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TP NEURO-ANATOMIE 1

• Mode d’emploi des TP :

- les TP de neuro-anatomie vous permettent de visualiser les concepts appris lors de l’unité
Perception, Emotions et Comportement sur des pièces anatomiques et des images
radiologiques
- l’interactivité rend les TP moins longs et plus intéressants : participez ! manipulez les
pièces, posez vos questions, participez aux dissections…

• Mode d’emploi des cahiers des TP :

- les cahiers se présentent sous la forme de questions-réponses


- attention, ils ne sont pas exhaustifs ni exempts d’erreur !
- ils contiennent suffisamment d’information pour vous dispenser de prendre des notes
pendant les TP

• Pour toutes vos remarques et questions :

- personnes-ressources en neuro-anatomie (sur le site web de l’unité PEC)


- forum de l’unité PEC (sur le site web de l’unité)
- moniteurs de neuro-anatomie (sur le site web du Neuroclub)

Introduction

Au programme de ce TP :
1. Système nerveux central (SNC) : les divisions principales du SNC, orientation générale,
les axes du SNC, les grands points de repère, les structures impliquées dans l’activité
somatomotrice, les structures impliquées dans la perception somesthésique
2. Ventricules, méninges et espaces : description générale du système ventriculaire,
communications entre les différents ventricules, compartiments superficiels, méninges,
communications entre les ventricules et les espaces superficiels, LCR
3. Vascularisation du SNC : les voies artérielles d’apport, le plan artériel de base du cerveau,
vascularisation artérielle de la moelle épinière

Système nerveux central (SNC)

Introduction

Le SNC est subdivisé en 2 grandes parties :


1) moelle épinière (spinal cord), dans le canal vertébral
2) encéphale (brain), dans la boîte crânienne
L’encéphale est lui-même subdivisé en plusieurs parties :
1) bulbe rachidien (medulla oblongata)
2) pont (protubérance)
3) mésencéphale (midbrain)
4) cervelet
5) diencéphale
6) télencéphale (hémisphères cérébraux)

Le bulbe, le pont et le mésencéphale sont regroupés sous le terme de tronc cérébral (brainstem).
Le diencéphale et le télencéphale sont regroupés sous le terme de cerveau antérieur (forebrain,
prosencéphale).

Comme pour toute structure anatomique, on s’oriente selon 3 axes dans le SNC :
- ventro-dorsal
- rostro-caudal (ou crânio-caudal)
- médio-latéral

Remarquez que l’axe longitudinal de la moelle épinière et du tronc cérébral est différent de celui
du prosencéphale. La moelle épinière et le tronc cérébral ont un axe longitudinal, appelé axe
rostro-caudal, qui coïncide avec l’axe vertical du corps. L’axe longitudinal (rostro-caudal) du
cerveau antérieur coïncide, lui, avec l’axe antéro-postérieur de la tête.

• Pourquoi cette différence ?

Au cours du développement embryonnaire du SNC, il apparaît plusieurs courbures dans la crête


et le tube neural. Une seule de ces courbures persiste au terme du développement : l’angle entre
le tronc cérébral (mésencéphale) et le cerveau antérieur.

Certaines structures sont présentes en 2 exemplaires symétriques situés de part et d’autre de la


ligne médiane : on parle de structures paires. D’autres sont en un seul exemplaire et centrées sur
la ligne médiane : ce sont des structures impaires. Remarquez que même les structures impaires,
comme par exemple le tronc cérébral, peuvent être subdivisées le long de l’axe longitudinal en
deux moitiés symétriques (gauche et droite).

Moelle épinière

Structures clés

- substance grise : cornes ventrale, dorsale, latérale


- substance blanche : cordons ventral, latéral, dorsal, commissure antérieure
- ventricule : canal épendymaire
- racines ventrale et dorsale

Rapports anatomiques
• Où se situe la moelle épinière et quelles sont les structures osseuses qui l’entourent ?

Dans le canal vertébral, délimité antérieurement par le corps vertébral, latéralement par les
pédicules (et les processus articulaires) et postérieurement par les lames vertébrales (qui se
réunissent pour donner le processus épineux).

• Comment peut-on prélever le LCR (utilité clinique p.ex. pour le diagnostic de méningite) ?

Lorsqu’on veut obtenir un échantillon du LCR (plus de détails plus loin…), on pratique une
ponction lombaire : on insère une aiguille entre les processus épineux des vertèbres L3-L4 ou L4-
L5 jusqu’à pénétrer dans l’espace qui entoure la moelle épinière.

• Pourquoi un tel site de prélèvement ne représente-t-il pas un risque de lésion du SNC ?

Cela n’est pas dommageable pour la moelle épinière, car celle-ci est plus courte que le canal
vertébral et l’enveloppe méningée. Elle se termine au niveau des vertèbres L1-L2 et se prolonge
vers le bas par un groupe de racines lombosacrées qui forment la queue de cheval.

• Par où entrent et sortent les nerfs rachidiens ?

Par les foramina intervertébraux (regardez par quoi ils sont délimités).

• Le nerf C1 sort-il au-dessus ou au dessous du corps vertébral C1 ? Même question pour D11.

Pour les segments cervicaux, les nerfs sortent au-dessus des corps vertébraux correspondants (C1
sort entre l’atlas et l’occiput). Le nerf C8 se trouve au-dessous de la vertèbre C7. Pour le reste de
la moelle épinière, les nerfs sortent en dessous des vertèbres qui leur correspondent.

Morphologie externe, structure interne

• Lorsque vous observez une coupe axiale de la moelle épinière, vous pouvez constater qu’elle
ne contient pas la même proportion de matière blanche à tous les niveaux. Pourquoi ?

La quantité de matière blanche dans la moelle épinière augmente des segments caudaux aux
segments crâniaux. Cela reflète le fait qu’un segment de moelle donné contient toutes les fibres
(ascendantes et descendantes) destinées à établir des synapses sur ce segment ou sur les segments
plus caudaux.

• De plus, la moelle épinière n’est pas de calibre constant : elle présente 2 renflements. A quels
niveaux sont-ils et que représentent-ils ?

- renflement cervical : C5-T1


- renflement lombosacré : L1-S2
Ces 2 renflements représentent les segments de la moelle épinière qui contiennent les neurones
moteurs et les terminaisons des neurones sensoriels à destination des membres supérieurs et
inférieurs, respectivement. Le nombre de ces neurones est plus important que dans les segments
de moelle épinière qui correspondent au tronc.

• Que signifie le concept d'organisation segmentaire de la moelle épinière ?

La moelle épinière n’est pas segmentée en soi. Les racines des nerfs spinaux, qui se rattachent à
la moelle à intervalles réguliers et qui innervent des segments du corps, lui confèrent une
segmentation apparente. Un segment de moelle est délimité de part et d’autre par une paire de
racines et mesure environ 1 cm.

• Chez un patient qui a perdu la sensibilité tactile superficielle dans le membre inférieur
gauche, quelle partie de la moelle est impliquée dans la lésion ?

La partie postérieure gauche de la moelle lombaire.

• Avec cette lésion, le patient marche avec difficulté, pourquoi ?

Car dans ces mêmes faisceaux, on retrouve les fibres qui véhiculent l’information proprioceptive.

• Où doit se situer un neurinome pour n'affecter qu’un dermatome sans faire de parésie d’un
myotome ?

Sur la racine postérieure.

• Comment peut-on diviser la matière blanche au niveau de la moelle épinière (au niveau
morphologique) ? Quelles structures permettent une telle division ?

Les trois différents cordons – cordon postérieur, cordon latéral et cordon antérieur – sont séparés
entre eux par les racines – racine postérieure et racine antérieure (qui arrivent et partent
respectivement du sillon dorso-latéral et du sillon ventro-latéral). La moelle est divisée en deux
dans le plan sagittal par le sillon médian dorsal et le sillon médian ventral.

• Quels types de fibres se situent dans les cordons de la moelle épinière (au niveau
fonctionnel) ?

- fibres ascendantes : le corps cellulaire du neurone peut se trouver soit dans la moelle
épinière, soit dans le ganglion spinal, et le neurone transmet l’information sensorielle plus
haut dans le SNC
- fibres descendantes : le corps cellulaire du neurone est situé dans une structure plus haut
dans le SNC, et le neurone synapse sur des neurones de la moelle épinière
- fibres propriospinales : le corps cellulaire du neurone se trouve dans la moelle épinière, et
le neurone synapse sur des neurones situés également dans la moelle épinière

Remarquez qu’il existe 2 types de neurones intrinsèques à la moelle épinière :


- interneurones segmentaires, dont le corps cellulaire se trouve au même niveau que les
synapses
- neurones intersegmentaires, dont le corps cellulaire se trouve à un segment différent de
celui où le neurone établit ses synapses ; l’axone parcourt la distance entre ces segments
dans la substance blanche

• Quel type de fibre blanche de la moelle épinière est mis en jeu dans le réflexe patellaire (un
exemple de réflexe ostéo-tendineux) ?

Aucun ! Il s’agit d’un réflexe monosynaptique : le neurone sensoriel du fuseau neuromusculaire


fait directement synapse avec le motoneurone inférieur.

• Au niveau de la jonction entre la racine dorsale et la moelle se trouve une zone plus claire.
Que contient-elle ?

Il s’agit du tractus de Lissauer, qui contient les axones des neurones responsables de la sensibilité
thermo-algésique. Ces axones peuvent monter ou descendre quelques niveaux de la moelle
épinière avant de faire synapse.

• Où font synapse les fibres thermo-algésiques ? Et celles de la sensibilité tactile superficielle


et proprioceptive ?

Les fibres thermo-algésiques synapsent dans les portions superficielles de la corne dorsale de la
moelle épinière. Les fibres tactiles et proprioceptives synapsent plutôt dans les portions
profondes de la corne dorsale et dans la corne ventrale (attention : la branche principale de
l’axone des neurones responsables de la sensibilité tactile superficielle et proprioceptive (la plus
importante pour la sensibilité tactile superficielle consciente) ne fait pas synapse dans la moelle
épinière ! Elle passe dans la colonne dorsale, où elle remonte jusqu’aux noyaux de la colonne
dorsale, situés dans le bulbe rachidien).

• La douleur et l’information thermique passent à cheval entre deux structures blanches


antérieures. Situez-les.

Les cordons antérieur et latéral qui contiennent le système antérolatéral.

• En cas de lésion du système antérolatéral gauche, quels seront les symptômes du patient ?

Perte de la sensibilité thermo-algésique dans le membre inférieur droit

• Pourquoi de l’autre côté ?

Parce que les neurones véhiculant l’information thermo-algésique d’un côté du corps dans la
moelle épinière traversent la ligne médiane (décussent) et remontent au thalamus dans le système
antérolatéral controlatéral.

• Où se fait la décussation de ces fibres ?


Dans la commissure blanche antérieure de la moelle épinière.

• Quelles seraient les conséquences d’une lésion du centre de la moelle épinière qui
comprimerait les structures avoisinantes ?

Les fibres de la commissure blanche antérieure seraient lésées. En conséquence, le patient se


plaindrait d’une diminution de la sensibilité thermo-algésique des 2 côtés du corps, touchant les
dermatomes correspondant aux segments médullaires impliqués par la lésion.

• Imaginez une petite lésion n’atteignant que la partie la plus médiale du cordon postérieur
cervical droit. De quoi se plaindra votre patient ?

D’une perte de sensibilité tactile superficielle et proprioceptive dans le membre inférieur droit.

• Pourquoi seulement le membre inférieur ?

Parce que la disposition spatiale dans le cordon postérieur des fibres nerveuses véhiculant
l’information tactile superficielle et proprioceptive est particulière. On parle de somatotopie :
l’organisation topographique des fibres reflète la disposition spatiale des différentes parties du
corps. Dans le cordon postérieur, les fibres transmettant la sensibilité tactile superficielle et
proprioceptive du membre inférieur sont situées le plus médialement, celles du tronc plus
latéralement, enfin celles du membre supérieur sont les plus latérales.

• Quel repère anatomique sépare les fibres véhiculant l’information tactile superficielle et
proprioceptive de la partie inférieure du corps de celles pour la partie supérieure du corps ?
Comment s’appellent ces 2 tractus ?

Le sillon dorsal intermédiaire, qui délimite le tractus gracile (information tactile superficielle et
proprioceptive de la moitié inférieure du corps) et le tractus cunéiforme (moitié supérieure du
corps).

• Les structures motrices de la moelle épinière ont-elles aussi une organisation


somatotopique ?

Oui ! Les motoneurones inférieurs qui contrôlent les muscles axiaux et des ceintures pelvienne et
scapulaire sont situés plus médialement dans la corne ventrale que ceux qui contrôlent les
muscles des membres et des extrémités.

• Est-ce que le canal épendymaire participe à la circulation du LCR ?

Non. Au cours du développement du SNC, la communication entre le 4ème ventricule et le canal


épendymaire est fermée ; ainsi, le canal épendymaire n’est pas en continuité avec le système
ventriculaire, et ne contient donc pas de LCR.
Tronc cérébral et cervelet

Le tronc cérébral a la forme d’un cordon vertical et comporte trois parties superposées (de caudal
à crânial) :
- bulbe rachidien (medulla oblongata)
- pont (protubérance)
- mésencéphale (midbrain)

Le cervelet se trouve dans la fosse postérieure, dorsalement au bulbe et au pont. Il est rattaché au
tronc cérébral par trois paires de pédoncules. Le cervelet sera abordé en détail lors d’un prochain
TP.

Les cavités ventriculaires au niveau du tronc cérébral sont :


- le 4ème ventricule
- l’aqueduc de Sylvius

Bulbe rachidien

Structures clés

- 4ème ventricule (partie caudale)


- pyramides
- olives inférieures
- pédoncules cérébelleux inférieurs
- nerfs crâniens IX, X, XI, XII
- décussation pyramidale
- décussation du lemnisque médial
- noyaux gracile et cunéiforme

Rapports

• Où se situe le bulbe par rapport à la boîte crânienne ?

Dans la fosse postérieure du crâne, face ventrale apposée au clivus, limite inférieure au niveau du
foramen magnum (trou occipital).

• Quels os forment le clivus ?

L’os occipital caudalement, l’os sphénoïde rostralement.

• Quelles sont les limites du bulbe rachidien par rapport à la moelle épinière et au pont ?

- limite inférieure: limite inférieure de la décussation pyramidale


- limite supérieure: sillon bulbo-pontique
• Qu’y a-t-il dorsalement au bulbe ?

La partie caudale du 4ème ventricule et du cervelet. Notez que, pour pouvoir examiner la face
dorsale du bulbe, il faut enlever le cervelet ; cela découvre la paroi ventrale du 4ème ventricule
(fosse rhomboïde, vue en détail lors d’un prochain TP).

Morphologie externe

• Lorsqu’on vous touche le gros orteil droit, par où passe l’influx nerveux au niveau du bulbe ?

Par le faisceau gracile (surface dorsale du bulbe).

• Vous souhaitez éloigner votre pied droit du stimulus, quelle structure au niveau du bulbe
contient les axones qui transmettent la commande motrice ?

La pyramide (surface ventrale du bulbe).

• Quel est le nom du renflement au-dessus du faisceau gracile, et quelle est sa fonction ?

Le tubercule gracile, qui correspond au noyau gracile (noyau de relais pour l’information tactile
et proprioceptive de la partie inférieure du corps).

• Latéralement se trouvent un autre faisceau et un autre renflement : quels sont leurs noms et
leurs fonctions ?

Le faisceau cunéiforme et le tubercule cunéiforme, qui correspond au noyau cunéiforme


(information tactile et proprioceptive de la partie supérieure du corps).

• Quelle structure bien reconnaissable et spécifique du bulbe se situe latéralement aux


pyramides ?

L’olive inférieure (vue plus en détail lors d’un prochain TP).

• Quels sont les différents sillons de la surface ventrale du bulbe ?

- sillon ventral médian


- sillon pré-olivaire
- sillon rétro-olivaire

Notez que des racines de nerfs crâniens sortent des sillons pré- (XII) et rétro-olivaires (IX, X, XI)
et du sillon ponto-bulbaire (VI, VII, VIII) (revus en détail lors d’un prochain TP).

Structure interne
• Situez la décussation de l’information tactile et proprioceptive (système colonne dorsale-
lemnisque médial) et celle de la commande motrice volontaire (faisceau corticospinal latéral)
l’une par rapport à l’autre.

- la décussation de l’information tactile proprioceptive se situe au niveau du bulbe caudal


(plus rostralement que celle de la commande motrice volontaire) ; les fibres qui partent
des noyaux graciles et cunéiformes croisent la ligne médiane, où elles portent le nom de
fibres arquées internes, puis forment le lemnisque médial
- la décussation de la commande motrice volontaire se situe au niveau des pyramides, dans
le bulbe caudal ; on peut la voir à la surface ventrale du bulbe

• Vous vous cognez le pied droit. Par où passe l’influx nerveux transmettant la sensation
douloureuse au niveau du bulbe ?

Par le système antérolatéral gauche.

• Profitez des coupes du bulbe pour resituer les différents faisceaux et noyaux identifiés en
anatomie de surface.

• Observez la substance réticulaire.

Pont

Structures clés

- 4ème ventricule (partie crâniale)


- noyaux pontiques
- pédoncules cérébelleux moyens
- nerfs crâniens V, VI, VII, VIII

Rapports

• Où se situe le pont par rapport aux autres structures du SNC ?

Rostralement au bulbe, caudalement au mésencéphale, ventralement au cervelet.

• Sur quelle structure osseuse s’appuie le pont ?

Sur le clivus.

Morphologie externe

• Remarquez que 4 paires de nerfs crâniens quittent le tronc cérébral au niveau du pont (V, VI,
VII, VIII).
• Pouvez-vous montrer, à la surface du pont, où passe l’information à destination des muscles
de votre pied droit lorsque vous décidez de le bouger ?

Non ! Au niveau du pont, les fibres corticospinales ne cheminent pas en un tractus compact à la
surface ventrale du tronc cérébral.

Structure interne

• Où passent les fibres corticospinales ?

Elles traversent le pont en profondeur, séparées par les noyaux pontiques et leurs projections au
cervelet, les fibres pontocérébelleuses.

• Essayez de localiser les fibres qui transmettent l’information tactile et proprioceptive du


corps sur une coupe du pont.

- le lemnisque médial se situe juste dorsalement aux noyaux pontiques et aux fibres
pontocérébelleuses, proche de la ligne médiane
- le système antérolatéral, moins clairement visible, est situé latéralement au lemnisque
médian

• Localisez la formation réticulaire au niveau du pont.

Mésencéphale

Structures clés

- aqueduc de Sylvius
- substance grise péri-aqueducale
- tectum (collicules)
- pédoncules cérébelleux supérieurs
- pédoncules cérébraux

Rapports

• Où se situe le mésencéphale par rapport aux autres structures du SNC ?

C’est la partie supérieure du tronc cérébral, il est donc compris entre le pont et le diencéphale.

• Quelles sont ses limites ?

Elles ne sont pas faciles à observer sur une pièce non disséquée car les pédoncules cérébraux
(aussi appelés crus cerebri), limite ventrale, sont partiellement recouverts par le gyrus
parahippocampique. Les collicules supérieurs et inférieurs (tubercules quadrijumeaux), limites
dorsales, sont recouverts par le cervelet.
• Quels sont les rapports du mésencéphale avec la boîte crânienne ?

Le mésencéphale, à cause des autres parties du SNC qui le recouvrent, n’a qu’un contact limité
avec la partie supérieure du clivus ainsi qu’avec les processus clinoïdes postérieurs.

• A quel os appartiennent les processus clinoïdes postérieurs ?

A l’os sphénoïde.

Morphologie externe

• Que vous désiriez faire de la gymnastique avec vos orteils ou simplement sourire, les
commandes en provenance du cortex passent par le mésencéphale. Connaissez-vous ces voies
ainsi que leur cheminement dans le mésencéphale ?

Le tractus corticospinal (ventral et latéral) et le tractus corticobulbaire occupent les 3 cinquièmes


intermédiaires des pédoncules cérébraux.

• Pouvez-vous décrire l’organisation somatotopique de ces tractus ?

Les fibres à destination du membre inférieur sont situées dorsalement et latéralement dans le
pédoncule, et les fibres imparties à la motricité de la face (tractus cortico-bulbaire) sont situées
plus ventralement et médialement (mémo : la tête en avant).

• Qu’y a-t-il d’autre dans les pédoncules cérébraux ?

Les fibres du tractus corticopontique, à destination des noyaux du pont.

• Donc, nous avons deux pédoncules cérébraux. L’espace les séparant est un point de repère
anatomique ; quel est son nom ?

La fosse inter-pédonculaire (logique).

• Un nerf crânien a son origine à cet endroit. Lequel ?

Le nerf III (oculomoteur). Remarque : le nerf IV (trochléaire) a aussi son origine au même
endroit, mais sort depuis la face dorsale du mésencéphale (les nerfs crâniens seront étudiés à fond
lors d’un prochain TP).

• Les collicules supérieurs et inférieurs (ou tubercules quadrijumeaux) sont les principaux
points de repère de la surface dorsale du mésencéphale. Savez-vous dans quels systèmes ils
sont impliqués ?

Les collicules supérieurs sont impliqués dans la vision, les collicules inférieurs dans l’audition
(ces structures seront reprises lors d’un prochain TP).
Structure interne

• Une caractéristique de la maladie de Parkinson est la destruction d’une des structures du


mésencéphale, laquelle ?

La substance noire (les détails seront revus lors d’un prochain TP).

• Sur une section macroscopique du mésencéphale au niveau du collicule supérieur, 3


structures aisément reconnaissables constituent des points de repère. Les distinguez-vous ?

- substance noire
- noyau rouge
- aqueduc de Sylvius

Remarque : le mésencéphale peut être observé à deux niveaux distincts :


- mésencéphale rostral au niveau des collicules supérieurs
- mésencéphale caudal au niveau des collicules inférieurs
La majorité des structures discutées ci-dessous appartiennent au mésencéphale rostral (ou aux
deux).

• Nommez les 3 subdivisions principales du mésencéphale :

De ventral à dorsal :
- les pédoncules cérébraux, qui correspondent à la base du mésencéphale
- le tegmentum, la partie intermédiaire jusqu’à l’aqueduc cérébral
- le tectum (le toit), c'est-à-dire tout ce qui est dorsal à l’aqueduc, notamment les collicules

• Connaissez-vous une voie motrice issue de cette dernière partie et sa fonction ?

Le tractus tectospinal, responsable de la coordination des mouvements des yeux et des


mouvements de la tête.

• En admettant toujours que l’on se cogne le pied, nos deux voies de la sensibilité vont
traverser le mésencéphale. Pouvez-vous les citer et les situer ?

- le lemnisque médial se trouve dans le tegmentum, latéralement au noyau rouge


- le système antérolatéral (faisceau spinothalamique) se trouve postérieurement au
lemnisque médial

• Identifiez à nouveau sur les coupes, les structures mentionnées plus haut.

• Dans notre cas, une structure nécessite encore d’être mentionnée pour son rôle important
dans le contrôle de la douleur. La connaissez-vous ?
La substance grise péri-aqueducale, qui se situe autour de l’aqueduc cérébral (tout est dit dans
son nom).

• Ne pas oublier de noter la présence comme dans tout le tronc cérébral de la formation
réticulaire.

Cerveau antérieur

Le cerveau antérieur est une masse ovoïde divisée par la fissure sagittale (interhémisphérique) en
deux hémisphères symétriques (télencéphale) droit et gauche. Ces hémisphères sont unis sur leur
face médiale par le diencéphale et par les commissures interhémisphériques.

Diencéphale

Introduction

Le diencéphale contient 4 subdivisions principales :


- thalamus
- hypothalamus
- épithalamus
- subthalamus

Nous allons surtout nous intéresser au thalamus et à l’hypothalamus. L’épithalamus contient


l’épiphyse (ou glande pinéale, revue lors d’un prochain TP) et les noyaux habénulaires (faisant
probablement partie du système limbique) ; le subthalamus se compose essentiellement du noyau
subthalamique, qui fait partie des ganglions de la base au niveau fonctionnel (les ganglions de la
base seront vus en détail lors d’un prochain TP).

Structures clés

- thalamus
- hypothalamus
- noyaux géniculés médial et latéral
- nerf crânien II
- chiasma optique
- glande pinéale
- foramen de Monro
- 3ème ventricule
- corps mamillaires
- infundibulum
- tuber cinereum
- fornix

Morphologie externe
• Quelles structures du diencéphale voit-on à la surface de l’hémisphère ?

- surface inférieure : tuber cinereum, infundibulum et corps mamillaires de l’hypothalamus


- surface médiale : le thalamus et l’hypothalamus impriment leur forme aux parois du 3ème
ventricule ; le sillon hypothalamique marque la limite entre le thalamus et
l’hypothalamus ; l’adhésion thalamique (substance grise) relie les deux thalamus à travers
le 3ème ventricule chez environ 2 tiers de la population

Thalamus

• Comment se situe le thalamus par rapport au système ventriculaire du SNC ?

Le thalamus est circonscrit par le ventricule latéral, qui forme un C autour de lui ; il forme la
paroi latérale du 3ème ventricule.

• Quelle est l’organisation anatomique grossière du thalamus ?

Le thalamus comprend plusieurs noyaux, séparés par une lame de substance blanche : la lame
médullaire interne.

• Préciser en quelques mots ce qu’est :


- un noyau relais sensitif
- un noyau relais moteur
- un noyau relais associatif du thalamus

• Lorsqu’on vous touche le pied droit, où transite l’information au niveau du diencéphale ?

L’information parvient par le lemnisque médial au thalamus gauche (noyau ventro-


postérolatéral), où se situe un relais ; le neurone thalamique projette ensuite sur le cortex
somatosensoriel primaire ; son axone se trouve dans la radiation thalamique. Remarque : les
fibres de la radiation thalamique circulent dans la capsule interne.

Hypothalamus

• Comment se situe l’hypothalamus par rapport aux autres structures du diencéphale ?

Comme son nom l’indique, l’hypothalamus est situé sous le (c’est-à-dire ventralement au)
thalamus !

• Peut-on voir l’hypothalamus sur la surface du cerveau ?

Oui ! Sur la surface inférieure de l’hémisphère cérébral, on peut voir des structures qui
appartiennent à l’hypothalamus : le tuber cinereum (renflement à la base de la tige hypophysaire),
l’infundibulum (ou tige hypophysaire) et les corps mamillaires.
• Comment se situe l’hypothalamus par rapport au système ventriculaire du SNC ?

L’hypothalamus forme la partie ventrale de la paroi latérale ainsi que le plancher du 3ème
ventricule.

• Quelle est l’organisation anatomique grossière de l’hypothalamus ?

L’hypothalamus est constitué de plusieurs noyaux de substance grise, plus ou moins bien
délimités.

• Quelle est l’organisation fonctionnelle grossière de l’hypothalamus ?

L’hypothalamus remplit plusieurs fonctions principales :


- contrôle des sécrétions de l’hypophyse
- contrôle du système nerveux autonome (SNA, sympathique et parasympathique)
- rôle dans les émotions et le comportement
- rôle dans le contrôle du cycle nycthéméral (jour-nuit, éveil-sommeil)

Télencéphale

Le télencéphale correspond, comme sa racine étymologique l’indique, à la partie la plus crâniale


du SNC. Il est notamment le substrat anatomique des fonctions cognitives supérieures et il
contient une portion du système limbique (impliqué notamment dans les émotions, et qui sera
revu lors d’un prochain TP).

Remarque : une grande partie des structures et des concepts abordés dans ce TP seront reprises au
cours des prochains TP.

Structures clés

- cortex cérébral
- ganglions de la base
- formation hippocampique
- amygdale
- septum
- bulbe olfactif
- corps calleux
- capsule interne
- nerf crânien I
- ventricules latéraux

Morphologie externe, structure interne

• De quelles parties est constitué le télencéphale ?


- cortex cérébral
- substance blanche hémisphérique : commissures, fibres d’associations, fibres de
projection
- substance grise sous-corticale : ganglions de la base, amygdale, claustrum, septum
- ventricules latéraux

La surface de l’hémisphère est parcourue de circonvolutions (gyri), et de sillons (sulci).

• Situez le télencéphale dans la boîte crânienne.

Les hémisphères occupent l’étage supratentoriel de la boîte crânienne. Les fosses antérieure et
moyenne sont occupées par les hémisphères ; la partie inférieure de la fosse postérieure est
remplie par le tronc cérébral et le cervelet, alors que sa partie supérieure (délimitée par la tente du
cervelet, cf. plus bas) est occupée par la partie postérieure des hémisphères.

• Situez les lobes des hémisphères et définissez leurs limites.

- lobe frontal : sillon central de Rolando, sillon latéral de Sylvius


- lobe temporal : sillon latéral, ligne imaginaire reliant l’incisure pré-occipitale à la scissure
pariéto-occipitale
- lobe occipital : ligne reliant l’incisure pré-occipitale à la scissure pariéto-occipitale
- lobe pariétal : sillon central, sillon latéral, sillon pariéto-occipital, ligne reliant l’incisure
pré-occipitale à la scissure pariéto-occipitale

Remarque : une fonction (p.ex. sensibilité ou motricité) comprend au niveau du cortex cérébral :
- une aire primaire (p.ex. gyrus postcentral – cortex somatosensoriel primaire, gyrus
précentral – cortex moteur primaire), qui est connectée directement avec la périphérie
(p.ex. récepteurs cutanés, muscles squelettiques)
- des aires associatives qui reçoivent des projections de l’aire primaire (certains livres
parlent d'aires secondaires, mais il est accepté que toutes les aires corticales non primaires
sont associatives)

• Avec quelle partie du SNC le télencéphale est-il en continuité ?

Le diencéphale.

• Quels sont les lobes des hémisphères qui sont en contact avec la base du crâne ? Associez à
chaque lobe sa fonction primaire.

- fosse antérieure : lobe frontal – motricité (gyrus précentral)


- fosse moyenne : lobe temporal – audition (gyrus de Heschl)

• Quels lobes ne sont pas en contact avec la base du crâne ? Quelle est leur fonction
primaire ?

- lobe pariétal – sensibilité somatique (gyrus postcentral)


- lobe occipital – vision (sillon calcarin)

• Sur quoi repose le lobe occipital ?

Sur la tente du cervelet.

• Qu’est-ce que l’insula ?

L’insula est une partie du cortex située en profondeur du sillon latéral, sous les opercules frontal,
pariétal et temporal. L’insula comprend une aire associative sensitive : reconnaissance des objets
au toucher et à la position (proprioception). Elle est également impliquée dans la perception de la
douleur.

• Connaissez-vous 2 méthodes pour trouver le sillon central à partir de la face médiale d’un
hémisphère ?

- longer le sillon cingulaire au-dessus du gyrus cingulaire jusqu’au sillon marginal. Le


sillon marginal se terminant juste derrière le gyrus postcentral, le sillon qui se situe
rostralement à ce gyrus est le sillon central
- trouver le lobule paracentral (bien reconnaissable sur la surface médiale de
l’hémisphère) ; le sillon qui débute dorsalement au milieu du lobule paracentral est le
sillon central, étant donné que le lobule paracentral représente la jonction des gyri
précentral et postcentral sur la face médiale de l’hémisphère.

• Une tumeur envahit les gyri précentral et postcentral droits chez un patient. Qels symptômes
a-t-il ? Pourquoi ?

Le patient souffre d’une hémiparésie gauche, due à l’atteinte du cortex moteur primaire (gyrus
précentral), et d’une diminution de la sensibilité tactile de la moitié gauche du corps, due à
l’atteinte du cortex somatosensoriel primaire (gyrus postcentral).

• Imaginez maintenant un patient chez qui la lésion n’implique que la partie médiale des gyri
précentral et postcentral droits (soit le lobule paracentral droit). Quels seraient ses
symptômes et pourquoi ?

Chez ce patient, seules la motricité et la sensation somatique du membre inférieur


(principalement le pied) gauche seraient atteintes. Ceci est dû à la somatotopie des cortex moteur
et somatosensoriel primaires : le membre inférieur et le tronc sont représentés dans la partie la
plus médiale des gyri, le membre supérieur plus latéralement, et le visage dans la partie la plus
latérale.

• Quels types de fibres trouve-t-on dans la substance blanche de l’hémisphère ?

- fibres associatives : elles relient entre elles les différentes aires fonctionnelles d’un même
hémisphère
- fibres commissurales : elles relient les 2 hémisphères en franchissant la ligne médiane
- fibres de projection : ce sont des fibres d’origine corticale qui se dirigent vers des
structures sous-corticales.

• Pouvez-vous identifier des fibres commissurales macroscopiquement ?

- corps calleux
- commissure antérieure
- commissure postérieure

• Quelles structures identifiables macroscopiquement sont formées par les fibres de


projection ?

- corona radiata
- capsule interne

La capsule interne se divise en bras antérieur, genou et bras postérieur. La capsule interne est
entourée par des noyaux sous-corticaux de substance grise qui forment (en excluant le thalamus
qui fait partie du diencéphale) les ganglions de la base.

Ventricules, méninges, espaces, LCR

A l’intérieur du SNC, il existe un compartiment profond : des cavités qui forment le système
ventriculaire. D’autre part, la totalité du SNC est entourée par un compartiment superficiel :
l’espace sous-arachnoïdien. Ces deux espaces sont remplis par un liquide : le liquide
céphalorachidien (LCR). Le système ventriculaire (espaces liquidiens internes) et l’espace sous-
arachnoïdien (espaces liquidiens externes) sont en communication, et le LCR circule entre les
deux compartiments.

Ventricules

• D’où provient le système ventriculaire ?

De la cavité du tube neural.

• Situez les différents segments du système ventriculaire.

- ventricules latéraux : télencéphale, en profondeur des hémisphères cérébraux


- 3ème ventricule : diencéphale
- aqueduc cérébral (de Sylvius) : mésencéphale et pont (très) rostral
- 4ème ventricule : pont et bulbe
- canal épendymaire (obstrué) : moelle épinière

• Quelles sont les communications entre les différents ventricules ?


- foramina interventriculaires (foramina de Monro) : communication entre les ventricules
latéraux et le 3ème ventricule
- aqueduc de Sylvius : communication entre le 3ème ventricule et le 4ème ventricule

• Les ventricules latéraux sont très développés et ont une forme particulière. Connaissez-vous
leurs différentes parties ?

- corne antérieure (lobe frontal)


- corps (lobe pariétal)
- atrium (confluent du corps et des cornes inférieures et postérieures)
- corne postérieure (lobe occipital)
- corne inférieure (lobe temporal)

• Citez quelques structures délimitant le 3ème ventricule.

Thalamus latéralement, hypothalamus latéralement et ventralement, toile choroïdienne


dorsalement.

• Citez les structures en relation anatomique avec les ventricules latéraux.

Notamment : substance blanche hémisphérique, ganglions de la base, thalamus, hippocampe…

• Où se draine le LCR contenu dans le système ventriculaire ? Par quelles structures ?

Dans l’espace sous-arachnoïdien, par les foramina de Magendie et de Luschka au niveau du 4ème
ventricule. Remarque : il y a 2 foramina de Luschka (un de chaque côté) et 1 foramen de
Magendie (sur la ligne médiane).

Méninges et compartiments superficiels

• Quelle est la fonction principale des méninges ?

Protection du tissu nerveux, rôle d’interface entre le tissu nerveux et l’os qui l’entoure.

• Identifiez les trois feuillets des méninges.

De l’extérieur vers l’intérieur :


- dure-mère (feuillet périosté, feuillet méningé)
- membrane arachnoïdienne
- pie-mère

La dure-mère et la membrane arachnoïdienne sont accolées à l’intérieur des structures osseuses


qui enveloppent le SNC ; la pie-mère est accolée à la surface du tissu nerveux du SNC.

• Que peut-on trouver entre les 2 feuillets de la dure-mère ?


A certains endroits, ces 2 feuillets délimitent des cavités tapissées d’endothélium : les sinus
veineux de la dure-mère, qui participent au drainage veineux du cerveau.

• La dure-mère fait certains replis à l’intérieur de la boîte crânienne. Les connaissez-vous ?

- faux du cerveau : entre les deux hémisphères cérébraux, au-dessus du corps calleux
- tente du cervelet : entre la partie postérieure des hémisphères cérébraux et le cervelet ; elle
divise la cavité crânienne en compartiments supratentoriel (télencéphale, diencéphale) et
infratentoriel (tronc cérébral, cervelet)
- faux du cervelet : entre les hémisphères cérébelleux
- diaphragme sellaire : au-dessus de la selle turcique, recouvrant l’hypophyse et traversé par
la tige hypophysaire

• Identifiez les espaces délimités par les feuillets des méninges.

- espace épidural entre l’os de la boîte crânienne et le feuillet périosté de la dure-mère


- espace sous-dural (virtuel) entre la couche méningée de la dure-mère et la membrane
arachnoïdienne
- espace sous-arachnoïdien entre la membrane arachnoïde et la pie-mère (rempli de LCR)

• Pourquoi ces espaces sont-ils importants à connaître pour la clinique ?

Ils peuvent se remplir de sang en cas de lésion vasculaire :


- les artères méningées circulent dans l’espace épidural ; si elles sont lésées, un hématome
épidural peut se créer
- des veines relient les veines circulant à la superficie du cerveau aux sinus veineux de la
dure-mère ; en cas de lésion de ces bridging veins, un hématome sous-dural peut se
former

• Qu’est-ce que les citernes arachnoïdiennes ?

Le cerveau n’épouse pas parfaitement la forme de l’intérieur de la boîte crânienne. Là où il


s’éloigne de l’os, l’espace sous-arachnoïdien présente des dilatations, les citernes
arachnoïdiennes.

LCR

• Quelle structure produit principalement le LCR ? Pouvez-vous la localiser ?

Le plexus choroïde. On trouve le plexus choroïde dans les ventricules latéraux (cornes
inférieures, atrium, corps), dans le 3ème ventricule et dans le 4ème ventricule.

• Quelles sont les fonctions principales du LCR ?

- support physique pour le cerveau (qui flotte dans le LCR), ce qui donne une protection
mécanique contre les chocs et diminue le poids effectif du cerveau
- régulation de l’environnement chimique du système nerveux central et fonction excrétrice
(il n’y a pas de circulation lymphatique dans le cerveau)

• Quelles structures résorbent principalement le LCR ?

Les villosités arachnoïdiennes, structures microscopiques qui permettent au LCR de passer dans
le sang des sinus veineux de la dure-mère. Elles sont particulièrement nombreuses au niveau du
sinus sagittal supérieur, où elles sont regroupées en structures visibles macroscopiquement : les
granulations arachnoïdiennes de Paccioni.

• Pour récapituler ce chapitre LCR / ventricules / méninges, expliquez le cheminement du LCR


depuis sa production jusqu’à sa résorption.

• Une dernière question : maintenant que vous connaissez les bases de la circulation du LCR
dans l’espace ventriculaire et méningé, imaginez la conséquence d’une obstruction de
l’aqueduc de Sylvius sur le compartiment supratentoriel.

Une obstruction à la circulation du LCR provoque une accumulation de liquide dans les
compartiments situés en amont de l’obstacle (ici, le 3ème ventricule et les ventricules latéraux vont
se remplir de LCR). Comme la production de LCR est continue, la pression va augmenter dans
ces ventricules, qui vont comprimer les structures qui les entourent. On parle d’hydrocéphalie.

Vascularisation du SNC

Introduction

• Quelles artères du cou permettent l’apport en sang au cerveau ?

Les artères carotides internes et les artères vertébrales.

• Détaillez les 2 systèmes d’apport sanguin au cerveau.

- système carotide interne (antérieur) : aorte  (tronc brachiocéphalique du côté droit) 


artère carotide commune  artère carotide interne
- système vertébrobasilaire (postérieur) : aorte  (tronc brachiocéphalique du côté droit)
 artère sous-clavière  artère vertébrale  les 2 artères vertébrales fusionnent et
forment l’artère basilaire

• Ces artères sont-elles des branches terminales ?

Non ! Un système d’anastomoses, comprenant notamment le cercle (ou polygone) de Willis, relie
les 2 grands systèmes d’apport sanguin entre eux à la surface ventrale du cerveau.

• Dessinez le cercle artériel de Willis.


Système carotide interne

• Comment l’artère carotide interne parvient-elle à l’intérieur du crâne ?

L’artère carotide interne pénètre dans la base du crâne par le canal carotidien (partie pétreuse de
l’os temporal) ; elle entre dans la cavité crânienne au-dessus du foramen déchiré (attention : elle
ne traverse pas ce foramen !), traverse ensuite le sinus caverneux (situé au-dessus de l’os
sphénoïde) et émerge dans l’espace sous-arachnoïdien.

• Connaissez-vous le nom des 4 portions principales de l’artère carotide interne ?

- partie cervicale
- partie intrapétreuse
- partie intracaverneuse
- partie cérébrale

Les parties intrapétreuse et intracaverneuse sont regroupées sous le terme de siphon carotidien.

• Citez les branches principales de l’artère carotide interne.

L’artère carotide interne se divise en artères cérébrales antérieure et moyenne. Elle donne
d’autres branches importantes pour la clinique :
- artère ophtalmique
- artère communicante postérieure
- artère choroïdienne antérieure

Système vertébrobasilaire

• Où circulent les artères vertébrales dans le cou ?

Dans les foramina transverses des vertèbres cervicales 6 à 1.

• Par où les artères vertébrales pénètrent-elles dans le crâne ?

Par le foramen magnum (trou occipital).

• Sur quelle structure osseuse repose l’artère basilaire ?

Sur le clivus.

Cercle de Willis et artères cérébrales

• Détaillez les composants du cercle de Willis.

- artère basilaire
- artères cérébrales postérieures
- artères communicantes postérieures
- artères carotides internes
- artères cérébrales moyennes
- artères cérébrales antérieures
- artère communicante antérieure

Remarques :
- le cercle de Willis peut permettre l’établissement d’une circulation collatérale importante
en cas d’obstruction d’une des artères qui apporte le sang au cerveau (par exemple, une
obstruction complète d’une artère carotide interne peut être asymptomatique)
- l’anatomie du cercle de Willis est très variable selon les individus ; certaines artères
communicantes peuvent être très minces ou même absentes

• Quelles sont les 3 principales artères qui irriguent le SNC à l’intérieur du crâne ?

Les artères cérébrales :


- artère cérébrale antérieure
- artère cérébrale moyenne
- artère cérébrale postérieure

Remarque : les deux premières sont des branches de l’artère carotide interne ; la troisième est une
branche de l’artère basilaire.

• Quelles sont les structures principales irriguées par les 2 grands systèmes ?

- le système carotide interne vascularise les lobes frontal, temporal et pariétal ainsi que les
structures profondes des hémisphères (l’artère cérébrale antérieure vascularise plutôt la
partie médiale de l’hémisphère ; l’artère cérébrale moyenne vascularise plutôt la partie
latérale de l’hémisphère)
- le système vertébrobasilaire vascularise le tronc cérébral, le cervelet et le lobe occipital et
participe à la vascularisation des structures profondes (thalamus) des hémisphères

Vascularisation de la moelle épinière

• Quelles sont les 2 sources d’apport sanguin à la moelle épinière ?

- artères spinales : vascularisation longitudinale


- artères radiculaires : vascularisation segmentaire

• Détaillez l’anatomie de ces 2 systèmes de vascularisation.

- vascularisation longitudinale : les artères spinales postérieures (paires : il y en a 2) et


l’artère spinale antérieure (impaire : il n’y en a qu’une) sont des branches des artères
vertébrales
- vascularisation segmentaire : les artères radiculaires sont des branches des artères
segmentaires (cervicales, intercostales, lombaires)
Remarque : chaque artère vertébrale donne d’abord une artère spinale antérieure ; les 2 artères
spinales antérieures fusionnent ensuite ensemble.

• Les 2 systèmes de vascularisation sont-ils indépendants ?

Non ! Ils sont reliés de façon importante : à chaque niveau, les artères radiculaires
s’anastomosent avec les artères spinales antérieure et postérieures.

Remarques :
- la jonction entre les artères spinales antérieure et postérieures réalise une couronne de
vaisseaux qui entourent la moelle épinière : c’est la vasocorona, qui protège les régions
les plus excentrées de la moelle épinière en cas de diminution de l’apport sanguin par une
des 2 sources
- les 2 systèmes ne contribuent pas de façon égale à la vascularisation de tous les segments
de la moelle épinière : les artères spinales sont prépondérantes au niveau cervical, alors
que les artères radiculaires sont plus importantes à mesure que l’on descend caudalement

• Ainsi, la moelle épinière compte 3 grands territoires vasculaires. Lesquels ?

- territoire central de l’artère spinale antérieure : cornes antérieures, base des cornes
postérieures, partie centrale des cordons ventraux et latéraux
- territoire postérieur des artères spinales postérieures : le reste des cornes postérieures,
cordons postérieurs
- territoire périphérique des vasocorona : partie périphérique des cordons ventraux et
latéraux

• Au niveau thoracique bas ou lombaire haut (T8-L2), l’apport sanguin longitudinal


s’essouffle, et une artère radiculaire particulièrement grosse vascularise la moelle à ce
niveau. Connaissez-vous son nom ?

C’est l’artère d’Adamkiewicz. Remarques :


- l’artère d’Adamkiewicz apporte du sang au niveau du renflement lombosacré de la moelle
épinière
- l’artère d’Adamkiewicz a une importance en clinique : elle peut être obstruée au cours
d’une dissection aortique
- l’artère d’Adamkiewicz est hautement variable ; il est nécessaire de connaître sa
localisation et son importance en cas d’opération chirurgicale thoracique, afin de ne pas la
léser par erreur

• Quelles sont les conséquences d’une thrombose de l’artère spinale antérieure au niveau
cervical ?

L’atteinte associe :
- paralysie flasque au niveau des membres supérieurs (lésion de la corne antérieure)
- paraparésie spastique des membres inférieurs (lésion du cordon latéral)
- perte ou diminution bilatérale de la sensibilité thermo-algésique au-dessous du niveau de
l’obstruction (lésion du système antérolatéral)
- sensations tactiles et réflexes proprioceptifs sont préservés

• Quelles sont les conséquences d’une obstruction de l’artère spinale postérieure (rare) ?

La principale conséquence est une diminution de la sensibilité tactile superficielle et


proprioceptive du côté de la lésion (lésion du cordon postérieur).

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