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Aquatique
12.1: Les mêmes fonctions pour tous les animaux
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Le fonctionnement des organismes repose sur les mêmes grandes fonctions,
réalisées par des structures différentes ou non selon les plans d’organisations.
Somesthésie
Les êtres vivants échangent de la matière avec leur milieu de vie. Ils prélèvent de
l’eau, des nutriments organiques (substrats pour son catabolisme énergétique et son
anabolisme) et ils rejettent des déchets.
Une des caractéristiques communes de la souris et de l’ écrevisse est
l’imperméabilité de leur tégument à l’eau, aux gaz et aux ions minéraux. Les
échanges avec le milieu se font par des organes spécialisés. Tous ces échangeurs
présentent des caractéristiques communes :
(a)- une vaste et fine surface,
(b)- Richement irriguée par l’appareil circulatoire.
Absorption digestive Intestin grêle Intestin moyen Eau, nutriments, ions, minéraux
Excrétions,
Reins Glandes antennaires Déchets azotés, ions, minéraux
osmorégulation
Un liquide circulant distribuant le dioxygène et les nutriments
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Les surfaces d’échanges sont dispersées dans l’organisme et elles
alimentent la totalité du corps. L’existence d’un liquide circulant
permet de réduire les distances de diffusion. Ainsi, il existe une
circulation permanente des nutriments, des gaz respiratoires et des
déchets azotés entre les zones d’échanges avec le milieu extérieur et les
organes internes consommateurs.
La mise en circulation du sang est due au cœur. Chez la souris le cœur
est complètement cloisonnée. Il comprend 2 oreillettes et 2 ventricules.
La fréquence cardiaque (FC) au repos est comprise entre 500 et 700
battements par minute.
19 Le cœur de l’écrevisse ne comprend qu’une seule cavité. La
FC est comprise entre 30 et 40 bats/mn
Dans les 2 cas, la contraction du cœur propulse le sang dans
un système artériel de plus en plus ramifié,
Chez la souris les échanges se font au niveaux des capillaires. Le
sang revient au cœur par le système veineux. D’où le système
circulatoire au niveau de la souris est dit : Système clos. Le
liquide circulant , le sang, est un tissu dont la matrice
extracellulaire est un est un liquide: le PLASMA
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Chez l’écrevisse les plus petites des artères s’ouvrent
dans des lacunes ou sinus, situées entre les cellules . Le
système circulatoire est ouvert. Le liquide circulant est
l’hémolymphe qui a baigné les cellules est récupéré par
des sinus veineux, puis par les veines qui le conduise aux
branchis, d’où il est aspirée par le cœur,
Une autre différence entre les 2 animaux : la souris a une
double circulation, alors que l’écrevisse a une simple
circulation.
Chez les 2 animaux, le liquide circulant contient une
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protéine qui fixe le dioxygène, l’hémoglobine (rouge)
chez la souris, et l’hémocyanine (incolore) chez
l’écrevisse, en solution dans l’hémolymphe.
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Non
Sur l’abdomen, après
Emission des ovules hors de l’appareil génital
l’accouplement et avant la
femelle
fécondation
Résumé
Le fonctionnement des animaux repose sur des fonctions de
relations (sensibilité, motricité et protection) de nutrition
(digestion, respiration, excrétion) et reproduction. Le système
nerveux et l’appareil circulatoire permettent aux organes
d’échanger de la matière et de l’information, lors de
l’accomplissement d’une fonction.
12.1.2: La digestion, une même fonction dans
28 deux plans d’organisation différents
Estomac: Suc
Estomac 2 Pepsine Protéine
gastrique
Membrane apicale
Protéines en peptides, dipeptides en
des cellules Protéases, dipeptidases,
Intestin grêle 8 acides gras,
épithéliales de diholosidases
diholosides en oses
l’intestin grêle
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Résumé
Les actions enzymatiques successives opèrent une progressive
simplification moléculaire des aliments en nutriments (oses,
acides animes, acides gras, glycérolés, nucléotides).
d) L’absorption des nutriments
39 Les nutriments, l’eau et les ions sont absorbés vers le liquide
circulant, a travers les cellules épithéliales de l’intestin grêle
chez la souris, ou des canalicules de l’hépatopancréas chez
l’écrevisse.
La muqueuse intestinale de la souris comporte beaucoup de
replis (villosités) et le pole apical des entérocytes montre une
bordure en brosse.
Chez l’écrevisse, les ramifications des tubules de la glande
digestive offre une grande surface de contact avec les
nutriments.
40 e) L’egestion
Les particules non digérées rejoignent le gros intestin chez la souris et
l’intestin postérieur (tapissé de cuticules) chez l’écrevisse, ou ils
forment les matières fécales expulsées par l’anus, ce qui est l’égestion,
Chez la souris, l’intestin grêle comporte un diverticule en cul-de-sac
(sans issue), le caecum, où s’accumulent les résidus de digestion non
absorbés à travers l’épithélium intestinal, dont la cellulose,
Une importante flore bactérienne se nourrit de cette cellulose et libère
des oses, acides animés, et vitamines qui vont constituer les crottes
molles, ou caecotrophes, émises le matin et ré-ingérées par l’animal.
Un 2e parcours dans le tube digestif permet d’absorber les sucres issus
de la digestion de la cellulose, des crottes dures sont ensuite libérées.
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Résumé
Malgré des différences dans l’organisation de l’appareil
digestif, la digestion de l’écrevisse et de la souris comprend les
mêmes processus: broyage mécanique, digestion enzymatique,
absorption des nutriments, de l’eau et des sels minéraux,
évacuation des particules indigestes. L’adaptation au régime
alimentaire résulte de la nature des dispositifs de broyage, des
enzymes, de la longueur du tube digestif, et de l’éventuelle
présence de symbiontes.
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Résumé
Malgré des différences dans l’organisation de l’appareil
digestif, la digestion de l’écrevisse et de la souris comprend les
mêmes processus: broyage mécanique, digestion enzymatique,
absorption des nutriments, de l’eau et des sels minéraux,
évacuation des particules indigestes. L’adaptation au régime
alimentaire résulte de la nature des dispositifs de broyage, des
enzymes, de la longueur du tube digestif, et de l’éventuelle
présence de symbiontes.
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12.5: Soulèvement du corps par rapport au sol chez la souris (a) et le criquet (b)
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Fig 12.7: Perte d’eau et diffusion du dioxygène lors des échanges gazeux respiratoires a travers des surfaces
internalisées
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Figure 12.7 bis: Structures d’échanges gazeux respiratoires entre un système pulmonaire (fermé) et
trachéoles (ouvert)
57 b)Coût énergétique de la ventilation limitée par les
caractéristiques de l’air.
Pour parvenir aux surfaces d’échanges respiratoires, l’air inspiré
par les narines chez la souris et par les stigmates thoraciques chez
le criquet, circule dans un réseau de conduits aérophores. Cette
ventilation est permise par la contraction de muscles thoraciques
chez la souris, thoraciques et abdominaux chez le criquet. Son
coût énergétique pour un animal donné est fonction des volumes
ventilés. La forte teneur en oxygène de l’air et sa faible viscosité
limite ce coût. Chez les mammifères, il n’excède pas 3% du
volume d’O2 prélevé.
58 c) Des modes de ventilation pouvant encore réduire les pertes
hydriques
Dans 1 L d’air saturé en eau (air expiré)le volume de la vapeur
d’H2O augmente de façon exponentielle avec la température. Or
que chez le criquet actif, la température thoracique est proche de
30oC, résultante de l’activité des muscles, pattes et des ailes, alors
que celle de l’abdomen n’est que de 20oC. Or l’air entre par les
stigmates thoraciques et est expirée par les stigmates
abdominaux. Le refroidissement de 10oC qui s’en suit permet de
récupérer près de tiers (1/3) de l’eau évaporée au niveau de la
surface de respiratoire.
Chez la souris, l’air expiré se refroidit quoique de façon limitée
59 au niveau des fosses nasales, ce qui limites aussi les pertes
hydriques.
Un autre processus limite la deshydratation, en effet les stigmates
du criquet ne s’ouvrent que lorsqu’ils sont fonctionnels, a
l’inspiration pour les thoraciques, a l’expiration pour les
abdominaux.
Résumé
Les animaux terrestres limitent les pertes de vapeurs d’eau au
niveau des surfaces d’échange gazeux avec l’extérieur. Chez la
souris et le criquet le tégument imperméable à l’eau empêche une
évaporation à la surface du corps, le système est aussi internalisé
(alvéoles et trachéoles) et divers modes de ventilations air/sang,
air/cellules - Trachéoles.
12.2.3: Se reproduire en milieu terrestre
60 Le caractère déshydratant et la variabilité saisonnière du milieu
terrestre sont 2 contraintes.
a)Protection des organes par une fécondation interne
Chez les mammifères terrestres, la fécondation est interne, alors
qu’elle est externe chez l’écrevisse. Chez le criquet la fécondation
est interne.
Comme chez l’écrevisse, les spermatozoïdes agglomérés dans le
spermatophore sont déposés dans le tractus femelle et y sont
stockés.
Après fécondation, la ponte suit. Les œufs sont regroupés dans
une coque, une oothèque qui est déposée/enfouie à son tour dans
un sol. Le criquet est donc un ovipare.
b) Protection du développement dans un milieu déshydratant et peu porteur
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Chez la souris, l’organisme maternel protège. Soutient et nourrit
les embryons en développement. Chaque embryon est dans une
cavité amniotique dont le liquide le protège de la déshydratation
et des éventuelles traumatismes.
Le gamète femelle du criquet est emballé avant la fécondation
dans une mince enveloppe protéique, le chorion. Celle-ci laisse
passer les spz au niveau de minuscules perforations. Juste avant
la fécondation, une couche de cire imperméable à l’eau se dépose
à l’intérieur du chorion. Au début du développement, l’embryon
se recouvre d’une cuticule résistante formee de chitine, ainsi
l’embryon est mécaniquement protégé en même temps qu’il
respire.
12.3: Les modalités de réalisation des fonctions en relation avec les
caractéristiques des milieux
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Une observation montre une différence d’aspect entre les yeux des
arthropodes (yeux composés) et ceux des vertébrés.
Comment les objets sont-ils transformés en image cérébrale avec
des yeux qui paraissent si différents?
Par ailleurs, l’eau absorbe une partie des rayons lumineux, le milieu
aquatique en général moins lumineux que le milieu terrestre. De
plus l’eau possède un indice de réfraction de la lumière (n=1,33)
plus élevé que celui de l’air (n=1).
Comment fonctionne chacun des types d’organes visuels sur la
terre et dans l’eau?
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Fig 12.8: les yeux des vertébrés (a) mammifères, (b) téléostéens
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Chez les téléostéens, les yeux n’ont pas de paupières, c’est l’eau du
milieu qui maintient la cornée hydratée. L’œil est aplati selon un
axe antéro-postérieur. La cornée est place et le cristallin sphérique.
Ainsi les poissons voient nettement les objets immergés.
Compte tenu de la difference d’indice de refraction entre l’air et
l’eau, si cet œil fonctionnait dans l’air, l’image se formerait en
avant de la retine et le poisson serait myope.
Ainsi l’accommodation se fait par le déplacement du cristallin dans
l’axe antéropostérieur de l’œil.
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b) Les yeux composés des arthropodes: apposition ou
superposition
L’œil composé des arthropodes est formé de la juxtaposition
d’unités photo-réceptrices, les ommatidies, constituée chacune
comme un œil élémentaire. La cornée est faite d’une cuticule
transparente, un cristallin transparent et conique, 8 cellules
rétiniennes.
Ces cellules rétiniennes possèdent des pigments photorécepteurs
dans des microvillosités membranaires qui s’emboitent les unes
aux autres et forment le bâtonnet photorécepteur.
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Le cristallin ne se déforme pas, il n’y a pas d’accommodation,
mais la convergence des lentilles que forment la cornée et le
cristallin, et la longueur des bâtonnets permettent de recevoir sur le
cristallin des rayons à différentes distances.
Il existe par contre des pigments non photorécepteurs formant un
écran autour de chaque ommatidie. Leur disposition varie en
fonction de la luminosité du milieu.
Bien qu’organisés suivant le même modèle, les yeux du criquet et
de l’écrevisse fonctionnent de façon différente.
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Chez le criquet, les pigments écrans sont dispersés, ils isolent
chaque ommatidie de ses voisines. La lumiere d’un point visuel
traverse la cornée et le cristallin d’une ommatidie et ne vient
stimuler que le bâtonnet photorécepteur de cette ommatidie.
Il existe des milliers d’ommatidies, et les centres visuels traitent
l’ensemble des messages nerveux qu’elles reçoivent pour
constituer une image formée d’une mosaïques de points
lumineux juxtaposés.
L’œil du criquet fonctionne ainsi par apposition, ce qui permet
la formation d’images précises.
Chez l’écrevisse, les bâtonnets récepteurs sont courts et les
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pigments écrans sont concentrées autour du cristallin,
Cette disposition permet aux rayons lumineux qui ont traversé une
ommatidie d’aller aussi exciter les bâtonnets photorécepteurs des
ommatidies voisines,
L’image perçue est moins nette que le criquet puisqu’un même
point lumineux peut être ainsi perçu comme plusieurs points.
Dans ce fonctionnement de superposition, 50% de la lumière qui
stimule un bâtonnet photorécepteur a traversé d’autres ommatidies
que la sienne.
En eau bien éclairée, l’œil de l’écrevisse fonctionne en apposition,
comme chez le criquet.
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Figure 12.10: Les 2 étapes de l’élaboration de l’urine dans les organes excréteurs
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FIN