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Université Nationale des Sciences, Technologies, Ingénierie et Mathématiques

(UNSTIM)

Ecole Nationale des Biosciences et Biotechnologies Appliquées

(ENSBBA)

SVT1

Cours de la Biologie des Vertébrés

Dr Anicet G. DASSOU
Plan du cours

Introduction

1. Phylum des Cordés


2. Caractères généraux des Vertébrés

Chapitre 1 : Les poissons

1. Présentation
2. Anatomie
3. Reproduction
4. Classification

Chapitre 2 : Les Amphibiens

1. Généralités
2. Classification
3. Développement des Amphibiens
4. Utilité des Amphibiens

Chapitre 3 : Les Reptiles

1. Présentation
2. Anatomie
3. Physiologie
4. Reproduction
5. Classification

Chapitre 4 : Les oiseaux

1. Présentation
2. Anatomie et Physiologie
3. Vol
4. Migration
5. Reproduction et Cycle de vie
6. Les différents groupes d’oiseaux

Chapitre 5 : Les mammifères

1. Présentation
2. Caractéristiques anatomiques
3. Reproduction
4. Classification
Introduction

Les Vertébrés sont des animaux à symétrie bilatérale qui possèdent un squelette interne
osseux ou cartilagineux incluant au moins une colonne vertébrale et un crâne. Les Vertébrés
sont aussi pourvus d'appendices qui permettent les mouvements et la manipulation de
l'environnement. Ces appendices prennent des formes aussi variées que les nageoires et la
queue des poissons où les mains et les bras spécialisés des humains. Certaines espèces ont
une peau lisse couverte de mucus, d'autres sont pourvues d'une solide carapace osseuse et
d'autres encore ont une couche isolante constituée de poils ou de plumes.

1. Phylum des Cordés

Les cordés sont des Métazoaires coelomates Deutérostomiens à symétrie bilatérale. Ils se
caractérisent par trois éléments originaux qui les opposent à tous les autres métazoaires.

 Un tube nerveux dorsal qui est le système nerveux central ou névraxe. Les cordés
sont des Epineuriens à cause de la position de leur système nerveux par rapport au
tube digestif. Par contre, tous les autres métazoaires sont des Hyponeuriens car leur
système nerveux est ventral par rapport au tube digestif.
 Une corde dorsale qui est une tige rigide et élastique faite de cellules turgescentes,
qui représente un premier élément de squelette axial.
 Un tube digestif ventral : Le pharynx branchial est la partie antérieure renflée qui
communique avec l’extérieur par des orifices pairs, les fentes branchiales, a un rôle
respiratoire chez les Cordés aquatiques. Les Cordés sont des pharyngotrèmes et ont
une queue post-anale.

On distingue 3 embranchements chez les Cordés appartenant à un même type


d’organisation : les Tuniciers, les Céphalocordés et les Vertébrés.

a. Les Tuniciers ou Urocordés (1300 espèces)

Ce sont des invertébrés marins, fixés (Ascidies) ou pélagiques (Thalies), solitaires ou


coloniaux. Les adultes, qui résultent d’une métamorphose complexe, perdent la plupart des
structures caractéristiques des Cordés : recouverts d’une épaisse tunique épidermique
composée d’une variété de cellulose, ils ont été pendant longtemps placés au voisinage de
mollusques.

b. Les Céphalocordés (une vingtaine d’espèces)

Représentés par les Amphioxus, ce sont également des Invertébrés marins, à allure de petits
poissons, mobiles, mais vivant le plus souvent enfoncés obliquement dans le sable par leur
queue. Par leur développement et leur organisation ils sont beaucoup plus proches des
Vertébrés dont ils évoquent l’archétype.

c. Les Vertébrés
La corde des Vertébrés disparaît très tôt au cours du développement. Elle est remplacée
dans son rôle de soutien par un squelette formé de pièces osseuses indépendantes, dont la
partie principale est la colonne vertébrale. Par le nombre et leurs représentants (57 500
espèces) et la variété de leurs adaptations, ils constituent l’embranchement majeur du
phylum des Cordés.

L’embranchement des Vertébrés est subdivisé en deux sous-embranchements supposés


apparus successivement :

 Les Agnathes

Ils réunissent tous les Vertébrés pisciformes sans mâchoires (microphages) actuels (Myxines
et Lamproies réunies dans une classe des Cyclostomes) et fossiles. Les Myxines ont un corps
anguilliforme muni d’une seule nageoire. Comme les Myxines, les Lamproies ont également
une allure anguilliforme, sont dépourvus de tissu osseux, de nageoires paires, mais elles
possèdent des vertèbres réduites à leurs arcs neuraux.

 Les Gnathostomes

Ils réunissent tous les autres vertébrés pourvus de mâchoires (macrophages), toujours
classés traditionnellement en 5 classes : Poissons (dont on a retiré les Lamproies et les
Myxines), Amphibiens, Reptiles, Oiseaux et Mammifères.

2. Caractères généraux des Vertébrés

Les vertébrés se distinguent des autres Cordés (Tuniciers et Céphalocordés) par de


nombreux caractères correspondant à un niveau d’évolution plus évolué.

a. Le tube nerveux dorsal

Il se dilate antérieurement en un encéphale complexe, constitué par 5 vésicules successives :


télencéphale, diencéphale, mésencéphale et myélencéphale. De cet encéphale partent 10 à
12 paires de nerfs crâniens dont certains sont en relation avec des organes sensoriels
céphaliques pairs : organes olfactif, visuel, stato-acoustique. Ces organes sensoriels et
l’encéphale sont protégés par un ensemble de pièces squelettiques, le neurocrâne.

b. La corde

La corde est une formation élastique et assez rigide qui court le long du corps et qui sert de
squelette. Elle disparaît généralement chez l’adulte. Elle est entourée par un mésenchyme
squelettique d’origine somatique qui s’organise généralement en un axe métamérisé, la
colonne vertébrale. C’est aux vertèbres de cette colonne que les vertébrés doivent leur nom.

c. Le pharynx
Il est percé de fentes branchiales s’ouvrant directement à l’extérieur et non par
l’intermédiaire d’une cavité péribranchiale comme chez les Procordés (Tuniciers et
Céphalocordés). Ces fentes sont séparées par des arcs squelettiques, les arcs viscéraux,
constituant, sous le neurocrâne, un splanchnocrâne péripharyngien ou squelette viscéral.

d. L’appareil circulatoire sanguin

Il est complètement endigué (système clos) et indépendant de la lymphe interstitielle. Le


sang contient des globules rouges, porteurs d’un pigment respiratoire, l’hémoglobine, et des
cellules conjonctives, migratrices, les globules blancs. L’aorte ventrale est toujours
différenciée en un cœur contractile composé de quatre cavités.

e. La locomotion

Elle est assurée par des membres plurisegmentaires de deux types : des membres impairs,
en nombre variable, de type nageoire, et de deux paires de membres pairs de type nageoire
ou de type marcheur pentadactyle. Ces membres sont soutenus par un squelette
appendiculaire relié à la colonne vertébrale ou à des ceintures formant le squelette zonal.

f. Les tissus mésenchymateux

Les différents éléments du squelette sont constitués par des variétés de tissus
mésenchymateux : tissu conjonctif, tissu cartilagineux présent déjà chez certains invertébrés
(Mollusque, divers arthropodes) et tissu osseux propre aux vertébrés.

g. L’épiderme

Il est toujours pluristratifié chez l’adulte, et il élabore des scléroprotéines spécifiques : les
kératines.

h. La reproduction

La reproduction asexuée si importante chez de nombreux invertébrés est totalement


inconnue chez les vertébrés. Les sexes sont séparés.

i. Le mésoblaste

Il est en principe découpé dorso-ventralement en trois parties : dorsale métamérisée en


somites, intermédiaire rarement bien individualisée et ventrale non métamérisée
constituant la cavité cœlomique.

j. L’évolution antéro-postérieure du mésoblaste

Elle définit trois grandes régions corporelles : la tête, le tronc et la queue. La tête contient
l’encéphale et le pharynx. Deux populations cellulaires nouvelles d’origine ectoblastique
jouent un rôle morphogène primordial dans sa genèse ou en participant à toutes ses
innovations sensorielles et à la plupart de ses structures squelettiques et musculaires.
k. Le tronc

Il renferme le cœlome et les viscères (cœur, appareil digestif, appareil uro-génital, etc…) qui
ne s’étendent généralement pas au-delà de l’anus. La queue post-anale : elle est
essentiellement musculeuse et métamérisée en myomères provenant des somites. Le
cœlome y est absent.

Chapitre 1 : Les poissons

1. Présentation

Les poissons sont des animaux vertébrés aquatiques possédant des nageoires et respirant
par des branchies. Dans la classification scientifique du monde vivant, les poissons
constituent un groupe hétérogène d’animaux qui ne peuvent être tous réunis sur la base
d’un petit nombre de caractères communs (contrairement aux mammifères, par exemple,
dont les caractères communs – mamelles et poils – les distinguent de tous les autres
groupes). Les formes les plus typiques de poissons comprennent les poissons cartilagineux
(requins, raies, chimères) et les poissons osseux, très nombreux et très variés. A l’heure
actuelle, on récence environ 28 000 espèces décrites (environ la moitié du nombre connu de
vertébrés, qui s’élève à 57 500). De nouvelles espèces de poissons continuent à être
découvertes à un rythme rapide, le nombre total d’espèces dépasse probablement 30 000.

2. Anatomie

2.1. Ecailles

Le corps de la plupart des poissons est couvert d’une couche d’écailles, qui sont des plaques
osseuses ou cornées disposées en rangées chevauchantes. Chez un certain nombre
d’espèces, les écailles sont épaissies et forment de véritables plaques osseuses. Chez
d’autres en revanche, elles sont menues (anguilles) ou pratiquement absentes (poisson-
chat).

2.2. Squelette

Les écailles d’un poisson constituent son squelette dermique. Le squelette interne osseux de
la plupart des poissons se compose d’un crâne, portant les mâchoires, d’une colonne
vertébrale, de côtes et d’une série d’os qui soutiennent les nageoires. De petits os sont
souvent répartis dans les muscles : ce sont les arêtes. Les requins et les autres poissons
cartilagineux ont un squelette interne constitué de cartilage imprégné de calcium. Chez les
poissons osseux primitifs tels que l’esturgeon, le squelette est largement cartilagineux et non
entièrement osseux.

2.3. Organes internes


L’appareil digestif d’un poisson comporte habituellement une bouche munie d’une ou
plusieurs rangées de dents, un pharynx, un œsophage, un estomac et un intestin terminé par
un orifice anal. Les organes annexes de l’appareil digestif ne sont pas présents chez toutes
espèces. Cependant toutes ont un pancréas et un foie.

Vu de l’extérieur, l’appareil respiratoire des poissons cartilagineux consiste en une série de


fentes, fentes branchiales, qui s’ouvrent de chaque côté, à l’arrière de la tête, et conduisent
à une branchie. Chez les poissons osseux, les branchies s’ouvrent, de chaque côté, dans une
cavité unique recouverte par un os, l’opercule, laissant une ouverture postérieure appelée
couramment l’ouïe. Les branchies ont une forme de feuilles minces ou de filaments, à
travers lesquels le sang circule. Pour respirer, le poisson absorbe de l’eau par la bouche et
l’expulse à travers les branchies : l’oxygène dissous passe à travers les membranes des
branchies dans le sang et le dioxyde de carbone passe du sang dans l’eau. Quelques espèces,
comme les Dipneustes, peuvent également respirer l’air du milieu extérieur à l’aide de
poumons bien développés. L’appareil circulatoire de la plupart des poissons est simple et
consiste en un cœur à deux cavités, qui envoie le sang à travers les branchies, puis vers la
tête et le reste du corps via une artère principale située sous la colonne vertébrale.

2.4. Muscles

Les principaux muscles du corps d’un poisson sont disposés sur les côtés, le long du tronc et
de la queue. La plus grande masse musculaire court le long du dos, de chaque côté de la
moelle épinière. Elle se compose d’une série de segments emboîtés. Lors de la nage
ordinaire, la contraction successive des segments musculaires d’avant en arrière et
alternativement de chaque côté donne à l’ensemble du corps (et surtout à la nageoire
caudale) un mouvement d’ondulation. De petits muscles commandent les mouvements de la
bouche, des branchies, des nageoires et des yeux.

2.5. Système nerveux et sensoriel

Le système nerveux central de la plupart des poissons se compose d’une moelle épinière et
d’un cerveau formé d’un grand cervelet, d’une paire de lobes optiques, d’un petit cerveau
proprement dit et d’un bulbe rachidien. Les yeux ont un cristallin presque sphérique et une
cornée aplatie. L’ensemble du cristallin se déplace vers la rétine ou s’éloigne de celle-ci afin
de permettre l’accommodation visuelle à différentes distances. Les poissons possèdent une
paire de narines. Beaucoup détectent des stimuli chimiques grâce à des organes sensoriels
placés sur des barbillons situés autour de la bouche ou sur d’autres parties du corps.

L’audition des poissons se fait sans l’aide d’oreilles externes. Les vibrations sonores sont
transmises par les os du crâne à une oreille interne contenant trois canaux semi-circulaires
(organes sensoriels intervenant dans la perception de l’équilibre). Un autre organe sensoriel
forme une ligne visible de chaque côté du corps : c’est la ligne latérale, qui renseigne
l’animal sur sa vitesse de déplacement et enregistre les sons graves. Chez certaines espèces,
elle peut également détecter de faibles champs électriques.
3. Reproduction

Bien que la reproduction faisant intervenir deux partenaires, femelle et mâle, soit la plus
commune parmi les poissons, certaines espèces sont hermaphrodites, c'est-à-dire que les
individus développent à la fois des ovaires et des testicules, soit à différentes étapes de leur
vie, soit simultanément. Le parasitisme sexuel existe chez certaines espèces apparentées aux
baudroies, chez lesquelles le mâle, tout petit, s’attache en permanence au corps de la
femelle et tire ses nutriments de l’appareil circulatoire de celle-ci.

La plupart des poissons sont ovipares : ils pondent des œufs. Les ovules sont fécondés par le
sperme du mâle en dehors du corps de la femelle. La femelle peut produire un nombre
prodigieux d’œufs. Par exemple, une seule morue peut en pondre jusqu’à 7 millions. En
général, les œufs sont abandonnés par leurs géniteurs, mais certains parents (comme chez
les Epinoches) protègent leurs œufs et leurs petits. Parfois, les alevins se mettent à l’abri
dans la bouche d’un des parents si des prédateurs les menacent.

Les poissons dits vivipares ont une fécondation interne (le sperme du mâle pénètre dans les
voies génitales de la femelle) et donnent la naissance à des jeunes dont le développement a
lieu au sein de l’organisme maternel. La viviparité s’observe chez la plupart des requins et
chez les cœlacanthes, par exemple. Il existe divers systèmes par lesquels les nutriments
passent de la mère aux embryons, et certains évoquent un placenta de mammifère.

4. Classification

Les poissons sont subdivisés en deux sous-classes : les chondrichtyens ou poissons


cartilagineux (requins, raies et chimères) et les ostéichtyens (poissons osseux). Les poissons
osseux comprennent les dipneustes, comme les protoptères d’Afrique, les crossoptérygiens,
comme le cœlacanthe et le grand groupe des actinoptérygiens (poissons à nageoires
rayonnées). Les actinoptérygiens sont à leur tour divisés en plusieurs groupes comprenant
celui des chondrostéens comme l’esturgeon (dont le squelette, incomplètement osseux,
comprend une partie cartilagineuse). Le plus vaste groupe de poissons osseux à nageoires
rayonnées est celui des téléostéens, caractérisés par leur squelette complètement ossifié et
leurs écailles fines et chevauchantes : comprenant plus de 20 000 espèces, il se divise en une
trentaine d’ordres, notamment les anguiliformes (angilles et murènes), les clupéiformes
(anchois, harengs, sardines), les salmoniformes (brochets, truites et saumons), les
cypriniformes (carpes), les characiformes (piranhas des aquariums), les siluriformes
(poissons-chats), les gadiformes (morues), les lophiiformes (baudroies) et les onze ordres
regroupés sous le nom de percomorphes dont l’ordre des perches, des mérous, des
maquereaux et des thons.
Chapitre 2 : Les amphibiens

1. Généralistes

Sous le nom de Batraciens (du grec batracos = grenouille), plus généralement cependant
sous celui d'Amphibiens, on désigne une classe de Vertébrés à sang froid, à peau
ordinairement nue, à respiration pulmonaire et branchiale transitoire ou persistante, à
circulation double et incomplète, présentant deux condyles occipitaux, toujours des
métamorphoses et à embryons dépourvus d'amnios et d'allantoïde. Par leur
développement, par leurs caractères anatomiques, les Batraciens se rapprochent des
Poissons, tandis que les Reptiles, parmi lesquels ils étaient placés dans la classification de
Linné, s'en éloignent d'une façon complète pour s'unir en quelque sorte intimement avec les
Oiseaux. Cette classe comprend principalement les grenouilles, les crapauds et les
salamandres, groupes qui tous, ont la caractéristique fondamentale de subir invariablement
des métamorphoses.
Les Batraciens sont organisés pour vivre alternativement dans l'eau et dans l'air. D'une
manière générale leur corps est allongé, cylindrique ou comprimé, ou bien encore ovoïde et
trapu; il peut être terminé par un appendice caudal de grande taille (Urodèles) ou en être
complètement privé (Anoures); les membres peuvent faire absolument défaut, être réduits à
une seule paire, ou bien se développer suivant des dimensions considérables; le ramper, le
saut sont leur allure la plus ordinaire; un petit nombre sont grimpeurs. Plusieurs Batraciens
sécrètent du venin. Celui du crapaud et de la salamandre est un suc laiteux dont l'inoculation
amène rapidement la mort d'un oiseau ou même d'un chien, mais il n'a jamais occasionné
celle d'un humain. Les grenouilles ont un venin cutané légèrement irritant qui, mis sur la
conjonctive, peut déterminer l'inflammation de cette membrane. Dans certaines sociétés

traditionnelles de l'Inde et de l'Amérique , on empoisonne les flèches avec le


venin de quelques espèces de Rainettes.

2. Classification

Dans la nature actuelle, les Amphibiens, appelés également batraciens, sont représentés par
trois groupes : les Anoures (grenouilles et crapauds), les Urodèles (salamandres et tritons) et
les Gymnophiones (apodes). Ces trois groupes descendent très vraisemblablement d'un
ancêtre commun qui leur est propre, ce qui fait des Amphibiens actuels un groupe
monophylétique, souvent aussi désigné sous le nom de Lissamphibiens. Malgré leur grande
variété de formes, les Amphibiens actuels, ou Lissamphibiens, partagent plusieurs caractères
spécialisés que l'on ne retrouve chez aucun autre groupe de Vertébrés et qui témoignent de
leur ascendance commune : la forme des dents (pédicellées et bicuspides), le mode
d'accommodation visuelle, les glandes pluricellulaires de la peau (séreuses et muqueuses) et
quelques spécialisations de l'oreille interne.
Le superordre des Anoures réunit tous ceux des Amphibiens actuels qui, contrairement
aux Urodèles et aux Gymnophiones, sont, à l'état adulte, dépourvus de queue : ainsi les
grenouilles, les rainettes, les crapauds. Le corps, massif, est prolongé directement par une
tête triangulaire à la bouche largement fendue sous deux gros yeux globuleux, en arrière
desquels est tendue la membrane tympanique, bien visible extérieurement par suite de
l'absence d'oreille externe. Les pattes antérieures, à 4 doigts, sont courtes et relativement
grêles. Par contre, les pattes postérieures, à 5 doigts, très longues et fortes, montrent
immédiatement que ces animaux sont adaptés au saut.

Les Urodèles ou Batraciens munis de queue, tels que les Salamandres, les Tritons, les
Axolotls, etc. Ils sont caractérisés par leur queue persistante, leur corps allongé en forme de
ver, une ou deux paires de pattes toujours courtes et leurs vertèbres opistocoeles.

Enfin les Apodes, Gymnophiones ou Péromèles comprenant principalement les Cécilies,


animaux vermiformes privés de membres et d'un aspect tout à fait particulier.

3. Développement des Amphibiens

La plupart des Batraciens des pays d’Europe passent l’hiver dans un état de torpeur d’où ils
sortent au printemps pour s’accoupler et se reproduire. Les Tritons (Urodèles) au moment
de la reproduction restent constamment dans l’eau. Le mâle, qui a pris une livrée spéciale
(robe de noce), de teinte souvent vive, évolue autour de la femelle et dépose sur le fond un
spermatophore en forme de cloche, que la femelle vient saisir entre les lèvres
congestionnées de son cloaque. Chez certains Tritons, les Euproctes, le mâle, sans aucun
prélude, se saisit de la femelle et à l’aide de ses pattes postérieures introduit le
spermatophore (spermatozoïdes agglutinés par du mucus) dans le cloaque de sa partenaire.

Les Anoures pratiquent la fécondation externe : « le mâle s’empare de la femelle, lui passe
les bras sous les aisselles, joignant les mains sur la poitrine ». Le pouce et l’avant-bras des
mâles portent des callosités qui disparaissent après la période de rut et qui représentent
comme la livrée nuptiale des Tritons, un caractère sexuel secondaire dont le développement
dépend d’une hormone secrétée par le testicule (testostérone). La femelle vide ses
oviductes et au fur et à mesure que les œufs sont évacués, le mâle les arrose de sperme. Le
plus souvent l’accouplement et la ponte ont lieu dans l’eau (Grenouilles, Crapauds). La vie
aquatique ne dure que le temps nécessaire au développement du têtard.

Les Batraciens des pays chauds offrent de curieuses variantes de modes de reproduction. La
femelle du Pipa, Crapaud de l’Amérique du Sud au corps aplati, au moment de la ponte,
entraîne à la surface de l’eau et y rejette ses œufs que le mâle féconde. Puis le couple se
porte sous les œufs qui tombent sur le dos de la femelle et s’y fixent. La peau se soulève
autour d’eux et forme un alvéole riche en capillaires sanguins. Les œufs se développent sur
place et donnent naissance, non à des têtards, mais à des jeunes ressemblant à leurs
parents. Les métamorphoses ont disparu. Ce fait se retrouve chez d’autres Batraciens dont
les œufs sont riches en vitellus. Les embryons respirent à l’aide des branchies transitoires
appliquées contre la coque de l’œuf.

Les Salamandres (Salamandra maculosa) (Urodèles) des pays à climat froid ne pondent pas
leurs œufs, mais les incubent dans leurs voies génitales, elles expulsent des jeunes qui ont
quatre membres et des branchies externes.

Le têtard de Grenouille possède d’abord des branchies externes en forme de houppe (qui
s’atrophient à un moment donné), à partir duquel la respiration s’opère au niveau de
branchies internes. Il est pourvu d’une queue aplatie.

La vie larvaire, à l’état de têtard, dure en moyenne chez les Rana, 2 mois et demi à 3 mois.
Après ce délai, les processus de la métamorphose entrent en jeu. Leur première
manifestation est la poussée des membres postérieurs, dont les bougeons font éruption à la
base de la queue, puis se développent rapidement et deviennent des pattes complètement
organisées. Tandis que se poursuit leur croissance, les bourgeons des membres antérieurs
apparaissent à leur tour. En même temps, le têtard maigrit, change de forme : une
dysharmonie de croissance s’institue ; les dimensions de la tête l’emportent sur celles du
tronc qui, de globuleux, tend à s’amincir d’avant en arrière. Les viscères subissent des
modifications profondes. L’intestin, qui est très allongé et enroulé es spire, se raccourcit et
acquiert l’aspect et le rejet qu’il affectera désormais chez l’animal parfait. Le foie et chez
certaines espèces, le pancréas, subissent une involution partielle. Le squelette acquiert alors
seulement ses caractères anatomiques et structuraux. La peau devient beaucoup plus
épaisse, sa pigmentation change. La queue dégénère assez rapidement et il n’en subsiste
plus temporairement qu’un court rudiment. Enfin, au moment où les pattes antérieures
achèvent leur développement, avec un retard marqué sur les pattes postérieures, et où la
queue est entrain de disparaître, la respiration pulmonaire se substitue à la respiration
branchiale. Le têtard est devenu Grenouille. Si l’animal est maintenu dans l’eau à partir de ce
stade, il meurt par asphyxie.

4. Utilité des Amphibiens

Les Amphibiens se sont révélés utiles dans les domaines alimentaire ou gastronomique,
biologique, pharmacologique et médical.

Utilité gastronomique

Certains amphibiens sont comestibles. Ce sont :

 Les Salamandres géantes du Japon et de la Chine recherchées pour la délicatesse de


leur chair.
 Les Axolotls qui sont assez consommés au Mexique
 Les Anoures en Europe (cuisse de grenouille du genre Rana).

Utilité biologique
La plupart des amphibiens adultes sont insectivores. On les utilise donc dans la lutte
biologique contre les insectes nuisibles aux cultures et contre les insectes vecteurs de
maladies. Ce sont d’excellents animaux de laboratoire qui se prêtent assez bien à diverses
injections, aux greffes, aux ablations et aux transplantations d’organes. Ils sont également
très utilisés en Embryologie, Endocrinologies, Histologie et en Physiologie (nerf, muscle,
cœur…).

Utilité en pharmacologie

Le venin de certains amphibiens contient des alcaloïdes très utilisés en Pharmacologie. On


peut citer :

 La bufotanine : toxine du venin de certains Bufonidés qui agit sur le cœur.


 La Bufoténine : une autre toxine qui agit sur le système nerveux.

Utilité en Médecine

Diverses espèces sont utilisées dans le diagnostic de la grossesse. En effet l’urine de la


femme enceinte contient des hormogonadotropes secrétées par le placenta (les Prolans A et
B qui agissent comme des gonadostimulines). L’injection de ces hormones à ces amphibiens
en dehors de leur période de reproduction entraîne l’émission de gamètes. L’injection de
l’urine de femme enceinte dans le sac lymphatique dorsal du crapaud (Bufo regularis) mâle
provoque l’émission de gamètes mâles (Test de Gallimainini). Une injection semblable à
Xenopus laevis femelle provoque une ponte spontanée.

Chapitre 3 : Les Reptiles

1. Présentation

Nom usuel désignant les membres de la classe de vertébrés comprenant les serpents, les
lézards, les tortues, les crocodiles et de nombreuses espèces fossiles éteintes, tels les
dinosaures. On rencontre des reptiles dans toutes les régions tempérées et tropicales du
monde, mais, animaux «à sang froid», ou poïkilothermes (c’est-à-dire dont la température
corporelle dépend de la température de leur environnement), ils ne peuvent vivre dans les
régions trop froides du globe parmi les serpents, seule la vipère péliade se rencontre au-delà
du cercle polaire arctique. Les oiseaux et les mammifères sont considérés comme les
descendants des reptiles.

2. Anatomie

Tous les reptiles ont conservé certains traits primitifs: par exemple, le condyle occipital situé
à l'arrière du crâne et assurant l'articulation avec la première vertèbre, reste simple alors
que chez les amphibiens et les mammifères, il est double. Chez les reptiles, la peau, peut
être hérissée de façon à former des tubercules comme chez certains agames, ou des épines
servant de moyen de défense comme sur la queue de certains agamidés comme les
Uromastyx ou les Moloch. Elle peut également former sur le cou, le dos ou la queue, des
crêtes souvent plus développées chez le mâle et servant à la reconnaissance sexuelle. Chez
les Crotalidae ou serpents à sonnette, l'extrémité de la queue est constituée de segments
d'épiderme encastrés; un nouveau segment apparaît à chaque mue. Chez la plupart des
serpents, les écailles ventrales sont agrandies, formant une série de grandes plaques se
chevauchant qui participent à la locomotion, en particulier chez des serpents comme les
boidés ou les grandes espèces de vipéridés (Bitis gabonica) capables de se mouvoir en
restant pratiquement droits.

3. Physiologie

Animaux poïkilothermes, les reptiles ont une activité modulée par la température de leur
corps, soit 35-40° C pour la plupart d'entre eux et 30° C pour les espèces nocturnes ou
fouisseuses. La régulation se fait principalement en faisant varier la quantité de chaleur
absorbée: en modifiant la position du corps par rapport au soleil, en utilisant les propriétés
d'absorption calorique du sol ou en changeant de couleur (l'uromastix), mais également en
faisant intervenir des processus physiologiques. À cause des variations de la température
extérieure, les lézards et les serpents sont soumis à un rythme d'activité journalier et
saisonnier. Le cœur des reptiles a la particularité que les deux ventricules ne sont pas
complètement séparés. Chez les crocodiliens, la séparation existe; toutefois, même dans un
ventricule non divisé, le mélange de sang artériel et veineux est minime.

4. Reproduction

Chez tous les reptiles, la fécondation est interne, grâce à la présence, chez le mâle, d’un
organe copulateur. La majorité des ovipares (ils pondent des œufs), mais de nombreux
serpents et lézards sont ovovivipares (les œufs éclosent dans le ventre de la mère qui donne
naissance à des petits déjà développés). Les œufs de reptiles, en particulier ceux à coquille
souple, absorbent plus facilement l'eau comparée aux œufs d'oiseaux. Le chorion,
partiellement fendu, et la membrane allantoïde, qui forment le revêtement intérieur de la
coquille, sont tapissés de vaisseaux sanguins permettant à l'embryon de respirer à travers les
pores de la coquille. La membrane allantoïde sert également au filtrage des déchets évacués
par l'embryon. L'amnios est une poche remplie de liquide qui enveloppe l'embryon, évitant
la déshydratation. Riche en graisses et en protéines, la membrane vitelline fournit à
l'embryon les nutriments nécessaires à sa survie. Les premiers stades du cycle vital de
l’animal ne dépendant pas de l’eau, cette caractéristique a permis aux reptiles de s’affranchir
totalement du milieu aquatique pour leur reproduction (même chez les espèces marines
comme les tortues de mer, qui vont pondre à terre).

Comme les amphibiens, les reptiles muent tout au long de leur existence; l’ancienne peau
peut partir en lambeaux comme la plupart des lézards ou être absorbée quasiment d’une
pièce (geckos): l’animal déchire son exuvie au niveau de la queue et ramène le tout, parfois
en plusieurs fragments, à l’aide de ses mandibules. Les serpents s’extirpent de leur vieille
peau en frottant le museau contre une surface rugueuse, puis s’en débarrasse comme on
sortirait une main d’un gant en latex; elle n’est pas « recyclée ». Chez les tortues et les
crocodiles, il n’y a pas de mue véritable, mais un agrandissement des écailles. Les mues sont
plus fréquentes chez le jeune que chez l’adulte.

5. Classification

Chéloniens: Ordre des reptiles appelés tortues. Ils sont de forme ovale, entourés d'une
double carapace osseuse et écailleuse, dont sortent une tête munie d'un bec corné, deux
paires de courtes pattes (ou nageoires selon les espèces) et une courte queue. (11 familles,
294 espèces).
Crocodiliens: Ordre des grands reptiles, comprenant le crocodile, le gavial, l'alligator et le
caïman. Ils possèdent une longue gueule de d'énormes mâchoires. Ils sont les plus évolués
des reptiles. (3 familles, 23 espèces).
Rhynchocéphales: Ces animaux, qui ressemblent à des lézards, sont les derniers
représentants d'un groupe de reptiles qui prospéraient il y a plus de 200 millions d'années.
On le retrouve en Nouvelle-Zélande et ils peuvent rester actifs jusqu'à -10 °C.(1 famille, 2
espèces).
Saurophidiens ou Squamates: Ordre des reptiles au corps couvert de replis écailleux comme
les lézards et les serpents. (40 familles, 7 558 espèces).

Chapitre 4 : Les oiseaux

1. Présentation

Les oiseaux (ou classe des Aves) sont des vertébrés tétrapodes ailés. Il existe près de
10 000 espèces d'oiseaux (dont près de la moitié sont des passereaux), très différentes tant
par leur écologie que par leurs comportements, chacune d'elles présente un ensemble
commun de caractéristiques évidentes permettant de les regrouper, en particulier des
écailles cornées et des plumes (ce sont les seules espèces non-éteintes à en posséder), une
mâchoire sans dents enveloppée d'un étui corné formant un bec, une queue osseuse courte,
des membres antérieurs transformés en ailes (fonctionnelles ou non, cette caractéristique
étant particulièrement rare chez les vertébrés) et des membres postérieurs qui servent seuls
normalement à la progression sur le sol ou dans l'eau. En outre, ils sont tous ovipares, c'est-
à-dire pondent des œufs entourés d'une coquille dure, et, sauf exceptions, homéothermes.

2. Anatomie et Physiologie
Certaines caractéristiques anatomiques des oiseaux (dispositifs physiologiques
thermorégulateurs, plumage, appareil reproducteur impair) rappellent celles des reptiles ou
celles des mammifères. Ils sont homéothermes et ovipares. L'anatomie des oiseaux montre
beaucoup d'adaptations inhabituelles dans le règne animal, dont un grand nombre a pour
but de faciliter le vol ; ces adaptations existent même chez les espèces d'oiseaux qui ne
savent pas voler. Les adaptations anatomiques pour le vol se retrouvent évidemment dans la
morphologie du squelette de l'oiseau mais aussi dans celle de ses os. Plusieurs d'entre eux,
les os pneumatiques, sont creux et fusionnent avec les sacs aériens qui sont des organes du
système respiratoire. En fait, le squelette des oiseaux est très léger (environ 15 % du poids
total de l'oiseau). Le système respiratoire des oiseaux est un des plus complexes et des plus
performants du règne animal. À la base de la trachée se trouve l'organe vocal des oiseaux, la
syrinx.

Squelette

Le squelette est allégé grâce à des os creux et pneumatisés, c'est-à-dire remplis de sacs
aériens reliés au système respiratoire. Les mâchoires ont perdu leurs dents, ce qui allège le
crâne. Les os du bassin (ceinture pelvienne) sont soudés à la colonne vertébrale : ce qui
permet d’amortir le choc à l’atterrissage. On retrouve cette fusion des os assurant force et
légèreté au niveau du crâne, de la queue et de l’aile. La cage thoracique est rigidifiée par des
excroissances osseuses qui solidarisent les côtes entre elles. Enfin, le sternum est prolongé
par une lame osseuse appelée bréchet, qui permet l’accrochage des gros et puissants
muscles du vol. Chez les oiseaux qui volent très peu, comme le tinamou, le bréchet a
considérablement régressé et chez ceux qui ne volent pas du tout, comme l’Autriche, il a
totalement disparu.

Pattes

Les oiseaux sont dotés de deux pattes, leurs membres antérieurs s’étant transformés en
ailes. Elles sont couvertes d’écailles, vestige hérité des ancêtres reptiliens du groupe. La
forme et la taille des pattes varient en fonction du mode de vie. Les oiseaux nageurs comme
le canard, par exemple, ont des pattes palmées, tandis que les échassiers arpentent les eaux
marécageuses à la recherche de la nourriture, sont juchés sur de hautes pattes adaptées à la
marche. Chez les rapaces, les doigts forment de puissantes serres grâce auxquelles ils
peuvent saisir et immobiliser leurs proies. Les doigts des oiseaux percheurs leur permettent
de s’accrocher aux branches : ainsi, les passereaux possèdent trois doigts orientés vers
l’avant et un vers l’arrière, tandis que les perroquets en ont deux vers l’avant et deux vers
l’arrière (ce qui lui permet en outre de former une pince pour saisir leur nourriture et la
porter à leur bec).

Bec et alimentation
La forme du bec dépend du mode d’alimentation et du type de nourriture. Les exemples de
ce type d’adaptation sont légion : becs très longs et fins des oiseaux qui vont chercher le
nectar au fond des corolles des fleurs (participant ainsi à la pollinisation des plantes visitées),
tels que les colibris et les souï-mangas ; becs crochus et acérés des rapaces, dont le régime
alimentaire implique de déchirer les chairs animales ; bec court et trapu des oiseaux
granivores (pinsons, bec-croisé)…

Estomac et gésier

Le bec ne portant pas de dents, les oiseaux ne peuvent pas mâcher leurs aliments. Les
espèces qui se nourrissent d’insectes, de poissons ou de viande ont des sucs digestifs
puissants qui les dispensent de triturer leur nourriture. Les espèces qui se nourrissent de
graines, en revanche, doivent broyer leur nourriture ; leur estomac est transformé en gésier,
sorte de sac de muscles puissants remplis de petits cailloux que les oiseaux avalent
régulièrement et qui permettent le concassage des graines.

Organes de sens

Vision

Les oiseaux ont une vision très performante. Les yeux prennent une grande place dans le
crâne. En revanche, les muscles oculaires sont très peu développés, et les yeux sont peu
mobiles. En compensation, les mouvements de la tête sont plus importants : les chouettes
peuvent ainsi tourner la tête à gauche comme à droite sur près de 180°. En général, les
oiseaux ont la même acuité visuelle que l’homme. Chez les rapaces toutefois, la vision peut
être deux ou trois fois plus précise. Les yeux des oiseaux nocturnes sont plus sensibles à une
faible luminosité, mais ces oiseaux se servent également beaucoup de leur ouïe.

Ouïe

Les oiseaux ont une ouïe très développée malgré l’absence d’oreille externe (pavillon). Elle
leur permet de percevoir deux sons séparés par un intervalle de deux millièmes de seconde,
ce qui est dix fois mieux que la performance humaine.

Odorat et goût

L’odorat et le goût sont en général très faibles chez les oiseaux.

Toucher

Le toucher peut être un sens performant, surtout chez les oiseaux qui ne peuvent voir le
bout de leur bec ou qui cherchent leurs nourritures dans des eaux troubles, comme certains
échassiers et canards. C’est grâce aux organes tactiles qu’ils possèdent au bout de leur bec
qu’ils repèrent leurs proies dans l’eau ou dans la vase.

Voix et chant

C’est au point de jonction des deux bronches que se situe l’organe vocal des oiseaux, la
syrinx. Celle-ci est constituée de membranes très fines capables de vibrer lors du passage de
l’air. On classe les oiseaux en deux groupes suivant la disposition et le nombre de ces
muscles : les oscines et les suboscines. Le chant et les cris ont une fonction sociale
importante. Ils servent au mâle à marquer son territoire, c’est-à-dire à en interdire l’accès à
d’autres mâles, mais, dans le même temps ils lui servent à attirer les femelles.

Plumage

Les plumes ont deux fonctions capitales pour l’oiseau : aider à maintenir constante la
température corporelle (rôle que tient le pelage chez les mammifères) et permettre le vol.
Mais le plumage remplit également de nombreuses autres fonctions. Ainsi, la couleur des
plumes peut permettre le camouflage dans l’environnement (comme chez les engoulevents
qui peuvent ressembler à une branche morte).

Le plumage des oiseaux finit par s’user au fil du temps. Les plumes perdent de leur rigidité,
de leur imperméabilité et donc de leur efficacité. Leur remplacement est assuré par la mue.
Certains oiseaux comme les canards perdent simultanément toutes leurs rémiges, ce qui les
empêche de voler pendant un certain temps. Mais chez la plupart des oiseaux, la perte des
plumes se fait progressivement sans trop gêner le vol.

3. Vol

Les oiseaux partagent avec les insectes et les chauves-souris l'enviable privilège de voler.
Voler consiste à avancer dans les airs tout en compensant la force de l’attraction terrestre.
Cela peut se faire de deux manières : le vol battu et le vol plané. Tous les oiseaux capables de
voler pratiquent le vol battu. L’air est alors repoussé vers le bas et vers l’arrière par
l’abaissement des ailes, ce qui propulse l’oiseau vers le haut et vers l’avant. De même, la
plupart des oiseaux peuvent planer un court instant, mais seuls certains oiseaux sont
adaptés pour planer sur de longues distances et pendant un long moment.

Seuls quelques oiseaux ne volent jamais, et ont perdu au cours de l’évolution l’aptitude au
vol : les ailes se sont atrophiées, disparaissant parfois complètement sous le plumage du
corps, de même que le bréchet, la lame osseuse sur laquelle s’accrochent les muscles du vol.

Migration

Le vol est moyen de locomotion rapide qui permet des déplacements sur de longues
distances, au-dessus des terres et mers. Il y a migration lorsque le lieu de reproduction est
différent du lieu où l’oiseau passe l’hiver. A chaque changement de saison, l’oiseau
migrateur va d’un lieu à l’autre. Environ la moitié des espèces d’oiseaux sont migratrices.

4. Reproduction et Cycle de vie

Tous les oiseaux sans exception pondent des œufs : ils sont dits ovipares. Les œufs sont
d’une extrême diversité de coloration et de taille, du petit de caille de quelques centimètres
à l’œuf d’Autriche qui mesure au moins vingt centimètres de haut pour un poids pouvant
atteindre 2Kg. Le nombre d’œufs pondus varie considérablement d’une espèce à l’autre,
ainsi que la durée de l’incubation. La perdrix grise, par exemple, pond en moyenne 14 œufs.
Les manchots, à l’inverse, n’en pondent qu’un seul.

Pour éclore, les oisillons doivent percer la coquille de leur œuf. Ils possèdent pour cela un
instrument spécial : une pointe dure appelée diamant, placée au bout du bec. Le diamant
tombe quelques jours après l’éclosion.

5. Les différents groupes d’oiseaux

Vertébrés à plumes dont les membres antérieurs sont transformés en ailes. Les oiseaux sont
des animaux à sang chaud, qui partagent une même forme générale due à leur faculté de
voler.
Il existe 29 ordres chez les oiseaux.

Ansériformes: Oiseaux palmipèdes ayant un bec garni de lamelles cornées et comprenant


les oies, les canards et les cygnes. (2 familles, 149 espèces).
Apodiformes: Oiseaux ayant de très courtes pattes, un long bec mince et capables de se
nourrir en vol. (3 familles, 424 espèces).
Aptérygiformes: Oiseaux de la Nouvelle-Zélande, qui ne volent pas, qui sont dépourvus de
queue et qui possèdent un long bec mince. (1 famille, 3 espèces).
Caprimulgiformes: Oiseaux ayant de longues ailes, de petites pattes et un bec court. Ce sont
des oiseaux nocturnes. (5 familles, 118 espèces).
Casuariiformes: Oiseaux coureurs ne volant pas, ayant de solides et larges pattes se
terminant par 3 orteils et de petites ailes. Ils peuvent mesurer jusqu'à 1,80 mètre. (2
familles, 4 espèces).
Charadriiformes: Oiseaux échassiers tels le pluvier, le chionis et le goéland. Ces oiseaux sont
carnivores. (18 familles, 343 espèces).
Ciconiiformes: Oiseaux de grande taille des pays chauds et tempérés. Espèces d'oiseaux qui
ont des pattes exceptionnellement longues ainsi qu'un cou très flexible. (6 familles, 119
espèces).
Coliiformes: Oiseaux à longue queue et à orteils extérieures réversibles. On les retrouve
surtout en Afrique. (1 famille, 6 espèces).
Columbiformes: Ordre d'oiseaux herbivores, à petites pattes, à plumage dense et à corps
dodu comprenant les pigeons et les colombes. (1 famille, 309 espèces).
Coraciiformes: Oiseaux tels le calao, le martin-pêcheur et le guêpier. Ces oiseaux sont
généralement piscivores. (10 familles, 191 espèces).
Cuculiformes: Oiseaux tels le coucou et le touraco. Ces oiseaux ne possèdent pas de cire
(membrane qui recouvre la base du bec de certains oiseaux). La partie supérieure du bec
n'est pas mobile et la queue est constituée de 8 à 10 plumes. (3 familles, 160 espèces).
Falconiformes: Oiseaux de proie tels que l'aigle et le faucon. Ces rapaces sont diurnes et
possèdent un bec recourbé pour mieux déchiqueter la viande. (5 familles, 307 espèces).
Galliformes: Oiseaux omnivores, au vol lourd, comprenant la poule, le faisan et la dinde. Ces
oiseaux ont de larges pattes composées de 3 orteils avant et un arrière. (6 familles, 281
espèces).
Gaviiformes: Oiseaux aquatiques et excellents plongeurs. Ils sont carnivores et ont un bec
pointu. Leurs pattes sont palmées. (1 famille, 5 espèces).
Gruiformes: Oiseaux échassiers au plumage terne tels que la grue et l'outarde. Ils se
nourrissent et construisent leur nid sur la terre ferme. On les retrouve dans les milieux
humides. (12 familles, 204 espèces).
Passériformes: Oiseaux de taille généralement petite, arboricoles, chanteurs et bâtisseurs de
nids, pourvus de pattes à 4 doigts (3 en avant et un en arrière) tels que le moineau, le merle
et le rossignol. Ils constituent près de 60 % de tous les oiseaux. (80 familles, 5 500 espèces).
Pélécaniformes: Oiseaux palmipèdes au long bec pourvu d'une poche extensible où sont
emmagasinés les poissons destinés à la nourriture des jeunes. (6 familles, 65 espèces).
Phoenicoptériformes: C'est l'ordre qui regroupe tous les flamants. Ils ont un long cou et leur
plumage est rose, rouge ou cramoisi. On retrouve ces échassiers dans les régions tropicales
et subtropicales. Leur bec incurvé leur permet de filtrer les microorganismes dans l'eau. (1
famille, 5 espèces).
Piciformes: Oiseaux grimpeurs qui frappent avec leur bec pour sur l'écorce des arbres pour
en faire sortir les larves. Ces oiseaux sont zygodactyles (2 orteils en avant et 2 en arrière). (6
familles, 380 espèces).
Podicipédiformes: Oiseaux palmipèdes d'eau froide, bons nageurs et carnivores. Ils
harponnent leurs proies avec leur bec. (1 famille, 22 espèces).
Procellariiformes: Oiseaux palmipèdes marins au bec formé de plusieurs plaques
juxtaposées comprenant l'albatros et le pétrel. (4 familles, 108 espèces).
Psittaciformes: Oiseaux grimpeurs au plumage coloré. Ceux-ci sont granivores et possèdent
de solides pattes zygodactyles (2 orteils en avant et 2 en arrière). On les retrouve surtout
dans les forêts tropicales. Les perroquets et les perruches font partie de cet ordre. (2
familles, 353 espèces).
Ptéroclidiformes: Ces oiseaux ressemblent à des perdrix ou des pigeons. Ils vivent dans les
régions arides d'Afrique et d'Asie. Ils passent la plupart de leur temps à terre, où leur
plumage brun ou gris, taché ou rayé, les camoufle bien. (1 famille, 16 espèces).
Rhéiformes: Oiseaux coureurs ne volant pas, possédant trois orteils et pouvant mesurer
jusqu'à 1,50 mètre. On retrouve cet ordre d'oiseau en Amérique du Sud. (1 famille, 2
espèces).
Sphénisciformes: Oiseaux marcheurs et nageurs ne pouvant voler. Ils possèdent un épais
plumage les isolant du froid. Ces oiseaux, comme le pingouin et le manchot, se retrouvent
principalement dans le sud de l'hémisphère sud. (1 famille, 17 espèces).
Strigiformes: Oiseaux rapaces nocturnes, possédant une ouïe exceptionnelle. Ces oiseaux
ont une posture verticale et on ne les entend pas voler. (2 familles, 205 espèces).
Struthioniformes: Oiseaux coureurs ne volant pas, telle l'autruche, possédant deux orteils et
pouvant mesurer jusqu'à 2,50 mètres. Ce sont les plus grands oiseaux. On les retrouve en
Afrique. (1 famille, 1 espèce).
Tinamiformes: Oiseaux de type très primitif, volant très peu, habitant l'Amérique centrale et
l'Amérique du Sud. (1 famille, 45 espèces).
Trogoniformes: Oiseaux passereaux comprenant le quetzal. Ces animaux sont pourvus chez
les mâles de longues plumes caudales et d'une huppe. (1 famille, 35 espèces).

Chapitre 5 : Les mammifères

1. Présentation

Les mammifères constituent un ensemble de vertébrés tétrapodes (à quatre membres) et à


sang chaud, caractérisés par la présence de poils et de mamelles productrices de lait. Les
mammifères rassemblent environ 4800 espèces dont près d’un quart (1130 précisément) est
selon l’Union Mondiale pour la Nature (UICN), menacé de disparition à plus ou moins court
terme. Groupe le plus connu et le mieux étudié du règne animal, c’est aussi celui dont fait
partie l’espèce humaine.

2. Caractéristiques anatomiques

Les deux caractéristiques essentielles des mammifères, qui les distinguent du reste du règne
animal, sont la présence de poils et de mamelles. Comme les oiseaux, ce sont des animaux à
sang chaud, qui maintiennent leur température interne constante (homéothermie). Ce sont
également les vertébrés dont le système nerveux est le plus complexe.

Peau

La peau des mammifères, couche la plus externe du corps, remplit plusieurs rôles : elle sert
de première barrière contre les agents infectieux, aide à réguler la température interne
(phénomène de la transpiration, par exemple, permet d’évacuer la chaleur, tandis que la
contraction des muscles horripilateurs des poils « la chair de poule » en produit), sert
d’organe sensoriel grâce à la présence de récepteurs tactiles, et d’organe excréteur grâce à
la présence de glandes (notamment glandes sudoripares). Elle est constituée de 3 couches
distinctes : la couche interne (hypoderme) contient des réserves de graisse, la couche
médiane (derme) est celle dont on tire le cuir chez les espèces exploitées pour cette raison,
la couche externe (épiderme) est faite de plusieurs couches de cellules qui se renouvellent
en permanence ; la plus externe de ces couches est constituée de cellules mortes remplies
de kératine.

Productions cornées

Chez la plupart des mammifères, la peau est couverte de poils, qui forment une fourrure
parfois parsemée de piquants (échidnés, hérissons). Mais le corps fabrique aussi d’autres
éléments cornés de types divers : cornes, sabots, griffes, ongles ou encore écailles.

Glandes

La peau abrite un certain nombre de glandes épidermiques : notamment les glandes


sudoripares qui produisent la sueur, les glandes sébacées qui fournissent un sébum destiné à
lubrifier les poils, et les glandes hédoniques (odorantes) qui jouent un rôle dans la
reconnaissance entre individus et dans l’attirance des éventuels partenaires sexuels. Les
glandes mammaires sont des glandes épidermiques modifiées qui ne sont complètement
développées que chez les femelles adultes et n’existent que sous forme rudimentaire chez
les mâles. Elles secrètent le lait destiné à nourrir les jeunes.

Cerveau

Le cerveau des mammifères se distingue de celui des autres vertébrés par le développement
du cortex cérébral (néocortex), qui recouvre les hémisphères cérébraux et assure un grand
nombre de fonctions, notamment la coordination des activités sensorielles et motrices, ainsi
que celle des comprtements non réflexes. Ce néocortex atteint son dégré de développement
le plus élévé chez les primates, et particulièrement chez l’homme.

Cœur

Le cœur et les poumons sont séparés de la cavité abdominale par un muscle plat, le
diaphragme, et sont protégés par la cage thoracique. Le cœur est divisé en quatre cavités
cloisonnés (deux oreilletes et deux ventricules), adaptation qui permet la séparation totale
du sang veineux chargé de dioxyde de carbone et du sans artériel chargé d’oxygène.

Membres et squelette

La plupart des mammifères ont quatre membres (ce sont des tétrapodes), habituellement
des pattes, mais ces dernières peuvent avoir évolué en nageoires, comme chez les phoques
ou en ailes comme chez les chauve-souris. Parmi les caractéristiques communes du
squelette, on trouve l’articulation entre les os du tibia et du tarse au niveau des chevilles, la
chaîne d’osselets de l’oreille moyenne et l’articulation de la mâchoire inférieure sur les os du
crâne. Les mammifères, à l’exception des siréniens, de certains paresseux et des fourmiliers,
possèdent sept vertèbres cervicales quelle que soit la taille du cou.

3. Reproduction
La fécondation est interne grâce à la copulation, pratiquée par tous les mammifères sauf les
monotrèmes (échidnés et ornithorynque), chez lesquels le transfert des cellules sexuelles du
mâle à la femelle se fait par accolement des cloaques (orifice unique dans le quel
débouchent les organes excréteurs et génitaux). Là encore, à l’exception des monotrèmes,
qui présentent la particularité de pondre des œufs et sont des ovipares, les mammifères
sont des animaux vivipares ; le développement de l’embryon s’effectue dans l’utérus, à
l’intérieur du corps de la mère, ce qui affranchit les mammifères des risques et des aléas liés
à la ponte d’œufs. Les marsupiaux forment toutefois un groupe à part, plus primitif : la
gestation proprement dite ne dure que de 10 à 15 jours, après que le développement
s’achève dans une poche située sur le ventre de la mère. La plupart des petits des
mammifères ne sont pas suffisamment développés pour mener une existence indépendante
juste après la naissance. Ils doivent être l’objet de soins attentifs au moins pendant une
partie de leur enfance. L’allongement de cette période de dépendance, très important chez
les primates, permet de prolonger l’apprentissage des jeunes et a favorisé, au cours de
l’évolution, l’apparition de comportements de plus en plus complexes.

4. Classification

Les mammifères forment une classe actuellement représentée par environ 4800 espèces, et
habituellement divisée en trois groupes : les monotrèmes, les marsupiaux et les mammifères
placentaires. Cette classe comprend notamment les êtres humains. Il existe 21 ordres chez
les mammifères.
Artiodactyles: Mammifères à sabots qui comprennent les bovins, les porcins, les chèvres, les
girafes, les chameaux, les cerfs, les antilopes et les hippopotames. Tous les artiodactyles, à
l'exception du pécari à collier et du pécari à lèvres blanches, ont un nombre pair de doigts à
chaque pied. Une majorité d'espèces de cet ordre sont originaires d'Afrique, mais elles sont
bien représentées en Amérique du Nord et du Sud, en Europe et en Asie. Il n'existe pas
d'artiodactyles originaires d'Australie. (10 familles, 225 espèces).
Carnivores: Terme général, se rapportant à tout animal qui se nourrit principalement de la
chair d'autres animaux. Les carnivores se situent à l'extrémité supérieure de la chaîne
alimentaire des organismes vivants. Ils mangent les herbivores, qui eux se nourrissent de
végétaux, qui se trouvent à l'extrémité inférieure de la chaîne alimentaire, et qui absorbent
et stockent l'énergie directement à partir du soleil. (7 familles, 249 espèces).
Cétacés: Mammifères marins au corps fusiforme. Les cétacés sont les seuls mammifères à
passer toute leur vie dans l'eau. Cet ordre comprend soixante dix-huit espèces connues de
baleines, de dauphins et de marsouins. (2 sous-ordres, 13 familles, 83 espèces).
Chiroptères: Mammifères souvent nocturnes et insectivores, adaptés au vol grâce à des
membranes alaires fixées entre leurs doigts, sur les flancs et parfois sur la queue. Ces
animaux sont communément appelés chauves-souris. (18 familles, 977 espèces).
Dermoptères: Petits mammifères arboricoles du Sud-est asiatique adaptés au vol plané, et
proches des insectivores et des lémuriens. Le colugo des Philippines, galéopithèque ou lémur
volant, est le plus connu, malgré son aire de répartition réduite. Une autre espèce se
rencontre dans plusieurs régions du Sud-est asiatique (Viêt-Nam, Cambodge, Birmanie, etc.).
(1 famille, 2 espèces).
Hyracoïdes: Mammifères ruminants et herbivores vivant seuls ou en groupe dans les arbres
ou dans les endroits rocailleux. Ces animaux, comme le daman, mesurent environ 50 cm. On
les retrouve surtout en Afrique. (1 famille, 8 espèces).
Insectivores: Groupe de petits mammifères comprenant la musaraigne, la taupe, le hérisson,
le solénodonte, le tanrec et le desman. On les trouve partout sauf en Antarctique, en
Australie et dans le sud de l'Amérique du Sud. En Amérique du Nord, on ne trouve dans ce
groupe que des taupes et des musaraignes. La plupart des insectivores sont de petits
animaux nocturnes dont le cerveau comporte des bulbes olfactifs volumineux, ce qui indique
un odorat développé. (6 familles, 365 espèces).
Lagomorphes: Petits mammifères à fourrure, aux longues oreilles et à la queue courte, dont
font partie les lapins et les lièvres. Les lagomorphes sont caractérisés par la présence de
deux paires d’incisives à la mâchoire supérieure, et d’une paire à la mâchoire inférieure. Ces
dents ont la particularité de pousser de façon permanente, leur taille étant limitée par
l’usure due au frottement mutuel des incisives inférieures et supérieures. (2 familles, 80
espèces).
Macroscélidés: Mammifères herbivores mesurant tout près de 30 cm. Ces animaux sont
caractérisés par un long nez pointu, de minces pattes et une queue ressemblant à celle du
rat. (1 famille, 15 espèces).
Marsupiaux: Grand groupe de mammifères, dont la plupart portent leurs petits dans une
poche abdominale après la naissance. Tous sont originaires d'Australie, de Tasmanie et de
Nouvelle-Guinée, à l'exception des opossums et des musaraignes marsupiales d'Amérique
du Sud. Parmi les petits marsupiaux, on trouve le diable de Tasmanie, le phalanger, les
wallabies, le bandicoot et le numbat diurne, ou fourmilier marsupial. Les grands marsupiaux
comprennent le kangourou, le koala et le wombat. (22 familles, 292 espèces).
Monotrèmes: Groupe de mammifères ovipares, comprenant l'ornithorynque, et les
échidnés, ou fourmiliers épineux. Les monotrèmes sont originaires d'Australie, de Tasmanie
et de Nouvelle-Guinée. Après l'éclosion des œufs les petits sont sans défense et sont portés
dans des poches abdominales peu profondes. Les jeunes monotrèmes n'ont pas de pièces
buccales adaptées à la tétée; le liquide produit par la glande mammaire dépourvue de
mamelon est léché sur les poils ventraux de la mère. (2 familles, 3 espèces).
Périssodactyles: Mammifères ongulés appartenant à trois familles de mammifères à sabots
(les chevaux et les espèces proches, les tapirs et les rhinocéros). Ce terme vient du grec, à
nombre impair de doigts. Les membres de la famille du cheval, ou équidés, n'ont qu'un seul
doigt à chaque pied, ceux de la famille du rhinocéros ont trois doigts fonctionnels aux pattes
antérieures et postérieures, et ceux de la famille du tapir ont quatre doigts aux pieds
antérieurs et trois doigts aux pieds postérieurs. (3 familles, 19 espèces).
Pholidotes: Mammifères édentés dont le type est le pangolin. On le retrouve en Afrique et
en Asie. Son corps est couvert d'écailles et il se nourrit de termites et de fourmis. (1 famille,
7 espèces).
Pinnipèdes: Mammifères carnivores dont les ancêtres terrestres sont retournés à la vie
aquatique. Leur corps lisse et aérodynamique, leurs pattes transformées en nageoires et
leurs excellentes performances en plongée prouvent leur extraordinaire adaptation. Les
différentes espèces sont parfaitement adaptées à ce mode de vie et ne séjournent sur les
côtes ou sur la banquise que pour se reproduire et élever les petits. (3 familles, 34 espèces).
Primates: Groupe de mammifères essentiellement arboricoles, comprenant les lémuriens et
les singes, dont l’Homme fait partie. Les membres des primates se terminent par des mains
et des pieds préhenseurs, grâce à l’existence de doigts séparés et de pouces en général
opposables aux autres doigts. Les primates, en général au moins partiellement bipèdes, ne
possèdent pas de griffes, mais des ongles plats. (2 sous-ordres, 11 familles, 356 espèces).
Proboscidiens: Mammifères caractérisés par un appendice nasal transformé en trompe, d’où
leur nom, qui vient du grec proboskis, «trompe». Les espèces actuelles sont plus connues
sous le nom d’éléphants. Ce sont les plus grands mammifères terrestres. Ils sont dotés de
grandes oreilles, d’une longue trompe préhensile et de défenses en ivoire. Leur vie sociale
est très complexe. (1 famille, 3 espèces).
Rongeurs: Mammifères caractérisés par une paire de larges incisives en biseau et aux bords
tranchants, qui sont fermement implantées dans les deux mâchoires et servent à ronger la
végétation. La surface avant de chaque incisive se compose d'émail et la surface arrière de
dentine tendre, qui s'use quand l'animal ronge, si bien que les dents sont maintenues
constamment aiguisées. Les rongeurs ne possèdent pas de canines, un intervalle sépare les
incisives des molaires. (3 sous-ordres, 30 familles, 1702 espèces).
Scandentia: Petits mammifères ressemblant à des écureuils qui ne sont pas exclusivement
arboricoles et qui passent beaucoup de temps au sol. Ils sont dépourvus de moustache et
localisent leurs proies à l'aide de leur ouïe, de leur odorat et de leur vue. Leur queue est
presque toujours longue. Les toupayes des forêts de l'Asie du Sud-est font partie de cet
ordre. (1 famille, 19 espèces).
Siréniens: Mammifère soit purement marin tel que le dugong, soit vivant dans les zones
littorales, aux estuaires et aux grands fleuves, comme le lamantin et la rhytine de Steller,
aujourd'hui éteinte. Les siréniens sont herbivores. Le terme de vache marine est également
utilisé populairement pour désigner le dugong et le lamantin; ceux-ci atteignent 2,4 à 4,5 m
de long et ressemblent superficiellement au morse. Le dugong a une nageoire dorsale à deux
lobes; celle du lamantin est large et arrondie. (2 familles, 4 espèces).
Tubulidentés: Mammifères africains dont le seul représentant est l'oryctérope. Il est
caractérisé par ses molaires à croissance continue, un long museau, de grandes oreilles, un
corps de cochon, des membres puissants et des griffes en forme de pelle pour creuser. (1
famille, 1 espèce).
Xénarthres: Groupe de mammifères, apparenté aux marsupiaux ou aux insectivores, à la
denture aberrante, ou dépourvus de dents. (4 familles, 29 espèces).

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