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REPUBLIQUE DE GUINEE

Travail - Justice - Solidarité

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

INSTITUT SUPÉRIEUR DES SCIENCES DE MÉDECINE VÉTÉRINAIRE DE DALABA

COURS D’ANATOMIE DES ORGANISMES AQUATIQUES


1ère A.
Pêche – Aquaculture

Professeur Chargé du cours: Ousmane BALDE

Janvier 2024

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PROGRAMME D’ANATOMIE DES ORGANISMES AQUATIQUES

Pêche – Aquaculture

1ère A.

I. Introduction – Définition
II. Différentes sortes d’anatomie
III. Terminologies anatomiques
IV. Classification des poissons
V. Milieux de vie

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PREMIERE PARTIE : Anatomie des Poissons

Chap. I : Morphologie des poissons


 Différentes parties du corps
 Forme des poissons
 Les nageoires

Chap. II. La Peau


 La peau
 Le mucus
 Les écailles
 Les couleurs
 La ligne latérale

Chap. III : Le Squelette


 Les os de la tête
 Les os du tronc
 Les os des nageoires

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Chap. IV : Les muscles
 Muscles de la tête
 Muscles du corps

Chap. V : Les Organes de sens (vue, toucher, odorat, oreille, goût,


sommeil, lumière)

Chap. VI : L’appareil digestif


 Bouche – dents – pharynx – œsophage – estomac – pylore –
intestin – anus
 Fonctionnement
 Appareil de systemasation Appareil respiratoire

Chap. VII : Appareils excréteurs, circulatoires et reproducteurs.

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Chap. VIII : Les instincts, tropismes, agos.

1. Les instants
I. Instincts offensifs
II. Instincts défensifs
III. Instincts d’orientation
IV. Instincts grégaire
V. Instincts d’association
VI Instincts de conservation

2. Les tropismes :
a. Branchiotropisme
b. Chimiotropisme
c. Camotropisme
d. Limnotropisme
e. Phototropisme
f. Thermotropisme
g. Tonotropisme
h. Trophotropisme
i. Rhéotropisme
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3. La détermination de l’âge des poissons :

1) Scalimétrie
2) Operculométrie
3) Otolithométrie

4. Longévité des poissons.

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DEUXIÈME PARTIE : Anatomie des crevettes et mollusques

Chapitre IX : Anatomie des crevettes

A. Anatomie Externe
B. Anatomie interne
a. L’appareil respiratoire
b. L’appareil circulatoire
c. L’appareil digestif
d. La coloration

Chapitre X : Anatomie des mollusques


C. Anatomie Externe
D. Anatomie interne
a. L’appareil respiratoire
b. L’appareil circulatoire
c. L’appareil digestif
d. L’appareil digestif
e. La coloration
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ANATOMIE DES POISSONS

I.- Introduction :

Les eaux recouvrent plus de 70 % de la surface du globe. Elles constituent la


partie la plus riche de la biosphère, mince couche terrestre où la vie est apparue
puis s’est développée. Elles hébergent des dizaines de milliers d’espèces
animales (microscoplanctons, vers, mollusques, crustacées, batraciens,
mammifères marins…).

Cependant les poissons sont sans contexte, les mieux adaptés à l’existence
aquatique :
 Leurs branchies leur permettent de respirer l’oxygène dissout dans l’eau ;
 Leurs nageoires et leur corps couvert d’écailles leur permettent de se
déplacer avec aisance.

Dans le contexte de l’évolution le poisson occupe dans le règne animal, la place


de l’embranchement des vertébrés.

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La matière vivante a pris naissance au cours des temps géologiques, dans le
milieu aquatique et le poisson représente l’aboutissement de l’évolution par
mutation successive dans le milieu qu’il n’a pas quitté.

A l’heure actuelle, plusieurs poissons portent encore les traces des tentatives de
la nature pour passer de la vie aquatique à la vie aérienne. Ces traces
concernent principalement la respiration et la locomotion.
 Les périophtalmes séjournent plus aisément sur la boue humide que dans
l’eau.
 Les protoftéridae possèdent une double respiration branchiale et
pulmonaire, qui leur permet de survivre dans les mares asséchées.
 Les polyftéridae possèdent une vessie gazeuse qui joue un rôle de poumon
rudimentaire.
Dans le milieu aquatique en plus du règne animal, vivent d’innombrables
végétaux les uns microscopiques (algues), les autres semblables aux végétaux
des champs.

Ces végétaux sont absorbés par les poissons, eux-mêmes dévorés par d’autres
poissons plus gros.

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II.- Définition :

L’anatomie a pour but l’étude de la structure des êtres vivants en


envisageant la forme et la disposition des organes. Le mot anatomie dérive
du grec "anatomia" qui veut dire couper ou disséquer.

Si la Biologie de façon générale s’occupe de l’étude des êtres vivants, sa


branche anatomie a pour but d’étudier la disposition des différents organes
qui constituent un être dans la forme et la structure.

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III.- Différentes sortes d’anatomie :

1) Anatomie spéciale : C’est l’étude anatomique d’une espèce animale


définie.

2) Anatomie descriptive : Elle a pour but la description des différentes


parties d’un organe.

3) Anatomie topographique : Elle a pour but de préciser la disposition


nette d’un organe ou appareil d’un être vivant donné.

4) Anatomie comparée : Elle étude différents types d’organes de plusieurs


espèces en les comparant.

5) Anatomie pathologique : Cette branche de l’anatomie a pour but


d’étudier les organes dans leurs affections au cours d’une maladie
donnée.

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Il existe d’autres disciplines qui viennent en appui dans l’étude de l’anatomie
des êtres vivants :

 La Morphologie : Morphein = forme et lagos = science. C’est la science


qui étudie la forme des êtres vivants et leurs appareils.

 La Cytologie : Citos = tissus et lagos = science. C’est l’étude des tissus.

 La Myologie : Myos = muscle. Elle étudie les muscles.

 L’Ostéologie : Ostein = os. ‘est l’étude des os du squelette dans


l’organisme.

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IV.- Terminologies anatomiques :

 Médian : Ce mot s’applique à un plan qui divise le corps en deux parties


égales.

 Sagital : désigne un plan perpendiculaire au plan parallèle au plan médian.

 Frontal : désigne un plan perpendiculaire au plan médian et parallèle au


plan longitudinal du corps.

 Transversal : désigne un plan perpendiculaire au plan médian.

 Latéral : désigne les parties situées sur les côtés du corps.

 Caudal : désigne la partie terminale du corps.

 Dorsal : désigne les parties situées au dos.

 Ventral : s’oppose à dorsal (contraire).


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V.- Classification des poissons :

La super classe des poissons est très diversifiée et compte environ 30.000
espèces actuellement décrites. Les poissons peuplent tous les milieux
aquatiques et possèdent une adaptation extrêmement élevée. A eux seuls, ils
sont plus nombreux que les vertébrés réunis.

Leur classification tient compte de plusieurs critères :

1) Selon l’origine : Les poissons se répartissent en :


a. Poissons d’eau douce : carpe, gardon, anguille, silure, truite…
b. Poissons d’eau de mer : Sardine, hareng, morue, raie…

2) Selon la valeur alimentaire : On les classe en :


c. Poissons maigres : Carpe, sardine et Garden
d. Poissons gras : Morue
e. Poissons semi gras : Hareng

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3) Selon le mode d’alimentation : Les poissons se classent en :
a. Poissons carnivores : Requins, pois chat
b. Poissons herbivores : Carpe, poisson rouge
c. Poissons omnivores : Poisson chat

4) Selon la morphologie : On classe les poissons en :


d. Poissons cartilagineux :
e. Poissons intermédiaires :
f. Poissons osseux:

 Poissons cartilagineux ou chondychthyens : Ils sont dépourvus de tissus


osseux bien que certains cartilages puissent se calcifier rappelant ainsi los
par leur dureté. Le corps est couvert d’écailles à structure de dents qui
percent la peau en lui conférant un aspect rigoureux (peau de chagrin).
La bouche et les narines sont situées à la face ventrale du museau. Les
nageoires sont toujours présentes. La pelvienne différencie le mâle de la
femelle. Les appendices copulateurs assurent une fécondation interne. La
nageoire est dissymétrique. Ex= la raie (raia clavata).

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 Poissons osseux ou ostéichthyens : Cette classe réunit des poissons à
squelette partiellement ou totalement ossifié. Le corps est recouvert
d’écailles osseuses inclues dans la peau. La région branchiale est
toujours recouverte par un opercule osseux. La reproduction est
ovipare et la fécondation externe. Les nageoires caudales sont en
général homocerques (c’est-à-dire à 2 lobes égaux). Ex) hareng,
sardine, carpe.

 Poissons intermédiaires ou cyclostomes : Pas de mâchoires, bouche


disposée en entonnoir entourée d’épines épidermiques cornées. Peau
nue, nageoires impaires seulement, respiration branchiale (6 – 14
fentes branchiales en forme de sac). Squelette incomplètement
cartilagineux. Ex= la lamproie des rivières.

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Chapitre I : Morphologie des poissons :
On dénombre actuellement près de 30.000 espèces de poissons décrites de
toutes tailles, de toutes couleurs de toutes formes allongées, aplaties, rondes,
armées d’épines… . Certains présentent les teintes les plus vives, d’autres se
camouflent sur le fond grâce à une coloration particulière de leurs écailles.
Quelques-unes ne mesurent que quelques centimètres de longueur et
plusieurs atteignent des dimensions et un poids considérables.
Le corps du poisson est formé de 3 parties : la tête et le cou, le tronc et la
queue.

La tête et le cou : S’étendent jusqu’en arrière de l’opercule recouvrant les


branchies. Chez la plupart des espèces, la bouche est dépourvue de dents.
On peut voir une musculature soudée au plancher buccal. Au-dessus de la
bouche s’ouvrent deux narines qui ne communiquent pas avec la bouche.
Chaque narine s’ouvre à l’extérieur par 2 orifices l’un pour la rentrée et l’autre
pour la sortie de l’eau. Chez les poissons, les narines n’ont aucun rôle
respiratoire. Elles servent seulement à l’odorat.

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La tête porte les yeux qui sont dépourvus de paupières.
Les opercules et les fentes branchiales : De chaque côté, la tête se prolonge par
un opercule mobile qui cache les fentes branchiales et les branchies. Chaque
opercule est formé de plaques osseuses vermiques recouvertes de peau.

En le soulevant, on ouvre un orifice appelé ouie et on découvre les branchies.


Les branchies sont des lamelles charnues rosées qui se recouvrent les unes des
autres d’avant en arrière. Chaque branchie est insérée sur un arc branchial mince
et grêle contenant une baguette osseuse arquée. Les arcs branchiaux sont 4
paires de demi-cercle qui portent les branchies.

Pour respirer, le poisson absorbe de l’eau par la bouche et la fait sortir par les
ouïes. L’eau avalée va dans le pharynx passe par les fentes branchiales arrose les
branchies et sort par les ouïes.
Le tronc : S’étendant jusqu’à la papille anale où s’ouvrent l’anus, les conduits
génitaux et urinaires.
La queue : Terminée par la nageoire caudale. La forme du corps effilée vers
l’arrière ce qui rend aisée la progression dans l’eau.

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A.- La forme :

La forme du corps des poissons est très variable. Elle diffère d’une espèce à
l’autre, les membres d’une même espèce et variété et aussi entre individus vivant
dans des biotopes différents et enfin entre sujets de sexes différents.
Les formes les plus fréquentes sont :
Plastiformes : Forme de poissons plats marins. Ex= la sole.
Discoiformes : Forme de disque. Ex = le tétrodon.
Sphériformes : Forme de sphère. Ex = le scalaires.
Fusiformes : Forme allongée, profilée, semblable à une fusée. Ex = l’hydrocyon et
le brochet.
Anguilliformes : Forme allongée, le corps cylindrique et terminé par une petite
nageoire caudale. Ex = l’anguille.
Oblongiformes : Forme de corps ovale. Ex = le lobéo.

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B- Les nageoires :
Les nageoires sont des membres qui servent à la locomotion. Elles sont tendues
en général sur des rayons sont absents dans l’autres cas, l’on à affaire à des
rayons mous, non rigides, qui peuvent être simples ou ramifiés
Les nageoires dépourvues de rayons sont dites adipeuses souvent le premier
s’ossifie et donne une pointe acérée (synodontis). On distingue les nageoires
paires et les nageoires impaires.
Les Nageoires Paires :
Nageoires pectorales : Correspondant aux membres antérieurs elles sont
articulées sur le crâne et conservent donc une position à peu près constate chez
toutes les espèces.
Nageoires Ventrales : correspondent aux membres postérieurs et ont une place
plus variable. En général, les nageoires ventrales sont incérées en dessous du
niveau des pectorales.
En Position Jugulaire : Quand les ventrales sont en avant des pectorales
En position Thoracique : Quand elles sont à leur niveau.
En position Abdominale : Quand elles sont nettement plus en arrière, au niveau
de l’abdomen.

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Les nageoires Impaires :
Nageoire Dorsale : peut être d’une seule pièce ou constituée de deux ou
trois nageoires successives séparées par un intervalle. On les nomme alors
première et seconde dorsale. La première est dans ce cas soutenue par des
rayons durs, la seconde par des rayons mous ou dépourvue de rayon. Dans
ce dernier cas, elle est adipeuse.
Nageoire Anale : Est placée immédiatement en arrière de l’anus.
Nageoire Caudale : Est le plus souvent séparée de la dorsale et possède des
formes variables : pointue et soudée à la dorsale et à l’anale, pointue et libre,
arrondie, tronquée, symétrique, dissymétrique.

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Chapitre II : La Peau :

Les poissons ont deux couches de peau : une couche mince l’épiderme et une
couche interne plus épaisse le derme. Le derme couche profonde renferme les
nerfs et vaisseaux. L’épiderme couche superficielle contient les glandes ayant
pour fonction de produire le mucus.
Dans la plupart des cas, le corps est recouvert d’écailles. Ces plaques
imbriquées, qui poussent dans la peau, assurent le profilage et la protection
contre les blessures.

1)- Le mucus :

Produit par des glandes, le mucus s’étale sur la peau et l’enduit très fortement.
Il sert à lubrifier l’épiderme et l’isoler de l’eau. Il facilite la progression, le
mouvement des poissons dans l’eau. Il est très abondant chez certaines
espèces de poissons à écailles très petites ou dépourvues d’écailles. Le mucus
isole les parasites et permet au poisson de "vous glisser sous les doigts".

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2)- Les écailles :

Le corps des poissons est couvert d’un revêtement écailleux. Chez d’autres,
elles sont fortes petites et difficiles à distinguer. Les écailles sont dues à une
ossification du derme avec adjonction d’une couche externe d’émail. Elles
constituent des lames dures, plutôt rigides et opaques, plus souvent minces
souples et transparentes. Elles se recouvrent mutuellement et s’imbriquent à
la façon des tuiles d’un toit ou se juxtaposent comme les pièces d’une
marqueterie de manière à constituer une gaine résistante.

On distingue 4 sortes d’écailles :

 Les placoïdes : En forme de dents (requins, raies)


 Les ganoïdes : Formées par des tissus osseux recouverts d’une épaisse
couche d’émail (polyptères, lépisostée).
 Les cycloïdes : Molles, lisses et libres (saumon royal).
 Les cténoÏdes : Couverts de petites pointes (chifeidae, lattes perche jeune).

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Ecailles et mucus ont une fonction identique de protection. La pénétration
d’agents infectieux par la peau (pathogène parasite) est fréquente chez les
poissons et le revêtement normal s’y oppose lorsqu’il conserve son intégralité.
Le mucus et l’écaille ont en cela une importance égale.

3)- Les couleurs :

La couleur des poissons a son siège dans la peau. Des éléments microscopiques
la produisent. Les uns donnent les teintes (chromatocytes) les autres le reflet
chatoyant et l’éclat (iridocytes).
Les premiers constituent des cellules emplies de granulations pigmentaires,
colorées de façons diverses.
Les secondes sont des lamelles de guanine brillantes et réfringentes. La
pigmentation des chromatocytes en se modifiant permet à la teinte générale
des poissons de s’affaiblir ou de se renforcer sous l’influence de l’éclairage.
La plupart des poissons harmonisent leurs couleurs avec le milieu. Cette faculté
est appelée "mimétisme".

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On distingue sous le nom de "mélanisme" l’accentuation du pigment noir et
sous celui d’albinisme l’accentuation du pigment blanc.

On peut noter aussi qu’à l’époque de la maturité sexuelle, les mâles de


certaines espèces prennent des couleurs éclatantes.

La coloration permet de distinguer les espèces et les sexes, le camouflage


dans l’habitat naturel ou signaler un individu venimeux.

4)- La ligne latérale :

Sur chaque flanc du poisson de la tête à la queu, certaines écailles percées


d’un tube dessinent une ligne bien visible. C’est la ligne latérale. Sous les
trous de ces écailles se trouvent les organes sensoriels. La ligne latérale aide
à fixer la direction et la force du courant de l’eau, à s’orienter dans le milieu,
à sentir la proximité des objets sous-marins.

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Chapitre III : Le Squelette des poissons :

Le squelette des poissons, la charpente du corps, la structure est variable


suivant les espèces. Ce squelette est cartilagineux (requins) ou osseux
(ostariophises).
Généralement, le squelette se divise en 3 parties : La boite crânienne, les
vertèbres et les nageoires.

1)- Les os de la tête :


Chez les poissons cartilagineux, le crâne se réduit à une sorte de boite
cartilagineuse allongée.
Chez les poissons osseux, le crâne est constitué d’os de deux origines
différentes :

Les os dermiques
Les cartilages ossifiés.
Le crâne est formé de plusieurs pièces osseuses. Il enveloppe le cerveau et
protège les organes de sens. Sur le crâne s’insèrent les muscles de la bouche et
des mouvements respiratoires.

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Il faut noter que le nombre d’os constituant le squelette de la tête d’un
poisson est très nettement plus élevé que le nombre d’os d’une tête humaine.
La tête porte les yeux, les oreilles et le nez.

2)- Les os du tronc :


La colonne vertébrale est formée d’un grand nombre de vertèbres mobiles les
unes sur les autres mais fortement attachées par des ligaments. Ces vertèbres
connues sous le nom d’arêtes, forment un tube osseux dans lequel passe la
moelle épinière. Les grands muscles de locomotion sont attachés à la colonne
vertébrale et aux côtes.
Les autres os inter épineux, séparés de la colonne vertébrale, servent à relier
les nageoires au squelette.

3)- Les os des nageoires :


Les squelette des nageoires est constitué par des tiges osseuses auxquelles on
donne le nom de "rayons".
Quatre nageoires paires
Trois nageoires impaires.

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Chapitre IV : Les muscles :

Si la forme du poisson détermine son aptitude à la natation, le muscle


demeure l’élément moteur essentiel. Les sujets séjournant dans les rivières
courantes sont plus musclés, plus profités, plus rapides que ceux qui vivent
dans les étangs.
On peut remarquer chez les poissons deux principaux groupes de muscles :

1)- Les muscles de la tête :


 Le masséter : Muscle puissant de la mâchoire inférieure qui donne au
poisson une grande force pour saisir, retenir et dévorer ses proies.
 Les muscles branchiostèges : qui modifient la position des arcs branchiaux.
 Les muscles constructeurs du pharynx : qui modifient l’ouverture
postérieure de la cavité buccale.
 Le releveur, l’abaisseur, l’attracteur de l’opercule : qui règlent le
fonctionnement des organes respiratoires.

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2)- Les muscles du corps : Les muscles du corps sont repartis en 3 groupes :

 Les muscles grêles supérieurs et inférieurs : dont la fonction est de fixer


les différentes nageoires.
 Les muscles des nageoires : destinés à éloigner les rayons les uns des
autres, afin d’augmenter ainsi la surface des nageoires.

On distingue généralement les poissons maigres (loups, sars, daurades) à


chair blanche dont les matières grasses sont stockées dans le foie.

Les poissons dits gras (sardines, anchois, congres, maquereaux), les matières
grasses se retrouvant dans les muscles eux-mêmes.
L’intérêt de cette distinction se situe sur un plan purement gastronomique.

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Chapitre V : Les organes de sens :

a. La vue : Dans la majorité des cas, les yeux sont situés sur les côtés de la tête.
Les deux champs visuels sont indépendants et ne se chevauchent pas. Il
n’existe pas de paupières, ni d’appareil lacrymal. La surface de l’œil est
nettoyée par l’eau.
Les poissons sont très mal voyants. La plupart sont myopes.

On distingue 3 enveloppes successives :


 La sclérotique à fonction protectrice
 La choroïde à fonction nourricière
 La rétine à fonction sensorielle.
La cornée transparente est très plate. L’iris souvent coloré est peu contractile.
Le cristallin, au lieu d’être biconvexe, est sphérique. Il est maintenu en haut par
un ligament suspenseur et en bas par un muscle lenticulaire. Ce cristallin ne se
déforme pas. L’accommodation se fait par déplacement de celui-ci par rapport
à la rétine. La chambre antérieure de l’œil est remplie d’humeur aqueuse et la
chambre postérieure d’humeur vitrée.

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Les yeux semblent jour un rôle dans les changements de couleur des poissons
notamment le cas de ceux dits "mimétiques" qui prennent une coloration du
milieu où ils viennent.

L’angle de vision atteint 300°. Lorsque le poisson nage, le corps ondule, il


présente une fois l’œil droit, une fois l’œil gauche. Cette vision est dite
"monoculaire". C’est une vision spatiale.

Il s’arrête de nager. Il fait pivoter ses yeux vers l’avant, recule ou avance son
cristallin. C’est la vision dite "binoculaire". L’image est en relief.

Par contre, il semble que les poissons voient très mal, les formes et les
couleurs. Les pêcheurs à la ligne qui utilisent des mouches artificielles ne le
savent que trop bien.

b. Le toucher : Le mucus et la présence des écailles sous-cutanées constituent


avec d’autres endroits privilégiés : lèvres barbillon, nageoires, les organes de
sens du toucher.

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c. L’odorat : Deux sacs objectifs qui s’ouvrent à l’extérieur par les narines
mais qui ne communiquent pas avec la bouche forment l’odorat des
poissons. Ces sacs ont des parois couvertes de cellules sensibles, innervées
par des nerfs olfactifs.

C’est probablement par l’odorat que les poissons distinguent les différentes
espèces qui les entourent.

C’est également l’odorat qui leur permet de distinguer la substance d’effroi


ou d’alarme produite par la peau d’un poisson blessé. Les poissons
secrètent des messages chimiques « les phéromones » (peur, fraie …). De
plus, tous les poissons sont sensibles à la composition chimique de l’eau de
mer.

d. Le goût : Les organes du goût à la différence des vertébrés terrestres, ne


sont pas localisés uniquement dans la bouche mais également sur les livres,
sur les barbillons, sur toute la surface du corps et sont constitués par des
bourgeons en forme de tonnelets.
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e. L’Audition : on sait que chez l’Homme, l’oreille se compose de trois
parties : Externe, interne et moyenne et que son rôle est de percevoir les
sons et de maintenir l’équilibre. L’oreille du poisson est extrêmement simple :
elle est interne et son rôle est bien de percevoir les sons. Situées de part et
d’autre de la tête, juste après les yeux, les oreilles du poisson ne sont pas
ouvertes vers l’extérieur.

Les sons se transmettent à la vitesse de 1400M/S et 340 M/S dans l’air. Le son
se propage dans l’eau, vient frapper 6000HEZ sont perçues. L’Homme les
perçoit à partir de 13.000 HEZ.
L’oreille du poisson sert aussi, comme pour les humains, à maintenir un
certain équilibre en relation avec la pesanteur.

Les otolithes ou pierres de l’oreille peuvent servir à la détermination de l’âge


car ils présentent des anneaux de croissance comme les écailles. Chez
certaines espèces qui ont le sens de l‘ouïe très développé, la vessie natatoire
est reliée à l’oreille par une chaine d’osselets mobile qui amplifient les sons
par leurs vibrations.

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f. La Ligne Latérale : un des organes de sens principaux des poissons est sans
aucun doute la ligne latérale. Sur chaque flanc, deux canaux longitudinaux sous
– entendues dont la paroi garnie de bouquets de cellules sensibles sont remplies
d’un liquide muqueux et à intervalle régulières avec l’extérieur par un fin
pointillé qui représente une rangée d’écailles perforées.

La ligne latérale permet au poisson d’apprécier le courant, de percevoir les


ébranlements vibratoires qui traversent l’eau et de localiser dans l’espace, la
source des vibrations
Très sensible, elle peut déceler beaucoup d’ultrasons inaudibles à l’oreille
humaine.
Plus ce radar est grand, plus il est directionnel, plus il peut capter les basses
fréquences et les informations les mieux captées sont celles qui proviennent du
plan latéral.

g. Le sommeil des poissons : Il existe des animaux diurnes et animaux


nocturnes. Dès que le sommeil disparait, une mutation s’organise : Les animaux
du jour vont se reposés, les autres dorment presque et d’autres vont observer
une certaine immobilité. Ils économisent leur énergie.

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Exemple : le jour, la langouste se tapit, la nuit elle sort de son antre à la
recherche de nourriture.
Les 100 premiers mètres de profondeur constituent la zone éclairée où vivent
les animaux diurnes.
De 100 à 600m existe une zone où la vie est pratiquement absente.
De 600m au-dessous la vie reprend et l’on note l’existence d’une multitude
d’animaux. Dans la réalité ces couches ne sont pas si tranchées.

h. La Lumière : Le comportement des poissons est souvent influencé par la


lumière. De nombreux poissons s’orientent grâce à elle et connaissent leur
situation par rapport à un repère.

Beaucoup de poissons nagent en direction de la lumière, d’autres le contraire.


Le poisson présente toujours le dos à la lumière, ainsi dans une grotte sombre,
si on inverse le sens « haut bas » par « bas haut », le poisson nage le centre
en l’air.

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Chapitre VI : L’Appareil Digestif :

L’appareil digestif des poissons comprend : la bouche, les dents, le pharynx,


l’œsophage, l’estomac, le pylore, l’intestin, l’anus et la vessie natatoire.

1)- La Bouche :
La bouche présente une position très variable suivant les espèces : elle est
réduite à un suçoir chez les lamproies ; elle à la forme d’un entonnoir
membraneux chez l’esturgeon, elle s’ouvre en dessous chez les requins, elle est
protractile chez plusieurs espèces, elle peut être petite, grande ou très largement
fendue.

Les modes de nutritions sont aussi indicatifs de forme de bouches chez les
poissons :
• poissons recherchant leur nourriture sur les fonds rocailleux : bouche
s’ouvrant nettement en dessous du museau à lèvres plus ou moins dures.
• poison recherchant leur nourriture vers la surface sur les fonds vaseux :
bouche tournée vers le bas à lèvres molles, protractiles.

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• poison recherchant leur nourriture sur les fonds vaisseau : bouche tournée
vers le bas à lèvres charmes protractiles.

2)- Les Dents :


Les dents garnissent les mâchoires de presque tous les poisons, exception faite
pour certaines espèces :
Elles ont la forme de cônes ou de crochets et sont soudées à l’os lui-même. On
se sert des dents pour identifier les espèces d’une même famille.
Il y a différentes sortes de dents :
 Les vomériennes
 Pharyngiennes = supérieures ou inférieures
 Prémaxillaires
 Maxillaires
 Palatines
 Ptérygoïdiennes ou ptérygiennes
Chez les poisons, la position dentaire peut faire prévoir le régime alimentaire
qui peut être : omnivores ichtyophage, microphage, herbivores, insectivores et
vermivores.

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La dentition influe aussi sur les différentes méthodes de chasse et d’attaque
des poissons carnassiers : Exemple : le brochet qui est dépourvu de dents
longues et pointues, transperce sa proie d’emblée, son attaque est mortelle et
définitive.

3)- Pharynx, l’œsophage, l’estomac :


En arrière de la bouche, se trouve le pharynx qui chez certaines espèces,
comporte deux os en forme d’arcs pourvus de dents (pharyngiennes), la
disposition des dents et le nombre sont variables pour chaque espèces.
 L’œsophage relie le pharynx à l’estomac
 L’estomac à la forme d’un U
 Les parois de l’estomac sont tapissées de muscles, elles sont
particulièrement épaisses chez quelques espèces de poissons.

4- Le Pylore, l’intestin, l’anus :


Le pylore réunit l’estomac et l’intestin.
L’intestin est le plus court, plus rectiligne chez les carnassiers que chez les
herbivores dont certains espèces présentent un intestin très long, contourné,
inconvolutionné.
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 L’anus fait suite à l’intestin et débauche extérieurement chez les
téléostéens à la fois en en avant des orifices génito-urinaires et au premier
rayons de la nageoire anale.
Chez les sélaciens, le rectum s’ouvre dans un cloaque dans lequel débouchent
également les conduits des riens et des glandes génitales.
 L’anus est en fin utilisé dans la détermination des sexes notamment chez la
carpe :
 Anus concave
 Anus convexe et turgescent.

5- Le foie et le pancréas : jouent des rôles non moins négligeables.


En plus de la sécrétion de la bile, le foie est un lieu de réserve de matières
sucrées et de matières grasses, ces réserves varient d’une espèce à l’autre et à
l’intérieur d’une même espèce.

Ces variations sont influencées par le jeûne et l’activité sexuelle.


Ainsi, d’après la grosseur du foie, il serait possible de déterminer si tel ou tel
poison vient de frayer ou jeûnée.

39
6- L’appareil de Sustentation : (vessie natatoire)
L’appareil de sustentation des poisons est par excellence la vessie gazeuse. Elle se
rattache également au tube digestif. On la distingue dans la région dorsale des
poisons étroitement appliquée contre les reins qui se moulent sur elle.

La vessie natatoire est entourée d’une peau blanche nacrée d’aspect argenté et
est irriguée par des nombreux vaisseaux sanguins visibles à la surface. Un
étranglement la partage en deux lots.
Au niveau de l’étranglement part un conduit qui la relie à l’œsophage et établit
sa relation avec le tube digestif. Cette communication n’existe pas chez tous les
poisons. Chez un grand nombre d’espèces la vessie natatoire ne communique
pas avec l’intestin.

Quelques poissons osseux sont dépourvus de vessie natatoire. La vessie natatoire


est remplie d’un mélange gazeux (O2CO2) riche surtout en N.
Ces gaz sont sécrétés pas des cellules spéciales qui tapissent sa face interne.
La vessie natatoire joue un rôle dans l’équilibration du poison dans l’eau.

40
7- L’appareil respiratoire : La respiration du poison est aquatique. Les
branchies sont les organes essentiels de la respiration chez les poisons.

Elles constituent en un os solide et arquée dénommé "arc branchial"


supportant en arrière, sur partie convexe, les branchies proprement dites et
en avant sur la partie concave, les branches fines.

Les branches sont renfermées dans une cavité recouverte le plus souvent par
un battant faisant en quelque sorte office de soupape et dénommé opercule.
Les fentes branchiales s’ouvrent à même le corps, en arrière de la tête et sur
les côtés (requins) et sans la face ventrale (raie).

Les branches sont dans une cavité recouverte, le plus souvent par un battant
faisant en quelque sorte office de soupape et dénommé opercule. Certains
poissons n’ont pas d’opercule, les fentes branchiales s’ouvrent à même le
corps en arrière de la tête et sur les côtés (requins) et sans la face ventrale
(raie)

41
Les poisons osseux ont deux séries branches par axe branchial.
Les poisons cartilagineux ont 5 à 7 paires de fentes branchiales, comportant
chacune deux séries de branches par arc branchial.
Le poisson déglutit l’eau et la fait passé dans la cavité branchiale ou elle
passe entre les lamelles dont elle baigne la surface, puis s’échappe au dehors
par l’ouverture operculaire.

Pendant le passage de l’eau par les branchies, les lamelles s’emparent par
osmose d’une partie de l’O2 contenu et lui donne en échange une quantité

équivalente de CO2.

42
Chapitre VII : Les Appareils Circulatoire, Excréteurs et Reproducteurs
L’Appareil Circulatoire :

Il comprend le cœur, des artères et des veines.


Le cœur est formé de trois poches contractiles (oreillettes, ventricules et bulbe
aortique). L’oreillette reçoit le sang désoxygéné venant des organes par le
système veineux. Elle envoie dans le ventricule qui l’envoie à son tour dans le
tronc aortique ventral du bulbe aortique.
Ce bulbe aortique et les arcs aortiques conduisent le sang désoxygéné aux
branchies.

Une aorte dorsale reçoit le oxygéné venant des branchies et le distribue aux
organes. Les échanges avec les cellules se font à travers les parois des capillaires
et par l’intermédiaire de la lymphe qui baigne les cellules.
A la différence des vertèbres, le sang ne repasse pas par le cœur à la sortie des
poumons mais se rend directement dans les divers organes. Les poisons ont un
système de sang-froid à la différence des mammifères qui ont un sang chaud.

43
La majeure partie de leur nourriture sert aux besoins de croissance de la
reproduction et non à la maintenance d’une certaine température du corps
(Cousteau). Les poisons « eurythermes » sont ceux qui s’adaptent à toutes les
températures. Les « sténothermes » sont obligés d’émigrée verticalement ou
horizontalement en fonction de la température de l’eau.
II- L’appareil Excréteur :
Les reins sont les organes essentiels de l’excrétion chez les poisons. De
collaboration rouge, de forme allongée losangique, les reins sont moulés sur la
vessie natatoire et soudés l’un à l’autre dans le plan de symétrie du corps.
Postérieurement, les reins s’amincissent en deux conduits urinaires qui se
rejoignent avant de déboucher dehors.
III- Les Organes Génitaux :
Ils sont constitués par des glandes génitales, testicules et ovaires, des canaux
défèrent spermiducte et oviducte et d’orifice génital situé entre orifice anal et
l’orifice urinaire.
Chez les femmes, les ovaires bourrés d’ovules, forment deux masses d’aspect
granuleux allongées. Les conduits se réunissent avant de déboucher dehors.

44
Chapitre VIII : Instincts – Tropismes – Ages

1. Les Instincts : les instincts est une impulsion naturelle qui dirige les
animaux dans leur conduite. Il les porte à exécuter certains actes donc qu’ils
aient de leur but, à employer les mêmes, sans jamais en chercher d’autres ;
par habitude innée et héréditaire issue de la sélection naturelle.

Dans la lutte pour la vie, les poisons font appel à leurs instincts.
Il existe deux catégories d’instincts chez les poisons :
 Les uns sont offensifs
 Les autres sont défensifs

2. Instincts Offensifs : L’instinct de chasse se développe déjà chez l’alevin. Il


est accentué chez les espèces carnassières chez le brochet par exemple,
l’instinct est poussé à l’extrême et dès le jeune âge, il s’accompagne d’un
besoin vital immodéré et se traduit par le cannibalisme. C’est un chausseur à
l’affût.

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3. Instincts Défensifs : Ces instincts sont très variés et peuvent être :
 Instinct d’orientation : Il guide le poison à travers les cours d’eau et les
océans.
 Instinct grégaire : c’est l’instinct groupant les faibles, le nombre faisant la
force.
 Instinct d’association : parfois deux êtres dissemblables vivent ensemble,
associés dans une biocénose alimentaire.
 Instinct de conservation : dans ce cas, la mémoire joue un rôle : mémoire
des faits.

4. Les Tropismes : Le tropisme est un déplacement, un entrainement


involontaire sans l’action d’un facteur différentiel provenant soit de l’être lui-
même soit du milieu ambiant. On distingue neuf tropismes principaux chez
les poisons :

 Branchiotropisme : c’est une réaction et un entrainement vers une eau


plus oxygénée.

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Les différentes espèces de poissons ont des exigences respiratoires variables.
L’oxygénation des eaux ne doit pas descendre par exemple en dessous de
3mg/l pour les cyprinidés sous peines d’asphyxie. Si le cas se produit, il en
résulte une migration restreinte en vue de la recherche d’une eau
suffisamment oxygénée.

- Chimiotropisme : c’est une réaction et un entrainement vers les eaux plus ou


moins salée.

- Camotropisme : c’est une réaction et entrainement vers le sexe opposé et


vers les eaux favorables à la respiration c’est un tropisme saisonnière, mais
c’est le plus important car c’est de lui que dépend la perpétuation de l’espèce

C’est aussi le tropisme qui conduit les mâles vers les femmes, les rassemble par
groupe et les y maintient jusqu’à l’achèvement de la ponte.
- Limnotropisme : c’est une réaction, l’entrainement vers c’est ainsi que le
brochet recherche les eaux calmes pour frayer, sans quoi l’alevin ventousé
serait décollé de son support et ne pouvait subsister en eau courante.

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- Phototropisme : c’est la réaction et l’entrainement vers les eaux plus ou
moins éclairées.

- Thermotropisme : c’est la réaction et l’entrainement vers les eaux plus ou


moins chaudes. Les poisons se déplacent suivant leurs possibilités, à la
recherche des eaux dont la température convient mieux à leurs nécessités
vitales du moment.
Le thermotropisme est le plus étendu des tropismes et le plus exigeant. Il
présente un signe positif ou un signe négatif, selon que le poison recherche
une eau chaude ou une eau plus froide.

- Tonotropisme : c’est la réaction et l’entrainement vers ou contre les


vibrations. C’est un tropisme impératif. Les vibrations transmises par l’eau sont
reçues par des organes, les pores sensitifs de la tête très développés chez
certains poisons de chasse et la ligne latérale.

- Trophotropisme : c’est la réaction et l’entrainement vers une nourriture plus


abondante. Cas des poisons planctophages qui suivent les essaims de
plancton.
48
- Rheotropisme : c’est la réaction et l’entrainement vers les eaux les plus
courants. C’est un tropisme antagoniste du limnotropisme.
L’organe de fonctionnement est la ligne latérale qui reçoit les ébranlements de
la masse aqueuse qui s’écoule dans une direction déterminée aussi les poisons
détectent à distance un mouvement d’eau et se portent à sa rencontre soit
qu’ils affectionnent l’eau courant soit qu’ils y trouvent un moyen de fuite.

I- La Détermination de l’âge des poisons :


La détermination de l’âge des poisons a toujours vivement intéressé
naturalistes et pêcheurs. Elle a donné lieu à de nombreuses recherches.
Diverses méthodes ont été mises à point telles :
La scalimétrie, l’operculomètrie et l’otolithométrie. Toutes ces méthodes sont
fondées sur l’accroissement des différents organes sur lesquels on observe
alternativement.

Des zones claires et larges : correspondant aux périodes de croissance rapide,


d’alimentation abondante : ce sont des zones d’hivernage.

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- La Scalimétrie : La scalimétrie est fondée sur la lecture des zones
observées sur les opercules des poisons.

- L’aperculométrie : Cette méthode est fondée sur la lecture des zones


observée sur les opercules des poissons

- L’otolithomètrie : Cette méthode est fondée sur la lecture des zones


observes sur les otolithes qui sont des concrétions calcaires contenus dans
l’oreille interne des poissons. Cette méthode est la plus compliquée. Elle
peut être utilisés pour déterminer à la fois l’âge et l’espèce des poissons,
car les otolithes sont dissemblable non seulement entre espèces mais
entre sous-espèce.

- Longévité des poissons : L’âge de 14 ans semble la longévité extrême des


poissons d’eau douce. Certaines espèces ont une vie très courte : de 6
mais, 2 ans à 7 ans.

50
DEUXIEME PARTIE :

ANATOMIE DES CREVETTES ET MOLLUSQUES

51
CHAPITRE IX : ANATOMIE D’UNE CEREVETTE

Il est parfois difficile de décrire une crevette ou du moins de décrire une partie
de son anatomie. Une crevette est un invertébré constitué d’une enveloppe
externe solide (exosquelette), de pattes articulées et elle respire au moyen de
branchies. Les appendices de la queue (abdomen), appelés pléopodes,
confèrent à l’animal une mobilité impressionnante sur de courtes ou longues
distances.

Le corps d’une crevette est subdivisé en 3 parties :

a. Le céphalon ou tête : composé du rostre, de l’œil, de l’antennule (1ère


antenne), de l’exopodite, de l’antenne (2ème antenne), de mandibule, de
maxillule (1ère et 2ème maxilles).

b. Le céphalothorax (thorax) : composé de péréon (somites thoraciques) de


péréiopodes (thoracopodes) et la carapace.

c. L’abdomen : constitué du pléon (somites abdominaux), de pléiopodes, de


l’uropode, de l’anus et du telson.
52
L’anatomie interne de la crevette nous donne les organes ci-après :

 L’encéphale : région principale du système nerveux constituée entre autre


du cerveau.

 Le cœur : organe creux et musculaire qui pompe l’hémolymphe (sang des


arthropodes) et permet sa circulation dans le corps du crustacé. Chez la
crevette, le cœur est entouré par la cavité péricardique contenant le sang.

 Gonade : région qui regroupe les organes sexuels des mâles (testicules qui
produisent des spermatozoïdes ou des femelles (ovaires qui produisent les
ovules (œufs).

 Intestin : tube digestif reliant l’estomac à l’anus qui permet l’assimilation des
nutriments et l’élimination des déchets.

 Branchies : organes internes permettant la respiration sous l’eau en


absorbant l’oxygène dissout.

53
 Estomac et glande digestive : l’estomac est un organe en forme de poche
permettant d’accueillir les aliments et d’engager la procédure de digestion
grâce aux dents chitineuses (contribution mécanique) et aux sucs digestifs
(contribution chimique). Ces derniers sont fabriqués par la glande digestive
rattachée à l’estomac.

 Œsophage : tube reliant la bouche à l’estomac


 Bouche : orifice permettant à l’animal d’ingérer les aliments.

 Glande verte : c’est un organe extérieur proche de la fonction des reins et de


la vessie chez les vertébrés. Il permet au crustacé d’éliminer les déchets
azotés sous forme d’ammoniaque. Toutefois, la majorité des déchets azotés
sont évacués par les branchies. L’orifice de la glande verte est situé à la base
du pédoncule antennaire.

 Muscle fléchisseur : muscle intérieur de l’abdomen qui permet à la crevette


de fléchir la queue.
 Muscle extérieur : muscle supérieur de l’abdomen qui permet de réaliser une
extension de la queue.

54
1. L’appareil respiratoire :

A la base des péréiopodes, les endites (ou épipodites) forment une lame
branchiale. Le tout est protégé par un repli de la cuticule, le branchiostégite.
Les branchies sont des phyllobranchies, c’est-à-dire qu’elles sont composées de
filaments ordonnés systématiquement en forme de lamelles. Dans les vaisseaux
circulent de l’hémolymphe qui transporte non pas de l’hémoglobine mais de
l’hémocyanine.

La respiration des crevettes est assurée par des branchies appelées aussi
trachéo branchée. Celles-ci permettent de capter l’oxygène dissout dans l’eau.
Cet oxygène (O2) est transporté par l’hémolymphe qui traverse les filaments et
cylindres constituant les branchies à travers les différentes régions du corps.
Les branchies et l’hémolymphe permettent aussi d’éliminer le gaz carbonique
(CO2) et d’évacuer une partie des déchets azotés (urines). L’eau parvient
jusqu’aux branchies grâce à une petite fente située entre la carapace et les
pattes ambulatoires (péréiopodes). De petits cils sont disposés sur chaque bord
de cette ouverture afin de filtrer l’eau qui parvient à la cavité branchiale.

55
2. L’appareil circulatoire :

Le système circulatoire est ouvert. Le cœur est constitué d’un tube dorsal
contractile percé d’ostioles, qui propulse le sang de l’arrière vers l’avant. Les
crustacés ont mis au point un ingénieux système pour éviter de succomber à
de graves hémorragies : l’autonomie. Leurs appendices sont ainsi cloisonnés
par des septums perforés où passe un minuscule conduit permettant le
passage des nerfs et la circulation sanguine. En cas de blessure ou de lutte
contre un prédateur, un muscle situé à la base de la patte se contracte et
provoque une rupture au niveau du septum. L’orifice se bouche, et le
tégument reste étanche. L’appendice perdu sera régénéré au cours de la mue
suivante.

La circulation sanguine des crevettes est appelée ``circulation ouverte’’.


L’hémolymphe ne circule pas à travers des vaisseaux reliés les uns aux autres,
mais il est directement propagé grâce à la fonction de pompage du cœur dans
l’hémocoele (cavité interne remplie de sang, les organes baignent directement
dans le sang).

56
3. L’appareil digestif :

Les crevettes ont un estomac appelé moulin gastrique. Celui-ci est divisé en
deux parties : l’estomac cardiaque et l’estomac pylorique. L’estomac est formé
de pièces calcifiées, articulées, les gastrolythes. Il est associé à un organe très
important l’hépatopancréas. Toutes ses fonctions ne sont pas encore connues,
mais on peut dire qu’il s’agit un peu comme un pancréas, en produisant et en
stockant une enzyme digestive (comme le pancréas), et en participant à
l’absorption et au stockage des nutriments (comme le foie). Les processus
chimiques ont surtout lieu dans l’intestin moyen et dans les diverticules hépato
pancréatiques. L’intestin se termine par l’anus situé au niveau du telson.

Les appendices céphaliques regroupent les antennes, les maxillipèdes, les


mandibules, les mâchoires qui sont utilisés par la crevette pour s’alimenter. La
nourriture est dans un premier temps broyée par les mâchoires, puis dirigée
vers l’œsophage après ouverture de la bouche.

57
La nourriture déglutie rejoint l’estomac où la digestion des aliments se
poursuit dans le moulin gastrique composé de dents chitineuses, permettant
ainsi une digestion mécanique. Celle-ci est couplée à la digestion chimique
grâce à la fabrication de sucs par les glandes digestives. Après ce stade, la
nourriture ingérée poursuit son chemin vers l’intestin où les nutriments et les
vitamines sont extraits des aliments et transportés par l’hémocyanine. Ces
éléments vitaux sont nécessaires au bon fonctionnement du métabolisme et à
la bonne croissance de la crevette. Le processus de digestion s’achève par
l’évacuation de la matière fécale (résidu issu de la digestion) via l’orifice anal.

Les crevettes ont un régime alimentaire de type détritivore ou carnivore ou


omnivore. Les crevettes ne présent pas de difficulté particulière à se nourrir. Et
accepteront facilement la nourriture usuelle distribuée aux poissons. Il faudra
simplement veiller à distribuer une nourriture adaptée au régime alimentaire
des crevettes maintenues. Elle pourra être exploitée par de la chair de
poisson, de moule, des vers de vase des légumes blanchies, des algues (la
spiruline), des feuilles de chêne de terminalia catappa très appréciées.

58
La coloration :
Elle varie selon la pigmentation de la carapace. Toutefois certaines crevettes peuvent
changer leur coloration en contractant les chromatophores (cellules pigmentaires
présentes dans la carapace). Ces fonctions sont commandées par les hormones ou par le
système nerveux, ainsi la coloration peut se modifier lentement ou par flash.
L’environnement ou l’origine géographique sont différents facteurs influençant la
coloration des crevettes. Au sein d’une même espèce (de souche sauvage), on peut
rencontrer des colorations différentes. Ces différentes colorations rendent les
identifications visuelles difficiles. La coloration peut aussi être liée à un parasite du genre
Acanthocéphale infectant les intestins des crevettes. Les crevettes possèdent dans leur
carapace un colorant naturel de plus en plus connu des aquariophiles : l’astaxanthine. Ce
colorant est un pigment appartenant à la famille des caroténoïdes. A l’état naturel,
l’astaxanthine n’est pas visible chez les crustacés, car ce pigment est entouré d’une
protéine masquant sa coloration. Lorsque l’animal meurt ou qu’il est exposé à une
chaleur importante (eau bouillante), les chaînes de proteine libèrent l’atsaxanthine
donnant la coloration rose/rouge caractéristique des crustacés morts.

Certaines nourritures destinées à l’usage aquariophile possèdent des pigments


d’astaxanthine extrait de l’algue haematococcus pluvialis permettant d’accentuer
naturellement les colorations des poissons et des invertébrés. L’astaxanthine est 10 fois
plus efficace le B-carotène.

59
CHAPITRE X : LES MOLLUSQUES :

Les mollusques (mollusca) sont un embranchement d’animaux


lophozoaires. Ce sont des animaux non segmentés, à symétrie bilatérale
quelques fois alternée. Leur corps se compose généralement d’une tête,
d’une masse viscérale et d’un pied. La masse viscérale est recouverte en
tout ou partie par un manteau qui secrète une coquille calcaire. Le système
nerveux comprend un double collier péri œsophagien. La cavité générale
est plus ou moins réduite en péricarde et aux néphridies.

L’embranchement des mollusques (mollusca) tire son nom du latin


``mollis’’=mou. La science consacrée à l’étude des mollusques est la
Malacologie, de l’équivalent grec malakos=mou.

60
Dans la classification phylogénétique, les mollusques sont des métazoaires
triploblastiques coelomates. Les termes : ``coelomates, acœlomates et
pseudo coelomate’’, ont récemment été retirés de la classification,
remplacés par bilatériens protostomiens, les synapomorphies notables
de ce clade étant la présence d’une rotula et d’un manteau.

L’embranchement contient plus de 130 000 espèces dont certaines sont


fréquemment consommées par l’Homme. Certains mollusques peuvent
secréter des perles en recouvrant de nacre les éléments irritants qui
s’introduisent dans leur coquille.
Les mollusques ou leur coquille (et leur perle parfois) ont fait l’objet de
nombreux usages, dont alimentaires par l’Homme depuis la préhistoire.

61
Morphologie :
Caractères généraux :
Malgré la grande diversité de formes, plusieurs caractères se retrouvent chez
tous les mollusques actuels. La partie dorsale du corps est un manteau qui
secrète des spicules calcaires, formant des plaques ou une coquille. Entre le
manteau et la masse viscérale se trouve la cavité palléale au sein de laquelle
débouchent l’anus et les conduits génitaux.

Le système nerveux est constitué d’un anneau nerveux autour de l’œsophage


avec au moins deux paires de cordons nerveux (trois chez les bivalves)

Les mollusques sont des coelomates mais leur cœlome se limite à un


péricarde, c’est-à-dire que le cœur est situé dans une cavité creusée dans du
tissu d’origine mésodermique. La cavité générale des mollusques est plus ou
moins oblitérée par du tissu conjonctif, à l’exception d’une partie qui
enveloppe le cœur (péricarde) et d’une autre part, en relation avec les deux
autres, qui constitue les organes excréteurs (néphridies).

62
Anatomie :

Les mollusques possèdent des formes très variés. Pour décrire les mollusques,
on va créer une espèce imaginaire à qui on va mettre un peu tous les caractères
des mollusques, comme si elle était l’ancêtre de ceux-ci. Ce sera notre
archétype.
Le corps du mollusque type se subdivise en 3 parties :

La tête : Elle n’est pas nettement différenciée chez tous les mollusques. Elle
comporte la bouche, certaines fois les yeux ou des antennes.

Au niveau de la tête se trouve la bouche, elle contient une langue sur laquelle
on trouve plusieurs rangées de petites dents : la radula. Cette langue est un peu
comparable à une râpe et elle sert à prélever la nourriture en l’arrachant.
L’alimentation varie suivant les mollusques. Une grande partie est herbivore, et
on rencontre aussi des carnivores, des charognards et des mollusques filtreurs
de planctons. Les mollusques possèdent un système digestif complet
débouchant sur un anus.

63
Le pied : ou sole pédieuse est un organe musculeux, typique des mollusques,
destiné à la locomotion. Il revêt des formes très diverses suivant les espèces.
Il est un peu développé chez les solénogastres et les caudofovéates mais
devient plus important chez les eumollusques. Il forme la couronne de
tentacules qui permet la prédation chez les céphalopodes.

La masse viscérale : Comme son nom l’indique, contient les viscères. Elle est
contenue dans une mince tunique qu’on appelle le manteau. C’est le
manteau qui secrète la coquille de la plupart des mollusques, qui leur sert de
protection et ou le squelette et ou le régulateur de la flottaison (la seiche).
Entre le manteau et la masse viscérale, le bourrelet palléal constitue une
cavité palléale qui protège les organes respiratoires et où débouchent les
méta néphridies (organes excréteurs), l’intestin et les conduits génitaux.

64
Coquille : des glandes du manteau des eumollusques se regroupent et
secrètent généralement une coquille calcaire qui comprend de l’extérieur vers
l’intérieur :

 Une cuticule diversement colorée ;


 Une couche prismée, formée de prismes calcaires perpendiculaires à la
surface ;
 Enfin une couche lamelleuse formée de lamelles alternantes de carbonate
de calcium et de substance organique (conchyoline).

Cette couche interne, lorsque les lamelles sont suffisamment minces


diffracter la lumière, constitue la nacre et, indirectement, les perles fines.

Système nerveux : Le système nerveux typique d’un mollusque comprend


des ganglions cérébroides (qui peuvent fusionner pour former un cerveau)
reliés d’une part à des ganglions viscéraux, par un double collier
périoesophagien.

65
Appareil circulatoire : La circulation est incomplète, lacunaire. Du cœur
partent de courtes artères mais il n’y a ni veines, ni capillaires. Les
céphalopodes sont une exception parmi les mollusques et ont un système
circulatoire clos avec un cœur systémique et deux cœurs branchiaux. Le sang
est incolore, ou légèrement coloré par de l’hémoglobine ou de l’hémocyanine
dissoutes.

Appareils reproducteurs : Les sexes sont généralement séparés. Quelques


espèces courantes sont hermaphrodites comme l’escargot ou l’huitre.

Les œufs sont plus ou moins riches en vitellus, et l’éclosion a lieu après un
stade plus ou moins avancé de développement. Le début du développement
embryonnaire est un clivage ou segmentation en spirale ce qui permet de
classifier les mollusques aux côtés des annélides parmi les spiralia.

Quand il y a larve libre (trochophore, véligère), celle-ci ressemble beaucoup


à la trochophore des annélides.

66
Evolution : les mollusques descendraient d’une organisation de type ``ver’’.
On pense qu’ils descendent d’animaux semblables à des annélides de par les
traces de métamérie découvertes chez les monoplacophores.

On estime leur apparition à au moins 500 millions d’années à partir d’un


ancêtre commun (radiation adaptative).

La fonctionnalité qui semble avoir conditionné les mollusques primitifs parait


être la radula : un organe fonctionnant comme une râpe, sorte de langue
porteuse de dents chitineuses, qui permet à l’animal de se nourrir plus
efficacement. Par rapport aux ``vermivores’’ primitifs, qui ne peuvent que
gober une nourriture fragmentaire, la radula donne un avantage adaptatif,
dans la mesure où elle permet d’arracher la nourriture sur des proies
cohérentes (éponges, algues…). Les mollusques ont ainsi inventé l’art de
brouter.

67
L’autre fonctionnalité caractéristique des mollusques est le blindage,
permettant de se protéger des prédateurs actifs : l’acquisition de plaques
calcaires protégeant le dos. Ces mollusques primitifs devaient donc
ressembler à des polyplacophores (une sorte d’escargot qui peut se rouler
en boule comme un hérisson ou un cloporte). Mais est à présent très
marginal.

En s’adaptant à différentes formes de vie, ils ont progressivement conquis


tous les types de milieu : surtout en milieu marin les Gastéropodes et les
Bivalves ont ensuite réussi à s’adapter à l’eau douce.

68
Bonne chance

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