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Cours 4ème SC-EXP PP MAKNI MED

La génétique formelle.
La génétique est définie comme la "science de l'hérédité". Elle a pour objet l'étude de la transmission
des caractères des parents aux enfants. Il s'agit de caractères héréditaires.

Les buts de l'analyse génétique sont

 déterminer le nombre de gènes qui interviennent dans le déterminisme de chaque caractère


étudié
 trouver quelles sont leurs relations de dominance et récessivité
 localiser différents gènes les uns par rapport aux autres, autrement dit établir une carte
génétique.

Méthodes :

On procède à des croisements appropriés entre individus provenant des souches à étudier, ainsi que
de souches de références.

C'est ce qu'on appelle la génétique formelle

La transmission de deux couples d'allèles chez les diploïdes :


Lorsqu'on étudie la transmission de deux couples d'allèles, la répartition statistique des phénotypes
qui seront obtenus va dépendre des loci occupés par les gènes sur les chromosomes. En effet, deux
cas sont possibles :

Les loci occupés par les deux couples d'allèles peuvent être situés chacun sur un
er chromosome différent de l'autre, on dira dans ce cas que les deux couples d'allèles sont
1 cas
indépendants.

Les loci occupés par les deux couples d'allèles peuvent être situés sur le même
ème chromosome, on dira dans ce cas que les deux couples d'allèles sont liés et on parlera
2 cas
de linkage.


La détermination de la situation des loci occupés par les gènes sur les chromosomes
se fera donc d'après les proportions des phénotypes observés dans la descendance.

I- Cas où les deux couples d'allèles sont indépendants :

Lors de la formation des gamètes des hybrides, les allèles se séparent, chaque gamète ne recevant
que l'un ou l'autre des deux allèles de chaque couple. Mais la disjonction des allèles d'un couple
se fera indépendamment de celle des allèles de l’autre couple. Autrement dit un allèle d'un couple
se combine au hasard avec l'un ou l'autre des allèles de l'autre couple (brassage
ème
interchromosomique). 3 loi de Mendel -loi de séparation indépendante des couples d'allèles-
: Lorsqu'on croise deux individus de races pures différents par deux couples
d'allèles, la répartition statistique des phénotypes observés à la 2 ème génération,
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montrent que la disjonction s'est faite de manière indépendante pour les divers
couples d'allèles.)

Cette disjonction indépendante fait que l'hybride forme 4 catégories de gamètes avec des
fréquences égales. La répartition statistique des phénotypes, qui seront observés dans la
descendance, correspondra donc à la superposition des résultats des deux couples d'allèles.

Ainsi le croisement F2 = ♂F1 x♀F1 donnera selon le cas étudié :

. cas de 2 couples avec dominance absolue pour les deux couples d'allèles :
ème
on obtient quatre phénotypes en 16
(3/4 , 1/4) x (3/4 , 1/4)
dans les proportions 9/16 , 3/16 , 3/16 , 1/16

. cas de 2 couples : 1 avec dominance d'un allèle sur l'autre et 1 avec codominance entre
les deux allèles :

ème
on obtient 6 phénotypes en 16
(3/4 , 1/4) x (1/4 , 1/4 , 1/2)
dans les proportions : 6, 3, 3, 2, 1, 1

. cas de 2 couples avec codominance entre les allèles pour chaque couple :

ème
on obtient 9 phénotypes en 16
(1/4 , 1/4 , 1/2) x (1/4 , 1/4 , 1/2)
dans les proportions : 4, 2, 2, 2, 2, 1, 1, 1, 1

*/ Les résultats d'un test-cross sont :

(1/2 , 1/2) x (1/2 , 1/2) on obtient quatre phénotypes équiprobables.1/4-1/4-1/4-1/4

*/ lorsqu'il s'agit d'un test-cross sur un seul des deux couples d'allèles :

ème
on obtient quatre phénotypes en 8
(3/4, 1/4) x (1/2 , 1/2)
dans les proportions : 3/8, 3/8, 1/8, 1/8.

ème
on obtient six phénotypes en 8
(1/4 , 1/4 , 1/2) x (1/2 , 1/2)
dans les proportions : 2/8, 2/8, 1/8, 1/8, 1/8, 1/8

* Lorsqu'il s'agit d'une F2 = ♂F1 x ♀F1 ou lorsqu'il s'agit d'un test cross sur l'un des
ème ème
conclusion deux couples d'allèles, les phénotypes obtenus sont en 16 . (ou en 8 )

* lorsqu'il s'agit d'un test cross sur les deux couples d'allèles, on obtient quatre
phénotypes équiprobables.
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Exercices d'évaluation

Cas1 : deux couples d'allèles avec dominance absolue

On croise deux plants de Pois : l'un issu d'un grain jaune et lisse et l'autre issu d'un grain vert et
ridé. Les gousses obtenues ne comportent que des grains jaunes et lisses (génération F 1). Ces
grains semés, donnent des plantes à fleur. On laisse alors la nature agir pour permettre
l'autofécondation. Le contenu de gousses obtenues composant la génération F2 est étudié ; on
dénombre :

4 075 grains jaune et lisses ;


1 368 grains verts et lisses ;
1 345 grains jaunes et ridés
453 grains verts et ridés.

1. Préciser les couples d'allèles et dire de quel type d'hybridisme il s'agit ;


2. Expliquer les résultats obtenus en 1ère génération F 1 ;
3. Accorder alors un symbole à chacun des allèles ;
4. Calculer les pourcentages relatifs des individus de la F 2 ;
5. Emettre une hypothèse pour expliquer cette répartition statistique ;
6. Ecrire le phénotype et le génotype de chacun des deux parents ;
7. Ecrire leurs gamètes respectifs ;
8. Retrouver le génotype et le phénotype des individus F 1 et justifier le qualificatif hybride
qui les désigne ;
9. Ecrire les gamètes des individus F 1 ;
10. Indiquer la probabilité de formation de chacun des types de gamètes produits ;
11. Représenter par un échiquier de croisement (de recombinaison) la probabilité de
rencontre des gamètes et écrire les génotypes des individus F 2 ;
12. De cet échiquier préciser les phénotypes des individus F 2 et leurs proportions respectives ;
13. Comparer ces résultats théoriques aux résultats pratiques ;
14. Conclure sur l'hypothèse émise en ( 5 ) ;
15. On croise une plante issue d'un grain jaune et lisse de la 1 ère génération F 1 avec une
plante issue d'un grain vert et ridé. Les gousses obtenues sont ouvert et compte les graines
; on retrouve les quatre phénotypes en proportions égales.

► Qu'appelle-t-on ce croisement ?
► Expliquer les résultats obtenus.

corrigé

Cas1 : deux couples avec dominance absolue

1°) Dans cet exercice il y a mise en jeu de deux couples d'allèles, un couple qui détermine la
couleur des grains de mais qui peuvent être jaunes ou verts, et un couple qui détermine l'aspect
des grains qui peuvent être lisses ou ridés ; il s'agit donc d'un cas de di hybridisme.

2°) La 1ère génération F1 obtenue est homogène composée entièrement de plantes à grains jaunes
et lisses. On peut déduire que :

 Les parents de départ sont de races pure ;


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 Il y a dominance de l'allèle jaune sur l'allèle vert et dominance de l'allèle lisse sur l'allèle
ridé.

3°) Les symboles utilisés pour les allèles seront :

J : pour l'allèle jaune ; v : pour l'allèle vert L : pour l'allèle lisse ; r : pour l'allèle ridé
4° ) La deuxième génération F2 est composée de :

effectifs phénotypes proportions


4 075 [JL]......... 9/16
1 368 [vL].......... 3/16
1 345 [Jr]......... 3/16
453 [vr].......... 1/16
5°) Cette répartition statistique ne peut s'expliquer que si l'on suppose que les deux couples
d'allèles sont indépendants ( portés chacun par un chromosome différent de l'autre ).

6°) On aura alors l'interprétation suivante :

9°+10°) Gamètes des individus de F1 : 4 types dans

9°) gamètes des sujets F1 : 4 types dans les mêmes proportions ¼ pour chacun :

10°) ¼ J L ; ¼ v r ; ¼ J r ; ¼ v L.
11°) ♀F1 x ♂F1 → F2 : échiquier de croisement :
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12°) L'échiquier de croisement montre les proportions phénotypiques de la F2 :

9/16 [ J L ] 3/16 [ J r ] 3/16 [ vL ] 1/16 [ vr ]

13 + 14°) Ces résultats théoriques sont conformes aux résultats pratiques ce qui confirme notre
hypothèse : les deux couples d'allèles sont indépendants.
15°) Ce croisement est un test-cross, le sujet hybride F1 donne les quatre gamètes dans les mêmes
proportions alors que le sujet [vr] ne donne qu’un seul type de gamète. L'échiquier de
croisement ci-dessous explique les résultats obtenus.

Cas 2 : Deux couples d'allèles indépendants


(1 avec dominance, 1 avec codominance)

On croise deux variétés de Mufliers de races pures :

 une variété A : la corolle de la fleur est typique de couleur rouge


 une variété B : la corolle de la fleur est régulière de couleur blanche.

On sème les graines issues de ce croisement. Toutes les plantes obtenues ( génération F 1) ont des
fleurs à corolle typique de couleur rose. La germination des graines des plantes de la F 1 a donné une
2ème génération F2 composée de :

o 370 plantes à corolle typique rose.


o 189 plantes à corolle typique rouge.
o 187 plantes à corolle typique blanche.
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o 126 plantes à corolle régulière rose.


o 63 plantes à corolle régulière blanche.
o 62 plantes à corolle régulière rouge.

Questions :

1. Expliquer les résultats de la F1.


2. Convertir les résultats de la F2 en proportions.
3. Proposer une hypothèse pour expliquer cette répartition statistique.
4. Retrouver les génotypes des parents, ceux des individus de F 1 et ceux des individus de F 2.

Corrigé

Cas2 : deux couples d'allèles indépendants


(1 avec dominance, 1 avec codominance)

1°)

 Dans cet exercice il y a mise en jeu de deux couples d'allèles :


o un couple d'allèles qui détermine la couleur des fleurs qui peuvent être blanches ou
rouges ou roses
o un couple d'allèles qui détermine la forme de la corolle qui peut être typique ou
régulière

→ On est dans un cas de di hybridisme

 La première génération obtenue du croisement entre des plantes des variétés A et B est
homogène composée uniquement de plantes à corolle typique rose .
→ On peut déduire que :
o Les parents de départ sont de races pures
o Pour le caractère couleur des fleurs, il y a codominance entre les allèles rouge
et blanc, la couleur rose étant le caractère intermédiaire

Les symboles seront : R : allèle rouge ; B : allèle blanc.

o Pour le caractère forme de la corolle, il y a dominance de l'allèle typique sur


l'allèle régulier.

Les symboles seront : T : pour allèle typique ; t : pour allèle régulière.

2°) Le tableau ci-dessous montre la répartition statistique des individus de la deuxième génération
obtenue par autofécondation entre les plantes de F1:

nombre type %
370 plantes à corolle typique rose. 6/16
189 plantes à corolle typique rouge. 3/16
187 plantes à corolle typique blanche 3/16
126 plantes à corolle régulière rose. 2/16
63 plantes à corolle régulière blanche. 1/16
62 plantes à corolle régulière rouge. 1/16
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3°) Ces proportions phénotypiques en seizième ne peuvent s'expliquer que si l'on suppose que les
deux couples d'allèles sont indépendants. On aura alors :

Gamètes de F1 : 4 types ; dans les mêmes proportions ¼ pour chacun :


¼ T R ¼ T B ¼ t R ¼ t B

échiquier de croisement : tableau ci-dessous


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Le tableau ci-dessous regroupe les proportions obtenues

6/16 3/16 3/16 2/16 1/16 1/16


typique typique régulière régulière
typique rose régulière rose
rouge blanche blanche rouge

2- Cas où les deux couples d'allèles sont liés :

Si dans un croisement entre deux individus différant par deux couples d'allèles, on obtient
une génération où la répartition statistique des phénotypes n'est pas en 16ème (cas d'une F2
= ♂F1 x♀F1) ou encore les phénotypes ne sont pas équiprobable (cas d'un testcross), alors
on peut déduire que les deux couples d'allèles sont portés par le même chromosome (liés)
: on dit qu'il y a linkage.

La présence d'individus présentant les phénotypes recombinés, s'explique par le brassage


intrachromosomique du au crossing-over qui a lieu en prophase de la division
réductionnelle de la méiose lors de la formation des gamètes.

Les taux de recombinaison dépendent uniquement de la position qu'occupent les gènes sur
le chromosome.

Les taux de recombinaison varient suivant les couples d'allèles considérés de 0 % à 50 % :

*/ Le taux 0 % correspond à une liaison absolue (linkage absolu) : les locus occupés par les
gènes sont tellement proche sur le chromosome que la probabilité d'avoir un crossing-over
entre eux, est nulle. Ainsi les deux couples d'allèles se comportent comme s'ils étaient un
seul →les proportions phénotypiques reviennent à celles d'un seul couple d'allèles,

*/ Le taux 50 % ne peut en principe être atteint puisqu'il correspond à l'apparition de 25 % de


chacun des phénotypes ; ce cas correspond à une disjonction indépendante donc à des
gènes portés par des chromosomes différents.

*/ Entre 0 % et 50 % on parle de linkage partiel des gènes. Dans ce cas, la fréquence des
recombinés permet d'estimer la distance séparant les deux gènes situés sur le même
chromosome :

Par le calcul des distances génétiques, on établit la carte factorielle (= carte génétique) qui
indique, l'emplacement des locus des gènes les uns par rapport aux autres sur le même
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chromosome.

Exercices d'évaluation

Cas 1 : Linkage partiel


On croise deux Drosophiles, une femelle de phénotype sauvage (corps gris et ailes longues)
et un mâle mutant à corps noir (black) et à ailes atrophiées (vestigiales). Les individus F1 ont
le phénotype sauvage.
*Le croisement d'un mâle de la F1 avec une femelle à corps noir et à ailes
vestigiales donne 523 Drosophiles de phénotype sauvage et 517 Drosophiles à corps
noir et ailes vestigiales.

*Le croisement d'une femelle F 1 avec un mâle à corps noir et à ailes vestigiales
fournit une génération composée de :

359 Drosophiles de phénotype sauvage 354 Drosophiles à corps noir et à ailes


vestigiales
75 Drosophiles à corps gris et à ailes vestigiales 71 Drosophiles à corps noir et à ailes longues

1. Préciser le nombre de couples d'allèles et dire de quel type d'hybridisme il s'agit ;


2. Préciser s'il y a dominance et récessivité ou codominance entre les deux allèles de
chaque couple ;
3. Accorder ainsi un symbole à chacun des allèles ;
4. Comment appelle-t-on les deux derniers croisements ?
5. Dire quelle répartition statistique devrait nous donner chacun de ces deux
croisements ;
6. Etudier les proportions relatives des individus obtenus par chacun de ces deux
derniers croisements ;
7. Préciser à quelle loi s'opposent ces répartitions statistiques ;
8. Proposer une hypothèse pour expliquer ces répartitions statistiques ;
9. Ecrire les génotypes des parents dans le 1er croisement et leurs gamètes respectifs ;
10. Ecrire le génotype des individus F1 et préciser leur phénotype ;
11. En suivant le comportement des chromosomes lors de la méiose, retrouver les
gamètes des sujets F1 et préciser leurs proportions respectives ;
12. Pour chacun des deux derniers croisements, représenter par un échiquier de
croisement la probabilité de rencontre des gamètes ;
13. Retrouver les phénotypes des individus obtenus et préciser leur répartition
statistique dans chacune des deux populations ;
14. Comparer ces proportions aux résultats pratiques obtenus et vérifier l'hypothèse
émise en (7) ;
15. Calculer la distance entre les deux couples d'allèles et établir la carte factorielle.

Corrigé

Cas1 : Linkage partiel


1°) Dans cet exercice il y a mise en jeu de deux couples d'allèles ; un qui détermine l'aspect des
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ailes (longues ou vestigiales) et un autre qui détermine la couleur du corps ( gris ou noir)

→ il s'agit d'un cas de dihybridisme.

2°) La première génération obtenue issue du croisement entre des drosophiles à corps gris et à
ailes longues avec une drosophile à corps noir et à ailes vestigiales est homogène composée
entièrement de drosophiles à corps gris et à ailes longues.
On peut déduire que :

 Les parents sont de races pures


 Il y a dominance de l'allèle corps gris sur l'allèle corps noir et dominance de l'allèle
ailes longues sur l'allèle ailes vestigiales.

3°) Les symboles seront :

b+ : pour allèle corps gris ; b : pour allèle corps noir ;

vg+ : pour allèle ailes longues ; vg : pour allèle ailes vestigiales.

4°) Les deux derniers croisements sont deux tests cross

5°) Chacun des deux tests cross devrait nous donner quatre phénotypes équiprobables

6°)

 Le 1er test cross : ♂ F1 x ♀ [ b , vg ] donne deux phénotypes équiprobables :

50 % [b+, vg+] → 523 et 50 % [b, vg] → 517

phénotypes %
[ b+, vg+ ] 41, 79 %
[ b , vg ] 41, 21 %
[ b , vg+ ] 8, 27 %
[ b+ , vg ] 8, 73 %

 Le 2ème test cross :♀ F1 x ♂ [ b, vg ] donne quatre phénotypes non équiprobables (


tableau ci-dessus ), de plus on remarque que la fréquence des individus porteurs de
phénotypes parentaux (83 %) est nettement supérieure à celle des individus porteurs de
phénotypes recombinés (17 %).

7°) Ces répartitions statistiques différentes de ¼ s'opposent à la loi de séparation indépendante des
caractères.

8°) On peut émettre l'hypothèse que les deux couples d'allèles sont liés c'est a dire portés par le
même chromosome et au cours de la formation des gamètes chez la drosophile femelle, il y a eu
brassage intra chromosomique (donc crossing-over) ; (chez la drosophile mâle le chromosome
sexuel Y empêche un tel brassage d'où l'absence de gamètes recombinés).
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11°)

 Gamètes ♂ F1 : ½ b+ vg+ et ½ b vg : absence de gamètes recombinés à cause du


chromosome Y qui empêche les crossing-over.
 Gamètes ♀ F1 : 4 types : donnés par le tableau ci-dessous :

proportions type
1-p = 41, 79 %
b+ vg+
2
parentaux
1-p = 41, 21 %
b vg
2
p/2 = 8, 73 % b+ vg recombinés obtenus par
p/2 = 8, 27 % b vg+ crossing-over

12° + 13° )
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14°) Les résultats théoriques obtenus confirment l'hypothèse précédemment émise : les deux
couples d'allèles sont liés (phénomène de linkage).

15°) On peut ainsi établir la carte factorielle : distance (b+,b)-(vg+ -vg) = 8, 73 % + 8, 27 % = 17,00
%

Cas 2 : Linkage absolu


Le Maïs présente une transmission héréditaire de la forme des grains (pleins ou déprimés) et
de la couleur de ceux-ci (noirs ou clairs).
On croise des individus de race pure, provenant de la germination de grains pleins et clairs,
avec d'autres ( également de race pure ) issus de grains déprimés et noirs. La récolte
F1ainsi obtenue est constituée entièrement de grains pleins et noirs.
Les pieds de Maïs issus de la germination de ceux-ci donnent après auto
pollinisation une descendance F2 composée de : 160 grains noirs et
déprimés, 150 grains clairs et pleins et 317 grains noirs et
pleins. Expliquer ces résultats.
Corrigé
Cas 2: Linkage absolu
1°) Dans cet exercice il y a mise en jeu de deux couples d'allèles chez le maïs : un couple
d'allèles qui gouverne la forme des grains ( pleins ou déprimés ) et un couple d'allèles qui
gouverne la couleur des grains ( noirs ou clairs )
→ c'est un cas de di-hybridisme.
2°) Les parents étant de races pures, le 1er croisement donne une récolte homogène
composée de grains pleins et noirs ; On peut déduire que l'allèle plein domine l'allèle
déprimé et l'allèle noir domine l'allèle clair
→ les symboles seront alors :

P : pour plein , d : pour déprimé, N : pour noir , c : pour clair.


3°) La 2ème génération obtenue par autofécondation des individus F1 est composée de trois
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phénotypes au lieu de quatre attendu en seizièmes, donc il n'y a pas eu de disjonction des
allèles lors de la formation des gamètes des individus F1.

Le tableau ci-dessous donne les proportions phénotypiques. On remarque ainsi qu'ils


correspondent au cas d'un seul couple d'allèles.
Phénotypes de la
ème effectifs %
2 génération
Grains [ N, P ] 317 ½
Grains [ N, d ] 160 ¼
Grains [ c, P ] 150 ¼

Ces constatations nous amènent aux déductions suivantes :

 les deux couples d'allèles sont liés ;


 les loci occupés par les gènes sont tellement proche sur le chromosome que la
probabilité d'avoir un crossing-over entre eux est nulle. On est dans un cas
de linkage absolu.

► Ainsi chaque individu F1 ne produit que deux types de gamètes en proportions égales.

Gamète de F1 : ½ P c et ½ d N :
Les deux loci occupés par les gènes étant situés très prés l'un de l'autre, pas de gamètes
recombinés par absence de crossing-over.
♀ F1 x ♂ F1 : → F2 : échiquier de croisement :
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Cet échiquier de croisement donne les proportions phénotypiques :


¼ [P,c] ; ¼[d,N] ; ½[P,N]
Ces proportions vont de paire avec les résultats pratiques.

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