Vous êtes sur la page 1sur 110

Kologocours 3ième, la référence du professeur

PROGRAMME CLASSE DE 3ème

Chapitre introductif : Organisation interne des animaux


THÈME I : Organes et fonction de relation
Chapitre I : Squelette – Articulations – Os – Hygiène
Chapitre II : Le Système musculaire – Hygiène
Chapitre III : Le Système nerveux – Hygiène
Chapitre IV : Etude d’un organe de sens : l’œil

THÈME II : Organes et fonction de nutrition


Chapitre I : Les aliments et hygiène alimentaire
Chapitre II : Appareil digestif – Digestion – Hygiène
Chapitre III : Sang – Groupes sanguins – Anomalies du sang
Chapitre IV : Appareil circulatoire – Circulation – Hygiène
Chapitre V : Appareil respiratoire – Respiration – Hygiène
Chapitre VI : Appareil urinaire – Excrétion - Hygiène

THÈME III : Organes et fonction de reproduction


Chapitre I : Caractères sexuels et anatomie des appareils génitaux
ChapitreII : Physiologie et Hygiène des appareils génitaux
Chapitre III : Contraception
Chapitre IV : Avortements

THÈME IV : Microbiologie
Chapitre I : Les microbes
Chapitre II : Défense anti – microbienne
Chapitre III : Infections et maladies microbiennes – éducation préventive
Chapitre IV : Sérum – Vaccin

THÈME V : Fléaux sociaux


Chapitre I : Alcoolisme
Chapitre II : Tabagisme
Chapitre III : Autres toxicomanies

Page 1 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

THEME I
Organes et fonction
de relation

Page 2 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

CHAPITRE Introductif : Etude de l’organisation interne d’un


mammifère
La biologie est la science qui étudie le monde vivant. Elle est artificiellement divisée en
plusieurs disciplines. L’étude de l’organisation interne d’un animal (vertébré) se fait par sa
dissection (Opération qui consiste à séparer par étapes les différentes parties d'un
organisme.)
I – Quelques définitions
➢ Anatomie : c’est l’étude de l’organisation structurelle et la description complète des
organes vivants. (forme, couleur, dimensions, disposition)
➢ Morphologie : c’est l’étude de la forme interne et externe des organes.
➢ Physiologie : c’est l’étude du fonctionnement des organes vivants.
➢ Cytologie : c’est l’étude de la cellule.
➢ Microbiologie : c’est l’étude des micros – organismes (êtres vivants microscopiques)

II –Notion d’organe et d’appareil


1- Notion d’organe
La dissection d’un mammifère nous révèle la présence de plusieurs organes. Un organe
est un regroupement de tissus faisant le même travail dans l’organisme.
Ex : l’œil, la peau, le muscle, le cœur, …

2- Notion d’appareil ou de système


Un appareil est un ensemble d’organes assurant la même fonction dans l’organisme.
L’ensemble des appareils de l’organisme se regroupent pour assurer trois (03) grandes
fonctions qui sont :
➢ La fonction de relation qui nous met en relation avec le milieu extérieur. (l’appareil
tégumentaire, l’appareil squelettique, l’appareil musculaire, l’appareil nerveux).
➢ La fonction de nutrition qui assure la nutrition de l’organisme. (l’appareil digestif,
l’appareil circulatoire, l’appareil respiratoire, l’appareil urinaire ou excréteur).
➢ La fonction de reproduction qui assure la pérennité de l’espèce. Cette fonction est
assurée par le seul appareil reproducteur.
L’organisme est donc considéré comme une machine complexe constituée de plusieurs
appareils qui travaillent en harmonie pour assurer son bon fonctionnement.
III-Structure d’un organe
1 – Structure macroscopique: les tissus
Un tissu est un ensemble de cellules de la même espèce, ayant les mêmes origines et
subi la même différentiation et jouant le même rôle dans un organisme.
On distingue :
➢ Les tissus épithéliaux ou épithélium : ils jouent un rôle de revêtement et de protection
de la surface externe du corps et sont formés de cellules juxtaposées et sans espace
entre elles. Nous avons l’épithélium simple (l’épithélium intestinal) et l’épithélium
stratifié (l’épithélium de la peau, de la bouche).

Page 3 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

➢ Les tissus conjonctifs : ce sont des tissus de remplissage et d’emballage de nos organes.
Ils jouent un rôle nourricier et sont formés de cellules non jointives baignant dans une
substance fondamentale appelée matrice intercellulaire ou interstitielle. Ex : le tissu
sanguin, le cartilage.

➢ Les tissus speciaux : Ce sont des tissus constitués de cellules ayant subi de profondes
modifications par rapport à la forme cellulaire générale décrite. Ex : le tissu musculaire,
le tissu nerveux.

2 – Structure microscopique : la cellule


La cellule est la plus petite unité anatomique et physiologique du vivant. Très petite taille, la
cellule accomplit toutes les propriétés de la vie (respiration, nutrition, croissance,
reproduction, défense,…). Les cellules animales diffèrent des cellules végétales par leur
structure. Une cellule animale est généralement constituée d’un noyau baignant dans un
cytoplasme contenant des organites et le tout enveloppé par une membrane externe mince
ou membrane plasmique ou cytoplasmique.

N.B. Un animal constitué d’une seule cellule est appelé animal unicellulaire ou protozoaire.
Ex : la paramécie, l’amibe, le trypanosome, …
Un animal constitué de plusieurs cellules est appelé animal pluricellulaire ou métazoaire.
Ex : l’Homme, …

Page 4 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

CHAPITRE I Squelette – Articulations – Os – Hygiène

I – Le squelette
1 - Définition
Le squelette est l’ensemble structuré des os du corps qui sont repartis entre la tête, le tronc
et les membres. Autrement dit le squelette est la charpente plus ou moins rigide qui soutient
le corps des vertébrés.

2 – Description du squelette de l’homme


a) Le squelette de la tête
Le squelette de la tête comprend :

– Le crâne
C’est une boîte en forme de calebasse qui renferme l’encéphale. Il est formé de huit
(08) os solidement soudés les uns aux autres. Ce sont : le frontal, les deux pariétaux,
l’occipital (percé d’un trou où l’encéphale et la moelle épinière se communiquent), les deux
temporaux et les os du plancher.

– La face
Elle comprend 14 os dont 13 sont soudés entre eux et aux os du crâne et un seul (le
maxillaire inférieur) est mobile. Nous avons les orbites, les nasaux, les jugaux, les
maxillaires,…

Squelette de la tête (vue de profil) Les os de la face supérieure du crâne

b) Le squelette du tronc
– La colonne vertébrale
Elle comprend 33 vertèbres empilées les unes dans les autres et se répartissent
comme suit :
➢ 07 vertèbres cervicales (le cou)
➢ 12 vertèbres dorsales formant le dos
➢ 05 vertèbres lombaires formant le ventre
➢ 05 vertèbres sacrées et soudées formant le sacrum.
➢ 04 vertèbres coccygiennes formant le coccyx.
L’ensemble des 33 vertèbres est creusé d’un trou appelé canal rachidien où loge la moelle
épinière. Les vertèbres cervicales, dorsales et lombaires alternent avec des disques
cartilagineux : c’est ce qui donne une certaine souplesse à la colonne vertébrale.

Page 5 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

N.B. La 1ère vertèbre cervicale ou atlas supporte la tête et permet les mouvements d’avant
en arrière. Les mouvements de rotations se font grâce à la 2ème vertèbre cervicale ou axis
autour de laquelle l’atlas peut tourner entrainant avec elle la tête.

Une vertèbre dorsale

– Les côtes
Le corps humain possède paires de côtes s’articulent en arrière aux vertèbres dorsales. On
a:
➢ 7 paires de vraies côtes qui se rattachent à l’avant au sternum par un cartilage
➢ 3 paires de fausses côtes qui se rattachent par un cartilage au cartilage de la 7ème paire
de vraies côtes.
➢ 2 paires de côtes flottantes aux extrémités libres.
– Le sternum
C’est un os plat situé à l’avant, à la partie supérieure et médiane du thorax, articulé
par ses bords avec les sept premiers cartilages costaux et avec les clavicules. Les 12
vertèbres dorsales, les côtes et le sternum forment la cage thoracique où logent les organes
du thorax (cœur, poumons …)

Schéma de l'arc thoracique

C) Le squelette des membres


Le squelette d’un membre comprend deux parties : la ceinture ou partie immobile
fixée au tronc et une partie mobile qui s’articule à la ceinture. Le squelette des membres
inférieurs et supérieurs est bâti sur le même plan d’organisation

Page 6 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

Ceinture Le L’avant Le
Parties Le bras La paume Les doigts
scapulaire coude bras poignet
Membres
supérieurs Omoplate Radius
Le carpe Le 14
Os et Humérus et
(carpien) métacarpe phalanges
clavicule cubitus

Ceinture La cuisse Le La La La plante Les


Parties
pelvienne genou jambe cheville du pied orteils
Membres
inférieurs Os du Le tibia Le tarse
La Le 14
Os bassin ou Fémur e le (les
rotule métatarse phalanges
os iliaque péroné tarsiens)

II– Les articulations


1) Définition
On appelle articulation l’endroit où des os s’emboitent.

Page 7 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

2) Différents types d’articulations


On distingue trois types d'articulation :
➢ Les articulations fixes ou de suture : dans ce cas, les os s’emboitent solidement en dents
de scie. Ex : les articulations des os du crâne.
➢ Les articulations semi – mobiles : elles permettent les mouvements de faible amplitude.
Ex : les articulations des vertèbres.
➢ Les articulations mobiles : les mouvements sont plus importants. Le coude, le genou, la
hanche,…

Description d’une articulation mobile


Dans une articulation mobile, les os sont rattachés les uns aux autres par des ligaments.
Leur surface de contact est enduite d’une couche de cartilage articulaire qui permet
l’amortissement des chocs et le glissement. La glande synoviale secrète la synovie, liquide
visqueux et huileux, qui lubrifie les articulations.

III – Les os
1– les différentes sortes d’os
Selon la morphologie, on distingue :
➢ Les os longs. Ex : le fémur, l’humérus,…
➢ Les os plats. Ex : les os du crâne, le sternum, l’omoplate, les côtes, …
➢ Les os courts. Ex : les vertèbres, les phalanges,…

2 – Étude d’un os long


Morphologie d’un os long
Un os long comprend :
Deux extrémités libres appelées têtes ou épiphyses avec des parties saillantes ou apophyses
sur lesquelles les tendons et les ligaments s’attachent. Les épiphyses comportent de petits
trous nourriciers par où passent les vaisseaux et les nerfs.
Une partie médiane ou diaphyse qui est le corps de l’os.

Fémur humain (vue d’ensemble)

Page 8 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

Structure macroscopique d’un os long


Une coupe longitudinale dans un os long montre au niveau de la diaphyse un os
compact couvert d’une membrane fibreuse ou périoste, un tube ou canal médullaire
contenant la moelle jaune. Au niveau des épiphyses on trouve l’os spongieux contenant la
moelle rouge.. Chaque épiphyse est recouverte d’un cartilage articulaire .

Coupe longitudinale dans un fémur humain

– Structure microscopique de l’os compact


L’observation au microscope d’un fragment d’os compact révèle la présence de cellules
étoilées ou ostéoblastes, des vaisseaux sanguins et des nerfs. En outre c’est dans la moelle
rouge que sont fabriqués les éléments figurés du sang (hématies, leucocytes et globulins).
Ceci permet de confirmer que l’os est bien un organe vivant. C’est pourquoi l’os est capable
de se ressouder car étant en croissance.

3– composition chimique de l’os compact


Pour révéler la composition chimique de la matière osseuse, on procède par des
expériences.

Expérience N°1
Un os frais préalablement pesé est d’abord desséché puis laissé séjourner dans une
solution d’acide chlorhydrique. Au bout de 10 jours environ, l’os devient mou, flexible et
perd 2/3 de sa masse à frais. La partie perdue correspond aux substances minérales (eau,
calcium et sels divers)

Expérience N°2

Page 9 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

Un os frais brulé au feu après être pesé conserve sa forme mais devient léger, blanc,
friable et perd 1/3 de sa masse à frais. Cette partie perdue correspond à la partie restante
dans l’expérience N°1 et représente la matière combustible ou organique de l’os. Elle est en
réalité la partie dure ou l’osséine. Les éléments chimiques qui le compose sont : C.H.O.N.
(Carbone, Hydrogène, Oxygène, Azote).

Expérience N°3
On réalise successivement les deux expériences. L’os est d’abord brûlé complètement.
Le reste (cendre) est mis dans une solution d’acide chlorhydrique. Quelques jours après, on
constate que la cendre disparait.

Conclusion
De ces trois expériences, il ressort que l’os est composé de deux parties :
➢ La matière ou substance organique : c’est l’osséine qui représente 1/3 ou 45% de la
masse de l’os frais.
➢ Les substances minérales : c’est l’eau et les sels minéraux qui représentent 2/3 de la
masse de l’os frais.

Quelques proportions des substances de l’os


L’eau représente 25% de la masse de l’os frais.
Masse des sels minéraux = masse des substances minérales – masse de l’eau

Sels minéraux % de la masse totale des sels minéraux


Phosphates de calcium 85%
Carbonates de calcium 9%
Sels divers 6%
Les deux parties (matière organique et substances minérales) sont intimement liées.
C’est ce qui donne à l’os sa solidité et sa rigidité.

4 – Formation des os longs


Au départ un os est formé d’un cartilage entouré d’un périoste (stade embryonnaire) :
c’est le cartilage primaire.
Le périoste produit autour de la diaphyse de la matière osseuse qui va continuellement
augmenter d’épaisseur : c’est l’ossification périostique ou externe ou périphérique (qui
assure la croissance en épaisseur).
Au même moment, il apparait des points d’ossification diaphysaire et épiphysaires. L’os
spongieux se forme et se développe au détriment du cartilage : c’est l’ossification
cartilagineux ou interne. Cette substitution va se poursuivre pendant longtemps et il restera
entre la diaphyse et chaque épiphyse des disques cartilagineux non atteints par
l’ossification : ce sont les cartilages d’accroissement ou de conjugaison qui sont responsables
de la croissance des os en longueur.
En même temps que se produit l’ossification interne, l’os spongieux de la diaphyse
disparait progressivement laissant place à un trou ou canal médullaire qui se remplit de
moelle jaune.

Page 10 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

Les étapes de la formation d’un os long


A : Ebauche de cartilage primaire entouré de futur périoste
B : Apparition du point d’ossification diaphysaire
B : Apparition du point d’ossification épiphysaire
D : Formation du canal médullaire et des cartilages d’accroissement.

5 – Croissance des os
– Croissance en longueur
Pour comprendre la croissance en longueur des os, on procède par des
expériences.

Expérience N°1
Dans un os long de jeune animal à croissance normale, on introduit quatre (04)clous en
platine (matière inoxydable) A, B, C et D. Une zone de cartilage de conjugaison se situe entre
A et B et l’autre entre C et D.
Quelques semaines plus tard, on sacrifie l’animal. Après observation, on constate que la
distance BC n’a pas varié. Par contre les distances AB et CD ont augmentées.
Expérience N°2
Chez un jeune animal à croissance normale, on reprend l’expérience précédente mais
en prenant soin de supprimer les cartilages de conjugaison. Après sacrifice de l’animal, on
constate qu’il n y a aucune modification des distances par rapport aux clous.
Conclusion
Le cartilage de conjugaison est responsable des changements observés au niveau de
l’expérience N°1
En effet, chaque cartilage de conjugaison présente deux faces : une face épiphysaire et
une face diaphysaire. Le cartilage de conjugaison produit du côté épiphysaire du nouveau
cartilage tandis qu’au côté diaphysaire le vieux cartilage produit de la matière osseuse qui se
superpose d’où l’augmentation des distances AB et CD.
Au terme de la croissance, les cartilages s’ossifient complètement soudant ainsi les
épiphyses à la diaphyse. Croissance et durcissement des os se poursuivent jusqu’à l’âge de
vingt-cinq ans environ (avec des variations en fonctions du sexe et des divers facteurs
externes).

Page 11 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

– Croissance en épaisseur
Pour comprendre la croissance en épaisseur, on procède par des expériences.

Expérience N°1
On enfonce un fragment de platine sous le périoste d’un os d’un animal vivant en
croissance normale. Quelques mois plus tard, on tue l’animal. On constate que le fragment
occupe une position différente vers l’intérieur tandis que sa position par rapport au centre
n’a pas variée. Cela signifie que l’os grandit en épaisseur.
Expérience N°2
On introduit un morceau de périoste dans un muscle vivant. Quelque temps plus tard,
on constate que la face inférieure du périoste produit de la matière osseuse.

Conclusion
L’os grandit par de nouveaux tissus osseux que le périoste élabore. Il est donc responsable
de la croissance en épaisseur des os. Ces couches ou tissus osseux sont continuellement
remaniés. C’est ce qui explique la soudure des os fracturés grâce à l’activité du périoste qui
diminue avec l’âge.

Page 12 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

6) Continuel remaniement de la substance osseuse


Il ya un perpétuel remaniement de la substance osseuse. De l’os ancien est détruit et remplacé par
de l’os neuf. Il ya équilibre entre la démolition et la construction. Mais dans certains cas la démolition
l’emporte et le squelette dévient plus faible et plus fragile: on dit qu’il se décalcifie. Les os sont des
organes vivants car ils sont le siège de perpétuelles modifications.

IV- Accidents des os et des articulations


1) Accidents des os
Les accidents des os sont les fractures
On parle de fracture quand un os se brise. On rencontre les fractures incomplètes et
les fractures complètes.
➢ Les fractures incomplètes : on parle de fracture incomplète lorsque toute l’épaisseur de
l’os n’est pas atteinte.
➢ Les fractures complètes : on parle de fracture complète lorsque l’os se brise e deux
fragments ou plus. Une fractures complète peut être simple ou fermé (l’os brisé reste à
l’intérieur des tissus de l’organe) ou ouverte (les fragments de l’os brisé déchirent la
peau provoquant une plaie).
En cas de fracture, il faut immobiliser la partie fracturée et assurer le transport du
blessé dans uncentre de santé le plus proche. Le médecin mettra bout à bout les fragments
de l’os et placera un plâtre.

2) Les accidents des articulations

☆L’entorse ou la foulure : c’est une déchirure ou une distension des ligaments d’une
articulation.
☆La luxation ou déboîtement : c’est le déplacement d'un os hors de son articulation.
La synovite ou épanchement articulaire : c’est une sécrétion abondante de la synovie à la
suite d’un choc violent ou une inflammation de la synoviale.
Lagoutte : c’est une affection due à un dépôt d’acide urique au niveau des articulations par
une vie sédentaire ou une alimentation trop riche en viande. On parle aussi de rhumatismes
articulaires.

Page 13 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

▪ Conduit à tenir en cas d’accident des articulations

3 –Hygiène du squelette
Chez L’Homme, on appelle Hygiène l’ensemble des procédés concourant à maintenir
l’organisme en bonne santé. Les pratiques d’hygiène doivent assurer 3 grandes fonctions qui
sont :
Une bonne minéralisation des os, une croissance normale des os et une conformation
normale du squelette.

a– Nécessité d’une bonne minéralisation des os : le rachitisme


La minéralisation est la fixation des sels minéraux par les tissus osseux. Les aliments que nous
mangeons jouent un rôle important dans la minéralisation. Ils doivent apporter les sels minéraux
nécessaires à une bonne minéralisation. Les règles d’hygiènes nous recommandent de consommer
des aliments riches en calcium et en phosphore.
- les aliments riches en calcium : les fromages, les poissons, les coquillages, les légumes secs
(gombo, haricot), fruits secs, chocolat et les fruits frais.
- les aliments riches en phosphore : la viande (foie), les crustacés (crabes), crevettes, le lait, les œufs,
le fromage, les légumes secs….
L’alimentation doit aussi apporter au corps des vitamines. Une vitamine est un corps chimique
indispensables au bon fonctionnement de l’organisme.
La vitamine D est une vitamine qui intervient directement dans la minéralisation des os. Sa carence
entraine le rachitisme chez l’enfant et la décalcification (diminution de la teneur en calcium) chez
l’adulte. La vitamine A ou vitamine de croissance agit au niveau du cartilage de conjugaison. Elle se
retrouve dans les légumes frais et verts, dans la carotte, dans la viande et les œufs.
Le rachitisme présente les signes suivants : corps chétif, gros ventre, jambes déformées en x
ou en cerceau, articulations noueuses, dents poreuses et une colonne vertébrale déviée. Le
rachitisme est très facile à guérir ou à prévenir. Il faut enrichir l’alimentation de l’enfant
malade en sels minéraux et surtout en vitamine D ou par une exposition au soleil. Pour
prévenir le rachitisme, il faut éviter les sevrages brusques, contrôler l’alimentation après le
sevrage.

Page 14 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

b- Nécessité d’une bonne sécrétion des glandes endocrines


Une glande endocrine est un organe dont le produit de secretion qui est une hormone, est
déversé dans le sang. Le rôle de ces glandes avec leurs hormones est de favoriser la
croissance.
Pour cette raison, on parle d’hormones de croissance. Nous avons :
➢ La thyroïde (située à la partie inférieure du cou, devant la trachée) secrète l’hormone
thyroïdienne responsable de la croissance des os en longueur.
➢ L’hypophyse qui joue le même rôle que la thyroïde et situé sous le cerveau.
La suppression ou le mauvais fonctionnement des glandes endocrines favorisant la
croissance entraîne l’arrêt total ou partiel de l’activité du cartilage de conjugaison. On peut
remarquer un retard de croissance ou le nanisme. Cependant l’excès de sécrétion
d’hormones de croissance peut entraîner le gigantisme.

N.B. Il existe 4 petites glandes appelées glandes parathyroïdes situées sous la thyroïdes et
permettant avec leur sécrétion la fixation des sels sur l’osséine.
C- Nécessité d’adopte de bonnes attitudes physiques
Le squelette est d’une plasticité mais peut se déformer chez des individus qui prennent de
mauvaises attitudes physiques.On distingue :
➢ La scoliose : c’est une déviation latérale de la col. vertébrale vers la droite (scoliose
droite) ou vers la gauche (scoliose gauche). Pour l’éviter, on doit contrôler la position
assise (se tenir bien droit de sorte que les deux fessiers soient posés sur le banc).
➢ La cyphose ou dos rond : c’est la courbure exagérée de la partie dorsale vers l’arrière. On
peut l’éviter par des exercices physiques permettant une extension normale du rachis
dans une position généralement débout.
➢ La lordose : c’est une courbure exagérée de la partie lombaire vers l’avant. Elle se corrige
par des attitudes correctes tant dans la position assise que débout.
-Conduite à tenir
Pour éviter ces anomalies il faut toujours avoir de bonnes attitudes physiques (assise ou débout). Ces
trois déformations peuvent se corriger par des exercices musculaires.

Page 15 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

CHAPITRE II Le muscule - Hygiène


Le système musculaire est l’ensemble des muscles de notre corps. On compte environ 500 muscles.
Un muscle est un organe formé de fibres irritables et contractiles assurant les mouvements du corps.
Les muscles représentent 2/3 du poids de l’Homme.

I- Les différents types de muscles


On distingue (classer)plusieurs types de muscles selon la localisation, la couleur et la forme :

1- Selon la localisation
On distingue :
- Les muscles squelettiques : ce sont les principaux muscles qui constituent l’ensemble des muscles
striés. Ils sont rattachés aux os. Exemples : le biceps.
- Les muscles peauciers : ce sont des muscles dont l’une des extrémités s’attache à la profondeur
interne de la peau. Exemples : les muscles peauciers du cou, les muscles peauciers de la face.
- Les muscles viscéraux : ce sont les organes internes de l’organisme. Exemple : l’estomac, le foie,
l’intestin.
2- Selon la couleur
On distingue:
- Les muscles rouges : encore appelé muscle strié, les muscles rouges comprennent les muscles
peauciers et les muscles squelettiques. Ils obéissent à la volonté et assurent les mouvements : ce
sont des muscles volontaires.
- Les muscles blancs: ils constituent la paroi des viscères ; ils sont formés de fibres musculaires lisses
et dépourvues de myoglobine (pigment respiratoire fixant l’oxygène), ce sont des muscles lisses. Ils
n’obéissent pas à la volonté : ce sont des muscles involontaires. Un viscère est un organe que
renferment les cavités du corps. Exemple : le cœur, les poumons, les intestins.
NB: le muscle cardiaque un gros muscle rouge composé de fibres musculaires striées liées entre
elles dont les contractions rythmées constituent les battements du cœur. Sa structure est
différente de celle du muscle strié squelettique, il est doué de mouvements involontaires.
3- Selon la forme
On distingue :

- les muscles plats (en éventail, en ruban). Exemples : les muscles pectoraux, abdominaux

-les muscles circulaires. Exemple : les muscles des lèvres.

- les muscles en fuseau. Exemples: biceps, le triceps

Page 16 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

Le muscle en fuseau comprend un ventre ou corps du muscle de couleur rouge et des extrémités
effilées de couleur blanche appelées tendons.

BicepsTriceps
Muscles en fuseau
Gastrocnemien
II – Structure d'un musclesquelettique .
1 – Structure macroscopique
Si l’on effectue une coupe transversale dans un muscle en fuseau, on observe de
nombreux faisceaux de fibres musculaires enveloppés par des cloisons de tissu conjonctif,
des nerfs et des vaisseaux sanguins.

Coupe transversale d’un muscle en fuseau

2– Structure microscopique
Au microscope, on remarque que chaque fibre est une cellule, géante allongée, à
plusieurs noyaux dont le cytoplasme est rayé par des stries, d’où le nom de muscle strié. La
couleur rouge des muscles est due à un pigment voisin de l’hémoglobine appelé myoglobine.

Schémas de fibres musculaires : striée (A) et lisse (B)

Page 17 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

III – Propriétés des muscles


1 – L’élasticité
Expérience
On isole le gastrocnemien d’une grenouille et on le suspend à une potence par l’un
de ses tendons. Sur l’autre tendon, on fixe un plateau très léger de masse négligeable. Si on
place une masse de 20g sur le plateau, le muscle s’allonge. Si on enlève la masse, le muscle
reprend sa longueur initiale. On dit que le gastrocnemien est élastique.

Expérience de mise en évidence de l’élasticité d’un muscle rouge

Définition : l'élasticité est une propriété que le muscle a de s’allonger suite à une traction et
reprendre sa longueur initiale quand on supprime cette traction.
Tout comme le gastrocnemien, les autres muscles rouges sont élastiques. Cependant, si la
masse est trop grande, le muscle ne reprend plus sa longueur initiale car les fibres
musculaires se brisent.

2 – L’excitabilité
Expérience
Pour mettre en évidence l’excitabilité du muscle, détruisons l’encéphale et la moelle
épinière d’une grenouille en enfonçant une aiguille dans la boîte crânienne et le canal
rachidien. L’animal ainsi préparé est dit spinale (encéphale détruit) et démédullé (moelle
épinière détruite). La grenouille ne présente ni mouvements volontaires ni mouvements
involontaires. Mettons ensuite le gastrocnemien à nu. Quand on pique le muscle, il se
raccourcit brusquement et reprend sa forme initiale. On dit que le muscle est excitable.
Dégageons le nerf sciatique qui se rend au muscle. Après avoir suspendu la grenouille à une
potence, pinçons le nerf sciatique. Nous remarquons un mouvement du pied. Le
gastrocnemien se gonfle et se raccourcit. On dit que le muscle est excitable à l’intermédiaire
du nerf sciatique qui y pénètre.
Le muscle répond :

- Aux excitations électriques (le courant continu)

- Aux excitations mécaniques (piqures, pincement…)

- Aux excitations chimiques (les acides, les bases)

- Aux excitations thermiques (variations de température)

Page 18 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

- L’excitant naturel du muscle est l’influx nerveux

NB : une grenouille décérébré est une grenouille dont on a détruit le cerveau.

3) Contractilite
Le raccourcissement du muscle lors d’une excitation s’accompagne d’un gonflement
et d’un durcissement : on dit que le muscle se contracte. La contractilitéest donc une
propriété du muscle de reagir suite à une excitation en se raccourcissant et en se durcissant.
La contractilite et l’excitabilité sont aussi deux propriétés du muscle.

-Etude expérimentale et graphique de la contraction musculaire


Le myographe permet l’étude expérimentale de la contraction musculaire. C’est un appareil qui
comprend un ensemble enregistreur (le stylet et le cylindre entourés de papier noircit) et un système
excitateur (un excitateur électrique, des files électriques et des électrodes).

(Dispositif de montage pour l’enregistrement des contractions musculaires).

Avec ce dispositif on enregistre des myogrammes qui sont des courbes traduisant l’activité
musculaire. Alors on peut enregistrer :

a- Une secousse musculaire


La secousse est la réponse du muscle à une excitation unique (ou isolée). Le myogramme de
la secousse musculaire présente une phase de latence ab qui es le temps mis parle muscle
entre l’excitation et la réaction, une phase de contraction bc et une phase de relâchement
cd.

(Schéma d’un myogramme de la secousse musculaire)

b- Tétanos physiologique
Si on excite successivement le muscle, avec la même intensité et de façon rapprochée, il se
contracte de manière prolongée ; une telle contraction prolongée constitue un tétanos
physiologique. Le tétanos physiologique peut être parfait ou imparfait.

Page 19 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

- lorsque les excitations sont très rapprochées et arrivent au muscle pendant sa contraction,
le myogramme se caractérise par un plateau rectiligne appelé tétanosphysiologique parfait.

- lorsque les excitations sont assez rapprochées et arrivent au muscle pendant son
relâchement, le myogramme présente une courbe en dent de scies appelées
tétanosphysiologiqueimparfait.

Les différents types de myogrammes

IV – Rôle des muscles dans les mouvement : étude des mouvements


1 – Mouvement de flexion
Lorsqu’on plie l’avant bras sur le bras, c’est le mouvement de la flexion.
Dans ce mouvement, le biceps se contracte et tire sur le radius qui monte entrainant le
cubitus. Au même moment, le triceps est étiré par le cubitus qui tourne autour de
l’humérus. Ce dernier et l’omoplate restent fixes et l’avant – bras fléchi.
2. -Le mouvement d’extension
Lorsqu'on amène l’avant bras dans le prolongement du bras, c’est l’extension
Dans le mouvement de l’extension, le triceps se contracte et le biceps est étiré. L’omoplate
et l’humérus reste fixes et le cubitus pilote autour de l’humérus, ce qui place l’avant – bras
dans le même prolongement du bras. Ce mouvement est limité par une saillit du cubitus
appelée olécrâne.
Le biceps et le triceps permettent de réaliser des mouvements de sens contraires : ce
sont des muscles antagonistes.

Schémas de mouvements : Extension (A) et Flexion (B)

Page 20 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

3– Rôle des muscles


Les muscles permettent les mouvements : ce sont les organes actifs du mouvement. Les os
subissent les mouvements provoqués par la contraction musculaire : on dit qu’ils sont les
organes passifs du mouvement. La contraction antagoniste des muscles abdominaux
maintiennent la colonne vertébrale en position verticale. La contraction des muscles permet
le maintien de l’équilibre du corps. Le système nerveux agit sur les muscles mais pendant le
sommeil cette action cesse et les muscles perdent leur tonus et deviennent flasques

V –Accidents etHygiène de l’appareil musculaire


1 – Les accidents des muscles.
●Les crampes : ce sont des contractions brusques, involontaires, douloureuses et passagères
d’un muscle.
●Le claquage : ce sont des douleurs musculaires dues à une déchirure d’un muscle ou une
rupture de fibres musculaires.
●Les déchirures : ce sont des claquages très importants ou une rupture du tissu musculaire.
●’élongation : c’est un étirement excessif d'un tissu musculaire résultant d'un effort de
tension.
2- Hygiène des muscles
a) La nutrition du muscle
Le muscle qui travaille a besoin du glucose comme source d’énergie et de l’oxygène pour
décomposer ce glucose ; l’aliment du muscle est donc le glucose.
Glucose + Oxygène Gaz carbonique +Eau +Énergie
C6H12O6 + 6O2 6 CO2 + 6H2O + E
Les muscles ont besoin de la vitamine B pour une bonne alimentation du glucose et de la
vitamine C pour éviter la fatigue musculaire. Le glucose est stocké dans les muscles et dans
le foie sous forme de glycogène.

b) La fatigue musculaire
Au cours des exercices physiques intenses et prolongés l’oxygène (apporté par le sang)
s’épuise et le glucose se dégrade ; alors il y’a production de déchets : l’acide lactique et le
gaz carbonique qui s’accumulent dans le muscle. Cette accumulation des déchets dans le
muscle entraine la fatigue musculaire qui se manifeste par des malaises et des courbatures.
Une fatigue musculaire extrême conduit au surmenage musculaire grave et parfois mortelle.

c) Les exercices musculaires


Un muscle inactif s’atrophie et perd ses propriétés ; le muscle qui travaille s’hypertrophie.
En effet les exercices musculaires développent les muscles et augmentent leur élasticité et
leur force. Ils fortifient le cœur, développent la cage thoracique et les poumons, stimulent
l’appétit et activent la digestion. Ils contribuent aussi au bon fonctionnement du système
nerveux.
Pour faciliter les exercices musculaires, il faut assurer aux muscles une alimentation riche en
glucose, en vitamine B, en vitamine C. Il faut également un entrainement régulier pour
fortifier les muscles et accroître le nombre de capillaires sanguins afin d’assurer aux muscles
une bonne oxygénation.

Page 21 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

Chapitre III : Système nerveux – Hygiène

I – Anatomie du système nerveux.


Du point de vue anatomique, le système nerveux d’un vertébré en particulier celui
de l’homme comprend deux parties : L’axe cérébro-spinal ou système nerveux central
(l’encéphale et la moelle épinière) et les nerfs qui forment le système nerveux périphérique.

1- Description
a – L’axe cérébro-spinal (S.N. central)
– L’encéphale
L’encéphale se trouve dans la boîte crânienne avec un poids moyen de 1500g chez
l’homme. Il comprend :
➢ Le cerveau ou encéphale antérieur : Il est formé de deux hémisphères cérébraux
dont la surface comporte de nombreux replis appelés circonvolutions. C’est la partie la plus
volumineuse chez l’homme et pèse environ 1200g. Les cavités des hémisphères sont
appelées des ventricules latéraux.
➢ L’encéphale moyen ou tubercules quadrijumeaux qui relient les deux hémisphères
cérébraux au cervelet.
➢ L’encéphale postérieur qui comprend le cervelet et le bulbe rachidien.
Le cervelet, d’un poids moyen de 150g est formé d’un lobe médian ou vermis médian et de
deux lobes latéraux ou hémisphères cérébelleux.
Le bulbe rachidien passe par le trou de l’occipital de la boîte crânienne de la partie inférieure
et loge dans le canal rachidien.
-La moelle épinière
C’est un long cordon blanc de 50 cm de long environ et ayant environ 1cm de diamètre. Elle
est renfermée à l’intérieur du canal rachidien. La moelle épinière comporte deux
renflements cervical et lombaire. Sur toute sa longueur elle est parcourue par deux sillons :
le sillon antérieur large et peu profond et le sillon postérieur profond et étroit. La moelle
épinière se termine au niveau de la deuxième vertèbre lombaire.

Encéphale humain : vue de profil (A) et coupe longitudinale (B)

b – Les nerfs
On distingue deux types de nerfs selon leur l’origine. Nous avons :
- Les nerfs crâniens

Page 22 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

Ils sont au nombre de douze paires et sortent de la boîte crânienne par des trous. Les nerfs
crâniens se rendent aux différentes parties de la tête en particulier aux organes de sens : les
yeux (nerfs optiques), les oreilles (nerfs auditifs), le nez (nerfs olfactifs), la langue (nerfs
gustatifs).
- Lesnerfs rachidiens
Il y a 31 paires de nerfs rachidiens qui naissent de la moelle épinière. Ils sortent du canal
rachidien entre deux vertèbres par le trou de conjugaison. Le nerf rachidien résulte de la
réunion de deux racines situées dans le prolongement des cornes grises. La racine antérieure
dans la corne antérieure et la racine postérieure dans la corne postérieure. Ces nerfs se
ramifient dans toutes les parties du corps et les derniers filets très fins se terminent dans
l’épiderme.

2 – Structure macroscopique des centres nerveux.


-L’encéphale
Une coupe transversale dans les hémisphères cérébraux montre que la périphérie est
plus sombre que le centre. Ils sont donc formés de deux substances : la substance grise et la
substance blanche. La substance grise entoure la substance blanche. On trouve ces deux
substances dans tous les centres nerveux, mais leur disposition n’est pas toujours la même.
Dans le cervelet, la disposition est la même que dans les hémisphères cérébraux. Dans le
bulbe rachidien, la substance blanche entoure la substance grise.

– La moelle épinière
L’observation de la coupe transversale de la moelle épinière montre que la substance
blanche renferme la substance grise.

Coupes transversales : dans l’encéphale (A) et dans la moelle épinière (B)

Page 23 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

Les cavités osseuses qui renferment les centres nerveux (canal rachidien et boîte crânienne)
leur constituent une protection plus sûre. De plus, entre les parois osseuses et les organes
nerveux, on trouve des enveloppes protectrices et nourricières appelées méninges. De
l’intérieur vers l’extérieur, on distingue :
➢ La pie-mère : enveloppe souple, elle est appliquée contre l’encéphale et la moelle
épinière. Elle est mince et riche en vaisseaux sanguins : c’est la membrane
nourricière de la substance nerveuse.
➢ L’arachnoïde ou méninge moyenne : elle est séparée de la pie-mère par un espace
remplie d’un liquide appelé Liquide Céphalo-rachidien (LCR) externe.
➢ La dure-mère : elle est dure et fibreuse ; une couche adipeuse la sépare des os du
crâne et les vertèbres. A l’intérieur des centres nerveux, se trouvent des cavités
(quatre ventricules dans l’encéphale et un canal dans la moelle épinière) remplies de
LCR interne communiquant avec le LCR externe par un orifice.
Certains micro – organismes (méningocoques) peuvent provoquer l’inflammation des
méninges : c’est la méningite.

Coupe transversale dans la moelle épinière en place dans le canal rachidien

3-Structure microscopique
a) De la substances blanche et grise.
La substance grise prélevée dans la corne de la moelle épinière montre de grandes
cellules au microscope appelées corps cellulaires. La substance blanche est formée de longs
filaments fins : ce sont des fibres nerveuses entourées chacune par une graine de substance
blanche appelée gaine de myéline. Le corps cellulaire a une forme étoilée et porte des
prolongements plus ou moins longs appelés dendrites.
Le corps cellulaire et la fibre nerveuse forment une cellule unique appelée cellule nerveuse
ou neurone. Le corps cellulaire est localisé dans la substance grise et la fibre nerveuse
terminée par une arborisation terminale est localisée dans la substance blanche.

b) Structure microscopique du nerfs.


A l’œil nu, un nerf est une masse blanche enveloppée d’une gaine de tissu conjonctif.
Au microscope, un morceau de nerf rachidien coupé transversalement montre qu’il

Page 24 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

renferme des groupes de faisceaux de fibres nerveuses. Les groupes de faisceaux baignent
dans un tissu conjonctif contenant des vaisseaux sanguins.

Coupe transversale dans un nerf


c) Notion de neurone
Le tissu nerveux est constitué de cellules nerveuses appelées neurones et d’une matière
interstitielle. Les neurones sont les éléments de base du système nerveux. Les centres
nerveux sont constitués de neurones composés chacun d’un corps cellulaire (cellule à
membrane plasmique, cytoplasme et noyau), d’une fibre nerveuse entourée par la gaine de
myéline elle-même entourée par la gaine de Schwann qui renferme de nombreux noyaux.La
jonction entre deux neurones est la synapse.

II – Propriétés du nerf
Dégageons le nerf sciatique et le muscle gastrocnémien d’une grenouille décérébrée (sans
cerveau) et demédullée (sans moelle épinière) ; excitons le nerf, le muscle se contracte. Le
nerf est donc excitable ; le muscle a reçu l’excitation puisqu’il s’est contracté. Le nerf est
aussi conducteur d’influx nerveux. En effet une perturbation (influx nerveux) a pris naissance
à partir du point excité et chemine dans le nerf pour atteindre le muscle. L’excitabilité et la
conductibilité sont les deux propriétés des nerfs.

Page 25 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

➢ L’excitabilité : c’est la propriété permettant au nerf d’entrer en activité sous l’effet


d’une excitation.
➢ La conductibilité : c’est la propriété du nerf permettant de conduire l’excitation à
partir du point excité sous forme d’influx nerveux.
Par définition, l’influx nerveux est la perturbation local qui prend naissance au point
excité et chemine dans le nerf à une vitesse de quelques dizaines de mètres par seconde.

III – Physiologie du système nerveux


1 –Notion desensibilité consciente

a) Les différents types de sensibilités conscientes


L’Homme normal a conscience car il voit, il entend, il sent les odeurs, il ressent le froid, la
faim… Il est sensible à tous ces phénomènes et cette sensibilité consciente existe au niveau
des organes de sens. C’est ainsi qu’on distingue les sensibilités visuelles, tactiles, olfactives,
auditives et gustatives. Les organes de sens sont excités par des agents extérieurs (son,
lumière…) et les influx nerveux prennent naissance dans les organes de sens (ou organes
internes) puis cheminent le long des nerfs sensitifs (le nerf optique, le nerf auditif …)
jusqu’au cerveau.
Pour qu’une sensation se produise, il faut :
➢ Qu’un organe de sens soit excité par un agent extérieur.
➢ Que l’influx nerveux sensitif prenne naissance dans l’organe sensoriel et soit conduit
par le nerf sensitif jusqu’au cortex cérébral.
➢ Que le cortex cérébral du centre sensitif transforme l’influx nerveux en sensation.

Trajets des influx nerveux : sensibilité consciente (A) et motricité volontaire (B)

N.B. Les centres d’un hémisphère cérébral reçoivent les messages des organes de sens du
côté opposé.
b) Les aires sensitives et leur localisation
Le cerveau possède plusieurs aires : les aires motrices qui dirigent l’activité musculaire, les
aires d’association qui sont reliées à l’intelligence et à l’émotion et les aires sensitives. Parmi
les aires sensitives, on distingue :
- L’aire visuelle située dans le lobe occipital

Page 26 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

- L’aire auditive située dans le lobe temporal


- L’aire olfactive située dans le lobe temporal
- L’aire tactile ou aire du toucher située dans le lobe pariétal
- L’aire gustative située dans le lobe pariétal

2 – Notion de motricité volontaire


a –Définition demotricité volontaire
La motricité volontaire est un mouvement volontaire effectué par l’Homme. Par exemple
prendre un verre de thé sur une table, courir derrière un lièvre,…

b – Siège de la motricité volontaire


Elle a son siège dans la substance grise du cerveau (l’aire motrice dans le lobe frontal).
Dans le cas d’une motricité volontaire, l’influx nerveux prend naissance au niveau du cerveau
(l’aire motrice), chemine le long des fibres nerveuses pour atteindre la moelle épinière. De
là,l’influx nerveux moteur est conduit par la racine antérieure jusqu’au muscle.
L’action motrice du cerveau est croisée : le côté droit du corps dépend de l’hémisphère
gauche du cerveau et le côté gauche dépend de l’hémisphère droit. C’est au cours de leur
passage dans le bulbe rachidien que les fibres issues de l’hémisphère droit passent à
gauche.
Le cerveau, particulièrement l’écorce grise est le centre de la motricité volontaire.
Schéma

3 -Les mouvements reflexes


a – Mise en évidence d'un mouvement reflexe chez la l'Homme
On parle de mouvement reflexe ou mouvement involontaire lorsqu’on réalise un
mouvement sans une intention au préalable de l’exécuter ; c’est un mouvement
indépendant du cerveau.
Lorsque la main frôle un objet surchauffé, elle se retire brusquement avant que l’individu ne
prenne conscience de l’excitation. De la même façon, un dormeur retire sa jambe sans se
réveiller lorsqu’on lui chatouille la plante du pied. Dans les deux cas, il s’agit de mouvements
reflexes ou involontaires. Il est commandé par la moelle épinière et c’est une réponse à une
sensibilité inconsciente. Il existe des reflexes innés et des reflexes acquis :
- Les reflexes innés se manifestent chez tous les Hommes dès la naissance. Exemple : le
glissement des paupières, le grattage, le reflexe rotulien…
- Les reflexes acquis encore appelés reflexes conditionnels ou reflexes conditionnés résultent
d’une éducation ou d’un apprentissage. Exemple : la marche, la conduite d’engin, la
salutation…
b- Étude des réflexes medullaires chez la grenouille :exemple du réflexe unilatéral
Détruisons juste l'encéphale d'une grenouille sans toucher à la moelle épinière. Cette
grenouille est dite spinale car possédant uniquement la moelle épinière comme centre
nerveux. Suspendons l'animal à une potence et trempons l'extrémité d'une patte dans de
l'acide très dilué. On constate que la patte se replie. Ce mouvement se produit sans la
moindre intervention de la volonté, puisque l'encéphale a été détruit. C'est un mouvement
involontaire ou reflexe. Comme c'est la patte unique excitée qui réagit, le réflexe est dit
unilatéral.

Page 27 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

La réponse de l'animal varie suivant l'intensité de l'excitant. Un acide très dilué ne


provoque que la contraction de la patte excitée. Si l'on augmente la concentration de l'acide,
d'autres pattes réagissent (pour les deux pattes postérieures, on parle de reflexe
symétrique). Pour une concentration plus forte, tous les muscles se contractent (reflexe
général).

- Eléments intervenant dans un acte reflexe


Quatre (4) éléments interviennent dans un mouvement reflexe ou acte reflexe.
➢ les organes récepteurs :
Si nous frottons l'un des pieds de la grenouille avec du cotonimbibé d'éther et si nous
trempons ce pied dans de l'acide dilué, aucun mouvement ne se produit. L'éther est un
anesthésique, c'est-à-dire une substance utilisée par les chirurgienspour endormir les
terminaisons nerveuses qui sont le point de départ de l'influx nerveux. La peau est donc un
organe récepteur.
➢ les nerfs et les muscles.
Mettons à nu le nerf sciatique de la patte d'une grenouille spinale, puis sectionnons ce nerf.
En trempant la patte dans de l'acide dilué, elle reste immobile. Le nerf est donc
indispensable au mécanisme produisant les réflexes. Le nerf sciatique qui conduit l'influx
sensitif et également l'influx moteur vers le gastrocnemien qui effectue le mouvement. Les
muscles sont donc des organes effecteurs et le nerf sciatique est un nerf mixte.
➢ la moelle épinière.
Détruisons la moelle épinière de la grenouille. Les réflexes sont alors totalement supprimés.
La moelle épinière est donc le centre nerveux qui commande les mouvements reflexes ou
médullaires.

– Trajet de l'influx nerveux; l'arc reflexe.


L'influx nerveux prend naissance dans les terminaisons nerveuses de la peau du pied
puis chemine dans le nerf sciatique composé de fibres nerveuses. A l'intérieur de la colonne
vertébrale, ces fibres se divisent en deux faisceaux appelés racines. On a une racine
postérieure et une racine antérieure.
Des expériences de section de ces racines ont montré que les influx qui se dirigent vers la
moelle épinière passent par la racine postérieure. On les appelle les influx centripètes ou
sensitifs. Les fibres qui les conduisent sont des fibres sensitives ou centripètes. Les influx qui
partent de la moelle épinière passent par la racine antérieure : ce sont les influx nerveux
moteurs ou centrifuges conduits par des fibres motrices ou centrifuges. Ces influx moteurs
aboutissent aux muscles (effecteurs).
A l'intérieur de la moelle épinière et dans la substance grise, l'influx nerveux sensitif
est transformé en influx nerveux moteur par les neurones d'associations.
Le trajet suivi par l'influx du point excité jusqu’à l'organe effecteur est appelé arc reflexe.

Page 28 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

Schéma de l’arc reflexe

– Définition et importance des reflexes


Les réflexes sont des mouvements automatiques inconscients et involontaires se réalisant
sans l'intervention du cerveau. Ils sont identiques sur tous les individus de la même espèce.
Plaçons sur le du dos d'une grenouille spinale un fragment de papier imbibé d'acide.
Les mouvements des pattes postérieures tendent à ôter le papier, c'est-à-dire la cause de
l'excitation. Une personne qui marche pieds nus sur une braise saute automatiquement,
attrape le pied et commence à nettoyer la partie. L'importance des reflexe est donc qu'ils
sont des mouvements coordonnés qui visent à protéger l'organismeen évitant les dangers.
(les causes des excitations).

4– Rôle des autres parties de l'encéphale


➢ En rappel, le cerveau a pour rôle de transformer l'influx nerveux en sensation, de
commander les mouvements volontaires et il est le centre ou siège de l'intelligence.
➢ Le bulbe rachidien : il assure d'une part la liaison entre l'encéphale et la moelle épinière
(rôle conducteur) et d'autre part il est le centre des réflexes importants agissant sur le cœur
et les viscères (poumons, tube digestifs...). Il est le centre de certains reflexes liés à la
nutrition. C'est lui qui règle en particulier les rythmes des mouvements respiratoires et
cardiaques (battements du cœur). Il est également responsable des réflexes glandulaires.
Tous ces reflexes sont dits reflexes bulbaires. Les nerfs entrant en jeu dans l'exécution des
réflexes bulbaires sont appelés les nerfs sympathiques.
➢ Le cervelet : il a lui aussi un rôle conducteur car il est traversé par des fibres sensitives et
motrices. Ayant également un rôle de centre nerveux, c'est lui qui assure la coordination
des mouvements dans la station debout : il est le centre de l'équilibre. Le cervelet est très
sensible à l'alcool. C'est pourquoi les soulards ont une démarche titubante.
➢ L'encéphale moyen: c'est le centre nerveux de nombreux mouvements automatiques
intervenant dans la vie de nutrition et dans la relation.
➢ Lesnerfs :le rôle des nerfs se dégage à partir ses propriétés. Ainsi nous dirons que les
nerfs ont pour rôle d’activer un influx nerveux et de le conduire vers un point déterminé du
corps où aura lieu la réaction (muscle, glande, …). Selon leur physiologie, on distingue trois
catégories de nerfs :
• Les nerfs sensitifs ou centripètes qui conduisent l’influx de la périphérie vers les
centres nerveux. Ex : nerf auditif, nerf olfactif, …
• Les nerfs moteurs ou centrifuges qui conduisent l’influx des centres nerveux vers
la périphérie.

Page 29 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

• Les nerfs mixtes qui conduisent les deux types d’influx (sensitifs et moteurs).
Ex : les nerfs rachidiens, le nerf sciatique
IV – Hygiène du système nerveux
1 – La fatigue nerveuse etsurmenage
– Les manifestations
La fatigue nerveuse se manifeste par une lassitude générale, une incapacité d’effectuer un
quelconque mouvement, des maux de tête, une mémoire défaillante, l’insomnie, le manque
d’appétit, des troubles digestifs, des troubles cardiaques.
-Les causes
Le travail intellectuel engendre la fatigue nerveuse qui peut avoir pour cause:
➢ La monotonie d'un travail cérébrale intense
➢ Plusieurs activités menées abondamment à la fois
➢ Le manque de sommeil continuel
➢ L'inquiétude, les soucis familiaux, d'amour qui peuvent conduire à la neurasthénie
(affaiblissement nerveux amenant le découragement)
La vie moderne des villes (bruits, vibrations et agitations) pouvant conduire à la dépression
nerveuse (tristesse) ou surmenage nerveux.
-La prévention
Pour éviter la fatigue nerveuse, il faut se distraire, se détendre, dormir suffisamment,
favoriser l’acquisition de l’automatisme, éviter la monotonie dans le travail, la tristesse,
l’égoïsme, …, avoir toujours une bonne humeur.
2- Conseils pour fortifier le système nerveux
Pour fortifier le système nerveux, il faut :
- Discipliner sa vie (éviter la consommation des excitants)
- Organiser son travail (repos, distraction…)
- Pratiquer le sport
- Dormir suffisamment
- Avoir une bonne alimentation : le phosphore, le glucose, la vitamine PP (anti pellagreuse),
la vitamine B (antibéribérique) sont indispensables au bon fonctionnement du système
nerveux

Page 30 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

CHAPITRE IV : ETUDE D’UN ORGANE DE SENS : L’ŒIL

Introduction

L’œil est l’organe de vision. C’est un organe de sens sensible à la lumière. Il transforme les
perceptions ou vibrations en influx nerveux qui est transmis au cerveau. Il détermine la
forme, la couleur et les dimensions des objets.
I- Anatomie de l’œil
L’œil est logé dans l’orbite. C’est un organe sphérique formé du globe oculaire et des
organes annexes.
1- Les organes annexes
Ce sont les organes qui entourent le globe oculaire et le protège. Ce sont :
➢ les cils et les sourcils
Les cils sont des poils qui se trouvent sur les paupières. Les sourcils sont des poils situés
vers le front. Les cils et les sourcils protègent l’œil contre les poussières, la sueur, le
vent…..
➢ Les paupières
Ce sont des replis de la peau reliés à l’avant de l’iris par une membrane transparente
appelé la conjonctive dont l’inflammation provoque la conjonctivite. Elles portent de
nombreux cils.
➢ Les glandes lacrymales
Situé au niveau des sourcils, elles sécrètent des larmes qui nettoient et humidifient
constamment le globe oculaire.
➢ les muscles oculaires(4 droits et 2 obliques)
Se sont des muscles qui assurent la fixation et les mouvements du globe oculaire.
2- Le globe oculaire
Le globe oculaire est formé de trois membranes qui entourent les milieux transparents.
a- les membranes de l’œil
Le globe oculaire est formé de trois membranes qui sont :
➢ la sclérotique : c’est la couche externe ; elle est épaisse et résistante.
C’est lamembrane de protection. Elle est blanche ,on l’appel blanc de l’œil. Sa partie
antérieure forme la cornée transparente.
➢ La choroïde : c’est la couche moyenne. Elle est riche en vaisseauxsanguins et
joue alors le rôle nourricier. Elle est noire à cause des pigments noires qu’elle renferme. Elle
joue le rôle de chambre noire. Elle est prolongée à l’avant par l’iris qui est percé d’un petit
trou central appelé pupille.
➢ La rétine : c’est la membrane interneet photosensible. Elle est constituée de
cellules visuelles (cônes et bâtonnets) et de neurones. Elle communique directement avec
le nerf optique et possède une tache jauneet un point aveugle.

b- les milieux transparents

Page 31 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

De l’avant vers l’arrière, on distingue :

➢ l’humeur aqueuse : c’est un liquide fluide qui occupe la chambreantérieure de


l’œil. Elle est située entre l’iris et la cornée.
➢ Le cristallin : c’est une lentille biconvexe, élastique et déformable sous
l’action des muscles ciliaires.
➢ L’humeur vitrée : c’est une masse gélatineuse contenue dans la cavité
postérieurede l’œil. Elle occupe environ 80% du volume de l’œil.

(Schéma : coupe antéropostérieure du globe oculaire)


3-structure microscopique de la rétine
Une coupe de la rétine montre deux couches :
➢ une couche réticulée (interne) formée de fibres nerveuses visuelles, les
axones deces cellules se rassemblent pour former le nerf optique.
➢ une couche granuleuse (externe) formé de corps cellulaires des neurones.
Lesextrémités (dendrites) de ces corps cellulaires sont en formes de cône ou de bâtonnets.
La rétine est photosensible grâce aux photorécepteurs qui sont les cônes et les bâtonnets.
Les neurones (ou cellules visuelles) en cône interviennent dans la vision à fort éclairement
(vision diurne) et sont responsables de la vision des couleurs. Ces neurones sont logés
dans la tâche jaune ou fovéa.
Les cellules visuelles en bâtonnets interviennent dans la vision à faible éclairement (vision
crépusculaire), de forme allongée elles contiennent une substance chimique appelée
pourpre rétinien.
(SCHEMA).

II- PHYSIOLOGIE DE L’ŒIL


1-la formation de l’image
Dans une chambre noire, plaçons à quelques centimètres une bougie allumée devant l’œil
d’un lapin albinos (c’est un lapin dont l’œil pigmente).On peut observer par transparence
l’image de la bougie sur la rétine. En effet les rayons lumineux qui éclairent un objet
traversent les milieux transparents et sont déviés (réfractés) et concentrés sur la tâche
jaune alors l’image se forme sur la rétine. Dès que l’image est formée, il nait un influx
nerveux qui gagne le centre visuel du cerveau par le biais du nerf optique. Ainsi tout objet
éclairé et placé devant l’œil donne une image nette sur la rétine, mais cette image
apparait petite et renversée.

Page 32 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

(Schéma : Formation de l’image dans l’œil normal)

Une bougie allumée, éclairé et regardé par un œil normal (emmétrope)

2-l’accommodation

Regardons un objet éclairé.


S’il est situé à plus de 60m, il est vu nettement.
S’il est rapproché, il apparait d’abord flou pendant un bref instant avant de devenir nette.
Il existe donc au niveau de l’œil un mécanisme automatique de mise au point appelé
accommodation. Pour qu’un objet soit vu nettement, il faut que son image se forme
directement sur la rétine.
L’image d’un objet rapproché se forme en arrière de la rétine. Par accommodation,
l’image revient sur la rétine. Des expériences ont montré que l’organe accommodateur de
l’œil est le cristallin.
Dans la vision rapprochée, le cristallin est plus bombé pour amener l’image sur la rétine.
L’accommodation s’accompagne d’une diaphragmentation (variation du diamètre) de la
pupille permettant de régler la quantité de lumière pénétrant dans l’œil.
L’accommodation est donc la mise au point effectuée par le cristallin afin d’amener
l’image d’un objet sur la rétine.
Il existe une distance ʺd =25cmʺ entre l’œil et l’objet en deçà de laquelle l’accommodation
n’est plus possible, c’est la distance minimale de vision distincte ou punctumproximum.
Elle varie avec l’âge car l’élasticité du cristallin diminue aussi avec l’âge.

3-Rôle de la rétine et de l’encéphale dans la vision


La rétine est photosensible grâce à ces photorécepteurs ; lorsque l’objet convenablement
éclairé est placé devant l’œil, les rayons lumineux traversent les milieux transparents et
sont arrêtés par le feuillet pigmenté de la rétine. La lumière excite donc la rétine (cellule
visuel en cône, cellule visuel en bâtonnet) , et il se crée un influx nerveux visuel qui sera
conduit par le nerf optique jusqu’au centre visuel du cerveau. C’est au niveau de l’aire
visuelle que s’élaborent les sensations visuelles et on voit alors un objet dans sa forme,
dans sa couleur et dans l’espace.
III- Anomalies de la vision et hygiène de la vue
1- Anomalie de la vision
a- la myopie
L’œil myope voit mal les objets éloignés ; soit le globe oculaire est trop long ou soit le
cristallin est trop bombé. Les images de l’objet se forment en avant de la rétine. La

Page 33 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

distance minimale de la vision devient faible. On peut corriger la myopie en portant de


lentilles biconcaves (divergentes ou à bord épaisse).

b- l’hypermétropie
L’hypermétrope ne distingue pas nettement les objets proches des yeux :soit le cristallin
est trop plat ou soit le globe oculaire est trop court. Les images des objets approchés se
forment en arrière de la rétine. La distance minimale de vision distinct(15 Cm) devient plus
grande .Cette anomalie peut être corrigée par des verres biconvexes (convergents ou à
bout mince).

Myopie et hypermétropie avant correction

Myopie après correction Hypermétropie après correction

Myopie après correction Hypermétropie après correction


c- la presbytie
Le presbyte voit mal les objets proches des yeux. La presbytie survient avec l’âge (45-50
ans) car le cristallin devient rigide perd progressivement sa capacité d’accommodation. Les
yeux deviennent peu convergents. On y remédie en utilisant des verres biconvexes.
d- l’astigmatisme
C’est une mauvaise courbure de la cornée ; il est soit congénital ou soit dû à une affection
cornéenne. Les images se forment en deux points de la rétine (en avant et en arrière). La
vision est trouble de près comme de loin.
e- le daltonisme
C’est un défaut de vision de couleur. Il est héréditaire. Le daltonien voit le rouge en vert et
le vert en rouge.

2- hygiène de la vue
Pour conserver une bonne vue, il faut :
- protéger les yeux contre la poussière, les microbes et les insectes
- éviter de frotter les yeux avec les mains et objets sales
- éviter de lire ou d’écrire à la lumière trop vive, trop faible, rouge ou clignotante

Page 34 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

- éviter de fixer les rayons solaires car les rayons ultraviolets peuvent provoquer le
décollement de la rétine dont la conséquence est la cécité. Une alimentation riche en
vitamine A est nécessaire pour une bonne vue.

THEME II
Organes et
fonction de
nutrition

Page 35 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

Chapitre I : Les aliments-Hygiène alimentaire

I –Mise en évidence des aliments simples du pain et du lait


1–Mise en évidence de l'eau et des éléments minéraux
Cas du pain
– L’eau
Expérience
Introduisons de la mie de pain dans un tube à essai. Chauffons à feu doux. Il se forme
sur les parois du tube des gouttelettes d’eau. Le pain contient donc de l’eau mais à une
faible proportion.

– Les sels minéraux(chlorure et le calcium )


Pour mettre en évidence les sels minéraux du pain, on recueille l’eau de pain en
émiettant du pain dans l’eau. Le filtrat obtenu constitue l’eau ou filtrat de pain. Ce filtrat est
ensuite soumise aux réactions chimiques de caractérisation des sels minéraux.

Réactif ajouté au filtrat de pain Réaction de caractérisation Sels minéraux mis en


évidence
Précipité blanc de chlorure
Nitrate d’argent d’argent noircissant à la chlorures
lumière
Oxalate d’ammonium Précipité blanc calcium
d’oxalate de calcium

Cas du lait
– L’eau
Chauffons de lait frais dans un tube à essai. Il se forme des gouttelettes d'eau sur les parois
du tube à essai. Le lait contient donc de l'eau.

– Les sels minéraux.


Le lait frais est déposé pendant 24 heures. Il se coagule : c’est du lait caillé. Cette
coagulation peut être obtenue en quelques secondes en ajoutant au lait frais de l’acide
acétique (vinaigre, citron). Lorsqu’on enlève le caillot, le liquide restant est appelé petit lait.

Page 36 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

Lorsqu’on ajoute au petit lait les mêmes réactifs que précédemment, on observe les
mêmes réactions de caractérisation, donc la présence des sels minéraux obtenus dans le cas
du pain (chlorures, calcium)

2–Mise en évidence des glucides


- Les glucides du pain
Un filtrat de pain est additionné à quelques gouttes de la L.F. Quand on porte le mélange à
ébullition, il se forme un précipité rouge brique traduisant la présence d’un sucreréducteur
dans le pain : c’est le glucose.

- Les glucides du lait


Du petit lait est additionné à laLiqueur de Fehling. Le mélange est porté à ébullition.
On observe un précipité rouge brique qui témoigne la présence d’un sucre réducteur dans le
lait. Le lait contient donc des glucides : c’est le lactose.
- Mise en évidence de l'amidon
Déposons quelques gouttes d’eau iodée sur la mie de pain. Elle prend une coloration bleue
intense. Le pain contient donc de l’amidon et l'eau iodée est donc le réactif spécifique de cet
amidon.

3– Les protides du pain


- Protides du pain
Introduisons dans un tube à essai une mie de pain.Versons dans le tube de l’acide
nitrique. La mie de pain prend une coloration jaune.
Versons l’acide et rinçons la mie de pain à l’eau. Introduisons à nouveau la mie de pain dans
le tube à essai et ajoutons cette fois de l’ammoniaque. La coloration de la mie de pain vire à
l’orangée : c’est la réactionxanthoprotéiquecaractéristique de la présence des protides.

Introduisons dans un tube a essai une mie de pain. Versons dans le tube une solution de
sulfate de cuivre (CUSO4). La mie de pain prend une coloration bleue. Versons l’acide et

Page 37 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

rinçons la mie de pain à l’eau. Introduisons ànouveau la mie de pain dans le tube à essai et
ajoutons cette fois de la soude (NaOH) ou lapotasse. La mie de pain prend une coloration
violète : c’est la réaction de Biuret caractéristique de la présence des protides.

– Les protides du lait


Du lait écrémé est chauffé. Il se forme en surface une membrane ou pellicule appelée
frangipane. Cette membrane est utilisée pour faire des boulettes sur lesquelles la réaction
xanthoprotéiqueet celle de biuret sont positives. Le lait contient donc une protéine appelée
la lactalbumine.
Quand on chauffe d’avantage, il se forme un caillot qui se colore en jaune en présence
d’acide nitrique. Cela prouve la présence dans le lait d’une autre protéine : c’est la globuline.
On recueille du lait débarrassé de ses deux premières protéines dans lequel on ajoute
du vinaigre. Il se coagule. Ce caillotse colore en violet en présence de la soude ou de la
potasse. Le lait contient donc une autre protéine appelée la caséine.

4–Les lipides
–Les lipides du pain
De la mie de pain frottée sur du papier laisse une tache translucide et indélébile.
Apparemment le pain ne contient pas de lipides. Pourtant quelque gouttes de Rouge Soudan
III sur de la mie de pain donne une coloration rouge, ce qui prouve la présence des lipides
dans le pain. En réalité le pain contient des lipides mais à très faible quantité.
– Les lipides du lait
Du lait entier de vache est laissé au repos pendant 24 heures environ. Il se repose au-
dessus une substance jaunâtre qui laisse une tache translucide sur du papier. Le lait contient
donc des lipides appelés crème de lait. Le lait débarrassé de sa crème est appelé lait écrémé.
5 – Définition
Un aliment simple est un aliment constitué d’une seule catégorie de substances nutritives
absorbable dans l’organisme. On distingue deux grandes catégories d’aliments simples :
- Les aliments simples minéraux : eau, sels minéraux ;
- Les aliments simples organiques : glucides, protides, lipides.
Le pain est constitué de plusieurs aliments simples (eau, sels minéraux, protides, lipides,
glucides)
Le lait également est constitué de plusieurs aliments simples (eau, sels minéraux,
protides, lipides, glucides, vitamines)
On dit que le pain et le lait sont des aliments composés.
Un aliment composé est un aliment constitué de plusieurs aliments simples.
À la différence du pain, le lait contient tous les aliments simples (eau, sels minéraux,
protides, lipides, glucides et vitamines) pouvant maintenir l’organisme en santé : on dit que
le lait est un aliment complet.
II- Classification des aliments composés
On classe les aliments en deux grands groupes qui sont :

Page 38 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

1 – Les aliments riches en substances minerales


- Les aliments riches en eau sont : les légumes frais (feuilles de choux,
de laitues, d’épinard…), certains fruits (tomates, concombres, pastèque, orange…), le lait, les
boisons…
- Les aliments riches en sels mineraux :Ce sont : le lait, les légumes et fruits
secs, les poissons et les viandes sèches.
2 – Les aliments riches en substances organiques
Les aliments riches en glucidiques. Dans ce groupe on a :
• Les aliments sucrés (miel, mangue, datte, …)
• Les féculents (maïs, mil, patate, igname, …)
Les aliments riches en protidiques : ils peuvent être d’origine animale (viande, poisson, …) ou
végétale (haricot, pois de terre, soja, …).
Les aliments riches en lipidiques : ils peuvent être d’origine animale (graisse) ou végétale
(huiles, beurre).

III. Hygiène alimentaire


1) Les maladies par carence
a) Le béribéri
Symptômes
Le béribéri se manifeste sous deux formes :
- La forme paralytique ou sèche caractérisée par la paralysie progressive des membres
inférieurs, supérieurs, puis de tous les muscles du tronc, suivie de la mort par asphyxie.
(arrêt de la respiration).
- La forme hydropique ou œdémateuse caractérisée par une infiltration d’eau dans les
tissus sous-cutanés, suivie de la mort par syncope. (arrêt des battements cardiaques).
Causes
Le béribéri est une maladie causée par la carence (absence ou insuffisance) de vitamine B1
dans l’alimentation. Cette vitamine est aussi appelée vitamine anti-névritique ou anti-
béribérique.
Une vitamine est une substance nécessaire au développement et au bon fonctionnement de
l’organisme. Elle agit à faible dose.
Le béribéri est donc une avitaminose. Une avitaminose est une maladie due à une carence
en vitamine.
Prévention
Pour prévenir le béribéri, il faut consommer des aliments riches en vitamine B1. On trouve la
vitamine B1 dans les enveloppes des céréales ou son, dans les graines des légumineuses,
dans les levures.
b) Le kwashiorkor
Symptômes
Le kwashiorkor se manifeste chez l’enfant (0 à4 ans) par le manque d’appétit, un ventre
ballonné, une diarrhée persistante, des œdèmes, une peau couverte de plaques rougeâtre

Page 39 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

avec des plaies, des cheveux roux, raides et cassants, des troubles du comportement
(tristesse, pleurs répétés)
Causes
Le kwashiorkor est dû à une carence en protides dans l’alimentation. Il apparaît après le
sevrage, quand le lait maternel est remplacé par une alimentation à base de féculents, donc
pauvre en protides.
Prévention
Il faut éviter le sevrage précoce et enrichir l’alimentation de l'enfant en protides.
c) Le marasme
Symptômes
Le marasme se manifeste par la fonte des tissus musculaire et adipeux (graisses) donnant un
enfant extrêmement maigre, un retard de croissance, une peau flasque, un abdomen gonflé
et des yeux enfoncés dans l'orbite.
Causes
Le marasme est dû à une carence en aliments énergétiques dans l’alimentation (Les glucides
).
Prévention
Pour prévenir le marasme, il faut donner à l’enfant suffisamment d’aliments riches en
glucides mais aussi en protides et en lipides.
d) Définitions
- Maladie par carence : maladie due à l’absence ou à l’insuffisance dans l’alimentation
d’un ou de plusieurs aliments simples.
- Malnutrition : c’est un état de nutrition incorrecte due à une carence, à un excès ou
à un mauvais équilibre des rapports alimentaires.
- Sous-alimentation : c’est un état d’insuffisance quantitative des apports
alimentaires.
- Suralimentation : c’est un état d’apport alimentaire excessif se traduisant par des
maladies comme l’obésité, l’hypervitaminose A, l’hypervitaminose D…

2) Les besoins de l’organisme


Les aliments que nous ingérons chaque jour doivent couvrir tous nos besoins qualitatifs et
quantitatifs.
a) Besoins qualitatifs
Aliments à rôle énergétique
Le fonctionnement de notre organisme nécessite de l’énergie pour le travail musculaire, la
thermorégulation, le métabolisme basal.
Ces besoins en énergie sont fournis par les glucides qui sont de bons producteurs d’énergie
musculaire et les lipides qui sont des producteurs de chaleur (bon pour lutter contre le grand
froid).
Les glucides et les lipides sont les aliments énergétiques par excellence. Toutefois, dans une
moindre mesure les protides peuvent aussi fournir de l’énergie.

Page 40 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

Ainsi, un gramme de lipide fournit 9kcal, 1g de glucide 4 kcal et 1g de protide 4 kcal.


Une calorie est la quantité de chaleur nécessaire pour élever d’un degré Celsius la
température d’un gramme d’eau sous pression atmosphérique normale.
Une calorie (cal) = 4,18 joules.
1kcal= 1000 cal =4,18kj =4180 joules.
Les besoins énergétiques de l’Homme varient en fonction de l’âge, du sexe, de l’état
physiologique, de l’activité exercée, …
Aliments à rôle plastique
Les aliments plastiques sont encore appelés aliments constructeurs ou bâtisseur. Ils
assurent :
- Chez l’enfant, l’entretien (cicatrisation des palies, remplacement des cellules) et la
croissance (construction de nouveaux tissus pour augmenter la taille et le poids) ;
- Chez l’adulte, l’entretien (cicatrisation des plaies, remplacement des cellules mortes).
Les aliments simples plastiques sont : les protides, l’eau et les sels minéraux (calcium,
phosphore, potassium…).
Aliments à rôle fonctionnel
Les aliments à rôle fonctionnel sont les vitamines (vitamines A, B, C, D, E, …) et les oligo-
éléments (fer, iode, magnésium…). Ces aliments agissent tous à faible dose, mais sont
nécessaire au bon fonctionnement de l’organisme. Leur carence provoque des maladies.
Exemples :
- La vitamine A intervient dans la croissance des os et dans la vision.
- Le fer intervient dans la formation des globules rouges.
- L’iode intervient dans le fonctionnement de la thyroïde.
Aliments de lest ou aliments encombrants
Ce sont des aliments riches en cellulose. Ces aliments cellulosiques sont non digestibles chez
l’Homme mais permettent l’activation des mouvements de l’intestin et facilitent l’évacuation
des déchets. Ce sont la plupart des plantes potagères : haricot vert, laitue, feuilles vertes
comestibles…
Une ration alimentaire équilibrée est donc composée :
- Des aliments énergétiques ;
- Des aliments plastiques ;
- Des aliments fonctionnels
- Des aliments de lest.

b) Besoins quantitatifs
Définition de la ration alimentaire
La ration alimentaire est la quantité et la qualité d’aliments qu’il faut consommer chaque
jour pour être en bonne santé. La ration alimentaire dépend de l’âge, du sexe, de l’activité…

Différents types de rations


On distingue plusieurs types de rations :

Page 41 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

- La ration d’entretien : elle assure l’entretien de l’organisme, c’est-à-dire la


cicatrisation des plaies, le remplacement des cellules mortes. Elle ne convient qu’à un adulte
n’effectuant aucun travail sauf de petits déplacements nécessaire à l’intérieur d’une pièce.
Elle doit être riche en protides et en sels minéraux.
- La ration de croissance : elle assure l’entretien et la croissance du jeune (fabrication
de nouveaux tissus pour grandir). Elle doit être riche en protide, en sels minéraux et en
vitamine A ;
- La ration de travail : elle correspond à un travail donné et doit procurer à l’individu
suffisamment d’énergie. Elle est proportionnelle au travail.
Exemple : les travailleurs physiques (bûcherons, ceux qui creusent les trous…) ont plus
besoins d’aliments énergétiques surtout en glucides.
Détermination de la valeur énergétique d’un repas
Exemple :
Un Homme adulte de 70kg consomme par jour : eau : 0,5l ; sels minéraux : 20g ; protides :
70g ; lipides : 50g ; glucides : 450g ; vitamines : 70mg.
Calculer en kilojoules la valeur énergétique de ce repas.
Réponse :
La valeur énergétique Q de ce repas est :
Q = (70 x 4kcal) + (50 x 9kcal) + (450 x 4kcal) = 2 530 kcal.
En kilojoules: 1kcal = 4,18kj
Q = 4,18kj x 2 530 = 10 575kj.

Page 42 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

CHAPITRE II : L’APPAREIL DIGESTIF – DIGESTION – HYGIENE

I. Anatomie de l’appareil digestif


L’appareil digestif de l’Homme comprend : la bouche, les dents, le tube digestif et les
glandes digestives.
1) La bouche
La bouche est formée d’une cavité limitée par les lèvres en avant, les joues de côté, le
planché buccal en bas, la voûte du palais en haut, le voile du palais et la luette en arrière.
Elle est tapissée intérieurement d’une muqueuse, l’épithélium buccal et contient la langue,
les dents et trois paires de glandes salivaires.
La langue et les dents participent à la mastication des aliments.
Les glandes salivaires sécrètent la salive. La salive aide à la mastication et commence un
début de digestion de certains aliments. La salive protège aussi contre la carie.
2) Les dents
Les dents sont solidement fixées dans les alvéoles creusées dans les maxillaires.
a) Les différentes sortent de dents
Un Homme adulte possède 32 dents de quatre sortes. Ainsi, on distingue les incisives
coupantes, les canines pointues pour déchirer, les prémolaires et les molaires qui portent
respectivement deux et quatre tubercules pour broyer.
b) Les différents types de dentition
La dentition est l’ensemble des processus de formation des dents depuis l'enfance jusqu'à
l'adolescence. Au cours de sa vie, l’Homme possède deux types de dentition :
- La dentition de lait chez l’enfant : elle permet la mise en place de 20 dents de lait
ainsi reparties : 8 incisives (I), 4 canines (C) et 8 prémolaires (PM). La première dent de lait
apparait vers l’âge de six mois et les dernières vers l’âge de trois ans.
½ mâchoire
---------------- = 2/2 I + 1/1 C+ 2/2 PM
½ mâchoire
- La dentition de l’adulte : elle permet le remplacement progressif à partir de 6 ans
des 20 dents de lait par 20 dents définitives et l’éruption de 12 molaires (M)
supplémentaires, soit un total de 32 dents. La formule dentaire de l’adulte est la suivante :
½ mâchoire supérieure
---------------------------------= 2/2 I + 1/1C + 2/2PM + 3/3 M
½ mâchoire inférieure
c) Structure d’une dent
Une dent comprend trois parties : la racine enfoncée dans l’alvéole, la couronne qui fait sailli
hors de l’alvéole et le collet par lequel la racine s’unit à la couronne.
Sur une coupe longitudinale d’une dent, on voit de l’extérieur vers l’intérieur :
- L’émail très dur protégé par la cuticule ;
- L’ivoire, substance analogue à l’os très riche en sels minéraux ;

Page 43 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

- La pulpe dentaire, substance vivante qui occupe la cavité centrale creusée dans
l’ivoire renfermant des vaisseaux sanguins et des nerfs sensitifs.
- Le cément, substance osseuse qui recouvre la racine

3) Le tube digestif et les glandes digestives


a) Le tube digestif
Le tube digestif comprend : le pharynx (carrefour des voies digestive et respiratoire),
l’œsophage (tube cylindrique d’environ 25cm de long), l’estomac (poche en forme de J
d’environ 1500 cl), l’intestin grêle (tube cylindrique d’environ 8m de long) et le gros intestin
(tube bosselé d’environ 1,5 m de long) terminé par l’anus.
b) Les glandes digestives
Ce sont :
- Les glandes salivaires : au nombre de trois paires, ce sont les parotides vers les
oreilles, les sous-maxillaires et les sublinguales sous la langue. De fins canaux les relient à la
bouche, elles secrètent la salive ;
- Les glandes gastriques (estomac) : situées dans la paroi de l’estomac, elles secrètent
le suc gastrique ;
- Les glandes intestinales : situées dans la paroi de l’intestin grêle, elles secrètent le suc
intestinal ;
- Le pancréas : situé sous l’estomac, il secrète le suc pancréatique qui est déversé dans
l’intestin grêle ;
- Le foie (environ 2 kg), il secrète la bile qui s’accumule dans la vésicule biliaire et se
déverse dans l’intestin.
Une glande digestive est un organe qui produit des sucs digestifs, déversés dans le tube
digestif afin d’assurer la digestion.

Page 44 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

II. Physiologie de l’appareil digestif : la digestion


1) Digestion de l’amidon par la salive
Expérience
On obtient le lait d’amidon qui est de l’amidon cru en introduit dans de l’eau fraiche de
la poudre d’amidon.
Dans un ballon contenant de l’eau bouillante, on ajoute de la poudre d’amidon : on
obtient de l’empois d’amidon qui est de l’amidon cuit. Ces contenus sont repartis dans des
tubes à essai pour des tests.
- Tube A : empois d’amidon seul
- Tube B : empois d’amidon + salive fraîche ;
- Tube C : amidon cru + salive fraîche ;
- Tube D : empois d’amidon + salive bouillie
Les 4 tubes sont placés au bain-marie à 37°C et agités de temps en temps.
Au bout de 20mn, on procède aux tests à l’eau iodée et à la liqueur de Fehling à chaud. On
obtient les résultats suivants.

Page 45 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

Contenu du tube à Test à l’eau Test à la liqueur de Résultats


t20 mn iodée Fehling chauffée

Tube A (tube témoin) bleu Pas de précipité rouge Présence d’amidon,


brique absence de sucres
réducteurs

Tube B jaunâtre Précipité rouge brique Absence d’amidon,


mais présence de
sucres réducteurs

Tube C bleu Pas de précipité rouge Présence d’amidon,


brique absence de sucres
réducteurs

Tube D bleu Pas de précipité rouge Présence d’amidon,


brique absence de sucres
réducteurs

Page 46 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

Interprétation
- Tube A : pas de transformation en l’absence de salive fraîche.
- Tube B : la salive fraîche transforme l’amidon cuit en un sucre réducteur.
- Tube C : la salive fraîche ne transforme pas l’amidon cru.
- Tube D : la salive bouillie est inactive sur l’empois d’amidon.
Conclusion
- Dans les conditions proches de l’organisme (à 37°C), la salive fraîche transforme
l’amidon cuit en un sucre réducteur, le maltose, comme le montre les résultats du tube B.
- Grâce à la salive, les grosses molécules d’amidon sont fragmentées en petites
molécules d’un sucre appelé le maltose. Cette fragmentation des grosses molécules en
petites molécules constitue la digestion chimique. La salive est donc un suc digestif.
Un suc digestif est une substance sécrétée par une glande digestive et qui est capable de
transformer un aliment en corps soluble.
- En quelques minutes et à 37°C, la salive fraîche transforme l’empois d’amidon en un
sucre réducteur, maltose.
La même transformation peut être obtenue en remplaçant la salive fraîche par l’acide
chlorhydrique et en portant le tube à ébullition à 100°C pendant une heure environ.
- Comme on le constate, la salive accélère la réaction de fragmentation de l’empois
d’amidon à une température compatible avec la vie : la salive est un catalyseur biologique.
Son principe actif est une enzyme appelée l’amylase salivaire spécifique de l’amidon cuit.
Une enzyme ou diastase est une molécule agissant très rapidement en petite quantité et à
la température du corps pour la transformation des aliments. En effet, les enzymes sont
généralement détruites à des températures élevées c’est-à-dire par la chaleur (tube D) et
inactive à des températures relativement basses.

2) Les différentes étapes de la digestion


a) Au niveau de la bouche
- Action mécanique
Dans la bouche, les aliments subissent la mastication c’est-à-dire le broyage par les dents et
leur imprégnation de salive. Ainsi, les incisives coupent les aliments, les canines les
déchirent, les prémolaires et les molaires les broient.
Grâce à cette mastication, les aliments sont découpés en morceaux facilitant leur attaque
par les enzymes digestives.
- Action chimique
Dans la bouche, seul l’empois d’amidon est transformé en maltose par l’amylase salivaire.
A la fin de la digestion dans la bouche, on obtient une boulette molle appelée bol
alimentaire qui sera dégluti, c’est-à-dire avalé par réflexe.
b) Au niveau de l’estomac
- Action mécanique

Page 47 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

Les aliments restent plusieurs heures dans l’estomac. Grâce aux contractions des muscles
gastriques, ils y subissent un brassage très énergétique, c’est-à-dire qu’ils sont mélangés et
imprégnés de suc gastrique.
- Action chimique
Le suc gastrique contient de l’acide chlorhydrique et des diastases qui agissent sur les
protides : la présure (abondante chez les bébés) qui coagule la caséine du lait et la pepsine
qui transforme les protides en polypeptides.
A la fin de la digestion gastrique, on obtient une bouillie fluide, acide appelée chyme
stomacal qui est envoyé par saccades dans l’intestin grêle.
c) Au niveau de l’intestin
L’essentiel de la digestion chimique s’effectue dans l’intestin grêle. Les aliments y subissent
l’action de la bile et de deux sucs digestifs (suc pancréatique et suc intestinal) :
- La bile n’est pas un suc digestif car elle ne contient pas d’enzymes digestives. Elle
neutralise l’acidité du chyme stomacal et émulsionne les lipides facilitant ainsi l’action des
enzymes digestives ;
- Le suc pancréatique et le suc intestinal renferment l’essentiel des enzymes digestives
capables de transformer totalement les trois catégories d’aliments simples organiques en
corps solubles.
Le suc pancréatique renferme l’amylase, la protéase et la lipase. Le suc intestinal renferme
la maltase, la saccharase, la lactase et les polypeptidases.
A la fin de la digestion dans l’intestin grêle, on obtient une bouillie blanchâtre appelée chyle
intestinal qui renferme les nutriments.
Un nutriment est un corps simple soluble issu de la digestion ou non et capable de traverser
la villosité intestinale. Le chyle est composé des nutriments suivants :
- L’eau et les sels minéraux présents dans les aliments composés et ne subissent pas
de digestion ;
- Le glucose issu de la digestion des glucides ;
- Les acides gras et le glycérol provenant de la digestion des lipides ;
- Les acides aminés issus de la digestion des protéines.

3) Absorption intestinale
L’absorption intestinale des produits solubles de la digestion ou nutriments se fait par les
villosités intestinales. Ainsi :
- L’eau, les sels minéraux, les acides aminés, le glucose passent directement dans le
sang en suivant les vaisseaux sanguins : c’est la voie sanguine ;
- Les acides gras et le glycérol passent dans la lymphe en suivant les vaisseaux
lymphatiques : c’est la voie lymphatique.
La digestion est un phénomène important pour l’organisme. Grâce à ses actions mécanique
et chimique, elle transforme les grosses molécules d’aliments en molécules plus petites ou
nutriments absorbables par l'organisme.

Page 48 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

N.B. les résidus non digérés des aliments sont refoulés dans le gros intestin où ils se
transforment en excréments expulsés par l’anus.

III. Hygiène de la dent et de la digestion


1) Hygiène dentaire : la carie dentaire
a) Définition
La carie dentaire est une maladie qui se manifeste par une altération progressive de l’émail
et de l’ivoire. Elle évolue vers l’intérieur par formation de cavités qui aboutissent à terme, à
la destruction totale de la dent.
b) Evolution de la maladie
La carie dentaire évolue selon les stades suivants :
- 1er stade : la cuticule et l’émail sont rongés, la dent est indolore ;
- 2ème stade : l’ivoire est attaqué, la dent est sensible au froid et au chaud ;
- 3ème stade : la pulpe dentaire est atteinte, la dent est douloureuse ;
- 4ème stade : toute la dent est atteinte, la douleur engendrée est très vive et
persistante avec formation d’abcès. Le maxillaire peut être atteint.
c) Causes de la carie dentaire
Les microbes (bactéries) de la surface de la dent transforment les sucres qui s’y déposent en
acide qui déminéralise les parties dures de la dent. Lorsque la pulpe dentaire est atteinte, les
microbes y pénètrent et provoquent des infections aiguës et chroniques.
d) Prévention
Pour éviter la carie dentaire, il faut :
- Se brosser les dents en utilisant des pâtes dentifrices riches en fluor après chaque
repas et surtout le soir avant d’aller se coucher ;
- Modérer la consommation des sucreries et éviter les aliments trop froids ou trop
chauds ;
- Se faire examiner périodiquement les dents.

2) Hygiène de la digestion

Page 49 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

Pour une bonne hygiène de la digestion, il faut :


- Manger et boire avec modération ;
- Bien mastiquer les aliments avant de les avaler ;
- Consommer des aliments de lest et manger à des heures régulières ;
- Eviter les intoxications alimentaires provoquées par la consommation de
champignons vénéneux, d’aliments avariés ou parasités… ;
- Se laver les mains avant et après chaque repas et aller à la selle tous les jours aux
mêmes heures.

Tableau simplifié de la digestion chimique

Page 50 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

CHAPITRE III : le sang – les groupes sanguins – les anomalies du


sang

I. Mise en évidence des constituants du sang


Le sang est un liquide rouge visqueux légèrement salé. Un individu adulte possède 5 à 6
litres de sang.
1) Les techniques de mise en évidence
Il existe deux techniques de mise en évidence des constituants du sang : le frottis sanguin et
la sédimentation.
a) Le frottis sanguin
Réalisation
Pour réaliser un frottis sanguin il faut étaler sur une lame de verre une goutte de sang frais
de manière à avoir une couche mince. Après séchage par agitation de la lame, on la recouvre
par une lamelle : on obtient un frottis sanguin.

Un frottis sanguin
Observation
Ce frottis sanguin observé au microscope montre :
- De nombreuses cellules anucléées (sans noyau) en forme de disque biconcave, les
globules rouges ou hématies ;

- Des cellules avec noyau, les globules blancs ou leucocytes.


Ils sont de trois sortes :
Les polynucléaires possédant un noyau lobé ;
Les lymphocytes mononucléaires à cytoplasme clair et peu abondant ;
Les monocytes mononucléaires à cytoplasme abondant et granuleux ;

Page 51 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

- Les plaquettes sanguines ou globulins : ce sont de petits éléments ovoïdes, anucléés.

b) La sédimentation
Prélevons du sang frais et mettons-le dans un tube. Ajoutons dans ce tube du citrate de
sodium qui est un anticoagulant. Ce sang est donc rendu incoagulable et laissé au repos.
Quelques heures plus tard on observe une sédimentation du sang. Ce sang sédimenté
montre 2 parties principales :
- Une partie supérieure constituée d’un liquide jaunâtre surnageant : le plasma ;
- Une partie inférieure constituée d’hématies et de leucocytes.

2) Les constituants du sang


Les techniques de frottis sanguin et de sédimentation montrent que le sang est constitué de
cellules libres (globules rouge, globules blancs, plaquettes sanguines) et d’un liquide clair, le
plasma.
Le plasma est la partie liquide du sang au sein de laquelle les cellules sanguines sont en
suspension.
II. Propriétés et rôle du sang
1) Propriétés du sang : La coagulation
On laisse du sang frais de bœuf au repos à l’air libre : il se prend en masse donnant le caillot
total. Plus tard, ce caillot se rétracte (diminue de volume) et libère un liquide jaunâtre
appelé le sérum
Le caillot est formé de filaments de fibrine enchevêtrés qui emprisonnent les globules. La
fibrine provient de la transformation du fibrinogène du plasma sous l’action des plaquettes
sanguines.
Caillot = globules + fibrine
Le sérum est du plasma dépourvu de fibrinogène.
Sérum = plasma – fibrinogène.
La coagulation permet d’arrêter les hémorragies.

Page 52 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

2) Les globules rouges ou hématies


- Origine
Les globules rouges sont produits dans la moelle rouge des os (1 mm3 de sang contient
4 500 000 à 5 000 000 d’hématies).
Remarque : les hématies, après un séjour d’environ 100 jours dans le sang, sont détruites
dans le foie et la rate.
- Rôle
Les hématies contiennent un pigment, l’hémoglobine qui contient du fer et colore le sang en
rouge. A cause de cette hémoglobine, les hématies sont capables de fixer et de transporter
les gaz respiratoires (oxygène et gaz carbonique). Les hématies jouent ainsi un grand rôle
dans la respiration.
3) Les globules blancs ou leucocyte
- Origine
Les globules blancs (mononucléaires, polynucléaires) sont produits dans la moelle rouge des
os (1mm3 de sang contient environ 7 500 leucocytes).
Les polynucléaires ont la capacité de se déformer et d’émettre des pseudopodes, ce qui leur
permet de se déplacer :
• Soit pour s’insinuer entre les cellules de la paroi des capillaires et d’en sortir,
c’est la diapédèse ;
• Soit pour se déplacer entre les cellules des tissus ;
• Soit pour englober des particules ou des microorganismes dans des vacuoles
digestives, c’est la phagocytose.
Les polynucléaires sont aussi attirés par des substances chimiques que secrètent les
microbes. A cette forme de sensibilité, on donne le nom de chimiotactisme.
Quand aux lymphocytes, ils ont un pouvoir de sécrétion de substances chimiques.
- Rôle
Les globules blancs jouent un rôle de défense et de nettoyage de l’organisme. Ainsi, en cas
de pénétration de microbes dans l’organisme :
• Les polynucléaires alertés, franchissent la paroi des capillaires par diapédèse,
passent dans la lymphe et se dirigent vers les microbes pour les phagocyter.
• Les lymphocytes également alertés produisent des anticorps. Les anticorps
sont des substances chimiques capables d’affaiblir et de détruire les microbes ou de
neutraliser leurs toxines ;
• Les monocytes débarrassent l’organisme des débris cellulaires et autres corps

Page 53 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

étrangers.

4) Les plaquettes sanguines ou globulins


Origine
Les plaquettes sanguines sont produites dans la moelle rouge des os (1mm3 de sang
contient environ 200 000 à 400 000 globulins).
Rôle
Les plaquettes sanguines interviennent dans la coagulation du sang au cours des petites
hémorragies.
5) Le plasma
Composition chimique
Le plasma est constitué : d’eau, de tous les nutriments issus de la digestion (sels minéraux,
glucose, acides aminés, acides gras, alcool), d’hormones, d’anticorps, de fibrinogène
(protide) fabriqué par le foie, de gaz dissous (oxygène, gaz carbonique) et de déchets azotés
(urée, acide urique).
Rôle
Le plasma est un agent de transport et de nutrition. Il transporte : les nutriments de la
digestion vers les cellules, les gaz respiratoires (oxygène et gaz carbonique), les hormones,
les déchets…
6) La lymphe
La lymphe est le liquide clair qui apparaît chaque fois qu’il ya une lésion de la peau sans
rupture des vaisseaux sanguins. Elle est formée de plasma, de leucocytes et de globulins, et
dérive du sang. Le sang et la lymphe forment le milieu intérieur.
Rôle
C’est la lymphe qui baigne directement les cellules des organes. Elle joue donc le rôle
intermédiaire entre le sang contenu dans les vaisseaux sanguins et les cellules des organes.
III. La transfusion sanguine et les groupes sanguins
1) La transfusion sanguine
On appelle transfusion sanguine une opération médicale par laquelle on apporte du sang
sain à l’organisme d’un individu qui en a besoin. La personne qui donne le sang est appelée
donneur et celle qui reçoit est le receveur.
Toute transfusion sanguine nécessite :
➢ Une compatibilité entre le donneur et le receveur.
➢ Du sang dépourvu de germes microbiens.
Les transfusions sanguines au début ont provoqué beaucoup de morts par agglutination
du sang. L’agglutination étant un regroupement de cellules (hématies dans ce cas) en amas
provoquée par des anticorps ou agglutinines. Ce qui a amené les chercheurs à déterminer

Page 54 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

les causes. On s’est donc rendu compte que dans certains cas, les hématies possèdent des
protéines membranaires appelées antigènes ou agglutinogènes et dans le plasma sanguin il
y a des protéines appelées anticorps ou agglutinines.
Il y a donc agglutination du sang lorsqu’il y a incompatibilité entre le sang du
donneur et celui du receveur. A partir de ces travaux, les chercheurs sont arrivés à
déterminer les différents groupes sanguins

2) Les groupes sanguins


On connait aujourd’hui une vingtaine de systèmes de groupes sanguins. Les plus courants
sont le système ABO et le facteur rhésus.

a) Système ABO
Sur la membrane des hématies, on peut trouver deux agglutinogènes (antigènes) :
agglutinogène A et agglutinogène B.
Le plasma ou le sérum peut renfermer deux agglutinines (anticorps) : agglutinine anti-A et
agglutinine anti-B capables d’agglutiner les hématies.
- L’agglutinine anti-A agglutinine les hématies portant l’agglutinogène A ;
- L’agglutinine anti-B agglutinine les hématies portant l’agglutinogène B.
Donc un même sang ne peut pas renfermer à la fois l’agglutinogène A et l’agglutinine anti-A,
ni l’agglutinogène B et l’agglutinine anti-B.
Connaissant l’existence des agglutinogènes et des agglutinines, on a les groupes sanguins
suivants :
- Le sang dont les hématies portent l’agglutinogène A est nommé sang du groupe A ;
- Le sang dont les hématies portent l’agglutinogène B est nommé sang du groupe B ;
- Quand les hématies ne portent ni l’agglutinogène A ni l’agglutinogène B, c’est du
sang du groupe 0 ;
- Quand les hématies portent l’agglutinogène A et l’agglutinogène B à la fois, c’est du
sang du groupe AB.
On distingue ainsi quatre grands groupes sanguins dans le système AB0.
Pour que la transfusion sanguine soit possible les globules rouges du donneur ne doivent pas
être agglutinés par le sérum du receveur. Dans le système AB0, les possibilités de transfusion
sanguine compatibles sont :
- Les transfusions sanguines intragroupes, c’est-à-dire que le donneur et le receveur
sont du même groupe (A donne à A, B à B, AB à AB, 0 à 0) ;
- Les transfusions sanguines inter-groupes respectant le schéma ci-après.

Détermination des groupes sanguins

Page 55 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

Pour déterminer le groupe sanguin auquel appartient un sang donné, on utilise trois sérums-
test contenant respectivement des agglutinines (anticorps) anti A, anti B et anti A + anti A.
On dépose les différents sérums-test sur une lame et on laisse tomber sur chacun une goutte
du sang dont on veut connaître le groupe.
L’observation microscopique de chaque lame permet de repérer les gouttes où le sang est
agglutiné, c’est-à-dire que les hématies sont collées les unes aux autres formant des
grumeaux.
Le tableau ci-dessous résume les tests de détermination des groupes sanguins dans le
système AB0.
Sérum-test sang Sang de Patricia Sang de Bila Sang de Josué Sang de Rachid

Sérum anti A

Sérum anti B

Sérum anti A +
sérum anti B

Conclusion Patricia est du Bila est du Josué est du Rachid est du


groupe A groupe B groupe AB groupe 0

b) Le facteur Rhésus
Sur la membrane des hématies on peut trouver un autre agglutinogène, le facteur Rhésus.
Les individus qui possèdent ce facteur sont dits Rhésus positif (Rh+), les individus qui ne le
possèdent pas sont dits Rhésus négatifs (Rh-).
Il n’ya jamais d’anticorps anti-rhésus dans le plasma des individus à leur naissance.
Cependant, les sujets Rh- peuvent élaborer l’anticorps anti-rhésus si on les transfuse avec du
sang Rh+. De la même manière une femme en grossesse d’un fœtus Rh+ peut élaborer des
anti-corps anti-Rhésus.
En tenant compte du système AB0 et du facteur Rhésus :
- On a les groupes sanguins suivants : A Rh+ ou A+ ; A Rh- ou A- ; B Rh+ ou B+ ; B Rh- ou
B- ; AB Rh+ ou AB+ ; AB Rh- ou AB- ; 0 Rh+ ou 0+ ; O Rh- ou 0- ;
- Les possibilités de transfusion sanguine sont :
• A l’intérieur d’un même groupe : A+ donne à A+ ; A- à A- et à A+ ; B+ à B+ ; B-
• Entre groupes différents, il faut respecter le schéma des transfusions
sanguines compatibles. En plus il faut savoir que pour le facteur rhésus, Rh+ donne à Rh+ ;
Rh- à Rh- ; Rh- à Rh+ ;
• Les vrais donneurs universels sont 0- et les vrais receveurs universels AB+.

Page 56 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

IV. Quelques anomalies du sang

1) La drépanocytose
a) Les symptômes et les causes
✓ Les symptômes
La drépanocytose se caractérise par des crises périodiques au cours desquelles le malade
présente les signes suivants :
• Des douleurs osseuses et musculaires ;
• Des troubles respiratoires et cardiaques ;
• Une anémie chronique pouvant entraîner la mort ;
• Un amaigrissement, un affaiblissement et des fièvres ;
• Un ictère (jaunisse) ;
• Un gonflement du foie, de la rate et des épiphyses.
✓ Les causes
La drépanocytose est due à la présence dans le sang d’une hémoglobine anormale notée
HbS. L’hémoglobine normale étant l’hémoglobine A notée HbA.
Dans de mauvaises conditions d’oxygénation, l’hémoglobine S (HbS) donne un précipité
dans les hématies qui durcissent et se déforment en croissant ou en faucille. On les appelle
alors des drépanocytes ou hématies falciformes.
La transformation massive des hématies en drépanocytes est à l’origine de l’anémie. La
destruction de ces drépanocytes inutiles explique les crises drépanocytaires.
La drépanocytose est une maladie héréditaire répandue dans la race noire. Elle se transmet
aux descendants par des parents qui possèdent l’hémoglobine S (HbS).
b) Définition
La drépanocytose est une maladie héréditaire liée à la présence dans les hématies d’une
hémoglobine anormale qui remplace l’hémoglobine normale A. Elle est encore appelée
anémie à hématies falciformes. D’après la répartition de ces hémoglobines dans la
population, on distingue :
- Les individus AA ; ils ne possèdent que l’hémoglobine A et sont sains ;
- Les individus AS ; ils possèdent à la fois l’hémoglobine A et l’hémoglobine S et sont
légèrement drépanocytaires ;
- Les individus SS ; ils ne possèdent que l’hémoglobine S et sont fortement
drépanocytaires ; on enregistre dans ce groupe un fort taux de mortalité en bas âge.
c) Moyens de lutte contre la drépanocytose
✓ Prévention
• Faire des examens médicaux (test d’Emmel et / ou électrophorèse de
l’hémoglobine pour connaître la nature de son hémoglobine) ;
• Eviter les mariages entre porteurs de l’hémoglobine S.
✓ Traitement

Page 57 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

La maladie est incurable mais le malade peut être soulagé par des transfusions sanguines et
l’utilisation de médicaments. Toutefois, le drépanocytaire doit éviter tout sport violent,
soutenu et prolongé, la fatigue, le paludisme, l’abus d’alcool et les milieux mal oxygénés.
2) L’hémophilie
L’hémoglobine est une maladie héréditaire due à l’absence de facteurs de coagulation dans
le sang. La moindre blessure peut engendrer une hémorragie importante. Seuls les hommes
en sont atteints et ce sont les femmes qui peuvent la transmettre.

Page 58 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

Page 59 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

CHAPITRE IV : L'APPAREIL CIRCULATOIRE-LA CIRCULATION -HYGIÈNE

I – Anatomie de l’ppareil circulatoire


L’appareil circulatoire est constitué du cœur, et des vaisseaux sanguins (artères veines et
capillaires). On parle aussi d’appareil cardio – vasculaire.

1 – Le cœur
a_ Observation et dissection d’un cœur de mammifère
L’observation externe d’un cœur de mouton montre qu’il a la forme d’un cône présentant
deux parties :
- Une partie supérieure formée de deux petites masses symétriques et de consistance
flasque appelée les oreillettes ;
- Une partie inférieure ferme au toucher, bien irriguée par des vaisseaux sanguins
appelé les ventricules.
De la partie supérieure du cœur partent deux sortent de vaisseaux sanguins :
- Les artères à paroi élastique ;
- Les veines à paroi flasque.
Pour la dissection du cœur d'un mammifère, il faut :
- Inciser l’artère pulmonaire et prolonger l’incision dans le ventricule droit en restant le
plus près possible du sillon vertical délimitant les deux ventricules : le ventricule droit est
ainsi ouvert.
- Inciser de même l’artère aorte et le ventricule gauche : le ventricule gauche est ainsi
ouvert.
Cette dissection permet d’observer l’anatomie interne du cœur.
b_Description du cœur humain
Le cœur est situé dans la cage thoracique, entre les deux poumons, juste au-dessus
du diaphragme. De forme pyramidale, il comprend deux moitiés indépendantes constituées
chacune de deux cavités : une cavité supérieure, l’oreillette à paroi musculaire fine et une
cavité inférieure, le ventricule à paroi musculaire épaisse.
Le cœur est donc un muscle creux à quatre cavités, appelé le myocarde. Il est
entouré d’une membrane appelée le péricarde. Chaque oreillette communique avec son
ventricule par un orifice auriculo-ventriculaire muni de valvules (valvule mitrale à gauche et
tricuspide à droite).
Le cœur est irrigué par un système de vaisseaux nourriciers ou vaisseaux coronaires.

Page 60 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

2 – Les vaisseaux sanguins


a – Les artères
Les artères sont des conduits cylindriques, contractiles, élastiques à paroi musculaire
épaisse. Les artères partent des ventricules et à leur point de départ, il ya des valvules (les
valvules sigmoïdes). Ces valvules empêchent le retour du sang dans les ventricules.
Du ventricule gauche part l’artère aorte qui forme des ramifications allant vers la partie
supérieure du corps et une crosse qui descend vers les parties inférieures du corps.
Les fines ramifications des artères sont des artérioles.

une artère
b – Les veines
Les veines sont des conduits à paroi mince. Elles sont peu contractiles et peu élastiques. Les
veines arrivent dans les oreillettes ; elles conduisent le sang des organes vers le cœur.
L’intérieur des veines est garni de valvules afin que le sang coule toujours dans le même sens
sans possibilité de retour.
Les fines ramifications des veines sont des veinules.

Une veine

Page 61 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

c – Les capillaires
Les capillaires sont des vaisseaux sanguins de très petit diamètre, contractiles et à paroi très
mince. Ils sont situés dans les organes entre les artérioles et les veinules.

II - Physiologie de l’appareil circulatoire : la circulation sanguine

1 – Fonctionnement du cœur
Des observations montrent que le cœur est animé de mouvements rythmiques, les
battements cardiaques. Chez l’homme adulte, le cœur bat en moyenne 70 fois par minute.
Chaque battement est une contraction du cœur qui s’effectue en trois temps :
- La contraction simultanée des oreillettes ou systole auriculaire au cours de laquelle
le sang est chassé des oreillettes vers les ventricules. Cette phase dure 0,1 second ;
- La contraction simultanée des ventricules ou systole ventriculaire au cours de
laquelle le sang est chassé des ventricules vers les artères. Cette phase dure 0,3 second ;
- Un repos général du cœur ou diastole générale au cours duquel le cœur, en se
reposant, augmente de volume et aspire le sang des veines qui vient remplir les oreillettes.
Cette phase dure 0,4 second.
L’ensemble de ces trois temps constitue la révolution cardiaque qui est le tour complet
du fonctionnement du coeur. Comme on le constate, le temps de travail du cœur (0,4s) est
égal à son temps de repos (0,4s) : c’est pourquoi on dit que le cœur est un muscle
infatigable.
Le rythme cardiaque est le nombre de révolutions cardiaques par minute ou le nombre
de battements cardiaques par minute. Le rythme cardiaque varie selon l’âge, le sexe,
l’activité exercée…

Page 62 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

L’activité cardiaque est un réflexe bulbaire. Son rythme peut être modifié par la
peur, l’émotion, les excitants.

2-Rôles des vaisseaux sanguins


a. Les artères
Le sang est envoyé par jets successifs dans les grosses artères où il circule sous forte
pression : c’est la pression artérielle ou tension artérielle. Elle se mesure à l’aide d’un
manomètre. Ainsi :
- La tension maximale normale, c’est-à-dire celle qui correspond à la systole
ventriculaire, varie entre 12 et 14 ;
- La tension minimale normale qui correspond à la diastole générale, varie entre 07 et
09.
Les parois des artères se distendent puis se contractent, poussant le sang qui arrive par jets
dans les artérioles, puis dans les capillaires, en un écoulement continu.
b. Les capillaires
Les capillaires, grâce à leurs parois très minces, permettent les échanges de nutriments, de
gaz respiratoires et de déchets entre le sang et la lymphe qui baigne les organes.

C. Les veines
Le sang des capillaires, après les échanges, est recueilli par les veines qui le conduisent vers
le cœur. La pression sanguine dans ces veines est faible mais suffisante pour l’acheminement
du sang au cœur.

3- Trajet du sang
Le trajet du sang dans l’organisme comprend deux circuits : la grande circulation ou
circulation générale et la petite circulation ou circulation pulmonaire.

a) Petite circulation ou circulation pulmonaire


Dans ce circuit, le sang rouge foncé ou sombre (chargé de CO2) part du ventricule droit, suit
l’artère pulmonaire et arrive dans les poumons où il se débarrasse de son CO2 et se charge
d’O2. Il devient rouge vif. Ce sang rouge vif quitte les poumons et revient dans l’oreillette
gauche par les veines pulmonaires puis dans le ventricule gauche. Ce trajet constitue la
petite circulation ou circulation pulmonaire.

b) Grande circulation ou circulation générale


Dans ce circuit, le sang rouge vif part du ventricule gauche, suit l’artère aorte et arrive dans
les organes où il cède son oxygène et se charge de CO2. Il devient rouge sombre. Ce sang
rouge sombre quitte les organes et revient dans l’oreillette droite par les veines caves
inférieure et supérieure, puis dans le ventricule droit. Ce trajet constitue la grande
circulation ou circulation générale.

Page 63 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

Schéma très simplifié du trajet du sang

III – Les maladies de l'appareil circulatoire-les accidents et hygiène de la


circulation sanguine

1 – Les maladies de l'appareil circulatoire


a) Les varices

C’est la dilatation des veines entrainant une mauvaise circulation du sang.

b) L’athérosclérose ou l’artériosclérose
C’est le dépôt de cholestérol dans les artères rendant la circulation du sang difficile.

c) Hypertension et Hypotension
➢ L’hypertension artérielle est une élévation anormale de la tension artérielle par rapport à
la normale (supérieure à 14 et à 9).
➢ L’hypotension artérielle est une baisse anormale de la tension artérielle par rapport à la
normale (inférieure à 12 et à 7).

d) Autres maladies cardio – vasculaires


➢ Les hémorroïdes (varices anales et rectales)
➢ L’artérite (inflammation de la paroi des artères)
➢ Les phlébites (inflammation de la paroi des veines)

2 – Les accidents de la circulation sanguine


a – hémorragie
On appelle hémorragie tout écoulement de sang suite à la rupture d’un vaisseau
sanguin. Elle peut être interne ou externe. On distingue :
➢ L’hémorragie artérielle caractérisée par un écoulement saccadé du sang rouge vif.

Page 64 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

➢ L’hémorragie veineuse caractérisée par un écoulement lent du sang rouge sombre.


➢ L’hémorragie capillaire caractérisée par un écoulement très lent du sang.
En cas d’hémorragie artérielle, il faut arrêter l’effusion du sang en écrasant à la main l’artère
contre un os ou en posant un garrot entre la plaie et le cœur.

b – Infarctus ou nécrose du myocarde


C’est la mort du tissu cardiaque suite à une obstruction des vaisseaux coronaires.

3- Hygiène de la circulation sanguine


Pour une bonne circulation sanguine, il faut :
➢ Consommer moins de graisses.
➢ Consommer plus les crudités.
➢ Eviter de consommer le tabac et/ou autres excitants.
➢ Eviter la consommation abusive du sel.
➢ Eviter le surpoids ou l’obésité.
➢ Pratiquer régulièrement le sport.
➢ Eviter les facteurs de stress.
➢ Eviter le port des vêtements trop serrés.

Page 65 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

CHAPITRE V : L'APPAREI RESPIRATOIRE – LA RESPIRATION – HYGIÈNE

I – Anatomie de l’appareil respiratoire


L’appareil respiratoire est constitué des voies respiratoires et des poumons.

1 – Les voies respiratoires


On a :
➢ les fosses nasales qui s’ouvrent à l’extérieur par les narines.
➢ le pharynx : c’est le carrefour entre la voie respiratoire et l’œsophage.
➢ le larynx : c’est l’organe de la phonation (son).
➢ La trachée artère : elle est longue de 12 à 15cm et est maintenu ouverte par des demi-
anneaux de cartilages. Elle se divise en deux bronches qui pénètrent chacune dans un
poumon. Chaque bronche se termine en bronchioles coiffé par des lobules pulmonaires.
L’intérieur des voies respiratoires (fosses nasales, trachée artère, bronche) est tapissé par
des cils qui filtrent l’air et arrêtent les poussières et les germes. Ils sécrètent du mucus qui
humidifie les voies respiratoires.

2 – Les poumons
Chez l’homme, ils sont au nombre de deux et situés au-dessus du diaphragme et dans la
cage thoracique. A l’intérieur des poumons, les bronches se divisent en bronchioles qui se
terminent par de petits sacs appelés vésicules pulmonaires. On dénombre environ 4 millions
de vésicules pulmonaires qui, étalés donneront une surface d’environ 200 m2. Les poumons
sont enveloppés par une membrane appelée la plèvre. Les poumons ne possèdent pas de
muscles. Entre les vésicules se trouve du tissu conjonctif.

Appareil respiratoire de l’homme


3 – Vascularisation des poumons
Les artères pulmonaires pénètrent dans les poumons par le hile comme les bronches et se
ramifient suivant ces dernières. Un réseau de capillaires entoure les vésicules. Comme les
artérioles, les veinules suivent les bronches et les veines pulmonaires sortent au niveau de
l’artère.

Page 66 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

N.B. Au niveau de la trachée artère, la partie appliquée contre l’œsophage est molle, ce qui
facilite la déglutition.

II- Physiologie de l’appareil respiratoire : la respiration


1- Les mouvements respiratoires
Un mouvement respiratoire comprend : l’inspiration (l’entrée de l’air dans les poumons) et
l’expiration (la sortie de l’air des poumons).Le rythme respiratoire est le nombre de
mouvement respiratoire par unité de temps ; chez l’adulte, on compte environ 16
mouvements respiratoires par minute. Le rythme respiratoire varie avec l’âge et la quantité
d’air disponible.

a- les mouvements respiratoires normaux


Ce sont des mouvements involontaires commandés par le bulbe rachidien, il s’agit de
l’inspiration normale et de l’expiration normale.
Lors d’une inspiration normale la contraction des muscles respiratoires et du diaphragme
entraine l’augmentation du volume de la cage thoracique suivit passivement de celui des
poumons. L’inspiration normale est un mouvement actif.
L’expiration normale est assurée par le relâchement des muscles respiratoires et du
diaphragme ce qui entraine la diminution du volume de la cage thoracique suivit de celui des
poumons. L’expiration normale est un mouvement passif.
b- les mouvements respiratoires forcés
Ce sont des mouvements volontaires, il s’agit de l’inspiration forcée et de l’expiration forcée.
✓ L’inspiration forcée est assurée par une contraction maximale des muscles
respiratoires ; cette contraction volontaire entraine l’augmentation considérable du volume
de la cage thoracique et de celui des poumons. L’inspiration forcée est un mouvement actif.
✓ L’expiration forcée est assurée par la contraction volontaire des muscles
respiratoires et abdominaux. C’est un mouvement actif.
2- Les capacités respiratoires
Les capacités respiratoires ont été mesurées par un appareil appelé spiromètre. On a :
➢ Lors d’une inspiration ou une expiration normale, le volume d’air sollicité est de 0,5
l : c’est l’air courant.
➢ Lors d’une inspiration forcée, en plus de l’air courant, il entre dans les poumons 1,5 l
d’air : c’est l’air complémentaire.
➢ Lors d’une expiration forcée, en plus de l’air courant rejeté, il sort des poumons 1,5 l
d’air : c’est l’air de réserve.

Page 67 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

➢ Après une expiration forcée, il reste toujours dans les poumons 1,5 l d’air : c’est l’air
résiduel.
L’air courant (0,5 l), l’air complémentaire (1,5 l) et l’air de réserve (1,5 l) constituent la
capacité vitale avec un volume de 3,5 l d’air. Cette capacité vitale et l’air résiduel constituent
la capacité totale avec un volume de 5 l d’air.

Le soufflet thoracique

3- Les échanges gazeux respiratoires


a- Comparaison de l’air inspirée et de l’air expirée
-En soufflant sur une vitre, on observe des gouttelettes d’eau ; l’air inspiré contient donc de
la vapeur d’eau.
-soufflons dans de l’eau de chaux se trouvant dans un tube de verre, l’eau de chaux se
trouble rapidement : l’air expirée est très riche en dioxyde de carbone.
La comparaison de l’air expirée et de l’air inspirée donne les résultats suivants pour 100 cm 3
100 cm3 d’air Air inspiré Air expiré Mise en évidence des gaz
respiratoires
Dioxygène(O2) 21 cm3 16 cm3 Une bougie brûle en présence de
l’air expirée

Dioxyde de trace 4,5 cm3 L’eau de chaux se trouble en


carbone(CO2) présence de l’air expirée
Azote(N) 79 cm3 79 cm3 Pas d’effet
Vapeur d’eau Variable saturation Formation de buées
Température Variable 37ºC

Ce tableau montre que l’air expiré est pauvre en dioxygène et riche en dioxyde de carbone ;
l’air inspiré est pauvre en dioxyde de carbone et riche en oxygène.
L’air expirée est saturée en vapeur d’eau et sa température est de 37ºC.
La quantité d’azote n’a pas changé car l’azote n’est pas un gaz respiratoire.

b- Échange gazeux entre le sang et les poupons


Le sang rouge sombre pénètre dans les poumons sous forme de carbohémoglobine qui se
décompose (HbCO2 donne Hb + CO2), l’hémoglobine se combine au dioxygène de l’air inspirée
et le sang devient rouge vif (Hb + O2 donne HbO2) ; c’est ce sang rouge vif qui retourne
dans le cœur par les veines pulmonaires. Le dioxyde de carbone libéré est rejeté au cours de
l’expiration. Alors, au niveau des poumons, le sang s’enrichi en dioxygène et se débarrasse

Page 68 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

du dioxyde de carbone grâce aux alvéoles pulmonaires qui présentent les caractères
favorables suivants :
-Les alvéoles sont très nombreux, environ 700 million pour les deux poumons
-Ils ont une grande surface de contacte
-Ils ont des parois très minces
-Ils sont richement vascularisés à cause de nombreux capillaires qui les traversent.

c- Échange gazeux entre le sang et les tissus

Dans les tissus, l’oxyhémoglobine se dissocie donnant de l’hémoglobine et de l’oxygène.


L’oxygène ainsi libéré passe du sang aux cellules des tissus. Le gaz carbonique produit par les
cellules des tissus passe au sang. Une partie se fixe à l’hémoglobine donnant de la
carbohémoglobine et l’autre partie se dissout dans le plasma. Le sang devient rouge
sombre.
C’est donc du sang rouge sombre, pauvre en oxygène et riche en gaz carbonique qui quitte
les tissus pour revenir aux poumons.
III- Accidents et hygiène de la respiration
a) Un accident de la respiration : l’asphyxie
L’asphyxie est l’arrêt momentané de la respiration. Elle est causée par la pauvreté de l’air en
dioxygène, la noyade, la pendaison, l’électrocution, la respiration de gaz nocifs (CO).
En cas d’asphyxie, il faut d’abord supprimer la cause, amener la personne hors danger et
pratiquer la respiration artificielle (la méthode de bouche à bouche est plus efficace).

b) hygiène de la respiration
Pour assurer une bonne respiration, il faut :
-Eviter le tabac car il provoque des bronchites chroniques, des pneumonies graves, des
tuberculoses et des cancers du poumon.
-Vivre le plus possible au grand air.
-Assurer une bonne aération des lieux habités.
- N’est pas respiré par la bouche
-Pratiquer des exerces physiques.

Page 69 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

CHAPITRE VI : L’APPAREIL URINAIRE - L’EXCRETION – HYGIENE

I. Anatomie de l’appareil urinaire


L’appareil urinaire comprend les deux reins situés dans la cavité abdominale, de part et
d’autre de la colonne vertébrale et les voies urinaires.
1) Le rein
Le rein, de couleur rouge foncé, a la forme d’une graine de haricot. Sa surface est lisse. Sur
sa face concave ou hile, on observe des vaisseaux sanguins, l’artère et la veine rénale et un
gros conduit blanc qui est l’uretère.
Sur une coupe longitudinale de rein, on observe de l’extérieur vers l’intérieur :
- Une membrane protectrice, fibreuse, mince, transparente et résistante qui entoure
le rein, la capsule rénale ;
- Une zone d’aspect granuleux, la zone corticale ou écorce ;
- Une zone formée d’une dizaine de pyramides, la zone médullaire ;
- Une cavité en forme d’entonnoir, le bassinet qui se poursuit par l’uretère.
L’étude microscopique montre que l’écorce et les pyramides sont constituées par de très
nombreux tubes microscopiques contournés, les tubes urinifères. Les tubes urinifères sont
enchevêtrés avec des capillaires sanguins et s’ouvrant dans le bassinet.
Coupe longitudinale du rein.

2) Les voies urinaires


Ce sont les deux uretères, la vessie et l’urètre ou canal urogénital qui communique à
l’extérieur par l’orifice urinaire.
Schéma de l’appareil urinaire de l’homme.

II. Physiologie de l’appareil urinaire : l’excrétion urinaire


1) Etude comparée de la composition de l’urine et de celle du plasma.
a) Composition de l’urine normale
Chez l’Homme, l’urine est un liquide jaune, limpide, d’odeur caractéristique. On en rejette 1
à 1,5 litres par jour. Elle est composée de substances minérales (eau, chlorures, phosphates,
sulfates, …), de déchets azotés (urée, acide urique, ammoniaque), de pigments, d’acide
hippurique et de substances diverses (hormones, anticorps,…).
L’urine est toxique. En effet ,
- Si on injecte 90 Cl d’urine humaine à un lapin de 2kg, il meurt ;

Page 70 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

- Quand les reins cessent de fonctionner et que les constituants de l’urine restent dans
le sang, la mort survient.
La toxicité de l’urine s’explique par une concentration élevée de déchets azotés surtout
l’urée, mais aussi par la présence de matières colorantes.

b) Comparaison de la composition du plasma et de celle de l’urine


On fait l’analyse d’un litre de plasma et d’un litre d’urine. Les résultats sont consignés dans le
tableau suivant :

Constituants (g/l) Plasma sanguin Urine

Eau 900 950


Chlorures 05 10
Phosphates 0,04 02
Sulfates 0,02 02
Protéines 80 0
Lipides 05 0
Glucose 01 0
Urée 0,3 20
Acide urique 0,03 0,6
Ammoniaque 0 0,5
pigments 0 01

La composition qualitative et quantitative d’un litre d’urine normale comparée à celle d’un
litre de plasma montre que :
- La plupart des éléments de l’urine (eau, chlorures, sulfates, phosphates, urée, acide
urique) existent dans le plasma mais leurs concentrations sont plus élevées dans l’urine que
dans le plasma ;
- Certains constituants de l’urine (pigments, ammoniaque, acide hippurique) n’existent
pas dans le plasma mais dans l’urine.
- L’urine ne contient pas de substances organiques (protides, glucoses, lipides)
pourtant présentes dans le plasma.

2) Rôles du rein
L’étude comparée de la composition du plasma et de celle de l’urine montre que :
- Les reins laissent passer certains constituants du plasma et les concentrent dans
l’urine (eau, sels minéraux, urée, acide urique). Vis-à-vis de ces substances, les reins jouent
le rôle de filtre sélectif ;
- Les reins s’opposent au passage des substances organiques (protides, lipides,
glucides) jouant ainsi le rôle de barrière ;
- Les reins fabriquent d’autres substances (ammoniaque, pigments) jouant
ainsi un rôle sécréteur ;
- Les reins extraient les déchets du plasma, jouant ainsi un rôle épurateur ;

Page 71 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

- Les reins maintiennent constante la composition du sang en éliminant les excès de


substances minérales ,de protide et de glucose. Ils jouent ainsi un rôle régulateur.
Remarque
Le glucose, les protides, les sels minéraux et l’eau sont des substances à seuil.
Une substance à seuil est une substance que les reins éliminent à partir d’une certaine
concentration.
L'urémie est le taux élevé d’urée dans le sang.
III. Constituants anormaux et accidentels de l’urine
1) Constituants anormaux (glucose, albumine)
Les constituants anormaux de l’urine sont le glucose et l’albumine.
a) Le glucose
On appelle glycémie le taux de glucose dans le sang. Chaque fois que la glycémie dépasse un
certain seuil, l’excès est éliminé par les reins : on parle alors de glycosurie ou présence de
glucose dans l’urine.
On peut mettre en évidence la présence de glucose dans les urines avec la liqueur de Fehling
chauffée. Le précipité rouge brique formé indique que l’urine contient du glucose.
Remarque
La glycosurie peut être ponctuelle ou permanente. Dans tous les cas, elle ne traduit pas un
mauvais fonctionnement des reins mais plutôt son activité normale.
Une glycosurie permanente est un signe de diabète sucré. Le diabète sucré est une maladie
causée par un mauvais fonctionnement du pancréas.
b) Albumine
L’albuminurie est la présence d’albumine dans l’urine. Elle est due à des lésions au niveau
des tubes urinifères des reins.
On peut mettre en évidence la présence d’albumine dans l’urine en utilisant soit la réaction
de biuret ou la réaction xanthoprotéique.
2) Constituants accidentels
Certaines substances comme l’alcools, médicaments, colorants, … que nous ingérons, sont
éliminées par les reins et se retrouvent dans les urines : ce sont les constituants accidentels
de l’urine.
IV. Autres formes d’excrétion
Il existe d’autres organes excréteurs : le foie, la peau et les poumons.
1) Excrétion par le foie
Le foie excrète la bile qui est un liquide verdâtre composé d’eau, de sels minéraux et de
déchets toxiques (sels et pigments biliaires, cholestérol).

2) Excrétion par la peau


Les glandes sudoripares de la peau excrètent la sueur. Elle est un liquide composé d’eau, de
sels mineraux et d’urée.
3) Excrétion par les poumons

Page 72 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

Les poumons excrètent la vapeur d’eau et le gaz carbonique.


V. Quelques règles d’hygiènes pour le bon fonctionnement de l’appareil
urinaire
Pour le bon fonctionnement de l’appareil urinaire,Il faut :
- Éviter une alimentation trop riche en sels minéraux et en substances azotées car elle
fatigue les reins ;
- Éviter une alimentation trop riche en graisse et en viande faisandée (gibiers) car elle
fatigue le foie ;
- Éviter l’abus d’alcool, car il fatigue le foie et provoque à la longue la cirrhose
alcoolique (foie atrophié, dur et granuleux) souvent mortelle.
- Boire suffisamment et régulièrement de l’eau potable ;
- Pratiquer régulièrement des exercices physiques qui favorisent l’excrétion.

Page 73 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

THEME II
Organes et
fonction de
reproduction

Page 74 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

CHAPITRE I : LES CARACTERES SEXUELS DE L’HOMME ET DE LA FEMME

I. Les caractères sexuels secondaires de l’Homme et de la Femme

1) Caractères sexuels secondaires de l’homme


Les aractères sexuels secondaires de l’homme sont :
- Son corps est bien musclé ;
- Il a des poils sur la poitrine, le pubis, les membres et la face (barbe, moustache, …) ;
- Sa voix est grave ;
- Son bassin est étroit ;
- Ses cheveux sont plus courts ;
- Son comportement est masculin (airs de domination…).

2) Caractères sexuels secondaires de la femme


Ce sont :
- Le corps est moins musclé avec des formes souples ;
- Les seins sont bien développés ;
- L'apparition des poils au niveau du pubis en forme de trangle et des aisselles
- La voix est fine et douce ;
- Le bassin est large ;
- Les cheveux sont souples et longs ;
- Le comportement est féminin (douceur, patience, …).
Les caractères sexuels secondaires sont les particularités corporelles et de comportement
propres à l’homme et à la femme.
3) La puberté
a) Les manifestations de la puberté
Chez le jeune garçon, la puberté se produit entre 12 et 17 ans et est marqué par :
- Le développement de la musculature et de la pilosité ;
- La transformation de la voix qui devient grave et le développement de la pomme
d’Adam ;
- La maturation des organes génitaux qui deviennent fonctionnels (première émission
de sperme…) ;
- L’installation du comportement masculin…
Chez la jeune fille, la puberté se produit entre 10 et 16 ans et est marquée par :
- Le développement des seins et de la pilosité (pubis, aisselles) ;
- L’élargissement du bassin ;
- La transformation de la voix qui devient fine ;
- La maturation des organes génitaux qui deviennent fonctionnels (apparition des
premières règles ou menstrues) ;
- L’installation du comportement féminin.

Page 75 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

b) Définition de la puberté
La puberté est le passage de l’enfance à l’adolescence. Elle est marquée surtout par
l’apparition des caractères sexuels secondaires, le développement et la maturation
des organes génitaux avec les manifestations des fonctions sexuelles. Elle prépare
donc l’organisme de l’individu à devenir apte à la reproduction.

II. Les caractères sexuels primaires de l’Homme et de la Femme : les


appareils génitaux
1) Description de l’appareil génital de l’homme
L’appareil génital de l’homme comprend :
- Les glandes reproductrices mâles ou gonades mâles constituées par les testicules :
les testicules sont de forme ovoïde, logées dans les bourses ou scrotum qui sont les replis de
la peau. L’observation microscopique d’une coupe longitudinale d’un testicule montre qu’il
est formé par de nombreux tubes appelés tubes séminifères ;
- Les voies génitales ou spermiductes constituées par les deux épididymes, les deux
canaux déférents et l’urètre ou canal urogénital ;
- Les glandes annexes constituées par les deux vésicules séminales et la prostate ;
- L’organe copulateur ou organe d’accouplement constitué par le pénis ou verge.
C’estl’organe sensible et érectile de forme cylindrique et allongée. Il est terminé par
le gland que recouvre le prépuce. Le pénis est formé essentiellement de deux tissus,
les corps caverneux et spongieux.

Page 76 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

2) Description de l’appareil génital de la femme


L’appareil génital de la femme comprend :
- Les glandes reproductrices femelles ou gonades femelles constituées par les deux
ovaires. Les ovaires sont de forme ovoïde, logés dans la cavité abdominale au voisinage des
reins. Une coupe longitudinale d’ovaire examinée au microscope montre de nombreux petits
sacs de taille et d’aspect différents, ce sont les follicules.
- Les voies génitales ou conduits dans lesquels cheminent les gamètes constitués par
les oviductes et l’utérus. Chaque oviducte ou trompe de Fallope comprend une extrémité
évasée, le pavillon qui coiffe l’ovaire et se prolonge par un long conduit ;
- L’utérus ou matrice est un organe creux, musculeux en forme de poire dans lequel
aboutissent les deux trompes. Il est tapissé intérieurement d’une muqueuse.
- Le vagin ou organe copulateur, sorte de conduit souple qui s’insère en haut sur le
col de l’utérus et qui s’ouvre au niveau de la vulve. La vulve est la partie externe visible de
l’appareil génital féminin. Elle comprend les grandes lèvres, les petites lèvres, le clitoris et le
vestibule qui est une petite dépression dans laquelle s’ouvrent l’orifice urinaire et l’orifice
vaginal.
- Les glandes annexes : ce sont de très petites glandes logées au niveau du vagin et de
la vulve.

Remarque
Chez la jeune fille encore vierge, l’orifice vaginal est partiellement fermé par une fine
membrane appelée hymen.
Les appareils génitaux constituent les caractères sexuels primaires. Ils différencient l’homme
de la femme.

Page 77 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

CHAPITRE II : Fonctionnement et hygiène des organes génitaux

I. Fonctionnement des organes génitaux


1 – Fonctionnement de l’appareil génital de l’homme
A la puberté, les testicules commencent la production de l’hormone masculine qui est
testostérone et les gamètes mâles ou spermatozoïdes. C’est la testostérone qui est
responsable de l’apparition des caractères sexuels secondaires chez le garçon ou la
masculinité. La prostate et les vésicules séminales sécrètent respectivement les liquides de
nutrition et spermatique qui forment avec les spermatozoïdes le sperme.
Les spermatozoïdes sont fabriqués dans les tubes séminifères des testicules. Au microscope,
le spermatozoïde humain est constitué d’une tête contenant un gros noyau. La tête se
prolonge par une pièce intermédiaire munie d’un long flagelle.

Un spermatozoïde humain

N.B. Le système nerveux agit sur le fonctionnement de l’appareil génital de l’homme.

2 – Fonctionnement de l’appareil génital de la femme


- Rôles des gonades femelles
Les gonades femelles ou ovaires jouent deux rôles : la production de cellules sexuelle
femelles ou gamètes femelles ou ovules et la production d’hormone.
• La production d’ovules
Les différents follicules des ovaires contiennent chacun une cellule sexuelle femelle. Ces
cellules sexuelles commencent leur évolution avant la naissance de la fille, mais cette
évolution est bloquée à un stade donné et ne reprend qu’à la puberté. A cette reprise,
chaque mois, alternativement dans l’ovaire droit et dans l’ovaire gauche, un follicule grossit,
devient mûr, se déchire et libère une cellule sexuelle femelle, l’ovule : c’est la ponte ovulaire
ou ovulation.
L’ovule est une grosse cellule sphérique, immobile, contenant un cytoplasme riche en
substances nutritives.
Chez la fille, vers l’âge de 7ans, il y a environ 300 000 futurs ovules dans l’ovaire

Page 78 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

Schéma d'un ovule

• La production d’hormones femelles


Les ovaires secrètent des hormones sexuelles femelles (œstrogènes et progestérones). Ces
hormones sont responsables des modifications anatomiques et physiologiques qui affectent
l’organisme de la jeune fille à la puberté. Elles sont aussi responsables de leur maintien chez
la fille pubère et chez la femme non ménopausée. Les hormones ovariennes stimulent le
développement glandulaire de la muqueuse utérine.
Les phases de l’activité sexuelle chez la femme
A partir de la puberté, l’activité sexuelle de la femme est marquée par deux phases séparées
par l’ovulation.
• La phase pré-ovulatoire ou la phase folliculaire
Au cours de cette phase, un follicule ovarien se transforme et arrive à maturation. Il est donc
prêt à libérer son ovule. Parallèlement à cette transformation, la muqueuse de l’utérus subit
des modifications. Elle s’épaissit progressivement et se creuse de glandes.
La fin de la phase pré-ovulatoire est marquée par l’ovulation, c’est-à-dire, la libération de
l’ovule par le follicule ovarien mûr. L’ovule ainsi libéré fait saillie à la surface de l’ovaire.
• La phase post-ovulatoire
Au cours de cette phase, les modifications de la muqueuse utérine se poursuivent et
deviennent de plus en plus importantes.
Si l’ovule libéré n’est pas fécondé, il meurt au bout de 24 à 36 heures environ. La muqueuse
utérine fortement épaissie pour recevoir le futur œuf, devient inutile et se désagrège. Elle
est expulsée hors de l’utérus sous forme de fragments mêlés de sang : ce sont les règles ou
menstrues.
Vers 45-50 ans, le stock de follicules ovariens de la femme s’épuise. Il ya donc arrêt du
fonctionnement des ovaires : c’est la ménopause.
Notion de cycle menstruelle (cycle sexuel)
On appelle cycle menstruel, les modifications périodiques de la muqueuse utérine
aboutissant aux menstrues lorsqu’il n’ya pas fécondation.
Par définition, le début d’un cycle menstruel coïncide avec le premier jour des règles et
s’achève avec le début des règles suivantes. Le cycle menstruel dur en moyenne 28 jours et
dans ces conditions, l’ovulation a lieu le 14è jour.
Toutefois, il existe des cycles courts (moins de 28 jours) et des cycles longs (plus de 28 jours).
Dans tous les cas, la période post-ovulatoire est constante et dure 14 jours.

Page 79 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

Un cycle menstruel de 31 jours chez une femme

N.B. Le système nerveux agit sur le fonctionnement de l’appareil génital de la femme.

II. Hygiène des appareils génitaux

1) Règles d’hygiène des organes génitaux chez l’homme


Chez le garçon non circoncis, sous le prépuce, s’accumulent des débris qui peuvent
être à l’origine d’infections variées. Parmi ces infections, certaines peuvent être évitées par
une bonne hygiène comme :
- Laver deux fois par jour à l’eau et au savon les testicules ;
- Décalotter le pénis et le laver ;
- Changer de sous vêtements tous les jours ;
- Porter des sous-vêtements (slips, culottes) en coton et non en nylon qui
favorisent la macération ;
- Laver les sous vêtements et les faire bien séchés .
Rendre systématique, les visites médicales surtout lorsque des troubles comme la stérilité,
l’impuissance, la frigidité (absence de plaisir lors des rapports sexuels).
2) Règles d’hygiène des organes génitaux chez la femme
- Eviter le port prolongé de vêtements serrés (jeans serrés) ou de collants qui
favorisent les micro-traumatismes par le frottement.
- Porter des sous-vêtements en coton et non en synthétique qui favorisent la
sudation.
- Laver bien les sous-vêtements et les faire séchés plus pour détruire les formes de
résistances des champignons à l’origine des mycoses.
- Ne jamais échanger ou utiliser une serviette de toilette, éponge, maillot de bains,
sous-vêtement utilisé par une autre personne, dont on n’est pas certain de la propreté
rigoureuse.
- Changer les sous-vêtements au moins une fois par jour.
- Avoir les mains propres, lavage au savon, avant de toucher la région anale et
Génitale et toujours faire un geste d’avant en arrière en cas de nettoyage.
- Laver deux fois par jour à l’eau et au savon les replis de la vulve.
- Pendant la période des règles, utiliser des garnitures jetables (coton, tampon) ;
- Eviter les rapports sexuels à ce moment (milieu plus propice à contracter les germes).
- Eviter les injections vaginales, car elles détruisent l’équilibre du milieu vaginal.

Page 80 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

III. La maternité

1- Fécondation et grossesse dans l’espèce humaine


a) Fécondation dans l’espèce humaine
Définitions
La copulation est l’accouplement d’une femelle et d’un mâle. On l’appelle aussi le coït ou le
rapport sexuel.
Dans l'espèce humaine, le rapport sexuel comporte les phases suivantes :
- La préparation
*Chez l’homme, l’excitation entraîne l’érection du pénis. L’érection est quand le pénis se
dresse et se maintient rigide suite à un afflux massif de sang dans ses tissus.
*Chez la femme, l’excitation entraîne l’érection du clitoris et une lubrification au niveau du
vagin et de la vulve.
- Le rapport proprement dit :
Il commence par la pénétration du pénis en érection dans le vagin, ce qui entraîne la
déchirure de l’hymen s’il est présent. Il se poursuit par des mouvements de va-et-vient du
pénis à l’intérieur du vagin, ce qui procure du plaisir au couple.
L’orgasme, dernière phase, correspond au sommet du plaisir sexuel et coïncide chez
l’homme avec l’éjaculation.
L’éjaculation est l’émission de sperme par le pénis lors d'un rapport sexuel.
Migration des gamètes
- Les spermatozoïdes déposés dans le vagin remontent dans l’utérus et gagnent les
trompes grâce à leur flagelle. La durée de vie des spermatozoïdes dans l’utérus et les
trompes est d’environ 72 heures.
- L’ovule expulsé est aussitôt aspiré par le pavillon de la trompe. Il s’engage ensuite
passivement dans la trompe jusqu’au tiers supérieur. La durée de vie de l’ovule dans la
trompe est d’environ 48 heures.
Rencontre et fusion des gamètes
- La rencontre entre les spermatozoïdes et l’ovule a effectivement lieu dans le tiers
supérieur de la trompe si le rapport sexuel s’accomplit pendant la période féconde de la
femme. Cette période dite de fécondité dure environ cinq jours, c’est-à-dire trois jours avant
l’ovulation et deux jours après l’ovulation.
- La fusion d’un seul spermatozoïde avec l’ovule est la fécondation. Elle donne un œuf
ou zygote.
Mode de formation des jumeaux
- L’œuf ou le zygote peut se diviser rapidement et donner deux œufs identiques entre
eux et identiques à l’œuf initial. Chaque œuf va évoluer pour donner naissance à un bébé :
on parle de vrais jumeaux.Ils sont toujours de même sexe, se ressemblent de beaucoup et
ont le même placenta.
- Il arrive que deux ovules soient émis au cours du même cycle et fécondés chacun par

Page 81 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

un spermatozoïde différent. Les deux œufs qui en résultent évoluent chacun pour donner un
bébé : on parle alors de faux jumeaux. Ceux-ci peuvent être de sexes différents ou de même
sexe mais ils ne se ressemblent pas et n'ont pas le même placenta.
b) La grossesse
Nidation
L’œuf issu de la fécondation, tout en se divisant, migre vers l’utérus. Il se fixe alors à la
muqueuse utérine où il s’implante : c’est la nidation. Six (06) à sept (07) jours environ se
sont écoulés depuis la fécondation.
Les différentes phases de la grossesse
La grossesse qui dure neuf mois environ, commence dès la nidation et se termine à
l’accouchement. Elle comprend deux phases : la phase embryonnaire et la phase fœtale.
- La phase embryonnaire : elle dure deux mois au cours desquels l’œuf se développe
et donne l’embryon et les annexes embryonnaires indispensables à sa vie.
Ces annexes embryonnaires sont :
* L’amnios, c’est une poche remplie du liquide amniotique dans lequel baigne l’embryon et
qui le protège contre les chocs ;
* Le placenta, organe de fixation et d’échanges, est étroitement lié à la paroi de l’utérus.
Il assure les échanges des gaz respiratoires (oxygène, gaz carbonique) et des substances
dissoutes (nutriments, déchets, médicaments, alcool…) entre la mère et le fœtus.
* Le cordon ombilical : il relie l’embryon au placenta.
A la fin de cette phase, on reconnaît chez l’embryon la tête avec l’ébauche de certains
organes : les yeux, le tronc, les côtes, les membres…
- La phase fœtale : elle dure sept mois au cours desquels les caractères distinctifs de
l’espèce humaine se précisent davantage. A cinq mois, le fœtus a déjà la forme humaine.
Cette phase se termine par l’accouchement.

2- Parturition et allaitement
a) Parturition ou accouchement
Lorsque le fœtus arrive au terme de son développement utérin, il se produit un
accouchement. L’accouchement ou parturition est l’ensemble des phénomènes qui
aboutissent à l’expulsion du fœtus hors de l’organisme maternel. Il comporte trois phases
successives : la dilatation, l’expulsion et la délivrance.
- La dilatation
C’est la phase durant laquelle le col de l’utérus s’ouvre progressivement grâce à des
contractions de plus en plus importantes de la paroi utérine, suivies de la rupture de
l’amnios.
- L’expulsion
C’est la phase pendant laquelle le fœtus traverse le col de l’utérus, le vagin et la vulve, la
tête en avant, sous l’effet des contractions des muscles de l’utérus, des muscles abdominaux
et du diaphragme.

Page 82 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

- La délivrance
C’est l’expulsion du placenta. Elle suit la naissance de l’enfant et marque la fin de
l’accouchement.
Remarque
La césarienne consiste à ouvrir chirurgicalement la paroi abdominale, puis celle de l’utérus
pour en extraire l’enfant lorsque sa naissance par les voies naturelles est impossible. Les
causes des césariennes sont multiples : fœtus trop gros, mauvaise présentation du fœtus,
étroitesse du bassin de la mère…
b) Allaitement
Définition et différents types d’allaitement
L’allaitement est l’alimentation du bébé uniquement par le lait. L’allaitement peut être :
- Maternel: l’enfant est nourri au lait de sa mère ;
- Artificiel : l’enfant est nourri au biberon avec du lait en conserve ;
- Mixte, l’enfant est nourri au biberon et au lait maternel.
Avantage de l’allaitement maternel
Le lait maternel est sans aucun doute le meilleur aliment pour l’enfant car :
- Il contient toutes les catégories d’aliments (aliment complet) nécessaires au bon
développement de l’enfant ;
- Il ne risque pas d’être souillé, car il passe directement du sein à la bouche du bébé ;
- Il contient des hormones et des anticorps qui aident le bébé à résister aux
infections ;
- Il favorise aussi la relation mère-enfant et sécurise l’enfant. Le premier lait de la mère
est un liquide jaunâtre, visqueux et très nutritif, le colostrum.
Conditions d’un bon sevrage
Le sevrage est l’arrêt définitif de l’allaitement maternel.
Pour un bon sevrage, il faut :
- Eviter d’arrêter brusquement l’allaitement ;
- Entreprendre un sevrage progressif qui consiste à remplacer une tétée, deux tétées
puis successivement plusieurs tétées par des repas de plus en plus complexes jusqu’au
sevrage complet.
N.B.
Il est recommandé que l’allaitement maternel dure au moins six mois.

Page 83 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

CHAPITRE IV : LA CONTRACEPTION

I. Définition
La contraception est l’ensemble des méthodes qui empêchent de façon temporaire et
réversible, la grossesse.
II. Méthodes contraceptives
1) Les méthodes naturelles
Il existe plusieurs méthodes naturelles de contraception : le coït interrompu, la méthode des
températures, la méthode OGINO, la méthode de la glaire cervicale…
a) Le coït interrompu ou méthode de retrait
Il consiste à retirer le pénis du vagin avant l’éjaculation, ce qui interrompt le rapport sexuel.
- Avantages
Cette méthode ne coûte rien, de plus, elle maintient le contact direct.
- Inconvénients
• Son taux d’échec est très élevé, car son succès demande une grande
vigilance de l’homme qui doit se retire à temps.
• Il cause aussi des frustrations chez le couple.
b) La méthode des températures
Elle consiste à utiliser la température de la femme pour déterminer la période de fécondité
et éviter les rapports sexuels durant cette période. En effet, la température de la femme
varie en fonction de la période du cycle menstruelle : elle est toujours plus basse avant
l’ovulation et après l’ovulation . La femme doit prendre sa température rectale chaque matin
au réveil avant de se lever, à la même heure avec le même thermomètre afin d’établir des
courbes de température de son cycle. La période d’infécondité de certaine femmes
commence trois jours après le début de l’élévation de la température et cela jusqu’aux
prochaines règles.
- Avantages
• Ne nécessite aucun moyen mécanique ou chimique.
• Méthode peu coûteuse et maintient le contact direct.
- Inconvénients
• Méthode contraignante.
• Le jour de l’ovulation n’apparaît pas toujours nettement.
• Cette méthode ne peut pas être utilisée par les femmes dont la courbe de
température est irrégulière.
c) La méthode du Dr. Ogino
D’après le docteur Ogino, inventeur de la méthode, la période de fécondité de la femme se
situe entre le 12e et le 19e jour du cycle. Il préconise donc l’abstinence durant cette période.
- Avantages
• Cette méthode ne nécessite aucun moyen mécanique ni chimique.
• Elle ne coûte rien et maintient le contact direct.
- Inconvénients

Page 84 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

Le taux d’échec est élevé, car la date de l’ovulation est toujours imprévisible.
d) La méthode de la glaire cervicale
Cette méthode repose sur l’observation de la glaire cervicale. La glaire est un mucus secrété
par les glandes cervicales du col de l’utérus. En effet, l’aspect de cette glaire varie en
fonction des phases du cycle. Pendant la période féconde, cette glaire est particulièrement
abondante, fluide et filante. Il faut donc s’abstenir pendant cette période.
- Avantages
• C’est une méthode naturelle qui ne coûte rien.
• Elle favorise aussi le contact direct.
- Inconvénients
• Cette méthode demande un certain apprentissage.
• Elle est contraignante.

2) La méthode chimique
Cette méthode utilise des substances chimiques, les spermicides capables d’immobiliser
ou de tuer les spermatozoïdes.
Les spermicides se présentent sous forme de mousse, de suppositoires vaginaux
solubles, de crèmes, de gelées de comprimés…
La femme doit les introduit dans son vagin quelques minutes avant le rapport sexuel.
- Avantages
• Le taux d’échec est faible si le spermicide est correctement utilisé.
- Inconvénients
• Les spermicides peuvent provoquer des irritations des muqueuses, voire de
véritables éruptions.
• Méthode contraignante, car il faut placer le spermicide avant le rapport
sexuel et le maintenir pendant quelques heures après.

3) Les méthodes hormonales


a) Utilisation de la pilule
La pilule est un comprimé fait à base d’hormones ovariennes (œstrogènes et progestérone).
Certaines pilules (micropilule) modifient la glaire cervicale qui devient imperméable aux
spermatozoïdes. D’autres pilules (pilule normale) empêchent l’ovulation et rendent
impossible la fécondation et la nidation.
La pilule est prise oralement par la femme durant tout ou une partie du cycle.
- Avantages
• Le taux d’échec est très faible si la pilule est prise correctement sous
contrôle médical.
• Le contact direct est favorisé avec une plus grande disponibilité de la
femme.
- Inconvénients
• L’utilisation de la pilule est contraignante et se fait sous contrôle médical.

Page 85 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

• La prise de la pilule peut provoquer des troubles (nausées, saignements…) ;


elle est contre indiquée chez certaines femmes.
b) Utilisation des injectables
Ce sont des contraceptifs hormonaux, à action retard, que l’on injecte tous les trois mois à la
femme. Ils diffusent lentement et empêchent la fécondation.
- Avantages
La méthode est efficace et peu contraignante.
- Inconvénients
Existence de nombreux effets secondaires, troubles du cycle, les règles en petite quantité ou
pas du tout et un lent retour à la fertilité.
c) Utilisation du norplan
Le norplan est constitué de petites capsules contenant la substance contraceptive à base
d’hormone, à action retard. On place l’ensemble des capsules sous la peau de la femme au
niveau du bras gauche. La substance contraceptive diffuse lentement dans l’organisme et
empêche l’ovulation.
- Avantages
C’est une méthode de longue durée (5 ans), peu contraignante, discrète et très efficace.
- Inconvénients
On observe les mêmes inconvénients que dans l’utilisation des injectables.
4) Les méthodes mécaniques
Elles consistent à utiliser des barrières physiques qui empêchent la rencontre des gamètes
(donc la fécondation) ou la nidation.
a) Utilisation des préservatifs
Le condom ou préservatif masculin ou la capote se présente sous forme d’un étui en
caoutchouc souple, fin et résistant à bord roulé. Il est placé sur le pénis en érection avant le
rapport sexuel. Il empêche le sperme de se déversé dans le vagin. Son usage est unique.
- Avantages
Il est très efficace s’il est bien utilisé, ne nécessite aucune visite médicale, protège contre les
IST et l’infection à VIH, il retarde l’éjaculation.
- Inconvénients
Le port du condom exige un savoir faire, atténue les sensations liées à l’acte sexuel, peut se
déchirer au cours du rapport sexuel.
Le diaphragme
Le diaphragme est un préservatif féminin qui se présente sous forme de capuchon en
caoutchouc muni d’un anneau gainé. La femme le place au fond du vagin sur le col de
l’utérus avant le rapport sexuel, ce qui empêche la pénétration de spermatozoïdes dans
l’utérus. Il est induit de spermicide et doit être gardé en place au moins six heures après le
rapport sexuel.
- Avantages
Le diaphragme est très efficace s’il est bien utilisé, peut être utilisé plusieurs fois.
- Inconvénients

Page 86 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

Il nécessite un savoir faire, une hygiène rigoureuse (pose, retrait, entretien). Son utilisation
est très contraignante ;
Le stérilet ou Dispositif Intra Utérin (DIU)
Le stérilet est un petit appareil en plastique ou en cuivre, souple, flexible comportant un fil. Il
est placé dans l’utérus par le médecin juste après la fin des règles pour une période de deux
ans et empêche la nidation.
- Avantages
Bien placé, il est efficace avec une longue durée après la pose.
- Inconvénients
Il provoque des hémorragies et rend les règles abondantes. Il peut être rejeté par l’utérus,
peut être à l’origine d’infections génitales et exige des visites régulières chez le médecin.
5) Les méthodes chirurgicales
Ces méthodes consistent :
- Chez la femme, à la ligature des trompes ou vasectomies ;
- Chez l’homme, à la section des canaux déférents.
Ce qui empêche la rencontre des gamètes. Ce sont donc des méthodes radicales,
irréversibles donc définitives. Cette méthode est efficace à 100%.

Page 87 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

CHAPITRE IV : L’AVORTEMENT

I. Définition et différents types d’avortement

1) Définition
L’avortement est l’expulsion de l’embryon ou du fœtus avant la date de sa viabilité, c’est-à-
dire avant le début du 7e mois. En d’autres termes, un avortement est une interruption de la
grossesse avant le début du 7è mois.
2) Les différents types d’avortements
On distingue essentiellement deux types d’avortements : l’avortement spontané ou fausse
couche et l’avortement provoqué, volontaire ou IVG (interruption volontaire de grossesse).
- L’avortement spontané est celui qui survient de lui-même sans intervention
extérieur. Il se déclenche et évolue de lui-même.
- L’avortement provoqué est l’interruption volontaire de la grossesse ou l’interruption
sur décision médicale.

II. Causes et conséquences de l’avortement

1) Les causes de l’avortement


a) Les causes de l’avortement spontané
L’avortement spontané peut avoir un grand nombre de causes parmi lesquelles, on peut
citer :
- Un développement anormal de l’embryon dû à certaines maladies comme le
paludisme, la tuberculose, l’anémie grave, le diabète, …
- Des malformations embryonnaires incompatibles avec la vie ;
- L’excès de fatigue, des secousses répétées ;
- Les chocs émotionnels provoqués par la peur, les chagrins ;
- Des malformations de l’utérus…
b) Les causes de l’avortement provoqué
L’avortement peut être provoqué pour plusieurs raisons :
- Thérapeutiques : si la vie de la mère est menacée ou pour expulser un fœtus porteur
d’une anomalie grave. Dans ces cas, il s’agit d’une décision médicale ;
- Grossesse indésirée pour des raisons diverses, affectives, matérielles, sociales…
2) Les conséquences de l’avortement
Les conséquences sont variées :
- L’hémorragie avec risque de complications ;
- Les risques d’infection avec leurs complications ;
- Le risque de perforation de l’utérus ;
- Le choc psychologique car l’avortement est toujours vécu comme une mutilation ;
- La perte de vie…
N.B. Dans notre pays, l’IVG est interdit et puni par la loi.

Page 88 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

THEME IV :
Microbiologie
La microbiologie est la science qui étudie les organismes qui ne peuvent être étudiés qu’au
microscope. La microbiologie englobe l’ensemble des disciplines biologiques qui concernent les
micro-organismes, notamment la bactériologie, la virologie la parasitologie, la microbiologie
alimentaire... Elle s’est développée grâce à la microscopie et étudie non seulement l’organisation
morphologique des micro-organismes, mais aussi leur mode de vie.

Page 89 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

Chapitre I : les microbes

I. Classification des microbes

1) Découverte des microbes


Le microscope a permis d’observer des êtres vivants très petits, invisibles à l’œil nu, les
microbes.
Le mot microbe provient du grec ‘’ Mikros’’ qui veut dire minuscule et de ‘’Bios’’ qui veut
dire vie.
Les microbes ou microorganismes existent dans tous les milieux : dans l’air, dans les eaux,
dans la terre, à la surface et à l’intérieur des autres êtres vivants, dans les matières en
décomposition…
La microbiologie est la science qui étudie les microbes.
Comme exemples de microbes, on peut citer : la paramécie, l’amibe, le trypanosome, le
bacille de Koch, le gonocoque, le virus du SIDA…
Les microbes constituent un monde varié d’êtres vivants. Cependant, on peut les regrouper
selon qu’ils appartiennent au règne animal (protozoaires), au règne végétal (champignons
microscopiques, bactéries), ou à la limite du vivant et de l’inerte (virus).
Remarque
Le terme de microbe ne suggère pas la seule idée de microbe pathogène.
2) Les différents types de microbes
On distingue quatre grands groupes de microbes : les protozoaires, les bactéries, les
champignons microscopiques et les virus.
a) Les protozoaires
Les protozoaires sont des microbes animaux unicellulaires, pourvus d’une membrane
plasmique, d’un cytoplasme et d’un noyau.
Exemples de protozoaires : La paramécie, le plasmodium, le trypanosome, l’amibe.
b) Les bactéries
Les bactéries sont des microbes végétaux qui possèdent une membrane plasmique doublée
extérieurement d’une autre membrane rigide, un cytoplasme et un noyau simple, très
primitif.

Page 90 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

Selon la forme, on distingue quatre types de bactéries :


- Les bactéries en forme de bâtonnet ou les bacilles (ex. le bacille de Koch, le bacille
subtil, le colibacille, le bacille du tétanos…) ;
- Les bactéries en forme de bâtonnet arqué ou les vibrions (ex. le vibrion du choléra, le
vibrion septique de la gangrène gazeuse…) ;
- Les bactéries en forme de spirale ou spirilles (ex. le tréponème pâle ou spirochète de
la syphilis, le spirochète de la borréliose…)
- Les bactéries en forme de grains arrondis, les coques ou cocci.
Selon leur mode de regroupement, on distingue :
• Les coques isolées ou les microcoques,
• Les coques groupés par deux ou les diplocoques (ex. le pneumocoque, le
gonocoque…),
• Les coques groupés en grappes ou les staphylocoques (ex. les agents des
furoncles…),
• Les coques alignées en chapelet ou les streptocoques.
c) Les champignons microscopiques
Les champignons microscopiques sont des microbes végétaux non chlorophylliens.
Exemples : Les levures (la levure de bière, le muguet, les candidas…), les moisissures (le
trichophyton de la teigne, l’aspergille de l’aspergillose pulmonaire, le rhizopus noir, le
penicillium…).
d) Les virus
Les virus sont les plus petits des microbes. Pour les observer, il faut utiliser un microscope
électronique. Ce sont des parasites intracellulaires obligatoires. Selon leur hôte, on distingue
les virus des bactéries, les virus des plantes, les virus humains, les virus animaux…
Exemples : Le VIH, le virus de la rage, le virus de la rougeole…
II. Vie des microbes
1) Locomotion
Les microbes mobiles se déplacent soit par :
- Des cils vibratiles. Ex : le bacille subtil, la paramécie, le bacille typhique… ;
- Des flagelles. Ex : le trypanosome, le vibrion… ;
- Des pseudopodes. Ex : l’amibe….
2) Nutrition
Selon le mode de nutrition, on distingue :
- Des microbes parasites, c’est-à-dire qui vivent aux dépens de leur hôte, chez qui, il
prélève tout ou une partie de leurs nutriments. L’hôte c’est-à-dire celui qui les héberge, peut
être un animal, un végétal ou une cellule. La plupart de ces microbes sont pathogènes, c’est-
à-dire qu’ils sont la cause d’une maladie.
Exemples : l’amibe dysentérique, le plasmodium du paludisme, le bacille de Koch de la
tuberculose, le virus de la rage, le VIH…
- Des microbes saprophytes, c’est-à-dire qui vivent aux dépens de la matière

Page 91 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

organique morte, en décomposition ou inerte ;


Exemples : les moisissures, les levures, certaines bactéries, certains virus…
Remarque
Il existe aussi des microbes autotrophes, c’est-à-dire qui fabriquent leurs matières nutritives
à partir des substances minérales prélevées dans la nature. Ex : certaines bactéries du sol, les
algues unicellulaires comme le pleurocoque.
3) Respiration
Selon le mode de respiration, on distingue :
- Des microbes aérobies obligatoires qui ne peuvent vivre qu’en présence d’oxygène.
Ex : le bacille subtil, la paramécie, l’amibe… ;
- Des microbes anaérobies obligatoires ou strictes chez lesquels l’oxygène est un
poison. Ex : le bacille tétanique ;
- Des microbes anaérobies facultatifs qui peuvent vivre normalement soit dans un
milieu privé d’oxygène, soit dans un milieu aéré. Ex : les levures, le bacille diphtérique….
4) Reproduction
Lorsque les conditions de vie sont favorables, les microbes se reproduisent rapidement par :
- Scissiparité ou par division binaire, le noyau et le cytoplasme s’allongent puis
s’étranglent et se coupent en deux parties égales. On obtient alors deux cellules filles qui
vont à leur tour se diviser.
Exemples : de microbes qui se reproduisent par scissiparité : les bactéries, l’amibe, la
paramécie, le trypanosome…

Schéma de la division binaire chez une bactérie : la scissiparité

- Bourgeonnement : la cellule s’allonge pour former un bourgeon, en même temps, le


noyau s’étire en partie dans le bourgeon qui va se séparer de la cellule mère. Ainsi, on
obtient deux cellules filles d’abord inégales qui vont à leur tour se développer, puis
bourgeonner.

Page 92 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

Bourgeonnement de la levure
5) Défense
Lorsque les conditions de vie sont défavorables (substances nutritives épuisées, manque
d’eau, manque d’oxygène pour les microbes aérobies obligatoires, présence d’air pour les
microbes anaérobies obligatoires, variations importantes de température …), les microbes
forment des organes de résistance : les spores et les kystes.
On distingue comme mode de formation d’un organe de résistance :
- La sporulation des bactéries ou formation d’une spore : la bactérie condense son
contenu dans une sorte de sphère aux parois épaisses pour former la spore. La spore, en
menant une vie ralentie, permet à la bactérie de résister à des conditions de vie
défavorables. Lorsque les conditions de vie redeviennent favorables, la spore germe et
donne naissance à une nouvelle bactérie qui va se multiplier activement.

La sporulation d’une bactérie

- L’enkystement des protozoaires ou formation d’un kyste : le protozoaire se contracte


et s’entoure d’une coque résistante pour former le kyste. Le kyste, en menant une vie
ralentie, permet au protozoaire de résister à des conditions de vie défavorables.
N.B.
L’organe de résistance (spore, kyste) est aussi un organe de dissémination (dispersion) dans
la nature.

Page 93 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

CHAPITRE II : LA DEFENCE ANTIMICROBIENNE

I. L’œuvre de Louis Pasteur

1) Théorie de la génération spontanée et les travaux de Pasteur


C’est l’invention du microscope en 1677 qui révéla l’existence des microbes. Mais d’où
viennent ces microbes ? Jusqu’au 19 e siècle, on pensait que les germes naissaient
spontanément de la substance inerte, sans parents : c’est la théorie de la génération
spontanée.
Pasteur réfuta cette théorie à travers quatre expériences.
- Première expérience
Un bouillon de foin contenu dans un ballon est soumis à ébullition prolongée. Si le col du
ballon reste ouvert, le bouillon se décompose. Par contre, si le col du ballon est étiré et
fermé à la flamme, le bouillon ne se décompose jamais.
- Deuxième expérience
Pasteur fait passer dans le bouillon de foin de l’air préalablement chauffé, donc débarrassé
de ses germes, puis le col du ballon est fermé. Le bouillon ne se décompose jamais.
- Troisième expérience
Un bouillon de foin est porté à ébullition dans un ballon à col de cygne (col sinueux). Il
refroidit lentement, la vapeur d’eau se condense dans les parties courbes, empêchant ainsi
l’arrivée des germes de l’air. Le bouillon ne se décompose jamais.
- Quatrième expérience
A l’aide du récipient spécial en verre ci-dessous, Pasteur prélève du sang d’un animal sain :
l’aiguille latérale préalablement passée à la flamme est enfoncée dans la veine et son
extrémité brisée à travers la peau. Une fois le sang prélevé, l’aiguille est automatiquement
fermée à la flamme. Le sang recueilli ne se décompose jamais, car le bouchon du récipient
empêche les germes de l’air de passer.
- Conclusion
C’est par ces expériences que Pasteur réfuta définitivement la théorie de la génération
spontanée. Il démontra ainsi que les germes sont présents dans l’air et dans tous les autres
milieux et que tout être vivant, même microscopique, provient toujours d’un parent ou de
parents semblables à lui-même.
2) Application des résultats des travaux de Pasteur
Les travaux de pasteur ont eu essentiellement comme domaines d’application la médecine,
l’hygiène, l’industrie alimentaire, la conservation des aliments…
En médecine, ces travaux ont conduit à la découverte de procédés et de substances
chimiques capables de détruire les germes sur les instruments chirurgicaux, sur les mains
des agents de santé, sur les plaies…
En ce qui concerne la conservation des aliments (milieux nutritifs riches, favorables à la
prolifération des germes) on utilise actuellement les procédés suivants :
- La conservation par la chaleur

Page 94 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

•La pasteurisation : elle consiste à chauffer l’aliment frais (lait) à 80°C pendant
quelques dizaines de secondes. Les bactéries sont tuées, mais les spores
résistent. Ce procédé permet une conservation limitée dans le temps.
• La stérilisation : procédée utilisé dans la préparation des conserves, elle
consiste à chauffer l’aliment à 120°C pendant 30 minutes. Les spores et les
bactéries sont tuées. Ce procédé permet une conservation plus longue.
- La conservation par le froid
Pour cela, les aliments sont placés à basse température soit dans un frigidaire
à environ 4°C (conservation limitée à quelques jours), soit dans un
congélateur à -20°C (conservation prolongée). Par ce procédé, on empêche
seulement le développement des microbes mais on ne les tue pas.
- La conservation par dessiccation
On sèche l’aliment pour priver les microbes d’eau et empêcher ainsi leur
développement.
- La conservation par les substances chimiques.
On utilise l’alcool, le vinaigre, le sel de cuisine… Ces substances chimiques
créent un milieu impropre au développement des microbes.

II. Les moyens naturels de défense

1) La défense externe : les barrières


La peau et les muqueuses constituent, par une action mécanique et une action chimique, les
barrières externes de l’organisme à la pénétration des microbes.
- La peau
Grâce à son épiderme constitué de cellules jointives (tissu épithélial), est une barrière
physique. De plus, sa desquamation et l’hygiène corporelle éliminent des microbes qui s’y
étaient fixés. A cette action mécanique s’ajoute une action chimique : grâce à l’acidité de la
sueur qu’elle sécrète, la peau joue un rôle bactéricide (tue les bactéries).
- Les muqueuses
Ce sont aussi des tissus épithéliaux recouvrant les cavités des organes en relation avec
l’extérieur. Elles constituent tout comme la peau une barrière physique et ont aussi une
action chimique grâce au mucus bactéricide qu’elles sécrètent.
2) La défense interne : le système immunitaire
La défense interne est assurée par le système immunitaire constitué d’un ensemble
d’organes (moelle rouge des os, ganglions lymphatiques, rate…), de cellules (polynucléaires
et macrophages, lymphocytes) et de substances (anticorps, antitoxines…).
Rôle des cellules du système immunitaire
- Les polynucléaires et les macrophages
Ce sont des cellules de grande taille, qui circulent dans le sang et la lymphe et sont présentes
dans les organes lymphoïdes comme les ganglions lymphatiques et la rate. Leur rôle est de
phagocyter les microbes ayant franchi les barrières externes.

Page 95 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

La phagocytose consiste à englober les microbes dans une vacuole digestive afin de les
digérer.
- Les lymphocytes
Ce sont des globules blancs sensibilisés par tout corps étranger microbien qui pénètre dans
l’organisme. Ils réagissent en produisant soit :
• Des anticorps : substances chimiques spécifiques capables de neutraliser les
microbes ;
• Des antitoxines : substances chimiques spécifiques capables de neutraliser les
toxines microbiennes (poisons ou substances nocives).
Immunité acquise
Après avoir contracté certaines maladies infectieuses, si l’organisme parvient à guérir, il
conserve la « mémoire » de la lutte engagée. L’individu devient alors réfractaire au germe
de la maladie contractée. On dit que l’organisme est immunisé contre cette maladie.
L’immunité est la propriété que possède un organisme vivant de développer des moyens de
défense contre l’introduction d’un élément étranger (microbe, toxine).
III. L’infection microbienne
1) Définition
L’infection microbienne est la pénétration, puis la multiplication des microbes pathogènes
dans l’organisme.
Les principales voies de pénétration des microbes dans l’organisme sont : la voie
respiratoire, la voie digestive, la voie sexuelle, les blessures (plaies, piqûres, morsures,
égratignure).
2) Les étapes de l’infection microbienne
a) La réaction inflammatoire
Quelques jours après la pénétration des microbes dans l’organisme, l’organisme répond par
une réaction inflammatoire locale. Ses signes sont la rougeur et la chaleur, le gonflement et
la douleur.
Les causes des quatre signes de la réaction inflammatoire s’expliquent comme suit :
- Les microbes secrètent des toxines qui provoquent un afflux massif de sang dans la
région lésée et la dilatation des capillaires sanguins entraînent la chaleur et la
rougeur ;
- Du plasma sort à travers la paroi des capillaires dilatés et pénètre dans les tissus, ce
qui provoque le gonflement ;
- Les toxines microbiennes irritent les terminaisons nerveuses sensitives de la région
lésée d’où la douleur.
Par l’attraction des toxines microbiennes (chimiotactisme), de nombreux polynucléaires
sortent à travers la paroi des capillaires sanguins dilatés (diapédèse) et se rassemblent
autour des microbes qu’ils vont phagocyter. Soit ils arrivent à les digérer et l’infection
s’arrête. Soit ils n’arrivent pas à les digérer, ils sont détruits et l’infection continue.
Quelquefois, si l’inflammation se prolonge, il ya formation d’un abcès. L’abcès est une sorte
de cavité formée dans le tissu dans laquelle s’accumule du pus. Le pus est un liquide

Page 96 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

blanchâtre contenant des polynucléaires morts ou vivants, des débris de tissu morts et des
microbes morts).
Après l’élimination du pus, et l’intervention des polynucléaires et des macrophages, la plaie
peut guérir et se cicatriser. Dans le cas contraire, l’infection va se poursuivre plus loin dans
l’organisme.
b) La réaction ganglionnaire
Les microbes qui ont passé la barrière inflammatoire sont entraînés dans la circulation
lymphatique jusqu’aux ganglions lymphatiques, provoquant :
- L’inflammation des vaisseaux lymphatiques ou lymphangites ;
- L’inflammation des ganglions lymphatiques ou adénites. Les adénites sont lorsque les
ganglions grossissent, deviennent durs et douloureux.
Cette réaction ganglionnaire fait intervenir :
• Les lymphocytes ganglionnaires qui produisent des anticorps pour affaiblir les
microbes ;
• Les polynucléaires ganglionnaires dont le rôle est de phagocyter les microbes
affaiblis.
Si l’organisme est vainqueur, l’infection s’arrête. Dans le cas contraire, les microbes
franchissent la barrière ganglionnaire et passent dans la circulation sanguine.
c) Septicémie et toxémie
- Les microbes déversés dans le sang prolifèrent et envahissent tout l’organisme : c’est
la septicémie.
- Dans le cas où les germes microbiens restent au lieu de pénétration et sécrètent des
toxines, celles-ci peuvent envahir tout l’organisme, provoquant une toxémie
(invasion de l’organisme par les toxines microbiennes).
A cette étape, la défense de l’organisme est assurée par le foie et la rate. En effet, ces deux
organes renferment de nombreuses cellules phagocytaires qui capturent et détruisent les
microbes. Par ailleurs, les lymphocytes de la rate produisent des anticorps et des antitoxines
capables de neutraliser respectivement les microbes et leurs toxines.
Si ces deux barrières sont franchies et sans traitement, la mort peut survenir.
3) L’asepsie et l’antisepsie
Les découvertes de Pasteur aboutirent à la mise au point de deux méthodes pour lutter
efficacement contre l’infection microbienne. Ces méthodes sont : l’asepsie et l’antisepsie.
a) L’asepsie
C’est la méthode préventive qui consiste à détruire les microbes et à empêcher leur
introduction dans l’organisme.
Pour cela, il faut stériliser par la chaleur (sèche ou humide) les instruments chirurgicaux, les
vêtements, les pansements, l’air des salles d’opération…
b) L’antisepsie
C’est la méthode préventive qui consiste à détruire les microbes existant sur la peau et dans
la plaie.

Page 97 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

Pour cela, on utilise des produits antiseptiques (alcool, formol, éther, teinture d’iode, eau
oxygénée, mercurochrome, savon, eau de javel…).

I – L’œuvre de Pasteur
1 – Théorie de la génération spontanée et travaux de Pasteur
Tout liquide organique exposé à l’air libre se décompose et devient trouble. Bien avant les
travaux de Pasteur, l’Homme a eu de sérieuses difficultés pour la conservation de ses
aliments. L’observation microscopique d’un bouillon en décomposition montre la présence
de germes (microbes). Ce sont ces germes qui sont responsables de la décomposition. D’où
proviennent donc ces germes ?
Avant les années 1660, les savants préconisaient que les germes de la décomposition de
la matière organique naissent de façon spontanée à partir de la matière inerte ou
inorganique : c’est la théorie de la génération spontanée. Comment des êtres vivants
peuvent – ils naître sans parents ? Cela est scientifiquement inconcevable.
Le chimiste et microbiologiste français Louis Pasteur entreprisalors des travaux contre la
théorie de la génération spontanée et mis en évidence dans les années 1862 la présence des
germes dans l’air. Pour effondrer la théorie de la génération spontanée, Pasteur dû passer
par plusieurs expériences.
Première expérience
Dans un ballon à col ouvert, Pasteur chauffe un bouillon qui devient stérilisé et limpide.
Déposé à l’air libre, ce bouillon devient trouble.
Pasteur chauffe ensuite un autre bouillon qui devient limpide et stérilisé. Cette fois il
prend soin de fermer le col à la flamme pendant la stérilisation. Ce bouillon reste
indéfiniment limpide donc stérile.

Les théoriciens de la génération spontanée diront que Pasteur en fermant le col à la


flamme prive le bouillon d’oxygène, ce qui empêcherait l’apparition des germes.
Deuxième expérience
Pasteur fait stériliser un bouillon dans un ballon mais cette fois il fait passer de l’air
chauffé et refroidi dans le ballon à travers un tube en platine. Le bouillon reste indéfiniment
limpide donc stérile.

Page 98 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

Les théoriciens de la génération spontanée diront que Pasteur en chauffant l’air a


provoqué sa calcination. Il a donc privé l’air de certaines propriétés de la vie responsables de
l’apparition des germes dans le bouillon.
Troisième expérience
Pasteur chauffe un bouillon dans un ballon à col sinueux. Le bouillon stérilisé reste
indéfiniment limpide si on prend soin de ne pas incliner le ballon. En effet la vapeur d’eau se
condense dans le col et l’eau se rassemble dans les sinuosités pour fermer le col. Cela
empêche l’arrivée des germes dans le ballon.

Les théoriciens de la génération spontanée diront que le chauffage du bouillon empêche


l’apparition des germes.
Quatrième expérience
Pasteur conçoit un dispositif (appareil) spécial (voir schéma). La peau d’un animal est
rasée et désinfectée. L’aiguille latérale du tube passée à la flamme est introduit dans la veine
de l’animal et brisée à travers la peau. Une fois le sang aspiré, on retire l’aiguille qui est
aussitôt renfermée à la flamme. Une bourre de coton stérilisée laisse passer de l’air dans le
sang tout en arrêtant les germes. Le sang qui habituellement se décompose au contact de
l’air reste indéfiniment inaltéré.

Grâce à cette expérience célèbre, Pasteur ruina la théorie de la génération spontanée.


Ainsi, il montra que cette théorie est caduque.
Conclusion
L’air véhicule des microbes et tout être vivant ne peut provenir que des parents.

2 – Application des résultats des travaux de Pasteur

Page 99 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

Les travaux de Pasteur furent appliqués dans plusieurs domaines.


➢ Le domaine agro – alimentaire : grâce à la connaissance des germes de l’air, on a pu
arrêter la prolifération de certains champignons microscopiques chez les végétaux et
conserver nos aliments. Cette conservation passe par
• La chaleur : elle tue les germes. La plus part des bactéries sont détruites à 70°C.
Leurs spores résiste jusqu’à 110°C. Il existe des bactéries thermorésistantes. La
conservation des aliments par la chaleur se fait soit par pasteurisation (opération
d'amélioration de la conservation qui consiste à chauffer environ une demi-heure un
aliment entre 55 et 70 °C pour détruire les germes pathogènes et nuisibles à la
consommation) soit par stérilisation.
• Le froid : il ne tue pas les germes mais empêche leur prolifération. Un aliment
décongelé ne doit plus être congelé pour consommation
• La dessiccation : comme tout être vivant, les germes ont besoin d’eau pour se
développer. Un milieu privé d’eau (sec) empêche la prolifération des germes.
• Les substances chimiques : certaines substances chimiques tels que le sel, l’acide
acétique (vinaigre), l’alcool … empêchent le développement des germes et les
détruisent des fois. Par exemple le sel procure un milieu très concentré
empêchant le développement des germes : c’est la salaison.
➢ La fermentation : on distingue des bactéries de la fermentation utile (yaourts, …)
➢ La chirurgie : lors d’une opération chirurgicale, la plaie peut s’infecter et provoquer la
mort du malade. Les travaux de Pasteur ont permis de savoir que tout objet en contact
avec une ouverture (plaie) doit être débarrassé des germes. Cela se fait soit par
désinfection soit par stérilisation (opération qui consiste à détruire les germes)

II – Les moyens naturels de défense de l’organisme


1 – Les défenses externes : les barrières
➢ La peau : par sa couche cornée et l’épiderme constitué de cellules serrées les unes
contre les autres, la peau est une barrière infranchissable par des germes.
➢ Les muqueuses vivantes : par une action mécanique et chimique, elles empêchent la
pénétration des germes dans la bouche, les voies respiratoires et le tube digestif.
La moindre blessure sur la peau ouvre la voie aux germes : c’est une porte d’entrée.

2 – Les défenses internes : le système immunitaire


Les leucocytes (polynucléaires, mononucléaires, lymphocytes, monocytes,
macrophages) sont les défenses internes de l’organisme. Lorsque les germes franchissent la
barrière externe, ils se heurtent aux leucocytes qui luttent par :
➢ La phagocytose grâce à la diapédèse.
➢ La sécrétion d’anticorps : lorsque les germes sécrètent des toxines, les lymphocytes
élaborent des anticorps pour neutraliser ces toxines appelées antigènes ou corps
étrangères. Lorsque les leucocytes sont dépassés, les ganglions lymphatiques entre en
jeu (défense ganglionnaire) puis le foie, les reins, la rate, le thymus, les glandes
sudoripares.
L’ensemble des défenses internes de l’organisme constitue le système immunitaire.

III – L’infection microbienne


1 – Définition

Page 100 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

On appelle infection microbienne, la pénétration et la prolifération des germes ou


microbes à l’intérieur des tissus de l’organisme.
2 – Les étapes de l’infection microbienne
Elle se déroule en trois (03) étapes
➢ Par une blessure (piqûre d’une pointe ou épine, écorchure, égratignure), les microbes
intègrent l’organisme si la blessure n’est pas soignée. Ils trouvent donc un milieu
favorable à leur développement. Une réaction locale s’observe et se manifeste par une
tumeur (gonflement), une rougeur, une chaleur et une douleur : c’est la réaction
inflammatoire qui prépare l’intervention des cellules phagocytaires. Il se forme très
souvent du pus localisé sous la croûte. Par diapédèse les phagocytes capturent et
digèrent les microbes. Si l’organisme est en bonne santé et les microbes peu virulents,
les macrophages phagocytent les microbes et les débris de polynucléaires mettant ainsi
fin à l réaction inflammatoire. La blessure ainsi guérit spontanément.

➢ Si l’organisme est affaiblit et/ou les microbes sont très virulents, ils prennent le dessus
sur la défense leucocytaire. Les microbes peuvent élaborer des toxines qui neutralisent
les phagocytes (toxémie) ou la phagocytose peut être défaillante. L’ensemble des
phagocytes (morts ou vivants) et des microbes (morts ou vivants) forment le pus qui
s’accumule à l’intérieur : c’est l’abcès. L’échec local des phagocytes entraine une
multiplication des microbes qui se propagent à travers les veines et les vaisseaux
lymphatiques (septicémie) tout en provoquant une lymphangite (inflammation des
vaisseaux lymphatiques) ou qui restent sur place mais produisent des toxines. Dans les
deux cas, l’infection se heurte à la barrière des ganglions lymphatiques : c’est la réaction
ganglionnaire. Les ganglions lymphatiques renferment en grand nombre les phagocytes
immobiles qui détruisent les microbes à leur passage. Ils produisent également des
substances spécifiques appelées anticorps ou anatoxines qui neutralisent les toxines
sécrétées par des microbes toxigènes. A cet effet les ganglions s’enflent et deviennent
douloureux.
➢ Lorsque la barrière ganglionnaire est débordée, on assiste l’adénite (inflammation des
ganglions lymphatiques) et l’infection se généralise. Le foie, les reins, les glandes
sudoripares entrent en jeu. Le foie détruit les microbes ou les toxines en grande
quantité, les reins et les glandes sudoripares éliminent les toxines respectivement par
l’urine et la sueur. Si ces organes prennent le dessus, l’infection est stoppée et il y a
guérison. Dans le cas contraire, la mort survient.

3 – Quelques germes responsables de l’infection microbienne.


On a : les streptocoques (agents des phlegmons), les staphylocoques (agents des furoncles),
le vibrion sceptique (associé à d’autres microbes, il est responsable de la gangrène gazeuse
qui décompose la chaire jusqu’à l’os), le bacille tétanique, le vibrion cholérique
4 – Lutte contre l’infection microbienne.

Page 101 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

➢ La prévention basée sur :


• le vaccin,
• L’asepsie : c’est l’ensemble des méthodes de stérilisation préalable d’un acte
ou d’un matériel médical afin de prévenir les risques d'infection. Exemples :
l’isopropanol (alcool médical, la chaleur, le savon …
• L’antisepsie : c’est l’ensemble des méthodes de lutte contre les infections
microbiennes par destruction des microbes à la surface de la peau ou de la
plaie. Exemples : le savon, la Bétadine, l’isopropanol (alcool médical), …
➢ Le traitement qui est basé sur le sérum, les sulfamides et les antibiotiques.

Chapitre III Les maladies

I – Les maladies virales

S.I.D.A. (infection à V.I.H.) Rage

Virus de l’Immuno – déficience Humaine (V.I.H.) Virus rabique


causal
Agent

Se manifeste par : Se manifeste sous deux (02)


Une défaillance du système immunitaire exposant formes :
l’organisme à des maladies dites opportunistes La rage furieuse (difficultés
(pneumonies, tuberculoses, zona, sarcome de Kaposi respiratoires, hydrophobie,
Manifestations

…) hallucinations, fièvre et
Tumeurs d’organes déshydratation et mort par
Amaigrissement et diarrhée chronique conduisant à asphyxie entre 3 à 5 jours)
la mort La rage paralytique (douleurs
vertébrales, paralysie du corps,
difficultés respiratoires et de
déglutition et mort entre 4 à 12
jours)
Se transmet par : Se transmet en général par la
Transmission

Le sang (voie sanguine) morsure ou griffure d’un animal


Les liquides sexuels (voie sexuelle) porteur ou vecteur du virus
Une mère contaminée à son enfant pendant (chien, chat, oiseau…)
l’accouchement ou l’allaitement.
Le S.I.D.A. est une I.S.T.

Page 102 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

Pas de remède. Il faut connaitre sa sérologie La prévention passe par la


(présence ou pas d’anticorps dans le sérum sanguin) vaccination.
Si on est séropositif (Personne Vivant avec le V.I.H En cas de morsure, il faut :
en abrégé PV VIH), on doit éviter des ré Laver soigneusement la plaie au
contaminations et utiliser des Anti – Rétros – Viraux savon et appliquer un
(A.R.V.) en cas d’infection avancée sous contrôle antiseptique.
Lutte

médical. si l’animal est enragé, on applique


Si on est séronégatif, la prévention passe par : les injections du traitement
L’abstinence vaccinal
L’éducation sexuelle de la jeunesse
Les rapports sexuels protégés
Les transfusions sanguines sous haute surveillance
médicale

II – Les maladies bactériennes

Tétanos Tuberculose pulmonaire Syphilis


causal
Agent

Clostridium tetani ou Mycobacterium tuberculosis Tréponème pâle


Bacille de Nicolaïer ou Bacille de Koch

Se manifeste par : Se manifeste par : Se manifeste en trois (03)


Des contractions Toux persistante stades
involontaires et Crachats purulents et Stade primaire (apparition
douloureuses des sanguinolents d’un chancre, gonflement et
Manifestations

muscles masticateurs Fatigue et douleurs inflammation de ganglions


puis incapacité de pectorales Stade secondaire (roséole,
s’alimenter. Manque d’appétit et fièvre ulcères buccaux et génitaux,
Une atteinte d’autres Sudation nocturne dépigmentation du cou et
muscles (cou, tronc, chute des cheveux)
membres, respiratoires) Stade tertiaire ou réfractaire
La mort par asphyxie (atteintes cutanées,
nerveuses, muqueuses,
osseuses, viscérales et
paralysie générale
Transmission

Le bacille tétanique Le bacille tuberculeux est Le tréponème pâle intègre


pénètre dans l’organisme présent dans les crachats. Il l’organisme par lésion lors
par une ouverture (plaie) est transmis par des d’un rapport sexuel (voie
gouttelettes de salive ou par sexuel) : c’est une I.S.T.
des particules de poussière

Page 103 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

Le traitement se fait par La prophylaxie passe par : Le traitement se fait par des
l’injection du sérum La lutte contre l’alcoolisme antibiotiques (pénicilline, des
antitétanique. Le dépistage tétracyclines…)
La prévention repose sur L’isolement des malades
Lutte

la désinfection La vaccination au B.C.G.


antiseptique de toute Le traitement est rigoureux,
blessure. long (12 mois) et est gratuit
l’utilisation du vaccin au Burkina Faso.
antitétanique

III – Une parasitose à protozoaire : le paludisme

Paludisme
Se manifeste par :
Manifestations

Une fièvre accompagnée de nausées, de migraines, de courbatures …


Une période de chaleur
Une période de sudation
Une atteinte nerveuse qui peut conduire au coma puis la mort au bout de 24 heures
causal
Agent

Plasmodium

Page 104 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

Se transmet par la piqûre de la femelle de l’anophèle (moustique de la famille des Culicidés


et de l’ordre des Diptères).
Le cycle de développement se déroule successivement chez l’homme et l’anophèle
Chez l’homme, on distingue :
La phase hépatique : l’anophèle parasité pique une personne et lui inocule les sporozoïdes
(forme infestante du plasmodium) qui pénètrent dans les cellules du foie. Ces parasites se
multiplient, éclatent les cellules hépatiques et libèrent des mérozoïdes qui passent dans le
Transmission et cycle de développement

sang.
La phase sanguine : les mérozoïdes pénètrent dans les hématies, les éclatent et libèrent les
corps en rosette ou en rosace qui génèrent eux aussi les mérozoïdes.
Chez l’anophèle: en piquant un paludéen, l’anophèle absorbe en même temps le sang et les
parasites (sporozoïdes, mérozoïdes, corps en rosette). Les sporozoïdes et le sang sont
digérés et les autres formes évoluent pour donner des gamètes mâles et femelles dont
l’union donne un œuf logé dans le tube digestif du moustique. Chaque œuf donne des
parasites qui migrent dans les glandes salivaires de l’anophèle où ils acquièrent la forme
infestante et le cycle peut recommencer.

Cycle de développement du plasmodium

Le traitement se fait par des antipaludéens (quinine, chloroquine, amodiaquine –


artésunate, arsunate Denk, artéfan…). La prévention passe par :
Lutte

➢ L’administration d’antipaludéens (quinine …)


➢ La destruction des gîtes larvaires des moustiques
➢ L’assainissement de notre cadre de vie et l’utilisation des moustiquaires imprégnées.

Chapitre IV Les sérums et les vaccins

I – Sérum – Vaccin : définition, principe et avantages

Sérum Vaccin

Le sérum est une suspension d’anticorps Le vaccin est une suspension de germes
spécifiques dans un sérum sanguin d’animal ou de toxines microbiennes tués ou à virulence
mieux toléré par l’organisme humain. atténuée ou modifiée.
Le sérum : Le vaccin :
➢ Confère une immunité passive ➢ Confère une immunité acquise
➢ Est une suspension d’anticorps déjà ➢ Stimule la fabrication d’anticorps dans
fabriqués l’organisme

Page 105 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

➢ Intervient après l’installation de la maladie ➢ Intervient avant l’installation de la maladie


➢ Est curatif ➢ Est préventif

II – Vaccins – Calendrier de vaccination au Burkina Faso


1 – Les vaccins

Vaccins Associations de vaccins

➢ Le Bacille Calmette Guéring (B.C.G.) : c’est le vaccin


contre la tuberculose.
➢ Polio : c’est le vaccin contre la poliomyélite. ➢ DTCoq – Polio (Diphtérie –
➢ Le vaccin Anti - Rougeoleux (VAR). Tétanos – Coqueluche –
➢ Le vaccin Anti – Amaril (VAA) : c’est le vaccin contre la Poliomyélite)
fièvre jaune.
➢ Le vaccin Anti – Tétanique (VAT). ➢ DTTAB (Diphtérie – Tétanos –
➢ Vaccin contre l’hépatite B (Hpte B) Typhoïde et Paratyphoïde)
Le vaccin contre les infections à Haemophilus influenzae
(Hib) tels queMéningites, otites, pneumonies bactériennes

2 – Calendrier de vaccination au Burkina Faso

Périodes Vaccins

À la naissance B.C.G. + Polio 0

2 mois DTCoq – Hpte B – Hib + Polio 1

3 mois DTCoq – Hpte B – Hib + Polio 2

4 mois DTCoq – Hpte B – Hib + Polio 3

9mois Vaccin Anti - Rougeoleux + vaccin Anti – Amaril

16 à 18 mois Rappels

Page 106 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

THEME V
Les fléaux
sociaux

Chapitre I Alcoolisme

L’alcoolisme est une intoxication provoquée par la consommation abusive ou


accidentelle d’alcool. L’alcoolisme est une toxicomanie.

I – Les formes d’alcoolisme


1 – L’alcoolisme aigu ou ivresse
Il apparait suite à la consommation accidentelle en un temps court d’une quantité
d’alcool supérieure à celle supportée par l’organisme. La crise d’ivresse comprend :
➢ Une phase d’excitation intellectuelle traduisant l’action de l’alcool sur le cerveau

Page 107 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

➢ Une phase d’incoordination motrice, de déséquilibre traduisant l’action de l’alcool sur


le cervelet, d’abolition des réflexes et le ralentissement du pouls
2 – L’alcoolisme chronique
Il se caractérise par une consommation régulière de quantité importante d’alcool et
d’une dépendance vis-à-vis de l’alcool.

II – Les effets de l’alcool


1 – Au plan individuel
L’alcoolisme affecte la santé
a – Au niveau du système nerveux
Troubles moteurs (tremblements, paralysie), sensitifs, mentaux, de mémoire.
b – Au niveau de l’appareil digestif
Troubles digestifs, cirrhose du foie, ulcère et gastrites
c – Au niveau cardio-vasculaire
Favorise l’athérosclérose, augmente les risques d’hypertension artérielle

2 – Au plan social
L’alcoolisme a des conséquences désastreuses sur la société : On note une perte de
responsabilité de l’alcoolique, les violences familiales conduisant aux divorces, la
délinquance, l’appauvrissement de la famille, les risques de conception d’enfants idiots, des
charges pour la société, des risques d’accident de travail et de la circulation

III – Lutte
1 – Lutte préventive
➢ Règlementer et limiter la production, la circulation, la commercialisation et la
consommation d’alcool.
➢ Sensibiliser, informer, éduquer les populations sur les conséquences de l’alcool
➢ Interdire les publicités d’alcool
➢ Edicter des lois pour punir les contrevenants

2 – Lutte curative
Elle est basée sur la volonté d’arrêter de boire et l’utilisation des cures de désintoxication
alcoolique.

Chapitre II Tabagisme et autres toxicomanies

Le tabagisme est une intoxication provoquée par la consommation abusive de tabac sur
toutes ses formes (cigarettes, tabac à chiquer, à priser, à piper ...). Le tabagisme est une
toxicomanie Le tabac renferme la nicotine (substance très toxique), des goudrons
(substances cancérigènes) et le monoxyde de carbone.

I – Effets du tabagisme
1 - Au plan individuel
Affectant la santé à plusieurs niveaux, le tabac,

Page 108 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

➢ entraine une baisse de la capacité pulmonaire et augmente les risques de cancer des
poumons
➢ favorise les accidents cardio-vasculaires, l’installation de l’artériosclérose et
l’hypertension artérielle
➢ est très dangereux pour les femmes enceintes car la nicotine peut traverser la barrière
placentaire et provoquer de dommages sur le fœtus

2 – Au plan social
Le tabagisme appauvrit la famille et augmente les risques de prises en charges médicales
(augmentation des risques de cancer)

II – Lutte
Elle est identique à celle de l’alcoolisme

III – Autres toxicomanies: les drogues

1 – Définitions
Une toxicomanie est une absorption de façon régulière et importante d’un stupéfiant ou
toute autre substance susceptible d'engendrer un état de dépendance physique et psychique.
Un stupéfiant est une substance dont la consommation prolongée et régulière peut
entraîner une dépendance et dont l'usage sans autorisation est réprimé par la loi

La drogue est une substance capable de modifier l’état de conscience et le


comportement de l’individu qui la consomme. On classe les drogues en trois catégories.

2 – Les différentes drogues


a – Les dépresseurs du système nerveux
On a l’alcool, les somnifères, les narcotiques (opium, morphine, codéine). Ils procurent un
sentiment de bien-être et soustrait l’individu du monde réel
b – les stimulants du système nerveux
On a les stimulants mineurs (café, thé, cola, tabac…) et les stimulants majeurs (cocaïne,
crack, amyshétamines…)

c – Les perturbateurs du système nerveux


Ce sont les cannabis et les solvants.

3 – Lutte contre les toxicomanies


a – Lutte préventive
La lutte préventive contre les toxicomanies passe par :
➢ La sensibilisation, l’information, l’éducation des populations surtout les jeunes sur les
dangers des drogues.
➢ La lutte contre le chômage et la délinquance juvénile.
➢ La scolarisation des enfants.

b – Législation en matière de drogue

Page 109 sur 110


Kologocours 3ième, la référence du professeur

La Loi N°043/96/ADP du 13 novembre 1996 portant CODE PENAL prévoit des peines en
matière de drogue en ses articles 441, 442, 443, 444, 445, …

Article 439 :
La production, la fabrication, le transport, l’importation, l’exportation, la détention,
l’offre, la cession, l’acquisition et l’usage des substances ou plantes ou la culture des plantes
classées comme vénéneuses sont interdites.

Article 441 :
Sont punis d’un emprisonnement de un (01) à cinq (05) ans et d’une amende de
10.000.000 à 50.000.000 francs, ceux qui produisent ou fabriquent de manière illicite des
stupéfiants.
Lorsque les faits sont commis en bande organisée, la peine d’emprisonnement est le
maximum prévu à l’alinéa précédent et l’amende portée au double.

Article 442 :
Sont punis d’un emprisonnement de cinq (05) à dix (10) ans et d’une amende de
5.000.000 à 20.000.000 francs, ceux qui exportent de manière illicite des stupéfiants.
Lorsque les faits sont commis en bande organisée, la peine d’emprisonnement est de
dix (10) à vingt (20) ans et l’amende portée au double.

Article 443 :
Sont punis d’un emprisonnement à vie et d’une amende de 10.000.000 à 50.000.000
francs, ceux qui dirigent ou organisent un groupe ou une bande en vue de commettre les
infractions déterminées a l’article 439.

Article 444 :
Sont punis d’un emprisonnement de cinq (05) à dix (10) ans et d’une amende de 1.000.000 à
10.000.000 francs, ceux qui transportent, détiennent, offrent, cèdent, acquièrent des
stupéfiants.

Article 445 :
Est puni d’un emprisonnement de un (01) à cinq (05) ans et d’une amende de 1.000.000 à
1.500.000 francs, quiconque cède ou offre de manière illicite des stupéfiants à une personne
en vue de sa consommation personnelle.

Page 110 sur 110

Vous aimerez peut-être aussi