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La génétique formelle.
La génétique est définie comme la "science de l'hérédité". Elle a pour objet l'étude de la transmission
des caractères des parents aux enfants. Il s'agit de caractères héréditaires.
Méthodes :
On procède à des croisements appropriés entre individus provenant des souches à étudier, ainsi que
de souches de références.
Les loci occupés par les deux couples d'allèles peuvent être situés chacun sur un
er chromosome différent de l'autre, on dira dans ce cas que les deux couples d'allèles sont
1 cas
indépendants.
Les loci occupés par les deux couples d'allèles peuvent être situés sur le même
ème chromosome, on dira dans ce cas que les deux couples d'allèles sont liés et on parlera
2 cas
de linkage.
La détermination de la situation des loci occupés par les gènes sur les chromosomes
se fera donc d'après les proportions des phénotypes observés dans la descendance.
Lors de la formation des gamètes des hybrides, les allèles se séparent, chaque gamète ne recevant
que l'un ou l'autre des deux allèles de chaque couple. Mais la disjonction des allèles d'un couple
se fera indépendamment de celle des allèles de l’autre couple. Autrement dit un allèle d'un couple
se combine au hasard avec l'un ou l'autre des allèles de l'autre couple (brassage
ème
interchromosomique). 3 loi de Mendel -loi de séparation indépendante des couples d'allèles-
: Lorsqu'on croise deux individus de races pures différents par deux couples
d'allèles, la répartition statistique des phénotypes observés à la 2 ème génération,
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montrent que la disjonction s'est faite de manière indépendante pour les divers
couples d'allèles.)
Cette disjonction indépendante fait que l'hybride forme 4 catégories de gamètes avec des
fréquences égales. La répartition statistique des phénotypes, qui seront observés dans la
descendance, correspondra donc à la superposition des résultats des deux couples d'allèles.
. cas de 2 couples avec dominance absolue pour les deux couples d'allèles :
ème
on obtient quatre phénotypes en 16
(3/4 , 1/4) x (3/4 , 1/4)
dans les proportions 9/16 , 3/16 , 3/16 , 1/16
. cas de 2 couples : 1 avec dominance d'un allèle sur l'autre et 1 avec codominance entre
les deux allèles :
ème
on obtient 6 phénotypes en 16
(3/4 , 1/4) x (1/4 , 1/4 , 1/2)
dans les proportions : 6, 3, 3, 2, 1, 1
. cas de 2 couples avec codominance entre les allèles pour chaque couple :
ème
on obtient 9 phénotypes en 16
(1/4 , 1/4 , 1/2) x (1/4 , 1/4 , 1/2)
dans les proportions : 4, 2, 2, 2, 2, 1, 1, 1, 1
*/ lorsqu'il s'agit d'un test-cross sur un seul des deux couples d'allèles :
ème
on obtient quatre phénotypes en 8
(3/4, 1/4) x (1/2 , 1/2)
dans les proportions : 3/8, 3/8, 1/8, 1/8.
ème
on obtient six phénotypes en 8
(1/4 , 1/4 , 1/2) x (1/2 , 1/2)
dans les proportions : 2/8, 2/8, 1/8, 1/8, 1/8, 1/8
* Lorsqu'il s'agit d'une F2 = ♂F1 x ♀F1 ou lorsqu'il s'agit d'un test cross sur l'un des
ème ème
conclusion deux couples d'allèles, les phénotypes obtenus sont en 16 . (ou en 8 )
* lorsqu'il s'agit d'un test cross sur les deux couples d'allèles, on obtient quatre
phénotypes équiprobables.
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Exercices d'évaluation
On croise deux plants de Pois : l'un issu d'un grain jaune et lisse et l'autre issu d'un grain vert et
ridé. Les gousses obtenues ne comportent que des grains jaunes et lisses (génération F 1). Ces
grains semés, donnent des plantes à fleur. On laisse alors la nature agir pour permettre
l'autofécondation. Le contenu de gousses obtenues composant la génération F2 est étudié ; on
dénombre :
► Qu'appelle-t-on ce croisement ?
► Expliquer les résultats obtenus.
corrigé
1°) Dans cet exercice il y a mise en jeu de deux couples d'allèles, un couple qui détermine la
couleur des grains de mais qui peuvent être jaunes ou verts, et un couple qui détermine l'aspect
des grains qui peuvent être lisses ou ridés ; il s'agit donc d'un cas de di hybridisme.
2°) La 1ère génération F1 obtenue est homogène composée entièrement de plantes à grains jaunes
et lisses. On peut déduire que :
Il y a dominance de l'allèle jaune sur l'allèle vert et dominance de l'allèle lisse sur l'allèle
ridé.
J : pour l'allèle jaune ; v : pour l'allèle vert L : pour l'allèle lisse ; r : pour l'allèle ridé
4° ) La deuxième génération F2 est composée de :
9°) gamètes des sujets F1 : 4 types dans les mêmes proportions ¼ pour chacun :
10°) ¼ J L ; ¼ v r ; ¼ J r ; ¼ v L.
11°) ♀F1 x ♂F1 → F2 : échiquier de croisement :
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13 + 14°) Ces résultats théoriques sont conformes aux résultats pratiques ce qui confirme notre
hypothèse : les deux couples d'allèles sont indépendants.
15°) Ce croisement est un test-cross, le sujet hybride F1 donne les quatre gamètes dans les mêmes
proportions alors que le sujet [vr] ne donne qu’un seul type de gamète. L'échiquier de
croisement ci-dessous explique les résultats obtenus.
On sème les graines issues de ce croisement. Toutes les plantes obtenues ( génération F 1) ont des
fleurs à corolle typique de couleur rose. La germination des graines des plantes de la F 1 a donné une
2ème génération F2 composée de :
Questions :
Corrigé
1°)
La première génération obtenue du croisement entre des plantes des variétés A et B est
homogène composée uniquement de plantes à corolle typique rose .
→ On peut déduire que :
o Les parents de départ sont de races pures
o Pour le caractère couleur des fleurs, il y a codominance entre les allèles rouge
et blanc, la couleur rose étant le caractère intermédiaire
2°) Le tableau ci-dessous montre la répartition statistique des individus de la deuxième génération
obtenue par autofécondation entre les plantes de F1:
nombre type %
370 plantes à corolle typique rose. 6/16
189 plantes à corolle typique rouge. 3/16
187 plantes à corolle typique blanche 3/16
126 plantes à corolle régulière rose. 2/16
63 plantes à corolle régulière blanche. 1/16
62 plantes à corolle régulière rouge. 1/16
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3°) Ces proportions phénotypiques en seizième ne peuvent s'expliquer que si l'on suppose que les
deux couples d'allèles sont indépendants. On aura alors :
Si dans un croisement entre deux individus différant par deux couples d'allèles, on obtient
une génération où la répartition statistique des phénotypes n'est pas en 16ème (cas d'une F2
= ♂F1 x♀F1) ou encore les phénotypes ne sont pas équiprobable (cas d'un testcross), alors
on peut déduire que les deux couples d'allèles sont portés par le même chromosome (liés)
: on dit qu'il y a linkage.
Les taux de recombinaison dépendent uniquement de la position qu'occupent les gènes sur
le chromosome.
*/ Le taux 0 % correspond à une liaison absolue (linkage absolu) : les locus occupés par les
gènes sont tellement proche sur le chromosome que la probabilité d'avoir un crossing-over
entre eux, est nulle. Ainsi les deux couples d'allèles se comportent comme s'ils étaient un
seul →les proportions phénotypiques reviennent à celles d'un seul couple d'allèles,
*/ Entre 0 % et 50 % on parle de linkage partiel des gènes. Dans ce cas, la fréquence des
recombinés permet d'estimer la distance séparant les deux gènes situés sur le même
chromosome :
Par le calcul des distances génétiques, on établit la carte factorielle (= carte génétique) qui
indique, l'emplacement des locus des gènes les uns par rapport aux autres sur le même
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chromosome.
Exercices d'évaluation
*Le croisement d'une femelle F 1 avec un mâle à corps noir et à ailes vestigiales
fournit une génération composée de :
Corrigé
ailes (longues ou vestigiales) et un autre qui détermine la couleur du corps ( gris ou noir)
2°) La première génération obtenue issue du croisement entre des drosophiles à corps gris et à
ailes longues avec une drosophile à corps noir et à ailes vestigiales est homogène composée
entièrement de drosophiles à corps gris et à ailes longues.
On peut déduire que :
5°) Chacun des deux tests cross devrait nous donner quatre phénotypes équiprobables
6°)
phénotypes %
[ b+, vg+ ] 41, 79 %
[ b , vg ] 41, 21 %
[ b , vg+ ] 8, 27 %
[ b+ , vg ] 8, 73 %
7°) Ces répartitions statistiques différentes de ¼ s'opposent à la loi de séparation indépendante des
caractères.
8°) On peut émettre l'hypothèse que les deux couples d'allèles sont liés c'est a dire portés par le
même chromosome et au cours de la formation des gamètes chez la drosophile femelle, il y a eu
brassage intra chromosomique (donc crossing-over) ; (chez la drosophile mâle le chromosome
sexuel Y empêche un tel brassage d'où l'absence de gamètes recombinés).
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11°)
proportions type
1-p = 41, 79 %
b+ vg+
2
parentaux
1-p = 41, 21 %
b vg
2
p/2 = 8, 73 % b+ vg recombinés obtenus par
p/2 = 8, 27 % b vg+ crossing-over
12° + 13° )
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14°) Les résultats théoriques obtenus confirment l'hypothèse précédemment émise : les deux
couples d'allèles sont liés (phénomène de linkage).
15°) On peut ainsi établir la carte factorielle : distance (b+,b)-(vg+ -vg) = 8, 73 % + 8, 27 % = 17,00
%
phénotypes au lieu de quatre attendu en seizièmes, donc il n'y a pas eu de disjonction des
allèles lors de la formation des gamètes des individus F1.
► Ainsi chaque individu F1 ne produit que deux types de gamètes en proportions égales.
Gamète de F1 : ½ P c et ½ d N :
Les deux loci occupés par les gènes étant situés très prés l'un de l'autre, pas de gamètes
recombinés par absence de crossing-over.
♀ F1 x ♂ F1 : → F2 : échiquier de croisement :
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