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Année académique 2023-2024

Section 2 - Bac 1

Sciences
UE KB 113 – S’initier aux sciences et
techniques et s’ouvrir à leur didactique

Florence Deryck

Département pédagogique de Namur


(Champion)
CHAPITRE 1 : OBSERVATION DES FEUILLES D'ARBRES1

1. Introduction

Un arbre peut être identifié grâce à ses feuilles, ses fruits, ses fleurs, ses bourgeons, son
écorce, sa silhouette,...
Avec les enfants à l'école primaire, on s'intéressera plus particulièrement à la
reconnaissance des feuilles.

2. Quelques définitions

Les plantes ligneuses sont des plantes qui fabriquent du bois (de la lignine). Leur tige est
dure, résistante, et n'est pas verte. Tous les ans, un nouvel anneau de bois se forme sous
l'écorce et la plante s'épaissit.

Les arbres, arbustes, arbrisseaux, sous-arbrisseaux et lianes sont des plantes ligneuses.

 Arbre: végétal possédant un tronc et dont la taille est supérieure à 7m quand il est
âgé.

 Arbuste: végétal possédant les mêmes caractéristiques que l'arbre (un tronc) mais
dont la taille maximale est inférieure à 7 m.

 Arbrisseau: végétal possédant plusieurs tiges dès la base et formant souvent un


buisson dont la taille maximale ne dépasse pas 4m.

 Sous-arbrisseau: végétal possédant les mêmes caractéristiques que l'arbrisseau mais


dont la taille ne dépasse pas 50 cm et qui est plutôt rampante.

 Liane: plante ligneuse qui grimpe sur un support.

Les plantes herbacées sont des plantes qui ont une tige verte et molle comme l'herbe qui se
développe en longueur (mais très peu en diamètre) et qui ne persiste pas à la fin de la saison
de croissance.

3. Feuillus et conifères

Les arbres feuillus sont les arbres dont les feuilles présentent un limbe fortement
développé, large et aplati, soutenu par des nervures.

 Feuillus à feuilles caduques: feuillus dont les feuilles tombent en automne et qui
passent l'hiver sans feuilles.

1
Chapitre préparé d'après le cours d'E. Demoulin - Henam - 2007.

-1-
 Feuillus à feuilles persistantes: feuillus dont les feuilles restent sur l'arbre toute
l'année et qui est vert même en hiver.

Les conifères sont des arbres dont les feuilles sont réduites à l'état d'aiguilles ou d'écailles.
Ils portent généralement des cônes formés d'écailles ligneuses protégeant les graines.

 Conifères à aiguilles persistantes: c'est le cas de la plupart des conifères qui restent
verts en hiver, les aiguilles ont cependant une durée de vie limitée (2 à 10 ans selon
les espèces).

 Conifères à aiguilles caduques: conifère dont les aiguilles tombent en automne.

Remarques

Le terme résineux est parfois utilisé pour désigner les conifères.

Certains conifères ne fabriquent pas de cônes (exemple: if, genévrier).

4. La feuille est la carte d'identité de l'arbre

Pour trouver le nom d'une plante ligneuse, il faut commencer par observer attentivement
une feuille bien développée et sans anomalie.

a) Observation du rameau

-2-
 Nœud: renflement du rameau où s'attachent la feuille et le bourgeon.

 Bourgeon: petit organe renfermant une ébauche de rameaux et de feuilles ou une


ébauche de fleurs.
 Bourgeon terminal: bourgeon situé à l'extrémité du rameau.

 Bourgeon axillaire ou latéral: bourgeon situé le long du rameau, au nœud, à l'aisselle


d'une feuille.

 Le limbe: partie verte et plate de la feuille.

 La nervure: ensemble des tissus traversant le limbe qui a pour rôle de conduire la
sève et de rigidifier le limbe.

 Le pétiole: "queue" de la feuille.

Dans certains cas, on peut aussi observer les éléments ci-dessous.

 La gaine: base élargie du pétiole (au point d'attache de la feuille sur la tige).

 La stipule: petite "feuille" insérée à la base du pétiole (elles sont insérées par deux).

 Moelle: substance molle contenue au centre des tiges.

-3-
b) Observation des caractéristiques de la feuille

Voici un exemple d'arbuste à feuilles simples, pétiolées, alternes, munies de stipules, à bord
du limbe lobé et denté et à nervation pennée.

Limbe
Feuille - simple;
Bourgeon axillaire (à repérer en - composée pennée;
premier lieu). - composée palmée.

Bord du limbe
- entier;
- ondulé;
- denté;
- doublement denté;
Mode d'insertion sur le - lobé;
rameau - lobé et denté.
Feuilles - alternes;
- opposées;
- verticillées.

Disposition des nervures


Nervation - pennée;
- palmée;
Présence ou non du pétiole - parallèle;
Feuille - pétiolée; - rayonnante.
- sessile;
- embrassante.
La forme du limbe
Feuille - ovale;
- ronde;
- en triangle;
- en losange;
- oblongue;
- lancéolée;
- en cœur à la base;
-asymétrique;
-...

Présence éventuelle de stipules

Présence éventuelle de duvet

-4-
c) Feuille simple ou composée

Pour identifier s'il s'agit d'une feuille simple ou composée, il faut rechercher où se trouve le
bourgeon axillaire.

 Feuille simple: feuille dont le limbe est en une seule partie.

 Feuille composée: feuille dont le limbe se divise en plusieurs parties, appelées


folioles.

o Feuille composée pennée: feuille dont les folioles sont disposées de part et
d'autre d'un axe qui prolonge le pétiole.

o Feuille composée palmée: feuille dont les folioles sont disposées en éventail
à l'extrémité du pétiole.

 La foliole: chacune des petites "feuilles" dont l'ensemble constitue le limbe d'une
feuille composée.

 Le pétiolule: "queue" de la foliole.

-5-
d) Bord du limbe

 Feuille à bord du limbe entier: feuille dont le bord du limbe est sans découpure.

 Feuille à bord du limbe ondulé: feuille dont le bord du limbe est sinueux.

 Feuille à bord du limbe denté: feuille dont le bord du limbe est découpé sous forme
de dents plus ou moins visibles.

 Feuille à bord du limbe doublement denté: feuille dentée dont les dents sont elles-
mêmes découpées sous forme de dents plus fines.

 Feuille à bord du limbe lobé: feuille dont le bord du limbe présente de profondes
découpures qui n'en atteignent pas le milieu.

 Feuille à bord du limbe lobé et denté: feuille lobée dont les lobes sont découpés
sous forme de dents.

Remarque
Dans le cas des feuilles composées, il faut observer le bord des folioles.
Ex.: feuille composée pennée à bord du limbe entier

-6-
e) Disposition des nervures

 Nervation: ensemble des nervures d'une feuille et leur disposition.

 Nervation pennée: disposition des nervures telles que les nervures secondaires sont
situées de chaque côté de la nervure principale (comme les barbes d'une plume).

 Nervation palmée: disposition des nervures principales en éventail à l'extrémité du


pétiole (comme les doigts de la main).

-7-
f) Présence ou absence de pétiole

 Feuille pétiolée: feuille possédant un pétiole.

 Feuille sessile: feuille sans pétiole.

 Feuille embrassante: feuille sessile dont la base du limbe entoure le rameau.

g) Mode d'insertion des feuilles sur le rameau

 Feuilles alternes: feuilles insérées isolément à des hauteurs différentes sur une tige
ou un rameau.

 Feuilles opposées: feuilles insérées à la même hauteur, l'une en face de l'autre.

 Feuilles verticillées: feuilles en un nombre plus ou moins grand, disposées en


couronne, au même niveau, autour de la tige ou du rameau.

-8-
h) Forme du limbe

Feuille ovale Feuille oblongue Feuille triangulaire Feuille cordiforme

(d'après https://aimfc.rncan.gc.ca/images_web/imfc/arbres/dessins)

La majorité des feuilles ont un limbe symétrique mais il existe des exceptions.

Une feuille asymétrique est une feuille dont la nervure


centrale ne partage pas le limbe en deux parties
superposables.

i) Surface du limbe

 Feuille glabre: feuille dépourvue de poils, dont la surface est lisse.

 Feuille velue, duveteuse ou pubescente: feuille recouverte de poils.

-9-
j) Les galles

Certaines feuilles portent des excroissances plus ou moins grosses et plus ou moins colorées:
ce sont des espèces de "boutons" produits par la feuille en réaction à l'agression d'un
insecte. L'insecte pond un œuf dans l'épaisseur de la feuille. Après éclosion, la larve issue de
l'œuf émet une substance qui déclenche la formation de l'excroissance.

La galle (produite par le végétal) procure un abri douillet ainsi que de la nourriture à la larve
de l'insecte: la larve ronge le tissu de la galle, se métamorphose puis s'échappe sous forme
d'un insecte ailé adulte (cynips).

Sentez la santé des arbres - 2009 - Les cahiers


techniques de la gazette des terriers - Connaître et
Protéger la Nature, Boult-aux-Bois, p40.

5. Présentation d'un herbier de feuilles (consignes pour le travail)

Un herbier collectif pour toute la classe va être réalisé. Un arbre est attribué à chaque
étudiant qui devra réaliser une seule planche d’herbier.

Récolte
 Couper un morceau de rameau sur lequel plusieurs feuilles sont visibles. On peut
éventuellement cueillir le fruit, dans la mesure où il est de petite taille et peut être
facilement séché.
 Il faut veiller à prendre un rameau qui montre bien le mode d’insertion des feuilles. Si
l’arbre a des feuilles trop grandes pour faire tenir plusieurs feuilles sur un format A4,
prendre un rameau avec une seule feuille pour autant que le début d'une deuxième
feuille soit visible.
 Lors de la récolte, noter soigneusement la localité, le milieu et la date.

- 10 -
Séchage
 Juste après la récolte, disposer le rameau entre les pages d'un journal et comprimer
celui-ci à l'aide d'un objet lourd. Il faut changer régulièrement le papier journal pour
éviter l'apparition de moisissures.
 Il faut veiller à ce que les feuilles soient bien positionnées autour du rameau et non
pliées.
 Il faut attendre 2 à 3 semaines pour que les feuilles soient parfaitement sèches.

Présentation
 Disposer le rameau entre deux feuilles de plastique transparent : soit deux feuilles de
plastique autocollant, soit une feuille de plastique épais et une feuille de plastique
autocollant (plus facile), soit utilisation d'une plastifieuse (seulement si le montage
n'est pas trop épais).
 Placer une étiquette dans le coin inférieur droit de la planche plastifiée comprenant
le nom et le prénom de l’étudiant, la classe et le nom de l’arbre d’où provient le
rameau.
 Accompagner le montage d'une fiche descriptive (format A4) qui devra comporter les
informations reprises sur le modèle ci-joint (en respectant l’ordre des informations et
la présentation).
 La fiche descriptive sera glissée dans une chemise en plastique transparent (ne pas la
plastifier!).

Quelques espèces à pouvoir identifier Quelques fruits


pour l’examen (sans clé) à reconnaître

Chêne Fruit du chêne (gland)


Marronnier Fruit du marronnier (marron)
Hêtre Fruit du hêtre (faîne)
Charme
Tilleul Fruit du tilleul (akène)
Noisetier Fruit du noisetier (noisette)
Bouleau
Peuplier
Erable (plane ou sycomore) Fruit de l’érable (samare)
Frêne
Fruit du noyer (noix)
Fruit du châtaignier (châtaigne)

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En Times New Roman Nom Prénom
Taille 18 1ère NP A-B-C ou D

Nom : Nom de l’arbre en gras


Préciser si c’est un arbre, arbuste, liane
Lieu de récolte : (commune du prélèvement)
Milieu : (bois, jardin, parc, haie,…)
Date : (date de la récolte, en format JJ/MM/AA)

Caractéristiques :
1. Feuilles alternes ou opposées
2. Feuilles sessiles ou pétiolées
3. Feuilles simples ou composées
(pennées ou palmées)
4. Bord du limbe entier, lobé, denté,
doublement denté,…
5. Nervation pennée ou palmée

En Times New Roman


Taille 24

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6. Les arbres en hiver

a) Chute des feuilles avant l’hiver

En hiver, l'arbre doit interrompre sa photosynthèse car celle-ci implique des circulations
importantes de sève, qui en gelant pourrait faire éclater les vaisseaux conducteurs.

Pour éviter un appel d'eau vers les feuilles, de nombreux arbres perdent leurs feuilles.
Lorsque la durée du jour diminue, un bouchon de liège se forme au niveau du pétiole des
feuilles empêchant le passage de sève. Celles-ci n'étant plus alimentées en eau et en
éléments nutritifs, la chlorophylle qu'elles contiennent se dégrade et laisse apparaître
d'autres pigments (comme la carotène). Les feuilles changent alors de couleur. Les variations
de couleur dépendent de l'intensité lumineuse à laquelle elles sont soumises. La feuille se
dessèche et finit par tomber (à cause du vent ou du gel).

Le pétiole de la feuille tombée laisse sur l'arbre une trace, appelée cicatrice foliaire, très
reconnaissable sur les rameaux de marronniers.

Ainsi, en hiver, l'arbre est en repos végétatif. Qu'est-ce que cela signifie?

 il ne fait plus de photosynthèse;


 il ne grandit plus;
 il vit sur ses réserves (accumulées dans ses racines avant l'hiver).

Remarque
Les arbres à feuilles persistantes utilisent une autre stratégie. Ils épaississent la cuticule de
leurs feuilles, les couvrent de duvet ou de cire. Grâce à la couche de cire, les feuilles ou
aiguilles sont résistantes au gel et permettent à l'arbre de produire son carburant toute
l'année. Ils connaissent malgré tout un ralentissement important de leur activité durant
l'hiver.

Exemples: lierre, laurier, houx, buis,…

b) Présence de bourgeons

Un bourgeon est une structure qui contient une minuscule tige avec ses feuilles (bourgeon à
feuilles) et parfois une petite grappe de fleurs (bourgeon à fleurs).

En hiver, les arbres ont des bourgeons. Ils ont été formés pendant l'été. En effet, en hiver,
les arbres étant en état de dormance, ils n'auraient pas assez d'énergie pour développer des
structures si complexes. Au printemps, les bourgeons se gonflent et sont prêts à éclore.

L'arbre doit protéger ses bourgeons (futures feuilles et fleurs) du gel. Une protection
externe est assurée par des écailles protectrices, épaisses et résistantes, qui se superposent
comme des tuiles. Elles sont imprégnées de résine, ce qui les rend imperméables à l'eau.
L'intérieur du bourgeon contient une matière semblable à de l'ouate, la bourre cotonneuse,
qui isole du froid et protège les futures feuilles, bourgeons, et fleurs.

- 13 -
Bourgeon à feuilles Bourgeon à fleur

Comment naissent les nouvelles feuilles sur l'arbre? Comment se fait la croissance en
longueur d'une branche?

Au printemps, c'est le moment de l'éclosion des bourgeons: ils se gonflent, les écailles
s'écartent et tombent. Les feuilles intérieures se déplient et s'épanouissent. En même
temps, la jeune tige s'allonge, constituant la pousse de l'année.

Les écailles des bourgeons finissent par tomber et laissent des marques sur les branches: les
cicatrices annulaires. La distance entre deux cicatrices annulaires correspond à la croissance
d'une année, ce qui permet de dater des portions de rameaux.

Un bourgeon donne naissance à un nouveau rameau. La croissance en hauteur de l'arbre n'a


donc lieu que pendant une période limitée de l'année (printemps et été).

7. Certaines plantes sont toxiques

Une plante toxique, ou vénéneuse, est une plante dont une partie (graines, racines,
rameaux, fruits, suc,...) peut provoquer des dommages internes ou externes à un organisme
humain ou animal par absorption ou par contact.

Lorsque l'on fait une sortie avec les enfants, il faut veiller à leur sécurité et faire quelques
recommandations.

 On ne goute jamais les éléments trouvés dans la nature.

 On se méfie des baies, car beaucoup sont toxiques.

 On se méfie de tous les champignons.

 On ne doit jamais manger les amandes amères des noyaux car elles contiennent un
composé cyanhydrique extrêmement toxique (abricot, cerise, pêche, prune,...).

 On se méfie des plantes d'appartement qui sont souvent toxiques.

- 14 -
 On ne goute jamais de graines inconnues, ni de bulbes (jonquilles,...).

 On se lave les mains après une sortie ou après avoir cueilli des fleurs et des feuilles.

En cas de doute: Centre Antipoison: 070/245245

Exemples de plantes particulièrement dangereuses

 Ancolie: plante des clairières, prés et bois.

 Arum* (ou Gouet): plante très répandue dans les bois humides et les fossés. Au
milieu de la feuille centrale enroulée en cornet apparaît une fleur en forme de pilon.
Entre août et septembre apparaissent des baies rouges et brillantes en grappe
autour de la tige. Toute la plante est très toxique et peut être mortelle.

 Belladone*: arbrisseau qui produit des fruits noirs brillants ressemblant à des cerises
noires; 2 ou 3 baies peuvent entrainer la mort.

 Bois gentil (ou Daphné): arbuste à floraison précoce dont les fleurs et les baies
rouges sont dangereuses en cas d'ingestion. Trois baies peuvent tuer un porc.

 Bouton d'or*: plante fleurissant de mai à septembre dont le suc présent dans la tige
peut provoquer des irritations de la peau lors de la confection de bouquets. Il y a un
risque d'inflammation grave en cas d'égratignures sur la peau.

 Bryone: plante grimpante commune dans les bois qui produit des baies rouges en
septembre. Une douzaine de baies ingérées provoque une intoxication mortelle chez
l'enfant.

 Chèvrefeuille: plante grimpante dont les fruits ressemblent à des groseilles rouges et
sont très dangereux.

 Cigüe*: plante très répandue dont les feuilles ressemblent au cerfeuil ou au persil.
Dans l'antiquité, on s'en servait pour exécuter les condamnés à mort.

 Colchique*: plante à floraison automnale qui pousse dans les prés. Toute la plante
est très toxique (même pour le bétail qui ne la broute pas).

 Cytise: arbuste dont les fleurs, les graines (qui ressemblent à des petits pois) et les
racines sont très toxiques.

 Digitale pourpre*: plante particulièrement dangereuse qui agit sur le cœur.

 Euphorbe: plante souvent présente dans les jardins. Le latex présent dans la tige est
très irritant pour la peau et les graines sont mortelles.

 Fusain: arbuste dont les fruits sont toxiques.

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 Genêt: arbrisseau dont les graines qui sont éjectées des gousses sont mortelles.

 Glycine: plante grimpante dont les fruits en forme de haricots sont toxiques.

 Gui*: plante hémiparasite qui se développe sur certains arbres et dont les baies
blanches sont toxiques.

 Houx*: arbuste dont les feuilles sont toxiques ainsi que les baies rouges (20 à 30
baies peuvent entrainer la mort chez un enfant).

 If: conifère qui produit des baies rouges contenant une graine très toxique.

 Laurier-cerise: arbuste utilisé pour faire des haies car il ne perd pas ses feuilles en
hiver. Celles-ci contiennent de l'acide cyanhydrique.

 Lierre*: liane qui produit en hiver des baies violettes très toxiques.

 Muguet*: plante dont toutes les parties sont extrêmement toxiques (même l'eau du
vase qui l'a contenu).

 Pied d'alouette: plante poussant au bord des chemins dont les graines sont toxiques.

 Berce du Caucase*: plante ombellifère qui peut atteindre 2 m de haut. Au contact de


la peau, et en combinaison avec les rayons UV de la lumière solaire, elle provoque
des brûlures sévères.

*Plante à pouvoir reconnaître pour l’examen

8. Références bibliographiques

BECKER G. (1986) - Plantes toxiques - Gründ, Paris.


CTP (2003) - Regard sur les plantes et les champignons de notre environnement - Fascicule 2:
Clés de détermination - Ministère de la Communauté française.
DESSART A. et JODOGNE J. (1954) - Notions de botanique - De Boeck, Bruxelles.
GODET J.-D. (1991) - Fleurs et plantes d'Europe - Delachaux et Niestlé, Neuchâtel.
GOFFART J. et GRAVIS A. (1924) - Méthodologie de la botanique - Vanderpoorten, Gand.
GUILLAUME C. (2014) - Les arbres - Guide de terrain Reconnaître - de Boeck, Bruxelles.
GUILLAUME C. (2011) - Eveil à la nature et à l'environnement, 5-12 ans - de Boeck, Bruxelles.
HUBERT M.-L. et KLEIN J.-L. (1991) - Connaître les arbres - S.A.E.P., Colmar.
TAVERNIER R. et col. (1978) - Arbre, quel est ton nom? - Bordas, Paris.
TAVERNIER R. et LAMARQUE J. (1992) - Quel est cet arbre? - Bordas, Paris.

Clé de détermination en ligne:


http://canalnature.be/docs/outils/Outils-pratiques-et-guides-de-terrain/Cles-de-
determination-d-especes/Arbres-arbustes-et-lianes-de-Belgique.pdf

- 16 -
CHAPITRE 2: A LA DÉCOUVERTE DU MONDE VIVANT

1. Introduction

Parmi les éléments ci-dessous, quels sont les éléments qui sont considérés comme des êtres
vivants et quels sont ceux qui ne le sont pas?

Être Pas être


vivant vivant ? Remarques
Nuage
Feu
Arbre
Bois mort
Eau
Air
Vent
Cellule
Œuf
Lichen
Soleil
Mousse
Levure
Plume d'oiseau
Insecte mort
Rocher
Champignon
Feuille morte
Sable
Eponge
Molécule
Atome
Bactérie
Virus

- 17 -
2. Qu'est-ce qu'un être vivant?

Que regroupe le terme matière vivante? De quoi un être vivant est-il composé?

On appelle unicellulaires les êtres vivants composés d'une seule cellule et pluricellulaires
ceux composés de quelques cellules ou d'un grand nombre de cellules.

La vie est partout sur Terre:

La matière vivante est très diversifiée. Il existe un très grand nombre d'espèces différentes
et de nombreuses espèces sont encore à découvrir.

Qu'est-ce qu'une espèce?

Au sein d'une même espèce, il n'existe pas deux individus parfaitement identiques.

3. Caractéristiques des êtres vivants

La vie est un terme très difficile à définir. Cependant, les scientifiques ont identifié des
caractéristiques communes à tous les êtres vivants. La cellule possède toutes ces
caractéristiques.

 Le monde vivant est hautement structuré

La cellule est la plus petite unité de la matière vivante. C'est la base (brique de construction)
de tout être vivant qu'il soit unicellulaire ou pluricellulaire.

- 18 -
Chez les organismes pluricellulaires, les cellules semblables s'organisent en tissus. Plusieurs
tissus différents forment des organes, qui s'organisent entre eux pour former un appareil
(ou système). L'interaction de ces différents systèmes constitue un organisme (ou individu).

On peut descendre plus bas dans la hiérarchie: les cellules sont composées d'organites,
composés de molécules, elles-mêmes formées d'atomes, composés de neutrons, protons et
électrons, composés à leur tour de particules élémentaires,...

De même, on peut monter dans la hiérarchie: un ensemble d'organismes de la même espèce


vivant dans un même espace est une population. L'ensemble des populations de différentes
espèces vivant dans un même milieu forme une communauté, qui appartient à un
écosystème. L'ensemble des écosystèmes de la planète forme la biosphère, couche de la
planète où se trouve la vie.

 Les êtres vivants consomment de l'énergie

La tendance naturelle étant la désorganisation, pour maintenir leur structure et leur ordre,
les êtres vivants doivent dépenser de l'énergie.

Où les êtres vivants puisent-ils leur énergie?

 Les êtres vivants naissent, grandissent, vieillissent et meurent

 Les êtres vivants se nourrissent

 Les êtres vivants respirent

- 19 -
 Les êtres vivants sont capables de se reproduire

Ils transmettent à leur descendance des informations génétiques héréditaires


(ADN).

 Les êtres vivants rejettent des déchets

 Les êtres vivants réagissent à des stimuli

 Les êtres vivants interagissent avec leur environnement. Ils s'adaptent à leur
milieu

4. Classification des êtres vivants

Face à la diversité du monde vivant, les scientifiques ont dû mettre de l’ordre parmi les êtres
vivants.

Il existe plusieurs possibilités d’ordonner, mais elles ne présentent pas toutes le même
intérêt scientifique.

- RANGER = organiser des objets (ou des êtres vivants) à l’aide d’un critère continu
(croissant ou décroissant).Cela présente peu d’intérêt pour le scientifique.

Exemple :

- TRIER = séparer des objets (ou êtres vivants) en utilisant un critère binaire (de type
« qui a » / « qui n’a pas »). Les tris successifs sont très utiles dans une clé de
détermination, pour identifier facilement un organisme, lui donner un nom, mais
cette méthode ne permet pas de retracer l’histoire de la vie, de comprendre l’unité
et la diversité du monde vivant.

- 20 -
Exemple :

- CLASSER = regrouper des objets (ou êtres vivants) dans un ensemble parce qu’ils
présentent au moins une caractéristique commune. Cette méthode permet de
construire un « arbre généalogique » (appelé arbre phylogénétique) des êtres vivants
et de comprendre l’unité et la diversité de la vie et donc l’évolution.

Exemple :

La branche de la biologie qui étudie la classification des êtres vivants est la Systématique.

Il y a 3 principes à respecter dans une classification scientifique:


-
-
-
La classification des êtres vivants reprend un grand nombre de subdivisions:

- 21 -
De manière simplifiée, le monde vivant peut être subdivisé en 5 règnes:
-

Qu'est-ce qui différencie les animaux des végétaux?

Pourquoi classer les champignons dans un règne à part?

Principe de la classification actuelle

Depuis plus de 2000 ans, les hommes classent les êtres vivants en plusieurs catégories. Au fil
des siècles, cette classification a changé en fonction de l'évolution des techniques utilisées et
des objectifs religieux ou scientifiques poursuivis.

La classification actuelle repose sur le regroupement d’organismes qui présentent des


caractéristiques morphologiques (ou anatomiques) identiques. On part du principe que ce
que les espèces possèdent en commun leur a été transmis par un ancêtre commun. La
classification reflète donc l’évolution biologique des êtres vivants, c'est-à-dire l'histoire du
vivant.

La classification des êtres vivants donnée dans le tableau A3 remis en annexe est très
simplifiée !

- 22 -
En réalité, les scientifiques (systématiciens) se basent plutôt sur des caractéristiques d’ordre
génétique (nombre, taille et forme des chromosomes) et moléculaires (séquences d’ADN,…),
mais qui sont difficilement abordables à l’école primaire.

Il est à noter que dans la classification actuelle, on ne peut plus parler de la classe des
reptiles, ni de la classe des poissons (il faut préciser poisson osseux ou poisson
cartilagineux). Les invertébrés ne constituent pas un embranchement car les animaux sans
colonne vertébrale ne forment pas un groupe homogène au niveau évolutif et ils ne
présentent aucun caractère en commun qui leur serait exclusif.

Lexique

Pour pouvoir faire des regroupements d’organismes sur base de leurs attributs (c’est-à-dire
sur base de « ce qu’ils ont » et non sur base de « ce qu’ils font ») il faut pouvoir utiliser un
vocabulaire précis et adéquat.

 Antenne : organe mobile articulé que certains animaux ont sur la tête et qui porte les
organes des sens.

 Carapace : revêtement squelettique, dur et solide qui protège le corps de certains


animaux.

 Cartilage : tissus résistant et élastique qui forme le squelette de certains animaux.

 Chélicères : appendices pairs en forme de crochets, situés en avant de la cavité


buccale de certains animaux (crochets venimeux).

 Colonne vertébrale : ensemble de vertèbres formant un axe qui s’étend de la base


du crâne au bassin.

 Coquille : enveloppe dure, calcaire constituant le squelette externe de certains


animaux.

 Membre : appendice disposé par paires et rattaché au tronc qui permet les
mouvements de locomotion et de préhension (pattes et ailes).

 Tentacule : appendice mobile non articulé, mou et allongé qui peut servir d’organe
des sens ou à la préhension.

 Os : élément solide du corps de certains animaux dont l’ensemble constitue le


squelette.

- 23 -
5. Applications à l’école primaire

A l’école primaire, il ne faut pas enseigner aux enfants les différents règnes, classes et
embranchements mais l’important est qu’ils comprennent les principes qui ont permis de
construire la classification.

Au cycle inférieur, on peut partir de la visite d’un zoo, d’un parc, d’une ferme, de la cour de
l’école,… et proposer aux enfants une collection limitée d’animaux (sous forme d’images, de
photos, de figurines,…). Ils doivent décrire les animaux en utilisant un vocabulaire adéquat
(constitution d’un lexique), les représenter pour affiner leur observation et pouvoir les
comparer entre eux. Ils peuvent réaliser une fiche signalétique par animal. Ils peuvent
ensuite les ordonner en utilisant leurs propres critères. Ils prendront ainsi conscience de la
diversité du monde vivant.

Au cycle supérieur, on construira avec les enfants et sur base d’une collection limitée
d’animaux, des tableaux reprenant les attributs de ces animaux. Il faudra mettre des
documents à leur disposition afin de leur permettre de voir des caractéristiques pas toujours
visibles sur les photos (squelette interne des vertébrés,…). En analysant le tableau des
attributs, les enfants verront que certaines caractéristiques sont communes à tous les
animaux alors que d’autres ne sont partagées que par quelques uns. Ensuite, on regroupera
les animaux dans des ensembles emboîtés. A partir de ceux-ci, on pourra construire un arbre
phylogénétique qui donnera une image de l’évolution et des liens de parenté entre les
animaux de la collection.

Attention, le choix de la collection d’animaux à proposer aux enfants est essentiel pour la
réussite de l’activité et pour arriver sans ambiguïté à une seule classification. Il est vivement
conseillé de consulter les références ci-dessous.

LECOINTRE G. (2008) – Comprendre et enseigner la classification du vivant – Belin, Paris,


351p.
(Des exemples de collections d’animaux à utiliser avec les enfants sont proposés au chapitre
10).

CHANET B. et LUSIGNAN F. (2010) - Classer les animaux au quotidien du cycle 2 à la 6ème -


Collection au Quotidien - Scerem, Rennes.

Dossier didactique du museum des sciences naturelles téléchargeable via bit.ly/1PJEMBc.

- 24 -
- 25 -
- 26 -
- 27 -
LECOINTRE G. (2008) - Comprendre et enseigner la classification du vivant - Belin, Paris, p114-115.

- 28 -
LECOINTRE G. (2008) - Comprendre et enseigner la classification du vivant - Belin, Paris, p116-117.

- 29 -
LECOINTRE G. (2008) - Comprendre et enseigner la classification du vivant - Belin, Paris, p141-142.

- 30 -
TAVERNIER R. (2006) - Enseigner la biologie et la géologie à l'école élémentaire - Bordas, Paris, p360.

- 31 -
Exemple de clé de détermination des plantes (et non de classification !):

- 32 -
TAVERNIER R. (2006) - Enseigner la biologie et la géologie à l'école élémentaire - Bordas, Paris, p 354.

- 33 -
ROLANDO J.-M. et col. (2003) – 64 enquêtes pour comprendre le monde – Magnard, Paris.

- 34 -
CHAPITRE 3: LA NUTRITION DES ETRES VIVANTS

1. Introduction

Qu'est-ce que la nutrition?

De quelles molécules nous nourrissons-nous?

D'où viennent nos aliments?

Classer les aliments proposés ci-dessous:

Origine Origine Origine


Aliments animale végétale minérale Autre
Pain
Sel
Laitue
Viande
Tomate
Crevettes
Pomme de terre
Huile
Poulet
Lait
Sucre
Confiture de fraises
Fromage
Eau
Crème fraîche
Café
Jus d'orange
Poisson
Beurre
Chocolat
Thé
Cerises

Que nous apportent ces aliments?

- 35 -
Par quelle énergie ces aliments sont-ils produits?

Quelle est la différence entre la nutrition des végétaux et celle des animaux?

2. Nutrition des végétaux

a) Problématique: Comment les plantes font-elles pour se développer, assurer leur


croissance, se nourrir?

b)Hypothèses à partir de quelques observations


Réaliser un dessin ou un schéma montrant les besoins d’une plante pour sa croissance, par
où elle se procure les éléments nécessaires et comment ces éléments interviennent.

c)Recherches et vérifications
Lecture de textes et analyse des documents ci-dessous.

 "Excursion à travers le chêne" Déom P., Les malheurs du chêne, in La Hulotte n°22,
Ed. Passerage, Boult-aux-Bois (voir pages 41 et 42)

 "L'arbre se nourrit" Ministère de la région Wallonne/réalisation: Centre Permanent


d'Education à la conservation de la Nature asbl Parc de Mariemont – La Hestre (voir
pages 43 et 44)

 La plante à fleurs : structures et fonctions – Centre technique et pédagogique de la


Communauté française (1994) (pages45 et 46)

 Vidéo Youtube (1’56) : https://www.youtube.com/watch?v=Tzoj_SX4yJA

Les plantes vertes sont autotrophes, c'est-à-dire qu'elles fabriquent elles-mêmes leur nourriture.
Avec l'énergie du soleil, l'eau et les éléments nutritifs du sol, le dioxyde de carbone de l'air et l'aide
de la chlorophylle (matière verte contenue dans les plantes), les feuilles produisent une "nourriture"
composée de sucres et d'amidon. Cette nourriture se mêle à la sève et circule dans toute la plante. La
plante consomme une partie de la nourriture immédiatement pour obtenir de l'énergie. Elle
emmagasine une autre partie dans ses racines. Enfin, elle en utilise une partie pour se développer
(produire des racines, des feuilles, des tiges et des fruits). Le processus de fabrication de la nourriture
est appelé photosynthèse (photo signifie "lumière" et synthèse signifie "assemblage").
© Supersciences. Les Plantes. Chenelière Education. Montréal Canada in SANCHEZ J-C. (2007) - Sciences à vivre,
Cycle 3 - Accès Edition, Schiltigheim.

- 36 -
d)Synthèse

1. Pour assurer la photosynthèse, quelles sont les matières dont la plante a besoin?

2. Quelles sont les matières produites par la plante au cours de la photosynthèse?

3. La réaction chimique (simplifiée) de la photosynthèse est donc la suivante:

4. Où cette réaction a-t-elle lieu?

5. Où la plante trouve-t-elle l'eau et comment l'absorbe-t-elle?

6. Où la plante trouve-t-elle le gaz carbonique et comment l'absorbe-t-elle?

7. Comment appelle-t-on l'eau (et les sels minéraux) absorbés par la plante
lorsqu'elle circule des racines vers les feuilles (plusieurs appellations possibles)?

8. Dans quelle partie du tronc circule-t-elle?

9. Quel est le rôle de la chlorophylle?

10. Où les sucres sont-ils produits?

- 37 -
11. Où vont les sucres une fois produits?

12. Comment appelle-t-on ces sucres lorsqu'ils circulent dans l'arbre (plusieurs
appellations possibles)?

13. Où les sucres vont-ils être mis en réserve?

14. Dans quelle partie du tronc circulent-ils?

15. Quelle est l'autre substance produite au niveau des feuilles et que devient-elle?

16. A quoi cette matière organique sucrée produite par la plante va-t-elle servir?

17. Quel est le rôle des sels minéraux absorbés par la plante?

Résumer dans un schéma en quoi consiste la photosynthèse:

- 38 -
e) Cas particuliers

Les plantes carnivores


Elles peuvent capturer des petites proies animales grâce à des feuilles transformées en
pièges. La capture de proies ne sert qu'à compléter l'alimentation de la plante en nitrates
(lorsque le milieu est pauvre), la photosynthèse restant le mode de nutrition de la plante.

Les plantes parasites

- hémiparasites : ce sont des plantes vertes qui prélèvent principalement de l'eau et


des sels minéraux (sève brute) sur leur hôte soit au niveau des racines de celui-ci, soit
au niveau des parties aériennes. C'est le cas des végétaux qui ne sont pas en contact
avec le sol et qui possèdent des racines suçoirs pour se fixer à leur hôte.
Ex.:

- parasites complets: ce sont des plantes qui ont un feuillage très réduit (très peu de
chlorophylle) et qui prélèvent sur une autre plante de l'eau, des sels minéraux (sève
brute) mais aussi les matières organiques élaborées (sève élaborée). Elles ont des
racines suçoirs pour pomper la sève de leur hôte.
Ex.:

Les plantes grimpantes


Contrairement aux plantes parasites, les plantes grimpantes restent en contact avec le sol et
ne s'accrochent à un support (une autre plante) que pour aller chercher la lumière, elles ne
prélèvent rien sur leur support.

Les plantes grimpantes ont développé des organes particuliers ou des stratégies particulières
pour s'accrocher à leur support:

- racines crampons

- vrilles

- enroulement autour du support

Les plantes épiphytes


Elles n'ont aucun contact avec le sol et se développent sur d'autres végétaux (par exemple
sur des arbres) en ne prélevant rien sur leur support. Elles réalisent la photosynthèse en
absorbant l'humidité de l'air et en trouvant de l'eau et des sels minéraux dans l'humus qui se
forme à leur base.
Ex.:

- 39 -
f) Applications

Voici une série d'expériences qui peuvent être facilement réalisées en classe avec les
enfants. Pour chaque expérience, identifiez l'objectif de l’expérience (ce qu’on veut mettre
en évidence).

Expériences Mise en évidence


1. Des grains de maïs sont semés dans 2 pots remplis de sable de
Fontainebleau. Ce support meuble dans lequel vont se développer
les racines a subi un traitement qui le prive totalement des sels
minéraux qui pourraient servir d'aliments aux plantes. Les deux
pots sont arrosés régulièrement: le premier avec de l'eau privée de
sels minéraux (eau distillée), le second avec de l'eau distillée
contenant des sels minéraux convenablement dosés. Après 30
jours, les plantes du premier pot finissent par mourir. (TAVERNIER R. -
2006 - Enseigner la biologie et la géologie à l'école élémentaire - Bordas, Paris, p
89)
2. Dans un tube, on place de l'eau et une plante. On bouche la
surface du tube avec de la pâte à modeler en laissant dépasser la
tige de la plante. On réalise un deuxième tube identique, mais sans
mettre de plante. Après 2 jours, on observe que le niveau de l'eau
a diminué dans le tube avec plante. (TAVERNIER R. - 2006 - Enseigner la
biologie et la géologie à l'école élémentaire - Bordas, Paris, p 95)
3. Dans un tube, on place de l'eau et une plante. On bouche la
surface du tube avec de la pâte à modeler en laissant dépasser la
tige de la plante. La partie de la plante qui sort du tube est
emballée dans un sac en matière plastique. Trois jours plus tard,
des gouttelettes d'eau apparaissent à la surface du sac plastique et
le niveau d'eau a baissé dans le tube. (TAVERNIER R. - 2006 - Enseigner la
biologie et la géologie à l'école élémentaire - Bordas, Paris, p 95)
4. On place des morceaux de tiges et de feuilles d'une plante
quelconque dans un tube à essai bien sec. On chauffe le tube avec
un réchaud au gaz. De la buée apparaît sur les parois du tube à
essai. (SANCHEZ J-C. - 2007 - Sciences à vivre, cycle 3 - Accès Editions,
Schiltigheim, doc 12)
5. On réalise deux plantations de haricots dans des récipients
différents. Le premier est arrosé abondamment, le second reçoit
moins d'eau. On mesure la croissance des deux plantations avec un
papier étalon. (d'après SANCHEZ J-C. - 2007 - Sciences à vivre, cycle 2 - Accès
Editions, Schiltigheim doc7)
6. On réalise deux plantations de haricots dans des récipients
différents. Le premier est placé à la lumière, le second est placé à
l'obscurité. On mesure la croissance des deux plantations avec un
papier étalon. (d'après SANCHEZ J-C. - 2007 - Sciences à vivre, cycle 2 - Accès
Editions, Schiltigheim doc7)
7. On réalise deux plantations de haricots dans des récipients
différents. Le premier est laissé dehors sur l'appui de fenêtre, le
second reste à l'intérieur. On mesure la croissance des deux
plantations avec un papier étalon. (d'après SANCHEZ J-C. - 2007 -
Sciences à vivre, cycle 2 - Accès Editions, Schiltigheim doc7)

- 40 -
8. On plonge une partie de plante (fleur: œillet blanc) dans de l'eau
fortement colorée (encre, colorant, pas gouache!) et on observe
l'évolution de la couleur de l'extrémité des pétales après quelques
jours dans une pièce chauffée. (ARDLEY N. - 1992 - Les plantations - Col.
Le petit chercheur - Bordas Jeunesse, Paris, p 22)
9. Lorsqu'on déplace une piscine en plastique ou une tente
d'Indiens, on observe que l'herbe qui se trouvait en dessous se
porte mal, elle est toute jaune. (ARDLEY N. - 1992 - Les plantations - Col.
Le petit chercheur - Bordas Jeunesse, Paris, p 22)
10. On fait pousser des graines de souci dans une coquille d'œuf
remplie de terreau. Environ 5 semaines plus tard, les racines se
développent tellement qu'elles cassent la coquille. (ARDLEY N. - 1992 -
Les plantations - Col. Le petit chercheur - Bordas Jeunesse, Paris, p 22)

A quoi faut-il toujours penser quand on réalise des expériences?

g) Respiration des végétaux

Les végétaux respirent, comme tous les êtres vivants: ils brûlent la matière organique
fabriquée par la photosynthèse pour libérer de l'énergie.

L'air entre et sort par des orifices appelés stomates et qui sont situés sur les feuilles, les tiges
et les racines.

Il ne faut pas confondre les réactions de photosynthèse et de respiration!

Photosynthèse:

Respiration:

Il ne s'agit pas de réactions inverses mais de réactions qui s’enchaînent. Leur "but" est
totalement différent: la photosynthèse fournit de la nourriture à la plante (sucres); la
respiration oxyde la nourriture pour en libérer l'énergie. La photosynthèse n'a lieu que le
jour (en présence de lumière), la respiration a lieu nuit et jour (car la plante a en
permanence besoin d'énergie).

h) Références bibliographiques

TAVERNIER R. (2006) - Enseigner la biologie et la géologie à l'école élémentaire - Bordas,


Paris.
TAVERNIER R. (2010) - Sciences expérimentales et technologie - CM1-CM2 Cycle 3 - Bordas,
Paris, p34-39.

- 41 -
DEOM P. - Les malheurs du chêne, in La Hulotte n°22 - Editions Passerage, Boult-aux-Bois, p30-31.

- 42 -
- 43 -
- 44 -
Centre technique et pédagogique de l'enseignement de la Communauté française (1994) - Regards sur le monde
végétal et le monde animal à l'école maternelle - Frameries, p50.

- 45 -
Centre technique et pédagogique de l'enseignement de la Communauté française (1994) - Regards sur le monde
végétal et le monde animal à l'école maternelle - Frameries, p49.

- 46 -
3. Nutrition des champignons

a) Problématique : Comment les champignons font-ils pour se nourrir?

b)Hypothèses à partir de quelques observations

Où trouve-t-on des champignons?

A quelle période trouve-t-on des champignons?

Dans quelles conditions climatiques?

c)Recherches et vérifications

- 47 -
(Tavernier R. – 2006 - Enseigner la biologie et la géologie à l'école élémentaire - Bordas, Paris, p 101).

Les champignons ont-ils besoin:

de lumière?
de chaleur?
d'humidité?
de sels minéraux?
de CO2?
de matière organique?

d) Synthèse sur les 3 modes de nutrition des champignons

Les champignons ne possédant pas de chlorophylle comme les végétaux, ils ne peuvent
réaliser la photosynthèse et ne peuvent donc produire leur matière organique. L'eau et les
sels minéraux ne leur suffisent pas. Ils doivent trouver dans leur milieu de vie une source de
matière organique toute faite.

Ils peuvent trouver cette matière organique de 3 manières différentes.

1. En décomposant la matière organique morte

Les champignons qui se nourrissent de cette manière sont appelés:

- 48 -
Ex.:

Définition:

Exemple de matière organique morte:

Quelle importance ont-ils dans la nature?

2. En se nourrissant de matière organique vivante

Les champignons qui se nourrissent de cette manière sont appelés:

Ex.:

Définition:

Exemples de matière organique vivante:

Quelle importance ont-ils dans la nature?

3. En s'associant à un autre être vivant

Les champignons qui se nourrissent de cette manière sont appelés:

Définition:

Avec quel type d'être vivant le champignon peut-il s'associer?

- 49 -
 Champignons en symbiose avec des racines d'arbres, arbustes,...

Ex.:

Comment les appelle-t-on?

Où les trouve-t-on?

Qu'apporte l'arbre au champignon?

Qu'apporte le champignon à l'arbre?

 Champignons en symbiose avec une algue

Comment les appelle-ton?

Où les trouve-t-on?

Qu'apporte l'algue au champignon?

Qu'apporte le champignon à l'algue?

e) Applications et références bibliographiques

 Découvrir des moisissures sur divers aliments (pain, fruits, fromage...).

 Essayer de faire moisir du pain dans différentes conditions (de température, de


lumière, d'humidité,...).
En plaçant du pain humide quelques jours dans un sac en plastique, on voit
apparaître une moisissure. On peut mettre en évidence que le pain sert d'aliment à la
moisissure.
N.B.: il n'est pas nécessaire d'ensemencer le pain humide pour obtenir des
moisissures car les spores sont présents partout dans l'air.
(TAVERNIER R. -2006 - Enseigner la biologie et la géologie à l'école élémentaire -
Bordas, Paris)

 Pour montrer le rôle des champignons dans la décomposition de la matière


organique, on peut mettre dans un aquarium des feuilles d'arbre et des morceaux de
branches pourries, récoltées en forêt en recouvrant l'aquarium d'une feuille de

- 50 -
plastique transparent pour éviter la dessiccation (il faut humidifier de temps en
temps). On pourra ainsi observer les feuilles à différents stades de décomposition.
(TAVERNIER R. -2006 - Enseigner la biologie et la géologie à l'école élémentaire -
Bordas, Paris)

 Pour mettre en évidence la présence de spores sur les chapeaux des champignons et
voir les différents types de spores (par la couleur), on place les chapeaux des
champignons sur du papier de couleur claire et foncée, après quelques heures la
"poussière de spore" apparaît sur la feuille. On peut aussi de cette manière insister
sur l'aspect microscopique des spores et sur le fait qu'ils circulent en permanence
dans l'air.

 On peut cultiver des champignons de Paris en classe en utilisant un ballot tout


préparé qu'il faut installer à l'obscurité et humidifier.

 DEOM P. (1973) - Spécial champignons, in La Hulotte des Ardennes n°14 - Editions


Passerage, Boult-aux-Bois.

 FALCETTE L. et col. (2013) - A la découverte du monde par l'investigation au cycle 2 -


Col. 50 activités - Scérén, Toulouse, p124-128.

 GUILLAUME C. (2014) - Les fleurs et les champignons - Guide de terrain Reconnaître -


de Boeck, Bruxelles.

- 51 -
DEOM P. (1995) - Mariage sous la neige, in La Hulotte n°52 - Ed. Passerage, Boult-aux-Bois, p28-29.

- 52 -
- 53 -
4. Nutrition des animaux

a)Observations

b)Hypothèses

c)Recherches et synthèse

1. Les animaux ont des régimes alimentaires variés

On peut connaître le régime alimentaire des animaux en les observant dans leur milieu de
vie, en analysant le contenu des estomacs des animaux morts, en analysant des restes de
repas, en analysant les excréments, en analysant les pelotes de réjections des rapaces,...
On regarde non seulement le type d'aliment consommé mais aussi la quantité consommée.

Exemple: Régime alimentaire de la chouette hulotte

... , pour se faire une idée exacte, il ne suffisait pas d'examiner à la va-vite quelques vagues pelotes
de réjection, vous pensez bien! Il en fallait des centaines et même des milliers! C'était la seule façon
d'avoir une statistique exacte...
Vous dire le nombre exact de pelotes que nous rapportâmes au laboratoire, j'en suis tout à fait
incapable, mais ce que je sais, par contre, c'est que dans ces boulettes nous trouvâmes les restes de
59.400 vertébrés, pas un de moins,...
Et sur ces 59.400 animaux, il y avait:
43.600 mammifères 8 hermines
12 écureuils
32 belettes
129 chauves-souris
400 jeunes lièvres et lapins
626 rats
979 taupes
2583 musaraignes
9165 souris
26807 campagnols
2859 loirs, lérots, muscardins et autres rongeurs
8452 oiseaux (de 100 espèces différentes)
42 lézards et serpents
7306 grenouilles, crapauds et autres batraciens.

D'après DEOM P. (1981) - Dossier pelotes de réjection, in La Hulotte n° 25 - Ed. Passerage, Boult-aux-Bois, p15-
16.

- 54 -
Selon les aliments principalement consommés, on distingue 3 grands types de régimes
alimentaires chez les animaux.

- Ceux qui consomment des végétaux:


 de l'herbe, des feuilles:
 des graines:
 des fruits:
 du nectar de fleur:
 du bois:
 ...
- Ceux qui consomment des animaux:
 des insectes:
 des poissons:
 du sang:
 ...
- Ceux qui consomment des animaux et des végétaux:
 matières en décomposition:
 plancton:

En fonction du mode de capture, on distingue encore chez les carnivores:


 ceux qui attaquent des proies vivantes:
 ceux qui se nourrissent de cadavres:
 ...

2. Les animaux peuvent changer de régime alimentaire

en fonction des conditions du milieu:

en fonction de l'âge:

en fonction du sexe:

en fonction des saisons:

- 55 -
3. Les animaux utilisent des stratégies ou des "outils" pour attraper leur
nourriture et la manger

Les prédateurs (carnivores) se nourrissent de proies capturées vivantes. Ils doivent donc
développer des stratégies pour:

 repérer et s'approcher de leurs proies

 capturer leurs proies

Les végétariens ne doivent pas capturer leur nourriture car celle-ci ne bouge pas. Cependant,
la nourriture consommée est moins nutritive et plus difficile à digérer, ils devront donc
développer des stratégies pour:

 digérer leur nourriture

 se protéger des prédateurs

- 56 -
4. La dentition varie avec le régime alimentaire

Carnivore:

http://addcl.ang.free.fr/anatomie.htm

Végétarien rongeur:

http://raf.dessins.free.fr/2bgal/img.php?id_img=3241

Végétarien herbivore:

Dentition de vache

http://www.omafra.gov.on.ca/french/livestock/dairy/facts/09-004.htm

Omnivore:

http://fr.dreamstime.com

- 57 -
5. Il existe des relations alimentaires entre les animaux et végétaux qui vivent sur
un territoire donné

Dans tout milieu, il existe des relations entre les êtres vivants qui y vivent. Ces relations sont,
entre autres, de type alimentaire.

Exemple 1: Repérer et noter les chaînes alimentaires décrites dans le texte suivant:

"... Suspendu à une tige, un bébé sauterelle reposait heureux, son tendre abdomen vert palpitait...
Les crochets de l'araignée noire se plongèrent avec rage dans le thorax et le déchirèrent... Serrant
encore sa victime entre ses pattes, l'araignée noire disparut à jamais entre les mâchoires du crapaud.
Une seringue empoisonnée s'enfonça dans la pulpe tendre d'un escargot broutant avec délectation
une tendre feuille de laitue... Il eut encore le temps de remarquer que la larve maudite avait été
harponnée par une araignée-loup... Le crapaud sentit un souffle fatal dans son dos, il chercha à se
retourner, mais il se balançait déjà dans l'air entre les serres d'un vieux hibou..."

VANDHAME L. et col. (1995) - Biologie Action 3 - De Boeck Wesmael, Bruxelles, p 107.

Exemple 2: A l'aide de flèches signifiant "est mangé par" retrouver au moins 3 chaînes
alimentaires différentes dans l'image ci-dessous.

- 58 -
Les chaînes alimentaires commencent toutes par
Elles se terminent toutes par
Elles contiennent maillons.
Le seul être vivant qui ne mange aucun autre est

Une chaîne alimentaire est une succession d'êtres vivants dans laquelle chaque individu
mange celui qui le précède.
Un réseau alimentaire est un ensemble de chaînes alimentaires qui s'entrecroisent au sein
d'un milieu (écosystème).

6. Les pyramides alimentaires (ou pyramides trophiques)

Toute la matière et toute l'énergie fournies par le premier maillon ne se retrouvent pas
intégralement dans le maillon suivant. Les aliments consommés par un animal ne servent
pas uniquement à fabriquer de la matière vivante.

Exemple 1:

Une chenille se nourrit de feuilles. Des 100% de la "matière feuille" consommée, 8,8% est perdue par
la respiration, 86% est rejetée sous forme de déchets et seulement 5,2% sert à fabriquer de la
"matière chenille".

Une belette se nourrit d'animaux divers (oiseaux, œufs, poussins, batraciens, rongeurs,...). Des 100%
de matière absorbée, 88,3% est perdue par respiration, 10,1% est non utilisée et rejetée dans les
excréments et seulement 1,6% sert à fabriquer de la "matière belette".

D'après TAVERNIER R. (2006) - Enseigner la biologie et la géologie à l'école élémentaire - Bordas, Paris, p80.

Exemple 2:

Un faucon crécerelle de 200g se nourrit chaque


jour d'un campagnol de 40g qui consomme lui-
même environ 30g de végétaux par jour.

Quelle masse de végétaux faut-il pour nourrir un


faucon pendant un an?

Etant donné qu'un super prédateur comme le


faucon pèlerin (+/- 1kg) consomme chaque jour
un faucon crécerelle âgé de 6 mois de +/- 100g,
combien de végétaux faut-il pour le nourrir
pendant 1 an?

D'après Fischesser B., Dupuis-Tate M-F (1996) - Le guide illustré de l'écologie – Editions de La Martinière,
Cemagref Editions, p 235.

- 59 -
Il y a une perte de matière et d'énergie d'un maillon vers le maillon suivant: seule une petite
partie de la matière consommée sert à construire le maillon suivant, le reste étant utilisé
comme source d'énergie ou perdu dans les déchets.

On peut représenter ce transfert de matière et d'énergie d'un maillon à l'autre sous forme
d'une pyramide:

Producteurs: organismes capables de synthétiser de la matière organique à partir de


matière minérale, grâce à l'énergie lumineuse.

Consommateurs: organismes qui dépendent des producteurs car incapables de fabriquer


eux-mêmes de la matière organique.
 ceux qui se nourrissent directement des végétaux:
 ceux qui se nourrissent d'animaux:

Le nombre de maillons varie d'une chaîne à l'autre.

L'homme peut occuper différents niveaux de la chaîne alimentaire.

- 60 -
CHAPITRE 4: LE CYCLE DE LA MATIERE

Dans la nature, il n'existe pas de déchets, la matière est perpétuellement recyclée.

Si ce recyclage n'existait pas, il n'y aurait plus de nourriture pour les végétaux (car plus de
sels minéraux) et donc plus de nourriture pour les animaux...

Le recyclage de la matière est assuré par des organismes qui jouent donc un rôle
fondamental dans la nature : les décomposeurs.

a) Quel type de « déchet » trouve-t-on dans la nature ?

Tous ces déchets sont composés de matière organique morte.

Malgré un apport répétitif, ces déchets ne s’accumulent pas indéfiniment sur le sol, mais
finissent par disparaître.

b) Qui sont les décomposeurs ?

 Des animaux :

 Des champignons :

 Des micro-organismes :

On estime que dans 1g de terre, il y a plusieurs millions à un milliard de bactéries et qu'il y a


plus de 600 kg d'organismes par hectare de sol.

c) Il existe deux types de décomposeurs

 Les détritivores :

 Les transformateurs :

d) Le recyclage de la matière par les décomposeurs se fait en


deux étapes

La matière organique tombée sur le sol forme la litière (feuilles, bois, cadavres,
excréments,...).

- 61 -
Les détritivores (insectes collemboles, acariens, vers de terre) découpent la matière
organique en fragments de plus en plus petits. La matière organique passe par leur tube
digestif, est découpée et mélangée à la terre. Les champignons saprophytes digèrent
partiellement les parois des cellules végétales.

Les transformateurs (bactéries, champignons microscopiques) minéralisent la matière


organique en libérant des éléments chimiques (C, O, H, N, P, K ,Ca,...) sous forme de nitrates,
CO2, phosphates,...

Entrainés par l’eau de pluie, ces sels minéraux s’infiltrent dans le sol. Ils peuvent alors être
disponibles pour les végétaux.

Remarques
 La décomposition complète de la litière peut durer de 2 à 3 ans dans une forêt de
feuillus et de 10 à 15 ans dans une forêt de résineux.

 Comme tous les êtres vivants, les décomposeurs ont des besoins pour vivre et se
développer :



 La décomposition se produit principalement en automne lorsque l’humidité et une
chaleur suffisante sont présentes (été : trop sec ; hiver : trop froid).

 Les micro-organismes ne peuvent pas être observés à l’œil nu mais on peut parfois se
rendre compte de leur présence : l’intense vie bactérienne dans des matières en
décomposition peut provoquer une forte élévation de la température.
Exemples :

 Les décomposeurs ne sont généralement pas représentés dans les chaînes


alimentaires.

e) Synthèse

- 62 -
f) Applications

 On peut faire du compost en classe en coupant des déchets de nourriture en petits


morceaux (de préférence déchets végétaux pour éviter les mauvaises odeurs) et en
les plaçant dans un bocal avec du compost. Il faut agiter régulièrement le bocal et
vérifier qu'il soit toujours bien humide. On peut ainsi suivre la décomposition des
déchets.

 On peut apporter en classe de la litière dans un sac plastique que l'on peut ouvrir sur
une table; tamiser la litière pour récupérer les organismes vivants et essayer de les
identifier grâce à une clé de détermination.

 On peut récolter de la litière et des bois morts et les mettre dans un aquarium
recouvert d'une feuille plastique pour conserver son humidité. On peut suivre au
cours des mois la décomposition de la matière organique grossière en particules plus
petites (vérifier l'humidité dans l'aquarium).

 S'interroger sur les moyens de lutter contre l'action des décomposeurs pour la
conservation des aliments.

- 63 -
CHAPITRE 5: LE CYCLE DE VIE DES VEGETAUX

1. Représentation initiale du cycle de vie d’une plante


(Ex. : marronnier, pommier)

2. Reproduction sexuée des végétaux


a) Introduction
La reproduction permet aux êtres vivants d'assurer leur descendance et donc la survie de
leur espèce. Tous les êtres vivants donnent naissance à d'autres êtres vivants de la même
espèce.

La reproduction peut se faire de deux manières différentes suivant qu'elle aboutit à un


individu identique en tout point au parent (reproduction asexuée) ou à un individu qui
ressemble aux deux parents (reproduction sexuée).

Chez les animaux, la reproduction sexuée fait intervenir des cellules sexuelles (gamètes)
fabriquées dans des glandes (gonades).

 Gamètes mâles:

 Gamètes femelles :

- 64 -
La rencontre entre un gamète mâle et un gamète femelle aboutit à la fécondation (ou fusion
des noyaux des deux cellules sexuelles) qui donne une seule cellule appelée cellule-œuf (ou
zygote). La cellule-œuf va ensuite se diviser un grand nombre de fois pour former un nouvel
individu.

Chez les animaux, la division de la cellule-œuf va former un embryon.


Chez les végétaux, la division de la cellule-œuf va former une graine (embryon + réserves).

Les individus issus d'une reproduction sexuée sont tous différents les uns des autres, et
différents de leurs parents. Ils résultent du mélange des gènes des deux parents.

La reproduction des végétaux est assez complexe, principalement la reproduction des


algues, des bryophytes (mousses) et des ptéridophytes (fougères) car ceux-ci n'ont pas de
fleurs. Nous aborderons ici uniquement la reproduction des plantes à fleurs ou
spermatophytes angiospermes (arbres feuillus et plantes à fleurs herbacées).

b) Observation d’une fleur et étapes de la reproduction


La fleur est l’appareil reproducteur des spermatophytes.
(2)

Organes femelles :

Organes mâles :

2
D’après GIGNOT M. (2004) – Planètemômes – Dossier pédagogique, p11/48.

- 65 -
La reproduction sexuée des végétaux implique différentes étapes.

Pollinisation
Les étamines de la fleur produisent des milliers de grains de pollen dans lesquels se trouvent
les gamètes mâles (anthérozoïdes). Ils seront transportés par le vent ou par les insectes
jusqu’à l’extrémité du pistil d’une autre fleur de même espèce.
Exemples :

Fécondation
Une fois déposé à l'extrémité du pistil (sur le stigmate), un grain de pollen peut s'y introduire
en formant un tube pollinique et dépose ses anthérozoïdes dans les ovules. La fécondation a
lieu lors de la fusion d’un anthérozoïde avec un ovule.

(3)
(2)

Transformation
Après fécondation, la fleur va se transformer pour donner un fruit et des graines. L’ovaire de
la fleur devient un fruit et les ovules fécondés deviennent des graines.

(4)

3
VANDEN EECKHOUDT J.P. (1978) – Vie et reproduction des végétaux. Livret de biologie 7 – Sciences et
Lettres, Liège.
4
DELDIME R. (1974) – De la fleur au fruit – Be Boeck, Bruxelles.

- 66 -
Dissémination
La reproduction aboutit donc à la production de graines (protégées dans un fruit). Les
graines peuvent être transportées par le vent, la pluie, par les animaux ou tombent
simplement au sol.
Exemples :

Germination
La graine contient l’embryon de la plante et les réserves de nourriture. Lorsque les
conditions seront favorables, la graine germera et produira un nouvel individu.

Remarques
 Certaines plantes présentent des fleurs mâles et des fleurs femelles à des endroits
différents, on parle de plante monoïque.
Exemples:

 Certaines plantes présentent des plants mâles et des plants femelles séparés. On
parle de plante dioïque.
Exemples:

 Un grand nombre de plantes présentent des fleurs avec des organes mâles et
femelles en même temps, on parle de plante hermaphrodite.
Exemples :

- 67 -
 Chez les plantes hermaphrodites, le pollen de la fleur peut directement féconder
l'ovule de cette même fleur, on parle dans ce cas d'une autofécondation. Il n'y a
donc qu'un seul parent qui intervient (une seule plante). Il n'y a pas de mélange de
gènes dans ce cas et on obtient des graines toutes identiques entre elles et
identiques à la plante de départ.
Le plus souvent, cette autofécondation est évitée grâce à l'intervention des insectes
(abeilles,…) qui transportent le pollen d'une plante vers le pistil d'une fleur d'une
autre plante (mais de même espèce). Dans ce cas, il y a une fécondation croisée, qui
donne naissance à un individu unique, différent des deux parents.

 Certaines fleurs sont en fait composées de milliers de fleurs. Leur réceptacle est étalé
en plateau et comporte des milliers de petites fleurs sessiles.
Exemples :

c) Composition d’une graine

Observation d’une graine de haricot (5):

La graine contient la plante miniature appelée plantule et des réserves de nourriture


appelées albumen (contenu dans un ou deux cotylédons). Elle est protégée par une
enveloppe appelée tégument.

La plantule (embryon de plante) est composée de


 un bourgeon terminal : la gemmule d'où sortiront les premières feuilles ;
 une ébauche de tige : la tigelle ;
 une ébauche de racine : la radicule.

5
OTTE J. et col.(1991) – Initiation scientifique et technologique – 1ère année – De Boeck, Bruxelles, p114.

- 68 -
Les réserves peuvent être :
 riches en amidon :
 riches en lipides :
 riches en protéines :

La graine mûrit et se déshydrate pour résister aux agents extérieurs. Elle entre alors dans
une phase de vie ralentie. Elle se réhydratera au moment de la germination.

d) Retour au cycle de vie du marronnier

3. Conditions de germination des graines

Etape 1 : Problème et observations

Problème : Quelles sont les conditions externes à la germination des graines de haricot ?

Observation du travail de quelqu’un pour qui la germination des graines est très importante :
le jardinier.

Extrait de « III Le réveil de la Nature »6


« Au mois de mai, lorsque la température est devenue plus douce et que les gelées ont cessé,
le jardinier bêche son jardin. En le remuant, il introduit de l’air entre les particules de terre.
Les graines de haricot sont légèrement enfoncées dans le sol. Il prendra soin de les recouvrir
de terre et de les arroser en cas de sécheresse. »

Informations données dans le texte :

Le

6
OTTE J. et col.(1991) – Initiation scientifique et technologique – 1ère année – De Boeck, Bruxelles, p 117-119.

- 69 -
Etape 2 : Emission d’hypothèses

On peut que

sont indispensables à la germination des graines de haricot.

Etape 3 : Vérifications expérimentales

Imaginer un protocole expérimental pour chaque paramètre à tester.

- 70 -
- 71 -
- 72 -
Etape 4 : Analyse des résultats et retour aux hypothèses

Nous avons supposé que ces facteurs étaient indispensables à la germination des graines.

CHALEUR AIR TERRE OBSCURITE EAU RESULTAT


Expérience a.

Expérience b.

Expérience c.

Expérience d.

Expérience e.

Expérience f.

Etape 5 : Conclusions

4. Compléments d’information sur la germination des graines

La germination est le passage de la graine de la vie ralentie à la vie active.

a) Conditions nécessaires à la germination

Pour germer, la graine doit répondre à certaines conditions internes.


 Avoir atteint sa maturité: son niveau de développement doit être suffisant, elle doit
renfermer les réserves nutritives nécessaires au développement de l’embryon ainsi
que les substances capables de dissoudre ces réserves (stockées dans l’albumen ou
les cotylédons). Il faut également qu’elle se détache facilement de la plante.
 Etre en bon état (ses tissus ne peuvent être altérés).
 Posséder son pouvoir germinatif qui peut être plus ou moins long d’une espèce à
l’autre.
Exemples :

- 73 -
Certaines conditions externes sont indispensables à sa germination.
 L’oxygène est nécessaire à la respiration. Dans un environnement privé d’oxygène, la
graine ne peut germer, il faut donc que le sol soit perméable et que l’on n’enfonce
pas trop profondément les graines.
 L’eau est indispensable. Sous son influence, les téguments se gonflent, se déchirent
et permettent à la plantule de sortir. Elle contribue aussi à dissoudre les substances
nutritives contenues dans la graine ce qui permet à l’embryon de les utiliser.
Toutefois, il ne faut pas un excès d’humidité car la graine plongée dans l’eau ne peut
plus respirer et finit par mourir.
 La température doit être comprise entre deux valeurs extrêmes, ces valeurs peuvent
être différentes suivant les espèces mais généralement, la température la plus
favorable est de l’ordre de 15 à 25°C.

Remarques
Pour que la plupart des graines puissent germer, la présence de terre et de lumière ne sont
pas nécessaires. Par contre, la lumière devient indispensable dès que la jeune plante sort de
terre.

L’automne, généralement doux et humide pourrait remplir les conditions de germination


des graines, cependant, celles-ci attendent généralement le printemps pour germer. En
réalité, il semble que les graines aient besoin d’être soumises à une température froide
pendant un certain temps (hiver) avant de pouvoir germer.

b) Etapes de la germination

La germination commence par l’apparition de la racine qui déchire le tégument de la graine.

Des graines de haricot, mises dans de bonnes conditions (humidité et chaleur) commencent
par gonfler en se gorgeant d’eau. Le pourcentage d’eau qu’absorbe la graine est
considérable.

Une fois gonflée, la graine déchire ses téguments. Ceux-ci cèdent sous la pression intérieure
qui peut être très élevée.

Lorsque les téguments sont brisés, la radicule apparaît la première et s’allonge. Elle peut
s’ancrer dans le sol et y puiser l’eau et les sels minéraux dont la plante a besoin pour sa
croissance.

Dès que la radicule a fait son apparition, des poils absorbants naissent à sa surface. De
nouvelles racines se forment sur la première. L’axe s’allonge.

- 74 -
Enfin, la gemmule se développe, donne naissance à la partie supérieure de la tige qui produit
de nouvelles feuilles. Dès lors, la jeune plante peut puiser sa nourriture dans le sol et dans
l’atmosphère en réalisant la photosynthèse, alors que jusqu’à présent elle utilisait les
réserves présentes dans la graine.

OTTE J. et col. (1991) – Initiation scientifique et technologique – 1ère année – De Boeck, Bruxelles, p116.

5. Applications à l’école primaire (+ voir cours FMTT)

Comme nous l’avons vu, la germination des graines se prête bien à la démarche d’éveil ou
démarche scientifique. Ce sujet peut être abordé à n’importe quel moment de l’année, en
milieu rural ou urbain et demande peu de matériel. Les enfants aiment semer des graines,
cela les aide à percevoir la notion de vie et de cycle de vie.

 Dès la fin de l’automne, on peut rechercher au pied des arbres des graines qui ont
déjà commencé à pousser à l’air libre.

 Certaines graines poussent très vite et très facilement : cresson, lentilles, lin,
moutarde, soja, blé,…
On peut les faire pousser dans :
 un pot avec de la terre,
 une bouteille en plastique,
 ½ pamplemousse, orange, potiron, noix de coco,…
 une coquille d’œuf, pot de yaourt, gobelet,… et le décorer en personnage.

 Les pépins de pommes, oranges, melons, poivrons, courges, potirons, les pois et les
graines de haricot doivent d’abord être placés sur des papiers essuie-tout humides

- 75 -
dans une soucoupe. Lorsqu’ils ont germé, on les place dans un pot de terre, sans
casser le début de la racine.

 On peut planter des graines provenant de mélanges pour oiseaux ou hamsters et


observer les différentes plantes qui poussent.

 Noyau d’avocat : on place le noyau 24h dans de l’eau tiède, ensuite on l’installe avec
4 cure-dents au-dessus d’un verre d’eau, la pointe vers le haut (1/3 du noyau doit
plonger dans l’eau) et on le maintient 8 semaines à l’obscurité.
Si le noyau ne germe pas, cela peut être dû au fait que la plante a perdu son pouvoir
germinatif qui est très court, ou bien au traitement subi par le fruit pour assurer sa
conservation.

 Les graines qui germent rapidement peuvent être placées sur de l’ouate dans
différents récipients. On place d’abord l’ouate, on l’imbibe d’eau, puis on place les
graines. On peut par exemple utiliser un plateau en polystyrène dans lequel on place
de l’ouate et des graines de manière à former un mot ou un dessin (en veillant à bien
séparer les lettres et à rectifier l’alignement des graines avec un couteau ou un
pinceau).

 On peut semer un haricot dans un récipient transparent dans lequel on place un


papier essuie-tout humide. On met la graine entre l’essuie-tout et la paroi du bocal
afin de voir les étapes de la germination et du développement de la plantule.
(ARDLEY N. -1992 - Les plantations - coll. Le petit chercheur - Bordas Jeunesse, Paris,
p 8-9)

 Il est important que les enfants puissent assister à un cycle de vie complet d'une
plante (de la graine à la graine). Cela est possible avec des plantes qui on un cycle
court (cresson, haricot).

6. Références bibliographiques

FRIPPIAT F. et col. (2009) - Qui sème des questions... récolte des réponses dès l'école
maternelle - Centre technique et pédagogique de l'Enseignement de la Communauté
française, p17-31.
TAVERNIER R. (2006) – Enseigner la biologie et la géologie à l’école élémentaire – Bordas,
Paris, p157-169.
TAVERNIER R. (2009) – La découverte du monde - CP-CE1 cycle 2 - Bordas, Paris, p30-34.
TAVERNIER R. (2009) - Sciences et technologie - CE2 Cycle 3 - Bordas, Paris, p18-31.
TAVERNIER R. (2010) - Sciences expérimentales et technologie - CM1-CM2 Cycle 3 - Bordas,
Paris, p28-31.

Site internet http://44svt.free.fr/jpg/germination.htm

- 76 -
Albums jeunesses
ASTON D. et LONG S. (2014) - L'histoire d'une graine - Ed. Circonflexe.
FAILEVIC J. et col. (2013) - Les plantes ont-elles un zizi? - Actes Sud Junior, Arles, 87p.
LESCAUT S. et ROUZE M. (2013) - La grande histoire de la petite graine - Ed. Bilboquet,
Vilneuil.
ROBBINS K. (2006) - Graines - Ed. Circonflexe.
VOLTZ C. (1997) - Toujours rien? - Ed.Rouergue

- 77 -
CHAPITRE 6: LE CIRCUIT ÉLECTRIQUE

1. Règles de sécurité

Il n’est absolument pas dangereux de saisir à pleines mains les deux pôles d’une pile plate
(4,5V). Par contre, il est dangereux d’être en contact avec une source de tension délivrant
une cinquantaine de volts. Les accidents mortels sont à craindre à partir d’une centaine de
volts. Dès lors, avec les enfants, il est hors de question de manipuler du courant électrique
du secteur !
Il faut informer les enfants sur les dangers de l’électricité et leur donner des règles de
sécurité.
 On ne manipule que des jeux électriques alimentés par des faibles voltages (ex :
4,5V).
 On n’utilise ces jeux qu’en présence d’adultes (enseignants, parents).
 Même si on a l’impression d’avoir tout compris, il ne faut pas trop vite se prendre
pour un expert : on ne touche jamais à l’installation électrique de la maison en
220V. On ne manipule donc jamais les prises du secteur.
 On ne manipule jamais les appareils branchés dans une prise avec des mains
humides.
 On n’approche jamais des mains humides d’un interrupteur ou d’une prise.
 On ne doit jamais introduire ses doigts ou un objet dans les trous des prises (sauf
les fiches d’appareils électriques mais sous la surveillance d’un adulte).
 On ne place jamais des appareils branchés près d’un évier, d’une douche, d’une
baignoire,…
 Les consignes de sécurité sont valables aussi bien à l’école qu’à la maison.

2. Jeu électro (voir FMTT) – résumé de la démarche

Matériel nécessaire
- Fils isolés, coupés mais non dénudés (section 0,5mm²).
- Ampoules de 3,7V (de 3,5V à 4,5V).
- Douilles pour ampoules de 3,7V.
- Piles plates de 4,5V.
- Attaches trombones, punaises, attaches parisiennes,…
- Plaque en carton.
- Petit outillage (tournevis, pince coupante, pince à dénuder,…).
- On peut aussi utiliser de la feuille d’aluminium collée sur du papier.

- 78 -
Remarques
Une pile ne s’use pas si elle ne débite pas de courant. C’est pourquoi, lorsqu’on range des
piles, il faut éviter de les placer en vrac dans un récipient métallique ou dans une boîte qui
contient aussi des fils dénudés. Il faut donc absolument les ranger côte à côte et au sec.
Les piles et ampoules doivent être en état de marche afin d’éviter que les enfants
n’abandonnent trop rapidement leurs essais et ne se découragent.
Il est important de donner des consignes aux enfants afin qu'ils utilisent le matériel
correctement et ne le détériorent pas.

a) Observation analytique d’un jeu électro

Quels sont les éléments à observer avec les enfants ? (éviter de révéler ce qui se cache dans
la « boîte lumineuse » et dans la planche à contacts)

b) Problématique

c) Emission d’hypothèses
Après les représentations individuelles et les représentations collectives, quand chaque
groupe a présenté sa production, il faut analyser avec les enfants les différentes
représentations pour voir ce qui est commun et ce qui est différent. On peut ensuite arriver
à une formulation des hypothèses de la classe.

On suppose que

- 79 -
d) Vérifications

Si les enfants ont émis des hypothèses qui peuvent donner lieu à des vérifications
intéressantes :
- essayer de réaliser le circuit du jeu (par essais/erreurs) ;
- tester différentes matières pour réaliser la planche, les contacts, les jonctions…

Si les enfants pataugent et ont du mal à se représenter les composantes du jeu, prévoir une
démarche de découverte progressive (voir point g ci-dessous).

e) Retour aux hypothèses

Pendant les vérifications, les groupes peuvent tester leur hypothèse ou celle qui est apparue
comme la plus logique durant la phase de présentation des représentations.

Pour pouvoir interpréter le comportement du jeu, ils doivent confronter le bon ou le


mauvais fonctionnement de leur réalisation avec les différentes hypothèses.

f) Synthèse et conclusions

Schéma du circuit du jeu électro :

4,5V

Schéma d’un circuit simple avec ampoule électrique :

4,5V

- 80 -
Résolution des pannes :

Liste des matériaux conducteurs et isolants


- utilisés dans le jeu :
 conducteurs :

 isolants :

- trouvés dans la classe (le module électrique du jeu peut être utilisé comme testeur
indépendamment de la planche à contacts).

g) Pour aider à l’émission et la vérification d’hypothèses

Si les hypothèses émises par les enfants sont trop floues ou décourageantes, il est possible
de reprendre le problème par étapes.

Etape 1 : Comment allumer une ampoule sur la pile ?


« Que doit-on faire en premier lieu pour arriver à réaliser notre jeu ? »

Il y a plusieurs façons de placer l’ampoule sur la pile, mais il n’y a que deux situations où
l’ampoule s’allume :

4,5V 4,5V

La pile possède deux bornes (+) et (-).


L’ampoule possède aussi deux bornes : le culot fileté et une « boule » de métal gris, séparée
du culot par une pastille noire isolante.

- 81 -
Schéma d’une ampoule :

Pour que l’ampoule s’allume, il faut que la borne (+) de la pile soit en contact avec une des
deux bornes de l’ampoule et que la borne (-) de la pile soit en contact avec l’autre borne de
l’ampoule. Si on déconnecte une des deux bornes, l’ampoule s’éteint.

Etape 2 : Comment allumer une ampoule loin de la pile ?


« La situation n’est pas très pratique pour la réalisation du jeu électro. Comment pourrait-on
faire pour allumer l’ampoule loin de la pile ? »

Si on essaie d’allumer l’ampoule en reliant les deux bornes de celle-ci aux bornes respectives
de la pile au moyen de fils plastifiés, rien ne se passe.

Le fil électrique se compose de deux matières :


à l’extérieur :

à l’intérieur :

Si on dénude les fils aux extrémités et que l’on utilise le cuivre pour établir les contacts,
l’ampoule s’allume.

Dans ce cas-ci également, si l’une des deux bornes est déconnectée au niveau de l’ampoule
ou de la pile, l’ampoule s’éteint.

4,5V

- 82 -
Etape 3 : Comment faire pour allumer l’ampoule dans la douille ?
« La situation manque toujours de confort, il faudrait pouvoir installer l’ampoule dans un
support. »

La douille possède deux contacts : cylindre fileté et tête de vis séparée du cylindre par une
pastille noire.
Pour que l’ampoule s’allume, il faut relier les fils aux bornes de la pile et aux contacts à visser
du support de la douille.
Pour fonctionner, l’ampoule doit être vissée à fond.

4,5V

Etape 4 : Réaliser un interrupteur


« Pour éteindre l'ampoule, il faut déconnecter un fil ou dévisser l’ampoule brûlante, il
manque donc un dispositif pour allumer ou éteindre facilement l’ampoule. »

La partie conductrice de l’interrupteur peut être réalisée avec des punaises, des attaches
parisiennes, du papier aluminium, du fil de cuivre,…
La partie isolante peut être réalisée avec de l’air, un bouchon, du plastique, du bois, du
carton, …
L’interrupteur peut être réalisé selon divers schémas de fonctionnement (poussoirs,
bascules, systèmes rotatifs,…).

4,5V

Dans le jeu, c’est la plaque à contacts qui sert d’interrupteur.

- 83 -
Etape 5 : Montage du jeu électro
« A présent, nous sommes prêts à construire le jeu. »

Nous devons :
- connecter un fil de test à une borne de la pile et l’autre fil de test à une borne de la
douille ;
- compléter le circuit en reliant la deuxième borne de la douille à la deuxième borne de
la pile ;
- visser l’ampoule (à ce stade, on peut vérifier le circuit en mettant en contact les deux
extrémités dénudées des fils de test) ;
- réaliser la plaque à contacts :
 soit en plaçant sur une plaque en carton des paires d’attaches parisiennes
décalées et reliées entre elles par du fil électrique ;
 soit en réalisant des paires de perforations reliées de façon décalée en collant
sur la face inférieure de la plaque en carton, des bandes de feuille
d’aluminium collées sur du papier.

Etape 6 : Conclusions

L’ampoule s’allume lorsque le courant électrique peut quitter la pile et y revenir sans
interruption ; le circuit est alors fermé. Même si une des bornes de la pile est reliée à
l’ampoule mais qu’il y a une interruption dans le passage du courant, l’ampoule reste
éteinte ; le circuit est ouvert.

Certains matériaux conduisent le courant électrique (métaux, mine de crayon au carbone,


corps humain, eau salée,…), ce sont des bons conducteurs. D’autres ne conduisent pas le
courant électrique (plastique, verre, porcelaine, papier sec, bois sec, vernis, air,…), ce sont
des mauvais conducteurs ou isolants.

Les fils électriques sont constitués de deux matières : à l’extérieur un isolant pour éviter les
courts-circuits ; à l’intérieur, un conducteur pour permettre le passage du courant.

3. Prolongements et autres activités possibles

On peut proposer toute une série de défis aux enfants, mais aussi essayer de schématiser et
réaliser certains objets.

a) Allumer des ampoules

Allumer deux ampoules sans douille avec une pile

- 84 -
4,5V

Allumer une ampoule sans douille avec une pile ronde

b) Faire des circuits en série et en parallèle et les


représenter

Avec deux ampoules en série (+ interrupteur)

4,5V

Avec deux ampoules en parallèle (+ interrupteur)

4,5V

Classer des éléments conducteurs et des éléments isolants

+ 4,5V -

- 85 -
Construire un électro-aimant

+ 4,5V
-

Décrire le fonctionnement d’une lampe torche

http://lab.phys.free.fr/quatrieme/electricite/adaptation/adaptation.html

Réaliser un jeu d’adresse

4,5V

- 86 -
c) Découvrir la production d'électricité
 Fonctionnement d'une pile (possibilité d'en construire une).
 Fonctionnement d'une dynamo, d'une éolienne, d'une centrale électrique,...
 Transformation de l'énergie électrique en énergie mécanique (moteurs).
 ...

- 87 -
4. Références bibliographiques

AUBRY B.H. et col. (2008) - 15 séquences de sciences au CE2 - Retz, Paris, p151-167.
FALCETTE L. et col. (2013) - A la découverte du monde par l'investigation au cycle 2 - Col. 50
activités - Scéren, Toulouse, p181-198 et p228-233.
FRIPPIAT F. et col. (2009) - Qui sème des questions... récolte des réponses dès l'école
maternelle - Centre technique et pédagogique de l'Enseignement de la Communauté
française, p34-56.
ESPAGNET O. et SAURA J-C. (2010) - 50 activités en sciences expérimentales et technologie
au cycle 3 - Scérén, Toulouse, p89-101 et p112-113.
TAVERNIER R. (1984) - Piles, ampoules, boussoles – coll. Raymond Tavernier – Bordas, Paris.
TAVERNIER R. (2009) - Enseigner les sciences expérimentales à l'école élémentaire -
Physique et technologie - Bordas, Paris, p271-314.
TAVERNIER R. (2009) - La découverte du monde - CP-CE1 Cycle 2 - Bordas, Paris, p70-78.
TAVERNIER R. (2010) - Sciences expérimentales et technologie - CE2 Cycle 3 - Bordas, Paris,
p76-79.
TAVERNIER R. (2010) - Sciences expérimentales et technologie - CM1-CM2 Cycle 3 - Bordas,
Paris, p146-149.
TREMPLIN (mars 2016) - T'es au courant? - Averbode, Aarschot.

Dossiers et outils pédagogiques


CAP SCIENCES - Sur la piste de Volta - Dossier pédagogique à télécharger sur
www.capsciences.be/dossier_pedagogique.pdf

Restez branchés - Electro Green Box : dossier éducatif pour le 3e degré de l'enseignement
primaire et le 1e degré de l'enseignement secondaire pour des projets en matière de
consommation durable et éco-responsable de l'électricité.
www.restezbranches.be/electroclub
www.restezbranches.be/electromaniaquepourenseignants

Restez branchés (2015) - C'est là que s'allume la lampe - Découvrir le monde de l'électricité
en s'amusant pendant les cours d'éveil scientifique - L'électricité - Dossier éducatif pour le 3e
cycle du primaire.

Restez branchés (2010) - Electromaniaque - Guide interactif de l'électricité pour tous les
jeunes de 9 à 14 ans qui crépitent pour l'électricité.

WWF (2015) - La boîte énergie : des expériences et un jeu en lien avec l'énergie et la
production d'énergies renouvelables - Outil pédagogique pour les enseignants de jeunes
entre 9 et 14 ans. (Consulter le site www.wwf.be)

- 88 -
TABLE DES MATIERES

Chapitre 1 : Observation des feuilles d'arbres ................................................................ 1


1. Introduction ............................................................................................................1
2. Quelques définitions...............................................................................................1
3. Feuillus et conifères ................................................................................................1
4. La feuille est la carte d'identité de l'arbre ..............................................................2
a) Observation d'un rameau ...........................................................................2
b) Observation des caractéristiques de la feuille ...........................................4
c) Feuille simple ou composée .......................................................................5
d) Bord du limbe .............................................................................................6
e) Disposition des nervures ............................................................................7
f) Présence ou absence de pétiole..................................................................8
g) Mode d'insertion des feuilles sur le rameau ..............................................8
h) Forme du limbe ..........................................................................................9
i) Surface du limbe ..........................................................................................9
j) Les galles ....................................................................................................10
5. Présentation d'un herbier de feuilles (consignes pour le travail) ........................10
6. Les arbres en hiver................................................................................................13
7. Certaines plantes sont toxiques ...........................................................................14
8. Références bibliographiques ................................................................................16

Chapitre 2 : A la découverte du monde vivant .............................................................. 17


1. Introduction ..........................................................................................................17
2. Qu'est-ce qu'un être vivant? ................................................................................18
3. Caractéristiques des êtres vivants ........................................................................18
4. Classification des êtres vivants .............................................................................20
5. Applications à l'école primaire .............................................................................24

Chapitre 3: La nutrition des êtres vivants ..................................................................... 35


1. Introduction ..........................................................................................................35
2. Nutrition des végétaux .........................................................................................36
a) Problématique ..........................................................................................36
b) Hypothèses à partir de quelques observations ........................................36
c) Recherche et vérifications ........................................................................36
d) Synthèse ...................................................................................................37
e) Cas particuliers .........................................................................................39
f) Applications ...............................................................................................40
g) Respiration des végétaux..........................................................................41
h) Références bibliographiques ....................................................................41

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3. Nutrition des champignons ..................................................................................47
a) Problématique ..........................................................................................47
b) Hypothèses à partir de quelques observations ........................................47
c) Recherches et vérifications .......................................................................47
d) Synthèse sur les 3 modes de nutrition des champignons ........................48
e) Applications et références bibliographiques ............................................50
4. Nutrition des animaux ..........................................................................................54
a) Observations .............................................................................................54
b) Hypothèses ...............................................................................................54
c) Recherches et synthèse ............................................................................54

Chapitre 4: Cycle de la matière ..................................................................................... 61

Chapitre 5 : Le cycle de vie des végétaux ...................................................................... 64


1. Représentation initiale du cycle de vie d’une plante ...........................................64
2. Reproduction sexuée des végétaux......................................................................64
a) Introduction ..............................................................................................64
b) Observation d’une fleur et étapes de la reproduction ............................65
c) Composition d’une graine.........................................................................68
d) Retour sur le cycle de vie du marronnier .................................................69
3. Conditions de germination des graines ................................................................69
4. Compléments d’information sur la germination des graines...............................73
a) Conditions nécessaires à la germination ..................................................73
b) Etapes de la germination ..........................................................................74
5. Applications à l’école primaire .............................................................................75
6. Références bibliographiques ................................................................................76

Chapitre 6: Le circuit électrique .................................................................................... 78


1. Règles de sécurité.................................................................................................78
2. Jeu électro ............................................................................................................78
a) Observation analytique d’un jeu électro ..................................................79
b) Problématique ..........................................................................................79
c) Emission d’hypothèses..............................................................................79
d) Vérifications ..............................................................................................80
e) Retour aux hypothèses .............................................................................80
f) Synthèse et conclusions ............................................................................80
g) Pour aider à l’émission et la vérification d’hypothèses ............................81
3. Prolongements et autres activités possibles ........................................................84
a) Allumer des ampoules ..............................................................................84
b) Faire des circuits en série et en parallèle et les représenter ...................85
c) Découvrir la production d’électricité ........................................................87
4. Références bibliographiques ................................................................................88

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