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- les TP de neuro-anatomie vous permettent de visualiser les concepts appris lors de l’unité
Perception, Emotions et Comportement sur des pièces anatomiques et des images
radiologiques
- l’interactivité rend les TP moins longs et plus intéressants : participez ! manipulez les
pièces, posez vos questions, participez aux dissections…
Introduction
Au programme de ce TP :
1. Système nerveux central (SNC) : les divisions principales du SNC, orientation générale,
les axes du SNC, les grands points de repère, les structures impliquées dans l’activité
somatomotrice, les structures impliquées dans la perception somesthésique
2. Ventricules, méninges et espaces : description générale du système ventriculaire,
communications entre les différents ventricules, compartiments superficiels, méninges,
communications entre les ventricules et les espaces superficiels, LCR
3. Vascularisation du SNC : les voies artérielles d’apport, le plan artériel de base du cerveau,
vascularisation artérielle de la moelle épinière
Introduction
Le bulbe, le pont et le mésencéphale sont regroupés sous le terme de tronc cérébral (brainstem).
Le diencéphale et le télencéphale sont regroupés sous le terme de cerveau antérieur (forebrain,
prosencéphale).
Comme pour toute structure anatomique, on s’oriente selon 3 axes dans le SNC :
- ventro-dorsal
- rostro-caudal (ou crânio-caudal)
- médio-latéral
Remarquez que l’axe longitudinal de la moelle épinière et du tronc cérébral est différent de celui
du prosencéphale. La moelle épinière et le tronc cérébral ont un axe longitudinal, appelé axe
rostro-caudal, qui coïncide avec l’axe vertical du corps. L’axe longitudinal (rostro-caudal) du
cerveau antérieur coïncide, lui, avec l’axe antéro-postérieur de la tête.
Moelle épinière
Structures clés
Rapports anatomiques
• Où se situe la moelle épinière et quelles sont les structures osseuses qui l’entourent ?
Dans le canal vertébral, délimité antérieurement par le corps vertébral, latéralement par les
pédicules (et les processus articulaires) et postérieurement par les lames vertébrales (qui se
réunissent pour donner le processus épineux).
• Comment peut-on prélever le LCR (utilité clinique p.ex. pour le diagnostic de méningite) ?
Lorsqu’on veut obtenir un échantillon du LCR (plus de détails plus loin…), on pratique une
ponction lombaire : on insère une aiguille entre les processus épineux des vertèbres L3-L4 ou L4-
L5 jusqu’à pénétrer dans l’espace qui entoure la moelle épinière.
Cela n’est pas dommageable pour la moelle épinière, car celle-ci est plus courte que le canal
vertébral et l’enveloppe méningée. Elle se termine au niveau des vertèbres L1-L2 et se prolonge
vers le bas par un groupe de racines lombosacrées qui forment la queue de cheval.
Par les foramina intervertébraux (regardez par quoi ils sont délimités).
• Le nerf C1 sort-il au-dessus ou au dessous du corps vertébral C1 ? Même question pour D11.
Pour les segments cervicaux, les nerfs sortent au-dessus des corps vertébraux correspondants (C1
sort entre l’atlas et l’occiput). Le nerf C8 se trouve au-dessous de la vertèbre C7. Pour le reste de
la moelle épinière, les nerfs sortent en dessous des vertèbres qui leur correspondent.
• Lorsque vous observez une coupe axiale de la moelle épinière, vous pouvez constater qu’elle
ne contient pas la même proportion de matière blanche à tous les niveaux. Pourquoi ?
La quantité de matière blanche dans la moelle épinière augmente des segments caudaux aux
segments crâniaux. Cela reflète le fait qu’un segment de moelle donné contient toutes les fibres
(ascendantes et descendantes) destinées à établir des synapses sur ce segment ou sur les segments
plus caudaux.
• De plus, la moelle épinière n’est pas de calibre constant : elle présente 2 renflements. A quels
niveaux sont-ils et que représentent-ils ?
La moelle épinière n’est pas segmentée en soi. Les racines des nerfs spinaux, qui se rattachent à
la moelle à intervalles réguliers et qui innervent des segments du corps, lui confèrent une
segmentation apparente. Un segment de moelle est délimité de part et d’autre par une paire de
racines et mesure environ 1 cm.
• Chez un patient qui a perdu la sensibilité tactile superficielle dans le membre inférieur
gauche, quelle partie de la moelle est impliquée dans la lésion ?
Car dans ces mêmes faisceaux, on retrouve les fibres qui véhiculent l’information proprioceptive.
• Où doit se situer un neurinome pour n'affecter qu’un dermatome sans faire de parésie d’un
myotome ?
• Comment peut-on diviser la matière blanche au niveau de la moelle épinière (au niveau
morphologique) ? Quelles structures permettent une telle division ?
Les trois différents cordons – cordon postérieur, cordon latéral et cordon antérieur – sont séparés
entre eux par les racines – racine postérieure et racine antérieure (qui arrivent et partent
respectivement du sillon dorso-latéral et du sillon ventro-latéral). La moelle est divisée en deux
dans le plan sagittal par le sillon médian dorsal et le sillon médian ventral.
• Quels types de fibres se situent dans les cordons de la moelle épinière (au niveau
fonctionnel) ?
- fibres ascendantes : le corps cellulaire du neurone peut se trouver soit dans la moelle
épinière, soit dans le ganglion spinal, et le neurone transmet l’information sensorielle plus
haut dans le SNC
- fibres descendantes : le corps cellulaire du neurone est situé dans une structure plus haut
dans le SNC, et le neurone synapse sur des neurones de la moelle épinière
- fibres propriospinales : le corps cellulaire du neurone se trouve dans la moelle épinière, et
le neurone synapse sur des neurones situés également dans la moelle épinière
• Quel type de fibre blanche de la moelle épinière est mis en jeu dans le réflexe patellaire (un
exemple de réflexe ostéo-tendineux) ?
• Au niveau de la jonction entre la racine dorsale et la moelle se trouve une zone plus claire.
Que contient-elle ?
Il s’agit du tractus de Lissauer, qui contient les axones des neurones responsables de la sensibilité
thermo-algésique. Ces axones peuvent monter ou descendre quelques niveaux de la moelle
épinière avant de faire synapse.
Les fibres thermo-algésiques synapsent dans les portions superficielles de la corne dorsale de la
moelle épinière. Les fibres tactiles et proprioceptives synapsent plutôt dans les portions
profondes de la corne dorsale et dans la corne ventrale (attention : la branche principale de
l’axone des neurones responsables de la sensibilité tactile superficielle et proprioceptive (la plus
importante pour la sensibilité tactile superficielle consciente) ne fait pas synapse dans la moelle
épinière ! Elle passe dans la colonne dorsale, où elle remonte jusqu’aux noyaux de la colonne
dorsale, situés dans le bulbe rachidien).
• En cas de lésion du système antérolatéral gauche, quels seront les symptômes du patient ?
Parce que les neurones véhiculant l’information thermo-algésique d’un côté du corps dans la
moelle épinière traversent la ligne médiane (décussent) et remontent au thalamus dans le système
antérolatéral controlatéral.
• Quelles seraient les conséquences d’une lésion du centre de la moelle épinière qui
comprimerait les structures avoisinantes ?
• Imaginez une petite lésion n’atteignant que la partie la plus médiale du cordon postérieur
cervical droit. De quoi se plaindra votre patient ?
D’une perte de sensibilité tactile superficielle et proprioceptive dans le membre inférieur droit.
Parce que la disposition spatiale dans le cordon postérieur des fibres nerveuses véhiculant
l’information tactile superficielle et proprioceptive est particulière. On parle de somatotopie :
l’organisation topographique des fibres reflète la disposition spatiale des différentes parties du
corps. Dans le cordon postérieur, les fibres transmettant la sensibilité tactile superficielle et
proprioceptive du membre inférieur sont situées le plus médialement, celles du tronc plus
latéralement, enfin celles du membre supérieur sont les plus latérales.
• Quel repère anatomique sépare les fibres véhiculant l’information tactile superficielle et
proprioceptive de la partie inférieure du corps de celles pour la partie supérieure du corps ?
Comment s’appellent ces 2 tractus ?
Le sillon dorsal intermédiaire, qui délimite le tractus gracile (information tactile superficielle et
proprioceptive de la moitié inférieure du corps) et le tractus cunéiforme (moitié supérieure du
corps).
Oui ! Les motoneurones inférieurs qui contrôlent les muscles axiaux et des ceintures pelvienne et
scapulaire sont situés plus médialement dans la corne ventrale que ceux qui contrôlent les
muscles des membres et des extrémités.
Le tronc cérébral a la forme d’un cordon vertical et comporte trois parties superposées (de caudal
à crânial) :
- bulbe rachidien (medulla oblongata)
- pont (protubérance)
- mésencéphale (midbrain)
Le cervelet se trouve dans la fosse postérieure, dorsalement au bulbe et au pont. Il est rattaché au
tronc cérébral par trois paires de pédoncules. Le cervelet sera abordé en détail lors d’un prochain
TP.
Bulbe rachidien
Structures clés
Rapports
Dans la fosse postérieure du crâne, face ventrale apposée au clivus, limite inférieure au niveau du
foramen magnum (trou occipital).
• Quelles sont les limites du bulbe rachidien par rapport à la moelle épinière et au pont ?
La partie caudale du 4ème ventricule et du cervelet. Notez que, pour pouvoir examiner la face
dorsale du bulbe, il faut enlever le cervelet ; cela découvre la paroi ventrale du 4ème ventricule
(fosse rhomboïde, vue en détail lors d’un prochain TP).
Morphologie externe
• Lorsqu’on vous touche le gros orteil droit, par où passe l’influx nerveux au niveau du bulbe ?
• Vous souhaitez éloigner votre pied droit du stimulus, quelle structure au niveau du bulbe
contient les axones qui transmettent la commande motrice ?
• Quel est le nom du renflement au-dessus du faisceau gracile, et quelle est sa fonction ?
Le tubercule gracile, qui correspond au noyau gracile (noyau de relais pour l’information tactile
et proprioceptive de la partie inférieure du corps).
• Latéralement se trouvent un autre faisceau et un autre renflement : quels sont leurs noms et
leurs fonctions ?
Notez que des racines de nerfs crâniens sortent des sillons pré- (XII) et rétro-olivaires (IX, X, XI)
et du sillon ponto-bulbaire (VI, VII, VIII) (revus en détail lors d’un prochain TP).
Structure interne
• Situez la décussation de l’information tactile et proprioceptive (système colonne dorsale-
lemnisque médial) et celle de la commande motrice volontaire (faisceau corticospinal latéral)
l’une par rapport à l’autre.
• Vous vous cognez le pied droit. Par où passe l’influx nerveux transmettant la sensation
douloureuse au niveau du bulbe ?
• Profitez des coupes du bulbe pour resituer les différents faisceaux et noyaux identifiés en
anatomie de surface.
Pont
Structures clés
Rapports
Sur le clivus.
Morphologie externe
• Remarquez que 4 paires de nerfs crâniens quittent le tronc cérébral au niveau du pont (V, VI,
VII, VIII).
• Pouvez-vous montrer, à la surface du pont, où passe l’information à destination des muscles
de votre pied droit lorsque vous décidez de le bouger ?
Non ! Au niveau du pont, les fibres corticospinales ne cheminent pas en un tractus compact à la
surface ventrale du tronc cérébral.
Structure interne
Elles traversent le pont en profondeur, séparées par les noyaux pontiques et leurs projections au
cervelet, les fibres pontocérébelleuses.
- le lemnisque médial se situe juste dorsalement aux noyaux pontiques et aux fibres
pontocérébelleuses, proche de la ligne médiane
- le système antérolatéral, moins clairement visible, est situé latéralement au lemnisque
médian
Mésencéphale
Structures clés
- aqueduc de Sylvius
- substance grise péri-aqueducale
- tectum (collicules)
- pédoncules cérébelleux supérieurs
- pédoncules cérébraux
Rapports
C’est la partie supérieure du tronc cérébral, il est donc compris entre le pont et le diencéphale.
Elles ne sont pas faciles à observer sur une pièce non disséquée car les pédoncules cérébraux
(aussi appelés crus cerebri), limite ventrale, sont partiellement recouverts par le gyrus
parahippocampique. Les collicules supérieurs et inférieurs (tubercules quadrijumeaux), limites
dorsales, sont recouverts par le cervelet.
• Quels sont les rapports du mésencéphale avec la boîte crânienne ?
Le mésencéphale, à cause des autres parties du SNC qui le recouvrent, n’a qu’un contact limité
avec la partie supérieure du clivus ainsi qu’avec les processus clinoïdes postérieurs.
A l’os sphénoïde.
Morphologie externe
• Que vous désiriez faire de la gymnastique avec vos orteils ou simplement sourire, les
commandes en provenance du cortex passent par le mésencéphale. Connaissez-vous ces voies
ainsi que leur cheminement dans le mésencéphale ?
Les fibres à destination du membre inférieur sont situées dorsalement et latéralement dans le
pédoncule, et les fibres imparties à la motricité de la face (tractus cortico-bulbaire) sont situées
plus ventralement et médialement (mémo : la tête en avant).
• Donc, nous avons deux pédoncules cérébraux. L’espace les séparant est un point de repère
anatomique ; quel est son nom ?
Le nerf III (oculomoteur). Remarque : le nerf IV (trochléaire) a aussi son origine au même
endroit, mais sort depuis la face dorsale du mésencéphale (les nerfs crâniens seront étudiés à fond
lors d’un prochain TP).
• Les collicules supérieurs et inférieurs (ou tubercules quadrijumeaux) sont les principaux
points de repère de la surface dorsale du mésencéphale. Savez-vous dans quels systèmes ils
sont impliqués ?
Les collicules supérieurs sont impliqués dans la vision, les collicules inférieurs dans l’audition
(ces structures seront reprises lors d’un prochain TP).
Structure interne
La substance noire (les détails seront revus lors d’un prochain TP).
- substance noire
- noyau rouge
- aqueduc de Sylvius
De ventral à dorsal :
- les pédoncules cérébraux, qui correspondent à la base du mésencéphale
- le tegmentum, la partie intermédiaire jusqu’à l’aqueduc cérébral
- le tectum (le toit), c'est-à-dire tout ce qui est dorsal à l’aqueduc, notamment les collicules
• En admettant toujours que l’on se cogne le pied, nos deux voies de la sensibilité vont
traverser le mésencéphale. Pouvez-vous les citer et les situer ?
• Identifiez à nouveau sur les coupes, les structures mentionnées plus haut.
• Dans notre cas, une structure nécessite encore d’être mentionnée pour son rôle important
dans le contrôle de la douleur. La connaissez-vous ?
La substance grise péri-aqueducale, qui se situe autour de l’aqueduc cérébral (tout est dit dans
son nom).
• Ne pas oublier de noter la présence comme dans tout le tronc cérébral de la formation
réticulaire.
Cerveau antérieur
Le cerveau antérieur est une masse ovoïde divisée par la fissure sagittale (interhémisphérique) en
deux hémisphères symétriques (télencéphale) droit et gauche. Ces hémisphères sont unis sur leur
face médiale par le diencéphale et par les commissures interhémisphériques.
Diencéphale
Introduction
Structures clés
- thalamus
- hypothalamus
- noyaux géniculés médial et latéral
- nerf crânien II
- chiasma optique
- glande pinéale
- foramen de Monro
- 3ème ventricule
- corps mamillaires
- infundibulum
- tuber cinereum
- fornix
Morphologie externe
• Quelles structures du diencéphale voit-on à la surface de l’hémisphère ?
Thalamus
Le thalamus est circonscrit par le ventricule latéral, qui forme un C autour de lui ; il forme la
paroi latérale du 3ème ventricule.
Le thalamus comprend plusieurs noyaux, séparés par une lame de substance blanche : la lame
médullaire interne.
Hypothalamus
Comme son nom l’indique, l’hypothalamus est situé sous le (c’est-à-dire ventralement au)
thalamus !
Oui ! Sur la surface inférieure de l’hémisphère cérébral, on peut voir des structures qui
appartiennent à l’hypothalamus : le tuber cinereum (renflement à la base de la tige hypophysaire),
l’infundibulum (ou tige hypophysaire) et les corps mamillaires.
• Comment se situe l’hypothalamus par rapport au système ventriculaire du SNC ?
L’hypothalamus forme la partie ventrale de la paroi latérale ainsi que le plancher du 3ème
ventricule.
L’hypothalamus est constitué de plusieurs noyaux de substance grise, plus ou moins bien
délimités.
Télencéphale
Remarque : une grande partie des structures et des concepts abordés dans ce TP seront reprises au
cours des prochains TP.
Structures clés
- cortex cérébral
- ganglions de la base
- formation hippocampique
- amygdale
- septum
- bulbe olfactif
- corps calleux
- capsule interne
- nerf crânien I
- ventricules latéraux
Les hémisphères occupent l’étage supratentoriel de la boîte crânienne. Les fosses antérieure et
moyenne sont occupées par les hémisphères ; la partie inférieure de la fosse postérieure est
remplie par le tronc cérébral et le cervelet, alors que sa partie supérieure (délimitée par la tente du
cervelet, cf. plus bas) est occupée par la partie postérieure des hémisphères.
Remarque : une fonction (p.ex. sensibilité ou motricité) comprend au niveau du cortex cérébral :
- une aire primaire (p.ex. gyrus postcentral – cortex somatosensoriel primaire, gyrus
précentral – cortex moteur primaire), qui est connectée directement avec la périphérie
(p.ex. récepteurs cutanés, muscles squelettiques)
- des aires associatives qui reçoivent des projections de l’aire primaire (certains livres
parlent d'aires secondaires, mais il est accepté que toutes les aires corticales non primaires
sont associatives)
Le diencéphale.
• Quels sont les lobes des hémisphères qui sont en contact avec la base du crâne ? Associez à
chaque lobe sa fonction primaire.
• Quels lobes ne sont pas en contact avec la base du crâne ? Quelle est leur fonction
primaire ?
L’insula est une partie du cortex située en profondeur du sillon latéral, sous les opercules frontal,
pariétal et temporal. L’insula comprend une aire associative sensitive : reconnaissance des objets
au toucher et à la position (proprioception). Elle est également impliquée dans la perception de la
douleur.
• Connaissez-vous 2 méthodes pour trouver le sillon central à partir de la face médiale d’un
hémisphère ?
• Une tumeur envahit les gyri précentral et postcentral droits chez un patient. Qels symptômes
a-t-il ? Pourquoi ?
Le patient souffre d’une hémiparésie gauche, due à l’atteinte du cortex moteur primaire (gyrus
précentral), et d’une diminution de la sensibilité tactile de la moitié gauche du corps, due à
l’atteinte du cortex somatosensoriel primaire (gyrus postcentral).
• Imaginez maintenant un patient chez qui la lésion n’implique que la partie médiale des gyri
précentral et postcentral droits (soit le lobule paracentral droit). Quels seraient ses
symptômes et pourquoi ?
- fibres associatives : elles relient entre elles les différentes aires fonctionnelles d’un même
hémisphère
- fibres commissurales : elles relient les 2 hémisphères en franchissant la ligne médiane
- fibres de projection : ce sont des fibres d’origine corticale qui se dirigent vers des
structures sous-corticales.
- corps calleux
- commissure antérieure
- commissure postérieure
- corona radiata
- capsule interne
La capsule interne se divise en bras antérieur, genou et bras postérieur. La capsule interne est
entourée par des noyaux sous-corticaux de substance grise qui forment (en excluant le thalamus
qui fait partie du diencéphale) les ganglions de la base.
A l’intérieur du SNC, il existe un compartiment profond : des cavités qui forment le système
ventriculaire. D’autre part, la totalité du SNC est entourée par un compartiment superficiel :
l’espace sous-arachnoïdien. Ces deux espaces sont remplis par un liquide : le liquide
céphalorachidien (LCR). Le système ventriculaire (espaces liquidiens internes) et l’espace sous-
arachnoïdien (espaces liquidiens externes) sont en communication, et le LCR circule entre les
deux compartiments.
Ventricules
• Les ventricules latéraux sont très développés et ont une forme particulière. Connaissez-vous
leurs différentes parties ?
Dans l’espace sous-arachnoïdien, par les foramina de Magendie et de Luschka au niveau du 4ème
ventricule. Remarque : il y a 2 foramina de Luschka (un de chaque côté) et 1 foramen de
Magendie (sur la ligne médiane).
Protection du tissu nerveux, rôle d’interface entre le tissu nerveux et l’os qui l’entoure.
- faux du cerveau : entre les deux hémisphères cérébraux, au-dessus du corps calleux
- tente du cervelet : entre la partie postérieure des hémisphères cérébraux et le cervelet ; elle
divise la cavité crânienne en compartiments supratentoriel (télencéphale, diencéphale) et
infratentoriel (tronc cérébral, cervelet)
- faux du cervelet : entre les hémisphères cérébelleux
- diaphragme sellaire : au-dessus de la selle turcique, recouvrant l’hypophyse et traversé par
la tige hypophysaire
LCR
Le plexus choroïde. On trouve le plexus choroïde dans les ventricules latéraux (cornes
inférieures, atrium, corps), dans le 3ème ventricule et dans le 4ème ventricule.
- support physique pour le cerveau (qui flotte dans le LCR), ce qui donne une protection
mécanique contre les chocs et diminue le poids effectif du cerveau
- régulation de l’environnement chimique du système nerveux central et fonction excrétrice
(il n’y a pas de circulation lymphatique dans le cerveau)
Les villosités arachnoïdiennes, structures microscopiques qui permettent au LCR de passer dans
le sang des sinus veineux de la dure-mère. Elles sont particulièrement nombreuses au niveau du
sinus sagittal supérieur, où elles sont regroupées en structures visibles macroscopiquement : les
granulations arachnoïdiennes de Paccioni.
• Une dernière question : maintenant que vous connaissez les bases de la circulation du LCR
dans l’espace ventriculaire et méningé, imaginez la conséquence d’une obstruction de
l’aqueduc de Sylvius sur le compartiment supratentoriel.
Une obstruction à la circulation du LCR provoque une accumulation de liquide dans les
compartiments situés en amont de l’obstacle (ici, le 3ème ventricule et les ventricules latéraux vont
se remplir de LCR). Comme la production de LCR est continue, la pression va augmenter dans
ces ventricules, qui vont comprimer les structures qui les entourent. On parle d’hydrocéphalie.
Vascularisation du SNC
Introduction
Non ! Un système d’anastomoses, comprenant notamment le cercle (ou polygone) de Willis, relie
les 2 grands systèmes d’apport sanguin entre eux à la surface ventrale du cerveau.
L’artère carotide interne pénètre dans la base du crâne par le canal carotidien (partie pétreuse de
l’os temporal) ; elle entre dans la cavité crânienne au-dessus du foramen déchiré (attention : elle
ne traverse pas ce foramen !), traverse ensuite le sinus caverneux (situé au-dessus de l’os
sphénoïde) et émerge dans l’espace sous-arachnoïdien.
- partie cervicale
- partie intrapétreuse
- partie intracaverneuse
- partie cérébrale
Les parties intrapétreuse et intracaverneuse sont regroupées sous le terme de siphon carotidien.
L’artère carotide interne se divise en artères cérébrales antérieure et moyenne. Elle donne
d’autres branches importantes pour la clinique :
- artère ophtalmique
- artère communicante postérieure
- artère choroïdienne antérieure
Système vertébrobasilaire
Sur le clivus.
- artère basilaire
- artères cérébrales postérieures
- artères communicantes postérieures
- artères carotides internes
- artères cérébrales moyennes
- artères cérébrales antérieures
- artère communicante antérieure
Remarques :
- le cercle de Willis peut permettre l’établissement d’une circulation collatérale importante
en cas d’obstruction d’une des artères qui apporte le sang au cerveau (par exemple, une
obstruction complète d’une artère carotide interne peut être asymptomatique)
- l’anatomie du cercle de Willis est très variable selon les individus ; certaines artères
communicantes peuvent être très minces ou même absentes
• Quelles sont les 3 principales artères qui irriguent le SNC à l’intérieur du crâne ?
Remarque : les deux premières sont des branches de l’artère carotide interne ; la troisième est une
branche de l’artère basilaire.
• Quelles sont les structures principales irriguées par les 2 grands systèmes ?
- le système carotide interne vascularise les lobes frontal, temporal et pariétal ainsi que les
structures profondes des hémisphères (l’artère cérébrale antérieure vascularise plutôt la
partie médiale de l’hémisphère ; l’artère cérébrale moyenne vascularise plutôt la partie
latérale de l’hémisphère)
- le système vertébrobasilaire vascularise le tronc cérébral, le cervelet et le lobe occipital et
participe à la vascularisation des structures profondes (thalamus) des hémisphères
Non ! Ils sont reliés de façon importante : à chaque niveau, les artères radiculaires
s’anastomosent avec les artères spinales antérieure et postérieures.
Remarques :
- la jonction entre les artères spinales antérieure et postérieures réalise une couronne de
vaisseaux qui entourent la moelle épinière : c’est la vasocorona, qui protège les régions
les plus excentrées de la moelle épinière en cas de diminution de l’apport sanguin par une
des 2 sources
- les 2 systèmes ne contribuent pas de façon égale à la vascularisation de tous les segments
de la moelle épinière : les artères spinales sont prépondérantes au niveau cervical, alors
que les artères radiculaires sont plus importantes à mesure que l’on descend caudalement
- territoire central de l’artère spinale antérieure : cornes antérieures, base des cornes
postérieures, partie centrale des cordons ventraux et latéraux
- territoire postérieur des artères spinales postérieures : le reste des cornes postérieures,
cordons postérieurs
- territoire périphérique des vasocorona : partie périphérique des cordons ventraux et
latéraux
• Quelles sont les conséquences d’une thrombose de l’artère spinale antérieure au niveau
cervical ?
L’atteinte associe :
- paralysie flasque au niveau des membres supérieurs (lésion de la corne antérieure)
- paraparésie spastique des membres inférieurs (lésion du cordon latéral)
- perte ou diminution bilatérale de la sensibilité thermo-algésique au-dessous du niveau de
l’obstruction (lésion du système antérolatéral)
- sensations tactiles et réflexes proprioceptifs sont préservés
• Quelles sont les conséquences d’une obstruction de l’artère spinale postérieure (rare) ?