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ARTHROPODES & MALACOLOGIE CHAPITRES XIX & XX

LES ARTHROPODES

Caractéristiques et Généralités
•Les Arthropodes (Métazoaires Triploblastiques Coelomates Protostomiens
Hyponeuriens) ne possèdent pas de squelette interne mais un tégument formé de pièces
chitineuses durcies, articulées entre elles, l’ensemble rappelant une armature.
•Les pattes sont formées de tubes chitineux avec les muscles insérés à l’intérieur.
•Le SN est en chaîne ganglionnaire ventrale, le système circulatoire en position
dorsale (en partie lacunaire), avec un cœur à chambres contractiles et une aorte dorsale.
•La croissance est discontinue et s’effectue par des mues avec souvent
métamorphoses. Une mue présente 3 étapes : rejet de l’ancienne carapace chitineuse –
croissance – dépôt de la nouvelle chitine sur l’épiderme qui durcit. La métamorphose
s’accompagne de remaniements structuraux importants.

CLASSIFICATION DES ARTHROPODES : 4 classes

1- Crustacés : souvent aquatiques, à respiration branchiale et au revêtement chitineux


incrusté de sels calcaires. Ils possèdent au moins 2 paires d’antennes et plusieurs paires de
pattes dont la disposition métamérique est adaptée à diverses fonctions (rames locomotrices,
pinces maxillaires, annexes de l’appareil génital). Nombreux ont un intérêt en parasitologie
car intervenant comme H.I :
a-) Cyclops, H.I de Biothriocéphale et filaire de Médine.
b-) Crabe d’eau douce et écrevisse, H.I de Distomatoses pulmonaires.

2- Myriapodes
Formés d’anneaux plus ou moins semblables, peu différenciés et armés chacun d’une
ou 2 paires de pattes (« Mille Pattes »). Les Scolopendres ont des glandes tégumentaires qui
sécrètent une substance irritante causant des accidents d’envenimation à aspect de brûlure. Ils
possèdent des crochets buccaux et les pièces exotiques venimeuses. Certains Myriapodes
européens peuvent vivre en pseudoparasitisme dans les cavités naturelles de l’Homme (voies
aériennes, sinus de la face, oreille et même T.D lorsqu’ils sont ingérés avec des fruits tombés).
Ils provoquent alors des accidents irritatifs mécaniques et peuvent être rejetés par la toux,
l’éternuement, les vomissements ou les selles.

3- Arachnides
Ils possédant 4 paires de pattes articulées, une bouche avec 1 paire de crochets
(chélicères) et 1 paire de palpes maxillaires. Parmi eux, nous avons Araignées, Scorpions
pouvant être responsables d’accidents d’envenimation et Acariens qui ont un intérêt
important en parasitologie et présentent :
4 paires de pattes aux stades (nymphal et adulte) mais 3 paires au stade larvaire.
Pas d’antennes, corps globuleux, sans divisions extérieures. On distingue :
a-) acariens sans système trachéal (respiration s’effectuant par diffusion) ; ils sont de
petite taille, certains sont parasites.
b-) acariens détriticoles vivant sur diverses matières organiques.
c-) acariens avec trachées, de grande taille (TIQUES), parasites transitoires et agents
vecteurs importants.
4- Insectes
Corps divisé en 3 parties distinctes (TETE, THORAX, ABDOMEN).

On les classe en :
- Insectes à métamorphoses incomplètes (Hémimétaboles) : dès sa sortie de l’œuf, la
larve ressemble à l’adulte (ils ont même mode de vie et biotope) : poux (sans ailes) ; punaises
(avec une paire d’ailes antérieures cornées dans la partie distale (Hémélytres) et une paire
d’ailes postérieures membraneuses).
- Insectes à métamorphoses complètes (Holométaboles) : dès sa sortie de l’œuf, la
larve n’a aucune ressemblance avec l’adulte. La métamorphose est complète et s’accompagne
d’un remaniement complet de la morphologie et du mode de vie de l’insecte ; parmi eux on a:
a-) les Puces (Aphaniptères), sans ailes.
b-) les Diptères, une seule paire d’ailes : moustiques, phlébotomes, taons, simulies...

ENTOMOLGIE MEDICALE

1- INTRODUCTION/ GENERALITES
L’entomologie médicale étudie notamment les Arthropodes ectoparasites et
endoparasites de l’Homme et dont certains ont un rôle vecteur considérable. Les ectoparasites
provoquent des lésions locales plus ou moins typiques et de gravité modérée quoique variable
selon les individus, mais ils sont également, pour beaucoup d’entre eux, vecteurs de
nombreuses maladies (virus, bactéries, protozoaires, helminthes…).
La durée des repas des Arthropodes hématophages peut être très brève (Moustiques)
ou au contraire très longue (Tiques). Certains séjournent dans le tissu sous-cutané
(Hypoderme) et peuvent parfois pénétrer profondément dans l’organisme.

2- ROLE PATHGENE DES ARTHROPODES

2-1 La piqûre
Lors de la piqûre, l’Arthropode enfonce ses pièces buccales dans les téguments ;
celles-ci sont en nombre et de constitution variables selon les espèces (donc plus ou moins
traumatisantes). Certains Arthropodes se nourrissent en introduisant leurs pièces buccales
dans le système capillaire de l’hôte (piqûre solénophage des moustiques), d’autres
provoquent un hématome qu’ils aspirent (piqûre telmophage des taons), d’autres enfin
(Tiques), grâce à la salive qu’ils injectent, digèrent les tissus in situ puis aspirent le produit
qui en résulte, créant parfois un histosiphon. A l’occasion de la piqûre, les Arthropodes
inoculent la salive qui est toxique (de façon variée selon les espèces) et allergisante. La
lésion laissée par la piqûre dépendra de tous ces facteurs et variera donc en fonction de
l’espèce vulnérante et de la sensibilité de la victime.
2-2 Transmission des maladies
Les Arthropodes sont capables de transmettre, à l’occasion de leur piqûre, certains
agents pathogènes (virus, bactéries et de façon mécanique comme le ferait une seringue mal
stérilisée entre deux injections). Ce rôle existe certes, mais négligeable et n’est pas
comparable à la transmission biologique, dans laquelle l’Arthropode (vecteur) agit comme
hôte d’un agent pathogène (virus, bactérie, protozoaire, helminthe). Chez lui, l’agent
pathogène aura à accomplir une partie de son évolution qui le modifiera ou l’aura multiplié
et rendu infectant. Le vecteur infecté, inocule l’agent infectieux à un hôte.

3- DISTINCTION ENTRE ACARIENS ET INSECTES


Au plan morphologique, on distingue deux groupes d’importance médicale distincte :

3-1 Acariens (chélicérates), bouche munie de chélicères, pourvus de 4 paires de pattes à


l’état nymphal et adulte et 3 paires à l’état larvaire ; le corps est globuleux, sans segmentation
visible et les espèces parasites sont toujours terrestres.

3-2 Insectes (mandibulates), bouche munie de mandibules, pourvus de 3 paires de pattes à


l’état larvaire (selon les espèces) et à l’état adulte ; corps segmenté en tête, thorax et
abdomen. Beaucoup d’insectes ont des stades immatures aquatiques (larves, nymphe) et des
imagos (adultes) aériens, pourvus d’ailes, leur permettant de voler. D’une manière générale,
les insectes sont plus mobiles que les Acariens.

LES ACARIENS

1-) LES ACARIENS CUTICOLES


Demodex : acarien vermiforme et allongé, sans trachées.
•Demodex follicularum hominis (propre à l’Homme), transparent, en forme de massue
(0,2mm à 0,4 mm). Son céphalothorax est chitineux et porte une bouche armée de deux
chélicères et de 2 petits palpes ainsi que 4 paires de pattes très courtes. Son abdomen est
allongé et strié transversalement, reliant le céphalothorax.
•Vit dans les follicules pileux et les glandes sébacées de la face de l’Homme (sur le
nez, à la limite entre nez et joues). De l’œuf, sort une larve apode puis hexapode qui devient
nymphe octopodes avant de passer à l’état adulte.
•Parasite banal, chez l’Homme, ne procure tout au plus que des démangeaisons. Sans
rôle pathogène vrai.
Sarcoptes scabiei : acarien à corps globuleux et dépourvu de système respiratoire mais
typiquement cutané et l’oxygénation des tissus s’effectue par diffusion. Il possède 3 paires de
pattes (stade larvaire) et 4 paires (stade adulte).
•Vit à l’intérieur de galerie qu’ils creusent dans les téguments de l’hôte.
• L’adulte porte de longues soies et des écailles dorsales dirigées vers l’arrière. Le
rostre est antérieur, court, 2 chélicères en forme de pinces et 2 palpes maxillaires. 8 pattes
courtes (5 articles); les 4 antérieures sont terminées par une ventouse et les 4 postérieures par
une soie.
• Femelle (0,35 mm), ovigère, vit toujours dans les galeries qu’elle creuse dans
l’épaisseur des couches cornées. Sa salive est dotée de propriétés histolytiques et produit un
afflux de lymphe qu’ille aspire. La femelle effectue aussi des pontes dans le sillon et les œufs
(150 µ), sont pondus par paquets; au bout de 8 jours, ils éclosent, donnant des larves (150 µ)
hexapodes : 2 paires antérieures courtes, et 1 paire postérieure.
• Mâles (0,25 mm), avec 2 paires de pattes antérieures et la 4ème terminée par des
ventouses, la 3 ème terminée par une soie.
Les femelles immatures sont dépourvues d’orifice de ponte. Après fécondation, elles
muent et deviennent femelles ovigères et sont pourvues d’orifice de ponte (Tocostome,
transversal et médian).

LES TIQUES (IXODIDAE) (Acariens de grande taille), présentent :


1- Téguments épais et coriaces
2- 4 paires de pattes à l’état adulte
3- Rostre formé de Hypostome (ventral) dentelé, Chélicères (dorales) en harpon
et latéralement, Palpes maxillaires (4 articles).
4- Respiration trachéale et stigmates respiratoires médians.

CLASSIFICATION :
2 familles principales :
IXODIDAE (Rostre à 3 pièces, terminal)
ARGASIDAE (Rostre caché sous la face ventrale)

LA FAMILLE DES IXODIDAE


1-) MORPHOLOGIE
La taille des adultes varie selon les sexes ; ainsi, chez les mâles, elle est de quelques
mm et varie même à réplétion. A jeun, les femelles sont plates, ovalaires mais lorsqu’elles
sont gorgées de sang, elles deviennent globuleuses et violacées et la taille (1 à 3 cm).
Le céphalothorax et l’abdomen sont confondus en une masse unique, sans
segmentation extérieure ; les téguments sont lisses et le dos porte un écusson (petit chez la
femelle et très développé chez le mâle, recouvrant presque toute la face dorsale).
Dimorphisme sexuel net portant sur la taille de l’écusson. Les adultes ont 4 paires de
pattes terminées par des griffes.

2-) ANATOMIE
L’Appareil Digestif comporte :
1-une Bouche, un Pharynx musculeux, un Oesophage court ;
2-un Estomac avec de nombreux caecums latéraux ;
3-un court Intestin terminé par un anus débouchant à la partie postéro-médiane de la
face ventrale, parfois entouré d’un sillon cuticulaire.

Des Glandes annexes :


- 2 Glandes salivaires bien développées (2 masses lobées et symétriques) ;
- 2 Tubes de Malpighi, canaux excréteurs, débouchant dans l’intestin terminal.

L’Appareil Respiratoire avec 2 trachées ramifiées, s’ouvrant à l’extérieur par des


stigmates visibles sur la face ventrale (arrière de la quatrième paire de pattes). Parfois une
sorte de canal, un péritrème, fait communiquer trachée et stigmate.

Le Système Circulatoire, lacunaire, sans organes circulatoires différenciés.

L’Appareil Génital s’ouvre à l’extérieur dans les 2 sexes, par un orifice génital
ventral antérieur (en fente transversale chez la femelle) et (en U renversé chez la mâle).
1-) Appareil Génital mâle (2 testicules ramifiés, puis 2 canaux déférents qui se
réunissent en un canal commun auquel est annexée une vésicule séminale).
2-) Appareil Génital femelle (2 ovaires ramifiés et prolongés par 2 oviductes qui se
réunissent en un canal commun).

Chez le Mâle et la Femelle, les ramifications de l’Appareil Génital sont intriquées


avec les digitations du T.D ; ces rapports étroits expliquent le passage possible des
parasites et la contamination des cellules germinatives, rendant certaines infestations
héréditaires.

3-) LA BIOLOGIE
Les Ixodidés sont des parasites temporaires dans la nature, grimpent sur les plantes et
guettent le passage de l’animal sur lequel ils se fixent pour se nourrir. L’hôte est généralement
un vertébré à sang chaud, mais il peut être un reptile ou un autre. Ils ont une préférence pour
un genre d’hôte déterminé. La résistance au jeun atteind plusieurs mois.
Le Repas : la tique s’accroche au pelage ou à la peau de l’hôte au passage grâce à ses
pattes. Grâce à l’hypostome et aux chélicères, le rostre scie l’épiderme et atteind le chorion
sous épidermique richement vascularisé.
La tique ponctionne le sang de son hôte et se gorge lentement (en plusieurs jours), les
femelles se dilatent considérablement, en augmentant jusqu’à 10 fois de volume.
En même temps qu’ils se gorgent, les Ixodidés inoculent une salive hémolysante,
anticoagulante et toxique. Lorsque la tique est repue, elle retire son rostre puis se laisse
tomber sur le sol.
L’hypostome s’oppose à l’arrachement ; il ne faut donc pas tirer sur le parasite pour le
détacher, sinon le rostre reste en place et peut provoquer, soit une infection secondaire, soit un
granulome à corps étranger.
La Croissance : (plusieurs stades) :
1-) la ponte s’effectue toujours à terre et est unique, œufs en très grand nombre (la
femelle meurt peu après), larve hexapode (écusson dorsal) qui se gorge sur un hôte, mue (mue
nymphale) et devient nymphe octopode dépourvue d’orifice génital ; celle-ci subit une
nouvelle mue (mue imaginale) après un repas et devient adulte. Il y a donc une mue précédée
d’un repas sanguin. Les mues se passent en général sur le sol mais certaines espèces muent
sur le même hôte sans le quitter.
De même, la fécondation s’effectue avant la fixation sur l’hôte mais pour certaines
espèces, elle se produit après celle-ci.

L’Habitat : les tiques vivent en général dans les régions sèches de type savane ou de
type sableux ; certaines espèces sont propres à nos régions.

Quelques Principaux Genres des Ixodidés :

1-) Ixodes
Ixodes ricinus est une espèce des pays tempérés et froids, cosmopolite que l’on
retrouve aussi dans nos régions ; c’est la tique banale des chiens.
L’adulte se fixe sur les grands mammifères (bœufs), les larves et les nymphes se
fixent sur les petits animaux (rongeurs, reptiles, oiseaux) et transmettent la piroplasmose des
bovins, mouton et chien ainsi que le virus neurotrope du mouton.
Autres espèces : Ixodes hexagonus, Ixodes holocyclus

2-) Rhipicephalus
Rhipicephalus sanguineus, cosmopolite (régions subtropicales et régions
tempérées chaudes). L’hôte de prédilection est le chien, mais divers mammifères peuvent être
parasités (mouton, bœuf, dromadaire...). Elle transmet au chien et au bétail, la piroplasmose et
à l’Homme, la fièvre boutonneuse méditerranéenne due à Rickettsia conori. Le genre
Boophilus est devenu sous genre du genre Ripicephalus.

3-) Dermacentor
Dermacentor andersonin en Amérique du Nord ; parasite des rongeurs
sauvages au stade larvaire et de grands mammifères au stade adulte. Agent de la
paralysie à Tique et responsable de la Tularémie à Pasteurella tularensis
4-) Fièvre à virus du Colorado
Dermacentor variabilis (voisine de la précédente).
Dermacentor reticulatus parasite le chien, mouton, et transmet la piroplasmose.

4-) Hyalomma :
Grande taille et parasite les mammifères dans les régions chaudes de l’ancien
Monde : leur rôle pathogène est restreint. Responsable de plusieurs pathologies sur bétail.

5-) Amblyomma :
Grande taille et se rencontre en Amérique tropicale (Argentine, Texas) et en
Afrique; transmet la babésiose, theilerise en milieu d’élevage.
Amblyomma variegatum en élevage bovin, ovin et caprin.

6-) Margaropus
Parasite du gros bétail ; transmet la fièvre par morsure en divers points d’Afrique.

7-) Haemaphysalis (pique l’Homme exceptionnellement).

Rôle pathogène des Ixodidés

Direct :
- La plaie de la morsure peut s’infecter secondairement (œdème lymphangite ), d’où
la nécessité de désinfecter soigneusement la plaie après ablation de la Tique.
- Une toxine neurotrope serait responsable de la paralysie ascendante à Tique
transmise par : Ixodes holocyclus, Ixodes ricinus, Dermacentor andersoni, D. variabililis ...
Les symptômes débutent entre le 5èm et le 7èm jours après la fixation d’une tique
femelle : c’est une paralysie locale et transitoire du membre sur lequel s’est fixée la tique (elle
régresse complètement si le parasite est enlevé), si non la paralysie s’étend progressivement
par voie ascendante et peut amener la mort par atteinte des centres bulbaires. Les enfants et
les jeunes animaux sont les plus atteints et la paralysie peut être mortelle si la tique s’est fixée
sur la tête ou la colonne vertébrale.

Indirect (inoculation de germes):


- les Ixodidés transmettent la piroplasmose, virus neurotrope (mouton).
- chez l’Homme, ils transmettent des Rickettsioses : la tique conserve le virus à tous
les stades une fois infectée et peut le transmettre à sa descendance.

Les Rickettsioses transmises sont :


• la Fièvre pourprée des montagnes rocheuses à R. rickettsi et transmise par :
a-) Dermacentor andersoni (tique des bois, dans les montagnes rocheuses) ;
b-) D. variabilis (tique du chien sur le Versant atlantique) ;
c-) Amblyomma sajennense (Amérique du Sud).
• la Fièvre boutonneuse à R. conori (transmise par Rhipicephalus sanguineus ;
• la Fièvre de Queensland (fièvre Q) R. burnsti (transmise par voie muqueuse ou
pulmonaire ou par D. andersoni en Amérique du Nord, Hyalomma, Rhipicephalus
sanguineus....
• la Fièvre par morsure de tique ou la fièvre rouge du Congo en Afrique, à Rickettsia
pijperi transmise par Amblyomma hebraeum, Rhipicephalus sanguineus.....
• la Tularémie à Pasteurella tularensis transmise par Dermacentor variabilis, D.
andersoni (Amérique du Nord).

Maladies à Virus transmises par les Ixodidés :


• Méningo-encéphalite de la Taiga, transmise en Sibérie par Ixodes persulatus,
Dermacentor silvarum.
• la Fièvre à Virus du Colorado (Dermacentor andersoni).

LA FAMILLE DES ARGASIDAE


1-) MORPHOLOGIE
Les adultes sont plats à jeun mais deviennent plus ou moins globuleux lorsqu’ils sont
gorgés de sang atteignant 10 à 15 mm. Les nymphes et les adultes ont des téguments
recouverts de tubercules.
Caractères différentiels entre Argasidés et Ixodidés :
a-) absence d’écusson dorsal ;
b-) absence d’ambulacres aux pattes
c-) position ventrale du rostre ;
d-) palpes maxillaires cylindriques ;
e-) la forme de l’orifice génital
Les larves (hexapodes), possèdent un rostre terminal mais se différencient des larves
d’Ixodidés par l’absence d’écusson dorsal.

2-) BIOLOGIE
De mœurs nocturnes, vivent dans les terriers des Rongeurs, dans les fentes des murs
des étables, des porcheries ou des colombiers.
Ils sont assez stricts sur le choix de leur hôte (oiseaux ou mammifères), mais à défaut,
ils peuvent se gorger sur des hôtes variés. Ils sont d’une grande résistance au jeun qu’ils
supportent des mois et même des années.
Ils ne viennent sur l’hôte que le temps de la piqûre qui ne dure que quelques minutes,
puis ils rejettent un liquide clair par l’orifice des glandes coxales immédiatement après le
repas sanguin. Ce liquide coxal peut contenir des germes pathogènes (Spirochètes des
Borrélioses).
Les femelles (une fois fécondées), pondent des œufs plus gros et plus nombreux que
ceux des Ixodidés mais les femelles ne meurent pas après la ponte et peuvent émettre
plusieurs pontes après de nouveaux repas sanguins.
Les larves (hexapodes) se gorgent de sang avant la mue en nymphes qui restent
fixées sur l’hôte ; chez Ornithodoros moubata, cette mue ne nécessite pas de repas.
Les nymphes subissent plusieurs mues précédées de repas sanguins avant le stade
adulte.
1-) Le Genre Argas possède un corps mince sur les bords et une séparation nette
entre les faces dorsale et ventrale ; pas d’yeux, parasites des oiseaux.
Argas reflexus (corps ovale et aplati), à tégument finement ponctués, à marge latérale
jaunâtre ; espèce cosmopolite, parasite des oiseaux, vivant dans les pigeonniers mais pouvant
envahir les maisons contiguës.
La piqûre nocturne, est indolore. Transmet de la Spirochétose des poules.

2-) Le Genre Ornithodoros a un corps à bords épais, délimitant mal les faces dorsale et
ventrale ; yeux présents. Ils sont parasites des Rongeurs. On a les espèces ; O. moubata ; O.
erraticus ; O. tholozani ; O. turicata, O. talaje.

3-) ROLE PATHOGENE DES ARGASIDES


Aucune maladie infectieuse n’est transmise à l’Homme ; leur piqûre chez les sujets
sensibilisés peut provoquer des réactions prurigineuses et oedémateuses ou même des
réactions généralisées.
Les Ornithodores peuvent déterminer par leur piqûre, des phénomènes urticariens et
même généraux chez les sujets sensibilisés, mais surtout ils sont agents vecteurs de certaines
Fièvres récurrentes.
Les Fièvres récurrentes à tique sont dues à Borrelia ; l’infection de l’Homme se fait le
plus souvent au niveau de la plaie de piqûre souillée par les déjections ou le liquide des
glandes coxales du parasite.

LES INSECTES

ORDRE DES ANOPLOURES (POUX)


Possèdent des pièces buccales de type piqueur suceur mais rétractiles ; ils sont
dépourvus d’ailes et à métamorphoses incomplètes. Le corps est aplati dorso-ventralement et
sont hématophages à tous les stades de leur vie.
Deux espèces sur l’Homme : Pediculus humanus (abdomen à 9 segments) et Phtirius
pubis (abdomen raccourci par fusion de 3 anneaux).

1-) Pediculus humanus

Morphologie
Adulte (1,5 à 3 mm), de couleur grisâtre, corps aplati dorso-ventralement, présente :
1-) Tête étroite, conique, 2 yeux simples et saillants, 2 antennes courtes à 5 articles,
obliques et une trompe rétractée au repos dans le pharynx mais pouvant s’évaginer. La trompe
comprend :
• Stylet dorsal, (accolement de 2 gouttières délimitant le canal alimentaire) ;
• Stylet ventral (engainant le stylet dorsal), et entre ceux-ci, l’Hypopharynx creusé
du canal salivaire.
2-) Thorax (quadrangulaire), porte sur la face ventrale, 3 paires de pattes terminées par
des griffes recourbées, s’articulant en pince sur une protubérance de l’avant dernier article.
3-) Abdomen allongé, au contour festonné, avec 9 segments plus ou moins distincts.
Mâle, extrémité postérieure arrondie, anus et orifice génital dorsaux.
Femelle, abdomen terminé par deux gonopodes qui dirigent l’œuf au moment de la
ponte et de sa fixation.

Anatomie
Système respiratoire de type trachéal, comprenant deux troncs anastomosés latéraux
s’ouvrant à l’extérieur par des orifices respiratoires (stigmates) symétriques et latéraux sur la
face dorsale de chaque anneau abdominal.
T.D visible par transparence quand il est rempli de sang : l’intestin antérieur est
suceur, l’intestin moyen et l’intestin postérieur.

Biologie
Le repas est strictement sanguin. Parasite strict de l’Homme, sa résistance est faible en
dehors de l’hôte ; il est très vorace et doit prendre 2 ou 3 repas par jour ; il est sensible aux
variations de température, quittant les fiévreux, ne résistant ni au froid, ni à la chaleur (il
meurt en quelques minutes à 52°C).
La longévité entre 6 à 8 semaines. La femelle, une fois gravide, pond plusieurs œufs
embryonnés (lentes de 0,8 mm). Ils sont déposés sur un support solide (cheveu, brin de tissu)
auquel elles adhèrent grâce à une sécrétion liquide qui se solidifie à l’air. Ils sont munis d’un
opercule recouvert de cellules ne recouvrant pas toutes la surface de l’opercule.
4 à 8 jours après, les lentes éclosent, donnant de jeunes poux. Ils deviennent adultes au
bout de 18 jours après 3 mues. Une femelle pond 100 à 300 lentes durant sa vie.
2 variétés adaptatives: Pediculus humanus capitis et P. humanus corporis dont les
habitats et les mœurs sont différents.

Pediculus humanus capitis


Vit sur le cuir chevelu (surtout de l’enfant ou de la femme), avec de temps à autre
quelques incursions sur la nuque et le haut du dos. Il se déplace rapidement et sa piqûre
provoque de petites papules urticariennes prurigineuses qui peuvent entraîner des lésions de
grattage et s’infecter secondairement donnant l’impétigo rebelle du cuir chevelu à croûtes
épaisses dans lesquelles se cachent les poux.
Diagnostic (pas nécessairement par la découverte des poux, surtout s’ils sont peu
nombreux, difficiles à découvrir mais par la présence des lentes que l’on recherche sur la
nuque, les mastoïdes ; elles sont pondus près de la racine des cheveux, parfois en chapelet le
long d’un cheveu).
Lorsqu’elles sont jeunes, les lentes sont brillantes, brunâtres et fixées près du cuir
chevelu ; les anciennes sont ternes, grisâtres et plus éloignées de la racine des cheveux dont
elles ont suivi la pousse.

Pediculus humanus corporis


Vit dans les vêtements et ne vient sur la peau que pour ses repas. La Pédiculose du
corps se manifeste par un prurit surtout nocturne, siégeant entre les omoplates, au niveau de la
ceinture et, d’une manière générale, au niveau des endroits où les vêtements sont resserrés. Le
prurit entraîne des lésions de grattage qui peuvent s’infecter secondairement et à la longue,
s’accompagner d’une mélanodermie (maladie des vagabonds).
Le diagnostic se fait par la découverte des poux et des lentes dans les vêtements
surtout au niveau des coutures, du col, de la ceinture ; même les ornements de l’individu
autour de la hanche peuvent servir de refuges aux poux ; les lentes sont accrochées aux fils de
tissus.
Le pou est le vecteur du Typhus exanthématique à Rickettsia prowazeki s’infectant
sur le malade jusqu’au 10ème jour de la maladie et les rickettsies se multiplient dans les
cellules intestinales, éclatent en libérant les rickettsies dans la lumière intestinale.
La Fièvre récurrente cosmopolite à Borrelia recurrentis. En effet, Borrelia se
multiplie dans la cavité coelomique du pou et la contamination se fait après écrasement de
l’insecte libérant Borrelia au niveau des lésions de grattage ou sur un ongle qui sera introduit
au niveau des muqueuses.
Le rôle du pou est admis dans la transmission interhumaine de la peste : il conserve le
Bacille de Yersin et les déjections sont infectieuses.
Phtirius inguinalis ou P. pubis (Morpion).
MORPHOLOGIE
Adulte (1 à 1,5 mm), grisâtre, trapu et présente 3 parties :
 Tête, logée dans une échancrure du thorax, porte un rostre.
 Thorax, large avec 3 paires de pattes armées de griffes très puissantes, la première
paire étant moins développée que les deux autres.
 Abdomen raccourci par fusion du 3ème segment, loge un T.D visible par
transparence sous forme d’un tortillon rouge-brun.

BIOLOGIE
Phtirius spp est sédentaire, vivant le plus souvent fixé aux poils du pubis mais peut se
rencontrer au niveau des aisselles, cils, sourcils. La femelle, une fois gravide, pond des lentes
à la base des poils ; elles éclosent au bout de 7 jours donnant de petits Phtirius qui deviennent
adultes au bout de 15 jours après 3 mues. La longévité des adultes est d’environ 3 semaines.

La Phtiriase pubienne
Phtirius détermine, par sa piqûre, une éruption de petites papules roses ainsi qu’un
prurit violent (surtout nocturne), entraînant des lésions de grattage.
Dans les Phtiriases anciennes, apparaissent des taches bleu ardoisées.

La Phtiriase palpébrale
Surtout chez les enfants.

Diagnostic de Phtiriase
Soit par la recherche du parasite, soit par la recherche des lentes accrochées aux poils.

LES HETEROPTERES OU PUNAISES

Insectes à métamorphoses incomplètes, pourvus typiquement, de deux paires d’ailes à


l’état adulte: les ailes antérieures (hémélyres) présentent une base cornée et recouvrent les
ailes postérieures membraneuses.
Les pièces buccales sont de type piqueur suceur. L’appareil buccal piqueur des
hétéroptères prédateurs (hématophages) est constitué de la gaine de la trompe (formée par la
lèvre inférieure allongée, triarticulée, creusée à son bord supérieur d’une gouttière dans
laquelle glissent les pièces vulnérantes) ; des maxilles (à concavité interne), forment par leur
accolement les canaux (salivaire et alimentaire) ; des mandibules (transformées en stylets
perforants). Au repos, la trompe est repliée sous la tête. Parmi les hétéroptères parasites de
l’Homme, on distingue deux familles:
* Cimicidae (punaises vraies), aux ailes très réduites, atrophiées.
* Reduviidae, aux ailes bien développées à l’état adulte.

LA FAMILLE DES CIMICIDAE

Cimex lectularius (punaise des lits), (4 à 5 mm), très aplatie doroso-vebtralement. La


tête est pentagonale, enfoncée dans le thorax, porte des yeux assez gros et noirs, deux
antennes à 4 articles dont le dernier est coudé à angle droit, un rostre triarticulé rabattu sur la
face ventrale et atteignant les hanches des pattes P1. Le thorax porte 3 paires de pattes et deux
écailles dorsales (vestiges des ailes antérieures atrophiées) ; les ailes postérieures
membraneuses sont absentes.

BIOLOGIE
Cosmopolites, plus fréquents dans les régions chaudes et sont de mœurs nocturnes. Ils
se cachent le jour dans toutes les anfractuosités des habitations ou se dissimulent partout sous
les tapisseries, dans les rainures des meubles et des bois des lits, dans les fissures ou
canalisations qui traversent les murs ; la propagation se fait par les vêtements, les bagages des
voyageurs, les meubles que l’on transporte.
Hématophages stricts à tous les stades de développement, ils piquent divers hôtes.
• Dès la tombée de la nuit, la punaise sort de son refuge et, guidée par la chaleur et
l’odeur de son hôte, se dirige vers lui et le pique. La piqûre (2 à 3 minutes), est indolore au
début puis au bout de quelques minutes, se produit une réaction urticarienne prurigineuse
provoquant une zone érythémateuse.
• La femelle, une fois gravide, pond pendant la saison chaude (200 œufs) plusieurs fois
dans les lieux de leur refuge. Les œufs (1 mm), sont blancs et operculés. Ils éclosent au bout
de 8 jours, donnent des larves qui deviennentt adultes après 5 mues.
Le cycle de développement est de 15 jours si les conditions thermiques sont favorables
mais peut durer plus en cas de jeûn ou d’abaissement de la température.

ROLE PATHOGENE
• Les piqûres provoquent une sensibilisation de l’épiderme chez certains sujets et les
lésions urticariennes vont en augmentant d’intensité ; à partir d’un certain moment, se produit
une désensibilisation progressive du sujet infesté jusqu’à l’établissement d’une parfaite
tolérance des piqûres. Des accidents allergiques graves sont observés chez des sujets
hypersensibilisés.
• Le rôle vecteur vrai, invoqué pour de nombreuses maladies, semble peu important.

Cimex rotundatus des régions chaudes ; sa morphologie est peu différente de la


précédente mais la biologie est identique.

Cimex hirudinis (sur des hirondelles)


Cimex columbarius (pigeonniers et poulaillers), peut accidentellement piquer l’Homme.

LA FAMILLE DES REDUVIIDAE

Punaises de grande taille, tête bien dégagée du thorax, antennes fines à 4 articles et
rostre adapté pour piquer et sucer les liquides. Le thorax porte une paire d’hémélytres et une
paire d’ailes membraneuses, un abdomen allongé. On distingue les Triatomes, hématophages
et vecteurs de la maladie de CHAGAS (Amérique tropicale).

LES TRIATOMES

Morphologie
Adultes (2 à 3 cm) ; la tête est allongée et conique, munie de deux antennes à 4 articles
et d’un rostre piqueur, articulé et rabattu au repos sur la face ventrale.
Le thorax porte trois paires de pattes et deux paires d’ailes bien développées dont les
antérieures ont une base cornée et une partie postérieure restée membraneuses. L’abdomen a
un bord plat avec des ornementations alternées.

Biologie
Les Triatomes sont répandus dans les régions tempérées et tropicales d’Amérique du
sud. Ce sont des insectes de mœurs nocturnes ou crépusculaires qui se cachent le jour dans les
nids, les terriers des animaux et aussi dans les crevasses des murs et les toits de chaumes des
habitations. Les œufs pondus dans les refuges des adultes, donnent naissance à des larves
aptères qui, après 4 mues précédées de repas, se transforment en nymphes présentant des
rudiments d’ailes ; les nymphes, après une cinquième mue, donnent naissance aux adultes.
Le cycle (environ une année) et les adultes peuvent vivre plusieurs mois. Ils sont
hématophages à tous les stades de leur développement. Les adultes volent mais les larves et
les nymphes, dépourvues d’ailes, se déplacent peu et piquent l’Homme ou les mammifères à
leur portée.

ROLE PATHOGENE
• Les triatomes piquent aux endroits découverts et au visage (kissing bugs) ; la piqûre
est indolore et est suivie de rejet de déjections liquides infectants, d’où possibilités de
contamination de la plaie par les agents pathogènes contenus dans les déjections (formes
métacycliques infectantes de Trypanosoma cruzi).
• Les triatomes sont des agents vecteurs de la maladie de Chaggas due à Trypanosoma
cruzi. Les triatomes infestés, restent toute leur vie. Beaucoup d’espèces sont infestées dans la
nature et les espèces les plus dangereuses sont celles adaptées à l’habitation humaine.

PRINCIPALES ESPECES
Triatoma megista est une espèce de grande taille (3 cm) dont l’abdomen présente des
ornementations alternativement rouges et noires ; elle transmet la maladie de Chaggas au
Paraguay.
Triatoma infestant est plus petit, brun et chamois et est répandue en Amérique du sud.
Le genre Rhodnius diffère de Triatoma par l’allongement de leurs têtes et par
l’insertion des antennes à l’extrémité de la tête. Ce sont aussi des vecteurs importants de la
maladie de Chaggas, en particulier Rhodnius prolixus au Venezuela, espèce domestique.
LES REDUVES : Reduvirus personatus

Morphologie
C’est une grande punaise lancéolée (2 cm), de couleur noir brillant. La tête ronde et
courte, porte deux antennes à 4 articles, un rostre piqueur articulé, replié sur la face ventrale
au repos.
Le thorax est muni de trois paires de pattes et deux paires d’ailes de teinte fumée, les
hémélytres sont chitineuses dans la partie proximale.

Biologie
Les Réduves vivent dans les régions tempérées (dans les bois, les maisons, surtout les
caves et les greniers où elles se recouvrent de poussière).
Ce sont des prédateurs vivant aux dépens d’autres insectes qu’elles piquent pour en
sucer le liquide interstitiel. La Reduve peut piquer l’Homme quand elle est saisie ; la piqûre
est douloureuse et s’accompagne d’un œdème avec engourdissement local du membre.
LES PUCES OU SIPHONAPTERES (APHANIPTERES)
Ce sont des insectes à métamorphoses complètes, sans ailes.

MORPHOLOGIE
Le corps est comprimé latéralement et comporte trois parties :
• Tête munie de deux antennes courtes qui se replie dans une fossette en arrière de
l’œil et d’une trompe formée au centre, de 3 stylets dentelés (épipharynx creusé d’une
gouttière et deux mandibules), d’une paire de mâchoires triangulaires accompagnées de
palpes maxillaires à 4 articles et d’un labium court.
• Thorax, dépourvu d’ailes, porte trois paires de pattes inégalement développées (la
paire antérieure étant plus courte et la paire postérieure plus longue ; cette disposition est
adaptée au saut et la puce peut effectuer des bonds prodigieux.
• Abdomen présente 9 segments ; la ligne dorsale est rectiligne chez le mâle et
arrondie chez la femelle. Les deux derniers articles sont modifiés chez le mâle en une
armature génitale en tenailles avec deux longs spicules enroulés à l’intérieur du corps. La
femelle présente une spermathèque visible par transparence à la partie postérieure du corps.
NB : T.D comprend un proventricule en poche aspiratrice séparé de l’estomac par une valvule
et hérissé à l’intérieur d’ornement chitineux en saillie.

BIOLOGIE
Les puces sont adaptées à une espèce animale bien déterminée mais cette adaptation
parasitaire n’est pas très étroite ; seuls les mammifères et les oiseaux sont parasités.
La répartition géographique des puces est influencée par les conditions de
température, d’humidité, d’activité et de répartition géographique de l’hôte. La puce du
chien (Ctenocephalus canis) ainsi que celle de l’Homme, (Pulex irritans), sont cosmopolites ;
parmi les puces du rat, on a Xenopsylla cheopis. La longévité des puces est très grande (2 à 6
ans) selon les espèces. Mâles et femelles sont hématophages et la fréquence des repas varie
avec la température.
La puce pique son hôte dont elle suce le sang en même temps qu’elle lui inocule sa
salive et qu’elle rejette par l’anus une goutte de sang ou de déjections riches en hémoglobine
et qui servira à nourrir les larves de certaines espèces.

LA CROISSANCE
Les œufs, ovoïdes, et blancs, sont pondus dans la nature, dans les terriers, les litières
des animaux. Ils éclosent au bout de 4 à 6 jours en moyenne, donnant naissance à des larves
vermiformes, apodes.
Les larves se nourrissent de détritus organiques, de déjections des adultes riches en
hémoglobine nécessaire à certaines espèces. Elles se développent par mue ; lorsque la
croissance est terminée (après une dizaine de jours), elles se transforment en nymphe
immobile d’où s’échappera un adulte.

CLASSIFICATION DES PUCES


Elle repose sur des critères morphologiques (disposition des soies, présence ou
l’absence de peignes, formations chitineuses au niveau de la tête et du thorax).
• Sarcopsyllidés (Sarcopsylla penetrans ou puce chique) : petite puce (1 mm), au
thorax court et au front anguleux ; elle vit dans le sable et la poussière. La femelle fécondée,
se fixe par son rostre sur la peau et de préférence au niveau des membres inférieurs et de la
plante des pieds ; elle s’enfonce sous l’épiderme après avoir perforé la peau.
La puce chique dilate son abdomen et en quelques jours, prend l’aspect et la taille
d’une boule. Elle se trouve dans une excavation communiquant avec l’extérieur par un étroit
pertuis et les œufs sont expulsés par ce pertuis qui correspond à l’extrémité postérieure de
l’abdomen. La femelle meurt après la ponte et est éliminée avec le contenu d’un abcès
localisé.
La puce chique parasite l’Homme, le porc et le chien.
Le danger de la sarcopsyllose est le risque d’infection, en cas de rupture accidentelle
ou de tentative d’extraction maladroite:
La prophylaxie consiste en un port de chaussures fermées et montante, imprégnation
des vêtements, se tenir loin des porcheries qui sont des réservoirs de puces chiques.

•Les Pulicidés (puces proprement dites), comprennent plusieurs espèces :


1- Pulex irritans est caractérisée par la présence d’une soie antérieure et sous
oculaire et par l’absence de peignes. C’est la puce propre de l’Homme,
l’adulte vivant dans les vêtements, la literie et pond ses œufs dans la
poussière, dans les fentes des parquets. Elle transmet la peste, le typhus
murin et elle peut être H. I de Diphyllidium caninum
2- Xenopsylla cheopis est la puce du rat et des rongeurs sauvages ; elle est
fréquente dans les pays chauds. Elle présente deux rangées de soies
disposées en V à la partie postérieure de la tête ; elle joue un rôle important
dans la transmission de la Peste, de rat à rat ou du rat à l’Homme et peut
transmettre aussi le Typhus murin.
3- Ceratophallus fasciatus est la puce du rat dans les régions tempérées ; elle
possède un peigne sur le bord postérieur du premier anneau thoracique. Elle
peut transmettre la Peste et peut être aussi H.I de Hymenolepis dimunita.
4- Leptopsylla musculi est une puce du rat et de la souris. Elle est aveugle et
possède deux peignes céphalique et thoracique. Elle pique peu l’homme et
peut transmettre la Peste et le typhus murin.
5- Ctenocephalus canis est une puce du chien, du rat et du chat ; elle est
caractérisée par la présence de deux peignes (thoracique sur le bord
postérieur du prothorax et céphalique à la base de la tête). C’est un mauvais
vecteur naturel de la Peste mais peut transmettre le typhus murin et peut être
H.I de Diphyllidium caninum.

LES DIPTERES NEMATOCERES

Ils possèdent de longues antennes formées de nombreux articles. Ces insectes ont un
corps élancé. 4 familles étudiées (Simulidae, Culicidae, Psychodidae et Ceratopogonidae).

Famille des Simulidae (les Simulies)


Insectes à aspect de petits moucherons (2 à 6 mm), couleur noire ; le thorax est bombé
et l’insecte a un aspect bossu. Les yeux sont gros, contigus chez le mâle et séparés chez la
femelle. Les antennes sont glabres et formées de 11 articles courts. La trompe est courte et ne
sert à la piqûre que chez la femelle qui est seule hématophage ; elle est formée d’une lèvre
inférieure (labium) en gouttière dans laquelle coulissent 6 stylets (labre-épipharynx,
mandibules, maxilles et hypopharynx) ; les palpes maxillaires sont bien développés.
Les ailes sont larges, arrondies et bordées antérieurement par de fortes nervures. Les
pattes sont courtes et fortes. Chez le mâle, l’abdomen se termine par un appareil copulateur
Les glandes salivaires intrathoraciques, avec canaux jusqu’à la base de l’hypopharynx.

BIOLOGIE
• les Simulies sont répandues dans le monde entier ; seules les femelles sont
hématophages et piquent à toute heure du jour.
• le développement ne peut s’effectuer que dans des eaux courantes bien aérées
(grands fleuves comme la Volta) et dans des torrents de montagne.
• les femelles pondent leurs œufs sur des feuilles des plantes immergées ; ces œufs
sont triangulaires et pondus en amas de 200 à 500, enrobés de substance mucilagineuse qui les
fixe au support.
• les larves écloses sont vermiformes et à maturité mesurent près de 1 cm de longueur ;
l’abdomen, à 8 segments, se termine par une couronne de crochets permettant la fixation aux
objets immergés (pierres ou plantes). La larve se déplace à la manière des chenilles
arpenteuses grâce à un pseudopode thoracique et à des fils de soie qu’elle sécrète. L’extrémité
céphalique porte des pièces buccales et latéralement des prémandibules formées de deux
houppes de soie pouvant se déployer en éventail servant à filtrer l’eau et à retenir les
particules alimentaires.
• Ces larves respirent l’oxygène dissout grâce à trois branchies rectales. Arrivée à
maturité au bout de 5 mues, la larve fixe un cocon adhérant fortement au support et dont
l’ouverture est à l’opposé du sens du courant. Une sixième mue transforme la larve en une
nymphe immobile, fixé au cocon par des crochets cuticulaires et portant de longs filaments
branchiaux sortant par l’ouverture de l’abri. L’insecte parfait sort de la dépouille nymphale
par une fente dorsale longitudinale et remonte à la surface de l’eau dans une bulle d’air. Dans
les régions chaudes, des simulies se reproduisent toue l’année.
• les femelles fécondées seules sont hématophages et un repas sanguin est nécessaire
pour la maturation des œufs.
• l’activité des simulies est variable selon les saisons, les conditions atmosphériques ;
elle est maximum par temps chaud et humide, en particulier par temps orageux.
• les simulies piquent les animaux avec prédilection au pavillon de l’oreille et
l’homme aux parties découvertes (derrière l’oreille, aux chevilles, au creux poplité c’est à dire
la partie postérieure du genou). Elles peuvent s’éloigner des gîtes larvaires pour rechercher
leur nourriture et accomplir des vols importants : cas de Simulium columbaczense qui peut
être rencontrée à plus de 80 Km du Danube où vivent ses larves.

Quelques espèces en parasitologie


Simulium damnosum est une des espèces les plus répandues en Afrique intertropicale.
Les larves vivent dans les eaux bien aérées des fleuves et des petits ruisseaux. Les femelles se
rencontrent à plus de 30 Km de leur gîte larvaire et à plus de 2500 m d’altitude. L’espèce est
active toute l’année et le principal vecteur de Onchocerca volvulus.

Simulium neavei se rencontre en RDC et dans la région des Lacs. Elle vit à l’état
larvaire sur des crabes des rivières. Elle transmet aussi O. volvulus.
S. callidium, S. metallicum et surtout S. ochraceum transmettent l’onchocercose en
Amérique centrale.

ROLE PATHOGENE DES SIMULIES


La piqûre est venimeuse et ces insectes constituent un fléau quand ils sont abondants ;
de plus, ils transmettent une filariose grave en Afrique et en Amérique : l’onchocercose.
• La piqûre est douloureuse et celle de certaines espèces peut même provoquer des
phénomènes d’envenimation parfois graves pour l’Homme et les animaux (S. columbaczense
dans la vallée du Danube).
• Transmission de l’onchocercose en Afrique et Amérique centrale : les microfilaires
absorbées (µm), subissent chez l’insecte, un cycle évolutif avant d’être inoculées (mm).
• Lutte contre les simulies : des résultats intéressants ont été obtenus en divers points
du globe contre des simulies très agressives ou vecteurs d’onchocercose (éradication de S.
neavei au Kenya) ; la méthode la plus efficace paraît être la destruction des larves dans les
cours d’eau au moyen d’insecticides.
• Lutte contre les larves : l’insecticide doit se répandre peu à peu dans l’eau ; il est
mélangé à de l’argile, des copeaux de bois... ou employé sous forme de concentré
émulsifiable.

Famille des Culicidae (Moustiques)


Les Culicidae se différencient des autres Nématocères par leurs ailes allongées et
couvertes d’écailles. Leurs larves sont aquatiques mais à respiration aérienne.

MORPHOLOGIE
Adultes : la tête porte des yeux à facette très développés. Les antennes sont longues et
grêles, garnies de soies ; les femelles ont des antennes presque glabres, ne présentant que
quelques poils courts à la base de chaque article ; chez les mâles, ces soies sont longues et
touffues, conférant aux antennes, un aspect plumeux.
La trompe, toujours dans le prolongement du corps, est longue et constituée chez la
femelle (seule hématophage), d’une lèvre inférieure (labium) en gouttière (terminée par 2
courts labelles) dans laquelle se trouvent 6 stylets (2 mandibulaires, 2 maxillaires, 1
épipharynx-labre et 1 hypopharynx (canal salivaire)). Le canal aspirateur du sang est formé
par la réunion de l’épipharynx et de l’hypopharynx.
De part et d’autre de la trompe, se trouvent les palpes maxillaires dont la longueur
varie avec les espèces.
Le thorax porte des ailes oblongues, aux nervures ornées d’écailles et 3 paires de
longues pattes grêles.
L’abdomen, allongé (9 segments) et terminé chez le mâle par un appareil copulateur à
2 branches, caractéristique des espèces. Chez la femelle, l’extrémité postérieure du corps
porte l’oviscapte (pour la ponte) ainsi que des appendices terminaux (les cerques).

ORGANISATION INTERNE
Le TD comprend 1 pharynx musculeux (appareil aspirateur du sang), 1 œsophage, 1
volumineux jabot, 1 Proventricule, 1 intestin moyen (estomac) et 1 intestin postérieur (séparé
de l’estomac par 5 tubes de Malpighi), se termine par 1 ampoule rectale.
Les 2 glandes salivaires sont logées dans le thorax et formées chacune de 3 lobes.

BIOLOGIE DES ADULTES


Les moustiques sont cosmopolites et se rencontrent en toute saison dans les pays
chauds mais seulement durant la belle saison dans les pays froids.
Suivant les rapports plus ou moins étroits avec l’Homme, on distingue:
• les moustiques domestiques vivent dans les habitations ou à leur voisinage;
• les moustiques subdomestiques entrent dans les maisons pour se nourrir puis
regagnent leurs gîtes extérieurs ;
• les moustiques sauvages vivent dans les bois et ne pénètrent jamais dans les
habitations.
Les moustiques aiment l’humidité ; beaucoup d’espèces sont crépusculaires ou
nocturnes, d’autres vivent dans les sous-bois, piquent le jour et même certaines espèces sont
actives en pleine lumière.
Les adultes ne s’éloignent guère en général des gîtes larvaires mais ils peuvent être
emportés par le vent ou par les bateaux, les avions (Aedes aegypti porteur de virus de la fièvre
jaune, est responsable de petites épidémies portuaires dans les régions tempérées). Le rayon
d’action, déterminé au moyen de Moustiques marqués à la Fluorescéine ou aux corps
radioactifs, est en moyenne de 1500 m (Anophèles) mais peut atteindre 40 Km (Aedes vexans)
Dans les régions tempérées, les moustiques hivernent à l’état de femelles fécondées ou
de larves ; dans les régions chaudes, ils suspendent leurs activités jusqu’à la saison des pluies
et se réfugient dans les abris où se maintient certaine humidité. La longévité des moustiques
est d’environ de 3 à 4 mois pour les femelles.

ALIMENTATION : les mâles vivent de sucs végétaux, les femelles sont


hématophages. Le choix de l’hôte est variable avec les espèces, beaucoup piquent les
mammifères, d’autres attaquent électivement les vertébrés à sang froid ou les oiseaux,
d’autres ont une anthropophilie nette
Les espèces dangereuses dans la transmission des maladies humaines sont les
anthropophiles domestiques.
L’incitation à la piqûre est activée par la chaleur, l’humidité et l’augmentation de
la teneur en CO2 de l’atmosphère locale.
La réplétion dure de quelques secondes à quelques minutes et s’accompagne
d’émission de salive.

REPRODUCTION
Les espèces eurygames ne peuvent s’accoupler que dans un vaste espace. Peu après
leur émergence, les mâles se regroupent en essaims volant au-dessus des eaux ; les femelles se
mêlent à l’essaim et sont fécondées au cours du vol nuptial.
Les espèces sténogames s’accouplent dans un espace réduit (bon pour être élevées au
laboratoire).
Après la fécondation, les femelles recherchent un hôte qu’elles piquent pour mener à
bien la maturation des œufs.
Pour les espèces autogènes, les réserves accumulées aux stades larvaires, suffisent
pour assurer la maturation des premiers œufs sans repas sanguin (cas de Culex pipiens
authogenicus).
La ponte s’effectue à la surface de l’eau (Anopheles et Culex) ou à proximité de l’eau
(Aedes) ; les œufs (150 à 400 par ponte), sont déposés soit isolément (Anopheles, Aedes) soit
en s’agglutinant, forment un amas (nacelles) plus ou moins régulier (Culex) ; leurs forme et
ornementation varient avec les espèces.
C’est dans le gîte de ponte que se développent les larves et les nymphes. Le choix du
lieu de ponte et de l’eau varient selon les espèces car la plupart exige une eau calme ; sauf
quelques Anophèles peuvent se développer en eau légèrement courante ; Culex spp se
développent dans les eaux polluées (fosses d’aisance) ; Anopheles spp recherchent des eaux
pures, même légèrement saumâtres ; Mansonia spp exigent une végétation abondante ; enfin
Aedes (Stegomya) se développe dans de petites collections d’eaux (creux d’arbre...).
Les œufs (Anopheles spp) flottent à la surface de l’eau car munis de 2 flotteurs
latéraux et leur éclosion se fait en 24 à 48 heures si, T°C favorable. Les œufs de Aedes
(Stegomya) peuvent résister à la sécheresse plusieurs mois et n’éclore que lorsque les gîtes
sont remplis d’eau.
A l’éclosion, les larves (à peine 1 mm), sont vermiformes et apodes. Les pièces
buccales de type broyeur, les antennes latérales garnies de soies, les yeux latéraux et les soies
frontales. Le thorax est large et garni de 3 groupes de soies. L’abdomen (9 segments) porte
sur la face dorsale du 8ème, 2 stigmates, soit directement (Anopheles), soit à l’extrémité d’un
siphon respiratoire (Culex, Aedes). Le dernier segment porte 4 papilles anales ; tous les
segments sont pourvus de soies et d’épines dont la disposition est caractéristique des genres
ou d’espèces.
Les larves sont aquatiques mais respirent l’air à la surface au moyen de leurs
stigmates. Elles se nourrissent de particules végétales et animales et sont prédatrices ou même
cannibales. Elles subissent 3 mues et au 4èm stade larvaire (1 cm de long), elles se
transforment en nymphes.
La nymphe aquatique, en forme de virgule, contient les ébauches des appendices
définitifs (ailes, pattes). 2 tubes respiratoires thoraciques (trompettes respiratoires),
conduisent l’air aux stigmates antérieurs. Chez Anopheles spp ces trompettes sont longues
alors qu’elles sont courtes (Aedes et Culex). La nymphe ne se nourrit pas mais respire à la
surface de l’eau au moyen de ses trompettes respiratoires thoraciques et nage avec vivacité.
La durée de la période nymphale varie avec la T°C et les espèces (2 à 6 jours).
Au moment de l’émergence, la nymphe s’immobilise à la surface de l’eau ; son
abdomen s’étale et une fente longitudinale se produit sur la partie dorsale de la cuticule où
l’insecte adulte se dégage peu à peu de l’enveloppe nymphale.

CLASSIFICATION DES MOUSTIQUES


Culicidae avec 3 sous-familles:

1- les Culicinae (Genre Culex)

Les mâles ont des palpes maxillaires plus longs que la trompe, aux extrémités effilées ;
les femelles ont des palpes maxillaires courts, le dernier article de leur abdomen est
rétracté, d’où l’aspect tronqué extrémité postérieure.
• se tiennent parallèlement au support sur lequel ils sont posés.
• Oeufs agglutinés flottent sur l’eau, grâce à de minuscules flotteurs à la base.
• larve (avec siphon respiratoire long se tient obliquement sous l’eau
• nymphe avec des trompettes respiratoires bien développées.

Pincipales Espèces
Culex pipienx autogenicus est répandue dans toute l’Europe, en Afrique, en Amérique
du Nord ; la larve vit dans les collections d’eau très polluées (fosses d’aisance), pullule dans
les villes et responsable de la transmission de la filaire de Bancroft dans les régions tropicales.

Culex pipienx fatigans est brun, à abdomen tacheté de blanc et se distingue du


précédent par les caractères des larves et de l’appareil génital des mâles ; il est répandu dans
les régions chaudes du globe et est l’un des principaux vecteurs de la filaire de Bancroft.

Rôle Pathogène
• la piqûre entraîne une papule prurigineuse due à l’inoculation de salive toxique.
• la transmission de maladies humaines
• la Filariose de Bancroft, due à Wuchereria bancrofti
• des Méningo-encéphalites.

2- les Anophelinae (Genre Anopheles)

CARACTERES
• Adultes : les palpes maxillaires dans les deux sexes sont aussi longs que la trompe et
renflés aux extrémités chez le mâle.
• se tiennent obliquement par rapport au plan horizontal sur lequel ils sont posés.
• Oeufs pondus isolément à la surface de l’eau et munis de flotteurs latéraux.
• Larves dépourvues de siphon respiratoire et se tiennent horizontalement et
parallèlement à la surface de l’eau quand elles viennent respirer.
• Nymphes avec trompettes respiratoires courtes.

Principales Espèces
Anopheles maculipennis (à ailes tachetées) avec 3 variétés :
♣- chez A. m. atropervus, les larves vivent dans les eaux douces et saumâtres ; les
femelles peuvent transmettre le Paludisme pendant toute l’année. C’est une espèce zoophile
mais qui pique volontiers l’homme et présentes en régions côtières d’Europe.
♣- A. maculipennis labranchiae (espèce très voisine biologiquement et
morphologiquement de la précédente) est répandue dans le Bassin méditerranéen.
♣ A. m. messeae (dans toute l’Europe) ; zoophile, se nourrit sur le gros bétail.

En Afrique tropicale, les espèces anophéliennes vectrices de Plasmodium humains


sont dominées par le complexe Anopheles gambiae et le groupe A. funestus (plus de 90% des
cas). Malheureusement, les vecteurs afriains sont les plus efficaces. Au Togo, on peut citer
essentiellempent A. funestus ; A. coluzzii ; A. arabiensis et A. gambiae. Cette dernière est
répandue dans toute l’Afrique tropicale ; les femelles estivent en saison sèche dans tous les
gîtes ensoleillés ; c’est un moustique très anthropophile et un vecteur important du Paludisme.

Rôle Pathogène
• La piqûre est identique à celle des Culex.
• La transmission des maladies humaines :
1) des méningo-encéphalites à virus
2) la filariose de Bancroft dans certaines régions.
3) Le Paludisme : toutes les espèces d’anophèles sont des vecteurs potentiels mais
leur efficacité est fonction de leur endophilie.

3- Les Aedinae (Genre Aedes)

• Adultes avec des antennes et des palpes maxillaires identiques à ceux de Culex. L’extrémité
postérieure des femelles est effilée ; le corps et les pattes, en particulier au niveau des
articulations, sont ornés d’écailles blanches.
• Oeufs pondus isolément et dépourvus de flotteurs latéraux. La distinction entre les larves de
Culex et de Aedes repose sur des caractères spécifiques et non génériques.

Biologie
• Aedes cosmopolites mais c’est le sous-genre Stegomya, d’origine africaine, qui renferme les
espèces les plus dangereuses dans la transmission des maladies humaines, en particulier :

Aedes (Stegomya) aegypti


Pattes noires annelées de blanc et un dessin en forme de lyre blanc sur le thorax noir.
Ce moustique n’est actif que si la T°C est supérieure à 23°C, d’où l’aire de répartition dans la
zone intertropicale (40°N et S) surtout dans les régions humides (bords des fleuves, zones
côtières). Les œufs peuvent résister à la dessiccation et la moindre collection d’eau suffit au
développement de la larve. C’est un moustique endophile et anthropophile, principal vecteur
de la Fièvre jaune, mais aussi de la Dengue et des Méningo-encéphalites.
• Aedes (Stegomya) africanus et Aedes (Stegomya) simpsoni transmettent dans les forêts en
Afrique, la Fièvre jaune de singe à singe et du singe à l’homme.
• Aedes (Stegomya) polynesiensis est le vecteur de la Filaire apériodique dans le Pacifique
central.

ROLE PATHOGENE
• La piqûre : Aedes spp sont cosmopolites et piquent en plein jour
• la transmission des maladies :
1) Fièvre jaune
2) Dengue
3) Méningo-encéphalites

Les Culicidae comprennent en outre :


Mansonia spp est répandu en Afrique tropicale et en Orient ; les larves vivent dans les
zones à végétation riche et enfoncent leur siphon respiratoire dans les canaux aérifères des
plantes aquatiques. Les adultes sont les vecteurs de Wuchereria malayi ; les gîtes larvaires
expliquent la répartition rurale de cette filariose.
Le genre Haemagogus est un moustique à coloration métallique vivant dans les
grandes forêts équatoriales et jouent un rôle dans la transmission de la Fièvre jaune
selvatique.
La Famille des PSYCHODIDAE (les PHLEBOTOMES)
Morphologie
Adultes (2 à 3 mm), de couleur jaune pâle. La tête porte des yeux noirs relativement
grands et des antennes longues (16 articles de longueur inégale et munis de poils et d’épines).
La trompe est constituée d’une lèvre inférieure (labium) épaisse et creusée en gouttière,
contenant 6 stylets (labre, hypopharynx creusé du canal salivaire, 2 mandibules et 2 maxilles
denticulées à leurs extrémités).
Les palpes maxillaires (5 articles), sont plus longs que la trompe. La tête fait un angle
de 45° avec l’axe du corps donnant à l’insecte un aspect bossu. Le thorax bombé porte des
ailes lancéolées dont les nervures sont garnies de poils ; les ailes sont relevées presque à angle
droit sur le thorax au repos. Les pattes sont longues et grêles. L’abdomen de la femelle se
termine par 2 cerques ; 2 spermathèques de forme variée et souvent caractéristique des
espèces, sont visibles par transparence à l’extrémité postérieure du corps.
Biologie
Les phlébotomes sont répandus dans le monde entier et abondants dans toutes les
régions chaudes mais ne se rencontrent que durant la belle saison dans les pays tempérés ; en
Afrique du Nord, de la fin du printemps au début de l’automne, et en France, pendant une
période très courte. (Juillet et Août).
Les adultes ont une activité nocturne, et pendant la journée ils se cachent dans les
recoins obscurs des habitations ou en dehors, dans les terriers, dans les crevasses des murs,
dans les creux d’arbres....
Le vol est saccadé, silencieux et de courte portée ; lorsqu’ils sont dérangés sur un mur,
ils s’envolent perpendiculairement au support et se repose un peu plus loin ; ils s’éloignent
aussi peu des gîtes larvaires et craignent le vent.
Les femelles sont hématophages, piquent l’Homme ou autres vertébrés, pondent des
œufs dans les gîtes où les larves devront trouver de bonnes conditions d’humidité et de
nourriture. Les œufs sont pondus isolément et sont allongés et diversement ornés. Les larves
(12 segments), sont vermiformes. La capsule céphalique porte une paire d’antennes et des
pièces buccales de type broyeur ; le dernier segment abdominal porte 2 longues soies. La
larve vit dans les crevasses des vieux murs ou du sol, dans les terriers où elle se nourrit de
débris végétaux et de déjections des lézards et des cloportes. Elle mue 4 fois pour donner une
nymphe immobile d’où sortira après quelques jours, l’insecte adulte.
Les adultes vivent peu de temps et n’hivernent pas ; ce sont les larves qui assurent la
conservation de l’espèce d’une année à l’autre.

Principales Espèces

Phlebotomus perniciosus est la plus répandue en France ainsi que dans le Bassin
méditerranéen où elle transmet la leishmaniose viscérale.
P. papatasi craint moins la sécheresse que la précédente et vit dans la région
méditerranéenne et le Proche Orient jusqu’en Asie centrale. Elle transmet la leishmaniose
cutanée.
P. chinensis transmet: leishmaniose viscérale en Chine.
P.s argentipes transmet: leishmaniose viscérale dans les Indes.
P. intermedius transmet: leishmanioses viscérale et cutanée en Amérique tropicale.
P. verrucanum transmet: Fièvre de Oroya dans les Andes.
Rôle Pathogène
La piqûre est douloureuse. Les piqûres multiples entraînent les lésions cutanées très
prurigineuses qui se surinfectent par grattage (le « harara ») au Proche Orient (les nouveaux
arrivants). L’immunité est rapidement acquise mais est de courte durée.
Maladies transmises : les leishmanioses : on distingue 3 types:
1) leishmaniose cutanée ou bouton d’Orient, due à L. tropica
2) leishmaniose viscérale ou kala-azar, due à L. donovani
3) leishmaniose cutanéo-muqueuse ou forestière américaine, due à L. brasiliensis
Les Phlébotomes transmettent des flagellés d’un animal à un autre (rongeurs au chien)
et d’un animal à l’Homme ainsi que d’Homme à Homme.
La Fièvre des 3 jours, due à un virus
La Fièvre de Oroya (maladie de Carrion), due à Bartonella bacilliformis.

LUTTE CONTRE LES PHLEBOTOMES


Se protéger contre les piqûres en utilisant les moustiquaires à mailles fines et des
répulsifs.
Il faut détruire les Phlébotomes en utilisant les insecticides de contact :
• dans les habitations, sous forme de pulvérisations de DDT.
• dans les gîtes extérieurs.
LES CERATOPOGONIDES
Ce sont de petits moucherons dont certaines espèces appartenant aux genres
Culicoides et Leptoconops sont agressifs pour l’Homme et peuvent lui transmettre des
filarioses péritonéales dues à Mansonella ozzardi et Dipetanolema perstans.

Morphologie
Adultes (2 mm). La trompe est identiqe à celle des simulies ; les antennes des mâles
(plumeuses), celles des femelles (glabres) et présentent souvent des organes sensoriels de
disposition caractéristique.
Ailes arrondies à leur extrémité distale, portent des soies, elles sont ornées de taches.
2 principaux genres : Culicoides et Leptoconops.
Biologie
Femelles seules hématophages, à activité diurne le plus souvent, parfois crépusculaires
ou même nocturne. Elles attaquent par essaims en terrain découvert, à l’abri de la végétation,
parfois à l’intérieur des maisons ; leur rayon d’action est limité au voisinage des gîtes
larvaires et leur activité est inhibée par le vent.
Oeufs allongés, garnis de fin spicules, larves vermiformes se développant dans l’eau
ou dans un milieu très humide ; elles vivent plus ou moins profondément dans le sol suivant
les espèces et deviennent, après 4 mues, nymphes analogues à celles des Culicidés.
Dans les pays chauds, les adultes sont actifs toute l’année mais dans les régions
tempérées, ils ne se rencontrent que Avril à Octobre, l’hibernation ayant lieu à l’état larvaire.

Rôle Pathogène
La piqûre est douloureuse et devient pénible quand les insectes sont abondants; la piqûre
peut déterminer, par sa répétition, des lésions eczématiformes.
La transmission de Filarioses à Dipetalonema dans les régions chaudes.

Principale Espèces
Culicoides austeni (africaine), transmet à l’Homme Dipetalonema perstans ; les larves
dans les souches de bananiers en décomposition et les femelles nocturnes.
C. grahami (africaine), transmet la filariose humaine à Dipetalonema streptocerca ;
les larves ont les mêmes gîtes que l’espèce précédente et les adultes actifs au lever du soleil et
au crépuscule.

C. furens (dans les régions chaudes d’Amérique et aux Antilles) ; c’est une espèce très
agressive qui transmet la filariose à Mansonella ozzardi. Les larves vivent dans les vases
recouvertes par les marées.

Leptoconops irritans (Mai à Octobre en France) ; les femelles piquent le jour et sont
très agressives.

LES DIPTERES BRACHYCERES

Insectes à corps trapu, antennes courtes (3 articles) : ce sont les vraies mouches. Du point de
vue zoologique, on les répartit en 2 groupes :

1- Diptères Brachycères Orthoraphes : ici, l’insecte parfait émerge de la nymphe par une
ligne en forme de T ; la larve possède une tête distincte : La famille des Tabanidés.

2- Diptères Brachycères Cycloraphes : ici, l’insecte parfait émerge de la pupe par une ligne
circulaire ; la larve est acéphale (asticot) qui devient pupe après mues. Plusieurs diptères
intéressant la parasitologie appartiennent à ce groupe : les Mouches piqueuses (Glossines) et
les Mouches non piqueuses dont les larves sont responsables des Myiases (pas étudiées ici).

La Famille des TABANIDAE


Morphologie
Les Taons sont des insectes de grande taille, à tête large, avec deux gros yeux contigus
chez le mâle et séparés chez la femelle.
Les antennes sont courtes de 3 articles dont le dernier peut présenter une segmentation
superficielle. La trompe de la femelle (seule hématophage), est formée de la lèvre inférieure
(labium ou gaine de la trompe) et comprenant 6 stylets piqueurs : 2 mandibulaires, 2
maxillaires, 1 labre-épipharynx (creusé du canal alimentaire) et 1 hypopharynx contenant le
canal salivaire.

Biologie
Les adultes vivent dans les bois et les pâturages humides. Les mâles se nourrissent de
matières sucrées des fleurs ; les femelles sont hématophages et à activité diurne. Les œufs
sont pondus en amas sur les plantes, pierres humides, au voisinage de l’eau. Les larves
éclosent et se développent dans l’eau, le sol humide ; elles sont carnassières sauf les larves de
Chrysops qui se nourrissent de matières organiques en décomposition.

QUELQUES GENRES ET ESPECES


Genre Tabanus : cosmopolite et de grande taille, noir ou brun.
Genre Haematopota : petite taille avec ailes effilées. H. pluvialis est répandu en
France dans les endroits humides.
Genre Chrysops : petite taille, yeux vert brillant, ailes écartées au repos et présentant
une bande antérieure sombre.
Chrysops caecutiens (fréquent en France), attaque les chevaux autour des yeux et les
rend aveugles (« taons aveuglants »).
C. discalis transmet la Tularémie aux USA
C. dimidiata transmet la Filariose à Loa loa en Afrique.
C. silacea : idem

ROLE PATHOGENE
La piqûre est douloureuse et peut entraîner des accidents inflammatoires locaux
Les maladies transmises : la Filariose à Loa loa en Afrique est transmise par C.
dimidiata et C. silacea. Les adultes piquent le jour à l’ombre des forêts, absorbent des
microfilaires qui évoluent dans le tissu périintestinal de l’insecte, puis gagnent la gaine de la
trompe. Les formes infectantes formées, sont inoculées au moment de la piqûre. La Tularémie
est fréquente en Amérique du Nord et est due à C. discalis.

Des Trypanosomoses animales par inoculation directe de Trypanosomes restés dans


la trompe (la Surra des bovidés à T. evansi).

LES MUSCIDES PIQUEURS

LES STOMOXES
L’espèce Stomoxys calcitrans a l’aspect extérieur d’une mouche domestique mais s’en
distingue par ses ailes plus divergentes, par sa trompe horizontale au repos et par sa position
« tête en haut » qu’elle pend sur les surfaces verticales. La trompe se compose de 3 stylets
perforants : le labium, le labre et l’hypopharynx ; le labium engaine le labre constituant ainsi
le canal alimentaire et l’hypopharynx est creusé du canal salivaire. Lors de la piqûre, les 3
stylets pénètrent dans la peau de la victime.
Les adultes sont cosmopolites, recherchent les murs ensoleillés, pénètrent dans les
maisons. Les femelles gravides, déposent les œufs sur le fumier, les larves, au bout de 10
jours, deviennent pupes. Dans les pays chauds, les Stomoxes hivernent à l’état larvaire ou à
l’état de pupe.

Rôle Pathogène
La piqûre est douloureuse ; les Stomoxes sont très agressives lors des journées orageuses
et piquent souvent aux chevilles et peuvent aussi piquer plusieurs fois par temps chaud.
• Le rôle vecteur des Stomoxes se trouve dans la transmission d’un grand nombre de
maladies ; la transmission mécanique de Trypanosoma evansi, agent de la Surra est possible.
LES GLOSSINES
Ou mouches tsés-tsés, exclusivement en Afrique et transmettant à l’Homme et aux
animaux, diverses Trypanosomoses.

MORPHOLOGIE
Adultes rappellent les mouches domestiques ; la taille (1 à 2 cm), varie selon les
espèces et on les reconnaît à leur trompe horizontale et à leurs ailes repliées « en ciseaux » au
repos. La tête porte des yeux de grande taille séparés par une bande frontale, des antennes
courtes de 3 articles placés dans une logette, le dernier article portant sur sa face externe, une
soie plumeuse (« Arista »). La trompe est identique dans les 2 sexes hématophages ; elle est
renflées à sa base et comprend 3 pièces perforantes : labre avec canal alimentaire,
hypopharynx, creusé du canal salivaire et labium. Les palpes maxillaires sont très développés,
aussi longs que la trompe et l’engainent au repos. Au moment de la piqûre, les pièces
vulnérantes pénètrent verticalement dans la plaie de la victime.
Le thorax porte des ailes plus longues que l’abdomen et présentent entre 2 nervures,
une cellule en forme de « hache » caractéristique du genre.
L’abdomen du mâle se termine par un appareil copulateur dont la morphologie est
variable avec les espèces.

ORGANISATION INTERNE
L’appareil digestif comprend un pharynx suceur, un proventricule avec en dérivation,
un volumineux jabot, un intestin moyen avec des cellules à symbiontes puis l’intestin
postérieur.
Les glandes salivaires sont très développées et atteignent presque l’extrémité
postérieure du corps.

Biologie
Les glossines vivent dans les zones limitées en Afrique, là où se trouvent les
conditions favorables à leur existence. Certaines espèces sont Hygrophiles et recherchent les
endroits humides, les forêts-galeries bordant les cours d’eau (Glossina tachinoides) ; les
espèces Xérophiles vivent dans les régions sèches, dans les savanes (Glossina morsitans).
Elles peuvent rester au même endroit ; dans les gîtes permanents où elles se
reproduisent et trouvent leurs nourritures, elles peuvent aussi accomplir des migrations
souvent saisonnières (lorsque les conditions deviennent défavorables).
Les glossines sont hématophages mais peuvent se nourrir aux dépens d’hôtes variés ;
elles piquent le jour, à des heures variables selon les espèces, certaines ont leur maximum
d’activité pendant les heures chaudes (G. palpalis, G. morsitans), d’autres piquent après le
coucher du soleil (G. morsitans, G. fusca) et la piqûre est peu douloureuse. Les glossines sont
attirées par les objets mobiles et les teintes sombres.
La femelle fécondée, pond une volumineuse larve blanche (8 à 10 mm), présentant 2
protubérances chitineuses postérieures entre lesquelles s’ouvrent les stigmates. Les gîtes de
ponte varient avec les espèces ; sous un tronc d’arbre tombé, au pied d’un arbre, dans un
terrier ; ils doivent être abrités du soleil et à sol meuble et sec. Les larves s’enfoncent très
vite dans le sol à 1 ou 2 cm de profondeur et elles deviennent au bout de quelques heures, une
pupe brune, ovoïde d’où émergera l’adulte au bout de quelques semaines. Une femelle peut
pondre une vingtaine de larves seulement au cours de sa vie.
Principales Espèces
G. palpalis : espèce répandue en Afrique Occidentale jusqu’à la région des Lacs ; elle
est hygrophile et vit dans les forêts humides et surtout dans les galeries forestières des fleuves
africains. Vecteur principal de T. (T) gambiense. Elle transmet les Trypanosomoses animales
à T. (T) brucei.

G. tachinoides est petite et se rencontre dans les zones plus restreintes en Afrique
occidentale ; moins hygrophile que la précédente, elle vit dans les galeries forestières des
savanes boisées. Elle transmet surtout des trypanosomoses animales mais peut être vecteur de
T. gambiense.

G. morsitans est la plus répandue en Afrique orientale ; elle est xérophile et vit dans
les savanes ; elle est parasite du gibier et à l’occasion, de l’homme. C’est le vecteur de T.
rhodesiense et de divers trypanosomes des animaux.

Glossina swynnertoni : sa répartition géographique et sa biologie sont voisines de la


précédente.

Rôle Pathogène
La piqûre est douloureuse et passe souvent inaperçue.
Le rôle pathogène est important dans la transmission des trypanosomoses humaines et
animales dues à T. brucei, T. congolense, T. vivax décimant les troupeaux en Afrique.

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