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Nerveuse
Introduction
Les organes de sens captent les signaux provenant de l’environnement, et les transforment
en messages nerveux, qui sont traités dans les centres nerveux. Les centres nerveux
élaborent en effet, les réponses convenables.
Le dispositif comprend deux parties : une pour la stimulation et une autre pour l’enregistrement
Il permet d’enregistrer les états électriques du nerf isolé. Comme les phénomènes électriques du nerf sont de très
faible amplitude, il est nécessaire de les amplifier en utilisant un amplificateur
Pendant l’expérience, le nerf doit être mis dans une cuve contenant de liquide physiologique adéquat pour qu’il
fonctionne normalement. Les résultats sont observés sur l’écran de l’oscilloscope
3. Etude de l’excitabilité du nerf
En apportant une stimulation sur la fibre nerveuse, on observe sur l’écran de l’oscillographe le passage brusque du potentiel
membranaire de -70mV à +30mV .Ce changement s’appelle potentiel d’action.
Il correspond à une onde de négativité qui se
propage à la surface de la fibre nerveuse.
Le potentiel d’action est une modification provoquée et passagère de la valeur du potentiel en un point de la fibre nerveuse.
L’enregistrement d’un PA fait apparaître d’abord un artefact qui est une très petite perturbation électrique indiquant le moment
de la stimulation, puis apparaît le PA que l’on peut décomposer
en 4 phases :
OA : après l’artefact de stimulation la tension reste stable à -70mV = Phase de repos ou de latence
AB : passage d’une tension de -70mV à + 30
mV = Phase de dépolarisation
BC : la membrane retrouve progressivement sa polarité de – 70 mV = Phase de repolarisation
CD : la repolarisation de la membrane est supérieure
au potentiel de repos = Phase d’hyperd’hyperpolarisation
La durée d’un potentiel d’action est d’environ 3ms. L’amplitude d’un PA est donc de 100 mV (de– 70 à + 30 mV).
2 – représentation voir courbe d’excitabilité du nerf sciatique de la grenouille
Quelques définitions :
-seuil d’excitation : correspond à l’intensité de l’excitation provoquant une réponse du nerf
ainsi toute excitation en dessous de cette valeur (seuil) le nerf ne répond pas. Toute
excitation d’intensité supérieur au seuil d’excitation est dite supraliminaire et toute
excitation dont l’intensité est inferieur au seuil d’excitation est dite infraliminaire
-Rhéobase : est l’intensité minimale au-dessous de laquelle un nerf ne s’excite pas quel que
soit le temps de la stimulation
-Chronaxie : est le temps minimum nécessaire pour qu’un courant d’intensité double de la
rhéobase soit efficace
Bilan :
Les nerfs constituent des liaisons anatomiques et physiologiques entre le système nerveux et les organes. Ils sont
caractérisés par deux types de propriétés qui sont l’excitabilité et la conductibilité.
L’excitabilité du nerf : c’est une variation locale de l’état électrique du nerf suite à une stimulation efficace, elle
présente deux caractéristiques : la rhéobase et la chronaxie. L’excitabilité de nerf est soumise à des phénomènes
tels que : Loi de recrutement ; périodes réfractaire absolue et relative
La conductibilité du nerf : Se manifeste par le transfert le long du nerf de la variation locale de l’activité électrique
du nerf à l’issue d’une stimulation efficace, elle peut être matérialisée par la vitesse de propagation du message
qui dépend de la structure de nerf en types de fibres nerveuses.
On a mesuré une distance de 1.2cm entre les deux électrodes. Donc la vitesse de conduction :
.
b-D ’après les résultats du tableau, on remarque le nerf est capable de transmettre un courant électrique , dans tous ces
états , alors qu’il n’est capable de faire propager un message nerveux que s’il est en état normal . Donc les conditions
nécessaires pour la conductibilité du nerf sont :
- Il faut qu’il ne soit ni coupé ni comprimé
- Il faut qu’il ne soit pas anesthésié
- Il faut qu’il ne soit pas dans une température minimale ou maximale
- Il faut qu’il ne soit pas privé du dioxygène.
II. Nature du message nerveux :
1. Phénomènes électriques liés à l’activité de la fibre nerveuse
De t0 à t1 le spot lumineux reste stable à la valeur ddp=0mV, on peut expliquer cela par le fait que les
deux électrodes étaient à la surface du nerf. Donc tous les points de la surface de la membrane du nerf
ont la même charge électrique. A partir de l’instant où la microélectrode E 1 est piquée dans la fibre, on
constate une déviation du spot lumineux de 0 jusqu’à -65mV . Donc en l’absence de stimulation, il existe
une différence de potentiel ou ddp entre les 2 faces de la membrane plasmique du nerf, l’intérieur
chargé négatif et l’extérieur positif. Cette tension électrique entre les 2 faces est appelée potentiel
de membrane ou potentiel de repos.
bMise en évidence du potentiel d’action
Phase 1 : L’excitation a provoqué une inversion de polarité PA, les deux électrodes sont isopotentiels,
d’où le spot lumineux reste à 0 ddp.
Phase 2 : l’onde négative atteint R1 causant la dépolarisation de cette portion de membrane,ainsi le spot lumineux se
dirige vers P1 prouvant une différence de potentiel entre R 1 et R2.
Phase 3 : l’onde négative dépasse R1 ce qui lui permet de retrouver sa polarité, ainsi le spot
lumineux revient à son niveau initial .
Phase 4 : l’onde négative atteint R2 causant la dépolarisation de cette portion de membrane,ainsi le spot lumineux se
dirige vers P2 marquant de nouveau une différence de potentiel entre R 1 et R2.
Phase 5 : l’onde négative dépasse R2 ce qui lui permet de retrouver sa polarité, ainsi le spot lumineux revient à son
niveau initial .
Donc on déduit que le message nerveux est une onde de négativité ou potentiel d’action capable de se propager le long
d’une fibre nerveuse , et provoque une inversion de polarité de la membrane, le compartiment intracellulaire devient
positif par rapport à l’extérieur pendant un très court instant et sur une petite portion de la membrane.
2. Phénomènes ioniques liés à l’activité de la fibre
nerveuse :
a) Phénomènes ioniques à l’origine du potentiel de repos
travers les canaux protéiques qui laissent entrer les ions Na+ et sortir les ions K+ selon leurs gradients de concentration
grâce à un transport passif qui ne nécessite pas de l’énergie, ce qui conduit normalement à une égalité de concentration
de ces ions entre les deux milieux. Ce qui n’est pas le cas dans les conditions physiologiques normales.
Donc en plus du phénomène de diffusion, un autre mécanisme intervient pour engendrer et maintenir l’inégalité de
La membrane de la fibre nerveuse joue un rôle fondamental dans la production du potentiel d’action. On
remarque que les phases du potentiel d’action correspondent à des modifications passagères de la perméabilité
- la phase de dépolarisation : augmentation de la perméabilité aux ions Na +, mais la perméabilité des ions K+
reste stable.
- la phase de repolarisation : chute de la perméabilité aux ions Na + jusqu’au niveau initial , et augmentation de la
l’ouverture dépend d’un niveau précis du potentiel de la membrane, ce sont des canaux ioniques voltage-
dépendants, ces canaux sont fermés au repos. -A la dépolarisation : les canaux Na+ voltages-dépendants
s’ouvrent lorsque le potentiel de la membrane atteint une valeur seuil (-50mV) et il y a une entrée massive et
brusque de Na+ cela entraine une surpression de charges positives dans l’axone, et la face externe de la
-A la repolarisation : Les canaux Na+ voltages-dépendants se ferment et deviennent inactivés et au même temps
Les canaux K+ voltages-dépendants s’ouvrent lorsque le potentiel membranaire atteint un seuil (+30mV) il y a
-A l’hyperpolarisation : les canaux Na+ fermés, les canaux K+ ouverts, la sortie de K+ continue même après
repolarisation, d’où une légère hyperpolarisation puis fermeture des canaux K+.