Vous êtes sur la page 1sur 174

LA NEUROPHYSIOLOGIE

MAKNI MOHAMED

PP MAKNI MOHAMED
Chapitre 1:
organisation structurale
du système nerveux

PP MAKNI MOHAMED
Généralités
• SN=LE CHEF D’ORCHESTRE DE L’ORGANISME 
• RÉSEAU COMPLEXE DE COMMUNICATION.
• LE SYSTÈME NERVEUX  CONTRÔLE ET
COORDONNE TOUTES LES PARTIES DU CORPS.
• Pour survivre l’homme doit être informé de l’état
du milieu extérieur dans lequel il est situé et
dans lequel il doit organiser ses comportements
(chaîne fonctionnelle : information - traitement
de l’information - action).
PP MAKNI MOHAMED
Anatomiquement on distingue:
deux catégories de systèmes nerveux chez
l’homme (cas de tous les vertébrés):

• le système nerveux central (SNC) : est


constitué de centres nerveux (encéphale
et moelle épinière ) et composés de
cellules nerveuses hautement spécialisées
appelées neurones qui établissent entre
elles des connexions, les synapses
• le système nerveux périphérique (SNP)
est constitué des nerfs sensitifs et moteurs
issus de la moelle et du tronc cérébral .Ces
nerfs innervent les organes et viscères.

PP MAKNI MOHAMED
Fonctionnellement on distingue:

Système nerveux somatique :


- Système conscient
-Ouvert sur l'extérieur (vie de
relation).
==Relation de l’organisme avec son
environnement
Système nerveux autonome
-Inconscient
-Concerne le milieu intérieur (vie
végétative)
==Régulation des grandes fonctions
(respiratoire, cardio-vasculaire…)
PP MAKNI MOHAMED
A) Organisation anatomique
I) Le névraxe ou système nerveux central (SNC)
comprend l’encéphale ainsi que la mœlle épinière.
• L’encéphale correspond aux trois organes qui sont situés dans la cavité de la boîte
crânienne qui sont le cerveau, le cervelet et le tronc cérébral.

• La moelle épinière :La moelle épinière est le prolongement


inférieur du tronc cérébral. C’est un long cordon blanc situé
entièrement dans le canal rachidien (qui résulte de la
superposition des vertèbres de la colonne vertébrale)=rachis

Le névraxe est protégé par des enveloppes osseuses (le


crâne et le rachis) et conjonctives (méninges).
PP MAKNI MOHAMED
La matière grise est constituée des
corps cellulaires des neurones Elle
constitue des centres nerveux relayant
l'information., tandis que la matière
blanche constituée de fibres
nerveuses est formée uniquement
des voies de conduction, la couleur
blanche est donnée par les gaines
de myéline.
Dans la moelle, la SG est centrale.
Elle entoure le canal central
(canal épendymaire), alors que la
substance blanche (SB) est située
en périphérie. Dans l'encéphale et
le cervelet la SB est
entièrement profonde et la SG
essentiellement périphérique
(cortex) et partiellement profonde
(noyaux gris centraux).

PP MAKNI MOHAMED
Anatomie descriptive de la moelle
1 FORME, ET DIVISIONS
• La moelle est un long cordon aplati
d'avant en arrière.
• Elle présente 2 renflements qui
correspondent à une plus grande
densité de neurones destinés aux
membres :
– renflement cervical d'où naissent les
nerfs destinés aux membres supérieurs.
– renflement lombaire, d'où naissent les
nerfs destinés aux membres inférieurs.

PP MAKNI MOHAMED
2 CONFIGURATION EXTERNE
• LES SILLONS:
Six sillons longitudinaux subdivisent la moelle en 6
cordons
• Les racines.
– Les racines antérieures sont motrices (elles sont
formées par les axones des motoneurones)
– Les racines postérieures véhiculent les informations
sensitive. Les corps cellulaires des neurones sensitifs
(neurones en « T ») se regroupent dans le ganglion
spinal de chaque racine postérieure.

PP MAKNI MOHAMED
Ganglion spinal

Racines dorsales

Racines ventrales Nerf rachidien

PP MAKNI MOHAMED
Organisation structurale – Moelle épinière

Moelle épinière: deux


fonctions
• Lien entre
l ’encéphale et tous
les organes reliés aux
nerfs rachidiens.
• Intégration de
certaines fonctions :
réflexes simples.

Les nerfs rachidiens se divisent


en deux branches à leur jonction
avec la moelle.
PP MAKNI MOHAMED
3)CONFIGURATION INTERNE DE LA MOELLE

a)  LES CORDONS
• Ce sont des colonnes de substance blanche formés par les
axones myélinisés des voies ascendantes, descendantes et
d'association.
• Cordons antérieurs : entre le sillon médian ant et les sillons
collatéraux ant, ils véhiculent les voies descendantes
motrices.
• Cordons latéraux : entre les sillons collatéraux ant et post
• Cordons postérieurs : entre le sillon médian post et les
sillons collatéraux post, ils véhiculent les voies ascendantes
sensitives.

PP MAKNI MOHAMED
b) LES CORNES
Ce sont des colonnes de substance grise
correspondant aux corps cellulaires des
neurones.
• Corne postérieure : face réceptrice : relais de
la sensibilité
• Corne antérieure : face effectrice constituée
des corps cellulaires des moto neurones d'un
muscle donné.

PP MAKNI MOHAMED
vue d’ensemble – Moelle épinière

Axones montant vers le


bulbe par les colonnes
dorsales.

Cordon postérieur ou
colonne dorsale Racine dorsale
Neurone sensitif dans le Corne dorsale
ganglion spinal

En provenance
d’un récepteur
sensoriel
Racine
ventrale
Corne ventrale

Vers un muscle Motoneurone de la corne


ventrale

PP MAKNI MOHAMED
II):Le système nerveux périphérique

PP MAKNI MOHAMED
Organisation structurale=vue d’ensemble
Le système nerveux périphérique
= nerfs + récepteurs sensoriels

Les nerfs peuvent être:

• Sensitifs : uniquement formés


de fibres sensitives
• Mixtes : formés de fibres
sensitives et motrices
PP MAKNI MOHAMED
a) Les nerfs crâniens
Les nerfs crâniens issus du tronc cérébral.
Les 12 paires de nerfs crâniens prennent naissance dans
l’encéphale. À l’exception de la paire de nerfs vagues qui descend
jusqu’à l’abdomen, ils n’innervent que la tête et une partie du cou.
Selon leur fonction, on peut les diviser en trois groupes :
• Les nerfs sensitifs : nerfs olfactifs, optiques et auditifs.
• Les nerfs principalement moteurs : nerfs oculaires
externes qui commandent les mouvements des yeux, nerfs
faciaux, nerfs spinaux et hypoglosses.
• Les nerfs mixtes (moteurs et sensitifs) : nerfs trijumeaux,
glosso-pharyngiens et pneumogastriques ou nerfs vagues.

PP MAKNI MOHAMED
b)Les nerfs rachidiens ou spinaux

• Les nerfs rachidiens (qui émergent du canal


rachidien) issus de la moelle épinière. Ils sont
destinés au tronc et aux membres.

• 31 paires de nerfs rachidiens *sortent de la


moelle épinière par des orifices intervertébraux,
appelés trous de conjugaison. Ces nerfs, qui sont
tous mixtes (moteurs et sensitifs), innervent les
différentes régions du corps (sauf la tête).
PP MAKNI MOHAMED
c)Rôles des nerfs:
Les nerfs constituent:
• les voies afférentes aussi appelées voies sensitives qui
acheminent(véhiculent) les informations des récepteurs vers le système
nerveux central (vers la moelle épinière ou le tronc cérébral. )
 Ces nerfs sont formés de fibres afférentes somatiques (peau, muscles
squelettiques et articulations) et viscérales (viscères).
• et les voies efférentes aussi appelées voies motrices qui acheminent les
réponses du système nerveux central (nevraxe)vers les effecteurs. Les
voies efférentes se divisent en deux parties :
• les efférences somatiques qui amènent les réponses vers les muscles
squelettiques
• les efférences autonomes qui amènent les réponses vers les muscles lisses,
le muscle cardiaque et les glandes et qui se divisent elles-mêmes en
efférences sympathiques et en efférences parasympathiques

PP MAKNI MOHAMED
B) Organisation fonctionnelle
1) LE SYSTÈME NERVEUX SOMATIQUE
Ces nerfs participent à la vie de relation de l'organisme avec son milieu extérieur.
Ils transmettent au cerveau de l'information en provenance des différents
détecteurs sensoriels.
Et ils nous permettent de répondre à ces stimulations en bougeant dans cet
environnement.
Innerve uniquement les muscles striés = contraction.
Met en jeu 2 réflexes: monosynaptique et polysynaptique

Réflexe monosynaptique
• Réflexe myotatique : contrôle le degré d’étirement d’un
muscle

Réflexe polysynaptique
• Réflexe de flexion : stimulation sensitive cutanée
aboutissant à un mouvement de retrait d’un membre.
PP MAKNI MOHAMED
2) LE SYSTÈME NERVEUX VÉGÉTATIF OU AUTONOME

Portion du système nerveux qui correspond à l’ensemble


des centres et des nerfs contrôlant les viscères, les
vaisseaux sanguins et les glandes.
Ces nerfs interviennent plutôt dans la régulation des fonctions
vitales internes.
Ils contribuent donc à l'équilibre de notre milieu intérieur en
coordonnant des activités comme la digestion, la respiration, la
circulation sanguine, l'excrétion ou la sécrétion d'hormones.
Le système nerveux végétatif est à son tour subdivisé en deux
catégories. Il est formé de deux ensembles de fibres nerveuses:
• Les fibres du système sympathique
• Les fibres du système parasympathique

PP MAKNI MOHAMED
Fibres sympathiques:
proviennent de la moelle
épinière:(région cervicale
+thoracique+lombaire)
Système associé à un
neurotransmetteur =
noradrénaline.
Fibres parasympathiques:
La plupart sont dans des
nerfs crâniens (le nerf
vague ou X, surtout).
Région crânienne.(bulbaire)
Région de la moelle sacrée
Système associé
neurotransmetteur =
acétylcholine. PP MAKNI MOHAMED
Schéma représentant les Systèmes Nerveux Parasympatique et Sympathique .

le fonctionnement de
ces deux systèmes est
quasiment
automatique et il faut
beaucoup
d'entraînement pour
atteindre un niveau
de contrôle de soi
suffisant pour
l'influencer par la
pensée (Yogis,
plongeurs...).
PP MAKNI MOHAMED
a) LE SYSTÈME NERVEUX SYMPATHIQUE

Son activation prépare


l'organisme à l'activité
physique ou intellectuelle.
Devant un stress important,
c'est lui qui orchestre la
réponse de fuite ou de lutte.
Il dilate les bronches,
accélère l'activité cardiaque
et respiratoire, dilate les
pupilles, augmente la
sécrétion de la sueur et de
la tension artérielle, mais
diminue l'activité digestive.
PP MAKNI MOHAMED
b) LE SYSTÈME NERVEUX PARASYMPATHIQUE

Son activation amène un ralentissement général


des fonctions de l'organisme afin de conserver
l'énergie.
Ce qui était augmenté, dilaté ou accéléré par le
système sympathique est ici diminué, contracté
et ralenti.
Il n'y a que la fonction digestive et l'appétit
sexuel qui sont favorisés par le système
parasympathique
PP MAKNI MOHAMED
CONCLUSION:
 LES FONCTIONS DU SN VÉGÉTATIF

• Régule la constance du milieu intérieur (homéostasie)

Système inconscient.
Deux composantes antagonistes et complémentaires
agissent en général simultanément sur les organes cibles :
• parasympathique : régule le milieu intérieur en situation
basale.
• sympathique : agit en situation de stress, mobilise
l'énergie nécessaire en réponse aux situations de stress.

PP MAKNI MOHAMED
C)Fonctionnement du système nerveux

• Au niveau de la moelle épinière, une série de cellules sensitives en


T ramènent le message nerveux transmis par les capteurs
sensoriels sensibles à la pression, à la température, au toucher, à
la douleur ou à l'étirement.
• Ces stimuli informent le cerveau consciemment ou non de ce qui
se passe dans le corps et l’environnement et engendre une
réponse voir un rétrocontrôle.
• Par ailleurs, le système nerveux agit souvent conjointement avec
le système hormonal: Cas du système nerveux autonome (SNA) :
constitué des nerfs et ganglions nerveux gérant des fonctions
automatiques de régulation (par opposition aux fonctions «
conscientes »).

PP MAKNI MOHAMED
Trois fonctions fondamentales :
Fonction sensorielle:*Réception des
stimuli (Recueil de toutes les
informations extérieures ou
intérieures)et transformation en
un signal nerveux.
*Conduction de l'influx nerveux
vers le névraxe par les nerfs
constituant le système nerveux
périphérique
Fonction intégrative
*Intégration des messages
(informations afférentes) pour
fournir une réponse adaptée.
Fonction motrice : les réponses sont
véhiculées vers les cibles
concernées.
=Activation des effecteurs
(muscles ou glandes).

PP MAKNI MOHAMED
Vue d’ensemble :

Maintien de l’homéostasie : par le


Système nerveux et système
endocrinien
Centre de régulation et de
communication de l’organisme
Intervient dans les perceptions,
les comportements et la mémoire,
et il déclenche tous les
mouvements volontaires

PP MAKNI MOHAMED
Organisation cellulaire
du système nerveux

PP MAKNI MOHAMED
Histologie du SN

• Composé de milliards de cellules = réseau complexe


et rigoureusement organisé
• On distingue deux grandes catégories de cellules:
Les cellules nerveuses : les neurones (10%)
Les cellules de soutien : les cellules gliales (90%)

• Les neurones ont deux propriétés, ils sont


excitables et peuvent donc générer un
potentiel d’action. Et ils ont
des propriétés de conductivité c’est à dire
qu’ils  sont capable de propager sur un
prolongement et de transmettre au niveau
des synapses ces influx nerveux.
 

PP MAKNI MOHAMED
Le neurone est l’unité structurale du
système nerveux
• Selon le concept proposé en 1888 par
Ramon Y Cajal, chaque neurone est une
cellule anatomiquement séparée et
indépendante des autres cellules
n’établissant que des contacts
fonctionnels spécifiques, appelés
synapses.

•Ainsi entre une cellule réceptrice et une


cellule effectrice, plusieurs neurones
forment un réseau qui transmettent -et
traitent en les transmettant- les
informations dont ils assurent la
propagation .

PP MAKNI MOHAMED
Le neurone est l’unité fonctionnelle du système
nerveux 
• Chaque neurone est doté de propriétés spécifiques lui permettant d'assurer
sa fonction :
• Il est excitable ; stimulé par un stimulus physique ou chimique d’intensité
convenable, il répond en développant un signal bioélectrique appelé le
potentiel d’action (PA) ;
• Il est capable d'assurer la propagation, la conduction de ce PA jusqu'à
l’extrémité de ses prolongements ;
• Il est en mesure de transmettre sa propre excitation aux éléments cellulaires
post-synaptiques.
• L'ensemble de ces propriétés est dû à la présence dans la membrane
plasmique neuronale de protéines particulières qui régulent sélectivement
le passage des différents ions et qui constituent essentiellement les canaux
ioniques ou les récepteurs aux neurotransmetteurs

PP MAKNI MOHAMED
A) Les cellules gliales:
introduction
• Les cellules gliales sont autour des neurones, on parle d’éléments
satellites. Elles ne sont pas minoritaires puisqu’il y aurait 10 à 50
cellules gliales pour 1 neurone. La différence essentielle entre les
cellules gliales et les neurones est l’excitabilité qui n’existe pas ici.
Donc elles ne peuvent pas émettre de potentiel d’action en
réponse à un stimulus. Au départ Rudolf Virchow en 1856 a
appelé ces cellules gliales en parallèle au mot glue car on pensait
qu’elles étaient la pour remplir les espaces entre les neurones,
donc qu’elles avaient un rôle passif. Puis on a découvert que ces
neurones avaient un rôle de soutien structural .

• Aujourd’hui on sait que le rôle primordial des


cellules gliales  se trouve dans la
communication nerveuse et durant le
développement du système nerveux

PP MAKNI MOHAMED
• Plusieurs cellules
spécialisées servent de
soutien au neurone (1) et
permettent d'optimiser
son travail:
L'axone (4) est protégé par
une gaine de myéline, elle
est produite ou par des
Oligodendrocytes (2) ou
par des cellules de
Schwann ou
neurolemnocyte (dans les
nerfs).

PP MAKNI MOHAMED
La gaine de myéline est un isolant électrique qui
facilite la propagation de l'influx nerveux le long
de l'axone.
L'astrocyte (5) en liaison avec les capillaires
sanguin (3) permet d'apporter au neurone tout ce
dont il a besoin (nutriments).
Les cellules épendymaires (6) séparent les tissus
nerveux du Liquide Céphalo-rachidien.
Les cellules microgliales (7) assurent la défense du
Système Nerveux Central contre les attaques
virales et bactériennes.

PP MAKNI MOHAMED
PP MAKNI MOHAMED
B)
1) caractéristiques générales

Tous les neurones ont un corps


cellulaire (ou soma) d’où partent
deux types de prolongements, les
dendrites ou arbre dendritique
d’une part, l’axone et ses
prolongements (collatérales et
arborisation terminale) d’autre
part. Chacun d’entre eux reçoit de
multiples afférences

PP MAKNI MOHAMED
a)   LE SOMA OU CORPS CELLULAIRE
Contient le noyau cellulaire, le cytoplasme et les organites cellulaires classiques .
 Forme variable
 Centre directionnel et métabolique du neurone
 Assure la synthèse d’un grand nombre des constituants nécessaires à la structure et aux fonctions
du neurone
Le noyau contient un grand nucléole riche en chromatine (patrimoine
génétique).
Le péricaryon : cytoplasme environnant contient toutes les structures
nécessaires pour la synthèse des protéines, phospholipides et tous les
constituants nécessaires au fonctionnement et au renouvellement du
neurone.
Mitochondries : fournissent l'énergie (métabolisme oxydatif)
Réticulum endoplasmique
Ribosomes, polysomes (corps de Nissl en microscopie optique)
Appareil de Golgi : modification des protéines
Vésicules synaptiques : synthèse protéique
Neurofilaments (100 Å), microtubules (250 Å) orientent les flux antérograde
et rétrograde
Lysosomes

PP MAKNI MOHAMED
Figure = Corps cellulaire d'un neurone
multipolaire
(microscopie électronique) supprimer

PP MAKNI MOHAMED
b) LES  PROLONGEMENTS
dendrites
prolongements courts de contour irrégulier (présence "d'épines dendritiques")
pôles de réception des informations
l'ensemble des dendrites forment l'arbre dendritique
diamètre s’amenuise au fur et à mesure des branchements.

Axones
prolongements longs (conduction de la réponse)
prend son origine au niveau du cône d’émergence situé à la base du soma  : naissance du
potentiel d'action
pôle de sortie du neurone .
aspect lisse et diamètre uniforme le long de son trajet
en un seul exemplaire par cellule nerveuse et de taille invariable
 longueur variable pouvant atteindre jusqu’à plusieurs décimètres et se terminant également
en ramifications– Peut se subdiviser en un axone principal et une fibre collatérale – Se termine
en arborisation terminale
bouton terminal : dilatation à chaque extrémité des branches terminales

PP MAKNI MOHAMED
c) Particularités des neurones
•Double spécificité du système nerveux :
•ces neurones sont agencés en réseaux.
•Le neurone est hyperspécialisé pour recevoir, intégrer et
transmettre l'information.
Deux conséquences :
pas de division cellulaire donc pas de prolifération
tumorale (sauf rares exceptions)
nécessité d'un tissu d'environnement issu de l'ectoderme :
la glie.
Le neurone est composé d'un corps cellulaire et de
prolongements (axone, dendrites).
Grande longévité.
Cellules excitables.
Métabolisme    (5% du poids du corps, 20% de la
consommation d ’énergie)
PP MAKNI MOHAMED
d)Sens de propagation

La circulation du
message, ce fait de la
façon suivante:
le message est reçu au
niveau des dendrites,
puis il traverse le corps
cellulaire et va se
propager vers d'autres
neurones par l'axone.

PP MAKNI MOHAMED
L'influx se dirige vers corps
Dendrites cellulaire

Noyau Corps de Nissl

Corps cellulaire

Axone

Axone, l'influx s'éloigne du


Gaine de myéline corps cellulaire
PP MAKNI MOHAMED
Le neurone : une cellule différenciée et polarisée à l'origine du message
nerveux

PP MAKNI MOHAMED
2) Variétés de neurones
a- Principaux types morphologiques

Selon le nombre de prolongements


axoniques et dendritiques)
neurone unipolaire,
Ou pseudo-unipolaire
neurone bipolaire
neurone multipolaire

PP MAKNI MOHAMED
Anatomie
Cellules pyramidales :
matière grise ou cortex
cérébral
Neurones en étoile :cortex
cérébral
Cellules de Purkinje :
nombreuses ramifications –
cervelet essentiellement

PP MAKNI MOHAMED
CLASSIFICATION DES NEURONES

• selon le corps cellulaire


• multipolaire = nombreuses dendrites, un
axone. Exemple : neurones pyramidaux
• bipolaire = une dendrite et un axone.
Exemple : neurones sensoriels
• pseudo unipolaire = dendrites et axone sont
accolés près du corps cellulaire. Exemple :
neurones sensitifs.

PP MAKNI MOHAMED
 Classification des neurones en fonction de leurs corps cellulaires

PP MAKNI MOHAMED
CLASSIFICATION DES NEURONES

• selon l'axone
• myélinisé : gros calibres, conduction saltatoire de noeud de
Ranvier en noeud de Ranvier, conduction rapide 70m/s.
La myéline des nerfs périphériques est formée par
l'enroulement des cellules de Schwann s'enroule de
plusieurs tours de spire autour de l'axone. Puis, fusion de
toutes les membranes et le cytoplasme est exclu au dernier
tour de spire. Dans le système nerveux central, la myéline
se forme à partir des oligodendrocytes.
• non myélinisé : conduction de l'influx nerveux de proche en
proche, lente.

PP MAKNI MOHAMED
b- Distinctions fonctionnelles
Neurones sensoriels :
relativement longs - captent les
messages des récepteurs sensoriels
et les communiquent au système
nerveux central

Neurones moteurs :
Longs - Conduisent la commande
motrice du cortex à la moelle
épinière ou de la moelle aux
muscles

Interneurones
Les plus nombreux - connectent
entre eux différents neurones à
l'intérieur du cerveau ou de la
moelle épinière
PP MAKNI MOHAMED
C) Les fibres nerveuses

Fibre nerveuse : Axone + dendrites


Leur regroupement peut former les nerfs du système
nerveux périphérique et les faisceaux du système nerveux
central.
Classification :
selon le diamètre : 3 types de fibres
 Fibre A : 4 types différents – Vitesse la plus élevée
 Fibre B : vitesse moindre
 Fibre C : vitesse lente
selon la présence ou non d’une gaine de myéline

PP MAKNI MOHAMED
1) LES FIBRES MYELINIQUES ET LA MYELINISATION
Dans ce cas, l’axone est entouré par une gaine de myéline. Ces gaines
présentent des interruptions régulières appelées nœuds de Ranvier

La gaine de myéline est un bon isolant électrique :


empêche le parasitage avec les messages nerveux des autres fibres
 permet un mode de propagation efficace par conduction saltatoire
PP MAKNI MOHAMED
Les fibres myéliniques et la myélinisation

• Production de la
gaine de myéline
par une cellule de
Schwann, au
niveau du système
nerveux
périphérique.

PP MAKNI MOHAMED
Cellule de Schwann Axone
LA MYELINISATION

Lame PP MAKNI MOHAMED


Gaine de myéline
• Un Oligodendrocyte entourant un axone
d'une gaine de myéline, au niveau du
système nerveux central.

PP MAKNI MOHAMED
L’ oligodendrocyte reste distinct des axones
2) LES FIBRES AMYELINIQUES
Les cellules de Schwann viennent entourer
un ou plusieurs axones mais elle ne
s’enroulent pas autour.
Ces fibres sont de petit diamètre
Conduisent lentement l’influx nerveux car
conduction continue
Surtout trouvées dans les fibres du système
végétatif
ex: fibres de la douleur
3)La continuité fibre centrale-fibre périphérique
D) Les nerfs

Un nerf est formé de plusieurs fibres nerveuses groupées en


faisceaux
Les nerfs sont formés d ’axones de neurones moteur et
de neurones sensitifs (certains ne contiennent que des fibres
sensitives).

Nerf rachidien ~ 600 000 fibres nerveuses

PP MAKNI MOHAMED
Axone
Gaine de myéline
Endonèvre

Périnèvre

Épinèvre

Vaisseaux sanguins

PP MAKNI MOHAMED
Chapitre III
Influx nerveux
PA-PR-MECANISMES
IONIQUES-PROPAGATION-
PERCEPTION DU STIMULUS
PP MAKNI MOHAMED
I/Potentiel de membrane=PR
Création et propagation de l’influx nerveux
Communication entre 2 neurones grâce
aux potentiels d’action : courtes et longues distances
aux potentiels locaux gradués : sur de courtes distances
uniquement

Production des signaux grâce à 2 caractéristiques


fondamentales de la membrane plasmique des cellules
excitables :
Existence d’un potentiel de repos
Présence de canaux ioniques spécifiques

PP MAKNI MOHAMED
1) Mesure du PR

Différence de potentiel dans un neurone au repos =


Potentiel de repos : -70 mV
PP MAKNI MOHAMED
Il y a une différence de potentiel électrique entre
l'intérieur et l'extérieur de la cellule.

PP MAKNI MOHAMED
2) ORIGINE IONIQUE DU PR
Concentrations des ions de part et d’autre de la membrane nerveuse
Milieu extracellulaire Na+ K+ Cl- HCO3- HPO42- Prot-
CONCENTRATION EN m moles/l 150 5 120 gros anions=02

Milieu intracellulaire Na+ K+ Cl- HCO3- HPO42- Prot-


CONCENTRATION EN m moles/l 15 150 10 gros anions=100

PP MAKNI MOHAMED
Concentrations en ions de chaque côté de la membrane:

Extérieur de la membrane:
• Ions positifs = Na+ surtout (un peu de K+ aussi)
• Ions négatifs = Cl- surtout
Mais y a un léger surplus d’ions +

Intérieur du neurone:
• Ions positifs = K+ surtout (un peu de Na+
aussi)
• Ions négatifs =gros anions: A-
( Protéines et ions phosphates)

Mais y a un léger surplus d ’ions -

PP MAKNI MOHAMED
3)modèle élaboré à partir de la théorie membranaire

• Le potentiel membranaire de repos serait du à la présence de


canaux dits canaux de fuite , toujours ouverts, spécifiques du
Na+ et du K+, assurant une perméabilité différentielle (Na+
rentre un peu et K+ sort un peu dans un rapport de 3Na+ pour
2 K+), maintenu par une pompe protéique ATP dépendante à
Na+ et K+ qui expulserait 3Na+ pour 2K+. La membrane
plasmique serait donc perméable au Cl-, au Na+ et au K+ de
façon pratique, mais la présence de canaux et pompes
permettraient une imperméabilité fonctionnelle au Na+ et K+
d’où le maintien du PR
• L'ouabaïne inhiberait spécifiquement la pompe Na+/K+. Ce qui
annule le PR

PP MAKNI MOHAMED
II/ Potentiel d’action (influx nerveux)1- Quelques
Dépolarisation
définitions
Réduction du potentiel membranaire, la
perméabilité de la membrane au sodium
augmente. L’intérieur de la membrane
est moins négatif et le potentiel
s’approche de zéro.

PP MAKNI MOHAMED
Répolarisation
Se forme au niveau du site où a eu lieu la
dépolarisation initiale. Sortie d’ions
potassium rétablissant la répartition des
charges. L’extérieur de la membrane
redevient positif.
Hyperpolarisation
Se produit lorsque le potentiel membranaire
augmente et devient plus négatif que le
potentiel de repos.

PP MAKNI MOHAMED
2) Origine ionique du PA
• Le potentiel d'action serait du à la présence de canaux voltage-dépendants au
Na+ et K+. Les canaux Na+ seraient à 2 portes dans la mesure où ils peuvent
présenter 3 états : fermé, ouvert et inactivé.
• Le seuil d'ouverture des CVD à Na+ expliquerait le seuil de dépolarisation de
l'axone.
• L'entrée massive du Na+ à l'intérieur de l'axone serait responsable de la
dépolarisation brusque de la membrane lors du PA.
• La période réfractaire de l'axone serait due à l'inactivation des CVD à Na+.
L'inactivation des canaux Na+ serait simultanée à l'ouverture retardée de canaux
K+ à une porte (uniquement ouvert ou fermé) qui seraient responsables de la
repolarisation et de l'hyperpolarisation transitoire de l'axone en fin de PA.
On pense que dans les axones myélinisés les canaux K+ seraient très peu
nombreux et que le retour au PR se ferait uniquement par inactivation des canaux
Na+.
La TTX bloquerait spécifiquement les canaux Na+ et l'ion TEA les canaux K+.

PP MAKNI MOHAMED
UN PETIT MODELE DES CANAUX VOLTAGE-DÉPENDANTS HYPOTHÉTIQUES.
Les canaux spécifiques à Na+ seraient à 2 portes et les canaux à K+ à une porte

PP MAKNI MOHAMED
Points importants et problèmes liés à ce
modèle :

* la pompe Na+/K+ existe-t-elle ? Cette pompe est devenue une question
très délicate. Je pensais naïvement lors de mes études que son existence
était prouvée, que c'était une enzyme connue, isolée et que sa
cristallisation et cartographie structurale était en cours. Quelle ne fut pas
ma surprise de découvrir que cette pompe n'avait pas d'existence prouvée.
Elle est partout supposée. Je ne veux pas entrer dans la polémique je
précise simplement qu'elle n'est encore qu'une hypothèse . Elle pourrait
très bien aussi exister et servir à tout autre chose que maintenir le PR.
* dans le même style : les canaux de fuite, les canaux voltage-dépendants
existent-ils ? Pour l'instant il n'y a pas de preuve. Il faut absolument
souligner que l'on considère comme hautement probable leur existence
mais que l'on ne les a pas vus et encore moins isolés (pour ce que j'en sais).

PP MAKNI MOHAMED
a) mécanisme

HODGKIN et HUXLEY
Prix Nobel en 1952
parallèle entre :
- la polarisation membranaire et

- la perméabilité de la membrane aux différents


ions pendant le PA

PP MAKNI MOHAMED
Influx nerveux

Suite à une stimulation efficace (excitabilité) : .


- ouverture de canaux sodium de la membrane CVD à Na+

Baisse d ’ions + à l’extérieur

Hausse d ’ions + à l’intérieur


PP MAKNI MOHAMED
Influx nerveux

Entrée massive de Na+ ==> baisse de la polarité là où les


canaux sodium (CVD à Na+)se sont ouverts.

- 70mV  - 60mV  - 50 mV  ...

Au point stimulé, la polarité s'inverse.


PP MAKNI MOHAMED
Influx nerveux
Le point dépolarisé reprend = potentiel d ’action

rapidement sa polarité:
• Fermeture des canaux à sodium.
• Ouverture de canaux à K+ qui
étaient fermés
==> augmentation de la hyperpolarisation
perméabilité au K+
• ==> augmentation de la sortie de
K+

PP MAKNI MOHAMED
Influx nerveux

Variations des perméabilités membranaires lors du PA

PP MAKNI MOHAMED
Influx nerveux

PP MAKNI MOHAMED
Influx nerveux

Intervention de la pompe sodium/potassium = rétablissement des


concentrations ioniques

PP MAKNI MOHAMED
Influx nerveux

Périodes réfractaires

Absolue : le neurone
ne peut répondre à une
nouvelle stimulation
Relative : le neurone
peut répondre à une
nouvelle stimulation si
supra - liminaire

PP MAKNI MOHAMED
- Conclusion :Potentiel d’action
Variation transitoire du potentiel membranaire
Déclenché suite à une stimulation – Se propage au niveau de l’axone
Tous les neurones n’ont pas le même seuil
Le PA se propage que dans un seul sens, ne diminue pas avec la distance

PP MAKNI MOHAMED
Influx nerveux

PP MAKNI MOHAMED
Naissance d’un PA Influx nerveux

Zone gâchette
Seuls les axones peuvent former des
potentiels d'action.
La zone gâchette est généralement
située à la racine de l'axone, près du
corps cellulaire.
Si la polarité de la membrane du corps
cellulaire dépasse le seuil, alors la zone
gâchette déclenche un potentiel d'action
qui se transmettra dans l'axone.

PP MAKNI MOHAMED
b) Propagation =La conduction du message
nerveux le long de l'axone
• Les potentiels d'action se propagent dans une seule direction le long de l'axone
(dues à l'existence de périodes réfractaires). La vitesse de propagation est
proportionnelle au diamètre de la fibre.
• Il existe deux types de nerfs :
• Les nerfs blancs, utilisés pour des réponses rapides, ont un axone recouvert de
gaines de myéline. Celles-ci sont isolantes donc le message nerveux se propagent
par saut de nœud de Ranvier en nœud de Ranvier (région de l'axone non
recouvert par la gaine de myéline). Les nerfs blancs desservent, par exemple, les
muscles de l'organisme.
• Les nerfs gris ne possèdent pas de gaine de myéline. La conduction du message
nerveux se fait alors de proche en proche. Ces nerfs desservent en général les
organes qui ne nécessitent pas de réaction immédiate suite à un stimulus
nerveux.

PP MAKNI MOHAMED
Influx nerveux

Neurones amyéliniques

Le potentiel d’action a la même amplitude d’un point à un autre

Les canaux à
sodium vont
s ’ouvrir ici

La dépolarisation d’un point de la membrane provoque la dépolarisation


du point voisin. Vitesse lente : 0.1 à 2 m/s
PP MAKNI MOHAMED
Influx nerveux

L’influx nerveux est


donc le déplacement
d ’un potentiel d ’action
le long de la membrane
du neurone
Existence d’une
période réfractaire = le
PA se déplace en sens
unique du cône vers les
terminaisons

PP MAKNI MOHAMED
Influx nerveux
Neurones myélinisés
Création successive du PA le long de l’axone qui vont s’éloigner du site
de l’excitation initiale.
La vitesse de propagation dépend de:
• diamètre de la fibre : plus il augmente, plus la vitesse est élévée
• présence de myéline
Dans ce cas, le PA se propage par conduction saltatoire. Vitesse élevée 2
à 120 m/s

PP MAKNI MOHAMED
Influx nerveux

PP MAKNI MOHAMED
c)- Potentiels locaux
Modifications du potentiel membranaire qui peuvent être des
dépolarisations ou des hyperpolarisations de courte durée
Apparaissent surtout au niveau des dendrites et des corps cellulaires
Déclenché par une stimulation extérieure à la cellule = inversion locale de
la polarité membranaire
Apparition d’un courant électrique local se propageant bilatéralement par
rapport au point stimulé – l’amplitude diminue avec la distance
« Gradués » car leur voltage est proportionnel à l’intensité du stimulus
Plus le stimulus est fort, plus l’amplitude (le voltage) augmente
Quand l’intensité est suffisante, un potentiel d’action sera généré

+++++++ - +++++++++++
-------+-----------

PP MAKNI MOHAMED
d) loi du tout ou rien
Création d’un PA si la dépolarisation au point stimulé dépasse un certain
seuil (~ - 50 mV).
Si la dépolarisation ne dépasse pas le seuil : la membrane reprend sa
polarisation normale et il n ’y a pas d ’influx.
Si la dépolarisation dépasse le seuil ==> la dépolarisation se poursuit
jusqu’à + 40 mV : dépolarisation et repolarisation = potentiel d’action
==> influx nerveux

La fibre nerveuse
obéit à la loi du
tout ou rien.

PP MAKNI MOHAMED
e) La nature du message nerveux
• Expérience de l'axone géant de Calmar : caractérisation du message
nerveux
• Schéma légendé de l'expérience

PP MAKNI MOHAMED
Le potentiel d'action : un signal

PP MAKNI MOHAMED
Le message nerveux est un train de
potentiels d'action
• La fréquence des potentiels d'action dépend de l'intensité
du stimulus. Un stimulus de forte intensité déclenche un
grand nombre de potentiels d'actions par unité de temps.

PP MAKNI MOHAMED
Conclusions :
• Les cellules nerveuses, comme toutes les cellules de l'organisme, possèdent un
potentiel de membrane. La différence de potentiel observée entre le cytoplasme
de la cellule et le milieu extérieur (ici -70V), en l'absence de tout stimulus, est le
potentiel de repos.
• Suite à un stimulus dont l'intensité dépasse un seuil, appelé seuil de
dépolarisation (Is), on enregistre une modification du potentiel de repos
propageable (enregistrable à distance), identique quelque soit l'intensité du
stimulus (si I>Is) : c'est le potentiel d'action.
• Le message nerveux est alors constitué d'une fréquence de potentiels d'action
soit une combinaison particulière de signaux nerveux par unité de temps.
Le message nerveux « intensité de
stimulation » est codé en
modulation de fréquence de PA
PP MAKNI MOHAMED
Influx nerveux
f ) Perception de l ’intensité du stimulus

Le SNC peut faire la différence entre un stimulus faible et un stimulus fort


même si le potentiel d ’action est le même dans les deux cas:
Un stimulus fort fait réagir plus de neurones qu ’un stimulus faible =
augmentation de la probabilité d’avoir un PA

La fréquence des potentiels produits est plus grande si le stimulus est fort.

PP MAKNI MOHAMED
Le signal nerveux à l’extrémité de l’axone va passer:

vers un ou plusieurs autres neurones qui le


transmettront à leur tour à d’autres neurones

vers des cellules effectrices .

en franchissant une zone de contact : la synapse

PP MAKNI MOHAMED
Chapitre IV

LA TRANSMISSION
SYNAPTIQUE
PP MAKNI MOHAMED
I) Synapse et neurotransmetteurs
Synapse = point de « connexion » entre deux neurones

On définit sous le terme de synapse la connexion


entre deux cellules nerveuses ou entre une cellule
nerveuse et une autre cellule (par exemple une
cellule musculaire dans l'exemple du réflexe
myotatique). Chaque synapse est constituée d'un
élément pré-synaptique (à l'origine de la
transmission du message nerveux) d'une fente
synaptique et d'un élément post-synaptique (qui
réceptionne le message nerveux).

PP MAKNI MOHAMED
PP MAKNI MOHAMED
A) Les types de synapses 
• On distingue habituellement deux types de synapses :
• La synapse chimique, très majoritaire, qui utilise des
neurotransmetteurs pour transmettre l'information ;
• La synapse électrique où le signal est transmis électriquement
par l'intermédiaire d'une jonction communicante (en anglais gap-
junction ).
• On les distingue au microscope par la taille de la fente synaptique ; de
l'ordre de 2 nanomètres pour les synapses électriques, entre 10 et
40 nm pour les synapses chimiques. On peut également dans le cas
des synapses électriques observer en microscopie électronique les
jonctions communicantes. Au niveau d'une synapse, il s'agit toujours
d'un contact entre deux membranes plasmiques, il n'y a jamais fusion
en un syncytium.

PP MAKNI MOHAMED
Deux types de synapses:

• Synapses électriques
(rares) : permet au
potentiel d’action de passer
directement d’une
membrane à l’autre.

• Synapses chimiques :
Cas de la plupart
des synapses.

PP MAKNI MOHAMED
Mais la synapse la plus répandue est la synapse
chimique:
PP MAKNI MOHAMED
1) Anatomie de la
synapse
Neurone
présynaptique

Neurone postsynaptique
Neurone présynaptique

Pour une synapse donnée:


Le neurone AVANT la synapse = neurone Neurone
présynaptique postsynaptique
et le neurone APRÈS = neurone postsynaptique
PP MAKNI MOHAMED
2) Morphologie DE LA SYNAPSE
chimique
La synapse est constituée de trois parties : l'élément présynaptique, l'élément
postsynaptique et entre les deux l'espace intersynaptique.
• L'élément présynaptique se présente sous la forme d'un renflement de l'axone,
rempli de petites vésicules de formes variées (les vésicules synaptiques) contenant
le neurotransmetteur. On y trouve aussi un appareil de Golgi très développé et de
nombreuses mitochondries, signe d'une activité de synthèse intense. Les
neurotransmetteurs sont en effet en partie synthétisés sur le lieu d'utilisation.
• L'élément postsynaptique en revanche est totalement dépourvu de vésicule. Mais
il contient quelques mitochondries, nécessaires pour assurer le fonctionnement de
la synapse. Dans certains cas la membrane y est plus épaisse, ce qui permet de
caractériser des synapses asymétriques.
• L'espace intersynaptique (ou fente synaptique) est la zone qui sépare les
membranes des deux neurones. Elle est de petite dimension (quelques dizaines de
nanomètres) et dépourvue de lame basale ????(contrairement à la plaque
motrice).

PP MAKNI MOHAMED
PP MAKNI MOHAMED
a) caractéristiques: La synapse chimique
• La synapse chimique est la plus fréquente des synapses
du système nerveux. Ce type de synapses transmet le
signal nerveux d'un neurone à un autre en utilisant un
neurotransmetteur qui est émis par le neurone afférent,
diffuse dans la fente synaptique et se lie aux récepteurs
postsynaptique.
• Dans certaines synapses les cellules gliales jouent un
rôle particulièrement actif, notamment en effectuant la
recapture du neurotransmetteur ( ex : glutamate). Dans
les synapses motrices, une enzyme, ex:la
cholinestérase, dégrade le neurotransmetteur dans la
fente synaptique.
PP MAKNI MOHAMED
b)La zone de réception du message
nerveux
• Le corps cellulaire est le domaine cellulaire qui reçoit le message
nerveux. Il est constitué du noyau de la cellule, d'un cytoplasme
riche en mitochondries et d'expansions cytoplasmiques appelées
dendrites. Grâce à ces dernières, le neurone possède une grande
surface de réception.
• Les synapses peuvent être inhibitrice (hyperpolarisation de la
membrane réceptrice) ou excitatrice (dépolarisation de la
membrane réceptrice). A chaque synapse correspond donc une
modification du potentiel de membrane du corps cellulaire,
appelée potentiel post synaptique. Nous verrons dans un second
temps comment se forment ces potentiels post synaptiques.

PP MAKNI MOHAMED
c). Le signal calcium

• Dans le cadre de la
théorie membranaire
on suppose
l'existance de
canaux calciques (à
Ca2+) voltage-
dépendants (réglés
par la tension) dont
voici un modèle
illustratif.
PP MAKNI MOHAMED
B)Quelques neurotransmetteurs
a) Acétylcholine
Neurotransmetteur de nombreux neurones dans le SNC.
Neurotransmetteur des jonctions neuromusculaires.

PP MAKNI MOHAMED
Unité motrice et plaque motrice

PP MAKNI MOHAMED
La jonction neuromusculaire

Vue globale d'une jonction Vue détaillée d'une jonction.


neuromusculaire. 1Élément pre-synaptique
1Axone 2Sarcoplasme
2Jonction 3Vésicules synaptiques
3Fibre musculaire 4Récepteur cholinergique nicotinique
4Myofibrille 5 mitochondrie
PP MAKNI MOHAMED
Bouton synaptique du
neurone moteur

Membrane du bouton
synaptique

Membrane de la
cellule musculaire

Cellule musculaire

Fente synaptique

Fibres contractiles

Qu'est-ce que c'est ?


Vésicules synaptiques
contenant l'acétylcholine
PP MAKNI MOHAMED
Jonction neuromusculaire
La synapse neuromusculaire fonctionne au
coup par coup
Dans le cas de la synapse neuromusculaire du muscle strié squelettique le seuil d'apparition d'un PA
serait toujours atteint (on parle de quantum d'Acétylcholine libéré, qui correspond à une unité
nécessaire à la genèse d'un PA postsynaptique=PAM).
• Le potentiel d'action qui se forme se propage dans toute la membrane de la cellule musculaire.
• Cet influx qui parcourt la membrane provoque la contraction musculaire.

PP MAKNI MOHAMED
b) Autres neurotransmetteurs
• Glutamate
• GABA
• Dopamine
• Glycine
• Sérotonine
• Endorphines et enképhalines
• Adrénaline et noradrénaline
Remarque:

Il y a deux sortes de récepteurs à adrénaline:


• Récepteurs alpha adrénergiques
• Récepteurs bêta adrénergiques

PP MAKNI MOHAMED
Neurotransmetteur éliminé par :

• Dégradation par enzymes de le fente synaptique.


• Recaptage par des cellules gliales (astrocytes) ou par le bouton synaptique.
• Diffusion hors de la fente synaptique

Tous les neurones baignent dans une « soupe » de


neurotransmetteurs dont la composition varie sans cesse
=
milieu central fluctuant

PP MAKNI MOHAMED
Ex. Élimination de l'acétylcholine

• Diffusion hors de la fente (peu)


• Dégradation par la cholinestérase (ou acétylcholinestérase, AchE)

Acholine AChE Ac. acétique + Choline

= enzyme qui se fixe à des glycolipides


(phospholipides liés à des glucides) du bouton
synaptique et du neurone postsynaptique.
Près de 50% de l'acétylcholine est détruit sans
même avoir pu se fixer à un récepteur.

Les organophosphorés (insecticides, gaz de combat) sont des


inhibiteurs de l'AChE
PP MAKNI MOHAMED
Que représente cette illustration?

PP MAKNI MOHAMED
C)Les récepteurs des neurotransmetteurs
• Les récepteurs-canaux sont des canaux ouverts par un ligand (par
exemple un neurotransmetteur) ; ce sont des protéines
transmembranaires dont la structure tridimensionnelle délimite un
pore aqueux et qui comportent à leur surface, du côté
extracellulaire (côté fente synaptique), un ou plusieurs sites
récepteurs du neurotransmetteur. Sites récepteurs du
neurotransmetteur et canal ionique qu’ils contrôlent font partie
d’une même et unique protéine.
• Lorsque le neurotransmetteur se fixe sur son ou ses sites récepteurs,
la protéine change de conformation et évolue transitoirement vers
un état où le pore aqueux est ouvert. Certains canaux sont
perméables aux cations (Na+, K+ et Ca2+) ; c’est le cas du récepteur
nicotinique de l’acétylcholine -et des récepteurs du glutamate.
D’autres sont plus sélectifs : c’est le cas du récepteur A du GABA et
du récepteur à la glycine tous deux perméables aux ions Cl-.

PP MAKNI MOHAMED
D) La pompe Na-K ATPase.
• Cette pompe transporte les ions Na+ et K+ dans le sens inverse
de leur gradient électrochimique et ce grâce à l'énergie
fournie par l'hydrolyse de l'ATP
• Elle rétablit continuellement l'inégalité de répartition des ions
Na+ et K+ de part et d'autre de la membrane plasmique. En
effet ces ions Na+ et K+ peuvent traverser passivement la
membrane d'une cellule au repos ou excitée, au niveau de
canaux qui leur sont perméables (canaux de fuite).
• Cette pompe fonctionne continuellement à un rythme plus ou
moins rapide, s'adaptant à l'activité électrique du neurone.
Elle transporte activement les ions Na+ et K+ dans le rapport
3/2: 3 ions sodium vers le milieu extérieur et 2 ions
potassium vers le milieu intérieur. Ce double transport est un
transport couplé.
PP MAKNI MOHAMED
Un petit panorama sur les canaux des membranes neuroniques
ou musculaires plus conformes à la présentation du manuel
scolaire pour aider certains élèves à se situer...
Des canaux....... HYPOTHÉTIQUES: types de canaux et rôle
canaux de fuite toujours ouvert à Na+ et K+
(pas de canaux à Cl-)
 genèse du potentiel membranaire de repos (PR) des cellules excitables
• Remarque:
Le PR est supposé être entretenu par une pompe Na+/K+ ATP dépendante
canaux voltage dépendants (réglés par la tension) CVD à Na + et CVD à K+
 genèse et maintien du potentiel d'action (PA)
canal voltage dépendant (réglé par la tension) CVD à Ca2+
 signal calcium (exocytose des vésicules synaptiques...)
canaux chimiodépendants ou récepteurs canaux métabotropiques inhibiteurs (CCD à Cl-) ou
excitateurs (CCD à Na+)
 PPSE et PPSI des membranes postsynaptiques
récepteur (à ACh) canal ionotropique CCD à Na+ (Ca2+ et K+)
 PPSE de la jonction neuromusculaire (potentiel de plaque) et d'autres synapes rapides à Ach
 Le seul canal connu

PP MAKNI MOHAMED
E) REGIONALISATION DES DIFFERENTS CANAUX IONIQUES DANS LA
MEMBRANE PLASMIQUE NEURONALE

• Les canaux Na+ voltage-sensibles sont responsables de la genèse et de la propagation des


potentiels d'action sont localisés en forte densité au niveau du segment initial de l'axone et
au niveau des nœuds de Ranvier de l'axone (dans le cas des axones myélinisés) ou tout le
long de l'axone (dans le cas des axones amyéliniques).
• On trouve aussi ces canaux au niveau du soma mais ils sont absents ou presque de la
membrane dendritique.
• Les canaux K+ sensibles ou non au voltage sont répartis à peu près uniformément sur la
surface membranaire.
• Les canaux Ca2+ voltage-sensibles sont distribués à forte densité dans la membrane
présynaptique; On les trouve aussi en moins grande densité au niveau du soma et des
dendrites
• Les récepteurs au neurotransmetteurs sont exclusivement localisés en densité élevée au
niveau des membranes post-synaptiques. On peut en trouver à faible densité au niveau de
l'élément présynaptique où ils peuvent avoir un rôle dans le contrôle de la libération du
neurotransmetteur.
• Les récepteurs sensoriels sont localisés exclusivement dans la membrane des cellules
réceptrices sensorielles où ils sont responsables de la transduction des signaux sensoriels.

PP MAKNI MOHAMED
PP MAKNI MOHAMED
II. L'intégration neuronale
• Pour un neurone central recevant d'innombrables
afférences la théorie actuelle considère que c'est le
corps cellulaire qui somme (intègre) les PPS inhibiteurs
et excitateurs essentiellement au niveau du cône axonal
où est reçu le PPS global à in instant donné.
• La propagation des PPS reste assez mystérieuse mais
semble très rapide mais par contre l'amplitude du signal
semble s'atténuer rapidement dès que l'on s‘éloigne du
lieu de leur naissance. On explique la naissance d'un PA,
à partir d'un certain seuil, par la présence en ce seul
endroit des « canaux voltage-dépendants Na et K »
responsables de la génèse et de la propagation du PA.

PP MAKNI MOHAMED
A)Les étapes de la transmission
synaptique

PP MAKNI MOHAMED
L'influx nerveux en
arrivant au niveau de la
synapse, entraîne
l'excrétion dans la fente
synaptique de
nombreuses vésicules
remplies de
neurotransmetteurs.
Ces neurotransmetteurs
vont se fixer sur des
récepteurs
postsynaptiques qui leur
sont propre.
PP MAKNI MOHAMED
Le canal à sodium s’ouvre lorsque
le neurotransmetteur se fixe sur le
récepteur.

PP MAKNI MOHAMED
Dépolarisation de la membrane du bouton synaptique

Ouverture de canaux voltage dépendant à Ca++ dans la membrane du


bouton et entrée de Ca++

Libération par exocytose du neurotransmetteur dans la fente


synaptique

Le neurotransmetteur se fixe sur son récepteur sur le neurone


postsynaptique

La fixation du neurotransmetteur provoque l’ouverture de canaux


ioniques chimiodépendants (CCD)

PP MAKNI MOHAMED
Remarques:
• Il faut encore et toujours revenir aux cellules. Si l'on veut un
jour comprendre de façon plus approfondie le
fonctionnement du neurone, il faut revenir à des concepts
de base : le neurone naît, croît et vit, puis meurt..
• Le tissu nerveux, neurones et cellules gliales, forme un tissu
spécialisé.
• Les synapses sont des structures dynamiques qui
s'établissent et dégénèrent en permanence
• on retrouve des cellules gliales le long de tous les neurones,
y compris au niveau synaptique, et leur rôle est loin d'être
élucidé

PP MAKNI MOHAMED
Trois mécanismes peuvent arrêter l'exocytose et donc faire
cesser la libération de neurotransmetteur dans la fente
synaptique :
• l'ouverture de canaux potassium, qui ramènent le potentiel
de membrane à sa valeur d'origine et inhibent ainsi les
canaux dépendants du voltage;
• des pompes calciques, situées sur le réticulum et la
mitochondrie, qui captent les ions calcium entrés dans la
cellule, ce qui fait cesser le signal calcique ;
• disparition des vésicules synaptiques chargées en
neurotransmetteur capable de fusionner avec la membrane
(épuisement).
 Ces trois mécanismes expliquent l'existence de plasticités
synaptiques à plus ou moins long terme.
PP MAKNI MOHAMED
B)Transmission de l'influx nerveux

• L'influx nerveux est transmis le long d'un neurone sous la forme d'une
séquence de potentiel d'action. Au niveau d'une synapse chimique,
l'information change de nature : elle est transmise par une libération de
neurotransmetteurs dans l'espace synaptique. Les trains d'onde de
dépolarisation supportés par des courants électrochimiques (les potentiels
d'action), sont convertis en codage par concentration de neurotransmetteur
dans la fente synaptique.
• Pendant longtemps, le credo a fait force de loi : un neurone, un
neurotransmetteur. Aujourd'hui, on sait qu'un neurone peut libérer
plusieurs neurotransmetteurs au niveau de la synapse, en général un
transmetteur principal associé à un ou plusieurs neuropeptides.
• Le transmetteur principal peut même évoluer, comme par exemple certains
neurones orthosympathiques (noradrénergiques), qui peuvent libérer de la
sérotonine suite à une lésion.

PP MAKNI MOHAMED
La liaison du récepteur avec le neurotransmetteur peut avoir
deux effets:
Ouverture de canaux à sodium CCD à Na+
==>  polarité de la membrane (diminution de la négativité interne).
==>dépolarisation = PPSE car
(le potentiel de la membrane se rapproche du seuil)
==> potentiel d’action (si la dépolarisation > seuil)
==> influx

Ouverture de canaux: CCD à Cl- ou de canaux supplémentaires CCD à K+


==>  polarité de la membrane (augmentation de la négativité interne).
==>hyperpolarisation=PPSI
==> neurone plus difficile à dépolariser (seuil plus difficile à atteindre)

PP MAKNI MOHAMED
PPSE et PPSI
• Le Potentiel Postsynaptique Excitateur (ou PPSE) diminue
la différence de potentiel entre les deux côtés de la
membrane plasmique. Autrement dit le PPSE dépolarise
localement la membrane ;
• Le Potentiel Postsynaptique Inhibiteur (ou PPSI) augmente
la différence de potentiel. Elle hyperpolarise la
membrane.
Si le potentiel de la membrane dépasse le seuil critique de
dépolarisation, un potentiel d'action est initié. Les PPSI
empêchent le déclenchement d'un potentiel d'action alors
que les PPSE le favorisent.
PP MAKNI MOHAMED
Le glutamate est un
neurotransmetteur
excitateur

Le GABA est un
neurotransmetteur
inhibiteur

PP MAKNI MOHAMED
Ouverture des CCD à Na+
==>  perméabilité à Na+
==>  diffusion du Na+ vers
l ’intérieur
==>  polarité
==>dépolarisation=PPSE

• Dépolarisation subliminale un seul PPSE ne dépolarise pas


suffisamment la membrane pour générer un potentiel d’action.

PP MAKNI MOHAMED
Ouverture de canaux à Cl-
==> entrée de Cl- dans le neurone
==>  polarité de la membrane (l’intérieur devient
plus négatif et l’extérieur plus positif) ==>
hyperpolarisation=PPSI

L’entrée de Cl- fait Rapidement, la polarité


augmenter la polarité redevient normale

PP MAKNI MOHAMED
Ouverture des CCD à K+ supplémentaires
==>  perméabilité au K+
==>  diffusion du K+ vers l ’extérieur
==>  polarité
==>hyperpolarisation=PPSI

La sortie de K+ fait
augmenter la polarité

Un neurone hyperpolarisé est plus


difficile à dépolariser jusqu’au seuil.
Tant qu’il est hyperpolarisé, il est moins
sensible.
PP MAKNI MOHAMED
Effet du neurotransmetteur dépend:
• Sorte de neurotransmetteur
• Sorte de récepteur

Neurotransmetteur excitateur
==> PPSE (potentiel postsynaptique excitateur)

Neurotransmetteur inhibiteur
==> PPSI (potentiel postsynaptique inhibiteur)

Certains neurones produisent des PPSE, d’autres des PPSI

PP MAKNI MOHAMED
Chaque neurone reçoit des PPSE ET des PPSI
Exemple1. neurone moteur

S’il y a plus de
PPSE que de PPSI
le neurone
moteur est
dépolarisé au-
delà du seuil et il
y a naissance d’un
influx.

S’il y a plus de PPSI que de PPSE le neurone moteur ne se


dépolarise pas jusqu’au seuil. Il n’y a pas d ’influx.
PP MAKNI MOHAMED
Exemple 2 modulation de la douleur

Si le neurone inhibiteur est actif, le neurone


d’association devient peu sensible (plus difficile
à dépolariser)
PP MAKNI MOHAMED
C) Le cône d'intégration assure l'intégration et
l'élaboration du message nerveux
• Au niveau du cône d'intégration, la cellule fait
la sommation temporelle et spatiale des
potentiels post synaptiques. Il en résulte une
modification du potentiel de repos de la
membrane qui, si elle est supérieure au seuil
de dépolarisation, aboutira à la genèse d'une
fréquence de potentiels d'actions au départ
de l'axone : c’est le message nerveux

PP MAKNI MOHAMED
1)Enregistrement postsynaptique du
potentiel membranaire
• Les flèches
marquent les PPSE de
trois évènements
afférents. Une
sommation de trois
PPSE donne
naissance dans ce cas
au déclenchement du
potentiel d'action.
PP MAKNI MOHAMED
2)La sommation spatiale
• La sommation spatiale se réfère aux différentes
synapses afférentes à l'élément postsynaptique.
• Un neurone peut en effet recevoir plus d'un millier
d'afférences différentes mais il ne peut réagir que
d'une seule manière : conduction ou absence de
conduction.
• Si le résultat de la somme algébrique de tous les
éléments afférents est supérieure à une valeur seuil,
le neurone intégrateur sera le siège d’un potentiel
d’action.
PP MAKNI MOHAMED
3)La sommation temporelle
• Une sommation dite temporelle a aussi lieu au niveau de l’élément
postsynaptique. Elle est due à la vitesse d'entrée des ions à l'intérieur de la
cellule. Si beaucoup de PPSE sont rapprochés dans le temps, ils s'ajoutent et
peuvent également atteindre le seuil de dépolarisation et donner lieu à un
potentiel d’action.
• Un dernier élément d’intégration est dû à l’existence de la période réfractaire
du neurone.
• Si deux signaux afférents excitateurs sont espacés de moins d'une
milliseconde, le second ne donnera naissance à aucun PPSE et sera donc
silencieux.
Pathologie
• L'anomalie de fonctionnement de la synapse neuro-musculaire est
responsable d'une maladie neuromusculaire nommée myasthénie.
 

PP MAKNI MOHAMED
Bilan:
Si les PPS arrivent avec une fréquence élevé
alors le potentiel de membrane du cône
axonique n'aura pas le temps de décroitre
qu'un autre PPS arrive.
Et quand plusieurs PPSE arrivent proches dans
le temps on peut observer ce type de courbe
qui illustre une sommation temporelle :

PP MAKNI MOHAMED
4) CODAGE:
• Le potentiel d'action, une fois initié, a toujours la
même amplitude .Sa valeur informative ne dépend
pas de l'importance de la dépolarisation qui l'a
initié. C'est cela qu'on appelle la loi du tout ou rien.
• Si la dépolarisation continue suffisamment
longtemps après le déclenchement du potentiel
d'action, un autre potentiel d'action peut être initié.
 Les potentiels d'action codent l'information en
fréquence.

PP MAKNI MOHAMED
Sommation spatiale et
sommation temporelle

PP MAKNI
Purves MOHAMED
et al., Life, Sinauer Associates, Inc. p. 788
D) La conduction du message nerveux le
long de l'axone
• Les potentiels d'action se propagent dans une seule direction le long de
l'axone (dues à l'existence de périodes réfractaires). La vitesse de
propagation est proportionnelle au diamètre de la fibre.
• Il existe deux types de nerfs :
• Les nerfs blancs, utilisés pour des réponses rapides, ont un axone recouvert
de gaines de myéline. Celles-ci sont isolantes donc le message nerveux se
propagent par saut de nœud de Ranvier en nœud de Ranvier (région de
l'axone non recouvert par la gaine de myéline). Les nerfs blancs desservent,
par exemple, les muscles de l'organisme.
• Les nerfs gris ne possèdent pas de gaine de myéline. La conduction du
message nerveux se fait alors de proche en proche. Ces nerfs desservent en
général les organes qui ne nécessitent pas de réaction immédiate suite à un
stimulus nerveux.

PP MAKNI MOHAMED
E) Les trois parties du système nerveux:
réception, intégration et effection. 
• Le système nerveux (SN) peut être conçu comme un ordinateur
génétiquement programmé assurant l'intégration des informations qu'il
reçoit du monde extérieur et de l'organisme lui-même (monde intérieur)
pour finalement adresser, de façon ordonnée, aux organes effecteurs les
ordres nécessaires à la vie de l'individu et à la survie de l'espèce.
• C'est le moyen de communication le plus perfectionné, le plus élaboré, le
plus efficace, le plus rapide, qui existe entre les diverses cellules
constitutives de l'organisme.
• Comme un ordinateur, le SN peut être divisé en 3 parties: une partie
réceptrice, recevant les informations (entrées ou afférences), une partie
effectrice envoyant les ordres (sorties ou efférences), et entre les deux, une
partie intégratrice assurant le traitement des informations et la connexion
entre les entrées et les sorties. Cette subdivision se retrouve sur le plan
anatomique, d'un réseau nerveux et du neurone.

PP MAKNI MOHAMED
III)Le reflexe myotatique
1)Le réflexe d'extension de la jambe est un type
de circuit court (réflexe monosynaptique).

En tapant sur le tendon du muscle quadriceps


au niveau du genou on provoque l'extension
de la jambe

PP MAKNI MOHAMED
Circuit excitateur monosynaptique

PP MAKNI MOHAMED
2)Arc réflexe et activité électrique des neurones et des cellules annexes de l'arc réflexe (réflexe
de flexion suite à l’étirement du biceps)

PP MAKNI MOHAMED
VI) Influence des substances psychoactives

Les substances psychoactives sont des drogues, des médicaments,... qui modifient les
perceptions sensorielles, les sensations, l'humeur ... Elles ont comme principal mode
d'action de modifier le passage des neurotransmetteurs.

Les conséquences à long terme sont de modifier la réceptivité de la synapse,


par exemple en modifiant le nombre de récepteur, en réaction de défense, ce
qui entraine l'accoutumance et la dépendance.

PP MAKNI MOHAMED
Quelques modes d’action des drogues

• Effet agoniste La drogue a le même effet que le neurotransmetteur.


par exemple: la nicotine se lie aux récepteurs à
acétylcholine

• Effet antagoniste La drogue bloque le récepteur du


neurotransmetteur.

• Inhibiteur de recaptage La drogue empêche le recaptage du


neurotransmetteur. Cas de la cocaïne

• Inhibiteur de la sécrétion La drogue empêche la sécrétion du


neurotransmetteur

PP MAKNI MOHAMED
PP MAKNI MOHAMED
L'ACTION DES DROGUES SUR LE CERVEAU

• Toutes les drogues agissent sur


certaines structures cérébrales, le
système limbique: qui comprend les
centres des émotions.
• Les produits qui déclenchent une
dépendance chez l'homme ont en
commun une propriété : ils
augmentent la quantité de dopamine
disponible dans une zone du
cerveau, le « circuit de récompense »
relié à la sensation de plaisir, et qui
fait également partie du système
limbique.

PP MAKNI MOHAMED
Fonctionnement basal du système de récompense
Activation du système de récompense
1) La cocaïne
• La cocaïne est un stimulant dit
majeur. Elle se présente sous forme
de poudre cristalline, incolore et à
un goût amer. Elle fut fabriquée
pour la première fois en 1860 par le
chimiste allemand Albert Niemann
qui l’extrait des feuilles de coca.

a) Modes de consommation

• La cocaïne est prisée


(sniffée) mais peut être
injectée par intraveineuse,
mélangée à des boissons
ou encore fumée.
b)Effets physiologiques
La prise de cocaïne provoque des effets physiologiques variés. 
Tout d’abord elle entraîne une euphorie immédiate
une insensibilité à la douleur
un sentiment de puissance intellectuelle et physique
une sensation de chaleur mais aussi de la dilatation des bronches.
Ensuite survient un état dépressif et une certaine anxiété. La
cocaïne peut aussi entraîner de graves troubles cardiovasculaires.
une réduction de la performance sexuelle.
La perte d'appétit .
Chez la femme, on constate une irrégularité menstruelle ou la
disparition des règles.
c)Mode d'action de la cocaïne sur le cerveau
• La cocaïne agit au niveau des synapses de certaines régions
cérébrales.
• Elle empêche la dégradation de certains neurotransmetteurs
comme la dopamine (dans une région du cerveau), la
sérotonine (dans le tronc cérébral ) ou la noradrénaline
( produit par les nerfs sympathiques)  par la membrane
présynaptique. Ainsi elle modifie l’action de ces
neurotransmetteurs en l’agrandissant. Les effets
physiologiques sont directement liés à cette altération de la
neurotransmission.
• En effet l’excès de dopamine crée l’euphorie, celui de
sérotonine crée le sentiment de confiance tandis que celui de
noradrénaline provoque la montée d’énergie.
Penchons nous sur l’action de la cocaïne sur la dopamine
(les deux étant à peu près similaires).
La cocaïne bloque la recapture de ces
neurotransmetteurs par la membrane pré
synaptique. En effet les transporteurs à dopamine
(voir schéma) ont pour rôle de limiter le nombre
donc l’action de ce neurotransmetteur en les
recaptant. La cocaïne n’a donc qu’a se fixer sur ces
transporteurs ce qui empêche la régulation du
nombre de dopamines amplifiant ainsi son action
sur la membrane post synaptique.
 (l’effet euphorisant dure plus longtemps)
PP MAKNI MOHAMED
Schémas illustrant le mode d'action de la cocaïne
Sans cocaïne

1 2
Avec cocaïne

3
4
2) La nicotine du tabac

• La nicotine du tabac agit de


deux manières.
• D'une part, elle stimule la
production de dopamine , par
le biais des récepteurs
nicotiniques présents sur les
neurones dopaminergiques.
• D'autre part, elle empêche la
destruction de la dopamine en
bloquant le fonctionnement de
l'enzyme monoamine oxydase.
L'alcool diminue aussi l'activité
de cette enzyme
3) Les drogues opiacés
a)Capsule de pavot
On récolte l'opium après la chute de tous
les pétales de la fleur. Des fentes sont
pratiquées dans la capsule et le latex qui s'en
échappe est récupéré, une fois durci, pour
être raffiné sous forme d'héroïne,d’opium, de
morphine ou de codéine.

b)Le principal effet des drogues


opiacées est une diminution
importante des sensations
douloureuses, un certain degré
d'euphorie avec un effet de
sédation et une réduction de
l’anxiété
c)Action des opiacés, comme la morphine et l'héroïne
Les opiacés exercent leur action sur des neurones qui, eux
mêmes, ont pour effet de diminuer l'activité des neurones
libérant la dopamine. En se fixant sur des récepteurs portés par
ces neurones intermédiaires, les opiacés diminuent leur activité.
Ce qui revient, au bout du compte, à augmenter celle des neurones qui
libèrent la dopamine.
La morphine ou l'héroïne sont aussi connues pour leurs
propriétés analgésiques. Cette double caractéristique
pourrait faire penser qu'il existe un lien physiologique
entre le plaisir et la douleur.

PP MAKNI MOHAMED
L’héroïne est un dépresseur du système nerveux central. Elle est transformée dans le
cerveau en morphine et se lie aux récepteurs opioïdes naturels qui logent dans le
cerveau (circuit de récompense), et dans la moelle épinière.
action de la morphine
• La morphine entraine une chute de la fréquence des PA au
niveau des fibres périphériques nociceptives C
responsable de la douleur. Elle va bloquer le message
nociceptif. envoyé vers le cerveau.
• La morphine agit au niveau de la substance grise de la
moelle épinière (corne dorsale). À ce niveau elle va
bloquer la libération de la substance P
(neurotransmetteurs de la douleur), diminuant ainsi la
fréquence de messages nociceptif et donc la baisse de la
sensation douloureuse.

PP MAKNI MOHAMED
Localisation des récepteurs opioïdes ( morphine radioactive +traitement
numérique des autoradiographies) « zones chaudes »= zones riches en
récepteurs

Au niveau de la corne dorsale ↑

↑  Au niveau du
cerveau (Thalamus) ↑ 
Au niveau d’un neurone médullaire nociceptif  ↑
Merci.
PP MAKNI MOHAMED
Mon profond souhait est que ce travail
soit apprécié à sa juste valeur et
apporte aux collègues une meilleure
perception des connaissances en
neurophysiologie.

N’hésitez pas à m’envoyer vos avis, commentaires, suggestions...

Adresses mail:

maknimohamed70@yahoo.fr
maknimohamed70@hotmail.com

PP MAKNI MOHAMED
Remerciement

Je remercie profondément tous mes collègues


pour l’intérêt qu’ils ont manifesté
pour tenir cette conférence.

PP MAKNI MOHAMED

Vous aimerez peut-être aussi