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Nous commençons par identifier la situation dans laquelle nous sommes, ce qui fait que nous passons
des épreuves psychologiques à ce moment-là avec cette personne-là. Ces situations sont ce que nous
appelons les contextes de passation.
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Contexte thérapeutique
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Contexte de recherche
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Contexte de sélection professionnelle
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Contexte de bilan psychologique
Contextes judiciaires
L’objectif peut notamment être de reconnaître ou non un droit ou une responsabilité à la personne :
• Garde des enfants,
• Sortie de prison,
• Responsabilité des faits,
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• Conscience des faits,
• Risque de récidive,
• Etc.
Le côté jugeant est encore plus prégnant ici que dans le contexte de sélection professionnelle, bien
que notre rôle se limite à donner un avis.
Bien que strictement nécessaire dans tous les contextes, notons dans celui-ci que l’accord de la
personne à la passation est indispensable.
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La passation – pratique.
Notons d’abord que le champ relationnel dont nous avons déjà parlé,
• Se matérialise lors de la
passation par
l’aménagement d’un
environnement
adéquat (bruit,
confort, etc.),
Notons pour finir que le Rorschach est à administrer avant le TAT, afin d’éviter une influence de la
consigne de « raconter des histoires » au TAT sur la passation du Rorschach qui fait appel à des « mots-
images » qui peuvent être indépendant.e.s les un.e.s des autres.
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La passation du Rorschach.
Nous évoquions plus haut que la passation du Rorschach se déroule en deux temps, celui de la
passation proprement dite, suivi de celui de l’enquête, nécessaire afin de « capter sur le vif » les
processus mentaux qui ont généré les différentes réponses, appelées également engrammes au
Rorschach.
En réalité, la passation se déroule en trois ou quatre étapes :
• La passation elle-même,
• L’enquête,
• Eventuellement l’enquête aux limites,
• Et enfin l’épreuve des choix, qui complète la passation dans l’objectif de compléter
l’éclairage donné par le test sur le fonctionnement personnel de celui ou celle qui
termine l’épreuve.
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La passation proprement dite.
• Si vous le pouvez, installez-vous plutôt sur le côté par rapport à la personne plutôt qu’en face si
cela est possible et bien vécu par la personne, afin d’éviter l’effet d’une situation d’ « examen »
qui renvoie justement aux « bonnes réponses » et à la
surveillance ou l’examination.
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La séance de passation.
Toutes les étapes sont réalisées à la suite les unes des autres
durant cette même séance.
La consigne initiale.
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Exemples de consigne initiale :
« Je vais vous montrer dix planches. Vous me direz (tout) ce que
cela pourrait être pour vous ».
« Je vais vous montrer des planches et vous me direz à quoi elles
vous font penser, … ce que vous pourriez imaginer à partir d’elles ».
« Qu’est-ce que cela pourrait être ? »
Lors de la consigne initiale ou dans le déroulement de l’épreuve, certains compléments peuvent être
donnés , afin de rappeler la consigne ou de rassurer la personne :
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Les interventions durant l’épreuve.
Il faut prendre note des réactions de la personne face aux interventions : sont-elles prises comme une
aide ou un soutien, comme une tentative d’orientation, etc. ?
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La prise de note durant l’épreuve.
• Vos propres interventions. Ces modalités de prise de note sont très importantes étant donné que
c’est à partir de là que le travail d’analyse va avoir lieu.
Afin de tenir compte des différentes phases de la passation, mais aussi en partie de la cotation qui va
suivre et qui en dépend, une disposition des éléments à noter est à prévoir. Un modèle de fiche de
prise de note est disponible dans la « boîte à outils » jointe à ces notes de cours.
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La mesure de certaines durées.
- Le temps total par planche, qui est le temps écoulé entre le moment où la planche est présentée
à la personne et le moment où elle a terminé de donner sa ou ses réponses.
- Le temps total de l’épreuve : le temps écoulé entre le moment où la première planche est
présentée et le moment où la dernière planche est retirée.
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La deuxième étape de la passation consiste en la réalisation de
l’ « enquête ».
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Nous laissons la personne donner ses réponses à nouveau, sans aide dans un premier temps, et
La prise de note et la relation clinique sont maintenues dans les mêmes termes que lors de la
passation.
Dans le cas où la personne ajouterait des réponses à ce stade, nous en prenons note exactement
de la même façon que lors de la passation initiale. Par contre, dans le cas où la personne oublie une
ou plusieurs de ses réponses initiales, nous les lui rappelons progressivement. Par exemple, si la
personne a vu un papillon initialement, mais n’en parle plus à l’enquête, nous dirons par exemple
« Vous aviez dit quelque chose de plus tout à l’heure ». Si la personne ne se souvient toujours pas,
nous ajoutons un indice « un animal », puis si nécessaire « avec des ailes … de grandes ailes … et de
petites antennes … un insecte … ça commence par pa… ».
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Nous posons les questions qui nous permettent de connaître la zone de la tache dans laquelle la
réponse a été vue. Afin de nous souvenir de la localisation que la personne va nous désigner, nous
pouvons par exemple entourer cette zone sur des représentations en noir et en miniature de l’ensemble
des taches du Rorschach, indexée du numéro de la réponse correspondante.
• Les contenus des réponses font également partie des éclaircissements attendus à l’enquête au
cas où des informations concernant la nature du ou des contenus manqueraient.
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L’enquête peut être suivie d’une troisième étape, « l’enquête aux limites ».
Certaines réponses sont données plus beaucoup plus fréquemment dans certaines localisations de
la plupart des planches. Ces réponses sont appelées « banalités ». La liste des banalités est inscrite
dans le chapitre consacré à la cotation de l’épreuve.
Cela nous permet d’identifier si la personne donne le nombre habituel de ces réponses ou non, et
notamment lorsqu’il en donne moins.
Afin de tenter de mieux cerner la nature et l’intensité du phénomène, nous demandons, par étape
également, de la même façon que dans les cas où la personne oublie certaines réponses lors de
l’enquête, si la personne reconnaît telle ou telle chose dans les planches.
Le but de cette étape est de distinguer les personnes peu sûres d’elles, ou inhibées, de celles dont la
vision du monde est plus personnelle, voire presqu’indépendante du sens commun.
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La dernière étape de la passation consiste en l’ « épreuve des choix ».
Une fois tout ce travail terminé, le traitement du protocole a lieu en dehors de la présence de la
personne.
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La passation du TAT.
Nous montrons les planches dans cet ordre (attention la 16 est bien donnée en dernier lieu), sans
omission, et sans que la personne puisse voir les planches suivantes :
Aux filles Aux garçons Aux femmes Aux hommes
1 X X X X
2 X X X X Remarques
3BM X X X X
4 X X X X Filles et garçons s’entendent jusqu’à 14
5 X X X X ans. Ceci reste à titre indicatif.
6BM X X
6GF X X Suivant le contexte, il arrive qu’une
7BM X X sélection des planches ait lieu. Les
7GF X X planches 1, 2, 3BM, et 4 sont présentées
8BM X X dans tous les cas.
9GF X X
10 X X X X
11 X X X X
12BG X X X X
13B X X X X
13MF X X
19 X X X X
16 X X X X
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La séance de passation.
La consigne.
Elle consiste à dire « J’ai ici des images que je vais vous
montrer. Pour chaque image je voudrais que vous
inventiez/me racontiez une histoire ».
Avant de présenter la dernière planche, la planche n° 16, une consigne spécifique est donnée : « Je
vais vous présenter la dernière planche. Vous pouvez inventer/me raconter l’histoire que vous
voulez ».
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Les interventions durant l’épreuve.
Il faut prendre note des réactions de la personne face aux interventions : sont-elles prises comme une
aide ou un soutien, comme une tentative d’orientation, etc. ?
Une fois que la personne a terminé son récit à chaque planche, des questions peuvent être posées si
besoin et suivant les spécificités de chaque histoire afin d’en éclairer le début ou ce qui s’est passé
avant, la fin ou ce qu’il adviendra, ce qui se passe sur la planche, les sentiments ressentis par les
personnages représentés.
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La prise de notes durant la passation.
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La mesure de certaines durées.
- Le temps total de l’épreuve : le temps écoulé entre le moment où la première planche est
présentée et le moment où la dernière planche est retirée.
Ces durées peuvent être utiles en cas de réaction particulière, intégrées à la réflexion générale sur
toute la production de la personne.
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