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Thème 1 : La neurophysiologie
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Cours 4éme Sc-exp PP MAKNI MOHAMED
La substance grise : L’observation microscopique d’un fragment de substance grise prélevé de la corne
antérieure de la moelle épinière montre que cette substance est formée par des corps cellulaires
multipolaires (étoilés) : les péricaryons, avec un cytoplasme qui émet deux sortes de prolongements : les
dendrites (nombreux, fins et ramifiés) et l’axone (unique, de diamètre constant). Autour des corps
cellulaires on observe des cellules gliales.
La substance blanche : L’observation microscopique d’un fragment de substance blanche de la moelle
épinière montre que cette substance est constituée de fibres nerveuses. Chacune est constituée d’un
axone entouré par une gaine de myéline (de nature lipidique). produite par les cellules gliales.
Les nerfs sont constitués des fibres nerveuses périphériques, certaines fibres sont entourées d’une gaine
de myéline doublée d’une gaine Schwann. Ce sont les fibres myélinisées, d’autres sont entourées
seulement d’une gaine de Schwann : Ce sont les fibres sans myéline ou fibres amyélinisées.
Remarques :
-Dans la moelle épinière, la substance grise (SG) est interne et présente 2 cornes postérieures (ou
dorsales) et 2 cornes antérieurs (ou ventrales). Elle entoure un canal central (canal de l’épendyme) alors
que la substance blanche (SB) est externe.
-Dans l'encéphale la SB est interne et la SG essentiellement périphérique (cortex cérébral)
La matière grise est constituée des corps cellulaires des neurones,
La matière blanche est un rassemblement d'axones, la couleur blanche est donnée par la gaine de
myéline.
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V. Notion de synapse : c’est la zone de contact entre la terminaison axonique d’un neurone
présynaptique et un neurone post synaptique. (synapse axo-somatique, synapse axo-dendritique, et
synapse axo-axonique
Conclusion : Le tissu nerveux est constitué de deux types de cellules : les neurones spécialisés dans la production,
la propagation et la transmission du message nerveux et les cellules gliales (ou de la névroglie) ayant des rôles de
soutien, de nutrition, de défense et d’isolant électrique.
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Le réflexe myotatique
A) Définition :
C’est une contraction involontaire d’un muscle en réponse à son propre étirement.
Le reflexe rotulien et achilléen sont des exemples de reflexe myotatique. Ces reflexes jouent un rôle
prépondérant dans le maintien de la posture (position du corps).
B) Notion de réflexe :
C’est une réaction motrice involontaire (inconsciente), innée (obtenues chez tous les individus depuis la naissance),
stéréotypés, prévisibles, inéluctables et adaptées à un but Dans les exemples cités, la réaction est déclenchée par
l’étirement d’un muscle : ce sont des réflexes à point de départ musculaire.
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La région du corps innervée par le Les fibres La racine dorsale contient
nerf rachidien dont la racine nerveuses des fibres sensitives (voie
postérieure sectionné perd toute dégénèrent de afférente)
sensibilité. La motricité est part et d’autre
maintenue, que la section soit du ganglion Les corps cellulaires des
réalisé d’un côté ou de l’autre du spinal isolé, ainsi neurones sensitifs se trouvent
ganglion que dans la dans le ganglion spinal
partie dorsale (neurone unipolaire)
du nerf rachidien
La région du corps innervée par le Les fibres La racine ventrale contient
nerf rachidien dont la racine nerveuses des fibres motrices (voie
antérieure est sectionnée perd dégénèrent dans efférente)
sa motricité mais la sensibilité est la partie de la Les corps cellulaires des
maintenue racine antérieure neurones moteurs se trouvent
séparée de la dans la corne antérieure de la
moelle épinière moelle épinière (neurone
ainsi que dans la multipolaire)
partie ventrale
du nerf.
racine rachidienne dorsale ou postérieure correspondante. ces fibres contenues dans le nerf rachidien et
qui passent par la racine dorsale ont pour rôle de conduire le message nerveux produit au niveau des
FNM, vers le centre nerveux du réflexe.
3) La moelle épinière : c’est le centre nerveux du réflexe du réflexe myotatique qui est donc un réflexe
médullaire. La moelle épinière a pour fonction de traiter le message nerveux sensitif provenant des
récepteurs et d’envoyer un message moteur vers le muscle. (la moelle épinière réfléchit le message
nerveux sensitif en message nerveux moteur)
4) Des fibres nerveuses motrices ou efférentes (à conduction centrifuge) : ce sont les fibres α (axones)
qui ont leur corps cellulaire dans la corne antérieure de la substance grise de la moelle épinière. Elles
passent par la racine rachidienne ventrale ou antérieure puis par le nerf rachidien correspondant. Elles
transmettent le message nerveux moteur aux muscles concernés.
5) Les organes effecteurs : ce sont le muscle étiré et son antagoniste.
On sait depuis longtemps que le neurone est excitable et conducteur et qu’il est le siège de phénomènes électriques.
Il y a une différence de potentiel électrique entre l'intérieur et l'extérieur de la cellule nerveuse au repos.
C’est le Potentiel de repos, il est de l’ordre de -70 Mv. La membrane est chargée positivement à
l’extérieur, négativement à l’intérieur. C’est la polarité de la membrane au repos.
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Une diffusion passive et sélective des ions Na+ et K+ suivant leur gradient de concentration à travers les canaux
de fuite à Na+ et à K+ qui sont toujours ouverts. flux entrant de Na+ et flux sortant de K+.
Un transport actif des ions Na+ et K+ contre leur gradient de concentration assuré par la pompe couplée
Na+/K+. (ATPase) . Cette pompe ATP dépendante utilise de l’énergie pour expulser 3Na+ (de l’intérieur
vers l’extérieur) et ramener 2K+ (à l’intérieur) elle rétablit ainsi continuellement l'inégalité de répartition
des ions Na+et K+ de part et d'autre de la membrane.
II/ Le Potentiel d’action (PA)
2- Origine ionique du PA :
Un PA correspond à une variation de la perméabilité membranaire vis-à-vis aux ions Na+ et K+,il comporte :
Lors d’un PA les canaux voltage-dépendants au Na+ se referment rapidement (après la phase de
dépolarisation) et demeurent fermés pendant quelques millisecondes c’est la période réfractaire au cours
de laquelle la fibre reste inexcitable
A la fin d’un PA c’est la pompe Na+/k+ qui se charge de rétablir la composition ionique du départ (PR).
Remarques: Les propriétés des potentiels d’une membrane :
Le potentiel d’action se produit chaque fois que la dépolarisation provoquée par une stimulation efficace
fait atteindre au potentiel de membrane une valeur seuil dite le seuil de potentiel. Sa valeur est de -50
mV.
Le PA se propage dans un seul sens, ne diminue pas d’amplitude avec la distance.
avec une intensité au seuil, on obtient d’emblée une réponse maximale : C’est la loi de tout ou rien.
Les stimulations infraliminaires donnent une légère dépolarisation ; c’est une réponse locale ou potentiel
local qui n’atteint pas la valeur seuil de -50 mV donc incapable d’ouvrir les CVD à Na+. L’amplitude
d’un potentiel local augmente avec l’intensité de stimulation on dit qu’il est graduable.
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C’est dans le récepteur que se transforme l’énergie du stimulus en potentiel de récepteur puis en potentiel d’action.
Cette opération est appelée transduction.
Le message nerveux, constitué d'une série de potentiels d’action, est codé en modulation de fréquence.
Bilan :
Dans l’organisme, le message nerveux prend naissance au niveau de certaines structures nerveuses qui sont les
récepteurs sensoriels. Ces récepteurs sont des cellules nerveuses spécialisées, capables de détecter des stimulations
provenant soit du milieu extérieur soit du milieu intérieur.
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La vitesse dépend du diamètre des fibres nerveuses. Les fibres de plus gros diamètre conduisent le
message nerveux plus rapidement. La vitesse dans les fibres myélinisées est donc plus grande que dans
les fibres amyélinisées.
2) Mécanisme de la propagation du PA :
L’existence du potentiel d’action en une zone de la fibre nerveuse crée entre cette zone et la zone voisine des courants
électriques locaux qui entraînent une dépolarisation de la membrane de cette zone voisine par un déplacement
électrique (les charges positives sont attirées par les charges négatives). Ainsi le PA est continuellement régénéré tout
au long de la fibre nerveuse (chaque potentiel déclenche un autre).
La zone qui vient d’être le siège du PA reste inexcitable pendant un bref instant. C’est l’existence de cette période
réfractaire qui impose une propagation unidirectionnelle du potentiel d’action(le PA ne puisse pas revenir en
arrière).
Dans les fibres amyélinisées, la propagation se fait de proche en proche, elle est continue.
Dans les fibres myélinisées, la propagation est discontinue car les charges électriques sautent
d’un nœud de Ranvier au suivant, Ceci est dû au fait que la myéline est un isolant électrique et que les CVD sont
localisés au niveau des nœuds de Ranvier. On parle dans ce cas d’une propagation saltatoire qui est plus rapide que
la propagation continue.
Dans les conditions physiologiques, le sens de propagation du message nerveux suit toujours la même direction qui va
des dendrites au corps cellulaire et du corps cellulaire aux terminaisons de l’axone.
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Exemple du CCD à Na+ qui s’ouvre lorsque le neurotransmetteur N = (exemple l’acétylcholine) se fixe sur
le récepteur, il y’a entrée de sodium et dépolarisation de la membrane postsynaptique.
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Dans les centres nerveux, chaque neurone postsynaptique peut recevoir des messages nerveux
transmis, au niveau des synapses, par plusieurs autres neurones présynaptiques. Cette transmission se
traduit par l’apparition au niveau du neurone postsynaptique de potentiels postsynaptiques ou PPS
(PPSE ou PPSI).
Les PPSE et PPSI se propagent à la surface des dendrites et du corps cellulaire du neurone
postsynaptique de façon passive et en diminuant d’amplitude jusqu’au niveau du cône axonique.
Les PA postsynaptiques ne prennent naissance qu’au niveau du cône axonique (présence de CVD).
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b) La sommation temporelle: une seule synapse activée par une série de PA.
Lorsqu’un même neurone présynaptique transmet des potentiels d’action très rapprochés à un neurone
postsynaptique par une synapse excitatrice ou inhibitrice, le PPS global résultant a une amplitude égale à la
somme des PPS successifs provenant de la même synapse : on parle d’une sommation temporelle des PPS.
>>>>>Si le PPS global qui résulte d’une sommation spatial et/ ou temporelle est un PPSE qui dépasse le seuil (-
50mv) il engendre un PA au niveau du cône axonique du neurone postsynaptique. Ce PA se propage le long De ce
neurone.
Voir activité 7 page 189 (doc 22 et doc 23).
On appelle intégration postsynaptique la capacité du neurone postsynaptique d’intégrer à tout instant
les informations qui lui parviennent des neurones présynaptiques par sommation temporelle et spatiale.
5) La coordination de l’activité des muscles antagonistes au cours du réflexe
myotatique :
Au repos les fuseaux neuromusculaires ne sont pas totalement inactifs. Ils présentent une
légère activité due a un léger étirement des muscles extenseurs au niveau des articulations et
qui a pour conséquence l’arrivée permanente de messages nerveux moteurs vers le muscle lui
imposant une légère contraction appelée le tonus musculaire .Au cours du reflexe
myotatique, la contraction du muscle étiré est accompagnée d’une chute du tonus du muscle
antagoniste. Cette coordination de l’activité des muscles antagonistes, au cours du reflexe
myotatique, rend plus efficace la réponse reflexe et s’explique par l’innervation réciproque.
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Conclusion : certaines drogues comme la cocaïne agissent sur les synapses par inhibition de la
recapture des neurotransmetteurs. Ainsi le neurotransmetteur qui donne une sensation de plaisir
comme la dopamine, reste dans la fente synaptique et son effet euphorisant dure plus longtemps.
II. Le stress :
1) Définition : Le stress est une réaction physiologique de l’organisme aux contraintes et pressions physiques ou
psychologiques exercées sur lui.
On peut distinguer trois phases dans l’évolution de l’état de stress :
2) La physiologie du stress :
Pendant la phase d’alarme, il y a préparation de l’organisme à se défendre rapidement contre l’agent stressant : les
informations stressantes captées par les organes de sens arrivent sous forme de PA au cortex cérébral, puis aux
centres des émotions et de la mémoire (système limbique et hypothalamus). Ces centres agissent sur le système
nerveux végétatif orthosympathique par la moelle épinière. Les fibres sympathiques activent les organes internes
(cœur, poumons, vaisseaux, surrénales..) par libération de la noradrénaline
Les médullosurrénales sécrètent l’adrénaline (ayant les mêmes effets que la noradrénaline) qui active la
glycogénolyse, augmente le rythme cardiaque et la pression artérielle .
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Pendant la phase d’adaptation : caractérisée par l’augmentation du taux sanguin de certaines hormones :
l’hypothalamus sécrète une neurohormone : la Corticolibérine qui stimule la sécrétion de l’ACTH par
l’hypophyse. Cette hormone agit sur les corticosurrénales qui sécrètent une hormone : le cortisol qui active la
synthèse du glucose à partir des protéines (néoglucogenèse) et la glycogenèse. Sous l’action de l’hypothalamus,
l’hypophyse sécrète aussi la TSH qui agit sur la glande thyroïde qui sécrète une hormone : la thyroxine. Cette
hormone stimule l’activité du cœur et des vaisseaux et le métabolisme énergétique produisant l’ATP.
Si la situation stressante se prolonge, la résistance de l’organisme diminue, la phase d’adaptation est suivie par la
phase d’épuisement. l’individu est fatigué, il devient indifférent et déprimé d’où le risque de développement de
maladies psychosomatiques : (troubles cardiovasculaires, constipation, allergie ..) Le stress affaiblit le système
immunitaire
Conclusion : le mécanisme de la physiologie du stress est un mécanisme neurohormonale.
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