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Chapitre 9 : La communication nerveuse

Activité 1 : l’arc reflexe myotatique


Présentation du document : les résultats d’une étude expérimentale afin de mettre en évidence les éléments
impliqués lors d’un mouvement reflexe.
Analyse du document 1 : Un coup sec porté sur le tendon d’Achille à l’aide d’un marteau à reflexe entraine un
mouvement involontaire d’extension du pied : c’est le reflexe Achilléen.
Expérience 1 : une stimulation mécanique (SM) du tendon d’Achille permet d’observer, au niveau de l’écran d’un
oscillographe, le passage d’un message nerveux enregistré par l’électrode R. L’instant où le coup sec est porté
s’inscrit sur l’enregistrement. Ce temps permet d’apprécier le temps écoulé entre la stimulation (SM) et la réponse
du muscle.
Conclusion partielle : Le temps qui s’écoule (temps de latence de 8ms) qui sépare la stimulation mécanique de la
réponse reflexe du muscle extenseur du pied montre donc que le message nerveux est conduit sur une certaine
distance.
Expérience 2 : une stimulation électrique SE portée sur le nerf sciatique permet d’observer sur l’enregistrement au
niveau de l’oscillographe deux types de réponses nettement distinctes l’une plus précoce que l’autre : une réponse
nerveuse directe précoce, rapide enregistré par l’électrode R1 et une réponse nerveuse tardive enregistré par
l’électrode R2.
Conclusion partielle : La réponse directe rapide et la réponse tardive obtenues par stimulation électrique
permettent donc de déduire qu’il existe dans le nerf sciatique, deux types de fibres nerveuses :
- des fibres nerveuses responsables de la réponse directe, précoce et rapide. Ces fibres nerveuses conduisent
un message nerveux centrifuge ou efférent (de la moelle épinière au muscle) ;
- des fibres nerveuses responsables de la réponse tardive. Ces fibres conduisent un message nerveux
centripète ou afférent (du muscle à la moelle épinière).
Document 2 :
Analyse du document : Une lésion de la moelle épinière entraine des paralysies ou la disparition du reflexe
Achilléen. Une section du nerf sciatique entraine également la disparition du reflexe Achilléen.
Conclusion partielle : La moelle épinière intervient donc dans le reflexe Achilléen.
Conclusion générale :
A ce niveau donc de l’analyse, le mécanisme reflexe d’étirement peut être schématisé ainsi :
- la stimulation mécanique (choc) est à l’origine d’un message nerveux qui prend naissance au niveau des
récepteurs sensoriels sensibles à l’étirement et localisés dans le muscle (les fuseaux neuromusculaires) ;
- le message nerveux, acheminé par des voies nerveuses sensitives (message nerveux afférent) atteint la
moelle épinière ;
- le centre nerveux (la moelle épinière), après traitement de l’information reçue, donne naissance à un
nouveau message nerveux, qui par des voies nerveuses motrices (message nerveux efférent ou moteur) ;
parvient au muscle. Il déclenche la contraction du muscle extenseur et le relâchement du muscle fléchisseur.

Bilan de l’activité : L’arc reflexe est ce trajet suivi par les messages nerveux au cours de l’acte reflexe. Un tel
automatisme nerveux qui nécessite l’intervention de la moelle épinière constitue un reflexe médullaire.

Activité 2 : le tissu nerveux : un milliard de neurones


Présentation du document : texte et schémas permettant de comprendre la localisation des fibres nerveuses
sensitives et motrices dans la moelle épinière.
Analyse du document : l’expérience 1 montre que si on sectionne la racine dorsale de la moelle épinière en position
1 ou 2, cela entraine une insensibilité totale du territoire innervé. Si on stimule le bout périphérique BP, il n’y a
aucun effet ni moteur ni sensitif. Par contre si on stimule le bout central BC on constate des réactions motrices et
des manifestations de douleur.
Conclusion partielle : la racine dorsale de la moelle épinière contient donc des fibres conduisant les messages
nerveux du muscle vers la moelle épinière : ce sont des fibres nerveuses afférentes ou sensitives. La dégénérescence
montre que le corps cellulaire de ces neurones est localisé dans le ganglion spinal de la moelle épinière.
L’expérience 2 montre que si l’on sectionne la racine ventrale, cela entraine une paralysie totale du territoire
innervé. A long terme, on observe une dégénérescence des portions des fibres isolées de la moelle épinière après
section.
Conclusion partielle : toutes les fibres motrices ou efférentes sont situées dans les racines ventrales (antérieures) de
la moelle épinière. Toutes les connexions nerveuses passent par la moelle épinière. La dégénérescence montre que
le corps cellulaire du motoneurone est dans la substance grise de la moelle épinière. Ces deux expériences montrent
aussi que le message nerveux ne circule que dans un seul sens.

Bilan de l’activité : Les racines du nerf rachidien sont donc spécialisées : les messages nerveux sensitifs (ou afférents)
empruntent la racine dorsale (postérieure). Alors que les messages nerveux moteurs (ou efférents) empruntent la
racine antérieure.
La dégénérescence des portions des fibres nerveuses non reliées au ganglion spinal ou isolée de la moelle épinière
montre que le corps cellulaire du neurone sensitif est localisé dans le ganglion spinal de la racine dorsale. Alors celui
du neurone moteur (ou motoneurone) est localisé dans la corne ventrale de la substance grise médullaire.

Activité 3 : le potentiel de membrane et son origine


Présentation du document (figure 1): le document est composé d’un tableau et des schémas permettant de
connaitre l’origine et le maintien du potentiel de repos ou potentiel de membrane.
Analyse de la figure 1 : Les phénomènes qui correspondent à la transmission des messages nerveux sont de très
faible amplitude et de courte durée, il est donc nécessaire de les amplifier. Pour les étudier, on utilise : des
microélectrodes (stimulatrices et réceptrices), un amplificateur et un système de détection dépourvu d’inertie, un
oscilloscope.
On considère deux microélectrodes M1 et M2 (électrode de référence) reliées à un oscilloscope très sensible :
- lorsque la microélectrode M1 est à l’extérieur de la membrane de la fibre nerveuse, on enregistre un
potentiel de 0mV,
- en enfonçant la microélectrode M1 à l’intérieur de la membrane de la fibre nerveuse, grâce à un
micromanipulateur, on observe au niveau de l’écran de l’oscillographe une dénivellation de -70mV.
Conclusion partielle : La différence de potentiel observée entre l’électrode M1 et M2, à partir de l’instant où la
microélectrode M1 traverse la membrane de la fibre nerveuse est appelée potentiel de membrane. Cette différence
de potentiel entre les deux faces de la membrane de la fibre nerveuse est toujours d’environ -70mV. On met en
évidence une polarisation électrique de la membrane de la fibre nerveuse : la face interne est électronégative et la
face externe est électropositive.
Document (figure 2) :
Présentation du document : un tableau de comparaison montrant la composition ionique du milieu intracellulaire et
du milieu intracellulaire d’une fibre nerveuse afin de comprendre l’origine du potentiel d’action.
Analyse du document : une comparaison de la concentrations des ions Na + et des ions K+ montre une inégale
répartition de ces ions de part et d’autre de la membrane de la fibre nerveuse (de l’axone) : les ions Na+ sont plus
concentrés dans le milieu extracellulaire alors que les ions K+ sont plus concentrés dans le milieu intracellulaire.
Conclusion partielle : Le potentiel de membrane est donc lié à ces différences importantes de concentration de ces
particules chargées électriquement.
Document (figure 3) :
Présentation du document : Le document est un schéma de la membrane cellulaire illustrant le mécanisme ionique
à l’origine du maintien du potentiel de membrane.
Analyse du document : En raison de la différence de concentration entre le milieu intracellulaire et le milieu
extracellulaire, les ions K+ ont tendance à diffuser de l’intérieur vers l’extérieur, alors les ions Na + ont tendance à
entrer dans la cellule. En réalité, deux catégories de protéines membranaires prennent en charge le passage des ions
à travers la bicouche lipidique : ce sont des canaux de fuite de K+ et les pompes Na+ K+ :
- le canal de fuite de K + est ouvert en permanence et permet une diffusion passive des ions Na+ et K+ dans le
sens décroissant de leur gradient de concentration. Ce canal de fuite étant beaucoup plus perméable aux
ions K+ qu’aux ions Na+, il laisse donc « fuir » vers le milieu extracellulaire de la fibre nerveuse, beaucoup plus
de K+ qu’il ne laisse entrer de Na+. Ceci rend donc l’intérieur de la fibre nerveuse électronégatif par rapport à
l’extérieur. C’est ainsi donc que se crée le potentiel de membrane. Cependant, celui disparaitrait
progressivement si le canal de fuite agissait seul : on aboutirait à la longue à une égalisation des
concentrations des ions Na+ et K+ de part et d’autre de la membrane de la fibre nerveuse.
- La pompe Na+ K+ assure le maintien de la dissymétrie ionique entre le milieu intracellulaire et le milieu
extracellulaire. Cette pompe utilise l’énergie libérée par l’hydrolyse de l’ATP pour permettre le transfert des
ions Na+ et K+ contre leur gradient de concentration : une pompe expulse plus de Na+ dans le milieu
extracellulaire qu’elle ne fait entrer de K+ dans le milieu intracellulaire de la fibre nerveuse.
Conclusion partielle :
Activité 4 : les caractéristiques du potentiel d’action
Présentation du document (figure 1) : le schéma est un graphique qui présente la différence de potentiel en fonction
du temps.
Analyse du document : lorsqu’une fibre nerveuse est stimulée électriquement, l’enregistrement obtenu au niveau
de l’écran de l’oscillographe montre le passage d’un signal nerveux ou potentiel d’action qui se manifeste par :
- une phase de dépolarisation qui correspond à une inversion temporaire de la polarisation membranaire de
repos : le potentiel de la face interne de la membrane passe brusquement de -70mV à +40mV ;
- une phase de repolarisation qui correspond au retour de la polarisation membranaire de repos ;
- une phase d’hyperpolarisation.
Conclusion partielle : le potentiel d’action correspond donc à une inversion de la polarisation entre les deux faces de
la membrane de la fibre nerveuse.
Présentation document (figure 2)
Analyse document : on constate que, le potentiel d’action, qui est la réponse de la fibre nerveuse à la stimulation, a
toujours la même amplitude quelle que soit l’intensité de la stimulation, à condition que celle-ci ait dépassé une
valeur seuil. Le potentiel d’action obéit à la loi du « tout ou rien ». Le potentiel d’action ne peut naitre que si
l’intensité du stimulus atteint (ou dépasse) une valeur appelée intensité liminaire.
Conclusion partielle : un potentiel d’action est une inversion transitoire de la polarisation de la membrane, le milieu
intracellulaire devenant alors plus positif. C’est un phénomène dû à des courants ioniques. Au cours de sa
propagation le long de la fibre, le potentiel d’action conserve toutes ses caractéristiques.

Bilan de l’activité : Un potentiel d’action est un signal électrique parcourant les axones des neurones. Un stimulus
perçu au niveau des dendrites ou du corps cellulaire d'un neurone peut conduire à une dépolarisation de la
membrane, qui sera d'autant plus importante que l'intensité du stimulus est grande. Mais lorsque la dépolarisation
atteint un certain seuil, le seuil d'excitation, cela déclenche un potentiel d'action qui se propage le long de la fibre
nerveuse.

Activité 5 : l’origine du potentiel d’action


Présentation du document : est un texte illustré mettant en évidence la relation excitant entre le potentiel d’action
et les modifications de la perméabilité membranaire d’une fibre nerveuse aux ions Na + et K+.
Analyse du document :
Les mouvements d’ions lors du potentiel d’action font intervenir deux nouvelles catégories de « protéines-canaux »
qui sont des canaux spécifiques à Na+ et des canaux spécifiques à K+.
Contrairement aux canaux de fuite de K+ qui sont ouverts en permanence, les canaux responsables du potentiel
d’action sont fermés au repos. Leur ouverture (ou leur fermeture) dépend de la polarisation membranaire : on dit
que les canaux à l’origine du potentiel d’action sont voltage-dépendants.
L’ouverture décalée dans le temps des canaux voltage-dépendants Na + et des canaux voltage-dépendants K +, puis
également leur fermeture décalée permet de comprendre l’origine d’un potentiel d’action :
- lors de la dépolarisation, seuls les canaux voltage-dépendants Na+ sont ouverts et les autres sont fermés ; ce
qui permet une entrée massive des ions Na+ dans le milieu intracellulaire ;
- lors de la repolarisation, seuls les canaux voltage-dépendants K + sont ouverts et les autres sont fermés. Ceci
entraine une sortie massive des ions K+ vers le milieu extracellulaire.
Conclusion partielle :
Lors d’un potentiel d’action, l’inversion de polarisation de la membrane de la fibre nerveuse est associée à une
variation de perméabilité de cette membrane aux ions Na + et K+. La dépolarisation correspond à l’entrée massive des
ions Na+ dans le milieu intracellulaire suite à l’ouverture des canaux Na + voltage-dépendants et la repolarisation à
sortie des ions K+ du milieu intracellulaire suite à l’ouverture des canaux K + voltage-dépendants. C’est donc un
phénomène dû à des courants ioniques.

Bilan de l’activité : Les potentiels d'action sont générés par des mouvements des ions Na+ et K+ entre le milieu
intracellulaire et le milieu extracellulaires des fibres nerveuses, et ceci grâce à des canaux sensibles aux variations du
potentiel électrique : l’ouverture (ou la fermeture) de ces canaux dépend de l’intensité de la stimulation : on dit que
ces canaux sont voltages dépendants. Il s'agit de canaux spécifiques à Na+ et des canaux spécifiques à K+.
Un potentiel d'action comprend quatre phases :
 au repos, les canaux voltages dépendants sont fermés ;
 pendant la phase de dépolarisation, les canaux à Na+ s'ouvrent pour laisser entrer massivement les ions Na+,
 pendant la repolarisation, les canaux à Na+ se ferment et les canaux à K+ s'ouvrent,
 pendant l'hyperpolarisation, les canaux à Na+ sont fermés et les canaux à K+ toujours ouverts.

Activité 6 : naissance et codage du message nerveux


Présentation du document : schéma et enregistrements de la naissance d’un potentiel d’action au niveau d’un
récepteur sensoriel.
Analyse du document : sur une terminaison nerveuse sensitive (par exemple une terminaison de la peau sensible
aux variations de la pression) on applique une série de stimulus d’intensité croissante. A l’aide des microélectrodes,
on observe, pour chaque valeur du stimulus, les modifications du potentiel de membrane en différents points de
cette fibre.
La stimulation de l’extrémité de la fibre en une zone appelée site transducteur, se traduit par une dépolarisation
membranaire que l’on appelle potentiel de récepteur. Celui-ci, qui se propage à la vitesse du courant électrique,
apparait pratiquement au même moment en tous les points de la fibre, mais son amplitude décroit très vite de sorte
qu’il est pratiquement nul à quelques millimètres du point de naissance. N’atteignant jamais les centres nerveux, le
potentiel de récepteur ne peut donc pas les informer.
Les potentiels d’action ne naissent pas au niveau du site transducteur mais à une certaine distance de celui-ci, au
niveau du site générateur. A cet endroit, le potentiel de récepteur déclenche l’ouverture brutale des canaux
spécifiques voltage-dépendants à Na+ ; l’entrée « explosive » des ions Na+ est la première manifestation du potentiel
d’action.
Les potentiels d’action ne naissent que si, à l’emplacement du site générateur, la dépolarisation due au potentiel de
récepteur atteint (ou dépasse) une valeur minimale. Cette valeur seuil pour la production du message nerveux
correspond à une stimulation dont l’intensité est dite liminaire. En revanche, il n’y a pas de seuil pour la production
du potentiel de récepteur ; l’amplitude de celui-ci est directement proportionnelle à l’intensité de la stimulation.

Conclusion partielle : Le potentiel d’action ne nait pas au niveau du site transducteur mais au niveau du site
générateur. Le potentiel d’action ne nait que si la dépolarisation due au potentiel de récepteur atteint (ou dépasse)
une valeur minimale.

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