Université Mohammed V de Rabat

Faculté des Sciences

Département de Biologie
Filière : Licence Sciences de la Vie

SVT2

Module M8 : BIOLOGIE DES ORGANISMES ANIMAUX

Partie II : LES VERTÉBRÉS

Pr WARIAGHLI F.

2020-2021

-------------------------------------------------------------------------------------------------
Faculté des Sciences, 4 Avenue Ibn Battouta B.P. 1014 RP, Rabat – Maroc
Tel +212 (05) 37 77 18 34/35/38, Fax : +212 (05) 37 77 42 61, http://www.fsr.ac
 PLAN DU COURS

I. BIOLOGIE DES VERTÉBRÉS

I.1. Position et caractères des Vertébrés
I. 1. 1. Généralités
I. 1. 2. Position des Vertébrés dans le phylum des cordés
I. 1. 3. Caractères des Vertébrés
I. 1. 4. Classification des Vertébrés
 Sous Ŕembranchement des Agnathes ou Cyclostomes
 Sous-embranchement des Gnathostomes
1. Super Classe des Poissons : Poissons cartilagineux et Poissons osseux
1.1. Classe des Chondrichthyens
1.2. Classe des Osteichthyens
2. Super Classe des Tétrapodes
2.1. Classe des Amphibiens
2.2. Classe des Reptiles
2.3. Classe des Oiseaux
2.4. Classe des Mammifères

II. INTRODUCTION À L’ANATOMIE COMPARÉE DES VERTÉBRÉS

II.1. ANATOMIE COMPARÉE DES TÉGUMENTS ET GLANDES ANNEXES

II.1.1. Structure du tégument
II.1.2. Anatomie comparée du tégument chez différentes classes de vertébrés
II.1.3. Glandes du tégument
II.1.4. Productions cutanées
II.2. ANATOMIE COMPARÉE DU SQUELETTE
II.2.1. Squelette céphalique
II.2.1.1. Chondrocrâne
II.2.1.2. Ostéocrâne
II.2.2. Squelette axial
II.2.2.1. Structure d’une vertèbre
II.2.2.2. Différenciation régionale
II.2.3. Squelette appendiculaire
II.2.3.1. La nageoire ou Pterygium
II.2.3.2. Le membre Chiridien ou membre marcheur
II.2.4. Squelette zonal (ceintures)

1
 II.2.4.1. Ceinture pectorale
II.2.4.2. Ceinture pelvienne
II.3. ANATOMIE COMPARÉE DE L’APPAREIL RESPIRATOIRE
II.3.1. Respiration branchiale
II.3.2. Respiration pulmonaire
II.4. ANATOMIE COMPARÉE DE L’APPAREIL CIRCULATOIRE
II.4.1.Circulation simple
II.4.2. Circulation double

II.5.. ANATOMIE COMPARÉE DE L’APPAREIL DIGESTIF

2
I. BIOLOGIE DES VERTÉBRÉS
I.1. Position et caractères des vertébrés
I.1.1. Généralités
Les vertébrés appartiennent au Phylum des Cordés. On réunit sous le nom des Cordés deux
embranchements les Procordés et les Vertébrés.

Les cordés sont des métazoaires coelomates, triploblastiques, deutérostomiens à symétrie bilatérale. Les
cordés se définissent par trois caractères originaux qui les opposent aux autres métazoaires :

1- Un tube nerveux dorsal d’origine ectodermique qui constitue le système nerveux central ou névraxe,
sa région antérieure se dilate généralement pour donner l’encéphale. Du fait que leur tube nerveux est
dorsal par rapport au tube digestif les cordés sont des Épineuriens,

2- Une corde dorsale (par rapport au tube digestif mais ventrale par rapport au tube nerveux). C’est une
tige rigide et élastique qui s’étend sur toute la longueur. C’est le premier élément du squelette axial
d’origine cordo-mésodermique.

3- Un tube digestif ventral (par rapport au tube nerveux et à la corde) dont la partie antérieure est dilatée
en pharynx branchial, communique avec l’extérieur par des fentes branchiales paires, à rôle respiratoire.

D’autres caractères des Cordés sont communs avec certains Métazoaires. Leur appareil circulatoire clos,
présente primitivement : Un vaisseau ventral avec une partie renflée en cœur contractile et un vaisseau
dorsal. Ces deux vaisseaux sont reliés par des vaisseaux pairs, les arcs aortiques, qui irriguent les parois
des fentes branchiales et au niveau desquels est réalisée l’hématose. Dans l’aorte ventrale, le sang circule
de l’arrière vers l’avant; dans l’aorte dorsale, il circule de l’avant vers l’arrière.

(a)

3
(b)

Schéma général de l’organisation d’un chordé (a : coupe sagittale, b : coupe transversale)

Les différents caractères présentés par les Cordés permettent de définir un plan d’organisation
fondamental qui ferait penser à l’existence d’un ancêtre commun.

Le phylum des Cordés comprend deux embranchements d’importance inégale :

- Embranchement des Procordés

- Embranchement des Vertébrés.

4
1.1.2. Position des Vertébrés dans le règne animal:

5
 Embranchement des Procordés

Ce sont des métazoaires marins, à symétrie bilatérale, primitivement pourvus de cœlome.

On les divise en deux sous-embranchements:

Sous-embranchement des Céphalocordés

Sous-embranchement des Urocordés

 Sous-embranchement des Céphalocordés

La corde dorsale et le tube nerveux sont présents sur toute la longueur du corps aussi bien chez la larve
que chez l’adulte. Exemple: l’Amphioxus (l’Amphioxus est un exemple d’Acranitâes)

Anatomie de l’Amphioxus

Coupe transversale de la région intestinale de l’Amphioxus

6
  Sous-embranchement des Urocordés

 Chez la larve, le tube nerveux s’étend sur toute la longueur du corps, alors que la corde n’existe
que dans la queue;

 Chez l’adulte, aussi bien le tube nerveux que la corde disparaissent généralement. Le tube
nerveux devient un ganglion cérébroïde entre les deux siphons.

Exemple: l’Ascidie

(a) (b)

(a) Stade Ascidie larvaire

(b) Stade Ascidie adulte

7
 Embranchement des Vertébrés

Les Vertébrés sont des Crâniates,

 Crâniates:

Ce sont des Cordés possédant un crâne osseux qui protège leur système nerveux céphalique dont la
corde ne pénètre pas dans la tête.

I.1.3. Caractères des Vertébrés :

- Tube nerveux dorsal qui se dilate antérieurement en un encéphale constitué par cinq vésicules
successives : télencéphale, diencéphale, mésencéphale, métencéphale et myélencéphale. De cet encéphale
partent des nerfs crâniens dont certains sont en relation avec des organes sensoriels céphaliques pairs :
organes olfactif, visuel et stato-acoustique. Ces organes sensoriels et l’encéphale sont protégés par un
ensemble de pièces squelettiques, le neurocrâne. Le système nerveux central ou névraxe correspond au
cerveau et à la moelle épinière et le système nerveux périphérique ou nerfs (nerfs crâniens = cérébraux et
nerfs rachidiens = spinaux).

- Pharynx percé de fentes branchiales qui s’ouvrent directement à l’extérieur au moins chez l’embryon.

- Appareil circulatoire clos. Le sang contient des globules rouges chargés d’hémoglobine (pigment
respiratoire). Présence d’un cœur ventral.

- Squelette contient du tissu osseux et du cartilage.

- Membres plurisegmentaires assurant la locomotion

- Système excréteur est constitué de néphrons groupés en deux reins symétriques.

Chez les Vertébrés la reproduction est exclusivement sexuée; les sexes sont séparés (gonochorisme).

L’embranchement des Vertébrés se subdivise en deux sous embranchements:

sous embranchement des Agnathes

sous embranchement des Gnathostomes

8
 Sous embranchement des Agnathes

Les Agnathes possèdent une bouche dépourvue de mâchoire inférieure. Deux types de représentants
seulement:

* Les Ostracodermes qui sont fossiles,

* Les Cyclostomes (à bouche circulaire) : deux formes actuelles : Lamproie et Myxine.

Lamproie Myxine

 Les Lamproies ont une bouche circulaire, richement dentée, une ou deux nageoires dorsales et
une caudale, 7 paires d’orifices branchiaux circulaires latéraux (d’où leur nom de «flûtes à 7
trous».

 Les Myxines ont une bouche comprimée transversalement munie d’une seule dent. Elles ne
possèdent qu’une nageoire caudale et le nombre de leurs orifices branchiaux varie de 1 à 15
paires. Ce sont des animaux fouisseurs, carnivores, se nourrissant éventuellement de poissons.

Sous embranchement des Gnathostomes

Ce sont des Vertébrés qui ont une bouche pourvue de mâchoire inférieure; Ils comprennent deux

Super Classes les Poissons et les Tétrapodes.

1. Super Classe des Poissons

Elle se divise en deux classes:

1.1. Classe des Chondrichthyens ou poissons cartilagineux;

Les Chondrichthyens ou le squelette est entièrement cartilagineux, exemple : le requin ou la raie

1.2. Classe des Osteichthyens ou poissons osseux;

Leur squelette est entièrement ou partiellement osseux, exemple : l’alose.

9
2. Super Classe des Tétrapodes

Elle est constituée par les classes des Amphibiens, Reptiles, Oiseaux et Mammifères.

2.1. Classe des Amphibiens

Les Amphibiens actuels sont caractérisés par leur double vie, c’est-à-dire par l’existence de
métamorphoses qui transforment les larves aquatiques à respiration branchiale en adultes terrestres à
respiration pulmonaire. Ils sont représentés par trois ordres : les Apodes, les Urodèles et les Anoures.

 Les Apodes sont des Amphibiens vermiformes, sans

membres à vie fouisseuse comme les Vers de terre.

 Les Urodèles sont des Amphibiens actuels, encore

inféodés à la vie aquatique. Le corps est allongé, terminé par
une longue queue et soutenu par quatre membres transversaux.

 Les Anoures sont des amphibiens très spécialisés par

leur adaptation au saut. Ils possèdent un corps très court,

trapu et sans queue. Les membres postérieurs sont

longs et très développés (adaptation au saut).

Contraintes liées au milieu terrestre:

Pour coloniser le milieu terrestre, les tétrapodes vont devoir s’adapter au milieu aérien : Lutter contre la
dessiccation et s’adapter à la différence de densité entre l’eau et l’air, lutter contre la pesanteur
(développement de membres et d’articulations puissants, rigidification de la colonne vertébrale);
développer un système de régulation du milieu interne (osmorégulation).

10
Morphologie externe:

Exemple: la grenouille (Anoures)

a) La tête

La tête est aplatie dorso-ventralement avec une large bouche, deux gros yeux saillants avec deux
paupières et des glandes lacrymales (contre la dessiccation). Ces anoures ne présentent pas de cou et sont
caractérisés par l’apparition de la choane= narine interne : orifice interne met en contact le milieu
extérieur avec la cavité buccale qui joue un rôle respiratoire.

11
b) Le tronc est aplati dorso-ventralement et porte deux paires de membres (Tétrapodes). Les membres
antérieurs sont courts à quatre doigts et les membres postérieurs sont beaucoup plus allongés (adaptation
au saut), ils portent cinq longs doigts réunis par une palme (adaptation à la nage).

Palme

4 doigts

5 doigts

Adaptation au saut Adaptation à la nage (palme)

(Membres postérieurs allongés)

2. 2. Classe des Reptiles

Elle est très diversifiée Sauriens (lézards), Ophidiens (serpents), Crocodiliens (crocodiles) et les
Chéloniens (tortues).

Caractères généraux:
Ce sont des animaux Amniotes, poïkilothermes, qui présentent des mues et qui sont ovipares.

Amniotes: Ce sont des animaux dont les embryons sont protégés par un sac amniotique, appelé amnios
qui se trouve dans une coquille ou dans l’utérus. L’amnios contient le liquide amniotique dans lequel se
fait le développement embryonnaire.

12
 Schéma d’un œuf amniotique

Cette caractéristique a permis à ces animaux de coloniser le milieu terrestre et de quitter définitivement le
milieu aquatique : vie totalement aérienne. Les Amniotes regroupent les Reptiles, les Oiseaux et les
Mammifères.

Poïkilothermes: Les animaux poïkilothermes ou à «sang froid» sont des animaux dont la température du
corps varie avec celle de leur milieu. Les poïkilothermes regroupent les Cyclostomes, les Poissons, les
Amphibiens et les Reptiles.

Homéothermes : Les animaux homéothermes sont ceux qui ont une température interne stable, à
l’opposé des animaux poïkilothermes. Les homéothermes regroupent les Oiseaux et les Mammifères.

Mue : La mue est le remplacement de la peau. Elle désigne à la fois le phénomène de perte de l'ancienne
peau et l'ancienne peau elle-même. Chez les Reptiles, on l’observe chez le groupe des Squamates, groupe
qui comprend entre autres les lézards et les serpents.

Caractères liés à l’adaptation au milieu terrestre

Avec l’apparition de l’œuf amniotique dont le développement hors de l’eau (à terre) libère totalement les
Vertébrés du milieu aquatique pour s’adapter aux conditions des milieux terrestres. La fécondation chez
les Tétrapodes est interne (présence d’un hémipénis). Le jeune ressemble au parent (pas de
métamorphose), les jeunes et les adultes possèdent une respiration pulmonaire. Chez les Reptiles, la peau
est sèche et recouverte d’écailles épidermiques pour limiter les pertes d’eau.

13
L’Œuf amniotique peut être déposé au sec, il est
entouré d’une coquille fermée, à l’intérieur de cet œuf se
trouve l’embryon et les annexes embryonnaires permettant le
développement de l’embryon et qui sont :

 l’amnios (rôle protecteur)

 le vitellus (réserves nutritives)

 l’allantoïde (respiration et excrétion)

Exemple: le lézard vert

Morphologie externe : Le corps est serpentiforme

présentant une tête avec une bouche munie de nombreuses
petites dents (régime carnivore, insectivores), le tronc
possède deux paires de pattes à 5 doigts à griffes et la queue
est longue douée d’autotomie (la capacité qu'ont certains
animaux de perdre une partie de leur corps volontairement).

Mode de déplacement : La démarche

avec pattes écartées et corps proche du sol,
Cette démarche est proche de la reptation liée à la disposition
du membre transversal : le corps traine sur le sol et l’animal
avance par ondulation

14
Evolution générale du membre chiridien

Schéma du membre chiridien

15
 2. 3. Classe des Oiseaux

Les oiseaux sont des amniotes, homéothermes (à température interne stable).

Exemple : le pigeon

Morphologie externe:

Corps ovoïde, couvert de plumes, le bec a deux yeux

latéraux. Les membres antérieurs sont transformés en
ailes et les membres postérieurs adaptés à la marche
bipède.

Adaptation au vol :

 Les membres antérieurs sont transformés en ailes : le stylopode et le zeugopode restent intacts,
avec la réduction et soudure des pièces osseuses de l’autopode. Les membres postérieurs,
membres marcheurs, dressés parasagittal ; le stylopode est intact alors que le zeugopode et
l’autopode sont très modifiés.

 Os pneumatisés : os longs et creux présentant des cavités remplies

d’air.

 Présence de plumes

 Forme aérodynamique

 Respiration tubulaire

 Formation du bréchet qui provient du développement du sternum et sur lequel se fixent les
muscles responsables du vol.

16
Adaptation au vol

17
 2 4. Classe des Mammifères

Cette classe se subdivise en :

Protothériens (Ornithorynque) Métathériens (Kangourous)

Euthériens placentaires (94% des Mammifères)

Exemple le rat blanc (voir TP)

Les Mammifères sont des Amniotes, Homéothermes, ils se caractérisent principalement par la présence
de glandes mammaires, de phanères apparentes dites poils, la viviparité et la protection des jeunes.

18
II. INTRODUCTION À L’ANATOMIE COMPARÉE DES VERTÉBRÉS

II.1. Anatomie comparée des téguments et glandes annexes

II.1.1. Structure du tégument:

Chez les Vertébrés, le tégument ou peau correspond au revêtement externe du corps. Il est formé de :

 L’épiderme : un épithélium pluristratifié, d’origine ectodermique non vascularisé, d’une couche

basale formée par une assise profonde de cellules : couche germinative. Les cellules
superficielles de l’épiderme sont éliminées. L’épiderme a un rôle protecteur.

 Le derme : tissu conjonctif d’origine mésodermique. Il contient des fibres musculaires lisses,
des fibres de collagène superposés à un réseau de fibres élastiques (soutien et résistance). Le
derme est pénétré par de très nombreux vaisseaux sanguins et lymphatiques (nutrition, défense)
des terminaisons nerveuses (responsables de la sensibilité cutanée) et des cellules pigmentaires.

 L’hypoderme est un tissu conjonctif lâche (permet la souplesse de la peau), d’origine

mésodermique.

II. 1. 2. Anatomie comparée du tégument chez différentes classes de Vertébrés :

II. 1.2.1. Anamniotes

a) Cyclostomes et poissons

L’épiderme est mou et perméable. Toutes les cellules épidermiques sont vivantes La couche cornée

est absente (absence de kératinisation).

L’épiderme est mince, ce qui permet les échanges osmotiques et ioniques entre le milieu intérieur

et extérieur. Le derme est mince alors que l’hypoderme est absent.

Tégument des poissons

19
b) Amphibiens

Les Animaux Amphibiens sont encore mal adaptés au milieu aérien.

L’épiderme est formé par une couche cornée mince et généralement limitée par une seule assise
cellulaire qui s’élimine périodiquement par lambeaux (mues). Ainsi, l’épiderme reste perméable, ce qui
lui permet d’assurer les échanges osmotiques et la respiration cutanée,
Les glandes épidermiques sont pluricellulaires, nombreuses et logés dans le derme sous-jacent : Les
glandes muqueuses assurant la sécrétion de mucus (humidité) et les glandes séreuses secrètent du venin à
rôle protecteur.

Le derme est pénétré abondamment par des cellules pigmentaires dites les chromatophores (plusieurs
couches), très vascularisés pour assurer la respiration cutanée. L’hypoderme (tissu conjonctif lâche) est
creusé de volumineux sinus ou sacs lymphatiques dans les quels circule la lymphe.

Tégument des Amphibiens

II.1 .2. 2. Amniotes : vie totalement aérienne

Chez les Amniotes, l’épiderme est imperméable, pluristratifié, avec de nombreuses assises cellulaires
kératinisées. L’élimination des assises superficielles se fait soit périodiquement (ex Reptiles), ou
continuellement (ex Mammifères).

a) Reptiles:

L’épiderme est fortement kératinisé et sec, formé par des écailles cornées épidermiques. L’élimination
des assises superficielles (couche cornée) se fait périodiquement : mues,

Chez les Sauriens (lézards): la couche cornée de l’épiderme subit périodiquement une desquamation par
lambeaux. Alors que chez les Ophidiens (serpents) la mue intéresse toute la surface du corps (d’une seule
pièce).

Le derme est présent.

20
b) Oiseaux

L’épiderme est formé de quatre couches: une couche génératrice formée d’une seule assise cellulaire, une
couche de Malpighi, couche de cellules aplaties avec des filaments cornées et une couche cornée formée
de plusieurs assises cellulaires dont la plus superficielle s’élimine continuellement par petites plaques ou
pellicules. Le derme est peu épais et l’hypoderme contient des cellules adipeuses.

Tégument des oiseaux

21
c) Mammifères

L’épiderme est formé de 5 couches dont une cornée :

1. la couche génératrice formée d’une seule assise cellulaire ;

2. la couche de Malpighi: (ou couche épineuse) dont les cellules sont de forme polyédrique,
reliées entre elles par des désmosomes qui apparaissent comme des épines)

3. la couche granuleuse formée par des cellules fusiformes

4. la couche lucide dont les limites cellulaires ne sont plus visibles

5. la couche cornée ou couche kératinisée. Elle est constituée de cellules mortes chargées de
kératine. Les cellules superficielles se détachent (se desquament) et sont remplacées par les
suivantes.

Le derme est constitué de fibres de collagène et de fibres élastiques, riche en vaisseaux sanguins et
lymphatiques et de cellules pigmentaires.

L’hypoderme contient des panicules chargées de graisse pour former une couche isolante chez certains
Mammifères; exemple la baleine, le porc….

Il est situé sous le derme de la peau, formé par un tissu conjonctif lâche, ce qui permet la souplesse de la
peau.

Structure du tégument des Mammifères

22
Évolution chez les Vertébrés:
*Cyclostomes et Poissons : absence d’hypoderme;

*Amphibiens: l’hypoderme contient de nombreux sacs lymphatiques;

*Oiseaux: présence de cellules adipeuses;

*Mammifères : l’hypoderme peut se charger de graisse pour former une couche isolante chez les
Mammifères à poils rares.

II. 1. 3. Glandes du tégument:

a- Anamniotes

a-1. Cyclostomes et Poissons

Présence de cellules glandulaires muqueuses et séreuses, situées dans l’épiderme.

a-2. Amphibiens:

Les Amphibiens possèdent deux types de glandes d’origine épidermique, mais logées dans le derme.

La couche germinative s’invagine dans le derme pour former deux types de glandes acineuses simples:

Des glandes à mucus (glandes muqueuses) et des glandes à venin (glandes séreuses).

b- Amniotes

b-1. Reptiles

Chez les Reptiles les glandes tégumentaires sont rares puisque l’épiderme est fortement kératinisé et sec.

b-2. Oiseaux

Les Oiseaux possèdent peu de glandes tégumentaires. Exemple : les glandes uropygiennes située à la face
dorsale du croupion (glandes à sécrétion huileuse qui rend les plumes imperméables).

b-3. Mammifères

Chez les Mammifères, il y a plusieurs types de glandes épidermiques (enfoncées dans le derme),
Exemple:

- Les glandes sébacées, annexées au follicule pileux. Ces glandes sécrètent le sébum qui imperméabilise
le poil,

- Les glandes sudoripares responsables de la sécrétion de la sueur (lutter contre un échauffement

excessif),

- Les glandes mammaires, lactéales galactophores, sont des glandes tégumentaires spécifiques des
Mammifères. Ce sont des glandes cutanées, exocrines (sécrétion à l’extérieur de l’organisme) et
ramifiées (multitude d’acini).

23
Les mamelles sont des organes pairs des Mammifères situées sur la zone ventrale du corps, en nombre
variable suivant l'espèce, dont le rôle est essentiellement la sécrétion lactée.

Chez les Mammifères monotrèmes, la glande mammaire est située à la base du poil formant un champ
lactéal; elle est constituée de plusieurs acini qui sécrètent le lait qui s’écoule le long du poil.

 Mamelle simple : exemple chez les bovins.

La mamelle comprend quatre quartiers indépendants, terminés chacun par un trayon. Chaque quartier est
constitué d’un tissu épithélial constitué d’alvéoles ou acini, groupés en lobules qui sont rassemblées en
lobes. Cet ensemble est relié à un réseau de petits canaux qui convergent vers un seul sinus galactophore
ou citerne qui s’ouvre à l’extérieur par le canal du trayon.

 Mamelle composée : exemple chez la femme.

La mamelle est constituée de lobes (acini) qui débouchent sur un sinus galactophore, présentant de
nombreux sinus galactophores qui se jettent au niveau du mamelon.

Différents types des glandes mammaires

24
 II.I.4. Les productions cutanées

Il existe des formations saillantes, produites par le tégument et qui ont un rôle généralement protecteur,
voir structurel (os plat), de défense (cornes),….

a- Os dermiques

Formation d’os dermiques ou os de membrane. Certains de ces os s’intègrent au squelette interne,

exemple les os de membrane qui forment le toit osseux comme l’os frontal. D’autres constituent une
partie du squelette externe, exemple : la carapace de la tortue.
b- Phanères

Les phanères sont des productions épidermiques apparentes, fortement kératinisées.

Chez les Amniotes

- Ecailles cornées épidermiques sont des épaississements de la couche cornée,
- Bec corné dont son origine est l’épaississement de la couche cornée de la lèvre supérieure et inférieure,
- Cornes sont des excroissances pointues au niveau de la tête de certains Mammifères.
- Griffes, ongles, sabots sont des productions cornées se développant autour de l’extrémité des doigts des
Amniotes.
- Plumes sont spécifiques des oiseaux à rôle protecteur et assurent l’homéothermie.
Formation de la plume
La plume est constituée de kératine, la prolifération rapide de cellules de la couche germinative donne une
papille dermique qui se transforme en un tube enfoncé obliquement dans le derme, contenant une cavité
pulpaire (vaisseaux sanguins et nerfs) et entouré d’une gaine. La rupture de la gaine laisse échapper la
plume.

Il existe plusieurs types de plume chez les oiseaux :

le duvet (plumule)

la filoplume

les pennes

 Tectrices (corps)
 Rémiges (ailes)
 Rectrices (queue)

A : Pennes, B : Duvet ou Plumule, C : Filoplumes

25
Formation du poil

Les poils sont des formations kératinisées spécifiques des mammifères. La formation des poils se fait
selon ces étapes :

1) La couche germinative s’enfonce obliquement dans le derme et forme à sa base une papille dermique
entourée du bulbe pilaire,

2) Les cellules germinatives du bulbe pilaire se divisent rapidement et se kératinisent au fur et à mesure
de leur migration vers la surface de la peau et forment deux gaines épithéliales, l’une interne et l’autre
externe qui constituent la racine du poil dite follicule pileux, enfoncée dans le derme.

3) La gaine épithéliale interne participe à la formation de la tige du poil qui est apparente.

Chaque poil est accompagné par une glande sébacée (sécrétion du sébum), enfoncée dans le derme et
d’un muscle arrecteur qui permet le redressement du poil.

Structure du poil chez les Mammifères

26
c- Ecailles des poissons

Rôle des écailles :

Les écailles ont un rôle protecteur et favorisent l’hydrodynamisme en diminuant les frottements de l’eau
et en augmentant l’efficacité de la nage.

 Placoïdes chez les chondrichthyens

Les écailles placoïdes sont d’origine mixte (méso-ectodermique), constituées de dentine, secrétée par le
derme et d’un émail, substance très dure, calcifiée et brillante, sécrétée par l’épiderme. Une plaque basale
fixe l’écaille dans le derme.

 Élasmoïdes chez les Osteichthyens

Les écailles élasmoïdes sont des écailles osseuses d’origine dermique, minces, souples, transparentes
et chevauchantes comme des tuiles).

Écailles élasmoïdes
Elles sont soit cycloïdes (lisses) ou cténoïdes (portent de petites épines).

Écaille cycloïde Écaille cténoïde

27
II.2. ANATOMIE COMPARÉE DU SQUELETTE

Le squelette ou appareil de soutien des vertébrés d’origine mésoblastique. Il atteint un stade cartilagineux
(Chondrichthyens) ou partiellement cartilagineux et osseux (Osteichthyens et Tétrapodes).

Le squelette comprend:

 Squelette céphalique ou crâne, composé d’un neurocrâne entourant l’encéphale et les organes
sensoriels céphaliques pairs, et d’un splanchnocrâne situé au niveau de la bouche et du pharynx;

 Squelette axial: constitué de la colonne vertébrale, des côtes et du sternum;

 Squelette appendiculaire ou squelette des membres;

 Squelette zonal: correspond aux ceintures pectorale et pelvienne qui articulent les membres au
reste du squelette.

II.2.1. Squelette céphalique:

Il peut être soit entièrement cartilagineux = chondrocrâne soit partiellement ou entièrement osseux =
ostéocrâne.

Le squelette céphalique est formé de deux parties différentes du point de vue embryologique et
fonctionnel: le neurocrâne ou boîte crânienne et le splanchnocrâne ou squelette viscéral.

II.2.1.1. Le chondrocrâne

Le chondrocrâne est un crâne entièrement cartilagineux. Exemple : le crâne des poissons

Chondrichthyens. Il est formé de deux parties le neurocrâne et le splanchnocrâne.

28
a. Neurocrâne:

Il est formé d’une boîte crânienne cartilagineuse, enveloppant l’encéphale et les organes des sens, il
s’articule en arrière de façon peu mobile avec la
première vertèbre. Quatre régions peuvent être
définies de l’avant vers l’arrière : Ethmoïdienne
orbitaire, Otique et Occipitale.

b. Splanchnocrâne:

Le splanchnocrâne ou squelette viscéral :

Il comprend 7 paires d’arcs viscéraux:
 1er arc : arc mandibulaire qui correspond à la
mâchoire supérieure : cartilage palato-carré; la
mâchoire inférieure correspond au cartilage de Meckel,
 2ème arc : arc hyoïdien (chez les
Chondrichthyens, il sert à la suspension de l’arc
mandibulaire au neurocrâne).
 5 arcs branchiaux se situent en arrière du
crâne, mais n’ont pas vraiment de liaison avec celui-ci.
Il s’agit d’un crâne osseux, constitué de cartilage, d’os de remplacement (ossification enchondrale) et
d’os de recouvrement (ossification dermique).
Exemple 1: les poissons Osteichthyens
Le neurocrâne chez l’embryon est une boite cartilagineuse ouverte dorsalement. Alors que chez l’adulte le
plancher est formé d’os de remplacement et le toit est formé d’os de recouvrement.
Le splanchnocrâne subit une ossification enchondrale et dermique.
Exemple 2: les Tétrapodes
Structure de l’ostéocrâne
a. Amphibiens
Le neurocrâne présente peu d’os dermiques par rapport aux poissons. On trouve chez l’embryon des
Amphibiens un crâne entièrement cartilagineux. Alors que chez l’adulte il est formé de deux boîtes :
Une boîte interne ou endocrâne cartilagineux avec de rares os enchondraux et une boîte externe ou
exocrâne, bien développé, recouvrant l’endocrâne.
Le splanchnocrâne ou squelette viscéral (composé par l’arc mandibulaire, l’arc hyoïdien et les arcs
branchiaux) est bien développé chez le têtard mais il s’atrophie chez l’adulte avec une suspension
autostylique. Les dents sont absentes sur la mâchoire inférieure.

29
 Neurocrâne de grenouille (Vue dorsale)
b. Reptiles

Le crâne est diapside et ossifié sauf en certains points de la région éthmoïdienne; les deux premières
vertèbres, l’Atlas et l’Axis, sont spécialisées dans l’articulation du crâne.

c. Oiseaux
Le crâne est diapside modifié, entièrement ossifié en général. Au niveau de ce type de crâne, il y a une
absence de cartilage et un amincissement des os.

Selon le type du toit dermique: le crâne est ossifié sauf en certains points. Il peut être complet ou
perforé de fenêtres; il est ainsi de :

Type anapside : Le toit dermique complet, sans fenêtres temporales:

toit des Amphibiens, Tortues et Reptiles primitifs;

Type diapside : toit dermique avec deux fenêtres temporales:

Crocodiles, Lézards, Serpents et Oiseaux.

Type synapside : toit dermique avec une fenêtre temporale (l’inférieure

des diapsides): toit des Reptiles Mammaliens et Mammifères.

Type parapside : toit dermique avec une fenêtre temporale (la supérieure
des diapsides): toit des Plesiosaures.

j : jugal, p : pariétal, po : postorbitaire,

q : carré, qj : quadratojugal, sq : squamosal

30
d) Mammifères

Chez les Mammifères, il y a la formation d’un complexe

palatin : formation d’une nouvelle cloison dite palais
secondaire qui sépare les voies digestives des voies
respiratoires. D’où la formation de choanes secondaires.

Le palais secondaire est dermique. Il se forme à partir des

maxillaires et prémaxillaires du bord du toit dermique
ainsi que des palatins du palais osseux.

Articulation de la mandibule:

On distingue différents modes de suspension :

- Suspension hyostylique: les arcs mandibulaires (mâchoires) sont attachées au neurocrâne par
l’hyomandibulaire (= partie supérieure de l’arc hyoïde); exemple les poissons Chondrichthyens

- Suspension autostylique: la mâchoire supérieure se fixe au neurocrâne par ses propres expansions.
L’hyomandibulaire n’intervient plus dans cette suspension; exemple les Vertébrés Tétrapodes.

31
32
II.2.2 Squelette axial:

Le squelette axial ou la colonne vertébrale, formée par une succession de pièces régulièrement
métamérisées cartilagineuses ou ossifiées : les vertèbres.

II.2.2.1 Structure d’une vertèbre:

Chaque vertèbre comprend au maximum 3 parties:

- Un centre ou corps vertébral qui se développe autour de la corde,

- Un arc neural dorsal qui entoure la moelle épinière,

- Un arc hémal ventral qui entoure l’artère et la veine caudale.

Structure d’une vertèbre

N. Neurapophyse A.C. Artère caudal

M.E. Moelle épinière A.H. Arc hémal
C. Centre vertébral H. Hémapophyse
Cd. Canal caudal Z. Zygapophyse

33
 II.2.2.2. Différenciations régionales

La forme des vertèbres varie d’une extrémité à l’autre de la colonne vertébrale ce qui permet de distinguer
deux ou plusieurs régions selon les groupes.

Poissons: 2 régions

-région thoracique

-région caudale

Amphibiens: 3 régions

L’adaptation à la marche entraîne la fixation de la

ceinture pelvienne à la colonne vertébrale au niveau
des vertèbres sacrées.
D’où l’apparition d’une troisième région:
-région présacrée
-région sacrée
-région caudale

Reptiles: 4 régions

Le développement d’un cou mobile chez les Amniotes,

entraîne la division de la région pré sacrée en deux.

Ainsi nous avons: 4 régions.

-région cervicale
-région dorsale (thoracique)
-région sacrée
-région caudale

34
Oiseaux: 5 régions

-région cervicale
- région thoracique
- région lombaire
- région sacrée
- région caudale

Mammifères: 5 régions

-région cervicale

- région thoracique

- région lombaire

- région sacrée

- région caudale

Articulation crânio-vertébrale

La liaison entre le crâne et la colonne vertébrale va déterminer la mobilité de la tête par rapport au reste
du corps.

a- Anamniotes

Poissons

Il y a absence d’articulation et donc pas de mouvement possible de la tête,

Amphibiens

La mobilité de la tête est réduite, seulement des mouvements verticaux de la tête sont possible, permis
par la modification de la première vertèbre nommée : Atlas,

b- Amniotes

Chez les Amniotes, la modification des deux premières vertèbres, l’Atlas et l’Axis, qui se sont
spécialisées dans l’articulation du crâne, permet une grande amplitude du mouvement, lié au
comportement prédateur.

35
II.2.3. Squelette appendiculaire

Les membres sont les organes de la locomotion. Ils appartiennent à deux types structuraux :

 les membres de type nageoire ou pterygium, chez les Vertébrés inférieurs aquatiques;

 les membres pentadactyles ou chiridium chez les Tétrapodes.

1. Nageoires ou pterygium :

Les nageoires des Vertébrés aquatiques (Poissons et Cyclostomes) sont des replis cutanés en forme de
palettes, soutenus par des rayons squelettiques d’où l’appellation de nageoire rayonnée.

Il existe deux types de nageoires, impaires ou paires.

 Les nageoires impaires sont situées dans le plan sagittal au niveau du tronc et de la queue ; ils
sont liés plus au moins directement à la colonne vertébrale. Suivant leur position, elles sont
qualifiées de nageoires dorsales (situées dorsalement), caudale (située au niveau de la queue) et
anales (situées ventralement).

 Les nageoires paires peuvent être présentes au niveau du tronc uniquement. On peut rencontrer: -
- Les nageoires pectorales, ou antérieures, au niveau de la ceinture pectorale,

- Les nageoires pelviennes, ou postérieures, au niveau de la ceinture pelvienne.

Poissons osseux

36
Poissons cartilagineux

1.1. Structure générale

La nageoire rayonnée est formée par des rayons endosquelettiques et des rayons exosquelettiques.

Les rayons endosquelettiques : formés par des pièces basales et des pièces radiales.

Les pièces basales

 Nageoires impaires : les pièces basales sont soit articulées sur la colonne vertébrale et formées
de plusieurs pièces basales, soit elles sont articulées sur les ceintures (pectorale ou pelvienne).

 Nageoires paires : formées soit d’une pièce basale : nageoire monobasale, de trois pièces
basales : nageoire tribasale ou de plusieurs pièces basales : nageoire pluribasale

Les pièces radiales

Les pièces radiales sont articulées sur les pièces basales.

La musculature de la nageoire s'insère sur les rayons endosquelettiques.

Les rayons exosquelettiques sont des rayons dermiques cornés, articulés sur les pièces radiales
en position périphérique. Ils sont de deux types différents : les actinotriches (rayons
cartilagineux) et les lépidotriches (rayons osseux).

37
 Nageoires pectorales paires

A. : Actinotriche, P.B. : Pièce basale, R. : Radiaux, L. : Lépidotriche

2. Le membre chiridium : Le membre marcheur

a- Structure générale:

Le chiridium comprend trois segments articulés:

 un segment proximal ou stylopode,

formé d’un seul os = humérus ou fémur
(bras ou cuisse);
 un segment moyen ou zeugopode avec
deux os: radius et ulna (cubitus) ou
tibia et fibula (péroné)= (avant bras ou
jambe)

 un segment distal ou autopode, avec ses

trois régions :

- le basipode, c’est le carpe ou le tarse et

forme le poignet ou la cheville. 12 os disposés en trois séries:
- 1ère série de trois os = radial ou tibial, ulnaire ou fibulaire, intermédiaire;
- 2ème série de quatre os = les centraux;
- 3ème série de cinq os = les carpiens ou tarsiens.

- le métapode correspond au métacarpe ou métatarse;

- l’acropode constitue les phalanges des cinq doigts.

38
 Disposition du membre chiridien:

On distingue trois dispositions dans l’orientation du membre chiridien:

1- Le membre horizontal: ex chez les tortues

marines ne supporte pas le corps.

2- Le membre transversal: ex Urodèles, Reptiles;

permet une locomotion lente;

Il se forme par deux pliures entre stylopode et

zeugopode, zeugopode et

autopode: le membre a une forme en Z

-le stylopode et autopode gardent la position

horizontale,
-le zeugopode est vertical et permet de soulever
légèrement le corps par rapport au sol.

3- Le membre dressé parasagittal: Oiseaux

(membre postérieur) et Mammifères; Il permet

un déplacement rapide,

les trois segments du membre se situent

dans un plan para sagittal et soulèvent H= Humérus F : Fémur

R= Radius T : Tibia
le cops très loin du sol. U= Ulna C : Ceinture
Fi : Fibula

b. Adaptations du membre chiridien à différents types de locomotion:

L’adaptation du membre des Tétrapodes à différents types de locomotions s’est faite par la modification
des proportions relatives de certains segments et/ou la modification de la structure de ces segments.

Les modifications essentielles touchent l’autopode. Il existe plusieurs types d’adaptations :

-adaptation à la course quadrupède,

-adaptation au saut,

39
 -adaptation au vol,
-adaptation à la nage

Adaptation au saut

Amphibiens

Le membre antérieur court à 4 doigts et le membre postérieur beaucoup plus allongé (replié en Z au
repos); Tibia et Fibula soudés
(adaptation au saut); il porte 5
longs doigts réunis par une palme
(adaptation à la nage)

A-C membre postérieur vu de l’avant

B-D membre postérieur vu de profil
A-B Grenouille
C-D Gerboise

Adaptation au saut

Adaptation à la course quadrupède

Elle est réalisée essentiellement chez les Mammifères à membre dressé parasagittal, par trois
modifications: l’allongement des membres, le relèvement progressif de l’autopode, la réduction
progressive du nombre des doigts.

 Allongement des membres qui est un facteur essentiel de la vitesse. Il intéresse surtout le
métapode.

 Le relèvement progressif de l’autopode chez les plantigrades pratiquant la marche et dans l’allure
est le pas. L’autopode repose à plat sur le sol. Le métapode se relève chez les digitigrades qui
pratique la semi-course. Enfin, dans la course des onguligrades, capable de maintenir une allure
très rapide, ou galop, le membre ne touche plus le sol que par la dernière phalange enveloppée
par un sabot corné.

40
  La réduction du nombre des doigts est nette chez les Ongulés où elle s’est manifestée dans deux
séries évolutives parallèles : les Artiodactyles et les Périssodactyles.

Les Artiodactyles (exemple: Hypopotame,

Porc, Cerf, Vache).
- appui de type paraxonien;
- l’axe du métapode et de l’acropode se
situe entre les deux doigts dominants (III et
IV)
Les Périssodactyles (exemple: Rhinocéros,
Cheval)
- appui de type mésaxonien;
- l’axe du métapode est constitué par le
doigt III;

41
 Adaptation au vol

 Reptiles

Exemple les Ptérosauriens

Les ptérosauriens utilisent le vol plané. L’aile est

un repli cutané (patagium), le membre antérieur a
quarte doigts, le pouce a dégénéré en os ptéroïde
interne et le 2ème, 3ème et 4ème doigt sont normaux et
libres. Tandis que le 5ème doigt plus développé,
soutient le patagium.

 Oiseaux

Le membre antérieur : transformé en aile (adaptation au vol); Stylopode et Zeugopode intacts, réduction
et soudure des pièces osseuses de l’Autopode et le membre postérieur est un membre marcheur (dressé
parasagittal); le Stylopode reste intact tandis que le Zeugopode et l’Autopode sont très modifiés,
entraînant une bipédie de type digitigrade: Le tibia et le péroné fusionnent et une partie du tarse se soude
au tibia pour former un tibio-tarse et l’autre partie se soude au métatarse pour donner un tarso-métatarse,
seul le métatarse I reste libre.

- Oiseaux fossiles (Archéoptéryx):

Les Archéoptéryx sont arboricoles. L’aile avec 3 doigts

normaux, libres; présentant des serres = griffes très
développées.

- Oiseaux actuels (Pigeon)

Les oiseaux actuels pratiquent un vol plané. La main

n’à que deux doigts; le doigt III présente 2 ou 3
phalanges; le doigt IV n’a qu’une seule phalange avec
absence de griffes.

 Mammifères

Exemple : les Cheiroptères

Les cheiroptères ont une main à 5 doigts. Le pouce est normal et libre tandis que les 4 autres doigts (2ème à
5ème) sont très allongés, aussi bien les métacarpiens que les phalanges, et soutiennent le patagium (repli
cutané). Le vol est particulièrement battu.

42
 Adaptation à la nage

Exemple : Reptiles et Mammifères:

L’adaptation à la nage c’est un signe au retour à la vie aquatique. Beaucoup d’Amniotes mènent une
existence d’amphibie sans présenter de modifications squelettiques importantes par rapport aux formes
voisines terrestres

a). Reptiles fossiles

Les Ichtyosaures

Ils sont parfaitement adaptés à la nage, les quatre membres sont

transformés en palette natatoire. Le stylopode et zeugopode sont
plus courts, mais ne sont pas modifiés. L’autopode s’est
complètement modifié par l’hyperphalangie et l’hyperdactylie

b). Mammifères

Ex 1: Otarie

Les Otaries se caractérisent par une vie d’amphibie, les membres pentadactyles transformés en palettes
natatoires. Les palettes avec peu de modifications par rapport au chiridium.

Ex2: Dauphin

Les Dauphins sont exclusivement aquatiques. Les membres antérieurs transformés en palettes natatoires
peu modifiée, les membres postérieurs ont dégénérés avec la présence d’une nageoire caudale.

43
II.2.4. Squelette zonal

Les membres pairs s’attachent au corps par l’intermédiaire de ceintures situées dans la musculature
pariétale : ceinture pectorale pour le membre antérieur, ceinture pelvienne pour le membre postérieur.

II. 3. ANATOMIE COMPARÉE DE L’APPAREIL RESPIRATOIRE

L’appareil respiratoire est d’origine endodermique. Il assure les échanges d’O2 et de gaz carbonique entre
l’organisme et son milieu;

II.3.1. La respiration branchiale

Chez les poissons Chondrichthyens et

Osteichthyens, la respiration branchiale
correspond à l’absorption de l’oxygène
dissous dans l’eau et le rejet de gaz
carbonique dissous dans l’eau, elle se fait à
contre courant ; le sang et l’eau circulent
en sens opposé, par des branchies.

 Organisation et structure des

branchies

Les branchies sont formées par des

évaginations de la cavité pharyngienne.
Elles sont portées par 4 arcs branchiaux.
Chez les poissons osseux (5 chez les poissons cartilagineux comme les raies et les requins). Sur les arcs
branchiaux sont implantées de petites protubérances appelées branchiospines (retiennent les particules
alimentaires). Les branchies sont divisées en filaments branchiaux eux-mêmes divisés en lamelles
branchiales. Elles sont richement vascularisées et la barrière épithéliale séparant le sang du milieu
extérieur est très fine et sont enfermées dans la cavité branchiale, recouverte par une plaque osseuse
appelée opercule (chez les poissons osseux uniquement).

 Constitution des branchies

Chaque branchie est constituée de deux lames branchiales, composées de filaments branchiaux très
vascularisées et soutenue par un arc branchial. Les branchies sont séparées par des fentes branchiales.

Appareil respiratoire des Chondrichthyens

L’appareil respiratoire est formé de 5 paires de branchies (7 chez les espèces primitives) se développent
sur les poches branchiales (soutenues par les arcs branchiaux), formées par des lamelles membraneuses
très vascularisées, séparées par 5 paires de fentes branchiales. L’évent (première fente branchiale), porte
une pseudobranchie qui n’a aucun rôle respiratoire.

44
Le système branchial des chondrichthyens est formé de:

 L’arc mandibulaire porte une hémibranchie mandibulaire qui revêt la paroi antérieure de la
première fente viscérale réduite ou Spiracle qui a perdu sa fonction respiratoire de ce fait
nommée: Pseudobranchie.

 L’arc hyoïde porte une hémibranchie hyoïdienne qui revêt la paroi antérieure de la 2ème fente
viscérale ou la 1ère fente branchiale.

 Les 4 premiers arcs branchiaux porte chacun une holobranchie;

 Le 5ème arc branchial ne porte pas d’hémibranchie.

45
 Appareil respiratoire des Osteichthyens

L’appareil respiratoire chez les Osteichthyens est formé de cinq paires de fentes branchiales. L’évent est
absent. Deux structures nouvelles sont présentes: les arêtes branchiales et l’opercule. L’opercule est un
obturateur des fentes branchiales ouvert en arrière par une fente operculaire : Ouïe. Le septum est réduit
et devient plus court que les lames branchiales. Les 4 holobranchies forment la partie stable et
fonctionnelle de l’appareil respiratoire des Osteichthyens. Tandis que le 5ème arc branchial ne porte jamais
d’holobranchie.

II.3.2. La respiration pulmonaire

Apparition des choanes

Chez tous les Vertébrés, deux organes olfactifs s’ouvrent dorsalement au niveau des narines. Chez les
Poissons, une narine externe met en contact le sac olfactif avec l’extérieur, alors que chez les
Tétrapodes, il y a apparition de choanes = narines internes. Il s’agit d’un orifice interne qui met en
contact le milieu extérieur avec la cavité buccale puis avec les poumons par l’intermédiaire de la glotte
conférant à l’organe olfactif une fonction respiratoire.

a- Classe d’Amphibiens

Ex : Grenouille

Au cours de sa vie, la grenouille utilise plusieurs systèmes respiratoires : une

respiration branchiale chez les têtards. Au stade adulte, l’apparition des
poumons simples (sous forme de sacs) mais très vascularisés = poumon
sacculaire. Poumons formés de deux sacs légèrement plissés: les plis
augmentent la surface de contact avec l’air. La respiration pulmonaire
s’effectue au niveau des poumons. Il y a échanges d’O 2 et de CO2.

La peau est mince, humide et bien vascularisée assurant la respiration cutanée.

L’absence de cage thoracique et de diaphragme implique un remplissage des poumons non par inspiration
mais par compression assurée par le plancher buccopharyngien. L’expiration est réalisée activement par
contraction des muscles striés des flancs lisses des poumons, passivement grâce à l’élasticité pulmonaire.

Chez la grenouille, cette respiration se passe en deux temps :

*les narines s'ouvrent et la glotte s'abaisse, ce qui

fait entrer l'air dans la cavité buccale mais pas dans
les poumons ;

*ensuite les narines se ferment et la glotte remonte ce

qui fait entrer l'air dans les poumons (déglutition).

46
La muqueuse buccale participe aussi à la respiration par l’hématose qui s’effectue à son niveau lorsque la
bouche est remplie d’air.

b- Classe des Reptiles

L’apparition de trachée artère avec des bronches externes et internes.

La surface interne des poumons porte de nombreux plis (augmentation de

la surface d’échange) = poumon parenchymateux.

La peau chez les Reptiles est imperméable, de ce fait il n’y a pas de

respiration cutanée.

La ventilation des poumons est assurée par les muscles intercostaux et

abdominaux. Les poumons sont passifs.

c- Classe des Oiseaux

Structure du poumon:

Les poumons sont de petite taille, les parabronches ou tubules

sont développés et reliés aux sacs aériens : poumon tubulaire.

L’appareil respiratoire des oiseaux est l’appareil le plus

perfectionné et le plus efficace du règne animal. Les poumons
sont de petite taille, et sont reliés à des sacs aériens par les
mésobronches. Les sacs aériens sont des poches bien
développés, qui peuvent se remplir d’air ; ils sont situés dans
différentes parties du corps, et même dans certains. L'air
circule à sens unique dans les poumons.

La ventilation des poumons (parabronches) est assurée par les

sacs aériens, qui sont situés à l'avant et à l'arrière des poumons,
et qui agissent comme des pompes; L'air passe de la bouche
directement aux sacs aériens postérieurs, puis aux
parabronches, puis aux sacs aériens antérieurs, puis à
l’extérieur (pas de mélange entre l'air frais et l'air résiduel).

La circulation sanguine dans les capillaires se fait à contre-

courant de celle de l'air.

L’inspiration :

Tous les sacs aériens se gonflent. Les sacs postérieurs

s'emplissent d'air pur en provenance de l'extérieur; les sacs
antérieurs s'emplissent d'air vicié en provenance des

47
parabronches. Grâce à un système de valve (clapets anti-retour), de l'air pur entre dans une partie des
parabronches sans passer par les sacs postérieurs.

L’expiration :

Tous les sacs aériens se dégonflent. Les sacs postérieurs vident l'air pur dans les parabronches; les sacs
antérieurs vident l'air vicié vers l'extérieur.

d- Classe des Mammifères

Les poumons portent des bronches très ramifiés en bronches

primaires, secondaires et bronchioles ainsi que des alvéoles en très
grand nombre= poumon parenchymateux.

Les mouvements respiratoires sont assurés par la cage thoracique et

le diaphragme musculaire qui a fait son apparition.

II. 4. ANATOMIE COMPARÉE DE L’APPAREIL CIRCULATOIRE

L’appareil circulatoire est d’origine mésodermique. Il est constitué par: le cœur (appareil propulseur) et
les vaisseaux qui sont de trois catégories : les artères: transport du sang du cœur vers les organes; les
veines: transport du sang des organes vers le cœur et les capillaires qui relient les artères et les veines.

1. Super Classe des Poissons

Circulation simple; cœur traversé seulement par du sang non oxygéné

Chondrichthyens

a- Cœur a une forme pliée en S entre l’oreillette et le ventricule non cloisonné. Le ventricule est traversé
uniquement par du sang non oxygéné. Il est constitué par le sinus veineux (réunion des grands troncs
veineux; une oreillette et un ventricule contractile ainsi que le bulbe cardiaque.

48
b- Système artériel formé par l’aorte ventrale, 5 paires d’artères branchiales afférentes, des vaisseaux
branchiaux efférents : deux artères épibranchiales efférentes pour chaque artère branchiale afférente et
une aorte dorsale.

Appareil circulatoire chez les chondrichthyens : Sélaciens

Osteichthyens

a-Cœur : La forme en S est plus accentuée. Il est formé de sinus veineux, d’une oreillette et un
ventricule. Le bulbe cardiaque est réduit en un anneau musculaire. L’apparition d’un bulbe artériel est
une dilatation de l’aorte ventrale.

b- Système artériel est formé une aorte ventrale, 4 paires d’artères branchiales afférentes. À chaque
artère branchiale afférente correspond une seule artère épibranchiale efférente et une aorte dorsale.

Appareil circulatoire chez les Ostéichtyens : Téléostéens

49
2. Super Classe des Tétrapodes: Circulation double

2.1. Amphibiens anoures:

Circulation double et incomplète

a-Cœur

Chez les Amphibiens le cœur accentue sa forme en S comme

chez tout les Tétrapodes. Le sinus veineux en avant de
l’oreillette après le cloisonnement de l’atrium,

Présence de deux oreillettes en avant du ventricule (chez tous

les Tétrapodes) avec un ventricule non cloisonné) et un bulbe
artériel,

b- Système artériel

Les 3 paires d’arcs aortiques partent du bulbe artériel.

L’arc III donne les carotides qui irriguent la partie céphalique; l’arc IV donne deux crosses aortiques
qui fusionnent en aorte dorsale qui irriguant le corps et l’arc VI donne les artères pulmonaires.

Il y a un mélange des deux types de sang, mais il est très faible.

2.2. Reptiles non crocodiliens:

Circulation double et incomplète

a-Cœur présente un sinus veineux réduit et incorporé à l’oreillette

droite. L’atrium est cloisonné en deux oreillettes. Le ventricule
portant une cloison frontale incomplète sauf chez les Crocodiliens
où elle est sagittale et complète avec absence de bulbe artériel.

b- Système artériel formé par trois paires d’arcs aortiques

séparés dès le départ :

L’arc III donne les carotides, l’arc IV donne une paire de crosses
aortiques: la crosse aortique droite part de la moitié dorsale du
ventricule et la gauche part de sa moitié ventrale et l’arc VI donne
les artères pulmonaires.

La crosse aortique droite reçoit du sang oxygéné et la crosse

aortique gauche reçoit du sang légèrement mélangé. Les artères
pulmonaires reçoivent du sang veineux; la partie céphalique est
irriguée par du sang hématosé et le corps est irrigué par du sang un
peu mélangé.

50
2.3. Oiseaux

Circulation double complète

a-Cœur : Le sinus veineux est totalement incorporé à

l’oreillette droite et invisible extérieurement.

Présence de deux oreillettes et deux ventricules. Les

moitiés droite (sang non oxygéné) et gauche (sang
oxygéné) sont complètement séparées.

b- Système artériel: Le nombre des arcs artériels est

réduit. L’arc III donne les carotides et l’arc IV donne

la seule crosse aortique droite mais qui part

du ventricule gauche, et l’arc VI donne les artères

pulmonaires.

Le sang ne se mélange jamais, ainsi la grande et petite

circulation sont indépendantes.

2.4. Les Mammifères:

Circulation double complète

a- Cœur a deux oreillettes et deux ventricules.

b- Système artériel est identique à celui des oiseaux sauf que la crosse aortique est gauche et part du
ventricule gauche.

51
 Évolution du cloisonnement du système circulatoire

II. 5. ANATOMIE COMPARÉE DE L’APPAREIL DIGESTIF

L’origine de l’appareil digestif est endodermique sauf la bouche et l’anus qui ont pour origine
l’ectoderme.

Différentes parties de l’appareil digestif:

L’appareil digestif se présente sous forme d’un long tube, plus au moins contourné, le tube digestif qui
s’étend de la bouche à l’anus. À ce tube sont annexés des glandes digestives.

1) le tube digestif muni d’une cavité buccale (la bouche) qui a pour rôle d’assurer la réception et la
mastication des aliments. Le pharynx (préhension, réception des aliments), l’œsophage (conduction),
l’estomac (stockage des aliments et début de la digestion enzymatique) et l’intestin: lieu de l’achèvement
de la digestion et absorption des nutriments. L’élimination des déchets non digérés se fait soit au niveau
du cloaque (reçoit les conduits urinaire, génital et anal) ou bien directement à l’extérieur par l’anus.

2) les glandes digestives annexes sont les glandes salivaires au niveau de la bouche (absentes chez les
poissons), le foie situé au niveau du duodénum dont le rôle est la sécrétion de la bile (digestion des
graisses) ainsi que dans le métabolisme des intermédiaires, le pancréas qui a deux types de sécrétions :
sécrétion exocrine (nombreuses enzymes déversées dans l’intestin) et endocrine (hormones).

Classe des Chondrichthyens

La bouche est muni de nombreuses dents caduques sur toute la cavité buccale (homodontes et
polyphyodontes).

52
L’œsophage est large et court, l’estomac (mal délimité), l’intestin est court, portant une valvule spirale.
Le rectum porte un diverticule appelé la glande rectale, dont le rôle est l’élimination de l’excès de sel, elle
débouche dans le cloaque,

Glandes digestives: foie volumineux, contient une huile= le squalène qui réduit la densité du corps. La
vésicule biliaire et le pancréas sont réduits.

Appareil digestif chez les poissons cartilagineux

Classe des Osteichthyens

Leur appareil digestif est semblable à celui des Poissons cartilagineux, avec quelques différences au
niveau de l’œsophage portant parfois un diverticule appelé la vessie gazeuse. L’intestin est plus long,
avec des coeca pyloriques sans valvules spirale. Le cloaque est absent.

Appareil digestif des poissons Osteichthyens

Classe des Amphibiens

Tube digestif
La cavité bucco-pharyngée : le plafond buccal ou palais est perforé par une paire de choanes permettant
le passage de l’air indépendamment de l’orifice buccal. Les dents insérées sur la mâchoire supérieure
(rôle préhenseur). Le plancher se développe en musculature linguale (langue fixée à l’avant), recouvre la

53
glotte qui donne accès aux poumons. L’Œsophage est large et court. L’estomac est simple sous forme de
poche allongée et séparée de l’intestin par une constriction pylorique.
Présence de l’intestin grêle, du rectum (large, se jette dans le cloaque) et du cloaque.
Glandes digestives:
- Foie : La graisse et le glycogène sont stockés dans le foie et utilisés pendant l’hibernation.
Ŕ Vésicule biliaire;
Ŕ Pancréas étendu le long du cholédoque

Appareil digestif de la Grenouille

Classe des Reptiles (ex: Lézard)

Tube digestif:

- Cavité buccale: dents coniques (pleurodonte et

polyphydonte); langue longue et bifide,

- Œsophage est sous le cœur et poumons;

- Estomac légère courbure dans sa région postérieure;

- Intestin est assez court et s’achève par le rectum,

débutant par un caecum et débouchant par un cloaque.

*Glandes digestives:

- Foie volumineux et massif;

- Présence d’une grosse vésicule biliaire;

- Pancréas

Appareil digestif chez les Reptiles (Lézards)

54
 Classe des Oiseaux

Chez les Oiseaux, il existe des différenciations particulières au niveau du tube digestif. L’œsophage se
dilate en jabot, l’estomac est partagé en deux parties par une constriction: le ventricule succenturié
glandulaire et le gésier musculaire (en relation avec l’absence de dents chez les oiseaux). Le cloaque est
présent chez les oiseaux.

Appareil digestif chez les Oiseaux

Classe des Mammifères

Chez les Mammifères, il existe certaines différenciations particulières. Les dents hétérodontes et
diphyodontes (mastication et fragmentation des aliments pour mieux les préparer à la digestion).
L’estomac reste simple, uniloculaire chez la plupart des Mammifères herbivores non Ruminants :
Rongeurs, Cheval.. (Mammifères monogastriques). Chez l’Hippopotame et les Ruminants (chameau,
cerf,…), l’estomac devient énorme et se subdivise en deux compartiments principaux séparés par une
constriction transversale. Les glandes annexes ont un rôle important dans la digestion et le cloaque est
absent.

55
Appareil digestif chez l’Homme (estomac monogastrique)

Schéma d’estomac composé des Ruminants

56