens, cependant comme nous l’avons déjà souligné
(cf. chapitre 1er), l’entretien clinique peut être défini de manière formelle comme un
«dispositif par lequel une personne A répondant professionnellement à une demande
d’aide concernant une personne B favorise la production d’un discours de B pour
obtenir des informations et agir sur la problématique subjective de B (BLANCHET
1989).
L’entretien clinique doit être considéré comme un dispositif mis en place pour
expliciter une situation de souffrance et la modifier. Il est important de souligner que
l’entretien clinique est nécessairement complexe et ambigu car défini par des
paramètres interactionnels, contextuels, sociaux et culturels.
Retenons que les instruments les plus ouverts explorent des aspects en profondeur
mais manquent parfois de rigueur et de systématisation alors que les instruments les
plus fermés inventorient un aspect souvent précis des phénomènes mais restent
parfois superficiels. Il faut donc choisir l’instrument en fonction de ce que l’on veut
démontrer.
Les tests : ils apportent des éléments d’une autre nature que ceux
recueillis par l’observation et l’entretien. La pertinence des tests nécessite donc leur
inscription dans une méthode globale qui fonde sa validité sur la complémentarité
des informations recueillies.
On peut distinguer avec WINNICOTT (1977), les jeux type play qui sont structurés
par des règles permettant une activité créatrice tel que le jeu avec la pâte à modeler
et les jeux de type Game régis par des règles de fonctionnement tels que les jeux de
société.
Ces deux types de jeux peuvent être utilisés, les jeux créatifs pour produire du
matériel, les jeux de règles pour évaluer les capacités de l’enfant à utiliser des
mécanismes plus ou moins complexes et un dispositif plus ou moins sophistiqué.
Cependant les cliniciens privilégient les jeux créatifs dans la mesure où ils produisent
des données imaginaires et fantasmatiques nécessaires à l’exploration en
profondeur de la problématique de l’enfant (CHILAND 1983).
Les jeux symboliques apparaissent vers 2 ans et sont fréquents jusqu’à 6/7 ans (jeux
d’imitations).
L’aptitude à diriger un entretien clinique est difficile à acquérir car elle demande de
façon continue un travail d’observation de soi-même, d’auto-analyse et de contrôle
de soi.
Ainsi pour que l’entretien soit le plus satisfaisant possible pour le thérapeute et son
interlocuteur, il est souhaitable de comprendre les principaux processus psychiques
qui les touchent l’un et l’autre.
l’identification
la projection
le transfert et le contre-transfert
L’IDENTIFICATION
Cette identification s’entend par une compréhension empathique du client pour le
psychologue et d’une identification du sujet au psychologue.
Il est important de respecter le sexe de l’interlocuteur, l’âge, son milieu culturel, son
statut social, son pays, sa race, sa profession , ses traits de caractère, ses attitudes,
sa fragilité psychologique car ces éléments sont pour lui un système de défense. Ce
système, il faut savoir le respecter.
Mais en outre, c’est une occasion pour lui de chercher à comprendre en profondeur
pourquoi son interlocuteur y adhère avec un tel investissement, ce qui permettra de
prendre une distance à l’égard de sa propre implication personnelle et de réaliser
une meilleure empathie avec l’autre.
Par une identification trop massive associée à une certaine projection qui rend l’autre
analogue à lui-même, le clinicien risque de transmettre à son interlocuteur une part
de son émotivité et ainsi accentuer son angoisse par une trop grande implication ; il
va chercher à surprotéger son interlocuteur pour diminuer sa souffrance et peut le
condamner à une dépendance affective infantilisante.
Exemple N° 1 : une psychologue scolaire avait examiné une petite fille assez
perturbée scolairement et affectivement dans sa classe de cours préparatoire. Dans
un entretien avec la belle-mère de cette enfant, elle apprend que le père avait
divorcé quand l’enfant avait 18 mois, il avait trois enfants, les deux aînés allèrent
vivre chez leur mère mais la petite dernière est restée chez son père qui vivait avec
une femme qu’il épousa. La belle-mère adorait cette enfant et se faisait appeler
maman, tandis qu’elle éloignait la vraie mère qui d’ailleurs réclamait assez rarement
la fillette ; cependant le frère et la sœur aînés venaient régulièrement chez leur père
et voyaient leur petite sœur. Celle-ci vivait donc dans un climat de filiation assez
confus qui la perturbait. La psychologue scolaire voulait expliquer à la belle-mère
qu’il était nécessaire de dire la vérité le plus rapidement possible à cette enfant. Elle
s’est trouvée face à une femme qui voulait obstinément retarder ce moment là et
attendait que la fillette ait atteint 10 ans.
Puis, elle supprima la prise de la pilule sans lui dire tout en affirmant au contraire
qu’elle continuait la contraception. Quant il sut qu’elle était enceinte, il voulut
l’épouser ou au moins reconnaître l’enfant. Alors, elle se mit à rire, laissant entendre
que trois pères étaient biologiquement possibles car elle avait eu des aventures avec
deux autres hommes au moment de l’ovulation. Ainsi, elle aurait un enfant sans père
et les trois hommes étaient condamnés à verser de l’argent (selon la décision de la
loi sur la filiation de 1972), sans souci financier. L’identification immédiate de la
psychologue à la femme enceinte, qu’elle croyait abandonnée, a rendu l’entretien
extrêmement pénible pour cet homme, qui s’est cru au début, encore une fois rejeté
par une femme. Se sentant incompris, il est allé consulter une autre psychologue.
Pour pouvoir prendre une distance par rapport à ses problèmes, pour les
comprendre, les observer et les élaborer, le patient trouve une aide considérable s’il
réussit à s’identifier à l’attitude du psychologue : c’est-à-dire à son calme, à sa
sérénité, à son regard objectif sur l’ensemble du problème. Ainsi il sera en mesure
d’apaiser plus facilement son angoisse. L’intérêt que lui apporte celui qui l’écoute lui
procure une gratification narcissique si le sujet souffre de sentiment d’infériorité et
d’abandon, en agissant de la même façon par rapport à lui-même, c’est-à-dire en
jetant sur lui-même un regard plein de respect et d’intérêt, il va commencer à
surmonter ses anxiétés douloureuses.
LA PROJECTION
a) La projection des souvenirs et de soi-même
La relation entre le psychologue et son interlocuteur est un domaine de prédilection
de la projection ; en effet, il existe une projection des souvenirs et des affects qui ne
sont pas présents à l’esprit et cependant qui envahissent le champ perceptif et
influencent le type de relations entre les êtres.
Les aspects liés à une couleur, au sexe, au son de la voix, à une démarche, à une
spécialité professionnelle ou sportive, à n’importe quel détail qui touche une
personne, au cadre où on la rencontre peuvent soit créer des à priori à leur égard,
soit suggérer une atmosphère afffective chez l’un des deux partenaires de l’entretien
ou encore stimuler l’éveil d’un transfert ou d’un contre transfert.
La projection de soi-même sur l’autre constitue une barrière qui sépare le sujet de la
compréhension d’autrui. Ainsi certains agressifs pensent que les autres personnes
sont hostiles, certains généreux que les autres sont bons, les gens honnêtes et
travailleurs que les autres sont semblables à eux. Il est nécessaire que le
psychologue supprime cette attitude afin d’être entièrement disponible pour chercher
à s’identifier à l’autre, pour comprendre ses conflits.
Lorsqu’une personne se trouve dans une situation difficile, il lui arrive de régresser et
de retrouver cette attitude infantile : prendre ses désirs pour la réalité et les projeter
sur le psychologue :
Exemple N° 3 : une femme vit un problème conjugal aigu avec son mari persécuteur
qui détruit son équilibre psychologique : elle va le quitter pour survivre mais il veut
garder leur petite fille. Elle demande un entretien pour parler de son problème et
répète plusieurs fois : « il faut que vous me disiez exactement ce que je dois dire à
ma fille pour que tout se passe bien ». Elle attend le conseil magique avant même
d’avoir réellement exposé son problème et les détails de la situation. Elle est très
angoissée et elle régresse jusqu’à ce que qu’arrivent dans son exprit les pensées
infantiles de la réalisation hallucinatoire du désir, ce précisément ce qu’elle vient
chercher dans l’entretien.
Le psychologue devient alors pour la mère toute puissante et magique, qui d’un coup
de baguette va transformer la réalité comme si le psychologue partageait avec elle
ce même monde.
Animée d’une pulsion sexuelle réprimée, elle croyait voir dans le regard de l’autre un
désir pour son corps et une pénétration visuelle et libidinale ; ainsi, elle se sentait
condamnée du plaisir que cela lui apportait dans son imaginaire. Paralysée par le
souhait que les ondes de ses yeux stimulent la pulsion sexuelle de son interlocuteur,
elle les détournait sans cesse. La projection sur autrui de son surmoi accompagnait
celle de ses désirs. Elle avait peur du regard réprobateur de l’autre qui représentait
pour elle le regard de son surmoi, celui-ci condamnait ses pulsions les plus refoulées
; sa culpabilité profonde envahissait sa personnalité et lui faisait craindre la punition.
Le regard fait jouir mais aussi il blesse, voire même il tue, c’est pourquoi elle parlait
toujours les yeux baissés.
LE CONTRE TRANSFERT
Le contre transfert est l’ensemble des réactions inconscientes du clinicien à la
personne de son interlocuteur et plus particulièrement au transfert de celui-ci. Le
contre transfert est une réponse au transfert du sujet.
a) La sérénité
L’anxiété à l’égard d’un problème de l’autre : il est nécessaire que celui qui mène
l’entretien puisse faire face aux problèmes de l’autre avec sérénité : il doit les
affronter avec calme, sérénité, de façon à ne pas accumuler tout au long de la
journée le stress inhérent à la relation duel. Le patient s’il sent que le clinicien
s’inquiète peut renoncer à combattre efficacement ses problèmes car il voit dans
l’attitude du thérapeute ses propres anxiétés. En effet, le patient a besoin de sentir le
clinicien impavide afin de s’identifier, de prendre une certaine distance par rapport à
ses problèmes pour pourvoir les affronter et surmonter sa crise.
En effet, croyant lui faire comprendre ses problèmes plus vite, il peut apporter des
interprétations trop profondes inaccessibles pour l’interlocuteur, celui-ci va s’en
défendre en augmentant ses défenses par de la rigidité et de l’agressivité.
Il arrive qu’un psychologue applique une technique ou une méthode de travail avec
rigidité pour se déculpabiliser de l’échec de l’entretien ; toute la responsabilité de
cette absence d’efficacité est projetée sur l’autre, puisque lui il a parfaitement
appliqué, croit-il, la bonne méthode avec un certain sadisme qui rassure son
insécurité intérieure par un sentiment de supériorité et de domination.
Ainsi, il est souhaitable d’acquérir une sérénité intérieure qui permette de faire face
aux problèmes de l’autre sans anxiété, d’accepter le rythme d’évolution de
l’interlocuteur et de ne pas avoir besoin de se protéger par la rigidité d’une technique.
b) La bienveillance
Pour bien mener un entretien, il est nécessaire d’être bienveillant car une
identification active, une empathie semblent indispensables pour comprendre autrui
et percevoir ses états préconscients et inconscients. Cette sympathie bienveillante
favorise l’acceptation de l’agressivité du patient et permet d’en percevoir la
signification.
Un individu quel qu’il soit, qu’il nuise par ses actions et ses erreurs de travail aux
responsabilités professionnelles de celui qui mène l’entretien, qu’il soit un
révolutionnaire ou qu’il soit un criminel possède une cohérence dans ses processus
Pour pouvoir mener à bien des entretiens, il faut s’être entraîné à mettre de côté ses
propres certitudes afin d’être disponible pour la pensée de l’autre, cela est d’autant
plus indispensable qu’une supériorité hiérarchique ou une compétence approfondie
dans un domaine, sclérose l’écoute du clinicien qui s’appuie sur son statut ou sa
spécialité pour se persuader qu’il croit tout savoir, qu’il a souvent toujours raison, ce
qui gratifie son narcissisme mais ne lui permet pas de mener des entretiens valables
et approfondis.
c) La haine
Celui qui mène un entretien le mènera d’autant mieux qu’il aura lui-même bien
compris et analysé les sentiments de haine qu’il aura refoulés.
Il est indispensable que le clinicien ne se sente pas menacé dans son inconscient
par l’imago de la mauvaise mère fantasmatique car celle-ci risque d’être réveillée par
les projections persécutrices de l’interlocuteur.
d) Le contre transfert
La parole de l’interlocuteur peut évoquer une situation passée que le clinicien a eue
avec son père, sa mère, ses frères et ses sœurs. Celui-ci peut inconsciemment
réagir comme il l’aurait fait autrefois ou comme il aurait voulu le faire, mais alors il
n’est plus disponible pour l’identification passive, l’empathie, qui lui permet de
comprendre l’autre ; il est emporté par sa propre subjectivité et devient inadéquat
pour mener un entretien efficace pour le client ou pour lui-même.
LE TRANSFERT
Le transfert est la répétition d’une relation d’objet du passé à l’égard d’une personne
présente. Il s’agit d’un processus psychique totalement inconscient. Une personne va
vivre des sentiments, prendre des attitudes, ressentir des craintes, employer des
moyens de défense et avoir certains comportements, comme elle les a eus dans son
enfance ou sa jeunesse, avec certaines personnes de son entourage avec lesquelles
elle a vécu une relation très impliquante. Elle va déplacer cette relation sur une autre
personne, c’est pourquoi son attitude sera souvent inadéquate et la communication
risquera d’être biaisée, l’entretien inutile.
On peut étudier le transfert sous trois de ses aspects principaux, le transfert positif,
le transfert négatif, la résistance au transfert.
* Le transfert positif
Puisque dans le transfert, le client sait inconsciemment faire jouer au
psychologue le rôle des figures parentales, celles-ci ayant été aimées et craintes, le
transfert sera toujours ambivalent : soit positif, soit négatif. Le transfert positif est
celui où la relation aimante pour un parent dans l’enfance se répète et prend le
clinicien comme substitut. Le transfert positif est efficace pour que la personne qui
demande de l’aide puisse s’identifier à celui auquel elle parle afin de prendre une
certaine distance par rapport à ses problèmes, pour qu’elle puisse s’observer lui
même, pour comprendre ses attitudes, ses comportements et ses émotions afin
ensuite de les maîtriser.
Une attitude du stade oral peut exister : la dépendance du bébé dans les bras de sa
mère sera analogue à la confiance absolue qui permet de recevoir l’écoute et la
parole du meneur de l’entretien comme un réconfort et une bonne nourriture.
Une attitude anale peut permettre un entretien positif : on expulse ce que l’on a à
l’intérieur de soi comme l’enfant donne son premier cadeau à sa mère dans son pot
et l’interlocuteur parle de ce qu’il y a de plus profond en lui avec peu de résistance.
Le transfert positif dans son excès peut être nocif. Un transfert oral passif, de
dépendance, peut fixer l’interlocuteur dans une attitude infantile où il ne se prend
plus en charge, où il attend tout de l’autre, ce qui empêche toute possibilité de
progression et de maîtrise.
* Le transfert négatif
Le transfert négatif est basé sur toutes les formes de la haine : l’hostilité, la colère,
l’esprit critique systématique, la peur du jugement négatif, du rejet voire même de la
persécution. Ce transfert est tout à fait nuisible quand il est non exprimé et non
surmonté ; il empêche toute authenticité dans la relation ; l’approfondissement et la
communication restent impossibles.
D’autres sujets par masochisme vont accentuer ou faire durer la relation pénible, soit
pour revivre une relation douloureuse de l’enfance parce qu’elle avait été fortement
Par son attitude et son comportement, ses absences, ses retards, certaines de ses
exigences, le patient se comporte parfois de façon à revivre un œdipe malheureux
dans le transfert en cherchant à se faire rejeter par le psychologue. Quand l’hostilité
n’est pas formulée, il arrive fréquemment qu’elle se traduise par un passage à l’acte,
les sentiments refoulés s’expriment alors dans l’action. Le patient arrive en retard et
fait un bruit excessif dans la salle d’attente, entre de façon impromptue dans le
bureau du clinicien pendant une consultation.
Le transfert oral peut être aussi celui à l’égard de la mère destructrice de la position
schizo-paranoïde ; le patient en effet peut être terrorisé par la personne en face de
lui, par ses interventions qui seraient une nourriture empoisonnée et il parlera avec le
moins d’agitation possible pour que le clinicien ne puisse rien dire d’important qui
risquerait de l’écraser.
Pour les sujets qui vivent leur transfert au stade anal, ils vont agresser le
psychologue par un flot de paroles superficielles et non impliquées dans lequel le
clinicien n’arrivera plus à voir l’essentiel, ni à remplir sa fonction d’aide et de
compréhension, ou bien ce sera son besoin de rétention qui dominera et ce sera par
le silence qu’il manifestera son transfert négatif.
Il est donc indispensable que le transfert négatif soit exprimé et analysé afin que la
patiente puisse percevoir que l’expression d’une hostilité qui a toujours été contenue
n’est pas mortifère.
La peur de l’autre peut être la projection de sa propre agressivité sur lui et c’est
l’occasion d’en prendre conscience. Dans la vie lorsqu’on agresse les autres parce
L’enfant ne s’exprime pas de la même manière qu’un adulte : par des productions
symboliques, il montre et voile à la fois son univers intérieur. L’adolescent s’exprime
comme un adulte mais luttant contre un sentiment de dépendance cherche et récuse
la communication.
SOPHRO-ANAMNESE
1. DEFINITION
La Sophro-Anamnèse est une recherche de renseignements fournis par le
sophronisé sur sa propre histoire. Elle ne remplace pas véritablement l’anamnèse qui
doit être pratiquée systématiquement. Cependant, elle permet au patient de vivre son
histoire au travers de son vécu corporel. Cette méthode donne des repères sur
l’histoire psychoaffective du sujet. En effet, des images chargées d’affects agréables
ou désagréables, émergent en état sophronique. Elles évoquent des situations
vécues dans le passé. Ces images peuvent aider à mieux connaître le patient et
facilitent son implication en début de thérapie. Le vécu sophronique servira de point
de départ à une recherche « causale ».
2. CARACTERISTIQUES DE LA METHODE:
Plusieurs possibilités sont offertes au sophrologue pour réaliser ce type de méthode:
Il est nécessaire de s’octroyer une séance d’environ une heure pour mener à bien
une sophro-anamnèse. Cette sophro-anamnèse sera renouvelée dans une séance
ultérieure en fonction du résultat.
Un avantage de cette méthode c’est qu’elle n’est pas seulement une anamnèse au
sens classique, mais il s’agit également d’une thérapie. Anamnèse et thérapie sont
assurées simultanément.
CONCLUSION
La sophro-anamnèse est une technique découvrante. Elle doit être pratiquée dans
une attitude de neutralité bienveillante et dans le respect des productions du
sophronisé. Elle s’utilise après les différentes séances d’anamnèse et peut enrichir
d’une façon somatothérapique le vécu du travail déjà entrepris par le patient. C’est
une méthode découvrante qui relève du même art que celui lié à l’entretien clinique.
Installez-vous confortablement, les yeux fermés sans crispation. Vous allez relâcher tous les
muscles de votre corps en commençant par le front.
Vous portez votre attention sur votre front. Relâchez votre front. Faites en sorte qu’il
devienne lisse en supprimant les rides d’expression. Laissez aller les sourcils, les yeux, les
globes oculaires, les muscles derrière les yeux. Maintenant vous relâchez les joues. La face
externe de vos joues en rapport avec votre visage. La face interne en rapport avec votre
bouche. Relâchez également l’espace à l’intérieur de votre bouche. Vous desserrez les dents.
Votre langue est souple. Vous relâchez votre palais, votre gorge, votre larynx. Appréciez
surtout cet agréable aplanissement de tout ce qui peut être plis au niveau de votre visage,
du front au menton.
Vous portez votre attention sur vos épaules que vous relâchez le plus profondément
possible. Puis par la pensée, à partir de vos épaules, vous descendez progressivement le
long de vos bras en visualisant tous les muscles de vos bras. Vous laissez aller les bras, les
coudes que vous voyez souples et déliés, les avant bras. Les poignets que vous visualisez
souple et déliés. Les mains jusqu’au bout des ongles. Ressentez toutes les énergies usées en
train de s’évacuer au travers de la pulpe des doigts.
Vous remarquez que le relâchement de vos bras accentue le relâchement de votre nuque et
de la partie supérieure de votre corps. Relâchez profondément cet endroit de votre corps.
En même temps que vous relâchez votre ventre, vous relâchez votre dos, vertèbres par
vertèbre en descendant le long de votre colonne vertébrale par la pensée. Vous sentez votre
dos devenir lourd. Vous avez l’impression qu’il s’enfonce lourdement sur la surface sur
laquelle il repose, qu’il devient encore plus lourd. Vous avez l’impression que si vous deviez
vous relevez, vous devriez faire un effort considérable tellement votre corps est devenu
lourd. Le relâchement de votre corps se fait en relation avec votre respiration. Il s’agit d’une
respiration calme et agréable.
Toute la partie supérieure de votre corps est au repos complet. Je vous propose de relâcher
la partie inférieure, c’est à dire les jambes.
Ressentez vos fessiers qui appuient lourdement aux endroits où ils reposent. Puis descendez
par la pensée le long de vos jambes en relâchant d’abord vos cuisses. Les muscles profonds,
les muscles superficiels. Relâchez les genoux, les ligaments de vos genoux que vous
visualisez souples et déliés. Relâchez bien vos mollets, vos chevilles, les ligaments de vos
chevilles, vos pieds jusqu’aux orteils.
Je vous propose de porter votre attention sur votre respiration. Elle se fait toute seule.
Prenez-en conscience. Ressentez bien votre respiration au niveau de votre ventre et
remarquez ce qui se passe au niveau de votre plexus solaire à la hauteur de l’estomac. Vous
ressentez une sensation de chaleur qui s’accentue lors de chaque expiration. Ressentez bien
cette chaleur qui se diffuse agréablement dans tout votre corps. Votre corps devient
agréablement chaud. Cette chaleur progresse. Elle progresse encore. Vous êtes parfaitement
bien, très présent.
Vous percevez maintenant votre corps comme s’il s’agissait d’une masse pesante, chaude,
agréable. Votre corps est devenu un lieu confortable, dans lequel vous vous sentez
parfaitement bien. Acceptez le plaisir que vous apporte votre corps. Ne le refusez pas.
Vous avez maintenant atteint le niveau sophroliminal grâce à cette sophronisation. Ce niveau
est indispensable pour favoriser la prise de conscience des conditionnements physiques et
psychologiques auxquels vous participez.
Votre cerveau se relâche aussi, comme un muscle. Et votre inconscient est mieux à même de
s’exprimer. Nous allons profiter de cet état de conscience particulier pour faire maintenant
un exercice de sophro-anamnèse.
Pour cela, je vous demande de diviser votre âge en trois tiers égaux. Par exemple, si vous
avez 30 ans, vous divisez votre âge en trois tranches de 10 ans.
Pour commencer, vous allez passer en revue les événements importants qui se sont produits
dans le premier tiers de votre vie. Vous les visualisez sur votre écran mental comme s’il
s’agissait d’un film qui défile devant vous, mais il s’agit du film de votre vie. Les événements
se succèdent rapidement dans un ordre chronologique. Regardez ces événements. Revivez-
les un instant... Puis vous choisissez dans ce premier tiers un événement particulier. Cet
événement vous le synthétisez sous forme d’image, d’arrêt vidéo. Regardez cette image
Vous faites maintenant la même chose pour le deuxième tiers de votre vie. Vous visualisez
les événements importants qui se sont produits dans cette deuxième partie de votre vie, de
préférence dans un ordre chronologique. Revivez ces événements... Puis vous choisissez un
événement particulier que vous synthétisez sous forme d’image. Regardez cette image qui
occupe tout le champ de votre conscience actuellement. Puis vous mémorisez cette image.
Vous procédez de la même façon pour le dernier tiers de votre vie. Vous regardez ces
événements sur votre écran mental. Vous les vivez d’une façon chronologique... Vous
choisissez un événement particulier appartenant à ce dernier tiers et vous le synthétisez sous
forme d’image. Contemplez cette image pendant quelques instants sur votre écran mental.
Vous vivez profondément cette image. Puis vous la mémorisez.
Relâchez un peu plus votre corps. Votre visage, votre buste, vos bras, vos jambes.
Maintenant, sur votre écran mental, je vous propose de visualiser les trois images que vous
avez sélectionnées.
Le but de l’exercice est maintenant de trouver un lien entre les trois images. Posez-vous la
question de savoir pourquoi ce sont précisément ces trois images qui se sont imposées à
vous plutôt que d’autres images. Qu'est-ce qui peut bien unir ces trois images. Analyser ces
images...
Puis vous revenez ici et maintenant. Vous retrouvez votre corps, qui, pendant ce temps là a
poursuivi sa détente, sa décompression.
Vous êtes bien, parfaitement à l’aise. Et vous vous rendez compte que vous pourriez
prolonger encore pendant un certain temps votre degré de relaxation. Mais vous allez vous
faire à l’idée de reprise, à cette idée qu’il va falloir sortir progressivement de ce niveau de
conscience particulier entre veille et sommeil. Reprendre conscience du niveau de vigilance
nécessaire à l’actualité et du tonus musculaire nécessaire à l’activité.
Vous inspirez profondément une première fois, une deuxième fois, une troisième fois. Vous
ouvrez les yeux. Vous reprenez conscience de tout le positif qui vous entoure. Et vous vous
étirez profondément. Quand vous avez l’impression d’avoir suffisamment récupéré, vous
ouvrez les yeux et vous vous levez doucement.
LA SOPHRO-ANALYSE
1. DEFINITION:
Au delà de la sophronisation de base, la sophro-analyse fait passer de l’espace
recouvrant à l’espace découvrant. Elle est très spécialisée et ne peut être utilisée que
par des thérapeutes maîtrisant parfaitement les concepts analytiques. Comme son
nom l’indique, la méthode consiste à effectuer un cursus analytique, thérapeutique,
ou didactique, en bénéficiant de l’état sophronique. S’éloignant de la psychanalyse
classique, mais grâce à l’ « alliance », le sophrologue se permettra d’insérer une
méthode de sophronisation de base dans le courant de la cure
3. METHODOLOGIE:
Le sophrologue favorise l’accès au niveau sophroliminal à l’aide:
• D’une sophronisation de base ou
• Du training autogène de Schulz:
• Le cycle inférieur donne les moyens d’accéder au cycle supérieur qui n’est
autre chose qu’une « auto-analyse ».
Une fois la zone sophroliminale atteinte, le sophrologue se trouve face à
quatre possibilités
1. On laisse le sophronisé s’exprimer en adoptant une attitude d’écoute et de
neutralité bienveillante. Dès le retour à l’ état de conscience ordinaire, on laisse la
libre expression au patient afin d’encourager sa propre recherche et
l’établissement de questions, comme cela se fait communément en analyse
classique.
2. La deuxième possibilité consiste à encourager le sophronisé à retrouver un rêve
qu’il a fait et d’en analyser les symboles. Cette approche fait référence à l’Ecole de
JUNG.
3. On peut demander au sophronisé d’approfondir un rêve en lui demandant de le
poursuivre sur son écran mental. Le sophrologue analyse systématiquement tous
les symboles qui se présentent
4. On invite le sujet lorsqu’il est en zone X, à choisir une couleur, puis un objet. A
partir de ces représentations, il laisse venir sur son écran mental des images en
association libre. Le sophrologue lui demande d’en rechercher l’explication.
• Récupération, relaxation du corps
• désophronisation.
CONCLUSION
La sophro-analyse est une technique découvrante à part entière. Elle suppose une
série de séances dont le nombre ne peut être précisé, étant donné qu’il est variable
selon les patients, la demande et le sophrologue.
De même, cette méthode encourage l’émergence de l’inconscient, la réflexion dont
l’élaboration peut être plus ou moins longue.
Elle nécessite l’analyse des symboles afin d’ amener le sophronisé dans un
processus de changement favorable à son épanouissement psychosomatique.
Cette approche nécessite une formation spécialisée. Le praticien doit connaître
parfaitement sa disponibilité et ses responsabilités.
1. DEFINITION:
Issue de la « Somatanalyse », la Psycho-Sophro-Somatothérapie intègre la
démarche sophronique dans les processus thérapeutiques. La pratique de la PSS
favorise:
• La proximité qui autorise l’expression de l’affectif (avantage du toucher);
• La relaxation corporelle qui remplit le corps d’un engramme de
« jouissance ».
2. LE CADRE
Le sophronisé est allongé tête surélevée cependant que le thérapeute, assis près de
lui, le touche en posant sa main sur une partie de son corps. Cette façon de procéder
permet d’établir un canal de communication tactile.
4. LE CONTRE-TRANSFERT
Par ce procédé, le thérapeute peut jouer avec le contre-transfert en s’éloignant plus
ou moins du patient.
7. LES APPLICATIONS
La Psycho-Sophro-Somatothérapie peut s’appliquer, d’une façon satisfaisante, dans
le cadre:
• De la gestion des émotions,
• De la gestion de l’affectivité,
• De la gestion du stress