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Nous pouvons réaliser différents types de mouvements : des mouvements volontaires, qui sont contrôlés et donc générés par le
cerveau et des mouvements réflexes, qui ne sont pas générés par le cerveau. Ces derniers ont généralement pour but de protéger
l’organisme.
Lors d’un mouvement volontaire, par exemple consécutif à la perception d’un stimulus environnemental (on vous lance une balle),
une suite d’étapes impliquant des structures nerveuses particulières sont mises en jeu :
Chaque neurone est constitué d’un corps cellulaire, qui contient le noyau et de deux types de prolongements cytoplasmiques, les
dendrites et un axone unique (souvent long). Ces prolongements forment les fibres nerveuses qui sont les éléments constitutifs des
nerfs. Le long d’un neurone, les messages nerveux circulent toujours dans le même sens : depuis les dendrites vers le corps cellulaire,
puis du corps cellulaire vers l’axone. Le neurone possède donc une structure polarisée.Les extrémités des dendrites et des axones
établissent des connexions avec d’autres cellules. A l’extrémité terminale des axones, la zone de contact avec une autre cellule
nerveuse ou avec une cellule musculaire est appelée synapse.
2. Les structures et les mécanismes responsables du réflexe myotatique
La stimulation de ce réflexe est l’étirement du muscle : celui-ci stimule le récepteur à l’étirement appelé fuseau neuro-musculaire
(FNM), structure localisée dans les muscles. Lorsque le FNM est stimulé, il produit un message nerveux qui est transmis aux fibres
nerveuses sensorielles reliées au FNM.
Ces fibres nerveuses sensorielles, regroupées dans un nerf, conduisent le message nerveux sensoriel vers la moelle épinière en
empruntant la racine dorsale de la moelle. Le corps cellulaire de ces fibres sensorielles est localisé dans le ganglion rachidien.
Le message nerveux est transmis depuis les terminaisons des axones des neurones sensoriels vers les dendrites des neurones moteurs
(ou motoneurones) au niveau d’une synapse, qui est localisée dans la corne dorsale de la moelle épinière, celle-ci représentant
donc le centre nerveux. La corne dorsale constitue une partie de la substance grise, c’est-à-dire la zone d’un centre nerveux (moelle
épinière et encéphale) qui contient les corps cellulaires des neurones. Le message nerveux moteur sort de la moelle épinière par la
racine ventrale et se propage ensuite le long des motoneurones jusqu’à une synapse neuro-musculaire localisée dans le muscle. Les
fibres nerveuses des motoneurones sont également regroupées dans un même nerf (dans ce cas, le nerf rachidien renferme à la fois
des fibres sensorielles et des fibres motrices; c’est un nerf mixte).
– une synapse neuro-neuronique, située dans la substance grise entre un neurone sensoriel et un motoneurone
– une synapse neuro-musculaire ou plaque motrice, située dans le muscle, entre un motoneurone et une cellule musculaire.
La cellule pré-synaptique est reconnaissable car elle possède des vésicules synaptiques (« petits sacs ») situées à proximité de la fente
synaptique. La cellule post-synaptique se caractérise par la présence de récepteurs membranaires aux neurotransmetteurs.
Au niveau de la synapse
neuro-neuronique, l’arrivée
de PA à l’extrémité de
l’axone des neurones
sensoriels va conduire à la
libération de
neurotransmetteurs qui
pourront générer l’apparition
de PA dans la cellule post-
synaptique et donc d’un
message nerveux qui va se
propager.
Au niveau de la plaque
motrice, l’arrivée de PA à
l’extrémité des
motoneurones, va induire la
libération d’un
neurotransmetteur,
l’acétylcholine. Cette
molécule va pouvoir se fixer
sur des récepteurs
membranaires de la cellule
musculaire postsynaptique et induire la formation de PA dans cette cellule musculaire. Ces PA vont conduire à la libération d’ions
calcium, initialement stockés dans une structure membranaire appelée réticulum sarcoplasmique. L’augmentation de la concentration
cytoplasmique de calcium est responsable dans un 2d temps de la contraction des cellules musculaires et donc des muscles
concernés.
Dans ces deux exemples, la transmission synaptique conduit à activer la cellule post-synaptique. La synapse est donc qualifiée
d’excitatrice.
Il existe également des synapses inhibitrices : dans ce cas, les neurotransmetteurs libérés (ex : GABA ….) empêchent l’apparition de
P.A. dans la cellule post-synaptique (exemple : interneurone inhibiteur empêchant l’apparition d’un message nerveux dans le
motoneurone du muscle antagoniste).
La quantité de vésicules synaptiques, et donc de neurotransmetteurs libérés par exocytose, augmente avec la fréquence des P.A. qui
arrivent à l’extrémité terminale de l’axone. Ainsi, le message nerveux, codé en fréquence de PA dans le neurone présynaptique
devient codé en quantité de neurotransmetteurs au niveau de la synapse.