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Chapitre 12, P.

352 BCPST 1ere Année

Plans d’organisations et relation


entre les organismes et leur
milieu
1
- Milieux: aérien et aquatique,
- Organismes: Vertébrés et arthropodes
2
 La diversité des organismes animaux tant dans leur organisation que dans
leur milieu de vie, leur mode de vie et leur régime alimentaire. Mais tous
ont une même propension de se nourrir et de se reproduire. Il existe donc
une certaine unité dans le fonctionnement animal que nous caractérisons ici.
 Les questions suivantes sont abordées:
 Peut-on dégager des fonctions vitales communes et des mécanismes
physiologiques voisins chez des animaux dont le plan d’organisation est
diffèrent?
 Comment sont accomplies ces fonctions chez différents animaux d’un
même milieu?
 Comment sont-elles assurées chez les animaux dont le plan
d’organisation est proche mais qui vivent dans des milieux différents?
LEXIQUE
3

 Anatomie : étude de l’organisation interne d’un être vivant précisant la nature et


la disposition des organes internes : on y accède grâce à une dissection.
 Axe : En biologie, ligne passant par le centre d'une structure. Chez les embryons
d'animaux à symétrie bilatérale, il existe trois axes de polarité : antéro-
postérieur, dorso-ventral et médiolatéral (gauche/droite), qui sont établis au
cours des premières étapes du développement.
 Axes de Polarité : Un axe de polarité est un axe selon lequel les organes sont
disposés de façon identique au sein d’un même embranchement.
 Développement embryonnaire : ensemble des transformations qui
interviennent dans l'édification d'un organisme pluricellulaire adulte à partir
d'une cellule-oeuf.
4
 Espèces : ensemble de populations naturelles à l'intérieur duquel les individus
sont réellement ou potentiellement capables de se croiser ; toute espèce est
isolée du point de vue de la reproduction des autres espèces (E. Mayr – 1942).
 Fécondation : union du gamète mâle (spermatozoïde) et du gamète femelle
(ovule) qui donne naissance à une cellule-œuf qui se divise ensuite rapidement,
ce qui est à l’origine de toutes les cellules d’un organisme sexué.
 Homologues : Sont homologues deux structures qui, prises chez deux espèces
différentes possèdent le même plan d’organisation malgré des variation
d’aspects (aile d'oiseau, nageoire de phoque, jambe de cheval…) .
 Plan d'organisation: le plan d’organisation d’un organisme est la disposition
des éléments constitutifs d’un organisme (à toutes les échelles) les uns par
rapports aux autres et par rapport aux axes de polarité.
5
 Plan de symétrie: - En mathématique, propriété d’un objet (un corps) pouvant
être divisé par un plan et un seul en 2 moitiés qui sont l’image l’une de l’autre -
En biologie, le plan de symétrie est le plan passant par l'axe antéro-postérieur et
les faces dorsale et ventrale d'un animal à symétrie bilatérale ou par le diamètre
d'un animal à symétrie radiale. Chez les animaux à symétrie bilatérale, un côté
est l'image de l'autre dans un miroir.
 Tronc : partie du corps d’un animal qui porte les membres locomoteurs (pattes,
ailes ou nageoires)
 Vertébrés : Embranchement d'animaux se caractérisant, entre autres, par la
présence de vertèbres, d'un squelette interne, la possession d'un système nerveux
tubulaire situé au dessus du tube digestif.
 Les arthropodes: La caractéristique principale de ce groupe est la présence
6 d'appendices articulés (grec Arthron= articulation) et d'un exosquelette. Ce
dernier est formé d'une cuticule qui recouvre entièrement l'extérieur de l'animal
et même la portion antérieure et postérieure du tube digestif.
 Les arthropodes comptent quatre classes :
(a)Myriapodes, (b) Chélicérates possédant des chélicères(Arachnides,
Mérostomes),
(c) Insectes ou Hexapodes, (d) Crustacés.
7

1.) 4 types d’animaux


selon le milieu (aquatique ou terrestre)
et vertèbres ou arthropodes
Vertébrés arthropodes
8

Terrestre

Aquatique
12.1: Les mêmes fonctions pour tous les animaux
9
 Le fonctionnement des organismes repose sur les mêmes grandes fonctions,
réalisées par des structures différentes ou non selon les plans d’organisations.

 12.1.1: Fonctions comparées de 2 animaux de plan d’organisation différents.


 Les fonctions d’un animal s’organisent en 3 grandes catégories

 a.) Les fonctions de relation


 Les fonctions sensorielles, l’environnement est perçu par des récepteurs sensoriels. Ceux-ci
codent les informations sensorielles en variation de la fréquence de potentiels d’action qui sont
transmises par des fibres nerveuses, regroupées en nerfs jusqu’aux centres nerveux que sont
l’encéphale et la moelle épinière chez la souris, les ganglions cérébroïdes et la chaine nerveuses
ventrale chez l’ écrevisse.
Plan d’organisation, Les fonctions sensorielles
10
11 Les fonctions sensorielles
Tableau 12.1: Récepteurs sensoriels chez la souris et l’ écrevisse (P.353)

Organes- Types de recepteurs


Fonctions sensorielles
Souris Ecrevisse
Vision Yeux (x2), photorécepteurs Yeux (x2), photorécepteurs
Tympan dans l’oreille moyenne
Audition -
(x2), mécanorécepteurs
Gustation Langue, Chimiorécepteurs
(Chémorécepteurs) Antennes (x2)et antennules
Olfaction Muqueuse nasale- (x2), soies mécanorécepteurs
chimiorécepteurs
Equilibration Oreille interne (x2)- Statocystes (x2)-
mécanorécepteurs mecanorecepteurs
Somesthésie Peau – Divers Soies dispersées sur la cuticule -
divers
12

 Somesthésie

 Définition: Sensibilité aux stimuli appliqués sur le


corps, excluant les stimuli visuels, auditifs, olfactifs et
gustatifs. Les sensations somatiques permettent à
notre corps de percevoir l’environnement et de savoir
ce qu’il est en train de faire.
13
 Le corps de la souris est protégé mécaniquement, thermiquement et
physiologiquement par la peau. Le tégument de l’ écrevisse est un
épithélium simple, doublé d’une cuticule formée pour moitié de
chitine associée à des protéines et pour moitié à des sels de calcium.
 Cette enveloppe dure offre une protection mécanique. Elle est
couverte d’une couche de cires empêchant la pénétration de l’eau
dans l’organisme à travers le tégument. Cette structure ne permet pas
l’adaptation aux températures supérieures à 25 oC.
 Cette cuticule limite aussi la sensibilité tactile, et la croissance ne
peut se faire que lors des mues
Le tégument (a) la couche cornée, (b) la cuticule
14
15 Activités et fonctions motrices

 La souris et l’ écrevisse se déplacent grâce à la contraction de leurs muscles


qui commandés par des neurones moteurs, met en mouvement les pièces
squelettiques rigides et articulées.
 Chez la souris, le squelette est formé d’os, visible à la dissection. C’est un
endosquelette.
 Chez l’écrevisse la cuticule constitue un exosquelette.
 Dans l’ensemble, un muscle ne peut faire bouger un membre du squelette que
dans une direction et un sens précis. En général il existe un muscle
antagoniste qui permet le retour en position initiale.
b.) Les fonctions de nutrition
16

Les êtres vivants échangent de la matière avec leur milieu de vie. Ils prélèvent de
l’eau, des nutriments organiques (substrats pour son catabolisme énergétique et son
anabolisme) et ils rejettent des déchets.
Une des caractéristiques communes de la souris et de l’ écrevisse est
l’imperméabilité de leur tégument à l’eau, aux gaz et aux ions minéraux. Les
échanges avec le milieu se font par des organes spécialisés. Tous ces échangeurs
présentent des caractéristiques communes :
(a)- une vaste et fine surface,
(b)- Richement irriguée par l’appareil circulatoire.

Ces 2 qualités assurent des flux importants


Tableau 12.2: Echanges entre la souris ou l’ écrevisse avec leur milieu (P.354)
17

Organes- Types de recepteurs


Fonctions Substances Echangees
Souris Ecrevisse

Respiration Poumons Branchies O2, CO2

Absorption digestive Intestin grêle Intestin moyen Eau, nutriments, ions, minéraux

Excrétions,
Reins Glandes antennaires Déchets azotés, ions, minéraux
osmorégulation
Un liquide circulant distribuant le dioxygène et les nutriments
18
 Les surfaces d’échanges sont dispersées dans l’organisme et elles
alimentent la totalité du corps. L’existence d’un liquide circulant
permet de réduire les distances de diffusion. Ainsi, il existe une
circulation permanente des nutriments, des gaz respiratoires et des
déchets azotés entre les zones d’échanges avec le milieu extérieur et les
organes internes consommateurs.
 La mise en circulation du sang est due au cœur. Chez la souris le cœur
est complètement cloisonnée. Il comprend 2 oreillettes et 2 ventricules.
La fréquence cardiaque (FC) au repos est comprise entre 500 et 700
battements par minute.
19  Le cœur de l’écrevisse ne comprend qu’une seule cavité. La
FC est comprise entre 30 et 40 bats/mn
 Dans les 2 cas, la contraction du cœur propulse le sang dans
un système artériel de plus en plus ramifié,
 Chez la souris les échanges se font au niveaux des capillaires. Le
sang revient au cœur par le système veineux. D’où le système
circulatoire au niveau de la souris est dit : Système clos. Le
liquide circulant , le sang, est un tissu dont la matrice
extracellulaire est un est un liquide: le PLASMA
20
 Chez l’écrevisse les plus petites des artères s’ouvrent
dans des lacunes ou sinus, situées entre les cellules . Le
système circulatoire est ouvert. Le liquide circulant est
l’hémolymphe qui a baigné les cellules est récupéré par
des sinus veineux, puis par les veines qui le conduise aux
branchis, d’où il est aspirée par le cœur,
 Une autre différence entre les 2 animaux : la souris a une
double circulation, alors que l’écrevisse a une simple
circulation.
 Chez les 2 animaux, le liquide circulant contient une
21
protéine qui fixe le dioxygène, l’hémoglobine (rouge)
chez la souris, et l’hémocyanine (incolore) chez
l’écrevisse, en solution dans l’hémolymphe.
22

Figure 2.2: Appareils circulatoires: Clos (a) et Ouvert (b), P355


c.) Les fonctions de reproduction
23

 Des animaux gonochoriques


 La souris et l’écrevisse ont des sexes séparés, ils sont donc
gonochoriques
 L’espérance de vie pour la souris est estimée à 3-4 ans, et elle peut se
reproduire des l'âge de 3 mois,
 L’écrivisse a une espérance de vie de 20 ans, elle atteint la maturité
sexuelle après 3 ans,
24

 Rencontres des gamètes


 La souris accepte l’accouplement seulement durant sa période d’œstrus,
et ce cycle est de 3 à 4 jours. La fécondation est interne,
 Chez l’écrevisse, le mâle et la femelle s’accolent, les spermatozoïdes
agglomérés en grappes (spermatophores) s’écoulent aux fins des
abdomens, mais il s’agit d’une fécondation externe,
 L’accouplement augmente toujours les chances de rencontres entre les
ovocytes2 et les spz,
25

 Descendants et leur développement


 Chez la souris le développement embryonnaire est interne. Elle est
vivipare. La gestation dure 19 à 21 jours. La portée peut atteindre 9
souriceaux. La tétée dure 2 à 3 semaines avant que les petits deviennent
indépendants.
 L’écrevisse pont entre 100 et 150 œufs qui restent accolés à l’abdomen
pendant tout le développement embryonnaire. La femelle aère ses œufs
en se plaçant face à des courants d’eau. Elle est ovipare. Environ 15%
des œufs ayant éclos vont survivre.
 La souris produit moins de descendants que l’écrevisse par portée
Tableau 12.3: Reproduction et Développement de la souris et
de l’écrevisse (P.356)
26
Souris Ecrevisse
Origine des gamètes Ovaires et testicules Ovaires et testicules

Accouplement Oui Oui


Dans le tractus génital femelle
Dans des spermatophores
Emission des spermatozoïdes déposés sur l’abdomen de la
femelle

Non
Sur l’abdomen, après
Emission des ovules hors de l’appareil génital
l’accouplement et avant la
femelle
fécondation

Interne Externe, sur l’abdomen de la


Fécondation femelle

Développement embryonnaire Vivipare (19-21 jours) Ovipare, plusieurs mois


Protection, allaitement 2 a 3 Protection
Soins des jeunes semaines
27

 Résumé
 Le fonctionnement des animaux repose sur des fonctions de
relations (sensibilité, motricité et protection) de nutrition
(digestion, respiration, excrétion) et reproduction. Le système
nerveux et l’appareil circulatoire permettent aux organes
d’échanger de la matière et de l’information, lors de
l’accomplissement d’une fonction.
12.1.2: La digestion, une même fonction dans
28 deux plans d’organisation différents

 La diversité des aliments de la souris et de l’écrevisse en font des


omnivores. Les souris consomment de préférence les graines, mais
de manière générale elle mange tout ce que mange l’homme.
 L’écrevisse consomme des herbes, des animaux qu’elle chasse et des
cadavres.
29

 a) La prise des aliments


 Chez la souris, les aliments sont détectés par la vue et l’odorat. Elle
les saisit par les incisives supérieures et inferieures qui forment un
pinceau coupant. Elle peut s’aider de ses pattes antérieures et de sa
langue.
 L’écrevisse détecte ses aliments grâces à ses antennes et antennules
garnies de chimiorécepteurs. Elle les saisi avec les pinces des
appendices thoraciques P1 à P3.
30

 b) Les transformations mécaniques


 Chez l’écrevisse l’ingestion est précédée d’une fragmentation
rudimentaire par les maxillipèdes, les maxilles et les mandibules.
Ainsi les aliments sont ingérés en gros marceaux.
 Au contraire, chez la souris, les aliments sont mastiqués au niveau de
la bouche. Sur chaque ½ mâchoire, 3 molaires contribuent a rapper
les aliments, la sécrétion de la salive humecte la nourriture sèche et
facilite la déglutition.
 Les aliments poursuivent leur transit de la bouche vers
31 l’estomac
 Chez la souris, cette progression est due au péristaltisme
œsophagien. Au niveau de l’estomac, les fibres musculaires lisses
de sa paroi se contractent et le contenu stomacal est brassé avec le
suc gastrique acide. A la partie postérieure de l’estomac, le
sphincter pylorique relâché, se referme, a la réception de l’onde
péristaltique gastrique. Le broyat progresse pour etre déversé dans
le duodénum.
 Chez l’écrevisse l’œsophage est très court. L’œsophage et
l’estomac sont tapissés de cuticules la région antérieure de
l’estomac, la chambre cardiaque comprend un moulinet
gastrique formé de pièces de cuticules calcifiées (ossicules et
dents) qui permettent le broyage.
32

Figure 12.3: Rôle de l’estomac dans la digestion de l’écrevisse


P.357 (Support de cours)
33

Figure: Rôle de l’estomac dans la digestion de l’écrevisse (schéma en noir


et blanc, Adaptation Université Ottawa, Ca)
34

 La traversée de la partie postérieure de l’estomac, la chambre


pylorique par les particules broyées dans l’estomac cardiaque
donne lieu à plusieurs filtrations. Ensuite les particules fines
passent dans des tubules très ramifiées de la glande digestive,
l’hépatopancréas, ou a lieu la digestion chimique.
 Les autres fragments sont broyés par le canal dorsal, vers l’intestin
postérieur pour former les excréments.
35
 c) Les transformations chimiques
 Les aliments broyés sont soumis à l’action d’enzymes des
secrétions digestives,
 Chez la souris, il en existe plusieurs, qui sont déversées au
fur et à mesure de la progression des aliments. Le foie
déverse dans le duodénum la bile qui contient des sels
biliaires qui émulsionnent les graisses, en augmentant la
surface de contacte avec les lipases dont l’action est
favorisée,
36

 La souris est un omnivore à tendance phytophage, se nourrit


d’aliment d’origine végétale.
 Chez l’écrevisse il n’y a qu’une seule glande digestive,
l’hépatopancréas. Ses secrétions se déversent dans les tubules
vers lesquels ont été dirigées vers les particules finement
broyées.
Tableau12.4: Les secretions enzymatiques de la
37
souris (P. 358)
Origines: sécrétion Lieu d’action pH Enzymes Substrats hydrolyses
Glandes salivaires:
Bouche 7 Amylase Amidon (façon limitée)
Salive

Estomac: Suc
Estomac 2 Pepsine Protéine
gastrique

Amidon en maltose, lipides en


Pancréas exocrine: Amylase, lipases,
Duodénum 8 acides gras et glycérols, acides
suc pancréatique nucléases, protéases
nucléiques, protéines en peptides

Membrane apicale
Protéines en peptides, dipeptides en
des cellules Protéases, dipeptidases,
Intestin grêle 8 acides gras,
épithéliales de diholosidases
diholosides en oses
l’intestin grêle
38

 Résumé
 Les actions enzymatiques successives opèrent une progressive
simplification moléculaire des aliments en nutriments (oses,
acides animes, acides gras, glycérolés, nucléotides).
 d) L’absorption des nutriments
39  Les nutriments, l’eau et les ions sont absorbés vers le liquide
circulant, a travers les cellules épithéliales de l’intestin grêle
chez la souris, ou des canalicules de l’hépatopancréas chez
l’écrevisse.
 La muqueuse intestinale de la souris comporte beaucoup de
replis (villosités) et le pole apical des entérocytes montre une
bordure en brosse.
 Chez l’écrevisse, les ramifications des tubules de la glande
digestive offre une grande surface de contact avec les
nutriments.
40  e) L’egestion
 Les particules non digérées rejoignent le gros intestin chez la souris et
l’intestin postérieur (tapissé de cuticules) chez l’écrevisse, ou ils
forment les matières fécales expulsées par l’anus, ce qui est l’égestion,
 Chez la souris, l’intestin grêle comporte un diverticule en cul-de-sac
(sans issue), le caecum, où s’accumulent les résidus de digestion non
absorbés à travers l’épithélium intestinal, dont la cellulose,
 Une importante flore bactérienne se nourrit de cette cellulose et libère
des oses, acides animés, et vitamines qui vont constituer les crottes
molles, ou caecotrophes, émises le matin et ré-ingérées par l’animal.
 Un 2e parcours dans le tube digestif permet d’absorber les sucres issus
de la digestion de la cellulose, des crottes dures sont ensuite libérées.
41

 Résumé
 Malgré des différences dans l’organisation de l’appareil
digestif, la digestion de l’écrevisse et de la souris comprend les
mêmes processus: broyage mécanique, digestion enzymatique,
absorption des nutriments, de l’eau et des sels minéraux,
évacuation des particules indigestes. L’adaptation au régime
alimentaire résulte de la nature des dispositifs de broyage, des
enzymes, de la longueur du tube digestif, et de l’éventuelle
présence de symbiontes.
42

 Résumé
 Malgré des différences dans l’organisation de l’appareil
digestif, la digestion de l’écrevisse et de la souris comprend les
mêmes processus: broyage mécanique, digestion enzymatique,
absorption des nutriments, de l’eau et des sels minéraux,
évacuation des particules indigestes. L’adaptation au régime
alimentaire résulte de la nature des dispositifs de broyage, des
enzymes, de la longueur du tube digestif, et de l’éventuelle
présence de symbiontes.
43

Figure 12.4: Comparaison des étapes de la digestion chez la souris (a) et


l’écrevisse (b) P.359
12.2: Des structures convergentes associées a des fonctions comparables dans
44 un milieu donné (P. 359)

 La comparaison concerne la souris (un mammifère) et le criquet (un


arthropode hexapode), deux animaux terrestre.,
 Ce milieu aérien est caractérisé par :
(1) Une faible densité, d=0,0013, 800 fois moins que l’eau,
(2) Une faible viscosité, 0,02 cP (Centipoise) au besoin rechercher a
comprendre cette unité, 50 fois moins que l’eau,
(3) Sa richesse en dioxygène, 20,96% de l’atmosphère,
(4) La nourriture est abondante et diversifiée par endroit,
(5) Une grande variabilité climatique, …. Nord, Sud, Equateur,
12.2.1: Se déplacer dans le milieu terrestre
45

 Il faut résister a la pesanteur (la gravite),


 Exercer une force suffisante pour mettre en mouvement le corps,
 Et vaincre les frottements au contact, entre les points d’apui et le substrat

 a)Squelette et soulèvement du corps au dessus du sol


 Les tensions développées par leur muscles sur le squelette rigide
permettent leur maintien en équilibre sur le substrat.
46

 Les pattes de la souris et du criquet présentent une certaine ressemblance,


résultant d’une convergence évolutive,
 (1) les segments sont articules,
 (2) le corps est soulevé au dessus du substrat, il ne traine pas comme le
serpent et l’escargot,
 (3) les points d’appuis ont de petites surface, réduisant ainsi les résistances
a vaincre
47

12.5: Soulèvement du corps par rapport au sol chez la souris (a) et le criquet (b)
48

 b) Alternance d’une phase de posé et d’une phase de levé


 Lors du déplacement, chaque patte se pose (posé) et se soulève (levé)
selon un ordre précis. Le nombre de pattes simultanément posées au sol,
la durée relative du levé, l’ordre des posés successifs des différentes
pattes varie en fonction du plan d’organisation, et pour un même animal,
en fonction de sa vitesse de déplacement, permisse par des allures
variées, selon qu’il marche, trotte, galope, … ou court…
49
 c) Diversité des modes de locomotion en milieu terrestre
 La souris ne peut se déplacer qu’à des vitesses + ou – grande en
restant en contact avec le sol.
 Le criquet peut se déplacer en s’éloignant de son substrat, ce qui
permet de réduire les forces de frottement. Lors du saut, il y a
une phase d’appui sur les pattes postérieures P3, ensuite suit une
phase lors de laquelle l’insecte est entièrement en suspension
dans l’air. La détente très rapide est due à une protéine cuticulaire
dans les articulations, la résiline.
 Lors du vol, le criquet bat les ailes qui sont des expansions
50
cuticulaires de grandes surfaces la mise en mouvement de l’air
génère des forces nécessaires au maintien en l’air et son
déplacement.
 Un battement n’est pas qu’un simple déplacement vertical, il se
produit simultanément un mouvement d’avant en arrière.
L’extrémité de l’aile décrit alors une ellipse. Ce qui permet de
fournir a la fois une poussée verticale et horizontale.
 Le criquet a 2 paires d’ailes (soit 4 ailes) dont les ailes antérieures
(dures) et les ailes postérieures (membraneuses). Les
membraneuses assurent le vol, et les antérieures protègent les
membraneuses et réduisent ainsi les forces de frottements.
51
 Résumé
 Lors de la marche un nombre de pattes articulees, soutenues par
des pièces squelettiques et soutenues par la contraction de muscle
prend appui alternativement sur le substrat.
 Pour la souris, le déplacement est coordonné de facon qu’il y ait
toujours au moins un membre sur le sol. Quand le criquet se
déplace au sol, la même observation est faite.
 La dépense énergétique est bien sure liée à la masse de l’animal
et de la vitesse (E =01/2*mV )
m
2
12.2.2: Respirer en milieu terrestre sans se déshydrater
52

 Il s’agit des échanges gazeux respiratoires comme un exemple de


fonction de nutrition. La teneur en O2 du milieu aérien proche de 21% est
favorable pour les animaux dont le métabolisme est le plus souvent
aérobie. Cependant, la surface d’échanges respiratoires perméable aux
gaz O2 et CO2 est aussi perméable à la vapeur d’eau.
 Comment la souris et le criquet peuvent-ils respirer tout en limitant
les pertes d’eau par évaporation?
53
 a) Une surface d’échange internalisée
 Les surfaces d’échanges respiratoires de la souris et du criquet ne
sont pas visibles sans une dissection de l’animal.
 Les 2 poumons parenchymateux de la souris sont a l’intérieur de
la cage thoracique. Les bronches, (issues de la trachée-artère) puis
leurs ramifications, les bronchioles, se terminent dans les alvéoles
dont la paroi est richement vascularisée.
 Les trachées des insectes se ramifient dans l’ensemble des tissus
ou elles se terminent en trachéoles au voisinage des cellules.
54  Le caractère internalisé de ces surfaces (alvéoles et trachéoles)
permet de garder a leur contact un air moins sec que celui de
l’extérieur (atmosphère) et limites ainsi les pertes par évaporation
 C’est l’organisme qui assure le soutien de la surface respiratoire,
compensant la faible portance de l’air.
 La ventilation de l’air (la circulation sanguine de la souris) ou le
catabolisme aérobie des cellules du criquet, contribuent a
entretenir un gradient de diffusion permettant l’extraction du O2
de l’air et le rejet du CO2 .
 Les pertes hydriques sont moins importantes dans le système
trachéen par rapport au système pulmonaire.
55

Les pertes hydriques sont


moins importantes dans
le système trachéen par
rapport au système
pulmonaire.

Fig 12.7: Perte d’eau et diffusion du dioxygène lors des échanges gazeux respiratoires a travers des surfaces
internalisées
56

Figure 12.7 bis: Structures d’échanges gazeux respiratoires entre un système pulmonaire (fermé) et
trachéoles (ouvert)
57  b)Coût énergétique de la ventilation limitée par les
caractéristiques de l’air.
 Pour parvenir aux surfaces d’échanges respiratoires, l’air inspiré
par les narines chez la souris et par les stigmates thoraciques chez
le criquet, circule dans un réseau de conduits aérophores. Cette
ventilation est permise par la contraction de muscles thoraciques
chez la souris, thoraciques et abdominaux chez le criquet. Son
coût énergétique pour un animal donné est fonction des volumes
ventilés. La forte teneur en oxygène de l’air et sa faible viscosité
limite ce coût. Chez les mammifères, il n’excède pas 3% du
volume d’O2 prélevé.
58  c) Des modes de ventilation pouvant encore réduire les pertes
hydriques
 Dans 1 L d’air saturé en eau (air expiré)le volume de la vapeur
d’H2O augmente de façon exponentielle avec la température. Or
que chez le criquet actif, la température thoracique est proche de
30oC, résultante de l’activité des muscles, pattes et des ailes, alors
que celle de l’abdomen n’est que de 20oC. Or l’air entre par les
stigmates thoraciques et est expirée par les stigmates
abdominaux. Le refroidissement de 10oC qui s’en suit permet de
récupérer près de tiers (1/3) de l’eau évaporée au niveau de la
surface de respiratoire.
 Chez la souris, l’air expiré se refroidit quoique de façon limitée
59 au niveau des fosses nasales, ce qui limites aussi les pertes
hydriques.
 Un autre processus limite la deshydratation, en effet les stigmates
du criquet ne s’ouvrent que lorsqu’ils sont fonctionnels, a
l’inspiration pour les thoraciques, a l’expiration pour les
abdominaux.
 Résumé
 Les animaux terrestres limitent les pertes de vapeurs d’eau au
niveau des surfaces d’échange gazeux avec l’extérieur. Chez la
souris et le criquet le tégument imperméable à l’eau empêche une
évaporation à la surface du corps, le système est aussi internalisé
(alvéoles et trachéoles) et divers modes de ventilations air/sang,
air/cellules - Trachéoles.
12.2.3: Se reproduire en milieu terrestre
60  Le caractère déshydratant et la variabilité saisonnière du milieu
terrestre sont 2 contraintes.
 a)Protection des organes par une fécondation interne
 Chez les mammifères terrestres, la fécondation est interne, alors
qu’elle est externe chez l’écrevisse. Chez le criquet la fécondation
est interne.
 Comme chez l’écrevisse, les spermatozoïdes agglomérés dans le
spermatophore sont déposés dans le tractus femelle et y sont
stockés.
 Après fécondation, la ponte suit. Les œufs sont regroupés dans
une coque, une oothèque qui est déposée/enfouie à son tour dans
un sol. Le criquet est donc un ovipare.
b) Protection du développement dans un milieu déshydratant et peu porteur
61
 Chez la souris, l’organisme maternel protège. Soutient et nourrit
les embryons en développement. Chaque embryon est dans une
cavité amniotique dont le liquide le protège de la déshydratation
et des éventuelles traumatismes.
 Le gamète femelle du criquet est emballé avant la fécondation
dans une mince enveloppe protéique, le chorion. Celle-ci laisse
passer les spz au niveau de minuscules perforations. Juste avant
la fécondation, une couche de cire imperméable à l’eau se dépose
à l’intérieur du chorion. Au début du développement, l’embryon
se recouvre d’une cuticule résistante formee de chitine, ainsi
l’embryon est mécaniquement protégé en même temps qu’il
respire.
12.3: Les modalités de réalisation des fonctions en relation avec les
caractéristiques des milieux
62

 Le fonctionnement des organismes repose sur les mêmes grandes


fonctions, réalisées par des structures différentes ou non selon les
plans d’organisation, dans des milieux différents.
 Nous comparons les modalités de perception d’un stimuli visuel
(vision, fonction de relation) et celle du rejet des déchets de leur
métabolisme azoté (excrétion, fonction de nutrition).
12.3.1: Voir dans l’air ou dans l’eau
63

 Une observation montre une différence d’aspect entre les yeux des
arthropodes (yeux composés) et ceux des vertébrés.
 Comment les objets sont-ils transformés en image cérébrale avec
des yeux qui paraissent si différents?
 Par ailleurs, l’eau absorbe une partie des rayons lumineux, le milieu
aquatique en général moins lumineux que le milieu terrestre. De
plus l’eau possède un indice de réfraction de la lumière (n=1,33)
plus élevé que celui de l’air (n=1).
 Comment fonctionne chacun des types d’organes visuels sur la
terre et dans l’eau?
64

 a)l’œil des vertébrés.


 L’œil des vertébrés a la forme d’une coupe remplie de liquide
transparent (appelé humeur). L’humeur est recouvert de la cornée,
transparente.
 Un cristallin constitué de cellules vides totalement transparentes
sert de lentille convergente. Il permet la formation d’une image sur
une rétine formée de plusieurs couches de neurones
photorécepteurs qui occupe le fond de l’œil.
65
 Chez la souris, l’œil est protégé du milieu desséchant par 2
paupières et des glandes lacrymales associées. Derrière la cornée se
trouve l’iris percé en son centre d’un orifice, la pupille par laquelle
l’image pénètre dans l’œil. Si la lumière est forte le diamètre de la
pupille rétrécit, ajustant la quantité de lumière qui va frapper la
rétine.
 A l’inverse, le diamètre augmente si la luminosité est faible. L’œil
des mammifères est sphérique et la cornée est bombée, le cristallin
biconvexe réfracte les rayons lumineux d’un objet situé à l’infini de
façon à ce que l’image se forme sur la rétine.
 Pour les objets proches , le cristallin se déforme grâce à la contraction des
66 muscles attachés aux ligaments du cristallin, le rendant plus convergent, et
permet ainsi la formation des images des objets proches sur la rétine. C’est
l’accommodation.

Fig 12.8: les yeux des vertébrés (a) mammifères, (b) téléostéens
67

 Chez les téléostéens, les yeux n’ont pas de paupières, c’est l’eau du
milieu qui maintient la cornée hydratée. L’œil est aplati selon un
axe antéro-postérieur. La cornée est place et le cristallin sphérique.
Ainsi les poissons voient nettement les objets immergés.
 Compte tenu de la difference d’indice de refraction entre l’air et
l’eau, si cet œil fonctionnait dans l’air, l’image se formerait en
avant de la retine et le poisson serait myope.
 Ainsi l’accommodation se fait par le déplacement du cristallin dans
l’axe antéropostérieur de l’œil.
68
 b) Les yeux composés des arthropodes: apposition ou
superposition
 L’œil composé des arthropodes est formé de la juxtaposition
d’unités photo-réceptrices, les ommatidies, constituée chacune
comme un œil élémentaire. La cornée est faite d’une cuticule
transparente, un cristallin transparent et conique, 8 cellules
rétiniennes.
 Ces cellules rétiniennes possèdent des pigments photorécepteurs
dans des microvillosités membranaires qui s’emboitent les unes
aux autres et forment le bâtonnet photorécepteur.
69
 Le cristallin ne se déforme pas, il n’y a pas d’accommodation,
mais la convergence des lentilles que forment la cornée et le
cristallin, et la longueur des bâtonnets permettent de recevoir sur le
cristallin des rayons à différentes distances.
 Il existe par contre des pigments non photorécepteurs formant un
écran autour de chaque ommatidie. Leur disposition varie en
fonction de la luminosité du milieu.
 Bien qu’organisés suivant le même modèle, les yeux du criquet et
de l’écrevisse fonctionnent de façon différente.
70
 Chez le criquet, les pigments écrans sont dispersés, ils isolent
chaque ommatidie de ses voisines. La lumiere d’un point visuel
traverse la cornée et le cristallin d’une ommatidie et ne vient
stimuler que le bâtonnet photorécepteur de cette ommatidie.
 Il existe des milliers d’ommatidies, et les centres visuels traitent
l’ensemble des messages nerveux qu’elles reçoivent pour
constituer une image formée d’une mosaïques de points
lumineux juxtaposés.
 L’œil du criquet fonctionne ainsi par apposition, ce qui permet
la formation d’images précises.
 Chez l’écrevisse, les bâtonnets récepteurs sont courts et les
71
pigments écrans sont concentrées autour du cristallin,
 Cette disposition permet aux rayons lumineux qui ont traversé une
ommatidie d’aller aussi exciter les bâtonnets photorécepteurs des
ommatidies voisines,
 L’image perçue est moins nette que le criquet puisqu’un même
point lumineux peut être ainsi perçu comme plusieurs points.
 Dans ce fonctionnement de superposition, 50% de la lumière qui
stimule un bâtonnet photorécepteur a traversé d’autres ommatidies
que la sienne.
 En eau bien éclairée, l’œil de l’écrevisse fonctionne en apposition,
comme chez le criquet.
72

Fig 12.9: Les yeux composés des arthropodes


(a) Apposition en milieu terrestre éclairé, (b) Supperposition en milieu aquatique peu éclairé
12.3.2: Excréter les déchets azotés dans différents milieux
73

 Le catabolisme cellulaire aboutit par étapes successives à la formation de


déchets comme le CO2, pour les molécules organiques, ou NH3 pour les
molécules azotées (protéines, acides nucléiques),
 Ces déchets sont d’abord libérés dans le sang, ou l’hémolymphe. Le CO 2
est éliminé par les surfaces d’échanges respiratoires lors de la respiration.
 C’est une autre fonction, l’excrétion qui permet à l’organisme de se
débarrasser des déchets azotés. Chez les vertébrés, 2 reins élaborent
l’urine dans des tubules, ou néphrons, fermés à une extrémité et ouverte
à l’autre vers l’extérieur. L’urine est ainsi évacuée par les voies urinaires.
74

 Le criquet et l’écrevisse n’ont pas de reins, mais d’autres organes


excréteurs.
 chez l’écrevisse, il s’agit de 2 glandes antennaires situées sur la tète et
reliées a un canal dont l’orifice s’ouvre a la base du 1 er article de chaque
antenne (a2)
 Le liquide circulant (plasma ou hémolymphe) est filtré à travers
l’extrémité proximale du tubule. Ce qui laisse passer toutes les petites
molécules, déchets ou non, puis les nutriments et une partie de l’eau sont
réabsorbés et seuls les déchets sont excrétés avec une certaine quantité
d’eau.
75

Figure 12.10: Les 2 étapes de l’élaboration de l’urine dans les organes excréteurs
76

FIN

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