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Cours 4éme Sc-exp PP MAKNI MOHAMED

Thème 1 : La neurophysiologie

Chapitre I : le tissu nerveux


Le système nerveux est le système qui, chez l’homme et les animaux assure la fonction de relation. Cette fonction
permet à l’organisme de s’informer sur les changements de son milieu par les organes de sens et d’y réagir par des
réponses adaptées.
Comme tout système, le système nerveux est constitué de cellules différenciées dont la structure est adaptée à leur
fonction.

I. Organisation générale du système nerveux de la fonction


de relation :
Chez l’homme le système nerveux cérébro-spinal comprend le système nerveux central et le système nerveux
périphérique.
Le système nerveux central est formé de l’encéphale logé dans le crâne et de la moelle épinière logée dans le canal
rachidien. Il est entouré par trois enveloppes protectrices : les méninges.

Encéphale et moelle épinière renferment les centres nerveux :


centres de la sensibilité et centres de la motricité, de l’émotion….
Le système nerveux périphérique est constitué par les nerfs qui
relient tous les organes du corps aux centres nerveux : les nerfs
crâniens attachés à l’encéphale et les nerfs rachidiens attachés à la
moelle épinière par deux racines : l’une dorsale ou postérieure
portant un ganglion spinal, l’autre ventrale ou antérieure. Il existe
12 paires de nerfs crâniens, exemple : les nerfs olfactifs, les nerfs
optiques, les nerfs auditifs...) et 31 paires de nerfs rachidiens
exemple : nerf brachial, nerf sciatique
II. Le tissu nerveux :
Les centres nerveux sont formés de 2 substances : une
substance grise et une substance blanche.

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 La substance grise : L’observation microscopique d’un fragment de substance grise prélevé de la corne
antérieure de la moelle épinière montre que cette substance est formée par des corps cellulaires
multipolaires (étoilés) : les péricaryons, avec un cytoplasme qui émet deux sortes de prolongements : les
dendrites (nombreux, fins et ramifiés) et l’axone (unique, de diamètre constant). Autour des corps
cellulaires on observe des cellules gliales.
 La substance blanche : L’observation microscopique d’un fragment de substance blanche de la moelle
épinière montre que cette substance est constituée de fibres nerveuses. Chacune est constituée d’un
axone entouré par une gaine de myéline (de nature lipidique). produite par les cellules gliales.

 Les nerfs sont constitués des fibres nerveuses périphériques, certaines fibres sont entourées d’une gaine
de myéline doublée d’une gaine Schwann. Ce sont les fibres myélinisées, d’autres sont entourées
seulement d’une gaine de Schwann : Ce sont les fibres sans myéline ou fibres amyélinisées.
Remarques :
 -Dans la moelle épinière, la substance grise (SG) est interne et présente 2 cornes postérieures (ou
dorsales) et 2 cornes antérieurs (ou ventrales). Elle entoure un canal central (canal de l’épendyme) alors
que la substance blanche (SB) est externe.
 -Dans l'encéphale la SB est interne et la SG essentiellement périphérique (cortex cérébral)
La matière grise est constituée des corps cellulaires des neurones,
La matière blanche est un rassemblement d'axones, la couleur blanche est donnée par la gaine de
myéline.

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III. Le rapport entre les différentes structures nerveuses :


- Observation médicale :
Chez les sujets atteints de poliomyélite, on constate la destruction des corps cellulaires de la corne
antérieure de la moelle épinière; cette destruction entraîne la dégénérescence des fibres nerveuses en
relation avec les muscles paralysés.
- Observation d’une culture de cellules nerveuses embryonnaires.
La culture de tissu nerveux embryonnaire permet de suivre la différenciation de cellules nerveuses
embryonnaires. Chaque cellule émet au cours de sa différenciation de nombreux prolongements dont
certains se ramifient : ce sont les dendrites; l’un des prolongements s’allonge progressivement en axone
qui ne se ramifie qu’à son extrémité.
- Expérience de mérotomie :
Le fragment cytoplasmique anucléé (sans noyau) dégénère
- Expériences de dégénérescence wallérienne : (Waller : 1851)
La section d’un nerf rachidien d’un animal entraîne la dégénérescence des fibres dans le bout périphérique du nerf:
l’axone et la gaine de myéline se fragmentent, se décomposent puis disparaissent. La gaine de Schwann, pourvue de
noyau, reste intacte. Après un certain temps le bout central régénère : l’axone s’allonge et s’enfile dans la gaine de
Schwann qui reconstitue la gaine de myéline.
Conclusion : Les expériences de dégénérescence Wallérienne, de la culture de cellules nerveuses embryonnaires
ainsi que l’observation médicale (poliomyélite) prouvent qu’il y a une continuité cytologique entre corps cellulaire et
fibres nerveuses. L’ensemble forme une seule unité structurale qui est la cellule nerveuse ou neurone.

IV. Notion de neurone :


Le neurone est l’unité de base du tissu nerveux, il est formé d’un corps cellulaire contenant le noyau, et est situé dans
la substance grise. Le corps cellulaire présente des prolongements ramifiés, les dendrites et un prolongement long :
l’axone qui peut se prolonger dans la substance blanche et dans un nerf. Il se termine par des ramifications qui forment
l’arborisation terminale.

V. Notion de synapse : c’est la zone de contact entre la terminaison axonique d’un neurone
présynaptique et un neurone post synaptique. (synapse axo-somatique, synapse axo-dendritique, et
synapse axo-axonique

Conclusion : Le tissu nerveux est constitué de deux types de cellules : les neurones spécialisés dans la production,
la propagation et la transmission du message nerveux et les cellules gliales (ou de la névroglie) ayant des rôles de
soutien, de nutrition, de défense et d’isolant électrique.

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Il existe plusieurs types de neurones, exemples :


 Le neurone unipolaire sensitif dont le corps cellulaire est situé dans le ganglion spinal.
 Le neurone multipolaire ou motoneurone dont le corps cellulaire est situé dans la corne antérieure de la
substance grise de la moelle épinière.

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Chapitre II :Etude d’un réflexe moteur à point de départ musculaire

Le réflexe myotatique
A) Définition :
C’est une contraction involontaire d’un muscle en réponse à son propre étirement.
Le reflexe rotulien et achilléen sont des exemples de reflexe myotatique. Ces reflexes jouent un rôle
prépondérant dans le maintien de la posture (position du corps).

B) Notion de réflexe :
C’est une réaction motrice involontaire (inconsciente), innée (obtenues chez tous les individus depuis la naissance),
stéréotypés, prévisibles, inéluctables et adaptées à un but Dans les exemples cités, la réaction est déclenchée par
l’étirement d’un muscle : ce sont des réflexes à point de départ musculaire.

C) Les supports anatomiques du réflexe myotatique :


Activité doc 1 et doc 2
Doc 1 : Les expériences de Magendie et les expériences de dégénérescence Wallérienne

Expérience de section Conséquences immédiates Observation à Interprétation et conclusion


plus long terme
La région du corps innervée par le Toutes les fibres Le nerf rachidien est un
nerf rachidien sectionné perd nerveuses de la conducteur mixte qui
toute sensibilité et toute portion du nerf conducteur mixte qui contient
motricité séparée de la des fibres sensitives et des
moelle épinière fibres motrices.
dégénèrent
les corps cellulaires de
toutes les fibres sont du côté
de la moelle épinière.

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La région du corps innervée par le Les fibres La racine dorsale contient
nerf rachidien dont la racine nerveuses des fibres sensitives (voie
postérieure sectionné perd toute dégénèrent de afférente)
sensibilité. La motricité est part et d’autre
maintenue, que la section soit du ganglion Les corps cellulaires des
réalisé d’un côté ou de l’autre du spinal isolé, ainsi neurones sensitifs se trouvent
ganglion que dans la dans le ganglion spinal
partie dorsale (neurone unipolaire)
du nerf rachidien

La région du corps innervée par le Les fibres La racine ventrale contient
nerf rachidien dont la racine nerveuses des fibres motrices (voie
antérieure est sectionnée perd dégénèrent dans efférente)
sa motricité mais la sensibilité est la partie de la Les corps cellulaires des
maintenue racine antérieure neurones moteurs se trouvent
séparée de la dans la corne antérieure de la
moelle épinière moelle épinière (neurone
ainsi que dans la multipolaire)
partie ventrale
du nerf.

Doc 2 : Expériences d’excitation sur les racines rachidiennes :

Le réflexe myotatique met en jeu les éléments anatomiques suivants :

1) Les fuseaux neuromusculaires : c’est un récepteur sensoriel ou nait le message nerveux


suite à l’étirement du muscle (mécanorécepteur). Chaque fuseau neuromusculaire est
constitué d’un groupe de fibres musculaires entourées d’une capsule conjonctive. Chaque fibre
est formée d’une zone médiane non contractile autour de laquelle s’enroule une ramification
d’une fibre nerveuse sensitive de type Ia.
2) Des fibres nerveuses sensitives ou afférentes (à conduction centripète) : ce sont des longues
dendrites de neurones sensitifs (fibre Ia) dont le corps cellulaire est situé dans le ganglion spinal de la
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racine rachidienne dorsale ou postérieure correspondante. ces fibres contenues dans le nerf rachidien et
qui passent par la racine dorsale ont pour rôle de conduire le message nerveux produit au niveau des
FNM, vers le centre nerveux du réflexe.
3) La moelle épinière : c’est le centre nerveux du réflexe du réflexe myotatique qui est donc un réflexe
médullaire. La moelle épinière a pour fonction de traiter le message nerveux sensitif provenant des
récepteurs et d’envoyer un message moteur vers le muscle. (la moelle épinière réfléchit le message
nerveux sensitif en message nerveux moteur)
4) Des fibres nerveuses motrices ou efférentes (à conduction centrifuge) : ce sont les fibres α (axones)
qui ont leur corps cellulaire dans la corne antérieure de la substance grise de la moelle épinière. Elles
passent par la racine rachidienne ventrale ou antérieure puis par le nerf rachidien correspondant. Elles
transmettent le message nerveux moteur aux muscles concernés.
5) Les organes effecteurs : ce sont le muscle étiré et son antagoniste.

Chapitre III : LE MESSAGE NERVEUX

On sait depuis longtemps que le neurone est excitable et conducteur et qu’il est le siège de phénomènes électriques.

I- Le potentiel de repos (PR)


1/Mesure du PR

Il y a une différence de potentiel électrique entre l'intérieur et l'extérieur de la cellule nerveuse au repos.
C’est le Potentiel de repos, il est de l’ordre de -70 Mv. La membrane est chargée positivement à
l’extérieur, négativement à l’intérieur. C’est la polarité de la membrane au repos.

2/ Origine ionique du Potentiel de Repos


Concentration des ions de part et d’autre de la membrane de l’axone
Milieu extracellulaire Milieu intracellulaire
ions Na+ K+ Cl- Gros anions Na+ K+ Cl- Gros anions
Le PR concentrations 150 05 120 02 15 150 10 100 s’explique
m moles/l
par la
répartition inégale des ions Na+ et K+ de part et d’autre de la membrane. D’où une inégale répartition des charges.
En effet le milieu intracellulaire (MIC) est plus concentré en K+, alors que le milieu extracellulaire (MEC) est plus
concentré en Na+.

C’est un état d’équilibre dynamique déterminé par :

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 Une diffusion passive et sélective des ions Na+ et K+ suivant leur gradient de concentration à travers les canaux
de fuite à Na+ et à K+ qui sont toujours ouverts. flux entrant de Na+ et flux sortant de K+.
 Un transport actif des ions Na+ et K+ contre leur gradient de concentration assuré par la pompe couplée
Na+/K+. (ATPase) . Cette pompe ATP dépendante utilise de l’énergie pour expulser 3Na+ (de l’intérieur
vers l’extérieur) et ramener 2K+ (à l’intérieur) elle rétablit ainsi continuellement l'inégalité de répartition
des ions Na+et K+ de part et d'autre de la membrane.
II/ Le Potentiel d’action (PA)

Le potentiel d’action : c’est une variation brusque et


passagère du potentiel de repos suite à une stimulation
efficace(liminaire ou supraliminaire) d’intensité  à une
intensité seuil.

Ce potentiel d’action d’amplitude 100 mv et de durée 1 ms


est le signal élémentaire du message nerveux.

1- différentes phases d’un PA :


La Courbe d’un PA comprend :

*La phase de dépolarisation:


AB (de -70mv à +30 mv)
*La phase de repolarisation : BC
*La phase d’hyperpolarisation :CD

2- Origine ionique du PA :
Un PA correspond à une variation de la perméabilité membranaire vis-à-vis aux ions Na+ et K+,il comporte :

-une phase de dépolarisation=due à une


entrée rapide et massive des ions Na+ suite à
l’ouverture des CVD à Na+ à partir d’une
valeur seuil de la ddp (-50 mv).
-une phase de répolarisation=due à une
sortie lente et progressive des ions K+ suite
à l’ouverture des CVD à K+ à +30mv
(après fermeture des CVD à Na+)
- une phase d’hyperpolarisation.=correspond
à une sortie prolongée de K+ due à la
fermeture lente des CVD à K+.
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 Lors d’un PA les canaux voltage-dépendants au Na+ se referment rapidement (après la phase de
dépolarisation) et demeurent fermés pendant quelques millisecondes c’est la période réfractaire au cours
de laquelle la fibre reste inexcitable
 A la fin d’un PA c’est la pompe Na+/k+ qui se charge de rétablir la composition ionique du départ (PR).
Remarques: Les propriétés des potentiels d’une membrane :

 Le potentiel d’action se produit chaque fois que la dépolarisation provoquée par une stimulation efficace
fait atteindre au potentiel de membrane une valeur seuil dite le seuil de potentiel. Sa valeur est de -50
mV.
 Le PA se propage dans un seul sens, ne diminue pas d’amplitude avec la distance.
 avec une intensité  au seuil, on obtient d’emblée une réponse maximale : C’est la loi de tout ou rien.
 Les stimulations infraliminaires donnent une légère dépolarisation ; c’est une réponse locale ou potentiel
local qui n’atteint pas la valeur seuil de -50 mV donc incapable d’ouvrir les CVD à Na+. L’amplitude
d’un potentiel local augmente avec l’intensité de stimulation on dit qu’il est graduable.

Le potentiel d’action Le potentiel local


Nécessite une dépolarisation locale qui atteint le Obtenu suite à une stimulation infraliminaire.
seuil :-50 mv N’exige pas un seuil
Obéit à la loi de tout ou rien Graduable en amplitude
Propageable (amplitude constante) Non propageable (à décrément spatial)
Existence d’une période réfractaire Pas de période réfractaire.

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III. Naissance et codage de l’information nerveuse au niveau d’un


récepteur sensoriel : le fuseau neuromusculaire :
Un récepteur sensoriel est une structure spécialisée sensible à un stimulus précis provenant soit du milieu extérieur soit
du milieu intérieur de l’organisme.
Le fuseau neuromusculaire est un récepteur musculaire sensible à un stimulus mécanique : l’étirement. Cet étirement
entraine la contraction du muscle et cette contraction est proportionnelle à l’étirement.
Problème :
Comment nait le message nerveux au niveau de ce récepteur ?
Comment le centre nerveux est informe sur l’intensité de l’étirement ?
Sur un chat anesthésié, on isole le tendon du muscle extenseur et on y suspend des masses croissantes.
On utilise deux électrodes réceptrices A et B reliées chacune a un oscilloscope :
- l'électrode A est introduite au niveau de l'extrémité de la fibre nerveuse Ia.
- l'électrode B est insérée dans la fibre afférente au niveau du 2éme nœuds de Ranvier.
On obtient sur l’écran de l'oscilloscope les résultats suivants :

Dans le dispositif du document suivant on a utilisé 3 électrodes réceptrices : R1,R2 et R3

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C’est dans le récepteur que se transforme l’énergie du stimulus en potentiel de récepteur puis en potentiel d’action.
Cette opération est appelée transduction.
Le message nerveux, constitué d'une série de potentiels d’action, est codé en modulation de fréquence.

Bilan :
Dans l’organisme, le message nerveux prend naissance au niveau de certaines structures nerveuses qui sont les
récepteurs sensoriels. Ces récepteurs sont des cellules nerveuses spécialisées, capables de détecter des stimulations
provenant soit du milieu extérieur soit du milieu intérieur.

Chaque récepteur réagit préférentiellement à une stimulation de nature spécifique.


Le fuseau neuromusculaire par exemple réagit à l’étirement (stimulus mécanique).
Le corpuscule de Pacini est un 2eme exemple de récepteur sensoriel. Il est localise dans la
peau et réagit à la pression exercée sur cet organe (stimulus mécanique). Il intervient dans la sensibilité
tactile.
Quel que soit le récepteur sensoriel, il comprend un site transducteur sur lequel agit le stimulus
spécifique et déclenche un potentiel de récepteur dont l’amplitude est proportionnelle à l’intensité du
stimulus et qui se propage localement en s’amortissant. Quand il arrive au site générateur (lorsque
l’amplitude du potentiel récepteur est ≥ au seuil), un potentiel d’action nait au niveau du site générateur
(zone de la fibre nerveuse sensitive contenant les premiers canaux ioniques voltage-dépendants).
Ainsi le récepteur sensoriel convertit l’énergie du stimulus en signaux électriques (= potentiels de
récepteur).
Cette conversion s’appelle transduction sensorielle.
A partir du seuil, les stimulations du récepteur déclenchent, au niveau du site générateur, la naissance d’un train de PA
identiques et dont la fréquence augmente avec l’intensité du stimulus. Cette fréquence correspond donc a une
information = intensité du stimulus. On dit que le message nerveux sensoriel est codé en modulation de fréquence
de potentiel d’action.

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IV. Propagation du message nerveux le long des fibres nerveuses :


1) La vitesse de propagation du PA :
Pour déterminer la vitesse de
propagation du PA le long d’une
fibre nerveuse, on utilise 2
électrodes réceptrices R1 et R’1
reliées à l’oscilloscope et introduites
dans la fibre en 2 points séparés
d’une distance connue. On applique
à la fibre nerveuse une stimulation
efficace par les électrodes S1 S2 et
on en enregistre le PA au niveau de
R1 et R’1.

La superposition des 2 enregistrements nous permet de calculer la vitesse de


propagation du PA :
V= d/t

La vitesse dépend du diamètre des fibres nerveuses. Les fibres de plus gros diamètre conduisent le
message nerveux plus rapidement. La vitesse dans les fibres myélinisées est donc plus grande que dans
les fibres amyélinisées.
2) Mécanisme de la propagation du PA :
L’existence du potentiel d’action en une zone de la fibre nerveuse crée entre cette zone et la zone voisine des courants
électriques locaux qui entraînent une dépolarisation de la membrane de cette zone voisine par un déplacement
électrique (les charges positives sont attirées par les charges négatives). Ainsi le PA est continuellement régénéré tout
au long de la fibre nerveuse (chaque potentiel déclenche un autre).
La zone qui vient d’être le siège du PA reste inexcitable pendant un bref instant. C’est l’existence de cette période
réfractaire qui impose une propagation unidirectionnelle du potentiel d’action(le PA ne puisse pas revenir en
arrière).

 Dans les fibres amyélinisées, la propagation se fait de proche en proche, elle est continue.
 Dans les fibres myélinisées, la propagation est discontinue car les charges électriques sautent
d’un nœud de Ranvier au suivant, Ceci est dû au fait que la myéline est un isolant électrique et que les CVD sont
localisés au niveau des nœuds de Ranvier. On parle dans ce cas d’une propagation saltatoire qui est plus rapide que
la propagation continue.

Dans les conditions physiologiques, le sens de propagation du message nerveux suit toujours la même direction qui va
des dendrites au corps cellulaire et du corps cellulaire aux terminaisons de l’axone.

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Le sens de propagation du message nerveux

Chapitre IV : La transmission synaptique –Rôle intégrateur du


neurone postsynaptique
1) La transmission synaptique : Structure de la synapse neuro-neuronique : La synapse neuro-
neuronique comporte :
 un élément présynaptique.
 Une fente synaptique.
 Un élément postsynaptique.
Le message nerveux se transmet en sens unique d’un neurone présynaptique (présence des vésicules synaptique) à
un neurone post synaptique (présence de récepteurs associés à des CCD) à travers les synapses.
2) Le mécanisme de la transmission synaptique : La transmission synaptique est de nature chimique elle
comporte les étapes suivantes :

*Dépolarisation de la membrane du bouton pré synaptique


*Ouverture de canaux voltage dépendant à Ca++ dans la
membrane du bouton et entrée de Ca++
*Libération par exocytose du neurotransmetteur dans la fente
synaptique
*Le neurotransmetteur se fixe sur les récepteurs de la membrane
postsynaptique
*La fixation du neurotransmetteur provoque l’ouverture de
canaux ioniques chimiodépendants (CCD)
*Selon la nature des CCD, le neurone postsynaptique se
dépolarise ou s’hyperpolarise.
*Elimination du neurotransmetteur, fermeture des CCD et retour
au PR.

Exemple du CCD à Na+ qui s’ouvre lorsque le neurotransmetteur N = (exemple l’acétylcholine) se fixe sur
le récepteur, il y’a entrée de sodium et dépolarisation de la membrane postsynaptique.

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3) synapse excitatrice et synapse inhibitrice :


On distingue deux types de synapse neuroneuronique selon l’effet du neurotransmetteur sur le neurone postsynaptique.

a) La synapse excitatrice : lors de l’ouverture des


canaux chimiodépendants, après la fixation du
neurotransmetteur sur les récepteurs de la membrane
postsynaptique, il y a entrée massive d’ions Na+
dans le neurone postsynaptique, ce qui provoque
une légère dépolarisation du neurone postsynaptique
appelée potentiel postsynaptique excitateur ou
PPSE
Quelques exemples de neurotransmetteurs excitateurs : la
noradrénaline, l’acétylcholine.

b) La synapse inhibitrice : lors de l’ouverture des


canaux chimiodépendants, il y a entrée des ions Cl-
dans le neurone postsynaptique et sortie des ions K+,
ce qui provoque une hyperpolarisation du neurone
postsynaptique appelée potentiel postsynaptique
inhibiteur ou PPSI.
Un exemple de neurotransmetteur inhibiteur : le GABA
(l’acide gammaaminobutyrique)

Remarque : Les PPS prennent naissance après un délai synaptique=0.5 ms.

4) L’intégration des PPS par le neurone postsynaptique :

 Dans les centres nerveux, chaque neurone postsynaptique peut recevoir des messages nerveux
transmis, au niveau des synapses, par plusieurs autres neurones présynaptiques. Cette transmission se
traduit par l’apparition au niveau du neurone postsynaptique de potentiels postsynaptiques ou PPS
(PPSE ou PPSI).

 Les PPSE et PPSI se propagent à la surface des dendrites et du corps cellulaire du neurone
postsynaptique de façon passive et en diminuant d’amplitude jusqu’au niveau du cône axonique.

 Les PA postsynaptiques ne prennent naissance qu’au niveau du cône axonique (présence de CVD).

a) La sommation spatiale des PPS: plusieurs synapses sont activées simultanément.


Lorsque plusieurs neurones présynaptiques transmettent leur message simultanément au même neurone
postsynaptique par des synapses excitatrices et inhibitrices. Le PPS global résultant a une amplitude égale à la
somme algébrique des PPS individuels. On parle dans ce cas de sommation spatiale.

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b) La sommation temporelle: une seule synapse activée par une série de PA.
Lorsqu’un même neurone présynaptique transmet des potentiels d’action très rapprochés à un neurone
postsynaptique par une synapse excitatrice ou inhibitrice, le PPS global résultant a une amplitude égale à la
somme des PPS successifs provenant de la même synapse : on parle d’une sommation temporelle des PPS.

>>>>>Si le PPS global qui résulte d’une sommation spatial et/ ou temporelle est un PPSE qui dépasse le seuil (-
50mv) il engendre un PA au niveau du cône axonique du neurone postsynaptique. Ce PA se propage le long De ce
neurone.
Voir activité 7 page 189 (doc 22 et doc 23).
 On appelle intégration postsynaptique la capacité du neurone postsynaptique d’intégrer à tout instant
les informations qui lui parviennent des neurones présynaptiques par sommation temporelle et spatiale.
5) La coordination de l’activité des muscles antagonistes au cours du réflexe
myotatique :
Au repos les fuseaux neuromusculaires ne sont pas totalement inactifs. Ils présentent une
légère activité due a un léger étirement des muscles extenseurs au niveau des articulations et
qui a pour conséquence l’arrivée permanente de messages nerveux moteurs vers le muscle lui
imposant une légère contraction appelée le tonus musculaire .Au cours du reflexe
myotatique, la contraction du muscle étiré est accompagnée d’une chute du tonus du muscle
antagoniste. Cette coordination de l’activité des muscles antagonistes, au cours du reflexe
myotatique, rend plus efficace la réponse reflexe et s’explique par l’innervation réciproque.

En effet les messages nerveux sensitifs provenant des fuseaux


neuromusculaires du muscle étiré ont une double action :
Ils activent directement les motoneurones du même muscle et entrainent sa
contraction. Ce circuit excitateur est donc constitue de chaines de 2 neurones (un neurone
sensitif et un motoneurone) s’articulant au niveau de la moelle épinière par une seule
synapse : le réflexe myotatique est un réflexe monosynaptique.
Ils inhibent les motoneurones du muscle antagoniste par l’intermédiaire d’un
interneurone inhibiteur situé dans la moelle épinière, ce qui entraine la chute du tonus de
ce muscle. Ce circuit inhibiteur formé de chaines de trois neurones s’articulant par 2
synapses, est un circuit polysynaptique

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Chapitre v: HYGIENE DU SYSTEME NERVEUX

I. Les drogues et leurs effets :


1) Notion de drogue : La drogue est une substance (naturelle ou synthétique) psychotrope : qui modifie le
fonctionnement du cerveau, donnant pendant un certain temps des sensations d’euphorie et de plaisir
avec déconnexion de la réalité. Sa consommation répétée ou toxicomanie conduit à la tolérance (ou
accoutumance) et à la dépendance. physique ou psychique.
2) Mécanisme d’action des drogues sur le cerveau :
Toutes les drogues agissent sur certaines structures localisées dans une partie du cerveau :le système limbique qui
comprend les centres des émotions (joie,peur,colère,plaisir). Ces centres sont formés de circuits de neurones qui
sécrètent un neurotransmetteur qui donne la sensation du plaisir : la dopamine.

Conclusion : certaines drogues comme la cocaïne agissent sur les synapses par inhibition de la
recapture des neurotransmetteurs. Ainsi le neurotransmetteur qui donne une sensation de plaisir
comme la dopamine, reste dans la fente synaptique et son effet euphorisant dure plus longtemps.

II. Le stress :
1) Définition : Le stress est une réaction physiologique de l’organisme aux contraintes et pressions physiques ou
psychologiques exercées sur lui.
On peut distinguer trois phases dans l’évolution de l’état de stress :
2) La physiologie du stress :
 Pendant la phase d’alarme, il y a préparation de l’organisme à se défendre rapidement contre l’agent stressant : les
informations stressantes captées par les organes de sens arrivent sous forme de PA au cortex cérébral, puis aux
centres des émotions et de la mémoire (système limbique et hypothalamus). Ces centres agissent sur le système
nerveux végétatif orthosympathique par la moelle épinière. Les fibres sympathiques activent les organes internes
(cœur, poumons, vaisseaux, surrénales..) par libération de la noradrénaline
Les médullosurrénales sécrètent l’adrénaline (ayant les mêmes effets que la noradrénaline) qui active la
glycogénolyse, augmente le rythme cardiaque et la pression artérielle .

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 Pendant la phase d’adaptation : caractérisée par l’augmentation du taux sanguin de certaines hormones :
l’hypothalamus sécrète une neurohormone : la Corticolibérine qui stimule la sécrétion de l’ACTH par
l’hypophyse. Cette hormone agit sur les corticosurrénales qui sécrètent une hormone : le cortisol qui active la
synthèse du glucose à partir des protéines (néoglucogenèse) et la glycogenèse. Sous l’action de l’hypothalamus,
l’hypophyse sécrète aussi la TSH qui agit sur la glande thyroïde qui sécrète une hormone : la thyroxine. Cette
hormone stimule l’activité du cœur et des vaisseaux et le métabolisme énergétique produisant l’ATP.
 Si la situation stressante se prolonge, la résistance de l’organisme diminue, la phase d’adaptation est suivie par la
phase d’épuisement. l’individu est fatigué, il devient indifférent et déprimé d’où le risque de développement de
maladies psychosomatiques : (troubles cardiovasculaires, constipation, allergie ..) Le stress affaiblit le système
immunitaire
Conclusion : le mécanisme de la physiologie du stress est un mécanisme neurohormonale.

III. Hygiène du système nerveux :


Les règles assurant une bonne hygiène du système nerveux et son bon fonctionnement sont :

 Pratiquer du sport régulièrement.


 Dormir suffisamment (8h/jour).-Se nourrir d’aliments sains et variés.
 Contrôler l’hypertension artérielle.
 Réduire l’impact du stress
 Il est impératif d’éviter le tabac, l’alcool et la consommation des drogues.

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