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1.

Lycopodiaceae

Embranchement des Ptéridophytes


Plantes feuillées (sporophytes) gén. munies de racines et pourvues de tissus
vasculaires, se reproduisant par des spores.

CLASSE A. LYCOPSIDES
Tige simple ou ramifiée; feuilles petites ou allongées- linéaires, non enrou-
lées en crosse dans leurjjeune âge. Sporanges solitairesà la base de la face sup.
de feuilles ordinaires ou de bractées (sporophylles).

ORDRE 1. LYCOPODIALES
Famille : Lycopodiaceae.
Tige à ramifications dichotomiques. Spores toutes semblables entre elles.
Prothalles gén. souterrains et saprophytes, associés à des mycorhizes.

Famille 1. Lycopodiaceae (Lycopodiacées)


Plantes herbacées vivaces, à tige coriace, rampante ou plus ou moins dressée. Feuilles
nombreuses, petites, simples, coriaces, subulées ou en forme d'écailles, à 1 nervure médi-
ane, parfois peu apparente, sans ligule. Sporanges tous semblables, solitaires à l'aisselle
de feuilles ou de bractées disposées en épis terminaux. — Famille subcosmopolite, surtout
tropicale, comprenant env. 500 espèces.
1 Tige ascendante, courte, régulièrement divisée en rameaux dressés, allongés,
presque égaux entre eux. Sporanges à l’aisselle de feuilles situées vers le
sommet des rameaux 1. Huperzia
Tige rampante, parfois souterraine, à rameaux latéraux courts. Sporanges à
l’aisselle de bractées plus ou moins différentes des feuilles, disposés en
épis au sommet de rameaux dressés 2
2 Feuilles opposées 2 à 2 et disposées sur 4 rangs, en forme de petites
écailles, longues de 4 mm au max., appliquées contre le rameau et
plus ou moins soudées à celui-ci. Rameaux plus ou moins aplatis
(Fig. 6 à 10, p. 3) 4. Diphasiastrum
Feuilles alternes ou paraissant verticillées, lancéolées à linéaires, longues de
3-10 mm, non soudées au rameau. Rameaux cylindriques 3
3 Feuilles longues de 4-6 mm, entières, subulées (mais dépourvues de poil
terminal) (Fig. 3, p. 3). Bractées très semblables aux feuilles mais un
peu plus larges que celles-ci et dentées à la base. Tige simple ou peu
ramifiée, longue de 15 cm au max. (Fig. 1, p. 3) 2. Lycopodiella
Feuilles longues de 3-10 mm, dentées et/ou terminées par un long poil blan-
châtre (Fig. 4 et 5, p. 3). Bractées très différentes des feuilles, ovales à
largement lancéolées, à bords scarieux et dentés. Tige ramifiée, souvent
Icone d6 plus dé LS OU ramener 3. Lycopodium

l
1. Lycopodiaceae

OBS. — Toutes les Lycopodiaceae sont en voie de raréfaction, voire de dispari-


tion, dans le territoire de la Flore.

1. Huperzia BERNH.

Huperzia selago (L.) BERNH. ex SCHRANK et C.F.P. MaRT. (Syn. : Lycopodium selago L.).
(Lycopode sélagine. Dennenwolfsklauw. Tannen-Bärlapp). — 5-25 cm. — Juill.-oct. —
Cham. herb. — Landes fraîches, rochers siliceux ombragés, pessières fraîches. — Camp.
(considéré longtemps comme disparu, mais retrouvé en 1999 aux Pays-Bas), Brab. or.
(Pays-Bas), Ard., Lorr. sept., Eifel centr. : RR ; jadis en F1. et Tert. par. — Zones tempérée
et froide de l’hémisphère boréal (montagnes dans le S), montagnes de l’Asie tropicale.

OBS. — 1. — Des bulbilles naissent à la base des feuilles sup. et se détachent aisément.
Ce mode de reproduction paraît primordial chez cette espèce.
2.-— Des individus robustes, à feuillage relativement lâche, peuvent être
confondus avec de petits exemplaires stériles de Lycopodium annotinum. Huperzia selago
se reconnaît aisément à ses feuilles entières (feuilles, au moins pour la plupart, munies de
dents espacées chez L. annotinum).

2. Lycopodiella HoLUB

Lycopodiella inundata (L.) HoLug [Syn. : Lycopodium inundatum L. ; Lepidotis inun-


data (L.) Ori]. (Lycopode inondé. Moeraswolfsklauw. Sumpf-Bärlapp). — 3-15 cm. —
Juill.-oct. — Cham. herb. — Landes humides, surtout sur sol dénudé, tourbières acides.
— Camp. : R ; FL, Brab., Ard., Lorr., Tert. par. : RR, peut-être disparu de certains de ces
districts ; jadis en Boul., Pic. et Mosan occ. (France). — Europe (sauf S), Asie or., Amérique
du Nord. — (Fig. 1 et 3, p. 3).

3. Lycopodium L.
(Lycopode. Wolfsklauw. Bärlapp)

Epis long. pédonculés, souvent disposés par 2 (Fig. 2, p. 3). Feuilles longues
de 3-5 mm, terminées, comme les bractées, par un poil blanchâtre long de
2-3 mm (Fig. 4, p. 3) 1. Lycopodium clavatum

4. Lycopodium clavatum : feuille (* 5).


Lycopodium annotinum : feuille (* 5).
Fe

6. Diphasiastrum alpinum : face ventrale d’un fragment de rameau stérile et


coupes longitudinales schématiques passant par une feuille ventrale, en
lancette stipitée (à gauche) ou en faucille (à droite) (* 6).
7... Diphasiastrum issleri : face ventrale d’un fragment de rameau stérile et
coupe longitudinale schématique passant par une feuille ventrale (* 6).
8. Diphasiastrum complanatum : face ventrale d’un fragment de rameau
stérile et coupe longitudinale schématique passant par une feuille ventrale
(*< 6).
9. Diphasiastrum zeilleri : face ventrale d’un fragment de rameau stérile et
coupe longitudinale schématique passant par une feuille ventrale (x 6).
10. Diphasiastrum tristachyum : face ventrale d’un fragment de rameau stérile
et coupe longitudinale schématique passant par une feuille ventrale (* 6).
\

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1. Lycopodiaceae

1. Lycopodiella inundata : fragment de plante fertile (x 1/4).


2. Lycopodium clavatum : fragment de plante fertile (* 1/4).
3. Lycopodiella inundata : feuille (* 5).
1. Lycopodiaceae

Epis sessiles, solitaires au sommet de rameaux feuillés. Feuilles longues de


5-10 mm, dépourvues de poil terminal (Fig. 5, p. 3) 2. L. annotinum

1.— Lycopodium clavatum L. (Lycopode en massue. Grote wolfsklauw. Keulen-Bärlapp).


— Jusqu'à 4 m, avec des rameaux fertiles dressés atteignant 20 cm. — Juill.-août. —
Cham. herb. — Landes, pinèdes. — Camp., Ard., Lorr. sept. et occ., Eifel centr. : R ;
FL, Pic., Brab., Mosan : RR ; jadis en Boul. et Tert. par. — Subcosmopolite. — Médi-
cinal.
2.- L. annotinum L. (Lycopode à feuilles de genévrier. Stekende wolfsklauw. Sprossen-
der Bärlapp). — Jusqu’à 2 m, avec des rameaux dressés atteignant 25 cm. — Juill.-
sept. — Cham. herb. — Forêts à humus brut, sous feuillus et résineux. — Ard., Lorr.
sept., Eifel centr. : RR; jadis en Brab. centr. — Zones tempérée et subarctique de
l'hémisphère boréal.
OBS. — Voir l’obs. 2? sous Huperzia selago, p. 2.

4. Diphasiastrum HoLuB
(Lycopode. Cipreswolfsklauw. Flachbärlapp) (*)
REM. — 1.- La détermination des Diphasiastrum est difficile. En herbier, il convient
d'examiner les parties des rameaux bien développées, c’est-à-dire âgées d’un an au moins,
et de se faire une bonne idée de la variabilité de leurs caractères sur la totalité du matériel
disponible. Les échantillons trop jeunes, mal développés et stériles sont parfois indétermi-
nables.
2. Le genre Diphasiastrum est celui qui a connu le taux de disparition le
plus important dans le territoire de la Flore, puisque, sur 5 espèces qui y ont existé, une
seule persiste actuellement. Aucune récolte ne devrait en être faite, si ce n’est dans de nou-
velles stations qui seraient découvertes et exclusivement par des botanistes spécialisés dans
ce groupe.
l Feuilles ventrales à partie libre en forme de lancette oblongue stipitée ou
de faucille (portion âgée des rameaux), s’écartant largement de l’axe.
Feuilles latérales fortement tordues vers la face ventrale du rameau (Fig.
6, p. 3). Rameaux fertiles ne portant gén. qu'un épi; celui-ci sessile,
long de 1-2 cm. Tige épigée ou à peine souterraine .…............................
M 1. Diphasiastrum alpinum
Feuilles ventrales à partie libre linéaire-elliptique à subulée, appliquée
contre le rameau ou s’en écartant à peine et à angle très aigu. Epi long de
1,5-3 CM ii iiiiiiiisiiseisssssseseeeessssssssssssee 2
2 Rameaux larges de 0,9-1,8 mm, à faces et feuilles ventrales et dorsales pres-
que semblables entre elles (Fig. 10, p. 3). Rameaux densément fascicu-
lés, en bouquets obconiques régulièrement produits par une tige pro-
fondément souterraine. Rameaux fertiles portant gén. plusieurs épis, sur
un long pédoncule plusieurs fois ramifié dans le haut et naissant d’un
rameau médian d’une ramification ......................... 5. D. tristachyum
Rameaux larges de 1,6-3,5 mm, à faces et feuilles ventrales et dorsales nette-
ment dissemblables. Rameaux lâchement fasciculés ou étalés 3
3 Partie libre des feuilles ventrales naissant vers le 1/3 inf. de chaque entre-
nœud des rameaux, atteignant presque le sommet de celui-ci ou le dépas-

(*) Par R. SCHUMACKER.


1. Lycopodiaceae

sant (à l'extrémité des rameaux), à longueur égalant 1/2-2/3 de la lon-


gueur de l’entrenœud, à largeur, à sa base, égalant env. le 1/3 de l’axe
ailé (Fig. 7, p. 3). Rameaux fertiles ne portant gén. qu’un épi ; celui-ci
sessile ou à pédoncule non ramifié, atteignant 2(-4) cm de longueur ..…...
nn ce nement ma EE 2. D. issleri
Partie libre des feuilles ventrales naissant vers le milieu de chaque entrenœud
des rameaux, n’atteignant qu’exceptionnellement le sommet de celui-ci,
à longueur égalant 1/6-1/3 de la longueur de l’entrenœud, à largeur, à sa
base, égalant 1/5-1/4 de l’axe ailé. Rameaux fertiles portant gén. plu-
sieurs épis, sur un pédoncule ramifié dans le haut, gén. long de plus de
CM sursis snenneessnnnenesnnneeeeneneeeesnnsee +
Partie libre des feuilles ventrales réduite à un apicule court, au max. 2 fois
aussi longue que large, à longueur égalant 1/6-1/5 de la longueur de l’en-
trenœud. Parties libres des feuilles latérales nettement divergentes (F1g.
8, p. 3). Pédoncule portant les épis naissant d’un rameau latéral d’une
ramification. Tige épigée ou à peine souterraine … 3. D. complanatum
Partie libre des feuilles ventrales au moins 2 fois aussi longue que large, à
longueur égalant 1/4-1/3 de la longueur de l’entrenœud. Parties libres
des feuilles latérales plus en moins convergentes (Fig. 9, p. 3). Pédon-
cule portant les épis naissant d’un rameau médian d’une ramification.
Tige SOUETRAÎNE semence 4. D. zeilleri
Diphasiastrum alpinum (L.) Hozus [Syn. : Lycopodium alpinum L. ; Diphasium al-
pinum (L.) RorHM.]. (Lycopode des Alpes. Alpenwolfsklauw. Alpen-Flachbärlapp).
— 3-10 cm. — Août-sept. — Cham. herb. — Landes montagnardes. — Haute Ard.
(Hautes-Fagnes, plateau des Tailles) : jadis RR, disparu. — Zones tempérée et subarc-
tique de l’hémisphère boréal. — Ÿ
D. issleri (Rouy) Hozug [Syn. : D. complanatum (L.) HoLUB subsp. issleri (Rouy) JEr-
MY ; Lycopodium issleri (Rouy) DoMn ; Diphasium issleri (RouY) HoLus]. (Lycopode
d’Issler. Bergwolfsklauw. Isslers Flachbärlapp). — 5-20 cm. — Août-sept. — Cham.
herb. — Landes montagnardes. — Haute Ard. (Hautes-Fagnes) : jadis RR, disparu
depuis longtemps. — Europe médiane. — Ÿ
OBS. — Ce taxon est considéré par certains auteurs comme l’hybride Diphasias-
trum alpinum * complanatum.
D. complanatum (L.) Hozus [Syn. : Lycopodium complanatum L. ; Diphasium com-
planatum (L.) RoTHM.]. (Lycopode aplati. Vlakke wolfsklauw. Gewôhnlicher Flach-
bärlapp). — 5-25 cm. — Juill.-sept. — Cham. herb. — Landes, forêts sur des sols
siliceux. — Haute Ard. (Hautes-Fagnes) : jadis RR, disparu. — Europe tempérée et
subarctique, Asie or., Amérique du Nord. —Ÿ
D. zeilleri (Rouy) HoLus [Syn. : D. complanatum (L.) HoLug subsp. zeilleri (RouY)
KUKK. ; Lycopodium zeilleri (Rouy) GREUTER et BURDET ; Diphasium zeilleri (RouY)
Dam8oLpT]. (Lycopode de Zeiller. Boswolfsklauw. Zeillers Flachbärlapp). — 5-25 cm.
— Août-sept. — Géoph. rhiz. — Forêts claires sur des sols siliceux. — Ard. sept. et
Haute Ard. : jadis RR, disparu. — Europe (sauf S), SW de l’Asie, Amérique du Nord.
1

OBS. — Ce taxon est considéré par certains auteurs comme l’hybride Diphasias-
trum complanatum * tristachyum.
D. tristachyum (Pursx) Hozus [Syn. : D. complanatum (L.) HoLug subsp. chamaecy-
parissus (A. BRAUN ex MUTEL) KUKK. ; Lycopodium tristachyum PURSH ; L. chamae-
cyparissus À. BRAUN ex MuTEL ; Diphasium tristachyum (PURSH) RoTHM.]. (Lycopode

5
3. Isoetaceae

petit cyprès. Kleine wolfsklauw. Zypressen-Flachbärlapp). — 5-25 cm. — Juill.-août.


— Géoph. rhiz. — Pelouses ouvertes sur des sables acides et secs, landes, forêts claires
sur des sols siliceux. — Camp. Lorr. sept. : RR ; jadis en Brab., Mosan et Ard. sept. —
Europe (sauf S), SW de l’Asie, Amérique du Nord.

ORDRE 2. SELAGINELLALES
Famille : Selaginellaceae.
Tige à ramifications dichotomiques. Deux types de spores (mégaspores et
microspores). Prothalles formés dans les spores.

Famille 2. Selaginellaceae (Sélaginellacées)


Plantes herbacées gén. vivaces, ayant parfois l'aspect d'hépatiques, à tige gén. ram-
pante. Feuilles petites, simples, munies d’une petite ligule, spiralées ou disposées sur 4
rangs et alors de deux dimensions différentes, à 1 nervure. Sporanges de deux sortes, soli-
taires à l'aisselle de feuilles ou de bractées et groupées en épis terminaux, les mégaspo-
ranges (contenant gén. 4 mégaspores) situés dans le bas, parfois réduits à un seul, les
microsporanges (à microspores nombreuses) dans le haut. — Famille subcosmopolite, mais
surtout représentée dans les régions tropicales, comprenant env. 750 espèces.

Selaginella BEAUV.

Une espèce jadis observée dans le territoire de la Flore: Feuilles entières ou


faiblement denticulées, de deux types, les petites appliquées contre le ra-
meau, les grandes distiques et plus ou moins perpendiculaires à celui-ci. Epis
lâches, atteignant 5 cm de longueur, portés par des pédoncules dressés :
Selaginella helvetica (L.) SPRrING (Sélaginelle de Suisse. Zwitsers mosvarentje. Schweizer
Moosfarn). — 3-10 cm. — Juill.-août. — Cham. herb, — Rochers siliceux humides. —
Haute Ard. : signalé autrefois entre Eupen et Malmedy. — Montagnes de l’Europe médiane
et de l’Asie sud-occ. et or. — Ÿ
OBS. — Selaginella kraussiana (KUNZE) A. BRAUN, plante originaire d’Afrique et de
la Macaronésie, à tiges longues de 15-100 cm, à feuilles finement denticulées et à épis
sessiles, est souvent cultivé en serres. Il a été observé, surtout depuis les années 80, à l’état
subspontané.

ORDRE 3. ISOETALES
Famille : /soetaceae.
Tige réduite à un corps renflé et 2- ou 3-lobé. Deux types de spores (méga-
spores et microspores). Prothalles formés dans les spores.

Famille 3. Isoetaceae (Isoétacées)


Plantes herbacées gén. de petite taille, souvent aquatiques ou d'endroits détrempés (au
moins temporairement), à tige très courte, en forme de bulbe. Feuilles en rosette, allongées-
linéaires, ressemblant à celles de certains joncs ou de graminées, mais munies de 4 cavités
aérifères longitudinales cloisonnées transversalement, à base engainante et munie d'une
petite ligule peu visible. Sporanges de deux sortes, situés dans une excavation de la face

6
4. Equisetaceae
int. de la base foliaire en dessous de la ligule, les mégasporanges sur les feuilles ext. de
la plante, les microsporanges sur les feuilles int. — Famille subcosmopolite, comprenant
env. 130 espèces.

Isoetes L. (Isoète. Biesvaren. Brachsenkraut)


Mégaspores d’env. 530-700 um de diam., ornées de tubercules bas et obtus,
souvent étirés ou confluents en courtes crêtes (Fig. 2, p. 9). Feuilles raides,
brièvement atténuées au sommet, vert foncé 1. Isoetes lacustris
Mégaspores d’env. 350-460 um de diam., ornées d’épines longues et aiguës,
très fragiles (Fig. 3, p. 9). Feuilles souples, long. atténuées au sommet, vert
CR mnrcessmmentennennnmennnenndinnnnnnenntneemnr 2. L. echinospora
OBS. — 1.- Les /soetes forment gén. des colonies sur le fond d’étangs et sont de
ce fait difficiles à repérer; toutefois, en automne, leurs feuilles se détachent et peuvent
s’échouer sur les berges, trahissant la présence de ces plantes.
2.— II convient de ne pas confondre les rosettes des /soetes avec celles de
Lobelia dortmanna et de Littorella uniflora, qui croissent dans les mêmes conditions écolo-
giques. Voir l’obs. sous cette dernière espèce, p. 610 (cf. aussi Fig. 1, p. 9).
1. Isoetes lacustris L. (Isoète des lacs. Grote biesvaren. See-Brachsenkraut). — 8-20
(-40) cm. — Maïi-juill. — Hydrohémicrypt. — Etangs oligotrophes, sur un fond sa-
blonneux ou tourbeux. — Camp. sept. : RR (Pays-Bas). — Europe (sauf S), Groen-
land. — *
2.— I. echinospora DüRIEU (Syn. : Z tenella LÉMAN ex DESv. ; L setacea auct. non LaM.).
(Isoète à spores spinuleuses. Kleine biesvaren. Stachelsporiges Brachsenkraut). —
4-15(-25) em. — Mai-juill. — Hydrohémicrypt. — Etangs oligotrophes, sur un fond
sablonneux ou tourbeux. — Camp. : RR (Genk, Diepenbeek et Pays-Bas). En voie de
disparition dans le territoire de la Flore. — Zones tempérée et subarctique de l’hémi-
sphère boréal.

CLASSE B. SPHÉNOPSIDES
Tige articulée, simple ou à rameaux verticillés. Feuilles petites, en verti-
cilles, non enroulées en crosse dans leur jeune âge. Sporanges fixés, par plu-
sieurs, sur des écailles peltées groupées en épis terminaux.

ORDRE 4. EQUISETALES
Famille : Equisetaceae.
Feuilles d’un même verticille soudées en une gaine entourant la tige. Spores
toutes semblables entre elles, munies d’élatères. Prothalles en forme de petite
lame chlorophyllienne, gén. de deux types (les uns portant les organes sexuels
mâles, les autres les femelles).

Famille 4. Equisetaceae (Equisétacées)


Plantes herbacées vivaces, à rhizome articulé horizontal, donnant naissance à des
tiges aériennes plus ou moins dressées, vertes ou parfois dépourvues de chlorophylle et
sillonnées longitudinalement. Feuilles petites, verticillées, celles d'un même verticille unies
en une gaine terminée par des dents représentant les sommets libres des feuilles. Epis termi-
naux, en forme de cône, constitués par des verticilles d'organes en forme de petits boucliers

7
4. Equisetaceae

peltés gén. hexagonaux portant les sporanges à leur face tournée vers l'axe. — Famille
subcosmopolite, comprenant env. 25 espèces.
REM. — Chez certaines espèces d’Equisetum, les tiges portant les épis (tiges dites
« fertiles »)} sont semblables aux tiges « stériles » ; chez d’autres, des tiges particulières, non
ou peu chlorophylliennes, portant les épis, sont produites au printemps, gén. avant que n’ap-
paraissent les tiges végétatives (presque en même temps que celles-ci chez E. sylvaticum).

Equisetum L. (Prêle. Paardenstaart. Schachtelhalm)


l Lise bnéhätte. rosés ei brinatre (ES, fe DT ressens 2
Tige verte (Fig. 5, p. 9) ss =
2 Gaines foliaires à 15-35(-40) dents (Fig. 13, p. 9) (parfois un peu cohérentes
entre elles par 2 ou 3 sur la tige fertile). Tige stérile blanc ivoire ou
verdâtre, de 40-150(-200) cm de hauteur; tige fertile de 15-40 cm de
hauteur et de 0,6-1,5 cm de diam., à épi long de 4-8 cm et large de 1,5-2
er (Pie: D: D] sncsmssemimensenmnmenan 8. Equisetum telmateia

3. Isoetaceae. 4. Equisetaceae

Îsoetes echinospora : base d’une feuille fertile vue par la face int., montrant
le sporange et la ligule située au-dessus de celui-ci (* 3).
Isoetes lacustris : mégaspore (* 35).
Isoetes echinospora : mégaspore (* 35).
EE telmateia : tige printanière non chlorophyllienne et fertile
x 1/3).
Equisetum palustre : tige verte et ramifiée, fertile (* 1/3).
Equisetum hyvemale : fragment de tige avec un verticille de feuilles (* 2).
Equisetum ramosissimum : fragment de tige avec un verticille de feuilles
et la base d’un rameau (les autres rameaux du verticille ayant été enlevés)
(* 2).
Equisetum variegatum : fragment de tige avec un verticille de feuilles
(x 4).
Equisetum fluviatile : fragment de tige avec un verticille de feuilles (* 2).
Equisetum palustre : fragment de tige avec un verticille de feuilles et la
base d’un rameau (les autres rameaux du verticille ayant été enlevés)
(* 2).
IL: Equisetum sylvaticum : fragment de tige stérile avec un verticille de feuilles
et la base d’un rameau (les autres rameaux du verticille ayant été enlevés)
( 2).
12; Equisetum arvense : fragment de tige stérile avec un verticille de feuilles
et la base d’un rameau (les autres rameaux du verticille ayant été enlevés)
(* 2).
3. Equisetum telmateia : fragment de tige stérile avec un verticille de feuilles
et la base d’un rameau (les autres rameaux du verticille ayant été enlevés)
(+ 2).
14. Equisetum palustre : coupe transversale d’une tige (* 7).
15. Equisetum arvense : coupe transversale d’une tige stérile (* 7).
16. Equisetum *Xlitorale : coupe transversale d’une tige (* 7).
4, Equisetaceae

Gaines foliaires à 3-15 dents ou lobes (certaines dents étant alors unies entre
elles). Tige toujours fertile (la tige stérile étant verte), de 10-50 cm de
hauteur et de 0,5 cm de diam. au max., à épi long de 4 cm au max. et
large de 1,2 cm au max... 3
Tige d’abord blanchâtre ou rosée mais verdissant rapidement et produisant
des rameaux verts dans sa partie sup. Gaines foliaires à dents unies en
3-6 lobes membraneux ovales-subobtus 6. E. sylvaticum
Tige demeurant rosée ou brunâtre et restant simple ou presque simple.
Gaines foliaires à (3-)6-15 dents acuminées (souvent un peu cohérentes
entre elles, au moins au début, par 2 ou 3) 7. E. arvense
Tige blanc ivoire à verdâtre, haute de 40-150(-200) cm, gén. de 1 cm ou plus
de diam. ; tige ramifiée jusqu’au sommet ou à peu près. Gaines foliaires
à 18-35(-40) dents (Fig. 13, p. 9) 8. E. telmateia
Tige d’un vert franc, souvent moins élevée, gén. de moins de 1 cm de diam.
Gaines foliaires à 3-30 dents ou lobes ; si plus de 18, tige non ramifiée
au-moins:dans sa partie terminale: seems 5
Tige stérile non ramifiée ou n’ayant que quelques rameaux semblables à la
lige principale CF] ssscessemercmesenmmenenensennrenemernmenennaens 6
Tige stérile portant des rameaux verticillés 5
Gaines foliaires marquées d’un anneau noir à la base et d’un anneau noir au
sommet (mais devenant souvent entièrement noires dans les parties né-
crotiques), à dents caduques (Fig. 6, p. 9). Epi apiculé au sommet. Tige
persistant en hiver 1. E. hyemale
Gaines foliaires sans anneau noir à la base, mais parfois entièrement noires,
à dents longtemps persistantes (sauf parfois leur apex). Epi apiculé ou
obtus au sommet. Tige persistant en hiver ou disparaissant en automne

Gaines foliaires enflées dans leur partie sup. puis rétrécies vers la base des
dents, longues de 5 mm au max. (sans l’apex filiforme, souvent caduc,
des dents) ; dents pourvues d’une marge hyaline plus large que la partie
médiane noirâtre (celle-ci parfois limitée à la base de chaque dent) (Fig.
8, p. 9). Tige persistant gén. en hiver, à 4-10 sillons longitudinaux. Epi
apiculé au sommet …................................................. 3. E. variegatum
Gaines foliaires subcylindriques ou un peu évasées dans leur partie sup.
(mais non rétrécies vers la base des dents), longues de 6-12 mm ; dents
pourvues d’une marge hyaline plus étroite que la partie médiane noi-
râtre, parfois à peine marquée. Tige disparaissant en automne. Epi obtus
SU SORT ns éenrsceneneeionemmnnenenmnnennnmnneinnanmenermanamennnesnenennnmnnnnnts 8
Tige à 10-30 sillons peu profonds, à cavité centrale occupant env. les
4/5 du diam. de la tige et à cavités périphériques petites ou absentes
CES. O, Ee DÙ rmmeseenetnenenven esse 4. E. fluviatile
Tige: à (4-)6-10(-12) sillons profonds, à cavité centrale occupant 1/5-1/3 du
diam. de la tige, à peine plus large ou même plus petite que les cavités
périphériques (Fie, 10et 14,96 D ann
nn ne 5. E. palustre

(*) Voir aussi 2. Equisetum ramosissimum, p. 12, ainsi que l’obs. 3, p. 11.

10
4. Equisetaceae

9 Rameaux gén. fortement et régulièrement ramifiés. Gaines foliaires à dents


unies en 3-6 lobes membraneux ovales-subobtus, moins nombreux que
les sillons de la tige (Fig. 11, p. 9) 6. E. sylvaticum
Rameaux gén. simples, parfois éparsement et irrégulièrement ramifiés.
Gaines foliaires à dents subulées et en même nombre que les sillons de
IRTIRE annees mamans 10
10 Tige à 10-30 sillons peu profonds, à côtes peu saillantes (Fig. 9, p. 9) ; cavité
centrale occupant env. les 4/5 du diam. de la tige 4. E. fluviatile
Tige à (4-)6-20 sillons profonds, séparés par des côtes saillantes ; cavité cen-
trale occupant au plus les 2/3 du diam. de la tige 11
11 Rameaux pleins, à premier entrenœud aussi long ou plus long que la gaine
caulinaire correspondante (Fig. 12, p. 9). Tige toujours stérile (la tige
fertile, printanière, n’étant pas chlorophyllienne) ; cavité centrale occu-
pant 1/4-1/2 du diam. de la tige (Fig. 15, p. 9) 7. E. arvense
Rameaux creux, à premier entrenœud beaucoup plus court que la gaine cau-
linaire correspondante (Fig. 7 et 10, p. 9). Tige fertile semblable à la tige
série luneel lanire vertes) suscmenmemvemmnmenNNRERnNREREEEEEn 12
12 Tige mate, à 8-20 sillons (Fig. 7, p. 9); cavité centrale occupant 1/2-2/3 du
diam. de la tige. Dents des gaines foliaires à apex gén. caduc (mais la
base triangulaire persistante). Epi apiculé au sommet
2. E. ramosissimum
Tige luisante, à (4-)6-10(-12) sillons (Fig. 10, p. 9) ; cavité centrale occupant
1/5-1/3 du diam. de la tige (Fig. 14, p. 9). Dents des gaines foliaires à
apex longtemps persistant. Epi obtus au sommet 5. E. palustre
OBS. — 1. Equisetum pratense EHRH. a été signalé autrefois en Lorr. sept. (G.-D. de
Luxembourg : vallée de l’Aesbach) et dans l’Eifel centr. (Münster-Eifel) ; ces données sont
très probablement inexactes.
2. — On rencontre parfois l’hybride Equisetum *litorale KünL. ex RuPr. (E.
arvense * fluviatile), Celui-ci peut être confondu avec E. arvense, éventuellement aussi
avec E. fluviatile et même avec E. palustre. Le tableau de la p. 13 permettra de reconnaître
ces quatre taxons.
3. — Outre l’hybride précédent, on en a signalé deux autres dans le territoire
de la Flore : E. fluviatile * palustre (E. Xdycei PAGE) dans le Mar. mér. et Æ. hyemale *
variegatum [£. Xtrachyodon A. BRAUN; Syn. : E. xmackayi (NEWMAN) BRICHAN] trouvé
jadis aux Pays-Bas, juste au N de la limite de ce territoire, mais découvert en 2007 en Lorr.
sept. ; curieusement, dans cette unique station connue, existerait aussi l’hybride Æ. hyemale
x ramosissimum (E. Xmoorei NEWMAN), alors que le second parent de ce nothotaxon n’est
pas connu avec certitude dans ce district. La question est à réétudier.
1. — Equisetum hyemale L. (Prêle d'hiver. Schaafstro. Winter-Schachtelhalm). — 20-100
(-150) em. — Mai-août. — Géoph. rhiz. — Forêts, sur des sols frais à marécageux.
— Lorr. sept., Tert. par.: R ; Mar. sept. (Pays-Bas), Boul., FL. Camp., Brab., Mosan,
Ard., Lorr. (sauf N), Champ. : RR ; jadis en Pic. — Zones tempérée et subarctique de
l° hémisphère boréal.
OBS. — 1. - L'espèce forme souvent des colonies étendues.
2.— Les populations américaines de cette espèce sont souvent séparées
de celles d’Europe et d’Asie (qui constituent la subsp. hyemale) sous le nom de subsp.
affine (ENGELM.) CaLper et R. L. TayLor. On cultive pour l’ornement une variante de
cette dernière sous-espèce, remarquable par sa haute taille (parfois plus de 2 m) et ses

11
4. Equisetaceae

gaines foliaires à dents plus longtemps persistantes, parfois nommée var. robustum (A.
BRAUN) A.A. EATON (Syn. : E. robustum A. BRAUN). Ce taxon est quelquefois planté au
bord des pièces d’eau et a tendance à se naturaliser ; on sera donc très attentif à l’iden-
tité de nouvelles populations d’E. hyemale qui pourraient être observées.
2. — E. ramosissimum Desr. (Prêle rameuse. Vertakte paardenstaart. Astiger Schachtel-
halm). — 15-80(-150) cm. — Juin-août. — Géoph. rhiz. — Alluvions récentes. — Pic.
et Tert. par. : signalé jadis, mais disparu. — Zones tropicales et tempérées chaudes du
globe. — *
OBS. — Cette espèce existe aux Pays-Bas, dans le Fluv., un peu au N du territoire
de la Flore. Voir aussi l’obs. 3 sous la clé des espèces du genre, p. 11.
3. — E. variegatum SCHLEICH. (Prêle panachée. Bonte paardenstaart. Bunter Schachtel-
halm). — 10-50 cm. — Mai-juill. — Géoph. rhiz. — Sables calcarifères humides,
tourbières alcalines. — Mar., Camp. (Pays-Bas), Lorr. sept. : RR ; jadis en Brab. et
Tert. par. En régression dans le territoire de la Flore. — Zones tempérée et froide de
l'hémisphère boréal.
4. —E. fluviatile L. (Syn. : E. limosum L.). (Prêle des eaux. Holpijp. Teich-Schachtelhalm).
— 30-120 cm. — Mai-jum(-oct.). — Hél. — Etangs, bord des eaux, surtout stagnantes
et eutrophes. — AC-AR, sauf Mar. (excepté mér.) et Pic. : R. — Zones tempérée et
froide de l’hémisphère boréal.
5.—E. palustre L. (Prêle des marais. Lidrus. Sumpf-Schachtelhalm). — 20-70 cm. — Juin-
sept. — Géoph. rhiz. ou Hél. — Prairies humides, marais, fossés, bord des eaux. —
AC-AR. — Zones tempérée et froide de l’hémisphère boréal.
6. —E. sylvaticum L. (Prêle des forêts. Bospaardenstaart. Wald-Schachtelhalm). — 15-80
cm. — Avr.-mai. — Géoph. rh1z. — Bois frais, bord des ruisselets et des marais acides.
— Ard., Eifel centr. : AC-AR ; Lorr. sept. et occ. (Argonne) : R ; Boul., FI, Camp.
Pic., Brab., Mosan, Tert. par. : RR. — Zones tempérée et froide de l’hémisphère boréal.
7.—E. arvense L. (Prêle des champs. Heermoes. Acker-Schachtelhalm). — 10-40 cm (tiges
fertiles) ou 10-70(-100) cm (tiges stériles). — Avr.-mai. — Géoph. rhiz. — Cultures,
endroits rudéralisés, berges des cours d’eau et des canaux, fossés, bois frais. — C-AC,
sauf Ard. : R. — Zones tempérée et froide de l'hémisphère boréal. — Médicinal.
OBS. — Espèce très variable, présentant de nombreuses modifications station-
nelles, probablement sans valeur taxonomique. On peut notamment observer dans les
bois frais des individus à tige stérile de grande taille, à rameaux vert pâle, disposés
presque horizontalement ; ces colonies ne produisent gén. pas de tiges fertiles printa-
nières. On évitera de confondre ces plantes avec Equisetum palustre.
8. — E. telmateia Exrx. (Syn. : Æ. maximum Duv.-Jouve non LaM.). (Grande prêle. Reu-
zenpaardenstaart. Riesen-Schachtelhalm). — 15-40 cm (tiges fertiles) ou 40-150(-200)
cm (tiges stériles). — Avr. — Géoph. rhiz. — Suintements d’eau alcaline, frênaies,
talus et prairies humides. — Boul., Brab., Lorr. (surtout sept. et occ.), Tert. par. : AR ;
Mar. (surtout sept.), FL, Camp., Pic. (surtout occ.), Mosan : R-RR. — Europe (sauf N),
SW de l’Asie, Afrique du Nord, Macaronésie.

l2
13
4. Equisetaceae

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5. Ophioglossaceae

CLASSE C. FILICOPSIDES
Feuilles gén. grandes et plus ou moins découpées, à insertion spiralée. Spo-
ranges situés sur les bords ou à la face inf. des feuilles ou de certaines de leurs
divisions, le plus souvent groupés en sores de formes variées.

ORDRE 5. OPHIOGLOSSALES
Famille : Ophioglossaceae.
Feuilles solitaires ou par 2-3, non enroulées en crosse dans le jeune âge.
Sporanges nés de plusieurs cellules profondes, non réunis en sores ; pas d’indu-
sies. Spores toutes semblables entre elles. Prothalles souterrains et saprophytes,
associés à des mycorhizes.

Famille 5. Ophioglossaceae (Ophioglossacées)


Plantes herbacées vivaces, petites, à rhizome court. Une feuille ou feuilles peu nom-
breuses, comprenant un segment stérile entier, linéaire à orbiculaire, ou lobé à composé et
un segment fertile en forme d'épi ou de panicule. Sporanges globuleux, inclus latéralement
dans les tissus du segment fertile et s'ouvrant par une fente transversale. — Famille sub-
cosmopolite, comprenant env. 80 espèces.
Segment foliaire stérile entier, lancéolé à orbiculaire. Segment fertile en forme
d’épi simple (sauf dans le cas d’anomalies) (Fig. 1 et 2, p. 15)
1. Ophioglossum
Segment foliaire stérile divisé, penné ou bipenné. Segment fertile en forme de
pameute ie, 3 LE pe LS} srsssnmmsumunesa 2. Botrychium

Ophioglossum vulgatum : plante entière (* 1/3).


IDUuBSR=

Ophioglossum vulgatum : portion de segment foliaire fertile (* 3).


Botrychium lunaria : plante entière (* 1/2).
Botrychium matricariifolium : plante entière (* 1/2).
Osmunda regalis : sommet d’une feuille fertile (* 1/4).
Cryptogramma crispa : feuille stérile (* 1/2).
Cryptogramma crispa: fragment de feuille fertile, vu par la face inf.
(€ 2,5).
8. Pteridium aguilinum : fragment de feuille, au sommet du pétiole, montrant
les nectaires à la base des divisions primaires (* 1/2).
9. Pteridium aquilinum : pinnule, vue par la face inf. (* 6).
10. Pteridium aquilinum : coupe transversale dans la moitié de la pinnule
représentée fig. 9, montrant la nervure médiane et le sore (deux sporanges
représentés) entre la double indusie et la marge foliaire réfléchie (« fausse-
indusie ») (x 15).
11. Hymenophyllum tunbrigense : fragment de feuille portant un sore (* 4).

14
5. Ophioglossaceae. 6. Osmundaceae. 7. Adiantaceae.
8. Dennstaedtiaceae. 9. Hymenophyllaceae

15
5. Ophioglossaceae

1. Ophioglossum L. (Ophioglosse. Addertong. Natternzunge)

Plante haute de 5-35 cm, ne comprenant gén. qu’une feuille par rhizome. Seg-
ment foliaire stérile ovale-oblong à orbiculaire, cunéé à arrondi à la
base, long de 4-15 cm et large de plus de 2 cm (Fig. 1, p. 15). Segments
stérile et fertile se séparant souvent à plusieurs cm au-dessus du niveau
du sol. Sporanges : gén. 12-40 de chaque côté du segment fertile (Fig. 2,
P. IS) 1. Ophioglossum vulgatum
Plante haute de (3-)5-10 cm, comprenant souvent 2 ou 3 feuilles par rhizome.
Segment foliaire gén. elliptique ou obovale-elliptique, cunéé à la base,
long de 2,5-3,5 cm et large de moins de 2 cm. Segments stérile et fertile
se séparant souvent presque au niveau du sol. Sporanges : gén. 6-14 de
chaque côté du segment fertile 2. O. azoricum
1. — Ophioglossum vulgatum L. (Ophioglosse vulgaire. Addertong. Gewühnliche Nattern-
zunge). — 5-35 cm. — Juin-août. — Géoph. rhiz. — Prairies fraîches, dépressions hu-
mides dans les dunes, marais à sol basique, parfois forêts fraîches et chemins forestiers
humides sur des sols riches. — Mar., Lorr. : AR ; Brab., Mosan (surtout Famenne et
Fagne), Champ. : R; Boul., F1., Camp., Pic., Tert. par., Eifel centr. : RR; ailleurs :
douteux ou nul. En forte régression dans le territoire de la Flore. — Subcosmopolite.

2.— O. azoricum C. PRESL [Syn. : ©. vulgatum L. subsp. ambiguum (Coss. et GERM.) E.F.
WarB.]. (Ophioglosse des Açores. Azorenaddertong. Azoren-Natternzunge). — (3-)
5-10 cm. — Juin-août. — Géoph. rhiz. — Pelouses humides sur sable. — Mar. : RR.
— Europe occ. et centr. (localités isolées), Macaronésie.

2. Botrychium SwarTz (Botryche. Maanvaren. Mondraute)

Segment foliaire stérile situé vers le milieu de la hauteur de la plante ou un peu


au-dessus, simplement penné, à divisions env. aussi longues que larges, ré-
niformes-trapézoïdales ou en forme d’éventail, arrondies-semicirculaires au
sommet (Fig. 3, p. 15) 1. Botrychium lunaria

Segment foliaire stérile situé nettement au-dessus du milieu de la hauteur de la


plante, gén. bipenné, à divisions plus longues que larges, oblongues à ovales-
triangulaires, rétrécies-obtuses au sommet (Fig. 4, p. 15)...
TT 2. B. matricariifolium
OBS. — Botrychium simplex E. Hircac., qui se distingue de 8. lunaria par le segment
foliaire stérile situé vers la base de la plante et long. pétiolulé (segment sessile ou subsessile
dans les deux espèces mentionnées dans la clé), a été signalé jadis à Knokke (Mar.), mais
cette donnée est suspecte.

1.— Botrychium lunaria (L.) SwarTz (Botryche lunaire. Gelobde maanvaren. Echte
Mondraute). — 4-25 cm. — Juin-juill. — Géoph. rhiz. — Pelouses sèches, landes. —
Lorr. (surtout sept.) : R; Mar., F1., Camp., Brab., Mosan, Ard., Tert. par., Eifel centr. :
RR ; jadis dans le Pic. En forte régression dans le territoire de la Flore. — Zones tem-
pérées et froides des deux hémisphères.

2.-— B. matricariifolium (A. BRAUN ex DÔLL) KocH [Syn. : 8. ramosum (ROTH) ASCHERS.].
(Botryche à feuilles de camomille. Vertakte maanvaren. Astige Mondraute). — 5-30
cm. — Juin-juill. — Géoph. rhiz. — Lisières forestières sur sable acide. — Camp. :
jadis à Westmalle et à Schaffen. — Europe centr. et sept., Amérique du Nord. — Ÿ

16
7. Adiantaceae

ORDRE 6. OSMUNDALES
Famille : Osmundaceae.
Feuilles enroulées en crosse dans le jeune âge. Sporanges nés d’une cellule
épidermique, gén. non réunis en sores définis, s’ouvrant par une fente longitudi-
nale, gén. pourvus vers leur sommet d’un petit groupe de cellules à paroi épaisse,
sans véritable anneau de déhiscence ; pas d’indusies. Spores toutes semblables
entre elles. Prothalles en forme de petite lame ou de ruban chlorophyllien.

Famille 6. Osmundaceae (Osmondacées)


Plantes herbacées vivaces, à rhizome dressé, écailleux. Feuilles en toufjes, à pétiole
muni d'un seul cordon fibro-vasculaire, en forme de U, et portant à la base des appendi-
ces en forme de stipules ; limbe gén. penné à bipenné. Sporanges de grande taille, situés
sur des pinnules spécialisées réduites et dépourvues de limbe. — Famille subcosmopolite,
comprenant env. 25 espèces.

Osmunda L.

Une espèce indigène dans le territoire de la Flore : Plante robuste, atteignant


1,8 m de hauteur. Feuilles bipennées, les pinnules fertiles occupant la partie
sup. de certaines d’entre elles. Pinnules stériles opposées ou subopposées,
tronquées à subcordées obliquement à la base, obtuses-arrondies au sommet,
atteignant 7 cm de longueur (Fig. 5, p. 15) :
Osmunda regalis L. (Osmonde. Koningsvaren. Kônigsfarn). — 40-180 cm. — Juill.sept.
— Hémicrypt. — Marais, bois tourbeux, bord de fossés ombragés. — Camp. : AR ; Boul. :
R ; Mar, F1, Pic. occ., Brab., Ard., Tert. par. : RR ; jadis en Mosan et en Lorr. occ. (Ar-
gonne). — Subcosmopolite.

ORDRE 7. FILICALES
Familles: Adiantaceae, Pteridaceae, Dennstaedtiaceae, Hymenophylla-
ceae, Thelypteridaceae, Aspleniaceae, Woodsiaceae, Dryopteridaceae, Blech-
naceae, Polypodiaceae.
Feuilles enroulées en crosse dans le jeune âge. Sporanges nés d’une cellule
épidermique, souvent réunis en sores, s’ouvrant gén. par une fente transversale
et pourvus d’un anneau de déhiscence ; des indusies ou pas d’indusies. Spores
toutes semblables entre elles. Prothalles gén. en forme de petite lame chlorophyl-
lienne, rarement rubanés ou filamenteux.
REM. — On ne perdra pas de vue qu’on entend par « longueur de la feuille » la lon-
gueur du limbe plus celle du pétiole !

Famille 7. Adiantaceae (Adiantacées)


Plantes herbacées vivaces, à rhizome horizontal à dressé, écailleux. Feuilles en
touffes, à pétiole muni de 1-2(-4) cordons fibro-vasculaires ; limbe 1 à plusieurs fois penné.
Feuilles fertiles semblables aux feuilles stériles ou différant de celles-ci par leurs pinnules
plus étroites. Sores insérés au bord des pinnules, dépourvus d'indusie, mais souvent re-
couverts par la marge réfléchie de la pinnule. Sporanges gén. long. pédicellés, à pédicelle
formé de 2 ou 3 rangs de cellules. Spores gén. tétraédriques. — Famille subcosmopolite,
comprenant env. 800 espèces.

17
8. Pteridaceae

Feuilles (2-)3-4 fois pennées, les feuilles fertiles très différentes des feuilles sté-
riles, à pinnules plus étroites et plus allongées que les stériles, celles-ci briè-
vement ou indistinctement pétiolulées, ovales à obovales-incisées (Fig. 6 et
7, p. 15) ; pétiole et rachis de couleur brun paille. Sores recouverts (sauf tout
à la fin) par la marge révolutée de la pinnule 1. Cryptogramma
Feuilles 2-3 fois pennées, les feuilles fertiles semblables aux feuilles stériles, à
pinnules toutes obovales-triangulaires ou en forme d’éventail, long. pétiolu-
lées ; pétiole et rachis brun noir luisant. Sores recouverts par la marge repliée
de la pinnule 2. Adiantum

1. Cryptogramma KR. BROWN


Une espèce indigène dans le territoire de la Flore : Feuilles nombreuses, 3-4 fois
pennées, à pétiole plus long que le limbe, les fertiles différant des stériles
par leurs pinnules plus étroites et plus allongées (Fig. 6 et 7, p. 15). Sores
recouverts par la marge réfléchie de la pinnule :
Cryptogramma crispa (L.) R. Brown ex Hook. [Syn. : Allosorus crispus (L.) ROHL.].
(Allosore. Gekroesde rolvaren. Krauser Rollfarn). — 15-30 em. — Juill.-sept. — Hémi-
crypt. — Eboulis de roches siliceuses. — Ard. : RR (Vielsalm et jadis en quelques autres
localités). En voie de disparition dans le territoire de la Flore. — Montagnes de l’Europe
et du SW de l’Asie.

2. Adiantum L. (Capillaire. Venushaar. Frauenhaar)


Plusieurs espèces d’Adiantum sont cultivées comme plantes de serres et d’apparte-
ments. Deux d’entre elles ont été observées à l’état subspontané (vieux murs frais, ruines
ombragées, en particulier dans des caves) dans le territoire de la Flore. Ce sont les sui-
vantes :
— À. capillus-veneris L., originaire des régions tropicales et tempérées du globe, trouvé à
Anvers (F1), à partir de 2001 ;
— À. raddianum C. PRESL, l’espèce la plus souvent cultivée, originaire d’ Afrique et d’Amé-
rique tropicales, observé surtout dans des grandes villes (F1., Brab.).
Ces deux espèces se distinguent notamment par le caractère suivant : nervures se ter-
minant dans les dents des pinnules (4. capillus-veneris) ou dans les sinus (entre les dents)
de celles-ci (4. raddianum).

Famille 8. Pteridaceae (Ptéridacées)


Plantes herbacées vivaces, à rhizome horizontal ou dressé, écailleux. Feuilles en
touffes, souvent peu fournies, à pétiole muni d'un cordon fibro-vasculaire en forme de U ;
limbe 1 fois penné, à pinnules pour la plupart opposées, sauf la paire basilaire, souvent
bifides (rarement 3-4-fides). Feuilles fertiles et stériles plus ou moins semblables, mais les
fertiles souvent plus dressées et plus étroites que les stériles ; pinnules finement denticulées
ou presque entières. Sores insérés en une bande contiguë le long de la marge repliée de la
pinnule. Spores gén. tétraédriques ou parfois subglobuleuses. — Env. 200 espèces, la plu-
part des régions tropicales et subtropicales.

Pteris L. (Ptéride. Lintvaren. Saumfarn)


Plusieurs espèces de Pteris sont cultivées comme plantes de serres et d’appartements.
Deux d’entre elles ont été observées à l’état subspontané (vieux murs frais, ruines ombra-
gées, en particulier dans des caves) dans le territoire de la Flore (F1.). Ce sont les suivantes :

18
10. Hymenophyllaceae
— P. cretica L. (toujours la var. albolineata Hook., à pinnules pourvues d’une bande longitu-
dinale médiane blanche), originaire des zones subtropicales et tempérées chaudes du globe,
à rachis foliaire non ou à peine ailé ;
— P. multifida POoIRET, originaire d’Asie or., à pinnules décurrentes sur le rachis, qui est ainsi
nettement ailé.

Famille 9. Dennstaedtiaceae (Dennstaedtiacées)


Plantes herbacées vivaces, à rhizome gén. rampant, écailleux ou poilu. Feuilles gén.
espacées sur le rhizome, à pétiole muni le plus souvent de plusieurs cordons fibro-vasculai-
res, parfois réunis en forme de U ; limbe gén. 2 à plusieurs fois penné. Sores souvent insérés
le long d'une nervure marginale, pourvus d'une indusie, parfois doublée d'une « fausse-
indusie » formée par la marge réfléchie de la pinnule. Sporanges gén. long. pédicellés, à
pédicelle formé de 3 rangs de cellules. Spores gén. tétraédriques. — Famille subcosmopo-
lite, comprenant env. 380 espèces.

Pteridium GLED. ex SCop.

Une espèce indigène dans le territoire de la Flore : Plante robuste, à pétiole gén.
long de 40 cm à 2 m et à limbe disposé presque horizontalement, (2-)3-4 fois
penné, les divisions primaires inf. présentant 1 ou 2 nectaires à la base (Fig.
8, p. 15). Sores marginaux, à indusie double, ciliée, recouverts au moins
partiellement par la marge réfléchie de la pinnule formant une « fausse-indu-
sie » (Fig. 9 et 10, p. 15):
Pteridium aquilinum (L.) KuHN (Syn. : Pteris aquilina L.). (Fougère aigle. Adelaarsvaren.
Adlerfarn). — (20-)50-250 cm. — Juill.-sept. — Géoph. rhiz. — Bois clairs, clairières,
pâturages, friches, gén. sur des sols siliceux, parfois sur la craie, rarement sur vieux murs.
— F1, Camp., Brab., Mosan, Ard., Lorr. (surtout sept. et occ.), Tert. par. : C-AC ; Boul.
Pic., Eifel centr. : AC-AR ; Mar., Champ. : RR. — Subcosmopolite.
OBS. — Cette espèce reste souvent stérile, surtout aux endroits ombragés, mais elle se
propage activement par ses rhizomes robustes et profonds.

Famille 10. Hymenophyllaceae (Hyménophyllacées)


Plantes herbacées vivaces, de petite taille, à rhizome allongé, grêle, sans écailles.
Feuilles espacées sur le rhizome, à limbe translucide, constitué gén. d’une seule assise de
cellules, sauf pour les nervures. Sores marginaux, à sporanges insérés sur le prolongement
d’une nervure au-delà du limbe de la feuille et protégés par une indusie tubulaire ou à 2
valves. Spores tétraédriques. — Env. 520 espèces, la plupart des régions tropicales.

Hymenophyllum SMITH

Une espèce indigène dans le territoire de la Flore (voir cependant l’obs.) : Limbe
foliaire d’un vert bleuté, à 5-15 divisions primaires 1-2-pennatiséquées, den-
tées. Indusie formée de 2 valves suborbiculaires fimbriées-dentées (Fig. 11,
p. 15):
Hymenophyllum tunbrigense (L.) SMITH (Hyménophylle. Vliesvaren. Hautfarn). —
2-8 cm. — Août. — Cham. herb. — Couloirs frais et ombragés des rochers siliceux. —
Lorr. nord-or. (à l’ouest d’Echternach, au G.-D. de Luxembourg) : RR et en régression ;
jadis dans l’Ard. (env. de La Roche). — Régions tropicales et tempérées chaudes, jusqu’en
Macaronésie et en Europe occ. et sud-occ. (localités isolées).

19
11. Thelypteridaceae

OBS. — Des populations de prothalles d’une autre espèce de cette famille, Tricho-
manes speciosum WiLLp., s’observent sur des rochers siliceux très ombragés, en Ard. (R) et
en Lorr. nord-or. (G.-D. de Luxembourg : AR). Ils ont l’aspect de flocons ou de tapis vert
brillant, plus glauque à la dessiccation; ils sont constitués de filaments ramifiés à angle
droit et cloisonnés transversalement, d’env. 40-55 um de diam., contenant de nombreux
chloroplastes, accompagnés de filaments plus fins, brunâtres (rhizoïdes) et de « gemmules »
(petits organes caducs formés d’une file de quelques cellules, naissant sur un court stipe
perpendiculaires aux filaments). La reproduction est naturellement uniquement végétative.
De tels peuplements sont connus jusqu’en Europe centr., alors que les individus feuillés
(sporophytes) de cette espèce ont une distribution beaucoup plus limitée, en Europe occ.,
en climat océanique.

Famille 11. Thelypteridaceae (Thélyptéridacées)


Plantes herbacées vivaces, à rhizome rampant à dressé, écailleux. Feuilles en touffes
ou espacées sur le rhizome, à pétiole muni dans le bas de 2 cordons fibro-vasculaires réunis
plus haut en forme de U ; limbe 1-2-penné, souvent poilu. Sores arrondis ou un peu allon-
gés, dépourvus d'indusie ou à indusie souvent réniforme ou lobée et tôt caduque. Sporanges
courtement à long. pédicellés, à pédicelle formé de 3 rangs de cellules. Spores bilatérales, à
périspore différenciée. — Famille subcosmopolite, comprenant env. 900 espèces.

1 Indusie absente. Limbe foliaire à divisions primaires soudées au rachis,


décurrentes et ainsi réunies entre elles, sauf les 1 (-2) inf. qui sont gén.
dirigées vers le bas (Fig. 5, p. 21). Feuilles espacées le long d’un rhizome
COPA commnsrenenneanresnnseneen rennes 3. Phegopteris

Indusie présente mais rapidement caduque. Limbe foliaire à divisions pri-


maires libres, non réunies entre elles (sauf dans la partie sup. du limbe),
les inf. gén. horizontales ou dirigées vers le haut 2

2 Feuilles rapprochées en touffe au sommet d’un rhizome court et dressé.


Limbe foliaire à divisions primaires inf. étant de plus en plus petites
vers le bas (Fig. 1, p. 21). Pétiole écailleux, beaucoup plus court que
le limbe. Sores situés près de la marge des pinnules, non confluents à
maturité (Fig. 2, p. 21) 1. Oreopteris

Feuilles espacées le long d’un rhizome long et rampant. Limbe foliaire à


divisions primaires inf. n’étant pas plus courtes ou guère plus courtes
que les médianes et n’étant jamais fortement réduites (Fig. 3, p. 21).
Pétiole non ou à peine écailleux, env. égal au limbe ou plus long que
celui-ci. Sores situés à peu près à mi-distance entre la nervure médiane
et la marge des pinnules, confluents à maturité (Fig. 4, p. 21)
consonnes ess ones esse sense eee ss nee seeen none eeneeneses een eneeseeneseeneses 2. Thelypteris

Thelypteris palustris : feuille (*X 1/4).


4. Thelypteris palustris : trois pinnules, vues par leur face inf, montrant les
sores situés à peu près à mi-distance entre la nervure médiane et la marge
(x 3).
5. Phegopteris connectilis : feuille (X 1/4).

20
11. Thelypteridaceae

Oreopteris limbosperma : feuille (* 1/4).


2. Oreopteris limbosperma : trois pinnules, vues par leur face inf., montrant
les sores situés près de la marge (* 3).

21
12. Aspleniaceae

1. Oreopteris HOLUB
Oreopteris limbosperma (BELLARDI ex ALL.) HoLuB [Syn. : Polystichum montanum ROTH ;
Lastrea oreopteris (EHRH.) C. PRESL; Thelypteris limbosperma (BELLARDI ex ALL.) H.P.
Fucxs; Dryopteris oreopteris (EHRH.) MAxoN]. (Fougère des montagnes. Stippelvaren.
Bergfarn). — 20-100 cm. — Juill.-sept. — Hémicrypt. — Forêts à humus brut, souvent
fraîches. — Mosan (surtout Ard. condrusienne), Ard. : AR ; Brab. : R ; Boul, F1., Camp,
Pic. occ., Lorr. sept., Tert. par., Eifel centr. : RR. — Europe occ. et centr., Asie sud-occ. et
médiane, Macaronésie, Terre-Neuve, NW de l’Amérique du Nord. — (Fig. 1 et 2, p. 21).
OBS. — Cette espèce ressemble superficiellement à Matteucia struthiopteris ou à
Dryopteris filix-mas. A l’état stérile, elle se distingue notamment à son odeur un peu citron-
née au froissement, due à la présence de glandes à la face inf. du limbe.

2. Thelypteris SCHMIDEL
Thelypteris palustris SCHOTT [Syn.: Polystichum thelypteris (L.) RoTH; Thelypteris
thelypteroides (MicHaAux) Hozug subsp. g/abra HoLus; Dryopteris thelypteris (L.) A.
GRaAY]. (Fougère des marais. Moerasvaren. Sumpffarn). — 20-100 em. — Juill.-sept. —
Géoph. rhiz. — Prairies flottantes dans les tourbières, roselières tourbeuses, marais en voie
de boisement, très rarement vieux murs. — Mar. (surtout mér.) : AR ; Pic. (surtout vallées
de la Somme, de l’Authie et de la Sensée), Tert. par. : R ; Boul., F1., Camp., Brab., Ard.,
Lorr. : RR ; douteux ailleurs. — Europe et Asie tempérées, Afrique du Nord. — (Fig. 3 et
4, p. 21).

3. Phegopteris (C. PRESL) FÉE


Phegopteris connectilis (MiCHAUX) WATT [Syn. : P polypodioides FÉE; Lastrea phegopteris
(L.) Bory ; Thelypteris phegopteris (L.) SLoss.]. (Phégoptéris faux polypode, lastrée du
hêtre. Smalle beukvaren. Buchenfarn). — 10-45 cm. — Juill.-août. — Géoph. rhiz. — Ro-
chers siliceux frais, forêts sur sols siliceux. — Mosan, Ard., Lorr. sept. et occ. (Argonne) :
AR ; Camp., Brab., Eifel centr. : RR. — Zones tempérée et froide de l’hémisphère boréal.
— (Fig. S, p.21).

Famille 12. Aspleniaceae (Aspléniacées)


Plantes herbacées vivaces, à rhizome le plus souvent dressé, écailleux. Feuilles en
touffes, à pétiole muni dans le bas de 2 cordons fibro-vasculaires réunis plus haut en forme
de X ; limbe entier ou 1 à plusieurs fois penné. Sores allongés le long d'un seul côté d’une
nervure, pourvus d’une indusie étroite, attachée le long de la nervure par son grand côté,
parfois rudimentaire ou nulle. Sporanges long. pédicellés, à pédicelle formé sur sa plus
grande longueur d’un seul rang de cellules. Spores bilatérales, à périspore différenciée. —
Famille subcosmopolite, comprenant env. 720 espèces.
Face inf. des feuilles couverte d’écailles d’abord argentées puis brun roux, ca-
chant les sores. Indusie rudimentaire ou nulle. Limbe étroitement oblong à
oblong-elliptique, une seule fois penné (Fig. 1, p. 25) 1. Ceterach
Face inf. des feuilles non entièrement couverte d’écailles ; sores bien visibles.
Indusie bien développée. Limbe de forme variée 2. Asplenium

1. Ceterach WiLLDp

Ceterach officinarum Wizzp. (Syn.: Asplenium ceterach L.). (Cétérach. Schubvaren.


Schriftfarn). — 8-25 cm. — Juin-oct. — Hémicrypt. — Fentes des rochers, vieux murs,
éboulis rocheux, surtout sur des substrats calcarifères. — Mosan : AR ; Lorr. : R ; ailleurs :
RR. — Europe sud-occ. et mér., SW de l’Asie, Afrique du Nord. — (Fig. 1, p. 25).

22
12. Aspleniaceae

2. Asplenium L. (Doradille. Streepvaren. Streifenfarn)


Limbe foliaire indivis, oblong, cordé à la base, long de (6-)15-70 cm et large
de (1,5-)3-6(-10) cm (Fig. 2, p. 25). Sores allongés, fusionnés par 2 et
paraissant dès lors protégés par 2 indusies latérales (« double sore »)
(Fig. 3, p. 25) .…...................................... 1. Asplenium scolopendrium
Limbe foliaire gén. divisé jusqu’au rachis, 1-2(-3)-penné. Sores relativement
courts, protégés par une seule indusie latérale 2
Pétiole presque aussi long que le limbe à plus long que celui-ci 3
Pétiole beaucoup plus court que le limbe ; celui-ci étroitement oblong, lan-
céolé ou obovale-elliptique, à divisions primaires inf. au plus aussi lon-
gues que les médianes 6
Limbe foliaire divisé-fourchu en 2-5 segments linéaires-oblancéolés, dressés
(Fig. 4, p. 25) 2. A. septentrionale
Limbe foliaire 1-3 fois penné, à divisions plus larges et souvent plus nom-
breuses, plus ou moins étalées, les divisions primaires inf. plus longues
que 1ES MÉANCS ere macmenencammnnmarEanERnEEEens .
Limbe foliaire à contour étroitement ovale-oblong, à divisions primaires inf.
subdivisées au plus chacune en 3 segments (Fig. 13, p. 25). Indusie en-
LORS romanes Sbis. A. Xalternifolium
Limbe foliaire à contour ovale-elliptique à largement triangulaire, à divi-
sions primaires inf. gén. subdivisées en plus de 3 segments 5
Feuilles longues de 5-20 cm, à limbe ovale-elliptique à ovale-triangulaire,
mat à la face sup. ; pinnules plus ou moins losangiques, à dents courtes
et gén. subobtuses (Fig. 5, p. 25). Pétiole presque entièrement vert, non
épaissi à la base. Indusie érodée-fimbriée au bord
onsssnosessn mens nnsssenen ses sesssssesesessssssssssssssnmenessssssssssss

Feuilles longues de 10-60 cm, à limbe étroitement ovale-triangulaire à large-


ment triangulaire, plus ou moins luisant à la face sup. ; pinnules ovales
à ovales-elliptiques, à dents aiguës à acuminées (Fig. 6, p. 25). Pétiole
brun à noirâtre, au moins sur une grande partie de sa longueur, épaissi à
la base. Indusie entière ou presque entière ……. 4, À. adiantum-nigrum
Limbe foliaire étroitement oblong, 1 fois penné, les divisions primaires sim-
plement dentées (Fig. 7 à 10, p. 25)... 7
Limbe foliaire 2 fois penné, les divisions primaires elles-mêmes pennées …

Rachis et pétiole luisants, brun foncé ou noirâtre sur presque toute leur lon-
gueur. Pinnules ovales-suborbiculaires à oblongues (Fig. 7 à 9, p. 25) …
5. A. trichomanes
Rachis et pétiole mats, presque entièrement verts. Pinnules suborbiculaires à
ovales (Fig. 10, p. 25) 6. A. viride
Limbe foliaire étroitement lancéolé, large de 1-4 cm, à divisions primaires
décroissant régulièrement de taille vers le bas de la feuille; pinnules
larges de 2-3 mm, à dents profondes, aristées. Pétiole vert, sauf tout à la
DE mnnnnpnnmnnennns. ttes D Se AU A TEE 7. A. fontanum

2
12. Aspleniaceae

Limbe foliaire oblong-lancéolé à obovale-elliptique, large de 3-8 cm, à di-


visions primaires de taille peu différente (seules les 2 ou 3 inf. un peu
plus petites) ; pinnules larges de 3-7 mm, à dents courtes, mucronées ou
mucronulées. Pétiole brun à la face inf. 9
9 Limbe foliaire à divisions primaires à pinnules fortement confluentes vers
leur extrémité, munies de dents larges, obtuses-mucronulées, séparées
par des sinus obtus et peu profonds (Fig. 11, p. 25) 8. A. foreziense
Limbe foliaire à divisions primaires à pinnules peu confluentes vers leur
extrémité, munies de dents étroites, aiguës-mucronées, séparées par des
sinus aigus et profonds (Fig. 12, p. 25)

OBS. — 1.- Outre Asplenium xalternifolium (n° Sbis), un autre hybride est
connu du territoire de la Flore : À. *murbeckii DÔRFLER (4. ruta-muraria * septentrio-
nale) (Ard. or. : Oesling).
2.-— Du G.-D. de Luxembourg également, on a décrit jadis une plante
nommée Asplenium xreichlingii LAWALRÉE, supposée être l’hybride 4. adiantum-ni-
grum * trichomanes subsp. trichomanes (hybride dont le nom correct est 4. Xdolosum
Mie), maïs il s’agit simplement d’une monstruosité d’A. trichomanes.
1.— Asplenium scolopendrium L. [Syn. : Scolopendrium vulgare Smiru; S. officinale
DC. ; Phyllitis scolopendrium (L.) NEWMAN]. (Langue de cerf, scolopendre. Tongva-
ren. Hirschzunge). — (8-)20-75 cm.— Juin-nov. — Hémicrypt. — Forêts de ravins sur
des substrats calcarifères, talus ombragés, vieux puits, vieux murs, souvent en des sites
ombragés. — Mosan: AC-AR; Boul., Pic. occ., Tert. par. : AR; Brab., Ard., Lorr.
Eifel centr. : R ; ailleurs : R-RR, souvent d’indigénat douteux. Cultivé pour l’ornement

12. Aspleniaceae

1. Ceterach ofjicinarum : feuille (* 1/2).


2. Asplenium scolopendrium : feuille fertile, vue par la face inf. (* 1/4).
Asplenium scolopendrium : fragment de feuille fertile, vu par la face inf.
9

montrant un « double sore » avec les deux indusies attachées chacune le


long d’une nervure différente (* 1).
Asplenium septentrionale : feuille (* 1/2).
E

Asplenium ruta-muraria : feuille (* 1/2).


nn

Asplenium adiantum-nigrum : feuille (* 1/2).


Asplenium trichomanes subsp. quadrivalens : feuille (*X 1/2).
NI

Asplenium trichomanes subsp. trichomanes : pinnule vue par la face inf,


2

montrant cinq sores dont les indusies sont attachées le long d’une nervure
(< 3).
9. Asplenium trichomanes subsp. quadrivalens : pinnule vue par la face inf.
montrant sept sores (x 3).
10. Asplenium viride : pinnule vue par la face inf., montrant six sores (* 3).
11. Asplenium foreziense : feuille (* 1/2).
12. Asplenium obovatum subsp. billotii : division primaire d’une feuille fertile,
vue par la face inf. (* 1).
13. Asplenium Xalternifolium : feuille (* 1/2).

24
25
ss
SNA ON SAS LUXE
gg,
29
ne
TE ININT
ÉZ, Aspleniaceae

dans les parcs et les jardins. — Europe occ. et mér., SW de l’Asie, Afrique du Nord,
Macaronésie.
A. septentrionale (L.) HorrMANN (Doradille du Nord. Noordse streepvaren. Nordis-
cher Streifenfarn). — 5-20 cm. — Juill.-oct. — Hémicrypt. — Rochers et vieux murs
siliceux, surtout en pleine lumière. — Mosan, Ard. (Oesling : AC): R ; Mar., Brab.,
Lorr. sept. : RR; ailleurs : nul ou disparu. — Zones tempérée et subarctique de l’hé-
misphère boréal.
À. ruta-muraria L. (Doradille rue-de-muraille. Muurvaren. Mauerraute). — 5-20 cm.
— Mai-nov. — Hémicrypt. — Vieux murs, rochers, éboulis, du plein soleil jusque dans
les grottes. — C-AC, sauf Camp., Ard. : AR-R et Champ. : RR. — Zones tempérée et
subarctique de l’hémisphère boréal.
A. adiantum-nigrum L. (Doradille noire. Zwartsteel. Schwarzer Streifenfarn). — 10-
45 cm. — Juill.-oct. — Hémicrypt. — Rochers siliceux, surtout à l’ombre, parfois
rochers calcaires, vieux murs, talus ombragés. — Mosan, Ard., Lorr. (surtout NE) : R ;
Mar., FL, Camp., Pic. (surtout occ.), Brab., Champ., Tert. par. : RR. — Europe occ. et
mér., SW de l’Asie, Macaronésie, Afrique.
OBS. — Des plantes de Lorr. sept. (G.-D. de Luxembourg), à divisions primaires
du limbe foliaire effilées à leur sommet ont été rapportées par erreur à Asplenium ono-
pteris L. [Syn. : À. adiantum-nigrum L. subsp. onopteris (L.) HEUFLER], espèce à distri-
bution plus mér. qui n’atteint pas le territoire de la Flore.
A. trichomanes L. (Fausse capillaire. Steenbreekvaren. Brauner Streifenfarn). —
8-45 cm. — Juill.-oct. — Hémicrypt. — Mosan, Ard., Lorr. (surtout sept.), Eifel centr. :
C-AC ; Pic., Brab., Tert. par. : AR ; ailleurs : R-RR ou nul. — Subcosmopolite.
OBS. — Trois sous-espèces dans le territoire de la Flore, l’hybride entre la subsp.
quadrivalens et la subsp. trichomanes [nsubsp. lusaticum (D.E. MEY.) LAWALRÉE
(Syn. : À. Xlusaticum D.E. MEY.)] et celui entre la subsp. pachyrachis et la subsp. qua-
drivalens (nsubsp. staufferi Lovis et REICHST.) y étant également connus ; ces hybrides
ne sont guère distinguables avec certitude qu’à leurs spores plus ou moins avortées.
a. Pinnules minces, ovales-suborbiculaires à rarement oblongues, peu asymétriques
à la base, assez distantes, les sup. insérées obliquement sur le rachis (Fig. 8,
p. 25). Ecailles du rhizome longues au max. de 3,5 mm. Spores gén. de 28-
32(-36) pm de diam. a. subsp. frichomanes
Pinnules plus ou moins coriaces, oblongues à ovales-oblongues, nettement asy-
métriques à la base, souvent très rapprochées, les sup. insérées à angle droit
ou presque droit sur le rachis (Fig. 7 et 9, p. 25). Ecailles du rhizome attei-
gnant 5 mm de longueur. Spores gén. de 32-39 um de diam. (parfois plus) …
b
b. Feuilles dressées, à pétiole tenace (persistant jusqu’à ce que la fronde meure).
Pinnules non ou à peine imbriquées, superficiellement crénelées, dépourvues
d’oreillettes à la base (Fig. 9, p. 25) b. subsp. quadrivalens
Feuilles appliquées sur le substrat, à pétiole cassant. Pinnules souvent en partie
imbriquées, fortement crénelées, présentant gén. à la base, au moins une par-
tie d’entre elles, (1-)2 oreillettes bien marquées c. subsp. pachyrachis
a. subsp. trichomanes. — Rochers et éboulis siliceux. — Ard., Lorr. nord-or. : RR ;
à rechercher ailleurs.
b. subsp. quadrivalens D.E. MEY. — Rochers calcaires ou siliceux, ensoleillés ou
ombragés, vieux murs. — Sous-espèce répandue.
c. subsp. pachyrachis (CHrist) Lovis et REICHST. — Rochers calcarifères, gén. sur
les faces verticales ou en surplomb, rarement vieux murs et talus. — Lorr. nord-
or. (G.-D. de Luxembourg) : AR ; Mosan (vallées de la Meuse et de la Lesse ; à
rechercher ailleurs) : RR.

26
13. Woodsiaceae

Sbis. — A. Xalternifolium WULFEN (Syn. : À. Xgermanicum ASCHERS. et GRAEBN. ; À. Xbrey-


nii Kocu) (A. septentrionale * trichomanes). — 5-20 cm. — Juill.-oct. — Hémicrypt.
— Rochers siliceux. — Mosan, Ard., Lorr. nord-or. : RR. — Europe tempérée, Asie
médiane.
OBS. — Seule la nsubsp. alternifolium (A. septentrionale * trichomanes subsp.
trichomanes) paraît être connue du territoire de la Flore.
A. viride Hups. (Syn. : À. ramosum L., nom. rejic.). (Doradille verte. Groensteel.
Grüner Streifenfarn). — 6-20 cm. — Juill.-oct. — Hémicrypt. — Rochers calcaires
frais, vieux murs, talus dans les bois. — Ard., Lorr.: RR; jadis dans le Mosan
(Esneux : indigénat douteux). — Zones tempérée (surtout montagnes) et subarctique
de l’hémisphère boréal.
A. fontanum (L.) BERNH. [Syn. : A. halleri (RoTH) DC.]. (Doradille de Haller. Genaalde
streepvaren. Jura-Streifenfarn). — 10-30 cm. — Juill.-oct. — Hémicrypt. — Rochers
calcaires plus ou moins frais ou ombragés, puits. — Mosan (Marche-en-Famenne),
Lorr. (entre Metz et Briey ; disparu de sa station de Kayl, au G.-D. de Luxembourg) :
RR. — Europe sud-occ. et centr., Afrique du Nord.
A. foreziense LE GRAND [Syn. : À. foresiacum (LE GRAND) CHrisr]. (Doradille du Fo-
rez. Forez-streepvaren. Forez-Streifenfarn). — 10-30 cm. — Mai-oct. — Hémicrypt.
— Rochers siliceux, murs à ciment siliceux. — Camp. sept. : RR (Eindhoven) ; Brab.
occ. : jadis à Saint-Denis-lez-Mons. — SW de l’Europe, Afrique du Nord. — ÿ
OBS. — Tenue pour disparue depuis plus d’un siècle du territoire de la Flore, cette
espèce a été découverte en 1988 sur un mur du canal d’Eindhoven, aux Pays-Bas, très
au nord de son aire principale.
À. obovatum Viv. subsp. billotii (F.W. ScHuLTz) O. Bozds , Vico, MASALLES et NINOT
[Syn. : À. obovatum Viv. subsp. lanceolatum (Fiori) P. SiLvA ; À. billotii F.W. SCHULTz ;
À. lanceolatum Hups. non Forssk.]. (Doradille de Billot. Lancetvormige streepvaren.
Lanzettblättriger Streifenfarn). — 10-40 cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. — Rochers,
surtout siliceux et ombragés. — Lorr. sept. : jadis RR (entre Berdorf et Bollendorf, au
G.-D. de Luxembourg), disparu ; signalé jadis dans l’Ard. (France, entre Aiglemont et
Nouzon ; à confirmer). — Europe sudocc., Afrique du Nord, Macaronésie. — Ÿ

Famille 13. Woodsiaceae (Woodsiacées)


Plantes herbacées vivaces, à rhizome dressé à rampant, écailleux. Feuilles en touffes
ou plus rarement espacées sur le rhizome, à pétiole muni dans le bas de 2 cordons fibro-vas-
culaires réunis plus haut en forme de U ; limbe 1 à plusieurs fois pennées. Feuilles fertiles
semblables aux feuilles stériles ou différant fortement de celles-ci par les pinnules réduites,
à marge réfléchie recouvrant les sores. Sores arrondis à allongés, avec ou sans indusie.
Sporanges gén. long. pédicellés, à pédicelle formé de 2 ou 3 rangs de cellules. Spores bila-
térales, à périspore différenciée. — Famille subcosmopolite, comprenant env. 680 espèces.
l Feuilles fertiles très différentes des stériles, coriaces, à pinnules réduites, à
marge cnroulée recouvrant les sores (Fig. À ét2, p: 29} sens 2
Feuilles fertiles semblables aux stériles, à marge ne recouvrant pas les sores
rennes none esse nensenesnnnosnnosée sans esse sms e sense see ssss ose sens ses sssssessesssssssssssss

2 Feuilles rapprochées en corbeille au sommet d’un rhizome dressé. Feuilles


stériles pennées, à 30-70 paires de divisions primaires pennatilobées à
pennatifides (Fig. 1, p. 29) ; nervures libres 1. Matteuccia
Feuilles espacées le long d’un rhizome long et rampant. Feuilles stériles pen-
nées, à 8-14 paires de divisions primaires entières, sinuées ou irréguliè-
rement lobées (Fig. 2, p. 29) ; nervures réticulées 2. Onoclea

241
13. Woodsiaceae

3 Feuilles espacées sur un rhizome rampant ; limbe largement triangulaire, à


divisions primaires inf. plus grandes que les médianes, étalées ou plus
souvent dirigées obliquement vers le haut (Fig. 8, p. 29). Indusie nulle
te Sp uommemnmmnnnnmnenmonnen
is dE 5. Gymnocarpium
Feuilles rapprochées en touffe au sommet d’un rhizome court dressé ; limbe
oblong-lancéolé, à divisions primaires inf. peu différentes des médianes
ou plus petites que celles-ci, étalées ou dirigées obliquement vers le bas.
Indusie présente (mais parfois rapidement caduque) 4
4 Indusie insérée par son bord long, fortement dentée à frangée-ciliée (F1g. 4,
p. 29) ; sores gén. ovales à lancéolés à maturité, portant le plus souvent
un reste d’indusie. Feuilles longues de (10-)30-150 cm …… 3. Athyrium
Indusie (rapidement caduque !) insérée par son bord court, plus ou moins
denticulée (Fig. 6 et 7, p. 29) ; sores gén. ronds à maturité, aucun reste de
l’indusie ne demeurant visible. Feuilles longues de 40 cm au max. (Fig.
D Le 29) ascenseurs 4. Cystopteris

1. Matteuccia Top.

Matteuccia struthiopteris (L.) Top. (Syn.: Struthiopteris germanica WiLLp.). (Mat-


teuccie. Struisvaren. Straussenfarn). — 30-150 cm. — Août-oct. — Hémicrypt. — Forêts
fraîches sur des sols calcarifères, aulnaies. — Mosan (Modave, Vierset-Barse et jadis en
d’autres localités), Lorr. mér. (indigénat discuté), Eifel centr. : RR. Cultivé pour l’ornement
et naturalisé çà et là dans les parcs ou à proximité de ceux-ci. — Europe centr., sept. et or.,
Asie tempérée. — (Fig. 1, p. 29).
OBS. — Cette espèce peut demeurer stérile pendant de nombreuses années. Elle res-
semble aux Dryopteris mais se reconnaît aisément à son limbe à divisions primaires de plus
en plus petites vers le bas et à son pétiole pourvu seulement de 2 cordons fibro-vasculaires.
Pour la distinction avec Oreopteris limbosperma, voir l’obs. sous cette espèce, p. 22.

13. Woodsiaceae

1. Matteuccia struthiopteris : feuilles stérile et fertile (* 1/8).


Onoclea sensibilis : feuilles stérile et fertile (* 1/8).
3. Athyrium filix-femina : base du pétiole dilatée en une sorte de cuiller aplatie
CLS).
4. Athyrium filix-femina : pinnule vue par la face inf, montrant quatre sores,
à indusie attachée le long d’une nervure par son bord long (* 4).
5. Cystopteris fragilis: feuille (* 1/3).
Cystopteris fragilis: portion d’une pinnule vue par la face inf., montrant
trois sores jeunes, recouverts chacun par une indusie attachée le long d’une
nervure par son bord court (* 12).
7. Cystopteris fragilis : division primaire d’une feuille fertile, vue par la face
inf, (indusies en partie tombées) (* 2).
8. Gymnocarpium dryopteris : feuille (* 1/4).
Gymnocarpium dryopteris : fragment de feuille fertile, vu par la face inf.
(sores dépourvus d’indusie) (* 3).

28
29
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13. Woodsiaceae

2. Onoclea L.

Onoclea sensibilis L. (Onoclée. Bolletjesvaren. Perlfarn). — 20-90 em. — Août-nov. —


Géoph. rhiz. — Cultivé pour l’ornement et naturalisé çà et là, surtout dans les parcs et à
proximité de ceux-ci (RR). — Asie or., Amérique du Nord or. — (Fig. 2, p. 29). — [*]

3. Athyrium ROTH
Athyrium filix-femina (L.) RoTH (Fougère femelle. Wijfjesvaren. Wald-Frauenfarn). —
(10-)30-150 cm. — Juill.-oct. — Hémicrypt. — Forêts fraîches à humus doux, haies, bord
des fossés, rarement vieux murs. — C-AC, sauf Mar. et Champ. : RR. — Europe, Asie
tempérée, Afrique du Nord, Macaronésie. — (Fig. 3 et 4, p. 29).
OBS. — A l’état juvénile ou stérile, cette espèce se distingue aisément des Dryopte-
ridaceae, par son pétiole muni seulement de 2 cordons fibro-vasculaires (3 ou plus chez
la famille précitée), dilaté à la base en une sorte de cuiller aplatie, noire et dure (Fig. 3, p.
29). Ce dernier caractère est également utile pour identifier de jeunes individus d’Athyrium
filix-femina (croissant notamment sur des vieux murs) par rapport à Cystopteris fragilis.

4. Cystopteris BERNH.
Cystopteris fragilis (L.) BERNH. (Cystoptéris. Blaasvaren. Zerbrechlicher Blasenfarn). —
10-40 cm. — Mai-août. — Hémicrypt. — Vieux murs, rochers frais ; espèce calciphile.
— Mosan, Ard. (surtout vallées), Lorr. (surtout sept.) : AC ; Eifel centr. : R ; Mar. F1,
Camp., Pic. or., Brab., Champ, Tert. par. : RR ; ailleurs : probablement disparu ou nul. —
Subcosmopolite. — (Fig. 5 à 7, p. 29).
OBS. — Voir l’obs. ci-avant, sous Afhyrium filix-femina.

5. Gymnocarpium NEwWMAN (Lastrée. Driehoeksvaren. Eichenfarn)

Partie sup. du pétiole, rachis et limbe glabres ou presque glabres. Pétiole grêle,
ne dépassant pas 1 mm de diam. Limbe mince et souple, à divisions pri-
maires inf. chacune env. aussi grandes que la partie du limbe située au-des-
sus d’elles, à bords non enroulés (Fig. 8 et 9, p. 29)
1. Gymnocarpium dryopteris
Partie sup. du pétiole, rachis et face inf. du limbe portant de nombreux petits
poils glanduleux. Pétiole robuste, atteignant 2,5 mm de diam. Limbe épais et
coriace, à divisions primaires inf. chacune beaucoup plus petites que la par-
tie du limbe située au-dessus d’elles, à bords souvent enroulés en dessous
2. G. robertianum
OBS. — La position systématique du genre Gymnocarpium est discutée. Il a souvent
été rangé dans la famille des Thelypteridaceae, parfois aussi dans celle des Dryopterida-
ceae.
1.— Gymnocarpium dryopteris (L.) NEwMAN [Syn. : Currania dryopteris (L.) WHERRY ;
Dryopteris linnaeana C. CHRisTENS. ; Lastrea dryopteris (L.) Bory]. (Lastrée du chêne.
Gebogen driehoeksvaren. Echter Eichenfarn). — 10-45 cm. — Juill.-août. — Géoph.
rhiz. — Forêts à sol acide et frais. — Mosan, Ard. : AR ; Brab., Lorr. (surtout sept. et
occ.), Eifel centr. : R ; F1, Camp, Pic., Tert. par. : RR. — Zones tempérée et froide de
l’hémisphère boréal.
2.— G. robertianum (HOFFMANN) NEWMAN [Syn.: Currania robertiana (HOFFMANN)
WHERRY ; Dryopteris robertiana (HOFFMANN) C. CHRiSTENS.; Lastrea robertiana
(HOFFMANN) NEWMAN]. (Lastrée du calcaire. Rechte driehoeksvaren. Ruprechts-Ei-
chenfarn, Ruprechtsfarn). — 20-60 cm. — Juill.-sept. — Géoph. rhiz. — Fentes des

30
14. Dryopteridaceae
rochers calcaires, éboulis, vieux murs, surtout aux endroits éclairés ; espèce calciphile.
— Mosan, Lorr. : AR ; Pic. or., Brab., Ard., Tert. par., Eifel centr. : RR ; ailleurs : par-
fois introduit. — Zones tempérée et froide de l’hémisphère boréal.

Famille 14. Dryopteridaceae (Dryoptéridacées)


Plantes herbacées vivaces, à rhizome dressé à rampant, écailleux. Feuilles en touffes,
à pétiole muni de 3 ou plusieurs cordons fibro-vasculaires disposés en demicercle ; limbe
gén. 1 à plusieurs fois penné, à divisions souvent asymétriques à la base. Sores dorsaux ou
terminaux sur les nervures, ronds à légèrement allongés, à indusie souvent réniforme ou
peltée. Sporanges gén. courtement pédicellés, à pédicelle formé de 2 ou 3 rangs de cellules.
Spores bilatérales, à périspore différenciée. — Famille subcosmopolite, comprenant env.
1100 espèces.
OBS. — A l’état stérile, les Dryopteridaceae se distinguent bien des Thelypteridaceae
et des Woodsiaceae, avec lesquelles elles peuvent être confondues, par le pétiole muni de
3 ou plusieurs cordons fibro-vasculaires (bien visibles macroscopiquement en brisant le
pétiole), alors qu’il n’y a que 2 cordons chez ces deux dernières familles.
1 Indusie réniforme (Fig. 6 à 10, p. 33). Limbe foliaire 2-3(-4)-penné, à pin-
nules à nervation non réticulée et à dents non ou courtement aristées ;
sores disposés en deux rangée 3. Dryopteris
Indusie arrondie et peltée. Limbe foliaire 1-3-penné 2
2 Limbe foliaire 1-3-penné, à pinnules à nervation non réticulée et à dents
aristées ; sores disposés en deux rangées (Fig. 1 à 5, p. 33)
1. Polystichum
Limbe foliaire simplement penné, à pinnules à nervation réticulée (les ner-
villes se réunissant vers la marge) et à dents arrondies, parfois peu vi-
sibles, nullement aristées ; sores disposés de façon éparse
2. Cyrtomium
OBS. — Parfois cultivé dans les serres pour l’ornement et rarement subspontané :
Rumohra adiantiformis (FORSTER) CHING.

1. Polystichum RoTx (Polystic. Naaldvaren. Schildfarn)

1 Limbe foliaire étroitement oblong, simplement penné, à divisions de premier


ordre dentées (Fig. 1, p. 33) 1. Polystichum lonchitis
Limbe foliaire lancéolé à lancéolé-elliptique, 2- ou 3-penné, à divisions de
premier ordre profondément divisées à pennées 2
2 Pinnules insérées très obliquement sur le rachis, sessiles ou à pétiolule court
et large, la pinnule basilaire sup. (située donc à la base de chaque di-
vision primaire) beaucoup plus grande que les autres (Fig. 2, p. 33).
Divisions primaires inf. nettement plus courtes que les médianes. spores
finement papilleuses, d’env. 36-45 um de diam. Feuilles nettement co-
riaces, persistant en hiver. Pétiole égalant env. le 1/5 de la longueur du
HD screens
oc saasmuanssss sus 2. P. aculeatum
Pinnules insérées presque perpendiculairement sur le rachis ou parfois un
peu obliques par rapport à celui-ci, les inf. au moins à pétiolule grêle,
la pinnule basilaire sup. gén. non ou à peine plus grande que les autres
(Fig. 3 et 4, p. 33). Divisions primaires inf. à peine plus courtes que

31
14. Dryopteridaceae

les médianes. Spores ridées-verruqueuses, d’env. 30-38 um de diam.,


plus pâles que chez l’espèce précédente. Feuilles non ou peu coriaces,
périssant en automne ou plus ou moins persistantes. Pétiole égalant env.
1/4-1/2 de la longueur du limbe 3. P. setiferum
OBS. — 1.-— Des plantes aux caractères plus ou moins intermédiaires entre ceux de
Polystichum aculeatum et P. setiferum et d’habitude remarquablement vigoureuses corres-
pondent souvent à l’hybride entre ces deux espèces [P xbicknellii (CHrisT) HAHNE] (Fig.
5, p. 33). Celui-ci se reconnaît surtout à ses spores au moins en partie avortées et il n’est
pas toujours facile de le distinguer, sans examen microscopique, des individus robustes de
P. aculeatum.
2.- Parfois cultivé pour l’ornement et rarement subspontané : Polystichum
isus-simense J. SMITH.
1.— Polystichum lonchitis (L.) RoTx (Polystic en lance. Lansvaren. Lanzen-Schildfarn).
— 15-60 cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. — Rochers et éboulis en sous-bois. — Mo-
san, Ard., Lorr. (surtout sept.) : RR. — Montagnes des zones tempéréeet froide de
l’hémisphère boréal.
2.-— P. aculeatum (L.) RoTH [Syn. : Aspidium lobatum (Hups.) SwarTz ; Polystichum lo-
batum (Hups.) Basr.]. (Polystic à aiguillons. Stijve naaldvaren. Gelappter Schildfarn).
— 20-100 cm. — Juill.-oct. — Hémicrypt. — Forêts de ravins, rochers et vieux murs
ombragés. — Mosan, Ard. (vallées) : AR; Boul., Pic., Brab., Lorr., Tert. par., Eifel
centr. : R-RR; ailleurs : parfois introduit. — Europe (sauf N), Asie occ., Afrique du
Nord, Macaronésie.
3.-— P. setiferum (Forssk.) T. Moore ex Woynar (Syn.: Aspidium angulare Kir. ex
WizLp.). (Polystic à soies. Zachte naaldvaren. Borstiger Schildfarn). — 20-100 cm. —
Juill.sept. — Hémicrypt. — Forêts de ravins, rochers et vieux murs ombragés. — Pic.
(surtout occ.), Mosan, Tert. par. : AR-R ; Mar., Boul., F1, Brab., Ard., Lorr. (surtout
sept.) : RR. — Europe occ. et mér., SW de l’Asie, Afrique du Nord, Macaronésie.
OBS. — On peut distinguer la var. setiferum , à pinnules peu dentées, longues de
8 mm au max. et larges de 4,5 mm au max. (Fig. 4, p. 33), et la var. hastulatum (TEN.)
HAYEK, à pinnules lobulées à pennatifides, atteignant une longueur de 20 mm et une
largeur de 7 mm ; cette dernière variété, surtout distribuée dans l’W du territoire de
la Flore, présente souvent en outre des divisions primaires du limbe plus ou moins
courbées en faux et des pinnules un peu obliques par rapport au rachis (Fig. 3, p. 33) ;
elle ne doit pas être confondue avec Polystichum aculeatum ou avec P xXbicknellii.

2. Cyrtomium C. PRrEsL (Cyrtomium. IJzervaren. Sichelfarn)


Quelques espèces de Cyrtomium sont cultivées pour l’ornement, surtout comme
plantes de serres et d’appartements. Deux d’entre elles ont été observées à l’état subspon-
tané, à partir des années 90, dans le territoire de la Flore (Mar., F1., Brab.) (vieux murs
frais, ruines ombragées, en particulier dans des caves et des orifices d’égouts). Ce sont les
suivantes (originaires l’une et l’autre du SE de l’Asie) :

6. Dryopteris afjinis subsp. affinis : deux pinnules vues par la face inf., l’une
montrant huit sores couverts chacun par une indusie réniforme (* 2).
Dryopteris filix-mas : pinnule (* 2).
Dryopteris carthusiana : pinnule vue par la face inf., montrant dix sores
couverts chacun par une indusie réniforme (* 2).
9. Dryopteris cristata : portion médiane d’une feuille fertile (X 1/4).
10. Dryopteris cristata : feuille stérile (* 1/4).

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14. Dryopteridaceae

Polystichum lonchitis : feuille (* 1/4).


Polystichum aculeatum : division primaire d’une feuille fertile, vue par la
face inf. (x 1/2).
Polystichum setiferum var. hastulatum: division primaire d’une feuille
fertile, vue par la face inf. (* 1/2).
Polystichum setiferum var. setiferum: division primaire d’une feuille
fertile, vue par la face inf. (* 1/2).
Polystichum xbicknellii : division primaire d’une feuille fertile, vue par la
face inf. (* 1/2).

33
14. Dryopteridaceae

— C. falcatum (L. f.) C. PRESL : feuilles coriaces, luisantes (surtout à l’état frais), à pinnules
peu nombreuses (souvent moins de 20), entières, sinuées ou grossièrement dentées (les
dents gén. obtuses à arrondies), parfois même un peu lobées dans le bas ;
— C. fortunei J. SMITH : feuilles souples, non ou peu luisantes, à pinnules plus nombreuses
(souvent plus de 20), très finement dentées (forte loupe !), à dents gén. aiguës, souvent un
peu courbées au sommet.

3. Dryopteris ADANS.
(Dryoptéris. Niervaren, stekelvaren. Wurmfarn, Dornfarn)

Feuilles soit pennées, à divisions primaires profondément pennatifides, soit


bipennées, à pinnules non pennatifides ; limbe lancéolé à oblong, ayant
sa plus grande largeur entre le 1/3 inf. et la moitié de la longueur. Pin-
nules à dents obluses à MUCTONLIÉSS semer 2

Feuilles 3- ou 4-pennées, à limbe ayant sa plus grande largeur à la base ou à


proximité de celle-ci. Pinnules à dents mucronées à courtement aristées
CE Gi De 9) sosssasmrmmenmeneemmmmRsEEnvRnEEnmEREsEmEEReE +

Feuilles de deux sortes : les ext. stériles, plus ou moins étalées ; les int. fer-
tiles, dressées, env. 1,5-2 fois aussi longues que les ext., à divisions pri-
maires plus ou moins perpendiculaires à obliques par rapport au plan
général du limbe (Fig. 9 et 10, p. 33). Limbe à 10-20 divisions primaires
de chaque côté du rachis. Pinnules à dents mucronulées. De 4 à 6 cor-
dons fibro-vasculaires à la base du pétiole 6. Dryopteris cristata

Feuilles fertiles semblables aux feuilles stériles, toutes à divisions primaires


situées dans le plan général du limbe. Limbe à (10-)20-40 divisions pri-
maires de chaque côté du rachis. Pinnules à dents obtuses à aiguës. De 6
à 9 cordons fibro-vasculaires à la base du pétiole ss. !

Pétiole à écailles brun roux à brun noir. Rachis plus ou moins taché de noir
aux points d’insertion des divisions primaires ; pinnules tronquées
à subaiguës au sommet et à bords latéraux plus ou moins parallèles,
entiers à lobulés ou incisés, à nervures latérales bien marquées et à
branches droites ou peu arquées. Indusie plus ou moins coriace, gén. à
bord recourbé sous le sore dans le jeune âge. Spores de (30-)36-56(-66)
um de diam., au nombre de 32 par sporange. Feuilles persistant le plus
souvent en hiver, à pinnules séparées par des sinus droits ou parfois plus
ou moins incurvés et entaillant alors leur base (Fig. 6, p. 33)
1. D. affinis

Pétiole à écailles brun clair à fauve pâle. Rachis non taché de noir aux points
d'insertion des divisions primaires ; pinnules atténuées-arrondies au
sommet et à bords latéraux plus ou moins convergents, dentés à lobés, à
nervures latérales peu marquées et à branches arquées. Indusie souple,
non recourbée sous le sore. Spores de 34-45 um de diam., au nombre de
64 par sporange. Feuilles périssant le plus souvent en hiver, à pinnules
séparées par des sinus s’incurvant et entaillant leur base (Fig. 7, p. 33) .
nono norme messes mens nero sense sers rensnnne esse sens eseneressreseseeseseressssese 2. D. filix-mas

34
14. Dryopteridaceae
4 Feuilles dressées, rigides (même les divisions primaires) ; limbe lancéolé à
ovale-lancéolé, presque 3-penné. Face sup. du limbe et indusie (Fig. 8,
p. 33) dépourvues de glandes ou celles-ci rares. Pétiole à écailles entiè-
LéMent DU PIE minimiser 3. D. carthusiana
Feuilles plus ou moins étalées ; limbe ovale à subtriangulaire, (3-)4-penné.
Face sup. du limbe et indusie gén. pourvues de glandes stipitées (forte
loupe !). Ecailles du pétiole plus sombres au milieu 5
Feuilles gén. vert sombre, robustes ; divisions primaires ne se recouvrant
pas, l’inf. ayant sa première division de 2° ordre dirigée vers le bas le
plus souvent plus courte que la moitié de la division primaire en ques-
tion ; pinnules à bords latéraux parallèles, souvent incurvés vers le bas.
Glandes du limbe de plus de 100 um de longueur. Pétiole à écailles brun
foncé ou noirâtres au milieu. Spores gén. brun foncé 4. D. dilatata
Feuilles gén. vert clair, moins robustes ; divisions primaires se recouvrant
fréquemment en partie, l’inf. ayant sa première division de 2° ordre di-
rigée vers le bas le plus souvent plus longue que la moitié de la division
primaire en question ; pinnules à bords latéraux plus ou moins conver-
gents, planes. Glandes du limbe de moins de 100 um de longueur. Pé-
tiole à écailles brun clair ou rougeâtre au milieu. Spores gén. brun clair
sonsrssne sensor nes rene nee ennen esse se eseseesesenesssessesesseseeseneonees 5. D. expansa
OBS. — 1.- Les hybrides suivants ont été signalés dans le territoire de la Flore :
Dryopteris carthusiana * cristata [D. Xuliginosa (A. BRAUN ex DOLL) O. KUNTZE ex
DRUCE; Syn. : D. Xlaschii E. WALTER], D. carthusiana * dilatata [D. Xdeweveri (]J.
JANSEN) JANSEN et WACHTER] et D. dilatata X expansa (D. Xambroseae FRASER-JEN-
KINS et JERMY). On a aussi cru jadis que l’hybride D. affinis X filix-mas (D. *complexa
FRASER-JENKINS ; Syn. : D. Xfavelii auct. non RoTHM.) était assez répandu, mais en fait
ce n’est que récemment que cette présence a été confirmée (Ard. or. et Lorr. sept., au
G.-D. de Luxembourg) ; sa fréquence et sa distribution restent à établir. Cet hybride
se distingue surtout de D. affinis subsp. borreri par ses grandes spores (52-76 um de
diam.), au nombre de 32 par sporange (ou souvent moins, par suite de l’avortement
d’une partie de celles-ci).
2. — Cultivé pour l’ornement et rarement subspontané : Dryopteris cyca-
dina (FRANCH. et SAV.) C. CHRISTENS.

Dryopteris affinis (LOWE) FRASER-JENKINS (Syn.: D. paleacea auct. non HAND.-


Mazz.). (Dryoptéris écailleux. Geschubde mannetjesvaren. Spreuschuppiger Wurm-
farn). — 30-150 cm. — Juill.-nov. — Hémicrypt. — Forêts fraîches. — Boul., Camp.
Pic., Brab., Mosan, Ard., Lorr. sept. et occ., Tert. par. : R ; Mar. mér.,, F1. : RR. — Eu-
rope occ. et mér., SW de l’Asie, Afrique du Nord, Macaronésie.
OBS. — 1. Dans certaines parties du territoire de la Flore (Camp, NE du Brab.,
etc.), cette espèce se rencontre essentiellement dans de jeunes plantations de pins, ce
qui correspond vraisemblablement à une extension plus ou moins récente de son aire.
2. — Espèce très variable. La clé ci-après, encore provisoire, tente de dis-
tinguer les trois principales sous-espèces (l’une représentée par une variété) qui ont été
signalées dans le territoire de la Flore, où leur distribution est imparfaitement connue :
a. Pinnules incisées ou lobulées, tronquées-arrondies à subaiguës au sommet, sépa-
rées par des sinus entaillant souvent plus ou moins leur base vers le bas de
la division primaire. Limbe mat, peu coriace. Indusie peu coriace, devenant
souvent plane à la maturité des spores a. subsp. borreri
Pinnules non ou faiblement lobulées, tronquées à tronquées-arrondies au sommet,
séparées par des sinus droits ou entaillant à peine leur base vers le bas de

35
14. Dryopteridaceae

la division primaire. Limbe plus ou moins luisant, coriace. Indusie coriace,


restant plus ou moins convexe ou se fendant à la maturité des spores b
b. Pinnules munies de rares dents peu saillantes, plus ou moins droites (Fig. 6,
Di 39) sscssrsrmenmnenneneenemnennenennnnnemmmmnrennemann b. subsp. affinis
Pinnules munies de dents plus ou moins nombreuses, saillantes, en partie dirigées
Vers l’EXT. c. subsp. cambrensis var. insubrica
a. subsp. borreri (NEWMAN) FRASER-JENKINS [Syn. : D. borreri (NEWMAN) NEWMAN ex
OBERHOLZER et TAVEL ; D. tavelii ROTHM.]. — Sous-espèce la plus répandue dans
le territoire de la Flore.
b. subsp. affinis. — Camp., Brab., Mosan occ., Ard., Lorr. sept. (G.-D. de Luxem-
bourg) : RR ; à rechercher ou à confirmer ailleurs.
c. subsp. cambrensis FRASER-JENKINS var. insubrica OBERHOLZER et TAVEL ex FRASER-
JENKINS. — Camp. Lorr. sept. (G.-D. de Luxembourg) : RR ; à rechercher ailleurs.
Une quatrième sous-espèce, subsp. pseudodisjuncta (TAVEL ex FRASER-JENKINS)
FRASER-JENKINS [Syn. : D. pseudodisjuncta (TAVEL ex FRASER-JENKINS) FRASER-JENKINS]
a aussi été signalée ; elle serait proche de la subsp. borreri (ou de la subsp. cambren-
sis ?) et se caractériserait notamment par son limbe foliaire luisant à la face sup. et par
l’indusie marquée de noir au centre (alors qu’elle est presque unicolore chez les deux
taxons précités). Cette plante est à étudier dans le territoire de la Flore.
D. filix-mas (L.) ScHorr (Fougère mâle. Mannetjesvaren. Gewôhnlicher Wurmfarn).
— 20-160 cm. — Juill.-sept. — Hémicrypt. — Forêts, haies, sur des sols riches en
humus, parfois rochers et vieux murs. — CC-AC, sauf Mar. et Champ. : AR-RR. —
Zones tempérée et subarctique de l’hémisphère boréal. — Médicinal.
D. carthusiana (Vicc.) H.P. Fucxs [Syn. : D. spinulosa (O.F. MÜüLL.) O. KUNTZE|].
(Dryoptéris des chartreux. Smalle stekelvaren. Schmalblättriger Dornfarn). — 20-
90 cm. — Juill.-sept. — Hémicrypt. — Forêts fraîches à humides, surtout sur des
sols siliceux, rarement vieux murs. — C-AC, sauf Pic. : AR, Mar. et Champ. : RR. —
Zones tempérée et froide de l’hémisphère boréal (sauf Asie or.).
OBS. — Dryopteris carthusiana présente fréquemment, surtout dans des stations
bien éclairées, des individusà feuilles de deux sortes: les ext. stériles, plus ou moins
étalées, et les int. fertiles, dressées et plus longues que les ext., à divisions primaires
plus ou moins obliques par rapport au plan général du limbe. Ces plantes ne doivent
pas être confondues avec l’hybride D. carthusiana * dilatata, qui se distingue notam-
ment à ses spores en partie avortées.
D. dilatata (HOFFMANN) À. GRAY (Syn. : D. austriaca WoOYNAR ex SCHINZ et THELL.
non JACQ.). (Dryoptéris dilaté. Brede stekelvaren. Breitblättriger Dornfarn). — 30-100
(-150) cm. — Juill.-sept. — Hémicrypt. — Forêts, ravins, fossés. — Boul., F1., Camp,
Brab., Mosan, Ard., Lorr. sept. et occ. (Argonne) : AC-AR ; Mar. Pic., Tert. par., Eifel
centr. : AR-R; Lorr. (sauf sept. et occ.), Champ. : RR. — Europe (sauf N), SW de
l'Asie.
D. expansa (C. PRESL) FRASER-JENKINS et JERMY (Syn.: D. assimilis S. WALKER).
(Dryoptéris élargi. Bleke stekelvaren. Feingliedriger Dornfarn). — 30-100(-150) cm.
— Juill.-sept. — Hémicrypt. — Forêts sur des sols siliceux. — Haute Ard. : RR. —
Zones tempérée et subarctique de l’hémisphère boréal.
OBS. — La plante européenne, présente dans le territoire de la Flore, est consi-
dérée par certains auteurs comme une variété particulière, var. alpina (MOoRE) VIANE.
D. cristata (L.) A. Gray (Dryoptéris à crêtes. Kamvaren. Kamm-Wurmfarn). — 40-
100 cm. — Juill.-sept. — Hémicrypt. — Tourbières boisées ou en voie de boisement.
— Pic. mér. (vallée de la Somme) : R-RR ; Mar. F1, Camp., Brab., Ard., Lorr. sept.,
Champ. Tert. par. : RR. — Zones tempérée et froide de l’hémisphère boréal.

36
16. Polypodiaceae

Famille 15. Blechnaceae (Blechnacées)


Plantes herbacées vivaces à rhizome court, dressé obliquement, écailleux. Feuilles en
touffes, à pétiole muni de plusieurs cordons fibro-vasculaires gén. disposés en U ; limbe
gén. penné. Feuilles fertiles différant gén. des feuilles stériles par leurs pinnules étroites
et coriaces. Sores linéaires, allongés contre la nervure médiane des divisions primaires
des feuilles fertiles, protégés par une longue indusie ferme insérée du côté ext. du sore.
Sporanges à pédicelle robuste, formé de 3 rangs de cellules. Spores bilatérales. — Famille
subcosmopolite, comprenant env. 250 espèces.

Blechnum L.

Une espèce indigène dans le territoire de la Flore : Feuilles coriaces, persistant


l’hiver, à limbe oblong-lancéolé, atténué ou plus rarement tronqué à la base,
les feuilles ext. stériles, plus ou moins étalées, les int. fertiles, plus longues,
dressées (Fig. 1 à 3, p. 39):
Blechnum spicant (L.) RoTH (Blechnum en épi. Dubbelloof. Rippenfarn). — 8-70 cm.
— Juill.-sept. — Hémicrypt. — Forêts fraîches ou humides à humus brut, haies, bord des
fossés, toujours sur des sols acides. — Camp., Ard. (sauf Oesling) : AC-AR; Boul, FI.
Brab., Lorr. sept. : AR ; Pic. (surtout occ.), Mosan, Tert. par., Eifel centr. : AR-R ; ailleurs :
RR. — Europe occ., mér. et centr., SW de l’Asie, Afrique du Nord, Macaronésie, Amérique
du Nord occ.

Famille 16. Polypodiaceae (Polypodiacées)


Plantes herbacées vivaces, à rhizome rampant, muni d'écailles souvent peltées.
Feuilles simples à pennées, gén. espacées sur le rhizome et articulées avec lui ; pétiole à
plusieurs cordons fibro-vasculaires disposés en U. Sores gén. arrondis, parfois couvrant
une grande partie de la face inf. du limbe, sans indusie. Sporanges courtement à long.
pédicellés, à pédicelle le plus souvent à 3 rangs de cellules. Spores bilatérales, à périspore
souvent différenciée. — Famille subcosmopolite, comprenant env. 680 espèces.

Polypodium L.
(Polypode. Eikvaren. Tüpfelfarn)

Sporanges à anneau de déhiscence formé de (7-)10-14 cellules brun roux, à


membranes fortement épaissies, longues de 22-28 um ; gén. une seule cel-
lule hyaline entre cet anneau et le pédicelle du sporange (Fig. 4, p. 39). Sores
gén. ronds (Fig. 8, p. 39). Feuilles adultes longues de 8-40 cm; limbe à
contour à bords parallèles dans son 1/3 inf. (Fig. 6, p. 39)
1. Polypodium vulgare

Sporanges à anneau de déhiscence formé de (4-)7-9(-13) cellules jaune pâle à


brun roux, à membranes peu épaissies, longues de 28-35 um ; gén. 2 ou 3
cellules hyalines entre cet anneau et le pédicelle du sporange (Fig. 5, p. 39).
Sores souvent ovales-elliptiques (mais parfois ronds) (Fig. 9, p. 39). Feuilles
adultes longues de 15-70 cm ; limbe à contour à bords gén. non parallèles
(Fig. 7, p. 39) nn rrrrrrrrnnresrneesserereresneranersenees 2. P. interjectum

OBS. — 1. On observe un hybride entre ces deux espèces : P *mantoniae ROTHM.


[Syn. : P vulgare L. nsubsp. mantoniae (RoTHM.) ScHipLAY], à écologie comparable à celle
de P vulgare. Il présente des caractères intermédiaires entre ceux des parents mais se re-

37
17. Marsileaceae

connaît gén. aisément à ses spores en majorité mal développées et jaune pâle (alors qu’elles
sont d’un beau jaune doré chez les parents).
2.— Polypodium hesperium MaAxoN, originaire d'Amérique du Nord occ., a
été signalé à Bruges (F1.).
1.-— Polypodium vulgare L. (Polypode vulgaire. Gewone eikvaren. Gewôhnlicher Tüp-
felfarn). — 8-40 cm. — Juill.-sept. — Géoph. rhiz. ou Hémicrypt. — Rochers, vieux
murs, dunes fixées, forêts acides, parfois épiphyte ; espèce plutôt acidophile et calci-
fuge. — AR-RR. — Europe et Asie tempérées et subarctiques, Amérique du Nord,
Afrique du Sud ; aire encore incertaine (confusion possible avec des taxons voisins).
— Médicinal.
2.-— P. interjectum SHivas [Syn. : P vulgare L. subsp. prionodes (ASCHERS.) RoTHM.]. (Po-
lypode intermédiaire. Brede eikvaren. Gesägter Tüpfelfarn). — 15-70 cm. — Juill.-
sept. — Géoph. rhiz. ou Hémicrypt. — Rochers, vieux murs, talus, dunes fixées, forêts,
parfois épiphyte ; espèce neutrophile et souvent plus ou moins calcicole. — Mosan,
Ard. (vallées) : AC ; Mar. F1. (surtout en milieu urbain), Pic., Brab., Lorr., Tert. par.,
Eïifel centr. : AR; ailleurs : R-RR; aire et fréquence encore imparfaitement connues
dans le territoire de la Flore. — Europe occ. et médiane, Asie occ., Canaries.

ORDRE 8. MARSILEALES
Famille : Marsileaceae.
Plantes herbacées, de petite taille, gén. enracinées dans des sols humides ou
au fond de l’eau. Feuilles à limbe développé ou filiformes, enroulées en crosse
dans le jeune âge. Deux types de spores (mégaspores et microspores). Des mé-
gasporanges et des microsporanges, contenus dans les mêmes sporocarpes. Pro-
thalles formés dans les spores.

Famille 17. Marsileaceae (Marsiléacées)


Plantes herbacées vivaces, gén. aquatiques ou d'endroits détrempés (au moins tem-
porairement), à rhizome allongé, rampant, grêle, sans écailles. Feuilles en crosse dans
leur jeune âge, filiformes-linéaires et cylindriques (dans le genre indigène). Sporocarpes
globuleux, insérés à la base des feuilles, pédicellés à sessiles, contenant 2-4 sores et à paroi
dure s'ouvrant par 2-4 valves. — Famille subcosmopolite, comprenant env. 60 espèces.

Pilularia L.

Une espèce indigène dans le territoire de la Flore : Rhizome couché-radicant


sur la vase ou parfois flottant, produisant des feuilles (interprétées comme
réduites au pétiole) longues de 2-10 cm. Sporocarpes solitaires, subsessiles,
d’env. 3-4 mm de diam., s’ouvrant par 4 valves :
Pilularia globulifera L. (Pilulaire. Pilvaren. Pillenfarn). — 2-10 cm. — Juill.-sept. —
Hydrohémicrypt. ou Hydrogéoph. — Etangs aux eaux oligotrophes et acides, plages ma-
récageuses parfois à sec en été. — Camp. : R-RR ; F1., Champ. : RR ; Brab., Mosan, Ard.,
Lorr., Tert. par. : jadis RR, probablement disparu. — Europe occ.

8. Polypodium vulgare : division primaire d’une feuille fertile, vue par la face
inf. (x 1).
9. Polypodium interjectum : division primaire d’une feuille fertile, vue par la
face inf. (* 1).

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15. Blechnaceae. 16. Polypodiaceae

1. Blechnum spicant : feuilles stérile et fertile (*X 1/4).


2. Blechnum spicant : division primaire d’une feuille fertile, vue par la face
inf., montrant deux longues indusies submarginales (* 3).
3. Blechnum spicant : coupe transversale dans la division foliaire représentée
fig. 2, montrant la nervure médiane et les deux sores latéraux, chacun
protégé par une indusie (* 12).
4. Polypodium vulgare : sporange ouvert, montrant l’anneau de déhiscence
formé de 13 cellules et la présence d’une seule cellule hyaline entre cet
anneau et le pédicelle (* 60).
5. Polypodium interjectum : sporange ouvert, montrant l’anneau de déhis-
cence formé de 8 cellules et la présence de 3 cellules hyalines entre cet
anneau et le pédicelle (* 60).
6. Polypodium vulgare : feuille (* 1/6).
7... Polypodium interjectum : feuille (* 1/6).

39
19. Azollaceae

ORDRE 9. SALVINIALES
Familles : Salviniaceae, Azollaceae.
Plantes herbacées de petite taille, flottant librement sur l’eau. Feuilles pliées
dans le jeune âge. Deux types de spores (mégaspores et microspores). Des mé-
gasporanges et des microsporanges contenus dans des sporocarpes différents.
Prothalles formés dans les spores.

Famille 18. Salviniaceae (Salviniacées)


Plantes herbacées de petite taille, flottant à la surface des eaux, à tige plus ou moins
ramifiée ; pas de vraies racines. Feuilles verticillées par 3, dont 2 entières et flottantes à
face sup. papilleuse et la 3° submergée et finement découpée en « fausse-racine » ramifiée et
poilue. Sporocarpes insérés sur les fausses-racines, à paroi mince et poilue, différenciés en
microsporocarpes plus ou moins nombreux et en mégasporocarpes basaux peu nombreux
(parfois un seul). — Famille subcosmopolite, comprenant env. 10 espèces.

Salvinia SÉGUIER (Salvinie. Vlotvaren. Schwimmfarn)

Feuilles flottantes plus longues que larges, d’env. ( 10-)15 mm de longueur et


7-10 mm de largeur, munies à la face sup. de papilles longues de 0,2-0,8 mm,
términées par (3-4 cils pluncellulaires Libres Entré SUR és scssssssssnmesne

Feuilles flottantes env. aussi longues que larges, atteignant env. 25 mm de lon-
gueur et 20 mm de largeur, munies à la face sup. de papilles longues de 1-2
mm, terminées par 4 cils pluricellulaires coalescents dans le haut
dnessnnnsenseesseensenenseenine ns e en e een eenneeenneeenee sense eeneenseeneene 2. S. auriculata
1.— Salvinia natans (L.) ALL. (Petite salvinie. Kleine vlotvaren. Kleiner Schwimmfarn).
— 2-10(-20) cm. — Août-oct. — Hydrothér. — Eaux stagnantes. — Fluv. : trouvé
autrefois (non observé depuis 1889), d’indigénat douteux. Parfois cultivé pour l’orne-
ment (surtout jadis) dans les pièces d’eau (surtout en aquariums). — Europe et Asie
tempérées, Afrique du Nord. — +
2.— $S. auriculata Aug. (Syn. : S. rotundifolia WizLp.). (Grande salvinie. Grote vlotvaren.
Grosser Schwimmfarn). — Août-oct. — Hydrothér. — Eaux stagnantes. — Cultivé
pour l’ornement dans les pièces d’eau (surtout en aquariums). Rarement subspontané
(signalé seulement en Brab.), apparemment non persistant. — Amérique centr. et mér.
—"*]
OBS. — Cette espèce est prise ici dans un sens large, incluant Salvinia molesta
MirceLc. Celui-ci est une espèce hybridogène (spores absentes ou abortives), qui est
probablement plus souvent cultivée que S. auriculata s. str., vu sa robustesse.

Famille 19. Azollaceae (Azollacées)


Plantes herbacées de petite taille, flottant à la surface de l’eau, vertes ou plus ou
moins rougeâtres ; racines simples. Feuilles sur deux rangs, imbriquées, bilobées, à lobe
sup. herbacé et lobe inf. hyalin. Sporocarpes situés sur le lobe inf. de la première feuille de
chaque rameau, différenciés en microsporocarpes et mégasporocarpes ; microsporocarpes
plus gros que les mégasporocarpes et contenant plusieurs sporanges dont chacun produit
plusieurs groupes de spores, associées à des masses spongieuses (massules) munies de
glochidies (= soies raides portant au sommet des crochets dirigés vers le bas) ; méga-
sporocarpes contenant Î mégaspore, accompagnée aussi de corps spongieux assurant sa
flottaison. — Famille subcosmopolite, mais non indigène en Europe, comprenant 6 espèces.

40
19. Azollaceae

Azolla L. (Azolla. Kroosvaren. Algenfarn)


Azolla filiculoides Lam. (Syn. : À. caroliniana WirLp.). (Azolla commune. Grote kroos-
varen. Grosser Algenfarn). — 1-10 cm. — Sept.-oct. — Hydrothér. — Eaux stagnantes
fortement minéralisées. — Mar., F1. (plaine alluviale de l’Escaut), Camp., Pic. mér., Brab.,
Lorr. (env. de Metz) : R-RR; Mosan : RR. — Amérique tropicale. Naturalisé en Europe
occ., mér. et centr. et aux Canaries.
OBS. — 1.— Azolla filiculoides forme des peuplements qui peuvent présenter une ex-
pansion ou une régression rapide, en fonction notamment des facteurs thermiques.
2.— Deux espèces d’Azolla ont été signalées dans le territoire de la Flore : À.
filiculoides et À. caroliniana, mais on sait aujourd’hui que ces deux noms sont synonymes.
Les plantes déterminées comme 4. caroliniana appartiennent effectivement en général à 4.
filiculoides, à l’exception toutefois de récoltes anciennes des Pays-Bas, qui s’identifieraient
à À. cristata. La distinction de ces taxons, particulièrement difficile, repose principalement
sur l’examen microscopique des papilles (allongées en forme de poil) du lobe sup. des
feuilles adultes et des mégaspores (celles-ci malheureusement souvent absentes) :
— À. filiculoides : Poils les plus allongés du lobe sup. des feuilles formés d’une seule cellule.
Mégaspores d’aspect verruqueux par la présence de bosses anguleuses ;
— À. cristata KAULF. (Syn. : À. mexicana C. PRESL ; À. caroliniana auct. non WiLp.) : Poils
les plus allongés du lobe sup. des feuilles formés de 2(-3) cellules. Mégaspores dépourvues
de bosses, plus ou moins granuleuses.

41
20. Ginkgoaceae

Embranchement des
Spermatophytes (Phanérogames)
Plantes feuillées munies de racines et de tissus vasculaires, se reproduisant
par des graines. Fleurs comportant un androcée (ensemble des étamines) et (ou)
un gynécée (ensemble des carpelles), entourés ou non d’une enveloppe florale.

Sous-embranchement
des Gymnospermes
Arbres ou arbustes dioïques ou monoïques. Fleurs sans enveloppe florale
ou à enveloppe rudimentaire, unisexuées. Ovules non enfermés dans un ovaire.

CLASSE A. GINKGOPSIDES
Arbres à feuilles caduques. Appareil reproducteur mâle représenté par des
étamines disposées en chatons. Appareil reproducteur femelle représenté par des
pédoncules portant chacun une paire d’ovules. Ovules évoluant en « graines »
avant la fécondation. Plantule à deux cotylédons.

ORDRE 10. GINKGOALES


Famille : Ginkgoaceae.

Famille 20. Ginkgoaceae (Ginkgoacées)


Arbres dioiques. Feuilles caduques en automne, long. pétiolées, à limbe en forme
d'éventail, échancré, irrégulièrement crénelé et pourvu de nombreuses nervures divergen-
tes et dichotomes. Chatons mâles à l'aisselle d'écailles situées sur des rameaux courts.
Ovules évoluant en « graines » dès avant la fécondation, ressemblant alors à un « fruit
charnu » évoquant une mirabelle, de 2-3 cm de diam. — De nombreuses espèces fossiles.
Une seule espèce subsistant actuellement.

Ginkgo L.

Ginkgo biloba L. (Ginkgo, arbre des pagodes, arbre aux quarante écus. Ginkgo. Ginkgo-
baum). — Atteint 30 m.— Mai-juin. — Phan. — Cultivé pour l’ornement dans les parcs et
parfois le long des avenues. — Chine mér. — Médicinal. — (Fig. 1, p. 47). — [*]
OBS. — Ginkgo biloba L. ‘Fastigiata’, cultivar mâle à port fastigié, est de plus en plus
souvent planté le long des avenues.

43
21. Pinaceae

CLASSE B. CONIFÉROPSIDES
Arbres ou arbustes à feuilles gén. persistantes et en forme d’aiguilles ou
d’écailles. Fleurs disposées en cônes. Ovules n’évoluant en graines qu’après la
fécondation. Plantule à cotylédons en nombre variable.

ORDRE 11. PINALES


Familles : Pinaceae, Taxodiaceae, Cupressaceae, Araucariaceae.
Arbres ou arbustes ramifiés. Présence de résine (d’où le nom de « résineux »
donné fréquemment à ces plantes). Etamines (sacs polliniques) : plusieurs cen-
taines dans un cône. Cônes femelles contenant des ovules en nombre plus ou
moins élevé.

Famille 21. Pinaceae (Pinacées)


Arbres monoïques. Feuilles linéaires ou en forme d'aiguilles, gén. persistantes, rare-
ment caduques en automne. Fleurs unisexuées, groupées dans des cônes formés d’un grand
nombre d'écailles disposées le long d’une spirale. Ecailles du cône mâle portant 2 sacs
polliniques à la face inf. Ecailles du cône femelle devenant ligneuses, insérées chacune à
l’aisselle d'une bractée, portant 2 ovules à la face sup. Graines pourvues d'une aile mem-
braneuse. — Env. 225 espèces, principalement de l'hémisphère boréal.
l Feuilles réunies par 2, 3 ou 5 dans une gaine commune, celle-ci parfois
plus ou moins rapidement caduque (Fig. 7 et 8, p. 47). Cône femelle à
écailles se terminant chacune par une sorte d’écusson au milieu duquel
se trouve une dépression ou une protubérance (structure surtout bien
visible lorsqu'elles sont lignifiées) 5. Pinus p. 48
Feuilles disposées autrement. Cône femelle mûr à écailles non terminées en
ÉCUSSON sers rrneerenneeneenneeneeenrennenneeeneenneneenneneenresmeeeeeneeneesnenennes 2
2 Arbres présentant des rameaux plus ou moins allongés et des rameaux très
courts, sensiblement perpendiculaires aux précédents, terminés par des
rosetles de LS-60 feuilles (Fie, 9, 5, AT nmenmaseesommmmroncennem 3
Arbres ne présentant que des rameaux plus ou moins allongés ; feuilles insé-
rées toutes isolément (Fig. 2 à 6, p. 47) 4
3 Cône femelle mûr pendant, large de moins de 4 cm. Feuilles souples, apla-
ties, caduques en automne 6. Larix p. 50
Cône femelle mûr dressé, large de plus de 4 cm. Feuilles raides, à section
triangulaire à polygonale (3-5 angles), persistantes …. 7. Cedrus p. 50
4 Feuilles insérées au sommet de petites protubérances nettement saillantes
(Fig. 3, p.47) ; feuilles aplaties ou non. Cône femelle pendant, à bractées
incluses dans le cône 5
Feuilles insérées directement sur le rameau (Fig. 5, p. 47) ou sur de petites
protubérances faiblement saillantes (Fig. 4, p. 47); feuilles aplaties,
pourvues de deux bandes blanches à la face inf. Cône femelle pendant
ou dressé, à bractées dépassant les écailles 6
5 Feuilles sessiles, aplaties ou à section tétragonale, à bord entier (Fig. 2 et 3,
p. 47). Cône femelle long d’au moins 3 cm à maturité (souvent beaucoup
DIUS IOND) cs icenmrarenenenamemnemmaenennnenenenes 1. Picea p. 45

44
21. Pinaceae

Feuilles courtement mais distinctement pétiolées, aplaties, à bord gén. fine-


ment denticulé (forte loupe !). Cône femelle long de 1,5-2,5(-3) cm à
DOUTE mmemmmnaeanmnnmnmennnmnnnnntnninaiEG ETES 2. Tsuga p. 46
Cicatrices foliaires légèrement saillantes, triangulaires-elliptiques (Fig. 4, p.
47). Cône femelle pendant à maturité ; écailles du cône ne se détachant
pas après la dispersion des graines. Bourgeons fusiformes, aigus au som-
MEL siennes 3. Pseudotsuga p. 46
Cicatrices foliaires non saillantes, circulaires (Fig. 5 et 6, p. 47). Cône fe-
melle dressé à maturité ; écailles se détachant du cône en même temps
que les graines. Bourgeons ovoïdes, obtus au sommet .… 4. Abies p. 48

1. Picea A. DIErr. (Epicéa. Spar. Fichte)

Feuilles aplaties, marquées à la face tournée vers le bas (il s’agit en fait de la
face sup. à l’origine, mais la feuille subit une torsion de 180°) de deux
bandes longitudinales blanchâtres où s’ouvrent des stomates; la face
tournée vers le haut dépourvue de telles bandes ou pourvue de bandes
beaucoup plus étroites et n’atteignant gén. pas le sommet de la feuille

Feuilles non aplaties, tétragonales, à stomates s’ouvrant sur les quatre faces,
qui présentent des bandes longitudinales blanchâtres peu distinctes … 3
Feuilles longues de 15-25 mm, très piquantes au sommet. Cône femelle long
de 610 CL AMAUTILS sement 3. Picea sitchensis
Feuilles longues de 8-18 mm, obtuses et courtement mucronées au sommet.
Cône femelle long de 3-6 em à maturité 4. P. omorika
Feuilles longues de 20-30 mm, très piquantes au sommet, vert glauque. Cône
femelle long de 6-10 Gi d'A esse 5. P. pungens
Feuilles longues de 25 mm au max., obtuses ou aiguës au sommet, vert
AÉATIG: à a ce ccrse ancerenn nes ene ee one eee er ee 4
Feuilles longues de 6-10 mm, obtuses au sommet. Cône femelle long de 6-9
Gt AMATUEUS ccm osommerrenmenscanmeneunseusssenenn 2. P. orientalis
Feuilles longues de 10-25 mm, aiguës au sommet (Fig. 2 et 3, p. 47). Cône
femelle long dé 10-18-6m:4 maturité sise 1. P. abies
OBS. — D'autres espèces du genre Picea sont cultivées pour l’ornement dans
les parcs et les jardins, par exemple P engelmannii PARRY ex ENGELM., originaire de
l’Amérique du Nord occ., reconnaissable à ses jeunes rameaux finement glanduleux-
pubescents, à ses feuilles aiguës, tétragonales, gén. glauques, à odeur désagréable au
froissement.
Picea abies (L.) KARST. [Syn. : P excelsa Link]. (Epicéa commun, pesse. Fijnspar.
Gewôhnliche Fichte). — Atteint 45 m. — Mai. — Phan. — Cultivé en grand pour la
production de bois et de « sapins de Noël », particulièrement en Mosan, Ard. et Lorr.
sept. Souvent cultivé pour l’ornement dans les parcs et les jardins. Parfois subspon-
tané : lisières et talus forestiers, tourbières, landes... — Europe centr., sudor. (surtout
montagnes) et sept. — Médicinal. — [*]
P. orientalis (L.) Link (Epicéa d'Orient. Kaukasische spar. Kaukasus-Fichte). — At-
teint 40 m. — Mai. — Phan. — Parfois cultivé pour la production de bois, particuliè-
rement en Ard. — SW de l’Asie. — [*]

45
21. Pinaceae

3.— P. sitchensis (Bonc.) Carr. (Epicéa de Sitka. Sitkaspar. Sitka-Fichte). — Atteint 50


m. — Mai. — Phan. — Cultivé en grand pour la production de bois, particulièrement
en Ard. Très rarement subspontané. — NW de l’ Amérique du Nord. — [*]
4, — P. omorika (PANCIC) PURKYNE (Epicéa de Serbie. Servische spar. Serbische Fichte).
— Atteint 30 m. — Mai. — Phan. — Parfois cultivé pour la production de bois et de
« sapins de Noël », particulièrement en Ard. — Yougoslavie. — [*]
5.-— P. pungens ENGELM. (Epicéa piquant. Blauwe spar. Stech-Fichte). — Atteint 30 m.
— Mai. — Phan. — Souvent cultivé pour l’ornement dans les parcs et les jardins,
rarement pour la production de bois. — Etats-Unis (Montagnes Rocheuses). — [*]

2. Tsuga (ENDL.) CaRR. (Tsuga. Hemlockspar. Hemlocktanne)


Feuilles presque de même largeur dans leur majeure partie (seulement rétrécies
près de la base et du sommet). Bourgeons ovoïdes-oblongs, arrondis au som-
met, longs de 2,5-3,5 mm. Cône femelle long de 2-2,5(-3) cm à maturité ….
ennrssnrn roro nes eee nee none eos e see nn semences een esse sesesseseesee 1. Tsuga heterophylla
Feuilles décroissant légèrement en largeur au moins dans leur moitié sup. (par-
fois presque dès la base). Bourgeons ovoïdes-subglobuleux, atténués et sub-
aigus au sommet, longs de 1,5-2,5 mm. Cône femelle long de 1,5-2 cm à
MATUrITÉ iii 2. T. canadensis
1. — Tsuga heterophylla (RAFIN.) SARG. [Syn. : T. albertiana (A. MurRAY) SÉNÉCL.]. (Tsu-
ga de Californie, hemlock de l’Ouest. Westelijke hemlockspar. Westamerikanische
Hemlocktanne). — Atteint 50 m. — Mai. — Phan. — Parfois cultivé pour la pro-
duction de bois, notamment en Ard., et plus rarement pour l’ornement dans les parcs.
Rarement subspontané. — Amérique du Nord occ. — [*]
2.— T. canadensis (L.) Carr. (Tsuga du Canada. Oostelijke hemlockspar. Kanadische
Hemlocktanne). — Atteint 30 m. — Mai. — Phan. — Parfois cultivé pour la produc-
tion de bois et plus rarement pour l’ornement dans les parcs. Rarement subspontané.
— Amérique du Nord or. — [*]

3. Pseudotsuga CARR.
Pseudotsuga menziesii (MirB.) FRANCO [Syn. : P. douglasii (LINDL.) CARR. ; P taxifolia
BRITTON]. (Sapin de Douglas, douglas. Douglasspar. Douglasie). — Atteint 60 m. — Avr.
— Phan. — Cultivé pour l’ornement dans les parcs et en grand pour la production de bois.
De plus en plus subspontané et localement naturalisé. — Amérique du Nord occ. — (Fig.
4, p.47). — [*]
OBS. — 1. - Deux sous-espèces, entre lesquelles existent de rares intermédiaires, peu-
vent s’observer en culture :
— subsp. menziesii : Feuilles vert franc. Cône femelle à bractées dressées. — Taxon de loin
le plus fréquemment cultivé, au moins pour la production de bois ;
— subsp. glaucescens (SCHWERIN) P.D. SELL [Syn. : var. glauca (Beissn.) FRANCO] : Feuilles
vert glauque. Cône femelle à bractées récurvées. — Plus montagnarde que le précédent
dans son aire d’origine, cette sous-espèce est recommandée pour les sols secs et les sub-
strats calcarifères. Elle ne semble toutefois plantée que très localement dans le territoire de
la Flore (Champ. ..).

8. Pinus strobus : pousse feuillée, montrant les feuilles réunies par 5 dans une
gaine commune (* 1/2).
9. Larix decidua : pousse feuillée, montrant les feuilles groupées en rosettes
terminant des rameaux latéraux très courts (* 1/2).

46
20. Ginkgoaceae. 21. Pinaceae

Ginkgo biloba : feuille (* 1/2).


Picea abies : rameau feuillé (* 1/2).
Picea abies : rameau partiellement défeuillé, montrant les protubérances
saillantes sur lesquelles sont insérées les feuilles (* 3).
Pseudotsuga menziesii : rameau défeuillé, montrant les protubérances
faiblement saillantes sur lesquelles sont insérées les feuilles (* 3).
Abies alba : rameau partiellement défeuillé, montrant le détail d’une feuille
et les cicatrices circulaires de feuilles tombées (* 3).
Abies alba : rameau feuillé (x 1/2).
Pinus sylvestris : pousse feuillée, montrant les feuilles réunies par 2 dans
une gaine commune (* 1/2).

47
21. Pinaceae

2. - Le feuillage de cette espèce dégage au froissement une odeur fruitée ca-


ractéristique (comparée à celle de la pomme) se superposant à une odeur résineuse.

4, Abies Miz. (Sapin. Zilverspar. Tanne)


Abies alba Mizs. [Syn. : À. pectinata (Lam.) DC.]. (Sapin pectiné. Gewone zilverspar.
Weiss-Tanne). — Atteint 50 m. — Mai. — Phan. — Cultivé pour l’ornement dans les parcs,
plus rarement pour la production de bois, surtout en Lorr. et Tert. par. Rarement subspon-
tané. — Montagnes de l’Europe centr. et mér. — Médicinal. — (Fig. 5 et 6, p. 47). —[*]
OBS. — Diverses espèces du genre Abies sont cultivées pour l’ornement dans les parcs
et les jardins, rarement pour la production de bois ou de « sapins de Noël », notamment
A. concolor (Gorp. et GLEND.) LINDL. ex HILDEBR., À. grandis (DouGL. ex D. Don) LinpL.
(rarement subspontané), 4. koreana E.H. Wiis., À. nordmanniana (STEVEN) SPACH , À. pro-
cera ReHb. [Syn. : À. nobilis (DouGL.ex D. Don) Lip... non A. DIETR.] et A. veitchii LiDL.

5. Pinus L. (Pin. Den. Kiefer)

1 Feuilles réunies pour la plupart par 5 et munies d’un seul cordon fibro-vas-
culaire (coupe transversale : forte loupe !), longues de 6-12 cm (Fig. 8,
p. 47). Cône femelle mûr cylindrique, long de 10-15(-20) cm
7. Pinus strobus
Feuilles réunies par 2 ou par 3 et munies de 2 cordons fibro-vasculaires
(coupe transversale : forte loupe !). Cône femelle mûr ovoïde-conique,
de longueur variée ss à
2 Feuilles réunies pour la plupart par 3. Cône femelle à écailles pourvues d’un
écasson muni d'une pOMIS PIQUANTÉ scene 3
Feuilles réunies par 2. Cône femelle à écailles pourvues d’un écusson mu-
croné plus où moins piquant ot MAIQUE ssssmsmenersmmmmmens 4
3. Feuilles longues de 5-12 cm. Cône femelle mûr long de 3-9 cm
nosssssnsssssssnsssssnnessnenneseneesn een ne enenneeeneeneenen een eneene eee eee sesssssnnes

Feuilles longues de 12-25(-30) cm. Cône femelle mûr long de 8-15 cm


nennnesnen sms enenn esse ss nes es sesesss asset sesesnenseneeeneenenneeenenennenesee 6. P. ponderosa
4 Arbuste ou petit arbre haut de 3 m au max., ramifié dès la base et à rameaux
arqués vers le haut. Feuilles longues de 3-8 cm, d’un vert franc ; canaux
résinifères (coupe microscopique !) proches de la marge foliaire. Cône
femelle mür long de 2-5 cm, à écailles pourvues d’un écusson mucroné.
Bourgeons fortement résineux ............................................ 4. P. mugo
Arbres atteignant 40 m de hauteur, avec un tronc bien individualisé et des
rameaux gén. non fortement arqués vers le haut .…............................ 5
5 Feuilles longues de 3-7 cm, d’un vert glauque ; canaux résinifères (coupe
microscopique !) proches de la marge foliaire. Cône femelle mûr long
de 3-7 cm, à écailles pourvues d’un écusson mutique. Ecorce rougeûtre.
Bourgeons non ou légèrement résineux 1. P. sylvestris
Feuilles longues de 6-23 cm, d’un vert franc à grisâtre ; canaux résinifères
(coupe microscopique !) en position médiane dans la coupe de la feuille.
Cône femelle mûr long de 6-9 cm ou long jusqu’à 20 cm, à écailles
DOUrVUES D'UN ÉCUSSON MUÉTONÉ mens
nd AERENEs 6

48
21. Pinaceae

6 Cône femelle mûr long de 6-9 cm. Feuilles longues de 6-16 cm, rigides ou
plus ou moins flexibles, d’un vert franc ou grisâtre ; gaine commune lon-
gue de 10-16 mm. Bourgeons légèrement résineux. Ecorce gris noirâtre
Dnnenennnennnennnee ne nsneenine sens nine nee eee eeneeeeee seen 2. P. nigra
Cône femelle mûr long de 9-20 cm. Feuilles longues de 10-23 cm, très ri-
gides, d’un vert franc ; gaine commune longue de 18-25 mm. Bourgeons
non résineux. Ecorce brun rougeñtre 3. P. pinaster
OBS. — Plusieurs autres espèces de Pinus sont cultivées pour l’ornement dans les
parcs. Citons notamment P wallichiana A.B. JACKSON (Syn. : P griffithii MCCLELL. ;
P excelsa WaLL. non LaM.), originaire de l'Himalaya, à feuilles réunies par 5 et mu-
nies d’un seul cordon fibro-vasculaire, comme chez P strobus, dont il diffère par ses
feuilles plus longues (12-20 cm), pendantes, et son cône femelle mûr également plus
long (20-30 em).

Pinus sylvestris L. (Pin sylvestre. Grove den. Wald-Kiefer, Fôhre). — Atteint 30 m.


— Mai-juin. — Phan. — Forêts claires, surtout sur des sols pauvres (escarpements
rocheux, terrains sableux, sols crayeux superficiels, substrats tourbeux...). — Lorr. or.
et nord-or. (G.-D. de Luxembourg) : R et probablement indigène ; Champ. : indigénat
possible dans certaines stations. Cultivé en grand pour la production de bois et rare-
ment pour l’ornement dans les parcs. Parfois subspontané ou naturalisé. — Europe
sept., Europe centr. et mér. (surtout montagnes), Sibérie. — Médicinal.
OBS. — Les analyses palynologiques et l’identification des macrorestes dans les
tourbes et les sédiments ont montré que Pinus sylvestris était indigène à une large
échelle dans le territoire de la Flore jusqu’au début de l’ère chrétienne et probablement
plus tard encore.
P. nigra ARNOLD. — Atteint 40 m. — Mai-juin. — Phan. — Deux sous-espèces sont
cultivées dans le territoire de la Flore :
Jeunes rameaux gris brunâtre. Feuilles vert foncé, rigides. Cime à silhouette pyrami-
CO a. Subsp. nigra
Jeunes rameaux brun clair. Feuilles vert grisâtre, plus ou moins flexibles. Cime à sil-
houette étroitement ovoïde à subcylindrique b. subsp. laricio
a. subsp. #igra (Syn. : P nigricans HosT ; P austriaca Hôss). (Pin noir d’Autriche.
Oostenrijkse den, zwarte den. Schwarz-Kiefer). — Cultivé en grand pour la pro-
duction de bois, surtout sur des sols calcarifères, principalement en Mar., Mosan,
Lorr. et Champ. Rarement subspontané. — Alpes or., W des Balkans, Italie centr.
— Médicinal, — [*]
b. subsp. laricio MaIRE (Syn.: P laricio PoiRET non Savi). (Pin de Corse. Cor-
sicaanse den. Korsische Kiefer). — Cultivé pour la production de bois, surtout sur
des sols siliceux. Rarement subspontané. — Corse, Calabre, Sicile. — Médicinal.
— [*]
P. pinaster Air. (Syn. : P maritima LaAM.). (Pin maritime. Zeeden. Seestrand-Kiefer).
— Atteint 30 m. — Mai-juin. — Phan. — Cultivé pour la production de bois ou la fixa-
tion des sols sablonneux, principalement en Mar. F1. et Camp. Parfois subspontané,
voire naturalisé localement. — Région méditerranéenne occ., SW de l’Europe, jusque
dans le SW de la France. — Médicinal. — [*]
À P. mugo TURRA (Pin buissonnant. Bergden. Krummholz-Kiefer). — 1-3 m. — Mai-
juin. — Nanophan. ou Phan. — Cultivé pour l’ornement au bord des routes, dans les
jardins et les parcs. — Montagnes de l’Europe centr. et or. — [*]
5. P. rigida Mis. (Pin rigide. Pekden. Pech-Kiefer). — Atteint 20 m. — Mai-juin. —
Phan. — Cultivé pour la production de bois, surtout en Camp. Rarement subspontané.
— Amérique du Nord or. — [*]

49
22. Taxodiaceae

6. — P. ponderosa DoucL. ex Lawson et C. Lawson (Pin jaune. Gele den. Gelb-Kiefer). —


Atteint 50 m. — Mai-juin. — Phan. — Cultivé pour la production de bois. Rarement
subspontané. — Amérique du Nord occ. — [*]

7.— P. strobus L. (Pin du lord Weymouth. Weymouthden. Weymouths-Kiefer). — Atteint


50 m. — Mai-juin. — Phan. — Cultivé pour l’ornement dans les parcs, rarement pour
la production de bois. Rarement subspontané. — Amérique du Nord or. — [*]

6. Larix Mir. (Mélèze. Lork. Lärche)

Ecailles du cône femelle de l’année lâchement apprimées, non recourbées au


sommet. Rameaux de l’année non pruineux, glabres, devenant jaunâtres ou
gris jaunâtre. Branches obliques-pendantes chez les individus âgés
1. Larix decidua
Ecailles du cône femelle de l’année recourbées vers l’ext. au sommet (carac-
tère bien visible en été). Rameaux de l’année glauques-pruineux et portant
des poils épars (loupe !), devenant ensuite brun jaunâtre à brun rougeâtre.
Branches étalées horizontalement ou ascendantes chez les individus âgés …
none no nes nes nn en ne n en nenem eme en ons eme nn n een eee ene ne enese eee enenennesennene 2. L. kaempferi
OBS. — D'autres espèces du genre Larix sont parfois cultivées pour l’ornement dans
les parcs. On plante par ailleurs de plus en plus souvent pour la production de bois l’hybride
entre les deux espèces citées (L. xmarschlinsii Coaz ; Syn. : L. Xeurolepis À. HENRY) ; ce-
lui-ci se reconnaît surtout aux écailles du cône femelle de l’année étalées-ascendantes, non
ou à peine recourbées vers l’ext. au sommet. Il est rarement subspontané.
1.— Larix decidua Mir. (Syn. : L. europaea DC.). (Mélèze d'Europe. Europese lork.
Europäische Lärche). — Atteint 40 m. — Mars-avr. — Phan. — Cultivé pour la pro-
duction de bois, jadis en grand, mais rarement aujourd’hui. Rarement subspontané.
— Alpes, Carpathes. — Médicinal. — [*]
2.— L. kaempferi (LAMBERT) Cark. [Syn. : L. leptolepis (SiBoLp et Zucc.) EnpL.]. (Mélèze
du Japon. Goudlork. Japanische Lärche). — Atteint 30 m. — Mars-avr. — Phan. —
Cultivé en grand pour la production de bois (actuellement beaucoup plus fréquemment
que L. decidua), notamment en Brab. et surtout en Mosan, Ard. et Lorr. sept. Rarement
subspontané. — Japon. — [*]

7. Cedrus TREW (Cèdre. Ceder. Zeder)

Trois taxons sont fréquemment cultivés pour l’ornement dans les parcs et parfois dans
les jardins : Cedrus libani A. RicH. subsp. atlantica (ENDL.) BATT. et TRABUT [Syn. : C. at-
lantica (ExbL.) MaNETTI ex CARR.] (Cèdre de l’Atlas. Atlasceder. Atlas-Zeder), C. libani A.
Ricu. subsp. libani (Cèdre du Liban. Libanonceder. Libanon-Zeder) et C. deodara (Roxs.)
G. Don (Cèdre de l'Himalaya. Himalayaceder. Himalaja-Zeder).

Famille 22. Taxodiaceae (Taxodiacées)


Arbres monoïques. Feuilles persistantes ou caduques, en forme d'’aiguilles ou
d'écailles, gén. alternes. Fleurs unisexuées, groupées dans des cônes formés d'écailles dis-
posées le long d'une spirale. Ecailles du cône mâle portant 2-9 sacs polliniques à la face
inf. Ecailles du cône femelle soudées chacune à sa bractée, devenant ligneuses, portant
2-12 ovules à la face sup. — Env. 15 espèces, de l'Amérique du Nord, de l'Asie or et de la
Tasmanie.

50
22, Taxodiaceae

1 Feuilles (au moins celles des rameaux de l’année) linéaires, planes, souples,
caduques en automne et à disposition distique pl
Feuilles subulées, allongées ou parfois courtes (ressemblant alors à des
écailles), épaisses-coriaces, persistantes et à disposition spiralée 3
2 Feuilles alternes. Rameaux les uns persistants, portant des bourgeons et de
petites feuilles plus ou moins réduites disposées de façon spiralée, les
autres dépourvus de bourgeons et caducs. Ecailles du cône femelle sans
fossette 1. Taxodium
Feuilles opposées. Rameaux tous persistants. Ecailles du cône femelle mu-
tes UNS TONSOE nresmnarenenencenennneEs 2. Metasequoia
3 Feuilles adultes longues de 6-15(-25) mm, à partie libre arquée et à section
subquadrangulaire, plus longue que la partie décurrente (Fig. 1, p. 53).
Ecorce se fissurant en lanières 3. Cryptomeria
Feuilles adultes longues de 3-8 mm, à partie libre droite ou presque droite et
à section subtriangulaire, égalant env. la longueur de la partie décurrente
ou plus courte que celle-ci. Ecorce très épaisse, fibreuse
4. Sequoiadendron

1. Taxodium L.C.M. Rica.

Taxodium distichum (L.) L.C.M. Ricx. (Cyprès chauve, cyprès de la Louisiane. Moeras-
cipres. Amerikanische Sumpfzypresse). — Atteint 30 m. — Avr.-mai. — Phan. — Cultivé
pour l’ornement dans les parcs, souvent à proximité des pièces d’eau. Très rarement sub-
spontané. — SE de l’ Amérique du Nord. — [*]
OBS. — L'arbre développe des racines à pneumatophores, masses creuses très volumi-
neuses, longuement coniques, dressées verticalement et dépassant la surface du sol ou celle
du plan d’eau, servant à la respiration.

2. Metasequoia Mix ex Hu et W.C. CHENG

Metasequoia glyptostroboides Hu et W.C. CHENG (Métaséquoia, séquoia de Chine. Water-


cipres. Chinesische Sumpfzypresse). — Atteint 35 m.— Avr.-mai. — Phan. — Cultivé pour
l’ornement dans les parcs et le long des avenues. — Chine. — [*]

3. Cryptomeria D. Don

Cryptomeria japonica (L. £.) D. Don (Cryptoméria du Japon. Sikkelcipres. Japanischer


Zeder). — Atteint 30 m. — Avr.-mai. — Phan. — Cultivé pour l’ornement dans les parcs
et rarement pour la production de bois. Rarement subspontané. — Japon. — (Fig. 1, p.
35).— [*]

4. Sequoiadendron BUCHHOLZ

Sequoiadendron giganteum (Linpi.) BucHHozz [Syn. : Sequoia gigantea (LINDL.) DE-


CAISNE]. (Séquoia géant. Mammoetboom. Mammutbaum). — Atteint 120 m. — Avr.-mai.
— Phan. — Cultivé pour l’ornement dans les parcs. — Californie. — [*]
OBS. — L’écorce du tronc, de couleur brun rouge, épaisse et spongieuse, est particu-
lièrement caractéristique.

SI
23. Cupressaceae

Famille 23. Cupressaceae (Cupressacées)


Arbres ou arbustes monoïques ou dioiques. Feuilles persistantes, opposées ou verticil-
lées, en forme d'aiguilles ou de petites écailles. Fleurs unisexuées, groupées dans de petits
cônes formés d'écailles opposées ou disposées le long d’une spirale. Ecailles du cône mâle
portant 2-7 sacs polliniques à la face inf. Ecailles du cône femelle soudées chacune avec
leur bractée, devenant charnues ou ligneuses, portant, à la face sup., 2 ovules ou un plus
grand nombre d'ovules dressés. — Env. 100 espèces, des régions tempérées des deux hémi-
sphères ainsi que des montagnes des régions tropicales.
1 Cône femelle charnu à maturité (bleuâtre chez Juniperus communis).
Feuilles toutes en forme d’aiguilles piquantes, verticillées par 3 (ou,
chez des plantes cultivées, les unes en forme d’aiguilles, les autres en
forme d’écailles). Rameaux cylindriques (Fig. 2, p. 53) .. 1. Juniperus
Cône femelle ligneux à maturité. Feuilles en forme de petites écailles oppo-
sées, les latérales plus ou moins différentes des dorsiventrales (*). Ra-
Meaux ADIAUS ssh
2 Cône femelle subsphérique, à écailles peltées, placées les unes à côté des
autres, ne se recouvrant pas (Fig. 4, 5 et 6, p. 53) … 2. Chamaecyparis
Cône femelle ovoïde, à écailles en forme de cuiller, imbriquées comme les
tuiles d’un toit (Fig. 7, 8 et 9, p. 53) 3. Thuja
OBS. — Les véritables cyprès, relevant du genre Cupressus L., sont rarement
cultivés dans nos régions. Les arbres appelés ainsi sont le plus souvent des Chamae-
cyparis ou des Thuja. On cultive toutefois de plus en plus fréquemment l’hybride in-
tergénérique XCupressocyparis leylandii (A.B. Jackson et DALLIM.) DaLLM. [Syn. :
Cupressus xleylandii A.B. JACKSON et DALLIM. ; XCuprocyparis leylandii (A.B. JACK-
son et DALLIM.) FARJION] (Chamaecyparis nootkatensis X* Cupressus macrocarpa HaAR-
TW. ex GoRb.), d’origine horticole et recherché pour sa croissance rapide. Ressemblant
au premier de ces parents, il diffère notamment par ses rameaux étalés à dressés, ses
jeunes pousses imparfaitement aplaties dans un plan (chez C. nootkatensis : rameaux
pendants, jeunes pousses régulièrement aplaties dans un plan) et ses cônes plus gros, à
écailles et graines plus nombreuses. La délimitation des genres Cupressus et Chamae-
cyparis (voir la synonymie indiquée à propos de Chamaecyparis nootkatensis, p. 54)
reste en fait controversée.

1. Juniperus L.
Juniperus communis L. (Genévrier commun. Jeneverbes. Heide-Wacholder). — 0,5-5
(-10) m. — Mai-juin. — Nanophan. ou Phan. — Landes, pelouses et friches pâturées de
façon extensive, sur des sols calcarifères ou dépourvus de calcaire. — Lorr. mér. et occ. :
AC ; Boul, Pic. occ., Champ., Eifel centr. : AR ; Camp. or., Mosan, Ard., Lorr. sept., Tert.
par. : R ; ailleurs : RR ou nul. Parfois cultivé pour l’ornement dans les parcs et les jardins
(divers cultivars, éventuellement à port différent de celui des individus sauvages). — Zones
tempérée et subarctique de l’hémisphère boréal. — Médicinal. — (Fig. 2, p. 53).

(*) Les feuilles juvéniles sont d’habitude en forme d’aiguilles, mais elles disparais-
sent souvent rapidement. Cependant, chez certains cultivars de Chamaecyparis, les feuilles
restent nettement aciculées.

7... Thuja plicata : rameaux feuillés (* 1/2).


8. Thuja plicata : détail d’un jeune rameau (* 3).
9. Thuja plicata : cône de la saison précédente (* 2).

32
22. Taxodiaceae. 23. Cupressaceae. 25. Taxaceae

Cryptomeria japonica : rameau feuillé (* 1/2).


Juniperus communis : rameaux feuillés, portant des cônes femelles charnus
(« baies de genévrier ») (* 1/2).
Cie paca : rameau feuillé, portant des graines entourées de leur arille
X :

Chamaecyparis lawsoniana : rameaux feuillés (* 1/2).


Chamaecyparis lawsoniana : détail d’un jeune rameau (* 3).
Un

Chamaecyparis lawsoniana : cônes femelles de l’année (en haut) et de la


saison précédente (en bas) (* 2).

33
24. Araucariaceae

OBS. — I. -Les pâtures et les friches à genévriers ont considérablement diminué


d’étendue depuis un siècle.
2.-— Les cônes femelles mûrs sont utilisés comme condiment sous le nom
de baies de genévrier. Les fabricants de jambon d’Ardenne étaient jadis persuadés que les
jambons fumés avec le bois de cet arbuste présentaient un fumet particulier.
3.—-Les arbustes qui croissent dans les parties venteuses des falaises
crayeuses du Boulonnais ont souvent un port prostré. Certains botanistes ont considéré,
à tort, que ces plantes relevaient de la subsp. nana (WiLp.) SYME (Syn. : subsp. alpina
CELAK.).
4.— D’autres Juniperus sont cultivés pour l’ornement dans les parcs et les
jardins, où ils sont souvent représentés par des cultivars. C’est le cas notamment de
squamata BUCH.-HAMILT., originaire de Chine, à feuilles en forme d’aiguilles, verticillées
par 3, et de J. chinensis L., originaire de Chine et du Japon, ainsi que de l’hybride horticole
J. *media VAN MELLE (J. chinensis * sabina L.), à feuilles de deux sortes, les unes en forme
d’écailles apprimées, les autres en forme d’aiguilles piquantes.

2. Chamaecyparis SPACH
Chamaecyparis lawsoniana (A. Murray) PARL. (Cyprès de Lawson. Californische cipres.
Lawsons Zypresse). — Atteint 60 m.— Avr.-mai. — Phan. — Cultivé pour l’ornement et la
constitution de haies dans les jardins et les parcs, plus rarement pour la production de bois.
Rarement subspontané. — États-Unis occ. — (Fig.4 à 6,p. 53). —[*]
OBS. — Des cultivarsà feuillage bleuté ou jaunâtre de cette espèce sont fréquemment
plantés pour l’ornement dans les parcs et les jardins. D’autres espèces, représentées souvent
aussi par des cultivars, s’y rencontrent également, notamment Chamaecyparis nootkatensis
(D. Don) SpacH [Syn. : Xanthocyparis nootkatensis (D. Don) FARION et Hip], originaire du
NW de l’ Amérique du Nord, €. obtusa (SiEBOLD et Zucc.) Enpr. et €. pisifera (SIEBOLD et
Zucc.) ENpL., ces deux derniers originaires du Japon.

3. Thuja L.
Thuja plicata Don ex D. Don (Syn. : T gigantea NuTr.). (Thuya géant. Reuzenlevens-
boom. Riesen-Lebensbaum). — Atteint 60 m.— Avr.-mai. — Phan. — Cultivé pour l’or-
nement et la constitution de haies dans les jardins et les parcs. Rarement subspontané. —
Amérique du Nord occ. — Médicinal. — (Fig. 7 à 9, p. 53). —[*]
OBS. — D’autres espèces du genre Thuja sont également cultivées pour l’ornement
dans les jardins et les parcs, notamment T occidentalis L., originaire de l’ Amérique du
Nord or. Celui-ci est aussi rarement subspontané.

Famille 24. Araucariaceae (Araucariacées)


Arbres gén. dioiques. Feuilles persistantes, en forme d'aiguilles ou de grandes écailles.
Fleurs unisexuées, groupées dans des cônes volumineux formés d'écailles disposées le long
d’une spirale. Ecailles du cône mâle portant 5-15 sacs polliniques à la face inf. Ecailles du
cône femelle devenant ligneuses, chacune soudée à sa bractée et portant un ovule très gros,
orienté vers l'axe du cône. — Env. 25 espèces, principalement de l'hémisphère austral.

Araucaria JUSs.

Une espèce plantée dans le territoire de la Flore: Feuilles constituées par de


grandes écailles triangulaires, imbriquées, longues de 2-4 cm, larges de 1,5
cm env., terminées par une pointe aiguë et rigide :
Araucaria araucana (Mona) K. Koc (Syn. : À. imbricata PAV.). (Araucaria du Chili.
Slangenden. Araukarie). — Atteint 50 m.— Avr.-mai. — Phan. — Cultivé pour l’ornement
dans les parcs et les jardins. Très rarement subspontané. — Chili, Argentine occ. — [*]

54
25. Taxaceae

ORDRE 12. TAXALES


Famille : Taxaceae.
Petits arbres ou arbustes très ramifiés. Absence de résine. Etamines (sacs
polliniques) : env. une centaine dans un cône. Cônes femelles présentant un seul
ovule, qui paraît être terminal.

Famille 25. Taxaceae (Taxacées)


Arbres et arbustes gén. dioïques. Feuilles persistantes, gén. linéaires. Fleurs mâles
réunies en glomérules compacts, subsphériques, d'un diam. de quelques mm. Fleurs
femelles disposées en petits cônes très réduits, solitaires ou groupés par deux, brièvement
pédicellés, insérés à l'aisselle de feuilles. Ovules solitaires, dressés, non fixés à une écaille.
Graine partiellement ou entièrement entourée, à maturité, d'un arille charnu coloré en
rouge. — Une quinzaine d'espèces, principalement dans la zone tempérée de l'hémisphère
boréal.

Taxus L.

Taxus baccata L. (If. Taxus. Eibe). — Atteint 20 m, — Mars-avr. — Phan. — Forêts,


principalement sur des sols calcarifères, escarpements rocheux. — Mosan : RR, n’exis-
tant sans doute plus à l’état spontané que dans les régions de Huy (Ben-Ahin), de Chimay
(Lompret-Vaulx) et de Beaumont (Barbençon) ; Lorr. : RR, quelques stations d’indigénat
probable. Cultivé pour l’ornement et la constitution de haies dans les jardins et les parcs.
Parfois subspontané ou naturalisé ailleurs. — Europe (sauf N), Asie occ., Afrique du Nord
(montagnes), Macaronésie. — Médicinal. — (Fig. 3, p. 53).
OBS. — 1. — La plante s’est considérablement raréfiée depuis le début des temps his-
toriques. On observe actuellement çà et là, dans les deux districts mentionnés, de jeunes
pieds de Taxus baccata à des endroits où n’existent pas d’individus adultes ayant pu être à
l’origine d’un semis naturel local. Ces apparitions sont probablement dues à une dissémina-
tion par des oiseaux (à partir de pieds spontanés ou cultivés), mais la germination de graines
restées longtemps dormantes ne peut être exclue.
2.- Le bois, l’écorce et les feuilles de l’if contiennent une substance toxique
pour l’homme et pour la plupart des animaux.
3. — Diverses variantes, surtout des cultivars, sont plantées pour l’ornement
dans les parcs et les jardins. La plus importante est la var. stricta LAWsoN [Svn. : var. fasti-
giata (LinoL.) Loup. ; T. fastigiata LiNDL., T: baccata L. ‘Stricta’], à port fastigié et à feuilles
disposées de façon spiralée. Ce taxon fut découvert au 18° siècle en Irlande, représenté alors
seulement par deux jeunes pieds. Il a rarement été observé à l’état subspontané dans le
territoire de la Flore.

55
26. Ephedraceae

Sous-embranchement
des Chlamydospermes
Plantes ligneuses, dioïques ou rarement monoïques. Fleurs pourvues d’une
enveloppe florale rudimentaire, unisexuées. Ovule enfermé dans un faux-ovaire
clos (sans style ni stigmate), à téguments prolongés en tube micropylaire (faux-
stigmate).

CLASSE C. GNÉTOPSIDES
Plantule à 2 cotylédons. Anatomie mêlant des caractères de Gymnospermes
et d’Angiospermes. Feuilles simples, parfois très réduites, opposées ou verti-
cillées. Fleurs en inflorescences gén. latérales, à l’aisselle de bractées, en forme
de chatons, de glomérules ou de petits cônes (la distinction des fleurs indivi-
duelles étant souvent discutée par rapport à une structure en inflorescence).

ORDRE 13. EPHEDRALES


Famille : Ephedraceae.

Famille 26. Ephedraceae (Ephédracées)


Plantes dioïques, gén. buissonnantes, souvent rhizomateuses, très rameuses ; rameaux
verticillés ou fasciculés, articulés, cannelés, gén. verts. Feuilles opposées ou verticillées, en
forme de petites écailles soudées à la base en gaine membraneuse (port d‘Equisetaceae).
Inflorescences axillaires, les mâles constituées de verticilles, chacun consistant en séries
de bractées opposées ou verticillées, celles du sommet dépassées par un stipe (rappelant
un filet d'étamine) portant 2-10 étamines concrescentes; grains de pollen sillonnés. Inflo-
rescences femelles de structure comparable aux mâles, les bractées du sommet entourant
l’ovule terminal, prolongé par le tube micropylaire. Graines gén. 1-2 par inflorescence, en-
tourées d'une enveloppe gén. rouge à maturité, ressemblant à un fruit charnu. — Env. 60 es-
pèces, de l'hémisphère Nord et de l'Amérique du Sud (surtout dans des milieux steppiques).

Ephedra L.
Une espèce principale, de statut incertain dans le territoire de la Flore : Tige dé-
combante à dressée-ascendante, atteignant 50(-80) cm de hauteur, à rameaux
de 0,7-1,2 mm de diam., à entrenœuds beaucoup plus longs que les feuilles,
papilleux. Feuilles opposées, soudées dans le bas en une gaine tubulaire env.
aussi large que longue, d’env. 2-3 mm. Faux-fruit ovoïde-subglobuleux,
d’env. 5-7 mm de largeur, contenant gén. 2 graines :
Ephedra distachya L. (Ephédra raisin de mer. Zeedruif. Meerträubchen). — 20-50(-80)
cm. — Mai -juill. — Cham. frutescent, rarement Nanophan. — Dunes sèches, sables fixés.
— Mar. : jadis RR, considéré comme disparu avant 1850; un pied retrouvé à la fin des
années 90 (Coxyde), mais disparu depuis. — Europe mér. (vers le NW, jusqu’en Bretagne)
(surtout littoral), Asie occ. et médiane. — Médicinal. — [*]
OBS. — L’indigénat de cette plante dans le territoire de la Flore est incertain, vu no-
tamment l’isolement des stations par rapport à l’aire principale de l’espèce. Par ailleurs,
individu retrouvé à la fin des années 90 pourrait être d'origine différente de ceux connus

56
28. Calycanthaceae

Limbe foliaire non lobé, entier. Fleurs apparaissant avant ou après les feuilles,
blanches, roses ou rougeâtres. Corolle à 6-18 pétales. Fruit : un ensemble de
lolligules. ennemies 1. Magnolia
Limbe foliaire gén. à 4(-6) lobes, largement tronqué-échancré au sommet. Fleurs
apparaissant après les feuilles, jaune verdâtre. Corolle à 6 pétales. Fruit : un
ensemble de samares 2. Liriodendron

1. Magnolia L. (Magnolier ou magnolia. Magnolia. Magnolie)


Plusieurs espèces et hybrides sont cultivés pour l’ornement dans les parcs et les jar-
dins ; ce sont de petits arbres ou des arbustes fleurissant en avr.-juin. Citons, parmi les
taxons à feuilles caduques, les plus répandus : Magnolia kobus DC., originaire du Japon,
avec la var. kobus, arbre atteignant 25 m de hauteur, à fleurs à 9-12 pièces florales, et la
var. stellata (SiEBoLD et Zucc.) BLACKBURN (Syn. : M. stellata SieBoLD et Zucc.), arbuste ne
dépassant pas 5 m de hauteur, à fleurs à 12-23 pièces florales, ainsi que M. *soulangeana
SOUL. (M. denudata DEsr. * liliiflora DEsr.), hybride d’origine horticole, atteignant 8 m de
hauteur, le représentant du genre le plus souvent cultivé. On plante également une espèce à
feuilles persistantes : M. grandiflora L., arbre atteignant 30 m de hauteur, originaire du SE
de l’Amérique du Nord.

2. Liriodendron L.

Liriodendron tulipifera L. (Tulipier de Virginie. Amerikaanse tulpenboom. Tulpenbaum).


— Atteint 25(-30) m.— Juin-juill. — Phan. — Cultivé pour l’ornement dans les parcs et les
jardins. Rarement subspontané. — États-Unis or. — Mellifère. — [*]
OBS. — On rencontre plusieurs cultivars : un à limbe foliaire panaché de jaune, un
autre à lobes non ou peu marqués.

Famille 28. Calycanthaceae (Calycanthacées)


Arbustes. Feuilles opposées, simples, sans stipules. Fleurs solitaires, axillaires, her-
maphrodites. Calice et corolle formés de pièces nombreuses, libres entre elles, à insertion
spiralée sur le bord d'un réceptacle en creux, passant progressivement d'un type à l’autre
et précédées de bractées et de bractéoles. Etamines gén. nombreuses, les int. gén. stériles,
toutes insérées au sommet du réceptacle. Carpelles nombreux, libres entre eux, insérés au
fond du réceptacle ; ovaire supère. Fruit : des akènes dans le réceptacle devenant charnu.
— Neuf espèces, du SE de l'Asie, de l'Australie et du S de l’Amérique du Nord.
On cultive pour l’ornement dans les parcs Chimonanthus praecox (L.) Link, arbuste
originaire de Chine, haut de 1-2,5 m, à fleurs jaunâtres, rouge vineux intérieurement, odo-
rantes, pourvues de nombreuses étamines, apparaissant avant les feuilles, en hiver ou au dé-
but du printemps. On rencontre aussi des espèces ornementales du genre Calycanthus L., en
particulier C. floridus L., arbuste aromatique originaire du SE des États-Unis, haut de 1-2 m,
à fleurs brun rouge, pourvues de 10 étamines, apparaissant après les feuilles, en juin-juillet.

Famille 29. Lauraceae (Lauracées)


Arbres ou arbustes. Feuilles alternes, simples, persistantes, sans stipules, à limbe
coriace, gén. aromatiques. Fleurs en ombelles ou en glomérules axillaires, gén. petites,
hermaphrodites ou souvent unisexuées. Calice et corolle peu différenciés l’un par rapport
à l’autre, formés chacun de 2-3 pièces libres entre elles ; réceptacle concave. Fleurs mâles
souvent munies d'un rudiment d'ovaire et fleurs femelles de staminodes. Etamines nom-

58
30. Saururaceae

breuses, en 3-4 cycles, souvent en partie pourvues de glandes. Un seul carpelle ; ovaire
supère. Fruit : une baie, à une seule graine. — Env. 2250 espèces, la plupart des régions
tropicales.
On cultive dans les parcs et les jardins, pour l’ornement et pour ses feuilles condi-
mentaires, Laurus nobilis L. (Laurier-sauce. Laurierboom. Edel-Lorbeer). Ce petit arbre
dioïque, haut de 2-8 m, originaire de la région méditerranéenne, n’est guère rustique que
dans le SW du territoire de la Flore, surtout à proximité du littoral, où 1l est très rarement
observé à l’état adventice ou subspontané. — Médicinal. — Mellifère.

ORDRE 15. PIPERALES


Famille : Saururaceae.
Plantes herbacées, à faisceaux conducteurs de la sève souvent dispersés
(comme chez les Monocotylédones), plus rarement arbustes ou petits arbres.
Feuilles simples. Présence de cellules spéciales contenant des huiles éthérées.
Fleurs petites, à symétrie radiaire, hermaphrodites ou unisexuées, hypogynes ou
épigynes, groupées en inflorescences denses, à l’aisselle de bractées ; périgone
rudimentaire ou nul ; étamines peu nombreuses : 1-10, cycliques, parfois soudées
entre elles et à l’ovaire ; gynécée à carpelles partiellement ou totalement soudés
entre eux ; dans ce cas, ovaire uniloculaire et à placentation pariétale ou à un
seul ovule, basal ou pendant. Pollen monoaperturé (pollen « monocotyléoïde »).

Famille 30. Saururaceae (Saururacées)


Plantes vivaces, herbacées. Feuilles alternes, simples, munies de stipules peu dis-
tinctes, soudées au pétiole. Inflorescence : des grappes spiciformes opposées aux feuilles.
Fleurs hermaphrodites, nues, à symétrie radiaire. Etamines : 6(-8), libres entre elles. Car-
pelles : (3-)4, presque libres entre eux, chacun à 2-4 ovules ; ovaire supère. Fruit : un en-
semble de (3-)4 follicules presque indéhiscents, ne renfermant gén. chacun qu'une seule
graine à maturité. — Six espèces, d'Asie or. et du S de l'Amérique du Nord.
On cultive parfois pour l’ornement dans les parcs, sur des sols humides ou au bord
des eaux, Saururus cernuus L., originaire d’ Amérique du Nord or. Cette plante robuste,
atteignant 1,2 m de hauteur, est rarement observée à l’état subspontané, voire naturalisé
localement (F1., Brab.).

ORDRE 16. ARISTOLOCHIALES


Famille : Aristolochiaceae.
Plantes herbacées ou lianeuses. Feuilles simples. Présence de cellules spé-
ciales contenant des huiles éthérées. Fleurs gén. bien développées, à symétrie ra-
diaire ou, plus souvent, bilatérale, typiquement 3- mères, gén. épigynes; périgone
pétaloïde, tubulaire dans sa partie inf.; étamines nombreuses etspiralées, ou peu
nombreuses et cycliques ; gynécée à ‘carpelles soudés entre eux ; placentation
axile ou pariétale. Pollen souvent monoaperturé (pollen « monocotyléoïde »).

Famille 31. Aristolochiaceae (Aristolochiacées)


Plantes vivaces, gén. herbacées ou parfois lianeuses. Feuilles alternes ou parfois
presque opposées, simples, à limbe cordiforme ou réniforme. Inflorescence : des cymes
axillaires ou fleurs solitaires. Fleurs hermaphrodites, à symétrie bilatérale ou radiaire,
gén. 3-mères. Périgone coloré, à tépales soudés entre eux dans leur partie inf. Etamines :

59
31. Aristolochiaceae

6-12, disposées en 1-2 verticilles autour du style, parfois unies à celui-ci en un gynostème.
Carpelles : 6, soudés entre eux ; ovaäire infère, gén. à 6 loges, contenant chacune de nom-
breux ovules. Fruit : une capsule. — Famille subcosmopolite, comprenant env. 500 espèces,
surtout des régions tropicales et tempérées chaudes.
Fleurs à symétrie radiaire, solitaires, cachées sous le feuillage, à périgone bru-
nâtre à l’ext., pourpre foncé à l’int. (Fig. 2, p. 61). Etamines : 12, libres.
Plante rampante, ne dépassant pas 10 cm de hauteur. Feuilles sup. presque
opposées, rarement presque verticillées par 3, persistantes, à limbe réni-
forme, luisant
à la face sup. (Fig. 1, p. 61) 1. Asarum
Fleurs à symétrie bilatérale, disposées par 2-8 en cymes axillaires, à périgone
jaune sale à jaune verdâtre. Etamines : 6, unies au style en un gynostème.
Plante dressée, haute de 25-90 cm (rarement liane). Feuilles alternes, non
persistantes, à limbe ovale-arrondi, cordiforme à la base, mat à la face sup.
ÉETBe She ÉTT mnmenemmvenvrenenmenEmeNnNEnENnEnErEennsannenmn 2. Aristolochia

1. Asarum L.

Asarum europaeum L. (Asaret. Mansoor. Haselwurz). — 5-10 cm. — Mars-mai. — Hé-


micrypt. ou Géoph. rhiz. — Forêts, sur substrat calcaire ou sur des sols fertiles et frais,
haies. — Lorr. : AC-AR mais RR au N de Verdun ; Tert. par. : RR ; Brab., Mosan : RR et
d’indigénat très douteux ; jadis dans le Pic. or. — Europe mér. et médiane, Asie occ. —
(Fig. 1 et 2, p. 61). — * [*]
OBS. — Les fleurs émettent une odeur caractéristique, rappelant celle de la noix mus-
cade.

2. Aristolochia L.
Aristolochia clematitis L. (Aristoloche clématite. Pijpbloem. Gewôühnliche Osterluzei).
— 25-90 cm. — Mai-juill. — Géoph. rhiz. — Talus, haies, vignobles, berges des cours
d’eau. — Lorr. : R ; Mar, F1., Brab. (surtout or.), Mosan, Champ, Tert. par. : RR ; ailleurs :
probablement disparu ou nul. En régression dans le territoire de la Flore. — Europe mér.,
centr. et sud-or., SW de l’Asie. Naturalisé dans le reste de l’Europe, jusqu’en Scandinavie
mér. — (Fig. 3, p. 61).
OBS. — 1.- Aristolochia clematitis était très cultivé au moyen âge, pour ses préten-
dues propriétés médicinales.
2.— Aristolochia macrophylla Lam. [Syn.: Isotrema macrophyllum (Lam.)
C. REEp ; Aristolochia sipho L'HÉRIT. ; À. durior auct. non Hiz], liane originaire des Etats-
Unis, à limbe foliaire atteignant 30 cm de longueur et à fleurs solitaires, à périgone brunâtre
à purpurin, est parfois cultivé pour l’ornement dans les jardins et est très rarement subspon-
tané ou naturalisé.

ORDRE 17. NYMPHAEALES


Familles : Nymphaeaceae, Cabombaceae, Ceratophyllaceae.
Plantes herbacées aquatiques, dépourvues de vaisseaux conducteurs.
Feuilles simples ou découpées en segments étroits, typiquement à nervation
palmée. Fleurs bien développées et hermaphrodites, ou réduites et unisexuées,
à pièces disposées de façon spiralée ou cyclique, gén. périgynes ou épigynes;
périgone sépaloïde ou pétaloïde, ou périanthe plus ou moins différencié en calice
et en corolle; étamines gén. nombreuses; gynécée à carpelles souvent nombreux
et plus ou moins soudés entre eux, ou réduit à un seul carpelle ; placentation
pariétale-laminale. Pollen souvent monoaperturé (pollen « monocotyléoïde »).

60
32. Nymphaeaceae

31. Aristolochiaceae

l. Asarum europaeum : plante entière (* 1/4).


2. Asarum europaeum : fleur (* 1).
3. Aristolochia clematitis : tige florifère (* 1/3).

Famille 32. Nymphaeaceae (Nymphéacées)

Plantes herbacées aquatiques, à gros rhizome enfoui dans la vase. Feuilles alternes,
simples, submergées ou nageantes, ces dernières long. pétiolées, à limbe ovale à orbicu-
laire, avec un profond sinus basal. Fleurs solitaires, hermaphrodites, à symétrie radiaire,
s'ouvrant au-dessus du plan d'eau. Sépales : 4-5, libres entre eux ; pétales nombreux, li-
bres entre eux, à insertion spiralée. Etamines nombreuses, à insertion spiralée. Carpelles
nombreux (au moins 8), plus ou moins soudés entre eux ; ovaire supère ou semi-infére ; 1
à plusieurs ovules par loge ; stigmates rayonnants ou soudés en un plateau (disque stig-
matique). Fruit : une capsule spongieuse ou une sorte de baie. — Famille cosmopolite,
comprenant env. 70 espèces.

Pétales blancs ou parfois un peu rougeâtres, les ext. plus longs que les sépales.
Sépales verts, lancéolés, gén. au nombre de 4. Ovaire semi-infère. Fruit
mürissant sous l’eau. Feuilles à limbe presque orbiculaire, à nervures peu
serrées, 1-3 fois bifurquées à angle droit en périphérie et anastomosées en
réseau (Fig. 1 et 2, p. 63) ; pétiole montrant, en coupe transversale, des la-
cunes de dimensions très inégales (gén. 4 très grandes lacunes dans la partie
centrale) danreeenneenneeeneenrne 1. Nymphaea

Pétales jaunes, plus courts que les sépales. Sépales jaunâtres, obovales à subor-
biculaires, gén. au nombre de 5. Ovaire supère. Fruit müûrissant au-dessus
de l’eau. Feuilles à limbe plus long que large, à nervures serrées, 1-3 fois
bifurquées à angle aigu en périphérie, non anastomosées entre elles (Fig. 5,

61
32. Nymphaeaceae

p. 63) ; pétiole montrant, en coupe transversale, des lacunes de dimensions peu


inégales entre elles ou les plus grandes nombreuses 2. Nuphar

OBS. — Les feuilles adultes des Nymphaea sont toutes semblables entre elles, à limbe
épais et gén. flottantes. Chez les Nuphar, il existe par contre deux types de feuilles, les
unes flottantes, à limbe épais et marge plane, les autres submergées, à limbe plus mince,
translucide et à marge ondulée.

1. Nymphaea L. (Nénuphar blanc ou nénufar blanc. Waterlelie. Seerose)

Nymphaea alba L. — Hydrogéoph. — Trois sous-espèces signalées dans le territoire de


la Flore, mais restant mal connues, d’autant plus qu’elles sont réputées pouvoir s’hybrider
entre elles ; la détermination d’un individu isolé est dès lors souvent aléatoire : c’est l’en-
semble de la population qui doit être si possible examiné (certains caractères ne s’observant
bien qu’à l’état frais) ; «

a. Limbe foliaire à nervures basales courbées, convergentes vers le bas, saillantes à la


face inf. (Fig. 2, p. 63). Disque stigmatique atteignant au plus les 4/5 de la largeur
de l’ovaire à (5-)8-14(-16) rayons. Extrémité de l’axe de l’ovaire faisant saillie au
centre du disque stigmatique en forme de colonne 1,5-3 fois aussi haute que large.
Etamines int. à filet fortement élargi au milieu (Fig. 4, p. 63). Base de la fleur fai-
blement concave, à section subtétragonale à angles arrondis. Graines longues de
3-5 mm. Pollen jaune vif, gén. ovoïde, de (35-)40-45(-55) um de long, à surface
munie de tubercules ou de papilles plus courts que leur largeur. Fleurs restant à
moitié fermées et dès lors de forme obconique, de 5-13(-16) cm de diam.
c. subsp. candida
Limbe foliaire à nervures basales à peu près droites, divergentes, peu saillantes à la
face inf. (Fig. 1, p. 63). Disque stigmatique atteignant au moins les 4/5 de la
largeur de l’ovaire, à (8-)14-20(-25) rayons. Extrémité de l’axe de l’ovaire faisant
saillie au centre du disque stigmatique en forme de bosse conique env. aussi haute
que large. Etamines int. à filet non ou à peine élargi au milieu (Fig. 3, p. 63). Base
de la fleur plane ou faiblement convexe, à section subcirculaire. Graines longues
de 2-3(-3,4) mm. Pollen jaune pâle, ovoide à subglobuleux, de (25-)30-40(-50)
um de long, à surface munie de papilles gén. beaucoup plus longues que larges
(mais parfois courtement papilleuse ?) b
b. Fleurs restant à moitié fermées et dès lors de forme obconique, de 5-12 cm de diam.
Fruit subglobuleux, dépourvu de cicatrices d’étamines dans la partie sup. Pollen à
surface munie de papilles gén. plus courtes que chez la subsp. a/ba
b. subsp. occidentalis
Fleurs s’ouvrant en étoile, de 9-20 cm de diam. Fruit subglobuleux, pourvu de cica-
trices d’étamines jusqu’au sommet ................................................. a. subsp. alba
a. subsp. a/ba (Nénuphar blanc commun. Gewone witte waterlelie. Gewühnliche weisse
Scerose). — Juill.-sept. — Eaux calmes ou à courant faible, eutrophes à oligotrophes.
— Camp. : AC-AR; ailleurs : AR-R, sauf Haute Ard. et Eifel centr. : nul. Souvent
cultivé pour l’ornement dans les pièces d’eau et naturalisé. — Europe, Asie occ.,
Afrique du Nord.
OBS. — L’indigénat de ce taxon dans une bonne partie de ses localités est dou-
teux. A côté de plantes similaires aux individus sauvages, on rencontre des Nymphaea
à fleurs roses ou pourpres, qui ont été parfois rapportés à la f. rosea C. HARTM., mais
qui correspondent probablement souvent à des cultivars variés (y compris quelquefois
à fleurs teintées de jaune), en grande partie d’origine hybride, désignés parfois sous le
nom de N. xmarliacea Lar.-MarL. Ces taxons peuvent aussi s’observer à l’état sub-
spontané, voire naturalisé.

62
32. Nymphaeaceae

32. Nymphaeaceae. 34. Ceratophyllaceae

Nymphaea alba subsp. alba : feuille (* 1/8).


Nymphaea alba subsp. candida : base du limbe foliaire (* 1/8).
ED

Nymphaea alba subsp. alba : étamines ext. et int. (* 1/2).


Nymphaea alba subsp. candida : étamine int. (* 1/2).
LEE

Nuphar pumila : feuille (* 1/4).


Nuphar lutea : disque stigmatique (* 1).
Nuphar pumila : disque stigmatique (* 4).
GES

Ceratophyllum demersum : feuille (* 1).


Ceratophyllum submersum : feuille (* 1).
0

Ceratophyllum demersum var. demersum : akène (* 2).


ni pi

Ceratophyllum submersum : akène (* 2).

subsp. occidentalis (OSTENr.) HYL. [Syn. : N. occidentalis (Osrenr.) Moss ; N. candida


auct. non C. PREsL]. (Nénuphar blanc occidental. Westelijke witte waterlelie. Westliche
weisse Seerose). — Juill.-août. — Eaux calmes. — Mar. (surtout mér.) : R ; Camp.
Pic., Brab., Lorr., Tert. par. : RR. — Europe occ. et mér.

63
33. Cabombaceae

OBS. — Cette sous-espèce reste difficile à caractériser et de valeur taxonomique


douteuse pour de nombreux auteurs. L'identité exacte des populations à petites fleurs
et petites feuilles du territoire de la Flore serait à revoir (voir aussi l’obs. sous la sous-
espèce suivante). Bien que ressemblant superficiellement à la subsp. candida, la subsp.
occidentalis est beaucoup plus proche de la subsp. alba et les intermédiaires avec cette
dernière sont réputés fréquents ; la différence signalée par certains auteurs dans la mor-
phologie du pollen entre les subsp. alba et occidentalis reste à étudier dans le territoire
de la Flore.
c. subsp. candida (C. et J. PREsL) KorsH. (Syn. : N. candida C. et J. PRESL). (Nénuphar
blanc boréal. Noordelijke waterlelie. Glänzende Seerose). — Juill.-sept. — Hydro-
géoph. — Eaux calmes, plus ou moins oligotrophes. — Camp. : RR. — Europe sept. et
N de l’Europe centr., Sibérie occ.
OBS. — Sous-espèce très mal connue dans le territoire de la Flore, peut-être
confondue avec Nymphaea alba subsp. occidentalis, les deux taxons présentant des
fleurs de forme obconique et non largement étalées en étoile à la surface de l’eau,
comme c’est le cas chez la subsp. a/ba ; ici également, le caractère le plus fiable pour
identifier la subsp. candida serait la morphologie du pollen ; la question est à réétudier
dans le territoire de la Flore.

2. Nuphar SMITH (Nénuphar jaune ou nénufar jaune. Plomp. Teichrose)


Fleurs de 3-6 cm de diam., à pétale le plus grand long d’env. 15 mm. Sépales
suborbiculaires, le plus grand atteignant env. 3 cm de longueur. Disque stig-
matique à 15-20 rayons n’atteignant pas le bord ; celui-ci non lobé (Fig. 6, p.
63). Limbe foliaire à 23-28 nervures latérales de chaque côté, atteignant une
longueur de 30(-40) cm 1. Nuphar lutea
Fleurs de 1,5-3,5 cm de diam., à pétale le plus grand long d’env. 5 mm. Sépales
obovales, le plus grand atteignant env. 2 cm de longueur et 1,3 cm de largeur.
Disque stigmatique à 8-10 rayons atteignant le bord ; celui-ci plus ou moins
lobé (Fig. 7, p. 63). Limbe foliaire à 11-18 nervures latérales de chaque côté,
atteignant au max. une longueur de 13 cm (Fig. 5, p. 63) 2. N. pumila
OBS. — On a signalé dans le territoire de la Flore l’hybride Nuphar *spenneriana
GauDn (Syn.: N. Xintermedia LEDEB.) (N. lutea * pumila). Cette plante, qui présente des
caractères intermédiaires entre ceux des parents, aurait été jadis un peu moins rare que N.
pumila et aurait pu se rencontrer en l’absence de cette espèce; elle a probablement disparu
du territoire de la Flore, comme N. pumila.
1. — Nuphar lutea (L.) SMrrx (Nénuphar jaune commun. Gele plomp. Gelbe Teichrose).
— Mai-août, — Hydrogéoph. — Etangs et cours d’eau à courant lent, dans des eaux
eutrophes à oligotrophes. — AR, sauf Haute Ard. et Eifel centr. : nul. Parfois cultivé
pour l’ornement dans les pièces d’eau et subspontané ou naturalisé. — Europe, Asie
occ., Afrique du Nord.
2.-— N. pumila (Tim) DC. [Syn. : N. lutea (L.) Smrira subsp. pumila (TimM}) BoNNieR et
LayENs]. (Petit nénuphar jaune. Kleine plomp. Kleine Teichrose). — Juill.-août. — Hy-
drogéoph. — Etangs et cours d’eau à courant faible, dans des eaux acides, oligotrophes
à mésotrophes. — Lorr. sept. : jadis RR ; ailleurs : à rechercher. Probablement disparu
depuis longtemps du territoire de la Flore. — Europe centr. (surtout basses montagnes)
et sept., Asie médiane. — Ÿ

Famille 33. Cabombaceae (Cabombacées)


Plantes herbacées aquatiques, à rhizome grêle. Feuilles gén. de deux types : des
feuilles submergées opposées, découpées de façon dichotomique en segments linéaires

64
34. Ceratophyllaceae
et des feuilles flottantes (parfois absentes) alternes, à limbe pelté. Fleurs solitaires, her-
maphrodites, à symétrie radiaire, s'ouvrant au-dessus du plan d'eau. Sépales et pétales :
(2-)3 chacun, libres entre eux. Etamines : (3-)6. Carpelles : (1-)3(-4), libres entre eux ou
rarement soudés à la base, terminés par un stigmate sphérique. Fruit : 1 à plusieurs fol-
licules indéhiscents, contenant chacun 1-3 graines. — Six espèces, la plupart des régions
tempérées chaudes et tropicales d'Amérique.
On cultive parfois pour l’ornement dans les pièces d’eau (et surtout en aquariums)
Cabomba caroliniana A. GRAY, originaire d’ Amérique du Nord et du Sud tempérée chaude.
Cette espèce a été observée à l’état introduit dans le Brab. centr. et le Fluv. aux Pays-Bas.
Cette plante ressemble superficiellement, à l’état stérile, à un Ceratophyllum ou à certains
Ranunculus subg. Batrachium, dont elle se distingue aisément par ses feuilles submergées
opposées. Des citations récentes dans le territoire de la Flore de C. aguatica AUBLET s’avè-
rent erronées.

Famille 34. Ceratophyllaceae (Cératophyllacées)


Plantes monoïques, herbacées, submergées, nageant librement ou fixées dans la vase.
Feuilles verticillées par (3-)6-8(-12), sessiles, composées de segments linéaires, raides et
cassants, bifurqués 1 à 3 fois. Fleurs petites, sessiles, solitaires à l’aisselle des feuilles,
s'ouvrant sous l’eau, verdâtres, unisexuées, à symétrie radiaire. Périgone à 10-12 pièces
vertes, un peu soudées entre elles à la base. Fleurs mâles à 10-25 étamines. Fleurs femelles
à 1 carpelle ; ovaire supère ; 1 loge ; 1 ovule. Fruit : un akène surmonté du style persistant.
— Famille cosmopolite, comprenant 2 à 6 espèces, suivant les auteurs.

Ceratophyllum L. (Cératophylle, cornifie. Hoornblad. Hornblatt)

Feuilles (au moins la plupart d’entre elles) à limbe bifurqué 1 ou 2 fois, terminé
par 2-4 segments denticulés-épineux (Fig. 8, p. 63). Akène terminé par une
pointe (reste du style) gén. aussi longue ou plus longue que le fruit et souvent
muni de deux épines basales (Fig. 10, p. 63), plus rarement celles-ci réduites
à de:simples protubérances ou méme:nulles 2... ns
séssssssssssasasans sense eme emeses esse ssssesssesnesnss eme

Feuilles (au moins la plupart d’entre elles) à limbe bifurqué 3(-4) fois, terminé
par au moins 8 segments faiblement denticulés (Fig. 9, p. 63). Akène ter-
miné par une pointe (reste du style) gén. plus courte que le fruit et dépourvu
d’épines ou appendices basaux (Fig. 11, p. 63) 2. C. submersum
OBS. — 1.- Les Ceratophyllum passent l’hiver au fond de l’eau à l’état d’hibernacles
(bourgeons entourés de jeunes feuilles). La propagation par fragmentation des tiges permet
la constitution rapide de vastes populations formées d’individus très semblables entre eux.
2. Des espèces du genre Myriophyllum, reconnaissables à leurs feuilles
pennatiséquées-pectinées, croissent fréquemment avec les Ceratophyllum. Voir aussi la fa-
mille précédente (Cabombaceae).
1. — Ceratophyllum demersum L. (Cératophylle épineux. Grof hoornblad. Rauhes Horn-
blatt). — 50-90 cm. — Juill-sept.— Hydrothér. — Eaux stagnantes ou à courant faible,
eutrophes. — AC-R, sauf Haute Ard. et Eifel centr. : nul. — Subcosmopolite.
OBS. — Cette espèce semble fructifier rarement dans le territoire de la Flore. Il
est dès lors impossible de préciser, dans beaucoup de cas, à quels taxons infraspéci-
fiques appartiennent les plantes de ce territoire. La variété la plus répandue serait la
var. demersum, à akène muni de deux épines basales bien développées, mais on pour-
rait rencontrer aussi la var. apiculatum (CHAM.) ASCHERS. (Syn. : C. unicorne DUM.),
à akène muni à la base seulement de deux protubérances courtes, ou peut-être la var.
inerme J. GAY ex RADCLIFFE-SMITH, à akène dépourvu de tout appendice basal. Enfin,

65
35. Ranunculaceae

on a signalé autrefois en Lorr. mér. (env. de Nancy) la var. platyacanthum (CHAM.)


WIMMER, considérée par certains auteurs récents comme méritant un rang taxonomique
plus élevé [Syn. : €. platyacanthum CHaM.; €. demersum L. subsp. platyacanthum
(CHAM.) NyMmaN] ; celle-ci présente un akène bordé d’une aile plus ou moins dentée
et gén. une épine ou une protubérance aiguë sur chaque face (alors que les faces sont
lisses ou presque lisses chez les autres taxons infraspécifiques).
2.-— C. submersum L. (Cératophylle inerme. Fijn hoormblad. Zartes Hornblatt). — 30-60
cm. — Juin-sept. — Hydrothér. — Eaux stagnantes ou à courant faible, eutrophes ou
saumâtres. — Mar. : R ; F1, Pic. (surtout mér.), Brab. occ., Fluv., Lorr. or., Tert. par. :
RK. — Europe et Asie tempérées, Afrique.

ORDRE 18. RANUNCULALES


Familles : Ranunculaceae, Berberidaceae.
Plantes herbacées, lianes ou arbustes. Feuilles simples, souvent découpées,
ou parfois composées. Fleurs plus ou moins bien développées, à symétrie ra-
diaire ou bilatérale, parfois 3-mères, typiquement hypogynes ; périgone sépa-
loïde ou plus souvent pétaloïde, ou périanthe différencié en calice et en corolle,
celle-ci à pétales présentant souvent un onglet nectarifère ; étamines nombreuses
ou réduites à (1-)2 cycles ; gynécée à carpelles libres entre eux, ou réduit à un
seul carpelle.

Famille 35. Ranunculaceae (Renonculacées)


Plantes gén. herbacées, rarement lianes. Feuilles alternes ou, rarement, opposées,
simples et souvent découpées ou composées. Fleurs hermaphrodites, à symétrie radiaire
ou bilatérale. Ou bien un calice et une corolle à 3-30 pièces libres entre elles ; ou bien un
périgone, fréquemment pétaloïde, à 3-12 tépales libres entre eux, souvent accompagnés de
nectaires. Etamines gén. nombreuses, insérées sur le réceptacle. Carpelles en nombre vari-
able, rarement un seul, libres ou parfois un peu soudés entre eux à la base ; ovaire supère.
Fruit : un ensemble de follicules (rarement soudés en forme de capsule) ou d'akènes, rare-
ment une baie. — Env. 2000 espèces, surtout de l'hémisphère boréal.
OBS. — De nombreuses espèces de cette famille sont vénéneuses.
l Feuilles toutes opposées, composées-pennées. Liane ligneuse ou, rarement,
plante herbacée haute de 1-1,5 m. Akènes surmontés du style persistant,
se transformant gén. en une longue arête plumeuse (Fig. 12, p. 77), plus
FOÉCIORETSQUEA UN DE COUR nemmmememmens 12. Clematis p. 75
Feuilles alternes ou toutes basilaires, exceptionnellement opposées mais
alors simples, à limbe entier ou denté. Plantes herbacées 2
2 Fleurs en forme de casque ou présentant un ou plusieurs éperons, à symétrie
radiaire:on bilatérale snammemmaNEnSvEenEnNERmEnmSs“RRRRRERE 3
Fleurs non en forme de casque, sans éperon, à symétrie radiaire 6
3 Fleurs à symétrie radiaire, à 5 éperons. Fruit : un ensemble de follicules ou
C'ARORES emmener eme spa qnnre À
Fleurs à symétrie bilatérale, en forme de casque ou présentant un seul épe-
rot. Fruit:un folhicule ou-un ensemble de follicules seen 5
4 Fleurs à 5 tépales pétaloïdes longs de 18-25 mm, de couleur violette, rosée
ou blanche ; 5 nectaires pétaloïdes de même couleur, munis d’un éperon

66
35. Ranunculaceae

allongé (Fig. 6, p. 71). Etamines: plus de 10. Follicules: 5. Feuilles


basilaires et caulinaires composées. Plantes vivaces

Fleurs à 5(-7) sépales étroitement oblongs, longs de 3-4 mm, vert pâle, à
éperon long de 2 mm au max. et appliqué contre le pédoncule ; 5(-7) pé-
tales en forme de nectaires, jaune blanchâtre (Fig. 13, p. 77). Etamines :
5-10. Akènes nombreux, insérés sur un réceptacle s’allongeant considé-
rablement après la floraison (pouvant atteindre alors une longueur de 7
cm) (Fig. 14, p. 77). Feuilles en rosette basilaire, à limbe linéaire. Plante
annuelle us 13. Myosurus p. 76
Fleurs jaune pâle, bleues ou violettes, à sépale sup. recourbé en casque ou en
capuchon (Fig. 7, p. 71). Plantes vivaces. De 3 à S follicules
8. Aconitum p. 72
Fleurs bleues, parfois roses ou blanches, à sépale sup. prolongé en éperon.
Plantes annuelles. Un seul follicule 7. Consolida p. 70
Gynécée à 1 carpelle, se transformant, après la floraison, en une baie noire.
Feuilles composées, les inf. bipennées à biternées, à folioles ovales, pro-
fondément dentées à lobées. Fleurs en grappe longue de 8 cm au max.
Tépales blanchâtres 5. Actaea p. 70
Gynécée à plusieurs carpelles, se développant en follicules ou en akènes

Ovaire contenant plusieurs ovules. Fruit : un ensemble de follicules (donc


chacun de ceux-ci déhiscent et renfermant plusieurs graines), souvent un
peu soudés à la base (Fig. 4, p. 71) ou plus rarement presque entièrement
(alors en forme de capsule globuleuse) 8
Ovaire contenant un seul ovule. Fruit : un ensemble d’akènes (donc chacun
de ceux-ci indéhiscent et renfermant une seule graine) 11
Fleurs JAUNES san ar ee nn 9
Fleurs d’une autre couleur (bleu pâle, vert, blanc, etc.) 10
Une seule fleur par tige, au centre d’un involucre de 3 bractées palmatipar-
tites (Fig. 5, p. 71). Feuilles basilaires à 3 folioles profondément décou-
pées en lanières, se développant après la floraison. Tépales : (5-)6(-8).
Présence de nectaires en forme de cornet 3. Eranthis p. 70
Tige ramifiée, portant plusieurs fleurs. Feuilles basilaires à limbe entier ou
denté, présentes déjà avant la floraison (Fig. 1, p. 71). Tépales : 5, rare-
ment plus, Pas:de neCtAites rss 1. Caltha p. 69
10 Fleurs bleues ou rayées de bleu. Limbe foliaire plusieurs fois divisé en la-
nières filiformes. Plantes annuelles ..…........................... 4. Nigella p. 70
Fleurs verdâtres (parfois blanches, rosées ou pourpre brunâtre chez des es-
pèces cultivées). Limbe foliaire divisé en segments dentés disposés en
éventail (Fig. 2 et 3, p. 71). Plantes vivaces 2. Helleborus p. 69
11 Etamines : 5-10. Réceptacle s’allongeant considérablement après la florai-
son (pouvant atteindre alors une longueur de 7 cm, alors que la fleur est
minuscule) (Fig. 13 et 14, p. 77). Fleurs pâles, jaune verdâtre à jaune
blanchâtre. Feuilles toutes basilaires 13. Myosurus p. 76

67
35, Ranunculaceae

Etamines : plus de 10. Réceptacle ne s’allongeant pas (ou s’allongeant peu)


après la floraison 2

12 Feuilles toutes basilaires ou, plus rarement, absentes. Présence, sous la fleur
ou les fleurs, d’un involucre formé de 3 bractées verticillées (ressem-
blant soit à un calice, soit à des feuilles : ne pas les confondre alors avec
dés teuillescaulindites D a hr nreseneseremennsenemeseeu 13

Feuilles caulinaires présentes, alternes ou, rarement, opposées. Pas d’invo-


lucre formé de bractées sous les fleurs (*) 15

L3 Feuilles simples, persistant durant l’hiver, à limbe à 3 lobes entiers et presque


égaux entre eux, souvent rougeâtre à la face inf. (Fig. 8, p. 73). Bractées
de l’involucre entières, appliquées contre la fleur et simulant un calice à
3 sépales. Carpelles à bec court et glabre. Tépales : 6-9(-10), gén. bleus,
rarement rosés ou blancs 9. Hepatica p. 73

Feuilles composées, disparaissant en été ou en automne, ou parfois absentes,


à folioles dentées ou découpées. Bractées de l’involucre divisées plus ou
moins profondément, toujours écartées de la fleur 14
14 Carpelles à bec allongé en une arête plumeuse. Fleurs solitaires, à 6 tépales
violet foncé ou violet rougeâtre. Feuilles et bractées divisées en seg-
ments linéaires, couvertes de longs poils 10. Pulsatilla p. 73

Carpelles à bec court et glabre. Fleurs bleues, jaunes, blanches, blanc rosé,
parfois rougeâtres ext. Feuilles et bractées divisées en segments lancéo-
lés à oblongs-losangiques (Fig. 9 à 11, p. 73) 11. Anemone p. 73
15 Pétales nuls. Fleurs à 4 tépales blanchâtres ou verdâtres, rapidement caducs,
longs de 4 mm au max. et plus courts que les étamines jaunes (lilas ou
parfois blanchâtres chez une espèce cultivée ou introduite)
VS 16. Thalictrum p. 90

Sépales et pétales distincts. Pétales jaunes, rouges ou blancs, presque tou-


Jours longs de plus de 4 mm et gén. plus longs que les étamines 16

16 Base des pétales dépourvue de fossette nectarifère. Corolle gén. rouge, rare-
ment jaune, souvent noire au centre, Plantes annuelles. Feuilles 2-4 fois
pennatiséquées, à segments linéaires 14. Adonis p. 76
Base des pétales souvent pourvue d’une fossette nectarifère. Corolle jaune
ou blanche. Plantes annuelles ou vivaces. Feuilles entières à pennatisé-
quées, mais jamais 2-4 fois pennatiséquées quand les fleurs sont jaunes
Dnssennnneseennnee sereine scene seen eee nnneeeenneee esse eee 15. Ranunculus p. 78
OBS. — En plus de diverses espèces appartenant à des genres analysés dans la clé,
on cultive pour l’ornement dans les parcs et les jardins d’autres Ranunculaceae, no-
tamment plusieurs espèces du genre Delphinium L., Trollius europaeus L., T. chinensis
BUNGE, Xanthorhiza simplicissima MARSHALL, etc. Certaines de celles-ci peuvent s’ob-
server à l’état subspontané.

(*) Ne pas confondre avec un tel involucre le calice à 3 sépales chez Ranunculus
ficaria (p. 78-80 et 85).

68
35. Ranunculaceae

1. Caltha L.
Caltha palustris L. (Populage des marais. Dotterbloem. Sumpfdotterblume). — 10-40 cm.
— Avr.-mai. — Hél. ou Hémicrypt. — Prairies marécageuses, saulaies et aulnaies maréca-
geuses, coupes des bois humides, cariçaies, bord des ruisseaux et des fossés. — C-AC, sauf
Pic. : R et Mar. : RR. Parfois cultivé pour l’ornement au bord des pièces d’eau. — Zones
tempérée et froide de l’hémisphère boréal. — Mellifère. — (Fig. 1, p. 71).
OBS. — Espèce variable, notamment en ce qui concerne le port et la grandeur des
feuilles et des fleurs. La signification taxonomique de cette variation est peu connue dans
le territoire de la Flore. Signalons cependant la var. araneosa v. STEENIS [Syn. : subsp. ara-
neosa (V. STEENIS) V.D. MENDEN], propre aux districts F1. et Fluv., dans des zones soumises
à des marées d’eau douce ; il s’agit d’une plante robuste caractérisée par la présence de
bourgeons très épaissis, qui déterminent à leur niveau une sorte de coude de la tige florifère
et produisent un faisceau de courtes racines adventives ; en fin de saison, ces petits organes
sont disséminés et assurent la propagation végétative de la plante.

2. Helleborus L. (Hellébore ou ellébore. Nieskruid. Nieswurz)


Tige et feuilles persistant en hiver. Tige garnie de cicatrices à la base ; feuilles re-
lativement nombreuses, toutes caulinaires, à segments étroitement lancéolés
(Fig. 2, p. 71). Bractées sup. simples et entières. Fleurs nombreuses, de 1,5-2
cm de diam. Tépales verts, souvent bordés de rouge, restant dressés même
après la floraison. Plante à odeur fétide au froissement. Follicules plus longs
que larges 1. Helleborus foetidus
Tige et feuilles disparaissant en hiver. Tige nue de la base jusqu'aux rameaux ;
feuilles gén. au nombre de 2, basilaires, à segments elliptiques-lancéolés à
oblongs-lancéolés (Fig. 3, p. 71). Bractées sup. palmatilobées, dentées. De
2 à 4 fleurs par tige, ayant env. 3 cm de diam. Tépales verts, étalés après la
floraison. Plante inodore. Follicules presque aussi larges que longs (Fig. 4, p.
TT nsenanmaeemnnennenmenenmuemenmsenn 2. H. viridis subsp. occidentalis
OBS. — D'autres représentants du genre Helleborus sont cultivés pour l’ornement
dans les parcs et les jardins. C’est le cas notamment d’Æ. argutifolius Viv. [Syn. : H. lividus
Air. subsp. corsicus (BriQ.) P. FouRN.], à fleurs vert jaunâtre et feuilles à 3 segments, d'A.
niger L., à fleurs blanches ou rosées et à floraison hivernale (Rose de Noël. Kerstroos.
Schneerose), d’H. orientalis Lam. (incl. A. abchasicus A. BRAUN), à fleurs blanc crème à
purpurines, et surtout d’hybrides complexes entre cette espèce et d’autres, parfois à fleurs
brun pourpre. Certaines de ces plantes s’observent parfois à l’état subspontané dans d’an-
ciens parcs ou à proximité de ceux-ci.
1.— Helleborus foetidus L. (Hellébore fétide. Stinkend nieskruid. Stinkende Nieswurz).
— 30-80 cm. — Janv.-mai. — Cham. herb. — Forêts thermophiles, bois clairiérés,
buxaies, lisières forestières ; gén. sur des sols calcaires. — Mosan, Lorr., Champ. :
AC ; Tert. par. : AR ; Pic. (surtout vallée de la Somme) : R ; Mar., Brab., Eifel centr. :
RR et d’indigénat parfois douteux. — Europe sud-occ. et occ., jusque dans le N des îles
Britanniques, Afrique du Nord. — Mellifère.
OBS. — On cultive parfois cette espèce pour l’ornement dans les jardins, notam-
ment un cultivar à tiges florifères teintées de rouge et à segments foliaires plus étroits.
Celui-ci est connu à l’état subspontané dans le Mar. français. et pourrait être observé
ailleurs.
2.— H. viridis L. subsp. occidentalis (REUT.) SCHIFFN. (Syn. : À. occidentalis REUT.). (Hel-
lébore vert. Wrangwortel. Grüne Nieswurz). — 20-40 cm. — Mars-avr. — Hémicrypt.
— Forêts à humus doux, sur éboulis, surtout calcaires, ou sur alluvions et colluvions
de pente, parfois haies. — Pic. (surtout occ. et or.), Brab., Mosan : AR-R ; Boul. : R ;
Ard., Lorr., Tert. par. : RR ; jadis dans l’Eifel centr. — Europe occ., jusque dans le N
des îles Britanniques. — Médicinal. — Mellifère.

69
35. Ranunculaceae

OBS. — Cette sous-espèce différerait principalement de la subsp. viridis, d’Eu-


rope centr., par ses segments foliaires profondément et irrégulièrement dentés, glabres
à la face inf. La distinction des deux sous-espèces n’est toutefois pas admise par tous
les auteurs.

3. Eranthis SaLiIsB.

Eranthis hyemalis (L.) Sacis8. (Eranthe d’hiver. Winterakoniet. Winterling). — 10-15 cm.
— Févr.-mars. — Géoph. bulb. — Bois frais, anciens parcs, haies. — Cultivé pour l’orne-
ment dans les parcs. Naturalisé, notamment en Pic., Brab., Mosan, Lorr. sept. : RR. — Jta-
lie, NW des Balkans. Naturalisé en Europe médiane. — (Fig. 5, p. 71). — [*]

4. Nigella L. (Nigelle. Nigelle. Schwarzkümmel)


Fleurs dépourvues d’involucre de bractées. Follicules soudés entre eux env.
jusqu’au milieu 1. Nigella arvensis
Fleurs terminales entourées d’un involucre de 3-4 bractées finement découpées
en segments linéaires. Follicules presque entièrement soudés, en forme de
capsule globuleuse 2. N. damascena
OBS. — Adventice : Nigella sativa L.
1.-— Nigella arvensis L. (Nigelle des champs. Wilde nigelle. Acker-Schwarzkümmel). —
10-30 cm. — Juin-sept. — Thér. — Moissons, sur des sols calcaires. — Lorr., Champ,
Tert. par. : RR ; ailleurs : parfois adventice. En voie de disparition dans le territoire de
la Flore. — Région méditerranéenne, Europe médiane. — Mellifère. — +
2, - N. damascena L. (Nigelle de Damas. Juffertje-in-het-groen. Damaszener Schwarzküm-
mel). — 10-50 cm. — Mai-août. — Thér. — Cultivé pour l’ornement dans les jardins.
Parfois subspontané ou adventice : abords des jardins, terrains vagues (R-RR). — Ré-
gion méditerranéenne, SW de l’Asie, Canaries. — [*]

5. Actaea L.

Actaea spicata L. (Actée. Christoffelkruid. Christophskraut). — 20-60 cm. — Mai-juill. —


Géoph. rhiz. — Forêts de ravins, rochers ombragés, surtout sur substrat calcaire. — Mosan,
Lorr., Eifel centr. : AR-R ; Pic., Brab. (surtout or.), Ard. (vallées), Tert. par. : RR ; ailleurs :
parfois introduit. — Europe et Asie tempérées.

6. Aquilegia L.
Aquilegia vulgaris L. (Ancolie vulgaire. Wilde akelei. Gewühnliche Akelei). — 30-80 cm.
— Mai-juill. — Hémicrypt. — Forêts thermophiles, coupes forestières, pelouses, gén. sur
des sols calcaires. — Mosan, Lorr., Champ., Tert. par., Eifel centr. : AC-AR ; Boul., Ard. :
R ; Pic., Brab. : RR. — Europe, Asie tempérée, Afrique du Nord, Macaronésie. — Melli-
fère. — (Fig. 6, p. 71).
OBS. — On cultive fréquemment pour l’ornement dans les jardins plusieurs espèces,
cultivars et hybrides de ce genre. Certaines de ces plantes s’observent parfois à l’état sub-
spontané.

7. Consolida S.F. GRAY (Dauphinelle. Ridderspoor. Rittersporn)


Follicule glabre. Bractées simples et entières, linéaires, rarement l’inf. trilobée.
Rameaux étalés 1. Consolida regalis

70
35. Ranunculaceae I

Caltha palustris : feuille (* 1/2).


Helleborus foetidus : feuille caulinaire inf. (* 1/4).
BDD

Helleborus viridis subsp. occidentalis : feuille basilaire (* 1/4).


Helleborus viridis subsp. occidentalis: fruit (quatre follicules, dont un
ouvert) (* 1).
Eranthis hyemalis : tige florifère (avec ses bractées palmatipartites) (* 1/2).
Un

Aguilegia vulgaris : fleur (* 1/2).


Aconitum napellus subsp. lusitanicum : fleur (* 1/2).

71
35: Ranunculaceae

Follicule velu. Bractées de la partie inf. de l’inflorescence découpées. Rameaux


ATESSÉS ner 2. C. ajacis
OBS. — Adventice : Consolida hispanica (Costa) GREUTER et BURDET [Syn. : Del-
phinium hispanicum Cosra ; Consolida orientalis auct. non (J. Gay ex GREN. et Gopr.)
SCHRÔDINGER|.
L.= Consolida regalis S.F. Gray (Syn. : Delphinium consolida L.). (Dauphinelle consoude,
pied-d’alouette. Wilde ridderspoor. Acker-Rittersporn). — 15-40 cm. — Juin-août. —
Thér. — Moissons sur des sols calcaires, terrains vagues. — Lorr., Champ, Tert. par. :
R ; Pic., Brab., Mosan, Eïifel centr. : RR ou probablement disparu de certains de ces
districts ; ailleurs : parfois adventice. En forte régression dans le territoire de la Flore.
— Europe, Asie occ., Canaries. — Mellifère.
C. ajacis (L.) Scaur [Syn. : Delphinium ajacis L. : Consolida ambigua auct. non (L.)
P.W. BaLL et HEyYwoop]. (Dauphinelle d’Ajax. Valse ridderspoor. Garten-Rittersporn).
— 30-90 cm. — Juin-août. — Thér. — Cultivé pour l’ornement dans les jardins. Par-
fois subspontané, adventice ou naturalisé : terrains vagues, bord des chemins, abords
des jardins. — R-RR, çà et là, notamment dans la vallée de la Meuse (Mosan, Lorr.).
— Europe mér., Asie occ., Afrique du Nord, Macaronésie. — Mellifère. — [*]

8. Aconitum L. (Aconit. Monnikskap. Eisenhut)


Fleurs jaune pâle. Sépale sup. en casque cylindracé-conique beaucoup plus
long que large. Pédicelles plus ou moins étalés. Limbe foliaire à seg-
ments larges de plus de 10 mm 1. Aconitum lycoctonum
Fleurs bleues ou violettes. Sépale sup. en casque hémisphérique un peu
aplati latéralement (Fig. 7, p. 71). Pédicelles dressés. Limbe foliaire à
SComMentS JArBes dé DuT RM... svrnenemunevenneunmnnss 2
Pédicelles rugueux et pubescents. Chez les feuilles caulinaires inf, partie
inf. du segment médian étroitement triangulaire 2. A. napellus
Pédicelles gén. lisses et glabres ou à poils épars. Chez les feuilles caulinaires
inf., partie inf. du segment médian largement triangulaire
3. A. xstoerkianum
Aconitum lycoctonum L. (Aconit tue-loup. Gele monnikskap. Fuchs-Eisenhut). —
50-100 cm. — Juin-août. — Hémicrypt. — Bois à humus doux, dans les plaines allu-
viales et au bas des pentes, uniquement dans les vallées. — Mosan, Ard., Lorr. sept. et
or., Eifel centr. : R mais abondant dans ses stations ; Brab. or. : RR. — Europe centr.
(vers le N jusque dans l’E de la Belgique et dans le Harz). — Médicinal. — Mellifère.
OBS. — Ce taxon est pris ici dans un sens relativement large. Certains auteurs
distinguent deux sous-espèces, reliées par des intermédiaires : subsp. /ycoctonum (pé-
dicelles et sépales couverts de petits poils crépus), subsp. vulparia (REICHENS.) CESATI
(Syn. : À. vulparia REICHENS.) (pédicelles et sépales munis de poils dressés, parfois ac-
compagnés de petits poils glanduleux) et nsubsp. spetanum STARMÜHLER (pédicelles et
sépales à pilosité de type intermédiaire). Aucune différence marquée entre ces taxons,
ni au point de vue de leur répartition, ni quant à leur écologie, n’apparaissant claire-
ment, on peut s'interroger sur leur valeur taxonomique.
A. napellus L. (Aconit napel, casque de Jupiter. Blauwe monnikskap. Blauer Eisen-
hut). — 50-170 cm. — Hémicrypt. — Médicinal. — Mellifère. — Deux taxons infra-
spécifiques dans le territoire de la Flore :
Divisions foliaires ultimes ovales-obtuses ou courtement aiguës au sommet, s’écartant
du segment par un angle souvent inf. à 45°. Bractéoles du pédicelle floral longues
de 3-5(-10) mm, étroitement elliptiques-oblongues à obovales-oblongues. Inflo-
rescence ramifiée. Floraison tardive (juillet-octobre) a. subsp. lusitanicum

72
35. Ranunculaceae

Divisions foliaires ultimes long. atténuées en pointe très aiguë, s’écartant du segment
par un angle env. égal ou sup. à 45°. Bractéoles du pédicelle floral longues de
2-2,5(-4) mm, linéaires. Inflorescence peu ramifiée. Floraison précoce (mai-juin,
rarement début Juillet} b. subsp. napellus var. giganteum
a. subsp. lusitanicum RoUY [Syn. : À. napellus L. subsp. neomontanum (WULFEN)
GÂYER ; À. neomontanum WULFEN ; À. pyramidale auct. non Miier]. — Juill.-oct.
— Marais alcalins, lisières forestières humides sur des sols calcarifères. — Eifel
centr. : AC ; Ard. or. (Allemagne), Lorr. sept., Tert. par. : RR; ailleurs : parfois
introduit. — Europe occ. et centr.
b. subsp. napellus var. giganteum (Du. ex THIELENS) J. DUVIGNEAUD. — Juin-juill.
— Prairies et friches humides, abords des habitations, lisières forestières, anciens
parcs. — F1., Pic., Brab., Mosan, Ard., Lorr., Tert. par. : R, naturalisé. — Taxon
d’origine horticole, — [*]
OBS. — 1.-— Aconitum napellus subsp. napellus var. napellus est un taxon à dis-
tribution atlantique (Grande-Bretagne et Pays Basque), qui n’est pas présent dans le
territoire de la Flore.
2. — Certaines données anciennes sont difficiles à rapporter avec certi-
tude à l’un ou l’autre des deux taxons retenus ici, voire à À. xstoerkianum.
3. — A. xstoerkianum REICHENS. (Syn. : À. *cammarum auct. non L. ; 4. napellus L. s.1.
* variegatum L.). — 50-100 cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. — Cultivé pour l’orne-
ment dans les jardins. Parfois naturalisé : bord des ruisseaux, prairies humides, friches,
abords des habitations. — Pic., Mosan, Ard., Lorr. : RR ; à rechercher ailleurs. — Ori-
gine horticole. Naturalisé en Europe occ. et centr. — Médicinal. — Mellifère, — [*]
OBS. — Cet hybride est parfois traité comme une espèce hybridogène.

9. Hepatica Mi.
Hepatica nobilis SCHREB. (Syn. : Anemone hepatica L. ; Hepatica triloba CHaïx). (Ané-
mone hépatique, hépatique à trois lobes. Leverbloempje. Leberblümchen). — 5-20 cm. —
Mars-avr. — Hémicrypt. — Hétraies calcicoles, parfois anciens parcs. — Lorr. : AC partie
mér., RR au N de Verdun et de Metz ; ailleurs : RR naturalisé, notamment à Olne et à Roly
(Mosan), jadis en quelques autres localités. — Europe mér. et centr., depuis le NE de l’Es-
pagne et l’E de la France jusqu’à la Scandinavie et la Russie occ. — (Fig. 8, p. 77). — * [*]

10. Pulsatilla Mir.

Pulsatilla vulgaris Miz. (Syn. : Anemone pulsatilla L.), (Anémone pulsatille. Wildemans-
kruid. Gewôhnliche Kuhschelle). — 10-40 cm. — Mars-mai. — Hémicrypt. — Pelouses
thermophiles, gén. sur des sols calcaires. — Lorr., Champ., Tert. par., Eifel centr. : AC-R ;
Pic. mér. (vallée de la Somme) : R ; Mosan mér. (régions de Nismes-Dourbes et Rochefort-
Han), Ard. or. (Oesling) : RR. — Europe occ. et centr. — Médicinal. — Mellifère.
OBS. — Dans le Mosan, cette espèce a été découverte en 1999 dans une pelouse cal-
caire de la vallée de la Vesdre, accompagnée d’autres plantes dont l’indigénat dans cette
région est peu vraisemblable. Cette station de Pulsatilla vulgaris correspond donc proba-
blement à une introduction volontaire intempestive,

11. Anemone L. (Anémone. Anemoon. Windrôschen)

1 Fleurs jaune vif, solitaires ou par 2-3(-5), à 5-8 tépales apprimés-pubescents


ext. Rhizome horizontal, grêle. Feuilles : 1 seule par rhizome, à 3-5 fo-
lioles (Fig. 10, p. 77), ou bien absentes. Pédoncule courbé à la fructifica-
COR pomme
mecs msn 2. Anemone ranunculoides

73
35. Ranunculaceae

Fleurs blanches, rosées, pourprées ou bleues, solitaires


2 Fleurs bleues, à 10-18 tépales apprimés-pubescents ext. à la base, glabres
plus haut. Rhizome tubéreux. Feuilles gén. 2 fois ternées. Pédoncule
dressé à la fructification 4, À, apennina
Fleurs blanches ou rosées, parfois teintées de pourpre, surtout ext., à 5-8
(-12) tépales. Rhizome cylindrique. Feuilles à 3 folioles plus ou moins
profondément incisées (mais non biternées) essor

3 Tépales : 6-8(-12), glabres ext. Rhizome horizontal, grêle. Feuilles : 1-2 par
rhizome (Fig. 9, p. 77). Pédoncule courbé à la fructification; akènes
pubescents 1. À. nemorosa

Tépales: 5, pubescents ext. Rhizome oblique, robuste. Feuilles: 2-6 par


rhizome (Fig. 11, p. 77). Pédoncule dressé à la fructification; akènes
laineux, réunis en tête à aspect cotonneux 3. A. sylvestris
OBS. — 1. — On cultive aussi pour l’ornement dans les jardins d’autres Aremone à
floraison printanière, tels À. blanda ScHoTT et KoTscHY et 4. coronaria L., ainsi que des
taxons à floraison estivale ou automnale, en particulier À. x*hybrida PAxT. (Anémone du
Japon. Japanse anemoon. Japanisches Windrôschen). Ces trois taxons ont été observés à
l’état subspontané.
2. L'hybride Anemone *lipsiensis (G. BECK) E.G. Camus (Syn. : A. *seeme-
nii E.G. CAMUS ; À. nemorosa * ranunculoides) a été signalé dans le Mosan et le Lorr. : il
est à rechercher ailleurs.
3. — En l’absence de fleurs, on pourra identifier les Anemone indigènes dans
les bois du territoire de la Flore, en se basant sur les caractères suivants :

À. ranunculoides À. nemorosa A. sylvestris

Rhizome : horizontal, brun, horizontal, brun oblique, noirâtre,


avec bourgeon jaune. foncé, avec bourgeon avec bourgeon
blanc. blanchâtre.
Tige florifère : glabre ou presque gén. éparsement pubescente à
glabre. poilue, rarement subtomenteuse.
glabre.
Bractées de très courtement long. pétiolées long. pétiolées
l'involucre : pétiolées. (1 cm au moins). (1,5 cm au moins).
Nombre de feuilles par 0-1. 1-2. 2-6.
rhizome :
Persistance des disparaissant en disparaissant en été. persistant jusqu’en
Jeuilles : été (ou feuilles automne.
absentes).
Pétiole foliaire : entièrement glabre. poilu, au moins près densément pubescent
du limbe. sur presque toute sa
longueur.
Limbe foliaire : Fig. 10, p. 77. Fig. 9, p. 77. Fig. 11, p. 77.

1.— Anemone nemorosa L. [Syn. : Anemonoïdes nemorosa (L.) HoLuB]. (Anémone syl-
vie. Bosanemoon. Busch-Windräschen). — 10-25 cm. — Mars-mai. — Géoph. rhiz.
— Bois, sur des sols calcarifères à moyennement acides, haies ; landes et prairies au-
dessus de 300 m d'altitude. — C-AR, sauf Camp., Champ. : AR-R et Mar. : RR. —
Europe (sauf S). — Mellifère.

74
35. Ranunculaceae

2.-— A. ranunculoides L. [Syn.: Anemonoïides ranunculoides (L.) HoLus]. (Anémone


fausse-renoncule. Gele anemoon. Gelbes Windrôschen). — 10-25 cm. — Mars-mai.
— Géoph. rhiz. — Forêts fraîches à humus doux, sur substrat calcaire ou argileux,
frênaies des plaines alluviales. — Mosan, Lorr., Eifel centr. : AR ; Pic. or., Brab., Ard.
(vallées), Tert. par. : RR :; ailleurs : nul ou disparu. — Europe (sauf S), Asie occ.
3.— A. sylvestris L. [Syn.: Anemonoides sylvestris (L.) GaALAsso, BaNri et SOLDANO].
(Anémone sauvage. Grote anemoon. Grosses Windrôschen). — 15-30 cm. — (Avr.-)
mai-juin, parfois oct. — Géoph. rhiz. — Lisières forestières thermophiles sur calcaire,
bois clairs de chênes pubescents. — Tert. par. : R ; Lorr., Champ. : RR ; ailleurs : par-
fois introduit. — Europe centr. et or., Asie tempérée. — *
4.— A. apennina L. (Anémone des Apennins. Blauwe anemoon. Apenninen-Wind-
rôschen). — 10-25 cm. — Mars-avr. — Géoph. rhiz. — Cultivé pour l’ornement dans
les parcs. Parfois naturalisé : bois à humus doux, anciens parcs. — Mosan occ. : RR
(Beaumont). — Corse, Italie, NW des Balkans. — [*]

12. Clematis L. (Clématite. Clematis. Waldrebe)

l Fleurs gén. bleu pourpré à l’int., rarement roses ou blanches, d’env. 4 cm de


diam., disposées par 1-3 à l’aisselle des feuilles. Style court et glabre.
Feuilles à folioles entières ou lobées. Tige ligneuse, grimpante
3. Clematis viticella
Fleurs blanchâtres, d’env. 1,5-2 cm de diam., en panicules terminales ou
latérales multiflores. Style se transformant en une longue arête plumeuse
surmontant l’akène (Fig. 12, p. 77) 2
2 Tige herbacée, creuse, non grimpante, d’env. 1-1,5 m de hauteur. Tépales
glabres, sauf à la marge (celle-ci tomenteuse). Feuilles à folioles en-
ÊTES sncmenennnnesseunrnnsrn anti mumentaamenmaneenenenne net 1. C. recta
Tige ligneuse, pleine, grimpante, atteignant gén. plusieurs m de longueur.
Tépales pubescents sur les deux faces. Feuilles à folioles entières, cré-
nelées, dentées ou 1obées 2. C. vitalba
OBS. — Outre les espèces ci-dessus, on cultive pour l’ornement dans les jardins
plusieurs Clematis, notamment C. flammula L., C. integrifolia L., C. lanuginosa LinbL.
et PAXT. , C. tangutica (MaxIM.) Korsk. et surtout des hybrides de €. lanuginosa : C.
xjackmanii T. MOORE (C. lanuginosa * viticella), C. *durandii DurAND ex O. KUNTZE
(? C. integrifolia * lanuginosa * viticella)..… C. flammula a été observé introduit dans
les dunes du Mar. français (Sangatte) et C. tangutica sur la berge de l’Escaut en aval
d'Anvers, où il paraît se naturaliser.
1.- Clematis recta L. (Clématite droite. Stijve clematis. Aufrechte Waldrebe). — 100-
150 cm. — Mai-juill. — Hémicrypt. — Cultivé pour l’ornement dans les parcs et les
jardins. Rarement naturalisé : haies, broussailles, sur substrat calcarifère. — Mosan or.
(Fraipont), Lorr. sept. (vallée de la Moselle), Champ. (Mailly-le-Camp) : RR ou peut-
être disparu de certains de ces districts. — Europe mér., centr. et or., SW de l’Asie. —
[*]
2.-— C. vitalba L. (Clématite des haies. Bosrank. Gewühnliche Waldrebe), — Liane attei-
gnant 30 m. — Juill.-août. — Phan. lianeux. — Coupes forestières, lisières des bois,
haies, berge des cours d’eau, sur humus doux ou substrat calcaire. — Boul., Pic., Mo-
san, Lorr., Champ., Tert. par. : C-AC ; F1., Brab. : AC-AR ; Mar. (surtout mér.), Ard.,
Eifel centr. : R ; ailleurs : RR ou parfois introduit. — Europe mér. et médiane, SW de
l’Asie, Afrique du Nord.
3.- C. viticella L. (Clématite fausse vigne. Italiaanse clematis. Italienische Waldrebe). —
Liane atteignant 6 m. — Juill.-août. — Phan. lianeux. — Cultivé pour l’ornement dans

75
35. Ranunculaceae

les jardins (rarement aujourd’hui). Parfois naturalisé : lisière des boïs, haïes, brous-
sailles, surtout dans les plaines alluviales. — Boul., Pic. (vallée de l’Escaut), Brab. or.
(Pays-Bas), Mosan (vallées), Lorr. (vallée de la Meuse), Champ. (vallées de l’Aisne et
de la Marne), Tert. par. : RR. — Europe mér., SW de l’Asie. — [*]

13. Myosurus L.

Myosurus minimus L. (Ratoncule. Muizenstaart. Maüseschwanz). — 2-10 cm. — Mai-


juin. — Thér. — Prairies humides piétinées, à des endroits piétinés ou dénudés, berge
d’étangs, terrains vagues et friches humides, cultures (surtout de maïs), surtout sur des sols
sableux ; espèce calcifuge. — F1. : AR-R ; Brab., Lorr. : R ; ailleurs : RR, sauf Haute Ard.
et Eifel centr. : nul. — Europe, Asie Mineure, Afrique du Nord. — (Fig. 13 et 14, p. 77).
OBS. — Cette espèce était Jadis connue avant tout comme une plante messicole dans
le territoire de la Flore. Elle est en voie de disparition dans un tel habitat, se rencontrant
aujourd’hui essentiellement sur des sols piétinés, voire dans des milieux artificialisés.

14. Adonis L. (Adonis, goutte-de-sang. Adonis. Adonisrüschen)

REM. — Il est utile de noter sur le terrain la position des pétales et des sépales, ainsi
que la coloration des différentes parties de la fleur. On doit récolter des échantillons dont les
akènes sont arrivés à maturité.
l Sépales pourvus de longs poils blancs, surtout vers la base (loupe !). Bord
int. de l’akène muni d’une gibbosité arrondie juste sous le bec (le bec et
cette gibbosité délimitant une échancrure étroite et profonde) (Fig. 15, p.
FT) ni iieserneessersesresesreeseesenssennes 1. Adonis flammea
Sépales glabres ou pourvus de poils très courts dans leur partie inf. (loupe !).
Bord int. de l’akène presque droit ou muni vers le tiers sup. d’une gib-
bosité obtuse-arrondie (le bec et cette gibbosité délimitant alors un sinus
LR SAC RO lesnrensnnemsremnennenerneucennmecnneonnenonnenanne À
2 Bord int. de l’akène muni vers le tiers sup. d’une gibbosité obtuse-arrondie
(Fig. 16, p. 77). Corolle rouge vif ou jaune, plane, à pétales étalés, longs
SO LS RTE omeremnenmennemmondenmmmmamenenecs
une 2. À. aestivalis
Bord int. de l’akène droit ou presque droit (Fig. 17, p. 77). Corolle rouge
sang foncé, très rarement jaune, hémisphérique-campanulée, à pétales
longs d’env. 10 mm 3. A. annua
1.— Adonis flammea Jaco. (Adonis flamme. Kooltje-vuur. Flammen-Adonisrôschen).
— 15-50 em. — Juin-juill. — Thér. — Moissons, surtout sur calcaire. — Pic., Lorr.,
Champ, Tert. par. : RR ; ailleurs : disparu, nul ou parfois adventice. En voie de dispa-
rition dans le territoire de la Flore. — Europe mér. et centr., SW de l’Asie. — Ÿ
OBS, — On peut rencontrer deux formes : f. lammea, à pétales rouges tachés de
noir à la base, et f. straminea (W. Beck) RiED1, à pétales jaunes.

13. Myosurus minimus : fleur (x 4).


14. Myosurus minimus : réceptacle portant les akènes (* 1).
IS. Adonis flammea : akène (* 3).
16. Adonis aestivalis : akène (* 3).
17. Adonis annua : akène (* 3).

76
35. Ranunculaceae II

Hepatica nobilis : feuille (* 1/2).


Anemone nemorosa : feuille (* 1/2).
10. Anemone ranunculoides : feuille (* 1/2).
ÊT, Anemone sylvestris : feuille (* 1/2).
L2 Clematis vitalba : akène surmonté du style persistant et plumeux (* 2).

77
35. Ranunculaceae

2.-— A. aestivalis L. (Adonis d’été. Zomeradonis. Sommer-Adonisrôschen). — 20-50 cm.


— Juin-juill. — Thér. — Moissons, surtout sur calcaire. — Pic., Lorr., Champ., Tert.
par. : R-RR; ailleurs : disparu, nul ou parfois adventice. En voie de disparition dans
le territoire de la Flore. — Région méditerranéenne, Europe mér. et médiane, SW de
l’Asie, — Médicinal. — *
OBS. — On peut rencontrer deux formes : f. aestivalis, à pétales rouges, et f.
citrina (HOFFMANN) RIEDL, à pétales jaunes.
3.— A. annua L. (Syn. : À. autumnalis L.). (Adonis d’automne. Herfstadonis. Herbst-Ado-
nisrôschen). — 15-50 cm. — Mai-août. — Thér. — Moissons, surtout sur calcaire. —
Pic. mér., Lorr., Champ. Tert. par. : RR ; ailleurs : disparu, nul ou parfois adventice. En
voie de disparition dans le territoire de la Flore. — Région méditerranéenne, Europe
sud-occ. — Ÿ

15. Ranunculus L. (Renoncule. Boterbloem, ranonkel. Hahnenfuss)

1 Sépales : 3(-4). Pétales : 6-12, jaune d’or luisant. Akènes dépourvus de bec.
Racines souvent épaissies et renflées en tubercules fusiformes. Limbe
foliaire largement ovale, cordé à la base, entier, sinué-anguleux ou

35. Ranunculaceae III (Ranunculus subg. Ficaria et Ranunculus)

18. Ranunculus lingua : akène (* 6).


19. Ranunculus flammula : akène (* 12).
20. Ranunculus ophioglossifolius : akène (* 12).
21. Ranunculus sceleratus : akène (* 12).
22. Ranunculus arvensis : akène (* 2).
23. Ranunculus sardous : akène (* 6).
24. Ranunculus parviflorus : akène (* 6).
25. Ranunculus auricomus : akène (* 6).
26. Ranunculus acris : akène (* 6).
27. Ranunculus bulbosus : akène (* 6).
28. Ranunculus repens : akène (* 6).
29. Ranunculus serpens subsp. nemorosus : akène (* 6).
30. Ranunculus serpens subsp. polyanthemoides : akène (* 6).
31. Ranunculus sceleratus : réceptacle portant les akènes (* 2).
32. Ranunculus ficaria : feuille inf. (* 1/2).
33. Ranunculus acris subsp. acris : feuille inf. (* 1/2).
34. Ranunculus acris subsp. friesianus : feuille inf. (* 1/2).
35. Ranunculus repens : feuille inf. (* 1/2).
36. Ranunculus serpens subsp. nemorosus : feuille inf. (* 1/2).
37. Ranunculus serpens subsp. polyanthemoïides : feuille inf. (* 1/2).
38. Ranunculus platanifolius : feuille inf. (* 1/2).
39. one acris Subsp. acris : schéma de la souche, à rhizome très court
X 0,7).
40. Ranunculus acris subsp. friesianus : schéma de la souche, à rhizome
allongé (* 0,7).

78
33; Ranunculaceae
parfois grossièrement crénelé-denté (Fig. 32, p. 79) (sous-genre Fica-
PQ) nn rrrrrrrnrnrrernnneenrnneeennrnrne
nee renereneenns 1. Ranunculus ficaria
Sépales: 5. Pétales: 5 (rarement avortés en partie ou plus nombreux), blancs
ou jaunes. Akènes souvent prolongés en bec. Racines non épaissies en
FUBSRCIES SOS nee À
Plantes terrestres ou du bord des eaux, à base parfois inondée, mais à tige
dressée au-dessus de l’eau. Pétales jaunes ou blancs (sans onglet jaune).
Pédicelles non courbés après la floraison. Akènes lisses, tuberculeux,
épineux ou rarement faiblement ridés (sous-genre Ranunculus) 3
Plantes aquatiques, submergées ou flottantes, parfois rampant sur la vase
exondée. Pétales blancs, souvent avec un onglet jaune. Pédicelles cour-
bés après la floraison. Akènes fortement ridés transversalement (sous-
pente Pofrochl) sssssrmmnssnenenmenanmemnvmmenvenmamamamRE 15

SOUS-GENRE RANUNCULUS
Pétales blancs. Plante haute de 20-100 cm, à limbe foliaire palmatifide à
palmatipartite (Fig. 38, p. 79) 14. R. platanifolius
PÉIRISS MNNBS snmenemanenanenen
annee ne en ns :
Feuilles simples à limbe entier ou denté 5
Feuilles simples à limbe diversement découpé ou feuilles composées …… Fe,
Diam. des fleurs : 20-40(-50) mm. Akènes longs d’env. 2,5 mm, à bec en
forme de lame élargie à la base (Fig. 18, p. 79). Pédicelle floral non
sillonné longitudinalement. Plante vivace, à tige épaisse (atteignant env.
10 mm de diam.), haute de 60-120 cm. Présence de stolons
2. R. lingua
Diam. des fleurs : 5-15(-20) mm. Akènes longs de 1,2-2 mm, à bec court,
peu élargi à la base. Pédicelle floral sillonné longitudinalement. Plantes
vivaces ou annuelles, à tige mince (dépassant rarement 5 mm de diam.),
atteignant au max. S0(-70) cm de hauteur. Pas de stolons, mais tige par-
fois rampante-radicante aux nŒude siennes 6
Plante vivace. Akènes lisses (Fig. 19, p. 79). Diam. des fleurs : 5-15(-20)
TARN, ane RE 3. R. flammula
Plante annuelle. Akènes finement tuberculeux (Fig. 20, p, 79). Diam. des
HOUTS À OM ermreennenmemensnnnenenvena 4. R. ophioglossifolius
Plantes annuelles, à racines grêles, sans stolons n1 bulbe. Akènes gén. épi-
neux, tuberculeux ou ridés (parfois faiblement : observer à la loupe des
akènes bien MÔTS}) ssssanssnsnssenmeneannsennmnvensennanennemeness 8
Plantes vivaces. Akènes 1i8$8$ iii ereeeeerereeceeeene 11
Carpelles très nombreux (40-300), longs de 1 mm au max., faiblement ridés
transversalement sur les faces, insérés sur le réceptacle en tête cylin-
drique-conique (Fig. 21 et 31, p. 79). Pétales dépassant à peine les sé-
PASS ras mener een nnneneene 5. R. sceleratus
Carpelles moins nombreux (30 au max.), longs d’au moins 2,5 mm, gén.
tuberculeux ou épineux, insérés sur le réceptacle en tête subsphérique

80
35. Ranunculaceae

9 Sépales horizontaux, parallèles aux pétales. Akènes longs de 5-8 mm, gén.
couverts d’épines très longues (rarement sans épines, mais présentant
alors de fortes nervures) (Fig. 22, p. 79). Plante plus ou moins glabre
ersresnessese esse enenenns sense sense eee sense sseses esse sense sssnsssesene 6. R. arvensis
Sépales rabattus contre le pédicelle. Akènes longs de 2,5-4 mm, présentant
gén. de petits tubercules. Plantes plus ou moins velues 10
10 Diam. des fleurs : 13-25 mm. Pétales env. 2 fois aussi longs que les sépales.
Akènes munis, surtout vers la marge, de petits tubercules arrondis
{loupe 1) (Fig. 23, p. 79). Réceptacle poilu ss. 7. R. sardous
Diam. des fleurs: 3-8 mm. Pétales dépassant à peine les sépales. Akènes
munis, gén. sur la plus grande partie de leur surface, de petits tubercules
terminés par une fine pointe crochue (Fig. 24, p. 79). Réceptacle glabre
mononenesesnenn nee enennns een een nnnee een se esse emnnnenesenesnese 8. R. parviflorus
11 Pédicelle floral cylindrique, non sillonné longitudinalement. Réceptacle
Abe CT erenmrennennaneneanmemnenaanannnennenentiisinntanannneiiiftuitessu [2
Pédicelle floral anguleux, sillonné longitudinalement. Réceptacle velu (*)
Lénsrssneseestennenseesnennneneeenesnennnsnennennennennenneennnnneennennennenneneeeneenneeeneenee 13
12 Akènes pubescents (Fig. 25, p. 79). Limbe des feuilles inf. à contour gén.
réniforme. Pétales souvent avortés en partie. Plante glabre ou parfois
pubescente-dans le haut sinon 9. R. auricomus
Akènes glabres (Fig. 26, p. 79). Limbe des feuilles inf. à contour polygonal à
polygonal-arrondi (Fig. 33 et 34, p. 79). Pétales bien formés. Plante plus
ou moins poilue (surtout les feuilles), à poils étalés ou apprimés
ST 10. R. acris
13 Sépales rabattus contre le pédicelle. Tige renflée en bulbe à la base. (Fig. 27,
D V0} cnsmomanenennenenmannennrenesmnmnenenaanennaan 11. R. bulbosus
Sépales étalés sous les pétales, devenant parfois obliques à la fin. Base de la
bre non-renflés enr bulbe ses cenenmsnmmnnenummrasanaaen 14
14 Plante présentant des stolons allongés, s’enracinant aux nœuds. Feuilles ba-
silaires à segments pétiolulés, le segment médian plus long. pétiolulé
que les segments latéraux (Fig. 35 et 28, p. 79) 12. R. repens
Plantes sans stolons. Feuilles basilaires à limbe 3(-S)-fide à 3-5-séqué, à seg-
hnénts sessiles où à pélñé péHolulés (FIE..36 6447, De 79) nus
A 13. R. serpens

SOUS-GENRE BATRACHIUM
REM. — 1.-— Les pétales des renoncules aquatiques doivent être examinés au moment
de la récolte. Il convient de noter leur longueur, leur disposition à l’anthèse (pétales conti-
gus ou non), la couleur de l’onglet (jaune ou blanc), la forme du nectaire (en croissant,
circulaire ou ovale-pyriforme) (Fig. 41 à 43, p. 83) (**). Il est utile de joindre au spécimen
d’herbier des pétales bien étalés collés sur un carton.

(*) Pour bien voir cette caractéristique, faire sauter les carpelles arrivés à maturité.
(**) Cette forme doit être observée pendant ou après la maturité des étamines, car plus
tôt la structure definitive, caractéristique de l’espèce, peut ne pas être réalisée; ainsi un
nectaire circulaire peut passer, chez de jeunes fleurs, par un stade en croissant.

81
35. Ranunculaceae

2.— Le caractère glabre ou pubescent des akènes doit être déterminé sur des
fruits non arrivés à maturité (il arrive en effet que des akènes poïlus à ce stade deviennent
glabres au moment de leur dissémination).
3.-— Les accommodats terrestres ou faiblement immergés des renoncules
aquatiques présentent gén. des fleurs à pétales plus petits, des feuilles réduites ou transfor-
mées. Leur détermination est très difficile, si pas impossible.
À, — Les renoncules aquatiques croissent souvent en mélange. Des hybrides,
fertiles ou stériles, ont été signalés dans nos régions.
5. — Les renoncules aquatiques peuvent présenter deux types de feuilles :
— des feuilles dites flottantes, dont le limbe a un contour réniforme, à divisions plus ou
moins profondes (Fig. 44 et 45, p. 83) ;
— des feuilles dites submergées, dont le limbe est découpé en lanières filiformes (Fig. 46
et 47, p. 83).
L’expression « feuilles flottantes » désigne donc un mode de découpure du limbe et pas
nécessairement la position de la feuille par rapport au plan d’eau.

15 Feuilles toutes flottantes, même les inf. 16


Feuilles inf. submergées, les sup. soit elles aussi submergées, soit flottantes
20
16 Réceptacle glabre. Akènes glabres. Pétales à nectaire en forme de croissant
(Fig. 41, p. 83) ii 17
Réceptacle pubescent. Akènes glabres ou poilus. Pétales à nectaire soit en
forme de croissant, soit circulaire, soit ovale-pyriforme (Fig. 41, 42 et
43, p. 83) eee 18
17 Pétales longs de (1,2-)2,5-3,5(-4,3) mm, à peine plus longs que le calice.
Limbe foliaire à 3-5 lobes peu profonds, ceux-ci ayant leur plus grande
largeur à la base (Fig. 44, p. 83). Bec de l’akène très court, plus ou moins
obtus, placé latéralement 15. R. hederaceus
Pétales longs de (4-)5-6(-7) mm, 2-3 fois aussi longs que | le calice. Limbe fo-
liaire à 3-5 segments plus profonds. ceux-ci, eux-mêmes plus ou moins
lobulés, étant nettement rétrécis à la base (Fig. 45, p. 83). Bec de l’akène
aigu, un peu coudé, placé au sommet de l’akène …. 16. R. omiophyllus
18 Pétales à nectaire en forme de croissant. Akènes entièrement glabres …… 19
Pétales à nectaire circulaire ou ovale-pyriforme. Akènes poilus, parfois de
ÉCEMLÉDAESS Loupe D ssnemmoaneneammennessssmmsms 24
19 Pétales longs de moins de 5 mm, ne se touchant pas sur les bords. Réceptacle
fructifère globuleux. Akènes non ailés à maturité …. 17. R. tripartitus
Pétales longs de plus de 5 mm, contigus. Réceptacle fructifère ovoïde-co-
nique. Akènes étroitement ailés à maturité 19. R. baudotii
20 Feuilles sup. flottantes. Réceptacle fructifère poilu 21
Feuilles sup. semblables aux inf., toutes submergées. Réceptacle fructifère
glabre ou poilu iii 26
21 Pétales longs de moins de 5 mm, étroitement obovales. Akènes glabres. Pé-
tales à nectaire en forme de croissant .................... 17. R. tripartitus
Pétales longs de plus de 5 mm, largement obovales 22

82
35. Ranunculaceae

35. Ranunculaceae IV (Ranunculus subg. Batrachium)

41, 42 et 43. Ranunculus subg. Batrachium: schémas des différents types


d’onglet du pétale. Pour chacun, au-dessus vue en plan, en dessous sections
longitudinales, latérale (à gauche) et médiane (à droite). 41 : nectaire en
forme de croissant ; 42 : nectaire circulaire ; 43 : nectaire ovale-pyriforme.
44. Ranunculus hederaceus : feuille (* 1).
45. Ranunculus omiophyllus : limbe foliaire et partie sup. du pétiole (* 1).
46. Ranunculus circinatus : feuille (* 1).
47. Ranunculus fluitans : feuille et fruit (* 1/3).
48 et 49. Ranunculus peltatus : schémas de la forme des stipules.
50. Ranunculus penicillatus : schéma de la forme des stipules.

22 Akènes glabres. Pétales à nectaire en forme de croissant 23


Akènes poilus, parfois de façon éparse (loupe !). Pétales à nectaire circulaire
ou ovale-pyriforme sise 24

23 Pétales à onglet jaune. Réceptacle fructifère ovoïde-conique. Akènes ai-


lés à maturité. Feuilles submergées à lanières robustes, rigides, non
confluentes à la sortie de l’eau. Plante croissant gén. dans des eaux sau-
MÂTES .....ieisscisssenrssseeriersessssseineereesssnessee 19. R. baudotii

Pétales à onglet blanc. Réceptacle fructifère sphérique. Akènes non ailés à


maturité. Feuilles submergées à lanières très fines, souples, confluentes
à la sortie de l’eau. Plante croissant dans l’eau douce

83
35. Ranunculaceae

24 Pédicelle fructifère gén. long de moins de 5 cm et ne dépassant gén. pas le


pétiole de la feuille flottante opposée. Pétales longs de 6-10 mm, à nec-
taire circulaire. Feuilles flottantes à segments à bord denté
21. R. aquatilis
Pédicelle fructifère gén. long de plus de 5 cm et dépassant gén. le pétiole de
la feuille flottante opposée. Pétales gén. longs de 11-15 mm, à nectaire
allongé, plus ou moins ovale-pyriforme. Feuilles flottantes à segments à
bord crénelé (groupe de R. peltatus) 25
25 Feuilles submergées adultes plus courtes que les entrenœuds, à lanières di-
vergentes, restant gén. étalées à la sortie de l’eau. Stipules oblongues à
subtriangulaires (Fig. 48 et 49, p. 83) 20. R. peltatus
Feuilles submergées adultes gén. plus longues que les entrenœuds, à lanières
subparallèles, se réunissant en pinceau à la sortie de l’eau. Stipules sub-
orbiculaires à ovales-oblongues (Fig. 50, p. 83) 26. R. penicillatus
26 Limbe foliaire à contour circulaire, à lanières courtes, gén. étalées dans un
seul plan (Fig. 46, p. 83). Pétales à nectaire en forme de croissant. Ré-
ceptacle fructifère pubescent. Akènes poilus 24. R. circinatus
Limbe foliaire à contour non circulaire, à lanières non étalées dans un seul
PlAR scene 21
27 Akènes étroitement ailés à maturité, glabres. Sommet des sépales gén. bleu-
té. Réceptacle fructifère poilu et allongé à maturité. Pétales à nectaire en
IGONIOLOE CONS ds ions def dténn di 19. R. baudotii
Akènes non ailés à maturité, glabres ou poilus. Sommet des sépales gén. non
DIQULS, screen mer ere nes nn nca 28
28 Pétales rarement longs de plus de 5 mm, non contigus à la floraison, à nec-
taire en forme de croissant ou plus rarement ovale-pyriforme. Récep-
tacle fructifère poilu. Akènes glabres ou poilus 29
Pétales longs de plus de 5 mm, contigus durant la floraison, à nectaire circu-
aire on ovale-RTTONME a nn nn 30
24 Akènes longs de plus de 1,4 mm, poilus à maturité, peu nombreux (rarement
plus de 35). Réceptacle fructifère env. aussi long que large. Pétales longs
de 4-S(-8) mm, à nectaire en forme de croissant . 22. R. trichophyllus
Akènes longs de 0,8-1(-1,3) mm, glabres ou presque glabres à maturité,
nombreux (60-90). Réceptacle fructifère allongé à maturité. Pétales
longs de 2-5 mm, à nectaire gén. en forme de croissant, plus rarement
ovale-DYTIÉONME: sense 23. R. rionii
30 Feuilles submergées adultes gén. aussi longues ou plus longues que les en-
trenœuds, à lanières subparallèles (Fig. 47, p. 83). Réceptacle glabre ou
poilu. Pétales à nectaire allongé-ovale à ovale-pyriforme 31
Feuilles submergées adultes plus courtes que les entrenœuds, à lanières di-
vesgentes à subparallèles. Réceptacle poilu screens 32
31 Réceptacle glabre ou à poils épars. Akènes à poils épars ou parfois glabres .
25. KR. fluitans
Réceptacle densément poilu. Akènes glabres ou à poils épars
Donsnnsnsn msn nes msn ann en ses seen ssennenensanennennensuneusss 26. R. penicillatus

84
35. Ranunculaceae

32 Pétales longs de 6-10 mm, à nectaire circulaire. Pédicelle fructifère gén. long
de moins de 5 cm. Akènes poilus 21. R. aquatilis
Pétales longs de 11-15 mm, à nectaire allongé-ovale à ovale-pyriforme. Pé-
dicelle fructifère gén. long de plus de 5 cm. Akènes glabres ou à poils
épars (groupe de À. peltatus) ss 33
33 Lanières ultimes des feuilles submergées bien développées en nombre inf. à
LOO, DINERENÉES . nrnnennansaennnness ef NNanEEx 20. R. peltatus
Lanières ultimes des feuilles submergées bien développées gén. en nombre
sup. à 100 (*), divergentes à subparallèles 26. R. penicillatus

SOUS-GENRE FICARIA
1.— Ranunculus ficaria L. (Syn. : Ficaria verna Hubs. ; FE ranunculoides RoTH). (Ficaire
fausse renoncule. Speenkruid. Scharbockskraut). — 5-25 cm. — (Mars-)avr.-mai. —
Géoph. bulb. — Forêts, sur des sols riches, humides ou frais, haies fraîches. — Melli-
fère. — Deux sous-espèces dans le territoire de la Flore :
Présence, surtout après la floraison, de bulbilles insérées à l’aisselle des feuilles. Fleurs
d’env. 20 mm de diam., à pétales étroitement ovales-oblongs, ne se recouvrant
gén. pas latéralement (fleurs épanouies !). Akènes le plus souvent avortés
a. subsp. ficaria
Pas de bulbilles à l’aisselle des feuilles. Fleurs de 20-30 mm de diam., à pétales large-
ment obovales, se recouvrant souvent latéralement. Akènes gén. fertiles
b. subsp. fertilis
a. subsp. ficaria (Syn. : subsp. bulbilifer LAMBINON; var. bulbifer ALBERT; subsp.
bulbifer LAWALRÉE). — C-AC, sauf Mar. (excepté Mar. mér., où il est RR) et Ard.
(surtout vallées) : AR. — Europe occ. et médiane.
b. subsp. fertilis A.R. CLAPHAM ex LAEGAARD (Syn. : subsp. ficaria auct.). — Mar.
mér., Boul. : AC :; Pic. occ. : AR ; Mar. (sauf mér.), Brab. occ. : RR ; à rechercher
ailleurs. — SW de l’Europe.

SOUS-GENRE RANUNCULUS
OBS. — 1.- L’hybride Ranunculus bulbosus * serpens subsp. nemorosus a été signalé
jadis une fois en Belgique. Il est à rechercher, de même que d’autres hybrides entre espèces
du subg. Ranunculus.
2.-— Adventices : Ranunculus marginatus D'URv. et À. muricatus L.
2.- R. lingua L. (Renoncule langue, grande douve. Grote boterbloem. Zungen-Hahnen-
fuss). — 60-120 cm. — Juin-sept. — Hél. — Bord des eaux, roselières. — Mar. (sur-
tout mér.), Pic. (vallées de la Somme, de l’Authie, de la Canche et de la Sensée), Fluv.
(Pays-Bas) : R ; Boul., F1, Camp., Brab., Mosan occ., Lorr., Champ., Tert. par. : RR.
En régression dans le territoire de la Flore. Parfois cultivé pour l’ornement au bord des
pièces d’eau. — Europe (surtout médiane), Asie occ.
3.— R. flammula L. (Renoncule flammette, petite douve. Egelboterbloem. Brennender
Hahnenfuss). — 8-50(-70) cm. — Juin-oct. — Hémicrypt. ou Hél. — Bord des eaux,
bois clairs, coupes et chemins forestiers humides. — Camp., Ard. : AC ; ailleurs : AR-
R. — Europe, Asie occ., Afrique du Nord.

(*) En hiver ou en conditions de croissance défavorables, les feuilles submergées de


R. penicillatus subsp. pseudofluitans peuvent présenter un faible développement et com-
porter un nombre plus réduit de lanières.

85
35. Ranunculaceae
OBS. — Plante très variable dans les dimensions de toutes ses parties. On peut
notamment distinguer la var. major SCHULTH. : plante robuste, élevée (jusqu’à 70 cm),
à feuilles basilaires grandes, long. pétiolées, à fleurs atteignant 2 cm de diam. Distri-
bution à préciser : R çà et là.
4.— R. ophioglossifolius Vice. (Renoncule à feuilles d’ophioglosse. Addertongboterbloem.
Natterzungblättriger Hahnenfuss). — 10-25(-40) cm. — Maiï-août. — Thér. — Vases
et sables exondés, fossés, bord des eaux ; souvent fugace. — Mar. mér., Boul. : RR.
— Europe mér. et occ. (jusqu’à la Baltique), SW de l’Asie, Afrique du Nord, Canaries.
%

5.— KR. sceleratus L. (Renoncule scélérate. Blaartrekkende boterbloem. Gift-Hahnenfuss).


— 4-70 cm. — Mai-sept. — Thér. — Vases exondées, chemins et friches humides,
bord d’étangs, fossés, parfois cultures sur des sols humides. — Mar., F1., Brab. (sauf
centr.) : AC : ailleurs : AR-R, sauf Haute-Camp. : R, Ard. : RR et Eifel centr. : appa-
remment disparu. — Europe, Asie, Afrique, Amérique du Nord.
6. — R. arvensis L. (Renoncule des champs. Akkerboterbloem. Acker-Hahnenfuss). — 10-
60 cm. — Mai-juill, — Thér. — Moissons, sur des sols non acides ou calcarifères,
rarement terrains vagues. — Champ., Lorr. : R ; ailleurs : devenu RR, disparu ou par-
fois adventice. En voie de disparition dans le territoire de la Flore. — Europe mér. et
médiane, SW de l’Asie, Afrique du Nord, Macaronésie.
7.— R. sardous CRANTzZ (Syn. : R. philonotis ExrH.). (Renoncule sardonie. Behaarde bo-
terbloem. Sardischer Hahnenfuss). — 15-40 cm. — Mai-sept. — Thér. — Moissons,
cultures, sur des sols souvent humides ou frais, parfois friches et prairies. — Mar.
Brab. : AC : FL, Mosan occ. : AC-AR; Boul., Pic., Lorr., Tert. par. : R ; ailleurs:
R-RR, sauf Haute Ard. et Eifel centr. : nul. — Europe (sauf N), Asie occ., Afrique du
Nord, Macaronésie.
OBS. — Voir l’obs. sous le n° 11 (Ranunculus bulbosus).
8.— R. parviflorus L. (Renoncule à petites fleurs. Kleine boterbloem. Kleinblütiger
Hahnenfuss). — 10-35 cm. — Mai-juin. — Thér. — Pelouses ouvertes, bord des che-
mins, sur des sols filtrants frais. — Tert. par. : RR, indigénat douteux ; ailleurs (surtout
dans l’W du territoire de la Flore): parfois adventice. — Europe sud-occ. et mér.,
Afrique du Nord, Macaronésie. — * ? [*]
9.— R. auricomus L. (Renoncule tête d’or. Gulden boterbloem. Gold-Hahnenfuss). — 15-
45 cm. — Avr.-mai. — Hémicrypt. — Bois frais ou humides, haies. — Pic. or., Mo-
san, Lorr., Tert. par. : AC ; Boul., Pic. occ., Brab., Champ, Eifel centr. : AR ; ailleurs :
R-RR ou nul. — Europe, Asie occ.
OBS. — On réunit sous le nom de Ranunculus auricomus une série de taxons à
distribution géographique et écologie plus ou moins distinctes, souvent bien délimités
mais parfois néanmoins reliés par des intermédiaires (hybrides ?) ; ils sont traités au
rang d’espèce ou de sous-espèce suivant les auteurs. Leur étude est à peine entreprise
dans le territoire de la Flore. Pour contribuer à celle-ci, on s’attachera à examiner avec
soin les populations rencontrées, avec le souci de repérer si elles sont homogènes (un
seul taxon présent) ou bien renferment deux ou plusieurs taxons, accompagnés ou non
d’intermédiaires. La récolte de plusieurs individus est à recommander, en veillant à ce
qu’ils soient pourvus de toutes leurs feuilles basilaires (qui varient suivant la séquence
de leur formation dans le temps et fournissent des critères taxonomiques importants).
A la condition de bien comprendre la structure des populations échantillonnées, leur
variation sera utilement étudiée sur le terrain et le résultat consigné sur l’étiquette
d’herbier : caractère plus ou moins charnu de la tige, angle formé par les rameaux et
cette dernière, longueur des anthères et surtout nombre de pétales par fleur (estimation
statistiquement significative !) et taille de ceux-ci.
10.— R. acris L. (Renoncule âcre. Scherpe boterbloem. Scharfer Hahnenfuss). — 30-90
cm. — Mai-sept. — Hémicrypt. — Prairies, chemins herbeux. — C. — Europe, Asie,
Afrique du Nord, Madère.

86
35. Ranunculaceae

OBS. — 1.-—On peut distinguer deux sous-espèces, entre lesquelles semblent


exister certains intermédiaires :
Souche à peine rhizomateuse, à rhizome très court, compact, ne dépassant gén. pas 2
(-3) cm de longueur (Fig. 39, p. 79). Feuilles produites par les pousses végétatives
disposées en spirale. Feuilles basilaires et caulinaires inf. à limbe présentant des
segments eux-mêmes profondément divisés en lobes étroits et dentés (Fig. 33, p.
79). —Sous-espéce TÉpandue ss a. subsp. acris
Souche à rhizome long de 3-10 cm (Fig. 40, p. 79). Feuilles produites par les pousses
végétatives disposées en 2 rangs. Feuilles basilaires et caulinaires inf. à limbe
présentant des segments larges, incisés-dentés (Fig. 34, p. 79). — Sous-espèce
paraissant surtout présente dans le SE du territoire de la Flore
nm b. subsp. friesianus (JORD.) SYME (Syn. : subsp. stevenii auct.)
2.— Ranunculus acris se distingue de R. repens par l’absence de sto-
lons, par le limbe des feuilles basilaires palmatifide à palmatiséqué, par les pédicelles
floraux non sillonnés longitudinalement et par le réceptacle glabre. Ces deux derniers
critères permettent également la distinction de R. acris par rapport à R. serpens, chez
lequel les pédicelles sont sillonnés longitudinalement (caractère parfois difficile à ob-
server à l’état sec !) et le réceptacle poilu.
11.— R. bulbosus L. (Renoncule bulbeuse. Knolboterbloem. Knolliger Hahnenfuss). — 15-
30 cm.— (Avr.-)mai-juin. — Hémicrypt. ou Géoph. bulb. — Pelouses sèches, prairies,
surtout sur des sols calcarifères. — Mar., Boul., Pic., Mosan, Lorr., Champ. Tert. par. :
C ; Brab., Eïifel centr. : AC ; F1, Camp., Ard. : R. — Europe (saufN et E), Asie occ.,
Afrique du Nord, Macaronésie.
OBS. -— Trois espèces de Ranunculus possèdent des sépales rabattus contre le
pédicelle, qui est sillonné longitudinalement. On peut les distinguer facilement grâce
à la clé suivante :
a. Plante vivace. Base de la tige renflée en bulbe. Akènes lisses. Réceptacle poilu.
Corolle jaune d’or... Ranunculus bulbosus
Plantes annuelles. Base de la tige non renflée en bulbe. Akènes tuberculeux. Co-
rolle jaune clair inserer b
Réceptacle Poilu screen R. sardous
Réceptacle glabre sis R. parviflorus
12.— R. repens L. (Renoncule rampante. Kruipende boterbloem. Kriechender Hahnenfuss).
— 10-50 cm. — Mai-juill. — Hémicrypt. ou Cham. herb. — Prairies mésophiles à hu-
mides, terrains vagues, cultures, chemins forestiers humides. — C. — Zones tempérée
et froide de l’hémisphère boréal. — Mellifère.
OBS. — Ranunculus repens se distingue de R. acris par la présence de stolons,
par les pédicelles sillonnés longitudinalement, par le réceptacle velu, par le limbe des
feuilles basilaires composé, avec la foliole médiane pétiolulée (Fig. 35, p. 79).
13.— R. serpens SCHRANK (Renoncule des bois. Bosboterbloem. Hain-Hahnenfuss). — 30-
60 cm. — Mai-juill. — Hémicrypt. — Deux sous-espèces, au moins, dans le territoire
de la Flore :
Feuilles basilaires à limbe 3(-5)-fide à 3(-5)-partite, à segments gén. larges et losan-
giques (Fig. 36, p. 79). Bec de l’akène (examiné à maturité) fortement cour-
bé-enroulé (Fig. 29, p. 79) a. subsp. nemorosus
Feuilles basilaires à limbe 3-S-partite à 3-5-séqué, à segments lancéolés à étroitement
oblongs (Fig. 37, p. 79). Bec de l’akène (examiné à maturité) courbé mais
non où faiblement enroulé (Fig. 30, p. 79) b. subsp. polyanthemoides
subsp. nemorosus (DC.) G. Lôpez [Syn. : R. fuberosus LAPEvR. ; R. nemorosus
DC. ; À. breyninus auct. non CRANTz ; À. polyanthemos L. subsp. nemorosus (DC.)
SCHÜBL. et MARTENS]. — Forêts à humus doux, rarement prairies en dérivant, sur
des sols compacts, acides ou calcarifères. — Lorr. : AC-AR ; Mosan, Ard. : AR ;
Pic., Brab., Tert. par., Eifel centr. : RR. — Europe (sauf SW et N).

87
35. Ranunculaceae

b. subsp. polyanthemoides (BOREAU) KERGUÉLEN et LAMBINON [Syn. : À. polyanthe-


moides BOREAU ; R. polyanthemos L. subsp. polvanthemoides (BOREAU) AHLFVEN-
GREN ; À. nemorosus DC. var. angustifolius KALTENB.]. — Pelouses, prairies, li-
sières forestières, marais tourbeux, surtout sur des sols calcarifères. — Lorr. (sur-
tout sept.) : R ; Brab. (NE), Mosan or., Ard. (NE), Eifel centr. : RR; Tert. par :
signalé jadis. — Europe médiane, nord-occ. et or.
OBS. — 1. — Une troisième sous-espèce, la subsp. polyanthemophyllus (W. Koch
et H. Hess) KERGUÉLEN [Syn. : À. polvanthemophyllus W. Koca et H. HEss ; R. poly-
anthemos L. subsp. polyanthemophyllus (W. Kocn et H. Hess) BaLrisB.], a été signalée
en Lorr. Proche de la subsp. nemorosus par le bec de l’akène fortement courbé-enroulé,
elle ressemble par contre à la subsp. po/yanthemoides par la découpure du limbe des
feuilles basilaires, 3-5-séqué, à segments étroitement lancéolés-oblongs ; c’est en prin-
cipe une plante plus robuste (haute jusqu’à 130 cm ?) que les deux autres sous-espèces.
La présence de ce taxon, distribué surtout en Europe centr., dans le territoire de la Flore
est à confirmer.
2.-— Ranunculus serpens subsp. polyanthemoides (et éventuellement
subsp. polyanthemophyllus) ont été jadis confondus, dans le territoire de la Flore, avec
R. polyanthemos L., plante à distribution plus orientale, distincte notamment par le bec
de l’akène très court, droit ou faiblement courbé.
3. — Voir l’obs. 2 sous le n° 10 (Ranunculus acris).
14.— R. platanifolius L. (Renoncule à feuilles de platane. Witte boterbloem. Platanenblät-
triger Hahnenfuss). — 20-100 cm. — Mai-juill. — Hémicrypt. — Forêts de pente et
de plaine alluviale, — Ard., Lorr. (surtout centr. et sept.), Eifel centr. : R-RR ; Mosan
(bassin de la Lesse) : RR. — Europe mér. (surtout montagnes) et médiane, Scandinavie
occ.
OBS. — C'est par erreur que Ranunculus aconitifolius L. a parfois été cité dans le
territoire de la Flore. Cette espèce, qui se distingue de À. platanifolius par ses feuilles
basilaires à limbe palmatiséqué et par ses pédicelles pubescents, n’apparaît qu’à l’est
de ce territoire, notamment dans la haute vallée de la Moselle.

SOUS-GENRE BATRACHIUM

OBS. — 1. - Les hybrides suivants ont été observés avec certitude en Belgique : Ra-
nunculus aquatilis * peltatus (R. Xvirzionensis FÉLIX), R. aquatilis * trichophyllus (R. *lut-
zi Féux) et R. peltatus * trichophyllus ; la présence d’autres hybrides dans le territoire de
la Flore est probable.
2.- Toutes les espèces du sous-genre Batrachium sont indiquées ci-après
comme vivaces (Hydrogéoph.). En fait, bon nombre d’entre elles peuvent sans doute, dans
certaines circonstances, se comporter en annuelles (Hydrothér.).
15.— R. hederaceus L. (Renoncule à feuilles de lierre. Klimopwaterranonkel. Efeublättri-
ger Wasserhahnenfuss). — 5-30 cm. — Mai-sept. — Hydrohémicrypt. — Sources et
mares, sur des sols siliceux. — Ard. : AR-R ; Mar. mér., Boul., F1, Camp., Pic., Brab.,
Mosan, Lorr., Eifel centr. : RR; Tert. par. : probablement disparu. — Europe occ.,
Amérique du Nord or.
16.— R. omiophyllus TEN. (Syn. : À. lenormandii F.W. Scaurrz). (Renoncule de Lenor-
mand. Drijvende waterranonkel. Westlicher Wasserhahnenfuss). — 5-25 em. — Juin-
août. — Hydrohémicrypt. — Mares, sources, ruisseaux peu profonds. — Camp. (Pays-
Bas) : jadis RR, actuellement disparu. — Europe occ., Italie mér., Afrique du Nord.
*

17.— R. tripartitus DC. (Renoncule tripartite. Driedelige waterranonkel. Dreiteiliger Was-


serhahnenfuss). — 10-50 cm. — Mai-juin. — Hydrohémicrypt. — Mares, fossés. —
Mar. F1, Camp. Pic., Brab. : jadis RR, actuellement probablement disparu. — Europe
occ. jusqu’au NW de l’Allemagne, Afrique du Nord. —

88
35. Ranunculaceae

18.— R. ololeucos LLoyp (Renoncule toute blanche. Witte waterranonkel. Reinweisser Was-
serhahnenfuss). — 15-60 cm. — Mai-juill. — Hydrohémicrypt. — Etangs tourbeux.
— Camp. : R-RR ; Mar. sept. (Pays-Bas), F1., Brab. : signalé jadis en quelques locali-
tés. — Europe occ.
19.— R. baudotii Gopr. [Syn. : À. peltatus SCHRANK subsp. baudotii (Gopr.) MEIKLE ex C.
Cook]. (Renoncule de Baudot. Zilte waterranonkel. Salz-Wasserhahnenfuss). — 15-
80 em. — Mai-août. — Hydrohémicrypt. — Eaux calmes saumâtres. — Mar. : AR ;
Boul., Lorr. or. (région de Château-Salins) : RR. — Côtes de l’Atlantique, de la Bal-
tique et de la Méditerranée; prés salés intérieurs (Lorraine, Europe centr.).
OBS. — Le caractère « étamines plus courtes que le gynécée », indiqué parfois
comme typique de cette espèce, est loin d’être constant chez celle-ci.
20.— R. peltatus SCHRANK (Renoncule peltée. Grote waterranonkel. Schild-Wasserhahnen-
fuss). — 10-150 cm. — Avr.-août. — Hydrohémicrypt. — Eaux calmes ou faiblement
courantes. — AC-R, sauf Mar. : RR. — Europe, Asie occ., Afrique du Nord.
OBS. — La distinction entre Ranunculus peltatus et R. penicillatus (n° 26) est
souvent difficile, reposant uniquement sur des caractères végétatifs, variables suivant
les conditions stationnelles. Certains auteurs mettent dès lors les deux espèces en sy-
nonymie. De nouvelles observations à ce sujet sont nécessaires dans le territoire de la
Flore.
21.— R. aquatilis L. (Renoncule des eaux calmes. Middelste waterranonkel. Gewühnlicher
Wasserhahnenfuss). — 10-150 cm. — Avr.-août. — Hydrohémierypt. — Eaux calmes
ou faiblement courantes. — Mar. : AC-AR ; Boul. F1., Pic., Brab. (surtout occ.), Lorr. :
AR-R ; ailleurs : R-RR. — Europe, Asie tempérée, Afrique du Nord, Canaries, Amé-
rique occ.
22.— R. trichophyllus CHaix (Renoncule à feuilles capillaires. Kleine waterranonkel.
Haarblättriger Wasserhahnenfuss). — 30-200 cm. — Mai-août. — Hydrohémicrypt.
— Eaux calmes, douces ou saumâtres. — Mar. : C ; ailleurs : AR-R, mais non signalé
en Ard. et Eifel centr. — Europe, Asie, Afrique du Nord, Canaries, Amérique du Nord,
Australie.
23 .— R. rionii LAGGER [Syn. : R. trichophyllus CHaIx var. rionii (LAGGER) RiKku1]. (Re-
noncule de Rion. Rions waterranonkel. Rions Wasserhahnenfuss). — 30-200 cm. —
(Mai-)juin(-juill.). — Hydrohémicrypt. — Eaux calmes eutrophes. — Lorr. or. : RR ;
à rechercher ailleurs dans le territoire de la Flore. — Europe centr. et or., Asie. — *
24.— R. circinatus SiBrH. (Syn. : À. divaricatus auct. non SCHRANK). (Renoncule divariquée.
Stijve waterranonkel. Spreizender Wasserhahnenfuss). — 30-100 cm. — Juin-août. —
Hydrohémicrypt. — Eaux calmes eutrophes. — Mar., Fluv. (surtout Pays-Bas) : AR ;
Pic. (surtout grandes vallées) : AR-R; ailleurs : R, sauf Ard. et Eifel centr. : nul. —
Europe et Asie tempérées.
25.- R. fluitans Lam. (Renoncule flottante. Vlottende waterranonkel. Flutender Wasser-
hahnenfuss). — Tiges flottantes atteignant 6 m. — Mai-août. — Hyÿdrohémicrypt. —
Rivières aux eaux claires et rapides. — Mosan, Lorr. : AR ; Camp. (surtout sept.),
Ard. : R, mais abondant dans la vallée de la Semois ; Fluv. : R ; ailleurs : RR, disparu
ou nul. — Europe occ. et centr.
26.— R. penicillatus (Dum.) BAB. (Renoncule en pinceau. Penseelbladige waterranonkel.
Pinselblättriger Wasserhahnenfuss). — 50-300 cm. — Avr.-août. — Hydrohémicrypt.
— Eaux courantes. — Ard. : AR ; FL, Camp. Pic. (surtout occ.), Brab., Mosan, Lorr.
sept. : R-RR ; ailleurs : nul, disparu ou méconnu. En régression dans le territoire de la
Flore. — Europe mér. et médiane, Afrique du Nord.
OBS. — 1. Deux sous-espèces existent dans le territoire de la Flore :
Feuilles sup. flottantes souvent produites en été. Feuilles submergées adultes plus lon-
gues que les entrenœuds, à pétiole long de 0,5-6 cm et à env. 100-150 lanières
subparallèles et toujours flasques. — Sous-espèce répandue ..…............................

89
35. Ranunculaceae

Pas de feuilles flottantes. Feuilles submergées adultes plus courtes à plus longues que
les entrenœuds, à pétiole long de 1,2-15 cm et à env. 70-350 lanières subparallèles
ou divergentes, flasques ou plus ou moins rigides. — Sous-espèce peu connue
dans le territoire de la Flore : semble répandue (seule présente ?) dans le SW de ce
territoire, et signalée aussi dans le Brab. et le Mosan ; à rechercher ailleurs
EEE O RERO GES ONE LES RTE ANR NERMNEUNEE subsp. pseudofluitans (SYME)
S. WEBSTER [Syn. : À. pseudofluitans (SYME) NEWBOULD ex BAKER et FOGGITT ; À.
peñicillatus var. pseudofluitans (SYME) S. WEBsTeR ; À. penicillatus var. calcareus
(R.W. BuTCHER) C. Cook]
2. — Voir l’obs. sous le n° 20 (X. peltatus).

16. Thalictrum L. (Pigamon. Ruit. Wiesenraute)

Panicule dense, formée de fleurs réunies en glomérules. Etamines dressées ou un


peu inclinées. Feuilles pennées, à limbe plus long que large : folioles gén.
tiobéss, plus longussique larges 1. Thalictrum flavum
Panicule lâche, formée de fleurs éparses. Etamines plus ou moins pendantes.
Feuilles ternées, à contour triangulaire, à limbe env. aussi long que large ;
folioles trilobées ou tridentées, env. aussi longues que larges … 2. T. minus
OBS. — 1.- Thalictrum aguilegiüifolium L., à fleurs lilas pâle ou parfois blanchâtres
(fleurs jaunes chez les espèces indigènes) et à filet des étamines aussi large ou plus large que
l’anthère au sommet (filet filiforme chez les espèces indigènes), est cultivé pour l’ornement
dans les jardins. Il est rarement introduit (probablement subspontané) dans le territoire de
la Flore.
2. On a observé jadis en Lorr. française un taxon critique actuellement in-
terprété comme un hybride Thalictrum minus L. * simplex L. (T: Xtimeroyi Jorb.; Syn.: T
Xsilaifolium JorD.; T. simplex L. subsp. gallicum TUTN). La plante a disparu depuis long-
temps du territoire de la Flore, tandis que T simplex n’y a été signalé, il y a longtemps,
que de l’Eifel centr. [où 1l était représenté par la subsp. fenuifolium (SwarTtz ex HaRTM.)
STERNER|.

1. Thalictrum flavum L. (Pigamon jaune. Poelruit. Gelbe Wiesenraute). — 50-120 cm.


— Juin-août. — Hémicrypt. — Prairies humides à hautes herbes, bord des eaux. — F1.
Camp., Fluv., Lorr., Champ. : AC-AR ; Mar. Pic. (surtout vallée de la Somme), Brab.,
Mosan (uniquement vallées de la Meuse et de ses affluents), Tert. par. : R ; Ard. : RR.
— Europe, Asie occ.
2.— T. minus L. (Petit pigamon. Kleine ruit. Kleine Wiesenraute). — Mai-juill.(-août).
— Hémicrypt. — Espèce très polymorphe comprenant diverses sous-espèces, reliées
par des intermédiaires. Deux sous-espèces (dont la délimitation mérite de nouvelles
recherches) sont reconnues actuellement dans le territoire de la Flore (la subsp. minus,
à aire plus sept., est étrangère à ce territoire) :
Feuilles disposées régulièrement du bas en haut de la plante, les sup. à peine plus
petites que les autres ; bractées, au moins les inf., de taille comparable à celle des
feuilles sup. Tige droite ou presque droite. Folioles ayant souvent leur plus grande
largeur vers le milieu ou en dessous de celui-ci, faiblement papilleuses à la face
inf. (papilles gén. de moins de 10 1m de hauteur) et à nervures peu saillantes sur
celle-ci. Floraison gén. en mai-juin (rarement jusqu’en août)

Feuilles rassemblées en majeure partie dans la moitié inf. de la plante, les sup. de taille
réduite, de même que les bractées. Tige en zig-zag. Folioles ayant souvent leur
plus grande largeur vers le milieu ou au-dessus de celui-ci, fortement papilleuses à
la face inf. (papilles gén. de plus de 10 11m de hauteur) et à nervures très saillantes
sur celle-ci. Floraison gén. en juin-juillet b. subsp. saxatile

90
36. Berberidaceae

a. subsp. pratense (F.W. SCHULTZ) HAND [Syn. : T° depauperatum DuM.; T. minus L.


subsp. majus auct. non (CRANTZ) Hook.f ; T minus L. subsp. elafum auct. non
(JAco.) Sror. et STEF.]. — 50-120 cm. — Prés secs à mésophiles, surtout dans les
plaines alluviales. — Lorr. (vallée de la Moselle) : R ; Fluv. sept. (Pays-Bas) :
RR ; jadis en Brab. or. (sur craie). — Europe centr., des Pays-Bas et de la Lorraine
à l’ Autriche et à l’Italie sept.
b. subsp. saxatile CESATI [Syn. : T° minus L. subsp. dunense (Dum.) Roux et Fouc.; T
minus L. subsp. olympicum (Boïss. et HELDR.) MAIRE et PETITMENGIN]. — (15-)25-
70 cm. — Dunes maritimes, pelouses, clairières et bois secs, sur des sols calcari-
fères. — Mar. : AR ; Lorr., Champ. : R ; Pic. mér., Tert. par. : RR. — Europe mér.
et médiane, Afrique du Nord.

Famille 36. Berberidaceae (Berbéridacées)


Arbustes ou plantes herbacées. Feuilles alternes, simples ou composées, gén. sans
stipules. Inflorescence : une grappe, une panicule, un fascicule ou parfois fleurs solitaires.
Fleurs hermaphrodites, à symétrie radiaire. Calice et corolle souvent peu différenciés l'un
par rapport à l'autre ; calice à 4, 6 ou 9 pièces libres entre elles, caduques, souvent plus ou
moins pétaloïdes ; corolle soit à 4 pétales libres entre eux, accompagnés de nectaires, soit
formée de 6 pièces pétaloïdes (— nectaires pétaloïdes). Etamines : 4-6 ; anthères s'ouvrant
par 2 petits clapets. Un seul carpelle ; ovaire supère. Fruit : une baie ou une sorte de fol-
licule à 2 valves inégales dont une seule porte les graines. — Env. 650 espèces, principale-
ment des régions tempérées de l'hémisphère boréal, aussi d'Amérique du Sud.
OBS. — L’enveloppe florale de certaines Berberidaceae, tel le genre Berberis, peut
aussi être décrite comme un périgone plus ou moins pétaloïde, dont les pièces les plus
ext. seraient d’ailleurs éventuellement de nature bractéolaire; la partie int., nommée ici
« corolle », sera alors désignée simplement comme un double cycle de nectaires pétaloïdes.

1 Calice et corolle à 4 pièces ; 4 nectaires cylindriques. Etamines : 4. Fleurs


rougeâtres ext., jaunes int. Fruit : un « follicule » s’ouvrant en deux
valves inégales. Plante herbacée, à rhizome. Feuilles 2(-3) fois ternées,
à folioles ovales-cordiformes, ciliées-spinuleuses .…....… 1. Epimedium
Calice à 6 ou 9 pièces ; corolle (= nectaires pétaloïdes) à 6 pièces. Etamines :
6. Fleurs jaunes. Fruit : une baie. Arbrisseaux ou arbustes 2
2 Feuilles simples, caduques (ou persistantes chez certains Berberis cultivés
pour l’ornement), à limbe denticulé-spinuleux (à entier chez des taxons
cultivés), alternes ou rassemblées en bouquets. Rameaux portant des
épines-simples ou:à.3 DEANCRES sense 2. Berberis
Feuilles composées-pennées, persistantes, à (3-)5-9(-13) folioles épineuses
au bord, ayant l’aspect des feuilles du houx, alternes. Pas d’épines sur
les rameaux ii 3. Mahonia

1. Epimedium L.
Epimedium alpinum L. (Epimède. Epimedium. Alpen-Sockenblume). — 6-30 cm. —
Mai-juill. — Géoph. rhiz. — Cultivé pour l’ornement dans les parcs et les jardins. Parfois
subspontané ou naturalisé : bosquets, anciens parcs, abords des jardins. — Brab., Mosan,
Lorr. sept. (G.-D. de Luxembourg) : RR. — $E de l’Europe. — Mellifère. — [*]

2. Berberis L.
Berberis vulgaris L. (Epine-vinette commune. Zuurbes. Gewôhnliche Berberitze, Sauer-
dorn). — Atteint 4 m. — Mai-juin. — Nanophan. ou Phan. — Lisière des bois thermophiles,

JA
37. Papaveraceae

fourrés, haies, rochers calcaires à l’exposition S ; espèce calcicole. — Mosan (surtout dans
les vallées), Lorr., Champ. : AC-AR ; Brab. (surtout or.) : R ; Mar. mér., Pic. mér., Ard. mér.
et or., Tert. par., Eifel centr. : RR ; ailleurs : parfois naturalisé ou d’indigénat douteux. —
Europe, SW de l’Asie. — Médicinal. — Mellifère.
OBS. — On cultive fréquemment pour l’ornement dans les parcs et les jardins diverses
espèces et des hybrides de Berberis , originaires d’Asie et d’ Amérique ; les plus fréquem-
ment rencontrés sont B. gagnepainii C.K. SCHNEIDER var. lanceifolia AHRENDT, B. julianae
C.K. SCHNEIDER, B. Xottawensis C.K. SCHNEIDER, B. *stenophylla LinpL., B. thunbergii DC.
et B. verruculosa HEmsi. et EH. Wirs. Certains de ces taxons ont été signalés comme
subspontanés.

3. Mahonia NUTT.

Mahonia aquifolium (PUrsH) NurTr. (Syn.: Berberis aquifolium PursH). (Mahonia, faux
houx. Mahonie. Mahonie). — 0,5-2 m. — Avr.-mai. — Nanophan. — Souvent cultivé pour
l’ornement dans les jardins et les parcs. De plus en plus fréquemment subspontané ou na-
turalisé: bois, anciens parcs, fourrés, rochers, surtout sur des sols calcarifères. — Mar.,
Pic., Brab., Mosan, Ard., Lorr., Tert. par. : AR-R, naturalisé, en expansion, surtout dans
le Mar. ; ailleurs : parfois subspontané ou en voie de naturalisation. — Amérique du Nord
occ. — Mellifère. — [*]
OBS. — 1. — Divers cultivars et hybrides de cette espèce sont plantés pour l’ornement,
ces derniers résultant d’une hybridation avec d’autres espèces nord-américaines, Mahonia
pinnata (LAG.) FEDDE et M. repens (Lip...) D. Don en particulier. On pourra distinguer ces
taxons, qui pourraient s’observer échappés de culture, de la manière suivante :
— M. aquifolium : arbuste dressé-ascendant de 0,5-2 m ; feuilles à 5-9 folioles env. 2 fois
aussi longues que larges, non papilleuses à la face inf ;
— M. Xwagneri (JouIN) REHD. (M. aquifolium * pinnata) : différant du précédent par ses
feuilles à (5-)7-13 folioles plus de 2 fois aussi longues que larges ;
— M. Xdecumbens STACE (M. aquifolium * repens) : arbuste étalé-ascendant, haut de 30-50
cm ; feuilles à (3-)5-7 folioles moins de 2 fois aussi longues que larges, finement papilleuses
à la face inf.
2.— On cultive parfois aussi pour l’ornement dans les parcs et les jardins
Mahonia japonica (THuN8.) DC. arbuste à floraison hivernale, originaire de Chine.

ORDRE 19. PAPAVERALES


Familles : Papaveraceae, Fumariaceae.
Plantes herbacées. Feuilles simples ou, plus souvent, très divisées à com-
posées. Présence fréquente de latex. Fleurs gén. bien développées, à symétrie
radiaire ou bilatérale, hypogynes : périanthe gén. différencié en calice, celui-ci
à 2(-3) sépales, et en corolle, celle-ci à 4(-6) pétales ; étamines nombreuses ou
androcée réduit à 4 ou 6 étamines ; gynécée à carpelles soudés entre eux ; pla-
centation pariétale.

Famille 37. Papaveraceae (Papavéracées)


Plantes herbacées, à latex aqueux, blanc, jaune ou orangé. Feuilles alternes, les basi-
laires souvent réunies en rosette ; limbe lobé ou divisé à composé. Fleurs solitaires ou
groupées en ombelles, à symétrie radiaire, hermaphrodites. Calice à 2(-3) sépales libres
entre eux, rapidement caducs (parfois 2 sépales enroulés en cornet autour du bouton et
paraissant soudés entre eux). Corolle à 4(-6) pétales libres entre eux, souvent chiffonnés
dans le bouton, rarement ceux-ci absents. Etamines gén. nombreuses. Carpelles : 2-20,

92
37. Papaveraceae

soudés entre eux ; ovaire supère, à placentation pariétale, à placentas souvent saillants
et formant de fausses cloisons divisant incomplètement la cavité de l'ovaire ; style court
à nul. Fruit : une capsule à loges incomplètement fermées, renfermant le plus souvent de
nombreuses graines. — Env. 420 espèces, surtout des régions tempérées et subtropicales
de l'hémisphère boréal.
REM. — Les pétales sont caducs et très fragiles. Il est conseillé de les récolter à part
et de les sécher soigneusement.
1 Style nul. Stigmates : 4-12(-15), rayonnants (— rayons stigmatiques), soudés
en un disque persistant surmontant l’ovaire. Capsule renflée, oblongue
sphérique, divisée par des cloisons incomplètes en 4-12(-15) loges
rayonnantes, s’ouvrant par 4-12(-15) pores situés sous le disque des
stigmates (Fig. 1, 3, 4 et 6, p. 95). Latex blanc, crème ou rarement jaune
(ou encore parfois jaunissant à l’air). Pétales rouges, rarement violacés,
HAUNVÉS OM RARES sonne 4. Papaver
Style très court, jamais nul. Stigmates : 2-4, non soudés en disque. Capsule
linéaire ou cylindrique, en forme de silique, à 1 ou 2 loges, s’ouvrant
par 2 valves. Latex aqueux, blanc, jaune ou orangé. Pétales jaunes ou
OTANBÉS, TATEMENT TOURS hrs nan nent eos 2
2 Calice de la fleur en bouton formé de 2 sépales plus ou moins enroulés en
cornet pointu au sommet, se détachant d’une seule pièce. Pédoncule di-
laté en tube terminé par un rebord annulaire plus ou moins développé,
le calice et la corolle étant insérés en dedans de l’anneau. Latex aqueux.
Feuilles 2-3 fois pennées, à segments linéaires. Quatre stigmates. Pétales
OTANGE ss enrrrresennnrreresnesnreensesnnnnnessseennnns 1. Eschscholzia
Calice formé de 2-3 sépales complètement libres, jamais enroulés en cor-
net pointu. Pas de rebord annulaire à la partie sup. du pédoncule. Latex
blanc, jaune ou orange. Feuilles pennatilobées à composées, à segments
latges, jus linéaires, DCE SABRE nm 3
3 Fleurs par 3-8, en ombelle, relativement petites (1-2 cm de diam.); corolle
jaune. Capsule à | loge, s’ouvrant par 2 valves de bas en haut. Latex
Jaune OTANLÉ se 2. Chelidonium
Fleurs solitaires, grandes (2-8 cm de diam.) ; corolle jaune ou parfois rouge.
Capsule à 2 loges, s’ouvrant par 2 valves de haut en bas. Latex blanc,
présent seulement chez les jeunes plantes 3. Glaucium
OBS. — 1.-— Meconopsis cambrica (L.) ViG., plante vivace à feuilles composées-
pennées, à fleurs à 4 pétales jaunes, longs de 2-4 cm et à capsule ellipsoïde-claviforme,
s’ouvrant au sommet par 4-6 valves, est parfois cultivé pour l’ornement dans les parcs
et les jardins. Cette espèce originaire d'Europe occ. a été observée à l’état subspontané
dans quelques stations [F1., Brab. or., Mosan, Lorr. (France)] ; elle est susceptible de se
naturaliser dans le territoire de la Flore.
2. - Des représentants du genre Macleaya R. Brown sont parfois culti-
vés pour l’ornement dans les parcs et les jardins. Ce sont des plantes vivaces, atteignant
2,5 m de hauteur, à feuilles à limbe palmatilobé à palmatifide, cordé à la base, à latex
jaune, à fleurs nombreuses, petites, dépourvues de pétales, disposées en large panicule.
Le taxon le plus répandu correspond à M. Xkewensis TURRILL, hybride d’origine hor-
ticole, probablement entre M. cordata (Wizcp.) R. BrowN et M. microcarpa (MAxIM.)
FEDDE (originaires le premier de Chine et du Japon et le second de Chine) ; il se recon-
naît à son limbe foliaire très glauque à la face inf. et surtout à sa stérilité. M. cordata
s’observe plus rarement, caractérisé par ses feuilles devenant rapidement verdâtres à

93
37. Papaveraceae

la face inf. du limbe, ses étamines plus nombreuses (25-30) et surtout ses fruits à 4-6
graines. Ces deux taxons se rencontrent parfois à l’état subspontané, l’hybride se pro-
pageant par voie végétative, M. cordata probablement par graines.
3.— Adventices: Argemone mexicana L., Hypecoum pendulum L. et
Roemeria hybrida (L.) DC. [Syn. : Papaver bivalve (DC.) GÜNTHER subsp. hybridum
(L.) KARLSSON].

1. Eschscholzia CHAM.

Eschscholzia californica CHAM. (Eschscholzia de Californie. Slaapmutsje. Kappenmohn).


— 30-50 cm. — Juin-nov. — Thér. — Souvent cultivé pour l’ornement dans les jardins.
Parfois subspontané : terrains vagues, bord des chemins, abords des jardins. — R. — Etats-
Unis occ. — Mellifère. — [*]
OBS. — L'espèce est représentée chez nous par plusieurs cultivars.

2. Chelidonium L.

Chelidonium majus L. (Chélidoine. Stinkende gouwe. Schôüllkraut). — 30-90 cm. — Avr.-


oct. — Hémicrypt. — Décombres, pied des haies, bosquets rudéralisés, vieux murs ; espèce
nitrophile. — C-AC, sauf Camp. : AR. — Europe, Asie tempérée, Afrique du Nord, Maca-
ronésie. — Médicinal.
OBS. — On rencontre très rarement la var. tenuifolium RETz., à pétales laciniés et à
segments foliaires étroits, à lobes aigus, ainsi qu’un cultivar à fleurs doubles.

3. Glaucium Miiz.

Glaucium flavum CRANTZ (Glaucière jaune. Gele hoornpapaver. Gelber Hornmohn). —


30-60 cm. — Juin-août. — Hémicrypt. bisannuel. — Dunes, digues, falaises maritimes, sur-
tout dans des sites rudéralisés, parfois terrils ou friches minières. — Mar. mér. : AR ; Mar.
(sauf mér.) : R-RR et inconstant ; Pic. sept., Brab. occ. (France) : RR, naturalisé ; ailleurs :
parfois adventice. — Europe occ. et mér., Asie Mineure, Afrique du Nord, Macaronésie.
OBS. — Adventice : Glaucium corniculatum (L.) RupoLrH, à pétales rouges, rarement
pourpres, souvent avec une tache noire à l’onglet, et à capsule velue, non tuberculeuse
(contrairement à celle de G. flavum qui est glabre et tuberculeuse).

4, Papaver L. (Pavot, coquelicot. Klaproos. Mohn)

l Feuilles caulinaires à limbe embrassant la tige par deux oreillettes, gén.


glabre, très glauque, denté-incisé. Pétales lilas pâle ou blancs
nnnesmensemnnenensn sn mn sense nssnn eme esnsensessssssnsesssésmenassuss 1. Papaver somniferum
Feuilles caulinaires à limbe jamais embrassant, velu, vert, profondément dé-
COnDÉ. PÉTRICS OURS nan annee 2
2 Filet des étamines fortement élargi dans le haut (Fig. 2, p. 95). Capsule, au
moins au sommet, gén. hérissée de poils raides, jaunâtres 3

13. Fumaria officinalis subsp. officinalis : sommet du pétale inf. (* 4).


14. Fumaria officinalis subsp. wirtgenii : sommet du pétale inf. (* 4).
15. Fumaria capreolata : fleur (* 4).
16. Fumaria muralis subsp. boraei : fleur (* 4).

94
37. Papaveraceae. 38. Fumariaceae

Papaver argemone var. argemone : disque stigmatique et capsule (* 1).


BE

Papaver argemone : étamine (* 1).


Papaver hybridum : disque stigmatique et capsule (* 1).
EE

Papaver dubium subsp. dubium : disque stigmatique et capsule (* 1).


Papaver dubium : étamine (* 1).
Papaver rhoeas : disque stigmatique et capsule (* 1).
RSS

Fumaria parviflora : fruit (* 4).


Fumaria parviflora : fleur (* 4).
Fumaria vaillantii : fruit (* 4).
Fumaria vaillantii : fleur (* 4).
ro
ui

Fumaria officinalis subsp. officinalis : fruit (x 4).


mi
ed

Fumaria officinalis subsp. officinalis : fleur (* 4).


D

95
37: Papaveraceae

Filet des étamines non élargi dans le haut (Fig. 5, p. 95). Capsule glabre ….

Capsule allongée en massue, étroitement obovoïde-oblongue, graduellement


rétrécie vers la base, à poils dressés, rarement glabre (Fig. 1, p. 95)
2. P. argemone
Capsule subglobuleuse, arrondie à la base, à poils étalés-ascendants (Fig. 3,
De D) crane aNsnsRERRRES 3. P. hybridum
(Attention : 3 possibilités).
Gén. 5-8 stigmates; lobes du disque stigmatique ne se recouvrant pas par les
bords (Fig. 4, p. 95). Capsule gén. plus de 2 fois aussi longue que large,
rétrécie graduellement vers la base. Pédonculeà poils gén. appliqués
4, P. dubium
Gén. 8-12 stigmates; lobes du disque stigmatique se recouvrant par les
bords (Fig. 6, p. 95). Capsule moins de 2 fois aussi longue que large,
arrondie à la base. Pédoncule à poils gén. étalés ou parfois appliqués ….
5. P. rhoeas
Gén. (6-)8-10(-12) stigmates ; lobes du disque stigmatique se recouvrant par
les bords. Capsule de type intermédiaire, rétrécie seulement dans le bas.
PÉCORGULE 4 POLSADDHQUÉS screen Sbis. P. “hungaricum
OBS. — On cultive plusieurs espèces de Papaver pour l’ornement dans les parcs
et les jardins, principalement des espèces vivaces à grandes fleurs, notamment P brac-
teatum LiNpL., P orientale L. et P pseudo-orientale (FEDDE) MEDW. ainsi que des hy-
brides et cultivars divers de ces espèces. Certains de ces taxons, en particulier P pseu-
do-orientale, s’observent rarement à l’état subspontané, voire naturalisé localement ;
on a signalé aussi comme échappé de culture P atlanticum (Barz) Coss.
Papaver somniferum L. (Pavot somnifère, œillette. Slaapbol. Schlaf-Mohn). — 20-
120 cm. — Juin-août. — Thér. — Terrains vagues, voisinage des habitations. — AR-R.
Parfois cultivé en grand (Champ), parfois aussi dans les jardins. — Région méditerra-
néenne. Introduit ailleurs en Europe. — Médicinal. — [*]
OBS. — Espèce très variable, renfermant plusieurs sous-espèces et cultivars. Les
plantes observées dans le territoire de la Flore, où cette espèce est cultivée depuis long-
temps pour ses propriétés médicinales et ses graines comestibles, parfois aussi pour
l’ornement, appartiennent pour la plupart à la subsp. somniferum (Syn. : subsp. hor-
tense ARCANG.), qui n’existerait pas à l’état spontané mais serait dérivée de la subsp.
setigerum (DC.) ARCANG. Celle-ci, différant principalement de la subsp. somniferum
par la présence de soies abondantes sur la tige, les feuilles et le calice et par les lobes
du disque stigmatique se recouvrant par les bords (ce qui n’est pas le cas chez la subsp.
somniferum), a été observée à l’état adventice.
P. argemone L. (Coquelicot argémone. Ruige klaproos. Sand-Mohn).— 15-30 cm. —
Mai-juill. — Thér. — Moissons, chemins secs, ballast des voies ferrées. — AR-R, sauf
Boul., Ard. et Eifel centr. : R-RR. — Europe (sauf N), SW de l’Asie, Afrique du Nord,
Canaries.
OBS. — A côté de la var. argemone, à capsule hérissée de poils raides (Fig. 1,
p. 95), on observe très rarement la var. glabrum KocH, à capsule entièrement glabre.
P. hybridum L. (Coquelicot hispide. Stijfharige klaproos. Ziegelroter Mohn). —
10-30 cm. — Juin-juill. — Thér. — Moissons sur calcaire, — Pic. : R; Lorr. mér.,
Champ., Tert. par. : Î Î
Afrique du Nord, Macaronésie. — * [*]

96
38. Fumariaceae

4. — P. dubium L. (Petit coquelicot. Bleke klaproos. Saat-Mohn). — 30-60 cm. — Juin-


juill. — Thér. — Europe (sauf N), Asie occ., Afrique du Nord, Macaronésie. — Deux
sous-espèces dans le territoire de la Flore :
Latex blanc ou crème, ne jaunissant pas à l’air, brun à noir à l’état sec. Capsule rétrécie
graduellement depuis le 1/4 ou le 1/3 sup. env. jusqu’à la base (Fig. 4, p. 95)
a. subsp. dubium
Latex jaune ou devenant assez rapidement jaune à l’air, rouge sombre à l’état sec. Cap-
sule souvent plus cylindrique et plus brusquement rétrécie dans le bas que chez la
sous-espèce précédente b. subsp. /ecoqii
a. subsp. dubium. — Moissons, bord des chemins, friches, ballast des voies ferrées,
surtout sur des sols plutôt acides. — C-AR.
b. subsp. lecoqii (LAMOTTE) SYME [Syn. : var. lecogii (LAMOTTE) FEDDE ; P lecogii
LaAMOTTE]. — Moissons et friches, surtout sur des sols calcarifères. — Mar., Boul.,
Pic., Brab., Mosan, Lorr., Tert. par., Eifel centr. :R-RR ; à rechercher ailleurs. —
Sous-espèce surtout distribuée dans le SW et le S de l’aire de l’espèce.
5.— P. rhoeas L. (Grand coquelicot. Grote klaproos. Klatsch-Mohn).— 30-60 em. — Juin-
juill. — Thér. — Moissons, bord des chemins, friches, terrains vagues, souvent sur des
sols de bonne qualité. — C-AC, sauf Camp. et Ard. : AR-R. — Europe (sauf N), Asie
occ., Afrique du Nord, Macaronésie. — Médicinal.
OBS. — On rencontre parfois, à côté de la f. rhoeas, à pédoncule à poils étalés,
une forme où celui-ci porte des poils appliqués: f. sérigosum (BOENNINGH.) RoTHM.
(Syn. : var. strigosum BOENNINGH.); elle ne doit pas être confondue avec l’hybride
ci-dessous.
Sbis. — P. Xhungaricum BorBÀs (Syn. : P Xexspectatum FEDDE) (P dubium * rhoeas). —
Çà et là dans les moissons, les terrains vagues et au bord des chemins.
OBS. — La nature hybride des plantes nommées ici Papaver *hungaricum est
contestée par certains auteurs, qui les considèrent seulement comme une variante à
capsule exceptionnellement allongée de P rhoeas (notamment de la f. strigosum).

Famille 38. Fumariaceae (Fumariacées)


Plantes herbacées, glabres dans toutes leurs parties. Feuilles alternes, souvent réunies
en une rosette basilaire, à limbe plusieurs fois divisé. Inflorescence : une grappe pourvue
de bractées. Fleurs hermaphrodites, à symétrie bilatérale (cette symétrie bien que trans-
versale n'apparait cependant pas comme telle, par suite de la torsion du pédicelle à 90°).
Calice à 2 sépales blanchâtres-hyalins ou plus ou moins colorés, libres entre eux, rapide-
ment caducs, parfois très petits et en forme d'écailles, ou nuls. Corolle à 4 pétales libres
entre eux ou parfois soudés à la base, le sup. et parfois aussi l'inf. présentant un éperon,
parfois très court ; les 2 pétales latéraux plus étroits et ailés au sommet. Deux étamines tri-
furquées, à branche médiane munie d'une anthère à 2 loges et à branches latérales munies
d'une anthère à 1 loge; l'étamine sup. et parfois aussi l'inf. prolongées par un appendice
nectarifère. Carpelles : 2, soudés entre eux ; ovaire supère; placentation pariétale. Fruit
à 1 loge: capsule à (1-)2 ou à plusieurs graines, s'ouvrant par 2 valves, ou akène. — Env.
400 espèces, des régions tempérées de l'hémisphère boréal et de l'Afrique centr. et mér.
l Fruit indéhiscent : un akène plus ou moins sphérique (Fig. 7, 9 et 11, p. 95).
PES AO le ncsecumenenssmenemeenenanmnusnsvans 4. Fumaria
Fruit déhiscent : une capsule à aspect de gousse allongée, à (1-)2 ou plu-
SIQUTS QTAÏNCS rer srrerrerrsenrrrsnnnreennree
nn ansee seen ennssenneennnennnn 2
2 Plantes munies d’un tubercule, à tige simple et à feuilles peu nombreuses
(2-3). Fleurs en grappe terminant la tige ; corolle pourpre ou blanche.
Epéron long de plus de 10 mm sis 1. Corydalis

37
26 Fumariaceae

Plantes dépourvues de tubercule, à tige ramifiée et à feuilles nombreuses.


Fleurs en grappes opposées aux feuilles ; corolle jaune à blanc jaunâtre,
parfois lavée de rose. Eperon long de 4 mm au max. 3
Plante annuelle, volubile. Rachis de la feuille terminé par une vrille plus
ou moins ramifiée. Corolle longue de 5-6 mm, blanc jaunâtre souvent
un peu lavé de rose. Pédicelle long de 1 mm env. Capsule à (1-)2-3(-4)
graines luisantes, réticulées, ni chagrinées ni verruqueuses
VE 2. Ceratocapnos
Plantes vivaces, non volubiles. Rachis de la feuille terminé par un segment
foliaire. Corolle longue de 12-18 mm, blanc crème ou jaune vif. Pédi-
celle long de 4-10 mm. Capsule à plusieurs graines finement chagrinées
(paraissant lisses sous la loupe) ou verruqueuses .…. 3. Pseudofumaria
OBS. — On cultive fréquemment pour l’ornement dans les jardins des espèces du
genre Dicentra BERNH., à corolle rose, pourvue de deux éperons opposés et en forme
de cœur : notamment Dicentra spectabilis (L.) LEMAIRE [Syn. : Lemprocapnos specta-
bilis (L.) FuKkuHARA] (Cœur de Jeannette, cœur de Marie. Mariahartje, gebroken hartje.
Tränende Herzblume), à tige feuillée, et D. formosa (ANDREWS) WaLp., à feuilles toutes
basilaires ; cette dernière espèce s’observe parfois à l’état subspontané.

1. Corydalis DC. (Corydale. Helmbloem. Lerchensporn)

Tige dépourvue d’écailles sous les feuilles caulinaires. Tubercule devenant creux
dans sa partie inf., pouvant devenir très gros (jusqu’à 10 cm de diam.). Brac-
tées florales entières. Pédicelle env. 3 fois plus court que la capsule. Corolle
longue de 20-30 mm, pourpre ou blanche 1. Corydalis cava
Tige pourvue de 1(-3) longues écailles ovales-oblongues à oblongues-lancéo-
lées sous les feuilles caulinaires (à leur aisselle existe éventuellement un
rameau stérile). Tubercule plein, un peu spongieux au centre, ne dépassant
guère 3 cm de diam. Bractées florales gén. profondément incisées-digitées
au sommet (rarement dentées ou entières). Pédicelle env. de même longueur
que la capsule. Corolle longue de 15-25 mm, pourpre, exceptionnellement
DANCE accsnmasensmmsvensennemeanmnsenveenmnnenmesenanensesu 2. C. solida
OBS. — C'est par erreur que Corydalis intermedia (L.) MÉRAT [Syn. : €. fabacea
(RETz.) PERS.] a été signalé dans le territoire de la Flore, dans le département des Ardennes.
1.— Corydalis cava (L.) SCHWEIGG. et KÔRTE [Syn. : C. ftuberosa DC. ; C. bulbosa auct. non
(L.) DC., nom. rejic.]. (Corydale creuse. Holwortel. Hohler Lerchensporn). — 15-30
cm. — Avr.-mai. — Géoph. bulb. — Bois et haies, sur des sols riches, anciens parcs. —
Lorr. or. et mér., Eifel centr. : R ; Mosan or. : RR (env. d’Aix-la-Chapelle) ; Mar. sept.
(Pays-Bas), Fluv. sept. (idem), Mosan occ. (Entre-Sambre-et-Meuse) : RK, naturalisé.
— Europe mér., centr. et or. — Médicinal.
C. solida (L.) CLaIRv. [Syn. : C. bulbosa (L.) DC., nom. rejic.]. (Corydale solide. Vin-
gerhelmbloem. Gefingerter Lerchensporn). — 10-30 cm. — Mars-avr. — Géoph. bulb.
— Bois frais des vallées, sur colluvions et alluvions, de préférence calcarifères, haies,
vergers. — Mosan, Lorr. : AC-AR; Brab., Ard. (vallées), Tert. par. : R ; Mar. sept.
(Pays-Bas), FI, Camp., Pic., Eifel centr. : RR et parfois seulement naturalisé. — Eu-
rope (sauf N), Asie occ. — Médicinal. — Mellifère.
OBS. — Les bractées de l’inflorescence peuvent être entières ou presque en-
tières ;il s’agit de la var. integra F.W. ScHuLrz (Syn. : var. integrata GODR. ; var. subin-
tegra CaspARY), qu'il ne faut pas confondre avec Corydalis cava (voir clé).

98
38. Fumariaceae

2. Ceratocapnos DURIEU
Ceratocapnos claviculata (L.) LIDÉN [Syn.: Corydalis claviculata (L.) DC.]. (Corydaleà
vrilles. Rankende helmbloem. Rankender Lerchensporn). — 20-100 cm. — Juin-sept. —
Thér. — Bois, haies, coupes forestières, sur des sols siliceux. — F1., Camp. (surtout occ. et
sept.) : AR-R ; Mar. (sauf S), Brab. : RÉ Europe occ., vers le N jusqu’en Norvège mér.
OBS. — L'espèce semble en expansion, ce qui a été mis en relation avec l’augmenta-
tion de l’apport d’azote atmosphérique.

3. Pseudofumaria MEo. (Corydale. Muurhelmbloem. Lerchensporn)

Corolle jaune vif. Graines luisantes, finement chagrinées (paraissant lisses sous
1 IOUPCLL. -PÉTIOIE ROTALE snmermemmenvoamensermne 1. Pseudofumaria lutea
Corolle blanc crème. Graines mates, verruqueuses. Pétiole étroitement ailé, sur-
tout vers la base (aile visible surtout à l’état frais !) 2. P. alba
1.— Pseudofumaria lutea (L.) BorkH. [Syn. : Corydalis lutea (L.) DC.]. (Corydale jaune.
Gele helmbloem. Gelber Lerchensporn). — 10-30 em. — Mai-oct. — Hémicrypt.
— Vieux murs. — Brab., Mosan, Lorr., Tert. par. : AC-AR ; ailleurs : R-RR. Parfois
cultivé pour l’ornement dans les jardins. — Alpes mér., ex-Yougoslavie. Naturalisé en
Europe occ. et centr.
2.— P. alba (Mii.) LIDÉN (Syn. : Corydalis ochroleuca auct. non Koc). (Corydale crème.
Geelwitte helmbloem. Blassgelber Lerchensporn). — 15-30 cm, — Juin-sept, — Hé-
micrypt. — Vieux murs, rochers. — Mar. sept. (Pays-Bas), F1., Pic., Brab., Mosan,
Ard. mér. (Semois inf.}, Lorr., Tert. par. : RR ; à rechercher ailleurs. — Italie, Balkans.
Naturalisé en Europe occ. et centr. — [*]

4. Fumaria L. (Fumeterre. Duivenkervel. Erdrauch)


REM. — Les pétales portent gén. au sommet une tache pourpre ou noïirâtre ; la couleur
indiquée dans la clé est celle de leur base. La longueur de la corolle se mesure l’éperon
compris, chez des fleurs normalement développées. Les sépales sont rapidement caducs et
ne peuvent être observés que chez les fleurs fraîchement épanouies.
1 Sépales longs de 0,5-1 mm, larges de 0,25-0,8 mm. Corolle longue de 5-6
mm. Segments foliaires linéaires-lancéolés, larges de 1-2 mm 2
Sépales longs d’au moins 1,5 mm, larges d’au moins 0,7 mm. Corolle longue
au moins de (5-)6 mm. Segments foliaires linéaires-lancéolés à ovales-
DOTE rs ennnn sense amsn mean n anne ae Det ene 3
2 Segments foliaires à limbe canaliculé. Pétales blanchâtres ou parfois rosés.
Sépales plus larges que le sommet du pédicelle floral (Fig. 8, p. 95).
Bractées égalant env. la longueur des pédicelles fructifères. Fruit ogival
au sommet (File: TDi 95) sessions 1. Fumaria parviflora
Segments foliaires à limbe plan. Pétales roses. Sépales plus étroits que le
sommet du pédicelle floral (Fig. 10, p. 95). Bractées plus courtes que les
pédicelles fructifères. Fruit arrondi au sommet (mais mucronulé à l’état
jeune) (Pie de pe OS) smrrsmeenenmsmmsrnnsannas 2. F. vaillantii
3 Corolle longue de (9-)10-15 mm. Tige et pétioles volubiles. Fruit lisse à
finement rugueux-chagriné (loupe !} 4
Corolle longue de 5-9 mm. Tige et pétioles gén. non volubiles. Fruit rugueux
(loupe !) iii 5
38. Fumariaceae

4 Corolle blanchâtre (devenant parfois rosée après la fécondation). Sépales


longs de 4-6 mm, larges de 2,5-4 mm, dentés à subentiers (Fig. 15, p.
95). Pédicelles fructifères gén. recourbés vers le bas ; fruit presque lisse.
Iifioréscence restant gén. 48s6z dense semer 3. F. capreolata
Corolle rose purpurin dès l’origine. Sépales longs de 3,5-4,5(-5) mm, larges
de 2-3 mm, dentés (Fig. 16, p. 95). Pédicelles fructifères gén. étalés ou
ascendants (rarement recourbés) ; fruit souvent finement rugueux-cha-
eriné, Inflorescence devenant chef allongée
carpe lnennn tenant
mener ntnnne Las 4. F. muralis subsp. boraei
5 Bractées plus longues que les pédicelles fructifères. Sépales larges de 2-3
mm, aussi larges ou plus larges que la corolle. Corolle blanche à rouge
rosé, longue de 5-7 mm. Fruit env. aussi large que long, sphérique ……..
PO 5. FE. densiflora
Bractées plus courtes que les pédicelles fructifères. Sépales larges de 0,7-1,5
mm, plus étroits que la corolle. Corolle rose ou rouge, longue de 6-9 mm
(Fig. 12, p. 95). Fruit un peu plus large que long, ayant sa plus grande
largeur au-dessus du milieu (Fig. 11, p. 95) 6. F. officinalis

1.— Fumaria parviflora Lam. (Fumeterre à petites fleurs. Kleine duivenkervel. Kleinblü-
tiger Erdrauch). — 15-40 cm. — Juin-sept. — Thér. — Moissons, surtout sur des sols
calcaires, bord des chemins. — Champ. : R ; Pic., Ard. (SE), Lorr., Tert. par, Eifel
centr. : RR ; ailleurs : nul, disparu ou parfois adventice. — Europe mér. et centr., SW
de l’Asie, Afrique du Nord, Macaronésie.

2.- F. vaillantii LoiseL. (Fumeterre de Vaillant, Roze duivenkervel. Blasser Erdrauch).


— 10-30 cm. — Mai-oct. — Thér. — Cultures, parfois friches et coupes forestières,
surtout sur des sols calcaires. — Lorr., Champ. : AR ; Pic., Brab., Mosan (uniquement
sur des calcaires dévoniens), Tert. par., Eifel centr. : RR ; ailleurs : parfois adventice.
— Europe (sauf N), SW de l’Asie, Afrique du Nord, Canaries.

3.-— F. capreolata L. (Fumeterre grimpante. Rankende duivenkervel. Rankender Erd-


rauch). — 30-90 cm. — Mai-sept. — Thér. — Cultures, bord des chemins, terrains
vagues. — Pic., Brab. : R : ailleurs : RR, mais surtout dans la partie occ. du territoire
de la Flore. — Europe occ. et mér., SW de l’Asie, Afrique du Nord, Macaronésie.

4.— EF. muralis SoNb. ex Kocx subsp. boraeï (Jorp.) PuGsLev (Fumeterre des murailles.
Middelste duivenkervel. Mauer-Erdrauch). — 20-60 cm. — Mai-sept. — Thér. —
Cultures, décombres, bord des chemins, endroits rudéralisés. — Mar., F1., Camp, Pic.
Brab., Mosan, Lorr., Tert. par. : R-RR, mais en extension ; à rechercher ailleurs. Indi-
génat douteux. — Europe occ. (jusqu’en Norvège), Afrique du Nord, Madère.

5.— F. densiflora DC. (Syn. : Æ micrantha LAG.). (Fumeterre à fleurs serrées. Dichtbloe-
mige duivenkervel. Dichtblütiger Erdrauch). — 10-40 cm. — Mai-sept. — Thér. —
Cultures, terrains vagues, bord des chemins. — Mar. (surtout polders), Pic. : AR-R ;
Champ. : R-RR; ailleurs : RR, disparu ou nul. En régression dans le territoire de la
Flore. — Europe occ. et mér., SW de l’Asie, Afrique du Nord.
6.— EF. officinalis L. (Fumeterre officinale. Gewone duivenkervel. Gewühnlicher Erd-
rauch). — 10-50 cm. — Avr.-oct. — Thér. — Moissons, cultures, terrains vagues, bord
des chemins. — C-AC, sauf Camp. et Ard. : AR. — Europe, Asie occ., Afrique du
Nord, Canaries. — Médicinal.

OBS. — 1. - Espèce très variable, présentant dans le territoire de la Flore les deux
sous-espèces suivantes :

100
39. Hamamelidaceae

Fruit (vu du côté large) tronqué, plus ou moins apiculé au sommet. Corolle rose, à
pétale inf. brusquement élargi-spatulé et obtus-arrondi au sommet (Fig. 14, p. 95).
Sépales longs de 1,5-2 mm et larges de 0,7-1 mm. Grappe formée de 10-24 fleurs.
— Peu répandu (distribution exacte à préciser) VU
EE a. subsp. wirigenii (KOCH) ARCANG.
Fruit (vu du côté large) gén. un peu déprimé au sommet (Fig. 11, p. 95). Corolle rose
pourpré à rouge sombre, à pétale inf. progressivement élargi-spatulé et subobtus à
subaigu au sommet (Fig. 13, p. 95). Sépales longs de (2-)2,5-3,5 mm et larges de
1-1,5 mm. Grappe formée de 10-45 fleurs b. subsp. officinalis
2.-— Certaines formes plus ou moins volubiles ne doivent pas être
confondues avec Fumaria muralis subsp. boraei, qui possède des fleurs longues de
10-12 mm, une inflorescence moins fournie (12-15 fleurs au lieu de 20 au moins) et des
pédicelles fructifères au moins 2 fois aussi longs que le fruit.
3. Fumaria caroliana PUGSLEY est un taxon critique, connu jusqu’à
présent entre Arras et Maroeuil (Pic.). Il se distinguerait de FÆ officinalis subsp. wirtge-
ni, avec lequel il est mis en synonymie par certains auteurs, par les sépales persistant
longtemps, par le pétale sup. d’un beau rose (sans tache sombre à l’extrémité) jamais
pourpre, par le fruit apiculé au sommet.

ORDRE 20. HAMAMELIDALES


Familles : Hamamelidaceae, Platanaceae.
Arbres ou arbustes. Feuilles simples. Fleurs hermaphrodites ou plus souvent
unisexuées, gén. réduites, à symétrie radiaire, hypogynes, périgynes ou épigynes,
souvent agglomérées en inflorescences compactes (capitules, chatons...); pé-
rianthe différencié en calice et en corolle, ou plus souvent périgone plus ou
moins développé, ou encore nul ou presque nul ; étamines : 2 à nombreuses ; gy-
nécée à (1-)2(-4) carpelles libres ou soudés entre eux ; dans ce cas, placentation
axile ou parfois pariétale.

Famille 39. Hamamelidaceae (Hamamélidacées)


Arbres ou arbustes. Feuilles alternes, simples, pourvues de stipules ; présence
fréquente de poils étoilés ou écailleux. Fleurs groupées en épis, en chatons, en fascicules
ou en capitules, unisexuées ou hermaphrodites, à symétrie radiaire. Ou bien un périanthe
différencié en 4-5 sépales et 4-5 pétales, ou bien un périgone à 4-7 tépales, ou bien encore
fleurs nues, les mâles peu individualisées. Etamines : 4-5, ou parfois plus. Carpelles : 2,
soudés entre eux ; ovaire infère ou semi-infère ; placentation axile. Fruit : une capsule
rigide. — Env. 110 espèces, des régions subtropicales et tempérées chaudes, surtout de
l'Asie or.
On cultive pour l’ornement dans les parcs plusieurs espèces de cette famille, notam-
ment :
— Liquidambar styraciflua L. (Copalme d'Amérique. Amerikaanse amberboom. Ame-
rikanischer Amberbaum), arbre originaire de l’E des Etats-Unis, atteignant une hauteur de
30 m, à limbe foliaire à nervation palmée, divisé en 5-7 segments dentés, à fleurs nues, les
mâles en chatons et les femelles en capitules globuleux. Très rarement subspontané. —
Médicinal — Mellifère ;
— des espèces des genres Corylopsis SIEBOLD et Zucc., à fleurs jaune pâle, 5-mères,
en chatons pendants, et Hamamelis L., à fleurs jaunes, fasciculées, à 4 pétales linéaires ;
ce sont des buissons fleurissant en automne ou, plus souvent, au premier printemps, avant
l’apparition des feuilles.

101
41. Ulmaceae

Famille 40. Platanaceae (Platanacées)


Arbres monoïques, à écorce du tronc s'exfoliant en larges plaques minces, laissant
des plages claires très apparentes. Feuilles alternes, simples, à limbe 3-5(-7)-palmatilobé
à palmatipartite, pourvues de grandes stipules caduques ; présence dans le jeune âge de
poils plus ou moins ramifiés ou étoilés. Inflorescence : capitules unisexués, sphériques,
denses, portés par un axe pendant à maturité, les mâles situés vers l'extrémité, les femelles
à la base. Fleurs réduites, à symétrie radiaire, gén. 4-mères. Capitule mâle comprenant
de nombreuses anthères subsessiles, à déhiscence longitudinale, chacune sous-tendue par
une petite écaille ; connectif pelté au sommet. Capitule femelle comprenant de nombreux
carpelles entremélés çà et là de bractées linéaires. Ovaire supère, linéaire ; 1 loge et 1(-2)
ovules. Fruit : un akène muni de longs poils à sa base. — Env. 7 espèces, du SE de l'Europe,
du SW de l'Asie et d'Amérique du Nord.
OBS. — L'interprétation de la structure florale des Platanaceae est discutée. Certains
auteurs considèrent notamment que la fleur femelle comprend plusieurs carpelles libres ;
d’autres voient dans cette structure une inflorescence constituée de plusieurs fleurs rudi-
mentaires.

Platanus L. (Platane. Plataan. Platane)


Un taxon souvent planté dans le territoire de la Flore : Limbe foliaire tronqué
à cordé à la base, divisé jusqu’au 1/3 env. en 3-5 segments, le médian env.
aussi long ou un peu plus long que sa largeur à la base. Capitules femelles
solitaires ou réunis par 2-3(-5) :
Platanus *hispanica Mic. ex MuENCHH. [Syn. : P Xhybrida BRoT. ; P Xacerifolia (Aïr.)
WizLp.]. (Platane à feuilles d’érable. Esdoornbladige plataan. Ahornblättrige Platane). —
Atteint 40 m.— Avr.-mai. — Phan. — Très souvent cultivé pour l’ornement dans les parcs
et au bord des routes. Rarement subspontané et localement en voie de naturalisation. —
Origine horticole (probablement hybride spontané en culture). — [*]
OBS. — L'origine de ce platane a longtemps été contestée. L'idée qu’il s’agit d’un
taxon d’origine hybride résultant du croisement de Platanus orientalis L. et de P occiden-
talis L. est cependant ancienne ; elle a été récemment prouvée par des études génétiques et
biochimiques. La première de ces espèces, P orientalis, originaire du SE de l’Europe et du
SW de l’Asie, est également parfois plantée dans les parcs, mais rarement aujourd’hui ; elle
est aussi très rarement subspontanée. Elle se distingue à son limbe foliaire divisé jusqu’à
plus du 1/3 (souvent jusqu’à la moitié ou au-delà), gén. en 5-7 segments, le médian net-
tement plus long que sa largeur à la base, ainsi que par ses capitules femelles réunis gén.
par (2-)4. L'autre parent, P occidentalis, originaire d’ Amérique du Nord or., ne semble pas
exister en culture dans nos régions.

ORDRE 21. URTICALES


Familles : Ulmaceae, Moraceae, Cannabaceae, Urticaceae.
Plantes ligneuses ou herbacées. Feuilles simples, à limbe parfois profondé-
ment découpé et paraissant alors composées. Latex présent ou absent. Souvent
des cystolithes. Fleurs petites, hermaphrodites ou unisexuées, souvent réunies
en inflorescences contractées ou compactes ; périgone sépaloïde, parfois très ré-
duit ; étamines : 4-5, opposées aux tépales ; gynécée à 2-3 carpelles soudés entre
eux, ou réduit à un seul carpelle ; ovaire supère ; un seul ovule, apical ou basal.

Famille 41. Ulmaceae (Ulmacées)


Arbres ou arbustes, à fleurs hermaphrodites ou polygames (fleurs hermaphrodites et
mâles sur le même pied). Feuilles alternes, distiques sur les rameaux latéraux, simples,

102
41 .Ulmaceae

à limbe gén. denté et souvent asymétrique ; nervation pennée ; stipules petites et cadu-
ques. Inflorescence : des glomérules, des fascicules ou parfois fleurs solitaires. Périgone
verdätre, à 4-5(-9) tépales libres ou soudés entre eux à la base. Etamines: 4-5 (- 9), Oppo-
sées aux tépales, dressées dans le bouton. Carpelles: 2, soudés entre eux ; ovaire supère,
souvent stipité, & 1(-2) loges; 2 styles. Fruit: une samare à aile échancrée au sommet, OU
une drupe (souvent peu charnue). — Famille subcosmopolite, comprenant env. 150 espèces.
OBS. — A côté du genre Ulmus, à fleurs hermaphrodites, apparaissant aux nœuds
sur les rameaux anciens, à fruit du type samare et à feuilles à limbe doublement denté,
on plante parfois dans les parcs et le long des avenues d’autres Ulmaceae, à fleurs les
unes hermaphrodites, les autres mâles, apparaissant sur les rameaux de l’année, à fruit du
type drupe et à feuilles à limbe simplement denté. C’est le cas en particulier de Zel/kova
serrata (THUNB.) MAKINO, originaire du Japon, aux feuilles à limbe quasi symétrique et à
nombreuses nervures secondaires parallèles, ainsi que de deux espèces du genre Celtis L.
(Micocoulier. Netelboom. Zürgelbaum), aux feuilles à limbe nettement asymétrique et à 3
nervures dès la base : €. australis L., originaire de la région méditerranéenne, et €. occi-
dentalis L., originaire d’ Amérique du Nord.

Ulmus L. (Orme. lep, olm. Ulme)


REM. — La détermination des ormes est particulièrement délicate et ne peut se faire
qu’en utilisant un matériel d’herbier soigneusement récolté. Idéalement, on recueillera, sur
le même arbre, au premier printemps des rameaux florifères, en mai des rameaux portant
les samares, puis à la fin de l’été des rameaux feuillés, qui doivent être des rameaux courts
provenant de branches relativement élevées. Les longues pousses de l’année, les rejets de
souche ou les rameaux adventifs se développant sur les troncs ne peuvent être utilisés.
1 Ovaire et samare densément ciliés au bord. Fleurs et samares à pédicelle
x

long de 6-24 mm, beaucoup plus long que la fleur, aussi long à plus long
que la samare. Limbe foliaire gén. elliptique, très asymétrique à la base,
brusquement acuminé au sommet, à dents très fortes, aiguës et incurvées
vers l’acumen ; face sup. souvent lisse ou presque lisse, l’inf. densément
pubescente (toucher un peu velouté). Stigmates blanchâtres
1. Ulmus laevis
Ovaire et samare non ciliés au bord. Fleurs et samares à pédicelle long de 5
mm au max., plus court que la fleur et la samare. Limbe foliaire variable,
peu à très asymétrique à la base, à dents souvent dirigées vers l’acumen
mais gén. peu incurvées ; face sup. scabre à presque lisse, l’inf. pubes-
cente à glabrescente (sauf sur les nervures) 2
2 Samare longue de 2-2,5 cm, à graine occupant une position à peu près cen-
trale et donc éloignée de l’échancrure de l’aile. Stigmates rouges. Limbe
foliaire le plus souvent obovale-elliptique, long de 8-16 cm, souvent
brusquement acuminé au sommet (parfois terminé par 2-3 pointes), très
scabre à la face sup., plus ou moins pubescent sur toute la face inf. ; lo-
bule basal (= base du côté « long » du limbe) recouvrant gén. le pétiole.
Pétiole densément pubescent, long de 4 mm au max. Drageons normale-
mentabsents ss nr nn annee neue 2. U. glabra
Samare longue de 2 cm au max., à graine située au-dessus du milieu et donc
s’approchant de l’échancrure de l’aile ou atteignant celle-ci. Stigmates
rougeâtres ou blanchâtres. Limbe foliaire variable, souvent assez pro-
gressivement acuminé au sommet, scabre à presque lisse à la face sup. ;
lobule basal (= base du côté « long » du limbe) ne recouvrant gén. pas
le pétiole. Pétiole pubescent à glabrescent, long de 4-20(-30) mm. Dra-
geons souvent Présents see 3
41. Ulmaceae

3 Samare longue de 1,2-1,7 cm, à graine atteignant gén. l’échancrure de l’aile.


Stigmates gén. blanchâtres. Limbe foliaire elliptique à largement ovale,
long de 4-8(-10) cm, toujours terminé par une seule pointe, gén. glabres-
cent à la face inf. (sauf sur les nervures) 3. U. minor
Samare longue de 1,5-2 cm, à graine n’atteignant gén. pas l’échancrure de
l’aile. Stigmates rougeâtres. Limbe foliaire ovale à obovale-elliptique,
long de 7-16 cm, terminé par une seule pointe ou, rarement, par 2-3
pointes, plus ou moins pubescent sur toute la face inf.
3bis. U. *hollandica
OBS. — 1.- Les populations d’ormes (aussi bien spontanées que dans les plan-
tations) ont sévèrement diminué dans nos régions à cause de la graphiose, maladie
parasitaire due à un champignon et répandue surtout par un coléoptère creusant ses
galeries dans le bois.
2.— On plante fréquemment pour l’ornement dans les parcs et le long
des avenues plusieurs formes et cultivars d’Ulmus glabra, U. *hollandica et U. minor
dont certains ne fleurissent guère et donc ne fructifient pas ; leurs caractéristiques fo-
liaires ne sont pas toujours typiques du taxon concerné.
Ulmus laevis PALLAS (Syn. : U. pedunculata Fouc.). (Orme lisse, orme pédonculé.
Fladderiep, fladderolm. Flatter-Ulme). — Atteint 30 m. — Mars-avr. — Phan. — Fré-
naies-aulnaies des plaines alluviales, forêts sur marne ; exceptionnellement forêts de
ravins. — Lorr. : AR, mais localement abondant dans les vallées de la Bar et de la
Moselle, en Argonne et dans la Woëvre ; Mosan (vallées) : R ; F1., Pic. (haute vallée
de la Somme, probablement introduit ailleurs), Brab. (vallée de la Sambre française et
Brab. or., aux Pays-Bas, indigénat douteux ailleurs dans le district), Ard. (vallée de la
Meuse française), Champ. et Tert. par. (surtout dans les grandes vallées) : RR. Parfois
cultivé pour l’ornement dans les parcs, rarement sur la berge des canaux et à la limite
int. des dunes maritimes. — Europe centr. et or., Asie occ.
U. glabra Hups. (Syn. : LU. scabra Miie. ; U. montana WirH.). (Orme des montagnes.
Ruwe iep, ruwe olm. Berg-Ulme). — Atteint 30 m. — Mars-avr. — Phan. — Forêts
de ravins et de versants, souvent à l’exposition N. — Mosan (vallées), Ard. (vallées),
Lorr., Eifel centr. : AR ; Boul., Pic., Brab., Tert. par. : AR-RR. Souvent cultivé pour
l’ornement dans les parcs et le long des avenues. — Europe (sauf N), Asie occ. (surtout
montagnes).
OBS. — Plusieurs taxons d’origine horticole sont cultivés pour l’ornement dans
les parcs et le long des avenues ; les plus fréquents sont les suivants : f. camperdownii
A. HENRY ex REHD., à port pleureur, f. exoniensis (K. KocH) REHD., à port fastigié et à
feuilles plus ou moins tordues, et f. pendula (Loupon) REHD., à port étalé-descendant.
U. minor Mis. (Syn. : U. campestris auct. non L., nom rejic. propos. ; U. vulgaris
PaLLas; U. carpinifolia GLeb.). (Orme champêtre. Gladde iep, gladde olm. Feld-
Ulme). — Atteint 30 m (mais demeurant souvent sous forme de taillis). — Mars-avr.
— Phan. — Haies, groupements de recolonisation forestière des terrains abandonnés
(bord des routes, talus, friches, etc.), où il s’introduit parfois à partir de plantations
et où il drageonne abondamment. Parfois aussi en forêt (Pic., Brab., Mosan, Lorr.
Champ., Tert. par.). — AC-AR, sauf Camp. : AR, Ard. et Eïifel centr. : RR. — Europe
(sauf N), Asie occ., Afrique du Nord. — Mellifère.
OBS. — 1. — Espèce très variable, au sein de laquelle le botaniste anglais R. MEL-
VILLE distinguait jadis plusieurs « petites espèces » s’hybridant aisément entre elles, de
telle sorte que, selon cet auteur, nos ormes groupés sous le nom d’Ulmus minor étaient
considérés pour la plupart comme des hybrides binaires ou ternaires ; ce système taxo-
nomique n’est plus guère accepté aujourd’hui, mais il reste que la variabilité d’U.
minor est considérable et doit être réétudiée dans le territoire de la Flore. Les Ulmus
ont été largement propagés dans le passé et il est fréquemment difficile de savoir si
une population déterminée est indigène ou si elle dérive de pieds à l’origine plantés et

104
42. Moraceae

pouvant être d’origine variée, parfois hybride. L’hybridation naturelle avec U. glabra
complique encore la situation. Une variété d’Ù. minor, la var. vulgaris (AïT.) RICHENS
(Syn. : U. procera SALISB.), est peut-être à distinguer de la var. minor dans le territoire
de la Flore, par son limbe foliaire remarquablement large (rapport longueur/largeur
sup. à 0,75) ; y a aussi été signalée — mais avec doute — la var. cornubiensis (WESTON)
RICHENS [Syn. : U. stricta (Arr.) LiNDL.], à distribution atlantique, caractérisée par une
silhouette étroite, en colonne, et des feuilles souvent en bouquets, à limbe épais, luisant
à la face sup. On cultive par ailleurs de plus en plus souvent pour l’ornement, princi-
palement le long des avenues, TU. minor ‘ Wredei *, cultivar à port fastigié et à feuilles
tordues, jaune doré.
2.— On rencontre des individus d’Ulmus minor (voire d’U. *hollandica)
dont les rameaux sont munis d’ailes subéreuses. A l’état défeuillé, on évitera toute
confusion avec les rameaux analogues qui peuvent se rencontrer chez Acer campestre :
ceux-ci ont une disposition opposée, alors qu’ils sont alternes chez les Ulmus.
3bis.
— U. Xhollandica Mizc. (U. glabra * minor). (Orme de Hollande. Hollandse iep,
Hollandse olm. Bastard-Ulme). — Atteint 30 m. — Mars-avr. — Phan. — Forêts de
versants, lisières forestières fraîches, parfois groupements de recolonisation fores-
tière. Cultivé pourx l’ornement dans les parcs et le long des avenues (mais aujourd’hui
presque disparu à cause de la graphiose). — Distribution mal connue par suite de
confusions avec les parents. Indigénat souvent douteux mais probable dans les districts
où U. minor se rencontre en forêt et coexiste avec U. glabra. — Europe occ.

Famille 42. Moraceae (Moracées)


Arbustes ou petits arbres monoïques, à latex. Feuilles alternes, simples, à limbe denté
ou lobé ; stipules caduqgues. Inflorescence très contractée (chaton dense, réceptacle en
urne,.…). Fleurs petites, unisexuées. Périgone à 3-4 tépales, parfois nul. Etamines : 3-4,
opposées aux tépales. Carpelles : 2 (dont 1 gén. avorté) ; ovaire supère, à une loge ; 1 ou 2
styles. Fruit : un akène ; les fruits de chaque inflorescence souvent inclus dans un faux-fruit
charnu. — Env. 1500 espèces, surtout des régions tropicales.
Arbuste rameux dès le bas, à latex laiteux. Limbe foliaire palmatilobé à palma-
tifide, à 3-5(-7) segments à marge sinuée. Etamines dressées dans le bouton.
Faux-fruit en forme de petite poire, provenant du creusement du réceptacle
én'unesorte D'OULE CÉGRS (DEN srrmmmeememnmenemnmemermrnnmams 1. Ficus
Petits arbres, à latex aqueux. Limbe foliaire denté ou parfois lobé, à marge den-
tée. Etamines incurvées dans le bouton. Faux-fruit ovoïde à courtement
cylindrique, provenant de la soudure des périgones accrescents et charnus
ÉMATE) sance
nes en ER SE SEE SES 2. Morus

1. Ficus L.

Ficus carica L. (Figuier comestible. Vijg. Feigenbaum). — 2-6 m. — Mai-sept. — Phan.


— Cultivé dans les jardins pour ses « fruits » comestibles. Rarement subspontané : berges
des cours d’eau, vieux murs, éboulis rocheux, décombres. — Région méditerranéenne, SW
de l’Asie (aire d’indigénat incertaine). — Médicinal. — [*]

2. Morus L. (Mürier. Moerbei. Maulbeerbaum)

Limbe foliaire non ou à peine cordé à la base, gén. lisse à la face sup., glabre ou
seulement courtement pubescent sur les nervures à la face inf. Inflorescence
femelle et faux-fruit pédonculés. Faux-fruit blanc, rose ou parfois purpurin à
MALUS somme ennnnnnenennnunnnne vera ss 1. Morus alba

105
43. Cannabaceae

Limbe foliaire profondément cordé à la base, scabre à la face sup., pubescent à


la face inf. Inflorescence femelle et faux-fruit subsessiles. Faux-fruit pourpre
RES ocomammeemannemennennumemmseumposeneneemmesun 2. M. nigra
1.- Morus alba L. (Müûrier blanc. Witte moerbei. Weisser Maulbeerbaum). — Atteint 12
m. — Mai. — Phan. — Parfois cultivé pour l’ornement dans les parcs. — Chine. —
Médicinal. — [*]
OBS. — Cette espèce a été cultivée jadis dans les régions méridionales pour l’éle-
vage des vers à soie.
2.— M. nigra L. (Mürier noir. Zwarte moerbei. Schwarzer Maulbeerbaum). — Atteint
12 m. — Mai. — Phan. — Parfois cultivé dans les jardins et les parcs, surtout pour
les mûres comestibles. — Origine incertaine : région méditerranéenne, Asie occ. et
centr. ? — Médicinal. — [*]

Famille 43. Cannabaceae (Cannabacées)


Plantes dioïques, herbacées, gén. rudes, pourvues de glandes aromatiques (surtout
dans les inflorescences). Feuilles gén. opposées, simples ou paraissant composées ; limbe à
nervation palmée et à marge dentée ; stipules présentes. Inflorescence composée de cymes
groupées en panicule plus ou moins rameuse, les inflorescences femelles plus condensées
que les mâles. Fleurs mâles à 5 tépales verts, libres entre eux ; 5 étamines opposées aux
tépales, dressées dans le bouton. Fleurs femelles à périgone vert, en forme de cupule entou-
rant l'ovaire ; carpelles : 2, soudés entre eux ; ovaire supère, à une loge ; 2 styles. Fruit :
un akène. — Quatre espèces, originaires d'Europe et d'Asie.
Plante vivace, volubile. Feuilles simples, à limbe largement ovale à arrondi-poly-
gonal, cordé à la base, à 3-5(-7) lobes profonds (Fig. 1, p. 107) (sauf parfois
dans les feuilles sous-tendant les inflorescences). Inflorescence femelle et
infrutescence en forme de cônes pendants (Fig. 2, p. 107) 1. Humulus
Plante annuelle, dressée. Feuilles à limbe palmatiséqué, paraissant composées-
digitées, à 5-7(-9) folioles elliptiques-lancéolées (Fig. 3, p. 107). Inflores-
cence femelle et infrutescence en panicule ramifiée 2. Cannabis

1. Humulus L.
Humulus lupulus L. (Houblon. Hop. Hopfen). — Atteint 6 m. — Juill.-sept. — Hémicrypt.
grimpant. — Forêts alluviales, aulnaies eutrophes, berges des cours d’eau, haies, coupes
forestières fraîches. Cultivé pour la fabrication de la bière, surtout dans le FI. — F1., Camp.
Brab., Mosan, Tert. par. : AC ; Mar., Boul,, Pic., Lorr., Champ. : AC-AR ; ailleurs : R. —
Europe et Asie tempérées. — Médicinal. — Mellifère. — (Fig. 1 et 2, p. 107).
OBS.— 1.-—Les bractées des infrutescences (cônes) sont parsemées de glandes
brillantes qui, se détachant, forment une poudre jaune, le lupulin, renfermant une résine
odorante et largement employée pour aromatiser la bière.
2.— Parfois cultivé pour l’ornement, subspontané ou adventice: Humulus
scandens (Lour.) MERRILL (Syn. : H. japonicus SiEBoLD et ZUCC.).

2. Cannabis L.

Cannabis sativa L. (Chanvre. Hennep. Hanf). — 1-2 m. — Juill.-août. — Thér. — Cultivé


jadis. Adventice dans les terrains vagues et sur les graviers des rivières : AR-R. — SE de
l’Europe, Asie occ. et mér. — Médicinal. — (Fig. 3, p. 107). — [*]
OBS. — Le chanvre était cultivé jadis pour ses fibres textiles, parfois aussi pour son
huile. Cet usage a quasi disparu au profit d’une culture, plus ou moins licite suivant les
législations, comme « drogue douce » ; des cultivars ont été sélectionnés en fonction des
objectifs poursuivis.

106
43. Cannabaceae. 44. Urticaceae

Humulus lupulus : feuille (* 1/3).


Humulus lupulus : infrutescence et feuille sous-tendante (* 1/2).
E

Cannabis sativa : feuille (* 1/3).


EN

Urtica dioica : feuille (* 1/3).


Urtica urens : feuille (* 1/2).
SUR

Parietaria judaica : feuilles (* 1/2).


Parietaria officinalis : feuille (* 1/2).

107
44. Urticaceae

Famille 44, Urticaceae (Urticacées)


Plantes monoïques ou dioïques, gén. herbacées, urticantes (poils à pointe rigide, ren-
fermant un liquide brülant) ou non urticantes. Feuilles alternes ou opposées, simples, avec
ou sans stipules. Inflorescence : des cymes groupées en glomérules, en épis ou en panicules,
rarement fleurs solitaires. Fleurs petites, hermaphrodites ou unisexuées. Périgone à (3-)4
(-5) tépales verts, libres ou unis entre eux, parfois inégaux (surtout ceux des fleurs femelles).
Etamines incurvées dans le bouton, opposées aux tépales et en même nombre que ceux-ci.
Un carpelle ; ovaire supère, à une loge ; Ï style. Fruit : un akène. — Famille cosmopolite,
mais surtout représentée dans les régions tropicales et tempérées chaudes, comprenant env.
700 espèces.
l Fleurs solitaires à l’aisselle des feuilles. Feuilles alternes, à limbe suborbi-
culaire, long de 2-6 mm, entier. Plante monoïque, couchée-rampante,
radicante aux nœuds, dépourvue de poils urticants 3. Soleirolia
Fleurs en cymes ou en épis axillaires formés de petits glomérules. Feuilles à
limbe long d’au moins 10 mm (souvent beaucoup plus long), entier ou
denté. Plantes dressées ou dressées-ascendantes 2
2 Plantes monoïques ou dioïques, munies de poils urticants. Feuilles opposées,
à limbe denté, pourvues de stipules. Tige à section quadrangulaire
EEE 1. Urtica
Plantes polygames, dépourvues de poils urticants. Feuilles alternes, à limbe
entier, sans stipules. Tigeà section cylindrique ou subquadrangulaire ….
EE PSE 2. Parietaria
OBS. — Adventices ou subspontanés : Laportea aestuans (L.) CHEW, Pilea hya-
lina FENZL, P microphylla (L.) LirBM. et Pilea peperomioides DIELS.

1. Urtica L. (Ortie. Brandnetel. Brennessel)

Plante vivace, à rhizome bien développé. Limbe foliaire oblong à ovale, gén.
cordé à la base, à dent terminale plus grande que les latérales (Fig. 4, p.
107); feuilles inf. à pétiole égalant au plus la moitié de la longueur du limbe.
Pilosité constituée de poils urticants et de courts poils non urticants gén.
abondants (loupe !). Plante souvent dioïque (mais parfois monoïque), à in-
florescences plus longues que le pétiole de la feuille correspondante, les fe-
melles finalement penchées 1. Urtica dioica
Plante annuelle, à racine pivotante. Limbe foliaire ovale ou ovale-elliptique,
cunéé à subcordé à la base, à dent terminale plus ou moins semblable aux
latérales (Fig. 5, p. 107) ; feuilles inf. à pétiole plus long que le limbe. Pilo-
sité constituée de poils urticants (parfois peu abondants) et de poils courts
non urticants souvent épars, parfois absents (loupe !). Plante monoïque, à
inflorescences plus courtes ou à peine plus longues que le pétiole de la feuille
correspondante, OLENSÉES asncmmummenmonanmenmarenenenee 2. U. urens
OBS. — Adventices : Urtica membranacea PoIRET ex SAvIGNY et U. pilulifera L.
1.-— Urtica dioica L. (Ortie dioïque, grande ortie. Grote brandnetel. Grosse Brennessel). —
40-150(-250) cm. — Juin-oct. — Géoph. rhiz. ou Hémicrypt. — Haies, fossés, terrains
vagues, bois frais à sol riche, prairies eutrophes ; espèce nitrophile. — C. — Zones
tempérée et froide de l’hémisphère boréal. — Médicinal.
2.— U. urens L. (Ortie brûlante, petite ortie. Kleine brandnetel. Kleine Brennessel). — 15-
70 cm. — Mai-oct.(-déc.). — Thér. — Terrains vagues, décombres près des habita-

108
45. Juglandaceae

tions, jardins, cultures sarclées abondamment fumées, pied des murs; espèce nitro-
phile. — Mar., Boul., F1, Camp., Brab., Mosan : AC-AR; Pic., Lorr., Champ. Tert.
par. : AR-R ; ailleurs : R. En expansion, au moins dans le nord-ouest du territoire de la
Flore, — Zones tempérée et froide de l’hémisphère boréal.

2. Parietaria L. (Pariétaire. Glaskruid. Glaskraut)


Bractées libres entre elles. Périgone des fleurs hermaphrodites non accrescent
après la floraison. Akène long d’env. 1,5 mm. Tige dressée, simple ou rami-
fiée. Limbe foliaire atteignant 15 cm de longueur (Fig. 7, p. 107)
Dunssossanssss sens sens nine nes mener en ennne ns eneemessenennennnenennnenee 1. Parietaria officinalis
Bractées soudées entre elles à la base. Périgone des fleurs hermaphrodites gén.
accrescent après la floraison. Akène long d’env. 1 mm. Tige couchée-ascen-
dante à dressée-ascendante, très ramifiée. Limbe foliaire gén. long de 5 cm
au max. (Fig. 6, p. 107) 2. P. judaica
1.— Parietaria officinalis L. (Syn. : P erecta Merr. et Kocu). (Pariétaire officinale. Groot
glaskruid. Aufrechtes Glaskraut). — 20-120 cm. — Juin-oct. — Hémicrypt. — Haies,
vieux murs, décombres, bord des chemins, berges des canaux. — RR (probablement
nul dans certains districts). — Europe mér. (sauf W) et centr., SW de l’Asie. — Médi-
cinal. .
OBS. — La distribution actuelle de cette espèce, souvent confondue avec des
individus robustes de la suivante, doit être précisée.
2.-— P. judaica L. (Syn. : P diffusa MerT. et KocH ; P ramiflora MoENcH). (Pariétaire dif-
fuse. Klein glaskruid. Mauer-Glaskraut). — 10-60(-80) cm. — Mai-oct. — Hémicrypt.
— Rochers, vieux murs, décombres, berges des canaux : espèce thermophile. — Tert.
par. : AC ; Mar. (surtout mér.), Boul., Pic. : AR ; Mosan (surtout vallée de la Meuse) :
R ; ailleurs : RR ou nul. — Europe sud-occ., mér. et centr., SW de l’Asie, Afrique du
Nord, Macaronésie, — Médicinal.

3. Soleirolia GAUD.-BEAUP.
Soleirolia soleirolii (REQ.) Danpy (Syn. : Helxine soleirolit ReQ.). (Helxine. Slaapkamerge-
luk. Bubikôpfchen). — 5-20 cm. — Mai-sept. — Hémicrypt. — Jardins, sentiers, pied des
murs, rocailles. — Cultivé pour l’ornement dans les jardins (comme couvre-sol, plus fré-
quemment comme plante d'appartements). Subspontané ou en voie de naturalisation dans
l'W du territoire de la Flore (Boul., F1., Pic. occ., Brab.). En expansion dans le territoire de
la Flore (à rechercher ailleurs). — Iles de la Méditerranée occ. Naturalisé dans le SW de
l’Europe et en Macaronésie. — [*]

ORDRE 22. JUGLANDALES


Famille : Juglandaceae.
Arbres, gén. aromatiques. Feuilles composées-pennées. Fleurs petites, gén.
unisexuées, souvent réunies en inflorescences contractées (chatons...) ; périgone
sépaloïde, souvent réduit, parfois absent ; étamines en nombre variable, parfois
nombreuses, parfois 3 ; gynécée à 2 carpelles soudés entre eux, à ovaire supère
ou plus gén. infère, uni- ou biloculaire ; un ou deux ovules par loge, en position
apicale ou basale.

Famille 45. Juglandaceae (Juglandacées)


Arbres monoïques. Feuilles alternes, composées-imparipennées (la foliole terminale
parfois absente), souvent à odeur de noix, caduques, sans stipules. Fleurs mâles réunies

109
45. Juglandaceae

en chatons latéraux pendants ; périgone petit, verdâtre, gén. 4-6-lobé, parfois nul ; 4-40
étamines. Fleurs femelles solitaires, en grappes terminales ou en châtons pendants ; péri-
gone semblable à celui des fleurs mâles ; carpelles : 2, soudés entre eux ; ovaire infère, à 1
loge et à placentation basale ; I style court et 2 stigmates. Fruit : gén. une drupe, parfois à
peine charnue. — Env. 60 espèces, principalement des régions tempérées de l'hémisphère
boréal.

OBS. — Outre les deux genres analysés ici, on cultive parfois pour l’ornement dans les
parcs des espèces du genre Carya Nurr., différant notamment par la moelle des rameaux
non cloisonnée (moelle cloisonnée chez les Juglans et les Pterocarya).
Feuilles à folioles pétiolulées, entières ou denticulées, à odeur de noix au frois-
sement. Bourgeons sessiles, écailleux. Fleurs femelles en grappe dressée,
pauciflore ; fleurs mâles en chatons pendants, multiflores. Fruit : une drupe
d’env. 4-5 cm de diam., non ailée 1. Juglans

Feuilles à folioles sessiles, denticulées, inodores ou presque au froissement.


Bourgeons stipités, dépourvus d’écailles. Fleurs femelles et mâles en cha-
tons pendants, multiflores. Fruit : une drupe à peine charnue, d’env. 1,5-2 cm
de diam., ailée 2. Pterocarya

1. Juglans L. (Noyer. Walnoot. Walnuss)

Feuilles à 5-9 folioles entières, glabres à l’état adulte, sauf sur les nervures à la
face inf. Jeunes rameaux glabres …................................... 1. Juglans regia

Feuilles à 12-23 folioles denticulées, souvent un peu pubescentes à la face inf.


Jéünés fimédux courtément pubDescénts sense 2. J. nigra
1. — Juglans regia L. (Noyer royal. Okkernoot. Echte Walnuss). — Atteint 25 m. — Mai-
juin. — Phan. — Cultivé depuis l’époque gallo-romaine pour ses graines comestibles
et pour son bois. Naturalisé dans des fourrés et forêts sur des sols calcarifères, parfois
dans des pelouses, surtout en Lorr., Champ. et Tert. par. En extension plus récente dans
la plupart des autres districts (mais restant R-RR ou nul dans certains d’entre eux, tels
le Mar., le Boul. et le Camp.). — Europe sud-or., Asie sud-occ. et centr. — Médicinal.
— [*]
2.-— J. nigra L. (Noyer noir. Zwarte walnoot. Schwarze Walnuss). — Atteint 40 m. —
Mai. — Phan. — Cultivé pour l’ornement dans les parcs, très rarement pour son bois.
Rarement subspontané. — Etats-Unis or. — [*]

OBS. — Les graines de cette espèce sont comestibles, mais elles sont difficiles à
extraire et d’une saveur beaucoup moins appréciée que celles de Juglans regia.

2. Pterocarya KUNTH

Pterocarya fraxinifolia (Poir.) SpacH (Syn.: P caucasica C.A. MEY.). (Ptérocaryer du


Caucase. Kaukasische vleugelnoot. Kaukasische Flügelnuss). — Atteint 25 m.— Avr.- mai.
— Phan. — Cultivé pour l’ornement dans les parcs. Parfois subspontané ou naturalisé : an-
ciens parcs, berge des cours d’eaux, forêts alluviales : FL., Brab. occ., Mosan ; à rechercher
ailleurs. — Caucase, N de l’Iran. — [*]
OBS. — Espèce drageonnante, pouvant parfois s'étendre largement par cette voie vé-
gétative. Son extension récente dans le territoire de la Flore n’est dès lors pas surprenante.

110
47. Fagaceae

ORDRE 23. MYRICALES


Famille : Myricaceae.
Arbustes ou petits arbres, aromatiques. Feuilles simples. Fleurs petites, typi-
quement unisexuées et dépourvues de périgone, réunies en chatons; étamines:
2-16; gynécée à 2 carpelles soudés entre eux; ovaire supère; un ‘seul ovule,
gén. basal.

Famille 46. Myricaceae (Myricacées)


Arbustes gén. dioïques, très ramifiés. Feuilles alternes, simples, à limbe plus ou moins
coriace, sans stipules, munies de glandes jaunätres aromatiques. Inflorescences en chatons
denses, dressés. Fleurs nues, chacune à l'aisselle d'une bractée. Fleur mâle à (3-)4(-6)
étamines. Fleur femelle à 2 carpelles soudés entre eux ; ovaire supère, à 1 loge ; 1 style
court et 2 stigmates. Fruit : une petite drupe glanduleuse. — Famille subcosmopolite (sauf
l'Australie), comprenant env. 60 espèces.

Myrica L.

Une espèce dans le territoire de la Flore : Limbe foliaire obovale-oblong, long


de 2-6 cm, cunéé à la base et gén. pourvu de quelques dents vers le sommet.
Chatons mâles longs de 1-1,5 cm ; chatons femelles longs de 0,5-1cm :
Myrica gale L. (Syn. : Gale belgica DuM.). (Piment royal. Wilde gagel. Gagelstrauch).
— 0,4-2 m,. — Mars-avr. — Nanophan. — Marais et bois tourbeux, bord des mares oligo-
trophes. — Camp. : AR ; F1. Brab. or. (Pays-Bas), Ard. occ. (Hauts Buttés et Croix Scaille,
disparu récemment du plateau de Rocroi) : RR; signalé jadis en Boul., Pic., Brab. occ.,
Lorr. sept., Champ. et Tert. par. — Europe occ., Amérique du Nord sept. et or.
OBS. — On trouve parfois des individus monoïques, voire, dans des cas exceptionnels,
des fleurs hermaphrodites.

ORDRE 24. FAGALES


Familles : Fagaceae, Betulaceae.
Arbres ou arbustes. Feuilles simples. Fleurs petites, unisexuées, souvent
réunies en inflorescences contractées (chatons, cymules,.….) ; périgone sépaloïde,
souvent réduit, ou absent; étamines en nombre variable, parfois nombreuses,
parfois réduites à 2 ; gynécée à 2-3(-6) carpelles soudés entre eux ; ovaire infère ;
un ou deux ovules par loge, pendants. Fréquemment une cupule réceptaculaire
ou un involucre d’origine bractéale autour du fruit.

Famille 47. Fagaceae (Fagacées)


Arbres monoïques. Feuilles alternes, simples, à stipules caduques. Fleurs mâles ré-
unies en chatons denses ou lâches, dressés ou pendants ; périgone petit, à 4-6 tépales sou-
dés entre eux ; 6-12 étamines. Fleurs femelles solitaires ou par 2-3 dans une « cupule »
réceptaculaire, devenant accrescente et plus ou moins ligneuse à maturité ; périgone petit,
gén. à 6 tépales ; carpelles : 3(-6), soudés entre eux ; ovaire infère, à 3(-6) loges ; 3 styles.
Fruit : un akène. — Env. 800 espèces, de la plupart des régions tempérées et chaudes du
globe (excepté l'Afrique au S du Sahara).

111
47. Fagaceae

1 Cupule n’enfermant qu’une seule fleur et ensuite qu’un seul fruit (gland),
ayant la forme d’une coupe, ne se déchirant pas à maturité et portant
sur sa face ext. des écailles non piquantes. Feuilles caduques ou parfois
persistantes, à limbe lobé ou denté (Fig. 7 à 11, p. 115). Chatons mâles
cylindriques, pendants. Ecorce crevassée. Bourgeons ovoïdes à oblongs-
lancéolés, à écailles nombreuses 2. Quercus
Cupule enfermant gén. 2-3 fleurs et ensuite 2-3 fruits, se déchirant en 4
valves à maturité et portant sur sa face ext. des écailles ayant la forme
d’épines. Feuilles caduques, à limbe denté, ondulé ou entier 2
2 Chatons mâles globuleux, long. pédonculés, pendants. Feuilles à limbe ovale
ou ovale-elliptique, long de 4-10 cm, entier, ondulé ou faiblement denté
(Fig. 6, p. 115). Akène (faîne) pyramidal-trigone (Fig. 5, p. 113). Ecorce
du tronc gén. lisse. Bourgeons longs, fusiformes, à écailles nombreuses
1. Fagus
Chatons mâles cylindriques, courtement pédonculés, dressés. Feuilles à
limbe oblong-lancéolé, long de 10-20 cm, muni de dents nombreuses,
raides (Fig. 12, p. 115). Akène (châtaigne) ovoïde-pyramidal. Ecorce du
tronc crevassée. Bourgeons ovoïdes, à écailles peu nombreuses
Bosssssssns sons sans ss snemesesnnnnnnrnnsnnnenesn sn senesaseneneeennsnenesess 3. Castanea
OBS. — On cultive parfois pour l’ornement dans les parcs et le long des ave-
nues Nothofagus antarctica (G. FORSTER) OERSTED, arbuste ou petit arbre originaire
d'Amérique du Sud mér., atteignant 8 m de hauteur, à feuilles à limbe asymétrique,
irrégulièrement denté, long de 1,5-3 cm.

1. Fagus L.

Fagus sylvatica L. (Hêtre. Beuk. Rot-Buche). — Atteint 40 m. — Avr.-mai. — Phan. —


Forêts, sur des sols basiques ou acides, gén. bien drainés. — Mosan, Ard., Lorr., Tert. par,
Eifel centr. : CC ; Boul. Pic., Brab. : C ; F1., Camp. : AC-AR ; Champ. : RR. Souvent culti-
vé pour la production de bois ou pour l’ornement dans les parcs ou parfois en allées ou en
haies. — Europe mér. (montagnes), occ. et centr., jusqu’en Scandinavie mér. — (Fig. 3 à
5, p. 113, Fig. 6, p. 115).
OBS. — 1. En Lorr. française (une dizaine de stations, y compris en Argonne) et en
Champ. (Verzy, ….), on observe à l’état spontané un hêtre de petite taille, à tronc et rameaux
contournés. Il s’agit de Fagus sylvatica f. tortuosa (PÉPIN) WiLik. (Hêtre tortillard, faux
de Verzy, tortu-fou). Ce taxon, connu également en Allemagne et en Scandinavie et résul-
tant probablement d’un trouble métabolique, a peut-être été propagé localement (« culte
de l’arbre »).
2.— On cultive également pour l’ornement dans les parcs plusieurs taxons :
f. purpurea (AIT.) SCHELLE (Syn. : var. purpurea AiT.), originaire d’Europe centr., à feuilles
légèrement purpurines (surtout au printemps), parfois subspontané ; Æ sylvatica ‘Atropu-
nicea”, cultivar à feuilles pourpre foncé (toujours greffé); f. pendula (Lonp. ex LoUDon)
SCHELLE, à port pleureur; Æ sylvatica ‘Purpureopendula’, cultivar à port pleureur et à
feuillage pourpre ; var. laciniata ViGnET, à limbe foliaire plus ou moins lacinié-pennatipar-
tite ; etc.
3. - Les feuilles desséchées persistent souvent pendant l’hiver sur les jeunes
arbres.
4. - Les akènes du hêtre, les faînes, sont en principe comestibles. Mangées
par l’homme en trop grande quantité, elles peuvent pourtant provoquer des intoxications.

112
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& !)
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S

4 nl à

47. Fagaceae I (fleurs et fruits)

Quercus petraea : inflorescences femelles (* 1).


=

Quercus robur : inflorescencés femelles (* 1).


ER

Fagus sylvatica : inflorescences mâles et femelles (* 1/2).


Fagus sylvatica : fleur mâle (* 3).
HE

Fagus sylvatica: cupule à quatre valves renfermant les fruits (faînes)


(x 1/2).
113
47. Fagaceae

2. Quercus L. (Chêne. Eik. Eiche)


1 Limbe foliaire à lobes acuminés à aristés, long de (10-)12-20 em, rougissant
en automne (Fig. 7, p. 115). Glands mürissant la 2° année
mens nenene nes seen esse ss esse se ses esssssssssess esse nemssessennnememeseunes 6. Quercus rubra
Limbe foliaire à lobes aigus à arrondis, gén. long de moins de 15 cm (sauf
chez ©. pyrenaica), jaunissant ou brunissant en automne 2
2 Limbe foliaire à lobes aigus à obtus, pubescent, gén. un peu rude à la face
sup. (Fig. 8, p. 115); stipules persistantes, donnant un aspect « cheve-
lu » aux bourgeons. Glands mûrissant la 2° année ; donc glands mûrs si-
tués sous les bouquets terminaux de feuilles. Cupule hérissée de longues
écailles étalées ou réfléchies semer 4, Q. cerris
Limbe foliaire à lobes obtus à arrondis, lisse à la face sup. ; stipules caduques
(bourgeons non « chevelus »). Glands mürissant la 1° année; donc
glands mûrs situés parmi les bouquets terminaux de feuilles. Cupule
à écailles courtes, apprimées ou imbriquées et alors à extrémité seule
saillante ii irenenenereeees 5
3 Jeunes rameaux et face inf. des feuilles adultes densément pubescents.
Cupule pubescente, à écailles, au moins les sup., terminées par une pe-
tite languette plus ou moins saillante. Glands courtement pédonculés …
manne ren emmennenemmmmremnmeemmmennernnemenms 4
Jeunes rameaux et face inf. des feuilles adultes glabres ou à poils épars.
Cupule glabre, à écailles entièrement apprimées 5
4 Limbe foliaire long de 8-18 cm, profondément découpé en lobes oblongs,
souvent lobulés, pourvu à la face sup. de poils étoilés persistants, velou-
té-feutré à la face inf. ; pétiole long de 5-22 mm. Ecailles de la cupule
lâchement imbriquées. Jeunes pousses d’un blanc lavé de rose. Arbre
présentant de nombreux drageons 5. Q. pyrenaica
Limbe foliaire long de 6-9 cm, pennatifide, à lobes triangulaires-oblongs,
glabrescent à la face sup., tomenteux à la face inf. ; pétiole long de 5-12
mm (Fig. 9, p. 115). Ecailles de la cupule apprimées. Jeunes pousses
d’un blanc grisâtre. Arbre dépourvu de drageons 1. Q. pubescens
5 Feuilles à pétiole long de 5-10 mm, à limbe pourvu d’oreillettes à la base
(Fig. 10, p. 115). Inflorescences femelles allongées, à long pédoncule
(Fig. 2, p. 113). Glands pédonculés, gén. pendants 2. Q. robur
Feuilles à pétiole long de 10-30 mm, à limbe dépourvu d’oreillettes à la
base (Fig. 11, p. 115). Inflorescences femelles courtes, subsessiles ou
à pédoncule court (Fig. 1, p. 113). Glands subsessiles ou courtement
pédonculés, dressés 3. Q. petraea
OBS. — 1. D'autres espèces du genre Quercus sont parfois cultivées pour l’or-
nement dans les parcs, notamment ©. coccinea MuENcHH. et ©. palustris MUENCHH.,
originaires tous deux d'Amérique du Nord or., ainsi que ©. /rainetto TEN., originaire
du SE de l’Europe et du SW de l’Asie (qu’il convient de ne pas confondre avec Q.
pyrenaica). ©. palustris (surtout en Camp.) et Q. frainetto ont été signalés à l’état
subspontané.
2. — On cultive aussi pour l’ornement, mais beaucoup plus rarement, des
chênes à feuilles persistantes, à limbe coriace. C’est le cas de Quercus ilex L. (Chêne
vert, yeuse. Steeneik. Stein-Eiche) et de ©. suber L. (Chêne liège. Kurkeik. Kork-

114
47. Fagaceae IT (feuilles)

Fagus sylvatica : feuille (* 1/2).


Quercus rubra : feuille (* 1/2).
Quercus cerris : feuille (* 1/2).
Quercus pubescens : feuille (* 1/2).
Quercus robur : feuille (* 1/2).
Quercus petraea : feuille (* 1/2).
Castanea sativa : feuille (* 1/3).

115
47. Fagaceae
Eiche), originaires de la région méditerranéenne et du SW de la France. On peut voir la
première de ces espèces en plusieurs endroits des dunes maritimes et la seconde dans la
partie mér. du Mar, au $ de Boulogne. Des hybrides entre Quercusà feuilles caduques
et espèces à feuilles persistantes sont aussi cultivés pour l’ornement dans les parcs, en
particulier ©. Xturneri WizLp. (Q. ilex * robur).
3. — Outre les hybrides de Quercus pubescens signalés dans l’obs. sous
le n° 1, on rencontre parfois ©. *rosacea BEcHsr., hybride fertile entre Q. petraea et
©. robur.
1.- Quercus pubescens WizLp., nom. conserv. [Syn. : ©. humilis Mic. subsp. /anuginosa
(LaAM.) Franco et G. Lôpez ; ©. lanuginosa (LAM.) TauiLi.]. (Chêne pubescent, chêne
blanc. Donzige eik. Flaum-Eiche). — 10-15 m.— Avr.-mai. — Phan. — Fourrés, bois
thermophiles, sur des sols calcarifères superficiels. — Lorr. : AR au $S de Verdun et de
Metz, RR plus au N ; Champ. : R ; Mosan (Romedenne, Montagne-au-Buis, Treignes,
région de Han-sur-Lesse, Fromelennes, Dion), Tert. par. : RR ; Mar., Brab. : parfois
subspontané. — Europe mér. et S de l’Europe médiane, SW de l’Asie.
OBS. — Quercus pubescens est toujours accompagné de populations de chênes
hybrides : Quercus petraea * pubescens (Q. Xcalvescens Vuüxor.) et, plus rarement, Q.
pubescens * robur (Q. *kerneri SiMowk.). Ces hybrides se retrouvent parfois en dehors
de l’aire de ©. pubescens, indiquant sans doute une extension passée plus importante
de cette espèce (par ex. Q. *kerneri à la Montagne Saint-Pierre, Brab. or.).
2.— Q. robur L. (Syn. : ©. pedunculata EnrH. ex HOFFMANN). (Chêne pédonculé. Zomer-
eik. Stiel-Eiche). — Atteint 30 m. — Avr.-mai. — Phan. — Forêts, souvent sur des sols
lourds ou à drainage insuffisant, parfois sur des alluvions inondables, recolonisations
et lisières forestières. — CC-C, sauf Mar. : AR et Haute Ard. : R. — Europe (sauf Nj),
Asie occ. — Médicinal.

3.— Q. petraea LIEBLEIN (Syn. : O. sessilis EHRH. ex SCHUR ; ©. sessiliflora SaLis8.). (Chêne
sessile, rouvre. Wintereik. Trauben-Eiche). — Atteint 35 m. — Avr.-mai. — Phan. —
Forêts, sur des sols variés, parfois très secs. — CC-AC, sauf F1., Camp., Champ. : Ret
Mar. : RR. — Europe (sauf N), SW de l’Asie. —— Médicinal.

4. — Q. cerris L. (Chêne chevelu. Moseik. Zerr-Eiche). — Atteint 20 m. — Mai. — Phan.


— Cultivé pour l’ornement dans les parcs, rarement pour la production de bois. Natu-
ralisé localement : Brab., Mosan (Entre-Sambre-et-Meuse, env. de Dinant, vallée de la
Lesse), Ard. (Olloy), Tert. par. (Chaillevois) : RR. — SE de l’Europe, SW de l’Asie.
— ©]
5. Q. pyrenaica WiLp. (Syn. : ©. toza BasT.). (Chêne tauzin. Pyreneese eik. Pyrenäen-
Eiche). — Atteint 20 m. — Mai-juin. — Phan. — Rarement cultivé dans le SW du
territoire de la Flore. Naturalisé dans le Mar. mér. : R. — SW de l’Europe, Afrique du
Nord. — *
OBS. — Cette espèce drageonne abondamment et se rencontre gén. en taillis bas.
6.— Q. rubra L. (Chêne rouge. Amerikaanse eik. Rot-Eiche). — Atteint 25 m. — Mai. —
Phan. — Cultivé pour la production de bois, gén. sur des sols acides et relativement
secs, plus rarement pour l’ornement dans les parcs et le long des routes. Subspontané
ou naturalisé çà et là, surtout en FI. et Camp. — Amérique du Nord or. — [*]

3. Castanea MiL.

Castanea sativa Mic. (Châtaignier. Tamme kastanje. Esskastanie). — Atteint 30 m. —


Juin. — Phan. — Cultivé pour ses fruits comestibles ou pour le bois, surtout sur des sols
siliceux, sauf en Ard. Subspontané ou naturalisé çà et là : F1, Camp., Pic. (sauf or.), Brab.,
Tert. par. : AC-AR ; ailleurs : R, sauf Mar., Ard. et Lorr. (sauf occ. et sept.) : RR. — Europe
mér. (sauf W}), SW de l’Asie, Afrique du Nord. — Mellifère. — (Fig. 12, p. 115). — [*]

116
48. Betulaceae

48. Betulaceae I (fleurs et fruits)

1. Corylus avellana: fruits (noisettes) entourés de leur involucre foliacé


tubulaire (* 1/2).
2. Corylus avellana : inflorescence femelle (* 2,5).
3. Carpinus betulus : infrutescence, montrant les fruits à l’aisselle d’un invo-
lucre unilatéral trilobé (* 1/2).
4. Alnus glutinosa : mflorescences mâles et femelles (* 1/2).
5. Alnus glutinosa : infrutescences en forme de cônes ligneux (* 1/2).
6. Betula pendula : infrutescence (* 1/2).
7. Betula pendula : akène ailé et écaille sous-tendante trilobée (* 2,5).

Famille 48. Betulaceae (Bétulacées)


Arbres ou arbustes monoïques. Feuilles alternes, simples, à stipules caduques. Fleurs
mâles réunies en chatons pendants ; fleurs femelles en chatons pendants ou dressés, ou en
inflorescences denses en forme de bourgeons. Périgone petit, à 0-4 tépales soudés entre
eux. Etamines : 2-12. Carpelles : 2, soudés entre eux ; ovaire infère, à 2 loges ; 2 styles.
Fruit : un akène. — Env. 100 espèces, la plupart des zones tempérée et subarctique de
l'hémisphère boréal.

117
48. Betulaceae

1 Fleurs mâles en chatons pendants, longs de 4-6 cm ; fleurs femelles en in-


florescences denses en forme de bourgeons, d’où émergent les stigmates
rouges (Fig. 2, p. 117) ; fleurs apparaissant avant la feuillaison. Fruit
à graine comestible (noisette), entouré d’un involucre foliacé tubulaire
denté à lacinié (Fig. 1, p. 117). Fleurs mâles solitaires à l’aisselle des
bractées du chaton. Bourgeons sessiles, ovoides, obtus au sommet, dis-
DOSÉS ST dEUS ANR en rannnmnmnensnnnn
none 1. Corylus
Fleurs mâles et aussi fleurs femelles en chatons, lâches ou denses, parfois
courts ; fleurs apparaissant avant la feuillaison ou au début de celle-ci.
Fruit non comestible, non entouré d’un involucre foliacé. Fleurs mâles
solitaires ou groupées par 3 à l’aisselle des bractées du chaton. Bour-
geons plus ou moins allongés, parfois obtus au sommet mais alors non
disposés sur deux rangs 2
2 Chatons femelles ovoïdes à ovoïdes-oblongs, disposés par 2-5 sur un pédon-
cule commun ou plus rarement solitaires, dressés, formant à maturité
de petits « cônes » ligneux (Fig. 4 et 5, p.117). Bourgeons d’hiver pé-
donculés, à écailles violacées. Fleurs mâles réunies par 3 à l’aisselle des
DÉOTORN eneesremarmnnemananes ess meenmeseeneremmeenes 3. Alnus
Chatons femelles allongés, gén. solitaires, non lignifiés à maturité. Bour-
geons sessiles 3
3 Chatons femelles lâches. Fruit non ailé (mais pourvu de côtes saillantes), si-
tué à l’aisselle d’un involucre unilatéral grand et trilobé (Fig. 3, p. 117).
Fleurs mâles solitaires à l’aisselle des bractées. Ecorce du tronc grise
et lisse, ne se desquamant pas. Bourgeons allongés, disposés sur deux
TANGS ssssssssereerrrssrrernrerrnniesnnssesensnenenneeennennnnns 2. Carpinus
Chatons femelles cylindriques, denses (Fig. 6, p. 117). Fruit aïlé, situé à
l’aisselle d’une petite écaille trilobée (Fig. 7, p. 117). Fleurs mâles réu-
nies par 3 à l’aisselle des bractées. Ecorce du tronc blanche ou blan-
châtre, se desquamant en lanières. Bourgeons ovoïdes, non disposés sur
deux rangs ss 4. Betula
OBS. — Les genres Corylus et Carpinus sont parfois réunis en une famille auto-
nome, celle des Corvlaceae.

1. Corylus L.
Corylus avellana L. (Noisetier, coudrier. Hazelaar. Hasel). — Atteint 7(-15) m. — Févr.-
avr. — Phan. — Bois, fourrés, haies, sur des sols fertiles, parfois humides. — C-AC, sauf
Mar. : R-RR. — Europe, Asie occ. — (Fig. 1 et 2, p. 117, Fig. 8, p. 119).
OBS. — 1. Plusieurs taxons infraspécifiques sont cultivés dans les parcs et les jar-
dins, pour leurs graines comestibles ou pour l’ornement, notamment var. avellana f. fus-
corubra Dire, à feuilles d’un pourpre foncé et f. contorta (BEAN) REHD., à rameaux plus
ou moins tordus-spiralés, ainsi que la var. grandis Ar. (Syn. : Var. maxima AUDIBERT), à
noisettes plus grosses que chez les plantes sauvages.
2.— D'autres espèces de Corylus sont parfois cultivées dans les parcs et les
jardins. C’est le cas en particulier des deux espèces suivantes, originaires du SE de l’Europe
et du SW de l’Asie :
— C. colurna L., petit arbre ornemental atteignant 12(-20) m de hauteur, à fruits entourés
d’un involucre découpé presque jusqu’à la base en divisions dentées-laciniées ;
— C. maxima MiLz., arbuste cultivé pour l’ornement [notamment la f. atropurpurea (Doc-
NAHL) WINKLER, à feuilles d’un pourpre foncé] et pour ses noisettes appréciées, celles-ci

118
48. Betulaceae

48. Betulaceae II (feuilles)

8. Corylus avellana : feuille (x 1/2).


9. Carpinus betulus : feuille (*X 1/2).
10. Alnus glutinosa : feuille (x 1/2).
11. Afnus incana : feuille (* 1/2).
12. Betula pendula : feuille (* 1/2).
13. Betula pubescens : feuille (x 1/2).

entourées d’un involucre tubulaire contracté au-dessus du fruit et denté au sommet ; rare-
ment subspontané.

2. Carpinus L.
Carpinus betulus L. (Charme. Haagbeuk. Hainbuche). — Atteint 25 m. — Avr.-mai. —
Phan. — Bois, fourrés, haies, sur des sols fertiles, éventuellement faiblement acides. Parfois
cultivé pour l’ornement dans les parcs ou la constitution de haies. — Lorr., Tert. par. : CC ;
ailleurs : C, sauf Mar, F1., Camp. : R et Haute Ard. : nul. — Europe (sauf N), SW de l’Asie.
— (Fig. 3, p. 117, Fig. 9, p. 119).
OBS. — 1.-— En Belgique et aux Pays-Bas, le traitement forestier réduit souvent le
charme à un arbuste du taillis ou du sous-bois.

119
48. Betulaceae
2. — On cultive souvent pour l’ornement, surtout le long des avenues, les deux
formes suivantes, à branches fastigiées : f. columnaris (BEISSN.) SPAETH ex SCHELLE, à port
cylindrique, et f. fastigiata (NICHOLSON) SCHELLE, à port conique.

3. Alnus Mizs. (Aulne ou aune. Els. Erle)


1 Limbe foliaire largement ovale à suborbiculaire, cordé (parfois faible-
ment) à la base, crénelé-denté. Jeunes pousses printanières (bourgeons,
feuilles, rameaux) collantes au toucher ; jeunes rameaux glabres. Cha-
tons femelles solitaires ou par 2(-3) (mais gén. réunis à l’extrémité des
rameaux), formant à maturité des « cônes » ligneux longs de 20-25(-30)
A ro 3. Alnus cordata
Limbe foliaire tronqué à cunéé à la base, doublement à 1rrégulièrement
denté. Chatons femelles disposés par 3-5 sur un pédoncule commun,
formant à maturité des « cônes » ligneux longs de 8-20(-25) mm À
Limbe foliaire obovale ou suborbiculaire, obtus à échancré au sommet, irré-
gulièrement denté à lobulé, pourvu de 6-9 nervures latérales de chaque
côté de la nervure médiane ; face inf. verte, glabre ou éparsement pu-
bescente (sur les nervures ou plus rarement aussi entre celles-ci), mises
à part des touffes de poils à l’aisselle des nervures (Fig. 10, p. 119).
Jeunes pousses printanières un peu collantes au toucher; jeunes ra-
meaux glabres ou parfois plus ou moins pubescents. Chatons femelles
liéraux-pédoneulés (Fig, De LTD svsmoeerenannse 1. A. glutinosa
Limbe foliaire ovale ou elliptique, aigu ou acuminé au sommet, gén. dou-
blement denté, pourvu de 10-15 nervures latérales de chaque côté de
la nervure médiane ; face inf. d’un vert bleuâtre, pubescente (Fig. 11,
p. 119). Jeunes pousses printanières non collantes au toucher ; jeunes
rameaux pubescents. Chatons femelles latéraux sessiles ou courtement
DÉUORQUÉS .memmnnemnneennne
dinar hiésdinoi ani ORNE 2. À. incana
OBS. — 1.- L'hybride A/nus xpubescens TAUSCH (Syn. : À. Xhybrida A. BRAUN
ex REICHENB.) (4. glutinosa * incana) est RK.
2.— Les racines des aulnes sont gén. pourvues de grosses nodosités ren-
fermant des bactéries fixatrices de l’azote atmosphérique. Ce sont dès lors des arbres
pouvant croître sur des sols très pauvres et améliorer la qualité de ceux-ci.
Alnus glutinosa (L.) GAERTN. (Aulne noir, aulne glutineux. Zwarte els. Schwarz-Erle).
— Atteint 20(-30) m. — Mars-avr. — Phan. — Bois humides ou marécageux, berges
des cours d’eau ; supporte l’inondation prolongée. Cultivé, notamment pour fixer les
berges des cours d’eau et autres substrats instables, mais aussi pour son bois (notam-
ment très durable sous l’eau). — C-AC. — Europe, Asie occ., Afrique du Nord.
OBS. — En Belgique et aux Pays-Bas, A/nus glutinosa est souvent traité en ar-
buste du taillis.
2.— A. incana (L.) MoENcH (Aulne blanc. Witte els. Grau-Erle). — Atteint 20 m. — Mars-
avr. — Phan. — Bois, talus boisés, berges des cours d’eau. Moins hygrophile que À.
glutinosa. — Fréquemment cultivé, notamment pour fixer les sols dans des friches, sur
des talus... Naturalisé çà et là. — Europe médiane (surtout montagnes) et sept., Asie
occ. — [*]
A. cordata (Loisez) DuBy (Aulne cordé. Hartbladige els. Erzblättrige Erle). — Atteint
15 m.— Mars-avr. — Phan. — Cultivé pour l’ornement dans les parcs et le long des
avenues, parfois aussi pour fixer les sols dans des friches, sur des talus... Parfois sub-
spontané ou plus ou moins naturalisé : Mar., F1., Pic., Brab., Mosan, Lorr., Champ. et
probablement ailleurs. — Corse, Italie mér., Albanie sept. — [*]

120
48. Betulaceae

4. Betula L. (Bouleau. Berk. Birke)

Jeunes rameaux glabres, couverts de grosses glandes en forme de verrues. Limbe


foliaire triangulaire-rhomboïdal, long. acuminé, glabre à l’état adulte, gén.
doublement denté (Fig. 12, p. 119). Bourgeons d’hiver non glutineux. Fruit à
ailes chacune 2-3 fois aussi large que l’akène proprement dit (Fig. 7, p. 117).
Extrémités des branches plus ou moins pendantes …...... 1. Betula pendula
Jeunes rameaux pubescents (au moins au début), non verruqueux. Limbe foliaire
ovale à ovale-triangulaire, brièvement acuminé, demeurant gén. un peu pu-
bescent à la face inf. à l’état adulte, gén. simplement denté (Fig. 13, p. 119).
Bourgeons d’hiver glutineux. Fruit à aile chacune 1-2 fois aussi large que
l’akène proprement dit. Extrémités des branches non pendantes
2. B. pubescens
OBS. — 1.-L’hybride Betula Xaurata BorkH. (Syn.: B. Xrhombifolia TAUSCH; B.
xaschersoniana HAYEK) (B. pendula * pubescens) se rencontre çà et là.
2.— D'autres espèces du genre Betula sont parfois cultivées pour l’ornement
dans les parcs et le long des avenues ; la principale est B. papyrifera MARSHALL, originaire
d’Amérique du Nord sept. ; elle est rarement subspontanée.
3. — C’est par erreur que Betula nana L. a été signalé jadis en Ardenne, près
de la Croix Scaille. Par contre, cette espèce buissonnante a été observé récemment en Haute
Ard. (env. d’Elsenborn), très probablement introduite volontairement.
4. — A côté des individus normaux de Betula, monoïques, on trouve rarement
des pieds portant uniquement des fleurs d’un seul sexe.
1.— Betula pendula RoTx (Syn. : B. verrucosa Exrx. ; B. alba auct. non L., nom. rejic.).
(Bouleau verruqueux. Ruwe berk. Hänge-Birke). — Atteint 30 m.— Avr.-mai. — Phan.
— Forêts, taillis et landes sur des sols pauvres, acides, terrils, vieux murs ; pionnier sur
des sols fertiles ou calcarifères. — CC-C, sauf Mar. et Fluv. : R. Souvent cultivé pour
l’ornement dans les jardins et les parcs. — Europe, Asie occ. et centr. — Médicinal.
OBS. — Parmi les individus en culture, on peut souvent reconnaître la f. youngii
C.K. SCHNEIDER, à rameaux étalés puis pleureurs.
2.— B. pubescens Enr. (Syn. : 8. alba L., nom. rejic.). (Bouleau pubescent. Zachte berk.
Moor-Birke). — Atteint 25 m.— Avr.-mai. — Phan. — Taillis et bois, souvent sur des
sols tourbeux ou marécageux, parfois aussi sur des sols secs. — AC, sauf Mar., Brab.
or., Champ, Lorr. centr. et mér. : R-RR. — Europe, Asie tempérée, Groenland mér. —
Médicinal.
OBS. — On trouve dans certaines tourbières de Camp. et d’Ard. des individus
qui peuvent être rattachés à la subsp. carpatica (WaLpsr. et Kir. ex WiLLD.} SIMONK.
(Syn. : B. pubescens EnRH. var. glabrata WAHLENS. ; B. pubescens EHRH. subsp. gluti-
nosa BERHER), caractérisée par des rameaux devenant rapidement subglabres et par des
feuilles à limbe ovale-arrondi.

ORDRE 25. CARYOPHYLLALES


Familles : Phytolaccaceae, Nyctaginaceae, Aizoaceae, Molluginaceae, Ca-
ryophyllaceae, Portulacaceae, Chenopodiaceae, Amaranthaceae.
Plantes gén. herbacées, parfois crassulescentes, plus rarement petits arbres,
arbustes ou lianes. Feuilles simples, parfois très réduites. Fleurs petites ou plus
ou moins bien développées, gén. à symétrie radiaire, hermaphrodites ou uni-
sexuées, hypogynes ou parfois périgynes ou épigynes ; périgone sépaloïde ou
pétaloïde, parfois accompagné de staminodes pétaloïdes ou d’une enveloppe

121
49. Phytolaccaceae

externe de bractées, à tépales libres ou parfois soudés entre eux, ou encore pé-
rianthe différencié en calice et en corolle ; étamines en nombre variable ; gyné-
cée à carpelles libres ou le plus souvent soudés entre eux ; dans ce cas, placenta-
tion le plus souvent centrale ou basale, parfois axile ou rarement pariétale.

Famille 49. Phytolaccaceae (Phytolaccacées)


Plantes herbacées. Feuilles alternes, simples, sans stipules. Fleurs hermaphrodites,
à symétrie radiaire, en grappes opposées aux feuilles. Périgone à 4-5 tépales pétaloïdes
libres entre eux. Etamines en nombre variable. Carpelles libres ou partiellement soudés
entre eux ; ovaire supère; 1 ovule par loge; placentation axile. Chacun des carpelles don-
nant un fruit drupacé. — Env. 100 espèces, surtout des régions tropicales et subtropicales,
principalement d'Amérique.

Phytolacca L. (Phytolaque. Karmozijnbes. Kermesbeere)


Les deux espèces rencontrées dans le territoire de la Flore présentent des fleurs
blanches ou un peu rougeâtres et des fruits purpurin sombre à pourpre noirâtre :
Carpelles gén. libres entre eux dans le fruit, gén. au nombre de 8. Etamines : gén.
8. Tépales longs de 3-4 mm. Racèmes fructifères restant dressés
D 1. Phytolacca acinosa
Carpelles presque entièrement soudés entre eux dans le fruit, gén. au nombre de
10. Etamines: gén. 10. Tépales longs d’env. 2,5 mm. Racèmes fructifères
plus ou moins arqués-pendants 2. P. americana
1.— Phytolacca acinosa Roxs. (incl. P esculenta VAN HouTTE). (Phytolaque d'Orient.
Oosterse karmozijnbes. Asiatische Kermesbeere). — 0,6-1,7 m. — Juill.-août. — Hé-
micrypt. — Cultivé dans les jardins pour l’ornement ou pour ses fruits (surtout utilisés
comme colorant alimentaire), jadis pour ses feuilles consommées comme légume. RR
subspontané ou adventice, en voie de naturalisation, en particulier dans le N du terri-
toire de la Flore : abords des jardins, friches, terrains vagues... — Asie or. — [*]
2. — P. americana L. (Syn. : P decandra L.). (Phytolaque d'Amérique, raisin d'Amérique.
Westerse karmozijnbes. Amerikanische Kermesbeere). — 1-2,5 m. — Juill.-sept. —
Hémicrypt. — Cultivé pour l’ornement dans les jardins. RR subspontané ou adven-
tice ; naturalisé vers la limite SW du territoire de la Flore : bords des chemins, terrains
vagues... — Amérique du Nord or. Naturalisé dans la région méditerranéenne, en Eu-
rope mér. et en Macaronésie. — [*]
OBS. — Les fruits de cette espèce sont toxiques, contrairement à ceux de la pré-
cédente.

Famille 50. Nyctaginaceae (Nyctaginacées)


Plantes herbacées. Feuilles opposées, simples, sans stipules. Fleurs hermaphrodites,
à symétrie radiaire, en cymes. Périgone à $ tépales pétaloïdes, soudés entre eux en un tube
se terminant en entonnoir entouré à sa base d'un involucre simulant un calice. Etamines :
(3-)5. Un carpelle ; ovaire supère ; 1 loge, contenant 1 ovule. Fruit : un akène, entouré
de la base du périgone persistante et devenant coriace. — Env. 300 espèces, des régions
tropicales et subtropicales, surtout d'Amérique.
OBS. — Adventice : Abronia fragrans NUTT.

Mirabilis L.
Une espèce cultivée et parfois subspontanée dans le territoire de la Flore : Péri-
gone rouge, Jaune ou blanc, en forme de tube long de 2,5-3,5 cm, contracté

122
53. Caryophyllaceae

au-dessus de l’ovaire, terminé en entonnoir plissé, faiblement lobé, d’env.


2,5 cm de diam. Fleurs en cymes terminales, rapprochées par 3-6, chaque
fleur entourée d’un involucre formé de 5 bractées vertes, simulant un calice.
Feuilles à limbe ovale, acuminé au sommet :

Mirabilis jalapa L. (Belle-de-nuit. Nachtschone. Wunderblume). — 50-100 cm. — Juill.-


oct. — Hémicrypt. — Cultivé pour l’ornement dans les jardins. Parfois subspontané : ter-
rains vagues, pieds des murs, abords des jardins. — Amérique tropicale. Devenu subcosmo-
polite des régions chaudes. — [*]

OBS. — Les fleurs s’épanouissent dans l’après-midi, d’où les noms vernaculaires de
l’espèce.

Famille 51. Aizoaceae (Aiïzoacées)


Plantes herbacées gén. succulentes. Feuilles opposées ou parfois alternes, simples,
avec ou sans stipules. Fleurs gén. hermaphrodites, à symétrie radiaire, en cymes läches ou
condensées, parfois solitaires. Périgone à (4-)5 tépales libres ou soudés entre eux à la base.
Etamines périgynes, en nombre variable, fréquemment accompagnées de staminodes li-
néaires colorés, ressemblant à des pétales. Carpelles : 2-5, soudés entre eux ; ovaire infere,
semi-infère ou parfois supère ; 1 à plusieurs loges. Fruit : une capsule ou un fruit charnu,
souvent entouré du périgone persistant. — Env. 2500 espèces, surtout de l'Afrique du Sud
et de l'Australie.

Des espèces du genre Mesembryanthemum L. où de genres voisins sont parfois culti-


vées pour l’ornement dans les jardins. Mesembryanthemum crystallinum L. [Syn. : Gasoul
crystallinum (L.) RoTHM.] (Ficoïde glaciale. Isplantje. Eispflanze) et Zetragonia tetrago-
nioïides (PALLAS) O. KuNTZE (Tétragone. Nieuw-Zeelandse spinazie. Neuseeländischer Spi-
nat), ce dernier parfois rangé dans une famille particulière, celle des Tetragoniaceae, sont
des plantes potagères. Ces deux espèces ont été signalées à l’état subspontané.

Famille 52. Molluginaceae (Molluginacées)


Plantes herbacées. Feuilles opposées ou subverticillées, simples, dépourvues de sti-
pules ou à stipules fugaces. Fleurs hermaphrodites, à symétrie radiaire, petites, en cymes.
Périgone à 5 tépales libres entre eux, scarieux au bord. Etamines : 3-5(-10). Carpelles :
3-5, soudés entre eux ; ovaire supère ; 3-5 loges. Fruit : une capsule. — Env. 100 espèces,
des régions tropicales et chaudes, surtout d'Afrique.
OBS. — Adventice et susceptible de se naturaliser localement : Mollugo verticillata L.

Famille 53. Caryophyllaceae (Caryophyllacées)


Plantes herbacées, à tiges à nœuds gén. enflés. Feuilles gén. opposées, rarement al-
ternes ou verticillées, simples, à limbe entier, avec ou sans stipules scarieuses ou mem-
braneuses. Fleurs à symétrie radiaire, gén. hermaphrodites, rarement unisexuées. Calice :
gén.S sépales (rarement 4) soudés entre eux ou libres, persistants. Corolle : gén.5 pétales
libres entre eux (rarement 4), parfois nuls ou rudimentaires. Parfois un périgone à 5 té-
pales. Etamines : gén. 10, parfois 5 ou moins. Carpelles : 2-5, soudés entre eux ; ovaire
supère, rarement semi-infère, gén. à 1 loge, parfois compartimentée à la base ; placen-
tation gén. centrale, rarement plus ou moins axile. Fruit : gén. une capsule, parfois un
akène, rarement une baie. — Env. 2000 espèces, principalement des régions tempérées de
l'hémisphère boréal.

123
53. Caryophyllaceae

REM. — 1.-— Pour déterminer les Caryophyllaceae de façon certaine, il est souvent
néce ssaire d'observer le fruit avec soin.
2.— On rencontre dans plusieurs genres de cette famille, à côté d’individus
hermaphrodites, des plantes dont les fleurs sont exclusivement femelles, par suite de l’avor-
tement des étamines. Il existe aussi des espèces normalement dioïques.
1 Sépales, ou tépales sépaloïdes, libres ou parfois un peu soudés entre eux à
la base. Pétales présents, parfois très petits, ou absents, sans écailles à la
BOIRE ue in eereeeeeeresiieeeenenensseneeeeneeeeeeeeneeeeeeeses b
Sépales soudés en un tube présentant au sommet 4 ou $ dents. Pétales pré-
sents. portantsouvent des écallles à la gorce sc 23
Feuilles munies de stipules scarieuses ou membraneuses (parfois peu visi-
bles : loupe !) issues 3
Feuilles sans stipules scarieuses ou membraneuses ..…............................. 9
Fruit : un akène ou une capsule à une graine. Style très court ou nul ; 2 ou 3
stigmates. Etamines : 5. Plantes gén. appliquées contre le sol 4
Fruit : une capsule à plusieurs graines. Styles courts à allongés, au nombre
de 3 ou 5. Etamines : 5-10. Plantes gén. dressées, rarement prostrées …

Feuilles toutes alternes. Stigmates : 3. Pétales blancs, égalant le calice ou


le dépassant un peu. Sépales verts, tachés de violet foncé et bordés de
blanc. Fruit : un akène 12. Corrigiola p. 137
Feuilles toutes opposées, ou bien les inf. opposées et les sup. alternes. Stig-
mates : 2. Pétales nuls, parfois remplacés en apparence par des stami-
nodes plus courts que les tépales, souvent filiformes, parfois confondus
aNÈC des ICT CÉAUDS SSI mmememnenemenemmmecemmmeremernre 5
Tépales plans ou faiblement concaves, minces, obtus au sommet, verts.
ÉTRIE TU BKODE nine animes ininourss 13. Herniaria p. 137
Tépales voûtés en capuchon, devenant épais-spongieux après la floraison,
aristés au sommet, blancs. Fruit : une capsule à une graine, s’ouvrant par
5 on: LÙ AVES sms 14. Illecebrum p. 138
Limbe foliaire obovale à suborbiculaire. Styles : 3. Capsule s’ouvrant par 3
valves. Feuilles gén. verticillées 15. Polycarpon p. 138
Limbe foliaire linéaire “
Styles : S. Capsule s’ouvrant par 5 valves. Feuilles verticillées. Pétales
blancs 16. Spergula p. 138
Styles : 3. Capsule s’ouvrant par 3 valves. Feuilles opposées 8
Sépales aigus, blancs, membraneux, mais avec une nervure verte très épais-
sie. Pétales blancs 18. Delia p. 140
Sépales obtus, verts, seul le bord membraneux. Pétales roses ou rouges ……
17. Spergularia p. 139
Fruit : un akène (donc à une graine). Pétales nuls. Limbe foliaire linéaire.
Ovairesemi-infére (Pie 15, p5 LT smic 11. Scleranthus p. 136

124
53. Caryophyllaceae

Fruit : une capsule à plusieurs graines. Pétales présents ou parfois nuls.


Limbe foliaire linéaire à ovale. Ovaire supère 10
10 Nombre de dents ou de valves de la capsule égalant le nombre de styles : 3,
d'ou.S dents où valves ssssrecemnnnmnennmnsvmnnnmenmenesvmnmsenes 11
Nombre de dents ou de valves de la capsule double du nombre de styles : 6,
s ou.L0- dents Gi ANS née dore genennne ne mnnnes 13
11 Styles : 4 ou 5. Fleurs blanches ou verdâtres, à pétales nuls ou par 4 ou 5.
Limbe foliaire linéaire 10. Sagina p. 135
Styles : 3. Pétales : gén. 5. Limbe foliaire linéaire à ovale 12
12 Feuilles non charnues, à limbe linéaire. Capsule à paroi parcheminée.
Graines nombreuses et petites (0,4-0,7 mm). Fleurs hermaphrodites,
groupées encymes, Pétales blancs. rarementouls sue

Feuilles charnues, à limbe ovale ou ovale-lancéolé. Capsule à paroi presque


charnue. Graines peu nombreuses et grosses (3-4 mm). Fleurs herma-
phrodites ou parfois unisexuées, insérées à l’aisselle des feuilles. Pétales
blancs ou blanc verdâtre. Plante des sables salés 4. Honckenya p. 129
13 Pétales absents ss 14
Pétales présents, blancs 15
14 Styles : 3. . 5. Stellaria p. 129
Styles : 5. . 8. Cerastium p. 133
15 Pétales bifides, l’échancrure entre les deux lobes atteignant le milieu du pé-
tale ou plus profonde (Fig. 5, p. 131) 16
Pétales soit entiers, soit émarginés, soit irrégulièrement dentés au sommet,
soit encore bilobés mais dans ce cas avec une échancrure ne dépassant
pas 1/3 du pétale ss 17
16 Styles : 3. . 5. Stellaria p. 129
ES TS denim RE AE ea era en 6. Myosoton p. 132
17 Pétales bilobés, à échancrure ne dépassant pas 1/3 du pétale (Fig. 10,
p. 131)... teens 18
Pétales soit entiers (Fig. 1, p. 131), soit émarginés, soit irrégulièrement den-
tés au sommet (*) iii 20
18 Styles : 4 ou 5. Capsule cylindrique, s’ouvrant par 8 ou 10 dents au sommet
8. Cerastium p. 133
Styles : 3, Capsule s'ouvrant par 6 dents au sommet sens 19
19 Plante velue-glanduleuse, notamment sur les bords et les nervures des
feuilles. Capsule cylindrique, beaucoup plus longue que le calice
(C. dubium) 8. Cerastium p. 133

(*) Voir aussi Cerastium semidecandrum, à 5 styles et à pétales parfois seulement


irrégulièrement dentés (p. 133 et 135).

125
53. Caryophyllaceae

Plante glabre, notamment à feuilles totalement glabres. Capsule sphérique,


plus courte que le calice ou l’égalant … (S. holostea) 5. Stellaria p. 129
20 Styles : 4, rarement 5. Capsule s’ouvrant gén. par 8 dents, rarement par 10
dents. Fleurs solitaires ou disposées en cymes pauciflores, comprenant
2, 3 ou rarement 4 fleurs. Sépales et pétales : 4 9. Moenchia p. 135
Styles : 3, rarement 4. Capsule s’ouvrant gén. par 6 dents, rarement par 8
dents. Fleurs en cymes multiflores ou en ombelles. Sépales et pétales : 5
21
21 Fleurs en ombelle (en réalité : cyme ombelliforme) comptant gén. 3-9 fleurs.
Pétales plus longs que les sépales. Limbe foliaire linéaire-lancéolé
.7. Holosteum p. 132
Fleurs en cymes garnies de bractées. Pétales plus courts que les sépales.
Timbe follaire ovale sssrssesmncnsrnssmsnnmennennemennnneesnn à 22
22 Feuilles moyennes et surtout inf. long. pétiolées, à pétiole souvent env. aussi
long que le limbe, parfois un peu plus long que celui-ci. Limbe large de
3-12 mm, à 3-$ nervures subparallèles très apparentes (Fig. 4, p. 131).
Graines luisantes, presque lisses, munies d’un éléosome (loupe !)
2. Moehringia p. 128
Feuilles moyennes et inf. sessiles ou à pétiole nettement plus court que le
limbe. Limbe large de 2-5 mm, à nervures peu apparentes. Graines
mates, verruqueuses, sans éléosome 1. Arenaria p. 127
23 Fruit : une baie luisante, noire. Styles : 3 (*). Pétales blancs
22. Cucubalus p. 145
Fruit : une capsule s’ouvrant par 4, 5, 6 ou 10 dents. Styles : 2, 3 ou 5 (*).
Pétales roses, rouges ou blancs 24
24 Styles: 2. Capsule s’ouvrant par 4 dents. Pas de nervures commissurales
(= à la soudure des sépales) sur le tube du calice 25
Styles : 3-5. Capsule s’ouvrant par 5, 6 ou 10 dents. Présence de nervures
commissurales sur le tube du calice 29
25 Base du calice entourée de bractées ou doublé d’un calicule 26
Base du calice ni entourée de bractées ni doublée d’un calicule 27
26 Calice présentant des bandes parcheminées entre les nervures. Bractées flo-
rales parcheminées. Pétales à limbe faiblement émarginé, un peu crénelé
ou presque entier (Fig. 27, p. 143) 26. Petrorhagia p. 146
Calice entièrement herbacé, sans bandes parcheminées. Bractées florales (en
fait, pièces du calicule) en partie herbacées. Pétales à limbe découpé-
lacinié, denté ou parfois presque entier (Fig. 28 à 31, p. 143)
27. Dianthus p. 146

(*) Les plantes rencontrées peuvent présenter, soit des fleurs unisexuées, soit des
fleurs hermaphrodites. Pour leur détermination, il faut se baser sur les fleurs hermaphro-
dites ou sur les fleurs unisexuées femelles. Dans le cas de fleurs unisexuées mâles, voir 21.
Silene p. 141, parfois aussi 19. Lychnis p. 140.

126
53. Caryophyllaceae

27 Calice formant un tube cylindrique allongé. Pétales à onglet très long et très
étroit, possédant des écailles à la gorge (Fig. 20, p. 143). Plantes vi-
VACES nee eenrner serrer 24. Saponaria p. 146
Calice non cylindrique. Pétales à onglet court et sans écailles à la gorge.
Plantes annuelles 28
28 Calice présentant des bandes parcheminées entre les 5 nervures, à tube élargi
en cloche. Limbe foliaire linéaire à étroitement lancéolé

Calice entièrement herbacé, à 15-25 nervures, à tube élargi en son milieu et


rétréci au sommet, à 5 angles assez saillants, carénés-ailés à maturité.
Limbe foliaire oblong à ovale, large de 1-5 cm ….… 25. Vaccaria p. 146
29 Nombre de dents de la capsule double du nombre de styles : 3 styles et 6
dents ou 5 styles et 10 dents (Fig. 21, p. 143) 21. Silene p. 141
Nombre de dents de la capsule égal au nombre de styles : 5 styles et 5 dents
(Fig. 19, p. 143) ini 30
30 Calice long de 3-7 cm, à tube gén. plus court que les dents, celles-ci dépas-
sant les pétales (mais parfois caduques). Plante annuelle, velue-soyeuse.
Corolle rose purpurin ..................................... 20. Agrostemma p. 140
Calice long au max. de 2 cm, à tube plus long que les dents, celles-ci ne dé-
passant pas les pétales. Plantes vivaces, glabres ou velues. Corolle rose,
rouge ou orange, rarement blanche 19. Lychnis p. 140
OBS. — Adventice : Lepyrodiclis holosteoides (C.A. MEvy.) FENZL ex FiscH. et C.A.
MEY.

1. Arenaria L.

Arenaria serpyllifolia L. — 3-20 cm. — Mai-oct. — Thér. — Pelouses ouvertes, coupes


forestières, vieux murs, rochers, dunes, ballast des voies ferrées, cultures, friches. — Zones
tempérée et subarctique de l'hémisphère boréal. — Deux sous-espèces dans le territoire de
la Flore :
Capsule ovoïde à ovoïde-sphérique, élargie dans le bas, longue de plus de 3 mm, à paroi
rigide-cassante (se brisant en morceaux séparés sous la pression de l’ongle) (Fig. 3, p.
131) ; anatomie : paroi (vers le milieu de la capsule) épaisse de 40-150 um, pourvue
d’une assise médiane de grandes cellules presque isodiamétriques. Sépales longs de
3-4(-4,5) mm ; pétales gén. longs de 1,6-2,7 mm. Tige souvent plus ou moins robuste,
&.entrenœuds géD: COUTÉS. svsscosseemenemmnnnnnennneennesrenin a. subsp. serpyllifolia
Capsule oblongue-conique, peu dilatée à la base, longue de moins de 3 mm, à paroi mem-
braneuse (s’aplatissant ou se fendant en morceaux cohérents sous la pression de
l’ongle) (Fig. 2, p. 131) ; anatomie : paroi (vers le milieu de la capsule) épaisse de
15-30 um, dépourvue d’assise de grandes cellules isodiamétriques. Sépales longs de
2,5-3(-3,5) mm ; pétales longs de 1,1-1,6 mm. Tige grêle, à entrenœuds gén. allongés
enneenseensneennennseee einen eensneeeseeeesenennineenine naine eeene tente nneeneieeeeneeenennes b. subsp. leptoclados

a. subsp. serpyllifolia (Sabline à feuilles de serpolet. Gewone zandmuur. Thymianblät-


triges Sandkraut).— C-AC, — Sous-espèce très variable, au sein de laquelle on peut
distinguer trois variétés, reliées par des intermédiaires :

127
53. Caryophyllaceae
— var. serpyllifolia : Pédicelle plus long que le calice. Inflorescence plus ou moins
lâche, Capsule large de 1,5-2 mm. Graines de 0,4-0,6 mm de largeur. Plante non glan-
duleuse. — Variété répandue ;
— var. viscida (HALLER f.) DC. : Différant du précédent par la présence de poils glan-
duleux abondants dans le haut de la tige et dans l’inflorescence. — Surtout dans le
Mosan ;
— var, lloydii (Jorp.) Lioyp [Syn. : subsp. /loydii (Jorb.) BONNIER; var. macrocarpa
LLoyp non Gopr. ; subsp. macrocarpa F.H. PERRING et P.D. SELL] : Pédicelle plus court
que le calice. Inflorescence dense, courte. Capsule large de 2 mm au moins. Graines
d’env. 0,6 mm de largeur. Plante non glanduleuse. — Dunes littorales (des intermé-
diaires avec la var. serpyllifolia signalés parfois ailleurs).
b. subsp. leptoclados (REICHENB.) NYMaN [Syn. : À. leptoclados (REICHENS.) Guss.]. (Sa-
bline à tige grêle. Tengere zandmuur. Dünnstengeliges Sandkraut). — Surtout cultures
et friches. — AC-AR, mais R-RR ou nul sur les sols pauvres (notamment en Camp.,
Eifel centr..….) ; distribution exacte à préciser.

OBS. — Taxon gén. bien distinct de la subsp. serpyllifolia. Le caractère tiré de


l’anatomie de la capsule (microscope !) ne devra être utilisé que dans les rares cas
douteux.

2. Moehringia L.
Moehringia trinervia (L.) CLarrv. (Méringie trinerviée. Drienerfmuur. Dreinervige Na-
belmiere). — 10-40 cm. — Mai-juin. — Thér. — Bois clairs, lisières et coupes forestières,
haies, gén. sur des sols à humus doux. — C-AC, sauf Camp. : AR, Mar., Haute Ard. et
Champ. : R-RR. — Europe, Asie occ., Afrique du Nord.
OBS. — Cette espèce se reconnaît facilement à ses feuilles dont le limbe, cilié sur les
bords, possède 3-5 nervures (Fig. 4, p. 131).

3. Minuartia L. (Alsine. Veldmuur. Miere)

Pétales plus courts que les sépales. Plante annuelle, à rameaux tous florifères et
RSS ne oumnmnenaennmennnenconanentant
anale CRETE 1. Minuartia hybrida
Pétales un peu plus longs que les sépales. Plante vivace, gazonnante, à rameaux
floriféres dressés-et-à rameaux non fleuris COUCRÉS siennes
2. M. verna var. hercynica
OBS. — Adventice : Minuartia mediterranea (LINK) K. MALY.

1.— Minuartia hybrida (Vizc.) ScHiscHkIN [Syn. : M. tenuifolia (L.) HIERN ; Aisine tenui-
folia (L.) CRaANTz]. (Alsine à feuilles ténues. Tengere veldmuur. Zarte Miere). — 5-20
cm. — Mai-sept. — Thér. — Pelouses ouvertes sur sable et substrat calcarifère, cen-
drées, terrils, ballast des voies ferrées. — Pic. mér., Mosan, Lorr., Champ, Tert. par.,
Eifel centr. : AR ; Mar., Brab. : R ; ailleurs : RR ou nul. — Europe (sauf N), SW de
l’Asie, Afrique du Nord.
OBS. — Espèce variable. Les sépales et les pédicelles peuvent être glabres (cas le
plus fréquent) ou glanduleux. La portée taxonomique de ce critère et la distribution de
ces deux taxons sont à étudier.
2. M. verna (L.) HiERN var. hercynica (WiLLk.) FRIEDRICH (Alsine calaminaire. Zinkveld-
muur. Galmei-Frühlingsmiere). — 5-20 cm. — Mai-sept. — Hémicrypt. — Pelouses et
déblais calaminaires, sur des sols riches en minerai de zinc. — Mosan or. : R (bassins
de la Vesdre et de la Gueule, env. d’Aïx-la-Chapelle). — Europe centr.

128
53. Caryophyllaceae

4, Honckenya EHrH.
Honckenya peploides (L.) EHRH. (Pourpier de mer. Zeepostelein. Salzmiere). — 5-30 cm.
— Mai-août. — Géoph. rhiz. ou Hémicrypt. — Dunes initiales, sur sable légèrement salé,
digues maritimes. — Mar. : AR. — Côtes d'Europe (sauf dans la région méditerranéenne),
d’Asie et d'Amérique du Nord.
OBS. — Honckenva peploides possède des feuilles sessiles et connées. A l’état stérile,
il est possible, grâce à ce caractère, de le distinguer de Glaux maritima (p. 307), qui peut se
rencontrer dans des habitats comparables.

5. Stellaria L. (Stellaire. Muur. Sternmiere)

1 Tige cylindrique. Feuilles, au moins les inf., pétiolées, à limbe ovale, sou-
venu peu cord da base nn rmsnsoneenemmmessns 2
Tige à quatre angles. Feuilles toutes sessiles (*), à limbe linéaire-lancéolé à
ovdle- nee olé scnemmemmnnsnne ennemi dpt ért 4
2 Pétales env. 2 fois aussi longs que les sépales. Tige velue tout autour. Feuilles
inf. et moyennes gén. longues de 2,5-7 cm (pétiole + limbe)
1. Stellaria nemorum
Pétales plus courts que les sépales, un peu plus longs que ceux-ci, ou parfois
nuls. Tige gén. velue sur 1 ou 2 lignes alternant d’un entrenœud à l’autre,
très rarement glabre. Feuilles inf. et moyennes gén. longues de 1-2 cm
(pétiole + limbe), parfois plus longues (groupe de S. media) 3
3 Etamines : 3-10. Pétales longs de 1,1-4 mm. Calice pubescent, muni ou non
de poils glanduleux. Graines de 0,9-1,4 mm de diam. Plante vert franc .
nn a eee ee ee nee nie ne een di ee lei eines 2. S. media
Etamines : 1-2. Pétales nuls ou longs de moins de 1 mm. Calice glabre ou pu-
bescent, dépourvu de poils glanduleux. Graines de 0,7-0,9 mm de diam.
Plante gén. vert jaunâtre 3.S. pallida
4 Bractées entièrement vertes, sans marge membraneuse. Fleurs gén. de 15-30
mm de diam., à pétales presque 2 fois aussi longs que les sépales, fendus
jusqu’à env. la moitié de leur longueur, rarement plus petites ou à pétales
nuls. Limbe foliaire scabre aux bords et sur la nervure principale à la
FACE É munmmvemmememmmmmmmsNRmeNmepnnenEn 4.S. holostea
Bractées membraneuses ou herbacées, à marge membraneuse. Fleurs attei-
gnant au max. 18 mm de diam., à pétales fendus jusqu’au delà de la
moitié (souvent presque jusqu’à la base), rarement nuls. Limbe foliaire
lisse sur la nervure principale à la face inf., cilié ou non aux bords …. 5
5 Bractées ciliées. Pétales gén. un peu plus longs que les sépales, parfois égaux
à ceux-ci ou un peu plus courts (gén. dans des fleurs à étamines mal
développées ou absentes) ; sépales longs de 3-7 mm. Limbe foliaire li-
néaire-lancéolé, long de 1,5-4,5 cm, souvent cilié vers la base. Plante
Vert fTANC iii 7. S. graminea

{*) Sauf sur des rameaux hivernants chez Stellaria alsine: voir l’obs. sous le n° 5,
p. 132.

129
53. Caryophyllaceae

6 Pétales gén. env. 2 fois aussi longs que les sépales; ceux-ci longs de 5-7
mm. Limbe foliaire linéaire-lancéolé, long de 2-5 cm, non cilié à la base.
Plante vert glauque 6. S. palustris
Pétales plus courts que les sépales, rarement nuls ; sépales longs de 2,53,5
mm. Limbe foliaire elliptique à ovale-lancéolé, long de 0,5-1,5(-2) cm,
souvent cilié vers la base. Plante vert clair à vert foncé …… 5.S. alsine
1. —Stellaria nemorum L. (Stellaire des bois. Bosmuur. Hain-Sternmiere). — 30-70 cm. —
Mai-juill. — Hémicrypt. — Forêts et coupes forestières, sur des sols frais à humides,
berges des ruisseaux et des rivières. — Europe, Asie occ. — Deux sous-espèces :
Feuilles sup. long. pétiolées, même celles se trouvant immédiatement sous la première
ramification de l’inflorescence (Fig. 6, p. 131). Bractées presque toutes réduites à
des écailles, sauf les inf. parfois longues de 1 cm. Graines portant sur la tranche
des protubérances allongées, cylindriques a. subsp. montana
Feuilles sup. sessiles ou courtement pétiolées (Fig. 7, p. 131). Bractées inf. grandes
et foliacées. Graines portant sur la tranche des protubérances courtes, hémisphé-
TIQUES sereinement b. subsp. rnemorum
a. subsp. montana (PIERRAT) BERKHER (Syn. : subsp. glochidisperma Murs. ; S. mon-
tana PIERRAT). — Ard., Lorr. sept. : AR-R.
b. subsp. rnemorum. — Mosan, Ard., Lorr. sept., Eifel centr. : AC-AR; Brab. (sauf
occ.) : R ; ailleurs : RR, sauf Mar. et Pic. occ. et centr. : nul.
OBS. — Sfellaria nemorum possède des fleurs à 3 styles et des feuilles à limbe
cilié aux bords. Il se distingue par ces caractères de Myosoton aquaticum, qui présente
des fleurs à 5 styles et des feuilles adultes à limbe non cilié aux bords (ou rarement un
peu cilié vers la base) ; en outre, cette espèce montre une inflorescence beaucoup plus
glanduleuse que chez S nemorum.
2.— S. media (L.) Vi. (Stellaire intermédiaire, mouron des oiseaux. Vogelmuur. Gewühn-
liche Vogelmiere). — Deux sous-espèces, gén. bien distinctes dans le territoire de la
Flore :
Etamines : gén. 3-5, rarement plus. Pétales longs de 1,1-3,1 mm. Calice muni ou non
de poils glanduleux. Graines de 0,9-1,3 mm de diam., pourvues de tubercules gén.
ObtUS 4 ATTONAIS 22scsrsrenenemensnmennnerenerereeerenenmns a. subsp. media
Etamines: (7-)10. Pétales longs de 2,5-4 mm. Calice toujours muni de poils glan-
duleux. Graines de 1,1-1,6 mm de diam., pourvues de tubercules plus ou moins
AÎQUS rss nn nn Den Enr anne EE D SUR ET RÉ SAENRE b. subsp. neglecta
a. subsp. media. — 5-40 cm. — Janv.-déc. — Thér. ou Hémicrypt. — Cultures, sites
rudéralisés. — CC. — Cosmopolite.
b. subsp. neglecta (WEIHE) GREMLI [Syn. : subsp. major (Koch) ARCANG. ; $. neglec-
ta WEIME]. — 30-80 cm. — Avr.-juin. — Hémicrypt. — Coupes forestières, haies,
bord des chemins. — Brab. : AR-R ; ailleurs : RR ou méconnu. — Europe (sauf
N), Asie Mineure, Afrique du Nord.

11. Cerastium semidecandrum : bractées inf. de l’inflorescence (* 5).


12. *1- NES pumilum subsp. glutinosum: bractées inf. de l’inflorescence
X 5). .

13. Scleranthus perennis : coupe longitudinale de la fleur (* 8).


14. Spergula arvensis : graine (* 12).
15. Spergula morisonii : graine (* 12).
16. Spergula pentandra : graine (* 12).

130
53. Caryophyllaceae I

Arenaria serpyllifolia subsp. serpyllifolia : pétale (* 8).


Arenaria serpyllifolia subsp. leptoclados : calice et capsule (* 5).
& ©

Arenaria serpyllifolia subsp. serpyllifolia : calice et capsule (* 5).


A

Moehringia trinervia : feuille moyenne (* 2).


RSE

Stellaria alsine : pétale (x 8).


SE

Stellaria nemorum subsp. montana : partie sup. de la tige (* 1/2).


Stellaria nemorum subsp. nemorum : partie sup. de la tige (* 1/2).
Cerastium brachypetalum : sépale (* 6).
Cerastium semidecandrum : sépale (* 6).
Cerastium fontanum subsp. vulgare : pétale (* 3).
=

131
53. Caryophyllaceae
3.—S$. pallida (Dum.) PRÉ [Syn. : S. media (L.) Vic. subsp. pallida (Dum.) AscHERs. et
GRAEBN. ; $. media subsp. apetala CELAK.]. (Stellaire pâle. Duinvogelmuur. Bleiche
Vogelmiere). — (5-)10-40 em. — Mars-mai. — Thér. — Dunes, digues, bord des
chemins, ballast des voies ferrées, pelouses, gén. sur des sols sableux plus ou moins
rudéralisés. — Mar. : AC ; FL, Camp. (surtout sept.) : AR-R : ailleurs : RR ou nul (dis-
tribution à étudier). — Europe (sauf N), Asie Mineure, Afrique du Nord, Macaronésie.

4. — $, holostea L. (Stellaire holostée. Grote muur. Grosse Sternmiere). — 10-50 cm. —


Avr.-juin. — Cham. herb. — Bois, surtout sur des sols siliceux, lisières forestières,
haies. — C-AC, sauf Mar., Haute Camp., Fluv. sept. (Pays-Bas) et Champ. : RR. —
Europe, Asie occ., Afrique du Nord. — Mellifère.
OBS. — L'espèce est assez variable, notamment en ce qui concerne le développe-
ment des pétales : ceux-ci sont gén. près de 2 fois aussi longs que les sépales, mais on
rencontre parfois des individus à pétales égalant env. le calice et même des populations
à corolle absente [var. apetala (RoSTRUP) ASCHERS. et GRAEBN.].
5.— S. alsine GriMM (Syn.: S. uliginosa Mürkay). (Stellaire des fanges. Moerasmuur.
Bach-Sternmiere). — 5-40 cm. — Mai-août. — Hémicrypt., Hél. ou parfois Thér.
— Ornières des chemins forestiers, sources, suintements. — AC-AR, sauf Mar. et
Champ. : RR. — Europe, Asie occ. et sud-or., Madère, Amérique du Nord or.
OBS. — La plante est variable. A la fin de l’été, se développent souvent des ra-
meaux hivernants à feuilles pétiolées, à limbe large, assez différentes de celles des
tiges fleuries. 11 convient de ne pas confondre la plante à ce stade avec Sfellaria media.
6.— $. palustris RETZ. (Syn. : S. glauca Wiru.). (Stellaire glauque. Zeegroene muur. Sumpf-
Sternmiere). — 10-50 cm. — Mai-juill. — Hémicrypt. ou Hél. — Prairies et cariçaies
humides. — Camp., Fluv. : AR ; Mar. mér., FL, Pic. mér., Brab., Lorr. : R ; ailleurs :
RR, sauf Ard. sept. et centr. et Eifel centr. : nul ou disparu. — Zones tempérée et froide
de l’Europe et de l’Asie.
7.— S. graminea L. (Stellaire graminée. Grasmuur. Gras-Sternmiere). — 10-40 cm. —
Mai-juill. — Hémicrypt. — Prairies gén. sèches, friches, talus, bord des cultures. —
C-AC, sauf Mar. et Champ. : R. — Europe, Asie tempérée.
OBS. — A l’état stérile, Sfe/laria graminea se distingue de Cerastium arvense par
la pilosité nulle ou très réduite des tiges et des feuilles.

6. Myosoton MoENcH

Myosoton aquaticum (L.) MoENcu [Syn. : Stellaria aquatica (L.) Scop.; Malachium aqua-
ticum (L.) FRies; Cerastium aquaticum L.]. (Malaquie, stellaire aquatique. Watermuur.
Wasserdarm). — 30-90 cm. — Juin-oct. — Hémicrypt. ou Thér. — Bord des cours d’eau
et des étangs, fossés, vases humides. — Pic., Brab., Mosan, Lorr., Tert. par. : C-AC ; FI,
Camp. : AR ; ailleurs : RR. — Europe, Asie tempérée.
OBS. — Myosoton aquaticum peut être confondu avec Stellaria nemorum. Voir l’obs.
p. 130, sous cette dernière espèce.

7. Holosteum L.

Holosteum umbellatum L. (Holostée en ombelle. Heelbeen. Doldige Spurre). — 5-25 cm.


— Mars-mai. — Thér. — Moissons sur des sables et du limon, friches, talus, ballast des
voies ferrées, cimetières, vieux murs. — F1. (surtout occ.}, Brab., Lorr. sept. : R ; ailleurs :
RR, sauf Pic. et Ard. : nul ou disparu. — Europe (sauf N), SW de l’Asie, Afrique du Nord.
OBS. — Cette espèce a connu une forte raréfaction conduisant presque à sa disparition
du territoire de la Flore, il y a quelques décennies. Par la suite, elle s’est révélée en expan-
sion, mais pratiquement uniquement le long de voies ferrées et dans des cimetières.

132
53. Caryophyllaceae

8. Cerastium L. (Céraiste. Hoornbloem. Hornkraut)


REM. — Un caractère important pour la détermination des espèces (plante annuelle ou
vivace) ne s’observe que sur des échantillons récoltés avec des organes souterrains.
l Plantes vivaces, présentant à la base des rejets stériles 2
Plantes annuelles ou bisannuelles, sans rejets stériles à la base 4
Tige et feuilles couvertes d’un tomentum blanchâtre (poils tous crispés-
contournés) ; poils glanduleux absents. Pétales env. 2 fois aussi longs
que les sépales ....................................... 2. Cerastium tomentosum
Tige et feuilles non tomenteuses, plus ou moins pubescentes ou parfois
plabres :poils glanduleux présents onu absents. sos 3
Pétales env. 2 fois aussi longs que les sépales. Limbe foliaire oblong-lan-
céolé à linéaire-lancéolé 3. C. arvense
Pétales un peu plus courts à un peu plus longs que les sépales. Limbe foliaire
ovale-oblong à oblong-lancéolé 4. C. fontanum subsp. vulgare
Styles : 3. Capsule s’ouvrant par 6 dents. Pétales un peu plus longs que les
sépales ere 1. C. dubium
Styles: 4 ou 5. Capsule s’ouvrant par 8 ou 10 dents. Pétales plus courts que
les sépales, les égalant ou rarement un peu plus longs que ceux-ci …. 5
Partie sup. des sépales portant des poils (le sommet des sépales est donc
dépassé par des poils) (Fig. 8, p. 131). Pétales ciliés à la base. Bractées
herbacées, dépourvues de bord membraneux. Styles : 5 6
Partie sup. des sépales ne portant pas de poils (Fig. 9, p. 131). Pétales non
ciliés à la base. Bractées herbacées, avec ou sans bord membraneux.
SUSLES 2 ON T rss TE 7
Filet des étamines cilié à la base. Cyme assez lâche ; pédicelles fructifères
2-3 fois aussi longs que le calice 5. C. brachypetalum
Filet des étamines glabre. Cyme dense ; pédicelles fructifères égalant au plus
TE BARS sance 6. C. glomeratum
Toutes les bractées, même les sup., entièrement herbacées, dépourvues de
bord membraneux. Styles : gén. 4, plus rarement 5 9. C. diffusum
Bractées sup. pourvues d’un bord membraneux. Styles : 5... 8
Sépales et bractées, même les inf., pourvus d’un large bord membraneux
(Fig. 9 et 11, p. 131). Pétales échancrés au plus jusqu’au 1/5 de leur lon-
gueur, parfois seulement irrégulièrement dentés. Pédicelles fructifères
SOUVENT TÉTÉCUS ns rmmneonnrentrannnnnss
dites 7. C. semidecandrum
Bractées inf. sans bord membraneux ou avec un bord membraneux très
étroit ; bractées sup. et sépales pourvus d’un bord membraneux étroit
(Fig. 12, p. 131). Pétales échancrés au moins jusqu’au 1/4 de leur lon-
gueur. Pédicelles fructifères obliques, mais jamais réfléchis
SR RIRE ea 8. C. pumilum
OBS. — Adventice : Cerastium dichotomum L.

133
33 Caryophyllaceae
1.— Cerastium dubium (BasT.) GuéPnN (Syn. : C. anomalum WaLpsT. et Kir.). (Céraiste
aberrant. Kleverige hoornbloem. Klebriges Hornkraut). — 10-35 cm. — Avr.-juin. —
Thér. — Prés salés. — Lorr. or. : RR (région de Château-Salins). — Europe mér. et
médiane, Asie occ., Afrique du Nord. — *
C. tomentosum L. (Céraiste tomenteux. Viltige hoornbloem. Filziges Hornkraut). —
10-45 em. — Mai-juin. — Cham. herb. — Cultivé pour l’ornement dans les jardins.
Fréquemment subspontané ou naturalisé : vieux murs, talus, rocailles, dunes rudérali-
sées. — Italie centr. et mér., Sicile. — [*]
OBS. — Plante très variable, à la fois dans son aire naturelle et par la sélection
de cultivars, notamment en ce qui concerne les dimensions des feuilles, la densité de
la pilosité, la taille des pétales et de la capsule, la forme des dents de celle-ci (marge
révolutée ou plane), etc. On rencontre parfois l’hybride avec Cerastium arvense (C.
xmaureri M. SCHULZE), très variable lui aussi, mais gén. distinguable de C. arvense
par l’absence de poils glanduleux ou la rareté de ceux-ci (alors qu’ils sont abondants
chez €. arvense) et de €. tomentosum par la pilosité plus lâche, formée de poils plus
allongés, une partie d’entre eux droits ou presque droits (alors qu’ils sont tous crispés-
contournés chez C. tomentosum).
C. arvense L. (Céraiste des champs. Akkerhoornbloem. Acker-Hornkraut). — 5-30
(-40) em. — Avr.-mai. — Cham. herb. — Pelouses, talus, friches, surtout sur des sols
calcarifères. — Mar. : C-AC ; ailleurs : AC, sauf Haute Ard. : RR. — Zones tempérée
et subarctique de l’hémisphère boréal.
OBS. — A l’état stérile, Cerastium arvense se distingue de Srellaria graminea par
la pilosité abondante des tiges et des feuilles.
C. fontanum BAuMG. subsp. vulgare (HARTM.) GREUTER et BURDET (Céraiste commun.
Gewone hoornbloem. Gewühnliches Hornkraut). — 5-30 cm. — Cham. herb. — Deux
variétés, entre lesquelles existent parfois des intermédiaires, dans le territoire de la
Flore :
Partie inf. de la tige gén. velue tout autour. Limbe foliaire velu sur les deux faces. Sé-
pales longs de 4-7 mm, munis de poils tous aigus au sommet. Capsule longue de
(7-)8-11 mm iii a. var. vulgare
Partie inf. de la tige glabre ou pourvue seulement d’une ligne longitudinale de poils
courts. Limbe foliaire glabre ou éparsement velu. Sépales longs de 5-8 mm,
glabres ou munis de poils les uns obtus, les autres aigus au sommet. Capsule
longue de (8-)10-14(-16) mm b. var. holosteoïides
a. var. vulgare (HarTM.) WyYsE JacKs. [Syn. : C. holosteoides FRIES subsp. vulgare
(HarTM.) BUTTLER; C. triviale Link; C. fontanum BAUMG. subsp. friviale (LINK)
JALAS]. — Avr.-nov. — Prairies, friches, bord des chemins. — C-AC. — Subcos-
mopolite.
b. var. holosteoides (FRIES) JALAS [Syn. : €. holosteoides FRIES subsp. holosteoides ;
C. fontanum BAUMG. subsp. glabrescens (G.F.W. MEY.) SALMAN, V. OMMERING et
DE Voocp]. — Mai-août. — Alluvions fluviatiles (surtout dans des zones soumises
à des marées d’eau douce), dépressions des dunes. — Fluv. occ. (Pays-Bas) : AR ;
Mar. sept. : RR (connu seulement aux Pays-Bas, à la limite du territoire de la
Flore) ; à rechercher ailleurs, surtout dans le reste du Mar. — NW de l’Europe. — *
OBS. — On a signalé dans le Mar. belge des plantes paraissant intermédiaires
entre la var. holosteoïides et la var. vulgare.
C. brachypetalum Pers. (Céraiste à pétales courts. Kalkhoombloem. Bärtiges Hom-
kraut). — 5-30 cm. — Avr.-juin. — Thér. — Rochers et pelouses, plus rarement
friches, gén. sur calcaire, ballast des voies ferrées, terrils. — Pic. (surtout sept.), Brab.
occ., Mosan, Lorr., Champ., Tert. par. : R ; Boul. : RR ; ailleurs : parfois adventice. —
Europe mér. et médiane, SW de l’Asie, Afrique du Nord.
OBS. — Deux sous-espèces dans le territoire de la Flore, où leur distribution, leur
fréquence, voire leur valeur taxonomique sont à étudier :

134
53. Caryophyllaceae

Pédicelles et sépales dépourvus de poils glanduleux a. subsp. brachypetalum


Pédicelles et sépales pourvus de poils glanduleux. — Semble plus répandu que le pré-
CÉMENT ie b. subsp. luridum (Boiss.) NYMAN
[Syn. : subsp. fauricum (SPRENG.) Murs. ; var. viscosum Guss.]
C. glomeratum THuizs. (Céraiste aggloméré. Kluwenhoornbloem. Knäueliges Horn-
kraut). — 5-30 cm. — Avr.-oct. — Thér. — Friches, moissons, cultures, pelouses ou-
vertes, bord des chemins. — C-AC, sauf Ard., Eifel centr. : AR-R et Champ. : RR.
— Subcosmopolite.
C. semidecandrum L. (Céraiste scarieux. Zandhoornbloem. Sand-Hornkraut). —
1-25 cm. — Mars-mai. — Thér. — Pelouses ouvertes sur sable, schiste et grès, ballast
des voies ferrées. — Mar. : C ; Mosan, Lorr., Tert. par. : AC ; F1., Camp, Pic., Brab. :
AR ; ailleurs : RR ou nul. — Europe.
C. pumilum Curr. (Céraiste nain. Steenhoornbloem. Zwerg-Hornkraut). — 1-25 cm.
— Avr.-juin. — Thér. — Pelouses ouvertes sur calcaire, schiste et sable, ballast des
voies ferrées, rochers. — Europe (sauf N), SW de l’Asie, Afrique du Nord. — Deux
sous-espèces, dont la valeur taxonomique et les caractères distinctifs sont controversés,
dans le territoire de la Flore :
Styles longs de 1,2-1,8 mm. Pétales plus longs que les sépales. Seules les bractées sup.
pourvues d’une étroite marge membraneuse. Plante d’un vert sombre, souvent
teintéederougetre semences a. subsp. pumilum
Styles longs de 0,5-1 mm. Pétales plus courts que les sépales ou parfois env. aussi
longs que ceux-ci. Toutes les bractées gén. pourvues d’une étroite marge membra-
neuse (Fig. 12, p. 131). Plante d’un vert pâle ou jaunâtre

a. subsp. pumilum. — Mosan, Tert. par., Eifel centr. : R-RR ; ailleurs : parfois intro-
duit (surtout le long des voies ferrées).
b. subsp. glutinosum (FRiEs) Cons. [Syn. : C. glutinosum FRIES ; C. pumilum subsp.
pallens auct. non (F.W. SCHULTZ) SCHINZ et THELL.]. — Mosan, Lorr., Champ. :
AC ; Mar. Brab. : R ; ailleurs : RR.
C. diffusum Pers. (Syn. : C. tetrandrum CurT. ; C. atrovirens BaAB.). (Céraiste à quatre
étamines. Scheve hoornbloem. Viermänniges Hornkraut). — 1-25 cm. — Mars-juin.
— Thér. — Dunes maritimes fixées, pelouses ouvertes. — Mar. : AR-R ; Brab. occ.
(France): RR, d'installation récente; ailleurs : parfois adventice. — Côtes de l’Eu-
rope.

9, Moenchia EHRH.
Moenchia erecta (L.) P. GAERTN., B. MEy. et SCHERS. [Syn. : Cerastium erectum (L.) Coss.
et GERM.]. (Moenchie, Kruismuur. Weissmiere). — 1-10 cm. — Avr.-mai. — Thér. — Pe-
louses ouvertes ; espèce plutôt silicicole. — Mar. mér., Boul., Brab., Mosan, Ard., Tert.
par. : RR ; ailleurs : nul ou disparu. En régression dans le territoire de la Flore. — Europe
OCC. , mér. et centr.

10. Sagina L. (Sagine. Vetmuur. Mastkraut)


1 Pétales env. 2 fois aussi longs que les sépales. Sépales, pétales, styles et
valves de la capsule : 5. Etamines : 10. Plante vivace
nnnnsnnenes none nn mme ep eme ses n nee nes nes és es snsesssséassssessssssusssssusss

Pétales au plus égaux aux sépales, parfois nuls. Sépales, pétales, styles et
valves de la capsule : 4. Etamines : 4. Plantes vivaces ou annuelles … 2
2 Plante vivace. Tige couchée, s’enracinant aux nœuds et présentant des ra-
meaux feuillés dépourvus de fleurs. Feuilles mucronées ou courtement

135
53: Caryophyllaceae

aristées (mucron ou arête long d’env. 0,2-0,3 mm, plus court que la lar-
geur du limbe) 2.S. procumbens
Plantes annuelles. Tige dressée, non enracinée aux nœuds, tous les rameaux
portant des fleurs issu 3
Feuilles terminées par une arête bien marquée (gén. longue de 0,3-0,5 mm,
env. aussi longue que la largeur du limbe) 3.S. apetala
Feuilles mutiques ou très courtement mucronées (mucron long au max. de
0,2 mm, bien plus court que la largeur du limbe) .….…… 4.S. maritima
OBS. — Sagina subulata (SwarTz) C. Pres ‘Hortensis”, plante vivace formant
un tapis dense, à fleurs pentamères et à feuilles aristées au sommet, est cultivé pour
l’ornement dans les jardins et est très rarement subspontanée.
Sagina nodosa (L.) FENzL (Sagine noueuse. Sierlijke vetmuur. Knotiges Mastkraut).
— 5-25 em. — Juill.-sept. — Hémicrypt. — Dépressions humides dans les dunes,
sables humides, tourbières et prairies tourbeuses, surtout sur des sols basiques. —
Mar. : AR; FL, Camp., Brab., Lorr. sept. : RR ; Pic. mér. : RR ou peut-être disparu;
ailleurs : disparu ou nul. En forte régression dans le territoire de la Flore. — Europe
(sauf S), Asie sept., Groenland, NE de l’ Amérique du N.
OBS. — A l’aisselle des feuilles caulinaires se trouvent très souvent des bouquets
de jeunes feuilles ; les tiges paraissent ainsi noueuses. La plante est tantôt glabre, tantôt
pourvue de poils glanduleux, souvent épars ; ce caractère ne permet toutefois pas de
reconnaître des taxons infraspécifiques distincts dans le territoire de la Flore.
S. procumbens L. (Sagine couchée. Liggende vetmuur. Niederliegendes Mastkraut).
— 1-7 cm. — Mai-sept. — Hémicrypt. — Chemins humides, cultures, fossés, joints
entre les pavés, surtout sur des sols frais. — CC. — Zones tempérée et subarctique de
l'hémisphère boréal.
S. apetala Arp. (Sagine apétale. Tengere vetmuur. Kronblattloses Mastkraut). — 1-10
em. — Mai-juill. — Thér. — Europe, Asie Mineure, Afrique du Nord, Macaronésie. —
Deux sous-espèces dans le territoire de la Flore:
Sépales ext. longs de 1,7-2,2 mm, subaigus, souvent appliqués contre la capsule à
maturité. Capsule oblongue-ovoïde a. subsp. apetala
Sépales ext. longs de 1-1,6 mm, subobtus, plus ou moins écartés de la capsule à étalés
sous celle-ci à maturité. Capsule ovoïde-sphérique b. subsp. erecta
a. subsp. apetala (Syn. : S. ciliata FRIES). — Pelouses ouvertes, terrils, bords des
chemins, surtout sur des sables et des schistes relativement secs. — Mar., F1.
Camp., Pic., Brab., Mosan, Ard. or., Lorr. : R-RR.
b. subsp. erecta F. HERMANN (Syn. : S. micropetala RAUSCHERT ; S. apetala auct. non
ARD.). — Bord des chemins, pied des murs, joints entre les pavés, pelouses ou-
vertes, cultures, ballast des voies ferrées, souvent sur des sols temporairement
frais. — AC-R.
$S. maritima G. Dox (Sagine maritime. Zeevetmuur. Strand-Mastkraut). — 2-10 cm.
— Mai-août. — Thér. — Sables littoraux plus ou moins salés, partie sup. des prés salés
sableux, digues maritimes, pied des murs, rarement terrains vagues et ballast des voies
: parfois introduit, semblant en expansion et
peut-être méconnu. — Côtes de l’Europe, de l’Asie Mineure, de l’Afrique du Nord et
de la Macaronésie.

11. Scleranthus L. (Scléranthe, gravelle. Hardbloem. Knäuel)


Tépales aigus à étroitement obtus, bordés d’une marge membraneuse étroite,
visible seulementà la loupe. Plante annuelle, rarement bisannuelleà péren-

136
53. Caryophyllaceae

nante. Tépales dressés obliquement à connivents après la floraison


a anse 1. Scleranthus annuus

Tépales très obtus, arrondis au sommet, bordés d’une marge membraneuse large,
visible à l’œil nu (Fig. 13, p. 131). Plante vivace. Tépales connivents après
la Horalson scsi enumenmennmenreneeennnenmnenenenennnenss 2. $. perennis
OBS. — L’hybride Scleranthus Xintermedius KITTEL (S. annuus * perennis) a été ob-
servé çà et là dans le territoire de la Flore. Il se distingue par sa stérilité totale et présente des
tépales de formes différentes sur la même plante, parfois dans la même fleur.
1.— Scleranthus annuus L. — 2-20 cm. — Mai-oct. — Thér. ou Hémicrypt. — Moissons,
pelouses ouvertes, bord des chemins, gén. sur des sols siliceux secs. — Europe, Asie
tempérée, Afrique du Nord, Macaronésie. — Espèce très variable, présentant deux
sous-espèces dans le territoire de la Flore :
Périgone fructifère (base comprise !) long de 3,2-5,5 mm, à tépales dressés oblique-
ment vers l’eXt. ee a. SUbSP. annuus
Périgone fructifère (base comprise !) long de 2,2-3,2(-3,8) mm, à tépales dressés verti-
calement 4 connivents: sise b. subsp. polycarpos
a. subsp. annuus. (Scléranthe annuel. Eenjarige hardbloem. Einjähriger Knäuel). —
Camp., Mosan, Ard., Lorr. sept., Eifel centr. : AC ; F1. Brab., Tert. par. : AR;
Mar., Boul., Pic., Lorr. (sauf sept.), Champ. : RR.
b. subsp. po/ycarpos (L.) BoNNIER et LAYENS (Syn. : S. polycarpos L.). (Scléranthe à
fruits multiples. Kleine hardbloem. Triften-Knäuel). — Mosan, Ard. : R ; ailleurs :
RR ou nul.
2.-—S. perennis L. (Scléranthe vivace. Overblijvende hardbloem. Ausdauernder Knäuel).
— 4-20 cm. — Mai-oct. — Hémicrypt. — Pelouses ouvertes sur des sols siliceux secs,
sables et graviers. — Fluv. (Pays-Bas), Lorr. sept. et or., Tert. par. : R ; Mar., Camp.
Brab., Mosan, Ard. (surtout or.), Eifel centr. : RR. En régression dans le territoire de la
Flore. — Europe, SW de l’Asie, Madère. — Mellifère.

12. Corrigiola L.
Corrigiola litoralis L. (Corrigiole des rives. Riempjes. Hirschsprung). — 7-30 cm. — Juin-
oct. — Thér. — Graviers et sables siliceux exondés le long des rivières et des étangs, sables
humides piétinés, ballast des voies ferrées. — Ard. (surtout mér. et or.), Lorr. (surtout vallée
de la Moselle) : R-RR ; Camp., Brab. (surtout or.) : RR; ailleurs : RR et sans doute intro-
duit, disparu ou nul. — Europe occ. et mér., Asie Mineure, Afrique sept., or. et mér.
OBS. — Le genre Corrigiola est rangé par certains auteurs dans la famille des Mol-
luginaceae.

13. Herniaria L. (Herniaire. Breukkruid. Bruchkraut)

Limbe foliaire glabre, parfois éparsement cilié aux bords. Tépales glabres à fai-
blementolés Phne verte ir ssscenemnesesuns 1. Herniaria glabra
Limbe foliaire poilu, cilié aux bords. Tépales couverts de poils. Plante vert cen-
ATÉ nn nneerneenneneneesneeeseneseiss 2. H. hirsuta
OBS. — Adventice : Herniaria cinerea DC. [Syn. : H. hirsuta L. subsp. cinerea (DC.)
CouTINHo ; À. hirsuta var. cinerea (DC.) LorerT et BARR.].
1.— Herniaria glabra L. (Herniaire glabre. Kaal breukkruid. Kahles Bruchkraut). — 5-30
cm. — Juin-oct. — Thér. ou Hémicrypt. — Sables, cendrées, ballast des voies ferrées,
terrils, chemins peu fréquentés, moissons sur calcaire et craie. — Lorr., Champ, Tert.
par. : AC ; ailleurs : AR-RR. — Europe, Asie occ., Afrique du Nord.

137
53. Caryophyllaceae

2.— H. hirsuta L. (Hermiaire hérissée. Behaard breukkruid. Behaartes Bruchkraut). — 5-20


cm. — Mai-oct. — Thér. ou Hémicrypt. — Sables, moissons sur sols filtrants, cen-
drées, ballast des voies ferrées, terrils, bord des chemins. — Mar., Boul., FL, Camp,
Pic. sept., Brab., Mosan, Lorr., Champ., Tert. par. : RR; ailleurs : parfois adventice.
— Europe mér., Asie occ., Afrique du Nord.
OBS. — Après avoir régressé fortement durant le 20° siècle (surtout dans les lieux
cultivés), cette espèce a connu une certaine expansion récente, surtout dans les milieux
urbains et industriels.

14. Illecebrum L.

Illecebrum verticillatum L. (Ilécèbre. Grondster. Knorpelblume). — 5-30 cm. — Juin-


oct. — Thér. — Sables ou alluvions graveleuses plus ou moins humides et acides : mois-
sons, chemins piétinés, ornières, bord des étangs temporairement asséchés. — Camp. : R ;
FL, Brab., Ard., Lorr. (surtout or.), Tert. par. : RR. En voie de raréfaction dans le territoire
de la Flore. — Europe mér. et centr., Afrique du Nord, Macaronésie.

15. Polycarpon LoerrL. ex L.


Polycarpon tetraphyllum (L.) L. (Polycarpon à quatre feuilles. Kransmuur. Vierblättriges
Nagelkraut). — 5-20 cm. — Thér. — Bord des routes, joints entre les pavés, pied des
murs, terrains vagues, cultures. — Mar., F1., Brab. : RR, en voie de naturalisation ; ailleurs :
parfois adventice. — Région méditerranéenne, SW de l’Europe, Macaronésie. Devenu sub-
cosmopolite. — [*]

16. Spergula L. (Spargoute. Spurrie. Spark)

1 Graines subglobuleuses, pourvues d’une carène ou d’une aile très étroite (au
plus 1/10 du diam. total de la graine) (Fig. 14, p. 131). Limbe foliaire
Sillonné en dessous ass mener 1. Spergula arvensis
Graines aplaties, pourvues d’une aile large (au moins 1/4 du diam. total de la
graine). Limbe foliaire non sillonné en dessous 2
2 Aile brunâtre, égalant env. 1/4 du diam. total de la graine (Fig. 15, p. 131) :
présence de petites papilles à la naissance de l’aile. Pétales ovales, obtus
au sommet. Étamiines : péns 10 sise 2.S. morisonii
Aile blanchâtre, égalant env. 1/3 du diam. total de la graine (Fig. 16, p. 131) ;
pas de papilles sur la graine. Pétales étroitement elliptiques, aigus au
sommet. Etamines : 5... 3.S. pentandra
1. Spergula arvensis L. (Spargoute des champs. Gewone spurrie. Acker-Spark). — 10-
40 cm. — Juin-sept. — Thér. — Moissons, cultures, sur des sols siliceux. Parfois culti-
vé comme fourrage. — F1., Camp. Ard., Eifel centr. : C ; Brab., Mosan, Lorr. sept. :
AC ; ailleurs : R, sauf Champ. : RKR. — Subcosmopolite. — Mellifère.
OBS. — Espèce très variable, surtout au niveau de la graine, ayant différencié
plusieurs taxons infraspécifiques en relation avec sa culture jadis étendue et aussi en
raison de la liaison de certaines variétés avec les cultures de lin. Outre la var. praevisa
(N.W. ZINGER) AsCHERS. et GRAEBN. [Syn. : subsp. linicola (BOREAU) JANCHEN], jadis
très rare adventice, on peut reconnaître trois taxons, dont la répartition actuelle dans le
territoire de la Flore devrait être précisée :
a. Graine dépourvue de papilles, de (0,8-)1,1-1,4 mm de diam. Plante gén. densé-
ment velue-glanduleuse a. var. sativa (BOENN.) MERT. et KocH
[Syn. : subsp. sativa (BOENN.) CESATI]
Graine munie de papilles b

138
53. Caryophyllaceae
b. Graine de 0,8-1,3(-1,4) mm de diam. Plante plus ou moins velue-glanduleuse. —
Taxon probablement le plus répandu b. var. arvensis
Graine de (1,3-)1,6-2,1(-2,3) mm de diam. Plante glabre ou à poils glanduleux
rares. — Jadis surtout dans les champs de lin. Présence actuelle dans le terri-
toire de la Flore à confirmer c. var. maxima (WEIHE) Merr. et KocH
[Syn. : subsp. maxima (WEIHE) O. SCHWARTZ]
De S. morisonii BOREAU (Syn. : S. vernalis auct.). (Spargoute printanière. Heidespurrie.
Frühlings-Spark). — 5-30 cm. — Avr.-juin. — Thér. — Pelouses ouvertes, sur des
sables mobiles et acides. — Camp. : AR; F1.,, Brab. or. (Pays-Bas), Tert. par. : RR;
ailleurs : nul ou disparu. — Europe, surtout occ.
S. pentandra L. (Spargoute à cinq étamines. Vijfhelmige spurrie. Fünfmänniger
Spark). — 5-25 em. — Avr.-mai. — Thér. — Dunes, cultures, sur des sables acides.
— Lorr. : RR ; jadis en Boul., Brab. occ. (France) et Ard. or. (Allemagne). En forte
régression dans le territoire de la Flore. — Europe mér. et centr., SW de l’Asie, Afrique
du Nord, Canaries.

17. Spergularia (PERs.) J. et C. PRESL


(Spergulaire. Schijnspurrie. Schuppenmiere)
Graines non ailées, d’au max. 0,5 mm de diam., trigones, toujours très
papilleuses. Stipules des jeunes pousses libres à légèrement soudées
entre elles à la base. Feuilles non charnues 1. Spergularia rubra
Graines souvent en partie ailées (mais parfois toutes dépourvues d’aile), de
plus de 0,5 mm de diam., comprimées-arrondies, à papillosité variable.
Stipules des jeunes pousses soudées entre elles jusqu’à 1/4-1/2 de leur
hauteur. Feuilles:plus ou moins charmues sise 2
Capsule longue de (7-)8-10 mm. Graines en majorité ailées, à aile super-
ficiellement érodée-frangée. Fleurs atteignant 15 mm de diam. Plante
VIVACE sninrssrreeeseeernerssneessnnes 2. S. media subsp. angustata
Capsule longue de (3-)4-6 mm. Graines en majorité ou parfois toutes non
ailées, accompagnées le cas échéant de graines ailées, à aile laciniée.
Fleurs d’env. 7 mm de diam. Plante annuelle, bisannuelle ou rarement
VIVACE nn rrrninirsrriinrneneinneeennennes 3.S. marina
Spergularia rubra (L.) J. et C. Pres [Syn. : S. campestris (L.) AscHers.]. (Spergu-
laire rouge. Rode schijnspurrie. Rote Schuppenmiere). — 4-20 cm. — Mai-sept.(-oct.).
— Thér. ou Cham. herb. — Bord des chemins, cendrées, graviers, sables, terrils. —
Camp. : AC ; F1. Brab., Ard., Eifel centr. : AR ; ailleurs : R-RR. — Zones tempérée et
subtropicale de l’hémisphère boréal.
S. media (L.) C. PRESL subsp. angustata (CLAVAUD) KERGUÉLEN et LAMBINON [Syn. :
S. maritima (ALL.) CHiov. subsp. angustata (CLAVAUD) GREUTER et BURDET ; $. margi-
nata KiTTEL subsp. angustata (CLAVAUD) P. MoNNIER]. (Spergulaire marginée. Gerande
schijnspurrie. Flügelsamige Schuppenmiere). — 10-40 cm. — Juin-sept.(-oct.). —
Cham. herb. — Prés salés ; à l’intérieur des terres, parfois sur des sols fortement mi-
néralisés, en particulier au bord des routes, dans la bande d’accumulation des sels de
déneigement. — Mar. : AC ; ailleurs : adventice ou naturalisé, distribution à préciser.
— Côtes de l’Europe occ. (sauf N).
OBS. — Spergularia media est une espèce subcosmopolite des sols salés, mais il
semble que les populations des côtes de l’Europe occ. puissent représenter un taxon
endémique.
3,— S. marina (L.) BEsseR (Syn. : S. salina J. et C. PRESL). (Spergulaire maritime. Zilte
schijnspurrie. Salz-Schuppenmiere). — 5-30 cm.— Mai-sept. — Thér. ou Cham. herb.

139
53. Caryophyllaceae
— Prés salés, dépressions et bord des fossés saumâtres : à l’intérieur des terres, espèce
pionnière des sols fortement minéralisés : bord des routes dans la bande d’accumula-
tion des sels de déneigement, crassiers... — Mar., Lorr. or. (région de Château-Salins) :
AR ; ailleurs : adventice ou naturalisé, en expansion dans la majorité des districts de-
puis les années 90 (F1., Camp., Pic., Brab., Mosan, Ard., Lorr. … et très probablement
ailleurs) : AR-RR. —— Subcosmopolite (sols salés).

18. Delia Du.


Delia segetalis (L.) Dum. [Syn. : Spergularia segetalis (L.) G. Don f]. (Spergulaire des
moissons. Korenschijnspurrie. Getreide-Schuppenmiere). — 3-15 cm. — Mai-juill.
— Thér. — Moissons, surtout sur des sols frais. — Jadis Brab., Mosan, Lorr. : R-RR et
ailleurs : RR ou nul. Probablement disparu de tout le territoire de la Flore. — Europe occ.,
mér. et centr. — Ÿ

19. Lychnis L. (Lychnis. Koekoeksbloem. Lichtnelke)


Pétales gén. roses, très rarement blancs, à 4 divisions très profondes (Fig. 17,
p. 143). Capsule à une loge non divisée par des cloisons dans sa partie inf.
Carpophore nul. Tige ne présentant pas d’anneau glanduleux
RE LEURS 1 Lychnis flos-cuculi
Pétales rouges, tronqués à émarginés au sommet, non divisés (Fig. 18, p. 143).
Partie inf. de la capsule divisée en 5 loges par des cloisons. Carpophore al-
longé. Tige munie, sous les nœuds sup., d’un anneau glanduleux-visqueux .
annee mannenn need naneermne Ra 2. L. viscaria
OBS. — Deux espèces de Lychnis sont cultivées pour l’ornement dans les jardins et
parfois subspontanées ou adventices ; elles diffèrent de celles traitées dans la clé par leur
tige et leurs feuilles munies de poils raides ou laineux (les deux espèces indigènes étant
glabres ou subglabres). Il s’agit de Z. coronaria (L.) DEsr. [Syn. : Silene coronaria (L.)
CLAIRv.] (Coquelourde des jardins. Prikneus. Kronen-Lichtnelke), à fleurs long. pédicellées,
en inflorescence lâche, et pétales entiers ou émarginés, et de L. chalcedonica L. [Syn. :
Silene chalcedonica (L.) E.H.L. KRAUSE] (Lychnis croix-de-Jérusalem. Brandende liefde.
Brennende Liebe, Jerusalemkrauz), à fleurs en glomérules multiflores et pétales bifides.
1. — Lychnis flos-cuculi L. [Syn. : Silene flos-cuculi (L.) GREUTER et BurpETr]. (Lychnis
fleur-de-coucou. Echte koekoeksbloem. Kuckucks-Lichtnelke). — 25-90 cm. —
Mai-août. — Hémicrypt. — Prairies humides, fossés. — AC-AR, sauf Pic. : AR-R et
Champ. : RR. — Europe, Asie occ. — Mellifère.
OBS. — Les fleurs de cette espèce sont le plus souvent hermaphrodites, mais
on rencontre parfois aussi, mêlées aux précédentes ou rarement seules présentes, des
fleurs unisexuées ; les corolles de celles-ci sont éventuellement plus petites que la nor-
male. Des populations à petite corolle mais à fleurs hermaphrodites existeraient cepen-
dant (Lorr. ; ailleurs ?} et mériteraient une étude attentive.
2.— L. viscaria L. [Syn. : Silene viscaria (L.) JESSEN ; Steris viscaria (L.) RAFIN. ; Visca-
ria viscosa (Scop.) ASCHERS. ; F° vulgaris BERNH.]. (Lychnis visqueux. Rode pekanjer.
Pechnelke). — 25-60 em. — Mai-juill. — Hémicrypt. — Rochers siliceux, sables,
pelouses sèches. — Ard. or., Lorr. sept. et or. : R ; Mosan, Eifel centr. : RR ; jadis dans
le Tert. par. Parfois cultivé pour l’ornement, en particulier présent dans des « mélanges
fleuris » et peut-être subspontané sur des terrils (Brab. occ., en France). — Europe,
surtout centr. et or., Asie occ. — Mellifère.

20. Agrostemma L.
Agrostemma githago L. (Nielle des blés. Bolderik. Kornrade). — 20-100 cm. — Mai-août.
— Thér. — Moissons, terrains vagues, bord des chemins. — R-RR. En forte régression dans
le territoire de la Flore. — Europe, Asie tempérée, Afrique du Nord. — (Fig. 19, p. 143).

140
53. Caryophyllaceae
OBS. — Jadis répandue dans les moissons (où elle était redoutée à cause de la toxi-
cité de ses graines), cette espèce a été presque totalement éliminée de ce milieu ; elle ne
s’observe plus guère qu’en culture (y compris sur des bords de moissons « fleuris » artifi-
ciellement) et parfois subspontanée ou adventice dans des habitats rudéraux. On rencontre
parfois, dans de tels « mélanges floraux », une autre espèce, 4. gracile Boiss., parfois ob-
servée à l’état subspontané.

21. Silene L. (Silène. Silene, koekoeksbloem. Leimkraut)


REM. — La capsule est portée par unx pied » ou carpophore. Il faut enlever le calice
persistant pour le voir.
1 Styles : 5. Capsule s’ouvrant par 10 dents, ne présentant n1 cloisons ni loges
danssa partieinf. Plantes diofques ÉT sms 2
Styles : 3. Capsule s’ouvrant par 6 dents, présentant souvent dans sa partie
inf. des cloisons la divisant en 3 loges incomplètes (celles-ci absentes
cependant chez S. noctiflora). Plantes gén. à fleurs hermaphrodites, rare-
ment dioïques (#) sise 3
2 Pétales rouges, très rarement rosés ou blancs. Calice long de 8-15 mm. Cap-
sule longue de 7-14 mm, à dents recourbées-arquées en dehors
1. Silene dioica
Pétales blancs ou blanc faiblement jaunâtre, très rarement roses. Calice long
de 15-20 mm (ou plus à la fructification). Capsule longue de 14-18 mm,
à dents dressées-étalées (Fig. 21, p. 143) 2.S. latifolia subsp. alba
3 Calice à tube enflé en ballon, surtout à la fructification, à 20 ou 30 nervures
longitudinales (Fig. 22 à 24, p. 143) 4
Calice à tube non enflé en ballon, au plus ovoïde à la fructification, à 10
dérvüres Optiques (Pts, 25, Di. ET nues 5
4 Plante vivace. Calice glabre, à 20 nervures réticulées, à dents largement
triangulaires (Fig. 22 et 23, p. 143). Pétales blancs, rarement rosés (Fig.
26, p. 143). Limbe foliaire gén. ovale, obovale ou elliptique, large de
5-30 mm, rarement linéaire-elliptique ss 4.$. vulgaris
Plante annuelle. Calice pubescent, à 30 nervures, à dents lancéolées (Fig. 24,
p- 143). Pétales pourpre clair ou rarement blancs. Limbe foliaire linéaire,
large de moins de 5 mm 5. S. conica
5 Plantes vivaces, présentant des rejets stériles, à racines épaisses 6
Plantes annuelles, à tiges toutes florifères, sans rejets stériles, à racines
DORTRS ne nnnnnrnenes snn esse nan ge SAT Eee eu EAN F
6 Calice long de 3-5 mm, glabre. Pétales entiers, verdâtres à blanchâtres, sans
appendice à la gorge. Inflorescence : petits verticilles réunis en forme de
grappe dense et étroite. Plante souvent dioïque, rarement à fleurs her-
maphrodites us 6. $. otites
Calice long de 8-12 mm, pubescent-glanduleux, souvent collant-visqueux
(loupe !) (Fig. 25, p. 143). Pétales bifides, blanc crème à rosés, très ra-

(*) Si l’on ne dispose que de fleurs mâles, voir 1. Si/ene dioica et 2.5. latifolia subsp.
alba si le calice est velu, et 6. $. otites si le calice est glabre.

141
33, Caryophyllaceae

rement rouges, portant 2 écailles à la gorge. Inflorescence : une panicule


unilatérale lâche. Fleurs toujours hermaphrodites 7.$. nutans
Calice glabre. Inflorescence à fleurs nombreuses et rapprochées, disposées
en forme de corymbe. Pétales à limbe entier ou faiblement échancré,
rouge ou rarement Diane nsmmssnsnnne ee 8. S. armeria
Calice velu. Inflorescence en cyme unipare lâche, à fleurs non disposées en
corymbe. Pétales à limbe pourpre, rose, blanc jaunâtre ou blanc 8
Calice long de 7-15 mm, dépourvu de poils glanduleux. Carpophore glabre.
Pétales à limbe long de 7-8 mm, bifide, gén. blanchâtre
9.S. dichotoma
Calice pourvu de poils glanduleux. Carpophore pubescent 5
Calice long de 7-10 mm. Pétales à limbe long de 4-6 mm, entier ou faible-
ment échancré, rose ou blanc (parfois marqué d’une tache rouge vif).
Fléurs-épanoutes le Jour ss 10.$. gallica
Calice long de 18-25(-30) mm. Pétales à limbe long de 10-15 mm, bifide,
rougeâtre ou blanc jaunâtre. Fleurs fanées en apparence le jour, épa-
nouies surtout durant la nuit 3.S. noctiflora
OBS. — 1.-Adventices ou subspontanés: Silene behen L., $. coeli-rosa (L.)
Gopr., S. conoidea L., S. cretica L., S. muscipula L., S. nocturna L., S. pendula L., S.
schafia S.G. GMEL. ex HoHEn. et S. stricta L.
2. — Silene italica (L.) PErs., plante vivace différant de S. nutans par ses
fleurs dressées, son calice courtement pubescent, non ou éparsement glanduleux et son
carpophore égalant env. la capsule (chez $. nutans, fleurs gén. penchées, calice pubes-
cent-glanduleux et carpophore beaucoup plus court que la capsule) a été découvert en
1995 près de Metz (Lorr. française). Cette plante d'Europe mér. et du SW de l’Asie a
probablement été introduite dans cette station. Quelques années plus tard, elle a aussi
été observée en Belgique et dans le NW de la France, en suite à l’usage de « mélanges
fleuris » ; sa naturalisation dans les milieux concernés (terrils, bord des routes, ..) est
probable.
3. - L’hybride Silene x*hampeana MEusEL et K. WERNER [Syn. : Melan-
drium Xdubium HaAMPE ; Silene Xdubia (HamPE) SANTA et GUINOCHET non HERBICH] (S$.
dioica * latifolia subsp. alba) se rencontre en compagnie des parents.
4.—Les deux premières espèces citées ci-dessous, normalement
dioïques, peuvent présenter des fleurs hermaphrodites à la suite d’une infection parasi-
taire due à un champignon de l’ordre des Ustilaginales (« charbon » reconnaissable à
la production abondante de spores violet sombre).
Silene dioica (L.) CLaiRv. [Syn. : Melandrium dioicum (L.) Coss. et GERM. ; M. ru-
brum (WEIGEL) GaRCKE ; M. silvestre (ScHKUHR) RôHL]. (Compagnon rouge. Dagkoe-
koeksbloem. Rote Lichtnelke). — 20-90 cm. — Mai-juill.(-oct.). — Hémicrypt. —
Bois frais ou humides, haies, coupes et lisières forestières sur des sols frais. — Boul.
Brab., Mosan, Ard., Lorr., Eifel centr. : C-AC ; Mar. (surtout mér.}, F1, Camp., Pic.
(surtout occ.), Tert. par. : AR ; Champ. : RR. — Europe, Asie occ., Afrique du Nord.
OBS. — On rencontre rarement une forme à pétales blancs ou rose pâle : Silene
dioica f. lactea (HARTM.) MEUSEL et K. WERNER [Syn. : Melandrium dioicum f. lacteum
(HarTM.) GÜRKE]. Il convient de ne pas la confondre avec l’hybride S. *hampeana.
S. latifolia PoiRET subsp. alba (Mizc.) GREUTER et BurDET [Syn. : S pratensis (RAFN)
Gonk. ; $. alba (Mize.) E.H.L. KRAUSE non MUHLENS. ex BritTron ; Melandrium album
(Mizc.) GARCKE). (Compagnon blanc. Avondkoekoeksbloem. Weisse Lichtnelke). —
30-90 cm. — Mai-oct. — Hémicrypt. — Bord des chemins, talus, champs, moissons,

142
53. Caryophyllaceae

27 28

53. Caryophyllaceae II

17. Lychnis flos-cuculi : pétale (x 1).


18. Lychnis viscaria : pétale (* 1).
19. Agrostemma githago : capsule (* 1/2).
20. Saponaria officinalis : pétale (* 1).
21. Silene latifolia subsp. alba : capsule (* 1).
22, RD vulgaris subsp. vulgaris : coupe longitudinale du calice fructifère
X

23; a vulgaris subsp. maritima : coupe longitudinale du calice fructifère


X

24. Silene conica : coupe longitudinale du calice fructifère (* 1).


25. Silene nutans : coupe longitudinale du calice fructifère (* 1).
26. Silene vulgaris subsp. vulgaris : pétale (* 1).
27. Petrorhagia prolifera : pétale (* 1).
28. Dianthus superbus : pétale (* 1/2).
29. Dianthus gratianopolitanus : pétale (* 1).
30. Dianthus carthusianorum : pétale (X 1).
31. Dianthus armeria : pétale (* 1).

dunes rudéralisées, terrains vagues, sites rudéralisés, coupes forestières sur des sols
secs. — AC-AR. — Europe, Asie tempérée, Afrique du Nord.
OBS. — On rencontre rarement une forme à pétales roses : Silene latifolia subsp.
alba Ÿ. incarnata (PETERM.) LAMBINON [Syn. : Melandrium album f. incarnatum (PE-
TERM.) GÜRKE]. Il convient de ne pas la confondre avec l’hybride $. x*hampeana.
3.—S. noctiflora L. [Syn.: Melandrium noctiflorum (L.) Frs]. (Compagnon de nuit.
Nachtkoekoeksbloem. Acker-Lichtnelke). — 10-70 cm. — Juin-oct. — Thér —
Champs cultivés, terrains vagues, pelouses sableuses. — Tert. par. (Laonnoiïs) : R ;

143
53. Caryophyllaceae
Camp., Brab. or., Mosan, Lorr., Champ., Eifel centr. : RR; ailleurs : nul, disparu ou
parfois adventice. En régression dans le territoire de la Flore. — Europe médiane, Asie
occ., Madère.

4,— S. vulgaris (MOENCH) GARCKE (Syn. : $. cucubalus WIBEL ; S. inflata SMITH). (Silène
enflé. Blaassilene. Taubenkropf-Leimkraut). — Mai-oct. — Hémicrypt. — Mellifère.
— Espèce très variable ; on s’efforcera de reconnaître dans le territoire de la Flore les
trois sous-espèces ci-après, nettement distinctes par leur écologie, mais parfois diffi-
ciles à caractériser d’un point de vue morphologique :
a, Capsule à dents dressées ou courbées vers l’ext. seulement au sommet (Fig. 22,
p. 143). Tube du calice un peu rétréci au sommet. Plante gén. robuste, à tiges
dressées à ascendantes. Inflorescence gén. multiflore. Feuilles caulinaires inf.
à limbe long de 2-12 cm, étroitement elliptique, ovale-elliptique ou obovale-
elliptique. Bractées (au moins les sup.) scarieuses a. subsp. vulgaris
Capsule à dents arquées vers l’ext. à réfractées (Fig. 23, p. 143). Tube du calice
non ou à peine rétréci au sommet. Plantes peu robustes, à tiges couchées-
ascendantes. Inflorescence à 1-5 fleurs. Feuilles caulinaires inf. à limbe long
dé 05-40 ssmerrmemrrnesenerenennann
ed dure de TE dE TANT ENS O E E TN b
b. Bractées (au moins les sup.) scarieuses. Feuilles à limbe étroitement obovale-
elliptique à linéaire-elliptique. Plante non littorale ….... b. subsp. glareosa
Bractées toutes herbacées. Feuilles à limbe elliptique à obovale-elliptique. Plante
littorale in c. subsp. maritima
a. subsp. vulgaris. — (20-)30-70 cm. — Friches, pelouses, coupes forestières, mois-
sons, bord des chemins, terrains vagues, principalement sur des sols calcarifères,
dunes, berge des canaux, ballast des voies ferrées. — Pic., Mosan, Ard. mér. et
or., Lorr., Champ., Tert. par., Eifel centr. : C-AC ; Mar, Boul., Brab. or. : AR;
ailleurs : R-RR, souvent introduit. — Europe, Asie tempérée, Afrique du Nord,
Macaronésie.
OBS. — Sous-espèce très variable en ce qui concerne la taille, le port, la
forme et les dimensions des feuilles. On distinguera notamment une variante à
tiges étalées sur le sol, ascendantes, et à limbe foliaire étroit, particulièrement
caractérisée dans les pelouses et sur déblais calaminaires (sols riches en zinc)
du Mosan or., du Brab. occ. (naturalisé sur déblais miniers entre Valenciennes et
Lille) et de l’Eifel centr. (env. de Mechernich) ; ce taxon a été rapporté à la var.
humilis R. SCHUBERT [Syn. : subsp. humilis (R. SCHUBERT) RAUSCHERT].
b. subsp. g/areosa (JorD.) MARSDEN-JONES et TURRILL [Syn. : S. uniflora ROTH subsp.
glareosa (Jorp.) CHATER et WALTERS ; S. glareosa JorD. ; $. vulgaris (MOENCH)
GaRCKE subsp. bosniaca auct. non (G. BECK) JANCHEN]. — 15-40 cm. — Eboulis
calcaires. — Pic. sud-or. (vallées de l’Oise et du Noirrieux), Lorr. mér., Champ. :
RR. — Montagnes de l’Europe occ. et centr., E de la France. — *
OBS. — Les stations du Pic. sud-or., assez réduites et peut-être d’origine
récente, représentent la limite occ. de l’aire de ce taxon.
c. subsp. maritima (WiTu.) À. et D. Lôve [Syn. : subsp. alpina (LAM.) ScHiz et R.
KELLER; $. unifiora ROTH ; $. maritima WitH.]. — 10-30 cm. — Falaises mari-
times, levées de galets. — Mar. mér. : RR. — Côtes de l’Europe occ. — *
OBS. — Les plantes observées dans le territoire de la Flore présentent (tou-
jours ?) des graines presque lisses ; elles ont de ce fait parfois été rapportées à la
var. montana (ARRONDEAU) KERGUÉLEN, différant par ce caractère de la var. mari-
tima (WITH) KERGUÉLEN, à graines tuberculeuses. Le bien-fondé de ce traitement
taxonomique reste toutefois à démontrer.
5.— $S. conica L. (Silène conique. Kegelsilene. Kegel-Leimkraut). — 15-40 cm. — Juin-
juill. — Thér. — Pelouses sur des sols sablonneux plus ou moins calcarifères, rarement
moissons et ballast des voies ferrées. — Mar. : AC-AR; Lorr. sept., Tert. par. : R';

144
53. Caryophyllaceae

ailleurs : RR, gén. adventice, ou nul. — Europe (sauf N), SW de l’Asie, Afrique du
Nord, Canaries.
6.— S. otites (L.) WigeL (Silène à oreillettes. Oorsilene. Ohrlôffel-Leimkraut). — 15-60
cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. — Sables meubles, graviers. — Tert. par. : R ; Lorr.,
Champ. : RR ; ailleurs : parfois adventice. — Europe (sauf N), Asie médiane. — *
7.— S. nutans L. (Silène penché. Nachtsilene. Nickendes Leimkraut). — 20-70 cm. —
Juin-août. — Hémicrypt. — Pelouses, rochers, fourrés, forêts thermophiles, sur des
substrats calcarifères ou siliceux. — Mar. (sauf mér.), Mosan : AC ; Lorr. : AR ; Boul.
Brab. or. (sur craie), Ard. (vallées), Tert. par., Eifel centr. : R ; Mar. mér., Champ. : RR ;
ailleurs : parfois adventice. — Europe, Asie médiane, Canaries. — Mellifère.
OBS. — Cette espèce est très variable. A côté de la var. nutans, à feuilles, tige et
calice pubescents, on rencontre rarement des plantes glabres, rapportées à la var. in-
fracta (Kir.) WAHLENS. [Syn. : var. amblevana (LEI.) Dum.] ; les pétales sont habituel-
lement blanc crème ou un peu rosés, beaucoup plus rarement rouges [f. rubens (VEST)
Ronrs.]. Enfin, les populations littorales ont été considérées comme appartenant à un
taxon particulier, qui serait caractérisé par des tiges plus robustes (2-5 mm de diam.,
contre 1-3 mm dans les populations de l’intérieur) : elles correspondent à la var. dunen-
sis DuM., parfois assimilée aux var. smithiana Moss [Syn. : subsp. smithiana (Moss)
JEANMONOD et BocQuer] et var. salmoniana HEPPER, décrites de Grande-Bretagne. De
nouvelles études des populations belges mettent par ailleurs en évidence des diffé-
rences morphologiques et autres, ainsi qu’une certaine barrière de stérilité entre les
populations calcicoles et silicicoles, mais cette distinction ne semble pas aussi marquée
ailleurs. Un système taxonomique cohérent reste donc à mettre au point.
8.— S. armeria L. [Syn. : Afocion armeria (L.) RAFIN.]. (Silène à bouquets. Pekbloem.
Nelken-Leimkraut). — 10-60 cm. — Mai-août. — Hémicrypt. ou Thér. — Rochers,
pelouses thermophiles. — Ard. or. : RR (bassin de la Sûre) ; ailleurs : parfois subspon-
tané ou adventice, Parfois cultivé pour l’ornement dans les jardins et les cimetières.
— Europe mér. et centr.
9.— S. dichotoma Enrx. (Silène à deux grappes. Gaffelsilene. Gabel-Leimkraut). — 20-70
cm, — Mai-août, — Thér. — Moissons, talus, rochers. — KR, adventice ou naturalisé çà
et là, principalement dans l’E du territoire de la Flore. — Europe or. et sud-or., SW de
l’Asie. — [*]
10.—$. gallica L. (Syn. : $. anglica L.). (Silène de France. Franse silene. Franzôsisches Leiïm-
kraut). — 15-50 em. — Mai-juill. — Thér. — Moissons, surtout sur des sols siliceux,
terrains vagues, bord des chemins. — Jadis AR-R en Camp. et R-RR ailleurs. En voie de
disparition dans le territoire de la Flore, sauf parfois à l’état adventice. — Subcosmopo-
lite (surtout régions tempérées chaudes). Limite N d’indigénat incertaine. — Ÿ ?

22. Cucubalus L.
Cucubalus baccifer L. [Syn.: Silene baccifera (L.) DurANDE]. (Cucubale. Besanjelier.
Taubenkropf). — 60-120(-150) em. — Juill.-août. — Hémicrypt. — Broussailles, haies,
forêts alluviales clairiérées. — Tert. par. mér. : RR et d’indigénat douteux ; ailleurs : très
rarement adventice. — Europe mér. et médiane, Asie tempérée. — *

23. Gypsophila L.
Gypsophila muralis L. (Gypsophile des moissons. Gipskruid. Mauer-Gipskraut). — 4-20
(-30) em. — Juin-oct. — Thér. — Moissons sur des sols humides, chemins forestiers,
grèves d’étangs. — Mosan mér., Ard., Lorr. (surtout sept.), Tert. par. : RR; ailleurs : nul,
disparu ou parfois adventice. En voie de disparition dans le territoire de la Flore. — Europe,
Asie tempérée.
OBS. — 1.- Plusieurs Gypsophila sont cultivés pour l’ornement dans les jardins, prin-
cipalement Gypsophila paniculata L. (utilisé pour la confection de bouquets secs) ; cette
plante a été observée à l’état subspontané.

145
53. Caryophyllaceae

2.-— Adventices (ou subspontanés): Gypsophila elegans Bir8., G. pilosa


Hups. [Syn. : G. porrigens (L.) Boiss.], G. scorzonerifolia SERINGE et G. viscosa MURRAY.

24. Saponaria L.
Saponaria officinalis L. (Saponaire officinale. Zeepkruid. Gewühnliches Seifenkraut). —
30-70 cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. — Berges et graviers le long des cours d’eau, bord
des chemins, talus, dunes rudéralisées, ballast des voies ferrées. — C-AC, sauf Ard. et
Eifel centr. : R. — Europe mér., SW de l’Asie. Naturalisé dans diverses régions tempérées,
notamment en Europe médiane. — Médicinal. — (Fig. 20, p. 143).
OBS. — 1. - On rencontre fréquemment, cultivé pour l’ornement dans les jardins mais
aussi parfaitement naturalisé, un cultivar de Saponaria officinalis à fleurs« doubles ».
2.— Saponaria ocymoides L., à tiges couchées-ascendantes, très rameuses,
hautes de 10-30 cm et à calice long de 6-10 mm (chez S$. officinalis, calice long de 18-24
mm), est parfois cultivé pour l’ornement dans les jardins et rarement subspontané ; figurant
parfois dans des « mélanges fleuris ».

25. Vaccaria WOLF

Vaccaria hispanica (Mic) RAUSCHERT (Saponaire des vaches. Koekruid. Kuhkraut). —


20-60 cm. — Juin-juill. — Thér. — Moissons, gén. sur des sols calcarifères, terrains va-
gues, ballast des voies ferrées. — RR. En voie de disparition dans le territoire de la Flore.
— Europe mér., centr. et or., Asie sud-occ. et centr., Afrique du Nord, Macaronésie.
OBS. — 1. On peut distinguer les deux variétés suivantes :
Pétales longs de 14-16 mm, à onglet égalant ou dépassant à peine le calice et à limbe long
de 3-4 mm. Feuilles caulinaires à limbe oblong à ovale-lancéolé, long de 5 cm env. et
larseide L-2:Gmn 22228 5 éperema nn nn ne a. var. vaccaria (L.) GREUTER
(Syn. : F pyramidata MEb.; V. parviflora MOENCH)
Pétales longs de 18-23 mm, à onglet dépassant nettement le calice et à limbe long de 5-8
mm. Feuilles caulinaires à limbe ovale, pouvant atteindre une longueur de 9 cm et une
largeur de 4 cm ss b. var. hispanica
[Syn. : F hispanica (Mic.) RAUSCHERT subsp. grandiflora (FIsCH. ex SERINGE)
HoLus ; V hispanica var. grandiflora (FiscH. ex SERINGE) MEUSEL et MÜHLBERG ;
V' grandiflora (FiscH.ex SERINGE) JAUB. et SPACH]
2. — Jadis trouvée surtout dans les moissons, cette espèce a été presque tota-
lement éliminée de ce milieu ; elle ne s’observe plus guère que dans des habitats rudéraux.

26. Petrorhagia (SERINGE) LINK


Petrorhagia prolifera (L.) P.W. BaLz et HEywoop [Syn. : Dianthus prolifer L.; Tunica
prolifera (L.) Scor. ; Kohlrauschia prolifera (L.) Kunrx]. (Œillet prolifère. Mantelanjer.
Sprossendes Felsennelke). — 15-50 cm. — Mai-août. — Thér. — Pelouses ouvertes, sur
des substrats plus ou moins calcarifères : sables, rochers, murs, cendrées, ballast des voies
ferrées, terrils. — Mosan, Lorr., Champ., Tert. par. : AC-AR; Mar. (sauf mér.) : AR-R;
ailleurs : R-RR, souvent introduit. — Europe (sauf N), SW de l’Asie, Afrique du Nord. —
(Fig. 27, p. 143).
OBS. — Adventices : Petrorhagia nanteuillii (BURNAT) P.W. BALL et HEywoop et P
saxifraga (L.) LINK.

27. Dianthus L. (Œillet. Anjer. Nelke)


l Fleurs solitaires, rarement par 2, non réunies en fascicules entourés de
bractées mais munies à la base du calice d’un calicule formé de 2 ou 4
DIÈCRS snsnmnmnsenarenennnnmmnnnemeneannntvsnsnnurEnssesennrsnunn 2

146
53. Caryophyllaceae

Fleurs réunies par 2-10 (*), en fascicules serrés entourés de longues brac-
TÉES ui iidiiiiecneeeeeeeeeeesneeninesseeennsees 4
2 Limbe des pétales profondément lacinié, long de 20 mm env, rose lilas (Fig.
DB, Di ST commmmememmenmaunmesmNnsEnNREasEnNn 1. Dianthus superbus
Limbe des pétales entier, denticulé ou denté au sommet, long de 7-15 mm .

3 Tige entièrement glabre. Calice long de 14-20 mm, muni à la base d’un ca-
licule formé de 4 pièces brusquement rétrécies en mucron. Fleurs odo-
rantes, à corolle rouge sans cercle pourpre (Fig. 29, p. 143)
2. D. gratianopolitanus
Tige finement pubescente-scabre (loupe !). Calice long de 13-16 mm, muni à
la base d’un calicule formé de 2 pièces long. acuminées-subulées. Fleurs
inodores, à corolle rouge avec un cercle pourpre 3. D. deltoides
4 Bractées entourant les fascicules de fleurs glabres, brunâtres, scarieuses sur
les bords. Feuilles et partie sup. de la tige glabres. Plante vivace. Feuilles
opposées soudées à leur base en une gaine atteignant jusqu’à 1,5 cm de
longueur. Limbe des pétales long de 6-12 mm (Fig. 30, p. 143)
4. D. carthusianorum
Bractées entourant les fascicules de fleurs velues, vertes. Feuilles et partie
sup. de la tige pubescentes. Plante annuelle ou bisannuelle. Feuilles op-
posées soudées à leur base en une gaine longue de 1-3 mm. Limbe des
pétales lohg dé d-Gmm:(Fig, 31,p. 145} sons 5. D. armeria
OBS. — 1.-— Dianthus caryophyllus L., différant de D. gratianopolitanus par le
calice long de 25-30 mm et le limbe des pétales glabre (velu-barbu à la gorge chez
D. gratianopolitanus), est cultivé pour l’ornement, parfois subspontané et naturalisé
sur les murailles de Saint-Valery-sur-Somme (Pic. mér., à la limite du territoire de la
Flore). Une autre espèce, D. gallicus PErs., à limbe des pétales lacinié, long de 10-15
mm, a été signalée au même endroit que le précédent, également à l’état subspontané.
2.— D'autres Dianthus sont aussi cultivés pour l’ornement (éventuelle-
ment représentés par des cultivars et des hybrides). Les suivants ont été signalés à l’état
subspontané ou parfois localement naturalisé : D. barbatus L., D. caryophyllus L., D.
giganteus D’URv., D. plumarius L. et D. subacaulis Vie.
3. - L'hybride Dianthus Xhellwigii ASCHERS. (D. armeria * deltoides) a
été signalé dans le territoire de la Flore.
1. Dianthus superbus L. (Œillet superbe. Prachtanjer. Pracht-Nelke). — 25-60 cm. —
Juin-sept. — Hémicrypt. — Pelouses, prairies fraîches ou humides, lisières et clairières
forestières fraîches ou humides. — Lorr. (surtout or.), Champ, Tert. par. : RR. En forte
régression dans le territoire de la Flore. — Europe médiane et sept., Asie médiane. — *
OBS. — La présence de deux sous-espèces dans le territoire de la Flore semble
possible : la subsp. superbus, à floraison précoce (juin-début août), liée aux stations
prairiales humides, et la subsp. silvestris CELAK. (Syn.: subsp. autumnalis OBER-
DORFER), plus tardive (fleurissant à partir d’août) et inféodée à des habitats plus secs,
surtout en lisières ou clairières forestières. Seule cette dernière a été formellement
identifiée dans nos régions, mais l’existence de la subsp. suberbus est envisageable.
L’opportunité de reconnaître ces taxons au rang de sous-espèces est de plus mise en
doute par certains auteurs.

(*) Attention : il peut n’y avoir qu’une fleur épanouie, ce qui ne doit pas être confondu
avec une fleur réellement solitaire.

147
54. Portulacaceac

2. D. gratianopolitanus Vicz. (Syn. : D. caesius Sir). (Œillet mignardise. Rotsanjer.


Pfingst-Nelke). — 10-30 cm. — Mai-juin. — Cham. herb. — Rochers ensoleillés,
calcaires, gréseux ou schisteux, vieux murs. — Mosan, Ard. (vallées), Eifel centr. : RR.
En régression dans le territoire de la Flore. — Europe occ. et centr.

3.— D. deltoides L. (Œillet deltoïde. Steenanjer. Heide-Nelke). — 20-45 cm. — Juin-


sept. — Cham. herb. ou Hémicrypt. — Pelouses sur sable ou schiste. — Ard. or.
Lorr. sept. : AC-AR ; Camp, Brab., Mosan (surtout Famenne), Tert. par., Eifel centr. :
R-RR ; ailleurs : RR, gén. introduit, ou nul. Parfois cultivé pour l’ornement dans les
jardins. — Europe, Asie occ.

4, — D. carthusianorum L. (Œillet des chartreux. Kartuizeranjer. Kartäuser-Nelke). — 20-


50 em. — Mai-août. — Hémicrypt. — Pelouses thermophiles, rochers calcaires, schis-
teux ou gréseux, pelouses sèches sur des limons ou sur du sable alluvial. — Mosan
(vallées), Lorr. : AR ; Ard. (Ourthe, Semois, Oesling), Champ., Tert. par., Eifel centr. :
R, mais localement AC ; Brab. or. (sur craie) : RR. — Europe mér. et centr.
5.— D. armeria L. (Œillet velu. Ruige anjer. Büschel-Nelke). — 10-40 cm. — Juin-juill.
— Hémicrypt. ou Thér. — Chemins frais, coupes forestières, pelouses ouvertes, sur-
tout sur des schistes ou sur des sables. — Mosan, Lorr. : AC ; Mar. sept., Ard., Tert.
par. : R ; Camp, Pic. occ., Brab., Champ, Eifel centr. : RR. — Europe (sauf N), SW de
l'Asie.

Famille 54. Portulacaceae (Portulacacées)


Plantes herbacées, souvent un peu charnues. Feuilles opposées ou alternes, simples,
à stipules scarieuses, ou celles-ci parfois remplacées par une touffe de poils. Fleurs her-
maphrodites, à symétrie radiaire ou faiblement bilatérale. Tépales : 4-5, libres ou un peu
soudés entre eux, accompagnés de 2-3 bractéoles (parfois considérées comme un calice).
Etamines en nombre variable. Carpelles : 2-8, soudés entre eux ; ovaire supère ou semi-
infère ; 1 loge, à 1-nombreux ovules ; placentation centrale-basilaire. Fruit : une capsule
ou une pyxide. — Famille subcosmopolite, surtout représentée dans la partie occ. des deux
Amériques, comprenant env. 500 espèces.
1 Feuilles toutes en rosette basilaire, à pétiole long de 5-13 cm et à limbe lan-
céolé, ovale ou spatulé ; présence de deux bractées foliacées opposées
sous l’inflorescence, libres ou soudées entre elles en une sorte de coupe
circulaire (Fig. 1, p. 149). Fleurs blanches ou roses, à tépales presque
libres, Etamines : $. Ovaite SUDÈTE sssseenemnmemenen 1. Claytonia
Feuilles opposées ou alternes disposées le long de la tige, à pétiole long de
3 cm au max. (Fig. 2, p. 149) ; pas de bractées foliacées opposées ou de
conpe foltacée cireulaire sous l’inflorescence ss... 2
2 Fleurs blanches, à 5 tépales inégaux soudés à la base en un tube fendu lon-
gitudinalement, accompagnés de 2 bractéoles persistantes. Etamines:
3. Ovaire supère. Fruit : une capsule à (1-)2-3 graines. Feuilles toutes
régulièrement réparties sur la tige 2. Montia
Fleurs jaunes, à 4-6 tépales presque libres entre eux et très caducs, accom-
pagnés de 2 bractéoles également caduques (Fig. 3, p. 149). Etamines :
8-15. Ovaire semi-infère. Fruit : une pyxide à nombreuses graines. Sou-
vent une partie des feuilles rapprochées au sommet des rameaux (Fig. 2,
p. 149) iii 3. Portulaca
OBS. — Adventice: Calandrinia elegans SpacH.

148
54. Portulacaceae

54, Portulacaceae

l. Claytonia perfoliata : inflorescences munies de leur coupe involucrale


circulaire (x 1).
Portulaca oleracea : extrémité d’une tige florifère (* 1/2).
ER

Portulaca oleracea : fleur munie de ses deux bractéoles (* 2).


EE

Montia minor : graine (* 12).


Montia fontana subsp. fontana : graine (* 12).
Inn

Montia fontana subsp. variabilis : graine (* 12).


Montia fontana subsp. amporitana : graine (* 12).

1. Claytonia L. (Claytonie. Winterpostelein. Tellerkraut)

Bractées foliacées situées sous l’inflorescence connées en une sorte de coupe


circulaire (Fig. 1, p. 149). Gén. une seule fleur de chaque rameau de l’inflo-
rescence sous-tendue par une bractée. Fleurs blanches
1. Claytonia perfoliata
Bractées foliacées situées sous l’inflorescence libres entre elles, ovales. Plusieurs
fleurs de chaque rameau de l’inflorescence sous-tendues par une bractée.
Fleurs gén roses, rarement blanhés sessions 2. C. sibirica

1.— Claytonia perfoliata Donn ex WiLip. [Syn.: Montia perfoliata (DoNN ex WiILLD.)
HoweLL]. (Claytonie perfoliée. Witte winterpostelein. Gewühnliches Tellerkraut). —
10-30 cm. — Avr.-juin. — Thér. Bord des chemins, cultures, abords des jardins,
fourrés, dunes et falaises rudéralisées, cimetières. — Adventice ou naturalisé : Mar. :
AC (surtout dans les dunes) ; F1, Camp., Brab. : AR, en expansion ; ailleurs : RR ou
nul. Jadis cultivé dans les jardins comme plante potagère. — Amérique du Nord occ.
Naturalisé dans diverses régions d'Europe, en Australie et en Nouvelle-Zélande.
2.- C. sibirica L. [Syn. : Montia sibirica (L.) HoweLr]. (Claytonie de Sibérie. Roze win-
terpostelein. Sibirisches Tellerkraut). — 10-40 cm. — Mai-août. — Thér. ou Hémi-
crypt. — Bosquets humides, pépinières, anciens parcs, abords des jardins ; espèce aci-
diphile. — Adventice ou naturalisé : Mar. sept., F1, Camp., Brab. : R-RR, mais parfois

149
54. Portulacaceae

abondant dans ses stations ; à rechercher ailleurs. En expansion dans le territoire de la


Flore. Rarement cultivé pour l’omement dans les jardins. — Amérique du Nord occ.,
NE de l’Asie. Naturalisé dans le NW de l’Europe. — [*]

2. Montia L. (Montie. Bronkruid. Quellkraut)

REM. — La détermination exacte des Montia exige des graines mûres. Celles-ci seront
examinées avec une très forte loupe ou, de préférence, à la loupe binoculaire ou sous l’ob-
jectif faible d’un microscope, en lumière incidente.
Graines de 1-1,2 mm de diam., mates, à surface pourvue de mailles peu allon-
gées, plus ou moins hexagonales, développées en tubercules assez grossiers
(Fig. 4, p. 149). Plante gén. terrestre, gén. annuelle, vert jaunâtre, à inflores-
cences les unes latérales, les autres terminales 1. Montia minor
Graines de 0,85-1,35 mm de diam., plus ou moins luisantes, à surface variable
mais à mailles jamais développées en tubercules grossiers (Fig. 5 à 7,
p. 149). Plante plus ou moins aquatique, gén. vivace, vert gai ou jaunâtre, à
inflorescences toutes latérales (rarement accompagnées de terminales chez
la subsp. amporitana) 2. M. fontana
1.— Montia minor C.C. GEL. [Syn. : M. verna NEcx. ; M. fontana L. subsp. minor (C.C.
GMEL.) SCHÜBL. et MARTENS ; M. fontana L. subsp. chondrosperma (FENZL) WALTERS|.
(Montie printanière. Klein bronkruid. Acker-Quellkraut). — 5-15 cm. — (Avr.-)mai-
juill.(-sept.). — Thér. — Champs sablonneux frais ou humides, fossés et talus humides,
pelouses ouvertes sur des sols schisteux. — FI., Camp. : AR ; Brab. (surtout sept.) : R ;
Mar., Boul., Pic., Mosan, Ard., Lorr. (surtout sept.) : RR. — Europe occ., mér. et centr.,
Asie Mineure.
2.— M. fontana L. (Montie des sources. Groot bronkruid. Bach-Quellkraut). — 10-40
cm.— (Avr.-)mai-sept. — Hél., Hydrohémicrypt. ou Hydrothér. — Trois sous-espèces
dans le territoire de la Flore :
a. Graines lisses et luisantes, de 1,1-1,35 mm de diam., à surface à mailles peu al-
longées, irrégulières, celles proches de la carène allongées et rangées dans le
sens de celle-ci (Fig. 5, p. 149). Plante gén. submergée …... a. subsp. fontana
Graines moins luisantes, de 0,85-1,1 mm de diam., à surface à mailles plus al-
longées, celles proches de la carène développées en petites papilles plus ou
MOINS PrOÉMINENÉES es crnrnrnnernnn nn T ET TEEN SEM NEUTRE NT EVENE EEE
b. Surface des graines à mailles proches de la carène développées en petites papilles
très basses (à développement souvent variable sur une même plante) (Fig. 6,
p. 149). Plante gén. submergée b. subsp. variabilis
Surface des graines à mailles proches de la carène développées en petites papilles
relativement étroites et élevées, disposées en (2-)3-4(-5) rangs de part et
d’autre de la carène (Fig. 7, p. 149). Plante plus ou moins aquatique, souvent
non entièrement sUbmMergée ........................,............... c. Subsp. amporitana
a. subsp. fontana (Syn. : M. lamprosperma CHAM.). — Ruisselets aux eaux claires et
vives, sur sol acide. — Ard. : RR ou peut-être disparu. — Zones tempérée froide
et arctique de l’hémisphère boréal, zone antarctique. — + ?
b. subsp. variabilis WALTERS (Syn. : M. rivularis auct. non C.C. GMEL.). — Ruisse-
lets et suintements aux eaux claires, sur sol acide. — Ard. : AC-AR ; Camp. : R;
Mosan, Lorr. sept. : RR. — Europe occ. et centr. ; aire mal connue.
OBS. — Ce taxon correspond à des populations plus ou moins intermédiaires
entre la subsp. fontana et la subsp. amporitana, de telle sorte que certains auteurs
le mettent en synonymie tantôt avec l’une, tantôt avec l’autre.

150
55. Chenopodiaceae

c. subsp. amporitana SENNEN [Syn. : M. fontana subsp. intermedia (BErBy) WaL-


TERS ; M. lusitanica SAMP.]. — Ruisselets, suintements, fossés humides, gén. sur
des sables acides. — Brab. : R ; Mar., Boul., Camp., Ard. : RR. — Europe occ.,
mér. et centr., Afrique du Nord.

3. Portulaca L.

Portulaca oleracea L. (Pourpier. Postelein. Portulak). — 15-30(-50) cm. — Juin-oct. —


Thér. — Terrils, bord des chemins, ballast des voies ferrées, cendrées, terrains vagues, ci-
metières. — Mar. sept., F1, Pic. mér., Brab. (surtout occ.), Mosan : AR-R, plus ou moins
naturalisé ; ailleurs : R-RR, adventice çà et là. En expansion dans le territoire de la Flore.
— Subcosmopolite (surtout régions tropicales et tempérées chaudes). — (Fig. 2 et 3, p.
149). — [*]
OBS. — 1. Portulaca oleracea a été subdivisé en une série de sous-espèces, sur base
essentiellement de la taille et de l’ornementation des graines ; l’identité des plantes rencon-
trées dans le territoire de la Flore reste à étudier. On cultive dans les jardins, comme plante
potagère, la var. sativa (Haw.) DC., inconnue à l’état sauvage, caractérisée par sa robustesse
(tige atteignant 50 cm de longueur) et ses grosses graines, de 1-1,2 mm de diam. (graines
dépassant rarement 1 mm de diam. chez les plantes introduites).
2. — On cultive pour l’ornement dans les jardins Portulaca grandiflora Hoûx.,
à grandes fleurs de 3-4 cm de diam., rouges, jaunes ou blanches ; rarement subspontané.

Famille 55. Chenopodiaceae (Chénopodiacées)


Plantes herbacées ou rarement petits arbustes. Feuilles gén. alternes, rarement oppo-
sées, simples, parfois très réduites, sans stipules. Fleurs petites, gén. verdâtres, à symétrie
radiaire, unisexuées ou hermaphrodites, groupées en inflorescences souvent assez denses
(cymes, panicules ou épis), rarement solitaires. Périgone formé de (1-)2-5 tépales assez
souvent accrescents autour du fruit, parfois nul. Etamines en même nombre que les tépales
et opposées à ceux-ci. Carpelles : gén. 2, soudés entre eux ; ovaire supère ou plus rarement
semi-infère ; 1 loge, contenant 1 ovule. Fruit : un akène, plus rarement une pyxide. — Fa-
mille subcosmopolite, surtout dans les régions de steppes et les zones littorales, comprenant
env. 1500 espèces.
1 Tige formée, dans sa partie sup., de segments (ou articles) plus ou moins
charnus, à feuilles très réduites, à peine visibles, unies entre elles par
leurs bords et concrescentes avec l’axe. Fleurs par 3 ou plus rarement
solitaires, groupées en épis plus ou moins allongés et devenant alvéolés
par la chute des akènes, de même structure que les articles caulinaires
(concrescence des bractées très réduites avec l’axe) (Fig. 1 à 4, p. 155).
Plantes exclusivement halophiles sens 1. Salicornia p. 153
Tige non articulée, pourvue de feuilles bien développées, à limbe large ou
linéaire. Inflorescence différente. Plantes halophiles ou non 2
2 Feuilles sessiles, à limbe linéaire. Fleurs hermaphrodites …....................... 3
Feuilles pétiolées, à limbe souvent large, rarement linéaire-lancéolé (voir
Atriplex littoralis, A. patula et l’adventice Chenopodium desiccatum).
Fleurs unisexuées.où Rermmaphrodites scene 7
3 Fleurs et fruits accompagnés d’une bractée et entourés en outre de 2 brac-
téoles plus longues que le périgone (Fig. 5 et 7, p. 155) +
Fleurs et fruits accompagnés d’une bractée mais dépourvus de bractéoles (ou
bien 2-3 bractéoles minuscules) ss mn munmeneennense 5
55. Chenopodiaceae

4 Tépales munis sur le dos d’un appendice transversal en forme d’aile (Fig.
7 à 9, p. 155). Etamines : 5. Feuilles plus ou moins charnues. Plantes
halophiles ONON smsnersennennmnsmnenees 4. Salsola p. 157
Tépales dépourvus d’appendice sur le dos (Fig. 5, p. 155). Etamines: 3.
Feuilles non charnues. Plantes non halophiles

5 Tépales charnus, dépourvus d’appendice transversal (Fig. 6, p. 155). Brac-


téoles minuscules, caduques ou absentes. Plantes halophiles, glabres ….
3. Suaeda p. 156
Tépales non charnus, pourvus ou non d’un appendice transversal. Bractéoles
absentes. Plantes non halophiles, plus ou moins velues 6
6 Akène fortement comprimé latéralement, entouré d’une aile membraneuse
(Fig. 10, p. 155). Tépale(s) : 1(-5), dépourvu(s) d’appendice transversal
a 5. Corispermum p. 157
Akène non comprimé latéralement, non ailé. Tépales : 5, pourvus sur le dos
d’un appendice transversal étalé en forme d’aile 6. Bassia p. 158
7 Fleurs toutes ou en majorité hermaphrodites, à périgone bien développé.
Bractéoles nulles ou peu apparentes, n’entourant jamais l’akène à matu-
rité et ne formant jamais de faux-fruit (mais parfois tépales soudés entre
eux et entourant complètement certains akènes) 8
Fleurs toutes unisexuées, portées sur la même plante ou sur des plantes dif-
férentes, les fleurs femelles gén. sans périgone (rarement certaines à pé-
rigone, les autres nues). Présence de 2 bractéoles très apparentes, libres
ou soudées entre elles et entourant l’akène à maturité, parfois soudées
aussi à celui-ci et formant BUX TUE sn rm 9
8 Ovaire supère. Périgone restant gén. membraneux (rarement devenant in-
duré, mais dans ce cas, plante pubescente-glanduleuse), non soudé au
fruit (attention : tépales parfois soudés entre eux et cachant le fruit : Fig.
22, p. 159). Feuilles souvent farineuses à l’état jeune (aspect dû à la
présence de petits poils vésiculeux) ou pubescentes-glanduleuses, plus
rarement glabres 7. Chenopodium p. 158
Ovaire semi-infère. Périgone devenant dur et rigide, soudé au fruit. Feuilles
ni farineuses, ni glanduleuses-pubescentes 8. Beta p. 165
9 Plante gén. dioïque. Inflorescence mâle spiciforme. Fleurs femelles axil-
laires, à 4-5 stigmates allongés. Bractéoles presque entièrement soudées
entre elles, épineuses ou non. Plante d’un vert franc. Feuilles à limbe
ovale:à triangulaire -hasté uvre 9. Spinacia p. 165
Plantes monoïques. Fleurs mâles et femelles dans une même inflorescence.
Fleurs femelles à 2-3 stigmates courts. Plantes souvent plus ou moins
farineuses (poils vésiculeux). Feuilles à limbe de forme variée 10
10 Bractéoles accrescentes (— valves fructifères) totalement libres entre elles ou
soudées latéralement, au max. jusqu’à leur demi-hauteur, non soudées
à l’akène (Fig. 23 à 27, p. 167). Limbe foliaire denté ou entier, vert ou
blanchâtre-argenté 10. Atriplex p. 165

152
55. Chenopodiaceae

Bractéoles accrescentes (= valves fructifères) soudées entre elles et soudées


à l’akène en un faux-fruit (Fig. 31 et 32, p. 167). Limbe foliaire entier ou
presque entier, blanc argenté. Plantes exclusivement halophiles
A . 11. Halimione p. 169
OBS. — Adventices : Axyris amaranthoides L. et Monolepis nuttalliana (SCHULT.)
GREENE.

1. Salicornia L. (Salicorne, passepierre. Zeekraal. Queller) (*)


REM. — 1. - Une étude sérieuse des Salicornia ne peut gén. se faire que sur des
plantes fraîchement récoltées, se trouvant en fin de floraison ou en début de fructification.
Les matériaux recueillis en été sont gén. indéterminables. L'étude des échantillons d’herbier
est très difficile. On peut conserver des échantillons en alcool, mais ils perdent alors leur
coloration, critère largement utilisé par certains auteurs pour l’identification; il est donc
utile de réaliser aussi des photos en couleurs.
2.— La classification de ces halophytes donne lieu depuis longtemps à la
confrontation de deux systèmes taxonomiques très différents : l’un ne reconnaît dans nos
régions qu’une seule espèce, très variable, Salicornia europaea L. s.I. ; l’autre multiplie le
nombre d’espèces, en se basant sur des caractères morphologiques assez ténus (y compris
la coloration) plus ou moins corrélés à l'écologie et à la répartition des taxons distingués.
Un apport important a été la reconnaissance de deux niveaux de ploïdie : d’une part des
Salicornia diploïdes (2n = 18) et d’autre part des tétraploïdes (2n = 36) ; cette distinction
correspond en effet assez bien à des différences morphologiques et écologiques assez tran-
chées. Par contre, l’individualisation de plusieurs taxons (avec le cas échéant des hybrides
entre certains d’entre eux) au sein de ces deux groupes a été acceptée ou non selon les au-
teurs et la région et la controverse en la matière reste ouverte. Des études biochimiques ré-
centes, utilisant les techniques moléculaires, montrent la difficulté, voire l’impossibilité de
corréler leurs résultats à une multiplication des taxons reconnus. Le système taxonomique
adopté ici reste donc« prudent » :il tient compte de ces résultats récents, en particulier en ne
reconnaissant que deux espèces correspondant aux deux niveaux de ploïdie ; il tente néan-
moins de faire la corrélation avec des systèmes antérieurs plus pulvérisateurs. La poursuite
des études moléculaires, à une large échelle géographique, apportera peut-être des données
supplémentaires en la matière.
1 Fleurs solitaires. Epis courts, le terminal long au plus de 15 mm, formé de
2-4(-12) segments fertiles, gén. renflés, se désarticulant à maturité (Fig.
1, p. 155) (groupe des Salicornia à 2n = 18)
1b. Salicornia europaea subsp. disarticulata
Fleurs disposées en petites cymes par 3. Epis ne se désarticulant pas à matu-
EE 2
2 Cymes (à observer dans la partie moyenne de l’épi terminal) à 3 fleurs in-
égales entre elles, la centrale plus grande que les deux latérales. Epi
terminal long de 5 -40(- 50) mm, à (2-)4-9(-12) segments fertiles, ceux-ci
renflés au milieu ou à la partie sup. (Fig. 2, p. 155). Anthères longues
de 0,2-0,6 mm. Plante d’un vert plus ou moins luisant, rougissant gén.
en fin de floraison (de simplement lavée de rose à entièrement rouge
violacér (ronpe des Siboomaen in = 18) sonnerie
ner nnennene een 1a. S. europaea subsp. europaea
Cymes à 3 fleurs presque égales entre elles. Epi terminal long de (20-)30-100
(-120) mm, à 6-25(-32) segments fertiles non renflés ou faiblement renflés
à la partie sup. (Fig. 3 et 4, p. 155). Anthères longues de 0,5-0,9 mm.

(*) Par J. LAMBINON et A. VANDERPOORTEN.

153
35: Chenopodiaceae

Plante restant longtemps vert sombre ou devenant jaune ou brune en fin


de floraison, mais ne rougissant pas (groupe des Salicornia à 2n = 36)
SR .….…… 2. S. procumbens
OBS. — Les salicornes jeunes, cueillies au printemps, constituent un condiment
apprécié.
1.— Salicornia europaea L. — Août-oct. — Thér. — Deux sous-espèces dans le territoire
de la Flore :
Fleurs disposées en petites cymes par 3. Epis ne se désarticulant pas à maturité (Fig. 2,
p. 155) is a. SUbSp. europaea
Fleurs solitaires. Epis se désarticulant à maturité (Fig. 1, p. 155)...
b. subsp. disarticulata
a. subsp. europaea [Syn. : S. ramosissima J. Woops ; S. brachystachya (G. MEY.) D.
KÔNIG ; S. obscura P.W. BALL et TUTN ; $. europaea L. subsp. brachystachya (G.
MEY.) DAHMEN et WISSkIRCHEN]. (Salicorne rougissante. Roodachtige zeekraal.
Rotlicher Queller). — 5-40 cm. — Surtout partie sup. des prés salés littoraux
et prés salés continentaux, aussi vases salées, vases draguées, fossés des polders
récents. — Mar., Lorr. or. (région de Château-Salins et S de Nancy) : AC. — Côtes
de l’Europe occ., Europe continentale (sols salés).
OBS. — Ce taxon est très variable et a été divisé par certains auteurs en deux
ou plusieurs espèces, en particulier $. europaea s.str. et S. ramosissima. Dans le
territoire de la Flore, l’opinion des botanistes a fortement varié en ce qui concerne
l’opportunité de faire ou non cette distinction et la répartition qu’auraient ces
taxons s’ils sont séparés. Selon certains, la plante de Lorraine serait $. ramosis-
sima et celle du littoral S. europaea ; pour d’autres, on trouverait effectivement en
Lorraine uniquement S. ramosissima, mais celui-ci se rencontrerait aussi dans le
Mar. (mér. ?) en compagnie de S$. europaea ; enfin d’autres, s’appuyant en partie
sur l’étude des populations de pays voisins, estiment que les caractères différen-
tiels sont trop fluctuants et qu’il convient de ne reconnaître qu’une seule espèce.
Les données moléculaires vont dans le même sens et c’est donc le point de vue qui
a été retenu ici. Il reste que les populations lorraines présentent une certaine ori-
ginalité révélée par les études moléculaires, mais les caractères morphologiques
ne permettent guère une distinction taxonomique. Quant au nom $. obscura, il a
souvent été utilisé pour des plantes à première vue intermédiaires entre les Sali-
cornia à 2n = 18 et à 2n = 36, mais les études moléculaires ne confirment pas cette
hypothèse. A noter enfin que le port de la plante, dressé à plus ou moins couché-
ascendant, s’observe de façon sporadique et que la portée taxonomique de cette
variation reste peu connue.
b. subsp. disarticulata (Moss) LAMBINON et VANDERPOORTEN (Syn. : S. disarticulata
Moss ; S$. pusilla auct. non J. Woops). (Salicorne à fleurs solitaires. Eenbloemige

Salicornia procumbens var. procumbens : partie sup. d’une plante en fin


de floraison (matériel frais, * 1) et détail d’une portion d’inflorescence
(matériel frais, X 3).
Polycnemum majus : fleur accompagnée de sa bractée et entourée de ses
deux bractéoles (* 2).
Suaeda maritima : périgone fructifère (* 6).
Salsola kali subsp. kali : fleur accompagnée de sa bractée et entourée de ses
deux bractéoles (* 3).
Salsola kali subsp. kali : périgone fructifère (* 3).
Salsola kali subsp. tragus : périgone fructifère (* 3).
10. Corispermum pallasii : akène, avec son aile membraneuse (* 4).

154
55. Chenopodiaceae I

Salicornia europaea subsp. disarticulata : partie sup. d’une plante en fin de


floraison (matériel frais, * 1).
Salicornia europaea subsp. europaea : partie sup. d’une plante en fin de
floraison (matériel frais, * 1) et détail d’une portion d’inflorescence (maté-
riel frais, * 3).
Salicornia procumbens Var. stricta: partie sup. d’une plante en fin de
floraison (matériel frais, *X 1) et détail d’une portion d’inflorescence (maté-
riel frais, X 3).

155
55. Chenopodiaceae

zeekraal. Einblütiger Queller). — 5-25 cm. — Prés salés, surtout sur substrat sa-
bleux., — Mar. (surtout mér.} : RR. — Côtes de l’Europe occ., de la Bretagne à la
Zélande et au $ des îles Britanniques. — Ÿ
OBS. — Ce Salicornia est le plus facile à identifier, du fait de ses fleurs
solitaires. Il est néanmoins subordonné ici à $. europaea en raison de la fréquence
des hybrides avec S. europaea subsp. europaea (nsubsp. marshallii LAMBINON et
VANDERPOORTEN, qui se reconnaît facilement à la présence dans le même épi fer-
tile de fleurs solitaires et d’autres disposées en petites cymes par 2-3) et de la
grande similitude entre les deux taxons révélée par les études moléculaires. L’aire
géographique beaucoup plus limitée de la subsp. disarticulata justifie le rang de
sous-espèce.
2.— $. procumbens SMITH (Salicorne à longs épis. Langarige zeekraal. Sandwatt-Queller).
— 10-40 cm. — Août-oct. — Thér. — Vases salées, partie basse des prés salés, vases
draguées. — Mar. : AR ; Lorr. or. (env. de Vic-Sur-Seille) : RR. — Côtes du NW de
l’Europe, Europe continentale (à préciser).
OBS. — Deux variétés, traitées par certains auteurs comme espèces autonomes
mais reliées par des intermédiaires et non individualisées par les études moléculaires :
Plante très ramifiée et très buissonnante, à rameaux primaires atteignant presque le
sommet de la tige principale, ne jaunissant pas (ou très peu) avant le brunissement.
Epi terminal long de 50-100(-120) mm, à 12-25(-32) segments fertiles, ceux-ci
gén. plus larges que hauts, à faces presque parallèles (c’est-à-dire aussi larges
dans leur partie sup. que dans leur partie inf.) (Fig. 3, p. 155). Plante uniquement
littorale is isiisrsnnrenernnnennnennnns a. Var. stricta
Plante peu buissonnante, à rameaux primaires dépassant rarement le milieu de la tige
principale, jaunissant avant le brunissement. Epi terminal long de 25-70 mm, à
6-20 segments fertiles, ceux-ci gén. plus hauts que larges, un peu plus renflés dans
leur partie sup. qu’à leur base (Fig. 4, p. 155). Plante des prés salés du littoral,
connue aussi de Lorr. or. (uniquement aux env. de Vic-sur-Seille, sur des sols
VAS@UX) cerner b. var. procumbens
a. var. stricta (G.F.W. MEv.) J. DüuviGnEAUD et LAMBINON (Syn. : $. stricta DUM. ;
S. dolichostachya auct. non Moss). — Fructifierait un peu plus tôt que la var.
suivante. — Gén. dans les parties les plus basses des peuplements sur vases salées
(Mar.).
b. var. procumbens (Syn. : S. fragilis P.W. BaLL et TUTIN). — Fructifierait un peu plus
tard que la var. précédente.
OBS. — En Lorr. or., ce Salicornia tétraploïde, très localisé, a été, jusqu’il y a
peu, considéré comme un taxon endémique, rapproché de $. emericii DUvV.-JouveE, de
statut incertain. Il a été nommé notamment $. vicensis (J. DUVIGNEAUD) J. DUVIGNEAUD,
ou S. emericii DUV.-JouvE var. vicensis (J. DUVIGNEAUD) J. DUVIGNEAUD ou encore S.
emericii Duv.-Jouv. var. peltii GÉHU, GÉHU-FRANCK et CARON. Il ne semble toutefois
pas possible de le distinguer, ni sur le plan morphologique, ni sur base moléculaire, de
S. procumbens var. procumbens.

2. Polycnemum L.
Polycnemum majus A. BRAUN (Grand polycnème. Knarkruid. Grosses Knorpelkraut). —
5-30 cm. — Juill.-oct. — Thér. — Moissons, friches, pelouses dénudées, ballast des voies
ferrées. — Mosan, Lorr., Champ. Tert. par. : RR ou probablement disparu de la plupart de
ses stations ; ailleurs : parfois adventice. En voie de disparition dans le territoire de la Flore.
— Europe (surtout région méditerranéenne centr. et or.), Asie sud-occ. et centr.

3. Suaeda Forssk. ex Scop. (Suéda. Schorrenkruid. Sode)


Plante annuelle, parfois un peu ligneuse à la base, ne dépassant pas 50 cm de
hauteur. Limbe foliaire atteignant 3(-5) cm de longueur, plus ou moins aigu

156
55. Chenopodiaceae

au sommet. Graines finement réticulées 1. Suaeda maritima


Plante vivace, buissonnante, atteignant 1 m de hauteur. Limbe foliaire ne dépas-
sant pas 1,5 cm de longueur, arrondi au sommet. Graines lisses .. 2. $S. vera
1.— Suaeda maritima (L.) Dum. (Suéda maritime. Klein schorrenkruid. Strand-Sode). —
10-50 cm. — Juill.-sept. — Thér. — Vases et prés salés, vases salées draguées, fossés
et mares des polders récents. — Mar. : AC. — Hémisphère boréal (sols salés).
OBS. — Espèce très variable en ce qui concerne le port (tige couchée ou dressée),
la ramification (plante très ramifiée ou à tige presque simple), la taille des graines...
Plusieurs variétés ont été distinguées dans le territoire de la Flore sur la base de ces
caractères [notamment la taille de la graine : var. maritima, à graine d’env. 1,5 mm de
diam. ; var. macrocarpa (DEsv.) Moo., à graine d’env. 2 mm de diam. ;...], mais la fré-
quence des intermédiaires et l’inconstance en culture des critères supposés distinctifs
rendent ce système taxonomique fort aléatoire.
2.- S. vera Forssk. ex J.F. GMEL. (Syn. : $. fruticosa auct. non Forssk.). (Suéda ligneuse.
Groot schorrenkruid. Strauch-Sode). — 50-100 cm. — Juin-oct. — Cham. frut. —
Sables et rochers littoraux. — Mar. mér. : RR, introduit dans l’estuaire de la Slack
(mais probablement disparu). — Europe et Asie mér., Afrique (sols salés). — *

4. Salsola L.

Salsola kali L. (Soude. Loogkruid. Kali-Salzkraut). — 20-70 cm. — Juill.-sept. — Thér. —


Deux sous-espèces gén. bien caractérisées, parfois considérées comme espèces distinctes,
mais entre lesquelles existent de rares intermédiaires :
Tépales fructifères rigides, à nervure médiane très distincte, terminés vers l’int. de la fleur
par une pointe indurée ; appendices transversaux épais, non pellucides (Fig. 8, p. 155).
Feuilles courtes, raides, fortement piquantes au sommet, gén. pubescentes-hispides …
a. subsp. kali
Tépales fructifères peu rigides, à nervure médiane peu distincte, terminés vers l’int. de la
fleur par une pointe souple ; appendices transversaux membraneux, plus ou moins pel-
lucides (Fig. 9, p. 155). Feuilles le plus souvent allongées, souples, non ou faiblement
piquantes au sommet, courtement pubescentes ou glabrescentes b. subsp. tragus
a. subsp. kali. — Sables littoraux meubles soumis aux embruns, laisses de marées
en avant des dunes, parfois chemins sablonneux et terrains vagues. — Mar. : AC;
ailleurs : RR, adventice. — Côtes de l’Europe occ.
b. subsp. tragus (L.) CELaAK. (Syn. : S. tragus L. ; S. pestifer A. NELSON ; S. kali L. subsp.
ruthenica So6). — Sables meubles peu salés, terrils de schistes houïillers, terrains va-
gues, ballast des voies ferrées. — Mar. : AC-AR ; ailleurs : RR, adventice ou parfois
naturalisé. — Europe mér. et médiane, Asie médiane, Afrique du Nord. Devenu sub-
cosmopolite.
OBS. — Les caractères foliaires indiqués dans la clé s’appliquent à la majorité des
plantes du territoire de la Flore, que l’on peut de ce fait rapporter à la var. fenuifolia
TAUSCH, mais ils ne sont pas corrélés dans d’autres régions aux différences, plus impor-
tantes sur le plan taxonomique, relatives au périgone fructifère.

5. Corispermum L.
Corispermum pallasii STEVEN [Syn. : C. leptopterum (ASCHERS.) ILIN ; C. hyssopifolium
auct. non L.]. (Corisperme à fruit ailé. Smal vlieszaad. Schmalflügeliger Wanzensame). —
15-60 cm. — Juill.-août. — Thér. — Sables plus ou moins rudéralisés, terrains vagues, bord
des chemins, ballast des voies ferrées. — Mar., Fluv-sept. (Pays-Bas) : AC-AR, naturalisé ;
F1, Camp. : R-RR, naturalisé ; ailleurs : parfois adventice. — Asie sept., Amérique du Nord
(indigénat douteux). Naturalisé dans le N de l’Europe médiane. — Fig. 10, p. 155.

157
55. Chenopodiaceae

OBS. — 1.- Adventice : Corispermum gmelinit BUNGE.


2.-— La taxonomie de ce groupe est très controversée et l’origine géogra-
phique des populations naturalisées dans le territoire de la Flore reste incertaine. Des au-
teurs mettent cette espèce en synonymie avec Corispermum intermedium SCHWEIGG., du
NW de l’Europe médiane (taxon qui a été signalé à l’état adventice dans le territoire de
la Flore, mais cette donnée est inexacte); cette opinion n’est toutefois pas acceptée par
certains travaux récents.

6. Bassia ALL.
On cultive fréquemment Bassia scoparia (L.) Voss [Syn.: Kochia scoparia (L.)
SCHRAD.] var. culta Voss (Syn. : B. scoparia ‘Trichophila”), plante atteignant 1 m de hau-
teur, ramifiée en arbuscule, très feuillée, vert jaunâtre et devenant gén. rouge en automne ;
on observe rarement cette plante à l’état subspontané.
OBS. — 1.-On a signalé autrefois, dans la région littorale, Bassia hirsuta (L.)
ASCHERS., mais cette espèce a disparu, sans doute depuis longtemps, du territoire de la Flore.
2. — Adventices ou peut-être le second localement naturalisé : Bassia hysso-
pifolia (PaLLas) O. KuNTzE et B. scoparia (L.) Voss var. scoparia [Syn. : Kochia scoparia
(L.) SCHRAD. var. scoparia] et var. subvillosa (Moo.) BurrLer [Syn. : Kochia scoparia var.
subvillosa Moo.; Bassia scoparia subsp. densiflora (Turcz. ex B.D. JACKSON) CIRUJANO et
VELAYOSs ; Kochia scoparia subsp. densiflora (Turcz. ex B.D. JACKSON) AELL.].

7. Chenopodium L. (Chénopode. Ganzenvoet. Gänsefuss)


REM. — La distinction de certaines espèces de ce genre peut être difficile. La taille,
la coloration et l’aspect de la surface des graines mûres constituent, dans plusieurs cas,
des caractères diagnostiques importants. Le plus souvent, ces graines seront extraites ai-
sément de l’akène par simple déchirure du péricarpe, gén. mince. Quelquefois, il sera ce-
pendant utile de faire bouillir l’akène pour enlever facilement un péricarpe plus tenace.
La surface de la graine doit être examinée avec une forte loupe ou, de préférence, à la loupe
binoculaire ou au microscope, sous éclairage incident (grossissement 25-50 *).
l Plantes pubescentes-glanduleuses, à odeur aromatique au froissement 2
Plantes glabres ou farineuses (aspect dû à la présence de petits poils vésicu-
leux), non glanduleuses, inodores ou à odeur fétide 4
2 Inflorescence générale en panicule pyramidale, formée de glomérules
contractés, sessiles, mêlés de nombreuses bractées foliacées. Limbe fo-
liaire long de 3-15 cm, gén. denté, parfois sinué ou incisé-lobé. Plante
à tige dressée, atteignant 80 cm de hauteur. Périgone restant herbacé et
verdâtre, glabre ou éparsement pubescent
1. Chenopodium ambrosioides
Inflorescence composée de petites cymes ou de glomérules tous ou au moins
les inf. situés à l’aisselle des feuilles, les bractées nulles ou réduites.
Limbe foliaire long au max. de 5(-7) cm, sinué-lobé à pennatifide.
Plantes atteignant au max. 50(-70) cm de hauteur. Périgone plus ou
moins densément pubescent, au moins au début 3
3 Inflorescence formée de cymes lâches (rameaux bien visibles), souvent
feuillée seulement dans le bas. Périgone restant herbacé et verdâtre. Tige
LE AS LR 2. C. botrys
Inflorescence formée de cymes denses à rameaux très courts ou de glomé-
rules, gén. feuillée jusqu’au sommet. Périgone devenant induré et blan-
châtre à maturité. Tige couchée à ascendante 3. C. pumilio

158
55. Chenopodiaceae

12

16 17 18

55. Chenopodiaceae II (Chenopodium)


11. Chenopodium bonus-henricus : feuille (* 1/2).
12. Chenopodium hybridum : feuille (* 1/2).
13. Chenopodium glaucum : feuille (* 1/2).
14. Chenopodium urbicum : feuille (* 1/2).
15. Chenopodium rubrum : feuille (* 1/2).
16 et 17. Chenopodium chenopodioides : feuilles (* 1/2).
18. Chenopodium murale : feuille (* 1/2).
19. Chenopodium opulifolium : feuille (* 1/2).
20. Chenopodium ficifolium : feuille (x 1/2).
21. Chenopodium chenopodioides : fleur terminale (* 10).
22. Chenopodium chenopodioïdes : fleur latérale (* 10).

4 Plante vivace, à rhizome. Limbe foliaire triangulaire-hasté, gén. entier ou


presque entier (excepté les lobes basaux), long de 3-12 cm (Fig. 11,
p. 159). Stigmates allongés (0,8-2 mm) 4, C. bonus-henricus
Plantes annuelles. Limbe foliaire de forme différente (parfois triangulaire-
hasté, mais alors gén. nettement denté). Stigmates courts (rarement plus
de Ï mm. souvent moins) 2rcvusssmemenmnrcmmemanmonenemeanan 5
55. Chenopodiaceae

5 Limbe foliaire entier ou presque entier 6


Limbe foliaire sinué, denté ou lobé (au moins chez les feuilles inf. et
MOYENNES) enr errrrssnrsenesesreeenns sense 9
6 Plante à forte odeur fétide (odeur de poisson avarié) au froissement. Feuilles
à limbe ovale à losangique, fortement grisâtres-farineuses. Rameaux
étalés-ascendants, dépassant gén. l’axe principal. Tépales arrondis sur
le dos, cachant entièrement l’akène à maturité. Plante atteignant au max.
30 cm de hauteur 5. C. vulvaria
Plantes inodores ou peu odorantes. Feuilles farineuses ou vertes. Rameaux
gén. plus courts que l’axe principal. Tépales arrondis ou carénés sur le
dos. Plantes de taille variable (mais si hautes au max. de 30 cm, le plus
souventnon farines) ssscscnensnennenmesrennremmmnennnun É
7 Tépales carénés sur le dos, farineux, cachant entièrement l’akène à maturité.
Plante plus ou moins farineuse 13. C. album
Tépales non ou faiblement carénés sur le dos, glabres, ne recouvrant pas
entièrement l’akène à maturité, au moins ceux des fleurs terminales de
chaque glomérule. Plantes non farineuses, à feuilles vertes sur les deux
TAGES 2 dise rime cenreescnnnonmnnnnnennenennemeneerae
een ne ne nnen nee een eee neeeeennr ne 8
8 Feuilles non ou à peine charnues, à limbe terne, ovale à oblong. Fleurs toutes
semblables, à tépales soudés entre eux seulement à la base, laissant voir
l’akène à maturité 6. C. polyspermum
Feuilles nettement charnues, à limbe luisant, triangulaire à losangique (Fig.
16 et 17, p. 159). Fleurs de deux sortes, les terminales des glomérules
4-5-mères, à tépales soudés entre eux seulement à la base et laissant voir
l’akène à maturité, les latérales gén. 3-mères et à tépales presque entière-
ment soudés entre eux, avec seulement une étroite ouverture au sommet
ie. At ee LS PO a remnemenes 11. C. chenopodioides
9 Limbe foliaire plus ou moins cordé à la base, à 3-5 paires de grosses dents
triangulaires, acuminé (rarement certaines feuilles à limbe presque en-
tier) (Fig. 12, p. 159). Graines de 1,7-2 mm de diam. Plante non ou peu
FATINEUSE 7. C. hybridum
Limbe foliaire non cordé à la base. Graines ne dépassant gén. pas 1,6 mm de
CEE. mitnaémnmnnanmanneaniennnnsnenmnnaneanennnerempennenmanerennunenneenanenananren 10
10 Limbe foliaire elliptique, sinué à sinué-denté, glauque à la face inf. (Fig. 13,
p. 159). Inflorescence à axes glabres. Fleurs terminales des glomérules
5-mères, les latérales 2-3-mères 8. C. glaucum
Limbe foliaire glabre ou farineux à la face inf., jamais glauque. Inflorescence
d axes 2bres où ÉArIDEUX. sinus nenensestnnmeneenenemaneene 11
11 Inflorescence à axes glabres. Limbe foliaire luisant, peu ou non farineux,
vertsur les deux faces. Graines à marge obtuse sims 12
Inflorescence à axes farineux, au moins dans la jeunesse. Limbe foliaire lui-
sant ou non, fréquemment farineux. Graines à marge obtuse ou aiguë …
sussssasassssrans same sas ass snaasans asian ns tés néant esse none eee eee eneneeneenenenes 14

(*) Voir aussi Chenopodium rubrum var. humile ; pour la distinction entre C. rubrum
et C. chenopodioides, voir la dichotomie 13.

160
55. Chenopodiaceae

12 Fleurs toutes 5-mères. Inflorescence formant une panicule longue et étroite,


feuillée seulement à la base. Graines mûres noires. (Fig. 14, p. 159)
9. C. urbicum
Fleurs terminales des glomérules (4-)5-mères, les latérales gén. 3-mères. In-
florescence feuillée dans sa plus grande partie, constituée en majorité de
petites panicules axillaires. Graines mûres brun rougeâtre 13
13 Tépales de toutes les fleurs soudés entre eux seulement à la base, laissant
voir l’akène à maturité. (Fig. 15, p. 159) 10. C. rubrum
_ Tépales des fleurs latérales presque entièrement soudés entre eux, cachant
complètement l’akène à maturité (Fig. 16, 17, 21 et 22, p. 159)
aussssasssésas sms ass ss ss sde pene ses snss esse ense 11. C. chenopodioides
14 Graines à marge aiguë, à surface pourvue de nombreuses petites alvéoles
arrondies. Limbe foliaire plus ou moins luisant à la face sup., ovale-lo-
sangique, inégalement denté (Fig. 18, p. 159) 12. C. murale
Graines à marge obtuse, à surface soit finement striée radialement (*) (parais-
sant presque lisse sous une loupe de grossissement moyen), soit pourvue
de petites dépressions ou d’alvéoles bien visibles. Limbe foliaire terne à
la face Sup. is 15
15 Graines à surface finement striée radialement, paraissant presque lisses (*)
sousune loupe de:vrossissement moyen ssssssnsonssmnenex 16
Graines à surface pourvue de petites dépressions ou d’alvéoles bien dis-
LAC ES I ES I 17
16 Feuilles caulinaires à limbe plus long que large, non ou indistinctement tri-
lobé. Graines à surface très faiblement striée radialement (forte loupe !)
consonssnennesensnenns sense nnnnn esse ennemis smensssenssssessessssssss 13. C. album
Feuilles caulinairesà limbe env. aussi large que long, distinctement trilobé,
à lobe terminal égalant env. les lobes latéraux ou à peine plus long que
ceux-ci (Fig. 19, p. 159). Graines à surface finement sillonnée radiale-
ment et verudqueuse (forte lonpe !) 14. C. opulifolium
17 Graines de 1,3-1,6 mm de diam., à surface distinctement alvéolée. Limbe
foliaire variable, le plus souvent rhombique et aigu, avec deux petits
lobes latéraux situés vers le milieu du limbe (rarement suborbiculaire).
Tépales carénés-ailés sur presque toute leur longueur
norenrrenene een een eee eenn een ne eemnene een ee eeenennenenenneneenensennenne 15. C. berlandieri
Graines de 0,8-1 mm de diam., à surface pourvue de petites dépressions
allongées radialement. Limbe foliaire distinctement trilobé et obtus, les
lobes latéraux situés vers 1/3-1/5 du limbe (Fig. 20, p. 159). Tépales
arrondis sur le dos, non ou à peine carénés 16. C. ficifolium
OBS. — 1. Adventices (voir aussi les observations sous les n°° 2 et 13) : Che-
nopodium borbasioides A. Lupw. (Syn. : C. zobelii A. Lupw. et AELL. non J. MURR),
C. bushianum AELL., C. capitatum (L.) AMBkr. (Syn. : Blitum capitatum L.), C. cari-
natum KR. BROWN [Syn. : Dysphania carinata (R. BROWN) MosyakIN et CLEMANTS], C.
cristatum (F. MUELL.) F. MueLz. [Syn. : Dysphania cristata (F. MuELr.) MosYaki et

(*) Rarement, graines à surface finement réticulée: voir 13.a. Chenopodium album
subsp. album var. reticulatum.

161
IX Chenopodiaceae

CLEMANTS], €. desiccatum A. NELSON (inclus C. pratericola RYDBERG), C. foliosum


ASCHERS. [Syn. : C. virgatum (L.) AMBk. non THuNs. ; Blitum virgatum L.], C. gigan-
teum D. Don, C. hircinum SCHRAD., C. missouriense AELL., C. polygonoides (J. MUR)
AELL. [Syn. : Einadia polygonoïides (J. MürR) P.G. Wicsow], €. probstii AELL., C. sa-
linum STANDLEY [Syn. : C. glaucum L. var. salinum (STANDLEY) B. Borvx], €. simplex
(ToRR.) RAFIN. (Syn.: €. gigantospermum AELL.) et C. striatiforme J. MURR, ainsi que
les hybrides entre C. album et les espèces suivantes: C. bushianum (C. xpelgrimsia-
num AELL.), C. missouriense, C. probstii et peut-être C. opulifolium (C. Xpreissmannii
J. Mure). Un hybride supposé entre C. chenopodioïdes et C. rubrum a aussi été signalé
dans une station où la première de ces espèces était introduite (Brab.).
2.-— Chenopodium quinoa WiLLp., originaire des montagnes d’Amé-
rique du Sud, est parfois cultivé dans le territoire de la Flore pour le nourrissage du
gibier. C’est une plante robuste, atteignant env. 1,5 m de hauteur, à limbe foliaire tri-
lobé, à inflorescence de couleur variée (rouge amarante, jaune orangé ou vert pâle),
bien caractérisée aussi par ses graines blanchâtres. Cette espèce a en outre été signalée
à l’état adventice ou subspontané.
Chenopodium ambrosioides L. [Syn. : Dysphania ambrosioides (L.) Mosyakin et
CLEMANTS]. (Chénopode fausse ambroisie. Welriekende ganzenvoet. Wohlriechender
Gänsefuss). — 40-80 cm. — Juill.-oct. — Thér. — Terrains vagues, bord des che-
mins, berges des cours d’eau, graviers des rivières. — Mar. (surtout env. d’Anvers), F1.
(surtout env. de Gand), Camp... Brab. sept. : R, naturalisé ; ailleurs : parfois adventice.
En expansion dans le territoire de la Flore. — Amérique tropicale. Naturalisé dans
diverses régions tropicales et tempérées chaudes. — Médicinal. — [*]
C. botrys L. [Syn. : Dysphania botrys (L.) MosyakiN et CLEMANTS]. (Chénopode en
grappe. Druifkruid. Klebriger Gänsefuss). — 10-50(-70) em. — Juill.-oct. — Thér.
— Terrils, bord des chemins, terrains vagues, friches, graviers des rivières. — Brab.,
Mosan, Lorr. : RR, plus ou moins naturalisé ; ailleurs : parfois adventice. — Région
méditerranéenne, Europe mér., Asie mér. et centr. — [*]
OBS. — Une espèce voisine, Chenopodium schraderianum ScHurr. [Syn. : Dys-
phania schraderiana (ScHu:T.) MosvakiN et CLEMANTS], a parfois été observée à l’état
adventice. Elle se distingue par ses tépales pourvus d’une carène dentée et par les
glandes sessiles que l’on peut observer à la face inf. des feuilles et sur les tépales (ces
glandes étant stipitées chez C. botrys).
C. pumilio R. BrowN [Syn. : Dysphania pumilio (R. Brown) MosyakIN et CLEMANTS|].
(Chénopode couché. Liggende ganzenvoet. Australischer Gänsefuss). — 10-40 cm.
— Juill.-oct. — Thér. — Pied des murs, ballast des voies ferrées, terrils de schistes
houillers, terrains vagues, graviers des rivières. — RR, çà et là, adventice ou parfois
localement naturalisé. — Australie. Naturalisé dans diverses régions tropicales et tem-
pérées chaudes. — [*]
C. bonus-henricus L. (Chénopode bon-Henri, épinard sauvage. Brave hendrik. Guter
Heinrich). — 15-70 cm. — Mai-août. — Hémicrypt. — Cours de fermes, bord des
chemins et pied des murs dans les villages, terrains vagues, sur des sols riches en azote.
— Mosan, Ard., Lorr., Eifel centr.: AR-R ; Pic., Brab., Champ., Tert. par.: R-RR ;
ailleurs : RR ou nul. En voie de raréfaction dans le territoire de la Flore. — Europe
(sauf N et SW).
C. vulvaria L. (Chénopode fétide. Stinkende ganzenvoet. Stinkender Gänsefuss). —
15-30 cm. — Juill.-sept. — Thér. — Pied des murs, cours de fermes, terrains vagues,
sur des sols riches en azote. — Mar. sept. (Zélande), Brab., Mosan, Lorr. or., Champ. :
RR ; ailleurs : nul, disparu ou parfois adventice. En voie de raréfaction dans le terri-
toire de la Flore. — Europe, Asie occ. et centr., Afrique du Nord, Macaronésie.
C. polyspermum L. (Chénopode polysperme. Korrelganzenvoet. Vielsamiger Gän-
sefuss). — 20-80 cm. — Juill.-sept. — Thér. — Cultures sarclées, jardins, terrains
vagues, graviers des rivières. — AC-AR, sauf Camp., Ard., Champ. et Eifel centr. :
AR-R. — Europe (sauf N), Asie occ. tempérée.

162
55. Chenopodiaceae

OBS. — Deux variétés tenues pour gén. bien caractérisées (mais la première « va-
riété » n’est peut-être parfois que le résultat de conditions automnales de développe-
ment) :

Limbe foliaire ovale-elliptique, obtus au sommet. Inflorescence générale ordinaire-


ment feuillée sur toute sa hauteur. Plante vert sombre
a. var. polyspermum (Syn. : Var. obtusifolium GAUDIN)
Limbe foliaire étroitement ovale-elliptique, aigu au sommet. Inflorescence générale or-
dinairement non feuillée dans sa partie sup. Plante vert clair ou rougeâtre. — Plus
répandu que le précédent b. var. acutifolium (SMITH) GAUDIN
7.- C. hybridum L. (Chénopode hybride. Esdoornganzenvoet. Stechapfelblättriger Gän-
sefuss). — 30-90 cm. — Juill.-oct. — Thér. — Terrains vagues, bord des chemins,
cultures. — R, sauf Mar., Champ. : RR, Boul., Ard. et Eifel centr. : nul. — Europe,
Asie tempérée, Afrique du Nord.
8.— C. glaucum L. (Chénopode glauque. Zeegroene ganzenvoet. Graugrüner Gänsefuss).
— 15-50 em. — Juill.-oct. — Thér. — Terrains vagues, cours de fermes, chemins
rudéralisés, graviers des rivières, vases asséchées, cultures. — Fluv. : AC ; Mar, FI,
Pic., Brab., Lorr., Tert. par. : AR-R ; ailleurs : RR ou nul. — Europe et Asie tempérées,
Macaronésie.

9.- C. urbicum L. (Chénopode des villages. Trosganzenvoet. Strassen-Gänsefuss). — 30-


90 cm. — Juill.-oct. — Thér. — Terrains vagues, pied des murs, bord des chemins.
— Lorr. (surtout or.) : RR; ailleurs : nul, disparu ou parfois adventice. En voie de
disparition dans le territoire de la Flore. — Europe, Asie occ. et centr., Canaries.

10.—C. rubrum L. (Chénopode rouge. Rode ganzenvoet. Roter Gänsefuss). — (3-)15-100


cm. — Juill.-oct. — Thér. — Terrains vagues, dunes rudéralisées, partie sèche des prés
salés, vases asséchées, cultures, fumiers. — Mar. : AC ; ailleurs : AR-R, sauf Ard. et
Eifel centr. : nul. — Zones tempérée et froide de l’hémisphère boréal.
OBS. — Deux variétés gén. bien caractérisées :
Feuilles caulinaires à limbe denté à lobé. Fleurs réunies en panicules feuillées. Plante
dressée, gén. de taille élevée (10-100 cm). — Variété répandue

Feuilles caulinaires à limbe ovale-lancéolé à lancéolé, entier ou à peine denté. Fleurs


réunies en glomérules. Plante prostrée, de taille basse (dépassant rarement 5 cm).
— Semble lié aux vases asséchées. — Mosan, Lorr. : RR ; à rechercher ailleurs
b. var. humile (HooKk.) S. WATSON
D’autres variantes de cette espèce polymorphe ont été signalées, mais leur valeur
taxonomique est discutée. C’est le cas notamment de la var. blitoides (LEI.) WaLLkr.,
plante élevée à limbe foliaire long. acuminé au sommet.
11.—C. chenopodioides (L.) AELL. (Syn. : €. botryodes SMITH ; C. crassifolium HORNEM.).
(Chénopode à feuilles grasses. Beursjesganzenvoet. Dickblättriger Gänsefuss). — 4-40
cm. — Juill.-sept. — Thér. — Bord des fossés et des mares dans les polders récents,
partie sup. des prés salés, base des falaises maritimes, très rarement terrains vagues in-
dustriels et bord des routes dans la bande d’accumulation des sels de déneigement. —
Mar., Lorr. or. (région de Château-Salins) : R-RR ; F1. : RR, introduit ; Brab. : signalé
comme introduit, à confirmer. — Europe occ. et mér., Asie occ., Afrique, Amérique du
Nord.
12.-C. murale L. (Chénopode des murs. Muurganzenvoet. Mauer-Gänsefuss). — 5-50
cm. — Juill.-oct. — Thér. — Terrains vagues, pied des murs, sables rudéralisés, bord
des chemins, cultures. — Mar. : AR ; FL. (env. de Gand) : R ; ailleurs : R-RR, sauf Ard.
et Eifel centr. : nul. En voie de raréfaction dans le territoire de la Flore. — Europe mér.,
Asie mér., Afrique du Nord. Devenu subcosmopolite.

163
55. Chenopodiaceae

13.—C. album L. (Chénopode blanc. Melganzenvoet. Weisser Gänsefuss). — 15-150 cm.


— Juill.-oct. — Thér. — Terrains vagues, pied des murs, bord des chemins, cultures, .…
— C.— Subcosmopolite.
OBS. — 1.- Espèce très variable en ce qui concerne la taille, la ramification, la
forme des feuilles, etc. On peut distinguer, dans le territoire de la Flore, deux sous-
espèces, entre lesquelles on a quelquefois signalé des hybrides :
Limbe foliaire lancéolé-oblong à ovale-losangique, gén. aigu au sommet, à bords laté-
raux non parallèles entre eux, vert ou plus rarement rougeâtre. Inflorescence vert
blanchâtre, distinctement farineuse. Tige et rameaux gén. verts ou striés de vert,
plus rarement dé TOUL. ursnrmemmnmnmennnns nn a. subsp. album
Limbe foliaire oblong, subobtus à obtus-arrondi au sommet, à bords latéraux presque
parallèles entre eux, sauf vers le sommet, devenant gén. rougeâtre. Inflorescence
vert olive, peu farineuse. Tige et rameaux gén. striés de rouge

a. subsp. a/bum. — Sous-espèce répandue, très variable (port, morphologie de la


feuille, .….). Une variante, rarement signalée dans le territoire de la Flore mais
peut-être méconnue, est la var. reticulatum (AELL .) UoriLA (Syn. : C. reticulatum
AELL.), caractérisée par des graines à surface finement réticulée (au lieu de fine-
ment striée radialement). Ce taxon pourrait aussi être confonfu avec C. suecicum
(voir l’obs. 2).
b. subsp. sériatum (KRASAN)J. Mure [Syn. : €. strictum ROTH; C. striatum (KRASAN)
J. Mur]. — R-RR, çà et là, peut-être méconnu. — Aire d'indigénat controversée,
uniquement asiatique pour certains auteurs, s'étendantà l’Europe or. et centr., et
même jusqu’en Belgique, pour d’autres.
2. Une espèce proche de Chenopodium album, C. suecicum J. MÜRR
[Syn. : C. viride auct. non L. ; C. aibum L. subsp. pseudopulifolium (J.B. Scnorz) J.
Mure], largement distribuée dans le N de l’Europe et de l’ Amérique du Nord occ., a
été indiquée dans le territoire de la Flore, où sa présence actuelle reste cependant à
confirmer. Elle se distingue, assez difficilement d’ailleurs, de C. album par sa couleur
vert glauque brillant, par sa tige non teintée de rouge, par son limbe foliaire le plus
souvent largement ovale-losangique, à dents aiguës, dirigées vers le sommet, par son
inflorescence feuillée jusqu’au sommet (avec souvent la plupart des feuilles de l’inflo-
rescence à limbe denté) et par ses graines à surface faiblement alvéolée ou rugueuse et
à marge plus obtuse.
14.-C. opulifolium Scrap. ex Kocx et Ziz (Chénopode à feuilles d’obier. Sneeuwbal-
ganzenvoet. Schneeballblättriger Gänsefuss). — 30-100 cm. — Juill.-oct. — Thér. —
Terrains vagues, bord des chemins, cultures. — RR, adventice ou naturalisé çà et là,
surtout aux env. des grandes villes. — Europe mér., Asie sud-occ. et centr., Afrique.
— [1]
15.—C. berlandieri Moo. (Chénopode de Berlandier. Texaanse ganzenvoet. Berlandiers
Gänsefuss). — 30-90 cm. — Juill.-oct. — Thér. — Terrains vagues, friches, cultures.
— Mar. F1. (surtout aux env. de Gand) : AR-RR, naturalisé ; ailleurs : parfois adven-
tice. — Amérique du Nord. — [*]
OBS. — Les plantes trouvées en Europe appartiennent gén. à la subsp. zschackei
(J. Murr) A. ZOBEL, caractérisée par un limbe foliaire suborbiculaire à ovale, à peine
plus long que large. La majorité des populations belges actuelles se singularisent tou-
tefois par un limbe foliaire petit et rhombique.
16.—C. ficifolium Suirx (Syn. : C. serotinum auct. non L.). (Chénopode à feuilles de fi-
guier. Stippelganzenvoet, Feigenblättriger Gänsefuss). — 30-90 cm. — Juill.-sept. —
Thér. — Cultures sarclées, terrains vagues, bord des chemins, vases asséchées. — Mar.
(surtout polders), Fluv. : AC ; F1, Pic. or., Brab. : AR; ailleurs : R-RR et gén. adven-
tice, sauf Ard. et Eifel centr. : nul. — Europe mér. et centr., Asie occ. et centr., Afrique
du Nord.

164
55. Chenopodiaceae

8. Beta L. (Betterave. Biet. Rübe)


Beta vulgaris L. — Deux sous-espèces dans le territoire de la Flore :
Tige dressée, peu rameuse dans le bas. Feuilles basilaires plus ou moins dressées, à limbe
gén. un peu cordé à la base, souvent long de 20 cm et plus. Glomérules formés de 2-4
(-8) fleurs. Racine épaissie ou non épaissie a. subsp. vulgaris
Tige couchée ou plus ou moins dressée, rameuse dès la base. Feuilles basilaires étalées sur
le sol, à limbe atténué en pétiole, long de 10 cm au max. Glomérules formés de 1-3
fleurs. Racine non épaissie b. subsp. maritima
a. subsp. vulgaris (Betterave cultivée. Gekweekte biet. Acker-Mangold). — 60-150 cm.
— Juill.-oct. — Thér. ou Hémicrypt. ros. — Diverses variétés cultivées dans les jardins
comme légume ou condiment ou en grand pour l’alimentation du bétail ou pour usage
industriel (fabrication de sucre). Parfois subspontané ou adventice. — Inconnu à l’état
spontané (d’origine asiatique, ne dérivant pas, semble-t-il, de la sous-espèce suivante).
*

OBS. — Les principales variétés sont les suivantes :


— var. cicla L. [Syn. : B. vulgaris L. subsp. cicla (L.) ARCANG.] : à racine non ou peu
épaissie, cultivé comme légume pour ses feuilles (Bette. Snijbiet. Mangold) ;
— Var. vulgaris (Syn. : var. conditiva ALEF.) : à racine épaissie, colorée en rouge foncé,
cultivé comme légume ou condiment (Betterave rouge. Rode biet. Rote Rübe) ;
— var. rapacea (Kocx) AELL. (Syn. : var. crassa ALEr.) et var. altissima DôLL (Syn. :
var. saccharifera ALEF.) : à racine épaissie, blanchâtre ou jaunâtre, cultivés respective-
ment pour l’alimentation du bétail (Betterave fourragère. Voederbiet. Futterrübe) ou la
fabrication du sucre (Betterave sucrière. Suikerbiet. Zuckerrübe).
b. subsp. maritima (L.) ARCANG. [Syn. : Beta maritima L. :; B. perennis (L.) FREYN]. (Bet-
terave maritime. Strandbiet. Wilde Rübe, See-Mangold). — 30-90 cm. — Juin-sept.
— Thér. ou Hémicrypt. ros. — Parties sèches des prés salés, digues, sables littoraux,
surtout au niveau des laisses de marées ; rarement terrains vagues ou cultures de bet-
teraves. — Mar. : AR : ailleurs : rarement adventice. — Europe tempérée, Asie occ. et
mér., Afrique du Nord, Macaronésie (gén. sols salés).

9. Spinacia L.
Spinacia oleracea L. (Epinard. Spinazie. Spinat). — 30-70 em. — Juin-sept. — Thér. —
Très souvent cultivé dans les jardins comme légume. Rarement subspontané. — Inconnu à
l’état spontané ; d’origine asiatique. — [*]

10. Atriplex L. (Arroche. Melde. Melde)

1 Plante arbustive haute de 1-2 m, très ramifiée. Feuilles persistantes, à limbe


ovale-rhombique ou parfois ovale, entier, argenté sur les deux faces ….
1. Atriplex halimus
Plantes annuelles, herbacées ou ligneuses seulement à la base 2
2 Valves fructifères (bractéoles accrescentes) membraneuses, ovales à arron-
dies, entières, réticulées (Fig. 23, p. 167). Plantes atteignant une hauteur
de 1,5(-2) m, à feuilles inf. et moyennes à limbe largement ovale à sub-
triangulaire, entier ou grossièrement denté (parfois presque lobé dans la
partie inf.), atteignant 15(-20) cm de longueur 3
Valves fructifères épaisses, plus ou moins charnues ou dures, anguleuses,
non réticulées. Fleurs femelles toutes semblables, sans périgone mais

165
30. Chenopodiaceae

munies de deux bractéoles. Plantes hautes de 90 cm au max., à feuilles


inf. et moyennes à limbe ne dépassant pas 10 cm de longueur (et dans ce
cas, lancéolé-subtriangulaire à linéaire-lancéolé) 4
Fleurs femelles les unes à périgone et sans bractéoles, les autres nues et
pourvues de bractéoles. Feuilles d’un vert tendre, parfois teintées de
DORE sn enen en R GRTR 2. A. hortensis
Toutes les fleurs femelles nues et pourvues de bractéoles, celles-ci de taille
très variable dans une même inflorescence. Feuilles d’un vert grisâtre
brillant (« vert métallique ») 3. A. micrantha
Tige non striée longitudinalement. Feuilles à limbe ovale à elliptique, sub-
entier ou sinué-denté, grisâtres à argentées (Fig. 28, p. 167). Valves fruc-
tifères gén. plus larges que longues et munies de deux lobes latéraux
tronqués, à consistance dure à maturité 4, À, laciniata
Tige distinctement striée longitudinalement, pourvue souvent de bandes
alternativement de couleur verte et blanchâtre ou rougeâtre. Feuilles
non ou à peine grisâtres-argentées. Valves fructifères gén. au plus aussi
larges que longues, non ou indistinctement lobées (dans ce cas, les lobes
latéraux non tronqués), à consistance plus au moins charnue à maturité
tonsnssnssnssns ane nn sms nsen en nssennssmennen ns en nnns esse ss eme neenne ee seeemeneeenenenenenensenses

Feuilles toutes à limbe linéaire-lancéolé, large de 0,5-1,5 cm, gén. non lobé,
entier ou muni de quelques dents grossières, atténué à la base, à nervures
latérales peu apparentes. Valves fructifères ovales-triangulaires, soudées
entre elles seulement à la base, enflées (par développement d’un tissu
spongieux), portant sur le dos des protubérances saillantes (Fig. 24, p.
LOT) crrnrsrsonnnersronnennenverennunrenéensencernsnrnneennnuneansees 5. A. littoralis
Feuilles inf. et moyennes à limbe large de plus de (1-)1,5 cm, souvent muni
de lobes ou de dents dans sa partie inf., atténué ou tronqué à la base, à
nervures latérales apparentes. Valves fructifères enflées ou non, pour-
vues ou dépourvues de protubérances sur le dos 6
Feuilles inf. à limbe triangulaire-lancéolé et muni dans sa partie inf. d’un ou
deux lobes (parfois réduits à des dents) dirigés vers l’avant (Fig. 29, p.
167), plus rarement elliptique-lancéolé et non lobé. Valves fructifères
triangulaires-losangiques, soudées entre elles jusqu’au 1/3-1/2, non en-
flées, munies ou non de protubérances sur le dos (Fig. 25, p. 167) ss
6. A. patula
Feuilles inf. à limbe triangulaire, triangulaire-hasté ou rarement sublosan-
gique, gén. muni dans sa partie inf. de deux lobes de direction variée.
Valves fructifères soit soudées entre elles jusqu’au 1/3-1/2 mais alors
enflées dans la moitié inf., soit soudées entre elles seulement à la base et
non ou peu enflées (groupe d’A. prosfrata) 7
Valves fructifères de deux types sur la même plante: la majorité d’entre
elles longues de moins de 10 mm, sessiles ou courtement pédicellées,
quelques-unes au moins (surtout celles situées à l’aisselle des feuilles
sup.) longues de 10-25 mm et portées par un pédicelle long de 5-25 mm ;
toutes les valves soudées entre elles seulement à la base et dépourvues
de protubérances sur le dos (ou celles-ci peu développées). Feuilles inf.

166
55. Chenopodiaceae

55. Chenopodiaceae III

23. Atriplex hortensis : valves fructifères (* 2).


24. Atriplex littoralis : valves fructifères (* 2).
25. Atriplex patula : valves fructifères (* 2).
26. Atriplex prostrata : valves fructifères (* 2).
27. Atriplex glabriuscula : valves fructifères (* 2).
28. Atriplex laciniata : feuille moyenne (* 1/2).
29. Atriplex patula : feuille inférieure (* 1/2).
30. Atriplex prostrata : feuille inférieure (* 1/2).
31. Halimione portulacoides : faux-fruit (* 3).
32. Halimione pedunculata : faux-fruit et son pédicelle (+ 3).

à limbe triangulaire à sublosangique, cunéé et muni dans sa partie inf.


de lobes dirigés vers l’avant ou étalés. Plante dressée ou couchée-ascen-
antennes 7. A. longipes
Valves fructifères toutes semblables, longues de (1-)2-10 mm, sessiles ou
subsessiles. Feuilles inf. à limbe triangulaire à triangulaire-hasté, tron-
que, SUDCORIE CAROL IE DRE rreneneaenenennescommenmunes 8
8 Valves fructifères triangulaires à triangulaires-losangiques, soudées entre
elles seulement à la base, non ou faiblement et uniformément épaissies
(par développement d’un tissu spongieux restant relativement mince),
munies ou non de protubérances (Fig. 26, p. 167). Feuilles inf. à limbe
muni dans sa partie inf. de lobes gén. dirigés vers l’arrière (Fig. 30, p.
167). Plante dressée ou couchée-ascendante 8. A. prostrata
Valves fructifères plus ou moins losangiques, soudées entre elles jusqu’au
1/3-1/2, enflées surtout dans la partie inf. (par développement d’un tissu
spongieux), gén. munies de protubérances (Fig. 27, p. 167). Feuilles inf.
à limbe muni dans sa partie inf. de lobes étalés ou parfois dirigés vers
l’avant. Plante gén. couchée-ascendante 9. A. glabriuscula

167
33; Chenopodiaceae

OBS. — Adventices : Atriplex leptocarpa F. MUELL., 4. muelleri BENTH., À. rosea


L., À. sagittata BorkH. (Syn. : À. acuminata WaALDST. et Kir. ; À. nitens SCHKUHR), À.
sibirica L., À. suberecta VERDOORN et À. tatarica L.
1. — Atriplex halimus L. (Arroche arbustive. Struikmelde. Strauch-Melde). — 1-2 m. —
Août-sept. — Nanophan. — Dunes fixées, fourrés, à proximité de la mer. — Mar.
(surtout mér.) : RR, planté pour former des haies et parfois subspontané. — Côtes de la
Méditerranée et de la partie mér. de l’Atlantique Nord. — [*]
D — A. hortensis L. (Arroche des jardins. Tuinmelde. Garten-Melde). — 50-150(-200) cm.
— Juill.-août. — Thér. — Cultivé dans les jardins comme légume. Parfois subspontané
ou adventice : terrains vagues, abords des habitations. — R. — Asie médiane. — [*]
A. micrantha LEDEB. (Syn. : À. heterosperma BUNGE). (Arroche hétérosperme. Grijze
melde. Verschiedensamige Melde)., — 50-150(-200) cm. — Août-oct. — Thér. — Bord
des routes (surtout autoroutes, dans la bande d’accumulation des sels de déneigement),
talus. — Mar, F1., Brab., Mosan, Lorr. : R, naturalisé depuis peu. — Europe sud-or.
Asie médiane. Naturalisé en Europe centr. — [*]
OBS. — Cette espèce, connue jadis comme adventice très rare, a commencé à
se naturaliser dans le territoire de la Flore en 2003. Elle s’est répandue rapidement
le long des autoroutes, ayant pénétré dans ce territoire apparemment par l'E et le SE
(Allemagne et Lorr. française) et sa distribution sera sans doute à compléter dans un
proche avenir.
À. laciniata L. (Syn. : À. sabulosa RouyY). (Arroche des sables. Gelobde melde. Ge-
lappte Melde). — 20-60 em. — (Juill.-)août-sept. — Thér. — Dunes maritimes, gén.
en haut de l’estran. — Mar. : R. — Côtes de l’Atlantique, de la mer du Nord et de la
Baltique, jusqu’en Scandinavie.
A. littoralis L. (Arroche littorale. Strandmelde. Strand-Melde). — 30-90 cm. — Juill.-
août. — Thér. — Vases salées draguées, digues, prés salés (zones d’accumulation des
laisses de marées), fossés et mares dans les polders récents. — Mar. : AC ; ailleurs :
RR, adventice. — Europe, Asie médiane, Afrique du Nord (sols salés).
OBS. — Voir l’obs. sous le n° 6 (Atriplex patula).
À. patula L. (Arroche étalée. Uitstaande melde. Spreizende Melde). — 20-90 em. —
Juill.-sept. — Thér. — Bord des chemins, terrains vagues, cultures, talus, digues. —
AC, sauf Ard. : AR. — Zones tempérée et froide de l’hémisphère boréal.
OBS. — Espèce très variable quant au port, à la morphologie des feuilles, aux
caractères des valves fructifères,.… Les individus (ou populations ?) à limbe foliaire
entier et elliptique-lancéolé peuvent être difficiles à distinguer d’Atriplex littoralis ;
bien que la morphologie des valves fructifères soit très variable chez 4. patula, ce
sont pourtant les caractères de ces valves qui semblent les plus déterminants entre
les deux espèces. Un hybride entre celles-ci est connu (notamment dans des stations
rudérales à l’intérieur des terres), maïs sa présence dans le territoire de la Flore appelle
confirmation.
A. longipes DREJER [Syn. : À. prostrata BoucHER ex DC. var. longipes (DREJER) VD.
MEuDEN]. (Arroche stipitée. Gesteelde spiesmelde. Stiel-Melde). — 20-90 cm. —
Juill.-août. — Thér. — Partie sup. des prés salés, bord des eaux saumâtres. — Mar. :
RR [env. de Calais et de Bourbourg (France) ; Zélande]. — Côtes du NW de l’Europe,
jusqu’en Bretagne vers le S. — *
OBS. — Cette espèce, reconnue assez récemment dans le territoire de la Flore et
peut-être méconnue, s’hybride aisément avec Afriplex prostrata (parfois aussi avec
À. glabriuscula) ; de telles populations d’origine hybride, rapportées à 4. *gustafsso-
niana TASCHEREAU (4. longipes * prostrata), existent dans les stations françaises citées
ci-dessus, où elles tendent à remplacer les individus typiques d’A. longipes ; les valves
fructifères y sont dimorphes comme chez 4. longipes mais de façon moins marquée, le
pédicelle restant toujours court.

168
55. Chenopodiaceae

8.— prostrata BoucHer ex DC. (Syn. : À. hastata auct. non L., nom. rejic.). (Arroche has-
tée. Spiesmelde. Spiess-Melde). — 20-90 cm. — (Juill.-)août-sept. — Thér. — Digues,
prés salés (zones d’accumulation des laisses de marées, endroits rudéralisés, fossés),
falaises maritimes, dunes rudéralisées, bord des chemins, cultures, berges et graviers
des cours d’eau, terrains vagues. — Mar. : C-AC ; ailleurs : AC-AR, sauf Ard. et Eifel
centr. : R-RR. — Zones tempérée et froide de l'hémisphère boréal.
OBS. — Espèce très variable, pouvant être divisée en 4 sous-espèces dans le ter-
ritoire de la Flore. La valeur des critères distinctifs utilisés dans la clé ci-dessous est
cependant souvent contestée ; la distribution et l’écologie de ces taxons, susceptibles
en outre de s’hybrider entre eux, sont par ailleurs peu connues (les sous-espèces a et c
paraissant cependant essentiellement littorales, la première présente aussi dans les prés
salés de Lorr. or., les deux autres étant plus largement distribuées) :
a. Valves fructifères triangulaires, entières ou faiblement dentées, minces, dépour-
vues de protubérances sur le dos ou celles-ci peu développées, souvent à plusieurs
nervures bien visibles. Feuilles inf. et moyennes à limbe sinué-denté ou entier …

Valves fructifères longues au max. de 5 mm, triangulaires à triangulaires-losan-


giques, gén. dentées, plus ou moins épaisses à maturité, pourvues de protubé-
rances bien développées, souvent seule la nervure médiane étant apparente (au
moins dans le haut de la valve). Feuilles inf. et moyennes à limbe à dents gén. bien
MALQUÉES sssromemeneneremennenenennneneennnnmnnnnenn annees nnenen sure fe
b. Feuilles les plus grandes à limbe long de 1,5-3 cm. Valves fructifères longues de
(1-)2-5 mm. Plante grêle, à tige couchée-ascendante, à inflorescence lâche
RE a. subsp. prostrata
Feuilles les plus grandes à limbe long de 2-8 cm. Valves fructifères souvent lon-
gues de 5-7(-10) mm. Plante plus ou moins robuste, à tige dressée à ascendante, à
inflorescence dense sr nnnnnnsssssse ses eseeeeeneeaneennennnnneeeneeseeense
drrerenes b. subsp. latifolia (WaHLENB.) RAUSCHERT (Syn. : À. latifolia WAHLENB.)
c. Feuilles souvent très farineuses, les plus grandes à limbe long de 2-5 cm, plan;
feuilles la plupart à limbe bordé de dents plus ou moins aiguës
seprssss c. subsp. friangularis (WizLp.) RAUSCHERT (Syn. : À. triangularis WILD.)
Feuilles souvent peu farineuses, les plus grandes à limbe long de 3-9 cm, souvent
un peu gaufré ; feuilles inf. et moyennes à limbe bordé de dents grossières, les sup.
à himbe entiér où presqié entier 22m nn ete ni
d. subsp. deltoidea (BaB.) RAUSCHERT (Syn. : À. deltoïdea Ba.)
A. glabriuscula EbMoNDsr. (Syn. : À. babingtonii J. Woops). (Arroche de Babington.
Kustmelde. Kahle Melde). — 15-30 cm. — Juill.-août. — Thér. — Levées de galets,
pied des falaises littorales, haut de plages sableuses, partie sup. des prés salés. — Mar. :
R.— Côtes du NW de l’Europe, jusqu’en Bretagne vers les.
OBS. — Cette espèce est parfois difficile à séparer d’Atriplex prostrata. Certains
individus plus ou moins intermédiaires entre les deux espèces correspondent probable-
ment à l’hybride partiellement fertile entre celles-c1.

11. Halimione AELL. (Obione. Zoutmelde. Salzmelde)

Plante vivace, ligneuse à la base, très rameuse, à tige couchée-ascendante.


Feuilles inf. et moyennes opposées. Faux-fruit sessile à subsessile (Fig. 31,
p. 167)... 1. Halimione portulacoides
Plante annuelle, herbacée, peu rameuse, à tige dressée. Feuilles gén. toutes al-
ternes, rarement les inf. opposées. Faux-fruit long. pédicellé (Fig. 32, p.
LE ememremmnemeommnemenemmnenemnesnramnenenonenonntstntiféifi 2. H. pedunculata

169
56. Amaranthaceae

1.— Halimione portulacoides (L.) AELL. [Syn. : Atriplex portulacoiïdes L. ; Obione portu-
lacoides (L.) Moo.]. (Obione faux pourpier. Gewone zoutmelde. Strand-Salzmelde).
— 30-90 cm. — Juill.-oct. — Cham. frut. — Prés salés. — Mar. : AR. — Côtes d’Eu-
rope, d’Asie Mineure, d’Afrique du Nord et des Canaries.
2. — H. pedunculata (L.) AELL. [Syn. : Atriplex pedunculata L. ; Obione pedunculata (L.)
Moe.]. (Obione pédonculée. Gesteelde zoutmelde. Stielfrüchtige Salzmelde). — 7-30
cm. — Juill.-sept. — Thér. — Partie sup. des prés salés. — Mar. : RR. En régression
dans le territoire de la Flore. — NW et SE de l’Europe, Asie occ. et centr. (sols salés).

Famille 56. Amaranthaceae (Amarantacées)


Plantes herbacées. Feuilles gén. alternes, simples et à limbe entier sans stipules.
Fleurs unisexuées, à symétrie radiaire, accompagnées de 2 bractéoles, en cymes axillaires
souvent condensées en glomérules ou groupées en inflorescence spiciforme terminale. Péri-
gone à (2-)3-5 tépales gén. sépaloïdes (mais parfois vivement colorés), membraneur, libres
ou soudés entre eux à la base. Etamines souvent en même nombre que les tépales et oppo-
sées à ceux-ci. Carpelles : 2-3, soudés entre eux ; ovaire supère, à 1 loge ; style nul ; gén. 3
stigmates. Fruit sec, à une graine, à péricarpe membraneux, déhiscent ou non (souvent du
type pyxide). — Env. 900 espèces, surtout des régions tropicales et subtropicales.
OBS. — 1. - Adventices : Alternanthera sessilis (L.) DC. et À. tenella CoLLa.
2. — On cultive pour l’ornement dans les jardins et les parcs, en plus d’es-
pèces du genre Amaranthus analysées dans la clé ci-après, plusieurs Amaranthaceae appar-
tenant à d’autres genres. La plus connue est Celosia argentea L., surtout représenté par la
var. cristata (L.) O. KuNTZE (Syn. : C. cristata L.), plante d’origine horticole (Crête-de-coq.
Hanenkam. Hahnenkamm), à inflorescence monstrueuse (comprimée en forme de crête, à
la suite d’une fasciation), de couleur pourpre ou, plus rarement, jaune ou blanche.

Amaranthus L. (Amarante. Amarant. Fuchsschwanz)

REM. — 1. Une espèce, Amaranthus blitum, pourrait être indigène ou du moins très
anciennement naturalisée dans le territoire de la Flore ; de nombreuses autres espèces sont
naturalisées ou adventices ; seules les moins rares actuellement sont reprises dans la clé.
2.-— Les Amaranthus rencontrés dans le territoire de la Flore sont tous des
espèces annuelles, à l’exception d’A. deflexus, qui est une plante vivace à rhizome.
1 Inflorescence verte ou vivement colorée, en forme de panicule terminale
étalée à spiciforme, accompagnée éventuellement de portions axillaires,
celles-ci allongées ou en glomérules (Fig. 1 et 2, p. 173) 2
Inflorescence verte, constituée exclusivement de glomérules axillaires et
donc tige terminée par des feuilles (Fig. 3, p. 173) 7
2 Tépales des fleurs femelles : (3-)5 ; bractéoles plus longues que le périgone
ou parfois l’égalant. Fruit le plus souvent déhiscent par une fente trans-
versale (sauf chez À. hybridus subsp. bouchonii). Tige dressée à
Tépales des fleurs femelles : 2-3(-5) ; bractéoles atteignant seulement 1/3-
1/2 de la longueur du périgone. Fruit indéhiscent ou à déhiscence irrégu-
lière, Tige couchée 4 dressée-ascendante sacs nec 6
3 Tépales des fleurs femelles largement obovales-rhomboïdaux à spatulés, se
recouvrant par leurs bords (Fig. 5, p. 173). Inflorescence gén. très rami-
fiée, arquée-pendante, variant de pourpre à jaune ou rarement verdâtre .
1. Amaranthus caudatus

170
56. Amaranthaceae

Tépales des fleurs femelles lancéolés, étroitement ovales-elliptiques ou


étroitement oblongs-spatulés, au plus contigus par leurs bords. Inflores-
pence dressée mnsomreresenmamnenmenanennnrenennnnsnennennnerenen À
Tépales int. des fleurs femelles oblongs-lancéolés à obovales-elliptiques, à
sommet aigu à subobtus, tous mucronulés à aristés, plus courts que le
fruit ou l’égalant (rarement un peu plus longs). Fruit déhiscent ou indé-
hiscent (Fig. 8 à 12, p. 173). Inflorescence verte ou vivement colorée.
Tige glabrescente au sommet 4. A. hybridus
Tépales int. des fleurs femelles étroitement oblongs-spatulés à obovales-spa-
tulés, à sommet obtus-arrondi à subtronqué-échancré, tous ou la majo-
rité d’entre eux mucronulés ou mucronés, égalant ou dépassant le fruit.
Fruit toujours déhiscent. Inflorescence verte 5
Tige glabrescente ou éparsement pubescente au sommet. Tépales ext. des
fleurs femelles longs d’env. 2 mm, oblongs-obovales à obovales-spatu-
lés (les bords latéraux convexes sur la majeure partie de leur longueur),
la nervure médiane restant gén. verte jusqu’au mucron (Fig. 6, p. 173).
Inflorescence très ramifiée, à rameaux minces 2. À. quitensis
Tige densément et courtement tomenteuse au sommet. Tépales ext. des fleurs
femelles longs de 2-3,5 mm, étroitement oblongs-spatulés (les bords la-
téraux presque parallèles sur une grande longueur), la nervure médiane,
verte gén. jusqu'un peu en dessous du sommet, devenant pâle ou in-
distincte sous le mucron (Fig. 7, p. 173). Inflorescence peu ramifiée, à
rameaux courts et épais (Fig. 1, p. 173)... 3. A. retroflexus
Tige glabre. Fleurs femelles à 3(-5) tépales (Fig. 16, p. 173). Graine oc-
cupant la majeure partie de la cavité du fruit. Inflorescence formée de
glomérules les uns axillaires, les autres groupés en forme d’épi terminal
(rarement glomérules tous axillaires, chez les plantes mal développées).
Limbe foliaire tronqué-arrondi, rétus ou émarginé au sommet (Fig. 4,
p. 173). Plante gén. annuelle ............................................. 9. A. blitum
Tige pubescente, surtout dans le haut. Fleurs femelles à 2(-3) tépales (Fig.
17, p. 173). Graine n’occupant qu’une petite partie de la cavité du fruit.
Inflorescence formée de glomérules réunis pour la plupart en forme
d’épi terminal non feuillé, accompagné d’un petit nombre de glomérules
axillaires (Fig. 2, p. 173). Limbe foliaire aigu à subobtus, rarement un
peu émarginé au sommet. Plante vivace 10. A. deflexus
Bractéoles aciculées, env. 2 fois aussi longues que le périgone des fleurs
femelles ; celui-ci à 3 tépales (Fig. 13, p. 173). Fruit déhiscent par une
fente transversale scene 5. A. albus
Bractéoles ovales à lancéolées-elliptiques, plus courtes que le périgone ou au
plus l'égalant scene sosnmnnnemeeneenonemenennne 8
Tépales : 4-5, ceux des fleurs femelles, les plus longs d’entre eux au moins,
Écalant ou-dépassant Ie uit, scnnnmnumemumemmsemmnemenes 9
Tépales : 3(-5), égaux entre eux ou peu inégaux, plus courts que le fruit

Fruit déhiscent par une fente transversale. Tépales des fleurs femelles gén.
inégaux, elliptiques-lancéolés à étroitement oblongs-spatulés (Fig. 14,

171
56. Amaranthaceae

p. 173). Limbe foliaire pourvu d’une marge cartilagineuse blanche bien


ITAPQUÉS asccsnenennnnene
nn ER R 6. A. blitoides
Fruit indéhiscent ou à déhiscence irrégulière. Tépales des fleurs femelles
subégaux, différenciés en un onglet linéaire et un limbe largement ob-
ovale-spatulé (Fig. 15, p. 173). Limbe foliaire à marge non ou peu diffé-
TERCRE nmrreoennemnmmnnennnenemmentecenennmenenainnn
tite 7. A. standleyanus
10 Fruit déhiscent par une fente transversale. Bractéoles atteignant les 3/5-4/5
de la longueur du périgone. Limbe foliaire obtus-arrondi à subaigu au
SOMME sise 8. A. graecizans
Fruit indéhiscent ou à déhiscence irrégulière (Fig. 16, p. 173). Bractéoles
atteignant 1/3-1/2 de la longueur du périgone. Limbe foliaire tronqué-
arrondi, rétus ou émarginé au sommet (Fig. 4, p. 173) .….…. 9. A. blitum
OBS. — 1.-— Adventices (en plus des espèces analysées dans la clé) : Amaran-
thus crispus (Lesr. et THÉ.) N. TERRAC., À. muricatus (GiLLies ex Moo.) HIERON., À.
palmeri S. WaATsoN (espèce dioïque), À. polygonoides L., À. rudis SAUER [Syn. : À.
tuberculatus (MocQ.) SAUER var. rudis (SAUER) CoSTEA et TARDIF ; À. famariscinus auct.
non NuTr.] (espèce dioïque), À. scleropoides ULINE et BRAY, 4. spinosus L., À. thun-
bergii MooQ., À. tuberculatus (Moe.) SAUER (espèce dioïque) et 4. viridis L. (Syn. : À.
gracilis DESF.).
2. — Les espèces d’Amaranthus peuvent s’hybrider entre elles, en parti-
culier celles du groupe à inflorescence en forme d’épi terminal. Dans le territoire de
la Flore, ont été signalés les hybrides 4. hybridus subsp. bouchonii * retroflexus [A.
xozanonti (THELL.) C. SCHUSTER et M. GoLpscHM. nsubsp. ralletii (CONTRÉ) LAMBINON ;
Syn. : À. xralletii CoNTRÉ] et À. hybridus subsp. hybridus * retroflexus [A. Xozano-
nii (THELL.) C. ScHuster et M. GoLpscHM. nsubsp. ozanonii ; Syn. : À. Xadulterinus
THELL.], mais d’autres y existent peut-être.
Amaranthus caudatus L. (Amarante queue de renard. Kattenstaartamarant. Garten-
Fuchsschwanz). — 30-80(-100) cm. — Juill.-sept. — Thér. — Cultivé pour l’ornement
dans les parcs et les jardins. Parfois subspontané ou adventice : terrains vagues, bord
des chemins, voisinage des habitations. — R-RR. — Probablement originaire d’Amé-
rique du Sud. Naturalisé dans la plupart des régions tropicales et tempérées chaudes du
globe. — [*]
2. — A. quitensis KUNTH [Syn. : À. hybridus L. subsp. quitensis (KUNTH) CosTEA et CARRE-
TERO]. (Amarante de Quito. Ecuadoriaanse amarant. Ekuador-Fuchsschwanz). — 30-
80 cm. — Août-nov. (graines n’arrivant pas souvent à maturité). — Thér. — Terrains
vagues. — RR, adventice. — Amérique du Sud tropicale et subtropicale. — [*]
OBS. — Cette espèce est souvent considérée comme l’ancêtre sauvage d’Ama-
ranthus caudatus ; certains auteurs mettent d’ailleurs les deux taxons en synonymie.

10. Amaranthus hybridus subsp. hybridus var. pseudoretroflexus : fleur femelle


et bractéole (x 4).
11. Amaranthus hybridus subsp. bouchonii : fleur femelle et bractéole (* 4).
12. Amaranthus hybridus subsp. cruentus : fleur femelle, bractéole et opercule
détaché (* 4). .
13. Amaranthus albus : fleur femelle (* 4).
14. Amaranthus blitoides : fleur femelle (* 4).
15. Amaranthus standleyanus : fleur femelle (* 4).
16. Amaranthus blitum subsp. blitum : fleur femelle (* 4).
17. Amaranthus deflexus : fleur femelle (* 4).

172
56. Amaranthaceae

Amaranthus retroflexus : partie sup. d’une tige florifère (* 1/2).


SD =

Amaranthus deflexus : partie sup. d’une tige florifère (* 1/2).


Amaranthus albus : partie sup. d’une tige florifère (* 1/2).
Amaranthus blitum subsp. blitum : feuille (* 1/2).
D NAME

Amaranthus caudatus : fleur femelle (* 4).


Amaranthus quitensis : fleur femelle (* 4).
Amaranthus retroflexus : fleur femelle (* 4).
Amaranthus hybridus subsp. hybridus var. hybridus : fleur femelle et brac-
téole (* 4).
Amaranthus hybridus subsp. hybridus var. patulus : fleur femelle, brac-
Æ

téole et opercule détaché (* 4).

173
56. Amaranthaceae

3. — A. retroflexus L. (Amarante réfléchie. Papegaaienkruid. Zurückgekrümmter Fuchs-


schwanz). — 15-100 cm. — Juill.-oct. — Thér. — Terrains vagues, bord des chemins,
ballast des voies ferrées, friches, cultures. — AC-AR, naturalisé, plus fréquent aux env.
des villes et dans les districts mér. et occ. et nul en Ard. et Eifel centr. En expansion
dans le territoire de la Flore. — Amérique du Nord. Devenu subcosmopolite.
4.— A. hybridus L. — 20-120 cm. — Juill.-oct. — Thér. — Terrains vagues, bord des
chemins, ballast des voies ferrées, friches, cultures sarclées. — Espèce très variable,
comprenant des taxons infraspécifiques diversifiés, les types extrêmes étant bien diffé-
rents mais les intermédiaires n’étant pas rares. On peut distinguer, le plus souvent assez
facilement, deux sous-espèces dans le territoire de la Flore, la première étant divisée en
plusieurs variétés, parfois bien caractérisées, parfois difficiles à séparer :
Fruit long d’env. 2 mm (styles exclus), déhiscent, à paroi plus ou moins membra-
neuse-coriace, à opercule ridé-sillonné longitudinalement et enflé à la base
des styles. Bractéoles des fleurs femelles longues de 2,5-6(-7) mm, ovales-
lancéolées dans le bas, plus ou moins subulées dans le haut (Fig. 8 à 10,
p. 173). Inflorescence verte ou rouge, rarement jaune … a. subsp. Avbridus b
Fruit long de 1,3-1,8 mm (styles exclus), indéhiscent, à paroi mince (se déchirant
facilement), presque lisse jusqu’au sommet et non enfilé à la base des styles.
Bractéoles des fleurs femelles longues de 2,5-5(-6) mm, lancéolées dans le
bas et long. subulées dans le haut (Fig. 11, p. 173). Inflorescence verte
b. subsp. houchonii
Inflorescence entièrement d’un rouge vif ou, rarement, jaune. Bractéoles des
fleurs femelles de moins de 5 mm de longueur var. ervthrostachys
Inflorescence verte ou parfois lavée de rouge (coloration disparaissant parfois à la
dessiccation) sisi 6
Bractéoles des fleurs femelles longues de 4-6(-7) mm, à pointe robuste. Inflores-
cence à rameaux latéraux typiquement denses dans la partie distale et lâches
(formés de glomérules plus ou moins espacés) dans la partie proximale,
larges de 7-15 mm, dressés obliquement et écartés les uns des autres. Péri-
gone long de 2-3,5 mm ; tépales mucronés à aristés (Fig. 10, p. 173)
var. pseudoretroflexus
Bractéoles des fleurs femelles longues au max. de 3,5(-4) mm. Inflorescence à
rameaux latéraux plus ou moins semblables de haut en bas. Tépales subobtus-
MuCrOnulés à MUCFONÉS idee d
Inflorescence à rameaux latéraux plus ou moins lâches, dressés obliquement ou
parfois arqués, souvent écartés les uns des autres, larges de 6-10 mm. Péri-
gone long de 2-3,5(-4) mm. Bractéoles des fleurs femelles atteignant env. 4
mm, à pointe plutôt robuste (Fig. 8, p. 173) var. hybridus
Inflorescence à rameaux latéraux plutôt denses, souvent subhorizontaux, plus ra-
rement dressés obliquement, larges de 5-8 mm. Périgone long de 1,5-2,5 mm.
Bractéoles des fleurs femelles atteignant env. 3 mm, à pointe grêle (Fig. 9,
Pi T3 Mssmsemerneennnneeenmmenrnneneneenamnmnnnnnnnn nes var. patulus
subsp. hybridus (Amarante hybride. Basterdamarant. Ausgebreiteter Fuchs-
schwanz). — AR-R, adventice ou plus ou moins naturalisé, ou parfois subspon-
tané. Parfois cultivé pour l’ornement dans les parcs et les jardins (var. erythrosta-
chys). — Amérique tropicale. Devenu subcosmopolite. — Quatre variétés dans le
territoire de la Flore, entre lesquelles les intermédiaires ne sont pas rares :
— var. hybridus [Syn. : À. chlorostachys Wizib.; À. hybridus L. var. chlorostachys
(WiLLp.) THELL.] ; |
— var. patulus (BERTOL.) THELL. [Syn. : À. patulus BERTOL.; À. hybridus L. subsp.
patulus (BERTOL.) CARRETERO] ;
— var. pseudoretroflexus (THELL.) CARRETERO [Syn. : 4. powellii S. WATSON ; À.
hybridus L. subsp. powellii (S. WATsoN) KARLSSsON ; 4. chlorostachys WiLLp. var.
pseudoretroflexus THELL.] ;

174
56. Amaranthaceae

— var. erythrostachys Moo. [Syn. : À. hybridus L. subsp. hypochondriacus (L.)


THELL.; À. hypochondriacus L.:; A. chlorostachys WiLLp. var. erythrostachys
(Moo.) AELL.]. — Cultivé dans les parcs et les jardins, parfois subspontané ; par-
fois aussi adventice, des intermédiaires avec la var. hybridus n’étant pas rares
dans ces conditions.
b. subsp. bouchonii (THELL.) O. Borôs et Vico [Syn. : 4. bouchonii THELL.; À. hybri-
dus L. var. bouchonii (THELL.) LAMBINON ; À. powellii S. WaTsoN subsp. houchonii
(THELL.) CosrTEA et TARDIF]. (Amarante de Bouchon. Franse amarant. Bouchons
Fuchsschwanz). — F1., Pic., Brab. (surtout occ.), Lorr., Champ., Tert. par. : AR,
naturalisé ; ailleurs : R-RR, adventice ou en voie de naturalisation. En extension
dans le territoire de la Flore. — Taxon né dans le SW de la France à partir d’une
souche nord-américaine. Naturalisé dans le SW de l’Europe, en extension vers
l’Europe médiane.
OBS. — Ce taxon, apparu à Bordeaux en 1925, s’est ensuite largement ré-
pandu en France ; il est toujours en progression vers le nord et il s’est naturalisé
depuis les années 80, d’abord dans la partie mér. du territoire de la Flore. Arrivé
assez récemment dans nos régions, il y est gén. bien individualisé, mais ce n’est
pas le cas partout ; ailleurs, il est en effet parfois relié par divers intermédiaires à la
subsp. hybridus et, en Amérique, on connaît au sein d’À. hybridus subsp. hybridus
(notamment chez la var. pseudoretroflexus) des plantes à fruits indéhiscents, no-
tamment d’origine hybride. Une troisième sous-espèce est Amaranthus hybridus
L. subsp. cruentus (L.) THELL. [Syn. : À. cruentus L. ; À. hybridus subsp. incurva-
tus auct. non (TIMEROY ex GREN. et Gopr.) BRENAN] : pouvant présenter une inflo-
rescence verte ou vivement colorée, elle se distingue principalement d’A. hybridus
subsp. hybridus (en particulier de la var. patulus, à laquelle elle ressemble) par les
bractéoles des fleurs femelles courtes (au max. env. 1,5 fois aussi longues que le
périgone, alors qu’elles sont 1,3-2 fois aussi longues que celui-ci chez la subsp.
hybridus) et surtout par le fruit à opercule presque lisse et à peine enflé sous les
styles (Fig. 12, p. 173). Largement cultivé à naturalisé dans les régions tropicales ;
très rarement subspontané dans le territoire de la Flore.
5.— A. albus L. (Amarante blanche. Witte amarant. Weisser Fuchsschwanz). — 10-60 cm.
— Juill.-oct. — Thér. — Terrains vagues, bord des chemins, ballast des voies ferrées,
dunes rudéralisées. — AR-R, adventice ou localement naturalisé. — Etats-Unis mér.,
Mexique. Naturalisé dans diverses régions chaudes. — [*]
A. blitoides S. WarTsoN (Amarante à feuilles marginées. Nerfamarant. Westamerikani-
scher Fuchsschwanz). — 15-50 cm.— Juill.-oct. — Thér. — Terrains vagues, bord des
chemins, dunes rudéralisées. — R, adventice ou naturalisé localement (Mar.). — Etats-
Unis occ., mér. et centr., Mexique. Naturalisé dans la région méditerranéenne. — [*]
À. standleyanus Paropi ex Covas (Syn. : À. vulgatissimus auct. non SPEGAZz.). (Ama-
rante de Standley. Argentijnse amarant. Argentinischer Fuchsschwanz). — 15-70 em.
— Juill.-oct. — Thér. — Terrains vagues. — RR, adventice. — Argentine. — [*]
À. graecizans L. (Amarante africaine. Afrikaanse amarant. Afrikanischer Fuchs-
schwanz). — 20-70 cm. — Juill.-oct. — Thér. — Terrains vagues, bord des chemins,
cultures sarclées. — RR, adventice. — Région méditerranéenne, Asie occ. et centr.,
Afrique tropicale. — [*]
OBS. — Le taxon introduit dans le territoire de la Flore est presque toujours la
subsp. sylvestris (ViLL.) BRENAN [Syn. : 4. angustifolius LAM. var. sylvestris (VILL.)
THELL.]. Celle-ci diffère principalement de la subsp. graecizans (Syn. : À. angustifolius
LAM. var. angustifolius), très rarement adventice, par la forme du limbe foliaire : large-
ment elliptique à elliptique-rhomboïdal et moins de 3 fois aussi long que large chez la
subsp. sylvestris, obovale-lancéolé à oblong-lancéolé et gén. au moins 3 fois aussi long
que large chez la subsp. graecizans.
A. blitum L. (Syn. : 4. lividus L. : Euxolus viridis auct.). (Amarante livide. Kleine
majer. Aufsteigender Fuchsschwanz). — 20-80 cm. — Juill.-oct. — Thér. — Terrains

175
57. Polygonaceae

vagues, bord des chemins, cultures sarclées. — Mar. sept., F1., Pic., Brab., Mosan :
AR-R ; ailleurs : R-RR. Indigénat très douteux. — Régions chaudes et tempérées du
globe ; peut-être indigène seulement dans le bassin méditerranéen.
OBS. — La plante indigène ou du moins très anciennement naturalisée dans le
territoire de la Flore, à fruit de 2-2,5 mm de diam., est la subsp. blitum var. blitum
[Syn. : À. blitum var. ascendens (LoiseL.) DC. ; À. lividus L. var. ascendens (LoisEL.)
HaywarD et DRUCE ; À. ascendens LoisEL.] ; la subsp. blitum var. oleraceus (L.) Hook.
f (Syn. : À. lividus L. var. lividus ; À. oleraceus L.) est une plante robuste, verte ou
teintée de rouge, à feuilles atteignant 9 cm de longueur, d’origine culturale mais dont
l’usage comme légume est abandonné aujourd’hui. On a aussi signalé à l’état adven-
tice la subsp. emarginatus (Moc. ex ULINE et BRAY) CARRETERO, MUROZ GARMENDIA et
PeproL [Syn. : 4. emarginatus Moo. ex ULINE et BRAY ; 4. lividus L. subsp. polygo-
noides (Moo.) HENY], à fruit d’env. 1,5 mm de diam. et à limbe foliaire plus profon-
dément émarginé au sommet.
10.—A. deflexus L. (Amarante couchée. Liggende majer. Liegender Fuchsschwanz). —
20-80 cm. — Juill.-oct. — Géoph. rhiz. — Bord des chemins, pied des murs, terrains
vagues, gén. sur des sols riches en azote. — Mar., F1, Brab. occ., Mosan (env. de
Charleroi), Tert. par. : R-RR, naturalisé ; ailleurs : parfois adventice. — Amérique du
Sud. Naturalisé en Amérique du Nord et dans la région méditerranéenne. — [*]

ORDRE 26. POLYGONALES


Famille : Polygonaceae.
Plantes gén. herbacées, rarement arbustes ou lianes. Feuilles simples, ty-
piquement pourvues d’un ochréa. Fleurs plus ou moins bien développées, her-
maphrodites ou unisexuées, hypogynes; périgone sépaloïde ou pétaloïde, à té-
pales gén. libres entre eux; étamines: 5- 9 : gynécée à 2-3 carpelles soudés entre
eux ; un seul ovule, basal.

Famille 57. Polygonaceae (Polygonacées)


Plantes gén. herbacées. Feuilles gén. alternes, simples, à stipules soudées en un tube
membraneux entourant la tige (= ochréa). Inflorescence : une grappe, une panicule ou
parfois fleurs solitaires ou en glomérules axillaires. Fleurs à symétrie radiaire, unisexuées
ou hermaphrodites ; tépales : (4-)5-6, sépaloïdes ou pétaloïdes, libres ou un peu soudés
entre eux, disposés en deux cycles ou de façon spiralée. Etamines : 4-9(-12). Carpelles :
(2-)3, soudés entre eux ; ovaire supère, à 1 loge. Fruit : un akène, gén. entouré du périgone
persistant et parfois partiellement accrescent. — Famille subcosmopolite, comprenant env.
800 espèces.
l Périgone verdâtre ou parfois rouge sombre, à 6 tépales disposés en deux
cycles, l’int. accrescent et persistant autour de l’akène (valves fructi-
fères) ; fleurs unisexuées ou hermaphrodites. Inflorescence : une pani-
cule Behs:ou à rameaux allonpés. ses ons 1. Rumex p. 177
Périgone rose, pourpré, blanchâtre ou verdâtre, à (4-)5S-6 tépales disposés
de façon spiralée, non ou à peine accrescents; fleurs le plus souvent
DÉMO DOTE srsnonenmenemmenneremmenmemsnemmmmanemmenemnmunues 2
2 Akène mûr plus court que le périgone ou le dépassant au max. de 1/3. Limbe
foliaire subtriangulaire (dans ce cas, plante grimpante ou couchée),
ovale, elliptique ou lancéolé, cordé, tronqué ou atténué à la base. In-
florescence en forme de racème, d’épi ou de panicule, ou bien fleurs
axulaires. Périeone (JS ÈDAlRES arscmrenmmenennmemenmanremmman 3

176
57. Polygonaceae

Akène mûr au moins 2 fois aussi long que le périgone. Limbe foliaire soit
subtriangulaire, soit ovale à suborbiculaire (dans ce cas de très grande
taille). Plantes toujours dressées. Inflorescence : une panicule. Périgone
à 5-6 tépales inserer 5
3 Tépales carénés ou ailés sur le dos. Tige soit grimpante ou couchée (dans
ce cas, limbe foliaire subtriangulaire, cordé-tronqué à sagitté à la base),
soit dressée et haute de (0,3-)1-3(-4) m (dans ce cas, inflorescence en
pamoules atliatres) se sac né drranemenns 4. Fallopia p. 191
Tépales ni carénés ni ailés sur le dos. Tige soit couchée (dans ce cas, limbe
foliaire lancéolé à ovale-elliptique, cunéé à atténué à la base), soit as-
cendante ou dressée et haute de 1,2(-1,5) m au max. Inflorescence variée
HAS JUS On PAMCULES MORE emmener 4
4 Fleurs solitaires ou réunies en glomérules axillaires (Fig. 26, p. 187). Tige
gén. couchée à ascendante, plus rarement dressée ; limbe foliaire dépas-
sant rarement 4 cm de longueur et 1 cm de largeur. Tépales blanchâtres
à pourprés, verdâtres vers le milieu ..….............…. 2. Polygonum p. 185
Fleurs groupées en inflorescences en forme d’épis, de racèmes ou de pani-
cules (Fig. 27 à 30, p. 187). Tige dressée ou parfois ascendante ; limbe
foliaire souvent plus long et/ou plus large. Tépales de couleur variée ….
cons ns snn none essn nn ns es sens nn es nnn essences semer eneessse 3. Persicaria p. 186
5 Plantes annuelles, hautes de 75 cm au max., régulièrement feuillées ; feuilles
à limbe subtriangulaire, cordé à la base. Inflorescence : une panicule à
rameaux courts, peu nombreux, parfois glomérulée ou spiciforme. Péri-
gone à 5 tépales S. Fagopyrum p. 193
Plantes vivaces, atteignant 2(- 3) m de hauteur, à feuilles très grandes,
presque toutes basilaires, à limbe ovaleà suborbiculaire. Inflorescence:
une paniculeà rameaux allongés, souvent ample. Périgoneà 6 tépales
NE SN 6. Rheum p. 194
OBS. — Adventices : Emex australis STEINH. et E. spinosa (L.) Campo.

1. Rumex L. (Oseille, patience. Zuring. Ampfer)

REM. — Pour déterminer les Rumex de façon certaine, il importe de disposer de


plantes arrivées au stade de la fructification ; des caractères taxonomiques essentiels sont
en effet tirés de l’examen des valves fructifères (— 3 tépales du cycle int. accrescents et
persistant autour de l’akène).
1 Limbe foliaire hasté ou sagitté, à saveur acide (oseille). Fleurs unisexuées

Limbe foliaire ni hasté ni sagitté, cordé, arrondi ou atténué à la base, dé-


pourvu de saveur acide. Fleurs gén. hermaphrodites 5
2 Feuilles à limbe env. aussi large que long, glauques ou vertes, toutes pétio-
lées. Tige un peu ligneuse à la base. Valves fructifères arrondies, échan-
crées-cordées à la base, longues de 4,5-6 mm (Fig. 1, p. 179)
1. Rumex scutatus
Feuilles à limbe plus long que large. Tige entièrement herbacée 3
57. Polygonaceae

3 Feuilles toutes pétiolées ou les sup. subsessiles mais non embrassantes;


limbe ovale-lancéolé à linéaire (Fig. 18 à 20, p. 183). Valves fructifères
longues de 1 mm env. (Fig. 2 et 3, p. 179) 2. R. acetosella
Feuilles sup. sessiles-embrassantes ; limbe oblong à lancéolé. Valves fructi-
fères longues de 2,5-5 mm (groupe de À. acetosa) +
4 Valves fructifères longues de (3-)3,5-5 mm (Fig. 4, p. 179). Feuilles basi-
laires et caulinaires inf. à limbe elliptique à oblong, 2-6 fois aussi long
que large (Fig. 21, p. 183). Panicule peu dense, à rameaux inf. gén. so-
litaires et simples ou peu ramifiés. Souche produisant souvent une seule
BE sneermnnnnnennennnnsnenrnanennnnenmnnanneneu 3. R. acetosa
Valves fructifères longues de 2,5-3,3 mm. Feuilles basilaires et caulinaires
inf. à limbe lancéolé ou lancéolé-linéaire, 4-14 fois aussi long que large
(Fig. 22, p. 183). Panicule très rameuse, dense, à rameaux inf. gén. par 3
et ramifiés. Souche produisant souvent plusieurs tiges
4. R. thyrsiflorus
5 Valves fructifères entières ou superficiellement crénelées, dépourvues de
longues dents 6
Valves fructifères pourvues de dents gén. longues et plus ou moins subulées,
ou parfois subtriangulaires chez des hybrides 13
6 Les 3 valves fructifères dépourvues de callosité, ovales-triangulaires, lon-
gues de 6-8 mm (Fig. 6, p. 179). Feuilles basilaires très grandes, à limbe
ovale-subtriangulaire, cordé à la base. Panicule dense. Grande plante
hygrophile es 5. R. aquaticus
Au moins une valve fructifère pourvue d’une callosité ; celle-ci parfois très
PETITE eee rerrenrrreenneeennreeeenneennnnnesneneeesnnne 7
7 Valves fructifères oblongues-lingulées à ovales-elliptiques, longues de 2,5-
3,5 mm. Inflorescence lâche, la plupart des verticilles de fleurs espacés
D 8
Valves fructifères ovales-triangulaires à suborbiculaires, longues de 3-8 mm.
Inflorescence gén. plutôt dense (sauf parfois dans la partie inf.) 9
8 Une seule valve fructifère munie d’une callosité, celle-ci subglobuleuse et
occupant moins de leur demi-longueur (Fig. 11, p. 179). Seuls les verti-
cilles de fleurs inf. pourvus d’une feuille sous-tendante
10. R. sanguineus
Les 3 valves fructifères munies d’une callosité, celle-ci ovoïde-oblongue et
occupant un peu plus de leur demi-longueur (Fig. 12, p. 179). Tous les
verticilles de fleurs (sauf les extrêmes) pourvus d’une feuille sous-ten-
dANte en mannennmeemennunrennrennnmemesuss 11. R. conglomeratus
9 Valves fructifères ovales-triangulaires 10
Valves fructifères suborbiculaires à ovales-suborbiculaires …................... 12

15. Rumex xpratensis : valves fructifères (* 3).


16. Rumex maritimus : valves fructifères (* 3).
17. Rumex palustris : valves fructifères (* 3).

178
57. Polygonaceae I (Rumex : valves fructifères)

Rumex scutatus : valves fructifères (* 3).


Rumex acetosella subsp. pyrenaicus : valves fructifères soudées à l’akène


D

en faux-fruit (x 6).
Rumex acetosella subsp. acetosella : valves fructifères (* 6).
En 5 A

Rumex acetosa : valves fructifères (* 3).


Rumex salicifolius var. triangulivalvis : valves fructifères (* 3).
AS

Rumex aguaticus : valves fructifères (* 3).


Rumex hydrolapathum : valves fructifères (* 3).
Rumex Xheterophyllus : valves fructifères (* 3).
Rumex patientia : valves fructifères (* 3).
Rumex crispus : valves fructifères (* 3).
11. Rumex sanguineus : valves fructifères (* 3).
12, Rumex conglomeratus : valves fructifères (* 3).
13. Rumex pulcher subsp. pulcher : valves fructifères (* 3).
14. Rumex obtusifolius subsp. obtusifolius : valves fructifères (* 3).

179
57. Polygonaceae

10 Feuilles inf. à limbe étroitement lancéolé, ne dépassant pas 25 cm de lon-


gueur. Valves fructifères longues de 3-4 mm (Fig. 5, p. 179). Plante
haute au max. de 70 cm 7. R. salicifolius var. triangulivalvis
Feuilles inf. à limbe elliptique à oblong, atteignant 1 m de longueur. Valves
fructifères longues de 5-8 mm. Plantes hautes de 1-2 m 11
11 Feuilles inf. à limbe atténué aux deux extrémités, non cordé à la base, celle-
ci non ou peu asymétrique. Valves fructifères subaiguës au sommet,
pourvues d’une callosité occupant gén. un peu plus de leur demi-lon-
gueur (Fig. 7, p. 179) 6. R. hydrolapathum
Feuilles inf. à limbe tronqué ou cordé et nettement asymétrique à la base, se
prolongeant sur le pétiole plus bas d’un côté que de l’autre. Valves fruc-
tifères gén. variables de forme et de taille sur un même pied, certaines
plus ou moins arrondies au sommet, pourvues d’une callosité occupant
env. leur demi-longueur (Fig. 8, p. 179) Sbis. R. Xheterophyllus
12 Feuilles inf. à limbe plan et à pétiole canaliculé en dessus. Valves fructi-
fères longues de 6-8 mm, à callosités parfois très petites (Fig. 9, p. 179).
Plante haute de 60-200 cm 8. R. patientia
Feuilles inf. à limbe ondulé-crispé, au moins au bord, et à pétiole plan en
dessus (Fig. 23, p. 183). Valves fructifères longues de 3,5-6 mm (Fig.
10, p. 179). Plante haute de 30-100 cm 9. R. crispus
13 Feuilles inf. à limbe oblong à ovale, plus ou moins cordé à la base. Valves
fructifères longues de 4-6 mm. Verticilles de fleurs pourvus ou non
d’unefeuille sous-tendante sn nsrsarenenmeneenen 14
Feuilles inf. à limbe lancéolé-linéaire, long. atténué à la base. Valves fructi-
fères longues de 2,5-3,5(-4) mm env. Verticilles de fleurs presque tous
bou os d'A utile SOS ARS snemesonmmmnmsensmmenananen 16
14 Verticilles de fleurs en majeure partie écartés les uns des autres, pour la plu-
part munis d’une feuille sous-tendante. Pédicelles épais, articulés vers
leur milieu. Panicule à rameaux largement étalés. Feuilles basilaires à
limbe long de 10 cm au max., gén. en forme de violon (Fig. 24, p. 183).
Valves fructifères gén. étroitement ovales-triangulaires à oblongues, mu-
nies de chaque côté de (2-)4 dents raides, subulées (Fig. 13, p. 179) (*) .
12. R. pulcher
Verticilles de fleurs en majeure partie rapprochés les uns des autres, pour
la plupart dépourvus de feuille sous-tendante. Pédicelles grêles, articu-
lés vers leur base. Panicule plus ou moins étroite, à rameaux dressés
à ascendants. Feuilles basilaires à limbe gén. long de plus de 10 cm,
rirémentien fofime dé VON crninnmmenrmmmenmmneenunmensene 15
15 Valves fructifères lancéolées-triangulaires, munies de chaque côté de 1-4
dents subulées, un peu plus courtes à un peu plus longues que la largeur
de la valve (Fig. 14, p. 179), ou plus rarement plus courtes que la moitié
de la largeur de la valve. Feuilles inf. à limbe largement oblong-ovale,
non ou à peine ondulé-crispé (Fig. 25, p. 183) 13. R. obtusifolius

(*) Voir cependant, p. 184, l’obs. relative aux caractères de la subsp. woodsii, très
rarement adventice.

180
57. Polygonaceae

Valves fructifères largement ovales-triangulaires, munies de chaque côté de


1-4 dents triangulaires, nettement plus courtes que la largeur de la valve
(Fig. 15, p. 179). Feuilles inf. à limbe oblong-lancéolé, ondulé-crispé, au
moins au bord. Plante partiellement stérile 13bis. R. Xpratensis
16 Valves fructifères longues de 2,5-3 mm, à partie sup. étroitement triangulaire
et aiguë, munies de chaque côté de 2(-3) dents linéaires-subulées, dont
l’une au moins plus longue que la valve, toutes munies d’une callosité
fusiforme et subaiguë au sommet (Fig. 16, p. 179). Anthères longues de
0,5 mm env. Inflorescence devenant souvent jaune doré et à verticilles
plus ou moins rapprochés à maturité 14. R. maritimus
Valves fructifères longues de 3-3,5(-4) mm, à partie sup. triangulaire-lin-
gulée et subobtuse, munies de chaque côté de 2(-3) dents lancéolées-
subulées, gén. toutes plus courtes que la valve, toutes munies d’une cal-
losité oblongue-ellipsoïdale et subobtuse au sommet (Fig. 17, p. 179).
Anthères longues de 1 mm env. Inflorescence vert jaunâtre ou devenant
brunâtre et à verticilles plus ou moins écartés les uns des autres à matu-
TIÉÉ sir srsernrrsnennesesneesnsnnsnenenesnsnrers 15. R. palustris
OBS. —- 1. - Beaucoup d'espèces du genre Rumex peuvent s’hybrider entre elles.
Outre les deux hybrides mentionnés dans la clé, on a observé dans le territoire de la
Flore: Rumex conglomeratus * crispus (R. xschulzei HAUSSKN.), R. conglomeratus
* hydrolapathum (R. *digeneus G. BECK), À. conglomeratus * maritimus (R. *knafii
CELAK.), À. conglomeratus * obtusifolius (R. Xabortivus RUHM.), R. conglomeratus *
palustris (R. xwirigenii G. BECK), À. conglomeratus * sanguineus (R. *ruhmeri Hauss-
KN.), À. crispus X patientia (R. Xconfusus SIMONK.), À. hydrolapathum * obtusifolius
(R. *weberi FISCHER-BENZON), R. obtusifolius * patientia (R. Xerubescens SIMoNKk.) et
R. obtusifolius * sanguineus (R. Xduftit HAUSSKN.) ; d’autres sont susceptibles d’y être
rencontrés. Les hybrides de Rumex sont gén. caractérisés par une stérilité partielle et
par une grande variabilité des valves fructifères sur un même individu.
2.— Rumex alpinus L., nom. conserv. (Syn. : À. pseudoalpinus HÔFFT),
originaire des montagnes d'Europe centr. et mér. et d’Asie occ., parfois cultivé jadis
dans les jardins comme légume ou comme plante médicinale, a été observé à l’état
subspontané en Haute Ard. (env. de Waimes). Cette espèce diffère de R. aquaticus par
sa taille plus réduite (au max. 70 cm de hauteur), ses feuilles plus petites, à limbe moins
de 1,5 fois aussi long que large, ses valves fructifères longues de 5-6 mm...
3. — Adventices : Rumex browniü CAMPD., R. dentatus L., R. kerneri Bor-
BÂS, R. longifolius DC. et R. stenophyllus LEDEB.
Rumex scutatus L. [Syn. : Acefosa scutata (L.) Mic]. (Oseille ronde. Spaanse zu-
ring. Schild-Ampfer). — 20-50 em. — Mai-sept. — Hémicrypt, — Rocailles, éboulis
de carrières, terrils de schistes houillers, vieux murs, ballast des voies ferrées ; souvent
sur substrat calcarifère, mais non exclusivement. — Mosan : AC-AR (surtout vallées) ;
Lorr., Champ. : AR-R; Fluv, mér., Ard. (surtout Oesling), Bifel centr. : R : ailleurs :
RR, probablement introduit, ou nul. — Europe mér., SW de l’Asie, Afrique du Nord :
limite sept. d’indigénat incertaine.
R. acetosella L. (Syn. : Acetosella vulgaris Fourr.). (Petite oseille. Schapenzuring.
Kleiner Sauerampfer). — Hémicrypt. ros. — Espèce très variable, ayant donné lieu à
de nombreux travaux dont les conclusions taxonomiques sont assez différentes d’un
auteur à l’autre. Deux sous-espèces, pas toujours parfaitement caractérisées (l’angio-
carpie, c’est-à-dire la soudure des valves fructifères à l’akène, ne semblant pas toujours
constante dans certaines populations), peuvent être distinguées dans le territoire de la
Flore :
Valves fructifères soudées à l’akène en un faux-fruit (Fig. 2, p. 179). Feuilles inf. à
limbe hasté-elliptique, les deux lobes basilaires oblongs-lancéolés, le médian sou-

181
57. Polygonaceae

vent au plus 3 fois aussi long que large (Fig. 18 et 19, p. 183)
dnneennnneseneenseeeneeesneeneee eee nsee eee enesee een enne essence sesneesneeeneesneennes a. subsp. pyrenaicus
Valves fructifères non soudées 4 l’akène (Fig. 3, p. 179). Feuilles inf. à limbe hasté-
elliptique à hasté-linéaire, les deux lobes basilaires étroitement oblongs-lancéolés
à linéaires, le médian gén. 3-10 fois aussi long que large (Fig. 20, p. 183)...
Bnnessessesenesnsnenseseeeneenneeenneneeneenennnneeeennene este estenene sense eee b. subsp. acetosella
a. subsp. pyrenaicus (POURR. ex LAPEYR.) AKEROYD [Syn. : R. angiocarpus auct. non
Murs. À. acetosella L. subsp. angiocarpus auct. non (Murs.) Murs; Acetosella
vulgaris FourR. subsp. pyrenaica (PoURR.ex LAPEYR.) À. LOVE]. — 20-50 cm. —
Mai-juill. — Talus secs, pelouses, friches, moissons, chemins secs ; taxon faible-
ment acidophile. — AC, sauf Pic., Lorr. mér. : AR et Champ. : nul. — Europe
(sauf N), région méditerranéenne, Macaronésie.
b. subsp. acetosella. — 10-50 cm. — Mai-août. — Friches, talus, pelouses, chemins
secs, sur des sols franchement acides, gén. sablonneux. — Camp., Brab., Lorr.
sept. : AC-AR ; Tert. par. : R ; ailleurs : RR ou nul. — Zones tempérée et subarc-
tique de l’hémisphère boréal.
OBS. — La variante à feuilles inf. à lobes basilaires linéaires (Fig. 20, p. 183),
de loin la plus répandue dans le territoire de la Flore, est de statut taxonomique
toujours discuté. On peut la distinguer de la var. acetosella, à lobes oblongs-lan-
céolés, sous le nom de subsp. acetosella var. tenuifolius WaALLr. [Syn. : subsp. te-
nuifolius (WaLLr.) HaDAC et HASEK ; R. tenuifolius (WaLLR.) À. LÔVE ; Acetosella
tenuifolia (WALLR.) À. LÔvE].
3.— R. acetosa L. (Syn. : Acetosa pratensis Mir). (Oseille sauvage. Veldzuring. Grosser
Sauerampfer). — 30-90 cm. — Mai-juill. — Hémicrypt. ros. — Prairies, gén. sur des
sols frais, parfois coupes et clairières forestières. — C-AC.— Zones tempérée et froide
de l’hémisphère boréal.
OBS. — On cultive comme légume dans les jardins Rumex rugosus CAMP.
[Syn. : R. ambiguus GREN. ; Acetosa rugosa (CAmrD.) HoLus] (Oseille des jardins.
Tuinzuring. Garten-Sauerampfer), différant de À. acetosa par ses feuilles inf. à limbe
atteignant 20 cm de longueur et 10 em de largeur, arrondi au sommet, ainsi que par son
inflorescence plus rameuse. On rencontre quelquefois cette plante à l’état subspontané.
R. thyrsiflorus FNGERH. [Syn. : R. acetosa L. subsp. thyrsiflorus (FINGERH.) HAYEK;
Acetosa thyrsiflora (FINGERH.) À. et D. Lôve]. (Oseille thyrsiflore. Geoorde zuring.
Straussblütiger Ampfer). — 30-90 cm. — Juill.-août. — Hémicrypt. ros. — Prairies,
berges des cours d’eau, ballast des voies ferrées, friches, bord des routes et des mois-
sons. — Fluv. (surtout sept., aux Pays-Bas) : AR-R ; Lorr., Champ. (surtout vallée de
la Marne), Tert. par. : RR ; ailleurs : parfois adventice ou naturalisé (notamment en
Camp. or.), surtout dans l’E du territoire de la Flore. — Europe centr. et sept., Sibérie.
Naturalisé en Europe occ. (grandes vallées). — * [*]
OBS. — Dans la plus grande partie de l’Europe, cette espèce se distingue aisé-
ment de Rumex acetosa par les caractères indiqués dans la clé et par une époque de
floraison plus tardive. R. thyrsiflorus n’est probablement pas indigène dans le territoire
de la Flore, où il a d’abord été introduit, à la fin du 19° siècle, dans le Fluv. aux Pays-
Bas (où il ne semble d’ailleurs pas toujours parfaitement typique) ; il est apparu plus
récemment ailleurs ; son expansion en dehors des districts cités ci-dessus est possible.
Certaines populations de R. acetosa de Belgique et des régions voisines sont cependant
mal caractérisées et présentent curieusement quelques caractères du À. thyrsiflorus.
R. aquaticus L. (Patience aquatique. Paardenzuring. Wasser-Ampfer). — 1-2 m. —
Juill.-août. — Hél. — Bord des eaux, prairies marécageuses. — Ard. or. (Allemagne) :
RR; Fluv. sept. (Pays-Bas), Mosan occ. (vallée de la Sambre en Belgique), Eifel
centr. : jadis R-RR, actuellement disparu. — Europe centr. et sept., Asie médiane, — +
OBS. — L’hybridation avec d’autres espèces, en particulier Rumex hydrolapa-
thum, est sans doute une des causes de disparition de cette espèce de la plupart de ses
stations dans le territoire de la Flore.

182
57. Polygonaceae

C4
Fe 2)
fX

20

19 21 22 24

57. Polygonaceae II (Rumex : feuilles)

18 et 19. Rumex acetosella subsp. pyrenaicus : feuilles inf. et médiane (* 1/2).


20. Rumex acetosella subsp. acetosella var. tenuifolius : feuille médiane (x
1/2).
ZE, Rumex acetosa : feuille caulinaire inf. (* 1/2).
22, Rumex thyrsiflorus : feuille caulinaire inf. (* 1/2).
A3. Rumex crispus : feuille basilaire (* 1/4). |
24, Rumex pulcher : feuille basilaire (* 1/2).
25 Rumex obtusifolius : feuille basilaire (* 1/4).

Sbis. — R. x*heterophyllus C.F. Scaucrz (Syn. : R. Xmaximus ScareB. non C.C. GMEL.) (R.
aquaticus * hydrolapathum). — 1-2 m. — Juill.-août. — Hél. — Fluv. sept. (Pays-
Bas), Mosan occ. (vallée de la Sambre en Belgique) : RR ; Lorr. or. : signalé dans la
vallée de la Seilles, à rechercher. — Répandu dans l’aire commune des parents.
OBS. — Comme indiqué à propos de Rumex aquaticus (n° 5), cet hybride a sup-
planté complètement cette espèce dans le territoire de la Flore. Sa mention dans la
vallée de la Seilles, où À. aquaticus ne semble pas avoir été signalé, signifierait-elle
qu’il y aurait existé jadis ?
KR. hydrolapathum Hups. (Patience des eaux. Waterzuring. Fluss-Ampfer). — 80-250
em. — Juill.-août. — Hé]. — Bord des eaux courantes ou stagnantes, prairies maréca-
geuses, surtout roselières des eaux douces. — Mar., Camp. (sauf Haute Camp.), Fluv. :
AC ; F1, Pic. (surtout vallée de la Somme), Brab., Mosan (surtout vallées de la Sambre
et de la Meuse), Lorr., Champ., Tert. par. : AR ; Ard. : R (surtout vallée de la Semois) ;
ailleurs : RR ou nul. — Europe, surtout occ. et médiane.
R. salicifolius WEINM. var. triangulivalvis (DANSER) HiCKMAN [Syn. : R. trianguli-
valvis (Danser) RECH.f. ; R. salicifolius subsp. triangulivalvis Danser]. (Patience à
feuilles de saule. Wilgzuring. Weidenblatt-Ampfer). — 40-70 em. — Mai-juill. — Hé-
micrypt. ros. — Terrains vagues, berge des cours d’eau. — R-RR, adventice. — Amé-
rique du Nord. — [*]

183
D Pa Polygonaceae
8.— R. patientia L. (Patience des moines. Spinaziezuring. Garten-Ampfer). — 60-200 cm.
— Mai-juin. — Hémicrypt. ros. — Terrains vagues, abords des habitations, coteaux
rudéralisés, talus, terrils. — Assez souvent cultivé, surtout jadis, comme légume dans
les jardins. Subspontané, adventice ou naturalisé çà et là :R. — SE de l’Europe, SW de
l'Asie. — Médicinal., — [*]
9.— R. crispus L. (Patience crépue. Krulzuring. Krauser Ampfer). — 30-100(-150) cm. —
Juin-août. — Hémicrypt. ros. — Bord des chemins, fossés, friches, cultures, prairies,
sables rudéralisés, graviers des rivières, terrains vagues. — C, sauf Camp. or. et Haute
Ard. : AR. — Europe et Asie tempérées. Devenu subcosmopolite.
OBS. — Espèce très variable quant à la taille, au port, à la longueur de l’akène, au
développement des callosités sur les valves fructifères. Cette variation reste à étudier
dans le territoire de la Flore, en étant attentif à la possibilité de distinguer le cas échéant
un ou deux taxons liés aux habitats littoraux [notamment la var. lifforeus HARDY ; Syn. :
subsp. littoreus (HARDY) AKEROYD], caractérisés par des akènes plus grands (2,5-3,5
mm de longueur, contre 1,3-2,5 mm) et des valves fructifères toutes trois pourvues de
callosités également développées.
10.— R. sanguineus L. (Syn. : À. nemorosus SCHRAD.). (Patience sang-de-dragon, patience
des bois. Bloedzuring. Blut-Ampfer, Hain-Ampfer). — 50-120 cm. — Juin-août. —
Hémicrypt. ros. — Bois frais ou humides, surtout dans les frênaies et dans les frênaies-
aulnaies, clairières et coupes forestières fraîches ou humides ; gén. sur des sols riches.
— Boul., Pic. (sauf or.), Brab., Mosan, Lorr., Tert. par. : AC-AR; F1., Camp. (surtout
mér.), Pic. or., Champ. Eifel centr. : AR-R. — Europe (sauf N), SW de l’Asie.
OBS. — La plante spontanée, à parties végétatives vertes ou parfois un peu rou-
geâtres, correspond à la var. viridis (Sisrx.) Kocx. La var. sanguineus, à tige, pétiole
et nervures purpurins, est un mutant cultivé, surtout jadis, dans les jardins pour de
supposées propriétés médicinales ; très rarement subspontané.
11.— KR. conglomeratus MurRAY (Patience agglomérée. Kluwenzuring. Knäuelblütiger
Ampfer). — 30-90 cm. — Juin-août. — Hémicrypt. ros. ou Hél. — Bord des eaux,
fossés, prairies et friches humides ; plus héliophile que le précédent, parfois subrudé-
ral. — AC, sauf Haute Camp. Pic. or., Ard., Champ. et Eifel centr. : AR-R. — Europe
(sauf N), SW de l’Asie, Afrique du Nord, Macaronésie, Devenu subcosmopolite.
12.— R. pulcher L. (Patience élégante. Fraaie zuring. Schôner Ampfer). — 20-70 cm. —
Juill.-sept. — Hémicrypt. ros. — Friches, bord des chemins, terrains vagues. — Lorr.,
Champ. Tert. par. : RR ; ailleurs : parfois adventice. — Europe mér. et sud-occ., SW
de l’Asie, Afrique du Nord. — [* ?]
OBS. — Espèce comprenant plusieurs sous-espèces, dont la distinction n’est pas
toujours aisée (des valves fructifères bien développées sont indispensables !). Les
plantes qui pourraient être indigènes dans le S du territoire de la Flore correspondent
probablement à la subsp. pulcher, à valves fructifères étroitement ovales-triangulaires
à oblongues, à apex lingulé et munies de chaque côté de 4 dents longues de 1-2 mm ;
on a signalé par ailleurs à l’état adventice la subsp. woodsii (DE Nor.) ARCANG., à
valves fructifères ovales-triangulaires à suborbiculaires, à apex triangulaire-acuminé
et munies de chaque côté de 4-8 dents longues au max. de 1 mm.
13.— R. obtusifolius L. (Patience à feuilles obtuses. Ridderzuring. Stumpfblättriger Amp-
fer). — 40-120 cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. ros. — Trois sous-espèces dans le ter-
ritoire de la Flore. Une d’entre elles, la subsp. sylvestris (WALLR.) CELAK., a été trouvée
uniquement à l’état adventice. La clé suivante permettra de distinguer les deux autres
sous-espèces :
Valves fructifères atteignant 6 mm de longueur, munies de chaque côté de 1-4 dents
subulées [dents un peu plus courtes à un peu plus longues que la largeur de la
valve (Fig. 14, p. 179)] ; deux des valves fructifères gén. dépourvues de callosité
semnonnensnenrennire none ane nranpesearen tent epuennenaanndueee acreeresennengneseenene see a. subsp. obtusifolius
Valves fructifères ne dépassant pas 5 mm de longueur, gén. munies de chaque côté de
1-3 dents assez peu prononcées (dents souvent plus courtes que la moitié de la lar-

184
57. Polygonaceae

geur de la valve) ; valves pourvues toutes trois d’une callosité, celles-ci inégales,
deux d’entre elles nettement plus petites que la troisième …….. b. subsp. fransiens
a. subsp. obtusifolius. — Bord des chemins, fossés, friches, prairies, haies, chemins
forestiers, lisière des cultures, plus rarement bord des eaux ; souvent rudéral. —
C-AC. — Europe occ. et centr. Devenu subcosmopolite. — Médicinal.
b. subsp. fransiens (SIMONK.) RECH. f. — Bord des eaux, prairies et friches humides.
— Mosan, Ard., Lorr. : AR-R ; ailleurs : RR ou nul, probablement introduit, —
Scandinavie mér., Europe centr., Balkans ; limite occ. àétudier.
13bis. - KR. *pratensis MERT. et Kocx (Syn. : À. Xacutus auct. non L.) (R. crispus * obtu-
sifolius). — 30-100 cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. ros. — AR-R, çà et là avec les
parents. — Répandu dans l’aire commune des parents.
14.-R. maritimus L. (Patience maritime. Goudzuring. Ufer-Ampfer). — 15-50(-70) cm.
— Juill.-sept. — Thér. ou Hémicrypt. ros. gén. bisannuel. — Bord des étangs et fossés
(à eau douce ou un peu saumâtre, eutrophe), graviers des rivières, sables humifères hu-
i É i Mar., Fluv. : AC-AR ; F1., Brab. (surtout
occ.), Lorr. : R ; Camp., Pic., Mosan (surtout occ.), Tert. par. : RR; ailleurs : parfois
adventice. — Europe et Asie tempérées.
15.—R. palustris SMITH (Patience des marais. Moeraszuring. Sumpf-Ampfer). — 20-70 cm.

(à eau douce ou un peu saumâtre, eutrophe), vases, terrains vagues humides. — Mar,
Fluv. : AC-AR ; Camp. : R ; F1, Pic., Brab. (surtout occ.), Mosan, Lorr. (surtout or.),
Champ. Tert. par. : RR. — Europe et Asie tempérées, Afrique du Nord.

2. Polygonum L. (Renouée. Duizendknoop. Knôterich)

1 Ochréas au moins aussi longs que les entrenœuds sup., pourvus de 8-12 ner-
vures ramifiées. Akènes longs de 4-5 mm, égalant ou dépassant peu le
périgone, franchement luisants. Plante vivace, robuste, vert glauque ….
tee 3. Polygonum maritimum
Ochréas plus courts que les entrenœuds, indistinctement nervés ou à 4-6
nervures non ramifiées. Plantes gén. annuelles, rarement vivaces, gén.
peu robustes, gén. vert franc 2
2 Akènes longs de 1,5-3,5 mm, ne dépassant pas le périgone ou le dépassant à
peine, ternes ou un peu luisants. Tépales longs de 1,5-2,5 mm, à marge
scarieuse ne dépassant gén. pas 0,5 mm de largeur dans sa partie sup.
Feuilles des tiges principalesà peine plus grandesà 3 fois aussi grandes
que celles des-rameaux Horières sms 1. P. aviculare
Akènes longs de (3,5-)4-5,5 mm, dépassant le périgone fructifère d’au moins
(1/4-)1/3 de sa longueur, luisants. Tépales longs d’env. 3 mm, à marge
scarieuse large de 0,5-0,8 mm dans sa partie sup. Feuilles des tiges prin-
cipales à peine plus grandes que celles des rameaux florifères
RD 2. P. oxyspermum subsp. raïi
OBS. — Adventices : Polygonum achoreum S.F. BLAKE, P arenarium WALDST. et
Kit. subsp. pulchellum (LoiseL.) D.A. Wegs et CHATER (Syn. : P pulchellum Loïsez.), P.
argyrocoleon STEUD. ex Kuwze et P bellardii Az. (Syn. : P patulum auct. non Bre8.).
1.— Polygonum aviculare L. (Renouée des oiseaux, traînasse. Varkensgras. Vogel-Knô-
terich). — 5-80 cm. — Juill.-nov. — Thér. — Terrains vagues, champs, bord des che-
mins, vases, etc. — C. — Subcosmopolite. — Mellifère.

185
SV Polygonaceae

OBS. — Espèce polymorphe, comprenant diverses variétés, fréquemment élevées


au rang de sous-espèces, maïs difficiles à définir parce que reliées entre elles par des
intermédiaires. Plus simplement, le matériel du territoire de la Flore peut être réparti
en deux sous-espèces, considérées par certains auteurs comme des espèces autonomes
mais entre lesquelles existent aussi des intermédiaires ; elles paraissent l’une et l’autre
largement répandues mais leur fréquence exacte dans les divers districts devrait encore
être précisée:
Périgone à tépales soudés sur 1/3 au max. de leur longueur, la partie libre longue de
1,5-2,5(-3) mm ; nervures secondaires des tépales gén. très saillantes. Akènes
longs de 2,5-3,5 mm, ayant gén. les trois faces approximativement de même lar-
geur et à surface fortement ponctuée-striée. Feuilles des tiges principales 2-3 fois
aussi grandes que celles des rameaux florifères, assez rapidement caduques (1’hé-
térophyllie de la plante étant alors peu apparente) (Fig. 26, p. 187). Tige couchée-
ascendante à dressée a. subsp. aviculare (Syn. : P heterophyllum Lin.)
Périgone à tépales soudés sur 1/3-1/2 de leur longueur, la partie libre longue de 1-2
mm ; nervures secondaires des tépales gén. peu saillantes. Akènes longs de 1,5-
2,5 mm, ayant gén. une face beaucoup plus étroite que les deux autres et à surface
faiblement ponctuée-striée. Feuilles des tiges principales à peine plus grandes que
celles des rameaux florifères. Tige couchée à ascendante
sinnnnnenneneeeee eee nsnensnenreeseennensnesneennens b. subsp. depressum (MEISSNER) ARCANG.
[Syn. : P aviculare L. subsp. microspermum (JorD. ex BOREAU) BERHER ; P mi-
crospermum JORD. ex BOREAU ; P arenastrum BOREAU ; P aequale LNDM. ; P
calcatum LiNpM.; P aviculare subsp. aequale (LiINDM.) ASCHERS. et GRAEBN.]
Une autre sous-espèce est à rechercher dans le territoire de la Flore (où elle a été
signalée à l’état probablement adventice, mais est susceptible de se naturaliser) : il
s’agit de la subsp. rurivagum (JorD. ex BOREAU) BERHER (Syn. : P rurivagum Jorp.
ex BOREAU), caractérisée par ses feuilles à limbe linéaire-lancéolé, ne dépassant pas
4 mm de largeur, et ses ochréas brun rougeûtre et allongés (atteignant env. 10 mm de
longueur) ; le périgone et les akènes sont du type de ceux de la subsp. aviculare.
P. oxyspermum C.A. ME. et BUNGE ex LEDEB. subsp. raïi (Ba8.) D.A. WEpg et CHa-
TER (Syn. : P raii BAB.). (Renouée de Ray. Zandvarkensgras. Sand-Knôterich). — 10-
80 cm. — Juill.-oct. — Thér. ou Hémicrypt. — Sables littoraux. — Mar. : RR. — Côtes
de l’Europe nord-occ. et sept., du S des îles Britanniques à la Scandinavie mér.
P. maritimum L. (Renouée maritime. Strandvarkensgras. Dünen-Knôterich). — 10-50
cm. — Juill.-oct. — Cham. herb. — Dunes maritimes, typiquement en haut de l’estran.
— Mar. sept.: RR (Noord-Beveland). — Côtes de la région méditerranéenne, du SW
de l’Europe et de la Macaronésie. — *
OBS. — Cette espèce est peut-être arrivée accidentellement en Zélande, car cette
localité est située très au nord de l’aire principale de la plante.

3. Persicaria Mic. (Renouée. Duizendknoop. Knôterich)


Plante aquatique, à feuilles à limbe flottant. Inflorescence en forme d’épi
terminal rose, dressé au-dessus de l’eau 6. Persicaria amphibia
Plantes terrestres ; pas de feuilles flottantes 2
Fleurs en panicule étalée. Plante vivace, haute de 90-150 cm. Limbe foliaire
tronqué à subcordé à la base. Tépales blancs ou légèrement rosés
nn neo nes ne nes ne ne nes nne en enmnn en enenses esse esessessnennenerensenessee 1. P. wallichii
Fleurs en racèmes, condensés souvent en forme d’épis (Fig. 27 à 29, p. 187).
Plantes vivaces ou annuelles, hautes de 10-120 cm. Limbe foliaire gén.
atténué, cunéé ou arrondi à la base, parfois tronqué ou subcordé (mais
alôrs gén. rétréct en DÉUOIeLATlÉ) secs 3

186
57. Polygonaceae III (Polygonum, Persicaria, Fallopia)

26. + aviculare subsp. aviculare : partie sup. d’un rameau florifère


x 1/2).
27. Persicaria mitis : partie sup. d’un rameau florifère (x 1/2).
28. Persicaria minor : partie sup. d’un rameau florifère (* 1/2).
29, Persicaria maculosa : partie sup. d’un rameau florifère (x 1/2).
30: 6 D japonica : portion de rameau feuillé, avec une panicule axillaire
X

31. Persicaria hydropiper : fleur (* 4).


32. Fallopia convolvulus var. convolvulus : périgone fructifère (* 4).
33 Fallopia dumetorum : périgone fructifère (* 4).
34. Persicaria hydropiper : ochréa (* 3).
35. Persicaria mitis : ochréa (* 3).

187
57. Polygonaceae

3 Inflorescence en forme de racèmes ou d’épis grêles, allongés, lâches, sou-


vent interrompus, gén. larges de moins de 5 mm (Fig. 27 et 28, p. 187)
sonores sense sers me nes n enorme someone nn nes e se snnn esse n esse nsessennns ns ssneesessesssnsmsnreeeee

Inflorescence en forme d’épis denses, relativement courts, gén. larges de


plus de 5 mnt (Pig. 29, D. 187) sus ones 6
4 Tépales ponctués de nombreuses glandes (20-50 par fleur: examiner de
préférence les tépales entourant des akènes déjà formés), verdâtres à la
base, blancs ou rosés au sommet (Fig. 31, p. 187). Akènes ternes, fine-
ment rugueux. Plante à saveur poivrée. Ochréas très éparsement poilus
(paraissant gén. subglabres), bordés de cils longs de 0,2-2(-3) mm (Fig.
BAD LOT) vacance 3. P. hydropiper
Tépales non glanduleux ou ponctués de glandes peu nombreuses (moins
de 15 par fleur), blanchâtres, roses ou rouge pourpré. Akènes luisants.
Plantes à saveur douce. Ochréas munis de poils plus ou moins denses,
bordés de cils longs de 3-7 mm (Fig. 35, p. 187) )
5 Akènes longs de 2,8-3,5(-4) mm. Feuilles à limbe elliptique-lancéolé à lan-
céolé, large de (5-)10-20(-25) mm, gén. moins de 6 fois aussi long que
large, les inf. et moyennes ayant leur plus grande largeur située vers le
milieu du limbe, celui-ci progressivement rétréci vers les deux extré-
mités (Fig. 27, p. 187). Tépales rose foncé ou blancs. Tige gén. assez
robuste, dressée 4. P. mitis
Akènes longs de 2-2,5 mm. Feuilles à limbe étroitement lancéolé, large de
(2-)5-10(-13) mm, gén. plus de 6 fois aussi long que large, les inf. et
moyennes à limbe à bords presque parallèles, se rétrécissant à partir du
1/3 sup. et le plus souvent assez brusquement atténué-arrondi vers la
base (Fig. 28, p. 187). Tépales rouge purpurin ou plus rarement blancs
ou rosés. Tige grêle, gén. couchée à la base 5. P. minor
6 Tige simple, portant une seule inflorescence terminale, en forme d’épi rose,
large de 10-20 mm. Ochréas non ciliés, tronqués obliquement. Plante
vivace, à feuilles inf. beaucoup plus grandes que les feuilles caulinaires,
à limbe ovale-oblong, brusquement rétréci en pétiole ailé

Tige gén. ramifiée, sauf chez les individus anormalement développés, por-
tant plusieurs inflorescences en forme d’épis larges de 6-12 mm (Fig. 29,
p. 187). Ochréas ciliés ou non ciliés, tronqués transversalement. Plantes
annuelles ou vivaces, à feuilles inf. peu différentes des feuilles cauli-
DAÏTES een 7
7 Plante vivace, à souche long. rampante. Feuilles à limbe un peu arrondi à
subcordé à la base, à pétiole sortant de l’ochréa dans sa moitié sup. Eta-
mines : souvent 5, saillantes dans les fleurs stériles. Tépales non glandu-
leux, roses 6. P. amphibia
Plantes annuelles, à racines fibreuses. Feuilles à limbe atténué à la base, à
pétiole sortant de l’ochréa dans sa moitié inf. Etamines : gén. 6, toujours
incluses. Tépales roses, blancs ou blanc verdâtre 8
8 Ochréas long. ciliés, munis de poils plus ou moins denses. Pédoncules et té-
pales dépourvus de glandes. Akènes trigones ou lenticulaires à faces un

188
57. Polygonaceae
peu convexes, longs d’env. 2,5 mm. Tépales roses ou rarement blancs.
Limbe foliaire souvent pourvu d’une tache sombre à la face sup.
AN 7. P. maculosa
Ochréas non ou courtement ciliés, subglabres. Pédoncules et tépales pour-
vus de glandes, parfois éparses. Akènes gén. lenticulaires à faces un peu
concaves, longs de 2-3,5 mm. Tépales roses, blancs ou blanc verdâtre.
Limbe foliaire pourvu ou non d’une tache sombre à la face sup.
RSR DA de ne eee ee nat era 8. P. lapathifolia
OBS. — 1.- Persicaria vivipara (L.) RONSE DECRAENE [Syn. : Polygonum vivi-
parum L. ; Bistorta vivipara (L.) DELARBRE] a été signalé autrefois en Ard. et en Lorr.
La présence de cette espèce subarctique-alpine dans le territoire de la Flore est peu
vraisemblable.
2. — Plusieurs espèces de Persicaria s’hybrident assez aisément. Ont été
signalés dans le territoire de la Flore : Persicaria hydropiper * minor [P xsubglandu-
losa (BorBäs) SoyÂk ; Syn. : Polygonum xsubglandulosum BorBäs], P lapathifolia x
mitis [P. Xbicolor (BorBÀs) SoyAk ; Syn. : Polygonum *bicolor BorBäs] et P maculosa
X minor [P. *brauniana (F.W. ScxuLrz) Soyäk ; Syn. : Polygonum *braunianum FEW.
SCHULTZ]. D’autres existent vraisemblablement dans le territoire de la Flore.
3.- Adventices ou subspontanés: Persicaria amplexicaulis (D. Don)
RONSE DECRAENE [Syn. : Polygonum amplexicaule D. Don ; Bistorta amplexicaulis (D.
Don) GREENE], P. capitata (BucH.-Hamirr. ex D. Don) H. Gross (Syn. : Polygonum
capitatum BUCH.-Hamirr. ex D. DoN), P. divaricata (L.) H. Gross [Syn. : Polygonum
divaricatum L.; Aconogonon divaricatum (L.) Nakaï ex T. Mori], P nepalensis
(MEissx.) H. Gross [Syn. : Polygonum nepalense MEissn.], P orientalis (L.) SrAcH
(Syn. : Polygonum orientale L.) et P pensylvanica (L.) GOMEZ DE LA Maza (Syn. :
Polygonum pensylvanicum L.). L'une de ces espèces, P capitata, plante vivace
abondamment glanduleuse-pubescente, à tige ascendante, à inflorescence en tête
subglobuleuse dense et à tépales roses, semble en voie de naturalisation (au moins
dans le F1.).
Persicaria wallichii GREUTER et BURDET [Syn. : P polystachya (WaLL. ex MEISSNER) H.
Gross non Oprz ; Polygonum polystachyum WALL. ex MEISSNER ; Aconogonon polysta-
chyum (WaLL. ex MEISSNER) SMALL ; Rubrivena polystachya (WaLL. ex MEISSNER) M.
KkAL]. (Renouée à nombreux épis. Afghaanse duizendknoop. Vielähriger Knôterich).
— 90-150 cm. — Août-oct. — Hémicrypt. — Terrains vagues, berges des étangs et des
cours d’eau. — Cultivé pour l’ornement dans les jardins et les parcs. Parfois subspon-
tané ou naturalisé : RR. — Himalaya. — [*]
P. bistorta (L.) Samp. (Syn. : Polygonum bistorta L. ; Bistorta officinalis DELARBRE).
(Bistorte. Adderwortel. Schlangen-Knôterich). — 20-100 cm. — Juin-sept.(-oct.). —
Hémicrypt. ou Géoph. rhiz. — Prairies humides, fossés, bois clairs frais, sur des sols
modérément acides ; persiste à l’état stérile dans des lieux fortement ombragés. —
Ard. : C ; Eifel centr. : AC ; Camp, Brab., Mosan, Lorr. sept. : R ; ailleurs : RR, sauf
Champ. : nul. — Europe et Asie tempérées et subarctiques, Amérique du Nord or. —
Médicinal — Mellifère.
P. hydropiper (L.) Spacx (Syn. : Polygonum hydropiper L.). (Renouée poivre d’eau.
Waterpeper. Wasserpfeffer). — 20-70 cm. — Juill.-sept. — Thér. — Fossés, prairies,
friches, chemins forestiers humides, berges des étangs et des rivières. — AC, sauf Mar.
et Champ. : R. — Zones tempérée et subarctique de l’hémisphère boréal, SE de l’Asie.
P. mitis (SCHRANK) ASENOV, nom. conserv. [Syn. : P dubia (STE) Fourr.; Polygonum
mite SCHRANK]. (Renouée douce. Zachte duizendknoop. Milder Knôterich). — 15-60
cm. — Juill.-oct. — Thér. — Fossés ombragés, chemins humides, berges des étangs et
des rivières. — F1., Camp. Fluv. : AC ; ailleurs : AR-R, sauf Mar., Pic., Haute Ard. et
Eifel centr. : RR. — Europe mér. et médiane, SW de l’Asie.

189
57. Polygonaceae

OBS. — Cette plante peut être confondue avec des individus grêles de Persicaria
maculosa. Elle s’en distingue notamment par les akènes à faces convexes, alors que
ceux de P maculosa sont à faces concaves.
P. minor (Hups.) Opiz (Syn. : Polygonum minus Hups.). (Renouée fluette. Kleine dui-
zendknoop. Kleiner Knôterich). — 10-30(-40) cm. — Juill.-oct. — Thér. — Fossés,
chemins forestiers humides, berges des étangs. — Camp., Ard. : AR-R; FI, Brab.
Lorr. : R-RR ; ailleurs : RR ou nul. — Zones tempérée et subarctique de l’hémisphère
boréal.
OBS. — La plante est souvent radicante aux nœuds inf.
P. amphibia (L.) S.F. Gray (Syn. : Polygonum amphibium L.). (Renouée amphibie,
renouée aquatique. Veenwortel. Wasser-Knôterich). — 20-50 cm, les plantes flottantes
jusqu’à 150 cm. — Juin-sept. — Hydrogéoph., Hél. ou Géoph. rhiz. — Etangs, fossés,
lieux humides, chemins et cultures plus ou moins secs (accommodat terrestre subxéro-
phile). — AC, sauf Haute Camp., Ard., Champ. et Eifel centr. : R. — Zones tempérée
et froide de l’hémisphère boréal. — Mellifère.
OBS. — Cette espèce colonise des habitats variés, dont la nature affecte profon-
dément la morphologie de la plante. On peut distinguer trois accommodats, nullement
héréditaires :
— plante aquatique, à feuilles sup. glabres et nageantes, à tige florifère flottante et très
longue ; fleurit abondamment ;
— plante terrestre des endroits humides, à tige dressée et feuilles pubescentes, à limbe
cordé à subtronqué à la base ; peu florifère ;
— plante terrestre des endroits secs, à tige et rameaux plus ou moins couchés-ascen-
dants, à feuilles fortement pubescentes ; toujours stérile.
P. maculosa S.F. GRAY, nom. conserv. [Syn. : P mitis DELARBRE non (SCHRANK) ASE-
Nov, nom. rejic. ; Polygonum persicaria L.]. (Renouée persicaire. Perzikkruid. Floh-
Knôterich). — 20-100 cm. — Juill.-oct. — Thér. — Cultures sarclées, bord des che-
mins, fossés, terrains vagues, berges des cours d’eau. — C, sauf Champ. : AR. — Eu-
rope (sauf N), Asie tempérée, Afrique du Nord, Macaronésie. — Mellifère.
P. lapathifolia (L.) DELARBRE (Syn. : Polygonum lapathifolium L.). (Renouée à feuilles
de patience. Beklierde duizendknoop. Ampfer-Knôterich). — 20-120 cm. — Juin-oct.
— Thér. — Cultures sarclées, bord des chemins, fossés, terrains vagues, berges des
étangs et des cours d’eau, vases exondées ; espèce plus hygrophile que la précédente.
— C-AC. — Zones tempérée et subarctique de l’hémisphère boréal, SE de l’Asie. —
Mellifère.
OBS. — Espèce très polymorphe ; certains auteurs distinguent 4 sous-espèces, de
valeur taxonomique contestée. Leur fréquence et leur répartition exactes dans le terri-
toire de la Flore restent à préciser :
a. Akènes ne dépassant pas 2 mm de longueur, gén. un peu plus longs que larges.
Limbe foliaire gén. glabrescent à la face inf., gén. maculé à la face sup., à
tache noirâtre à brun pourpre. Inflorescences assez lâches, souvent un peu
interrompues et courbées au sommet. Tépales roses ou blancs. Plante robuste,
pouvantatteindre 120 cin de hauteur screens
SR a. subsp. lapathifolia [Syn. : Polygonum nodosum PERS. ;
P. lapathifolium L. subsp. nodosum (PERS.) SCHÜBL. et MARTENS|]
Akènes longs de 2-3,5 mm, env. aussi larges que longs. Limbe foliaire pubescent
à glabrescent à la face inf. Inflorescences plus denses, non ou à peine inter-
rompues. Plantes dépassant rarement 60 cm de hauteur b
b. Akènes longs de 2,5-3,5 mm. Inflorescences denses et épaisses. Limbe foliaire
non ou indistinctement maculé. Tépales blancs, devenant gén. verdâtres en
fin de floraison, rarement roses css
cnrs b. subsp. pallida (Wir) À. LôvE [Syn. : Polygonum lapathifolium L.
subsp. pallidum (WiTk.) FRIEs ; P tomentosum auct. non SCHRANK]

190
57. Polygonaceae
Akènes longs de 2-2,5 mm. Inflorescences plus grêles ©
c. Tige dressée, haute de 30-60 cm. Feuilles gén. toutes à limbe lancéolé à ovale-
lancéolé, non ou indistinctement maculé. Tépales blancs, verdissant ou non
en fin de floraison, ou roses c. subsp. mesomorpha (DANSER) SoJAKk (*)
(Syn. : Polygonum lapathifolium L. subsp. mesomorphum DANSER)
Tige gén. ascendante, ne dépassant gén. pas 30 cm de hauteur. Feuilles sup. à
limbe elliptique à ovale, les inf. à limbe largement elliptique à suborbiculaire,
gén. maculé à la face sup. Tépales blancs, ne verdissant jamais, ou roses …..
in d. subsp. brittingeri (Or1z) SosÂk [Syn. : Polygonum lapathifolium L.
subsp. brittingeri (Oriz) So ; P danubiale A. KERNER ;
P. lapathifolium L. subsp. danubiale (A. KERNER) O. SCHWARZ]

4. Fallopia ADaANs. (Vrillée, renouée. Duizendknoop. Knôterich)

REM. — Chez Fallopia japonica, F sacchalinensis et leur hybride, les fleurs, en appa-
rence hermaphrodites dans le jeune âge, se comportent comme unisexuées — et les individus
comme dioïques — : les fleurs dites femelles (ou mieux « mâles-stériles ») montrent de pe-
tites anthères restant incluses dans le périgone et des stigmates bien développés, tandis que
les fleurs dites mâles (ou mieux « mâles-fertiles ») ont leurs anthères exsertes et produc-
trices de pollen. Chaque colonie, s’étendant par voie végétative, est normalement formée
d’individus semblables entre eux. Les caractères de répartition des sexes, données acquises
essentiellement ailleurs en Europe, devraient être vérifiés dans le territoire de la Flore.
1 Tige grimpante ou couchée, gén. flexueuse. Limbe foliaire subtriangulaire,
cordé-tronqué à sagitté à la base, long de 2,5-10 cm. Fleurs en fascicules
axillaires ou réunis en racème terminal. Tépales carénés ou ailés sur le
DOS snosanameemanemnenmsinennennneméonenennrnnenansannsenenens 2
Tige dressée, haute de (0,3-)1-3(-4) m. Limbe foliaire ovale à ovale-oblong,
tronqué à cordé à la base, long de (5-)10-40(-45) cm. Fleurs en panicules
axillaires plus ou moins lâches (Fig. 30, p. 187). Tépales ailés sur le
dOS iii 4
2 Liane ligneuse, à tige longue de 5-15 m. Inflorescence dense, atteignant
50 cm de longueur. Tépales blancs ou un peu rosés. Etamines à filet
papilleux à la base 1. Fallopia aubertii
Plantes annuelles, à tige longue de 10-200 cm. Inflorescence lâche, souvent
formée en majeure partie de fascicules axillaires. Tépales blanc verdâtre
ou teintés de rougeâtre. Etamines à filet non papilleux à la base 3
3 Akènes ternes, longs de 4 mm env., entourés des tépales ext. carénés ou
étroitement ailés sur le dos (mais à aile non ou à peine décurrente sur le
pédicelle). Pédicelle fructifère plus court que le périgone, articulé au-
dessus de son milieu (Fig. 32, p. 187). Tige anguleuse, cannelée
dnenseeneeeeeneennneeenne sense neneeneeenneeeene seen esse eeneennnee 2. F. convolvulus
Akènes luisants, longs de 3 mm env., entourés des tépales ext. pourvus
d’une large aile dorsale membraneuse décurrente sur le pédicelle. Pédi-
celle fructifère env. égal au périgone, articulé sous son milieu (Fig. 33,
p. 187). Tige finement striée 3. F. dumetorum

(*) On réunit dans cette sous-espèce, pas toujours facile à délimiter et parfois incluse
dans la synonymie de la subsp. pallida, des plantes plus ou moins intermédiaires entre celle-
ci et La subsp. /apathifolia.

191
57. Polygonaceae

4 Feuilles inf. (*) à limbe largement ovale-triangulaire, atteignant 15(-18) cm


de longueur, brusquement tronqué à la base (Fig. 30, p. 187), glabre à
la face inf. (même sur les nervures, qui au plus portent de minuscules
tubercules). Inflorescences « mâles-stériles » et « mâles-fertiles » à ra-
meaux étalés à dressés ; fleurs blanches ou rarement brun rougeâtre ….
Or 4. EF. japonica
Feuilles inf. à limbe ovale, ovale-oblong ou ovale-triangulaire, dépassant
gén. 18 cm de longueur, cordé à tronqué-cordé à la base, muni de poils
épars sur les nervures à la face inf. Inflorescences « mâles-stériles » à ra-
meaux plus ou moins arqués vers le bas, les « mâles-fertiles » à rameaux
ascendants à dressés ; fleurs blanc verdâtre ou crème 5
5 Feuilles inf. à limbe ovale à ovale-oblong, long de 25-40(-45) cm, nettement
cordé à la base, muni sur les nervures à la face inf. de poils allongés, plus
ou moins flexueux 5. F. sachalinensis
Feuilles inf. à limbe ovale à ovale-triangulaire, long de (15-)20-28(-30) cm,
faiblement cordé à tronqué-cordé à la base, muni sur les nervures à la
face inf. de poils courts, de moins de 0,6 mm (parfois presque triangu-
laires), droits (forte loupe !) Sbis. F. Xbohemica
OBS. — On rencontre çà et là l’hybride Fallopia xconvolvuloides (BRÜGGER) Ho-
LUB (Syn. : Polygonum *convolvuloides BRÜGGER) (Æ convolvulus * dumetorum), qui
présente souvent, sur le même pied, des fleurs ressemblant à celles de Æ convolvulus et
d’autres plus semblables à celles de Æ dumetorum.
1. Fallopia aubertii (L. HENRY) Hozus [Syn. : Polygonum aubertii L. HENRY ; Bilder-
dykia aubertii (L. HENRY) MoLpExKkE]. (Vrillée de Chine. Chinese bruidssluier. Chine-
sischer Brautschleier). — 5-15 m. — Juill.-oct. — Phan. — Terrains vagues, berges
des cours d’eau, fourrés, haies, dunes rudéralisées, abords des habitations. — Cultivé
pour l’ornement dans les jardins et le long des routes (couverture de murs, talus,.….).
Subspontané ou naturalisé çà et là (notamment Mar., Mosan,.….). — Asie centro-occ. —
Mellifère. — [*]
OBS. — Taxon très proche de Fallopia baldschuanica (REGEL) HoLus [Syn. :
Polygonum baldschuanicum Recez ; Bilderdykia baldschuanica (REGEL) D.A. WEB],
nom sous lequel il est gén. connu en culture, et peut-être en définitive non distinct
spécifiquement de celui-ci.
2.-— EF. convolvulus (L.) À. Lôve [Syn. : Polygonum convolvulus L. ; Bilderdykia convol-
vulus (L.) Dum.]. (Vrillée liseron. Zwaluwtong. Winden-Knôterich). — 10-100 cm.
— Juill.-oct. — Thér. — Cultures, bord des chemins, berges des cours d’eau. — C. —
Europe, Asie tempérée, Afrique du Nord et du Sud, Macaronésie.
OBS. — On peut distinguer les deux variétés suivantes :
Tépales ext. carénés mais non ailés sur le dos (Fig. 32, p. 187). — Variété répandue …
SD EE CPR a. var. convolvulus
Tépales ext. à carène munie d’une étroite aile membraneuse. — Variété plus rare ….…
dnerenenneneennenenesnesnesnesnesnesneieeneeeenrenee b. var. subalata (Les. et CourT.) D.H. KENT
[Syn. : Polygonum convolvulus L. var. subalatum Ler. et Courr.]
3.- F. dumetorum (L.) Hozus {[Syn. : Polygonum dumetorum L. ; Bilderdykia dumetorum
(L.) Dum.]. (Vrillée des buissons. Heggenduizendknoop. Hecken-Knôterich). — 50-
200 cm. — Juill.-oct. — Thér. — Haies, taillis un peu rudéraux, coupes des forêts,

(*) Eviter cependant de prendre en considération, aux dichotomies 4 et 5, les feuilles


de la tige principale les plus proches de la base de la plante, qui ont souvent une forme
atypique et disparaissent plus ou moins rapidement.

192
57. Polygonaceae
berges des cours d’eau; un peu plus thermophile et moins nitrophile que l’espèce pré-
cédente. — Camp. Brab. centr. et or., Fluv., Mosan, Lorr. sept., Tert. par.: AC; Ard.
(surtout Oesling), Eifel centr.: AR :; ailleurs : RR ou nul. — Europe et Asie tempérées.
F. japonica (HouTr.) RoNsE DECRAENE (Syn.: Polygonum cuspidatum SIEBOLD et
Zucc.; P. sieboldii auct. non MEIssneR; Reynoutria japonica Hourr.). (Renouée du
Japon. Japanse duizendknoop. Spiess-Knôterich). — (0,3-)1-2,5 m. — Août-oct. —
Géoph. rhiz. ou Hémicrypt. — Terrains vagues, talus, berges des cours d’eau, lisières
forestières. — Parfois cultivé pour l’ornement dans les parcs (jadis aussi comme four-
rage). Naturalisé dans tous les districts : AC-AR ; très envahissant. — Asie or. Large-
ment naturalisé en Europe. — Mellifère.
OBS. — 1. - On cultive rarement pour l’ornement dans les parcs la var. compacta
(Hook. f.) J.P. Baïzey [Syn. : Reynoutria japonica HouTT. var. compacta (Hook. f.)
BucHHEM ; Fallopia compacta (Hook. f) GH. Loos ; Reynoutria compacta (Hook.
f.) NakAï], plante beaucoup plus basse que la var. japonica (haute seulement de 30-70
cm), à limbe foliaire env. aussi large que long, ondulé au bord et à fleurs brun rou-
geâtre. Ce taxon a été rarement observé à l’état subspontané ou adventice.
2. — Fallopia japonica var. japonica est représenté dans diverses régions
européennes uniquement par des individus « mâles-stériles ». La situation à cet égard
dans le territoire de la Flore reste peu connue. La présence de fruits est incontestable-
ment rare, mais ceux-ci s’observent parfois ; cela ne prouve pas nécessairement l’exis-
tence d’individus « mâles-fertiles », car les fruits produits pourraient être d’origine
hybride.
F. sachalinensis (F. SCHMIDT PETROP.) RoNsE DECRAENE [Syn. : Polygonum sachali-
nense F. SCHMIDT PETRoP. ; Reynoutria sachalinensis (F. ScHmint PETROP.) NAKAï].
(Renouée de Sakhaline. Sachalinse duizendknoop. Riesen-Knôterich). — (1-)2-3(-4)
m.— Août-oct. — Géoph. rhiz. ou Hémicrypt. — Terrains vagues, bord des chemins,
lisières forestières, berge des cours d’eau. — Parfois cultivé pour l’ornement dans les
parcs. Naturalisé çà et là :R. — Sakhaline, Japon sept. — Mellifère. — [*]
OBS. — La fréquence des colonies « mâles-stériles » et « mâles-fertiles », dis-
tinguables par la morphologie de l’inflorescence, est à préciser pour le territoire de
la Flore.
Sbis. — EF, xbohemica (CHRTEK et CHRTKOVA) J.P. Bailey (Syn.: Reynoutria x*bohemica
CHRTEK et CHRTKOVÀ; R. Xvivax auct. non J. SCHMITZ et STRANK) (F japonica var. ja-
ponica * sacchalinensis). — 2-3 m. — Août-oct. — Géoph. rhiz. ou Hémicrypt. —
Terrains vagues, talus, bord des chemins, lisières forestières. — Parfois cultivé pour
l’ornement dans les parcs. Naturalisé çà et là : AR-R. — Hybride d’origine horticole.
— Mellifère. — [*]
OBS. — Comme dans le cas de Fallopia sachalinensis, la fréquence des colonies
« mâles-stériles » et « mâles-fertiles » est à préciser pour le territoire de la Flore. Cet
hybride, longtemps méconnu, est très variable. Il pourrait s’être formé par hybridation
spontanée des deux parents ; maïs l’introduction par les horticulteurs de souches hy-
brides est tout aussi, si pas plus, vraisemblable.

5. Fagopyrum Mis. (Sarrasin. Boekweit. Buchweizen)


Akènes trigones à arêtes entières, env. 2 fois aussi longs que le périgone. Tépales
blancs ou rosés, longs de (2-)3-4 mm. Inflorescence dense, souvent presque
en glomérules au sommet 1. Fagopyrum esculentum
Akènes trigones à arêtes sinuées-dentées, env. 3 fois aussi longs que le périgone.
Tépales verdâtres, longs d’env. 2 mm. Inflorescence lâche . 2. EF. tataricum
1.- Fagopyrum esculentum Morncx (Sarrasin commun. Boekweit. Gewôhnlicher Buch-
weizen). — 10-70 cm. — Juin-sept. — Thér. — Terrains vagues, cultures, bord des
chemins. — Jadis très cultivé pour la farine ; encore parfois cultivé, en particulier pour

193
58. Plumbaginales

la nourriture du gibier (faisans,.…). Subspontané ou adventice : AR-R. — Asie centr. et


or. Cultivé et subspontané dans diverses régions tempérées. — Mellifère. — [*]

2.— EF. tataricum (L.) GAERIN. (Sarrasin de Tartarie. Franse boekweïit. Tatarischer Buch-
weizen). — 30-75 cm. — Juill.-sept. — Thér. — Jadis cultivé, comme le précédent ;
actuellement encore quelques rares cultures en Ard. or. et Eifel centr. — Subspontané
ou adventice : R-RR. — Sibérie, Asie centr. — [*]

6. Rheum L. (Rhubarbe. Rabarber. Rhabarber)

Les rhubarbes cultivées dans les jardins, les pétioles étant utilisés pour la préparation
de compotes et confitures, sont des hybrides d’origine horticole, désignés sous le nom de
Rheum *rhabarbarum L. (Syn. : R. Xhybridum MurraY) et dont un des parents semble être
R. rhaponticum L., décrit de Bulgarie mais très proche de populations spontanées en Asie
centr. — 1-2(-3) m. — Mai-juin. — Géoph. rhiz. — Rarement subspontané au voisinage des
jardins et dans les terrains vagues. — Médicinal.

ORDRE 27. PLUMBAGINALES


Famille : Plumbaginaceae.

Plantes herbacées, plus rarement arbustes ou lianes. Feuilles simples, parfois


très réduites. Fleurs hermaphrodites, à symétrie radiaire, hypogynes ; périanthe
différencié en calice et en corolle, celle-ci à pétales gén. soudés entre eux ; éta-
mines : 5, opposées aux pétales, à filets le plus souvent soudés au tube de la
corolle ; gynécée à 5 carpelles soudés entre eux ; un seul ovule, basal.

Famille 58. Plumbaginaceae (Plombaginacées)


Plantes herbacées. Feuilles toutes à la base de la tige ou plus rarement alternes, dé-
pourvues de stipules. Fleurs en panicule, en fascicules ou en capitule porté par une longue
hampe non feuillée, accompagnées de nombreuses bractées plus ou moins scarieuses, her-
maphrodites, à symétrie radiaire, 5-mères. Calice plissé ou sillonné, à 5 sépales membra-
neux, partiellement soudés entre eux. Corolle à 5 pétales soudés entre eux à la base en un
tube très court (paraïssant souvent presque libres) ou allongé, persistant ou non après la
floraison. Etamines : 5, soudées par leur filet à la base des pétales ou au tube de la corolle,
opposées aux pétales. Carpelles : 5, soudés entre eux ; ovaire supère ; 5 styles ou 1 style et
S stigmates. Fruit sec, s'ouvrant par une fente circulaire ou irrégulièrement, à 1 loge et à 1
seule graine. — Famille subcosmopolite, surtout répandue sur les côtes et dans les steppes,
comprenant env. 350 espèces.

Feuilles toutes basilaires, à limbe elliptique ou obovale, atténué ou contracté en


pétiole. Fleurs groupées par (1-)2-5 en petites cymes denses entourées de 3
bractées (= épillets), ces cymes disposées en une panicule terminale. Styles
glabres. Corolle bleu violacé à pourpre violacé 1. Limonium

Feuilles toutes basilaires, à limbe linéaire. Fleurs groupées en un capitule ter-


minal solitaire, entouré de nombreuses bractées, dont les ext., soudées entre
elles à la base, possèdent un prolongement dirigé vers le bas, formant une
gaine tubuleuse immédiatement sous le capitule. Styles à partie inf. velue.
Corolle rose ou rose pourpré, rarement blanche 2. Armeria

194
58. Plumbaginales
OBS. — Ceratostigma plumbaginoides BuNGE (Syn. : Plumbago larpentiae Linot.),
originaire de Chine, est parfois cultivé pour l’ornement dans les jardins et a été signalé
à l’état subspontané à la limite SW du territoire de la Flore. C’est une plante à feuilles
alternes, à limbe obovale, cilié au bord, à fleurs réunies en fascicules denses mêlés de brac-
tées, à corolle bleue, en entonnoir (tube allongé, alors qu’il est très court chez les deux
genres traités dans la clé), de 1,5-2 cm de diam.

1. Limonium Mir. (Statice. Lamsoor. Strandnelke)

REM. — L'’inflorescence des Limonium est constituée de petites cymes pauciflores


denses, parfois réduites à 1 seule fleur, entourées de 3 bractées (une ext., une moyenne et
une inf.) ; ces inflorescences partielles, nommées gén. épillets, sont réunies en forme d’épis
sur les rameaux de l’inflorescence générale, qui est une panicule.
1. Limbe foliaire obovale-spatulé, pourvu de 3 nervures longitudinales (1 mé-
diane forte et 2 latérales plus faibles), à nervures secondaires non ou à
peine marquées, long de 1,5-6 cm, très obtus au sommet, terminé par un
mucron court. Calice à divisions obtuses-arrondies, dépourvu de dents
dans les échancrures. Inflorescence gén. ramifiée presque dès la base de
la tige 002 3. Limonium binervosum
Limbe foliaire elliptique ou obovale-lancéolé, pourvu d’une seule nervure
longitudinale, d’où naissent des nervures secondaires bien marquées,
long de 4-15(-20) cm, obtus ou subaigu au sommet, gén. terminé par un
mucron allongé. Calice à divisions aiguës, pourvu de petites dents dans
les échancrures. Inflorescence gén. ramifiée approximativement à partir
du milieu de la tige (groupe de L. vulgare) 2
2 Rameaux terminaux de la panicule (— épis) plus ou moins étalés, longs de
1-2 cm, à épillets rapprochés les uns des autres [au nombre de (4-)5-8
par cm dans la partie inf. des épis, les deux épillets proximaux distants
de 1,5-3 mm]. Bractée ext. de chaque épillet longue de 1,6-3 mm ; brac-
tée int. longue de 3,7-5 mm. Anthères jaunes 1. L. vulgare
Rameaux terminaux de la panicule (— épis) dressés obliquement (ou presque
verticalement), les plus allongés longs de 2-5 cm, à épillets plus lâche-
ment espacés [au nombre de 2-3 par cm dans la partie inf. des épis, les
deux épillets proximaux distants de 4-10 mm]. Bractée ext. de chaque
épillet longue de 3-4 mm ; bractée int. longue de 5-6 mm. Anthères brun
TOULE ie 2. L. humile
OBS. — Adventice (ou subspontané): Limonium sinuatum (L.) Mic.
1.— Limonium vulgare Mrs. (Syn. : Sfatice limonium L.). (Statice commun. Lamsoor.
Gewôühnliche Strandnelke). — 15-40 cm. — Juill.-oct. — Hémicrypt. ros. — Prés salés
maritimes. — Mar. : AR. — Côtes de l’Europe occ. et sept. — Mellifère.
2.- L. humile Mizs. (Syn. : Sfatice bahusiensis FRIES). (Statice à fleurs lâches. [Jle lams-
oor. Lose Strandnelke). — 15-40 cm. — Juil.-oct. — Prés salés maritimes. — Mar.
sept. (Pays-Bas) : RR; à rechercher ailleurs. — Côtes de l’Europe occ., du NW de
l’Espagne au S de la Scandinavie. — *
OBS. — 1.— L’aire de cette espèce est très discontinue ; la plante est le plus sou-
vent rare, en France notamment, et elle était jusqu’il y a peu totalement inconnue du
territoire de la Flore ; ailleurs, elle peut toutefois remplacer complètement, localement
(en Irlande notamment), L. vulgare. D’autres fois, les deux taxons croissent ensemble
et les intermédiaires, d’origine hybride ou hybridogène, peuvent être plus ou moins

195
58. Plumbaginales

nombreux (malgré le fait que ces espèces aient des nombres chromosomiques diffé-
rents). La variabilité des populations peut être grande dans certains cas et la clé ci-
dessus ne permet sans doute pas d’identifier avec certitude tous les individus observés.
2.— Jusqu’au milieu des années 90, L. humile n’avait pas été récolté aux
Pays-Bas, où deux stations ont été découvertes depuis (Zélande et, hors du territoire
de la Flore, Frise). S’agirait-il d’une introduction fortuite, d’une extension naturelle
de l’aire ou la plante avait-elle été méconnue ? De nouvelles recherches dans tout le
territoire précité (y compris le réexamen des herbiers anciens) devraient apporter une
réponse, au moins partielle, à ces questions.
3.-— L. binervosum (G.E. SMITH) C.E. SALMON [Syn. : L. occidentale (LioYD) O. KuNTZE].
(Statice occidental. Kliflamsoor. Westeuropäische Strandnelke). — 10-30 cm. — Juill.-
sept. — Hémicrypt. ros. — Falaises et bord de mares dans des prés salés maritimes.
— Mar. (Gris-Nez et env. de Dunkerque) : RR. — Côtes de l’Europe sud-occ., jusque
dans le Boulonnais et le S de l’Angleterre. — *
OBS. — Espèce connue depuis longtemps au Gris-Nez par une population for-
mée d’individus de taille assez réduite et à feuilles relativement courtes ; ces plantes
ont été rapportées jadis à tort à Limonium dodartii (GRARD) O. KUNTZE, espèce plus
méridionale ne dépassant pas, vers le N, le S de la Bretagne. Une autre station, plus
fournie, a été découverte en 2007, en pré salé, au Platier d’Oye (env. de Dunkerque) ;
une comparaison attentive entre les deux populations, d’écologie assez différente, mé-
riterait d’être faite.

2. Armeria Wiccp. (Gazon d’Olympe. Engels gras. Grasnelke)


Limbe foliaire large de 0,8-3(-4) mm, à 1-3 nervures longitudinales. Bractées
ext. de l’involucre gén. obtuses ou apiculées-acuminées et plus courtes que
le capitule, rarement long. acuminées et dépassant le capitule avant son épa-
nouissement. Calice à lobes terminés par un mucron souple, long au max. de
0,5(-0,7) mm ue 1. Armeria maritima
Limbe foliaire large de 4-8 mm, à 3-7 nervures longitudinales. Bractées ext. de
l’involucre long. acuminées et égalant ou dépassant le capitule avant son
épanouissement. Calice à lobes terminés par une courte arête, raide, longue
OS LE es. 2. À. arenaria
1.— Armeria maritima Wiccp. (Syn. : Sfatice armeria L.). (Gazon d’Olympe commun.
Engels gras. Gewôhnliche Grasnelke). — Mai-oct. — Hémicrypt. ros. — Mellifère. —
Trois sous-espèces dans le territoire de la Flore :
a. Plante gén. haute de 5-25 cm, à hampe souvent pubescente, rarement glabre.
Feuilles longues de 2-10 cm, larges d’env. 1 mm. Calice velu sur toute la sur-
face ou, plus rarement, seulement sur les côtes. Bractées ext. de l’involucre
courtes et obtuses ou allongées-apiculées à courtement acuminées, mais ne
dépassant pas le capitule avant son épanouissement. Corolle rose ou parfois
blanche ins a. Subsp. maritima
Plantes atteignant 40(-60) cm de hauteur, à hampe glabre ou plus rarement pu-
bescente. Feuilles longues de 4-18 cm, larges de 1-3(-4) mm. Calice velu
seulement sur les côtes ou, rarement, sur toute la surface. Corolle rose vif à
DUTPUTIN idees b
b. Bractées ext. de l’involucre courtes et obtuses ou plus rarement allongées-api-
culées à courtement acuminées, ne dépassant pas le capitule avant son épa-
nouissement. Feuilles gén. larges de 1-2 mm. Hampe glabre ou plus rarement
pubescente ss b. subsp. halleri
Bractées ext. de l’involucre brusquement acuminées à subulées, leur pointe dépas-
sant le capitule avant son épanouissement. Feuilles gén. larges de (1-)2-4 mm.
Hampe toujours glabre c. subsp. elongata

196
59. Paeoniaceae

a. subsp. maritima. — Partie sup., rarement inondée, des prés salés, falaises mari-
times. — Mar. : AR ; ailleurs : RR, adventice. En régression dans le territoire de
la Flore (surtout dans les estuaires). — Europe occ. et nord-occ.
b. subsp. halleri (WaLLr.) RoTHM. [Syn. : var. halleri (WaALLR.) MANSF.]. — Pelouses
et déblais des terrains calaminaires. — Mosan or. : AC sur les terrains calami-
naires des env. de Liège, des bassins de la Vesdre et de la Gueule et des env.
d’Aix-la-Chapelle ; Eifel centr. (env. de Mechernich) : R ; Camp. or., Brab. occ.
(entre Valenciennes et Douai) : RR, naturalisé. — Europe occ. et centr.
c. subsp. elongata (HOFFMANN) BoNNIER [Syn. : var. elongata (HOFFMANN) CRÉPIN].
— Ballast des voies ferrées, terrains vagues, talus secs. — Ard. : naturalisé jadis
aux env. de la gare de Libramont ; ailleurs : jadis adventice. — Europe centr. et
sept. — [*]
OBS. — 1.- Les populations maritimes et calaminaires du territoire de la Flore
sont très variables et, bien que différant nettement entre elles dans leur ensemble, l’am-
plitude des fluctuations est telle cependant que certains individus d’origine maritime
présentent une étroite similitude avec ceux des terrains calaminaires et vice versa. Cer-
taines plantes calaminaires peuvent aussi présenter parfois des caractères de la subsp.
elongata (en particulier les bractées ext. de l’involucre plus ou moins allongées-acumi-
nées) ; bien plus, une population des env. de Douai (Brab. occ.), sur sol riche en métaux
lourds, s’identifie mieux, en ce qui concerne la majorité des individus au moins, à la
subsp. elongata qu’à la subsp. halleri. En fait les populations d'Europe centr. de la
subsp. halleri seraient gén. mieux caractérisées que celles du territoire de la Flore (ou
du moins que certaines de celles-ci).
2.-— Armeria maritima est parfois cultivé pour l’ornement dans les jar-
dins, où il est représenté souvent par des cultivars de petite taille. L'identification pré-
cise de la sous-espèce à laquelle devraient être rattachées ces plantes est très difficile
vu le polymorphisme de l’espèce (diverses autres sous-espèces existant en dehors du
territoire de la Flore).
2.— A. arenaria (PERs.) SCHULT. [Syn. : À. plantaginea Wiizp. ; À. alliacea auct. non
(Cav.) Horrmanxs. et Link]. (Gazon d’Olympe des sables. Schijnweegbree. Wegerich-
Grasnelke). — 20-40 cm. — Juin-juill. — Hémicrypt. ros. — Pelouses sèches sur sable
ou sur limon crayeux. — Tert. par. : AR ; Champ. : RR ; ailleurs : RR, introduit. — SW
de l’Europe, jusque dans le N de la France. — * [*]

ORDRE 28. PAEONIALES


Famille : Paeoniaceae.
Plantes herbacées, rarement petits arbustes. Feuilles très divisées, typique-
ment 2-ternées. Fleurs grandes et colorées, hermaphrodites ; périanthe à dispo-
sition cyclique, différencié en calice et en corolle, celle-ci à pétales libres entre
eux ; étamines nombreuses, à disposition spiralée; présence d’un disque charnu
entourant la base du gynécée ; celui-ci à 2-5(-8) carpelles libres entre eux.

Famille 59. Paeoniaceae (Péoniacées)


Plantes vivaces, herbacées ou parfois arbustives. Feuilles alternes, composées, sans
stipules. Fleurs gén. solitaires, hermaphrodites, à symétrie radiaire, de 5-15 cm de diam. ;
réceptacle un peu concave. Sépales : 5 ou plus, libres entre eux ; pétales : 5-10(-13), libres
entre eux, gén. blancs, roses ou rouges. Etamines nombreuses. Carpelles : 2-5(-8), libres
entre eux ; ovaire supère, entouré à la base d'un disque charnu. Fruit : 2-5(-8) follicules
étalés-divergents, renfermant chacun plusieurs graines insérées en 2 rangs. — Env. 35 es-
pèces, des zones tempérée et subtropicale de l'hémisphère boréal.

197
61. Hypericaceae

REM. — Le genre Paeonia, seul représentant de cette famille, a été classé tour à tour
dans plusieurs familles: Ranunculaceae, Berberidaceae, Dilleniaceae. I] est préférable
d’en faire une famille autonome, relevant éventuellement, comme c’est le cas dans le trai-
tement adopté ici, d’un ordre particulier.

Paeonia L. (Pivoine. Pioen. Pfingstrose)

Un certain nombre d’espèces (avec de nombreux cultivars) et d’hybrides de ce genre


sont cultivés pour l’ornement dans les parcs et les jardins. On a signalé comme échappés
de culture en Lorr. P ofjicinalis L., plante herbacée atteignant 60 cm de hauteur, à fleurs
de 9-13 cm de diam., et P suffruticosa HAw., à tige lignifiée, atteignant 2 m de hauteur et à
fleurs de 12-30 cm de diam.

ORDRE 29. THEALES


Familles : Actinidiaceae, Hypericaceae, Elatinaceae.
Plantes ligneuses ou plus rarement herbacées. Feuilles gén. simples. Fleurs
bien développées ou parfois plus ou moins réduites, gén. à symétrie radiaire,
à pièces gén. disposées de façon cyclique, rarement spiralée, typiquement hy-
pogynes; périanthe différencié en calice, celui-ci à préfloraison imbriquée, et
en corolle, celle-ci à pétales libres ou parfois soudés entre eux à la base ; éta-
mines souvent nombreuses, parfois réduites à un seul cycle, à filets fréquemment
soudés entre eux inférieurement, souvent en faisceaux ; gynécée à carpelles en
nombre variable, libres ou, plus souvent, soudés entre eux ; dans ce cas, placen-
tation gén. axile, parfois pariétale.

Famille 60. Actinidiaceae (Actinidiacées)


Arbustes souvent lianeux, fréquemment munis de poils raides ou étoilés. Feuilles al-
ternes, simples, dépourvues de stipules. Fleurs axillaires, solitaires ou en cymes, souvent
unisexuées (mais avec rudiments d'organes de l'autre sexe), à symétrie radiaire. Calice et
corolle à 5 pièces ; pétales libres entre eux. Etamines nombreuses, à filets souvent soudés
entre eux à la base en faisceaux. Carpelles : 3-30, soudés entre eux ; ovaire supère, à loges
en nombre égal à celui des carpelles, à nombreux ovules ; placentation axile ; styles nom-
breux. Fruit : une baie à graines nombreuses. — Env. 355 espèces, des régions tropicales
et subtropicales, surtout d'Asie.
On cultive parfois dans les jardins, pour l’ornement ou pour ses fruits comestibles
(n’arrivant pas toujours à maturité dans nos régions), Actinidia deliciosa (A. CHEVALIER)
C.S. LianG et A.R. FERGUSON (Syn. : À. chinensis auct. non PLANCH.) (Kiwi. Kiwi. Kiwi),
arbuste lianeux dioïque, originaire de Chine, atteignant 8 m de hauteur, à feuilles à limbe
cordiforme, fleurs blanc jaunâtre et gros fruits oblongs à ellipsoïdes, courtement veloutés-
hérissés. Cette espèce a été signalée, très rarement dans nos régions, à l’état subspontané.

Famille 61. Hypericaceae (Hypéricacées)


Plantes herbacées, gén. vivaces, ou parfois un peu ligneuses, souvent munies de
glandes translucides ou noires. Feuilles opposées, sessiles ou presque sessiles. Inflores-
cence : une panicule terminale plus ou moins fournie, rarement des fleurs solitaires. Fleurs
hermaphrodites, à symétrie radiaire. Sépales : (4-)5, libres ou rarement un peu soudés
entre eux à la base, parfois inégaux, persistants ; pétales : (4-)5, libres entre eux, jaunes.

198
61. Hypericaceae

Etamines nombreuses : 9-40, à filets gén. soudés entre eux à la base en 3-5 faisceaux.
Carpelles : (2-)3(-5), soudés entre eux ; ovaire supère, à 1-3(-5) loges à nombreux ovules ;
placentation axile ou plus rarement pariétale ; (2-)3-5 styles ; stigmates renflés au sommet.
Fruit : une capsule à graines nombreuses, parfois une baie. — Env. 450 espèces, des ré-
gions tempérées et chaudes.
OBS. — La famille des Hypericaceae est fréquemment jointe à celle des Clusiaceae,
en une famille unique des Clusiaceae au sens large (Syn. : Guttiferae).

Hypericum L. (Millepertuis. Hertshooï. Johanniskraut)

1 Plantes très velues, surtout dans le haut de la tige et à la face inf. des feuilles.
Sépales bordés de glandes stipitées noires ou rougeâtres 2
Plantes glabres ou presque glabres, au moins sur la tige. Glandes présentes
ou absentes au bord des sépales 3
2 Tige couchée à ascendante, radicante dans sa partie inf. Limbe foliaire large-
ment ovale à suborbiculaire, semi-embrassant (Fig. 3, p. 201). Sépales
ovales à ovales-oblongs. Ovaire et capsule à 1 seule loge
———_—_——_ 2. Hypericum elodes
Tige dressée. Limbe foliaire ovale à elliptique-lancéolé ; pétiole court (env.
1 mm) (Fig. 4, p. 201). Sépales lancéolés à oblongs-lancéolés. Ovaire et
capsnle-4. 3 IG mrmmeremeesmemmeneneenmaanenneen 9. H. hirsutum
3 Fruit charnu à maturité : une baie noire (mais pouvant se dessécher ensuite
et ressembler alors à une capsule). Sépales inégaux, obtus-arrondis au
sommet (Fig. 1, p. 201). Limbe foliaire ovale, large de plus de (3-)4 cm
(Fig. 2, p. 201). Etamines en 5 faisceaux. Plante ligneuse dans sa partie
INÉ een 1. H. androsaemum
Fruit toujours sec : une capsule s’ouvrant par 3 valves (Fig. 7, p. 201). Sé-
pales inégaux ou égaux entre eux, obtus à acuminés. Limbe foliaire large
de moins de 4 cm. Etamines en 3 faisceaux. Plantes herbacées ou li-
gneuses seulement à la base 4
4 Tige couchée à ascendante. Plante annuelle à pérennante. Sépales nettement
inégaux (gén. 3 grands et 2 petits, plus étroits), entiers ou un peu dentés
au sommet, à dents glanduleuses ou non (Fig. 5, p. 201). Etamines :
15-20. Limbe foliaire ovale à oblong-elliptique, long de 1,5 cm au max.
(Fig. 6, p. 201) 3. H. humifusum
Tige dressée ou plus rarement dressée-ascendante. Plantes vivaces. Sépales
égaux ou presque égaux entre eux. Etamines : gén. plus de 20 5
5 Sépales non glanduleux au bord mais parfois ponctués sur le dos de glandes
noires ou translucides. Tige à 2 ou 4 côtes longitudinales (parfois déve-
loppées en ailes) plus ou moins marquées. Stolons souvent présents .. 6
Sépales bordés de glandes noires, toutes ou certaines d’entre elles stipitées
(Fig. 19, 21 et 23, p. 201). Tige cylindrique, sans côtes saillantes. Sto-
lohs rafetmiént Présents un uuisnssnrnrernnenenennlnennns 10
6 Tige à 2 côtes longitudinales assez marquées (Fig. 8, p. 201). Valves de la
capsule parcourues par des canaux secréteurs allongés plus ou moins
médians accompagnés de canaux latéraux obliques, inégaux, parfois très
courts. Sépales lancéolésà oblongs-lancéolés, entiers ou presque entiers,

199
61. Hypericaceae

aigus à acuminés au sommet (Fig. 7, p.201). Pétales longs de 10-15 mm.


Limbe foliaire ovale-elliptiqueà linéaire, pourvu de nombreuses glandes
translucides (Fig. 9 et 10, p. 201) 4. H. perforatum
Tige à 4côtes longitudinales plus ou moins marquées (ou parfois à 2 côtes
marquées alternant avec 2 autres peu saïllantes). Valves de la capsule
parcourues par des canaux secréteurs tous allongés et à peu près paral-
ÊTES TRE ŒUR cannes mcm 7
Sépales très aigus à acuminés, entiers (Fig. 11, p. 201). Pétales longs de 6-8
mm, jaune clair, non ponctués ou parfois marqués de quelques points
noirs. Tige à côtes nettement ailées (largeur des ailes atteignant 1 mm)
(Fig. 12, p. 201). Limbe foliaire pourvu de nombreuses glandes translu-
cides (Pie, 13,0 200) sms 5. H. tetrapterum
Sépales obtus ou, plus rarement, aigus à apiculés, mais alors gén. denticu-
lés-érodés vers le sommet. Pétales longs de 10-15 mm, jaune vif, gén.
marqués de lignes noires plus ou moins allongées, accompagnées éven-
tuellement de points noirs. Tige à côtes non ou très étroitement ailées
(largeur des ailes atteignant au max. 0,4 mm) (Fig. 16, p. 201). Limbe
foliaire à glandes translucides absentes ou présentes en abondance va-
table (groupe de FH: MAGHlA M) screens 8
Sépales aigus, acuminés ou apiculés, gén. denticulés-érodés vers le sommet
(Fig. 14, p. 201). Limbe foliaire à glandes translucides petites, gén. assez
DOMDTEUSES mronienememmsommememnmmenmemnsenansenmne 6. H. desetangsii
Sépales obtus, entiers ou denticulés-érodés vers le sommet. Limbe foliaire
dépourvu de glandes translucides ou celles-ci relativement grosses et
peu NOMbIEUSES esse 9

Hypericum perforatum : calice et capsule (* 3).


Hypericum perforatum : section de tige (* 2).
Hypericum perforatum : feuille (* 1).
10. Hypericum perforatum : feuille (variante à feuilles étroites) (x 1).
11. Hypericum tetrapterum : calice (* 3).
12. Hypericum tetrapterum : section de tige (* 2).
13: Hypericum tetrapterum : feuille (x 1).
14. Hypericum desetangsii : calice (* 3).
15. Hypericum maculatum : calice (* 3).
16. Hypericum maculatum : section de tige (* 2).
17. Hypericum maculatum : feuille (* 1).
18. Hypericum dubium : calice (* 3).
19. Hypericum pulchrum : calice (* 3).
20. Hypericum pulchrum : feuilles (* 1).
21. Hypericum montanum : calice (* 3).
22, Hypericum montanum : feuille (* 1).
2%, Hypericum linariifolium : calice (* 3).
24. Hypericum linariifolium : feuille (* 1).

200
61. Hypericaceae

Hypericum androsaemum : calice et fruit charnu (* 1).


rs

Hypericum androsaemum : feuille (* 1/2).


Hypericum elodes : feuille (* 1).
Hypericum hirsutum : feuille (X 1).
she

Hypericum humifusum : calice (*< 3).


Hypericum humifusum : feuille (* 1).

201
61. Hypericaceae

9 Sépales largement ovales, entiers ou presque entiers (Fig. 15, p. 201). Pétales
munis de points noirs et de courtes lignes noires. Tige peu ramifiée et
gén. seulement à partir du 1/3 sup. env. ; rameaux fleuris faisant avec la
tige principale un angle d’env. 30°. Limbe foliaire à glandes translucides
rares ou nulles (Fig. 17, p. 201) 7. H. maculatum
Sépales ovales-oblongs à ovales-lancéolés, un peu denticulés-érodés vers le
sommet (Fig. 18, p. 201). Pétales munis de lignes noires très allongées et
parfois de lignes courtes et de points noirs vers les bords. Tige ramifiée,
le plus souvent à partir du milieu de sa hauteur env. ; rameaux fleuris
faisant avec la tige principale un angle d’env. 50°. Limbe foliaire pré-
sentant souvent de grosses glandes translucides éparses

10 Limbe foliaire ovale-cordiforme à triangulaire-cordiforme, long de 1,5(-2)


cm au max., glabre, semi-embrassant, présentant des glandes translu-
cides mais dépourvu de points noirs (Fig. 20, p. 201). Sépales ovales,
obtus (Fig. 19, p. 201). Anthères orangées à rougeâtres. Pétales d’un
jaune souvent rougeâtre, ponctués de noir vers les bords
D 12. H. pulchrum
Limbe foliaire ovale-oblong à linéaire, long de (0,5-)1-7 cm, celui des
feuilles inf. et moyennes au moins dépourvu de glandes translucides
mais présentant des points noirs vers les bords. Sépales ovales-lancéolés
à lancéolés-oblongs, aigus à subobtus au sommet. Anthères jaunes … 11
11 Limbe foliaire ovale-oblong à ovale-lancéolé, semi-embrassant, pubérulent
à la face inf., plan, long de 2-7 cm, pourvu, chez les feuilles sup., de
glandes translucides (Fig. 22, p. 201). Inflorescence gén. dense. Sépales
aigus (Fig. 21, p. 201). Pétales jaune pâle, non ponctués de noir
a . 10. H. montanum
Limbe foliaire linéaire à lancéolé-linéaire, non embrassant, presque glabre,
à bords enroulés, long de (0,5-)1-3 cm, gén. dépourvu de glandes trans-
lucides sur toute la hauteur de la plante (Fig. 24, p. 201). Inflorescence
plus ou moins lâche, pauciflore. Sépales aigus à subobtus (Fig. 23,
p. 201). Pétales jaune rougeâtre, gén. ponctués de noir vers les bords ….
11. H. linariifolium
OBS. — Outre Hypericum androsaemum (cf. n° 1), plusieurs autres taxons sont,
beaucoup plus souvent que cette espèce, cultivés pour l’ornement dans les parcs et les
jardins. Ce sont des plantes à feuilles plus ou moins persistantes, un peu ligneuses,
parmi lesquelles les plus fréquents sont : À. calycinum L., originaire de Bulgarie et de
Turquie, à fleurs de 5-9 cm de diam. (ses stolons rameux produisant des tiges simples
ont un développement rapide et expliquent l’utilisation fréquente de cette espèce
comme plante de couverture), À. Xinodorum Mizz. (Syn. : A. Xelatum Air.) (H. andro-
saemum * hircinum L.), H. xmoserianum ANDRÉ (A. calycinum * patulum THUN3.) et
H. Xhidcoteense HizLNG ex GEERNCK (AH. calycinum * Xcyathiflorum N. RoBso). H.
calycinum et H. xinodorum ont été signalés à l’état subspontané.
1.— Hypericum androsaemum L. (Syn.: Androsaemum officinale ALL.). (Androsème,
toute-saine. Mansbloed. Mannsblut). — 40-100 cm. — Juin-août. — Cham. frut. —
Aulnaies, bords ombragés des cours d’eau, suintements ; espèce plutôt acidiphile. —
Boul. Pic. occ., Mosan, Tert. par. : RR ; Fluv. (Pays-Bas) : RR et d’indigénat douteux.
Rarement cultivé dans les jardins pour l’ornement ou pour son usage en médecine po-
pulaire et parfois subspontané. — Europe occ. et mér., SW de l’Asie, Afrique du Nord.

202
61. Hypericaceae
OBS. — 1. Le fruit de cette espèce est une baie charnue à maturité ; toutefois,
lorsqu'il persiste sur la plante après celle-ci, il se dessèche et ressemble alors à une
capsule à trois valves.
2.-— Parmi les Hypericum un peu ligneux cultivés dans les jardins (cf.
ci-avant), celui qui ressemble le plus à 4. androsaemum est l’hybride fertile H. Xino-
dorum ; celui-ci se distingue d’Æ. androsaemum par ses pétales 1,5-2 fois aussi longs
que les sépales, ses styles plus longs que l’ovaire et son fruit peu charnu, rouge ou brun
sombre à maturité (chez À. androsaemum, pétales au plus aussi longs que les sépales,
styles plus courts que l’ovaire et fruit noir à maturité). Ce taxon a été observé à l’état
subspontané.
H. elodes L. (Syn. : Elodes palustris Spacu). (Millepertuis des marais. Moerasherts-
hooï. Sumpf-Johanniskraut). — 10-30 em. — Juill.-août. — Hél. ou Hémicrypt. —
Fossés et étangs plutôt acides. — Camp. : R ; FI. Pic. occ. et sept., Brab., Ard. : RR.
En forte régression dans le territoire de la Flore. — Europe occ., Açores.
OBS. — Les tiges feuillées submergées, non florifères, sont souvent entièrement
glabres.
EH. humifusum L. (Millepertuis couché. Liggend hertshooiï. Niederliegendes Johannis-
kraut). — 5-15(-25) cm. — Juin-sept. — Thér. ou Hémicrypt. — Chemins forestiers,
coupes forestières, champs humides ; espèce plutôt acidiphile. — AC-AR, sauf Mar.
Fluv. sept. et Champ. : RR. — Europe occ. et médiane, Macaronésie.
OBS. — Les fleurs de cette espèce sont parfois tétramères.
H. perforatum L. (Millepertuis perforé. Sint-Janskruid. Tüpfel-Johanniskraut). — 25-
60 cm. — Juill.-sept. — Hémicrypt. — Bord des chemins, talus, berges des cours
d’eau, ballast des voies ferrées, terrils, friches, clairières et coupes forestières. — C.
— Europe et Asie tempérées et subarctiques, Afrique du Nord, Macaronésie. Devenu
subcosmopolite. — Médicinal.
OBS. — Cette espèce est variable, principalement quant à la forme et la taille des
feuilles. On rencontre notamment, dans les endroits secs, des plantes à feuilles mé-
dianes à limbe étroitement oblong à linéaire, large de moins de 5 mm (Fig. 10, p. 201) ;
c’est probablement à tort qu’elles ont été rapportées à la subsp. veronense (SCHRANK)
Cesar (Syn. : var. angustifolium DC. an Bork. ?), à répartition plus mér.
H. tetrapterum FRiEs (Syn. : A. quadrangulum L., nom. rejic. ; . acutum MoENcH).
(Millepertuis à quatre ailes. Gevleugeld hertshooi. Geflügeltes Johanniskraut). — 15-
40 cm. — Juill.-sept. — Hémicrypt. — Prairies humides, bord des ruisseaux, bord
des chemins argileux ou marneux ; espèce plutôt calciphile. — F1., Brab. : AC ; Mar,
Camp., Pic., Mosan mér., Lorr., Tert. par. : AR ; ailleurs : RR ou nul. — Europe (sauf
N), Asie occ., Afrique du Nord.
H. desetangsii LAMOTTE (Syn. : À. intermedium BELLYNCK non STEUD.). (Millepertuis
de Des Etangs. Frans hertshooi. Mittleres Johanniskraut). — 30-100 cm. — Juin-sept.
— Hémicrypt. — Prairies fraiches, fossés, friches, lisières forestières. — Mar. mér. :
AR ; Boul., Pic. (surtout occ. et sept.), Lorr. (surtout occ.), Champ, Tert. par. : R ; F1,
Brab., Mosan, Ard. : RR ; peut-être méconnu. — Europe occ. et centr.
OBS. — Ce taxon est critique et doit être réétudié dans le territoire de la Flore.
Sous le nom d’Hypericum (*)desetangsii, on réunit des plantes plus ou moins intermé-
diaires entre H. dubium et H. perforatum, correspondant sans doute à des populations
hybridogènes ainsi qu’à des hybrides sporadiques récemment formés. La facilité d’hy-
bridation entre À. desetangsii et les parents de cette « espèce » rend assez complexe le
traitement taxonomique de ce groupe.
H. maculatum CRANTZ (Syn. : H. quadrangulum auct. non L., nom. rejic.). (Milleper-
tuis maculé. Gevlekt hertshooi. Geflecktes Johanniskraut). — 25-50 cm. — Juin-sept.
— Hémicrypt. — Prairies maigres plus ou moins humides, friches, lisières forestières,
talus frais. — Ard., Eifel centr. : AC-AR; Brab., Mosan, Lorr. (surtout sept. et or.) :
RR ; ailleurs : nul ou douteux. — Europe médiane, surtout dans les montagnes.

203
62. Elatinaceae

8. — H. dubium LEERS [Syn. : H. quadrangulum auct. non L., nom. rejic. ; A. maculatum
CRANTZ subsp. obtusiusculum (ToURLET) HAvEK]. (Millepertuis anguleux. Kantig herts-
hooï. Stumpfblättriges Johanniskraut). — 20-60 cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. —
Prairies, coupes et lisières forestières, friches, talus. — C-AC, mais R vers l’W du
territoire de la Flore. — Europe occ. et centr.
OBS. — Ce taxon est proche d’Hypericum maculatum, dont il est souvent consi-
déré comme une sous-espèce. Des plantes plus ou moins intermédiaires (hybrides ?)
entre les deux espèces s’observent parfois.
9.— H. hirsutum L. (Millepertuis hérissé. Ruig hertshooi. Behaartes Johanniskraut). —
30-80 cm. — Juin-août. — Hémicrypt. — Bois, clairières et coupes forestières, sur
humus non acide ; espèce plutôt thermophile. — Boul., Pic., Brab., Mosan, Lorr., Tert.
par., Eifel centr. : AC ; Ard., Champ. : R ; ailleurs : parfois introduit. — Europe, Asie
occ., Afrique du Nord.
10.—H. montanum L. (Millepertuis des montagnes. Berghertshooï. Berg-Johanniskraut).
— 30-60 cm. — Juin-août. — Hémicrypt. — Bois thermophiles, coupes forestières,
gén. sur des sols calcarifères. — Lorr., Eifel centr. : AR ; Mosan : R ; Boul., Pic. mér.,
Brab., Ard. (surtout Oesling), Champ., Tert. par. : RR. — Europe mér. et médiane,
Caucase, Afrique du Nord.
11.—H. linarïüfolium VAHL (Millepertuis à feuilles de linaire. Lijnbladig hertshooï. Schmal-
blättriges Johanniskraut). — 10-40 cm. — Juin-juill. — Hémicrypt. — Rochers et
éboulis acides et secs, landes. — Ard. occ. : RR (env. de Monthermé et de Petigny) ;
stations isolées loin de la limite or. de l’aire continue. — Europe sud-occ., Madère.
OBS. — Cette espèce ne doit pas être confondue avec Hypericum humifusum,
auquel elle ressemble à première vue. La tige dressée ou seulement un peu ascen-
dante à la base et surtout les sépales régulièrement bordés de glandes stipitées (Fig. 23,
p. 201) sont particulièrement caractéristiques d’H. linariifolium.
12.-H. pulchrum L. (Millepertuis élégant. Fraai hertshooï. Schônes Johanniskraut). —
20-40 cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. — Chênaies, clairières, coupes et lisières fores-
tières, landes, sur des sols acides. — Mosan, Ard., Eifel centr. : AC ; Pic. (surtout occ.
et sept.), Brab., Tert. par. : AC-AR ; Boul., FL, Camp., Lorr., Champ. : R. — Europe
occ. et centr.

Famille 62. Elatinaceae (Elatinacées)


Plantes herbacées, gén. de petite taille. Feuilles opposées ou verticillées, à limbe en-
tier ; stipules très petites. Fleurs à symétrie radiaire, hermaphrodites, petites, solitaires,
axillaires. Calice à 3-4 sépales soudés entre eux à la base, persistants. Corolle à 3-4 pétales
libres entre eux, caducs, blancs ou rosés. Etamines en nombre égal à celui des pétales
ou en nombre double. Carpelles : 3-4, soudés entre eux ; ovaire supère, à 3-4 loges ; 3-4
styles libres. Fruit : une capsule subglobuleuse, à graines nombreuses, surmontée par les
styles persistants. Graines cylindriques, plus ou moins arquées ou courbées en fer à che-
val, striées-réticulées (plusieurs crêtes longitudinales reliées par des crêtes transversales
délimitant des dépressions plus ou moins rectangulaires ou parfois hexagonales : loupe !),
longues de 0,5-0,8 mm. — Famille subcosmopolite, comprenant env. 45 espèces.

Elatine L. (Elatine. Glaskroos. Tännel)


1 Feuilles verticillées ; les inf. submergées disposées par 8-14(-18), à limbe
linéaire, atteignant 50 mm de longueur; les sup. aériennes disposées
par 3(-5), sessiles, à limbe ovale à ovale-lancéolé, atteignant 14 mm de
longueur, à 3-5 nervures. Fleurs sessiles ou subsessiles, à 4 sépales, 4
pétales et 8 étamines; pétales blanc verdâtre. Tige atteignant 100 cm
de longueur, épaisse, fistuleuse, simple ou ramifiée seulement à la base,

204
62. Elatinaceae

dressée ou ascendante. Plante annuelle ou vivace, présentant l’aspect


D IDAOTS NOIRE re 1. Elatine alsinastrum
Feuilles opposées, nettement pétiolées, longues de 15(-20) mm au max., à
limbe lancéolé-elliptique à obovale-oblong. Fleurs sessiles ou pédicel-
lées. Pétales blanc rosé ou rosés. Tige grêle, couchée, radicante, longue
de 15 cm au max., souvent beaucoup plus petite. Plantes annuelles ….. 2
Fleurs à 4 sépales, 4 pétales et 8 étamines. Graines fortement recourbées, en
fer à cheval à branches très inégales, donc en forme de J
es meunu 4. E. hydropiper
Fleurs à 3 sépales, 3 pétales et 3 ou 6 étamines. Graines faiblement arquées
ou presque droites ire 3
Etamines : 6. Fleurs à pédicelle gén. long de 0,5-9 mm, parfois presque ses-
siles chez les plantes exondées. Graines à réseau de crêtes très saillant .
EE 2. E. hexandra

Etamines : 3. Fleurs sessiles. Graines à réseau de crêtes moins nettement


Saillant iii screens 3. E. triandra
OBS. — 1. — Les différentes espèces d’Elatine, sauf E. alsinastrum, sont extrême-
ment variables suivant qu’elles croissent dans l’eau (accommodat aquatique) ou sur la
vase plus ou moins asséchée (accommodat terrestre). Cette variation rappelle celle des
Callitriche, avec lesquels elles présentent une forte ressemblance d’un point de vue vé-
gétatif. Elles s’en distinguent, entre autres, par leurs tiges vitreuses, translucides, dans
lesquelles on voit les faisceaux libéro-ligneux, et par la couleur d’un vert plus foncé de
leurs colonies (au moins pour celles qui sont exondées).
2. — Les fleurs submergées sont cléistogames.
3.— Alors que les espèces d’Elatine sont en voie de forte raréfaction,
voire de disparition, dans la plupart des districts du territoire de la Flore, trois espèces
ont connu dans les années 85 une certaine expansion en Camp., même si elles y restent
rares. On peut s’interroger sur le fait de savoir si ces populations actuelles sont les
descendants, au moins dans certains cas, de celles observées il y a longtemps, ou s’il y
a eu introduction (par des oiseaux ?) de nouvelles souches (ce qui est le cas au moins
pour £. triandra).
Elatine alsinastrum L. (Elatine verticillée. Kransglaskroos. Quirl-Tännel). — 10-100
cm.— Juin-sept. — Hydrogéoph., Hél. ou Thér. — Mares, fossés, étangs. — Lorr. occ.
(Woëvre) : RR ou peut-être disparu ; Champ. Tert. par. : probablement disparu. — Eu-
rope (sauf N), Asie tempérée, Afrique du Nord. — *
E. hexandra (Lapierre) DC. (Elatine à six étamines. Gesteeld glaskroos. Sechsmän-
niger Tännel). — 2-15 cm. — Juill.-nov. — Hydrothér. — Mares, fossés, étangs, sur
des sols argileux ou siliceux. — Camp. : R ; F1., Brab., Mosan, Ard., Lorr., Tert. par. :
RR. — Europe occ. et centr.
E. triandra Scakur (Elatine à trois étamines. Drietallig glaskroos. Dreimänniger
Tännel). — 1-15 cm.— Juill.-oct. — Hydrothér. — Mares, fossés, étangs, sur des sols
argileux ou siliceux. — Camp., Lorr. (SE) : RR ; jadis dans le Fluv. sept. (Pays-Bas) et
en Ard. mér. (vallée de la Semoïis). — Zone tempérée de l’hémisphère boréal.
OBS. — Cette espèce ne semble apparue en Camp. que vers 1985.
E. hydropiper L. (Elatine poivre d’eau. Klein glaskroos. Wasserpfeffer-Tännel). —
1-15 cm. — Juin-juill. — Hydrothér. — Mares, étangs, fossés. — Camp., Mosan occ. :
RR ; jadis en Pic., Brab., Lorr. (surtout occ. et centr.) et Tert. par. En forte régression
dans le territoire de la Flore. — Zones tempérée et froide de l’hémisphère boréal.

205
63. Tiliaceae

ORDRE 30. MALVALES


Familles : Tiliaceae, Malvaceae.
Plantes ligneuses ou herbacées. Feuilles simples, à limbe parfois divisé, ou
composées, souvent à nervation palmée. Fréquemment des poils étoilés et des
cellules spéciales à mucilage. Fleurs plus ou moins bien développées, typique-
ment à symétrie radiaire et à pièces disposées de façon cyclique, hypogynes;
périanthe différencié en calice, celui-ci à préfloraison valvaire, et en corolle,
celle-ci à pétales libres ou parfois soudés entre eux à la base; étamines gén. nom-
breuses, à filets souvent soudés entre eux sur une plus ou moins grande hauteur ;
gynécée à carpelles en nombre variable, soudés entre eux ; placentation axile.

Famille 63. Tiliaceae (Tiliacées)


Arbres. Feuilles alternes, simples, à limbe un peu asymétrique, cordé, denté ; stipules
petites et caduques. Inflorescence : une cyme à pédoncule soudé en partie à une bractée en
forme d'aile oblongue. Fleurs à symétrie radiaire, jaunâtres. Calice à 5 sépales caducs.
Corolle à S pétales libres entre eux. Etamines nombreuses, à filets libres entre eux ou réunis
en faisceaux opposés aux pétales, souvent bifurqués au sommet. Carpelles : 5, soudés entre
eux ; ovaire supère, à 5 loges à 2 ovules ; I style ; stigmate à 5 lobes. Fruit indéhiscent à
1 loge et 1-3 graines, restant fixé à la bractée. — Env. 400 espèces, des régions tempérées
et surtout tropicales. Les représentants européens ne donnent qu'une idée fragmentaire des
nombreux types qu'on range dans cette famille : plantes herbacées, arbustes, lianes, fleurs
parfois grandes et colorées, etc.

Tilia L. (Tilleul. Linde. Linde)


REM. — II convient si possible d'examiner des feuilles adultes, situées sur des
branches aussi hautes que possible. On écartera les rejets et les jeunes plants.
1 Limbe foliaire long de (6-)8-18 cm, pubescent à la face inf., parfois aussi à
la face sup. ; des touffes de poils blanchâtres à l’aisselle des nervures à
la face inf. ; celle-ci vert pâle et à nervures tertiaires saillantes. Jeunes
rameaux velus en été, devenant presque glabres en hiver. Fleurs gén. par
3-5. Fruit à 3-5 côtes longitudinales saïllantes …. 1. Tilia platyphyllos
Limbe foliaire long de 10 cm au max., glabre ou presque glabre sur les deux
faces ; des touffes de poils devenant roussâtres en été à l’aisselle des
nervures à la face inf. ; celle-ci vert mat ou vert glauque. Jeunes rameaux
gén. glabres ou peu velus. Fleurs par 3-10(-15). Fruits à côtes non ou peu
saillantes 2
2 Limbe foliaire long de 3-7(-10) cm, vert glauque à la face inf., à nervures
tertiaires peu visibles ; des touffes de poils gén. roux vif à l’aisselle des
nervures à la face inf. Fleurs par 3-10(-15). Fruit à paroi mince, peu
résistante 0 2.T. cordata
Limbe foliaire long de (5-)7-10 cm, vert mat à la face inf, à nervures ter-
tiaires plus ou moins saillantes ; des touffes de poils roussâtres à l’ais-
selle des nervures à la face inf. Fleurs gén. par 3-7. Fruit à paroi plus ou
moins épaisse et résistante 2bis. T. Xeuropaea
OBS. — D'autres tilleuls sont cultivés pour l’ornement dans les parcs et le long
des avenues, notamment Tilia tomentosa MoEncu (Syn. : T argentea DC.) (Tilleul
argenté. Zilverlinde. Silber-Linde), originaire du SE de l’Europe et du SW de l’Asie,

206
64. Malvaceae

ainsi que 7: xpetiolaris DC. (Syn. : T. tomentosa ‘Pendula” ; T. mandshurica Maxm. ?


* tomentosa), tous deux à limbe foliaire couvert de poils étoilés à la face inf., T ame-
ricana L., d'Amérique du Nord or., et T. xeuchlora K. Kocx (T cordata * dasystyla
STEVEN) (Tilleul du Caucase. Krimlinde. Krim-Linde). T tomentosa a été signalé à
l’état subspontané.
1.— Tilia platyphyllos Scor. (Tilleul à larges feuilles. Zomerlinde. Sommer-Linde). —
Atteint 30 m. — Juin-juill. — Phan. — Forêts, sur des sols fertiles, souvent sur ter-
rain calcaire, fréquemment dans les ravins ; espèce plus thermophile que la suivante.
— Mosan, Lorr. : AC ; Pic., Brab., Tert. par., Eifel centr. : AR ; Boul., Ard. (vallées),
Champ. : R ; ailleurs : RR, souvent d’indigénat douteux, ou nul. Souvent cultivé pour
l’ornement dans les parcs et le long des avenues. — Europe mér. et médiane, SW de
l'Asie. — Médicinal. — Mellifère.
OBS. — Seule la subsp. cordifolia (Besse) C.K. SCHNEIDER (Syn. : T cordifolia
BESsER ; T. grandifolia EHRH. ex HOFFMANN), que certains auteurs ne distinguent tou-
tefois pas de la subsp. platyphyllos, paraît exister à l’état indigène dans le territoire de
la Flore.

2.-— T. cordata Mizz. (Syn. : T parvifolia EHRH. ex HOFFMANY ; T° ulmifolia Scop.). (Tilleul
à petites feuilles. Winterlinde. Winter-Linde). — Atteint 25 m. — Juin-juill.(-août)
(un peu plus tardif que le précédent). — Phan. — Forêts, taillis, sur des sols fertiles
relativement secs ; espèce moins exigeante que la précédente. — Mosan, Lorr., Tert.
par. : AC ; Pic., Brab., Champ. : AC-AR ; Ard., Eifel centr. : R ; ailleurs : RR, souvent
d’indigénat douteux, ou nul. Souvent cultivé pour l’ornement dans les parcs et le long
des avenues. — Europe, Asie occ. — Médicinal. — Mellifère.

2bis. — T. Xeuropaea L. (Syn. : T Xvulgaris HAYKE; T Xintermedia DC.) (T cordata *


platyphylilos). (Tilleul de Hollande. Hollandse linde. Holländische Linde). — Atteint
25 m. — Juin-juill. — Phan. — RR à l’état spontané. Souvent cultivé pour l’ornement
dans les parcs et le long des avenues. Parfois subspontané. — Çà et là dans l’aire com-
mune des parents ; répandu par la culture. — Médicinal. — Mellifère.

Famille 64. Malvaceae (Malvacées)


Plantes herbacées ou parfois arbustives, souvent pourvues de poils étoilés. Feuilles al-
ternes, pétiolées, à limbe aussi large ou presque aussi large que long, à nervation palmée ;
Stipules caduques. Fleurs à symétrie radiaire, hermaphrodites, axillaires ou en racème. Sé-
pales : 5, libres entre eux ; souvent un calicule, formé de (2-)3-13 pièces. Pétales : 5, un peu
soudés entre eux à la base. Etamines nombreuses, à filets partiellement soudés entre eux
en un tube entourant l'ovaire. Carpelles gén. nombreux, soudés entre eux ; ovaire supère,
gén. à 1 ovule par loge ; styles nombreux, à 1 stigmate. Fruit sec, se divisant à maturité
en un ensemble d'akènes ou parfois de follicules, plus rarement une capsule. — Env. 1500
espèces, des régions tropicales et tempérées.
1 Pas de calicule. Pétales jaunes, non tachés. Fruit se divisant à maturité en
petits follicules (donc à plusieurs graines) munis d’un bec grêle, restant
longtemps fixés 4 Paxé floral 8... 4. Abutilon
Calicule présent. Pétales gén. d’une autre couleur, parfois jaunes mais alors
tachés de pourpre. Fruit se divisant à maturité en akènes comprimés la-
téralement (donc chacun à une seule graine), se détachant rapidement de
l’axe floral, ou bien une capsule 2
2 Fruit : une capsule s’ouvrant par 5 valves et dont chaque loge renferme plu-
sieurs graines. Styles : 5. Calicule formé de 7-13 pièces linéaires (Fig.
4, p. 211). Pétales jaunes tachés de pourpre (chez Æ. trionum), parfois
purpurins, bleus ou blancs (dans ce cas, arbuste cultivé) … 3. Hibiscus

207
64. Malvaceae

Fruit se divisant à maturité en akènes comprimés latéralement (Fig. 13 à


16, p. 211). Styles : plus de 5. Calicule formé de (2-)3-9 pièces. Pétales
violacés, lilas, roses ou blancs 3
3 Calicule formé de (2-)3 pièces libres entre elles et soudées au calice (Fig. 5
À 7e De ALT) sscsmeenmmeneemeenememmnnannnenneonenmansnime 4, Malva
Calicule formé de 6-9 pièces soudées entre elles à la base et non soudées au
calice (Fig. 2, p. 211) 4
4 Calicule formé de (6-)7-9 pièces lancéolées à ovales-lancéolées. Pétales
longs de 1-2 cm, lilacés, bleutés, roses, violacés ou blancs. Tube stami-
nal cylindrique, poilu à la base. Fleurs courtement à long. pédicellées,
solitaires axillaires ou en racèmes axillaires et terminaux … 1. Althaea
Calicule formé gén. de 6 pièces triangulaires à triangulaires-lancéolées.
Pétales longs de 3-5 cm, roses, violacés ou blancs, rarement jaunes ou
orange (*). Tube staminal à 5 angles, glabres. Fleurs subsessiles à cour-
tement pédicellées, en racème spiciforme terminal 2. Alcea
OBS. — 1.- Adventices ou subspontanés : Anoda cristata (L.) SCHLECHT. (Syn. :
A. brachyantha REICHEN8.), Kitaibela vitifolia Wiip., Lavatera cretica L. (Syn.:
Malva pseudolavatera WEB et BERTHEL.) , L. maroccana (BATT. et TRABUT) MAIRE
[Syn. : Malva maroccana (BATT. et TRABUT) VERLOOVE et LAMBINON], L. punctata ALL.
[Syn. : Malva punctata (L.) ALer.], L. trimestris L. [Syn. : Malva trimestris (L.) Sa-
LISB.], Malope malacoides L., M. trifida CAv., Malvastrum americanum (L.) TORREY,
M. coromandelianum (L.) GARCKE, Sida rhombifolia L., S. spinosa L. et Sidalcea ore-
gana (NUTT.) A. GRAY.
2. - L'hybride horticole Lavatera Xclementii Carr [Syn. : Malva *cle-
mentii (CHEEK) STACE] (probablement L. olbia L. * fthuringiaca L.) est cultivé pour
l’ornement dans les jardins et rarement subspontané.

1. Althaea L. (Guimauve. Heemst. Eibisch)


Plante hérissée de poils raides. Feuilles inf. à limbe suborbiculaire, crénelé-den-
té, les sup. à limbe divisé jusqu’à la moitié ou au-delà (Fig. 1, p. 207). Fleurs
solitaires, à pédoncule fructifère plus long que la feuille sous-tendante. Pé-
tales lilacés à bleuâtres, dépassant peu le calice. Carpelles glabres. Plante
annuelle, haute de 60 cm au max 1. Althaea hirsuta
Plante couverte d’un tomentum la rendant veloutée-grisâtre. Feuilles à limbe di-
visé au max. jusqu’au 1/3 (Fig. 3, p. 207). Fleurs par (1-)2-4(-5), à pédoncule
fructifère plus court que la feuille sous-tendante. Pétales blancs ou roses,
rarement rougeâtres, dépassant long. le calice. Carpelles pubescents. Plante
vivace. mue dé 60150 6 nes serres
sum 2. A. officinalis
1.— Althaea hirsuta L. (Guimauve hérissée. Ruige heemst. Rauhhaariger Eibisch). — 20-
60 cm. — Juill.-août. — Thér. — Friches, cultures, parfois terrains vagues. — Mosan,
Lorr., Champ. Tert. par. : R-RR ; ailleurs : RR et inconstant ou nul. — Région médi-
terranéenne, SW de l’Asie. Naturalisé en Europe tempérée.
2. — A. officinalis L. (Guimauve officinale. Heemst. Echter Eibisch). — 60-150 cm. —
Juill.-sept. — Géoph. rhiz. ou Hémicrypt. — Prairies humides, fossés, bord des eaux
riches en sels minéraux ; espèce faiblement halophile. — Mar. (surtout mér. et sept.) :
AR ; Pic. occ., Fluv. (Pays-Bas), Lorr. (surtout or.), Champ. : R ; F1., Brab. occ., Tert.

(*) Dans ce cas, voir A/cea ficifolia.

208
64. Malvaceae

par. : RR ; ailleurs : parfois subspontané ou adventice. Parfois cultivé dans les jardins
pour ses propriétés médicinales. — Europe (sauf N), Asie occ., Afrique du Nord. —
Médicinal. — Mellifère.

2. Alcea L.

Alcea rosea L. [Syn.: A/fhaea rosea (L.) Cav.]. (Rose trémière. Stokroos. Stockrose). —
1,5-3 m. — Juill.-oct. — Hémicrypt. — Souvent cultivé dans les jardins pour l’ornement.
Parfois subspontané ou en voie de naturalisation : abords des jardins, bord des chemins,
vieux murs, digues. — Taxon d’origine horticole (région méditerranéenne or.). Naturalisé
dans une grande partie de l’Europe. — Mellifère. — [*]
OBS. — On cultive aussi pour l’ornement A/cea ficifolia L., hybride probable entre 4.
rosea et À. rugosa ÂLEFELD, ressemblant à À. rosea mais à corolle jaune à orange et à limbe
foliaire à segments plus profonds. Ce taxon, ainsi que À. rugosa, ont été observés, rarement,
à l’état subspontané.

3. Hibiscus L.

Hibiscus trionum L. (Hibiscus des champs. Drie-urenbloem. Stundenblume). — 20-40


cm. — Juill.-sept. — Thér. — Terrains vagues, cultures fumées. — R-RR, adventice. —
Région méditerranéenne or., SW de l’Asie. Naturalisé dans diverses régions chaudes du
globe, — (Fig. 4, p. 211). — [*]
OBS. — Hibiscus syriacus L., petit arbuste à corolle purpurine, bleue ou blanche, ori-
ginaire d’Asie centr. et or., est cultivé pour l’ornement dans les jardins. Rarement subspon-
tané. — Mellifère.

4, Malva L. (Mauve. Kaasjeskruid. Malve)

1 Feuilles sup. à limbe divisé jusqu’aux 2/3 ou au-delà (Fig. 8 et 9, p. 211).


Fleurs inf. solitaires à l’aisselle des feuilles (bien observer les fleurs inf,
car dans le haut de l’inflorescence les fleurs paraissent souvent groupées
par 2 ou plus !). Pétales 2-4 fois aussi longs que les sépales. Plantes
NIVACES, À DOS APOSSÉE nnamnanessniséonsrénéenmemnennentenmnmenmmennnenis 2
Feuilles sup. à limbe non ou moins profondément divisé (jamais jusqu'aux
2/3) (Fig. 10 à 12, p. 211). Fleurs gén. par 2-6, rarement solitaires, à
l’aisselle des feuilles. Pétales de longueur variable. Plantes annuelles à
vivaces, à tige dressée à couchée 3
2 Calicule à pièces elliptiques-lancéolées (Fig. 5, p. 211). Plante pourvue de
nombreux poils étoilés, ceux-ci seuls présents sur les pédicelles floraux.
Eléments du fruit (— akènes) glabres ou éparsement velus, lisses ou fai-
blement ridés-réticulés. Feuilles sup. à limbe à 3-5 segments (Fig. 8,
De ZI) nr rnerrneonmesnennensenensnnsenreseeeseneressee 1. Malva alcea
Calicule à pièces lancéolées-linéaires (Fig. 6, p. 211). Plante à poils pour la
plupart simples et étalés, ceux-ci seuls présents sur les pédicelles flo-
raux. Eléments du fruit (- akènes) densément velus, lisses. Feuilles sup.
à limbe à 5-7 segments (Fig. 9, p. 211) 2. M. moschata
3 Pétales profondément échancrés au sommet, longs de 8-25 mm, (1,5-)2-4
fois aussi longs que les sépales. Eléments du fruit (= akènes) ridés-réti-
culés ou lisses. Plantes annuelles à vivaces 4
64. Malvaceae

Pétales lilacés à blanchâtres, tronqués ou faiblement échancrés au sommet,


longs de 4-6 mm, égalant env. ou dépassant à peine les sépales. Eléments
du fruit (= akènes) fortement ridés-réticulés. Plantes gén. annuelles … 5
Pétales longs de 18-25 mm, gén. lilas violacé, rarement blancs, gén. 3-4
fois aussi longs que les sépales. Eléments du fruit (— akènes) glabres ou
éparsement velus, ridés-réticulés (Fig. 13, p. 211). Feuilles caulinaires à
limbe à 3-7 lobes subtriangulaires-oblongs à semi-circulaires (Fig. 10,
p. 211) ; pétiole gén. à poils simples, étalés 3. M. sylvestris
Pétales longs de 8-15 mm, rose clair ou blanchâtres, (1,5-)2-3 fois aussi
longs que les sépales. Eléments du fruit (— akènes) poilus, lisses ou
presque lisses (Fig. 14, p. 211). Feuilles caulinaires à limbe à 5-7 lobes
gén. peu individualisés, arrondis (Fig. 11, p. 211) ; pétiole à poils (au
moins pour la plupart) étoilés, plus ou moins apprimés

Calice non ou faiblement accrescent après la floraison, hérissé-cilié. Elé-


ments du fruit (= akènes) à angles aigus maïs non ou à peine ailés (Fig.
15, p. 211). Pédicelles fructifères souvent longs de plus de 10 mm
GES 5. M. pusilla
Calice fortement accrescent après la floraison, courtement velu-cilié à
glabrescent. Eléments du fruit (— akènes) à angles pourvus d’une aile si-
nuée-dentée (Fig. 16, p. 211). Pédicelles fructifères gén. longs de moins
de 10 mm 6. M. parviflora
OBS. — 1. — Outre certaines espèces reprises dans la clé, on cultive, pour l’orne-
ment dans les jardins ou, jadis, comme plante médicinale, Malva verticillata L. et sa
var. crispa L. (Mauve crépue. Dessertbladen. Krause Malve) ; ces plantes s’observent
parfois à l’état subspontané ou adventice.
2. - Adventice : Malva nicaeensis ALL.
Malva alcea L. (Mauve alcée. Vijfdelig kaasjeskruid. Rosen-Malve). — 30-75 cm. —
Juin-août. — Hémicrypt. — Friches, berges des cours d’eau, pelouses et bois rudérali-
sés dérivés de forêts thermophiles. — Lorr. : AC-AR ; Fluv., Mosan (surtout vallée de
la Meuse), Champ., Tert. par. : R-RR; Boul., Pic., Brab. (surtout or.) : RR; ailleurs :
parfois introduit. Rarement cultivé dans les jardins pour l’ornement et jadis comme
plante médicinale. — Europe (sauf NW et SE). — Mellifère.
M. moschata L. (Mauve musquée. Muskuskaasjeskruid. Moschus-Malve). — 40-80
cm. — Juill.-sept. — Hémicrypt. — Prairies semi-naturelles sèches et un peu rudéra-
lisées, talus, friches, bord des chemins. — Mosan, Ard., Lorr., Eifel centr. : C ; Pic.,
Brab., Champ., Tert. par. : AR ; ailleurs : R. — Europe (sauf N), Afrique du Nord. —
Mellifère.
OBS. — 1. — On observe une grande variabilité dans la découpure des feuilles,
surtout celles de la base de la plante, qui ont un limbe palmatiséqué à seulement denté.
2. — Un cultivar à corolle blanche (Malva moschata ‘ Alba’) est parfois
planté pour l’ornement dans les jardins et se rencontre rarement à l’état subspontané.

le Malva neglecta : feuille caulinaire (* 1/2).


L2, Malva parviflora : feuille caulinaire (* 1/2).
13. Malva sylvestris : élément du fruit (= akène) (* 6).
14. Malva neglecta : élément du fruit (— akène) (* 6).
15. Malva pusilla : élément du fruit (= akène) (* 6).
16. Malva parviflora : élément du fruit (— akène) (* 6).

210
64. Malvaceae

Althaea hirsuta : feuille sup. (* 1/2).


EE NE

Althaea officinalis : calice et calicule vus par dessous (* 1,5).


Althaea officinalis : feuille sup. (*X 1/3).
SOA

Hibiscus trionum : calice et calicule vus par dessous (* 1,5).


Malva alcea : calice et calicule vus par dessous (* 1,5).
Malva moschata : calice et calicule vus par dessous (* 1,5).
Malva sylvestris : calice et calicule vus par dessous (* 1,5).
Malva alcea : feuille sup. (* 1/2).
Malva moschata : feuille sup. (* 1/2).
Malva sylvestris : feuille caulinaire (* 1/2).
pt

211
65. Droseraceae

Des variantes semblant un peu différentes des populations indigènes ont parfois été
introduites dans des jachères artificielles ou figurent dans des « mélanges fleuris ».
3.— M. sylvestris L. (Mauve sauvage. Groot kaasjeskruid. Wilde Malve). — 30-90 cm. —
Juin-sept. — Hémicrypt. — Abords des habitations, terrains vagues, bord des chemins,
cultures sarclées ; espèce nitrophile. — C-AC, sauf F1., Camp. : AC-AR, Ard. et Eifel
centr. : RR. — Europe, Asie occ. et centr., Afrique du Nord. — Médicinal. — Melli-
fère.
OBS. — 1. -— La pilosité et la forme du limbe foliaire ainsi que les dimensions et
la coloration des fleurs sont très variables.
2. — Des cultivars sont parfois plantés dans les jardins pour leurs proprié-
tés médicinales ou pour l’ornement ; ils se rencontrent rarement à l’état subspontané.
Certaines de ces plantes ont été rattachées à la var. mauritiana (L.) Boiss., à fleurs
souvent nombreuses et limbe foliaire dépourvu de poils étoilés à la face inf.
4. — M. neglecta WaLcr. (Syn.: M. rotundifolia auct. non L., nom. rejic.). (Mauve à
feuilles rondes. Klein kaasjeskruid. Weg-Malve). — 20-60 cm. — Juin-oct. — Thér.
ou Hémicrypt. — Terrains vagues, abords des habitations, bord des chemins, cultures
sarclées ; espèce nitrophile. — C-AC, sauf Camp., Ard., Champ. et Eifel centr. : AR.
— Europe, Asie occ. et centr., Afrique du Nord, Canaries. — Mellifère.
5.-— M. pusilla SMrra (Syn. : M. rotundifolia L., nom. rejic. ; M. borealis WaLrr.). (Mauve
à petites feuilles. Rond kaasjeskruid. Nordische Malve). — 15-40 cm. — Juin-oct. —
Thér. — Terrains vagues. — R-RR, adventice. — Europe centr., sept. et or., Asie occ.
— Mellifère. — [*]
6.— M. parviflora L. (Mauve à petites fleurs. Kleinbloemig kaasjeskruid. Kleinblütige
Malve). — 15-30 cm. — Juill.-sept. — Thér. — Terrains vagues. — RR, adventice. —
Région méditerranéenne, SW de 1’Asie, Macaronésie. — [*]

5. Abutilon Mir.
Abutilon theophrasti Me. (Syn. : À. avicennae GAERTN.). (Abutilon des champs. Fluweel-
blad. Chinesische Samtpappel). — 60-120 cm. — Juill.-sept. — Thér. — Cultures (no-
tamment de betteraves), terrains vagues. — R (surtout dans le N du territoire de la Flore),
mais paraissant en extension, adventice ou naturalisé localement. — SE de l’Europe, Asie
médiane. Devenu subcosmopolite. — [*]
OBS. — Abutilon Xsuntense C.D. BRICKELL [A. ochsenii (PHiz.) PHiz. X vitifolium
(Cav.) J. PResL] est parfois cultivé pour l’ornement ; très rarement subspontané.

ORDRE 31. SARRACENIALES


Famille : Droseraceae.
Plantes herbacées, arbustes ou lianes, adaptés à la capture de proies ani-
males (plantes carnivores). Feuilles simples, pourvues de poils tentaculaires ou
transformées en urnes-pièges. Fleurs plus ou moins bien développées, ou petites,
gén. à symétrie radiaire, à pièces disposées de façon cyclique ou partiellement
spiralée, hypogynes ; périgone plus ou moins pétaloïde, ou périanthe différencié
en calice et en corolle, celle-ci à pétales libres entre eux ; étamines en nombre
variable ; gynécée à 3-5 carpelles soudés entre eux ; placentation axile ou parié-
tale, parfois presque basale.

Famille 65. Droseraceae (Droséracées)


Plantes herbacées, vivaces, glandulifères, carnivores, gén. de petite taille et teintées
de rougeûtre. Feuilles alternes, toutes ou la plupart basilaires et disposées en rosette, stipu-

212
65. Droseraceae

——
EE
EE
==
ee =
>
S RSA
ST
,S
SR

CTS
SSS

E
ES

—— TZ
22

KES

65. Droseraceae

}: Drosera rotundifolia : plante entière (* 1/2).


2. Drosera intermedia : plante entière (*X 1/2).
3; Drosera anglica : plante entière (* 1/2).
4, Drosera rotundifolia : graine (* 25).
5. Drosera intermedia : graine (* 25).
6. Drosera anglica : graine (x 25).

lées. Inflorescence : une grappe spiciforme terminale, d’abord enroulée en crosse. Fleurs
hermaphrodites, à symétrie radiaire, gén. 5-mères (parfois 8-mères), larges d'env. 5 mm
chez les espèces indigènes. Sépales persistants. Pétales membraneux, minces, blancs. Eta-
mines : gén. 5 (parfois 4-20). Carpelles : 2-5, soudés entre eux ; ovaire supère, à 1 loge ;
placentation pariétale ; 2-5 styles libres. Fruit : une capsule à 2-5 valves. Graines petites,
nombreuses, parfois ailées-réticulées. — Famille subcosmopolite, comprenant env. 90 es-
pèces.

213
65. Droseraceae

Drosera L. (Rossolis. Zonnedauw. Sonnentau)


l Feuilles à limbe suborbiculaire, brusquement contracté en pétiole, étalées
horizontalement et gén. appliquées sur le substrat. Hampe florale dres-
sée, naissant au centre de la rosette foliaire, 2-5 fois aussi longue que
les feuilles (Fig. 1, p. 213). Capsule non cannelée. Graines étroitement
oblongues-fusiformes, ailées-réticulées aux deux extrémités (Fig. 4,
p.213)... 1. Drosera rotundifolia
Feuilles à limbe étroitement obovale à linéaire-oblancéolé, graduellement
rétréci en pétiole, plus ou moins dressées, non appliquées sur le sub-
Strat iii 2
2 Hampe florale naissant latéralement de la tige principale sous la rosette de
feuilles, plus ou moins coudée à la base, atteignant au plus 2 fois la
longueur des feuilles. Limbe foliaire étroitement obovale à oblancéolé,
dépassant rarement 1 cm de longueur (Fig. 2, p. 213). Capsule cannelée
longitudinalement. Graines obovoïdes-ellipsoïdales, ni ailées ni réticu-
lées, à surface granuleuse (Fig. 5, p. 213) 2. D. intermedia
Hampe florale dressée, naissant au centre de la rosette foliaire, gén. 2-3 fois
aussi longue que les feuilles. Limbe foliaire étroitement obovale à li-
néaire-oblancéolé, long de 1-3 cm (Fig. 3, p. 213). Capsule non can-
nelée. Graines largement oblongues-fusiformes, ailées-réticulées aux
deux extrémités (Fig. 6, p. 213) 3. D. anglica
OBS. — L’hybride Drosera Xobovata MErT. et KocH (D. anglica * rotundifolia)
ressemble à D. intermedia. Il en diffère par sa hampe florale dressée, naissant au centre
de la rosette foliaire, longue jusqu’à 20 cm. Cet hybride stérile a été trouvé jadis avec
les parents en Camp.
1. — Drosera rotundifolia L. (Rossolis à feuilles rondes. Ronde zonnedauw. Rundblättriger
Sonnentau). — 5-25 cm. — Juin-août. — Hémicrypt. ros. — Tourbières, bruyères et
sables humides ; de préférence parmi les sphaignes. — Camp., Ard. : AR ; Lorr. sept. et
or., Tert. par. : R ; Mar. mér., Boul., F1, Pic. occ., Brab., Eifel centr. : R-RR ; ailleurs :
nul ou disparu. — Zones tempérée et froide de l’hémisphère boréal. — Médicinal.
2.-— D. intermedia HAYXE (Syn. : D. longifolia auct. non L., nom. rejic.). (Rossolis inter-
médiaire. Kleine zonnedauw. Mittlerer Sonnentau). — 3-10(-15) cm. — Juill.-août.
— Hémicrypt. ros. — Tourbières, bruyères humides ; principalement sur des sols
tourbeux dénudés. — Camp. : AR-R ; F1., Brab. (région de Mons et Pays-Bas), Ard.,
Lorr. sept., Tert. par. : RR ; ailleurs : en voie de disparition ou nul. — Europe occ. et
médiane, Amérique du Nord or. — Médicinal.
3.— D. anglica Hubs. (Syn. : D. longifolia L., nom. rejic.). (Rossolis à feuilles longues.
Lange zonnedauw. Langblättriger Sonnentau). — (5-)10-30 cm. — Juin-août. —
Hémicrypt. ros. — Tourbières à sphaignes. — Tert. par. : RR; Mar., Camp, Brab.,
Champ. : jadis RR, disparu depuis longtemps. — Zones tempérée et froide de l’hémi-
sphère boréal. — Médicinal. — *

ORDRE 32. VIOLALES


Familles : Violaceae, Cistaceae, Tamaricaceae, Frankeniaceae, Loasaceae,
Begoniaceae, Passifloraceae.
Plantes ligneuses ou herbacées. Feuilles simples ou plus rarement divisées
à composées. Fleurs bien développées ou plus ou moins réduites, à symétrie

214
66. Violaceae

radiaire ou bilatérale, hypogynes ou plus rarement périgynes ou épigynes ; pé-


rianthe gén. différencié en calice et en corolle, celle-ci à pétales libres ou parfois
soudés entre eux ; étamines en nombre variable ; gynécée à 2-5(-10) carpelles
(le plus souvent 3) soudés entre eux; ovaire gén. uniloculaire, à placentation
pariétale, paraissant parfois axile par développement centripète des placentas.

Famille 66. Violaceae (Violacées)


Plantes herbacées. Feuilles alternes, pétiolées, à limbe entier, denté ou crénelé ; sti-
pules persistantes, libres ou soudées au pétiole à la base, gén. dentées ou incisées. Inflo-
rescence en forme de grappe ou fleurs solitaires ; pédicelles pourvus de deux bractéoles.
Fleurs à symétrie bilatérale, hermaphrodites, 5-mères. Calice à 5 sépales libres ou un peu
soudés entre eux, prolongés en un appendice à leur base, persistants. Corolle à 5 pétales
libres entre eux, l’inf. prolongé en un éperon nectarifère. Etamines : 5, à filets très courts,
libres entre eux ; anthères conniventes en un cône embrassant l'ovaire, avec un appen-
dice membraneux au sommet. Carpelles : 3, soudés entre eux ; ovaire supère, à 1 loge ;
placentation pariétale. Fruit : une capsule renfermant plusieurs graines. Graines munies
d'une caroncule plus ou moins développée. — Famille subcosmopolite, comprenant env.
850 espèces.

Viola L. (Violette, pensée. Viooltje. Veilchen, Stiefmütterchen)

REM. — 1.-—II est parfois difficile de distinguer les espèces de ce genre lorsqu’on ne
dispose pas de matériaux frais et complets. Il convient de noter soigneusement sur le vif les
caractères floraux (parfum, forme, couleur, dimensions et direction des pétales) ainsi que le
port de la plante (tige dressée, couchée ou ascendante).
2. — De nombreuses espèces du sous-genre Viola présentent un dimorphisme
floral remarquable; les fleurs printanières, chasmogames, sont souvent stériles, tandis
que les fleurs estivales, cléistogames, sont autofécondables et produisent de nombreuses
graines.
3. — La taille de la corolle est mesurée comme suit : dans le sous-genre Me-
lanium, c’est le diam. vertical, de l’apex des pétales sup. à l’apex des pétales inf. ; dans le
sous-genre Viola, c’est la plus grande longueur, mesurée de l’apex des pétales inf. à l’extré-
mité de l’éperon.

1 Quatre pétales dirigés vers le haut, les deux latéraux étant redressés vers les
deux sup. (type Pensée) (Fig. 1, p. 217). Style dilaté brusquement en
tête sphérique, non terminé par un crochet (Fig. 3, p. 217) (sous-genre
MelQniUM) nn ierereenreerenrersrrsnrerrrenres 2
Les deux pétales sup. dirigés vers le haut, les deux pétales latéraux étant
étalés à angle droit ou plus ou moins dirigés vers le bas (type Violette)
(Fig. 2, p. 217). Style crochu ou élargi en disque au sommet (Fig. 4 et 5,
De 217) (ouS-penre MG) vec an een a ot mermeneranemanrne 6
2 Diam. vertical de la corolle : 6(-7) mm au max. Eperon long de 1-2 mm. Pé-
tales nettement plus courts que les sépales, légèrement concaves, blanc
jaunâtre, jaunes à la base. Plante haute de 10 cm au max., à pubescence
BTISÂTTE 18. Viola kitaibeliana
Diam. vertical de la corolle : 7-25 mm. Eperon long de 2-7 mm. Pétales à
peine plus courts, aussi longs ou nettement plus longs que les sépales.
Plantes gén. plus robustes, sans pubescence grisâtre .…......................... 3
66. Violaceae

3 Diam. vertical de la corolle : 7-13(-15) mm. Eperon long de 2-4 mm. Pétales
plus courts à un peu plus longs que les sépales, jaunes ou jaune blan-
châtre (les pétales sup. parfois violets ou tachés de violet)
Detneenneennneeennneeennrneneenenneeensee een een eeeneeeeee eee 17. V. arvensis
Diam. vertical de la corolle : 15-25 mm. Eperon long d’au moins 4 mm.
Pétales nettement plus longs que les sépales …..................................... 4
4 Plante à longs rhizomes plus ou moins horizontaux. Stipules des feuilles
moyennes subpalmées-digitées, multifides, à lobe médian dépassant peu
les autres lobes. Eperon long de 5-7 mm, assez mince, 2-3 fois aussi long
que les appendices du calice. Corolle gén. jaune (les pétales sup. ou tous
les pétales parfois d’un bleu clair à pourpré) 14. V. calaminaria
Plantes dépourvues de rhizome ou à rhizome plus ou moins vertical. Stipules
des feuilles moyennes pennatilobées, à 2-4(-5) paires de lobes latéraux
et à lobe terminal plus long et plus large que les autres. Eperon long de
4-5 mm, égalant les appendices du calice ou 1,5-2 fois aussi long que
ceux-ci. Corolle de couleur variée : jaune, blanche, rose, violacée, bleue
OU CES. CONIEUTS MÉlARBÉES Et ASSDGIÈES. soscsssue cru ssamsansaanianmmninnens 5
5 Eperon long de 4 mm env., ne dépassant presque pas les appendices du ca-
lice. Feuilles inf. et lobe médian des stipules assez larges, non charnus.
Plante gén. annuelle 15. V. tricolor
Eperon long de 4-5 mm, dépassant nettement les appendices du calice (1,5-2
fois aussi long). Feuilles et lobe médian des stipules plus étroits, souvent
un peu charnus. Plante gén. vivace, rarement annuelle, exclusivement
RROPATE manner uen unes 16. V. curtisii
6 Feuilles et pédicelles floraux tous basilaires. Plantes ne présentant pas de
tiges aériennes dressées. Sépales obtus. Limbe foliaire cordé à la base.
Stolons présents ou absents 7
Feuilles (sauf éventuellement celles d’une rosette basilaire) et pédicelles
floraux naissant sur une tige aérienne, parfois courte, mais toujours dis-
tincte. Sépales aigus. Limbe foliaire cordé ou non à la base. Stolons
absents 10
7 Feuilles glabres, à limbe orbiculaire-réniforme, à bords crénelés (Fig. 6,
p. 217). Corolle (mesurée de l’apex des pétales inf. à l’extrémité de
l’éperon) longue de 10-13 mm, lilas pâle à blanchâtre, à pétale inf. veiné
de violet. Style élargi et tronqué obliquement au sommet (Fig. 4, p. 217).
Plante à rhizomes fins et blanchâtres 13. V. palustris

8. Viola reichenbachiana : calice et partie sup. du pédicelle (* 4).


9. Viola riviniana : feuille basilaire (* 1).
10. Viola riviniana : stipules et base du pétiole (* 1).
11. Viola reichenbachiana : feuille basilaire (* 1).
12. Viola reichenbachiana : stipules et base du pétiole (* 1).
13. Viola canina : partie basale de la fleur (calice et éperon) et partie sup. du
pédicelle (* 2).
14. Viola canina : feuille moyenne (* 1).
15. Viola pumila : partie sup. de la tige avec feuille et stipules (* 1).

216
66. Violaceae

Viola subgen. Melanium : schéma de la corolle vue de face (type Pensée).


Viola subgen. Viola : schéma de la corolle vue de face (type Violette).
w D

Viola tricolor : style dilaté brusquement en tête sphérique, caractéristique


du sous-genre Melanium (* 4).
Viola palustris : style élargi et tronqué obliquement au sommet (* 4).
Au À

Viola riviniana : style crochu (* 4)


Viola palustris : feuille basilaire (* 1).
Viola riviniana : calice et partie sup. du pédicelle (* 4).
5

217
66. Violaceae

Feuilles gén. velues ou pubescentes, exceptionnellement glabres. Co-


rolle gén. longue de plus de 13 mm, gén. violette ou bleu violet, par-
fois blanche. Style crochu (Fig. 5, p. 217). Plantes à souche épaisse, à
rhizomes plus gros, courts, verticaux ou obliques .…........................... 8
8 Plante dépourvue de stolons rampants. Fleurs inodores, à corolle bleu violet.
Stipules lancéolées, à bords entiers ou frangés. Limbe foliaire ovale à
ovale-oblong 3. V. hirta
Plantes pourvues de stolons rampants florifères. Fleurs gén. odorantes. Sti-
püles à DOtds CSRGÉS sm eme saemenmnnennresminnnesgnnin 9
9 Stolons radicants. Stipules largement lancéolées, acuminées, à bords fran-
gés-glanduleux. Limbe foliaire largement ovale à suborbiculaire, à bord
fortement convexe dans la moitié sup., muni d’une pubescence courte ou
glabre. Pédicelle floral glabre ou pubescent. Pétales gén. violets, à onglet
blanchâtre, parfois roses ou blancs. Eperon long de 5-7 mm, dépassant
de 4-5 mm les appendices du calice 1. V. odorata
Stolons non radicants. Stipules linéaires-lancéolées, aiguës, à bords fran-
gés, non glanduleux. Limbe foliaire largement ovale, à bord faiblement
convexe dans la moitié sup., muni de poils raides. Pédicelle floral pubes-
cent. Pétales blancs ou plus ou moins violets. Eperon long de 3-4 mm,
dépassant à peine les appendices du calice 4. V, alba
10 Stipules entières, ovales-lancéolées, à bords ciliés, non frangés. Limbe fo-
liaire gén. plus large que long. Tige à poils disposés gén. pour la plupart
en une ligne longitudinale. Fleurs odorantes, à corolle longue de 20-22
Hi, [as pâle ; Épéron VOrt DAS sccsrsssersmmnenmemmevenn 2. V. mirabilis
Stipules dentées ou frangées. Limbe foliaire gén. plus long que large. Tige
glabre ou à poils plus ou moins dispersés. Fleurs inodores
11 Plantes pourvues d’une rosette de feuilles basilaires, les axes florifères tous
latéraux, naissant à l’aisselle de ces feuilles (caractère différentiel im-
portant, à contrôler soigneusement !). Limbe foliaire cordé à la base ….

Plantes dépourvues d’une rosette de feuilles basilaires (ne pas confondre


avec des plantes à feuilles basilaires flétries ou broutées ; contrôler la
présence ou l’absence de restes de pétioles !), à axe principal se conti-
nuant en tiges florifères. Limbe foliaire cordé, tronqué ou cunéé à la base
(éroupe dé Fcanna) rs snarenenenecsiisenennenmememnne 14
12 Plante gén. couverte d’une courte pubescence grisâtre, surtout sur la tige,
les pédicelles floraux et les capsules. Limbe foliaire long de 10-18 mm,
largement ovale. Stipules ovales-lancéolées, dentées. Corolle longue de
10-16(-18) mm ; pétales lilas pâle ou blanchâtres 5. V. rupestris
Plantes dépourvues de pubescence grisâtre, parfois à poils épars, longs et
fins. Limbe foliaire plus grand, atteignant une longueur de 40(-50) mm.
Stipules lancéolées ou linéaires-lancéolées, gén. frangées 13
13 Corolle longue de 15-25 mm, à pétales largement obovales, se recouvrant
par les bords, bleu violet pâle, gén. blanchâtres à la base ; éperon gén.
plus clair que les pétales, blanchâtre-jaunâtre ou bleuâtre pâle, épais,
tronqué au sommet, nettement sillonné en long à sa partie distale, sou-

218
66. Violaceae

vent plus ou moins dirigé vers le haut. Calice à appendices presque car-
rés, longs de 1,5-3 mm, échancrés ou dentés-érodés (Fig. 7, p. 217).
Capsule contenant le plus souvent 18-23 graines (parfois moins, en cas
d’avortement de certaines graines). Stipules lancéolées, à franges gén.
relativement larges et courtes, peu nombreuses (parfois même presque
absentes) (Fig. 10, p. 217). Limbe foliaire env. aussi large que long,
largement ovale à ovale-réniforme (Fig. 9, p. 217) 6. V. riviniana
Corolle longue de 12-20 mm, à pétales étroitement obovales à oblongs, ne
se recouvrant pas ou se recouvrant à peine par les bords, entièrement
bleu violet vif ; éperon gén. aussi foncé ou plus foncé que les pétales,
plus ou moins conique, non ou faiblement sillonné en long à sa partie
distale, souvent plus ou moins horizontal ou dirigé vers le bas. Calice
à appendices plus courts que larges, longs d’env. 1 mm, entiers ou à
peine dentés-érodés (Fig. 8, p. 217). Capsule contenant le plus souvent
11-12 graines. Stipules linéaires-lancéolées, à franges gén. minces et al-
longées, plus ou moins nombreuses (Fig. 12, p. 217). Limbe foliaire gén.
plus long que large, ovale (Fig. 11, p. 217) .…….. 7. V, reichenbachiana
14 Eperon env. 2 fois aussi long que les appendices du calice (Fig. 13, p. 217).
Stipules des feuilles inf. et moyennes env. égales à la demi-longueur du
pétole où plus curl Que COURT 222 cerercennenenen sms asie 15
Eperon ne dépassant pas ou dépassant peu les appendices du calice. Stipules
des feuilles inf. et moyennes env. égales à la demi-longueur du pétiole
ou aussi longues à plus longues que celle-ci 16
15 Limbe foliaire ovale à ovale-lancéolé, ayant sa largeur max. presque à la
base, celle-ci cordée à tronquée ou plus rarement un peu cunéée ; apex
souvent obtus à obtus-arrondi (Fig. 14, p. 217), plus rarement subaigu.
Stipules des feuilles sup. dépassant rarement la demi-longueur du pé-
tiole. Corolle gén. bleue, rarement blanche 8. V. canina
Limbe foliaire étroitement ovale-triangulaire, ayant sa largeur max. vers le
1/4-1/3 inf., à base gén. cunéée ; apex gén. subaigu. Stipules des feuilles
sup. souvent aussi longues que le pétiole ou plus longues que celui-ci.
Corolle bleu très pâle marquée de veines plus sombres ….. 9. V. lactea
16 Stipules plus courtes que le pétiole, souvent seulement env. de moitié aussi
longues que celui-ci. Corolle bleu très pâle, marquée de veines plus
sombres, longue de 1-1,8 cm ; éperon long de 2-3 mm. Limbe foliaire
gén. cordé ou parfois tronqué à la base, long de 2-4 cm. Plante faible-
ment pubescente, haute de 15-25(-35) cm 10. V. persicifolia
Stipules égalant ou dépassant la longueur du pétiole. Corolle bleu pâle … 17
17. Plante glabre, haute de 5-20 cm. Corolle longue de 1-1,5 cm ; éperon long
de 2-3 mm. Limbe foliaire gén. cunéé ou plus rarement arrondi à la base,
long de 2-5 cm (Fig. 15, p. 217) 11. V. pumila
Plante courtement pubescente, haute de 20-40 cm. Corolle longue de 2-2,5
cm ; éperon long de 3-4 mm. Limbe foliaire gén. subcordé à la base,
long de 3-8 cm 12. V. elatior
OBS. — De nombreuses espèces du genre Viola peuvent s’hybrider entre elles.
Les hybrides se reconnaissent à leurs caractères gén. intermédiaires entre ceux des pa-
rents, à leur stérilité et fréquemment à leur port luxuriant. Il y a lieu, dans tous les cas,

219
66. Violaceae

de contrôler la présence des parents présumés. Sont connus du territoire de la Flore :


dans le sous-genre Viola : Viola alba * hirta (V. Xadulterina Gonr.), V canina * persi-
cifolia (V. xritschliana W. BECK.), V. canina * pumila (V. *semseyana BoRBÀS), V. hirta
X odorata (V: *scabra F. BRAUN ; Syn. : VF Xpermixta Jorp.) (hybride peut-être assez
répandu dans les régions calcaires), W hirta * riviniana (V. Xjoannis-wagneri KARP.),
V mirabilis * riviniana (V. Xuechtritziana BorBÀs) et V reichenbachiana * riviniana
(F7 xbavarica SCHRANK ; Syn. : V Xintermedia REICHEN8. non KROCKER) ; d’autres sont
à rechercher, notamment VW mirabilis * reichenbachiana (V. *perplexa GREMLI ; Syn. :
V! xspuria CELAK.), qui pourrait exister en Lorr. ; dans le sous-genre Melanium : Viola
arvensis * tricolor (V *contempta Jorb.) et V calaminaria * tricolor (V. Xaquisgra-
nensis BORBÀS).

SOUS-GENRE V1OLA

OBS. — Viola collina BEssEr a été signalé à Virelles (Mosan) et dans les env. de Saint-
Mihiel (Lorr.), mais ces données demandent confirmation. V collina se distingue de V hirta
par les fleurs odorantes, à corolle de couleur plus pâle, par l’éperon plus court (3 mm au
max . alors qu’il atteint 4,5 mm chez W hirta) ainsi que par le rhizome rampant et presque
horizontal (et non vertical à oblique, comme chez F hirta).
1.- Viola odorata L. (Violette odorante. Maarts viooltje. März-Veilchen). — 5-15 cm.
— Mars-mai. — Hémicrypt. ros. — Haies, lisières forestières, parcs, souvent à des en-
droits plus ou moins rudéralisés. Cultivé pour l’ornement dans les parcs et les jardins.
— Brab., Mosan, Lorr. : AC ; Mar., Boul., Pic., Champ., Tert. par., Eifel centr. : AR ;
ailleurs : R-RR. — Europe mér., Asie occ., Afrique du Nord. Naturalisé dans la plus
grande partie de l’Europe et en Amérique du Nord. Limite N d’indigénat incertaine. —
Médicinal. — Mellifère.
OBS. — 1.-— La f. albiflora OBorNY, à corolle blanche, se rencontre çà et là, sur-
tout échappée de culture.
2.— Voir l’obs. 1 sous le n° 3 (Viola hirta).
V. mirabilis L. (Violette étonnante. Grootbladviooltje. Wunder-Veïlchen). — 5-20
(-30) cm. — Avr.-mai. — Hémicrypt. ros. — Bois et fourrés, sur des sols calcaires.
— Lorr. or. et mér., Eifel centr. : AR-R ; douteux ailleurs. — Europe médiane et or.
Asie tempérée.
OBS. — La souche produit d’abord une tige courte, à feuilles basilaires dont le
limbe, ovale à orbiculaire, est cordé à la base, et dont le pétiole atteint une longueur
de 12-15 cm. La tige s’allonge ensuite et peut devenir longue de 30 cm ; elle devient
robuste et est munie d’une ligne de poils sur l’un de ses angles. Les feuilles portées par
cette tige sont brièvement pétiolées.
V. hirta L. (Violette hérissée. Ruig viooltje. Rauhhaariges Veilchen). — 5-15 cm. —
Mars-mai. — Hémicrypt. ros. — Bois, haies, pelouses, prairies, bord des chemins,
surtout sur des sols calcaires. — Boul., Pic., Mosan, Lorr., Champ., Tert. par, Eifel
centr. : AC ; Mar., Brab. : R ; ailleurs : parfois introduit. — Europe, Asie occ.
OBS. — 1.-—A l’état stérile, Viola hirta se distingue bien des espèces qui peuvent
lui ressembler, notamment de F odorata, par ses feuilles à limbe ovale à ovale-oblong,
munies de poils allongés, presque aussi longs que la largeur du pétiole (alors qu’ils sont
plusieurs fois plus courts que la largeur du pétiole chez W odorata).
2.-— On a rapporté des plantes du Boul. (pelouses calcaires proches du
littoral) à la subsp. calcarea (Ba8.) E.F. WaRB., connue seulement avec certitude de
Grande-Bretagne et dont le statut taxonomique est discuté. La question est à réétudier.
4. V. alba BEsser (Violette blanche. Wit viooltje. Weisses Veilchen). — 5-15 cm. —
Mars-avr. — Hémicrypt. ros. — Forêts, haies, pelouses ; espèce thermophile. — Lorr. :
RR (vallée de la Moselle française). — Europe mér. et centr., SW de l’Asie. — *

220
66. Violaceae

5.— V. rupestris F.W. SCHMIDT (Syn. : V' arenaria DC.). (Violette des rocailles. Zandviool-
tje. Stein-Veilchen). — 3-20 cm. — Mars-avr. — Hémicrypt. ros. — Broussailles,
lisières forestières, pelouses sèches rocailleuses ou sablonneuses. — Lorr. occ.,
Champ. mér. : RR; Mar. sept. (Zélande sept.) : probablement disparu; Mosan mér.
(env. de Givet), Ard. or. (Oesling), Eifel centr. : douteux. — Europe médiane (surtout
montagnes) et sept., Asie centr. et sept. — *?
OBS. — La plante varie de glabre à pubescente ; la portée taxonomique de ce
caractère est incertaine. La présence de cette espèce dans certains districts énumérés
mériterait d’ailleurs confirmation.
6.-— V. riviniana REICHENB. (Violette de Rivinus. Bleeksporig bosviooltje. Hain-Veilchen).
— 6-20 cm. — Avr.-mai. — Hémicrypt. ros. — Bois, haies, parfois pelouses sur des
sols acides. — AC-AR, sauf Camp. or., Champ. : R et Mar. : RR. — Europe (sauf SE),
Afrique du Nord.
OBS. — Espèce variable, parfois difficile à séparer de Viola reichenbachiana.
C’est le cas de certains individus à corolle relativement petite, à éperon bleu, rapportés
gén. à la var. nemorosa NEUMAN, WanLsT. et Murs. et dont la distinction par rapport à
lhybride ' reichenbachiana * riviniana est délicate.
7.-— V. reichenbachiana Jorp. ex BOREAU (Syn. : W sylvestris LAM. p.p.). (Violette de Rei-
chenbach. Donkersporig bosviooltje. Wald-Veïlchen). — 6-20 cm. — Avr.-mai(-sept.).
— Hémicrypt. ros. — Bois, haies, broussailles ; gén. sur des sols riches. — C-AC, sauf
F1, Champ. : R, Camp, Ard. : R-RR et Mar. : nul. — Europe (sauf N), SW de l’Asie,
Afrique du Nord.
8. — V. canina L. (Violette des chiens. Hondsviooltje. Hunds-Veilchen). — 5-40 em. —
Avr.-juin (sept.-oct.). — Hémicrypt. — Prairies non amendées, pelouses, landes, dunes
fixées. — Mar. (dunes), Camp., Ard. : AR-R ; FI, Pic. sept., Brab., Mosan, Lorr. (sur-
tout sept.), Champ. Tert. par., Eifel centr. : R-RR. En forte régression dans le territoire
de la Flore. — Europe, Asie tempérée, Groenland.
OBS. — 1.- Les populations du territoire de la Flore appartiennent toutes à la
subsp. canina ; c’est en effet par erreur que l’on a signalé en Lorr. mér. la subsp. ruppii
(ALL.) ScHÜBL. et MARTENS [Syn. : subsp. montana auct. non (L.) HarTM.]. Néanmoins,
la subsp. canina est très variable quant à la taille de la plante et des feuilles, à la forme
de celles-ci, à la grandeur des fleurs... On peut éventuellement reconnaître les deux
variétés suivantes :
Limbe foliaire ovale-lancéolé, arrondi à subcunéé à la base; apex souvent subaïigu.
Plante grêle, des dunes littorales a. var. dunensis W. BECK.
Limbe foliaire ovale à étroitement ovale, cordé à arrondi à la base ; apex obtus à obtus-
arrondi. Plante grêle ou plus ou moins robuste, largement distribuée
dneresseenrnesneenseeenneseses b. var. canina [Syn. : Var. ericetorum (SCHRAD.) REICHENB.]
2. — Viola canina se distingue de W riviniana par l’absence d’une rosette
de feuilles basilaires, par ses stipules subentières à dentées, les dents gén. plus courtes
que la largeur de la stipule (chez F riviniana, les stipules sont frangées, certaines
franges étant plus longues que la largeur de la stipule).
9.— V. lactea SmirH (Violette laiteuse. Echt melkviooltje. Milchweisses Veilchen). — 10-
15(-20) cm. — Juin-juill. — Hémicrypt. — Landes humides ; espèce silicicole. — FI. :
RR. — Europe occ.
10.—V. persicifolia ScHREB. (Syn. : W stagnina Kir.). (Violette à feuilles de pêcher. Vals
melkviooltje. Gräben-Veilchen). — 15-25(-35) cm. — Juin-juill. — Hémicrypt. —
Landes et prairies humides. — FI. (à la limite des polders), Fluv. (Pays-Bas, à la limite
du Camp.), Champ. : RR. — Europe médiane, Sibérie.
OBS. — Supposée disparue de Belgique depuis plus d’un siècle, cette espèce a
été découverte dans une station très réduite des polders, apparue après une opération
d’étrépage.

22]
66. Violaceae

11.— V. pumila CHarx (Violette naine. Klein melkviooltje. Niedriges Veilchen). — 5-20 cm.
— Avr.-mai. — Hémicrypt. — Prairies fraîches ou humides, non amendées. — Lorr.
occ. : RR ; Tert. par. : douteux. — Europe centr. et or., Asie occ. et centr. — *

OBS. — Cette espèce avait été longtemps confondue, dans le territoire de la Flore,
avec Viola elatior.

12.—V. elatior Fries (Violette élevée. Slank melkviooltje. Hohes Veïlchen). — 20-40 cm.
— Mai-juin. — Hémicrypt. — Prairies non amendées, lisières et clairières forestières,
sur des sols frais ou humides. — Lorr. mér. : RR ou peut-être disparu. — Europe centr.
et or., Asie occ. — *

13.—V, palustris L. (Violette des marais. Moerasviooltje. Sumpf-Veilchen). — 5-15 cm.


— Avr.-juin. — Hémicrypt. ros. — Prairies marécageuses, fossés, tourbières ; espèce
acidiphile. — Ard. : C-AC ; Camp., Eifel centr. : AR ; Boul., F1. Brab., Mosan, Lorr.
sept., Tert. par. : RR. — Europe médiane et sept., Groenland, NE de l’ Amérique du
Nord.

SOUS-GENRE MELANIUM

OBS. — Les pensées à grandes fleurs cultivées pour l’ornement dans les jardins et les
parcs sont principalement des hybrides complexes dérivés de Viola tricolor L., par croise-
ment avec, probablement, W lutea Hups., V' altaica KER-GawL.,.. ; on les désigne gén. sous
le nom de F *wittrockiana Gams ex KaPPERT (Syn. : W Xhortensis auct.). De telles plantes
ont été observées à l’état subspontané.

14.—V. calaminaria (GnGns) Les. [Syn. : V lutea Hups. subsp. calaminaria (GINGNS)
NAUENBURG; W lutea var. calaminaria (GINGnS) Ler. et Courr. ; V lutea var. mul-
ticaulis Kocx]. (Pensée calaminaire. Zinkviooltje. Galmei-Stiefmütterchen). — 8-40
cm. — Mai-juill. — Hémicrypt. — Pelouses et prairies, sur des sols calaminaires. —
Mosan or. : AC sur les terrains calaminaires des env. de Liège, des bassins de la Vesdre
et de la Gueule et des env. d’Aiïx-la-Chapelle ; Camp. or. (Overpelt), Brab. occ. (env.
de Douai) : RR, naturalisé. — E de la Belgique, SE des Pays-Bas, Allemagne occ.

15.—V. tricolor L. (Pensée sauvage. Driekleurig viooltje. Wildes Stiefmütterchen). —


5-40(-80) cm. — Avr.-oct. — Thér. — Moissons, friches, bord des chemins. — Camp.
Ard. : AC ; Eïifel centr. : AR; Brab., Mosan, Lorr. sept. : R-RR; Pic., Champ., Tert.
par. : RR ; ailleurs : parfois introduit. — Europe, Asie occ., sept. et centr., Canaries. —
Médicinal.

16.—V. curtisii E. FORSTER [Syn. : W tricolor L. subsp. curtisii (E. FORSTER) SYME ; V' saxa-
tilis F.W. ScHMIDT subsp. curtisii (E. FORSTER) KIRSCHNER et SKALICKŸY]. (Pensée des
dunes. Duinviooltje. Dünen-Stiefmütterchen). — 5-40 cm. — Avr.-sept. — Hémicrypt.
ou rarement Thér. — Pelouses dans les dunes fixées. — Mar. : AC. — Côtes de la
Manche, de la mer du Nord et de la Baltique.

17.-V. arvensis Murray [Syn. : V tricolor L. subsp. arvensis (MuRRAY) GAUDIN]. (Pensée
des champs. Akkerviooltje. Acker-Stiefmütterchen). — 5-40 cm. — Avr.-oct. — Thér.
— Champs, cultures, friches, ballast des voies ferrées. — C-AC, sauf Mar., Brab. occ.
et Haute Ard. : AR. — Europe, Asie occ. et sept., Afrique du Nord, Macaronésie.

18.—V. kitaibeliana ScHULT. [Syn. : V nana (DC.) Gonr. ; F tricolor L. subsp. minima
GauDnW]. (Pensée naine. Dwergviooltje. Kleines Stiefmütterchen). — 3-10 cm. — Avr.-
juill. — Thér. — Dunes littorales en voie de décalcification. — Mar. mér. : AR. — Eu-
rope mér. et centr., SW de l’Asie. — *
OBS. — Il convient de ne pas confondre cette espèce avec les individus nains de
Viola arvensis. Elle s’en distingue notamment par sa pubescence grisâtre.

222
67. Cistaceae

Famille 67. Cistaceae (Cistacées)


Plantes herbacées ou sous-arbrisseaux peu élevés, portant souvent des poils étoilés.
Feuilles alternes ou opposées, simples. Fleurs solitaires ou en grappes, hermaphrodites, à
symétrie radiaire. Calice à (3-)5 sépales persistants, les 2 sépales ext. plus petits. Corolle
à 5 pétales libres entre eux, rapidement caducs, de couleur vive (blanche, jaune, etc.).
Etamines nombreuses. Carpelles : 3-5, soudés entre eux ; ovaire supère ; placentation pa-
riétale. Fruit : une capsule s'ouvrant par des valves, à graines nombreuses. — Env. 175
espèces, surtout du bassin méditerranéen.
1 Feuilles à limbe linéaire, large d’env. 1 mm et plus ou moins coriace, toutes
alternes et dépourvues de stipules. Fleurs solitaires à l’aisselle des
feuilles, au nombre de 2-4 dans la partie sup. des rameaux. Etamines
ext. stériles. Plante ligneuse à la base, à rameaux couchés. Corolle jaune
d’OF eines 1. Fumana
Feuilles à limbe linéaire-lancéolé à ovale, large de plus de 1 mm, souple ou
peu coriace, les inf. au moins opposées. Fleurs en grappes. Etamines
TOMES RUES cmsnenammmemanmemenmmewRrEmasERnEnNERnEeEnE 2
2 Plante annuelle, à tige dressée. Limbe foliaire à nervures longitudinales par-
tant de la base. Feuilles inf. sans stipules, les sup. munies de stipules.
Style nul. Inflorescence gén. sans bractées. Corolle jaune citron, souvent
tachée de brun violacé au centre 2. Tuberaria
Plantes vivaces, ligneuses à la base, à tige couchée ou ascendante. Limbe
foliaire à nervation pennée ou à une nervure. Feuilles toutes munies de
stipules. Style allongé, genouillé à la base. Gén. une petite bractée à
l’aissellé. de: chaque fleur. Corolle jaune où bAnGhé cine

1. Fumana (DuN.) SrPacH


Fumana procumbens (Dux.) GREN. et Gopr. (Syn.: Æ vulgaris Spacx). (Fumana couché.
Dwergzonneroosje. Nadelrôschen). — 8-20 cm. — Maï-juill. — Cham. — Pelouses ou-

(bassin du Viroin, depuis Petigny à l’W, jusqu’à Hierges à PE), Lorr. Hé, centr. et nord-or.
(uniquement en France) : RR. — Europe mér. et occ., Asie Mineure.

2. Tuberaria (DUN.) SPACH


Tuberaria guttata (L.) Fourr. [Syn. : Helianthemum guttatum (L.) Mure. ; Xolantha gut-
tata (L.) RAFIN.]. (Hélianthème tacheté. Gevlekt zonneroosje. Sandrôschen). — 5-30 cm. —
Mai-août. — Thér. — Pelouses ouvertes sur des sables arides, acides et ensoleillés. — Tert.
par. : RR. — Europe mér. et occ. (jusqu’en Hollande et en Allemagne or. vers le N), Asie
Mineure, Afrique du Nord, Canaries. — Mellifère. — *
OBS. — Les pétales tombent rapidement, gén. avant midi, ce qui fait que la plante
passe souvent inaperçue.

3. Helianthemum Miiz.
(Hélianthème. Zonneroosje. Sonnenrôschen)

Pétales blancs à onglet jaune. Sépales tomenteux, couverts sur toute leur surface
de poils étoilés très petits (loupe !). Face sup. des feuilles couverte de poils
étoilés petits ét nombreux. Supules HMéAÎTSS creuse enenpemnenennus

223
68. Tamaricaceae

Pétales gén. jaunes, rarement blanc crème. Sépales glabrescents, munis gén. de
longs poils sur les nervures, présentant rarement quelques petits poils étoilés
entre celles-ci. Face sup. des feuilles sans poils étoilés mais portant des poils
bifides (loupe !). Stipules lancéolées 2. H. nummularium
OBS. — L’hybride Helianthemum Xsulphureum Wario. ex SCHLECHT. (H. apenninum
*X nummularium subsp. nummularium), à corolle jaune soufre pâle, se rencontre avec les
parents dans la vallée de la Meuse (Mosan). Il ne doit pas être confondu avec la forme à
corolle blanc crème d’H. nummularium.
1.— Helianthemum apenninum (L.) Mizc. (Hélianthème des Apennins. Wit zonneroosje.
Apenninen-Sonnenrôschen). — 10-30 cm. — Mai-juin. — Cham. — Pelouses ou-
vertes, rochers calcaires ; espèce calcicole, héliophile et thermophile. — Mosan : AR
(surtout vallée de la Meuse, de Chooz à Chokier). — Europe mér. et médiane occ. —
Mellifère.
2.— H. nummularium (L.) Mizs. (Syn. : H. chamaecistus Mire. ; H. vulgare GAERTN. non
GarsAULT). (Hélianthème jaune. Geel zonneroosje. Gewühnliches Sonnenrôschen). —
10-30 cm. — Mai-sept. — Cham. — Pelouses sèches, gén. sur des sols calcarifères.
— Europe, Asie Mineure. — Deux sous-espèces dans le territoire de la Flore, parfois
considérées comme des espèces, reliées entre elles par des intermédiaires interprétés
comme des hybrides [nsubsp. kerneri (GOTTLIEB et JANCHEN ex JANCHEN) LAMBINON ;
Syn. : H. Xkerneri GOTTLIEB et JANCHEN ex JANCHEN] :
Face inf. du limbe foliaire couverte d’un tomentum blanc grisâtre, constitué par des
DOS ÉTOIlÉS HS SÉLTÉS ssssrssrnersmememenmenesmmmens
nr a. subsp. nummularium
Face inf. du limbe foliaire verte, parsemée de poils simples, bifides ou étoilés, rares à
relativement denses, mais ne formant jamais de tomentum blanchâtre
sneneesenseenne se eneenneseesnesesiensne se seneneenennneene nes eee b. subsp. obscurum
a. subsp. nummularium. — Boul. Pic., Mosan, Lorr., Champ., Tert. par., Eifel centr. :
AC ; Mar, Brab. or., Ard. : RK.
OBS. — Helianthemum nummularium subsp. nummularium se présente par-
fois avec des pétales blanc crème : f. ochroleucum ISSLER.
b. subsp. obscurum (CELAK.) HoLuB [Syn. : subsp. ovatum (Viv.) ScHINZ et THELL. ;
I. ovatum (Viv.) Dux. ; H. hirsutum (THuILL.) MÉRAT]. — Lorr., Champ., Tert.
par. : AC ; Mar., Mosan : AC-AR; Boul., Pic., Ard., Eifel centr. : RR; ailleurs :
parfois introduit.

Famille 68. Tamaricaceae (Tamaricacées)


Petits arbres ou arbustes. Feuilles alternes, en forme de petites écailles, sans stipules.
Inflorescence : une grappe spiciforme ou un épi multiflore. Fleurs à symétrie radiaire, her-
maphrodites, munies d'un disque réceptaculaire charnu et lobé ; 4-5 sépales libres entre
eux ; 4-5 pétales libres entre eux. Etamines : 4-10. Carpelles : 5, soudés entre eux ; ovaire
supère, à 1-5 styles ; placentation pariétale. Fruit : une capsule à nombreuses graines
pourvues d'une aïgrette de longs poils soyeux. — Env. 100 espèces, de l'Ancien Monde,
surtout dans les régions de steppes et sur les côtes.
On cultive pour l’ornement dans les parcs et les jardins plusieurs espèces du genre
Tamarix L. (Tamaris. Tamarisk. Tamarisk), à minuscules feuilles écailleuses, embrassantes
ou engainantes, et à petites fleurs roses ou blanches, en grappes ou en épis. — Mellifère.
On peut distinguer les Tamarix à fleurs à 5 sépales et 5 pétales, ceux-ci longs de 1-1,8
mm et ceux à fleurs (au moins une majorité d’entre elles) à 4 sépales et 4 pétales, ceux-ci
longs de 1,8-2,5 mm.
Dans le groupe à fleurs 5-mères (et à inflorescence large de 3-5 mm), citons :
— T. ramosissima LEDEB. (Syn. : T pentandra PALLAS), originaire du SE de l’Europe et
d'Asie médiane, le plus fréquemment cultivé : Filets des étamines insérés dans les sinus du
disque réceptaculaire, les lobes de celui-ci échancrés. Corolle persistant longtemps ;

224
72. Passifloraceae

— T. gallica L. (Syn. : T anglica WEB), originaire du SW de l’Europe, planté surtout


dans le Mar. notamment comme écran résistant aux embruns et parfois subspontané : Filets
des étamines confluents à la base avec les lobes du disque réceptaculaire, qu’ils prolongent
ainsi. Corolle rapidement caduque.
Dans le groupe à fleurs gén. 4-mères (et à floraison souvent plus précoce) :
— T. tetrandra PaLLAS ex BIE8., originaire du SE de l’Europe et du SW de l’Asie : Inflo-
rescence large de 6-7 mm, atteignant 6 cm de long. Pétales longs de 2,2-2,5 mm. Bractées
membraneuses seulement dans leur moitié sup. Sépales entiers ;
— T: parviflora DC., originaire de la région méditerranéenne et du SW de l’Asie, éga-
lement planté, surtout dans le Mar, et parfois subspontané : Inflorescence large de 3-5 mm,
atteignant 4 cm de long. Pétales longs de 1,8-2 mm. Bractées entièrement membraneuses.
Sépales souvent (au moins une partie d’entre eux) finement denticulés.

Famille 69. Frankeniaceae (Frankéniacées)


Plantes herbacées, souvent ligneuses à la base. Feuilles opposées, petites, ressemblant
souvent à celles des bruyères, sans stipules. Fleurs hermaphrodites, solitaires ou en cymes,
à symétrie radiaire ; 4-6 sépales ; 4-6 pétales libres entre eux, pourvus à leur face interne
d'un appendice en forme d’écaille. Etamines : 3-6. Carpelles : 4, soudés entre eux ; ovaire
supère, à 1 loge ; placentation pariétale ; nombreux ovules ; style filiforme. Fruit : une
capsule. — Env. 100 espèces, des régions tempérées et chaudes du globe, surtout du bassin
méditerranéen et d'Australie.
Adventice : Frankenia pulverulenta 1.

Famille 70. Loasaceae (Loasacées)


Plantes herbacées, gén. munies de poils raides ou urticants. Feuilles opposées, à limbe
souvent découpé, sans stipules. Fleurs solitaires à l'aisselle des feuilles. Fleurs hermaphro-
dites, à symétrie radiaire ; 5 sépales libres entre eux ; 5 pétales libres entre eux. Etamines
nombreuses, disposées en groupes d'étamines fertiles, opposées aux pétales, et d’étamines
stériles, opposées aux sépales et formant par leur réunion des écailles nectarifères alter-
nant avec les pétales. Carpelles : 5, soudés entre eux ; ovaire infère ; 1 style ; placentation
pariétale. Fruit : une capsule à nombreuses graines. — Env. 300 espèces, la plupart d’'Amé-
rique tropicale et tempérée.
Adventice : Blumenbachia hieronymi URBAN.

Famille 71. Begoniaceae (Bégoniacées)


Plantes monoïques, herbacées, parfois grimpantes, gén. un peu charnues. Feuilles al-
ternes, simples, à limbe asymétrique, pourvues de stipules. Fleurs en cymes. Fleurs mâles
à périgone coloré, à 2-4 pièces ; étamines gén. nombreuses, libres entre elles ou plus ou
moins soudées par leurs filets. Fleurs femelles à périgone coloré, à 2-6(-10) pièces ; car-
pelles : gén. 3, soudés entre eux ; ovaire infère, ailé-caréné, gén. à 3 loges et nombreux
ovules. Fruit : une capsule. — Env. 800 espèces, la plupart des régions tropicales et sub-
tropicales.
Plusieurs espèces et hybrides de Begonia L., le plus souvent à fleurs roses ou rouges,
sont fréquemment cultivés pour l’ornement dans les jardins et les parcs.

Famille 72. Passifloraceae (Passifloracées)


Plantes herbacées grimpantes ou lianes. Feuilles alternes, souvent à limbe palmati-
lobé à composé-palmé, pourvues de stipules et gén. munies de glandes nectarifères. Fleurs

225
73. Cucurbitaceae

hermaphrodites, grandes, souvent solitaires, à symétrie radiaire ; 5 sépales ; 5 pétales


libres entre eux ou parfois un peu soudés à la base. Présence d’une couronne de staminodes
colorés entre la corolle et les étamines, ainsi que d’un androgynophore ou d’un gynophore.
Etamines : 5. Ovaire supère, à 1 loge ; placentation pariétale ; nombreux ovules. Fruit :
une baie, à graines munies d’un arille. — Env. 600 espèces, des régions tropicales et sub-
tropicales, surtout d'Amérique.
Passiflora caerulea L. (à limbe foliaire palmatipartite, à 5 segments entiers ou faible-
ment sinués-dentés) est parfois cultivé pour l’ornement dans les jardins. Rarement sub-
spontané.
Adventice : Passiflora edulis Sms (à limbe foliaire palmatipartite, à 3 segments den-
tés).

ORDRE 33. CUCURBITALES


Famille : Cucurbitaceae.

Plantes gén. herbacées, souvent volubiles et munies de vrilles naissant au


niveau d’insertion des feuilles. Feuilles simples, à limbe souvent plus ou moins
découpé, à nervation palmée. Fleurs gén. bien développées, gén. à symétrie ra-
diaire, typiquement unisexuées et épigynes; périanthe différencié en calice et
en corolle, celle-ci à pétales gén. soudés entre eux; étamines: en principe (4-)S,
mais souvent apparemment 3 (2 paires d° étamines plus ou moins unies entre
elles et 1 étamine libre); gynécée gén. à 3 carpelles soudés entre eux; ovaire
à placentation pariétale, devenant typiquement 3-loculaire par développement
centripète des placentas.

Famille 73. Cucurbitaceae (Cucurbitacées)


Plantes herbacées, scabres et velues. Tige grimpante ou rampante, gén. pourvue de
vrilles naissant au niveau d'insertion des feuilles ; celles-ci alternes, sans stipules, à limbe
souvent plus ou moins découpé, à nervation palmée. Fleurs solitaires ou réunies en grappes
axillaires. Fleurs unisexuées, à symétrie radiaire ; calice à 5 lobes ; corolle en roue ou en
tube, à 5 lobes. Etamines : 5 (souvent 3 en apparence), insérées à la base de la corolle, soit
soudées par les anthères, soït plus gén. formant deux groupes de 2 étamines soudées par les
anthères, une étamine restant libre ; anthères souvent courbées ou contournées. Carpelles :
gén. 3, soudés entre eux ; ovaire infère, à 3 loges ; 1 style court ou nul; 1-3 stigmates ;
placentation pariétale. Fruit : une baie à péricarpe souvent coriace ; graines gén. nom-
breuses. — Env. 850 espèces, surtout des ue tropicales.
1 Plante dioïque, grimpante, vivace, à racines tubérisées-charnues. Corolle
presque en roue, d’un blanc verdâtre ou jaunâtre, ne dépassant pas,
chez les fleurs femelles, 1 cm de diam. les fleurs mâles env. 2(-3) fois
plus grandes. Fleurs en grappes axillaires pédonculées. Fruit : une baie
charnue, de 6-10 mm de diam., rouge vif à maturité complète. Vrilles
simples. Limbe foliaire à (3-)S lobes entiers à obtusément dentés
drnnee enr e es ennee een n serre e een e ee ennneeennne eee enr eeeennneeennne een 1. Bryonia
Plantes monoïques, grimpantes ou couchées, annuelles. Corolle campanu-
lée, jaune ou orangée, d’au moins 2 cm de diam. Fleurs, au moins les
femelles, solitaires, axillaires. Fruit: une baie à péricarpe coriace, de
plus de 10 mm de diam., de forme et de couleur variées, mais jamais
rouge vif. Limbe foliaire suborbiculaire, réniforme ou plus ou moins
profondément divisé 2

226
73. Cucurbitaceae

2 Vrilles gén. ramifiées. Fleurs mâles solitaires (comme les femelles). Eta-
mines à filets libres mais à anthères coalescentes ; connectif ne dépas-
sant pas les anthères. Corolle de 6-10 cm de diam. 2. Cucurbita
Vrilles simples. Fleurs mâles réunies à plusieurs. Etamines à filets et an-
thères libres entre eux ; connectif dépassant les anthères. Corolle de 2-3
cm de diam. sis 3. Cucumis
OBS. — Adventices : Citrullus lanatus (THUNB.) MATSUMURA et NAKAI (Syn. :
C. vulgaris SCHRAD.) (Pastèque. Watermeloen. Wassermelone) et Sicyos angulatus L.

1. Bryonia L.
Bryonia dioica JACQ. [Syn. : B. cretica L. subsp. dioica (JAcQ.) Tur]. (Bryone. Heggen-
rank. Zaunrübe). — 1-3 m. — Juin-août. — Géoph. bulb. grimpant. — Haies, lisières des
bois, fourrés, dunes; espèce nitrophile et calciphile. — Mar., Pic., Brab., Champ., Tert.
par. : AC ; Boul., Mosan (surtout vallée de la Meuse), Lorr., Champ., Eifel centr. : AC-AR ;
ailleurs : RR ou nul. — Europe (sauf N), Asie occ., Afrique du Nord. — Médicinal. —
Mellifère.
OBS. — 1. — La plante est très toxique pour l’homme et la plupart des animaux.
2.— Les racines tubérisées passent facilement inaperçues, car elles sont sou-
vent profondément enfouies dans le sol.

2. Cucurbita L. (Citrouille. Pompoen. Kürbis)

Pédicelle floral (et fructifère) à section arrondie. Limbe foliaire non lobé ou à
lobes peu profonds, obtus-arrondis. Fruit subglobuleux ou en turban, de 10-
80 cm de diam. Graines longues de 20-25 mm 1. Cucurbita maxima
Pédicelle floral (et fructifère) anguleux-sillonné. Limbe foliaire divisé, gén.
jusqu’au delà de la moitié, en segments aigus. Fruit varié (cylindrique, glo-
buleux, en turban,...), gén. de 8-60 cm de diam. ou de longueur. Graines
longues de 7-20 mm 2. C. pepo
1.— Cucurbita maxima DUCHESNE ex Lam. (Potiron. Reuzenkalebas. Riesen-Kürbis). —
2-8 m. — Juin-août. — Thér. — Cultivé dans les jardins pour l’alimentation. — Amé-
rique centr. et mér. — Mellifère. — [*]
2.-— C. pepo L. (Courge, pépon. Sierpompoen. Gewühnlicher Kürbis). — 2-8 m. — Juin-
août. — Thér. — Cultivé dans les jardins pour l’alimentation ou l’ornement, sous de
nombreux cultivars. Parfois subspontané ou adventice : terrains vagues, graviers des
rivières, abords des jardins. — S de l’ Amérique du Nord, Amérique centr. — Mellifère.

OBS. — Le nom de coloquinte est souvent donné erronément, dans nos régions,
aux cultivars ornementaux de cette espèce. La vraie coloquinte est une plante tropicale
du genre Citrullus SCHRAD.

3. Cucumis L.

Limbe foliaire non lobé (simplement anguleux) ou superficiellement lobé, à


lobes obtus-arrondis. Fruit gén. globuleux ou ovoïde, à surface lisse
Drnesnrenneenne sen eneenneennnennnenne een nee neeeeneneneeneenene nee 1. Cucumis melo
Limbe foliaire 3-5-lobé, à lobes aigus ou acuminés. Fruit subcylindrique, à sur-
face tuberculeuse (pouvant devenir plus ou moins lisse) 2. C. sativus
OBS. — Adventice : Cucumis myriocarpus NAUDIN.

227
74. Salicaceae

1.— Cucumis melo L. (Melon. Meloen. Melone). — 1-3 m. — Juin-août. — Juin-août.


— Thér. — Cultivé dans les jardins pour l’alimentation. Rarement subspontané ou
adventice : abords des jardins, terrains vagues, graviers des rivières. — Afrique or.
Asie mér. — Mellifère. — [*]
2.- C. sativus L. (Concombre, cornichon. Komkommer, augurk. Gurke, Essiggurke). —
1-3 m. — Juin-juill. — Thér. — Cultivé dans les jardins pour l’alimentation. Très
rarement subspontané ou adventice : abords des jardins, terrains vagues, graviers des
rivières. — Inde. — Mellifère. — [*]

ORDRE 34. SALICALES


Famille : Salicaceae.
Arbres ou arbustes dioïques. Feuilles simples. Fleurs réduites, réunies en
chatons plus ou moins denses, hypogynes ; périgone très réduit ou absent ; éta-
mines en nombre variable ; gynécée à 2 carpelles soudés entre eux ; ovaire uni-
loculaire, à placentation pariétale, à ovules tapissant la partie inf. de l’ovaire.

Famille 74. Salicaceae (Salicacées)


Arbres ou buissons, parfois très petits, normalement dioïques. Feuilles alternes ou très
rarement opposées, simples, caduques, stipulées. Fleurs réunies en chatons terminant de
très courts rameaux latéraux ou presque sessiles. Fleurs nues, chacune à l’aisselle d’une
bractée, munies de nectaires ou d’un disque nectarifère. Fleurs mâles à 2-30 étamines.
Fleurs femelles à pistil formé de 2 carpelles soudés entre eux ; ovaire supère ; 1 loge et
placentation pariétale-basilaire ; 1 style, souvent court ; 2 stigmates. Fruit : une capsule
à nombreuses graines pourvues d’une aïgrette de longs poils soyeux. — Env. 350 espèces,
principalement de la zone tempérée de l'hémisphère boréal.
Bractées dentées, laciniées ou presque entières (F1g. 6 et 7, p. 231). Un disque
nectarifère en forme de cupule. Fleurs mâles à 4-30 étamines. Limbe foliaire
ovale-triangulaire à suborbiculaire 1. Populus
Bractées entières (Fig. 22 à 29, p. 241). Une ou 2 glandes nectarifères. Fleurs
mâles à 2-5(-6) étamines. Limbe foliaire linéaire, elliptique, oblong, ovale
DIE DONS naromamennese-mnmmesecuemummesnnmme 2. Salix p. 232

1. Populus L. (Peuplier. Populier. Pappel)

l Feuilles adultes à limbe blanc-tomenteux à la face inf., lobé ou grossière-


ment denté. Bourgeons tomenteux. Bractées velues ou ciliées 2
Feuilles adultes à limbe glabre ou faiblement pubescent à la face inf., gros-
sièrement à finement denté (parfois presque entier). Bourgeons glabres
et plus ou moins visqueux. Bractées glabres ou ciliées 3
2 Limbe foliaire à 3-5 lobes assez profonds, grossièrement dentés; pétiole cy-
lindrique (Fig. 1, p. 231). Tomentum blanc pur à la face inf. des feuilles,
sur les jeunes rameaux et les bourgeons. Bractées dentées ou presque
ENTIÈTES eee 1. Populus alba
Limbe foliaire grossièrement lobé ou denté ; pétiole comprimé latéralement
(Fig. 2, p. 231). Tomentum gris blanchâtre, moins dense, à la face inf.
des feuilles, sur les jeunes rameaux et les bourgeons. Bractées dentées-
TAGS emmener 2. P. xcanescens

228
74. Salicaceae

3 Limbe foliaire suborbiculaire (celui des feuilles des jeunes pousses ovale-
triangulaire), grossièrement denté-crénelé, muni d’une dizaine de dents
à chaque marge, à bord opaque (Fig. 3, p. 231). Bractées profondément
lobées-laciniées, long. ciliées (Fig. 6, p. 231) 3. P. tremula
Limbe foliaire ovale-triangulaire à triangulaire, finement denté, muni d’au
moins 20 dents à chaque marge, ou presque entier, à bord translucide
ou opaque. Bractées laciniées-fimbriées, entièrement glabres (Fig. 7,
De TT ssnmsenmmrmmnmasneranmmsanmnmeRnRnanÉseranemnnnnes 4
4 Pétiole comprimé latéralement. Limbe foliaire à bord translucide, vert
franc à la face inf. Bourgeons plus ou moins visqueux, à odeur nulle ou
CUDIE rncsémeremenmentennsnsbenmmenesrescesmmmmunesonmmacmens 5
Pétiole cylindrique. Limbe foliaire à bord opaque, vert blanchâtre, parfois
teinté de rouillé, à la face inf. Bourgeons très visqueux, à forte odeur
aromatique (groupe de P balsamifera) 6
Für.
5 Limbe foliaire long de 4-8(-10) cm, gén. courtement cunéé à la base, à marge
non ciliée; pétiole long de 2,5-7 cm, dépourvu de glandes vers le sommet
(sauf parfois sur des jeunes pousses) (Fig. 4, p. 231). Capsule s’ouvrant
par 2 valves. Arbre à branches étalées, les inf. souvent un peu arquées
vers le bas à leur extrémité, ou à branches fastigiées ; tronc souvent tor-
tueux-noueux (au moins chez la var. nigra) 4. P. nigra
Limbe foliaire long de 6-12 cm, très courtement cunéé, tronqué ou un peu
cordé à la base, à marge finement ciliée à l’état jeune (cils disparaissant
souvent rapidement) ; pétiole long de 4-10 cm, pourvu ou non de 1-2
glandes vers le sommet (Fig. 5, p. 231). Capsule s’ouvrant par (2-)3-4
valves. Arbre à branches étalées, souvent un peu ascendantes, rarement
un peu arquées vers le bas ; tronc gén. droit et non ou peu noueux
5. P. Xcanadensis
6 Jeunes rameaux arrondis, glabres ou pubescents. Limbe foliaire long de 5,5-
15 cm, arrondi, tronqué ou cordé à la base ; pétiole pubescent ou plus
rarement glabrescent. Ovaire et capsule glabres. Etamines : 15-30
D RE St ent émomnnlnnstéhentiomenmemmennmennne 6. P. balsamifera
Jeunes rameaux plus ou moins anguleux, éparsement pubescents. Limbe fo-
liaire long de (6-)8-22 cm, largement cunéé à tronqué à la base ; pétiole
éparsement pubescent. Ovaire et capsule pubescents. Etamines : 30-60
A 7. P. trichocarpa
OBS. — D'autres espèces et hybrides du genre Populus sont parfois plantés pour
l’ornement dans les parcs, notamment P deltoides BARTR. ex MARSHALL [distinguable
de P Xcanadensis, beaucoup plus fréquemment cultivé, par le limbe foliaire à marge
demeurant densément ciliée et le pétiole toujours pourvu de 2(-3) glandes vers le som-
met] et P lasiocarpa OLiv., originaire de Chine, à limbe foliaire long de 15-30 cm. La
première de ces espèces a été signalée à l’état subspontané.
1.— Populus alba L. (Peuplier blanc. Witte abeel. Silber-Pappel). — Atteint 30 m. —
Mars-avr. — Phan. — Fréquemment cultivé et naturalisé çà et là, surtout dans les ré-
gions de basse altitude : dunes fraîches ou humides, forêts alluviales, friches humides.
— Europe mér., centr. et or., Asie occ., Afrique du Nord.
2.-— P. Xcanescens (ArT.) SMITH (P alba * tremula). (Peuplier grisard. Grauwe abeel. Grau-
Pappel). — Atteint 30 m. — Avr. — Phan. — Fréquemment cultivé et naturalisé çà
et là, surtout dans les régions de basse attitude : dunes fraîches ou humides, forêts

229
74, Salicaceae
alluviales, friches humides ; indigénat éventuel dans certaines localités à étudier. —
Europe mér. et centr. ; limite occ. d’indigénat incertaine.
OBS. — L'origine hybride de Populus Xcanescens ne fait guère de doute. Outre
l’hybride primaire P. alba xtremula, certains individus pourraient résulter d’une réhy-
bridation avec P alba. D’autre part, l’aire d’indigénat de ce taxon parfaitement fertile
pourrait être plus étendue vers le nord que celle de P alba. Ainsi, selon certains au-
teurs, P Xcanescens serait, contrairement à P alba, indigène en Europe occ.
3.- P. tremula L. (Peuplier tremble. Ratelpopulier. Zitter-Pappel). — Atteint 20(-30) m.
— Mars-avr. — Phan. — Essence de lumière, particulièrement fréquente à la lisière
des bois et dans les formations de recolonisation forestière, sur des sols variés. —
C-AC, sauf Mar., Boul. et Pic. sept. : AR. — Europe, Asie tempérée, Afrique du Nord.
OBS. — 1. Populus tremula est le seul peuplier dont l’indigénat soit certain
dans le territoire de la Flore.
2.— Les feuilles des rejets et des jeunes pousses diffèrent considérable-
ment des feuilles normales, par leur limbe de forme ovale-triangulaire, à sommet plus
long. acuminé et à pubescence grisâtre.
4. P. nigra L. — Deux variétés dans le territoire de la Flore :
Arbre à branches étalées, les inf. souvent un peu arquées vers le bas à leur extrémité,
formant une large cime. Tronc et branches souvent tortueux-noueux. Rameaux de
deux ans gris olivacé, arrondis. Individus mâles ou femelles a. Var. nigra
Arbre à branches fastigiées, formant, presque dès la base, une longue cime cylindrique
étroite. Tronc et branches peu noueux. Rameaux de deux ans jaunâtres, anguleux.
Individus mâles seuls connus b. var. ifalica
a. var. ñnigra (Peuplier noir. Zwarte populier. Schwarz-Pappel). — Atteint 20 m. —
Avr. — Phan. — Forêts alluviales, éboulis rocailleux, haies. — Indigénat vrai-
semblable dans le Fluv., le Brab. occ. (vallées), le Lorr. (vallée de la Moselle) et le
Champ. (vallée de la Marne), très douteux ailleurs. Cultivé pour l’ornement dans
les parcs, rarement pour la production de bois, surtout jadis. Naturalisé çà et là. —
Europe mér., médiane et or., Asie occ., Afrique du Nord ; limite NW d’indigénat
contestée. — Médicinal.
b. var. italica MUENCHH, [Syn. : P italica (MuENcHH.) MoENCE ; P. nigra L. subsp.
pyramidalis (Roz.) CELAK.]. (Peuplier d’Italie. Italiaanse populier. Pyramiden-
Pappel). — Atteint 35 m.— Avr. — Phan. — Très souvent cultivé, surtout comme
écran : parcs, promenades, bord des prairies... — Origine culturale, dans le N de
l'Italie. Cultivé depuis deux siècles et demi en Europe. — [*]
5: = P. Xcanadensis MOENCH [Syn. : P Xeuramericana (DOoDE) GuINIER|. (Peuplier du Ca-
nada. Canadapopulier. Kanada-Pappel). — Atteint 35 m.— Avr. — Phan. — Commu-
nément cultivé pour la production de bois, pour la fixation des dunes et comme arbre
d’alignement : bord des fossés, des rivières, des canaux et des prairies, bois frais ou
humides. Parfois subspontané, voire naturalisé (notamment dans le Mar.). — Origine
artificielle. — [*]
OBS.— 1.—-On groupe, sous le nom de Populus Xcanadensis, de nombreux
hybrides de peupliers provenant de croisements artificiels entre P nigra et l’espèce
nord-américaine P deltoides, compliqués de croisements en retour, de sélections et
d’améliorations diverses ; certains cultivars sont anciens (env. deux siècles), d’autres
d’obtention plus ou moins récente. Souvent, les uns ne comprennent que des individus
mâles, alors que les autres sont gén. femelles. Les principales variétés et formes tradi-
tionnellement cultivées peuvent être classées de la manière suivante :
— var. canadensis : limbe foliaire env. aussi long que large, tronqué à la base;
Jeunes rameaux et pétioles rougeâtres (f. canadensis; Syn. : P serotina HaRTIG) ou
verts [f. eugenei (Simon-Louis ex K. KocH) SCHELLE] ; pieds gén. mâles ;
— var. gelrica (HOUTZAGERS) GEERINCK : limbe foliaire plus large que long, tronqué
ou faiblement cordé à la base ; jeunes rameaux et pétioles rougeâtres ; pieds gén. mâles ;

230
74. Salicaceae

AN)

D
N

74. Salicaceae I (Populus)

Populus alba : feuille (*X 1/2).


ER

Populus *canescens : feuille (x 1/2).


Populus tremula : feuille (* 1/2).
Populus nigra : feuille (* 1/2).
OMR

Populus *canadensis : feuille (*X 1/2).


Populus tremula : bractée (* 3).
Populus nigra : bractée (* 3).

— var. marilandica (Bosc ex PorrerT) Rep. : limbe foliaire plus long que large,
cunéé à la base ; jeunes rameaux, pétioles et nervure médiane verts et glabres [f. ma-
rilandica (Bosc ex PoIRET) GEERINCK] ou bien rougeâtres et pubescents [f. robusta
(Simon-Louis) SCHELLE] ; pieds du premier gén. femelles, ceux du second gén. mâles.
2. — Certains peupliers subspontanés (bord des rivières..), pouvant ré-
sulter de croisements en retour spontanés entre Populus Xcanadensis et P. nigra, sont
de détermination délicate.
6.— P. balsamifera L. (Syn. : P gileadensis ROULEAU ; P candicans Aïr.). (Peuplier bau-
mier du Nord. Ontariopopulier. Nôrdliche Balsam-Pappel). — Atteint 25 m. — Avr.
— Phan. — Cultivé çà et là, pour l’ornement dans les parcs et pour la production de
bois dans les bois frais ou humides. Naturalisé et parfois envahissant par propagation
végétative, surtout dans le Mar. — Amérique du Nord sept. — [*]

231
74. Salicaceae

OBS. — Des cultivars variés, les uns uniquement femelles, les autres mâles (mais
des fleurs femelles isolées s’observent parfois dans les chatons mâles) se rencontrent
en culture ; ils sont gén. assez différents des populations indigènes en Amérique du
Nord et certains ont été considérés jadis, à tort semble-t-il, comme d’origine hybride.
Voir aussi l’obs. sous le n° suivant.
7.— P. trichocarpa Torr. et A. Gray ex Hook. [Syn. : P balsamifera L. subsp. trichocarpa
(Tork. et A. GRAY ex HooKk.) BRAYSHAW]. (Peuplier baumier de l’Ouest. Zwarte balsem-
populier. Westliche Balsam-Pappel). — Atteint 30 m. — Avr. — Phan. — Cultivé (de
plus en plus souvent), pour l’ornement dans les parcs et surtout pour la production de
bois dans les bois frais ou humides. Fréquemment subspontané ou naturalisé : friches
humides, berges des cours d’eau, talus. — Amérique du Nord occ. — [*]
OBS. — Cette espèce, de même que la précédente, appartient au groupe des peu-
pliers baumiers, remarquable par l’odeur aromatique des bourgeons, qui sont très vis-
queux. Elle présente une croissance rapide et une bonne résistance aux maladies, ce
qui justifie son utilisation fréquente actuellement en populiculture. Des cultivars divers
ont été sélectionnés, ainsi que des hybrides, notamment avec P deltoides (P xgenerosa
A. HENRY), à pétiole foliaire souvent un peu comprimé latéralement, glabrescent.
L'identification de ces peupliers d’origine culturale peut cependant être difficile.

2. Salix L. (Saule. Wilg. Weide)


REM. — 1.- La détermination des saules présente souvent de grandes difficultés, qui
résultent d’une triple cause. D’abord, la plupart des espèces donnent des hybrides fertiles.
Ceux-ci peuvent, à leur tour, se croiser avec un de leurs parents ou avec une autre espèce,
ou même encore avec un autre hybride. Par ailleurs, les chatons se forment fréquemment
avant les feuilles, ce qui fait que les caractères se rapportant à ces deux types d’organes ne
peuvent souvent être utilisés ensemble. Enfin, comme toutes les espèces sont dioïques, la
concordance systématique entre plantes mâles et femelles n’est pas toujours aisée à établir.
Ces particularités impliquent de présenter trois clés, permettant respectivement la dé-
termination des spécimens feuillés, de ceux à fleurs mâles et de ceux à fleurs femelles. Ne
sont inclus dans ces clés que quelques hybrides particulièrement fréquents. L’identification
des autres demande obligatoirement une bonne connaissance des types purs. On notera
encore que la détermination précise de certains saules (groupe des Salix aurita-cinerea-
atrocinerea) est impossible en l’absence de feuilles bien développées.
On recommandera vivement aux botanistes débutant dans la systématique des saules,
désireux de se constituer une collection de référence, d’étiqueter des buissons sur le terrain
et de recueillir sur chacun d’eux des échantillons à diverses époques de l’année (chatons,
jeunes feuilles, feuilles adultes). Le port et la taille seront utilement notés.
2.— Pour les groupes où la présence de lignes saillantes sur le bois des ra-
meaux est un caractère important, il convient d’écorcer ces rameaux au moment de la ré-
colte et non sur des spécimens séchés. Il ne faut pas confondre ces lignes saillantes, à arête
à peu près horizontale, avec des saillies courtes à arête convexe, qui peuvent se rencontrer
chez des taxons dépourvus de vraies « lignes saillantes ».
3. — On trouve assez fréquemment des monstruosités, qui peuvent dérouter le
déterminateur : chatons ou fleurs hermaphrodites (comprenant à la fois étamines et ovaire),
présence de deux ovaires à l’aisselle d’une seule bractée, etc.

CLÉ DES SPÉCIMENS FEUILLÉS


REM. — Les feuilles des rejets diffèrent souvent des feuilles normales et ne peuvent
être prises en considération. Il est d’autre part déconseillé d’examiner les feuilles trop âgées
(à partir du mois d’octobre) ; celles-ci peuvent en effet être dépourvues de certaines de leurs
caractéristiques habituelles.
1 Feuilles en majorité opposées ou subopposées, à limbe finement denté, prin-
cipalement dans sa partie sup. 2

232
74, Salicaceae

Feuilles toutes alternes, à limbe entier ou denté 3


Jeunes rameaux et feuilles glabres ou, très rarement, un peu velus-soyeux.
Limbe foliaire elliptique-obovale (la plus grande largeur située au-des-
sus du milieu), à face inf. vert glauque, noircissant fortement à la dessic-
cation (Fig. 8, p. 235) 1. Salix purpurea var. lambertiana
Jeunes rameaux d’abord grisâtres-pubescents puis glabres. Limbe foliaire
d’abord pubescent puis glabrescent, étroitement elliptique (la plus
grande largeur située vers le milieu ou sous celui-ci), à face inf. grisâtre,
noircissant peu à la dessiccation (Fig. 9, p. 235) 2bis. S. Xrubra
Limbe foliaire linéaire à elliptique, au moins 3 fois aussi long que large … 4
Limbe foliaire largement elliptique, oblong, ovale ou obovale, moins de 3
fois aussi long que large 16
Limbe foliaire linéaire à sublinéaire, atteignant 15 cm de longueur et large
de (0,5-)1(-1,5) cm, à bords entiers un peu enroulés en dessous et à face
inf. densément apprimée-pubescente (Fig. 10, p. 235) … 2. S. viminalis
Limbe foliaire étroitement à largement elliptique, souvent large de plus de 1
cm (ou alors beaucoup plus petit que chez l’espèce précédente), à bords
non ou peu enroulés en dessous (dans ce cas, voir S. xrubra et S. xmol-
SSH) serons eme asantiéséitanininanéemnenmmnnenmenennmnnns 5
Feuilles à limbe long de 5 cm au max., entier ou faiblement denté au som-
met (Fig. 13, 14 et 15, p. 235). Atbrisseau bas (0,30-1,20 m), à long
ThiZOME sie 12.$. repens
Limbe foliaire long de plus de 5 cm, entier ou denté. Arbustes plus élevés,
non rhizomateux, Ou arbres eee 6
Limbe foliaire régulièrement et finement denté, le sommet ou le côté des
dents étant cartilagineux (ex. : Fig. 11 et 12, p. 235) 7
Limbe foliaire entier, sinué, irrégulièrement denté ou denté surtout dans la
partie sup., à dents non ou à peine cartilagineuses (ex. : Fig. 9 et 16,
De 235) rene 12
Limbe foliaire au max. 4 fois aussi long que large, ovale- -elliptique, acu-
miné, toujours glabre (Fig. 12, p. 235); jeunes feuilles visqueuses-aro-
matiques, les adultesà limbe plus ou moins coriace et luisant. Bourgeons
VISQUEUX esse 6. S. pentandra
Limbe foliaire 3-10 fois aussi long que large, elliptiqueà étroitement ovale-
elliptique, glabre ou velu; jeunes feuilles non ou à peine visqueuses,
non aromatiques, les adultesà limbe non ou peu coriace. Bourgeons non
PISQUOUR sen RTE her nennarnnansranmememmnnnuunmennneneenennee 8
Limbe des jeunes feuilles apprimé-pubescent .…....................................... 9
Linbe des jeunes oilles Pb ccm seras 2 cs mmmenamenmns 11
Limbe des jeunes feuilles densément pubescent sur les deux faces, mais pou-
vant devenir ensuite plus ou moins glabre (Fig. 11, p. 235). Stipules ra-
pidement caduques, linéaires-lancéolées, Jeunes rameaux à articulation
peu à assez fragile, le plus souvent brunâtres (mais parfois jaunes : var.
Vitellina) iii 4. S. alba

233
74. Salicaceae

Limbe des jeunes feuilles éparsement pubescent, devenant ensuite glabre


ou presque glabre. Stipules rapidement caduques ou longtemps persis-
CNRS coca annonce eRNNEMenReE MAR HENEAERe 10
10 Stipules rapidement caduques (passant souvent inaperçues), linéaires-lan-
céolées ou parfois semi-cordiformes. Jeunes rameaux à articulation très
fragile, le plus souvent jaunâtres à orangés, plus rarement brunâtres à
brun rougeâtre, gén. pubescents au début, devenant ensuite glabres ou
restant un peu pubescents 5 bis. S. Xrubens (*)
Stipules persistant longtemps (surtout sur les rameaux vigoureux), lancéo-
lées-acuminées. Jeunes rameaux à articulation peu fragile, gén. brun
olive ou rougeâtre, demeurant le plus souvent pubescents (au moins par
endroits), plus rarement subglabres 3 bis. S. xmollissima
11 Jeunes rameaux à articulation très fragile, munis de sillons et de crêtes lon-
gitudinales (mais devenant plus ou moins arrondis l’année suivante).
Limbe foliaire long de 4-12(-15) cm, à largeur max. située vers le mi-
lieu ou au-dessus de celui-ci ; réseau de nervilles très serré à la face inf.
(Fig. 20, p. 235). Stipules arrondies-cordiformes, persistant longtemps.
Arbuste ne dépassant pas 5 m de hauteur, à tronc et grosses branches à
écorce se crevassant en petites plaques irrégulières … 3. S. triandra (*)
Jeunes rameaux à articulation assez fragile, obtusément anguleux (sillons
éventuels relativement larges). Limbe foliaire long de 8-15 cm, à largeur
max. située vers le milieu ou en dessous de celui-ci ; réseau de nervilles
plus lâche que chez le précédent à la face inf. (Fig. 21, p. 235). Stipules
ovales à lancéolées, souvent rapidement caduques. Arbre atteignant 15
m de hauteur, à tronc et grosses branches à écorce profondément fissu-
LÉ sagnapie sn mrmnnanmennemnmeusenornmmmennmemennnernnanmemennne: 5. S. fragilis (*)
12 Bois des rameaux de 2 à 4 ans lisse sous l’écorce. Stipules persistantes ou
rapidement caduques 13
Bois des rameaux de 2 à 4 ans muni de stries longitudinales saillantes (par-
fois faibles) sous l’écorce. Stipules plus ou moins persistantes 15
13 Stipules persistant longtemps (surtout sur les rameaux vigoureux), lancéo-
lées-acuminées. Limbe foliaire souvent un peu enroulé au bord, large de
1-1,5(-2) cm, glabrescent ou restant plus ou moins pubescent à la face
IN. ire 3 bis. S. Xmollissima
Stipules rapidement caduques, linéaires. Limbe foliaire non ou faiblement
CONS AU DOTÉ soreomensrenersenennnn name sens maine 14
14 Limbe foliaire d’abord pubescent à la face inf., puis glabrescent, long de
4-12(-15) cm et large de 0,8-1,2(-1,5) cm, entier ou à dents fines surtout
présentes dans la partie sup. 2 bis. S. xrubra
Limbe foliaire restant pubescent à la face inf., long de 6-13 cm et large de
1,3-3,5 cm, entier ou à dents fines éparses 10 bis. S. Xsericans
15 Limbe foliaire restant pubescent (souvent éparsement) à la fin à la face inf,,
long de 6-11 cm et large de 0,8-2,5 cm 8 ter. S. xholosericea

(*) La détermination de ces Salix peut être difficile en l’absence de fleurs.

234
74. Salicaceae IT (Salix : feuilles)
Salix purpurea var. lambertiana : feuille (* 1/2).
Salix Xrubra : feuille (* 1/2).
10. Salix viminalis : feuille (* 1/2).
il. Salix alba : feuille (* 1/2).
12, Salix pentandra : feuille (x 1/2).
13. Salix repens subsp. rosmarinifolia : feuille (* 1/2).
14. Salix repens subsp. dunensis : feuille (* 1/2).
15. Salix repens subsp. repens : feuille (* 1/2).
16. Salix Xsericans : feuille (* 1/2).
17. Salix aurita : feuille (* 1/2).
18. Salix cinerea : feuille (* 1/2).
19, Salix caprea : feuille (* 1/2).
20, Salix triandra : portion du limbe foliaire, montrant le réseau de nervilles
serré (* 3).
21. Salix fragilis : portion du limbe foliaire, montrant le réseau de nervilles
lâche (* 3).

335
74. Salicaceae

Limbe foliaire glabrescent à la face inf., long de (7-)10-17(-20) cm et large


de 2-4(-5) cm is 11. S. dasyclados
16 Limbe foliaire régulièrement et finement denté, le sommet des dents étant
cartilagineux, glabre (Fig. 12, p. 235); jeunes feuilles visqueuses-aro-
matiques, les adultesà limbe plus ou moins coriace et luisant. Bourgeons
VISQUEUX 6. S. pentandra
Limbe foliaire entier ou faiblement et irrégulièrement denté, gén. velu (sauf
parfois chez S. repens) ; jeunes feuilles non visqueuses-aromatiques.
BoOureons not VISQUENX scsrennaree mme 17
17 Bois des rameaux de 2 à 4 ans muni de stries longitudinales saillantes sous
l'ÉCOTCE eee 18
Bois des rameaux de 2 à 4 ans lisse sous l’écorce (si le bois est pourvu de
stries peu saillantes, visibles seulement sur les plus jeunes rameaux:
hybride entre les deux groupes) 23
18 Bourgeons et rameaux de 2 ans glabres à glabrescents. Limbe foliaire ru-
gueux, comme gaufré, à sommet déjeté latéralement et à marge ondu-
lée ; nervures latérales : 6-10 de chaque côté de la nervure médiane (Fig.
17, pb. 235). Arbrisseau. de 1-3 m dé Haute Nr ses 7. S. aurita
Bourgeons pubescents ; rameaux de 2 ans faiblement pubescents à tomen-
teux. Limbe foliaire variable, à nervures latérales gén. plus nombreuses
manne nee meeerane ere sennenmrm tan nn tree nenrenenre lune 19
19 Face inf. du limbe foliaire pourvue uniquement d’un tomentum formé de
poils blanchâtres ou grisâtres, parfois glabrescente 20
Face inf. du limbe foliaire pourvue d’un tomentum blanchâtre ou grisâtre
(parfois rapidement caduc), accompagné, surtout à l’état jeune, de poils
ferrugineux le long des nervures (ces poils présents aussi à la face sup.
chez lés jétines eus) x... 22
20 Limbe foliaire long de (7-)10-17(-20) cm, étroitement ovale-oblong à ob-
ovale-lancéolé, long. atténué au sommet, glabrescent à la face inf.
SAR EC D 11. S. dasyclados
Limbe foliaire long de 2-9(-15) cm, gén. obovale à largement ovale-ellip-
tique, arrondi ou courtement atténué au sommet, restant pubescent ou
tomenteux (parfois éparsement) à la face inf. .…................................. 2]
21 Bourgeons et jeunes rameaux densément tomenteux-grisâtres, à tomen-
tum persistant 2 ans. Limbe foliaire non rugueux, à marge et à sommet
plans ; nervures latérales : 8-18 de chaque côté de la nervure médiane
(Fig. 18, p. 235). Arbuste atteignant 6 m de hauteur …..….. 8. S. cinerea
Bourgeons et jeunes rameaux pubescents à tomenteux, les rameaux de 2 ans
un peu pubescents à glabrescents. Limbe foliaire rugueux, un peu gau-
fré, à sommet souvent déjeté latéralement et à marge ondulée; nervures
latérales en nombre souvent très variable sur le même pied, intermé-
diaire entre ceux des parents. Arbrisseau ou arbuste de 1-4 m de hau-
[UT LU isnrnse 8bis. S. Xmultinervis
22 Jeunes rameaux et bourgeons rapidement glabrescents. Limbe foliaire à face
sup. rapidement presque glabre, un peu luisante, l’inf. vert glauque;

236
74. Salicaceae

nervures latérales : 8-18 de chaque côté de la nervure médiane. Arbuste


atsicnant 0: JS RASE nmsnorenmemraneemmnenns 9.$. atrocinerea
Jeunes rameaux, bourgeons et feuilles plus longtemps et plus densément pu-
bescents (caractères de S. cinerea), ou bien (ou en même temps) limbe
foliaire rugueux, non luisant, vert grisâtre à la face inf., à marge ondulée
et à nervures latérales moins nombreuses (caractères de $. aurita)
dinerene sense nee eennneeneeennseeeeneeenneesseneeneeeesseeens Hybrides de S. atrocinerea
23 Arbuste ou arbre. Limbe foliaire long de 4-10 cm et large de (2-)3-6 cm;
pétiole long de 1-2 cm (Fig. 19, p. 235) 10.S$. caprea
Arbrisseau (0,30-1,20 m), à long rhizome. Limbe foliaire atteignant 5 cm de
longueur et 2 cm de largeur au max. ; pétiole long de 0,1-0,5 em (Fig. 13,
DE SES D 2) momenmeennnssmmmmensenvenNEeNnEeeneana 12.$. repens

CLÉ DES SPÉCIMENS MÂLES


REM. — Cette clé est plus sommaire que la précédente et basée principalement sur
les caractères particuliers des chatons et des fleurs mâles. On la complétera en se référant
à la clé des spécimens feuillés, pour les caractères des rameaux et bourgeons, le port de la
plante, etc.
L Fleurs à 3-8 étamines, Bmelées JAH. com où a 2e se onmemmmnn quan uses 2
Fleurs à 2 étamines, parfois soudées entre elles. Bractées jaunâtres ou
DOTSS nn 3
2 Fleurs à 3 étamines (Fig. 25, p. 241). Bourgeons et jeunes feuilles non vis-
queux-aromatIqUES ….................................................. 3. Salix triandra
Fleurs gén. à (3-)4-8 étamines. Bourgeons et jeunes feuilles visqueux-aro-
MATIQUES eee 6. S. pentandra
3 Etamines entièrement soudées entre elles, simulant une étamine unique à
4 loges. Chatons en majorité opposés. Bractées bicolores : brun foncé
dans la partie sup., jaunâtres dans la partie inf. (Fig. 22, p. 241)
CE RE 1.S. purpurea var. lambertiana
Etamines libres entre elles ou soudées par une partie seulement des filets.
Chatons alternes, rarement subopposés. Bractées pâles ou foncées …. 4
4 Bractées entièrement jaune pâle à
Bractées bicolores : rouge foncé à brun foncé dans la partie sup., claires dans
la partie Inf. iii 7
5 Petites feuilles de la base du chaton à limbe denté, densément apprimées-
pubescentes 4.S. alba
Petites feuilles de la base du chaton à limbe entier ou faiblement denté,
glabres ou faiblement QUDESCENLES à crsnmnene
sense 6
5 JUS DOUSSSS DATRS connsnnemmmenanenemnee
ns sms 5. S. fragilis
Jeunes pousses un pen DuDeSCentes rss Sbis. S. Xrubens
7 Etamines soudées entre elles par la base des filets ou une partie de ceux-ci.
Chatons courts, souvent quelques-uns subopposés. Anthères devenant
grisâtres .…........................................ 2bis. S. xrubra

237
74. Salicaceae

Etamines entièrement libres entre elles. Chatons toujours alternes. Anthères


JAUNES ui iderrenneeenrene 8
8 Bois des rameaux de 2 à 4 ans muni de stries longitudinales saillantes sous
Pécorce (stries peu marquées : voir remarque clé précédente ; voir aussi
D SOON) nn nes 9
Bois des rameaux de 2 à 4 ans lisse sous l’ÉCOrCE 10
9 Bourgeons et rameaux de 2 ans glabres à glabrescents. Chatons atteignant au
max. 2,5 cm de longueur et 1 cm de largeur 7.S. aurita
Bourgeons pubescents ; rameaux de 2 ans faiblement pubescents à tomen-
teux. Chatons plus longs, atteignant 5 cm de longueur et 2 cm de largeur.
Groupe pratiquement indéterminable en l’absence de feuilles (voir clé
précédente) issus
ssssssesne Groupe S. cinerea, S. X“multinervis, $. atrocinerea et hybrides
10 Arbrisseau haut de 0,30-1,20 m, à long rhizome. Chatons atteignant au max.
1,5 cm de longueur et 0,5 cm de largeur 12. S. repens
Arbustes plus élevés à arbres. Chatons plus longs lt
11 Chatons cylindriques, atteignant 3,5 cm de longueur et 1 cm de largeur. Pe-
tites feuilles de la base du chaton à limbe étroitement elliptique, à pubes-
cence longue et soyeuse. Glande nectarifère assez longue (env. 1/3 de la
longueur de la bractée), cylindrique. Arbuste à rameaux longs et droits,
à Jeunes pousses très souples 2. S. viminalis
Chatons ovoïdes à courtement cylindriques. Petites feuilles de la base du
chaton à limbe plus largement elliptique, à pubescence moins soyeuse.
Glande nectarifère de longueur variée (1/5-1/2 de la longueur de la brac-
tée), plus ou moins ovoïde. Arbustes ou arbres, à rameaux plus épais,
plus courts et plus tortueux 12
12 Chatons ovoïdes (env. 3 cm de longueur et 2 cm de largeur). Glande nec-
tarifère courte (env. 1/5 de la longueur de la bractée). Jeunes pousses
relativement courtes et épaisses 10.S. caprea
Chatons étroitement ovoïdes à courtement cylindriques. Glande nectarifère
plus longue (1/4-1/2 de la longueur de la bractée). Jeunes pousses plus
longues et plus souples 13
13 Bois des rameaux de 2 à 4 ans lisse sous l’écorce. Stipules asymétriques-
lancéolées. Glande nectarifère égalant au plus 1/4 de la longueur de la
bractée 10bis. S. xsericans
Bois des rameaux de 2 à 4 ans muni de stries longitudinales nettes mais
faibles sous l’écorce. Stipules asymétriques-ovales. Glande nectarifère
dépassant souvent 1/4 de la longueur de la bractée

CLÉ DES SPÉCIMENS FEMELLES


REM. — La remarque formulée à propos de la clé des spécimens mâles est également
valable dans le cas présent.

238
74. Salicaceae

1 Ovaire et capsule glabres, rarement munis de quelques poils épars 2


Ovaire et capsule pubescents (*) "VU 8
2 Chatons courts, longs de 3 cm au max. Arbrisseau haut de 0,30-1,20 m, à
GTS CAO dune nm nttianteenéeinenss 12. Salix repens
Chatons plus allongés. Arbustes plus élevés ou arbres 3
3 Petites feuilles de la base du chaton et jeunes pousses densément apprimées-
pubescentes. Ovaire subsessile (Fig. 27, p. 241) 4.S. alba
Petites feuilles de la base du chaton et jeunes pousses glabres ou faiblement
pubescentes, Ovaire courement 2.168. pédicellé cvs +
4 Bractées non ou courtement et très éparsement ciliées vers le sommet, au
moins en fin de floraison 5
Bractées demeurant long. et densément ciliées vers le sommet. Ovaire ar-
Toni À JA DS sniane ismsenanns cms mm euasesnmensennee 6
5 Ovaire rétréci-atténué à la base, à pédicelle court (moins de 1/3 de sa lon-
gueur) (Fig. 29, p. 241). Bourgeons et jeunes feuilles visqueux-aroma-
tiques. Stipules ovales-lancéolées, rapidement caduques
dnennnnnennn en ennnennnnenenneenenesnennennneeeneeneneeseene een 6. S. pentandra
Ovaire arrondi à la base, à pédicelle atteignant ou dépassant (1/3-)1/2 de sa
longueur (Fig. 27, p. 241). Bourgeons et jeunes feuilles non visqueux-
aromatiques. Stipules arrondies-cordiformes, persistant longtemps
DE 3.$. triandra
6 Stipules persistant longtemps (surtout sur les rameaux vigoureux), lancéo-
lées-acuminées. Jeunes rameaux à articulation peu fragile, le plus sou-
vent pubescents, plus rarement glabres 3bis. S. Xmollissima
Stipules rapidement caduques, linéaires. Jeunes rameaux à articulation très
tranile, sMbres où PHDTESCERRS crenmmeesennonn sumicanescon emsesene 7
7 Jeunes pousses glabres. Ovaire à pédicelle égalant 1/4-1/3 de sa longueur
(Fig. 28, p. 241) 5.S. fragilis
Jeunes pousses un peu pubescentes. Ovaire à pédicelle gén. plus court que
LA dé 86 IORSNEUT ae one
marne is Sbis. S. *rubens
8 Style presque nul ; stigmates courts et épais. Chatons en majorité opposés.
Ovaire sessile (Fig. 23, p. 241) 1.S. purpurea var. lambertiana
Style allongé ou presque nul (dans ce cas : ovaire pédicellé); stigmates
oblongs à linéaires. Chatons alternes, rarement quelques-uns suboppo-
sés. Ovaire sessile ou pédicellé VU. 9
D (OVAIrE SEE OÙ DIU SOLE seen cmmmmemmenmssmne 10
Ovaire pédicellé, à pédicelle égalant au moins 1/4 de sa longueur, mais sou-
vent plus long ss 12
10 Jeunes rameaux glabrescents. Style et stigmates égalant env. 1/3(-1/2) de
la longueur de l’ovaire. Chatons alternes, souvent accompagnés de

(*) La présence dans le territoire de la Flore d’une variante à ovaire et capsule pubes-
cents de 3bis. Salix Xmollissima reste à établir.

239
74. Salicaceae

quelques-uns subopposés. Glande nectarifère égalant env. 1/3-1/2 de la


IGneueur de L'ENVOI semences 2bis. S. xrubra
Jeunes rameaux densément pubescents ou tomenteux. Style et stigmates env.
aussi longs ou plus longs que l’ovaire. Chatons tous alternes 11
11 Chatons longs de 1-3 cm et larges de 0,5-1 cm. Glande nectarifère égalant
env. 1/2-3/4 de la longueur de l’ovaire. Bois des rameaux de 2 à 4 ans
lisse sous l’écorce 2. S. viminalis
Chatons longs de 3,5-5 cm et larges d’env. 1 cm. Glande nectarifère égalant
moins de la 1/2 de la longueur de l’ovaire. Bois des rameaux de 2 à 4 ans
muni de stries longitudinales saillantes sous l’écorce

12 Bois des rameaux de 2 à 4 ans muni de stries longitudinales saïllantes sous


l’écorce (voir remarque clé précédente ; voir aussi S. xholosericea) ……

Bois des rameaux de 2 à 4 ans lisse sous l’écorce 14


13 Bourgeons et rameaux de 2 ans glabres à glabrescents. Chatons atteignant
au max. 3 cm de longueur et 1,5 cm de largeur. Pédicelle de l’ovaire très
long, éventuellement plus long que l’ovaire 7.S. aurita
Bourgeons pubescents ; rameaux de 2 ans faiblement pubescents à tomen-
teux. Chatons plus longs. Pédicelle de l’ovaire plus court. Groupe prati-
quement indéterminable en l’absence de feuilles (voir première clé) ….
nus Groupe S. cinerea, S. *multiner vis, S. atrocinerea et hybrides
14 Arbrisseau haut de 0,30-1,20 m, à long rhizome. Chatons longs de 3 cm au
AR ur na a. SON Au 12.$. repens
Arbustes plus élevés ou arbres. Chatons gén. plus longs 15
15 Pédicelle de l’ovaire égalant env. la bractée. Glande nectarifère courte (1/6-
1/4 de la longueur du pédicelle). Style nul ou très court. Jeunes pousses
relativement courtes et épaisses 10. S. caprea
Pédicelle de l’ovaire plus court que la bractée. Glande nectarifère atteignant la
1/2 de la longueur du pédicelle, l’égalant ou même le dépassant légère-
ment. Style plus allongé. Jeunes pousses plus longues et plus souples …
ES 16
16 Bois des rameaux de 2 à 4 ans lisse sous l’écorce. Stipules asymétriques-
liticéoléss, Sigmates Sn. plus longs que 18 SÉYIS: sceneco

Bois des rameaux de 2 à 4 ans muni de stries longitudinales nettes mais


faibles sous l’écorce. Stipules asymétriques-ovales. Stigmates gén. en-
viron de même longueur que le style &ter. S. Xholosericea
OBS. — 1.- En plus des hybrides signalés dans la clé, on a également observé
dans le territoire de la Flore les hybrides suivants : Salix alba * triandra (S. Xerythro-
clados SIMoxK.; Syn.: S. xundulata auct. non EHRH.), S. atrocinerea * aurita (S.
Xcharrieri CHASSAGNE), $. atrocinerea * caprea (S. Xquercifolia SENNEN ex GGrz), S.
atrocinerea * cinerea (S. Xguinieri CHASSAGNE), S. aurita * caprea (S. Xcapreola J.
KERNER €x ANDERSS.), S. aurita * purpurea (S. Xdichroa DGLL), S. aurita * repens
subsp. dunensis [S. Xambigua Enr. nsubsp. maritima (A. et E.G. Camus) LAMBINON ;

240
74. Salicaceae

74, Salicaceae III (Sa/ix : fleurs)

22. Salix purpurea var. lambertiana : fleur mâle et sa bractée (* 6).


23 Salix purpurea var. lambertiana : fleur femelle et sa bractée (* 6).
24. Salix viminalis : fleur femelle et sa bractée (* 4).
23. Salix triandra : fleur mâle et sa bractée (* 4).
26. Salix triandra : fleur femelle et sa bractée (* 4).
22: Salix alba : fleur femelle et sa bractée (* 4).
28. Salix fragilis : fleur femelle et sa bractée (une des deux glandes nectarifères
enlevée) (* 4).
29. Salix pentandra : fleur femelle et sa bractée (* 4).

Syn. : S. xkalmthoutensis DE LANGHE et LAWALRÉE), $. aurita X repens subsp. repens


(S. Xambigua Ehrh. nsubsp. ambigua), S. aurita * viminalis (S. Xfruticosa DÔLL), S.
caprea * cinerea (S. Xreichardtii À. KERNER), $. caprea * purpurea (S. *wimmeriana
GREN. et GoDR.), $. cinerea * purpurea (S. Xsordida À. KERNER), S. cinerea x repens (S.
xsubsericea DÔLL), $. fragilis x triandra (S. Xalopecuroides TAUSCH; Syn. : S. Xspe-
ciosa Hosr) et S. repens subsp. dunensis * viminalis [S. Xfriesiana ANDERSS. nsubsp.
antverpiensis (LAWALRÉE et DE LANGHE) LAMBINON ; Syn. : S. Xantverpiensis LAWALRÉE
et DE LANGHE]. Des hybrides triples peuvent aussi se rencontrer.
2. — On cultive pour l’ornement dans les parcs et les jardins, ainsi que
pour la fixation des sols, des saules d’origine diverse : taxons infraspécifiques (souvent
des cultivars) subordonnés à des espèces ou des hybrides traités ici ou espèces exo-
tiques. Citons notamment les suivants, connus à l’état subspontané ou naturalisé et en
principe identifiables au moyen de la clé des plantes ligneuses (p. XCI et suivantes) :
Salix acutifolia Wicp. [Syn. : S. daphnoides Vi. subsp. acutifolia (Wir1b.) AHL-
FENGREN], S. e/aeagnos Scor. (Syn. : S. incana SCHRANK) [surtout subsp. angustifolia
(Carior) RecH. f.] et le curieux $. babylonica L. var. pekinensis À. HENRY f. tortuosa
(Vizm. ANDR.) GEERINCK (Syn. : $. matsudana Koïpz. ‘ Tortuosa’), à rameaux fortement
tortueux, parfois plus ou moins pendants et feuilles à limbe arqué-concave.
Cette liste est cependant incomplète: quelques autres saules exotiques ont été
signalés échappés de cultures dans le territoire de la Flore (dans la partie N de la Bel-
gique, en particulier) ; pour ne pas compliquer exagérément la clé précitée ni les trois
clés figurant ci-avant, on ne fera que les citer : S. daphnoïides Vi, S. eriocephala
MicHAUX, S. irrorata ANDERSS., S. udensis TRAUTV. et C.A. MEv. et S. forbyana SMITH
(probablement S. cinerea * purpurea X viminalis). L'étude de ces saules est à pour-
suivre.
Les « saules pleureurs », à rameaux long. pendants, correspondent essentielle-
ment à des hybrides de Salix babylonica L., principalement S. xsepulcralis SIMONK.
nvar. chrysocoma (DopE) MEIKLE (S. alba var. vitellina * babylonica), à jeunes pousses
pubescentes à soyeuses, rameaux jaune vif ou jaune verdâtre et ovaire dépassant peu

241
74. Salicaceae

la longueur de la bractée, et S. xpendulina WENDER. (Syn. : S. Xblanda ANDERSS. ; S.


babylonica * fragilis), à jeunes pousses glabres ou pourvues de poils épars, rameaux
brun olive et ovaire dépassant long. la bractée. Le vrai S. babylonica var. babylonica,
d’Asie or., ne paraît pas être cultivé dans nos régions.
3. — On n’oubliera pas que, outre les usages divers évoqués ci-avant, de
nombreux saules ont été largement utilisés par l’industrie de la vannerie (fabrication
d'objets tressés avec des rameaux d’osier), pratique aujourd’hui en voie de disparition.
Ces activités ont eu aussi pour conséquence la diversification des taxons utilisés, par-
fois très localement, et la grande difficulté d’attribuer actuellement à tous ces saules un
statut soit de plantes indigènes, soit de plantes subspontanées ou naturalisées.
1.— Salix purpurea L. var. lambertiana (Smirx) Koca [Syn. : subsp. lambertiana (SMirH)
MACREIGHT]. (Saule pourpre. Bittere wilg. Purpur-Weide). — 1-4 m. — Avr.-mai. —
Phan. ou Nanophan. — Bord des cours d’eau, fossés humides. — Fluv., Mosan, Lorr. :
AC ; Ard., Champ., Tert. par. : AR ; ailleurs : R-RR et souvent d’indigénat douteux,
sauf Boul. : nul. — Europe (sauf N), Asie tempérée, Afrique du Nord. — Mellifère.
OBS. — 1. - Ce saule est parfois cultivé comme osier (osier rouge).
2. — La var. lambertiana, à feuilles toutes ou en majorité opposées, paraît
la seule indigène dans le territoire de la Flore ; la var. purpurea, plus méridionale et
montagnarde, à feuilles toutes alternes, à limbe gén. plus étroit et plus long. pétiolées,
y est à rechercher. Elle est rarement cultivée pour l’ornement.
2.— S. viminalis L. (Saule des vanmiers. Katwilg. Korb-Weide). — 2-10 m. — Avr. —
Phan. — Bord des eaux, parfois friches, talus, terrains vagues frais. — Mar., F1., Brab.,
Tert. par. : AC ; Boul., Pic., Mosan, Lorr., Champ. : AR-R ; Camp., Ard., Eifel centr. :
RR. — Europe (sauf NW et S), Asie tempérée. — Mellifère.
OBS. — Souvent cultivé comme osier (osier blanc ou osier vert).
2bis. — S. xrubra Hups. (S. purpurea * viminalis). — 1-5 m. — Avr. — Phan. ou Nano-
phan. — Bord des cours d’eau, fossés humides. — Mosan, Lorr. : AR-R; ailleurs :
RR ou nul.
3.— S. triandra L. (Syn. : S. amygdalina L.). (Saule à trois étamines. Amandelwilg. Man-
del-Weide). — 1-5 m.— Avr.-mai (parfois refloraison en fin de saison). — Phan. ou
Nanophan. — Bord des eaux, bosquets et terrains vagues humides. — AC-AR. — Eu-
rope, Asie tempérée, Afrique du Nord. — Mellifère.
OBS. — Parfois cultivé comme osier (osier brun ou osier rouge).
3bis. — S. xmollissima HOFFMANN ex ELWERT (Syn. : S. xundulata EHRH. ; S. Xhippophae-
folia THUILL. ; S. Xtrevirani SPRENG.) (S. triandra * viminalis). — 1-4 m. — Avr.-mai.
— Phan. — Bord des eaux, fossés, friches humides. — F1. : AR; Mar., Brab. occ.,
Fluv. : R ; ailleurs : RR ou nul. Peut-être méconnu. — Europe occ. ; aire d’indigénat
mal connue.
OBS. — 1.— Parfois cultivé comme osier (osier blanc ou osier vert).
2.— Ce saule ne semble représenté dans le territoire de la Flore que par
des individus femelles (il ne figure donc pas dans la clé des spécimens mâles).
3.— Cet hybride est très variable, se rapprochant tantôt de l’un, tantôt
de l’autre de ses parents. Son identification est dès lors délicate et il est resté méconnu
jusqu’il y a peu dans le territoire de la Flore. Son indigénat est incertain dans beaucoup
de ses stations.
4.— S$. alba L. (Saule blanc. Schietwilg. Silber-Weide). — 6-20 m. — Avr.-mai. — Phan.
— Bord des eaux, bosquets humides, haies, terrains vagues frais. — AC-AR. Souvent
cultivé, fréquemment en têtards. — Europe (sauf N), Asie occ. tempérée, Afrique du
Nord. — Mellifère.

OBS. — 1.-— Sulix alba est parfois utilisé comme osier (osier blanc).

242
74. Salicaceae

2. — La var. caerulea (Smrrx) Du. [Syn. : subsp. caerulea (SMirx) RECH.


f.], à feuilles vert bleuté, rapidement glabrescentes, et la var. vitellina (L.) STOKEs
[Syn. : subsp. vitellina (L.) ScHüBL. et MARTENS|], à feuilles faiblement pubescentes et à
rameaux jaune vif à orangé, sont fréquemment cultivées.
5.—S. fragilis L. (Saule fragile. Kraakwilg. Bruch-Weide). — 5-15 m. — Avr.-mai. —
Phan. — Bord des eaux, bosquets humides. — R-RR; exceptionnellement AC-AR
dans des régions très limitées (Mosan : vallées de l’Eau d’Heure, de la Vesdre,.… ; Tert.
par. : grandes vallées). — Europe (sauf N), Asie occ. tempérée. — Mellifère.
OBS. — Espèce parfois cultivée et très souvent confondue avec l’hybride suivant.
Sbis. — S. Xrubens SCHRANK (S. alba * fragilis). — 5-15 m. — Avr.-mai. — Phan. — Bord
des eaux, bosquets humides. — AC-AR. Très souvent cultivé, fréquemment en têtards.
— Mellifère.
OBS. — 1.- Souvent utilisé comme osier (osier jaune).
2. Hybride bien plus commun dans la plus grande partie de son aire
que Salix fragilis ; la délimitation des deux taxons peut être délicate. S. xrubens com-
prend en effet plusieurs taxons infraspécifiques, dont la var. basfordiana (SCALING ex
SALTER) MEIKLE, à rameaux jaune orangé. Celle-ci ressemble beaucoup à S. alba var.
vitellina (voir l’obs. 2 sous le n° 4) ; la longueur des chatons (surtout femelles) consti-
tuerait un critère distinctif : atteignant 8(-15) cm chez le premier et dépassant rarement
5 cm chez le second. La question est à réétudier dans le territoire de la Flore.
6.— $S. pentandra L. (Saule laurier. Laurierwilg. Lorbeer-Weide). — 3-12 m. — Mai-juin.
— Phan. — Bord des eaux, bosquets humides, talus des voies ferrées, anciens parcs.
— Parfois cultivé pour l’ornement dans les parcs. R-RR, naturalisé ; indigénat possible
surtout dans l’E du territoire de la Flore. — Europe médiane et sept., Asie tempérée. —
Mellifère. — [* ?]
7.— S. aurita L. (Saule à oreillettes. Geoorde wilg. Ohr-Weide). — 0,5-3 m.— Avr.-mai,
— Nanophan. ou Phan. — Bois humides ou marécageux, tourbières ; espèce plutôt
acidophile. — F1., Camp., Ard., Eifel centr. : AC ; Brab., Mosan, Lorr., Tert. par. : AR ;
ailleurs : R. — Europe (sauf S), Asie occ. tempérée. — Mellifère.
8.— S. cinerea L. (Saule cendré. Grauwe wilg. Grau-Weide). — 2-6 m. — Mars-avr. —
: Phan. — Marais, bord des eaux stagnantes, bois marécageux. — AC-AR. — Europe
(sauf extrême W), Asie occ. tempérée, Afrique du Nord. — Mellifère.
8bis. — S. *multinervis DÔLL (S. aurita * cinerea). — 1-4 m. — Mars-mai. — Nanophan.
ou Phan. — Bois humides ou marécageux, bord des eaux stagnantes, tourbières. —
AC-AR.

8ter. —S. *holosericea WicLp. (Syn. : S. Xsmithiana auct. non WiLLp.) (S. cinerea * vimina-
lis). — 2-6 m. — Mars-avr. — Phan. — Bord des eaux, talus, friches, terrains vagues
frais. — K. Parfois cultivé, surtout pour la fixation de sols meubles, remblais.…. ; sub-
spontané ou naturalisé.
OBS. — 1. Mis à part le caractère de la présence de lignes saillantes (parfois peu
marquées cependant) sur le bois écorcé (voir à ce sujet la rem. n° 2, p. 232), cet hybride
est très difficile à distinguer de S. xsericans (n° 10bis) en l’absence de feuilles adultes.
2. — Voir l’obs. 2 sous le n° 11 (Salix dasyclados).
9.— S. atrocinerea BRoT. (Syn. : S. acuminata THuILL. non Mizz. ; S. cinerea L. subsp.
oleifolia MACREIGHT). (Saule roux. Rossige wilg. Rostrote Weide). — 2-6 m. — Mars-
avr. — Phan. — Bois et fourrés humides ou marécageux, lisières forestières, friches et
terrains vagues frais. — Mar., Boul., Pic., Brab. : AR ; Camp., Mosan, Lorr., Tert. par. :
R-RR ; à rechercher ailleurs. — Europe occ., Afrique du Nord.

OBS. — Cette espèce s’hybride aisément avec Salix aurita et S. cinerea, formant
souvent des populations très complexes.

243
74. Salicaceae

10.—S. caprea L. (Saule marsault. Boswilg. Sal-Weide). — 2-10 m. — Mars-avr. — Phan.


— Essence pionnière : lisières des bois, coupes forestières, talus, haies, friches, ter-
rains vagues. — C-AC. — Europe, Asie occ. tempérée. — Mellifère.
10bis. — S. xsericans TAUSCH ex A. KERNER (Syn. : $. Xsmithiana Wiiio. ; S. *dasyclados
auct. non Wimm.) (S. caprea X* viminalis). — 2-10 m. — Mars-avr. — Phan. — Bord
des eaux, talus, friches, terrains vagues, lisières forestières. — AR. Souvent cultivé,
surtout pour la fixation de sols meubles, remblais... ; subspontané ou naturalisé. —
Mellifère.
OBS. — Voir l’obs. 1 sous le n° 8ter (Salix Xholosericea) et l’obs. 2 sous le n° 11
(S. dasyclados).
11.—$S. dasyclados Wimm. (Saule à rameaux tomenteux. Duitse dot. Filzast-Weide). — 2-6
m. — Mars-avr. — Phan. — Bord des eaux, talus et terrains vagues frais. — Rare-
ment cultivé et subspontané ou naturalisé : Brab. occ. (vallées) : AR-R ; Mar. F1, Fluv.
sept. : R-RR ; Camp. : RR ; à rechercher ailleurs. — Europe nord-occ. ; naturalisé en
Europe centr. — [*]
OBS. — 1.-— Ce saule ne semble représenté dans le territoire de la Flore que par
des individus femelles (il ne figure donc pas dans la clé des spécimens mâles).
2. — Cette espèce est gén. considérée comme de nature hybridogène, son
ascendance comprenant peut-être Salix caprea, S. cinerea et S. viminalis, mais son
origine reste néanmoins énigmatique. Elle peut être confondue avec S. xholosericea
(n° 8ter) et S. xsericans (n° 10bis), dont elle se distingue notamment par le limbe
foliaire plus large, glabrescent à la face inf., par l’ovaire subsessile ou très courtement
pédicellé et l’ensemble style-stigmates plus allongé.
12.-S. repens L. (Saulé rampant. Kruipwilg. Kriech-Weide). — 0,3-1,2 m. — Avr.-mai.
— Nanophan. ou Cham. frut. — Tourbières, bord de mares, dunes sèches ou humides,
chemins sablonneux. — Mar. : C ; Camp. : AC ; Ard. : AR; FI, Pic. occ. et sept.
Brab., Lorr. sept., Tert. par. : R ; ailleurs : RR ou nul. — Europe (sauf S), Asie occ. et
centr. — Mellifère.
OBS. — Groupe très complexe, renfermant plusieurs sous-espèces et variétés, à
aire géographique souvent distincte. Ces taxons forment parfois des populations homo-
gènes mais, lorsque deux d’entre eux croissent ensemble, ils s’hybrident facilement,
les formes intermédiaires pouvant être plus répandues que les types purs.
La clé suivante permettra de distinguer les trois sous-espèces reconnues dans le
territoire de la Flore. Leur répartition exacte, en particulier celle du premier de ces
taxons, souvent mal caractérisé dans ce territoire (examiner un maximum possible de
pieds !), doit cependant encore être précisée.
a. Limbe foliaire (4-)5-10 fois aussi long que large, la plus grande largeur située vers
le milieu ; 8-13 paires de nervures latérales ; marge restant à peu près plane
à l’état sec (Fig. 13, p. 235). Stipules peu développées ou presque nulles.
Chatons subglobuleux à ovoïdes, 0,7-1,3 fois aussi longs que larges. Ovaire
et fruit velus a. subsp. rosmarinifolia
Limbe foliaire 1,3-6 fois aussi long que large, la plus grande largeur située souvent
au-dessus du milieu ; marge gén. un peu enroulée à l’état sec. Stipules gén.
bien développées is b
Limbe foliaire 1,3-2,5 fois aussi long que large, restant un peu pubescent à la face
sup. ; 5-8 paires de nervures latérales (Fig. 14, p. 235). Rameaux d’un an
épais (au moins 1,6 mm d'épaisseur), densément grisâtres-pubescents. Cha-
tons gén. ovoïdes à cylindriques, 0,8-2,5 fois aussi longs que larges. Ovaire
et fruit souvent velus (mais parfois glabres) .................... b. subsp. dunensis
Limbe foliaire au moins 2 fois aussi long que large, rapidement glabrescent à la
face sup. ; 4-7 paires de nervures latérales (Fig. 15, p. 235). Rameaux d’un
an plus minces (souvent moins de 1,6 mm d’épaisseur), un peu pubescents à
glabrescents. Chatons gén. cylindriques, 1,1-2,5 fois aussi longs que larges.
Ovaire et fruit glabres ou parfois velus c. subsp. repens

244
76. Brassicaceae

a. subsp. rosmarinifolia (L.) HARTM. [Syn. : S. rosmarinifolia L.; S. repens L.


subsp. angustifolia (WULFEN) NEUMANN]. — Camp., Lorr., Tert. par. : R ; F1, Pic.,
Champ. : RR. — Europe médiane, de la Belgique au NE de l'Italie, Asie occ. et
centr.

b. subsp. dunensis RouY [Syn.: S. arenaria L.; S. repens L. subsp. arenaria (L.)
HnTONEN; $. argentea SMITH; S. repens L. subsp. argentea (SMITH) A. et E.G.
Camus]. — Mar. : C ; Camp. : AR-R ; F1. Pic., Brab., Tert. par. : RR. — Côtes de
l’W de la France à la Scandinavie mér. ; localement sur les sables continentaux.
c. subsp. repens. — Sous-espèce la plus répandue, sauf en Mar. (R-RR). — Europe
occ. et centr.

ORDRE 35. CAPPARALES


Familles : Capparaceae, Brassicaceae, Resedaceae.
Plantes ligneuses ou herbacées. Feuilles simples ou divisées à composées.
Souvent des cellules spécialesà myrosine (enzyme impliqué dans la formation
de l’huile de moutarde). Fleurs plus ou moins bien développées, à symétrie ra-
diaire ou bilatérale, gén. hypogynes, rarement périgynes; périanthe gén. dif-
férencié en calice, celui-ci à préfloraison imbriquée ou valvaire, et en corolle,
celle-ci à pétales libres entre eux ; étamines en nombre variable ; gynécée à 2(-8)
carpelles soudés entre eux ; ovaire uni- ou pluriloculaire ; placentation gén. pa-
riétale, rarement axile.

Famille 75. Capparaceae (Capparidacées)


Plantes herbacées ou plus ou moins ligneuses. Feuilles alternes, simples ou compo-
sées-palmées. Inflorescence : une grappe munie de bractées. Fleurs hermaphrodites, à sy-
métrie bilatérale ou presque radiaire. Calice à 4 sépales libres entre eux, plus ou moins ca-
ducs. Corolle à 4 pétales libres entre eux, caducs, à onglet gén. bien différencié. Etamines :
6. Carpelles : 2, soudés entre eux ; ovaire supère, à 1 loge, porté sur un gynophore allongé.
Fruit : une capsule s'ouvrant par 2 valves. — Env. 800 espèces, des régions tropicales et
subtropicales.
On cultive pour l’ornement dans les parcs et les jardins Cleome hassleriana CHoDaT
[Syn. : Tarenaya hassleriana (CHopar) Iris ; Cleome spinosa auct. non JACQ.], plante trai-
tée comme annuelle sous notre climat, munie de petits aiguillons, à corolle gén. rose pâle et
à filets des étamines purpurins.

Famille 76. Brassicaceae (Syn. : Cruciferae) (Crucifères)


Plantes herbacées, parfois un peu ligneuses à la base. Feuilles alternes ou toutes basti-
laires, sans stipules. Inflorescence : une grappe, gén. simple, ou parfois un corymbe. Fleurs
hermaphrodites, à 2 plans de symétrie perpendiculaires entre eux. Sépales : 4, disposés en
2 paires sur 2 rangs, libres entre eux et caducs. Pétales : 4, libres entre eux, caducs, parfois
inégaux ou réduits ou nuls, disposés en diagonale. Etamines : 6, parfois 4 ou 2 ; 2 externes,
courtes, opposées aux sépales internes ; 4 plus longues, opposées par paires aux sépales
externes. Carpelles : 2, soudés entre eux ; ovaire supère, gén. à 2 loges séparées par une
fausse-cloison ; placentation pariétale ; 1 style ; 1 stigmate, parfois lobé. Fruit sec, gén.
à plusieurs graines et s'ouvrant par 2 valves, soit allongé (silique), soit court (silicule) ;
parfois fruit indéhiscent, éventuellement avec des articles se séparant transversalement. —
Env. 3000 espèces, surtout de la zone tempérée de l'hémisphère boréal.

245
76. Brassicaceae

REM. — 1. Pour déterminer les Brassicaceae de façon certaine, il importe de re-


cueillir des plantes avec des fruits bien développés, si possible arrivés à maturité complète.
Dans les groupes où la forme et la taille des pétales constituent des critères utiles à la déter-
mination, il est conseillé de coller quelques-uns de ceux-ci, en les étalant soigneusement à
l’état frais, sur une petite fiche qui accompagnera l’échantillon d’herbier.
2. — Cardamine bulbifera, qui fructifie rarement, se reconnaît facilement par
la présence de bulbilles situées à l’aisselle des feuilles caulinaires sup. Une autre espèce
présente rarement des fruits : il s’agit d’Armoracia rusticana, robuste plante vivace à fleurs
blanches, à grandes feuilles basilaires glabres, à limbe vert luisant, ovale à ovale-oblong,
long de (20-)30-50 cm.
1 Fruit formé de 2 ou de plus de 2 articles superposés, inégaux, l’inf. parfois
très petit (ressemblant à un minuscule pédicelle), souvent dépourvu de
graine, l’article ou les articles sup. indéhiscents (*) (Crucifères à fruits
ATTICUIÉS) iii 3
Fruit non articulé, déhiscent par deux valves ou plus rarement indéhiscent

2 Fruit plus de 3 fois aussi long que large, ayant à peu près la même largeur
tout au long, à l’exception d'éventuelles constrictions entre les graines
et/ou d’un bec terminal, toujours déhiscent (Crucifères à siliques) ……. 6
Fruit moins de 3 fois aussi long que large, de forme variée, déhiscent ou
mdémscent (Gmcetfères 4 SINGUIES) séscssmmmmnmeneNsissmenreneuncs Si

CRUCIFÈRES À FRUITS ARTICULÉS


3 Fruit plus ou moins allongé (de type silique), l’article sup. ou l’ensemble des
articles sup. au moins 2 fois aussi long que large +
Fruit court (de type silicule), l’article sup. ovoïde à subsphérique, moins de
2 101. Ausel lon Que (APR creer 5
4 Plante glabre, gén. des sables littoraux. Feuilles charnues, à limbe entier à
pennatipartite. Pétales violacés, roses ou blanchâtres. Fruit long de 1-2,5
cm, à article sup. env. 2 fois aussi long que l’inf., pouvant être pourvu
à sa base de deux petites cornes ou bosses latérales, les deux articles
contenant gén. chacun une graine ou parfois l’inf. stérile (Fig. 52, p.
ST) srmecserenmeneneeneneamnnnepemrmennenneness 43. Cakile p. 285
Plantes plus ou moins poilues. Feuilles non ou peu charnues, les inf. à limbe
gén. lyré. Pétales roses, violacés, blancs ou jaunes, souvent veinés de
sombre. Fruit long de 3-10 cm, à article inf. très petit, ressemblant à un
court pédicelle, dépourvu de graine, le sup. cylindrique à enflé ou bien
rétréci entre les graines et se fragmentant lui-même en articles renfer-
mant chacun une seule graine (Fig. 55, p. 287) … 47. Raphanus p. 286
5 Plante glabre, des sables ou des cailloutis littoraux. Feuilles charnues,
glauques. Pétales blancs, à onglet verdâtre. Fruit long de 12-14 mm,
l’article inf. en forme de pédicelle court, le sup. ovoïde à subsphérique,
lisse (Fig. 54, p. 287) 45. Crambe p. 286

(*) L'article inf. est souvent difficile à repérer chez les Raphanus, en particulier chez
R. sativus, où il varie de cylindrique-enflé à ovoïde (rarement subglobuleux), ce qui ferait
aisément rechercher de telles plantes dans le groupe des Crucifèresà siliques, voire à si-
licules.

246
76. Brassicaceae

Plante velue-hérissée, au moins dans le bas. Feuilles non charnues, vert clair.
Pétales jaunes, veinés. Fruit long de 6-10 mm, l’article inf. cylindrique,
presque de même longueur que l’article sup. ou plus long que celui-ci, le
sup. subsphérique, côtelé longitudinalement (Fig. 53, p. 287)
mener enarn ennemies 44, Rapistrum p. 286

CRUCIFÈRES À SILIQUES
Plantes glabres ou à poils tous simples (loupe !). Stigmate arrondi ou courte-
MENTIODÉ comen mme 7
Plantes velues, tous les poils, ou une partie d’entre eux, soit à 2 pointes
(pouvant paraître simples lorsqu'ils sont apprimés et fixés par leur partie
médiane), soit rameux ou étoilés. Stigmate arrondi ou fendu en deux
lames sise 24
Feuilles moyennes et sup. sessiles, à limbe entier et embrassant-auriculé.
PGTAISS blanes, Blanc Jai ON JAURSS à aamscmenmmene rene 8
Feuilles moyennes et sup. à limbe n’étant pas à la fois entier et embrassant-
AUTICULÉ 4. inner 10
Silique munie d’un bec allongé, plus ou moins étalée. Pétales jaunes. Tige
souvent rameuse. Feuilles sup. à limbe oblong à oblong-lancéolé
dnenneeeeeneneeennneeennnree sense eeneeeennnee eee essences 38. Brassica p. 282
Silique dépourvue de bec ou à bec peu apparent, dressée. Pétales blancs,
blanc jaunâtre ou blanc verdâtre. Tige souvent simple ou peu rameuse

Feuilles sup. à limbe oblong à ovale-lancéolé, aigu au sommet. Pétales blancs


ou blanc jaunâtre. Corolle d’env. 5-6 mm de diam. Sépales oblongs. Si-
lique aplatieà graines sur 1 rang dans chaque loge, ou bien cylindrique-
quadrangulaireà graines sur 2 rangs dans chaque loge
dnenrnennsennseeeneeenseennsennseeenseeenseeeninenneneneteneineneneeeseee 16. Arabis p. 265
Feuilles sup. à limbe obovale à obovale-oblong, obtus à arrondi au sommet.
Pétales blanc jaunâtre ou blanc verdâtre. Corolle d’env. 10-12 mm de
diam. Sépales lancéolés-linéaires. Silique plus ou moins quadrangulaire,
à graines sur 1 rang dans chaque loge 7. Conringia p. 257
10 Inflorescence feuillée jusqu’au sommet. Pétales blancs, longs d’env. 3 mm.
Plante annuelle ou bisannuelle, à feuilles à limbe pennatipartite
nan nn mme (S. supinum) 1. Sisymbrium p. 253
Inflorescence non feuillée ou feuillée seulement dans le bas 11

11 Pétales blancs, roses ou violacés 12


Pétales jaune vif ou jaune pâle 15
12 Feuilles simples, toutes pétiolées, les moyennes et les sup. à limbe ovale-
cordiforme, grossièrement denté. Plante à odeur d’ail au froissement.
Silique cylindrique-tétragone, à valves à 3 nervures apparentes. Pétales
blancs 3. Alliaria p. 255

247
76. Brassicaceae

Feuilles, au moins la plupart, composées-pennées, lyrées ou quasi réduites


à un segment terminal suborbiculaire. Plantes à peu près inodores ou à
odeur de cresson au froissement 13
13 Feuilles inf. lyrées ou quasi réduites à un segment terminal suborbiculaire ;
feuilles caulinaires simples. Plante stolonifère. Silique à bords sinueux
(rétrécie entre les graines), ne s’enroulant pas en spirale à maturité. Pé-
tales blancs (C. halleri) 15. Cardaminopsis p. 265
Feuilles, au moins la plupart, composées-pennées. Plantes non stolonifères.
Silique à bords droits 14
14 Silique longue de 1-2,4 cm, à valves convexes, à 1 nervure faible, ne s’en-
roulant pas en spirale à maturité. Graines sur 1 ou 2 rangs dans chaque
loge, marquées d’un réseau de mailles polygonales saillantes (Fig. 8 et
9 pe 259). PÉtAIES DIRES. ns mme 11. Nasturtium p. 261
Silique longue de 1,2-8 cm, à valves planes, à nervures non apparentes, s’en-
roulant en spirale à maturité. Graines sur 1 rang dans chaque loge, lisses.
Pétales roses, violacés ou blancs 13. Cardamine p. 262
15 Silique à valves présentant 1 nervure médiane plus ou moins apparente,
accompagnée ou non de nervures latérales beaucoup moins marquées.
Graines sur 1 ou 2 rangs dans chaque loge 16
Silique à valves présentant plusieurs nervures bien apparentes, à peu près
de même importance, au moins à l’état jeune. Graines sur 1 rang dans
chaque loge 21
16 Silique subcylindrique, longue de 18 mm au max., écartée de l’axe de l’in-
florescence, à valves présentant 1 nervure médiane mince, peu saillante
(Fig. 5 à 7, p. 259). Graines sur (1-)2 rangs dans chaque loge
TT 10. Rorippa p. 258
Silique soit longue de plus de 20 mm, soit plus courte mais alors dressée à
maturité contre l’axe de l’inflorescence, à valves présentant 1 nervure
médiane très apparente 17
17 Graines sur 2 rangs dans chaque loge (Fig. 44, p. 287). Silique comprimée,
à valves planes, à bec long de 1,5-2,5 mm, dépourvu de graine. Feuilles
à limbe gén. pennatipartite, plus rarement entier ou presque entier, sou-
vent un peu charnues, la plupart en rosette ou groupées dans le bas de la
USE enorme as cu ane nctnnnc nameinamamnmmnnneanu 37. Diplotaxis p. 281
Graines sur 1 rang dans chaque loge (Fig. 2, p. 259). Silique à valves
convexes à anguleuses .…............................................................... 18
18 Silique à section biconvexe (chaque valve convexe, mais à nervure médiane
ne faisant pas une forte saillie), à bec de forme gén. conique, dépourvu
de graine ou à 1-2 graines .................................. 38. Brassica p. 282
Silique à section plus ou moins quadrangulaire (la nervure médiane de
chaque valve faisant saillie et rendant la valve plus ou moins carénée), à
bec conique ou cylindrique, gén. dépourvu de graine 19
19 Plantes glabres ou presque glabres. Tige anguleuse. Feuilles un peu lui-
santes, les inf. à limbe lyré-pennatifide, les sup. (— feuilles bractéales) à
limbe denté ou lobé à pennatipartite, plus ou moins amplexicaules (Fig.
FE D: 280) assis siarnrenrmnenmnenmnonmeennnnn 9. Barbarea p. 257

248
76. Brassicaceae

Plantes velues-hérissées, au moins dans le bas des tiges. Tige non ou faible-
ment anguleuse ii 20
20 Inflorescence feuillée dans le bas. Feuilles sup. à limbe profondément penna-
tifide. Siliques étalées-dressées, à graines nombreuses (souvent plus de
20), ovoïdes à oblongues 40. Erucastrum p. 285
Inflorescence non feuillée. Feuilles sup. à limbe lobé ou presque entier. Si-
liques toutes ou la plupart dressées et appliquées contre l’axe de l’in-
florescence, à graines peu nombreuses (6-10), globuleuses (Fig. 45, p.
DT) vésrssneennedenmenesnmnenenensns (B. nigra) 38. Brassica p. 282
21 Bec de la silique nul ou peu distinct, toujours dépourvu de graine. Graines
ellipsoïdales à oblongues. Pétales non veinés, à onglet court
EE 1. Sisymbrium p. 253
Bec de la silique bien distinct, souvent pourvu d’une ou de plusieurs
BTAINES einer 22
22 Siliques dressées, appliquées à maturité contre l’axe de l’inflorescence, à bec
long de 4-7 mm, plus ou moins renflé. Pédicelle fructifère long de 2-4
mm, épais (Fig. 51, p. 287). Graines courtement ovoïdes à oblongues …
dnenneennennnnennn enr ennrenennnesseeeseeeennesseensneeneeene 42. Hirschfeldia p. 285
Siliques dressées-étalées, non appliquées contre l’axe de l’inflorescence, à
bec long de 8-30 mm, étroitement conique ou aplati (Fig. 48, p. 287).
Pédicelle fructifère long de 4-10 mm, relativement grêle. Graines globu-
leuses dires 23
23 Pétales veinés (nervures d’un jaune plus foncé ou verdâtre), à onglet presque
filiforme, aussi long ou plus long que le limbe (Fig. 50, p. 287). Silique
d'DIUS HE LÉ BIDES semences 41. Coincya p. 285
Pétales non veinés, à onglet plus court que le limbe (Fig. 49, p. 287). Siliques
à 4-17 graines 39. Sinapis p. 284
24 Limbe foliaire bipennatiséqué. Plante annuelle, à siliques courtes (atteignant
3 cm de longueur), à nervure médiane saillante, les latérales très fines
2. Descurainia p. 255
Limbe foliaire entier, denté, lobé ou Iyré 25
25 Stigmate fendu en long en deux lames 26
Stigmate arrondi ou IDbÉ 27
26 Pétales rose purpurin ou parfois blancs. Plante bisannuelle ou vivace, à tige
non ligneuse à la base. Feuilles à limbe elliptique à ovale-elliptique,
denté (parfois éparsement) au bord, les sup. embrassantes ; poils les uns
simples, les autres bifides, plus ou moins dressés. Graines non ailées …
DS DEEE nmnennmene 8. Hesperis p. 257
Pétales jaunes, jaune brun ou brun pourpré. Plante vivace, à tige ligneuse à
la base. Feuilles à limbe étroitement elliptique à lancéolé, gén. entier, les
sup. non embrassantes ; poils tous ou la plupart à 2 pointes, apprimés.
Graines ailées ou non ailées (dans des cultivars)
semer (E. cheiri) 6. Erysimum p. 256
27 Pétales jaune vif. Poils tous ou la plupart à 2 ou 3 pointes, apprimés. Feuilles
à limbe linéaire à lancéolé 6. Erysimum p. 256

249
76. Brassicaceae

Pétales blancs (parfois crème), rosés ou violets. Poils diversement ramifiés,


souvent accompagnés de poils simples 28
28 Silique cylindrique, à valves convexes, longue de 8-20 mm. Plante annuelle,
à feuilles à limbe elliptique-spatulé, presque toutes en rosette basilaire.
Pétales blanchâtres .…..................................... 14. Arabidopsis p. 265
Silique aplatie, à valves planes, de longueur variée 29
29 Feuilles basilaires à limbe lyré ou quasi réduit à un segment terminal subor-
biculaire. Silique à bords faiblement à fortement sinueux (plus ou moins
rétrécie entre les graines), à valves à nervure médiane bien distincte.
Pétales roses, lilas ou blancs. Indument comprenant des poils de divers
VDS. Mis amis AOINSS sonsmeemesemence 15. Cardaminopsis p. 265
Feuilles basilaires simples, à limbe entier ou denté. Silique à bords droits, à
valves à nervure médiane faible ou indistincte. Indument comprenant ou
non des poils étoilés 30
30 Pétales blancs (parfois crème). Style très court. Plantes bisannuelles ou vi-
vaces, gén. élancées, à tige non ou peu rameuse, plus rarement couchée-
ascendante et rAMEUSe 16. Arabis p. 265
Pétales violacés ou pourprés. Style allongé, long de 4-8 mm. Plantes vivaces,
cespiteuses ou couchées-ascendantes, rameuses … 17. Aubrieta p. 268

CRUCIFÈRES À SILICULES
31 Pédicelles fructifères réfléchis. Silicules mûres pendantes, aplaties, larges de
plus de 3 mm, largement elliptiques, ovales, suborbiculaires ou oblon-
gues, plus longues que larges 32
Pédicelles fructifères étalés ou dressés. Silicules mûres non pendantes, apla-
ties ou non aplaties ess 33
32 Pétales jaune vif. Feuilles à limbe lancéolé, les sup. sessiles, à limbe entier,
embrassant-auriculé. Silicule oblongue, large de 3-8 mm, indéhiscente
(Fig. 1, p. 259) 4, Isatis p. 255
Pétales lilas à rose violacé. Feuilles toutes pétiolées, à limbe cordiforme à
ovale-cordé, denté. Silicule elliptique, ovale ou suborbiculaire, large de
plus de 15 mm, déhiscente 18. Lunaria p. 268
33 Petite plante croissant sur le fond ou le bord des étangs, à feuilles toutes ou
presque toutes basilaires, à limbe linéaire, entier, glabre, longues de 2-7
cm. Fleurs très petites, à pétales blancs, parfois presque nuls. Silicules
longues de 2-5 mm, peu nombreuses, à valves bombées
dnenesnnennennnnensenneennnenennenennnnenneneeneeneeeeenieeenee nee 36. Subularia p. 281
Plantes à feuilles n’étant pas à la fois toutes ou presque toutes basilaires et à
limbe linéaire-entier et glabre 34
34 Inflorescences courtes, peu apparentes, la plupart opposées aux feuilles. Sili-
cule plus large que longue, échancréeà la base, comprimée latéralement,
épaisse, grossièrement ridée à réticulée, indéhiscente ou se divisant en
deux coques (Fig. 43, p. 287). Limbe foliaire pennatiséqué. Pétales blan-
CHUTES OU MOIS scan maumomenannne..s scie 35. Coronopus p. 281

250
76. Brassicaceae

Inflorescences bien apparentes, toutes ou la plupart terminant les tiges ou les


rameaux. Silicule au moins aussi longue que large ou, si plus large que
longue, mince et lisse ou presque lisse 35
35 Silicule nettement aplatie perpendiculairement à la fausse-cloison, celle-ci
très étroite (coupe ou examen d’une silicule mûre, sur le point de s’ou-
vrir) (Fig. 22 à 27, p. 273 ; Fig. 28 à 34 et 42, p. 277) 36
Silicule non aplatie ou aplatie parallèlement à la fausse-cloison, qui est alors
laree (Pie, REA 2, De 2) screens 43
36 Pétales jaunes. Silicule nettement plus large que longue (atteignant env. 12
mm de largeur), échancrée à la base et au sommet, à valves arrondies,
étroitement ailées au bord (Fig. 27, p. 273) 32. Biscutella p. 276
Pétales blancs, blanc jaunâtre, roses ou lilacés, rarement nuls. Silicule plus
longue que large ou env. aussi large que longue, non ou faiblement
échancrée à la base, échancrée ou non au sommet 37
37 Feuilles toutes ou presque toutes en rosette basilaire, à limbe pennatilobé à
pennatifide. Pétales blancs, très inégaux 29. Teesdalia p. 274
Tige feuillée ss 38
38 Silicule contenant 1 seule graine par loge 39
Silicule contenant 2-8(-12) graines par loge. Pétales blancs 41
39 Silicule indéhiscente, un peu échancrée-cordée à la base, non ailée, atténuée
au sommet, longue d’env. 4 mm, surmontée par le style persistant (Fig.
42, p. 277). Pétales blancs. Inflorescence : une large panicule corymbi-
IOENE same sans 34. Cardaria p. 280
Silicule déhiscente, non échancrée-cordée à la base, gén. ailée au bord … 40
40 Pétales très inégaux, surtout ceux des fleurs ext., blancs, roses ou lilacés.
Fleurs en corymbe ou en grappe très courte au moment de la pleine flo-
raison (mais pouvant s’allonger à la fructification). (Fig. 26, p. 273) ….
ER 31. Iberis p. 275
Pétales égaux ou presque égaux entre eux, petits, blancs à blanc jaunâtre,
rarement nuls. Fleurs en grappe plus ou moins allongée. (Fig. 28 à 34, p.
AA) CS) ssccmmenseenemnsmneueunemmmmonevmmms 33. Lepidium p. 278
41 Silicule ailée au bord, obovale à obovale-cunéiforme (Fig. 25, p. 273). De
(1-)2-8 graines par loge. Limbe foliaire jamais lobé

Silicule non ailée au bord ii dede eeeeeeneeeeeeee 42


42 Silicule en forme de triangle renversé, tronquée au sommet, à bords latéraux
faiblement convexes, à peu près droits ou concaves, contenant plus de
2 graines par loge (Fig. 22 et 23, p. 273). Feuilles caulinaires à limbe
auriculé-sagitté, entier, denté ou irrégulièrement lobé, les basilaires à
Himbe citer A'DEANAIAS. 2. ccm 27. Capsella p. 272

(*) Voir aussi Thlaspi montanum (p. 275), dont la silicule renferme 1-2 graines par
loge.

251
76. Brassicaceae

Silicule ovale, atténuée-arrondie au sommet, à bords latéraux fortement


convexes, contenant 2 graines par loge (Fig. 24, p. 273). Feuilles toutes
à limbe pennatiséqué 28. Hornungia p. 274
43 Silicule non ou peu aplatie, à section arrondie ou biconvexe, déhiscente ou
indéhiscente (Fig. 18 à 21, p. 273) 4
Silicule franchement aplatie, à valves planes ou faiblement convexes, tou-
jours déhiscente (Fig. 14 à 17, p. 273)... 50
44 Silicule indéhiscente, à paroi épaisse et dure 45
Silicule déhiscente (déhiscence parfois tardive), à 2 valves minces 47
45 Tige glanduleuse, à glandes sessiles ou courtement stipitées. Feuilles cauli-
naires à limbe pennatifide, lobé ou denté (parfois entier chez les feuilles
sup.), non auriculé-sagitté. Silicule ovoïde, rugueuse-verruqueuse ou
pourvue de 4 ailes irrégulières. Pétales jaunes 5. Bunias p. 256
Tige non glanduleuse. Feuilles caulinaires à limbe entier ou irrégulièrement
denté, auriculé-sagitté (au moins chez les feuilles moyennes et sup.).
Silicule plus ou moins irrégulièrement réticulée 46
46 Plante glabre. Pédicelles fructifères dressés-arqués. Silicule ovoïde. Pétales
blancs ou faiblement rosés. Feuilles basilaires à limbe lyré, denté ou
RUN 0 2 a nm oianenienmonmnianmins 46. Calepina p. 286
Plante pourvue de poils simples et de poils étoilés. Pédicelles fructifères
dressés-étalés, droits. Silicule subglobuleuse (Fig. 21, p. 273). Pétales
jaunes. Feuilles basilaires à limbe entier à sinué-denté

47 Silicule obovoïde à piriforme, ayant sa largeur max. au-dessus du milieu


(Fig. 20, p. 273). Plantes pourvues de poils simples, gén. accompagnés
de poils étoilés. Feuilles à limbe entier ou denté, les caulinaires auricu-
lées-sagittées à la base. Pétales gén. jaune pâle, rarement blancs
drnenenneeeenreeeeneeeneneeeeenseesneeeeeeneeeenieeeeneeeeeeeeee 25. Camelina p. 271
Silicule globuleuse, ovoide, losangique-ellipsoïdale ou oblongue. Plantes
glabres ou munies de poils simples peu abondants 48
48 Pétales jaunes (parfois d’un jaune très pâle). Silicule oblongue, ellipsoïdale
ou subglobuleuse (Fig. 5 et 6, p. 259). Limbe foliaire composé-penné,
pennatipartite ou seulement denté 10. Rorippa p. 258
Pétales blancs. Silicule ovoïde, losangique-ellipsoïdale ou subglobuleuse
(Fig. 18 et 19, p. 273). Limbe foliaire entier, sinué, irrégulièrement den-
té ou, chez les feuilles caulinaires, parfois pennatifide (dans ce cas les
feuilles inf. très grandes, à limbe long d’au moins 20 cm) 49
49 Feuilles basilaires à limbe cordiforme, réniforme ou orbiculaire, long de 5
cm au max. De 2-7 graines par loge 24. Cochlearia p. 270
Feuilles basilaires à limbe ovale à ovale-oblong, long de (20-)30-50 cm. De
Bel MOST IG: canons cms 12. Armoracia p. 262
50 Feuilles toutes en rosette basilaire ire 51
Tise feuillée (les tenilles basildires en rosette OÙ HÔN) sssmesmmnue 52

252
76. Brassicaceae

SI Pétales jaunes, un peu échancrés ou presque entiers. Plante vivace, cespi-


teuse, à feuilles à limbe linéaire, rigide, cilié au bord
ET NII (D. aizoides) 22. Draba p. 269
Pétales blancs, profondément bifides. Plante annuelle, grêle, à feuilles à
limbe lancéolé à obovale, souple, poilues. (Fig. 16 et 17, p. 273)
dnrneenseeenseeenseeennne sens nsnenene cesse eenseeennee eee enseeenennnnee 23. Erophila p. 269
52 Pétales blancs, profondément bifides. Silicule ellipsoïdale, renfermant 2-7
graines par loge, surmontée du style persistant long de 1,5-4 mm (Fig.
15, p. 273). Plante ramifiée, grisâtre, couverte de poils pour la plupart
CO UCS nee eue 21. Berteroa p. 269
Pétales entiers ou émarginés à courtement bifides au sommet. Style peu vi-
sible sur la silicule, long de moins de 1,6 mm 53
53 Pétales jaunes ou jaunâtres. Silicule arrondie à ovale, à valves dépourvues
de nervure médiane, renfermant 1-2 graines par loge (Fig. 14, p. 273).
Plantes annuelles ou vivaces, couvertes de poils ramifiés ou étoilés ……
dnrnennneneennnnnnennnnneennnsenne ere enseenrneeeenreeernenneeeennee 19. Alyssum p. 268
Pétales blancs (rarement lavés de rougeâtre pâle ou pourprés). Silicule ob-
ovale à obovale-elliptique, à valves pourvues d’une fine nervure mé-
diane, visible au moins dans le bas. Plantes gén. annuelles 54
54 Plante couverte de poils apprimés à 2 pointes. Feuilles toutes à limbe lancéo-
lé-linéaire. Silicule longue d’env. 2,5 mm, à valves à pubescence appri-
mée, parfois très éparse, renfermant 1 seule graine par loge
A ES ADR emma mmmanemnmnd ha FRA 20. Lobularia p. 269
Plante pourvue de petits poils étoilés. Feuilles basilaires en rosette, à limbe
obovale-oblong, les caulinaires plus ou moins embrassantes. Silicule
longue de 3-6 mm, à valves glabres, renfermant 6-8 graines par loge ….
DEEE (D. muralis) 22. Draba p. 269
OBS. — 1.- Adventices : Chorispora tenella (ParrAs) DC., Eruca vesicaria (L.)
Cav. subsp. sativa (Mizc.) THELL. (Roquette cultivée. Zwaardherik. Senfrauke) (Mel-
lifère), Euclidium syriacum (L.) R. BROWN, Malcolmia africana (L.) R. BROWN, M.
maritima (L.) R. BRowN, Matthiola longipetala (VENT.) DC. subsp. bicornis (SMITH)
P.W. Bazz et Myagrum perfoliatum L.
2.- Des Brassicaceae appartenant à des genres autres que ceux analysés
dans la clé sont cultivées pour l’ornement dans les parcs et les jardins ; citons entre
autres, outre Malcolmia maritima, mentionné ci-dessus, Matthiola incana (L.) R. BRowN
(Giroflée violier. Violier. Garten-Levkoje). D’autres sont cultivées comme plantes ali-
mentaires ; c’est le cas notamment d’Eruca vesicaria subsp. sativa, tombé en désuétude
jusqu’il y a quelques années, mais se rencontrant plus fréquemment aujourd’hui.

1. Sisymbrium L. (Sisymbre. Raket. Rauke)

Pétales blancs. Inflorescence munie de bractées foliacées. Graines sur 2


rangs dans chaque loge 6. Sisymbrium supinum
Pétales jaunes ou jaunâtres. Inflorescence dépourvue de bractées. Graines
sur 1 rang dans chaque loge 2
2 Silique cylindrique-subconique (donc amincie de bas en haut), longue de
6-20 mm, dressée et plus ou moins appliquée contre l’axe de l’inflores-
cence, gén. velue, parfois glabre, à 6-10 graines 1.S. officinale

253
76. Brassicaceae

Silique cylindrique (amincie tout au plus au sommet), longue de (8-)10-100


mm, dressée ou étalée, mais gén. non appliquée contre l’axe, glabre ou
hérissée de poils courts et plus ou moins épars 3
Silique longue de (8-)10-50 mm à maturité, à pédicelle plus mince qu’elle

Silique longue de (40-)50-100 mm à maturité, à pédicelle presque aussi épais


qu’elle iii s
Plante annuelle, à poils allongés, étalés ou parfois dirigés vers le bas (surtout
abondants dans la partie inf. de la plante). Silique longue de 15-45 mm,
à fausse-cloison plus ou moins hyaline ; bec long de 0,5 mm au max. …
mm ammmmnmmmmanemmennmmemnens 5. S. loeselii
Plante bisannuelle ou vivace, glabre ou à poils courts, Le plus souvent dirigés
vers le haut. Silique longue de (8-)10-50 mm, à fausse-cloison opaque ;
bec long de (0,8-)1-2 mm 2. S. austriacum
Feuilles caulinaires sup. sessiles, à limbe pennatiséqué. Tige munie dans le
bas de poils raides atteignant une longueur de 2-3 mm. Sépales ext. mu-
nis d’une petite corne sous le sommet 3.S. altissimum
Feuilles caulinaires sup. pétiolées, à limbe entier ou trilobé. Tige munie de
poils souples longs de 1 mm au max. Sépales ext. dépourvus de corne
sous le sommet 4.S. orientale
OBS. — Adventices: Sisymbrium erysimoides DESr., $. irio L., S. runcinatum
LaG. ex DC. S. septulatum DC. et S. volgense Bies. ex E. FOURN.
Sisymbrium officinale (L.) Scor. (Sisymbre officinal, herbe aux chantres. Gewone
raket. Weg-Rauke). — 15-80(-120) cm. — Mai-sept. — Thér. ou parfois Hémicrypt.
ros. — Bord des chemins, abords des habitations, terrains vagues ; espèce nitrophile.
— CC-C, sauf Ard. et Eifel centr. : AR. — Europe, SW de l’Asie, Afrique du Nord,
Macaronésie. Devenant subcosmopolite. — Médicinal. — Mellifère.
OBS. — On peut distinguer deux variétés : var. officinale, répandue, à siliques
velues, et var. leiocarpum DC., beaucoup plus rare, à siliques glabres.
S. austriacum JACQ. — 15-80 cm. — Hémicrypt. ros. — Espèce très variable, compor-
tant trois sous-espèces, de valeur taxonomique discutée, dans le territoire de la Flore :
a. Pédicelles fructifères droits ou faiblement arqués, étalés. Pétales longs de 5-7 mm.
Silque.longus de 20-50 MM msn a. SUbsp. austriacum
Pédicelles fructifères fortement arqués, souvent presque en demi-cercle. Pétales
longs de 4-5 mm b
b. Silique longue de (7-)10-17(-20) mm, souvent dressée presque parallèlement à
l’axe de l’inflorescence (infrutescence dès lors dense et étroite)
TT b. subsp. chrysanthum
Silique longue de 20-40 mm, dressée ou plus souvent dressée-étalée obliquement
(infrutescence dès lors plus lâche et plus large) c. subsp. erysimifolium
a. subsp. austriacum (Sisymbre d’Autriche. Oostenrijkse raket. Osterreichische
Rauke). — Mai-juill. — Rochers, rocailles et vieux murs calcaires. — Mosan :
AC-AR dans la vallée de la Meuse en amont d’ Andenne, RR dans les vallées de la
Sambre et de l’Eau d’Heure ; ailleurs : signalé comme parfois introduit, — Europe
sud-occ. et médiane (surtout montagnes).
b. subsp. chrysanthum (Jorp.) RouY et Fouc. (Syn. : S. chrysanthum JorD.; S. pyre-
naicum auct.). (Sisymbre des Pyrénées. Maasraket. Pyrenäen-Rauke). — Juin-oct.
— Berges et graviers des rivières, talus, rocailles, terrains vagues. — Naturalisé.

254
76. Brassicaceae

Mosan : AC, vallée de la Vesdre et env. de Liège ; Fluv. : AC-AR, vallée de la


Meuse en aval de Liège ; ailleurs : parfois introduit. — Pyrénées, montagnes du N
de l’Espagne. — [*]
c. subsp. erysimifolium (Pourr.) Rouy et Fouc. (Sisymbre à feuilles de vélar. Ita-
liaanse raket. Schôterichblättrige Rauke). — Juin-oct. — Berges et graviers des
rivières, talus, terrains vagues. — Naturalisé. Lorr. : R. — Sud-est de la France,
nord-ouest de l'Italie. — [*]
3.-S. altissimum L. (Syn. : S. sinapistrum CRANTZ). (Sisymbre élevé. Hongaarse raket.
Ungarische Rauke). — 20-100(-120) cm. — Mai-août. — Thér. ou Hémicrypt. ros. —
Terrains vagues, bord des chemins et des cours d’eau, ballast des voies ferrées, terrils.
— AR-R, adventice ou naturalisé çà et là, surtout Mar., F1, Camp. et Fluv. — Europe
or., Asie sud-occ. et centr. En progression vers l’W.
4.— S$. orientale L. (Syn. : S. columnae JaAcQ.). (Sisymbre d'Orient. Oosterse raket. Orien-
talische Rauke). — 25-125 cm. — Mai-août. — Thér. — Talus, berges des rivières,
terrains vagues, dunes rudéralisées. — R, adventice ou naturalisé. — Europe or., SW
de l’Asie, Afrique du Nord, Macaronésie. — [*]
5. — S. loeselii L. (Sisymbre de Loesel. Spiesraket. Loesels Rauke). — 25-100(-150) cm.
— Mai-sept. — Thér. — Terrains vagues. — R-RR, adventice ou naturalisé. — Europe
or., Asie sud-occ. et centr. En progression vers l’W. — [*]
6.— S. supinum L. [Syn. : Braya supina (L.) Kocx ; Kibera supina (L.) Fourr.]. (Sisymbre
couché. Liggende raket. Niedrige Rauke). — 15-50 cm. — Juin-août. — Thér. —
Eboulis rocheux, carrières, pelouses ouvertes, bord des chemins, surtout sur craie;
jadis sur des graviers de rivières. — Champ. : R-RR ; Boul. mér., Pic. mér. (vallée de
la Somme), Lorr. : RR ; jadis dans le Fluv. mér. (env. de Maastricht), le Mosan (vallée
de la Meuse) et l’Ard. (vallées de la Meuse et de la Semois). — Europe occ. et nord-
OCC. — Ÿ

2. Descurainia WEB et BERTH.

Descurainia sophia (L.) WEBB ex PRANTL (Syn. : Sisymbrium sophia L.). (Sagesse des
chirurgiens. Sofiekruid. Besenrauke). — 20-80 cm. — Juin-sept. — Thér. — Terrains va-
gues, dunes rudéralisées, chemins sableux, berges des rivières. — Mar. (surtout sept.) :
AC-AR; Fluv. : AR; ailleurs : R-RR, gén. adventice, ou nul. — Europe, Asie tempérée,
Afrique du Nord. Devenant subcosmopolite.
OBS. — Adventice : Descurainia pinnata (WALTER) BRiTToN [Syn. : D. brachycarpa
(RICHARDS.) O.E. SCHULZ].

3. Alliaria HEIST. ex FABR.

Alliaria petiolata (B1£8.) CAvaRA et GRANDE [Syn. : À. officinalis ANDRz. ex BIEB. ; Sisym-
brium alliaria (L.) Scor.]. (Alliaire. Look-zonder-look. Knoblauchkraut). — 20-80 cm. —
Avr.-mai (sept.). — Thér. ou Hémicrypt. ros. — Haies, talus frais, bois rudéralisés, lisières
forestières ; espèce plutôt nitrophile. — C, sauf Camp. et Ard. : AR. — Europe, Asie occ.,
Afrique du Nord. — Mellifère.

4, Isatis L.

Isatis tinctoria L. (Pastel. Wede. Färber-Waid). — 30-120 cm. — Juin-juill. — Hémicrypt.


— Friches, berges des rivières, bord des chemins, rochers, vignes; espèce thermophile.
— Champ. : AC-AR; Lorr. : R; Pic. mér. : RR; ailleurs : parfois adventice. — Région
méditerranéenne, Europe mér. Naturalisé en Europe occ. et médiane. Limite d’indigénat
incertaine. — Mellifère. — (Fig. 1, p. 259). — * [*]
OBS. — L'espèce était cultivée jadis pour la production d’un colorant bleu indigo,
supplanté au 17° siècle par l’indigo vrai, originaire d”’Asie tropicale.

255
76. Brassicaceae

5. Bunias L. (Bunias. Hardvrucht. Zackenschôtchen)

Silicule droite, longue de 10-12 mm, à 4 angles pourvus d’une aile dentée. Pé-
tales longs de 8-12 mm 1. Bunias erucago

Silicule courbée, longue de 8-10 mm, dépourvue d’ailes. Pétales longs de 4-8
TON reomnemermeenrenennennennenmennnsennenaeneee
ont ERREURS 2. B. orientalis

1. — Bunias erucago L. (Bunias roquette, Gevleugelde hardvrucht. Flügel-Zackenschôt-


chen). — 30-50 cm. — Juin-juill. — Thér. ou Hémicrypt. bisannuel. — Friches, talus,
terrains vagues. — RR, adventice. — Région méditerranéenne. — Mellifère. — [*]
2.— B. orientalis L. (Bunias d'Orient. Grote hardvrucht. Orientalisches Zackenschôtchen).
— 40-120 cm. — juin-août. — Hémicrypt. — Friches, ballast des voies ferrées, ter-
rains vagues, terrils. — Champ. : C ; Lorr. : AC-AR ; Pic. mér. et or., Tert. par. : AR,
en voie d’expansion ; ailleurs : R-RR ou nul. — Europe or., Asie occ. Naturalisé en
Europe occ. et médiane. — Mellifère.

6. Erysimum L. (Vélar. Steenraket. Schôterich)

Fleurs odorantes, à pétales longs de (15-)20-35 mm, jaune vif, parfois pana-
ché de brun orangé ou de brun pourpré. Stigmate fendu en long en deux
lames. Silique large de (4-)5-6 mm. Plante vivace, à tige souvent un peu
DEGRÉ. rnmnneonraiésmnnane
FEAR REE EEE 4, Erysimum cheiri
Fleurs à pétales longs au max. de 16 mm, jaunes. Stigmate au plus lobé.
Silique large de 0,8-1,5 mm. Plantes annuelles à pérennantes, à tige non
ETÔRÉE averses 2
Fleurs un peu odorantes, à pétales longs de 12-16 mm. Pédicelle floral plus
court que le calice. Plante gén. bisannuelle 3. E. odoratum
Fleurs inodores, à pétales longs de 4-10 mm. Pédicelle floral de même lon-
gueur que le calice ou plus long que celui-ci... 3
Silique longue de 10-30 mm, 2-3 fois aussi longue que son pédicelle. Pétales
longs de 4-5 mm. Plante gén. annuelle, rarement bisannuelle
nn ir on SRE SERRE 1. E. cheiranthoides
Silique longue de 20-90 mm, 5-6 fois aussi longue que son pédicelle. Pétales
longs de 8-10 mm. Plante bisannuelle à pérennante 2. E. strictum
OBS. — 1. - Adventice : Erysimum repandum L.
2. — Erysimum Xmarshallii (HENFR.) Bois [Syn. : E. perovskianum FiscH.
et C.A. MEY. var. marshallii (HENFR.) BooM ; Æ. Xallionii auct.|, plante annuelle ou
bisannuelle d’origine hybride, à grandes fleurs très odorantes, à pétales orange, longs
de 15-30 mm, est cultivé pour l’ornement dans les jardins et parfois subspontané.
Erysimum cheiranthoides L. (Vélar fausse giroflée. Gewone steenraket. Acker-
Schôterich). — 10-80 cm. — Juin-sept. — Thér., rarement Hémicrypt. bisannuel. —
Champs humides, graviers des rivières, bord des chemins et terrains vagues frais. —
Mar. (surout sept.), F1, Brab. (surtout occ. et Fluv.) : AR ; ailleurs : R (mais AC-AR
dans les grandes vallées). — Zones tempérée et froide de l’hémisphère boréal. — Mel-
lifère.
E. strictum P. GAERIN., B. MEy. et SCHERB. (Syn. : E. virgatum auct. non ROTH ; E. hie-
raciifolium auct. non L.). (Vélar raide. Stijve steenraket. Steifer Schôterich). — 20-100
cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. — Talus, éboulis rocheux et terreux, friches, ballast
des voies ferrées. — Fluv., Mosan (vallées de la Meuse en aval de Huy, de la Vesdre et

256
76. Brassicaceae

de la Voer) : RR et d’indigénat douteux. — Europe centr., sept. et or., Asie médiane et


sept. — Mellifère. — [* ?]
OBS. — La taxonomie et la nomenclature de cette espèce sont controversées.
Erysimum virgatum RoTx n’est peut-être pas distinct d’Æ. strictum ; dans ce cas, le
premier de ces noms serait prioritaire.
3.— E. odoratum Enr. (SyN: Æ. pannonicum CRANTZ). (Vélar odorant. Welriekende
steenraket. Wohlriechender Schôterich). — 20-80 cm. — Juin-juill. — Hémicrypt.
gén. bisannuel. — Eboulis, pelouses ouvertes, talus, bord des chemins; espèce calci-
cole. — Lorr.: R (surtout vallée de la Meuse au S de Verdun) : Champ. Tert. par.: RR;
ailleurs : parfois adventice. — Europe médiane et sud-or. — +
4.— E. cheiri (L.) CRANTZ (Syn. : Cheiranthus cheiri L.). (Giroflée des murailles. Muur-
bloem. Goldlack). — 20-80 cm. — (Mars-)avr.-juin. — Cham. — Vieux murs, ro-
chers calcarifères ensoleillés, anciennes carrières. — Cultivé pour l’ornement dans
les jardins. Naturalisé ou subspontané : Mosan : AC-AR (surtout vallée de la Meuse) ;
ailleurs : R, sauf Camp., Ard., Lorr., Champ. : RR et Eifel centr. : nul. — Région mé-
diterranéenne. Naturalisé dans une grande partie de l’Europe. — Médicinal. — Melli-
fère.
OBS. — La plante naturalisée depuis longtemps possède gén. des pétales jaunes ;
les cultivars ont habituellement des pétales jaunes panachés de brun orangé ou de brun
pourpré.

7. Conringia HEIsT. ex FABR.


Conringia orientalis (L.) Dum. (Vélar d'Orient. Witte steenraket. Ackerkohl). — 20-60
cm. — Juin-juill. — Thér. — Friches, cultures, terrains vagues. — Lorr. : R-RR ; ailleurs :
parfois adventice. — Europe mér., centr. et or., SW de l’Asie, Afrique du Nord. Limite
d’indigénat incertaine. — * [*]

8. Hesperis L.
Hesperis matronalis L. (Julienne des dames. Damastbloem. Nachtviole). — 30-100 cm.
— Maiï-jui .
cultivé pour l’ornement dans les jardins. — Naturalisé, subspontané ou adventice. Mosan,
Ard., Lorr., Eifel centr. : AR-R ; ailleurs : R-RR. — Europe centr. et sud-or., Asie occ. Na-
turalisé dans une grande partie de l’Europe. — Mellifère.

9. Barbarea R. Browx (Barbarée. Barbarakruid. Barbarakraut)

1 Feuilles caulinaires sup. (= feuilles bractéales) à limbe pennatifide ou penna-


tipartite (Fig. 4, p. 259). Silique à bec à bords parallèles ou un peu renflé,
l06g de 1-15 GR... nonsiepomeenupmibstemsse
rennes 2
Feuilles caulinaires sup. (= feuilles bractéales) à limbe denté ou lobé, jamais
pennatifide ou pennatipartite, la base étant parfois auriculée ou présen-
tant 1-2 paires de petits lobes peu distincts (Fig. 3, p. 259). Silique à bec
variable eee 3
2 Feuilles basilaires à (5-)7-11 segments. Silique longue de 1-3(-4) cm .….……
dnrnnennnnnnnenee een eennenneenreenneenneneeeneeneeeneene 2. Barbarea intermedia

3 Segment terminal des feuilles basilaires plus long que le restant de la feuille,
non cordé à la base ; 1-2 paires de segments latéraux. Boutons floraux

257
76. Brassicaceae

velus au sommet. Silique à bec à bords parallèles ou un peu renflé, long


de 0,5-1,5 mm inner 3. B. stricta
Segment terminal des feuilles basilaires gén. plus court que le restant de la
feuille, parfois env. égalà celui-ci, gén. un peu cordéà la base; (1-)2-5
paires de segments latéraux. Boutons floraux glabres. Siliqueà bec ré-
tréci de la base au sommet, long de 2-3,5 mm 1.B. vulgaris
1.— Barbarea vulgaris R. Brown (Barbarée commune. Gewoon barbarakruid. Gewühn-
liches Barbarakraut). — 20-90 cm. — Maiï-août. — Hémicrypt. ros. — Berges des
cours d’eau, bord des chemins, talus, fossés, prairies ; espèce plutôt hygrophile. —
AC-AR. — Europe, Asie occ. et centr., Afrique du Nord. — Mellifère.
OBS. — Espèce très variable, comportant peut-être plusieurs sous-espèces (par-
fois traitées comme espèces autonomes) dans le territoire de la Flore. Les trois sui-
vantes, dont la valeur taxonomique est à étudier, y ont été signalées :
— subsp. rivularis (MarTRN-Doxos) SuDprE : segment terminal des feuilles basi-
laires env. aussi long que le reste de la feuille ; infrutescence dense, à siliques étroites,
dressées ;
— subsp. vulgaris : segment terminal des feuilles basilaires nettement plus court
que le reste de la feuille; infrutescence moyennement dense, à siliques droites ou
presque droites, étalées-dressées ;
— subsp. arcuata (Or1z ex J. et C. PRESL) HAYEK : différant du précédent par l’in-
frutescence lâche, à siliques arquées vers le haut.
2.— B. intermedia BorEAU (Barbarée intermédiaire. Bitter barbarakruid. Mittleres Barba-
rakraut). — 20-70 cm. — Mai-juill. — Hémicrypt. ros. — Talus, pelouses schisteuses,
friches, bord des chemins, berges des cours d’eau. — Mosan, Ard. : AR-R ; ailleurs :
R-RR ou nul. — Europe sud-occ. et occ., Afrique du Nord. Limite N d’indigénat incer-
taine.
3.— B. stricta ANDRz. (Barbarée raide. Stijf barbarakruid. Steifes Barbarakraut). — 20-100
cm. — Mai-août. — Hémicrypt. ros. — Berges des cours d’eau et des étangs. — F1,
Camp. (surtout sept.), Brab. (surtout sept.) : AR-R; ailleurs : RR ou nul. Indigénat
douteux ; en expansion dans la partie N du territoire de la Flore. — Europe centr., sept.
et or., Asie occ. et centr.
4.— B. verna (Mic.) ASCHERS. [Syn. : 8. praecox (SMirTH) R. BROWN]. (Barbarée printa-
nière. Vroeg barbarakruid. Frühes Barbarakraut). — 30-80 cm. — Avr.-juin. — Hé-
micrypt. ros. — Berges des cours d’eau, sites rudéralisés. —— Mosan nord-or. : RR ou
disparu, indigénat douteux ; ailleurs : parfois adventice. Parfois cultivé dans les jardins
comme plante alimentaire (succédané du cresson). — Europe mér., sud-occ. et or., Asie
Mineure. — [* ?]

10. Rorippa Scor. (Rorippe. Gele kers. Sumpfkresse)


REM. — Chez certaines espèces, les fruits n’arrivant pas à maturité sont fréquents. Les
caractéristiques des fruits données dans la clé ci-après s’appliquent uniquement à des fruits
mûrs, contenant des graines bien formées.
1 Feuilles caulinaires à limbe non divisé, irrégulièrement denté, les sup. ses-
siles-amplexicaules. Fruit : une silicule subglobuleuse, longue de 1,5-3
mm, munie du style persistant env. aussi long que le fruit. Pétales jaune
vif, à peine plus longs que les sépales 5. Rorippa austriaca
Feuilles caulinaires à limbe gén. divisé, ou bien seulement denté à entier,
mais alors les sup. non amplexicaules. Fruit: une silicule ellipsoïdale
ou une silique, longue d’au moins (2,5-)3 mm, munie du style persistant
plus contt Qué at rennes ons énaupes 2

258
76. Brassicaceae I

Isatis tinctoria: portion d’axe de l’inflorescence et silicule pendante


(CLS).
Barbarea intermedia : silique ouverte, montrant les graines disposées sur
un rang (* 1,5).
Barbarea vulgaris : feuille caulinaire sup. (— feuille bractéale) (* 1/2).
Barbarea intermedia : feuille caulinaire sup. (= feuille bractéale) (* 1/2).
Rorippa amphibia : portion d’axe de l’inflorescence et silique (* 3).
LT

Rorippa palustris : portion d’axe de l’inflorescence et silique (* 3).


Rorippa sylvestris : portion d’axe de l’inflorescence et silique (* 3).
Nasturtium officinale : graine (* 12).
Nasturtium microphyllum : graine (* 12).
10. Cardamine amara : feuille caulinaire (*X 1/2).
1let 12. Cardamine pratensis subsp. paludosa : feuilles caulinaires de deux
formes extrêmes (* 1/2).
13. Cardamine pratensis subsp. pratensis : feuille caulinaire (* 1/2).

259
76. Brassicaceae

2 Plante annuelle ou bisannuelle. Pétales jaune pâle, égalant au plus les sé-
pales. Fruit mûr long de 4-8 mm et large de 2 mm env., un peu courbé
(PB 6 De SO) promener sauces 4. KR. palustris
Plantes vivaces. Pétales jaune vif, plus longs que les sépales. Fruit de lon-
Dueur vaubes, OCOILOI DH DO COMDÉ ere mme 3
3 Feuilles caulinaires à limbe profondément découpé en segments sublinéaires,
munies à la base d’oreillettes aiguës embrassant la tige. Une rosette de
feuilles basilaires présente au moment de la floraison. Fruit mûr long de
(2,5-)3-6 mm, plus court que son pédicelle ou égalant celui-ci
dnenennnenneenenneenneennnenineneneneneenee einen sense enne sens sense 2. R. stylosa
Feuilles caulinaires à limbe profondément découpé en segments lancéolés,
ou bien irrégulièrement denté à entier, dépourvues d’oreillettes à la base.
Rosette de feuilles basilaires flétries au moment de la floraison 4
4 Feuilles caulinaires sup. à limbe irrégulièrement denté à entier, 4-8 fois aussi
long que large. Fruit mûr long de 2,5-6 mm et large de 1,7-3 mm, muni
d’un style long de 1-2,5 mm et porté par un pédicelle beaucoup plus long
que le fruit, gén. subhorizontal ou dirigé vers le bas à partir de sa base
CRUE. S De OT screens 1. R. amphibia
Feuilles caulinaires sup. à limbe pennatifide à pennatiséqué, à segment ter-
minal atteignant au max. les 2/3 de la longueur totale de la feuille. Fruit
mûr long d’au moins (3-)5 mm, porté par un pédicelle un peu plus long
à ti peu ples court que Le Qt scene 5
5 Fruit mûr long de (3-)5-10 mm et large de 1,5-2(-2,5) mm, muni d’un style
long de (0,8-)1,2-2,5(-3) mm et porté par un pédicelle gén. subhorizontal
ou dirigé vers le bas à partir de sa base. Feuilles inf. à segment terminal
mesurant au plus 1/4 de la longueur totale de la feuille. Plante souvent
robuste, à tige plus ou moins creuse, pouvant atteindre 1 m de hauteur .
dnnneensnnenennnen een nnnn enr eenneenneenneennnene een neeeneeeneeenee 3bis. R. *anceps
Fruit mûr long de 9-22 mm et large de 1-1,2 mm, muni d’un style long de
0,5-1(-1,2) mm et porté par un pédicelle horizontal-ascendant (Fig. 7, p.
259). Feuilles inf. à segment terminal mesurant gén. moins du 1/4 de la
longueur totale de la feuille. Plante plus grêle, à tige pleine, atteignant au
inax.. 60 en de PAÉQUT : scanner enmeneness ans 3. R. sylvestris
OBS. — Outre l’hybride mentionné dans la clé, on a signalé dans le N du terri-
toire de la Flore, aux Pays-Bas, Rorippa Xarmoracioides (TAUSCH) Fuss (R. austriaca
X sylvestris).
L.— Rorippa amphihia (L.) Besser [Syn.: Nasturtium amphibium (L.) R. Brown]. (Ro-
rippe amphibie. Gele waterkers. Wasser-Sumpfkresse). — 50-100 cm. — Juin-août. —
Hél. ou Hémicrypt. — Bord des eaux, fossésà plan d’eau variable, surtout sur la vase.
— F1, Camp. (sauf Haute-Camp.), Fluv. : C-AC ; Brab., Lorr. : AR ; ailleurs : AR-R
(surtout dans les grandes vallées), sauf Boul. : RR et Eifel centr. : nul. — Europe, Asie
occ. et centr., Afrique du Nord.
OBS. — Les feuilles submergées ont gén. un limbe profondément incisé ; chez les
autres feuilles, il est peu incisé ou même entier.
2.— R. stylosa (PERS) Maxsr. et RoTHM. [Syn. : À. pyrenaica auct. non (ALL.) REICHENB.].
(Rorippe des Pyrénées. Pyreneese kers. Pyrenäen-Sumpfkresse). — 15-30 cm — Mai-
juill. — Hémicrypt. ros. — Pelouses rocailleuses. — Ard. or. : RR (Oesling) ; ailleurs :
parfois adventice. — Europe centr. et mér., surtout dans les montagnes.

260
76. Brassicaceae

3. — R. sylvestris (L.) BEsser [Syn. : Nasturtium sylvestre (L.) R. Brown]. (Rorippe des
champs. Akkerkers. Wilde Sumpfkresse). — 20-60 cm. — Juin-août. — Hémicrypt. ou
Hél. — Champs humides, graviers le long des cours d’eau, sites rudéralisés humides.
— FI, Camp. (sauf Haute-Camp.), Brab. : AC-AR ; ailleurs : AR-R, sauf Boul., Pic.,
Ard. et Eifel centr. : RR. — Europe, SW de l’Asie, Afrique du Nord.
3bis. — R. xanceps (WaAHLENB.) REICHENS. (R. amphibia x sylvestris), — 30-100 cm. —
Juin-août. — Hémicrypt. — Bord des eaux, fossés, sites rudéralisés humides. — Boul.,
Camp., Brab., Fluv. (Pays-Bas), Mosan, Ard., Lorr. : RR. — Çà et là dans l’aire com-
mune des parents.

4.— R. palustris (L.) BESsER [Syn. : Nasturtium palustre (L.) DC. non CRANTz ; Rorippa
islandica auct. non (OEDER ex GUNNERUS) BorBÀs]. (Rorippe à petites fleurs. Moeras-
kers. Gewôhnliche Sumpfkresse). — 8-50(-80) cm. — Juin-oct. — Thér. — Champs
humides, graviers et vases le long des cours d’eau et des étangs, sites rudéralisés frais
ou humides. — Camp., Fluv. : C ; F1. Brab. : AR ; Mar. (surtout sept.), Mosan, Lorr. :
R ; Pic., Ard., Champ, Tert. par. : RR ; ailleurs : nul ou douteux. — Zones tempérée et
froide de l’hémisphère boréal.
OBS. — Cette espèce a été longtemps confondue avec un taxon voisin, Rorippa
islandica (OEDER ex GUNNERUS) BorBäs, plante limitée aux montagnes européennes
et aux régions arctique et subarctique de l’Europe, jusqu’au Groenland; celle-ci est
étrangère au territoire de la Flore.

5.— R. austriaca (CRANTZ) BESSER (Syn. : Nasturtium austriacum CRANTZ). (Rorippe d’Au-
triche. Oostenrijkse kers. Osterreichische Sumpfkresse). — 40-100 cm. — Juin-août.
— Hémicrypt. — Friches, terrains vagues. — R-RR, adventice ou parfois naturalisé.
— Europe centr. et or., Asie occ. et centr. — [*]

11. Nasturtium R. BROWN


(Cresson. Waterkers. Brunnenkresse)

Silique longue de 10-18 mm et large de 2-2,2 mm. Graines sur 2 rangs dans
chaque loge, chacune de leurs faces marquée d’un réseau de 20-50 mailles
CEE BD MO nm somme nssemme ss. 1. Nasturtium officinale

Silique longue de 16-24 mm et large de 1,5-2 mm. Graines gén. sur 1 rang dans
chaque loge, chacune de leurs faces marquée d’un réseau de plus de 100
mailles (Fig. 9, p. 259) 2. N. microphyllum

OBS. — L’hybride entre ces deux espèces, Nasturtium Xsterile (AIRY-SHAW) OEFELEIN
(Syn. : Rorippa Xsterilis AIRY-SHAW), pourvu gén. de siliques avortées, a été signalé dans le
territoire de la Flore ; il est parfois cultivé comme légume.

1.— Nasturtium officinale R. BrRowN [Syn. : Rorippa nasturtium-aquaticum (L.) HAYEK].


(Cresson de fontaine. Witte waterkers. Echte Brunnenkresse). — 10-60 cm. — (Avr.-)
mai-oct. — Hél. — Sources, bord des eaux pures, non acides, éclairées, un peu cou-
rantes. Parfois cultivé comme légume. — AC, sauf Mar., Camp. (sauf Haute Camp),
Ard. et Eifel centr. : AR-R. — Europe, Asie tempérée, Afrique du Nord. Devenant
subcosmopolite. — Médicinal. — Mellifère.
2.-— N. microphyllum (BOENNINGH.) REICHENS. [Syn. : Rorippa microphylla (BOENNINGH.)
HYL.]. (Cresson à petites feuilles. Slanke waterkers. Kleinblättrige Brunnenkresse). —
10-60 cm. — Mai-oct. — Hél. — Bord des eaux légèrement acides. — Mar. : AC ; F1,
Camp., Brab. : AR-R ; Pic., Mosan, Lorr. (surtout sept.), Tert. par. : R-RR ; à recher-
cher ailleurs : distribution encore mal connue par confusion avec l’espèce précédente.
— Europe, Asie tempérée. Devenant subcosmopolite. — Mellifère.

261
76. Brassicaceae

12. Armoracia P. GAERTN., B. ME. et SCHERB.

Armoracia rusticana P. GAERTN., B. MEy. et ScHERs. (Syn. : À. lapathifolia Giut8. ; Coch-


learia armoracia L.). (Cranson, raifort. Mierikswortel. Meerrettich). — 40-130 em. —
Mai-juin. — Hémicrypt. ros. — Talus, berges des cours d’eau, digues, terrains vagues.
Parfois cultivé dans les jardins comme condiment. — AR-R, sauf Boul., Pic., Ard., Tert. par.
et Ei fel centr. : RR. Subspontané ou naturalisé. — SE de l’Europe, SW de l’Asie. Naturalisé
dans une grande partie de l’Europe. — Médicinal. — [*]
OBS. — Les fruits de cette espèce mürissent rarement dans nos régions.

13. Cardamine L. (Cardamine. Veldkers. Schaumkraut)


Pétales longs de 6-20 mm. Silique longue de 2-8 cm. Plantes vivaces, rhizo-
MIALELSOS vorsamenser ennemies
area mr mots 2
Pétales longs de 2-5 mm, parfois absents. Silique longue de 1,2-3 cm. Plantes
annuelles, bisannuelles ou parfois vivaces 5
Des bulbilles brun pourpre présentes à l’aisselle des feuilles sup. Siliques ra-
rement développées, longues de 2-3,5 cm. Rhizome souterrain, charnu,
d’env. 2-3 mm de diam., muni de petites écailles triangulaires. Pétales
longs de 12-16 mm, rose violacé 1. Cardamine bulbifera
Pas de bulbilles à l’aisselle des feuilles sup. Siliques normalement pré-
SONÉCS. sommes
m eau Een sissnsssenenceoesenaneenmennennene eu 3
Rhizome souterrain, charnu, de 4-10 mm de diam., muni de petites écailles
en croissant. Silique longue de 4-8 cm. Folioles ovales-lancéolées, den-
tées, longues de 5-15 cm. Pétales longs de 14-20 mm, roses, violacés ou
TSF DR nee men sea u. 2. C. heptaphylla
Rhizome épigé ou à peine souterrain, non ou peu charnu, de 2 mm de diam.
au max., dépourvu d’écailles. Silique longue de 4 cm au max. Folioles
longues de 3(-5) 6m Au MAX, ccsncsnnmennernmmmnnmnennnne <
Anthères violettes. Pétales longs de 7-9 mm, blancs, parfois violacés au som-
met. Feuilles inf. non disposées en rosette, à folioles ovales à suborbicu-
laires, anguleuses à crénelées. Feuilles moyennes et sup. peu différentes
des feuilles inf., à folioles à peine plus étroites (Fig. 10, p. 259). Tige
pleine, plus où Moins ANEUISUSS ascmauunmecnrinmmmmmne 3. C. amara
Anthères jaunes. Pétales longs de 6-17 mm, roses ou violacés, rarement
blancs. Feuilles inf. disposées en rosette basilaire, à folioles gén. ova-
les à suborbiculaires, entières ou pourvues de dents espacées. Feuilles
moyennes et sup. brusquement différentes des feuilles inf., à folioles
beaucoup plus étroites (Fig. 11 à 13, p. 259). Tige creuse, cylindrique
SD ES ee nn 4, C. pratensis
Feuilles caulinaires munies d’oreillettes embrassant la tige, à 9-19 folioles
subaiguës au sommet. Feuilles basilaires flétries au moment de la flo-
raison. Silique mûre longue de 1,8-3 cm. Pétales blanc verdâtre, parfois
absents 5. C. impatiens
Feuilles caulinaires sans oreillettes, à 3-15 folioles obtuses au sommet.
Feuilles basilaires persistant à la floraison. Silique mûre longue de 1,2-
2,5 cm. Pétales blancs, rarement absents (groupe de C. hirsuta) 6

262
76. Brassicaceae

6 Fleurs gén. solitaires ou par 2-4 par inflorescence. Tige couchée à ascen-
dante. Feuilles inf. disposées en rosette (pouvant se flétrir en fin de
floraison), à 3-5(-7) folioles ; feuilles caulinaires peu nombreuses [1-2
(-3)] ou quasi absentes. Fleurs printanières gén. à pétales développés et
6 étamines, celles produites postérieurement à pétales réduits ou nuls,
comme les étamines 8. C. corymbosa
Fleurs gén. au moins par 5 par inflorescence (sauf pieds exceptionnellement
réduits). Tige gén. dressée. Feuilles inf. à 3-15 folioles; feuilles cauli-
naires souvent au moins par 3. Fleurs à pétales développés, réduits ou
nuls, à 4-6 étamines 7
7 Feuilles inf. gén. non disposées en rosette, à 7-13 folioles, plus petites que
les moyennes et les sup., celles-ci à 11-15 folioles. Tige gén. poilue,
surtout dans le bas. Pédicelles floraux longs de 2-5 mm à l’anthèse. Eta-
mines : gén. 6. Siliques mûres faisant un angle avec leur pédicelle, ne
dépassant pas ou dépassant peu les fleurs épanouies ; style long d’env.
LS ENT mme 6. C. flexuosa
Feuilles inf. gén. disposées en rosette basilaire, à 3-7(-11) folioles, plus
grandes que les moyennes et les sup., celles-ci à 5-11 folioles. Tige gén.
glabre ou presque glabre. Pédicelles floraux longs de 1-3(-3,5) mm à
l’anthèse. Etamines : gén. 4, rarement 6. Siliques mûres pratiquement
dans le prolongement de leur pédicelle, dépassant nettement les fleurs
épanouies 5 style long:dé 041 MN css 7. C. hirsuta
1.-— Cardamine bulbifera (L.) CRANTZ (Syn. : Dentaria bulbifera L.). (Dentaire à bul-
billes. Bolletjeskers. Zwiebel-Zahnwurz). — 25-60 cm. — Avr.-juin. — Géoph. rhiz.
— Bois à humus frais et profond, surtout sur des sols calcaires et dans des hêtraies. —
Eifel centr. : R ; Boul., Pic. sept., Mosan mér., Ard., Lorr. sept. : RR. — Europe mér. et
médiane, SW de l’Asie.
2.- C. heptaphylla (Viz.) O.E. Scauzz (Syn. : Dentaria heptaphylla Viz. ; D. pinnata
Lam.). (Dentaire pennée. Geveerd tandkruid. Fieder-Zahnwurz). — 30-60 cm. — Avr.-
juin. — Géoph. rhiz. — Bois frais exposés au N, surtout sur des sols calcaires et dans
les hêtraies. — Lorr. mér. : R ; Tert. par. : RR. — Europe sud-occ. et centr. (surtout
montagnes). — *
3.-— C. amara L. (Cardamine amère. Bittere veldkers. Bitteres Schaumkraut). — 15-60 cm.
— Mai-juin. — Hémicrypt. ou Hél. — Prairies marécageuses, suintements, sources,
aulnaies. — Mosan, Ard., Lorr. (surtout sept.), Eifel centr. : AC-AR ; Boul., Camp.
Pic. occ., Brab. : AR-R ; ailleurs : RR, sauf Mar. et Champ. : nul. — Europe, Asie occ.
— Mellifère.
4. C. pratensis L. (Cardamine des prés. Pinksterbloem. Wiesen-Schaumkraut). — Hé-
micrypt. ros. — Mellifère. — Espèce très variable, comprenant dans le territoire de la
Flore trois sous-espèces entre lesquelles semblent exister des intermédiaires :
a. Feuilles caulinaires à folioles ovales ou elliptiques-oblongues, distinctement pé-
tiolulées (Fig. 11 et 12, p. 259). Feuilles basilaires à folioles gén. pourvues
de dents espacées, souvent inégales et séparées par des sinus assez profonds.
Pétales longs de 9-16 mm, gén. rose pâle ou presque blancs
dnsnnneeeeneseesnesnesnesnesnesnesnennesnenneneeneenesnesnesnenneeeeneeneeneenee c. subsp. paludosa
Feuilles caulinaires à folioles étroitement oblongues-elliptiques, sessiles (Fig. 13,
p. 259). Feuilles basilaires à folioles non ou faiblement dentées. Pétales longs
der6-Ù7 MM ccmrnmennenennennnonnnennsnnanrannnnenee b
b. Saveur franchement amère. Plante robuste, haute de 30-70 cm. Feuilles basilaires
à foliole terminale pouvant atteindre 5(-6) cm de largeur. Pétales atteignant
17 mm de longueur, gén. rose violacé foncé b. subsp. picra

263
16. Brassicaceae
Saveur faible, non ou peu amère. Plante peu robuste, haute de 20-40 cm. Feuilles
basilaires à foliole terminale large de 3 cm au max. Pétales longs de 13 mm
au max., roses ou rose violacé, rarement blancs a. subsp. pratensis
a. subsp. pratensis. — 20-40 cm. — Avr.-juin. — Prairies, pelouses, bord des che-
mins, bois frais, clairières et lisières forestières. — C-AC. — Zones tempérée et
froide de l’hémisphère boréal.
b. subsp. picra DE LANGHE et D’H0SE. — 30-70 cm. — Mars-juin. — Suintements,
sources, bois marécageux. — Boul. F1. Pic., Brab., Mosan, Ard., Lorr., Tert. par. :
AC-AR; Camp. : RR; à rechercher ailleurs; distribution mal connue. —. Aire
générale à préciser.
OBS. — Ce taxon, dont la valeur réelle reste incertaine, ne doit pas être
confondu, en l’absence de fleurs, avec Cardamine amara (n° 3), qui possède une
saveur comparable.
c. subsp. paludosa (KNAr) CELAK. [Syn. : subsp. dentata (Scaur.) CELAK. ; subsp.
palustris (Wimm. et GRAB.) JANCHEN ; C. dentata Scaurr.; C. palustris (Wimm. et
GRAB.) PETERM.]. — 20-50 cm. — Mai-juin. — Prairies marécageuses, bord des
étangs, aulnaies. — R. Distribution mal connue. — Europe médiane et sept., Sibé-
rie, Amérique du Nord or.
5 C. impatiens L. (Cardamine impatiente. Springzaadveldkers. Spring-Schaumkraut).
— 20-70(-100) cm. — Mai-juill. — Thér. ou Hémicrypt. bisannuel. — Bois frais,
éboulis ombragés, ravins, coupes forestières, haies. — Mosan : AC-AR; Ard. : AR
(vallées) ; Lorr. sept., Eifel centr. : R ; ailleurs : RR ou nul, gén. introduit. — Europe
(sauf N), Asie tempérée.
C. flexuosa Wir. [Syn. : C. sylvatica Link; C. hirsuta L. subsp. sylvatica (Link)
SYME]. (Cardamine des bois. Bosveldkers. Wald-Schaumkraut). — 10-40 cm. — Avr.-
juill. — Hémicrypt. (souvent bisannuel) ou Thér. — Bois frais ou humides, haies, talus
ombragés, rochers, sur des sols frais. — Brab. (surtout centr. et or.) : AC ; Camp,
Mosan, Ard. sud-or., Lorr. occ. (Argonne) : AR-R ; ailleurs : RR ou nul. — Europe,
Asie tempérée.
OBS. — Voir l’obs. 2 sous le n° 7 (Cardamine hirsuta).
C. hirsuta L. (Cardamine hérissée. Kleine veldkers. Behaartes Schaumkraut). — 5-25
cm. — Févr.-mai, parfois sept.-janv. — Thér. — Cultures, talus, friches, vieux murs,
bord des chemins ; espèce nitrophile. — Mar., F1, Camp., Brab., Mosan : AC ; Pic. :
AR, en extension ; ailleurs : R-RR. — Subcosmopolite. — Mellifère.
OBS. — 1. - L'espèce est en nette expansion depuis les années 70, ce qui a été
mis en relation avec l’augmentation, dans divers districts, de l’apport d’azote, notam-
ment d’origine atmosphérique.
2.- La distinction de cette espèce par rapport à Cardamine flexuosa
n’est pas toujours facile. Une étude attentive des populations du territoire de la Flore
devrait établir s’il existe vraiment des intermédiaires entre les deux espèces ou si la
valeur des caractères permettant de les reconnaître doit être nuancée.
C. corymbosa Hook. f. (Cardamine de Nouvelle-Zélande. Nieuw-Zeelandse veldkers.
Neuseeländisches Schaumkraut). — 3-15 cm. — Mars-juin. — Thér. — Pépinières,
jardins, cultures ornementales, cimetières. — Adventice ou naturalisé, surtout dans le
N du territoire de la Flore : AR-R. — Nouvelle-Zélande. En voie de naturalisation en
Europe occ. — [*]
OBS. — 1.- Cette espèce se propage fréquemment par le développement de ra-
cines adventives au sommet de certaines feuilles.
2.-— La plante a été découverte vers 1975 en Grande-Bretagne, où elle
s’est rapidement répandue, essentiellement dans les établissements horticoles. À partir
de 1999-2000, elle a été trouvée, de plus en plus fréquemment, en Belgique sept. et aux
Pays-Bas. Son expansion dans le territoire de la Flore doit être suivie attentivement ;

264
76. Brassicaceae

elle est actuellement liée surtout à des installations horticoles, mais une extension à
d’autres milieux n’est pas impossible dans l’avenir.

14. Arabidopsis (DC.) HEYNH.


Arabidopsis thaliana (L.) HEYNH. [Syn. : Arabis thaliana L. ; Stenophragma thalianum
(L.) CELAK.]. (Arabette de Thalius. Zandraket. Schmalwand). — 8-50 cm. — Mars-mai
(sept.-oct.). — Thér. — Cultures, talus, dunes, vieux murs, friches, bord des chemins, par-
fois entre les pavés ; espèce plutôt acidiphile. — AC, sauf Boul., Pic., Ard., Champ. et Eifel
centr. : R. — Europe et Asie tempérées, Afrique sept. et or. (montagnes).

15. Cardaminopsis (C.A. MEY.) HAYEK


(Arabette. Steenkers. Schaumkresse)
Plante dépourvue de stolons. Feuilles basilaires à segment terminal ovale à
oblong ; feuilles caulinaires à limbe lancéolé-oblong. Sépales ext. gibbeux.
Pétales blancs, lilas ou rose violacé. Silique à bords faiblement sinueux …...
EE ion L Cardaminopsis arenosa

Plante munie de stolons grêles. Feuilles basilaires à segment terminal sub-


orbiculaire (éventuellement réduites à celui-ci) ; feuilles caulinaires à limbe
ovale-elliptique. Sépales ext. non gibbeux. Pétales blancs. Silique à bords
fortement sinueux 2. C. halleri
1. — Cardaminopsis arenosa (L.) HayEK [Syn. : Arabis arenosa (L.) Scor. ; Arabidopsis
arenosa (L.) LAWALRÉE]. (Arabette des sables. Rozetsteenkers. Sand-Schaumkresse).
— 15-60 cm. — Avr.-juin(-sept.) — Hémicrypt. ros. ou Thér. — Europe (sauf SW et
N). — Deux sous-espèces dans le territoire de la Flore :
Pétales lilas, gén. longs de 6-9 mm. Graines ailées, longues de 1-1,6 mm
SE TS een nnenemenenerennee a. subsp. borbasii
Pétales blancs ou rose pâle, gén. longs de 4-6 mm. Graines non ailées ou étroitement
ailées au sommet seulement, longues de 0,6-1,1 mm b. subsp. arenosa
a. subsp. borbasii (ZAPAL.) PAwL. ex H. ScHoLz [Syn. : C. borbasii (ZaAPAL.) HE. Hess
et LANDOLT ; Arabidopsis arenosa (L.) LAWALRÉE subsp. borbasii (ZApaLz.) O’KANE
et AL-SHEHBAZ]. — Rochers, éboulis et sables calcarifères, parfois taillis clairs,
coupes forestières et chemins empierrés. — Mosan: AC (presque uniquement
vallées) ; Lorr., Champ. : AR ; Ard. (jadis essentiellement vallée de la Semois et
Oesling, mais en expansion ailleurs), Eifel centr. : AR-R ; Tert. par. : RR.
b. subsp. arenosa (Syn. : var. peregrina LAWALRÉE). — Ballast des voies ferrées,
crassiers. — Camp., Brab., Mosan (surtout NE) : R ; Mar. FL, Ard., Lorr. : RR.
En voie de migration vers l’W. — Originaire de la partie or. de l’aire de l’espèce,
en progression vers le NW. — [*]
2.-— C. halleri (L.) HAYEK [Syn. : Arabis halleri L. ; Arabidopsis halleri (L.) O’KANE et AL-
SHEHBAZ]. (Arabette de Haller. Kruipende steenkers. Wiesen-Schaumkresse). — 15-40
cm. — Avr.-mai(-sept.). — Hémicrypt. — Talus, bord des chemins, crassiers, pelouses
sur des sols calaminaires, bois rudéralisés. — Brab. occ. (déblais miniers entre Valen-
ciennes et Lens), Mosan (NE), Ard. (plateau de Rocroi et NE) : RR, naturalisé. — Eu-
rope centr. (surtout montagnes). — [*]

16. Arabis L. (Arabette. Scheefkelk. Gänsekresse)


l Plantes glabres et glauques, au moins dans le haut. Feuilles caulinaires à
limbe entier ou presque entier. Silique longue de 3-8 cm, à graines sur 1
ou sur 2 rangs dans chaque loge 2
76. Brassicaceae

Plantes entièrement ou en grande partie velues. Feuilles caulinaires à limbe


gén. denté ou sinué, rarement presque entier. Silique à graines sur 1 rang
dans chaque loge 3
Plante velue dans le bas, à feuilles basilaires gén. desséchées à la floraison.
Siliques nombreuses, rapprochées, serrées contre l’axe de l’inflores-
cence ; graines sur 2 rangs dans chaque loge 1. Arabis glabra
Plante glabre ou munie de rares poils dans le bas, à feuilles basilaires non
desséchées à la floraison. Siliques peu nombreuses, espacées, écartées
de l’axe de l’inflorescence ; graines sur 1 rang dans chaque loge
AE 2. À. pauciflora
Pétales blanc jaunâtre. Siliques longues de 8-15 cm, toutes courbées du
THÈME COIÉ emmener een dense aan 3. A. turrita
Pétales blancs. Siliques longues de 1,5-5,5 cm, droites ou presque droites …

Plante à pubescence dense, vert grisâtre à blanchâtre, stolonifère, à souche


ramifiée, produisant des rejets stériles allongés. Diam. des fleurs : 12-20
mm. Siliques obliques ou presque horizontales, espacées
En ES 6. À. alpina subsp. caucasica
Plantes vertes, non stolonifères, à souche non ramifiéeou à rejets courts.
Diam. des fleurs : 4-10 mm. Siliques dressées, plus ou moins serrées
contre l’axe de l’inflorescence »
Feuilles caulinaires non ou à peine embrassantes à la base, à limbe denté
ou sinué, arrondi au sommet. Pétales longs de 6-8 mm. Inflorescence
peu fournie (moins de 20 fleurs et fruits). Valves de la silique à nervure
médiane peu distincte 4, À. collina
Feuilles caulinaires gén. embrassantes à la base, à limbe denté ou parfois
presque entier, obtus ou aigu au sommet. Pétales longs de 4-5(-6) mm.
Inflorescence souvent bien fournie (souvent plus de 20 fleurs et fruits).
Valves de la silique à nervure médiane bien distincte, au moins dans la
partie Inf. een 5. A. hirsuta
OBS. — Arabis procurrens WaLpsr. et KiT., originaire des Carpathes et du N
des Balkans, est cultivé pour l’ornement et rarement subspontané. C’est une plante
vert clair, haute de 15-30 cm, éparsement poilue (surtout à la marge des feuilles inf.),
pourvue de stolons feuillés, à feuilles à limbe entier ou subentier et à siliques longues
de 1,5-3,5 cm.
Arabis glabra (L.) BERNH. (Syn. : Turritis glabra L.). (Arabette glabre. Torenkruid.
Turmkraut). — 30-00 cm. — Ma:i-juill. — Hémicrypt. ros. souvent bisannuel. — Ta-
lus, lisières forestières, coupes forestières sur des sols caillouteux, ballast des voies
ferrées, terrils ; espèce un peu nitrophile. — Lorr. : AR ; Mosan, Eifel centr. : R ; Pic.,
Brab., Ard., Champ., Tert. par. : RR ; ailleurs : parfois adventice ou peut-être naturalisé
localement. — Zones tempérée et froide de l’hémisphère boréal, montagnes d’ Afrique
tropicale.
A. pauciflora (GRIMM) GARCKE [Syn.: Fourraea alpina (L.) GREUTER et BURDET ;
Arabis brassica (LEERS) RAUSCHERT ; À. brassiciformis WaALLr.]. (Arabette pauciflore.
Armbloemige scheefkelk. Armblütige Gänsekresse). — 30-80 cm. — Mai-juill. — Hé-
micrypt. ros. souvent bisannuel. — Rochers, bois, lisières et coupes forestières ; espèce
thermophile, calciphile. — Mosan (surtout mér.), Ard. or. (Oesling), Lorr. mér. et or. :
R ; Tert. par., Eifel centr. : probablement disparu. — Europe centro-occ. et centr.

266
76. Brassicaceae

3.— A. turrita L. [Syn.: Pseudoturritis turrita (L.) Ai-SHEHBAz]. (Arabette tourette.


Torenscheefkelk. Turm-Gänsekresse). — 20-70 cm. — Avr.-juin. — Hémicrypt. ros.
souvent bisannuel. — Bois rocailleux, rochers, vieux murs. — Mosan : RR, naturalisé
(notamment : env. d’Aulne et de Landelies). — Europe mér. et médiane, SW de l’Asie,
Afrique du Nord. — [*]
4. — A, collina TEN. (Syn. : À. muralis BERTOL. non SALISB. ; À. muricola Jorp.). (Arabette
des murs. Muurscheefkelk. Hügel-Gänsekresse). — 10-30 cm. — Mai-juill. — Hémi-
crypt. ros. — Rochers, éboulis calcaires, vieux murs. — RR, jadis naturalisé, probable-
ment disparu du territoire de la Flore. — Europe mér. — [*] Ÿ ?
5.— A. hirsuta (L.) Scor. (Arabette hérissée. Ruige scheefkelk. Behaarte Gänsekresse). —
Pelouses sèches, rochers, vieux murs, coupes forestières, gén. sur des sols calcarifères.
— Trois sous-espèces dans le territoire de la Flore :
a. Feuilles caulinaires : 12-22(-30), à limbe arrondi ou subcordé à la base. Infrutes-
cence plus ou moins lâche, à siliques peu serrées contre l’axe et divergeant
souvent un peu de celui-ci, longues de moins de 3,5 cm, mais souvent larges
de plus de 1 mm ; valves à nervure médiane distincte jusqu’au sommet ou
presque. Partie inf. de la tige portant des poils simples ou des poils bifides à
branches dressées. Plante gén. pérennante, rarement bisannuelle
NS a. subsp. hirsuta
Feuilles caulinaires : 15-40, à limbe auriculé ou sagitté à la base. Infrutescence
gén. dense, à siliques serrées contre l’axe et parallèles à celui-ci, longues de
2,5-5 cm, larges au max. de 1 mm ; valves à nervure médiane peu distincte,
au moins dans sa partie sup. (disparaissant gén. vers les 3/4 de la hauteur ou
plus bas). Plantes bisannuelles b
b. Partie inf. de la tige portant gén. uniquement des poils simples (rarement quelques
poils bifides ou trifides à branches dressées). Feuilles caulinaires munies d
’oreillettes plus ou moins étalées b. subsp. sagittata
Partie inf. de la tige portant de nombreux poils bifides ou trifides à branches plus
ou moins apprimées. Feuilles caulinaires munies d’oreillettes embrassant la
DS surrsmermsrennenmennenmenemnennmenmenenenmnenennnmenrmenenrennns c. subsp. gerardiüi
a. subsp. hirsuta. — 10-80 cm. — Juin-août. — Hémicrypt. — Mosan, Lorr.
Champ. Tert. par. : AC ; Mar., Eifel centr. : AR ; Pic. mér. (vallée de la Somme),
Brab. : R ; ailleurs : RR ou nul. — Europe, Asie occ., Afrique du Nord.
b. subsp. sagittata (BERTOL.) NyYMAN [Syn. : À. sagittata (BERTOL.) DC.] — 30-80 cm.
— Juin-août. — Hémicrypt. ros. bisannuel. — Brab., Mosan, Ard., Lorr. : RR;
ailleurs : parfois introduit mais sans doute méconnu ; à rechercher. — Europe mér.
et centr., SW de l’Asie, Afrique du Nord.
c. subsp. gerardii (BESSER) HARTM. f. [Syn. : À. nemorensis (WoLr ex HOFFMANN)
Kocn ; À. planisiliqua (PERS.) REICHENB. subsp. nemorensis (WoLr ex HOFFMANN)
SoJAK]. — 30-80 cm. — Hémicrypt. ros. bisannuel. — Lorr. (France) : RR ou
méconnu ; à rechercher ailleurs. — Europe centr. et or. — *
OBS. — Taxon peu connu dans le territoire de la Flore, où il atteint la limite
occ. de son aire. Certains auteurs le mettent en synonymie avec 4. hirsuta (L.)
Scor. subsp. planisiliqua (Pers.) THELL., du SW de l’Europe (connu jusqu’à la
vallée de la Seine).

6. — A. alpina L. subsp. caucasica (WiLLp. ex SCHLECHT.) Brie. [Syn. : À. caucasica WiLLp.


ex SCHLECHT.; À. albida STEVEN ; À. alpina HorT. non L.]. (Arabette du Caucase. Rand-
jesbloem. Kaukasische Gänsekresse). — 10-40 cm. — (Mars-)avr.-août. — Cham.
herb. — Souvent cultivé pour l’ornement dans les jardins, les rocailles et sur les vieux
murs. Parfois subspontané ou naturalisé. — Europe mér., SW de l’Asie. — Mellifère.
[|
267
76. Brassicaceae

17. Aubrieta ADANS. (Aubriétie. Aubrietia. Blaukissen)


On cultive fréquemment pour l’ornement dans les jardins plusieurs espèces de ce
genre, principalement Aubrieta deltoidea (L.) DC., originaire de la région méditerranéenne
or., et des hybrides complexes dérivés. — 10-25 cm. — (Mars-)avr.-mai(-sept.). — Cham.
herb. — Parfois subspontané ou plus ou moins naturalisé : terrains vagues, abords des habi-
tations, vieux murs... — Mellifère. — [*]
OBS. — En outre, on a trouvé à l’état subspontané, voire naturalisé, Aubrieta colum-
nae Guss., originaire du S de l’Europe centr., parfois cultivé lui aussi pour l’ornement. 4.
deltoidea possède des siliques à pilosité diversifiée : poils étoilés, poils bifurqués et longs
poils simples, tandis que chez 4. columnae, elles sont pourvues uniquement de poils étoilés.

18. Lunaria L. (Lunaire. Judaspenning. Silberblatt)


Plante vivace. Feuilles sup. pétiolées. Silicule elliptique, aiguë au sommet.
Graines non ailées 1. Lunaria rediviva
Plante gén. bisannuelle. Feuilles sup. sessiles ou presque sessiles. Silicule ovale
à suborbiculaire, arrondie au sommet. Graines ailées 2. L. annua

1.— Lunaria rediviva L. (Lunaire vivace. Wilde judaspenning. Ausdauerndes Silberblatt).


— 50-100 cm. — Mai-juin. — Hémicrypt. — Bois frais en pente, ravins, éboulis om-
bragés, souvent sur des sols calcaires. — Mosan : AR-R ; Ard. : R (vallées de la Se-
mois, de l’Our, de l’Ourthe et de la Roer) ; Lorr., Eifel centr. : RR. — Europe mér. et
médiane, Sibérie occ. — Mellifère.
2.-— L. annua L. (Syn. : L. biennis MoENcH). (Lunaire annuelle, monnaie du pape. Tuin-
judaspenning. Einjähriges Silberblatt). — 30-80 cm. — Mai-juill. — Hémicrypt. gén.
bisannuel. — Souvent cultivé pour l’ornement dans les jardins. Subspontané ou natu-
ralisé localement : AR-R. — Haies, talus, abords des jardins, sites rudéralisés. — SE
de l’Europe. — Mellifère. — [*]

19. Alyssum L. (Alysson. Schildzaad. Steinkraut)


1 Plante annuelle ou parfois bisannuelle, à fleurs en racème. Pétales jaune pâle,
devenant blanchâtres. Silicule pubescente (Fig. 14, p. 273)...
nee eeme me 1. Alyssum alyssoides
Plantes vivaces, à fleurs en panicule corymbiforme. Pétales jaune vif …. 2
2 Feuilles à peu près concolores (vert grisâtre sur les deux faces du limbe),
les basilaires beaucoup plus grandes que les caulinaires, à pétiole à base
épaissie-indurée et persistante. Silicule glabre 2. A. saxatile
Feuilles discolores (vertes à la face sup. du limbe et blanchâtre à la face inf.),
les basilaires plus ou moins semblables aux caulinaires, à pétiole à base
non épaissie et non persistante (ces feuilles dès lors parfois non visibles
après la floraison). Silicule pubescente 3. A. murale
OBS. — On cultive également pour l’ornement dans les jardins et les rocailles
Alyssum montanum L., qui se distingue d’A. murale par ses feuilles à peu près conco-
lores, son inflorescence en racème (et non en panicule corymbiforme), ses pétales
échancrés au sommet (et non arrondis) et ses valves fructifères plus fortement bom-
bées. Cette espèce a été rarement observée à l’état subspontané.
1.-— Alyssum alyssoides (L.) L. (Syn.: À. calycinum L.). (Alysson calicinal. Bleek
schildzaad. Kelch-Steinkraut). — 8-30 cm. —Avr.-juin. — Thér. ou Hémicrypt. bisan-
nuel. — Friches, pelouses ouvertes, talus, sur des sols pierreux ou sablonneux, ballast

268
76. Brassicaceae

des voies ferrées ; espèce plutôt calciphile. — Mar., Mosan, Lorr. (surtout sept.), Eifel
centr. : RR ; ailleurs : disparu ou nul. En forte régression dans le territoire de la Flore.
— Europe (sauf W et N), Asie occ.
2.— A. saxatile L. [Syn. : Aurinia saxatilis (L.) DEsv.]. (Corbeille d’or. Rotsschildzaad.
Felsen-Steinkraut). — 10-50 cm. — Avr.-mai. — Cham. herb. — Cultivé pour l’or-
nement dans les jardins. Parfois subspontané ou naturalisé sur les vieux murs (RR).
— Europe centr. et sud-or. — Mellifère. — [*]
3.-— A. murale WaLpsT. et Kit. (Syn. : À. argenteum auct. non ALL.). (Alysson des murs.
Muurschildzaad. Silbriges Steinkraut). — 25-70 cm. — Mai-juin. — Cham. herb. —
Cultivé pour l’ornement dans les jardins. Parfois subspontané ou naturalisé : friches et
pelouses rocailleuses sur des sols calaminaires, vieux murs. — Mosan : RR, naturalisé
en aval de Huy. — SE de l’Europe, SW de l’Asie. — [*]

20. Lobularia DEsv.

Lobularia maritima (L.) DEsv. [Syn. : Alyssum maritimum (L.) LaM.]. (Alysson maritime.
Zilverschildzaad. Silberkraut). — 10-30 cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. ou Cham. herb.
— Bord des chemins, dunes rudéralisées, terrains vagues. — Cultivé pour l’ornement dans
les jardins. Parfois subspontané ou naturalisé, surtout dans le Mar. et le F1. — Région mé-
diterranéenne, Arabie, Macaronésie. — Mellifère. — [*]
OBS. — On observe parfois un cultivar à pétales roses à pourpres.

21. Berteroa DC.

Berteroa incana (L.) DC. (Syn.: Alyssum incanum L.). (Alysson blanc. Grijskruid.
Graukresse). — 20-70 cm. — Juin-oct. — Thér. — Ballast des voies ferrées, talus, berges
des cours d’eau, terrains vagues, bord des chemins. — AC-AR, sauf Mar., Boul., Pic., Ard.,
Champ. et Eifel centr. : R-RR. — Europe centr. et or., Asie médiane. Naturalisé en Europe
occ. — (Fig. 15, p. 273).

22. Draba L,. (Drave. Hongerbloempje. Felsenblümchen)

Plante annuelle. Tige feuillée. Feuilles à limbe obovale, à poils étoilés. Pétales
blancs. Siieule longue de 4-7 MM screen 1. Draba muralis
Plante vivace. Tige non feuillée. Feuilles à limbe linéaire, rigide, cilié. Pétales
jaunes. Silieule longues de 6-L2 MM sucres 2. D. aizoides
1.— Draba muralis L. (Drave des murailles. Wit hongerbloempje. Mauer-Felsenblüm-
chen). — 5-35(-50) cm. — Avr.-juin, — Thér. — Rochers frais, talus, pelouses,
friches, digues. — Mosan (vallées), Lorr. : R ; Mar., Fluv. (Pays-Bas), Ard. or. (Oes-
ling), Champ., Tert. par. : RR; ailleurs : parfois adventice. — Europe (sauf N), Asie
Mineure, Afrique du Nord, Madère.
2. — D. aizoides L. (Drave faux aizoon. Geel hongerbloempje. Immergrünes Felsenblüm-
chen). — 5-15 cm, — Avr.-mai. — Hémicrypt. ou Cham. herb. — Rochers calcaires
éclairés. — Mosan : RR (Yvoir). — Montagnes d'Europe mér. et centr., des Pyrénées
aux Balkans, SW de l’ Angleterre (localité isolée).

23. Erophila DC.


Erophila verna (L.) CHevazc. (Syn. : Draba verna L.). (Drave printanière. Vroegeling.
Hungerblümchen). — 4-20 cm. — Mars-mai. — Thér. — Talus secs, rochers, pelouses,
vieux murs, friches, cultures. — Espèce très variable ; trois sous-espèces dans le territoire
de la Flore :

269
76. Brassicaceae
a. Face sup. et bord du limbe foliaire pourvus en majorité de poils simples (souvent ac-
compagnés de quelques poils bifides ou étoilés). Silicule obovale-lancéolée à ob-
ovale, longue de 4-6 mm ; pédicelle fructifère long de 2-12 mm. Etamines les plus
longues dépassant le stigmate à l’anthèse. Plante haute de 4-10 cm
b. subsp. praecox
Face sup. et bord du limbe foliaire pourvus en majorité de poils bifides ou étoilés (par-
fois accompagnés de quelques poils simples)... b
Silicule obovale à suborbiculaire, longue de 3-5(-6) mm (Fig. 16, p. 273) ; pédicelle
fructifère long de 3-18 mm. Etamines toutes plus courtes que le stigmate à l’an-
thèse. Plante haute de 4-12 cm a. subsp. spathulata
Silicule elliptique à obovale-lancéolée, longue de (5-)6-10 mm (Fig. 17, p. 273) ; pédi-
celle fructifère long de 8-25 mm. Etamines les plus longues dépassant le stigmate
à l’anthèse. Plante atteignant 20 cm de hauteur c. subsp. verna
subsp. spathulata (A.F. LANG) VoLLM. [Syn. : Æ. spathulata A.F. LANG ; E. boerhavei
(VAN HALL) Dum.]. — Mosan, Lorr. : AC-AR; Mar. : AR ; Pic., Brab. : R ; ailleurs :
distribution mal connue. — Europe, Asie occ. et centr.
subsp. praecox (STEVEN) WALTERS [Syn. : Æ. praecox (STEVEN) DC.]. — Mosan, Ard.
or. (Oesling) : RR; à rechercher ailleurs. — Europe, Asie occ. et centr., Afrique du
Nord.
subsp. verna (Syn. : E. majuscula JorDp.). — C-AC, sauf Haute Camp., Ard. et Eïifel
centr. : R. — Europe, Asie occ. et centr., Afrique du Nord.
OBS. — La valeur du système taxonomique utilisé ici est contestée par certains au-
teurs. Le problème est à réétudier dans le territoire de la Flore.

24. Cochlearia L. (Cochléaire. Lepelblad. Lôffelkraut)

1 Plante annuelle. Diam. des fleurs : 3-5 mm. Diam. des graines : 1-1,5 mm.
Feuilles basilaires à limbe large de moins de 2 cm, cordé à la base ;
feuilles sup. gén. brièvement pétiolées, non embrassantes
D nee ee a Rte ec 1. Cochlearia danica
Plantes vivaces. Diam. des fleurs: 8-14 mm. Diam. des graines: 1,5-2,5
mm. Feuilles basilaires à limbe souvent large de plus de 2 cm ; feuilles
SUD. SÉSSLES-CHOTASSANES à srsrncecnnenennesnnmaissann
nr rnrass 2
2 Silicule longue de 8-15 mm, fortement comprimée (fausse-cloison 3-5 fois
aussi longue que large) ; 5-6 graines par loge. Feuilles basilaires à limbe
CUÉC AR DSSS samomasmmmsmemmeevenemenNarmemeu 4. C. anglica
Silicule longue de 3-7 mm, faiblement comprimée (fausse-cloison moins de
3 fois aussi longue que large). Feuilles basilaires à limbe cordé à la base
(sroupe dé Ce OPICMAS) username 3
3 Silicule arrondie à la base ; 2-4(-6) graines par loge (Fig. 18, p. 273). Feuilles
bastlairés à limbe SUbOrDICUIAS scene 2. C. officinalis
Silicule atténuée à la base; 2 graines par loge (Fig. 19, p. 273). Feuilles
basilaires à ImbeténiioNMe ssseremusenenenmemnen 3. C. pyrenaica
l.- Cochlearia danica L. (Cochléaire danoise. Deens lepelblad. Dänisches Lôffelkraut).
— 5-20 cm. Avr.-juill.
— — Thér. — Sables littoraux fixés ou un peu mobiles, à faible
distance de l’estran, replats des falaises, digues maritimes, parfois bord des routes,
dans la bande d’accumulation des sels de déneigement; espèce halophile. — Mar. :
AC-AR; F1, Camp. (surtout sept.), Brab.: AR, naturalisé; Pic.: R, naturalisé;
ailleurs : parfois adventice. — Côtes de l’Europe occ., jusqu’en Scandinavie.

270
76. Brassicaceae

OBS. — Cette espèce est en expansion à l’intérieur des terres, principalement


dans le N et le centre du territoire de la Flore, à la suite de l’utilisation massive de sels
de déneigement en hiver, surtout le long des autoroutes.
C. officinalis L. (Cochléaire officinale. Echt lepelblad. Echtes Lüffelkraut). — 10-50
cm. — Avr.-juill. — Hémicrypt. — Prés salés, fossés aux eaux saumâtres, digues ma-
ritimes ; espèce halophile. — Mar. (surtout mér. et sept.) : AR-RR ; jadis dans la partie
médiane du Mar. ; ailleurs : parfois adventice. — Côtes de l’Europe occ., de l'Espagne
à la Scandinavie ; localités isolées en Europe centr. — Médicinal.
C. pyrenaica DC. [Syn. : C. officinalis L. subsp. pyrenaica (DC.) BoNNIER et LAYENS].
(Cochléaire des Pyrénées. Zinklepelblad. Pyrenäen-Lôffelkraut). — 10-50 cm. — Mai-
juill. — Hémicrypt. — Bord des eaux et marécages riches en sels minéraux, à proxi-
mité de sites calaminaires. — Mosan or. : RR (entre Moresnet et Aix-la-Chapelle).
— Europe centro-occ. et centr. (surtout montagnes).
C. anglica L. [Syn. : C. officinalis L. subsp. anglica (L.) Bonnier et Layens]. (Coch-
léaire anglaise. Engels lepelblad. Englisches Lôffelkraut). — 10-40 em. — Avr.-juill.
— Hémicrypt. — Prés salés, digues maritimes ; espèce halophile. — Mar. mér. : RR
(estuaires de la Somme et de la Slack) ; Mar. sept. : signalé en Zélande, probablement
disparu. — Côtes du NW de l’Europe. — *
OBS. — La station de baie de Somme a été découverte en 1995 ; l’espèce y semble
d'apparition récente. En 2008, un pied a été observé dans l’estuaire de la Slack ; une
petite population d’une vingtaine de pieds était présente deux ans plus tard.

25. Camelina CRANTZ (Caméline. Huttentut. Leindotter)


Silicule longue de (5-)6-9(-10) mm (style non compris) et large de (3,5-)4-5
(-5,5) mm, à valves à nervures bien marquées ; style égalant 1/5-1/3 de la
longueur de la silicule (Fig. 20, p. 273). Graines longues de 1,2-2(-2,5) mm.
Pétales longs de 4-5 mm. Plante glabre ou presque glabre ou, plus rarement,
pourvue en abondance de poils simples allongés mêlés à des poils courts
TAMIFIÉS 1. Camelina sativa

Silicule longue de 4-7,5 mm (style non compris) et large de 2,5-4,5(-5) mm, à


valves à nervures non ou peu apparentes ; style égalant 1/3-1/2 de la lon-
gueur de la silicule. Graines longues de 0,7-1,6 mm. Pétales longs de 2,5-4
mm. Plante pourvue en abondance, au moins dans sa partie inf., de poils
simples allongés mêlés à des poils ramifiés 2. C. microcarpa
OBS. — D'autres espèces de Camelina ont jadis été trouvées à l’état adventice en Bel-
gique, mais avant 1950 ; elles ne sont donc pas mentionnées ici. Le systématique du genre
est difficile et le matériel du territoire de la Flore devrait être réétudié.
1. = Camelina sativa (L.) CRANTzZ (Caméline cultivée. Zaadhuttentut. Saat-Leindotter). —
20-80(-100) cm. — Mai-juill. — Thér. — Terrains vagues, graviers des rivières, terrils
de schistes houilliers, moissons. — R-RR, adventice. Jadis cultivé comme fourrage et
pour ses graines oléifères (huile de caméline). — Europe (sauf N), Asie mér. et mé-
diane, Afrique du Nord. Limite N d’indigénat incertaine. — [*]
OBS. — A côté de la subsp. sativa, plante d’un vert clair à tige et feuilles glabres
ou à poils épars, tous ou presque tous courts et ramifiés, à silicule atteignant 9(-10) mm
de longueur (style non compris) et à graines longues de 1,5-2(-2,5) mm, on distingue
la subsp. zingeri (MirEk) SMEXKAL [Syn. : C. sativa L. subsp. pilosa auct. non (DC.) N.
ZiNGER|, plante d’un vert sombre à tige et feuilles munies en abondance (au moins dans
la partie inf. de la plante) de poils ramifiés courts et de poils simples allongés, à silicule
atteignant seulement 7(-8) mm de longueur (style non compris) et à graines longues de
1,2-1,6 (-1,8) mm ; ce dernier taxon est rarement adventice.

271
76. Brassicaceae

2.-— C. microcarpa ANDRz. ex DC. [Syn.: C. sativa (L.) CRANTZ subsp. microcarpa
(Anprz. ex DC.) HeGi et E. ScHMDD ; C. sylvestris WALLR.]. (Caméline à petits fruits.
Kleinzadige huttentut. Kleinfrüchtiger Leindotter). — 20-60(-100) cm. — Mai-juill.
— Thér. — Terrains vagues, cultures, moissons (gén. sur calcaire). — R-RR, adven-
tice. Jadis dans les moissons du S du territoire de la Flore. — Europe (sauf N), Asie
occ. et centr., Afrique du Nord. Limite N d’indigénat incertaine. — [*]

26. Neslia DESsv.

Neslia paniculata (L.) Desv. [Syn. : Vogelia paniculata (L.) HorneMm.]. (Neslie en pani-
cule. Vinkenzaad. Finkensame). — 15-60 cm. — Mai-août. — Thér. — Moissons, bord des
chemins, terrains vagues. — Lorr., Champ. Tert. par. : RR ; ailleurs : parfois adventice. —
Europe mér. et or., Asie occ. et centr., Afrique du Nord.
OBS. — Espèce variable ; seule la subsp. paniculata, occupant surtout la partie N de
l’aire de l’espèce (Fig. 21, p. 273), a été observée dans le territoire de la Flore après 1950.

27. Capsella Mep. (Bourse-à-pasteur. Herderstasje. Hirtentäschel)


Pétales longs de 2-3 mm, blancs, env. 2 fois aussi longs que les sépales. Sépales
pubescents ou glabres, verts ou parfois en partie rougeâtres. Silicule gén.
plus longue que large, à bords latéraux convexes ou droits et à lobes apicaux
gén. subaigus (Fig. 22, p. 273) 1. Capsella bursa-pastoris

Pétales longs de 1,5-2 mm, souvent un peu rougeâtres à la marge, ne dépassant


pas les sépales ou les dépassant à peine. Sépales gén. glabres, gén. teintés de
rougeâtre. Silicule env. aussi large que longue, à bords latéraux concaves et
à lobes apicaux obtus-arrondis (Fig. 23, p. 273) 2. C. rubella
OBS. — L’hybride entre ces deux espèces [Capsella Xgracilis GREN. ; Syn. : C. bursa-
pastoris (L.) Me. nsubsp. gracilis (GREN.) HoBxiRk] s’observe çà et là en compagnie des
parents. Il se reconnaît à sa stérilité (nombreuses silicules avortées, étamines à anthères
indéhiscentes) ainsi qu’à ses pétales env. 1,5 fois aussi longs que les sépales. Il ne doit
pas être confondu avec des individus des espèces parentales pouvant rester plus ou moins
stériles (silicules et graines avortées) en raison de circonstances climatiques défavorables.
1.— Capsella bursa-pastoris (L.) MEb. (Bourse-à-pasteur commune. Herderstasje.
Gewôhnliches Hirtentäschel). — 5-60 cm. — Févr.-oct. — Thér. — Cultures, friches,
talus, bord des chemins. — CC-C. — Subcosmopolite. — Médicinal.
OBS. — L’espèce est très variable ; une trentaine de taxons souvent mal définis lui
ont été subordonnés dans nos régions.
2.-— C. rubella Reur. [Syn. : C. bursa-pastoris (L.) Mep. subsp. rubella (REUT.) HOBkIRK|.
(Bourse-à-pasteur rougeâtre. Rood herderstasje. Rôtliches Hirtentäschel). — 5-40 cm.
— Avr.-juin(-oct.). — Thér. — Cultures, friches, talus, bord des chemins. — Mar.

21. Neslia paniculata subsp. paniculata : silicule (* 6).


22. Capsella bursa-pastoris : silicule (* 3).
23. Capsella rubella : silicule (x 3).
24. Hornungia petraea : silicule (* 6).
25. Thlaspi arvense : silicule (* 1,5).
26. Iberis amara :silicule (x 3).
27. Biscutella laevigata subsp. varia : silicule (* 1,5).

242
76. Brassicaceae II

14. Alyssum alyssoides : silicule (* 3).


15. Berteroa incana : silicule (* 3).
16. Erophila verna subsp. spathulata : silicule (* 3).
17. Erophila verna subsp. verna : silicule (* 3).
18. Cochlearia officinalis : silicule (* 3).
F9, Cochlearia pyrenaica : silicule (* 3).
20, Camelina sativa : silicule (* 3).

273
76. Brassicaceae

(surtout mér.), Pic. mér., Mosan (surtout vallée de la Meuse en amont de Namur), Lorr.,
Champ., Tert. par. : R-RR ; ailleurs : parfois adventice. — Région méditerranéenne,
Europe mér., Macaronésie.

28. Hornungia REICHENS.


Hornungia petraea (L.) REICHENS. [Syn. : Hutchinsia petraea (L.) R. BROWN]. (Hutchinsie.
Dwergkers. Felsenkresse). — 3-15 cm. — Mars-avr. — Thér. — Replats sur les rochers,
pelouses calcaires ouvertes. — Mosan mér. : RR (env. de Givet). — Europe (sauf N), Asie
Mineure, Afrique du Nord. — (Fig. 24, p. 273), — *

29. Teesdalia R. BRowN

Teesdalia nudicaulis (L.) R. Brown (Téesdalie. Klein tasjeskruid. Bauernsenf). — 5-25


cm. — Avr.-juin, — Thér. — Cultures sur des sables, landes, talus arides, friches, rochers ;
espèce acidiphile. — Camp., Ard. (surtout Oesling) : AR ; F1., Brab., Lorr. sept., Tert. par. :
R ; ailleurs : RR ou nul. — Europe (surtout occ. et médiane), Madère.

30. Thlaspi L. (Tabouret. Boerenkers. Hellerkraut)

1 Silicule longue de 11-22 mm, largement ailée (Fig. 25, p. 273). Tige angu-
lise. Plante annuelle eme 1. Thlaspi arvense
Silicule longue de 4-8 mm, étroitement ailée. Tige cylindrique. Plantes an-
nuelles, bisannuelles, pérennantes ou vivaces 2
2 Plante annuelle, dépourvue de rosettes feuillées stériles. Anthères jaunes ou
blanches. Silicule à style très court (env. 0,3 mm), gén. plus court que
l’échancrure 2. T. perfoliatum
Plantes bisannuelles à vivaces, munies de rosettes feuillées stériles. Anthères
gén. violacées, au moins à la fin. Silicule à style long de 0,7-2 mm, éga-
lant env. ou dépassant l’échancrure 3
3 Pétales longs de 5-7 mm. Graines : 1-2 par loge. Souche émettant gén. des
rejets plus ou moins allongés (plante formant souvent tapis). Plante d’un
vert franc us 3. T. montanum
Pétales longs de 2-4(-5) mm. Graines : 2-6 par loge. Souche à rejets courts
(plante nettement cespiteuse). Plante gén. d’un vert glauque
snnnesennee ren srneeeneneerennneeeneneneeeneeennene ere eneneneseneeeenesen ee 4.T. caerulescens
OBS. — Adventice : Thlaspi alliaceum L. existe peut-être à l’état spontané en
Lorr. et est localement en expansion en France ; une colonie fournie a été découverte
en 2007 dans le sud de l’Entre-Sambre-et-Meuse (Mosan occ.) ; on veillera à suivre
son devenir. Cette plante annuelle se distingue de T. arvense par la présence de longs
poils dans la partie inf. de la tige, par la silicule étroitement ailée et relativement courte
(5-10 mm) et par les graines moins nombreuses (3-5 par loge, au lieu de 5-8).
1.-— Thlaspi arvense L. (Tabouret des champs. Witte krodde. Acker-Hellerkraut). — 10-60
cm.— Mai-août. — Thér. — Cultures, friches, remblais, surtout sur des sols limoneux
et argileux. — Mar. (surtout polders), F1, Pic. or., Brab., Mosan, Ard. (surtout or.),
Eifel centr. : AC-AR ; Camp. Lorr., Tert. par. : R ; Boul., Pic. (sauf or.), Champ. : RR.
— Zones tempérée et subarctique de l’hémisphère boréal.
2.-— T. perfoliatum L. [Syn. : Microthlaspi perfoliatum (L.) F.K. MEy.]. (Tabouret perfolié.
Doorgroeide boerenkers. Stengelumfassendes Hellerkraut). — 5-30 cm. — Thér. —
Avr.-juin. — Pelouses calcaires ouvertes, friches, talus, rochers. — Lorr., Champ., Tert.

274
76. Brassicaceae

par., Eifel centr. : AC ; Mosan : AR ;ailleurs : RR, introduit ou nul. — Europe, Asie
occ. et centr., Afrique du Nord.
3. — T. montanum L. [Syn. : Noccaea montana (L.) F.K. MEy.]. (Tabouret des montagnes.
Bergboerenkers. Berg-Hellerkraut). — 10-40 cm. — Avr.-juin. — Cham. herb. — Pe-
louses, éboulis et rochers calcaires. — Mosan : R ; Lorr. mér. : RR. — Europe cent.
4, — T. caerulescens J. et C. PRESL [Syn. : Noccaea caerulescens (J. et C. PRESL) F.K. MEY. ;
Thlaspi sylvestre Jorp. ; T: alpestre (L.) L. non JacQ.]. — 15-50 em. — Avr.-juill. —
Hémicrypt. ros. — Deux sous-espèces, dont la distinction sur base morphologique ne
semble pas toujours aisée, dans le territoire de la Flore :
Style égalant env. ou dépassant peu l’échancrure de la silicule. Graines : 4-6 par loge.
Plante gén. bisannuelle a. subsp. caerulescens
Style dépassant nettement l’échancrure de la silicule. Graines : 2-4 par loge. Plante
BND. PÉTENNANTÉ secure b. subsp. calaminare
a. subsp. caerulescens (Tabouret sylvestre. Bosboerenkers. Gebirgs-Hellerkraut). —
Pelouses, bois clairs, friches, lisières forestières ; taxon acidiphile et thermophile.
— Ard. (surtout Oesling) : R ; Mosan : RR. — Europe sud-occ. et centr.
subsp. calaminare (Ler.) DvoRAkovA [Syn.: Noccaea caerulescens (J. et C.
PRESL) F.K.. MEY. subsp. calaminaris (LEJs.) HoLus ; Thlaspi alpestre L. var. cala-
minare LE1. ; T. calaminare (Les.) Les. et CourT. ; T. alpestre L. subsp. calaminare
(Ler.) O. ScHwarz]. (Tabouret calaminaire. Zinkboerenkers. Galmei-Hellerkraut).
— Pelouses sur des sols calaminaires ou dans leur voisinage. — Mosan or. : AC
sur les terrains calaminaires des env. de Liège, des bassins de la Vesdre et de la
Gueule et des env. d’Aix-la-Chapelle ; Camp. or. : RR, naturalisé. — Belgique,
SE des Pays-Bas, Allemagne occ.

31. Iberis L. (Tbéris. Scheefbloem. Schleifenblume)


l Inflorescence restant en corymbe jusqu’à la fin de la floraison (les silicules
elles-mêmes réunies en corymbe). Silicule longue de 7-10 mm. Fleurs
odorantes 3. Iberis umbellata
Inflorescence s’allongeant en grappe au cours de la floraison (les silicules
étant réunies en grappe courte à plus ou moins allongée). Silicule longue
de 3-6 mn, Flan non CORRlES msmsemsnnecmmensasenmnn: 2
2 Silicules longues de 3-5 mm, réunies en une grappe allongée. Aïles de la sili-
cule dépassant l’échancrure de moins de 1 mm (Fig. 26, p. 273). Pétales
blancs ou parfois violacés. Feuilles moyennes et sup. à limbe spatulé,
DOS CU TOUS sonne nou amenant 1. L. amara
Silicules longues de 5-6 mm, réunies en une grappe courte. Ailes de la si-
licule dépassant l’échancrure d’un peu plus de 1 mm. Pétales mauves.
Feuilles moyennes et sup. à limbe linéaire ou linéaire-lancéolé, entier
ee en 2. L. intermedia subsp. violletii
OBS. — 1.-Adventice : Jberis odorata L. (Syn. : Z. acutiloba BERTOL.).
2.— On cultive fréquemment pour l’ornement dans les jardins Jberis
sempervirens L., plante vivace originaire de la région méditerranéenne, à tige ligneuse
dans le bas et à pétales blancs. Cette espèce se rencontre parfois à l’état subspontané
ou naturalisé.
1. Iberis amara L. (Tbéris amer. Bittere scheefbloem. Bittere Schleifenblume). — 10-50
cm. — Mai-août. — Thér. — Friches, cultures sur des sols calcaires, éboulis crayeux,
ballast des voies ferrées. — Champ. : AC ; Lorr., Tert. par. : AR ; Pic. mér., Brab. occ.
(France) et or. (Pays-Bas), Mosan : RR et en forte régression ; jadis dans l’Eifel centr.
— Europe (surtout sud-occ.).

275
76. Brassicaceae

OBS. — Jberis amara L. var. coronaria (D. Don) Voss, plus robuste et à inflores-
cence plus grosse que chez la var. amara, est parfois cultivé pour l’ornement et a été
observé à l’état subspontané.
2.— I. intermedia GUERSENT subsp. violletii (SoyEr-WiLL. ex Gopr.) Rouy et Fouc. [Syn. :
1. linifolia auct. non L. subsp. violletii (Soyer-Wizc. ex Gopr.) B. VaLDés]. (Ibéris
de Viollet. Lotharingse scheefbloem. Viollets Schleifenblume). — 20-40 cm. — Mai-
Juill. — Thér. — Talus et éboulis calcaires. — Lorr. mér. : RR (Côte de Meuse aux env.
de Pagny-1a-Blanche-Côte et de Saint-Mihiel). — NW de l'Espagne, France mér. et or.
Gusqu’en Lorr. mér.), Allemagne sud-occ. — *
OBS. — Sous le nom retenu ici, on peut réunir diverses populations souvent
différentes entre elles vu leur isolement géographique, pour lesquelles il existe dans
la littérature une quinzaine de noms distincts ; or l’expérience montre qu’il n’est pas
toujours possible d’attribuer l’un de ceux-ci à un exemplaire si on n’en connaît pas
l’origine. Seule la plante de la vallée de la Seine aux env. de Rouen, constituant la
subsp. intermedia (et encore, ce rang taxonomique est peut-être surfait !), peut être
reconnue comme distincte. Toutes les autres sont rassemblées ici sous le nom de subsp.
violletii ; celui-ci est habituellement donné aux seules populations lorraines (s’étendant
jusqu’en Haute-Marne), mais celles-ci n’ont guère plus d’autonomie taxonomique que
beaucoup d’autres variantes régionales, d’où l’aire géographique beaucoup plus large
indiquée ci-dessus pour ce taxon.
3. — IL. umbellata L. (Ibéris en ombelle. Schermscheefbloem. Doldige Schleifenblume). —
20-70 cm. — Mai-juill. — Thér. — Souvent cultivé pour l’ornement dans les jardins.
Parfois subspontané ou naturalisé (surtout Mar., F1., Mosan et Lorr. : R-RR) : rocailles
calcaires, terrils de schistes houillers, remblais, vieux murs, graviers des rivières, dunes
fixées, terrains vagues. — Région méditerranéenne. — [*]

32. Biscutella L.

Biscutella laevigata L. subsp. varia (DuM.) Rouy et Fouc. (Syn. : B. varia Dum.). (Lu-
netière. Brilkruid. Brillenschôtchen). — 10-40 cm. — Mai-juill. — Hémicrypt. ou Cham.
herb. — Rochers calcaires ensoleillés. — Mosan : R (vallées de la Meuse en amont de
Dinant, de la Lesse inf., de l’Ourthe et de l’Amblève vers leur confluent). — Europe occ.,
de la Meuse au Rhin. — Mellifère. — (Fig. 27, p. 273).
OBS. — On peut distinguer deux variétés :
— Var. varia (DüuM.) LaAMBINON : silicule glabre. — Variété connue dans toute l’aire de
l’espèce dans le territoire de la Flore ;
— var. dasycarpa (LAWALRÉE) MARKGRAF (Syn. : B. varia DuM. var. dasycarpa LAWAL-
RÉE) : silicule munie de poils courts en partie vésiculeux (loupe !). — Variété limitée à la
vallée de la Meuse.

34. Lepidium virginicum : silicule (* 6) et graine (* 12).


35. Lepidium densiflorum (au sens strict) : silicule (* 6) et graine (* 12).
36. Lepidium densiflorum (variante parfois distinguée comme L. neglectum) :
silicule (* 6) et graine (* 12).
37. Lepidium virginicum : indument du haut de la tige (x 25).
38. Lepidium densiflorum : indument du haut de la tige (* 25).
39. Lepidium ruderale : feuille basilaire (* 1) et feuille caulinaire sup. (* 1,5).
40. Lepidium virginicum : feuille caulinaire sup. (* 1,5).
41. Lepidium densiflorum : feuilles caulinaires sup. (* 1,5).
42. Cardaria draba : silicule (* 3).

276
38 39 40 41

76. Brassicaceae III (Lepidium, Cardaria)

28. Lepidium campestre : silicule (* 3) et détail de la surface de celle-ci (* 12).


29, Lepidium heterophyllum : silicule (* 3).
30. Lepidium sativum : silicule (* 3),
31. Lepidium graminifolium : silicule (* 6).
D2 Lepidium latifolium : silicule (* 6).
55. Lepidium ruderale : silicule (* 6) et graine (* 12).

xE
76. Brassicaceae

33. Lepidium L. (Passerage. Kruidkers. Kresse)

1 Silicule longue de 4,5-6 mm, ailée, les ailes étant unies à la base du style
(Fig. 28 à 30, p. 277). Pédicelle fructifère plus court que la silicule ou
P'ÉBAlANT msn enmeannnranieenmmnmnmmennenemnegens 2
Silicule longue de 4 mm au max., soit étroitement ailée dans le haut mais à
ailes non unies à la base du style (celui-ci parfois presque nul), soit non
ailée (Fig. 30 à 34, p. 277). Pédicelle fructifère plus long que la silicule,
l’égalant ou rarement un peu plus court que celle-ci ......................... 4
2 Feuilles caulinaires sup. non amplexicaules, les inf. et moyennes à limbe
souvent profondément découpé, plus rarement seulement lobé ou denté.
Pédicelles fructifères dressés, glabres. Silicule largement elliptique à
suborbiculaire, dépourvue de petites vésicules (Fig. 30, p. 277). Plante
annuelle, vert franc ou un peu glauque, glabre ou à peine velue
EPS 3. Lepidium sativum
Feuilles caulinaires sup. amplexicaules, les inf. et moyennes à limbe denté
ou parfois presque entier. Pédicelles fructifères plus ou moins étalés,
velus. Silicule ovale-elliptique à ovale-oblongue. Plantes vert grisâtre,
BG. PUS GILINOIES VORRÉS ecrans same 3
3 Silicules gén. densément couverte de petites vésicules (forte loupe !) ; partie
libre du style longue d’env. 0,5 mm, ne dépassant pas ou dépassant peu
l’échancrure apicale (Fig. 28, p. 277). Plante annuelle ou bisannuelle, à
tige dressée, souvent simple à la base 1. L. campestre
Silicule pourvue de petites vésicules éparses, peu développées ou parfois
absentes ; partie libre du style longue d’env. (0,6-)1-1,2 mm, dépassant
long. l’échancrure apicale (Fig. 29, p. 277). Plante vivace, à tige souvent
ramifiée dès la base (souche produisant plusieurs tiges dressées-ascen-
dantes ou plus ou moins étalées-ascendantes) 2. L. heterophyllum
4 Plantes vivaces. Silicule non ailée et non ou faiblement échancrée au som-
met (dans ce cas, style dépassant l’échancrure). Pétales égalant le calice
OÙ 16: TÉDASSEMT .. uétinitnmmannneninonermmmnememenennennmenennens 5
Plantes annuelles ou bisannuelles. Silicule étroitement ailée dans le haut
(chez L. ruderale, aile à peine visible) et échancrée au sommet, à style
plus court que l’échancrure ou au max. atteignant la longueur de celle-ci.
Pétales de longueur variée, parfois nuls 6
5 Feuilles caulinaires à limbe linéaire ou linéaire-spatulé. Silicule longue de
(2,5-)3-4,2 mm, ovale, glabre (Fig. 31, p. 277). Plante haute de 30-60
(-80) cm, gén. velue dans sa partie inf. 4. L. graminifolium
Feuilles caulinaires à limbe ovale ou lancéolé. Silicule longue de 1,6-2,7
mm, largement elliptique à suborbiculaire, glabre ou velue (Fig. 32,
p. 277). Plante haute de 50-120 cm, glabre, même dans le bas
ditessseessneeseneensneensne sensé secs ssse esse sne seine annees sense 5. L. latifolium
6 Feuilles basilaires (parfois disparues à la floraison) à limbe pennatiséqué à
bipennatiséqué ; feuilles sup. à limbe entier (Fig. 39, p. 277). Plante à
odeur fétide au froissement. Silicule ovale à ovale-elliptique, longue de
1,5-2,5 mm et large de 1,5-2 mm ; graines non ailées (Fig. 33, p. 277).

278
76. Brassicaceae

Tige présentant uniquement des poils courts, en forme de papilles (loupe


BROCMIAITS TT or sensmmeennse
asc mn 6. L. ruderale
Feuilles basilaires à limbe denté, lobé, lyré ou pennatifide ; feuilles sup. à
limbe entier à denté-lobé (Fig. 39 à 41, p. 277). Plantes peu odorantes.
Silicule orbiculaire à suborbiculaire, longue de 2,3-4 mm et large de
2-3,5 mm ; graines gén. ailées, plus rarement non ailées 7
Feuilles et tige présentant des poils grêles, allongés, souvent plus ou moins
courbés-falciformes, aigus au sommet (loupe binoculaire !) (Fig. 37, p.
277). Pétales (sauf dans les fleurs du sommet de l’inflorescence) nette-
ment plus longs que les sépales. Silicule longue de 3-4 mm et large de
2,5-3,5 mm ; graines ailées, gén. assez étroitement (Fig. 34, p. 277)
ne ere mere enprnnnesennnnne een NE NES EN LETRDS 7. L. virginicum
Feuilles et tige présentant uniquement des poils courts, en forme de papilles,
obtus-arrondis au sommet (loupe binoculaire !) (Fig. 38, p. 277). Pétales
gén. plus courts que les sépales ou les égalant, parfois nuls. Silicule lon-
gue de 2,3-3,5 mm et large de 2-3 mm ; graines étroitement à largement
ailées, rarement non ailées (Fig. 35 et 36, p. 277) .… 8. L. densiflorum
OBS. — Adventices : Lepidium africanum (Buürm. f.) DC. (Syn. : L. divaricatum
auct. non SOLAND.), L. bonariense L. et L. perfoliatum L.
Lepidium campestre (L.) R. BRowN (Passerage champêtre. Veldkruidkers. Feld-
Kresse). — 20-60 cm. — Maiï-août. — Thér. ou Hémicrypt. bisannuel. — Talus,
friches, ballast des voies ferrées; espèce assez nitrophile. — Mosan : AC; Lorr.
Champ. : AR ; Mar. sept., Brab., Ard. or., Tert. par., Eifel centr. : R ; ailleurs : RR ou
nul. — Europe, Asie occ.

L. heterophyllum BENTH. (Syn.: L. smithii Hook.). (Passerage hétérophylle. Ro-


zetkruidkers. Verschiedenblättriges Kresse). — 15-40 cm. — Mai-juill. — Hémicrypt.
— Talus, bord des chemins, berge des canaux. — F1., Camp. sept., Fluv. sept. (Pays-
Bas) : RR, naturalisé ; ailleurs : parfois adventice. — Europe occ. Limites N et E d’in-
digénat incertaines. — [*]
OBS. — La naturalisation de cette espèce dans le territoire de la Flore semble re-
lativement récente (depuis les années 1980). Peut-être est-elle parfois confondue avec
Lepidium campestre ?
L. sativum L. (Cresson alénois. Tuinkers. Garten-Kresse). — 10-40 cm. — Juin-juill.
— Thér. — Cultivé dans les jardins comme légume. Parfois subspontané ou adventice :
anciens jardins, terrains vagues. — R-RR. — SW de l’Asie, Egypte, Abyssinie. — [*]
OBS. — A côté de la var. sativum, à feuilles inf. et moyennes à limbe pennatiséqué
à bipennatiséqué ou lyré, on rencontre parfois la var. latifolium DC., où le limbe de ces
feuilles est seulement denté à lobé.
L. graminifolium L. (Passerage à feuilles de graminée. Graskers. Grasblättrige
Kresse). — 30-60(-80) cm. — Mai-juill. — Hémicrypt. — Berges des cours d’eau,
talus, terrains vagues. — RR, adventice ou parfois naturalisé (surtout districts mér.).
— Europe mér., SW de l’Asie, Afrique du Nord. — [*]
L. latifolium L. (Passerage à larges feuilles. Peperkers. Breitblättrige Kresse). — 50-
120 cm. — Juin-août. — Hémicrypt. — Berges des cours d’eau, bord des chemins,
talus, friches, dunes rudéralisées. — Mar. : R ; Lorr., Champ, Tert. par. : R-RR ; Brab.
(surtout occ. et Fluv.) : RR, naturalisé ; ailleurs : parfois adventice. Indigénat douteux
dans le territoire de la Flore. — Europe mér. et médiane, SW de l’Asie, Afrique du
Nord.

279
76. Brassicaceae

6.— L. ruderale L. (Passerage rudérale. Steenkruidkers. Schutt-Kresse). — 15-40 cm. —


Mai-sept. — Thér. ou Hémicrypt. bisannuel. — Bord des chemins, digues, terrains
vagues. — Mar. : AC-AR ; ailleurs : AR, sauf Ard. : RR. En extension dans le territoire
de la Flore, surtout en milieu urbain et favorisé par l’utilisation de sels de déneigement.
— Europe (sauf N), SW de l’Asie. Devenant subcosmopolite.
OBS. — En fin de saison, lorsque les feuilles inf. et moyennes sont flétries, cette
espèce est parfois confondue avec Lepidium densiflorum, surtout lorsque les silicules
de cette dernière espèce restent exceptionnellement petites et que les graines sont
dépourvues d’aile. A l’état frais, L. ruderale se reconnaît bien à son odeur fétide au
froissement; sur matériel sec, la forme des poils du haut de la tige et de l’axe de
l’infrutescence peut constituer un caractère utile (loupe binoculaire !) : ceux-ci sont
atténués-coniques chez L. ruderale, cylindriques et obtus-arrondis (ou même un peu
renflés) au sommet chez L. densiflorum.

L. virginicum L. (Passerage de Virginie. Amerikaanse kruidkers. Virginische Kresse).


— 30-50 cm. — Mai-août(-nov.). — Thér. ou Hémicrypt. bisannuel. — Ballast des
voies ferrées, terrains vagues, terrils, bord des chemins. — F1., Camp., Brab. : AR;
Mosan, Lorr. : R ; ailleurs : R-RR ou nul. — Amérique du Nord et Amérique centr.
Devenant subcosmopolite.
OBS. — Par rapport aux espèces qui lui ressemblent (n° 6 à 8), Lepidium virgini-
cum peut souvent être distingué sur le terrain par ses pétales bien apparents, nettement
plus longs que les sépales. En fin de floraison, ce caractère n’est pourtant pas absolu-
ment constant et il convient alors d’observer soigneusement, à un fort grossissement,
la nature de la pilosité de la plante.

L. densiflorum ScHRAD. (Passerage densiflore. Dichtbloemige kruidkers. Dichtblütige


Kresse). — 20-50 cm. — Juin-août. — Thér. ou Hémicrypt. bisannuel. — Talus, bord
des chemins, terrains vagues, ballast des voies ferrées. — R-RR, adventice ou natura-
lisé. — Amérique du Nord, Amérique centr. — [*]
OBS. — 1.- Lepidium densiflorum est une espèce très variable dans son aire
d’origine. Les botanistes européens ont jadis tenté de reconnaître deux espèces dis-
tinctes au sein des populations introduites en Europe : L. densiflorum au sens strict
et L. neglectum THELL., ce dernier beaucoup plus rarement observé mais signalé dans
le territoire de la Flore. La distinction porterait principalement sur les caractères des
silicules et des graines :
— L. densiflorum : Silicule orbiculaire-obovale, longue de 2,3-3,5 mm et large de
2-3 mm ; échancrure apicale dessinant une sorte de U ; graines non ou étroitement
ailées (Fig. 35, p. 277) ;
— L. neglectum : Silicule orbiculaire, d’env. 2,3-3 mm de diam. ; échancrure api-
cale dessinant un V ouvert ; graines largement ailées (Fig. 36, p. 277).
Cette distinction est toutefois subtile et ces deux taxons sont gén. mis aujourd’hui
en synonymie, aussi bien par les botanistes européens qu’américains.
2.— Voir les obs. sous le n° 6 (Lepidium ruderale) et sous le n° 7 (Z.
virginicum).

34. Cardaria DEsv.

Cardaria draba (L.) Desv. (Syn. : Lepidium draba L.). (Cardaire drave. Pijlkruidkers.
Pfeilkresse). — 25-75 cm. — Mai-juin. — Hémicrypt. ou Géoph. rhiz. — Talus, berges des
cour s d’eau, bord des chemins, dunes rudéralisées. — Mar., Pic. (surtout or.), Brab., Mosan,
Lorr., Champ. : AC-AR ; ailleurs : R-RR. — Europe mér. et or., SW de l’Asie, Afrique du
Nord. Naturalisé en Europe moyenne. — Mellifère. — (Fig. 42, p. 277).

280
76. Brassicaceae

35. Coronopus ZImN (Corne de cerf. Varkenskers. Krähenfuss)

Pétales blancs, un peu plus longs que le calice. Pédicelle fructifère plus court que
la silicule ; celle-ci à peine échancrée au sommet (Fig. 43, p. 287). Graines
longues de 2-2,5 mm. Plante glabre, inodore ou presque au froissement
dnennnnnnennnensnense ne eesnene een ensneese nee enrennneeeeneeene 1. Coronopus squamatus

Pétales blanc jaunâtre, plus courts que le calice, ou parfois absents. Pédicelle
fructifère plus long que la silicule ; celle-ci échancrée au sommet et à la
base. Graines longues de 1-2 mm. Plante velue (parfois éparsement), à odeur
Sté A DIOISSSMERT nca anus 2. C. didymus
1.— Coronopus squamatus (Forssk.) ASCHERS. [Syn. : C. procumbens GiriB. ex CESATI,
PASSER. et GIBELLI ; Senebiera coronopus (L.) PoIRET; Lepidium coronopus (L.) AL-
SHEHBAZ]. (Corne de cerf commune. Grove varkenskers. Niederliegender Krähenfuss).
— 5-30 cm. — Juin-sept. — Thér. — Champs et bord des chemins, sur des sols com-
pacts, graviers des rivières, terrains vagues. — Mar. (surtout polders), Fluv. (surtout
sept.) : AC ; Brab. : AR ; Pic. (surtout or.), Mosan, Lorr., Tert. par. : R ; ailleurs : RR
ou nul. — Europe (sauf N), SW de l’Asie, Afrique du Nord, Macaronésie. Devenant
subcosmopolite.
2.— C. didymus (L.) Smira [Syn. : Lepidium didymum L. ; Senebiera didyma (L.) PERS.].
(Corne de cerf didyme. Kleine varkenskers. Zweiknotiger Krähenfuss). — 10-25 cm.
— Juin-sept. — Thér. — Bord des chemins, terrains vagues, cultures. — Mar., Boul.
FL, Camp. (surtout occ.), Pic., Brab. (surtout occ.): AC-AR, naturalisé; ailleurs:
R-RR ou nul, gén. adventice. En extension dans la partie occ. et sept. du territoire de la
Flore. — Amérique du Sud. Devenant subcosmopolite.

36. Subularia L.

Subularia aquatica L. (Subulaire. Priemkruid. Pfriemenkresse). — 4-10 cm.— Juin-août.


— (Hydro-)thér. — Etangs à eaux acides peu profondes, sur un substrat sablo-vaseux. —
Camp. : jadis RR (env. de Genk), disparu. — Zones tempérée (surtout montagnes) et froide
de l’hémisphère boréal. — +
OBS. — La dernière observation de la plante, aux env. de Genk, remonte à 1954.

37. Diplotaxis DC. (Diplotaxe. Zandkool. Doppelsame)

Plante vivace, à tige devenant ligneuse à la base. Feuilles gén. non disposées en
rosette basilaire, les caulinaires nombreuses dans le bas de la plante. Pétales
longs de 8-13 mm. Pédicelle floral gén. plus long que la fleur à l’anthèse.
Silique portée par un petit stipe (carpophore) gén. long de 0,5-1 mm ; valves
arrondies au sommet (Fig. 44, p. 287) 1. Diplotaxis tenuifolia

Plante annuelle ou bisannuelle, non ligneuse à la base. Feuilles basilaires dis-


posées en rosette, les caulinaires gén. peu nombreuses, parfois absentes.
Pétales longs de 5-8 mm. Pédicelle floral égalant env. la fleur à l’anthèse.
Silique à carpophore nul ou très court (moins de 0,5 mm) ; valves rétuses-
CHHATDITIÉSS AL SOMMES pans memeneeemmmemues 2. D. muralis
OBS. — 1.— La distinction entre Diplotaxis tenuifolia et D. muralis n’est pas toujours
aisée. On rencontre en effet parfois des individus de la première de ces espèces qui fleu-
rissent dès la première année, paraissent dès lors annuels et ont des feuilles basilaires plus
ou moins rapprochées en rosette ; les caractères de la corolle et de la silique sont toutefois
discriminants. On observe aussi des plantes assez semblables aux précédentes, mais à fleurs

281
76. Brassicaceae

plus petites et plus courtement pédicellées, qui correspondent probablement à l’hybride


entre les deux espèces, D. xwirigenii HAUSSKN.
2.— Adventices : Diplotaxis erucoides (L.) DC. et D. virgata (Cav.) DC.
1.-— Diplotaxis tenuifolia (L.) DC. (Diplotaxe vulgaire. Grote zandkool. Schmalblättriger
Doppelsame). — 20-100 cm. — Juin-oct. — Hémicrypt. ou Cham. herb.— Talus, bord
des chemins, sables calcarifères rudéralisés, vieux murs, ballast des voies ferrées. —
Mar, Fluv. : C ; F1, Pic. (surtout or.), Brab. : AC ; ailleurs : R-RR, sauf Ard. : nul. —
Europe (sauf N), SW de l’Asie, Afrique du Nord. En extension vers le N. — Mellifère.
2.-— D. muralis (L.) DC. (Diplotaxe des murs. Kleine zandkool. Mauer-Doppelsame). —
10-40 cm. — Juin-sept. — Thér. ou Hémicrypt. ros. bisannuel. — Ballast des voies
ferrées, talus, bord des chemins, dunes rudéralisées. — Mar. : AC ; F1., Brab. : AR ;
Camp. (surtout occ.), Pic., Lorr. (surtout NE) : R ; ailleurs : RR, gén. adventice, ou
nul. — Europe (sauf N), Crimée, Afrique du Nord. — Mellifère.

38. Brassica L. (Chou. Kool. Kohl)


l Feuilles caulinaires pétiolées ou au moins à limbe atténué à la base. Siliques
serrées contre l’axe de l’infrutescence ou plus ou moins écartées de ce-
lui-c1. Plantes annuelles 2
Feuilles caulinaires sessiles, souvent plus ou moins embrassantes. Siliques
écartées de l’axe de l’infrutescence, étalées-dressées, longues de 4-11
CI cnrs ssssrseesesnnnnnessnnnnneessnsnsneceennssnnse essences seen soon 3
2 Siliques serrées contre l’axe de l’infrutescence, longues de 1-2,5 cm, larges
de 1,5-2 mm, à bec long de (1-)1,5-4 mm (Fig. 45, p. 287). Pédicelles
floraux gén. plus courts que le calice 5. Brassica nigra
Siliques écartées de l’axe de l’infrutescence, étalées-dressées, longues de 3-6
cm, larges de 2-3,5 mm, à bec long de S-12 mm. Pédicelles floraux plus
léngs que le éaliéé "Susanne 4. B. juncea
3 Plante bisannuelle ou vivace, à tige robuste, épaisse (fréquemment en forme
de colonne). Feuilles sup. à limbe non élargi à la base, non embrassantes
ou embrassant la tige au plus sur 1/3 de son diamètre. Sépales dressés.
Etamines toutes à filet droit à la base. Silique subcylindrique. Fleurs
épanouies ne dépassant pas les boutons floraux 1. B. oleracea
Plantes annuelles ou bisannuelles, à tige mince (sauf éventuellement dans sa
partie inf.), mais parfois à souche tubérisée. Feuilles sup. à limbe élargi
à la base, embrassant plus du 1/3 du diamètre de la tige. Sépales à demi
étalés. Etamines ext. à filet courbé à la base. Silique plus ou moins com-
PTIMÉE eee 4
4 Pétales longs de 11-16(-18) mm, gén. jaune pâle. Inflorescence s’allongeant
rapidement au début de la floraison, de telle sorte que les fleurs épa-
nouies ne dépassent pas les boutons floraux prêts à s’épanouir (atten-
tion : il peut y avoir de petits boutons plus ou moins avortés nettement
plus courts que les fleurs à l’anthèse ; cela est notamment vrai en fin
de floraison !) (Fig. 46, p. 287). Toutes les feuilles glauques, presque
glabres ou, plus gén. les inf. éparsement velues-hirsutes … 2. B. napus
Pétales longs de 6-12 mm, gén. jaune vif. Inflorescence ne s’allongeant
guère au cours de la floraison, de telle sorte que les fleurs épanouies
dépassent les boutons floraux même prêts à s’épanouir (Fig. 47, p. 287).

282
76. Brassicaceae

Feuilles sup. glauques, plus ou moins glabres, les inf. gén. vertes, sou-
vent velues-hirsutes ..….......................................................... 3. B. rapa
OBS. — Adventice : Brassica tournefortit GOUAN.
1.-— Brassica oleracea L. — 30-100 cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. ou Cham. herb. —
Mellifère. — On distingue dans le territoire de la Flore :
a. subsp. oleracea (Syn. : var. sylvestris L.) (Chou sauvage. Wilde kool. Wildkohl) :
Plante à tige non ou peu charnue, ramifiée. — Falaises maritimes crayeuses. —
Mar. mér. : RR (Blanc-Nez) ; Mar. sept. (Zélande) : RR, naturalisé. — Côtes de
l’Europe occ., du NW de l’Espagne au Boulonnais, au S de l’Ecosse et à l’Alle-
magne (Helgoland). — *
OBS. — Les botanistes anglais ont parfois mis en doute l’indigénat de Bras-
sica oleracea subsp. oleracea en Grande-Bretagne. Cette incertitude concerne
aussi les rares stations connues sur le continent au N du Cap Blanc-Nez, voire
toute l’aire de ce taxon, que certains auteurs considèrent comme un « légume
préhistorique » sélectionné par l’homme à partir d’une souche méditerranéenne ;
cette opinion est toutefois très controversée. La plante connaît en tous cas une
certaine expansion, puisqu'elle n’est apparue en Zélande qu’en 2002.
nombreux taxons cultivés dans les jardins ou parfois en grand pour l’alimen-
tation de l’homme et des animaux domestiques (plus récemment, parfois aussi
pour l’ornement) : Plantes à tige plus ou moins charnue, fréquemment épaissie
en colonne, gén. non ou peu ramifiée. Les nombreuses variétés distinguées sont
éventuellement groupées en plusieurs sous-espèces ; les principaux de ces taxons
cultivés dans le territoire de la Flore, certains parfois subspontanés (terrains va-
gues, abords des jardins...), sont les suivants :
— subsp. botrytis (L.) DUCHESKE : var. botrytis L. (Chou-fleur. Bloemkool. Blu-
menkohl) et var. ifalica PLENCK (Chou brocoli. Italiaanse winterkool, broccoli.
Spargelkohl, Brokkoli). — [*] ;
— subsp. capitata (L.) ScHÜBL. et MARTENS : var. capitata L. (Cabus blanc, cabus
rouge. Witte kool, rode kool. Kopfkohl, Weisskohl, Rotkohl) et var. sabauda L.
(Chou de Milan ou de Savoie. Savooikool. Wirsingkohl) ; des cultivars utilisés
pour l’ornement dans les parcs et les jardins peuvent être rattachés à la première
de ces variétés. — [*] ;
— subsp. caulorapa (DC.) METZGER : var. gongylodes L., ayant le bas de la tige
tubérisé (Chou rave. Witte raap. Weisse Rübe) ou la racine tubérisée (Chou navet.
Koolrabi. Kohlrabi). — [*] ;
— subsp. fruticosa METZGER : var. gemmifera DC. (Chou de Bruxelles. Spruitkool.
Rosenkohl), var. medullosa THeL. (Chou moellier. Mergkool. Markstammkohl),
var. sabellica L. (Chou frisé. Krulkool. Krauskohl) et var. viridis L. (Syn. : var.
acephala DC.) (Chou cavalier, chou vert. Boerenkool. Blattkohl).
2.-— B. napus L. — 30-100 cm. — Avr.-août. — Thér., Hémicrypt. ros. ou Cham. herb. —
Origine artificielle (à partir de B. oleracea croisé avec B. rapa). — Mellifère. — On
peut distinguer dans le territoire de la Flore :
a. subsp. napus [Syn. : B. oleifera MoENCE ; B. napus L. var. oleifera (MoENcCH) DE-
LILE ; B. napus L. var. arvensis (LAM.) THELL.]. (Colza, navette. Koolzaad. Raps) :
Plante à souche non tubérisée, représentée par des cultivars annuels (fleurissant
gén. en juill.-août) et bisannuels (fleurissant gén. en avr.-mai). — Cultivé en grand
pour ses graines oléagineuses. Fréquemment subspontané, adventice ou natura-
lisé : champs, bord des chemins, friches, terrains vagues... — [*]
subsp. rapobrassica (L.) O. ScHwarz [Syn. : B. napobrassica (L.) Mirz. ; B. na-
pus L. subsp. rapifera METzGEr]. (Navet fourrager, rutabaga. Koolraap, knolraap.
Kohlrübe) : Plante à souche tubérisée, cultivée surtout pour l’alimentation du bé-
tail. — [*]

283
76. Brassicaceae

3.- B. rapa L. — 30-100 cm. — Avr.-août. — Thér., Hémicrypt. ros. ou Cham. herb.
— Origine incertaine (région méditerranéenne ?). — Mellifère. — On peut distinguer
dans le territoire de la Flore :
a. subsp. campestris (L.) A.R. CLAPHAM [Syn. : subsp. sylvestris (LAM.) JANCHEN ;
incl. subsp. ofeifera (DC.) MErzGer]. (Navette d’été. Raapzaad. Rübsen, Wilde
Weissrübe) : Plante à souche non tubérisée, cultivée en grand pour ses graines
oléagineuses, représentée, comme la sous-espèce correspondante de B. napus, par
des cultivars annuels et bisannuels. — Cultivé çà et là. Parfois subspontané, ad-
ventice ou naturalisé : champs, bord des chemins, terrains vagues... — [*]
b. subsp. rapa (Syn. : subsp. rapifera METZGER). (Navet potager. Witte raap. Wasser-
rübe, weisse Rübe) : Plante à souche tubérisée, cultivée dans les jardins et parfois
en grand pour l’alimentation humaine. — [*]
4. — B. juncea (L.) CZERN. (Moutarde de l’Inde. Sareptamosterd. Sarepta-Senf). — 30-100
cm. — Juin-oct. — Thér. — Terrains vagues, bord des chemins, sites rudéralisés. —
R-RR, adventice ou plus ou moins naturalisé. — Asie mér. et or. Limite W incertaine.
— Mellifère. — [*]
5.-— B. nigra (L.) Kocx (Syn.: Sinapis nigra L.). (Moutarde noire. Zwarte mosterd.
Schwarzer Senf). — 30-120 cm. — Juin-août. — Thér. — Berges des cours d’eau
et des canaux, talus, dunes rudéralisées, terrains vagues. — Mar., Fluv. : AC ; Lorr.
(surtout vallée de la Moselle et région de Château-Salins) : AC-AR ; Camp. (surtout
sept.), Brab. (surtout occ.) : AR, en extension ; ailleurs : R-RR ou nul. — Europe (sauf
N), Asie occ., Afrique du Nord, Macaronésie. — Mellifère.
OBS. — 1.- Cette plante peut être confondue avec Hirschfeldia incana (p. 285),
qui possède aussi des siliques toutes ou la plupart appliquées contre l’axe de l’inflores-
cence. Les deux espèces se distinguent par les caractères suivants :
— Brassica nigra : Sépales glabres. Bec de la silique long de 1-4 mm, grêle, non
renflé, toujours dépourvu de graines ; valves à forte nervure médiane (carène) ;
— Hirschfeldia incana : Sépales éparsement velus. Bec de la silique long de 4-7
mm, gén. renflé dans le bas, renfermant 0-1(-2) graines ; valves à nervures peu dis-
tinctes.
2.- Les graines brun rouge foncé, presque noires, de Brassica nigra
sont employées pour fabriquer la moutarde.

39. Sinapis L. (Moutarde. Mosterd. Senf)

Feuilles toutes à limbe profondément découpé. Sépales longs de 7-10 mm. Si-
lique à 4-8 graines ; bec aplati, presque aussi long que le reste de la silique ;
celle-ci à poils raides et persistants (Fig. 48, p. 287). Graines jaunâtre pâle
Où. BEDRES À Dron VOIR rrmnsesmmeenrensenenenareneene 1. Sinapis alba
Feuilles sup. à limbe lancéolé, gén. seulement denté. Sépales longs de 4-5 mm.
Silique à (4-)8-13 graines ; bec conique, gén. plus court que le reste de la
silique ; celle-ci glabre ou à poils courts, souvent caducs. Graines brunes ou
NOITÂLTES us 2. S. arvensis
OBS. — Adventice : Sinapis dissecta LaG. [Syn. : S. alba L. subsp. dissecta (LAG.)
SIMONK..].
1.-— Sinapis alba L. (Moutarde blanche. Witte mosterd. Weïsser Senf). — 20-70 cm. —
Mai-août(-oct.). — Thér. — Friches, moissons sur des sols calcaires, bord des chemins,
sites rudéralisés. — Champ. : AR ; Pic., Mosan, Lorr., Tert. par. : R ; ailleurs : RR, nul
ou adventice. Parfois cultivé comme fourrage ou pour la production de graines. — Eu-
rope mér., SW de l’Asie, Afrique du Nord, Macaronésie. Naturalisé dans une grande
partie de l’Europe. — Médicinal.— Mellifère.

284
76. Brassicaceae

OBS. — 1.- La couleur des graines de cette espèce varie de jaunâtre pâle (var.
alba) à brun ou brun violacé (var. melanosperma ALEF.).
2.- Les graines de Sinapis alba sont employées pour fabriquer la mou-
tarde.
2.-—S$. arvensis L. (Moutarde des champs. Herik. Acker-Senf). — 20-100 cm. — Mai-oct.
— Thér. — Cultures, friches, jardins, remblais, abords des habitations. — C, sauf F1.
Camp. et Haute Ard. : AR. Parfois cultivé comme plante fixatrice des nitrates. — Eu-
rope, Asie occ., Afrique du Nord, Macaronésie. — Mellifère.
OBS. — 1.- L'espèce est très variable. On distingue notamment la var. arvensis,
à siliques glabres ou rapidement glabrescentes, et la var. orientalis (L.) Kocx et Z1z, à
siliques courtement velues-hérissées, au moins à l’état jeune.
2.— A l’état stérile, Sinapis arvensis se distingue de Raphanus raphanis-
trum par son limbe foliaire à dents aiguës et à poils longs et épars.

40. Erucastrum (DC.) C. PRESL


Erucastrum gallicum (WicLp.) O.E. ScauLz (Syn. : E. pollichii ScHimP. et SPENNER). (Eru-
castre de France. Schijnraket. Hundsrauke). — 10-60 cm. — Juin-août(-oct.). — Thér. —
Terrains vagues, talus, éboulis, terrils, ballast des voies ferrées. — Fluv., Champ. : AR-R,
naturalisé ; Pic. mér., Brab., Lorr., Tert. par. : RR ou peut-être disparu de certains de ces
districts ; ailleurs : parfois adventice ou plus ou moins naturalisé. — Europe sud-occ. et
centr. — [*]
OBS. — Adventice: Erucastrum nasturtiifolium (PoRET) O.E. ScHuzz [Syn.: E.
obtusangulum (SCHLEICH.) REICHENB.].

41. Coincya Rouy

Coincya monensis (L.) GREUTER et BURDET subsp. cheiranthos (Vizc.) AEDO, LEADLAY et
MuURoZ GARMENDIA [Syn. : C. monensis subsp. recurvata (ALL.) LEADLAY ; C. cheiranthos
(Vizz.) GREUTER et BURDET; Hutera cheiranthos (Vizc.) GôMEz-Campo; Rhynchosinapis
cheiranthos (Vizc.) DANDY; Sinapis cheiranthos (Vic) KocH; Brassicella erucastrum
O.E. ScauLz]. (Moutarde girofiée. Muurbloemmosterd. Schnabelsenf). — 20-70 cm. —
Juin-août. — Hémicrypt. ou Cham. herb. — Talus arides, rochers, coupes forestières, ter-
rains vagues ; espèce plutôt calcifuge. — Ard. : AR (surtout Oesling) ; Eifel centr. : R ; Mo-
san or., Lorr. sept. : RR ;ailleurs : parfois adventice ou naturalisé localement (notamment
entre Anvers et Bruxelles). — Europe sud-occ. et centr. — (Fig. 50, p. 287).

42. Hirschfeldia MOENCH

Hirschfeldia incana (L.) LAaGRËZE-Fossar [Syn.: Erucastrum incanum (L.) Kocu;


Hirschfeldia adpressa MoENcn; Sinapis incana L.]. (Roquette bâtarde. Grijze mosterd.
Grausenf). — 20-80 cm. — Juin-sept. — Thér. — Bord des chemins, talus, terrains vagues,
dunes rudéralisées. — Mar. : AC, naturalisé ; FI., Brab. occ. et centr. : AR-R, naturalisé ;
ailleurs : R-RR, adventice ou parfois naturalisé. — Europe mér., SW de l’Asie, Afrique du
Nord, Macaronésie, — Mellifère. — (Fig. 51, p. 287).
OBS. — Cette espèce peut être confondue avec Brassica nigra, qui possède aussi des
siliques appliquées contre l’axe de l’inflorescence. Voir l’obs. sous cette dernière espèce,
p. 284

43. Cakile MIL.

Cakile maritima Scop. (Cakilier. Zeeraket. Meersenf). — 10-50 cm. — Juin-oct. — Thér.
— Sables littoraux meubles soumis aux embruns, laisses des marées en avant des dunes ;

285
76. Brassicaceae

espèce halophile. — Mar. : AC ; ailleurs : RR, adventice. — Côtes de la Méditerranée et de


l’Europe occ. — Mellifère. — (Fig. 52, p. 287).
OBS. — Les populations de la région méditerranéenne et du sud du Portugal sont
souvent considérées comme appartenant à un taxon différent de celui du reste de l’Europe
occ. ; le nom à adopter pour ce dernier serait alors Cakile maritima Scor. subsp. integrifolia
(HoRNEM.) HYL. ex GREUTER et BURDET.

44, Rapistrum Crantz


Rapistrum rugosum (L.) ALL. (Rapistre. Bolletjesraket. Rapsdotter). — 20-80 cm. —
Juin-oct. — Thér. — Terrains vagues, bord des chemins, talus, sites rudéralisés. — AR-R,
adventice ou localement naturalisé (notamment en F1.). — Europe mér, SW de l’Asie,
Afrique du Nord, Macaronésie. — [*]
OBS. — L'espèce est très variable. On distingue les trois sous-espèces suivantes (fruit
mûr nécessaire pour leur identification) :
a. Pédicelle fructifère court, épais, égalant env. l’article inf. de la silicule
DESERT RON RS SEEN ER PUR SN ENS U a. SUbSp. rugosum
Pédicelle fructifère plus grêle, 1,5-6 fois aussi long que l’article inf. de la silicule … b
b. Article sup. de la silicule de 1,5-2,5 mm de diam., peu sillonné
b. subsp. linnaeanum (Coss.) Rouy et Fouc.
Article sup. de la silicule de 2-3 mm de diam., fortement sillonné (Fig. 53,
p.287) ns c. subsp. orientale (L.) ARCANG.

45. Crambe L.
Crambe maritima L. (Chou marin. Zeekool. Meerkohl). — 40-80 cm. — Juin-juill. —
Hémicrypt. ros. — Graviers, galets ou plus rarement falaises maritimes, dans la zone des
embruns, sables littoraux au niveau des laisses de marées. — Mar. : AR-R (connu depuis
longtemps dans le Mar. mér., en extension ailleurs et notamment assez répandu actuelle-
ment en Zélande). — Côtes de l’Europe occ. et nord-occ., du N de la Loire à la Finlande
mér. — (Fig. 54, p. 287).
OBS. — 1.-Adventice : Crambe hispanica L. (Syn. : C. abyssinica HoCHST.).
2.-— Crambe cordifolia STEVEN est parfois cultivé pour l’ornement dans les
jardins ; c’est une plante robuste, atteignant 2 m de hauteur, à limbe foliaire cordé à la base
et à fleurs disposées en panicule très rameuse.

46. Calepina ADANS.


Calepina irregularis (Asso) THELL. [Syn. : C. corvini (ALL.) Desv.]. (Calépine. Kalkraket.
Wendich). — 15-50 cm. — Mai-juin. — Thér. — Friches, cultures, talus, surtout sur des
sols calcaires. — Champ. : R ; Lorr. : RR ; ailleurs : disparu ou parfois adventice. — Eu-
rope mér., SW de l’Asie, Afrique du Nord.

47. Raphanus L. (Radis. Radijs. Hederich)


REM. — Chez les espèces du genre Raphanus, le fruit comprend un article inf. très
petit (ressemblant à un court pédicelle et dépourvu de graines) et un article sup. soit cylin-
drique ou enflé, soit rétréci entre les graines et se fragmentant en articles renfermant chacun
une seule graine.
Silique à article sup. cylindrique-enflé à ovoïde (ou rarement subglobuleux), at-
teignant 15 mm de diam., non ou à peine étranglé entre les graines, ne se
fragmentant pas transversalement. Souche le plus souvent renflée-tubéreuse
dssssinessseensseeseseenseeenseeenneeeneenneesenesseeeeneeeeeneeeenseenne 1. Raphanus sativus
76. Brassicaceae IV

43. Coronopus squamatus : silicule (* 3).


44, Diplotaxis muralis: silique ouverte, montrant les graines disposées sur
deux rangs (X 1,5).
45. Brassica nigra : portion d’axe de l’inflorescence et silique (* 1,5).
46. Brassica napus : schéma de l’inflorescence (fleurs épanouies ne dépassant
pas les boutons).
47. Brassica rapa : schéma de l’inflorescence (fleurs épanouies dépassant les
boutons).
48. Sinapis alba : silique (* 1,5).
49. Sinapis arvensis : pétale (* 1,5).
50. Coincya monensis subsp. cheiranthos : pétale (* 1,5).
51: Hirschfeldia incana : portion d’axe de l’inflorescence et silique (* 1,5).
32, Cakile maritima subsp. integrifolia : siliques (* 1,5).
53. Rapistrum rugosum subsp. orientale : silicule (* 3).
54. Crambe maritima : silicule (* 1,5).
25 Raphanus raphanistrum subsp. raphanistrum : silique (* 1).

287
77. Resedaceae

Silique à article sup. linéaire-cylindrique, atteignant au max. 6 mm de diam,


étranglé entre les graines, en chapelet (Fig. 55, p. 287), se fragmentant faci-
lement lui-même en articles renfermant une seule graine. Souche grêle, non
tubéreuse 2. R. raphanistrum
1. Raphanus sativus L. (Radis cultivé. Tuinradijs. Garten-Hederich). — 20-80 cm. —
Mai-sept. — Thér. ou Hémicrypt. — Cultivé pour l’alimentation humaine ou animale,
dans les jardins ou les champs, parfois aussi comme engrais vert. Parfois subspontané.
— Inconnu à l’état spontané. — Mellifère. — [*]
OBS. — La plupart des cultivars de Raphanus sativus peuvent être répartis, en ce
qui concerne les taxons cultivés dans le territoire de la Flore, en trois variétés:
— var. oleiformis PERS. [Syn. : subsp. oleiferus (Srokes) METzGEr]. (Radis oléifère,
radis fourrager. Voederradijs. Olrettich) : Plante à souche non tubérisée, cultivée, par-
fois en grand, surtout pour l’alimentation du bétail ou comme engrais vert ;
— var. niger (Miz..) J. KERN. (Radis d’hiver, gros radis, ramonace. Winterradijs,
rammenas. Garten-Rettich) : Souche tubérisée, souvent long. ovoïde-cylindrique, vo-
lumineuse, de couleur variée (noire, blanche, pourpre), souvent à saveur très piquante ;
cultivé, surtout jadis, comme légume dans les jardins ;
— var. sativus (Syn. : var. minor J. KERN. ; var. radicula PERS.). (Radis d’été, petit
radis. Zomerradijs. Radieschen) : Souche tubérisée, globuleuse à ovoïde, ne dépas-
sant pas 4 cm de longueur, rouge ou blanche, à saveur modérément piquante ; souvent
cultivé comme légume dans les jardins et parfois en grand.
2.— KR. raphanistrum L. (Ravenelle. Knopherik. Acker-Hederich). — 20-70 cm. — Mai-
sept. — Thér. — Cultures, friches, sites rudéralisés. — C-AR. — Europe, Asie occ. et
centr., Afrique du Nord, Macaronésie. — Médicinal. — Mellifère.
OBS. — 1.-Raphanus raphanistrum se distingue de Sinapis arvensis, à l’état
stérile, par son limbe foliaire à dents obtuses, ses poils courts et nombreux.
2. -— L'espèce est très variable. D’après la couleur des pétales, on distin-
gue, au sein de la subsp. raphanistrum, la var. ochroleucus (SToKEs) PETERM. à pétales
jaune pâle, la var. luteus L. à pétales jaune vif, la var. raphanistrum à pétales blancs ou
rosés et la var. purpurascens DüM. à pétales violet pourpre. La pilosité de la silique est
également variable.
3.— Raphanus raphanistrum L. subsp. maritimus (SMITH) THELL. (Syn. :
R. maritimus SMITH) a été signalé dans le Mar., mais il pourrait s’agir d’une apparition
fugace. Cette plante, caractéristique des sables riches en nitrates des côtes de la Médi-
terranée, de la mer Noire et du SW de l’Europe, se distingue de la subsp. raphanistrum
par les segments des feuilles radicales disposés régulièrement de chaque côté du rachis
et contigus entre eux ; les pétales ne sont pas veinés ou le sont faiblement ; les siliques
sont moins fragiles et à articles gén. plus larges ou env. aussi larges que longs (gén.
plus longs que larges chez la subsp. raphanistrum). Cette sous-espèce n’est cependant
pas aisée à distinguer de la subsp. /andra (Morerri ex DC.) BONNIER et LAYENS, réputée
essentiellement méditerranéenne mais existant jusque dans le S des îles Britanniques ;
en cas de réunion des deux taxons, c’est ce dernier nom qui est prioritaire. Des intermé-
diaires entre la subsp. maritimus et la subsp. raphanistrum étant en outre réputés assez
fréquents, les populations du littoral du territoire de la Flore devraient être soigneuse-
ment réétudiées.

Famille 77. Resedaceae (Résédacées)


Plantes gén. herbacées, parfois un peu ligneuses à la base. Feuilles alternes, simples,
entières à pennatifides, munies de très petites stipules. Inflorescence : une grappe ou un
épi. Fleurs hermaphrodites, à symétrie bilatérale. Calice à 4-6(-8) sépales libres ou un peu
soudés entre eux à la base, persistants. Corolle à 4-6(-8) pétales libres entre eux, caducs,
inégaux, le plus souvent découpés de façon irrégulière. Etamines nombreuses. Carpelles :

288
77. Resedaceae

Reseda phyteuma : pétale sup. (* 5).


Reseda luteola : pétale sup. (* 5).
ELLES

Reseda phyteuma : graine (* 7).


Reseda alba : graine (* 7).
Reseda lutea : graine (x 7).
Reseda phyteuma : plante entière (* 1/2).
ASH

Reseda luteola : tige florifère et fructifère (* 1/2).


Reseda lutea : tige florifère et fructifère (* 1/2).

289
77. Resedaceae

(2-)3-4(-6), soudés entre eux à la base ; ovaire supère. Souvent développement d'un an-
drogynophore aplati en disque unilatéral. Fruit : une capsule à 1 loge, ouverte au sommet,
à graines nombreuses. — Env. 70 espèces, principalement de la région méditerranéenne.
OBS. — Adventice : Caylusea abyssinica (FRESEN.) FiscH. et C.A. MEY.

Reseda L. (Réséda. Reseda. Wau, Resede)


1 Capsule pendante à maturité, à 3 dents (= 3 carpelles) (Fig. 6, p. 289). Sé-
pales: 6 ; 6 pétales blanchâtres, à divisions linéaires (loupe h (Fig. 1, p.
289). Graines rugueuses (Fig. 3, p.289) 1. Reseda phyteuma
Capsule dressée à maturité ; 3 ou 4 carpelles. Sépales : 4-6(-7) ; 4-6(-7) pé-
tales blancs ou jaune verdâtre, à divisions plus larges, non linéaires (Fig.
2, p. 289). Graines lisses ou tuberculeuses 2
Toutes les feuilles à limbe étroitement oblong-lancéolé, gén. ondulé au bord,
entier, à l'exception souvent de 1 ou 2 petites dents vers la base (Fig. 7,
p. 289). Sépales et pétales : gén. 4. Carpelles : 3. Pétales jaune verdâtre.
Cirainés HSSES di iniennrnnrrrnrnnnennns 2. R. luteola
Feuilles caulinaires à limbe pennatifide, découpé en segments étroits. Sé-
pales et pétales : gén. 5-6(-7). Carpelles : 3-4. Pétales blancs ou jaune
VORCALTS someone ones anne Rennes 3
Feuilles caulinaires à 5-10 paires de segments latéraux entiers. Sépales et
pétales : gén. 5(-6). Pétales blancs. Carpelles : gén. 4. Graines tubercu-
leuses loupe D ie, De 2 rrssssessenemmaremenmerones 3. R. alba
Feuilles caulinaires à 1-3(-S) paires de segments latéraux entiers à pennati-
fides (Fig. 8, p. 289). Sépales et pétales : gén. 6(-7). Pétales jaune ver-
dâtre. Carpelles : gén. 3. Graines lisses (Fig. 5, p. 289) 4, R. lutea
OBS. — On cultive pour l’ornement dans les jardins et les parcs Reseda odorata
L., ressemblant à R. phyteuma, dont il diffère par ses fleurs très odorantes, à pétales
jaune verdâtre à divisions ext. élargies au sommet, et à filets des étamines linéaires
(élargis-spatulés dans le haut chez À. phyteuma). Cette espèce se rencontre parfois à
l’état subspontané.
Reseda phyteuma L. (Réséda raiponce. Kleine reseda. Kleine Resede). — 10-40 cm.
— Juin-août. — Thér. — Moissons, friches, luzernières, sur calcaire ou sur craie. —
Champ. : AC ; Lorr. mér., Tert. par. : R-RR; ailleurs : parfois adventice. — Europe
mér., Asie Mineure, Afrique du Nord. — Mellifère. — * [*]
KR. luteola L. (Gaude. Wouw. Färber-Wau). — 50-150(-250) cm. — Juin-sept. — Hé-
micrypt. ros. bisannuel. — Bord des chemins, friches, pelouses rudéralisées, éboulis
crayeux, terrains vagues, ballast des voies ferrées, surtout sur des substrats calcarifères.
— Fluv., Mosan, Lorr., Champ., Tert. par. : C-AC ; Mar, Pic., Brab. : AR; ailleurs :
R-RR et sans doute introduit. — Europe (sauf N), Asie sud-occ. et centr., Afrique du
Nord, Macaronésie. — Mellifère.
OBS. — L'espèce était cultivée jadis pour la production d’un colorant jaune, la
lutéoline, qui donnait avec des mordants des couleurs paille à orangé.
R. alba L. (Réséda blanc. Witte reseda. Weisse Resede). — 15-60 cm. — Juin-sept. —
Hémicrypt. ros., parfois Thér. — Terrains vagues, sites rudéralisés. — RR, adventice
ou parfois naturalisé, surtout dans l’W du territoire de la Flore. — Région méditerra-
néenne, Arabie. — Mellifère. — [*]
4. R. lutea L. (Réséda jaune. Wilde reseda. Gelbe Wau). — 20-80 cm. — Mai-sept. —
Hémicrypt. ros. — Bord des chemins, friches, ballast des voies ferrées, talus secs, ter-

290
78. Ericaceae

rains vagues, parfois pelouses, de préférence sur calcaire. — Mar. Pic., Fluv., Mosan,
Lorr., Champ., Tert. par. : AC ; ailleurs : AR-R. — Europe (sauf N), SW de l’Asie,
Afrique du Nord. — Mellifère.

ORDRE 36. ERICALES


Familles : Ericaceae, Clethraceae, Empetraceae, Pyrolaceae, Monotropa-
ceae.
Plantes souvent arbustives, plus rarement arbres ou plantes herbacées.
Feuilles simples. Fleurs plus ou moins bien développées, parfois réduites, à sy-
métrie radiaire ou rarement bilatérale, gén. hypogynes, plus rarement épigynes ;
périanthe gén. différencié en calice et en corolle, celle-ci à pétales soudés ou plus
rarement libres entre eux ; étamines souvent en nombre double des pétales, les
ext. opposées à ceux-ci, parfois réduites à un seul cycle, voire même à 1 seule,
insérées gén. sur le réceptacle, rarement soudées à la corolle, à connectif souvent
muni d’appendices; gynécée à (3-)5 carpelles soudés entre eux; placentation
axile. Grains de pollen souvent réunis en tétrades.

Famille 78. Ericaceae (Ericacées)


Sous-arbrisseaux ou arbustes. Feuilles simples, souvent plus ou moins persistantes,
parfois en forme d'aiguilles, dépourvues de stipules. Fleurs hermaphrodites, gén. à symé-
trie radiaire et 4-5-mères. Calice souvent petit, persistant, plus rarement pétaloide. Corolle
à pétales gén. soudés entre eux. Etamines non soudées à la corolle, gén. en nombre double
de celui des lobes de la corolle ; anthères s ouvrant gén. au sommet par des pores, souvent
pourvues de 2 appendices cornus. Carpelles : 4 ou 5, soudés entre eux ; ovaire supère ou in-
fère, à 4 ou 5 loges ; placentation axile ; un seul style ; stigmate en forme de massue. Fruit :
une capsule ou une baie. Graines gén. petites, contenant un embryon bien différencié. —
Famille subcosmopolite, comprenant env. 2600 espèces, surtout des régions tempérées et
froides ainsi que des montagnes des régions tropicales.
1 Feuilles en forme de petites aiguilles ou écailles, larges de 1-2 mm, longues
de moins de 1 cm, à bords fortement enroulés (la face inf. pouvant être à
peine visible). Corolle persistant après la floraison. Ovaire supère ….. 2
Feuilles à limbe ovale, obovale à elliptique-linéaire, parfois long de moins
de 1 cm mais souvent plus grand, à bords non ou étroitement enroulés.
Corolle saduque, Ovaire Supête O6 MÈRE rmmsnemenmenmenmaneumaeus 3
2 Feuilles opposées, imbriquées sur 4 rangs, sessiles, à limbe prolongé sous le
point d’insertion par 2 petits lobes dirigés vers le bas (Fig. 1, p. 293). Un
calicule (bractéoles situées au sommet du pédicelle simulant un calice).
Calice rose violacé, rarement blanc, plus long que la corolle (Fig. 2, p.
SE 1. Calluna p. 292
Feuilles verticillées par 3-4(-5), courtement pétiolées, à limbe non prolongé
par des petits lobes (Fig. 3 et 4, p. 293). Pas de calicule. Calice vert (sauf
chez Erica carnea), plus court que la corolle 2. Erica p. 294
3 Ovaire infère. Fruit : une baie. Limbe foliaire ovale, ovale-elliptique ou ob-
ovale, long dé: 0,5-3(8) SN sccssseemmansemumne 6. Vaccinium p. 295
Ovaire supère. Fruit : une capsule. Limbe foliaire elliptique-linéaire et long
de 1-4 cm, ou elliptique à oblong-elliptique et long de 2-20 cm 4
78. Ericaceae

4 Sous-arbrisseau grêle, atteignant au max. 40(-50) cm de hauteur. Etamines


à anthères pourvues chacune de deux appendices terminaux. Corolle en
forme de grelot, rose pâle, de 5-8 mm de diam. Limbe foliaire long de
1-4 cm (Fig. 12, p. 293) 5. Andromeda p. 295
Arbustes hauts d’au moins 50 cm. Etamines à anthères dépourvues d’appen-
dices, Corolle campammiée à CRpuOfME sonne 5
5 Fleur à symétrie gén. un peu bilatérale ; corolle de 40-60 mm de diam., vio-
lacée ou jaune, dépourvue de cavités en forme de sacs. Feuilles alternes,
à. Htibé: pén. long dé 6-20 EM, some 3. Rhododendron p. 294
Fleur à symétrie radiaire ; corolle de 5-25 mm de diam., rose, présentant
10 cavités en forme de sacs où se nichent les anthères avant l’anthèse.
Feuilles soit opposées ou verticillées par 3, à limbe long de 2-5(-7) cm,
soit alternes, à limbe long de 5-12 cm 4, Kalmia p. 294
OBS. — En plus d’espèces relevant de genres analysés dans la clé, on cultive pour
l’ornement dans les parcs et parfois les jardins diverses Ericaceae, notamment Pieris
floribunda (Pursx) BENTH. et Hook., du SE des Etats-Unis, P japonica (Tauns.) D.
Don, du Japon, ainsi que deux espèces de Gaultheria L. : G. procumbens L., d’ Amé-
rique du Nord or., et G. shallon PursH, d’ Amérique du Nord occ.

1. Calluna SALISB.

Calluna vulgaris (L.) Huzz (Callune, bruyère commune. Struikhei. Heidekraut). — 15-
80 cm. — Août-sept. — Cham. frut., rarement Nanophan. — Landes, tourbières en voie
d’assèchement, forêts claires à humus brut, pelouses sèches sur des sols calcarifères en voie
d’acidification. — Camp., Ard. : C ; F1, Brab., Mosan, Lorr. (surtout sept. et Argonne),
Tert. par., Eifel centr. : AC-AR; ailleurs : R-RR ou nul. — Europe, Asie occ., Afrique
du Nord, Macaronésie. Naturalisé en Amérique du Nord or. — Mellifère. — (Fig. 1 et 2,
p. 293).
OBS. — La var. hirsuta (WaAITz) S.F. Gray, à feuilles plus ou moins densément hir-
sutes, a été observée dans des landes et des tourbières acides du Camp., du Brab. occ.
(France) et du Tert. par. (Laonnois) ; elle doit être recherchée ailleurs.

3. Erica tetralix : feuille (face inf.) (* 6).


4. Erica cinerea : feuille (face inf.) (* 6).
5. Vaccinium oxycoccos : plante florifère et fructifère (*X 1/2).
6. Vaccinium vitis-idaea : feuille (* 1,5).
7. . Vaccinium myrtillus : feuille (* 1,5).
8. Vaccinium uliginosum : feuille (* 1,5).
9, Vaccinium vitis-idaea : étamine (* 12).
10. Vaccinium myrtillus : étamine (* 12).
11. Vaccinium uliginosum : étamine (* 12).
12. Andromeda polifolia : rameau en fleurs (* 1).
13. Empetrum nigrum : feuille (face inf.) (* 6).
14. Empetrum nigrum : fleur mâle (* 6).
15. Empetrum nigrum : fleur femelle (* 6).

292
78. Ericaceae. 80. Empetraceae

1. Calluna vulgaris : feuilles (* 6).


2. Calluna vulgaris : fleur (un sépale coupé) (* 6).

293
78. Ericaceae

2. Erica L. (Bruyère. Dophei. Heide)

Calice pubescent-cilié. Corolle rose. Feuilles gén. verticillées par 4, pubérulentes


(avec gén. en plus de longs poils glanduleux épars), d’un vert grisâtre ; bords
enroulés, maïs laissant apparente une partie de la face inf. de la feuille (Fig.
3, p. 293)... 1. Erica tetralix

Calice glabre. Corolle rouge violacé. Feuilles gén. verticillées par 3, glabres ou
un peu ciliées au bord, d’un vert franc ; bords fortement enroulés, se tou-
chant à la face inf. de la feuille et cachant donc entièrement cette face (Fig.
4, p. 293) nr 2. E. cinerea

OBS. — Plusieurs espèces, cultivars et hybrides d’Erica sont cultivés pour l’ornement
dans les parcs et les jardins. Citons £. carnea L., nom. conserv. (Syn. : E. herbacea L., nom.
rejic.), plante des montagnes de l’Europe mér. et centr., fleurissant en hiver et au début du
printemps, et £. vagans L., originaire du SW de l’Europe, fleurissant de juillet à septembre.
1.— Erica tetralix L. (Bruyère quaternée. Gewone dophei. Glocken-Heide). — 15-50 cm.
— Juin-août. — Cham. frut. — Landes humides, tourbières en voie d’assèchement. —
Haute Ard. : AC-AR ; Camp. : AR ; Ard. occ. (plateau de Rocroi et Hauts Buttés), Tert.
par. : R ; FI, Pic. sept. et occ., Brab., Mosan, Eifel centr. : RR ; jadis en Lorr. sept. —
Europe occ. — Mellifère.

2.— E. cinerea L. (Bruyère cendrée. Rode dophei. Graue Heide). — 15-50 cm. — Juin-
sept. — Cham. frut. — Landes sèches. — Camp. or. : AR ; F1. : R aux env. de Bruges ;
Boul., Brab. occ. (notamment env. de Saint-Omer), Lorr. occ. (Argonne), Tert. par. :
RR. — Europe sud-occ. et occ. — Mellifère.

3. Rhododendron L.

Rhododendron ponticum L. (Rhododendron pontique. Pontische rododendron. Pontische


Alpenrose). — 1-3(-5) m. — Mai-juin. — Nanophan. ou Phan. — Anciens parcs, forêts
sur des sols sablonneux et acides. Cultivé pour l’ornement dans les parcs sous divers culti-
vars, certains probablement d’origine hybride. Parfois subspontané ou naturalisé. — Camp.
occ. : AC ; F1, Brab. (surtout centr.) : AR-R ; ailleurs : RR ou nul. En expansion dans le
territoire de la Flore. — Balkans, Asie Mineure. — Mellifère. — [*]

OBS. — De nombreuses espèces du genre Rhododendron (incl. Azalea L.) ainsi que
divers hybrides sont cultivés pour l’ornement dans les jardins et les parcs. C’est le cas
notamment de R. luteum SWEET (Syn. : Azalea pontica L.) et de R. molle (BLUME) D. Don
(Syn. : Azalea mollis BLUME), l’un et l’autre à feuilles caduques ; le premier a été signalé à
l’état subspontané, voire naturalisé.

4. Kalmia L.

Kalmia angustifolia L. (Kalmia à feuilles étroites. Smalle lepelboom. Schmalblättrige


Lorbeerrose). — 50-100 cm. — Juin-juill. — Nanoph. — Anciens parcs, landes humides.
Parfois cultivé pour l’ornement dans les parcs. — Camp. : RR, naturalisé. — Amérique du
Nord or. — [*]

OBS. — D'autres espèces de ce genre sont parfois cultivées pour l’ornement, en parti-
culier Kalmia latifolia L., également originaire d’ Amérique du Nord or., arbuste atteignant
4 m de hauteur, à feuilles gén. alternes, à limbe long de 5-12 cm et à corolle de 20-25 mm de
diam. [chez X. angustifolia, feuilles opposées ou verticillées par 3, à limbe long de 2-5(-7)
cm et à corolle de 6-12 mm de diam.].

294
78. Ericaceae

5. Andromeda L.

Andromeda polifolia L. (Andromède. Lavendelhei. Rosmarinheide). — 10-40(-50) cm.


— Mai-juin, parfois en automne. — Cham. frut. — Tourbières à sphaignes en activité. —
Haute Ard. : R ; Camp., Ard. : RR ; jadis dans le Brab. et en Lorr. sept. — Zones tempérée
(montagnes dans le S) et froide de l’hémisphère boréal. — (Fig. 12, p. 293).

6. Vaccinium L.
(Airelle, myrtille, canneberge. Bosbes. Heidelbeere, Moosbeere)

1 Tige aérienne rampante ou couchée-ascendante (Fig. 5, p. 293). Corolle di-


visée presque jusqu’à la base en 4 pétales lancéolés, rouges ou roses.
Pédicelles floraux 3-4 fois aussi longs que les fleurs, pubérulents, grêles.
Limbe foliaire long de 1,8 cm au max. Baie rouge 2
Tige aérienne dressée ou ascendante. Corolle en forme de clochette ou de
grelot, à lobes courts, blanche, rosée ou rougeâtre. Pédicelles floraux
plus courts que les fleurs, épais. Limbe foliaire long de 1-3 cm. Baie
rouge ou noir bleuâtre, exceptionnellement blanche 3
2 Limbe foliaire long de 5-8 mm, à bords nettement enroulés vers le bas ; face
inf. vert bleuâtre. Rameaux florifères disparaissant après la maturation
des fruits. Diam. de ceux-ci : 6-10(-14) mm (Fig. 5, p. 293)
dnneseeenseenneenne sense eeneeenneesseense seen 1. Vaccinium oxycoccos
Limbe foliaire long de 8-18 mm, à bords non ou à peine enroulés ; face inf.
blanchâtre. Rameaux florifères se prolongeant en rameaux feuillés après
la maturation des fruits. Diam. de ceux-ci : 10-20 mm
D ER 2. V. macrocarpon
3 Feuilles persistantes, à limbe coriace et à bords superficiellement sinués-
crénelés à subentiers, enroulés ; face sup. brillante ; face inf. marquée de
points noirs (Fig. 6, p. 293). Etamines à filet velu et à connectif dépourvu
d’appendices (Fig. 9, p. 293). Baie rouge. Fleurs en petites grappes. Co-
rolle gén. rosée 3. V. vitis-idaea
Feuilles caduques, à limbe souple ou peu coriace et à bords non enroulés; face
sup. mate ; face inf. non ponctuée. Etamines à filet glabre et à connectif
muni de deux appendices en forme de corne. Baie noir bleuâtre, excep-
tionnellement blanche een a ne 4
4 Rameaux verts, anguleux-ailés. Limbe foliaire aigu au sommet, vert sur les
deux faces, denticulé (Fig. 7, p. 293). Fleurs gén. solitaires à l’aisselle
des feuilles. Connectif à appendices dirigés obliquement vers le haut
(Fig. 10, p. 293). Corolle blanc verdâtre ou rosé 4. V. myrtillus
Rameaux grisâtres, cylindriques. Limbe foliaire obtus au sommet, vert
glauque en dessous, entier (F1g. 8, p. 293). Fleurs groupées par 4-5 au
sommet des rameaux de l’année précédente. Connectif à appendices
étalés à l’horizontale ou un peu inclinés vers le bas (Fig. 11, p. 293).
Corolle blanche où TOUR mener 5. V. uliginosum
OBS.— 1.-—L’hybride Vaccinium Xintermedium RUTHE (V. myrtillus X vitis-
idaea) a été observé dans le territoire de la Flore, aux Pays-Bas ; il est à rechercher
ailleurs.

295
80. Empetraceae

2. — Les baies des différentes espèces du genre Vaccinium sont comes-


tibles ; celles de F uliginosum sont gén. peu appréciées.
3.— Vaccinium corymbosum L., originaire d'Amérique du Nord or., est
parfois cultivé pour ses fruits comestibles. Il s’agit d’un buisson haut de 1-4 m, à
feuilles à limbe long de 4-8 cm, à fleurs en grappes multiflores et à baie bleu noirâtre.
Cette espèce a parfois été observée à l’état subspontané, principalement dans le N du
territoire de la Flore.
1.— Vaccinium oxycoccos L. (Syn. : Oxycoccus palustris PERS. ; O. quadripetalus SCHINZ
et THELL.). (Canneberge des marais. Kleine veenbes. Gewüôhnliche Moosbeere). —
2-15 cm. — Mai-juill. — Cham. — Tourbières bombées en activité, landes tourbeuses.
— Haute Ard. : AR; Camp., Ard. : R ; Brab. or., Lorr. sept., Tert. par., Eifel centr. :
RR ; ailleurs : nul ou disparu. — Zones tempérée et froide de l’hémisphère boréal. —
Mellifère.
2.— V, macrocarpon Air. [Syn. : Oxycoccus macrocarpus (AIT.) PursH]. (Canneberge à
gros fruits. Grote veenbes, cranberry. Grossfrüchtige Moosbeere). — 30-80 cm. —
Juin. — Cham. frut. — Landes tourbeuses. — Camp. : RR, naturalisé (Kalmthout,
env. de Breda). Parfois cultivé pour ses fruits comestibles. — Amérique du Nord or.
Naturalisé en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas et en Allemagne sept. — [*]
3.— V. vitis-idaea L. (Airelle. Rode bosbes. Preiselbeere). — 10-30(-40) cm. — Mai-juin,
parfois août-oct. — Cham. frut. — Landes, tourbières en voie d’assèchement, plus
rarement bois clairs et plantations de pins. — Haute Ard. : AC-AR ; Camp, Ard. : R ;
F1, Brab., Mosan, Lorr. sept., Eifel centr. : RR; ailleurs : nul ou disparu. — Zones
tempérée (montagnes dans le S) et froide de l’hémisphère boréal. — Mellifère.
4,-— V. myrtillus L. (Myrtille commune. Blauwe bosbes. Heidelbeere, Blaubeere). — 15-
60 cm. — Avr.-juin. — Cham. frut. — Forêts claires à humus brut, landes, tourbières
en voie d’assèchement. — Ard. : CC ; Camp. : € ; Mosan : C-AC, mais manquant dans
les régions calcaires ; Brab., Lorr. sept. et occ., Eifel centr. : AC-AR; FI. Lorr. or.
Tert. par. : AR-R ; Pic. : RR. — Europe, Asie occ. — Médicinal. — Mellifère.
5.— V. uliginosum L. (Myrtille de loup. Rijsbes. Rauschbeere, Trunkelbeere). — 20-80
(-120) cm. — Mai-juill. — Cham. frut., rarement Nanophan. — Landes, tourbières en
voie d’assèchement, bois de bouleaux installés sur des sols tourbeux. — Haute Ard. :
AR ; Ard. (plateaux), Lorr. sept., Eifel centr. : RR ; jadis en Camp. — Zones tempérée
(montagnes dans le S) et froide de l’hémisphère boréal. — Mellifère.

Famille 79. Clethraceae (Cléthracées)


Arbustes. Feuilles alternes, simples, à limbe denté, dépourvues de stipules. Inflores-
cence : un racème ou une panicule. Fleurs hermaphrodites, à symétrie radiaïre, 5-mères.
Calice divisé en 5 lobes, persistant. Corolle à pétales libres entre eux. Etamines non sou-
dées au tube de la corolle, en nombre double de celui des pétales ; anthères sagittées,
s'ouvrant au sommet par des pores. Carpelles : 3, soudés entre eux ; ovaire supère, à 3
loges : placentation axile ; un seul style ; stigmate trifide. Fruit : une capsule. Graines
nombreuses, ailées. — Env. 120 espèces, d'Amérique, du SE de l'Asie et de Madère.
On cultive pour l’ornement dans les parcs Clethra alnifolia L., arbuste de 1-3 m de
hauteur, originaire d’Amérique du Nord or., à inflorescence dressée, longue de 5-20 cm,
à fleurs blanches ou parfois rosées, odorantes et à feuilles courtement pétiolées, à limbe
obovale-lancéolé, long de 5-10 cm, finement denté, sauf à la partie inf. qui est entière. On
observe rarement cette espèce à l’état subspontané (Camp).

Famille 80. Empetraceae (Empétracées)


Sous-arbrisseaux ressemblant à des bruyères. Feuilles alternes, simples, persistantes,
en forme d'aiguilles, dépourvues de stipules. Fleurs petites, isolées à l'aisselle des feuilles,

296
81. Pyrolaceae
à symétrie radiaire, 3-mères. Pièces du périanthe libres entre elles et disposées en 2 verti-
cilles plus ou moins semblables entre eux. Etamines : 3. Carpelles : 6-9, soudés entre eux ;
ovaire supère, à 6-9 loges contenant chacune un ovule ; style court ; 6-9 stigmates aplatis
et dentés. Fruit : une drupe à 2-9 noyaux. Graines contenant un embryon bien différencié.
— Une dizaine d'espèces, des zones tempérées et froides, principalement de l'hémisphère
boréal.

Empetrum L.

Une espèce indigène dans le territoire de la Flore : Feuilles longues de 4-6 mm,
larges de 1-2 mm, à marge entièrement enroulée (la face inf. étant à peine
visible) (Fig. 13, p. 293). Fleurs gén. unisexuées, d’env. 1-2 mm de diam.
rosées à purpurines (F1g. 14 et 15, p. 293). Drupe noire à maturité:
Empetrum nigrum L. (Camarine. Kraaiheï. Krähenbeere). — 10-50 cm. — Avr.-juin. —
Cham. frut. — Tourbières bombées en voie d’assèchement, landes tourbeuses, éboulis ro-
cheux ombragés. — Haute Ard. : R ; Mar. sept. (Zélande), Ard. : RR. — Zones tempérée
(montagnes dans le S) et froide de l’hémisphère boréal.
OBS. — La station de Zélande représente une extension récente remarquable de cette
espèce boréale.

Famille 81. Pyrolaceae (Pyrolacées)


Plantes herbacées, vivaces, rhizomateuses. Feuilles alternes, rarement subopposées,
gén. en rosette basilaire, simples, persistantes, dépourvues de stipules. Fleurs herma-
phrodites, à symétrie radiaire, 5-mères. Pétales libres entre eux. Etamines : 10, libres entre
elles, les ext. opposées aux pétales ; anthères s'ouvrant par des pores. Carpelles : 4-5, sou-
dés entre eux ; ovaire supère, incomplètement cloisonné, contenant de nombreux ovules ;
placentation axile ; style simple. Fruit : une capsule. Graines très nombreuses, minuscules,
à embryon rudimentaire, sans cotylédons différenciés. — Env. 45 espèces, des régions su-
barctiques et tempérées de l'hémisphère boréal.
1 Fleur solitaire au sommet d’une hampe longue de 1-10 cm et munie de 2
bractées, dont une écailleuse. Feuilles subopposées. Corolle blanche …..
Ze 1. Moneses
Fleurs réunies en une grappe terminale. Feuilles alternes #
2 Fleurs toutes penchées d’un même côté. Dix petites glandes nectarifères à
la base de l’ovaire. Limbe foliaire ovale-lancéolé, aigu au sommet, plus
long que le pétiole (Fig. 1, p. 299). Corolle blanc verdâtre .. 2. Orthilia
Fleurs non penchées d’un même côté. Pas de glandes à la base de l’ovaire.
Limbe foliaire ovale-arrondi ou orbiculaire, obtus ou arrondi au sommet,
plus court à plus long que le pétiole (Fig. 2, p. 299). Corolle blanche,
verdâtre ou FOSÉE …................................................. 3. Pyrola
OBS. — Chimaphila umbellata (L.) W.P. BaRTON (Syn. : Pyrola umbellata L.)
a été signalé à l’état introduit dans les forêts et les plantations de conifères, mais son
existence actuelle dans le territoire de la Flore est très douteuse. La plante possède une
inflorescence formée de 3-6 fleurs groupées en une ombelle dressée au sommet d’une
hampe nue.

1. Moneses SALISB. ex S.F. GRAY

Moneses uniflora (L.) A. GRAY (Syn. : Pyrola uniflora L.). (Pyrole à une fleur. Eenbloe-
mig wintergroen. Einblütiges Wintergrün). — 1-12 cm. — Juin-août. — Hémicrypt. ros.

297
81. Pyrolaceae

ou Cham. herb. — Forêts et plantations de conifères. — Naturalisé en quelques localités,


notamment dans le Mar. mér., en Lorr. et en Champ. : RR. — Zones tempérée (montagnes
dans le S) et froide de l’hémisphère boréal. — [*]

2. Orthilia RAFN.

Orthilia secunda (L.) HOUSE [Syn. : Pyrola secunda L. ; Ramischia secunda (L.) GARCKE].
(Pyrole unilatérale. Eenzijdig wintergroen. Nickendes Wintergrün). — 5-18 em. — Juill.-
août. — Hémicrypt ros. ou Cham. herb. — Plantations de conifères. — Naturalisé en
quelques localités (surtout Lorr. mér. et or.) : RR. — Zones tempérée (montagnes dans le S)
et froide de l’hémisphère boréal. — (Fig. 1, p. 299). —[*]

3. Pyrola L. (Pyrole. Wintergroen. Wintergrün)


1 Style droit (Fig. 3, p. 299). Limbe des feuilles adultes plus long à plus court
que le pétiole. Corolle peu ouverte, globuleuse 2
Style sinueux, courbé vers le bas, plus long que l’ovaire (Fig. 4, p. 299).
Limbe des feuilles adultes souvent plus court que le pétiole. Corolle
OUVERTS, CAMDAUIÉS . easnans aime mrnemensonnénnnan ee 3
2 Style long de 1-2 mm, plus court que l’ovaire ou ayant la même longueur
que celui-ci, ne dépassant pas la corolle, non épaissi en un anneau sous
les stigmates (Fig. 3, p. 299). Lobes du calice presque aussi larges que
ORES moncmemenenermmnsecmmsemmenvmnssscnmeenene 1. Pyrola minor
Style long de 5 mm environ, env. deux fois aussi long que l’ovaire, dépassant
la corolle, épaissi en un anneau sous les stigmates. Lobes du calice env.
2 fois aussi longs que larges 2. P. media
3 Lobes du calice étroitement triangulaires-lancéolés à ovales-lancéolés, longs
de 2-4 mm, nettement plus longs que larges, atteignant les 2/3 des pé-
tales (Fig. 4, p. 299). Corolle gén. blanche, parfois rosée
RER PR TT 3. P. rotundifolia
Lobes du calice largement triangulaires-ovales, longs de 1,5-2 mm, env.
aussi larges que longs, atteignant 1/4-1/3 des pétales. Corolle blanc ver-
AÂTTE eines 4, P. chlorantha
OBS. — L’hybride Pyrola Xgraebneriana VON SEEMEN (P minor * rotundifolia) a
été signalé dans l’Eifel centr. et est à rechercher ailleurs dans le territoire de la Flore ;
il ne doit pas être confondu avec P. media.
1.-— Pyrola minor L. (Petite pyrole. Klein wintergroen. Kleines Wintergrün). — 10-30
cm. — Juin-août. — Hémicrypt. ros. — Forêts, bosquets, lisières forestières, sur des
sols gén. acides et filtrants. — Ard., Lorr. sept., Eifel centr. : AR; Camp. Pic. (sur-
tout mér.), Brab., Mosan, Tert. par. : RR ; ailleurs : nul ou disparu. — Zones tempérée
(montagnes dans le S) et froide de l’hémisphère boréal.
2.-— P. media SwarTz (Pyrole intermédiaire. Middelst wintergroen. Mittleres Wintergrün).
— 15-30 cm. — Juin-août. — Hémicrypt. ros. — Forêts et plantations, principalement
de conifères. — Ard. or., Tert. par., Eifel centr. : RR ou peut-être disparu de certains de
ces districts. — Europe médiane (surtout montagnes) et sept., Asie occ. — 7? Ÿ
3.-— P. rotundifolia L. (Pyrole à feuilles rondes. Rond wintergroen. Rundblättriges Win-
tergrün). — 10-40 cm. — Juin-oct. — Hémicrypt. ros. — Bosquets, fourrés dans les
dépressions humides des dunes littorales, hêtraies dégradées, gén. sur des sols calcari-
fères. — Mar., Lorr., Champ., Tert. par. : AR-R ; ailleurs : R-RR. — Europe médiane
et sept., Asie sept., Caucase, Canada or.

298
82. Monotropaceae

81. Pyrolaceae. 82. Monotropaceae

Orthilia secunda : plante florifère (* 1/3).


Hp

Pyrola minor : plante florifère (* 1/3).


Pyrola minor : fruit, avec le style persistant, entouré du calice (* 1).
Pyrola rotundifolia : fruit, avec le style persistant, entouré du calice (* 1).
Monotropa hypopitys : plante florifère (* 1/2).
SRE

Monotropa hypopitys subsp. hypopitys : pistil (x 1).


Monotropa hypopitys subsp. hypophegea var. hypophegea : pistil (* 1).

OBS. — Les plantes qui croissent dans les dunes littorales sont souvent un peu
moins vigoureuses que celles que l’on trouve en d’autres sites. Pour certains auteurs,
elles constituent un taxon particulier: var. arenaria Kocn [Syn.: subsp. maritima
(KENYON) E.F. Warg.], qui se distinguerait de la var. rotundifolia par les caractères
suivants : 2-4 écailles sur la hampe florale (1-2 écailles chez la var. rotundifolia), pé-
dicelles floraux longs de 4 mm au max. (au lieu de 4-6 mm), lobes du calice ovales-
lancéolés, à peine 2 fois aussi longs que larges (au lieu de lobes triangulaires-lancéolés,
2-3 fois aussi longs que larges), style long de 5 mm env. (au lieu de 7-8 mm).
4.— P. chlorantha SwarTz (Pyrole à fleurs verdâtres. Groenbloemig wintergroen. Grün-
liches Wintergrün). — 8-20 cm. — Juin-août. — Hémicrypt. ros. — Forêts et planta-
tions, principalement de conifères. — Lorr. occ., Champ. : RR. — Zones tempérée et
subarctique de l’hémisphère boréal. — *

Famille 82. Monotropaceae (Monotropacées)


Plantes herbacées vivaces, jaunâtres ou blanchätres, dépourvues de chlorophylle,
noircissant à la dessiccation. Tige simple, dressée. Feuilles réduites à de petites écailles,
alternes, entières. Inflorescence : une grappe terminale unilatérale, d'abord courbée en
crosse, ensuite redressée. Fleurs hermaphrodites, à symétrie presque radiaire, 4-5-mères.

299
83. Primulaceae

Sépales et pétales libres entre eux. De 8 à 10 étamines, libres entre elles ; anthères s'ou-
vrant par des fentes longitudinales. Carpelles : 4-5, soudés entre eux ; ovaire supère, à
4-5 loges contenant un grand nombre d’ovules ; 1 style ; 1 stigmate plus ou moins lobé.
Fruit : une capsule. Graines très nombreuses, très petites, à embryon rudimentaire, sans
cotylédons différenciés. — Env. 25 espèces, la plupart de la zone tempérée de l'hémisphère
boréal, surtout d'Amérique.
OBS. — 1. — Les représentants de cette famille parasitent de nombreux arbres fores-
tiers des régions tempérées, non pas directement, mais par l’intermédiaire de mycorhizes
communes à ces essences et aux Monotropaceae.
2. — Cette famille est souvent réunie à celle des Pyrolaceae.

Monotropa L.
Monotropa hypopitys L. (Syn. : Hypopitys monotropa CRANTz). (Sucepin. Stofzaad. Fich-
tenspargel). — 10-30 cm. — Juin-août. — Géoph. rhiz. — Forêts et fourrés de feuillus,
plantations de résineux (en particulier vieilles pineraies), dans l’humus. — Zone tempérée
de l’hémisphère boréal. — (Fig. 5, p. 299). — Deux sous-espèces dans le territoire de la
Flore :
Ovaire et fruit ellipsoïdaux, plus longs que larges. Style gén. plus long que l’ovaire, ra-
rement env. égal à celui-ci. Ovaire, style, filet des étamines et face int. des pétales
dénsément velus (F16:6:Ds 200) ssssssremmemenmsmmenenemennuee a. subsp. hypopitys
Ovaire et fruit subglobuleux. Style gén. plus court que l’ovaire, rarement env. égal à celui-
ci. Ovaire toujours glabre ; style, filet des étamines et face int. des pétales glabres ou
velus (indument gén. plus clairsemé que chez la subsp. hypopitys) (Fig. 7, p. 299)
SERRES RENE ES EDR ARRETE SERRE ETUIS PES E ENVIE b. subsp. hypophegea
a. subsp. Aypopitys. — Ard., Lorr. (surtout sept.) : AR-R ; Mosan : R-RR ; Camp, Brab. :
RR ou disparu.
b. subsp. hypophegea (WaLrLr.) HoLMBOE [Syn. : subsp. glabra (BERNH.) SCHÜBL. et Mar-
TENS ; M. hypophegea WaLLr.]. — Mosan, Lorr. : AC-AR ; ailleurs : R-RR ou nul.
OBS. — Cette sous-espèce comprend deux variétés, l’une ayant le style, le fi-
let des étamines et la face int. des pétales glabres [var. hypophegea (WaLLr.) FREs|],
l’autre ayant ces organes velus [var. piligera (DoMN) HoLMBoE] ; la première est ré-
pandue ; elle est accompagnée çà et là (surtout dans le Mosan et le Lorr.) de la seconde
variété, beaucoup plus rare.

ORDRE 37. PRIMULALES


Famille : Primulaceae.
Plantes ligneuses ou herbacées. Feuilles simples, rarement à limbe profondé-
ment divisé. Fleurs plus ou moins bien développées, à symétrie radiaire ou rare-
ment bilatérale, gén. hypogynes, plus rarement périgynes ou épigynes ; périanthe
gén. différencié en calice et en corolle, celle-ci à pétales soudés ou plus rarement
libres entre eux, parfois un périgone plus ou moins pétaloïde ; étamines : typi-
quement 5, opposées aux pétales et à filets soudés au tube de la corolle ; gynécée
à 5 carpelles soudés entre eux ; placentation centrale ou basilaire ; ovule(s) : un
ou nombreux.

Famille 83. Primulaceae (Primulacées)


Plantes herbacées. Feuilles sans stipules, à pétiole gén. court ou nul. Inflorescence :
une grappe, une panicule, une ombelle, ou fleurs solitaires (dans ce cas, gén. axillaires, ra-

300
83. Primulaceae

rement terminales). Fleurs hermaphrodites, a symétrie radiaire, gén. 5-méres. Calice a (4-
)5(-7) sépales libres ou partiellement soudés entre eux. Corolle a (4-)5(-7) pétales presque
libres entre eux, ou soudés en un tube, rarement nulle (dans ce cas un périgone pétaloide).
Etamines : (4-)5(-9), soudées par le filet a la corolle et opposées aux lobes de celle-ci. Car-
pelles : 5, soudés entre eux ; ovaire gén. supére, rarement semi-infére ; placentation cen-
trale ; I style ; 1 stigmate. Fruit sec : une capsule ou une pyxide a I loge, a graines nom-
breuses. — Env. 800 espéces, surtout des zones tempéreée et froide de l’hémisphére boréal.
1 Feuilles a limbe découpé en segments linéaires 4 la maniére des dents d’un
peigne (Fig. 8, p. 303). Plante normalement aquatique (seule |’inflores-
cence, en verticilles étagés, étant aérienne), croissant parfois aussi sur la
vase exondeée. Pétales blanc rosé .......
ee eeeeeeeseeeees 1. Hottonia p. 302
Limbe foliaire non divisé. Plantes terrestres ou a parties végétatives non en-
tiereMent AqUALIQUES 0.0... eee eeeecceeeseeeseeseeeeeeeseeeseeeseeeseesseseceaeecsecsseesaeenes Z
2 Pétales plus courts que le calice ou nuls ; dans ce dernier cas, un périgone
PStAlOLd! ee eeceececseecssetseceneeteeseseteeesescaeecseeeseeesscssecsaeessesssesaeeeseesaeens 3
Pétales plus longs que le Calice oo... eesecsessesseceseeesseesscsaeccsessssssscsescsseeseeses 5
3 Feuilles toutes en rosette basilaire. Calice accrescent. Fleurs en ombelle mu-
nie de bractées. Plante annuelle, velue 1.0.0.0... 3. Androsace p. 304
Feuilles disposées le long de la tige. Calice non accrescent. Fleurs axillaires.
Plantes glabrescentes o.......cceccceeseeseceeesseesseeeeceeeeeaeeeseeeeseeeeeseesseeseesaes 4
4 Périgone pétaloide, a tépales roses, presque libres entre eux ; pétales nuls
(Fig. 9, p. 303). Feuilles un peu charnues, la plupart opposées. Fruit :
une capsule s’ouvrant par 5 valves. Plante vivace, des sols plus ou moins
SALES .eececccccssessecssccseeesseeseceseccseceaeeeceaeccsecseeeseeensssuesesseenes 8. Glaux p. 307
Calice vert, plus long que les pétales, ceux-ci jaunatres (Fig. 10, p. 303).
Feuilles non charnues, les sup. alternes. Fruit : une pyxide. Plante an-
Helle, des Sols HO SAlES ......sssesasasasssterviaasoareranns 7. Centunculus p. 307
5 Pétales soudés en un tube court ou allongé. Une rosette de feuilles basilaires,
accompagnées ou non de feuilles caulinaires alternes .............. eee 6
Pétales libres entre eux, sauf a la base (pas de tube). Jamais de rosette de
feuilles basilaires oo... cee eeesseeeesseeseceeesneeseceeeseeseceeceseeeseeeesesaesereseeaees 8
6 Feuilles les unes en rosette basilaire, les autres alternes. Fleurs en grappe.
Ovaire semi-infére. Corolle blanche, de 1,5-3 mm de diam. ...................
i i Sh RIO SSS BS ASIN ne neneemnecenn 9. Samolus p. 307
Feuilles toutes en rosette basilaire. Fleurs solitaires ou en ombelle. Ovaire
supére. Corolle de plus de 3 mm de diam, 200.0... cccccccceeesseesseeeeeeees 7
7 Corolle gén. jaune (rarement rouge, rose, violette ou blanche), a tube cylin-
drique et a lobes étalés ou formant un limbe campanulé. Fleurs solitaires
ou en ombelle. Pédicelles fructiféres non spiralés. Plantes velues, sans
tubercule. Limbe foliaire tronqué ou atténué-cunéé a la base, décurrent
SUi Le POOLE sus cevanncsveasconssseusemvosennesanncenacase saameruivanenens 2. Primula p. 302
Corolle rose, lilas ou blanche, a tube court, hémisphérique et a lobes ré-
fléchis a |’anthése. Fleurs solitaires. Pédicelles fructiféres enroulés en
spirale. Plantes glabres, a gros tubercule souterrain. Limbe foliaire cordé
a la base, non décurrent sur le pétiole ......... 10. Cyclamen p. 307

301
83. Primulaceae

8 De 547 feuilles subverticillées dans le haut de la tige. Sépales et pétales :


gén. 7. Fleurs blanches ou rosées, gén. solitaires, 4 long pédicelle (Fig.
7, p. 303). Fruit : une capsule a 7 valves ............... 4. Trientalis p. 304
Feuilles disposées a plusieurs niveaux sur la tige, opposées ou verticillées
par 3-4(-5). Sépales et pétales : 5(-6) ce ceececsescsecsseesscceessecseeeesseeseees 9
9 Fruit : une pyxide. Fleurs solitaires, axillaires, a corolle jamais jaune. Limbe
fOlAITE CNEL oo... eescccseesessecesscseeseseteecsseeesseseeeees 6. Anagallis p. 306
Fruit : une capsule a 5 valves. Fleurs solitaires ou groupées en inflores-
cences, a corolle jaune. Limbe foliaire entier ou denté ........ eee
zalvnuan eine 24 tape a alone eneaioaes BENE NER SME NNENSNCENeNS eM 5. Lysimachia p. 304

1. Hottonia L.

Hottonia palustris L. (Hottonie. Waterviolier. Wasserfeder). — 20-50 cm. — Mai-juin.


— Hydrohémicrypt. — Fossés 4 plan d’eau variable, étangs aux eaux douces peu ou non
acides, aulnaies marécageuses. — FI., Camp. (sauf or.), Fluv. : AC-AR ; Mar., Pic. (surtout
Somme), Brab., Tert. par. : R ; Mosan (vallée de la Meuse), Ard. mér. (Semois), Lorr. : RR.
— Europe, Asie occ. — (Fig. 8, p. 303).
OBS. — L’espéce présente de I’hétérostylie, comme les Primula.

2. Primula L. (Primeveére. Sleutelbloem. Schliisselblume)


REM. — On rencontre deux sortes d’individus : les uns 4 étamines attachées haut sur
le tube de la corolle, faisant saillie 4 la gorge de celle-ci, et a style court ; les autres 4 éta-
mines insérées plus bas sur le tube, incluses dans celui-ci, et a style allongé, dépassant long.
les étamines. Cette hétérostylie favorise la pollinisation croisée.
1 Pédicelles floraux longs de 5-10 cm, partant gén. du collet de la plante (rare-
ment une hampe florale commune, longue de moins de 10 cm) (Fig. 1,
p. 303). Corolle a limbe jaune pale (ou de couleur variée dans des culti-
vars), de 20-30 mm de diam. Calice 4 dents aigués, a nervures vertes.
Pédicelles fructiféres réfléchis. Feuilles adultes a limbe long. atténué
vers la base (Fig. 4, p. 303) ....eeeeeeeseseeesteeereeeeeens 1. Primula vulgaris
Pédicelles floraux longs de 0,5-2(-2,5) cm, les fleurs étant groupées en om-
belle au sommet d’une hampe longue de 10-25 cm. Corolle a limbe de
6-18 mm de diam. Pédicelles fructiféres dressés ..........0ccccceeeeeteeees 2
2 Fleurs odorantes, a corolle a limbe concave, gén. jaune foncé, de 6-12 mm
de diam., marquée de 5 taches orangées au sommet du tube. Calice a
dents obtuses, uniformément vert pale, non appliqué sur le tube de la
corolle (Fig. 2, p. 303). Feuilles adultes a limbe brusquement atténué en
un pétiole ailé, au moins dans sa partie sup. (Fig. 5, p. 303). Fruit plus
Court que le CaliCe oo... ee eesceesecseeesseeseeeseeeeeeseneeeeecneeeseeeneeaes 2. P. veris
Fleurs inodores, 4 corolle a limbe plan, jaune pale, de 10-18 mm de diam.,
marquee d’un anneau orange clair au sommet du tube. Calice 4 dents
aigués, a nervures d’un vert plus foncé que le reste du tube, appliqué
sur le tube de la corolle (Fig. 3, p. 303). Feuilles adultes a limbe gen.
progressivement attenué en pétiole (Fig. 6, p. 303). Fruit dépassant le
ee 3. P. elatior

302
83. Primulaceae

83. Primulaceae

Primula vulgaris : fleur (x 1/2).


Primula veris subsp. veris : fleur (« 1/2).
Oh

Primula elatior : fleur (« 1/2).


Primula vulgaris : feuille d’ été (x 1/4).
ae

Primula veris subsp. veris : feuille d’été (< 1/4).


Primula elatior : feuille d’ été (< 1/4).
sO

Trientalis europaea : plante florifére (x 1/3).


Hottonia palustris : feuille (< 1/2).
= 2

Glaux maritima : fleur (* 2).


Centunculus minimus : fleur (deux sépales coupés) (x 4).

OBS. — 1. — Les trois espéces s’hybrident entre elles ; les taxons les plus souvent
observés sont Primula elatior x veris (P. xmedia Preterm.) et P. elatior x vulgaris (P.
xdigenea A. KERNER) ; P. veris x vulgaris (P. xpolyantha Mitt. ; Syn. : P. Xtommasinii
GrEN. et Gopr. ; P. xvariabilis Gouri. non Bast.) a été noté dans le Mar., le Boul., le
Lorr. et aussi dans le Mosan (dans ce cas, d’origine sans doute horticole).
2. — De nombreuses primevéres sont cultivées pour |’ornement dans les
Jardins: espéces exotiques, hybrides, cultivars divers,... Parmi les plus fréquentes,
citons les cultivars et hybrides de Primula vulgaris Hups. s.l. 4 corolle rouge, rose,
violette, blanche,... Ces plantes sont parfois observées a l’état subspontané.
1.— Primula vulgaris Hups. [Syn. : P. acaulis (L.) Hit ; P. grandiflora Lam.]. (Primevére
acaule. Stengelloze sleutelbloem. Stengellose Schliisselblume). — 10-25 cm. — Mars-
avr. — Hémicrypt. ros. — Bois frais 4 humus doux, prairies alluviales, haies. — Pic.
occ.: AC; Boul., Fl. (au S et a VE de Bruges) : R ; Brab. occ. (Clairmarais), Lorr.
mer. (au NE de Nancy ; quelques autres stations d’indigénat douteux), Tert. par. : RR ;

303
83. Primulaceae

ailleurs : parfois subspontané ou naturalisé. — Europe occ. et mér., SW de 1’ Asie,


Afrique du Nord. — Médicinal. — Mellifere.
2.— P. veris L. (Syn.: P officinalis Hitt). (Primevére officinale. Gulden sleutelbloem.
Wiesen-Schlisselblume). — 10-30 cm. — Avr.-mai. — Hémicrypt. ros. — Prairies
séches, pelouses, bois clairs, talus ; espéce plut6t calcicole. — Boul., Pic., Mosan,
Lorr., Champ., Tert. par., Eifel centr. : C-AC ; Fluv., Ard. (occ., mér. et Oesling) : AC-
AR; Mar.: AR a l’W de Nieuport ; Camp. (surtout or.), Brab. : R; ailleurs: RR ou
nul. — Europe, Asie occ. — Médicinal. — Mellifére.
OBS. — La subsp. columnae (TEN.) MAIRE et PETITMENGIN [Syn. : subsp. swave-
olens (BERTOL.) GUTERM. et EHREND.], 4 feuilles tomenteuses-blanchatres a la face inf.
(poils allongés, en majorité sinueux-crispés), 4 pétiole souvent plus long que le limbe
(et non plus court ou env. égal 4 celui-ci), plus courtement et étroitement ailé que chez
la subsp. veris et a calice un peu élargi dans le haut (subcylindrique dans le haut chez
la subsp. veris), de répartition plus méridionale, a été signalée en Lorr. francaise (ot
des intermédiaires supposés avec la subsp. veris existeraient également, de telles po-
pulations se rencontrant aussi en Ard. or. et dans |’Eifel centr.). Enfin, on notera qu’on
rencontre parfois des individus a corolle rouge, mutant sauvage, cultivar ou plante
d’origine hybride : la question reste posée. La taxonomie de Primula veris et de ses
hybrides mérite assurément des recherches complémentaires.
3. — P. elatior (L.) Hitt (Primevére élevée. Slanke sleutelbloem. Hohe Schliisselblume). —
15-25 cm. — Mars-mai. — Hémicrypt. ros. — Aulnaies, frénaies et chénaies fraiches,
prairies fraiches ou humides. — Brab., Mosan : C ; Boul., Pic., Lorr., Tert. par. : AC ;
FL, Camp., Ard., Eifel centr. : AR ; Champ. : R. — Europe (sauf N et S). — Médicinal.
— Mellifere.

3. Androsace L.

Androsace maxima L. (Androsace des champs. Androsace. Mannsschild). — 6-20 cm.


— Avr.-mai. — Thér. — Cultures, friches ; espéce xérophile et calcicole. — Champ. : R ;
Lorr. mér. : RR ; ailleurs : rarement adventice. En régression dans le territoire de la Flore.
— Europe (sauf N), SW de l’Asie, Afrique du Nord. — *

4. Trientalis L.

Trientalis europaea L. (Trientale. Zevenster. Siebenstern). — 5-25 cm. — Mai-juin. —


Géoph. rhiz. — Landes, sur un substrat tourbeux ou sur de I’humus brut, lisiéres forestiéres,
bois clairs, notamment 4 bouleau pubescent; espéce acidiphile. — Haute Ard. : AR-R;
Mosan nord-or., Ard., Eifel centr. : RR ; ailleurs : nul ou disparu. — Zones tempérée froide
et arctique de |’hémisphere boréal. — (Fig. 7, p. 303).

5. Lysimachia L. (Lysimaque. Wederik. Gilbweiderich)

1 Tige couchée ou ascendante, radicante, au moins dans le bas. Fleurs soli-


taires, axillaires. Plantes glabres ou presque glabres ............c:secssceesees 2
Tige dressée. Fleurs groupées en inflorescences axillaires ou terminales, ra-
rement solitaires. Plantes gén. velues, plus rarement glabrescentes ..... 3
2 Tige couchée. Limbe foliaire ovale-orbiculaire a suborbiculaire, obtus-
arrondi ou arrondi au sommet. Sépales longs de 7-10 mm, ovales-cor-
diformes, ponctués de rouge. Diam. de la corolle : 8-18 mm; pétales
marqueés de ponctuations et de courtes lignes rouge foncé a noires. Filets
des étamines velus-glanduleux ................. 1. Lysimachia nummularia
Tige ascendante. Limbe foliaire ovale, aigu 4 subobtus au sommet. Sépales
longs de 3,5-6 mm, linéaires-lancéolés, non ponctués de rouge. Diam.

304
83. Primulaceae

de la corolle : 6-9 mm ; pétales dépourvus de ponctuations et de lignes


foncées. Filets des étamines glabres ...........cccccseceessees 2. L. nemorum
3 Fleurs de 4-7 mm de diam., souvent 6-méres. Inflorescences denses, subglo-
buleuses a courtement spiciformes, axillaires et long. pédonculées. Sé-
pales glabres, longs de 2-4 mm. Pétales étroitement lancéolés. Plante
glabrescente ou peu velue, a feuilles opposées ............ 3. L. thyrsiflora
Fleurs de 8-16 mm de diam., gén. 5-méres. Inflorescences plus ou moins
laches, axillaires ou terminales. Sépales velus, au moins dans le bas,
ciliés, glanduleux a la marge, longs de 3-8 mm. Pétales ovales ou ovales-
elliptiques. Plantes velues, a feuilles opposées ou verticillées par 3-5 ....

4 Sépales longs de 3-5 mm, a face ext. velue dans le bas, munie plus haut
de poils glanduleux épars ou glabrescente, marqués de deux bandes
rougeatres paralléles a la marge. Pétales non glanduleux au bord, mais
pourvus de poils glanduleux courts a la face int. Fleurs en panicule ter-
(HAS) snccncrencmsinnmmameencrenanne emt mA TA ta 4. L. vulgaris
Sépales longs de 5-8 mm, a face ext. velue-glanduleuse jusqu’au sommet,
dépourvus de bandes rougeatres (donc de couleur homogéne). Pétales
courtement ciliés-glanduleux au bord et pourvus de poils glanduleux
courts sur les faces. Fleurs fasciculées par 2-4, rarement solitaires, a
Paisselle des feuilles SUP. ooo. ceeecseeseesteeeteeeeeeteeens 5. L. punctata
OBS. — Lysimachia ciliata L., parfois cultivé pour l’ornement dans les jardins, a
été signalé jadis comme naturalisé dans l’E de la Belgique. Cette espéce différe de L.
punctata par sa tige et ses feuilles glabres (excepté la marge du limbe, qui est ciliée) et
par ses fleurs solitaires ou, rarement, par 2 4 l’aisselle des feuilles sup.
1. — Lysimachia nummularia L. (Lysimaque nummulaire, herbe aux écus. Penningkruid.
Pfennigkraut). — 12-50 cm. — Juin-juill. — Cham. herb. ou Hémicrypt. — Bord des
chemins, prairies, bois humides ; espéce plus ou moins nitrophile. — C-AR, sauf Ard.
et Eifel centr. : AR. — Europe (sauf N), Caucase.
OBS. — Plante fructifiant rarement, se reproduisant essentiellement par ses sto-
lons radicants.
2.— L. nemorum L. (Lysimaque des bois. Boswederik. Hain-Gilbweiderich). — 10-40 cm.
— Juin-aotit. — Cham. herb. ou Hémicrypt. — Chemins forestiers humides, frénaies,
suintements ombragés. — Mosan, Ard., Eifel centr. : AC ; Brab., Lorr. sept., Tert. par. :
AC-AR; Boul., Pic. sept. : AR ; ailleurs : RR ou nul. — Europe (surtout occ.), Cau-
case.
3.—L. thyrsiflora L. [Syn.: Naumburgia thyrsiflora (L.) REICHENB.]. (Lysimaque thyr-
siflore. Moeraswederik. Straussbliitiger Gilbweiderich). — 20-60(-80) cm. — Mai-
juin. — Hél. — Marais, roseliéres et fossés, bord des eaux, sur des substrats acides.
— Camp.: R; FI., Brab., Mosan occ. (Entre-Sambre-et-Meuse, découvert en 2004) :
RR ; Lorr. nord-or. (G.-D. de Luxembourg) : probablement introduit ; jadis dans le Pic.
mér. — Zones tempérée froide et subarctique de l’hémisphére boréal.
OBS. — AI état végétatif, cette espéce peut étre confondue avec Lysimachia vul-
garis. La distinction peut s’effectuer sur base des caractéres suivants :
— L. thyrsiflora: Feuilles sessiles, semi-embrassantes; réseau de nervilles peu
apparent;
—L. vulgaris : Feuilles courtement pétiolées ; nervilles saillantes, formant un ré-
seau bien apparent.
4.— L. vulgaris L. (Lysimaque commune. Grote wederik. Gewohnlicher Gilbweiderich).
— 40-150 cm. — Juin-aoit. — Hémicrypt. ou Hel. — Bord des eaux, aulnaies, prairies

305
83. Primulaceae

humides ou marécageuses, roseliéres. — Fl., Camp., Fluv. : CC-C ; Pic., Brab. : AC,
mais R sur les plateaux ; Mosan, Ard., Lorr.: AC ; ailleurs : AR. — Europe et Asie
tempérées.

OBS. — 1. — Cette plante présente parfois des stolons longs de plusieurs métres.
2. — Voir l’obs. sous le n° 3 (Lysimachia thyrsiflora).
5.— L. punctata L. (Lysimaque ponctuée. Puntwederik. Punktierter Gilbweiderich). —
40-120 cm. — Juin-aoit. — Hémicrypt. — Cultivé pour l’ornement dans les jardins.
Subspontané ou naturalisé : haies, talus frais, bord des chemins. — Ard. : AC-AR ;
Lorr. sept. : R ; ailleurs : R-RR ou nul. — SE de l’Europe, SW de I’Asie.

6. Anagallis L. (Mouron. Guichelheil. Gauchheil)


Tige couchée, radicante, cylindrique. Plante vivace. Feuilles courtement pétio-
Iées, a limbe suborbiculaire, de 3-4 mm de diam., non ponctué. Corolle rose,
rarement blanche, en entonnoir, 2-3 fois aussi longue que le calice. Filets des
étamines soudés en un anneau a la base ........eeeeeeeeeee 1. Anagallis tenella
Tige couchée, ascendante ou dressée, non radicante, anguleuse. Plante annuelle.
Feuilles sessiles, a limbe ovale ou ovale-elliptique, gén. large de plus de 4
mm, ponctué a la face inf. Corolle rouge ou bleue, rarement rose ou blanc
verdatre, en forme de roue, égalant le calice ou env. 1,5 fois aussi longue que
celui-ci. Filets des étamines libres entre eux a la base ........... 2. A, arvensis
OBS. — Adventice ou subspontané : Anagallis monelli L. [Syn. : Lysimachia mo-
nelli (L.) U. MANNS et ANDERB.].
1.— Anagallis tenella (L.) L. (Syn. : Lysimachia tenella L.). (Mouron délicat. Teer gui-
chelheil. Zarter Gauchheil). — 5-15 cm. — Mai-aott. — Hémicrypt. ou Cham. herb.
— Marais, sables humides, landes tourbeuses ¢trép¢ées. — Mar. mer., Tert. par. : AR ;
Mar. (sauf mér., mais seulement a l’W de Nieuport), Boul., Camp., Pic. occ., Brab.,
Champ. : RR ; jadis dans le Mosan et le Lorr. — Europe occ. et mér., Afrique du Nord.
2.— A. arvensis L. [Syn. : Lysimachia arvensis (L.) U. Manns et ANDERB.]. — 6-20 cm. —
Ther. — Subcosmopolite. — Deux sous-espéces dans le territoire de la Flore :
Pétales dépourvus de poils glanduleux au bord ou ceux-ci peu nombreux (moins de
30 par pétale), formés de (3-)4 cellules, la terminale plus longue que large (loupe
binoculaire !). Corolle bleue, rarement blanche, a pétales ne se recouvrant gén. pas
par les bords. Pédicelles floraux gén. égaux aux feuilles ou plus courts que celles-
CL sestissesssisiemnesvssiesssenasntenenesnoreawcaiwannesanmeeaeaneaeT a. subsp. foemina
Pétales pourvus au bord de poils glanduleux abondants (35-70 par pétale), toujours
formés de 3 cellules, la terminale subglobuleuse (loupe binoculaire !). Corolle
rouge, plus rarement bleue, rose, lilas ou blanc verdatre, a pétales se recouvrant
gén. par les bords. Pédicelles floraux gén. plus longs que les feuilles «0.0.0.0...
eee cee cee eae eee eee b. subsp. arvensis
a. subsp. foemina (MiLL.) Scuinz et THELL. (Syn.: subsp. caerulea Hart.; A.
coerulea Scures. non L. ; A. foemina Mi.t.). (Mouron bleu. Blauw guichelheil.
Blauer Gauchheil). — Mai-juill. — Moissons, cultures, surtout sur des sols cal-
caires. — Champ.: C; Lorr.: AC; Pic., Mosan, Tert. par., Eifel centr. : AR;
ailleurs : RR.
b. subsp. arvensis (Syn. : A. phoenicea Scop.). (Mouron rouge. Rood guichelheil.
Acker-Gauchheil). — Mai-oct. — Cultures, bord des chemins, sites rudéralisés ;
plante nitrophile. — C-AC, sauf Camp. : AR-R et Haute Ard. : R-RR.
OBS. — A cété de la f. arvensis, répandue, a corolle rouge, on rencontre
rarement des formes 4 pétales d’ autres couleurs, en particulier la f. azurea HyL., a

306
83. Primulaceae

corolle bleue (ne pas confondre avec la subsp. foemina !), la f. carnea (SCHRANK)
Hyt., a corolle rose pale, la f. Jilacina (ALEF.) SCHINz et R. KELLER, a corolle lilas,
et la f. pallida (Hook. f.) HyL., a corolle blanc verdatre.

7. Centunculus L.
Centunculus minimus L. [Syn. : Anagallis minima (L.) E.H.L. Krause ; Lysimachia mi-
nima (L.) U. Manns et ANDERB.]. (Centenille. Dwergbloem. Kleinling). — 3-10 cm. —
Juin-sept. — Thér. — Sables et chemins forestiers humides, moissons sur des sols frais. —
Mosan (Famenne et Fagne) : R ; Mar. (surtout sept.), Boul., Lorr. : R-RR ; Pic., Brab., Ard.
meér., Tert. par. : RR ; ailleurs : probablement disparu. En forte régression dans le territoire
de la Flore. — Subcosmopolite. — (Fig. 10, p. 303).

8. Glaux L.
Glaux maritima L. [Syn. : Lysimachia maritima (L.) GALasso, BANFI et SOLDANO]. (Glaux.
Melkkruid. Milchkraut). — 5-10 cm. — Mai-aodt. — Hémicrypt. — Prés salés, dépressions
et bord des fossés saumatres. — Mar. : AC ; se rencontre le long de l|’Escaut jusqu’a Anvers.
— Zones tempérée et froide de l’hémisphere boréal (sols salés). — (Fig. 9, p. 303).
OBS. — Les feuilles de Glaux maritima sont sessiles, mais ne sont pas connées. A
l'état stérile, il est possible, grace 4 ce caractére, de le distinguer d’Honckenya peploides,
qui se rencontre dans des milieux comparables.

9. Samolus L.
Samolus valerandi L. (Samole. Waterpunge. Bunge). — 5-50(-70) cm. — Juin-sept. —
Hémicrypt. ros. — Sables humides, fossés et étangs a plan d’eau variable, suintements des
falaises, parfois terrains vagues et bord des cultures ; espéce le¢gérement halophile. — Mar. :
AR ;Tert. par. : R ; Fl, Camp., Pic. occ., Brab. occ., Fluv. (surtout NW), Lorr. (surtout or.),
Champ. : RR. — Subcosmopolite.
OBS. — Liée habituellement 4 des milieux naturels ou semi-naturels (auxquels on
peut assimiler des dépéts artificiels de sables carbonatés), cette espéce est aussi apparue
aux abords de champs sur sable (FI. en particulier), en conséquence de la minéralisation
importante due aux engrais chimiques.

10. Cyclamen L.
Cyclamen hederifolium Arr. (Syn.: C. neapolitanum Ten.). (Cyclamen napolitain, Na-
politaanse cyclamen. Neapolitanes Alpenveilchen). — 10-25 cm. — Aofit-nov. — Géoph.
— Anciens parcs, bosquets. — Cultivé pour |’ ornement dans les parcs et les jardins. Parfois
subspontané ou naturalisé, surtout dans le SW du territoire de la Flore. — Région méditer-
ranéenne, Europe mér. Naturalisé dans le SW de l’Europe. — [*]
OBS. — Outre Cyclamen hederifolium, a floraison automnale (fleurs apparaissant gén.
un peu avant les feuilles), 4 lobes de la corolle auriculés a la base et a gros tubercule attet-
gnant 15 cm de diam., d’autres espéces sont parfois cultivées pour |’ ornement dans les parcs
et les jardins. Citons notamment C. purpurascens MILL. (Syn. : C. europaeum auct. non
L., nom. rejic.), fleurissant en juill.-sept., a lobes de la corolle non auriculés et a tubercule
atteignant seulement 4 cm de diam.

ORDRE 38. SAXIFRAGALES


Familles : Grossulariaceae, Hydrangeaceae, Crassulaceae, Saxifragaceae.
Plantes ligneuses ou herbacées. Feuilles simples ou composées. Fleurs plus
ou moins bien développées, a symétrie radiaire ou parfois bilatérale, hypogynes

307
84. Grossulariaceae

ou plus souvent périgynes ou épigynes, souvent munies d’un disque réceptacu-


laire; périanthe gén. différencié en calice et en corolle, celle-ci a pétales libres ou
parfois soudés entre eux ; étamines en nombre variable ; gynécée a 2-5 carpelles
ou parfois a carpelles plus nombreux, ceux-ci libres ou plus ou moins soudés
entre eux ; dans ce cas, placentation axile ou pariétale.

Famille 84. Grossulariaceae (Grossulariacées)


Arbustes. Feuilles alternes, simples, a limbe souvent palmatilobe a palmatipartite,
gen. Jfasciculées, sans stipules ou a stipules rudimentaires. Inflorescence: un racéme, par-
fois réduita 1-3 fleurs. Fleurs a symétrie radiaire, hermaphrodites ou rarement unisexuées,
4-5-meéres, Réceptacle en forme de soucoupe ou de cloche. Pétales souvent plus petits que
les sépales, libres entre eux. Etamines : 4 ou 5. Carpelles : 2, soudés entre eux ; ovaire
infere ; placentation pariétale ; styles : 2, libres ou soudés entre eux dans le bas. Fruit :
une baie, couronnée par le calice persistant. — Env. 150 espéces, de la zone tempérée de
l’hémisphere boréal et des montagnes de l’Amérique centrale et de l’Amérique du Sud.

Ribes L. (Groseillier. Ribes. Johannisbeere)

1 Rameaux munis d’épines. Raceémes trés courts, a 1-3 fleurs. Baie ellipsoidale
ou presque globuleuse, pouvant atteindre 16 mm de longueur (ou plus
chez certains cultivars), gén. vert jaunatre, plus rarement jaune ou rouge
pourpré, hispide-pubescente ou glabrescente. Limbe foliaire 4 contour
semi-circulaire ou subréniforme, 3-5-lobé, gén. pubescent, atteignant
env. 5 cm de largeur (Fig. 1, p. 309). Réceptacle floral hémisphérique ou
largement campanulé ..........c:ceeeseeeseeeeeeeeeeeereeenrees 1. Ribes uva-crispa
Rameaux sans épines. Racémes a plus de 3 fleurs. Baie globuleuse, gén. plus
petite, gén. rouge ou noire, rarement jaunatre, glabre. Limbe foliaire a
Contour POlygonal 0... eeceeeseesseeeeeeceeeeceeeeeneeeeseeseeseaeesescseesssesenseeeses 2
2 Limbe foliaire 3-5-lobé, atteignant 10 cm de largeur, a4 face inf. couverte
de nombreuses glandes jaunes, sessiles et persistantes, 4 odeur caracté-
ristique de cassis au froissement (Fig. 2, p. 309). Racémes arqués-pen-
dants. Réceptacle floral campanulé. Baie noire, 4 gout caractéristique de
CASSIS, CS 9212(=15) MAE IAI: sssnsirssscsasascaverisneridccarend 2. R. nigrum
Limbe foliaire a face inf. dépourvue de glandes sessiles et persistantes (mais
éventuellement munie de poils glanduleux plus ou moins nombreux),
sans odeur de cassis. Baie rouge, rarement jaunatre, de 6-10 mm de
TATE. cruséueneunsmnawenamenmuzenusonmasacesvaunnneass exrescamensananeciumunenucuenaneaurenmescmanase 3
3 Plante dioique (mais fleurs unisexuces renfermant gén. des rudiments des or-
ganes de l’autre sexe). Limbe foliaire 3(-5) -lobé, ne dépassant pas 5 cm
de largeur ; pétiole long de 3 cm au max. (Fig. 3, p. 309). Racémes dres-
sés, a bractées aigués, longues de 4-8 mm, a axe glanduleux (loupe !).
Baie a gott fade, de 6-8 mm de diam. .0.... eee 3. R. alpinum
Plantes a fleurs hermaphrodites. Limbe foliaire gén. 5-lobé, souvent large de
plus de 5 cm ; pétiole long de plus de 3 cm. Racémes arqués-pendants a
€talés-dressés, a bractées obtuses, longues de 1-2 mm, a axe non glandu-
leux. Baie a goat franchement acide, atteignant 10 mm de diam. (groupe
GG EL, FOTIA ): sz cecwmen cna us cenevmunemmnsnnsr aw seme enERRGNNTAARNdE Kiem eanih aN Andthembiiatn's 4

308
84. Grossulariaceae

84. Grossulariaceae

1. Ribes uva-crispa : rameau florifére (x 1/2).


2. Ribes nigrum : feuille (< 1/2) et détail du limbe muni de glandes (x 3).
3. Ribes alpinum : rameau florifére ( 1/2).
4. Ribes rubrum : coupe transversale de la fleur (x 3).
5. Ribes spicatum : coupe transversale de la fleur (x 3).
6. Ribes rubrum : étamine (* 6).
7. Ribes spicatum : étamine (x 6).

4 Réceptacle floral en forme de soucoupe, presque plan, muni d’un an-


neau saillant entre les étamines et les styles (Fig. 4, p. 309). Anthéres
a théques séparées par un connectif env. aussi large qu’elles (Fig. 6,
p. 309). Racémes gén. arqués-pendants. Limbe foliaire gén. glabre ou
presque glabre a la face inf., sauf sur les nervures, atteignant 7 cm de
LAT SOUL os eeecesesssecessscsteesseeessecesssesseeeseeceseesseeeseeesserentenes 4.R. rubrum

Réceptacle floral en forme de cloche, dépourvu d’anneau saillant (Fig. 5,


p. 309). Anthéres a théques séparées par un connectif €troit, contigués
ou presque contigués sur leur face int. (Fig. 7, p. 309). Racémes étalés a
étalés-dressés. Limbe foliaire souvent pubescent ou méme tomenteux a
la face inf., plus rarement presque glabre, atteignant 10 cm de largeur ..
eceseestessecccesecsseenseseneeeseeaseeaeseeeesessscsscesseesseesseaeeeaeeneeteeeats 5. R. spicatum

309
84. Grossulariaceae

OBS. — I. — Plusieurs espéces et hybrides de Ribes sont cultivés pour |’ ornement


dans les parcs et les jardins, notamment les espéces nord-américaines R. divaricatum
Doucias, R. odoratum H.L. WENDL. (Syn. : R. aureum auct. non Pursu) et R. sangui-
neum Pursi, ainsi que I’hybride R. xgordonianum Lemaire (R. odoratum x sangui-
neum) ; les trois premiers s’observent de plus en plus a |’état subspontané et sont en
voie de naturalisation.
2. — Certaines espéces de Ribes incluses dans la clé ci-dessus sont plan-
tces dans les jardins pour leurs fruits comestibles ; elles y sont gén. représentées par
des cultivars variés. Il n’est dés lors pas facile de faire la distinction entre certains
individus ou populations indigénes d’une part et subspontanés ou naturalisés d’autre
part. Depuis peu, un hybride artificiel triple s’est ajouté a cette liste ; il s’agit de R.
xnidigrolaria R. et A. BAUER, provenant du croisement de l’espéce NW-américaine R.
divaricatum x nigrum X uva-crispa ; cet hybride a rameaux sans épines, racémes a 3-5
fleurs verdatres a ]’ext. et purpurines 4 l’int., limbe foliaire 3(-5)-lobé, muni de glandes
jaunatres trés éparses a la face inf., et baies noires, 4 saveur intermédiaire entre celles
des deux parents indigénes, a été trés rarement observé a |’état subspontané.
Ribes uva-crispa L. (Syn. : R. grossularia L.). (Groseillier épineux. Kruisbes. Sta-
chelbeere). — 0,5-1,3 m. — Avr.-mai. — Nanophan. — Frénaies sur alluvions, foréts
de ravin sur colluvions grossiéres, haies, dunes boisées, rochers calcaires. — Mo-
san, Lorr., Champ., Tert. par. : C ; Mar., Boul., Pic., Brab., Eifel centr. : AC-AR ; FI.,
Camp., Ard. : R ; ailleurs : R-RR, gén. introduit. — Europe (sauf N), SW de I’Asie,
Afrique du Nord. — Mellifére.
OBS. — Espéce cultivée dans les jardins pour ses fruits comestibles (groseilles
vertes, groseilles 4 maquereau), gén. plus gros chez les cultivars que chez la plante
spontanée.
R. nigrum L. (Groseillier noir, cassis. Zwarte bes. Schwarze Johannisbeere). — 0,6-
1,5 m, — Avr.-mai. — Nanophan. — Bois humides, aulnaies et frénaies, dunes boisées.
— Mar., Boul., Fl., Camp., Brab., Mosan, Lorr. sept. : AR-R ; Pic., Ard. : R ; ailleurs :
RR ou nul. Indigénat souvent douteux. — Europe et Asie tempérées. — Médicinal. —
Mellifére.
OBS. — Espéce cultivée dans les jardins, rarement en grand, pour ses fruits co-
mestibles (groseilles noires), utilisés principalement pour faire le cassis.
R. alpinum L. (Groseillier des Alpes. Alpenbes. Alpen-Johannisbeere). — 0,6-1,5
m. — Avr.-mai. — Nanophan. — Bois, surtout hétraies, sur un substrat calcarifére,
anciens parcs. — Lorr. (sauf W et NW), Eifel centr. : AC ; Mosan (surtout or.) : AR-R,
naturalisé ; Brab. (surtout centr.) : R, naturalisé ; ailleurs : RR, subspontané ou natura-
lisé. Parfois cultivé pour l’ornement dans les pares. — Europe (montagnes dans le S et
l’W), Caucase, Afrique du Nord (montagnes). — Mellifére.
R. rubrum L. [Syn.: R. vulgare Lam. ; R. sylvestre (LAM.) Mert. et Kocu]. (Gro-
seillier rouge. Aalbes. Rote Johannisbeere). — 0,6-1,8 m. — Avr.-mai. — Nanophan.
— Foréts fraiches sur des sols riches, surtout dans les plaines alluviales, bord des
eaux. — Boul., Pic., Brab., Mosan, Ard. occ. et mér., Champ., Tert. par. : AC-AR ; FL,
Camp., Lorr. (surtout sept.), Eifel centr. : R ; ailleurs : RR, introduit ou nul. Indigénat
souvent difficile a établir parce que la plante est parfois échappée des jardins. — Eu-
rope occ. — Médicinal. — Mellifére.
OBS. — Espéce cultivée dans les jardins pour ses fruits comestibles (groseilles
rouges ou jaunatres dans des cultivars).
R. spicatum E. Rosson (Syn. : R. rubrum auct. non L.). (Groseillier en épi. Noordse
aalbes. Ahrige Johannisbeere). — 0,6-1,8 m. — Avr.-mai. — Nanophan. — Abords des
habitations. — Parfois cultivé jadis. Subspontané ou naturalisé : RR. — Europe sept. et
or., Asie sept. — Mellifére. — [*]
OBS. — Cette espéce ne semble plus avoir été observée depuis longtemps dans le
territoire de la Flore, mais peut-étre est-elle confondue avec R. rubrum ?

210
86. Crassulaceae

Famille 85. Hydrangeaceae (Hydrangéacées)


Arbustes ou buissons, rarement lianes. Feuilles opposées, simples, sans stipules. In-
florescence : une grappe, un corymbe, une panicule, une cyme ou parfois fleurs solitaires.
Fleurs hermaphrodites, accompagnées parfois de fleurs stériles, a symétrie radiaire, gén.
4-5-méres. Sépales soudés entre eux, formant un tube lobé, parfois colores (fleurs stériles).
Pétales en méme nombre que les sépales, libres entre eux. Etamines : 8-nombreuses. Car-
pelles : (2-)3-5, soudés entre eux ; ovaire infére ou parfois semi-infére ; styles libres ou
soudeés entre eux dans leur partie inf. ; placentation axile, Fruit : une capsule 4 nombreuses
graines. — Env. 200 espéces, des régions tempérées et chaudes, surtout dans l’hémisphére
boréal.
Etamines nombreuses : 16 ou plus de 16. Fleurs 4(-5)-méres, 4 corolle blanche
ou crémeé, deny. 2,5-4 Citi de Cat, sssesrsssssiwevrsrsvesnsencievues 1. Philadelphus
Etamines : 10(-15). Fleurs 5-méres, 4 corolle blanche ou parfois rosée ou rou-
geatre, atteignant au max. 2,5 cm de diam. ....... ee eceeeseeeteneeeees 2. Deutzia
OBS. — Outre des représentants des deux genres analysés dans la clé, on cultive
pour l’ornement dans les jardins et les parcs plusieurs espéces d’ Hydrangea L. (Hortensia.
Hortensia, waterstruik. Hortensie), a fleurs bleues, roses ou blanches, toutes ou une partie
d’entre elles stériles et de grande taille. Ce sont le plus souvent de petits arbustes, tels H.
paniculata SiEBOLD, a inflorescence pyramidale, et H. macrophylla (THUNB.) SERINGE (Syn. :
H. hortensia SieBo.p), 4 inflorescence subglobuleuse-corymbiforme. Un taxon lianeux, a
fleurs blanches, est également fréquemment cultivé : il s’agit de H. anomala D. Don subsp.
peétiolaris (SieBoLp et Zucc.) McCuint (Syn. : H. petiolaris SteBoLp et Zucc.). Le premier a
été observe rarement a |’ état subspontané.

1. Philadelphus L. (Seringa. Boerenjasmijn. Pfeifenstrauch)


On cultive pour l’ornement dans les parcs et les jardins plusieurs espéces et hybrides
de ce genre, notamment Philadelphus coronarius L., P. microphyllus A. Gray et P. pubes-
cens LoIsEL. Certains de ces taxons, le premier et le dernier cités notamment (Melliféres),
s’observent parfois a |’ état subspontané ou naturalisé, dans des haies, dans d’anciens parcs,
sur des vieux murs,...

2. Deutzia THUNB. (Deutzia. Deutzia, bruidsbloem. Deutzie)


De nombreux taxons appartenant a ce genre, espéces originaires d’ Asie or., cultivars
et hybrides, sont cultivés pour |’ornement dans les parcs et les jardins, notamment Deutzia
gracilis SeBoLp et Zucc. (Mellifére), D. xlemoinei Lemoine ex Bois (D. gracilis x parvi-
flora BunGE), D. <rosea (LEMOINE) REHD. [D. gracilis x purpurascens (L. Henry) RExp.]
et D. scabra THUNB. ; au moins cette derniére espéce a été signalée a I’ état subspontané.

Famille 86. Crassulaceae (Crassulacées)


Plantes herbacées. Feuilles simples, charnues-succulentes, sans stipules. Inflores-
cence : gén. une cyme, parfois un corymbe ou une panicule, rarement une grappe, des fleurs
Solitaires ou en petits glomérules axillaires. Fleurs a symétrie radiaire, gén. hermaphro-
dites. Calice a (3-)5(-20) sépales gén. charnus, plus ou moins soudés entre eux a la base.
Pétales en nombre égal a celui des sépales, libres ou parfois un peu soudés entre eux a la
base. Etamines en nombre égal a celui des pétales ou en nombre double. Carpelles libres
entre eux, en nombre égal a celui des pétales. Fruit : un ensemble de follicules. — Famille
subcosmopolite, surtout des régions chaudes et tempérées, comprenant env. 1400 espéces.
REM. — 1.—TIl est utile de noter les caractéres des feuilles et la couleur des pétales
sur du materiel frais.

311
86. Crassulaceae

2.—La préparation des Crassulaceae pour l’herbier présente des difficultés


par suite de leur succulence. Il importe de les sécher rapidement (mais pas de cuisson !).
Si nécessaire, on peut placer les échantillons récoltés sur une feuille de papier d’ouate sur
laquelle ils resteront aprés le séchage. Rassemblez les feuilles séches détachées dans un
sachet.

1 Etamines : 3-5, en méme nombre que les pétales 0.0... cece cccceseeseceseeeees Z
Etamines : 8-40, en nombre double de celui des pétales ........ccececseeeeeeee 3
2 Feuilles opposées, connées. Pétales : 3-4, blanchatres ou rosés, longs au
max. de 1,8 mm, plus courts 4 un peu plus longs que les sépales. Fleurs
solitaires ou en petits glomérules a l’aisselle des feuilles .. 1. Crassula
Feuilles alternes. Pétales : 5, rougeatres, longs de 3-5 mm, nettement plus
longs que les sépales. Fleurs en cymes terminales 200.0... ceeesseeeeeteees
eseseeessasesesenseseseeeeaececeseeceseecesseceseeceseceuaeeeteeeeeeees (S. rubens) 3. Sedum
3 Fleurs 4 6-20 sépales et autant de pétales, ceux-ci soudés entre eux ala base.
Feuilles caulinaires alternes, 4 limbe plan ; feuilles basilaires formant
une rosette dense. Plantes émettant des rejets terminés par une rosette de
feuilles trés COMpPaCte ....... Lee ee eee ese ceeeeeeeeeeeees 2. Sempervivum
Fleurs gén. a5 sépales et 5 pétales (exceptionnellement 4-6), ceux-ci libres
entre eux. Feuilles alternes, opposées ou verticillées, a limbe plan,
ovoide ou subcylindrique, non en rosettes compactes ............ 3. Sedum
OBS. — Umbilicus rupestris (SALIsB.) DANDY (Syn. : U. pendulinus DC.) a été
observé introduit, sur un vieux mur dans le Brab. centr. Cette espéce vivace, originaire
de la région méditerranéenne, de Macaronésie et du SW de 1’Europe, se caractérise
par des feuilles basilaires peltées, a limbe suborbiculaire, sinué a crénelé, les cauli-
naires plus ou moins réduites, a limbe réniforme a linéaire, la tige simple ou munie
de quelques rameaux courts, les fleurs en grappe, penchées, courtement pédicellées,
d’env. 7-10 mm de diam., a corolle verdatre 4 ocre rougeatre.

1. Crassula L. (Crassule. Crassula. Dickblatt)

Fleurs sessiles ou subsessiles, 3(-4)-méres. Feuilles souvent rougeatres, a limbe


ovale a elliptique, long de 1-2 mm. Plante terrestre, 4 aspect de mousse, ne
dépassarit pas 6 CHIE: DAWLCUP caccconencmmemanenae 1. Crassula tillaea

Fleurs portées par un pédicelle long de 2-8 mm, 4-méres. Feuilles gén. vertes, a
limbe long de 4-15(-20) mm. Plante aquatique ou croissant sur la vase, a tige
longue de 8-60 CM woe. eeeeceeceeeseesesseeeceeceesseesesseeaeeeeeeeesenaeeeees 2. C. helmsii
OBS. — Crassula vaillantii (WILLD.) Rotu, petite plante terrestre croissant le plus
souvent sur les berges des étangs, a fleurs 4-méres, long. pédicellées et disposées en petites
cymes, a été signalé autrefois en Lorr. et dans le Tert. par.
1. — Crassula tillaea LESTER-GARLAND [Syn. : C. muscosa (L.) RotH non L. ; Tillaea mus-
cosa L.]. (Mousse fleurie. Mosbloempje. Moos-Dickblatt). — 1-6 cm. — Juin-sept.
— Thér. — Sables humides plus ou moins ombragés, sentiers peu fréquentés. — Mar.
mér., Brab. occ. (région de Stambruges), Tert. par. : RR ; Camp. : probablement dispa-
ru ; ailleurs : parfois adventice. — Europe occ. et mér., Afrique du Nord, Macaronésie.
2. — C. helmsii (T. Kirk) Cock. (Syn. : Tillaea helmsii T. Kirk). (Crassule des étangs. Wa-
tercrassula. Nadelkraut). — 8-60 cm. — Juin-sept. — Hydrohémicrypt. — Eaux sta-
gnantes douces ou faiblement saumiatres, rives d’étangs. — Mar., Fl., Camp., Brab. :
R; Mosan, Lorr. : RR ; souvent abondant dans ses stations, naturalisé. En expansion

312
86. Crassulaceae

dans le territoire de la Flore. Parfois cultivé pour l’ornement dans les piéces d’eau. —
Australie, Nouvelle-Zélande. Naturalisé en Europe occ. et centr. — [*]
OBS. — 1. — Signalée pour la premiére fois en Belgique en 1982, cette espéce a
connu une quinzaine d’années plus tard une forte expansion ; elle sera probablement
trouvée dans d’autres parties du territoire de la Flore.
2.—La plante est trés variable suivant qu’elle croit dans l’eau (accom-
modat aquatique) ou sur les berges d’étangs plus ou moins asséchées (accommodat
terrestre). Cette variation est comparable a celle des Elatine (voir p. 204) et des Cal-
litriche (voir p. 604).

2. Sempervivum L. (Joubarbe. Huislook. Hauswurz)


Feuilles basilaires formant des rosettes de 6-12 cm de diam., a limbe obovale-
lancéolé, obtus et mucroné au sommet, long de 3-6 cm, cilié aux bords, mais
pour le reste glabre ou presque glabre. Tige florifére atteignant 50 cm de
hauteur. Pétales rose terne ......... eee 1. Sempervivum tectorum
Feuilles basilaires formant des rosettes de 2-6 cm de diam., a limbe elliptique,
aigu au sommet, long de 1-3 cm, cili¢ aux bords, pubescent-glanduleux sur
les deux faces (au moins chez les feuilles jeunes 1), Tige florifére haute de 20
cm au max. Pétales purpurins 4 rouge ViOlACE ooo... ee eeceeseesseeeeeesseeeterseeenees

OBS. — Sempervivum xbarbulatum Scuott (S. arachnoideum L. x montanum


L.) est cultivé pour |’ornement et rarement subspontané.
Sempervivum tectorum L. (Joubarbe des toits. Donderblad. Dach-Hauswurz). — 20-
50 cm. — Juill.-sept. — Cham. succulent. — Cultivé pour l’ornement dans les jardins.
Subspontané ou naturalisé : rochers, vieux toits, vieux murs. — Pic., Mosan, Ard.,
Lorr., Champ., Tert. par. : AR ; ailleurs : R-RR. — Montagnes d’Europe occ., mér. et
centr. — Mellifére. — [*]
S. funckii F. Braun ex Kocu var. aqualiense E. Morren (Syn. : S. schnittspahnii auct.
non LAGcER). (Joubarbe d’Aywaille. Beklierd huislook. Amel-Hauswurz). — 10-20
cm. — Juill.-sept.(-déc.). — Cham. succulent. — Rochers siliceux. — Mosan or. : RR
(Aywaille ; signalé comme introduit en de rares autres localités). — Europe centr. ; la
variété connue seulement de Belgique.
OBS. — Ce taxon critique n’est connu a I’état apparemment spontané que d’une
seule localité (Heid-des-Gattes, entre Aywaille et Sougné-Remouchamps); il a été
mentionné de quelques rares endroits dans la méme région, données correspondant a
des introductions probablement volontaires. Sempervivum funckii est parfois considéré
comme un hybride triple de formule Sempervivum arachnoideum L. x montanum L.
x tectorum L,

3. Sedum L. (Orpin. Vetkruid. Fetthenne)


Etamines : 5, en méme nombre que les pétales. Ceux-ci blanc rosé. Feuilles
alternes, cylindriques, aplaties en dessus, atteignant 20(-25) mm de lon-
gueur. Plante annuelle 2.000... eect eeeeeeeeteeeeeeeeeees 1. Sedum rubens
Etamines: (8-)10(-12), en nombre double de celui des pétales. Plantes le
plus souvent vivaces, parfois bisannuelles ou annuelles ..........0..0....... 2
Feuillesa limbe plan, long de 2-8 cm, large de 1-4 cM... cece eceeeteees 3
Feuilles ovoides a4 cylindriques, parfois un peu aplaties a la face sup., lon-
@ues de 2 CM AU MAX, eee cccecceceeseccsseecesteeesecseseeseeeeceseeesseecenseeesseees 6

313
86. Crassulaceae
3 Feuilles opposées ou verticillées, 4 limbe entier ; les inf. et les moyennes a
limbe obovale, atteignant 3 cm de longueur, finement pubescentes ; les
sup. a limbe linéaire-cunéiforme. Inflorescence : une panicule allongée,
lache. Pétales rosés, parfois verdatres, avec une raie rouge foncé. Tige
couchée-ascendante, glanduleuse dans le haut ................... 2. S. cepaea
Feuilles alternes, opposées ou verticillées, 4 limbe denté ou crénelé dans la
partie sup. Inflorescence : un corymbe dense ...........eeeeeeeseeseeseeeteeneees 4
Pétales jaune vif a orangé. Feuilles a limbe obovale-cunéiforme, non cilié au
bord, long de 3-5 cm. Tige dressée, non radicante dans le bas ................
oceeeeeeeeseaeeeeeeeeeeeeeesteeeeenee 5. S. kamtschaticum subsp. ellacombianum
Pétales gén. rosés ou purpurins, sans raie foncée, plus rarement jaune ver-
GAtre (*) .ocecececccccsccceseeceseeceecseeeeseeeseeeceeseseeceseeesseeessesseeeeeessesesseeesseeeseess 5
Feuilles opposées, courtement pétiolées, a limbe obovale-cunéiforme, cilié
aux bords, long de (1-)2-3 cm. Plante munie de rejets stériles, gazon-
nante. Tige couchée-ascendante, radicante dans le bas ... 3. S. spurium
Feuilles gén. alternes (*), sessiles, a limbe ovale, non cilié, long de 2-8 cm.
Plante sans rejets stériles, non gazonnante. Tige dressée, non radicante
SITS VS TGS serenrsnommermnemamnesmmarasessemmonasteeansccesemteeesaerenramaseaers 4. S. telephium
Potales DIATE OU POSES siciscusssssasa.cn oe acesmnanerenus.e 55.00 2.00shaiindaaniihnndundiechnedinnnnbnesinaiin 7
Ptales fAUNeS oo... eee eeeeeeeesesseeeceeeeeeecescesecsecececeeeeaeeaeeaeerecseseeneeeaeeneeate 9
Feuilles (au moins en majorité) opposées, ovoides a ovoides-subcylin-
driques, gibbeuses a la face inf., longues de 3-6 mm. Pétales longs d’env.
3 mm. Inflorescence poilue-glanduleuse. Follicules dressés obliquement
A MACUTIES eee ee eee eetceeeeeeeeeeeseeeeeeceseeeseeestseeesesees 6. S. dasyphyllum
Feuilles toutes alternes, subcylindriques, longues de 4-20 mm .................. 8
Pétales longs de (2-)3-4 mm. Inflorescence glabre (parfois de petites papilles
éparses). Follicules dressés a maturité. Plante vivace ........ 7. 8S. album
Pétales longs de 5-7 mm. Inflorescence munie de poils glanduleux. Folli-
cules étalés en étoile 4 maturité. Plante gén. annuelle ou bisannuelle,
TOTEM VIVOCE scsncsnmnaieananemaammanmimncanennes mx 8. S. hispanicum
Feuilles longues de 9 mm au max., obtuses au sommet. Tige haute de 10 cm
AU MAX, oo eeeeeceeecceeseeesceesseecsseceacecesceceecsseeeseeecnseesseeeneeseneeeereseseesteeeeeesaes 10
Feuilles longues de 8-20 mm, mucronulées au sommet. Tige atteignant 30
cm de hauteur (groupe de S. rUpestre) ....ccccccccesceesecesecssessesseessesseeeaee 11
10 Feuilles éperonnées 4 la base, linéaires-cylindriques, non aplaties a la face
sup., non imbriquées, longues de 6-9 mm. Peétales longs de (3-)4-6 mm,
jaune pale. Ecailles nectariferes jaunes. Carpelles dressés dans la fleur.
Plante dépourvue de saveur Acre-pOivrée 0... eee 9. S. sexangulare
Feuilles arrondies a la base, non éperonnées, plus ou moins ovoides, aplaties
a la face sup., imbriquées, longues de 3-5 mm. Pétales longs de 6-7 mm,

(*) Si feuilles opposées ou verticillées par 3 et pétales jaune verdatre : voir 4. Sedum
telephium subsp. maximum, p. 316.

314
86. Crassulaceae

jaune d’or. Ecailles nectariféres blanchatres. Carpelles ascendants dans


la fleur. Plante gén. 4 saveur Acre-pOivrée .0... eee 10. S. acre
11 Feuilles a section circulaire; feuilles vivantes des pousses stériles non
densément agglomérées au sommet; feuilles mortes caduques. Fleurs
munies de bractées. Filet des étamines souvent velu-papilleux a la base
(forte loupe !). Sépales aigus au sommet. Pétales 2-2,5 fois aussi longs
QUE IS CENCE sencccmarnmommancnmaemmmnmmnnvmanereaasins 11. S. rupestre
Feuilles a section elliptique; feuilles vivantes du sommet des pousses sté-
riles densément agglomérées en une rosette obconique; feuilles mortes
plus ou moins persistantes. Fleurs dépourvues de bractées, Filet des éta-
mines glabre (forte loupe !). Sépales obtus au sommet. Pétales env. 3
1018 ASS longs QUE 1: CAlICE ssccswemcascrmseuaannenwanve 12. S. forsterianum
OBS. — 1.—Sedum villosum L., distribué en Europe moyenne (surtout mon-
tagnes) et nord-occ. (s’étendant jusqu’au Groenland et au Labrador), a été trouvé jadis
dans le Pic. or. (env. de Saint-Quentin ), le Tert. par. et l’Eifel centr. C’est une plante
annuelle ou bisannuelle de sols tourbeux, qui se trouvait la en stations isolées, en bor-
dure W de son aire, en forte régression ; elle a disparu depuis longtemps.
2. —D’autres Sedum que ceux traités dans la clé sont cultivés pour |’or-
nement dans les jardins. C’est le cas notamment de S. spectabile BorEAu, a feuilles a
limbe plan, gén. opposées ou verticillées par 3 et a pétales roses (des hybrides avec S.
telephium sont fréquents et gén. pourvus d’étamines plus ou moins avortées). Parmi les
Sedum cultivés, on mentionnera encore deux espéces a corolle jaune, signalées a |’état
subspontané ou naturalisé localement : S. sarmentosum BuNGE (a feuilles elliptiques-
lancéolées, verticillées par 3) et S. hybridum L. (différant de S. kamtschaticum par sa
plus petite taille, sa tige couchée-radicante dans le bas et ses feuilles persistantes, a
limbe long de 1,5-3 cm).
Sedum rubens L. [Syn. : Crassula rubens (L.) L.]. (Orpin rougeatre. Rood vetkruid.
R6tliche Fetthenne). — 5-15 cm. — Mai-juill. — Thér. — Rochers, pelouses ouvertes,
talus, vieux murs, sables secs ; espéce thermophile et calciphile. — Tert. par.: R;
Mosan, Lorr. : RR ; jadis dans le Brab. — Europe mér. et médiane, Canaries.
S. cepaea L. (Orpin paniculé. Omgebogen vetkruid. Rispen-Fetthenne). — 10-40 cm.
— Juin-aotit. — Cham. succulent. — Vieux murs, rocailles, talus sablonneux. — Sub-
spontané ou naturalisé : Pic. : RR (Tortefontaine) ; Brab. or., Mosan, Tert. par. : jadis
RR, probablement disparu. Parfois cultivé dans les jardins pour l’ornement. — Europe
sud-occ. et mér. (surtout montagnes). — [*]
S. spurium Bies. (Orpin batard. Roze vetkruid. Kaukasus-Fetthenne). — 10-20 cm.
— Juill.-aoit. — Cham. succulent. — Vieux murs, rochers, talus rocailleux. — Cultivé
pour l’ornement dans les jardins. Naturalisé ¢a et la : AR-R. — SW de |’Asie. — Mel-
lifére.
S. telephium L. (Herbe a la coupure. Hemelsleutel. Purpur-Fetthenne). — Deux sous-
espéces dans le territoire de la Flore :
Limbe des feuilles sup. 4 base plus ou moins arrondie. Follicules sillonnés 4 la face
OX. oe eeeeeeeeeeseescenseeeescesseessesecesseveeestecesesseseessesseesseesaecseeseeeatesas a. subsp. telephium
Limbe des feuilles sup. graduellement rétréci en pétiole, cunéé a la base. Follicules non
Sillonnés a la face OXt. oo... ee eceecesseeseeeseeeeeecevseeeneceeeeseeeeeeneenneeaes b. subsp. fabaria
a. subsp. telephium (Syn.: S. purpurascens Kocn). — 25-60 cm. — Juill.-aotit. —
Heémicrypt. — Bois clairs, rochers, éboulis, bord des chemins, ballast des voies
ferrées; taxon plus ou moins thermophile. — Brab., Mosan, Ard. : AC; ailleurs:
AC-AR, sauf Mar. et Champ. : RR. — Europe (sauf N), Asie médiane. — Melli-
fére.

315
86. Crassulaceae

b. subsp. fabaria (Kocu) Syme [Syn. : S. vulgare (Haw.) Linx ; S. fabaria Kocu ; 8S.
telephium L. subsp. vulgare (HAW.) FRODERSTROM]. — 30-50 cm. — Juin-aoat. —
Hémicrypt. — Rochers frais et ombragés, berges des cours d’eau. — Mosan, Ard.,
Eifel centr. : R ; Fluv. (Pays-Bas), Champ. : RR. — Europe occ. et centr.
OBS. — 1. — La valeur des caractéres distinctifs des deux sous-espéces analysées
ci-dessus reste incertaine. Leur distribution géographique serait a revoir aprés mise-au-
point de ce probléme taxonomique.
2.—La subsp. maximum (L.) Rovuy et E.G. Camus [Syn. : S. maximum
(L.) HoFFMANN] est cultivée pour l’ornement dans les jardins, d’ot elle s’échappe ra-
rement. Ce taxon croit a |’état spontané, en dehors du territoire de la Flore, le long du
Waal, aux Pays-Bas. Les pétales sont gén. de couleur jaune verdatre et non recourbés ;
les feuilles sont gén. opposées ou verticillées par 3, 4 limbe légérement cordé a la base.
5. — S. kamtschaticum Fiscu. et C.A. Mey. subsp. ellacombianum (PraAzsc.) R.T. CLAUSEN
(Syn. : S. ellacombianum Prasc.). (Orpin d’Ellacombe. Kamtsjatka-vetkruid. Ella-
combes Fetthenne). — 15-25 cm. — Juill.-sept. — Cham. succulent. — Abords des
jardins, anciennes carriéres, berges des cours d’ eaux, talus rocheux, vieux murs, ballast
des voies ferrées. — Cultivé pour l’ornement dans les jardins. Subspontané ¢a et 1a :
R-RR. — Japon. — [*]
OBS. — Sedum kamtschaticum, espéce du NE de |’ Asie, est représenté en culture
par plusieurs races géographiques et cultivars. Bien qu’assez variables, les plantes
trouvées 4 l’état subspontane ou naturalisé dans le territoire de la Flore sont rapportées
a la subsp. ellacombianum.
6.— S. dasyphyllum L. (Orpin a feuilles épaisses. Dik vetkruid. Dickblattrige Fetthenne).
— 4-12 cm. — Juin-aoait. — Cham. succulent. — Rochers calcaires, vieux murs.
— RR, naturalisé ou probablement disparu. — Europe mér. et centr., Asie Mineure,
Afrique du Nord. — Mellifére. — [*]
7.— S. album L. (Orpin blanc. Wit vetkruid. Weisse Fetthenne). — 15-20 cm. — Juin-juill.
— Cham. succulent. — Rochers secs, vieux murs, rocailles, pelouses séches, digues,
parfois dunes. Parfois cultivé pour l’ornement dans les jardins. — Mosan, Ard. or.
(Oesling) : AC ; Fluv., Lorr., Tert. par.: AR ; Boul., Ard. (sauf or.), Eifel centr. : R ;
ailleurs : R-RR et souvent d’indigénat douteux. — Europe (sauf N), SW de |’Asie,
Afrique du Nord. — Mellifére.
OBS. — On distingue parfois un taxon a feuilles, tige et fleurs plus petites : subsp.
micranthum (BastT.) SyME. II est critique et 4 rechercher dans le territoire de la Flore.
8.— S. hispanicum L. (Orpin d’Espagne. Spaans vetkruid. Spanische Fetthenne). — 7-15
cm. — Juin-juill. — Thér. ou parfois Cham. succulent. — Eboulis de carriéres, pied des
murs, berges des canaux. — Cultivé, surtout jadis, pour l’ornement dans les jardins.
Brab., Mosan , Ard. : RR, naturalisé. — Europe sud-centr. et or., SW de l’Asie. — [*]
9.— S. sexangulare L. (Syn. : S. boloniense Lose. ; S. mite Gits.). (Orpin de Bologne.
Zacht vetkruid. Milder Mauerpfeffer). — 5-10 cm. — Juill.-aotit(-sept.) ; floraison plus
tardive que S. acre. — Cham. succulent. — Rochers, vieux murs, digues fluviatiles,
pelouses sableuses séches. — Fluv., Mosan, Lorr. : R ; Brab., Tert. par., Eifel centr. :
RR ; ailleurs : parfois introduit. — Europe médiane (sauf SW).
10.—S. acre L. (Orpin acre. Muurpeper. Scharfer Mauerpfeffer). — 5-10 cm. — Mai-juin
(-juill.). — Cham. succulent. — Rochers, dunes séches, murs, éboulis, pelouses séches
ouvertes, ballast des voies ferrées, vieux murs, terrils, vieux toits. — Mar. : CC dans les
dunes littorales ; ailleurs : C-AR. — Europe, Asie occ., Afrique du Nord, Groenland.
— Mellifére.
11.—S. rupestre L. (Syn. : S. reflexum L.). (Orpin réfléchi, trique-madame. Tripmadam.
Felsen-Fetthenne, Tripmadam). — 15-30 cm. — Juin-aoftit. — Cham. succulent. —
Rochers, vieux murs, digues fluviatiles, pelouses séches. — Mosan, Lorr. (surtout
sept.) : AC ; Ard. (surtout Oesling) : AR ; Fluv., Eifel centr. : R ; Pic., Brab., Tert. par. :
RR ; ailleurs : parfois introduit. — Europe mér. (sauf W) et médiane, Asie Mineure. —
Mellifére.

316
87. Saxifragaceae

12.—S. forsterianum SmitH (Syn. : S. elegans Lej.). (Orpin élégant. Sierlijk vetkruid. Zier-
liche Fetthenne). — 15-30 cm. — Juin-juill. — Cham. succulent. — Rochers siliceux,
pelouses sur des sols siliceux secs. — Lorr. sept. : AR ; Mosan, Ard., Lorr. or., Eifel
centr. : R-RR ; jadis en Brab. or. ; ailleurs : cultivé et parfois subspontané. — Europe
occ., vers le N jusqu’au Rhin et dans le SW de |’Angleterre, Afrique du Nord.

Famille 87. Saxifragaceae (Saxifragacées)


Plantes herbacées. Feuilles alternes ou rarement opposées, simples, parfois a limbe
trés découpé, gén. sans stipules. Inflorescence : une cyme, une panicule ou fleurs solitaires,
terminales. Fleurs hermaphrodites, a symétrie gén. radiaire, 5- ou parfois 4-méres. Pétales
libres ou soudés entre eux a la base, en méme nombre que les sépales, parfois nuls (dans
ce cas, un périgone gén. verddtre). Etamines : (3-)5-10. Carpelles : gén. 2 ou 4, gén. sou-
dés entre eux, au moins dans le bas ; ovaire supére ou semi-infére ; placentation axile ou
pariétale ; styles libres entre eux ou parfois presque nuls. Fruit : une capsule, a graines
nombreuses. — Env. 450 espéces, surtout des zones tempérée et froide de |’hémisphére
boréal et des Andes.
1 Tige florifére portant une seule fleur terminale et une feuille embrassante,
insérée sous la mi-hauteur; feuilles basilaires long. pétiolées (Fig. 1, p.
319). Diam. des fleurs: 18-40 mm; ; pétales blancs, a veines verdatres,
Etamines: 5, alternant avec 5 staminodes frangés de glandes; filets des
étamines s’allongeant fortement pendant la floraison. Graines allongées,
TELICULESS ooo... eee eeceeeecceseeeteeeeceseeeseeeseceseeeeeeeteeeeeecaeeteeenetens 1. Parnassia
Inflorescence : une grappe, une cyme, une panicule ou un corymbe (*).
Diam. des fleurs : 3-18 mm ; pétales présents, et alors gén. blancs, ou
absents (les fleurs étant alors vert jaunatre). Etamines : 8-10, toutes fer-
tiles. Graines oblongues-globuleuses, non réticulées ............ cece 2
2 Pétales présents, blancs ou parfois rosés. Fleurs 5-méres, de 3-18 mm de
diam. Graines plus ou moins verruqueuses, parfois échinulées ou strices.
Inflorescence variée, souvent en panicule, a bractées gén. bien diffé-
rentes des feuilles wo... eee eeeeeeseeeeseeeseesesseeeeseeetneeesenens 2. Saxifraga
Pétales absents ; tépales et bractées vert jaunatre. Fleurs gén. 4-méres, ra-
rement 5-méres, de 3-5(-6) mm de diam. Graines lisses ou finement
papilleuses. Inflorescence en cyme, munie de bractées semblables aux
feuilles mais plus petites (Fig. 9 et 10, p. 319) ooo eeeeeseseeeeetteeeees
rss anicemnesimrnmavenessathncnensammssarot 3. Chrysosplenium p. 321
OBS. — 1.—De nombreuses Saxifragaceae sont cultivées pour |’ornement dans
les parcs et les jardins. En plus d’espéces relevant du genre Saxifraga, citons : As-
tilbe japonica (C. Morren et Decalsne) A. Gray, Bergenia cordifolia (HAw.) STERNB.,
B. crassifolia (L.) Frirscu [incl. B. xschmidtii (REGEL) Sttva-Tor. ; B. ciliata (HAw.)
STERNB. X crassifolia], Heuchera micrantha LinbL., H. sanguinea ENGELM. et Tolmiea
menziesii (PURSH) Torr. et A. Gray ; Bergenia xschmidtii, les deux Heuchera et Tol-
miea menziesii ont été signalés a |’état subspontané, voire naturalisé.
2. — Tellima grandiflora (PuRsH) DouGL. ex LINDL., plante d’ Amérique
du Nord occ. elle aussi cultivée, surtout jadis, pour l’ornement dans les pares, a été ob-
servé plus fréquemment a |’état subspontané ou naturalisé. I] se distingue des espéces
du genre Saxifraga par ses fleurs verdatres, réunies en longues grappes effilées-spici-
formes, ses 5 pétales plus ou moins laciniés et sa capsule a une seule loge.

(*) Rarement, une seule fleur terminale chez des individus réduits de Saxifraga tridac-
tylites et de S. granulata.

317
87. Saxifragaceae

1. Parnassia L.

Parnassia palustris L. (Parnassie. Parnassia. Herzblatt). — 15-30 cm. — Juin-oct. — Hé-


micrypt. — Prairies humides, pelouses sur marne, dépressions humides dans les dunes.
— Mar. mér. : AC-AR; Boul. : AR ; Mar. (sauf mér.), Pic. (surtout occ. et sept.), Lorr. :
R ; Camp. sept. (Pays-Bas), Brab., Champ., Tert. par., Eifel centr. : RR. En régression dans
le territoire de la Flore. — Zones tempérée et froide de l’hémisphére boréal. — (Fig. 1,
p. 319).
OBS. — 1. - Les populations des dunes littorales ont été rapportées a la var. conden-
sata TRavis et WHELDON, difficile 4 caractériser cependant par rapport a la var. palustris
(souche produisant, chez la var. condensata, des tiges plus nombreuses et plus courtes,
feuilles basilaires plus nombreuses, capsule un peu plus grosse,...).
2. — Le genre Parnassia reléve, pour certains auteurs, d’une famille indépen-
dante, celle des Parnassiaceae.

2. Saxifraga L. (Saxifrage. Steenbreek. Steinbrech)

1 Plantes sans rejets stériles. Pétales blancs, non macul€s ...........:.c:eceereeees 2


Plantes munies de rejets stériles. Pétales blancs, éventuellement tachés de
jaune vers la base et tachés ou ponctués de rouge plus haut ................ 3
2 Plante annuelle, haute de 15(-20) cm au max. ; pas de bulbilles 4 l’aisselle
des feuilles basilaires. Fleurs longues de 5 mm au max. Feuilles a limbe
en coin, a 3(-5) segments (Fig. 2, p. 319), rarement entier (plantes ché-
tives). Graines brun foncé, finement StriGeS ........seesesseeseeeseseecaseeeeeseenss

Plante vivace, atteignant 60 cm de hauteur; des bulbilles a l’aisselle des


feuilles basilaires. Fleurs longues de 10-20(-25) mm. Feuilles 4 limbe
réniforme a semi-circulaire, grossiérement denté a faiblement lobé (Fig.
3, p. 319). Graines noiratres, finement verruqueuses .... 2. S. granulata
3 Feuilles des rosettes 4 limbe découpé en 3-5(-7) segments linéaires-oblongs
(Fig. 4 et 5, p. 319), celles des rejets a limbe découpé en 3 segments ou
entier et linéaire. Graines tuberculées. Pétales non ponctués ............6 4

87. Saxifragaceae

1. Parnassia palustris : tige florifére avec sa feuille caulinaire embrassante et


feuille basilaire (x 1/2).
2. Saxifraga tridactylites : feuilles inf. (a gauche : x 2, a droite : x 3).
3. Saxifraga granulata : feuille basilaire (x 1/2).
4. Saxifraga rosacea subsp. sponhemica : feuille d’une rosette (x 3).
5. Saxifraga hypnoides : feuille d’une rosette (* 3).
6. Saxifraga hypnoides : rejet stérile couché (x 1).
7. Saxifraga rotundifolia : feuille basilaire (< 1/2).
8. Saxifraga xgeum : feuille basilaire (= 1/2).
9. Chrysosplenium oppositifolium : plante fleurie (< 1/2).
10. Chrysosplenium alternifolium : plante fleurie (x 1/2).
319
87. Saxifragaceae
Feuilles toutes ou presque toutes en rosette basilaire, 4 limbe orbiculaire-
réniforme, largement ovale ou ovale-oblong, crénelé ou crénelé-denteé,
jamais découpé en segments étroits. Graines verruqueuses ou verru-
queuses-épineuses. Pétales tachés de jaune vers la base et tachés ou
POMetEs dé TONGS PIS AUG teecesnssarcnaeconqauermnenmmemanamemeacapemanmnanacan a
Rejets stériles dressés-étalés, 4 feuilles rapprochées, sans bourgeons dor-
mants aux aisselles. Feuilles un peu coriaces, vert foncé, gén. poilues-
ciliées (Fig. 4, p. 319). Boutons floraux dressés .........ccecceseeseesseereeeneees
sesesieemacedonetese dee nenvemnierseareepas 3. S. rosacea subsp. sponhemica
Rejets stériles couchés, a feuilles assez distantes, présentant en été des bour-
geons dormants aux aisselles (Fig. 6, p. 319). Feuilles plutét souples,
vert clair, un peu poilues-ciliées ou glabrescentes (Fig. 5, p. 319). Bou-
tons floraux Penchés .........ccseeccssceesceteesseeeresseeeeeseeneees 4. S. hypnoides
Limbe foliaire orbiculaire-réniforme, grossiérement crénelé-denté, large de
(2,5-)3-6 cm (Fig. 7, p. 319). Fleurs larges de 12-18 mm. Sépales étalés-
dressés. Etamines plus courtes que les pétales .......... 5. S. rotundifolia
Limbe foliaire largement ovale a ovale-oblong, superficiellement crénelé,
large au max. de 2,5 cm (Fig. 8, p. 319). Fleurs larges d’env. 8 mm.
Sépales réfléchis. Etamines env. de méme longueur que les pétales .......
ee 6. S. xgeum
OBS. — Outre Saxifraga xgeum et S. xurbium (voir l’obs. sous le n° 6), on
cultive pour l’ornement dans les jardins divers taxons de ce genre, notamment des
hybrides complexes a feuilles 4 limbe trés découpé et le plus souvent a pétales roses ou
pourpres, désignés habituellement sous le nom de S. <arendsii ENGL. On citera aussi S.
cymbalaria L., plante annuelle a tiges gréles, plus ou moins diffuses, a feuilles a limbe
réniforme a suborbiculaire, 4 dents largement triangulaires a subentiers, 4 cymes pauci-
flores et petite corolle (env. 5 mm) jaune ; la plante a été observée a |’état subspontané.
Saxifraga tridactylites L. (Saxifrage tridactyle. Kandelaartje. Dreifinger-Steinbrech).
— 2-15(-20) cm. — Avr.-mai. — Thér. — Vieux murs, rochers, dunes, berges des
canaux et riviéres, terrils, ballast des voies ferrées ; espéce calciphile. — Mar., Boul.,
Pic., Mosan, Lorr., Champ., Tert. par. : AC ; Brab. : AR-R ; ailleurs : R-RR. — Europe,
SW de |’Asie, Afrique du Nord.
S. granulata L. (Saxifrage granulée. Knolsteenbreek. Knéllchen-Steinbrech). — 15-
60 cm. — Mai-juin. — Hémicrypt. ros. — Prairies, talus herbeux, parfois bois frais. —
Camp., Brab. (surtout or.), Mosan, Lorr., Tert. par., Eifel centr. : AR ; Mar. mér., Boul.,
Pic. (surtout or.), Ard. (surtout Oesling), Champ. : R-RR; ailleurs : RR, introduit ou
nul. — Europe (sauf SE), Afrique du Nord. — Mellifére.
OBS. — Une variante d’origine horticole a pétales nombreux (f. pleniflora ENGL.
et IRMSCHER ; Syn. : S. granulata L. ‘Plena’) se rencontre dans les jardins et les parcs et
est naturalisée dans le Mar. sept. (Pays-Bas).
S. rosacea MoeENcH subsp. sponhemica (C.C. Get.) D.A. Wess (Syn. : S. sponhe-
mica C.C. GMEL.; S. confusa Les.). (Saxifrage rhénane. Rijnse steenbreek. Sponheimer
Steinbrech). — 10-25 cm. — Mai-juin(-aotit). — Cham. herb. — Rochers frais, un peu
ombragés, souvent 4 proximité d’un cours d’eau, vieux murs, déblais d’ardoisieres. —
Mosan, Ard., Eifel centr. : RR, mais abondant dans certaines stations. — Europe centr.
(vers l’W jusqu’en Belgique) (aire fragmentée).
OBS. — Ce taxon est souvent confondu avec |’espéce suivante.
S. hypnoides L. (Saxifrage fausse mousse. Mossteenbreek. Moos-Steinbrech). — 8-20
cm. — Mai-juin. — Cham. herb. — Rochers calcaires ombragés. — Mosan : RR (Wal-
zin, Waulsort). — NW de |’Europe, jusqu’aux Vosges vers le SE.

320
88. Rosaceae

5.—S. rotundifolia L. (Saxifrage a feuilles rondes. Ronde steenbreek. Rundblattriger


Steinbrech). — 20-35 cm. — Mai-juin. — Hémicrypt. ros. — Bois frais, rochers cal-
caires ombragés. — Mosan: naturalisé4 Roly. — Montagnes de l’Europe centr. et mér.
et du SW de Il’Asie. — [*]
6.— S. xgeum L. (S. hirsuta L. x umbrosa L.). (Désespoir des peintres. Schildersverdriet.
Schatten-Steinbrech). — 10-25 cm. — Mai-juin. — Hémicrypt. ros. — Cultivé pour
l’ornement dans les jardins, surtout jadis. Rarement subspontaneé : rochers frais, abords
des jardins. — Pyrénées. — Mellifére. — [*]
OBS. — Outre cet hybride, on cultive également pour l’ornement dans les jar-
dins Saxifraga xurbium D.A. WeBB (S. spathularis Brot. x umbrosa L.), d’origine
horticole, gén. stérile, différant de S. xgeum par son pétiole plus large, a peine plus
long que le limbe, celui-ci glabre (chez S. xgeum, pétiole nettement plus long que le
limbe, celui-ci gén. éparsement velu) ; rarement subspontané. S. umbrosa L., nom sous
lequel sont souvent désignées ces plantes par les horticulteurs, différant de S. xurbium
par son pétiole plus court et plus densément velu-cilié, ne semble guére se rencontrer
en culture.

3. Chrysosplenium L. (Dorine. Goudveil. Milzkraut)

Feuilles opposées. Pétiole égalant le limbe ou plus court (Fig. 9, p. 319). Tige
quadrangulaire. Fleurs d’env. 3 mm de diam. Graines brun foncé, finement
PapPilleuses we ceeeeseesscesseeseeteeeeeees 1. Chrysosplenium oppositifolium

Feuilles alternes. Pétiole des feuilles inf. beaucoup plus long que le limbe (Fig.
10, p. 319). Tige trigone. Fleurs d’env. 5 mm de diam. Graines noires,
PASSES sencnnanasaceveremneionneannasrersnane
aivinnsoniinilith le SA eiatis Oth Sealine 2. C. alternifolium
1.— Chrysosplenium oppositifolium L. (Dorine a feuilles opposées. Paarbladig goudveil.
Gegenblattriges Milzkraut). — 5-10 cm. — Avr.-mai. — Hémicrypt. ou Cham. herb.
— Sources, suintements. — Mosan, Ard. : AC ; Boul., Brab., Lorr. sept., Eifel centr. :
AR-R ; Pic. : R-RR ; ailleurs : RR, introduit ou nul. — Europe occ. et centr.
2. — C. alternifolium L. (Dorine a feuilles alternes. Verspreidbladig goudveil. Wechselblat-
triges Milzkraut). — 5-15 cm. — Mars-mai. — Hémicrypt. — Sources, suintements,
berges des ruisseaux, foréts alluviales; espéce plutdt calciphile. — Brab. (surtout
centr.), Mosan, Ard., Lorr. : AR ; Boul., Fl., Camp., Pic., Tert. par., Eifel centr. : RR. —
Europe et Asie tempérées.

ORDRE 39. ROSALES


Familles : Rosaceae, Amygdalaceae, Malaceae.
Plantes ligneuses ou herbacées. Feuilles simples ou composées, souvent
avec des stipules trés apparentes. Fleurs plus ou moins bien développées, a symé-
trie radiaire ou parfois bilatérale, hypogynes, périgynes ou épigynes ; périanthe
différencié en calice et en corolle, celle-ci a pétales libres entre eux, ou périgone
pétaloide ou sépaloide ; étamines en nombre variable ; gynécée a carpelles en
nombre variable, libres ou plus ou moins soudés entre eux, parfois réduit 4 un
seul carpelle ; dans le cas de carpelles soudés entre eux, placentation axile.

Famille 88. Rosaceae (Rosacées)


Plantes herbacées ou arbustives. Feuilles alternes ou rarement opposées, simples ou
plus gén. composées, souvent stipulées. Inflorescences variées. Fleurs gén. hermaphrodites,

321
88. Rosaceae

a symétrie radiaire, le plus souvent périgynes ; réceptacle large, plan, convexe ou concave ;
calicule parfois présent. Sépales : gén. 5. Pétales : gén. 5, libres entre eux, rarement nuls
(dans ce cas, un périgone sépaloide ou pétaloide). Etamines : 1, 4, 5 ou plus nombreuses.
Carpelles nombreux ou 1-5, libres ou unis entre eux a la base. Fruit : 1-nombreux follicules,
akénes, drupes ou baies ; éventuellement un faux-fruit provenant du développement du ré-
ceptacle. Graines : 1 ou plusieurs par carpelle. — Famille subcosmopolite, comprenant
env. 2000 espéces.
1 Plantes gén. pourvues d’aiguillons (*), plus ou moins ligneuses, souvent ar-
bustives. Feuilles composées-pennées ou trifoliolées. Calicule absent ...
vi cuanto sc waaRiOTe ca ONSET TREN ah no ee ERIS NR RVR aow a oa NISRA RENTERS ME ARR 2
Plantes sans aiguillons, ligneuses ou herbacées. Feuilles simples ou compo-
sées. Caligulé abseit OU PPGSGtt snscsseessnemsvaausennaasmamien
manceouaens 3
2 Réceptacle convexe ; fruit charnu : un ensemble de drupéoles partiellement
soudées entre elles (framboise ou mire), visibles au-dessus des sépales
Ouenire cenx-ci, Pétales FISHES OW FOSES smcamsersmenveoss 4. Rubus p. 328
Réceptacle en amphore, simulant un ovaire infére et donnant naissance a ma-
turité 4 un faux-fruit charnu, surmonté par les sépales (ceux-ci éventuel-
lement caducs) et renfermant les akénes. Pétales blancs, roses, rouges ou
PATCIICNG [QUIES sce caveayoeararsanevosessansanessenmuesmuneeonvenseneuse 15. Rosa p. 358
3 Fleurs sans pétales, 4 4(-5) tépales verdatres ou pourpres, doubles ou non ex-
térieurement d’un calicule formé de piéces minuscules a presque égales
aux tepales. Réceptacle concave, simulant un ovaire infére, incluant a
maturité un akéne unique (Fig. 35 et 36, p. 355 ; Fig. 42 et 43, p. 359),
Plantes herbacees ..........cceccessesseeeseeeeeeeeeeeeeseeeeeeeesseeeseesseeeeeeseesseeeeeneees
Fleurs pourvues de pétales et de sépales ; calice doublé ou non d’un calicule.
Plantes herbacées ou Lligneuses 2.0.0... cee seceeseceeeeeneeeeeeeseeeeceaeeneeeseeeneees 6
4 Feuilles composées-pennées (Fig. 32, p. 355). Fleurs en tétes terminales
denses, ovoides-oblongues a subglobuleuses. Tépales verdatres ou
pourpres, caducs ; calicule absent. Réceptacle fructifére (faux-fruit) réti-
culé ou ailé a maturité (Fig. 35 et 36, p. 355) eee ecceceeecseeeteeteeeeeeeaees

Feuilles simples, 4 nervation palmée (Fig. 37-41, 44 et 45, p. 359). Fleurs


en cymes terminales ou latérales, plus ou moins contractées en glomé-
rules. Tépales verdatres, persistants ; calicule gén. présent (mais formé
de piéces parfois minuscules). Réceptacle fructifére non réticulé ni ailé
a maturité (Fig. 42 et 43, p. 359) oe ee ccceeeeececeeeeseeeeeeesseeseeteeeseensees 5
5 Plantes vivaces, a rhizome. Fleurs en cymes corymbiformes terminales, mul-
tiflores. Etamines : 4(-5). Calicule bien visible (piéces égalant au moins
1/3 de la longueur des tépales). Limbe foliaire gén. large de plus de 25
mm.(Fig. 37 241, p. 359) eee ceseeseeneeteeeeeeees 13. Alchemilla p. 354
Plantes annuelles, a racine pivotante gréle. Fleurs en cymes fasciculées axil-
laires, pauciflores. Etamine : 1. Calicule minuscule (piéces égalant gén.
moins de 1/3 de la longueur des tépales), parfois absent. Limbe foliaire
large de moins de 20 mm (Fig. 44 et 45, p. 359) .... 14. Aphanes p. 357

(*) Aiguillons trés rarement absents (Rubus idaeus, R. laciniatus, R. saxatilis...) : es-
péces facilement reconnaissables a leur fruit (ensemble de drupéoles).

322
88. Rosaceae

6 Feuilles simples. Plantes ligneuses (petits arbustes ou buissons) ............... 7


Feuilles composées. Plantes herbacées ou parfois ligneuses (sous-arbris-
SCAUX) ...sscsssecsscerscseeesseessceseceseeseeesecesesesesseesssssessesecsseessceaeceesssenseeeeecsseeass 9
Fleurs de 3-5 cm de diam., a pétales rose foncé. Fruit charnu, constitué d’un
ensemble de drupéoles soudées entre elles, par plus de 5 (framboise ou
mire). Feuilles a limbe palmatilobé, munies de stipules persistantes .....
EN CRS ARERR Ae ACERT ZORA (R. odoratus) 4. Rubus p. 328
Fleurs atteignant 1 cm de diam. au max., 4 pétales blancs, roses ou rouges
(*). Fruit sec, constitué de 3-5 follicules ......cccccecccceseesceesecesseeeesees 8
Stipules présentes (loupe !), mais caduques. Limbe foliaire palmatilobé, les
lobes étant dentés ou crénelés (feuilles présentant la méme forme que
chez Viburnum opulus, tout en étant de taille plus réduite) (Fig. 2, p.
327). Carpelles (3-)4-5, soudés entre eux a la base, devenant beaucoup
plus longs que le calice a maturité et s’ouvrant par deux fentes. Fleurs a
pétales blancs, réunies en grappes ombelliformes ...............ccceeeeeeteeeees
bececeeeeaececsaeesaeeeceaeessessacensecaeessaesesensesaesnsaeseeentees 2. Physocarpus p. 325
Pas de stipules. Limbe foliaire denté, lobé ou parfois entier (Fig. 3 a 8, p.
327). Carpelles 5, non soudés entre eux a la base, s’ouvrant a matu-
rité par une seule fente située vers le centre de la fleur. Fleurs a pétales
blancs, roses ou rouges, réunies en panicules, en ombelles ou en grappes
corymbiformes plus ou moins allongées ............ 3. Spiraea p. 325

Calice doublé ext. d’un calicule formé de 5 petites piéces vertes (Fig. 22,
p. 347). Feuilles pennées ou palmées. Réceptacle plan ou convexe .......

10 Plantes ligneuses dans le bas (petits buissons). Feuilles a folioles latérales


a peu prés semblables entre elles (Fig. 1, p. 327). Fleurs en panicules.
P@tales DIANGS ....... .axccaesavaz.cnssanmucess
ss smamnnnaNaswads testanton 1. Sorbaria p. 324
Plantes herbacées. Feuilles pourvues de grandes folioles latérales (= folioles
majeures) séparées par d’autres beaucoup plus petites (Fig. 29, 30 et 31,
P- 355) veecccseesscscesseeseesesseeseeeeseceeeeeeseeaecsesseceenseeaessassesnssssaessensesnteseenes 11
11 Réceptacle concave, simulant un ovaire infére, pourvu de petites épines
courbées en crochets (Fig. 33 et 34, p. 355). Fleurs en grappes spici-
foMiES, PEAlES [AUS svscssarnmauenremenceansswewenannsnens 11. Agrimonia p. 353
Réceptacle plan a4 convexe, ne simulant pas un ovaire infére, les carpelles
étant bien visibles au centre de la fleur. Fleurs en panicules corymbi-
formes. Pétales blancs, au moins a la face sup., ou rarement rosés .........
seceeesacesseaeeecseecseaeecceseececeeeeeaeeeseseessaeeessececeeneeeeaes 10. Filipendula p. 352
12 Akénes 4 style long, persistant, poilu (Fig. 20 et 21, p. 347). Feuilles pen-
nées, a foliole terminale beaucoup plus grande que les latérales. Pétales
JAUNES OU TOULES oo... eeeeceeesceeeeseesseeeeceaeceaeeeeeeeeeaeeeaes 5. Geum p. 344

(*) Voir aussi Rubus tricolor, Obs. 1, p. 330.

323
88. Rosaceae

Akénes a style court, caduc, parfois portés par un réceptacle accrescent,


charnu ou spongieux. Feuilles palmées ou pennées, mais alors a foliole
terminale peu différente des latérales oo... eeccseeseesessesseeeeseeseenes 13
TS Feuille & 3 TOUGIES: sccsmsscesmssscammeneancesosiiveants ia0ct.stdinnnnonanananensornnennnenanneon 14
Feuilles palmées ou pennées, a plus de 3 folioles 00...
ccc ceeeteeeees 16
14 Réceptacle ni accrescent, ni charnu 4 maturité ; pas de faux-fruit, mais seu-
lement un groupe d’akenes. Folioles pourvues au max. de 13 dents (Fig.
26, p. 347). Pétales blancs ou jaunes ...........
ee 6. Potentilla p. 345

Réceptacle accrescent, devenant charnu et formant a maturité un faux-fruit


rouge portant les akénes. Folioles pourvues d’au moins (13-)15 dents
(Fig. 27, 0. 347) ceccecceeseeesecesecseeseeeeseeeseeseeeeeeeeenseeseeeesesseecsseeseeseeeaes 15
15 Fleurs solitaires. Pétales jaunes. Piéces du calicule largement obovales, plus
larges que les sépales, 3(-5)-dentées a -lobées dans le haut. Faux-fruit
PSU CHAM, TWISIPIMG ois seswscssacrsssinansnaawrsrcasseasearaanns 8. Duchesnea p. 351
Fleurs en cymes (rarement réduites a une fleur). Pétales blancs ou créme.
Piéces du calicule lancéolées, plus étroites que les sépales, entiéres.
Faux-fruit juteux (fraise) ...... eee eeesceeesseeetseeseeeeees 9. Fragaria p. 351

16 Réceptacle accrescent, devenant spongieux a maturité. Pétales pourpre fon-


cé, plus courts que les sépales. Feuilles pennées, a 5-7 folioles rappro-
chées, paraissant presque palmées (Fig. 28, p. 347) .....eeccsseeseeseesteeeeees

Réceptacle ni accrescent, ni spongieux a maturité. Pétales jaunes ou blancs


(rouges ou pourpres chez des espéces cultivées). Feuilles palmées ou
pennées, mais alors a folioles espacées le long du rachis (Fig. 23 a 25, p.
B47) icecscccsseesssserssscssascssseestssessseseeeseesenieessaresssesenes 6. Potentilla p. 345
OBS. — Outre des espéces relevant de genres analysés dans la clé, on cultive
diverses autres Rosaceae pour l’ornement dans les parcs et les jardins. Citons Aruncus
dioicus (WALTER) FERNALD (Syn. : A. vulgaris RaFIN. ; Spiraea aruncus L.), Kerria
Japonica (L.) DC. (Coréte. Kerria. Kerrie), Rhodotypos scandens (THUNB.) MAKINO,
Stephanandra incisa (THuNB.) ZABEL [Syn.: Neillia incisa (THuNB.) S. Ou], des es-
peéces du genre Acaena L., etc. Certaines de ces plantes sont parfois observées a |’ état
subspontané.

1. Sorbaria (SERINGE ex DC.) A. BRAUN

Sorbaria sorbifolia (L.) A. Braun (Sorbaire. Sorbaria. Fiederspiere). — 0,5-1,5(-2) m. —


Juin-juill. — Nanophan. — Cultivé pour l’ornement dans les parcs et les jardins. Rarement
subspontané ou naturalisé : haies, bord des chemins, talus, dunes rudéralisées, berges des
canaux et des riviéres. — Mar., Fl., Camp., Brab. occ., Mosan, Ard., Lorr. : RR. — Asie
sept., Japon. — (Fig. 1, p. 327). — [*]

OBS. — D’autres Sorbaria sont parfois cultivés pour |’ornement dans les parcs et les
jardins. Lun d’eux, S. tomentosa (LINDL.) REHD., a fruits glabres, a pédicelles penchés a
maturité et a folioles munies a la face inf. de poils au moins en grande partie simples ou
glabres (chez S. sorbifolia, fruits velus, a pédicelles restant dressés et folioles munies a la
face inf. de poils tous étoilés ou glabres), a été observé a |’ état subspontané (Brab. occ.).

324
88. Rosaceae

2. Physocarpus (Cams.) Maxi.


Physocarpus opulifolius (L.) Maxim. (Physocarpe. Blaasjesvrucht. Blasenspiere). — 0,5-2
m. — Juin. — Nanophan. — Cultivé pour l’ornement dans les parcs et les jardins. Parfois
subspontané ou naturalisé : haies, bord des chemins, talus. — Camp., Brab., Mosan, Ard. :
RR. — Amérique du Nord or. — (Fig. 2, p. 327). — [*]

3. Spiraea L. (Spirée. Struikspirea. Spierstrauch)


REM. — La couleur des pétales doit étre notée en observant des fleurs fraiches ; elle
peut en effet se modifier dés le début de la dessiccation.
1 Inflorescence en panicule beaucoup plus longue que large, terminant un ra-
meau long. Pétales blancs, roses ou rose fONCE ...... eee eeeteeceeeeeeeeeees Z
Inflorescence en ombelle, en grappe corymbiforme ou en panicule corymbi-
forme, gén. env. aussi longue que large ...... eee eeeececseeeeeeteeteetteeseeenees 5
2 Limbe foliaire glabre ou ne portant que quelques poils sur les nervures a la
face inf. (Fig. 3, p. 327). Sépales dressés aprés la floraison. Présence
d’un anneau nectarifére bien distinct entre les étamines et les carpelles.
PEigles en. DISCS OU TOSS PALS: ecmsccsmmssmeneeremmecrsnmes 1. Spiraea alba
Limbe foliaire pubescent (parfois faiblement) a tomenteux a la face inf.
Sépales gén. étalés ou réfléchis aprés la floraison. Anneau nectarifére
peu développé (souvent incomplet) ou absent. Pétales rose pale a rose
TORUOS sess sinszoanss sn on asspsennansesan canasseau exe OSIRIA SA db.IS tNGSasannanceannes aenannmnnnnnannene 3
3 Limbe foliaire pourvu a la face inf. d’un tomentum gris brunatre ou jaunatre,
long de 3-6 cm, ovale a ovale-oblong, dépourvu de dents dans le 1/3 inf.
env. (Fig. 4, p. 327). Follicules pubescents, 4a sommets divergents .........
secessseeseneeceseesaeecenseeesaeeceaeecensaeeesaeeseseeessaeeseaeeceeueeseaeeeesaes 2. S. tomentosa
Limbe foliaire pourvu a la face inf. d’une pubescence ou d’un tomentum
blanchatre a grisatre, long de 3-10 cm, ovale-elliptique a oblong-ellip-
tique. Follicules glabres, a sommets convergents ............:.:cccceceseeseeeee 4
4 Limbe foliaire denté seulement dans la moitié sup., a face inf. couverte d’un
tomentum blanchatre a grisatre (Fig. 5, p. 327). Petites feuilles situées
juste sous l’inflorescence gén. enti€res 2.0.00... ceeeeeeees 3. S. douglasii
Limbe foliaire denté sur presque tout le bord, a face inf. a pubescence (par-
fois éparse) vert grisatre (Fig. 6 , p. 327). Petites feuilles situées juste
sous l’inflorescence gén. pourvues de quelques dents dans leur partie
SUP. ceeeeceesseseseesseneceeceeeecessceeceeesaeeseeeceaeeseseeeeeeaeseeaeeaees 3bis. S. xbillardii
5 Inflorescence en panicule corymbiforme, terminant un rameau long. Pétales
gén. roses ou pourpres, rarement blancs. Limbe foliaire long de 4-12
cm, denté 4 doublement denté jusqu’en dessous de la moitié. Etamines
beaucoup plus longues que les pétales oes 6. S. japonica
Inflorescence en ombelle ou en grappe corymbiforme, terminant un rameau
court ou parfois sessile. Pétales blancs. Limbe foliaire long de 7 cm au
max., denté au plus dans la moitié sup. OU enter oe eee eee eeeeeees 6
6 Ombelles sessiles ou courtement pédonculées, pourvues au max. de quelques
petites feuilles 4 la base. Limbe foliaire long de 2,5(-3) cm au max., en-
tier ou pourvu de quelques dents au sommet (Fig. 7, p. 327). Etamines
égalant env. les pétales ....... 4. S. hypericifolia subsp. obovata

325
88. Rosaceae

Grappes corymbiformes terminant des rameaux courts et feuillés. Limbe fo-


liaire long de 7 cm au max., denté a doublement denté dans la moitié
sup. (Fig. 8, p. 327). Etamines plus longues que les pétales ............00.
ee 5. S. chamaedryfolia subsp. ulmifolia
OBS. — 1.— Outre les taxons traités ci-dessus, on cultive pour l’ornement dans
les jardins et les parcs diverses autres spirées, notamment : Spiraea canescens D. Don,
S. nipponica Maxm., S. prunifolia S1EBOLD et Zucc., S. thunbergii SteBoLp et S. <van-
houttei Carr. (S. cantoniensis Lour. trilobata L.). Certains de ces taxons ont éga-
lement été signalésa 1’état subspontané, notamment S. canescens, S. nipponica et S.
xvanhouttei.
2. — Spiraea salicifolia L. a été jadis frequemment signalé dans nos ré-
gions, par confusion avec S. alba et S. xbillardii.
Spiraea alba Du Roi (Spirée blanche. Witte pluimspirea. Weisser Spierstrauch). —
0,5-2,5 m. — Juin-sept. — Nanophan. — Parfois cultivé pour l’ornement dans les
parcs. Subspontané ou naturalisé ; berges des riviéres et des étangs, haies. — Mosan,
Ard. : R ; Fl., Camp., Brab., Lorr. : RR. — E des Etats-Unis. — [*]
OBS. — Cette espéce semble avoir été parfois confondue, dans le territoire de
la Flore, avec I’ hybride d’origine horticole Spiraea xrosalba Dipper (S. alba x sali-
cifolia), a pétales gen. d’un rose plus vif, a inflorescencea rameaux plus courts et a
étamines plus longues que les pétales (env. aussi longues que ceux-ci chez S. alba).
La fréquence et la distribution des deux taxons sont a étudier dans le territoire de la
Flore, le degré de fertilité du pollen pouvant peut-étre se révéler un critére utile pour
la distinction de ceux-ci.
S. tomentosa L. (Spirée tomenteuse. Viltige pluimspirea. Filziger Spierstrauch). —
0,5-1,5 m. — Juill.-aoit. — Nanophan. — Rarement cultivé pour l’ornement dans les
parcs. Parfois naturalisé¢ : landes humides, bord des étangs sur sables acides. — F1.,
Camp. : RR. — Amérique du Nord or. — [*]
S. douglasii Hoox. (Spirée de Douglas. Douglaspluimspirea. Douglas-Spierstrauch).
— 0,5-1,5 m. — Juill.-aotit. — Nanophan. — Parfois cultivé pour l’ornement dans les
parcs. Subspontané ou naturalisé : vieilles haies, bord des chemins, bosquets, talus. —
Camp. (surtout occ.) : AR, apparemment en expansion ; Mosan : R ; FI., Brab., Lorr. :
RR. — Amérique du Nord occ. — [*]
3bis. — S. xbillardii Hérince (S. alba x douglasii). — 0,5-2 m. — Juill.-sept. — Nano-
phan. — Souvent cultivé pour l’ornement dans les parcs et les jardins. Subspontané ou
naturalisé : vieilles haies, bord des chemins, talus, terrains vagues. — AR. — Origine
horticole. — [*]
OBS. — Ce Spiraea est de loin le plus répandu dans le territoire de la Flore. L’iden-
tité de la plante reste toutefois discutée : certains auteurs distinguent en effet S. <billar-
dii (corolle rose trés pale ; inflorescence étroitement conique) et S. xpseudosalicifolia
SILVERSIDE (S. douglasii x salicifolia) (corolle rose vif ; inflorescence subcylindrique ;
limbe foliaire plus réguli¢rement denté, presque jusqu’a la base), qui serait beaucoup
plus fréquent. La reconnaissance de ces deux taxons parait toutefois difficile et dés
lors S. billardii est parfois traité au sens large, comme une espéce hybridogéne plus
ou moins variable.
S. hypericifolia L. subsp. obovata (WaALDsT. et Kit. ex WiLLp.) H. Huser (Syn. : S.
hispanica OrteGa). (Spirée a feuilles de millepertuis. Hertshooispirea. Johanniskraut-
Spierstrauch). — 0,5-1,5 m. — Juin-aotit. — Nanophan. — Parfois cultivé pour I’ orne-
ment dans les parcs. Subspontané ou jadis naturalisé : vieilles haies, bord des chemins,
talus. — Mosan, Lorr. : RR. — SW de |’Europe. — [*]
S. chamaedryfolia L. subsp. ulmifolia (Scop.) J. DuvicNeaup (Syn.: S. ulmifolia
Scop. ; S. belgica Dum.). (Spirée a4 feuilles d’orme. Olmenbladspirea. Ulmen-Spier-
strauch). — 0,5-2 m. — Mai-juill. — Nanophan. — Vieilles haies, anciens parcs. — F1.,
Brab., Mosan, Ard., Lorr., Eifel centr. : RR. — SE de I’Europe, Asie occ. et sept. — [*]

326
88. Rosaceae

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88. Rosaceae I

Sorbaria sorbifolia : feuille (< 1/3).


Physocarpus opulifolius : feuille (x 1/2).
ee

Spiraea alba : feuille ( 1/2).


Spiraea tomentosa : feuille (x 1/2).
ee

Spiraea douglasii : feuille (x 1/2).


Spiraea xbillardii : feuilles (< 1/2).
Ses

Spiraea hypericifolia subsp. obovata : feuille (x 1/2).


Spiraea chamaedryfolia subsp. ulmifolia : feuille (« 1/2).

6. — S. japonica L. f. (Spirée du Japon. Japanse spirea. Japanischer Spierstrauch). — 0,5-


1,5 m. — Juill.-aotit. — Nanophan. — Souvent cultivé pour l’ornement dans les parcs
et les jardins. Subspontané ¢a et la, ou peut- étre naturalisé localement (F1., Mosan,
Lorr. ...) : anciens parcs, lisiéres forestiéres, vieux murs, pied des murs. — Asie or. —
[*]
OBS. — Plante répandue en culture et trés variable, comprenant divers cultivars
(en partie d’origine hybride ?). On peut distinguer notamment la f. japonica, a corolle
rose, la f. bumalda (BURVENICH) GEERINCK, 4 corolle pourpre (taxon de loin le plus
répandu), et la f. albiflora (MIQUEL) KITAMARO, a corolle blanche.

327
88. Rosaceae

4. Rubus L. (Ronce, framboisier. Braam. Brombeere, Himbeere)


REM. — 1. — Pour préparer des spécimens d’herbier de Rubus, il convient de choisir
une plante normalement développée, en s’assurant qu’il n’y a pas plusieurs individus en-
tremélés qui pourraient appartenir 4 des taxons différents (isoler les souches). Prélevez la
partie médiane de la tige stérile de I’année (turion), avec une feuille, un rameau fleuri et un
rameau fructifié. Notez les caractéres fugaces suivants : couleur des pétales (a observer a
l’éclosion des boutons ou sur des fleurs fraichement épanouies), des filets, des anthéres et
des styles, niveau atteint par les étamines et les styles, port des turions.
2.—Dans la clé des espéces, les caracteres des tiges et des feuilles se rap-
portent, sauf indication contraire, 4 la partie médiane du turion d’une plante normalement
développée.
3.— Les données relatives a la répartition dans le territoire de la Flore des
espéces des sections Corylifolii et Rubus se rapportent essentiellement 4 la Belgique, au
G.-D. de Luxembourg et aux parties des Pays-Bas et de l’Allemagne traitées dans la Flore ;
les données concernant la France sont plus éparses, mais elles se sont enrichies au cours
du temps. La détermination des taxons de ces deux sections exige la comparaison avec des
spécimens d’herbier correctement déterminés.
1 Feuilles simples, a limbe 5-lobé, atteignant 30 cm de longueur. Arbuste dres-
sé, haut de 1-3 m, poilu-glanduleux, sans aiguillons. Fleurs de 3-5 cm
de diam., odorantes, 4 pétales rose foncé. Réceptacle plan (sous-genre
ANOPIODALUS) .eceeccsesesesseeseeeeteeseeetieesesetsseeceeseteeeeaees 1. Rubus odoratus
Feuilles composées, a 3-7 folioles. Gén. des aiguillons. Réceptacle conique

2 Tige herbacée ou presque herbacée. Stipules non unies au pétiole (Fig. 9, p.


329). Feuilles a 3 folioles. Inflorescence corymbiforme, 4 3-10 fleurs.
Pétales blancs. Drupéoles : 2-6, rougeatres (sous-genre Cylactis) ..........
ee 2. R. saxatilis
Tige nettement ligneuse. Stipules unies au pétiole (Fig. 10 4 19, p. 329) ... 3
3 Drupéoles mtires rouges ou orange, se détachant du réceptacle conique et
aigu (type « framboise »). Feuilles a 3 folioles ou composées-pennées
(SOUSHOCITS ICRBGDGOIG) ceeceeccsccemsamess
enema enmennenaneonsussanemnanememmemnen 4
Drupéoles mires gén. noiratres, rarement rouge foncé, se détachant en en-
trainant la partie sup. ramollie du réceptacle (type « mire »). Feuilles a
3 folioles ou composées-palmées (Sous-genre RUDUS) 0... eseeeeeteeeee 6
4 Feuilles gén. 43 folioles presque glabres a la face inf. Fleurs gén. solitaires ;
Pelales PULPUTTGS sriscsncscmemeawmemnonamanennanssennenes 3. R. spectabilis
Folioles couvertes d’un tomentum blanc a la face inf. Fleurs en racemes ;
pStales blancs OU LOSES wo. eeecieseeeceeeseseeessessesssessensessseesesesaseneeseeeses 5
5 Tige non densément couverte de soies purpurines. Pétales blancs. Feuilles a
(B-\S-7 TOUGIES scscccnin1s5sconaanons manvemenermemauememnaneusvinnaseawtanns 4. R. idaeus
Tige densément couverte de soies purpurines glanduleuses. Pétales roses.
Feuilles gén. 43 folioles occ eee eens 5. R. phoenicolasius

17. Rubus vestitus (sous-sect. Appendiculati) : turion (* 1/2).


18. Rubus euryanthemus (sous-sect. Appendiculati) : turion (< 1/2).
19. Rubus pedemontanus (sous-sect. Glandulosi) : turion (* 1/2).

328
88. Rosaceae II (Rubus)

Rubus saxatilis (sous-genre Cylactis) : feuille (« 1/2).


10. Rubus caesius (sect. Caesii) : feuille (x 1/2).
Ll. Rubus nessensis (sous-sect. Rubus) : turion (x 1/2).
12. Rubus sulcatus (sous-sect. Rubus) : turion (* 1/2).
13. Rubus adspersus (sous-sect. Sylvatici) : turion (* 1/2).
14. Rubus sprengelii (sous-sect. Sprengeliani) : turion (x 1/2).
13. Rubus phyllostachys (sous-sect. Discolores) : turion (x 1/2).
16. Rubus canescens (sous-sect. Canescentes) : turion (* 1/2).

329
88. Rosaceae

6 Stipules ovales-lancéolées (Fig. 10, p. 329). Drupéoles peu nombreuses


(gén. 2-10), noires, pruineuses. Feuilles 43 folioles grossiérement den-
tées ; pétiole canaliculé sur toute sa longueur. Inflorescence pauciflore,
corymbiforme. Pétales largement obovales a suborbiculaires, blancs.
Tarion plauque, sréle (SCION CASE) sacsssmeemanemsxnemavaenaws 6. R. caesius
Stipules étroitement lancéolées a linéaires. Drupéoles gén. plus nombreuses
(ou en partie avortées), noires ou rarement rouge foncé, non pruineuses.
Feuilles a 3-7 folioles. Inflorescence souvent multiflore .................... 7
7 Drupéoles gén. en partie avortées, de couleur mate a maturité. Stipules étroi-
tement lancéolées. Pétiole canaliculé sur toute sa longueur. Pétales gén.
largement obovales a suborbiculaires, souvent plus ou moins plissés.
Pollen gén. partiellement avorté. Turion souvent plus ou moins glauque
secececeaneesuaeeneeesacessceseseecneessneeseneeeeseceseeeeseeenseeenes 7. R. section Corylifolii
Drupéoles gén. toutes développées, de couleur luisante a maturité. Stipules
linéaires (Fig. 11 a 19, p. 329). Pétiole canaliculé seulement dans sa
partie sup. Pétales gén. obovales a elliptiques, plans. Pollen gén. norma-
lenient développe. Turion TAVEMENE SIAVGVE suncerseensasmemmaxencaemeenerencees
seceeseseceeesaceessaeeeesaeeeeeaeeeeenseeeeeteseeeeeeeeseeeeeeas 8. et suiv. R. section Rubus
OBS. — 1.—A cété de Rubus odoratus, une autre espéce a feuilles simples, a
limbe plus ou moins lobé, R. tricolor Focxe (sous-genre Dalibardastrum), est parfois
cultivée pour |’ ornement (surtout comme plante de couverture du sol) dans les parcs et
les jardins. Elle se reconnait 4 son limbe long de 4-12 cm, 4 ses fleurs a pétales blancs
et a sa tige densément couverte de soies brunatres. Rarement subspontané (FI., Brab.).
2, — Outre les hybrides et taxons hybridogénes formant la section Co-
rylifolii, on connait dans le territoire de la Flore Rubus xidaeoides RuTuHE [Syn. : R.
xpseudidaeus (WEIHE) LeJ.], considéré comme V’hybride R. caesius x idaeus (Camp.,
Brab., Mosan, Lorr.).
1.— Rubus odoratus L. (Ronce odorante. Roodbloeiende framboos. Zimt-Himbeere). —
1-3 m. — Mai-aotit. — Nanophan. — Cultivé pour l’ornement dans les parcs et les
jardins. Rarement subspontané. — Amérique du Nord or. — Mellifére. — [*]
2.—R. saxatilis L. (Ronce des rochers. Steenbraam. Stein-Brombeere), — 0,15 - 0,3 m.
— Mai-juin. — Hémicrypt. ou Cham. — Foréts 4 humus non ou peu acide, lisiéres et
recolonisations forestiéres. — Lorr. sept., Eifel centr. : AR ; Lorr. (sauf sept.) : R ; Mo-
san, Ard., Champ., Tert. par. : RR. — Europe (sauf SW), Asie tempeérée. — Mellifere.
3.— R. spectabilis PursH (Framboisier admirable. Prachtframboos. Pracht-Himbeere). —
1-2 m. — Mai-juin. — Nanophan. — Cultivé, surtout jadis, pour l’ornement dans
les parcs, rarement pour ses fruits comestibles. Rarement subspontané ou localement
naturalisé (Fl., Brab.) : anciens parcs, bosquets. — Amérique du Nord occ. — [*]
4.— R. idaeus L. (Framboisier commun. Framboos. GewGhnliche Himbeere). — 0,6-1,5
m. — Mai-juill. — Nanophan. — Taillis, coupes et lisi¢res forestiéres, bois clairs, sur-
tout sur des sols acides. — Mosan, Ard., Eifel centr. : C ; Boul., Brab., Lorr., Tert. par. :
AC; FL., Camp., Pic. : AC-R ; ailleurs : RR ou nul. Cultivé dans les jardins pour ses
fruits comestibles (framboises). — Zones tempérée et froide de l’hémisphére boréal.
— Médicinal. — Mellifére.
5.— R. phoenicolasius Maxim. (Framboisier du Japon. Japanse wijnbes. Japanische Wein-
beere). — 1-3 m. — Juin-juill. — Nanophan. — Cultivé pour l’ornement dans les
parcs et les jardins, rarement pour ses fruits comestibles. Rarement subspontané ou
naturalisé localement. — Asie or. — Mellifére. — [*]
6.— R. caesius L. (Ronce bleue. Dauwbraam. Kratzbeere). — 0,2-0,5 m. — Mai-sept. —
Cham. — Taillis, coupes et lisiéres forestiéres, bois clairs, surtout sur des sols calca-

330
88. Rosaceae

riféres, berges des riviéres, dunes littorales. — C-AC, sauf Camp. : AR et Ard. : R.
— Europe, SW de 1’Asie, Madére. — Médicinal. — Mellifére.
R. section Corylifolii Lint. (*) — 0,5-1,5 m. — Juin-sept. — Nanophan. — Haies,
talus, bord des chemins, lisiéres forestiéres. — C. — Europe, SW de 1’ Asie.

OBS. — 1.—Cette section est hybridogéne, réunissant des hybrides primaires


entre Rubus caesius et diverses espéces de la sect. Rubus, ainsi que des hybrides se-
condaires entre espéces de la sect. Corylifolii ou encore entre certaines de ces espéces
et soit R. caesius, soit des représentants de la sect. Rubus, soit encore R. idaeus ! La
taxonomie de ces « Rubi Corylifolii » est trés difficile. On notera que ces ronces ne res-
semblent gén. guére aR. caesius, mais possédent pourtant quelques caractéres propres
a cette espéce : inflorescence souvent plus ou moins pauciflore, corymbiforme ou non,
stipules plus larges que chez la sect. Rubus, pétales gén. plus larges que chez cette sec-
tion, turion plus ou moins glauque (mais plus robuste que chez R. caesius),...
2.—A cette section appartiennent Rubus adenoleucus Cuasoiss. (Syn. :
R. aspreticola auct. an Ler, et P.J. MUELL. ?) (Brab., Ard., Tert. par.), R. ancistrophorus
P.J. Mug tv. et Ler. (Tert. par. — *), R. baruthicus H.E. Weper [Ard. or. (Oesling),
Lorr. nord-or. (G.-D. de Luxembourg)], R. britannicus W.M. Rocers (Syn. : R. para-
hebecarpus H.E. Weper) (Boul., Camp., Pic., Brab., Mosan, Ard., Lorr., Tert. par.), R.
calcareus P.J. MuELL. (Syn. : R. arvinus Ler. et P.J. MUELL. ; R. deweveri v.D. BEEK ; R.
semibracteosus SuDRE; R. virgultorum P.J. MUELL. ; R. tomentosus Les. non Borku.)
(Camp., Pic., Brab., Mosan, Ard., Lorr.), R. calotemnus v.D. BEEK (Fl., Camp., Brab.),
R. camptostachys G. Braun (Syn.: R. ciliatus LinpeB. ; R. dumetorum WEIHE var.
tomentosus WEIHE et NeEs) (Brab., Mosan, Ard., Eifel centr.), R. conjungens (BaB.)
Rocers (Syn. : R. bodewigii Supre ; R. rotundatiformis Supre) (Boul., Pic., Brab., Mo-
san), R. cuspidatus P.J. Mug v. (Ard., Lorr.), R. delectus P.J. MUELL. et WirTGEN [Lorr.
nord-or. (G.-D. de Luxembourg)], R. fasciculatiformis H.E. WEBER (Lorr.), R. ferocior
H.E. Weser (F1., Camp., Brab., Mosan, Ard., Eifel centr.), R. foersteri MatzkE-HaJEK
[Fluv. (Pays-Bas), Mosan or. (Allemagne) — *], R. grossus H.E. WEBER (Lorr.), R.
hadracanthos G. Braun (Ard., Lorr., Eifel centr.), R. imbellis Matzke-Hasex (Ard.
or.), R. incisior H.E. WEBER (Camp., Brab.), R. leucophaeus P.J. MUELL. [Lorr. nord-or,
(G.-D. de Luxembourg)], R. nemorosoides H.E. Weser [Ard. or. (Allemagne) — *],
R. nemorosus Hayne et WILLD. (FI., Camp., Pic., Brab., Mosan, Ard., Lorr.), R. ortho-
stachys G. BRAUN (Mosan, Ard., Lorr., Eifel centr.), R. placidus H.E. Weper (Ard.), R.
pseudogravetii SupRE (Syn. : R. drymophiloides Supre ; R. semiasperidens Supre ; R.
vandermeydenii V.D. BEEK) (Fl., Camp., Brab., Mosan, Ard., Lorr.), R. pugiunculosus
Matzke-Hasek (Brab. or., Mosan or.), R. scabrosus P.J. MUELL. [Ard. or. (Oesling),
Lorr. nord-or. (G.-D. de Luxembourg)], R. ubericus MatzkE-Hasek (Mosan or.) et R.
vanwinkelii v.D. BEEK et VANNEROM (Camp., Brab. or., Mosan).

R. section Rubus
[Syn. : sect. Fruticosi (Wimm. et Gras.) Gopr.] (**)

OBS. — La systématique de ce groupe est extrémement difficile. Parmi les nombreuses


espéces que renferme cette section, seules les principales ont été prises en considération
dans cette Flore. D’autres de valeur secondaire sont pourtant citées de facon plus succincte
a la suite des espéces traitées dont elles se rapprochent. — Mellifére.

1 Aiguillons égaux entre eux ou presque égaux, la plupart disposés sur les
angles du turion. Glandes stipitées absentes ou rares (Fig. 11 a 15, p.
329) (« HOMOLACANEHI ») Leeeeceecccceeseesseseeteeeeeeseeseeeeseeneessecsecaeesesseeeeseaes 2

(*) Par H. VANNEROM.


(**) Par H. Vannerom. Additions récentes concernant le G.-D. de Luxembourg trans-
mises par T. HELMINGER.

331
88. Rosaceae

Aiguillons presque toujours trés inégaux, les petits sétacés, terminés par une
glande (Fig. 16 4 19, p. 329) (« Heteracanthi >») .ccccccecccsesessesscsesseseees 3
2 (Attention : 3 possibilités !)
Turion dressé, arqué seulement au sommet, s’enracinant rarement en au-
tomne, glabre ou rarement un peu poilu. Folioles gén. vertes a la face
inf. Inflorescence en forme de grappe simple ou peu ramifiée, dépourvue
de glandes (rarement les bractées munies de glandes stipitées). Sépales
verts a la face ext., bordés de blanc, glabres ou poilus, dressés, étalés ou
réfléchis 4 Maturité 0.0.0... ec cece eeseeteeeseeeeees I. Sous-section Rubus. 5
Turion arqué-couché, s’enracinant en automne au sommet, glabre ou poilu.
Folioles vertes ou grises-tomenteuses a la face inf. Inflorescence gen. en
panicule racémiforme, fréquemment un peu glanduleuse. Sépales gén.
gris-tomenteux a la face ext. (rarement verts et bordés de blanc), étalés
ou réfléchis a maturité .... II. Sous-sections Sylvatici et Sprengeliani. 16
Turion gén. arqué-couché (rarement dressé), s’enracinant en automne au
sommet, glabre ou poilu. Folioles gén. nettement blanches-tomenteuses
a la face inf. Inflorescence gén. en panicule racémiforme, toujours dé-
pourvue de glandes stipitées. Sépales blancs-tomenteux 4a la face ext.,
réfléchis a maturité 20.0.0... eects III. Sous-section Discolores. 35
3 Turion anguleux (Fig. 16, p. 329). Folioles trés blanches-tomenteuses a la
face inf. Axe de l’inflorescence plus ou moins poilu-hérissé. Sépales ré-
fléchis. Pétales blanc jaunatre (IV. Sous-section Canescentes) .....:.0c08
Ao cerca geseeccaEN LD EER ERENT TR ERSIONTE KRIS RERERRRTAROMENECARSEROR: 48. R. canescens
CES CaraCtEreS NON FEUNIS oo... eeeeeeeeessesesssceseccesceceseccecccceccccecececeeececececceaueenss 4
4 Turion gén. anguleux (Fig. 17 et 18, p. 329). Aiguillons robustes, plus ou
moins comprimés a la base. Glandes stipitées plus longues ou plus
courtes que le diam. de l’axe florifére. Feuilles a 3-5 folioles. Pétales
TOSES OU DIANCS ....ceeeeeeseereeseeteeteeeees V. Sous-section Appendiculati. 41
Turion gén. arrondi (Fig. 19, p. 329). Aiguillons gén. faibles, non comprimés
a la base. Glandes stipitées plus longues que le diam. de |’axe florifére.
Feuilles a 3(-5) Tolioles,, Petales BIANCS casssssuassmnevaseccnnmmenvexamaneanses

I. SOUS-SECTION RUBUS
5 Aiguillons du turion faibles, coniques (Fig. 11, p. 329) ou subulés, arrondis a
la base. Feuilles a 5-7 folioles, les inf. sessiles. Drupéoles rouge foncé

Aiguillons du turion vigoureux, comprimés 4ala base, celle-ci a contour al-


longé (Fig. 12, p. 329). Feuilles a 5(-7) folioles, les inf. sessiles ou pétio-
Tulées. Drupéoles nOires .......ccccccseesseesecseecsseseceeeecseesseeesecsseseeeesseeneeeeees 7
6 Aiguillons du turion coniques, brun violacé a rougeatre (Fig. 11, p. 329).
Folioles planes. Etamines plus longues que les styles. Plante haute de
D-2 1 cece eeceeccesssceesseeeesseeeeseeeeceeeeeseeeeeeeeeeeeaeecteaeeceeeeeees 8. R. nessensis
Aiguillons du turion subulés, jaunes (surtout chez les plantes croissant a
l’ombre). Folioles plissées. Etamines plus courtes que les styles. Plante
haute de 0,5-1 Mw. ceescceeesseeeseneeeceeeeeseeeeeeneeseneeeees 9. R. scissus

332
88. Rosaceae

Folioles vertes a la face inf. ........cecceeccesseseeseesceseeaeeeesseeseeeecaessavsuesevaessaeenens 8


Folioles, au moins chez les feuilles sup., cendrées-tomenteuses 4 la face inf.
(surtout chez les plantes croissant au Soleil) ...........cccsssesscesssesseeeeneeens 15
Inflorescence : EN. UNE BTAPPE oo... .eeeececcceeseescseeseescsecsseseesessesecatesssecaseaesesaes 9
Inflorescence : une panicule racémiforme ........... ce eeeeseseeeeeeeeeceseeeteceeseeeens 12
Turion a faces canaliculées dés la base, a aiguillons robustes et espacés (Fig.
12, p. 329). Sépales réfiéchis. Etamines dépassant nettement les styles.
Folioles inf. nettement pétiolulées. Plante robuste ........ 13. R. sulcatus
Turion a faces planes ou faiblement concaves, a aiguillons peu robustes et
nombreux. Sépales étalés. Etamines égalant ou dépassant les styles. Fo-
lioles inf. subsessiles ou nettement pétiolulées. Plantes peu robustes .....
Shsmrapunstrsacinesenssenelemaennne onmenarenenstsincersestanesnee dail le biainaemssn.emdncsmneraioncmneerethnnnnvcree ire 10
10 Etamines Ggalant env, JES StS savsccsvessssvexasmsnerenaevavvesvense 10. R. fruticosus
Etamines dépassant nettement les styles oe. elec eseeeteeeeeeseeeteeneeeeeeeeees 11
1] Folioles éparsement poilues a la face inf., les inf. subsessiles. Réceptacle
MIGBTS enssnencanmnnsmaienenncmnmnsnmnmennsneonoRmMaNNREaRCARS 11. R. bertramii
Folioles nettement poilues a la face inf., les inf. nettement pétiolulées. Ré-
Ceptacle POU oo... ee eecceeceesseesseceseecseecseeceeeceesseeseenseeesaes 12. R. opacus
I2 Folioles plissées, la terminale ovale a elliptique, courtement et brusquement
acuminée. Inflorescence densément pourvue d’aiguillons jaunes, droits
ou un peu falciformes ; bractées glanduleuses ........... 18. R. senticosus
CS CALACtELES NON FEUNIS ......... ce ceeeceeeccccccsceeesseescecscceuseseseececccsausesesesesceceuss 13
13 Feuilles gén. longues de moins de 20 cm; folioles gén. faiblement plissées.
Inflorescence a aiguillons brun pourpre. Etamines égalant ou dépassant
(960 165 SIGS cnmaccnmsimecenaceeneneverecmemamenatemcearcess 14. R. divaricatus
Feuilles longues de 20-30 cm ; folioles convexes ou planes. Inflorescence a
aiguillons jaunatres. Etamines dépassant nettement les styles ........... 14
14 Inflorescence munie de nombreux petits aiguillons. Sépales étalés ...............
Si NN a US RAAT SA HE RTD TNA 19. R. frederici
Inflorescence munie de petits aiguillons peu abondants. Sépales obliquement
TOPECHIS oo. ceceeeeteeteeeceecseessescesceaeeaeeseeneeate 15. R. integribasis
15 Turion robuste, nettement anguleux, a aiguillons robustes, 4 base a contour
allongé. Feuilles a 5(-7) folioles nettement ondulées ; la terminale long.
acuminée ; folioles inf. pétiolulées. Inflorescence a aiguillons forts. Sé-
pales réfléchis. Etamines dépassant nettement les styles ............:cseesee
ee eee 16. R. vigorosus
Turion moins robuste, obtusément anguleux, a aiguillons faibles, a base a
contour arrondi. Feuilles a 5-7 folioles planes, rarement faiblement plis-
sées ; la terminale courtement acuminée ; folioles inf. subsessiles. Inflo-
rescence a aiguillons faibles. Sépales étalés ou plus ou moins réfléchis.
Etamines égalant ou dépassant peu les styles ............ 17. R. ammobius

333
88. Rosaceae

II. Sous-sECTIONS SYLVATICI ET SPRENGELIANI


16 Sépales étalés ou redressés aprés la floraison. Folioles des feuilles adultes
vertes a la face Inf. vee eccecscsssessecsssesseteeseeeceeseceeceeeesseseseseeseersaeeees 17
Sépales réfléchis apreés la floraison. Folioles des feuilles adultes vertes, cen-
drées ou blanches-tomenteuses 4 la face inf. ........cccccessessesessesseseeseens 26
17 Turion nettement anguleux (Fig. 13, p. 329). Plantes robustes. Feuilles 4 5
folioles. Etamines dépassant les styles ........ccccceeseessceeeescescesserseenees 18
Turion obtusément anguleux ou arrondi (Fig. 14, p. 329). Plantes gén. peu
robustes. Feuilles 4 3-5 folioles. Etamines gén. plus courtes que les
StY]OS Loe cecececetseteeseeseeceeceeeeetteeeeeeeeenee (sous-section Sprengeliani) 23
18 Inflorescence nettement glanduleuse. Foliole terminale ovale. Pétales blancs.
ASIMCLES PIADTCS ccssensansnensnnnansnsxarentonssssnnnies 25. R. semicarpinifolius
Inflorescence dépourvue de glandes ou a glandes rares et courtes ........... 19
19 Inflorescence presque dépourvue d’aiguillOns 2.0... eee ceeeeseeeteeseeseeeees 20
Inflorescence munie de nombreux aiguillOns .0........eeseeessecesseeseeeesseeesseees 21
20 Turion a faces canaliculées. Foliole terminale ovale a largement elliptique,
a base arrondie a légérement émarginée. Pétales longs d’env. 15 mm,
roses. Anthéres glabres ou un peu poilues «0.0.0.0... eee 23. R. gratus
Turion a faces un peu concaves. Foliole terminale ovale, a base cordée. Pé-
tales longs d’env. 13 mm, rose pale, devenant blancs. Anthéres nette-
Ment POUUES 0.0... eee eeeeeeseeseeseesessesseseseesersecaecaeeaseas 24, R. sciocharis
21 Aiguillons de l’inflorescence nettement falciformes ou genouillés. Folioles
des jeunes feuilles planes ; foliole terminale 4 base toujours arrondie,
plus ou moins orbiculaire, cuspidée au sommet, glabre a la face sup.
PESOS TOSE VIL smmscmrennceemmencaremasiomaenemenannn 22. R. nemoralis
Aiguillons de l’inflorescence faiblement falciformes. Folioles des jeunes
feuilles plissées ; foliole terminale a base arrondie ou cordée ........... 22
ze Foliole terminale ovale, 4 base émarginée a légérement cordée. Pétales rose
pale, rarement roses ou blancs. (Fig. 13, p. 329) ........ 20. R. adspersus
Foliole terminale elliptique, 4 base arrondie ou légérement émarginée. Pé-
tales GIANGS scxsnermazeenncanemeneneeesmmmnemmevssemmennsens 21. R. platyacanthus
23 Sépales verts, bordés de blanc. Turion glabre ou presque glabre .............. 24
Sépales grisatres ou tomenteux, non bordés de blanc. Turion poilu ou
Glabrescent oo... ee ececeesessesseseesseseesesaessesaeseseeseeseeseesecaeeeeeeeeesecaeeaees 25
24 Folioles pubescentes a la face inf. Inflorescence a aiguillons nombreux;
ceux des turions presque égaux entre eux et presque droits. Etamines
dépassant peu les styles. Pétales blancs ................ 26. R. hypomalacus
Folioles presque glabres a la face inf. Inflorescence a aiguillons rares ; ceux
des turions un peu inégaux, falciformes. Etamines dépassant nettement
les styles. Pétales rose Vif ........ceeseeseeseeeeeeeeeneeeseesees 27. R. bracteosus

334
88. Rosaceae

25 Turion poilu, subarrondi (Fig. 14, p. 329). Feuilles 4 3(-5) folioles. Pétales
BOBS VIE acnnnennvienmncnensnenndinnewnnngnanneiaitisiisiinnkenemamnnaressmccanses 28. R. sprengelii
Turion glabrescent, anguleux. Feuilles a 5 folioles. Pétales rose pile ...........
ne stancenianeirsttonsincessrcwaicernsvensiemeerwetatiba i essa 29. R. axillaris
26 Folioles des feuilles adultes vertes 4 la face inf. .......eecccecceeecesseccceeeeseees 27
Folioles des feuilles adultes grises ou blanches-tomenteuses 4 la face inf.

Zt Turion arrondi ou obtusément anguleux, velu. Plante peu robuste. Pétales


DLANCS ooee eee eeeeeeeeeessssssessssssssssssssssssssccessssesseseeseceseeeeens 34. R. silvaticus
Turion anguleux, velu ou glabre. Plantes robustes 000.00... eeeeeeeeeeeeeee 28
28 Turion glabre ou un peu velu. Folioles glabrescentes ou faiblement pubes-
centes a la face inf. Rameau florifere et axe de l’inflorescence glabres
ou peu velus, a glandes nulles ou rares. Pétales rose pale dans le bouton,
blancs ou rarement rose pale 4 l’anthése, devenant finalement roses a la
ASSSIECAUON sescmsccinnascccmnonanmmnenanmnnenusnanamnenTy 30. R. libertianus
Turion velu. Folioles pubescentes a la face inf. Rameau florifere et axe de
l’inflorescence velus-hérissés, souvent glanduleux ..............:c:cccceeeee 29
29 Inflorescence munie d’aiguillons forts ou moyens, assez abondants. Folioles
pubescentes-veloutées a la face inf. Inflorescence glanduleuse. Pétales
TORS ANG ne cncnrenvonenenanmmennnanennennens iiitelssliSblisstiniramesnar 31. R. pyramidalis
Inflorescencea aiguillons faibles, rares. Folioles gén. non veloutéesa la face
LIAL. ...cceeseessecsscesseesssceseeeseesesecsateeseesseseneeseessteeetsnsessateensesesseateesstessetents 30
30 Folioles plus ou moins réguliérement dentées ; la terminale un peu bombée.
Inflorescence un peu glanduleuse. Pétales blanc rosé... ee eeeeeeees
AES ts SR Nites scl 32. R. macrophyllus
Folioles irréguliérement et assez grossiérement dentées ; la terminale plane.
Inflorescence non glanduleuse. Pétales blancs ......... 33. R. leucandrus
31 Folioles et pétales laciniés. Pétales blancs ou rose pale .... 35. R. laciniatus
Poliolées €t Petals 10 LACTIIES sissicnssnssimnscwnirenonennennenssverwccaneeamunanaaaunenas 32
32 Pétales DANS oo... eeeeeccceececcccccsssseeseceecsceeccecsssssseeusseesceeeecsssuusaaauasaassseesecs 33
PGtales rOSES ........ceceeeeesecececececcessscessesecccececcccsssssuauusesscececsecceseuauaeeaeuteeeeeeees 34
23 Folioles grisatres-tomenteuses a la face inf. ; la terminale losangique ou
ovale. Inflorescence pourvue de nombreux aiguillons .............cceeeeeee
secececescessceeeseeeeeeceesaeeceseeneecseeeseecesecesecseesstecsaeeseeeseeeate 36. R. lindleianus
Folioles des feuilles sup. nettement blanches-tomenteuses a la face inf.; la
terminale cordiforme. Inflorescence pourvue d’aiguillons moyennement
ADONAANES 0... ee eeeeeesceeeeeseceeeeeceseeseeteeeeeneeenees 39. R. cardiophyllus
34 Feuilles a 5(-7) folioles, la terminale suborbiculaire 4 obovale. Pétales subor-
DICUIAILES ...... ce eeceesceteeseeeeceseeeeeeesseseeeaesesesseeeeeenes 38. R. polyanthemus
Feuilles a 5 folioles, la terminale ovale a losangique. Pétales obovales ........
aKa RRL RON timRnERN teNNaes taeemereRameNEERRENNS 37. R. elegantispinosus

333
88. Rosaceae

III. Sous-sECTION DISCOLORES


35 Turion glauque, au moins vers la base. Etamines dépassant peu les styles.
Pétales BEN. TOSES occ eee ccceeeecteeteceseetecssetseesseeseesseees 40. R. ulmifolius
Turion non glauque. Etamines dépassant nettement les styles ...........0...... 36
36 (Attention : 3 possibilités !)
Turion faible, arqué, poilu, a faces planes dans le bas, canaliculées dans le
haut. Folioles blanches a la face inf., moyennement dentées ; folioles
inf. courtement péetiolulées. Inflorescence pyramidale-allongée. Pétales
TOSE PAle oo... secceeesesceeeseeceeeseeeeeesceaevseeseteaeeeneeaes 47. R. arduennensis
Turion robuste, arqué, glabre ou poilu, a faces faiblement concaves, planes
ou faiblement convexes. Folioles gén. blanches a la face inf., gén. fi-
nement ou moyennement dentées ; folioles inf. nettement pétiolulées.
Inflorescence pyramidale. Pétales roses 4 rose pale .........ceeeseeeees 37
Turion moyen ou robuste, dressé-arqué, gén. glabre ou parfois a poils épars,
a faces canaliculées (Fig. 15, p. 329). Folioles grisatres a la face inf.,
gén. grossiérement dentées ; folioles inf. gén. subsessiles. Inflorescence
étroite-allongée. Pétales blancs OU OSES ooo... eee eee eeeeeeeeeeteeeeeeees 39
37 Turion a poils courts et apprimés, a faces planes. Folioles 4 tomentum plus
ou moins ras a la face inf., trés finement dentées. Inflorescence 4 ai-
BUIONS PLESGUES CKOUS « cccsacsrcsssaes omememuianmaasevsavnGvatarnees 42. R. bifrons
Turion glabre ou a poils épars et Gresses ...... ee eeeeeeeeeetecseeteeeeeeceeeeeseens 38
38 Turion a poils épars, robuste, a faces planes ou faiblement concaves. Foliole
terminale ovale ou obovale. Inflorescence a aiguillons falciformes. Ra-
meau florifére poilu. Pétales largement elliptiques ........ 43. R. praecox
Turion glabre, moyennement robuste, a faces planes ou convexes. Foliole
terminale elliptique ou losangique. Inflorescence 4 aiguillons presque
droits.. Ranieau florifere glabrescent. Pétales ObOVAIlES ssscesssesvscrsacrsousaees
re 41. R. geniculatus
39 Turion gén. a poils épars (Fig. 15, p. 329) ou glabre. Inflorescence feuillée
jusqu’au sommet. Pétales blancs 0.0... eee 46. R. phyllostachys
Turion totalement ou presque totalement glabre. Inflorescence gén. non
FUT oes cceeecceeceteceeeseeeeeseeseeeaeecseeeseeeeecseeeeeseaeeeeeeaeesneeseeeesees 40
40 Inflorescence a aiguillons peu nombreux. Foliole terminale 4 base émargi-
née. Pétales blancs OU LOSES ..... cee eeeesseeeeeetteeteeteeeees 44. R. montanus
Inflorescence a aiguillons nombreux. Foliole terminale a base non émargi-
née. Pétales rose pale, devenant blancs .............0 45. R. goniophorus

V. SOUS-SECTION APPENDICULATI
41 Turion a aiguillons peu inégaux, a faces lisses, les aiguillons tuberculiformes
étant a peu pres absents (Fig. 17, p. 329). Glandes stipitées plus courtes
que le diam. de l’axe florifGre ....... eee cece eceeeceeeeeesceeeeseceeseeeteeetsseeees 42
Turion a aiguillons trés inégaux, rendu rude par des aiguillons tuberculi-
formes couvrant sa surface (Fig. 18, p. 329) vic ccccccseeeeteeeeeneee 43

336
88. Rosaceae

42 Folioles, au moins chez les feuilles sup., grises ou blanches-tomenteuses a


la face inf. Feuilles 4 5 folioles. Pétales roses ou rose pale. (Fig. 17,
P. 329) v..esceccessccssscesssecssrsesssseceeseecessseceeeeeeeeeserseeceesseseesess 49. R. vestitus
Folioles toutes vertes a la face inf. Feuilles a 3 folioles. Pétales blancs ........
Gara lh eb tannmannonoscnsincsonaorencnncrcnswainssennens nnn ecemrceec 53. R. prei
43 Glandes stipitées de l’inflorescence gén. au plus aussi longues que le diam.
de l’axe florifére. Pétales blancs A TOSCS ........ceccesseseessesseeseesessceesasens el
Glandes stipitées de |’inflorescence plus longues que le diam. de 1’axe flori-
fére. Pétales rose Vif oo... ccc ccceceecceescesseesseeeaecesseeeseecssserseeessecsseceseeaes 51
sha Axe de l’inflorescence peu poilu ou glabre ; glandes stipitées dépassant la
villosité éventuelle. Turion presque glabre. Inflorescence courte, a ra-
meaux ¢tales, Pétales £O8E POE veecswecesssssvasnnaewxenenvenan
can 60. R. rudis
Axe de l’inflorescence poilu ; glandes stipitées cachées par la villosité ... 45
45 Folioles plus ou moins discolores, a dents irréguliéres. Turion 4 poils épars.
Axe de |’inflorescence lachement poilu-hirsute. Pétales roses ................
Be eee se nee em nse ete eer ens 57. R. raduloides
Folioles toutes vertes 4 la face 10f. sessssccssvensessnevsnsansannensuneeranesanenensannuearies 46
46 Sépales réfléchis aprés la floraison 00... eee eeeeeeseneceeceseeeeeeeeaeeeeeeeeeeeees 47
Sépales étalés aprés la floraisOm 2.0... ee eee eeeeeeeneceeceeceeeeeeeeeeeeeneeeeeees 48
47 Pétales blancs ou a peine rosés. Inflorescence a aiguillons nuls ou peu abon-
GATES ccnracnnnessnsncnneasamensmsnawanmaceranesaniansxanesnnsconmemnmeniusrnancas 52. R. foliosus
Pétales rose vif. Inflorescence a aiguillons assez abondants .........ccecceeeeeee
<qnaneseshoruredeesESEE Orere EEE EERE EEE esr EEE 54. R. cinerascens
48
Foliole terminale losangique 4 elliptique-losangique ..........ccessesseeseeeseeees 50
49 Folioles finement et réguli¢rement dentées. Pétales blancs oo... ee eeeeeeeeeees
seccesseeeseeeesaeeceeeeseneceseaeeeneeeseeessueeeeseaeeesseerteeeeseneeeee 50. R. drymophilus
Folioles grossiérement en irréguliérement dentées. Pétales blancs ou rose
FANE .ccnmeeemmneneanensenmnnemvanatinsoananensisanniindtisnaenistedtnuinemnasanes 51. R. phaeocarpus
50 Inflorescence feuillée jusqu’au sommet. Pétales blancs ou rose pale ............
sens notes neers awn gears aera 55. R. insectifolius
Inflorescence feuillée jusqu’a la mi-hauteur. Pétales blancs. (Fig. 18, p.
B29) oeeececceeseeteesseeseesseceeceneseeecaecerecesceeeseeneeeeseaees 56. R. euryanthemus
a1 Inflorescence corymbiforme. Foliole terminale large, ovale 4 suborbiculaire
sh iin SR th NTR SG ARTE Rah 58. R. rosaceus
Inflorescence pyramidale. Foliole terminale étroite, elliptique 4 losangique .
SS 59. R. rufescens

VI. Sous-sECTION GLANDULOSI


52 Etamines dépassant les styles. Folioles finement et ré¢guli¢rement dentées ; la
terminale elliptique, 4 base arrondie, brusquement acuminée au sommet.
(Fig. 19, p. 329) occ cecseceseececeneceeeseeseesseeeesseees 61. R. pedemontanus

337
88. Rosaceae

Etamines plus courtes que les styles ou les égalant. Folioles plus ou moins
grossiérement et doublement ou irréguli¢rement dentées ; la terminale
ovale ou obovale, a base un peu émarginée, cuspidée au sommet ..........
i a CAS A LSA WN WAS LEER TR TR SSE SENNA Sa SRSA ASR 33
53 Glandes et soies glanduliferes jaunatres. Inflorescence pourvue d’acicules
TOMDLCUX oes eeceescesessesseesssssseessssessessssecesssesesesessaseees 62. R. aculeolatus
Glandes et soies glanduliféres noiratres. Inflorescence pourvue d’acicules
PCW MOMDTOUE ccm mane 63. R. oreades

I. Sous-SECTION RuBus (SYN. : SUBERECTI)


8. — Rubus nessensis W. Hatt (Syn. : R. suberectus G. ANDERSON ex SmitTH ; R. condruzen-
sis AIGRET). — 1-2 m. — Fin mai-juill. — Nanophan. — Bois, landes. — Fl., Camp.,
Brab., Mosan, Ard. : CC-C ; Pic., Lorr., Champ., Tert. par., Eifel centr. : AR. — Europe
(sauf S et N).
OBS. — Deux sous-espéces sont connues dans le territoire de la Flore : subsp.
nessensis (a réceptacle glabre) et subsp. scissoides H.E. WEBER (a réceptacle poilu)
(Camp.).
9. — R. scissus W.C.R. Watson (Syn. : 2. fissus auct. non Linpv.). — 0,5-1 m. — Juin-juill.
— Nanophan. — Bois, landes. — Fl., Camp., Ard. : CC-AC ; Brab. : R ; Mar. sept.
(Schouwen), Mosan, Lorr. : RR. — Europe centr. et sept.
10.—R. fruticosus L. (Syn. : 2. plicatus WEIHE et NEES). — Atteint 1,5 m. — Juin-juill. —
Nanophan. — Landes, lisiéres des bois, bord des chemins. — Camp., Ard. : CC; FI.,
Brab. : C-AC ; Mar. sept. (Walcheren), Pic., Mosan, Lorr., Tert. par., Eifel centr. : AR-
RR. — Europe centr. et nord-occ.
OBS. — Deux variétés dans le territoire de la Flore : var. fruticosus, a inflores-
cence dépourvue de feuilles, et var. vosulentus (P.J. MUELL.) VANNEROM (Syn. : 2. rosu-
lentus P.J. MUELL.), a inflorescence pourvue de feuilles (Mosan, Ard.).
11.—R. bertramii G. BRAun (Syn. : R. biformis BouLay). — Atteint 1,5 m. — Juin-juill. —
Nanophan. — Lisiéres forestiéres, bord des chemins. — Camp., Ard. : C-AC ; Mosan :
AR ; FI., Brab., Tert. par. : R. — Europe nord-occ.
12.—R. opacus Focxe. — Atteint 1,5 m. — Juin-juill. — Nanophan. — Lisiéres forestiéres,
bord des chemins. — Camp. : C ; Fl., Brab. : R. — Europe centr. et nord-occ.
OBS. — De cette espéce se rapproche Rubus nobilissimus (W.C.R. WaTSsON)
PEARSALL (Camp.).
13.—R. sulcatus Vest. — 1,5-2(-3) m. — Juin-juill. — Nanophan. — Bois. — Fl., Camp.,
Brab. : AC ; Mosan: AR; Ard., Lorr., Tert. par. : RR. — Europe centr. et nord-occ.
OBS. — De cette espéce se rapproche Rubus canadensis L., cultivé dans les jar-
dins pour ses fruits comestibles.
14.-R. divaricatus P.J. MUELL. [Syn. : R. opaciformis (SUDRE) PRAIN ; R. nitidus auct. non
WEIHE et NEES nec RarFin.]. — Atteint 1,5 m. — Juin-juill. — Nanophan. — Lisiéres
forestiéres, bord des chemins, principalement dans des endroits humides. — Camp. :
AC ; FL, Pic., Brab., Ard., Tert. par. : R. — Europe occ. et centr.
OBS. — De cette espéce se rapprochent Rubus arrheniiformis W.C.R. WATSON
(Camp., Brab., Mosan), R. caeresiensis SUDRE et GrAvET (Mosan, Ard.), R. clethra-
philus Genev. (Tert. par. — *), R. constrictus Ler. et P.J. MUELL. (Tert. par. — *), R.
immodicus SCHUMACHER ex H.E. WEBER (Brab., Mosan) et R. planus v.D. BEEK (Camp.,
Brab.).
15.—R. integribasis P.J. MUELL. ex BouLay. — Atteint 1,5 m. — Juin-juill. — Nanophan.
— Lisiéres forestiéres, bord des chemins. — Fl., Camp., Brab., Mosan : CC-AC ; Mar.
sept. (Walcheren), Pic., Ard. : RR. — Europe centr. et nord-occ.

338
88. Rosaceae

16.—R. vigorosus P.J. MUELL. et Wirtc. (Syn. : R. affinis auct. non WEIHE et NEES). — 1-2
m. — Juill-aoit. — Nanophan. — Lisiéres forestiéres, haies, bord des chemins. —
Camp. : C; Mar. sept., Fl., Brab., Tert. par., Eifel centr. : R-RR. — Europe centr. et
nord-occ.
OBS. — De cette espéce se rapproche Rubus holerythros Focxe (Syn. : R. aurora
V.D. BEEK et al.) (Camp., Brab.).
17.-R. ammobius Bucuen. et Focke. — 1-1,5 m. — Juin-juill. — Nanophan. — Bord des
chemins. — Camp. : AR ; Brab : RR. — Europe nord-occ.
18—R. senticosus KoeHL. ex WEIHE (Syn. : R. montanus Wirtc. non Lipert ex LEJ.). —
Atteint 1,5 m. — Juin-juill. — Nanophan. — Lisiéres forestiéres, haies. — Camp.,
Mosan : AC ; Brab., Eifel centr. : AR-R ; Ard. : RR. — Europe médiane.
19.—R. frederici v.p. BEEK (Syn. : R. /aetus v.D. BEEK ; R. nitidiformis auct. non SuDRE). —
Atteint 1,5 m.— Juin-juill. — Nanophan. — Lisiéres foresti¢res. — Fl., Camp. occ.,
Brab. : CC-AC ; Pic., Tert. par. : R. — Europe nord-occ.

II. SouUS-SECTIONS SYLVATICI ET SPRENGELIANI


20.—Rubus adspersus WeIHE ex H.E. WEBER (Syn. : R. carpinifolius WEE non J. et C.
PresL ; R. semicarpinifolius auct. non Supre). — Atteint 2 m. — Juin-juill. — Nano-
phan. Lisiéres forestiéres, haies, bord des chemins. — Fl., Camp., Brab., Mosan,
Ard. : CC-AC ; Mar. sept. (Walcheren), Lorr. : RR. — Europe centr. et nord-occ.
21.—R. platyacanthus P.J. MuELL. et Ler. — Atteint 1,5 m. — Juin-juill. — Nanophan. —
Haies, bord des chemins. — Camp., Mosan or. : AC ; Fl., Brab., Ard., Tert. par. : AR-R.
— Europe occ.
OBS. — De cette espéce se rapproche Rubus platybelus Supre (Syn. : R. belopho-
rus auct. an P.J. Muexv. et Ler. ?) (Brab., Tert. par.).
22.-R. nemoralis P.J. MueLt. (Syn. : R. se/meri Linbes.). — Atteint 1,5 m. — Nanophan.
— Juill. — Lisiéres foresti¢res. — Mar. sept. (Walcheren), Camp. : RR. — Europe
nord-occ.
OBS. — De cette espéce se rapprochent Rubus cordatifolius (ROGERS ex Rip-
DELSD.) D. ALLEN (Syn. : R. incarnatus P.J. MUELL. var. leventii SUDRE) (Camp., Brab.),
R. gracilis J. et C. Prest (Eifel centr. — *), R. langei JENSEN ex Frip. et GELERT [Mo-
san or., Ard. or. (Allemagne), Eifel centr. — *], R. questieri Ler. et P.J. MUELL. (Tert.
par. — *), R. stenacanthus Ler. et P.J. MuELL. (Camp., Brab., Tert. par.) et R. vulgaris
WEIHE et NEEs (Eifel centr. — *).
23.—-R. gratus Focke. — Atteint 1,5 m. — Juin-juill. — Nanophan. — Haies, bois. — FI.,
Camp., Brab. : CC-C ; Mar. sept. (Schouwen, Walcheren), Mosan, Ard., Tert. par. :
R-RR. — Europe centr. et nord-occ.
24.—R. sciocharis (Supre) Prain. — Atteint 1 m. — Nanophan. — Juill. — Lisiéres fores-
tiéres. — Fl., Camp. : C-AC ; Pic., Brab. : AR. — Europe nord-occ.
25.—R. semicarpinifolius Supre (Syn. : R. canterburiensis auct. an EpEEs ?; R. dejonghii
v.D. BEEK). — Atteint 1,5 m. — Juin-juill. — Nanophan. — Bois. — FL., Camp., Brab. :
C-AC ; Pic., Mosan, Lorr. : R. — Europe occ.
26.—R. hypomalacus Focxe. — Atteint 1 m. — Juin-juill. — Nanophan. — Bois. — FI.,
Camp., Brab. : C-AC ; Pic., Mosan, Champ. : RR. — Europe nord-occ.
27.—R. bracteosus WEIHE ex LE). — Atteint 1 m. — Juill. — Nanophan. — Bois. — Ard. :
C ; Mosan, Lorr. : RR. — Belgique.
28.—R. sprengelii WemHe. — Atteint 1 m. — Juin-aofit. — Nanophan. — Bois. — FL,
Mosan, Ard., Lorr., Eifel centr. : CC-AC ; Mar. sept. (Walcheren), Boul., Camp., Pic.,
Brab., Tert. par. : AR-RR. — Europe nord-occ.

339
88. Rosaceae

OBS. — De cette espéce se rapproche Rubus braeuckeriformis H.E. WEBER [Mo-


san or. (Allemagne) — *].
29.—R. axillaris Les. (Syn. : R. /eyi Focke). — Atteint 1 m. — Juill.-aoit. — Nanophan. —
Bois. — Ard. (surtout Haute Ard.) : C ; Mosan : RR. — Europe nord-occ.
OBS. — De cette espéce se rapproche Rubus deruyveri VANNEROM et JACQUES
(Syn. : R. chlorothyrsos FockE var. micradenes Supre) (Brab., Ard.).
30.—R. libertianus WeHe ex Ley. — Atteint 1,5 m. — Juin-juill. — Nanophan. — Bord
des chemins, haies, bois. — Camp. : C ; Fl., Brab. : AC-AR ; Mosan or., Ard. or., Tert.
par. : R-RR. — France, Belgique, Pays-Bas, Allemagne.
OBS. — De cette espéce se rapprochent Rubus incarnatus P.J. MuELL. (Syn. : R.
osseus MATZKE-HaseK) (Camp.), R. milfordensis EDEEs (Camp.), R. oxyanchus SuDRE
(Mosan), R. subcarpinifolius (RoGERS et RIpDELSD.) VANNEROM (Syn. : R. rhombifolius
auct. non WEIHE) (FI., Brab.) et R. subinermoides Druce (Syn. : R. poliothyrsus v.p.
BEEK) (FI., Camp., Pic., Brab., Mosan).
31—R. pyramidalis KALrens. — Atteint 1,5 m. — Juill.-aotit. — Nanophan. — Haies,
lisiéres forestiéres. — Camp., Brab., Mosan, Ard., Eifel centr. : CC-C ; Fl., Lorr. : AC ;
Mar. sept. (Schouwen, Walcheren), Champ. : R-RR. — Europe centr. et nord-occ.
OBS. — De cette espéce se rapprochent Rubus amplificatus Lees (F1.) et R. neu-
mannianus H.E. WEBER et VANNEROM (Mosan, Ard., Lorr.).
32—R. macrophyllus Weme et Nees. — Atteint 2(-3) m. — Juin-juill. — Nanophan. —
Bois, haies. — Fl., Camp., Brab., Mosan : CC-C ; Pic., Ard., Lorr., Champ., Tert. par.,
Eifel centr. : R-RR. — Europe nord-occ.
OBS. — De cette espéce se rapprochent Rubus ambulans MatzkE-Hasexk [Lorr.
nord-or. (G.-D. de Luxembourg)], R. confusidens H.E. WeBer [Mosan or. (Allemagne)
— *], R. edeesii H.E. Weper et A.L. Butt (Brab. occ.), R. patulus P.J. MUELL. et LEF.
(Brab., Tert. par.) et R. subinermis P.J. MuELL. et Ler. (Tert. par. — *).
33.—R. leucandrus Focxe (Syn. : R. montanus auct. non Lipert ex LeJ. nec Wirtc.; R.
wethei Les. non KoEHL. ex WImM. et GraB.). — Atteint 1,5 m. — Juill.-aotit. — Nano-
phan. — Lisiéres forestiéres. — Fl., Camp., Ard. or. : C ; Brab., Mosan or. : AC-AR.
— Europe nord-occ.
34.—R. silvaticus WEIHE et NEES. — Atteint 1 m. — Juill.-aoit. — Nanophan. — Lisiéres
forestiéres. bois. — Camp., Brab. or. (Pays-Bas) : RR. — Europe centr. et nord-occ.
OBS. — De cette espéce se rapprochent Rubus ceratifolius v.p. BEEK [Mar. sept.
(Pays-Bas), Fl.], R. lasiandrus H.E. WEBER (Ard.), R. nemorensis Ler. et P.J. MUELL.
[Syn. : R. chamaearrhenii (FOCKE) VANNEROM] (Camp., Brab., Mosan, Ard., Tert. par.)
et R. patuliformis SuDRE (Camp., Brab., Ard., Tert. par.).
35.—R. laciniatus WILLD. — Atteint 2 m. — Juill.-aoit. — Nanophan. — Cultivé dans les
jardins pour l’ornement et pour ses fruits comestibles. Parfois subspontané ou natura-
lisé : haies, bord des chemins, abords des voies ferrées. — Fl., Camp., Brab., Mosan :
R-RR. — Origine inconnue. — [*]
OBS. — Un cultivar dépourvu d’aiguillons est de plus en plus fréquemment ob-
servé dans les jardins.
36—R. lindleianus Lees. — Atteint 2 m. — Juill. — Nanophan. — Bord des chemins,
haies. — Fl., Camp., Brab. : AR. — Europe nord-occ.
37.—R. elegantispinosus (A. Scuumacu.) H.E. WeBer. — Atteint 1,5 m. — Juill. — Nano-
phan. — Lisiéres forestiéres, bois. — Brab. or. : R ; Mar. sept. (Walcheren), Camp. :
RR. — Europe nord-occ.
38.—R. polyanthemus Linpes. — Atteint 1,5 m. — Juill. — Nanophan. — Haies. — F1.,
Camp. : AC ; Boul., Brab. : R. — Europe nord-occ.

340
88. Rosaceae

OBS. — De cette espéce se rapprochent Rubus cissburiensis W.C. Barton et Rip-


DELSD. (Brab., Mosan), R. crepinii SupRE (Brab., Mosan), R. eglandulosus Ler. et P.J.
MuE LL. (Fl., Camp., Brab., Mosan), R. lesdainii Supre (FI.), R. obvallatus Bouay et
GILLoT (Pic. — *) et R. steracanthos P.J. MUELL. ex BouLay (Mosan, Ard.).
39.—-R. cardiophyllus Ler. et P.J. MUELL. — 1,5-2 m. — Juill. — Nanophan. — Haies, bord
des chemins, lisiéres forestiéres. — Fl.: AC ; Camp., Brab. occ. : R-RR. — Europe
nord-occ.
OBS. — De cette espéce se rapproche Rubus imbricatus F.J.A. Horr [Pic., Ard.
or. (Allemagne) — *].

II. Sous-sEcTION DiSCOLORES


40.—Rubus ulmifolius Scuotr. — 1,5-2 m. — Juill.-aoit. — Nanophan. — Haies, talus,
bord des chemins, dunes. — Mar., Boul., Fl., Camp., Pic., Brab., Mosan : C-AC ; Ard.,
Lorr., Champ. : RR. — Europe occ. et mér., Afrique du Nord, Macaronésie.
OBS. — De cette espéce se rapprochent Rubus armipotens W.C. BARTON ex A.
NEWTON (Pic. — *), R. cretatus Marzke-Havex [Mosan or., Ard. or. (Allemagne) — *],
R. cuspidiferus P.J. Musi. et Ler. (FI., Tert. par.), R. lasioclados FocKE ex FOERSTER
[Mosan or. (Aix-la-Chapelle) — *], R. pseudargenteus H.E. WEBER [Brab. or. (Alle-
magne) — *] et R. winteri (P.J. MUELL. ex Focke) Foerster (Fl., Camp., Brab., Tert.
par.).
41.—R. geniculatus Kattens. — Atteint 1,5 m. — Juill. — Nanophan. — Haies, lisiéres
forestiéres. — Fl., Camp., Brab., Mosan : CC-C ; Mar., Pic., Ard., Tert. par. : R-RR. —
Europe nord-occ.
42 —R. bifrons Vest. — Atteint 1,5 m. — Juill.-aotit. — Nanophan. — Haies, lisiéres fo-
restiéres. — Mosan, Lorr. : AC ; Brab., Ard., Tert. par., Eifel centr. : R-RR. — Europe
occ. et centr.

43.—R. praecox Bertot. (Syn. : R. procerus P.J. MuELL. ex BouLay). — Atteint 1,5 m. —
Juill. — Nanophan. — Haies. — Lorr. : AC ; Camp., Brab., Mosan, Ard., Lorr., Eifel
centr. : AR-R. — Europe occ., centr. et mér., Asie Mineure.
OBS. — De cette espéce se rapprochent Rubus amiantinus (FOCKE) FOERSTER
(Camp., Brab., Mosan) et R. armeniacus Focke (Cultivé pour ses fruits comestibles.
Subspontané ou naturalisé ; en forte expansion dans le territoire de la Flore. — [*]).
44.-R. montanus Lipert ex LE. (Syn. : R. roseolus P.J. MUELL. ex BouLay). — Atteint 1,5
m. — Juin-juill. — Nanophan. — Haies, lisiéres foresti¢res, friches. — Mosan, Lorr. :
C; Ard. : AC ; Brab., Champ., Eifel centr. : R-RR. — Europe occ., mér. et centr.
OBS. — De cette espéce se rapprochent Rubus aciodontus Ler. et P.J. MUELL.
(Camp., Mosan, Tert. par.), R. brittonii W.C. Barton et Rippetsp. (Syn. : R. Aylophilus
auct. an Ripart ex GENEV. ?) (Brab., Mosan), R. grabowskii WrtHE (Syn. : R. thyrsan-
thus Focxe ; R. goniophyllus auct. an P.J. Mue tt. et Ler. ?) (Camp., Brab., Mosan,
Ard., Lorr., Tert. par.) et R. perperus H.E. Weer [Lorr. nord-or. (G.-D. de Luxem-
bourg)].
45. —R. goniophorus H.E. WeBer (Syn. : R. goniophylloides auct. non SupRE). — Atteint
1,5 m. — Juill. — Nanophan. — Haies, bord des chemins. — Mosan or. : AR ; Brab.
or., Ard. or., Eifel centr. : R-RR. — Europe nord-occ.
OBS. — De cette espéce se rapproche Rubus flaccidus P.J. MUELL. [Ard. or. (Oes-
ling)].
46.—R. phyllostachys P.J. MUELL. — Atteint 1,5 m. — Juill. — Nanophan. — Haies, bords
des chemins. — Camp. : localement C ; Brab., Mosan, Ard., Tert. par. : R. — Europe
occ. et médiane.
47. —R. arduennensis Lipert ex Ley. — Atteint 1,5 m. — Juill. — Nanophan. — Haies, li-
siéres forestiéres, bord des chemins. — Mosan, Eifel centr. : C-AC ; Ard. : AR ; Brab.,
Lorr. : RR. — France, Allemagne, Belgique.

341
88. Rosaceae

IV. SOUS-SECTION CANESCENTES


48.—Rubus canescens DC. (Syn. : R. tomentosus Borku.). — Atteint 0,75 m. — Juin-juill.
— Nanophan. — Talus secs pierreux, lisiéres foresti¢res thermophiles. — Lorr., Tert.
par. : R ; Ard. or. : RR. — Europe mer. et centr., SW de 1’ Asie.

V. SOUS-SECTION APPENDICULATI
49 —Rubus vestitus WeEIHE (Syn. : R. leucanthemus P.J. MUELL.). — Atteint 1,5 m. — Juin-
juill. — Nanophan. — Bois, lisiéres forestiéres, haies. — Fl., Brab., Mosan, Lorr., Eifel
centr. : C-AC ; Boul., Camp., Pic., Brab., Ard., Champ., Tert. par. : AR-R. — Europe
occ. et centr.
OBS. — De cette espéce se rapprochent Rubus adscitus GENEV. (Boul., Pic., Brab.,
Mosan, Champ., Tert. par.), R. andegavensis Bouvet (Brab., Mosan), R. anglobelgicus
ALLEN et VANNEROM (FI., Camp., Brab., Mosan), R. baronicus v.D. BEEK (Camp., Brab.,
Mosan), R. condensatus P.J. MugLL. (Mosan, Ard., Lorr.), R. conspicuus P.J. MUELL.
ex Wirtc. (Brab., Mosan, Ard., Lorr., Tert. par.), R. dechenii Wirtc. (Ard. or., Lorr.
— *), R. dentatifolius (Briccs) W.C.R. Watson (Brab., Ard.), R. eifeliensis Wirtc.
(Brab., Mosan, Ard., Lorr., Eifel centr.), R. flavescens P.J. MUELL. et Ler. (Brab., Tert.
par.), R. furvicolor Focke (Camp.), R. gratiosus P.J. MUELL. et Ler. (Mosan, Ard., Tert.
par.), R. grypacanthus Ler. et P.J. MuELL. (Brab., Tert. par.), R. hirtifolius P.J. MUELL.
et Wirta. (Ard. or., Lorr. — *), R. infrarugosus (SupDRE) PRAIN (Camp., Pic., Brab.,
Mosan, Ard., Lorr., Champ.), R. inopacatus P.J. MuELL. et Ler. (Camp., Mosan, Ard.,
Lorr., Tert. par.), R. leucostachys SCHLEICH. ex SMITH (Brab., Mosan), R. muelleri LEF.
(Ard., Lorr., Tert. par.), R. oblongifolius P.J. MuELL. et Wirtc. (Ard., Lorr.), R. ortho-
cladoides Supre (Ard., Lorr.), R. pannosus P.J. MuELL. et Wirta. [Lorr. nord-or. (G.-
D. de Luxembourg)], R. pruinifer Supre (Pic. — *), R. roberti Matzke-Hasexk [Lorr.
nord-or. (G.-D. de Luxembourg)], R. schumacheri (ApE) Marzke-Hasek [Brab. or.
(Allemagne) — *], R. splendidus P.J. MUELL. et Ler. (Mar., Camp., Brab., Ard., Tert.
par.), R. taxandriae VANNEROM ex V.D. BEEK (FI., Camp., Brab., Mosan, Ard., Lorr.), R.
teretiusculus KALTENB. (Brab., Mosan) et R. transvestitus MaTzKE-Hasek [Lorr. nord-or.
(G.-D. de Luxembourg)].
50.—R. drymophilus P.J. Mue.v. et Ler, — Atteint 1,5 m. — Juin-juill. — Nanophan. —
Lisiéres forestiéres, haies. — Brab., Mosan, Tert. par. : C-AC ; Camp., Ard. : AR. —
Europe occ.
OBS. — De cette espéce se rapprochent Rubus acutipetalus Ler, et P.J. MUELL.
(Brab., Mosan, Tert. par.), R. bonus-henricus MatzkeE-Hasek [Ard. or. (Oesling), Lorr.
nord-or. (G.-D. de Luxembourg)], R. caninitergi H.E. WeBrr [Ard. or. (Oesling), Lorr.
nord-or. (G.-D. de Luxembourg)], R. chenonii SupRE (Camp., Mosan), R. fuscicaulis
Epes (Syn. : R. guestphalicoides H.E. WeBer) (Brab., Ard., Lorr., Tert. par.), R. fuscus
WEIHE (Brab., Mosan, Ard.), R. hasbaniensis VANNEROM (Syn. : R. acutifolius LEF. et
P.J. MUELL. var. foliolatus SupRE) (Brab., Mosan), R. macrodontus P.J. MUELL. [Ard. or.
(Oesling)] et R. sciophilus Ler. et P.J. MueLy. (Brab., Mosan, Ard., Tert. par.).
51—R. phaeocarpus W.C.R. Watson. — Atteint 1,5 m. — Juin-juill. — Nanophan. —
Bois, lisiéres forestiéres, haies. — Brab., Mosan : R-RR. — Europe occ.
52—R. foliosus WerHE. — Atteint 1 m. — Juin-juill. — Nanophan. — Bois. — Camp. : C ;
Fl., Brab., Mosan, Ard., Lorr., Eifel centr. : AC-R. — Europe centr. et nord-occ.
OBS. — De cette espéce se rapprochent Rubus derasifolius (SuDRE) W.C.R. Wat-
SON (Brab., Mosan, Ard.), R. flexuosus P.J. MuELL. et Ler. [Mar. sept. (Walcheren),
Boul., Fl., Camp., Pic., Brab., Mosan, Ard., Lorr., Tert. par.], R. muridens v.D. BEEK
(Syn. : R. argutipilus SupRE ?) (Brab., Mosan, Ard.), R. omalodontos P.J. MUELL. et
Wirtc. (Ard., Lorr.), R. proiectus v.D. BEEK (Syn. : R. anglohirtus Evers) (Fl., Camp.,
Brab., Ard.), R. ripuaricus Matzke-Hasek (Ard., Lorr. nord-or., Eifel centr.), R. saxi-
cola P.J. Mug. (Ard., Lorr.), R. scaber WEIHE (Syn. : R. analogus Ler. et P.J. MUELL.)
(Boul., Fl., Brab., Mosan, Ard., Tert. par.), R. subcordatus H.E. WEBER [Mosan or.
(Allemagne) — *], R. tereticaulis P.J. MUELL. (Ard., Lorr., Tert. par.) et R. viscosus
WEIHE ex Les. et Courrois (Mosan, Ard., Lorr., Eifel centr.).

342
88. Rosaceae

53.—R. prei (Supre) Prain. — Atteint 1 m. — Juill. — Nanophan. — Bois. — Brab. : C ;


Fl., Camp., Pic., Mosan, Ard., Tert. par. : AR-RR. — Belgique, France sept.
54—R. cinerascens WEIHE ex LE). — Atteint 1 m. — Juill. — Nanophan. — Bois, lisiéres
forestiéres, haies. — Mosan : AR ; Ard. : R. — Europe nord-occ.
OBS. — De cette espéce se rapprochent Rubus adornatus P.J. MuELL. ex WirRTG.
(Brab., Mosan, Ard., Lorr., Eifel centr.), R. aggregatus KALTENB. (Syn. : R. devonicus
Boutay ; 2. truncifolius P.J. Musi. et Ler.) (Camp., Brab., Mosan, Ard.), R. fontiva-
gus (SUDRE) PRAIN (Mosan) et R. gravetii (BOULAY) Th. DurAND et B.D. Jackson (Syn. :
R. adornatoides H.E. WEBER ; R. ruber-cadaver v.D. BEEK) (Brab., Mosan, Ard., Lorr.
mér.).
55—R. insectifolius Ler. et PJ. MuELL. — Atteint 1,5 m. — Juill. — Nanophan — Bois,
lisi¢res forestiéres, haies. — Fl., Brab., Mosan, Tert. par. : CC-C ; Boul., Camp., Pic. :
AC ; Ard., Champ. : R. — Europe nord-occ.
OBS. — De cette espéce se rapprochent Rubus apricus Wim. (Brab., Ard.), R.
asperidens SupRE ex Bouvet (Syn. : R. milesii A. Newton) (Brab., Mosan, Ard., Lorr.),
R. atrebatum A. NEwTon (Mosan), R. calyculatus KALTENB. (Brab., Mosan), R. campa-
niensis VAN WINKEL eX V.D. BEEK [Mar. sept. (Pays-Bas), Fl., Camp., Brab.], R. distrac-
tus P.J. MUELL. et Wirta. [Ard. or. (Allemagne) — *], R. erubescens Wirt. (Syn. : R.
trichodes W.C.R. Watson) (Pic., Brab., Mosan, Ard., Eifel centr.), R. euchloos FockE
[Syn. : R. holochlous (SupRE) PRAtN] (Mosan, Ard., Lorr.), R. granulatus Ler. et P.J.
Mue t. (Fl., Camp., Brab., Mosan, Tert. par.), R. henrici-weberi v.p. BEEK (Camp.,
Brab., Mosan, Ard., Lorr., Tert. par.), R. Joehrii Wirtc. (Syn. : R. fusciformis SupRE ;
R. angustifolius P.J. MUELL. et LEF. non KALTENB.) (Camp., Brab., Mosan, Ard., Lorr.,
Tert. par.), R. Jouettensis (SUDRE et GRAVET) PRAIN (Camp., Brab., Mosan, Ard., Lorr.,
Eifel centr.), R. pallidus Weine (Boul., Brab., Ard., Lorr.) et R. pedica MatzkE-HAJEK
[Ard. nord-or. (Oesling)].
56—R. euryanthemus W.C.R. Watson (Syn.: R. fuscus WEIHE var. patulipes SupRE).
— Atteint 1,5 m. — Juill. — Nanophan. — Bois, lisi¢res forestiéres. — FI., Brab. :
C-AC ; Camp., Pic. : R. — Europe nord-occ.
57.—R. raduloides (W.M. RocGers) SuprE. — Atteint 1,5 m. — Juill. — Nanophan. — Li-
siéres forestiéres. — Brab., Mosan, Ard. : R-RR. — Europe nord-occ.
OBS. — De cette espéce se rapprochent Rubus fulcratus Ler. et P.J. MUELL. (Boul.
— *), R. micans Gopr. et Gren. (Ard., Lorr. mér.), R. praestans H.E. WEBER [Lorr.
nord-or. (G.-D. de Luxembourg)], R. pulcher P.J. MuELL. et Ler. (Brab., Tert. par.), R.
radula WeIHE (Brab., Mosan, Ard., Lorr., Eifel centr.) et R. raduliformis Supre (Brab.,
Mosan, Ard., Lorr.).
58.—R. rosaceus WEIHE (Syn. : R. watheletii SupRE). — Atteint 1 m. — Juill.-aoait. — Na-
nophan. — Bois. — Mosan, Ard. : CC-C ; Brab., Eifel centr. : AR. — Europe nord-
occ.
OBS. — De cette espéce se rapprochent Rubus coronatus Boutay (FI., Brab., Mo-
san, Ard.), R. formidabilis Ler. et P.J. MUELL. (Boul., Tert. par. — *), R. leightonii LEES
ex LEIGHTON (Syn. : R. ericetorum LrF.ex GENEV.) (Pic., Brab., Tert. par.) et R. lejeunei
WEIHE (Syn. : R. promachonicus v.D. BEEK) (Mosan, Ard.).
59—R. rufescens Ler. et P.J. MUELL. — Atteint 1,5 m. — Juin-juill. — Nanophan. — Bois,
lisiéres forestiéres. — Brab. : C ; Fl., Camp. : AR ; Pic., Mosan, Ard., Tert. par. : R-RR.
— Europe nord-occ.
OBS. — De cette espéce se rapprochent Rubus horripilus Ler. et P.J. MUELL. (Mo-
san, Tert. par.), R. hostilis P.J. MuELL. et Wirtc. (Ard., Lorr. — *), R. phyllophorus
Ler. et PJ. MueLi. (Mosan, Ard., Tert. par.) et R. rubicundus P.J. MUELL. ex Wirta.
(Brab., Mosan).
60.—R. rudis Weme. — Atteint 1 m. — Juin-juill. — Nanophan. — Bois, haies. — Brab.,
Mosan, Lorr., Eifel centr. : C-AC ; Camp., Ard. : AR-R. — Europe centr. et nord-occ.

343
88. Rosaceae

OBS. — De cette espéce se rapprochent Rubus glareosus Rocers (Brab., Mosan,


Ard., Lorr.) et R. melanoxylon P.J. MUELL. et Wirtc. (Mosan, Ard., Eifel centr.).

VI. Sous-SECTION GLANDULOSI


61.-Rubus pedemontanus Pinkwart (Syn. : 2. bellardii auct. non WemHE). — Atteint 1 m.
— Juin-aoit. — Nanophan. — Bois. — Brab., Ard., Lorr. : AC ; Mosan, Tert. par.,
Eifel centr. : AR-R. — Europe occ. et centr.
OBS. — De cette espéce se rapprochent Rubus flaccidifolius P.J. MUELL. (Brab.,
Mosan, Ard., Tert. par.), R. lilacinus Wirtc. [Syn.: R. setosus (KALTENB.) FOERSTER
non BiceELow ; R. leptobelus (SUDRE) PRAIN] (Mosan, Ard.), R. microdontus P.J. MUELL.
et Ler. (Pic., Brab., Tert. par.), R. nigricatus P.J. MuELL. et Ler. [Syn. : R. pectinatus
(Supre et GraAvet) Prain ; &. melamporphyrus v.D. BEEK] (Mosan, Ard., Tert. par.) et
R. speculatus Matzke-Hasexk (Syn. : R. acridentulus auct. an P.J. MUELL. ex BouLay ?)
(Camp., Brab., Mosan, Tert. par.).
62.—R. aculeolatus P.J. MueLL. — Atteint 1 m. — Juill. — Nanophan. — Bois. — Brab.,
Mosan, Ard. : AR ; Fl., Camp., Lorr. : RR. — Europe nord-occ.
OBS. — 1. — Rubus aculeolatus P.J. MUELL. var. aculeolatus n’est connu que du
Brab. ; par contre, la var. iuvenis (v.D. BEEK) VANNEROM (Syn. : R. iuvenis v.D. BEEK)
est plus répandue et connue de tous les districts cités ci-dessus.
2.— De cette espéce se rapprochent Rubus apertiflorus P.J. MUELL. ex
Boutay (Mosan, Ard.), R. geromensis P.J. MuELL. (Mosan), R. hylonomus Ler. et P.J.
MUELL. (Brab., Mosan, Ard., Tert. par.), R. ignoratus H.E. WEBER (Pic., Brab., Mosan,
Ard., Lorr.), R. incultus P.J. MUELL. et Wirta. (Syn. : R. semirivularis SupRe) (Brab.,
Ard.), R. laxiflorus P.J. MuELL. et Ler. (Mosan, Ard., Lorr.), R. perplexus P.J. MUELL.
ex Wirt. (Syn. : R. leptadenes Supre) (Camp., Mosan, Ard.), R. picearum (v.D. BEEK)
v.D. BEEK (FIl., Camp., Lorr., Tert. par. : R-RR), R. praetextus Supre (Brab., Mosan,
Ard.), R. rivularis P.J. MuELL. et Wirt. (Fl., Camp., Mosan, Ard., Tert. par.), R. schlei-
cheri WEIHE ex TratT. [Ard. or. (Allemagne) — *] et R. serpens WeIHE ex Les. (Ard.).
63.—R. oreades P.J. MUELL. et Wirtc. — Atteint 1 m. — Juin-juill. — Nanophan. — Bois.
— Brab., Mosan, Ard. : AC-AR ; Camp., Pic., Lorr., Tert. par. : R-RR. — Europe nord-
OCC:

5. Geum L. (Benoite. Nagelkruid. Nelkenwurz)


Fleurs dressées ; sépales verts, étalés puis réfractés a maturité ; pétales étalés,
longs de 3-7 mm, jaune franc. Akénes en téte sessile, a article inf. du style
glabre et 3-4 fois aussi long que l’article sup. (Fig. 20, p. 347) w..ceeeeeseeseeees
sescceeecessceeeeeseieeeceesaneceeeeeeeeecseeuseeeeeeeeieeeeseaueeeeeeeeneeeeeetaaees 1. Geum urbanum
Fleurs penchées ; sépales rougeatres, dressés 4 maturité ; pétales dressés, longs
de 8-12 mm, jaune pale veiné de pourpre. Akénes en téte stipitée, a article
inf. du style poilu et env. aussi long que l’article sup. (Fig. 21, p. 347) ........
eseesceeeseesssecesssesaceesesensecescecsseecsssecseessscedeesaeeesaeeenteceeeeesseccssecaaeanaes 2. G. rivale
OBS.— 1.—Plusieurs espéces de Geum sont cultivées pour l’ornement dans les
jardins, notamment G. coccineum SmitH, originaire des Balkans et de |’Asie Mineure, a
grandes fleurs de 3-4 cm de diam. et a pétales rouge orangé.
2.— Geum macrophyllum WILLD., originaire d’Amérique du Nord et d’Asie
nord-or., a été trouve a |’état naturalisé dans le Fl., le Camp. et le Brab. centr. Cette espéce
ressemble a G. urbanum, dont elle différe notamment par ses feuilles basilaires a segment
terminal beaucoup plus grand que les latéraux, par ses akénes trés nombreux (plus de 150,
alors que chez G. urbanum ils sont au nombre d’env. 70), en téte largement ovoide (en téte
subsphérique chez G. urbanum) et par l’article inf. du style pourvu dans le bas de poils
glanduleux courts.

344
88. Rosaceae

3.—Adventices ou subspontanés: Geum laciniatum Murray (G.-D. de


Luxembourg), G. quellyon Sweet et G. ternatum (STEPHAN) SMEDMARK [Syn.: Waldsteinia
ternata (STEPHAN) FRITSCH].
4. — Geum xintermedium Enru., hybride fertile entre G. urbanum et G. rivale,
s’ observe ¢a et 1a dans les stations ou les parents croissent ensemble.
l.= Geum urbanum L. (Benoite commune. Geel nagelkruid. Gew6hnliche Nelkenwurz).
— 20-70 cm. — Mai-sept. — Hémicrypt. ros. — Bois, sur des sols fertiles et frais, ta-
lus, friches, clairiéres forestiéres ; espéece légérement nitrophile. — C, sauf Ard., Eifel
centr. : AR, Mar., Fl. et Camp. : R. — Europe, Asie occ. et centr., Afrique du Nord. —
Meédicinal. — Mellifére.
G. rivale L. (Benoite des ruisseaux. Knikkend nagelkruid. Bach-Nelkenwurz). — 20-
50 cm. — Avr.-juill. — Hémicrypt. ros. — Foréts et prairies humides. — Lorr. (surtout
occ, et sept.), Eifel centr. : AR ; Mosan, Ard. : R-RR ; Boul., Camp. (Pays-Bas), Pic.,
Tert. par. : RR; ailleurs : nul ou disparu. — Zones tempérée et froide de |’hémisphére
boréal (sauf Asie or.). — Mellifeére.

6. Potentilla L. (Potentille. Ganzerik. Fingerkraut)


PRIES BIBHES (™)) sccnuncsmeocameenanecnsenumenansn toxeeannnmcunanamnsaunemamnnsns seseasenweanana ies 2
PRtGISS AUHIGS | a saconsannasensnes ans sosnmenzmmeemuies wacenonsemaysie a8 dusasia@iaieindh thibcintnhennsmten 4
Feuilles inf. composées-pennees, a 5-11 folioles, parfois accompagnées de
folioles supplémentaires beaucoup plus petites (Fig. 23, p. 347). Tige
florifére haute de 20-50 cm. Pas de stolons ....... 1. Potentilla rupestris
Feuilles toutes a 3 folioles. Tige florifére haute de 5-20 cm. Des stolons ... 3
Folioles largement obovales a suborbiculaires, a (7-)9-13(-15) dents bien
marquées (Fig. 26, p. 347). Pétales longs d’env. 5 mm, dépassant a peine
IE GANGS sencmncmmmenmeraeeoees een eencuneeemean 2. P. sterilis
Folioles obovales-oblongues, munies, seulement dans le haut, de dents su-
perficielles. Pétales longs de 6-9 mm, jusqu’a 2 fois aussi longs que le
CALICE oeeeeseccssecssseessscesseceeecesecsesscsssessseecseecssseceeeeeuesenees 3. P. montana
Feuilles composées-pennées, au moins les inf. oo... eeccesseeseesseeseeeeeeeeeeees 5
Feuilles.a.3 foliolss au composces-palmices (**)) scccrsnnscnisnmmcacasavecnnnxonanones 7
Buisson dressé. Akénes velus. Folioles entieres ............00 17. P. fruticosa
Plantes herbacées, a tige couchée a dressée-ascendante. Akénes glabres. Fo-
HOLES GEMICGS: sscaccnccsasnanexsanensascesaasnencevenssscanass
un SNNRGRARSA Ade cadnsnasnsiladnennanhilon 6
Tige couchée, radicante aux noeuds. Fleurs solitaires, a pétales gén. env. 2
fois aussi longs que le calice, rarement plus ou moins égaux a celui-ci.
Folioles a face inf. (et parfois aussi a face sup.) plus ou moins argentée-
Soyease (Pie, 2A. hs S87) epeescormerermeseemmeeeneneeneeemmemnmnsnsny 4. P. anserina
Tige couchée-ascendante ou dressée-ascendante, non radicante. Fleurs en
cymes, a pétales ne dépassant pas le calice. Folioles vertes sur les deux
PACES) cinensanesansansensasmmeaneomanscenemmemeniaecmnavenseasnsnesitanenanse 5. P. supina

(*) Voir aussi Potentilla davurica et hybrides : obs. sous le n° 17. P. fruticosa, p. 351.
(**) Il arrive parfois, dans une feuille 4 5 folioles, que la partie inf. de celles-ci soit
légérement décalée vers le bas, ce qui peut faire qualifier la feuille de pennée.

345
88. Rosaceae

7 Pétales 24 iiiieeceeeccececcecccccccccceccuscssevscsessneseececesesececcceseeeesueeuuaeseuavesauaasanassegars 8
Pétales 25 Lil ieeeeecececccccccccccceeeccsessusssvssusssesecseeeceeecesceseceseeuueseeessesaeessansaneers 9
8 Tiges floriféres couchées, stoloniformes, s’enracinant aux nceuds en fin
d’été. Carpelles : 20-50. Corolle de (1-)1,4-1,8 cm de diam., 4 4 pétales
dans une majorité des fleurs, a 5 pétales dans les autres. Feuilles a 3-5
FOLDOLE’S Loeeeeeccceccccscccscecseeeceseeceseeceseecseeesesceseeessseesseeeseess 12. P. anglica
Tiges floriféres couchées-ascendantes a subdressées, ramifi¢es dichotomi-
quement, non radicantes. Carpelles : 4-8(-20). Corolle de 0,6-1,2(-1,5)
cm de diam., presque toujours a 4 pétales. Feuilles la plupart a 3 folioles
(mais stipules ressemblant a des folioles, de sorte que la feuille peut
paraitre 25 folioles) oo... eee ceeeeceetseeeeeeeeeeeneens 11. P. erecta
9 Fleurs la plupart ou toutes axillaires, solitaires, long. pédicellées. Tiges flori-
féres couchées-ascendantes, stoloniformes, s’enracinant aux noeuds (au
PUGS Cit MTL CEG) cena: case ec ccmmanwanesmnza.vn semawsanweannesuad dnnnnisGAnsiinasibsislbtlinnn 10
Fleurs en cymes terminales, courtement a long. pédicellées. Tiges floriféres
dressées a couchées-ascendantes, jamais stoloniformes (mais, dans le
dernier cas, naissant, au moins en partie, a l’aisselle des feuilles couron-
Nant la SOUCHE) ........eeeccceseseecceeteceeeeececeeteecceeneeseeaeeessnseeseaeeeeseeesenaees 11
10 Fleurs les unes a 5 pétales, les autres (gén. majoritaires) a 4 pétales. Car-
pelles : 20-50. Corolle de (1-)1,4-1,8 cm de diam. Feuilles a 3-5 fo-
THGTEE menevenseiitvdssesinaesinttitinsivwn
eb dihdn iRSADSOOSEES Si thacnlNeRSaDaw sesiSleneanamens 12. P. anglica
Fleurs toutes a 5 pétales. Carpelles : 60-120. Corolle de 1,7-2,5 cm de diam.
Feuilles a 5(-7) folioles .........eeeceeseeeeeeeeseeeeseenseeseeeenens 13. P. reptans
11 Folioles a face inf. grisatre, munies de poils en partie étoilés. Tiges floriféres
prostrées a ascendantes. Corolle de 0,8-1,5 cm de diam. ............. 12
Folioles dépourvuies dé poils GtOules srissss ssascssscsnsnsasssasssicannnsnddnaiesonarisndinence 13
12 Folioles vert cendré sur les deux faces (la face inf. au plus un peu plus
claire), a poils la plupart étoilés, non crépus. Tiges floriféres naissant
toutes a l’aisselle des feuilles couronnant la souche ......... 15. P. incana
Folioles discolores, 4 face sup. verte et a face inf. vert grisatre, couverte
d’un tomentum formé de poils crépus entremélés de poils droits. Tiges
floriféres les unes naissant a l’aisselle des feuilles couronnant la souche,
les autres terminales ..0...... ee eee eeeeeeeeeeeeneeeeeeeeeees 16. P. leucopolitana
13 Tiges floriféres gréles, plus ou moins prostrées 4 ascendantes, naissant a
Vaisselle des feuilles couronnant la souche, celle-ci épaisse, souvent ra-
meuse et elle-méme prostrée. Feuilles inf. a 5 folioles (Fig. 25, p. 347),
les sup. réduites, 43 folioles. Plante haute de 5-20 cm. Corolle de 0,8-1,5
CM de dia, .....eceeeesceesscesecseeseeeeteeeeeeeaeeeeeeaees 14. P. tabernaemontani
Tiges floriféres plus ou moins robustes, ascendantes a dressées, continuant
la souche ; celle-ci non couronnée de feuilles au moment de la floraison.
Feuilles inf. a 3-7 folioles. Plantes hautes de 15-70 cm ..................0.. 14
14 Folioles gén. 5, munies a la face inf. d’un tomentum blanc, dense (cachant
les nervures, au moins les latérales), formé 4 peu prés exclusivement de
poils crépus a flexueux ; marge gén. enroulée vers le bas. Pétales longs
de 4-6 mm, égalant env. le calice oe eeeeeeteeeeeeees 6. P. argentea

346
88. Rosaceae

88. Rosaceae III

20. Geum urbanum : coupe de la fleur (< 2).


21. Geum rivale : coupe de la fleur (« 2).
22. Potentilla erecta : calice et calicule vus par dessous (* 2).
23. Potentilla rupestris : feuille inf. (< 1/3).
24. Potentilla anserina : feuille (* 1/3).
25. Potentilla tabernaemontani : feuille inf. (* 1).
26. Potentilla sterilis : feuille (< 1/2).
27. Fragaria vesca : feuille (« 1/2).
28. Comarum palustre : feuille inf. (< 1/3).

Folioles 3-7, vertes a grisatres a la face inf., 4 pubescence plus ou moins


lache (laissant les nervures latérales bien apparentes) ; marge gén.
Pla’ ooo. ee ee eee ceeeeeeeececeesceeseceseesaeecsesaecseesenecsaeesaeeeeeeesesesteseeeeeeeeees
15 Pétales longs de (6-)8-12 mm, jaune vif ou pale, dépassant nettement le ca-
lice. Des poils glanduleux gén. présents (parfois trés épars) dans |’in-
florescence. Feuilles inf. a 5-7 folioles longues de 3-10 cm et larges de
0,5-2(-3,5) CO oie. eeceeeseeeeeeesseeeseeeeseeesseeesseeesaeeetseeeneeeeaeesees 8. P. recta

347
88. Rosaceae

Pétales longs au max. de 7 mm, jaune vif , plus courts que le calice, |’éga-
lant ou le dépassant un peu. Pas de poils glanduleux (mais parfois des
glandes sessiles) dans l’inflorescence. Feuilles inf. a folioles longues au
TYR, LS 6 TY ssercss 25.00 cxnancencer ns enemesusmswen ms assaisesiindiean mannennoamrsrlonssall cl nnxemens 16
16 Feuilles inf. gén. a 3 folioles (rarement quelques-unes a 5 folioles). Calice
fortement accrescent aprés la floraison, les sépales atteignant une lon-
gueur de 8-10(-12) mm autour du fruit. Pétales longs de 4-5 mm, gén. un
peu plus courts que le CaliCe woe eect eeeeeteeeteeesees 9. P. norvegica
Feuilles inf. a 5(-7) folioles. Calice non ou peu accrescent aprés la florai-
son, les sépales atteignant seulement une longueur de 5-7 mm autour du
FEUIt eee ec eeeceeeececeeeseesseesseceseeseessaessceeseecaeesseesseeeaeceaeceseseeeseseaeeeaeeeaee 17
17 Feuilles inf. a 5-7 folioles, a face inf. grisatre, pourvue de nombreux poils
courts et de longs poils droits sur les nervures ; foliole médiane pourvue,
de chaque cété, de 5-9(-11) dents ou lobes, seule la base de la foliole
étant entiére. Pétales longs de 5-7 mm, gén. un peu plus longs que le
enlies on patioig PCealait G0, meneanenameccmemamenens 7. P. inclinata
Feuilles inf. gén. a 5 folioles (rarement quelques-unes a 3 folioles), a face
inf. verte a vert grisatre, pourvue de poils plus ou moins épars (mais
parfois presque aussi abondants que chez le précédent) ; foliole médiane
pourvue, de chaque cété, de 3-5(-6) dents ou lobes, le 1/4 inf. de la fo-
liole étant entier. Pétales longs de 3-5 mm, plus courts que le calice ou
OSGI CGY, cecns ceremonies 10. P. intermedia
OBS. — 1. — On cultive pour l’ornement dans les jardins et les pares, outre Poten-
tilla fruticosa et taxons voisins, plusieurs espéces de ce genre, notamment Potentilla
atrosanguinea Lopp. ex D. Don, a corolle de 2-3 cm de diam., rouge 4 orangée.
2. — Potentilla rivalis Nutt. ex Torr. et A. Gray semble naturalisé dans
une station du Fl. (Aalter), en bordure d’étang. Cette espéce, originaire d’ Amérique du
Nord, ressemble 4 P. norvegica, dont elle se distingue notamment par ses pétales trés
courts (égalant env. la moitié des sépales), beaucoup moins larges que longs, ainsi que
par ses étamines peu nombreuses (moins de 10 par fleur dans la population belge, alors
que chez P. norvegica elles sont gén. au nombre de 10-20).
3. — On peut observer, gén. en compagnie de leurs parents, les hybrides
Potentilla anglica x erecta (P. xsuberecta ZiMMETER), P. anglica x reptans (P. xmixta
Notte ex REICHENB.), P. argentea x inclinata (P. xsemiargentea BorpAs) et P. erecta
x reptans (P. xitalica LeHM.). Le premier de ceux-ci n’est pas rare dans les régions ou
les parents coexistent ; pas toujours facile a identifier, il se reconnait principalement a
sa stérilité totale ou partielle (quelques akénes seulement se développant). Voir aussi
Vobs. sous le n° 15 (P incana).
Potentilla rupestris L. [Syn. : Drymocallis rupestris (L.) SosAK]. (Potentille des ro-
chers. Rotsganzerik. Felsen-Fingerkraut). — 20-50 cm. — Mai-juin. — Hémicrypt.
ros. — Rochers et éboulis siliceux ; espéce thermophile. — Mosan mér., Ard. (surtout
Oesling) : RR. — Europe (sauf N), SW de I’Asie, Afrique du Nord.
P. sterilis (L.) GARcKE (Syn. : Fragaria sterilis L. ; Potentilla fragariastrum EHRH. ex
Pers.). (Potentille faux fraisier. Aardbeiganzerik. Erdbeer-Fingerkraut). — 5-15 cm.
— Févr.-mai. — Hémicrypt. ros. — Bois, haies, coupes forestiéres, plus rarement pe-
louses et prairies. — Boul., Pic., Brab., Mosan, Lorr., Tert. par., Eifel centr. : AC-AR ;
Ard. (surtout mér. et or.) : AR ; Mar., Fl., Camp., Champ. : RR. — Europe occ. et centr.
— Mellifére.
OBS. — Il y a lieu de ne pas confondre Potentilla sterilis avec Fragaria vesca ;
en l’absence de fruits, ces deux espéces se distinguent entre autres par les caractéres
suivants :

348
88. Rosaceae

Potentilla sterilis Fragaria vesca

Fleurs : pétales ne se touchant pas et ne se pétales se touchant ou méme souvent


recouvrant donc pas par les bords. se recouvrant par les bords.
réceptacle velu. réceptacle glabre (mais un anneau de
poils a la base !).
Folioles : face inf. glauque, munie de poils face inf. vert grisatre 4 un peu glauque-
dressés obliquement. argenté, munie de poils soyeux,
apprimés.
dents larges, plus ou moins obtuses dents aigués (Fig. 27, p. 347).
(Fig. 26, p. 347).
Stolons : pourvus en automne de feuilles non pourvus en automne de rosettes de
disposées en rosette. feuilles.

30— P. montana Brot. (Potentille des montagnes. Bergganzerik. Berg-Fingerkraut). —


5-20 cm. — Mai-juin. — Hémicrypt. ros. — Landes et bois, sur des sols siliceux. —
Fl. (indigénat douteux), Brab. occ. (env. de Saint-Omer), Tert. par. : jadis RR, disparu.
— Europe sud-occ., jusque dans le N de la France (et en Belgique ?). — *[* ?] ¢
P. anserina L. (Potentille des oies. Zilverschoon. Ganse-Fingerkraut). — 5-20 cm. —
Mai-aotit. — Hémicrypt. ros. — Prairies, bords de chemins et d’étangs piétinés par le
bétail, endroits rudéralisés. — C-AC, sauf Ard. : AR. — Zones tempérée et froide de
V’hémisphére boréal. Devenant subcosmopolite. — Mellifére.
OBS. — On peut distinguer deux variétés principales : var. anserina, a folioles
a face sup. verte, et var. sericea HAYNE, 4 folioles a face sup. argentée-soyeuse. On a
signalé en outre dans le Mar. la var. tenella LANGE, différant de la var. anserina par la
corolle de 5-8 mm de diam. (corolle de 15-20 mm de diam. chez la var. anserina) ; sa
valeur taxonomique est douteuse.
P. supina L. (Potentille couchée. Liggende ganzerik. Niedriges Fingerkraut). — 5-15
cm. — Juin-sept. — Thér. ou Hémicrypt. ros. — Berges des étangs, plages tempo-
rairement exondées, sur du sable ou de la vase, parfois endroits rudéralisés, déblais.
— Fluv. (surtout sept.) : R ; Fl., Camp., Brab., Lorr., Tert. par. : RR ; ailleurs : parfois
introduit. — Zones tempérée et chaude de |’hémisphere boréal.
P. argentea L. (Potentille argentée. Viltganzerik. Silber-Fingerkraut). — 15-50 cm.
— Juin-sept. — Hémicrypt. ros. — Pelouses séches, vieux murs, ballast des voies
ferrées, terrils, anciennes carriéres. — Fluv., Mosan, Lorr. sept., Tert. par., Eifel centr. :
AC-AR ; Camp., Brab., Ard. (surtout Oesling) : R ; ailleurs : RR, souvent introduit. —
Europe, Asie médiane.
P. inclinata VILL. (Syn. : P canescens BEsseER). (Potentille grisatre. Grijze ganzerik.
Graues Fingerkraut). — 15-50 cm. — Mai-aott. — Hémicrypt. ros. — Ballast des
voies ferrées, berges des canaux, terrains vagues, terrils. — RR, adventice ou locale-
ment naturalisé. — Europe centr. et or., Asie médiane. — [*]
OBS. — Espéce souvent difficile a distinguer de Potentilla intermedia (n° 10) ; la
pilosité des deux espéces est en principe différente, mais vu sa variabilité, ce caractére
peut étre difficile a apprécier. La répartition et la fréquence des deux taxons, qui meri-
tent d’étre réétudiés dans le territoire de la Flore, restent dés lors incertaines.
P. recta L. (Potentille droite. Rechte ganzerik. Hohes Fingerkraut). — 30-70 cm. —
Juin-sept. — Hémicrypt. ros. — Pelouses ouvertes, bord des routes, ballast des voies
ferrées, terrils, friches, parfois prairies artificielles. — Camp. : AR ; Ard., Lorr. sept. :
R, naturalisé ; ailleurs : RR ou nul, adventice ou parfois naturalis¢é. — Europe mér.,
centr. et or., Asie occ., Afrique du Nord. Naturalisé dans une grande partie de |’hémi-
sphére boréal. — Mellifére.

349
88. Rosaceae

9. — P. norvegica L. (Potentille norvégienne. Noorse ganzerik. Norwegisches Fingerkraut).


— 20-50 cm. — Juin-sept. — Thér. ou Hémicrypt. ros. — Terrains vagues, bord des
routes, ballast des voies ferrées. — Deux sous-espéces, pas toujours bien distinctes,
dans le territoire de la Flore :
Feuilles inf. a folioles oblongues a elliptiques 0.0... ceceeeeeeeeeees a. subsp. norvegica
Feuilles inf. 4 folioles obovales 4 presque rondes ........:..cecesseseesseerees b. subsp. hirsuta
a. subsp. norvegica. — RR, adventice. — Europe sept. et or., Asie sept. — [*]
b. subsp. Airsuta (MicHAUX) HyL. — R, adventice ou naturalisé. — Amérique du
Nord tempérée. — [*]
10.—P. intermedia L. (Potentille intermédiaire. Middelste ganzerik. Mittleres Fingerkraut).
— 20-50 cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. ros. — Terrains vagues, ballast des voies
ferrées, terrils. — AR-R, adventice ou naturalisé. — Russie centr. et sept. Naturalisé en
Europe centr. et sept. et en Amérique du Nord. — [*]
OBS. — Voir l’obs. sous le n° 7 (Potentilla inclinata).
11.—P. erecta (L.) RAuscuer (Syn. : P. tormentilla Neck. ; Tormentilla erecta L.). (Tormen-
tille. Tormentil. Tormentill, Blutwurz). — 5-50 cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. ros.
— Prairies, landes, bois clairs, principalement sur des sols non calcaires. — Camp.,
Ard. : C ; Fl., Brab., Mosan, Lorr. (surtout occ. et sept.), Tert. par., Eifel centr. : AC-
AR ; Mar., Boul., Pic. (surtout occ. et sept.), Champ. : i i
du Nord. — Médicinal. — Mellifeére.
12.—P. anglica Laicuarp. (Syn. : P. procumbens Sistu.). (Potentille anglaise. Kruipganze-
rik. Niederliegendes Fingerkraut). — 10-20 cm. — Juin-sept. — Hemicrypt. ros. —
Landes fraiches, fossés, sur des sols acides. — Fl., Camp., Fluv. : AR ; Brab. (surtout
occ.), Mosan (surtout mér.) : R ; Mar. (surtout sept.), Boul., Pic., Ard., Lorr., Tert. par.,
Eifel centr. : R-RR. — Europe occ. et centr., Macaronésie.
13—P. reptans L. (Potentille rampante, quintefeuille. Vijfvingerkruid. Kriechendes Fin-
gerkraut). — 10-20 cm. — Juin-aoit. — Hémicrypt. ros. — Prairies fraiches, fossés,
bord des chemins, friches. — C-AC, sauf Camp., Brab. (SE) : AR et Ard. : RR. — Eu-
rope, Asie occ. et centr., Afrique sept., Macaronésie. — Médicinal. — Mellifére.
14.—P. tabernaemontani Ascuers. (Syn. : P. verna auct. non L. ; PR neumanniana auct. non
REICHENB.). (Potentille printaniére. Voorjaarsganzerik. Friihlings-Fingerkraut). — 5-20
cm. — Avr.-juin. — Heémicrypt. ros. ou Cham. herb. — Pelouses ouvertes séches,
rochers ; espéce calciphile. — Mosan, Lorr., Champ., Eifel centr.: AC ; Fluv., Ard.
(surtout Oesling), Tert. par.: AR ; Mar., Pic. mér., Brab. (surtout or.) : RR ; ailleurs :
parfois introduit. — Europe (sauf N et S). — Mellifére.
OBS. — A létat stérile, cette espéce peut étre parfois confondue avec des indivi-
dus chétifs et dépourvus de stolons de Potentilla reptans, qui se rencontrent éventuelle-
ment dans des pelouses séches, en particulier sur marne. L’examen des feuilles permet
de distinguer sans équivoque les deux espéces :
— P. tabernaemontani : Folioles obovales-cunéiformes et insérées chacune isolément
au sommet du pétiole (Fig. 25, p. 347) ;
— P. reptans : Folioles obovales, les latérales, de chaque cété, insérées sur un petiolule
commun.
15.—P. incana P. Gaertn., B. Mey. et ScHERB. (Syn. : P. arenaria P. GAERTN., B. MEY. et
ScHERB.). (Potentille des sables. Zandganzerik. Sand-Fingerkraut). — 5-15 cm. —
Avr.-mai. — Hémicrypt. ros. ou Cham. herb. — Pelouses séches, rochers. — Lorr.
nord-or. (G.-D. de Luxembourg) : RR ; Eifel centr. : douteux. — Europe centr. (vers
l’W jusqu’au Luxembourg et en Alsace) et or., Asie occ.
OBS. — On a signalé au G.-D. de Luxembourg des plantes qui paraissent résulter
de l’hybridation entre Potentilla incana et P. tabernaemontani (P. Xneumanniana REI-
CHENB. ; Syn. : P. xsubarenaria BorBAS ex ZIMMETER).

350
88. Rosaceae

16.—P. leucopolitana PJ. Muexy. [Syn.: P collina WipeL subsp. leucopolitana (P.J.
MUELL.) ASCHERS. et GRAEBN.]. (Potentille de Wissembourg. Weissenburgse ganzerik.
Weissenburger Fingerkraut). — 10-30 cm. — Avr.-juin. — Hémicrypt. ros. ou Cham.
herb. — Rochers, pelouses séches. — Lorr. nord-or. (G.-D. de Luxembourg) : RR ou
probablement disparu. — Europe centr. et or. — +?
OBS. — Ce taxon parait étre d’origine hybridogéne. II fait partie du complexe de
Potentilla collina, intermédiaire entre P. argentea et le groupe de P. tabernaemontani ;
certains auteurs le subordonnent d’ailleurs a P. collina, ou méme le mettent en syno-
nymie avec ce dernier. La présence de poils étoilés dans le matériel du territoire de la
Flore laisse supposer la participation parentale de P. incana.
17.—P. fruticosa L. [Syn. : Dasiphora fruticosa (L.) Rypp.]. (Potentille ligneuse. Struik-
ganzerik. Strauch-Fingerkraut). — 30-100 cm. — Juin-sept. — Cham. frut. ou Nano-
phan. — Cultivé pour l’ornement dans les parcs et les jardins. Rarement subspontané
ou naturalisé : vieux murs, abords des voies ferrées,... — Fl., Brab., Mosan : RR, na-
turalisé ; ailleurs : parfois subspontané. — Europe, Asie tempérée, Amérique du Nord
(surtout montagnes, distribution irréguliére). — [*]
OBS. — Représenté en culture par divers cultivars, 4 corolle jaune (comme la
plante spontanée). Des plantes trés semblables mais a corolle blanche appartiennent
sans doute 4 des espéces voisines, p. ex. Potentilla davurica NESTLER [Syn. : Dasiphora
davurica (NESTLER) KoMarov et KLos.-ALIs.], originaire d’ Asie or. ; des hybrides com-
plexes se rencontrent aussi en culture.

7. Comarum L.

Comarum palustre L. [Syn.: Potentilla palustris (L.) Scop.]. (Comaret. Wateraardbei.


Blutauge, Sumpf-Fingerkraut). — 15-50 cm. — Mai-juill. — Hel. ou parfois Hémicrypt. —
Tourbicres, prairies et landes marécageuses ; espéce acidiphile. — Camp., Ard. : AC-AR ;
Mar. mér., Lorr. sept., Eifel centr. : R ; Mar. (sauf mér.), Fl., Pic., Brab., Lorr. (sauf sept.),
Champ. sept., Tert. par. : RR. — Zones tempérée et froide de l’hémisphére boréal. — Mel-
lifére. — (Fig. 28, p. 347).

8. Duchesnea SMITH

Duchesnea indica (G. Jackson) Focke [Syn. : Fragaria indica G. JACKSON ; Potentilla in-
dica (G. JACKSON) WoLF]. (Fraisier des Indes. Schijnaardbei. Indische Schein-Erdbeere).
— 5-20 cm. — Mai-oct. — Hémicrypt. ros. — Cultivé pour l’ornement dans les parcs et les
jardins. Subspontané ou naturalisé : anciens parcs, abords des jardins, chemins forestiers,
cimetiéres. — AR-R. En extension, surtout dans I’W du territoire de la Flore. — Asie mér.
et or. — [*]

9, Fragaria L. (Fraisier. Aardbei. Erdbeere)

1 Calice dressé ou appliqué contre la fraise 4 maturité. Fraise fibreuse, se dé-


tachant difficilement, 4 akénes logés dans de petites dépressions ; ré-
ceptacle portant de longs poils entre les akénes. Folioles trés soyeuses-
brillantes a la face inf., surtout a l’état jeune, a dents dépassées par des
pinceaux de poils. Stolons 4 premier entrenceud seul muni d’une écaille,
168. SIVA Gf CANE DEPOUTVUS osc cmmmerenacncees 1. Fragaria viridis
Calice étalé ou réfléchi 4 maturité. Fraise succulente, se détachant aisément,
a akénes non logés dans des dépressions. Folioles non ou peu soyeuses-
brillantes 4 la face inf., 4 dents gén. non dépassées par des pinceaux de
poils (sauf parfois a l’état jeune). Stolons a entrenceuds tous munis d’une
COMING scesuncnsmenecmsernmsnessmnmrnemmasannaaanestesenammeneramenmmesansanetan 2
88. Rosaceae

2 Pédicelles, tous ou en partie, a poils étalés ou apprimés. Réceptacle entouré


a la base d’un anneau de poils, glabre ailleurs. Folioles gén. longues de
moins de 8 cm, a (13-)15-23 dents, les folioles latérales gén. subsessiles
(PIB. 2idy Pc 347) anaseamnsscsamenssesaascs masseaniranvatess sonniinonesonmannens 2. F. vesca
Pédicelles tous porteurs de poils étalés ou dirigés obliquement vers le bas.
Réceptacle portant de longs poils entre les akénes. Folioles gén. longues
de plus de 6 cm, a 23-27 dents, les folioles latérales gén. courtement
PStIOLUIEES eee ee eee eee cee eee ceceeseeeceeesseceeceeeeseeaeenseneeeees 3. F. moschata
OBS. — 1.—La plupart des fraisiers cultivés dérivent de Fragaria <ananassa
(WEsToN) Rozier, hybride F) chiloensis (L.) Mitv. (Chili) < virginiana Mit. (Amé-
rique du Nord), Ils se distinguent des Fragaria indigénes par la pilosité faible ou nulle
de la face sup. des folioles, qui sont coriaces et munies de nervures latérales nettement
courbées (surtout la foliole médiane) ; le calice et le calicule comprennent souvent plus
de 5 piéces. Parfois subspontané.
2. — Hybrides observes dans le territoire de la Flore : Fragaria moschata
x vesca (F. Xintermedia Bacu) et F. vesca * viridis (F: xhagenbachiana D. LANG ex
Kocn).
1. — Fragaria viridis Weston (Syn. : F! collina Exru.). (Fraisier des collines. Heuvelaard-
bei. Knack-Erdbeere). — 5-20 cm. — Mai-juin. — Hémicrypt. ros. — Pelouses, sur
des sols calcariféres secs. — Lorr. : AR ; Mosan mér., Champ., Tert. par. : R ; Pic. mér.
(vallée de la Somme), Ard. or. (Oesling), Eifel centr. : RR. — Europe et Asie tempé-
rées.
OBS. — Les folioles de Fragaria viridis portent souvent a la face sup. de petites
cornes rougeatres (galles), qui n’existent jamais chez les autres Fragaria connus du
territoire de la Flore. Un autre caractére décisif pour distinguer cette espéce des deux
autres Fragaria indigénes (ainsi d’ailleurs que de F. xananassa) est celui des stolons
(cf. clé), mais il demande un examen attentif de la plante ou la récolte de matériel
pourvu de stolons complets et bien développés.
2.— F. vesea L. (Fraisier sauvage. Bosaardbei. Wald-Erdbeere). — 5-30 cm. — Avr.-juin.
— Hémicrypt. ros. — Foréts clairiérées, haies, coupes et lisiéres forestiéres, pelouses
mésophiles. — C-AC, sauf Mar. et Camp. : RR et d’indigénat douteux. — Europe,
Asie occ. et médiane, Macaronésie. — Médicinal. — Mellifére.
OBS. — Pour distinguer Fragaria vesca de Potentilla sterilis en absence de
fruits, voir l’obs. sous cette espéce, p. 348-349.
3.— F. moschata Weston (Syn. : F elatior Exru.). (Fraisier musqué. Grote bosaardbei.
Zimt-Erdbeere). — 10-40 cm. — Avr.-juill. — Hémicrypt. ros. — Foréts clairiérées
a humus doux, coupes et lisiéres foresti¢res. — Mosan, Ard. : AR-R ; Lorr., Champ.,
Tert. par.: R; Pic., Brab., Eifel centr.: RR; ailleurs: parfois introduit. — Europe
médiane, Caucase.

10. Filipendula Micv. (Spirée. Spirea. Madestiss)

Feuilles inf. 4 17-49 folioles majeures oblongues, pennatifides, longues de 0,5-2


cm (Fig. 29, p. 355). Tige presque dépourvue de feuilles dans sa partie sup.
Fleurs gén. 4 6 pétales blanc créme, pourprés a la face inf. Akénes longs de
3-4 mm, pubescents, droits, dressés. Racines renflées en tubercules ovoides
ee eT 1. Filipendula vulgaris
Feuilles inf. a 5-11(-13) folioles majeures ovales, dentées a faiblement lobées,
longues de 2-8 cm (Fig. 30, p. 355). Tige feuillée jusqu’en haut. Fleurs gén.
a 5 pétales blancs ou rarement rosés. Akénes longs d’env. 2 mm, glabres,
tordus en spirale. Racines non ou faiblement tubérisées ......... 2. F. ulmaria

aoe
88. Rosaceae

1.— Filipendula vulgaris Moencu [Syn. : Spiraea filipendula L. ; Filipendula hexape-


tala Gitte. ; Ulmaria filipendula (L.) Hitt}. (Spirée filipendule. Knolspirea. Kleines
Madesiiss). — 15-80 cm. — Mai-aott. — Hémicrypt. ros. — Pelouses séches, prairies,
bois clairs ; espéce thermophile. — Lorr. mér., centr. et nord-or., Eifel centr. : R ; Mo-
san mér., Ard. or. (Oesling), Tert. par. : RR. Parfois cultivé pour l’ornement dans les
jardins et subspontané. — Europe, Asie médiane.
2.— F. ulmaria (L.) Maxim. (Syn.: Spiraea ulmaria L.; Ulmaria palustris MoENcH).
(Reine-des-prés, spirée ulmaire. Moerasspirea. Echtes Madesiiss). — 50-120 cm. —
Juin-sept. — Hémicrypt. ros. — Prairies et foréts humides, bord des eaux, fossés. — C,
sauf Mar. : R. — Europe (sauf N), Asie occ. et centr., Afrique du Nord. — Médicinal.
— Mellifére.
OBS. — On distingue deux variétés, qui semblent l’une et l’autre réepandues dans
le territoire de la Flore :
Folioles a face inf. verte, pourvue de poils épars et Groits oo... eee eeeeeteeeeeseseeeeeeeeeaee
BST gSC4WVDAGE SACO cereadtsnrnattcaneendenasshiTonceardanenentbansaies a. var. denudata (J. et C. PRESL) Maxim.
[Syn. : subsp. denudata (J. et C. PREsL) Hayek]
Folioles a face inf. tomenteuse-blanchatre, pourvue de nombreux poils crépus ............
seceeseeueecseesseesecssesseesseseeeaeens b. var. ulmaria [Syn. : var. glauca (C.F. Scuuttz) ASCHERS.
et GRAEBN. ; Subsp. nivea (WALLR.) HAYEK]

11. Agrimonia L. (Aigremoine. Agrimonie. Odermennig)

Réceptacle fructifére (= faux-fruit) obconique, parcouru sur presque toute sa lon-


gueur par des sillons profonds, a épines inf. plus ou moins étalées mais non
réfléchies (Fig. 33, p. 355). Tige munie de poils les uns allongés et plus ou
moins étalés, les autres beaucoup plus courts, gén. obliques ou appliqués
contre la tige. Folioles ne portant pas ou guére de glandes sur la face inf.
CF, Ble Bs B92) anecermeunesensterensseenasanemmanmeneinenana 1. Agrimonia eupatoria

Réceptacle fructifére (= faux-fruit) campanule, sillonné dans le haut seulement,


a épines inf. étalées-réfléchies (Fig. 34, p. 355). Tige munie de poils tous
allongés, presque égaux entre eux et plus ou moins étalés. Folioles portant
de nombreuses glandes sessiles sur la face inf. ...........cceeeeeees 2. A. procera
OBS. — On observe rarement l’hybride Agrimonia <wirtgenii ASCHERS. et GRAEBN.
(A. eupatoria x procera).
1.— Agrimonia eupatoria L. (Aigremoine eupatoire. Gewone agrimonie. Kleiner Oder-
mennig). — 30-60 cm. — Juin-aoat. — Hémicrypt. ros. — Pelouses, lisiéres et coupes
forestiéres, talus ; espéce plutét calciphile. — C-AC, sauf Fl. : AR, Camp. et Ard. : R.
— Europe (sauf N), Asie occ., Afrique du Nord, Macaronésie. — Médicinal.
2.— A. procera WALLR. (Syn. : A. odorata auct. non MILL.; A. repens auct. non L.). (Ai-
gremoine odorante. Welriekende agrimonie. Grosser Odermennig). — 50-100 cm. —
Juin-aotit. — Hémicrypt. ros. — Lisiéres forestiéres, friches herbeuses ; surtout sur
marnes, schistes et argiles. — Boul., Mosan, Ard., Tert. par. : AR ; Pic., Lorr., Champ.,
Eifel centr. : R ; ailleurs : RR, nul ou disparu. — Europe (sauf N).

12. Sanguisorba L. (Sanguisorbe. Pimpernel. Wiesenknopf)

Tépales pourpre foncé. Etamines : 4. Feuilles inf. 4 3-7 paires de folioles, gén.
dun vert glauque a la face inf., les plus grandes longues de 2-5(-7) cm .......
ececeeseesaceesaesaeeseeeneceseeaeceaeeeseeeaeeeeeeaeeeteenaeenseenatens 1. Sanguisorba officinalis

353
88. Rosaceae

Tépales verdatres, souvent lavés de purpurin. Etamines : (10-)20-30. Feuilles


inf. a 4-12 paires de folioles, d’un vert franc ou clair 4 la face inf., les plus
grandes longues de 0,5-2 cm (Fig. 32, p. 355) ...ccccceceesceeeneees 2. S. minor
OBS. — 1. — Sanguisorba canadensis L., originaire d’ Amérique du Nord et d’ Asie or.,
est parfois cultivé pour l’ornement. Cette espéce ressemble a S. officinalis, dont elle différe
par sa robustesse (plante pouvant atteindre 2 m de hauteur), ses inflorescences longues de
5-14 cm et ses fleurs blanchatres. Elle a été signalée a l’état adventice (ou subspontané ?).
2. — Les feuilles basilaires de Sanguisorba minor sont complétement glabres,
avec la dent médiane des folioles plus courte que les dents latérales ; on les différencie ainsi
aisément des feuilles de Pimpinella saxifraga.
1. — Sanguisorba officinalis L. (Sanguisorbe officinale. Grote pimpernel. Grosser Wiesen-
knopf). — 30-100 cm. — Juin-oct. — Hémicrypt. — Prairies humides, souvent sur des
sols tourbeux. — Haute Ard., Eifel centr. : AC-AR ; Camp. (surtout sept.), Fluv. : R
Fl., Brab., Mosan, Ard., Lorr., Champ., Tert. par. : RR. Parfois cultivé pour l’ornement
dans les jardins et subspontané. — Europe et Asie tempérées, Alaska.
2.— S. minor Scop. (Syn.: Poterium sanguisorba L.). (Petite pimprenelle. Kleine pimper-
nel. Kleiner Wiesenknopf). — 15-80 cm. — Mai-sept. — Hémicrypt. — Deux sous-
espéces dans le territoire de la Flore:
Réceptacle fructifére (= faux-fruit) 4 angles munis de crétes épaisses, peu saillantes et
non ou 4 peine sinuées, les faces simplement rugueuses, plus ou moins réticulées
(Fig. 35, p. 355). Inflorescence gén. subglobuleuse, large de 7-12 mM ............005
ss saa ee NE Snes euN eRe E ee eeDa SERRE UR Oe MNRer serra meee PRL Ee Een RraeTEROSaERRSES a. subsp. minor
Réceptacle fructifére (= faux-fruit) 4 angles munis d’ailes minces et sinuées, les faces
creusées de fossettes délimitées par des crétes dentées (Fig. 36, p. 355). Inflores-
cence gén. un peu plus longue que large, large de 10-15 mm ou... eee eee

a. subsp. minor (Syn. : Sanguisorba dictyocarpa GREMLI ; Poterium sanguisorba L.


subsp. sanguisorba). — Pelouses et prairies plutét séches, lisiéres forestiéres, sur-
tout sur des sols calcariféres, digues, terrils. — Boul., Pic., Fluv., Mosan, Lorr.,
Champ., Tert. par., Eifel centr. : C-AC ; Ard. : AR; ailleurs : R-RR. — Europe
(sauf N), SW de l’Asie, Afrique du Nord.
b. subsp. balearica (BouRGEAU ex NYMAN) MuNoz GARMENDIA et C. NAVARRO [Syn. :
Sanguisorba polygama (WALpst. et Kit.) Cesati ; S. minor Scop. subsp. polygama
(Wa pst. et Kir.) Coutinxo ; S. minor subsp. muricata Brig. ; Poterium sangui-
sorba L. subsp. muricatum Rouy et Fouc. ; P. polygamum Wa pst. et Kit.]. —
Champs de luzerne et de sainfoin, prairies artificielles, terrils. — Camp. or., Pic.
sept., Brab. occ., Champ., Tert. par. : R-RR, naturalisé ; ailleurs : parfois adven-
tice. — Europe mér., SW de |’ Asie, Afrique du Nord. — [*]
OBS. — Ce taxon était connu jadis surtout dans des cultures de Fabacées
du S du territoire de la Flore. Actuellement, il fait partie de « mélanges fleuris »
utilisés principalement pour la revégétalisation de terrils.

13. Alchemilla L. (Alchémille. Vrouwenmantel. Frauenmantel)


REM. — Les caractéres des feuilles se rapportent aux feuilles basilaires de plantes
récoltées de la mi-mai 4 novembre.
1 Pétiole et tige florifére presque glabres ou a poils apprimés, non visibles a
contre-jour ; sinus basilaire du limbe foliaire largement ouvert (Fig. 37,
DP. 359) ee eeeceesteesreceseeceeeecseeeceseceeeeseeeeseeessaeeeaeee 1. Alchemilla glabra
Pétiole et entrenceuds inf. de la tige florifére portant des poils étalés ou dres-
sés obliquement, nettement visibles, surtout a contre-jour «0.0.00... 2

354
88. Rosaceae

88. Rosaceae IV

29. Filipendula vulgaris : feuille moyenne (* 1/4).


30. Filipendula ulmaria : feuille moyenne (* 1/4).
31. Agrimonia eupatoria : feuille moyenne (x 1/4).
32. Sanguisorba minor : feuille inf. (x 1/2).
33. Agrimonia eupatoria : réceptacle fructifére (= faux-fruit) (< 2).
34. Agrimonia procera : réceptacle fructifére (= faux-fruit) (x 2).
35. Sanguisorba minor subsp. minor : réceptacle fructifére (= faux-fruit) (< 5).
36. Sanguisorba minor subsp. balearica : réceptacle fructifére (= faux-fruit)
(x 5).

2 Limbe foliaire a face sup. glabre ou présentant des poils épars dans certains
plis ; sinus basilaire largement OUVETt occ eee eeseeeeecseeesseeteesseeeseesees 3
Limbe foliaire poilu sur toute la face sup. ou au moins dans tous les plis de
Cette FACE SUP. oe. eceeecceeeseceeeeeseeeeeseceaeecsaceesseeesaeectaeeesaeeeeaeeenaeeeteeeeeeees 4
3 Limbe foliaire a 7-9(-11) lobes arrondis et assez larges, les médians a 13-
15(-21) dents arquées vers le sommet et toutes a peu prés de méme taille
(PIG, 3B, fis B59) ccs sscntensanan anreanmeaaaneneccesmmsanswsens 2. A. xanthochlora

355
88. Rosaceae

Limbe foliaire 4 7-13 lobes triangulaires, plus ou moins tronqués au som-


met, les médians a (13-)15-19(-21) dents presque triangulaires et droites,
celles du milieu des cétés beaucoup plus grosses que celles du bas et que
celles du haut (Fig. 39, p. 359) oo. ceeeeceeseeteeeeeesseeseees 3. A. acutiloba
Limbe foliaire échancré a la base par un sinus largement ouvert (Fig. 39 et
AO, P. 359) vcieecsesscesesseetecsecsseeecsseesesaesseeseceaeeseeseseseseessseseseesesseascneenes 5
Limbe foliaire échancré a la base par un sinus fermé, les deux lobes inf. du
limbe se touchant ou méme se recouvrant au-dessus de |’extrémité du
pétiole ; face sup. densément poilue (Fig. 41, p. 359) eee 6
Limbe foliaire 4 7-13 lobes triangulaires et plus ou moins tronqués au som-
met, a (13-)15-19(-21) dents droites (Fig. 39, p. 359). Pédicelle glabre ;
receptacle glabre:ou Eparsement POU cxcasvessvscansanaceeass 3. A. acutiloba
Limbe foliaire a 7(-9) lobes arrondis, a 11-17 dents courbées vers le sommet
(Fig. 40, p. 359). Pédicelle et réceptacle glabres ou, plus souvent, épar-
SOMIEHEACETSEMENE POMUS serccrererausenaenenassaasecuemernencaes 4. A. filicaulis
Pédicelle et réceptacle densément couverts de poils blanchatres-soyeux.
Limbe foliaire large de 3,5-5 cm, a (5-)7-9 lobes, les médians a 9-11
dents subobtuses (Fig. 41, p. 359) oot 5. A. glaucescens
Pédicelle glabre ; réceptacle glabre ou velu (le plus souvent éparsement).
Limbe foliaire large de 3-12 cm, 29-13 lobes oo... eeeeceecesseeseesseeeeens 7
Poils de la tige et du pétiole dressés obliquement vers le haut. Réceptacle
glabre, aigu a la base. Limbe foliaire 4 lobes un peu plus longs que
larges ; feuilles caulinaires médianes a pétiole nettement plus long que
TOS BEPUNES:, cxresisxcczansxsaneunsanemncannennnsencmessacmenmenmanannaxenteeniens 6. A. micans
Poils de la tige et du pétiole étalés perpendiculairement. Réceptacle souvent
velu, arrondi a la base. Limbe foliaire a lobes un peu plus larges que
longs ; feuilles caulinaires médianes a pétiole tout au plus aussi long que
TES SEIPUINES, .ararenrxennsisioninan.ts diessininnstassivehibiiilictneonmamencatannanenn 7. A. monticola
OBS. — 1.-Alchemilla mollis (BUSER) ROTHM. est fréquemment cultivé pour
l’ornement dans les parcs et les jardins ; il a été observé a |’ état subspontané ou natu-
ralisé ¢a et la, surtout dans le Mar. (polders), le Fl., le Brab. et le Mosan. Cette espéce,
originaire des montagnes d’Europe sud-or. et d’ Asie sud-occ., a limbe foliaire poilu sur
les deux faces, se distingue des A/chemilla indigenes par son calicule formé de piéces
presque égales aux tépales, plus longues que le réceptacle et souvent munies de | a
quelques grosses dents.
2. — Adventice ou subspontane: Alchemilla tytthantha Juzepcz.
Alchemilla glabra NeyGenr. (Syn. : A. vulgaris L. var. alpestris F.W. Scumipt). (Al-
chémille glabre. Kale vrouwenmantel. Kahler Frauenmantel). — 5-60 cm. — Mai-
sept. — Hémicrypt. — Prairies, pelouses, bord des chemins. — Mosan, Ard., Lorr.
(surtout sept.), Eifel centr.: AC-AR ; Camp. : R ; Fl., Brab. : RR. — Europe médiane
et nord-occ.
A. xanthochlora Rotum. (Syn. : A. pratensis auct. an Opiz ?). (Alchémille vert jau-
natre. Geelgroene vrouwenmantel. Gelbgriiner Frauenmantel). — 15-50 cm. — Mai-
sept. — Hémicrypt. — Prairies, pelouses, bord des chemins, lisiéres forestiéres. —
Mosan, Ard., Lorr. (surtout sept.), Eifel centr.: AC ; Boul., Pic. (surtout or.), Brab.,
Tert. par.: R-RR; Mar., Fl., Camp. : RR, probablement introduit. — Europe occ. et
centr.

356
88. Rosaceae

3.- A. acutiloba Opiz (Syn. : A. acutangula Buse ; A. vulgaris auct. non L.). (Alchémille
a lobes aigus, Spitslobbige vrouwenmantel. Spitzlappiger Frauenmantel). — 10-50
cm. — Mai-aott. — Hémicrypt. — Prairies fauchées, talus. — Mosan, Ard., Lorr.
(surtout sept.), Eifel centr. : R-RR. — Europe médiane et sept., Asie occ.
OBS. — La distinction de cette espéce par rapport a Alchemilla xanthochlora est
assez délicate. Le caractére le plus décisif est la forme des lobes des feuilles basilaires,
pour autant que celles-ci soient parfaitement développées.
A. filicaulis Buser (Alchémille 4 tige filiforme. Fijnstengelige vrouwenmantel.
Fadenstengeliger Frauenmantel). — 15-40 cm. — Mai-sept. — Hémicrypt. — Prairies
fauchées non ou peu amendées. — Europe médiane et sept., Groenland, NE de 1’ Amé-
rique du Nord. — Deux sous-espéces, dont la valeur taxonomique est contestée par
certains auteurs et entre lesquelles existent, semble-t-il, des intermédiaires :
Limbe foliaire souvent poilu uniquement dans les plis, 4 lobes médians a 11-13(-17)
dents. Inflorescence 4 glomérules laches. Pédicelle et réceptacle glabres a velus ;
tépales glabres ou portant sur leur face ext. quelques poils courts qui ne dépassent
pas ou guére leur sommet. Tige florifére épaisse de 0,5-1,5 mm. Plante haute de
15=20(-30):cni, Vert [ONCE snsesassmaveviaraevesassamansreav
sree a. subsp. filicaulis
Limbe foliaire assez uniformément poilu, 4 lobes médians a (11-)13-15 dents (Fig.
40, p. 359). Inflorescence 4 glomérules compacts. Pédicelle et réceptacle velus ;
tépales portant sur leur face ext. de longs poils qui dépassent nettement leur som-
met. Tige florifére épaisse de 1,5-2 mm. Plante haute de 15-40 cm, vert bleuatre .
sv eeeeee eeaS ee Cue SANT ETREEREE EATER ERAT ere ERE Tee Toe TR EE OES b. subsp. vestita
a. subsp. filicaulis. — Mosan mér., Ard., Lorr. sept., Eifel centr. : RR. En régression
dans le territoire de la Flore.
b. subsp. vestita (BUSER) Brapsu. [Syn. : A. vestita (BUSER) RaunK.]. — Mosan meér.,
Ard., Lorr. (surtout sept.), Eifel centr. : R-RR; Brab. or. (Pays-Bas) : RR. En ré-
gression dans le territoire de la Flore.
A. glaucescens WaLLR. [Syn.: A. Aybrida auct. non (L.) L.]. (Alchémille glauque.
Blauwgroene vrouwenmantel. Graugriiner Frauenmantel). — 5-30 cm. — Mai-sept.
— Hémicrypt. — Pelouses, clairiéres, surtout sur des sols calcariféres. — Mosan, Eifel
centr. : RR. — Europe médiane et nord-occ.
A. micans Buser (Syn.: A. gracilis auct. non Opiz). (Alchémille gréle. Slanke
vrouwenmantel. Zierlicher Frauenmantel). — 5-40 cm. — Avr.-oct. — Hémicrypt. —
Prairies, bord des chemins. — Brab., Mosan, Ard. : RR, indigénat douteux. — Europe
médiane et or., NW de |’Asie. — [* ?]
A. monticola Opiz (Syn. : A. pastoralis Buser). (Alchémille des montagnes. Berg-
vrouwenmantel. Bergwiesen-Frauenmantel). — 10-40 cm. — Mai-aotit. — Hémi-
crypt. — Prairies, bord des chemins. — Mosan, Ard., Lorr. (surtout sept. et or.), Eifel
centr. : R-RR. — Europe médiane, Asie occ. et médiane.

14. Aphanes L. (Aphane. Leeuwenklauw. Ackerfrauenmantel)


Faux-fruit long de 2-2,5 mm, y compris les tépales ; ceux-ci dressés mais non
convergents par leurs sommets (Fig. 43, p. 359). Stipules entourant les in-
florescences a lobes triangulaires-ovales a triangulaires-oblongs, un peu plus
longs que larges, ne dépassant pas ou guére les fruits 4 maturité (Fig. 45,
p. 359). Feuilles a pétiole long de (1-)2-8 mm ............ 1. Aphanes arvensis
Faux-fruit long de 1,4-1,8 mm, y compris les tépales ; ceux-ci convergents par
leurs sommets (Fig. 42, p. 359). Stipules entourant les inflorescences a lobes
oblongs, env. 2 fois aussi longs que larges, dépassant de beaucoup les fruits
a maturité (Fig. 44, p. 359). Feuilles 4 pétiole long de 1-4 mm ........ eee
seas emsmchrreremsmnestrwene amerssem nein omereemmesinfnsmneinarceincieimsnsinanelstetiansene 2. A. australis

357
88. Rosaceae

OBS. — On rencontre parfois des plantes qui semblent intermédiaires entre ces deux
espéces ; leur statut taxonomique est a réétudier.
1.— Aphanes arvensis L. [Syn. : Alchemilla arvensis (L.) Scor.]. (Aphane des champs.
Grote leeuwenklauw. Gewohnlicher Ackerfrauenmantel). — 2-20 cm. — Mai-aoit.
— Thér. — Moissons, pelouses ouvertes. — AC, sauf Mar., Boul., Camp. et Ard. nord-
or. : RR. — Europe (sauf N), SW de I’Asie.
2.— A. australis Ryps. [Syn. : A. inexspectata W. Lippert ; A. microcarpa auct. non (Boiss.
et Reut.) RoruM.]. (Aphane a petits fruits. Kleine leeuwenklauw. Kleinfriichtiger
Ackerfrauenmantel). — 2-15(-20) cm. — Mai-aoait. — Thér. — Moissons, pelouses
ouvertes, surtout sur des sables acides. — Camp. : AR ; FI., Tert. par. : R ; Mar., Brab.,
Mosan, Ard., Lorr. sept., Eifel centr. : RR. — Europe mér. et médiane.

15. Rosa L. (Rosier. Roos. Rose)


REM. — Le disque dont il est question dans la clé ci-dessous est l’anneau épaissi
développé au bord sup. du réceptacle en amphore, caractéristique du genre Rosa. Il s’obser-
vera sur la fleur aprés l’anthése ou, de préférence, sur le faux-fruit bien développé, organe
important pour la détermination (éviter l’examen de vieux fruits desséchés !). Le port et la
taille de la plante seront aussi notés sur le terrain (de préférence sous forme d’un schéma,
qui accompagnera le matériel mis en herbier).

1 Styles glabres ou presque glabres, unis entre eux en une colonne, au moins
en début de floraison. Disque plan ou conique. Pédicelle souvent muni
de glandes stipitées, plus rarement dépourvu de glandes ...............0006 2
Styles glabres ou poilus, toujours libres entre eux. Disque plan ou presque
plan (faiblement convexe ou concave). Pédicelle muni ou non de glandes
stipitées. Tige raide et dressée, au moins dans le bas .......... cece +
2 Stipules couvertes de glandes stipitées, divisées au bord, au dela de la moi-
tié, en lobes lancéolés-linéaires. Faux-fruit de 0,5-0,8 cm de diam. Tige
sarmenteuse-lianeuse, atteignant 5 m de hauteur. Corolle blanche, de 2-3
CM de aM. 2......c cc ceecsceceessececeesseeecesssececssssececessseeees 1. Rosa multiflora
Stipules munies de glandes stipitées seulement au bord (celles-ci parfois
rares ou absentes), enti¢res ou dentées uniquement dans le haut. Faux-
fruit de 0,8-2 cm de diam. Tige sarmenteuse atteignant rarement 2 m de
hauteur ou tige dressée. Corolle de 3-5 cm de diam. ............c eee 3
3 Colonne formée par les styles gén. au moins aussi longue que les étamines
int. ; styles restant unis entre eux a maturite. Disque plan. Sépales dé-
pourvus d’appendices latéraux ou ceux-ci peu nombreux et gén. courts.
Tige sarmenteuse et souple, plus ou moins couchée a grimpante. Corolle
Blanche oo. eee eee ceeceeeeeeeseceseeseessceseceeecaesseesseesaeseeeaee 2. R. arvensis
Colonne formée par les styles plus courte que les étamines int. ; styles deve-
nant parfois libres entre eux a maturité. Disque conique. Sépales pour-
vus d’appendices latéraux nombreux et allongés qui les rendent pennés.
Tige raide, dressée. Corolle blanche ou parfois rose ......... 5. R. stylosa

43. Aphanes arvensis : faux-fruit surmonté des tépales (< 10).


44. Aphanes australis : feuille avec ses stipules étalées (x 4).
45. Aphanes arvensis : feuille avec ses stipules étalées (x 4).

358
88. Rosaceae V (Alchemilla, Aphanes)

37. Alchemilla glabra : feuille basilaire (« 1/3).


38. Alchemilla xanthochlora : feuille basilaire (< 1/3).
39. Alchemilla acutiloba : feuille basilaire (< 1/3).
40, Alchemilla filicaulis subsp. vestita : feuille basilaire ( 1/2).
4], Alchemilla glaucescens : feuille basilaire (* 1/2).
42. Aphanes australis : faux-fruit surmonté des tépales (* 12).

309
88. Rosaceae

4 Sépales dépourvus d’appendices latéraux, persistants et dressés 4 maturité.


Folioles au nombre de (3-)5-11(-13). Tige densément munie d’aiguillons
ArOits Ct dE SOIES oo. eeeceeeescceecseeeeeesseseeseesecsecsecaecaeesecesseeseeessesssssesees 5
Sépales gén. pourvus d’appendices latéraux qui les rendent pennés. Folioles
au nombre de 3-7(-9) oo..eeeceecssseesessseseeeseeseeeseessecsecesescseseeeseeseseseeeseensees 6
5 Folioles ovales-elliptiques 4 suborbiculaires, longues de 0,5-2(-2,5) cm,
glabres a légérement poilues 4 la face inf. Corolle de 2-5 cm de diam.,
blanc creme, rarement rose. Faux-fruit de 1-1,8 cm de diam., gén. rouge
violacé a noir, rarement rouge Vif... eee 3. R. spinosissima
Folioles elliptiques, longues de 2-6 cm, fortement poilues a la face inf. Co-
rolle de 5-12 cm de diam., gén. rose vif a rouge pourpre, parfois blanche.
Faux-fruit de 2-3 cm de diam., rouge 4 orangé ................. 4. R. rugosa
6 Folioles coriaces, au nombre de 3-5(-7), vert glauque et glabres 4 la face
sup., vert pale et pubescentes-glanduleuses a la face inf. Aiguillons de la
tige mélés de soies et de glandes stipitées. Pétales longs de 2,5-4,5 cm,
rose foncé. Pédicelle muni de glandes stipitées ................ 13. R. gallica
Folioles non coriaces, au nombre de 5-7(-9). Aiguillons de la tige non mélés
de soies et de glandes stipitées. Pétales longs au max. de 3 cm ........... 7
7 Aiguillons de la tige droits ou faiblement courbés. Folioles pubescentes a
tomenteuses sur les deux faces, gén. glanduleuses a la face inf., 4 odeur
(parfois peu marquée) de térébenthine au froissement. Pédicelle muni de
Glandes Stipitees oo... eeececcscssessscseeeeeseeesecssesssessecesssseesessesesssssssseeeseens 8
Aiguillons de la tige, au moins en partie, fortement courbés en crochet. Fo-
lioles glabres a tomenteuses, glanduleuses ou non a la face inf., inodores
ou a odeur de pomme de reinette au froissement ..........ccceeceeseeeseeeneees 9
8 Disque percé sur 1/3-1/2 de son diam., réduit a un anneau étroit. Sépales non
rétrécis a la base, gén. peu lobés (1-3 paires de lobes latéraux) ou parfois
indivis, dressés et persistants jusqu’a la maturité complete du faux-fruit.
Styles poilus-laineux. Corolle rose vif a violacé, rarement rose pale ou
blanche. Tige raide, dress€e ........eee
eee eeceeeeeesseeeeeeeneeeeeeees 6. R. villosa
Disque percé sur 1/6-1/4 de son diam., consistant en un anneau large. Sepales
rétrécis a la base, pourvus de lobes latéraux plus ou moins nombreux,
dressésa plus ou moins étalés et caducs avant la maturité du faux-fruit.
Styles poilus ou glabres. Corolle rose ou blanche. Tige gén. arquée ......
a a Rm LN RAEN BER HEL ERLE OA REN KO NOR 7. R. tomentosa
9 Folioles non glanduleuses ou ne portant des glandes stipitées, a la face inf.,
que sur les nervures, inodores ou presque inodores. Corolle rose ou
DLARONE: score 2x sxannenamsmics axawasenmawane semcamamsnscs ai zateuss maine a aNsandindes 8. R. canina
Folioles pourvues de glandes stipitées sur toute la face inf., gén. 4 odeur de
pomme de reinette au froissement 0... ee ecceceeseeeeeeeeeeeeeeeeneeeeeneees 10
10 Folioles plus ou moins orbiculaires, arrondies a la base. Pédicelle muni de
nombreuses glandes stipitées ........eeceeeececseeeseeseceseeeeeeeeeeeeneesseenseeeenes 11
Folioles oblongues a elliptiques-lancéolées, cunéées a la base. Pédicelle dé-
pourvu de glandes stipitées ou celles-ci peu nombreuses ................44: 12

360
88. Rosaceae

11 Disque percé sur 1/6-1/4 de son diam., consistant en un anneau large. Styles
glabres ou subglabres. Sépales rétrécis 4 la base, finalement rabattus, ca-
ducs a maturité. Pédicelle long de 1-2 cm. Buisson lache, a tiges arquées.
Corolle gén. rose pale, rarement blanche ............... 9. R. micrantha (*)
Disque percé sur 1/3-1/2 de son diam., réduit 4 un anneau étroit. Styles poi-
lus. Sépales non rétrécis a la base, persistants et plus ou moins dressés a
étalés horizontalement a maturité. Pédicelle long de 1(-1,5) cm au max.
Buisson gén. dense, a tiges dressées. Corolle gén. rose vif, rarement rose
pale ou blanche oo... eee ceeeecceeseseeeeeeeeeeeeneenseens 10. R. rubiginosa (*)
12 Disque percé sur 1/6-1/4 de son diam., consistant en un anneau large. Styles
glabres ou plus rarement un peu poilus. Sépales rétrécis a la base, fi-
nalement rabattus, caducs 4 maturité. Folioles glabres ou pubescentes.
Pédicelle long de 1-2 cm. Corolle gén. blanche, rarement rose ..............
eceeeeeaeeeescecceaneeeseeaeeseeaueeesenaceessseaeeeenaeecsnaeeeeseeteeseeeeeeeess 11. R. agrestis
Disque percé sur 1/3-1/2 de son diam., réduit 4 un anneau étroit. Styles poi-
lus. Sépales non rétrécis a la base, persistants et plus ou moins dressés
a maturité. Folioles pubescentes. Pédicelle long de 0,5-1,5 cm. Corolle
blanche OU LOSE .....eeeeeeseeseeeeseeeeeeseeeseceseeeeeecteeeeneenseenaes 12. R. elliptica
OBS. — 1.—On a signalé dans le territoire de la Flore les hybrides spontanés
suivants : Rosa arvensis x canina (R. xverticillacantha Mégrat; Syn. : R <wheldonii
Wo tLey-Dop) (Boul.), R. arvensis x rubiginosa (R. <consanguinea GREN. ; Syn. : R.
xadenoclada Hy non D. Torre et SARNTH.), R. canina x stylosa (R. xandegavensis
Bast.), R. canina x rubiginosa (R. Xnitidula BEssER ; Syn. : R. xlatens WoLLEY-Dop),
R. canina x tomentosa (R. xscabriuscula Smitx ; Syn. : R. Xcurvispina WoLLeyY-Dop)
(Brab. mér. : Avesnois, et probablement ailleurs) et R. spinosissima x tomentosa (R.
x<coronata CREPIN ex REUTER; Syn.: R. Xsabini auct. non J. Woops) (Mosan meér.).
D’autres hybrides existent trés probablement dans le territoire de la Flore. Voir aussi
l’obs. 2 sous le n° 8, R. canina.
2.—Un taxon critique, Rosa henkeri-schulzei WissEMANN [Syn.: R.
columnifera (SCHWERTSCHLAGER) HENKER et G. SCHULZE non FRiEs ; R. rubiginosa L.
subsp. columnifera SCHWERTSCHLAGER], a été signalé réecemment dans le Mar. en Bel-
gique. Traitée tant6t comme une espéce autonome, intermédiaire entre R. rubiginosa et
R. micrantha, tant6t comme une sous-espéce de R. rubiginosa, cette plante, probable-
ment plus répandue, est 4 étudier soigneusement.
3. — De nombreux rosiers sont cultivés pour l’ornement dans les jardins,
les parcs et au bord des routes. La majorité sont des plantes d’origine hybride, avec
d’innombrables cultivars, souvent a fleurs « doubles ». Des Rosa a fleurs « normales »
se rencontrent toutefois encore aujourd’hui ; outre ceux traités dans la clé, certains
ont été observés a |’état subspontané, notamment Rosa blanda Att., R. glauca Pourr.
(Syn. : R. rubrifolia ViLv.), R. majalis J. HERRMANN (Syn. : R. cinnamomea auct. non
L.), R. pendulina L. (Syn. : R. alpina L.) et R. virginiana J. HERRMANN.
Rosa multiflora THunB. ex Murray (Rosier multiflore. Veelbloemige roos. Vielblii-
mige Rose). — 3-5 m. — Mai-aotit. — Phan. lianeux. — Cultivé pour l’ornement dans
les parcs et surtout en bordure des routes. Parfois subspontané ou naturalisé : bord des
routes, talus, lisiéres foresti¢éres. —AR-R. En expansion dans le territoire de la Flore.
— Asie or. — [*]
R. arvensis Hups. (Rosier des champs. Bosroos. Kriechende Rose). — 0,5-2 m. —
Juin-juill. ; le rosier indigéne le plus tardif. — Cham. ou Nanophan. — Haies, fourrés,
bois, gén. sur humus doux. — Boul., Pic., Brab., Mosan, Lorr., Tert. par., Eifel centr. :
AC ; Ard. : R (vallées) ; ailleurs : RR ou nul. — Europe occ. et médiane. — Mellifére.

(*) Voir l’obs. 2 sous cette clé.

361
88. Rosaceae
36> R. spinosissima L. (Syn. : R. pimpinellifolia L.). (Rosier pimprenelle. Duinroos. Bi-
bernell-Rose). — 10-80(-200) cm. — Mai-juin ; le rosier indigéne le plus précoce. —
Cham. frut. ou Nanophan. — Pelouses ouvertes, dunes fixées, fourrés, le plus souvent
sur des sols calcariféres ; espéce xérophile et thermophile. — Mar. (surtout a 1’W de
Nieuport), Champ. : AR ; Mosan mér. et or., Lorr. : R ; Pic. mér. (vallée de la Somme),
Ard., Tert. par. : RR. ; ailleurs : parfois introduit. — Europe médiane, Asie médiane. —
Mellifére.
R. rugosa Tuuns. (Rosier rugueux. Rimpelroos. Kartoffel-Rose). — 1-2 m. — Juin-
juill. — Nanophan. — Souvent cultivé pour l’ornement dans les parcs et en bordure
des routes. Subspontané ou naturalisé : dunes littorales, bord des chemins, talus, berge
des cours d’eau. — Mar. : AC; ailleurs : AR-R, surtout dans |’W du territoire de la
Flore. — Asie or. — Mellifére. — [*]
R. stylosa Desv. (Syn. : R. systyla Bast.). (Rosier a styles unis. Stijlroos. Verwach-
sengriffelige Rose). — Atteint 3 m. — Juin-juill. — Nanophan. ou Phan. — Haies,
lisiéres foresti¢res. — Boul. : AC-AR; Mar., Pic. occ., Brab., Lorr., Tert. par.: RR; a
rechercher ailleurs. — SW de 1’ Europe (jusqu’en Rhénanie), Afrique du Nord.
OBS. — Espéce peut-étre méconnue dans le territoire de la Flore. Elle a sans
doute été confondue soit avec Rosa arvensis, dont elle se rapproche par la structure du
gynécée mais différe fortement par le port et les autres caractéres mentionnés dans la
clé, soit avec le groupe de R. canina, dont elle se distingue notamment par les styles
unis en une courte colonne et par le disque du faux-fruit conique (alors qu’il est plan
ou presque plan chez le groupe de R. canina).
R. villosa L. (Syn.: R. pomifera J. HERRMANN; R. arduennensis CREPIN). (Rosier
pomme. Bottelroos. Apfel-Rose). — Atteint 1,5(-2) m. — Mai-juill. — Nanophan. —
Haies, fourrés. Parfois cultivé pour |’ornement dans les jardins et les pares. — Mosan,
Ard., Lorr., Tert. par. : R-RR ; ailleurs : parfois introduit. — Europe (sauf N), SW de
l Asie.
OBS. — Voir Vobs. sous le n° 7 (Rosa tomentosa).
R. tomentosa SmitH (Syn. : 2. cinerascens Dum.). (Rosier tomenteux. Viltroos. Filz-
Rose). — Atteint 3 m. — Juin-juill. — Nanophan. ou Phan. — Haies, fourrés, bois ;
espéce plut6t thermophile et xérophile. — Mar., Ard., Eifel centr.: AC ; Fl., Brab.
(surtout or.), Mosan, Lorr., Champ. : AR-R ; ailleurs : R-RR (se raréfie vers 1’W). —
Europe (sauf N), Asie Mineure.
OBS. — Rosa sherardii Davies (Syn. : R. omissa DESEGL.) a été signalé en Lorr.
francaise mais aussi dans le SW du territoire de la Flore (Mar. mér., Boul.,...). C’est
une plante assez difficile 4 distinguer de R. tomentosa et de R. villosa, intermédiaire
par certains caractéres entre ces deux espéces. Elle se rapproche de R. villosa par le
disque percé sur env. 1/3 de son diam. (donc a anneau relativement étroit), par les
styles poilus-laineux et par le port dressé ; les sépales, faiblement rétrécis a la base et
divisés comme chez R. tomentosa, persistent jusqu’au début de la maturation du faux-
fruit (donc plus tardivement que chez R. tomentosa mais moins longtemps que chez R.
villosa). Les jeunes pousses présentent souvent une couleur d’un vert plus ou moins
glauque ou parfois rouge sombre. Le probléme se complique encore par |’existence
dun R. pseudoscabriuscula (R. KELLER) HENKER et G. SCHULZE (Syn. : R. scabriuscula
auct. non SMITH), souvent confondu avec R. sherardii et qui a été signalé d’abord dans
la partie allemande du territoire de la Flore mais ensuite en Belgique (Mar., Fl., Brab.
occ.) et au G.-D. de Luxembourg (Ard. or. : Oesling) ; il se distinguerait notamment
par le pédicelle fructifére plus long que le faux-fruit, ce dernier d’env. 2 cm de diam.
(chez R. sherardii, pédicelle plus court que le faux-fruit, celui-ci d’env. 2,5 cm de
diam.). En bref, ce groupe d’espéces est entiérement a réétudier dans le territoire de
la Flore !
8.— R. canina L. (Rosier des chiens, églantier commun. Hondsroos. Hunds-Rose). — At-
teint 5 m. — Mai-juill. — Nanophan. ou Phan. — Haies, fourrés, bois. — C-AC. —
Europe, SW de l’Asie, Afrique du Nord, Macaronésie. — Médicinal. — Mellifére.

362
88. Rosaceae

OBS. — 1. — Rosa canina est le plus répandu et le plus vigoureux des rosiers in-
digénes.
2.—Le groupe de Rosa canina a été démembreé en diverses espéces, en
nombre variable suivant les auteurs. Des travaux récents mettent cependant en doute
la valeur de ce systéme ; ils considérent que seuls un petit nombre d’espéces et/ou de
taxons infraspécifiques méritent d’étre séparés de R. canina s. str. ; les autres seraient
notamment de nature hybride. La question est entiérement a réétudier dans le territoire
de la Flore ; la clé et les synonymies ci-aprés ne constituent qu’une orientation som-
maire et sans doute contestable pour mener 4 bien ce travail.
a. Disque percé sur 1/4-1/2 de son diam., réduit 4 un anneau étroit. Sépales dressés
a rabattus a maturité, persistants ou caducs. Styles poilus-laineux. Folioles
pubescentes (parfois éparsement) a la face inf. oo... ee eeeeeeeeeteeeeteeeeees b
Disque percé sur 1/7-1/5 de son diam., consistant en un anneau large. Sépales
rabattus puis caducs 4 maturité. Styles poilus ou glabres ...... cee ¢
b. Sépales dressés ou étalés a maturité, persistants. Folioles densément pubescentes
ala faCe thy sescecswnawemennemennanrasensvarervencernaveers a. Rosa caesia SMITH
Sépales rabattus puis gén. caducs a maturité. Folioles éparsement pubescentes
(poils présents au moins sur les nervures) a la face inf. ............ b. R. dumalis
Becust. [incl. R. subcollina (Curist) VUKoT.] (R. caesia x canina ?)
c. Folioles glabres, ne portant au plus que des glandes stipitées sur la nervure princi-
pale de la face IN: sssessesces nessceensvseresesnnnaensa nner wane nese
seseeseeesseeaes c. R. canina L. s. str. [inel. R. squarrosa auct. an (RAu) Boreau ?]
Folioles Poilues ......cccccessessssessscsscesssseesecsecesessessesaersessevsaeeaeseessevsaseassassesenssaesaesenses d
d. Feuilles gén. munies de glandes stipitées, au moins sur le rachis et sur la nervure
principale des folioles a la face inf. Folioles largement ovales, a dents gén.
doubles ........ d. R. tomentella LEMAN (Syn. : R. obtusifolia auct. non DEsv.)
Feuilles gén. dépourvues de glandes. Folioles largement elliptiques 4 suborbicu-
laires, 4 dents simples ........... e. R. corymbifera Boru. [incl. R. dumetorum
THUILL. (an R. canina = tomentella ?) et R. deseglisei auct. an BoREAU ?]
9. — R. micrantha Borrer ex SMITH (Rosier a petites fleurs. Kleinbloemige roos. Kleinblii-
tige Rose). — Atteint 3,5 m. — Juin-aotit. — Nanophan. ou Phan. — Fourrés ; espéce
xérophile et calciphile. — Mosan (surtout mér.) : AR-R ; Mar., Pic. mér., Brab., Ard.,
Lorr., Champ., Tert. par. : R ; ailleurs : RR, souvent introduit. — Europe occ., mer. et
médiane, SW de 1’Asie, Afrique du Nord.
10—R. rubiginosa L. (Syn. : R. eglanteria L., nom. rejic.). (Rosier rouillé. Egelantier.
Wein-Rose). — Atteint 3 m. — Juin-aoiit. — Nanophan. ou Phan. — Fourrés ; espéce
xérophile et calciphile. Souvent cultivé pour l’ornement, surtout le long des routes. —
Mar., Mosan, Lorr., Champ., Tert. par. : AC ; Brab. (surtout or.), Ard., Eifel centr. : R ;
Pic. : RR ; Fl., Camp. : RR, introduit. — Europe (sauf N), Asie occ. — Mellifére.
11—R. agrestis Savi (Syn. : R. sepium THUuILL.). (Rosier des haies. Kraagroos. Feld-Rose).
— Atteint 3 m. — Juin-juill. — Nanophan. ou Phan. — Fourrés ; espéce xérophile
et calciphile. — Lorr.: R ; Camp., Pic., Brab., Champ., Tert. par. : RR ; 4 rechercher
ailleurs. — Europe mér., Afrique du Nord.
12—R. elliptica Tauscu (Syn. : R. inodora auct.). (Rosier a folioles elliptiques. Wigbladige
roos. Keilblattrige Rose). — Atteint 2,5 m. — Mai-juill. — Nanophan. ou Phan. —
Haies, fourrés ; espéce xérophile et calciphile. — Brab., Lorr., Champ. : RR ; 4 recher-
cher ailleurs. — Europe (sauf N) (surtout montagnes).
13.—R. gallica L. (Rosier de France. Franse roos. Essig-Rose). — 0,7-1 m. — Mai-juill.
— Nanophan. — Fourrés, haies ; espéce thermophile et xérophile. — Signalé jadis en
Ard. et Lorr. or. : indigénat a étudier. — Europe mer. et médiane, SW de |’ Asie. — [* ?]

363
89. Amygdalaceae

Famille 89. Amygdalaceae (Amygdalacées)


Arbustes ou arbres. Feuilles caduques ou persistantes, alternes, simples ; stipules li-
bres, caduques. Fleurs hermaphrodites, a symétrie radiaire ; réceptacle plan a concave.
Sépales : 5. Pétales : 5, libres entre eux. Etamines : 15-30, libres entre elles ; un disque
nectarifére annulaire. Un seul carpelle, non soudé au réceptacle ; ovaire supére ; un style
a stigmate capité. Fruit : une drupe a I noyau. — Env. 300 espéces, des zones tempérée et
subtropicale de l’hémisphére boréal.
OBS. — Les Amygdalaceae sont souvent réunies aux Rosaceae avec rang de sous-
famille.

Prunus L.

1 Fleurs en grappes multiflores allongées (Fig. 2, p. 367). Pétales blancs. Fruit


subglobuleux, long de 0,6-0,9 cm, noir ou pourpre noir. Limbe foliaire
long de 5-12 CM oo. ee eeeceesceseesesseescesessecsecseceecaeseeeeaeeneeeseeseeeateneeaeeaes 2
Fleurs non en grappes multiflores allongées (Fig. 8, 9 et 11, p. 367) ......... 3
2 Limbe foliaire oblong-elliptique, un peu coriace, 4 (15-)20-35 paires de
nervures latérales, celles-ci peu saillantes a la face inf. (des nervures
bien distinctes alternant avec d’autres peu apparentes) (Fig. 1, p. 367).
Pétales longs de 3-4,5 mm. Réceptacle éparsement poilu ou glabrescent
a lint. Rameaux a lenticelles claires abondantes. Bois écorcé 4 odeur
forte, aromatique. Fruit 4 noyau lisse ou presque lisse .........:cccseeeseeseeeee
Sa SRR Nama AsE NaS EATEN ENT Om ARERR eC SSTOTRRRNRRER KERN RONNENIT 1. Prunus serotina
Limbe foliaire ovale-elliptique, ovale ou obovale, mince et souple, 4 8-14
paires de nervures latérales, celles-ci saillantes a la face inf. (Fig. 3,
p. 367). Pétales longs de (4-)6-9 mm. Réceptacle velu-laineux a |’ int.
Rameaux a lenticelles claires éparses. Bois écorcé a odeur plutét désa-
gréable. Fruit 4 noyau sillonné-alvéole «0.0.0...
ee eeeeeeeteeeee 2. P. padus
3 Fleurs sessiles ou presque sessiles. Fruit gén. pubescent-velouté, subglobu-
leux a ovoide, long de 4-8 CM oo... ee eeecceteceeeeseeeaeceeeseeeeeeseeneeeeeeetens 4
Fleurs a pédicelle plus ou moins long. Fruit glabre (mais parfois pruineux).
Pétales gén. blancs (roses chez des Cultivars) .........cccesceseesseeeseeeseeenes 5
4 Limbe foliaire ovale, moins de 2 fois aussi long que large, long de 4-8 cm ;
pétiole long de 2-3 cm. Jeunes feuilles enroulées dans le bourgeon. Pé-
tales blancs ou rose pale 0.2... eee eeesseeeeeeteeeeeeeeeees 3. P. armeniaca
Limbe foliaire plus ou moins oblong, plus de 2 fois aussi long que large, long
de 7-15 cm ; pétiole long de 1-1,5 cm. Jeunes feuilles pliées en long dans
le bourgeon. Pétales roses .........ceceeseeseeseeeeceeeeeeeeeeeseesees 4. P. persica
5 Fleurs odorantes, en corymbes ou en grappes corymbiformes (Fig. 11, p.
367). Limbe foliaire presque aussi large que long, long de 3-7 cm,
brusquement et courtement acuminé au sommet (Fig. 12, p. 367). Fruit
subglobuleux-ovoide, long de 0,8-1 cm, devenant noir .. 8. P. mahaleb
Fleurs inodores, solitaires, fasciculées par 2-5 ou en ombelles (Fig. 8 et 9,
p. 367). Limbe foliaire gén. nettement plus long que large .................. 6
6 Pédicelle gén. plus court que le fruit 4 maturite, rarement un peu plus long.
Jeunes Tenillés enroulées dans le HOUPLEON, seswssccsanemecn=snaravenannss 7

364
89. Amygdalaceae

Pédicelle au moins 2 fois aussi long que le fruit mir, celui-ci subglobuleux,
long de 0,9-1,2 cm. Jeunes feuilles pli¢es en long dans le bourgeon ......
an cer RN RRA SERN Seen endonnd inn 10
Feuilles a pétiole long de 4-10 mm; limbe long de 2-6 cm. Fruit bleu noir,
pruineux. Arbustes EPINCUX .......cceccesssecssecsecesecssesesesseeessssesssssssenseeeses 8
Feuilles a pétiole long de 10-25 mm ; limbe long de 4-10 cm. Fruit rougeatre,
bleudire, wiolacé, (AUHAS OU VETTE [AUG eccosseresessasbanes ssssesniecnenenrmnncnneras 9
Fruit long d’env. 1-1,5 cm, globuleux-ovoide, a noyau a peine comprimé ;
fruits gén. solitaires. Limbe foliaire long de 2-4 cm (Fig. 4, p. 367). Ar-
buste trés EPIMNCUX oo. ee eee eeeeeeeeeereeeseeeseseeeseeenseeeeeeenees 5. P. spinosa
Fruit long de 1,5-2 cm, ovoide-allongé, 4 noyau plus ou moins comprimé la-
téralement ; fruits souvent par 2. Limbe foliaire long jusqu’a 6 cm (Fig.
5, p. 367). Arbuste peu €pineuX .0.... ee ee ec eeeeeeeee Sbis. P. <fruticans
Rameaux jeunes luisants, glabres. Limbe foliaire long de 3-7 cm et large de
2-3,5 cm (Fig. 6, p. 367). Fleurs le plus souvent solitaires, paraissant un
peu avant les feuilles ou en méme temps que celles-ci. Fruit long de 2-3
cm, non ou faiblement pruineux, 4 noyau lisse ou presque lisse, 4 peine
comprimeé latéralement (mais pourvu d’une caréne marquée) ...............
i WN US DN NVA a RNS RRND 6. P. cerasifera
Rameaux jeunes mats, souvent plus ou moins poilus. Limbe foliaire long de
3-8 cm et large de 1,8-5 cm (Fig. 7, p. 367). Fleurs gén. par 2-3, parais-
sant en méme temps que les feuilles. Fruit long de 2-7,5 cm, le plus sou-
vent pruineux, 4 noyau plus ou moins rugueux, fortement a faiblement
COMPU LACSTALEMIENE as issassacwancnsetesinsarcennacedncsinasinennnens 7. P. domestica
10 Base des ombelles entourée de bractées les unes en forme d’écailles, les
autres ressemblant a de petites feuilles (Fig. 8, p. 367). Réceptacle cam-
panuleé, non rétréci au sommet ; sépales un peu dentés. Arbuste haut de
3-6 m. Feuilles a pétiole long de 1,5-3 cm, dépourvu de glandes au som-
met ; limbe long de 5-8 cm, devenant précocement glabre a la face inf.
Fruit rouge Vif oo... ee ceeesseeesecesecesseesssesssesseeeseeseeeeeeeaes 9. P. cerasus
Base des ombelles entourée de bractées toutes en forme d’écailles (Fig. 9,
p. 367). Réceptacle en forme de large grelot, un peu rétréci au som-
met ; sépales entiers. Arbre atteignant 20 m de hauteur. Feuilles 4 pétiole
long de 2-6 cm, pourvu de glandes au sommet ; limbe long de 6-15 cm,
restant plus ou moins poilu a Ja face inf. (Fig. 10, p. 367). Fruit rouge
sombre (ou de couleur variée : créme, noiratre dans des cultivars) ........
eceeesaeeseneeceaceceseeeseeessaesenaeecenaeeceeesenseeeseaeeseeeeeeeeeteeseeteeess 10. P. avium
OBS. — Deux espéces de Prunus a feuilles coriaces, persistantes sont cultivées
pour l’ornement dans les parcs et les jardins : P. laurocerasus L. (Syn. : Laurocerasus
officinalis M.J. Roem.) (Laurier-cerise. Laurierkers. Kirschlorbeer) [dont on cultive
principalement deux variétés : var. caucasica (KIRCHNER) JAEGER et var. schipkaen-
sis SpATH ex H. SpAtu] et P. lusitanica L. [Syn. : Laurocerasus lusitanica (L.) M.J.
Roem.] ; ces deux espéces s’observent parfois a 1’état subspontané, la premiére de plus
en plus souvent, la seconde trés rarement. Les espéces, hybrides et cultivars a feuilles
caduques sont innombrables ; a cété des espéces citées dans la clé (et de P. virginiana :
voir l’obs. 2 sous le n° 2), beaucoup d’autres sont cultivés pour l’ornement (fréquem-
ment le long des avenues), principalement P. fruticosa PALLas ‘Globosa’, P. serrulata
LINDL. (Cerisier du Japon. Japanse sierkers. Japanische Bltitenkirsche), 4 floraison
printaniére trés abondante, P. subhirtella Mig., a floraison commengant souvent en oc-

365
89. Amygdalaceae
tobre et se poursuivant au printemps (ces deux derniers : Melliféres), P. triloba LinbL.
‘Multiplex’ [Syn. : Amygdalus triloba (LINDL.) RICKER] et P. <yedoensis MATSUMURA.
Prunus serotina Exru. [Syn.: Cerasus serotina (Euru.) LoiseL.; Padus serotina
(ExRu.) Borku.]. (Cerisier tardif. Amerikaanse vogelkers. Spate Traubenkirsche). —
3-10(-20) m. — Mai-juin. — Phan. — Cultivé pour |’ ornement dans les parcs et le long
des routes. Souvent subspontané ou naturalisé : bois, landes, haies, friches. — Camp. :
C; Fl.: AC-AR; Brab., Mosan, Ard., Lorr. sept. : R ; ailleurs: RR ou nul. — Amé-
rique du Nord or. — Médicinal.
OBS. — Cette espéce est souvent appelée, par erreur, Cerisier de Virginie (voir
Vobs. 2 sous le n° 2).
P. padus L. [Syn. : Cerasus padus (L.) DELARBRE ; Padus avium MILL.]. (Cerisier a
grappes. Vogelkers. Gewéhnliche Traubenkirsche). — 3-8(-15) m. — Mai. — Phan.
— Foréts fraiches, surtout sur des sols siliceux, anciens parcs, haies. — Mosan, Ard.,
Lorr., Tert. par., Eifel centr. : AC-AR ; Camp., Pic. or., Brab. : R ; ailleurs : RR et d’in-
digénat douteux, ou nul. Cultivé pour l’ornement, surtout jadis, dans les parcs. — Eu-
rope sept. et centr., Asie occ., Afrique du Nord. — Mellifére.
OBS. — |. — Prunus padus, largement planté jadis dans nos régions, est suscep-
tible de se naturaliser facilement, principalement sur des sols un peu frais. I] n’est pro-
bablement pas indigéne dans |’ouest du territoire de la Flore, mais, méme dans les dis-
tricts énumérés ci-dessus, il n’est apparemment que naturalisé dans certaines localités.
2. — Prunus virginiana L. [Syn. : Cerasus virginiana (L.) LoiseL.; Padus
virginiana (L.) M.J. Roem.], arbuste originaire d’ Amérique du Nord or., présentant des
fleurs en grappes allongées, comme chez P. serotina et P. padus, est parfois cultivé pour
l’ornement dans les parcs. Il a été signalé comme subspontané ou naturalisé dans le
territoire de la Flore, mais ces données reposent pour la plupart sur des erreurs de déter-
mination. Il a cependant été observé subspontané au moins dans le Mar. P. virginiana,
arbuste fortement drageonnant, ressemble par ses caractéres foliaires a P. padus, dont
il différe principalement par le réceptacle glabrescent a l’int., les pétales longs au max.
de 4,5 mm et le fruit rouge sombre, a noyau lisse ou presque lisse.
P. armeniaca L. (Syn. : Armeniaca vulgaris Lam.). (Abricotier. Abrikoos. Aprikose).
— 2-5 m. — Avr. — Phan. — Cultivé pour ses fruits, rarement dans le territoire de la
Flore. — Asie centr. — Mellifére. — [*]
P. persica (L.) Batscu (Syn. : Amygdalus persica L. ; Persica vulgaris MiLt.). (Pécher.
Perzik. Pfirsich), — 3-6 m. — Avr.-mai. — Phan. — Cultivé pour ses fruits. Parfois
subspontané. — Inconnu 4|’ état sauvage ; probablement d’origine chinoise. — Melli-
fére. — [*]
P. spinosa L. (Prunellier, épine noire. Sleedoorn. Schlehe). — 2-5 m. — Mars-mai. —
Phan. — Fourrés, haies, lisiéres forestiéres, surtout sur des sols riches ou calcariféres.
—C-AC, sauf Fl. et Camp. : AR. — Europe (sauf N), SW de l’Asie, Afrique du Nord.
— Mellifere.
S5bis. — P. xfruticans WEIHE (P. domestica subsp. insititia x spinosa). — 2-6 m. — Avt.-
mai. — Phan. — Haies, fourrés. — Mosan, Lorr., Champ., Tert. par. : R ; Camp., Pic. :
RR. — C2 et la dans l’aire des parents. — Mellifére.

Prunus cerasifera : feuille (x 1/2).


t=AI ION
SO GO!

Prunus domestica subsp. insititia : feuille (< 1/2).


Prunus cerasus : inflorescence (* 1/2).
Prunus avium : inflorescence (* 1/2).
10. Prunus avium : feuille (x 1/2).
Prunus mahaleb : inflorescence (* 1/2).
i. Prunus mahaleb : feuille (« 1/2).

366
89. Amygdalaceae

Prunus serotina : feuille (< 1/2).


Prunus padus : inflorescence (* 1/2).
aie

Prunus padus : feuille (x 1/2).


Prunus spinosa : feuille (< 1/2).
Prunus xfruticans : feuille (< 1/2).

367
89. Amygdalaceae

OBS. — La distinction de cet hybride par rapport aux parents, particuliérement


Prunus domestica subsp. insititia, est souvent délicate.
6.— P. cerasifera Exru. [Syn.: P. myrobalana (L.) Lotset.]. (Myrobolan, prunier-cerise.
Kerspruim. Kirschpflaume). — 2-8 m. — Mars-mai ; floraison précédant celle des
autres pruniers. — Phan. — Cultivé, surtout comme porte-greffe, rarement pour ses
fruits, mais fréquemment pour |’ornement dans les parcs, les jardins et le long des
avenues. Subspontané ou naturalisé : R. — SE de l’Europe, Asie sud-occ. et centr.
Naturalisé dans une grande partie de |’ Europe. — Mellifére. — [*]
OBS. — On peut grouper les variantes en trois formes :
— f. cerasifera : feuilles vertes ; corolle blanche ; parenchyme vert sous |’écorce ; fruit
vert jaunatre ;
— f. atropurpurea DirFeL [Syn. : f. pissardii (CaRR.) KOEHNE] : feuilles pourpres; co-
rolle blanche, mais fleur paraissant rosée a4 cause du calice pourpre ; parenchyme vert
sous |’écorce ; fruit pourpre ;
— f. spaethiana Woop ex H. SpAtu (Syn. : P. cerasifera ‘Nigra’) : feuilles pourpres ;
corolle rose foncé ; parenchyme pourpre sous |’écorce ; fruit pourpre.
P. domestica L. — 3-10 m. — Avr.-mai. — Phan. — Origine discutée, probablement
par hybridation entre P. cerasifera et P. spinosa, compliquée de diverses sélections,
réhybridation avec les parents,... — Mellifére. — Deux sous-espéces dans le territoire
de la Flore :
Arbuste ou arbre, parfois épineux. Rameaux jeunes et pédicelles densément poilus.
Pétales blanc pur. Fruit de 2-5 cm de diam., subsphérique, a noyau faiblement
comprimé latéralement (angles obtus), trés adhérent a la chair, celle-ci de saveur
ACIDS cccceeesrenennsenmeacensixenpesr ener emery eeu ornare nnraeees a. subsp. insititia
Arbre sans épines. Rameaux jeunes et pédicelles souvent subglabres. Pétales souvent
blanc verdatre. Fruit long de 4-7,5 cm, plus long que large, 4 noyau fortement
comprimé latéralement (angles aigus), facilement séparable de la chair, celle-ci de
SAVCUL COUCE oe. eeeeceeceeseesecseeeceeeeeeeeseenetsdenscneceneeeeceeeneeneeeeeeaees b. subsp. domestica
a. subsp. insititia (L.) BonnteER et Layens (Syn.: P. insititia L.). (Prunier créque.
Kroosjes. Hafer-Pflaume). — Cultivé pour ses fruits, rarement aujourd’ hui. Natu-
ralisé ¢a et la : haies, fourrés, berges des cours d’eau,... — Mosan, Lorr., Champ. :
AR ; ailleurs : RR ou nul. — Naturalisé depuis longtemps en Europe et Asie tem-
pérées.
b. subsp. domestica (Prunier commun. Pruim. Gewohnliche Pflaume). — Fréquem-
ment cultivé pour ses fruits. Parfois subspontané. — [*]
OBS. — Ce systéme taxonomique ne permet de classer qu’imparfaitement les
nombreux cultivars de Prunus domestica, dont certains sont intermédiaires entre les
deux sous-espéces analysées ci-dessus. Certains auteurs rangent dés lors les Prunus
cultivés de ce groupe dans un plus grand nombre de sous-espéces, notamment :
— subsp. domestica au sens strict : a fruit ellipsoide a ovoide, bleu 4 violacé (Prune.
Pruim. Pflaume) ;
— subsp. syriaca (BoRKH.) JANCHEN ex MansF.: se distinguant du précédent par les
rameaux plus ou moins velus et a fruit subglobuleux, d’env. 2-3 cm de diam., jaune ou
parfois violacé (Mirabelle. Mirabel. Mirabelle) ;
— subsp. italica (BorKH.) Gams : également 4 rameaux plus ou moins velus et a fruit
subglobuleux ou courtement ovoide, d’env. 3-6 cm de diam., jaune (Reine-claude.
Reine-claude. Reineclaude) ou violacé (Prune-monsieur. Eierpruim. Eierpflaume).
P. mahaleb L. [Syn. : Cerasus mahaleb (L.) Mit.; Padellus mahaleb (L.) Vassi.cz.].
(Prunier de Sainte-Lucie, bois de Sainte-Lucie. Weichselboom. Felsen-Kirsche). —
(1-)2-6 m. — Avr.-mai. — Phan. — Fourrés, taillis de recolonisation, terrils, dunes ;
espéce thermophile et calciphile. — Champ. : C ; Lorr. : AC ; Pic. (surtout mér.), Tert.
par.: AR ; Mosan: R-RR; Brab., Ard. mér. et or., Eifel centr. : RR ; ailleurs : parfois
introduit. — Europe mér. et médiane, Asie occ. et centr. — Mellifére.

368
90. Malaceae

9.— P. cerasus L. (Syn. : Cerasus vulgaris MiLL.). (Griottier. Zure kers. Sauer-Kirsche). —
2-6 m. — Avr.-mai. — Phan. — Cultivé pour ses fruits, rarement aujourd’hui. Natura-
lisé ca et la : lisiéres forestiéres, talus, haies, berges des cours d’eau. — Inconnu avec
certitude a l’état sauvage : peut-étre SW de |’ Asie. — Médicinal. — Mellifére. — [*]
10. —P. avium (L.) L. [Syn. : Cerasus avium (L.) Moency]. (Merisier, cerisier des oiseaux.
Zoete kers. Vogel-Kirsche, Siiss-Kirsche). — 3-20 m. — Avr.-mai. — Phan. — Foréts,
haies, sur des sols 4 humus doux. — Boul., Camp., Pic., Brab., Mosan, Lorr., Champ.,
Tert. par., Eifel centr.: AC-AR ; Ard. : R ; ailleurs : RR (indigénat souvent douteux).
Fréquemment cultivé pour ses fruits, parfois aussi pour son bois. — Europe, Asie occ.,
Afrique du Nord. — Mellifére.
OBS. — On peut éventuellement distinguer la plante sauvage, a petit fruit rouge, a
chair mince et un peu amére (subsp. avium), des nombreux cultivars, 4 plus gros fruit,
rouge, créme ou noiratre, a chair épaisse et succulente [subsp. juliana (L.) JANCHEN].

Famille 90. Malaceae (Malacées)


Arbres ou arbustes. Feuilles alternes, simples a composées-pennées, stipulées. Fleurs
hermaphrodites, a symétrie radiaire ; réceptacle concave. Sépales : 5. Pétales : 5, libres
entre eux, caducs. Etamines : 15-30. Carpelles : 1-5, unis au réceptacle au moins dans
leur moitié inf. en un ovaire infére, les carpelles souvent plus ou moins séparés au centre ;
ovules : gén. 2 par carpelle. Fruit charnu. — Env. 200 espéces, principalement de la zone
tempeérée de I’hémisphére boréal.
OBS. — Les Malaceae sont souvent réunies aux Rosaceae avec rang de sous-famille.
1 Fleurs solitaires, de 2 cm ou plus de diam. Sépales lancéolés a étroitement
oblongs-triangulaires, longs de 8-16 mm. Feuilles simples ................. 2
Fleurs en fascicules, en corymbes ou en grappes, rarement solitaires mais
dans ce cas de moins de | cm de diam. Sépales plus ou moins triangu-
laires, longs de 7 mm au max. Feuilles simples ou composées ............ 3
2 Limbe foliaire elliptique-oblong, parfois faiblement lobé dans le haut, a bord
entier ou denticulé (Fig. 1, p. 375). Sépales entiers, un peu plus courts a
plus longs que les pétales. Pétales blancs. Fruit de 2-3(-6) cm de diam.
eceeecaueecccauececuanececeueeecenaeeecssneseseuaescceaeescnnaesesennaeeeenaas 1. Mespilus p. 371
Limbe foliaire ovale-oblong, a bord entier (Fig. 2, p. 375). Sépales bordés
de dents glanduleuses, plus courts que les pétales. Pétales blancs ou rose
clair. Fruit de 5-12 cm de diam. ....... ce eeeeseeeseeeeees 2. Cydonia p. 371
3 Feuilles simples, a limbe entier, ovale, ovale-elliptique ou suborbiculaire ;
pétiole long de 5 mm au max. Fruit subglobuleux, rouge, a 2-3(-5)
noyaux durs, plus ou moins visibles au sommet entre les lobes du calice.
Fleurs a corolle rosée (ou blanche dans des plantes cultivées ou parfois
subspontanées), en cymes gén. pauciflores ou parfois solitaires .............
sai sua uh ony Ren enweRATeRUR uReEERaRR ERIERTNEREE NERO NENENRENEATERS 3. Cotoneaster p. 371
Feuilles soit simples et a limbe denté a pennatifide, soit composées ; pétiole
gen. long de plus de 5 mm. Fruit a graines ou a noyaux non visibles
OXtELICUTEMENE ooo... eee eceeeeeteeeneeceseecseneeseseeeeseeceseeceeaeeeseeeeeeeeeeeeseaeeeas 4
4 Fleurs groupées en fascicules (corymbes simples). Arbres épineux ou non.
Fruit de plus de 1,5 cm de diam. Feuilles simples «0.0.0.0... cece 5
Fleurs en grappes simples ou en corymbes composés. Arbustes ou arbres.
Fruit de moins de 1,5 cm de diam. oo... ccccsccccesssseeesseeeeessseeeessseeeees 6

369
90. Malaceae

Styles soudés entre eux dans le bas. Anthéres jaunes. Fruit subglobuleux,
déprimé a la base, a chair ne renfermant pas de cellules pierreuses
(pomme). Feuilles 4 pétiole égalant env. la 1/2 du limbe ; celui-ci a ner-
vures latérales primaires peu nombreuses, arquées vers le sommet (Fig.
Ay fic BTS). ccommenccsewarcommesnsenmsnanesseenraonmunmenasunimiansien 4. Malus p. 372
Styles libres entre eux sur toute la longueur. Anthéres pourpres. Fruit gén.
piriforme (rarement subglobuleux), rétréci a la base, a chair renfermant
des cellules pierreuses eparses (poire). Feuilles a pétiole env. aussi
long que le limbe; celui-ci a nervures latérales primaires nombreuses,
presque droites (Fig, By Dc O71 O) smenumecucmecmanasuanm 5. Pyrus p. 372
Fleurs en grappes simples. Pétales lancéolés a étroitement oblongs. Feuilles
simples, a limbe dente oo... ec eeeeeeeeeeeeeees 6. Amelanchier p. 373
Fleurs en corymbes composés. Pétales suborbiculaires 4 obovales. Feuilles
SUTNPleS. 4, COMIPOSESS-PENNEES secs caancmenmensemenanamnme 7
Arbustes épineux. Pétales concaves. Feuilles simples, a limbe denté 4 penna-
CHPATTILS oo. eeceeecceeseesseesceeeeeeteeeneeneceeeteetasesesaeeneeeaee 7, Crataegus p. 374
Arbustes ou arbres non épineux. Pétales plans. Feuilles simples ou compo-
So 8
Nervures latérales des feuilles n’aboutissant pas dans les dents du limbe.
Feuilles simples, a limbe denté (Fig. 10, p. 375). Arbuste haut de 1,5-2
m. Fruit gén. pourpre foncé ou noiratre, rarement rouge Vif ..............0
ines a iB i GAR RSA NE Ss, ToT 8. Aronia p. 376
Nervures latérales des feuilles (ou des folioles) aboutissant dans les dents du
limbe. Feuilles soit simples et a limbe denté a pennatifide, soit compo-
sées-pennées. Arbustes ou arbres. Fruit gén. rouge, plus rarement brun
rouge, brun jaunatre ou gris brunatre «00.0.0... 9. Sorbus p. 377
OBS. — Outre diverses espéces appartenant aux genres analysés dans la cle,
d’autres représentants de cette famille sont cultivés pour l’ornement dans les parcs
et les jardins. Citons entre autres les arbustes suivants, tous plus ou moins épineux
(surtout le dernier):
— Chaenomeles japonica (THunNB.) SPpACH (Cognassier du Japon. Japanse sierkwee. Ja-
panische Quitte), arbuste dépassant rarement 1 m de hauteur, 4 corolle rouge orangé,
jeunes rameaux verruqueux et limbe foliaire crénelé-denté ; rarement subspontané ;
— Chaenomeles speciosa (Sweet) NAKAI [Syn.: C. lagenaria (Lo1seEL.) Kotz.]. (Co-
gnassier de Chine. Chinese sierkwee. Chinesische Quitte), arbuste haut de 2-4 m, a
corolle gén. rose vif, rameaux lisses et limbe foliaire 4 dents aigués ;
— Chaenomeles xsuperba (FRAHM) REHD., hybride entre les deux précédents, sans doute
le plus répandu actuellement en culture et comprenant divers cultivars ;
— Pyracantha coccinea RorM. (Buisson ardent. Vuurdoorn. Feuerdorn), a corolle
blanche, fruits rouge vif, orangés ou jaunes et feuilles persistantes ; cette espéce s’ob-
serve trés rarement a l’état subspontané ou naturalisé.
On rencontre aussi un petit arbre a grandes feuilles persistantes, Eriobotrya japo-
nica (Tuuns.) Lino. (Néflier du Japon. Japanse mispel. Japanische Mispel), originaire
de Chine et du Japon, cultivé dans les régions chaudes pour ses fruits comestibles ;
ceux-ci ne semblent que rarement produits dans nos régions, mais des individus de
l’espéce (plantés comme curiosité ou parfois adventices ?) ont été observés dans le
territoire de la Flore.

370
90. Malaceae

1. Mespilus L.
Mespilus germanica L. (Néflier. Mispel. Mispel). — Atteint 6 m. — Mai-juin. — Phan. —
Fourrés, haies, foréts, sur des sols plus ou moins acides. — Mosan : AC-R ; Boul., FI., Pic.,
Brab., Ard., Lorr. (surtout occ. et sept.), Tert. par. : AR-R ; ailleurs : RR ou nul. Cultivé,
surtout jadis, pour ses fruits. — Europe mér. et or., SW de l’Asie. Considéré comme relique
d’anciennes cultures en Europe occ. et médiane. — Mellifére. — (Fig. 1, p. 375).
OBS. — La plante sauvage posséde un fruit de 2-3 cm de diam. ; chez des cultivars,
rarement observés aujourd’hui, il peut atteindre 6 cm de diam.

2. Cydonia MILL.
Cydonia oblonga MIL-. (Syn. : C. vulgaris Pers.). (Cognassier. Kwee. Quitte). — Atteint 7
m. — Mai-juin. — Phan. — Cultivé pour ses fruits. Parfois subspontané dans les haies. —
SW de I’Asie. — Médicinal. — Mellifére. — (Fig. 2, p. 375). — [*]

3. Cotoneaster MEep.
(Cotonéaster. Dwergmispel. Zwergmispel)

Rameaux et feuilles non distiques, disposés dans des plans variés. Feuilles ca-
duques, a limbe ovale a suborbiculaire, long de 20-50 mm et large de 5-30
mm, obtus a aigu au sommet ; pétiole long de 2-5 mm (Fig. 3, p. 375). Fleurs
en. cymes courtement pédonculées,. par (1-)2-3(-4). sicrcesesicscavecessseceenvsrasaveevexees
cece REO OESTRONE ACRRNEKERENRRERANRNARNNCENS 1. Cotoneaster integerrimus
Rameaux et feuilles distiques, disposés dans des plans plus ou moins horizon-
taux. Feuilles caduques ou semi-persistantes, 4 limbe ovale-elliptique a sub-
orbiculaire, long de 5-12(-15) mm et large de 3,5-10 mm, aigu a mucroné au
sommet ; pétiole long de 1-2 mm. Fleurs solitaires ou par 2, subsessiles ......
smn tr nin nee neotenic atin rn 2. C. horizontalis
OBS. — Divers autres représentants du genre sont cultivés pour l’ornement dans les
jardins, les parcs et le long des routes (plusieurs espéces : Melliféres). Ce sont notamment
les suivants, répartis en deux groupes trés distincts au moment de la floraison :
— pétales dressés au moment de la floraison (a ce groupe appartiennent aussi Cotoneas-
ter horizontalis et C. integerrimus, déja cités) : Cotoneaster bullatus Bots, C. dielsianus
PritzEL, C. divaricatus REHD. et E. Wison, C. franchetii Bois, C. hjelmqvistii FLINCK et
Hy, C. rehderi Posark. (Syn. : C. bullatus Bots var. macrophyllus Renp. et E. Witson),
C. simonsii Baker, C. sternianus (TurRILL) Boom, C. villosulus (REHD. et E, Witson) FLINcK
et HYLM6 et C. zabelii C.K. SCHNEIDER ;
— pétales étalés au moment de la floraison : C. coriaceus FRancu. (incl. C. lacteus W. SmitH),
C. dammeri C.K. ScHNEIDER, C. integrifolius (RoxB.) KLotz, C. microphyllus LInbL., C.
salicifolius FRANcH., C. Xsuecicus Kotz (probablement C. conspicuus MARQUAND X dam-
meri) et C. watereri EXELL (C. frigidus WALLICH ex LINDL. * salicifolius).
Tous les taxons énumérés ici ont été signalés comme subspontanés ou naturalisés lo-
calement en Belgique (et parfois ailleurs dans le territoire de la Flore), a l’exception de
C. microphyllus, mentionné en Allemagne, aux env. d’ Aix-la-Chapelle. Toutes ces plantes
sont identifiables avec la clé des plantes ligneuses figurant au début de cette Flore. D’autres
pourraient cependant venir s’ajouter a la liste.
1.— Cotoneaster integerrimus Men. (Syn.: C. vulgaris LinpL.). (Cotonéaster sauvage.
Wilde dwergmispel. Gewohnliche Zwergmispel). — 0,5-2 m. — Avr.-juin. — Cham.
frut. ou Nanophan. — Rocailles, pelouses, fourrés, sur des sols secs et caillouteux, sur-
tout calcariféres. — Mosan, Eifel centr. : R ; Brab. or. (Pays-Bas : apparu recemment),
Ard. mér. et or., Lorr. nord-or. : RR. — Europe (sauf N), Caucase. — Mellifére.

371
90. Malaceae

2.— C. horizontalis DecaisNe (Cotonéaster horizontal. Vlakke dwergmispel. Facher-


Zwergmispel). — 0,1-0,6 m. — Mai-juin. — Cham. frut. — Cultivé pour l’ornement
dans les parcs, les jardins et sur les talus routiers. De plus en plus souvent subspontané
ou naturalisé (surtout Mosan) : anciennes carriéres, terrils, talus, vieux murs, dunes
fixées, ballast des voies ferrées, pelouses séches. — Chine occ. — Mellifére. — [*]
OBS. — Le Cotoneaster exotique actuellement le plus envahissant dans des mi-
lieux sub- ou seminaturels (pelouses calcaires...).

4. Malus MiLv. (Pommier. Appel. Apfel)


Malus sylvestris (L.) MILL. (Syn. : Pyrus malus L.). — Atteint 10 m. — Avr.-mai. — Phan.
— Deux sous-espéces dans le territoire de la Flore :
Face inf. du limbe foliaire, receptacle et face ext. des sépales presque glabres dés le jeune
age. Rameaux souvent épineux. Fruit a diam. max. de moins de 3 cM ........eeeeeeeeeee
STi TEE NERA NTA mie EEE OR TEER a. subsp. sylvestris
Face inf. du limbe foliaire, réceptacle et face ext. des sépales fortement poilus 4 tomenteux,
au moins dans le jeune 4ge. Rameaux rarement épineux. Fruit a diam. max. souvent
SUP: @ 3) CM, csciscmmnnrannemn oem b. subsp. mitis
a. subsp. sylvestris (Syn. : M. acerba Mérat). (Pommier sauvage. Wilde appel. Holz-
Apfel). — Foréts, lisi¢res forestiéres, fourrés, haies, surtout aux endroits secs et
chauds. — Mosan : AC-AR ; Ard., Lorr., Champ., Tert. par. : AR-R ; ailleurs : RR ou
nul. — Europe (sauf N). — Médicinal. — Mellifére. — (Fig. 4, p. 375).
b. subsp. mitis (WALLR.) Mansr. [Syn. : 4. domestica (BorkKH.) Borku.]. (Pommier com-
mun. Eetappel. Kultur-Apfel). — Arbre cultivé en grand pour ses fruits. Fréquemment
subspontaneé :haies, fourrés, friches,... — Mellifére. — Taxon d’origine hybride com-
plexe, probablement en Asie centr. — [*]
OBS. — 1.—La distinction des deux sous-espéces n’est pas toujours évidente. Les
« pommiers sauvages » ont probablement des origines variées : anciennes races cultivées
comme porte-greffes ou pour la fabrication de cidre, plantes indigénes ou du moins d’in-
troduction ancienne,... Des intermédiaires, probablement de nature hybride, ne sont pas
rares. Enfin, on ne perdra pas de vue que des représentants de la subsp. mitis, aux fruits
diversifiés, se rencontrent a l’état subspontané et ne doivent pas étre confondus avec les
véritables « pommiers sauvages »».
2. — Divers représentants du genre Malus sont cultivés pour |’ornement dans
les pares et le long des avenues, notamment M. baccata (L.) Borku., M. floribunda S1eBoLD
ex Van Houtte, M. hupehensis (PAMPAN.) REHD., M. pumila MIt., M. <purpurea (BARBIER)
Reup., M. sieboldti (REGEL) REuD. et M. spectabilis (Arr.) Bork. ; M. baccata, M. xpurpu-
rea et M. sieboldii sont rarement subspontanés.

5. Pyrus L. (Poirier. Peer. Birne)


Pyrus communis L. — Avr.-mai. — Phan. — Deux sous-espéces dans le territoire de la
Flore :
Limbe foliaire long de 5-8 cm et large de 3,5-5,5 cm, ovale 4 ovale-elliptique. Fruit long
de 5-16 cm et large de 4-12 cm, a saveur douce a maturité. Arbre épineux ou non épi-
TOUX eee eccccccceccteecceeeeceeeeceeeeceeeeeeeaeeestaeeeeeeeseaeeseeieeseaeesesaeeseeeesoea a. subsp. communis
Limbe foliaire long de 2,5-7 cm et large de 2-5 cm, suborbiculaire a ovale-elliptique (Fig. 5,
p. 375). Fruit long de 1,3-3,5 cm et large de 1,8-3,5 cm, a saveur astringente 4 maturité.
Arbre S6m. EPineux oo. eeceeecceeceeeeeseeeeeceeeeeeeeeeseesessesseesetsesseeaeeaeeas b. subsp. pyraster
a. subsp. communis (Poirier cultivé. Gekweekte peer. Kultur-Birne). — Atteint 20 m.
— Cultivé en grand pour ses fruits. Parfois subspontané. — Taxon d’origine hybride
complexe. — Mellifére. — [*]

372
90. Malaceae

b. subsp. pyraster (L.) Enru. [Syn.: P. pyraster (L.) Du Ror]. (Poirier sauvage. Wilde
peer. Wild-Birne). — Atteint 15 m. — Foréts et fourrés thermophiles. — Mosan, Ard.,
Lorr., Champ., Tert. par. : R. ; Pic. mér. : RR. — Europe (sauf N), SW de I’ Asie. Aire
d’indigénat discutée. — Mellifére.
OBS. — 1.—La taxonomie du groupe de Pyrus communis est trés controversée.
Les deux taxons distingués ici au rang de sous-espéces sont tantét considérés comme
de bonnes espéces, tant6t tenus comme de peu de valeur. Comme pour le groupe de
Malus sylvestris (voir l obs. sous cette espéce) et pour les mémes raisons, I’étude de
la variabilité de ces arbres doit étre poursuivie dans le territoire de la Flore, en notant
soigneusement les caractéres du fruit (qu’il est souhaitable de mettre en herbier sous
forme d’une coupe longitudinale comportant le pédicelle) ; il existe notamment des
races cultivées jadis a petits fruits, parfois subglobuleux, a saveur plutét astringente,
mais a feuilles du type de la subsp. communis. Pour certains auteurs, des Pyrus crois-
sant dans des habitats plus anthropiques que ceux indiqués pour la subsp. pyraster
(haies...) et dans la plupart des districts du N du territoire de la Flore appartiennent
également a cette sous-espéce, qui, la, reste cependant plus rare que la subsp. commu-
nis ; le probleme est pose.
2.—C’est probablement par erreur que Pyrus nivalis Jaca. (incl. P. sal-
viifolia DC.) a été mentionné dans le territoire de la Flore. Cette espéce d’ Europe mér.
et centr. se caractérise par son limbe foliaire elliptique a lancéolé, gris tomenteux 4 la
face inf. (alors qu’il est gén. glabrescent chez les deux taxons inclus dans la clé ci-
dessus). Un pied correspondant probablement a P. nivalis a cependant été découvert
dans les années 90 en Lorr. francaise (dép. Moselle), mais il semble avoir disparu par
la suite. Son statut est incertain, l’espéce étant parfois utilisée comme porte-greffe.
3.—Plusieurs espéces du genre Pyrus sont cultivées pour |’ornement
dans les parcs et le long des avenues, notamment P. calleryana DECAISNE et P. salicifo-
lia Pattas [essentiellement la f. pendula (JAGER) GEERINCK, a port pleureur].

6. Amelanchier Mep. (Amélanchier. Krentenboompje. Felsenbirne)

Limbe foliaire long de 2,5-5 cm, obtus-arrondi au sommet, muni de dents ob-
tuses (Fig. 6, p. 375). Styles trés courts (env. 1 mm), libres entre eux. Inflo-
rescences dressées. Fruit bleu noir ..............0000..e 1. Amelanchier ovalis

Limbe foliaire long de 4-8,5 cm, aigu au sommet, muni de dents fines et aigués.
Styles longs de 2,5-4 mm, soudés entre eux dans les 2/3 env. de leur lon-
gueur. Inflorescences plus au moins pendantes. Fruit d’abord rouge clair puis
POTTS TOTS se cc cored yeserctngnartanien iin ansnndionniraineasion
Commences 2. A. lamarckii

1.— Amelanchier ovalis Mep. (Syn. : A. vulgaris MoENCH ; A. rotundifolia Dum.-Cour-


seT). (Amélanchier sauvage. Europees krentenboompje. Mitteleuropadische Felsen-
birne). — 1-3 m. — Avr.-mai. — Nanophan. ou Phan. — Fourrés thermophiles. —
Ard. or. (vallées de I’Oesling), Lorr. (surtout centr.), Eifel centr. : RR. — Europe mér.
et centr., Asie Mineure, Afrique du Nord.
OBS. — La subsp. embergeri FAVARGER et STEARN, a inflorescence assez lache, a
pédicelles floraux longs de 12-18 mm, a pétales longs de 14-19 mm et a graines lon-
gues de 5-6 mm, serait seule présente dans le territoire de la Flore.
2.— A. lamarckii F.G. SCHROEDER (Syn. : A. canadensis auct. non L. ; A. laevis auct. non
WieGANnD). (Amélanchier d’Amérique. Amerikaans krentenboompje. Kupfer-Felsen-
birne). — Atteint 12 m. — Avr.-mai. — Phan. — Cultivé pour l’ornement dans les
parcs et le long des routes. Parfois naturalisé : friches, taillis, talus, berges des cours
d’eau, gén. sur des sols sableux, le plus souvent acides. — Camp. : AR ; Fl. : R ; Mar.,
Brab. : RR. — Espéce née en Europe, a partir d’une souche nord-américaine. — Mel-
lifére.

373
90. Malaceae

OBS. — 1. - Amelanchier lamarckii présente des feuilles 4 coloration trés spec-


taculaire au printemps (jeunes feuilles pourprées ou cuivrées) et en automne (feuilles
devenant jaunes, orange ou purpurines).
2.—On rencontre trés rarement, dans les mémes conditions que le pré-
cédent, Amelanchier spicata (LAM.) K. Kocu, qui se reconnait a son limbe foliaire long
de 3-6 cm, a ses inflorescences dressées et au sommet de l’ovaire laineux (alors qu’il
est glabre chez A. lamarckii) ; cette espéce ne présente pas les coloris foliaires specta-
culaires que montre A. lamarckii.

7. Crataegus L. (Aubépine. Meidoorn. Weissdorn)


REM. — 1.— En raison de la variabilité des espéces et de la fréquence des hybrides, il
est c onseillé d’examiner, en vue de |’ utilisation de la clé, plusieurs rameaux de l’arbuste 4
identifier, soigneusement récoltés sur le méme pied.
2. — Les caractéres donnés dans la clé pour les stipules se rapportent a celles
des rameaux courts floriféres.

1 Styles : 2(-3). Fruit gén. a 2(-3) noyaux. Limbe foliaire ovale ou obovale,
non lobé ou a 3-7 lobes peu profonds, ceux-ci gén. arrondis et plus larges
que longs (Fig. 7, p. 375). Stipules grossi¢rement dentées, a dents non
Glanduleuses 2.2... eee eee eseeeeeseeeeeeeeseeeseeeeeees 1. Crataegus laevigata
Style : 1. Fruit gén. a 1 noyau. Limbe foliaire pennatifide ou pennatipartite .
Cente meer ee meee eer seers reer nee eHE EE eH EE EET ESET OTHE ES HOE OT EEH OE HEHE EH EEE HE EH EEE OES E EHH EHS HEE EERE E THEE TET ES

Limbe foliaire 4 segments finement dentés sur presque toute leur longueur,
séparés par des sinus étroits et aigus (Fig. 8, p. 375). Sépales au moins
1,3 fois aussi longs que larges, aigus au sommet, dressés a réfléchis a
maturité. Fruit ellipsoidal-subcylindrique a ovoide-subsphérique, rouge
corail a rouge foncé. Stipules dentées, une partie au moins des dents
BlADOUISUSES as is.csacancsa cassia. q.cncreemenaxaasearnaremereummannanss 2. C. rhipidophylla
Limbe foliaire 4 segments entiers ou dentés seulement dans le haut, séparés
par des sinus assez larges et aigus a arrondis (Fig. 9, p. 375). Sépales
env. aussi longs que larges, obtus a apiculés au sommet, gen. rabattus
contre le fruit 4 maturité. Fruit ovoide a subsphérique, rouge foncé a
rouge brun. Stipules entiéres ou dentées, a dents non glanduleuses ........
ee 3. C. monogyna
OBS. — 1.— Les espéces citées ci-dessus forment entre elles des hybrides, dont
le plus fréquent est Crataegus laevigata x monogyna [C. xmedia BEcust. ; Syn. : C.
xovalis auct. non Kirt. ; C. xintermixta auct. non (WENzIG) BEcK] ; on rencontre aussi
les hybrides C. laevigata x rhipidophylla (C. <xmacrocarpa HEGETSscuw.; Syn. : C.
xschumacheri RAuNK. ; C. Xmedia auct. non BECHST.) et C. monogyna x rhipidophylla
(C. xsubsphaerica GANDOGER; Syn. : C. xheterodonta Posark. ; C. xkyrtostyla auct.
non FINGERH.). Ces hybrides sont trés variables (notamment par suite de réhybridations
avec les parents) et ceux impliquant C. rhipidophylla ont été parfois signalés dans des
régions ou cette espéce ne semble pas (ou plus ?) exister actuellement.
2. — Divers cultivars et formes des Crataegus cités ci-dessous, certains
a corolle rose et/ou a fleurs doubles, sont cultivés pour l’ornement dans les parcs et le
long des avenues, parfois aussi dans les haies.
3.—On cultive aussi pour |’ornement dans les parcs et le long des ave-
nues d’autres représentants du genre Crataegus, notamment les suivants, d’origine
nord-américaine (ou culturale, pour l’hybride cité): C. x/avallei HéRINcQ, C. pedicel-
lata Sara. et C. persimilis Sara. [Syn.: C. prunifolia Pers. non (MARSHALL) BAuMG.].
Les deux derniers ont été observés a ]’état subspontané.

374
90. Malaceae

90. Malaceae I

Mespilus germanica : feuille (< 1/2).


Cydonia oblonga : feuille (* 1/2).
eee

Cotoneaster integerrimus : feuille (x 1/2).


Malus sylvestris subsp. sylvestris : feuille ( 1/2).
Pyrus communis subsp. pyraster : feuille (x 1/2).
Amelanchier ovalis : feuille (x 1/2).
S PPAR

Crataegus laevigata subsp. laevigata : feuille (« 1/2).


Crataegus rhipidophylla var. lindmanii : feuille (x 1/2).
Crataegus monogyna : feuille (x 1/2).
Aronia prunifolia : feuille (x 1/2).

1.— Crataegus laevigata (PoiretT) DC. (Syn. : C. oxyacantha auct. non L., nom. rejic.).
(Aubépine 4 deux styles. Tweestijlige meidoorn. Zweigriffliger Weissdorn). — 2-10
m. — Mai-juin. — Phan. — Fourrés, bois, haies. — Médicinal. — Mellifére. — Deux
sous-espéces, de valeur taxonomique discutée, dans le territoire de la Flore :

375
90. Malaceae

Sépales env. aussi longs que larges, gén. rabattus contre le fruit 4 maturité. Fruit ovoide
a subsphérique, rarement long de plus de 10 mm ...............0.... a. subsp. laevigata
Sépales 1,5-2 fois aussi longs que larges, dressés a étalés a maturité. Fruit ellipsoidal,
long de 10-16 mint ssccssetssssesssusascnsssesensasazraeeeanventete
ss0satinendee b. subsp. palmstruchii
a. subsp. laevigata (Syn. : C. oxyacanthoides TuutLt.). — Mosan, Lorr., Tert. par. :
AC ; Boul., Pic., Brab., Ard., Champ., Eifel centr. : AC-AR ; Mar., Fl., Camp. :
R-RR et d’indigénat douteux. — Europe occ., mér. et centr.
b. subsp. palmstruchii (LINDM.) FRANco (Syn. : C. palmstruchii LinpM.). — Mosan,
Ard., Lorr. : RR. — Europe médiane.
2.—C. rhipidophylla GANDOGER (Syn. : C. rosiformis JANKA; C. calycina auct. non PE-
TERM. ; C. oxyacantha L., nom. rejic.). (Aubépine a grand calice. Koraalmeidoorn.
Grosskelchiger Weissdorn). — 2-6 m. — Mai-juin. — Phan. — Fourrés, haies, lisiéres
forestiéres. — Mosan, Ard., Lorr. : AR-R; Pic., Brab., Champ., Tert. par. : RR; a re-
chercher ailleurs. — Europe nord-occ., médiane et or., ‘Caucase. — Mellifére.

OBS. — Deux variétés, entre lesquelles peuvent exister des intermédiaires, ont été
signalées dans le territoire de la Flore, mais la question est a réétudier :
Fruit ellipsoidal 4 ovoide-subsphérique, couronné des sépales étalés a réfléchis ; ceux-
ci gén. 1,3-2,5 fois aussi longs que larges. Segment inf. du limbe foliaire muni de
(4-)5-13(-15) dents sur son bord Xt. oo... eee eeeeeeeeeeeeeeeee a. var. rhipidophylla
Fruit gén. ellipsoidal-subcylindrique, couronné des sépales dressés ou subdressés;
ceux-ci gén. 1,5-3,1 fois aussi longs que larges. Segment inf. du limbe foliaire
muni de (7-)12-18 dents sur son bord ext. (Fig. 8, p. 375) ......... b. var. dindmanii
a. var. rhipidophylla (Syn. : C. curvisepala LinpM.). — Variété a aire s’étendant le
plus loin vers le S.
b. var. lindmanii (HRABETOVA-UnRoVA) K.I. CurisTens. [Syn. : C. rosiformis JANKA
subsp. lindmanii (HRABETOVA-UnROVA) K.I. Curistens. ; C. lindmanti HRABETOVA-
Unrova; C. curvisepala Linpm. subsp. lindmanii (HRaBETOvVA-UnrovA) Byatt].
— Variété a aire réputée s’étendre vers le S jusque dans le N de la France, mais
dont la présence dans le territoire de la Flore reste néanmoins a confirmer.
3. — C. monogyna Jacq. (Syn.: C. oxyacantha auct. non L., nom. rejic.). (Aubépine 4 un
style. Eenstijlige meidoorn. Eingriffliger Weissdorn). — 2-10 m. — Mai-juin (un peu
plus tard que les taxons précédents). — Phan. — Haies, bois, fourrés. — C-AC. —
Europe (sauf N), Asie Mineure, Afrique du Nord, Madére. — Médicinal. — Mellifére.

8. Aronia MEp.

Aronia prunifolia (MARSHALL) REHD. (Arone noire. Zwarte appelbes. Schwarze Apfelbee-
re), — 1,5-2 m. — Mai. — Nanophan. — Bosquets humides, bord des marais. — Cultivé
pour l’ornement dans les parcs. Parfois subspontané ou naturalisé. — Camp. :R; Fl. : RR
— Amérique du Nord. — (Fig. 10, p. 375). — [*]
OBS. — 1.—La taxonomie des Aronia est complexe et discutée par les auteurs amé-
ricains. A. prunifolia est considéré par certains comme un hybride entre 4. arbutifolia (L.)
Pers. et A. melanocarpa (MicHaux) S. Exuiort, alors que d’autres tiennent ce dernier pour
une simple variation d’A. prunifolia. Certaines plantes du territoire de la Flore, rapidement
glabrescentes, correspondent bien a cet A. « melanocarpa ».
2. — Aronia arbutifolia se rencontre trés rarement dans les mémes conditions
qu’A. prunifolia ; il est naturalisé dans le Mar. sept. (Zélande, aux env. de Domburg). II se
distingue principalement du précédent par ses fruits rouge vif, de 4-6 mm de diam. (fruits
devenant rapidement pourpre foncé a noiratre, de 6-10 mm de diam., chez A. prunifolia).

376
90. Malaceae

9. Sorbus L. (Sorbier. Lijsterbes. Eberesche) (*)


Feuilles composées-pennées, a 9-19 folioles oblongues-elliptiques, la termi-
nale env. de la méme grandeur que les latérales (Fig. 11, p. 379) ........ a
Feuilles soit simples et a limbe plus ou moins denté a pennatifide, soit com-
posées-pennées mais alors a foliole terminale beaucoup plus grande que
les folioles latérales. Fruit rouge, rouge orangé ou brun rouge ............ 3
Diam. de fleurs : 8-10 mm. Styles : 3-4. Bourgeons poilus. Fruit subsphé-
rique, de 6-10(-14) mm de diam., rouge écarlate 0... cece ceeeeereeeeees

Diam. de fleurs : 16-18 mm. Styles : 5. Bourgeons glabres, visqueux. Fruit


obovoide ou piriforme, long de 2 cm ou plus long, brun jaunatre ou gris
DIUNAtre ooo. eee cceeessessesecscesseeeessessssessecseesesesseseeeneesesets 2. S. domestica
Limbe foliaire composé-penné dans le bas, lobé a pennatifide dans le haut
(Fig. 12, p. 379) wcceccccceecseessesseeecsessesseereeees Ibis. S. <thuringiaca
Limbe foliaire denté, lobé ou au plus pennatifide, mais jamais composé-
PRINS a cece eae eres eee scence eens eereeerE 4
Limbe des feuilles adultes long de 5-9 cm, glabre ou éparsement pubescent a
la face inf., profondément lobé a pennatifide dans le bas, a 6-8(-10) lobes
gén. ovales-triangulaires a lancéolés (Fig. 13, p. 379) ....cccscecseesseeseeeees

Limbe des feuilles adultes long de (5-)7-15(-24) cm, tomenteux a la face


TE eee ec ccceceeeseeescceesceesseeeeseeeesceeeseeeeseeeeseceeseesessesessecssacenseceaseceaseseaeees 5
Limbe foliaire long de (5-)7-14(-24) cm, denté a trés superficiellement lobé ;
tomentum de la face inf. blanc a argenté-verdatre ; pétiole long de 1-2
(-2,5) cm (Fig. 14, p. 379) wc eeeeeeccecesseesseeneeeeeeeseeeeseeeeeeeeaes 4.S. aria
Limbe foliaire lobé ou parfois pennatifide dans le bas, a 6-14 lobes; tomen-
tum de la face inf. grisatre ou gris jaunatre; petiole long de (1,5- )2- A(- °)
CO vee eeecescecesescescscescscescsessceeeseesesecacseeecsesacsesaesecaeeeseesecaeseseeasaeeesaseeeeeeeees
Limbe foliaire long de 7-14 cm, obtus-arrondi au sommet, 1,5-1,9 fois aussi
long que large, les lobes séparés par des sinus étroits (leurs bords sou-
vent contigus, se recouvrant parfois par les bords), atteignant 1/3-1/2 de
la demi-largeur du limbe (parfois méme plus profond chez les feuilles
des rameaux longs) ; tomentum de la face inf. gris jaunatre (Fig. 18,
To. 31D)! nencsennnseernrnensetsarenannesnascnanaaianiinaacicieannatinnesesuaencenee 7. S. intermedia
Limbe foliaire aigu a obtus au sommet, souvent au plus 1,5 fois aussi long
que large (ou si plus, lobes trés aigus), 4 lobes séparés par des sinus plus
ou moins larges (leurs bords n’étant jamais contigus), atteignant gén.
moins du 1/3 de la demi-largeur du limbe ............cccccccecceeseceeseeseeeeee 7
Limbe foliaire largement ovale 4 ovale-orbiculaire, long de 7-15(-20) cm,
atteignant 12 cm de largeur, coriace, tronqué a subtronqué a la base,
souvent un peu ondule ; pétiole long de 2,5-4(-5) cm ; tomentum de la
face inf. grisatre a gris jaunatre (Fig. 16, p. 379) ....... 5. S. latifolia

(*) Espéces 4 47 par B. Cornier.

aid
90. Malaceae

Limbe foliaire ovale a ovale-elliptique, long de 6-12 cm, atteignant 8 cm de


largeur, assez souple, cunéé a arrondi cunéé a la base, plan ; pétiole long
de (1,5-)2-3 cm ; tomentum de la face inf. gris blanchatre ............0.. 8
8 Feuilles 4 lobes, sommet et dents trés aigus ; lobes triangulaires, a bords a
peu prés rectilignes ; limbe foliaire long de 6-11,5 cm et large de 4-7,5
cm, (1,3-)1,4-1,6(-1,7) fois aussi long que large ; sinus atteignant 1/4-
1/3 de la demi-largeur du limbe (Fig. 17, p. 379) ........... 6. S. remensis
Feuilles ne présentant pas l’ensemble des caractéres ci-dessus, 4 lobes et
sommet subaigus ou obtus, 4 bords souvent non rectilignes et 4 sinus
moins profonds; variabilité morphologique importante (la Fig. 15,
p. 379 ne représentant qu’un exemple parmi diverses morphologies pos-
BIDICS) cecusavaasnencnnasmmnsencumnasemveraanxrememmimenmaameciane 4bis. S. xtomentella
L..— Sorbus aucuparia L. (Sorbier des oiseleurs. Wilde lijsterbes. Vogelbeere). — 2-20
m. — Mai-juin. — Phan. — Foréts, surtout sur des sols acides, recolonisations fo-
restiéres. — Camp., Mosan, Ard., Lorr. occ. et sept., Eifel centr. : C ; Fl., Brab., Tert.
par. : AC-AR; Boul., Pic., Champ. : R-RR; ailleurs : RR et d’indigénat douteux, ou
nul. — Europe, Asie occ., Afrique du Nord. — Mellifére.
OBS. — La subsp. glabrata (Wim. et GRAB.) CAJANDER, a axe de |’inflorescence
glabre ou presque glabre et a fruit plus long que large (axe poilu et fruit subglobuleux
chez la subsp. aucuparia), existe peut-étre en Ard. et dans |’ Eifel centr.
Ibis. — S. xthuringiaca (ILse) Fritscu (S. aria < aucuparia). — 2-20 m. — Mai-juin. —
Phan. — Souvent cultivé pour l’ornement dans les parcs, le long des avenues et des
routes. Parfois subspontané, notamment en Ard. or. et dans 1’Eifel centr. — Mellifére.
=]
S. domestica L. (Sorbier domestique. Tamme lysterbes. Speierling). — 2-20 m. —
Mai-juin. — Phan. — Foréts thermophiles. — Ard. or. (Oesling), Lorr. : RR et d’in-
digénat douteux ; ailleurs : RR, introduit. Parfois cultivé pour ses fruits ou pour l’or-
nement dans les parcs et le long des routes. — Europe mér. et centr., Asie Mineure,
Afrique du Nord. — Mellifére. — [* ?]
S. torminalis (L.) Crantz (Alisier commun. Elsbes. Elsbeere). — 5-25 m. — Mai-
juin. — Phan. — Foréts séches, fourrés ; espéce thermophile et plutét calciphile. —
Lorr. : AC-AR ; Mosan (surtout mér.), Ard. (vallées et Oesling), Eifel centr. : AR-R ;
Pic. mér., Champ., Tert. par.: R ; Brab. occ. : RR; ailleurs : parfois introduit. — Eu-
rope (sauf N), SW de |’ Asie, Afrique du Nord. — Mellifére.
OBS. — On observe trés rarement en Lorr. des individus dont le limbe foliaire a
des lobes courts et arrondis au sommet.

S. aria (L.) Crantz (Alouchier. Meelbes. Gewéhnliche Mehlbeere). — 5-25 m. —


Mai-juin. — Phan. — Foréts et fourrés, sur des sols secs, pourvus ou dépourvus de
calcaire, rochers ; espéce plutét thermophile. — Ard. or., Lorr., Eifel centr. : AC-AR ;
Champ., Tert. par. : AR ; Boul., Mosan (a l’E de la Meuse) : R ; Pic. occ. et or. : RR.
Parfois cultivé pour l’ornement dans les parcs, le long des avenues et des routes. Rare-
ment subspontané. — Europe mér. et médiane, Afrique du Nord. — Mellifére.
OBS. — Des taxons infraspécifiques (variétés, formes, cultivars) parfois assez dif-
férents de la var. aria, sont cultivés pour l’ornement dans les parcs, le long des avenues
et des routes ; c’est le cas notamment de la var. majestica (LAVALLEE ex DippeL) C.K.
SCHNEIDER, a limbe foliaire long de 15-24 cm.
Abis. — S. xtomentella GANDoGER [Syn. : S. <vagensis WILMOTT ; S. Xrotundifolia auct. an
(Becust.) HEDLUND ?] (S. aria x torminalis). — 5-20 m. — Mai-juin. — Phan. — Mo-
san, Ard. or. (Oesling), Lorr., Tert. par. : RR. — Mellifére.

378
18
17

90. Malaceae II (Sorbus)

IL. Sorbus aucuparia : feuille (x 1/4).


12. Sorbus xthuringiaca : feuille (x 1/4).
13. Sorbus torminalis : feuille (« 1/3).
14. Sorbus aria : feuille (x 1/3).
15. Sorbus <tomentella : feuille (x 1/3).
16. Sorbus latifolia : feuille (x 1/3).
IY Sorbus remensis : feuille (x 1/3).
18. Sorbus intermedia : feuille (< 1/3).

379
91. Caesalpiniaceae

OBS. — Ces hybrides occasionnels présentent une grande variabilité morpho-


logique. Gén. isolés, ¢a et 14 en compagnie des parents ; parfois en mélange avec des
espéces hybridogénes, ce qui rend les déterminations délicates.
5.—S. latifolia (Lam.) Pers. (Alisier de Fontainebleau. Brede lijsterbes. Breitblattrige
Mehlbeere). — 5-25 m. — Mai-juin. — Phan. — Foréts plus ou moins thermophiles.
— Champ., Tert. par.: RR; Pic. mér., Lorr. : 4 confirmer; signalé aussi a |’état sub-
spontané. Rarement cultivé pour l’ornement dans les parcs. — SW de |’Europe. —
Mellifére. — * ? [* ?]
OBS. — L’identité des plantes nommées Sorbus latifolia dans le territoire de la
Flore, par rapport aux populations classiques de cette espéce, bien connues notamment
au S de ce territoire (forét de Fontainebleau), appelle de nouvelles recherches (voir
Vobs. sous le n° 6, S. remensis).
6. — S. remensis Cornier (Alisier de Reims. Reimse lijsterbes. Reimische Mehlbeere). —
4-15 m. — Mai. — Phan. — Foréts claires plus ou moins thermophiles, lisi¢res. —
Champ. (S de la Montagne de Reims, Merfy, env. de Chalons-en-Champagne) : RR.
— Microendémique connu seulement de Champagne. — Mellifére. — *
OBS. — Sorbus latifolia et S. remensis sont considérés comme des espéces hy-
bridogénes dont les parents paraissent étre S. aria et S. torminalis. I] se pourrait que
d’autres taxons trés proches, se reproduisant probablement comme eux par apomixie
existent dans le territoire de la Flore. La distinction de ces plantes par rapport aux
hybrides occasionnels S. aria x torminalis est souvent difficile. C’est par erreur que
le nom de S. semiincisa Boras, totalement étranger a nos régions, a été jadis attribué
a de tels Sorbus.
7. — S. intermedia (Exru.) Pers. [Syn. : S$. suecica (L.) Krox et ALmaQ.]. (Alisier de Suéde.
Zweedse lijsterbes. Schwedische Mehlbeere). — 3-15 m. — Mai-juin. — Phan. —
Cultivé pour l’ornement dans les parcs, le long des avenues et des routes. Parfois sub-
spontané ou naturalisé : talus, lisiéres forestiéres, friches, terrils, bord des routes. —
FL., Brab., Mosan oce., Ard. or., Lorr., Champ., Eifel centr. : R. — Europe nord-occ.
— Mellifére. — [*]

ORDRE 40. FABALES


Familles : Caesalpiniaceae, Fabaceae.
Plantes ligneuses ou herbacées. Feuilles simples ou composées. Fleurs gén.
bien développées, 4 symétrie radiaire ou, plus souvent, bilatérale, hypogynes ;
périanthe gén. différencié en calice et en corolle, celle-ci a pétales libres ou par-
tiellement soudés entre eux ; étamines : souvent 10, parfois moins (éventuelle-
ment une seule) ou plus, fréquemment soudées entre elles par leurs filets ; gy-
nécée formé d’un seul carpelle. Fruit : typiquement une gousse, parfois un fruit
indéhiscent.

Famille 91. Caesalpiniaceae (Césalpiniacées)


Arbres ou arbustes, plus rarement plantes herbacées. Feuilles alternes, composées
ou rarement simples, stipulées. Inflorescence : une grappe ou un corymbe. Fleurs gén.
hermaphrodites ou parfois unisexuées, a symétrie bilatérale ou parfois presque radiaire.
Sépales et pétales : 3-5 ; sépales soudés entre eux ; pétales libres entre eux, peu différents
a trés différents entre eux suivant le cas. Etamines : 10 ou moins de 10, gén. libres entre
elles. Carpelle : 1 ; ovaire supére. Fruit : une gousse (légume), gén. longue, s’ouvrant en 2
valves. — Env. 2200 espéces, principalement des régions tropicales et tempérées chaudes.
OBS. — Les Caesalpiniaceae sont souvent réunies a la famille des Fabaceae et a celle
des Mimosaceae — cette derniére étrangére a notre flore — en une famille unique, celle des
Fabaceae au sens large ou Leguminosae. On cultive pour l’ornement dans les parcs et par-
fois le long des avenues plusieurs espéces de la famille des Caesalpiniaceae, en particulier :

380
92. Fabaceae

— Gleditsia triacanthos L. (Févier d’ Amérique. Amerikaanse gleditsia. Gewohnliche Gle-


ditschie), arbre polygame originaire des Etats-Unis centr. et or., atteignant 20 m de hauteur,
a feuilles composées-pennées ou bipennées, a tronc et rameaux pourvus de grandes épines
trés vulnérantes (rarement inermes : var. inermis CASTIGLIONI) et a petites fleurs verdatres.
Rarement observé a |’ état subspontané. — Mellifére ;
— Cercis siliquastrum L. (Arbre de Judée. Europese judasboom. Gewohnliche Judasbaum),
petit arbre non épineux de la région méditerranéenne, surtout or., haut de 3-10 m, a feuilles
simples, a limbe orbiculaire-réniforme, et a fleurs hermaphrodites, a corolle rose purpurin,
apparaissant avant les feuilles. Rarement observé a |’ état subspontané. — Mellifére.
Adventices : Senna obtusifolia (L.) Irwin et BARNEBY (Syn. : Cassia obtusifolia L.) et
S. occidentalis (L.) Linx (Syn. : Cassia occidentalis L.) (plantes herbacées, trouvées seule-
ment a un stade juvénile).

Famille 92. Fabaceae _-


(Syn. : Papilionaceae, Leguminosae) (Papilionacées)
Plantes herbaceées ou ligneuses, parfois lianeuses. Feuilles gén. alternes, souvent com-
posées a folioles gén. en nombre impair, parfois la terminale remplacée par un mucron ou
par une vrille, le plus souvent stipulées (stipules parfois trés petites, glanduleuses, ou au
contraire foliacées). Inflorescence : gén. une grappe ou un corymbe, parfois une cyme,
une ombelle ou fleurs solitaires, axillaires. Fleurs hermaphrodites, a symétrie bilatérale.
Sépales : 5, souvent soudés en 2 lévres. Pétales : 5, gén. libres entre eux (étendard, ailes et
caréne : Fig. 1, p. 391) ; trés rarement I seul pétale présent (étendard). Etamines : 10, soit
toutes soudées entre elles par les filets, soit une étamine postérieure libre et les 9 autres sou-
dées entre elles, rarement étamines libres entre elles. Carpelle : 1 ; ovaire supére. Fruit :
une gousse (légume), s’ouvrant gén. en 2 valves ; parfois fruit indéhiscent ou lomentacé, se
découpant transversalement en fragments indéhiscents. — Famille cosmopolite, compre-
nant env. 10000 espéces, principalement des régions a climat relativement sec.
OBS. — Les racines des Fabaceae sont souvent pourvues de nodosités contenant
des bactéries ayant la propriété de fixer l’azote atmosphérique. Cette particularité rend ces
plantes précieuses dans les assolements.
RE Pour une détermination certaine, il est souvent nécessaire de disposer de
plantes possédant a la fois des fleurs et des fruits.
2.—La présence de stipules a la base des feuilles est un caractére systéma-
tique important; on les observera principalement sur les tiges les plus jeunes. Chez cer-
taines espéces, les stipules sont trés développées, si bien qu’elles sont parfois confondues
avec des folioles (Fig. 10 et 11, p. 391).
1 Calice fendu jusqu’a la base, soit a 2 lévres, soit a 1 seule lévre en forme
de spathe. Arbustes a corolle jaune d’or. Les 10 étamines soudées entre
€lles par les filets oe. eee eeeeseeseeseeeeeeeesseeeseeseeeesseeseeeeeeceseersestaeeeeeenaes 2
Calice non fendu jusqu’a la base. Plantes ligneuses ou herbacées .............. 3
2 Arbuste non épineux, a rameaux allongés, souples, facilement compres-
sibles. Calice 4 1 seule lévre en forme de spathe .... 6. Spartium p. 390
Arbuste fortement épineux, 4 rameaux courts, rigides, non compressibles.
Calice divisé en 2 lévres (Fig. 3, p. 391) .......essssssneesseees 7. Ulex p. 390
3 Feuilles réduites au rachis, celui-ci terminé en vrille, dépourvues de folioles,
mais présentant a la base deux grandes stipules (Fig. 10, p. 391). Neuf
des 10 étamines soudées entre elles par les filets ; une étamine libre .....
becceseecsceseseceseeeseeeeeeeseeeseeeneeceneeneeenneeeaes (L. aphaca) 16. Lathyrus p. 399
Feuilles simples (ou parfois réduites 4 un pétiole aplati ou phyllode) ou com-
POSECS oo... eee eeeeceseceseeseeeseecaeceseceecessesseessessesasessessaseeecseeseesaesseeseseeseseseesesees 4
92. Fabaceae

4 Feuilles simples ou parfois réduites a un pétiole aplati ou phyllode (*) ..... 5


Feuilles composées, parfois accompagnées de feuilles simples (*) ............ 9
5 Limbe foliaire denticulé (en fait, il s’agit d’une feuille trifoliolée réduite
a une seule foliole denticulée). Stipules grandes, bien visibles. Plantes
souvent glanduleuses (feuilles, stipules, etc.). Les 10 étamines soudées
entre Slles. at TES TICES crcrcssosmncansnsmcacccnman
aaaisus 18. Ononis p. 403
Limbe foliaire entier. Stipules petites, peu visibles ou nulles. Plantes non ou
@ peine glanduleuses .............cceeceeseseeeeseeeeseeseesesseseesesecsecseescseesceseeeseess 6
6 Corolle rouge, purpurine a rouge violacé, rarement blanche. Plante annuelle,
herbacée. Neuf des 10 étamines soudées entre elles par les filets ; une
étamine libre. Limbe foliaire lancéolé-linéaire, long de 4-15 cm, a 5
fortes nervures longitudinales paralléles (en fait il s’agit de phyllodes ou
feuilles représentées uniquement par un pétiole aplati) (Fig. 9, p. 391) ..
eceeessecseesseseessaeeneeeaeeseestesseseaeseeesaeeeaees (LZ. nissolia) 16. Lathyrus p. 399
Corolle gén. jaune (rarement blanche ou panachée de rouge). Plantes vi-
vaces, ligneuses au moins a la base. Les 10 étamines soudées entre elles
(80 166 TGS snsscceremeses a mennsnesemeneninmneemenmamnenmsmrnamecssem
amnesia, ao
7 Rameaux presque complétement herbacés, trés aplatis, munis de deux ailes
foliacées larges. Lévre sup. du calice profondément bifide ..............0.....
Sibi ditaisciamsnennscrnncea mdi serseseutounescceunsnmnssunwrsessaonstinnsxcseuoctnsons 5. Genistella p. 390
Rameaux gén. ligneux, non ailés occ ecceecceseesseeseeeeeeeccsessssesecseesseesees 8
8 Lévre sup. du calice profondément bifide (le sinus entre les deux dents a peu
pres aussi profond que l|’échancrure qui sépare les deux lévres du calice).
Pédicelle floral égalant au plus le calice ou a peine plus long. Feuilles
toujours simples. Plantes épineuses ou non €pineuses .............cceeeeeeees

Lévre sup. du calice simplement bidentée (le sinus entre les dents bien moins
profond que |’échancrure qui sépare les deux lévres du calice). Pédicelle
floral 1-4 fois aussi long que le calice. Feuilles toutes simples ou celles-
ci accompagnées de feuilles trifoliolées. Plantes non épineuses .............
PR: i i fh Ci A SEA ateominsinaree 2. Cytisus p. 387
9 Feuilles composées-digitées, 4 (5-)7-11(-18) folioles entiéres (Fig. 5, p. 391).
Les 10 étamines soudées entre elles par les filets ..... 8. Lupinus p. 392
Feuilles composées-trifoliolées ou feuilles composées-pennées, a folioles
SHULCTES OU, MEMS ER pcos nee rcestanpamsencasnmenonsnsssnunscnswar
Gesitesadh insadiniiiinisnrwnten 10
10 Feuilles composées-trifoliolées (Fig. 15 et 16, p. 409) occ eeseeeeee 11
Feuilles composées-pennées (Fig. 8 et 11, p. 391 ; Fig. 22 et 23, p. 409)...
Je SC TLR EIR ST NOES RR Shin 20
11 Arbustes ou arbres de taille peu élevée. Les 10 étamines soudées entre elles
Par les filets oo. eceessecsteeseeeeeceeceeesseeseeseeeseeeeeecsecessscsssssssseseeeetens 12

(*) Voir aussi Coronilla scorpioides (p. 419), plante introduite qui posséde des feuilles
simples ou a 3 folioles dont la terminale beaucoup plus grande que les latérales.

382
92. Fabaceae

Plantes herbacées ou un peu ligneuses a la base ........ccccessessseseseesesseeevens 13


12 Arbustes hauts de 2,5(-4) m au max. Feuilles a pétiole court et a 3 folioles
longues de 6-20 mm, accompagnées de feuilles simples. Fleurs axil-
laires, disposées en inflorescences feuillées, dressées. Calice présentant
2 lévres terminées respectivement par 2 et 3 dents (loupe !). Corolle
jaune (parfois panachée de rouge) ou blanche ............ 2. Cytisus p. 387
Arbres de taille peu élevée (3-7 m). Feuilles a pétiole allongé et a 3 folioles
longues de 30-80 mm, non accompagnées de feuilles simples. Fleurs
réunies en grappes pendantes longues de 10-40 cm. Calice présentant 2
léevres entiéres ou presque entiéres. Corolle jaune ...........cccceceeseeseeseeeeees

13 Présence de stipelles (= petites « stipules ») a la base de chacune des fo-


lioles ; celles-ci trés grandes et entiéres. Caréne 4 bec enroulé en spirale.
Neuf des 10 étamines soudées entre elles par les filets ; une étamine
libre. Plantes grimpantes-volubiles ou non grimpantes ............cccceeeee
veceueeeseeseatessseesstecsssecseeeessseessseesesensesenesenseceteceanesaass 13. Phaseolus p. 394
Pas de stipelles a l’aisselle des folioles. Caréne non spiralée. Plantes non
STIMPANteS oo. cece ccceseeeecseeeeceeceseesscsecsseeccsesssesescsesceesessesecaaeesenes 14
14 Nervures latérales des folioles n’atteignant pas la marge du limbe. Folioles
SHUCTOS sconasssacnemmenenaaermanacommenmnauanenencsarimenanenmarancmacsnemnnee
cement 15
Principales nervures latérales des folioles aboutissant a la marge du limbe et
se prolongeant souvent en dents. Folioles gén. dentées ou denticulées,
rarement entiéres. Feuilles pourvues de stipules, parfois caduques ... 16
15 Feuilles dépourvues de stipules. Les 10 étamines soudées entre elles par les
filets. Tige ligneuse a la base. Corolle Jaune .00..... eee ceeeeeeteeeeseeneeees

Feuilles pourvues de stipules (*) 4 peu prés semblables aux folioles, non
soudées au pétiole (Fig. 22 et 23, p. 409). Neuf des 10 étamines soudées
entre elles par les filets ; une étamine libre. Tige non ligneuse. Corolle
Jaune, parfois rOUGEAatTE oo... ee eee ceseeseeeseeeeeeeceeeceseceseesseeseesseesseeseens 35
16 Caréne prolongée en bec. Les 10 étamines soudées entre elles par les filets.
Plantes gén. ligneuses a la base, souvent glanduleuses, surtout sur les
feuilles, les stipules, ete. ......ceecceessesscsseesseeseeeseeeaes 18. Ononis p. 403
Caréne obtuse, non prolongée en bec. Neuf des 10 étamines soudées entre
elles par les filets ; une étamine libre. Plantes gén. herbacées ............ 17
17 Gousse épineuse ou non épineuse, enroulée en spirale ou tout au moins
courbe, arquée en forme de rein ou de faux (Fig. 12, 13 et 14, p. 409)
(**) .sncsssoranenacaenvsses canvuewoanvensannenmavacenvessnenenesaversssens 21. Medicago p. 405
Gousse non épineuse, droite ou faiblement courbée ...........
cee eceeeceeseeeees 18

(*) Voir l’obs. au bas de la p. 385.


(**) Certains travaux ont modifié quelque peu la délimitation traditionnelle des genres
Medicago et Trigonella. La présente clé ne tient pas compte de quelques rares espéces
adventices aujourd’hui rangées dans le premier de ces genres et qui étaient antérieurement
considérées comme des Trigonella.

383
92. Fabaceae

18 Fleurs nombreuses, réunies en grappes étroites, laches et plus ou moins al-


longées. Corolle caduque. Gousse subglobuleuse 4 obovoide, un peu
plus longue que le calice a maturité oe 19. Melilotus p. 404
Fleurs soit nombreuses et réunies en tétes denses et sphériques 4 ovoides-
oblongues, soit peu nombreuses et disposées en petites tétes laches, ou
méme parfois fleurs solitaires. Corolle caduque ou marcescente........ i
19 Corolle caduque. Pétales libres entre eux et non adhérents au tube staminal.
Gousse gén. cylindrique a linéaire, dépassant long. le calice a maturité
COD. comereverapernaernersenaeswanecwnenenennndamtmemnnunentxtiinaseyanwennt 20. Trigonella p. 405
Corolle marcescente, persistant aprés la floraison. Caréne et ailes (parfois
aussi étendard) gén. unis entre eux a la base et adhérents au tube stami-
nal. Gousse linéaire-oblongue, ovoide ou obovoide, ne dépassant gén.
pas le calice 4 maturité, rarement (TZ. ornithopodioides) nettement plus
longue que COlUI-C1 ....... ee eee eee eee ee ees eeseneeeeeeeeeens 22. Trifolium p. 407
20 Feuilles terminées par une aréte ou une vrille (feuilles paripennées) (Fig. 8 et
11, p. 391) ceccceccssessssssesssssesssssvesssssessssseesssseessssetssssvessssssssnvesessseesessvesen 21
Feuilles terminées par une foliole, dépourvues de vrille ou d’aréte (feuilles
lniparipennees) (Fit. 22 Cf 23. Be AOD) saccrecsenmmosnanemmmencenmcemnmmsenanasns 24
21 Stipules plus grandes que les folioles (Fig. 11, p. 391). Calice a dents ovales
a ovales-elliptiques, plus ou moins foliacées. Corolle a ailes unies a la
Sarenes: PISS VOLNOUNS svcesonscvmsmeneemmemenemarenenccenane 17. Pisum p. 402
Stipules gén. plus petites que les folioles. Calice 4 dents lancéolées, subulées
ou étroitement triangulaires, non foliacées. Plantes volubiles ou non vo-
TES is ciisnnis cane enss.coonnaana ms semearsae AREER eRRNRERERN Te ART RRROTERRERARATENE 22
22 Calice a dents (2-)3-6 fois aussi longues que le tube, égales entre elles.
Feuilles 4 6-16 folioles, larges de 2-4(-7) mm. Corolle longue de 5-7
mm, bleuatre ou blanchatre. Gousse a 1-2(-3) graines . 15. Lens p. 399
Calice a dents (au moins les plus courtes) moins de 2 fois aussi longues que
le tube, souvent inégales. Feuilles, corolle et gousse variées ............. 23
22 Tube staminal tronqué obliquement au sommet (Fig. 6, p. 391). Tige cylin-
drique 4 anguleuse, mais jamais ailée. Corolle a ailes unies a la caréne .
seseeseeceseeseseeseseeseseseseecseenenesseeesseesesescsecscsseeesesseeerseeeeeesres 14. Vicia p. 394
Tube staminal tronqué a peu prés perpendiculairement au sommet (Fig. 7, p.
391). Tige anguleuse a ailée. Corolle a ailes non unies 4 la caréne .........
seceeseeecaneceeececeeeeeteaeeeteeseneeecneaesnseeeescseeessneeeenesesseeens 16. Lathyrus p. 399
24 Calice fructifére vésiculeux-enfié. Inflorescence entourée d’un involucre de
bractées palmatipartites. Gousse renfermant | seule graine, ne dépassant
pas le calice. Corolle gén. jaune, rarement pourpre r0Se ........ cee
seceeseeceaceceseeesseceaeeceeeeseeeeeeaeccuneectasenseseeecsneeeeseseeeeens 25. Anthyllis p. 417
Calice fructifére non vésiculeux. Inflorescence sans involucre, parfois ac-
compagnée de bractées, mais celles-ci non palmatipartites. Gousse dé-
passant le CaliCe oo... cceeeceseeeceseensesseeseceseeseeeseeseeeseecaeeeeseaersaeeseeenaee 25

(*) Voir la seconde obs. au bas de la p. 383

384
92. Fabaceae

2 Gousse courte, présentant en surface des alvéoles et de courtes épines, ren-


fermant | seule graine. Corolle purpurine, trés rarement blanche ...........
CRUG SH RES Th A RTT SNE AA dame 30. Onobrychis p. 420
Gousse plus ou moins allongée, dépourvue d’épines, a plusieurs graines
(mais pouvant se diviser a maturité en articles renfermant chacun | seule
QTAINE) oo. eeeseesceseesceseeseesesseseessesesessscseeneesscsessaeaecsecsecessacssessceuseesasenseate 26
26 Arbres OU arbustes oo. cccescecnesseseeeenectseeeeessessesessesessesesseessessseensisaseasaes 27
Plantes herbacées, parfois ligneuses a la DaSe we. ccecesesecsteescseeeeseeees 20
21 Arbre. Corolle gén. blanche, parfois rose. Fleurs en grappes pendantes.
Feuilles souvent pourvues a la base de 2 stipules épineuses. Gousse li-
néaire-oblongue, aplatic ..........eeccceeeeeeceeeeeeeeeeneesees 9. Robinia p. 392
Arbustes. Corolle jaune, parfois panachée de rouge brun. Fleurs en grappes
dressées ou en ombelles. Pas de stipules épineuses ..............0ccc
cece 28
28 Fleurs en grappes courtes. Gousse vésiculeuse-enflée, indéhiscente ou par-
tellement deWISGSHtS VETS 16 SOREL snccnesmarsinarceme 11. Colutea p. 392
Fleurs en ombelles. Gousse linéaire-oblongue, se divisant a maturité en ar-
ticles renfermant chacun 1 graime 2.0.0... eeceeeseescceseeesecesscsseeeseceseeseeessees

Zo Gousse divisée longitudinalement en 2 loges (complétes ou incomplétes)


par une cloison provenant de |’extension de la nervure médiane. Corolle
BCH. JAUME OO DIANG: JAUNAE scsmnncrisnnernteuneanenanes 12. Astragalus p. 393
Gousse non divisée en 2 loges longitudinales ...0.......ccccecccceeeseeeseeeeeees 30
30 Fleurs en grappes allongées multiflores. Les 10 étamines soudées entre elles
par le filet. Corolle bleuatre ou blanche ............0.0.... 10. Galega p. 392
Fleurs en ombelles ou disposées par 1-2. Neuf des 10 étamines soudées entre
STS Par 1S TES {WS SHANNA: GES ssa cc ssccadiasansantenianocasionnaiomenntiainemrnaes ol
31 Corolle longue de 3-9 mm, blanchatre ou rose, 4 caréne obtuse au som-
met. Plantes annuelles. Gousse se divisant a maturité en articles aplatis
oblongs-elliptiques, renfermant chacun | graine (Fig. 26, p. 409) ..........
secsneesseesseeeseesseceaeeesecsseeeaeesseeessaenaeesaeseseenseseaeseaeeeaes 26. Ornithopus p. 418
Corolle longue de 5-20 mm, jaune, parfois mélé de rouge foncé, ou panachée
de blanc, de rose et de violet, a caréne terminée en bec. Plantes gén.
WIVACES, PATSHISTE MTN GS aireuniieniteensse convnnebinasnicanmeaniccxth st see dintmenmnce 32
a2 Gousse se divisant a maturité en articles renfermant chacun | graine. Feuilles
Gade FOHGIES: prnsitencieenrcengacgemmmrre
ap eismeniaesigimmneenseswansegsanedmmisnen ao
Gousse allongée, cylindrique a quadrangulaire (les angles parfois ailés), a
plusieurs graines, déhiscente en deux valves (Fig. 24, p. 409). Feuilles a
BR NY zx re ie. med 35

(*) Chez les Lotus, il y a effectivement 5 folioles, les 2 inf. ressemblant 4 des stipules
(mais de vraies stipules, minuscules, sont présentes) ; dans le genre Tetragonolobus, il y a
en fait 3 folioles vraies et 2 stipules foliacées.

385
92. Fabaceae

33 Corolle panachée de blanc, de rose et de violet. Stipules terminées par une


petite pointe noiratre. Gousse se divisant 4 maturité en articles oblongs
cma nn uments nn notes 28. Securigera p. 419
Corolle jaune. Stipules 4 apex Pale oc... ccecesessccecsscsecsseseesecsscsscsesscssseseees 34
34 Gousse rectiligne, non papilleuse, se divisant 4 maturité en articles oblongs ;
graines droites. Stipules dépourvues d’épaississement glandulaire a la
DASE Loe eeececseceteescessscetsceeseceaeceeseseceaecceecnsseseeeneeens 27. Coronilla p. 418
Gousse flexueuse, pourvues de papilles brunatres ou rougeatres, se divisant
a maturité en articles en forme de fer a cheval ou de demi-lune ; graines
arquées. Stipules pourvues a la base (contre le pétiole) d’un petit épais-
sissement glandulaire sombre (forte loupe !) oo... cscscseeseeseessescereeeeseeseens
sesseeeaeceaeesseeeaecereceueetseeeeecereeneeesees (7. comosa) 29. Hippocrepis p. 420
35 Gousse plus ou moins cylindrique, dépourvue d’ailes (Fig. 24, p. 409).
Fleurs en ombelles 2-12-flores ; corolle longue au max. de 1,5 cm ........
ee ee 23. Lotus p. 415
Gousse a 4 angles ailés. Fleurs gén. solitaires, rarement par 2 ; corolle longue
G6 (2)2,553 G0. sanansmasn as cmommaammays 24. Tetragonolobus p. 416
OBS. — 1. —Adventices ou subspontanés : Aeschynomene americana L., A. in-
dica L., Cicer arietinum L. (Pois chiche. Keker. Kichererbse), Cullen americanum (L.)
RypBeErG (Syn. : Psoralea americana L. ; P. dentata DC.), Desmanthus illinoensis (Mi-
CHAUX) McMILLAN ex RoBINSON et FERNALD, Dorycnium hirsutum (L.) SERINGE, Gly-
cine max (L.) MERRILL (Soja. Sojaboon. Soja), Hedysarum coronarium L. [Syn. : Sulla
coronaria (L.) Mep.], Scorpiurus muricatus L. subsp. muricatus, subsp. subvillosus
(L.) THELL. (Syn. : S. subvillosus L.) et subsp. sulcatus (L.) THELL. (Syn. : S. sulcatus
L.), Sesbania exaltata (RAFIN.) RYDBERG ex A.W. HILt et Vigna radiata (L.) WILczEK.
2.— Outre certaines espéces relevant de plusieurs des genres analysés
dans la clé, diverses Fabaceae sont cultivées pour la production agricole ou pour |’or-
nement dans les parcs et les jardins.
En Champ. mér., on cultive Glycine max, cité ci-dessus, pour ses graines oléagi-
neuses.
Parmi les plantes ligneuses cultivées pour |’ornement, citons (outre celles traitées
en détail) :
— Styphnolobium japonicum (L.) Scuott (Syn. : Sophora japonica L.) (Sophora du
Japon. Japanse honingboom. Japanischer Schnurbaum), arbre haut de 10-20 m, ori-
ginaire de la Chine et du Japon, a corolle blanche ou jaunatre, caractérisé par ses 10
étamines libres entre elles et ses fruits indéhiscents, étranglés entre les graines. —
Mellifére ;
— Wisteria sinensis (Sims) Sweet (Glycine de Chine. Chinese blauweregen. Chine-
sische Wisterie), liane atteignant une longueur de 20 m, originaire de Chine, portant de
nombreuses grappes pendantes de fleurs a corolle violette. — Mellifere ;
— divers arbustes ou buissons bas, tels que Amorpha fruticosa L. (a petites fleurs
pourpre sombre, a un seul pétale et a feuilles imparipennées, pourvues a la face inf. de
glandes rouges a rebord annulaire), Caragana arborescens Lao. (a fleurs jaunes, par
1-4, et a feuilles paripennées), Cytisophyllum sessilifolium (L.) O.F. Lana (Syn. : Cyti-
sus sessilifolius L.) (ressemblant aux Cytisus a fleurs jaunes, mais celles-ci en grappes
terminales non feuillées et a feuilles a 3 folioles, celles des pousses stériles et de la
partie inf. de la plante pétiolées, celles des pousses floriféres sessiles ou subsessiles)
et Halimodendron halodendron (PALLAs) Voss. Ces quatre espéces sont parfois sub-
spontanées ou naturalisées.
CIC:

386
92. Fabaceae

1. Laburnum Fapsr.

Laburnum anagyroides Mep. (Syn. : Cytisus laburnum L.). (Cytise faux ébénier. Gou-
denregen. Gewohnlicher Goldregen). — 3-7 m. — Mai-juin. — Phan. — Lisiéres et reco-
lonisations forestiéres, sur calcaire ou sur craie. — Lorr. mér. (surtout Cétes de Meuse et
de Moselle), Champ. : AC ; Pic., Tert. par.: AR ; Boul., Brab. or., Mosan : R-RR, natura-
lisé ; ailleurs : parfois subspontané. Indigénat douteux dans le territoire de la Flore. Souvent
cultivé pour |’ornement dans les parcs et les jardins. — Europe mér. et centr. — Mellifére.
—*9[*]
OBS. — 1.— On cultive fréquemment comme petit arbre d’ornement dans les parcs et
au bord des avenues Laburnum *watereri (KircHN.) DrppeEL [L. alpinum (MILL.) BERCHT. et
J. PRESL x anagyroides|, qui différe de L. anagyroides par ses folioles glabrescentes 4 la face
inf. (sauf sur la nervure médiane), plus aigués au sommet, ses longues inflorescences (attei-
gnant 40 cm, alors qu’elles ne dépassent pas 25 cm de longueur chez L. anagyroides), ses
fleurs plus grandes et ses fruits souvent en grande partie avortés. — Mellifére. — L’autre
parent, L. alpinum (Mit.) Bercut. et J. PRESL, est rarement cultive.
2.—Les Laburnum sont des plantes trés toxiques ; cela est particuli¢rement
vrai pour les fleurs et les graines.

2. Cytisus Desr. (Cytise. Brem. Besenginster) (*)

1 Sous-arbuste haut de 5-55 cm, 4 rameaux prostrés a ascendants. Feuilles


toutes simples. Pédicelle floral (1,5-)2-4 fois aussi long que le calice,
celui-ci pubescent-hirsute (parfois éparsement). Style simplement arqué
apres anthese, Corolle Ja086 ccccescavsresmeaveesxenes 1. Cytisus decumbens
Arbustes hauts de 40-300(-400) cm, a rameaux dressés. Feuilles les unes
trifoliolées, les autres (notamment sur les jeunes pousses) simples. Pédi-
celle floral au. plus 2 fois aussi long que le CaliCe ccviscscsssnesconmuawravensenes 2
2 Corolle blanche. Style simplement arqué aprés |’anthése. Calice long de 2,5-
3,5 mm, pubescent. Gousse longue de 15-25 mm et large de 5-9 mm,
long. pubescente-hirsute sur les faces ...0..... cesses 2. C. multiflorus
Corolle gén. jaune (rarement blanche ou panachée de jaune ou de rouge).
Style enroulé en spirale aprés l’anthése. Calice long de 4-5 mm. Gousse
gén. longue de 20-40 mm et large de 8-12 MM oe ee ee eeeeteeeeeeee 3
3 Calice pubescent. Rameaux gén. a 8 sillons longitudinaux. Gousse un peu
enflée, a faces couvertes de longs poils blancs ................. 3. C. striatus
Calice glabre. Rameaux a5 sillons longitudinaux. Gousse non enflée, a faces
glabres, mais munie de longs poils blancs ou roussatres vers les marges
ee 4. C. scoparius
OBS. — D’ autres Cytisus sont parfois cultivés pour l’ornement dans les parcs et
les jardins. C’est le cas notamment de Cytisus <praecox WHEELER ex BEAN [C. balan-
sae (Botss.) BALL subsp. europaeus (G. Lopez et JARVIS) MUNOZ GARMENDIA X multi-
florus|. — Mellifere.
1. — Cytisus decumbens (DurAnbE) Spacu [Syn. : Genista pedunculata L’ HER. subsp. de-
cumbens (DuRANDE) Gams ; G. prostrata LAM.]. (Cytise pédonculé. Lage brem. Trau-
ben-Ginster). — 5-55 cm. — Avr.-juill. — Cham. frut. — Pelouses, lisiéres forestiéres,
sur des sols calcariféres. — Lorr. mér. (au S de Verdun-Metz) : AR-R ; Champ., Tert.
par. : RR. — Europe mér. et centr. — *

(*) Voir aussi Cytisophyllum sessilifolium, obs. 2, p. 386.

387
92. Fabaceae

OBS. — Cette espéce est parfois confondue avec Genista pilosa, dont elle se
distingue par les caractéres suivants :

Cytisus decumbens Genista pilosa

Limbe foliaire cilié sur les bords et sur les deux Limbe foliaire couvert de poils apprimés a la
faces (rarement glabre a la face sup.). face inf., glabre a la face sup.
Pédicelle floral long de 8-15 mm, (1,5-)2-4 fois Pédicelle floral long de 1-5 mm, plus court que
aussi long que le calice. le calice.

Lévre sup. du calice bidentée (le sinus entre Levre sup. du calice profondément bifide (le
les dents étant bien moins profond que sinus entre les dents étant 4 peu prés aussi
l’échancrure qui sépare les deux lévres). profond que |’échancrure qui sépare les deux
lévres).
Etendard et caréne glabres. Etendard et caréne velus ext.

Gousse longue de 2-3 cm, couverte de poils Gousse longue de 1-2 cm, couverte de poils
étalés. apprimés et de poils étalés.

2.— C. multiflorus (L’ H&érit.) Sweet (Cytise blanc. Iberische brem. Vielbliitiger Ginster).
— 70-160 cm. — Mai-juin. — Nanophan. — Cultivé pour l’ornement dans les jardins
et les parcs. Semé et naturalisé sur des talus en bordure de routes, de canaux et de voies
ferrées (surtout Mosan or.), ainsi que sur des terrils (Camp. or.). — Péninsule I[bérique.
—[*]
OBS. — Voir l’obs. sous le n° 3 (Cytisus striatus).
3.— C. striatus (HILL) Roto. [Syn. : Sarothamnus striatus (HILL) Samp.]. (Genét a balais
strié. Gestreepte brem. Gestreifter Ginster). — 1-3 m. — Mai-juill. — Nanophan. ou
parfois Phan. — Rarement cultivé pour l’ornement dans les parcs et sur les talus. Semé
et naturalisé sur des talus rocheux en bordure de routes et de voies ferrées : Mosan,
Ard. or., Lorr. or., Eifel centr. ; 4 rechercher ailleurs. — Péninsule Ibérique, Afrique du
Nord. Naturalisé dans le SW de l’Europe. — [*]
OBS. — Cette espéce figure (comme Cytisus multiflorus et Spartium junceum)
dans des mélanges de semences utilisées pour fixer des talus de voies de commu-
nication. Elle s’est naturalisée depuis les années 90 dans le territoire de la Flore et
existe peut-étre dans d’autres districts que ceux indiqués. Elle se repére facilement par
rapport a C. scoparius a ses gousses un peu enfiées et hérissées de longs poils blancs.
4.— C. scoparius (L.) Link [Syn. : Sarothamnus scoparius (L.) Wim. ex Kocu]. (Genét
a balais commun. Brem. Gewohnlicher Besenginster). — 0,4-2,5(-4) m. — Mai-juill.,
parfois sept.-oct. — Nanophan. ou parfois Phan. — Landes, friches, bord des chemins,
coupes forestiéres, recolonisations foresti¢res, gén. sur des sols acides ou décalcifiés.
—C-AC, sauf Pic., Lorr. centr. : AR, Mar. : R et Champ. : RR. — Europe occ. et centr.,
Macaronésie. — Médicinal. — Mellifére.
OBS. — A cété de la f. scoparius, 4 corolle jaune d’or, on rencontre rarement des
formes a corolle blanche [f. albus (G. Don) C.K. SCHNEIDER], jaune pale [f. su/phureus
(Gotpr.) ReHD. ; Syn. : f. ochroleucus ZABEL] ou panachée de jaune et de rouge [f.
andreanus (A. PuIssANT) ZABEL]. Ces taxons sont souvent cultivés pour |’ornement
dans les jardins et les pares.

3. Chamaecytisus Link

Chamaecytisus hirsutus (L.) Link [Syn.: Cytisus hirsutus L.; Chamaecytisus supinus
(L.) Link; Cytisus supinus L.]. (Cytise couché. Dwergbrem. Kopf-Zwergginster). — 15-
45 cm. — Mai-juill. — Cham. frut. — Pelouses, lisiéres foresti¢res, sur des sols crayeux

388
92. Fabaceae

ou calcaires. — Lorr. mér. (Céte de Meuse), Champ., Tert. par.: RR ; ailleurs : parfois
introduit. En forte régression dans le territoire de la Flore. — Europe mér. et centr., Asie
Mineure. — * [*]

4. Genista L. (Genét. Heidebrem. Ginster)

1 Tige dépourvue d’épines. Etendard aussi long ou un peu plus long que la
CALENE ooo. seccesceeeccseesseesseeseecsecseeesceeseceseesseesecneesesecsssesscaeseseeseesaeeaees 2
Tige pourvue d’épines. Etendard plus court que la caréne ..........cceceeeee 3
Calice, caréne, étendard et gén. gousse glabres. Limbe foliaire long de 1-3
cm, gén. glabre sur les deux faces (mais parfois muni de poils, surtout
sur la nervure principale), a bord cilié. Tige et rameaux gén. dressés.
Pédicelle floral muni de 2 bractéoles a la base du calice ........eceeeeseseees
JRC aRiRRI TER NERS ER ERTD NT EEaRINR RL ENONA CNET RNMRERSRRENTEHER 1. Genista tinctoria
Calice, caréne, étendard et gousse pubescents. Limbe foliaire long de 0,5-1,2
cm, a face inf. couverte de poils apprimés. Tige et rameaux gén. ram-
pants, s’enracinant parfois. Pédicelle floral dépourvu de bractéoles .......
Keene sane sea cere MmirNTerrN Kedar beeNEneNtonAemnencene rer osenanbemeNZin¥yyeoCenERO ES 2. G. pilosa
Rameaux adultes glabres. Epines gén. simples. Grappes de fleurs feuillées.
RTOUSSS BIADIS ..ssisiainnstnst.nntnsitiaacshliiansaie Sksenenacisnmnmenrenreamncams 3. G. anglica
Rameaux adultes pubescents. Epines souvent ramifi¢es, parfois simples.
Grappes de fleurs dépourvues de feuilles. Gousse long. velue ................
azuaaap ec toe ssn ena eslecer nalsesieperoamanen es manne enemesusieeaeNRUENRNEA 4. G. germanica
Genista tinctoria L. (Genét des teinturiers. Verfbrem. Farber-Ginster). — 30-60(-100)
cm. — Juin-aotit. — Cham. frut., rarement Nanophan. — Pelouses, lisiéres forestiéres,
sur des sols calcariféres ou plus rarement sur des sols siliceux ou alluviaux. — Lorr.,
Champ., Tert. par., Eifel centr.: AC ; Pic., Mosan: AR ; Brab. or. : R; ailleurs : RR,
disparu ou nul. — Europe et Asie occ. tempérées. — Mellifére.
OBS. — 1.-— Cette espéce est assez variable. On trouve notamment, a cété de la
var. tinctoria, 4 gousse glabre, de rares individus a gousse pourvue de poils plus ou
moins apprimés, au moins dans sa partie axiale ; on peut les rapporter probablement
a la var. perreymondii (LOISEL.) GREMLI (Syn. : var. lasiocarpa GREN. et Gopr.). En
outre, la subsp. e/ata (MoENCH) ASCHERS. et GRAEBN., Originaire du SE de l’Europe, a
été observée a |’état introduit aux env. d’Aix-la-Chapelle ; elle se reconnait 4 sa haute
taille (atteignant 1,8 m de hauteur) et a sa floraison plus tardive que la subsp. tinctoria,
indigéne.
2.—La plante produit un colorant jaune employé jadis pour teindre la
laine et le lin.
G. pilosa L. (Genét velu. Kruipbrem. Behaarter Ginster). — 10-30(-100) cm. — Avr.-
juill. — Cham. frut., rarement Nanophan. — Pelouses séches sur calcaire et sur craie ;
rochers siliceux, landes et lisiéres forestiéres sur des substrats acides. — Camp. (sur-
tout or.), Lorr. mér., Champ., Eifel centr.: AC ; Ard., Lorr. (sauf mér.) : AR-R; FL,
Brab. (surtout or.), Mosan (surtout or.), Tert. par. : RR. — Europe médiane.
OBS. — 1. - Genista pilosa se rencontre sur des sols secs, soit calcariféres, soit
siliceux. Cette double écologie laisserait peut-étre supposer que 1’on a affaire 4 deux
taxons distincts (races écologiques). Le probléme est a étudier.
2.—-A état stérile, Genista pilosa peut étre facilement confondu avec
Cytisus decumbens. Voir les caractéres distinctifsS sous cette espéce, en haut de la p. 388.

389
92. Fabaceae

3.— G. anglica L. (Genét d’Angleterre. Stekelbrem. Englischer Ginster). — 30-60(-90)


cm. — Avr.-juin(-aott). — Cham. frut., rarement Nanophan. — Landes séches ou tour-
beuses, prairies humides, tourbiéres ; espéce silicicole. — Camp., Haute Ard. : AR ;
Ard. (surtout occ.) : R ; Boul., Fl., Pic. occ., Brab., Mosan, Tert. par., Eifel centr. : RR.
— Europe occ., jusqu’en Scandinavie mér. — Mellifére.
4. — G. germanica L. (Genét d’Allemagne. Duitse brem. Deutscher Ginster). — 15-60 cm.
— Mai-juin. — Cham. frut. — Landes, pelouses, sur des sols siliceux. — Lorr. occ. et
mer., Tert. par. : RR ; jadis en Mosan or., Ard. (surtout or.), Lorr. sept., Champ. et Eifel
centr. En forte régression dans le territoire de la Flore. — Europe (surtout centr.). — +

5. Genistella ORTEGA

Genistella sagittalis (L.) Gams [Syn.: Genista sagittalis L. ; Chamaespartium sagittale


(L.) P. Gress]. (Genét ailé. Pijlbrem. Fligelginster). — 15-40(-50) cm. — Mai-juill. —
Cham. — Pelouses séches, sur des sols plus ou moins décalcifiés, sur schistes ou sur grés.
— Mosan (surtout mér.), Lorr., Eifel centr. : AR-R ; Ard., Champ., Tert. par. : RR ; jadis en
Pic. et Brab. occ. (France). — Europe mér. et médiane.

6. Spartium L.

Spartium junceum L. (Genét spartier. Spaanse brem. Spanischer Ginster, Binsenginster).


— |-2(-3) m. — Juin-sept. — Nanophan. ou parfois Phan. — Cultivé pour l’ornement dans
les jardins et sur les talus. Semé et naturalisé sur des terrils et talus rocheux en bordure de
routes (surtout Mosan : talus autoroutiers aux env. de Li¢ge). — Europe mér., SW de 1’ Asie,
Afrique du Nord, Macaronésie. — Mellifére. — [*]
OBS. — Voir l’obs. sous Cytisus striatus, p. 388.

7. Ulex L.

Ulex europaeus L. (Ajonc d’Europe. Gaspeldoorn. Gewohnlicher Stechginster). — 0,6-2


m. — Mars-juill. — Nanophan. — Landes, lisiéres forestiéres, dunes maritimes, talus, gén.
sur des sols acides. — Boul. : C ; Mar., Fl., Camp., Pic. occ. et sept., Brab. sud-occ. : AR
et au moins partiellement indigéne ; Brab. (sauf SW), Mosan, Tert. par. : R, naturalisé;
ailleurs : RR, gén. naturalisé [mais peut-étre indigéne en Lorr. occ. (Argonne)], ou nul. —
Europe occ., Macaronésie. — Mellifére. — (Fig. 3 et 4, p. 391).
OBS. — 1. — Cette espéce est cultivée comme plante fourragére en France occ. Bien
que sensible aux fortes gelées, elle est naturalisée au-dela de son aire d’indigénat.
2. —Adventices : Ulex gallii PLANCH. et U. minor Rotu (Syn. : U. nanus T.F.
FORSTER €x SYMONS).

5. Lupinus polyphyllus : feuille inf. (x 1/6).


Vicia : schéma du tube staminal, tronqué obliquement au sommet.
oN

7. Lathyrus : schéma du tube staminal, tronqué a peu prés perpendiculaire-


ment au sommet.
8. Lathyrus sylvestris : feuille et portion de tige (x 1/2).
9. Lathyrus nissolia : feuille réduite 4 un phyllode et portion d’un rameau
portant une gousse (* 1/2).
10. Lathyrus aphaca : feuille réduite aux stipules et 4 une vrille et portion d’un
rameau portant une gousse (x 1/2).
11. Pisum sativum : feuille (< 1/4).

390
92. Fabaceae I

Fabaceae : schéma de la corolle « papilionacée » : e : étendard ; a: ailes ;


c : caréne.
Cytisus scoparius : ovaire surmonté du style enroulé en spirale (* 1).
Ulex europaeus : calice avec bractéole (* 1).
~

Ulex europaeus : épine ramifiée (= 1/2).

391
92. Fabaceae

8. Lupinus L. (Lupin. Lupine. Lupine)

Plante annuelle. Fleurs trés courtement pédicellées. Corolle jaune. Lévre inf. du
calice tridentée. Folioles couvertes de poils sur les deux faces wo...
a a ranma ERE ome 1. Lupinus luteus

Plante vivace. Fleurs nettement pédicellées. Corolle bleue, pourpre, rose,


blanche, jaunatre, etc. Lévre inf. du calice entiére. Folioles glabres a la face
Sup. (Fig. 5, p. 391) cece ccseecctecesseesseessseesseceseeeneees 2. L. polyphyllus

OBS. — Adventices (ou subspontanés) : Lupinus albus L. et L. angustifolius L.


1.— Lupinus luteus L. (Lupin jaune. Gele lupine. Gelbe Lupine). — 20-60(-90) cm. —
Juin-sept. — Thér. — Cultivé, surtout jadis, comme plante fourragére sur des sols
pauvres et siliceux. Parfois subspontané. — Camp., Lorr. sept. : RR ; ailleurs : parfois
adventice. — Région méditerranéenne occ. et centr., Macaronésie. — Mellifére. — [*]
2.— L. polyphyllus Linpv. (Lupin vivace. Vaste lupine. Vielblattrige Lupine). — 90-150
cm. — Juin-aofit. — Hémicrypt. — Cultivé pour l’ornement dans les jardins. Parfois
subspontané ou naturalisé : remblais des voies ferrées, bord des routes, talus, principa-
lement sur des sols acides. — Amérique du Nord occ. — Mellifére. — [*]
OBS. — Sous le nom de Lupinus polyphyllus, on confond peut-étre plusieurs
espéces, hybrides ou cultivars ; a cdté de L. polyphyllus s. str., caractérisé par la lévre
sup. du calice entiére, on pourrait observer L. perennis L., L. nootkatensis DONN ex
Sims et L..xregalis Berco. (L. arboreus Sms x polyphyllus), reconnaissables a la lévre
sup. du calice émarginée.

9. Robinia L.

Robinia pseudoacacia L. (Robinier faux acacia. Robinia. GewGéhnliche Scheinakazie). —


Atteint 25 m. — Mai-juill. — Phan. — Cultivé pour l’ornement dans les parcs et le long
des avenues ou aussi pour la fixation des sols. Souvent naturalisé, surtout sur des sols secs
et bien drainés : remblais des voies ferrées, talus, terrils, anciens parcs, terrains vagues. —
Etats-Unis centr. et or. — Mellifére. — [*]
OBS. — 1. — Cette espéce est représentée en culture par divers taxons infraspécifiques,
qui se différencient par la couleur du feuillage, le nombre et la forme des folioles,... Les
arbres a stipules non épineuses ou presque inermes peuvent étre réunis sous le nom de var.
inermis Mirs., gén. non ou peu florifére.
2. — D’autres représentants du genre Robinia sont parfois cultivés pour I’ or-
nement dans les parcs et surtout le long des avenues, notamment R. xambigua Pome (R.
pseudoacacia x viscosa VENT.) et R. hispida L., un et l’autre a fleurs roses.

10. Galega L.

Galega officinalis L. (Sainfoin d’Espagne. Galega. Geissraute). — 40-100 cm. — Juin-


sept. — Hémicrypt. — Friches, prairies, talus, bord des routes, terrains vagues. Cultivé
jadis comme plante fourragére ; parfois adventice ou naturalisé. — Pic. sept., Brab. occ.,
Lorr., Tert. par. : R ; ailleurs : RR ou nul. — Europe mér,, centr. et or., SW de l’ Asie. — [*]

11. Colutea L. (Baguenaudier. Blazenstruik. Blasenstrauch)

Corolle longue de 16-19 mm, jaune ; caréne arrondie au sommet. Gousse presque
droite, INdEHISCENtE ....... ee eee ceeteeeeeeteeeeeeetteeeees 1. Colutea arborescens

392
92. Fabaceae

Corolle longue de 15-16 mm, orange a brun rouge ; caréne rétrécie au sommet,
parfois en un bec trés court. Gousse un peu courbée et partiellement déhis-
CSRLS VETS 16 SOTMTIEE. cccrcrnascanwes sxnmraannesns sacanraniaxss8 s63carccnnncennanes 2. C. xmedia

1.— Colutea arborescens L. (Baguenaudier commun, arbre a vessies. Europese bla-


zenstruik. Gewohnlicher Blasenstrauch). — 1,5-4,5 m. — Juin-aotit. — Nanophan.
ou Phan. — Fourrés, recolonisations et lisiéres forestiéres, surtout sur des sols calca-
riféres, remblais des voies ferrées. — Lorr. mér., Champ., Tert. par. : R-RR (indigénat
a étudier) ; Mar. : AR-R, naturalisé ; Brab. or. (Montagne-Saint-Pierre), Mosan : RR,
naturalisé. Cultivé pour l’ornement dans les parcs et le long des avenues et parfois
subspontané ailleurs. — Europe mér. et centr. — Mellifére. — * ? [*]
OBS. — 1.-— Les populations du territoire de la Flore (aussi bien celles qui pour-
raient étre indigénes que les plantes naturalisées localement) doivent probablement
étre toutes rapportées a la subsp. gallica Browicz, qui occupe la partie occ. de l’aire
de l’espéce ; ce taxon différe de la subsp. arborescens par l’ovaire et la gousse jeune
éparsement pubescents (glabres ou munis seulement de quelques poils le long de la
suture ventrale, chez la subsp. arborescens).
2.—A état stérile, on pourra distinguer Colutea arborescens de Hippo-
crepis emerus par les caractéres suivants :
— Colutea arborescens : Folioles arrondies a la base ; jeunes rameaux cylindriques a
faiblement anguleux ;
— Hippocrepis emerus : Folioles cunéées a la base ; jeunes rameaux fortement angu-
leux par la présence de minces cétes longitudinales.
2. — C. xmedia WILLD. (C. arborescens * orientalis). (Baguenaudier hybride. Blazenstruik.
Bastard-Blasenstrauch). — 1,5-4 m. — Juin-aotit. — Nanophan. ou Phan. — Cultivé
pour l’ornement dans les parcs et le long des avenues. Parfois subspontané ou natura-
lisé, notamment dans le Mar. et le Lorr. — Origine artificielle. — [*]
OBS. — Colutea orientalis MIL., originaire du Caucase, est beaucoup plus rare-
ment cultivé que C. xmedia. Il se caractérise par une corolle longue de 11-13 mm, brun
rouge, a caréne rétrécie en bec au sommet, une gousse partiellement déhiscente vers le
sommet et des feuilles a 5-9 folioles (contre 7-13 chez les taxons analysés dans la clé),
celles-ci plus petites (0,5-1,5 cm de longueur, contre 1,5-3 cm) et plus charnues. II n’a
jamais été rencontré 4 |’état subspontané dans le territoire de la Flore.

12. Astragalus L. (Astragale. Hokjespeul. Tragant)

Gousse ovoide-vésiculeuse, droite, longue de 10-15 mm. Tube du calice couvert


ext. de poils noiratres. Feuilles a (8-)10-15 paires de folioles lancéolées a
ovales-lancéolées. Corolle jaune occ eeeeeteeeeeeeees 1. Astragalus cicer

Gousse linéaire-oblongue, faiblement courbée, longue de 30-40 mm. Tube du


calice glabrescent ext. Feuillesa (3-)4-6(- 7) paires de folioles ovalesa ellip-
tiques. Corolle blanc jaunatre a jaune verdatre ............... 2. A. glycyphyllos
OBS. — 1. —Adventices : Astragalus hamosus L. et A. oxyglottis M. Bigs. Astragalus
monspessulanus L. a été signalé dans le S du territoire de la Flore, probablement aussi
comme adventice.
2. — Astragalus danicus Retz.a été mentionné jadis en Lorr. frangaise.
1. — Astragalus cicer L. (Astragale pois chiche. Bergerwt. Kicher-Tragant). — 10-70 cm.
— Juin-juill. — Hémicrypt. — Friches, lisi¢res forestiéres, pelouses mésophiles, bord
des chemins, sur des sols calcaires. — Lorr. (sauf N) : R-RR ; Champ., Tert. par. : RR ;
ailleurs : parfois introduit. — Europe mér. et centr., Asie Mineure. — * [*]

393
92. Fabaceae

OBS. — A l’état stérile, Astragalus cicer peut étre facilement confondu avec
Securigera varia. Il se distingue par ses folioles velues a la face inf. (surtout sur la
nervure) et aux bords, tandis que celles de Securigera varia sont entiérement glabres.
2.— A. glycyphyllos L. (Réglisse sauvage. Hokjespeul. Stisser Tragant). — 30-120 cm. —
Juin-sept. — Hémicrypt. — Lisiéres et clairiéres forestiéres, talus, bord des chemins,
sur des sols calcariféres, parfois berge des cours d’eau, ballast des voies ferrées. —
Lorr., Champ., Tert. par. : AC ; Mosan : AC-R ; Boul., Eifel centr. : AR ; Pic., Brab. :
R-RR ; ailleurs : parfois introduit. — Europe (sauf N), Asie occ. et centr. — Mellifére.

13. Phaseolus L. (Haricot. Boon. Bohne)


Grappe comprenant 2-8 fleurs, a pédoncule plus court que la feuille sous-ten-
dante. Corolle blanche ou jaunatre, longue de 1-1,5 cm. Gousse lisse, droite
a maturité, atteignant 15 cm de longueur. Tige soit courte et dressée, soit
VOLUDIe oo... eee ceeeeseeeeeeteeeeeeseeeseeseeeeesaeeeserseeeseesseenaee 1. Phaseolus vulgaris
Grappe comprenant 12-20 fleurs, 4 pédoncule plus long que la feuille sous-ten-
dante. Corolle rouge écarlate ou blanche, longue de 1,5-3 cm. Gousse scabre,
légérement arquée, atteignant 25 cm de longueur. Tige volubile ...................
ee ese eee eng 2. P. coccineus

1.— Phaseolus vulgaris L. (Haricot commun. Gewone boon. Gartenbohne). — 0,2-3,5 m.


— Juin-oct. — Thér. — Cultivé comme légume dans les jardins ou parfois en grand.
Rarement subspontané. — Amérique du Sud. — Mellifére. — [*]
OBS. — On distingue de nombreux cultivars, plantés pour leurs fruits (Mange-
tout) ou pour leurs graines. On peut les grouper en deux variétés : la var. nanus (L.)
ASCHERS. posséde une tige courte et dressée, non ou a peine volubile, tandis que la var.
vulgaris développe une tige volubile, atteignant 3,5 m de longueur.
2.— P. coccineus L. (Syn. : P multiflorus Lam.). (Haricot d’Espagne. Pronkboon. Feuer-
Bohne). — 2-3,5 m. — Juin-sept. — Thér. — Cultivé pour l’ornement dans les jardins,
rarement pour ses graines comestibles. Rarement subspontané. — Amérique tropicale.
—[*]
14. Vicia L. (Vesce. Wikke. Wicke)

1 Fleurs soit subsessiles et disposées par 1-2 a l’aisselle des feuilles, soit réu-
nies en grappes a pédoncule long de moins de | cm. Stipules gén. mu-
MCS AUN NECHAILS oo... eee eeeeeseeeeseeseeeceeseeeeeneceneceeeaeceeesseesseeseeneceeeeneeeaees Z
Fleurs réunies en grappes, parfois réduites a une seule fleur, a pédoncule
toujours long de plus de 1 cm. Stipules gén. dépourvues de nectaire .. 8
2 Feuilles dépourvues de vrille, le rachis étant terminé par un mucron, a (2-)4-
6 folioles longues de 4-8 cm, noircissant a la dessiccation. Fleurs réunies
par 2-4(-10). Corolle blanche a violacée. Gousse longue a maturité de
8-20 ci, a 2-5 graities. Platte dtess€O a scsivssssiseseunesnene 15. Vicia faba
Feuilles, au moins les sup., terminées par une vrille simple ou ramifiée.
Plantes gén. volubiles ou rampantes, rarement dressées .........ec eee 3
3 Feuilles sup. terminées par une vrille simple, a 6-8 folioles elliptiques, les
feuilles inf. sans vrille et a 2-4 folioles. Fleurs solitaires ou parfois par 2,
longues de 5-8 mm, a corolle violette 4 blanche. Gousse longue de 1,5-3
CM, A 5-8 QIAINES occ eeeesesscetseessseesseeseeseetsestsesenees 12. V. lathyroides

394
92. Fabaceae

Vrille ramifiée, au moins chez les feuilles sup. Feuilles a folioles en nombre
varié. Fleurs longues de plus de 10 mm, a corolle bleu violacé, rouge,
JAUNAITE OU TATEMENt DIANCHALTE scassesscsvasecsisawenass
ia ievsonenasadadainesnonnereeansns +
Feuilles 4 2-6 folioles entiéres 4 fortement dentées ; stipules longues de | cm
env. Fleurs disposées par 1-3 ; corolle bleu violacé a purpurin, parfois
teintée de blanc. Gousse longue de 2,5-5 cm, 4 4-7 graines ..........:cccce
Se a nh LA RNS 14. V. bithynica
Feuilles gén. a plus de 8 folioles entiéres a faiblement dentées ; stipules lon-
gues de MOINS de 1 CM o.oo. eeeeeeeeeseeeseeeeseeeeeeeseeseeeeeeeeeceeeeseseetenseeeeees 5
Etendard fortement pubescent sur le dos. Fleurs réunies par 2-4 ; corolle
jaune a purpurine. Gousse pubescente, longue de 2-3 cm, a 2-8 graines
nisin marenseemtsilbs is ii nina ih 5 SS AS AGS HI SAAT a TR TR 10. V. pannonica
Etendard glabre. Gousse poilue ou glabre a maturité oeeee 6
Fleurs 4 corolle jaune, parfois teintée de violet, réunies par 1-3. Gousse gén.
poilue, longue de 2-4 cm, a4 3-9 graines. Calice a dents trés inégales.
PIR AINE NS ceccrmmnercaemem eo 13. V. lutea
Fleurs a corolle bleu violacé 4 purpurine, rarement jaunatre ou blanche, réu-
nies par 1-6. Gousse glabre ou subglabre a maturité. Plantes annuelles
OU VIVACES ...ceeeccceescccssseesseececeeeeeeceaeeceaeeeeaeeceaeeceseeesseceneeceseeseneeeneeeneeens 7
Plante vivace, 4 souche rampante, pourvue de stolons. Calice a dents trés
inégales, les sup. plusieurs fois plus courtes que le tube. Corolle bleu
violacé brunatre ou rarement jaune sale. Folioles gén. ovales-oblongues,
rarement elliptiques a sublinéaires. Fleurs réunies par 2-6. Gousse lon-
gue de 1,8-4 cm, 43-6 Braines woe eeeeeeseeseeneeeeeeeeees 9. V. sepium
Plante annuelle ou bisannuelle. Calice a dents subégales. Corolle rose a
violacée, jamais teintée de brunatre. Folioles obovales a sublinéaires.
Fleurs solitaires ou réunies par 2(-4). Gousse longue de 2,3-8 cm, a 4-12
STAINES socnsacemacnarcenanenseerce
een sneneuoeramemmmnnmene 11. V. sativa
Feuilles dépourvues de vrille, le rachis étant terminé par un mucron, a 12-30
folioles. Fleurs réunies par 6-20, a corolle blanche veinée de pourpre.
Gousse longue de 2-4 cm, a 4-5 graines 00... eee 1. V. orobus
Feuilles, au moins les sup., terminées par une vrille simple ou ramifiée .... 9
Feuilles a 2-6 folioles. Fleurs disposées par 1-3, longues de 15-20 mm, a
corolle bleu violacé a purpurine, parfois teintée de blanc .......... eee
cinco AST, SASS RRs ST A iNT FD ESTOS 14. V. bithynica
Feuilles a (4-)6-30 folioles. Fleurs soit réunies par plus de 3, soit disposées
par 1-3, mais, dans ce dernier cas, longues de moins de 10 mm ........ 10
10 Fleurs longues de 3-8 mm, disposées par 1-8; corolle pale, blanchatre a
blewdtre, Plantes aNHEUES .seisnccceussncsnaneemnmmenmenanamaeaaamns 11
Fleurs longues de 8-20 mm, réunies par 4 ou plus de 4 ; corolle de couleur
vive, jaune, bleue, pourpre, rarement blanche. Plantes annuelles ou vi-
VACES vecsessccccsssccccssseccesneeccesneecsssneesssneeesssaeeccsseeescesesececsuesesseeeeesaeeeeseeees 12
11 Gousse velue, longue de 7-11 mm, gén. a 2 graines. Dents du calice plus
longues que le tube ou égalant celui-ci, non dépassées, ou a peine, par la
corolle. Feuilles 4 10-20 folioles wc. ceeesseeeseeereesreenes 7. V. hirsuta

395
92. Fabaceae

Gousse glabre, longue de 9-16 mm, a (3-)4(-8) graines. Dents du calice plus
courtes que le tube, dépassées nettement par la corolle. Feuilles a (4-)6
00 TOWGIES .scnsonmesaeszexssunnenmmeanenrsmananncansnsannnteasnasnis.o 8. V. tetrasperma
12 Fleurs a corolle jaune, réunies par 8-25. Feuilles a 6-10 folioles ovales a
ovales-orbiculaires, larges de 1,5-4 cm. Plante vivace, glabre ................
wrt cnotind ainschascan annninnacnsseanasiiemtensninrendissmannassechovsetmmanroeennseX 2. V. pisiformis
Fleurs a corolle bleue a pourpre, devenant parfois jaunatre a la fin, rarement
blanche. Feuilles a folioles ovales 4 sublinéaires, larges de moins de 2
cm. Plantes vivaces 0u annuelles ............ccccecceeeeseseeeseceeeeeeeseeeteeseeenes 13
13 Feuilles 4 6-10 folioles ovales a ovales-oblongues, larges de 6-20 mm ; sti-
pules dentées. Fleurs a corolle purpurine, devenant gén. jaunatre a la fin,
réunies par 4-10. Plante vivace, glabre .........
cee eee 5. V. dumetorum
Feuilles 4 10-30 folioles elliptiques a linéaires, larges de moins de 8 mm;
stipules entiéres. Fleurs a corolle bleue a pourpre. Plantes vivaces ou
SHTGCUES cccscmenermenmcmmneeneomenrenrmmenaee eeienenemmmeness 14
14 Limbe de I’étendard plus court que l’onglet. Calice présentant a la base une
bosse latérale trés marquée. Plante annuelle oo... 6. V. villosa
Limbe de |’ étendard aussi long que l’onglet ou plus long que celui-ci. Calice
a bosse latérale peu marquée. Plantes vivaces (groupe de K cracca) .....

15 Fleurs longues de 8-12 mm. Limbe de |’étendard env. aussi long que l’on-
glet. Fleurs en grappes assez denses, a pédoncule restant un peu plus
court que la feuille sous-tendante ou seulement un peu plus long que
celle-ci. Gousse longue de 1-2,5 CM oo... eee eeeeeeeeeeeteeeeeees 3. V. cracca
Fleurs longues de 12-18 mm. Limbe de |’étendard env. 1,5-2 fois aussi long
que l’onglet. Fleurs en grappes assez laches, 4 pédoncule, au moins en
fin de floraison, nettement plus long que la feuille sous-tendante. Gousse
longue de 2-3,5 CM ices eeecsecseeseseeseeteseesseeeeens 4. V. tenuifolia
OBS. — 1. — Adventices: Vicia assyriaca Botss., V. benghalensis L., V. ervilia
(L.) Wittp., V. grandiflora Scor., V. hyrcanica Fiscu. et C.A. Mey., Vv melanops Smit
var. melanops et var. loiseaui D’ ALLEIZ. ex FRIDLENDER [Syn. : V. loiseaui (D’ ALLEIZ. ex
FRIDLENDER) FRIDLENDER], narbonensis L. subsp. narbonensis et subsp. serratifolia
(Jacg.) Cesati (Syn. : V. serratifolia Jacq.) et V. noeana Revt. ex Boiss.
2. — Vicia sylvatica L., est connu a |’état naturalisé dans une localité du
Pic. (Fressin), ot il a été découvert dans les années 70, localement abondant sur les
lisiéres et dans des coupes forestiéres. Il ressemble a Vv dumetorum, surtout par ses
stipules profondément dentées, mais en différe par ses folioles plus nombreuses (10-
24), par sa corolle blanchatre veinée de pourpre et par sa gousse brun foncé a noire a
maturité, longue de (2-)2,5-3 em [chez V. dumetorum, gousse brun fauve a4 maturité,
longue de 3,5-4(-5) cm].
1.- Vicia orobus DC. (Vesce des landes. Heidewikke. Heide-Wicke). — 20-60 cm. —
Juin-aoiit. — Hémicrypt. — Landes, pelouses, bois clairs, sur des sols siliceux. — Ard.
nord-or. : RR. — Basses montagnes de |’Europe occ.
2.- V. pisiformis L. (Vesce a feuilles de pois. Erwtbladige wikke. Erbsen-Wicke). — 80-
200 cm. — Mai-aoiit. — Hémicrypt. — Taillis et broussailles thermophiles, coupes et
lisiéres forestiéres, sur des sols calcariféres. — Lorr. mér. et or. : R ; Champ. : RR. —
Europe centr. et or., Asie médiane.

396
92. Fabaceae

OBS. — Cette espéce présente quelque ressemblance avec Astragalus glycyphyl-


los ; la présence de vrilles l’en différencie sans peine.
3.- V. cracca L. (Vesce a épis. Vogelwikke. Vogel-Wicke). — 40-200 cm. — Juin-sept.
— Hémicrypt. grimpant. — Talus, berges des cours d’eau, prairies, friches, coupes
forestiéres, bord des chemins, abords des cultures, haies. — C. — Europe, Asie tempé-
rée. — Mellifére.
V. tenuifolia Roru [Syn.: cracca L. subsp. tenuifolia (RoTH) Gaupin]. (Vesce a
folioles ténues. Stijve wikke. Feinblattrige Wicke). — 40-150 cm. — Juin-aotit. — Hé-
micrypt. — Talus, bord des chemins, abords des cultures, pelouses mésophiles, lisiéres
forestiéres, sur des sols calcariféres. — Deux sous-espéces dans le territoire de la Flore,
lune indigéne et l’autre trés probablement introduite (mais leur répartition est peut-
étre a compléter) :
Folioles linéaires-lancéolées a linéaires-oblongues, larges de 2-6 mm. Grappes gén.
denses, 4 15-30 fleUrs oo... eee ecceeeeseeeeeeeeeeseeeseeseeseeesaeesseesseeaes a. subsp. tenuifolia
Folioles linéaires a linéaires-filiformes, larges de (0,5-)1-2 mm. Grappes gén. laches, a
12-20 HOUUS: sssccsssseusccesincs sexzesvesueessererezsxenesancordarauivereetsidiercnneee b. subsp. dalmatica
a. subsp. tenuifolia. — Lorr., Eifel centr. : AR-R ; Brab. or. (sur craie), Mosan (sur-
tout or.), Champ., Tert. par. : RR ; ailleurs : signalé en quelques localités (indigé-
nat incertain). — Europe mér., Asie sud-occ.
b. subsp. dalmatica (A. KERNER) GREUTER (Syn. : V dalmatica A. Kerner). — Brab.
or. (sur craie), Mosan (Engis) : RR, naturalisé ; ailleurs : parfois introduit. — S de
l’Europe centr. et or., Asie sud-occ. — [*]
V. dumetorum L. (Vesce des buissons. Struweelwikke. Hecken-Wicke). — 80-200
cm. — Mai-juill. — Hémicrypt. — Taillis, broussailles, gén. sur des sols calcariféres.
— Mosan or., Lorr. mér.: RR (indigénat trés douteux) ; ailleurs : RR, adventice. —
Europe centr. (surtout montagnes). — [* ?]
V. villosa Rot. — 30-150 cm. — Mai-aotit. — Thér. — Plante trés variable ; deux
sous-espéces dans le territoire de la Flore :
Plante densément velue, a poils étalés. Dents du calice ciliées, les inf. aussi longues
que le tube ou plus longues que celui-ci. Corolle longue de 10-20 mm .................
sgcsnian atneenpeneeaneatsvoreunstatigunenesnonennisanandseneyiehineeasaunaneednennty enuveuaneaatesage ieee a. subsp. villosa
Plante a poils courts, apprimés. Dents du calice glabres ou a peines ciliées, toutes plus
courtes que le tube. Corolle longue de 10-16 mm uu... eee b. subsp. varia
a. subsp. villosa (Vesce velue. Zachte wikke. Zottige Wicke). — Moissons, cultures,
friches, bord des chemins, berges des cours d’eau, gén. sur des sols secs. — Brab.,
Lorr. : AR ; Mar., Fl., Camp., Tert. par. : R ; ailleurs : R-RR et peu constant. Sans
doute indigéne seulement dans le S du territoire de la Flore. — Europe mer. (li-
mite sept. d’indigénat incertaine : jusque dans le N de la France ?), SW de 1’ Asie,
Afrique du Nord. — Mellifére.
b. subsp. varia (Host) Cors. [Syn.: Vv dasycarpa Tren. ; V. varia Host; V. villosa
Rotu subsp. dasycarpa (TeEn.) Cav.]. (Vesce bigarrée. Bonte wikke. Bunte Wicke).
— Moissons, cultures, talus, bord des chemins, dunes rudéralisées, ballast des
voies ferrées. — Mar., Pic., Brab., Champ., Tert. par. : RR ; ailleurs : nul ou in-
constant. — Europe mér. (un peu plus mér. que le précédent ?), Asie Mineure,
Afrique du Nord, Canaries.
V. hirsuta (L.) S.F. Gray (Vesce hérissée. Ringelwikke. Rauhhaarige Wicke). — 20-
70 cm. — Mai-aoiit. — Thér. — Pelouses ouvertes séches, moissons, friches, bord des
chemins ; évite les sols trop siliceux. — C-AC, sauf Mar. : AR, Ard. et Champ. : R. —
Europe et Asie tempérées, Afrique sept., Macaronésie. Devenant subcosmopolite.
So V. tetrasperma (L.) Scures. (Vesce 4 quatre graines. Vierzadige wikke. Viersamige
Wicke). — 15-70 cm. — Mai-aotit. — Thér. — Deux sous-espéces :

297
92. Fabaceae

Feuilles sup. a 6-14 folioles. Fleurs en grappes de 1-3 fleurs, 4 pédoncule égalant env.,
a maturité, la feuille sous-tendante. Corolle longue de 4-8 mm. Gousse a (3-)4(-5)
graines ; graines a hile occupant env. 1/5 de leur circonférence ..............ccceeeeee
Fee ere asa ueeeeneu en suuesvutevsersslsuelsuueyeueisevensaesyeasenserssinusseneecysyes a. subsp. tetrasperma
Feuilles sup. 4 4-8 folioles. Fleurs en grappes de 1-5 fleurs, 4 pédoncule dépassant,
a maturité, la feuille sous-tendante. Corolle longue de 6-9 mm. Gousse a 4-6
graines ; graines a hile occupant au plus 1/8 de leur circonférence .........cccccceeee
Dee verreviyecvevespeeebceyssvyvevesneusurevsonyyveyanvercusetsevavsvenreyersevavvreverreverysyesss b. subsp. gracilis
subsp. tetrasperma. — Moissons, pelouses séches, friches, broussailles, coupes
forestiéres, principalement sur des sols riches. — Brab., Mosan, Lorr., Tert. par. :
AC-AR ; ailleurs : AR-R. — Europe, SW de |’Asie, Afrique du Nord.
subsp. gracilis (DC.) Hook. f. (Syn. : V gracilis LoiseL. non BANKS et SOLAND. ;
V. parviflora Cav. ; V. laxiflora Brot. ; V. tenuissima auct.). — Pelouses, friches,
moissons. — Distribution mal connue. Lorr., Champ., Tert. par. : AR; ailleurs :
R-RR ou nul. — Europe mér., Asie Mineure, Afrique du Nord, Macaronésie.
9.— V. sepium L. (Vesce des haies. Heggenwikke. Zaun-Wicke). — 30-100 cm. — Mai-
aout. — Hémicrypt. — Bois, haies, lisiéres forestiéres, parfois prairies. — C, sauf
Mar., Fl., Camp. et Champ. : R. — Europe, Asie tempérée. — Mellifére.
OBS. — L’espéce est trés variable quant a la couleur de la corolle et 4 la forme
des folioles.
10.—V. pannonica Crantz (Vesce de Hongrie. Hongaarse wikke. Ungarische Wicke). —
30-80 cm. — Mai-juill. — Thér. — Cultures, bord des chemins, terrains vagues. —
R-RR, adventice. — Europe mér., centr. et or., SW de l’Asie, Afrique du Nord. — [*]
OBS. — On distingue deux sous-espéces :
Corolle jaune pale. Graines NOires 0.2... eee eee eeeeeeeeeeeeeeneeeeeeeees a. subsp. pannonica
Corolle purpurine. Graines marbrées 00.0.0... cee b. subsp. striata (BIEB.) NyMAN
[Syn. : var. purpurascens (DC.) SERINGE]
11—V. sativa L. — Mai-juill. — Thér. — Talus, pelouses, bord des chemins, cultures,
friches. — C-AC. — Europe (limite sept. d’indigénat incertaine), Asie occ., Afrique du
Nord, Macaronésie. — Mellifére.
OBS. — Espéce trés variable, comprenant des populations indigénes et des
plantes d’origine manifestement culturale, mais aussi d’autres dont la spontanéité est
douteuse dans le territoire de la Flore. On peut y reconnaitre trois sous-espéces, dont
la répartition est a étudier :
Plante hétérophylle, les feuilles sup. a folioles beaucoup plus étroites (env. 2-3
mm de largeur) que celles des feuilles inf. Corolle gén. entiérement rose vio-
lacé. Gousse longue de 2,3-4 cm, glabre, devenant brun foncé ou noire a
TATUTIE ....ncerenennseneenstnnstrcansernsoranssieitansal7ih
febiWee iNbEGBIATB Act neennee ats a. subsp. nigra
Plantes non ou peu hétérophylles, les feuilles sup. a folioles larges d’au moins 3
mm. Corolle bicolore, 4 ailes rouge violacé a carmin foncé, l’étendard rose
Pale a VIOLACE sssssssscsssesesresissessesousevesnesZesutsl easevsenassteaneereceeremmeeeseveemesmeereeneees b
Gousse longue de 2,8-7 cm, gén. glabre, a bords droits (non rétrécie entre les
graines), devenant brun foncé ou noire a maturité. Folioles larges de 3-6
TOE) seceesownnesceeevsevecersesseeesreesteeunrepeennereereversnesenmenscenavenissnevees b. subsp. segetalis
Gousse longue de 3,6-8 cm, gén. pubescente, a bords sinueux (rétrécissements
entre les graines), devenant brune 4 jaune brunatre a maturité. Folioles larges
A’ avi MOINS 5 MIM oo... eee cescesseettesteesseeceeeessessaecsaesesseeesessnees c. subsp. sativa
subsp. nigra (L.) Exru. [Syn.: V. sativa L. subsp. angustifolia (L.)} Batt. ; Ve an-
gustifolia L.]. (Vesce a folioles étroites. Smalle wikke. Schmalblattrige Wicke).
— 10-70 cm. — Plante certainement indigéne, sans doute moins fréquente qu’ in-
diqué. auparavant, par suite de confusions avec la subsp. segetalis.

398
92. Fabaceae

b. subsp. segetalis (THumt.) Cerax. [Syn.: K angustifolia L. subsp. segetalis


(THumt.) Cesati; VM segetalis Tuurty.]. (Vesce des moissons. Vergeten wikke.
Acker-Wicke). — 20-100 cm. — Probablement la sous-espéce la plus fréquente
dans le territoire de la Flore, confondue tantét avec la subsp. nigra, tantot avec la
subsp. sativa ; d’indigénat douteux, mais au moins naturalisée depuis longtemps.
Parfois cultivé comme fourrage.
c. subsp. sativa (Vesce cultivée. Voederwikke. Saat-Wicke). — 30-150 cm. — Culti-
vé en grand comme fourrage. Fréquemment subspontané ou adventice. — Incon-
nu avec certitude a |’état spontané. Devenant subcosmopolite. — [*]
12.—V. lathyroides L. (Vesce fausse gesse. Lathyruswikke. Platterbsen-Wicke). — 5-25
cm. — Avr.-juin. — Thér. — Pelouses ouvertes, sur des sols secs, sablonneux ou sablo-
calcaires. — Mar., Fluv. (Pays-Bas), Lorr. sept. et or., Tert. par. : AR-R ; ailleurs : RR
ou nul. — Europe (sauf N), SW de |’Asie, Afrique du Nord.
13.—V. lutea L. (Vesce jaune. Gele wikke. Gelbe Wicke). — 20-60 cm. — Mai-aotit. —
Thér. — Cultures, bord des chemins, talus, terrains vagues, ballast des voies ferrées.
— Adventice ou naturalisé : Brab. : AR-R ; ailleurs : RR ou nul. — Europe mér., SW
de l’Asie, Afrique du Nord, Macaronésie. — [*]
14.—V. bithynica (L.) L. (Vesce de Bithynie. Bithynische wikke. Bithynische Wicke). —
20-60 cm. — Juin-aoait. — Thér. — Cultures, bord des chemins, terrains vagues. —
R-RR, adventice ¢a et 1a, surtout dans le SW du territoire de la Flore. — Europe mér.,
Asie Mineure, Afrique du Nord. — [*]
15.—V. faba L. (Syn. : Faba vulgaris Moencu). (Féve des marais, féverolle. Tuinboon. Sau-
bohne, Ackerbohne). — 50-130 cm. — Mai-juill. — Thér. — Cultivé dans les jardins
et parfois en grand pour |’alimentation de l’homme et des animaux. Parfois subspon-
tané. — Origine douteuse : SW de |’Asie ? — Mellifére. — [*]

15. Lens MILL.

Lens culinaris Men. [Syn. : Vicia lens (L.) Coss. et Germ.]. (Lentille. Linze. Linse). — 15-
45 cm. — Juin-juill. — Thér. — Cultivé, dans la partie mér. du territoire de la Flore, pour
V’alimentation de Il’homme et des oiseaux. Parfois adventice : R-RR. — Origine incertaine :
SW de |’Asie ? Devenant subcosmopolite des régions chaudes. — [*]

16. Lathyrus L. (Gesse. Lathyrus. Platterbse)


1 Feuilles dépourvues de vrille. Tige couchée a dressée, non volubile .......... 2
Feuilles, au moins les sup., munies de vrilles. Tige plus ou moins volubile ..

2 Feuilles dépourvues de folioles, réduites a un pétiole aplati et allongé (=


phyllode), long de 4-15 cm (Fig. 9, p. 391). Plante annuelle. Gousse
velue a l’état jeune, devenant gén. glabre ensuite, a (10-)15-20 graines.
Fleurs par 1-2, 4 corolle purpurine a pourpre violacé, rarement blanche
Shine RTS A A STAD RETR Srl isa 12. Lathyrus nissolia
Feuilles composées-pennées, terminées par un mucron, a 2-12 folioles.
Plantes vivaces. Gousse gén. glabre, 4 4-20 graines ..........ccsecsceeeeeneees 3
3 Tige nettement ailée; pétioles ailés. Feuilles 4 2-8 folioles. Fleurs réunies par
2-6, a corolle pourpre clair a bleudtre. Gousse a 4-10 graines ................
SeNaRSERRE STEN ea NER CRESS eRe ENS OO RR ERROERURRE TERRE KER IEREEEE OE 4. L. linifolius
Tige anguleuse, non ou 4 peine ailée; pétioles gén. non ailés, rarement ailés
(dans ce cas, corolle jaunatre). Fleurs réunies par (2-)3-10 ...... eee 4
92. Fabaceae

Corolle jaunatre, plus ou moins teintée de rouge ou de pourpre. Racines pre-


sentant des tubercules fusiformes. Pétioles étroitement ailés. Feuilles a
(2-)4-6 folioles lancéolées-linéaires4 linéaires, longues de 1,5-7 cm. Sti-
pules linéaires-lancéolées, larges de 1-2,5 mm. Gousse4 12- 20 graines.
a eee eer 3. L. pannonicus subsp. asphodeloides
Corolle pourpre a bleuatre. Racines non renfiées en tubercules. Pétioles non
QUES oe eeeceeeseeceseeseseeseneseseesesesecseseraeseaeeesatsacsesssesssssssusevscsavaceavaceeeas 5
Feuilles 4 (2-)4-8 folioles ovales-lancéolées, long. acuminées au sommet,
longues de 3-7 cm. Stipules ovales-hastées, larges de 2-8 mm. Plante ne
noircissant pas a la dessiccation. Gousse a 8-14 graines ... 1. L. vernus
Feuilles a (6-)8-12 folioles lancéolées-elliptiques, obtuses-mucronées au
sommet, longues de 1-4 cm. Stipules linéaires, larges de 1-2 mm. Plante
noircissant a la dessiccation. Gousse a 6-10 graines ............ 2. L. niger
Corolle jaune Vif oo. e ce cceccceeseesseeseeseescsecsecseeseseesesseesesscescsecseessessscsesseeses 7
Corolle purpurine, rouge, violacée ou bleuatre, jamais jaune ..................... 8
Feuilles dépourvues de folioles, présentant a la base deux grandes stipules
ovales-hastées, longues de 6-30 mm et larges de 5-30 mm (Fig. 10,
p. 391). Fleurs disposées par 1-2. Plante annuelle ........... 13. L. aphaca
Feuilles a 2 folioles, présentant a la base deux stipules étroites, lancéolées-
hastées, longues de (5-)10-30 mm et larges de 3-6(-12) mm. Fleurs réu-
nies par (2-)5-12. Plante ViVaCe oo... ccc eceeeeseeseeeeeeees 5. L. pratensis
Feuilles a 4-10 folioles longues de 25-80 mm et larges de 3-12(-16) mm.
Fleurs réunies par 2-8. Corolle pourpre bleuatre. Gousse glabre, a 3-12
(-20) QFAINES eee eeeceeeceeeeeetetsctsctsctscesecsecseseseeaseeeeees 6. L. palustris
Feuilles ne possédant que 2 folioles (Fig. 8, p. 391) .....ccececeeeeeeeeeeeeees 9
Tige anguleuse, non ailée. Plante vivace, a racines présentant des tubercules
de 1-1,5 cm de diam. Folioles longues de 15-45 mm et larges de 5-15
mm. Fleurs réunies par 2-7. Corolle rouge pourpre. Gousse glabre, 4 3-6
TICS ie. cesses. 50:5.s5sienntnndheinnnsitncrenramemenumeemenwunserswaseonaany 7. L. tuberosus
Tige ailée. Plantes vivaces ou annuelles, a racines sans tubercules .......... 10
10 Gousse pubescente (poils dilatés a la base), 4 5-10 graines. Plante annuelle.
Folioles longues de 15-80 mm et larges de 3-20 mm. Fleurs disposées
par 1-3(-4). Corolle rouge a bleuatre oo. eee 11. L. hirsutus
Gousse glabre. Plantes annuelles OU ViVACES oo... ecccecccsseeseeeeeeteseeseesseees 11
11 Gousse munie de 2 ailes sur la suture dorsale et renfermant 2-6 graines.
Plante annuelle. Fleurs disposées par 1(-2), a corolle rose, bleuadtre ou
blanche. Folioles longues de 25-150 mm et larges de 3-7(-9) mm .........
Tails sasamesiineneninemenaaunsncasiim nonaemasnnecnsane.senameamewnenesia:inanstsinsonsesige 10. L. sativus
Gousse non ailée, 4 10-15 graines. Plantes vivaces. Fleurs réunies par 3-15.
Folioles longues de 20-150 mm et larges de 5-50 mm ............ccceeeee 12
12 Folioles lancéolées a linéaires, larges de 5-20 mm (Fig. 8, p. 391). Pétiole
pourvu de deux ailes larges de 0,5-1,5(-1,8) mm. Stipules linéairesa lan-
céolées, longues de 10-30 mm et larges de 2-5 mm, cette largeur n’attei-

400
92. Fabaceae

gnant pas la moitié de celle de la tige. Fleurs réunies par 3-12, a corolle
longue de 13-20 mm, rose a rose pourpre, souvent mélé de verdatre .....
eS reaper aesarsoR era 8. L. sylvestris
Folioles elliptiques a lancéolées, larges de 10-40(-50) mm. Pétiole pourvu
de deux ailes larges de (1,5-)1,8-4 mm. Stipules lancéolées 4 ovales,
longues de (20-)30-60 mm et larges de 2-11 mm, cette largeur dépassant
la moitié de celle de la tige. Fleurs réunies par 5-15, a corolle longue de
(15-)20-30 mm, pourpre clair, rarement blanche ............ 9. L. latifolius
OBS. — 1.-—Adventices : Lathyrus annuus L., L. cicera L. et L. ochrus (L.) DC.
2.—Outre Lathyrus latifolius, on cultive pour l’ornement dans les jar-
dins L. odoratus L. (Pois de senteur. Pronkerwt. Duft-Platterbse) et, plus rarement, L.
tingitanus L, Ceux-ci, plantes annuelles parfois subspontanées (au moins la premiére),
different de L. datifolius par leurs fleurs disposées seulement par 1-3, a corolle longue
de 20-35 mm ; L. odoratus est une plante plus ou moins pubescente (au moins sur le
calice et la gousse), L. tingitanus une plante glabre.
3. —Lathyrus japonicus WILLD. subsp. maritimus (L.) P.W. Batt (Syn. :
L. maritimus BiGELow) a été trouvé jadis (1920) dans le Mar. belge (env. de Blanken-
berge), puis recemment au Zwin, a la frontiére belgo-néerlandaise. Peut-étre s’agissait-
il d’apparitions spontanées de ce taxon, qui a existé jadis sur le littoral francais juste au
S de la limite du territoire de la Flore, d’autant plus qu’une plantule de ce taxon a aussi
été observée en 2000 en France (Oye-Plage), mais elle a disparu depuis.
Lathyrus vernus (L.) BERNH. (Gesse printaniére. Voorjaarslathyrus. Frihlings-Platt-
erbse). — 20-40(-60) cm. — Avril-mai. — Hémicrypt. — Foréts, lisiéres forestiéres,
sur calcaire. — Lorr. mér. et or. : R-RR ; Mosan : jadis introduit. — Europe mér., or. et
centr., Asie médiane. — *

L. niger (L.) BERNu. (Gesse noire. Zwarte lathyrus. Schwarzwerdende Platterbse). —


15-90 cm. — Juin-juill. — Hémicrypt. — Bois clairs, fourrés, sur des sols secs, surtout
calcaires. — Ard. or., Lorr. or., Eifel centr. : RR ; jadis en Tert. par. ; ailleurs : parfois
introduit. — Europe mér. et centr., SW de I’Asie, Afrique du Nord.

L. pannonicus (JAcQ.) GaRCKE subsp. asphodeloides (GouAN) BASsLER (Gesse blan-


chatre. Witte lathyrus. Weisse Platterbse). — 15-50 cm. — Mai-juin. — Hémicrypt.
— Prairies humides. — Lorr. mér. : RR. En voie de disparition. — Europe sud-occ. et
centr., jusqu’en Lorraine et aux Alpes vers le N. — *
OBS. — 1. -— Ce taxon a été découvert en Lorr. frangaise en 1976, mais sa persis-
tance dans le territoire de la Flore est menacée (une seule station semblant encore y
exister) ; ses stations se trouvaient 4 la limite NW de son aire et représentaient vraisem-
blablement une extension occasionnelle de celle-ci.
2.—La subsp. asphodeloides occupe la partie occ. de l’aire totale de
cette espéce, qui s’étend jusqu’en Asie centr. et qui est subdivisée en plusieurs sous-
espéces de délimitation parfois difficile.
L. linifolius (REICHARD) BAssLeR (Gesse des montagnes. Knollathyrus. Berg-Platt-
erbse). — 15-45 cm. — Avr.-juill. — Hémicrypt. — Landes, pelouses, prairies, foréts
claires, lisiéres forestiéres, principalement sur des sols siliceux. — Ard. : C ; Mosan,
Lorr. (surtout occ. et sept.), Eifel centr. : AC-AR ; Brab. (surtout centr. et or.), Tert.
par.: R ; ailleurs : RR ou nul. — Europe occ. et centr.
OBS. — Deux variétés dans le territoire de la Flore :

Toutes les feuilles, ou seulement les feuilles inf. ou moyennes, a folioles elliptiques
a lancéolées, larges de 5-15(-25) mm, les folioles des feuilles sup. souvent plus
CULOMUECS) scssssorevsesvncssnsees teereareaveesseaveresesocumeetens a. var. montanus (BERNH.) BASSLER
(Syn. : L. montanus BERrNu. ; Orobus tuberosus L.)

401
92. Fabaceae

Toutes les feuilles a folioles étroitement linéaires a linéaires-lancéolées, larges de (1-)


2-4(-5) mm. — Plus rare que la var. précédente ........ ccc seeeees b. var. linifolius
[Syn. : L. montanus BERNH. vat. tenuifolius (ROTH) GARCKE]
5.— L. pratensis L. (Gesse des prés. Veldlathyrus. Wiesen-Platterbse). — 30-120 cm. —
Juin-aott. — Hémicrypt. souvent grimpant. — Talus, bord des chemins, prairies 4
faucher. — C-AC, sauf Camp. et Ard. : AR. — Europe, Asie tempérée, Afrique sept.
6.— L. palustris L. (Gesse des marais. Moeraslathyrus. Sumpf-Platterbse). — 30-100
cm. — Mai-aotit. — Hémicrypt. grimpant. — Prairies marécageuses, roseliéres, cari-
¢aies, marais. — Mar. (surtout mér.), Fl., Camp. sept., Pic. mér. (Somme), Brab. occ.
(France), Fluv., Champ., Tert. par. : RR ; jadis en Lorr. frangaise. En régression dans
le territoire de la Flore. — Europe (sauf S), Asie médiane et sept., Amérique du Nord
or. — Mellifére.
7.— L. tuberosus L. (Gesse tubéreuse, gland de terre. Aardaker. Knollen-Platterbse). —
30-90 cm. — Juin-aotit. — Hémicrypt. — Friches, bord des chemins, ballast des voies
ferrées, moissons, cultures, sur des sols calcariféres. — Lorr., Champ. : AC ; Pic. mér.
et or., Fluv., Mosan, Tert. par., Eifel centr. : AR-R ; Mar., Brab. : R ; ailleurs : RR ou
nul. — Europe et Asie tempérées. — Mellifére.
8.— L. sylvestris L. (Gesse des bois. Boslathyrus. Wald-Platterbse). — 100-200 cm. —
Juin-aotit. — Hémicrypt. grimpant. — Coupes et lisiéres forestiéres, bord des chemins,
abords des cultures, surtout sur des sols calcariféres, parfois ballast des voies ferrées,
berges des cours d’eau. — Lorr. : AC ; Pic., Brab., Mosan, Tert. par. : AR ; Boul., Ard.
or. (Oesling), Champ., Eifel centr. : R ; ailleurs : RR ou nul. — Europe (sauf N), Asie
occ. — Mellifere.
9. — L. latifolius L. (Gesse a larges feuilles. Brede lathyrus. Breitblattrige Platterbse). —
90-180 cm. — Juin-aotit. — Hémicrypt. grimpant. — Cultivé pour l’ornement dans les
jardins. Subspontané ou naturalisé : talus, abords des habitations, remblais des voies
ferrées, berges des cours d’eau, terrains vagues. — AR-R. En expansion dans le terri-
toire de la Flore. — Europe meér., centr. et or., Afrique du Nord. — [*]
10.—L. sativus L. (Gesse cultivée, pois carré. Zaailathyrus. Saat-Platterbse). — 15-60 cm.
— Mai-juin. — Thér. — Parfois cultivé, surtout jadis, comme plante fourragére. Aussi
adventice : RR. — Europe mér., centr. et or., SW de l’Asie, Afrique du Nord, Macaro-
nésie. Aire d’indigénat incertaine. — Mellifére. — [*]
11.—L. hirsutus L. (Gesse hérissée. Ruige lathyrus. Behaartfriichtige Platterbse). — 30-90
cm. — Mai-juill. — Ther. — Friches, abords des cultures, moissons, de préférence sur
des sols calcariféres, ballast des voies ferrées. — Tert. par. : AR ; Pic., Lorr., Champ. :
R ; Mosan : RR ; ailleurs : parfois adventice ou naturalisé. — Europe mér., centr. et or.,
SW de l’Asie, Afrique du Nord. — Mellifére.
12.—L. nissolia L. (Gesse de Nissole. Graslathyrus. Gras-Platterbse). — 20-90 cm. — Mai-
juill. — Thér. — Friches, moissons, abords des cultures, surtout sur des sols calca-
riféres. — Lorr.: R; Mar., Boul., Fl., Pic., Brab., Mosan, Champ., Tert. par. : RR;
ailleurs : nul ou disparu. — Europe mér. et médiane, SW de |’ Asie, Afrique du Nord.
13.—L. aphaca L. (Gesse sans feuilles. Naakte lathyrus. Ranken-Platterbse). — 10-60 cm.
— Mai-juill. — Thér. — Friches, abords des cultures, moissons, bord des chemins,
surtout sur des sols calcariféres, ballast des voies ferrées. — Pic., Tert. par. : AC-AR ;
Boul., Lorr., Champ. : AR ; ailleurs : R-RR, sauf Ard. et Eifel centr. : nul. — Europe
mér., SW de l’Asie, Afrique sept., Macaronésie.

17. Pisum L.

Pisum sativum L. (Pois. Erwt. Erbse). — 30-150 em. — Mai-juill. — Thér. — (Fig. 11, p.
391). — Mellifére. — On distingue deux variétés, pas toujours bien tranchées :
Feuilles a stipules vertes, non tachées a la base. Corolle blanche. Gousse large de 1,4-2,5
cm. Graines subsphériques, concolores, vert clair a foncé .....eeeeeeeeeee a. var. sativum

402
92. Fabaceae

Feuilles a stipules tachées a la base de pourpre plus ou moins foncé. Corolle bleuatre, a ailes
pourpres. Gousse large de 0,8-1,2 cm. Graines anguleuses, plus ou moins cubiques,
brunatres et tachées de gris verdatre a MOIE occ csecceecessceseetseesees b. var. arvense
var. sativum (Pois cultivé. Erwt, doperwt. Garten-Erbse). — Cultivé comme légume
dans les jardins et parfois en grand. Rarement subspontané. — Inconnu a |’état sau-
vage. — Mellifére. — [*]
var. arvense (L.) Potret [Syn. : subsp. arvense (L.) AscHErRs. et GRAEBN.]. (Pois des
champs, pois gris. Velderwt. Ackererbse). — Moissons, friches, surtout sur des sols
calcariferes. Parfois cultivé comme fourrage, notamment dans les polders. — Mar.
sept. : AC (cultivé et échappé des cultures) ; Lorr.: AR ; Mosan : R ; ailleurs : RR ou
nul. — Europe mér., SW de |’ Asie. Aire d’indigénat incertaine.

18. Ononis L. (Bugrane. Stalkruid. Hauhechel)


Corolle rose a purpurine. Plantes gén. épineuses, plus rarement non €pi-
neuses (groupe de O. SPIMOSA) ...seesccssecsccsseesscsseesscsssessssseesssseesesssseesaes 2
Corolle jaune. Plantes 100 6PiMCUSES srciicssanemancsaasmanaevenmmman
meres 3
Epines fortes et gén. insérées par 2 sur la tige. Tige et rameaux dressés a
ascendants, ni stoloniféres ni radicants. Rameaux jeunes 4 poils disposés
principalement en deux lignes longitudinales alternant d’un entrenceud a
lautre. Folioles oblongues-lancéolées. Gousse mire longue de (6-)7-10
mm, égalant ou dépassant le calice ........ eee 3. Ononis spinosa
Epines gén. faibles ou nulles, rarement fortes, mais toujours isolées. Tige
et rameaux couchés a ascendants, souvent stoloniféres et radicants. Ra-
meaux jeunes poilus tout autour. Folioles oblongues. Gousse mire lon-
gue d’env. 6 mm, plus courte que le calice we 4. O. repens
Fleurs long. pédicellées, dépassant la feuille sous-tendante, a pédicelle long
de 1-2 cm, portant latéralement une aréte. Corolle longue de 12-20 mm,
env. 2 fois aussi longue que le calice. Gousse oblongue, longue de 12-25
mm, dépassant le calice. Stipules entiéres 0.0... cece 1. O. natrix
Fleurs sessiles ou presque sessiles, ne dépassant jamais la feuille sous-ten-
dante, a pédicelle nul ou trés court. Corolle longue de 5-12 mm, plus
courte que le calice. Gousse ovoide, longue de 6-8 mm, ne dépassant pas
le calice. Stipules denticulées (loupe !) oo... eee 2. O. pusilla
OBS. — Adventice : Ononis alopecuroides L. (Syn. : O. salzmanniana Boiss. et
Reut.; O. baetica auct. non CLEMENTE).
Ononis natrix L. (Bugrane gluante. Geel stalkruid. Gelbe Hauhechel). — 25-50
cm. — Juin-juill. — Cham. — Pelouses, bord des chemins, talus, sur calcaire ou sur
craie. — Champ. : AC ; Lorr. (sauf sept. et or.) : AC-R ; Tert. par. : RR, en régression ;
ailleurs : parfois adventice. — Europe mér., Asie Mineure, Afrique du Nord. — * [*]
OBS. — A l'état sterile, Ononis natrix peut parfois étre confondu avec O. repens.
Les caractéres suivants permettront de distinguer les deux taxons :
— O. natrix : Pas d’épines ; stipules enti¢res, long. atténuées en pointe fine ; foliole
médiane a 4-5 paires de dents ;
— O. repens : Souvent des épines ; stipules denticulées, non atténuées en longue
pointe ; foliole médiane a 8-10 paires de dents.
2.— O. pusilla L. (Syn.: O. columnae ALL.). (Bugrane naine. Dwergstalkruid. Zwerg-
Hauhechel). — 5-25 cm. — Cham. — Juin-aoait. — Pelouses xérophiles, sur calcaire,

403
92. Fabaceae

craie ou calcaire sableux. — Champ., Tert. par. : RR. — Europe mér., SW de |’ Asie,
Afrique du Nord. — *
3. — O. spinosa L. (Syn. : O. campestris Kocu et Ziz ; O. repens L. subsp. spinosa GREU-
TER). (Bugrane épineuse, arréte-boeuf. Kattendoorn. Dornige Hauhechel). — 30-80 cm.
— Juin-sept. — Cham. — Prairies sur alluvions, marne ou argile des polders, talus,
digues. — Mar. (sauf mér.), Fluv. : C-AC ; Mosan, Lorr., Champ. : AR ; Boul., Brab.
(surtout occ. et or.), Ard. or. (Oesling), Tert. par., Eifel centr. : R ; ailleurs : RR ou nul.
— Europe occ. et centr. — Médicinal.
4.— QO. repens L. [Syn. : O. spinosa L. subsp. maritima (Dum. ex Piré) P. Fourn.]. (Bu-
grane rampante. Kruipend stalkruid. Kriechende Hauhechel). — 10-40(-60) cm. —
Juin-sept. — Cham. — Pelouses séches, bord des chemins, talus, friches, surtout sur
des sols calcariféres. — Lorr., Champ., Tert. par. : C ; Mar., Boul., Mosan, Eifel centr. :
AC; Pic.: AR; Brab.: R; Ard.: RR; ailleurs : parfois introduit. — Europe occ. et
centr., Afrique du Nord.
OBS. — On peut distinguer la var. repens (Syn. : O. procurrens WALLR. var. ma-
ritima GREN. et Gopr.), propre aux dunes maritimes fixées, a petites fleurs (env. 1 cm
de longueur), a pilosité glanduleuse trés dense et 4 épines nulles ou rares, et la var. pro-
currens (WALLR.) GrinjEscu (Syn. : O. procurrens WALLR. vat. procurrens), largement
distribuée, a fleurs plus grandes, poils glanduleux plus épars et épines plus fréquentes.

19. Melilotus Mit. (Mélilot. Honingklaver. Steinklee)


REM. — II faut noter sur le frais la couleur des fleurs, celle-ci s’altérant en cours de
dessiccation.

1 Corolle blanche. Gousse glabre, obtuse-mucronée au sommet, réticulée,


gris brunatre a maturité. Caréne égalant env. les ailes et plus courte que
Petemdard oo... cceecccccccsesesssccccsecsssecsesssssseeccenseseees 1. Melilotus albus
Corolle jaune. Gousse glabre 0U VelUC .......eecccccccccescessccessceeceseetseceesceneenses 2
2 Corolle longue de 2-3 mm ; étendard dépassant les ailes. Gousse glabre, for-
tement réticulée-veinée, vert olive a maturité. Plante annuelle, de taille
POU CIEVES (10-40 CM): secssssnca sa sacauaseeccxvssssvateresdsonrntoenneenrene 4. M. indicus
Corolle longue de 4-7 mm ; étendard égalant les ailes. Plantes annuelles ou
bisannuelles, parfois pérennantes, de taille gén. élevée (30-150 cm) ... 3
3 Gousse couverte de poils apprimés (forte loupe !), aigué au sommet, réticu-
lée, noire 4 maturité. Caréne égalant env. l’étendard et les ailes. Folioles
oblongues-ovales, celles des feuilles sup. 4 bords presque paralléles .....
si ihe cites nmsenenacennomonnmcnnstnn namnainnm nina aie ainncinanonceasamononnnmqeigee 2. M. altissimus
Gousse glabre, obtuse-mucronée au sommet, ridée en travers, brune a ma-
turité. Caréne plus courte que |’étendard et que les ailes. Folioles des
feuilles sup. oblongues-elliptiques, rétrécies aux deux extrémités ..........
Pie a sion Sica licindntammn siecle kesibtinan=dnasismwsemscconanensonescenccees 3. M. officinalis
OBS. — 1|.—Plusieurs espéces de Melilotus dégagent en séchant une odeur de
coumarine.
2. — Adventices : Melilotus sulcatus Desr. et M. wolgicus Port.
1.— Melilotus albus Mep. (Mélilot blanc. Witte honingklaver. Weisser Steinklee). — 30-
150(-200) cm. — Juill.-sept.(-nov.). — Thér. ou Hémicrypt. bisannuel. — Ballast des
voies ferrées, terrains vagues, bord des chemins, dunes rudéralisées. — Mar. : C ; Camp.,
Mosan, Lorr., Champ., Tert. par. : AC ; ailleurs : AR-R. — Europe et Asie tempérées.
Aire d’indigénat douteuse (seulement asiatique pour certains auteurs). — Mellifére.

404
92. Fabaceae

OBS. — Avant la floraison, on distinguera Melilotus albus de M. officinalis par


l’examen des folioles : celles de M. albus possédent 6-12 paires de nervures latérales et
les dents sont souvent obtuses et peu marquées ; celles de M. officinalis ont 8-16 paires
de nervures et les dents sont bien marquées et souvent un peu courbées.
2.—M. altissimus Tuurtt. (Syn.: M. macrorrhizus auct. non Perrs.). (Mélilot élevé.
Goudgele honingklaver. Hoher Steinklee). — 60-150 cm. — Juin-oct. — Hémicrypt.,
souvent bisannuel. — Berges des cours d’eau et des canaux, bord des chemins fores-
tiers frais, prairies humides, terrains vagues. — Fluv., Lorr., Tert. par. : AC ; Mosan
(surtout vallées), Champ. : AR ; Mar., Pic., Brab. : R ; ailleurs : RR. — Europe et Asie
tempérées. — Mellifére.
3.— M. officinalis Lam. (Meélilot officinal. Citroengele honingklaver. Gewohnlicher Stein-
klee). — 30-120 cm. — Juin-oct. — Hémicrypt. bisannuel. — Bord des chemins, bal-
last des voies ferrées, coupes forestiéres, terrains vagues, dunes rudéralisées. — Mar.,
Pic., Brab., Mosan, Lorr., Champ., Tert. par., Eifel centr. : C-AC ; Fl., Camp. : AC ;
Boul., Ard. : AR. — Europe, Asie occ. Devenant subcosmopolite des régions tempé-
rées, Sans doute non indigéne dans le territoire de la Flore. — Médicinal. — Mellifére.
OBS. — Voir l’obs. sous le n° 1 (Melilotus albus).
4.—M. indicus (L.) ALL. (Mélilot a petites fleurs. Kleine honingklaver. Kleinbliitiger Stein-
klee). — 10-40 cm, — Juin-oct. — Thér. — Terrains vagues, luzerniéres, berges des
cours d’eau. — R-RR, adventice ou peut-étre localement naturalisé. — Europe mér.,
SW de I’Asie, Afrique du Nord, Macaronésie. — [*]

20. Trigonella L. (Trigonelle. Hoornklaver. Schabziegerklee)


Les diverses espéces de ce genre adventices en Belgique peuvent se répartir comme
suit :
Corolle longue de 13-18 mm, blanc jaunatre gén. lavé de violacé et gousse longue de
6-11 cm: T. foenum-graecum L.
Corolle longue de 11 mm au max. et gousse longue de 8 cm au max. :
— Corolle bleue : 7 caerulea (L.) SERINGE.
— Corolle blanchatre ou créme : 7: arabica DELILE.
— Corolle jaune: 7. caelesyriaca Boiss., T. corniculata (L.) L. et T. maritima DELILE
ex PomreT.
OBS. — Quelques espéces traditionnellement classées dans le genre Trigonella ont par
ailleurs été transférées dans le genre Medicago (voir p. 406, obs. 1.).

21. Medicago L. (Luzerne. Rupsklaver. Schneckenklee)

1 Fleurs longues de (5-)7-11 mm, a corolle jaune, violette ou bleuatre. Gousse


sans €pines, a plusieurs graines. Inflorescence en grappe longue de (15-)
20-40 0 00sec eceeecceceeeeeceeeeseenecaeeceesecaesceeaeceeesseseeessesseseecsesseeeeeseeaeens 2
Fleurs longues de 2-7 mm, a corolle jaune. Gousse avec ou sans épines, a |
ou plusieurs graines. Inflorescence en grappe longue de 3-8 mm ........ 3
2 Corolle jaune ; pédicelle plus long que le tube du calice. Gousse en forme de
faux ou presque droite (Fig. 13, p. 409) oe. 3. Medicago falcata
Corolle bleu violacé (rarement bleu clair, rosé ou blanchatre) ; pédicelle gén.
plus court que le tube du calice. Gousse contournée en hélice a 1,5-3,5
TOULS eeeeeccecec cece ccecccccccccceeeseeeeseeeesseseeeeeesceeececeeeseeeeseeeesuaaaaaaaea 2. M. sativa

405
o2. Fabaceae

3 Grappe comprenant 10-50 fleurs. Corolle longue de 2-3 mm. Gousse dépour-
vue d’épines, plus ou moins réniforme, longue de 1,5-3 mm, a 1 graine
(Fig. 12, p. 409) voce eecccseescessecsseeeeeeeeseecneeeseeseeeeeeaeesaeens 1. M. lupulina
Grappe comprenant 1-6(-8) fleurs. Corolle longue de 3-7 mm. Gousse épi-
neuse, contournée en hélice a 1,5-7 tours, de 3-8 mm de diam., a graines
nomibreuses (Fig. 14, fy. 409): ...n..cssiiscsossneronrisansaresnnmnnansissvanissanniasncii 4
Gousse pubescente (loupe !), de 3-5 mm de diam., 4 épines crochues 4 leur
extrémité. Stipules entiéres a faiblement denticulées ...... 6. M. minima
Gousse glabre, de 4-8 mm de diam., a pines crochues ou droites a leur ex-
frémite.. Stipules dentess a 1NGISCOS ccc acs 5
Présence de poils articulés au moins sur le pédoncule de |’inflorescence
(loupe !). Pédoncule de l’inflorescence plus court que la feuille sous-
tendante. Stipules plus ou moins fortement dentées. Folioles gén. mar-
quées d’une tache d’un noir pourpre a la face sup. Corolle longue de 5-7
mm. Nervure dorsale des spires de la gousse creusée d’un sillon. Gousse
a épines non crochues 4 leur extrémité (mais souvent de forme générale
CU 4. M. arabica
Plante glabre ou a poils simples, dépourvue de poils articulés. Pédoncule
de |’inflorescence env. aussi long que la feuille sous-tendante. Stipules
profondément incisées en laniéres étroites. Folioles non tachées de noir.
Corolle longue de 3-4,5 mm. Nervure dorsale des spires de la gousse
saillante, non creusée d’un sillon. Gousse a épines gén. crochues a leur
extrémité (Fig. 14, p. 409) occ eeeeeeesseeeeeeeeeees 5. M. polymorpha
OBS. — 1. —Adventices : Medicago laciniata (L.) MiLi., M. monantha (C.A.
Mey.) Trautv. subsp. noeana (Botss.) GREUTER et BurpeT (Syn. : Trigonella noeana
Boiss.), M. murex Witip., M. orbicularis (L.) Barta.., M. praecox DC., M. rigidula
(L.) ALL., M. scutellata (L.) MILL. et M. truncatula GAERTN.
2. — Medicago littoralis RouvE ex LoIsEL. a été observé a I’état introduit,
dans les années 90, dans le Mar. mér., ot il est susceptible de se naturaliser. I] se dis-
tingue de M. polymorpha notamment par ses folioles pubescentes sur les deux faces
(glabres au moins a la face sup. chez ce dernier), par sa gousse en hélice a tours plus
densément rapprochés, la surface des spires étant pourvue de nervures peu saillantes,
anastomosées seulement vers le bord (chez M. polymorpha, nervures saillantes, forte-
ment anastomosées).
3. — Medicago xvaria Martyn [Syn. : M. sativa L. nsubsp. media (PERS.)
SCHUBL. et MARTENS ; M. sativa L. nsubsp. varia (Martyn) NAG. et THELL.]. (Luzerne
batarde. Bonte luzerne. Bastard-Schneckenklee), hybride fertile entre M. falcata et M.
sativa, est fréquemment observé ga et 14 en compagnie des parents. II se reconnait
facilement a la couleur de ses corolles, intermédiaire entre celle des parents, variant du
violet au jaune et souvent mélée de verdatre ; la gousse est courbée en faux ou contour-
née en hélice comportant au max. 1,5 tour.
Medicago lupulina L. (Luzerne lupuline, minette. Hopklaver. Hopfenklee). — 5-50
cm. — Thér. ou Hémicrypt. — Avr.-oct. — Pelouses mésophiles et prairies, surtout
sur des sols secs et calcariféres, digues, bord des chemins, abords des cultures et des
moissons. — C, sauf Camp. or. et Ard. : AR. Cultivé jadis comme plante fourragére.
— Europe (sauf N), Asie tempérée, Afrique sept., Macaronésie. — Mellifére.
OBS. — 1. -— Plante variable. Les spécimens présentant, sur les gousses, des poils
articulés et glanduleux 4 la fois, en plus de poils simples, sont rapportés a la var. willde-
nowiana Kocu. Chez la var. upulina, les poils des gousses sont tous dépourvus de glande
et plus apprimés. De rares intermédiaires entre ces deux taxons s’observent parfois.

406
92. Fabaceae

2.—A cause de ses petites grappes denses de fleurs jaunes, Medicago


lupulina peut étre facilement confondu avec les tréfles 4 corolle jaune, notamment Tri-
folium dubium. Ces deux espéces peuvent étre distinguées par les caractéres suivants :

Medicago lupulina Trifolium dubium

Corolle rapidement caduque, laissant apparaitre Corolle persistante, dissimulant la gousse.


alors la gousse.
Tube du calice pubescent. Tube du calice glabre.
Echancrure du sommet des folioles présentant Echancrure du sommet des folioles sans dent
une dent mucronée bien visible (Fig. 15, bien visible (Fig.16, p. 409).
p. 409).
Face inf. des folioles pubescente, portant des Face inf. des folioles glabre ou presque glabre.
poils apprimés.

2.- M. sativa L. (Luzerne commune. Luzerne. Luzerne). — 30-180 cm. — Juin-sept. —


Hémicrypt. — Cultivé en grand comme plante fourragére. Souvent subspontané ou
naturalisé : abords des cultures, bord des chemins, ballast des voies ferrées, friches,
terrains vagues. — AC-AR. — Origine incertaine : SW de l|’Asie ? Devenant subcos-
mopolite des régions tempérées. — Médicinal. — Mellifére.
M. faleata L. [Syn.: M. sativa L. subsp. falcata (L.) ARCANG.]. (Luzerne en faucille.
Sikkelklaver. Sichelklee). — 20-60 cm. — Mai-sept. — Hémicrypt. — Talus herbeux,
pelouses mésophiles, lisiéres forestiéres, dunes fixées, sur des sols calcariféres. —
Lorr., Tert. par. : C ; Mar., Fluv. : AC ; Champ., Eifel centr. : AR ; Camp., Pic., Brab.,
Mosan : R, souvent adventice ; Boul. : RR. — Europe (sauf N), Asie occ. et centr.
M. arabica (L.) Hups. (Syn. : M. maculata Siptu.). (Luzerne tachée. Gevlekte rups-
klaver. Arabischer Schneckenklee). — 15-50 cm. — Mai-oct. — Thér. — Prairies,
pelouses, digues, bord des chemins, graviers des riviéres, abords des cultures, principa-
lement sur des sols argileux. — Mar., Boul. : AC ; Fl., Pic., Brab. (surtout occ.), Lorr.
(surtout or.), Tert. par. : AR ; Mosan, Champ. : R ; ailleurs : RR ou nul, gén. adventice.
— Europe mér. et sud-occ., SW de |’Asie, Afrique du Nord et du Sud, Macaronésie. —
Mellifére.
M. polymorpha L. (Syn.: M. nigra Krocker ; M. hispida Garrtn.). (Luzerne po-
lymorphe. Ruige rupsklaver. Rauher Schneckenklee). — 15-45 cm. — Mai-aoit.
— Thér. — Bord des chemins, terrains vagues. — Lorr., Champ., Tert. par.: RR;
ailleurs : parfois adventice ou en voie de naturalisation. — Europe (sauf N), Asie tem-
pérée, Afrique sept., Macaronésie. — * [*]
OBS. — Plante trés variable, en ce qui concerne le diam. de la gousse, le nombre
de spires et la longueur des épines.
M. minima (L.) L. (Luzerne naine. Kleine rupsklaver. Zwerg-Schneckenklee). — 5-25
cm. — Mars-juill.(-oct.). — Thér. — Pelouses ouvertes sur calcaire ou sable calcari-
fére, replats des rochers calcaires, parfois sites rudéralisés. — Mar. : AR-R ; Mosan,
Lorr. (surtout sept.), Champ., Tert. par. : R-RR ; ailleurs : parfois adventice. — Europe
(sauf N), Asie médiane, Afrique sept., Macaronésie. — Mellifére.

22. Trifolium L. (Tréfle. Klaver. Klee)

1 Corolle d’un jaune franc (parfois jaune brunatre), longue de moins de 7 mm.
Calice a 5(-6) nervures. Plantes gén. annuelles ou bisannuelles, parfois
PETENNANTES oo... see eeeeeteeseeseeeseesssesseserssensessserssssesenesensesnsenseseneseneerseees 2
92. Fabaceae

Corolle rouge, rose, purpurine, blanche ou blanc jaunatre, de longueur va-


ri¢e. Calice a 5(-6) nervures ou a nervures plus nombreuses : 10, 20 ou
plus. Plantes annuelles OU VIVACES 0... ceceesscssseseesseesecseeseateesseseereceaes 7
Etendard plié en caréne le long de sa nervure médiane, non ou faiblement
plissé-strié. Inflorescence de moins de 1 cm de diam., comprenant 1-24
fleurs (groupe de 7) dUbiumM) .......:ceccesccesseessceeeceeeeeteesseeneeetecseeeseeeneeeaes 3
Etendard étalé, fortement strié. Inflorescence de plus de 1 cm de diam., com-
prenant de nombreuses fleurs (au moins 10, souvent plus par inflores-
STIG), anh ee SGA. aR a RA camnntthdlhdaihanannanenaennnsintiaal 4
Pédicelle égalant le tube du calice ou plus long que celui-ci. Inflorescence
comprenant 1-12 fleurs. Corolle devenant plus ou moins translucide,
jaune pale ou blanchatre et ne dépassant guere le fruit. Feuilles subses-
siles. Folioles longues au max. de 6(-8) mm, a pétiolules subégaux .......
beceeeseecaeeceaeeceaeeceaeeceeeeseeceteeeseeeseaeessaseesaaensaee 12. Trifolium micranthum
Pédicelle plus court que le tube du calice. Inflorescence comprenant 3-24
fleurs. Corolle devenant opaque, brunatre et dépassant long. le fruit.
Feuilles a pétiole long de 2-4 mm. Folioles gén. longues de (6-)8-12
mm, la médiane le plus souvent plus long. pétiolulée que les latérales ..
essaeessessecaecusecsueeaesenecenecsseesacessccseccaessesensesaeessessneeeseensesnes 11. T. dubium
Folioles toutes sessiles ou presque SeSSIICS .........cecccecseeeeceeeesseesessteeeeeeeeees 5
Foliole médiane beaucoup plus long. pétiolulée que les latérales, au moins
chez les feuilles sup. Stipules courtes, plus ou moins ovales et élargies a
Tay TESS nerssan cere reer anes emnescasmnerronsrer ates scaasrenannnete eran ence rerminoms 6
Stipules des feuilles sup. lancéolées-ovales, non ou faiblement élargies a la
DASE ooeeecceccceecceceesceseceseeseceeeseeecaeeseeseceserseceesseeseeneeeseereeaees 9. T. aureum
Stipules des feuilles sup. ovales, élargies a la base ........ 8. T. patens
Ailes a limbe beaucoup plus long que l’onglet. Fruit surmonté d’un style
3-6 fois plus court que lui. Inflorescence dense, comprenant gén. 15-30
fleurs ; pédoncule plus court a un peu plus long que la feuille sous-ten-
dante. Corolle jaune clair. Calice soit a 5 dents subégales, soit a 2 dents
plus courtes que les 3 Autres ..... eee seeeeseeteeneeeeeeeeees 10. T. campestre
Ailes a limbe égalant env. l’onglet. Fruit surmonté d’un style aussi long ou
plus long que lui. Inflorescence lache, comprenant gén. 10-18 fleurs ; pé-
doncule beaucoup plus long que la feuille sous-tendante. Corolle jaune
foncé. Calice a3 dents longues et 2 dents courtes .............. 8. T. patens

20. Trifolium pratense : stipules (* 2).


ZI. Trifolium medium : stipules (* 2).
225 Lotus corniculatus subsp. corniculatus : feuille (< 1).
Zs Lotus corniculatus subsp. tenuis : feuille (< 1).
24. Lotus corniculatus subsp. corniculatus : gousse (* 1).
25. Hippocrepis comosa : infrutescence (* 1).
26. Ornithopus perpusillus : infrutescence (* 1).

408
92. Fabaceae II

Medicago lupulina : gousse (* 5).


Medicago falcata : gousse (x 2).
Medicago polymorpha : gousse (* 2).
Medicago lupulina : feuille (x 1).
Trifolium dubium : feuille (< 1).
Trifolium repens : stipules (* 2).
Trifolium hybridum : stipules (x 2).
Trifolium fragiferum : stipules (x 2).

409
92. Fabaceae

7 Calice se renflant en vessie réticulée-veinée aprés la floraison. Fleurs munies


de DACtees oe. ceccccccsscessccsscesecessessecseesesecsssessecsseseeccssecssceuseessessserssesees 8
Calice ne se renflant pas en vessie aprés la floraison (tout au plus a tube
devenant renflé-Ventru) oo. ee eeeceeeeseenseeeeeeeeeeeaeeseesecseceseseessesseeeeens 9
8 Plante annuelle, a tige non radicante. Pétiole des feuilles et pédoncule de
inflorescence glabres. Bractées trés petites, beaucoup plus courtes que
lé calicé, Corolle fOSe PUPPUTIN secssesssscisssessavaracencessnss 7. T. resupinatum
Plante vivace, a tige rampante et radicante aux nceuds. Pétiole des feuilles et
pédoncule de |’inflorescence poilus. Bractées env. aussi longues que le
tube du calice, formant involucre. Corolle purpurine a blanc rosé ..........
cesarean enteral cess ements aneren meneame 6. T. fragiferum
9 Calice (dents et tube) glabre ou presque glabre. Inflorescence long. pédoncu-
Iée. Fleurs munies de bractées 20.0... ee eeeccceeeeceeecceeeeneeeeaeeeneeeneees 10
Calice a dents ciliées, a tube glabre ou poilu. Inflorescence a pédoncule plus
ou moins long, parfois nul. Fleurs munies ou dépourvues de bractées ....

10 Plante annuelle. Calice long de 5-6 mm, a dents 3-4 fois aussi longues que le
tube. Gousse a 2 graines. Corolle blanchatre teinté de rose ou... eee
mitten sions asi mmo lS RAE Nh A STR REET SEB CRASNGRA TO A 5. T. michelianum
Plantes vivaces, munies de rejets stériles. Calice long de 3-4(-5) mm, a dents
au max. 2 fois aussi longues que le tube. Gousse a 2-4 graines ......... 11
11 Stipules unies, au-dessus du pétiole, en un tube entourant la tige, souvent
percées a la base par 1-2 racines, a parties apicales libres trés courte-
ment acuminées (Fig 17, p. 409). Inflorescence non panachée, a corolles
toutes blanches ou blanc rosé, devenant ensuite brun clair. Dents du ca-
lice séparées par un sinus étroit et aigu. Tige couchée, radicante ...........
seceaeeeseeeeeceseceaceceaeeceaeeceeecsacecsaeeceeessseeseseesnseesteeeneeesneeeeteeeas 3. T. repens
Stipules ni unies en tube, ni percées par des racines, lancéolées et graduel-
lement acuminées (Fig. 18, p. 409). Inflorescence panachée, a corolles
blanches et roses, devenant ensuite brunatres. Dents du calice séparées
par un sinus large et obtus. Tige dressée a couchée, non radicante .........
i i lc. 6 Ss A WN SALA VKH TTR 4. T. hybridum
12 Inflorescence lache, comprenant trés peu de fleurs, réduite soit 4 2-7 fleurs
fertiles accompagnées de fleurs stériles rudimentaires, soit a 1-2(-4)
SUS TESS sr eeares znvereresunmcrememomanssnamensecnmmmsmmoeenereunesmmamemenmnennsamenncen 13
Inflorescence relativement dense, gén. a plus de 10 fleurs, sans fleurs rudi-
Mentaires Stertles oo... eee eeeceeeeseeeeeeeneeeeeceeeceeeceeeeneeecseeceaeecnaeeenseees 14
13 Feuilles glabres. Inflorescence comprenant 1-2(-4) fleurs, placées a l’aisselle
de bractées et non accompagneées de fleurs stériles ; infrutescence ne
s’enfongant pas dans le sol. Corolle rosée, persistante. Gousse longue de
5-7 mm, dépassant le calice 4 maturité, 4 5-9 graines. Plante annuelle,
bisannuelle ou parfois Vivace ..........cceeeeeeeeeees 1. T. ornithopodioides
Feuilles pubescentes. Inflorescence dépourvue de bractées, formée de 2-7
fleurs fertiles réfractées 4 maturité, surmontées de fleurs stériles rudi-
mentaires se développant tardivement; pédoncule se recourbant et

410
92. Fabaceae

enfongant |’infrutescence dans le sol. Corolle blanc créme 4a rosée, ca-


duque. Gousse longue de 3-5 mm, ne dépassant pas le calice 4 maturité,
a une seule graine. Plante annuelle ..................00 23. T. subterraneum
14 Plantes annuelles, sans rejets stériles et 4 racine gréle. Fleurs dépourvues de
DRMCICCS coresuznss esensnamsaaesian xa casemnmnntinh i thddinentnivannenneneneumeenennoneneauenammengecs 15
Plantes vivaces, a rejets stériles et a souche plus ou moins épaisse .......... 19
IS Inflorescences sessiles ou subsessiles (rarement quelques-unes courtement
PedOncUless CHEZ L. SUA) css cesnsnensessaiasssiacesnneacneenarermncnnenvenonseoees 16
Inflorescences PEdOncul€es ......ceeeeccessessceseesecsesseesecsecsssssssessssesesssssseeeeees 17
16 Folioles dentées, a nervures latérales arquées, trés saillantes a la face inf. et
épaissies dans le haut. Calice fructifére 4 tube restant cylindrique-cam-
panulé et a dents raides, piquantes. Corolle blanchatre, plus courte que
le calice ou env. égale 4 CelUI-Ci oo... cece eeeeeeeeees 15. T. scabrum
Folioles gén. subentiéres, a nervures latérales droites, peu saillantes. Calice
fructiférea tube renfié-ventru et a dents restant souples, non ou peu pi-
quantes. Corolle rose, gén. égale au calice ou dépassant un peu celui-ci
5 ISIS SE aah i BL Ec I 9 i iceman 13. T. striatum
17 Corolle blanche ou rose, beaucoup plus courte que le calice. Feuilles sup.
sessiles ou subsessiles. Folioles obovales-oblongues a linéaires-oblon-
gues, longues au max. de 15(-25) mm et larges au max. de 5 mm ..........
siceceeesenaeeeessecesseeessssecceseesnseeaeeesesesseecesusecsssaseeaeeeeeaaeserseeeeas 14. T. arvense
Corolle égalant ou dépassant le calice. Feuilles toutes pétiolées. Folioles
(au moins celles des feuilles inf.) atteignant 35(-50) mm de longueur et
hates US Bids Ge S008, sremeccaervetosconcemenmnemerneeemmeeene 18
18 Stipules triangulaires-obtuses au sommet. Folioles largement obovales, sou-
vent émarginées au sommet. Corolle rouge incarnat, rouge clair ou rare-
ment blanche. Calice a dents toutes plus longues que le tube .................
i ca RRR WN ARR RIERA EARNERS SA nn 16. T. incarnatum
Stipules lancéolées-subulées au sommet. Folioles oblongues-lancéolées,
non émarginées au sommet. Corolle blanc jaunatre. Calicea dents plus
courtes que le tube ou (dents inf.) égalant env. CelUI-Cl .....ceeeteteeeeeees
secceeceeseevscesecesecesessseeseseaeseaeeneessscssecseesssessseseseeenaeens 22. T. alexandrinum
19 Pédoncule de l’inflorescence gén. plus long que la feuille sup., |’inflores-
cence elle-méme atteignant 2 cm de longueur et 1,5 cm de largeur. Ca-
lice a dents subégales. Fleurs munies de bractées. Corolle blanc créme .
COUNT arERRRARR TER ore Err EMENEI ITE ee ONEEEESEEEE 2. T. montanum
Pédoncule de |’inflorescence nul ou plus court que la feuille sup. Calice a
dents trés inégales. Fleurs dépourvues de bractées ...........csccsseeeeerees 20
20 Corolle blanc jaunatre. Inflorescence devenant ovoide. Folioles entiéres, poi-
lues sur les deux faCeS 0... eee eeeeeseeseeeeeeeeeeeeeeeees 21. T. ochroleucon
Corolle rose a pourpre, rarement blanche .......c eee ceccesccsseeseesseseeeseeeseeeseens x
21 Inflorescence subcylindrique, env. 2 fois aussi longue que large, atteignant
6(-8) cm de longueur. Plante glabre, a l’exception des dents et du bord
du tube du calice. Calice a 20 nervures, a tube glabre ext. Folioles co-
riaces, oblongues-lancéolées ou rarement elliptiques ....... 20. T. rubens

41]
oD. Fabaceae

Inflorescence soit subsphérique, soit 4 peine plus longue que large. Plantes
Plus OU MOINS POTUUES oo... eee eseeseeseseeseceeesecsesssssssessesssessssecssense 22
22 Calice a 20 nervures, a tube soyeux-pubescent. Folioles oblongues a étroite-
ment elliptiques, fermes, denticulées, a nervures fortes. Stipules étroites,
graduellement atténuées au SommMet ..........ccecceeeseeeeees 19, T. alpestre
Calice a 10 nervures. Folioles souples ou un peu fermes, finement denticu-
lées ou subentiéres, 4 nervures peu MALqUeeS .........ccceccceceeseeeeeeeeeeee 23
23 Stipules larges, brusquement atténuées au sommet (Fig. 20, p. 409). Fo-
lioles largement elliptiques, ovales, obovales ou parfois suborbiculaires,
souples. Calice a tube pollu... ceeeseseesseseesseeeereeeees 17. T. pratense
Stipules étroites, graduellement atténuées au sommet (Fig. 21, p. 409). Fo-
lioles gén. elliptiques 4 oblongues-elliptiques, relativement fermes. Ca-
lice a tube gén. glabre oo... eeceecceseesseesseesseesseeeeeesseeees 18. T. medium
OBS. — 1. - Trifolium spadiceum L., indigéne en Europe centr. et sept. et dans
les montagnes d’Europe mér. et du SW de |’ Asie, a été trouve autrefois en Haute Ard.
et dans |’Eifel centr. I] n’a plus été revu depuis longtemps dans le territoire de la Flore.
2. — Trifolium squamosum L. (Syn. : T. maritimum Hups.), originaire de
la région méditerranéenne, du SW de |’Europe (jusque dans le S des fles Britanniques)
et de Macaronésie, a existé jadis, vraisemblablement 4 |’état indigéne, dans des prairies
légérement salées du Mar. C’est une plante annuelle, pubescente, a folioles presque
entiéres, a fleurs blanc rosé en capitules terminaux ovoides, pédonculés et a calice
glabrescent, 4 10 nervures et 4 dents étalées et un peu épineuses 4 maturité. Elle est
rarement adventice ailleurs.
3. — Une autre espéce a aire d’indigénat comparable a celle du précédent,
Trifolium suffocatum L., a été observée dans les années 90 dans le Mar. mér., ow elle
parait susceptible de se naturaliser. C’est une plante annuelle gén. prostrée, a inflores-
cences denses, sessiles, souvent condensées prés de la base des tiges, a corolle blan-
chatre, longue de 3-4 mm, plus courte que le calice, celui-ci glabre ou presque glabre
(differences avec 7. scabrum, avec lequel elle a été trouvée et qui posséde une corolle
longue de 4-7 mm et un calice poilu, a dents ciliées, beaucoup plus raides, surtout aprés
la floraison).
4. — Adventices: Trifolium angustifolium L., T. constantinopolitanum
SERINGE, 7: diffusum Enru., 7: echinatum Bies., T: glomeratum L., T. hirtum A.L., T.
isthmocarpum Brot., T. lappaceum L., T. nigrescens Viv., T. pallidum Wa pst. et Kir.,
T. pannonicum Jaca. (G.-D. de Luxembourg), 7. spumosum L., T. squamosum L., T.
squarrosum L., T. stellatum L., T. strictum L. et T. tomentosum L.
Trifolium ornithopodioides L. [Syn. : Trigonella ornithopodioides (L.) DC.]. (Tréfle
pied-d’oiseau. Vogelpootklaver. Vogelfuss-Klee). — 5-20 em. — Mai-juill. — Thér. ou
Hémicrypt. (souvent bisannuel). — Pelouses 4 annuelles dans les dunes. — Mar. mér.
et sept. (Zélande) : RR. — Europe sud-occ. et mér., Afrique du Nord, Madére. — *
T. montanum L. (Tréfle des montagnes. Bergklaver. Berg-Klee). — 15-60 cm. —
Mai-aotit. — Hémicrypt. — Pelouses mésophiles sur calcaire, trés rarement marais
alcalins. — Lorr., Eifel centr.: AR-R ; Mosan, Champ., Tert. par. (Laonnois): R ;
ailleurs : parfois adventice. — Europe (sauf N). — Mellifére.
T. repens L. (Tréfle rampant, tréfie blanc, coucou. Witte klaver. Weiss-Klee). — 7-25
cm. — Mai-nov. — Hémicrypt. ou Cham. herb. — Prairies fauchées et paturées, bord
des chemins, abords des cultures. Fréquemment semé pour |’ensemencement des prai-
ries artificielles et des gazons. — CC. — Europe tempérée, Afrique du Nord, Macaro-
nesie. — Mellifére.
OBS. — A l’état stérile, Trifolium repens peut étre facilement confondu avec T.
Jragiferum. Ces deux espéces peuvent étre distinguées par les caractéres suivants :

412
92. Fabaceae

T. repens T. fragiferum

Stipules brusquement rétrécies en pointe fine Stipules long. atténuées en pointe fine
(Fig. 17, p. 409). (Fig. 19, p. 409).
Folioles a dents visibles a |’ ceil nu. Folioles 4 dents non visibles 4 1’ ceil nu.
Pétiolules et partie sup. du pétiole glabres. Pétiolules et partie sup. du pétiole velus.

Be T. hybridum L. (Syn. : 7 fistulosum Giuts.). — Mellifére. — Deux sous-espéces, dont


la valeur systématique est contestée:
Tige creuse, dress¢ée ou couchée-ascendante, presque glabre. Fleurs longues d’env. 8
mm. Inflorescence large d’env. 25 mm. Gousse le plus souvent 4 4 graines ..........
erearnereeermieenene rosa seme car eeenerier een rmermen eeerer seer a. subsp. Aybridum
Tige pleine ou presque pleine, couchée, pubescente en haut. Fleurs longues d’env. 6
mm. Inflorescence large d’env. 16-19 mm. Gousse a 2-3 graines ......ceeeeeeteeeee
aceaceneeaecascsecsecesceseececsecaeceeescessessesesaseaeseucecesesseessesseseeeeseenesseeeas b. subsp. elegans
a. subsp. hybridum (Tréfle hybride. Basterdklaver. Gewéhnlicher Schweden-Klee).
— 30-90 cm. — Mai-sept. — Hémicrypt. — Prairies, talus, friches, bord des
chemins. Cultivé comme plante fourragére (surtout jadis) et subspontané ou na-
turalisé dans le territoire de la Flore. — Lorr., Eifel centr.: AC ; Camp., Brab.,
Mosan, Ard. : AC-AR ; ailleurs : AR-RR. — Origine incertaine : région méditer-
ranéenne ?
b. subsp. elegans (Savi) ASCHERS. et GRAEBN. [Syn. : var. elegans (Savi) Boiss. ; 7.
elegans Savi]. (Tréfle élégant. Slanke klaver. Niederliegender Schweden-Klee).
— 30-45 cm. — Juin-juill. — Hémicrypt. — Prairies, bord des chemins, terrains
vagues, — RR, adventice. — Europe mér., Asie Mineure, Afrique du Nord. — [*]
T. michelianum Savi (Tréfle de Micheli. Geknikte klaver. Michelis Klee). — 20-50
em. — Mai-juill. — Thér. — Prairies humides. — Boul. : RR ; ailleurs : parfois adven-
tice. — Région méditerranéenne, W de la France. — *
OBS. — Espéce découverte en 1996 dans une seule station du territoire de la
Flore. Cette localité, la plus sept. connue, correspond peut-étre 4 une extension récente
de l’aire de la plante.
T. fragiferum L. (Tréfle fraise. Aardbeiklaver. Erdbeer-Klee). — 10-30 cm. — Juin-
sept. — Hémicrypt. — Prairies, bord des chemins, sables fixés, sur des sols gén. com-
pacts, frais a humides ; espéce fréquente sur des sols faiblement salés. — Mar. : AC ;
Fluv., Lorr., Tert. par. : AC-R ; Pic., Champ. (surtout vallées) : AR-R ; Fl., Brab., Mo-
san : R; ailleurs : RR ou nul. — Europe (sauf N), Asie occ., Afrique sept., Macaroné-
sie. — Mellifére.
OBS. — A l’état stérile, cette espéce peut étre confondue avec Trifolium repens
(voir l’obs. sous le n° 3, en haut de cette page).
T. resupinatum L. (Tréfle résupiné. Perzische klaver. Persischer Klee). — 10-40(-70)
cm. — Mai-juill. — Thér. — Champs de tréfle et de luzerne, prairies artificielles, bord
des chemins, terrains vagues. Parfois cultivé comme plante fourragére (surtout au G.-
D. de Luxembourg). Adventice ou plus rarement subspontané. — R-RR. — Europe
mér., SW de |’Asie, Afrique du Nord, Macaronésie. Aire d’indigénat incertaine. —
Mellifére. — [*]
OBS. — La var. majus Boiss. [Syn. : T: suaveolens WILLD. ; T. resupinatum L. var.
suaveolens (WILLD.) Dinsm. ; T. resupinatum L. subsp. suaveolens (WILLD.) PoNERT] a
été observée a |’état adventice ou subspontané. Elle se distingue de la var. resupinatum
notamment par sa tige épaisse de plus de 4 mm, ses folioles atteignant 3,5 cm de lon-
gueur et son calice fructifére long de 10-12 mm.

413
92. Fabaceae

8.— T. patens Scures. (Tréfle étalé. Uitstaande klaver. Spreiz-Klee). — 25-45 cm. — Juin-
sept. — Ther. — Prairies humides. — Pic. occ. et mér., Lorr. (Moncourt), Champ., Tert.
par. : RR ou probablement disparu de certains de ces districts ; jadis dans le Mar. belge
(indigénat douteux). — Europe mer. et centr., Asie Mineure. — *[* ? +]
9.— T. aureum Po tuicu (Syn.: Z agrarium L., nom. rejic.). (Tréfle doré. Akkerklaver.
Gold-Klee). — 15-50 cm. — Juin-aotit. — Thér. — Coupes forestiéres, pelouses ou-
vertes, talus sur des sols siliceux. — Ard. : AC-AR ; Mosan, Lorr., Champ., Tert. par.,
Eifel centr. : R ; ailleurs : RR, introduit, ou nul. — Europe et Asie tempérées, Canaries.
OBS. — Trifolium aureum peut étre facilement distingué de 7. campestre par les
caractéeres suivants :

T. aureum T. campestre

Style aussi long ou un peu plus court que la Style beaucoup plus court que la gousse.
gousse.
Calice a 3 dents longues et 2 dents courtes. Calice gén. a 5 dents subégales, plus rarement a
3 dents longues et 4 2 dents plus courtes.
Folioles elliptiques-obovales, la foliole médiane —_ Folioles obovales, la foliole médiane plus long.
jamais plus long. pétiolulée que les latérales. pétiolulée que les latérales.
Stipules allongées, lancéolées-ovales, non ou Stipules courtes, plus ou moins ovales, élargies
faiblement élargies a la base. a la base.

10.-T. campestre Scures. (Syn.: 7: procumbens L., nom. rejic.). (Tréfle des champs.
Liggende klaver. Feld-Klee). — 5-35 cm. — Mai-sept. — Thér. — Pelouses, coupes
forestiéres, talus, friches, prairies, abords des cultures. — C-AC, sauf Camp. et Ard.
(mais Oesling : AC) : AR-R. — Europe (sauf N), Asie occ., Afrique sept., Macaroné-
sie. — Mellifére.
11—T. dubium Sistu. (Syn. : 7) minus Smiru). (Petit tréfle jaune. Kleine klaver. Kleiner
Klee). — 10-30 cm. — Mai-sept. — Thér. — Prairies, friches, bord des chemins. —
C-AC, sauf Champ. : R. — Europe, SW de I’ Asie, Macaronésie.
OBS. — Trifolium dubium peut étre facilement confondu avec Medicago lupulina
(voir l’obs. sous cette espéce, en haut de la p. 407).
12.-T. micranthum Viv. (Syn.: T. filiforme L., nom. rejic.). (Tréfle a petites fleurs.
Draadklaver. Faden-Klee). — 5-20 cm. — Mai-juill. — Thér. — Pelouses séches, sur
des sols sableux. — Pic., Brab. occ. et centr. : AR-R ; Mar. (surtout sept.), Fl., Camp.,
Fluv. sept. (Pays-Bas) : R-RR ; Lorr. occ. et sept., Tert. par. : RR ; ailleurs : probable-
ment disparu ou nul. — Europe occ. et mér., SW de I’ Asie, Afrique du Nord.
OBS. — Cette espéce connait un maximum de fréquence, dans le Pic. et le Brab.
occ. (en Belgique et en France), dans des cimetiéres militaires.
13.—T. striatum L. (Tréfle strié. Gestreepte klaver. Gestreifter Klee). — 10-40 cm. — Mai-
juill. — Thér. — Pelouses ouvertes et séches, sur des sols calcariféres. — Mosan:
AR ; Ard. or. (Oesling), Lorr. (surtout or.) : R ; Mar. (surtout sept.), Fl., Pic. occ., Brab.
or. (sur craic), Fluv. (Pays-Bas), Tert. par., Eifel centr. : RR ; ailleurs : probablement
disparu, adventice ou nul. — Europe (sauf N), SW de l’Asie, Afrique du Nord, Maca-
ronésie.
14.-T. arvense L. (Pied-de-liévre. Hazenpootje. Hasen-Klee). — 5-30 cm. — Mai-sept. —
Thér. — Pelouses séches, landes, friches, abords des cultures et des moissons, dunes,
terrils, sur des sols siliceux. — Mar., Fl., Camp., Brab., Mosan, Lorr. (surtout sept. et
or.), Tert. par.: AC ; Ard., Eifel centr.: AR; ailleurs : R-RR. — Europe, Asie occ.,
Afrique sept., Macaronésie. — Mellifére.

414
92. Fabaceae

15.—T. scabrum L. (Tréfle scabre. Ruwe klaver. Rauher Klee). — 5-20 cm. — Mai-juill. —
Thér. — Pelouses ouvertes sur des sols calcariféres. — Mar. : AR ; Pic., Mosan, Ard.
or. (Oesling), Lorr. mér., Tert. par. : RR ; ailleurs : parfois adventice. — Europe occ. et
meér., SW de l’Asie, Afrique du Nord, Macaronésie.

16.—T. incarnatum L. (Tréfle incarnat. Inkarnaatklaver. Inkarnat-Klee). — 15-60 cm. —


Mai-juill. — Thér. — Cultivé comme plante fourragére. Subspontané ou adventice ¢a
et la : luzernieres, abords des cultures, bord des chemins. — AR-R. — Europe sud-oce.
et mér., Afrique du Nord. — Mellifére. — [*]
17—T. pratense L. (Tréfle des prés. Rode klaver. Wiesen-Klee). — 15-50(-80) cm. — Mai-
oct. — Hémicrypt. — Prairies, friches, pelouses mésophiles, bord des chemins, sur des
sols frais et relativement fertiles. Souvent cultivé en grand comme plante fourragére.
— C. — Europe, Asie occ., Afrique du Nord. Devenant subcosmopolite (régions tem-
pérées). — Mellifére.
OBS. — On a propagé divers cultivars de cette espéce.
18—T. medium L. (Tréfle intermédiaire. Bochtige klaver. Mittlerer Klee). — 20-45 cm.
— Mai-aoit. — Hémicrypt. — Pelouses, friches, lisiéres et coupes forestiéres, bord
des chemins, surtout sur des sols calcariféres, ballast des voies ferrées ; espéce ther-
mophile. — Mosan, Ard., Lorr., Eifel centr. : C-AC ; Champ., Tert. par.: AR ; Boul.,
Pic., Brab. : R-RR; ailleurs : RR, gén. adventice, ou nul. — Europe tempérée, Asie
occ. — Mellifére.

19—T, alpestre L. (Trefle alpestre. Alpenklaver. Hiigel-Klee), — 15-50 cm. — Juin-aoit.


— Hémicrypt. — Pelouses, lisiéres forestiéres, sur calcaire ; espéce thermophile. —
Lorr. mér. et nord-or., Eifel centr. : R-RR. — Europe centr. et sud-or., SW de I’ Asie.
— Mellifere.
20—T. rubens L. (Tréfle rougeatre. Purpere klaver. Purpur-Klee). — 20-60 cm. — Juin-
aout. — Hémicrypt. — Lisiéres et recolonisations foresti¢res, pelouses, sur des sols
calcariféres ; espéce thermophile. — Lorr. : AR-R ; Ard. or. (Oesling), Tert. par., Eifel
centr. : RR ; ailleurs : parfois adventice. — Europe meér. et médiane. — Mellifére.
21.—T. ochroleucon Huns. (Tréfle jaunatre. Geelwitte klaver. Blassgelber Klee). — 15-50
cm. — Juin-juill. — Hémicrypt. — Pelouses, lisiéres forestiéres, sur des sols calca-
riféres. — Mosan mér., Lorr.: R; Boul., Ard. or. (Oesling), Champ., Tert. par., Ei-
fel centr. : RR; ailleurs : parfois adventice. — Europe mer. et centr., SW de |’Asie,
Afrique du Nord.
22.—T. alexandrinum L. (Tréfle d’Alexandrie. Alexandrijnse klaver. Alexandrinischer
Klee). — 30-70 cm. — Juin-oct. — Thér. — Parfois cultivé comme plante fourragére.
Subspontané ou adventice ¢a et la : RR. — Origine incertaine : région méditerranéenne
or. ? — Mellifére. — [*]
23.—T. subterraneum L. (Tréfle semeur. Onderaardse klaver. Erd-Klee). — 2-15 cm. —
Avr.-sept. — Thér. — Pelouses ouvertes et rases, gén. sur des sols siliceux. — Mar.,
Fl., Pic. occ., Brab. occ. (France), Fluv. (surtout sept. : Pays-Bas), Tert. par.: RR;
ailleurs : parfois adventice. — Europe sud-occ. et mér., SW de l’ Asie, Afrique du Nord,
Macaronésie.

23. Lotus L. (Lotier. Rolklaver. Hornklee)

Calice a dents arquées vers |’int. avant la floraison. Fleurs 4 corolle jaune vif,
souvent teintée de rouge, gén. réunies par (2-)3-6(-7). Tige pleine a étroite-
ment fistuleuse, non stri¢ée. Caréne brusquement coudée (coude presque en
angle droit). Folioles a nervures latérales a peine visibles. Plante non stolo-
TUES, A UNE SOULS TACHIC PFINCIPALS nsecccmnermonmess 1. Lotus corniculatus

415
92. Fabaceae

Calice a dents arquées vers |’ext. avant la floraison. Fleurs a corolle jaune, rare-
ment teintée de rouge, réunies par (4-)5-12(-14). Tige largement fistuleuse,
stri¢e. Caréne progressivement coudée (coude obtus-arrondi). Folioles a
nervures latérales bien marquées. Plante a stolons radicants, possédant des
TACINES NOMDLCUSES 00.2... eeeeeeeeeseeeeeeeeeeteeseeeeeeeeaeenees 2.1. pedunculatus
OBS. — Lotus hispidus Desr. ex DC. (Syn. : L. subbiflorus Lac.), plante annuelle a
dents du calice nettement plus longues que le tube, a corolle de 5-10 mm et a gousse longue
de 6-15 mm et large de 1-2 mm, a été observé dans le Mar. mér. ; il est susceptible de se
naturaliser dans le SW du territoire de la Flore.
1.— Lotus corniculatus L. — 5-30(-70) cm. — Mai-sept. — Hémicrypt. — Mellifére. —
Deux sous-espéces, parfois considérées comme espéces, dans le territoire de la Flore :
Folioles lancéolées a largement obovales (rapport longueur/largeur inf. a 3), non acu-
minées au sommet (Fig. 22, p. 409). Dents du calice de longueur variable (plus
courtes que le tube, l’égalant ou plus longues). Corolle longue de 10-16 mm.......
ea veneseonetennveeseenesueverarsr gers snemseereeeronrsuemmeraruenerenraeeeaccenstereses a. subsp. corniculatus
Folioles des feuilles sup. linéaires ou linéaires-lancéolées, étroites (rapport longueur/
largeur sup. 4 3), acuminées au sommet (Fig. 23, p. 409). Dents du calice gén. plus
courtes que le tube. Corolle longue de 6-12 mM ..... eee b. subsp. tenuis
a. subsp. corniculatus (Lotier corniculé, pied-de-poule. Gewone rolklaver. Gewohn-
licher Hornklee). — Prairies, sur des sols riches et pas trop humides, pelouses
calcaires, friches, talus, bord des routes, terrils. — C, sauf Camp. : AR. Cultivé
comme plante fourragére (surtout jadis) ou semé sur des talus routiers. — Europe,
Asie tempérée occ., Afrique sept., Australie.
OBS. — Taxon trés variable, a la fois en ce qui concerne la pilosité, la taille
des fleurs et les dimensions des dents du calice. Cette variabilité est accentuée
par l’introduction de cultivars souvent assez différents des populations indigénes,
notamment par la taille élevée de la plante, ses rameaux allongés et la tige souvent
fistuleuse (d’ ot la confusion possible avec L. pedunculatus) ; ces plantes, que l’on
peut réunir sous le nom de var. sativus HyL., font partie de « mélanges fleuris »
utilisés pour la verdurisation de talus et de terrils : elles sont probablement natu-
ralisées localement (Camp. or., Brab. occ.,...) et susceptibles de s’hybrider avec
des populations indigenes.
b. subsp. tenuis (WaALpsT. et Kir. ex WILLD.) BERHER [Syn.: L. glaber MILL., nom.
rejic. ; L. tenuis Wavpst. et Kir. ex WILLD. ; L. tenuifolius REICHENB. non Bur.
f. ; L. corniculatus L. subsp. tenuifolius (L.) P. Fourn.]. (Lotier a feuilles tenues.
Smalle rolklaver. Schmalblattriger Hornklee). — Prairies humides, carigaies,
vases exondées, friches temporairement humides ; taxon lié aux sols argileux hu-
mides, supportant également une certaine salinité du milieu. — Mar., Fluv. nord-
occ. (Pays-Bas), Lorr. : AR ; Fl, Champ., Tert. par. : R ; ailleurs : RR ou nul. —
Europe mér. et médiane, Asie occ., Afrique du Nord.
2.— L. pedunculatus Cav. (Syn.: L. uliginosus ScHKuHR). (Lotier des fanges. Moerasrol-
klaver. Sumpf-Hornklee). — 20-60(-80) cm. — Juin-aotit. — Hémicrypt. — Prairies
humides, fossés, marécages, carigaies. — C-AC, sauf Mar., Boul., Brab. : AR, Pic. et
Champ. : R. — Europe (sauf N et E), Afrique du Nord, Macaronésie, — Mellifére.

24. Tetragonolobus Scop.


Tetragonolobus maritimus (L.) Rot [Syn.: 7. siliqguosus Rotu ; Lotus maritimus L. ;
L. siliquosus L.]. (Lotier 4 gousse carrée. Hauwklaver. Gelbe Spargelerbse). — 10-30 cm.
— Mai-aoit. — Hémicrypt. — Pelouses, surtout sur calcaire marneux et sur marne, sables
maritimes temporairement frais (jusqu’a la limite sup. des prés salés), prairies tourbeuses
alcalines. — Tert. par.: AC ; Champ. : AR ; Mar. mér., Pic., Lorr. (sauf or.) : R ; Brab. or.,
Mosan or. (Allemagne), Eifel centr. : RR ; ailleurs : parfois adventice. — Europe mér. et
centr., Asie Mineure, Afrique du Nord.

416
92. Fabaceae

OBS. — 1. — Certains auteurs considérent le taxon d’Europe continentale comme une


variété ou une sous-espéce particuliére : Zetragonolobus maritimus (L.) Rotu var. hirsutus
(WILLK.) MuNoz GARMENDIA et PEpROL (Syn. : subsp. siliguosus Murs.). La variabilité de
cette espéce dans le territoire de la Flore reste a étudier.
2.—Adventice : Tetragonolobus purpureus MoENcu (Syn. : Lotus tetragono-
lobus L.).

25. Anthyllis L.

Anthyllis vulneraria L. (Vulnéraire. Wondklaver. Wundklee). — 10-60 cm. — Mai-sept.


— Hémicrypt. — Pelouses, friches, talus, dunes, falaises maritimes, abords des cultures,
terrils, le plus souvent sur des sols calcariféres. Parfois cultivé (surtout jadis) comme plante
fourragére. — Mar., Boul., Mosan, Lorr., Champ., Eifel centr. : AC ; Pic., Tert. par. : AR ;
Camp., Brab. : RR ; ailleurs : adventice ou nul. — Europe, Asie occ. — Mellifére.
OBS. — Espéce extrémement variable, comprenant en Europe diverses sous-espéces
a aire gén. bien délimitée, mais reliées par de fréquents intermédiaires. Des plantes origi-
naires d’Europe centr. ou or. ont probablement été cultivées jadis dans nos régions et se sont
apparemment hybridées avec des taxons indigénes, ce qui complique considérablement la
taxonomie du groupe. La clé ci-aprés orientera simplement d’indispensables nouvelles
Ctudes sur celui-ci :
a. Feuilles caulinaires inf. et moyennes a folioles presque égales entre elles. Calice gén.
teinté de rouge au sommet. Tige souvent ascendante, relativement gréle ........0.....
ceceesseseeeaeeeesueecsaeessecseeeseceaeeseseeeseseesccaeesssseaesessenssesseeseeenaesnees (subsp. vudneraria) b
Feuilles caulinaires inf. et moyennes a folioles inégales (en particulier la terminale
plus grande que les latérales). Tige dressée a dressée-ascendante, plutét robuste.
Gorolle aun sessecsssvcscenssevssvesevssesessensversecaresmeserieaannaaiesennaeresee
sears cnantaanea scans: c
b. Rameaux axillaires absents ou peu nombreux et plus courts que les feuilles qui les
sous-tendent. Corolle jaune ....0..... eee a. subsp. vulneraria var. vulneraria
Rameaux axillaires nombreux, plus longs que les feuilles qui les sous-tendent. Corolle
JAUNE OU POULPTE LOSE ......cssececesseetertereeeeseeseeteesees b. subsp. vulneraria var. langei
c. Calice gén. teinté de rouge au sommet «0... ee eeeereeeees e. subsp. pseudovulneraria
Calice non teinté de rouge au SOMME 20... ec eee eeceeeseteeeseeeeecsecenereceeeeeceaeeneeeeenaes d
d. Feuilles surtout présentes vers la base de la tige, celle-ci a poils apprimés ................0+-
ciceesceaeesaesaeceaeceaeeneesenecscecaaeeseeesesesaenseceeesseecaeessaseaeessaeeaeeenessaeenaes d. subsp. carpatica
Feuilles présentes assez réguliérement sur toute la tige, celle-ci hérissée de poils étalés,
au MOINS dans le aS oo... eee eeeeeeeeeeeseeeesseeeeeeseeseeseeaeeneeeees e. subsp. polyphylla
a. subsp. vulneraria var. vulneraria. — Essentiellement dans |’W du territoire de la Flore
(Mar., Boul., Pic.,...). — NW de l’Europe.

b. subsp. vulneraria var. langei JALAs. — Uniquement dans le Mar., ot il est relié par des
intermédiaires a la var. précédente. — NW de |’Europe.
c. subsp. pseudovulneraria (Sacorsk!) J. DuviGNEAUD [Syn. : subsp. carpatica (PANT.)
NyYMAN var. pseudovulneraria (SAGORSKI) CULLEN]. — Sous-espéce probablement la
plus répandue. — Europe occ. et centr.
d. subsp. carpatica (PANT.) Nyman. [Syn. : subsp. vulgaris (KocH) Cors.]. — Sans doute
introduit jadis comme plante fourragere et s’étant alors hybridé avec des populations
indigénes et dés lors rarement bien caractérisé ; par contre, réecemment inclus dans
des « mélanges fleuris » et alors bien typique (talus routiers, terrils..., notamment en
Camp. or., Pic. sept. et Brab. occ.). — Europe centr. — [* ?]

417
92. Fabaceae

e. subsp. polyphylla (DC.) Nyman. — Mal caractérisé dans le territoire de la Flore, les
échantillons tendant vers cette sous-espéce résultant peut-étre aussi d’une hybridation
entre des plantes introduites et indigenes. — Europe centr. et or., SW de |’ Asie. — [*]
En outre, la subsp. iberica (W. Beck.) JALAs ex CULLEN, du littoral du SW de l’Europe,
a été signalée dans le Mar. mer. Elle ressemble a la subsp. vulneraria var. langei (taxon qui
est considéré comme faisant le passage entre les deux sous-espéces) mais présente un port
plus ou moins prostré et des feuilles caulinaires 4 folioles nettement inégales ; sa présence
est a confirmer dans le territoire de la Flore.
Enfin, la portée taxonomique du caractére de la pilosité de la tige (poils apprimés ou
étalés) est incertaine. C’est ainsi que des plantes paraissant se rapporter a la subsp. vulnera-
ria (celle-ci typiquement a poils apprimés) mais pourvues de poils caulinaires étalés ont été
observées dans le NW de la France ; elles ont ét¢ rapprochées de la subsp. corbieri (SALMON
et Travis) CULLEN, réputée endémique des iles Britanniques, mais dont la valeur est elle-
méme mise en doute par des travaux récents.

26. Ornithopus L. (Pied-d’oiseau. Vogelpootje. Vogelfuss)

Corolle rose, longue de 6-9 mm. Pédoncule de I’inflorescence souvent plus long
que la feuille sous-tendante. Bractées plus courtes que les fleurs. Dents du
calice un peu plus courtes que le tube ou égalant celui-ci. Feuilles a 13-37
folioles longues de 5-15 mm. Gousse droite ou presque droite ..............000
<a ei Tn ERR ERR 1. Ornithopus sativus

Corolle blanchatre, tachée de pourpre et a caréne jaunatre, longue de 3-5 mm.


Pédoncule de l’inflorescence plus court ou un peu plus long que la feuille
sous-tendante. Bractées plus longues que les fleurs. Dents du calice attei-
gnant au max. la 1/2 de la longueur du tube. Feuilles a 11-27 folioles longues
de 2-7 mm. Gousse légérement arquée (Fig. 26, p. 409) eee eeeeeeseeteeees

OBS. — Adventice : Ornithopus compressus L.


1.— Ornithopus sativus Brot. (Pied-d’ oiseau cultivé, serradelle. Serradelle. Grosser Vo-
gelfuss). — 10-60 cm. — Mai-aotit. — Thér. — Jadis cultivé comme plante fourragére,
surtout en Fl. et en Camp. Parfois subspontané : abords des cultures, champs, mois-
sons. — RR. — SW de l’Europe, Afrique du Nord. — Mellifére. — [*]
2.— O. perpusillus L. (Pied-d’oiseau délicat. Klein vogelpootje. Kleiner Vogelfuss). —
5-30 cm. — Mai-sept. — Ther. — Pelouses ouvertes et rases, landes, chemins fores-
tiers, sur des sols siliceux. — FI., Camp. (surtout occ.) : AC ; Ard. mer. et or., Lorr.
sept. et or.: AR ; Mar., Boul., Brab., Tert. par. : R ; ailleurs : RR ou nul. — Europe,
surtout occ., Macaronésie. — Mellifére.

27. Coronilla L. (Coronille. Kroonkruid, Kronwicke)

1 Plante a tige dressée et creuse, enti¢rement herbaceée. Feuilles 4 7-15 folioles


longues de 15-35 mm. Fleurs réunies par 12-20, chacune d’elles portée
par un pédicelle long de 4-6 mm. Corolle longue de 7-11 mm ...............
biracial ae wane ERR RITERT RR SERRE URN ERE MRNRERREREECeRENENEY 3. Coronilla coronata
Plantes a tige couchée, pleine, ligneuse a la base. Feuilles 4 5-13 folioles
longues de 10 mm au max. Fleurs réunies par (2-)4-10, chacune d’ elles
portée par un pédicelle long de 2-4 MM oe eee seeeteeteeeeeeeeeaeens 2

418
92. Fabaceae

2 Stipules longues de (3-)6-8(-10) mm, soudées en forme de gaine, caduques.


Folioles courtement pétiolulées. Corolle longue de 6-10 mm. Gousse a 6
angles parfois un peu ailés, longue de 15-35 mm. ........... 1. C. vaginalis

Stipules minuscules, longues d’env. 1 mm, soudées en une petite gaine, per-
sistantes. Folioles sessiles ou presque sessiles. Corolle longue de 5-8
mm. Gousse a 4(-5) angles obtus, longue de 10-20 mm .. 2. C. minima
OBS. — Adventice : Coronilla scorpioides (L.) Kocu, plante annuelle a corolle
jaune, a feuilles simples ou a 3 folioles dont la terminale est beaucoup plus grande que
les latérales. I] doit étre recherché dans la partie mér. du territoire de la Flore, ot on
l’observera peut-étre dans les moissons, les friches ou les cultures.

1.— Coronilla vaginalis Lam. (Coronille engainante. Schedekroonkruid. Scheiden-


Kronwicke). — 10-40 cm. — Juin-juill. — Cham. — Lisiéres et clairi¢res forestiéres,
pelouses séches, sur calcaire. — Eifel centr. : RR. — Europe centr, Italie, N des Bal-
kans. — *

OBS. — A état stérile, cette espéce peut étre confondue avec Hippocrepis co-
mosa. Elle s’en distingue par les caractéres suivants :

— Coronilla vaginalis : Feuilles glabres, trés courtement pétiolées; stipules dé-


pourvues d’ épaississement glandulaire a la base ;

— Hippocrepis comosa : Feuilles un peu velues (rachis, pétiolules et face inf. des
folioles couverts de poils), long. pétiolées ; stipules pourvues a la base (contre le pé-
tiole) d’un petit épaississement glandulaire sombre (forte loupe !).

2.— C. minima L. (Coronille naine. Klein kroonkruid. Kleine Kronwicke), — 5-20 cm.
— Mai-sept. — Cham. — Pelouses xérophiles, sur calcaire ou sur craie. — Lorr. mér.
(Dompcevrin, Saint-Mihiel, Pagny-la-Blanche-Céte), Champ., Tert. par. : RR. — Eu-
rope sud-occ., Afrique du Nord. — *

3. — C. coronata L. (Syn. : C. montana Scop.). (Coronille des montagnes. Bergkroonkruid.


Berg-Kronwicke). — 30-70 cm. — Mai-juin. — Hémicrypt. — Lisiéres et recolonisa-
tions forestiéres, clairiéres, pelouses séches, sur craie et sur calcaire. — Champ. : RR ;
signalé jadis en Lorr. mér. — Europe centr. et sud-or., Asie Mineure. — *

28. Securigera DC.

Securigera varia (L.) LAssen (Syn. : Coronilla varia L.). (Coronille bigarrée. Bont kroon-
kruid. Bunte Kronwicke). — 25-90 cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. — Pelouses méso-
philes, talus, terrils, friches, ballast des voies ferrées, abords des cultures et des moissons,
sur des sols calcariféres. — Lorr., Champ., Tert. par. : AC ; ailleurs : R-RR, gén. introduit
(principalement le long des voies de communication). — Europe mér. et médiane, SW de
l’Asie. — Mellifére.

OBS. —A létat stérile, cette espéce peut étre confondue avec Hippocrepis comosa.
Elle s’en distingue par les caractéres suivants :

— Securigera varia : Feuilles glabres ; stipules terminées par une petite pointe noiratre,
dépourvues d’épaississement glandulaire a la base ;

— Hippocrepis comosa : Feuilles un peu velues (rachis, pétiolules et face inf. des fo-
lioles couverts de poils) ; stipules 4 apex pale, pourvues a la base (contre le pétiole) d’un
petit épaississement glandulaire sombre (forte loupe !).

419
92. Fabaceae

29. Hippocrepis L. (Hippocrépide. Paardenhoefklaver. Hufeisenklee)

Arbuste haut de 1-1,5(-2) m. Gousse droite, longue de 5-12 cm, a articles


oblongs-cylindriques. Folioles longues de 10-20 mm et larges de 5-10 mm .
daneessseesaeeeneeceuseesueseueesceauersuseseeseauesssseetaeeseasestneeenseesnes 1. Hippocrepis emerus

Plante herbacée, ligneuse a la base, haute de 5-30 cm. Gousse flexueuse, longue
de 2-3 cm, a articles en forme de fer a cheval ou de demi-lune (Fig. 25,
p. 409). Folioles longues de (3-)5-15 mm et larges de (1-)2-4 mm ...............
« ovausrsanuntoarzeneneaceseneashonenienssiede dniesseeiseasadctsdaiaiads Aha neseale i skedbate un 2. H. comosa

1.— Hippocrepis emerus (L.) Lassen (Syn. : Coronilla emerus L. ; Emerus major MIt.).
(Faux sené. Struikpaardenhoefklaver. Strauchiger Hufeisenklee). — 1-1,5(-2) m. —
Mai-juill. — Nanophan. — Lisiéres et recolonisations forestiéres, clairiéres, sur cal-
caire. — Lorr. or. (Luxembourg, vallée de la Moselle entre Nancy et Metz), Champ. :
RR. Parfois cultivé ailleurs pour l’ornement dans les parcs et subspontané ou natura-
lisé. — Europe mér. — Mellifére.
OBS. — A l'état stérile, il est parfois difficile de distinguer Hippocrepis emerus
de Colutea arborescens. Voir les caractéres distinctifs dans l’obs. sous cette espéce,
p. 393.
2.— H. comosa L. (Hippocrépide en ombelle, fer-a-cheval. Paardenhoefklaver. Gewohnli-
cher Hufeisenklee), — 5-30 cm. — Mai-juill. — Cham. — Pelouses séches, rochers,
surtout sur calcaire et sur craie. — Lorr. (centr. et G.-D. de Luxembourg), Champ.,
Tert. par., Eifel centr. : AC ; Boul., Pic. mér., Mosan (vallées) : AR-R ; Ard. or. (Oes-
ling) : R-RR. ; Mar. (env. de Dunkerque) : RR; Brab. or. (Pays-Bas) : RR, probable-
ment introduit. — Europe sud-occ., mér. et centr. — Mellifére.
OBS. — A l’état stérile, cette espéce peut étre confondue avec certains Coronilla,
en particulier C. vaginalis, ou avec Securigera varia. Voir les obs. sous ces deux es-
peces, p. 419.

30. Onobrychis MIL.

Onobrychis viciifolia Scop. (Syn. : O. sativa Lam.). (Sainfoin, esparcette cultivée. Espar-
cette. Futter-Esparcette). — 25-70 cm. — Mai-juill. — Hémicrypt. — Pelouses, prairies
séches, bord des chemins, friches, abords des cultures, sur calcaire et sur craie, ballast
des voies ferrées. Cultivé (surtout jadis) comme plante fourragére et naturalisé. — Lorr.,
Champ., Tert. par.: C-AC ; Mosan, Eifel centr.: AC-AR ; Boul., Pic., Brab. : AR-RR;
ailleurs : parfois adventice. — Aire d’indigénat incertaine : Europe mér., SW de |’Asie ?
Naturalisé en Europe et en Asie tempérées ainsi qu’en Afrique du Nord. — Mellifére.

ORDRE 41. HALORAGALES


Familles : Haloragaceae, Hippuridaceae.
Plantes herbacées, fréquemment aquatiques. Feuilles simples, parfois a
limbe découpé en segments étroits. Fleurs réduites, hermaphrodites ou plus
souvent unisexuées, 2-4-méres, épigynes ; périanthe différencié en calice et en
corolle mais peu voyant, ou périgone ; pétales ou tépales libres entre eux ; éta-
mines : 1-8 ; gynécée a 2-4 carpelles soudés entre eux, ou réduit a un seul car-
pelle ; ovule(s) : un par carpelle ou un en tout, pendant(s).

420
93. Haloragaceae

Famille 93. Haloragaceae (Haloragacées)


Plantes glabres, gén. aquatiques et submergées, sauf l’inflorescence, croissant par-
fois sur la vase. Feuilles verticillées, a limbe penné, découpé en segments linéaires, sans
stipules. Inflorescence gén. en verticilles subsessiles étagés, peu fournis (fleurs, surtout les
sup., parfois solitaires ou géminées), plus ou moins rapprochés en épi. Fleurs a symétrie
radiaire, unisexuées, les sup. gén. males, les inf: gén. femelles ou hermaphrodites (rarement
toutes hermaphrodites). Fleurs males a 4 sépales briévement soudés entre eux a la base, 4
pétales roses ou jaunes, trés caducs, et 4-8 étamines. Fleurs femelles : 4 sépales, parfois
avortés, comme les pétales ; carpelles : 4, soudés entre eux ; ovaire infére ; 4 styles dilateés.
Fruit : un tétrakéne. — Envy. 140 espéces, pas toutes aquatiques, a vaste répartition, surtout
dans l’hémispheére austral.

Myriophyllum L. (Myriophylle. Vederkruid. Tausendblatt)


1 Plante d’un vert glauque, produisant des tiges dressées hors de l’eau. Feuilles
verticillées par 4-6, gén. plus longues que les entrenceuds, densément
couvertes de petites glandes hemisphériques. Plante toujours stérile dans
le territoire de la Flore (ou produisant seulement des fleurs femelles sté-
TILES 2) Loe eeeeceeseeeseeeeesreeeeeesecesseeseeeseenaee 5. Myriophyllum aquaticum
Plantes d’un vert franc, a tiges souvent enti¢rement submergées (sauf ac-
commodats terrestres). Feuilles pourvues de glandes hémisphériques
parses ou localisées, ou encore dépourvues de telles glandes ............ 2
2 Bractées toutes découpées-pennées ou pectinées, égalant ou dépassant les
fleurs, méme vers le sommet de |’inflorescence. Feuilles submergées
verticillées par (4-)5-6, gén. nettement plus longues que les entrenceuds,
a 25-35 segments. Epis dresses (Fig. 1, p. 423). Pétales vert jaunatre,
ParfOis TOUMEAtES oe eee eee eeeeee cee eeeeeseeteeteeeees 1. M. verticillatum
Bractées sup. indivises, entiéres ou dentées, plus courtes que les fleurs.
Feuilles submergées verticillées par 3-5(-6), un peu plus courtes a un
peu plus longues que les entrenceuds, a 8-35 segments. Pétales rosés a
Jaunatres striێs de TOUGE oo... ee eee eesesseeeeeeseseeseeeeeeseeeaeeeeeeeseeaereeeeeaeees 3
3 Fleurs toutes solitaires, a l’aisselle de bractées indivises gén. pourvues de
dents aigués ou plus rarement entiéres, plus longues que les fleurs.
Etamines : 4, 4 anthére apiculée au sommet. Feuilles pouvant étre de
deux types : les feuilles submergées pectinées, a 10-20 segments et des
feuilles sup. indivises ressemblant aux bractées (mais ces feuilles peu-
WEN TGNGUED) eneiceresnmenneoecnmsmecnommmnemercomenmecas 4. M. heterophyllum
Fleurs toutes verticillées ou les inf. verticillées et les sup. par paires ou so-
litaires, dans tous les cas plus courtes que les bractées. Etamines : 8, a
anthére arrondie au sommet. Feuilles toutes pectinées, a 8-35 segments

4 Fleurs toutes disposées en verticilles. Epis gén. dressés dés le début de la


floraison. Pétales roses. Feuillles submergées a 13-35 segments (Fig. 2,
DP. 423) ieee cee ceeeerecesscneeeesccsseeeessecseeeeeesessasseeeeeeenage 2. M. spicatum
Fleurs inf. (femelles) disposées en verticilles, les sup. (mdles) solitaires ou
parfois par paires. Epis plus ou moins courbés au sommet au début de la
floraison. Pétales jaunatres striés de rouge. Feuilles submergées a 8-18
segments. Plante plus gréle que l’espéce précédente (Fig. 3, p. 423) .....
wae eure ear earra een ES IE REMERON NENERES 3. M. alterniflorum

421
93. Haloragaceae

OBS. — La détermination des Myriophyllum (mis a part M. aquaticum) a |’ état


stérile n’est pas toujours facile, les caractéres foliaires indiqués dans la clé n’étant pas
totalement discriminants. Un examen au microscope ou 4 la loupe binoculaire permet-
tra d’ajouter les caractéres suivants :
—les petites glandes hémisphériques des segments foliaires sont localisées vers
Vextrémité de ceux-ci chez M. alterniflorum ; elles sont présentes 4 la fois a la base
et vers l’extrémité chez M. spicatum ; enfin, elles sont aussi présentes dans la partie
médiane des segments chez M. verticillatum et M. heterophyllum ;
—les segments foliaires de M. heterophyllum sont progressivement rétrécis de la
base vers le sommet, alors qu’ils sont quasi de méme largeur de bas en haut des seg-
ments chez les trois autres espéces.
Myriophyllum verticillatum L. (Myriophylle verticillé. Kransvederkruid. Quirliges
Tausendblatt). — 20-60(-150) cm. — Juill-oct. — Hydrogéoph. — Eaux eutrophes,
stagnantes. — Mar. mér., Fl., Camp., Pic., Brab., Lorr. sept., Tert. par. : R ; ailleurs :
RR ou nul. — Zones tempérée et froide de l’hémisphére boréal, Amérique du Sud.
OBS. — L’espéce produit des hibernacles, bourgeons spécialisés qui se détachent
de la plante et assurent sa multiplication végétative.
M. spicatum L. (Myriophylle en épi. Aarvederkruid. Ahriges Tausendblatt). — 20-
80(-150) cm. — Juin-aott. — Hydrogéoph. — Eaux plutét eutrophes, stagnantes ou
courantes. — Mar., Fluv. : AC-AR ; ailleurs : AR-R, sauf Ard. et Eifel centr. : RR. —
Europe et Asie tempérées et subarctiques, Afrique du Nord et du Sud, Canaries, NW de
l Amérique du Nord.
M. alterniflorum DC. (Myriophylle a fleurs alternes. Teer vederkruid. Wechselblii-
tiges Tausendblatt). — 20-60(-100) cm. — Juill.-oct. — Hydrogéoph. — Eaux oligo-
trophes ou mésotrophes, courantes ou stagnantes. — Ard. : R ; Mar., Camp., Brab. occ.
(France) et or. (Pays-Bas), Fluv. (Pays-Bas) : RR ; ailleurs : nul ou disparu. — Europe
occ. et sept., Amérique du Nord.
OBS. — 1.—Myriophyllum alterniflorum présente habituellement une consis-
tance plus fiasque que celle des autres espéces. Les feuilles ont notamment souvent
tendance a s’appliquer les unes sur les autres quand la plante est retirée de l’eau.
2. — En Ardenne, la plante se rencontre typiquement dans des eaux cou-
rantes et oligotrophes. Elle n’y fleurit que trés rarement.
M. heterophyllum Micuaux (Myriophylle hétérophylle. Ongelijkbladig vederkruid.
Wechselblattrige Tausendblatt), — 20-80 cm. — Juill.-oct. — Hydrogéoph. — Eaux
plutét eutrophes (surtout canaux). — Camp., Fluv. : R , naturalisé ; ailleurs : parfois
adventice. En voie d’expansion dans le territoire de la Flore. — Amérique du Nord
or. — [*]
OBS. — Cette espéce s’est naturalisée en Campine et dans la vallée de la Meuse
en aval de Maastricht durant les anées 2000. Son expansion future dans le territoire de
la Flore est possible.
M. aquaticum (VELLOso) VeRDc. (Syn. : M. brasiliense Cams.). (Myriophylle du Bré-
sil. Parelvederkruid. Brasilianischer Tausendblatt). — 15-60 cm. — Sterile ? — Hy-
drogéoph. — Eaux plutét eutrophes, stagnantes. — Fl, Camp., Brab. : R, naturalisé ;
ailleurs : RR, subspontané ou naturalisé, ou nul. En voie d’expansion dans le territoire
de la Flore. Cultivé pour l’ornement dans les piéces d’eau. — Amérique du Sud. Natu-
ralisé dans diverses régions tropicales et tempérées chaudes. — [*]
OBS. — 1.- On n’a signalé en Europe que les fleurs femelles, forcément stériles
en l’absence des fleurs males. Apparemment cependant, les plantes observées dans le
territoire de la Flore ne sont connues qu’a |’ état végétatif.
2.—On veillera 4 ne pas confondre cette espéce a tiges long. dressées
hors de l’eau avec des accommodats terrestres d’autres espéces, croissant parfois sur
des berges asséchées et munis de feuilles moins translucides et a port plus trapu que les
individus franchement aquatiques.

422
94. Hippuridaceae

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93. Haloragaceae. 94. Hippuridaceae

1. Myriophyllum verticillatum : tige florifére et portion d’une autre inflores-


cence a bractées plus découpées (* 1/3).
Myriophyllum spicatum : tige florifére (x 1/3).
rey

Myriophyllum alterniflorum : tige florifeére (< 1/3).


Hippuris vulgaris : sommet de la plante et base de la tige (x 1/3).
Hippuris vulgaris : fleur hermaphrodite (* 5).
AM

Hippuris vulgaris : fleur femelle (x 5).

3. — Cette espéce s’est naturalisée dans le territoire de la Flore durant les


années 90. Son expansion semble se poursuivre.

Famille 94. Hippuridaceae (Hippuridacées)


Plantes herbacées vivaces, aquatiques ou semi-aquatiques, paraissant glabres, mais
portant néanmoins de petits poils écailleux. Rhizome spongieux, rampant dans la vase,
produisant de nombreuses tiges dressées, pleines, compressibles (occupées par un tissu
lacuneux), gén. non ramifiées, dépassant le niveau de |’eau au moment de la floraison, rare-
ment flottantes. Feuilles verticillées par 6-13, sessiles, a limbe linéaire, entier, atténué au
sommet, dépourvues de stipules. Fleurs hermaphrodites ou unisexuées, trés petites, vertes,
solitaires a l’aisselle des feuilles émergées. Périgone a piéces soudeées entre elles, sans
lobes apparents, a tube soudé avec l’ovaire. Une étamine, insérée au sommet du tube du
calice. Un carpelle ; ovaire infére, a 1 ovule ; style pointu, papilleux sur toute sa longueur,

423
95. Lythraceae

portant le stigmate a sa face int. Fruit : un akéne ovoide-oblong, soudé avec le tube du
calice, couronné par le rebord de celui-ci, un peu charnu. — Famille comprenant de I a
5 espéces suivant les auteurs, distribuée dans l’hémisphere boréal, en Amérique du Sud et
en Australie.

Hippuris L.
Hippuris vulgaris L. (Pesse d’eau. Lidsteng. Tannenwedel). — 15-75(-150) cm. — Mai-
aout. — Hydrogéoph. ou Hél. — Eaux stagnantes eutrophes, peu profondes, de préférence
sur des sols argileux. — Mar., Lorr. : AR-R ; Pic. (surtout mér.), Champ. : R ; Fl., Camp.,
Brab., Tert. par.: RR; ailleurs : nul ou disparu. Parfois cultivé pour l’ornement dans les
pieces d’eau. — Subcosmopolite. — (Fig. 4 a 6, p. 423).
OBS. — 1. — On observe un accommodat flottant a tige pouvant atteindre 1,2-1,5 mde
longueur. On connait également un accommodat terrestre.
2.—Il convient de ne pas confondre cette espéce avec les préles aquatiques
(Equisetum div. sp.). Elle se distingue sans peine de celles-ci, a l’état végétatif, par ses
feuilles bien développées et par l’absence de gaines.
3. — Cette espéce, aprés avoir connu une nette régression dans le territoire de
la Flore, est aujourd’hui en expansion, au moins dans certains districts. II est difficile de sa-
voir si ce phénoméne est 4 mettre en relation avec des facteurs climatiques, ou si on assiste
a des introductions, volontaires ou non, brouillant malheureusement les cartes concernant
sa distribution spontanée.

ORDRE 42. MYRTALES


Familles : Lythraceae, Trapaceae, Onagraceae.
Plantes ligneuses ou herbacées. Feuilles simples. Fleurs plus ou moins bien
développées, a symétrie radiaire ou parfois bilatérale, souvent 4-méres, péri-
gynes ou épigynes; périanthe gén. différencié en calice et en corolle; calice
souvent tubulaire et a lobes a préfloraison valvaire ; corolle a pétales libres ou ra-
rement soudés entre eux, parfois absents ; étamines : souvent en nombre double
des pétales, ou bien nombreuses, ou encore en nombre réduit (éventuellement
une seule) ; gynécée a 2-4(-20) carpelles soudés entre eux ; placentation axile.

Famille 95. Lythraceae (Lythracées)


Plantes herbacées. Feuilles gén. opposées ou verticillées, gén. entiéres et stipulées.
Fleurs axillaires, solitaires ou en petites cymes, ou réunies en inflorescence terminale spici-
forme. Fleurs hermaphrodites, a symétrie radiaire ou parfois un peu bilatérale, 4-6-méres.
Calice en tube ou en cloche, a 4-6 dents accompagnées d’appendices intercalaires gén.
plus longs et plus étroits (calicule), le calice paraissant ainsi avoir (6-)8-12 dents. Corolle
a (4-)6(-8) pétales, parfois petits et caducs ou méme absents. Etamines : 4-12. Carpelles :
2-6, soudés entre eux ; ovaire supére ; placentation axile ; 1 style. Fruit : une capsule a
2-6 loges, a graines nombreuses. — Env. 500 espéces, surtout des régions tropicales et
subtropicales.
OBS. — On cultive pour l’ornement dans les jardins des espéces du genre Cuphea P.
Browne, a tube du calice gibbeux ou éperonné a la base.

Lythrum L. (Salicaire. Kattenstaart. Weiderich)


1 Calice en cloche. Pétales nuls ou minuscules (env. 1 mm), purpurins. Fleurs
axillaires. Feuilles pétiolées, 4 limbe obovale-spatulé. Tige couchée,
parfois flottante, radicante aux noeuds «0.0.0... 1. Lythrum portula

424
95. Lythraceae

Calice en tube. Pétales longs d’au moins 2 mm, purpurins ou rose violacé.
Fleurs axillaires ou groupées en inflorescence terminale spiciforme.
Feuilles sessiles ou subsessiles, a limbe linéaire a lancéolé (parfois plus
large sur des rejets basaux). Tige couchée-ascendante a dressée, non ra-
dicante (sauf parfois dans le bas de rejets latéraux) .......0... cece 2

Fleurs disposées en cymes verticillées réunies en une inflorescence terminale


spiciforme, munie de bractées beaucoup plus petites que les feuilles.
Plante vivace, plus ou moins velue, a feuilles gén. opposées ou verti-
cillées par 3 (les sup. parfois alternes). Pétales longs de 7-10 mm. Eta-
MINES 212 ieee eeceesceeseesceeseeecceeeceeeeeeeeeeeeeeseeeeeseenseeneeaes 2. L. salicaria

Fleurs gén. solitaires a |’aisselle de bractées semblables aux feuilles. Plantes


annuelles ou vivaces, glabres ou presque glabres, a feuilles le plus sou-
VER ANSIOS scpscccrensmendenerennnnnannoncneuraawannsumnnmannsanesenacenomamessernenlanss 3

Pétales longs de 5-6 mm. Etamines : 12, une partie d’entre elles au moins
saillantes hors du tube du calice. Capsule beaucoup plus courte que ce-
lui-ci. Plante gén. vivace, a feuilles larges de 2-11 mm ou... eeeeee

Pétales longs de 2-3 mm. Etamines : gén. 4-6, toutes incluses dans le tube
du calice. Capsule égalant presque celui-ci. Plante annuelle, a feuilles
larges de 1-8 MM 0... eee eeeeeeesceneceeeceeeeaeseneeneeeaeeeees 4. L. hyssopifolia

OBS. — Adventices : Lythrum acutangulum Lac. et L. virgatum L.

Lythrum portula (L.) D.A. Wess (Syn. : Peplis portula L.). (Pourpier d’eau. Water-
postelein. Sumpfquendel). — 5-40 cm. — Juin-oct. — Thér. — Chemins forestiers
humides, fossés, mares peu profondes, gréves exondées ; plutdt sur des sols acides.
— Camp. :AC ; Ard. : AR ; FL, Brab., Mosan, Tert. par. : R ; ailleurs : RR. — Europe,
Asie occ., Afrique du Nord.

L. salicaria L. (Salicaire commune. Grote kattenstaart. Blut-Weiderich). — (10-)30-


150 cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. ou Hél. — Prairies et friches humides, fossés,
bord des eaux. — C-AC (surtout vallées), sauf Pic., Ard. (surtout Semois et Oesling)
et Eifel centr. : AR-R. — Régions tempérées de |’ Ancien Monde. Devenant subcosmo-
polite des régions tempérées. — Mellifére.

OBS. — Espéce présentant de I’hétérostylie ; trois sortes d’individus se distin-


guent par la longueur respective du style et des étamines et par les dimensions des
grains de pollen.

L. junceum Banks et SoLanp. (Syn.: L. graefferi TEN. ; L. meonanthum LINK ex


Steup.). (Salicaire jonc. Kruipkattenstaart. Kriechender Weiderich). — 25-80 cm. —
Juill.-sept. — Hémicrypt. ou parfois Thér. — Terrains vagues frais, jardins en friche,
bord des chemins humides. — Adventice : R (surtout au N du sillon Sambre-Meuse).
— Région méditerranéenne, SW de |’Europe. — [*]

L. hyssopifolia L. (Salicaire a feuilles d’hyssope. Kleine kattenstaart. Ysopblattriger


Weiderich). — (5-)10-35(-50) cm. — Juill.-sept. — Thér. — Chemins humides, bord
des étangs et des cours d’eau, mares temporaires, friches et champs humides, parfois
sites rudéralisés. — Brab. occ., Fluv., Mosan, Lorr., Champ., Tert. par. : RR et incons-
tant ; ailleurs : douteux ou parfois adventice. En forte régression dans le territoire de la
Flore. — Subcosmopolite. — Mellifére.

425
97. Onagraceae

Famille 96. Trapaceae (Trapacées)


Plantes herbacées aquatiques, enracinées au fond de l’eau. Des racines adventives
vertes pennées présentes aux neeuds inf. de la tige. Feuilles submergées sessiles, a limbe
linéaire, entier, les inf: opposées, les sup. alternes ; feuilles flottantes alternes, a limbe plus
ou moins losangique, denté, long et large de 1-4,5 cm, a pétiole gén. renflé en un flot-
teur fusiforme ; stipules petites, a 4-8 lobes, caduques. Fleurs solitaires, axillaires, herma-
phrodites, a symétrie radiaire. Sépales: 4. Pétales: 4. Etamines ; 4, insérées sous un
disque charnu. Carpelles : 2, soudés entre eux ; ovaire semi-infére, a 2 loges, chacune a I
ovule. Fruit : une drupe coriace, a (2-)4 cornes provenant des sépales accrescents. — Trois
espeéces (ou beaucoup plus pour certains auteurs), des régions tempérées et tropicales de
l’Ancien Monde.

Trapa L.
Trapa natans L. (Macre, chataigne d’eau. Waternoot. Wassernuss). — 40-180 cm. — Hy-
drothér. — Eaux eutrophes. — Lorr. occ. (env. de Vouziers), Champ. (bassin de |’ Aisne) :
RR ; jadis en Lorr, or. Autrefois cultivé pour l’ornement dans les piéces d’eau ou pour ses
graines comestibles ; ne se maintiendrait que difficilement dans nos régions. — Régions
tempérées de |’ Ancien Monde ; en Europe surtout parties mér. et centr. — *

Famille 97. Onagraceae (Onagracées)


Plantes herbacées, terrestres ou parfois aquatiques. Feuilles alternes, opposées ou
rarement verticillées, simples, gén. dépourvues de stipules. Fleurs solitaires, en épis ou
en racemes, gén. hermaphrodites, a symétrie radiaire ou plus rarement bilatérale, gén.
4-méres, parfois 2-6-méres. Pétales libres entre eux, rarement absents. Etamines : souvent
8, parfois 2-6, rarement 10. Carpelles : 2-6, soudés entre eux ; ovaire semi-infére ou infére,
a 2-6 loges ; style simple ; ovules : 1-nombreux par loge. Fruit : gén. une capsule a valves
laissant persister une colonne centrale, parfois un akéne. Graines parfois ailées ou munies
d'une aigrette. — Env. 650 espéces, principalement des zones tempérées et subtropicales
des deux hémispheres.
1 Fleurs dépourvues de pétales, verdatres, solitaires a l’aisselle des feuilles.
Sépales : 4. Etamines : 4. Feuilles opposées, a limbe obovale a ovale-
losangique (parfois étroitement elliptique chez les feuilles submergées),
entier. Plante aquatique ou du bord des eaux, a tige prostrée-ascendante
ou flottant dans l’eau oo... eee eee (L. palustris) 1. Ludwigia p. 427
Fleurs pourvues de pétales (parfois rapidement caducs !), en racéme ou en
€épi feuillé, plus rarement solitaires. Sépales : 2-5. Etamines : 2, 8 ou 10.
Feuilles a limbe souvent plus ou moins denté ou sinué, plus rarement
CNICT ee eecceccsceecsscesseecessecesseecseeeeaeceseeceueeceseeecaecesseceseccsseeesssecsaecessesesseees 2
2 Sépales : 2. Pétales : 2, bilobés, blancs ou teintés de rosé. Etamines : 2. Fruit
indéhiscent, portant des soies plus ou moins crochues. Feuilles oppo-
sées. Plantes terrestres, 4 tige dressée .......eee eeseeeeee 4, Circaea p. 435
Sépales, pétales et étamines : plus de 2. Fruit : une capsule s’ouvrant par 4-5
valves (ou irréguliérement), 4a nombreuses graines ...........ecceceeeeeeeeee 3
3 Sépales : 5. Pétales : 5, jaunes. Etamines : 10. Graines sans aigrette. Feuilles
alternes. Plantes aquatiques ou du bord des eaux, a tige prostrée-ascen-
dante ou flottant dans Peau... eeeeeteeeeeeeeeeeees 1. Ludwigia p. 427
Sépales et pétales : 4. Etamines : 8. Plantes terrestres ou du bord des eaux, a
tige gén. dressée ou parfois ascendante a la base ..0.....eceeeeeceeteeeteeees =

426
97. Onagraceae

4 Graines sans aigrette. Pétales le plus souvent jaunes, rarement devenant


rouges en se fanant. Feuilles alternes ................. 2. Oenothera p. 428
Graines surmontées d’une aigrette. Pétales roses, purpurins ou parfois
blancs. Feuilles alternes ou opposées, rarement verticillées ........ ee.
SS i Sean a cb ih al RRR Rwinanamanomsacencce 3. Epilobium p. 430
OBS. — 1.—Adventices ou subspontanés : Clarkia pulchella Pursu, Gaura par-
viflora DouGL. ex LEHMANN (Syn. : Oenothera curtiflora W.L. WAGNER et Hocu) et
Lopezia racemosa Cav. (Syn. : L. coronata ANDREWS).

2. — Outre des espéces du genre Oenothera, on cultive pour l’ornement


dans les jardins diverses Onagraceae, notamment Gaura lindheimeri ENGELM. et A.
Gray [Syn. : Oenothera lindheimeri (ENGELM. et A. Gray) W.L. WAGNER et Hocu],
ainsi que des représentants des genres Clarkia Pursu et Fuchsia L.

1. Ludwigia L. (Ludwigie. Waterlepeltje. Heusenkraut)

1 Feuilles opposées. Pétales absents. Etamines : 4 ..... 1. Ludwigia palustris


Feuilles alternes. Pétales jaunes, longs de 10-23 mm. Etamines : 10 ......... 2
2 Tige florifére et pédicelle floral pourvus de poils étalés longs de 1-2 mm.
Pétales longs de (12-)15-23 mm. Sépales persistant sur le fruit longs
jusqu’a 18 mm. Feuilles des tiges floriféres 4 limbe lancéolé 4 obovale-
lancéolé, long de 4-12 cm. Stipules (loupe !) subtriangulaires a ovales-
SUGTTIAMGONAITSS snc. s:cssxccnuninsn
op snenemsanenetoinuetanssasaih dnnnenes 2. L. grandiflora

Tige florifére et pédicelle floral pourvus de poils étalés longs de 0,5-1 mm.
Pétales longs de 10-18 mm. Sépales persistant sur le fruit longs jusqu’a
10 mm. Feuilles des tiges floriféres a limbe obovale-oblong a largement
elliptique-oblong, long de 3-6 cm. Stipules (loupe !) carrées-subcircu-
laires 4 courtement oblongues ... 3. L. peploides subsp. montevidensis
1. — Ludwigia palustris (L.) S. Ettiott (Syn. : /snardia palustris L.). (Ludwigie des ma-
rais. Waterlepeltje. Sumpf-Heusenkraut). — 15-30 cm. — Juill.-aotit. — Hydrohémi-
crypt. ou Hél. — Bord des étangs, fossés. — Camp. : R-RR ; Brab., Lorr. : RR ; Pic.
mér., Tert. par. : jadis RR, probablement disparu ; ailleurs : parfois introduit. Inconstant
dans ses stations, mais parfois localement abondant. — Subcosmopolite.

2.— L. grandiflora (MicHAUX) GREUTER et Burpet [Syn. : L. uruguayensis (CAMB.) HARA 3


Jussiaea repens auct. non L.]. (Ludwigie a grandes fleurs. Waterteunisbloem. Grosses
Heusenkraut). — 30-300 cm. — Juin-sept. — Hél. — Bord des étangs et des canaux.
— Mar., Fl., Camp., Pic., Brab. : R, naturalisé (abondant localement) ; Mosan, Lorr.,
Champ. : RR, subspontané ou naturalisé. En voie d’extension dans le territoire de la
Flore et probablement présent dans d’autres districts. Cultivé pour l’ornement dans les
pieces d’eau. — Amérique. Naturalisé en Europe occ.

3.— L. peploides (KuntH) P.H. RAVEN subsp. montevidensis (SpRENG.) P.H. RAVEN (Syn. :
Jussiaea repens auct. non L.). (Ludwigie faux pourpier. Postelein-waterlepeltje. Portu-
lak-Heusenkraut). — 30-200 cm. — Juin-sept. — Hel. — Bord des canaux. — Brab.
(canal de l’Escaut a la Deule) : RR, naturalisé. — Amérique, Australie (indigénat dou-
teux). Naturalisé en Europe occ. — [*]

OBS. — Découvert en 1995 dans le territoire de la Flore, ce taxon est susceptible


de se répandre, comme le fait l’espéce précédente, introduite quelques années plus tot.

427
97. Onagraceae

2. Oenothera L. (Onagre. Teunisbloem. Nachtkerze)


REM. — Le genre Oenothera est originaire d’ Amérique, mais a la suite de mutations
et dhybridations, de nouvelles « espéces » ont pris naissance en Europe. Le traitement
taxonomique résultant est difficile et le nombre de taxons reconnus et leur niveau hiérar-
chique sont trés différents d’un auteur a l’autre.
De plus, |’étude des matériaux d’herbier est trés délicate. Il est donc particuliérement
important de noter sur le terrain divers caractéres, dont on vérifiera la constance au niveau
de la population échantillonnée : axe de |’inflorescence droit ou incurvé (4 observer si pos-
sible au début de la floraison) ; coloration de la tige, de l’ovaire et du fruit (distinguer les
nuances reprises dans la clé !) ; disposition des pointes du calice dans le bouton (joindre
un schéma aux exsiccata) ; longueur et couleur des pétales (cette derniére différant parfois
des fleurs épanouies aux fleurs fanées) ; longueur relative des anthéres et des stigmates. On
joindra si possible a l’échantillon d’herbier des pétales soigneusement étalés.
1 Pétales longs de 8-12 mm. Inflorescence a axe droit au sommet dés le début
de la floraison. Pointes du calice accolées entre elles, au moins dans
leur partie inf., ou plus au moins divergentes dans le bouton. Tige gén.
VELA eee eee eee eeeceeeeeeeeesetseeesscneeesecneessaeeneeey 4. Oenothera deflexa
Pétales longs d’au MOINS 14 MM 0.0... eeeeeceseeseeseessecesecsaeeeecaeeeseeesesseenes 2
2 Inflorescence lache, 4 axe incurvé au sommet, au moins au début de la florai-
son ; épi fructifére mince et allongé. Pointes du calice divergeant en V
dans le bouton. Pétales longs de 14-20 mm. Tige souvent lavée de rouge,
au moins dans le bas 00... cceceeessceesseceeessseeeesseees 5. O. subterminalis
Inflorescence dense, a axe droit au sommet dés le début de la floraison.
Pointes du calice accolées entre elles, au moins dans leur partie inf.,
dans le bouton. Pétales longs d’au moins 20 MM .......ccceseseseeseeteees 3
3 Tige (sauf parfois a sa base et a celle des rameaux agés) et ovaire non ponc-
tués (la base renflée-tuberculeuse des poils les plus longs restant verte).
Pétales longs de 20-28 mm. Ovaire, sépales et fruit entiérement verts.
Stigmates ne dépassant pas les anthéres ......... seeeeeeee 1. O. biennis
Tige et ovaire ponctués de rouge (base renfiée-tuberculeuse des poils les
plus longs). Pétales longs d’au moins 25 mm. Ovaire, sépales et fruit
jeune gén. marqués de bandes longitudinales rougeatres ou parfois en-
tiérement lavés de rougeatre .......... cee eeecceeeeesceeeceeeseeeeeeeeeeceeeeeeteeenes 4
4 Pétales longs de 35-50 mm. Stigmates dépassant nettement les anthéres ......
paeeersrener user Sere Ee 2. O. glazioviana
Pétales longs de 25-35 mm. Stigmates ne dépassant pas les anthéres ...........
paisa goose etree rar amas a TERUNSATScoaeRenaeNNRESRRRNRONERRENENE 3. O. fallax
OBS. — 1.—Adventices ou subspontanés : Oenothera cambrica ROSTANSKI, O.
canovirens STEELE, O. depressa GREENE, O. elata HumB., BonpL. et KUNTH, O. fruticosa
L. subsp. glauca (MICHAUX) STRALEY (Syn. : O. tetragona Pursu), O. issleri RENNER ex
ROSTANSKI, O. nuda RENNER ex RosTANskI, O. oehlkersii KAPPUS ex ROSTANSKI, O. para-
doxa Hunpziox, O. parviflora L., O. perangusta R.R. Gates, O. pycnocarpa ATKINSON et
Barrett, O. royfraseri R.R.GatEs, O. rubricaulis Kies., O. rubricauloides RostaNskKI,
O. stricta LEDEB. ex Link, O. victorini R.R. Gates et CATCHESIDE et O. wratislaviensis
RosTANSKI ex RosTANSKI. Certaines de ces espéces, notamment O. issleri et O. rubri-
caulis, sont en voie de naturalisation locale.
2.—Acété d’espéces hybridogénes, on connait en Belgique les hybrides
occasionnels suivants : O. biennis x deflexa, O. deflexa x depressa et O. deflexa x fal-

428
97. Onagraceae
lax. Sur les terrils du bassin houiller du Nord-Pas-de Calais a été signalé |’hybride O.
glazioviana x subterminalis.
3. — Oenothera laciniata Hitt (Syn. : O. sinuata L.) a été signalé comme
plus ou moins naturalisé sur des sables a la limite du Champ. et du Tert. par . ; la persis-
tance ou l’extension de cette plante est a surveiller. Elle se reconnait aisément a sa tige
gréle, plus ou moins ascendante, 4 son limbe foliaire pennatifide et a ses petites fleurs
(pétales longs de 5-15 mm, devenant d’un rouge vineux en se fanant).
4.—On cultive pour l’ornement dans les jardins divers espéces et hy-
brides du genre Oenothera, notamment du groupe complexe d’O. fruticosa L. Voir
aussi le n° 2 (O. glazioviana).
Oenothera biennis L. (Onagre bisannuelle. Middelste teunisbloem. Zweijahrige
Nachtkerze). — 50-150 cm. — Juin-sept. — Thér. ou Hémicrypt. ros. bisannuel. —
Dunes rudéralisées, bord des routes et des canaux, ballast des voies ferrées, terrains
vagues, terrils. — Adventice ou naturalisé : Mar. : AC-AR ; Fl., Camp. : AR ; ailleurs
R-RR. — Espéce née en Europe a partir d’une souche nord-américaine. Devenu sub-
cosmopolite des régions tempérées. — Mellifére.
OBS. — Probablement |’espéce d’Oenothera la plus anciennement introduite
dans le territoire de la Flore. Sauf dans les dunes littorales, elle tend aujourd’hui a étre
supplantée par O. deflexa.
O. glazioviana MIcHELI [Syn. : O. erythrosepala (BorBAs) Borsas; O. lamarckiana
auct. non SERINGE]. (Onagre a grandes fleurs. Grote teunisbloem. Rotkelchige Nacht-
kerze). — 80-180 cm. — Juin-sept. — Ther. ou Hémicrypt. ros. bisannuel. — Dunes
rudéralisées, bord des chemins, terrains vagues, terrils. Cultivé pour l’ornement dans
les jardins. — Mar. : AC; Pic. sept. et Brab. occ. (surtout terrils du bassin houiller du
Nord-Pas-de-Calais) : AR ; ailleurs : R-RR. — Espéce née (en Europe ?) a partir d’une
souche nord-américaine. Devenu subcosmopolite. — Mellifére.
OBS. — Oenothera glazioviana Micuei f. rubricalyx (R.R. Gates) LAMBINON
(Syn. : O. rubricalyx R.R. Gates), mutant issu de O. glazioviana, est parfois cultivé
pour l’ornement. II se caractérise par l’ovaire et le fruit jeune rouge-sang. Introduit a
Etaples (Mar. mér.), il s’est naturalisé dans les dunes, formant des populations com-
plexes, en compagnie d’O. glazioviana f. glazioviana et de \’hybride entre les deux
taxons.
O. fallax RENNER (Onagre trompeuse. Bastaardteunisbloem. Taubschende Nacht-
kerze). — 60-150 cm. — Juin-sept. — Ther. ou Hémicrypt. bisannuel. — Dunes rudé-
ralisées, terrains vagues, ballast des voies ferrées, terrils, bord des routes. — Adventice
ou naturalisé : Mar. : AR; ailleurs : R-RR. En expansion dans le territoire de la Flore.
— Espéce née en Europe par hybridation entre O. biennis et O. glazioviana.
OBS. — Cette espéce hybridogéne est fertile et peut se propager indépendamment
des parents. La distinction avec l|’hybride non stabilisé de méme parenté est évidem-
ment difficile.
O. deflexa R.R. Gates (Syn. : O. lipsiensis RostaNski et GuTTE). (Onagre a petites
fleurs. Klein teunisbloem. Abgebogene Nachtkerze). — 60-180 cm. — Juin-sept. —
Thér. ou Hémicrypt. ros. bisannuel. — Bord des routes et des canaux, ballast des voies
ferrées, terrains vagues, terrils. — Adventice ou naturalisé : AC-R. En expansion dans
le territoire de la Flore. — Amérique du Nord tempérée. Naturalisé en Europe occ. et
centr. — Mellifére.
OBS. — Cette plante a été longtemps nommée, dans le territoire de la Flore, Oe-
nothera parviflora, espéce qui n’a été trouvée que comme adventice trés rare dans nos
régions.
O. subterminalis R.R. Gates (Syn. : O. silesiaca RENNER). (Onagre de Silésie. Sile-
zische teunisbloem. Schlesische Nachtkerze). — 80-150 cm. — Juin- “sept. — Ther.
ou Hémicrypt. ros. bisannuel. — Terrains vagues, terrils, graviers des riviéres. — Pic.
sept. et Brab. occ. (terrils du bassin houiller de Valenciennes et de Douai), Lorr. or. et

429
97. Onagraceae

meér. : R-RR, plus ou moins naturalisé ; ailleurs : parfois adventice. — Amérique du


Nord. — Mellifére. — [*]

3. Epilobium L. (Epilobe. Basterdwederik. Weidenréschen)


REM. — Les espéces du genre Epilobium sont des plantes vivaces qui fleurissent sou-
vent dés la premiere année de leur développement. La base de la tige produit gén. en fin
d’été ou en automne des rosettes de feuilles, des turions, des stolons ou de fins rhizomes
souterrains. Ces organes fournissent des caractéres taxonomiques précieux; la base des
tiges doit donc étre recueillie avec soin (en évitant notamment de briser d’éventuels stolons,
souvent fragiles). On ne récoltera en principe que des échantillons présentant des fruits -
murs. Il est utile de noter sur le frais la couleur des pétales, qui peut différer quelque peu
dans les fleurs jeunes et épanouies, ainsi que la forme du stigmate.
1 Feuilles toutes alternes. Fleurs plus ou moins horizontales a l’anthése, a sy-
métrie bilatérale, de 12-30 mm de diam., disposées en grappe allongée.
Pétales arrondis ou rétus au sommet. Etamines et style incurvés vers le
bas (au moins a un stade déterminé de maturité). Limbe foliaire linéaire-
lancéolé a elliptique-lancéolé, entier ou presque entier ........... eee 2
Feuilles, au moins les inf., opposées ou rarement verticillées. Fleurs dressées
a l’anthése, 4 symétrie radiaire, non disposées en grappe allongée. Peé-
tales échancrés ou bilobés au sommet. Etamines et style dressés. Limbe
foliaire souvent denté, rarement entier 0.0... ceesssccssssesessecesseseeeeees 3
2 Limbe foliaire long de 3-20 cm et large de 4-35 mm, muni d’un réseau de
nervures bien visibles a la face inf. Pétales brusquement contractés en un
onglet bien distinct. Graines lisses ........ 11. Epilobium angustifolium
Limbe foliaire long de 2-5 cm et large de 1-4 mm, a nervure médiane seule
bien visible a la face inf. Pétales progressivement atténués a la base, a
onglet indistinct. Graines finement verruqueuses (forte loupe !) ............
sesescessessceeaeesseeseceneceseesseessecaeeesecessearecaeecseeeaeeeseceaeeeeseteaes 12. E. dodonaei
3 Style terminé par un stigmate a 4 lobes étalés en croix a maturité (mais pou-
vant apparaitre en massue a |’ouverture du bouton) (Fig. 1, p. 433). Tige
cylindrique, sans lignes longitudinales saillantes .............ccccsesseeseeeees +
Style terminé par un stigmate en forme de massue, parfois trés legérement
Scancre al SOmIICE (PIS, 2s Px 439) cccsroenmnanvonncmmeccccominnansenes 8
4 Tige a poils étalés, souvent accompagnés de poils glanduleux. Feuilles ses-
siles ou presque sessiles, a limbe beaucoup plus long que large. Boutons
CLOSSES oc eeceecccccessecsseeesceesecesseceecesseecseeeceeeeceeeceseecsaeeseeeesseesesessseerseeeens 5
Tige 4 poils plus ou moins appliqués, courts, crépus. Feuilles, au moins les
iff,, COUPEMENt PEtiOlees. BOUTOHS PENCHES sescssinesssecommarscecrsnnseavenne 6
5 Fleurs de 15-25 mm de diam., a pétales gén. rose purpurin, longs de 12-16
mm. Feuilles médianes embrassant un peu la tige, courtement décur-
rentes ; limbe a dents aigués et un peu courbées vers le haut. Souche
émettant des rhizomes CharnusS ...........:.eseeceeeeeeseeeteeeeees 1. E. hirsutum
Fleurs de 5-10 mm de diam., a pétales roses a purpurins, longs de 6-9 mm.
Feuilles médianes non amplexicaules, non décurrentes ; limbe a dents
courtes et peu marquées (Fig. 6, p. 433). Souche émettant des rosettes
foliaires d’abord sessiles ou presque sessiles, puis terminant de courts
SOLOS TEES sascecssrecncemmonswncsnaneemmmzmnenomnnawanaes 2. E. parviflorum

430
97. Onagraceae

Feuilles médianes a limbe elliptique a elliptique-oblong, cunéé 4a la base,


a pétiole long de 4-8 mm (Fig. 7, p. 433). Souche émettant (tardive-
ment !) des rosettes foliaires subsessiles. Pétales fraichement épanouis
blanchatres (mais boutons et pétales en cours de dessiccation roses) .....
seceseeestensecececeeeceaeeseaeeceeeeceaeeseeeeeteseeseestteessteenseeenseeesans 3. E. lanceolatum
Feuilles médianes a limbe ovale a ovale-lancéolé, arrondi ou cordé a la base,
a pétiole long de 1-6 mm. Souche émettant des turions ou des rhizomes
COUT) sessnss ssssanszecnwawess 60 ctacecunes00ha shdtntecsnendhaneseunranseneasevossvemmoenenassussennrsars 7
Pétales longs de 6-9 mm, rose lilacé. Boutons apiculés-subaigus au sommet.
Feuilles 4 limbe long de (2-)3-7,5 cm et large de 1-4 cm, arrondi a cordé
a la base, sans fascicules de jeunes feuilles a leur aisselle (Fig. 8, p. 433).
Ovaire et capsule jeune gén. munis de poils glanduleux épars. Plante
haute de (10-)20-80 cm, a tige gén. non ramifiée a la base ...............
baceseneesseceeeesseessaeeesaeersaeeeseceeaeeeneeseneeceaeesiaesenaeeseeseaeeseaees 4. E. montanum
Pétales longs de 4-6 mm, rose pale. Boutons subobtus au sommet. Feuilles
a limbe long de 1-4 cm et large de 0,5-1,2 cm, arrondi a la base, gén.
pourvues de fascicules de jeunes feuilles a leur aisselle (Fig. 9, p. 433).
Ovaire et capsule jeune dépourvus de poils glanduleux. Plante haute de
10-40 cm, a tige souvent ramifiée dés la base ................ 5. E. collinum
Tige cylindrique, sans lignes longitudinales saillantes. Graines obovoides-
fusiformes, longues de 1,5-2 mm, pourvues au sommet d’un appendice
translucide blanchatre ou brunatre (forte loupe !) (Fig. 3, p. 433). Limbe
foliaire étroitement lancéolé a linéaire-lancéolé, entier ou presque entier,
a bords un peu enroulés (Fig. 11, p. 433). Souche émettant des stolons
trés gréles, terminés en automne par un bourgeon muni d’écailles char-
TUES ooeeeeeeeeeeeneeesseeeeseeeecsseeeceeeceenceceeueeceaeeceeseeesssseenseees 8. E. palustre
Tige a section carrée ou a 2-4 lignes longitudinales saillantes. Graines gén.
longues de moins de 1,5 mm, pourvues ou non d’un appendice translu-
cide. Limbe foliaire souvent dente 0... eccesecseteceetseeeeeaeeeceeteeaeees 9
Graines oblongues a obovoides-oblongues, pourvues au sommet d’un ap-
pendice translucide (forte loupe !) (Fig. 4, p. 433). Feuilles a pétiole
court (1-5 mm), 4 limbe bordé de dents espacées et faibles. Inflorescence
munie de poils glanduleux. Souche émettant des rosettes foliaires ses-
Siles Ou SUbseSSIIlES ..........cceececeeescetseseeeeteeeseeeseeeseceseesteess 7. E. ciliatum

10 Feuilles a pétiole long de 4-15(-20) mm, a limbe bordé de dents rapprochées


et aigués (Fig. 10, p. 433). Axe de l’inflorescence muni de poils glandu-
leux. Pétales blanchatres, puis roses. Souche présentant (tardivement !)
des rosettes foliaires subsessiles 00... ccecceseseeteeeeseeeees 6. E. roseum
Feuilles sessiles ou presque sessiles. Axe de l’inflorescence dépourvu de
poils glanduleux (mais ceux-ci parfois présents sur les calices). Pétales
POSES cccmsw.m ccmemoessacawen usammenseusmcn snennNENasa tan uiiabéiiadasddenionsinecnanmasencouans 11
11 Souche émettant des stolons allongés, gréles, munis de petites feuilles (Fig.
12, p. 433). Calice muni de poils glanduleux épars (parfois rares !). Fruit
long de 4-6 cm. Tige souvent aisément compressible .............cceceeceeeee

431
OT; Onagraceae

Souche émettant des rosettes foliaires sessiles ou courtement stipitées (Fig.


13, p. 433). Calice dépourvu de poils glanduleux. Fruit long de 7-11 cm.
Tige dure, non ou peu compressible ............. eee 10. E. tetragonum
OBS. — 1.- Epilobium brachycarpum C. Pres (Syn.: E. paniculatum Nutr.
ex Torr. et A. Gray) se distingue facilement de tous les Epilobium a petites fleurs
analysés dans la clé ci-dessus, par ses feuilles alternes, a limbe linéaire a étroitement
elliptique, ses fruits courts (2-3 cm), ellipsoides, souvent un peu falciformes, éparse-
ment poilus-glanduleux et ses graines papilleuses, présentant un étranglement vers le
1/3 inf. Cette plante annuelle, originaire d’ Amérique, est en expansion récente dans le
SW de l’Europe. Elle a été trouvée depuis les années 2000 dans le NW du territoire de
la Flore (France : Brab. occ. et Mosan occ.) et semble en extension, surtout le long des
voies ferrées. Elle est 4 rechercher ailleurs, en Belgique notamment.
2.— On a observé dans le territoire de la Flore divers hybrides du genre
Epilobium. Citons: E. ciliatum x hirsutum (E. <novae-civitatis SMESKAL), E. cilia-
tum x lanceolatum, E. ciliatum x montanum (E. xinterjectum SmEsKAL), E. ciliatum
x parviflorum (E. xfloridulum SMEIKAL), E. hirsutum x parviflorum (E. xsubhirsutum
GENN. ; Syn. : E. xintermedium Ruum. non MErat), E. hirsutum x roseum (E. <goerzii
Ruxo.), E. lanceolatum x montanum (E. Xneogradense Borsds), E. montanum * par-
viflorum (E. xlimosum Scuur), E. montanum x roseum (E. <mutabile Botss. et REUT.),
E. obscurum x palustre (E. xschmidtianum Rostxov.), E. obscurum x parviflorum
(E. xdacicum Borsas), £. obscurum x roseum (E. xbrachiatum CELAK.), E. palustre
x parviflorum (E. xrivulare WAHLENB.), E. parviflorum x roseum (E. Xpersicinum
REICHENB.), E. parviflorum = tetragonum subsp. lamyi (E. xpalatinum F.W. ScHULTz
nsubsp. palatinum), E. parviflorum x tetragonum subsp. tetragonum [E. <palatinum
F.W. Scuutrz nsubsp. weissenburgense (F.W. ScHULTZ) J. DuvIGNEAUD et LAMBINON]
et E. roseum X tetragonum subsp. tetragonum (E. xborbasianum Hausskn. nsubsp.
borbasianum). Ces hybrides croissent gén. en compagnie des parents et sont intermé-
diaires entre ceux-ci. Habituellement une proportion élevée de leurs graines sont plus
ou moins avortées. Il convient, lorsqu’on récolte un Epilobium supposé hybride, de
noter les espéces représentées dans sa station.
Epilobium hirsutum L. (Epilobe hérissé. Harig wilgenroosje. Zottiges Weiden-
réschen). — 60-150(-200) cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. ou Hél. — Bord des eaux,
fossés, friches humides. — C-AC, sauf Ard. : AR. — Europe, Asie tempérée, Afrique
sept., or. et mér. — Mellifére.
E. parviflorum Scures. (Epilobe a petites fleurs. Viltige basterdwederik. Kleinblii-
tiges Weidenrdschen). — 20-100 cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. ou Cham. herb. —
Bord des eaux, terrains vagues, cultures, friches. — C-AC, sauf Ard. et Eifel centr. :
R. — Europe, Asie occ., Afrique du Nord, Macaronésie. — Mellifére.

E. lanceolatum Ses. et Mauri (Epilobe a feuilles lancéolées. Lancetbladige basterd-


wederik. Lanzettblattriges Weidenrdschen). — 20-80 cm. — Juin-aodit. — Hémicrypt.
ou Cham. herb. — Coupes foresti¢res, friches, rocailles, surtout sur des sols acides,
vieux murs, dunes en voie de décalcification, terrils, ballast des voies ferrées. — Pic.
sept., Brab., Mosan, Ard. : AR ; Mar. mér. : R ; ailleurs : R-RR ou nul. — Europe mér.
et médiane, SW de |’Asie, Afrique du Nord.
E. montanum L. (Epilobe des montagnes. Bergbasterdwederik. Berg-Weiden-
réschen). — (10-)20-80 cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. ou Cham. herb. — Foréts
fraiches, coupes forestiéres, friches, cultures sarclées, sur des sols frais ou humides,
parfois vieux murs. — C-AC, sauf Mar., Fl., Camp. : AR et Champ. : RR. — Europe,
Asie tempérée. — Mellifére.
E. collinum C.C. Get. (Epilobe des collines. Heuvelbasterdwederik. Htigel-Wei-
denréschen). — 10-60 cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. ou Cham. herb. — Coupes
forestiéres, talus, friches, vieux murs ; espéce calcifuge et thermophile. — Ard. : AR ;
ailleurs : RR, disparu ou nul. — Europe, surtout mér. et centr.

432
97. Onagraceae (Epilobium)

Epilobium : extrémité d’un style terminé par un stigmate a 4 lobes étalés en


croix (* 10).
Epilobium : extrémité d’un style terminé par un stigmate en forme de
massue (x 10).
ey palustre : graine, avec son appendice apical (aigrette enlevée)
x 15).
ei” ciliatum : graine, avec son appendice apical (aigrette enlevée)
x 15).
Epilobium obscurum: graine, dépourvue d’appendice apical (aigrette
enlevée) (x 15).
Epilobium parviflorum : feuille moyenne (* 1/2).
Epilobium lanceolatum : feuille moyenne (* 1/2).
Epilobium montanum : feuille moyenne (x 1/2).
Epilobium collinum : feuille moyenne (* 1/2).
Epilobium roseum : feuille moyenne (x 1/2).
Epilobium palustre : feuille moyenne (* 1/2).
Epilobium obscurum: souche, émettant des stolons allongés et gréles
(x 1/4).
Epilobium tetragonum : souche, émettant des rosettes foliaires sessiles ou
courtement stipitées (< 1/4).

433
97. Onagraceae

6. — E. roseum Scures. (Epilobe rosé. Bleke basterdwederik. Rosenrotes Weidenréschen).


— 15-80 cm. — Juill.-sept. — Hémicrypt. ou Cham. herb. — Bord des eaux et des che-
mins, cultures sarclées, friches, sur des sols frais. — Brab., Mosan, Lorr. : AC ; Camp.,
Pic., Ard., Tert. par. : AR ; ailleurs : R-RR. — Europe, Asie Mineure. — Mellifére.
7.— E. ciliatum Rarin. (Syn. : E. adenocaulon Hausskn.). (Epilobe cilié. Beklierde bas-
terdwederik. Driisiges Weidenréschen). — 30-80 cm. — Juill.-sept. — Hémicrypt. ou
Cham. herb., parfois Thér. — Coupes forestiéres, bord des eaux, cultures sarclées sur
des sols pas trop secs, terrains vagues, bord des chemins ; espéce calcifuge. —AC-AR.
— Amérique du Nord. Naturalisé en Europe vers 1900 ; en expansion rapide.
8.— E. palustre L. (Epilobe des marais. Moerasbasterdwederik. Sumpf-Weidenréschen).
— 15-60 em. — Juill.-sept. — Hémicrypt. — Prairies humides, marais, gén. sur des
sols tourbeux. — Camp., Ard.: AC; Fl., Lorr. sept.: R; Mar., Pic. (surtout occ.),
Brab., Mosan, Tert. par., Eifel centr. : RR. — Zones tempérée et froide de l’hémisphére
boréal. — Mellifére.
9.— E. obscurum Scures. (Epilobe vert foncé. Donkergroene basterdwederik. Dunkel-
griines Weidenréschen). — 30-80 cm. — Juill.-sept. — Hémicrypt. ou Cham. herb.
— Prairies humides, marais, surtout sur des sols tourbeux, fossés humides. — Camp.,
Ard., Eifel centr. : AR ; ailleurs : R-RR. — Europe, Asie Mineure, Afrique du Nord,
Macaronésie.
10.—E. tetragonum L. (Epilobe a tige carrée. Kantige basterdwederik. Vierkantiges Wei-
denréschen). — 20-80(-100) cm. — Juill.-aotit. — Hémicrypt. ou Cham. herb. — Mel-
lifére. — Deux sous-espéces (dont les caractéres distinctifs sont parfois mis en doute)
dans le territoire de la Flore :
Feuilles sup. sessiles, décurrentes ; limbe glabre aux bords et sur la nervure médiane,
a dents plus ou moins rapprochées et fortes, courbées en crochet. Partie sup. de la
tige courtement et souvent éparsement pubescente ou presque glabre ...................
pie aNSs SMCS cis Sc ebnpin dh dle Seb SUR CERLABA EtG barewnocitnceghenmascanenananenseemneras a. subsp. tetragonum
Feuilles sup. courtement pétiolées, non ou a peine décurrentes ; limbe courtement pu-
bescent aux bords et sur la face inf. de la nervure médiane, a dents espacées et non
ou a peine crochues. Partie sup. de la tige densément pubescente .........0..cce
eee

a. subsp. fetragonum (Syn. : £. adnatum GrisEs.). — Bord des eaux, fossés, cultures,
friches, terrains vagues, sur des sols frais ou humides. — AC-R, sauf Champ : nul.
— Europe, Asie occ. et centr., Afrique du Nord, Macaronésie.
b. subsp. Jamyi (F.W. ScHuLtz) NyMaN (Syn. : E. lamyi F.W. Scuuttz). — Cultures,
friches, terrains vagues, coupes forestiéres, surtout sur des sols calcariféres. —
Mosan, Lorr., Champ. : AR ; Pic., Brab., Tert. par. : R ; ailleurs : RR ou nul. —
Europe, SW de |’ Asie, Macaronésie.
11.—E. angustifolium L. [Syn.: Chamerion angustifolium (L.) HoLus ; Chamaenerion
angustifolium (L.) Scop. ; Epilobium spicatum Lam.]. (Epilobe en épi. Wilgenroosje.
Schmalblattriges Weidenréschen). — 60-180(-250) cm. — Juill-aoait. — Hémicrypt.
— Coupes et lisiéres forestiéres, landes, prairies humides non fauchées, talus, terrains
vagues. — Ard., Eifel centr. : C ; ailleurs : AC, sauf Mar. et Fl. : AR-R. — Zones tem-
pérée et froide de ’hémisphére boréal. — Mellifére.
12.—E. dodonaei VILL. [Syn. : Chamerion dodonaei (VILL.) HoLus ; Chamaenerion dodo-
naei (ViLL.) Scuur; Epilobium rosmarinifolium Haenxe]. (Epilobe a feuilles de ro-
marin. Rozemarijn-wilgenroosje. Rosmarin-Weidenréschen). — 20-100 cm. — Juill.-
aout. — Hémicrypt. — Rocailles, éboulis et remblais de carriéres ; espéce calciphile.
— Mosan, Lorr.: RR, naturalisé. — Europe centr. et sud-or., SW de |’ Asie (surtout
montagnes). — [*]
OBS. — Cette espéce, qui parait en expansion vers le NW, a été observée pour la
premiere fois dans le territoire de la Flore au G.-D. de Luxembourg, en 1984. Elle a

434
97. Onagraceae
ensuite été trouvée en Lorr. (env. de Crépey, puis Aubange) et dans le district Mosan
(Jemelle) ; elle est susceptible d’étre rencontrée ailleurs.

4. Circaea L. (Circée. Heksenkruid. Hexenkraut)

1 Pétiole ailé, 4 face sup. plane. Fleurs a pétales présents seulement tout au
sommet de l’inflorescence, |’axe de celle-ci ne s’allongeant qu’aprés la
chute des pétales ; pas de disque nectarifére. Stigmate en massue, non ou
A DEMIS CONSTCES sarasasasa.sa.cacatananneaze ansnsneasiienaads davknennenmer 2. Circaea alpina
Pétiole non ailé, 4 face sup. plus ou moins canaliculée. Fleurs a pétales pré-
sents sur une certaine longueur dans le haut de 1’inflorescence, |’axe de
celle-ci s’allongeant avant leur chute ; un disque nectarifére. Stigmate
DULODE woes ee eececceeeceeeeseesecceeeeaeeseeseceaesseeseceeeeseesecaeseseeeseeseceeeesseaeeneens 2
2 Pédicelles floraux munis d’une bractée sous-tendante minuscule et caduque
(fort loupe !). Limbe foliaire luisant, translucide, un peu cordé a la base,
nettement denté. Fruit gén. mal formé, t6t caduc, couvert de soies plutét
SOUPIES smcmusccscmunnmmomunennsemenomnmmaners 2bis. C. xintermedia
Pédicelles floraux sans bractée. Limbe foliaire mat, opaque, arrondi a la
base, denticulé. Fruit gén. bien formé, persistant longtemps, couvert de
SOLES TAIAES oo... cee cece cece cesses ceeeseeeesceesaeeseseeeeaeeeeeneen 1. C. lutetiana
1. — Circaea lutetiana L. (Circée de Paris. Groot heksenkruid. Gewéhnliches Hexenkraut).
— 20-70 cm. — Juin-aotit. — Géoph. rhiz. — Foréts fraiches, sur des sols riches en
bases, coupes et chemins forestiers, haies. — Mosan, Lorr., Eifel centr. : AC ; Boul.,
Pic., Brab., Tert. par. : AR ; ailleurs : R-RR. — Europe (sauf N), Asie occ., Afrique du
Nord.

2.—C. alpina L. (Circée des Alpes. Alpenheksenkruid. Alpen-Hexenkraut). — 10-30


cm. — Juill.-aoit. — Géoph. rhiz. — Foréts humides, au bord de ruisselets aux eaux
acides. — Lorr. nord-or. (G.-D. de Luxembourg) : RR ; jadis en Haute Ard. (Sourbrodt)
et dans l’Eifel centr. — Zones tempérée et froide de l’hémisphére boréal (dans le S,
surtout montagnes).
2bis. — C. xintermedia Euru. (C. alpina x lutetiana). (Circée intermédiaire. Klein heksen-
kruid. Mittleres Hexenkraut). — 15-40 cm. — Juill.-aodt. — Géoph. rhiz. — Foréts,
sur des sols riches en bases et plus ou moins frais. — Ard. : AR ; Mosan, Lorr. sept.,
Eifel centr. : R-RR ; Brab., Tert. par. : RR. — Europe médiane et sept., Asie occ.
OBS. — Cet hybride, qui se multiplie végétativement par stolons, est localement
plus répandu que Circaea alpina et se rencontre dans des régions ol manque cette
espéce.

ORDRE 43. THYMELAEALES


Famille : Thymelaeaceae.
Plantes ligneuses ou rarement herbacées, Feuilles simples. Fleurs plus ou
moins bien développées ou réduites, 4 symétrie radiaire ou faiblement bilaté-
rale, périgynes ; périanthe comprenant typiquement un calice, celui-ci souvent
tubulaire et a 4-5 lobes, parfois pétaloides, et des pétales réduits, souvent en
forme d’écailles, ou ceux-ci absents ; étamines en nombre variable ; gynécée a
2-4 carpelles soudés entre eux, ou souvent réduit 4 un seul carpelle ; ovule(s) :
un seul par carpelle, pendant(s).

435
98. Thymelaeaceae

Famille 98. Thymelaeaceae (Thyméléacées)


Plantes herbacées ou petits arbustes. Feuilles alternes, simples, a limbe entier, dépour-
vues de stipules. Inflorescence : une grappe, un épi ou un fascicule. Fleurs hermaphrodites,
a symétrie radiaire. Calice souvent pétaloide, en tube cylindrique, gén. a 4 lobes. Pétales
petits, en forme d’écailles, ou nuls. Etamines : 8(-10), insérées a deux niveaux sur le tube
du calice. Carpelle : 1 ; ovaire supéere ; I loge ; I ovule apical. Fruit : une drupe ou un
akéne. — Env. 650 espéces, des régions tempérées et chaudes.
Plantes ligneuses. Feuilles rapprochées entre elles en bouquets dans la partie sup.
des rameaux; limbe obovale-elliptique 4 obovale-lancéolé. Fleurs rouges,
roses, vert jaunatre ou rarement blanches, longues de 3-10 mm. Fruit : une
GQUAGS ctecescmmanscnancmeeemnconmna arenes 1. Daphne

Plante herbacée, annuelle. Tige feuillée a peu pres sur toute sa longueur ; limbe
foliaire lancéolé-linéaire. Fleurs vertes, longues de 2-3 mm. Fruit : un akéne
enteriie dans 16 CALICE PELSISIADE saecsevsvenassenecvonencreveraansccsumaeas 2. Thymelaea

1. Daphne L. (Daphné. Peperboompje. Seidelbast)

1 Feuilles persistantes, a limbe coriace, long de 10-20 mm et large de 2-5 mm.


Fleurs en tétes terminales, roses ou rouges. Plante haute de 5-30 cm, a
tiges couchées dans leur partie inf. puis redressées. Drupe jaune brunatre
A MACULITE oo ee ee eee c cee ceeeeeeeeeeeeeeeteeeeeeeed 3. Daphne cneorum
Feuilles a limbe long de 30-120 mm et large de 8-35 mm. Fleurs en inflo-
rescences latérales. Plantes hautes de 30-180 cm, a tiges dressées ou
CressGes-ascendantes 0... eececeesecsseeseeeseeeeeeseceseeeseeeseeeeseesseeeseeeseeseeens 2
2 Feuilles persistantes, 4 limbe coriace. Fleurs vert jaunatre, disposées par
3-10 en grappes penchées, a |’ aisselle des feuilles. Infrutescences situées
dans la partie feuillée de la tige. Drupe noire a maturité .........

Feuilles caduques, a limbe souple. Fleurs roses ou rouges, rarement blanches,


disposées en fascicules de (I-)3(-4), au-dessus des cicatrices des feuilles
de l’année précédente. Infrutescences situées sous la partie feuillée de la
tige. Drupe rouge vif a Maturité oc eee 2. D. mezereum
1.— Daphne laureola L. (Laurier des bois. Zwart peperboompje. Lorbeer-Seidelbast). —
40-180 cm. — Mars-avr. — Cham. frut. ou Nanophan. — Bois, fourrés, sur des sols
calcariféres, souvent pierreux. — Lorr. mér.: AC ; Boul., Pic. oce., Lorr. occ., Tert.
par. : AR-R ; Mosan (introduit dans une partie des localités) : R ; Mar. (surtout mér.),
Brab. occ.: RR; Ard. : RR, d’indigénat douteux. — Europe mér. et sud-occ., Asie
Mineure, Afrique du Nord. — Mellifére.
OBS. — Espéce en expansion dans le territoire de la Flore. Une partie des stations
(surtout W et N de ce territoire) ont été découvertes plus ou moins récemment, mais il
est difficile de faire la part d’une introduction par l’homme et d’une extension naturelle
de l’aire de la plante.
2.— D. mezereum L. (Bois-gentil, bois-joli. Rood peperboompje. Gewohnlicher Seidel-
bast). — 30-100(-150) cm. — Févr.-avr. — Cham. frut. ou Nanophan. — Bois, sur des
sols riches, souvent calcariféres. — Lorr.: AC ; Mosan, Ard., Eifel centr. : AR ; Pic.
mér. et occ., Brab., Champ., Tert. par. : RR. Souvent cultivé pour |’ornement dans les
jardins. — Europe mér. et médiane, Asie occ. tempérée. — Mellifére.
OBS. — Les fleurs de cette espéce sont trés odorantes. Les fruits sont trés toxiques.

436
99. Elaeagnaceae
3.— D. eneorum L. (Daphné camélée. Rozemarijnpeperboompje. Rosmarin-Seidelbast).
— 5-30 cm. — Mai-juin. — Cham. frut. — Lisiéres forestiéres thermophiles sur cal-
caire. — Lorr. mér. : RR (Commercy). — Europe médiane, du NW de I’Espagne a
l’Ukraine. — *
OBS. — Les fleurs de cette espéce sont également trés odorantes.

2. Thymelaea MILL.

Thymelaea passerina (L.) Coss. et GerM. (Syn. : Passerina annua SALIsB.). (Passerine.
Vogelkopje. Spatzenzunge). — 15-50 cm. — Juin-aoit. — Thér. — Moissons, sur des sols
calcaires. — Lorr. (limite sept. : S de Sedan, Torgny), Champ., Tert. par. : RR (peut-étre dis-
paru des deux derniers districts). En forte régression dans le territoire de la Flore. — Europe
meér. et médiane, Asie tempérée, Afrique du Nord. — + ?

ORDRE 44. ELAEAGNALES


Famille : Elaeagnaceae.
Arbres ou arbustes. Feuilles simples. Fleurs plus ou moins réduites, fré-
quemment unisexuées, a symétrie radiaire, périgynes ; perigone typiquement
tubulaire, 4 2-4 lobes, sépaloide ou plus ou moins pétaloide ; étamines: 4 ou 8 ;
gynécée a un seul carpelle ; un seul ovule, basal.

Famille 99. Elaeagnaceae (Eléagnacées)


Arbustes gén. épineux, abondamment pourvus (sur les feuilles, les rameaux,...) de poils
écailleux plus ou moins fimbriés, leur conférant un aspect argenté (Fig. 2, p. 439). Feuilles
alternes, simples, a limbe souvent entier, dépourvues de stipules. Fleurs hermaphrodites ou
unisexuées (plantes dioiques, monoiques ou polygames), a symétrie radiaire, solitaires, en
grappes ou en inflorescences condensées en chatons. Calice en tube ou campanulé, a 2-4
lobes. Corolle gén. absente. Etamines : gén. 4, insérées sur le tube du calice. Carpelle :
1 ; ovaire supére ; I loge ; 1 ovule basal. Fruit : un akéne inclus dans le calice devenant
charnu, ressemblant ainsi a une drupe. — Env. 65 espéces, de l’hémisphére boréal et de
/’Australie.
Plante dioique, a fleurs males en chatons. Calice bifide. Fruit ovoide a subsphé-
rique, orange vif. Limbe foliaire lancéolé-linéaire, long de 3-8 cm, large de
8 in Bu Has. (PIS. LP. 439) csmenccessennameemanswnasmmsnnnns 1. Hippophae

Plantes a fleurs hermaphrodites ou polygames. Calice a 4 lobes. Fruit ellipsoi-


dal a subsphérique, jaune, brun, rose ou rouge. Limbe foliaire ovale, ovale-
oblong ou lancéolé-elliptique, gén. large de plus de 8 mm ..... 2. Elaeagnus

1. Hippophae L.
Hippophae rhamnoides L. (Argousier. Duindoorn. Sanddorn). — 1-2(-4) m. — Avr.-mai.
— Nanophan., rarement Phan. — Dunes maritimes et dépressions dans ces dunes, sur sable
riche en calcaire ; parfois pelouses calcaires au sommet des falaises ou pionnier sur des sols
argileux dénudés. — Mar. : C ; Boul. : R (prés du littoral) ; Fl., Brab occ. : R-RR, d’instal-
lation récente. Cultivé ¢a et 1a ailleurs pour l’ornement dans les parcs et le long des routes,
parfois aussi pour fixer des sols meubles. Parfois subspontané ou naturalisé. — Cétes du
NW de l’Europe. — Médicinal. — (Fig. 1 et 2, p. 439).
OBS. — 1. - La plante indigéne dans le territoire de la Flore est la subsp. rhamnoides
(Syn. : subsp. maritima v. Soest), a l origine presque uniquement littorale. D’autres sous-

437
100. Cornaceae

espéces existent dans les vallées des Pyrénées, des Alpes et de l’Europe or., ainsi qu’en Asie
tempérée. Certaines plantes cultivées et parfois naturalisées semblent correspondre a la
subsp. fluviatilis v. Soest, a limbe foliaire large de 3-6 mm (large de 5-8 mm chez la subsp.
rhamnoides) et 4 rameaux beaucoup plus allongés et droits (courts et plus ou moins tortueux
chez la subsp. rhamnoides).
2. — L’argousier est souvent planté pour fixer les dunes. Ses fruits sont riches
en vitamine C.

2. Elaeagnus L. (Chalef. Olijfwilg. Olweide)


On cultive pour l’ornement des parcs et des jardins plusieurs taxons de ce genre. On
peut distinguer deux groupes : d’une part les Elaeagnus a feuilles persistantes et a floraison
automnale, d’autre part ceux a feuilles caduques et a floraison printaniére (ou en début
d’été).
Dans le premier groupe, citons :
— E. pungens THUNB., originaire du Japon ;
—E. xsubmacrophylla SERVETTAZ (Syn. : E. xebbingei J. DoorRENBos) (E. macrophylla
THUNB. X pungens), hybride horticole beaucoup plus fréquemment planté que I’ espéce pré-
cédente, rarement subspontané (abords de voies ferrées, vieux murs, fourrés des dunes...).

Dans le second groupe :


—E. angustifolia L., petit arbre plus élevé que les autres représentants du genre (4-6
m, contre 1-4 m), originaire d’Asie centr., naturalisé en région méditerranéenne, planté
aussi dans les dunes littorales, parfois dans les parcs et le long des routes ; subspontané ou
naturalisé localement (surtout en Mar.). — Mellifere ;
— E. multiflora THuns., originaire d’ Asie or., trés rarement subspontané ;
— E. umbellata THuns., originaire d’ Asie or., planté aussi sur des terrils et le long des
routes ; subspontané ou rarement naturalisé (Mar., surtout aux env. d’ Anvers).

ORDRE 45. CORNALES


Famille : Cornaceae.
Plantes gén. ligneuses. Feuilles simples. Fleurs plus ou moins bien dévelop-
pées, souvent assez petites, a symétrie radiaire, épigynes, souvent munies d’un
disque réceptaculaire ; périanthe gén. différencié en calice, a préfloraison val-
vaire ou imbriquée, et en corolle, celle-ci a pétales gén. libres entre eux, rarement
périgone réduit ou méme absent; étamines en 1-4 cycles ; gynécée a 2-4(-9)
carpelles soudés entre eux, a ovaire souvent uni- ou biloculaire; placentation
gén. axile ; ovules peu nombreux, le plus souvent un seul par loge.

Famille 100. Cornaceae (Cornacées)


Arbustes ou petits arbres, a rameaux opposés. Feuilles opposées, simples, a limbe le
plus souvent entier et a nervation gén. arquée, dépourvues de stipules. Inflorescence : une
ombelle, un corymbe ou une panicule. Fleurs gén. hermaphrodites, rarement unisexuées,
a symétrie radiaire, gén. munies d’un disque nectarifere. Sépales : 4, gén. petits. Pétales :
4. Etamines : 4, alternant avec les pétales. Carpelles : 2, soudés entre eux ; ovaire infére,
a 2 loges. Fruit : gén. une drupe. — Env. 90 espéces, la plupart de I’hémisphére boreal.

OBS. — Aucuba japonica Tuuns., arbuste dioique originaire du Japon, a feuilles per-
sistantes, a limbe coriace et gén. muni de dents éparses, a fleurs pourpres et 4 drupes rouges,
est souvent cultivé pour l’ornement dans les jardins et les parcs. La plante la plus gén. ob-
servée en culture est une forme a limbe foliaire panaché de jaune : f. variegata (DOMBRAIN)
Rep. Ce taxon s’observe rarement a l’état subspontané. — Mellifére.

438
100. Cornaceae

99, Elaeagnaceae. 100. Cornaceae

Hippophae rhamnoides subsp. rhamnoides : rameaux fructiféres (< 1/2).


Hippophae rhamnoides subsp. rhamnoides : poil écailleux fimbrié (< 30).
eM

Cornus sanguinea : feuille (« 1/2).


Cornus mas : feuille (< 1/2).

Cornus L. (Cornouiller. Kornoelje. Hartriegel)

1 Fleurs a corolle jaune, en ombelles axillaires, pourvues d’un involucre de 4


bractées, apparaissant avant les feuilles. Drupe ellipsoidale-oblongue,
longue de 10-15 mm, rouge. Rameaux jeunes gén. verts. Limbe foliaire
long de 4-10 cm, a face inf. munie de poils apprimés et droits (sauf a
Vaisselle de certaines nervures latérales) (Fig. 4, p. 439) ......cceesesseeseees
aidan ia Sati sna Wn Gi ER RANG NS SS UH GRTAWRATANGNA A Saamecctaneansibsians 1. Cornus mas
Fleurs a corolle blanche, en corymbes terminaux, sans involucre, apparais-
sant en méme temps que les feuilles ou aprés celles-ci. Drupe subsphé-
rique, de 5-10 mm de diam. Rameaux jeunes souvent rougeatres ou
Dlanchatres 0.0... ie essesssecsseessseesssessssesseecsueeeseeceseecsseesseecsseecstesseeeeeeesaes Z
2 Pétales longs de 4-7 mm. Drupe noir pourpré. Limbe foliaire long de 4-10
cm, a 3-5 paires de nervures latérales, vert franc a la face inf., celle-ci
munie le plus souvent de poils dressés ou obliques, en partie courbés
a flexueux, mais parfois a poils apprimés et droits (*) (Fig. 3, p. 439).
Plavité A FAMIEAUE TOM TACICATIS: ccainnicssosssancinavscaronneranien 2. C. sanguinea
Pétales longs de 3-4 mm. Drupe blanche (parfois un peu bleutée). Limbe fo-
liaire long de 6-14 cm, a 4-7 paires de nervures latérales, vert glauque a
la face inf., celle-ci munie de poils apprimés et droits (sauf a l’aisselle de

(*) Voir l’obs. sous 2. C. sanguinea, p. 440-441.

439
100. Cornaceae

certaines nervures latérales). Plante 4 rameaux gén. arqués, retombants


Ct FAGICANES oo... eeeecccseesecseeeceeseesceeseesecceeseesseeseeseeeeeseeeesats 3. C. sericea
OBS. — 1. — En l’absence de fleurs ou de fruits, il est assez malaisé de distinguer
les deux cornouillers indigénes dans le territoire de la Flore (nn®° | et 2). On notera
d’abord que, chez Cornus mas, les bourgeons les plus gros renferment, dés l’automne,
déja bien formées, les fleurs qui s’épanouiront au printemps suivant. On pourra par
ailleurs utiliser les caractéres suivants pour différencier les deux espéces :

C. mas C. sanguinea

Ecorce de la partie inf. écailleuse, se détachant en petites finement gercurée.


du tronc : plaques.
Jeunes rameaux : gén. verts, rarement rougeatres, gen. rougeatres, au moins dans
formant un angle aigu avec les les parties exposées au soleil,
branches dont ils sont issus. formant un angle plus ou moins
droit avec les branches dont ils
sont issus.
Limbe foliaire :
forme largeur max. située sous le largeur max. située vers le milieu
milieu, apex gén. plus long. (Fig. 3, p. 439).
atténué que chez le suivant
(Fig. 4, p. 439).
nervures nervures latérales le plus souvent nervures latérales le plus souvent
alternes. subopposées.
pilosité de la face inf. poils la plupart apprimés et pilosité variable, mais pas de
dirigés dans le méme sens ; gén. touffes de poils 4 l’aisselle des
des touffes de poils blancs a nervures latérales. (Voir obs. sous
l’aisselle de certaines nervures le n° 2, C. sanguinea).
latérales.

2.—D’autres Cornus sont parfois cultivés, mais beaucoup plus rarement


que ceux traités ici, pour l’ornement dans les parcs et les jardins.
1.- Cornus mas L. (Cornouiller male. Gele kornoelje. Kornelkirsche),. — 2-5(-8) m. —
Mars.-avr. — Phan. — Bois, broussailles, haies, sur des sols calcariféres. — Lorr. : C ;
Champ., Tert. par. : AC ; Mosan : AC-AR ; Pic. (sauf N) : AR-R ; Brab., Eifel centr. :
RR ; ailleurs : parfois introduit. Cultivé pour |’ornement dans les parcs et le long des
routes, rarement pour ses fruits comestibles. — Europe médiane et sud-or., SW de
l’ Asie. — Mellifére.
OBS. — Bien que peu consommés aujourd’hui, les fruits de Cornus mas (cor-
nouilles) sont comestibles, contrairement 4 ceux des autres especes, qui peuvent étre
légérement toxiques.
C. sanguinea L. [Syn.: Swida sanguinea (L.) Opiz; Thelycrania sanguinea (L.)
Fourr.]. (Cornouiller sanguin. Rode kornoelje. Blutroter Hartriegel). — 1-4 m. —
Mai-juin (parfois automne). — Nanophan. ou Phan. — Bois, taillis, lisi¢res foresti¢res,
haies, sur des sols fertiles. — C-AC, sauf Fl., Camp., Ard. : AR-R, Mar. : RR et d’indi-
génat douteux, Haute Ard. : nul. Cultivé pour l’ornement dans les parcs et le long des
routes. — Europe (sauf NE), SW de |’Asie. — Mellifére.
OBS. — La plante indigéne dans le territoire de la Flore appartient a la subsp.
sanguinea. On cultive cependant pour l’ornement ou la verdurisation des talus un autre
taxon, la subsp. australis (C.A. Mey.) JAv. ex Soo (Syn.: C. australis C.A. MEy.),
originaire du sud-est de |’Europe. Ce taxon semble en expansion actuellement, mais
sa distribution (et l’histoire de son introduction ?) doivent étre étudiées ; des inter-

440
101. Santalaceae

médiaires entre les deux sous-espèces semblent aussi présents dans le territoire de la
Flore. Le caractère distinctif essentiel entre celles-ci est le suivant :
— subsp. sanguinea : face inf. de la feuille munie de poils plus ou moins dressés et
simples, en majeure partie courbés à flexueux ;
— subsp. australis : face inf. de la feuille munie de poils apprimés et droits, insérés
par leur milieu (poils à 2 pointes). Ce taxon ne doit pas être confondu avec C: sericea
(voire le cas échéant avec C. alba).

3. — C. sericea L. [Syn. : C. alba L. subsp. stolonifera (MicHAUx) WANGERN; C. stoloni-


fera MicHaux ; Swida sericea (L.) Hocug ; Thelycrania sericea (L.) DANDY ; Swida
stolonifera (MicHaUx) RYp8.]. (Cornouiller soyeux. Canadese kornoelje. Weisser Hart-
riegel). — 1-3 m.— Mai-juill.(-sept.). — Nanophan. ou Phan. — Cultivé pour l’orne-
ment dans les parcs et le long des routes. Subspontané ou naturalisé çà et là : anciens
parcs, bosquets, fourrés frais. — AR-R. — Amérique du Nord. Naturalisé en Europe
(surtout centr.). — [*]

OBS. — Une espèce voisine, Cornus alba L. [Syn. : Swida alba (L.) Orrz ; Thely-
crania alba (L.) PoJark.], originaire de Sibérie, est également cultivée pour l’orne-
ment. Elle se distingue par ses feuilles gén. plus petites (limbe foliaire long de 4-11
cm), par ses rameaux dressés et gén. non radicants et surtout par les noyaux du fruit :
plus longs que larges et rétrécis à la base, alors qu’ils sont env. aussi longs que larges
et tronqués-arrondis à la base chez C. sericea. C. alba a parfois été mentionné à l’état
subspontané, mais peut-être par confusion avec C. sericea. Des variantes à limbe fo-
liaire panaché de vert et de jaunâtre ou de blanchâtre, qu’il n’est pas évident de ratta-
cher à l’une ou l’autre de ces espèces, s’observent fréquemment.

ORDRE 46. SANTALALES


Familles : Santalaceae, Loranthaceae.

Plantes ligneuses ou herbacées, caractérisées par une adaptation plus ou


moins accentuée au parasitisme. Feuilles simples, fréquemment réduites, parfois
presque absentes. Fleurs souvent réduites, rarement bien développées, à symétrie
radiaire, hypogynes, périgynes ou épigynes, souvent munies d’un disque récep-
taculaire ; périanthe différencié en calice et en corolle, celle-ci à pétales libres ou
soudés entre eux, ou périgone à 3-5 tépales sépaloïdes ou pétaloïdes; étamines
en nombre variable, typiquement opposées aux pétales ou aux tépales; gynécée
à 2-5 carpelles soudés entre eux ; ; placentation axile ou centrale; ovules typi-
quement pendants, montrant une forte tendanceà se simplifier, allant j jusqu’à se
fusionner au réceptacle et alors indiscernables.

Famille 101. Santalaceae (Santalacées)


Plantes herbacées, ligneuses à la base, vivaces, hémiparasites sur des racines.
Feuilles alternes, sessiles, à limbe lancéolé ou linéaire, entier, dépourvues de stipules. In-
florescence : une grappe ou une panicule, à fleurs brièvement pédicellées ; 3 bractées (ou
plus exactement, une bractée médiane et 2 bractéoles) à la base du pédicelle. Fleurs petites,
à symétrie radiaire. Périgone vert, blanchâtre à l’intérieur, tubuleux, à 4-5 lobes, à tube
soudé avec l'ovaire. Etamines : 4-5, opposées aux pièces du périgone. Carpelles : 3-5,
soudés entre eux ; ovaire infère ; 1 loge ; 2-4 ovules ; 1 style ; 1 stigmate capité. Fruit : un
akène vert, réticulé, à 8-10 côtes, surmonté du périgone persistant à lobes plus ou moins
enroulés vers l’int. (caractère important pour la distinction des espèces). Graine soudée au
péricarpe. — Env. 400 espèces, des régions tropicales, subtropicales et tempérées.

441
101. Santalaceae

Thesium L. (Thésion. Bergvlas. Leinblatt)


1 Périgone aussi long ou légèrement plus long que le fruit, à lobes enroulés
vers l’int. seulement au sommet (Fig. 3 et 4, p. 443) 2
Périgone 2-4 fois plus court que le fruit, à lobes enroulés vers l’int. sur toute
leur longueur (Fig. 5, D: 44) ss mreneeemmnenerenner 3
2 Inflorescence constituée gén. par une grappe étroite, à la fin unilatérale, à
pédicelles fructifères plus courts que le fruit, étalés-dressés (Fig. 1, p.
443). Périgone divisé en 4 lobes jusqu’au 1/3 seulement (Fig. 3, p. 443).
Bractées à bords entiers ou presque entiers 1. Thesium alpinum
Inflorescence constituée par une panicule large, jamais unilatérale, à pédi-
celles fructifères plus longs que le fruit, étalés horizontalement (Fig.
2, p. 443). Périgone divisé en 5 lobes jusqu’au-delà de la 1/2 (Fig. 4,
p. 443). Bractées, au moins la médiane, à bords denticulés
snneeeennenne ee enenenenennnneeene een n seen esse eesenne eee eeeneeeee esse 2. T. pyrenaicum
3 Plante à stolons radicants, allongés. Limbe foliaire à 3 nervures, large de
2,5-4(-S) mm. Panicule pyramidale, large, à rameaux lisses
0 3. T. linophyllon
Plantes dépourvues de stolons. Limbe foliaire à 1 nervure nettement appa-
rente, parfois accompagnée de 2 nervures peu marquées, large de 1-2
mm. Panicule pyramidale et large ou panicule étroite, à rameaux lisses
OU papilleux ii eeeeeernenen 4
4 Bractées et rameaux ultimes non ou à peine papilleux (loupe !) ; bractées
gén. toutes plus courtes que le fruit. Panicule pyramidale, large, à ra-
meaux allongés. Souche ligneuse, épaisse (jusqu’à 1 cm), émettant des
tiges dressées ou dressées-ascendantes 4.T. divaricatum
Bractées et rameaux ultimes distinctement papilleux (loupe !) ; bractée mé-
diane souvent égale au fruit ou dépassant un peu celui-ci (Fig. 5, p. 443).
Panicule étroite, allongée, à rameaux courts. Souche peu ligneuse, grêle,
émettant des tiges couchées-étalées ou ascendantes … 5. T. humifusum
1.-— Thesium alpinum L. (Thésion des Alpes. Alpenbergvlas. Alpen-Leinblatt). — 10-30
cm. — Juin-juill. — Hémicrypt. — Pelouses sèches sur calcaire. — Lorr. (sauf N) :
KR. — Europe mér. et médiane (principalement montagnes). — *
2.— T. pyrenaicum Pourr. (Syn. : T pratense EHRH. ex SCHRAD.). (Thésion des prés. Wei-
debergvlas. Wiesen-Leinblatt). — 10-50 cm. — Juin-juill. — Hémicrypt. — Pelouses
sèches. — Ard., Eifel centr. : R-RR ; Mosan, Lorr. sept. et or. : RR. — Europe sud-occ.
(montagnes) et centr.
3.— T. linophyllon L. (Syn. : T: intermedium SCHRAD.). (Thésion à feuilles de lin. Vlasbla-
dig bergvlas. Mittleres Leinblatt). — 10-50 cm. — Juin-juill. — Hémicrypt. — Pe-
louses, bruyères, de préférence sur des sols siliceux. — Lorr. mér. (Côte de Meuse) :
RR ou peut-être disparu. — Europe centr. et sud-or. — *
4.— T. divaricatum JAN ex MErT. et Kocx (Thésion divariqué. Wijdvertakt bergvlas. Spar-
riges Leinblatt). — 20-50 cm. — Juin-août. — Hémicrypt. — Pelouses arides et en-
soleillées, sur des sols calcarifères. — Tert. par. : RR. — Europe mér., SW de l’Asie,
Afrique du Nord. — *
5.— T. humifusum DC. [Syn.: TZ: gallicum (A. DC.) FEW. Scauzrz]. (Thésion couché.
Liggend bergvlas, duinbergvlas. Niedergestrecktes Leinblatt). — 10-25(-35) cm. —
Juin-juill. — Hémicrypt. — Dunes maritimes fixées, pelouses calcaires ensoleillées.

442
102. Loranthaceae

101. Santalaceae. 102. Loranthaceae

1. Thesium alpinum : inflorescence (* 1/2).


2. Thesium pyrenaicum : inflorescence (* 1/2).
3. Thesium alpinum : akène surmonté du périgone persistant et entouré des
trois bractées (* 4).
4, Thesium pyrenaicum : akène surmonté du périgone persistant et entouré
des trois bractées (* 4).
5. Thesium humifusum : akène surmonté du périgone persistant et entouré des
trois bractées (* 4).
6. Viscum album : partie sup. d’une tige fructifère (X 1/2).

— Lorr. (surtout à l’W de la Moselle), Champ. : AR ; Pic. mér., Tert. par. : AR-R ; Mar.
(à l’W de Nieuport), Boul. : R-RR ; Mosan mér. : RR (env. de Givet). — Europe occ.,
de l’Espagne jusqu’au $ de l’Angleterre.

Famille 102. Loranthaceae (Loranthacées)


Plantes sous-arbustives, hémiparasites, fixées par des suçoirs aux branches des arbres
et des arbustes. Tige très rameuse, à ramification dichotome ou parfois trichotome. Feuilles
opposées, persistantes, à limbe coriace, dépourvues de stipules. Fleurs en cymes denses,
petites, à symétrie radiaire. Périgone gén. à 4 tépales verts ou jaunâtres. Etamines : 4,
opposées aux tépales et largement soudées à ceux-ci ; anthères s'ouvrant par un pore.
Carpelles : 2, soudés entre eux ; ovaire infère, à 1 loge ; placentas et ovules indistincts au
moment de la floraison. Fruit : une baïe visqueuse. — Env. 1400 espèces, la plupart des
régions tropicales et subtropicales, quelques-unes des régions tempérées des deux hémi-
sphères.

443
103. Celastraceae

OBS. — La description ci-avant correspond bien à celle du genre Viscum, parfois sé-
paré des Loranthaceae s. str. (essentiellement tropicales) en une famille des Viscaceae.

Viscum L.

Une espèce dans le territoire de la Flore : Sous-arbuste gén. dioïque, formant


des touffes arrondies. Limbe foliaire oblong, cunéé à la base, obtus-arrondi
à émarginé au sommet, long de 2-6,5 cm, entier ou légèrement ondulé, à
nervures peu visibles. Baies blanches, sphériques, d’env. 1 cm de diam. (Fig.
6, p. 443) :
Viscum album L. (Gui. Maretak. Mistel). — 20-100 cm. — Févr.-avr. — Phan. perché.
— Hémiparasite sur de nombreuses espèces de Dicotylées arborescentes ou arbustives,
fréquent notamment sur les peupliers, les pommiers, le robinier, etc. — C-AC au sud de
la ligne Marquise-Saint-Pol-Amiens-Roye-Bohain-Le Quesnoy-Ath-Bruxelles-Louvain-
Hasselt-Maaseik, sauf Eifel centr. : AR et Ard. : RR (excepté Oesling : AR) ; rares stations
isolées, souvent d’indigénat douteux, au nord de cette ligne. — Europe et Asie tempérées,
Afrique du Nord. — Médicinal. — Mellifère.
OBS. — 1.-— Les fruits arrivent à maturité dès l’automne de l’année de la floraison,
mais ils ne tombent qu’au début de la 3° année.
2. — Le gui peut provoquer des dégâts sérieux aux arbres, en les épuisant et en
abîmant leur bois.

ORDRE 47. CELASTRALES


Familles : Celastraceae, Aquifoliaceae.
Plantes ligneuses ou rarement herbacées. Feuilles simples. Fleurs plus ou
moins bien développées, souvent assez petites, à symétrie radiaire, hypogynes ou
périgynes, souvent munies d’un disque ou de glandes réceptaculaires ; périanthe
gén. différencié en calice et en corolle, celle-ci à pétales libres ou plus ou moins
soudés entre eux ; étamines : 3-5, alternant avec les pétales ; gynécée à (1-)2-5
carpelles soudés entre eux, à ovaire uni- à pluriloculaire; placentation axile ;
ovule : gén. 1 ou 2 par loge.

Famille 103. Celastraceae (Célastracées)


Arbustes ou petits arbres, rarement lianes. Feuilles opposées ou parfois alternes, sim-
ples, à stipules nulles ou presque nulles. Fleurs hermaphrodites ou unisexuées, à symétrie
radiaire. Calice et corolle à 4-5 pièces ; pétales libres entre eux. Etamines : 4-5, alternant
avec les pétales, insérées sur un disque large et charnu. Carpelles : 4-5, soudés entre eux ;
ovaire supère, à 4-5 loges contenant chacune 1-2 ovules en position axile. Fruit : une cap-
sule. Graine entièrement entourée d'un arille charnu. — Famille subcosmopolite, mais
absente des régions boréales, comprenant env. 850 espèces.
OBS. — On cultive pour l’ornement dans les parcs et les jardins Celastrus orbiculatus
THUNB. liane originaire du NE de l’Asie, atteignant 10 m de long, à feuilles alternes (alors
que les Euonymus ont des feuilles opposées !), à petites cymes axillaires de fleurs 5-mères.
Cette espèce a été observée à l’état subspontané.

Euonymus L. (Fusain. Kardinaalsmuts. Pfaffenhütchen)


Limbe foliaire ovale-lancéolé à elliptique, long de 3-10 cm, atteignant au max.
3,5 cm de largeur (rarement plus sur des pousses stériles), crénelé-denticulé
au bord (Fig. 1, p. 447). Fleurs gén. 4-mères, vert jaunâtre, par 3-8 en cymes

444
104. Aquifoliaceae

portées par un pédoncule non ou peu flexible. Capsule gén. à 4 lobes, ceux-ci
à arête médiane obtuse-arrondie (Fig. 2, p. 447)

Limbe foliaire elliptique-oblong à elliptique-obovale, long de 8-16 cm et attei-


gnant 7 cm de largeur, très finement crénelé au bord (dents à peine visibles
à l’œil nu). Fleurs le plus souvent 5S-mères, verdâtres ou souvent teintées
de rougeâtre, par 4-12(-15) en cymes portées par un pédoncule filiforme et
flexible. Capsule le plus souvent à 5 lobes, ceux-ci à arête médiane dévelop-
pée en une aile large de 2 mm ou plus 2. E. latifolius

OBS. — I. — La graphie « Euonymus » versus « Evonymus » a fait l’objet d’une


longue controverse nomenclaturale. La première forme a finalement été conservée.
2. — Les jeunes rameaux vert glauque, plus ou moins quadrangulaires en
section, sont très caractéristiques des deux espèces analysées ci-dessous. La capsule est
formée de 4-5 valves rouge violacé, d’où le nom populaire de Bonnet de prêtre donné
à l’espèce indigène ; elle s’ouvre en découvrant les graines à arille orangé.

3.— D’autres Euonymus sont cultivés pour l’ornement dans les parcs et
les jardins. C’est le cas notamment d’espèces à feuilles persistantes, en particulier les
deux suivantes : Æ. japonicus THUNB., arbuste originaire du Japon atteignant 5 m de
hauteur, surtout planté, souvent en haies, dans le sud-ouest du territoire de la Flore, et
E. hederaceus CHampr. ex BENTH. [Syn. : £. fortunei (Turcz.) HanD.-Mazz.], plante ori-
ginaire d’Asie or. formant des colonies souvent étendues, haute seulement de 15-100
cm, à rameaux arqués, radicants, parfois grimpants. Ces deux espèces ont été signalées
à l’état subspontané.
Euonymus europaeus L. (Fusain d'Europe. Wilde kardinaalsmuts. Gewôühnliches
Pfaffenhütchen). — 1,5-6 m. — Mai-juin. — Nanophan. ou Phan. — Bois, taillis,
haies, surtout sur des sols riches, calcarifères. — Boul., Pic., Mosan, Lorr., Champ,
Tert. par., Eifel centr. : AC ; Mar. (surtout dunes), Pic. (surtout mér. et occ.), Brab. :
AR ; ailleurs : RR ou nul. — Europe, Asie occ. — Mellifère.
E. latifolius (L.) Mir. (Fusain à larges feuilles. Brede kardinaalsmuts. Breitblättriges
Pfaffenhütchen). — 2-6 m. — Mai-juin. — Phan. — Anciens parcs, bois, lisières fo-
restières, sur des sols riches. — Mosan : R ; Brab. or. (Caestert), Lorr. : RR ; naturalisé.
Parfois cultivé pour l’ornement (rarement aujourd’hui) dans les parcs. — Europe mér.
et sud-centr., SW de l’Asie, Afrique du Nord (surtout montagnes), — [*]

Famille 104. Aquifoliaceae (Aquifoliacées)


Arbustes ou petits arbres. Feuilles alternes, simples, persistantes, dépourvues de sti-
pules. Fleurs hermaphrodites ou unisexuées, à symétrie radiaire, en cymes pauciflores axil-
laires. Calice et corolle à 4-5 pièces, les pétales soudés entre eux à la base. Etamines : 4-$,
alternant avec les pétales. Carpelles : 4-5, soudés entre eux ; ovaire supère, à 4-5 loges
contenant chacune 1(-2) ovules. Fruit : une drupe à (2-)4-5 noyaux. — Famille subcos-
mopolite, comprenant env. 450 espèces.

Ilex L.

Une espèce indigène dans le territoire de la Flore : Limbe foliaire gén. denté-
épineux, parfois entier ou presque entier, coriace, glabre et luisant (Fig. 3,
p. 447). Fleurs petites, à corolle blanche, courtement pédicellées. Fruit gén.
rouge vif :

445
105. Buxaceae

lex aquifolium L. (Houx. Hulst. Stechpalme). — 2-10 m. — Mai-juin. — Phan. — Bois,


haies, gén. sur des sols acides. — Boul., Camp. sept. et or., Pic. occ. et sept., Brab. occ. et
centr., Mosan, Ard. (surtout occ.) : C-AR ; F1, Lorr. [surtout sept. et occ. (Argonne)], Tert.
par. : AR-R; ailleurs : RR ou nul. Souvent cultivé pour l’ornement dans les parcs et les
Jardins. — Europe occ., mér. et centr., Afrique du Nord (montagnes). — Mellifère.
OBS. — De nombreuses variantes d’Ilex aquifolium sont cultivées pour l’ornement
dans les parcs et les jardins. C’est le cas notamment de la f. argenteomarginata BEISSNER et
de la f. aureomarginata BEISSNER, à limbe foliaire bordé et plus ou moins panaché soit de
blanc soit de jaune clair, ainsi que de formes à feuilles tantôt presque sans épines, tantôt très
hérissées-épineuses. L’hybride Z. Xaltaclerensis (LouboN) DALLIM. (Z. aquifolium * perado
AT), d’origine horticole, à limbe foliaire plan et long de 6-15 cm, gén. très épineux, est
également parfois cultivé et rarement subspontané.

ORDRE 48. EUPHORBIALES


Familles : Buxaceae, Euphorbiaceae.
Plantes ligneuses ou herbacées. Feuilles gén. simples. Fleurs plus ou moins
réduites, typiquement unisexuées, à symétrie radiaire, hypogynes, souvent mu-
nies d’un disque réceptaculaire; périanthe différencié en calice et en corolle,
celle-ci à pétales libres ou rarement soudés entre eux, ou, plus souvent, périgone
sépaloïde ou pétaloïde, ou encore fleurs nues ; étamines en nombre variable ;
gynécée à 2-3(-5) carpelles soudés entre eux, à ovaire uni- à pluriloculaire ; pla-
centation axile ; ovules : gén. 1 ou 2 par loge.

Famille 105. Buxaceae (Buxacées)


Plantes souvent ligneuses, rarement herbacées. Feuilles opposées ou parfois alternes,
simples, persistantes, dépourvues de stipules. Inflorescence : des glomérules axillaires ou
parfois de petits épis terminaux. Fleurs unisexuées, à symétrie radiaire. Tépales : 4(-6).
Etamines : 4-6. Carpelles : (2-)3, soudés entre eux ; ovaire supère, à (2-)3 loges contenant
chacune 2 ovules en position axile. Fruit : une capsule coriace s’ouvrant en 3 valves, ou
une drupe. Graines noires, luisantes, pourvues d’une caroncule dans l'espèce indigène. —
Env. 60 espèces, des régions tempérées et subtropicales.
OBS. — On cultive pour l’ornement dans les parcs Pachysandra terminalis SiEBoLD
et Zucc., plante herbacée, ligneuse à la base, originaire du Japon, à rhizome rampant, à
feuilles alternes, en bouquets au sommet des tiges, à fleurs en petits épis terminaux et à fruit
drupacé. Cette espèce a été signalée à l’état subspontané.

Buxus L.

Une espèce indigène dans le territoire de la Flore : Feuilles opposées, à limbe


elliptique à ovale-lancéolé, vert foncé ou jaunâtre, brillant, coriace. Fleurs
vert jaunâtre, en glomérules axillaires denses formés d’une fleur femelle en-
tourée de plusieurs fleurs mâles (Fig. 4, p. 447). Capsule à valves pourvues
de 2 cornes (Fig. 5, p. 447):
Buxus sempervirens L. (Buis. Buxus, palmboompje. Buchsbaum). — 0,5-3(-8) m. —
Mars-avr. — Nanophan., parfois Phan. — Rochers ensoleillés, fourrés, taillis, bois, souvent
sur des sols calcaires, parfois cependant franchement siliceux, gén. très caillouteux ; espèce
gén. thermophile. — Mosan : C dans la vallée de la Meuse de Givet à Lustin, AR de Lus-
tin jusqu’en aval de Huy, AR dans l’Entre-Sambre-et-Meuse mér. et dans la vallée de la
Sambre ; Lorr. : R, notamment dans la région de Montmédy et dans la vallée de la Chiers et
sur la Côte de Moselle ; Tert. par. : R ; Pic. (Artois mér. et haute vallée de l’Oise aux env.

446
106. Euphorbiaceae

103. Celastraceae. 104. Aquifoliaceae. 105. Buxaceae

Euonymus europaeus : feuille (* 1/2).


Euonymus europaeus : portion d’infrutescence (* 2/3).
D

[lex aquifolium : feuille (* 1/2).


©

Buxus sempervirens : rameau florifère (* 1/2).


&

Buxus sempervirens : capsule ouverte (* 1).


Un

de Guise), Brab. (Montignies-sur-Roc) : RR; Champ. : RR, indigénat douteux. Souvent


cultivé pour l’ornement dans les parcs et les jardins et rarement subspontané. — Europe
mér. et sud-centr., Afrique du Nord. — Médicinal. — Mellifère.

Famille 106. Euphorbiaceae (Euphorbiacées)


Plantes herbacées ou parfois ligneuses, souvent pourvues de latex. Feuilles alternes
ou opposées, simples, pourvues ou dépourvues de stipules. Fleurs unisexuées, petites,
verdâtres, nues ou à périgone formé de 3 tépales. Etamines en nombre variable. Carpelles :
3 ou rarement 2, soudés entre eux ; ovaire supère, chaque loge à 1 ovule. Fruit en forme de
capsule se séparant à maturité en (2-)3 parties elles-mêmes déhiscentes et laissant persister
un axe central (style gynobasique). Graines gén. pourvues d'une caroncule bien visible. —
Env. 7500 espèces, surtout des régions tropicales. Les représentants européens de cette fa-
mille ne donnent qu'une idée très fragmentaire des nombreux types morphologiques qu'on
y range : plantes à phyllodes, plantes cactiformes, arbres, etc.
REM. — Le genre Euphorbia possède un type d’inflorescence partielle très caracté-
ristique, nommé cyathium (Fig. 4, p. 449) et constitué par une fleur femelle entourée de
quelques fleurs mâles, celles-ci réduites à une étamine portée par un pédicelle articulé ; la
fleur femelle est formée d’un gynécée à 3 carpelles, porté sur un pédicelle s’allongeant à
maturité. Ce groupe de fleurs est entouré par un involucre simulant un calice et possédant

447
106. Euphorbiaceae

4 à 5 dents alternant avec des glandes souvent colorées. L’inflorescence générale est une
cyme simulant une ombelle dont les rameaux se divisent une ou plusieurs fois, de manière
gén. dichotomique, pour se terminer par les cyathiums ; chaque point de ramification est
pourvu de bractées. En plus, il peut y avoir, sous l’ombelle principale, des rameaux alternes
divisés également dichotomiquement (Fig. 6, p. 449).
Fleurs à périgone formé de 3 tépales, les mâles en glomérules groupés en épi ter-
minal interrompu (Fig. 1, p. 449), les femelles disposées par 1-3 et axillaires
(Fig. 2 et 3, p. 449). Deux carpelles. Plantes à latex aqueux, peu abondant.
Feuilles opposées. Plantes dioïques ou plus rarement monoïques
nn nn men annee OR MA 1. Mercurialis
Fleurs nues, groupées en cyathium (Fig. 4, p. 449). Trois carpelles. Plantes à
latex blanc, abondant. Feuilles souvent alternes, rarement opposées. Plantes
MONOÏÎQUES un 2. Euphorbia
OBS. — 1. On cultive parfois pour l’ornement dans les jardins et les parcs Ricinus
communis L. (Ricin. Wonderboom. Wunderbaum), plante herbacée ou arbustive (gén. trai-
tée en annuelle dans nos régions) pouvant dépasser 2 m de hauteur (mais on propage aussi
des cultivars nains), à grandes feuilles à limbe luisant, palmé, à 5-11 lobes, à fleurs en
panicules denses, les mâles à étamines à filet ramifié et à nombreuses thèques, et à fruit en
forme de capsule gén. épineuse. On observe rarement cette plante à l’état subspontané ou
adventice. — Médicinal.
2. Adventices : Acalypha indica L. et Phyllanthus tenellus RoxB.

1. Mercurialis L. (Mercuriale. Bingelkruid. Bingelkraut)


Plante annuelle, glabre. Tige rameuse, feuillée presque dès la base. Fleurs fe-
melles subsessiles (Fig. 1 et 2, p. 449) 1. Mercurialis annua

Plante vivace, à rhizome rampant, pubescente. Tige simple, nue inf. Fleurs fe-
melles long, pédonculées (Fig. 3, pe M0) sense 2. M. perennis
1.- Mercurialis annua L. (Mercuriale annuelle. Tuinbingelkruid. Einjähriges Bin-
gelkraut). — 10-50 cm. — Mai-oct. — Thér. — Jardins, cultures, terrains vagues.
— CC, sauf Camp. : AR et Ard. : R. — Europe mér. et médiane, Asie mér., Afrique du
Nord, Macaronésie. — Médicinal.
2.- M. perennis L. (Mercuriale vivace. Bosbingelkruid. Wald-Bingelkraut). — 10-40 cm.
— Avr.-mai, — Géoph. rhiz. — Bois, sur des sols riches, gén. en peuplements étendus.
— Boul., Mosan, Lorr. : C ; Pic., Brab., Ard. (vallées), Tert. par., Eifel centr. : AC-AR ;
Champ. : R ; ailleurs : RR ou nul. — Europe mér. et médiane, SW de l’Asie, Afrique
du Nord, Canaries.
OBS. — La plante prend en herbier une couleur vert bleuté sombre, très carac-
téristique.

5. Euphorbia : schéma d’une portion de cyathium à glandes involucrales en


forme de croissant.
6. Euphorbia : schéma d’une inflorescence générale. — OP : ombelle princi-
pale ; Br OP : bractées de l’ombelle principale ; Br : bractées des divisions
sup. ; C : cyathium.
Euphorbia amygdaloides : portion d’inflorescence (* 1/2).
5

Euphorbia platyphyllos : fruit (* 6).


æ

Euphorbia stricta : fruit (* 6).


©

448
K| ÿ <
SNJ

XL
>

106. Euphorbiaceae

Mercurialis annua : partie sup. d’une tige florifère mâle (* 1/2).


Mercurialis annua : portion d’une tige florifère femelle (x 1/2).
Re EE

Mercurialis perennis : portion d’une tige florifère femelle (* 1/2).


Euphorbia: schéma d’un cyathium à glandes involucrales arrondies.
— Inv : involucre ; G : glande involucrale ; D : dent de l’involucre ; E:
étamine ; Ov : ovaire.

449
106. Euphorbiaceae

2. Euphorbia L. (Euphorbe. Wolfsmelk. Wolfsmilch)

l Feuilles opposées, munies ou non de stipules 2


Feuilles alternes, dépourvues de stipules 4
2 Plante bisannuelle, dressée, haute de 30-120 cm. Feuilles sessiles, dépour-
vues de stipules, disposées en 4 rangées longitudinales, à limbe oblong-
lancéolé à linéaire-oblong. Capsule glabre, à paroi spongieuse
ONE 1. Euphorbia lathyris
Plantes annuelles, couchées, à rameaux atteignant 30 cm. Feuilles courte-
ment pétiolées, munies de stipules, disposées sur 2 rangs, à limbe ovale-
oblong un peu asymétrique. Capsule poilue (*), à paroi non spongieuse
Donne ss soon sonne sos sens soso ssns ns ss ss nes anses ss ss ses sssss ss ses sesnensssenescesesees

3 Ovaire et capsule munis sur toute leur surface de poils apprimés. Limbe
foliaire pourvu ou non vers le milieu d’une tache sombre. Graines pour-
vues de sillons transversaux peu profonds, parfois pas très distincts
dnenseeeneenesneneeeeneeneneeneeensee seen enetenneeeseeneeeennenee een 15. E. maculata
Ovaire et capsule munis de poils étalés, surtout présents sur les angles.
Limbe foliaire dépourvu de tache sombre. Graines pourvues de sillons
transversaux BIEN MATQUÉS armes 16. E. prostrata
4 Bractées arrondies, soudées 2 à 2 par la base, sauf celles de la base de l’om-
belle principale (Fig. 7, p. 449). Feuilles rapprochées en rosette vers le
milieu des tiges florifères. Glandes de l’involucre en croissant. Plante
VIVACE ses rereeerrenrsseeseeneeneennens 2. E. amygdaloides
Bractées non soudées entre elles. Feuilles régulièrement réparties le long des
tiges florifères. Plantes vivaces ou annuelles 5
5 Glandes de l’involucre en forme de croissant (Fig. 5, p. 449) ou prolongées
Vers l'EXL, Ar 2 COMES rs crerrennnnnneneneedinnnnnerennaun mat as 6
Glandes de l’involucre arrondies, à bord ext. convexe (Fig. 4, p. 449) … 10
6 Feuilles serrées-imbriquées, nombreuses, à limbe coriace, ovale à oblong,
entier. Plante vivace, des sables maritimes .…................ 3. E. paralias
Feuilles non serrées-imbriquées (sauf éventuellement celles des pousses sté-
riles), à limbe souple ou peu coriace 7
T Plantes vivaces, pourvues de pousses stériles. Ombelle principale à 6-15
TAYONS iii 8
Plantes annuelles, dépourvues de pousses stériles. Ombelle principale à (2-)
3(-5) rayons usines 9
8 Feuilles à limbe linéaire, large de 1,5-2,5 mm, celles des pousses stériles
très étroites, presque filiformes (larges de 0,5-1 mm), rapprochées en
pinceaux. Plante haute de 10-30(-50) cm 4. E. cyparissias

(*) D’autres espèces du même groupe (sous-genre Chamaesyce : cf. Obs. 2, p. 452)
peuvent se rencontrer comme adventices rares ; 1l n’est toutefois pas exclu que certaines
d’entre elles se répandent dans l’avenir ; c’est peut-être le cas notamment d’E. humifusa, à
ovaire et capsule glabres et graines lisses.

450
106. Euphorbiaceae

Feuilles à limbe obovale-lancéolé à oblong-lancéolé, rarement linéaire, large


de (2-)3-12 mm, celles des pousses stériles larges de plus de 1 mm, non
rapprochées en pinceaux. Plante haute de 30-90 cm 5. E. esula
Feuilles, au moins les inf., pétiolées ; limbe ovale à obovale, obtus au som-
met. Bractées de même forme que les feuilles. Graines hexagonales, à
faces pourvues de lignes de 3-4 fossettes 6. E. peplus
Feuilles toutes sessiles ; limbe linéaire, aigu ou tronqué-mucroné au som-
met. Bractées triangulaires-lancéolées, subcordées à la base. Graines
ovoïdes-tétragonales, densément tuberculeuses 7. E. exigua
10 Limbe foliaire linéaire à lancéolé-linéaire, rigide, mucroné. Fruit lisse ou
très finement verruqueux. Graines lisses. Plante vivace, vert glauque ….
D ae men nee 8. E. seguieriana
Limbe foliaire obovale à lancéolé, souple, non mucroné. Graines lisses ou
TÉTICUlÉES inner 11
11 Limbe foliaire obovale-cunéiforme, subtronqué au sommet, finement denté
dans la moitié sup. Fruit lisse. Graines réticulées. Plante annuelle
D 9. E. helioscopia
Limbe foliaire arrondi à atténué au sommet, entier ou finement denté. Fruit
pourvu de verrues. Graines lisses. Plantes annuelles ou vivaces .……. 12
12 Ombelle principale à nombreux rayons. Fruit pourvu de petites verrues ar-
rondies. Plante vivace, atteignant 1,5 m de hauteur .…. 10. E. palustris
Ombelle principale à 2-5 rayons. Fruit pourvu de verrues arrondies ou cylin-
driques. Plantes annuelles ou vivaces, ne dépassant pas 70 cm de hau-
OUT cscrammanrenenensrermmemneneenenerecnsnnnsrernernennsnnnenentenrs 5
13 Plantes vivaces, à souche épaisse, ligneuse ou charnue, donnant naissance à
DlusienEs DBES AÉTISANSS ccssrcenenenreneneenereemmmnnenam 14
Plantes annuelles, à souche grêle, donnant gén. naissance à une seule tige
aérienne, celle-ci pouvant cependant se ramifier dès la base LS
14 Plante à rhizome horizontal épais et charnu, à tiges de l’année précédente
non persistantes. Glandes de l’involucre verdâtres, devenant ensuite pur-
purines. Bractées ovales-triangulaires, vertes. Fruit pourvu de verrues
cylindriques Det denses sue 11. E. dulcis subsp. purpurata
Plante à souche ligneuse portant des restes des tiges flétries de l’année
précédente. Glandes de l’involucre jaunes. Bractées obovales, la plu-
part jaunes au moment de la floraison. Fruit pourvu de verrues denses,
subglobuleuses ou courtement cylindriques 12. E. brittingeri
15 Fruit pourvu de verrues hémisphériques peu saillantes (Fig. 8, p. 449).
Graines longues de 1,8-2,2 mm, brun olive. Ombelle principale gén. à 5
rayons. Bractées des divisions sup. de l’inflorescence subtriangulaires,
toutes semblables, bien différentes de celles de l’ombelle principale.
Plante glabre ou pubescente 13. E. platyphyllos
Fruit pourvu de verrues cylindriques (Fig. 9, p. 449). Graines longues de
1,2-1,5 mm, brun rougeâtre. Ombelle principale à 2-5 rayons. Bractées
des divisions sup. de l’inflorescence devenant plus étroites vers le bas

451
106. Euphorbiaceae

de l’inflorescence et passant ainsi graduellement à la forme de celles de


l’ombelle principale. Plante toujours glabre …................ 14. E. stricta
OBS. — 1.- Le latex de la plupart des Euphorbia est toxique et corrosif.
2.-— Adventices ou subspontanés :
— du sous-genre Euphorbia (s.1.) : Euphorbia characias L. subsp. wul-
fenii (Horre ex KocH) A.R. SMITH, E. dentata MicHAUX, E. epithymoides L. (Syn. : E.
polychroma A. KERNER), E. heterophylla L., E. myrsinites L. et E. oblongata GRISE8. ;
le premier de ces taxons, observé localement naturalisé dans les dunes du Mar. se
reconnaît facilement à ses bractées soudées 2 à 2 par la base, comme chez E. amyg-
daloides (voir dichotomie 4); il en diffère par sa capsule long. velue (glabre chez
E. amygdaloides).
— du sous-genre Chamaesyce (souvent traité comme genre autonome) :
E. chamaesyce L. [Syn. : Chamaesyce canescens (L.) PRoKkH. ; C. vulgaris PROKH.],
E. glomerifera (Mizsp.) L.C. WHEELER [Syn. : Chamaesyce glomerifera MirLsp.], E.
glyptosperma ENGELM. [Syn. : Chamaesyce glyptosperma (ENGELM.) SMALL], E. humi-
fusa WiiLo. [Syn. : Chamaesyce humifusa (WizLp.) PROKH.], E. nutans LAG. [Syn. :
Chamaesyce nutans (LAG.) SMALL], E. serpens KUNTH subsp. fissistipula (THELL.)
VERLOOVE et LAMBINON [Syn. : Chamaesyce serpens (KUNTH) SMALL subsp. fissistipula
(THELL.) HüGN] et Æ. vermiculata RAFIN. [Syn. : Chamaesyce vermiculata (RAFN.)
HousE].
3.—On a signalé dans le territoire de la Flore l’hybride Euphorbia
xpseudoesula SCHUR (E. cyparissias * esula).
1.— Euphorbia lathyris L. (Euphorbe épurge. Kruisbladige wolfsmelk. Kreuzblättrige
Wolfsmilch). — 30-120 cm. — Juin-août. — Cham. herb. — Jardins, bord des che-
mins, parfois ballast des voies ferrées et coupes forestières sur des sols calcaires. —
Cultivé dans les jardins (où il est réputé écarter les animaux fouisseurs). Adventice,
subspontané ou naturalisé, surtout en F1., Pic., Brab., Mosan et Lorr. : AC-R. — Europe
mér. et médiane (limite sept. d’indigénat douteuse), Asie occ., Afrique du Nord, Maca-
ronésie. — Mellifère.
2.-— E. amygdaloides L. (Syn. : Æ. silvatica JACQ.). (Euphorbe des bois. Amandelwolfs-
melk. Mandelblättrige Wolfsmilch). — 30-90 cm. — Avr.-juin. — Cham. herb. —
Bois, coupes et lisières forestières, sur des sols faiblement acides à calcarifères. — Mo-
san, Lorr. : C-AC ; Boul., Pic., Ard. (vallées), Tert. par. : AC ; Brab. (surtout centr.) :
AR ; Champ. Eifel centr. : RR ; ailleurs : parfois introduit. — Europe mér. et médiane,
SW de l’Asie, Afrique du Nord. — Mellifère.
OBS. — A côté de la subsp. amygdaloides, indigène, on cultive parfois pour l’or-
nement dans les jardins et les parcs la subsp. robbiae (TurRizL) STACE (Syn. : E. rob-
biae TurkiLL), plus long. rhizomateuse et à feuilles plus ou moins coriaces et luisantes,
glabrescentes (feuilles restant pubescentes au moins à la face inf. du limbe chez la
subsp. amygdaloides). Ce taxon a été très rarement observé à l’état subspontané.
3.— E. paralias L. (Euphorbe des dunes. Zeewolfsmelk. Dünen-Wolfsmilch). — 20-50 cm.
— Juin-sept. — Cham. herb., parfois Géoph. rhiz. — Dunes littorales plus ou moins
mobiles. — Mar. : AC à l’W de Lombardzijde, AR-R plus à l'E. — Côtes du SW de
l’Europe, jusqu’aux Pays-Bas, de la Méditerranée et de la Macaronésie.
4.— E. cyparissias L. (Euphorbe petit-cyprès. Cipreswolfsmelk. Zypressen-Wolfsmilch).
— 10-30(-50) cm. — Mai-août. — Hémicrypt. — Pelouses, friches, taillis secs, surtout
sur des sols calcarifères. — Lorr., Champ. Tert. par. : C ; Mosan : AC, presque unique-
ment dans sa partie occ.-mér. (au SW de la ligne Namur-Marche) ; Ard. (surtout occ. et
mér.), Eifel centr. : AR ; ailleurs : RR, souvent adventice, ou nul. — Europe (sauf SW).
OBS. — Voir l’obs. sous le n° 8 (Euphorbia seguieriana).
5.- E. esula L. (Euphorbe ésule. Heksenmelk. Esels-Wolfsmilch). — 30-90 cm. — Mai-
juill. — Hémicrypt. — Mellifère. — Deux sous-espèces traditionnellement distinguées
dans le territoire de la Flore :

452
106. Euphorbiaceae
Limbe foliaire obovale-lancéolé à ovale-oblong, obtus à subaigu au sommet. Epiderme
de la face sup. des feuilles dépourvu de stomates. Ombelle principale gén. à 8-15
(-L8) FAYORS sssensrrnenmenrmneenannnemennmnsnenennsi a. subsp. esula
Limbe foliaire oblong-lancéolé, parfois linéaire, aigu au sommet. Epiderme de la face
sup. des feuilles muni de stomates. Ombelle principale gén. à 5-9 rayons (mais
parfois jusqu’à 15 dans certaines populations) b. subsp. {ommasiniana
a. subsp. esula [Syn. : subsp. mosana (Leï1.) Rouy]. — Berges des rivières, digues,
prairies alluviales, bord des chemins. — Fluv. : AC ; Mosan : AC vallée de la
Meuse, RR ailleurs ; Lorr. : AR (surtout vallée de la Moselle) ; ailleurs : RR, ad-
ventice ou naturalisé. — Europe (sauf N).
b. subsp. fommasiniana (BERTOL.) KUZMANOV [Syn. : E. waldsteinii (SoïAk) RaAD-
CLIFFE-SMITH ; Æ. virgata WaLpsr. et Kir. non DEsr. ; E. uralensis auct. non FiscH.
ex Link]. — Terrains vagues, friches, bord des chemins, berges des rivières et
des canaux. — AR-R, adventice à naturalisé çà et là (surtout dans les districts de
plaine). — Europe sud-centr. et or., Asie tempérée. Naturalisé en Europe occ.
OBS. — 1.- La distinction sur le terrain des deux taxons est parfois délicate, mais
l’examen au microscope de l’épiderme de la face sup. du limbe foliaire est supposé
résoudre les cas litigieux.
2. — Les populations rapportées, dans le territoire de la Flore, à la subsp.
tommasiniana peuvent différer entre elles par la robustesse de la plante, le nombre de
rayons de l’ombelle principale, la forme du limbe foliaire (parfois très étroit, large
de 3 mm au max. : var. angustifolia BAGUET),... La signification taxonomique de ces
variations est à étudier, cela d’autant plus que certains travaux semblent indiquer que
les plantes d'Europe occ. correspondraient (en tout ou en partie ?) à un taxon hybride
ou hybridogène, connu sous le nom d’Euphorbia Xpseudovirgata (ScHUR) So6, qui
serait apparu dans le bassin du Danube, à partir d’où il se serait largement répandu.
La taxonomie du groupe d’E. esula est à réétudier dans l’ensemble du territoire de la
Flore.
E. peplus L. (Euphorbe des jardins. Tuinwolfsmelk. Garten-Wolfsmilch). — 10-30
(-45) cm. — Juin-nov. — Thér. — Jardins, cultures, terrains vagues, bord des chemins.
— C, sauf Camp. or., Ard. et Eifel centr. : AR-R. — Europe, Asie occ., Afrique du
Nord, Macaronésie. Devenant subcosmopolite.
E. exigua L. (Euphorbe exiguë. Kleine wolfsmelk. Kleine Wolfsmilch). — 5-30 cm.
— Juin-oct. — Thér. — Moissons, cultures, bord des chemins, le plus souvent sur des
sols calcarifères. — Lorr., Champ. Tert. par. : C ; Mar., Boul., Pic., Brab., Mosan, Eifel
centr. : AC-AR ; ailleurs : RR ou nul. — Europe, Asie occ., Afrique du Nord, Macaro-
nésie.
E. seguieriana NECx. (Syn. : E. gerardiana JACQ.). (Euphorbe de Séguier. Zandwolfs-
melk. Steppen-Wolfsmilch). — 15-50 cm. — Juin-août. — Hémicrypt. — Berges et
digues des rivières, pelouses sèches. — Tert. par. : AC (Laonnois) ; Champ. : R ; Fluv.
(Pays-Bas), Lorr. (vallée de l’Orne) : RR. — Europe mér. et médiane, Asie occ. et
centr. — *
OBS. — A l’état stérile, cette espèce peut être confondue avec Euphorbia cyparis-
sias, avec laquelle elle croît souvent. Les caractères végétatifs suivants permettront de
faire la distinction entre les deux espèces :
— E. seguieriana : Feuilles à limbe un peu coriace, restant plan à l’état sec, mu-
croné au sommet ; pousses stériles à feuilles de plus de 1 mm de large, non rapprochées
en pinceaux ;
— E. cyparissias : Feuilles à limbe souple, s’enroulant souvent au bord, surtout
dans le haut, à l’état sec, arrondi à aigu au sommet; pousses stériles à feuilles d’au
max. 1 mm de large, rapprochées en pinceaux.
On notera cependant qu’un champignon parasite (rouille) peut modifier fortement
le port de ces plantes, surtout de la seconde espèce.

453
106. Euphorbiaceae

9.-— E. helioscopia L. (Euphorbe réveil-matin. Kroontjeskruid. Sonnenwend-Wolfsmilch).


— 10-50 cm. — Maï-oct. — Thér. — Cultures, jardins, bord des chemins, terrains
vagues. — C, sauf Camp. : AC-AR et Haute Ard. : R. — Europe, Asie occ., Afrique du
Nord, Macaronésie. Devenant subcosmopolite.
10.-E. palustris L. (Euphorbe des marais. Moeraswolfsmelk. Sumpf-Wolfsmilch). — 60-
150 cm. — Mai-juin. — Cham. herb. — Prairies humides, fossés, berges marécageuses
des rivières. — Pic. mér. (vallée de la Somme), Fluv. (Pays-Bas), Lorr. (Argonne et
bassin de la Moselle) : RR ; jadis en Brab. occ. (France) et Tert. par. Parfois cultivé
pour l’ornement au bord des pièces d’eau et subspontané ou naturalisé localement (no-
tamment F1.). — Europe (sauf N et extrême S), Asie occ. et médiane. — * [*]
OBS. — L'espèce a régressé fortement dans ses stations naturelles du territoire de
la Flore ; par contre, parfois introduit volontairement, elle s’est naturalisée localement
en dehors de cette aire initiale.
11.—E. dulcis L. subsp. purpurata (THUILL.) RoTHM. [Syn.: subsp. incompta (CESATI)
Nyman]. (Euphorbe douce. Zoete wolfsmelk. Süsse Wolfsmilch). — 20-50 cm. —
Mai-juin. — Hémicrypt. — Bois, lisières forestières, haies, anciens parcs, sur des sols
riches, souvent calcarifères. — Boul., Lorr. : R ; Pic., Brab. occ., Mosan, Ard. occ.,
Tert. par. : RR ; ailleurs : parfois introduit. — Europe occ. et centr.
OBS. — Cette sous-espèce diffère de la subsp. dulcis, d'Europe centr. et or., par
son port plus grêle, sa capsule glabre ou glabrescente (demeurant pubescente chez la
subsp. dulcis) et ses graines plus petites (longues de 1,8-2 mm, contre 2,2-2,4 mm chez
la subsp. dulcis).
12.-E. brittingeri OPiz ex SAP. [Syn. : E. verrucosa Lam. an L.? ; E. flavicoma DC.
subsp. verrucosa (Fiori) PIGNATTI]. (Euphorbe verruqueuse. Wrattige wolfsmelk.
Warzen-Wolfsmilch). — 30-50 em. — Mai-juin. — Hémicrypt. — Pelouses, prairies
sèches, bord des chemins, lisières forestières, taillis clairs ; espèce thermophile. —
Lorr. mér. (jusqu’au N de Verdun) : AR ; Champ. : R ; Mosan mér. (env. de Couvin :
indigénat douteux), Lorr. (au N de Verdun), Tert. par. : RR. — Europe sud-occ. et
médiane. — * ? [*?]
13.—E. platyphyllos L. (Euphorbe à larges feuilles. Brede wolfsmelk. Breitblättrige Wolfs-
milch). — 30-70 cm. — Juin-oct. — Thér. — Cultures, friches, fossés, talus, bord des
chemins. — Lorr. : AC-R ; Boul., Pic., Brab. occ., Mosan mér., Champ. : R ; Mar, Tert.
par., Eifel centr. : RR; ailleurs : parfois adventice — Europe mér. et médiane, Asie
Mineure, Afrique du Nord, Macaronésie ; limites d’indigénat incertaines.
14.—E, stricta L. (Syn. : £. serrulata THUILL. ; E. verrucosa auct. non L.). (Euphorbe raide.
Stijve wolfsmelk. Steife Wolfsmilch). — 20-70 cm. — Juin-sept. — Thér. — Fossés,
talus, bord des chemins, taillis clairs, berges des rivières. — Lorr. : AC-AR (mais RR
à l’W de la Meuse) ; Mosan (surtout vallée de la Meuse en amont de Huy) : R ; Ard.
or. (Oesling et Allemagne), Champ., Tert. par., Eifel centr. : RR. — Europe mér. et
médiane, SW de l’Asie.
15.—E. maculata L. [Syn. : Chamaesyce maculata (L.) SMALL]. (Euphorbe maculée. Straat-
wolfsmelk. Gefleckte Wolfsmilch). — 5-25 cm. — Juin-oct. — Thér. — Cimetières,
terrains vagues, ballast des voies ferrées, pépinières, bord des chemins. — KR, adventice
ou naturalisé. En extension dans le territoire de la Flore. — Amérique du Nord. Natu-
ralisé dans les régions tempérées et chaudes. — [*]
OBS. — Espèce rencontrée principalement depuis les années 90 dans le territoire
de la Flore et en extension dans celui-ci.
16.—-E. prostrata Arr. [Syn. : Chamaesyce prostrata (Aïr.) SMALL]. (Euphorbe prostrée.
Geribde wolfsmelk. Hingestreckte Wolfsmilch). — 5-30 cm. — Juin-oct. — Thér. —
Ballast des voies ferrées, cimetières, terrains vagues. — RR, adventice ou naturalisé.
— Amérique. — [*]
OBS. — Voir l’obs. au bas de la p. 450, concernant notamment Euphorbia hu-
mifusa.

454
107. Rhamnaceae

ORDRE 49. RHAMNALES


Familles : Rhamnaceae, Vitaceae.
Plantes ligneuses ou très rarement herbacées. Feuilles simples ou compo-
sées. Fleurs plus ou moins bien développées, souvent petites, à symétrie radiaire,
hypogynes ou périgynes, souvent munies d’un disque réceptaculaire ; périanthe
gén. différencié en calice et en corolle, celle-ci à pétales libres ou plus ou moins
soudés entre eux dans le haut; étamines: (3- )4-5(-8), opposées aux pétales; gy-
nécée à 2-5(-8) carpelles soudés entre eux, à ovaire uni- à pluriloculaire; ovules:
1 ou 2 par loge.

Famille 107. Rhamnaceae (Rhamnacées)


Arbustes ou arbres, parfois épineux. Feuilles alternes ou opposées, simples, pourvues
de petites stipules. Inflorescence : une cyme ou une ombelle gén. axillaire, une panicule
ou parfois fleurs fasciculées. Fleurs petites, hermaphrodites ou unisexuées, à symétrie ra-
diaire, 4- ou 5-mères ; calice et corolle présents ; réceptacle en forme de cupule. Etamines :
4-5, opposées aux pétales. Carpelles : 2-5, soudés entre eux ; ovaire supère, gén. à 2-4
loges ; chaque loge à 1 (rarement 2) ovule(s) ; style simple, lobé ou divisé. Fruit : une
drupe à I ou plusieurs noyaux. — Famille subcosmopolite, comprenant env. 900 espèces.
Feuilles et rameaux opposés ou presque opposés; limbe foliaire denté, à 3-4
paires de nervures latérales (Fig. 1, p. 457). Fleurs jaune verdâtre, uni-
sexuées, à 4 pétales et 4 sépales. Style divisé en 4 branches. Rameaux an-
ciens se terminant gén. en une épine; celle-ci située dans la fourche formée
par deux rameaux. Drupe noire à maturité 1. Rhamnus

Feuilles et rameaux alternes; limbe foliaire entier, à 6-13 paires de nervures


latérales (Fig. 2, p. 457). Fleurs vert jaunâtre, hermaphrodites, à 5 pétales et
5 sépales. Style simple, terminé par un stigmate lobé. Rameaux non épineux.
Drupe d’abord rouge puis violet foncé à noire à maturité 2. Frangula
OBS. — On cultive pour l’ornement dans les parcs et les jardins plusieurs représen-
tants du genre Ceanothus L., à feuilles alternes, munies de 3 nervures basilaires et à fleurs
en panicules, le plus souvent bleues, parfois roses ou blanches. Le plus fréquent est l’hy-
bride horticole C. xdelileanus Spacx (C. americanus L. x coeruleus LAG.) ; celui-ci a été
signalé à l’état subspontané.

1. Rhamnus L.

Rhamnus cathartica L. (Nerprun purgatif. Wegedoorn. Purgier-Kreuzdorn). — 3-6(-10)


m. — Mai-juin. — Phan. — Bois, lisières et recolonisations forestières, sur des sols cal-
carifères secs ou mouillés, aulnaies basiques. — Lorr., Champ. : AC ; Pic., Fluv., Mosan,
Tert. par., Eifel centr. : AR ; Mar. (surtout mér.), Boul., F1., Camp., Brab. (surtout or.), Ard.
(surtout Oesling) : R-RR. — Europe (sauf N), Asie occ., Afrique du Nord. — Médicinal.
— (Fig. 1, p. 457).

2. Frangula Mir.
Frangula alnus Mie. (Syn. : Rhamnus frangula L.). (Bourdaine. Sporkehout. Faulbaum).
— 1,5-5 m. — Mai-sept. — Nanophan. ou Phan. — Landes acides, lisières et coupes fores-
tières, recolonisations forestières sur des sols calcarifères. — Camp., Ard. : C ; FI., Brab.,
Mosan, Champ., Tert. par., Eifel centr. : AC; Lorr. : AR; Boul., Pic. : R; Mar. : RR et
d’indigénat douteux. — Europe, Asie occ. et médiane. — Médicinal. — Mellifère. — (Fig.
2, p. 457).

455
108. Vitaceae

Famille 108. Vitaceae (Vitacées)


Plantes lianeuses. Feuilles alternes, simples ou composées, à nervation palmée, sti-
pulées, pourvues de vrilles opposées aux feuilles. Fleurs en cymes ou en panicules opposées
aux feuilles, hermaphrodites ou unisexuées, à symétrie radiaire, gén. verdätres. Sépales
et pétales : 4-5, les pétales fréquemment soudés entre eux au sommet, formant alors un
capuchon qui tombe d'une seule pièce. Etamines : 4-5, opposées aux pétales. Carpelles : 2,
soudés entre eux ; ovaire supère, à 2 loges ; 2 ovules par loge. Fruit : une baie. — Env. 700
espèces, des régions tropicales et tempérées chaudes.
Feuilles simples, à limbe palmatilobé à palmatiséqué (Fig. 3 à 5, p. 457). Vrilles
à rameaux non terminés par un disque adhésif ou un renflement différencié.
Moelle des rameaux brune. Fleurs en panicules. Pétales soudés entre eux au
SOMIMMET users sninennrennnrennnenseeenesseeesee 1. Vitis
Feuilles soit simples, à limbe gén. palmatilobé ou palmatiséqué, soit composées-
palmées (Fig. 6 et 7, p. 457). Vrillesà rameaux gén. terminés par un disque
adhésif où un renflement différencié. Moelle des rameaux verdâtre. Fleurs en
cymes multiflores. Pétales libres entre eux 2. Parthenocissus

1. Vitis L.
Vitis vinifera L. — Phan. lianeux. — Mellifère. — Deux sous-espèces dans le territoire
de la Flore :
Plante dioïque, les feuilles des plantes mâles à limbe plus profondément lobé que celles
des plantes femelles (Fig. 3 et 4, p. 457). Baie ellipsoïdale, ne dépassant pas 6 mm de
diam., à saveur acide. Graines : 3, subglobuleuses ...................... a. subsp. sylvestris
Plante à fleurs hermaphrodites, ne présentant pas de dimorphisme foliaire (Fig. 5, p. 457).
Baie ellipsoïdale à globuleuse, de 6-22 mm de diam., à saveur douce. Graines : 0-2,
pyriformes b. subsp. vinifera
a . subsp. sylvestris (C.C. GMEL.) HEGI (Syn. : F sylvestris C.C. GMEL.). (Vigne sauvage,
lambrusque. Wilde druif. Wilde Weïnrebe). — Liane atteignant 15 m. — Juill. — Fo-
rêts humides. — Lorr. sud-occ. : RR; à rechercher ailleurs. — Europe mér. et sud-
centr. (vers le NW jusque dans le NE de la France), SW de l’Asie. — *
b. subsp. vinifera (Vigne cultivée. Gekweekte druif. Weinrebe). — Liane atteignant 9 m.
— Juin. — Cultivé, souvent en vastes vignobles, en Lorr., Champ. et Tert. par. : régions
de Sierck-les-Bains, Metz et Vic-sur-Seille, vallée de la Moselle, Côtes de Meuse (du
Toulois jusqu’à Murvaux, près de Dun-sur-Meuse), vallée de l’Aisne (au N de Vou-
ziers), Monts de Séry, Porcien, pied de la côte du Tert. par. Jadis cultivé dans la région de
Montmédy et dans la vallée de la Meuse belge. — AC-AR subspontané dans les régions
de culture actuelle ; RR dans celles de culture ancienne. — Origine incertaine. Cultivé
depuis la plus haute antiquité, probablement d’abord dans le SW de l’Asie. — [*]

2. Parthenocissus PLANCH.
(Vigne vierge. Napjeswingerd. Zaunrebe)
La plupart des feuilles simples, à limbe à 3 lobes acuminés (Fig. 6, p. 457);
éventuellement, sur les rameaux jeunes, des feuilles à limbe non lobé, seule-
ment denté, ou encore des feuilles composées à 3 folioles
en en ensneennn ennnnnnrennnenmngnns 1. Parthenocissus tricuspidata
Toutes les feuilles composées-palmées, gén. à S folioles (Fig. 7, p. 457)
mr ET SR 2. P. inserta
1.— Parthenocissus tricuspidata (SiEBoLD et Zucc.) PLANCH. (Vigne vierge tricuspidée.
Driebladige wingerd. Dreilappige Zaunrebe, Kletterwein). — Liane atteignant 15 m.

456
108. Vitaceae

107. Rhamnaceae. 108. Vitaceae. 109. Staphyleaceae

1. Rhamnus cathartica : feuille (* 1/2).


2. Frangula alnus : feuille (* 1/2).
3. Vitis vinifera subsp. sylvestris : feuille d’un pied mâle (* 1/4).
4... WVitis vinifera subsp. sylvestris : feuille d’un pied femelle (* 1/4).
5. Vitis vinifera subsp. vinifera : feuille (*< 1/4).
6. Parthenocissus tricuspidata : feuille (* 1/4).
7... Parthenocissus inserta : feuille (x 1/4).
8. Staphylea pinnata : feuille (* 1/4).

— Juin-août. — Phan. lianeux. — Cultivé pour recouvrir les murs ou les façades.
Rarement subspontané. — Chine centr., Japon. — Mellifère. — [*]
2.-— P. inserta (A. KERNER) FrirsCH [Syn. : P vitacea (KNERR) Hircxc. ; P quinquefolia
auct. non (L.) PLANCH.]. (Vigne vierge commune. Valse wingerd. Fünfblättrige Zaun-
rebe). — Liane atteignant 15 m. — Juin-août. — Phan. lianeux. — Cultivé pour re-
couvrir les murs ou les façades. Assez fréquemment subspontané ou naturalisé locale-
ment : vieux murs, haies, lisières forestières rudéralisées, terrains vagues, berges des
cours d’eau, terrils, ballast des voies ferrées. — Amérique du Nord sept. et occ. —
Mellifère. — [*]

457
110. Aceraceae

OBS. — Cette espèce a été pendant longtemps confondue avec Parthenocissus


quinquefolia (L.) PLANCH., originaire de l’ Amérique du Nord or. Ce dernier se diffé-
rencie par ses vrilles plus ramifiées (5-8 ramifications par vrille, contre gén. 3-5 chez
P. inserta), à ramifications pourvues à leur extrémité d’un disque adhésif différencié
(simplement renflées à leur extrémité chez P inserta) et par ses folioles à dents plus
obtuses et gén. moins profondes. On signale également un hybride entre les deux es-
pèces. Il reste à savoir si P quinguefolia et l’hybride précité ont été trouvés à l’état
subspontané dans le territoire de la Flore.

ORDRE 50. SAPINDALES


Familles : Staphyleaceae, Aceraceae, Sapindaceae, Hippocastanaceae.
Arbres ou arbustes. Feuilles souvent composées, parfois simples. Fleurs plus
ou moins bien développées, à symétrie radiaire ou bilatérale, hypogynes ou péri-
gynes, typiquement pourvues d’un disque ou de glandes réceptaculaires, souvent
ext. aux étamines; périanthe gén. différencié en calice et en corolle, celle-ci à
pétales libres ou rarement un peu soudés entre eux, ou parfois périgone plus ou
moins réduit; étamines : 2-8 ; gynécée à (1-)2-5 carpelles soudés entre eux, à
ovaire uni- à pluriloculaire; placentation axile; ovules parfois nombreux ou,
plus souvent, peu nombreux, gén. 1 ou 2 par loge.

Famille 109. Staphyleaceae (Staphyléacées)


Arbustes. Feuilles opposées, composées-pennées, pourvues de stipules et de stipelles.
Fleurs en panicules, hermaphrodites, à symétrie radiaire. Calice et corolle à 5 pièces.
Etamines : 5, alternant avec les pétales, insérées aux angles d’un disque réceptaculaire.
Carpelles : 2-3, soudés entre eux ; ovaire supère, à 2-3 loges ; ovules nombreux, en posi-
tion axile. Fruit : une capsule membraneuse. — Env. 45 espèces, des régions tempérées de
l'hémisphère boréal, du SE de l’Asie et de l'Amérique du Sud.

Staphylea L.
Une espèce naturalisée (indiquée parfois comme indigène, sans doute à tort, dans
le SE du territoire de la Flore) : Feuilles à 5-7 folioles ovales-oblongues, acu-
minées (Fig. 8, p. 457). Fleurs à corolle blanche ou souvent un peu rougeâtre
ext., en panicule peu rameuse, pendante :
Staphylea pinnata L. (Staphylier commun, faux pistachier. Europese pimpernoot. Ge-
wôhnliche Pimpernuss). — 1,5-5 m.— Mai-juin. — Nanophan. ou Phan. — Anciens parcs,
bois, lisières forestières, surtout sur des sols calcarifères. — Mosan, Ard., Lorr., Champ. :
RR, indigénat douteux ; ailleurs : parfois introduit. Parfois cultivé pour l’ornement (et jadis
pour ses graines comestibles) dans les parcs et les jardins. — Europe centr. et sud-or., SW
de l’Asie. — Mellifère. — * ? [*]
OBS. — On cultive pour l’ornement dans les parcs d’autres espèces du genre, notam-
ment Staphylea colchica STEVEN, originaire du Caucase, à panicule dressée.

Famille 110. Aceraceae (Acéracées)


Arbres ou arbustes, à rameaux opposés. Feuilles opposées, simples, à limbe palmati-
lobé à palmatipartite, ou parfois composées-imparipennées, dépourvues de stipules. Inflo-
rescence : une panicule ou un corymbe. Fleurs hermaphrodites ou unisexuées, à symétrie
radiaire, gén. pourvues d'un disque réceptaculaire. Calice à 4-5 sépales. Pétales : 4-5,
parfois absents. Etamines : 4-8(-10), insérées sur le disque ou insérées int. à celui-ci. Car-

458
110. Aceraceae

110. Aceraceae

Acer pseudoplatanus : feuille (x 1/4).


À

Acer pseudoplatanus : fruit (* 1/3).


Acer platanoiïdes : feuille (* 1/4).
ES

Acer platanoiïdes : fruit (* 1/3).


Acer campestre : feuille (*X 1/3).
Acer campestre : fruit (x 1/3).
Ah

Acer negundo : feuille (* 1/4).

pelles : 2, soudés entre eux ; ovaire supère, à 2 loges et 2 ovules ; styles : 2. Fruit constitué
de deux akènes ailés, se séparant à maturité (double samare). — Env. 150 espèces, des
régions tempérées de l'hémisphère boréal.

Acer L. (Erable. Esdoorn. Ahorn)

1 Feuilles composées-imparipennées, à 3-5 folioles grossièrement dentées ou


la foliole terminale lobée-dentée (Fig. 7, p. 459). Plante dioïque. Pétales
DUIS OU TUUIMÉMALLSS à nan tsneiinaisesrmrmnnnemmnmens 4. Acer negundo

459
110 . Aceraceae

Feuilles simples, à limbe palmatilobé à palmatipartite. Plantes monoïques,


polygames ou hermaphrodites. Pétales bien développés, jaune verdâtre

2 Fleurs en panicules multiflores pendantes. Aïles du fruit s’écartant en for-


mant un angle droit ou un angle aigu (Fig. 2, p. 459). Jeunes pousses
dépourvues de latex laiteux. Limbe foliaire vert glauque à la face inf.
(*), long de 7-16 cm, à (3-)5 lobes obtus, crénelés-dentés, séparés par
des sinus aigus (Fig. 1, p. 459). Ecorce s’écaillant en petites plaques ….
sen 1. A. pseudoplatanus

Fleurs en corymbes dressés. Aïles du fruit s’écartant en formant un angle


obtus ou divergeant en ligne droite. Jeunes pousses contenant un latex
laiteux. Limbe foliaire vert clair à la face inf. (*) 3

3 Limbe foliaire mince, glabre (sauf à l’aisselle des nervures secondaires à la


face inf.), long de 5-15 cm, à 5(-7) lobes acuminés, munis de quelques
grosses dents acuminées, séparés par des sinus obtus ou arrondis (Fig.
3, p. 459). Ailes du fruit s’écartant en formant un angle obtus (Fig. 4, p.
459). Ecorce lisse ou finement gerçurée 2. À. platanoïides

Limbe foliaire plus ou moins coriace, pubescent au moins à la face inf., long
de 4-7(-10) cm, à (3-)5 lobes obtus, entiers, sinués ou pourvus de grosses
dents obtuses-arrondies, le médian souvent presque trilobé, séparés par
des sinus plus ou moins aigus (F1g. 5, p. 459). Aïles du fruit divergeant
presque en ligne droite (Fig. 6, p. 459). Ecorce rugueuse-écailleuse …..
TS SOS 3. A. campestre
OBS. — On cultive pour l’ornement dans les parcs, les jardins et le long des ave-
nues divers érables exotiques, notamment Acer cappadocicum GLEb. (Syn. : À. laetum
C.A. MEY.), À. monspessulanum L., À. palmatum THUN8. (comprenant de nombreux
cultivars, formes,.….), À. rubrum L., À. rufinerve SieBoLp et Zucc., À. saccharinum
L. et À. tataricum L. subsp. ginnala (Maxim.) WESMAEL (Syn. : À. ginnala MaAxM.).
Plusieurs de ces espèces ont été observées à l’état subspontané en Belgique, à savoir :
A. cappadocium (aussi plus ou moins naturalisé en Lorr. française), À. rubrum, À.
rufinerve, À. saccharinum et À. tataricum subsp. ginnala. L’une d’elles, 4. monspes-
sulanum, existe à l’état indigène non loin des limites du territoire de la Flore, dans la
vallée de la Moselle inf. allemande.

Acer pseudoplatanus L. (Erable sycomore, érable faux platane. Gewone esdoom.


Berg-Ahorn). — Atteint 30 m.— Avr.-juin. — Phan. — Bois, sur des sols divers mais
non très acides, haies, talus, parfois sites rudéralisés. Souvent cultivé pour l’ornement
dans les parcs et le long des avenues. — Boul. Pic., Brab., Mosan, Ard., Lorr., Champ.
Tert. par., Eifel centr. : C-AR ; ailleurs : AR-R, gén. introduit. — Europe mér. et mé-
diane, SW de l’Asie. — Mellifère.

OBS. — On cultive pour l’ornement diverses formes de cette espèce, en parti-


culier la f. a/bovariegatum (HAYNE) SCHWERN, à limbe foliaire panaché de blanc, la f.
aureovariegatum (J. Mi.) SCHWERN (Syn. : Var. leopoldi Ch. LEMAIRE), à limbe fo-
liaire panaché de jaune, et la f. purpurascens PAx [Syn. : f purpureum (Loub.) REHD.],
à limbe foliaire teinté de pourpre, surtout à la face inf. La f. aureovariegatum et la f.
purpurascens peuvent se rencontrer à l’état subspontané, la seconde assez fréquem-
ment.

(*) Sauf dans des formes à limbe purpurin.

460
111. Sapindaceae
2. A. platanoides L. (Erable plane. Noorse esdoorn. Spitz-Ahorn). — Atteint 30 m. —
Avr.-mai. — Phan. — Bois à humus plutôt doux, ravins et éboulis forestiers. Souvent
cultivé pour l’ornement dans les parcs et le long des avenues. — Mosan, Ard., Lorr. :
AC-AR ;Pic. or., Brab., Champ, Tert. par., Eifel centr. : AR-R ; ailleurs : R-RR, intro-
duit. — Europe mér. et médiane (surtout montagnes), SW de l’Asie. — Mellifère.
OBS. — On cultive pour l’ornement diverses formes de cette espèce, notamment
à feuilles pourpres ou bronzées ou à limbe panaché de vert et de jaune ou de blanc
jaunâtre ; la découpure du limbe (lobes et dents) chez certains de ces taxons peut être
assez différente de celle de la plante indigène. Plusieurs de ces formes peuvent se
rencontrer à l’état subspontané.

3.— A. campestre L. (Erable champêtre. Spaanse aak, veldesdoorn. Feld-Ahorn). — At-


teint 20 m. — Mai-juin. — Phan. — Bois, taillis, lisières forestières, haies ; espèce
plutôt calcicole. Parfois cultivé pour l’ornement dans les parcs ou sur des talus routiers.
— Boul. Pic., Mosan, Lorr., Champ., Tert. par. : C ; Brab., Eifel centr. : AC ; Ard.: R
(vallées) ; ailleurs : R-RR, gén. introduit. — Europe (sauf N), SW de l’Asie, Afrique
du Nord. — Mellifère.
OBS. — 1. —A côté de la var. hebecarpum DC. [Syn. : subsp. hebecarpum (DC.)
Pax], à fruit velu (la pubescence diminuant cependant en cours de maturation), on
distingue la var. campestre [Syn. : var. leiocarpum (Oriz) WaLLr. ; subsp. leiocarpum
(Op1z) PAx], à fruit glabre ; cette dernière variété, reliée à la var. hebecarpum par de
rares intermédiaires à fruit ne présentant que quelques poils épars, est moins répandue
et à distribution apparemment plus mér.
2.-— Les rameaux d’Acer campestre sont fréquemment munis d’ailes
subéreuses ; ce caractère ne semble guère présenter de valeur taxonomique. A l’état
défeuillé, on évitera toute confusion avec les rameaux à ailes subéreuses de certains UI-
mus ; Ceux-ci ont une disposition alterne, alors qu’ils sont opposés chez 4. campestre.

4. — A. negundo L. [Syn. : Negundo aceroides MoEnc ; N. fraxinifolium (Nurr.) DC.].


(Erable négundo, érable à feuilles de frêne. Vederesdoorn. Eschen-Ahorn). — Atteint
15 m. — Mars-avr. — Phan. — Souvent cultivé pour l’ornement dans les parcs, les
jardins et le long des avenues. Subspontané ou en voie de naturalisation çà et là : berges
des rivières, fourrés sur sols alluviaux ou rudéralisés, dunes littorales... En expansion
récente dans le territoire de la Flore. — Amérique du Nord or. — Mellifère. — [*]
OBS. — On cultive pour l’ornement divers cultivars de cette espèce, notamment à
folioles jaunes, panachées de jaune et de vert ou encore panachées de blanc et de vert.

Famille 111. Sapindaceae (Sapindacées)


Arbres ou arbustes, rarement plantes herbacées. Feuilles alternes, à limbe pennati-
séqué à composé-penné, à segments ou folioles en nombre impair, dépourvues de stipules.
Fleurs en panicules, hermaphrodites ou unisexuées, à symétrie radiaire ou presque ra-
diaïre. Sépales : 5. Pétales : gén. 4, pourvus chacun de 2 appendices à la base du limbe.
Etamines : 8, insérées sur un disque réceptaculaire. Carpelles : 3, soudés entre eux ; ovaire
supère, à 3 loges, contenant chacune 2 ovules. Fruit : une capsule. — Env. 1500 espèces, la
plupart des régions tropicales et subtropicales.

On cultive assez fréquemment pour l’ornement dans les parcs Koelreuteria paniculata
LaxM., petit arbre polygame atteignant 10 m de hauteur, originaire de Chine et du Japon,
à feuilles 1-2-pennatiséquées, à segments incisés-dentés, et à fleurs jaunes, d’env. 1 cm de
diam., en grandes panicules terminales.

Adventices : Cardiospermum grandiflorum SWarTz et C. halicacabum L. (plantes her-


bacées, grimpantes).

461
112. Hippocastanaceae

Famille 112. Hippocastanaceae (Hippocastanacées)


Arbres ou parfois arbustes. Feuilles opposées, composées-palmées, dépourvues de sti-
pules. Fleurs en panicules, hermaphrodites ou unisexuées, à symétrie bilatérale. Calice à
sépales gén. soudés entre eux à la base. Corolle à 4-5 pétales libres entre eux. Etamines :
5-8, insérées sur la partie int. d’un disque réceptaculaire, à filets libres entre eux, réfléchis-
arqués. Carpelles : 3, soudés entre eux ; ovaire supère, à 3 loges, à 2 ovules par loge ;
placentation axile ; 1 style. Fruit : une capsule à 1-2 graines très volumineuses, à hile très
large. — Env. 20 espèces, du SE de l’Europe, de l'Asie mér. et or., de l'Amérique du Nord
et de l'Amérique du Sud.

Aesculus L. (Marronnier. Paardenkastanje. Rosskastanie)


Fleurs à 5 pétales blancs maculés de jaune et de rouge. Fruits à épines gén. nom-
breuses et fortes. Feuilles à (5-)7 folioles ayant leur plus grande largeur vers
les 3/4 sup. ou au-dessus, la médiane longue de 10-25 cm, gén. plus grande
que les folioles latérales ; nervures secondaires faisant gén. avec la nervure
principale un angle de 40-60° (Fig. 1, p. 465). Bourgeons d’hiver fortement
PHRINGUR rss 1. Aesculus hippocastanum

Fleurs à (4-)5 pétales rouges ou roses. Fruits à épines peu nombreuses et courtes,
parfois nulles. Feuilles à 5(-7) folioles ayant leur plus grande largeur vers
le milieu ou un peu au-dessus du milieu, les 3 sup. gén. subégales, longues
de 6-20 cm ; nervures secondaires faisant gén. avec la nervure principale un
angle de 70-85° (Fig. 2, p. 465). Bourgeons d’hiver faiblement glutineux …
TT Te 2. À. carnea
OBS. — D'autres Aesculus sont parfois cultivés pour l’ornement dans les parcs ou en
allées, notamment 4. flava SoLAnD. (Syn. : À. octandra MARSHALL), À. parviflora W ALTER
et À. pavia L., tous trois d’origine nord-américaine. Le dernier a été trouvé à l’état sub-
spontané.
1.— Aesculus hippocastanum L. (Marronnier commun. Witte paardenkastanje. Gewühn-
liche Rosskastanie). — Atteint 20 m. — Mai-juin. — Phan. — Souvent cultivé pour
l’ornement dans les parcs et le long des avenues, parfois aussi dans des bosquets ar-
tificiels. Parfois subspontané. — Péninsule Balkanique. — Médicinal. — Mellifère.

OBS. — Cette espèce est souvent appelée Marronnier d’Inde, nom à éviter compte
tenu de l’origine géographique de cet arbre.
2.— A. carnea HAYXE (Syn. : À. rubicunda LoiseL.). (Marronnier rose. Rode paardenkas-
tanje. Fleischrote Rosskastanie). — Atteint 15 m. — Mai-juin. — Phan. — Cultivé
pour l’ornement dans les parcs et le long des avenues. — Origine artificielle. — Melli-
fère. — [*]
OBS. — Espèce hybridogène parfaitement fertile, provenant du croisement d’4es-
culus hippocastanum * pavia suivi d’une nouvelle hybridation avec À. hippocastanum.

ORDRE 51. RUTALES


Familles : Anacardiaceae, Simaroubaceae, Rutaceae, Zygophyllaceae.
Plantes ligneuses ou rarement herbacées. Feuilles souvent composées ou
parfois simples. Appareil sécréteur (canaux et poches sécrétrices) souvent très
développé. Fleurs plus ou moins bien développées, à symétrie radiaire ou parfois
bilatérale, hypogynes ou parfois périgynes, typiquement pourvues d’un disque

462
114. Simaroubaceae

ou de glandes réceptaculaires, souvent int. aux étamines ; périanthe différencié


en calice et en corolle, celle-ci à pétales libres ou rarement un peu soudés entre
eux ; étamines : gén. en 1 ou 2 cycles, rarement plus nombreuses ; gynécée à 2-5
carpelles (rarement plus), sublibres ou soudés entre eux, à ovaire uni- à pluri-
loculaire ; ovules souvent peu nombreux, gén. 1 ou 2 par loge.

Famille 113. Anacardiaceae (Anacardiacées)


Arbustes ou petits arbres, pourvus de canaux résinifères. Feuilles alternes, simples ou
composées-imparipennées, dépourvues de stipules. Fleurs petites, en panicules, unisexuées
ou hermaphrodites, à symétrie radiaire, pourvues d’un disque réceptaculaire. Calice et
corolle à 3-5 pièces. Etamines : 5 ou 10. Carpelles : 3, soudés entre eux ; ovaire supère, à 1
loge et 1 ovule. Fruit : une drupe presque sèche. — Env. 600 espèces, la plupart des régions
tropicales et subtropicales.
On cultive pour l’ornement dans les parcs Cofinus coggygria Scop. (Syn. : Rhus co-
tinus L.) (Arbre à perruque. Pruikenboom. Perückenstrauch) (Mellifère), originaire d’Eu-
rope mér. et du Caucase, à feuilles simples, à limbe vert glauque (ou fréquemment pourpre
dans des formes d’origine horticole), à grandes panicules florales rendues plumeuses par
la présence de pédicelles très allongés hérissés de poils. On plante aussi plusieurs espèces
de Rhus L. (Sumac. Sumak. Sumach), à grandes feuilles composées et à panicules florales
denses, en particulier les deux espèces nord-américaines À. glabra L. (jeunes rameaux,
pétiole, rachis et face inf. des folioles glabres ou en partie munis de rares poils courts) et
R. typhina L., nom. conserv. [Syn. : R. hirta (L.) SuDwoRTH, nom. rejic.] (jeunes rameaux
densément couverts de poils étalés, qui cachent presque la surface ; pétiole, rachis et face
inf. des folioles, au moins sur les nervures, poilus) ; un hybride entre ces deux espèces,
fréquent dans leur région d’origine, À. xpulvinata E. GREENE, se rencontre aussi en culture.
Ces plantes s’observent parfois à l’état subspontané (Mellifères).

Famille 114. Simaroubaceae (Simaroubacées)


Arbres. Feuilles alternes, très grandes, composées-imparipennées, dépourvues de sti-
pules. Fleurs en panicules, unisexuées, à symétrie radiaire. Calice et corolle à 3-7 pièces.
Etamines en 2 verticilles, les ext. opposées aux pétales. Carpelles : 4-5, pratiquement libres
entre eux ; ovaire supère, entouré d'un disque proéminent, à 1-2 ovules par loge. Fruit :
un ensemble de samares. — Env. 200 espèces, la plupart des régions tropicales et subtro-
picales.

Aïlanthus DESsr.

Une espèce cultivée, subspontanée ou parfois naturalisée dans le territoire de


la Flore: Feuilles longues de 40-60(-100) cm, à (7-)13-25(-39) folioles
ovales-lancéolées ; folioles munies de (1-)2(-4) dents vers la base, chacune
de celles-ci pourvue d’une grosse glande très apparente (Fig. 4, p. 465). In-
florescence longue de 10-20 cm. Fleurs vert jaunâtre. Samares vert jaunâtre
à brun rougeâtre, longues de 4-5(-5,3) cm (Fig. 3, p. 465) :
Ailanthus altissima (Miz.) SWINGLE (Syn. : À. glandulosa DEsr.). (Aïlante glanduleux,
faux vernis du Japon. Hemelboom. Gôtterbaum). — Atteint 25 m.— Juin-juill. — Phan. —
Souvent cultivé pour l’ornement dans les parcs. Subspontané ou naturalisé çà et là : anciens
parcs, terrains vagues, bosquets sur des sols riches, remblais des voies ferrées. — AR dans
les zones urbaines ; RR ou nul ailleurs. — Chine. Naturalisé notamment dans la région
méditerranéenne et en Europe médiane. — Mellifère. — [*]

463
116. Zygophyllaceae

Famille 115. Rutaceae (Rutacées)


Plantes ligneuses ou herbacées, gén. odorantes. Feuilles gén. alternes, simples ou
composées, à limbe muni de points translucides (glandes à huiles essentielles), dépourvues
de stipules. Inflorescence : une grappe, une cyme ou une panicule. Fleurs gén. hermaphro-
dites, parfois unisexuées, à symétrie radiaire ou rarement bilatérale, pourvues d'un disque
nectarifère. Sépales : 4-5, libres ou soudés entre eux à la base ; pétales : 4-5, libres entre
eux. Etamines : 4-5 ou 8-10, les ext. gén. opposées aux pétales. Carpelles : 2-5, soudés ou
presque libres entre eux ; ovaire supère, à 2-5 loges. Fruit : une capsule, un ensemble de
follicules, une drupe ou une samare. — Env. 1600 espèces, surtout des régions tropicales
et tempérées chaudes.

Plante herbacée à souche ligneuse, à odeur forte et désagréable au froissement ;


fleurs hermaphrodites. Feuilles 2- à 3-pennatiséquées, à segments obovales-
lancéolés, glabres. Fleurs grandes, à corolle jaune, en cymes lâches. Eta-
mines : 8-10. Fruit : une capsule profondément lobée 1. Ruta

Arbuste polygame, peu odorant (sauf les rameaux sectionnés). Feuilles compo-
sées, à 3 folioles ovales-elliptiques, velues-glanduleuses sur les nervures à la
face inf. (Fig. 5, p. 465). Fleurs petites, à corolle blanc verdâtre, en panicules
corymbiformes. Etamines : 4(-5). Fruit : une samare 2. Ptelea

OBS. — D'autres Rutaceae sont cultivées pour l’ornement dans les parcs et les jardins.
Citons notamment Skimmia japonica THUNS., petit arbuste à feuilles simples, persistantes
et à fruit drupacé d’un rouge vif, et Dictamnus albus L. (Syn. : D. fraxinella Pers.), plante
herbacée très odorante, à souche ligneuse, à feuilles composées-imparipennées et grandes
fleurs à corolle blanche ou rose, à symétrie bilatérale et à étamines courbées, long. saillantes.

1. Ruta L.

Ruta graveolens L. (Rue des jardins. Wijnruit. Wein-Raute). — 30-90 cm. — Juin-août.
— Cham. — Parfois cultivé dans les jardins (surtout jadis), comme plante médicinale ou
pour parfumer des alcools (malgré sa toxicité). Rarement subspontané ou naturalisé : vieux
murs, terrains vagues, talus calcaires, anciens jardins. — RK. — Région méditerranéenne
or., Crimée. — Médicinal. — Mellifère. — [*]

2. Ptelea L.

Ptelea trifoliata L. (Orme de Samarie. Hopboom. Lederstrauch). — 2-5 m. — Juin-juill.


— Phan. — Cultivé pour l’ornement dans les parcs. Parfois subspontané ou naturalisé lo-
calement (RR) : anciens parcs, friches, terrains vagues. — Amérique du Nord mér. et or.
— (Fig. 5, p. 465). — [*]

Famille 116. Zygophyllaceae (Zygophyllacées)


Plantes herbacées ou ligneuses à la base. Feuilles opposées, composées-paripennées,
pourvues de stipules. Fleurs solitaires ou en cymes, à symétrie radiaire, hermaphrodites.
Corolle et calice à 4-5 pièces. Etamines : 10. Carpelles : 5, soudés entre eux ; ovaire su-
père, gén. à 5 loges. Fruit : une capsule ou fruit se divisant en 5 coques. — Env. 250
espèces, des régions tempérées et chaudes, parmi lesquelles de nombreux halophytes et
xérophytes (plantes des steppes et des déserts).
Adventice: Tribulus terrestris L. (feuilles à 10-16 folioles; fruit à 2 ou plusieurs
épines).

464
SHARINRRE
112. Hippocastanaceae. 114. Simaroubaceae. 115. Rutaceae

Aesculus hippocastanum : feuille (* 1/5).


Er =

Aesculus carnea : feuille (* 1/5).


Ailanthus altissima : fruit (ensemble de samares) (* 1/2).
Aïlanthus altissima: feuille (* 1/8) et détail d’une foliole montrant les
glandes basilaires (* 1/4).
Ptelea trifoliata : feuille (* 1/4).

465
117. Oxalidaceae

ORDRE 52. GERANIALES


Familles : Oxalidaceae, Geraniaceae, Limnanthaceae, Tropaeolaceae, Bal-
saminaceae.

Plantes herbacées ou arbustives. Feuilles simples, découpées en segments


ou composées. Fleurs plus ou moins bien développées, à symétrie radiaire ou
bilatérale, hypogynes ou faiblement périgynes, souvent pourvues de glandes ré-
ceptaculaires ext. aux étamines ; périanthe différencié en calice, à préfloraison
imbriquée ou rarement valvaire, et en corolle, celle-ci à pétales libres ou parfois
un peu soudés entre eux ; étamines : 4-10(-15), les ext. opposées aux pétales ou
parfois alternant avec ceux-ci ; gynécée à 3-5 carpelles presque libres ou, plus
souvent, soudés entre eux, à ovaire à 3-5 loges ; placentation axile ; ovules en
nombre variable (1 à plusieurs par loge).

Famille 117. Oxalidaceae (Oxalidacées)


Plantes herbacées. Feuilles alternes, subopposées ou subverticillées, ou encore toutes
basilaires, pourvues ou dépourvues de stipules, à 3(-4) folioles obcordiformes à obtrian-
gulaires, articulées sur le pétiole et mobiles. Inflorescence : une cyme ou fleurs solitaires.
Fleurs hermaphrodites, à symétrie radiaire. Calice : 5 sépales plus ou moins soudés entre
eux. Corolle : 5 pétales libres ou légèrement soudés entre eux à la base, caducs. Etamines :
10, en 2 rangs, soudées entre elles à la base. Carpelles : 5, soudés entre eux ; ovaire supère,
à 5 loges et à ovules nombreux ; placentation axile ; styles et stigmates : 5. Fruit : une cap-
sule à 5 loges. Graines nombreuses, pourvues d’une enveloppe charnue en forme d'arille
qui, à maturité, se fend et se contracte avec élasticité pour projeter les graines. — Env. 1000
espèces, des régions tropicales, subtropicales et tempérées.

Oxalis L. (Oxalis. Klaverzuring. Sauerklee)

1 Fleurs solitaires, portées par de longs pédicelles axillaires. Pétales gén.


blancs, veinés de rouge, jaunes à la base, parfois roses ou violacés, longs
de 10-15 mm. Feuilles long. pétiolées, espacées sur le rhizome. Rhizome
grêle, rampant, recouvert d’écailles charnues et imbriquées. Graines ri-
dées Inn IEMER cesse 1. Oxalis acetosella
Fleurs par (1-)2-4(-7), en cymes, naissant sur une tige aérienne. Pétales en-
tièrement jaunes, longs de 4-8 mm. Graines ridées transversalement ….

2 Feuilles dépourvues de stipules. Capsule pourvue de poils épars et allongés


ou parfois glabrescente. Pédicelles fructifères dressés. Plante munie de
poils dont une partie au moins sont pluricellulaires (avec des cloisons
transversales bien apparentes) (forte loupe !). Tige ne s’enracinant pas
aux nœuds. Foliolesà échancrure atteignant au max. 1/5 de la longueur
UE MDS uses memmmemeneneeemmmmensanNRmRenuNnEen 2. O. stricta
Feuilles munies de petites stipules auriculées, scarieuses. Capsule pourvue
de poils courts, en majorité dirigés vers le bas, gén. denses. Pédicelles
fructifères réfractés. Plante à poils non distinctement pluricellulaires-
cloisonnés. Tige s’enracinant souvent aux nœuds. Folioles à échan-
crure souvent plus profonde, atteignant jusqu’aux 2/5 de la longueur du
limbe ss 3. O. corniculata

466
118. Geraniaceae

OBS. — 1.- Plusieurs espèces d’Oxalis à souche bulbeuse sont cultivées pour
l’ornement dans les jardins. Les trois suivantes ont été trouvées à l’état subspontané :
O. debilis Hums., BonpL. et KUNTH [Syn. : ©. corymbosa DC. ; Sassia debilis (Hums.,
Boxe. et KuNTH) HoLuB], ©. latifolia KUNTH [Syn. : Sassia latifolia (KUNTH) HoLus]
et O. tetraphylla CaAv. [Syn.: Sassia tetraphylla (CAv.) HoLuB], tous à pétales rose
violacé ou rouges (le premier à bulbe produisant des bulbilles sessiles, à pédicelles
floraux velus et à folioles pourvues de taches submarginales orangées, le deuxième
à bulbilles naissant sur de courts rhizomes, à pédicelles floraux glabres et à folioles
dépourvues de taches submarginales) et le troisième à feuilles à 4 folioles (tous les
autres étant à 3 folioles).
2.— Sous le nom d’Oxalis Xuittienii J. JANSEN, a été décrite une plante
considérée comme l’hybride ©. corniculata Var. atropurpurea * stricta, mais il pour-
rait s’agir simplement d’une forme du premier des parents supposés.
1.— Oxalis acetosella L. (Oxalis petite oseille, surelle. Witte klaverzuring. Wald-
Sauerklee). — 5-15 cm. — Avr.-mai (parfois aussi en été, mais alors à fleurs petites
et cléistogames). — Hémicrypt. ros. — Forêts à humus légèrement acide. — Mosan,
Ard., Eifel centr. : C-AC ; Boul., Brab., Lorr. (surtout occ. et sept.) : AC-AR ; ailleurs :
R, sauf Champ. : RR et Mar. : nul. — Europe et Asie occ. tempérées.
2.— O. stricta L. [Syn. : O. fontana BUNGE ; O. europaea Jorb. ; Xanthoxalis stricta (L.)
SMALL ; X fontana (BUNGE) HoLuB]. (Oxalis droit. Stijve klaverzuring. Aufrech-
ter Sauerklee). — 10-40 cm. — Juin-oct. — Hémicrypt., rarement Thér. — Jardins,
cultures sarclées, terrains vagues. — F1., Camp., Brab. : AC ; Mar., Mosan, Lorr. : AR ;
Pic., Tert. par. : R ; ailleurs : RR ou nul. — Asie or., Amérique du Nord. Devenu sub-
cosmopolite.
3.— O. corniculata L. [Syn.: Xanthoxalis corniculata (L.) SMaLc]. (Oxalis cornu.
Gehoornde klaverzuring. Hornfrüchtiger Sauerklee). — 10-30 cm. — Mai-oct. —
Thér. ou parfois Hémicrypt. — Cultures sarclées, abords des jardins, terrains vagues,
pied des murs, parfois entre les pavés. — Cultivé pour l’ornement dans les jardins.
Subspontané, adventice ou naturalisé, surtout dans l’W du territoire de la Flore et dans
les zones urbaines : AC-R. En expansion dans ce territoire. — Peut-être originaire de
la région méditerranéenne. Devenu subcosmopolite. — [*]
OBS. — L'espèce est variable en ce qui concerne le nombre de fleurs par inflores-
cence (1 à 7), les dimensions des folioles,.… Les plantes rencontrées dans le territoire
de la Flore sont souvent des cultivars à feuilles pourpre foncé, que l’on peut réunir sous
le nom de var. atropurpurea PLANCH. (Syn. : var. purpurata PARL.).

Famille 118. Geraniaceae (Géraniacées)


Plantes herbacées, à tige articulée. Feuilles alternes ou les sup. opposées, à limbe
palmatilobé à palmatiséqué ou pennatilobé à pennatiséqué ; stipules gén. membraneuses.
Inflorescence : une cyme ou parfois une ombelle, parfois réduite à une fleur. Fleurs her-
maphrodites, à symétrie radiaire ou légèrement bilatérale. Calice : 5 sépales libres entre
eux. Corolle : 5 pétales libres entre eux, gén. caducs, rarement absents. Glandes necta-
rifères : 5, entre les pétales. Etamines : gén. 10, les ext. plus courtes, opposées aux pétales
et parfois dépourvues d'anthère. Carpelles : gén. 5, soudés entre eux ; ovaire supère, avec
5 loges à 2 ovules, surmonté par un prolongement de l'axe floral (bec) ; styles : 5, soudés
avec le bec ; stigmates : 5. Fruit en forme de capsule constituée de 5 parties ; chacune de
celles-ci renfermant une seule graine, déhiscente (coque) ou indéhiscente, prolongée par
un long appendice linéaire (arête) longtemps soudé au bec par son bord int. maïs finissant
par s'en détacher avec élasticité. — Env. 800 espèces, surtout des régions tempérées et
subtropicales.
REM. — Chez plusieurs espèces de cette famille, à côté d’individus hermaphrodites,
on rencontre parfois des plantes dont les fleurs sont exclusivement femelles, par suite de
l’avortement des étamines.

467
118 . Geraniaceae

Limbe foliaire env. aussi large que long, palmatilobé à palmatiséqué (Fig. 8 à 20,
p. 473). Parties du fruit déhiscentes (coques), subglobuleuses ou oblongues-
subglobuleuses, sans dépression vers le sommet. Arête prolongeant chacune
d’elles glabre à la face int., se détachant du bec à partir de la base vers le
sommet en se courbant en arc. Etamines : 10, toutes munies d’une anthère,
SAUT CHEZ Ce PUNIUM access 1. Geranium
Limbe foliaire plus long que large, gén. pennatiséqué (Fig. 21 et 22, p, 477)
(limbe denté-pennatilobé à pennatifide chez des espèces introduites). Parties
du fruit indéhiscentes, linéaires-obovoïdes, atténuées inf., présentant vers le
sommet une dépression bien marquée. Arête prolongeant chacune d’elles
barbue à la face int., se détachant du bec à partir du sommet vers la base en
se tordant en hélice. Etamines : 5 int. fertiles et 5 ext. dépourvues d’anthère
Detereseenseeesneeneeeeneennee eee eenseeenrneenree see snineenne seen eee 2. Erodium p. 475
OBS. — De nombreux représentants (espèces, hybrides, cultivars) du genre Pelargo-
nium L'HÉRIT., gén. originaires d'Afrique du Sud, sont cultivés pour l’ornement dans les
jardins et les parcs, sous le nom de « géranium ». Ils se reconnaissent à leurs fleurs à symé-
trie légèrement bilatérale, pourvues d’un canal nectarifère étroit et allongé, creusé dans le
pédicelle ; des 10 étamines, 7 seulement sont pourvues d’une anthère. P capitatum (L.) Arr.
a été signalé à l’état subspontané.

1. Geranium L. (Géranium. Ooievaarsbek. Storchschnabel)


REM. — La longueur des pétales est la longueur totale de ces organes, y compris
l’onglet. Le diamètre de la corolle est donc inférieur au double de la longueur d’un pétale !
1 Pétales à onglet beaucoup plus court que le limbe (Fig. 1 à 5, p.473). Sépales
plus ou moins étalés, non rapprochés en tube 2
Pétales à onglet au moins aussi long que le limbe (Fig. 6 et 7, p. 473). Sé-
DAlES TES. DDC hs En QE someumesmatenmmmemenmennens 14
Plantes vivaces, rhizomateuses. Pétales longs de 7-20 mm, dépassant long. le
CAÏICE sis ssisiieeeeerrersssssseseeeeeeessssseeseseeeeeeeseeeses 3
Plantes annuelles ou bisannuelles, à racine pivotante grêle. Pétales longs de
2-9 mm, dépassant peu le calice ou ne le dépassant pas 10
Fleurs solitaires sur chaque pédoncule. Pétales échancrés en cœur au som-
met, purpurins ou rouge carmin, longs de 14-20 mm (Fig. 2, p. 473).
Limbe foliaire à segments linéaires-oblongs, une à deux fois (2-)3-fides,
non dentés (Fig. 13, p. 473) 7. Geranium sanguineum
Fleurs par 2(-3) sur chaque pédoncule (donc pédicelles gén. géminés; ex-
ceptionnellement pédoncule à 1 fleur chez G. nodosum et G. phaeum).
Pétales échancrés au sommet ou non échancrés, de couleur variée, longs
de 7-20 mm. Limbe foliaire à segments gén. plus larges, dentés ou inci-
sés-lobulés een 4
Pétales nettement échancrés au sommet 5
Pétales entiers, crénelés ou à peine échancrés au sommet 6
Limbe foliaire à contour suborbiculaire à orbiculaire-réniforme, à 5-7(-9)
segments obovales-cunéiformes, tronqués-lobés au sommet (Fig. 15,
p. 473). Pétales rouge violacé ou violet bleuâtre, longs de 7-10 mm,

468
118. Geraniaceae

profondément échancrés au sommet (Fig. 3, p. 473). Sépales longs de


4-5 mm, courtement mucronés (mucron long d’env. 0,3 mm), munis de
poils les uns glanduleux, les autres non glanduleux. Coques lisses, sans
ride vers le sommet. Pédicelles fructifères réfractés

Limbe foliaire à contour polygonal, à 3-5 segments ovales ou ovales-ellip-


tiques, aigus au sommet, crénelés-dentés (Fig. 12, p. 473). Pétales rose
pourpré à lilacé, longs de 12-18 mm, brièvement échancrés au sommet.
Sépales longs de 7-9 mm, courtement aristés [arête de 0,5-1(-1,5) mm],
velus mais non glanduleux. Coques présentant une ride transversale vers
le sommet, Pédicelles fructifères dressés ss 5. G. nodosum
6 Pétales longs de 8-12 mm, violet noirâtre ou pourpre noirâtre, blanchâtres
dans la partie inf. Coques fortement plissées ou ridées en travers vers le
sommet. Sépales mucronés (mucron long au max. de 0,5 mm)
nn na ner nana mme 6. G. phaeum
Pétales longs d’au moins 12 mm, bleus, lilas, violacés, rouges ou pourpres,
jamais noirâtres. Coques ni plissées, n1 ridées. Sépales nettement aristés
(arête gén. longue d’au moins 1 mm) 7
7 Pédicelles floraux munis de poils glanduleux, au max. 3 fois aussi longs que
LES SÉDAlES nasale as armani. 8
Pédicelles floraux non glanduleux, au moins 4 fois aussi longs que les sé-
pales sise 9
8 Limbe foliaire profondément divisé (jusqu'aux 4/5-9/10) en segments
étroits, allongés, très aigus et eux-mêmes profondément incisés ; lobes
secondaires à bord inf. gén. nettement concave (Fig. 8, p. 473). Pétales
longs de 15-20 mm, bleus, bleu purpurin ou, plus rarement, lilas ou blan-
châtres (Fig. 1, p. 473). Filet des étamines largement triangulaire à la
base et brusquement rétréci en alêne. Pédicelles floraux réfléchis après
la floraison mais se redressant à maturité 1. G. pratense
Limbe foliaire un peu moins profondément divisé (jusqu’aux 3/4-6/7) en
segments obovales-rhomboïdaux, moins aigus et moins profondément
incisés en lobes secondaires ; ceux-ci à bord inf. gén. droit ou plus ou
moins convexe (Fig. 9, p. 473). Pétales longs de 12-18 mm, rose violacé.
Filet des étamines lancéolé-subulé, non brusquement rétréci en alêne.
Pédicelles floraux toujours dressés 2. G. sylvaticum
9 Pédicelles fructifères dressés. Rhizome horizontal, grêle, allongé. Limbe
foliaire à segments ovales-rhomboïdaux, fortement dentés (Fig. 10, p.
473). Pétales longs de 15-17 mm, rose vif, à veines à peu près concolores
avec le reste du pétale (*). Etamines à filet long. cilié dans les 2/3 inf.
Plante à poils relativement SOuDles scene 3. G. endressii
Pédicelles fructifères réfractés. Rhizome oblique, robuste, court. Limbe
foliaire à segments cunéiformes-rhomboïdaux, incisés-dentés (Fig. 11,
p. 473). Pétales longs de 12-18 mm, rouge violacé, à veines pourpre

(*) Voir cependant l’obs. sous le n° 3, Geranium endressii, relative à l’hybride G.


XOXOnianum.

469
118. Geraniaceae

sombre. Etamines à filet courtement cilié à la base. Plante hérissée de


DOÏS TAÎQES 2cearon
nmmmu aren 4. G. palustre
10 Limbe foliaire (au moins chez une partie des feuilles inf. et moyennes) dé-
coupé presque jusqu’au pétiole, en segments eux-mêmes découpés en
lanières étroites (Fig. 16, p. 473). Sépales nettement aristés (arête longue
de plus de OS MM) rncesramnnannteneneamenn run 11
Limbe foliaire (au moins chez une partie des feuilles inf. et moyennes) à
divisions moins profondes, dépassant rarement la moitié du limbe ; seg-
ments cunéiformes, non découpés en lanières étroites (Fig. 17 et 18, p.
473). Sépales brièvement mucronés (mucron long de moins de 0,5 mm)
D 12
11 Pédoncules plus longs que les feuilles correspondantes. Pédicelles 5-6 fois
aussi longs que le calice, non glanduleux. Sépales pourvus d’une large
marge hyaline (parfois plus ou moins recourbée). Pétales longs de 7-9
mm, pourpre clair. Coques glabrescentes, non glanduleuses. Plante à
poils appliqués, non glanduleuse 10. G. columbinum
Pédoncules plus courts que les feuilles correspondantes ou les égalant. Pé-
dicelles à peine plus longs que le calice, glanduleux. Sépales à marge
hyaline nulle ou très étroite. Pétales longs de 4-6 mm, rose pourpré.
Coques pubescentes, glanduleuses. Plante à poils étalés, glanduleuse
dans sa partie SUP. .................................................... 11. G. dissectum
12 Pétales tronqués-arrondis au sommet, longs de 5-7 mm (Fig. 4, p. 473).
Coques velues, non ridées. Plante abondamment velue-glanduleuse, les
poils de la partie inf. de la plante (tige et pétioles) la plupart longs et
glanduleux 12. G. rotundifolium
Pétales échancrés au sommet (Fig. 5, p. 473). Coques soit velues et non
ridées, soit glabres et ridées ou non. Plantes velues, gén. glanduleuses
dans le haut, mais les poils de la partie inf. de la plante (tige et pétioles)
tous ou en majeure partie non glanduleux 13
13 Coques glabres, gén. finement ridées transversalement (mais parfois non ri-
dées). Etamines toutes fertiles (donc les 10 étamines pourvues d’une
anthère), à filet glabre. Pétales rouge pourpré ou roses, rarement blancs,
longs de 3-7 mm, dépassant nettement le calice. Tige à poils courts mê-
lés de nombreux poils longs 13. G. molle
Coques velues, à poils appliqués, non ridées. Les (3-)5 étamines ext. gén.
dépourvues d’anthère, à filet cilié à la base. Pétales pourpre pâle, longs
de 2-4 mm, dépassant à peine le calice. Tige à poils tous courts
RE EPS RARE EEE One NE TEEN DEN Enee 14. G. pusillum
14 Plante vivace, à rhizome épais. Pétales à onglet cilié, longs de 15-18 mm.
Etamines 2-3 fois aussi longues que le calice. Coques glabres. Limbe
foliaire à segments larges de 6-18 mm à la base (Fig. 14, p. 473)
dnennsenneeseneeenneenseeenseenesneeeseeeeieeceneeenneeenee eee 8. G. macrorrhizum
Plantes annuelles ou bisannuelles, à racine pivotante. Pétales à onglet glabre,
longs de 5-14 mm. Etamines 1-2 fois aussi longues que le calice. Coques
glabres ou pubescentes. Limbe foliaire à segments larges de 1-6(-12)
mm à la base 15

470
118. Geraniaceae

15 Sépales glabres. Limbe foliaire à contour orbiculaire-réniforme, luisant, à


5-7 segments peu profondément lobés à crénelés (Fig. 19, p. 473). Pé-
tales longs de 8-10 mm (Fig. 6, p. 473). Coques pubescentes, finement
ridées. Plante à odeur non fétide, glabrescente 15. G. lucidum
Sépales munis de longs poils glanduleux. Limbe foliaire à contour trian-
gulaire-pentagonal, peu luisant, à 3-6 segments bipennés, pétiolulés ou
subsessiles (Fig. 20, p. 473). Pétales longs de 5-14 mm. Coques glabres
ou pubescentes, ridées-réticulées. Plantes à odeur désagréable (groupe
de G. robertianum) issues 16
16 Sépales terminés par une arête longue de (1-)1,5-2,5 mm, munis de poils
gén. inégaux, les plus allongés longs de 1,7-3 mm. Anthères longues
de 0,4-0,7 mm, de couleur gén. orange, rose vif ou pourpre avant leur
déhiscence (sauf rarement, chez des pieds albinos). Pétales gén. longs
de 8-14 mm (Fig. 7, p. 473). Ornementation dorsale des coques faite
de crêtes peu nombreuses, espacées et peu saillantes, avec 1-2 sillons
transversaux, parfois peu marqués, près du sommet
mm 16. G. robertianum
Sépales terminés par une arête longue de (0,2-)0,5-1,5 mm, munis de poils
peu inégaux, les plus allongés rarement longs de plus de 1 mm. Anthères
longues de 0,2-0,4 mm, de couleur jaune avant leur déhiscence. Pétales
longs de 5-9 mm. Ornementation dorsale des coques faite de crêtes nom-
breuses, rapprochées et saillantes, avec 3-4 sillons transversaux près du
SOMMIET rormemaneneesnmesememmenromennsenaeneniessen 17. G. purpureum
OBS. — 1.- Adventices ou subspontanés : Geranium xXcantabrigiense VEO [G.
dalmaticum (BECK.) RECH. f. X macrorrhizum], G. carolinianum L., G. divaricatum
Exrx. et peut-être G. versicolor L. (voir l’obs. sous le n° 3, G. endressii).
2.-— Geranium Xmagnificum HyL. (G. ibericum CAv. *X platypetalum
Fiscx. et C.A. MEv.), hybride stérile d’origine horticole, fréquemment cultivé pour
l’ornement dans les jardins, s’observe parfois à l’état subspontané. Cette plante res-
semble à première vue à G. pratense, dont elle diffère par ses pétales longs de 22-24
mm, nettement échancrés au sommet, …

Geranium pratense L. (Géranium des prés. Beemdooievaarsbek. Wiesen-Storch-


schnabel). — 20-80 cm. — Juin-août. — Hémicrypt. — Prairies humides, bord des
cours d’eau, bord des chemins, anciens parcs, ballast des voies ferrées (dans les ré-
gions où il est introduit). Parfois cultivé pour l’ornement dans les jardins et les parcs.
— Lorr. : AC-AR ; Champ. : AR; Pic. or., Brab., Mosan, Tert. par., Eifel centr. : R ;
ailleurs : RR ou nul. Indigénat douteux dans l’W du territoire de la Flore. — Europe
médiane et sept., Asie occ. et médiane. — Mellifère.

G. sylvaticum L. (Géranium des bois. Bosooïevaarsbek. Wald-Storchschnabel). — 30-


80 cm. — Mai-août. — Hémicrypt. — Bois clairs, coupes et lisières forestières, prai-
ries submontagnardes non amendées. — Ard. centr. et or., Eifel centr. : AC-AR ; Lorr.
(surtout sept.) : AR-R ; Tert. par. : RR ; ailleurs : RR, probablement toujours introduit.
Rarement cultivé pour l’ornement dans les jardins. — Europe (surtout montagnes dans
le S), Asie tempérée. — Mellifère.
G. endressii J. Gay (Géranium d’Endress. Roze ooievaarsbek. Endress’ Storchschna-
bel). — 30-80 cm. — Juin-juill. — Hémicrypt. — Bord des chemins, talus à proximité
des habitations et des parcs. — RR, introduit et plus ou moins naturalisé. Cultivé (sur-
tout jadis) pour l’ornement dans les jardins et les parcs. — Pyrénées occ. — Mellifère.

471
118 . Geraniaceae

OBS. — Cette espèce ne semble plus guère être cultivée actuellement. Elle est
largement remplacée par un hybride fertile, d’origine horticole, entre G. endressii et
G. versicolor L. (G. Xoxonianum YEo). On tentera de distinguer ces deux plantes de
la manière ci-après:
— G. endressii : Pétales rose vif, paraissant de couleur à peu près uniforme, les
nervures étant d’une couleur quasi semblable à celle du reste du pétale. Sépales longs
de 7-9 mm. Bec long de 18-21 mm. Limbe foliaire gén. large de 5-10 cm ;
— G. Xoxonianum : Pétales gén. rose pâle, à nervures constituant un réseau plus
foncé, rarement non veinés. Sépales atteignant 11 mm de longueur. Bec atteignant 27
mm de longueur. Limbe foliaire de taille variable, large de 5-20 cm.
Cet hybride a été observé à l’état subspontané. Les données rapportées dans le
passé à G. endressii (et G. versicolor ?) correspondent peut-être en partie à ce taxon.
G. palustre L. (Géranium des marais. Moerasooievaarsbek. Sumpf-Storchschnabel).
— 30-80 cm. — Juin-août. — Hémicrypt. — Prairies humides, bord des eaux. — F1.
Camp., Brab. or. : RR ; jadis dans l’Eifel centr. ; ailleurs (notamment en Lorr. sept.) :
parfois introduit. Indigénat douteux. Parfois cultivé pour l’ornement dans les jardins et
les parcs. — Europe (sauf S), Caucase.
G. nodosum L. (Géranium noueux. Knopige ooievaarsbek. Knotiger Storchschnabel).
— 20-60 cm. — Juin-juill. — Hémicrypt. — Bois frais, anciens parcs. Parfois cultivé
pour l’ornement dans les jardins et les parcs. — Brab., Mosan, Lorr. : RR, naturalisé.
— Montagnes de l’Europe mér. — [*]
6.— G. phaeum L. (Géranium livide. Donkere ooievaarsbek. Brauner Storchschnabel). —
40-70 cm. — Mai-juill. — Hémicrypt. — Talus et ravins humides ou ombragés, haies,
anciens parcs, prairies, bord des ruisseaux. — Brab. : R ; ailleurs : RR ou nul. Natura-

118. Geraniaceae I (Geranium)

Geranium pratense : pétale (* 1).


DHNnNnELR EE

Geranium sanguineum : pétale (* 1).


Geranium pyrenaicum : pétale (* 1).
Geranium rotundifolium : pétale (* 3).
Geranium molle : pétale (* 2).
Geranium lucidum : pétale (* 2).
Geranium robertianum : pétale (* 1).
Geranium pratense : feuille (* 1/3).
Geranium sylvaticum : feuille (* 1/3).
Geranium endressiü : feuille (* 1/3).
mm
B ETES

Geranium palustre : feuille (* 1/3).


PHONE

Geranium nodosum : feuille (* 1/3).


em

Geranium sanguineum : feuille (* 1/2).


mm

Geranium macrorrhizum : feuille (* 1/3).


mm

Geranium pyrenaicum : feuille (* 1/2).


Geranium dissectum : feuille (* 1/2).
mm

Geranium rotundifolium : feuille (x 1/2).


Geranium molle : feuille (* 1/2).
nm

Geranium lucidum : feuille (* 1/2).


Den

Geranium robertianum : feuille (* 1/2).

472
118. Geraniaceae

lisé depuis longtemps. — Montagnes de l’Europe mér., médiane et or. Naturalisé dans
une grande partie de l’Europe. — Mellifère.
7.-— G. sanguineum L. (Géranium sanguin. Bloedooïevaarsbek. Blutroter Storchschnabel).
— 15-50 cm. — Mai-juill. — Hémicrypt. — Lisières forestières, clairières sèches;
espèce calcicole, héliophile-xérophile. Parfois cultivé pour l’ornement dans les jardins
et les parcs. — Mosan mér., Eifel centr. : AR-R ; Lorr., Champ., Tert. par. : R-RR;
ailleurs : parfois subspontané ou naturalisé. — Europe (sauf N), Caucase. — Mellifère.
OBS. — Plusieurs cultivars de cette espèce sont utilisés pour l’ornement. Ces
plantes sont parfois observées à l’état subspontané.
8.— G. macrorrhizum L. (Géranium à rhizome. Rotsooievaarsbek. Felsen-Storchschna-
bel). — 20-40 cm. — Juin-juill. — Hémicrypt. — Rocailles ombragées, anciens parcs,
jardins, vieux murs. — Mar, F1., Brab. or., Mosan, Ard. : RR, subspontané ou natura-
lisé. Parfois cultivé pour l’ornement dans les jardins et les parcs. — Montagnes du SE
de l’Europe. — [*]
9.— G. pyrenaicum BuRM. f. (Géranium des Pyrénées. Bermooïievaarsbek. Pyrenäen-
Storchschnabel). — 20-60 cm. — Mai-sept. — Hémicrypt. — Bord des chemins, talus,
haies, terrains vagues, rocailles. — Mosan, Lorr. : C ; Pic. (surtout or.), Brab., Champ.
Tert. par. : AC ; Mar, F1, Eïifel centr. : AR ; Boul., Camp., Ard. : R-RR. — Europe, SW
de l’Asie, Afrique du Nord. En extension et seulement naturalisé dans une partie de son
aire. — Mellifère.
OBS. — Voir l’obs. sous le n° 13 (Geranium molle).
10.—G. columbinum L. (Géranium colombin, pied-de-pigeon. Fijne ooievaarsbek. Tau-
ben-Storchschnabel). — 10-50 cm. — Juin-sept. — Thér. — Champs cultivés, friches,
bord des chemins, haies, de préférence sur des sols basiques ; espèce thermophile. —
Mosan, Lorr., Tert. par. : C ; Pic., Brab., Ard. (surtout mér. et or.), Eifel centr. : AR-R ;
ailleurs : RR ou nul. — Europe, Asie occ. et médiane, Afrique du Nord.
11.—G. dissectum L. (Géranium découpé. Slipbladige ooievaarsbek. Schlitzblättriger
Storchschnabel). — 10-40 cm. — Mai-sept. — Thér. — Champs cultivés, friches, bord
des chemins, digues, de préférence sur des sols limoneux-argileux. — AC-AR, sauf
Camp. et Ard. : R. — Europe, Asie occ. et centr., Afrique du Nord, Macaronésie. De-
venu subcosmopolite.
12.-G. rotundifolium L. (Géranium à feuilles rondes. Ronde ooievaarsbek. Rundblättriger
Storchschnabel). — 10-30 cm. — Avr.-sept. — Thér. — Bord des chemins, terrains
vagues, vieux murs, pied des rochers, surtout calcaires, graviers le long des rivières,
ballast des voies ferrées. — Mosan : AR (surtout vallées) ; Mar., Pic. sept., Brab. occ.
(surtout France), Lorr., Champ., Tert. par. : AR-R ; Pic. mér., Brab. (sauf occ.), Ard. or.
(Oesling) : RR ; ailleurs : parfois introduit (surtout le long des voies ferrées). — Eu-
rope (sauf N), Asie occ. et centr., Afrique du Nord, Macaronésie.
13.—G. molle L. (Géranium mollet. Zachte ooievaarsbek. Weicher Storchschnabel). — 10-
40 cm. — Mai-sept. — Thér. — Terrains fumés, cultures, pied des murs, bord des
chemins, terrains vagues, dunes rudéralisées. — C, sauf Ard. : AR. — Europe, Asie
occ., Afrique du Nord, Macaronésie. Devenu subcosmopolite.
OBS. — A côté de la var. molle, répandue, à coques finement ridées transversale-
ment, on a signalé dans le territoire de la Flore la var. aequale Ba. [Syn. : Geranium
aequale (Ba8.) Arbo], à coques lisses. La valeur taxonomique de ce taxon et sa ré-
partition sont à étudier. Il pourraît être confondu avec G. pyrenaicum (n° 9), dont le
caractère vivace n’est pas toujours facile à apprécier, surtout en herbier. Celui-ci se
différencie notamment par ses coques munies de petits poils apprimés (alors qu’elles
sont glabres chez G. molle, y compris dans la var. aequale).
14.—G. pusillum L. (Géranium fluet. Kleine ooïevaarsbek. Kleiner Storchschnabel). —
7-40 cm. — Mai-oct. — Thér. — Terrains vagues, pied des murs, bord des chemins ;
plus nitrophile que G. molle. — AC, sauf Ard. : AR. — Europe, Asie occ. et centr.,
Afrique du Nord.

474
118. Geraniaceae

OBS. — Cette espèce se distingue de Geranium molle, à l’état végétatif, par l’ab-
sence de longs poils sur la tige.
15.—G. lucidum L. (Géranium luisant. Glanzige ooievaarsbek. Glänzender Storchschna-
bel). — 10-40 cm. — Mai-août. — Thér. — Rocailles ombragées, surtout calcaires,
vieux murs, rarement dunes fixées, joints entre les pavés et ballast des voies ferrées. —
Mosan : R ; Mar. mér., Boul., Lorr., Ard., Tert. par., Eifel centr. : RR ; ailleurs : parfois
adventice ou subspontané. Parfois cultivé pour l’ornement dans les jardins. — Europe
(sauf NE), Asie occ. et centr., Afrique du Nord, Madère.
16.—G. robertianum L. (Géranium herbe à Robert. Robertskruid. Gewühnlicher Stink-
Storchschnabel, Ruprechtskraut). — 20-60 cm. — Mai-sept. — Thér., parfois Hémi-
crypt. — Bois à humus doux, souvent un peu rudéralisés, coupes et lisières forestières,
rocailles, vieux murs, haies, talus, ballast des voies ferrées. — C-AC, sauf Camp. :
AC-AR. — Zone tempérée de l’hémisphère boréal. Devenu subcosmopolite. — Médi-
cinal. — Mellifère.
OBS. — 1. - Espèce assez variable selon les stations (segments foliaires larges ou
étroits, couleur verte ou rougeâtre,.…). Seule est présente dans le territoire de la Flore la
subsp. robertianum, à tiges dressées-ascendantes et pétales au moins 2 fois aussi longs
que le calice. On a cependant observé jadis sur les levées de galets littoraux juste au S
des limites de ce territoire, la subsp. maritimum (BAB.) H.G. Baker (Syn. : var. littorale
RouY), plante gén. glabrescente à tiges couchées-ascendantes, intriquées, à feuilles
basilaires à segments étroits et pétiole également couché sur le sol et à pétales au plus
2 fois aussi longs que le calice ; ce taxon, parfois confondu avec Geranium purpureum
(voir le n° 17), est à rechercher dans le Mar.
2.— A l’arrière-saison, Geranium robertianum produit souvent de petites
fleurs à pollen d’un jaune terne qui prêtent à confusion avec celles de G. purpureum.
L’examen attentif de la pilosité des sépales et des caractères des coques permet notam-
ment de distinguer aisément les deux espèces.
17.—G. purpureum Vic. [Syn. : G. robertianum L. subsp. purpureum (ViLz.) NYMANI.
(Géranium pourpre. Klein robertskruid. Purpurner Stink-Storchschnabel). — 10-40
cm. — Mai-sept. — Thér. — Ballast des voies ferrées, rarement friches, lisières fo-
restières,.… — Naturalisé depuis les années 90 dans le territoire de la Flore et en ex-
pansion rapide : AC-R. — Europe sud-occ. et mér., SW de l’Asie, Afrique du Nord,
Macaronésie. — [*]
OBS. — Cette espèce a connu, surtout au cours des années 90, une rapide ex-
tension vers le N, d’abord surtout en Europe centr., essentiellement le long des voies
ferrées. Dans le territoire de la Flore, elle a d’abord été signalée dans le Brab. occ.
(France), puis rapidement dans le Mar. et le F1., mais elle est aujourd’hui distribuée
dans la plupart des districts (avec probablement des degrés de fréquence variables). Sa
progression le long du réseau ferroviaire devrait être suivie, de même que son implan-
tation occasionnelle à l’écart de celui-ci.

2. Erodium L’HÉRIT.
(Bec-de-cigogne. Reigersbek. Reiherschnabel)

1 Dépression située à la base de l’arête de chaque partie du fruit pourvue de


glandes brillantes (cependant caduques et pouvant donc disparaître
à maturité) et doublée vers le bas d’un sillon très marqué (Fig. 23,
p. 477). Bec du fruit long de (15-)20-45 mm. Stipules obtuses. Segments
foliaires dentés à pennatifides (Fig. 21, p. 477). Plante très glanduleuse,
à odeur de musc au froissement 1. Erodium moschatum
Dépression située à la base de l’arête de chaque partie du fruit non glandu-
leuse, doublée ou non d’un sillon. Bec du fruit long de 14-40 mm. Sti-
pules aiguës. Segments foliaires pennatifides à pennatiséqués (Fig. 22,

475
118. Geraniaceae

p. 477). Plantes glanduleuses ou non glanduleuses, sans odeur de musc


ronde de OR) nm nanenmese nero sum À
2 Dépression située à la base de l’arête de chaque partie du fruit doublée vers
le bas d’un sillon nettement marqué (Fig. 24 et 25, p. 477). Fruit long
de 5-6(-7) mm, terminé par un bec long de 22-40 mm. Inflorescence à
3-7(-9) fleurs. Corolle à symétrie un peu bilatérale, de 12-14(-17) mm
de diam. ; pétales sup. avec ou sans tache foncée. Plante glanduleuse ou
non glanduleuse 2. E. cicutarium
Dépression située à la base de l’arête de chaque partie du fruit non doublée
d’un sillon (Fig. 26, p. 477). Fruit long de 4-5 mm, terminé par un bec
long de 14-22 mm. Inflorescence à 2-3(-S5) fleurs. Corolle à symétrie
radiaire ou presque radiaire, d’env. 7 mm de diam. ; pétales gén. sans
tache. Plante très glanduleuse, à laquelle les grains de sable restent ad-
HÉROS rsmcmmeneesemnnnonentensnenonpenrenensrancnnss 3. E. lebelii
OBS. — 1.— Erodium maritimum L'HÉRIT., à limbe foliaire denté-lobé à pennati-
fide (incisions atteignant au max. la moitié de la largeur du limbe) et à fleurs par 1-2,
à pétales blanchâtres ou rosés, parfois nuls, a été signalé autrefois dans la région mari-
time du nord de la France ; il s’agissait probablement d’une introduction accidentelle ;
l’espèce existe à l’état indigène un peu au S des limites du territoire de la Flore.
2.-— Adventices ou subspontanés: Erodium botrys (CAV.) BERTOL., E.
brachycarpum (Gopr.) THELL., E. crinitum CAROL., E. cygnorum NEEs, E. malacoides
(L.) L'HÉRIT., E. manescavi Coss. et E. stephanianum Wirio.
3.-— L’hybride stérile Erodium Xanaristatum ANDREAS (E. cicutarium
subsp. dunense * lebelii) a été rencontré dans les dunes maritimes.
1.— Erodium moschatum (L.) L'HÉrir. (Bec-de-cigogne musqué. Muskusreigersbek.
Moschus-Reiherschnabel). — 10-50 cm. — Mai-sept. — Thér. — Terrains vagues,
bord des chemins. — Mar. mér., Brab. occ. (France) : RR, naturalisé ; ailleurs : parfois
adventice. — Europe sud-occ. et mér., SW de l’Asie, Afrique du Nord, Macaronésie.
— À]
2.— E. cicutarium (L.) L'HÉRIT. — Avr.-oct. — Thér. — Deux sous-espèces dans le terri-
toire de la Flore :

Inflorescence à 5-7(-9) fleurs. Corolle de 12-17 mm de diam., violette ou blanche;


deux pétales marqués d’une tache foncée. Sillon doublant la dépression à la base
de l’arête de chaque partie du fruit bien marqué (Fig. 24, p. 477). Bec long de 25-
35(-40) MM sssssnrmenrmenmennnnmemmnrenenennnnrnnes a. subsp. cicutarium
Inflorescence à 3-5 fleurs. Corolle d’env. 12 mm de diam., violet pâle ou blanche, le
plus souvent sans taches. Sillon doublant la dépression à la base de l’arête de
chaque partie du fruit moins distinct (Fig. 25, p. 477). Bec long de 22-28 mm
SRE PE SEEN STE DEEE EE DER ETS TEE TS b. subsp. dunense
subsp. cicutarium [Syn. : subsp. arvale ANDREAS; E. pimpinellifolium (WiTx.)
SIBTH.]. (Bec-de-cigogne commun. Gewone reigersbek. Gewühnliche Reïher-
schnabel). — 10-60 cm. — Champs sablonneux, pelouses et chemins secs,
cultures sarclées, ballast des voies ferrées. — AC-AR, sauf Pic. et Ard. : R. —
Europe, Asie tempérée, Afrique du Nord, Macaronésie. Devenu subcosmopolite.
— Mellifère.
subsp. dunense ANDREAS [Syn. : Æ. glutinosum DuM. subsp. dunense (ANDREAS)
RoTHM.]. (Bec-de-cigogne des dunes. Duinreigersbek. Dünen-Reïherschnabel). —
10-40 cm. — Dunes littorales, bord des chemins et terrains vagues sablonneux.
— Mar. : C ; ailleurs : parfois introduit. — Côtes de l’Europe occ.

476
119. Limnanthaceae

118. Geraniaceae IT (Erodium)

2k Erodium moschatum : feuille (avec stipules) (* 1/2).


22. Erodium cicutarium : feuille (avec stipules) (* 1/2).
23. Erodium moschatum : partie du fruit (avec la base de l’arête) (* 6).
24. Erodium cicutarium subsp. cicutarium : partie du fruit (avec la base de
l’arête) (*X 6).
25: ES cicutarium subsp. dunense : partie du fruit (avec la base de l’arête)
X

26. Erodium lebelii : partie du fruit (avec la base de l’arête) (* 6).

3.- E. lebelii Jorp. [Syn. : £. glufinosum Du. ; E. cicutarium (L.) L'HÉRiIT. var. albidum
PICARD ; E. bipinnatum auct. non WiLLp.]. (Bec-de-cigogne glutineux. Kleverige rei-
gersbek. Drüsiger Reiherschnabel). — 8-40 cm. — Mai-août. — Thér. — Terrains
sablonneux secs, dunes littorales, de préférence calcarifères. — Mar. : AC : ailleurs :
parfois adventice. — Côtes de l’Europe occ., jusqu’en Allemagne et en Ecosse vers le
N.
OBS. — Il y a lieu de ne pas confondre ce taxon avec Erodium cicutarium subsp.
dunense.

Famille 119. Limnanthaceae (Limnanthacées)


Plantes herbacées un peu succulentes, annuelles. Feuilles alternes, à limbe pennati-
séqué à composé-penné, dépourvues de stipules. Fleurs solitaires à l’aisselle des feuilles,
hermaphrodites, à symétrie radiaire. Calice : 5 sépales libres entre eux. Corolle : 5 pétales
libres entre eux. Etamines : 10, en partie à filet muni à la base d'une glande nectarifère.
Carpelles : 5, presque libres entre eux, excepté le style unique naissant entre les lobes de
l’ovaire ; ovaire supère, à 1 seul ovule par loge ; 5 stigmates courts ou un stigmate capité.

477
121. Balsaminaceae

Fruit formé de 5 akènes globuleux (parfois moins par avortement partiel) libérés séparé-
ment après flétrissement du style. — Env. 10 espèces, d'Amérique du Nord.
Limnanthes douglasii R. BROWN, originaire d'Amérique du Nord occ., à corolle
blanche, jaune au centre, est parfois cultivé dans les jardins pour l’ornement ou comme
plante mellifère. Rarement subspontané.

Famille 120. Tropaeolaceae (Tropéolacées)


Plantes herbacées, gén. volubiles, à pétioles s’enroulant autour du support. Feuilles
alternes, simples, à limbe entier ou découpé, souvent en forme de bouclier (pelté), dépour-
vues de stipules. Fleurs solitaires, axillaires, à symétrie bilatérale, hermaphrodites. Calice
et corolle à 5 pièces libres entre elles ; l’un des sépales développé en long éperon nectari-
fère. Etamines : 8, libres entre elles. Carpelles : 3, soudés entre eux ; ovaire supère, à 3
loges. Fruit constitué de 3 parties indéhiscentes, devenant dures et rugueuses et se séparant
à maturité. — Env. 80 espèces, de l'Amérique centrale et de l'Amérique du Sud.

Tropaeolum L. (Capucine. Klimkers. Kapuzinerkresse)


Limbe foliaire pelté, suborbiculaire, à nervures principales non terminées en mu-
cron. Fleurs de 3-6 cm de diam., à pétales non mucronés, de couleur variée
(rouge orangé, rouge sang, jaune,.….). Tige volubile, atteignant 5 m de lon-
gueur, ou bien courte et plus ou moins dressée 1. Tropaeolum majus
Limbe foliaire pelté, orbiculaire-réniforme, à nervures principales terminées en
mucron. Fleurs de 2-3,5 cm de diam., à pétales mucronés au sommet, jaune
orangé, les 3 inf. maculés de rouge sombre. Tige courtement volubile ou plus
ou moins dressée, longue de 70 cm au max. 2. T. minus
OBS. — D'autres espèces et hybrides de Tropaeolum sont parfois cultivés pour l’or-
nement dans les jardins.
1.-— Tropacolum majus L. (Grande capucine. Oost-Indische kers. Grosse Kapuzi-
nerkresse). — 30-500 cm. — Juin-oct. — Thér. — Souvent cultivé dans les jardins,
surtout pour l’ornement, rarement comme condiment (boutons floraux). Parfois sub-
spontané: abords des habitations, terrains vagues, décombres. — Inconnu à l’état
spontané : originaire d’ Amérique tropicale. — [*]
2.-— T. minus L. (Petite capucine. Kleine klimkers. Kleine Kapuzinerkresse). — 30-70 cm.
— Juill.-oct. — Thér. — Parfois cultivé pour l’ornement dans les jardins. — Equateur,
Pérou. — [*]

Famille 121. Balsaminaceae (Balsaminacées)


Plantes herbacées, à tige charnue-translucide et creuse. Feuilles alternes, opposées
ou verticillées, simples, sans stipules ou à stipules réduites à des glandes. Fleurs solitaires
ou en racème, hermaphrodites, à symétrie bilatérale. Calice à 3 sépales pétaloïdes très
inégaux, l’inf. terminé en éperon. Corolle à 5 pétales, le sup. de grande taille, les autres
unis deux à deux de chaque côté de la fleur Etamines : 5, alternant avec les pétales ; filets
courts et larges ; anthères soudées entre elles autour de l'ovaire. Carpelles : 5, soudés entre
eux ; ovaire supère, à 5 loges, à nombreux ovules ; placentation axile. Fruit : une capsule,
à valves élastiques, projetant au loin les graines mûres. — Env. 450 espèces, répandues
principalement en Asie et en Afrique tropicales.

Impatiens L. (Balsamine. Springzaad. Springkraut)


1 Feuilles opposées ou verticillées par trois, à limbe finement denté en scie,
pourvu de 20-50 dents de chaque côté (Fig. 1, p. 479). Fleurs longues

478
121. Balsaminaceae

IKÈÉÉE

ne
<
[es]

O1

sd
Æ

121. Balsaminaceae

Impatiens glandulifera : feuille (* 1/2).


Impatiens parviflora : fleur (* 2).
LIRER

Impatiens parviflora : feuille (* 1/2).


Impatiens noli-tangere : sépale inf. avec son éperon (* 1).
Impatiens noli-tangere : feuille (* 1/2).
Impatiens capensis : sépale inf. avec son éperon (* 1).
Impatiens capensis : feuille (x 1/2).

de 2,5-4 cm, pourpres ou rarement blanches, à éperon teinté de verdâtre


ou de jaunâtre, fortement courbé, rarement presque nul. Plante robuste,
haute de 1-2,5 m 1. Impatiens glandulifera
Feuilles alternes. Plantes ne dépassant pas 80 cm de hauteur 2
Fleurs longues de 2,5-4 cm, rose pourpré, à éperon droit ou faiblement cour-
D

bé. Limbe foliaire pourvu de 20-40 dents de chaque côté


121 . Balsaminaceae

3 Fleurs jaune pâle, longues de 0,5-1,5 cm, à éperon droit ou à peine courbé
(Fig. 2, p. 479). Limbe foliaire pourvu de (13-)20-35 dents de chaque
côté (Fig. 3, p. 479)... 3. I. parviflora
Fleurs jaune vif ou orange, longues de 2-3(-3,5) cm, à éperon courbé. Limbe
foliaire pourvu de 5-16(-20) dents de chaque côté 4
Fleurs jaune vif, ponctuées de rouge à l’int., à sépale inf. graduellement
contracté en éperon plus ou moins fortement courbé (mais formant un
angle gén. inf. à 180°) (Fig. 4, p. 479). Limbe foliaire pourvu de chaque
côté de 7-16(-20) dents gén. obtuses-mucronulées et d’env. 2-3 mm de
profondeur (Fig. 5, p. 479) 4. I. noli-tangere
Fleurs orange, tachées de brun rouge à l’int., à sépale inf. brusquement
contracté en éperon fortement courbé (formant un angle souvent voisin
de 180°, de telle sorte que l’éperon est parallèle à la corolle) (Fig. 6,
p, 479). Limbe foliaire pourvu de chaque côté de 5-10(-14) dents gén.
obtuses et d’env. 1-2 mm de profondeur (Fig. 7, p. 479)

OBS. — D'autres espèces de ce genre sont cultivées pour l’ornement dans les
jardins, principalement /mpatiens balsamina L., I. walleriana Hook. f. (Syn. : Z sultani
Hook. f.), ainsi que des hybrides, des cultivars à fleurs pleines, …
l.— Impatiens glandulifera RoyLE (Syn. : Z roylei Wap.). (Balsamine géante. Reuzen-
balsemien. Indisches Springkraut). — 1-2,5 m. — Juill.-oct. — Thér. — Berges et
graviers des rivières et des canaux, fossés et talus humides. Cultivé pour l’ornement
dans les jardins. Naturalisé, souvent en grande abondance. — F1., Camp., Brab., Mosan
(surtout N et NE) : AR ; Boul. Pic., Ard. (surtout mér.), Lorr. : R ; ailleurs : RR ou nul.
— Himalaya. Naturalisé dans une grande partie de l’Europe. — Mellifère.
L. balfourii Hook. f. (Balsamine de Balfour. Tweekleurig springzaad. Balfours Spring-
kraut). — 30-80 cm. — Juin-sept. — Thér. — Abords des jardins, terrains vagues,
berges des cours d’eaux, fossés. Cultivé pour l’ornement dans les jardins. Subspontané
çà et là ou parfois naturalisé localement, surtout dans le S du territoire de la Flore. —
Himalaya. — Mellifère. — [*]

L. parviflora DC. (Balsamine à petites fleurs. Klein springzaad. Kleines Springkraut).


— 20-80 cm.— Juin-nov. — Thér. — Terrains vagues, bosquets artificiels, parcs, bois
à humus doux plus ou moins rudéralisés. — FI., Camp., Brab., Lorr. : AR-R ; Mosan,
Eifel centr. : R ; ailleurs : RR ou nul. Naturalisé. Souvent abondant dans ses stations.
— Asie centr. et or. Naturalisé dans une grande partie de l’Europe.
L noli-tangere L. (Balsamine des bois. Groot springzaad. Grosses Springkraut, Rühr-
mich-nicht-an). — 20-80 cm. — Juin-sept. — Thér. — Bois frais, bord des ruisseaux,
chemins forestiers humides, suintements. — Mosan, Ard. : AC ; Brab. : AR; Lorr.
(surtout sept. et occ.), Eifel centr. : AR-R ; ailleurs : R-RR ou nul. — Europe et Asie
tempérées, Amérique du Nord occ. — Mellifère.
L. capensis MEErs. (Syn. : Z. biflora WALTER; I. fulva NuTT.). (Balsamine orange.
Oranje springzaad. Orangefarbenes Springkraut). — 20-60 cm. — Juill.-oct. — Thér.
— Berges des rivières et des canaux, bois marécageux. — Camp., Pic. mér. (vallée de
la Somme entre Corbie et Abbeville), Lorr. (vallée de la Moselle à l’W et au SW de
Nancy) : RR, naturalisé. Espèce paraissant en voie d’extension vers le N. — Amérique
du Nord or. et centr. Naturalisé en France, aux Pays-Bas, en Grande-Bretagne et s’éten-
dant vers l’Europe centr. — [*]

OBS. — Les fleurs cléistogames sont fréquentes chez cette espèce, souvent même
les seules présentes.

480
122. Linaceae

ORDRE 53. LINALES


Famille : Linaceae.
Plantes ligneuses ou herbacées. Feuilles simples. Fleurs plus ou moins bien
développées, à symétrie radiaire, hypogynes, gén. dépourvues de disque ou de
glandes réceptaculaires; périanthe différencié en calice, à préfloraison imbri-
quée, et en corolle, celle-ci à pétales libres entre eux ; étamines : gén. 4-10, ra-
rement plus nombreuses ; gynécée à 3-5(-7) carpelles soudés entre eux, à ovaire
à loges en même nombre que les carpelles ; placentation axile ; ovules : 1 ou 2
par loge.

Famille 122. Linaceae (Linacées)


Plantes herbacées, parfois un peu ligneuses à la base. Feuilles alternes ou plus rare-
ment opposées, sessiles, à limbe entier, dépourvues de stipules. Inflorescence : un corymbe
ou une grappe. Fleurs hermaphrodites, à symétrie radiaire, 4- ou 5-mères. Calice : 4-5
sépales libres ou rarement soudés entre eux à la base. Corolle : 4-5 pétales libres entre eux,
très caducs. Etamines : 4-5 fertiles, gén. un peu soudées entre elles à la base ; parfois un
même nombre d'étamines stériles, réduites à leur filet, opposées aux pétales. Carpelles :
gén. 4-5, soudés entre eux ; ovaire supère ; 4-5 loges à 2 ovules, chaque loge divisée par
une fausse-cloison gén. incomplète ; placentation axile ; styles : 4-5, libres ou soudés entre
eux à la base. Fruit : une capsule à 4-5 loges divisées chacune par une fausse-cloison, gén.
incomplète, en 2 loges secondaires à 1 graine. — Env. 450 espèces, des régions tropicales,
subtropicales et tempérées.
Fleurs 4-mères. Pétales longs de 1-1,5 mm, blancs, ne dépassant pas le calice.
Sépales gén. à 3 (parfois 2 ou 4) dents vers le sommet. Feuilles opposées.
Planteà ramification dichotome, haute de 10 cm au max. Graines ovoides
eme ne rares nement rene enens mare 1. Radiola
Fleurs 5-mères. Pétales longs d’au moins 4 mm, blancs ou roses à bleus, dépas-
sant le calice. Sépales entiers. Feuilles opposées ou alternes. Plantes hautes
dé 5-100 cn, Graines ADlAUSS. omssmmmrmenemnenmenemnenmEeEnensn 2. Linum

1. Radiola Hizc
Radiola linoides RoTx (Radiole, faux lin. Dwergvlas. Zwerg-Lein). — 1-10 cm. — Juin-
août. — Thér. — Sables humides, chemins forestiers humides, sur des sols siliceux, gén.
en compagnie d’autres petites plantes, telles que Cicendia filiformis, Centunculus mini-
mus, Hypericum humifusum, Centaurium pulchellum, Ilecebrum verticillatum, ete. — F1.
Camp. : jadis AC-AR, actuellement R-RR ; Mar. Pic. occ., Brab., Mosan, Ard., Lorr. sept.,
Tert. par. : RR ; ailleurs : disparu ou nul. En régression dans la territoire de la Flore, — Eu-
rope (sauf N), Asie Mineure, Afrique sept. et tropicale (montagnes), Macaronésie.

2. Linum L. (Lin. VIlas. Lein)


REM. — Il convient de récolter des matériaux complets (souche, tiges fructifères) et de
noter les caractères de la corolle (couleur, dimensions), celle-ci étant très caduque.

l Feuilles toutes opposées ; limbe à 1 nervure. Pétales blancs à base jaune,


longs de 4-6 mm, env. 2 fois aussi longs que les sépales. Plante an-
nuelle 1. Linum catharticum
Feuilles moyennes et sup. alternes ; limbe à 1-3 nervures. Pétales gén. roses,
lilas ou bleus (sauf chez des cultivars de Z. usitatissimum à pétales
blancs). Plantes annuelles, bisannuelles ou vivaces 2
122. Linaceae

2 Sépales tous pourvus de cils glanduleux. Pétales roses ou lilacés. Plante vi-
VACE mines seeeserrseseessresseeeseeensneessneessnessnneene 2. L. tenuifolium
Sépales tous ou les ext. seulement dépourvus de cils glanduleux. Pétales
bleus ou rarement blancs ..….................................................. 3
3 Stigmates capités à courtement obovoïdes. Sépales int. non ciliés. Plantes
vivaces, triuries dé rejets SQHIES IQUTRÉS msnssermnnssnnenannsars “+
Stigmates en massue étroite et allongée. Sépales int. courtement ciliés-fim-
briés. Plantes annuelles, bisannuelles ou parfois vivaces 5
4 Fleurs homostylées (anthères et stigmates situés à peu près au même niveau).
Inflorescence à (1-)2-6 fleurs ; pédicelles fructifères dressés à étalés.
Capsule large de S-S TN morememeemememmenmamencunmmaenm 3. L. leonii
Fleurs hétérostylées (anthères et stigmates situés à des niveaux différents).
Inflorescence gén. à plus de 6 fleurs ; pédicelles fructifères étalés à réflé-
chis. Capsule large de 4-6 mm 4. L. austriacum
5 Tige souvent rameuse dès la base ; des rejets stériles feuillés. Limbe foliaire
à 1-3 nervures. Pétales bleu pâle, longs de 10-12 mm. Anthères ovoïdes,
env. 2 fois aussi longues que larges. Capsule large de 4-6 mm. Graines
longues de 3 mm au max. 5. L. bienne
Tige gén. simple ou rameuse seulement dans le haut ; pas de rejets stériles.
Limbe foliaire à 3 nervures. Pétales bleu vif ou parfois blancs, longs de
(10-13-17 mm. Anthères oblongues, 3-4 fois aussi longues que larges.
Capsule large de 6-9 mm. Graines longues de 4-5 mm
ONE 6. L. usitatissimum
OBS. — 1.-— Plusieurs Linum autres que L. austriacum sont cultivés pour l’orne-
ment dans les jardins, notamment L. flavum L., espèce vivace à grandes fleurs jaunes,
et L. grandiflorum Desr., annuelle à grandes fleurs rouges. Cette dernière plante a été
observée à l’état subspontané.
2.— Linum hirsutum L. a été signalé comme introduit en Champ.
1.— Linum catharticum L. (Lin purgatif. Geelhartje. Purgier-Lein). — 5-30(-40) cm. —
Juin-août. — Thér. — Pelouses, prairies sèches, de préférence sur des sols calcarifères,
ballast des voies ferrées. — Mosan, Lorr., Champ. : C ; Mar., Boul, Pic., Ard., Tert.
par. Eifel centr. : AC-AR; Brab. : R ; F1, Camp. : RR. — Europe, SW de l’Asie,
Afrique du Nord.
2.-— L. tenuifolium L. (Lin à feuilles étroites. Smal vlas. Schmalblättriger Lein). — 10-
40(-50) cm. — Mai-juill. — Hémicrypt. — Pelouses calcaires sèches ; espèce thermo-
phile. — Lorr. (surtout côtes de Meuse et de Moselle), Champ, Tert. par. : AR ; Mosan
(bassins du Viroin et de la Houille), Eifel centr. : R-RR; ailleurs : parfois introduit.
— Europe mér. et médiane, SW de l’Asie, Afrique du Nord.
OBS. — Linum tenuifolium et L. leonii, qui sont deux espèces croissant dans les
pelouses calcaires de la partie mér. du territoire de la Flore, se distinguent à l’état stérile
de la manière suivante :
— L. tenuifolium : Limbe foliaire à marge pourvue de petites dents spinuleuses
(le bord des feuilles est souvent enroulé : il faut l’examiner avec une forte loupe !) ;
— L. leoniüi : Limbe foliaire à marge entière, dépourvue de dents.
3.— L. leonii F.W. Scauzrz (Syn. : L. petryi R. BEYER ; L. anglicum auct. non MiiL.). (Lin
français. Frans vlas. Lothringer Lein). — 7-40 cm. — Mai-juillet. — Hémicrypt. —
Pelouses calcaires ensoleillées ; espèce thermophile. — Lorr., Champ. : R-RR ; Mosan
mér. (Treignes, Givet), Tert. par., Eifel centr. : RR. — France, Allemagne occ.

482
123. Polygalaceae

OBS. — 1.-— La plante décrite sous le nom de Linum petryi (connue de Lorr.
française : Arnaville) est considérée comme une simple forme de L. leonii à fleur inf.
fortement écartée des autres.
2.— Voir l’obs. sous le n° 2 (Linum tenuifolium).

4,— L. austriacum L. (Lin d'Autriche. Oostenrijks vlas. Osterreichischer Lein). — 30-60


cm. — Mai-juill.(-sept.). — Hémicrypt. — Pelouses sèches, friches, terrils. — Lorr.
or. : RR, naturalisé ; F1, Camp. or., Pic. sept. : RR, adventice, subspontané ou natu-
ralisé. Parfois cultivé pour l’ornement dans les jardins. — Europe centr. et or., Asie
Mineure. — [?*]
OBS. — Les stations lorraines (France, G.-D. de Luxembourg) de cette espèce
correspondent vraisemblablement à une extension spontanée de son aire vers l’ouest ;
celles des autres districts résultent probablement d’opérations de verdurisation de ter-
rils ou de création de pelouses artificielles, utilisant des « mélanges fleuris ».

5.— L. bienne Mizz. [Syn. : L. angustifolium Hups.; L. usitatissimum L. subsp. angustifo-


lium (Hups.) THELL.]. (Lin bisannuel. Tweejarig vlas. Zweijähriger Lein). — 30-60 cm.
— Juin-août. — Thér. ou Hémicrypt. — Pelouses relativement sèches. — Tert. par. :
RR. — Europe sud-occ. et mér., SW de l’Asie, Afrique du Nord, Macaronésie. — *

6.— L. usitatissimum L. (Lin cultivé. Gekweekt vlas. Flachs). — 30-100 cm. — Juin-août.
— Thér. — Souvent cultivé en grand pour ses fibres et ses graines. Parfois subspon-
tané, adventice ou naturalisé : terrains vagues, bord des chemins, berges et graviers
des rivières, ballast des voies ferrées. — Plante de grande culture, inconnue à l’état
spontané, probablement issue de L. bienne. — Médicinal. — Mellifère. — [*]

ORDRE 54. POLYGALALES


Famille : Polygalaceae.
Plantes ligneuses ou herbacées. Feuilles simples. Fleurs plus ou moins bien
développées, gén. à symétrie bilatérale, hypogynes ou faiblement périgynes, gén.
dépourvues de disque ou de glandes réceptaculaires ; périanthe différencié en
calice, à préfloraison imbriquée, et en corolle, celle-ci à pétales libres ou par-
tiellement soudés entre eux ; étamines : (1-)8-10(-12), libres ou à filets plus ou
moins soudés entre eux ou aux pétales ; gynécée à (1-)2-3(-5) carpelles soudés
entre eux, à ovaire à loges gén. en même nombre que les carpelles ; placentation
axile ou parfois pariétale ou apicale ; ovules en nombre variable (1 à plusieurs
par loge).

Famille 123. Polygalaceae (Polygalacées)


Plantes herbacées, un peu ligneuses à la base. Feuilles alternes ou opposées, sessiles,
à limbe ovale à lancéolé, entier, dépourvues de stipules. Inflorescence : une grappe termi-
nale allongée, à pédicelles courts, munis d'une bractée à la base et parfois de 1-2 brac-
téoles au-dessus de cette dernière. Fleurs hermaphrodites, à symétrie bilatérale. Calice : 5
sépales libres entre eux, persistants, dont 3 petits, herbacés, et 2 plus grands (ailes) dispo-
sés latéralement, pétaloides, accrescents et pourvus de veines. Corolle à pétales soudés en
un tube fendu du côté sup., à 3 lobes incisés ou frangés (Fig. 1, p. 485). Etamines : 8, à filets
soudés entre eux et au tube de la corolle. Carpelles : 2, soudés entre eux ; ovaire supère ; 1
style dilaté, pétaloide, bifide ; placentation axile. Fruit : une capsule à 2 loges, chacune à 1
graine. — Env. 800 espèces, des régions tempérées et tropicales.

483
123. Polygalaceae

Polygala L. (Polygala. Vleugeltjesbloem. Kreuzblümchen)


REM. — Il est indispensable de prélever des plantes entières pour la détermination. La
couleur des fleurs est très variable chez beaucoup d’espèces ; elle peut être bleue, violacée,
rose ou blanche. Les caractères indiqués pour les aïles se rapportent aux ailes persistant
autour du fruit.
1 Pas de rosette de feuilles dans la partie inf. de la tige ; feuilles basales env.
égales aux feuilles caulinaires ou plus courtes que celles-ci (Fig. 7, 8 et
2, pe 50. Pléurs decodeur VARIE orme 2
Tige portant dans sa partie inf. une rosette de feuilles, qui sont plus longues
que les feuilles caulinaires (Fig. 10, p. 485). Fleurs gén. bleu vif ou vio-
lacé, rarement rose pourpre ou blanches 4
2 Feuilles inf. opposées ou subopposées (Fig. 7, p. 485). Inflorescence com-
prenant 3-10(-12) fleurs. Ailes longues de 5-7,5 mm et larges de 2-3,5
mm, à nervures anastomosées (Fig. 2, p. 485). Fleurs gén. bleu clair à
bleu vif. Bractée plus courte que le pédicelle floral
ee een ee 1. Polygala serpyllifolia
Feuilles toutes alternes. Inflorescence comprenant gén. plus de 10 fleurs
(rarement moins, surtout chez des individus mal développés) (*). Ailes
longues de 3,9-8,9 M sionisme 3
3 Bractée longue de 1-2 mm, env. égale au pédicelle floral ou plus courte que
celui-ci. Inflorescence assez lâche, non « chevelue » au sommet (Fig. 8,
p. 485). Fleurs bleues, violacées, plus rarement roses ou blanches. Ailes
longues de 4-8,5 mm et larges de 2-5 mm, à nervures nettement rami-
fiées et anastomosées (Fig. 3, p. 485)... 2. P. vulgaris
Bractée longue de 2-5 mm, 2-3 fois aussi longue que le pédicelle floral. In-
florescence relativement dense, ayant un aspect « chevelu » au sommet,
dû à une houppe de bractées dépassant les boutons floraux (Fig. 9, p.
485). Fleurs gén. rose lilacé. Aïles longues de 3,5-7 mm et larges de
2,2-4,5 mm, à nervures gén. peu ramifiées et peu anastomosées (Fig. 4,
D A) mmnmanmneneeniin des Reese 3. P. comosa
4 Ailes longues de 5-8 mm et larges de 2,5-3,5 mm (Fig. 5, p. 485). Capsule
longue de 4-6 mm. Plante à goût non amer, à tige présentant une por-
tion couchée plus ou moins allongée sous la rosette de feuilles (Fig. 10,
Di ASS) monsieur 4. P. calcarea
Ailes longues de 3-4,8 mm et larges de 1,2-2,2 mm (Fig. 6, p. 485). Capsule
longue de 3-4,5 mm. Plante à goût amer, à rosette de feuilles située à la
base de la tige 5. P. amarella
OBS. — Polygala chamaebuxus L. a été signalé autrefois dans le territoire de la
Flore ; cette indication est très suspecte.
1.— Polygala serpyllifolia Hose (Syn. : P serpyllacea We ; P depressa WENDER.).
(Polygala à feuilles de serpolet. Liggende vleugeltjesbloem. Thymianblättriges Kreuz-
blümchen). — 5-25 cm. — Juin-août. — Cham. herb. — Pelouses sèches, landes
sèches et tourbeuses, bruyères ; espèce acidiphile. — Ard. : AC ; F1, Camp., Brab.,
Mosan : AR ; Lorr. sept. et occ. (Argonne), Tert. par., Eifel centr. : R ; ailleurs : RR ou
nul. — Europe occ. et médiane.

(*) Voir notamment n° 2.b. Polygala vulgaris subsp. collina.

484
123. Polygalaceae

123. Polygalaceae

Polygala vulgaris : schéma de la fleur, ailes écartées (* 3).


©

Polygala serpyllifolia : aile (x 3).


D

Polygala vulgaris subsp. vulgaris : aile (x 3).


©

Polygala comosa : aile (* 3).


S NS: LG HI SN LE

Polygala calcarea : aile (* 3).


Polygala amarella : aile (* 3).
Polygala serpyllifolia : tige florifère (* 1/2).
Polygala vulgaris : tige florifère (* 1/2).
Polygala comosa : tige florifère (* 1/2).
Polygala calcarea : tige florifère (* 1/2).

OBS. — L'espèce est très variable, notamment en ce qui concerne le nombre de


fleurs, leur taille et leur coloration. On observe notamment une forme à fleurs bleu vif,
relativement grandes, répandue principalement en Haute Ard.
2.-— P. vulgaris L. (Polygala vulgaire. Gewone vleugeltjesbloem. Gewühnliches Kreuz-
blümchen). — Mai-sept. — Cham. herb. — Pelouses herbeuses, talus secs, lisières des
bois, landes. — Espèce très variable : trois sous-espèces, entre lesquelles s’observent
parfois des intermédiaires, peuvent sans doute être distinguées dans le territoire de la
Flore :
a. Fleurs gén. bleues ou violacées, rarement roses ou blanches. Aïles env. aussi larges que
la capsule, longues de 6-8,5 mm et larges de 3,5-5 mm (Fig. 3, p. 485). Corolle
à franges nombreuses [14-24(-34)], longues de 3-4 mm. Feuilles caulinaires sup.
gén. plus grandes que les inf., le plus souvent longues de 25-40 mm. Capsule
longue de 5-6,5 mm et large de 4-5,5 mm a. subsp. vulgaris

485
124. Araliaceae

Fleurs gén. blanches, rarement bleu pâle ou rosées. Aïles plus étroites que la capsule,
larges de 3,5 mm au max. Corolle à franges moins nombreuses [8-16(-22)], lon-
gues de 1,5-3,5 mm. Feuilles caulinaires sup. à peine plus grandes que les inf,
longues de 10-30 mm issus b
b. Bractée plus courte que le pédicelle floral. Aïles longues de 4-6 mm. Sépales, ailes et
franges ciliés ou non ciliés. Capsule longue de 4-5 mm et large de 3-4 mm. Plante
basse, à inflorescence pauciflore, courte b. subsp. collina
Bractée env. égale au pédicelle floral. Ailes longues de 6-7,5 mm. Sépales, ailes et
franges non ciliés. Capsule longue de 5-6 mm et large de 4-5 mm. Plante élancée,
à inflorescence multiflore, allongée c. subsp. oxyptera
a. subsp. vulgaris. — 5-30 cm. — AC, sauf F1., Camp. et Brab. : AR-R. — Europe.
b. subsp. collina (REICHENB.) BorBäs (Syn.: P oxyptera REICHENS. var. collina REI-
CHENB. ; P dunensis DUM.). — 5-15 cm. — Surtout sur des sols filtrants, gén. acides.
— R, surtout Mar. ; distribution à préciser. — Europe occ.
c. subsp. oxyptera (REICHENB.) SCHÜBL. et MARTENS (Syn. : P oxyptera REICHENB.). —
15-25 cm. — Gén. sur des sols acides. — R-RR, limité à l’E du territoire de la Flore ;
distribution à préciser. — Europe centr. et sud-or.
3.-— P. comosa ScHkurR (Polygala chevelu. Kuifvleugeltjesbloem. Schopfiges Kreuzblüm-
chen). — 8-30 cm. — Mai-juill. — Cham. herb. — Pelouses, taillis ; espèce calcicole
et thermophile. — Lorr. : AC-AR ; Mosan : AR-R ; Pic. mér., Brab. or., Champ, Tert.
par., Eifel centr. : R ; ailleurs : RR ou nul. — Europe mér. et médiane, SW de l’Asie.
4.— P. calcarea F.W. Scauzrz (Polygala du calcaire. Kalkvleugeltjesbloem. Kalk-Kreuz-
blümchen). — 5-30 cm. — Maiï-juill. — Cham. herb. — Pelouses, taillis, sur des sols
calcaires. — Lorr. : AC ; Champ. Tert. par. : AR ; Boul., Pic. occ. et mér. : R ; Eifel
centr. : RR. — Europe sud-occ., jusqu’en Allemagne occ. vers le N.
5.— P. amarella CRANTZ [Syn. : P amara L. subsp. amarella (CRANTZ) CHODAT ; P aus-
triaca CRANTZ]. (Polygala amer. Bittere vleugeltjesbloem. Sumpf-Kreuzblümchen). —
5-20 cm. — Mai-août, parfois oct. — Cham. herb. — Pelouses et rocailles calcaires,
bord des marais alcalins ; espèce thermophile. — Tert. par. : AR; Pic. mér., Lorr.,
Champ., Eifel centr. : R-RR; Mosan or. : probablement disparu ; ailleurs : parfois ad-
ventice. — Europe médiane et nord-centr.

ORDRE 55. APIALES


Familles : Araliaceae, Apiaceae.
Plantes ligneuses ou herbacées. Feuilles à limbe gén. découpé en segments
ou composées, rarement simples, fréquemment engainantes. Appareil sécréteur
(canaux) souvent très développé. Fleurs plus ou moins bien développées, sou-
vent assez petites, gén. à symétrie radiaire, ou parfois légèrement bilatérale, épi-
gynes, typiquement munies d’un disque réceptaculaire ; périanthe différencié en
calice, souvent petit, et en corolle, celle-ci à pétales libres ou rarement soudés
entre eux ; étamines : (3-)S, alternant avec les pétales ; gynécée à 2-5 carpelles
soudés entre eux, à ovaire à 2-5 loges ; ovules : 1 par loge.

Famille 124. Araliaceae (Araliacées)


Plantes ligneuses, lianeuses ou arbustives, ou rarement herbacées. Feuilles alternes,
simples (souvent à limbe lobé ou découpé, gén. coriace) ou composées, pourvues ou dé-
pourvues de stipules. Inflorescence : gén. des ombelles, souvent réunies en panicule. Fleurs
gén. hermaphrodites, à symétrie radiaire, munies d’un disque nectarifère ; sépales : (4-)S,

486
124. Araliaceae

de taille réduite, parfois presque nuls ; pétales : (4-)5, souvent jaune verdâtre. Etamines :
gén. 5, alternant avec les pétales. Carpelles : 2-5, soudés entre eux ; ovaire infère ; gén. 2-5
loges et 2-5 ovules. Fruit : une drupe à plusieurs noyaux, gén. noire. — Env. 800 espèces,
la plupart des régions tropicales.
OBS. — Outre des espèces du genre Hedera, à port gén. lianeux, on cultive pour
l’ornement dans les parcs et les jardins d’autres Araliaceae, à port d’arbuste ou de grande
herbe vivace. Citons Fatsia japonica (MurRAY) DECAISNE et PLANCH., arbuste à grandes
feuilles persistantes à limbe 5-7-palmatipartite, ainsi qu’Aralia elata (Mie) SEEM., arbuste
à feuilles caduques, composées-bipennées, en touffes terminant les rameaux, ceux-ci munis
d’aiguillons, et À. racemosa L., différant du précédent par son port herbacé (la base parfois
un peu lignifiée) et l’absence d’aiguillons. Ces trois taxons sont parfois subspontanés.

Hedera L. (Lierre. Klimop. Efeu)


Une espèce indigène dans le territoire de la Flore : Plante lianeuse, à tige pour-
vue de racines crampons. Feuilles à limbe coriace-persistant, palmatilobé à
palmatifide sur les tiges et les rameaux stériles, entier et ovale-rhombique
sur les rameaux florifères. Plante munie de poils étoilés blanchâtres à brun
pâle, ceux de la face inf. du limbe des feuilles des jeunes pousses stériles
(rapidement caducs) à (4-)6-10 branches :
Hedera helix L. (Lierre commun. Klimop. Gewôhnlicher Efeu). — Liane atteignant 30 m
de hauteur, pouvant aussi s’étaler sur le sol et former des peuplements étendus. — Sept.-
oct. — Phan. lianeux. — Bois, sur des sols riches, basiques ou légèrement acides, rochers,
vieux murs. Souvent cultivé pour l’ornement dans les parcs et les jardins. — C-AC, sauf
Haute Camp. et Ard. (plateaux) : AR, Eifel centr. : R et Haute Ard. : RR. — Europe, SW de
l’Asie, Afrique du Nord, Canaries. — Médicinal. — Mellifère.
OBS. — 1. - Les nombreuses variantes cultivées pour l’ornement diffèrent principale-
ment par la découpure plus ou moins profonde du limbe des feuilles des rameaux stériles,
leur taille, le nombre de lobes, la coloration du limbe (parfois panaché de blanc ou de
jaune..…). Hedera helix peut probablement être divisé, dans le territoire de la Flore, en deux
sous-espèces, qui groupent l’une et l’autre des cultivars diversifiés [l’étude (forte loupe !)
de jeunes feuilles des pousses stériles est indispensable à leur détermination] :
— subsp. helix : poils étoilés (à examiner à la face inf. du limbe, si possible en dehors des
nervures principales) gén. blanchâtres, à branches dirigées dans des directions variées, en
partie au moins dressées obliquement; face sup. du lHmbe souvent marquée d’un réseau
de lignes vert pâle à argentées correspondant aux nervures. Odeur faible et un peu âcre au
froissement. — Sous-espèce largement répandue dans le territoire de la Flore, comprenant
la totalité (ou la majorité) des populations indigènes, ainsi que plusieurs cultivars. Le culti-
var ‘Arborescens’, à port arbustif et grandes feuilles à limbe entier, est obtenu à partir de
boutures des rameaux fertiles ;
— subsp. hibernica (KircHN.) McCLnrock [Syn. : A. hibernica (KIRCHN.) BEAN]: poils étoi-
lés (à examiner dans les conditions indiquées) souvent un peu teintés de paille ou de brun
roussâtre, à branches dirigées pour la plupart parallèlement à la surface foliaire ; face sup.
du limbe gén. de couleur à peu près uniforme. Odeur plus prononcée, agréable. — Sous-
espèce distribuée du S de la péninsule Ibérique au SW des îles Britanniques (répartition
peu connue en France). Semble exister notamment dans le SW du territoire de la Flore ;
peut-être seulement à l’état subspontané ou naturalisé ? Cultivé pour l’ornement et parfois
subspontané, — [* ?]
2.— D'autres espèces du genre Hedera sont plus rarement cultivées pour
l’ornement, C’est le cas en particulier de H. colchica (K. Kocu) K. Kocx, d’Asie occ., à
feuilles toutes à limbe entier ou superficiellement trilobé, atteignant 20(-25) cm de longueur
et à poils peltés, c’est-à-dire à branches (au nombre de 13-25) soudées sur 1/4-1/2 de leur
longueur, formant une sorte d’écusson brun rougeâtre. Cette plante a été observée à l’état
subspontané.

487
125. Apiaceae

Famille 125. Apiaceae


(Syn. : Umbelliferae) (Ombellifères)
Plantes herbacées, à tige souvent cannelée, fréquemment odorantes dans la plupart de
leurs parties. Feuilles alternes, gén. dépourvues de stipules, à pétiole souvent dilaté et en-
gainant partiellement la tige ; limbe le plus souvent 1-4-pennatiséqué (paraissant souvent
composé), parfois pennatifide ou terné, à divisions toujours en nombre impair, rarement
palmatilobé à palmatiséqué ou entier. Inflorescence : gén. une ou plusieurs ombelles com-
posées, soit terminant la tige, soit latérales et opposées aux feuilles. Ombelle composée ty-
pique comportant 2-60 rayons ; à leur point d'insertion commun sur le pédoncule de l’om-
belle, 1-20 bractées souvent présentes, parfois caduques, formant l’involucre ; ces rayons
portant des ombellules, composées des pédicelles floraux (puis pédicelles fructifères) gén.
inégaux ; au point d'insertion de ceux-ci sur chaque rayon primaire, des bractéoles sou-
vent présentes, formant un involucelle gén. plus persistant que l’involucre. Rarement, in-
florescence réduite à une ombelle simple ou à un capitule. Plantes souvent polygames, les
ombelles portant à la fois des fleurs hermaphrodites et des fleurs mâles périphériques.
Fleurs à symétrie en principe radiaire, mais assez souvent asymétriques par suite du dé-
veloppement des pétales du pourtour de l’ombelle. Calice à 5 dents surmontant l'ovaire,
souvent caduques ou peu visibles (loupe !), parfois nulles, parfois accrescentes. Pétales :
5, libres entre eux, caducs. Etamines : 5, insérées, comme les pétales, sur un bourrelet au
sommet de l'ovaire. Carpelles : 2, soudés entre eux ; ovaire infère, surmonté d’un coussinet
ou disque nectarifère (le stylopode), portant 2 styles souvent courbés ext. Fruit formé de
deux akènes (un diakène) se séparant gén. à maturité et restant souvent suspendus à un
axe central jusqu'à leur dissémination ; chaque akène muni de 5 côtes longitudinales pri-
maires, parfois peu visibles, parfois inégales ou ailées, parfois munies de petites épines ; 4
côtes secondaires pouvant s ‘insérer entre les primaires ; l'espace déprimé entre deux côtes
primaires (une vallécule) contenant souvent 1-4(-6) canaux sécréteurs d'huiles essentielles.
— Env. 3000 espèces, surtout de l'hémisphère boréal.
REM. — 1.— II convient de prélever des plantes entières dans toute la mesure du pos-
sible ; si cela ne se peut, il faut au moins prendre une feuille basilaire, un fragment de la
tige vers son milieu avec 1 ou 2 feuilles, et l’inflorescence, avec si possible des fleurs et
des fruits aussi mûrs que possible. Il est utile de noter sur le frais la couleur et la forme des
pétales ainsi que l’odeur de la plante au froissement (odeur de carotte, de céleri, de persil,
de fenouil, de cumin, .…). C’est surtout à l’état frais, par une coupe transversale nette, que
l’on peut apprécier facilement si une tige est creuse ; la compressibilité est autre chose.
2. — Sauf mention contraire, les caractères des ombelles (longueur, nombre
de rayons, nombre de bractées,.….) concernent les ombelles terminales et non celles en po-
sition latérale.
3.-— Par segments foliaires, il faut entendre les dernières subdivisions des
feuilles qui soient reconnaissables ; lorsque ces segments sont bien délimités, leurs dimen-
sions approximatives sont indiquées, mais il arrive souvent que ces segments soient mal
individualisés ; ils confluent entre eux à la base et sont de plus en plus profondément divisés
à l’extrémité ; dans ces conditions, il est malaisé de leur assigner des dimensions précises.
4, — Les Apiaceae sont subdivisées en sous-familles et tribus principalement
d’après les caractères tirés de la structure interne du fruit ; beaucoup de flores ont basé leurs
clés sur de tels caractères, difficilement ou même non observables sur le terrain et exigeant
des fruits bien mürs. Nous nous sommes efforcés dès lors d’y faire appel le moins possible
dans les clés ci-après. Une coupe transversale, pratiquée plus aisément sur des fruits frais et
bien mûrs, sera nécessaire pour une telle étude de leur structure ; elle se fera vers le milieu
du fruit. Le fruit est fréquemment aplati ; on distingue deux cas à cet égard :
a) fruit comprimé par le dos, c’est-à-dire parallèlement à la face commissurale des
akènes (= surface de soudure des deux akènes de chaque fruit) ; cette face est alors beau-
coup plus large que l’épaisseur de chaque akène (exemple : Fig. 57, p. 521) ;
b) fruit comprimé par les côtés, c’est-à-dire perpendiculairement à la face commissu-
rale des akènes ; celle-ci est alors à peu près aussi large ou plus étroite que l’épaisseur de
chaque akène (exemple : Fig. 26, p. 513).

488
125. Apiaceae
Il y a 5 côtes primaires pour chaque akène : 2 marginales et 3 dorsales ; elles renferment
un faisceau libéro-ligneux. Une vallécule est l’espace compris entre 2 côtes primaires ; elle
renferme 0-4 ou 6 canaux sécréteurs d’huiles essentielles (vittae ou bandelettes) ; des ca-
naux sécréteurs peuvent aussi s’observer dans la face commissurale. Les côtes secondaires,
au nombre de 4 pour chaque akène, lorsqu’elles sont présentes, apparaissent dans les inter-
valles qui séparent les côtes primaires ; elles se différencient de celles-ci par la présence, à
leur base (en coupe), du ou des canaux sécréteurs et non de faisceaux libéro-ligneux.
Il est entendu que lorsqu'il est question du « fruit », sans précision, c’est de l’ensemble
de celui-ci qu’il s’agit, et non de chacun des deux akènes, qui se séparent le plus souvent ai-
sément l’un de l’autre à maturité, Enfin, il est fait mention dans certains cas du bec du fruit :
il s’agit de la partie terminale plus ou moins atténuée des akènes (souvent d’aspect distinct
du reste du fruit) et non, bien entendu, des styles éventuellement persistants.

CLÉ GÉNÉRALE
OBS. — Des travaux récents remettent en cause la délimitation de certains genres de
cette famille. Dans la mesure du possible, les noms résultant de ces remaniements sont
cités en tant que synonymes. Il ne fait guère de doute cependant qu’une nouvelle classifi-
cation générique devra être retenue dans le futur, mais il était prématuré d’adopter celle-ci
actuellement, aussi longtemps que ces recherches, toujours en cours, n’ont pas abouti à un
système de classification faisant l’objet d’un large Consensus.
1 Plantes ayant l’aspect d’un chardon. Feuilles épineuses, à limbe lobé à pen-
natiséqué. Fleurs sessiles, en capitules denses munis de bractées épi-
neusés (Fig. Let 2, p. 503)... 1. Eryngium p. 500
Feuilles non épineuses. Inflorescences non munies de bractées épineuses ….

2 Tige couchée ou ascendante (flottant parfois sur l’eau), radicante aux nœuds.
Fleurs groupées en ombelle simple ou en 2-3 verticilles superposés.
Feuilles stipulées, à limbe orbiculaire-pelté (Fig. 65, p. 521) ou réni-
forme à suborbiculaire. Pétales verdâtres ou rougeâtres
serrer en enrn enr ensn enr neneeenn nes enneeseneeeneneeene 47. Hydrocotyle p. 525
Tige dressée ou dressée-ascendante, non radicante ou radicante seulement
dans le bas. Fleurs groupées en ombelle simple ou composée. Feuilles
dépourvues de stipules, jamais peltées 3
3 Limbe foliaire entier, ovale, lancéolé, linéaire ou spatulé. Fleurs groupées en
ombelle composée. Pétales jaunes 15. Bupleurum p. 506
Limbe foliaire profondément divisé (rarement quelques feuilles caulinaires
sup. ou les feuilles basilaires à limbe indivis) 4
4 Limbe foliaire à contour plus ou moins orbiculaire à polygonal, palmatipar-
tite, à 3-9 segments (Fig. 4, p. 503). Pétales blancs ou rosés 5
Limbe foliaire gén. plus long que large, pennatiséqué ou palmatiséqué (pa-
raissant souvent composé), jamais à contour orbiculaire ou polygonal
6
5 Fleurs pédicellées, réunies en ombelles simples entourées d’un involucre de
bractées ovales-lancéolées, égalant ou dépassant l’ombelle (Fig. 3, p.
DOS) sssrecsmnnrenmeansnsendsenun sance 2. Astrantia p. 500
Fleurs sessiles ou presque sessiles, réunies en capitules munis de bractées
très petites, eux-mêmes souvent disposés en fausses-ombelles à (2-)3
TAYONS een 3. Sanicula p. 500

489
125. Apiaceae

6 Akènes hérissés de petites épines (parfois seulement l’akène ext. de chaque


fruit) (Fig. 9, 12 et 13, p. 503 ; Fig. 64, p. 521). Pétales blancs, roses ou
rarement rose purpurin (*) (##) ii 7
Akènes dépourvus d’épines, glabres ou velus (**) 12
7 Akènes couverts de petites épines courbées-crochues et présentant un bec
glabre égalant env. 1/4-1/5 de la longueur totale du fruit (Fig. 9, p. 503).
Pédicelles (= rayons de l’ombellule) glabres mais portant souvent un
anneau de soies raides à la base du fruit
dnnesssessenseesreensreenneenneeneeennenneneneeenee (4. caucalis) 6. Anthriscus p. 501
Akènes présentant des épines droites ou courbées-crochues, mais toujours
dépourvus de bec. Pédicelles (= rayons de l’ombellule) glabres ou ve-
IUS iii 8
8 Epines (parfois réduites à de gros tubercules) non disposées régulièrement
sur les côtes, scabres (munies de petites pointes perpendiculaires ou di-
rigées vers le bas) (Fig. 12 et 13, p. 503) (loupe !). Tige pourvue de poils
apprimés dirigés vers le bas (bien examiner la partie sup. de la tige) ….
Re 8. Torilis p. 504
Epines (jamais réduites à des tubercules) régulièrement disposées en 1-3 ran-
gées sur les côtes de l’akène, scabres ou lisses (loupe !). Tige glabre ou
pourvue de poils étalés ou dirigés obliquement vers le bas 9
9 Involucre à bractées pennatiséquées ou bipennatiséquées. Chaque côte de
l’akène portant une seule rangée d’épines lisses (Fig. 64, p. 521). Om-
belle à 8-40 rayons (Fig. 63, p. 521) 46. Daucus p. 525
Involucre nul ou à bractées entières. Chaque côte de l’akène portant 1-3
rangées d’épines. Ombelles à 2-12 rayons 10
10 Involucre nul ou réduit à 1-2 bractées peu visibles. Chaque côte de l’akène
portant une seule rangée d’épines lisses, crochues au sommet. Ombelles
à 2-5 rayons. Feuilles 2-3-pennatiséquées. Pétales gén. blancs, rarement
TOR nes san renemeouvensmeenesenenensenemnnn 10. Caucalis p. 505
Involucre à (2-)3-5 bractées bien visibles. Chaque côte de l’akène portant
2-3 rangées d’ÉPINES rennes 11
11 Feuilles 2-3-pennatiséquées. Ombelles à 5-12 rayons, ceux-c1 glabres et at-
teignant au max. 2 fois la longueur des bractées de l’involucre. Akènes
à épines lisses, un peu courbées à crochues au sommet. Pétales blancs,
ceux du pourtour de l’ombelle jusqu’à 8 fois aussi longs que les autres .
Dnneereeeeenrnennneennne esse sense enneeenneenseeeeneee senc eee 9. Orlaya p. 505
Feuilles simplement pennatiséquées (Fig. 14, p. 503). Ombelles à 2-5
rayons, ceux-ci présentant des soies et atteignant au moins 4 fois la lon-
gueur des bractées de l’involucre. Akènes à épines scabres (munies de
petites pointes dirigées vers le bas), droites au sommet. Pétales gén. rose
purpurin, rarement rose pâle ou blancs, ceux du pourtour de l’ombelle au
plus 2 fois aussi longs que les autres 11. Turgenia p. 505

(*) Si les fleurs fraîches ont des pétales blancs mais que ceux-ci deviennent jaune doré
en herbier et si les bractées de l’involucre sont 2-3 fois divisées, voir 46. Daucus, p. 525.
(**) Les Apiaceae à segments foliaires larges de plus de 20 mm peuvent être distin-
guées sans fruits : voir la clé spéciale à partir de la dichotomie 68 (p. 498).

490
125. Apiaceae

12 Fruits fortement comprimés par le dos (la face commissurale de chaque


akène étant donc beaucoup plus large que l’épaisseur de l’akène) (Fig.
682,86, 87 68 61Da AL UP sement ssminanmeass 13
Fruits soit non ou peu comprimés, soit comprimés par les côtés (la face com-
missurale de chaque akène étant à peu près aussi large ou plus étroite
que l’épaisseur de l’akène) (Fig. 16, p. 503 ; Fig. 26, 29, 34 et 37, p.
513 ; Fig. 47, p. 521) (#) iii 22
13 Fruits aplatis en forme de lentille biconvexe, les deux akènes soudés par
leurs bords (sauf lorsque les deux akènes se séparent à maturité) ….. 14
Fruits non en forme de lentille, les deux akènes n’étant pas soudés par leurs
bords, où ils présentent des ailes 18
14 Plantes annuelles ou bisannuelles (il est possible d’arracher plus ou moins
facilement la plante entière, racines y COMDTIS) 442 15
Plantes vivaces (la tige casse gén. au niveau du collet lorsqu’on veut arracher
la plante) ses y
15 Pétales blancs ou rosés. Fruits à bords épaissis (Fig. 61, p. 521). Involucre
à bractées nombreuses. Sépales bien visibles. Ombelles à 5-15 rayons.
Plante annuelle 43. Tordylium p. 524
Pétales jaunes ou jaunâtres. Fruits à bords non ou faiblement épaissis (Fig.
35, p. 513 ; Fig. 56, p. 521). Involucre nul ou à 1-2 bractées. Sépales
DONS sara de RENE ER ENEOG RE mmmmanamnenmemnemune 16
16 Segments foliaires filiformes. Plante à forte odeur de fenouil au froissement.
Ombelles à 15-30 rayons. Plante annuelle. (Fig. 35, p. 513)...
Dee ae men 31. Anethum p. 514
Segments foliaires larges. Plante à odeur de carotte au froissement. Om-
belles à 5-20 rayons. Plante bisannuelle. (Fig. 56, p. 521)
41. Pastinaca p. 523
17 Pétales blancs ou rosés, ceux des fleurs situées sur le pourtour des ombelles
beaucoup plus grands que les autres et profondément échancrés au som-
met. Segments foliaires souvent très larges ou très allongés (Fig. 58 à 60,
D RE 42. Heracleum p. 524
Pétales blancs ou jaunâtres, ceux des fleurs situées sur le pourtour des om-
belles peu différents des autres, échancrés ou non au sommet. Segments
fobaires larses.à ÉMOIS sms 40. Peucedanum p. 520
18 Akènes présentant (ou paraissant présenter) au plus 2 ailes (Fig. 54, p. 521)
onnrrsnse romeo sense ressens sene seen eeseesesenesenee eee neo seen ereene ses eseoneeroneesseeseeseneesesee

Akènes présentant 4-5 ailes (les ailes dorsales éventuellement moins déve-
loppées que les marginales) 20
19 Ailes marginales des akènes presque soudées l’une à l’autre, si bien que le
fruit paraît ne posséder que 2 ailes 40. Peucedanum p. 520
Aïles marginales des akènes nettement distinctes l’une de l’autre 21

(*) Dans les quelques cas douteux (par exemple Fig. 35, p. 513), on peut choisir indif-
féremment l’un ou l’autre membre de cette dichotomie.

491
125. Apiaceae

20 Akènes à 4 ailes ondulées (côtes secondaires ailées) (Fig. 62, p. 521). Invo-
lucre à bractées nombreuses. Segments foliaires ovales-oblongs, longs
de 20 mm au moins …..................................... 44. Laserpitium p. 525
Akènes à 5 ailes non ou à peine ondulées (côtes primaires ailées), les 2 ailes
latérales bien développées, les 3 ailes dorsales moins développées. Invo-
lucre nul ou à bractées peu nombreuses 21
21 Segments foliaires ovales-oblongs, longs de 20 mm au moins. Akènes longs
de 4-8 mm, tronqués et plus ou moins échancrés à la base et au sommet
CPte MO, À AT sanesainmenmmensemnunnnremaens 37. Angelica p. 518
Segments foliaires linéaires à elliptiques-oblongs, longs de 3-10(-12) mm
(Fig. 50, p. 521). Akènes longs de 2-4,5 mm, arrondis à la base et au
sommet (Pig: SL, pe SAIT cosmos 38. Selinum p. 519
22 Akènes subglobuleux (fruits didymes) (Fig. 15, p. 503). Pétales blancs .……
dnnnesnnsnsssnnee sense esse ceenneesnneeennnecesne ee ennneesnneesnneeeesnne ee snncenennessenessnneesnnee 23
Akènes ovoïdes, allongés ou sublinéaires (fruits non didymes). Pétales
blancs, rosés, jaunes, jaunâtres ou verdâtres 24
23 Plante annuelle. Segments foliaires linéaires à filiformes. Ombelles à 2-8
rayons. Involucre nul ou à 1-2 bractées 13. Bifora p. 505
Plante vivace. Segments foliaires oblongs-lancéolés à ovales (souvent li-
néaires chez les feuilles submergées) (Fig. 33, p. 513). Ombelles à
(8-)10-20 rayons. Involucre à bractées nombreuses

24 Pétales jaunes, jaunâtres ou verdâtres 25


Pétales blancs ou blanc rosé 32
25 Segments foliaires épais, charnus, à saveur salée. Plante des falaises et des
digues maritimes. Akènes glabres, à paroi spongieuse. Involucre à brac-
tées nombreuses. Involucelle à bractéoles nombreuses
a 32. Crithmum p. 514
Segments foliaires ni épais, ni charnus, dépourvus de saveur salée (*).
Akènes glabres ou velus, à paroi tenace 26
26 Segments foliaires linéaires à filiformes. Sépales absents 27
Segments foliaires plus ou moins larges, jamais linéaires ni filiformes (du
moins ceux des feuilles basilaires) 29
27 Involucre nul ou à 1-3 bractées. Involucelle à bractéoles nombreuses. Plante
sans odeur d'anis. (Fig, 2 DS) sens 39. Silaum p. 520
Involucre et involucelle nuls. Plantes à forte odeur de fenouil ou d’anis au
OISE à comen ann omomesenremanmeense
masse msmsin 28
28 Plante bisannuelle ou vivace, à souche épaisse ; tige haute de 80-150(-200)
cm. Fruits ovoides-oblongs, à peine comprimés (Fig. 34, p. 513). Tige
pleine ou creuse seulement dans le bas. Pétales enroulés au sommet ….
mon om 30. Foeniculum p. 514

(*) Attention : certaines de ces plantes sont vénéneuses !

492
125. Apiaceae

Plante annuelle, à racine pivotante grêle ; tige atteignant au max. 60 cm de


hauteur. Fruits largement ellipsoïdaux, nettement comprimés (Fig. 35, p.
513). Tige creuse. Pétales incurvés au sommet ……. 31. Anethum p. 514
29 Involucre nul ou à 1-2 bractées. Involucelle nul ou à 1-2 bractéoles. Plante
gén. velue. Sépales absents 41. Pastinaca p. 523
Involucre nul ou à plusieurs bractées. Involucelle à plusieurs bractéoles.
Plantes gén. glabres 30
30 Présence de tubercules souterrains ovoïdes (Fig. 41, p. 513). Fruits cylin-
driques-allongés, gén. env. 4 fois aussi longs que larges ; styles dressés,
un peu plus courts ou aussi longs que le fruit. Pétales nettement émargi-
nés au sommet. Sépales accrescents
dnsrseeseessneseenreesseesnneeseeennennsee (O. pimpinelloides) 35. Oenanthe p. 516
Pas de tubercules souterrains. Fruits ovoïdes, moins de 3 fois aussi longs
que larges ; styles non dressés, beaucoup plus courts que le fruit. Pétales
atténués au sommet, celui-ci un peu enroulé. Sépales très petits ou ab-
SENÉS ii iererneeeennee 31
31 Fruits longs de 2,5-3 mm, aussi longs ou un peu plus longs que larges (Fig.
19, p. 503). Plante à forte odeur de persil au froissement. Sépales très
petits nn 17. Petroselinum p. 508
Fruits longs de 4-5 mm, env. 2 fois aussi longs que larges. Pas d’odeur de
persil, Sépales absents. Fig. 32, D. 521) csv 39. Silaum p. 520
32 Tige naissant d’un tubercule plus ou moins sphérique profondément enfoncé
dans le sol et possédant de ce fait une partie souterraine plus ou moins
flexueuse. Feuilles basilaires (quand elles sont présentes) ayant un pé-
Hole-en partie SOUDE morceau 33
Pas de tubercule ou bien des tubercules ovoïdes à allongés ; tige ne présen-
tant pas une partie souterraine flexueuse. Feuilles à pétiole jamais en
DA SOON snmesmenmomnnsmmemanvennnanonehnnsenus 34
33 Involucre à 5-10 bractées. Ombelles à (5-)10-20 rayons. Stylopode brusque-
ment rétréci en deux styles. Tige pleine 24. Bunium p. 510
Involucre nul ou à 1-2 bractées. Ombelles à 6-12 rayons. Stylopode graduel-
lement rétréci en deux styles. Tige creuse 25. Conopodium p. 510
34 Présence de tubercules souterrains ovoïdes à allongés (Fig. 41 à 44, p. 513).
Sépales bien visibles (Fig. 45 et 46, p. 513). Plantes des milieux frais à
humides 35. Oenanthe p. 516
Pas de tubercules souterrains. Plantes des milieux secs à humides 35
2 Fruits (bec éventuel compris) longs, à maturité, au moins de (15-)20 mm …..
em nana one ne RER nn meme ere mmmnnes 36
Fruits (bec compris) longs de 12 mm au max. 37
36 Plante annuelle, gén. peu odorante. Fruits terminés par un bec devenant à
maturité 3-6 fois aussi long que l’akène lui-même (Fig. 10, p. 503). Om-
belles à 1-3 rayons. Bractéoles entières ou profondément divisées
cnennennennnnnnnnenneneeneeeneeneeensee esse eneeeseeneeeneenneeeneeenee 7. Scandix p. 504

493
125. Apiaceae

Plante vivace, à forte odeur d’anis au froissement. Fruits rétrécis au sommet


en un bec beaucoup plus court que l’akène (Fig. 5, p. 503). Ombelles à
4-20 rayons. Bractéoles entières ou presque entières, jamais divisées …..
nntneneneeennennneennneeensneenneeensneeesneeennes esse seen seen 4. Myrrhis p. 500
37 Fruits allongés, linéaires ou étroitement ellipsoïdaux- à ovoïdes-oblongs,
graduellement rétrécis vers le sommet, pourvus ou non d’un bec (Fig. 6
à 8, p. 503). Calice absent ou minuscule .…..................................... 38
Fruits subglobuleux, ovoïdes, ellipsoïdaux ou bien allongés-cylindriques
mais, dans ce dernier cas, non rétrécis vers le sommet et dépourvus de
bec. Calice absent à bien visible 39
38 Akènes (à maturité) pourvus de 5 côtes sur toute leur longueur, rétrécis au
sommet mais dépourvus de bec (Fig. 6 et 7, p. 503) (*)
nee men ent 5. Chaerophyllum p. 501
Akènes (à maturité) dépourvus de côtes ou à côtes visibles seulement dans la
partie sup., surmontés d’un bec court (Fig. 8, p. 503) (*) ou long de 2-4
ON conememmsemeenmmrmonmemenm“mmmRaNERRENEEEEsn 6. Anthriscus p. 501
39 Limbe des feuilles basilaires très allongé, env. 15-20 fois aussi long que
large, constitué de fines lanières verticillées autour de l’axe principal de
la feuille (Fig. 27, p. 513). Fruits glabres
em eamn nn immune AE IR (C. verticillatum) 23. Carum p. 510
Limbe des feuilles basilaires à contour triangulaire à ovale, moins de 5 fois
aussi long que large, pennatiséqué ou 2-3-pennatiséqué, à segments lar-
gement ovales à linéaires ou même filiformes, mais jamais constitué de
fines lanières verticillées autour de l’axe principal de la feuille. Fruits
glabres ou velus ses 40
40 Feuilles basilaires simplement pennatiséquées, les segments étant parfois
profondément découpés mais jamais jusqu’à la nervure (pour les plantes
aquatiques, ne pas tenir compte des feuilles submergées mais examiner
seulement les feuilles aériennes) (Fig. 18 et 21, p. 503 ; Fig. 30, 31 et 33,
D SAS renemrnesenvererecespenene
ne meecenesnncesmsmeneenene 41
Feuilles basilaires 2-3-pennatiséquées (Fig. 32 et 40, p. 513 ; Fig. 50 et 52,
p. 521) ou parfois ternées à biternées (Fig. 28, p. 513) 48
41 Involucre nul ou rarement formé de 1-2 bractées. Calice non ou à peine vi-
NUE rmnnnnnemnanmannnneaumninne
time teste eus 42
Involucre formé de 3-7 bractées. Calice bien visible ou non 43
42 Ombelles à 2-12(-15) rayons, gén. toutes ou une partie d’entre elles latérales,
opposées aux feuilles. Plantes à odeur de céleri ou de carotte au froisse-
ment. Pétales non échancrés au sommet. Fruits glabres
Frnenrennennnene een e nn nnneeneenneenieensnesene esse ennessnesneensennnes 16. Apium p. 506
Ombelles à (6-)9-40 rayons, toutes terminales. Plantes inodores ou presque
inodores. Pétales plus ou moins échancrés au sommet. Fruits glabres ou
rarement munis de pois ÉTAISS. scene 27. Pimpinella p. 511

(*) Pour la distinction entre Chaerophyllum temulum et Anthriscus sylvestris, deux


Apiaceae répandues dans le territoire de la Flore, voir l’obs. 2 sous Chaerophyllum temu-
lum, p. SOI.

494
125. Apiaceae

43 Ombelles toutes ou en majeure partie latérales, opposées aux feuilles. Plantes


aquatiques ou des milieux humides. Calice non ou à peine visible … 44
Ombelles toutes ou en majeure partie terminales. Plantes des milieux secs ou
HÜMNASS sessions 45
44 Pétales non échancrés au sommet. Bractées entières, non foliacées. Om-
belles à 3-7 rayons .…................................ (A. repens) 16. Apium p. 506
Pétales échancrés au sommet. Bractées, au moins l’une d’entre elles dans les
ombelles bien développées, incisées à pennatiséquées. Ombelles à 7-18
SOS nnnnsnie rene cena lus 29. Berula p. 512
45 Calice non ou à peine visible (loupe !). Ombelles à 2-6 rayons inégaux (gén.
au moins | nettement plus court que les autres). Fruits longs de 2-3 mm
(Fig. 20 et 22, p. 503). Involucre à 1-5 bractées. Plantes des milieux gén.
SOCS one mama ii PONS LRU RSR EUR Eeresses 18. Sison p. 508
Calice à 5 dents bien visibles (loupe !). Ombelles au minimum à 6 rayons,
souvent plus, peu à très inégaux. Plantes des milieux secs ou humides
oo PO 46
46 Ombelles à 6-12 rayons grêles, très inégaux. Segments des feuilles inf. (se
desséchant durant la floraison) ovales à suborbiculaires, lobés-dentés à
profondément découpés, longs de 2 cm au max. ; segments des feuilles
sup. très différents, linéaires-filiformes. Fruits longs de 2-3 mm. Invo-
lucre à 1-3 bractées subulées, caduques. Plante des milieux secs
a 21. Ptychotis p. 509
Ombelles à 12-30 rayons robustes, peu inégaux. Segments des feuilles inf.
gén. longs de plus de 3 cm ; segments des feuilles sup. jamais linéaires-
filiformes. Fruits longs de 3-4 mm 47
47 Segments foliaires linéaires-oblongs à elliptiques-lancéolés, dépassant sou-
vent 15 cm de longueur, régulièrement dentés en scie (Fig. 25, p. 513).
Ombelles à 12-18 rayons. Involucre à 4-15 bractées subulées, jamais
foliacées. Plante des milieux secs, à tige non radicante aux nœuds
dnenneennnennenneennneeneneneeeneesnee esse seeesee esse seen 22. Falcaria p. 509
Segments foliaires lancéolés-oblongs à ovales, longs de 10 cm au max., in-
cisés-dentés. Ombelles gén. à 20-30 rayons. Involucre à 2-6 bractées
lancéolées à elliptiques ou foliacées. Plante des milieux humides, à tige
dressée ou couchée à la base et dans ce cas radicante aux nœuds
nement Rmmms 28. Sium p. 512
48 Akènes présentant 9 côtes bien marquées 49
Akènes présentant 5 côtes bien marquées à peu apparentes, ou bien à côtes
pratiquement nulles …....................................................... 50
49 Plante annuelle. Segments foliaires linéaires. Ombelles à 3-5 rayons. Fruits
subglobuleux 12. Coriandrum p. 505
Plante vivace. Segments foliaires ovales à ovales-suborbiculaires. Ombelles
à 15-20 rayons. Fruits oblongs 45. Laser p. 525
50 Calice à 5 dents bien visibles (loupe !) (Fig. 23, p. 503 ; Fig. 36, 39, 45 et 46,
p. 513)... sise 51
125. Apiaceae

Calice non ou à peine visible (loupe !) (Fig. 16 et 22, p. 503 ; Fig. 26, p. 513 ;
Pie 2 De SA) eme 55
51 Involucre à bractées nombreuses (4 ou plus) et bien visibles. Plantes des
milieux SECS rss 52
Involucre nul ou à 1-2 bractées rapidement caduques 53
52 Segments foliaires linéaires-oblongs à elliptiques-lancéolés, dépassant sou-
vent 15 cm de longueur, régulièrement dentés en scie (Fig. 25, p. 513).
Fruits au moins 3 fois aussi longs que larges, glabres. Ombelles à 12-18
FAVONS crmnremescnenennmmnnreenennsnunmnneneneens 22. Falcaria p. 509
Segments foliaires courts, entiers ou inégalement dentés ou lobés. Fruits
moins de 2 fois aussi longs que larges, gén. velus, rarement glabres (Fig.
36, p. 513). Ombelles à (15-)20-40 rayons
snrnnneenensnensnnnennnseene een nenenennnennene (S. libanotis) 33. Seseli p. 514
53 Segments foliaires linéaires-lancéolés à lancéolés, longs de 1-10 cm, dentés
en scie sur presque toute leur longueur (Fig. 24, p. 503). Fruits glabres,
longs de 1,8-2 mm, env. aussi larges que longs. Styles étalés ou réfléchis
à maturité (Fig. 23, p. 503). Plante aquatique ou des milieux frais à hu-
miIdes 19. Cicuta p. 509
Segments foliaires filiformes à largement ovales, entiers ou irréguliè-
rement dentés ou lobés. Fruits glabres ou pubescents, longs de 1,5-6
mm, oblongs-ovoïdes à plus ou moins cylindriques, gén. plus longs que
larges iii 54
54 Sépales très petits. Styles courts, étalés ou réfléchis. Segments foliaires fili-
formes à linéaires, entiers. Fruits pubescents ou glabres, longs de 1,5-4,5
mm, oblongs-ovoïdes (Fig. 37, p. 513). Plantes des milieux secs
serre rennes n nn enenneenneennneeeensn een eennn een een 33. Seseli p. 514
Sépales bien développés, accrescents. Styles longs, toujours dressés. Seg-
ments foliaires linéairesà largement ovales, entiers ou irrégulièrement
dentés ou lobés. Fruits glabres, longs de 2-6 mm, ovoïdes, ellipsoïdaux,
cylindriques ou obconiques, nettement plus longs que larges (Fig. 39, 45
et 46, p. 513). Plantes aquatiques ou des milieux humides à frais
D ARS 35. Oenanthe p. 516
55 Involucre et involucelle nuls ou parfois réduits à 1-2 pièces rapidement ca-
duques ou ressemblant à de petites feuilles 56
Soit un involucre, soit un involucelle, soit parfois les deux bien développés
nn ee as mn RE ne 59
56 Ombelles courtement pédonculées ou sessiles, latérales, opposées aux
feuilles. Pétales non émarginés .…............................ 16. Apium p. 506
Ombelles long. pédonculées, gén. terminales. Pétales gén. émarginés ……. 57
57 Feuilles ternées ou biternées, à segments ovales à ovales-elliptiques, gén.
larges de plus de 20 mm (Fig. 28, p. 513). Fruits ovoïdes, plus longs que
larges, longs de 3-4 mm (Fig. 29, p. 513) 26. Aegopodium p. 511
Feuilles 2-3-pennatiséquées, à segments linéaires à lancéolés, larges de 4
MM AU MAX. uns ssnseesnessssesnssesesnesnnnessnneeeeeneesenneesneeenee 58

496
125. Apiaceae

58 Fruits ovoïdes-oblongs, plus longs que larges, longs de 3-6 mm (Fig. 26,
p. 513). Plante (surtout les fruits) dégageant une odeur de cumin au
froissement. Ombelles à 5-12(-16) rayons très inégaux à maturité
Sienenemenemenamensenennenee name enenmemenmanenne (C. carvi) 23. Carum p. 510
Fruits largement ovoïdes, presque aussi larges que longs, longs de 2-3
mm. Plantes sans odeur particulière. Ombelles à 6-25 rayons égaux ou
Drésqué ÉBANIX CRITS ŒUR scrsnerenassranamens 27. Pimpinella p. 511
59 Involucre à bractées régulièrement triséquées ou même pennatiséquées
een es mu 20. Ammi p. 509
Involucre nul ou à bractées entières, dentées ou inégalement découpées …..
ee are na ereneene cnrs a moments 60
60 Involucelle à bractéoles gén. déjetées d’un côté (Fig. 38, p. 513) 61
Involucelle à bractéoles jamais déjetées d’un côté 62
61 Involucre nul ou parfois à 1 bractée. Involucelle à bractéoles linéaires ou
plus ou moins spatulées, libres entre elles (Fig. 38, p. 513). Akènes à
côtes carénées ou pourvues d’une aile épaisse et droite
—_—]— —]—]—]——]—]—— ————…—— ]…—— — — ——]… …— ———— —— ———. 34. Aethusa p. 515
Involucre gén. à 5-6 bractées, rarement nul. Involucelle à bractéoles élargies
à la base, où elles sont souvent un peu soudées entre elles. Akènes à
côtes pourvues d’une aile étroite plus ou moins ondulée-crispée (Fig. 16,
De SU) conseneneennneneneneenemmenrecmenrenneeanes 14. Conium p. 506
62 Segments foliaires filiformes, linéaires ou lancéolés, larges de moins de
4 MM si ieiereeeeeeeeeeneeeneeneeennees 63
Segments foliaires ovales ou ovales-oblongs, larges de plus de 5 mm 67
63 Ombelles réduites à 2(-4) rayons. Involucre nul. Pétales non émarginés au
sommet. Plante aquatique ou du bord des eaux
cesser seen snesnee seen seen seeneei (4. inundatum) 16. Apium p. 506
Ombelles à 3-40 rayons. Involucre nul ou à 1-6 bractées. Pétales émarginés
ou non émarginés au sommet. Plantes non aquatiques 64
64 Involucelle à bractéoles élargies à la base, où elles sont souvent un peu
soudées entre elles. Akènes à côtes pourvues d’une aile étroite plus ou
moins ondulée-crispée (Fig. 16, p. 503). Ombelles à 10-20 rayons. Invo-
lucre gén. à 5-6 bractées. Plante à odeur vireuse au froissement
D RD on 14. Conium p. 506
Involucelle nul ou à bractéoles étroites à la base. Akènes à côtes dépour-
vues d’ailes ondulées-crispées. Ombelles à 3-40 rayons. Involucre nul
ou formé de quelques bractées caduques 65
65 Plante à forte odeur de fenouil au froissement, même à l’état sec. Segments
foliaires filiformes. Pétales non émarginés au sommet. Fruits longs de
4-10 mm, glabres (Fig. 47, p. 521). Ombelles à 3-20(-27) rayons
—_— — —————]—————] —]—"—]—]—]—]— 36. Meum p. 518
Plantes inodores ou à odeur différente de celle du fenouil. Segments foliaires
linéaires-filiformes à lancéolés. Pétales gén. émarginés au sommet
125. Apiaceae

66 Plante (surtout les fruits) à odeur de cumin au froissement. Ombelles à 5-12


(-16) rayons très inégaux à maturité. Fruits longs de 3-6 mm, glabres
(Fig. 26, p. 513) (C. carvi) 23. Carum p. 510
Plantes à odeur de carotte au froissement ou sans odeur particulière. Om-
belles à 5-40 rayons plus ou moins égaux entre eux. Fruits longs de 1,5-
4,5 mm, finement velus ou glabres (Fig. 37, p. 513) … 33. Seseli p. 514
67 Bractées de l’involucre, au moins une partie d’entre elles, dentées à profon-
dément incisées, plus ou moins foliacées. Ombelles à (8-)10-20 rayons.
Plante aquatique ou des milieux humides 29. Berula p. 512
Bractées de l’involucre entières. Ombelles à 3-6 rayons. Plante des milieux
GOT. ES rrmmnnnnmnnréintien de ac enr ian cernes 18. Sison p. 508

CLÉ SPÉCIALE
(pour les Apiaceae à segments foliaires larges de plus de 20 mm)
68 Pétales jaunes ou jaunâtres 41. Pastinaca p. 523
Pétales blancs, rosés ou blanc verdâtre 69
69 Tige densément velue ou scabre sur sa plus grande longueur 70
Tige (base exclue, de même que la base des ombelles) glabre ou à poils
épars, lisse 71
70 Ombelles au moins à 12 rayons, ceux-ci velus-glanduleux. Involucre nul.
Dents du calice minuscules. Feuilles caulinaires moyennes et sup. peu
différentes des feuilles inf., seulement plus petites, toutes à segments
ovales-oblongs à linéaires-lancéolés (Fig. 58 à 60, p. 521). Fruits à ailes
non épaissies (Fig. 57, p. 521). Plantes à odeur forte et désagréable au
TTOISSEMENT ne enriennrenanannennnnesésiennntannse 42. Heracleum p. 524
Ombelles à 5-10(-15) rayons, ceux-ci velus mais non glanduleux. Involucre
à 1-3 bractées. Dents du calice allongées. Feuilles caulinaires moyennes
et sup. à segments étroitement elliptiques-oblongs à linéaires-lancéo-
lés, très différents de ceux des feuilles inf. ; celles-ci à segments large-
ment ovales à suborbiculaires. Fruits à ailes épaissies au bord (Fig. 61,
p. 521). Plante presque inodore au froissement … 43. Tordylium p. 524
11 Feuilles lernées Gi DÉGMRES. rennes 72
Feuilles 1-Æ-pénnatiSqueées armee 76
42 Tige pleine. Fruits longs de 5210 Mt semences mamans 73
Tige creuse. Fruits longs de 3-8 mm. Segments foliaires plus longs que
AÉRSS. à ccm career apres emma am a REG
73 Segments foliaires plus longs que larges. Akènes à 4 côtes ondulées (Fig. 62,
Du ALLE css auras ns nneeememanmmen 44. Laserpitium p. 525
Segments foliaires env. aussi longs que larges. Akènes à 9 côtes non ondu-
ÈS nine asser sens 45. Laser p. 525
74 Fruits longs de 4-8 mm, échancrés à la base et au sommet (Fig. 49, p. 521).
Tige finement striée. Ombelles à 20-50 rayons …… 37. Angelica p. 518

498
125. Apiaceae

Fruits longs de 3-5 mm, non échancrés 75


75 Tige non ou faiblement striée. Ombelles à 10-20 rayons subégaux. Chaque
ombellule à 12-15 fleurs, à pédicelle long de 8 mm au max. Fruits ni
aplatis ni ailés (Fig. 29, p. 513) 26. Aegopodium p. 511
Tige fortement striée-cannelée. Ombelles à 20-50 rayons inégaux. Chaque
ombellule à 20-25 fleurs, à pédicelle long de 15 mm au max. Fruits apla-
tis et ailés (Fig. 54, p. 521) 40. Peucedanum p. 520
76 Bractées de l’involucre, au moins une partie d’entre elles, dentées à pro-
fondément incisées, plus ou moins foliacées. Plantes aquatiques ou des
milieux humides ire 77
Involucre nul ou à bractées entières, non foliacées. Plantes des milieux secs
à humides iii 78
da Ombelles terminales, gén. à 20-30 rayons. Dents du calice bien visibles (lon-
gues d’env. 1 mm) (loupe !). Segments foliaires 2,5-5 fois aussi longs
que larges. Fruits longs de 3-4 mm, plus longs que larges
a 28. Sium p. 512
Ombelles toutes ou en majeure partie latérales, opposées aux feuilles, à (8-)
10-20 rayons. Dents du calice nulles ou à peine visibles (longues de 0,5
mm ou moins) (loupe !). Segments foliaires au plus 3 fois aussi longs
que larges (Fig. 33, p. 513). Fruits longs de 1,5-2 mm, plus larges ou
aussi larges que longs 29. Berula p. 512
78 Ombelles à 3-6 rayons. Fruits non aplatis (Fig. 22, p. 503). Involucre gén. à
2-4 bractées, rarement nul .…...................................... 18. Sison p. 508
Ombelles au moins à 10 rayons. Fruits aplatis ou non aplatis 79
79 Involucre à bractées nombreuses. Tige pleine. Fruits aplatis, à côtes ailées et
ondulées (Fig. 62, p. 521). Ombelles à (20-)25-40(-50) rayons
44, Laserpitium p. 525
Involucre nul. Tige creuse. Fruits ovoïdes ou aplatis, mais à côtes non ondu-
ESS reine Rae à 80
80 Feuilles 2-4-pennatiséquées, odorantes au froissement (Fig. 48, p. 521).
Involucelle présent. Fruits aplatis et ailés, longs de 4-8 mm (Fig. 49,
p. 521). Ombelles à 20-50 rayons 37. Angelica p. 518
Feuilles 1-2-pennatiséquées, inodores. Involucelle nul. Fruits ovoïdes, longs
de 2-3 mm. Ombelles à 10-20 rayons 27. Pimpinella p. 511
OBS. — 1.- En plus d’espèces relevant de genres analysés dans la clé, on cultive
dans les jardins, gén. comme plantes potagères, d’autres Apiaceae, en particulier Levis-
ticum officinale Kocx (Céleri perpétuel, livèche. Lavas. Liebstôckel, Maggikraut) ;
cette espèce s’observe parfois à l’état subspontané.
2.- Adventices : Ridolfia segetum (Guss.) Moris èt Smyrnium perfolia-
tum L.
3.- Trinia glauca (L.) Dum. (Syn.: T vulgaris DC.), plante vivace
dioïque, haute de 5-30 cm, à pétales blancs, à ombelles possédant 4-8 rayons très iné-
gaux et à feuilles 2-3-pennatiséquées, d’un vert glauque, aurait été trouvé dans le Tert.
par. et en Champ. au N de la Marne. Ces indications sont à confirmer, maïs cette espèce
existe bien au S de cette rivière, sur éboulis crayeux.

499
125. Apiaceae

1. Eryngium L. (Panicaut. Kruisdistel. Mannstreu)

Bractées de l’involucre lancéolées-linéaires, larges de 0,7 cm au max. (Fig. 1,


p. 503). Inflorescence comprenant 10-20 capitules, de 1-2 cm de diam.
Feuilles inf. divisées 2-3 fois. Plante vert pâle 1. Eryngium campestre

Bractées de l’involucre ovales-lancéolées à obovales, larges de 1-3 cm (Fig. 2,


p. 503). Inflorescence comprenant 1-4(-9) capitules, de 2-5 cm de diam.
Feuilles inf. à limbe orbiculaire-réniforme, palmatilobé à palmatifide. Plante
littorale teintée de bleu 2. E. maritimum
OBS. — 1.-Les Eryngium se distinguent des Composées épineuses, ou chardons
proprement dits, par leurs anthères non soudées entre elles et par le fruit constitué par un
double akène.
2.— Eryngium planum L., à feuilles inf. indivises, à limbe ovale à oblong,
denté-épineux au bord, est parfois cultivé pour l’ornement dans les jardins ; il est rarement
observé à l’état subspontané. C’est le cas aussi, plus exceptionnellement, d’E. giganteum
BIEB.

1.— Eryngium campestre L. (Panicaut champêtre, chardon roulant. Kruisdistel. Feld-


Mannstreu). — 20-50 em. — Juill.-août. — Hémicrypt. — Talus arides, bord des
chemins, digues, pelouses, prairies pâturées et négligées ; espèce thermophile et calci-
phile. — Pic., Champ., Tert. par. : C ; Mar. (sauf partie belge), Boul., Fluv., Lorr. (sur-
tout dans les vallées) : AC-R ;ailleurs : RR, sauf Ard. et Eifel centr. : nul. Raréfié en
Belgique, probablement suite à l’échardonnage. — Europe (sauf N), Asie occ., Afrique
du Nord. — Mellifère.
2.— E. maritimum L. (Panicaut des dunes. Blauwe zeedistel. Strand-Mannstreu). — 20-
60 cm. — Juill.-août. — Hémicrypt. — Sables littoraux mobiles, riches en calcaire ;
espèce un peu halophile. — Mar. : AR-R, mais en régression localement. — Côtes de
l’Éurope occ., de la région méditerranéenne et de la mer Noire. — Mellifère.

2. Astrantia L.

Astrantia major L. (Grande astrance. Groot sterrenscherm. Grosse Sterndolde). — 20-50


cm. — Juin-août, — Hémicrypt. — Cultivé pour l’ornement dans les jardins. Rarement
subspontané ou naturalisé : talus, bord des chemins, abords des habitations. — Camp., Mo-
san, Ard. : RR. — Europe mér. et centr. (surtout montagnes), Caucase. — (Fig. 3, p. 503).
— Mellifère. — [*]

3. Sanicula L.

Sanicula europaea L. (Sanicle. Heelkruid. Wald-Sanikel). — 10-35 cm. — Mai-juin. —


Hémicrypt. ros. — Bois, sur des sols gén. calcarifères et filtrants. — Lorr. : AC ; Boul. Pic.,
Brab., Mosan, Tert. par., Eifel centr. : AR ; ailleurs : RR, disparu ou nul. — Europe et Asie
tempérées, montagnes de l’Afrique. — (Fig. 4, p. 503).

4, Myrrhis Mir.

Myrrhis odorata (L.) Scop. (Cerfeuil musqué. Roomse kervel. Süssdolde). — 40-120 cm.
— Mai-juill. — Hémicrypt. — Parfois cultivé dans les jardins, surtout jadis, comme plante
condimentaire ou médicinale. Subspontané, adventice ou naturalisé : abords des habita-
tions, haies, talus frais. — Ard. : AR ; ailleurs : R-RR ou nul. — Europe mér. et médiane
(surtout montagnes). — Médicinal. — (Fig. 5, p. 503). — Mellifère.

500
125. Apiaceae

5. Chaerophyllum L. (Cerfeuil. Ribzaad. Kälberkropf)


1 Styles au moins 2 fois aussi longs que le stylopode. Fruits longs de 7-12 mm
(Fig. 7, p. 503). Plante vivace, s’arrachant difficilement. Ombelles à 10-
20 rayons glabres 3. Chaerophyllum aureum
Styles tout au plus aussi longs que le stylopode. Fruits longs de 5-7 mm (Fig.
6, p. 503). Plantes gén. bisannuelles, s’arrachant gén. facilement .…… 2
Tige velue sur toute sa longueur. Gaines foliaires ciliées. Segments foliaires
obtus, velus sur les deux faces. Racine non enflée. Ombelles penchées
avant la floraison, à 5-12(-14) rayons velus et scabres. Involucelle cilié
Sen mena nna memes emne ee en 1. C. temulum
Tige très hérissée dans son 1/4 inf. env., devenant brusquement glabre plus
haut. Gaines foliaires glabres. Segments foliaires aigus, à longs cils
épars. Racine enflée. Ombelles dressées avant la floraison, à (12-15-20
rayons glabres. Involucelle glabre ou presque glabre … 2. C. bulbosum
OBS. — Chaerophyllum byzantinum Boïss., originaire du SE des Balkans et du N
de la Turquie, est rarement cultivé dans les jardins comme plante potagère et suscep-
tible de se rencontrer à l’état subspontané.
Chaerophyllum temulum L. (Syn. : C. temulentum L.). (Cerfeuil penché. Dolle ker-
vel. Taumel-Kälberkropf). — 40-100 cm. — Mai-août. — Hémicrypt. bisannuel. —
Haies, talus, lisières forestières rudéralisées ; espèce nitrophile. — C-AC, sauf F1. et
Ard. (excepté Oesling) : AR-R. — Europe (sauf N), SW de l’Asie, Afrique du Nord.
OBS.— 1.-Chaerophyllum temulum se distingue de Torilis japonica entre
autres par sa tige renflée sous les nœuds et à poils plus ou moins étalés.
2.— Chaerophyllum temulum se distingue d’Anthriscus sylvestris entre
autres par les caractères suivants :
— Chaerophyllum temulum : Tige pleine ; pétales profondément bifides ;
— Anthriscus sylvestris : Tige creuse ; pétales entiers à échancrés, jamais bifides.
C. bulbosum L. (Cerfeuil bulbeux. Knolribzaad. Knollen-Kälberkropf). — 60-150
(-200) cm. — Mai-juin. — Hémicrypt. gén. bisannuel. — Haies, berges des cours
d’eau, saussaies, friches ; espèce nitrophile. — Lorr. or. (jusqu’à la vallée de la Moselle
vers l’W) : AC ; Fluv. (Pays-Bas) : RR (mais répandu juste au N de la limite du terri-
toire de la Flore) ; ailleurs : parfois introduit. — Europe centr. et or., SW de l’Asie.
C. aureum L. (Cerfeuil doré. Gouden ribzaad. Gold-Kälberkropf). — 50-120 cm. —
Juin-juill. — Hémicrypt. — Coupes et lisières forestières, friches. — Ard., Lorr. : RR
(naturalisé ?) ; ailleurs : parfois subspontané. — Europe centr. et or., SW de l’Asie. —
Mellifère. — [* ?]

6. Anthriscus PERs. (Cerfeuil. Kervel. Kerbel)

Plante vivace. Ombelles à (4-)8-15 rayons. Involucelle à bractéoles ovales-


lancéolées. Fruits lisses, étroitement ovoïdes-oblongs, longs de 7-10
mm, à bec long de 1-1,5 mm (Fig. 8, p. 503)

Plantes annuelles ou bisannuelles. Ombelles à 2-6 rayons. Involucelle à


bractéoles lancéolées à lancéolées-linéaires À
2 Fruits linéaires, lisses, longs de 7-9 mm, à bec long de 2-3 mm
A 2. A. cerefolium

501
125 . Apiaceae

Fruits ovoïdes à ovoïdes-oblongs, couverts de petites épines crochues, longs


de 3-4 mm, à bec lisse long de 0,7-1,5 mm (Fig. 9, p. 503)
dneeseeeensseeeceneeseeeeeeeneeneceeeeneeeceeeeeseeee ee nesenenee eee eennneee cesse 3. A. caucalis
|. Anthriscus sylvestris (L.) HOFFMANN [Syn. : Cerefolium sylvestre (L.) BEsser]. (Cer-
feuil sauvage. Fluitenkruid. Wiesen-Kerbel). — 40-120 cm. — (Avr.-)mai-juin. — Hé-
micrypt. — Prairies amendées, talus, haies, bord des chemins, bois frais et rudéralisés.
— CC, sauf F1. et Camp. : AR en dehors des vallées. — Europe, Asie tempérée, mon-
tagnes de l’Afrique, Madère.
OBS. — 1.-— On a signalé dans le territoire de la Flore des échantillons qui ten-
draient par certains caractères vers une espèce voisine, montagnarde (présente no-
tamment dans les Vosges), Anthriscus nitida (WAHLEN8.) HazsL. En fait, ces données
correspondent probablement à une variation sporadique d’A. sylvestris, à feuilles à
segments ovales, moins profondément incisés que d’habitude, à lobes larges. Ce taxon,
dont la valeur est à étudier, a été distingué sous le nom de var. latisecta DRUCE.
2.— Pour la distinction entre Anthriscus sylvestris et Chaerophyllum te-
mulum, voir p. 501 l’obs. 2 sous cette espèce.
2.- A. cerefolium (L.) HorFMANN [Syn. : Cerefolium cerefolium (L.) ScHNz et THELL.].
(Cerfeuil cultivé. Echte kervel. Garten-Kerbel). — 20-40 cm. — Mai-juill. — Thér.

125. Apiaceae I

l. Eryngium campestre : inflorescence (* 1/2).


2. Eryngium maritimum : inflorescence (* 1/2).
3. Astrantia major : inflorescence (* 1/2).
4. Sanicula europaea : feuille basilaire (* 1/2).
5. Myrrhis odorata : fruit (* 1).
6. Chaerophyllum temulum : fruit (*< 2).
7... Chaerophyllum aureum : fruit (* 2).
8. Anthriscus sylvestris : fruit (X 2).
9. Anthriscus caucalis : fruit (* 4).
10. Scandix pecten-veneris : fruit (* 1/2).
11. Torilis nodosa : tige florifère (* 1/2).
12. Torilis japonica : fruit (X 3) et coupe transversale d’un akène.
13. Torilis arvensis : fruit (* 3).
14. Turgenia latifolia : feuille caulinaire (* 1/2).
15. Bifora radians : fruit (* 3).
16. Conium maculatum : fruit (* 4) et coupe transversale d’un akène.
17. Bupleurum rotundifolium : inflorescence (* 1/2).
18. Apium nodiflorum : feuille caulinaire (* 1/2).
19. Petroselinum crispum : fruit (* 4).
20. Sison segetum : fruit (X 4).
21. Sison amomum : feuille caulinaire (* 1/2).
22. Sison amomum : fruit (* 4).
23. Cicuta virosa : fruit (* 4).
24. Cicuta virosa : fragment de feuille (* 1/2).

502
503
125. Apiaceae

ou Hémicrypt. bisannuel. — Cultivé dans les jardins comme plante potagère. Parfois
subspontané ou naturalisé : voisinage des habitations, terrains vagues. — Europe sud-
or., SW de l’Asie ; aire d’indigénat incertaine. — Mellifère. — [*]
3.— A. caucalis Big. [Syn.: À. scandicina (WEBER) MANSF.; À. vulgaris PERS. non
BERNH. ; Cerefolium anthriscus (L.) G. Beck]. (Anthrisque des dunes. Fijne kervel.
Hunds-Kerbel). — 10-60 cm. — Mai-juin. — Thér. — Sables littoraux rudéralisés,
haies, bosquets, parfois bord des routes, terrils, ballast des voies ferrées, abords des
habitations ; espèce nitrophile et tolérante au sel. — Mar. : AC ; F1. Tert. par. : R ;
ailleurs : RR, naturalisé (surtout Camp., Pic. sept. et or., Brab.), adventice ou nul. En
extension plus ou moins récente dans le territoire de la Flore. — Europe (sauf N), Asie
Mineure, Afrique du Nord, Madère.

7. Scandix L.

Scandix pecten-veneris L. (Peigne de Vénus. Naaldenkervel. Nadelkerbel). — 10-30 cm.


— Mai-juin. — Thér. — Moissons, bord des chemins, sur des sols riches, parfois terrains
vagues. — Lorr., Tert. par. : R-RR ; Mar., Boul. Pic., Brab., Mosan, Champ. : RR ; ailleurs :
adventice, nul ou disparu. En forte régression dans le territoire de la Flore. — Europe (sauf
N), Asie occ. et sud-centr., Afrique du Nord, Canaries. — (Fig. 10, p. 503).
OBS. — Adventices : Scandix balansae REUT. ex Bouss. et S. iberica BxE8.

8. Torilis Apans. (Torilis. Doornzaad. Klettenkerbel)

1 La plupart des ombelles en position latérale, opposées aux feuilles, sessiles


ou portées par un pédoncule court (atteignant exceptionnellement 2 cm
de longueur), à 2-3 rayons longs de moins de 4 mm (Fig. 11, p. 503).
Akènes ext. couverts de petites épines droites, terminées en harpon à
leur extrémité (forte loupe !) ; les int. couverts de tubercules. Tige gén.
couchée à couchée-ascendante 1. Torilis nodosa
Ombelles terminant les rameaux, toujours portées par un pédoncule allongé,
à 3-12 rayons longs de plus de 4 mm. Akènes tous couverts de petites
épines. Tige gén. dressée 2
2 Involucre à 4-6(-12) bractées. Styles glabres. Akènes couverts de petites
épines incurvées vers le haut, se terminant en pointe effilée (Fig. 12,
p. 503). Entrenœuds inf. de la tige scabres 2. T. japonica
Involucre nul ou à 1 bractée. Styles portant quelques poils spinuleux (forte
loupe !). Akènes couverts d’épines droites, terminées en harpon et plus
ou moins épaissies à leur extrémité (forte loupe !) (Fig. 13, p. 503). En-
trenœuds inf, de la tige lisses et glabres 3. T. arvensis
OBS. — Adventice : Torilis leptophylla (L.) REICHENS. f. (Syn. : Caucalis lepto-
phylla L.).
1.— Torilis nodosa (L.) GAERTN. (Torilis noueux. Knopig doornzaad. Knotiger Klettenker-
bel). — 10-40 cm. — Juin-juill. — Thér. — Digues pâturées, talus, friches, bord des
chemins, graviers, parfois terrains vagues. — Mar. : AR-R (surtout polders) ; F1., Tert.
par. : RR ; Pic., Mosan occ. : jadis RR, d’indigénat douteux et probablement disparu ;
ailleurs : parfois adventice. — Europe occ. et mér., SW de l’Asie, Afrique du Nord,
Canaries.
2.-— T. japonica (Hourr.) DC. [Syn. : Z anthriscus (L.) C.C. GMEeL.]. (Torilis anthrisque.
Heggendoornzaad. Gewühnlicher Klettenkerbel). — 30-120(-150) cm. — Juin-sept.
— Thér. — Haies, lisières et coupes forestières, bord des chemins, talus, friches, —
C-AC, sauf Camp. et Haute Ard. : AR. — Europe, Asie tempérée, Afrique du Nord.

504
125. Apiaceae
OBS. — L'espèce se distingue de Chaerophyllum temulum par sa tige non renflée
sous les nœuds et à poils plus ou moins apprimés, dirigés vers le bas.
3.— T. arvensis (Hups.) LINK (Syn. : T. infesta SPRENG.). (Torilis des moissons. Akkerdoorn-
zaad. Acker-Klettenkerbel). — (10-)20-70(-140) cm. — Juin-juill. — Thér. — Mois-
sons, friches, talus, vignobles, berges des rivières, gén. sur des sols calcarifères. — Pic.
(surtout or.), Lorr., Champ. Tert. par. : R; ailleurs : RR, gén. adventice, disparu ou
nul. En voie de raréfaction dans le territoire de la Flore. — Europe (sauf N), Asie occ.,
Afrique du Nord et tropicale, Madère.
OBS. — La plante habituellement observée dans le territoire de la Flore est la
subsp. arvensis. La subsp. purpurea (TEN.) HAYEK (Syn. : T africana SPRENG.) a été très
rarement trouvée comme adventice.

9. Orlaya HOFFMANN

Orlaya grandiflora (L.) HOFFMANN (Syn.: Caucalis grandiflora L.). (Orlaya. Straal-
scherm. Strahlen-Breitsame). — 10-40 cm. — Juin-juill. — Thér. — Moissons, talus, sur
des sols calcarifères, parfois sites rudéralisés. — Mosan, Lorr., Champ., Tert. par. : RR;
ailleurs : probablement disparu ou parfois adventice. En forte régression dans le territoire
de la Flore. — Europe (sauf N), SW de l’Asie, Afrique du Nord.
OBS. — Adventice : Orlaya platycarpos Kocx [Syn. : ©. kochi Heywoop ; ©. dau-
coides auct. non (L.) GREUTER|].

10. Caucalis L.

Caucalis platycarpos L. [Syn. : C. daucoides L. ; C. lappula (WEBER) GRANDE]. (Caucalis


à fruits aplatis. Caucalis. Môhren-Haftdolde). — 15-40 cm. — Mai-juill. — Thér. — Mois-
sons, sur des sols calcaires, rarement sites rudéralisés. — Lorr., Champ., Tert. par. : R ;
Mosan : RR ; ailleurs : probablement disparu ou parfois adventice. En forte régression dans
le territoire de la Flore. — Europe mér. et médiane, SW de l’Asie, Afrique du Nord.

11. Turgenia HOFFMANN

Turgenia latifolia (L.) HOFFMANN (Syn. : Caucalis latifolia L.). (Caucalis à larges feuilles.
Borstelscherm. Breitblättrige Haftdolde). — 10-50 cm. — Juin-août. — Thér. — Moissons,
sur des sols calcaires, rarement sites rudéralisés. — Lorr., Champ. : RR ; ailleurs : nul, dis-
paru ou parfois adventice. En forte régression dans le territoire de la Flore. — Europe (sauf
N), Asie sud-occ. et sud-centr., Afrique du Nord. — (Fig. 14, p. 503). — Ÿ ?

12. Coriandrum L.

Coriandrum sativum L. (Coriandre, Koriander. Koriander). — 15-40 cm. — Juin-août.


— Thér. — Cultivé dans les jardins (plus souvent aujourd’hui que dans le passé) comme
plante potagère et aromatique. Parfois adventice ou subspontané : terrains vagues, berges
des rivières, bord des chemins. — RR. — Origine incertaine : Asie occ., Afrique du Nord ?
Devenu subcosmopolite (surtout régions chaudes). — Médicinal. — Mellifère. — [*]

13. Bifora HOFFMANN

Bifora radians Bres. (Bifora. Holzaad. Hohisame). — 15-40 cm. — Juin-août. — Thér. —
Terrains vagues , moissons. — RR, adventice. — Europe mér. et sud-centr., SW de l’Asie.
— (Fig. 15, p. 503). —[*]
OBS. — Adventice: Bifora testiculata (L.) SPRENG. (Syn. : B. dicocca HOFFMANN).

505
125. Apiaceae

14. Conium L.

Conium maculatum L. (Grande ciguë. Gevlekte scheerling. Gefleckter Schierling).


— 50-200 cm. — Juin-août. — Hémicrypt. — Haies, voisinage des habitations, berges
des rivières, talus, coupes dans les bois, gén. sur des sols calcarifères ; espèce nitrophile.
— Champ. : AC ; Mar. (sauf mér.), Brab., Mosan, Ard. or. (Oesling), Lorr., Eifel centr. :
AR-R ; ailleurs : R-RR. — Europe (sauf N), Asie occ. et centr., Afrique du Nord, Macaro-
nésie. — (Fig. 16, p. 503).
OBS. — Toutes les parties de la plante sont très toxiques.

15. Bupleurum L. (Buplèvre. Goudscherm. Hasenohr)

1 Plante vivace. Feuilles à limbe oblong-lancéolé à obovale-spatulé, fréquem-


ment un peu falciforme. Ombelles à 4-10 rayons .…...............................
dnernneesnennnnneenenne essence nnreeesnseee esse seen 1. Bupleurum falcatum
Plantes annuelles. Feuilles différentes. Ombelles à (1-)2-8 rayons 2
2 Feuilles à limbe lancéolé-linéaire. Involucre présent. Involucelle à brac-
téoles lancéolées-linéaires. Ombelles à (1-)2-3 rayons. Fruits papilleux
er na SE en te 2. B. tenuissimum
Feuilles à limbe largement ovale, les sup. perfoliées. Involucre nul. Involu-
celle à bractéoles ovales. Ombelles gén. à 5-8 rayons (Fig. 17, p. 503).
Fruits lisses 3. B. rotundifolium
OBS. — Adventices ou subspontanés : Bupleurum croceum FENZL, B. fruticosum
L., B. gerardii Az. et B. subovatum LiNK ex SPRENG. [Syn. : B. intermedium (LoïsEL.
ex DC.) STEUD.].
1.— Bupleurum falcatum L. (Buplèvre en faux. Sikkelgoudscherm. Sichelblättriges Ha-
senohr). — 30-100(-150) cm. — (Mai-juill.-sept. — Hémicrypt. — Pelouses sèches,
talus, rochers; espèce thermophile et calciphile. — Lorr., Champ., Tert. par. : AC ;
Pic. : AC-AR partie mér., R ailleurs ; Mosan : AC-AR partie mér. et vallée de la Meuse
jusqu’à Yvoir, RR ailleurs ; Brab. or. (sur craie, apparu récemment), Ard. or. (Oesling),
Eifel centr. : RR. — Europe (sauf N).
2.-— B. tenuissimum L. (Buplèvre menu. Fijn goudscherm. Salz-Hasenohr). — 10-70 cm.
— Juill.-sept. — Thér. — Digues herbeuses, bordure de prés salés ; espèce un peu
halophile. — Mar. (polders), Lorr. or. (région de Château-Salins) : RR. — Europe occ.
et mér., Afrique du Nord, SW de l’Asie. — Ÿ
3.- B. rotundifolium L. (Buplèvre à feuilles rondes. Doorwas. Rundblättriges Hasenohr).
— 10-60 cm. — Juill.-août. — Thér. — Moissons, friches, sur des sols calcaires. —
Mosan mér., Lorr. : RR ; ailleurs : disparu ou parfois adventice. En forte régression
dans le territoire de la Flore. — Europe occ., mér. et centr., SW de l’Asie ; aire d’indi-
génat incertaine.

16. Apium L. (Ache. Moerasscherm. Sellerie)

1 Tige dressée, anguleuse-striée. Plante à forte odeur de céleri au froissement.


Pétales blanc verdâtre. Involucre et involucelle nuls. Ombelles à 4-12
(-15) rayons 1. Apium graveolens
Tige couchée à ascendante, radicante, peu anguleuse. Plantes à odeur de ca-
rotte au froissement. Pétales blancs. Involucre présent ou nul. Involu-
celle présent ss 2

506
125. Apiaceae

2 Feuilles submergées divisées 2-4 fois en segments filiformes ; les sup. 1 fois
divisées, à segments larges d’env. 4 mm. Ombelles à 2(-4) rayons. Invo-
lucelle à bractéoles entièrement vertes. Styles plus courts que le stylo-
pode. Involucre gén. nul 2. À. inundatum
Feuilles divisées 1 fois, toutes à peu près semblables, à segments ovales
à ovales-oblongs. Ombelles à 3-12 rayons. Involucelle à bractéoles à
marge blanche-scarieuse. Styles plus longs que le stylopode 3
Involucre à (3-)4-5(-7) bractées. Ombelles pédonculées, à pédoncule gén.
plus long que les rayons ; ceux-ci au nombre de 3-7. Segments foliaires
larges de 2-4(-11) mm. Fruits longs d’env. 1 mm. Plante d’un vert franc
nn nn nee eme een 3. A. repens
Involucre nul ou à 1-2(-3) bractées. Ombelles sessiles à courtement pédon-
culées, le pédoncule gén. plus court que les rayons ; ceux-ci au nombre
de 3-12. Segments foliaires larges de (4-)10-20 mm (Fig. 18, p. 503).
Fruits longs d’env. 2 mm. Plante d’un vert jaunâtre

Apium graveolens L. (Céleri sauvage. Selderij. Echter Sellerie). — 20-60 cm. —


Juill.-août. — Hémicrypt. — Fossés, bord des criques d’eau un peu saumâtre, suin-
tements des falaises littorales, parfois pied des terrils ; espèce faiblement halophile.
— Mar. : AR ; F1. (surtout vallée de l’Escaut), Fluv. (NW) : R ; Brab. occ., Pic. occ. :
RR ; ailleurs : rarement adventice ou subspontané. — Subcosmopolite. — Médicinal.
— Mellifère.
OBS. — A côté de la var. graveolens, spontanée, on peut grouper les cultivars de
cette espèce en deux variétés principales, cultivées dans les jardins et parfois en grand
comme plantes potagères :
— var. dulce (Mizc.) PoIRET (Céleri vert, céleri blanc. Bleekselderij. Bleichsellerie),
dont on utilise les feuilles et surtout les pétioles plus ou moins succulents ;
— var. rapaceum (Mir) Porrer (Céleri rave. Knolselderij. Knollensellerie), dont
on utilise la souche tubérisée.
A. inundatum (L.) REICHENB. f. [Syn. : Helosciadium inundatum (L.) Kocx]. (Ache
inondée. Ondergedoken moerasscherm. Flutender Sellerie). — 10-40 cm.— Juin-août.
— Hydrohémicrypt. ou Hél. — Fossés, bord des pièces d’eau peu profondes et plutôt
acides. — Camp. : R ; Mar. (surtout mér.) : R-RR ; Pic. occ., Brab. occ. (France), Ard.
occ. : RR. ; ailleurs : disparu ou nul. En forte régression dans le territoire de la Flore.
— Europe occ. et sud-occ., Afrique du Nord.
OBS. — A l’état stérile, cette espèce peut être confondue avec des renoncules
aquatiques dépourvues de feuilles flottantes (Ranunculus sous-genre Batrachium),; les
caractères suivants permettent une distinction aisée :
— Apium : Plante à odeur de carotte au froissement ; feuilles pennées ;
— Batrachium : Plante inodore ; feuilles palmées.
A. repens (JACQ.) Lac. [Syn. : Helosciadium repens (JACQ.) Kocu]. (Ache rampante.
Kruipend moerasscherm. Kriechender Sellerie). — 8-25 cm. — Juin-sept. — Hél. —
Sables humides exondés, prairies pâturées humides et non amendées ; espèce tolérante
au sel. — Mar. (surtout mér.) : R ; Pic. mér., Brab. : RR ;ailleurs : disparu, douteux ou
nul. En forte régression dans le territoire de la Flore. — Europe (sauf N), Afrique du
Nord, Canaries.
A. nodiflorum (L.) LAG. [Syn. : Helosciadium nodiflorum (L.) Kocx]. (Ache faux
cresson. Groot moerasscherm. Knotenblütiger Sellerie). — 25-80 cm. — Juin-août. —
Hél. — Fossés, ruisseaux aux eaux un peu courantes et non acides. — C-AC, sauf F1,
Camp., Ard. : AR-R et Eifel centr. : nul. — Europe (sauf N), Asie sud-occ. et centr.,
Afrique du Nord, Macaronésie.

507
125. Apiaceae

OBS. — 1.- L'espèce est polymorphe et les diverses variétés décrites ne repré-
sentent guère que des accommodats stationnels. Deux variétés peuvent cependant être
distinguées dans le territoire de la Flore :
Feuilles inf. à segments gén. larges de 10-20 mm. Ombelles sessiles ou subsessiles.
Plante robuste, à tige couchée-ascendante, radicante seulement aux nœuds inf. —
VAFIÈLÉ répANdUé remets pese a. var. nodiflorum
Feuilles inf. à segments larges de 4-10 mm. Ombelles pédonculées. Plante grêle, à tige
radicante à tous les nœuds. — R-RR b. var. ochreatum (DC.) O. KUNTZE
[Syn. : Apium nodiflorum (L.) LAG. var. intermedium (Coss. et GERM.)
Th. DURAND ; Helosciadium nodiflorum (L.) Kocx var. ochreatum (DC.) DC.]
Cette seconde variété ressemble à Apium repens, dont elle se distingue notamment par
l’involucre à 0-2(-3) bractées, la taille du fruit et le pédoncule de l’ombelle rarement
plus long que les rayons. Il reste que certains individus, voire certaines populations,
sont critiques et pourraient correspondre à des plantes hybrides ou hybridogènes entre
À. nodiflorum et À. repens [4. Xlongipedunculatum (F.W. ScHuLTz) ROTHM.|.
2. — Il est important de pouvoir distinguer, grâce à des caractères végéta-
tifs, Apium nodiflorum de Berula erecta. Voir l’obs. sous cette dernière espèce, p. 514.

17. Petroselinum Hi

Petroselinum crispum (Mizi.) Fuss (Syn. : P hortense HOFFMANY : P sativum HOFFMANN).


(Persil cultivé. Tuinpeterselie. Garten-Petersilie). — 25-50 cm. — Juin-août. — Hémicrypt.
— Cultivé dans les jardins comme plante potagère. Parfois subspontané ou naturalisé :
abords des habitations, terrains vagues, vieux murs, pelouses, surtout près de la mer. —
RR. — Origine incertaine : SE de l’Europe, Asie occ. ? — Médicinal. — Mellifère. — [*]
OBS. — On cultive surtout actuellement la var. crispum (Persil frisé. Krulpeterselie.
Krause Blattpetersilie), à segments foliaires crépus, plus rarement la var. vulgare (NoIsETTE)
DANERT (Persil plat. Bladpeterselie. Gemeine Blattpetersilie), à segments foliaires plans ;
c’est toutefois surtout ce dernier que l’on observe parfois échappé des cultures.

18. Sison L. (Sison. Steeneppe. Dolde)

Feuilles inf. à 5-7(-9) segments, ceux-ci longs de 2-7 cm (Fig. 21, p. 503). Plante
à odeur forte (comparée à celle de la cire d’abeilles) au froissement. Om-
belles à rayons faiblement inégaux, sauf souvent 1(-2) nettement plus courts
que les autres (mais d’au moins 5 mm de longueur). Fruits subglobuleux
Pie. 22, D. SO) mere 1. Sison amomum

Feuilles inf. à (5-)9-19(-25) segments, ceux-ci longs de 0,5-3 cm. Plante à faible
odeur de persil au froissement. Ombelles à rayons très inégaux (certaines
ombellules parfois subsessiles). Fruits largement ovoïdes-oblongs (Fig. 20,
D SO) ormmmmmnnennnsrsrnaresane
nn senmmusenerss 2. S. segetum

1.— Sison amomum L. (Sison aromatique. Steeneppe. Gewürz-Dolde). — 30-50 cm. —


Juill.-sept. — Hémicrypt. — Haies, talus ; espèce plutôt nitrophile. — Brab. occ. (entre
l’Aa et l’Yser) : R ; Boul., Pic., Champ. Tert. par. : RR. — Europe occ. et mér., Asie
Mineure, Afrique du Nord.
2.— S. segetum L. [Syn. : Petroselinum segetum (L.) Kocx ; Carum segetum (L.) BENTH.].
(Sison des moissons. Wilde peterselie. Saat-Dolde). — 30-70 cm. — Juill.-sept. —
Hémicrypt. — Digues, bord des chemins et des fossés. — Mar. (vers le N, jusqu’à
l’estuaire de l’Escaut occ.), Pic. : R-RR ; Boul., Mosan (vallée de la Voer), Tert. par. :
RR. — Europe sud-occ., jusqu’aux Pays-Bas.

508
125. Apiaceae

OBS. — Cette espèce n’a été observée pour la première fois dans la vallée de la
Voer qu’en 2006, mais la station y est bien fournie et la plante y était sans doute pré-
sente depuis plusieurs années ; son indigénat est là incertain.

19. Cicuta L.

Cicuta virosa L. (Ciguë vireuse. Waterscheerling. Wasserschierling). — 50-125 cm. —


Juill.-août. — Hél. — Fossés, bord des étangs, bas-marais ; espèce plutôt acidiphile. —
Camp. : R-RR ; F1, Pic. occ. et mér., Brab., Lorr. : RR ; jadis dans l’Eifel centr. — Europe
(sauf N et S), Asie tempérée. — (Fig. 23 et 24, p. 503).
OBS. — 1. Cicuta virosa présente une souche très caractéristique : creuse, à cavité
cloisonnée transversalement.
2. — La plante est très toxique.

20. Ammi L. (Ammi. Akkerscherm. Knorpelmôühre, Ammei)


Segments des feuilles inf. elliptiques-lancéolés à obovales, larges de 4-15(-20)
mm ; ceux des feuilles sup. gén. beaucoup plus étroits, parfois filiformes.
Rayons de l’ombelle ne s’épaississant pas à maturité et ne se recourbant pas
vers l’int. pour former une espèce de nid. Fruits longs de 1,5-2 mm
ane eerereemeere 1. Ammi majus

Segments des feuilles inf. linéaires, larges de moins de 4 mm et peu différents de


ceux des feuilles sup. Rayons de l’ombelle devenant épais et se recourbant
en forme de nid après la floraison. Fruits longs de 2-2,5 mm

1.— Ammi majus L. (Grand ammi. Groot akkerscherm. Grosse Knorpelmôühre). — 30-80
cm. — Juin-oct. — Thér. — Friches, cultures, terrains vagues. — Pic., Brab. occ. : KR,
naturalisé et en expansion; ailleurs : RR, adventice. — Europe mér., SW de l’Asie,
Afrique du Nord, Macaronésie. — [*]
2.-— A. visnaga (L.) Lam. (Syn.: Visnaga daucoides GAERTN.). (Petit ammi, herbe aux
cure-dents. Fijn akkerscherm. Kleine Knorpelmôhre, Zahnstocher-Ammei). — 40-80
cm. — Juin-juill. — Thér. — Terrains vagues, abords des jardins — RR, adventice.
Rarement cultivé pour l’ornement dans les parcs et les jardins. — Europe mér., SW de
l’Asie, Afrique du Nord, Macaronésie. — [*]

21. Ptychotis Kocx


Ptychotis saxifraga (L.) Lorer et Barr. (Syn. : P heterophylla Kocx). (Ptychotis. Steen-
breekscherm. Steinbrech-Faltenohr). — 30-70 cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. bisannuel.
— Eboulis de carrières, chemins rocailleux, rarement berges des canaux ; espèce calciphile.
— Lorr. mér. : RR (Euville), probablement introduit et naturalisé ; ailleurs : RR, introduit.
— Europe sud-occ., jusque dans le NE de la France vers le N. — * [*]
OBS. — Cette espèce ressemble à Pimpinella saxifraga. Elle s’en différencie aisément
par son calice à 5 dents nettement visibles avec une forte loupe (calice pratiquement nul
chez Pimpinella), son involucelle développé (gén. nul chez Pimpinella) et ses feuilles sup.
à segments linéaires-filiformes.

22. Falcaria FABR.

Falcaria vulgaris BERNH. (Syn. : Æ rivini Hosr). (Falcaire. Sikkelkruid. Sichelmôhre). —


40-80 cm. — Juin-juill. — Hémicrypt. — Moissons, talus, friches, bord des chemins, lu-

509
125. Apiaceae

zernières. — Lorr. (surtout or.), Eifel centr. : R ; Mosan, Champ. Tert. par. : RR; ailleurs :
parfois introduit. Indigénat douteux. — Europe mér., centr. et or., Asie sud-occ. et centr.,
Afrique du Nord. — (Fig. 25, p. 513).

23. Carum L. (Carvi. Karwi. Kümmel)

Limbe foliaire à contour étroitement ovale-triangulaire, à segments non verti-


cillés. Involucre nul ou à 1-3 bractées. Ombellules à rayons très inégaux.
Involucelle nul ou plus rarement à 1-3 bractéoles. Fruits longs de 3-6 mm
CEE, 20 D 5) en en as 1. Carum carvi

Limbe foliaire très allongé, env. 15-20 fois aussi long que large, constitué de
fines lanières verticillées autour de l’axe principal de la feuille (Fig. 27, p.
513). Involucre à bractées nombreuses. Ombellules à rayons gén. égaux
entre eux. Involucelle à bractéoles nombreuses et réfléchies en fin de florai-
son. Fruits longs de 2,5-4 mm 2. C. verticillatum
1.— Carum carvi L. (Carvi des prés, cumin des prés. Karwij. Wiesen-Kümmel). — 25-60
cm. — Mai-juin. — Hémicrypt. — Prairies de fauche, sur des sols peu filtrants, pas
trop amendés et plutôt calcarifères, rarement sites rudéralisés. — Mar. sept., Fluv. sept.
(Pays-Bas), Lorr., Eifel centr. : AR ; Mosan, Ard. : R ; ailleurs : RR et gén. introduit ou
nul. — Europe, Asie tempérée, Afrique du Nord. — Médicinal.
OBS. — L'espèce est cultivée en Flandre zélandaise, pour ses « graines ».
2.— C. verticillatum (L.) Kocx (Carvi verticillé. Kranskarwij. Quirlblättriger Kümmel).
— 20-50 cm. — Juin-juill. — Hémicrypt. — Bas-marais et prairies semi-naturelles
acides. — Ard. occ. (Plateau de Rocroi) : R ; Camp. : RR ; jadis en F1. En régression
dans le territoire de la Flore. — Europe occ., jusqu’aux Pays-Bas et en Allemagne,
Afrique du Nord.

24. Bunium L.

Bunium bulbocastanum L. (Noix de terre. Aardkastanje. Gewôhnliche Erdkastanie). —


25-75 cm. — Mai-juin. — Géoph. bulb. — Moissons sur des sols calcaires, talus crayeux,
friches, lisières et pelouses calcaires. — Lorr., Champ. : AR ; Boul., Pic., Mosan mér., Tert.
par., Eifel centr. : R ; Mar., Brab. (surtout or.) : RR. — Europe sud-occ.
OBS. — Les tubercules de cette ombellifère sont comestibles, mais leur consommation
est tombée en désuétude.

25. Conopodium Kocx

Conopodium majus (Gouan) LorEeT (Syn. : C. denudatum Kocx). (Conopode dénudé.


Franse aardkastanje. Franzôsische Erdkastanie). — 25-75 cm. — Juin-juill. — Géoph. bulb.
— Bois à humus frais, lisières forestières. — Boul., Tert. par. : R ; Mar. mér., F1., Camp.
Pic., Brab., Ard., Lorr. sept. (G.-D. de Luxembourg), Champ. : RR ; ailleurs : parfois intro-
duit. — Europe sud-occ.
OBS. — 1. - Les tubercules de cette espèce sont comestibles, mais comme ceux de la
précédente, leur consommation est tombée en désuétude.
2.— Sur le terrain, Conopodium majus se distingue entre autres de Bunium
bulbocastanum par sa tige creuse (pleine chez Bunium !).
3. — Cette espèce semble, depuis les années 80, en expansion vers la limite N
et NE de son aire dans le territoire de la Flore. Certaines stations, même dans les districts
énumérés ci-avant, sont toutefois d’indigénat douteux.

510
125. Apiaceae

26. Aegopodium L.
Aegopodium podagraria L. (Podagraire, herbe aux goutteux. Zevenblad. Giersch). — 30-
60 cm. — Mai-août. — Hémicrypt. — Bord des chemins, talus, haies, lisières forestières,
bois humides ; espèce nitrophile. — C, sauf Champ. et Tert. par. : AR. Cultivé, surtout jadis,
dans les jardins, pour son usage en médecine populaire. — Europe, Asie occ. — Mellifère.
— (Fig. 28 et 29, p. 513).
OBS. — A l’état stérile, cette espèce se distingue d’Angelica sylvestris (Fig. 48, p.
521) par ses segments foliaires groupés par trois et plus ou moins confluents à la base, ainsi
que par l’odeur faible de carotte au froissement. Elle ressemble aussi à Peucedanum ostru-
thium : voir l’obs. sous cette dernière espèce, p. 522.

27. Pimpinella L. (Boucage. Bevernel. Bibernelle)


1 Fruits longs d’env. 2 mm, munis de poils étalés (ceux-ci déjà bien visibles
sur l’ovaire à la floraison). Feuilles basilaires à segments suborbicu-
laires, cordés à tronqués-cunéés à la base, au moins les inf. pétiolulés ;
les sup. à segments linéaires. Ombelles à 10-40 rayons
mme ES 3. Pimpinella peregrina
Fruits longs de 2-3 mm, glabres. Ombelles à (6-)9-25 rayons 2
Tige creuse, nettement cannelée-anguleuse (au moins dans la partie moyenne
et inf.). Feuilles basilaires à segments, au moins les inf., pétiolulés (Fig.
30, p. 513) ; feuilles sup. à limbe peu développé mais gén. présent, rare-
ment réduites au pétiole plus ou moins élargi. Fruits longs de 2,5-3 mm,
à côtes assez saillantes 1. P. major
Tige pleine ou presque pleine, cylindrique, finement striée ou parfois faible-
ment côtelée. Feuilles basilaires à segments tous sessiles ou subsessiles
(Fig. 31 et 32, p. 513) ; feuilles sup. souvent réduites au pétiole élargi.
Fruits longs de 2-2,5 mm, à côtes peu saillantes 2. P. saxifraga

OBS. — 1.- Adventice : Pimpinella anisum L. (Anis. Anijs. Anis) (Médicinal).


2. — On a signalé dans le territoire de la Flore l’hybride Pimpinella *Xin-
termedia FIiGERT (P. major * saxifraga).
Pimpinella major (L.) Hups. (Syn. : P magna L.). (Grand boucage. Grote bevernel.
Grosse Bibernelle). — 30-120 cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. — Prairies de fauche,
talus, chemins herbeux, haies, lisières forestières. — Brab., Mosan : AC ; Boul. Pic.,
Lorr., Tert. par., Eifel centr. : AC-AR ; ailleurs : AR-R. — Europe.
OBS. — La var. dissecta (SPRENG.) G. MEY. [Syn. : var. bipinnata (G. BECK) Bur-
NAT ; f. orientalis (GouaAN) Fiori et BÉG.] a des feuilles basilaires divisées 2-3 fois, à
segments gén. larges de moins de 1 cm, alors que chez la var. major, répandue, ces
feuilles sont simplement pennées, à segments gén. larges de 1-4 cm (Fig. 30, p. 513);
la var. dissecta est R-RR (Boul, Pic., Brab., Mosan, Ard., Lorr. ; à rechercher ailleurs).
P. saxifraga L. (Petit boucage. Kleine bevernel. Kleine Bibernelle). — 20-30 cm. —
Juill.-sept. — Hémicrypt. — Prairies sèches, talus arides, pelouses, parfois rochers,
souvent sur des sols calcarifères ; espèce thermophile et plutôt neutrophile. — AC-AR,
sauf F1. et Camp. : R. — Europe, Asie Mineure.
OBS. — Espèce très variable quant à la pilosité et à la découpure des feuilles.
La var. dissectifolia WaLLr. [Syn. : var. seselifolia Rouy et E.G. Camus ; var. hircina
(Leers) SCHINZ f. dissectiformis WEIbE|, à feuilles basilaires divisées 2-4 fois en seg-
ments lancéolés-linéaires, est souvent plus fréquente que la var. saxifraga, où elles sont
1 seule fois divisées (Fig. 31 et 32, p. 513).

511
125. Apiaceae

3.— P. peregrina L. (Boucage voyageur. Vreemde bevernel. Fremde Bibernelle). — 40-


100 cm. — Mai-août. — Hémicrypt. bisannuel. — Talus, friches, bord des routes, prai-
ries sèches. — Brab. or. (env. de Lanaken et Limbourg néerlandais) : RR, naturalisé,
en expansion ; ailleurs : parfois adventice. — Europe mér., Asie occ. et centr. — [*]

28. Sium L.

Sium latifolium L. (Grande berle. Grote watereppe. Grosser Merk). — 50-150 cm. —
Juin-août. — Hél. — Fossés et bord des pièces d’eau minéralisée mais non salée. — Fluv.
(surtout sept.) : AR ; Mar. (sauf mér.), FL, Camp. : AR-R ; Brab. (surtout occ.), Champ. :
R ; Mar. mér., Pic., Mosan, Lorr. (surtout vallée de la Meuse), Tert. par. : RR. En régression
dans le territoire de la Flore. — Europe, SW de l’Asie.
OBS. — On observe une grande variabilité dans la forme des feuilles ; celles qui sont
submergées étant fortement découpées.

29. Berula KocH

Berula erecta (Hups.) Covice (Syn. : Sium erectum Hups. ; S. angustifolium L.). (Petite
berle. Kleine watereppe. Schmalblättriger Merk). — 20-60 cm. — Juin-sept. — Hél. —
Fossés, bord des eaux courantes aérées et plutôt riches en calcaire. — AC-AR, sauf Boul.,
F1., Camp. centr., Pic. (surtout mér.), Champ. : R, Ard. et Eifel centr. : RR. — Zones tempé-
rée et froide de l'hémisphère boréal. — (Fig. 33, p. 513).

125. Apiaceae II

25. Falcaria vulgaris : feuille caulinaire (* 1/4).


26. Carum carvi : fruit (* 3) et coupe transversale d’un akène.
27. Carum verticillatum : feuille basilaire (* 1/3).
28. Aegopodium podagraria : feuille caulinaire (* 1/3).
29. Aegopodium podagraria : fruit (* 4) et coupe transversale d’un akène.
30. Pimpinella major var. major : feuille basilaire (* 1/3).
31. Pimpinella saxifraga var. saxifraga : feuille basilaire (* 1/2).
32. Pimpinella saxifraga var. dissectifolia : feuille basilaire (* 1/2).
33. Berula erecta : feuille caulinaire inf. (x 1/2).
34. Foeniculum vulgare : fruit (* 2) et coupe transversale d’un akène.
35. Anethum graveolens : fruit (* 2) et coupe transversale d’un akène.
36. Seseli libanotis f. libanotis : fruit (X 3).
37. Seseli montanum : fruit (* 4) et coupe transversale d’un akène.
38. Aethusa cynapium var. agrestis : schéma d’une ombelle (* 1/2).
39. Oenanthe aquatica : fruit (* 3).
40. Oenanthe crocata : fragment de feuille (x 1/2).
41. Oenanthe pimpinelloides : souche avec une partie des tubercules (* 1/3).
42. Oenanthe silaifolia : souche avec une partie des tubercules (* 1/3).
43. Oenanthe lachenalii : souche avec une partie des tubercules (* 1/3).
44. Oenanthe peucedanifolia : souche avec une partie des tubercules (* 1/3).
45. Oenanthe silaifolia : fruit (* 3).
46. Oenanthe lachenalii : fruit (* 4).

512
513
125. Apiaceae

OBS. — Chez Berula erecta, les segments des feuilles caulinaires sont un peu lobulés
à la base, avec des dents aiguës et très inégales (Fig. 33, p. 513) ; chez Apium nodiflorum au
contraire, les dents sont obtuses et subégales (Fig. 18, p. 503). Il est par contre difficile de
distinguer les deux espèces à l’état végétatif. Les feuilles inf. de Berula erecta comptent de
nombreux segments (jusqu’à 12 paires et plus), qui ne sont jamais maculés, et sous la paire
inf., se rencontre une paire de segments minuscules, souvent réduite à une simple cloison au
travers du pétiole, formant une petite crête transversale à l’état sec ; l’odeur au froissement
rappelle celle du persil. Chez Apium nodiflorum, les feuilles inf. possèdent au max. 6 paires
de segments, qui sont souvent tachés de gris violacé à la base, et elles ne présentent pas la
particularité décrite ci-dessus ; l’odeur au froissement rappelle celle de la carotte.

30. Foeniculum Mix.

Foeniculum vulgare Mizr. (Fenouil. Venkel. Fenchel). — 80-150(-200) cm. — Juill.-sept.


— Hémicrypt. — Souvent cultivé dans les jardins comme plante potagère. Subspontané et
parfois naturalisé: abords des habitations, terrains vagues, digues, friches, bord des che-
mins; espèce plutôt thermophile. — Mar., Pic., Mosan (surtout vallée de la Meuse), Lorr.,
Champ. Tert. par.: R ; ailleurs: RR ou nul. Europe, Asie sud-occ. et centr., Afrique du
Nord, Macaronésie. — Médicinal. — Mellifère. — (Fig. 34, p. 513). —[*]

31. Anethum L.

Anethum graveolens L. (Aneth, fenouil bâtard. Dille. Dill). — 20-60 cm. — Juill.-sept.
— Thér. — Sites rudéralisés. — Cultivé dans les jardins comme plante potagère. Parfois
subspontané ou adventice : abords des habitations, terrains vagues, sites rudéralisés. — RR,
surtout dans les districts mér. et occ. — Origine incertaine : Asie mér., Afrique du Nord ?
Naturalisé dans la région méditerranéenne et en Macaronésie. — Médicinal. — (Fig. 35,
p. 513). — [*]

32. Crithmum L.
Crithmum maritimum L. (Fenouil marin, perce-pierre. Zeevenkel. Meer-Fenchel). — 20-
40 cm. — Juill.-sept. — Hémicrypt. — Falaises et cailloutis parfois atteints par l’eau de
mer, digues maritimes, rarement dunes rudéralisées. — Mar. : R dans les parties mér. et
sept., RR dans la partie médiane ; assez fugace. — Côtes d'Europe occ., de la région médi-
terranéenne, de la mer Noire et de la Macaronésie.
OBS. — Espèce découverte en Belgique en 1985 et en légère progression récente.

33. Seseli L. (Séséli. Seselie. Sesel)

1 Involucre à bractées nombreuses (au moins 4, gén. plus). Tige très angu-
leuse. Segments foliaires larges de plus de 2 mm. Ombelles à (15-)20-40
rayons atteignant 6 cm de longueur. Dents du calice subulées, longues
de 0,5-1 mm, plus ou moins caduques (Fig. 36, p. 513). Pédicelles fruc-
tiières longs. dé 4-10 ML scnsssmunsenensmenmn
ass 3. Seseli libanotis
Involucre nul ou réduit à une bractée. Tige striée à faiblement cannelée. Seg-
ments foliaires larges de 1 mm au max. Ombelles à 5-30 rayons longs
de moins de 3 cm. Dents du calice triangulaires, très petites (moins de
0,5 mm), ou parfois nulles (forte loupe !) (Fig. 37, p. 513). Pédicelles
fructifères longs de 1-3 mm 2
2 Souche donnant naissance à plusieurs tiges, celles-ci glabres. Ombelles à
5-15 rayons. Bractéoles de l’involucelle étroitement marginées de blanc,
parfois ciliées. Fruits glabres ou pubérulents, longs de 2,5-4,5 mm
dnennnenennennnneeeenrennense sense ceneeeeneeeenneeeneee senc esse 1.S. montanum

514
125. Apiaceae

Souche donnant naissance à une seule tige, celle-ci gén. pubérulente. Om-
belles à 10-30 rayons. Bractéoles de l’involucelle largement marginées
de blanc. Fruits glabres, longs de 1,5-3 mm 2. S. annuum
1.— Seseli montanum L. (Séséli des montagnes. Bergseselie. Berg-Sesel). — 15-60(-100)
cm. — Juill.-sept. — Hémicrypt. — Pelouses sèches ; espèce thermophile et calcicole.
— Champ. : AC-AR ; Lorr. (sauf sept. et or.), Tert. par. : AR; Pic. mér. (vallée de la
Somme) : R; ailleurs : parfois introduit. — Europe sud-occ. — * [*]
2.— S. annuum L. (Syn. : S. coloratum Enrx.). (Séséli des steppes. Steppeseselie. Steppen-
Sesel). — 10-50 cm.— Juill.-sept. — Hémicrypt. — Pelouses sèches, gén. sur des sols
calcarifères ou sur des sables. — Tert. par. : R ; Lorr. (sauf W), Eifel centr. : RR. —
Europe mér. et médiane.
OBS. — 1. Malgré son nom, Seseli annuum n’est pas une plante annuelle, mais
un hémicryptophyte bisannuel ou pérennant.
2. - L’écologie et la distribution actuelle de cette espèce dans le territoire
de la Flore mériteraient d’être soigneusement précisées.
3.—S$. libanotis (L.) Kocx [Syn. : Libanotis montana CRANTZ ; L. pyrenaica (L.) BOURGEAU
ex NyYMAN var. libanotis (L.) REDURON]. (Libanotis. Hertswortel. Heilwurz). — 40-
120(-140) cm. — Juill.-août. — Hémicrypt. — Pelouses, friches, bois clairs, rochers ;
espèce thermophile et calciphile. — Mosan : AC dans les vallées de la Meuse et de
l’Ourthe, AR dans celles du Viroin et de la Lesse ; Ard. or. (Oesling), Lorr. : AR ; Pic.
mér. : R ; Fluv. mér. (Pays-Bas), Ard. occ. (vallée de la Houille), Champ., Eifel centr. :
RR. — Europe, SW de l’Asie.
OBS. — Plante variable, notamment en ce qui concerne la pubescence du fruit.
La forme type, à fruits velus, f. libanotis (Fig. 36, p. 513), est répandue, celle à fruits
glabres, f. callayi (J. DUVIGNEAUD) J. DUVIGNEAUD [Syn. : subsp. leiocarpum (HEUFFEL)
Rouy et E.G. Camus], s’observe çà et là ; des intermédiaires entre les deux formes ne
sont pas rares.

34. Aethusa L.

Aethusa cynapium L. (Petite ciguë. Hondspeterselie. Hundspetersilie). — Juin-sept. —


Thér. ou Hémicrypt. bisannuel. — Europe, Asie Mineure, Afrique du Nord. — Trois varié-
tés dans le territoire de la Flore :
a. Pédoncule de l’ombelle plus court que la feuille opposée ou l’égalant; rayons pri-
maires longs de 5-15(-20) mm. Plante ne dépassant gén. pas 20(-30) cm de hau-
teur, à tige ramifiée dès la base. Involucelle plus court que les rayons de l’ombel-
lule ou les égalant env. (Fig. 38, p. 513) b. var. agrestis
Pédoncule de l’ombelle gén. plus long que la feuille opposée ; rayons primaires longs
de (10-)15-30(-65) mm. Plantes gén. plus élevées, à tige ramifiée seulement à
partir du 3° entrenœud ou plus haut b
b. Plante gén. haute de 80 cm au max., rarement plus. Involucelle formé de bractéoles
plus ou moins spatulées, brusquement rétrécies au sommet, plus longues que les
rayons de l’ombellule a. Var. Cynapium
Plante gén. haute de 80-200 cm. Involucelle formé de bractéoles gén. linéaires, acumi-
nées au sommet, plus courtes à plus longues que les rayons de l’ombellule
Rrnneennrennneenneenneeneeeennneseeeenne esse seneeenneseneeeneee sense sense C. Var. gigantea
a. var. cynapium. — (15-)30-80(-200 ?) cm. — Cultures sarclées, moissons, haies, sites
rudéralisés. — C, sauf F1., Camp. et Ard. : AR.
b. var. agrestis WaLLr. [Syn. : subsp. segetalis (BOENNINGH.) SCHÜBL. et MARTENS ; subsp.
agrestis (WaALLR.) DosTäL]. — 5-20(-30) cm. — Champs cultivés, moissons, parfois
sites rudéralisés. — AR-RR, distribution mal connue (surtout Mar., Brab., Mosan,
Ard., Lorr. et Eifel centr.).

S15
125 . Apiaceae

C. var. gigantea Les. [Syn. : subsp. elata (FRIEDL. ex HoFFMANN) SCHÜBL. et MARTENS;
subsp. cynapioides auct. an (BIEB.) NyMaN ?]. — (45-)80-200 cm. — Forêts, lisières et
clairières forestières, talus frais, berges des rivières. — Brab., Mosan, Ard., Lorr. or.
Champ. (vallée de la Marne), Eifel centr. : R-RR.
OBS. — Toutes les parties de la plante sont toxiques.

35. Oenanthe L. (Oenanthe. Torkruid. Wasserfenchel)


REM. — L’examen des organes souterrains est très important pour la détermination
précise de certaines espèces. On veillera néanmoins à ne pas appauvrir des stations de ces
plantes souvent rares ou menacées.

1 Ombelles, au moins une partie d’entre elles, latérales, opposées aux feuilles,
portées par des pédoncules gén. plus courts que les rayons ou env. égaux
à ceux-ci. Pas de tubercules souterrains. Pétales du pourtour de l’om-
belle peu différents des autres 2
Ombelles toutes ou la plupart terminales, portées par des pédoncules plus
longs que les rayons. Tubercules souterrains gén. présents (pas toujours
bien visibles chez O. fistulosa). Pétales du pourtour de l’ombelle souvent
Ds SSL ARS mneonenmmeumocmsmcescesus 3
Tige, au moins en grande partie, aérienne. Feuilles submergées absentes ou,
lorsque présentes, à segments linéaires ou filiformes. Fruits longs de 3-4
mm, env. 4 fois aussi longs que les styles (Fig. 39, p. 513). Floraison
ÉÉQUORÉS a nnrenescssaeenremnea xs 1. Oenanthe aquatica
Tige en grande partie ou entièrement flottante. Feuilles submergées toujours
présentes, à segments cunéiformes, incisés en lobes étroits. Fruits longs
de 5-6 mm, au moins 5 fois aussi longs que les styles. Floraison très
TATE sise serrsssessseesesnennneessnenesnneeseseeeenneee 2. O. fluviatilis
Ombelles à 15-40 rayons. Segments des feuilles basilaires ovales-cunéi-
formes, incisés-dentés (Fig. 40, p. 513). Plante à suc devenant jaunâtre
au contact de l’air (surtout au niveau de la souche). Tubercules ovoïdes-
fusiformes 8. O. crocata
Ombelles à 2-15 rayons. Segments des feuilles basilaires elliptiques-cunéi-
formes à linéaires, incisés-dentés ou entiers. Pas de suc jaunâtre au
contact de l’air. Tubercules variables, parfois peu visibles 4
Ombelles fructifères à 2-4(-5) rayons, épais de plus de 2 mm (certaines om-
belles pouvant présenter jusqu’à 10 rayons portant des fleurs mâles ne
donnant évidemment pas de fruits). Tige, pétioles et rayons de l’ombelle
fistuleux. Feuilles caulinaires à limbe plus court que le pétiole. Tuber-
cules fusiformes ou ovoïdes, parfois peu visibles 3. O. fistulosa
Ombelles fructifères à 4-15 rayons, épais de 2 mm au max. Tige parfois fistu-
leuse ; pétioles et rayons de l’ombelle non fistuleux. Feuilles caulinaires
à limbe plus long que le pétiole. Tubercules toujours bien visibles …. 5
Segments des feuilles basilaires elliptiques-cunéiformes, incisés-dentés. Tu-
bercules ovoïdes, distants de la base de la tige (Fig. 41, p. 513). Rayons
de l’ombelle : 6-15, s’épaississant, de même que les pédicelles, après la
floraison. Tige gén. pleine (parfois une lacune centrale dans les tiges les
plus âgées). Involucre gén. à 2-5 bractées, rarement nul. Fruits subcylin-
driques, noû TÉLÉS AU SOMINEL some 5. O. pimpinelloides

516
125. Apiaceae

Segments des feuilles basilaires gén. linéaires ou linéaires-lancéolés, non


ou peu incisés. Tubercules soit ovoïdes mais alors proches de la base de
la tige, soit obovoïdes à fusiformes. Rayons de l’ombelle et pédicelles
s’épaississant ou non après la floraison 6
Rayons de l’ombelle: 4-10, nettement épaissis, ainsi que les pédicelles,
après la floraison. Fruits obconiques à subcylindriques, non rétrécis au
sommet (Fig. 45, p. 513). Tige creuse. Tubercules obovoïdes, graduel-
lement rétrécis jusqu’à leur point d’attache à la base de la tige (Fig. 42,
p:. 513). Hivoluers nul où 4 L'HAGRÉE sine 4. O. silaïfolia
Rayons de l’ombelle : 5-15, non ou à peine épaissis après la floraison ; pé-
dicelles fructifères à peu près de la même épaisseur que les pédicelles
florifères. Fruits oblongs-ellipsoïdaux à obovoïdes, rétrécis au sommet
(Fig. 46, p. 513). Tige creuse ou pleine 7
Tubercules fusiformes ou obovoïdes-cylindriques, long. et graduellement
rétrécis jusqu’à leur point d’attache à la base de la tige (caractère parfois
difficile à observer : les tubercules sont souvent éloignés de la base de la
tige et restent fréquemment minces) (Fig. 43, p. 513). Tige gén. pleine
(parfois une lacune centrale dans les tiges les plus âgées). Involucre à
(1-)3-8 bractées (souvent nul dans l’ombelle centrale). Pétales ext. peu
rayonnants. Ombellules fructifères atteignant au max. 1 cm de diam. ….
ne 6. O. lachenalii
Tubercules ovoïdes, faiblement et brusquement rétrécis à leur point d’at-
tache à la base de la tige (Fig. 44, p. 513). Tige creuse. Involucre nul ou
à 1 bractée. Pétales ext. fortement rayonnants. Ombellules fructifères
dépassant souvent 1 cm de diam. 7. O. peucedanifolia
OBS. — Les espèces du genre Oenanthe sont gén. très toxiques ; cela est vrai pour
toutes les parties de la plante (y compris les tubercules !).
Oenanthe aquatica (L.) PoIRET (Syn. : ©. phellandrium LaAM.). (Oenanthe phellandre.
Watertorkruid. Grosser Wasserfenchel, Pferdesaat). — 40-130 cm. — Mai-juill. —
Hél., parfois Hémicrypt. gén. bisannuel. — Fossés à plan d’eau variable, bord des
étangs, vases exondées ; nul dans les eaux acides. — FI., Camp. (sauf Haute Camp.) :
AC ; Mar. (surtout à l’E de Dunkerque), Fluv., Tert. par. : AR ; Pic. mér., Brab. (surtout
occ.), Lorr. : R ; ailleurs : R-RR, sauf Ard. et Eifel centr. : nul. — Europe, Asie tempé-
rée.
O. fluviatilis (BAB.) CoLEM. (Oenanthe des rivières. Riviertorkruid. Flutender Wasser-
fenchel). — 50-200 cm. — Juin-juill. — Hél. ou Hydrohémicrypt. — Eaux courantes
aérées, non acides, riches en éléments minéraux. — Lorr. (Meuse, Othain, Chiers,
etc.) : AR-R ; Pic. (Somme, Sensée), Brab. occ. (France), Champ. (Marne), Tert. par. :
R-RR. En régression dans le territoire de la Flore. — Europe occ., du N de la France au
Danemark. — *
OBS. — La plante fleurit très rarement.
©. fistulosa L. (Oenanthe fistuleuse. Pijptorkruid. Rôhriger Wasserfenchel). — 30-100
cm. — Juin-juill. — Hémicrypt., parfois Hél. — Fossés, prairies marécageuses, bord
des eaux. — Mar., Boul., Fluv. : AC-AR ; F1, Camp. (sauf Haute Camp), Pic. occ.,
Brab. occ. (France), Tert. par. (grandes vallées) : AR ; ailleurs : R-RR (surtout dans les
vallées), sauf Ard. et Eifel centr. : nul. — Europe (sauf N), SW de l’Asie, Afrique du
Nord.
O. silaifolia Bies. (Syn. : ©. media GRIsEB.). (Oenanthe à feuilles de silaüs. Weideker-
vel-torkruid. Silaublättriger Wasserfenchel). — 30-60 cm. — Mai-juill. — Hémicrypt.
— Prairies et friches humides des vallées. — Lorr. occ. (surtout vallée de la Meuse

517
125. Apiaceae

de Verdun à Sedan), Champ. (vallées de l’Aïsne et de la Marne), Tert. par. (vallée de


l'Oise) : R ; Mar. (surtout vallée de l’Yser), FI. (à la limite des polders), Brab. occ.
(vallées de la Lys, de la Scarpe et de la haute Sambre), Fluv. (Pays-Bas) : RR ; jadis
dans le Mosan. — Europe sud-occ. et mér., SW de l’Asie, Afrique du Nord.
5. O. pimpinelloides L. (Oenanthe faux boucage. Beverneltorkruid. Bibernelle-Wasser-
fenchel). — 25-50 em. — Juin-juill. — Hémicrypt. — Prairies fraîches à humides,
chemins forestiers. — F1., Fluv. (Pays-Bas) : RR; Brab. centr. : RR, probablement
introduit ; signalé jadis dans le Tert. par. — Europe sud-occ. et mér., SW de l’Asie.
6.— O. lachenalii C.C. GMEeL. (Oenanthe de Lachenal. Zilt torkruid. Wiesen-Wasserfen-
chel). — 30-60 cm. — Juin-août. — Hémicrypt. — Fossés, prairies humides, rose-
lières ; espèce un peu halophile. — Mar. : AR ; Tert. par. : R ; Pic. occ. et mér., Brab.
occ. (France), Lorr. : R-RR. — Europe occ. et mér., Afrique du Nord.
OBS. — Cette espèce présente parfois des feuilles basilaires atypiques, à seg-
ments elliptiques-oblongs à elliptiques-spatulés, plus ou moins incisés. Ces individus
ne doivent pas être confondus avec Oenanthe pimpinelloides, où les segments des
feuilles inf. sont plus distinctement dentés et où les rayons de l’ombelle et les pédi-
celles sont épaissis après la floraison ; les tubercules des deux espèces sont aussi bien
différents (Fig. 41 et 43, p. 513).
7.-— O. peucedanifolia PoLicH (Oenanthe à feuilles de peucédan. Varkenskervel-torkruid.
Haarstrangblättriger Wasserfenchel). — 40-70 cm. — Mai-juill. — Hémicrypt. —
Prairies humides et un peu acides dans les grandes vallées. — Lorr. : R, jadis en Pic.,
Brab., Mosan, Ard. (partie mér. et Oesling) et Tert. par. En forte régression dans le
territoire de la Flore. — Europe sud-occ. et mér., Afrique du Nord.
8. — O. crocata L. (Oenanthe safranée. Dodemansvingers. Safran-Wasserfenchel). — 40-
120 cm. — Juin-juill. — Hémicrypt. ou Géoph. rhiz. — Fossés, suintements, berge
des canaux et des rivières. — Mar. mér. : R-RR ; Mar. sept. (Pays-Bas), FI. (vallée du
Rupel et au N de Gand) : RR. — Europe occ. et sud-occ., jusqu'aux Pays-Bas, Afrique
du Nord. — Mellifère. — [* ?]
OBS. — Cette espèce est en expansion vers le N. Aux Pays-Bas, sa découverte (à
Voorne, juste au N du territoire de la Flore) remonte seulement à 1975 ; elle a ensuite
été observée dans l’île de Schouwen en 1987 et dans celle de Walcheren en 2001. En
Belgique, après une mention remontant à la fin du 18° siècle (env. d’Anvers), considé-
rée comme douteuse, la plante a été découverte, respectivement en 1994 et 2003, dans
les deux stations citées du F1. ; son apparition spontanée ou bien son introduction par
la navigation fluviale sont deux hypothèses possibles.

36. Meum Mi.


Meum athamanticum JAcQ. (Fenouil des Alpes. Bergvenkel. Bärwurz). — 20-60 cm. —
Juin-juill. — Hémicrypt. ros. — Landes herbeuses, prairies montagnardes fraîches et un
peu acides. — Haute Ard. : AC-AR ; Ard., Eifel centr. : RR. — Montagnes d’Europe occ.
et médiane. — (Fig. 47, p. 521).

37. Angelica L. (Angélique. Engelwortel. Engelwurz)


Partie sup. du pétiole canaliculée, non enflée ; segment foliaire terminal gén. non
lobé (Fig. 48, p. 521). Ombelles à rayons inégaux. Pétales blancs ou parfois
rosés. Styles plus longs que le stylopode. Fruits gén. longs de 4-6 mm (mais
atteignant rarement 8 mm de longueur), à ailes minces et membraneuses
Cie. 40 où OT ri éneameneaurites 1. Angelica sylvestris
Pétiole enflé, non canaliculé; segment foliaire terminal trilobé. Ombelles
à rayons subégaux. Pétales blanc verdâtre ou jaunâtre. Styles plus courts
que le stylopode ou égalant env. celui-ci. Fruits longs de 6-8 mm, à ailes
ÉDALSSSS crmmmmenenennenntnnonnssennsmennnneemnsenans 2. À. archangelica

518
125. Apiaceae
1. Angelica sylvestris L. (Angélique sauvage. Gewone engelwortel. Wald-Engelwurz).
— 75-200(-250) cm. — Juill.-oct. — Hémicrypt. gén. bisannuel. — Prairies humides,
bas-marais, bois et coupes forestières humides ; espèce plutôt acidiphile. — C-AC,
sauf Mar., Pic. or. et Champ. : AR. — Europe, Asie tempérée. — Mellifère.
OBS. — 1.—A l’état stérile, cette espèce se distingue d’Aegopodium podagraria
par ses segments foliaires gén. non confluents à la base et non groupés par trois, ainsi
que par la faible odeur d’angélique au froissement. Les individus de petite taille ne
doivent pas être confondus avec Peucedanum cervaria qui, outre l’absence d’odeur
d’angélique, présente une tige pleine (creuse chez Angelica sylvestris) et des segments
à dents plus espacées et plus long. mucronées à presque aristées.
2.-— Angelica sylvestris L. subsp. bernardae REDURON [Syn. : subsp.
montana auct. non (SCHLEICH.) SIMONK. ; var. elatior auct. non WAHLENB.] diffère de la
subsp. sylvestris par les segments foliaires plus étroits, ovales-elliptiques à lancéolés,
les sup. souvent confluents, par ses ombelles à rayons gén. moins nombreux (gén.
moins de 30, contre souvent 40 et plus chez la subsp. sy/vestris) et par ses fruits plus
larges (1,7-2 mm, sans les ailes, contre moins de 1,5 mm chez la subsp. sylvestris). Ce
taxon montagnard a été indiqué en Haute Ard., mais la possibilité de l’individualiser
clairement (des intermédiaires entre les deux sous-espèces étant signalés) et de mieux
définir sa répartition dans le territoire de la Flore doit faire l’objet de nouvelles re-
cherches.
A. archangelica L. (Angélique vraie. Grote engelwortel. Arznei-Engelwurz). — 80-
200 cm. — Juin-août. — Hémicrypt. — Fossés, berges des cours d’eau, abords des
habitations. Parfois cultivé dans les jardins et rarement en grand (en particulier pour
les pétioles, utilisés pour fabriquer des « fruits confits »). Naturalisé et en expansion
dans le territoire de la Flore. — Fluv. : AC ; Mosan : AR, vallée de la Sambre et vallée
de la Meuse en aval de Namur ; Mar. (surtout sept. et mér.), F1., Brab. (surtout occ.) :
AR-R ; ailleurs : RR, gén. subspontané ou adventice, ou nul. — Europe sept., Sibérie
occ., Groenland. — Médicinal. — Mellifère.
OBS. — On a mentionné Angelica archangelica L. subsp. litoralis (FRiEs) THELL.
dans le Mar. mér. Toutefois, bien que certaines plantes de cette région présentent une
morphologie foliaire ressemblant à celle de cette sous-espèce, on doit considérer,
jusqu’à preuve du contraire, que seule la subsp. archangelica est présente dans le ter-
ritoire de la Flore.

38. Selinum L.

Selinum carvifolia (L.) L. (Sélin. Karwijselie. Kümmel-Silge). — 25-100(-130) cm. —


Juill.-août. — Hémicrypt. — Prairies humides et plutôt acides, fossés en lisière des bois. —
Mosan : AC-AR (surtout Fagne-Famenne) ; Lorr. (surtout sept. et occ.) : AR ; Pic., Brab.,
Ard. (surtout occ.), Tert. par., Eifel centr. : R ; ailleurs : RR ou nul. — Europe, Asie mé-
diane. — (Fig. 50 et 51, p. 521).
OBS. — La distinction, à l’état végétatif, de Se/inum carvifolia et de Silaum silaus est
difficile. On pourra se servir utilement du tableau suivant :

Selinum carvifolia Silaum silaus

Tige anguleuse. Tige non anguleuse.


Odeur de carotte au froissement. Pas d’odeur de carotte au froissement.
Segments foliaires longs de 3-10(-12) mm, Segments foliaires longs de (7-)10-20(-30) mm,
à nervures latérales distantes, non ou peu à nervures latérales rapprochées, bien visibles,
visibles, terminés par une pointe blanche terminés par une pointe rarement blanche
(Fig. 50, p. 521). (souvent rougeâtre, surtout à l’état frais)
(Fig. 52, p. 521).

519
125. Apiaceae

39. Silaum Mir.


Silaum silaus (L.) ScHNz et THELL. (Syn. : Silaus pratensis CRANTZ). (Silaüs des prés.
Weidekervel. Wiesensilge). — 20-100 cm. — Juin-août, — Hémicrypt. — Prairies hu-
mides, sur des sols compacts (marnes, alluvions, schistes); espèce plutôt calciphile. —
Mosan mér., Lorr., Eifel centr. : AC-AR ; Boul., Brab. occ., Champ., Tert. par. : AR ; Pic. :
R-RR ; ailleurs : RR, nul ou parfois adventice. — Europe (sauf N). — (Fig. 52, p. 521).
OBS. — Pour la distinction, à l’état végétatif, de cette espèce par rapport à Selinum
carvifolia, voir l’obs. sous l’espèce précédente.

40. Peucedanum L. (Peucédan. Varkenskervel. Haarstrang)


1 Tige creuse, cannelée. Segments foliaires confluents entre eux. Pédicelles
fructifères longs de 5-12 mm. Ombelles à 20-40(-60) rayons 2
Tige pleine ou à peine creuse, cannelée ou striée. Segments foliaires bien
individualisés. Pédicelles fructifères longs de 1-5 mm. Ombelles à 6-30
TAYONS nensessressesnneoneenneenseenneenneennnnennnnenneesneneesnensnnneennene 3
2 Feuilles 1-2-ternées, à segments larges de plus de 30 mm (Fig. 53, p. 521).
Ombelles à 30-40(-60) rayons glabres. Involucre nul ou à 1 bractée.
Dents du calice nulles. Ailes env. aussi larges que le fruit
aA 1. Peucedanum ostruthium
Feuilles 2-4-pennatiséquées, à segments larges de moins de 10 mm. Om-
belles à 20-40 rayons un peu pubescents. Involucre à plusieurs bractées

125. Apiaceae III

47. Meum athamanticum : fruit (* 3) et coupe transversale d’un akène.


48. Angelica sylvestris : feuille caulinaire moyenne (* 1/3).
49. Angelica sylvestris : fruit (*X 3) et coupe transversale d’un akène.
50. Selinum carvifolia : fragment de feuille basilaire (* 1/2).
51. Selinum carvifolia : fruit (* 3) et coupe transversale d’un akène.
52. Silaum silaus : fragment de feuille basilaire (* 1/2).
53. Peucedanum ostruthium : feuille caulinaire (* 1/6).
54. Peucedanum palustre : fruit (* 3) et coupe transversale d’un akène.
55. Peucedanum oreoselinum : feuille basilaire (* 1/3).
56. Pastinaca sativa subsp. sativa : fruit (* 2).
57. Heracleum sphondylium : fruit (*< 2) et coupe transversale d’un akène.
58. Heracleum sphondylium var. sphondylium : feuille basilaire (* 1/10).
59. Heracleum sphondylium var. stenophyllum : feuille basilaire (* 1/10).
60. Heracleum sphondylium var. dissectum : feuille basilaire (* 1/10).
61. ZTordylium maximum : fruit (X 2) et coupe transversale d’un akène.
62. Laserpitium latifolium : fruit (x 2).
63. Daucus carota subsp. carota : une ombellule (* 1/2), une fleur int. et une
fleur périphérique (* 5).
64. Daucus carota subsp. carota : fruit (* 3) et coupe transversale d’un akène.
65. Hydrocotyle vulgaris : fragment de plante fleurie (* 1/2).

520
521
125. Apiaceae

membraneuses. Dents du calice présentes (forte loupe !). Aïles égalant


env. la demi-largeur du fruit (Fig. 54, p. 521) 2. P. palustre
3 Segments foliaires larges de moins de 3 mm, entiers ou divisés en lobes li-
néaires rapprochés. Involucre nul ou à 2-6 bractées caduques. Ombelles
à 6-20 rayons gén. longs de moins de 40 mm 4
Segments foliaires larges de plus de 3 mm, irrégulièrement incisés à dentés.
Involucre à bractées gén. nombreuses, persistantes. Ombelles à 15-30
rayons atteignant 60(-80) mm de longueur 5
Feuilles inf. divisées 2 fois, à divisions primaires sessiles. Tige cannelée ou
fortement striée. Ombelles à 6-15 rayons. Involucre nul ou parfois à 1
bractée. Pétales blanc jaunâtre 3. P. carvifolia
Feuilles inf. divisées 3-4 fois, à divisions primaires long. pétiolulées. Tige
finement striée. Ombelles à (7-)10-20 rayons. Involucre gén. à 2-6 brac-
tées, rarement nul. Pétales blancs 4, P. gallicum
Feuilles à pétiole et rachis formant une ligne brisée (Fig. 55, p. 521) et à
segments verts sur les deux faces. Fruits suborbiculaires
dnnrenneenne een ene een nnneeeneeninenieneeeseenee eee 5. P. oreoselinum
Feuilles à pétiole et rachis formant une ligne droite et à segments glauques à
la face inf. Fruits ovoiïdes 6. P. cervaria
Peucedanum ostruthium (L.) Kocx (Syn. : /mperatoria ostruthium L.). (Impératoire.
Meesterwortel. Meisterwurz). — 40-100 cm. — Juin-juill. — Hémicrypt. — Jadis
cultivé dans les jardins, surtout pour son usage en médecine populaire, parfois comme
légume, voire pour l’ornement. Naturalisé : haies, talus frais à proximité des habita-
tions. — Haute Ard. : AR ; Ard. : RR. — Montagnes de l’Europe mér. et centr.
OBS. — A l’état stérile, cette espèce se distingue d’Aegopodium podagraria (Fig.
28, p. 513) par ses segments foliaires moins bien individualisés (Fig. 53, p. 521), vert
luisant à l’état frais (vert mat chez Aegopodium) et glabres à la face sup., même sur les
nervures (alors que chez Aegopodium, la partie inf. des nervures est munie de poils très
courts : forte loupe !), ainsi que par l’odeur aromatique au froissement (faible odeur de
carotte chez Aegopodium).
P. palustre (L.) Mornca [Syn. : Thysselinum palustre (L.) HoFFMaAnN]. (Peucédan des
marais. Melkeppe. Sumpf-Haarstrang). — 60-100 cm. — Juill.-août. — Hémicrypt.
parfois Hél. — Fossés, bas-marais, aulnaies. — Camp., Fluv. (surtout Pays-Bas) : AC-
AR ; FL: R ; Mar. (surtout mér.), Pic., Brab. (surtout occ.), Lorr., Champ., Tert. par. :
RR. — Europe (sauf SW), Asie occ. et centr.
OBS. — La forme des feuilles est très variable.
P. carvifolia Vic. [Syn. : Holandrea carvifolia (Vizc.) REDURON, CHARPIN et PIME-
NOV ; Dichoropetalum carvifolia (Vizc.) PIMENOV et KLIUvKOV ; Peucedanum chabraei
(JACQ.) REICHENB.]. (Peucédan à feuilles de carvi. Karwijvarkenskervel. Kümmelblät-
triger Haarstrang). — 30-70 cm. — Juin-juill. — Hémicrypt. — Prairies humides fau-
chées, surtout dans les grandes vallées ; espèce plutôt calciphile. — Lorr. : AC vallée
de la Meuse, AR vallées de la Moselle et de ses affluents ; Mosan, Champ. : R-RR ;
ailleurs : disparu ou nul. En régression dans le territoire de la Flore. — Europe mér. et
centr., Caucase.
OBS. — 1.- Cette espèce se reconnaît sur le terrain à la disposition en croix
(c’est-à-dire sur deux plans perpendiculaires entre eux) des divisions primaires de la
feuille, au moins les inf.
2.— La var. autumnale (HoLANDRE) Rouy et E.G. Camus, à feuilles sup.
à segments peu nombreux et très allongés, est connue du S du territoire de la Flore.

522
125. Apiaceae

4. — P. gallicum Larourk. (Syn. : P parisiense DC.). (Peucédan de France. Franse varkens-


kervel. Franzôsischer Haarstrang). — 40-80 cm. — Juill.-sept. — Hémicrypt. — Clai-
rières dans les chênaies acidiphiles. — Champ., Tert. par. : RR. — France occ. et centr.,
N et NW de la péninsule Ibérique. — *
5.— P. oreoselinum (L.) MoENcH (Syn. : Oreoselinum nigrum DELARBRE). (Peucédan des
montagnes. Bergvarkenskervel. Berg-Haarstrang). — 40-100 cm. — Juill.-sept. — Hé-
micrypt. — Pelouses, bois clairs; espèce thermophile. — Lorr. sud-or. : RR; Tert.
par. : douteux. — Europe médiane, Caucase. — *
6.— P. cervaria (L.) LAPEYR. (Syn. : Cervaria rivini GAERTN.). (Peucédan herbe aux cerfs.
Hertenkruid. Hirschwurz-Haarstrang). — 50-150 cm. — Août-oct. — Hémicrypt. —
Pelouses sèches, lisières forestières, éboulis ; espèce thermophile. — Lorr. mér. et or. :
AR ; Champ. : R ; jadis dans l’Eifel centr. — Europe médiane, Caucase.
OBS. — Pour la distinction avec Angelica sylvestris, voir l’obs. 1 sous cette es-
pèce, p. 519.

41. Pastinaca L.

Pastinaca sativa L. — Hémicrypt. — Mellifère. — Deux sous-espèces dans le territoire


de la Flore :
Plante gén. haute de 1 m au max., d’aspect assez trapu, à ramifications dressées, faisant
ordinairement un angle très aigu (40°) avec la tige principale. Tige anguleuse, profon-
dément cannelée. Feuilles inf. à segments étroitement obovales-elliptiques à ovales-
triangulaires, aigus ou subobtus au sommet. Ombelles inégales, les centrales grandes,
à (7-)9-20 rayons inégaux, les plus longs atteignant 7 cm de longueur

Plante gén. plus élevée, atteignant ou dépassant souvent 1,5 m de hauteur, d’aspect élancé
et peu feuillé, à ramifications plus nombreuses, plus allongées et plus étalées, faisant,
au moins les inf., un angle d’env. 60° avec la tige principale. Tige plus ou moins cy-
lindrique, au moins vers le bas, rarement striée ou un peu cannelée. Feuilles inf. à
segments largement ovales-elliptiques ou ovales, obtus ou subarrondis au sommet.
Ombelles peu inégales, les centrales pas très différentes des autres, à 5-7(-9) rayons
moins inégaux, les plus longs atteignant 3,5(-4,5) cm de longueur ……. b. subsp. urens
a. subsp. sativa (Panais commun. Gewone pastinaak. Gewôühnlicher Pastinak). — 40-
100 cm. — Juill.-août. — Digues, berges des cours d’eau, friches sur calcaire, bord
des chemins, ballast des voies ferrées. — Mar. (surtout polders), Lorr., Tert. par. : C ;
Boul., Pic., Fluv. (surtout sept.), Champ, Eifel centr. : AC ; ailleurs : AR-R, sauf Haute
Ard. : nul. — Europe, Asie occ. — (Fig. 56, p. 521).
OBS. — La var. sativa correspond à un taxon cultivé dans les jardins, surtout
jadis, comme plante potagère, à segments foliaires souvent étroits et aigus à acuminés
au sommet, à pubescence formée de poils épars et courts et à racine plus ou moins
renflée-charnue ; cette plante s’observe très rarement à l’état subspontané. Les plantes
indigènes ou naturalisées doivent être réétudiées. Il est possible qu’il faille reconnaître
deux taxons : la var. pratensis PERS., qui représenterait le correspondant sauvage, à ra-
cine non renflée, de la var. sativa, et la var. arvensis PERS. [Syn. : var. sylvestris (MizL.)
DC. ; subsp. sylvestris (Mic.) Rouy et E.G. Camus], différant des deux précédents par
sa pubescence formée de poils longs et denses et ses segments foliaires ovales à ovales-
triangulaires, peu profondément lobés et subobtus au sommet. Des intermédiaires entre
la var. pratensis et la var. arvensis, dont la répartition et la fréquence sont à étudier dans
le territoire de la Flore, peuvent toutefois s’observer.
b. subsp. wrens (REC. ex Gopr.) CELak. (Syn. : P urens REQ. ex Gopk.). (Panais brü-
lant. Brandpastinaak. Glanzloser Pastinak). — 80-250 cm. — Août-oct. — Ballast des
voies ferrées, bord des routes, terrains vagues, dunes rudéralisées, terrils, berges des
cours d’eau. — Lorr. : AC ; Mosan : AR à l’W de la Meuse, RR ailleurs ; Mar. (surtout

323
125. Apiaceae

France), Boul., Pic., Brab., Tert. par. : AR-R; ailleurs : RR ou nul. — Europe mér.,
centr. et or., Asie Mineure. En voie d’extension en Europe occ.
OBS. — Dans les régions où cohabitent les deux sous-espèces, on peut observer la
présence d’individus, voire de populations à caractères intermédiaires.

42. Heracleum L. (Berce. Berenklauw. Bärenklau)


Tige ayant moins de 6 cm de diam. à la base. Ombelles à 8-30(-35) rayons longs
de 8-13 cm. Fruits longs de 6-8 mm, munis de canaux sécréteurs peu élargis
(au max. 0,4 mm) à leur extrémité inf. (Fig. 57, p. 521)
serrer enrnnnnnennnennnennnenennennenneenseeneeneeneenne 1. Heracleum sphondylium

Tige ayant plus de 6 cm de diam. à la base. Ombelles gén. à 50-120 rayons longs
de 8-30 cm. Fruits longs de 9-14 mm, munis de canaux sécréteurs élargis
(atteignant 1-1,4 mm) à leur extrémité inf. 2. H. mantegazzianum
l.— Heracleum sphondylium L. (Berce commune. Gewone berenklauw. Wiesen-Bären-
klau). — 50-150(-200) cm. — Juin-août. — Hémicrypt. — Bord des chemins, friches,
haies, prairies ; espèce plutôt nitrophile. — CC-C, sauf Mar. (surtout mér.) et Haute
Camp. : AC-AR. — Europe. — Mellifère.
OBS. — L'espèce est très variable ; il existe des formes à pétales roses ou pur-
purins. On peut distinguer, dans le territoire de la Flore, les variétés suivantes, reliées
l’une à l’autre (surtout les deux premières) par des intermédiaires :
a. Segments des feuilles basilaires larges, à lobes arrondis ou obtus au sommet (Fig.
58, p. 521). — Variété répandue a. var. sphondylium
b. Segments des feuilles basilaires étroits, à lobes courts, aigus au sommet (Fig. 59,
p. 521). — Surtout Mosan, Ard. et Lorr. : R …. b. var. stenophyllum GAUDIN
c. Segments des feuilles basilaires étroits, à lobes très allongés, longs parfois de 10-
15 cm (Fig. 60, p. 521). — Surtout Mosan, Ard. et Lorr. : AR. Distribution et
fréquence à:confirmer seras c. var. dissectum LE GALL
H. mantegazzianum Somm. et LEv. (Berce du Caucase. Reuzenberenklauw. Riesen-
Bärenklau). — 150-300 cm. — Juin-juill. — Hémicrypt. (gén. monocarpique). — Ta-
lus, terrains vagues, bord des routes, friches, berges des cours d’eau, parfois prairies
fraîches, dépressions dunales,.….. — Cultivé pour l’ornement dans les parcs et les jar-
dins. Subspontané ou naturalisé : AR, surtout répandu dans les régions urbaines et le
long des autoroutes ; souvent abondant dans ses stations. — SW de l’Asie. — Melli-
fère.
OBS. — 1.-— Introduite à Bruxelles dans les années 30, cette espèce a connu, sur-
tout à partir des années 80, une forte expansion dans le territoire de la Flore, comme
dans d’autres régions d’Europe.
2. Le contact de la peau avec cette plante, surtout dans des conditions
d’ensoleillement important, provoque souvent des dermatites, parfois sérieuses.
3. D’autres taxons plus ou moins voisins seraient également parfois
cultivés pour l’ornement. C’est ainsi que l’on a signalé à l’état subspontané dans le
territoire de la Flore Heracleum laciniatum HorNeM. (Syn. : H. giganteum HOorT.),
mais l’hypothèse a été émise qu’il s’agirait en réalité d’hybrides À. mantegazzianum
X sphondylium. D'une façon générale toutefois, la taxonomie des grands Heracleum
asiatiques introduits en Europe devrait être réétudiée.

43. Tordylium L.
Tordylium maximum L. (Grand tordyle. Tordylium. Grosser Zirmet). — 50-150 cm. —
Juill.-sept. — Thér. ou Hémicrypt. bisannuel. — Friches, bord des chemins, berges des

524
125. Apiaceae

rivières ; espèce thermophile. — Lorr. (surtout mér.), Tert. par. : RR ; Pic. mér. : probable-
ment disparu ; ailleurs : parfois adventice. — Europe mér. et centr., SW de l’Asie, — (Fig.
61, p. 515). — *

44. Laserpitium L.
Laserpitium latifolium L. (Laser à larges feuilles. Breed lazerkruid. Breites Laserkraut).
— 40-120 cm. — Juill.-août. — Hémicrypt. — Bois clairiérés, lisières forestières, sur des
sols calcaires. — Lorr. (près de Luxembourg et au S de Verdun), Champ., Tert. par. : R-RR.
— Europe mér. et médiane. — (Fig. 62, p. 521).

45. Laser BorkH. ex P. GAERIN., B. MEY. et SCHERB.

Laser trilobum (L.) Borkx. [Syn. : Siler trilobum (L.) CRANTZz]. (Siler. Siler. Dreilappiger
Rosskümmel). — 50-100 cm. — Mai-juin. — Hémicrypt. — Bois, lisières forestières, sur
des sols à humus non acide. — Lorr. : RR (presque exclusivement Côte de Moselle). —
Europe centr. et or., SW de l’Asie. — *

46. Daucus L. (Carotte. Peen. Môühre)


Daucus carota L. — 10-80 cm. — Juin-oct. — Hémicrypt. gén. bisannuel. — Mellifère.
— Espèce très variable ; on distingue notamment, dans le territoire de la Flore, les deux
sous-espèces suivantes :
Ombelle à rayons courtement hispides ou glabres, fortement recourbés vers l’int. à maturité,
formant une sorte de nid ; souvent une fleur pourpre noirâtre au centre de l’ombelle.
Bractées ext. trifides ou pennatiséquées. Feuilles mates, à segments souples. Plante à
port gén. élancé (rarement trapue sur des substrats secs). Fruit largement ovoïde-ellip-
soïde, à épines fines, très courtement soudées entre elles à la base ….. a. subsp. carota
Ombelle à rayons gén. hispides, non ou peu recourbés vers l’int. à maturité, restant plus ou
moins convexe ; gén. pas de fleur pourpre au centre de l’ombelle. Bractées ext. trifides.
Feuilles luisantes, à segments plus ou moins rigides. Plante à port trapu, atteignant
rarement 50 cm de hauteur. Fruit étroitement ovoïde-ellipsoïde, à épines fortement
élargies dans le bas et nettement soudées entre elles b. subsp. gummifer
a. subsp. carota. (Carotte sauvage. Wilde peen. Wilde Môhre). — Prairies, talus, friches,
pelouses, terrains vagues, bord des chemins. — C-AC, sauf Haute Ard. : RR. — Eu-
rope, Asie tempérée, Afrique du Nord. — (Fig. 63 et 64, p. 521).
OBS. — La subsp. sativus (HOFFMANN) SCHÜBL. et MARTENS (Carotte cultivée.
Wortel. Karotte), parfois traitée comme un groupe de cultivars de la subsp. carota,
se distingue par sa racine renflée et ses ombelles à 35-60 rayons. Elle est rarement
subspontanée.
b. subsp. gummifer (SYME) Hook. f. (Syn. : Daucus gummifer LAM. non ALr.). (Carotte à
gomme. Klifpeen. Gummi-Môhre). — Falaises littorales ; taxon faiblement halophile.
— Mar. mér. : R. — Côtes de l’Europe sud-occ. — *
OBS. — Les populations de ce taxon dans le territoire de la Flore comprennent
souvent, à côté d’individus présentant les caractéristiques indiquées dans la clé, des
intermédiaires, d’origine hybride, avec la subsp. carota ; on peut les désigner sous le
nom de D. carota L. nsubsp. intermedius (Corg.) REDURON et LAMBINON ; ils ont sou-
vent tendance à supplanter la subsp. gummifer.

47. Hydrocotyle L. (Hydrocotyle. Waternavel. Wassernabel)


Limbe foliaire orbiculaire-pelté, sinué-crénelé ou presque entier; pétiole grêle,
d’env. 1 mm de diam. (Fig. 65, p. 521). Tige munie aux nœuds de racines
GTÈIRS Et COUTTÉS crane memes 1. Hydrocotyle vulgaris

525
126. Gentianaceae

Limbe foliaire réniforme à suborbiculaire, profondément cordé à la base, non


pelté, lobé à palmatifide ; pétiole robuste, plus ou moins charnu, de (1-)2-3
mm de diam. Tige munie aux nœuds de racines robustes et allongées (attei-
gnant souvent 10 cm de longueur) 2. H. ranunculoides
OBS. —1. — Pour certains auteurs, le genre Hydrocotyle relève d’une famille indépen-
dante des Apiaceae, celle des Hydrocotylaceae, se caractérisant notamment par la présence
d’un tissu ligneux dans la paroi int. du fruit et par les feuilles gén. munies de stipules. Une
autre formule proposée récemment consiste à ranger ce genre dans la famille des Aralia-
ceae.

2.— Adventice : Hydrocotyle novae-zelandiae DC.


1.- Hÿydrocotyle vulgaris L. (Hydrocotyle commune, écuelle d’eau. Gewone Waternavel.
Gewôhnliches Wassernabel). — 6-20 cm. — Juin-sept. — Hél. ou Hémicrypt. — Bord
des étangs, fossés, marais, sables humides, bois humides. — Mar., Camp. : AC-AR ;
Boul., F1., Fluv., Tert. par. : AR; Pic., Ard. : R ; Brab., Mosan, Lorr. (surtout sept.),
Champ. : RR. — Europe (sauf N), Afrique du Nord.
2.-— H. ranunculoides L. f. (Hydrocotyle fausse renoncule. Grote waternavel. Grosser
Wassernabel). — 20-35 cm. — Août-oct. — Hél. ou Hémicrypt. — Fossés, bord des
canaux et des mares. — Parfois cultivé pour l’ornement dans les pièces d’eau. Sub-
spontané ou naturalisé : FL, Camp., Brab. : R ; Mar., Pic., Mosan : RR. En voie d’ex-
tension dans le territoire de la Flore. — Amérique du Nord. Naturalisé en Europe mér.
et occ. — [*]
OBS. — Cette espèce, apparue à la fin des années 90 dans le territoire de la Flore,
est en extension dans diverses régions d'Europe. Elle est susceptible de se montrer
envahissante.

ORDRE 56. GENTIANALES


Familles : Gentianaceae, Apocynaceae, Asclepiadaceae.
Plantes ligneuses ou herbacées. Feuilles simples, opposées. Fleurs gén. bien
développées, à symétrie radiaire ou rarement faiblement bilatérale, hypogynes,
souvent pourvues d’un disque ou de glandes réceptaculaires ; périanthe différen-
cié en calice et en corolle, celle-ci à pétales soudés entre eux et à préfloraison
contortée ou plus rarement valvaire; étamines: (4-5, alternant avec les lobes de
la corolle et gén. insérées sur le tube de celle- -Ci; gynécée à 2 carpelles presque
libres ou soudés entre eux, à ovaire uni- ou biloculaire ; ; placentation pariétale ou
axile ; ovules gén. nombreux par loge.

Famille 126. Gentianaceae (Gentianacées)


Plantes herbacées, présentant gén. un goût amer. Feuilles opposées, simples, à limbe
entier, dépourvues de stipules. Fleurs en cymes, parfois condensées en fascicules, ou encore
solitaires, en position terminale ou axillaire. Fleurs à symétrie radiaire, hermaphrodites.
Calice gamosépale, à 4-5-6-8(-12) dents ou lobes. Corolle marcescente, gamopétale, à 4-5-
6-8(-12) lobes. Etamines : 4-5-6-8(-12), insérées sur le tube de la corolle et alternant avec
les lobes de celle-ci. Carpelles : 2, soudés entre eux ; ovaire supère ; placentation pariétale.
Fruit : une capsule, gén. à une loge, à graines nombreuses. — Env. 1100 espèces, surtout
des régions montagneuses des deux hémisphères.
REM. — Chez les Gentianaceae, le nombre de pièces florales varie souvent sur le
même individu. Chez une espèce présentant habituellement des fleurs pentamères, il n’est
pas rare de trouver des fleurs tétramères, sur des rameaux secondaires, par exemple.

526
126. Gentianaceae

Corolle rose, jaune ou jaunâtre, parfois blanche 2


Corolle bleue, lilas ou violette, rarement blanchâtre, à long tube 6
Anthères tordues après la floraison. Corolle gén. rose, parfois blanche. Tube
de la corolle long de plus de 6 mm. Sépales, pétales et étamines : gén. 5
dnnrnnnnnnnnnrn enr enn een neeennennnennnennereeneeeenneneeeeenee 3. Centaurium p. 528
Anthères non tordues après la floraison. Corolle jaune, jaunâtre ou parfois
rosée. Tube de la corolle n’atteignant pas 6 mm de longueur 3
Plante vivace, à tige robuste, haute de 45-150 cm, à rhizome épais et longues
racines charnues. Fleurs nombreuses à l’aisselle des feuilles et au som-
met de la tige. Calice membraneux, fendu d’un côté en forme de spathe.
Pétales et étamines : 5-6(-9). Corolle jaune
(G. lutea) 5. Gentiana p. 529
Plantes annuelles, à tige grêle, haute de 50 cm au max. Fleurs solitaires ou
en cymes. Calice non fendu en forme de spathe, régulièrement lobé ou
profondément divisé jusqu’à la base 4
Feuilles connées (soudées l’une à l’autre par leur base), à limbe ovale-ellip-
tique, ovale ou triangulaire, d’un vert glauque. Plantes hautes de 10-50
cm. Fleursà (6-)8 sépales, pétales et étamines. Calice profondément di-
visé en lobes linéaires ou linéaires-lancéolés. Corolle jaune
DR DRE ARR eq 4. Blackstonia p. 529
Feuilles non connées, très petites, à limbe linéaire à lancéolé. Plantes à tige
filiforme, exceptionnellement hautes de plus de 15 cm. Fleurs très pe-
tites, à 4 sépales, pétales et étamines 5
Calice en cloche, à 4 dents courtes, triangulaires. Corolle jaune. Fleurs soli-
taires sur de longs pédoncules dressés. Tige peu rameuse et peu feuillée
GR RO 1. Cicendia p. 527
Calice divisé jusqu’à la base en 4 lobes étroits. Corolle jaunâtre ou rosée.
Fleurs disposées en cymes. Tige rameuse et feuillée
RNA 2. Exaculum p. 528
Corolle bleue, non frangée (ni à la gorge, n1 sur les bords), présentant un ap-
pendice dans l’échancrure entre deux lobes voisins. Glandes nectarifères
présentes dans le bas de l’ovaire (forte loupe !) ……. 5. Gentiana p. 529
Corolle bleue ou violacée, frangée à la gorge ou aux bords, sans appendice
entre les lobes. Glandes nectarifères présentes à la base de la corolle
CORS IG Dane ms css semences 6. Gentianella p. 530

1. Cicendia ADANS.

Cicendia filiformis (L.) DELARBRE [Syn. : Microcala filiformis (L.) HoFFMAnNs. et LINK].
(Cicendie filiforme. Draadgentiaan. Fadenenzian). — 2-15(-20) cm. — Juill.-oct. — Thér.
— Grèves sableuses des étangs découvertes l’été, sols sablonneux humides, ornières as-
séchées des chemins forestiers ; espèce calcifuge. — Camp., Mosan, Ard. sept. : R-RR;
ailleurs : RR ou disparu. En forte régression dans le territoire de la Flore. — Europe occ. et
sud-occ., Afrique du Nord.

527
126. Gentianaceae

2. Exaculum CARUEL

Exaculum pusillum (Lam.) CARUEL [Syn. : Cicendia pusilla (LAM.) Griseg.]. (Cicendie
naine. Dwergdraadgentiaan. Zwerg-Zindelkraut). — 3-14(-20) cm. — Juin-sept. — Thér.
— Chemins humides dans les landes, grèves des étangs. — Jadis dans le Tert. par. — Eu-
rope sud-occ., Afrique du Nord. — *

3. Centaurium HizL
(Erythrée. Duizendguldenkruid. Tausendgüldenkraut)

1 Tige, feuilles et calices fortement papilleux (forte loupe !). Feuilles cauli-
naires à limbe linéaire-lancéolé à linéaire-oblong, à 1(-3) nervures.
Lobes de la corolle longs de 4,5-6,5 mm, égalant env. le tube. Calice
égalant env. le tube de la corolle à l’anthèse. Stigmate hémisphérique à
subglobuleux. Plante présentant une rosette foliaire, souvent disparue à
la floraison .….................................................. 1. Centaurium littorale
Tige, feuilles et calices non ou à peine papilleux. Feuilles caulinaires à limbe
plus large, elliptique à ovale, à 3-5(-7) nervures. Lobes de la corolle
nettement plus courts que le tube 2
Lobes de la corolle oblongs ou lancéolés, longs de 2,5-4,5(-5) mm. Tube de
la corolle long de 6-8 mm, nettement rétréci au sommet (surtout en fin de
floraison). Stigmate hémisphérique à subglobuleux. Fleurs pédicellées,
en cymes lâches. Plante sans rosette foliaire. Tige se ramifiant gén. dès
la base ou vers le milieu 2. C. pulchellum
Lobes de la corolle ovales, longs de (4-)5-6 mm. Tube de la corolle long
de 8-10 mm, à peine rétréci au sommet. Stigmate ovoiïde-triangulaire.
Fleurs sessiles à très courtement pédicellées, groupées au sommet des
rameaux en corymbes denses. Plante présentant une rosette foliaire, par-
fois détruite à la floraison. Tige souvent simple à la base, se ramifiant
seulement dans a partie SUD: a ssrsnsaremsmmemmenenss 3. C. erythraea
OBS. — 1.-— Les espèces du genre Centaurium sont gén. très variables. On peut
trouver chez la même espèce des plantes uniflores, peu ramifiées, et d’autres fortement
ramifiées ou présentant parfois plusieurs tiges. Des formes à corolle blanche peuvent
également être observées.
2.— On a signalé dans le territoire de la Flore les hybrides Centaurium
erythraea * littorale [C. Xintermedium (WHELboN) DRucE] (Mar. sept. : Pays-Bas) et
C. littorale * pulchellum [C. Xaschersonianum (SEEMEN) HEGr] (Mar. français).
Centaurium littorale (D. TURN.) GizM. [Syn. : C. minus MOENCH, nom. rejic. ; C. vul-
gare RAF\ ; Erythraea littoralis (D. Tur\.) FRES ; £. centaurium (L.) PERS.]. (Erythrée
littorale. Strandduizendguldenkruid. Strand-Tausendgüldenkraut). — 5-30 cm. —
Juin-sept. — Thér. ou Hémicrypt. — Partie sup. des prés salés, dépressions humides
dans les dunes, bord des eaux saumâtres. — Mar. : AR. — Côtes de l’Europe occ.,
depuis le NW de la France jusqu’à la Scandinavie et la Finlande.
C. pulchellum (SwarTz) DrucE [Syn. : Erythraea pulchella (SwarTz) FRiEs]. (Erythrée
élégante. Fraai duizendguldenkruid. Kleines Tausendgüldenkraut). — 4-20(-40) cm.
— Juin-oct. — Thér. — Sols dénudés et frais : chemins forestiers humides, grèves
d’étangs, dépressions des dunes. — Mar., Lorr., Tert. par. : AR; Boul., Pic., Brab.,
Mosan, Champ., Eifel centr. : R-RR ; ailleurs : RR ou nul. — Europe (sauf N), Asie
médiane, Afrique du Nord, Canaries.

528
126. Gentianaceae

3.— C. erythraea RarN [Syn. : C. minus auct. non MoENcH, nom. rejic. ; C. umbellatum
auct. ; Erythraea centaurium auct. non (L.) PERS.]. (Erythrée petite centaurée. Echt dui-
zendguldenkruid. Echtes Tausendgüldenkraut). — 8-60 cm. — Juill.-oct. — Thér. ou
Hémicrypt. — Friches, coupes forestières, lisières des bois, pelouses, dunes. — Mar. :
C ; Lorr., Tert. par. : AC ; ailleurs : AR-RR. — Europe (sauf N), Asie médiane, Afrique
du Nord, Macaronésie. — Médicinal.

4. Blackstonia Hups. (Chlore. Bitterling. Bitterling)

Feuilles caulinaires à limbe triangulaire à ovale-triangulaire, non rétréci à la


base, la ligne de soudure de deux feuilles opposées ayant la même longueur
que la largeur de la feuille. Sépales linéaires, gén. à 1 nervure, libres ou
presque libres entre eux à la base, plus courts que la corolle
Re 1. Blackstonia perfoliata

Feuilles caulinaires à limbe ovale-elliptique, rétréci à la base, la ligne de soudure


de deux feuilles opposées étant beaucoup plus courte que la largeur de la
feuille. Sépales linéaires-lancéolés, à 3 nervures, légèrement soudés à la base
en un tube très court, presque aussi longs que la corolle … 2. B. acuminata
1.— Blackstonia perfoliata (L.) Hups. [Syn. : Chlora perfoliata (L.) L.]. (Chlore perfoliée.
Zomerbitterling. Durchwachsener Bitterling). — 10-50 cm. — Juin-sept. — Thér. —
Sables humides dans les dépressions des dunes, pelouses mésophiles, sur des schistes
calcarifères, des marnes ou des craies, fonds d’argilières, terrils, talus. — Mar. (surtout
à l’W de Nieuport et aux env. d'Anvers), Boul., Pic. (surtout occ.), Champ., Tert. par. :
AR; Brab. occ. (France) et or. (Pays-Bas), Mosan (Lavaux-Ste-Anne, Dailly), Lorr.
(surtout mér. et occ.) : RR. — Europe mér. et médiane, SW de l’Asie, Afrique du Nord.
OBS. — Cette espèce connaît localement une extension de son aire dans le terri-
toire de la Flore ; c’est le cas pour la Lorraine, où son apparition remonte aux années
70, et plus récemment pour le Brab. occ. et or., où elle a été observée dans des habitats
d’origine humaine.
2.-— B. acuminata (Kocx et Ziz) Domn [Syn. : B. serofina (Kocx ex REICHENB.) G. BECK ;
B. perfoliata (L.) Hups. subsp. serotina (KocH ex REICHENB.) VoLLM. ; Chlora serotina
Kocx ex REICHENB.]. (Chlore tardive. Herfstbitterling. Später Bitterling). — 10-40 cm.
— Août-oct. — Thér. — Partie sup. des prés salés sableux, sables dénudés dans des
dépressions humides des dunes. — Mar. sept. (env. d’Anvers et Pays-Bas) : RR. —
Europe mér. et centr., Asie Mineure.
OBS. — Connue aux Pays-Bas depuis le 18° siècle, cette espèce y a connu une
certaine expansion depuis les années 70. Elle n’a été découverte en Belgique, aux env.
d’Anvers, qu’en 2008.

5. Gentiana L. (Gentiane. Gentiaan. Enzian)

1 Corolle jaune, divisée presque jusqu’à la base en 5-6(-9) pétales étalés en


étoile. Calice fendu d’un côté en forme de spathe. Limbe foliaire large
de 8-15 cm, à 5-7 fortes nervures. Tige robuste, haute de 45-150 cm.
Plante à rhizome épais et longues racines charnues

Corolle bleue, divisée au plus jusqu’au 1/4 sup. Calice à 4-$ lobes subégaux
entre eux ou parfois lobé d’un côté et fendu de l’autre. Limbe foliaire
large de moins de 4 cm, à nervures faibles. Tige haute de 60(-75) cm au
max. Plantes à racines non ou peu charnues 2
126. Gentianaceae

2 Corolle à 4 pétales, longue de 2-2,5 cm. Feuilles sup. dépassant les fleurs.
Tige ascendante. Limbe foliaire oblong-lancéolé, à 3-5 nervures. An-
thères libres entre elles 2. G. cruciata
Corolle à 5 pétales, longue de 4 cm env. Feuilles sup. ne dépassant pas les
fleurs. Tige dressée. Limbe foliaire lancéolé à lancéolé-linéaire, à 1 ner-
vure. Anthères adhérant entre elles 3. G. pneumonanthe
1.— Gentiana lutea L. (Grande gentiane, gentiane jaune. Gele gentiaan. Gelber Enzian).
— 45-150 cm. — Juin-août. — Hémicrypt. ros. — Pelouses, lisières forestières. —
Champ. : RR (département des Ardennes : Mont-Frémin, La Neuville-en-Tourne-à-
Fuy) ; Lorr. or. : RR, naturalisé (Bacourt). — Montagnes de l’Europe mér. et centr.
— Médicinal. — Mellifère. — *
2.— G. cruciata L. (Gentiane croisette. Kruisbladgentiaan. Kreuz-Enzian). — 10-45 cm.
— Juin-sept. — Cham. herb. — Pelouses et lisières forestières sèches, sur calcaire.
— Champ. : AR; Brab. or. (sur craie), Mosan mér., Lorr., Tert. par. : R-RR ; jadis
dans l’Eifel centr. En forte régression dans le territoire de la Flore. — Europe mér. et
médiane, Asie médiane.
3.— G. pneumonanthe L. (Gentiane pneumonanthe. Klokjesgentiaan. Lungen-Enzian). —
10-60(-75) cm. — Juin-oct. — Hémicrypt. — Landes humides, prairies tourbeuses,
souvent en compagnie de Molinia caerulea. — Camp. : AR ; Ard. occ., Haute Ard. :
AR-R ; F1., Champ. Tert. par. : R-RR ; Pic. mér. (vallée de la Somme), Brab., Mosan :
RR ; jadis en Lorr. sept. — Europe et Asie tempérées.

6. Gentianella MoENcH (Gentiane. Baardgentiaan. Fransenenzian)

REM. — Il est utile d’observer à l’état frais la position des lobes du calice par rapport
au tube de la corolle (au moins pour les trois dernières espèces traitées) ; ce caractère est en
effet difficile à utiliser sur matériel d’herbier.
1 Corolle bleue, longue de 4 cm env., à 4 lobes frangés sur les bords, mais à
gorge non frangée. Plante vivace. Limbe foliaire lancéolé-linéaire, à 1
MOTVUTE sunsssssssssreeeceessnnssnnnneeeeeeeeeseenssssrnnneeeeeeessees 1. Gentianella ciliata
Corolle gén. bleu lilas à violet foncé, non frangée sur les bords mais mu-
nie d’un rang de franges à la gorge. Plantes annuelles ou bisannuelles.
Limbe foliaire ovale-lancéolé à lancéolé-linéaire, à 3-5 nervures 2
2 Sépales presque libres entre eux, inégaux, les 2 ext. beaucoup plus larges que
les int. et les recouvrant en partie. Sépales, pétales et étamines : 4(-5).
Corolle violet foncé, rarement blanche ou jaunâtre, longue de 3 cm env.
dnnenneennenne ner ennn nee n en nneenne nee e nee neeeneeeennenseeneesne 2. G. campestris
Sépales égaux ou inégaux, mais toujours soudés en tube sur 1/3-1/2 de leur
longueur. Sépales, pétales et étamines : (4-)5(-6) à
3 Ovaire et capsule portés, à l’int. du calice, par un gynophore (= stipe) long
de (1-)2-4(-5) mm. Calice à lobes plus ou moins écartés du tube de la co-
rolle. Plante gén. bisannuelle, à corolle bleu lilas, longue de 25-35(-40)
mm, rarement annuelle et alors plus petite dans toutes ses parties
anna enr enmnnendnnnnnenemennneneenennnmnennnne 3. G. germanica
Ovaire et capsule sessiles ou subsessiles. Calice à lobes appliqués contre le
tube de la corolle ou plus ou moins écartés de celui-ci. Plante annuelle
ou bisannuelle, à corolle pourpre ou lilas, longue de 10-20 mm
PT 4. G. amarella

530
127. Apocynaceae

OBS. — 1.- La taxonomie du genre Gentianella est compliquée par l’existence,


souvent simultanée, d'individus annuels germant au printemps ou en début d’été et
d'individus bisannuels à germination préhivernale. Ce dimorphisme biologique affecte
principalement le port, le nombre d’entrenœuds de la tige, la persistance ou non des
cotylédons et la taille de la plante dans toutes ses parties.
2.- Des populations complexes résultant de l’hybridation de Gentia-
nella amarella * germanica | Gentianella Xpamplinii (DrucE) E.F. Wars. ; Syn. : Gen-
tiana *pamplinii DrucE] s’observent dans le Boul., où les deux parents croissent dans
les mêmes stations.
Gentianella ciliata (L.) BorkH. (Syn. : Gentiana ciliata L.). (Gentiane ciliée. Franje-
gentiaan. Gewôhnlicher Fransenenzian). — 7-25 cm. — Juim-oct. — Hémicrypt. —
Pelouses, friches, sur calcaire, sur craie et sur marne. — Lorr., Eifel centr. : AC-AR ;
Boul., Pic., Brab. or. (sur craie), Mosan mér. et or., Champ., Tert. par. : RR. — Europe
mér. et médiane, SW de l’Asie.
G. campestris (L.) BôRNER (Syn. : Gentiana campestris L.). (Gentiane champêtre.
Veldgentiaan. Feld-Fransenenzian). — 5-30 cm. — Juin-sept. — Thér. ou Hémicrypt.
bisannuel. — Pelouses sèches, gén. sur des sols calcarifères. — Mar. sept. (Zélande
sept.), Brab. or. (Montagne-Saint-Pierre et Pays-Bas), Champ, Tert. par. : RR ; signalé
jadis en Mosan, Lorr. et Eifel centr. — Europe médiane et sept.
3.— G. germanica (WizLp.) BÔRNER (Syn. : Gentiana germanica WizLp.). (Gentiane d’Al-
lemagne. Duitse gentiaan. Deutscher Fransenenzian). — 10-35 cm. — Août-oct. —
Hémicrypt. bisannuel, rarement Thér. — Pelouses calcaires. — Boul., Pic. (sauf or.),
Lorr., Tert. par. : AC ; Mosan mér. et or., Champ., Eifel centr. : AR; Brab. or. (sur
craie) : R. — Europe occ. et cent.
G. amarella (L.) BôrNeR (Syn. : Gentiana amarella L.). (Gentiane amère. Slanke gen-
tiaan. Bitterer Fransenenzian). — (1-)5-30 cm. — Août-oct. — Hémicrypt. bisannuel
ou Thér. — Dépressions humides des dunes, pelouses sur craie. — Mar., Boul. : RR.
En voie de disparition dans le territoire de la Flore. — Zones tempérée et froide de
l’hémisphère boréal.
OBS. — Espèce très variable, même au sein d’une population déterminée. Dans le
territoire de la Flore, certains auteurs ont considéré qu’il existait deux taxons distincts :
— une plante liée aux pelouses sur craie, connue uniquement du Boul. et corres-
pondant à Gentianella amarella au sens strict (encore que cette écologie soit un peu
singulière par rapport à des habitats plus humides en Europe continentale) ;
— une plante des dépressions humides des dunes, à répartition plus étendue dans le
Mar. (mais aujourd’hui fortement raréfiée), qui a été rapportée à Gentianella uliginosa
(Wizzp.) BôRNER [Syn. : Gentianella amarella (L.) BôRNER subsp. uliginosa (WILLD.)
A. RoByws; Gentiana uliginosa WiLco.; G. amarella L. subsp. uliginosa (WiLLp.)
ARCANG.].
Les caractères distinctifs entre ces deux plantes sont toutefois peu convaincants
(néanmoins les lobes du calice sont habituellement plus inégaux entre eux chez les
plantes des dunes que chez celles des pelouses sur craie), mais la ramification, le
nombre d’entrenœuds... correspondent mal à ce qui est attendu chez G. uliginosa.
Une hybridation ancienne entre ce dernier taxon et G. amarella s.str., phénomène bien
connu en Grande-Bretagne, produisant des intermédiaires variés et fertiles n’est pas
impossible.

Famille 127. Apocynaceae (Apocynacées)


Plantes herbacées ou ligneuses, souvent à latex. Feuilles opposées, simples, à limbe
entier, dépourvues de stipules. Fleurs à symétrie radiaire, hermaphrodites, gén. 5-mères,
solitaires à l'aisselle des feuilles dans le genre indigène. Calice à 5 lobes soudés à la base.
Corolle gamopétale, à préfloraison contortée. Etamines : 5, insérées sur le tube de la co-

531
128. Asclepiadaceae

rolle ; anthères gén. rapprochées en anneau autour du stigmate. Carpelles : 2, soudés entre
eux seulement au niveau du style unique et à placentas situés sur leur face int. ; ovaire
supère ; style épaissi à son sommet. Fruit formé de 2 follicules ou parfois d’un seul par
avortement, à graines munies ou non d'aigrettes (celles-ci absentes dans le genre indigène).
— Env. 2000 espèces, presque toutes des régions tropicales et subtropicales.

Vinca L. (Pervenche. Maagdenpalm. Immergrün)

Sépales glabres, longs de 2-5 mm, beaucoup plus courts que le tube de la corolle.
Corolle de 2-3 cm de diam., bleue, rarement blanche (ou rose à violacée, gén.
chez des cultivars). Feuilles courtement pétiolées, à limbe lancéolé-ellip-
tique (ou ovale-elliptique sur les rameaux), arrondi à cunéé à la base, glabre
à la marge (Fig. 1, p. 533) 1. Vinca minor

Sépales ciliés, longs de 10-15 mm, approximativement égaux au tube de la co-


rolle. Corolle de 3-5 cm de diam., bleu violacé, rarement blanche. Feuilles à
pétiole long d’env. 1 cm, à limbe ovale à ovale-elliptique, subcordé à arrondi
à la base, finement cilié à la marge (Fig. 2, p. 533)... 2. V. major
OBS. — 1.-— Les espèces du genre Vinca forment rarement des fruits dans nos régions.
Ces plantes à feuillage persistant s’étendent gén. par leurs tiges rampantes à ascendantes,
s’enracinant aux nœuds ou par leur sommet.
2.— On a signalé dans le territoire de la Flore un hybride entre ces deux es-
pèces, mais cette donnée demande confirmation.
1.— Vinca minor L. (Petite pervenche. Kleine maagdenpalm. Kleines Immergrün). — 15-
30 cm. — Mars-avr.(-mai) ; parfois refloraison automnale. — Cham. — Bois, haies,
sur des sols à humus doux. Parfois cultivé pour l’ornement dans les parcs et les jardins.
— Pic., Brab., Mosan, Lorr., Tert. par. : AC ; Boul. : AR; F1., Camp., Ard., Champ.
Eifel centr. : R ; ailleurs : RR, gén. introduit, ou nul. — Europe mér. et médiane, Asie
Mineure. — Médicinal. — Mellifère.
OBS. — 1.- Certains auteurs ont tiré argument du fait que cette espèce fructifie
très rarement pour considérer la plante comme introduite dans nos régions.
2.— L'espèce est variable, notamment en ce qui concerne la forme et
la taille des feuilles, la couleur des fleurs,.… ; ainsi on observe parfois des individus
à fleurs blanches, bleu pâle, purpurines,.… ou à fleurs « doubles ». Beaucoup de ces
taxons ont été propagés pour l’ornement et s’observent parfois à l’état subspontané.
2.-— V. major L. (Grande pervenche. Grote maagdenpalm. Grosses Immergrün). — 30-50
cm. — Mars-juin. — Cham. — Cultivé pour l’ornement dans les jardins et les parcs.
Subspontané ou naturalisé çà et là : talus, haies, dunes rudéralisées, abords des habita-
tions et des cimetières. — Mar., Boul., F1, Camp., Pic., Brab., Mosan, Lorr., Champ.,
Tert. par. : R-RR. — Région méditerranéenne occ. et centr. ; limites d’indigénat incer-
taines. — [*]

Famille 128. Asclepiadaceae (Asclépiadacées)


Plantes herbacées ou ligneuses, souvent à latex. Feuilles opposées, simples, à limbe
entier, à stipules petites ou nulles. Fleurs à symétrie radiaire, hermaphrodites, 5-mères. Ca-
lice à 5 lobes soudés à la base. Corolle gamopétale, à préfloraison gén. contortée, pourvue
à la gorge d’une couronne gén. bien développée. Appareil pollinateur fortement spécialisé,
par la formation d'un gynostège provenant de la concrescence des 5 anthères et du stigmate
épaissi ; présence, sur le stigmate, d'appareils translateurs formés d’un rétinacle (corpus-
cule visqueux) situé dans une gouttière entre deux étamines contiguës et portant deux bras

532
128. Asclepiadaceae

127. Apocynaceae. 128. Asclepiadaceae

1. Vinca minor : portion de plante fleurie (* 1/4).


2. Vinca major : feuille (x 1/4).
3. Vincetoxicum hirundinaria : tige florifère (* 1/3).
4. Vincetoxicum hirundinaria : follicules (* 1/3).
5. Asclepias syriaca : follicule (* 1/4).

divergents (caudicules) qui aboutissent chacun à une pollinie. Carpelles : 2, soudés entre
eux seulement au niveau du gynostège, à placentas situés sur leur face int. ; ovaire supère.
Fruit formé de 2 follicules ou d'un seul par avortement, à graines souvent munies d'ai-
grettes. — Env. 2000 espèces, surtout des régions tropicales et subtropicales.

Fleurs en corymbes pauciflores insérés à l’aisselle des feuilles sup. (Fig. 3,


p. 533). Corolle blanche ou jaunâtre, étoilée, d’env. 0,5 cm de diam. Fol-
licules lisses, glabres (Fig. 4, p. 533). Plante glabrescente ou à poils épars,
gén. haute de moins de 1 m 1. Vincetoxicum
Fleurs en ombelles multiflores, denses, terminales et latérales. Corolle purpurin
pâle, à lobes réfléchis, d’env. 1,5 cm de diam. Follicules pourvus de quelques
épines courtes, laineux (Fig. 5, p. 533). Plante pubescente-grisâtre, robuste,
atelenant 2 de MAUÉGUT srmmsemenennmnnerenmenenmmen 2. Asclepias

533
129. Buddlejaceae

1. Vincetoxicum WOLF
Vincetoxicum hirundinaria Mep. [Syn. : officinale MoENC« ; Cynanchum vincetoxicum
(L.) PERS. ; Alexitoxicum vincetoxicum (L.) H.P. Fucxs]. (Dompte-venin. Witte engbloem.
Schwalbenwurz). — 30-90(-120) cm. — Mai-août. — Hémicrypt. — Pelouses, rocailles, li-
sières forestières, bois clairs ; espèce calciphile et thermophile. — Mosan (surtout vallées),
Lorr., Champ. : AC ; Tert. par. : AR ; Pic. mér., Ard. (surtout Oesling), Eifel centr. : R-RR ;
Brab. or. (sur craie) : RR. — Europe (sauf N), Asie médiane, Afrique du Nord. — Médici-
nal. — (Fig. 3 et 4, p. 533).
OBS. — Adventices : Vincetoxicum nigrum (L.) MoEncu et F7 rossicum (KLEOPOW)
BARBAR.

2. Asclepias L.
Asclepias syriaca L. (Syn. : À. cornuti DECAISNE). (Herbe à la ouate. Zijdeplant. Seiden-
pflanze). — 90-200 cm. — Juin-août. — Hémicrypt. — Parfois cultivé pour l’ornement
dans les jardins. Subspontané ou naturalisé: friches, talus, bord des chemins. — Mar.
Camp., Brab., Mosan, Lorr. or., Tert. par. : RR; jadis en Pic. — Amérique du Nord or.
Naturalisé en Europe mér. et centr. et en Asie Mineure. — Médicinal (très toxique). — Mel-
lifère. — (Fig. 5, p. 533). — [*]
OBS. — 1.— La plupart des observations de cette espèce en Belgique sont récentes ;
tout en restant RR, elle semble donc en expansion.
2.— Cultivé pour l’ornement et rarement subspontané : Asclepias incarnata L.

ORDRE 57. LOGANIALES


Famille : Buddlejaceae.
Plantes ligneuses ou rarement herbacées. Feuilles simples, opposées, gén.
jointes à la base par une ligne, une crête ou une gaine stipulaire. Fleurs gén. bien
développées, à symétrie radiaire, hypogynes ou parfois périgynes ; périanthe dif-
férencié en calice et en corolle, celle-ci à pétales soudés entre eux et à préflorai-
son imbriquée, valvaire ou rarement contortée; étamines : 4-5, alternant avec les
lobes de la corolle et insérées sur le tube ou à la gorge de celle-ci ; gynécée à 2
carpelles soudés entre eux, à ovaire 2(-4)-loculaire ; placentation axile, rarement
pariétale ou centrale ; ovules gén. nombreux par loge.

Famille 129. Buddlejaceae (Buddléacées)


Arbustes. Feuilles gén. opposées, simples, à limbe denté, pourvues de poils glandu-
leux et de poils étoilés, munies de stipules interpétiolaires plus ou moins réduites à une
ligne saillante (crête interpétiolaire). Fleurs en panicule, à symétrie radiaire, hermaphro-
dites, gén. 4-mères. Calice et corolle à pièces soudées entre elles ; corolle à tube plus ou
moins cylindrique et à limbe étalé. Etamines : 4, soudées au tube de la corolle. Carpelles :
2, soudés entre eux ; ovaire supère, à 2 loges ; placentation axile. Fruit : une capsule, à
graines petites et nombreuses. — Env. 160 espèces, principalement des régions tropicales
et subtropicales.

Buddleja L.
Une espèce naturalisée dans le territoire de la Flore : Limbe foliaire ovale-lan-
céolé, acuminé au sommet, grisâtre ou blanchâtre à la face inf, long de 8-25
cm (Fig. 1, p. 539). Fleurs en panicules longues jusqu’à 30 cm. Corolle vio-
lacée ou parfois blanche, à tube droit, env. 4-5 fois aussi long que le calice :

534
130. Oleaceae

Buddleja davidii FRANCH. (Syn. : B. variabilis HEmsL.). (Buddléa, arbre aux papillons.
Vlinderstruik. Sommerflieder). — (0,4-)1-3(-5) m. — Juill.-oct. — Nanophan., rarement
Phan. — Cultivé pour l’ornement dans les parcs et les jardins. Souvent subspontané ou
naturalisé : terrains vagues, ruines, bord des chemins, ballast des voies ferrées, fourrés. —
AC-R, surtout dans les villes et aux abords de celles-ci. — Chine. Naturalisé en Europe occ.
et médiane. — Mellifère.
OBS. — 1. — La première observation de cette espèce à l’état subspontané en Belgique
et dans le N de la France remonte à 1940. Elle s’est surtout répandue à partir des années 70.
2. — Cette plante fleurit souvent dès qu’elle atteint quelques dizaines de cm de
hauteur.

ORDRE 58. OLEALES


Famille : Oleaceae.
Arbres, arbustes ou lianes. Feuilles simples, trifoliolées ou composées-pen-
nées, gén. opposées. Fleurs plus ou moins bien développées, rarement réduites,
à symétrie radiaire, hypogynes ; périanthe différencié en calice et en corolle,
celle-ci à pétales soudés ou parfois libres entre eux, plus rarement périgone sépa-
loïde ou enveloppe florale absente ; étamines : typiquement 2, très rarement 4 ;
gynécée à 2 carpelles soudés entre eux, à ovaire biloculaire ; placentation axile ;
ovules : (1-)2 par loge.

Famille 130. Oleaceae (Oléacées)


Arbres ou arbustes, gén. à rameaux opposés. Feuilles gén. opposées, dépourvues de
Stipules. Inflorescence : un racème, une cyme ou une panicule. Fleurs à symétrie radiaire,
hermaphrodites ou parfois unisexuées. Calice, soit absent, soit à 4 ou à plus de 4 lobes. Co-
rolle 4-6-lobée ou absente. Etamines : 2, insérées sur le tube de la corolle (lorsque celle-ci
est présente). Carpelles : 2, soudés entre eux ; ovaire supère, à 2 loges ; ovules : gén. 2 par
loge, à placentation axile ; I style ; gén. 2 stigmates. Fruit : une baïe, une capsule ou une
samare. — Env. 600 espèces, des régions tempérées et tropicales, principalement d'Asie.
1 Feuilles composées-imparipennées, gén. à 5-13 folioles, rarement 1(-3)-
foliolées (Fig. 2 à 5, p. 539). Corolle blanchâtre ou nulle. Fruit: une
samare à aile allongée (Fig. 6 et 7, p. 539). Arbres à écorce grise ; bour-
geons noits, bruns où brut PTISÂURE vom 1. Fraxinus
Feuilles simples ou composées-trifoliolées (dans ce cas, corolle jaune).
Fruit : une baie ou une capsule. Arbustes à écorce et à bourgeons bruns
CNT VÉOROALERS mme manne ten 2
2 Feuilles simples, opposées …..................................................................... 3
Feuilles composées-trifoliolées, opposées ou alternes (rarement certaines
feuilles simples et alternes). Corolle jaune 5
3 Fleurs à corolle jaune vif, apparaissant avant les feuilles. Limbe foliaire gén.
denté, parfois profondément divisé en 3 segments (Fig. 11, p. 539). Ra-
meaux creux ou à moelle interrompue par des lacunes …. 4. Forsythia
Fleurs à corolle blanche, bleue ou violacée, apparaissant après les feuilles.
Limbe foliaire entier. Rameaux pleins 4

4 Feuilles caduques, à limbe long de 4-12 cm, tronqué-cordé à la base ; pétiole

535
130. Oleaceae

long de 1,5-3 cm (Fig. 8, p. 539). Corolle bleue, violacée ou blanche.


FEU RS CDSUlE mesemeennemasamennaveRmanammmcss 2. Syringa
Feuilles gén. semi-persistantes, à limbe long de 2,5-8(-10) cm, atténué à ar-
rondi à la base, un peu coriace ; pétiole long de moins de 1 cm (Fig. 9 et
10, p. 539). Corolle blanche. Fruit : une baie noire 3. Ligustrum
5 Corolle à tube beaucoup plus court que les lobes. Folioles gén. dentées (Fig.
11, p. 539). Rameaux creux ou à moelle interrompue par des lacunes …
I 4. Forsythia
Corolle à tube plus long que les lobes. Folioles entières (Fig. 12, p. 539).
PME DÉS rss 5. Jasminum
OBS. — Des Oleaceae ornementales appartenant à d’autres genres que ceux trai-
tés dans la clé sont plus rarement cultivées dans les parcs ou les jardins. C’est le cas
notamment d’Osmanthus heterophyllus (G. Don) P.S. GREEN, arbuste originaire du Ja-
pon, à feuilles persistantes, à limbe gén. épineux, semblables à celles du houx ; il se
distingue aisément de celui-ci par ses feuilles opposées.

1. Fraxinus L. (Frêne. Es. Esche)

1 Fleurs à périanthe complet, naissant en même temps que les feuilles ou après
celles-ci ; pétales linéaires, blanchâtres. Feuilles à 7-9 folioles pétiolu-
lées (pétiolule atteignant 10 mm de longueur), crénelées-dentées (Fig. 2,
p. 539). Bourgeons brun grisâtre. Samares longues de 2-2,5 cm, larges
de 4-6 mm, oblongues-lancéolées à obovales-oblongues, dressées (Fig.
6, p. 539). Calice persistant à la base de la samare (mais minuscule et
souvent accompagné de restes des pétales) 1. Fraxinus ornus
Fleurs dépourvues d’enveloppe florale ou celle-ci réduite à un calice, nais-
sant avant les feuilles. Feuilles gén. à 5-13 folioles (*), courtement pé-
tiolulées (pétiolule ne dépassant gén. pas 5 mm de longueur) ou subses-
siles, finement dentées ou rarement presque entières. Bourgeons noirs
ou bruns. Samares longues de 2-6 cm, obovales-oblongues à oblongues,
pendantes (Fig. 7, p. 539) 2
2 Folioles 5-7(-9), au moins les inf. courtement pétiolulées. Calice présent,
persistant à la base de la samare. Samares lancéolées, larges de 5-8 mm.
Boureeons ue mme 4. FE. pennsylvanica
Folioles (5-)7-13, subsessiles. Calice absent. Samares oblongues, larges de
6-10(-12) mm een 3
3 Bourgeons noirs. Folioles arrondies-cunéées à la base, à dents plus nom-
breuses que les nervures latérales (Fig. 3, p. 539). Arbre atteignant 30 m
de hauteur 2. F. excelsior
Bourgeons brun foncé. Folioles gén. cunéées à la base, à dents env. aussi
nombreuses que les nervures latérales (Fig. 5, p. 539). Arbre atteignant
10 m de hauteur 3. F. angustifolia subsp. oxycarpa

OBS. — Outre les espèces analysées dans la clé, d’autres Fraxinus, y compris des
cultivars de ceux traités ici en détail, sont parfois plantés pour l’ornement dans les parcs.

(*) Voir cependant l’obs. sous le n° 2 : Fraxinus excelsior var. diversifolia.

536
130. Oleaceae

1. — Fraxinus ornus L. (Frêne à fleurs. Pluim-es. Blumen-Esche). — Atteint 20 m. — Mai.


— Phan. — Cultivé pour l’ornement dans les parcs et le long des avenues. Rarement
subspontané : rochers, talus ensoleillés, berges des cours d’eau, etc. — Europe mér.,
Asie Mineure. — Médicinal. — Mellifère. — [*]
2.— EF. excelsior L. (Frêne commun. Es. Gewühnliche Esche). — Atteint 30 m. — Avr.-
mai. — Phan. — Bois frais et humides, berges des cours d’eau, haies ; gén. sur des sols
argileux, alluviaux, colluviaux ou calcarifères. Souvent cultivé dans les parcs et le long
des routes pour l’ornement et pour son bois. — C-AC, sauf Haute Ard. : R. — Europe,
Caucase. — Médicinal. — Mellifère.
OBS. — 1.- Les individus sont tantôt monoïques, tantôt polygames, voire pour-
vus de fleurs toutes du même sexe. La proportion des différents types de fleurs peut
varier d’une année à l’autre sur un même pied.
2.-— La var. diversifolia Arr. [Syn. : var. monophylla (Desr.) GREN. et
Gopr.], à feuilles à une seule foliole, souvent de grande taille (Fig. 4, p. 539), parfois
accompagnée de (1-)2 folioles latérales beaucoup plus petites, est très rarement ob-
servée ; son aspect est, à première vue, très différent de celui de la var. excelsior (Fig.
3, p. 539) et son indigénat est incertain. Outre ce taxon, on cultive pour l’ornement
plusieurs variantes gén. d’origine horticole, telle la f. pendula (AïT.) LINGELSHEM, à
port pleureur.
3.—F. angustifolia VAHL subsp. oxycarpa (B1EB. ex WiLcp.) FRANCO et ROCHA AFON-
so (Syn. : Æ oxycarpa Brie. ex WizLp.). (Frêne à folioles étroites. Smalbladige es.
Schmalblättrige Esche). — Atteint 10 m. — Mai. — Phan. — Berges des cours d’eau,
bois frais. — Lorr. mér., Tert. par. : RR ; F1., Brab. occ., Mosan (env. de Liège) : RR,
probablement introduit ; à rechercher ailleurs. Parfois cultivé pour l’ormement dans les
parcs et le long des avenues. — Europe mér., centr. et or. — * [*]
OBS. — Les populations observées en Lorr. et dans le Tert. par. renferment des
individus intermédiaires entre Fraxinus excelsior et F angustifolia subsp. oxycarpa ;
cela paraît aussi être le cas de certains arbres du Brab. occ. et du Mosan. Ces plantes
assez variables peuvent être réunies sous le nom de Æ xstenobotrys GANDOGER.
4.— F. pennsylvanica MARSHALL (Frêne de Pennsylvanie. Pennsylvaanse es. Pennsylva-
nische Esche). — Atteint 20 m. — Mai. — Phan. — Cultivé pour l’ornement dans les
parcs, parfois aussi en allées et le long des cours d’eau. Rarement subspontané, surtout
en F1. et Brab. : berges pierreuses des rivières et des canaux. R-RR. — Amérique du
Nord or. — [*]
OBS. — Espèce variable, au sein de laquelle on distingue souvent deux variétés
principales :
Jeunes rameaux et pétiole pubescents. Face inf. des folioles pubescente sur les nervures
et éparsement sur la surface entre celles-ci var. pennsylvanica
Jeunes rameaux et pétiole glabres ou glabrescents. Face inf. des folioles entièrement
glabre ou pubescente seulement à la base de la nervure médiane
a var. subintegerrima (VAHL) MURRAY
[Syn. : subsp. novae-angliae (WESMAEL) BUTTLER]
Les plantes trouvées à l’état subspontané dans le territoire de la Flore (et ailleurs en
Europe) correspondent le plus souvent à la var. subintegerrima (Frêne vert. Groene
es. Grün-Esche), mais on a observé également des individus tendant vers la var. penn-
sylvanica.

2. Syringa L.
Syringa vulgaris L. (Lilas commun. Sering. Gewôhnlicher Flieder). — 2-6 m. — Mai-
juin. — Phan. — Cultivé pour l’ornement dans les parcs et les jardins. Parfois subspontané
ou naturalisé (surtout Mar., Mosan et Lorr.) : haies, rochers, talus ensoleillés, fourrés des

537
130. Oleaceae

dunes, terrains vagues. — SE de l’Europe. — Mellifère. — (Fig. 8, p. 539). — [*]


OBS. — Les lilas cultivés relèvent principalement de divers cultivars de cette espèce.
D’autres Syringa ornementaux sont aussi parfois cultivés pour l’ornement dans les parcs
et les jardins.

3. Ligustrum L. (Troène. Liguster. Liguster)

Jeunes rameaux courtement pubescents. Tube de la corolle égalant env. les lobes.
Limbe foliaire lancéolé à ovale-lancéolé, large de 1-2(-2,5) cm (Fig. 9, p.
90) sans 1. Ligustrum vulgare

Jeunes rameaux glabres. Tube de la corolle 2-3 fois aussi long que les lobes.
Limbe foliaire ovale à ovale-elliptique, large de 1,5-3(-5) cm (Fig. 10, p.
290) rameponnmsenmanmpmecumensEsnemmennnnennmananien 2. L. ovalifolium

OBS. — Les baies des Ligustrum sont toxiques.


1.- Ligustrum vulgare L. (Troène commun. Wilde liguster. Gewôhnlicher Liguster). —
1-2(-3) m. — Juin-juill. — Nanophan., rarement Phan. — Taillis, bois clairs, dunes,
haies, souvent sur des sols calcarifères ; espèce thermophile. Souvent cultivé pour l’or-
nement dans les parcs et le long des routes. — Mar. (surtout dunes), Boul., Pic., Mosan,
Lorr., Champ., Tert. par. : AC ; Brab., Eïifel centr. : AR-R; ailleurs : RR et souvent
d’indigénat douteux, ou nul. — Europe (sauf N), SW de l’Asie, Afrique du Nord, Ma-
caronésie. — Mellifère.

2.— L. ovalifolium Hassk. (Troëène des haies. Haagliguster. Japanischer Liguster). — 1,5-5
m. — Juin-juill. — Nanophan. ou Phan. — Très souvent cultivé en haies, où il rem-
place largement l’espèce précédente. Subspontané çà et là. — Japon. — Mellifère. —
[*]
OBS. — Les feuilles de cette espèce persistent gén. de façon plus durable en hiver
que celles de Ligustrum vulgare. Une forme à limbe foliaire vert jaune ou panaché de
jaune est fréquente en culture.

129. Buddlejaceae. 130. Oleaceae

1. Buddleja davidii : portion de tige, avec sa crête interpétiolaire, stipules et


feuilles (* 1/3).
2. Fraxinus ornus : feuille (X 1/3).
3. Fraxinus excelsior var. excelsior : feuille (* 1/3).
4. Fraxinus excelsior var. diversifolia : feuille (* 1/3).
5. Fraxinus angustifolia subsp. oxycarpa : feuille (* 1/3).
6. Fraxinus ornus : samare (* 1/2).
7. Fraxinus excelsior : samare (* 1/2).
8. Syringa vulgaris : feuille (X 1/3).
9. Ligustrum vulgare : feuille (* 1/2).
10. Ligustrum ovalifolium : feuille (* 1/2).
11. Forsythia suspensa : feuilles (* 1/3).
12. Jasminum nudiflorum : feuille (x 1/2).

538
131. Solanaceae

4. Forsythia VAHL
(Forsythie. Forsythia, Chinees klokje. Goldflieder)
On cultive pour l’ornement dans les jardins et les parcs plusieurs espèces et hybrides de
ce genre, en particulier Forsythia Xintermedia ZABEL, beaucoup plus rarement les parents de
celui-ci : F suspensa (THuNs.) VAHL (Fig. 11, p. 539) et F viridissima Lino. ; les fleurs ap-
paraissent avant les feuilles, en mars-avril. Tous s’observent rarement à l’état subspontané.

5. Jasminum L. (Jasmin. Jasmijn. Jasmin)

Feuilles opposées, caduques, à 3 folioles (Fig. 12, p. 539). Rameaux longs,


grêles, plus ou moins pendants. Arbuste atteignant 5 m de hauteur, fleuris-
sant en hiver 1. Jasminum nudiflorum

Feuilles alternes, plus ou moins persistantes, à 3 folioles ou parfois simples.


Rameaux relativement courts, dressés. Arbuste bas (0,5-1,5 m de hauteur),
fleurissant en été ue 2. J. fruticans

1. - Jasminum nudiflorum LiNpL. (Jasmin d'hiver. Winterjasmijn. Winter-Jasmin). — 2-5


m. — Déc.-févr. — Phan. — Cultivé pour l’ornement dans les parcs et les jardins.
Rarement subspontané. — Chine. — [*]

2.-— J. fruticans L. (Jasmin d’été. Zuiderse jasmijn. Sommer-Jasmin). — 0,5-1,5 m. —


Juin-juill. — Nanophan. — Cultivé pour l’ornement dans les parcs et les jardins. Ra-
rement naturalisé : vieux murs, rochers calcarifères. — Lorr. (NE) : naturalisé près de
Luxembourg. — Europe mér., SW de l’Asie, Afrique du Nord. — Mellifère. — [*]

ORDRE 59. POLEMONIALES


Familles : Solanaceae, Convolvulaceae, Cuscutaceae, Menyanthaceae, Po-
lemoniaceae, Hydrophyllaceae.
Plantes herbacées, plus rarement arbustives ou lianeuses. Feuilles simples
à composées, parfois presque absentes (plantes parasites). Fleurs gén. bien dé-
veloppées, à symétrie radiaire ou faiblement bilatérale, hypogynes ou parfois
périgynes ; périanthe différencié en calice et en corolle, celle-ci à pétales soudés
entre eux et à préfloraison contortée ou plus rarement imbriquée ou valvaire ;
étamines : 4-5, alternant avec les lobes de la corolle et insérées sur le tube de
celle-ci ; gynécée à 2-5(-14) carpelles soudés entre eux, à ovaire uni- ou pluri-
loculaire ; placentation axile ou pariétale ; ovules en nombre variable.

Famille 131. Solanaceae (Solanacées)


Plantes herbacées ou ligneuses. Feuilles alternes, dépourvues de stipules: Inflores-
cence : fleurs axillaires ou réunies en cyme. Fleurs hermaphrodites, à symétrie radiaire ou
légèrement bilatérale. Calice à 5 lobes soudés entre eux à la base. Corolle gamopétale, à
tube long ou court et à 5 lobes. Etamines : 5, insérées sur le tube de la corolle et alternant
avec les lobes de celle-ci. Carpelles : gén. 2, très rarement plus, soudés entre eux ; ovaire
supère, gén. à 2 loges, rarement plus (parfois par développement de fausses-cloisons) ;
placentation axile ; 1 style. Fruit : une baie ou une capsule ; graines nombreuses. — Env.
2300 espèces, surtout des régions chaudes, avec un optimum en Amérique tropicale et sub-
tropicale.
OBS. — De nombreuses Solanaceae renferment des alcaloïdes toxiques.

540
131. Solanaceae

Etamines saillantes, à anthères plus longues que leur filet, toutes rapprochées
en pyramide. Corolle à tube court, étalée en roue. Fruit : une baie 2
Etamines incluses ou parfois saillantes, à anthères plus courtes que leur filet,
distantes les unes des autres, s’ouvrant par des fentes longitudinales.
Corolle et fruit variés 5
Anthères entièrement fertiles, s’ouvrant individuellement par un pore sub-
apical, celui-ci se prolongeant souvent par une fente longitudinale.
Feuilles simples ou composées à folioles entières ou presque entières
(Fig. 1 et 9, p. 545). Corolle et baie de couleur variée
RS ete 1. Solanum p. 542
Anthères stériles dans leur 1/3(-1/2) sup., s’ouvrant par une fente longitu-
dinale. Feuilles composées à folioles dentées en scie à pennatiséquées
(Fig. 10, p. 545). Corolle jaune. Baie rouge ou rarement jaune, atteignant
10 em de date semence 2. Lycopersicon p. 544
Arbuste à rameaux gén. un peu épineux. Limbe foliaire atteignant 6 cm de
longueur, lancéolé à ovale-elliptique, entier. Corolle violacé pâle. Fruit :
üte Puis FOUSS. ONOÏMS armement 3. Lycium p. 544
Plantes herbacées, non épineuses (sauf éventuellement le fruit). Limbe fo-
liaire gén. plus grand, entier à pennatifide. Corolle et fruit variés 4
Fruit : une baie, éventuellement complètement entourée par le calice renflé-
accrescent. Corolle soit à tube court, étalée en roue ou en cloche, soit en
forme de tube large à lobes courts 5
Fruit : une capsule. Corolle à tube allongé, cylindrique ou en entonnoir, et à
lobes bien développés 7
Corolle brun pourpre, en forme de tube large à lobes courts, non plissés. Ca-
lice divisé en lobes ovales-acuminés, peu accrescent, étalé sous le fruit.
Baie MOTS, CRÉÉ à nca men cemenmnns 4. Atropa p. 546
Corolle d’une autre couleur, étalée en roue ou en cloche, à lobes plissés. Ca-
lice fortement accrescent, renflé en lanterne à maturité, entourant com-
plètement le fruit ss 6
Corolle en cloche, bleue à gorge blanche. Calice anguleux, vert puis brunâtre
à maturité. Limbe foliaire grossièrement sinué-denté. Baie brun foncé,
peu charnue 7. Nicandra p. 546
Corolle étalée en roue, blanche ou jaunâtre. Calice non anguleux, vert puis
rouge ou orange à maturité (chez l’espèce traitée). Limbe foliaire entier
ou presque entier. Baie rouge ou orange, charnue …. 8. Physalis p. 546
Capsule s’ouvrant par un opercule (= pyxide), renfermée dans le tube du
calice accrescent. Inflorescence d’abord courbée en crosse au sommet.
Corolle jaune pâle, gén. veinée de pourpre et à gorge violacé sombre,
à tube plus court que les lobes. Limbe foliaire grossièrement denté à
DÉCRET: emmener meme 6. Hyoscyamus p. 546
Capsule s’ouvrant par des valves, renfermée ou non à maturité dans le tube
du calice. Inflorescence non courbée en crosse au sommet. Corolle non
veinée, à tube env. égal aux lobes ou plus long que ceux-ci 8
131. Solanaceae

8 Capsule non recouverte par le calice, gén. épineuse. Fleurs solitaires à l’ais-
selle des feuilles, à corolle blanche ou bleu violacé. Plantes souvent
glabres, à limbe foliaire gén. pourvu de grosses dents

Capsule renfermée dans le calice persistant, non épineuse. Fleurs en panicule


terminale, à corolle gén. rosée, rougeâtre ou jaunâtre. Plantes velues, à
limbe foliaire entier où presque entiér seins 9. Nicotiana p. 547
OBS. — En plus d’espèces relevant de genres analysés dans la clé, d’autres Sola-
naceae sont cultivées pour l’ornement (ou parfois pour l’alimentation) dans les jardins.
Citons les suivantes, qui ont été signalées à l’état subspontané ou adventice : Capsicum
annuum L. (Poivron. Paprika. Paprika), Jaltomata procumbens (CaAv.) J.L. GENTRY,
Petunia integrifolia (Hook.) ScHINz et THELL., P Xpunctata PAxT. (Syn. : P xhybrida
Vi.) et Salpiglossis sinuata Ruï1z et PAv.

1. Solanum L. (Morelle. Nachtschade. Nachtschatten)


REM. — L'examen des baies est important pour la détermination de certaines espèces
de ce genre. On en notera le diam. et la couleur sur le frais (s’assurer qu’il s’agit de fruits
mûrs !) et on recherchera la présence éventuelle de granules pierreux qui, le cas échéant,
seront soigneusement conservés en herbier.
1 Plante à tige ligneuse, au moins dans le bas, sarmenteuse. Feuilles à limbe
ovale à ovale-lancéolé, cordé à subtronqué à la base, entier, lobé dans le
bas ou, le plus souvent, accompagné de (1-)2(-4) folioles basales beau-
coup plus petites (Fig. 1, p. 545). Corolle gén. violacée, à lobes marqués
vers la base de deux petites taches verdâtres, rarement blanche. Baies
rouge vif, plus longues que larges 1. Solanum dulcamara
Plantes herbacées, non sarmenteuses. Feuilles simples à composées, mais
alors à folioles plus nombreuses. Corolle gén. d’une autre couleur. Baies
TOUHES DU COÏGIÉES AUTEMENRT 2eme 2
2 Feuilles composées-pennées, à folioles inégales entre elles (Fig. 9, p. 545).
Plante vivace, munie de tubercules (pommes de terre). Corolle violette,
lilacée ou blanche. Baies d’env. 2(-4) cm de diam., vert jaunâtre à pur-
PUTINES eee 6. S. tuberosum
Feuilles simples. Plantes annuelles, dépouvues de tubercules 3
3 Limbe foliaire long de 2-4(-6) cm, pennatifide à pennatiséqué, ou parfois
simplement denté ou même subentier (Fig. 6 et 7, p. 545). Baies de 10-
15 mm de diam., groupées par (1-)2-3, vertes, contenant de nombreux
granules pierreux atteignant près de 1 mm de diam. Corolle blanc jau-
nâtre, blanc verdâtre ou rarement mauve. Tige couchée-ascendante
4.$. triflorum
Limbe foliaire long de 2-7 cm, denté à entier. Baies de 6-10(-11) mm de
diam., groupées par 3-10, noires, vertes, jaunes ou rougeâtres. Corolle
blanche, parfois tachée de violacé. Tige dressée ou ascendante seule-
MEN A RE msn siennes nireenirennn net 4
4 Calice fructifère très accrescent, appliqué sur le fruit (Fig. 8, p. 545). Baies
vertes, marbrées de veines plus claires, contenant dans leur partie sup. 2
peûis crannles pietreux d'env 0,5 mn dé DM. rscsccremcennsemesmnne:
Semen ane 5. S. physalifolium var. nitidibaccatum

542
131. Solanaceae

Calice fructifère non ou à peine accrescent (Fig. 4 et 5, p. 545). Baies noires,


jaunes, rougeâtres ou plus rarement vertes, dépourvues de granules pier-
TEUX uisissnsssnnereress ses e see eeeenennenens eee eee ceeeneennencees cc ec ccenennennnenenesesececeseeues 5
Baies noires ou plus rarement vertes ou vert jaune, subglobuleuses ou plus
larges que longues ; calice fructifère à lobes ovales-triangulaires, sépa-
rés par des sinus obtus (Fig. 4, p. 545). Inflorescence comprenant (3-)S-
10 fleurs, à pédoncule long de (10-)14-30 mm. Tige presque glabre à
LOS: VOIE pisse sense mms 2. S. nigrum
Baies jaunes ou rougeâtres, gén. plus longues que larges ; calice fructifère à
lobes largement triangulaires, séparés par des sinus arrondis (Fig. 5, p.
545). Inflorescence comprenant 3-5 fleurs, à pédoncule long de 13(-19)
mm au max. Tige le plus souvent long. velue, rarement éparsement pu-
bescente à presque glabre 3.S. villosum
OBS. — Adventices ou subspontanés : Solanum aethiopicum L. var. aculeatum
DUN, S$. americanum MiLL., $. carolinense L., S. chenopodioides LAM. (Syn. : S. gra-
cile Moric. ex DUNAL non SENDTN.), S. elaeagnifolium Cav., S. ptychanthum Du. S.
rostratum DUN., $. sarachoides SENDTN., S. sisymbriifolium LAM. et S. viarum DUN.
Solanum dulcamara L. (Morelle douce-amère. Bitterzoet. Bittersüsser Nachtschat-
ten). — 50-150 cm. — Juin-août. — Nanophan. lianeux ou Cham. — Aulnaies, forêts
alluviales, haies, berges des cours d’eau, coupes forestières, parfois dunes littorales
fixées. — C-AC, sauf Ard. et Eifel centr. : AR-R. — Europe, Asie occ. — Médicinal.
OBS. — L’espèce est assez variable ; la f. lifforale RAAB, des dunes maritimes, se
caractérise par une pubescence très développée.
S. nigrum L. (Morelle noire. Zwarte nachtschade. Schwarzer Nachtschatten). — 15-50
cm. — Juill.-oct. — Thér. — Cultures sarclées, abords des habitations, sites rudéra-
lisés ; espèce nitrophile. — C-AC, sauf Lorr., Champ. : AR, Ard. et Eïifel centr. : RR.
— Cosmopolite. — Médicinal.
OBS. — L'espèce est très variable en ce qui concerne la pubescence, la forme
des feuilles, la couleur des baies, etc. On peut distinguer deux sous-espèces dans le
territoire de la Flore :
Tige couverte, au moins dans sa partie sup., de longs poils, les uns simples, les autres
glanduleux. Limbe foliaire d’abord pubescent puis glabrescent, grossièrement
denté. — Sous-espèce présente surtout dans les zones urbaines, probablement
seulement adventice ou naturalisée a. subsp. schultesii (Opiz) WESSELY
Tige munie, au moins dans sa partie sup., de poils courts plus ou moins épars, non glan-
duleux, accompagnés de glandes presque sessiles, éparses. Limbe foliaire glabre
ou presque glabre, entier à grossièrement denté. — Sous-espèce répandue
ssrnereesrerereteresaréener ete reaneeeressenersnesenesenesneenen sen ineee rente reeeneseeese b. subsp. nigrum
Cette dernière sous-espèce est elle-même très variable. On peut distinguer en
son sein deux variétés:
— var. nigrum, répandue, à limbe foliaire entier ou pourvu de chaque côté de 1-2
(-3) dents peu saillantes (Fig. 2, p. 545) ;
— var. atriplicifolium G.F.W. MEY., plus rare, à limbe foliaire pourvu de chaque
côté de 3-5 grosses dents bien marquées (Fig. 3, p. 545).
Enfin, chacune de ces variétés comprend une forme à baies noires : var. ni-
grum Î. nigrum et var. atriplicifolium f. atriplicifolium (G.F.W. Mev.) WESsELY, et
une forme à baies verdâtres ou vert jaune : var. nigrum Î. chlorocarpum (SPENNER)
LinpM. (Syn. : f. humile auct. non LiNDM.) et var. afriplicifolium f. pallidum WEs-
SELY ; ces deux derniers taxons sont rares et ne doivent pas être confondus avec
Solanum villosum.

543
131. Solanaceae

3.—S. villosum Mirc. (Morelle velue. Donsnachtschade. Gelbfrüchtiger Nachtschatten).


— 15-40 cm. — Juill.-sept. — Thér. — Cultures sarclées, sites rudéralisés, bord des
chemins. — RR, adventice. — Europe mér., centr. et or., SW de l’Asie, Afrique. De-
venu subcosmopolite. — [*]
OBS. — On observe principalement dans le territoire de la Flore la subsp. vi/lo-
sum (Syn. : S. luteum Mir), à tige couverte de long poils, en partie glanduleux. On a
signalé aussi la subsp. miniatum (BERNH. ex WiLLp.) EDMoNDs [Syn. : subsp. puniceum
(KiRSCHL.) EDMONDS ; subsp. alatum (MoENcH) EDMoNDs ; S. luteum Mizz. subsp. ala-
tum (MoExcx) DosräL ; $. alatum MoEncE], à tige éparsement pubescente ou presque
glabre, pourvue en outre de lignes saillantes évidentes (quasi des ailes) munies çà et là
de dents plus ou moins cartilagineuses.
4,—S$. triflorum Nurr. (Morelle à trois fleurs. Driebloemige nachtschade. Dreiblütiger
Nachtschatten). — 15-60(-80) cm. — Juin-sept. — Thér. — Sites rudéralisés, sables
humides (souvent fréquentés par les oiseaux) ; espèce résistante au sel. — Mar. F1.
Camp. (surtout occ.) : R, naturalisé ; ailleurs : parfois adventice. — Amérique du Nord
occ. — [*]
OBS. — On peut distinguer deux variétés dans le territoire de la Flore :
— var. triflorum, à limbe foliaire pennatifide à pennatiséqué (Fig. 6, p. 545) ;
— Var, ponticum (PRODAN) BoRzA, à limbe foliaire plus ou moins profondément denté à
subentier (Fig. 7, p. 545).
5.-— S. physalifolium RusBy var. nitidibaccatum (Birrer) EbMonps (Syn. : S. nitidibacca-
tum BrTTER). (Morelle à baies luisantes. Glansbesnachtschade. Argentinischer Nacht-
schatten). — 20-50 cm. — Juill.-oct. — Thér. — Sites rudéralisés, terrains vagues,
berges des cours d’eau. — RR, adventice ou localement naturalisé (Mar., F1.). — Amé-
rique du Sud. Devenu subcosmopolite. — [*]
6.— S. tuberosum L. (Pomme de terre. Aardappel. Kartoffel). — 25-80 cm. — Juin-août.
— Géoph. bulb. — Cultivé dans les jardins et en grand pour l’alimentation. Parfois
subspontané : sites rudéralisés, terrains vagues. — Amérique du Sud. — Médicinal. —
[*]

2. Lycopersicon Mir.

Lycopersicon esculentum MizL., nom. conserv. [Syn. : L. lycopersicum (L.) KARST., nom.
rejic. ; Solanum lycopersicum L.]. (Tomate. Tomaat. Tomate). — 40-80 cm. — Juill.-sept.
— Thér. — Cultivé dans les jardins et parfois en grand pour l’alimentation. Souvent sub-
spontané ou adventice : sites rudéralisés, terrains vagues, graviers des rivières. — Amérique
mér. et centr. — (Fig. 10, p. 545). — [*]
OBS. — Les divers cultivars de cette espèce peuvent être rassemblés en trois variétés
principales, basées essentiellement sur la morphologie du fruit: var. esculentum, à gros
fruits subglobuleux, un peu aplatis, var. cerasiforme (DuN.) ALEF., à fruits plus nombreux,
subglobuleux, d’env. 1-2 cm de diam., et var. pyriforme (DuN.) ALEr., à fruits pyriformes.
Le taxon le plus souvent cultivé et subspontané est le premier, mais les deux autres ont
également été observés échappés de culture (en particulier sur des graviers de rivières).

3. Lycium L.

Lycium barbarum L. (Syn. : L. halimifolium Mizc.). (Lyciet de Barbarie. Boksdoom.


Gewôhnlicher Bocksdorn). — 1-2 m. — Juill.-août. — Nanophan. — Haies, talus aux
expositions abritées, dunes rudéralisées, sommet des falaises maritimes, terrains vagues ;
espèce naturalisée. — Mar., Boul., Tert. par. : AC ; Mosan, Lorr. (surtout or.), Champ. :
AR ; ailleurs : RR. Cultivé pour l’ornement et surtout en haies comme coupe-vent (surtout
en Mar.). — Chine. Naturalisé depuis longtemps en Europe (surtout mér.), dans le SW de
l’Asie et en Afrique du Nord. — Mellifère.

544
131. Solanaceae (So/anum, Lycopersicon)

Solanum dulcamara : feuilles (x 1/2).


Solanum nigrum var. nigrum : feuille (* 1/2).
BSD

Solanum nigrum var. atriplicifolium : feuille (* 1/2).


Solanum nigrum : baie avec le calice persistant (* 1) et détail du calice
étalé (x 3).
Solanum villosum subsp. villosum : baie avec le calice persistant (* 1) et
détail du calice étalé (* 3).
Solanum triflorum var. triflorum : feuille (* 1/2).
Solanum triflorum var. ponticum : feuille (*< 1/2).
Solanum physalifolium var. nitidibaccatum: baie entourée du calice
accrescent (X* 1).
Solanum tuberosum : feuille (* 1/4).
Lycopersicon esculentum : feuille (* 1/4).

545
131. Solanaceae

OBS. — Lycium chinense MiLL., moins ou non épineux, à limbe foliaire plus large et à
tube de la corolle un peu plus court que les lobes ou env. égal à ceux-ci (tube plus long que
les lobes chez L. barbarum), est parfois cultivé pour l’ornement dans les jardins et rarement
subspontané. — Mellifère.

4. Atropa L.
Atropa bella-donna L. (Belladone. Wolfskers. Tollkirsche). — 80-150 cm. — Juin-août.
— Hémicrypt. — Coupes forestières, gén. sur des sols calcaires, parfois terrains vagues. —
Mosan, Lorr., Tert. par., Eifel centr. : AR-R ; Pic. (surtout occ.), Champ. : R ; Brab. (surtout
centr. et or.), Ard. : RR ; ailleurs : parfois adventice, disparu ou nul. Semblant en régression
dans plusieurs districts. — Europe (sauf N), SW de l’Asie, Afrique du Nord. — Médicinal.
— Mellifère.
OBS. — Toute la plante est très toxique ; ses baies, de saveur agréable, en sont d’autant
plus redoutables.

5. Datura L.
Datura stramonium L. (Stramoine. Doornappel. Stechapfel). — 40-100 cm. — Août-sept.
— Thér. — Terrains vagues, cultures sarclées, bord des chemins, dunes rudéralisées. —
AR-R, çà et là. — Origine incertaine. Devenu subcosmopolite. — Médicinal.
OBS. — 1. — La plante est très toxique.
2.- Cette espèce est tenue par certains auteurs comme d’origine américaine,
par d’autres comme provenant d’Asie. Des données historiques laissent cependant à penser
qu’elle aurait pu exister dans plusieurs pays d'Europe dès l’antiquité.
3.— La var. fatula (L.) Tor. (Syn. : D. tatula L.), à corolle bleu violacé clair
et à tige, pétioles, nervures et calices teintés de violet, est parfois rencontrée dans les mêmes
conditions que la var. stramonium, à corolle blanche. Les deux variétés comprennent une
forme, répandue, à capsule épineuse et une, très rare, à capsule dépourvue ou presque
d’épines : var. stramonium f. stramonium et f. inermis (Juss. ex JACQ.) HurKE et var. fatula
f. tatula (L.) DANERT et f. godronii (DANERT) GEERINCK et WALRAVENS.
4. - Adventices : Datura ferox L. et D. innoxia Mir.

6. Hyoscyamus L.
Hyoscyamus niger L. (Jusquiame noire. Bilzekruid. Schwarzes Bilsenkraut). — 20-80
cm. — Juill.-août. — Thér. ou Hémicrypt. bisannuel. — Terrains vagues, cultures sarclées,
berges des rivières, pied des murs ; espèce nitrophile. — Mar., Pic. mér. et or., Brab. : R ;
ailleurs : R-RR, souvent fugace. — Europe, Asie tempérée, Afrique du Nord. Devenant
subcosmopolite. — Médicinal.
OBS. — 1. — La plante est très toxique.
2.- Adventice : Hyoscyamus albus L.

7. Nicandra ADANS.

Nicandra physalodes (L.) GAERTN. (Nicandra. Zegekruid. Giftbeere). — 30-80 cm. —


Juill.-sept. — Thér. — Sites rudéralisés, terrains vagues, cultures. — R-RR, adventice. —
Amérique du Sud. Devenant subcosmopolite (surtout régions chaudes). — [*]
OBS. — La plante, notamment les baies, est très toxique.

8. Physalis L.
Physalis alkekengi L. (Coqueret. Lampionplant. Blasenkirsche). — 20-80(-100) cm. —
Juill.-août. — Hémicrypt. — Mellifère. — Deux variétés dans le territoire de la Flore :

546
132. Convolvulaceae

Calice fructifère long de 2-4 cm, pubescent, rouge à maturité. Plante ne dépassant gén. pas
60 cm de hauteur a. var. alkekengi
Calice fructifère long de 4-6 cm, éparsement pubescent à glabrescent, gén. orange ou rouge
orangé à maturité. Plante plus robuste, atteignant 80(-100) cm de hauteur
ee ee en ne mr eee meme nnan en les ss b. var. franchetii
a. var. alkekengi. — Friches, bord des chemins, parfois terrains vagues. — Mosan,
Champ. : RR; Lorr. : disparu ? ; ailleurs : parfois adventice. En voie de disparition
dans le territoire de la Flore. — Europe mér. et médiane, Asie tempérée.
b. var. franchetii (MASTERS) MaKkmo (Syn. : P franchetii MASTERS). — Cultivé pour l’or-
nement dans les jardins. Parfois subspontané : abords des jardins, terrains vagues, sites
rudéralisés. — Asie or. — [*]
OBS. — Adventices : Physalis angulata L. var. angulata et var. pendula (RYDB.) Wa-
TERFALL (Syn. : P. pendula RYDB.), P grisea (WATERFALL) M. MARTINEZ, P ixocarpa BROT.
ex HORNEM., P longifolia NUTT. var. subglabrata (Mac. et Busx) CRoNQ., P peruviana L.,
P philadelphica LAM. et P pubescens L.

9. Nicotiana L. (Tabac. Tabak. Tabak)

Corolle longue de 1-2 cm, jaune verdâtre, à lobes obtus-arrondis ou apiculés au


sommet. Feuilles pétiolées, à pétiole non ailé 1. Nicotiana rustica

Corolle longue de 3-5,5 cm, crème, rose ou pourpre, à lobes aigus au sommet.
Feuilles sessiles ou courtement pétiolées, à pétiole ailé 2. N. tabacum
OBS. — Plusieurs Wicotiana à grandes fleurs sont cultivés pour l’ornement dans les
jardins et les parcs : N. alata Lx et Orro, N. forgetiana HEMsL., N. sylvestris SPEGAZZ.,
N. xsanderae SANDER ex WiLc. Wars. (N. alata * forgetiana),.. Ces plantes sont parfois
observées à l’état subspontané.
1.-— Nicotiana rustica L. (Tabac des paysans. Boerentabak. Bauern-Tabak). — 50-120 cm.
— Juill.-août. — Thér. — Rarement cultivé dans les jardins, surtout jadis, comme
plante stupéfiante. Parfois subspontané ou adventice : sites rudéralisés, abords des jar-
dins. — RR, çà et là. — Amérique. — Mellifère. — [*]
2.— N. tabacum L. (Tabac commun. Echte tabak. Virginischer Tabak). — 80-200 cm. —
Juill.-sept. — Thér. ou Hémicrypt. gén. bisannuel. — Cultivé dans les jardins et parfois
en grand comme plante stupéfiante. Rarement subspontané. — Inconnu à l’état spon-
tané. Originaire d’ Amérique du Sud. — Médicinal. — Mellifère. — [*]

Famille 132. Convolvulaceae (Convolvulacées)


Plantes herbacées, à tige souvent volubile. Feuilles alternes, gén. pétiolées, à limbe
souvent hasté, sagitté ou cordé à la base, dépourvues de stipules. Calice gén. divisé
presque jusqu'à la base en 5 lobes. Corolle gamopétale, gén. en entonnoir, presque entière
et présentant 5 plis, plus rarement à 5 lobes. Etamines : 5, insérées vers la base de la
corolle, alternant avec les lobes de celle-ci. Carpelles : gén. 2, rarement 3-4, soudés entre
eux ; ovaire supère, à 2(-4) loges ; 1 style ; 1 ou 2 stigmates souvent allongés. Fruit : une
capsule, gén. à 4 graines. — Env. 1600 espèces, principalement des régions tropicales et
subtropicales.
Bractéoles gén. linéaires, rarement ovales-lancéolées, longues de 2-5(-15) mm,
éloignées du calice (Fig. 1, p. 551). Corolle longue de 1,5-2,5 cm. Stigmate
à 2 lobes filiformes 1. Convolvulus

547
132. Convolvulaceae

Bractéoles ovales ou elliptiques, longues de 10-25(-35) mm, rapprochées du ca-


lice ; celui-ci ainsi souvent recouvert et dissimulé (Fig. 3, p. 551). Corolle
longue de 4-7 cm. Stigmate à 2 lobes elliptiques ou lancéolés

OBS. — 1. On cultive, pour l’ornement dans les jardins, des espèces du genre /po-
moea L., différant du genre Convolvulus par le stigmate subsphérique et l’ovaire à 2 ou à
3-4 loges ; ces plantes, en particulier Z. purpurea (L.) RoTH, sont parfois observées à l’état
subspontané (ou adventice dans le cas de cette espèce).
2. — Autres adventices : J20omoea coccinea L., L hederacea (L.) JACO., I. lacu-
nosa L., I Xleucantha JACQ., IL. tricolor Cav. et L wrightii A. GRAY.

1. Convolvulus L.

Convolvulus arvensis L. (Liseron des champs. Akkerwinde. Acker-Winde). — 20-100 cm.


— Juin-oct. — Hémicrypt. grimpant ou Géoph. rhiz. — Cultures, prairies, friches, bord des
chemins, dunes fixées, surtout sur des sols riches ou calcarifères. — C, sauf F1., Camp. :
AC et Ard. : R. — Subcosmopolite (surtout régions tempérées). — Mellifère. — (Fig. 1 et
2, p. 551).
OBS. — 1.- Espèce très polymorphe par la forme des feuilles (limbe étroitement
ovale-oblong à subtriangulaire, hasté à sagitté à la base) (Fig. 2, p. 551) et la couleur de la
corolle (blanche à rose). Une forme à corolle laciniée est observée très rarement.
2. Convolvulus tricolor L. subsp. tricolor (Belle-de-jour. Dagschone. Drei-
farbige Winde), souvent cultivé pour l’ornement dans les jardins, a parfois été trouvé à l’état
subspontané ou adventice. C’est une plante annuelle, à feuilles sup. sessiles, à corolle velue
ext., bleue au sommet, blanche au milieu, jaune à la base.
3.-— Convolvulus lineatus L., espèce d'Europe mér., du SW de l’Asie et
d’Afrique du Nord, a été trouvé jadis en Zélande, sur la digue du Calandspolder. L'espèce
est reconnaissable à ses feuilles à limbe étroitement lancéolé ou lancéolé-linéaire, graduel-
lement rétréci en pétiole, soyeuses, blanchâtres, à poils apprimés.

2. Calystegia R. BRow (Liseron. Dubbelkelkwinde. Zaunwinde)

1 Tige courte, couchée-ascendante, non ou à peine volubile. Limbe foliaire ré-


niforme (Fig. 5, p. 551). Corolle rose avec des bandes radiales blanches
CT'UN CONÉÉC JAUNE cri smsmemnemensnenmners 3. Calystegia soldanella
Tige allongée, gén. long. volubile. Limbe foliaire triangulaire-sagitté, cordé
à la base, celle-ci souvent grossièrement dentée (Fig. 4, p. 551). Corolle
gén. blanche (groupe de C. sepium) 2
2 Bractéoles (mesurées bien étalées) larges de 10-18 mm, se recouvrant peu ou
nullement par les bords, laissant voir partiellement les sépales. Corolle
dé 35 CM CS AMD. cssrsrsenenemnmemennenranemmmnenme 1. C. sepium
Bractéoles (mesurées bien étalées) larges de 18-45 mm, se recouvrant lar-
gement par les bords, cachant totalement ou presque totalement les sé-
pales. Corolle de (5-)6-9 cm de diam. 2. C. silvatica
OBS. — On cultive aussi pour l’ornement dans les jardins Calystegia pulchra Brumm.
et Heywoop (Syn. : Convolvulus dubius J. GILBERT), à bractées ressemblant à celles de C.
silvatica, mais différant de celui-ci par ses pédicelles pubescents (au moins en partie) (chez
C. silvatica, pédicelles glabres) et surtout par sa corolle rose. Cette espèce a été très rare-
ment observée à l’état subspontané.

548
133. Cuscutaceae

1.- Calystegia sepium (L.) R. Browx (Syn. : Convolvulus sepium L.). (Liseron des haies.
Haagwinde. Gewôhnliche Zaunwinde). — 1,5-3 m. — Juin-oct. — Hémicrypt. grim-
pant ou Géoph. rhiz. — Aulnaies, saussaies, bord des eaux, haies fraîches, terrains
vagues frais. — C-AC, sauf Ard. : AR. — Subcosmopolite (surtout régions tempérées).
— Mellifère.
OBS. — On trouve çà et là des exemplaires de cette espèce à corolle rose, avec des
bandes radiales blanchâtres. Ces plantes, dont l’identité est mal précisée, ne doivent
pas être confondues avec C. pulchra (voir l’obs. sous la clé ci-avant).
2.— C. silvatica (Kir.) Grises. (Syn. : Convolvulus silvaticus Kir.). (Liseron des bois.
Gestreepte winde. Wald-Zaunwinde). — 2-4 m. — Juin-oct. — Hémicrypt. grimpant
ou Géoph. rhiz. — Haies, friches, abords des jardins. — Cultivé pour l’ornement dans
les jardins. Subspontané ou naturalisé localement dans l’W du territoire de la Flore :
R-RR. — Europe mér., SW de l’Asie, Afrique du Nord. Naturalisé en Europe occ. —
[*]
3. — C. soldanella (L.) R. BrowN (Syn. : Convolvulus soldanella L.). (Liseron des dunes.
Zeewinde. Strand-Zaunwinde). — 5-60 em. — Mai-oct. — Hémicrypt. ou Géoph. rhiz.
— Dunes maritimes, sur sable mobile légèrement salé. — Mar. : AR. — Côtes de la
plupart des régions du monde.

Famille 133. Cuscutaceae (Cuscutacées)


Plantes herbacées gén. annuelles, parasites, dépourvues de chlorophylle. Tige volu-
bile, munie de suçoirs, à feuilles réduites à de petites écailles. Inflorescence : des glomé-
rules multiflores, ou parfois des racèmes ou des panicules plus ou moins lâches, étagés sur
la tige. Fleurs à symétrie radiaire, hermaphrodites. Calice à (4-)5 lobes soudés entre eux à
la base. Corolle gamopétale, à (4-)5 lobes blancs, roses ou jaunâtres, soudés entre eux à la
base et formant un tube ou une cloche, alternant chacun avec une écaille parfois réduite.
Etamines : (4-)5, insérées sur le tube de la corolle au-dessus des écailles et alternant ainsi
avec les lobes de la corolle. Carpelles : gén. 2, soudés entre eux ; ovaire supère, gén. à 2
loges, à 1-2(-3) styles. Fruit : une capsule, parfois indéhiscente, gén. à 4 graines. — Env.
160 espèces, des régions tropicales, subtropicales et tempérées.
OBS. — Les espèces de cette famille sont classées par beaucoup d’auteurs dans celle
des Convolvulaceae.

Cuscuta L. (Cuscute. Warkruid. Seide)


1 Un seul style, surmonté de 2 stigmates renflés-capités au sommet (en fait, il
s’agit de 2 styles soudés entièrement ou sur presque toute leur longueur).
Tige maculée de rouge. Parasite des arbustes et des plantes herbacées
PSN ERNEST TES 5. Cuscuta lupuliformis
Deux styles distincts. Parasites des plantes herbacées ou des buissons bas,
trés rarcrment des aTbOSISS 2 marne cmesmnrsne sinistres 2
2 Stigmates renflés-capités au sommet (Fig. 6, p. 551). Capsule indéhiscente
ou se déchirant irrégulièrement. Tige jaune à orangée 3
Stigmates allongés, non ou peu renflés au sommet (Fig. 9 et 11, p. 551).
Capsule s’ouvrant régulièrement près de la base. Tige blanc rosé, blanc
VERS OUTONRUE smcneremenemessonenoeemammmmennennennemeueens 4
3 Corolle à tube gén. plus long que les lobes, ceux-ci obtus au sommet (Fig. 7,
p. 551). Calice plus court que le tube de la corolle, à lobes ovales. Glo-
mérules plus ou moins lâches, souvent allongés en forme de racèmes …
Lnnsessnnessnneessneesneeesssneeensneeeesnee sense ennneenneeenneeeeinee seen enneeee 1. C. gronovii

549
153 . Cuscutaceae

Corolle à tube égalant env. les lobes, ceux-ci aigus au sommet (mais souvent
plus ou moins enroulés au bord et pouvant dès lors paraître subobtus)
(Fig. 8, p. 551). Calice égalant env. le tube de la corolle, à lobes large-
ment ovales ou suborbiculaires. Glomérules plutôt denses, non ou peu
BLIONBÉS mpsmememmemmensenmaneneommemmsenenmmne 2. C. campestris
4 Calice et corolle à lobes aigus à aigus-apiculés. Etamines gén. un peu
saillantes (Fig. 10, p. 551). Styles (stigmates inclus) plus longs que
l’ovaire. Glomérules de 5-10 mm de diam. 3. C. epithymum
Calice et corolle à lobes obtus. Etamines incluses dans le tube de la co-
rolle (Fig. 12, p. 551). Styles (stigmates inclus) de même longueur que
l’ovaire ou plus courts que celui-ci (Fig. 11, p. 551). Glomérules gén. de
10-15 mm de diam. 4. C. europaea
OBS. — Adventice : Cuscuta suaveolens SERINGE.

Cuscuta gronovii WizLp. ex SCHULT. (Cuscute de Gronovius. Oeverwarkruid. Warzige


Seide). — 50-100 cm. — Août-sept. — Thér. — Berges des cours d’eau. — KR, vallée
de la Moselle allemande, à la limite du territoire de la Flore ; à rechercher au G.-D. de
Luxembourg et en France ; ailleurs : parfois adventice. — Amérique du Nord centr. et
or. Naturalisé en Europe moyenne. — [*]
OBS. — Les plantes introduites en Europe ont été rapportées à la var. calyptrata
ENGELM., à aire d’indigénat très limitée, dans le S des Etats-Unis. Cette opinion méri-
terait cependant confirmation.

C. campestris Yuncx. (Cuscute champêtre. Veldwarkruid. Nordamerikanische Seide).


— 50-100 cm. — Juill.-sept. — Thér. — Sur diverses Labiées, Papilionacées, Ombel-
lifères (en particulier dans les champs de carottes), etc., dans des terrains vagues ou
des cultures. — Adventice ou naturalisé : R-RR ; semble se répandre dans les districts
sept. — Amérique du Nord. Naturalisé en Europe mér., occ. et centr. — [*]
C. epithymum (L.) L. (Petite cuscute. Klein warkruid. Thymian-Seide, Klee-Seide).
— 30-80 cm. — Juill.-sept. — Thér. — Surtout sur des plantes ligneuses (Genista,
Calluna, Erica, rarement Cytisus scoparius, Thymus,.….), parfois aussi sur des espèces
herbacées, dans des pelouses sèches ou des landes. — Camp. : R ; Mar. Pic., Brab.,
Mosan, Lorr., Eifel centr. : RR ; ailleurs : nul, disparu ou parfois adventice. — Europe,
Asie occ. et centr.

C. europaea L. (Grande cuscute. Groot warkruid. Nessel-Seide). — 30-120 cm. —


Juill.-sept. — Thér. — Sur Humulus, Urtica, Artemisia, Tanacetum, etc., gén. sur les
berges des cours d’eau. — Fluv., Mosan, Lorr. sept. et or. : AR (vallées) ; F1., Pic. or.
(vallée de l’Oise), Brab. centr. et or. (vallées), Champ. (vallées de l’Aiïsne et de la
Marne) : R-RR ; ailleurs : RR ou nul. — Europe, Asie occ., Afrique du Nord.

7 campestris : corolle ouverte et étalée, avec écailles et étamines


X

Cuscuta epithymum : pistil, avec les stigmates non renflés au sommet (x 6).
Cuscuta epithymum : corolle ouverte et étalée, avec écailles et étamines
(x 4).
LE. Cuscuta europaea : pistil, avec les stigmates à peine renflés au sommet
(* 6).
12. ce europaea: corolle ouverte et étalée, avec écailles et étamines
x 4),

550
132. Convolvulaceae. 133. Cuscutaceae

Convolvulus arvensis: fleur, avec les bractéoles linéaires, éloignées du


calice (*X 1/2).
Convolvulus arvensis : feuilles (* 1/2).
Calystegia sepium : fleur, avec les bractéoles larges, recouvrant en grande
LU)

partie le calice (* 1/2).


Calystegia sepium : feuille (* 1/2).
SH À

Calystegia soldanella : feuille (* 1/2).


Cuscuta gronovii : pistil, avec les stigmates renflés au sommet (x 3).
Cuscuta gronovii : corolle ouverte et étalée, avec écailles et étamines (* 4).

551
134. Menyanthaceae

5.-— C. lupuliformis KrockEr (Cuscute des saules. Hopwarkruid. Pappel-Seide). — 50-200


cm. — Juin-sept. — Thér. — Berges des cours d’eau, surtout sur les Salix. — Lorr. :
RR (vallée de la Moselle au G.-D. de Luxembourg) ; à rechercher ailleurs. — Europe
or. et centr., atteignant vers l’W les vallées du Rhin et de la Moselle ; en extension
récente. — [*]

Famille 134. Menyanthaceae (Ményanthacées)


Plantes herbacées vivaces, aquatiques ou des marécages. Feuilles gén. alternes (par-
fois les sup. opposées), simples ou à 3 folioles, dépourvues de stipules, engainantes à la
base. Fleurs hermaphrodites, à symétrie radiaire, 5-mères. Calice à 5 lobes soudés à la
base. Corolle caduque, gamopétale, à lobes barbus ou ciliés. Etamines : 5, insérées sur le
tube de la corolle ou entre les lobes de celle-ci. Carpelles : 2, soudés entre eux ; ovaire su-
père ; placentation pariétale. Fruit : une capsule à graines nombreuses. — Env. 40 espèces,
des régions tempérées et chaudes.
OBS. — La famille des Menyanthaceae a souvent été subordonnée jadis à celle des
Gentianaceae. Elle s’en différencie pourtant par divers caractères importants : préfloraison
non tordue, feuilles gén. alternes, etc.

Feuilles à 3 folioles, dressées hors de l’eau. Corolle d’env. 1,5 cm de diam., blanc
rosé. Fleurs en grappe. Plante à rhizome rampant dans la vase
dnnnnnee ses sennnne see eennnnnnneee eee neenenenneeeeenenennne eee eeneneenee eee 1. Menyanthes

Feuilles simples, à limbe orbiculaire-cordiforme, flottant à la surface de l’eau.


Corolle de 3-4 cm de diam., jaune d’or. Fleurs long. pédicellées, réunies en
fascicules à l’aisselle des feuilles. Plante aquatique, à tige submergée
nn rene nee nn ennemis 2. Nymphoides

1. Menyanthes L.
Menyanthes trifoliata L. (Trèfle d’eau. Waterdrieblad. Fieberklee). — 15-50 em. — Mai-
juin. — Hél. — Prairies flottantes dans les tourbières, bas-marais, bord d’étangs tourbeux
et de rivières. — Mar. mér., Camp., Ard. : AR-R ; Lorr. sept., Tert. par., Eifel centr. : R ;
FL, Pic., Brab., Mosan occ., Lorr. (sauf sept.) : RR. — Zones tempérée et subarctique de
l’hémisphère boréal. — Médicinal.
OBS. — Comme l’espèce suivante, Menyanthes trifoliata est parfois introduit volon-
tairement lors de l’aménagement de pièces d’eau, avec les mêmes inconvénients que ceux
soulignés à propos de Nymphoides peltata.

2. Nymphoides SÉGUIER
Nymphoides peltata (S.G. GEL.) O. KuNTZE [Syn. : Limnanthemum nymphoides (L.)
HoFFMaNNSs. et LINK]. (Faux nénuphar. Watergentiaan. Seekanne). — Tiges submergées at-
teignant 2 m. — Juill.-sept. — Hydrogéoph. — Cours d’eau à courant faible, étangs à fond
argileux ; gén. dans des eaux fortement minéralisées. — Fluv. (surtout sept. : Pays-Bas) :
AC-AR; Mar. sept., F1. : AR-R; Camp. (surtout aux Pays-Bas), Pic. mér. (vallée de la
Somme), Lorr., Champ. (vallée de la Marne) : RR; Mosan : jadis abondant vallée de la
Meuse, mais peut-être disparu ; ailleurs : nul, disparu ou parfois introduit récemment. En
forte régression dans le territoire de la Flore. Cultivé pour l’ornement dans les pièces d’eau.
— Europe (sauf N), Asie tempérée.
OBS. — 1.-—A l’état stérile, Nymphoides peltata peut être confondu avec les Nym-
phaeaceae ou avec Hydrocharis morsus-ranae. Xl s’en distingue par la nervation des
feuilles, l’absence de stipules, la présence de petites granulations à la face inf. du limbe
foliaire et sur le pétiole (loupe !)

552
135. Polemoniaceae

2.— Depuis les années 90, cette espèce a été introduite, souvent volontaire-
ment et comme d’autres plantes aquatiques d’ailleurs, lors d’aménagement de pièces d’eau,
brouillant malheureusement les données concernant sa répartition spontanée.

Famille 135. Polemoniaceae (Polémoniacées)


Plantes gén. herbacées. Feuilles gén. alternes, simples à composées, dépourvues de
stipules. Inflorescence : une panicule ou des cymes contractées en capitule, rarement fleurs
solitaires. Fleurs hermaphrodites, à symétrie radiaire. Calice et corolle à 5 pièces soudées
entre elles. Etamines : 5, insérées sur le tube de la corolle. Carpelles : 3, soudés entre eux ;
ovaire supère, à 3 loges ; 1 style et 3 stigmates. Fruit : une capsule. — Env. 300 espèces, de
l'hémisphère boréal et de l'Amérique du Sud.
Plante annuelle, à feuilles simples, sessiles, à limbe entier ou à dents espacées,
lancéolé à lancéolé-linéaire. Inflorescence : un capitule terminal globuleux,
entouré de longues bractées. Corolle jaune, devenant ensuite rougeâtre, lon-
ane de 20-25 mm..." . . ..................... 1. Collomia

Plante vivace, à feuilles composées, à 13-25 folioles ovales-lancéolées à li-


néaires-lancéolées, entières ; les feuilles inf. long. pétiolées, les sup. sessiles
ou presque sessiles. Inflorescence : une panicule. Corolle bleue ou blanche,
longue de 15-20 mm 2. Polemonium
OBS. — 1.- Outre des espèces relevant des deux genres analysés dans la clé, on
cultive pour l’ornement dans les jardins et les parcs d’autres Polemoniaceae, notamment
Cobaea scandens CAY., plante grimpante à feuilles à 4-6 folioles ovales, et des espèces,
cultivars ou hybrides des genres Gilia Rurz et Pav. et Phlox L.
2.— Adventices ou subspontanés : Gilia achilleifolia BENTH., G. tricolor
BENTH., Navarretia squarrosa (Escascx.) Hook. et ARNOTT et Phlox subulata L.

1. Collomia NuTt.

Collomia grandiflora DoucL. ex LinpL. (Collomia. Collomia. Leimsaat). — 15-75 cm. —


Juin-juill. — Thér. — Cultivé pour l’ornement dans les jardins. Rarement subspontané ou
naturalisé : sites rudéralisés, berges des rivières. — Ard. or. (Allemagne), Eifel centr. : RR,
naturalisé (encore aujourd’hui ?) ; ailleurs : parfois subspontané. — SW de l’ Amérique du
Nord. — [*]

2. Polemonium L.

Polemonium caeruleum L. (Polémoine. Jakobsladder. Blaue Himmelsleiter). — 30-90 cm.


— Juin-août. — Hémicrypt. — Prairies humides, bordure des sites tourbeux, parfois en-
droits rudéralisés. — Ard. : R ; Brab., Mosan, Lorr. (surtout sept.) : RR ; naturalisé. Cultivé
pour l’ornement dans les jardins et rarement subspontané. — Europe médiane (surtout mon-
tagnes) et sept., Asie sept. — Mellifère.
OBS. — 1.-— Polemonium caeruleum a souvent été considéré comme une plante
échappée de culture et naturalisée ou subspontanée dans le territoire de la Flore. Son in-
digénat dans la majorité de ses stations paraît néanmoins possible, mais il est difficile de
savoir à quel moment elle s’est implantée dans nos régions, certains oiseaux (grives) ayant
sans doute joué un rôle majeur à cet égard.
2.— On cultive parfois pour l’ornement dans les jardins Polemonium reptans
L., à feuilles à 7-15 folioles et à corolle plus petite que chez P caeruleum.

533
137. Boraginaceae

Famille 136. Hydrophyllaceae (Hydrophyllacées)


Plantes herbacées. Feuilles alternes ou opposées, simples à composées, dépourvues de
stipules. Inflorescence : une cyme unipare ou fleurs solitaires, axillaires. Fleurs à symétrie
radiaire, hermaphrodites. Calice à 5-10 lobes soudés entre eux dans le bas ; corolle gamo-
pétale, à 5 lobes. Etamines : 5, insérées sur le tube de la corolle. Carpelles : 2, soudés entre
eux ; ovaire supère, à 1-2 loges. Fruit : une capsule s'ouvrant par 2 valves, à 2 ou plusieurs
graines par loge. — Env. 270 espèces, de la plupart des régions du monde, excepté l'Europe
et l'Australie, avec un optimum en Amérique.
OBS. — Outre des espèces du genre Phacelia, d’autres Hydrophyllaceae sont parfois
cultivées pour l’ornement dans les parcs et les jardins. C’est le cas en particulier de repré-
sentants du genre Nemophila NUTT., caractérisé par des fleurs solitaires, à calice à 10 lobes
dont 5 sont réfléchis.

Phacelia Juss.

Une espèce cultivée et parfois subspontanée ou adventice dans le territoire de


la Flore : Feuilles alternes, 1-2-pennatiséquées, à segments dentés ou lobés.
Fleurs à corolle gén. bleue, rarement rose ou blanche, en cymes terminales
plus ou moins enroulées en crosse. Calice à Spièces linéaires :
Phacelia tanacetifolia BENTH. (Phacélie. Phacelia. Phacelie, Büschelschôn). — 25-80 cm.
— Juill.-sept. — Thér. — Cultivé dans les jardins et en grand, surtout comme plante melli-
fère ou comme engrais vert. Parfois subspontané ou adventice : voisinage des habitations,
talus, sites rudéralisés. — Californie. — Mellifère. — [*]
OBS. — D'autres espèces du genre Phacelia sont parfois cultivées pour l’ornement
dans les jardins.

ORDRE 60. LAMIALES


Familles : Boraginaceae, Verbenaceae, Lamiaceae.
Plantes ligneuses ou herbacées. Feuilles simples ou parfois divisées à com-
posées. Fleurs gén. bien développées, à symétrie radiaire ou bilatérale, hypo-
gynes; périanthe différencié en calice et en corolle, celle-ci à pétales soudés
entre eux et à préfloraison gén. imbriquée, rarement contortée; étamines : 2-5,
insérées sur le tube de la corolle ; gynécée à 2 (4-5) carpelles soudés entre eux,
les 2 loges de l’ovaire divisées chacune en deux parties par une fausse-cloison ou
un étranglement médian ; 1 ovule dressé par cavité.

Famille 137. Boraginaceae (Boraginacées)


Plantes herbacées, souvent à poils raides (fréquemment dilatés à la base). Feuilles
gén. alternes, à limbe entier et dépourvues de stipules. Inflorescence : gén. une ou plusieurs
cymes terminales unipares et d’abord enroulées en crosse, parfois groupées en panicule ;
rarement fleurs axillaires solitaires ou géminées. Fleurs à symétrie radiaire ou un peu bi-
latérale, hermaphrodites, (4-)5-mères. Calice à pièces libres ou soudées entre elles à la
base ; corolle gamopétale, fréquemment munie d'écailles à la gorge. Etamines insérées
sur le tube de la corolle, en même nombre que les pétales et alternant avec eux ; un disque
annulaire, situé sous l'ovaire, plus ou moins développé. Carpelles : 2, soudés entre eux ;
ovaire supère, gén. profondément 2-4-lobé ; style gén. indivis et naissant entre les lobes de
l’ovaire, rarement terminal ; 2 ovules par carpelle. À la fructification, une fausse-cloison
divise gén. chaque carpelle en 2, formant un tétrakène (ensemble de 4 akènes, parfois moins

554
137. Boraginaceae

cependant par avortement partiel), dont les éléments se séparent à maturité. — Famille
subcosmopolite, comprenant env. 2000 espèces, surtout de la région méditerranéenne et
d'Asie tempérée.
REM. — Il convient d’observer soigneusement, à la gorge de la corolle (c’est-à-dire
au sommet du tube de celle-ci), la présence ou l’absence d’écailles ou d’invaginations, de
forme assez variée suivant les cas, alternant avec les étamines. Les écailles sont des appen-
dices plus ou moins membraneux, gén. papilleux ou poilus (Fig. 5, 6, 8 et 10, p. 557) ; les
invaginations sont des reploiements int. de cette partie de la corolle (Fig. 3, p. 557). Il ne
faut pas confondre ces structures avec des poils, éventuellement présents et souvent dispo-
sés en touffes, en bandes longitudinales ou formant un anneau transversal.
1 Corolle en forme de roue ou d’étoile, à tube court et peu visible, gén. bleue,
parfois rose ou blanche (Fig. 1 et 7, p. 557) 2
Corolle en forme de cloche, d’entonnoir, de trompette ou en tube, parfois
Court, \de couleur variée (ie. 2,4 60 9,05 SSI os iomansnisisnnes 4
Etamines saillantes, rapprochées en cône autour du style. Corolle de (0,5-)1-
3 cm de diam. à pétales aigus au sommet (Fig. 1, p. 557). Plante hérissée
de J66ES IS RUSSE nm meerensemmmnmmeneuser 2. Borago p. 558
Etamines incluses dans le tube de la corolle. Corolle atteignant au max. 1,5
cm de diam., à pétales obtus ou arrondis au sommet. Plantes glabres ou
à poils courts ou souples 3
Ecailles de la gorge blanchâtres. Akènes plus ou moins velus, pourvus d’un
bord épaissi replié vers l’int. Plante vivace, glabre ou à poils courts
mo 3. Omphalodes p. 558
Ecailles de la gorge jaunâtres. Akènes glabres, dépourvus de bord épaissi.
Plantes annuelles, bisannuelles ou vivaces, plus ou moins velues
A 11. Myosotis p. 565
Corolle dépourvue d’écailles ou d’invaginations à la gorge (mais présentant
éventuellement des poils disposés en anneau ou autrement) .….........… 5
Corolle pourvue d’écailles ou d’invaginations à la gorge (Fig. 3, 5, 6, 8 et 10,
D 2 9
Corolle à symétrie bilatérale, à lobes inégaux, longue de 1-2 cm, gén. d’abord
rougeâtre puis bleue, parfois rose ou blanche. Etamines gén. saillantes
hors du tube de la corolle (Fig. 2, p. 557) 4, Echium p. 558
Corolle à symétrie radiaire, à lobes égaux entre eux. Etamines incluses dans
le tubeude a Colle. mmemeneememncsvunmesemsenmnmesteeme 6
Style terminal (c’est-à-dire naissant au sommet de l’ovaire non lobé au
moment de la floraison), dilaté en anneau glanduleux sous le stigmate
subulé. Corolle blanchâtre, longue de 3-4 mm. Plante annuelle (dans le
cas dé l'espèce traitée en détail). ss 1. Heliotropium p. 557
Style naissant entre les (2-)4 lobes de l’ovaire (déjà bien marqués au moment
de la floraison), non dilaté en anneau. Corolle longue de 4 mm ou plus .

Lobes de l’ovaire unis au style jusqu’à leur mi-hauteur, plus ou moins tétra-
édriques. Corolle jaune, longue de 4-7 mm. Inflorescence dépourvue de
bractées ou celles-ci présentes seulement dans le bas. Plante annuelle …
éssrnessrnensneseeesseesneesseesseeeeeneeennee (A. micrantha) 5. Amsinckia p. 558

555
137. Boraginaceae

Lobes de l’ovaire tout à fait libres du style. Corolle d’une autre couleur, par-
fois jaunâtre. Inflorescence pourvue de bractées, dans sa majeure partie
AU MOINS eee 8
8 Calice divisé en lobes presque jusqu’à la base. Corolle blanche, jaunâtre,
purpurine ou bleue, longue de 4-18 mm. Plantes annuelles ou vivaces
a enonnmnnnnnsseenaneenenennmnnepennnmannmnnentndine 6. Lithospermum p. 559
Calice divisé en lobes tout au plus jusqu’à la moitié. Corolle purpurine, bleue
ou violacée, longue de 12-20 mm. Plantes vivaces
RE 7. Pulmonaria p. 559
9 Akènes pourvus d’épines terminées en RAMEGON same 10
AKÊTES TON ÉDINSUR ancre 11
10 Corolle bleu clair, de 2-4 mm de diam. Akènes longs de 2,5-4 mm, à épines
disposées en 2-3 rangées vers la marge. Limbe foliaire long de 5(-9) cm
AU MAX. cs eseesrseesseessssssessseessesseessee 8. Lappula p. 563
Corolle brun rouge ou violet purpurin, de 5-6 mm de diam. Akènes longs
de 5-8 mm, à épines présentes également sur la surface. Feuilles inf. à
limbe atteignant 30 cm de longueur 9. Cynoglossum p. 563
11 Fleurs penchées. Corolle tubulaire-campanulée, pourpre, bleue, rose, jau-
nâtre ou blanche, munie à la gorge d’écailles allongées, au moins 3 fois
aussi longues que larges (Fig. 4 et 5, p. 557) ….. 10. Symphytum p. 563
Fleurs non penchées. Corolle en roue ou en entonnoir, bleue, jaune, blan-
châtre, rarement rose ou violet pourpre, munie à la gorge d’écailles ou
d’invaginations moins de 3 fois aussi longues que larges 12
12 Corolle munie à la gorge d’écailles glabres mais courtement papilleuses, jau-
nâtres (Fig. 8, p. 557). Inflorescence dépourvue de bractées ou celles-ci
présentes seulement dans le bas 11. Myosotis p. 565
Corolle munie à la gorge d’écailles ou d’invaginations poilues ou long.
papilleuses, blanches ou blanchâtres 13
13 Corolle jaune vif ou orangé. Inflorescence dépourvue de bractées ou celles-
ci présentes seulement dans le bas. Plante annuelle
__ (4. lycopsoides) 5. Amsinckia p. 558
Corolle de couleur variée mais jamais jaune vif ou orangé. Inflorescence
pourvue de bractées, dans sa majeure partie au moins. Plantes annuelles,
HiSAielles OU INR. scene 14
14 Akènes d’un blanc luisant, lisses. Corolle blanchâtre ou jaunâtre, munie à
la gorge d’invaginations finement poilues-glanduleuses (Fig. 3, p. 557).
Tube de la corolle droit, long de 4-5 mm
dnrenseenesnnsenrnnereeseeneneneeneennees (L. officinale) 6. Lithospermum p. 559
Akènes jamais blanc luisant. Corolle gén. violet pourpre ou bleue, rare-
ment blanche ou jaunâtre, munie à la gorge d’écailles poilues ou long.
papilleuses 4. iinnrsnensns 15
15 Limbe foliaire étroitement lancéolé-oblong à linéaire-lancéolé, à nervures
latérales non ou peu apparentes. Tube de la corolle droit ou genouillé,
long de (4-)5-10 mm. Akènes non stipités 12. Anchusa p. 568

556
137. Boraginaceae

137. Boraginaceae I (fleurs)

Borago officinalis : fleur (corolle en forme d’étoile) (* 1).


Echium vulgare : fleur (corolle à symétrie bilatérale) (* 1).
Lithospermum officinale : coupe de la corolle, montrant la présence
d’invaginations à la gorge (* 3).
Domphatu officinale subsp. officinale : fleur (corolle tubulaire-campanu-
ée) (* 1).
Symphytum officinale subsp. officinale : coupe de la corolle, montrant les
écailles allongées présentes à la gorge (* 1).
Cynoglossum officinale : coupe de la corolle, montrant la présence
d’écailles à la gorge (* 2).
Mpyosotis scorpioides : corolle (en forme de roue) (* 3).
Myosotis scorpioides : coupe de la corolle, montrant la présence d’écailles
à la gorge (* 2).
Anchusa arvensis : corolle (en forme de trompette, à tube genouillé) (* 1).
Pentaglottis sempervirens: coupe de la corolle, montrant la présence
d’écailles à la gorge (* 2).

Limbe foliaire ovale, à nervures latérales bien apparentes. Tube de la corolle


droit, long de 4-6 mm (Fig. 10, p. 557). Akènes rétrécis à la base en un
petit stipe excentrique 13. Pentaglottis p. 569
OBS. — Adventices : Arnebia decumbens (VENT.) Coss. et KRALIK, Asperugo pro-
cumbens L., Brunnera macrophylla (ADaMs) I.M. JonNsToN, Cerinthe minor L., Nonea
lutea (DESR.) DC. et Trachystemon orientalis (L.) G. Don f.

1. Heliotropium L.

Heliotropium europaeum L. (Héliotrope d'Europe. Europese heliotroop. Europäische


Sonnenwende). — (5-)15-40 cm. — Juin-sept. — Thér. — Friches, cultures, bord des che-
mins, terrains vagues. — Champ., Tert. par. : R-RR, naturalisé ; Lorr. or. et mér. : RR ou
peut-être disparu ; ailleurs : parfois adventice. — Europe mér., SW de l’Asie, Afrique du
Nord, Macaronésie. — * [*]

557
137. Boraginaceae

OBS. — 1.-— Heliotropium arborescens L. (Syn. : A. peruvianum L.), sous-arbuste à


fleurs très odorantes et corolle gén. mauve ou violacée, plus rarement blanche, est souvent
cultivé, sous notre climat comme plante annuelle, pour l’ornement dans les parcs et les
jardins.
2.- Adventice : Heliotropium suaveolens BIes.
3. — Le genre Heliotropium relève, pour certains auteurs, d’une famille indé-
pendante, celle des Heliotropiaceae, caractérisée principalement par le style terminal.

2. Borago L.
Borago officinalis L. (Bourrache. Bernagie. Borretsch). — 20-60 cm. — Juin-août(-oct.).
— Thér. — Cultivé dans les jardins comme plante médicinale, ornementale ou parfois
condimentaire. Parfois subspontané : abords des habitations, haies, talus, fossés, sites ru-
déralisés. — R, çà et là. — Région méditerranéenne occ. Naturalisé en Europe occ. et mér.
et en Asie occ. Limites d’indigénat incertaines. — Médicinal. — Mellifère, — (Fig. 1, p.
557). — [*]

3. Omphalodes Mic.
Omphalodes verna MorncH (Petite bourrache. Vroeg vergeet-mij-nietje. Frühlings-Na-
belnüsschen). — 10-20 cm. — Mars-mai. — Hémicrypt. — Cultivé pour l’ornement dans
les parcs et les jardins. Plus ou moins naturalisé çà et là : taillis, anciens parcs. — R-RR.
— Apennins sept., SE des Alpes, Carpathes or. — [*]

4, Echium L.

Echium vulgare L. (Vipérine. Slangenkruid. Natternkopf). — 20-100 cm. — Juin-sept.


(-oct.). — Hémicrypt. ros. bisannuel. — Friches, rocailles, dunes fixées, ballast des voies
ferrées, pelouses rudéralisées ; espèce calciphile. — Mar. (surtout dunes), Mosan, Lorr.,
Champ., Tert. par., Eifel centr. : C-AC ; Boul., Camp., Pic., Brab., Ard. : AC-AR ; FL: R.
— Europe, Asie Mineure. — Mellifère. — (Fig. 2, p. 557).
OBS. — 1.— On rencontre parfois des individus à corolle petite et à étamines non ou
peu saillantes, qui s’identifient à la var. parviflorum GAUDN (Syn. : Æ. wierzbickii HABERLE).
La valeur taxonomique de celle-ci est cependant très douteuse : sans doute s’agit-il d’un
simple accommodat malingre ou de plantes à étamines non fonctionnelles.
2. - Adventice : Echium plantagineum L..

5, Amsinckia LEHM. (Amsinckie. Amsinckia. Amsinckie)

Corolle longue de 7-11 mm à la floraison, à gorge fermée par des invaginations


poilues. Anthères situées vers la moitié de la longueur du tube ou en dessous
16 ES DIVER sarmmeenanmenemenseneEsEmneenpeana 1. Amsinckia lycopsoides

Corolle longue de 4-7 mm à la floraison, à gorge ouverte (pas d’invaginations


poilues). Anthères situées au niveau de la gorge 2. À. micrantha
OBS. — Autre adventice : Amsinckia tessellata A. GRAY.
1.— Amsinckia lycopsoides LEHM. ex FiscH. et C.A. MEY. [Syn. : À. menziesii (LEHM. ex
FiscH. et C.A. MEv.) A. NELSON et MACBR.]. (Amsinckie fausse lycopside. Kromhals-
amsinckia. Krummhals-Amsinckie). — 15-60 cm. — Mai-juill. — Thér. — Terrains
vagues, sites rudéralisés. — Adventice, RR. — Etats-Unis occ. — [*]
2. — À, micrantha SUKsD. [Syn. : À. menziesii auct. non (LEHM. ex FiscH. et C.A. MEY.)
A. NELsoN et MAcBR.]. (Amsinckie à petites fleurs. Kleinbloemige amsinckia. Klein-

558
137. Boraginaceae

blütige Amsinckie). — 15-60 cm. — Mai-juill. — Thér. — Terrains vagues, bord des
chemins, surtout sur des sols sableux. — Adventice ou peut-être naturalisé localement,
R-RR. — Amérique du Nord occ. — [*]
OBS. — Alors qu’Amsinckia lycopsoides était jadis l’espèce du genre la plus fré-
quemment rencontrée à l’état adventice, seul À. micrantha semble avoir été observé
ces dernières décennies.

6. Lithospermum L. (Grémil. Parelzaad. Steinsame)

Corolle longue de 13-18 mm, d’abord pourpre clair, devenant ensuite bleu
violacé, plus de 2 fois aussi longue que le calice. Plante vivace, à tiges
stériles couchées-ascendantes ou s’enracinant au sommet. Akènes d’un
blanc brillant ........................... 1. Lithospermum purpurocaeruleum
Corolle longue de 4-8 mm, gén. blanchâtre ou jaunâtre, rarement bleuâtre,
dépassant à peine le calice. Plantes annuelles ou vivaces, à tiges dressées
à dressées-ascendantes 2
Plante vivace, à souche épaisse. Limbe foliaire à plusieurs paires de nervures
latérales bien visibles, surtout à la face inf. Akènes lisses, d’un blanc
brillant. Corolle blanchâtre ou jaunâtre, munie à la gorge d’invagina-
tions finement poilues-glanduleuses (Fig. 3, p. 557) ……. 2. L. officinale
Plante annuelle. Limbe foliaire à nervure médiane seule visible. Akènes ver-
ruqueux, brunâtres. Corolle blanchâtre ou rarement bleuâtre, dépourvue
d'invanina lions SA BOIRE rncsammnnmnemenense ses 3. L. arvense
Lithospermum purpurocaeruleum L. [Syn.: Buglossoides purpurocaerulea (L.)
I.M. JoHNsToN]. (Grémil bleu pourpre. Blauw parelzaad. Blauroter Steinsame). — 20-
60 cm. — Mai-juin. — Cham. herb. — Fourrés et lisières thermophiles ; espèce calci-
cole. — Lorr. (surtout vallée de la Moselle) : R ; Champ., Tert. par., Eifel centr. : RR.
— Europe mér. et sud-centr., SW de l’Asie.
L. officinale L. (Grémil officinal. Glad parelzaad. Echter Steinsame). — 30-80 cm. —
Mai-juill. — Hémicrypt. — Pelouses sèches, clairières, lisières forestières, friches;
espèce calciphile. — Mosan : AR ; Mar., Pic. (surtout mér.), Lorr., Champ., Tert. par. :
R ; Boul., Brab., Eifel centr. : RR. — Europe (sauf N), Asie tempérée.
L. arvense L. [Syn. : Buglossoides arvensis (L.) LM. JoHNstox]. (Grémil des champs.
Ruw parelzaad. Acker-Steinsame). — 10-50(-90) cm. — Mai-juill. — Thér. — Mois-
sons, cultures, bord des chemins, coupes forestières, parfois terrains vagues. —
Champ. : AC ; Lorr. : AR ; ailleurs : R, sauf Ard. : RR. En voie de raréfaction dans le
territoire de la Flore. — Europe, Asie occ. et centr., Afrique du Nord, Canaries.

7. Pulmonaria L. (Pulmonaire. Longkruid. Lungenkraut)

REM. — 1.- Les feuilles basilaires des Pulmonaria n’atteignent leurs dimensions
maximales qu’au début de l’été (feuilles estivales). C’est à ce moment qu’elles doivent de
préférence être recueillies; on évitera si possible les feuilles produites tardivement (feuilles
de fin d’été ou d’automne), qui sont souvent moins caractéristiques. On notera sur le frais la
présence éventuelle de taches blanchâtres ou vert clair sur le limbe.
2.— Au printemps, au moment de la récolte des tiges fleuries, il est utile de
noter la couleur de la corolle ainsi que la présence éventuelle de poils à l’intérieur du tube
de celle-ci, sous l’anneau de poils situé à la gorge (fendre le tube de la corolle en long et
l’étaler).

559
137. Boraginaceae

1 Feuilles basilaires estivales à limbe cordé ou tronqué à la base ; face sup. très
rude au toucher par la présence d’un revêtement dense de minuscules
poils spinuleux (forte loupe !), accompagnés de soies éparses (Fig. 17,
Du SOL) ssscsnsmmmnnemenenrmmenmmnmasnensenmenennmnsssssmaneunnni é
Feuilles basilaires estivales à limbe non cordé ni tronqué à la base, s’atté-
nuant progressivement ou plus ou moins brusquement en pétiole ; face
sup. dépourvue d’un revêtement de minuscules poils spinuleux 3
2 Feuilles basilaires persistant en hiver, à limbe vert clair, nettement maculé
de taches blanchâtres bien délimitées (Fig. 11, p. 561). Calice (en fin de
floraison) évasé en entonnoir, 1,5-2,5 fois aussi long que large, muni de
poils glanduleux souvent assez abondants jusque dans le haut
dnnnnnnennnenneeennn een enneennenenee sens seen nee 1. Pulmonaria officinalis
Feuilles basilaires disparaissant gén. en hiver, à limbe vert sombre, non ma-
culé ou présentant parfois au printemps des taches vert clair mal délimi-
tées (Fig. 12, p. 561). Calice (en fin de floraison) subcylindrique, 2,5-4,5
fois aussi long que large, à poils glanduleux peu abondants, gén. limités
à la base 2. P. obscura
3 Feuilles à limbe nettement maculé de taches blanchâtres ; les basilaires es-
tivales à limbe ovale-elliptique à elliptique, s’atténuant brusquement en
pétiole (Fig. 13, p. 561). Corolle rougeâtre à violet sombre
A 3. P. saccharata
Feuilles à limbe non maculé ou présentant des taches peu distinctes ; les
basilaires estivales à limbe ovale-elliptique à étroitement elliptique, s’at-
ténuant plus ou moins progressivement en pétiole. Corolle bleu vif, bleu
VO OS VIOLRES mcm 4
4 Feuilles basilaires estivalesà limbe étroitement elliptique; limbe atteignant
au max. 40 cm de longueur sur 5 cm de largeur (Fig. 14, p. 561); face
sup. du limbe pourvue de soies plus ou moins inégales et de rares poils
glanduleux (Fig. 18, p. 561); face inf. pourvue de soies inégales et de
poils glanduleux plus nombreux. Corolle bleu vifà bleu violacé, à tube
glabre à l’int. sous l’anneau de poils situé à la gorge. Inflorescence peu
glanduleuse 4. P. longifolia

137. Boraginaceae II (Pulmonaria)

11. Pulmonaria officinalis : feuille basilaire estivale (x 1/4).


12. Pulmonaria obscura : feuille basilaire estivale (* 1/4).
13. Pulmonaria saccharata : feuille basilaire estivale (*X 1/4).
14. Pulmonaria longifolia : feuille basilaire estivale (* 1/4).
15. Pulmonaria mollis : feuille basilaire estivale (* 1/4).
LG: Pulmonaria montana : feuille basilaire estivale (* 1/4).
17. Pulmonaria officinalis : ndument de la face sup. du limbe foliaire (* 9).
18: Pulmonaria longifolia : indument de la face sup. du limbe foliaire (x 9).
F9 Pulmonaria mollis : ndument de la face sup. du limbe foliaire (* 9).
20. Pulmonaria montana : ndument de la face sup. du limbe foliaire (* 9).

560
561
137. Boraginaceae

Feuilles basilaires estivales à limbe ovale-lancéolé à ovale-elliptique ; limbe


atteignant au max. 50(-60) cm de longueur sur 15(-18) cm de largeur.
Corolle bleu violacé à rose violacé, jamais bleu vif, à tube velu à l’int.
sous l’anneau de poils situé à la gorge 5
5 Feuilles basilaires estivales à limbe large de 9-15(-18) cm, 3-4 fois aussi long
que large (Fig. 15, p. 561) ; face sup. plus ou moins douce-veloutée au
toucher, couverte d’un revêtement dense de poils courts, portant en outre
des soies un peu plus longues (atteignant au max. 1 mm de longueur)
ainsi que quelques petits poils glanduleux (Fig. 19, p. 561). Inflores-
cence densément glanduleuse, devenant même collante au moment de la
DÉS HORUSON asser sassrenanen er nnesennans mere as 5. P. mollis
Feuilles basilaires estivales à limbe large de 5-12(-18) cm, (3-)4-6 fois aussi
long que large (Fig. 16, p. 561); face sup. plus ou moins rude au toucher,
pourvue de longues soies inégales, atteignant 1,7(- 2) mm de longueur,
et portant en outre quelques petits poils glanduleux épars et caducs (Fig.
20, p. 561). Inflorescence non ou à peine collante, munie seulement de
quelques tartes DOS BIARQUIEUR sv mearrsmnenssenes 6. P. montana
OBS. — 1.- Les noms de Pulmonaire à feuilles étroites, Smalbladig longkruid
et Schmalblättriges Lungenkraut doivent être réservés à Pulmonaria angustifolia L.
(Syn. : P azurea BESSER), espèce d'Europe centr. et or., qui n’existe pas dans le terri-
toire de la Flore.
2. L’hybride Pulmonaria montana * officinalis a été signalé en Ard. en
une seule localité. L'hybride P montana * obscura doit être recherché, notamment en
Ard. or. (Oesling) et en Lorr.
1.— Pulmonaria officinalis L. [Syn. : P officinalis L. subsp. maculosa (HAYNE) Gams].
(Pulmonaire officinale. Gevlekt Ilongkruid. Geflecktes Lungenkraut). — 15-30 cm. —
Mars-mai. — Hémicrypt. ros. — Cultivé pour l’ornement dans les parcs et les jardins.
Parfois subspontané ou naturalisé : bois frais ou humides, sur humus doux, haïes, an-
ciens parcs. — Brab., Mosan : R-RR; Mar. sept., F1, Camp., Pic., Ard., Lorr. : RR.
— Europe médiane (aire s’étendant moins loin vers l’W que celle de P obscura). —
Médicinal. — Mellifère. — [*]
2.-— P. obscura Du. [Syn. : P officinalis L. subsp. obscura (Dum.) Murs.]. (Pulmonaire
officinale sans taches. Ongevlekt longkruid. Dunkles Lungenkraut). — 15-30 em. —
Mars-avr. — Hémicrypt. ros. — Forêts à humus doux, de préférence sur des substrats
calcarifères compacts. — Lorr. (S et NE) : AC ; Eïifel centr. : AR ; Ard. or. (Oesling) :
RR. — Europe médiane. — Mellifère.
3.— P. saccharata Mi. (Syn. : P picta Rouy). (Pulmonaire d’Italie. Italiaans longkruid.
ltalienisches Lungenkraut). — 15-30 cm. — Avr.-juin. — Hémicrypt. ros. — Cultivé
pour l’ornement dans les jardins. Rarement subspontané : anciens parcs, haies, abords
des habitations. — SE de la France, Apennins. — Mellifère. — [*]
4, — P. longifolia (BAST.) BOREAU (Syn. : P vulgaris MÉRAT p.p. ; P angustifolia auct. p.p.
non L. ; P tuberosa auct. p.p. non SCHRANK). (Pulmonaire à longues feuilles. Lang-
bladig longkruid. Langblättriges Lungenkraut). — 15-40 cm. — Mars-mai. — Hémi-
crypt. ros. — Forêts et lisières forestières, sur humus légèrement acide. — Lorr. occ.
(Argonne) : R-RR ; Pic. occ. : RR ; Tert. par. : présence à confirmer ; ailleurs : parfois
introduit. — SW de l’Europe. — Mellifère. — * [*]
OBS. — Certaines populations, en particulier en Argonne, sont difficiles à délimi-
ter par rapport à Pulmonaria montana. Le problème doit être réétudié dans le territoire
de la Flore.
5.— P. mollis WULFEN ex HORNEM. [Syn. : P montana LEï. subsp. mollis (WüLFEN ex Hor-

562
137. Boraginaceae

NEM.) GAMS]. (Pulmonaire à feuilles douces. Zacht longkruid. Weiches Lungenkraut).


— 15-50 cm. — Avr.-mai. — Hémicrypt. ros. — Lisières forestières. — Ard. nord-or.
(Allemagne, entre Kronenburg et StadkyIl) : RR ; à rechercher ailleurs en Ard. or. ainsi
qu’en Lorr. or. — Europe centr. et or., Sibérie. — Mellifère. — *
6.— P. montana Lez. (Syn. : P angustifolia auct. p.p. non L. ; P fuberosa auct. p.p. non
SCHRANK). (Pulmonaire des montagnes. Smal longkruid. Knolliges Lungenkraut). —
15-45 cm. — Mars-mai. — Hémicrypt. ros. — Forêts à humus doux, lisières fores-
tières, prairies, pelouses, landes mésotrophes. — Mosan (RR à l’W de la Meuse), Ard.,
Lorr. : AR ; Eifel centr. : R ; Brab. (env. de Mons), Tert. par. : RR. — Europe occ. et
centr., jusqu’en Belgique et en Allemagne vers le N. — Mellifère.

8. Lappula Gt.
Lappula squarrosa (ReTz.) Du. [Syn. : L. echinata FriTscH ; Echinospermum lappula
(L.) LEeHM.]. (Echinosperme. Stekelzaad. Igelsame). — 10-40 cm. — Juin-sept. — Thér.
ou Hémicrypt. bisannuel. — Sites rudéralisés. — R-RR, adventice. — Zones tempérée et
froide de l’hémisphère boréal ; en Europe, surtout parties centr. et or. Devenant subcosmo-
polite.

9. Cynoglossum L. (Cynoglosse. Hondstong. Hundszunge)

Akènes sans rebord, uniformément couverts de crochets sur toute leur surface.
Limbe foliaire glabrescent et plus ou moins luisant à la face sup., pubescent
à la face inf. Etamines insérées vers le milieu du tube de la corolle
OR seen 1. Cynoglossum germanicum

Akènes pourvus d’un rebord en ourlet beaucoup plus densément couvert de cro-
chets que le centre. Limbe foliaire pubescent sur les deux faces, d’un vert
grisâtre à la face sup. Etamines insérées au-dessus du milieu du tube de la
corolle (Fig. 6, p. 557) 2. C. officinale
1.-— Cynoglossum germanicum JACQ. (Syn. : C. montanum Lam. non L.). (Cynoglosse
d'Allemagne. Boshondstong. Deutsche Hundszunge). — 30-90 cm. — Maï-juill. —
Hémicrypt. bisannuel. — Bois à humus riche, coupes forestières. — Mosan, Tert. par.
Eifel centr. : RR; signalé jadis en Lorr. française. — Europe médiane, Caucase. —
Mellifère.
OBS. — Cette espèce serait représentée dans le territoire de la Flore par deux
sous-espèces : subsp. pellucidum (LAPEYR.) SurorŸ (Mosan, Tert. par., jadis Lorr.) et
subsp. rotundum SurorY (Eïifel centr., jadis dans le Mosan), mais la valeur réelle de ces
taxons devrait être réétudiée.
2.— C. officinale L. (Cynoglosse officinale. Veldhondstong. Gewühnliche Hundszunge).
— 30-90 cm. — Juin-août. — Hémicrypt. bisannuel. — Friches, dunes, bord des che-
mins, ballast des voies ferrées, vieux murs, déblais de carrières ; espèce calciphile et un
peu nitrophile. — Mar. : C ; Mosan : AC-AR ; Lorr. : AR ; Boul., Pic., Champ, Tert.
par. : R ; Brab. (sur craie), Ard., Eifel centr. : RR ; ailleurs : rarement introduit. — Eu-
rope, Asie médiane. — Médicinal. — Mellifère.

10. Symphytum L. (Consoude. Smeerwortel. Beinwell)


1. Plantes non stolonifères, hautes de 30-180 cm. Feuilles inf. à limbe long de
LRO GA, vs nicrecmenesreneaennmonmmmenensnsennememEsRman 2
Plantes munies de stolons feuillés ascendants ou rampants, hautes de 20-60
(-100) cm. Feuilles inf. à limbe long de 6-18 cm 3
137. Boraginaceae

2. (Attention : 3 possibilités)
Feuilles sessiles et, au moins les inf., gén. décurrentes sur plus d’un en-
trenœud. Calice long de 5-10 mm à la floraison, égalant env. la 1/2 de
la longueur de la corolle, à lobes aigus-acuminés (Fig. 4, p. 557). Eta-
mines à filet plus court que l’anthère et presque aussi large que celle-ci ;
anthère à connectif dépassant les thèques (ayant de ce fait une forme
atténuée-lancéolée vers le haut). Akènes luisants, presque lisses. Corolle
jaunâtre, blanchâtre, pourprée ou violette, ne devenant pas bleue. Plante
à poils raides mais non piquants 1. Symphytum officinale
Feuilles toutes pétiolées ou les sup. sessiles mais gén. ni décurrentes ni am-
plexicaules. Calice long de 3-5 mm à la floraison, égalant env. 1/4-1/3
de la longueur de la corolle, à lobes subobtus. Etamines à filet env. égal à
l’anthère et plus étroit que celle-ci ; anthère à connectif ne dépassant pas
les thèques. Akènes mats, réticulés-rugueux. Corolle d’abord pourprée,
devenant ensuite bleue. Plante à poils très piquants ….… 2. S. asperum
Feuilles, au moins les sup., sessiles, courtement décurrentes ou amplexi-
caules. Calice long de 5-7 mm à la floraison, égalant (1/4-)1/3(-1/2) de
la longueur de la corolle, à lobes gén. subaigus. Etamines à filet gén. env.
égal à l’anthère et un peu plus étroit que celle-ci ; anthère à connectif ne
dépassant pas ou dépassant peu les thèques. Akènes mats ou un peu lui-
sants, plus ou moins réticulés-rugueux. Corolle gén. d’abord pourprée,
devenant ensuite bleue ou bleu pourpré, rarement blanche. Plante à poils
DIUS.OÙ MOINS DIQUANTS vus near 2bis. S. *xuplandicum
Corolle crème à jaune pâle, souvent teintée de rougeâtre. Tige florifère non
raminée. Plante haute de 20-40 Em. creer 3.S. grandiflorum
Corolle rose sale, devenant bicolore (crème ou blanchâtre dans le haut et
bleuâtre à rosée dans le bas). Tige florifère gén. ramifiée. Plante haute de
40-60(-100) cm ns 4,S. xhidcotense
OBS. — Outre les taxons analysés ici en détail, on cultive pour l’ornement dans
les parcs et les jardins, d’autres représentants du genre Symphytum, notamment S.
caucasicum M. Bi8., originaire du Caucase, à corolle bleu vif, différant des taxons
analysés ci-dessus par le calice divisé seulement dans le 1/3-1/4 sup. (et non jusqu'aux
2/3-3/4, comme c’est le cas chez les autres Symphytum figurant dans la clé). Cette
espèce a été rarement observée à l’état subspontané (Brab., Camp.).
Symphytum officinale L. (Consoude officinale. Gewone smeerwortel. Gewühnlicher
Beinwell). — 30-120 cm. — Mai-août. — Hémicrypt. — Fossés, bord des eaux. —C,
sauf Haute Camp., Ard., Champ. et Eifel centr. : AR. — Europe, Asie médiane. — Mé-
dicinal. — Mellifère.
OBS. — Deux sous-espèces existent dans le territoire de la Flore ; leur distribu-
tion et leur écologie doivent encore être étudiées :
Feuilles sup. long. décurrentes. Corolle blanchâtre, jaunâtre, pourpre foncé ou violette.
Sépales hispides sur toute leur surface ext. (Fig. 4, p. 557) …. a. subsp. officinale
Feuilles sup. peu décurrentes. Corolle violette ou rouge pourpre. Parties moyenne et
sup. des sépales glabres ou presque glabres, sauf sur la nervure centrale et sur les
DOTGS screens b. subsp. uliginosum
subsp. officinale. — Sous-espèce la plus répandue.
subsp. uliginosum (A. KERNER) NYMAN. — Sur les sols les plus humides. — Fluv. :
RR ; à rechercher ailleurs. — *?

564
137. Boraginaceae
2.- S. asperum LEPECHN (Consoude rude. Ruwe smeerwortel. Rauher Beinwell). — 50-
160 cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. — Bord des chemins, talus, terrains vagues.
— RR, adventice ou naturalisé, surtout au S du sillon Sambre-Meuse. Jadis cultivé
comme fourrage. — SW de l’Asie. Naturalisé en Europe et en Amérique du Nord. —
Mellifère. — [*]
2bis. —S. xuplandicum NYMAN (Syn.: S. Xperegrinum auct.) (S. asperum * officinale). —
50-180 cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. — Bord des chemins, talus, terrains vagues. —
AR-R, adventice ou naturalisé, surtout au S du sillon Sambre-Meuse. Parfois cultivé,
surtout jadis, comme fourrage. — Répandu dans l’aire commune des parents et parfois
naturalisé en dehors de celle-ci. — Mellifère. — [*]
OBS. — Hybride vigoureux et fertile ayant supplanté presque partout Symphytum
asperum. I] à pu être introduit directement comme tel (utilisation comme fourrage) ou
se former spontanément par hybridation de cette espèce avec S. officinale. S. xuplan-
dicum peut d’ailleurs se recroiser avec S. officinale et on a parfois désigné la plante
résultant de ce recroisement sous le nom de S. xcaeruleum PETITMENGIN ex THELL.
S. grandiflorum DC. (Consoude stolonifère. Kruipende smeerwortel. Ausläufer-
Beinwell). — 20-40 cm. — Avr.-mai. — Hémicrypt. — Cultivé pour l’ornement dans
les parcs et les jardins. Subspontané ou naturalisé localement : anciens parcs, lisières
forestières rudéralisées, talus. — F1., Brab. : RR; à rechercher ailleurs. — Caucase,
NE de la Turquie. — [*]
S. xhidcotense PD. SELL (Consoude de Hidcote. Hidcote-smeerwortel. Hidcote-
Beinwell). — 40-60(-100) cm. — Avr.-mai. — Hémicrypt. — Cultivé pour l’ornement
dans les parcs et les jardins. Subspontané ou naturalisé localement: anciens parcs,
lisières forestières rudéralisées. — F1., Brab. : RK; à rechercher ailleurs. — Origine
artificielle (horticole) (probablement S. asperum * grandiflorum * officinale) — [*]

11. Myosotis L.
(Myosotis. Vergeet-mij-nietje. Vergissmeinnicht)

Calice se détachant du pédicelle à maturité complète, portant dans sa partie


inf. de longs poils étalés, courbés en crochet au sommet. Plantes gén. des
bots, dés Cultures GLS DOlOUSES nee 2
Calice ne se détachant gén. pas du pédicelle à maturité (plus rarement ca-
duc à maturité complète), presque glabre ou ne portant que de courts
poils appliqués, non crochus. Corolle gén. bleu clair ou parfois blanche.
Plantes gén. des lieux humides .…................................................ 6
Corolle à limbe plan, de 5-8 mm de diam., gén. bleue, parfois rose ou
blanche. Plante bisannuelle ou vivace. Pédicelles droits ou un peu ar-
qués, longs de 5-10 mm à maturité, plus longs que le calice
re 1. Myosotis sylvatica
Corolle à limbe gén. concave, rarement plan (*), de 1,5-4(-5) mm de diam.
Plantes annuelles ou bisannuelles 3
Corolle de 2-3 mm de diam., d’abord jaune ou crème (parfois blanchâtre),
devenant gén. rose puis bleue, rarement restant jaune, à tube finalement
env. 1,5 fois aussi long que le calice. Pédicelles droits, longs de 1-3 mm
à maturité, faisant avec l’axe de l’inflorescence un angle de 45°-60° …..
verse nsc Le Ile DISCOÏOP

(*) Voir l’obs. sous le n° 4, Myosotis arvensis.

565
137. Boraginaceae

Corolle gén. bleue, parfois rose ou blanche, à tube égalant tout au plus le
CRC …romerinanomanmmenenmennnnennnnnmmmmennenmnmenmmenennerenrerenes 4
4 Poils de la nervure médiane de la face inf. du limbe foliaire courbés en ha-
meçon au sommet. Pédicelles droits, longs au max. de 1 mm à maturité,
beaucoup plus courts que le calice, faisant avec l’axe de l’inflorescence
un angle d’au plus 45°. Corolle de 1,5-2 mm de diam. .…. 3. M. stricta
Poils de la nervure médiane de la face inf. du limbe foliaire droits. Pédicelles
droits ou arqués, longs de 1-10 mm à maturité, faisant avec l’axe de
l'itflorescence 16 angle des same 5
5 Calice fructifère porté par un pédicelle long de (3-)5-10 mm, 1-3 fois aussi
long que le calice, droit, faisant avec l’axe de l’inflorescence un angle
de 45°-60°. Corolle de 2-4(-5) mm de diam. Inflorescence occupant à
maturité gén. moins de la demi-longueur de la plante … 4, M. arvensis
Calice fructifère porté par un pédicelle long de 1-3(-4) mm, gén. plus court
ou aussi long que le calice (rarement un peu plus long), arqué, faisant
avec l’axe de l’inflorescence un angle de 60°-90°. Corolle de 1,5-3 mm
de diam. Inflorescence occupant à maturité 3/4-4/5 de la longueur totale
de la plante 5. M. ramosissima
6 Calice divisé sur env. 1/2 de sa longueur, à tube largement campanulé ou en
forme d’entonnoir évasé, se détachant ou non du pédicelle à maturité.
Plante gén. annuelle ou bisannuelle, jamais stolonifère. Inflorescence
souvent feuillée dans le bas. Corolle de 2-5 mm de diam., à lobes non ou
à peine émarginés. Tige à poils apprimés ou glabrescente
Sn man 8. M. laxa subsp. cespitosa
Calice divisé sur 1/4-2/5 de sa longueur, à tube étroitement campanulé à
cylindrique-campanulé, ne se détachant pas du pédicelle à maturité.
Plantes vivaces ou parfois bisannuelles, à rhizome rampant, stolonifères
ou non. Inflorescence dépourvue de feuilles, même dans le bas. Corolle
de 4-8 mm de diam., à lobes souvent un peu émarginés (Fig. 7 et 8, p.
557). Tige à poils apprimés ou étalés, parfois glabrescente dans le bas
(groupe de M. scorpioides) ess 7
7 Limbe des feuilles inf. pourvu sur la face inf. de poils courts, dirigés, au
moins une majorité d’entre eux, vers le sommet du limbe, ou parfois
glabrescent. Corolle de 4-8 mm de diam. Stolons souvent présents
Lnenennennnenneneeneneennnnene en eneenneene een eeeeen eee eee 6. M. scorpioides
Limbe des feuilles inf. pourvu sur la face inf. de poils allongés, dirigés vers
le pétiole. Corolle de 4-5(-6) mm de diam. Stolons souvent absents
dnnnennne enr eeenneeennneeenneeesenreeeennnne esse se sneeeennneeeeseeeeeeneee 7. M. nemorosa
OBS. — Adventice ou subspontané : Myosotis alpestris F.W. SCHMIDT.
1.— Myosotis sylvatica EHRH. ex HOFFMANN (Myosotis des forêts. Bosvergeet-mij-nietje.
Wald-Vergissmeinnicht). — 10-50 cm. — Mai-juin(-sept.). — Hémicrypt. — Bois à
humus riche et frais, coupes et chemins forestiers. Fréquemment cultivé pour l’orne-
ment dans les jardins. — Mosan, Lorr. sept., Eifel centr. : AR ; Boul,, Pic. or. et sept.
Brab., Ard. (surtout mér. et or.) : R ; Champ., Tert. par. : RR ; ailleurs : parfois sub-
spontané ou naturalisé. — Europe (sauf N), Madère. — Mellifère.
2.— M. discolor Pers. [Syn. : M. versicolor (PERs.) SMITH ; M. lutea (CaAv.) PERs.]. (Myo-
sotis versicolore. Veelkleurig vergeet-mij-nietje. Buntes Vergissmeinnicht). — 10-30

566
137. Boraginaceae
(-50) cm. — Mai-juin(-août). — Thér. — Pelouses ouvertes et moissons sur des sols
sablonneux ou argilo-limoneux, gén. acides. — F1., Camp., Brab. : AR-R ; Mar. (sur-
tout sept.), Pic., Mosan, Ard. mér., Lorr., Tert. par., Eifel centr. : RR. — Europe (sauf
N), SW de l’Asie, Afrique du Nord.
OBS. — Deux sous-espèces peuvent sans doute être distinguées dans le territoire
de la Flore, mais leur distribution et leur fréquence y sont quasi inconnues jusqu’à pré-
sent. Des données cytotaxonomiques seraient d’ailleurs utiles pour confirmer la valeur
de ces sous-espèces (la première étant réputée polyploïde et la seconde diploïde). La
clé suivante permet de les reconnaître (au moins sur base de populations, car le carac-
tère de la paire de feuilles caulinaires opposées peut manquer chez certains individus
du premier taxon) :
Lobes de la corolle jaune franc avant l’anthèse. Tige principale se terminant souvent
par une paire de feuilles bractéales opposées. — Surtout sur des sols sablonneux
SOCS, sans name ete nent te desert IT Ina a. subsp. discolor
Lobes de la corolle crème ou parfois blanchâtres avant l’anthèse. Tige principale dé-
pourvue de feuilles bractéales opposées. — Surtout sur des sols plus compacts
(argiles, limons), plutôt frais à humides, plus rarement sur des sols sablonneux
SOCS rennes b. subsp. dubia (ARRONDEAU) BLAISE
ML. stricta LINK ex ROEM. et SCHULT. (Syn. : M. arenaria SCHRAD. ex C.F. SCHULTZ ; M.
micrantha auct. non PALLAS ex LEHM.). (Myosotis raide. Stijf vergeet-mij-nietje. Sand-
Vergissmeinnicht). — 5-20(-30) cm. — Avr.-juin. — Thér. — Pelouses ouvertes sur
des sols secs, moissons sur des sables, ballast des voies ferrées. — F1., Camp., Brab. :
R ; Mar. (surtout mér.), Mosan, Lorr., Tert. par., Eifel centr. : RR. — Europe, Asie occ.,
Afrique du Nord.
M. arvensis (L.) Hizz (Syn. : M. intermedia Link). (Myosotis des champs. Akkerver-
geet-mij-nietje. Acker-Vergissmeinnicht). — 10-60 cm. — (Avr.-)mai-oct. — Hémi-
crypt. bisannuel ou Thér. — Moissons, cultures, friches, coupes et lisières forestières,
ballast des voies ferrées. — C-AC. — Europe, Afrique du Nord, Madère. — Mellifère.
OBS. — Espèce variable, au sein de laquelle il est peut-être possible de distin-
guer deux sous-espèces : la subsp. arvensis, à calice à poils longs au max. de 0,4 mm,
de moins de 5 mm de longueur à la fructification, et la subsp. wmbrata (RouY) O.
SCHWARZ, à calice à poils longs de 0,5-0,7 mm, dépassant souvent 5 mm de longueur à
la fructification. Ce dernier taxon, dont la valeur est à étudier, paraît lié à des habitats
plus forestiers et ne doit pas être confondu avec M. sylvatica ; il peut en effet présenter
une corolle à limbe presque plan, mais la dimension de ce limbe et celle des akènes
(env. 1,7 mm de longueur chez M. sylvatica, et jusqu’à 2,5 mm chez M. arvensis) per-
mettent de reconnaître les deux espèces.
M. ramosissima ROCHEL ex SCHULT. (Syn. : M. hispida SCHLECHT. ; M. collina auct.).
(Myosotis hérissé. Ruw vergeet-mij-nietje. Hügel-Vergissmeinnicht). — 5-30 cm. —
Avr.-juin. — Thér. — Pelouses sèches ouvertes, dunes, cultures sèches, ballast des
voies ferrées. — Mar. (surtout dunes) : C-AC ; ailleurs : AC-AR, sauf F1., Camp. et
Ard. : AR-R. — Europe, SW de l’Asie, Afrique du Nord, Macaronésie. — Mellifère.
M. scorpioides L. (Syn. : M. palustris Hi ; M. laxiflora REICHENS. ; M. strigulosa
auct. non REICHENB.). (Myosotis des marais. Moerasvergeet-mij-nietje. Sumpf-Ver-
gissmeinnicht). — 20-80(-100) cm. — Mai-sept. — Hémicrypt. ou Hél. — Bord des
eaux, fossés humides, prairies humides, bois marécageux. — AC-R. — Europe mé-
diane et sept., Asie tempérée. — Mellifère.
OBS. — Certains auteurs ont distingué Myosotis scorpioides de M. laxiflora sur
la base des caractères suivants :
— M. scorpioides : Tige à poils étalés. Corolle de 5-8 mm de diam. Akènes ayant
leur largeur max. vers le milieu ;

567
137 . Boraginaceae

— M. laxiflora : Tige à poils apprimés, parfois glabrescente dans le bas. Corolle de


4-6(-8) mm de diam. Akènes ayant leur largeur max. au-dessous du milieu. Plante plus
grêle que M. scorpioides.
Toutefois, le manque de corrélation entre ces caractères ne permet pas, semble-
t-il, de maintenir cette distinction.
M. nemorosa BESsER (Syn. : M. strigulosa REICHENS.). (Myosotis à poils réfractés.
Weidevergeet-mij-nietje. Hain-Vergissmeinnicht). — 15-50 cm. — Mai-août. — Hé-
micrypt. ou Hél. — Prairies humides, bord des eaux, lisières forestières humides, taillis
marécageux. — Distribution et fréquence mal connues, par suite de confusions avec
l’espèce précédente ; AC (notamment Ard.) -R ; manquant probablement dans une par-
tie du territoire de la Flore. — Europe médiane et or., Sibérie occ.
M. laxa LEeHM. subsp. cespitosa (C.F. ScHuLrz) HyL. ex Norpx. (Syn. : M. cespitosa
C.F. Scauzrz ; M. lingulata LEHM. ; M. oraria Dum.). (Myosotis cespiteux. Zompver-
geet-mij-nietje. Rasen-Vergissmeinnicht). — 15-50 cm. — Mai-août. — Thér., Hémi-
crypt. gén. bisannuel ou Hél. — Prairies humides, bord des eaux, sables exondés. —
AR, sauf Mosan, Ard., Lorr. et Eifel centr. : R-RR. — Europe, Asie tempérée, Afrique
du Nord.
OBS. — Outre les espèces nn. 6 à 8, on a signalé dans le territoire de la Flore
plusieurs autres taxons apparentés, mais leur existence dans nos régions reste cepen-
dant très douteuse. On pourra le cas échéant les reconnaître aux principaux caractères
diagnostiques suivants :
a. Groupe de Myosotis scorpioides : Calice divisé sur 1/4-2/5 de sa longueur. Corolle
de 4-8 mm de diam. à limbe à peu près plan. Plantes gén. vivaces ou parfois bis-
annuelles. Akènes longs de 1,3-1,6 mm. Voir M. scorpioides et M. nemorosa.
b. Groupe de Myosotis laxa : Calice divisé sur env. 1/2 de sa longueur. Corolle de 2-5
mm de diam., à limbe à peu près plan. Plantes annuelles ou bisannuelles. Akènes
longs de 1-2 mm.
— M. laxa subsp. cespitosa : Pédicelles fructifères 1-2(-2,5) fois aussi longs que le
calice. Akènes longs de 1-1,6 mm. Plante gén. très rameuse ;
— M. laxa LEHM. subsp. /axa : Pédicelles fructifères 2-3(-4) fois aussi longs que
le calice. Akènes longs de 1,6-2 mm. Plante grêle, gén. peu rameuse. — Plante
décrite d'Amérique du Nord et dont l’existence en Europe est douteuse.
c. Myosotis secunda À. MurrAY (Syn. : M. repens G. Don) : Calice divisé sur 1/2-
2/3 de sa longueur. Corolle de 5-10 mm de diam., à limbe à peu près plan. Plante
bisannuelle ou vivace. Akènes longs de 1,2-1,5 mm. Tige à poils étalés ou, le plus
souvent, dirigés obliquement vers le haut. — Europe occ. (partie océanique).

12. Anchusa L. (Buglosse. Ossentong. Ochsenzunge)

Corolle jaune pâle, à tube droit, long de 5-10 mm. Calice à lobes oblongs-
lancéolés, obtus au sommet, bordés d’une marge blanchâtre
nn enennnene meme nnennmne none oemnme sec nmn sed innseoneseesemeu ee 1. Anchusa ochroleuca
Corolle bleue, rarement rose ou blanche. Calice à lobes étroitement lancéo-
lés, aigus au sommet, non bordés d’une marge blanchâtre 2
Calice à sépales unis en tube dans 1/4-1/2 de leur longueur. Pédicelle restant
beaucoup plus court que le calice à maturité. Plante à pilosité gén. rela-
tivement souple. Corolle à tube droit, long de 5-7 mm

Calice divisé presque jusqu’à la base. Pédicelle devenant env. aussi long que
le calice à maturité (au moins chez les fleurs inf.). Plantes hérissées de
soies étalées, raides et piquantes 3

568
137. Boraginaceae

3 Corolleà tube droit, long de 6-10 mm ; limbe de (8-)10-15 mm de diam., à


5 lobes égaux entre eux. Etamines insérées au sommet du tube. Plante
vivace, haute de 40-150 cm, à feuilles inf. à limbe large de (1-)1,5-5
BL osé émannnrsmonnencsnnenennnns 2. À. azurea
Corolle à tube genouillé, long de 5-7 mm ; limbe de 4-6 mm de diam., à 3
lobes postérieurs plus grands que les 2 lobes antérieurs (Fig. 9, p. 557).
Etamines insérées vers le milieu du tube ou plus bas. Plante gén. an-
nuelle, rarement bisannuelle, haute de 60 cm au max., à feuilles inf. à
limbe large de 0,5-2(-2,5) cm 4. A. arvensis
1.- Anchusa ochroleuca Be8. (Buglosse jaunâtre. Geelwitte ossentong. Gelbweisse Och-
senzunge). — 40-100 cm. — Juill.-août. — Hémicrypt. ros. — Terrains vagues. — RR,
adventice. — Europe centr.-or. et sud-or. — [*]
A. azurea Mic. (Syn. : À. italica RETz.). (Buglosse d’Italie. Blauwe ossentong. ltalie-
nische Ochsenzunge). — 40-150 cm. — Juill.-août. — Hémicrypt. ros. — Cultivé pour
l’ornement dans les jardins. Parfois subspontané ou adventice : abords des habitations,
haies, talus, terrains vagues. — R-RR. — Europe mér. et sud-centr., SW de l’Asie,
Afrique du Nord, Macaronésie. — Mellifère. — [*]
A. officinalis L. (Buglosse officinale. Gewone ossentong. Gewôhnliche Ochsen-
zunge). — Mai-oct. — Hémicrypt. ros. — Dunes rudéralisées, bord des chemins, talus,
terrains vagues. — Mellifère. — Deux sous-espèces dans le territoire de la Flore :
Calice hérissé de poils tous longs ; lobes plus longs que le tube à maturité. Bractées
lancéolées. Plante ne dépassant pas 1 m de hauteur a. subsp. officinalis
Calice hérissé de poils courts et de quelques poils plus longs, à base épaissie, insérés
principalement sur les nervures ; lobes égalant le tube ou plus courts que celui-ci
à maturité. Bractées gén. ovales-triangulaires. Plante atteignant 1,8 m de hauteur
drnsnesnesesennesnsnennennenneseeneennennesnenneneeneeenesneseeneennenneeneneeeeenneneene es b. subsp. procera
a. subsp. officinalis (Syn. : À. angustifolia L. ; A. arvalis REICHEN8.). — 30-100 cm.
— Sous-espèce la plus répandue dans le territoire de la Flore : Mar. : AC-AR,
naturalisé surtout entre Dunkerque et Nieuport ; ailleurs : R-RR, adventice ou par-
fois naturalisé. — Europe (surtout médiane et or.), SW de l’Asie.
b. subsp. procera (BESSER) LAMBINON (Syn. : À. procera BESsER). — 50-180 cm. —
Mar. : RR, naturalisé ; ailleurs : RR, adventice. — SE de l’Europe. Naturalisé lo-
calement en Europe occ. — [*]
OBS. — Sous-espèce longtemps méconnue dans le territoire de la Flore, bien
naturalisée sur des sables décalcifiés à la frontière franco-belge, signalée comme
rare adventice ailleurs. A rechercher !
A. arvensis (L.) Birs. (Syn. : Lycopsis arvensis L.). (Lycopside. Kromhals. Krumm-
hals). — 20-60 cm. — Mai-sept. — Thér. ou parfois Hémicrypt. ros. bisannuel. —
Champs cultivés, sur des sols pauvres en calcaire, cultures sarclées, jardins, dunes
rudéralisées, terrils. — Mar., F1., Lorr. sept., Tert. par. : AC ; Camp, Pic., Brab. : AR ;
F1,, Eifel centr. : R ; Mosan, Ard., Lorr. mér. et or. : RR. — Europe, Caucase.

13. Pentaglottis TAUSCH

Pentaglottis sempervirens (L.) TauscH ex L.H. BaïceY [Syn. : Anchusa sempervirens L. ;


Caryolopha sempervirens (L.) Fiscx. et TRAUTV.]. (Buglosse toujours verte. Overblijvende
ossentong. Spanische Ochsenzunge). — 30-100 cm. — Mai-oct. — Hémicrypt. ros. —
Dunes, broussailles, anciens parcs, lisières forestières, bord des chemins. Parfois cultivé
pour l’ornement dans les jardins et les parcs. — Mar., F1, Camp. Pic. sept., Brab., Mosan,
Tert. par. : RR et probablement non indigène. — SW de l’Europe. — (Fig. 10, p. 557). —
Mellifère.

569
139. Lamiaceae

Famille 138. Verbenaceae (Verbénacées)


Plantes herbacées ou ligneuses. Feuilles opposées, gén. simples, sans stipules. Inflo-
rescence variée : grappe, épi, panicule, … Fleurs hermaphrodites, gén. à symétrie bilaté-
rale. Calice souvent persistant, en tube, à 4-5 lobes. Corolle gén. caduque, constituée d'un
tube se terminant par 5 lobes, formant souvent deux lèvres. Etamines : 4, insérées sur le
tube de la corolle. Carpelles : 2, soudés entre eux ; ovaire supère, à 4 ovules, initialement
à une seule loge mais devenant rapidement compartimenté en (2-)4(-8) loges par intrusion
des placentas et formation de fausses-cloisons. Fruit charnu ou tétrakène (Verbena, …). —
Env. 2600 espèces, principalement des régions tropicales et tempérées chaudes.
OBS. — Outre des représentants du genre Verbena, d’autres Verbenaceae sont parfois
cultivées pour l’ornement dans les parcs et les jardins. Citons, parmi les plantes ligneuses,
des membres du genre Caryopteris BUuNGE et Clerodendrum trichotomum Tuuws. Cette der-
nière espèce a été signalée à l’état subspontané.

Verbena L.

Une espèce indigène dans le territoire de la Flore : Plante herbacée, à feuilles inf.
et moyennes à limbe pennatifide, les sup. à limbe plus étroit et parfois entier.
Fleurs en épis terminaux effilés réunis en panicule à rameaux étalés (Fig. 1,
p. 579). Corolle rose lilacé :
Verbena officinalis L. (Verveine sauvage. [zerhard. Eisenkraut). — 25-75 cm. — Juill.-
oct. — Hémicrypt. — Bord des chemins, talus, friches, sites rudéralisés, sur des sols plutôt
compacts. — Pic., Brab., Mosan, Lorr., Champ., Tert. par. : AC ; Mar. : AR; Boul., F1,
Camp. : R ; Ard., Eifel centr. : RR. — Europe et Asie tempérées. Devenant subcosmopolite.
— Médicinal. — Mellifère.
OBS. — 1.-— Plusieurs Verbena sont cultivés pour l’ornement dans les parcs et les jar-
dins, notamment W aristigera S. Moore [Syn. : Glandularia aristigera (S. MooRE) TRONC.],
V. bonariensis L. et V Xhybrida (GRÔNLAND et RÜMPLER) NESOM et PRUSKI; tous ont été
signalés à l’état subspontané.
2. — Autres adventices : Verbena hastata L., V litoralis KuNTH var. brasilien-
sis (VELLOSO) BriQ. (Syn. : W brasiliensis VELLOSO), V rigida SPRENG. et V' urticifolia L.

Famille 139. Lamiaceae (Syn. : Labiatae) (Labiées)


Plantes herbacées, rarement ligneuses, souvent velues, à tige gén. quadrangulaire.
Feuilles opposées, disposées en paires se croisant d'un nœud à l'autre (= décussées), dé-
pourvues de stipules, à limbe gén. denté. Inflorescence : fleurs en cymes, souvent réunies
en faux-verticilles (*) étagés, axillaires ou terminaux ; rarement fleurs isolées. Fleurs gén.
hermaphrodites, à symétrie bilatérale ou parfois presque radiaire. Calice à 5-12 lobes
égaux ou disposés en 2 lèvres. Corolle gén. caduque, constituée d’un tube se terminant par
4 ou S lobes, soit subégaux, soit formant une lèvre inf. (la sup. étant très réduite), soit le
plus souvent formant 2 lèvres. Etamines insérées sur le tube de la corolle ; soit 2, accompa-
gnées parfois de 2 autres étamines stériles et réduites ; soit 4, en 2 paires souvent inégales.
Carpelles : 2, soudés entre eux ; ovaire supère, à 4 ovules ; I style bifide, naissant le plus
souvent entre les lobes de l’ovaire. À la fructification, une fausse-cloison divise chaque
carpelle en 2, formant ainsi un tétrakène, dont les 4 éléments se séparent à maturité. —
Famille cosmopolite, comprenant env. 3200 espèces répandues, entre autres, dans le bassin
méditerranéen.
OBS. — Les Lamiaceae possèdent souvent des poils glanduleux et des glandes sous-
épidermiques à huiles essentielles les rendant très odorantes.

(*) Par souci de simplification, ceux-ci sont désignés dans les clés par le terme de
verticilles.

570
139. Lamiaceae

REM. — 1. — La forme et la position des étamines comme celles des lobes de la co-
rolle, jouent un rôle important dans la détermination et ne s’apprécient bien qu’à l’aide de
matériel frais : on notera tout particulièrement si les étamines dépassent nettement, ou non,
les lobes de la corolle. La couleur de celle-ci et l’odeur de la plante au froissement doivent
également être notées sur des exemplaires frais.
2. — Par tube de la corolle, il faut entendre la partie basilaire, plus ou moins
cylindrique, de cet organe. La gorge qui surmonte le tube n’est pas à prendre en considéra-
tion lorsqu'il est question de celui-ci dans les clés.
3. — Chez diverses espèces de cette famille, existent fréquemment dans les
populations naturelles, à côté d’individus hermaphrodites, des plantes dont toutes les fleurs
(ou parfois seulement une partie d’entre elles) sont exclusivement femelles ; celles-ci pré-
sentent des étamines avortées ou rudimentaires.
1 Corolle en coupe ouverte, à 4 lobes, à symétrie à peu près radiaire (Fig. 3 à
5, p. 579). Fleurs toujours agglomérées au sommet de pédoncules très
CONS sonccemreeeemennennennomenennnennsmnnennennnsnnnnene À
Corolle à lou à 2 lèvres, à symétrie bilatérale 3
2 Deux étamines à anthères bien développées (Fig. 3, p. 579). Plante inodore.
Limbe foliaire fortement incisé, parfois pennatifide (Fig. 2, p. 579). Co-
rolle blanche 1. Lycopus p. 575
Quatre étamines à anthères bien développées (Fig. 4 et 5, p. 579). Plantes
très odorantes au froissement. Limbe foliaire gén. crénelé-denté, rare-
ment entier. Corolle rose, violacée ou parfois blanchâtre
ceneeeennnee en ennrnennnnnneeeenneee eee nnnneeeenenneeeeeeeee eee enenenees 2. Mentha p. 575
3 Corolle à 1 lèvre (au moins en apparence, la lèvre sup. étant très petite ou
fendue longitudinalement) (Fig. 68 et 72, p. 597) 4
Corolle à 2 lèvres (Fig. 19, 24, 40 et 41, p. 587 ; Fig. 53, p. 597) 5
4 Corolle persistante, à lèvre inf. bien développée, la sup. étant réduite à 2
dents (Fig. 68, p. 597). Tube de la corolle muni à l’int. d’un anneau de
HOUR, PRES OURS aeneammemmmsmmmemeeomees 23. Ajuga p. 600
Corolle caduque, paraissant réduite à une lèvre inf., car la lèvre sup. est
fendue longitudinalement en 2 lobes rejetés vers la lèvre inf., dont ils
semblent faire partie (Fig. 72, p. 597). Tube de la corolle sans anneau de
poils. Plantes plus ou moins odorantes au froissement
ER 24. Teucrium p. 601
5 Deux étamines fertiles, à filet paraissant bifide ; une branche portant une
thèque normale ; l’autre branche, plus courte, portant une thèque avor-
tée. Lèvre sup. de la corolle en casque, dépassée par le style. Calice à 2
lèvres (Fig. 19, p. 587) 3. Salvia p. 581
Quatre étamines fertiles, à filet non bifide, mais souvent muni d’une dent :
anthères à 2 thèques. Lèvre sup. de la corolle en casque ou non en
casque. jamais dépassés IGng, par le Spleen 6
6 Calice à 10(-12) dents subégales et crochues à leur extrémité (Fig. 61,
p. 597). Etamines incluses dans le tube de la corolle ; celle-ci blanchâtre.
Feuilles laineuses, à limbe épais, à nervures en réseau. Inflorescence :
des glomérules denses munis de bractées crochues
Dem re 18. Marrubium p. 598

571
139. Lamiaceae

Calice à (2-)5 dents, parfois étalées, jamais crochues. Etamines (dans les
fleurs normales et non celles à androcée rudimentaire !) faisant saillie
hors du tube de la corolle 7
7 Feuilles, au moins les inf, à limbe 3-5(-7) -palmatilobé à -palmatipartite
(Fig. 63, p. 597). Corolle rose ponctuée de pourpre, velue-laineuse en
dehors, à anneau de poils présent à l’int. du tube. Dents du calice en
forme d’épines, les 2 inf. courbées vers l’ext. …. 20. Leonurus p. 598
Feuilles à limbe non découpé ou rarement à divisions pennées 8
8 Calice à deux lèvres (Fig. 25, 26, 27, 32, 33, 37, 39, p. 587 : Fig. 64 et 65,
D. 997) rer ne 9
Calice en forme de coupe, de cloche ou de tube plus ou moins régulier (Fig.
AA, #2, pi 587 LEE 23 DO De OT) osscmnnnses
css cer 16
9 Calice à lèvres entières-arrondies, la sup. munie ext. d’un appendice trans-
versal arrondi-concave saillant, fermé à maturité par le rapprochement
des deux lèvres (Fig. 65, p. 597) (la lèvre inf. finalement seule persis-
tante) rennes 22. Scutellaria p. 599
Calice ayant au moins une des deux lèvres dentée ou divisée, dépourvu d’ap-
pendice saillant 10
10 Fleurs groupées en une inflorescence terminale dense munie de grandes
bractées suborbiculaires, scarieuses-réticulées. Calice fermé à maturité
par le rapprochement des deux lèvres (Fig. 64, p. 597)
A AGE enr 21. Prunella p. 598
Fleurs en inflorescences terminales ou axillaires, à bractées jamais suborbi-
culaires. Calice ouvert à maturité ou plus ou moins fermé par des poils
TE —— 11
11 Corolle longue de 20-35 mm, rose ou blanche, gén. ponctuée de pourpre.
Calice largement campanulé, ample, membraneux, à lèvre sup. 2-3-fide
ou parfois entière et à lèvre inf. bifide (Fig. 39, p. 587). Fleurs axillaires,
par 1-3 ins 14. Melittis p. 589
Corolle longue de 22 mm au max. Calice cylindrique à cylindrique-campa-
nulé, à 5 dents ou lobes. Fleurs en inflorescences gén. plus fournies

12 Corolle gén. blanche, rarement rosée, à tube courbé dans la partie sup. et à
lobe médian de la lèvre inf. plus grand que les latéraux. Calice à dents
de la lèvre sup. beaucoup plus larges que celles de la lèvre inf. (Fig.
37, p. 587). Plante à odeur de citronnelle au froissement. Limbe foliaire
grossièrement dENIC-CÉNElÉ sans 11. Melissa p. 589
Corolle gén. rose ou violacée, rarement blanche, à tube droit ou presque
droit et à lobe médian de la lèvre inf. presque égal aux latéraux. Calice à
dents subégales ou inégales mais toutes lancéolées ou subulées. Plantes
à odeur différente au froissement, parfois peu accusée 13
13 Etamines dépassant la lèvre sup. de la corolle (au moins 2 d’entre elles), à
filets divergents. Plantes vivaces, à limbe foliaire entier. Inflorescence
formée, au moins dans sa partie sup., de glomérules rapprochés en forme
de capitule ou d’épi dense. (Fig. 25 à 27, p. 587) 6. Thymus p. 583

572
139. Lamiaceae

Etamines ne dépassant pas la lèvre sup. de la corolle, à filets convergents


au sommet. Plantes annuelles, bisannuelles ou vivaces, à limbe foliaire
entier ou denté. Inflorescence gén. lâche, parfois en verticilles denses
MAIS ESPACÉS .................................................................................. 14
14 Corolle longue de 9-22 mm. Limbe foliaire souple, large de plus de 8 mm.
Fleurs en cymes de 2-15 à l’aisselle de chacune des feuilles florales.
Calice nettement bilabié (les 2 dents de la lèvre sup. plus longues que les
3 dents de la lèvre inf.) (Fig. 33, p. 587). Plantes vivaces 15
Corolle longue de 4-10(-12) mm. Limbe foliaire souvent plus ou moins co-
riace, large de (1-)2-8 mm. Fleurs en cymes de (1-)2-6(-8) à l’aisselle de
chacune des feuilles florales. Calice parfois indistinctement bilabié (voir
da SORTE Et BAGAGES) conserves
ne anesan 20
15 Verticilles denses, formés de fleurs nombreuses, munis de bractées linéaires,
long. ciliées, beaucoup plus nombreuses que les fleurs et formant une
sorte d’involucre à la base des verticilles. Tube du calice un peu courbé
(Fig. 33, p. 587). Corolle longue de 12-22 mm

Verticilles plus ou moins lâches, formés de 6-22 fleurs (donc 3-11 fleurs à
l’aisselle de chacune des feuilles florales), munis d’un petit nombre de
bractées ne formant pas un involucre à la base des verticilles. Tube du
calice droit. Corolle longue de 9-22 mm 10. Calamintha p. 588
16 Tige couchée, radicante, avec des rejets dressés. Feuilles long. pétiolées, à
limbe ovale-cordiforme à réniforme, gén. luisant à la face sup., parfois
plus ou moins velu (Fig. 38, p. 587). Fleurs en verticilles axillaires, par
2-3(-5). Corolle gén. lilas violacé 13. Glechoma p. 589
Tige dressée ou parfois couchée-ascendante, non radicante (mais parfois
souche produisant des stolons feuillés radicants et dans ce cas corolle
JAUNE) nn siessressersssreenseseernnenenenseeeneeenseeeeneennns 17
17 Etamines dépassant la lèvre sup. de la corolle, à filets divergents (*) 18
Etamines ne dépassant pas la lèvre sup. de la corolle, à filets parallèles ou
Convergents au SOMME CD nu ssinenncnncsgersnernsenésnenesmnnennens 19
18 Inflorescence formée de glomérules de fleurs disposés en corymbe terminal.
Bractées ovales, souvent colorées en pourpre. Limbe foliaire ovale. Co-
rolle longue de 4-7 mm, rose purpurin ou plus rarement blanche (Fig. 24,
p. 587) 5. Origanum p. 583
Inflorescence en forme d’épi plus ou moins unilatéral. Bractées lancéolées
ou linéaires, vertes. Limbe foliaire lancéolé à linéaire. Corolle longue de
7-12 mm, bleu violacé ou rarement rougeâtre ou blanche
snsnnennnnnesnenensenenne sense ecnenrennnenennesnensenseeseeneeeennenes 4, Hyssopus p. 583
19 Calice à 15 nervures. Etamines ext. nettement plus courtes que les étamines
int. (*). Corolle blanchâtre, plus ou moins ponctuée de pourpre (parfois
bleue ou lilas chez des taxons cultivés ou adventices)

(*) Caractère à observer de préférence avant l’émission du pollen.

573
139 . Lamiaceae

Calice à 5-13 nervures. Etamines ext. plus longues que les étamines int. ou
presque égales à celles-ci (*) 20
20 Calice à 13 nervures, ventru à la base et rétréci vers le milieu (fleurs bien
épanouies !) (Fig. 32, p. 587). Limbe foliaire long de 5-15 mm et large
de 4-8 mm, ovale à elliptique, plus ou moins coriace, crénelé ou presque
entier. Corolle longue de 7-10(-12) mm, lilas ou bleu violacé
D A Re nude 8. Acinos p. 585
Calice à 5-10 nervures, ni ventru à la base ni rétréci vers le milieu 21
21 Limbe foliaire entier, linéaire à étroitement lancéolé, large de (1-)2-5 mm.
Corolle longue de 4-10 mm, rose, lilas ou blanchâtre

22 Calice plissé longitudinalement, dilaté au sommet, à dents gén. formées


d’une base triangulaire large brusquement contractée en pointe au som-
met (Fig. 62, p. 597). Corolle gén. lilas violacé, rarement blanchâtre …
den nee enr nee en ennnennnenne nee een eneeeneenreeneenneennnee 19. Ballota p. 598
Calice ni plissé longitudinalement ni dilaté au sommet, à dents progressive-
ment atténuées de la base vers le sommet 23
23 Anthères long. velues (Fig. 43, p. 587). Akènes tronqués au sommet. Corolle
blanche, rose, violacée ou pourpre. Plantes annuelles ou vivaces
D RE mn Semen 15. Lamium p. 589
Anthères glabres ou long. ciliées-frangées seulement au bord de la valve int.
de chaque thèque ss 24
24 Corolle jaune vif (Fig. 40, p. 587). Akènes tronqués au sommet. Calice à
dents non piquantes. Anthères glabres. Plante vivace, à souche produi-
sant des stolons feuillés radicants

Corolle de couleur variée, parfois jaune pâle ou jaune panaché de violet,


jamais entièrement jaune vif. Akènes arrondis au sommet. Calice à dents
souvent un peu piquantes. Plantes annuelles ou vivaces, mais dépour-
vues de SION TOUILÉS snevemememeneenesenmnnenensamnenensnx 25
25 Corolle munie à l’entrée de la gorge de deux renflements coniques saillants ;
lèvre sup. comprimée latéralement. Anthères long. ciliées-frangées au
bord de la valve int. de chaque thèque (forte loupe !). Plantes annuelles,
à peu près inodores 16. Galeopsis p. 592
Corolle dépourvue de renflements à la gorge; lèvre sup. non comprimée
latéralement (Fig. 53, p. 597). Anthères glabres. Plantes annuelles ou
vivaces, à odeur plus ou moins désagréable au froissement
17. Stachys p. 594
OBS. — 1.-Adventices: Amethystea caerulea L., Dracocephalum moldavica
L., D. parviflorum NüTr., Elsholtzia ciliata (THUN8.) HyL. (Syn. : £. cristata Wirip.),
Lallemantia iberica (Brs.) FiscH. et C.A. MEY., Perilla frutescens (L.) BRITTON et
Sideritis montana L.

(*) Caractère à observer de préférence avant l’émission du pollen.

574
139. Lamiaceae

2. — Outre des espèces appartenant à des genres analysés dans la clé,


diverses Lamiaceae sont cultivées dans les jardins et les parcs pour l’ornement ou
comme plantes condimentaires, notamment Agastache rugosa (Fisc. et C.A. MEY.)
O. KuNTzE, Lavandula angustifolia Mizc. (Syn. : L. officinalis CHaix) (Médicinal —
Mellifère), L. dentata L., Ocimum basilicum L. (Basilic. Basilicum. Basilienkraut), Pe-
rovskia abrotanoïdes KaR., P atriplicifolia BENTH., Phlomis russeliana (Sims) BENTH.,
Physostegia virginiana (L.) BENTH. et Rosmarinus officinalis L. (Romarin. Rozemarijn.
Rosmarin). Ces plantes ont été parfois observées à l’état subspontané.

1. Lycopus L.
Lycopus europaeus L. (Lycope. Wolfspoot. Wolfstrapp). — 20-80 cm. — Juin-sept. —
Hél. ou Hémicrypt. — Bord des eaux, fossés, aulnaies. — AC, sauf Pic., Champ. : AR,
Eïifel centr. : RR et Haute Ard. : nul. — Europe, Asie occ., Afrique du Nord. — Mellifère.
— (Fig. 2 et 3, p. 579).

2. Mentha L. (Menthe. Munt. Minze)


REM. — 1.-Le genre Mentha est complexe, car les espèces sont très variables et
s’hybrident facilement entre elles. Comme ces hybrides sont parfois plus fréquents que les
parents et que leur distinction est malaisée, il a paru utile de présenter ici une clé globale
les incluant.
2.— Le dimorphisme floral est très accentué ; la clé s’applique aux fleurs
hermaphrodites, à étamines saillantes et à corolle relativement grande, et non aux fleurs
femelles, à étamines rudimentaires et à corolle plus petite.
3.— Chez la plupart des taxons, un environnement sec modifie fortement
l’aspect de la plante. Elle devient alors plus velue ; les inflorescences se raccourcissent ; le
cas échéant, le pétiole est plus court ou parfois même absent.
4. — Pour l’observation des caractères des feuilles, il faut choisir celles qui
sont situées vers le milieu de la tige.
1 Calice presque bilabié, à dents inégales, à gorge hérissée à l’int. de longs
poils blancs formant un anneau obstruant plus ou moins l’entrée du tube
à maturité. Corolle à tube bossu, brusquement évasée à la gorge (celle-ci
souvent un peu contractée à la fin) (Fig. 4, p. 579). Limbe foliaire large
de 0,5-1(-1,2) cm, superficiellement denté-crénelé ou rarement entier …
ne am ne eee 1. Mentha pulegium
Calice non bilabié, à dents égales entre elles, à gorge velue, mais à poils ne
formant pas un anneau et n’obstruant pas l’entrée du tube à maturité. Co-
rolle à tube non bossu, régulièrement évasée à la gorge (Fig. 5, p. 579).
Limbe foliaire gén. large de plus de 1 cm, distinctement denté à crénelé

2 Fleurs de la tige principale, éventuellement aussi celles des tiges secondaires,


en inflorescence spiciforme terminale, parfois très courte et globuleuse,
parfois accompagnée de verticilles axillaires 3
Fleurs toutes ou la plupart en verticilles à l’aisselle de feuilles (feuilles flo-
rales). Tige terminée soit par des feuilles, soit par des fleurs 11
3 Inflorescence globuleuse et dense (en forme de capitule terminal), accom-
pagnée souvent de 1-2(-3) verticilles floraux axillaires. (Fig. 8 et 9, p.
SO) minmrennernnanennennanninnnnnnennnnnnnmrnenenerrrmns 5. M. aquatica
Inflorescence allongée, en forme d’épi, à verticilles floraux inf. distants ou
ON arocinssnneenen ssnnenrenanenennenn nr ue ane aout débat mamneanae 4
139 . Lamiaceae

4 Feuilles sessiles où 4 pétiolé long: de moins dé: 2 MM sense 5


Feuilles nettement pétiolées, la plupart à pétiole long de plus de 2 mm …. 9
Feuilles et tige glabres ou presque glabres (poils très épars). Pédicelles et
base des calices glabres (mais à glandes stipitées plus ou moins abon-
AARDES) osent 4, M. spicata
Feuilles, tige, pédicelles et base des calices velus …................................... 6
Plante ne portant que des poils simples, dressés. Limbe foliaire oblong-lan-
céolé ou plus rarement ovale-lancéolé, à nervures plus ou moins simples,
peu saiflantes. Plante fOTtile screens 3. M. longifolia
Plantes portant des poils crépus-laineux, en partie rameux, accompagnés ou
non de poils simples, dressés. Plantes fertiles ou stériles 7
Plante stérile, toujours dépourvue de fruits bien formés. Feuilles très va-
riables : limbe foliaire largement ovale-arrondi à oblong-lancéolé (Fig.
15 &t 14, D: 5709) msn 7. M. xvillosa
Plantes fertiles, à fruits normalement conformés 8
Limbe foliaire largement ovale-arrondi à ovale-elliptique, moins de 2 fois
aussi long que large, à pubescence formée de poils la plupart crépus-
laineux, en partie rameux (Fig. 6, p. 579). Dents du calice triangulaires à
HARAS
AIO ssommeneenemen 2. M. suaveolens
Limbe foliaire lancéolé à ovale-lancéolé, plus de 2 fois aussi long que large,
à pubescence formée de poils simples, dressés, mêlés de poils crépus-
laineux, en partie rameux, ceux-ci surtout localisés sur les nervures à la
face inf. (Fig. 7, p. 579). Dents du calice lancéolées-subulées
drnnnnnnenneenns eee neneenneenneennneninennenee seen enneeneeseeeneeeeenseene 4. M. spicata
Plante presque glabre, pubescente seulement sur les angles de la tige et sur
les nervures de la face inf. du limbe foliaire (Fig. 16, p. 579). Base du
calice glabre 9. M. xpiperita
Plantes très velues, surtout dans leur partie sup. Calice velu 10
10 Limbe foliaire ovale, souvent plus ou moins cordé à la base, vert franc sur
les deux faces (Fig. 15, p. 579). Odeur rappelant celle de M. aquatica
dresse esenesennee sense nnneensneeeneeeeseeeeneeeneneeeeeeeenreeeneeeeeneeeneeee 8. M. *suavis
Limbe foliaire ovale-oblong à ovale-elliptique, d’un vert plus ou moins gri-
sâtre, surtout dans le haut de la plante (Fig. 16, p. 579). Odeur rappelant
celle de M. spicata subsp. spicata 9. M. xpiperita
11 Tube de la corolle glabre à l’int. ou rarement pourvu de quelques poils
ÉPATS rrrenmrnnemennnennnenennensnneseeneseneneennoneerenesenmnanenneeneeneennencenenenes 12
Tube de la corolle velu à l’int., muni d’un anneau régulier de poils 15
12 Calice toujours velu jusqu’à la base 13
Calice glabre, au moins à la base 14
15 Feuilles moyennes et inf. à limbe largement ovale à ovale-suborbiculaire,
moins de 2 fois aussi long que large. Calice à dents triangulaires-subu-
lées, longues de moins de 1 mm 13. M. *carinthiaca

576
139. Lamiaceae

Feuilles moyennes et inf. à limbe ovale-elliptique, 2-3 fois aussi long que
large. Calice à dents subulées, longues d’env. 1 mm
snnnrnennenrennnennennnnnnnennnnenneenneenneeee 12. M. xXgracilis nsubsp. veronensis
14 Calice campanulé, à nervures longitudinales plus ou moins saillantes (le
plus souvent, seulement 5 nervures bien marquées, les autres étant peu
saillantes ou même indistinctes); dents triangulaires-aiguës à aiguës-
acuminées. Feuilles souvent un peu velues, à limbe plutôt mat; feuilles
florales souvent subsessiles, légèrement décroissantes par rapport aux
feuilles caulinaires, mais rarement en forme de bractées
nee 12. M. xgracilis nsubsp. gracilis
Calice campanulé-tubuleux à tubuleux, à nervures longitudinales saillantes
(gén. toutes ou la plupart bien marquées) ; dents acuminées-subulées.
Feuilles souvent presque glabres, à limbe plutôt luisant ; feuilles florales
courtement pétiolées, le plus souvent en forme de bractées ou du moins
de taille réduite par rapport aux feuilles caulinaires, rarement presque
semblables à celles-ci (Fig. 17 et 18, p. 579) 11. M. xsmithiana
15 Tige toujours terminée par une inflorescence globuleuse et dense (en forme
de capitule) ; au maximum 2(-3) verticilles floraux axillaires. Calice à
dents étroitement lancéolées, bien plus longues que larges. (Fig. 8 et 9,
D ma 6 RERO 5. M. aquatica
Tige terminée soit par un capitule, soit par des feuilles, mais comportant
toujours plus dé 3 verticilles floraux aXITTAIRS screens 16
16 Calice tubuleux, velu à l’int., à dents lancéolées, nettement plus longues que
larges. Odeur pénétrante, rappelant celle de M. aquatica
Den 10. M. *verticillata
Calice campanulé, presque glabre à l’int. (poils apprimés),à dents triangu-
laires, non ou à peine plus longues que larges. Odeur peu agréable, ne
rappelant en rien celle de M. aquatica. (Fig. 10à 12, p. 579)
dnesseeeseensneneensensenese een neneennneneeeeneenneeneenneeeee eee 6. M. arvensis
OBS. — En plus des hybrides analysés dans la clé, on pourrait rencontrer dans le
territoire de la Flore : Mentha aquatica * longifolia (M. *dumetorum SCHULT.), souvent
confondu avec M. Xpiperita nsubsp. nepetoides, mais dépourvu de poils rameux, et
M. longifolia * suaveolens [M. Xrotundifolia (L.) Hups. ; Syn. : M. Xniliaca Juss. ex
JACQ.], fréquemment confondu avec M. Xvillosa mais fertile.
Mentha pulegium L. (Syn. : Pulegium vulgare Mir). (Menthe pouliot. Polei. Polei-
Minze). — 10-25 cm. — Juill.-août. — Hémicrypt. — Bord des mares s’asséchant en
été, pâtures humides, rives des cours d’eau. — Lorr. : R ; Camp. (Pays-Bas), Fluv.,
Champ., Tert. par. : RR ; ailleurs : probablement disparu, parfois introduit ou nul. En
forte régression dans le territoire de la Flore. — Europe mér. et médiane, SW de l’Asie,
Afrique du Nord, Macaronésie. — Mellifère.
M. suaveolens Enr. [Syn. : M. rotundifolia auct. non (L.) Hups.]. (Menthe à feuilles
rondes. Witte munt. Rundblättrige Minze). — 15-80 cm. — Juill.-sept. — Hémicrypt.
— Fossés, bord des chemins et des eaux, prairies humides; espèce nitrophile. —
Camp. or., Brab. or. : AC-AR ; ailleurs : AR-RR. Distribution mal connue, suite à des
confusions avec d’autres taxons, en particulier M. Xvillosa. — Europe mér. et occ.,
Afrique du Nord. — Mellifère.
3.— M. longifolia L. (Syn. : M. sylvestris L.). (Menthe à longues feuilles. Hertsmunt.
Ross-Minze). — 20-80 cm. — Juill.-sept. — Hémicrypt. — Graviers et berges des
cours d’eau. — Lorr. : R (NE) ; Fluv. sept., Ard. or., Eifel centr. : signalé comme RR,

577
139 . Lamiaceae

à confirmer; à rechercher ailleurs. — Europe et Asie tempérées, Afrique du Nord,


surtout dans les montagnes. — Mellifère.
OBS. — Plante restant très mal connue dans le territoire de la Flore, par suite de
confusions avec Mentha spicata subsp. spicata.
4. M. spicata L. [Syn. : M. viridis (L.) L.]. — 20-80 cm. — Juill.-sept. — Hémicrypt. —
Deux sous-espèces dans le territoire de la Flore :
Pédicelles et base des calices velus. Feuilles et tige velues, d’un vert grisâtre (Fig. 7, p.
579) einen a. subsp. spicata
Pédicelles et base des calices glabres (mais à glandes stipitées plus ou moins abon-
dantes). Feuilles et tige glabres ou presque glabres (poils très épars), d’un vert
franc inner b. subsp. glabrata
a. subsp. spicata (Menthe en épi. Aarmunt. Ahren-Minze). — Graviers et berges
des cours d’eau, fossés ; parfois rudéral. — Mosan (vallées de la Meuse et de la
Vesdre), Lorr. : AR-R ; ailleurs : RR ou nul. — Origine incertaine : Europe, région
méditerranéenne ?
b. subsp. glabrata (Ler. et CourT.) LEBEAU [Syn. : M. spicata L. var. viridis auct.
non L. ; M. viridis auct. non (L.) L.]. (Menthe verte. Groene munt. Grüne Minze).
— Cultivé dans les jardins comme plante condimentaire. Subspontané ou natu-
ralisé : fossés, abords des habitations, terrains vagues frais. — AR-R. — Origine
incertaine, probablement culturale. Naturalisé dans une grande partie de l’Europe.
af")
M. aquatica L. (Menthe aquatique. Watermunt. Wasser-Minze). — 10-80(-100) cm.
— Juill.-oct. — Hémicrypt. ou Hél. — Bord des eaux, prairies humides, fossés, bois
marécageux. — C-AC. — Régions tempérées et subtropicales de l’Ancien Monde.
Devenant subcosmopolite. — Mellifère.
OBS. — On distingue parfois la subsp. aquatica, à limbe foliaire arrondi ou plus
ou moins cordé à la base (Fig. 8, p. 579), et la subsp. ortmanniana (Op1z) LEMKE, plus
rare, à limbe foliaire plus ou moins long. atténué à la base (Fig. 9, p. 579).
M. arvensis L. (Menthe des champs. Akkermunt. Acker-Minze). — 8-40 cm. — Juill.-
sept. — Hémicrypt. — Bord des eaux, prairies humides, chemins forestiers, cultures.
— Zones tempérée et froide de l’hémisphère boréal. Devenant subcosmopolite (sauf
régions tropicales). — Mellifère.
OBS. — Espèce extrêmement variable. En plus de variations apparemment
stables, de multiples accommodats apparaissent non seulement dans les lieux humides
mais également, en subissant souvent d'importantes modifications, dans les champs et
dans les cultures. Trois sous-espèces sont cependant souvent distinguées (mais ce rang
taxonomique est peut-être trop élevé ?) :
a. subsp. arvensis : Limbe foliaire large, arrondi ou plus ou moins cordé à la base
(Fig. 10, p. 579). — RR, connu de quelques vallées du Mosan (surtout or.), de
l’Ard. et du Lorr., où il croît dans les fossés et au bord des eaux ; à rechercher ;
b. subsp. austriaca (JACQ.) Brio. : Limbe foliaire plus ou moins long. cunéé à la
base (Fig. 11, p. 579) ; pétiole plus court que le verticille de fleurs. Semble C-AC
partout et dans tous les habitats signalés pour l’espèce ;

14. Mentha *villosa var. alopecuroides : feuille moyenne (* 1/3).


15; Mentha Xsuavis : feuille moyenne (* 1/3).
16. Mentha Xpiperita nsubsp. piperita : feuille moyenne (* 1/3).
17. Mentha Xsmithiana var. smithiana : feuille moyenne (* 1/3).
18. Mentha *smithiana var. wirtgeniana : feuille moyenne (* 1/3).

578
138. Verbenaceae. 139. Lamiaceae I (Zycopus, Mentha)

Verbena officinalis : tige florifère et feuille moyenne (* 1/3).


Lycopus europaeus : feuille (* 1/2).
Lycopus europaeus : fleur (* 4).
Mentha pulegium : fleur (* 2).
Mentha aquatica : fleur (* 2).
Mentha suaveolens : feuille moyenne (* 1/3).
Mentha spicata subsp. spicata : feuille moyenne (x 1/3).
Mentha aguatica subsp. aquatica : feuille moyenne (* 1/3).
Mentha aguatica subsp. ortmanniana : feuille moyenne (* 1/3).
Mentha arvensis subsp. arvensis : feuille moyenne (* 1/3).
Mentha arvensis subsp. austriaca : feuille moyenne (* 1/3).
Mentha arvensis subsp. parietariifolia : feuille moyenne (* 1/3).
Mentha *villosa var. villosa : feuille moyenne (* 1/3).

5179
139. Lamiaceae

C. subsp. parietariüifolia (J. BECK.) Brio. : Limbe foliaire étroit, long. atténué-cunéé
à la base (Fig. 12, p. 579) ; pétiole plus long que le verticille de fleurs. — Semble
R-RR dans les endroits humides : Camp., Brab. occ. (France), Mosan, Ard., Lorr.
or. ; à rechercher ailleurs.

7.- M. xvillosa Hups. (M. spicata * suaveolens). — Août-sept. — Hémicrypt. — Deux


variétés principales provenant de l’hybridation de M. spicata subsp. spicata avec M.
suaveolens (nsubsp. villosa) :
Limbe foliaire ovale à oblong-lancéolé, gén. plus de 2 fois aussi long que large (Fig.
13, p. 579) sn a. var. villosa
Limbe foliaire largement ovale-arrondi à ovale-elliptique, gén. moins de 2 fois aussi
long que large (Fig. 14, p. 579) b. var. alopecuroides
var, villosa (Syn. : M. Xniliaca auct. non Juss. ex JACQ.). — Berges des cours
d’eau, prairies, fossés ; parfois rudéral. — Lorr. : AC ; Mosan : AC dans la vallée
de la Vesdre, AR-R dans celles de la Meuse et du Viroin ; ailleurs : R-RR.
var. alopecuroides (HULL) Brio. (Syn. : M. Xalopecuroides HuLL ; M. Xvelutina
LEr.). — Fréquemment cultivé dans les jardins comme plante condimentaire.
Subspontané ou naturalisé : abords des habitations, fossés, bord des chemins,
prairies, sites rudéralisés. — AC-AR.
OBS. — La var. alopecuroides est souvent confondue avec Mentha suaveo-
lens.
OBS. — Un autre taxon, presque glabre et qui correspondrait à l’hybride de Men-
tha spicata subsp. glabrata et de M. suaveolens [nsubsp. lamyi (MALINv.) LEBEAU;
Syn. : M. Xlamyi MALINV.], aurait été trouvé jadis dans la vallée de la Somme (Pic.
mér.).
8.— M. xsuavis Guss. (Syn. : M. xmaximilianea F.W. SCHULTzZ) (M. aquatica * suaveo-
lens). — Août-sept. — Hémicrypt. — Fossés, prairies humides. — Brab. (à l’E de
Tongres) : jadis RR, actuellement disparu ; ailleurs : douteux. — Ÿ
9. - M. xpiperita L. (M. aquatica * spicata). — Août-sept. — Deux nothosubsp. dans le
territoire de la Flore :
Base des calices glabre. Plante glabre ou presque glabre (Fig. 16, p. 579)
Free ennennennenneneeenneenennenneennennenen een enneeenenenenneeeneneennee a. nsubsp. piperita
Base des calices velue. Plante velue .….................................... b. nsubsp. nepetoides
a. nsubsp. piperita (M. aquatica * spicata subsp. glabrata). (Menthe poivrée. Pe-
permunt. Pfeffer-Minze). — Cultivé dans les jardins comme plante condimentaire
(rarement utilisée dans nos régions) ou médicinale. Subspontané ou naturalisé :
abords des habitations, fossés, sites rudéralisés. — R-RR. —— Médicinal. — Mel-
lifère. — [*]
nsubsp. nepetoides (LEI.) LEBEAU (Syn. : M. Xnepetoides Ler.) (M. aquatica * spi-
cata Subsp. spicata). — Berges des cours d’eau, prairies. — Brab. or. (vallée de
la Voer et Limbourg néerlandais) : R ; Mosan : jadis AR dans les vallées de la
Vesdre et de certains petits affluents, semblant aujourd’hui disparu ; ailleurs : à
rechercher (signalé notamment dans l’Eifel centr.).
OBS. — Les populations de la vallée de la Voer semblent résulter d’un croi-
sement entre l’hybride de formule indiquée ci-dessus et Mentha aquatica ; elles
ont été nommées M. Xpiperita nsubsp. nepetoides var. ouweneelii LEBEAU et LAM-
BINON.
10.—-M. xverticillata L. (Syn. : M. xsativa L.) (M. aquatica * arvensis). — Août-oct. —
Hémicrypt. — Bord des eaux, prairies humides, fossés. — Probablement AC presque
partout, mais distribution exacte restant à préciser.

580
139. Lamiaceae

OBS. — Taxon souvent confondu, a |’ état végétatif, avec Mentha aquatica et, en
fleurs, avec M. arvensis.
11.—M. xsmithiana R.A. Granam (Syn. : M. xrubra Smita non Mitt.) (M. spicata subsp.
glabrata x M. xverticillata). — Aott-sept. — Hémicrypt. — Cultivé dans les jardins,
surtout pour l’ornement. — Subspontané ou naturalisé : abords des habitations, fos-
sés, sites rudéralisés. — Eifel centr.: AR ; Mosan: R (surtout vallée de la Vesdre) ;
ailleurs : RR ou nul. — [*]
OBS. — Cet hybride présente deux variétés:
a. var. smithiana: Limbe foliaire obtus au sommet et largement ovale (Fig. 17,
p. 579). Verticilles les plus gros larges de plus de 15 mm ;
b. var. wirtgeniana (F.W. SCHULTZ) J. DUVIGNEAUD et LEBEAU (Syn. : M. xwirtgeniana
F.W. Scuuttz): Limbe foliaire aigu au sommet et ovale-elliptique (Fig. 18, p.
579). Verticilles les plus gros atteignant au max. 15 mm de largeur. — Semble
limité au bassin de la Vesdre et 4 1’Eifel centr.
12.—M. xgracilis SoLe (Syn. : M. xgentilis auct. non L.) (M. arvensis x spicata). — Aott-
sept. — Hémicrypt. — Deux nothosubsp. dans le territoire de la Flore :
Calicé:Slabre: ail MONS A1a.DASC «ccemservevscecscensroereeoneseseaeaesreavevesees a. nsubsp. gracilis
Calice vel fusqu’a la Dase: ........ssssssssssssenseenssaevastseasssonssssecaeetents b. nsubsp. veronensis
a. nsubsp. gracilis (M. arvensis < spicata subsp. glabrata). — Ard. or., Eifel cen-
tr.: R, peut-étre formé spontanément ; Mosan or. : jadis R (surtout vallée de la
Vesdre), semblant aujourd’hui disparu; ailleurs: R-RR, subspontané. Parfois
cultivé dans les jardins, surtout pour l’ornement.
OBS. — Le port et l’aspect général de cet hybride sont souvent pratiquement
identiques a ceux de Mentha arvensis ; cependant, outre l’absence d’un anneau
de poils a l’int. du tube de la corolle, son calice, glabre a la base et plus ou moins
glanduleux, a dents allongées, trés aigués, permet de le distinguer de ce taxon.
b. nsubsp. veronensis (LEBEAU) LAMBINON (Syn. : M. xgentilis auct. non L. nsubsp.
veronensis LEBEAU) (M. arvensis X spicata subsp. spicata). — Brab. or. (Pays-
Bas) : RR ; arechercher ailleurs. — *
OBS. — Hybride découvert en 2007 sur un terril des Pays-Bas, vraisembla-
blement introduit par ensemencement a l’aide de « mélanges fleuris ». I] pourrait
néanmoins avoir été confondu ailleurs avec d’autres taxons a port analogue.
13M. xcarinthiaca Host (Syn. : M. xmuelleriana F.W. Scuuttz) (M. arvensis x sua-
veolens). — Aotit-sept. — Hémicrypt. — Prairies humides, fossés. — Tert. par., Eifel
centr. : RR (encore aujourd’hui ?) ; Mosan : autrefois vallée de la Vesdre 4 Chaudfon-
taine. — ¢

3. Salvia L. (Sauge. Salie. Salbei)

1 Tige ligneuse dans le bas. Limbe foliaire trés finement crénelé-denticulé ou


presque entier, épais et grisatre, a nervures en réseau. Corolle gen. viola-
cée, rarement rose violacé ou blanche, longue de 20-35 mm. Plante trés
OGORATS AU TIOISSOMIGE scssessrannnaswnceesmanssmanessowens 1. Salvia officinalis
Tige entiérement herbacée. Limbe foliaire denté ou divisé, relativement
mince. Plantes odorantes OU inOdOLres ........... cece eeeeeeeeeeeecceececeeesseseeneees 2
2 Feuilles inf. et moyennes gén. a 3 segments : un grand segment terminal,
cordé a tronqué a la base, acuminé au sommet, et une paire de petits
segments latéraux (Fig. 20, p. 587). Verticilles de 15-25 fleurs. Corolle
violacée ou bleue, longue de 9-12 MM uu... eeeneeeee 2. S. verticillata

581
139 . Lamiaceae

Feuilles inf. et moyennes a limbe soit denté, soit autrement divisé que dans
le cas précédent. Verticilles de moins de 15 fleUrs oo...ee eeeseeeseeeeees 3
Limbe foliaire profondément et inégalement incisé (Fig. 23, p. 587). Corolle
rose violacé pale, longue de 6-10(-13) mm, a lévre sup. presque glabre
ecesssaceeesceeeseaceeessaeeeeseseceeesenseeceeneeseseaeecceaeeeecaeeceeeaeeesentes 5. S. verbenaca
Limbe foliaire simplement denté. Corolle a lévre sup. velue, glanduleuse ou
PIG BISHOUISESS sccsrsncencmnsesmemmonmnansnusnnarexseseatnrsomannsemearerenuenenmnammmesansans 4
Corolle gén. bleu violacé vif, rarement rosée ou blanche, longue de 14-27
mm. Calice pubescent, muni de poils glanduleux et de glandes sessiles ;
dents inf. ovales-triangulaires. Bractées gén. vertes. Tige pubescente, a
poils en partie allongés et étalés. Feuilles inf. gén. en rosette ; gén. 1-3
paires de feuilles caulinaires, a limbe ovale a ovale-lancéolé, grossiére-
ent dente (Fi. 21, Ps B87) sewncsesesrececvedermeommnendeans 3. S. pratensis
Corolle bleue ou violacé clair, longue de 7-15 mm. Calice courtement pu-
bescent, muni de glandes sessiles mais dépourvu de poils glanduleux ;
dents inf. lancéolées-triangulaires. Bractées violacées. Tige courtement
pubescente, gén. dépourvue de poils étalés. Feuilles inf. non en rosette ;
gén. 5-7 paires de feuilles caulinaires, a limbe ovale-lancéolé a lancéolé,
hneiient dents (Fis. 22, 6. 387) scmmmacmancnrmenrenn 4. S. nemorosa
OBS. — 1. — Adventice : Salvia reflexa Hornem.
2.—Divers Salvia sont cultivés pour l’ornement dans les parcs et les
jardins, notamment S. farinacea BENTH., S. patens Cav., S. sclarea L., S. splendens
SELLOW ex Roem. et SCHULT. et surtout des taxons du groupe de S. nemorosa (voir l’obs.
2 sous le n° 4),
1.— Salvia officinalis L. (Sauge officinale. Echte salie. Echter Salbei). — 30-80 cm. —
Juin-juill. (fleurit irréguliérement dans nos régions). — Cham. — Cultivé dans les
jardins comme plante condimentaire, parfois aussi pour l’ornement. Rarement sub-
spontané au voisinage des jardins, notamment dans des pelouses séches. — Europe
mér. — Médicinal. — Mellifére. — [*]
S. verticillata L. (Sauge verticillée. Kranssalie. Quirlbliitiger Salbei). — 25-80 cm. —
Juin-aofit. — Hémicrypt. — Ballast des voies ferrées, bord des chemins, talus, terrains
vagues, terrils. — Naturalisé ¢a et la : AR-RR (en particulier R-RR dans la partie occ.
du territoire de la Flore). — SE de l’Europe, SW de 1’ Asie ; en extension vers |’ W. —
Mellifére. — [*]
S. pratensis L. (Sauge des prés. Veldsalie. Wiesen-Salbei). — 30-80 cm. — Mai-aoit.
— Hémicrypt. — Prairies gén. séches et calcaires, digues, bord des chemins, talus. —
Lorr. : C ; Champ., Tert. par., Eifel centr. : AC ; Pic. mér., Fluv. : AR ; Mosan (surtout
occ.): R; Brab. or.: RR; ailleurs : parfois introduit. — Europe (sauf N), Asie Mi-
neure, Afrique du Nord. — Mellifére.
S. nemorosa L. (Syn. : S. sylvestris Jaca. non L.). (Sauge des bois. Bossalie. Steppen-
Salbei). — 30-60 cm. — Juill.-aoit. — Hémicrypt. — Talus, friches, rocailles, terrains
vagues. — Lorr. : RR, naturalisé ; jadis en Camp., Brab. et Mosan. — SE de l’Europe,
SW de l’Asie. — Mellifére. — [*]
OBS. — 1.-— Une partie importante du matériel observé dans le territoire de la
Flore appartient 4 l’hybride Salvia nemorosa * pratensis (S. sylvestris L.), répandu
dans l’aire commune des parents et localement plus fréquent que S. nemorosa. Cet
hybride est assez variable et ressemble souvent a S. nemorosa. I] pourra gén. étre dis-
tingué de cette espéce par sa stérilité totale ou partielle, par la pubescence plus allongée
de la tige, par le calice plus long. pubescent, a dents inf. plus larges. L’identification de
certains échantillons reste néanmoins delicate.

582
139. Lamiaceae

2.—De nombreux cultivars, souvent a corolle bleu violacé foncé ou


pourpre, sont cultivés pour l’ornement dans les parcs et les jardins. Ils relévent soit de
Salvia nemorosa, soit, plus souvent, d’hybrides de cette espéce, notamment S. <sylves-
tris (voir obs. 1) et surtout S. xsuperba StapF (supposé correspondre a S. amplexicaulis
Lam. x S. xsylvestris).
5.— S. verbenaca L. (Syn. : S. horminoides Pourr.). (Sauge verveine. Kleinbloemige salie.
Eisenkraut-Salbei). — 20-75 cm. — Juin-juill. — Hémicrypt. — Bord des chemins,
terrains vagues, digues, abords des habitations ; espéce nitrophile. — RR, probable-
ment introduit, surtout dans la partie occ. du territoire de la Flore ; inconstant. — Eu-
rope mér., Asie Mineure, Afrique du Nord, Macaronésie. — Mellifére. — [*]

4. Hyssopus L.

Hyssopus officinalis L. (Hysope. Hyssop. Ysop). — 15-60 cm. — Juin-sept. — Cham.


frut. — Vieux murs, éboulis, pelouses rocailleuses calcaires. — FI, Pic., Brab., Lorr., Tert.
par. : RR, naturalisé ; jadis en Mosan. Cultivé, surtout jadis, dans les jardins comme plante
condimentaire ou médicinale. — Europe mér., SW de |’ Asie, Afrique du Nord. — Médici-
nal. — Mellifére. — [*]

5. Origanum L.

Origanum vulgare L. (Origan. Wilde marjolein. Dost). — 30-80 cm. — Juill.-sept. —


Hémicrypt. ou Cham. herbacé. — Lisiéres forestiéres, taillis, talus herbeux, friches, berges
des riviéres, vieux murs, ballast des voies ferrées ; espéce calciphile. — Mosan, Lorr. : C ;
Boul., Pic., Brab. (surtout or.), Champ., Tert. par., Eifel centr. : AC ; Mar. (surtout digues
des polders), Ard. : R ; ailleurs : RR. Parfois cultivé comme plante condimentaire dans les
jardins. — Europe tempérée, Asie médiane. — Médicinal. — Mellifére. — (Fig. 24, p. 587).
OBS. — 1.— On observe parfois des individus a inflorescences partielles (faux-épis)
prismatiques, longues de 10-25 mm (au lieu de 4-8 mm) ; cette variante, qui doit sans doute
étre considérée comme une monstruosité de la subsp. vulgare (seule indigéne dans le terri-
toire de la Flore) plut6t que comme un taxon distinct, a été désignée parfois sous le nom de
var. prismaticum (GAUDIN) BENTH.
2.—-A’état stérile, Origanum vulgare peut se distinguer de Clinopodium vul-
gare par les caractéres suivants :
— Origanum vulgare : Limbe foliaire muni de glandes translucides (face inf. : loupe !),
glabre ou a poils épars a la face sup. ;
— Clinopodium vulgare : Limbe foliaire dépourvu de glandes translucides, densément
pubescent a la face sup.
3. —Adventice : Origanum vulgare L. subsp. hirtum (Link) A. TERRAC.

6. Thymus L. (Thym, serpolet. Tijm. Thymian)

REM. — Pour l’examen de la répartition des poils sur la tige, on se basera de préfé-
rence sur le 2° entrenoeud sous |’inflorescence.
1 Tige ligneuse, dressée dés la base. Limbe foliaire elliptique-lancéolé, a ner-
vures a peine visibles, 4 bord fortement enroulé en dessous et a face inf.
densément VelUe oo... eee eeceeeecceeecceeceeeeteeeeteeeeaeees 4. Thymus vulgaris
Tige faiblement ligneuse, couchée, au moins dans sa partie inf. Limbe fo-
liaire a nervures bien visibles, 4 bord peu ou non enroulé et a face inf.
soit glabre, soit pourvue de poils nombreux mais distinguables les uns
des autres (loupe !) oo... ee eeceeeceeseceeesseeseeseceaecssesseeeeesaecesesseeeeeseeeseeeaes 2
139. Lamiaceae

2 Tige a angles trés marqués, pourvue de nombreux poils allongés localisés sur
les angles, de telle maniére que deux faces opposées de la tige présentent
une large bande glabre et les deux autres faces une bande glabre plus
étroite (Fig. 31, p. 587). Limbe foliaire long de 6-18 mm, a nervures
latérales peu proéminentes ; pas de nervure marginale dans la partie sup.
du limbe (Fig. 31, p. 587). Dents de la lévre sup. du calice plus longues
que larges (Fig. a, DP. S87) ceeceecceesccseeeseeteceteceeeeeeeeeees 3. T. pulegioides
Tige peu anguleuse, velue tout autour ou sur deux faces opposées ............ 3
3 Limbe foliaire linéaire-lancéolé a étroitement elliptique, long de 5-10 mm,
a nervures latérales proéminentes disparaissant vers la marge ; pas de
nervure marginale dans la partie sup. du limbe (Fig. 30, p. 587). Dents
de la lévre sup. du calice env. aussi longues que larges (Fig. 26, p. 587).
Tige velue tout autour (Fig. 30, p. 587). Tiges rampantes, se terminant
par une rosette de feuilles stériles oo...
cece cc eeeeeeeeees 2. T. serpyllum
Limbe foliaire ovale, obovale ou largement elliptique, long de 3-11 mm,
a nervures latérales proéminentes courbées le long de la marge et for-
mant une nervure marginale dans la partie sup. du limbe (Fig. 28 et 29,
p. 587). Dents de la lévre sup. du calice plus longues que larges (Fig. 25,
p. 587). Tige velue tout autour (Fig. 28, p. 587) ou a poils répartis sur
deux faces opposées, les deux autres étant glabres ou faiblement pubes-
centes (Fig. 29, p. 587). Tiges rampantes, ascendantes a l’extrémité et se
terminant par une inflorescence ..0.... eee ce eeeeeeeeeeeee
tees 1. T. praecox
OBS. — Les espéces du genre Thymus peuvent s’hybrider entre elles ; il existe
aussi des populations qui paraissent hybridogénes. Les hybrides les mieux connus dans
le territoire de la Flore sont 7. praecox x pulegioides (T: xbraunii BorBas ; Syn. : T.
xschulzei Ronn. ; T: xreineggeri auct. non Opiz ex BorsAs), qui parait assez répandu
dans l’aire commune des parents, et 7. pulegioides < serpyllum (T. xoblongifolius
Opiz), qui semble rare. Ces plantes se reconnaissent gén. a la tige velue tout autour (ou
éventuellement sur des faces opposées) et présentant en méme temps des poils plus
allongés localisés sur les angles. Voir aussi l’obs. sous le n° 4.
1.— Thymus praecox Oriz. — 5-25 cm. — Juin-aoit. — Cham. — Deux sous-espéces
(entre lesquelles semblent exister des intermédiaires, sans doute d’origine hybride)
dans le territoire de la Flore :
Tige velue tout autour (Fig. 28; p. 587) ssecssssssrecsiecenserceenvsronoreevesnens a. subsp. praecox
Tige a poils répartis sur deux faces opposées, les deux autres étant glabres ou faible-
ment pubescentes (Fig. 29, p. 587) .icescsscescesesseerseesenteaes b. subsp. ligusticus
subsp. praecox (Syn.: T. humifusus BERNH. ex REICHENB.). (Serpolet couché.
Kruiptijm. Friihbliihender Thymian). — 5-25 cm. — Juin-juill. — Cham. — Pe-
louses et talus sur des sols calcariféres. — Champ. : C ; Pic., Lorr. (surtout occ.
et mér.), Tert. par. : AC ; Boul. : AR ; Mosan mér. (bande des calcaires dévoniens
de Baives a Jemelle), Ard. or. (Oesling) : R ; Brab. (sur craie), Eifel centr. : RR;
probablement nul ailleurs. — Europe occ. et centr.
OBS. — Dans les stations les plus séches, se rencontrent des populations a
feuilles fortement ciliées.
subsp. Jigusticus (Brig.) Paiva et SALGUEIRO [Syn. : subsp. britannicus (RONN.)
Hovvs; 7: drucei Ronn. ; T: praecox Opiz subsp. arcticus (E. DuRAND) JALAs].
(Serpolet occidental. West-Europese tijm. Westeuropaischer Thymian). — 5-15
cm. — Juill.-aoait. — Cham. — Pelouses, surtout 4 proximité de la mer. — Boul. :
R-RR; Mar. mér., Pic. nord-occ.: signalé comme RR, a confirmer. Aire mal
connue dans le territoire de la Flore. — Europe occ. — *

584
139. Lamiaceae

2.— T. serpyllum L. (Syn. : TZ angustifolius Pers. non Sauiss.). (Serpolet a feuilles étroites.
Kleine tijm. Sand-Thymian). — 5-25 cm. — Juill.-sept. — Cham. — Pelouses sur des
sols filtrants un peu acides. — Camp., Fluv. (Pays-Bas) : R ; Fl., Lorr., Champ., Tert.
par. : présence douteuse (signalé dans ces trois derniers districts par confusion avec T.
praecox ?) ; distribution a réétudier. — Europe nord-occ. et centr. — Médicinal. —
Mellifére.
3.— T. pulegioides L. [Syn. : 7. ovatus MILL. ; 7. serpyllum L. subsp. chamaedrys (FRiEs)
ScHUBL. et Martens]. (Serpolet commun. Grote tijm. Arznei-Thymian). — 8-40 cm. —
Juill.-sept. — Cham. — Pelouses séches, talus, dunes, rochers calcaires ou schisteux.
— AC, sauf Mar., Fl., Camp. et Brab. ooc. : R. — Europe, Asie tempérée, Afrique du
Nord. — Mellifére.
OBS. — Espéce trés variable en ce qui concerne la forme du limbe foliaire,
l’épaisseur de la tige et l’aspect de l’inflorescence, courte ou allongée.
4. — T. vulgaris L. (Thym commun. Echte tijm. Gewiirz-Thymian). — 20-40 cm. — Juin-
aout. — Cham. frut. — Cultivé dans les jardins comme plante condimentaire. Parfois
subspontané ou naturalisé : vieux murs, pelouses séches, friches, terrils. — Région
méditerranéenne, Macaronésie. — Médicinal. — Mellifére. — [*]
OBS. — On peut rencontrer dans les mémes conditions que cette espéce l’hybride
Thymus *citriodorus (PERS.) SCHREB. (T. pulegioides x vulgaris), a limbe foliaire plus
large que chez T. vulgaris et a dents du calice gén. ciliées (non ciliées chez cette der-
niére espéce).

7, Satureja L. (Sarriette. Bonenkruid. Bohnenkraut)

Plante annuelle. Calice long de 3-4 mm, a dents inf. plus longues que le tube.
Corolle longue de 4-7 mm .0.......eeecceeseeseeeeeseeeteeenees 1. Satureja hortensis
Plante vivace, ligneuse dans le bas. Calice long de 4,5-6 mm, a dents inf. égalant
au max. le tube. Corolle longue de 6-12 mm ............ce 2. S. montana
1. -— Satureja hortensis L. (Sarriette des jardins. Echt bonenkruid. Echter Bohnenkraut).
— 10-30 cm. — Juill.-oct. — Thér. — Cultivé dans les jardins comme plante condi-
mentaire et parfois subspontané : abords des jardins, terrains vagues, graviers des ri-
viéres,... — Europe mér., SW de |’ Asie. — Médicinal. — Mellifére. — [*]
2.— 8. montana L. (Sarriette des montagnes. Winterbonenkruid. Winter-Bohnenkraut).
— 10-40 cm. — Juill.-oct. — Cham. frut. — Cultivé dans les jardins comme plante
condimentaire et rarement subspontané ou naturalisé : friches séches, vieux murs,...
— Europe sud-occ. et sud-centr. — Médicinal. — Mellifére. — [*]

8. Acinos MILL.

Acinos arvensis (Lam.) Danpy [Syn.: Satureja acinos (L.) SCHEELE ; Calamintha aci-
nos (L.) Ciairv. ; Clinopodium acinos (L.) O. Kuntze]. (Calament acinos. Kleine steen-
tijm. Steinquendel). — 8-30 cm. — Juin-aotit. — Thér., parfois Cham. herbacé. — Talus,
moissons, friches, rochers, vieux murs, éboulis fixés, pelouses ouvertes, ballast des voies
ferrées ; espéce gén. calciphile et thermophile. — Mosan, Lorr., Champ., Tert. par. : AC ;
Boul., Pic., Brab., Ard. (surtout Oesling), Eifel centr. : R ; ailleurs : RR, gén. introduit. —
Europe, SW de |’Asie, Afrique du Nord. — Mellifére. — (Fig. 32, p. 587).

9. Clinopodium L.
Clinopodium vulgare L. [Syn.: Calamintha clinopodium SpENNER; C. vulgaris (L.)
HacAcsy non Crairv. ; Satureja vulgaris (L.) Frirscx]. (Clinopode. Borstelkrans. Wirbel-
dost). — 20-70(-100) cm. — Juill.-sept. — Hémicrypt. — Talus, pelouses séches, berges

585
139. Lamiaceae

139. Lamiaceae II

19. Salvia pratensis : fleur (* 1).


20. Salvia verticillata : feuille moyenne (* 1/3).
21. Salvia pratensis : feuille moyenne (* 1/3).
22. Salvia nemorosa : feuille moyenne (* 1/2).
23. Salvia verbenaca : feuille moyenne (* 1/2).
24. Origanum vulgare : fleur (* 3).
25. Thymus praecox : calice (x 4).
26. Thymus serpyllum : calice (x 4).
2d Thymus pulegioides : calice (x 4).
28. Thymus praecox subsp. praecox : 3° paire de feuilles sous l’inflorescence
(x 2) et section de la tige a ce niveau (x 10).
29. Thymus praecox subsp. ligusticus : 3° paire de feuilles sous |’inflorescence
(x 2) et section de la tige a ce niveau (x 10).
30. Thymus serpyllum : 3° paire de feuilles sous l’inflorescence (* 2) et section
de la tige a ce niveau (x 10).
31, Thymus pulegioides : 3° paire de feuilles sous |’inflorescence (x 2) et
section de la tige a ce niveau (* 10).
oes Acinos arvensis : calice (x 2).
33. Clinopodium vulgare : calice (< 1,5).
34. Calamintha nepeta subsp. spruneri : feuille caulinaire (< 1/2).
3D. Calamintha menthifolia : feuille caulinaire (x 1/2).
36. Calamintha ascendens : feuille caulinaire (x 1/2).
37. Melissa officinalis : calice (* 1,5).
38. Glechoma hederacea : feuille caulinaire (x 1/2).
39. Melittis melissophyllum : calice (x 1).
40. Lamium galeobdolon : corolle (* 1).
41. Lamium album : corolle (x 1).
42. Lamium album : calice (* 1,5).
43, Lamium album : étamine (* 4).
44, Lamium amplexicaule : feuilles florales (x 1/2).
45, Lamium hybridum : feuille caulinaire (< 1/2).
46. Lamium purpureum :feuille caulinaire (< 1/2).
47. Galeopsis tetrahit : calice (x 1).
48, Galeopsis bifida : feuille caulinaire (* 1/2).
49. Galeopsis tetrahit : feuille caulinaire (< 1/2).
50. Galeopsis segetum : feuille caulinaire ( 1/2).
51. Galeopsis ladanum : feuille caulinaire (* 1/2).
32. Galeopsis angustifolia : feuille caulinaire (x 1/2).

586
587
139. Lamiaceae

des riviéres, lisiéres forestiéres ; espéce gén. calciphile et thermophile. — Mosan, Lorr.,
Champ., Tert. par., Eifel centr. : C-AC ; Boul., Pic., Brab. : AC-AR ; Ard. : R ; ailleurs : RR
ou nul. — Europe et Asie tempérées, Afrique du Nord, Madére. — Mellifére.
OBS. — A l’état stérile, Clinopodium vulgare peut étre confondu avec Origanum vul-
gare : voir l’obs. 2 sous cette derniére espéce, p. 583.

10. Calamintha Mi. (Calament. Steentijm. Bergminze)

1 Calice long de 4-6 mm, a dents sup. longues de 0,5-1,5 mm et a dents inf.
longues de 1-2 mm ; poils de la gorge faisant plus ou moins saillie vers
l’ext. Limbe foliaire long de 10-35(-45) mm et large de 8-25(-30) mm, a
2-9 paires de dents peu profondes ou parfois subentier (Fig. 34, p. 587).
Corolle longue de 9-15 MM oc eeeeeeeeeeeeeeeeeees 1. Calamintha nepeta
Calice long de 6-11 mm, a dents sup. longues de 1,5-2 mm et a dents inf.
longues de 2-4 mm ; poils de la gorge inclus. Limbe foliaire long de 20-
70 mm et large de 15-45 mm, gén. 4 5-10 paires de dents plus ou moins
profondes, plus rarement subentier. Corolle longue de 10-22 mm ....... 2
2 Corolle longue de 15-22 mm. Dents inf. du calice longues de 3-4 mm. Limbe
foliaire long de 25-70 mm et large de 20-45 mm, a 6-10 paires de dents
relativement profondes ; pétiole atteignant gén. ou dépassant 10 mm de
lengneur (R16. 35,0. 58.0). cescesncssemmwsemeenemnesneonss 2. C. menthifolia
Corolle longue de 10-16 mm. Dents inf. du calice longues de 2-3,5 mm.
Limbe foliaire long de 20-40 mm et large de 15-30 mm, a 5-8 paires de
dents peu profondes, plus rarement subentier ; pétiole atteignant au max.
10 mm de longueur (Fig. 36, p. 587) ....ceeesceseeseeteeees 3. C. ascendens
1.— Calamintha nepeta (L.) Savi [Syn.: Satureja nepeta (L.) SCHEELE]. (Calament a
petites fleurs. Kleine bergsteentijm. Kleinbliitige Bergminze). — 30-60(-80) cm. —
Juill.-sept. — Hémicrypt. — Mellifére. — Deux sous-espéces dans le territoire de la
Flore :
Cymes 4 (5-)10-15(-20) fleurs, 4 pédoncule long de 10-20 mm 4 maturité ; pédicelles
longs de 5-10 mm. Limbe foliaire long de 20-35(-45) mm et atteignant jusqu’a 30
mm de largeur, 4 5-9 paires de dents peu profondes ......... eee a. Subsp. nepeta
Cymes a 5-10 fleurs, a pédoncule long de 1-5(-10) mm a maturité ; pédicelles longs de
1-5 mm. Limbe foliaire long de 10-20 mm et large de 8-12 mm, a 2-5 paires de
dents peu profondes ou parfois subentier (Fig. 34, p. 587) ...... b. subsp. spruneri
a. subsp. nepeta [Syn.: Calamintha nepetoides Jorp. ; Satureja calamintha (L.)
SCHEELE subsp. nepetoides (Jorp.) Br.-Bi.]. — Vieux murs, bord des chemins,
joints entre les pavés, terrils. — Fl., Camp. : RR, subspontané ou en voie de natu-
ralisation. Parfois introduit dans des « mélanges fleuris ». — Europe mér., SW de
PAsie. — [*]
b. subsp. spruneri (Botss.) NYMAN [Syn.: C. nepeta (L.) Savi subsp. glandulosa
(REQ.) P.W. BALL ; C. officinalis MoENCH ; C. glandulosa (REQ.) BENTH. ; Satureja
calamintha (L.) SCHEELE subsp. calamintha ; S. calamintha (L.) SCHEELE subsp.
glandulosa (REQ.) GAs ; Clinopodium calamintha (L.) O. Kuntze] — Berges des
riviéres, talus secs, friches, vieux murs, ballast des voies ferrées ; taxon calciphile
et thermophile. — Pic. (SW, vers Abbeville ; devient plus répandu entre la Somme
et Dieppe), Tert. par.: RR ; Mar., Fl., Camp., Pic. sept., Brab. : RR, adventice ou
en voie de naturalisation. — Région méditerranéenne, Europe sud-occ. — * [*]
2.— C. menthifolia Host [Syn.: C. sylvatica Bromr. ; C. officinalis auct. non MOENCH ;
Satureja menthifolia (Host) Fritscu; S. calamintha (L.) SCHEELE subsp. sylva-

588
139. Lamiaceae

tica (BROMF.) BRIQ. ; Clinopodium menthifolium (Host) Stace]. (Calament des bois.
Bergsteentijm. Wald-Bergminze). — 30-80 cm. — Juill.-sept. — Hémicrypt. — Li-
siéres forestiéres, haies, berges des riviéres, talus ; espéce calciphile. — Lorr. (Céte
de Moselle et NE) : R ; Brab. or. (sur craie), Champ., Tert. par. : RR ; ailleurs : parfois
introduit. — Europe mér. et médiane.
3.— C. ascendens Jorn. [Syn. : C. menthifolia auct. non Host ; C. sylvatica BRomF. subsp.
ascendens (Jorp.) P.W. Batt; Satureja ascendens (Jorp.) K. May ; S. calamintha
(L.) SCHEELE subsp. ascendens (JorD.) Brig. ; Clinopodium ascendens (JoRD.) SAMp.].
(Calament ascendant. Opstijgende steentijm. Aufsteigende Bergminze). — 25-60 cm.
— Juill.-sept. — Hémicrypt. — Berges des riviéres, talus, vieux murs, parfois sites ru-
déralisés. — Mosan : R-RR ; ailleurs : RR ou nul. En régression dans le territoire de la
Flore. Indigénat douteux. — Région méditerranéenne, Europe sud-occ., Macaronésie.

11. Melissa L.

Melissa officinalis L. (Mélisse. Citroenmelisse. Zitronen-Melisse). — 20-50 cm. — Juill.-


aout. — Hémicrypt. — Terrains vagues, abords des jardins. — R, subspontané ou natura-
lisé. Cultivé dans les jardins comme plante condimentaire et parfois médicinale. — Europe
meér. et médiane, Asie occ., Afrique du Nord, Macaronésie. Probablement originaire de la
région méditerranéenne or. — Médicinal. — Mellifére. — (Fig. 37, p. 587). — [*]

12. Nepeta L.
Nepeta cataria L. (Herbe aux chats. Wild kattenkruid. Katzenminze). — 30-70 cm. —
Juin-sept. — Hémicrypt. — Talus et haies au voisinage des habitations, terrains vagues,
ballast des voies ferrées. — Mosan : R ; Mar., Fl. (surtout env. de Gand), Pic., Brab. or.,
Lorr., Champ., Tert. par. : RR ; ailleurs : adventice ou nul. — Europe (sauf N et SW), Asie
occ. et centr. — Mellifeére.
OBS. — 1. — Plusieurs Nepeta a corolle bleue ou lilas, en particulier V. racemosa Lam.
(Syn. : NV. mussinii SPRENG. ex HENCKEL) et surtout V. xfaassenii BERGM. ex STEARN (Syn. :
N. mussinii Hort.) (N. nepetella L. x racemosa), sont cultivés pour l’ornement dans les
jardins et parfois observés a |’état subspontané.
2. — Adventice : Nepeta grandiflora BIEB.

13. Glechoma L.

Glechoma hederacea L. (Lierre terrestre. Hondsdraf. Gundermann). — 10-40 cm. — Avr.-


sept. — Hémicrypt. — Aulnaies et frénaies, haies, bord des chemins, lisiéres forestiéres,
cultures, taillis rudéralisés. — C, sauf Ard. : AR. — Europe, Asie occ. et sept. — Médicinal.
— Mellifére. — (Fig. 38, p. 587).
OBS. — Des plantes a petites fleurs, dépourvues d’étamines ou a étamines rudimen-
taires, sont souvent observées.

14. Melittis L.

Melittis melissophyllum L. (Mélitte. Bijenblad. Immenblatt). — 25-75 cm. — Mai-juill.


— Hémicrypt. — Bois plutét thermophiles, lisiéres de chénaies 4 Quercus pubescens et de
hétraies calcicoles. — Lorr. (surtout S et NW) : AC-R ; Champ., Tert. par. : RR ; jadis dans
le Pic. mér. et le Mosan. — Europe mer. et médiane. — (Fig. 39, p. 587). — Mellifére. —

15. Lamium L. (Lamier. Dovenetel. Taubnessel)


1 Corolle jaune ; lobe médian de la lévre inf. ovale-lancéolé, peu différent des
latéraux (Fig. 40, p. 587). Anthéres glabres, mais filets velus. Plante vi-

589
139. Lamiaceae

Corolle blanche, rose ou purpurine ; lobe médian de la lévre inf. cordé, beau-
coup plus grand que les latéraux ; ceux-ci réduits et munis de 1(-3) pe-
tites dents (Fig. 41, p. 587). Anthéres velues (Fig. 43, p. 587). Plantes
annuelles ou plantes vivaces dépourvues de stolons feuillés ............... 2
2 Plantes vivaces. Corolle blanche, rose ou purpurine, longue de (18-)20-25
(-30) mm, a tube brusquement étranglé vers la base (Fig. 41, p. 587) . 3
Plantes annuelles. Corolle purpurine, rose ou rarement blanche, longue de
8-20(-25) mm, a tube non étranglé 2.0... eeeeececeseeeeeeseeneeeseeneeneeeaes 4
3 Corolle gén. blanche, trés rarement rosée, a tube muni a l’int., prés de la
base, d’un anneau de poils oblique. Pollen jaune pale. Dents du calice
subulées-linéaires (Fig. 42, p. 587). Limbe foliaire réguli¢rement denté,
GOI, TOM TIACIIS ne nnanmennitionesindh
sbssisiinGntiewats 0. saa aRonan taka WSN 2. L. album
Corolle gén. pourpre clair, rarement rose ou blanche, gén. tachée de pourpre
foncé, a tube muni 4 I’int., prés de la base, d’un anneau de poils transver-
sal. Pollen orangé. Dents du calice étroitement triangulaires-subulees.
Limbe foliaire irréguli¢rement denté, souvent maculé de blanc ou de
THOU oeeeceeececseeeeceseeeeeeesseceeeaeeseesseeaeeeseeeeeeseeaeseaeseeeaeeaees 3. L. maculatum
4 Calice long de 8-13 mm, a dents un peu plus longues que le tube. Corolle
longue de 15-20(-25) mm, a lévre inf. longue de 3-4 mm ; tube ne dépas-
sant gén. pas le calice, sans anneau de poils 4 l’int. (ou celui-ci peu dis-
tinct). Feuilles florales courtement pétiolées (au moins les inf.), a limbe
ovale-cordiforme a ovale-réniforme ...............c:ccees 7. L. confertum
Calice long de 5-7 mm, a dents plus courtes ou env. aussi longues que le
tube. Corolle a lévre inf. longue au max. de 2,5(-3) mm ............... 5
5 Feuilles florales sessiles ou subsessiles, gén. amplexicaules (sauf parfois
les inf.), a limbe plus large que long, réniforme a cordiforme (Fig. 44,
p. 587). Corolle longue de (1,2-)1,5-2(-2,5) cm, a tube nettement plus
long que le calice, sans anneau de poils a |’int. Dents du calice dressées-
conniventes apres la floraison ......0...
eee cece 4. L. amplexicaule
Feuilles florales pétiolées, non amplexicaules, a limbe plus long ou env. aus-
si long que large, ovale, ovale-triangulaire ou ovale-cordiforme. Corolle
longue de 0,8-1,8(-2) cm, a tube ne dépassant gén. pas le calice. Celui-ci
a dents dressées 4 arquées vers |’ext. aprés la floraison (groupe de L.
PUVPUVCUM) wececcscscesccccsnccssneetsnecsanceesceeeeaeeesaeeceaeeeeaeessaeeeaeeseaueseteeseaees 6
6 Feuilles sup. et feuilles florales 4 limbe incisé au max. jusqu’au 1/6, non
ou a peine décurrent sur le pétiole (Fig. 46, p. 587). Tube de la corolle
toujours muni a l’int., prés de la base, d’un anneau de pols ...................
seer ea ens ua nar auwEse een aemmeeNReRNN AN EERNAT A RRERESNANRRTRNTD 5. L. purpureum
Feuilles sup. et feuilles florales 4 limbe incisé jusqu’au 1/5-1/3, décurrent-
cunéé sur le pétiole (Fig. 45, p. 587). Tube de la corolle muni a l’int.,
prés de la base, d’un anneau de poils ou sans anneau de poils ................
eseeseacesscsseeseecssceseaeeseeseceeaecseceeceeseesesesseesaessueseaesnseneeess 6. L. hybridum
OBS. — On a signalé en Lorr. frangaise et en Brab. or. (Pays-Bas et Allemagne)
Vhybride Lamium album x maculatum (L. xholsaticum E.H.L. Krause).

590
139. Lamiaceae

1.— Lamium galeobdolon (L.) L. [Syn. : Galeobdolon luteum Huns. ; Lamiastrum galeob-
dolon (L.) EHREND. et POLATSCHEK]. (Lamier jaune. Gele dovenetel. Goldnessel). — 15-
60 cm. — Avr.-juin. — Cham. herbacé. — Bois 4 humus non ou peu acide, coupes et
lisiéres forestiéres, talus frais. — Mellifére. — Trois sous-espéces dans le territoire de
la Flore :
a. Feuilles des stolons 4 limbe marqué durant toute l’année de taches blanc argenté
trés apparentes ; dent terminale obtuse-arrondie. Calice fructifére long de 12-
14,5 mm. Tige (surtout a la base) a poils répartis sur les quatre faces, mais
souvent plus abondants sur les angles. Inflorescence a 2-5(-6) noeuds, chaque
verticille comportant (3-)5-10 fleurs; celles-ci a corolle longue de 20-26
QUIN, secs tavcana sarc con catia cts Sannednaniidedarstbereenigastenersenseensananes c. subsp. argentatum
Feuilles des stolons a limbe non maculé ou quelques-unes 4 limbe marqué (sou-
vent de fagon temporaire) de taches blanchatres. Calice fructifére long de
8-125 MM woe ecececeeesceseceeceeseenseceeecaeeessesseensecsecessecssseaseseesesscsessneseseeesaesses b
b. Tige (surtout a la base) a poils localisés, au moins pour la plupart, sur les angles.
Feuilles des stolons a limbe a dent terminale obtuse-arrondie. Feuilles flo-
rales sup. a limbe ovale, le rapport longueur/largeur étant de 1-2. Inflores-
cence a 2-4(-5) noeuds, chaque verticille comportant (2-)4-8 fleurs ; celles-ci
a corolle longue de 17-21 MM oo... cee eeeeeeeteeees a. subsp. galeobdolon
Tige (surtout 4 la base) a poils répartis sur les quatre faces. Feuilles des stolons
a limbe a dent terminale oblongue-aigué. Feuilles florales sup. 4 limbe gén.
lancéolé, rarement ovale, le rapport longueur/largeur étant de (1,2-)2-3,5(-4).
Inflorescence a (3-)4-8 nceuds, chaque verticille comportant (6-)10-14(-20)
fleurs ; celles-ci 4 corolle longue de 8-23(-25) mm ....... b. subsp. montanum
a. subsp. galeobdolon [Syn. : Lamium galeobdolon (L.) L. subsp. vulgare HAYEK;
Galeobdolon luteum Huns. subsp. luteum ; Lamiastrum galeobdolon (L.) EHREND.
et PoLATSCHEK subsp. galeobdolon]. — 15-45 cm. — Camp. et Brab. or. (Pays-
Bas), Lorr. (NE et E): RR; a rechercher ailleurs (signalé sans doute par erreur
dans d’autres districts). — Europe centr. et or.
b. subsp. montanum (PERS.) Hayek [Syn.: Lamium montanum (PERS.) KaBATH;
Galeobdolon luteum Hups. subsp. montanum (PERs.) DvokAKovA; Lamiastrum
galeobdolon (L.) EHREND. et PoLATSCHEK subsp. montanum (PeRS.) EHREND. et
POLATSCHEK]. — 20-60 cm. — Boul., Pic., Brab., Mosan, Lorr., Tert. par., Eifel
centr. : AC ; Ard. (sauf Haute Ard.) : AR ; Fl., Camp. : R ; ailleurs : RR. — Europe
mér. et médiane, SW de I’ Asie.
c. subsp. argentatum (SMEJKAL) J. DuviGNeAuD [Syn. : Lamium galeobdolon (L.) L.
subsp. galeobdolon f. argentatum (SMEJKAL) MENNEMA ; L. montanum (PERS.) Ka-
BATH var. florentinum (SitvA Tar.) BuTTLER et SCHIPPMANN ; Lamiastrum galeob-
dolon (L.) EHREND. et POLATSCHEK subsp. argentatum (SMEJKAL) STACE]. — 20-50
cm. — Cultivé pour l’ornement dans les parcs et les jardins. Naturalisé ¢a et 1a,
souvent en peuplements importants : lisiére de bois rudéralisés, bord de chemins
ombragés, haies, anciens parcs, abords des jardins. En extension dans le territoire
de la Flore. — Plante cultivée, inconnue avec certitude a l’état sauvage. — [*]
OBS. — Taxon apparemment d’origine horticole, intermédiaire par certains
caractéres entre la subsp. galeobdolon et la subsp. montanum, ayant le méme
nombre chromosomique que la seconde (2n = 36), alors que la subsp. galeobdo-
lon est 4 2n = 18.
2.— L. album L. (Lamier blanc. Witte dovenetel. Weisse Taubnessel). — 20-60 cm. —
Avr.-juin. — Hémicrypt. — Talus, haies, bord des chemins ; espéce nitrophile. — CC-
C, sauf Haute Camp. et Haute Ard. : AC. — Europe et Asie tempérées. — Médicinal.
— Mellifére.
OBS. — Cette espéce ressemble superficiellement 4 Urtica dioica, sa compagne
fréquente. La distinction 4 l’état végétatif est cependant aisée:

591
139 . Lamiaceae

—Lamium album : Limbe foliaire a 15 paires de dents au max. ; pétiole dilaté vers
le limbe. Pas de poils urticants. Odeur typique de lamier au froissement ;
— Urtica dioica : Limbe foliaire a plus de 20 paires de dents ; pétiole non dilaté.
Des poils urticants. Odeur faible.
3.= L. maculatum L. (Lamier maculé. Gevlekte dovenetel. Gefleckte Taubnessel), — 25-
75 cm. — Avr.-juin et sept.(-oct.). — Hémicrypt. — Berges des riviéres, haies, talus
frais, aulnaies, surtout dans les vallées ; espéce plutdt nitrophile. — Fluv., Lorr., Eifel
centr. : AC ; Mosan : AC vallée de la Meuse, RR ailleurs ; ailleurs : RR, gén. introduit.
— Europe mér, et médiane, SW de |’Asie. — Mellifére.
L. amplexicaule L. (Lamier amplexicaule. Hoenderbeet. Stengelumfassende Taubnes-
sel). — 10-30 cm. — Avr.-sept. — Thér. — Cultures, surtout sur des limons et des
argiles, bord des chemins, vieux murs. — AC-AR, sauf Boul., Mosan or., Ard. (excepté
Oesling) et Lorr. occ. (Argonne) : R. — Europe, Asie tempérée, Afrique du Nord, Ma-
caronésie. — Mellifere.
OBS. — Cette espéce et celles qui suivent présentent parfois des fleurs cléisto-
games, de taille plus ou moins réduite.
L. purpureum L. (Lamier pourpre. Paarse dovenetel. Purpurrote Taubnessel). — 10-
40 cm. — Mars-sept. — Thér. — Cultures, surtout sarclées, bord des chemins, haies
prés des habitations. — CC-C, mais seulement AC sur sable et sur schiste. — Europe,
Asie occ., Macaronésie. — Mellifére.
L. hybridum VILL. [Syn. : L. purpureum L. var. hybridum (VILL.) VILL. ; L. incisum
WILLD. ; L. purpureum L. var. incisum (WILLD.) Pers. ; L. dissectum Witu. ; L. purpu-
reum L. var. moluccellifolium C.F. SCHUMACH.]. (Lamier découpé. Ingesneden dove-
netel. Eingeschnittene Taubnessel). — 8-25(-40) cm. — Avr.-juin. — Thér. — Cultures,
surtout sur des sols sablo-limoneux, bord des chemins. — Mar. (surtout polders), F1.,
Brab. occ. : AR ; Camp., Pic. (surtout sept.) : R ; ailleurs : RR ou nul. — Europe (sauf
N), SW de l’Asie, Afrique du Nord, Macaronésie. — Mellifére.
OBS. — Taxon critique, subordonné par certains auteurs 4 Lamium purpureum.
Il parait assez variable et des populations plus ou moins distinctes méritent peut-étre
d’étre distinguées, éventuellement au rang variétal (cf. a ce propos les trois noms de
ce rang cités dans la synonymie). La question doit étre réétudiée dans le territoire de
la Flore.
L. confertum Fries [Syn. : L. moluccellifolium auct. non (C.F. Scuumacn.) Fries ; L.
intermedium Fries]. (Lamier a larges feuilles. Brede dovenetel. Breitblattrige Taub-
nessel). — (15-)20-40(-70) cm. — Mai-oct. — Thér. — Cultures (surtout cultures
sarclées), bord des chemins. — Camp. sept. (Pays-Bas) : RR ; a rechercher ailleurs.
— NW de |’Europe, péninsule Ibérique (probablement introduit). — *
OBS. — Taxon a étudier dans le territoire de la Flore, parfois considéré comme
d’origine hybride ou hybridogéne, de formule Lamium amplexicaule x purpureum. Il
différe cependant de ces deux espéces par sa robustesse, en particulier par la taille du
calice.

16. Galeopsis L. (Galéopsis. Hennepnetel. Hohlzahn)


Tige non enflée aux noeuds, a pubescence enti¢rement souple au toucher (pas
de poils a base dilatée) oo... cece eseeeeceeeeeteceeetseceeesseceeescteeeaeeteeeeeeaee 2
Tige enflée aux nceuds, surtout sur le frais, et munie, au moins 4 ce niveau,
de poils raides, dilatés a la base ou... ee eceeeeseeeeteceseeeseeenseceeeseeeaeeesnees 4
2 Corolle longue de (20-)25-30 mm, gén. jaune pale tachée de jaune vif a la
lévre inf., rarement rose brunatre tachée de blanc ; tube 2-3 fois aussi
long que le calice. Tige vert jaunatre, a poils glanduleux jaunes. Verti-

592
139. Lamiaceae

cilles de 10-25 fleurs. Feuilles gén. a limbe velouté (Fig. 50, p. 587) .....
Waar cL ls BeENN Aa RUGDRERTERIWA AEA A Slop 4. Galeopsis segetum
Corolle longue de 15-25 mm, purpurine ; tube plus court ou au max. 2 fois
aussi long que le calice. Tige gén. rougeatre, éventuellement a poils
glanduleux pourpres. Verticilles de 6-12 fleurs (groupe de G. ay

3 Calice muni de poils étalés ou dressés obliquement, translucides, lisses ou


finement ponctués (forte loupe ou de préférence microscope !). Limbe
foliaire ovale-lancéolé, 4 3-8 paires de dents réparties sur presque tout le
contour (Fig. 51, p. 587). Plante munie de poils glanduleux .................
ee 5. G. ladanum
Calice muni de poils apprimés, opaques, papilleux (parfois accompagnés de
poils étalés) (forte loupe ou de préférence microscope !). Limbe foliaire
gen. lancéolé-linéaire a linéaire, le plus souvent a 0-3 paires de dents
(parfois 4-5 paires mais alors gén, dans la 1/2 sup.) (Fig. 52, p. 587).
Plante munie ou non de poils glanduleux ................. 6. G. angustifolia
4 Corolle longue de (20-)25-35 mm, jaune vif tachée de violet a la lévre inf., a
tube 1,5-3 fois aussi long que le calice. Feuilles gén. glanduleuses ........
SS hs i RS WR Th CRC aD 1. G. speciosa
Corolle longue de 10-22 mm, purpurine ou blanche et tachée de pourpre ou
de jaune, a tube a peu prés aussi long que le calice. Feuilles non glandu-
Sass (TOUE GEG. TOF) crcmamesinennimonsemaannenncenmemarmnnonenates 5
5 Lobe médian de la lévre inf. de la corolle nettement échancré, env. 1,3-1,4
fois aussi long que large, enroulé sur les bords (donc I’ étaler pour en
mesurer les dimensions), gen. rouge pourpré, rarement blanc jaunatre, a
marge antérieure claire étroite ou nulle. Corolle longue d’env. (10-)12-
14 mm, gén. pourpre ou rose, rarement blanc jaunatre, 4 tube plus court
que les dents du calice; celles-ci gén. épaissies a la base et toujours
vertes. Limbe foliaire comptant gén. 10 paires de dents au moins (Fig.
48, p. 587). Entrenoeuds velus sur toute leur longueur, gén. dépourvus de
PORTS eat I essences ero ews 2. G. bifida
Lobe médian de la lévre inf. de la corolle peu ou pas échancré, env. aussi
long que large, non enroule sur les bords, a dessin pourpre a violet, sépa-
ré du bord antérieur par une large marge claire (ou parfois lobe médian
entiérement blanc). Corolle longue d’env. 16-22 mm, rose ou blanche,
a tube aussi long ou plus long que les dents du calice ; celles-ci non
épaissies a la base, souvent rougeatres (Fig. 47, p. 587). Limbe foliaire
comptant gén. 10 paires de dents au plus (Fig. 49, p. 587). Entrenceuds
gén. partiellement glabrescents, portant souvent des poils glanduleux sur
une partie de leur longueur 0.0... ec eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeees 3. G. tetrahit
OBS. — La plupart des Galeopsis s’hybrident facilement. Les hybrides G. an-
gustifolia x segetum (G. xwirtgenii Lupw.) et G. ladanum x segetum (G. xochrerythra
E.H.L. Krause) ont été observes dans le territoire de la Flore.
1.— Galeopsis speciosa Mit. (Syn.: G. versicolor Curt.). (Galéopsis versicolore.
Dauwnetel. Bunter Hohlzahn). — 30-80 cm. — Juin-sept. — Thér. — Moissons, bord
des chemins, parfois sites rudéralisés. — Fl., Camp., Brab. or. : R-RR; ailleurs : RR
ou nul. En régression dans le territoire de la Flore. — Europe (sauf N et SW), Asie
Mineure. — Mellifére.

593
139 . Lamiaceae

2.- G. bifida Boennincu. [Syn. : G. tetrahit L. subsp. bifida (BOENNINGH.) NYMAN ; G. te-
trahit L. var. bifida (BOENNINGH.) LEJ. et Court.]. (Galéopsis bifide. Gespleten hen-
nepnetel. Zweispaltiger Hohlzahn). — 20-80 cm. — Juin-sept. — Thér. — Cultures,
coupes et lisiéres forestiéres; espéce plutét acidiphile. — Boul., Fl., Camp., Ard. :
AC-AR ; ailleurs : R-RR, distribution mal connue. — Europe (sauf S), Asie tempérée.
OBS. — Plante parfois difficile a distinguer de Galeopsis tetrahit et dont le rang
taxonomique reste discute.
G. tetrahit L. (Galéopsis tétrahit. Gewone hennepnetel. Gewohnlicher Hohlzahn). —
20-100 cm. — Juill.-sept. — Thér. — Coupes et lisi¢res forestiéres, talus, bord des
chemins, haies ; espéce plutét acidophile. — C-AC, sauf Mar. : R. — Europe. — Mel-
lifére.
OBS. — L’espéce est trés variable, notamment suivant les conditions du milieu.
G. segetum Neck. (Syn.: G. ochroleuca Lam.; G. dubia Lexrs). (Galéopsis des
champs. Bleekgele hennepnetel. Saat-Hohlzahn). — 10-50 cm. — Juill.-sept. — Thér.
— Cultures, gén. sur sable, éboulis et talus schisteux ; espéce acidiphile. — Ard. : AC ;
Camp., Eifel centr. : AR ; Fl., Brab., Mosan, Lorr. sept. : R. — Europe occ. — Melli-
fére.
G. ladanum L. (Galéopsis ladanum. Brede raai. Breitblattriger Hohlzahn). — 5-50
cm. — Juin-sept. — Thér. — Eboulis, cultures, moissons, friches, talus, graviers des
riviéres, surtout sur des sols siliceux. — Ard., Lorr. : R ; Boul., Pic., Mosan : RR ; aire
mal connue par suite de confusions avec l’espéce suivante. — Europe (sauf N), Asie
occ. — Mellifére.
OBS. — Espéce trés variable, parfois difficile 4 distinguer de la suivante. La ques-
tion devrait étre soigneusement étudiée dans le territoire de la Flore.
G. angustifolia Enru. ex HorrMann [Syn. : G. ladanum L. subsp. angustifolia (EHRH.
ex HorFMANN) CELAK.]. (Galéopsis a feuilles étroites. Smalle raai. Schmalblattriger
Hohlzahn). — 5-50 cm. — Juin-sept. — Thér. — Moissons, friches, éboulis, terrils,
ballast des voies ferrées, surtout sur substrat calcarifére. — Lorr., Champ., Tert. par. :
C; Pic., Mosan : AC ; Ard. (surtout or.), Eifel centr. : R ; ailleurs : RR ou nul. — Eu-
rope mér. et médiane. — Mellifére.
OBS. — Espéce trés variable en ce qui concerne le port et la présence ou l’absence
de poils glanduleux.

17. Stachys L. (Epiaire. Andoorn. Ziest)

De | a3 paires de feuilles caulinaires, les autres étant basilaires, toutes a


limbe obtus, crénelé, cordé a la base (Fig. 54, p. 597). Inflorescence en
forme d’épi terminal dense, parfois interrompu dans le bas, munie de
bractées trés différentes des feuilles. Tube de la corolle sans anneau de
poils a l’int. Corolle purpurine. Les 2 étamines ext. non déjetées a l’ext.
aprés l’émission du pollen ............ceceesseeeesteeeeeees 1. Stachys officinalis
Plus de 3 paires de feuilles caulinaires. Bractées (= feuilles florales) peu
différentes des feuilles. Tube de la corolle muni 4 I’int. d’un anneau de
poils. Les 2 étamines ext. déjetées a l’ext. aprés l’émission du pollen
(Fig. 53, Pp. 597) vcccsccssscssscsscsseserssssessessesssesseeesevseesseeeeesssscsseneseeesesenees 2
Corolle blanc jaunatre ou jaune pale. Limbe foliaire cunéé ou arrondi a la
DASE ooo. ecccccecccccseceesceeesseeeeeeeeceaeeseseecsaeeesaeecesaeeseaeecseaeeeeaeeseseeeeneeseeeeesees 3
Corolle purpurine ou blanchatre. Limbe foliaire gén. cordé ou parfois sub-
tronqué a la base, surtout chez les feuilles caulinaires ..... eee 4

594
139. Lamiaceae

Plante vivace. Tube de la corolle muni 4 |’int. d’un anneau de poils oblique.
Verticilles de 6-10 fleurs. Calice non glanduleux. Limbe foliaire a ner-
vures en réseau (Fig. 55, p. 597) .oceececesscessseesseseseseeeeesseee 2.S. recta
Plante annuelle. Tube de la corolle muni a I’int. d’un anneau de poils trans-
versal. Verticilles de 4-6 fleurs. Calice pourvu de glandes sessiles jau-
natres, parfois peu nombreuses (forte loupe !). Limbe foliaire a nervures
non en réseau (Fig. 56, p. 597) ..cceccesccsccsscssscesecssecseeeteeesees 3. S. annua
Plante annuelle, haute de 30(-40) cm au max. Limbe foliaire presque aussi
large que long, obtus (Fig. 57, p. 597). Corolle rose 4 pourpre pale ou
blanchatre, longue de 6-8 mm. Verticilles de 4-6 fleurs oo... cece

Plantes bisannuelles ou vivaces, hautes de 25-100 cm. Limbe foliaire plus


long que large. Corolle gén. purpurine, longue de 10-20 mm .............. 5
Verticilles de 10-20 fleurs, rapprochés les uns des autres en forme d’épi dense
interrompu dans le bas. Tige couverte d’un feutrage laineux, épais. In-
florescence non glanduleuse. Plantes inodores ou presque inodores au
FLOISSCMENE oo... eee eeceesceseeseeseeeseseeseeseecesceseeaecsecseesaeereesecseesseesseeeeeeeneeas 6
Verticilles de 2-10 fleurs, tous ou presque tous écartés les uns des autres.
Tige a feutrage lache ou simplement velue. Inflorescence partiellement
glanduleuse. Plantes 4 odeur désagréable au froissement ................00. 7
Limbe foliaire ovale a ovale-elliptique, tronqué a cordé a la base, 4 marge
a dents saillantes (profondes d’env. 2 mm). Plante non rhizomateuse, a
feuilles basilaires souvent flétries a la floraison .......... 8. S. germanica
Limbe foliaire elliptique 4 oblong-spatulé, atténué a la base, 4 marge a dents
trés petites (moins de 1 mm) ou quasi entiére. Plante 4 rhizome superfi-
ciel, produisant des rosettes de feuilles plus ou moins distantes des tiges
PLCULICS ooo. ee ceeeceeteeeteeneceecenecenecereceeecaeceaeceseceneseneeaaenss 9. S. byzantina
Bractéoles dépassant la 1/2 de la longueur du calice. Tige a feutrage lache.
Calice a dents trés inégales. Feuilles, sauf les sup., 4 pétiole long de plus
de 10 mm ; limbe ovale-oblong a oblong-cordiforme (Fig. 58, p. 597) ..
eeeeseecsececeescesscesseesssessseccseccsaeecesscessesessacessecedecsaseceseceseeeeeenseees 5. S. alpina
Bractéoles trés courtes, égalant 4 peine le 1/4 de la longueur du calice. Tige
non feutrée, a villosité éparse. Calice 4 dents presque égales entre elles
(Fig. 53, Pp. 597) vceccsccscesccssssccesecseeseceecsecseeeseeeecaecseseeessssecsesecesesssseseasens 7
Feuilles, sauf les sup., a pétiole long de plus de 10 mm ; limbe ovale a ovale-
cordiforme, a grosses dents espacées (Fig. 59, p. 597). Tube de la corolle
muni a |’int. d’un anneau de poils oblique. Rhizome sans épaississe-
PICS ccsscsancnmns eke eT 6. S. sylvatica
Feuilles sessiles ou 4 pétiole long de moins de 10 mm ; limbe ovale-oblong
a oblong-lancéolé, a dents rapprochées (Fig. 60, p. 597). Tube de la co-
rolle muni a |’int. d’un anneau de poils transversal. Rhizome pourvu
A’ EpaissisSeMent .......eeeeeeesecesecereceeceseceeeceeeceeeeeeeeneeesees 7. 8. palustris
OBS. — 1.— Outre Stachys byzantina, on cultive parfois pour l’ornement dans
les jardins et les parcs Stachys macrantha (K. Kocu) Stearn [Syn. : S. grandiflora
(WILLD.) BENTH. non Host], a corolle rose ou pourpre ; rarement subspontané.

595
139 . Lamiaceae

2.—On rencontre ¢a et la l’hybride Stachys xambigua Smitu (S. palus-


tris x sylvatica), différant de S. palustris par son limbe foliaire cordé a la base et son
rhizome non ou peu épaissi, et de S. sylvatica par son pétiole plus court, long de moins
de 10 mm.
Stachys officinalis (L.) Trev. (Syn. : Stachys betonica BENTH. ; Betonica officinalis
L.). (Bétoine. Betonie. Heil-Ziest). — 25-75 cm. — Juill.-sept. — Hémicrypt. —
Landes, bois clairs, pelouses, prairies non amendées; espéce plutdét acidiphile. —
Mosan, Ard., Lorr., Tert. par., Eifel centr. : AC ; Pic., Brab., Champ. : R ; Boul., F1.,
Camp. : RR. — Europe, Asie occ., Afrique du Nord. — Mellifére.

2.— 8. recta L. (Epiaire dressée. Bergandoorn. Aufrechter Ziest). — 25-70 cm. — Juin-
sept. — Hémicrypt. — Pelouses, rochers, éboulis, bois clairs, friches ; espéce thermo-
phile, calcicole. — Lorr. (surtout Cotes de Meuse et de Moselle), Champ., Tert. par. :
AC ; Pic. mér., Mosan (surtout région de Rochefort), Eifel centr. : RR. — Europe mer.
et médiane, Asie Mineure. — Mellifeére.
OBS. — La var. luxemburgensis Lerort différe de la var. recta par sa pubescence
blanchatre. — NE de la Lorr. : RR (vallée de la Moselle).
3.— S. annua (L.) L. (Epiaire annuelle. Zomerandoorn. Einjahriger Ziest). — 8-25(-35)
cm. — Juin-sept. — Thér. — Cultures, friches, jachéres, sur des sols calcariféres. —
Pic., Mosan, Lorr., Champ., Tert. par. : AR-R; Brab. or., Eifel centr. : RR; ailleurs :
parfois adventice. — Europe mér. et médiane, SW de 1’ Asie. — Mellifére.
4. — S. arvensis (L.) L. (Epiaire des champs. Akkerandoorn. Acker-Ziest). — 8-30(-40) cm.
— Juin-sept. — Thér. — Cultures, gén. sur des sols sablonneux ou argileux. — AC-
AR, sauf Pic. : AR-R, Mar., Boul., Lorr., Champ., Tert. par., Eifel centr. : R et Haute
Ard. : RR. — Europe, Afrique du Nord, Macaronésie.
5.— 8S. alpina L. (Epiaire des Alpes. Alpenandoorn. Alpen-Ziest). — 25-60 cm. — Juin-
aout. — Hémicrypt. — Lisiéres forestiéres, clairiéres ; espéce plutét calciphile. — Mo-
san, Lorr. : AC-AR ; Ard., Eifel centr. : R ; Champ., Tert. par. : RR ; jadis dans le Pic.
mér. ; ailleurs : parfois introduit. — Europe mér. et médiane, Caucase. — Mellifére.
6. — S. sylvatica L. (Epiaire des bois. Bosandoorn. Wald-Ziest). — 30-100 cm. — Juin-
aotit. — Hémicrypt. — Bois frais 4 humides et éventuellement rudéralisés, lisiéres et
chemins forestiers, haies, talus. — C, sauf Mar. et Camp. : AR. — Europe, Asie occ. et
médiane, Madére. — Mellifére.

64. Prunella vulgaris : calice ( 1,5).


65. Scutellaria galericulata : calice (x 2).
66. Scutellaria galericulata : feuille caulinaire ( 1/2).
67. Scutellaria minor : feuilles caulinaires (* 1/2).
68. Ajuga genevensis : fleur (x 1).
69. Ajuga chamaepitys : feuille caulinaire (< 1/2).
70. Ajuga pyramidalis : bractée florale inf. (< 1/2).
71. Ajuga genevensis : bractée florale inf. (* 1/2).
72. Teucrium chamaedrys : fleur (* 1,5).
73. Teucrium botrys : feuille caulinaire (x 1/2).
74. Teucrium montanum : feuille caulinaire (x 1/2).
75. Teucrium scorodonia : feuille caulinaire (x 1/2).
76. Teucrium chamaedrys subsp. germanicum : feuille caulinaire (x 1/2).
77. Teucrium scordium : feuille caulinaire (x 1/2).

596
139. Lamiaceae III

53. Stachys sylvatica : fleur ( 1,5).


54. Stachys officinalis : feuille caulinaire inf. (x 1/2).
33e Stachys recta : feuille caulinaire inf. (x 1/2).
56. Stachys annua : feuille caulinaire inf. (x 1/2).
57. Stachys arvensis : feuille caulinaire inf. (< 1/2).
58. Stachys alpina : feuille caulinaire inf. (x 1/2).
59. Stachys sylvatica : feuille caulinaire inf. (x 1/2).
60. Stachys palustris : feuille caulinaire inf. (x 1/2).
61. Marrubium vulgare : calice (* 2).
62, Ballota nigra subsp. meridionalis : calice (x 1).
63. Leonurus cardiaca : feuille caulinaire sup. (* 1/3).

597
139. Lamiaceae

7.—S. palustris L. (Epiaire des marais. Moerasandoorn. Sumpf-Ziest). — 25-75 cm. —


Juill.-sept. — Hémicrypt. ou Géoph. rhiz.-bulb. — Bord des eaux, roseliéres, fossés,
champs humides. — C-AR. — Europe, Asie occ. — Mellifére.
8.— S. germanica L. (Epiaire d’Allemagne. Duitse andoorn. Deutscher Ziest). — 40-80
cm. — Juill.-sept. — Hémicrypt. — Friches, pelouses séches; espéce calcicole. —
Pic., Mosan (surtout mér.), Lorr., Champ., Tert. par. : RR ; jadis dans l’Eifel centr. En
régression dans le territoire de la Flore. — Europe mér. et médiane, Caucase, Canaries.
— Mellifére.
9.— S. byzantina K. Kocu (Syn. : S. lanata Jacq. non CRANTz). (Epiaire laineuse. Wol-
lige andoorn. Wolliger Ziest). — 40-80 cm. — Juill.-sept. — Hémicrypt. — Souvent
cultivé pour l’ornement dans les jardins et les parcs. Subspontané ou naturalisé ¢a et
la : abords des jardins, pelouses, terrains vagues. — SW de L’Asie. — [*]

18. Marrubium L.

Marrubium vulgare L. (Marrube. Malrove. Andorn). — 20-70 cm. — Juill.-sept. — Hé-


micrypt. — Talus, abords des habitations, friches ; espéce nitrophile et thermophile. —
Mar., Pic., Brab. or., Mosan, Lorr. : R-RR ; ailleurs : RR, disparu ou nul. En voie de dispa-
rition dans le territoire de la Flore. — Europe mér. et médiane, Asie occ. et centr., Afrique
du Nord, Macaronésie. — Médicinal. — Mellifére. — (Fig. 62, p. 597).

19. Ballota L.

Ballota nigra L. subsp. meridionalis (BEGUINoT) BEGuINot (Syn. : subsp. foetida HAYEK).
(Ballote fétide. Stinkende ballote. Schwarznessel). — 30-80 cm. — Juin-sept. — Hémi-
crypt. — Abords des habitations, talus, haies, sites rudéralisés ; espéce nitrophile. — Mar.,
Boul., Pic., Brab., Mosan, Lorr., Champ., Tert. par. : AC-AR ; Fl., Camp. : R ; Ard., Eifel
centr. : RR. — Europe (sauf N), Afrique du Nord. — Médicinal. — Mellifére. — (Fig. 62,
p. 397).
OBS. — Adventice (ou en voie de naturalisation locale) : Ballota nigra L. subsp. nigra
(Syn. : B. ruderalis Swartz), a dents du calice étroites, long. atténuées en une aréte longue
de 1,5-3 mm (chez la subsp. meridionalis, dents ovales-triangulaires, contractées en une
aréte longue de 0,5-1 mm).

20. Leonurus L.

Leonurus cardiaca L. (Agripaume. Hartgespan. Herzgespann). — 40-120 cm. — Juin-


aoiit. — Hémicrypt. — Sites rudéralisés, bord des chemins, bosquets des dunes, abords des
habitations ; espéce nitrophile. — Mar. (sauf mér.): AR-R; Fl., Camp., Pic. occ., Brab.,
Mosan, Ard. : R-RR; ailleurs : RR ou nul. En régression dans le territoire de la Flore. —
Europe (sauf N), Asie occ. et médiane. — Médicinal. — Mellifére. — (Fig. 63, p. 597).
OBS, — 1. — Les plantes habituellement observées appartiennent a la subsp. cardiaca,
A tige glabre ou éparsement pubescente (petits poils crispés) ; on rencontre rarement, a1’ état
adventice, la subsp. villosus (DuM.-b’ URV.) HYL., taxon a distribution plus or., 4 poils étalés,
longs de 1-2 mm et 4 limbe foliaire gén. plus profondément divisé.
2. — Adventice : Leonurus japonicus Hout. (Syn. : L. sibiricus auct. non L.).

21. Prunella L. (Brunelle. Brunel. Braunelle)


1 Inflorescence munie de bractées mais dépourvue de feuilles 4 la base. Co-
rolle bleu violacé, rarement pourpre, rosée ou blanche, longue de (18-)
20-30 mm. Filet des étamines muni au sommet d’un appendice court et
obtus. Limbe foliaire entier ou plus rarement grossiérement denté, gen.
Clabre, Sat SUF LES WETVUES steer erescmiererenen 1. Prunella grandiflora

598
139. Lamiaceae

Inflorescence munie de bractées et d’une paire de feuilles a la base. Corolle


longue de 10-17 mm. Filet des étamines, ou de certaines étamines, muni
au sommet d’un appendice mince et aigu. Limbe foliaire velu sur les
MN TAS css, searernecnssnemnes. cratesebentanate ene esi actitceGic st iewmomanitntiasimenaml Z
Corolle gén. jaune ou blanc jaunatre, rarement pourpre ou rosée, longue de
15-17 mm. Feuilles sup. a limbe gén. lobé ou pennatifide, exception-
nellement entier. Les deux dents de la lévre inf. du calice nettement et
réguliérement cili¢ées aux bords. Plante densément pubescente ..............
eps nae eam cree sparmsrone enc Rie eenRnencen es eEeRaEennenneey 2. P. laciniata
Corolle gén. bleu violacé, rarement blanche ou rose, longue de 10-15 mm.
Feuilles toutes a limbe entier ou rarement crénelé. Les deux dents de la
léevre inf. du calice a peine ciliées aux bords (Fig. 64, p. 597). Plante plus
OU MOINS puUbescente oo. eee eee eects eeeeeeeeeeeeeeeteeeeee 3. P. vulgaris
OBS. — Les espéces du genre Prunella s’hybrident facilement entre elles. On
peut trouver dans le territoire de la Flore les hybrides P. grandiflora = vulgaris (P.
xspuria StapF) et P. laciniata x vulgaris (P. xintermedia Linx; Syn.: P. xhybrida
Kar).
Prunella grandiflora (L.) SCHOLLER (Brunelle 4 grandes fleurs. Grote brunel. Gross-
bliitige Braunelle). — 10-40 cm. — Juill.-sept. — Hémicrypt. — Pelouses calcaires,
talus arides. — Lorr. (sauf N): C ; Champ., Eifel centr. : AC ; Tert. par. : AR ; jadis
dans le Mosan. — Europe (sauf N), Asie Mineure. — Mellifére.
OBS. — Les plantes indigénes dans le territoire de la Flore appartiennent a la
subsp. grandiflora. On a toutefois observé, dans une station du Boul. (Sangatte), la
subsp. pyrenaica (GREN. et Gopr.) A. et O. Boos, a limbe foliaire hasté; il s’agit
manifestement d’une introduction (volontaire ?).
P. laciniata (L.) L. (Syn. : P. alba PALLAsS ex Bies.). (Brunelle découpée. Witte brunel.
Weisse Braunelle). — 8-30 cm. — Juin-aott. — Hémicrypt. — Pelouses calcaires,
bois clairs, lisiéres forestiéres ; espéce thermophile. — Mosan mér., Lorr., Tert. par. :
AR ; Pic. mér., Ard. or. (Oesling), Champ. : R-RR ; jadis dans |’ Eifel centr. — Europe
mér. et médiane, SW de 1’ Asie, Afrique du Nord. — Mellifére.
OBS. — A cété de la f. laciniata, répandue, a limbe foliaire pennatifide, on ren-
contre parfois la f. subintegra (HAMILT.) RAVARUuT (Syn. : var. subintegra HAMILT. ; var.
integrifolia Gopr.), a limbe seulement lobé, denté ou méme entier ; des intermédiaires
entre les deux taxons sont observés. La f. subintegra ne doit pas étre confondue avec
Vhybride Prunella laciniata x vulgaris.
P. vulgaris L. (Brunelle commune. Gewone brunel. Kleine Braunelle). — 5-50 cm. —
Juill.-sept. — Hémicrypt. — Pelouses, chemins forestiers humides, berges des riviéres,
lisiéres forestiéres. — C-AC. — Europe, SW del’ Asie, Afrique du Nord, Macaronésie.
— Mellifére.

22. Scutellaria L. (Scutellaire. Glidkruid. Helmkraut)


Limbe foliaire large de 20 mm au max., étroitement ovale a lancéolé, a dents
superficielles ou nulles ; pétiole long de moins de 5 mm .................006 2
Limbe foliaire large de plus de 25 mm, ovale, fortement dente ; pétiole long
LS PIS AS 3 TTA. rasnssceniananaasibeannisnsniiiahieitsddhsionnnstiibiacannenxeaansiinnsnamnsne
season 3
Z Corolle longue de 10-20 mm, bleu violacé, a tube courbé. Calice courtement
pubescent (poils gén. plus courts que le diam. du pédicelle) ou glabres-
cent (Fig. 65, p. 597). Limbe foliaire gén. 4 4-11 paires de dents (Fig.
66; fe 097) ansencmuscnmmnncermemenassnmemnns 1. Scutellaria galericulata

399
139. Lamiaceae

Corolle longue de 6-10 mm, rose pourpré pale, a4 tube presque droit. Calice
muni de poils au moins en partie allongés (les plus longs égalant ou
dépassant le diam. du pédicelle). Limbe foliaire entier ou a 1-3 paires de
dents peu marquées (Fig. 67, p. 597) ......cccecccccsceseceseeeeee 2. S. minor
3 Corolle env. 6 fois aussi longue que le calice, longue de 20-30 mm, violet
pourpre. Inflorescence a axes et bractées portant des poils longs, les uns
glanduleux, les autres non glanduleux .......... cee 3. S. columnae
Corolle env. 3-4 fois aussi longue que le calice, longue de 15-20 mm, 4 lévre
sup. bleue, a lévre inf. blanc jaunatre. Inflorescence a axes et bractées
portant des poils courts, les uns glanduleux, les autres non glanduleux .
SRA ht ss mS iT i a eC US NTE 4. S. altissima
OBS. — L’hybride Scutellaria xhybrida Straw (Syn. : S. xnicholsonii TAUBERT)
(S. galericulata x minor) a été signalé dans le territoire de la Flore.
1.— Scutellaria galericulata L. (Scutellaire toque. Blauw glidkruid. Sumpf-Helmkraut).
— 15-60 cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. ou Hél. — Bord des eaux peu ou non acides,
prairies marécageuses, fossés. — AC-AR, sauf Fl., Brab. or., Haute Ard. et Eifel cen-
tr. : R. — Zones tempérée et froide de l’hémisphére boréal.
2.— S. minor Hups. (Scutellaire naine. Klein glidkruid. Kleines Helmkraut). — 5-30(-45)
cm. — Juill.-sept. — Hémicrypt., rarement Hél. — Aulnaies a sphaignes, prairies ma-
récageuses acides, chemins forestiers humides. — Ard. : AC-AR ; Fl., Camp. : AR-R ;
Boul., Pic. sept., Brab., Mosan, Lorr. (surtout sept.), Tert. par. : RR. — Europe occ.
3. — S. columnae ALL. (Scutellaire de Columna. Trosglidkruid. Rispen-Helmkraut). — 40-
100 cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. — Lisiéres forestiéres, anciens parcs. — Tert.
par. : R, naturalise ; ailleurs : parfois subspontané (Pays-Bas). Cultivé, surtout jadis,
pour l’ornement dans les parcs. — Europe sud-or., Afrique du Nord. Naturalisé ¢a et la
en Europe occ. et centr. — *
4, — S. altissima L. (Scutellaire élevée. Groot glidkruid. Hohes Helmkraut). — 40-100 cm.
— Juin-sept. — Hémicrypt. — Lisiéres foresti¢res, talus, vieux murs. — Mosan : RR,
naturalisé. Cultivé, surtout jadis, pour l’ornement dans les parcs. — SE de l’Europe,
Caucase. Naturalisé ga et la en Europe médiane. — [*]

23. Ajuga L. (Bugle. Zenegroen. Giinsel)

1 Plante annuelle. Fleurs a corolle jaune, disposées par 1-2, axillaires. Feuilles
caulinaires a limbe divisé en 3 segments linéaires-lancéolés (Fig. 69, p.
S97) ceecccescssceeseceseecseeeeseceeeeeaeeeteeceneeeaeceseeeeeeeeeens 1. Ajuga chamaepitys
Plantes vivaces. Fleurs a corolle bleue, plus rarement blanche ou rose, en
verticilles de 4 ou plus de 4. Feuilles a limbe entier, sinué ou denté, non
GIVISE oo eecccecsccccccessssscceceessssssseeeeseceeeeseeesscsssscessesssseseceseesrtseeeeeseesenes 2
2 De longs stolons feuillés radicants. Tige velue sur deux faces opposées, al-
ternant d’un noeud a I’autre. Feuilles glabrescentes, les basilaires plus
grandes que les caulinaires, encore vertes a la floraison. Etamines 4 filets
IES: insacccscomerer djuescpnemmennmitgshsiieh
dpemesanesAGNSRS Schad liiinammamansmacaosves 2. A. reptans
Pas de stolons radicants, mais parfois des rejets souterrains. Tige velue tout
autour. Feuilles gén. VelueS 2.0.0... eee cc ecseceeesseesseeseeeaeesseeeeeaeeteeeneeeeees 3
3 Inflorescence compacte, en forme d’épi pyramidal ou tétragonal, a bractées
peu profondément dentées ou entiéres, plus longues que les fleurs et dé-
croissant réguliérement de la base au sommet de |’ inflorescence (Fig. 70,

600
139. Lamiaceae

p. 597). Feuilles basilaires beaucoup plus grandes que les caulinaires,


encore vertes a la floraison. Etamines courtement saillantes hors du tube
dé Ta Corolle, & flGtS SIADGES exscssemmsssexnaaswenmesnassas 3. A. pyramidalis
Inflorescence lache, a bractées lobées-dentées, ne dépassant pas les fleurs
(Fig. 71, p. 597). Feuilles basilaires peu différentes des caulinaires ou
plus petites que celles-ci, souvent desséchées ou disparues a la floraison.
Etamines long. saillantes hors du tube de la corolle, a filets velus ..........
His tea ance Nate Sesne URN ERaNERmNResinuREeaRREDE RAN mNeius SEEN RE NURRANUASIR 4. A. genevensis
OBS. — On peut rencontrer les hybrides suivants : Ajuga genevensis x reptans (A.
xhybrida A. KERNER) et A. pyramidalis x reptans (A. xhampeana A. BRAUN et VATKE,
nom. conserv. prop.).
Ajuga chamaepitys (L.) Scures. (Bugle petit pin. Akkerzenegroen. Gelber Giinsel).
— 5-20 cm. — Juin-aotit. — Thér. — Cultures, friches, pelouses, surtout sur des sols
calcaires. — Lorr., Champ. : AC-AR ; Pic. mér., Tert. par. : R ; Mosan (surtout mér.) :
R-RR ; ailleurs : RR ou nul. En forte régression dans le territoire de la Flore. — Europe
mér. et médiane, Asie Mineure, Afrique du Nord. — Mellifére.
A. reptans L. (Bugle rampante. Kruipend zenegroen. Kriechender Giinsel). — 10-40
cm. — Mai-juin. — Hémicrypt. ros. — Bois humides, prairies marécageuses, chemins
forestiers. — C, sauf Fl., Camp. sept. : R et Mar.: RR — Europe, Asie occ., Afrique
du Nord. — Mellifére.
OBS. — Des cultivars a feuilles brunes ou tachées sont parfois cultivés pour I’ or-
nement dans les jardins.
A. pyramidalis L. (Bugle en pyramide. Piramidezenegroen. Pyramiden-Giinsel), —
6-25 cm. — Mai-juin. — Hémicrypt. ros. — Landes, coupes forestiéres ; espéce aci-
diphile. — Mosan mér., Ard. : R ; ailleurs : RR, disparu ou nul. En régression dans le
territoire de la Flore. — Europe, Caucase. — Mellifére.
A. genevensis L. (Bugle de Genéve. Harig zenegroen. Genfer Giinsel). — 8-40 cm.
— Juin-juill. — Hémicrypt. — Friches, pelouses séches, lisiéres forestiéres ; espéce
thermophile. — Lorr., Champ., Tert. par.: AR ; Mosan : R-RR ; Pic. mér., Ard., Eifel
centr. : RR. — Europe et Asie tempérées. — Mellifére.

24. Teucrium L. (Germandrée. Gamander. Gamander)


Plante annuelle. Limbe foliaire 1-2-pennatiséqué (Fig. 73, p. 597). Corolle
POSE OU Taretient DIANCNS manssemenaperamencmnnce 1. Teucrium botrys
Plantes vivaces. Limbe foliaire non divisé jusqu’a la nervure, entier a lobé

Limbe foliaire coriace, linéaire-lancéolé, entier, a bords enroulés ; face inf.


couverte de poils crépus la rendant blanche (Fig. 74, p. 597). Tige li-
gneuse dans le bas. Fleurs groupées en capitule terminal. Corolle jaune
Pale eee eeeecssseesessecsscssseeessssaecsessserssseaeeseseaesaeenaeens 2. T. montanum
Limbe foliaire souple ou un peu coriace, lancéolé a ovale-cordé, crénelé a
lobé, 4 bords non ou peu enroulés ........ eeeeeeseeeseeeseceseeeseeeseeeeeenseeseeenes 3
2 Limbe foliaire cordé a la base, 4 nervures en réseau (Fig. 75, p. 597). Inflo-
rescence en forme de grappe, a bractées non foliacées, gén. plus courtes
que le calice. Calice a dents disposées en 2 lévres ; la sup. formée par 1
dent, l’inf. a 4 dents. Corolle jaunatre. Tige enti¢érement herbacee .........
eevee ered earner ee eee 3. T. scorodonia

601
139 . Lamiaceae

Limbe foliaire ni cordé ni 4 nervures en réseau. Inflorescence en forme de


grappe feuillée (ou fleurs paraissant insérées a l’aisselle des feuilles
sup.). Calice a dents ne formant pas 2 lévres distinctes. Corolle rose ou
POULPIE vies eeceecscecccesssseececesesseeeceeseeeeeesseesaeeeeessseuseeeecesseeeeeeetsaeeseeeeaeees 4
4 Feuilles persistantes, pétiolées, 4 limbe un peu coriace et luisant a la face
sup., crénelé a profondément lobé, long de 1-3,5 cm (Fig. 76, p. 597).
Tige un peu ligneuse dans le bas. Bractées sup. gén. plus courtes que les
fleurs, Corolle longue dé 9-15 TO srccssascasenesavaacvensss 4. T. chamaedrys
Feuilles disparaissant en hiver, sessiles ou subsessiles, a limbe souple et mat
a la face sup., crénelé-denté, long de 1-5 cm (Fig. 77, p. 597). Tige en-
ti¢rement herbacée. Bractées toutes plus longues que les fleurs. Corolle
longue de 7-10 MM wo. eee eeeeeseeeseeeeeeeeeeeeseseees 5. T. scordium
OBS. — Adventice : Jeucrium resupinatum DEsF.
Teucrium botrys L. (Germandrée en grappe. Trosgamander. Trauben-Gamander). —
6-30 cm. — Juin-aotit. — Thér. — Pelouses arides et rocailleuses, friches, cultures ;
espéce thermophile et gén. calciphile. — Lorr., Champ. : AC ; Mosan (vallées et S),
Eifel centr.: AR ; Pic. mér., Tert. par.: R; Brab., Ard. or. (Oesling) : RR; ailleurs :
parfois adventice. — Europe mer. et médiane.
T. montanum L. (Germandrée des montagnes. Berggamander. Berg-Gamander). —
8-25 cm. — Juin-aofit. — Cham. — Rochers et pelouses calcaires ; espéce thermo-
phile. — Lorr. (surtout occ.), Champ. : AC ; Tert. par. : AC-AR ; Mosan mér. : R-RR ;
Brab. or. (sur craie) : RR. — Europe mér. et médiane, SW de |’ Asie. — Mellifére.
T. scorodonia L. (Germandrée scorodoine. Valse salie. Salbei-Gamander). — 25-75
cm. — Juill.-aotit. — Hémicrypt. — Bois, lisiéres et coupes forestiéres, sur des sub-
strats secs et le plus souvent pauvres en calcaire. — Brab. centr., Mosan, Ard., Eifel
centr. : C-AC ; Mar. mér., Boul., Fl., Camp., Brab. occ., Lorr., Tert. par.: AR ; Mar.
(sauf mér.), Pic., Brab. or., Champ. : R. — Europe mér., occ. et centr., Madére. — Mel-
lifére.
T. chamaedrys L. (Germandrée petit chéne. Echte gamander. Edel-Gamander). —
12-25 cm. — Juill.-sept. — Cham. — Rochers et éboulis calcaires, pelouses séches,
lisiéres forestiéres, bois clairs ; espéce thermophile. — Médicinal. — Mellifére. —
Deux sous-espéces dans le territoire de la Flore, entre lesquelles existent parfois des
populations intermédiaires :
Feuilles longues de 10-24 mm, a limbe crénelé a faiblement lobé, vert, glabre a faible-
ment pubescent (Fig. 76, p: 597) ssesssissrsesesvevsewseoseessevseves a. subsp. germanicum
Feuilles longues de 25-35 mm, a limbe profondément lobé, grisatre, pubescent ..........
eeeaeessessseacessesseeaeeseeeseeseeaeceaseseesceceeeenerseseesesesseesaseeenseseaseaeeats b. subsp. chamaedrys
a. subsp. germanicum (F. HERMANN) Recu. f. — Mosan (vallée de la Meuse et bor-
dure S), Lorr., Champ. : AC ; Tert. par., Eifel centr. : AR ; Pic. mér., Brab. or. (sur
craie) : R-RR. — Europe occ.
b. subsp. chamaedrys. — Lorr. nord-or. (G.-D. de Luxembourg) : RR. — Europe
mér. et centr., SW de |’ Asie.

T. scordium L. (Germandrée des marais. Moerasgamander. Lauch-Gamander). — 15-


50 cm. — Juill.-sept. — Hémicrypt. — Marais peu acides ou alcalins, dépressions hu-
mides des dunes. — Mar. mér. : AR-R ; Mar. (sauf mér.), Pic. occ., Brab. occ. (plaines
de la Lys et de la Scarpe), Lorr., Champ., Tert. par. : RR ; ailleurs : probablement dis-
paru ou nul. — Europe médiane, Asie occ.
OBS. — 1.-— La plante présente au froissement une odeur rappelant celle de |’ail.

602
139. Lamiaceae

140. Callitrichaceae I

Callitriche stagnalis : rosette de feuilles flottantes (x 1,5).


ee

Callitriche obtusangula : rosette de feuilles flottantes (x 1,5).


Callitriche platycarpa : rosette de feuilles flottantes (x 1,5).
ee

Callitriche palustris : rosette de feuilles flottantes (x 1,5).


Callitriche hamulata : rosette de feuilles flottantes (x 1,5).
Ae

Callitriche brutia : rosette de feuilles flottantes (< 1,5).

2. — L’espéce est trés variable dans le territoire de la Flore, en particulier


en ce qui concerne la pilosité et le rapport foliaire. On peut distinguer deux variantes
extrémes :
— des plantes a pilosité dense, laineuse et 4 limbe foliaire au max. 2 fois aussi
long que large ;
— des plantes a pilosité éparse et 4 limbe foliaire plus de 2 fois aussi long que large
et muni de dents souvent plus nombreuses.
La premiére variante, tres rare (Mar. exclusivement), se rapproche de la subsp.
scordioides (SCHREB.) ARCANG., 4 aire méditerranéenne et SW-européenne ; la seconde
correspond a la subsp. scordium et est connue seulement hors de ce district. Des popu-
lations intermédiaires, essentiellement (mais pas uniquement) littorales, laissent toute-
fois perplexe quant a la portée taxonomique de cette variation.

ORDRE 61. CALLITRICHALES


Famille : Callitrichaceae.
Plantes herbacées, plus ou moins aquatiques. Feuilles simples, opposées.
Fleurs réduites, unisexuées, dépourvues d’enveloppe florale, hypogynes; éta-
mine : 1 ; gynécée a 2 carpelles soudés entre eux, les 2 loges de l’ovaire divisées
chacune en deux parties par une fausse-cloison ; 1 ovule pendant par cavité.

603
140. Callitrichaceae

Famille 140. Callitrichaceae (Callitrichacées)


Plantes herbacées, aquatiques ou croissant dans des lieux trés humides. Tige gréle,
gen. tres ramifiée. Feuilles opposées, les rameaux submergés souvent terminés par une ro-
sette de feuilles rapprochées flottant souvent a la surface de l’eau. Fleurs solitaires ou peu
nombreuses a laisselle des feuilles, gén. pourvues de 2 bractéoles caduques ; fleurs petites,
nues, unisexuées. Fleurs males ne comprenant qu’une étamine, a long filet filiforme. Fleurs
femelles a 2 carpelles soudés entre eux ; ovaire supére, a 4 loges ; chaque loge a un ovule ;
2 styles plus ou moins allongeés, filiformes. Fruit le plus souvent comprimé latéralement,
preésentant en largeur deux faces opposées paralléles et montrant sur le cété les marges des
loges, ailées ou non, se fragmentant en 4 akénes. — Famille subcosmopolite, comprenant
env. 30 espéces.
OBS. — La famille des Callitrichaceae a souvent été classée jadis au voisinage des
Euphorbiaceae.

Callitriche L. (Callitriche. Sterrenkroos. Wasserstern)


REM. — La plupart des espéces du genre Callitriche observées dans nos régions sont
extrémement variables selon qu’elles croissent dans l’eau (accommodat aquatique : plante
complétement submergée ou présentant des rosettes de feuilles flottantes) ou sur la vase
plus ou moins asséchée (accommodat terrestre). Leur détermination est rendue d’autant
plus difficile que des espéces distinctes peuvent présenter le méme type d’accommodat ter-
restre ou aquatique ; elles peuvent former par exemple des feuilles a limbe linéaire en hiver
et des feuilles 4 limbe spatulé en été. Pour l’utilisation de la clé ci-dessous, il est absolument
nécessaire de disposer de plantes pourvues de fruits miirs et, dans la mesure du possible,
d’étamines. I] faut également vérifier |’ entiéreté de la récolte, car il arrive frequemment que
deux espéces puissent croitre en mélange.
1 Tige et feuilles dépourvues de poils peltés (forte loupe !). Limbe foliaire
translucide (de la méme maniére que chez Elodea), linéaire a étroite-
ment elliptique, étroitement échancré ou tronqué au sommet (Fig. 7, p.
605). Fruit plus large que long, long de 1-1,2 mm et large de 1,4-1,6 mm,
parfois nettement pédicellé. Loges peu soudées (vues du bas, elles sont
un peu étalées en forme de croix), 4 marge obtuse, non ailée (Fig. 21, p.
607). Styles caducs. Plante presque toujours aquatique ...........cceeeeeeee
prcnieusononrentenncenenssmeanasiemssatie 1. Callitriche truncata subsp. occidentalis
Tige et feuilles pourvues de poils peltés. Limbe foliaire non translucide.
Fruit suborbiculaire ou plus long que large. Loges nettement soudées

11. Callitriche obtusangula : feuille submergée (partie sup. de la tige) (* 4).


12. Callitriche obtusangula : feuille flottante (* 4).
13. Callitriche platycarpa : feuille submergée (* 4).
14. Callitriche platycarpa : feuille flottante (* 4).
15. Callitriche palustris : feuille submergée (* 4).
16. Callitriche palustris : feuille flottante (x 4).
17. oa hamulata : feuille submergée (et apex de deux autres feuilles)
x

18. Callitriche hamulata : feuille flottante (* 4).


19. eae brutia : feuille submergée (et apex de deux autres feuilles)
x 4),
20. Callitriche brutia : feuille aérienne (* 4).

604
13 15 ( 16 17 i \\

140. Callitrichaceae IT

Callitriche truncata subsp. occidentalis : feuille submergée (x 4).


RN

Callitriche stagnalis : feuille submergée (* 4).


Callitriche stagnalis : feuille flottante (x 4).
of’

Callitriche obtusangula : feuille submergée (* 4).

605
140. Callitrichaceae

entre elles (Fig. 22 a 27, p. 607). Styles le plus souvent persistants.


Plantes (EfPEStlES OF AQUANGUES .secscwvaceassanssinsanvsnesnanarnastansivtnnninssansnenennss 2
Restes des styles réfiéchis et appliqués contre les faces du fruit (Fig. 26 et
27, p. 607) (*). Marge des loges ailée de la base au sommet. Fruit sessile
ou pédicellé. Pollen incolore. Bractéoles absentes ou caduques. Feuilles
submergées a limbe gén. linéaire, celles des rosettes flottantes 4 limbe
elliptique ou étroitement obovale (Fig. 5 et 6, p. 603), celles des accom-
modats terrestres 4 limbe elliptique (groupe de C. brutia) ..............0 3
Restes des styles dressés, étalés ou recourbés, mais non appliqués contre
les faces du fruit (Fig. 22 a 25, p. 607) (*). Fruit sessile. Pollen jaune.
Bracteoles PIrCSEtES i cassscnsrssacsensnencensasvaensamarseniasmaiss
me seaeuarensaceresenntuns 4
Fruit suborbiculaire, de 1,2-1,5 mm de diam., subsessile ou rarement cour-
tement pédicellé. Marge des loges étroitement ailée (Fig. 26, p. 607).
Feuilles submergées a limbe linéaire, souvent élargi a l’apex chez une
partie des feuilles au moins, avec une profonde échancrure en forme
de croissant (extrémité en forme de « clef anglaise ») (Fig. 17, p. 605).
Plante gén. robuste, croissant dans des eaux courantes ou stagnantes et
gén. assez profondes, se rencontrant parfois aussi sur des sols exondés.
(Fig. 5, p. 603 ; Fig. 18, p. 605) occ eeeessseeseeereeseeens 6. C. hamulata
Fruit largement elliptique ou suborbiculaire, long de 1-1,4 mm et large de
1-1,2 mm, sessile (accommodat aquatique) ou porté par un pédicelle
dépassant parfois 10 mm de longueur (accommodat terrestre). Marge
des loges plus ou moins largement ailée (Fig. 27, p. 607). Feuilles sub-
mergées a limbe linéaire, gén. non élargi a l’apex, celui-ci présentant
une échancrure de forme variable, souvent en V ou en U, parfois asymé-
trique, parfois seulement rétus (Fig. 19, p. 605). Plante gréle, des eaux
stagnantes et peu profondes, se rencontrant aussi sur des sols exondés.
(Fig. 6, p. 603 ; Fig. 20, p. 605) voce ececsessseeseeteeeeeeeees 7. C. brutia
Fruit elliptique, long de 1,5 mm env. et large de 1,3 mm env., a marge des
loges arrondie, non ailée (Fig. 23, p. 607). Pollen oblong-ellipsoidal ou
faiblement réniforme (Fig. 29, p. 607). Feuilles des rosettes flottantes
nombreuses (env. 20), 4 limbe losangique (Fig. 2, p. 603; Fig. 12,
p. 605), les submergées a limbe linéaire, échancré a l’extrémité (Fig.
10 et 11, p. 605), celles des accommodats terrestres a limbe étroitement
JOSAH CIGUG BEWIDHGUS scscemmecumereneetamncsenen 3. C. obtusangula
Marge des loges ailée, parfois seulement dans la partie sup. (Fig. 22, 24 et
25, p. 607). Feuilles des rosettes flottantes peu nombreuses (env. 6-10),
a limbe jamais losangique (Fig. 1, 3 et 4, p. 603)... eeeeeeeeereeeeee 5
Marge des loges ailée seulement dans sa partie sup. Fruit gén. obovale, un
peu rétréci a la base, rarement elliptique, long de 1(-1,4) mm et large
de 0,7-0,9 mm, noiratre 4 maturité (Fig. 25, p. 607). Pollen (bien déve-
loppé seulement dans les accommodats aquatiques a rosettes flottantes)
a peu prés sphérique. Feuilles des rosettes flottantes a limbe elliptique a
suborbiculaire (Fig. 4, p. 603 ; Fig. 16, p. 605), les submergées a limbe
étroitement linéaire (Fig. 15, p. 605), celles des accommodats terrestres
petites et a limbe elliptique ....... cece ceeceeectseeeeeeeenes 5. C. palustris

(*) Si les styles sont rapidement caducs, voir 5. Callitriche palustris.

606
140. Callitrichaceae III

Callitriche truncata subsp. occidentalis : fruit vu de cété et du bas (x 12).


Callitriche stagnalis : fruit vu de cdté et du bas (x 12).
Callitriche obtusangula : fruit vu de cété et du bas (* 12).
Callitriche platycarpa : fruit vu de cété et du bas (* 12).
Callitriche palustris : fruit vu de cété et du bas (* 12).
Callitriche hamulata : fruit vu de cété et du bas (* 12).
Callitriche brutia : fruit vu de cété et du bas (x 12).
Callitriche stagnalis : pollen (* 135).
Callitriche obtusangula : pollen (< 135).
Callitriche platycarpa : pollen (x 135).

607
140. Callitrichaceae

Marge des loges ailée de la base au sommet. Fruit suborbiculaire ou 4 peine


plus long que large, gén. long et large d’au moins 1,4 mm (Fig. 22 et 24,
Bi MRO) sient. thd St linmee SRE iemreremoneranamnencurnemoeeremerenencconesssprymneeentyy 6
6 Fruit brun pale a maturité, de 1,6-1,8 mm de diam. Marge des loges large-
ment ailée (Fig. 22, p. 607). Styles courbés aprés la floraison (accom-
modat terrestre) ou dressés (accommodat aquatique). Pollen sphérique,
de forme réguliére (Fig. 28, p. 607). Etamines souvent longues de 2 mm
env. Feuilles vert clair, les submergées a limbe étroitement elliptique
(Fig. 8, p. 605), les feuilles aériennes et celles des rosettes flottantes
a limbe largement elliptique ou suborbiculaire (Fig. 1, p. 603 ; Fig. 9,
Di GOS) snsecsssecamanmencemmmnceweneamemnnaeenines 2. C. stagnalis
Fruit brun foncé a maturité, de 1,5 mm env. de diam. Marge des loges étroi-
tement ailée (Fig. 24, p. 607). Styles dressés a étalés aprés la florai-
son. Pollen de forme irréguliére (tétraédrique, courtement ellipsoidal,
etc.) (Fig. 30, p. 607). Etamines souvent longues de 4 mm env. Feuilles
gén. vert sombre, les submergées 4 limbe linéaire (Fig. 13, p. 605), les
feuilles aériennes et celles des rosettes flottantes 4 limbe elliptique, par-
fois trés largement (Fig. 3, p. 603 ; Fig. 14, p. 605) ... 4. C. platycarpa
OBS. — 1. — Callitriche hermaphroditica L. (Syn. : C. autumnalis L.) a été trou-
vé jadis a la limite N du territoire de la Flore (Pays-Bas) ; les autres données pour ce
territoire paraissent erronées. Cette espéce ressemble a C. truncata subsp. occidentalis,
dont elle différe par le fruit suborbiculaire, toujours sessile ou subsessile, 4 marge des
loges ailée, au moins dans sa partie sup.
2. — Callitriche cophocarpa SENDTN. a été signalé par erreur dans le terri-
toire de la Flore. Il a cependant été trouvé jadis aux Pays-Bas, un peu au N de la limite
de celui-ci.
3.—La plupart des espéces du genre Callitriche sont indiquées ci-aprés
comme annuelles (Hydrothér.), mais certaines — principalement (mais pas unique-
ment ?) C. stagnalis et C. obtusangula — peuvent, dans certaines circonstances, se
comporter en vivaces.
Callitriche truncata Guss. subsp. occidentalis (Rouy) Scuotsm. (Callitriche tronqué.
Doorschijnend sterrenkroos. Stumpfblattriger Wasserstern). — 10-50 cm. — Avr.-oct.
— Hydrothér. — Eaux stagnantes ou faiblement courantes, peu profondes, parfois lé-
gérement saumatres. — Mar., Pic. occ., Brab. occ., Fluv. (NW, aux Pays-Bas) : RR ;
jadis dans le Fl. — SW de l’Europe, jusque dans le S des Pays-Bas et des iles Britan-
niques vers le N.
OBS. — Inconnu aux Pays-Bas jusqu’en 1998, ce taxon a connu une extension
rapide dans le N de la Zélande et la partie proche du Fluv.
C. stagnalis Scop. (Callitriche des eaux stagnantes. Gevleugeld sterrenkoos. Teich-
Wasserstern). — 10-50 cm. — Mai-oct. — Hydrothér. ou (Hydro)hémicrypt. — Or-
niéres et dépressions dans les chemins forestiers humides, fossés, bord des étangs et
des cours d’eau. — Boul., Pic., Brab., Mosan, Ard., Tert. par.: AC-AR; Mar., FL.
Camp., Lorr. (surtout sept. et occ.) : R ; ailleurs : RR ou méconnu. — Subcosmopolite.
C. obtusangula Le Gat (Callitriche 4 angles obtus. Stomphoekig sterrenkroos. Nuss-
friichtiger Wasserstern). — 10-50 cm. — Mai-oct. — Hydrothér. ou Hydrohémicrypt.
— Eaux stagnantes ou faiblement courantes, parfois profondes, saumatres ou calcaires.
— Mar. : AC ; Fl., Camp., Pic., Brab., Mosan, Lorr. : AR-R ; Ard. occ., Champ. : RR.
— Europe mér. et occ., Afrique du Nord.
C. platycarpa Kitz. (Callitriche a fruits plats. Gewoon sterrenkroos. Flachfriichtiger
Wasserstern). — 10-50 cm. — Avr.-oct. — Hydrothér. — Eaux stagnantes ou cou-
rantes, bord des eaux. — Pic., Brab., Lorr., Tert. par. : AC-AR ; Mar., Fl., Camp., Mo-
san, Ard. or. : AR-R ; ailleurs : R-RR ou méconnu. — Europe médiane et sept.

608
141. Plantaginaceae

5.— C. palustris L. (Syn. : C. verna L.). (Callitriche des marais. Klein sterrenkroos. Sumpf-
Wasserstern). — (5-)10-25 cm. — Juin-oct. — Hydrothér. — Berges d’étangs, plus ra-
rement chemins forestiers humides. — Camp. : R ; Fl., Brab., Mosan occ., Ard., Lorr. :
RR. — Zones tempérée froide et subarctique de l’hémisphére boréal.
6.— C. hamulata Koz. ex Kocu [Syn. : C. brutia PetaGna var. hamulata (KtTz. ex Kocu)
Lanspowny]. (Callitriche 4 crochets. Haaksterrenkroos. Haken-Wasserstern). — 10-50
cm. — Avr.-oct. — Hydrothér. — Eaux courantes et stagnantes. — Mar., Fl., Camp.,
Ard. : AR ; Pic., Brab., Mosan, Lorr. : R-RR. — Europe occ. et centr.
7, — C. brutia Petacna [Syn. : C. pedunculata DC. ; C. hamulata Kutz. ex Kocu subsp. pe-
dunculata (DC.) Nyman]. (Callitriche pédonculé. Gesteeld sterrenkroos. Stielfriichti-
ger Wasserstern). — 10-60 cm. — Mai-oct. — Hydrothér. — Eaux stagnantes peu
profondes. — Mar., Boul., Fl., Camp., Brab. occ. : RR ; signalé ailleurs (Brab., Mosan,
Ard.), mais a vérifier. — Europe mér. et occ.
OBS. — La distinction de l’accommodat aquatique de cette espéce par rapport a
des individus de Callitriche hamulata croissant dans les mémes conditions est difficile.
Les données relatives a la distribution et 4 la fréquence des deux espéces dans le terri-
toire de la Flore doivent dés lors étre considérées comme provisoires. Des recherches
cytotaxonomiques (le nombre chromosomique des deux espéces étant réputé différent)
et une étude fine de |’ornementation des grains de pollen éclairciraient sans doute le
probléme.

ORDRE 62. PLANTAGINALES


Famille : Plantaginaceae.
Plantes herbacées ou rarement petits arbustes. Feuilles simples, a limbe par-
fois trés divisé. Fleurs plus ou moins réduites, souvent réunies en inflorescences
denses, a symétrie radiaire, hypogynes ; périanthe différencié en calice et en co-
rolle, celle-ci scarieuse, 4 pétales soudés entre eux et a préfloraison imbriquée;
étamines : (1-2 ou) 4, alternant gén. avec les lobes de la corolle et insérées sur
le tube de celle-ci ; gynécée a 2 carpelles soudés entre eux, a ovaire uni- ou bi-
loculaire ou parfois 4-loculaire par division de chacune des loges en deux parties
par une fausse-cloison ; placentation axile, parfois presque basale ; ovules : 1 ou
plusieurs par cavité.

Famille 141. Plantaginaceae (Plantaginacées)


Plantes herbacées. Feuilles opposées, verticillées ou plus gén. disposées en rosette ba-
silaire, a limbe entier a divisé, dépourvues de stipules. Inflorescence : un épi, ou bien fleurs
solitaires ou groupées par 2-4. Fleurs a symétrie radiaire, hermaphrodites ou plus rarement
unisexuées, 3-4-méres. Calice a sépales soudés entre eux a la base. Corolle gamopétale,
scarieuse-marcescente, formée d un tube étroit et de 3-4 divisions gén. étalées-réfléchies
apres la floraison. Etamines : 4, alternant avec les lobes de la corolle et gén. soudées a
celle-ci, a filets long. saillants. Carpelles : (1-)2, soudés entre eux ; ovaire supére ; I style,
dépassant long. la corolle. Fruit : une pyxide a 2-4 loges (éventuellement par formation de
fausses-cloisons) ou un akéne. — Famille subcosmopolite, comprenant env. 265 espéces,
surtout des régions tempérées.
Une rosette de feuilles a limbe linéaire, aigu au sommet, demi-cylindrique ou
presque cylindrique, creusé en gouttiére a la base. Fleurs unisexuées, les
males solitaires, les femelles par 1-3(-4) a la base du pédoncule de la fleur
male. Plante aquatique ou croissant sur des berges humides, stolonifere (Fig.
1, is O13), PEGE! WE ARCHES scenecemsarrmumecmmmsnnxeedasiomdusennas 1. Littorella

609
141. Plantaginaceae

Soit une rosette de feuilles a limbe étroitement lancéolé-linéaire a largement


ovale ou elliptique (Fig. 2 a 7, p. 613), soit des feuilles caulinaires opposées
ou verticillées (Fig. 12, p. 613). Fleurs hermaphrodites, parfois accompa-
gnées de fleurs unisexuées (*), groupées en épi dense, subglobuleux, ovoide
ou cylindrique. Plantes non aquatiques, des stations séches ou humides, sans
stolons (sauf parfois chez P. lanceolata). Fruit : une pyxide .... 2. Plantago

1. Littorella Bercius

Littorella uniflora (L.) Ascuers. (Syn. : L. lacustris L.; L. juncea Beraius). (Littorelle.
Oeverkruid. Strandling). — 3-10 cm. — Juin-aotit. — Hydrohémicrypt. ros. — Berges des
étangs sur sols sablonneux ou graveleux inondés durant de longues périodes ; ne fleurit que
dans les zones exondées. — Mar. mér., Camp. : AR-R ; Mar. (sauf mér.), Fl., Brab., Mosan
occ., Ard., Lorr., Tert. par. : RR. En régression dans le territoire de la Flore. — Europe occ.
et médiane. — (Fig. 1, p. 613).
’ OBS. — II convient de ne pas confondre les rosettes foliaires de cette espéce avec
celles d’Jsoetes div. sp. ou avec celles de Lobelia dortmanna. Les principales différences
sont les suivantes :
— Lobelia : Feuilles plus ou moins aplaties, obtuses au sommet, creusées de deux ca-
naux aériféres, pourvues de stomates, contenant du latex ;
— Littorella : Feuilles demi-cylindriques a presque cylindriques, aigués au sommet,
dépourvues de canaux aériféres ou munies (chez les plantes submergeées) de petits canaux
disposés de fagon radiaire, présentant des stomates, sans latex ;
—TIsoetes : Feuilles presque cylindriques ou plus ou moins aplaties, atténuées-aigués au
sommet, creusées de quatre canaux aériféres, dépourvues de stomates, sans latex.

2. Plantago L. (Plantain. Weegbree. Wegerich)

REM. — 1.-— Les feuilles de nombreuses espéces ont un limbe a nervures paralléles,
comme chez les Monocotylédones.
2. — Beaucoup d’espéces du genre sont trés variables et, de plus, présentent
des monstruosités parfois assez déroutantes : épi remplacé par une touffe de feuilles, épi
avec une rosette de feuilles a sa base, inflorescence composée de plusieurs épis sessiles ou
pédonculés, épi bi- a multifide, limbe foliaire a bords soudés en forme de sachet, fascia-
tions, etc.

1 Tige portant des feuilles opposées ou verticillées. Epis plus ou moins


ovoides, portés par des pédoncules naissant a |’aisselle des feuilles cau-
linaires (Fig. 12, p. 613). Tube de la corolle glabre, ridé transversale-
TCI scccscannesarnasesumamcmmeniennemmansvaminmanmmnanioes 6. Plantago arenaria
Feuilles toutes en rosette a la base. Pas de tige feuillée (sauf chez certains in-
dividus monstrueux). Epis ovoides, subglobuleux ou cylindriques, por-
tés par des hampes basilaires. Tube de la corolle glabre ou velu, lisse ...

2 Limbe foliaire étroit ou 4 divisions étroites, a peine plus large au milieu qu’a
la base. Tube de la corolle velu dans sa moitié inf. Epi allongé-cylin-
CTIQUE oo. .eecsecesecesseesseeeseeeseeesneecssecssacerseecseeessecsssecsseeetaeersasenaeeeasessnaeenaes 3

(*) On rencontre parfois, chez plusieurs espéces de ce genre, des plantes dont toutes
les fleurs sont exclusivement femelles, par suite de l’avortement des étamines.

610
141. Plantaginaceae

Limbe foliaire élargi (*), lancéolé ou ovale 4 elliptique, jamais divisé, en-
tier, superficiellement denté ou parfois muni de grosses dents obtuses ou
méme de petits lobes a la base. Tube de la corolle glabre. Epi subglobu-
leux a allongé-cylindrique oo. cece cece ccseesscsseesecseesscssesscessesessseeeeees 4
Limbe foliaire pennatipartite 4 pennatifide, ou parfois seulement denté ou
méme entier et linéaire chez les petits exemplaires ; feuilles charnues ou
non, a pétiole non creusé en gouttiere (Fig. 2, p. 613). Capsule a 3 loges.
Craies Jomeues CGY, 1 TO mexicncummacsxemamannanvemanes 1. P. coronopus
Limbe foliaire entier ou pourvu de quelques rares dents, étroitement lancéo-
lé-linéaire; feuilles charnues, a pétiole plus ou moins creusé en gouttiére
(Fig. 3, p. 613). Capsulea 2 loges. Graines longues de 2-2,5 mm ..........
ee 2. P. maritima
Limbe foliaire lancéolé, au moins 5 fois aussi long que large (Fig. 4, p. 613).
Hampe de l’inflorescence a 5 sillons profonds. Epi gén. ovoide-oblong
a subglobuleux. Capsule a 2(-3) graines ; celles-ci canaliculées sur l’une
Aes FACES wo eeeecceccereeseeceteeneesseeesceaessscseecseeseeseaeenseeaes 3. P. lanceolata
Limbe foliaire ovale a elliptique, gén. au plus 4 fois aussi long que large.
Hampe de I’inflorescence non sillonnée, tout au plus faiblement striée.
Epi cylindrique plus ou moins allongé, dense ou lache. Capsule conte-
nant gén. au moins 4 graines ; celles-ci non canaliculées, parfois plus ou
MOINS ANQUICUSES 00.0... ceceeeessceesecseetsseeeeeseseeeeeceaeesseceeesseseneeeseeeneseseeeaees 5
Feuilles a pétiole beaucoup plus court que le limbe; celui-ci couvert sur
les deux faces de poils courts, blanchatres (Fig. 5, p. 613). Hampe de
l’inflorescence gén. beaucoup plus longue que les feuilles. Epi mar long
de 2-6(-10) cm, plus court que la hampe. Corolle blanchatre-jaunatre.
Capsule a (2-)4(-6) graines. Fleurs légérement odorantes ... 4. P. media
Feuilles 4 pétiole égalant le limbe ou un peu plus court ; limbe gén. glabre,
plus rarement courtement velu (Fig. 6 et 7, p. 613). Hampe de l’inflo-
rescence dépassant peu les feuilles. Epi mar long de (3-)5-20(-45) cm,
gén. de méme longueur ou un peu plus long que la hampe. Corolle brun
rougeatre a purpurine. Capsule contenant 6-30 graines. Fleurs non odo-
TESS scnssmanecsneanmenencrensnanesmyansemnemneeemesvemmenencrammesmmenanmsnwcess 5. P. major
OBS. — 1. — Adventices : Plantago afra L. (Syn. : P. cynops L. p.p., nom. rejic.
propos.), P. lagopus L. et P. ovata Forssk.
2.—Lhybride Plantago xmixta Domin (Syn. : P. xincerta P. Fourn.) (P
major media) s’ observe rarement.
Plantago coronopus L. (Plantain corne de cerf. Hertshoornweegbree. Krahenfuss-
Wegerich). — 5-30 cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. ros., parfois Thér. — Pelouses,
lieux sablonneux, bord des chemins, terrils, falaises maritimes; espéce a tendance
halophile. — Mar., Boul. : C ; Fl., Camp., Pic., Brab. (surtout centr.) : R ; Lorr., Tert.
par. : RR; ailleurs : parfois adventice. — Europe mér. et occ., SW de |’ Asie, Afrique
du Nord, Macaronésie. Devenu subcosmopolite.
OBS. — 1.—L’espéce est trés variable en ce qui concerne la forme du limbe fo-
liaire et la pilosité. Les petits exemplaires ne doivent pas étre confondus avec Plantago
maritima. Outre le fait que les individus a feuilles linéaires de P. coronopus sont gén.
de plus petite taille (dépassant rarement 15 cm de hauteur), leur limbe foliaire ne pré-
sente qu’une seule nervure visible, alors qu’il y en a 3-5 chez P. maritima.

(*) Voir cependant l’obs. 1 sous le n° 3 (Plantago lanceolata var. tenuifolia).

611
141 . Plantaginaceae
2.—Cette espéce est en expansion dans les milieux urbains (aux env.
de Bruxelles notamment) ; elle est non seulement favorisée par l’utilisation de sels de
déneigement, mais résiste aussi fort bien aux pollutions et a la tonte des pelouses.
2.— P. maritima L. (Plantain maritime. Zeeweegbree. Strand-Wegerich). — 15-60 cm.
— Juin-sept. — Hémicrypt. ros. — Prés salés. — Mar. : AR. — Subcosmopolite (sols
salés).
OBS. — A l’état stérile, il convient de ne pas confondre cette espéce avec Triglo-
chin maritima, espéce qui vit également dans les prés salés. Voir l’obs. 2 sous cette
derniére espéce, p. 784. Voir aussi l’obs. 1 sous le n° précédent.
3. — P. lanceolata L. (Plantain lancéolé. Smalle weegbree. Spitz- Wegerich). — 5-50 cm. —
Mai-sept. — Hémicrypt. ros. — Prairies, bord des chemins, friches, pelouses séches.
— CC. — Europe, Asie occ. et centr., Afrique du Nord, Madére. Devenu subcosmopo-
lite (surtout régions tempérées). — Médicinal.
OBS. — 1|.—La var. tenuifolia Crépin, de valeur taxonomique douteuse, posséde
des feuilles linéaires, 4 limbe large de 1 mm env.
2. —Le rhizome épais produit parfois des stolons d’ou naissent de nou-
velles rosettes.
4.— P. media L. (Plantain moyen. Ruige weegbree. Mittlerer Wegerich). — 15-45 cm.
— Mai-aotit. — Hémicrypt. ros. — Prairies, pelouses, bord des chemins ; espéce plu-
tot calciphile. — Boul., Pic., Fluv., Mosan, Lorr., Champ., Eifel centr. : C-AC ; Mar.
(surtout sept.), Brab., Ard. : R ; ailleurs : RR, souvent d’indigénat douteux, ou nul. —
Europe, Asie occ. — Médicinal.
5.— P. major L. (Plantain a larges feuilles. Grote weegbree. Breit-Wegerich). — 10-40
(-60) cm. — Mai-sept. — Hémicrypt. ros. ou Thér.
OBS. — L’espéce présente de nombreuses variations stationnelles gén. sans va-
leur taxonomique : accommodats nains piétinés, individus géants liés 4 des sols excep-
tionnellement riches,... Deux sous-espéces, reli¢es par des intermédiaires, ont pourtant
été reconnues dans le territoire de la Flore :
Capsule contenant gén. 6-13(-15) graines ; opercule souvent brusquement rétréci dans
le haut (Fig. 8, p. 613). Graines longues de 1,1-1,6 mm, a angles émoussés, brun
clair a olivatre (Fig. 10, p. 613). Hampe florale gén. dressée dés la base. Limbe
foliaire le plus souvent ovale, entier ou grossiérement denté dans la moitié inf. et
brusquement contracté en pétiole, parfois un peu cordé a la base (Fig. 6, p. 613) .
sevcanwsuyeyyseuverressovevuavancesnneseatestvenacenscracarienriernsnassenuperesbenasesnrsortenetesiens a. subsp. major

141. Plantaginaceae

1. Littorella uniflora : plante fleurie (« 1/2).


2. Plantago coronopus : feuilles (* 1/2).
3. Plantago maritima : feuille (* 1/2).
4. Plantago lanceolata : feuille (< 1/3).
5. Plantago media : feuille (x 1/2).
6. Plantago major subsp. major : feuille (« 1/2).
7. Plantago major subsp. intermedia : feuille (< 1/2).
8. Plantago major subsp. major : capsule (* 6).
9. Plantago major subsp. intermedia : capsule (* 6).
10. Plantago major subsp. major : graines (* 12).
11. Plantago major subsp. intermedia : graines (* 12).
12. Plantago arenaria : plante fleurie (x 1/3).

612
613
142. Scrophulariaceae

Capsule contenant gén. (12-)16-24(-30) graines ; opercule souvent progressivement


rétréci dans le haut (Fig. 9, p. 613). Graines longues de 0,9-1,3 mm, a angles bien
marqués, brun foncé 4 noiratre (Fig. 11, p. 613). Hampe florale souvent un peu
ascendante a la base, parfois couchée-ascendante. Limbe foliaire le plus souvent
ovale-elliptique a elliptique, typiquement muni dans sa moitié inf. de grandes
dents obtuses (parfois méme de petits lobes) (mais parfois entier) et plus ou moins
graduellement rétréci en pétiole (Fig. 7, p. 613) 0... cee b. subsp. intermedia
a. subsp. major. — Terrains vagues, prairies, bord des chemins, endroits piétinés,
berges et graviers des rivi¢res. — CC. — Europe, Asie tempérée, Macaronésie.
Devenu subcosmopolite. — Médicinal.
b. subsp. intermedia (GiLiB.) LANGE (Syn. : P. uliginosa F.W. Scumipt ; P. intermedia
Giuis.). — Sols dénudés, étangs mis a sec, berges et graviers des rivieres, dépres-
sions dans les dunes, en des sites non ou peu piétinés et moins rudéralisés que
ceux occupés par la subsp. major. — Mar., Camp., Fluv. : AR-R ; ailleurs : R-RR
ou peut-étre méconnu. Fréquence et distribution a réétudier dans le territoire de
la Flore. — Aire générale insuffisamment connue, comparable a celle de la sous-
espéce précédente.
6.— P. arenaria WatpsT. et Kit. (Syn.: P indica L.; P. ramosa Ascuers.; P. scabra
Moencx). (Plantain des sables. Zandweegbree. Sand-Wegerich). — 15-40(-65) cm. —
Juin-sept.(-oct.) — Thér. — Terrains vagues sablonneux, dunes rudéralisées, graviers
des riviéres, ballast des voies ferrées. — Introduit ¢a et la : AR-RR ; souvent abondant
dans ses stations. — Europe mér., centr. et or., Asie occ., Afrique du Nord. — [*]

ORDRE 63. SCROPHULARIALES


Familles : Scrophulariaceae, Globulariaceae, Orobanchaceae, Acantha-
ceae, Bignoniaceae, Pedaliaceae, Martyniaceae, Lentibulariaceae.
Plantes ligneuses ou plus souvent herbacées. Feuilles simples a composées,
parfois réduites-écailleuses (notamment plantes parasites). Fleurs gén. bien dé-
veloppées, typiquement a symeétrie bilatérale, celle-ci parfois peu marquée, hy-
pogynes ou parfois perigynes ou épigynes ; périanthe différencié en calice et
en corolle, celle-ci a pétales soudés entre eux et a préfloraison imbriquée ou
rarement contortée; étamines typiquement en nombre moindre que les lobes de
la corolle : 2 ou 4, insérées sur le tube de la corolle ; gynécée a 2 carpelles soudés
entre eux, a ovaire uni- ou biloculaire ; placentation axile, pari¢tale ou parfois
centrale ; ovules : gén. plusieurs ou rarement | seul par loge.

Famille 142. Scrophulariaceae (Scrophulariacées)


Plantes herbacées, parfois hémiparasites sur des racines, ou rarement arbustes ou
petits arbres. Feuilles alternes ou opposées, gén. simples, sans stipules. Inflorescence : un
épi, une grappe, une panicule, ou encore fleurs solitaires. Fleurs hermaphrodites, a symé-
trie bilatérale, parfois presque radiaire. Calice a 4-5 divisions soudeées entre elles, parfois
seulement juste a la base. Corolle a 4-5 pétales soudeés entre eux. Etamines : 2-4-5, insérées
sur le tube de la corolle. Carpelles : 2, soudés entre eux ; ovaire supére, a 2 loges ; placen-
tation axile ; 1 style et 1-2 stigmates. Fruit : une capsule a plusieurs graines. — Famille
subcosmopolite, comprenant env. 3000 espéces.
1 Etamines : 5, toutes fertiles, les filets (au moins ceux des 3 étamines sup.)
couverts de poils laineux violets, jaunes, orange ou blancs (Fig. 1, p.
623). Corolle jaune ou blanche (parfois teintée de violet ou de brun rou-
geatre a la gorge), 4 5 lobes presque égaux entre eux (Fig. 2, p. 623).
GCalice 4, 3 lobes Protons scsvecscveccseucnnacasennenenes 1. Verbascum p. 618

614
142. Scrophulariaceae

Etamines : 4 ou 2, parfois accompagnées de 1-2(-3) étamines stériles (ré-


duites a un filet plus ou moins transformé : staminodes) (Fig. 31 et 32,
P. 635) icecssccsessescsssessrecsrscsnsessesessssesseesseseseceseeseeeseeeeneesensessssenseeesesessees 2
Etaminess fertiles : 2 ..........cecccesssssssecssesssesceessseeceesseeeceessacesessseeecesssesceettceseees 3
Etamines fertiles : 4 oo... cicee cece cece cceessssseeeceeccccccecssseceeccecssecseeessaauseeseesesecsuans 5
Etamines saillantes, les 2 étamines fertiles non accompagnées d’étamines
stériles. Corolle bleue, rose ou blanche, a symétrie presque radiaire,
a tube souvent court (parfois difficilement visible) et 4 limbe plus ou
moins étalé en forme de roue. Calice gén. a 4 (parfois 4 5) lobes un
peu inégaux, non accompagné de bractéoles. Plantes glabres ou velues.
Feuilles toutes opposées ou en partie (parfois en majorité) alternes .......
ihc 0h a A al EN LEC TS 2. Veronica p. 620
Etamines incluses dans le tube de la corolle, les 2 étamines fertiles accom-
pagnées de 2(-3) étamines stériles ou staminodes. Corolle blanchatre ou
rose lilacé, a symétrie bilatérale, a tube plus ou moins allongé et a 2
lévres. Calice a 5 lobes. Plantes glabres. Feuilles toutes opposées ...... a
Calice a lobes inégaux, présentant a la base 2 bractéoles un peu plus lon-
gues que les lobes (au premier abord, le calice semble constitué de
7 sépales !). Corolle longue de 10-18 mm, blanchatre gén. veinée de
PONIES, PIAHIG VIVGOE scccansccsennonanmanemsceusmanscavemeres 12. Gratiola p. 634
Calice a 5 lobes égaux entre eux, non accompagné de bractéoles. Corolle
longue de 7-9 mm, rose lilacé. Plante annuelle ........cceeesseseesesseeeeeeseees
prereset ereemeiewm emcee redres (L. dubia) 13. Lindernia p. 634
Tube de la corolle pourvu a la base d’un renflement, d’un sac ou d’un éperon,
a gorge plus ou moins fermée par un bourrelet formé par la lévre inf. (=
palais). Corolle a symétrie nettement bilatérale oo... ceceeeeseteeeeeeees 6
Tube de la corolle dépourvu 4 la base de renflement, sac ou éperon, a gorge
gén. plus ou moins ouverte, mais parfois fermée. Corolle a symétrie bi-
latérale ou presque radiaire 0.0... ee eeeceeeeeeseeeseeeeeecenecensceeeseceaeeteess 11
Corolle pourvue 4 la base d’un renflement n’ayant pas la forme d’un éperon.
Capsule s’ouvrant au sommet par 3 pores. Limbe foliaire elliptique-
oblong 4. linéaire, atténuéen Coit A 1a DAS sascssasemcusaismaasanneenes 7
Corolle pourvue a la base d’un éperon filiforme ou conique. Capsule s’ou-
vrant par 2 pores, par des dents ou par des Valves ........cccscessesseerseseeeees 8
Plante bisannuelle a pérennante. Lobes du calice ovales, bien plus courts que
le tube de la corolle ; celle-ci longue de 30-40 mm, pourpre, jaune, blan-
chatre ou panachée. Fleurs courtement pédicellées, placées 4 I’aisselle
de bractées ovales. Graines réticulées-alvéolées, non ailées ............0006
so ATER ae cE CE RR 8. Antirrhinum p. 632
Plante annuelle. Lobes du calice linéaires, égalant ou dépassant la corolle ;
celle-ci longue de 10-15 mm, rouge clair. Fleurs subsessiles, placées a
l’aisselle de bractées linéaires. Graines présentant une face presque lisse,
étroitement ailée, et une face excavée, papilleuse ..........ccseeseeeereeeeeeees

615
142. Scrophulariaceae

8 Limbe foliaire réniforme a suborbiculaire, ovale, hasté ou sagitté. Fleurs


gén. solitaires a l’aisselle des feuilles ; pédicelle beaucoup plus long que
TE GA CE scemsunaoruenmescesssanssnte
senna etensan ey smmnanaciaunanansasainncesnsmevemauneas 9
Limbe foliaire lancéolé a linéaire. Fleurs a l’aisselle de bractées, groupées en
une inflorescence terminale ; pédicelle de longueur variée ................ 10
9 Limbe foliaire lobé, réniforme a suborbiculaire; pétiole plus long que le
limbe. Plantes gén. glabres ou glabrescentes (*). Corolle violet pale,
marquée de jaune au palais. Capsule s’ouvrant par des fentes longitudi-
TALES oo. eeeeeeeeeeeneeeseeesseeeseeecsaeeeeeessscesaeeesaeessatenes 4. Cymbalaria p. 630
Limbe foliaire entier ou presque entier, ovale, hasté ou sagitté ; pétiole
plus court que le limbe. Plantes velues ou velues-glanduleuses. Corolle
jaune, a lévre sup. violette. Capsule s’ouvrant au sommet par 2 pores ...
beceuaceccsceesseceaeeceseeceaeeeeeeceaeecsaeeeseceseeessaeesssseeneeesseeseaeees 6. Kickxia p. 631
10 Capsule s’ouvrant au sommet par 2 pores. Bractées peu différentes des
feuilles. Pédicelle floral beaucoup plus long que le calice. Corolle rose
violacé pale, gén. marquée de jaune au palais ; éperon long de 1-2 mm
mcs nna nmr i NRT Sh 7. Chaenorrhinum p. 631
Capsule s’ouvrant par des fentes longitudinales. Bractées beaucoup plus
courtes que les feuilles. Pédicelle floral 4 peine plus long que le calice.
Corolle jaune ou bleu violacé pale ; éperon long de plus de 1,5 mm ......
i a TT EE RS IA OTERO NUNES 5. Linaria p. 630
11 Plante annuelle, haute de 2-5 cm, a tige rampante-stolonifére, s’enracinant
aux noeuds. Feuilles toutes basilaires, long. pétiolées (Fig. 25, p. 635).
Calice 45 dents. Corolle blanchatre ou rosée, a tube trés court et a limbe
de 2-3 mm de diam., a 5 lobes presque égaux entre CUX ......... eee
seceunevsuesaeesaceeestaeenseseeeesessaeseseeeeecseeessseseesseseaeeseeeeeenss 3. Limosella p. 629
Plantes annuelles ou vivaces, hautes au moins de 5 cm, présentant une tige
avec des feuilles caulinaires alternes ou opposées. Corolle a tube plus ou
moins allongé et 4 4-5 lobes souvent iN6QaUX ....... cee ceeeeeteeeeeteeteeteee 12
12 Feuilles alternes. Calice a5 lobes ou dents ..........ceeccceeceeeeeeeeeeeteeeneneees 13
Feuilles opposées. Calice a 4 ou 5 lobes ou dents 00.00... eee eeeeeeeteeee
ees 14
13 Limbe foliaire entier a denté. Corolle non bilabiée, en forme de tube ventru
ou de cloche, a 5 lobes. Fleurs pendantes (Fig. 33, p. 635). Calice a lobes
ONLICTS oo..eeeeeeeeceeeeeeeceeeneeeeeeeeeseeeeseeeseeceseeseseeesneeeeeeees 14. Digitalis p. 636
Limbe foliaire profondément découpé, pennatiséqué. Corolle a 2 lévres, la
lévre sup. comprimée latéralement, la lévre inf. a 3 lobes. Fleurs dres-
sées. Calice pourvu de lobes eux-mémes lobulés ou dentés-incisés (Fig.
39 et 40, p. 635) occ eee ese esseeeecseessecseeeneeees 20. Pedicularis p. 644
14 Calice 45 lobes ou dents. Plantes annuelles ou vivaces .........ccceceeeeeeeeeeeee 15
Calice a 4 lobes ou dents. Plantes annuelles oo... eee eseeeeeseessseteeeceees 17
15 Plante annuelle, haute de 5-15 cm, glabre. Fleurs solitaires a l’aisselle des
feuilles, souvent cléistogames et a corolle longue de 2,5-4 mm, rose

(*) Voir cependant l’obs. relative 4 Cymbalaria pallida.

616
142. Scrophulariaceae

pale, plus rarement chasmogames et alors a corolle longue jusqu’a 7


TH, ssssrcmamanemmnanmmenmeanee (L. procumbens) 13. Lindernia p. 634
Plantes vivaces, hautes de plus de 10 cm, munies de poils glanduleux abon-
dants ou au moins présents sur les pédicelles floraux. Fleurs gén. chas-
mogames, en cymes, en racémes ou rarement solitaires, 4 corolle longue
G’aAU MOINS 6 MM woes eecsesscseeeesesseseescsasecsecessesseatiesaeeetaeeenseeees 16
16 Corolle longue de 6-10 mm, a peu prés aussi longue que large, renflée-glo-
buleuse, brun verdatre, brun rougeatre ou vert jaunatre, a 5 petits lobes
inégaux. Souvent un staminode (= reste d’une 5° étamine) sous la lévre
sup. (Fig. 31 et 32, p. 635). Tige a section carrée (a angles parfois ailés).
Feuilles simples ou présentant parfois une grande foliole terminale et
1-2 petites folioles latérales, rarement limbe foliaire pennatifide a bipen-
NAUSCQUE sccsinnnamnnmnennmnamannnenmdmavness 10. Scrophularia p. 632
Corolle longue de 10-45 mm, plus longue que large, a tube en forme d’en-
tonnoir, jaune avec parfois des taches brunes ou brun rougeatre, a 2
lévres, la sup. bilobée, l’inf. trilobée. Pas de staminode. Tige cylin-
drique. Feuilles indivises «0.0... ceceeseeeseeeeeeteeeeees 11. Mimulus p. 634
17 Calice comprimé latéralement et rétréci au sommet. Corolle jaune, a lévre
sup. comprimée latéralement et présentant sous le sommet 2 dents blan-
chatres ou bleutées. Graines en forme de disque, souvent ailées ............
xocailteassmnnlsrseso me ness meat onmemnsirse ciel cummeiciotsseeres nates 19. Rhinanthus p. 642
Calice en forme de tube ou de cloche, non comprimé latéralement. Graines
JAUNSIS QUES oo sscscaccsm.c.ceacmaxecnsuaommmeis
massa uaa asdaana ssamnctanaanls 18
18 Lévre sup. de la corolle comprimée latéralement, carénée, a bords rejetés en
dehors. Capsule glabre, chacune des 2 loges a 1-2 graines. Feuilles (at-
tention : il s’agit des feuilles et non des bractées florales !) a limbe entier
ou les sup. 4 limbe pourvu de quelques longues dents vers la base ........
ee 15. Melampyrum p. 637
Lévre sup. non comprimée latéralement, presque plane ou en forme de
casque. Capsule velue ou glabre, chacune des 2 loges a graines nom-
breuses. Feuilles a limbe entier, denticulé, crénelé ou denté .............. 19
19 Lévre sup. de la corolle bilobée, seulement faiblement concave ; la léevre inf.
a 3 lobes échancrés a bifides. Corolle blanche ou lilas avec des stries
violettes et gén. une tache jaune sur la levre inf. Limbe foliaire ovale a
oblong-triangulaire, nettement denté-incisé ........ 16. Euphrasia p. 638
Lévre sup. de la corolle entiére ou peu échancrée, nettement arquée-concave,
la lévre inf. 4 3 lobes entiers. Corolle rougeatre ou jaune. Limbe foliaire
Vita A OVALE ACCCIS genes emcemnmennereennemorereoemnemaaneseemamaramsan 20
20 Corolle rougeatre ou jaune, longue de 5-11 mm. Fleurs gén. toutes tournées
d’un méme coté. Limbe foliaire entier ou 4 dents peu profondes et espa-
cées. Plantes non glanduleuses «0.0.0.0... cesses 17. Odontites p. 641
Corolle jaune, longue de 16-24 mm. Fleurs non disposées toutes d’un méme
cété. Limbe foliaire denté ou crénelé. Plante velue-glanduleuse dans le
FAITE “cnereneensarnaneieninnnnsoneranininnsinnsnshnnaarntiiiilicunnndiimshanen 18. Parentucellia p. 642
OBS. — 1.—Adventices : Bellardia trixago (L.) Ati. (Syn.: Bartsia trixago
L.), Calceolaria chelidonioides Hums., BonpL. et Kuntu et Hebenstretia integrifolia

617
142. Scrophulariaceae

L. (cette derniére espéce classée par certains auteurs dans une famille autonome des
Selaginaceae).
— Cette famille renferme de nombreuses plantes cultivées pour |’ or-
nement dans les parcs et les jardins. Outre certaines appartenant 4 plusieurs genres
traités dans la clé, signalons celles des genres Calceolaria L., Nemesia VENT. (en par-
ticulier N. caerulea Hiern) et Penstemon ScumiveL. Les suivantes ont été signalées
par ailleurs a l’état subspontané : Anarrhinum bellidifolium (L.) WiLLD., Asarina pro-
cumbens Mit., Collinsia heterophylla Buist ex GRAHAM, Erinus alpinus L. et Sutera
cordata (THuNB.) O. Kuntze. On cultive aussi pour l’ornement Paulownia tomentosa
(Tuuns.) Steup. (Syn. : P. imperialis SieBoLp et Zucc.), arbre atteignant 15 m de hau-
teur, originaire de la Chine et du Japon, a grandes feuilles a limbe ovale-cordé et pani-
cules de fleurs a corolle violacé pale, ponctuée de brun et marquée de 2 lignes jaunes
a la gorge ; il est rarement subspontané. Enfin, on cultive plusieurs espéces et hybrides
du genre Hebe Comm. ex Juss., proche du genre Veronica, mais a port buissonnant et
capsule plus ou moins comprimée dorsi-ventralement ; citons entre autres H. cupres-
soides (Hook. f.) Cock. et ALLAN et H. ochracea Asuwin [Syn. : H. armstrongii auct.
non (JOHNSON ex J.B. Armstr.) Cock. et ALLAN], a trés petites feuilles ressemblant a
des écailles de Cupressaceae, originaires de Nouvelle-Zélande, comme presque tous
les autres Hebe cultivés dans le territoire de la Flore.

1. Verbascum L. (Moleéne. Toorts. K6nigskerze)


REM. — |. — Les espéces du genre Verbascum possédent 5 étamines (3 étamines sup.
courtes et 2 étamines inf. longues) qui doivent étre examinées attentivement au moment
de la récolte (Fig. 1 et 2, p. 623). Des poils laineux violets, jaunes, orange ou blanchatres
couvrent les filets des 5 étamines ou au moins les filets des 3 étamines sup.
Les anthéres peuvent s’attacher de deux facons : elles sont soit réniformes et fixées trans-
versalement sur l’extrémité du filet (anthéres terminales) (Fig. 1, p. 623 : 4 gauche), soit
soudées obliquement sur l’un des cétés du filet (anthéres latérales) (Fig. 1, p. 623 : a droite).
2.—La couleur de la corolle, la forme et la longueur de |’anthére, la couleur
des poils laineux couvrant éventuellement le filet de l’étamine, la forme du stigmate doivent
étre notées au moment de la récolte. Il est conseillé de préparer, avec chaque échantillon
d’herbier, quelques corolles fendues et soigneusement étalées.
1 Filet des étamines glabre ou portant des poils laineux blanchatres ou jau-
natres. Corolle jaune ou blanche, non teintée de violet au centre. Feuilles
décurrentes ou non décurrentes, couvertes d’une pubescence dense for-
mée de poils étoilés. Inflorescence en panicule spiciforme .............006. 2
Filet des 5 étamines portant des poils laineux violets. Corolle jaune ou plus
rarement blanche, a gorge violette ou tachée de brun rougeatre. Feuilles
non décurrentes. Inflorescence en grappe simple ou en panicule spici-
FOTIME .eeeececesseesscessescceseeseeereceseessecseceneceseeeeeesecsaeceaeeeseeeesaeeeaeeaeeenseeaeeeseess 6
2 Les 5 étamines a anthére terminale et a filet portant des poils laineux blan-
chatres. Feuilles embrassantes, sessiles ou a pétiole court, jamais dé-
currentes. Corolle jaune clair ou blanche, de 20 mm de diam. au max.
Tige gén. ramifi¢e, 4 rameaux nombreux et de longueur a peu pres sem-
Dlable ....cccccccssccccceceecccceceeeetcccecessesecesesssceesseececeeseseaeeceeesttsceseenttaeeseeenes 3
Les 2 étamines inf. 4 anthére latérale et a filet glabre ou portant des poils lai-
neux blanchatres; les 3 étamines sup. a anthére terminale et a filet por-
tant des poils laineux blanchatres (Fig. 2, p. 623). Feuilles sup. souvent
décurrentes le long de la tige. Corolle jaune vif, jaune clair ou blanche,
de 15-30 mm de diam. Tige simple ou ramifiée, mais alors 4 rameaux
peu nombreux (moins de 20) et gén. de longueur inégale oo... eee 4

618
142. Scrophulariaceae

3 Plante munie (surtout a la face inf. du limbe foliaire) d’une pubescence


courte, grisatre, persistante. Feuilles sup. 4 limbe atténué a arrondi a la
base. Tige anguleuse dans le haut. Stigmate capité, souvent un peu plus
large que long. Bractées gén. longues de plus de 5 mm ..........ceeeeeeees
sad mono cieShcinlencb as RSGNG EFAs 5. Verbascum lychnitis
Plante munie (notamment a la face inf. du limbe foliaire) d’une pubescence
blanchatre se détachant en petits flocons. Feuilles sup. 4 limbe cordé a
la base. Tige arrondie dans le haut. Stigmate oblong-spatulé. Bractées
longues au max. de 5 MM ou... eee eseeeeeeseetteeseeeenes 6. V. pulverulentum
4 Les 2 étamines inf. a filet 3-4(-6) fois aussi long que l’anthére, celle-ci brié-
vement ou a peine décurrente. Stigmate capité. Corolle gén. jaune pale,
rarement blanche, a limbe concave, de (12-)18-25 mm de diam. Feuilles
décurrentes sur toute la longueur de l’entrenceud ............. 2. V. thapsus
Les 2 étamines inf. a filet (1-)1,5-2 fois aussi long que l’anthére, celle-ci
long. décurrente. Stigmate spatulé. Corolle gén. jaune vif, plus rarement
blanche, a limbe plan ou presque plan, de (20-)30-50 mm de diam. .... 5
5 Feuilles décurrentes sur toute la longueur de |’entrenceud ou sur presque
toute sa longueur, la tige bordée ainsi par une aile étroitement cunéi-
forme. Pubescence blanchatre. Panicule spiciforme dense .....................
1s nee ters nastier iiemseueenenesnncneasn 3. V. densiflorum
Feuilles décurrentes sur une partie seulement de la longueur de |’ entrenceud,
souvent trés peu décurrentes, a aile a bord arrondi. Pubescence jaunatre.
Panicule spiciforme moins dense, souvent interrompue 4 la base ...........
spent rH Aa SE We UN a ES ER ERENT ENSU RUBLE ERY 4. V. phlomoides
6 Inflorescence : une panicule spiciforme (fleurs groupées par 5-10 a l’aisselle
de chaque bractée), portant des poils étoilés et dépourvue de poils glan-
duleux. Pédicelle floral de longueur souvent inégale d’une fleur a I’ autre,
gén. 1-2 fois aussi long que le calice a la floraison. Corolle jaune. Les 5
étamines a anthére terminale. Tige souvent rameuse ............:eeeeeeeeeeee

Inflorescence : une grappe simple (fleurs solitaires a |’aisselle des bractées),


portant des poils glanduleux et dépourvue de poils étoilés. Pédicelle flo-
ral 2-3 fois aussi long que le calice. Corolle jaune ou blanche. Les 3
étamines sup. a anthére terminale ; les 2 inf. 4 anthére latérale (Fig. 1, p.
623). Tige gén. SiMple oe. eee eeseeeeeeeeeeneeeeneesneeeeeeaeens 1. V. blattaria
OBS. — 1.—Adventices ou subspontanés: Verbascum divaricatum KITTEL
(Syn. : KV xpseudophoeniceum Reicuarn ; V. blattaria x phoeniceum), V. phoeniceum
L., V. speciosum Scurap. et V. virgatum Stokes (Syn. : Ve blattarioides Lam.). Cette
derniére espéce semble en voie de naturalisation sur des terrils de schistes houillers
dans le Brab. occ. (France) et dans les dunes du Mar. ; elle ressemble a . blattaria,
dont elle différe notamment par des pédicelles plus courts (gén. au max. 5 mm, contre
5-25 mm chez V. blattaria) et la présence sur la tige de poils les uns glanduleux, les
autres non glanduleux (chez /. blattaria, poils tous glanduleux, accompagnés éventuel-
lement de glandes sessiles).
2. — Il existe de nombreux hydrides, qui sont gén. partiellement ou tota-
lement stériles. Ont été observés dans le territoire de la Flore : Verbascum densiflorum
x lychnitis (V. xramigerum Link), V. densiflorum x nigrum (V. xambiguum Lg3.), V.
densiflorum x phlomoides (V. xinterjectum Prunp ; Syn. : Ke xrostafinskii ZALEWSKI ;
V. xtrolanderi Rotum.), V. lychnitis x nigrum (V. xincanum Gaupwn ; Syn. : Ve xschie-

619
142 . Scrophulariaceae

deanum Kocn), V. lychnitis thapsus (V. xspurium Kocu ; Syn: V. xthapsi L. ?),
V. nigrum x phlomoides (V. xbrockmuelleri RuHMER) et V. nigrum = thapsus (V. xsemi-
album Cuaus. ; Syn. : % xcollinum Scurap. non SAuIsB.).
3.— Divers représentants du genre Verbascum sont cultivés pour l’or-
nement dans les jardins. Ils ressemblent souvent a X densiflorum ou a V. phlomoides,
mais plusieurs espéces exotiques, ainsi que des hybrides, sont probablement aussi pré-
sents. Certaines de ces plantes, qui restent a étudier dans le territoire de la Flore, sont
susceptibles de se rencontrer a |’état subspontané.
Verbascum blattaria L. (Moleéne blattaire. Mottenkruid. Schaben-K6nigskerze). — 40-
120 cm. — Juin-aoit. — Hémicrypt. ros. bisannuel. — Berges des riviéres, prés frais
de plaine alluviale dans la zone inondable, friches, terrains vagues, ballast des voies
ferrées, terrils. — Mar. mér., Boul., Fl., Camp., Pic., Brab., Mosan, Lorr., Champ., Tert.
par. : RR. — Europe, Asie occ. et médiane, Afrique du Nord. — Mellifére.
V. thapsus L. (Bouillon blanc a petites fleurs. Koningskaars. Kleinbliitige Kénigs-
kerze). — 30-200(-300) cm. — Juill.-oct. — Hémicrypt. ros. bisannuel. — Coupes
forestiéres, terrains vagues, bord des chemins, friches, ballast des voies ferrées, dunes
rudéralisées ; gén. sur des sols secs. — AC, sauf Mar., Fl., Camp. et Ard. (surtout val-
lées) : AR. — Europe, Asie tempérée, Madére. — Médicinal. — Mellifére.
V. densiflorum Berrov. (Syn.: Vv thapsiforme Scurap.). (Bouillon blanc a grandes
fleurs. Stalkaars. Grossbliitige K6nigskerze). — (30-)60-180(-220) cm. — Juill.-sept.
— Hemicrypt. ros. bisannuel. — Friches, bord des chemins, terrains vagues, coupes
forestiéres, ballast des voies ferrées, terrils ; espéce calciphile. — Pic. (surtout mér.),
Fluv., Mosan, Lorr., Champ., Tert. par.: AR ; Mar. (répandu aux env. d’Anvers), FI.
(surtout env. de Gand), Camp., Brab., Ard. or. (Oesling), Eifel centr. : RR ; ailleurs :
parfois adventice. — Europe. — Mellifére.
V. phlomoides L. (Moléne faux phlomis. Keizerskaars. Windblumen-KGnigskerze).
— 60-150 cm. — Juill.-aott. — Hémicrypt. ros. bisannuel. — Friches, coupes fores-
tiéres, bord des chemins, terrains vagues, terrils ; gén. sur des sols secs. — Tert. par. :
R ; Camp., Brab., Mosan, Lorr., Champ. : RR ; ailleurs : parfois adventice. — Europe
(sauf N), Asie occ, — Mellifére.
V. lychnitis L. (Moléne lychnite. Melige toorts. Mehlige Konigskerze). — 30-150 cm.
— Juin-sept. — Hémicrypt. ros. bisannuel. — Friches, coupes forestiéres, rochers, pe-
louses ouvertes, ballast des voies ferrées ; espéce calciphile. — Mosan, Lorr., Champ.,
Tert. par.: AC; Pic. mér.: AR; Ard. (surtout Oesling), Eifel centr.: AR-R; Boul.,
Brab. (surtout or.) : R-RR ; ailleurs : parfois adventice. — Europe, Asie occ., Afrique
du Nord. — Mellifére.
OBS. — La forme 4 corolle blanche [f. album (MILL.) Kocu] est beaucoup plus
répandue dans le nord-est du territoire de la Flore que la forme type (f. Lychnitis), a
corolle jaune.
V. pulverulentum VILL. (Syn. : % floccosum Waupst. et Kit.). (Moléne floconneuse.
Vlokkige toorts. Flockige Kénigskerze). — 50-150(-200) cm. — Juill.-sept. — Hémi-
crypt. ros. bisannuel. — Friches, coupes forestiéres, pelouses ouvertes ; espéce calci-
phile. — Pic. occ., Champ., Tert. par.: R ; Lorr.: RR; ailleurs : parfois adventice ou
rarement naturalisé. — Europe mér. et occ., Madére. — Mellifére.
V. nigrum L. (Moléne noire. Zwarte toorts. Schwarze K6nigskerze). — 50-150 em. —
Juin-sept. — Hémicrypt. — Coupes forestiéres, terrains vagues, bord des chemins, bal-
last des voies ferrées ; gén. sur des sols un peu frais. — Fluv., Mosan, Ard., Lorr., Eifel
centr. : C-AC ; Pic. : AC-AR ; Camp., Brab. or., Champ., Tert. par. : AR ; ailleurs : RR.
— Europe (sauf N et S), Asie médiane. — Mellifére.

2. Veronica L. (Véronique. Ereprijs. Ehrenpreis)


1 Inflorescence peu distincte du reste de la plante ; fleurs insérées par 1-2, soit
a l’aisselle de feuilles normales, soit a l’aisselle de bractées dont les inf.

620
142. Scrophulariaceae

different peu des feuilles mais dont les autres ont des dimensions qui
décroissent progressivement vers le haut ..........cccescsssessecsssessecseeeessens 2
Inflorescence : une grappe terminale ou axillaire, nettement distincte du reste
de la plante ; fleurs toutes munies de petites bractées trés différentes des
feuilles mormales 0.2.0... cccecccceseeesseeesseesenecceseeeesseeeseceneecessaeerseeeneeeens 14
Sépales accrescents et nettement cordés a la base (Fig. 3, p. 623). Limbe
foliaire 4 (3-)5(-7) grosses dents, paraissant presque autant de lobes, le
médian plus large que les latéraux (Fig. 4, p. 623). Corolle lilas rosé
pale, a lobes plus petits que les sépales. Capsule a (1-)2-4 graines de
25-3 MM de Alam. 0......eee eel eeceeeeseeseeseeceseceeeeeees 1. Veronica hederifolia

Sépales non accrescents ou faiblement accrescents, non cordés ou peu cor-


dés a la base. Limbe foliaire entier 4 pennatipartite. Corolle bleue, violet
rose ou blanche, a lobes de dimensions variées par rapport aux sépales.
Capsule a 4-30 graines de 2 mm de diam. au Max. ..........cceeseeteeeeees 3
Feuilles, au moins les moyennes et les sup., a limbe lobé 4 pennatipartite, a
3-1) LOUES onan ammeeeeumceinnes than mumentededananenmmemninians 4
Feuilles a limbe gén. entier ou denté, parfois presque lobé (mais alors le lobe
médian peu différent des autres ou plus petit que CeUX-Cl) oe 5
Feuilles moyennes et sup. a limbe env. aussi long que large, pennatifide a
pennatipartite, a 3-5(-7) lobes presque digités, le médian plus large mais
a peine plus long que les latéraux (Fig. 16, p. 623). Inflorescence courte
(1/3 env. de la hauteur de la plante). Sépales largement elliptiques ou
obovales (Fig. 15, p. 623). Diam. de la corolle : 5-8 mm. Graines d’env.
2 MM de diam. oo... eee eeeeeessseeseesseeeseesseeseeeeeeeeeseeeeeees 8. V. triphyllos
Feuilles moyennes et sup. a limbe env. 2 fois aussi long que large, pennati-
lobé a pennatifide, a 5(-7) lobes, le médian plus long et plus large que
les latéraux (Fig. 18, p. 623). Inflorescence allongée (plus de la 1/2 de
la hauteur de la plante). Sépales lancéolés (Fig. 17, p. 623). Diam. de la
corolle : 2-3 mm. Graines d’env. 1 mm de diam. «0.0.0.0... 9. V. verna
Diam. de la corolle : 8-15 mm. Pédicelles fructiféres dressés ou courbés au
sommet seulement, gén. nettement plus longs que la feuille située a leur
base. Style dépassant long. |’échancrure de la capsule ..............ceee 6
Diam. de la corolle : 8 mm au max. Pédicelles fructiféres dressés ou courbés
dés leur base, a peine plus longs que la feuille ou la bractée foliacée
située a leur base, ou plus courts, ou encore quasi nuls. Style plus court
a plus long que Pechanerure dé 14 CAPSS srsticsannssmmenmnassemememannc 7
Plante vivace, a tige gén. radicante. Limbe foliaire orbiculaire-réniforme, de
5-10 mm de diam., crénelé ; pétiole long de 1-2 mm. Sépales oblongs-
elliptiques, obtus, longs de 3-5 mm. Capsule (rarement formée) large de
4-5 mm, non réticulée, 4 lobes presque paralléles .......... 3. V. filiformis
Plante annuelle, a tige gén. non radicante. Limbe foliaire ovale, long de plus
de 10 mm, fortement denté ; pétiole long de 3-8 mm (Fig. 6, p. 623).
Sépales ovales-lancéolés, longs de 5-7 mm. Capsule large de 7-10 mm,
réticulée, a lobes trés divergents (Fig. 5, p. 623) we. 2. V. persica

621
142 . Scrophulariaceae

7 Plante vivace, pubérulente ou presque glabre, parfois glanduleuse dans le


haut; tige couchée a la base, radicante aux noeuds inf. Limbe foliaire
faiblement crénelé ou parfois entier (Fig. 24, p. 623). Fleurs insérées a
l’aisselle de bractées dont les inf. different peu des feuilles proprement
dites mais dont les autres décroissent progressivement de taille. Corolle
blanchatre ou bleu pale avec des veines plus foncées. Style dépassant
nettement l’échancrure de la capsule (Fig. 23, p. 623) .....ccccceeeeeeeeeee
eceececeseesceseeseeesaescesseeeeaeeeeecerecsssesseecaeeceeeeneeseneeeees 13. V. serpyllifolia
Plantes annuelles, gén. pubescentes ou pubescentes-glanduleuses, rarement
glabres (mais dans ce cas, style presque nul) ; tige dressée 4 couchée,
Ben. TOM TACICATIIS GUK TGUS secccnsussninessmsaccserammannmxacscmaerannsenneassane 8
8 Fleurs toutes a l’aisselle de feuilles normales. Plantes plus ou moins velues.
Pédicelles fructiféres courbés (groupe de Ve agrestis) vuccccscscseereeeees 9
Fleurs en grappe bien distincte dans le haut mais peu individualisée dans
le bas, insérées a l’aisselle de bractées dont les inf. different peu des
feuilles proprement dites mais dont les autres sont plus petites et souvent
moins dentées que les feuilles. Plantes presque glabres ou velues. Pédi-
celles fructiféres toujours dressés, parfois trés COUTTS 0... cece 11
9 Capsule a poils tous glanduleux et de longueur assez homogéne (Fig. 9, p.
623), chaque loge renfermant 2-7 graines ; style plus court que |’ échan-
crure de la capsule. Corolle blanchatre, plus ou moins veinée de bleu, le
lobe sup. gén. bleu clair ou lilacé. Limbe foliaire gén. 1,5-2 fois aussi
long que large (Fig. 10, p. 623) oo... eee seeeneeneeneeeees 5. V. agrestis
Capsule portant des poils simples courts mélés a de longs poils glanduleux.
Corolle bleue, non veinée, parfois avec le lobe inf. plus pale. Limbe
foliaire env. aussi large que long ou méme (feuilles inf.) plus large que
LONG oeeececeeececcenceeccenseeseesceseeseesaeeseecaecaeceaeceeeeaecnseeseeeaeeaensseaeeesereeeeneaes 10

Veronica agrestis : calice fructifére et capsule (x 2).


10. Veronica agrestis : feuille (< 1).
11. Veronica polita : calice fructifére et capsule (x 2).
12. Veronica polita : feuille (x 1).
13. Veronica arvensis : calice fructifére et capsule (« 2).
14. Veronica arvensis : feuille (< 1).
15; Veronica triphyllos : calice fructifére et capsule (x 2).
16. Veronica triphyllos : feuille (< 1).
17. Veronica verna : calice fructifére et capsule (x 2).
18. Veronica verna : feuille (x 2).
19, Veronica praecox : calice fructifére et capsule (* 2).
20. Veronica praecox : feuille (* 1).
21. Veronica acinifolia : calice fructifére et capsule (* 2).
2s Veronica acinifolia : feuille (x 2).
23. Veronica serpyllifolia : calice fructifére et capsule (* 2).
24. Veronica serpyllifolia : feuille (x 1).

622
142. Scrophulariaceae I (Verbascum, Veronica)

Verbascum blattaria : étamines a anthéere terminale et a anthére latérale.


Verbascum densiflorum : fleur vue de face, montrant les 3 étamines sup.
courtes, a filet poilu et anthére terminale, et les 2 étamines inf. longues, a
filet glabre et anthére latérale ( 1/2).
Veronica hederifolia subsp. lucorum : calice fructifére, 4 sépales accres-
cents, et pédicelle (x 2).
Veronica hederifolia subsp. lucorum : feuille (x 1).
Veronica persica : calice fructifére et capsule (x 2).
aS

Veronica persica : feuille du bas de la tige (x 1).


a

Veronica opaca :calice fructifére et capsule (* 2).


Veronica opaca : feuille (x 1).

623
142 . Scrophulariaceae

10 Sépales plus ou moins hérissés sur les bords, mais a poils courts (ou parfois
presque glabres) sur la face ext., se recouvrant gén. par les bords vers
la base a la maturation des fruits (Fig. 11, p. 623) ; les poils de la base
des sépales env. de méme longueur que les autres. Capsule non caré-
née, chaque loge renfermant (2-)7-9(-15) graines ; style plus long que
’ échancrure de la capsule. Limbe foliaire un peu luisant, presque glabre
a la face sup. (Fig. 12, p. 623). Corolle bleue, parfois avec le lobe inf.
PIUS Pale oo... ee eecceeeeeteeeeecseeesseeseeseaeeeeecsaeeeseeeaeeeeeseeeenseeees 6. V. polita
Sépales hérissés sur les bords et sur la face ext., ne se recouvrant pas par les
bords a la maturation des fruits (Fig. 7, p. 623) ; les poils de la base des
sépales plus longs que les autres. Capsule mire carénée, chaque loge
renfermant (2-)5-6(-7) graines; style égalant env. l’échancrure de la
capsule. Limbe foliaire mat, plus ou moins velu sur les deux faces (Fig.
8, p. 623). Corolle uniformément bleu Vif... eee 4. V. opaca
11 Pédicelles fructiféres plus longs que le calice ou env. égaux a celui-ci. Sé-
pales non accrescents, un peu plus courts que la capsule. Corolle bleu
VUE cece ccccccteeescceecseccseeceeaceesceeceaeeceseeeeaeeeeeeceaeeseaeeesaseeeeeesseecssseesseeenaees 12
Pédicelles fructiféres presque nuls ou plus courts que le calice. Sépales un
peu accrescents, dépassant la capsule. Corolle bleu clair ou blanche .....

12 Feuilles 4 limbe nettement denté, les inf. courtement pétiolées (Fig. 20, p.
623). Capsule plus longue que large, l’extrémité du style dépassant long.
Pechatiorare (Pig. 19, p.. 623) scccaxxesasnssacasasesncasasiavoaneane 10. V. praecox
Feuilles a limbe a peine dente, toutes sessiles (Fig. 22, p. 623). Capsule plus
large que longue, l|’extrémité du style ne dépassant pas ou dépassant peu
Péchancrure (Fig. 21, p. 623) .....ceceescsscsseseseeseeesseens 11. V. acinifolia
13 Feuilles glabres, 4 limbe entier ou presque entier. Corolle blanche ou bleu
trés pale. Capsule glabre ; style presque nul. Tige glabre «0.0.0...
voseceaeeceseecesseseneeseseeceeeenseeceseecseseceessseeseeseeeesssseessseeeseeeesees 12. V. peregrina
Feuilles velues, a limbe denté (Fig. 14, p. 623). Corolle bleue. Capsule ve-
lue ; style bien visible (Fig. 13, p. 623). Tige a poils la plupart disposés
SUL MEME TANS JOMOUWUCINAUR sceccumeassasrsnamreamnnaraccnwe 7. V. arvensis
14 Inflorescence en grappe terminale allongée. Tube de la corolle bien vi-
sible. Limbe foliaire ovale-lancéolé a lancéolé-linéaire. Style long et
TENUOUS | scsaxecumcsacismmencnaenrmemcacensa
vera ce asaeARERETAT Aannneptdceddibih ddcadiiaue 15
Inflorescence en grappe axillaire allongée. Tube de la corolle trés court et
peu visible. Limbe foliaire et style variables 0.0... eee eeeeeeneeeeeeeee 16
15 Sépales aigus, dépourvus de poils glanduleux. Feuilles opposées ou verti-
cillées par 3-4 ; limbe 4 sommet acuminé et a bord denté en scie, gén.
en partie doublement (c’est-a-dire certaines dents elles-mémes dentées).
Plante robuste, a tige pubescente a glabrescente dans le haut, gén. haute
de plus de 50 CM oo... cece eeceeeeeeseeeseeceeeeeeeeneeseaeeneeeeeees 22. V. longifolia
Sépales obtus, gén. velus-glanduleux. Feuilles opposées ; limbe 4 sommet
obtus chez les feuilles inf., subaigu a subobtus chez les feuilles sup., et
a bord crénelé a subentier, a dents toujours simples. Plante peu robuste,
a tige gén. velue-glanduleuse dans le haut, ne dépassant pas 50 cm de
FSO eer snccoermenernonnonmmnencenmeareeramnomenianwmmmnenenasmmmenememes 23. V. spicata

624
142. Scrophulariaceae
16 Plantes glabres (sauf parfois l’inflorescence plus ou moins glanduleuse) ou
plus rarement pubescentes mais alors a limbe foliaire lancéolé-linéaire
(*), croissant dans des endroits Humides ...........ccccccesseesscssseeeeesseeesees 17
Plantes velues, a limbe foliaire jamais lancéolé-linéaire, croissant gén. dans
des milieux secs, rarement dans des milieux humides mais alors trés
OMDIagéS .......ceccesccesccseeeeecsseeseeseeesecseeeaeeeesseeeeeeeccssseeeeaecssssseseseressaseas 19
17 Une seule grappe de fleurs 4 chaque noeud. Limbe foliaire lancéolé-linéaire,
peu denté. Capsule dépassant nettement le calice; style flexueux.
Graines d’env. 2 mm de diam. Corolle rose pale, lilas ou blanchatre .....
sas eset a aRR RA CaRcRe eR eRUMNNNERERaRREeREREeERTSERT eaRNaNEtERRERAN ORR 15. V. scutellata
Deux grappes de fleurs s’opposant a chaque nceud. Limbe foliaire variable,
ovale a lancéolé. Capsule plus courte ou un peu plus longue que le ca-
lies ¢ style variable, Graines d’env. 0,5 mi Je Gigi, sessssssconscesserses 1
18 Feuilles toutes courtement pétiolées, a limbe un peu charnu, ovale-orbicu-
laire a ovale-oblong, obtus au sommet. Tige couchée-ascendante et radi-
cante dans le bas, cylindrique. Corolle d’env. 5-7 mm de diam., gén. bleu
Vil, PATSMIGHETOSEE: sos csneasanexamacrnannanncenmnedeeemenes 16. V. beccabunga
Feuilles, au moins les sup., sessiles, semi-amplexicaules, a limbe non ou peu
charnu, ovale-lancéoléa linéaire-lancéolé, aigu au sommet. Tige dressée
A dressée- ascendante, gén. a 4 angles plus ou moins marqués. Corolle
de 3-7(-10) mm de diam., bleue ou rose, gén. veinée de violacé ou de
rougeatre, rarement blanchatre ...ccceecesesseseese 17. V. anagallis-aquatica
19 Tige pourvue de deux lignes longitudinales de poils denses, gén. glabre entre
celles-ci, rarement velue tout autour (mais alors a pilosité plus lache
entre les deux lignes longitudinales). Capsule plus courte que le calice.
Graines d’env. 1 mm de diam. Sépales : 4 we. 18. V. chamaedrys
Tige pourvue de poils disposés uniformément tout autour. Capsule plus lon-
gue que le calice. Graines de 1,5-2 mm de diam. Sépales : 4 ou 5 ..... 20
20 Feuilles 4 pétiole long de 6-15 mm. Capsule plus large que longue, large
d’env. 8 mm. Inflorescence lache, constituée de 2-5(-8) fleurs. Bractée
beaucoup plus courte que le pédicelle floral. Sépales : 4, subégaux, longs
Ce 4-5 I oo cececeeeeneeseeeeeeeeseeseneeeseceeesneeeseeeeeeaees 19. V. montana
Feuilles a pétiole long de 6 mm au max. ou (sub)sessiles. Capsule plus lon-
gue ou env. aussi longue que large. Inflorescence dense (mais devenant
éventuellement plus ou moins lache aprés la floraison), gén. constituée
de plus de 8 fleurs. Bractée un peu plus courte a plus longue que le pédi-
Celle Floral oo... eeescceceeessccsseeeceessecsseeeseesesecseeesseessesseeesessceeesseessseeeeees Z
21 Feuilles 4 pétiole long de (1-)2-6 mm. Inflorescence munie d’abondants
poils glanduleux. Sépales : 4, subégaux, longs d’env. 2,5-3 mm. Diam.
de la corolle : env. 8 mm. Capsule obtriangulaire-cordiforme, dépassant
long. les sépales a MAtUTIte oo eee eteeeterteeeeenes 14. V. officinalis
Feuilles sessiles ou subsessiles. Inflorescence dépourvue de poils glandu-
leux. Sépales : (4-)5 (le 5° souvent trés petit), inégaux, les plus grands

(*) Voir dans ce cas 15. Veronica scutellata var. pilosa.

625
142. Scrophulariaceae

longs de 3-5 mm. Diam. de la corolle : 8-14 mm. Capsule suborbicu-


laire a obovale, ne dépassant pas ou dépassant peu les sépales a maturité
(groupe de Vo feUCriuM) wieeccccceccecseescctssseescssesscssesecsscesesesssestestsaseseeseees 22
22 Calice et capsule glabres (ou rarement quelques cils dans le haut des sé-
pales). Diam. de la corolle : 8-11 mm. Plante couchée-ascendante, haute
de 10-20(-30) cm. Feuilles des tiges fleuries 4 limbe oblong-lancéolé a
elliptique-lancéolé, long de 2 CM aU MAX. oe... eeeesceseeseeesecceeetsceeeenseees
wa. sain. serra Reise Sea UA 20. V. prostrata subsp. scheereri
Calice et capsule gén. ciliés ou velus. Diam. de la corolle : 10-14 mm. Plante
couchée-ascendante a4 subdressée, haute de 15-60 cm. Feuilles des tiges
fleuries a limbe ovale-oblong, gén. long de plus de 2 cm .......e eee
i EN a th GE TS WL GC EE RO AARNE 21. V. teucrium
OBS. — 1. — Adventices : Veronica campylopoda Boiss. et V. glauca Smitu.
2. — Veronica paniculata L. (Syn. : V. spuria auct. non L.) et V. urticifolia
Jaca. (Syn. : V latifolia auct. non L.) auraient été trouvés jadis en Belgique. Ces don-
nées demandent confirmation.
3. — On a signalé jadis en Lorr. frangaise |’hybride stérile Veronica xgo-
dronii Rouy (V. chamaedrys x montana) ; cette plante est 4 rechercher dans tout le
territoire de la Flore.
1.— Veronica hederifolia L. (Véronique a feuilles de lierre. Klimopereprijs. Efeu-
Ehrenpreis). — 5-30 cm. — Mars-juin. — Ther. — C-AC, sauf Camp. : AR et Ard. :
R. — Deux sous-espéces, parfois difficiles 4 distinguer et dont la distribution est en-
core mal connue dans le territoire de la Flore :
Fleurs relativement grandes (diam. de la corolle : 6-9 mm ; style long de 0,7-1,2 mm).
Pédicelles fructiféres atteignant 4 fois la longueur du calice, ne portant qu’une
ligne longitudinale étroite de poils, glabres ailleurs. Limbe foliaire relativement
épais, 4 3-5 lobes. Graines mires jaunatre pale a |’état frais, pourvues de canne-
lures radiales atteignant la dépression centrale, qui n’est pas distinctement entou-
rée d’une zone annulaire différenci€e 2.0.0.0... ceeeeeeeeeeeeeee a. subsp. hederifolia
Fleurs petites (diam. de la corolle : 4-6 mm ; style long de 0,3-0,7 mm). Pédicelles
fructiféres atteignant jusqu’a 7 fois la longueur du calice, portant souvent, outre
une ligne longitudinale étroite de poils, des poils plus longs, étalés, dispersés sur
tout le pourtour (Fig. 3, p. 623). Limbe foliaire relativement mince, a (3-)5-7 lobes
(Fig. 4, p. 623). Graines mires roussatre pale a |’ état frais, pourvues de cannelures
radiales s’estompant avant d’atteindre la dépression centrale, qui est entourée
d’une zone annulaire blanchatre et translucide ..0..... cece b. subsp. /ucorum
a. subsp. hederifolia. — Cultures, talus, friches, haies. — Surtout répandu dans 1’W
et le S du territoire de la Flore. — Europe, SW de |’ Asie, Afrique du Nord, Maca-
ronésie. Devenant subcosmopolite des régions tempérées.
b. subsp. Jucorum (KLETT et Ricnt.) Harty (Syn. : Vv sublobata M. Fiscuer ; Vv. hede-
rifolia L. var. lucorum Kxett et Ricut.). — Lisiéres forestiéres et bois sur humus
riche, souvent un peu rudéralisés, haies, parfois aussi cultures. — Europe (surtout
médiane).
2.— V. persica Porret (Syn. : V tournefortii C.C. GMEL. non VILL.). (Véronique de Perse.
Grote ereprijs. Persischer Ehrenpreis). — 5-40 cm. — Mars-oct. — Thér. — Cultures,
friches, talus. — C-AC, sauf Fl., Camp. et Ard. : AR. — SW de |’Asie. Naturalisé dans
la plus grande partie de 1’Europe et des régions a4 climat méditerranéen, depuis 1825
dans nos régions.
3. — V. filiformis SmirH (Véronique filiforme. Draadereprijs. Faden-Ehrenpreis). — 5-25
cm. — Cham. herbacé. — Avr.-juin. — Cultivé pour l’ornement dans les pelouses et

626
142. Scrophulariaceae

les jardins de rocailles. Se naturalisant facilement : terrains vagues, bord des chemins,
pelouses tondues, berges des cours d’eau. — AR-RR. — Asie Mineure. Naturalisé ca
et la en Europe. — [*]
4.— V. opaca Frizs (Véronique a feuilles mates. Doffe ereprijs. Glanzloser Ehrenpreis).
— 5-20 cm. — Avr.-mai et aoiit-oct. — Thér. — Cultures, friches, bord des chemins,
terrains vagues. — RR (surtout Fluv. sept. et districts mér.). En voie de disparition dans
le territoire de la Flore. — Europe centr. et or.
5.— V. agrestis L. (Véronique des campagnes. Akkerereprijs. Acker-Ehrenpreis). — 5-25
cm. — Avr.-juin et aotit-sept. — Thér. — Cultures, friches, terrains vagues, haies, bal-
last des voies ferrées. — C-AC, sauf Fl. et Ard. : AR, Camp. : RR. — Europe, SW de
Asie, Afrique du Nord, Macaronésie.
6. — V. polita Fries (Véronique a feuilles luisantes. Gladde ereprijs. Glanzender Ehrenpreis).
— 5-20 cm. — Avr.-oct. — Thér. — Cultures, friches, surtout sur des sols calcariféres.
—AR-R, sauf Camp. et Ard. : RR. — Europe, Asie tempérée, Afrique du Nord, Maca-
ronésie.
7.— V. arvensis L. (Véronique des champs. Veldereprijs. Feld-Ehrenpreis), — 5-30 cm. —
Avr.-oct. — Thér. — Cultures, talus, vieux murs, pelouses ouvertes, ballast des voies
ferrées. — C-AC. — Zones tempérée et subarctique de l’hémisphére boréal. Devenant
subcosmopolite.
8.— V. triphyllos L. (Véronique trifoliée. Handjesereprijs. Dreiteiliger Ehrenpreis). —
5-15 cm. — Mars-mai. — Thér. — Cultures, friches, surtout sur des sables acides. —
Lorr. (surtout NE et E) : AR-R ; Brab. centr. et or., Tert. par. : R ; ailleurs : RR ou nul.
En voie de raréfaction dans le territoire de la Flore. — Europe mér. et médiane, SW de
l Asie, Afrique du Nord.
9.— V. verna L. (Véronique printaniére. Kleine ereprijs. Frihlings-Ehrenpreis). — 5-55
cm. — Mars-mai. — Thér. — Cultures, friches, landes sableuses et plutdt acides. —
Tert. par. : AR ; Lorr. (surtout sept.), Champ. : R-RR ; ailleurs : nul ou disparu. — Eu-
rope, Asie sud-occ. et médiane, Afrique du Nord.
10.—V. praecox ALL. (Véronique précoce. Vroege ereprijs. Friiher Ehrenpreis). — 5-15
cm. — Mars-juin. — Thér. — Cultures, gén. sur des sables acides, pelouses ouvertes,
ballast des voies ferrées. — Tert. par. : R ; Mar., Pic., Brab., Mosan, Lorr., Champ.:
RR ou probablement disparu de la plupart de ces districts : ailleurs : parfois ‘adventice.
— Europe mér., centr. et or., SW de I’ Asie, Afrique du Nord.
OBS. — Espéce en voie de disparition dans le territoire de la Flore, sauf, trés
localement (SW de ce territoire), le long de voies ferrées, ott elle est apparue a la fin
des années 90.
11—V. acinifolia L. (Véronique a feuilles d’acinos. Steentijmereprijs. Steinquendel-
Ehrenpreis). — 5-15 cm. — Avr.-juill. — Thér. — Cultures sur des sols plutdt acides,
chemins herbeux. — Mosan : RR ; Camp. sept. (Pays-Bas) : RR, d’indigénat douteux ;
ailleurs : nul ou disparu. — Europe mér. et sud-centr., Asie Mineure.
12.—V. peregrina L. (Véronique étrangére. Vreemde ereprijs. Fremder Ehrenpreis). — 5-30
cm. — Avr.-oct. — Thér. — Cultures, pépiniéres, sites rudéralisés humides ou frais,
cimetiéres, berges des étangs et des cours d’eau. — AC-R. En expansion dans le terri-
toire de la Flore. — Amériques. Naturalisé en Europe ; devenant subcosmopolite.
13.—-V. serpyllifolia L. (Véronique a feuilles de serpolet. Tijmereprijs. Thymian-
Ehrenpreis). — 4-25 cm. — Mai-sept. — Hémicrypt. — Coupes et chemins fores-
tiers, prairies, friches et champs humides. — AC-AR, sauf Mar. (surtout sept.) : R et
Champ. : RR. — Zones tempérée et froide de l’hémisphére boréal.
14.—V. officinalis L. (Véronique officinale. Mannetjesereprijs. Wald-Ehrenpreis). — 15-40
cm. — Juin-aoit. — Cham. herb. — Landes, foréts claires, friches, coupes forestiéres,
gén. sur des sols acides. — Mosan, Ard., Eifel centr. : C ; Fl., Camp., Brab. (surtout

627
142 . Scrophulariaceae

centr.) : AC ; Lorr.: C-AR (mais R-RR en Lorr. mér.) ; Boul., Pic. (surtout occ. et
sept.), Tert. par.: AR ; ailleurs : R, sauf Champ. : RR. — Europe, Caucase. — Melli-
fére.
15.- V. scutellata L. (Véronique a écus. Schildereprijs. Schild-Ehrenpreis). — 10-40 cm.
— Juin-sept. — Hémicrypt. ou Hél. — Fossés, prairies marécageuses, carigaies, sur
des sols plutét acides. — Camp., Ard. : AR ; Pic. occ., Lorr. (surtout sept.), Champ.,
Tert. par., Eifel centr. : R ; ailleurs : RR. — Zones tempérée et froide de l’hémisphére
boreal.
OBS. — A cété de la var. scutellata, plante glabre ou presque glabre largement
répandue, on rencontre parfois, surtout dans la partie mer. du territoire de la Flore, la
var. pilosa VAHL, plus ou moins densément pubescente.
16.— V. beccabunga L. (Véronique des ruisseaux. Beekpunge. Bachbungen-Ehrenpreis,
Bachpunge). — 20-80 cm. — Mai-sept. — Hél. ou Hémicrypt. — Sources, fossés,
suintements, bord des ruisseaux. — C-AC, sauf Ard. : AR, Mar. et Camp. : R. — Eu-
rope, Asie tempérée, Afrique du Nord. — Mellifeére.
17.- V. anagallis-aquatica L. (Véronique mouron d’eau. Waterereprijs. Wasser-Ehrenpreis).
— 10-80(-100) cm. — Mai-aotit. — Hél., Hémicrypt. ou Thér. — Fossés, bord des
eaux, berges des étangs, orniéres des chemins humides. — Espéce trés variable, au
sein de laquelle on s’efforcera de distinguer les sous-espéces suivantes, les deux bien
connues du territoire de la Flore étant reliées entre elles par des populations plus ou
moins intermédiaires, certaines souvent considérées comme d’ origine hybride :
a. Capsule elliptique, dépassant long. le calice. Corolle blanchatre, parfois veinée de
HIS) sc.cicenenenee can sasnsaveveraaraisanteamnnsrene
eT aNTTEN causeTTeNEN c. subsp. anagalloides
Capsule ovale a suborbiculaire, égalant ou dépassant 4 peine le calice. Corolle
bleue ou rose, veinée de violet ou de rougedtre oo... cecsesessteceseesteeseeeeees b
b. Bractées linéaires, aigués au sommet, gén. plus courtes que les pédicelles fructi-
féres, ceux-ci gén. dressés ou étalés-ascendants. Sépales dressés 4 maturité
du fruit. Corolle de 5-7(-10) mm de diam., gén. bleue, veinée de violacé.
Capsule ovale a suborbiculaire, aussi longue ou un peu plus longue que large.
Feuilles a limbe ovale-lancéolé, d’un vert clair, les inf. souvent distinctement
péetiolées. Tige gén. Verte oc eeeeseeseeeetees a. Subsp. anagallis-aquatica
Bractées lancéolées, plus ou moins obtuses au sommet, gén. aussi longues ou
plus longues que les pédicelles fructiféres, ceux-ci gén. étalés plus ou moins
a angle droit. Sépales étalés a réfiéchis 4 maturité du fruit. Corolle de 3-5
mm de diam., gén. rose, veinée de rougeatre. Capsule suborbiculaire, un peu
plus large que longue. Feuilles a limbe lancéolé 4 linéaire-lancéolé, d’un vert
foncé, toutes sessiles. Tige souvent teintée de pourpre ..... b. subsp. aquatica
a. subsp. anagallis-aquatica. — AR-R, sauf Mar., Ard. et Eifel centr. : RR. — Sub-
cosmopolite.
b. subsp. aquatica NyMaN (Syn. : Ve catenata PENNELL). — Mar. : AC ; Fl., Camp.,
Pic. (surtout occ.), Brab. (surtout occ. et Fluv. sept.), Champ., Tert. par. : AR;
ailleurs : R-RR ou nul. — Zones tempérée et subarctique de |’hémisphére boréal.
c. subsp. anagalloides (Guss.) Bart. (Syn. : V. anagalloides Guss.). — A rechercher,
surtout dans la partie mér. du territoire de la Flore. — Europe mér. et sud-centr.,
SW de I’ Asie, Afrique du Nord. — * ?
18.- V. chamaedrys L. (Véronique petit chéne. Gewone ereprijs. Gamander-Ehrenpreis).
— 20-60 cm, — Avr.-juin. — Cham. herb. — Haies, talus, bois clairs, coupes et lisiéres
forestiéres, prairies séches. — C-AC. — Europe, Asie occ. et médiane. — Mellifére.
OBS. — Acdté de la var. chamaedrys, répandue, a feuilles sup. sessiles ou subses-
siles, on rencontre rarement la var. Jamiifolia (Hayne) G. Beck, a feuilles sup. souvent
plus grandes et distinctement pétiolées.

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142. Scrophulariaceae
19—V. montana L. (Véronique des montagnes. Bosereprijs. Berg-Ehrenpreis). — 15-50
cm. — Mai-juill. — Cham. herb. — Aulnaies et frénaies, chemins forestiers humides.
— Boul., Brab., Mosan, Tert. par. : AC-AR ; Lorr. (surtout sept.) : AC-R ; Pic. occ. et
sept., Ard., Champ., Eifel centr. : R. ; ailleurs : RR et d’indigénat douteux ou nul. —
Europe mér. et médiane, Caucase, Afrique du Nord. — Mellifére.
20.—V. prostrata L. subsp. scheereri J.P. Branpt [Syn. : V scheereri (J.P. Branpt) Hotus].
(Véronique couchée. Liggende ereprijs. Niederliegender Ehrenpreis). — 10-40 cm.
— Mai-juill. — Cham. herb. — Pelouses calcaires séches. — Mosan mér. (régions du
Viroin et de Han-sur-Lesse), Lorr. (surtout mér.), Champ., Tert. par. : R-RR ; Fluv. sept.
(Pays-Bas) : RR. — Europe occ.
OBS. — La subsp. scheereri différe de la subsp. prostrata, a distribution plus or.,
par sa corolle plus grande, d’un bleu plus vif et par ses feuilles moins pubescentes,
a limbe plus étroit. Certaines plantes du Fluv. sept. tendent un peu vers cette subsp.
prostrata.

21. V. teucrium L. (Véronique germandrée. Brede ereprijs. Grosser Ehrenpreis). — 20-60


cm. — Mai-juill. — Cham. herb. — Pelouses et talus secs, gén. sur calcaire ou parfois
sur sable calcarifére. — Lorr., Tert. par. : AR ; Mar. mér., Fluv. (Pays-Bas), Pic. mér. et
occ., Champ. : R ; Mar. sept. (Pays- Bas) RR,
: apparu assez récemment sur des digues;
ailleurs : disparu, douteux ou parfois introduit. — Europe mér., médiane et or., Asie
occ. — Mellifére.
OBS. — Cette espéce, dont la distinction est parfois délicate par rapport a Vero-
nica prostrata, est surtout représentée dans le territoire de la Flore par la subsp. vahlii
GaupIN [Syn. : K austriaca L. subsp. vahlii (GAuDIN) D.A. WEBB], a distribution occ.
et mér., caractérisée par sa tige plus ou moins couchée-ascendante, relativement basse,
et par ses feuilles ne dépassant pas 3 cm de longueur. La subsp. teucrium [Syn. :
austriaca L. subsp. teucrium (L.) D.A. WEBB] est parfois cultivée pour l’ornement dans
les jardins et a été observée a |’état subspontané ; elle semble exister aux Pays-Bas et
est a rechercher ailleurs dans le territoire de la Flore.
22.—V. longifolia L. [Syn. : Pseudolysimachium longifolium (L.) Oriz]. (Véronique a lon-
gues feuilles. Lange ereprijs. Langblattriger Ehrenpreis). — 50-90 cm. — Juin-aoit.
— Hémicrypt. — Fossés, bord des eaux, sites rudéralisés humides. — Camp. (vallées
de la Petite Néthe en amont de Lierre et du Dommel aux Pays-Bas), Lorr. occ. (vallée
de |’Aisne) : RR et d’indigénat douteux ; ailleurs : parfois adventice ou subspontané.
— Europe centr. et or., Asie tempérée. — Mellifére.
OBS. — Des cultivars dérivés de cette espéce et de la suivante (certains résultant
probablement de l’hybridation des deux espéces) sont cultivés pour |’ornement dans
les jardins. Ils se rencontrent parfois a |’état subspontané.
23. V. spicata L. [Syn.: Pseudolysimachium spicatum (L.) Oriz]. (Véronique en épi. Aar-
ereprijs. Ahriger Ehrenpreis). — 8-40(-50) cm. — Juin-aotit. — Cham. herb, — Pe-
louses sur des sables calcariféres; espéce thermophile. — Tert. par. : R-RR. — Europe
meér., médiane et or., Asie médiane. — Mellifére. — *
OBS. — Voir l’obs. sous le n° 22 (Veronica longifolia).

3. Limosella L.

Limosella aquatica L. (Limoselle. Slikgroen. Schlammling). — 2-5 cm. — Juin-oct. —


Thér. — Gréves des étangs mésotrophes ou oligotrophes, chemins temporairement inondés,
mares asséchées. — Mar. (surtout mér. et env. d’Anvers), Fl., Camp., Fluv., Mosan, Ard.,
Lorr., Champ., Tert. par.: RR. En régression dans le territoire de la Flore (sauf aux env.
d’Anvers, gén. dans des terrains industriels). — Zones tempérée et froide de l’hémisphére
boréal. — (Fig. 25, p. 635).
OBS. — Dans les milieux ot la plante est constamment submergée, elle reste stérile et
développe des feuilles flottantes a trés long pétiole.

629
142. Scrophulariaceae
4. Cymbalaria HILL

Cymbalaria muralis P. Garrtn., B. Mey. et ScHers. [Syn.: Linaria cymbalaria (L.)


Mit.]. (Cymbalaire. Muurleeuwenbek. Zymbelkraut). — 5-30 cm. — Avr.-juill. — Cham.
herb. — Fentes des vieux murs a ciment calcaire, rarement rochers et rocailles calcaires. —
AC, sauf Camp, Ard., Lorr. (sauf sept.) et Eifel centr. : R. — Europe sud-centr. Naturalisé
depuis longtemps dans la majeure partie de |’Europe (sauf N), en Afrique du Nord et en
Macaronésie.
OBS. — Cymbalaria pallida (Ten.) Wettst. [Syn. : Linaria pallida (TEN.) Guss.], in-
digéne en Italie centr., est parfois cultivé pour |’ornement dans les jardins et a été observé a
l’état naturalisé dans le Mosan (vieux mur a Roly). Cette espéce se distingue de C. muralis
par sa corolle plus longue (15-25 mm, éperon compris, contre 9-15 mm chez C. muralis) et
sa pubescence plus dense et persistante.

5, Linaria Mi. (Linaire. Vlasleeuwenbek. Leinkraut)


1 Corolle jaune, souvent marquée d’orangé au palais, non striée de violet, lon-
gue d’au moins 20 mm, éperon compris. Graines a aile large de 0,6 mm
CTV. oeeeeccccsscccssceesceeeseeseeeeseaceeesseceeaecesseessnaeeesseeeseecssaeeesneeeeeneeseeesnaeeeenes 2
Corolle bleu violacé pale, stri¢e de violet, longue de moins de 20 mm, éperon
compris. Graines ailées Ou Non ailéeS 2.0.0... eee cece eeeeeeereeteeteteeeeees 3
2 Plante vivace, a tige dress¢ée. Limbe foliaire long de 30-80 mm et large de
3-6 mm. Corolle longue de 25-35 mm, éperon compris. Sépales ovales-
lancéolés, acuminés au sommet. Graines papilleuses (Fig. 26, p. 635) ...
EoneReuncuanaxuiycEnierrecnemeaNsereaete erst naneacmennpleysieas 1. Linaria vulgaris
Plante annuelle, a tige couchée-ascendante. Limbe foliaire long de 6-20 mm
et large de 1-2 mm. Corolle longue de 20-25 mm, éperon compris. Sé-
pales linéaires, obtus au sommet. Graines lisses (Fig. 27, p. 635) ..........
Saceeseeeesaeeseaeeeeseeeeceessaeesseseeenseeeneeeeseaeecssaeesseesensseseaeesessasenseesegs 4. L. supina
3 Corolle longue de 9-14 mm, éperon compris, celui-ci droit. Feuilles, sauf les
sup., rapprochées et paraissant verticillées par 3-6. Graines trigones, non
ailées (Fig. 29, p. 635). Plante ViVaCe .... cee eeeeseeeeeereeteees 2. L. repens
Corolle longue de 4-7 mm, éperon compris, celui-ci fortement courbé.
Feuilles toutes distantes entre elles. Graines ailées (Fig. 28, p. 635).
Plante annuelle ........ec eee eeeeseceeeseceessecseessecsesesesseseeeees 3. L. arvensis
OBS. — 1. —Linaria <sepium ALLMAN, hybride entre L. repens et L. vulgaris,
n’est pas rare dans les stations ot! les deux parents croissent ensemble ; on le distingue
par ses graines de deux types, les unes étroitement ailées, les autres 4 3 angles non ailés
(Fig. 30, p. 635), et par la coloration intermédiaire de la corolle.
2. — Linaria simplex (WitiLp.) DC., a corollejjaune pale, souvent stri¢e
de violet, longue de 5-9 mm, éperon compris, celui-ci droit, et a graines ailées, a été
observé récemment le long de voies ferrées dans le N de la France (Mar., Brab. occ.,
Lorr.). Cette espéce est susceptible de se naturaliser dans cette région.
3. — Linaria arenaria DC. a été signalé jadis dans les dunes littorales aux
env. de Dunkerque ; il s’agissait apparemment d’une introduction accidentelle.
4.—Autres adventices ou subspontanés: Linaria bipartita (VENT.)
Desr., L. chalepensis (L.) Mitv., L. hirta (L.) Moencn, L. incarnata (VENT.) SPRENG.
[Syn. : L. bipartita auct. non (VENT.) DesF.], L. maroccana Hook. f., L. purpurea (L.)
Mitt. et L. triornithophora (L.) Desr. Une de ces espéces, L. purpurea, differant de L.
repens par la corolle pourpre violacé, 4 éperon courbé, env. aussi long que le reste de la

630
142. Scrophulariaceae

corolle (chez L. repens, éperon droit, égalant env. la moitié du reste de la corolle), est
naturalisée sur les murailles de Saint-Valéry-sur-Somme (Pic. mér., a la limite du terri-
toire de la Flore) et parfois subspontanée ailleurs (surtout dans les milieux urbains).
1.— Linaria vulgaris MILL. (Linaire commune. Vlasbekje. Gew6hnliches Leinkraut). —
20-70(-100) cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. — Bord des chemins, talus, friches, ter-
rains vagues, ballast des voies ferrées. — C-AC. — Europe, Asie occ. — Mellifére.
2.— L. repens (L.) Mitt. [Syn.: LZ. striata (LaM.) DC. ; L. monspessulana (L.) Mit.].
(Linaire striée. Gestreepte leeuwenbek. Gestreiftes Leinkraut). — 15-50(-80) cm. —
Mai-aoat. — Hémicrypt. — Friches, éboulis crayeux, talus, ballast des voies ferrées,
terrils ; espéce calciphile. — Champ. : C; Lorr, Tert. par. : AC ; Pic. (surtout mér.) :
AR ; Mosan, Ard. : AC vallée de la Meuse en amont d’Hastiére, RR ailleurs ; Boul.,
Brab. : R ; ailleurs : RR, introduit. — SW de Il’Europe. — Mellifére.
3.— L. arvensis (L.) Desr. (Linaire des champs. Blauwe leeuwenbek. Acker-Leinkraut).
— 10-30 cm. — Juin-aoit. — Thér. — Cultures, friches, graviers des cours d’eau. —
Fluv., Ard. or., Tert. par., Eifel centr, : RR ou plus probablement disparu ; ailleurs : nul,
inconstant ou disparu. En voie de disparition dans le territoire de la Flore. — Europe
mér., Asie Mineure, Afrique du Nord, Canaries. — Mellifeére.
4,— L. supina (L.) CHazeELLes (Linaire couchée. Liggende leeuwenbek. Liegendes Lein-
kraut). — 5-30 cm. — Mai-sept. — Thér. — Friches, cultures, moissons, éboulis cal-
caires, ballast des voies ferrées. — Mar., Pic. (surtout mér.), Lorr., Champ., Tert. par. :
R; Boul., Camp., Brab. : RR ; ailleurs : parfois introduit. Semble en progression vers
le NE. — SW de l’Europe, Afrique du Nord. — Mellifére. — * [*]

6. Kickxia Dum.
(Linaire. Stoppelleeuwenbek. Tannelkraut)
Feuilles (au moins les sup.) 4 limbe gén. hasté ou sagitté (rarement, dans des
échantillons réduits, muni seulement d’une petite dent latérale, voire simple-
ment ovale). Pédicelle floral glabre (sauf juste sous la fleur). Sépales ovales-
lancéolés, non accrescents. Corolle a éperon droit .......... 1. Kickxia elatine
Feuilles toutes 4 limbe ovale a ovale-elliptique, cordé a arrondi a la base. Pé-
dicelle floral velu sur toute sa longueur. Sépales ovales a ovales-oblongs,
accrescents. Corolle a éperon COurbE 00... ee eee eee eeeeeeee 2. K. spuria
OBS. — Kickxia xconfinis (Lacrorx) S06 (Syn. : Linaria xconfinis Lacrotx), hybride
entre K. elatine et K. spuria, présente des feuilles ressemblant a celles de K. elatine et des
pédicelles floraux comparables a ceux de K. spuria.
1. — Kickxia elatine (L.) Dum. [Syn. : Linaria elatine (L.) Mit.]. (Linaire élatine. Spies-
leeuwenbek. Spiessblattriges Tannelkraut). — 10-40 cm. — Juin-oct. — Thér. —
Cultures, friches, surtout sur des sols argileux ou marneux, ballast des voies ferrées.
— Pic., Brab., Mosan, Lorr., Champ., Tert. par. : AR ; Mar. (polders) : R-RR ; ailleurs :
RR ou nul. — Europe (sauf N), SW de l’Asie, Afrique du Nord, Madere.
OBS. — Adventice : Kickxia elatine (L.) Dum subsp. crinita (MABILLE) GREUTER.
2.— K. spuria (L.) Dum. [Syn.: Linaria spuria (L.) Mix.]. (Linaire batarde. Eironde
leeuwenbek. Eiblattriges Tannelkraut). — 10-40 cm. — Juin-oct. — Thér. — Cultures,
friches, surtout sur des sols compacts et calcariféres, parfois aussi sites rudéraux. —
Pic., Lorr., Champ., Tert. par.: AC ; Boul., Mosan: R; Mar., Brab.: RR; ailleurs :
parfois adventice. — Europe, SW de |’ Asie.

7. Chaenorrhinum (DuBy) REICHENB.


Chaenorrhinum minus (L.) LANGE [Syn. : Linaria minor (L.) Desr.]. (Petite linaire. Kleine
leeuwenbek. Kleines Leinkraut, Orant). — 5-20 cm. — Juin-aotit. — Thér. — Ballast des

631
142. Scrophulariaceae

voies ferrées, cultures sarclées, jardins, graviers des riviéres, terrains vagues. — AC-AR.
— Europe (sauf N), SW de I’ Asie.
OBS. — Adventice (ou subspontané) : Chaenorrhinum origanifolium (L.) Kost.

8. Antirrhinum L.

Antirrhinum majus L. (Muflier 4 grandes fleurs, gueule de lion. Grote leeuwenbek.


Grosses L6wenmaul). — 30-70 cm. — Hémicrypt. — Fréquemment cultivé pour |’orne-
ment dans les jardins (nombreux cultivars). Subspontané ou naturalisé ¢a et la : terrains va-
gues, vieux murs, rochers proches des habitations. — Pic., Mosan, Tert. par. : R ; ailleurs :
RR. — Région méditerranéenne occ., Macaronésie. — Mellifére. — [*]
OBS. — Adventice : Antirrhinum graniticum RoTHM.

9. Misopates Rarin.

Misopates orontium (L.) Rarin. (Syn. : Antirrhinum orontium L.). (Muflier des champs.
Akkerleeuwenbek. Ackerlowenmaul). — 10-60 cm. — Juill.-oct. — Thér. — Moissons,
cultures, friches, de préférence sur des sols non calcaires, parfois terrains vagues et dé-
combres. — Camp., Pic. (surtout mér.), Brab. (sauf occ.), Mosan, Ard., Lorr. sept. : AR ;
ailleurs : R-RR. En régression dans le territoire de la Flore. — Europe, Asie tempérée,
Afrique du Nord, Macaronésie. Limites d’indigénat incertaines. — Mellifére.

10. Scrophularia L. (Scrofulaire. Helmkruid. Braunwurz)

1 Fleurs en cymes pédonculées a l’aisselle des feuilles sup. et formant une


longue panicule feuillée. Sépales aigus, dépourvus de bordure scarieuse.
Corolle jaune verdatre, 4 symétrie presque radiaire. Etamines : 4 ; pas de
staminode. Plante velue-glanduleuse. Feuilles indivises, 4 limbe large-
ment ovale, profondément denté «0.0.0... 4. Scrophularia vernalis
Fleurs en panicule terminale non feuillée. Sépales obtus, pourvus d’une bor-
dure scarieuse. Corolle brune ou pourpre brun, rarement jaune brunatre,
a tube verdatre, 4 symétrie franchement bilatérale, a lobe sup. nettement
plus grand que les autres. Etamines : 4, accompagnées d’un staminode.
Plantes glabres ou presque glabres, a l’exception souvent de poils glan-
duleux ou de glandes présents dans l’inflorescence ............0.c:cceee 2
2 Feuilles inf. 4 limbe pennatifide a bipennatiséqué. Staminode lancéolé.
Plante souvent un peu lignifiée dans le bas (port plus ou moins buisson-
NAN) eee ccc ccccecetecceeeeeeeeceeeeetaeeeeeeeeseessesaecessesessecessaeenes 5. S. canina
Feuilles toutes indivises ou présentant une grande foliole terminale et 1-2
petites folioles latérales. Staminode orbiculaire, réniforme ou plus large
que lone. Plantes herbacées jusqi'a 1a DASE sissicnsansoxaneneanvaesssanenmncnaveese 3
3 Tige a 4 angles aigus, mais non ailés. Sépales ovales, étroitement ailés.
Souche noueuse-renflée. Limbe foliaire aigu au sommet, denté en scie,
tronqué a cordé a la base, ne se prolongeant que légérement et inégale-
ment sur le pétiole. Staminode plus large que long, rétus . 1. S. nodosa
Tige a 4 ailes. Sépales suborbiculaires, largement ailés (bordure scarieuse
large de 0,5-1 mm). Souche non noueuse. Limbe foliaire se prolongeant
Sli le Peholé, Gui 6st HARCKCINERE GUE scene nccommnmnnmniamacnan 4

632
142. Scrophulariaceae
4 Staminode orbiculaire ou réniforme, entier (Fig. 31, p. 635). Limbe foliaire
obtus au sommet, crénelé, subcordé a largement cunéé a la base. Ailes
de la tige gén. larges de moins de 1 mm ..........
ee 2. S. auriculata
Staminode bilobé, a lobes divergents (Fig. 32, p. 635). Limbe foliaire aigu a
subobtus au sommet, denté en scie, arrondi a atténué a la base. Ailes de
la tige gén. larges de plus de 1 MM ou... ceeeeeteeeeeeneees 3. S. umbrosa
OBS. — Adventice : Scrophularia scopolii Pers.

Scrophularia nodosa L. (Scrofulaire noueuse. Knopig helmkruid. Knotige


Braunwurz). — 30-120 cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. — Foréts, sur des sols frais
et fertiles, coupes et lisi¢res forestiéres, rarement foréts humides et bord des eaux. —
C-AC, sauf Mar. : R. — Europe, Asie tempérée. — Mellifére.

S. auriculata L. (Syn. : S. balbisii Hornem. ; S. aquatica auct. non L., nom. rejic.).
(Scrofulaire aquatique. Geoord helmkruid. Wasser-Braunwurz). — 60-120 cm. —
Juin-sept. — Hémicrypt. — Bord des eaux, suintements. — AC-AR, sauf Fl., Camp. :
AR-R, Ard. : R-RR et Eifel centr. : nul. — Europe meér. et sud-occ., Afrique du Nord,
Madeére. — Mellifére.

S. umbrosa Dum. (Syn. : S. aquatica L., nom. rejic. ; S. alata Giuin.; S. ehrhartii StE-
vEN). (Scrofulaire ailée. Gevleugeld helmkruid. Gefliigelte Braunwurz). — 50-150
(-200) cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. — Bord des eaux. — Fluv., Mosan, Lorr. : AR ;
FI. (surtout or.), Pic. or., Brab. (surtout centr. et or.), Tert. par., Eifel centr. : R-RR ; a
rechercher ailleurs. — Europe médiane et or., SW de l’Asie. — Mellifére.
OBS. — On peut distinguer deux sous-espéces, dont la valeur taxonomique est
discutée ; leur répartition dans le territoire de la Flore doit étre étudiée :
Staminode env. 2 fois aussi large que long, fortement émarginé et progressivement
rétréci en pédicelle (Fig. 32, p. 635). Feuilles toutes a limbe aigu au sommet.
Rameaux dressés. Corolle brunatre clair oo... sees eeeseereenees a. subsp. umbrosa
Staminode presque 3 fois aussi large que long, faiblement émarginé et brusquement
rétréci en pédicelle. Feuilles inf. 4 limbe subobtus au sommet. Rameaux étalés.
Corolle brun rouge. — Serait plutot répandu dans le nord et l’est du territoire de
la Flore 0... eee b. subsp. neesii (WirTG.) E. Mayer (Syn. : S. neesii WirTG.)

S. vernalis L. (Scrofulaire printaniére. Voorjaarshelmkruid. Friihlings-Braunwurz). —


20-80 cm. — Avr.-juill. — Hémicrypt. — Coupes forestiéres, sur sol frais, anciens
parcs, terrains vagues, murs ombragés ; espéce calciphile. — Mosan, Brab., Tert. par. :
RR, naturalisé ; ailleurs : parfois adventice. — Europe mér. et médiane, SW de 1’ Asie.
— Mellifére. — [*]

S. canina L. (Scrophulaire des chiens. Hondshelmkruid. Hunds-Braunwurz). — 20-


70 cm. — Juin-sept.— Hémicrypt. ou Cham. — Remblais, terrils, friches, ballast
des voies ferrées. — Mar. (env. de Gravelines), Brab. occ. (France), Lorr. mér. : RR,
naturalisé ou parfois adventice. — Région méditerranéenne, Europe sud-centr. (Limite
d’indigénat incertaine). — [*]
OBS. — 1.—Cette espéce est connue comme introduite sur des terrils dans le
Brab. occ. francais, oi elle a été observée pour la premiére fois en 1949 ; plus tard,
dans les années 70, elle a été découverte, manifestement introduite également, en Lorr.
mér. ; enfin, une petite population a été observée, dans les années 2000, dans le Mar.
francais.

2. —Scrophularia canina est une plante assez variable, mais il semble


que tout le matériel du territoire de la Flore appartienne a la subsp. canina.

633
142. Scrophulariaceae

11. Mimulus L. (Mimule. Maskerbloem. Gauklerblume)


Plante entiérement pubescente-glanduleuse, a tige gréle. Feuilles longues de 1-4
cm, courtement pétiolées. Dents du calice subégales. Corolle longue de 1-2
cm, jaune, non tachetée de rouge ..........eeeeeeeeenees 1. Mimulus moschatus

Plante pubescente-glanduleuse seulement dans le haut (calices, pédicelles),


glabre ailleurs, a tige plus ou moins robuste. Feuilles longues de 1-7 cm, les
inf. pétiolées, les sup. sessiles. Dents du calice inégales. Corolle longue de
2,5-4,5 cm, jaune, gén. tachetée de rouge 00... eee 2. M. guttatus
OBS. — Divers taxons de ce genre sont cultivés pour l’ornement dans les parcs et les
jardins. C’est le cas notamment de Mimulus luteus L. var. rivularis LINDL., a inflorescence
glabre ou munie de poils glanduleux épars, et surtout d’hybrides entre ce taxon et M. gut-
tatus (M. xrobertsii SILVERSIDE) ou d’autres espéces. Ces plantes s’observent rarement a
l’état subspontané.
1.— Mimulus moschatus DoucL. ex Linpt. (Mimule musqué. Muskusplantje. Moschus-
Gauklerblume). — 10-20(-40) cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. — Lieux humides,
berges des cours d’eau. — Pic. or. et sept., Brab. or. (Pays-Bas), Mosan (vallée de la
Vesdre), Ard. : RR, naturalisé ; ailleurs : parfois adventice. — Amérique du Nord occ.
*

2.— M. guttatus DC. (Syn. : M. Juteus auct. non L.). (Mimule tacheté. Gele maskerbloem.
Gefleckte Gauklerblume). — 20-80 cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. ou Hél. — Berges
des cours d’eau, suintements. — Mar., Boul., Fl., Camp., Pic. sept., Brab., Mosan,
Ard., Lorr. nord-or. : R-RR, naturalisé ; ailleurs : parfois subspontané ou adventice.
En expansion, au moins localement, dans le territoire de la Flore. Parfois cultivé pour
Pornement au bord des piéces d’eau. — Amérique du Nord occ. — [*]

12. Gratiola L.

Gratiola officinalis L. (Gratiole. Genadekruid. Gnadenkraut). — 10-60 cm. — Juin-aott.


— Hémicrypt. — Berges des cours d’eau, prairies humides ou marécageuses. — Fluv.
(Pays-Bas), Lorr. (surtout vallée de la Meuse) : RR ; Camp. : tenu pour disparu mais re-
trouvé récemment (introduit ?) : RR ; Ard., Champ., Tert. par. : probablement disparu. En
forte régression dans le territoire de la Flore. — Europe mér. et médiane, Asie occ.

13. Lindernia ALL. (Lindernie. Lindernia. Biichsenkraut)


Etamines fertiles : 4, non accompagnées de staminodes. Pédicelles floraux gén.
plus longs que la feuille située a leur base. Fleurs gén. cléistogames, a corolle
dépassant peu le calice, rarement chasmogames et alors a corolle nettement
plus longue que celui-ci. Limbe foliaire entier ou subentier .............cceecee
eee eT er ee ee et ee 1. Lindernia palustris

Etamines fertiles : 2, accompagnées de 2 staminodes. Pédicelles floraux gén.


plus courts que la feuille située a leur base. Fleurs souvent chasmogames
(mais gén. cléistogames dans le territoire de la Flore ?), a corolle nettement
plus longue que le calice. Limbe foliaire souvent muni de quelques grosses
dete PSU PROLTNGES csccecnccmmemmmenenascnnnennennaen 2. L. dubia
1. — Lindernia palustris F.X. Harr. [Syn. : L. procumbens (Krocker) Bors ; L. pyxi-
daria L.]. (Lindernie étalée. Liggende lindernia. Liegendes Biichsenkraut). — 5-15
cm. — Juill.-sept. — Thér. — Etangs asséchés. — Lorr. or. : jadis RR, paraissant dis-
paru depuis longtemps, mais retrouvé en 1989 prés de la limite du territoire de la Flore,

634
142. Scrophulariaceae II

2S Limosella aquatica : plante fleurie (< 1/2).


26. Linaria vulgaris : graines (* 5).
27. Linaria supina : graines (x 5).
28. Linaria arvensis : graines (< 5).
29 Linaria repens : graines (* 5).
aU, Linaria <sepium : graines (* 5).
31. Scrophularia auriculata : fleur (St : staminode circulaire) (x 2).
32. Scrophularia umbrosa subsp. umbrosa : staminode bilobé (* 2).
33. Digitalis purpurea : fleur pendante (* 1/2).
34. Melampyrum cristatum : bractée et calice (* 1,5).
35. Melampyrum arvense : bractée et calice (x 1/2).
36. Euphrasia nemorosa : bractée (* 3).
3h, Euphrasia micrantha : bractée (* 3).
a8. Euphrasia stricta : bractée (* 3).
29), Pedicularis sylvatica : fleur (* 1).
40. Pedicularis palustris : fleur (* 1).

635
142 . Scrophulariaceae

dans la partie occ. du département du Haut-Rhin, prés de Fénétrange ; Camp. or. : RR,
probablement introduit (Zonhoven). — Europe centr. et or., Asie médiane et or. — * [*]
OBS. — Cette espéce a été observée en Belgique en 1995, en Camp. or., dans
un étang proche de celui ot! a été découverte deux ans plus tét l’espéce suivante. Son
introduction dans cette station est trés vraisemblable.
L. dubia (L.) PENNELL [Syn. : L. gratioloides Lioyp ; Ilysanthes dubia (L.) BARNH. ;
I. attenuata (SPRENG.) SMALL]. (Lindernie fausse gratiole. Schijngenadekruid. Grosses
Buchsenkraut). — 5-25 cm. — Juill.-sept. — Thér. — Etangs asséchés. — Camp. or. :
RR, naturalisé (Zonhoven). — Amérique du Nord. Naturalisé dans le SW de |’Europe
et localement en Allemagne (vallée de l’Elbe). — [*]
OBS. — 1. — Cette espéce a été découverte pour la premiére fois dans le territoire
de la Flore en 1993 ; elle a été introduite probablement par des transports de poissons
provenant de France, ou la plante est naturalisée depuis un si¢cle et demi. En expansion
aux env. de Zonhoven, elle est susceptible de se répandre en Camp. et ailleurs.
2. — Dans les stations connues jusqu’ici, les fleurs semblent gén. cléisto-
games, alors qu’ailleurs elles seraient le plus souvent chasmogames.

14. Digitalis L. (Digitale. Vingerhoedskruid. Fingerhut)

Corolle pourpre clair, tachetée de pourpre foncé a |’int., rarement blanche,


campanulée-ventrue, longue de 30-50 mm (Fig. 33, p. 635). Tige et pé-
dicelles grisatres-tomenteux. Limbe foliaire crénelé, a face inf. grisatre-
tomenteuse, a face sup. 4 pubescence asseZ COUTTS ........eecceseesseeeseeeeeees
eprsecunserenmemonenesanmseeattnampanmnesenanmnsemnnrmammenitstiSidibediibiieacs 1. Digitalis purpurea
Corolle jaune pale. Limbe foliaire denticulé, a face inf. non grisatre-tomen-
TENSE, & [ACE SUD. SIABTS secminnncnmnncemmmramnm 2
Pédicelles, bractées et calices presque glabres, seulement faiblement ciliés-
glanduleux sur les bords. Corolle en tube ventru, longue de 15-20 mm,
large de 5-7 mm, non tachetée a |’int. Limbe foliaire a bord et nervures
de la face inf. faiblement velus a glabrescents ...............06 2. D. lutea
Pédicelles, bractées et calices velus-glanduleux. Corolle élargie en cloche,
longue de (20-)30-40 mm, large de 15-20 mm, tachetée ou stri¢ée de brun
a l’int. Limbe foliaire a bord et nervures de la face inf. nettement velus
acmsrmanoymncenrsnaw masnennnnoneenannes ioe nmensennninti: St SBRRSISSR BA Shs RRA 3. D. grandiflora
OBS. — 1.— On connait des hybrides entre ces trois espéces. Dans le territoire de
la Flore, n’ont été observés que les hybrides Digitalis grandiflora x lutea (D. <media
Rotu) [Ard. or. (Oesling) : RR] et D. lutea < purpurea (D. <fucata Euru. ; Syn. : D.
xpurpurascens Rot) (Mosan, Ard. : RR).
2. — Digitalis lanata Exru., plante du SE de |’Europe, a inflorescence
laineuse et a corolle blanc jaunatre pourvue de stries réticulées purpurines, a été ob-
serve a l’état plus ou moins naturalisé dans le NE du Lorr., a Esch-sur-Alzette (G.-D.
de Luxembourg).
3. — Toutes les espéces du genre Digitalis sont trés toxiques.
Digitalis purpurea L. (Digitale pourpre, gant Notre-Dame. Vingerhoedskruid. Roter
Fingerhut). — 30-200 cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. ros. bisannuel. — Coupes et
lisiéres forestiéres, clairiéres, chemins forestiers, landes, toujours sur des sols siliceux.
— Ard. : C; Mosan: AC-AR ; Pic. occ., Brab., Lorr. occ. et sept.: AR ; Boul., FI.,
Tert. par., Eifel centr. : R ; Camp. (surtout sept.) : AC-AR, mais seulement naturalisé ;
ailleurs : RR, gén. introduit, ou nul. Souvent cultivé pour l’ornement dans les jardins
(notamment en Camp.). — Europe occ., Afrique du Nord, Macaronésie. — Médicinal.
— Mellifére.

636
142. Scrophulariaceae
2.— D. lutea L. (Digitale jaune. Geel vingerhoedskruid. Gelber Fingerhut). — 40-120 cm.
— Juin-aotit. — Hémicrypt. ros. bisannuel. — Lisiéres et coupes forestiéres, clairiéres,
talus, pelouses, sur des sols calcariféres. — Lorr. (sauf or.) : AC ; Mosan (surtout mér.),
Ard. or. (Oesling) : AR ; Pic. mér., Ard. (excepté Oesling), Champ., Tert. par., Eifel
centr. : RR ; ailleurs : parfois adventice. — Europe médiane et sud-centr. — Mellifére.
D. grandiflora Mitt. (Syn. : D. ambigua Murray). (Digitale a grandes fleurs. Groot-
bloemig vingerhoedskruid. Grossbliitiger Fingerhut). — 30-120 cm. — Juin-aoit. —
Hémicrypt. ros. bisannuel. — Lisiéres et coupes forestiéres, clairiéres, surtout sur des
schistes ; espéce thermophile. — Ard. or. (Oesling) : R ; Mosan, Ard. (excepté Oes-
ling), Eifel centr. : RR. — Europe centr. et or., Asie occ. — Mellifére.

15. Melampyrum L. (Mélampyre. Zwartkoren. Wachtelweizen)

Inflorescence lache et interrompue a la base, a fleurs tournées toutes d’un


méme cété. Corolle jaune pale, jaune franc, jaune lilas ou blanche, lon-
gue de 11-17 mm, 4 gorge presque fermée. Bractées vertes, présentant a
la base 0-6 dents plus ou moins allongées. Feuilles courtement pétiolées
ou sessiles. Plante presque glabre (tige, bractées, calices). Capsule a 4
BUANIES ccs. cuannseaveaas earmmmramim amammuenames ees 1. Melampyrum pratense
Inflorescence plus ou moins dense, a fleurs tournées en tous sens. Corolle
a gorge plus ou moins ouverte. Bractées gén. purpurines, au moins a la
base, rarement blanchatres ou vertes, pectinées ou pennatifides, a divi-
sions linéaires. Feuilles sessiles. Plantes pubescentes (tige, bractées) ....

Inflorescence subcylindrique ou conique. Bractées planes, ovales-lancéo-


lées, pennatifides, dressées, souvent munies a la face inf. de verrues
ponctiformes noires. Calice a dents a peu prés égales entre elles, plus
longues que le tube ; celui-ci courtement pubescent (Fig. 35, p. 635).
Corolle gén. purpurine a gorge jaune, parfois enti¢rement jaunatre, lon-
gue de 20-25 mm. Capsule gén. 42 graines ......... 2. M. arvense
Inflorescence quadrangulaire. Bractées pliées le long de la nervure médiane,
ovales-cordiformes et pectinées dans leur partie inf., lancéolées et en-
tieres dans leur partie sup., celle-ci dirigée vers le bas (au moins dans les
bractées inf.), dépourvues de verrues ponctiformes noires. Calice a dents
inégales, plus courtes que le tube ; celui-ci muni de deux rangées longi-
tudinales de poils (Fig. 34, p. 635). Corolle jaunatre ou jaune, maculée
de pourpre, longue de 12-16 mm. Capsule gén. 4 4 graines .............0.6.
ae rrp aes seer rcmmeenm oa 3. M. cristatum
OBS. — 1.—Les espéces du genre Melampyrum sont des plantes hémiparasites
sur les racines de diverses plantes herbacées et ligneuses.
2. — Ces plantes noircissent souvent presque totalement a la dessiccation.
3. — Les trois espéces connues dans le territoire de la Flore comprennent
un certain nombre de sous-espéces, caractérisées par l’époque de floraison (dimor-
phisme saisonnier), par le nombre de rameaux, par le nombre de feuilles intercalaires
(= feuilles insérées entre la paire sup. des rameaux et la base de l’inflorescence), par le
nombre d’entrenceuds situés sous |’inflorescence, par la longueur de ces entrenceuds,
par l’écologie et la distribution géographique. L’étude de cette variation, surtout chez
Vespéce la plus répandue, Melampyrum pratense, reste pratiquement a faire dans le
territoire de la Flore ; l’esquisse donnée ci-aprés n’en constitue qu’une premiére ap-
proche.

637
142. Scrophulariaceae

1.— Melampyrum pratense L. (Mélampyre des prés. Hengel. Wiesen-Wachtelweizen).


— 10-50 cm. — Juin-aotit. — Thér. — Foréts, coupes et lisiéres forestiéres, clairiéres,
chemins forestiers, landes, pelouses, sur sols secs et siliceux, plus rarement tourbiéres
ou pelouses mésophiles sur calcaire. — Camp., Ard., Eifel centr. : C-AC ; Fl., Mosan,
Lorr., Tert. par. : AC-AR ; Brab. (surtout centr.), Champ. : R ; Boul., Pic. (surtout occ.
et sept.) : R-RR. — Europe (sauf S), Asie occ. — Mellifeére.
OBS. — Plante trés variable, cette variation paraissant, au moins en partie, liée 4
l’écologie des populations. On pourra distinguer a tout le moins, mais parfois difficile-
ment, deux sous-espéces qui semblent reliées par des intermédiaires :
a. subsp. pratense : Feuilles sup. (sous les bractées) a limbe (5-)7-15 fois aussi long
que large, dépassant rarement | cm de largeur. Répandu, principalement sur des
sols plutét acides.
b. subsp. commutatum (Tauscu ex A. Kern.) C.E. Britton : Feuilles sup. (sous les
bractées) a limbe (2-)3-10 fois aussi long que large, atteignant 2 cm de largeur.
Plante souvent plus robuste que la précédente. Localisé a des sols calcaires.
2. — M. arvense L. (Mélampyre des champs. Wilde weit. Acker-Wachtelweizen). — 15-50
cm. — Juin-aott. — Thér. — Friches, pelouses, abords des cultures et des moissons,
sur des sols calcariféres. — Europe (sauf S), Asie occ. — Mellifére.
OBS. — On peut distinguer, dans le territoire de la Flore, deux sous-espéces dont
la valeur taxonomique et la répartition actuelle sont a étudier :
Feuilles intercalaires : 0 ou 1 seule paire. Bractées purpurines, munies de nombreuses
verrues ponctiformes a la face inf. Corolle purpurine. Tige comprenant 8-12 en-
trenoeuds sous |’ inflorescence oe ee cece ceeeeeeceeceeeeeeeeees a. subsp. arvense
Feuilles intercalaires : 2-4 paires. Bractées vertes ou blanchatres, munies de verrues
ponctiformes peu nombreuses ou dépourvues de telles verrues a la face inf. Co-
rolle jaunatre. Tige comprenant 12-16 entrenceuds sous |’inflorescence ................
ecessesseesesesscensensesaesseesseesseeseseseseeeesceaeceaeceeecsaeaeeeeeeesesas b. subsp. pseudobarbatum
a. subsp. arvense. — Lorr., Champ., Tert. par. : AC ; Pic. mér., Mosan (surtout mér.) :
AR-R; ailleurs : RR ou nul.
b. subsp. pseudobarbatum (Scour) WettsT. (Syn.: M. pseudobarbatum Scuur). —
Lorr. : RR. —
3.— M. cristatum L. (Mélampyre a crétes. Kamzwartkoren. Kamm-Wachtelweizen). —
10-35 cm. — Mai-aotit. — Thér. — Lisiéres et clairiéres forestiéres, gén. sur calcaire ;
espéce thermophile. — Eifel centr. : AR-R ; Pic. occ., Lorr. centr. et nord-or., Champ.
mér. : RR. — Europe mér. et médiane, SW de 1’Asie. — Mellifére.

16. Euphrasia L. (Euphraise. Ogentroost. Augentrost)


REM. — 1.—Le genre Euphrasia est trés difficile et demande de nouvelles études,
notamment en ce qui concerne les taxons présents dans le sud du territoire de la Flore. Le
traitement proposé ci-dessous reste dés lors imparfait.
2. — II faut bien distinguer les feuilles caulinaires des bractées qui se trouvent
sous chaque fleur.
3.—Des glandes sessiles se trouvent gén. a la face inf. des feuilles et des
bractées. Elles ne doivent pas étre confondues avec les poils glanduleux qui se rencontrent
dans |’ inflorescence chez la premiére des espéces citées ci-dessous.
| Bractées, calices et parfois pédicelles gén. pourvus de poils glanduleux,
ceux-ci rarement limités 4 la marge des bractées. Corolle s’accroissant
pendant la floraison, longue de 7-12(-15) mm. Capsule égalant 4 matu-
rité les dents du calice ou plus courte que Celles-Ci oi. ceeteeeeeeeee
seceeseeeeeecceaeessaeeeeeceaeeseeaeeeseeesneeessseeeensseeseeeeeeeens 1. Euphrasia officinalis

638
142. Scrophulariaceae

Bractées, calices et pédicelles dépourvus de poils glanduleux .............008. 2


Inflorescence dense, quadrangulaire, les bractées étant disposées sur 4 ran-
gées longitudinales. Feuilles et bractées épaisses et charnues-cassantes ;
feuilles gén. plus longues que les entrenceuds, a limbe a dents obtuses a
subaigués. Corolle longue de (4-)5-7(-8) mm dans les fleurs bien déve-
loppées. Tige robuste, 4 rameaux prenant souvent naissance dés le bas
de la plante. Capsule gén. plus courte a maturité que les dents du calice
eee eee ee eee eerste eee eeeee eee 5. E. tetraquetra
Inflorescence lache a plus ou moins dense, non quadrangulaire. Feuilles et
bractées minces ou peu épaisses, non ou guére cassantes ; feuilles plus
longues a beaucoup plus courtes que les entrenceuds ........ eee 3
Corolle longue de 7-10 mm dans les fleurs bien développées. Bractées a
dents trés long. aristées (dents gén. beaucoup plus longues que larges),
les inf. au moins gen. arquées vers l’apex (Fig. 38, p. 635). Limbe fo-
liaire 4 dents aigués a long. acuminées. Tige gén. rameuse, robuste. Cap-
sule gén. nettement plus courte a maturité que les dents du calice ou plus
TOVEIVGTE (SS SEAS commcminommeemeenemenncmmesememnrmenmeemedone 2. E. stricta
Corolle longue de 4-7,5(-8) mm dans les fleurs bien développées. Bractées a
dents non ou courtement aristées (dents gén. plus courtes ou a peine plus
longues que larges), les inf. rarement dirigées vers l’apex. Capsule gén.
égalant ou dépassant a maturité les dents du calice, rarement un peu plus
COULTC oo. eeeceeceeeeeeeeeceneessneceeeceseeeaeceeecueeeseeeseeceeseeseesseesseeseseenaeesneeseeenes 4
Tige filiforme, simple ou peu ramifiée, 4 rameaux gréles, ne prenant nais-
sance que dans la moitié sup. de la plante. Limbe foliaire étroit, long de
6(-8) mm au max., luisant a 1’état sec, a nervures non saillantes ; limbe
des feuilles caulinaires inf. 4 dents obtuses ; celui des caulinaires sup. a
dents plus aigués. Bractées dressées, munies de chaque coté de (3-)4-5
dents aigués ou acuminées (Fig. 37, p. 635). Corolle longue de 4-6(-7)
mm. Capsule égalant ou dépassant a maturité les dents du calice ...........
smc esr ect co ea cee Te RNR 3. E. micrantha
Tige plus robuste et gén. trés ramifi¢e, 4 rameaux prenant gén. naissance
dans la moitié inf. de la plante. Limbe foliaire long de 10(-12) mm au
max., gén. non luisant a l’état sec, a nervures plus ou moins saillantes a
la face inf. ; limbe des feuilles caulinaires inf. a dents subaigués; celui
des caulinaires sup. a dents aigués. Bractées étalées, munies de chaque
cété de 4-6 dents aigués a courtement aristées (Fig. 36, p. 635). Corolle
longue de 5-7,5(-8) mm. Capsule égalant a maturité les dents du calice,
rarement un peu plus COUrte oo... eee cece teeters 4. E. nemorosa
OBS. — 1.— Les espéces du genre Euphrasia sont des plantes hémiparasites sur
les racines des graminées et des cypéracées.
2. — Euphrasia coerulea Hopper et Furnr. a été signalé jadis erronément
dans |’ Eifel ; cette mention se rapporte en fait a E. frigida PuGsLey, mais la station
correspondante (apparemment disparue) se situe hors du territoire de la Flore. E. fri-
gida est a rechercher dans 1’E de ce territoire (notamment en Ard. nord-or., ou il a été
indiqué, mais aussi, semble-t-il, par erreur) ; il s’agit d’une espéce d’Europe sept. qui
se distingue principalement par les caractéres suivants : tige plus ou moins flexueuse,
simple ou peu ramifice (1-2 paires de rameaux dressés) ; 2-4(-5) entrenceuds seulement
sous l’inflorescence (alors que chez E. stricta, E. micrantha et E. nemorosa, il y a
gén. au moins 5 entrenceuds sous |’ inflorescence) ; bractées inf. souvent alternes (alors

639
142 . Scrophulariaceae

qu’elles sont gén. opposées chez les espéces précitées) ; corolle longue de 4,5-7(-8)
mm ; capsule égalant ou dépassant a maturité les dents du calice.
3. — Les espéces du genre Euphrasia peuvent s’hybrider entre elles, cer-
taines populations hybridogénes, 4 degré de fertilité élevé, étant difficiles a traiter taxo-
nomiquement. Dans le territoire de la Flore, de tels intermédiaires entre E. nemorosa
et E. stricta (E. xhaussknechtii WeTTsT.) paraissent répandus (voir l’obs. 1 sous le n°
4, E. nemorosa) ; les populations d’F. tetraquetra du territoire de la Flore ne sont par
ailleurs pas toujours bien caractérisées (inflorescence indistinctement quadrangulaire),
ce qui résulte probablement d’une hybridation avec E. nemorosa.
Euphrasia officinalis L. (Euphraise glanduleuse. Beklierde ogentroost. Grosser Au-
gentrost). — 10-40 cm. — Mai-oct. — Thér. — Pelouses, prairies, landes, bord des
chemins. — Europe médiane. — Mellifére. — Trois sous-espéces dans le territoire de
la Flore (la valeur taxonomique de la derniére étant contestée par certains auteurs) :
a. De 2-6 entrenceuds seulement sous |’inflorescence, ceux-ci 2-6(-10) fois aussi
longs que les feuilles. Tige simple ou peu ramifiée, 4 rameaux ne prenant
naissance que dans la moitié sup. de la plante. Floraison printaniére .............
sini AIEEE ere REET a. subsp. monticola
De 6-16 entrenceuds sous l’inflorescence, ceux-ci au max. 3 fois aussi longs que
les feuilles. Tige gén. trés rameuse, avec des rameaux prenant gén. naissance
dans la moitié inf. de la plante. Floraison estivale et autommnale ................ b
b. Bractées inf. atteignant 15 mm de longueur. De 6-10 entrenceuds sous 1’ inflores-
CONCE woeeeeeecccnseessecsseetseeenecesceesnecensesseeaeseseesseesaesesaeeteeeaes b. subsp. rostkoviana
Bractées inf. atteignant 9 mm de longueur. De 9-16 entrenceuds sous |’ inflores-
CONCE: szsssssesasessswteceerssernvaensecvcansunssassaras area ceuveneenenreree, c. subsp. campestris
a. subsp. monticola SiLveRSIDE [Syn. : E. rostkoviana Hayne subsp. montana (JorD.)
Wertst. ; £. montana Jorv.]. — Mai-juin(-juill.). — Surtout prairies 4 faucher.
— Sous-espéce présente surtout dans |’E du territoire de la Flore : Lort., Champ.,
Tert. par. : R ; Fl., Camp., Mosan, Ard. : RR.
b. subsp. rostkoviana (HAYNE) F. TOwNsEND (Syn. : E. rostkoviana Hayne). — Juill.-
oct. — AC-R.
c. subsp. campestris (JORD.) KERGUELEN et LAMBINON [Syn. : E. rostkoviana HAYNE
subsp. campestris (Jorp.) HAYEK]. — Juill.-oct. — R, ¢a et la.
E. stricta D. WoLFF ex LEHM. (Syn. : £. ericetorum Jorp. ex REUuT. ; E. officinalis auct.
non L.). (Euphraise raide. Stijve ogentroost. Steifer Augentrost). — 10-30(-40) cm.
— Juin-oct. — Thér. — Pelouses, rocailles, chemins secs. — AC-R. — Europe, Asie
médiane. — Mellifére.
OBS. — 1.-— Euphrasia stricta a parfois été confondu avec EF. salisburgensis
Funck ex Hoppe, étranger au territoire de la Flore. I] s’en distingue facilement par sa
capsule velue (et non glabre ou presque glabre, comme c’est le cas chez E. salisbur-
gensis).
2. — Voir les obs. sous le n° 4 (Euphrasia nemorosa).
E. micrantha REIcHENB. [Syn.: £. gracilis (Fries) DREJER]. (Euphraise gréle. Slanke
ogentroost. Schlanker Augentrost). — 5-15(-25) cm. — Juin-oct. — Thér. — Landes,
pelouses, sur des sols siliceux. — Ard. : R-RR ; Mar., Camp., Brab., Mosan, Lorr. :
RR. — Europe médiane et sept.
E. nemorosa (PERS.) WALLR. (Euphraise des bois. Bosogentroost. Hain-Augentrost).
— 7-40 cm. — Juin-oct. — Thér. — Pelouses, landes, chemins forestiers, terrils. —
Mosan, Ard. : AR ; ailleurs : R-RR ou peut-étre méconnu. — Europe médiane et sept.
OBS. — 1.- L’espéce est trés variable, a la fois par la longueur de la corolle, la
découpure du limbe foliaire et des bractées. Sa délimitation par rapport 4 Euphrasia
stricta peut étre délicate ; c’est ainsi que les échantillons 4 limbe muni de dents aigués

640
142. Scrophulariaceae

et a bractées possédant des dents inf. plus ou moins aristées sont peut-étre a considé-
rer comme des hybrides fertiles avec cette espéce. On notera que, chez E. stricta, les
dents inf. des bractées sont gén. arquées vers |’apex de la bractée, alors que chez E.
nemorosa, elles sont d’ordinaire plus ou moins étalées (ou méme parfois dirigées vers
le bas) (voir Fig. 36 et 38, p. 635).
2.—Le groupe d’Euphrasia nemorosa est particuliérement complexe
dans le SW du territoire de la Flore, ot — a cété d’E. tetraquetra et des intermédiaires
avec E. nemorosa — paraissent exister d’autres taxons affines. C’est le cas en particu-
lier d’E. confusa PuGsLey (Mar. mér.), a corolle longue de 5-9 mm, a tige et rameaux
flexueux ou ces derniers ascendants a la base et a feuilles inf. souvent trés petites ;
cette espéce peut aussi étre confondue avec E. stricta, qui est une plante plus robuste, a
capsule gén. nettement plus courte que les dents du calice (alors qu’elle égale env. ces
dents chez E. confusa). Le probléme posé par ces taxons (et leurs hybrides possibles)
est a réétudier.
E, tetraquetra (BréB.) ARROND. (Syn. : £. occidentalis WettstT.). (Euphraise 4 quatre
angles. Vierrijige ogentroost. Viereckiger Augentrost). — 10-20 cm. — Juin-sept. —
Thér. — Pelouses séches prés de la mer, dunes littorales. — Mar., Boul. : RR. — Eu-
rope occ. (limite N mal connue : jusqu’en Allemagne ?).
OBS. — Voir l’obs. 3 sous la clé des espéces, p. 640.

17. Odontites Lupw. (Odontite. Helmogentroost. Zahntrost)

Corolle rose ou rougeatre, longue de 8-11 mm, a lévres écartées. Anthéres


dépassant un peu la corolle, glabres sur leur plus grande partie mais
velues a l’une des extrémités et au point d’attache du filet. Feuilles et
bractées a limbe denticulé a faiblement denté ...... 3. Odontites vernus
Corolle jaune, longue de 5-9 mm. Anthéres glabres. Feuilles a limbe entier
ou a deux dents peu marquées ; bractées entieres oo... eee eeeeeeeeees 2
Corolle longue de 5-6 mm, d’un beau jaune, trés ouverte, a lévres trés diver-
gentes. Anthéres dressées dans le prolongement du filet, a théques s’ou-
vrant env. jusqu’au milieu. Style et étamines dépassant long. la corolle.
Capsule un peu échancrée aul SOMMET 0... eee eee eeeeteeeeeeee 1. O. luteus
Corolle longue de 8-9 mm, jaunatre ou jaune, a lévres paralléles et rappro-
chées. Anthéres faisant un angle droit avec le filet, a théques s’ouvrant
presque jusqu’a la base. Style et étamines ne dépassant pas la corolle.
Capsule tronquée ou arrondie au sommet ................ 2. O. jaubertianus
OBS. — Les espéces du genre Odontites sont des plantes hémiparasites sur les
racines des graminées.
Odontites luteus (L.) Ciarrv. [Syn.: Euphrasia lutea L.; Orthantha lutea (L.) A.
KERNER ex WETTST.]. (Odontite jaune. Gele ogentroost. Gelber Zahntrost). — 10-50
(-65) cm. — Aoiit-sept. — Thér. — Pelouses, lisiéres forestiéres, friches, sur calcaire
ou sur craie, parfois terrils. — Lorr. (surtout mér. et or.) : AR ; Champ., Tert. par. : R ;
Camp. or. : RR, introduit et naturalisé ; ailleurs : parfois adventice. — Europe mer. et
sud-centr., Asie Mineure, Afrique du Nord. — * [*]
OBS. — Plante utilisée pour la constitution de « pelouses fleuries » et naturalisée
sur des terrils en Camp. or., abondant 4 Zolder et Genk depuis le début des années
2000 ; elle pourrait s’observer ailleurs.
O. jaubertianus (BorEau) D. DretricH ex WAP. (Odontite de Jaubert. Franse ogen-
troost. Franzésischer Zahntrost). — 20-50 cm. — Aoitit-oct. — Thér. — Moissons,
pelouses sur calcaire ou sur craie, parfois terrils. — Champ., Tert. par. : RR ; Camp.
or. : RR, introduit. — France mér., occ. et centr. — * [*]

641
142. Scrophulariaceae

OBS. — Plante utilisée, comme |’ espéce précédente, pour la constitution de « pe-


louses fleuries », observée, comme celle-ci, sur des terrils a Zolder et Genk ; elle n’y
semble toutefois pas réellement naturalis¢ée. Odontites jaubertianus est en fait une es-
péce hybridogéne fixée et tétraploide entre O. Juteus et O. vernus subsp. serotinus;
des hybrides sporadiques peuvent cependant aussi résulter d’une hybridation récente
de méme nature. La plante observée sur terril en Camp. or. trouve peut-étre une telle
origine, les deux parents présumés existant dans le site.
3.— QO. vernus (BELLARDI) Dum. (Odontite rouge. Rode ogentroost. Roter Zahntrost). —
10-50(-70) cm. — Juin-oct. — Thér. — Europe, Asie occ. — Mellifére. — On peut
distinguer, dans le territoire de la Flore, deux sous-espéces caractérisées notamment
par l’époque de floraison (dimorphisme saisonnier) et par |’écologie :
Rameaux plus ou moins droits, faisant avec la tige principale un angle inférieur ou égal
a 45°. Limbe foliaire lancéolé. Bractées plus longues que les fleurs. Floraison en
JUIM-JUUlet oe ec eceesecseeeeeeeecteeseeseeeaeeseceeeeeseeeseeeeeseeeeaeseeeeatenees a. subsp. vernus
Rameaux souvent un peu courbés dans leur partie sup., faisant avec la tige princi-
pale un angle ouvert de 45 a 90°. Limbe foliaire liéaire-lancéolé. Bractées plus
courtes que les fleurs ou les égalant. Floraison en juillet-aott, se prolongeant éven-
tuellement jusqu’én OCtObTE .iccsscsccnaseseorn ser eavemenrenevecrness b. subsp. serotinus
a. subsp. vernus [Syn. : Odontites vernus (BELLARD!) Dum. subsp. longifolius CorB.].
— Moissons, champs cultivés, friches. — Pic., Brab. or., Ard. or., Lorr., Champ.,
Tert. par., Eifel centr. : R ; ailleurs : RR ou nul.
b. subsp. serotinus Corps. (Syn.: Euphrasia odontites L.; Odontites vulgaris
MOENCH ; O. serotinus Dum. ; O. ruber PERS. ex BESSER). — Bord des chemins,
prairies et pelouses fraiches, friches, principalement sur des sols argileux ou mar-
neux. — AC-R, sauf Camp. et Ard.: R.

18. Parentucellia Viv.

Parentucellia viscosa (L.) Caruet [Syn.: Bartsia viscosa L.; Eufragia viscosa (L.)
Bentu.]. (Eufragie visqueuse. Kleverige ogentroost. Gelbe Bartsie). — 10-50 cm. — Juin-
oct. — Thér. — Pelouses fraiches, dunes rudéralisées, bord des chemins. — Mar. (surtout
sept.), Fl., Brab. : R-RR, plus ou moins naturalisé, semblant en expansion ; ailleurs : parfois
adventice. Parfois cultivé pour |’ornement dans les parcs (« pelouses fleuries »). — Europe
mér. et sud-occ., SW de l’Asie, Afrique du Nord, Macaronésie. — [*]
OBS. — Cette espéce est une plante hémiparasite sur les racines des graminées.

19. Rhinanthus L. (Rhinanthe, créte-de-coq. Ratelaar. Klappertopf)

1 Calice densément couvert (au moins jusqu’a la floraison) de longs poils plu-
ricellulaires et de poils courts unicellulaires (loupe !). Tige velue tout
autour ou presque (surtout dans la partie sup.). Corolle longue de 15-25
mm, a gorge fermée. Dents de la lévre sup. de la corolle violettes, lon-
gues d’env. 2 mm, souvent env. 2 fois aussi longues que larges. Bractées
vert pale, 4 dents triangulaires et COULES 20.0... eee eeeeeeeeeeeseeeeeeeneeteeeteeenees
pe ste nero emcees A estes 1. Rhinanthus alectorolophus
Calice glabre sur les deux faces, cilié sur les bords seulement et sur les su-
tures entre les deux lévres (loupe !). Tige glabre ou velue seulement sur
CeUX FACES oo. eeeeeececeeceesseessceesseessecesseeceeceseeesseeeseeeeseeeeaeenaeeeseeesseeseseetsees 2
2 Dents de la lévre sup. de la corolle violettes a lilas, longues d’env. 2 mm,
souvent env. 2 fois aussi longues que larges. Corolle longue de 15-25
mm, a tube courbé dans la partie sup., 4 gorge fermée par la lévre inf.

642
142. Scrophulariaceae

qui est dressée. Bractées vert clair, 4 dents étroitement triangulaires et


tres allongées-subulées, surtout les dents inf. qui sont plus de 3 fois aussi
longues que larges ........cccsessecsseeseessssseccsessseesseeseees 2. R. angustifolius
Dents de la lévre sup. de la corolle blanches, violettes ou bleues, longues
de 1 mm au max., jamais plus longues que larges. Corolle longue de
12-15 mm, a tube droit, a gorge ouverte (lévre inf. étalée). Bractées vert
sombre, a dents triangulaires, les dents inf. au max. 3 fois aussi longues
GUC Larges ......eecsecsccscsseeeseeeseceeectecsseeeseceeceeesesesesseeseeteseeees 3. R. minor
OBS. — 1. — Les espéces du genre Rhinanthus sont des plantes hémiparasites sur
les racines des graminées et de diverses autres plantes herbacées.
2. — Ces plantes noircissent souvent presque totalement a la dessiccation.
3.— Les espéces du genre Rhinanthus comprennent un certain nombre
de sous-espéces, caractérisées par l’époque de floraison (dimorphisme saisonnier), par
le nombre de rameaux, par le nombre de feuilles intercalaires (= feuilles insérées entre
la paire sup. des rameaux et la base de |’inflorescence), par le nombre d’entrenceuds
situés sous l’inflorescence, par la longueur de ces entrenceuds, par l’écologie et la dis-
tribution géographique. En régle générale, les sous-espéces a floraison précoce ont une
tige simple ou peu rameuse et des entrenceuds longs, mais ne possédent pas de feuilles
intercalaires. Les sous-espéces a floraison tardive ont des rameaux nombreux, des en-
trenoeuds courts et des feuilles intercalaires.
4.—Lhybride Rhinanthus angustifolius x minor [R. xfallax (Wim. et
GRAB.) CHABERT] 8’ observe parfois dans les populations mixtes des deux taxons.
Rhinanthus alectorolophus (Scop.) PoLticu [Syn. : R. hirsutus Lam. ; Alectorolophus
hirsutus (LaAM.) ALL.]. (Rhinanthe velu. Harige ratelaar. Zottiger Klappertopf). — 15-
80 cm. — Mai-aoit. — Thér. — Europe médiane. — Deux sous-espéces dans le terri-
toire de la Flore :
Tige avec gén. (6-)7-10 entrenceuds sous I’inflorescence. Feuilles intercalaires : 0-1(-3)
paires. Floraison Bén. préCOce .......ceccceseeessesseseeeeeeseeseneeneenees a. subsp. buccalis
Tige avec gén. 10-12(-20) entrenceuds sous |’inflorescence. Feuilles intercalaires : (2-)
3-8 paires. Floraison gén. tardive ......... ccc ececececeeeeeeeeeeeeneeeeeaes b. subsp. patulus
a. subsp. buccalis (WALLR.) ScHinz et THELL. — Mai-juill. — Friches, pelouses
mésophiles, prairies, abords des cultures, gén. sur des sols calcariféres. — Lorr.,
Champ., Tert. par.: AC; Mosan: R; Boul., Pic. mér., Brab. (sur craie ou sur
calcaire), Ard., Eifel centr. : RR ; ailleurs : parfois introduit. — Cette sous-espéce
posséde deux variétés, l’une a graines ailées [var. arvensis (SEMLER) U. SCHNEI-
DER], l’autre a graines non ailées [var. wallrothii (Rouy) LAMBINON; Syn. : var.
buccalis (WALLR.) RONN.].
b. subsp. patulus (STERNECK) Sod, — Juill.-sept. — Pelouses et lisiéres foresti¢res
sur calcaire. — Lorr. : RR (au S de Charleville) ; 4 rechercher ailleurs. — *
R. angustifolius C.C. Gwe. (Syn. : R. major Enru. non L. ; Alectorolophus major
REICHENB.). (Rhinanthe a grandes fleurs. Grote ratelaar. Grosser Klappertopf). — 20-60
cm. — Mai-oct. — Thér. — Europe médiane et sept., Asie occ. — Deux sous-espéces
dans le territoire de la Flore :
Tige gén. trés ramifiée, avec gén. plus de 10 entrenceuds sous |’inflorescence. En-
trenceuds (surtout ceux du bas de la tige) plus courts que les feuilles ; celles-ci a
limbe linéaire-lancéolé, large de 2-5(-8) mm. Floraison tardive ........:e:cceeereeeees
sasaagah coeur eeemeaay ent sartaus ns eee ax ETNA a. subsp. angustifolius
Tige simple ou peu ramifiée, avec au max. 10 entrenceuds sous |’inflorescence. En-
trenceuds plus longs que les feuilles ; celles-ci a limbe ovale-lancéolé, large de
8-15 mm. Floraison gen. PréCOCe 0.0... eee eceeeeeeeeteeneeeeees b. subsp. grandiflorus

643
142. Scrophulariaceae

a. subsp. angustifolius [Syn.: R. serotinus (SCHONH.) OBorNyY; R. montanus SAvu-


TER]. — Juill.-oct. — Pelouses et prairies calcaires mésophiles, bord des chemins.
— Mosan, Lorr., Eifel centr. : RR ; a rechercher ailleurs.
b. subsp. grandiflorus (WaLLR.) D.A. WEBB. — Mai-juill. — Pelouses et prairies
fratches 4 humides. — Mar., Boul., Camp., Fluv. : AC-AR; Fl., Brab.: AR-R;
Pic., Lorr., Champ., Tert. par. : R-RR ; ailleurs : RR ou nul.
3.— R. minor L. [Syn. : Alectorolophus minor (L.) Wim. et GRaB.]. (Rhinanthe a petites
fleurs. Kleine ratelaar. Kleiner Klappertopf). — 10-60 cm. — Mai-sept. — Thér. —
Pelouses calcaires mésophiles, prairies fraiches a séches, gén. non amendées, bord des
chemins, lisiéres et coupes foresti¢res. —- Europe, Asie occ. — Deux sous-espéces
dans le territoire de la Flore :
Tige non ou peu ramifiée, avec gén. moins de 10 entrenceuds sous |’inflorescence.
Feuilles intercalaires : 0-1(-3) paires. Entrenceuds gén. plus longs que les feuilles ;
celles-ci a limbe ovale a lancéolé. Floraison précoce ...........e0 a. subsp. minor
Tige gén. fortement ramifiée, avec gén. plus de 10 entrenceuds sous |’inflorescence.
Feuilles intercalaires : 0-3 paires (parfois plus). Entrenceuds (surtout ceux du bas
de la tige) plus courts que les feuilles ; celles-ci a limbe linéaire-lancéoleé. Florai-
SOM taPdive: sscscsssssesescresvaeveespesseveneecsceeseatevessesveneuserssveusavwenes b. subsp. stenophyllus
a. subsp. minor. — Mai-juill. — Mosan, Lorr., Champ., Tert. par. : AC ; Mar., Boul.,
Camp., Pic., Fluv., Ard., Eifel centr. : AR ; Fl., Brab. : R.
b. subsp. stenophyllus (ScHuR) P. Fourn. — Juill.-sept. — Lorr. : R ; Ard., Champ.,
Eifel centr. : RR ; 4 rechercher ailleurs.
OBS. — Une troisiéme sous-espéce, la subsp. calcareus (WILMoTT) E.F. WarB.,
gén. considérée comme endémique des iles Britanniques, a été observée dans le Boul.,
mais la valeur taxonomique de cette plante est contestée par certains. Ressemblant a la
subsp. stenophyllus et comme elle a floraison tardive, elle présente 14-19 entrenceuds
sous |’inflorescence (gén. 15 entrenceuds au max. chez la subsp. stenophyllus), de (2-)
3-6 paires de feuilles intercalaires et des feuilles a limbe trés étroit [1,5-3 mm de lar-
geur, contre 2-5(-7) mm chez la subsp. stenophyllus].

20. Pedicularis L. (Pédiculaire. Kartelblad. Lausekraut)


Corolle pourpre clair, rarement blanchatre, 4 gorge fermée (la lévre inf. égalant la
lévre sup. et plus ou moins appliquée contre celle-ci) ; lévre sup. a 4 petites
dents, 2 situées a proximité méme du sommet, 2 situées vers le milieu de la
lévre ; lévre inf. ciliée. Capsule dépassant le calice. Calice a tube gen. poilu
ext. (parfois glabre) et a 2 lévres lobées (Fig. 40, p. 635). Tige solitaire, dres-
sée, rameuse a partir de la base. Plante annuelle .... 1. Pedicularis palustris
Corolle rose ou parfois blanche, 4 gorge ouverte (la lévre inf. plus petite que
la lévre sup.) ; lévre sup. a 2 dents situées a proximite du sommet; lévre
inf. non ciliée. Capsule plus courte que le calice. Calice a tube glabre ext.,
terminé par 5 dents, la sup. entiére, les 4 autres dentées-incisées (Fig. 39, p.
635). Tiges en touffes, la tige centr. dressée, les latérales étalées puis redres-
sées. Plante bisannuelle ou pérennante «0.0.0...
ee eee eters 2. P. sylvatica
OBS. — 1. — Ces deux espéces sont des plantes hémiparasites sur les racines des gra-
minées et des cypéracées.
2. — Ces plantes noircissent souvent presque totalement a la dessiccation.
1.— Pedicularis palustris L. (Pédiculaire des marais. Moeraskartelblad. Sumpf-Lau-
sekraut). — 8-60 cm. — Mai-aoiit. — Thér. — Marais, prairies humides, dépressions
humides dans les dunes, gén. sur des sols riches en sels minéraux. — Mar. (surtout

644
144. Orobanchaceae

mér.):R; Fl, Camp., Pic., Brab., Lorr., Champ., Tert. par. : R-RR ; Ard., Eifel centr. :
RR. En forte régression dans le territoire de la Flore. — Europe (sauf S), Asie tempé-
rée.
2.— P. sylvatica L. (Pédiculaire des bois. Heidekartelblad. Wald-Lausekraut), — 8-25 cm.
— Mai-juin(-sept.). — Hémicrypt. — Landes, tourbiéres, chemins forestiers humides
et éclairés, prairies humides, gén. sur des sols pauvres et acides. — Ard. : AR ; Camp.,
Eifel centr. : R ; Boul., Fl., Pic. sept., Brab., Lorr. sept. et occ., Champ., Tert. par. : RR.
En régression dans le territoire de la Flore. — Europe occ. et médiane, Terre-Neuve.

Famille 143. Globulariaceae (Globulariacées)


Plantes herbacées. Feuilles alternes, persistantes, simples, a limbe entier, dépourvues
de stipules. Inflorescence : un capitule terminal, entouré de bractées plus courtes que les
fleurs. Fleurs a symétrie bilatérale, hermaphrodites, 5-méres. Calice divisé presque jusqu’a
la base. Corolle formée d’un tube terminé par 2 lévres, la sup. courte et bifide, l’inf. a 3 divi-
sions linéaires. Etamines : 4, insérées sur le tube de la corolle et saillantes hors de celui-ci.
Carpelles : 2, soudés entre eux ; ovaire supere, a I loge ; 1 style. Fruit : un akéne. — Env.
25 espéces, principalement du bassin méditerranéen.

Globularia L.

Une espéce indigéne dans le territoire de la Flore : Feuilles les unes en rosette
basilaire, long. pétiolées, a limbe spatulé a largement ovale, arrondi ou
émarginé au sommet, les autres caulinaires, sessiles, beaucoup plus petites, a
limbe elliptique a ovale-oblong (Fig. 1, p. 649). Corolle gén. bleue, rarement
blanche :
Globularia bisnagarica L. (Syn.: G. punctata Lapeyr.; G. elongata HEGETSCHW.; G.
willkommii Nyman). (Globulaire ponctuée. Kogelbloem. Gewohnliche Kugelblume). —
8-30 cm. — Avr.-juin. — Hémicrypt. ou Cham. herb. — Rochers et pelouses calcaires ; es-
péce thermophile. — Mosan (uniquement dans le triangle Couvin-Lustin-Rochefort), Lorr.
(sauf NE): AR ; Champ., Tert. par. : AR-R ; Pic. mér. (vallée de la Somme), Eifel centr. :
R. — Europe mér. et médiane, Caucase.

Famille 144. Orobanchaceae (Orobanchacées)


Plantes herbacées, annuelles ou pérennantes, non vertes, parasites sur les racines de
diverses Dicotylédones par l’intermédiaire de sucoirs. Tige plus ou moins charnue. Feuilles
réduites a des écailles alternes. Inflorescence : un épi, une grappe, ou fleurs naissant iso-
lément a l’aisselle des écailles du rhizome. Fleurs hermaphrodites, a symétrie bilatérale.
Calice soit a 2 sépales libres entre eux ou presque libres, souvent divisés en lobes gén.
inégaux, soit tubulé ou campanule et présentant 4-5 lobes. Corolle en forme de tube terminé
par 2 lévres ; la sup. entiére, crénelée ou bifide ; l’inf. a 3 lobes. Etamines : 4, insérées a
la base du tube de la corolle ou dans sa moitié inf: Carpelles : 2, soudés entre eux ; ovaire
supere ; placentation pariétale ; 1 style ; 1-2 stigmates. Fruit : une capsule a 2 valves ;
graines gén. nombreuses et trés petites. — Env. 150 espéces, surtout des régions tempérées
et subtropicales de l’hémisphere boréal.
Plantes pourvues d’un rhizome muni d’écailles charnues. Fleurs pédicellées, en
grappe unilatérale ou naissant directement du rhizome au niveau du sol. Ca-
lice campanulé, a 4 lobes égaux entre eux. Lévre inf. de la corolle paralléle a
la SUP., NON EtalGe oo... eccecceseesscessceecseesecseeceeeseeeseseeeseeestenrecaes 1. Lathraea
Plantes dépourvues de rhizome, a tige épaissie-bulbeuse a la base. Fleurs sessiles
ou subsessiles, en épi (Fig. 2, p. 649). Calice soit formé de 2 sépales entiers

645
144. Orobanchaceae

ou plus gén. bifides, soit tubulé et a 4-5 lobes. Lévre inf. de la corolle plus ou
moins divergente par rapport a la sup. et souvent plus ou moins étalée (Fig.
3010, 2: O99) cancun nema ane aaa 2. Orobanche

1. Lathraea L. (Lathrée. Schubwortel. Schuppenwurz)

Une tige aérienne haute de 8-30 cm, naissant d’un rhizome souterrain. Fleurs
courtement pédicellées, tournées d’un méme cété et formant une grappe
dense. Calice velu-glanduleux (loupe !). Corolle blanchatre ou rosée, longue
de 14-20 mm, un peu plus longue que le calice. Capsule a4 graines nom-
DICUSES ..o..ececseescesecesseeeceseeeseceeeseseceeeseeeeereeeaeeeaees 1. Lathraea squamaria
Pas de tige aérienne. Fleurs long. pédicellées, naissant directement d’un rhizome
situé au niveau du sol. Calice glabre. Corolle violet pourpré, longue de 40-50
mm, au moins 2 fois aussi longue que le calice. Capsule a 4-5 graines .........
iid tcnmmmenmessteiei t AOS T RCSB EST SAE TRE ARS AERA 2. L. clandestina
OBS. — 1.—Les espéces du genre Lathraea noircissent presque totalement a la des-
siccation.
2. — Le genre Lathraea est rangé par certains auteurs dans la famille des Scro-
phulariaceae. En fait, les données récentes de la biologie moléculaire bouleversent considé-
rablement la délimitation de cette derniére famille et d’autres apparentées, notamment les
Orobanchaceae. La question sera 4 reconsidérer dans |’ avenir.
1.— Lathraea squamaria L. (Lathrée écailleuse. Bleke schubwortel. Gewohnliche Schup-
penwurz). — 8-30 cm. — Mars-mai. — Géoph. rhiz. — Foréts, sur humus doux, sur
les versants en bordure des cours d’eau ou dans les plaines alluviales. — Mosan : R ;
Boul., Pic., Brab., Ard., Lorr., Champ., Tert. par., Eifel centr. : RR. — Europe mér. et
meédiane, Asie occ.
OBS. — Cette espéce parasite les racines de différents arbres et arbustes : Corylus
avellana, Ulmus div. sp., etc., parfois aussi celles de Hedera helix.
2.— L. clandestina L. (Lathrée clandestine. Paarse schubwortel. Niedrige Schuppenwurz).
— 4-8 cm. — Mars-mai. — Géoph. rhiz. — Peupleraies et aulnaies des plaines allu-
viales, berges des cours d’eau. — FI., Brab. occ. : RR (mais localement abondant) ;
Brab. centr. (Meise) et or. (vallée du Geer), Lorr. (Ars-sur-Moselle) : introduit et na-
turalisé. — SW de l’Europe, jusqu’en Belgique vers le N (stations isolées de |’aire
principale).
OBS. — 1.-— Cette espéce parasite les racines de différents arbres et arbustes :
surtout Populus div. sp. et Salix div. sp., mais aussi Corylus, Acer, Betula, Larix,...
2. — L’aire de Lathraea clandestina s’ est étendue récemment, non seule-
ment dans le territoire de la Flore, mais également au nord de celui-ci, aux Pays-Bas.
On peut se demander si les stations connues depuis longtemps en Belgique, relative-
ment isolées de l’aire continue de l’espéce, ne résultent pas elles aussi d’une introduc-
tion ancienne.

2. Orobanche L. (Orobanche. Bremraap. Sommerwurz)


REM. — 1.—La détermination des Orobanche est malaisée sur le matériel séché. Il
importe donc, au moment de la récolte, de noter la couleur de la tige, de la corolle et des
stigmates, le niveau d’insertion des étamines, la forme des lévres de la corolle et, si pos-
sible, l’identité de la plante parasitée. Il est conseillé de préparer, avec chaque échantillon
@herbier, une ou quelques corolles fendues en long et soigneusement étalées. La macro-
photographie est aussi particuliérement intéressante pour ce genre.
2. — Le matériel séché est trés cassant. Pour I’ étudier, il convient d’en ramol-
lir un fragment dans de l’eau tiéde durant quelques minutes.

646
144. Orobanchaceae

Trois bractées (une médiane et deux latérales) sous-tendant chaque fleur


(Fig. 3, p. 649). Calice tubule et présentant 4-5 lobes. Tube de la corolle
rétréci sous le milieu de sa longueur. Filet des étamines inséré un peu
sous le milieu du tube de la corolle. Tige et fleurs plus ou moins teintées
de bleu ou de violet. Capsule 4 valves entiérement libres entre elles dans
Ve aut oo. cee ccsceeescecsseeceseeeseeceeeceaeeceeeeseecsaeeeeseeessseenssecseeeesseessesenges Z
Une seule bractée sous-tendant chaque fleur. Calice formé de 2 segments
entiers ou divisés en 2 lobes. Tube de la corolle rétréci ou non. Filet des
étamines inséré a la base ou sous le milieu du tube de la corolle. Tige et
fleurs diversement teintées. Capsule a valves gén. un peu soudées entre
elles dans le haut .........ccccccceesseeesecsseeeeeeeeseeeseeeeeseeessecesecessecesseesseeeeaees 4
Tige gén. ramifig¢e. Corolle longue de 7-15 mm, blanc jaunatre, teintée de
bleu ou de purpurin. Calice gén. a 4 lobes ovales a subtriangulaires,
subégaux. Anthéres glabres ou presque glabres. Sur Cannabis sativa,
Nicotiana tabacum, Cte. ......cccccccssesscsecccccceeeeseenes 1. Orobanche ramosa
Tige gén. simple (exceptionnellement ramifi¢ée dans des exemplaires trés
robustes). Corolle longue de 18-30(-35) mm, bleu violacé a violacé bru-
natre (plus pale dans la partie inf.). Calice a (4-)5 lobes, 4 d’entre eux
subégaux et lancéolés, le 5° éventuel beaucoup plus petit (Fig. Barb 64°),
SUP COMPOSCES: sccecsnccennmasmemcememennaenennaven
mene mene
Anthéres glabres ou presque glabres. Corolle longue de 18-25(-30) mm, a
profil dorsal courbé et a lobes souvent aigus-apiculés (Fig. 3, p. 649).
Sur Achillea millefolium, rarement sur d’autres Composées .............0505
nensirm ence ueeeisass can eesaunEeER EERE REERDeRNRRINONICMERRR UMAR rRTENTINNE 2. O. purpurea
Anthéres long. velues. Corolle longue de 25-30(-35) mm, a profil dorsal
presque droit et a lobes obtus. Sur Artemisia CAMPESTIIS .o.ccccsccesceseees

Stigmate pourpre, orange ou rouge sombre a l’anthése (*) ........e


ee eeeeeeees 5
Stigmate gén. jaune ou blanc, parfois rose, a l’anthése (*) ......eeeeeeeeeeeees 10
Corolle munie ext. de poils glanduleux sombres 4a la base ou 4a l’apex (la
corolle parait ponctuée par transparence). Lévre inf. de la corolle cili¢e-
glanduleuse. Calice long de 8-15 mm, les deux segments gén. entiers.
Filet des étamines velu dans le bas, densément velu-glanduleux dans
le haut. Corolle gén. blanc jaunatre a rougeatre, parfois jaune pale. Sur
Labiées, surtout THYMUS .......ccceecceccceseceteeeseeeseeneeeneeeseeeeeeeeees 7. O. alba
Corolle munie ext. de poils glanduleux clairs (la corolle ne parait pas ponc-
tue par transparence) oo... ee eee eeeeeecsteeeseceseceeecseeeseeeeeeaeeneeceseeneeeseens 6
Lévre inf. de la corolle ciliée-glanduleuse 2.0.0.0... ee eecesceeseeeeeseeeneeeteeeeees 7
Lévre inf. de la corolle non ciliée (mais les poils de la surface de la corolle
peuvent dépasser la marge de Celle-Ci) oo... eee ccc ccseeeeeteeseceeeeseeenees 8
Calice long de 10-17 mm, les deux segments gén. entiers. Bractée longue de
17-25 mm. Profil dorsal de la corolle courbé de fagon uniforme (Fig. 4,
p. 649). Sur Rubiac€es oo... eee
eee cseeeneeeseeeee 5. O. caryophyllacea

(*) Voir les obs. sous les n° 5 et 6, Orobanche caryophyllacea et O. teucrii.

647
144. Orobanchaceae

Calice long de 12 mm au max., les deux segments bifides. Bractée longue de


12-20 mm. Profil dorsal de la corolle courbé a la base et a la Iévre sup.,
droit ailleurs (Fig. 5, p. 649). Sur Teucrium ...0..ccccccceceeee 6. O. teucrii
8 Corolle longue de 10-18 mm, a lévre sup. dans le prolongement du tube.
Bractée longue de 7-15 mm. Etamines insérées 4 2-3 mm au-dessus de
la base de la corolle (Fig. 8, p. 649). Gén. sur Papilionacees ..................
CaS EARN RAVER EUR AOTE MONE RS RNRRREIE ER ELUNAN ERROR TKNRRDTARMe RSOREAORNREN i niin 9. O. minor
Corolle longue de 15-22 mm, a lévre sup. redressée. Bractée longue de 10-22
mm. Etamines insérées a 3-5 mm au-dessus de la base de la corolle ......

9 Corolle a tube un peu arqué, non enfié au-dessus de la base ; lévre sup. émar-
ginée ou a peine bilobée (Fig. 6, p. 649). Filet des étamines pubescent
eny. jusqu’a mi-hauteur. Tige robuste, fortement renflée a la base. Sur
Composées Liguliflores .......e eee cece eeceeeeeseeeeneeeseeeteeeeees 8. O. picridis
Corolle 4 tube coudé vers le 1/3 inf., enflé au-dessus de la base (donc rétréci
sous ce renflement) ; lévre sup. profondément bilobée (Fig. 7, p. 649).
Filet des étamines pubérulent seulement a la base ou glabrescent. Tige
gréle, peu renflée a la base. Sur Ombelliféres, surtout Eryngium cam-
POSUVE Loececcecccccccecesceseeeceeeesecseetseesecesseesessieeeeretes 10. O. amethystea
10 Corolle rouge sombre brillant a l’int., jaune avec des lignes rougedatres ext.
St PAPLIOGACCES monannnmercminememamenavennmemen 4. O. gracilis
Corolle jamais rouge sombre brillant a l’int., gén. jaune pale, blanche ou
bleuatre Xt. eee ceecceecceeeeceneeeesceeseeeseceeeeeeessseeersessaeeesseeesseeseeseeseees 11
11 Tube de la corolle rétréci 4 l’ouverture (Fig. 9, p. 649). Sur Hedera helix ....
seceseesseessesacessesaeecseceaeecseseaeecesessceesessecaecsasecaeeseseaeesteteaeenees 11. O. hederae
Tube de la corolle cylindrique ou campanulé, parfois rétréci mais pas a |’ ou-
VCTUALG scccse axavsnseawa m anscunnavess snaman@nuser sAaNazENOIRES Fi dinddidineentcddaaninonanenmenanaamn 12
12 Lévre inf. de la corolle ciliée-glanduleuse (parfois éparsement) .............. 13
Lévre inf. de la corolle non cili¢e (mais les poils de la surface de la corolle
peuvent depasser la mance dé CEUC+C]) senmnpscerpermacascmmarem
seasons 16
13 Filet des étamines inséré a moins de 2 mm au-dessus de la base de la corolle
(Fig. 10, p. 649) ooccccceccccccceseseesessenscseesecsessecsecaeeecsaeseesceessessseseeseeaees 14
Filet des étamines inséré a plus de 2 mm au-dessus de la base de la corolle
eeeseesaeeeeeaeeeaeeaaeceaeeeeceeeeeeceeeeseecaeseseeseeseseeeseseaeessecsuecssseaeceseeseccseesseeaeees 15
14 Corolle en tube, non ou a peine campanulée, longue de 12-25 mm, brunatre,
souvent teintée de pourpre violacé. Sur Ombelliféres (en particulier
Peucedanum cervaria, Seseli libanotis et S. montanum) (*) .....cccccceccce
JesstaueaeetekanREnERNE Sem OREURETBELNE Nema aeUaRnEmEaNeNNaNeNaS DEK 12. O. alsatica
Corolle campanulée, longue de 20-36 mm, rouge brun ou jaunatre (Fig. 10,
p. 649). Sur Cytisus scoparius, parfois Genista et U1ex vecccccecccscesesees
ements ondiaaersnraineamoniceseseasoncnmnsoiienanascnaenimstiiein 15. O. rapum-genistae

(*) Voir l’obs. sous le n° 12, Orobanche alsatica.

648
144. Orobanchaceae

143. Globulariaceae. 144. Orobanchaceae

Globularia bisnagarica : plante fleurie (* 1/3).


Ne

Orobanche minor : plante fleurie (x 1/4).


Orobanche purpurea : fleur entourée de ses bractées (x 1).
SW

Orobanche caryophyllacea : corolle (* 1).


Orobanche teucrii : corolle (x 1).
SAAN

Orobanche picridis : corolle (< 1).


Orobanche amethystea : corolle (< 1).
ae minor : coupe de la corolle, montrant |’insertion des étamines
x 1).
9. Orobanche hederae : corolle (x 1).
10. Orobanche rapum-genistae : coupe de la corolle, montrant |’insertion des
étamines (* 1).

15 Calice long de 6-11 mm. Corolle longue de 12-25 mm, brunatre, souvent
teintée de pourpre Viola ...... eee eeeeeeeeseeseenseeeeeseenes 12. O. alsatica (*)
Calice long de 10-17 mm. Corolle longue de 20-30 mm, jaune brunatre ou
brun rougeatre. Sur Papilionacées ..0..... eee eeeeceeeeeseeeees 13. O. lutea
16 Corolle longue de 20 mm et plUS oo... cece cceescessesseesessesssssessecsecssseaeesaeeaee 17
Corolle longte de toits dé 20 100 misssivansassccssaccsssescesmemnamnavass
cosine 19

(*) Voir l’obs. sous le n° 12, Orobanche alsatica.

649
144. Orobanchaceae

17 Filet des étamines inséré a moins de 2 mm au-dessus de la base de la corolle


(Fig. 10, p. 649). Corolle longue de 20-25 mm. Feuilles longues de 15-
25 mm. Sur Cyfisus scoparius, parfois Genista et Ulex .oeecccccccceeeseeeees
baceeseecseeceseeeaeeeaeesseeseeeesessssesseesssseseseaeeeseeesaeeneeey 15. O. rapum-genistae
Filet des étamines inséré 4 au moins 3 mm au-dessus de la base de la co-
TOLLS oo eeeeeeeesceeccsseceseeneeneesseseeessesseeeseeecseesaeeaeeseesseeaeesecseceueeeesarsneeseeats 18
18 Feuilles longues de 20-30 mm. Corolle longue de 20-30 mm, jaune brunatre
ou bin frouseatte. Sur PapiliOnacees: sississccssavensavaccessaarciaee 13. O. lutea
Feuilles longues de 20 mm au max. Corolle longue de 25 mm au max. ... 19
19 Filet des étamines inséré 4 2-3 mm au-dessus de la base de la corolle (Fig. 8,
p. 649). Bractée longue de 7-15 mm. Corolle longue de 10-18 mm, jau-
natre souvent lavé de violacé. Les deux segments du calice libres entre
ent, Gen, str PapiliOnaCGes. sncemnaaccmmamnemmmmmnmnrenes 9. O. minor
Filet des étamines inséré 4 3-6 mm au-dessus de la base de la corolle. Bractée
longue de 12-25 mm. Corolle longue de 15-25 mm ......... eee 20
20 Les deux segments du calice libres entre eux. Corolle blanche ou créme,
gén. teintée de violacé ou de rose brunatre, la lévre sup. profondément
bilobée (Fig. 7, p. 649). Sur Ombelliféres, surtout Eryngium campestre
beceeseseaaeeseeaeeesaneeeessueeeeeseeecesseaueesessaeseeseeecesseaeeeeessaeeenegs 10. O. amethystea
Les deux segments du calice connés a la base. Corolle jaunatre, souvent tein-
tée de rose brunatre, la lévre sup. entiére ou émarginée. Sur Centaurea
SCADIOSA cececcccessccssssceesececsscessaeeesueeeseeceseeesueceseeecseeeeseeeenss 14. O. elatior
OBS. — 1.-La plupart des espéces sont en forte régression dans le territoire de
la Flore.
2.— Orobanche reticulata WaALLR. subsp. pallidiflora (Wim. et GRaB.)
HaveEX (la valeur taxonomique de cette sous-espéce n’étant pas reconnue par tous les
auteurs) a été parfois signalé dans le territoire de la Flore, mais il semble que ses trés
rares stations (notamment aux Pays-Bas) se situent un peu en dehors de celui-ci.
3. —Le caractére annuel ou vivace de la plupart des espéces du genre
Orobanche est mal connu. Les indications quant a leur forme biologique sont dés lors
données ci-aprés sous toute réserve.
1.— Orobanche ramosa L. [Syn.: Phelypaea ramosa (L.) C.A. Mey.]. (Orobanche ra-
meuse. Hennepvreter. Astige Sommerwurz). — 5-30 cm. — Juin-juill. — Thér. — Pa-
rasite dans les cultures de Cannabis sativa, de Nicotiana tabacum, etc. — RR. En voie
de disparition dans le territoire de la Flore. — Europe mér. et médiane, SW de |’ Asie,
Afrique du Nord, Canaries. — f
2.— O. purpurea Jaca. [Syn. : O. coerulea VILL. ; Phelypaea coerulea (VILL.) C.A. MEY. ;
Orobanche arenaria auct. non Borku.]. (Orobanche pourprée. Blauwe bremraap. Vio-
lette Sommerwurz). — 15-40 cm. — Juin-juill. — Géoph. bulb. — Sur Achillea mil-
lefolium, rarement sur d’autres Composées, surtout dans des pelouses séches, sur des
sols calcariféres. — Mar., Lorr. : R-RR ; Mosan, Tert. par. : RR ; ailleurs : nul, disparu
ou parfois introduit. — Europe (sauf N), SW de |’ Asie, Afrique du Nord, Canaries.
OBS. — Alors que, comme beaucoup d’autres représentants du genre, cette es-
péce est en régression dans ses habitats naturels, elle est localement (Brab. en particu-
lier) en expansion, colonisant volontiers des biotopes créés ou remaniés par l’homme.
3. — O. arenaria Borku. [Syn. : O. laevis L., nom. rejic. ; Phelypaea arenaria (BORKH.)
Wa cp.]. (Orobanche des sables. Zandbremraap. Sand-Sommerwurz). — 10-40 cm. —
Juin-juill. — Géoph. bulb. — Sur Artemisia campestris, dans des pelouses séches. —
Tert. par. : RR. — Europe sud-occ. et médiane, SW de l’Asie, Afrique du Nord. — *

650
144. Orobanchaceae

4.— O. gracilis SmitH (Syn.: O. cruenta Bertot.). (Orobanche sanglante. Bloedrode


bremraap. Blutrote Sommerwurz). — 20-60 cm. — Juin-juill. — Géoph. bulb. — Sur
diverses Papilionacées, gén. dans des pelouses séches. — Lorr., Champ. : RR ; Tert.
par. : probablement disparu. — Europe mér. et sud-centr., Asie Mineure, Afrique du
Nord, — *
5.— O. caryophyllacea Smity (Syn. : O. vulgaris Poret ; O. galii Dusy ; O. major L.,
nom. rejic.). (Orobanche du gaillet. Walstrobremraap. Nelken-Sommerwurz). — 15-
40(-50) cm. — Mai-juill. — Géoph. bulb. — Sur Rubiacées, surtout Galium mollugo
et G. verum, dans des pelouses séches et des dunes, sur des sols calcariféres. — Lorr.
(sauf or.) : AR ; Mar., Champ., Tert. par., Eifel centr. : R ; Pic., Brab. or. (Pays-Bas),
Mosan (SW et vallée de la Meuse, surtout en amont de Namur) : RR ; ailleurs : nul ou
disparu. — Europe mér. et médiane, SW de I’Asie, Afrique du Nord.
OBS. — Des individus a corolle blanchatre ou jaunatre et a stigmate jaune s’ob-
servent trés rarement ; il s’agit plutot d’un phénomene d’albinisme, au sein d’une po-
pulation normale ; comme dans le cas de l’espéce suivante, cela peut rendre l’identifi-
cation d’un individu isolé déroutante.
6. — O. teucrii HoLANDRE (Orobanche de la germandrée. Gamanderbremraap. Gamander-
Sommerwurz). — 10-30 cm. — Mai-juin. — Géoph. bulb. — Sur Teucrium, surtout T.
chamaedrys et T. montanum, dans des pelouses thermophiles, sur des sols calcariféres.
— Mosan meér., Lorr., Champ., Tert. par., Eifel centr. : RR. — Europe mér. et centr.
OBS. — On rencontre rarement (Lorr. mér. ; 4 rechercher ailleurs) la f. aurea TEY-
BER, Plante entiérement d’un jaune vif (y compris le stigmate !) ; ce taxon croit souvent
avec la f. teucrii, de couleur brun rougeatre plus ou moins teinté de jaune, ce qui facilite
son identification, sinon déroutante.
7.— QO. alba StepH. ex WILLD. (Syn. : O. epithymum DC.). (Orobanche du thym. Tijym-
bremraap. Thymian-Sommerwurz). — 8-30 cm. — Juin-juill. — Géoph. bulb. — Sur
Labiées, surtout Thymus, dans des pelouses thermophiles, sur des sols calcariféres.
— Lorr. :R ; Pic. or., Champ., Tert. par. : RR ; signalé jadis dans le Mar. (France) et le
Brab. occ. (idem), peut-étre introduit. — Europe (sauf N), SW de I’Asie.
8. — O. picridis F.W. Scuuttz (Orobanche du picris. Bitterkruidbremraap. Bitterkraut-Som-
merwurz). — 10-60 cm. — Juin-juill. — Géoph. bulb. — Sur Picris hieracioides et
d’autres Composées Ligulifiores, dans des pelouses et des taillis clairs, gén. sur des
sols calcariféres. — Brab. or., Mosan, Lorr., Champ., Tert. par. : RR ; ailleurs : dou-
teux. — Europe mér. et médiane, Asie Mineure.
9.— O. minor SmitH (Orobanche du tréfle. Klavervreter. Kleine Sommerwurz). — 10-50
cm. — Juin-aoit. — Géoph. bulb. ou Thér. — Dans les cultures de Trifolium ou parfois
sur d’autres Papilionacées herbacées ou d’autres plantes, surtout dans des champs,
aussi sur talus, au bord des chemins,... — Actuellement AR-RR. A connu dans le passé
une forte régression dans le territoire de la Flore. — Europe mér. et médiane, Asie
Mineure, Afrique du Nord, Macaronésie. Devenu subcosmopolite.
10.-O. amethystea THUILL. (Orobanche violette. Violette bremraap. Amethyst-Sommer-
wurz). — 10-50 cm. — Juin-juill. — Géoph. bulb. — Sur Ombelliféres, surtout Eryn-
gium campestre, dans des pelouses et des friches thermophiles, sur des sols calcari-
féres. — Champ., Tert. par. : RR ; ailleurs : parfois adventice. — Europe mér., SW de
P Asie, Afrique du Nord. — * [*]
11.—O. hederae VAUCHER ex Dusy (Orobanche du lierre. Klimopbremraap. Efeu-Sommer-
wurz). — 15-70 cm. — Mai-juill. — Géoph. bulb. — Sur Hedera helix, sur des sols
riches en calcaire, surtout au pied des rochers et des vieux murs ombragés, parfois dans
des jardins ou des parcs. — Mar. meér., Brab., Mosan (vallée de la Meuse), Lorr. (NE),
Tert. par. : RR; ailleurs : disparu, nul ou parfois introduit. — Europe mer. et médiane,
SW de Il’ Asie, Afrique du Nord.
12.—O. alsatica Kirscut. (Syn. : O. cervariae KirscHL. ex SuarpD). (Orobanche d’ Alsace.
Elzassische bremraap. Elsdsser Sommerwurz). — 15-50 cm. — Juin-juill. — Géoph.

651
146. Bignoniaceae

bulb. — Gén. sur Peucedanum cervaria, dans des taillis et sur des lisiéres forestiéres
thermophiles, sur calcaire. — Lorr. : RR. — Europe centr. et or., Asie médiane. — *
OBS. — Les données relatives aux plantes-hétes d’ Orobanche alsatica en Lorr.
sont incertaines. Cette orobanche aurait été observée sur Peucedanum cervaria (ce qui
serait typique pour certains auteurs de la subsp. alsatica) ou plus probablement sur Se-
seli libanotis et S. montanum, La premiére de ces plantes-hétes est souvent tenue pour
caractéristique de la subsp. /ibanotidis (Rupr.) TzvELEv (Syn. : O. bartlingii GrisEB.),
différant de la subsp. a/satica notamment par des fleurs plus petites [corolle longue de
12-17 mm, contre (15-)20 -25 mm], le filet des étamines inséré a 1,5-3,5 mm au-dessus
de la base de la corolle [chez la subsp. a/satica, filet inséré 4 (2-)4-7 mm au-dessus de
cette base] et un port plus gréle. Le probléme est 4 étudier, d’autant plus que la liaison
aux plantes-hétes précitées est mise en doute par certains auteurs.
13.—O. lutea Baume. (Syn. : O. rubens WALLR.). (Orobanche rouge. Rode bremraap. Gelbe
Sommerwurz). — 15-50 cm. — Juin-juill. — Géoph. bulb. — Dans des cultures de
Medicago sativa et dans des pelouses séches, sur diverses autres Papilionacées herba-
cées. — Lorr. : R ; Fluv. sept. (Pays-Bas) : RR ; jadis Tert. par. et Eifel centr. — Europe
centro-mér. et médiane, SW de |’ Asie.
14.—O. elatior Sutton (Syn. : O. major auct. non L., nom. rejic.). (Orobanche élevée. Cen-
tauriebremraap. Grosse Sommerwurz). — 15-70 cm. — Juin-juill. — Géoph. bulb.
— Sur Centaurea scabiosa, gén. dans des pelouses séches, sur des sols calcariféres.
— Brab. or. (Pays-Bas), Lorr., Champ., Tert. par., Eifel centr. : RR. — Europe et Asie
tempérées.
15—O. rapum-genistae THUILL. (Syn. : O. rapum WALLR. ; O. major auct. non L., nom.
rejic.). (Orobanche du genét. Grote bremraap. Ginster-Sommerwutz). — 20-80 cm.
— Mai-juin. — Géoph. bulb. — Sur Cytisus scoparius, parfois sur Genista et Ulex,
dans des landes, des friches et sur des lisiéres forestiéres, sur des sols acides. — Ard.:
AR-R ; Mosan ‘(surtout meér.), Eifel centr.: R; Fl., Camp., Brab., Lorr. occ.: RR;
ailleurs : nul ou disparu. En forte régression dans le territoire de la Flore. — Europe
sud-occ., jusqu’en Allemagne et en Italie mér., Afrique du Nord.

Famille 145, Acanthaceae (Acanthacées)


Plantes herbacées. Feuilles opposées (ou toutes basilaires), simples, dépourvues de
stipules. Inflorescence : un épi terminal, les fleurs sous-tendues par de grandes bractées.
Fleurs hermaphrodites, a symétrie bilatérale. Calice a 4 divisions soudées entre elles, iné-
gales. Corolle unilabiée, la lévre inf. a 3 lobes, la sup. absente. Etamines : 4, en 2 paires
inégales, insérées sur le tube de la corolle ; anthéres a une seule théque, connées par paire.
Carpelles : 2, soudés entre eux ; ovaire supére, a 2 loges ; 1 style. Fruit : une capsule a 2-4
graines, celles-ci portées par un funicule induré, qui assure leur éjection a maturité. — Env.
2600 espéces, surtout des régions tropicales et subtropicales.
On cultive pour l’ornement dans les parcs et les jardins Acanthus mollis L., plante
vivace a grandes feuilles basilaires a limbe ovale irréguliérement pennatifide, a lobes inci-
sés-dentés, 4 inflorescence 4 grandes bractées ovales, munies de dents plus ou moins épi-
neuses et a corolle longue de 3,5-5 cm, blanche, veinée de pourpre. Cette espéce s’observe
rarement a l’état subspontané.

Famille 146. Bignoniaceae (Bignoniacées)


Plantes gén. ligneuses, arbustives, arborescentes ou lianeuses. Feuilles gén. oppo-
sées, parfois verticillées, simples ou composées, dépourvues de stipules. Inflorescence : une
grappe ou une panicule. Fleurs hermaphrodites, a symétrie bilatérale. Calice a 5 sépales
soudés entre eux, parfois tronqué ou bilabié. Corolle a 5 lobes, éventuellement bilabiée.
Etamines fertiles : 4 ou 2, souvent accompagnées de I ou 3 staminodes. Carpelles : 2,
soudés entre eux ; ovaire supere, a I ou 2 loges. Fruit : une capsule, gén. allongée, a nom-
breuses graines ailées. — Env. 800 espéces, surtout des régions tropicales et subtropicales.

652
149. Lentibulariaceae

On cultive frequemment pour |’ornement dans les parcs et le long des avenues Catalpa
bignonioides WatTER (Catalpa. Trompetboom. Trompetenbaum), petit arbre originaire du
SE des Etats-Unis, atteignant 15 m de hauteur, a fleurs a corolle blanche striée a l’int. de
jaune et maculée de pourpre, réunies en larges panicules dressées, a grandes feuilles 4 limbe
ovale-orbiculaire, pubescent a la face inf., et a fruits pendants, cylindriques, atteignant 40
cm de longueur. Rarement subspontané. — Mellifére.
D’autres espéces et des hybrides du genre Catalpa Scop. se rencontrent parfois cultivés
dans les parcs et les jardins. C’est le cas de C. xerubescens Carr. (C. bignonioides < ovata
G. Don), a limbe foliaire a (1-)3 lobes et a fleurs plus petites que chez C. bignonioides ;
on rencontre surtout un cultivar a jeunes pousses pourpre sombre (‘Purpurea’), observé
rarement a |’ état subspontané.
Quelques Bignoniaceae lianeuses a feuilles composées sont aussi parfois cultivées,
notamment Campsis radicans (L.) SEEM. et Eccremocarpus scaber Ruiz et Pav. (traité ordi-
nairement comme plante annuelle) ; le premier a été observé a |’état subspontané.

Famille 147. Pedaliaceae (Pédaliacées)


Plantes herbacées, munies de glandes a mucilage. Feuilles opposées ou certaines al-
ternes, simples, dépourvues de stipules. Fleurs en petites cymes axillaires ou solitaires, a
symétrie faiblement bilatérale. Sépales : 5 ; pétales : 5. Etamines fertiles : 4, accompa-
gnées d’un staminode. Carpelles : gén. 2, soudés entre eux ; ovaire supére, a 2 ou plusieurs
loges (par formation éventuelle de fausses-cloisons) ; placentation axile. Fruit : une cap-
sule s’ouvrant gen. par 2 valves. — Env. 55 espéces, des régions tropicales et subtropicales
de l’Ancien Monde.
Adventice : Sesamum orientale L. (Syn. : 8. indicum L.).

Famille 148. Martyniaceae (Martyniacées)


Plantes herbacées, velues-glanduleuses. Feuilles alternes ou opposées, simples, dé-
pourvues de stipules. Fleurs hermaphrodites, en grappe terminale, a symétrie bilatérale.
Sépales : 5 ; pétales : 5, soudés inf. en un tube s’élargissant a partir de la base. Etamines
fertiles : 4. Carpelles : 2, soudés entre eux ; ovaire supére, a 1 loge ; placentation parié-
tale ; ovules nombreux ,; style long. Fruit : une capsule atténuée dans sa partie sup. en deux
longues cornes. — Env. 16 espéces, toutes américaines.
OBS. — La famille des Martyniaceae est souvent subordonnée 4a celle des Pedalia-
cede.

Adventices: [bicella lutea (Linpt.) Van Eset. [Syn.: Proboscidea lutea (LINDL.)
StapF] et Proboscidea louisianica (MILL.) THELL.

Famille 149. Lentibulariaceae (Lentibulariacées)


Plantes herbacées, carnivores, des endroits humides ou aquatiques et, dans ce cas,
sans racines. Feuilles alternes ou en rosette basilaire ; les espéces aquatiques a feuilles
submergées finement divisées et portant souvent de petits sacs operculés (vésicules). Fleurs
solitaires ou peu nombreuses au sommet d’une hampe, hermaphrodites, a symétrie bilaté-
rale. Sépales : 2-5, libres ou soudés entre eux. Corolle gamopétale, a 5 lobes, a 2 lévres,
l’inf: pourvue d’un sac ou d’un éperon. Etamines fertiles : 2, parfois accompagnées de 2
staminodes. Carpelles : 2, soudés entre eux ; ovaire supére, a 1 loge; style: I ou nul;
placentation centrale ; ovules nombreux. Fruit : une capsule. Graines petites. — Famille
subcosmopolite, comprenant env. 300 espéces.
Plantes aquatiques, flottant dans l|’eau ou parfois posées sur la vase ou la tourbe
humide exondée, dépourvues de vraies racines (les fausses-racines étant des
feuilles différenciées). Feuilles alternes, découpées en segments linéaires,
gén. munies de vésicules operculées (Fig. | et 4.47, p. 655). Fleurs disposées

653
149. Lentibulariaceae

par 2-12 en grappe lache. Calice profondément divisé en 2 lévres entiéres ou


faiblement dentées. Corolle jaune, a gorge fermée par une bosse de la lévre
inf. (= palais) (Fig. 2 et 3, p. 655) ..ecececesesseeseeteeseeseeseeeees 1. Utricularia

Plante terrestre, enracinée dans des sols humides. Feuilles toutes en rosette basi-
laire, a limbe entier, gluantes, dépourvues de vésicules. Fleurs solitaires. Ca-
lice a 5 dents, disposées en 2 lévres. Corolle bleu violet, 4 gorge blanchatre,
OUVETLC ooo. ceeeeeeecesseeeseneeesneceeaeeceseeessnesesaeeseneeeeeaeeees 2. Pinguicula p. 657

1. Utricularia L. (Utriculaire. Blaasjeskruid. Wasserschlauch)


REM. — 1. — Les caractéres de la corolle doivent étre notés sur le vif: couleur, di-
mensions, forme de la lévre inf., angle entre les deux lévres, forme de I’éperon, etc. La
macrophotographie est aussi particuli¢rement intéressante dans ce groupe.
2.—La préparation des Utricularia pour Vherbier se fait de préférence par
flottaison, a la maniére des algues et d’ autres plantes aquatiques : on les étale dans |’eau sur
une feuille de papier qui, aprés égouttement, est recouverte d’une feuille de papier pelure et
mise a sécher dans la presse.
3. —Videntification des espéces est souvent trés délicate a l’état végétatif.
Comme certaines espéces ne fleurissent que trés rarement, il est indispensable d’ étudier les
feuilles a la loupe binoculaire.
1 Rameaux tous semblables, portant des feuilles vertes flottantes, 4 contour
ovale a ovale-oblong, longues de 2-8 cm, pourvues de nombreuses vé-
sicules (jusqu’a 200 par feuille) (Fig. 1, p. 655). Hampe florale robuste,
épaisse de 1-2 mm. Corolle a lévre inf. longue de 15-20 mm .............. 2
Rameaux de deux sortes : les uns verts, portant des feuilles vertes flottantes,
a contour suborbiculaire, ovale-arrondi ou réniforme, longues de 0,5-
2 cm, pourvues ou non de vésicules ; les autres blanchatres-diaphanes,
gen. fixés dans la vase, portant des feuilles blanchatres, trés réduites,
munies de 1-7 vésicules (Fig. 5, p. 655). Hampe florale gréle, épaisse
d’env. 0,5-1 mm. Corolle a lévre inf. longue de 5-14 mm ................... 3
2 Lévre inf. de la corolle en forme de selle, a bords réfléchis vers le bas. Lévre
sup. env. aussi longue que le palais, formant avec la lévre inf. un angle
inf. a 90° (Fig. 2, p. 655). Eperon a surface int. pourvue, dans sa partie
distale, de petites glandes subsessiles uniquement du cété dorsal (c’est-
a-dire sup.). Pédicelles floraux non ou peu accrescents aprés la floraison,
devenant recourbés mais non sinueux .............. 1. Utricularia vulgaris
Lévre inf. de la corolle plane ou légérement arquée, mais jamais en forme de
selle. Lévre sup. 1,5-2 fois aussi longue que le palais, formant avec la
lévre inf. un angle proche de 90° ou sup. a cette valeur (Fig. 3, p. 655).
Eperon a surface int. pourvue, dans sa partie distale, de petites glandes

3. Utricularia australis : fleur (* 1).


4. Utricularia minor : feuille verte (* 1).
5. Utricularia intermedia: plante fleurie, montrant les rameaux de deux
sortes (x 1/2).
6. Utricularia intermedia : feuille verte ( 1) et détail d’un segment (* 6).
7. Utricularia ochroleuca : feuille verte (x 1) et détail d’un segment (* 6).

654
149. Lentibulariaceae

1. Utricularia vulgaris : plante fleurie, montrant les rameaux tous semblables


entre eux (x 1/2).
2. Utricularia vulgaris : fleur (x 1).

655
149. Lentibulariaceae

subsessiles présentes a la fois du c6té dorsal et ventral. Pédicelles flo-


raux accrescents et devenant sinueux aprés la floraison (ils peuvent étre
recourbés mais la capsule ne se développe pas dans nos régions) ..........
Leeeseeeeneeeseeeesseseesecsseasessesesseeseeeeceaesessseeseecseeesesseeeseessaeeeeeas 2. U. australis
3 Segments foliaires entiers, non spinuleux sur les bords. Feuilles vertes pour-
vues de vésicules (Fig. 4, p. 655). Hibernacles presque glabres, 4 seg-
ments foliaires ne portant qu’une spinule, implantée au sommet (groupe
QU, MAINO) vicccccccccsesccesscsessceessccssnessesecesceseseesseaeecesseesseeenssecesseessesesssscsaes 4
Segments foliaires spinuleux sur les bords. Feuilles vertes souvent dépour-
vues de vésicules (Fig. 6 et 7, p. 655). Hibernacles densément spinuleux,
a segments foliaires portant plusieurs spinules, implantées au sommet et
sur les bords (groupe d?U. intermedia) 1... scceseeseseeseeteeeseneeeneeaeeneeeaes 5
4 Corolle jaune pale. Lévre inf. obovale-elliptique, large de 4-5 mm, longue de
6-7 mm, a bords a la fin réfiéchis. Lévre sup. plus courte que le palais.
Eperon en forme de sac obtus, env. aussi long que large, ne dépassant
pas les lobes du calice. Plante gréle. Hampe florale longue de 25 cm au
max., portant 2-5 flEUTS ..... eee ee ceee ee ceseesseeeteesseeneeesaeeees 3. U. minor
Corolle jaune vif. Lévre inf. suborbiculaire, large et longue de 10-12 mm,
toujours plane. Lévre sup. env. aussi longue que le palais. Eperon co-
nique, un peu plus long que large, dépassant les lobes du calice. Plante
plus robuste. Hampe florale atteignant 30(-40) cm de longueur, portant
2°13 NEUES. ccssnnsscs annaremmnaenacanamnmnaneanmasmes
anmssae 4. U. bremii
5 Feuilles vertes 4 segments brusquement rétrécis-mucronulés au sommet,
munis de spinules latérales implantées directement sur les bords ou par-
fois sur de trés petits lobules (Fig. 6, p. 655). Corolle jaune, a éperon
cylindrique, égalant presque la lévre inf. et paralléle a celle-ci. Hiber-
nacles fortement spinuleux, a spinules implantées par 6-10(-15) sur des
denticules, nettement séparés des feuilles caulinaires .........
ec ceeeeseeeeees

Feuilles vertes 4 segments graduellement rétrécis-acuminés au sommet,


munis de spinules latérales implantées sur de petits lobules (Fig. 7,
p. 655). Corolle jaune soufre, a éperon conique, égalant au plus la moitié
de la lévre inf. et formant un angle droit avec celle-ci. Hibernacles moins
spinuleux, a spinules implantées par 2-7 sur de petits lobules, non nette-
ment séparés des feuilles caulinaires .........0
eee 6. U. ochroleuca
OBS. — 1.—Les Utricularia passent hiver sous forme de bourgeons subglo-
buleux a ellipsoidaux, appelés hibernacles, longs de 2-12 mm, flottant ou coulant au
fond de I’eau.
2. — Toutes les espéces se sont fortement raréfiées dans le territoire de la
Flore. La plupart d’entre elles y sont menacées de disparition.
1.— Utricularia vulgaris L. (Utriculaire en selle. Groot blaasjeskruid. Grosser Wasser-
schlauch). — 15-50 cm, — Juin-sept. — Hydrothér. — Eaux stagnantes eutrophes.
— Camp., Fluv. sept. (Pays-Bas) : R ; Pic., Brab., Ard. (aujourd’hui seulement occ.),
Lorr., Champ., Tert. par. : RR ; jadis dans le Mar. — Europe, Asie tempérée, Afrique
du Nord.
2.— U. australis R. Brown (Syn. : U. neglecta Lena. ; U. major ScumibEL; U. vulgaris
auct. non L.). (Utriculaire citrine. Loos blaasjeskruid. Zitronengelber Wasserschlauch).

656
149. Lentibulariaceae

— 15-40(-50) cm. — Juin-sept. — Hydrothér. — Eaux stagnantes. — Camp. : R ; Mar.


(surtout mér.), Fl., Pic. mér. (vallée de la Somme), Brab. (surtout occ.), Mosan, Ard.,
Lorr., Tert. par. : RR ; jadis dans 1’ Eifel centr. ; a rechercher ailleurs. — Subcosmopo-
lite, sauf Amérique.
OBS. — 1. -— Les fruits de cette espéce ne se développent pas normalement dans
nos régions.
2.—La distinction d’ Utricularia australis par rapport a U. vulgaris est
trés difficile et souvent méme impossible en se basant uniquement sur les caractéres
végéetatifs. I] s’ensuit que de nombreuses données de la littérature au sujet de leur ré-
partition sont trés suspectes.
U. minor L. (Petite utriculaire. Klein blaasjeskruid. Kleiner Wasserschlauch). — 5-25
cm. — Juin-aotit. — Hydrothér. ou Hydrohémicrypt. — Eaux stagnantes. — Camp. :
R; Mar. mér., FL, Pic. mér., Brab., Ard., Lorr., Tert. par. : RR. — Zones tempérée et
froide de l’hémisphére boréal, SE de I’ Asie (montagnes).
U. bremii HEER ex KOLLIKER [Syn.: U. minor L. var. bremii (HEER ex KOLLIKER)
Francu. ; U. minor L. subsp. bremii (HEER ex KOLLIKER) K. et F. Bertscu]. (Utriculaire
de Bremi. Bremi’s blaasjeskruid. Bremis Wasserschlauch). — 5-30(-40) cm. — Juill.-
sept. — Hydrothér. ou Hydrohémicrypt. — Eaux stagnantes. — Douteux pour le terri-
toire de la Flore. A rechercher, notamment dans le Pic. mér. (Somme). — Europe occ.
et centr. — *
U. intermedia Hayne (Utriculaire intermédiaire. Plat blaasjeskruid. Mittlerer Wasser-
schlauch). — 15-25 cm. — Juin-sept. — Hydrothér. ou Hydrohémicrypt. — Eaux sta-
gnantes oligotrophes. — Mar. mér., Camp., Pic. mér., Fluv. (Pays-Bas) : RR ; signalé
jadis en Brab., Lorr. et Tert. par. ; a rechercher ailleurs. — Zones tempérée et froide de
l’hémisphére boréal.
OBS. — Cette espéce fleurit rarement dans nos régions.
U. ochroleuca R. Hart. (Utriculaire jaunatre. Bleekgeel blaasjeskruid. Blassgelber
Wasserschlauch). — 10-25 cm. — Juill.-aoit. — Hydrother. ou Hydrohémicrypt. —
Eaux stagnantes oligotrophes, surtout sur substrat tourbeux. — Camp., Tert. par. : RR ;
jadis dans le Brab. occ. — Europe occ., centr. et sept., Asie centr. et or., Amérique du
Nord. — +
OBS. — 1. — Cette espéce fleurit rarement dans nos régions ; elle est inconnue a
Vétat fructifére.
2. — Utricularia ochroleuca est considéré par certains auteurs comme un
hybride entre U. intermedia et U. minor, voire comme une simple forme de la premiére
de ces espéces.
3. — L’étude a la loupe binoculaire des feuilles situées 4 une certaine dis-
tance des hibernacles permet gén. de distinguer nettement Utricularia intermedia et U.
ochroleuca en absence de fleurs (Fig. 6 et 7, p. 655).

2. Pinguicula L.

Pinguicula vulgaris L. (Grassette commune, langue d’oie. Vetblad. Gewdhnliches


Fettkraut). — 5-15 cm. — Mai-juill. — Hémicrypt. ros. — Sols tourbeux dénudés, bruyéres
humides, suintements. — Camp. (Pays-Bas), Champ., Tert. par., Eifel centr. : RR ; jadis en
F]., Camp. belge, Pic. mér. et Brab. occ. (France). — Europe (surtout montagnes dans le S),
Asie occ. et or., Afrique du Nord, Groenland, Amérique du Nord. — +

OBS. — Des mentions en Campine belge (Mol) a partir de 1986 sont probablement la
conséquence d’une introduction volontaire.

657
150. Campanulaceae

ORDRE 64. CAMPANULALES


Familles : Campanulaceae, Lobeliaceae.
Plantes herbacées ou parfois arbustives ou lianeuses. Feuilles simples. Fleurs
gén. bien développées, a symétrie radiaire ou bilatérale, épigynes ou trés rare-
ment hypogynes ; périanthe différencié en calice et en corolle, celle-ci a pétales
soudés ou trés rarement libres entre eux et a préfloraison imbriquée ou valvaire ;
étamines : gén. 5, alternant avec les lobes de la corolle, rarement 2, insérées sur
le tube de la corolle ou parfois sur le réceptacle ; anthéres souvent rapprochées
ou soudées ensemble autour du style ; gynécée a 2 carpelles soudés entre eux, a
ovaire 1-2(-5) -loculaire ; placentation axile ou rarement pariétale ; ovules: 1 a
plusieurs par loge.

Famille 150. Campanulaceae (Campanulacées)


Plantes herbacées a latex, celui-ci parfois peu abondant. Feuilles alternes ou parfois
subopposées, simples, dépourvues de stipules. Inflorescence : une grappe, un épi, une pani-
cule, un capitule, ou fleurs solitaires, axillaires. Fleurs a symétrie radiaire, hermaphrodites.
Calice a 5 dents. Corolle a piéces souvent soudées en tube ou en cloche, ou parfois presque
entiérement libres entre elles, plus ou moins marcescente. Etamines : 5, alternant avec les
lobes de la corolle et insérées a la base du tube de celle-ci. Carpelles : 2-3(-5), soudés entre
eux ; ovaire infére, a 2-3(-5) loges ; 1 style ; 2-3(-5) stigmates ; placentation axile, Fruit :
une capsule s’ouvrant par des valves ou par des pores latéraux ; graines nombreuses. —
Famille subcosmopolite, comprenant env. 800 espéces, surtout des régions tempérées et
subtropicales.
1 Corolle a tube nul ou évasé, 4 lobes peu allongés et jamais cohérents au
sommet. Inflorescence : une panicule contractée ou lache, une grappe ou
parfois un capitule (Fig. 1 a6, p. 661) oo... ee cece ene eeeeeeene tees Z
Corolle 4 partie basilaire en tube étroit ; celui-ci terminé par des lobes al-
longés, d’abord cohérents entre eux au sommet, ensuite libres et étaleés.
Inflorescence : un capitule globuleux ou un épi ovoide a cylindrique ....
emer e ree m cere e cree w eee e eee eee EEE EEEESE SEE SEES ESTEE RHEE EEE EE SEO E OOH T EEE H ESO HE DERE ETO RESET ESET OS SEDE OE ES

2 Ovaire allongé-cylindrique, 4 section anguleuse. Corolle violacée ou lilacée,


en roue ou en cloche, plus courte 4 un peu plus longue que les dents du
calice (Fig. 7 et 8, p. 661). Capsule s’ouvrant par 3 valves au-dessus du
milieu. Plantes annuelles ..........ccc ee ceeeeeeeeeeeeeee 3. Legousia p. 663
Ovaire ovoide a subglobuleux, non ou peu anguleux. Corolle en cloche, gén.
plus longue que les dents du calice. Plantes bisannuelles ou vivaces .. 3
3 Plante vivace, glabre, 4 tige gréle, couchée, radicante. Feuilles pétiolées,
a limbe suborbiculaire, anguleux ou obscurément lobé, plus ou moins
cordé 4 la base. Fleurs solitaires, longues de 7-10 mm, long. pédicellées ;
corolle bleu pale. Capsule s’ouvrant par 3 valves 2.0.0.0...
aero uestoraateaevorno eernscoteire 1. Wahlenbergia p. 659
Plantes vivaces ou bisannuelles, glabres ou velues, a tige dressée a étalée-as-
cendante, non radicante. Feuilles variables. Fleurs gén. longues de plus
de 10 mm, en inflorescences variées ; corolle bleue, rarement blanche.
Capsule s’ouvrant par des pores latéraux ............ 2. Campanula p. 659

658
150. Campanulaceae

4 Lobes de la corolle d’abord rapprochés en tube arqué. Etamines a filets di-


latés a la base et a anthéres toujours libres entre elles. Stigmates : 2-3,
filiformes. Capsule s’ouvrant par des pores latéraux. Plantes glabres ou
presque glabres, a feuilles, au moins les inf., pétiolées. Inflorescence
globuleuse-ovoide ou cylindrique. Corolle bleue, violette ou blanc jau-
TAL eee cece cccceecceteeeeeeeaeeseeeeecsaeeeaeeeaeeeeseaeeeeeesees 4, Phyteuma p. 664
Lobes de la corolle d’abord rapprochés en tube droit. Etamines a filets non
dilatés a la base et a anthéres d’abord adhérentes entre elles a la base.
Stigmates : 2, courts et épais. Capsule s’ouvrant par 2 valves. Plante
pubescente ou hispide, au moins dans le bas, a feuilles sessiles ou les
inf. trés courtement pétiolées. Inflorescence subglobuleuse. Corolle gén.
bleue, rarement blanche 0.0... eee cece eeeeeeceeeeeteens 5. Jasione p. 665
OBS. — Adventice (ou subspontané) : Trachelium caeruleum L.

1. Wahlenbergia ScurabD. ex RoTH

Wahlenbergia hederacea (L.) REICHENB. (Wahlenbergie. Klimopklokje. Moorgléckchen).


— 6-15 cm. — Juin-aoiit. — Cham. herb. — Prairies acides, tapis de sphaignes, bord des
ruisseaux aux eaux acides. — Ard. occ. et or.: AR ; Camp., Mosan or. (Allemagne), Lorr.
sept. : RR ; jadis en Fl. En régression dans le territoire de la Flore. — Europe occ., jusque
dans le S des Pays-Bas vers le N.

2. Campanula L. (Campanule. Klokje. Glockenblume)


1 Fleurs sessiles, réunies en capitules multiflores terminaux munis de bractées
(éventuellement accompagnés de petits capitules ou fascicules axillaires
sous-jacents) (Fig. 1, p. 661). Capsules dressées. Plantes velues ......... 2
Fleurs a pédicelles allongés ou courts, mais jamais réunies en capitules (Fig.
2 a6, p. 661). Capsules dressées ou inclinées. Plantes glabres ou velues

2 Feuilles basilaires 4 limbe étroitement lancéolé, long. atténué a la base.


Dents du calice obtuses. Tige hérissée de poils raides (Fig. 1, p. 661) ...
CE sh RT TETRIS RE NR 1. Campanula cervicaria
Feuilles basilaires a limbe ovale ou elliptique, arrondi ou cordé a la base.
Dents du calice aigués-acuminées. Tige plus ou moins velue .................
Sniper eestnesetersinerenincnnmennascsendeeneesrimenansndtihaiilintladindnddlidaGiddeasunmned 2. C. glomerata
3 Feuilles caulinaires moyennes a limbe plus de 5 fois aussi long que large,
muni de dents espacées ou parfois entier. Capsules dressées ou incli-
TEOS oieeeecceececsseeeeeseeeseecsaeeeeeeseesssessseessesessseeeecsesensecesacsseseaessaeseasensaenaeenas 4
Feuilles caulinaires moyennes a limbe moins de 4 fois aussi long que large,
toujours denté. Capsules inclinées, s’ouvrant par des pores situés vers la
DASE ieee ecceececsseeeeseececeeeeeeseceneceecuecsececeeecsecseecaeceaecaecseesseeneesseeeeseeeeeeeess 7
4 Feuilles basilaires (souvent disparues a la floraison) trés différentes des cau-
linaires, a limbe ovale a suborbiculaire, plus ou moins cordé a la base,
crénelé ; les caulinaires presque entiéres (Fig. 2, p. 661). Capsules incli-
nées, s’ouvrant par des pores situés vers la base. Corolle longue de 12-20
TIN ooeeeeeceeeeeceeseeeeeeeeeeecececseseeseseeeeaeesseecesaeeresseeeeeeess 3. C. rotundifolia

659
150 . Campanulaceae

Feuilles basilaires peu différentes des caulinaires, toutes ou la plupart den-


tées. Capsules dressées, s’ouvrant par des pores situés dans sa partie
SUP) osaceescessccomemncunamm
ws cseeannen venues waatesnenee aren en eaRaENANRGWEN Es iA ZAKETSADAceononedone 5
5 Corolle longue de 25-35(-40) mm, divisée au max. jusqu’au 1/4. Dents du
calice larges de plus de 1 mm 4a la base. Plante souvent glabre ou presque
glabre, plus rarement pubescente a hispide, a souche rampante .............
Liseeeessauaeeecessesceeenseeescesueesescuseeesessaeeceseausaesensaesessessseesens 4. C. persicifolia
Corolle longue de 10-30 mm, divisée jusqu’au 1/3 ou a la 1/2. Dents du
calice larges de moins de | mm 4a la base. Plantes gén. plus ou moins
VOIMES, 2-SOUCHE TOM TAM PAIS sncmssasncexeraneemenensemnenonneennmmanernanannas 6
Inflorescence : une panicule étroite, cylindrique a ovoide-oblongue (Fig. 3,
p. 661). Pédicelles floraux a bractéoles situées gén. vers leur base. Dents
du calice linéaires-subulées. Corolle longue de 13-22 mm. Feuilles basi-
laires gén. encore présentes a la floraison, 4 limbe souvent un peu ondulé
au bord. Racine pivotante-charnue .............:cceeeees 5. C. rapunculus
Inflorescence : une panicule lache, étalée (Fig. 5, p. 661). Pédicelles floraux
gén. pourvus d’une bractéole vers leur milieu ou plus haut. Dents du
calice lancéolées-linéaires. Corolle longue de 14-34 mm. Feuilles basi-
laires gén. desséchées ou disparues a la floraison, a limbe non ondulé au
bord. Racine mince, non charnue 00... cececceececeseeeeeee 6. C. patula
Feuilles caulinaires a limbe suborbiculaire-cordiforme a réniforme. Tige éta-
lée a ascendante. Dents du calice étroitement lancéolées. Corolle longue
de 15-25 1M oe. eecesceseceteeeetteeseeteseeeeeees 11. C. portenschlagiana
Feuilles caulinaires a limbe ovale a lancéolé. Tige dressée .........cceee 8
Dents du calice linéaires. Corolle longue de 12-22 mm. Inflorescence pauci-
AOE (221 OTR) cccscccmsecmnccmmncmnnammenenemmvessensnes 10. C. rhomboidalis
Dents du calice triangulaires-lancéolées a oblongues-lancéolées. Corolle
longue d’au moins 20 mm. Inflorescence gén. multiflore .......... ee D

150. Campanulaceae

Campanula cervicaria : partie sup. de la tige et inflorescence (x 1/4).


Campanula rotundifolia : partie sup. de la tige, inflorescence et feuilles
NO

basilaires (x 1/4).
Campanula rapunculus : partie sup. de la tige et inflorescence ( 1/4).
Campanula rapunculoides : partie sup. de la tige et inflorescence (* 1/4).
er ee

Campanula patula : partie sup. de la tige et inflorescence (x 1/4).


eS

Campanula trachelium : partie sup. de la tige et inflorescence (* 1/4).


Legousia speculum-veneris : fleur (x 1,5).
Legousia hybrida : fleur (< 1,5).
Phyteuma spicatum : feuille caulinaire inf. (x 1/2).
Phyteuma nigrum : feuille caulinaire inf. (x 1/2).
ll. Phyteuma orbiculare subsp. tenerum : calice (* 4).
12. Phyteuma orbiculare subsp. orbiculare : calice (x 4).

660
150. Campanulaceae

9 Dents du calice étalées a réfléchies au moment de la floraison. Inflores-


cence : une grappe ou une panicule étroite munie de bractées beaucoup
plus petites que les feuilles sup. (Fig. 4, p. 661). De nombreux rejets
souterrains. Corolle longue de 20-30 mm ............ 7. C. rapunculoides
Dents du calice dressées au moment de la floraison. Inflorescence: une
grappe ou une panicule plus ou moins étroite munie de bractées dont les
inf. au moins peu différentes des feuilles sup. (inflorescence apparais-
sant feuillée) (Fig. 6, p. 661). Pas de rejets souterrains ........... cece 10
10 Corolle longue de (20-)25-35 mm. Pédoncules a 1-3 fleurs (Fig. 6, p. 661).
Calice gén. velu. Tige anguleuse, plus ou moins hispide. Feuilles inf. a
limbe cordé a la base ee. eee cc eeeecceeesseeeeeeeteeeeeneteeeees 8. C. trachelium
Corolle longue de 40-50 mm. Pédoncules a une seule fleur. Calice glabre ou
presque glabre. Tige peu anguleuse, pubescente. Feuilles inf. a limbe
gén. arrondi a cunéé a la base, rarement subcorde ........... 9. C. latifolia
OBS. — 1. — Outre des espéces citées dans la clé (et sous le n° 11), d’autres Cam-
panula sont parfois cultivés pour |’ornement dans les parcs et les jardins : C. carpatica
Jacg., C. lactifiora Bies., C. medium L., etc. Ces trois espéces s’observent rarement a
l'état subspontané.
2. — Adventice : Campanula erinus L. (plante annuelle).
Campanula cervicaria L. (Campanule cervicaire. Ruw klokje. Borstige Glocken-
blume). — 30-100(-140) cm. — Juin-aotit. — Hémicrypt. — Coupes et lisi¢res fores-
tiéres; espéce plutot thermophile. — Ard., Lorr., Tert. par. : RR ; jadis dans le Mosan
et I’Eifel centr. En régression dans le territoire de la Flore. — Europe mediane et or.
C. glomerata L. (Campanule agglomérée. Kluwenklokje. Knauel-Glockenblume). —
12-30(-70) cm. — Juin-aofiit. — Hémicrypt. — Prairies et pelouses ; espéce calciphile
et thermophile. — Lorr., Champ., Eifel centr. : AC-AR ; Pic. (sauf N) : AR ; Ard. or.
(Oesling), Tert. par. : R ; Brab. or. (Pays-Bas), Mosan : RR. — Europe (sauf N), Asie
tempérée. — Mellifére.
OBS. — Des cultivars de cette espéce sont souvent cultivés pour l’ornement dans
les jardins ; ils peuvent parfois s’observer a |’ état subspontané.
C. rotundifolia L. (Campanule a feuilles rondes. Grasklokje. Rundblattrige Glocken-
blume). — 8-40 cm. — Juin-oct. — Hémicrypt. — Pelouses séches, talus, sur des sols
filtrants, parfois fentes des rochers et vieux murs. — C-AC, sauf Mar. et Fl. : R-RR.
— Zones tempérée et froide de l’hémisphére boréal. — Mellifére.
C. persicifolia L. (Campanule a feuilles de pécher. Prachtklokje. Pfirsichblattrige
Glockenblume). — 30-80(-110) cm. — Mai-juill. — Hémicrypt. — Clairiéres et li-
siéres des foréts thermophiles, talus, parfois rochers secs. — Mosan: AR ; Lorr., Ard.
(surtout mér. et or.), Eifel centr. : R ; Brab., Champ., Tert. par. : RR ; ailleurs : parfois
introduit. Cultivé pour l’ornement dans les jardins et parfois subspontané. — Europe
(sauf N). — Mellifeére.
OBS. — La plante est le plus souvent enti¢rement ou presque enti¢rement glabre
(var. persicifolia). On rencontre pourtant assez fréquemment des individus 4 calice plus
ou moins hispide (var. lasiocalyx Gren. et Gopr.), beaucoup plus rarement des échan-
tillons a tige et a feuilles pubescentes a hispides [var. hispida (Les.) LEs.]. Des cultivars
variés sont cultivés pour l’ornement, fréquemment a fleurs blanches, « doubles »,...
C. rapunculus L. (Campanule raiponce. Rapunzelklokje. Rapunzel-Glockenblume).
— 20-80(-120) cm. — Juin-aotit. — Hémicrypt. bisannuel. — Pelouses, talus, friches,
sur des sols filtrants, ballast des voies ferrées. — Brab. (sauf occ.), Mosan, Lorr.,
Champ., Tert. par.: AC ; Camp. (surtout SW et E): AR; Pic., Ard., Eifel centr. : R ;
ailleurs : RR. — Europe, Asie occ., Afrique du Nord. — Mellifére.

662
150. Campanulaceae
6.— C. patula L. (Campanule étalée. Weideklokje. Wiesen-Glockenblume). — 20-60 cm.
— Mai-juill. — Hémicrypt. bisannuel. — Prairies fraiches, pelouses, parfois rochers,
souvent sur des sols acides. — Ard. (surtout Oesling), Lorr.: R-RR ; Mosan, Eifel
centr. : RR ; Camp. : RR, naturalisé ; ailleurs : parfois introduit. — Europe, Caucase.
OBS. — Deux taxons sont peut-étre 4 distinguer dans le territoire de la Flore.
L’un, croissant en prairie, a fleurs relativement petites et a divisions du calice presque
entiéres ou faiblement dentées vers la base, correspond a la subsp. patula. L’autre, lié
aux stations séches, a fleurs plus grandes et 4 divisions du calice pourvues de dents
plus fortes (atteignant env. 0,5 mm de longueur), s’identifie peut-étre a la subsp. costae
(WILLK.) Feporov, a aire générale plus meér.

7.— C. rapunculoides L. (Campanule fausse raiponce. Akkerklokje. Acker-Glocken-


blume). — 35-80 cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. — Cultures, friches, talus. — Ard.
or., Eifel centr. : C-AC ; Mosan, Lorr., Champ., Tert. par.: AR-R ; Camp., Brab., Ard.
(sauf or.) : R ; ailleurs : RR ou nul. Cultivé pour l’ornement dans les jardins et parfois
subspontané. — Europe, Asie occ. — Mellifére.
8. — C. trachelium L. (Campanule gantelée. Ruig klokje. Nesselblattrige Glockenblume).
— 30-100(-130) cm. — Juill.-aoit. — Hémicrypt. — Bois 4 humus doux, lisiéres
et coupes foresti¢res en dérivant. — Pic., Brab., Mosan, Lorr.: C-AC ; Boul., Ard.
(vallées), Tert. par., Eifel centr. : AC-AR ; ailleurs : RR ou nul. — Europe, Asie occ.,
Afrique du Nord. — Mellifére.
9.— C. latifolia L. (Campanule a larges feuilles. Breed klokje. Breitblattrige Glocken-
blume). — 60-120 cm. — Juin-juill. — Hémicrypt. — Aulnaies et frénaies riveraines,
foréts fraiches, anciens parcs. Parfois cultivé pour l’ornement dans les jardins et les
parcs. — Ard. or. (Allemagne), Eifel centr.: RR; ailleurs : parfois subspontané ou
naturalisé. — Europe (sauf SW), Asie occ. — * [*]
10.-C. rhomboidalis L. (Campanule a feuilles en losange. Bergklokje. Rautenblattrige
Glockenblume). — 20-70 cm. — Juin-juill. — Hémicrypt. — Prairies humides. —
Camp. : RR, naturalisé. — Jura, Alpes occ. et centr. — [*]
11.—C. portenschlagiana Scuutt. (Syn. : C. muralis PorTeNscuL. ex A. DC.). (Campanule
des murs. Dalmatiéklokje. Mauer-Glockenblume). — 15-30(-40) cm. — Juin-sept.
(-nov.) — Hémicrypt. — Souvent cultivé pour l’ornement dans les jardins. Subspon-
tané ou naturalisé ¢a et la : vieux murs, rocailles. — AR-R. — Croatie. — [*]
OBS. — Deux autres espéces d’origine géographique comparable sont également
cultivées pour l’ornement et trés rarement subspontanées sur des vieux murs. Elles
se distinguent de Campanula portenschlagiana par leur corolle plus ou moins étalée
en étoile ou en large entonnoir, divisée au moins jusqu’aux 2/3, alors que chez C.
portenschlagiana la corolle est en forme de cloche évasée, divisée au max. jusqu’a
la moitié.
Ces deux espéces sont les suivantes :
— C. poscharskyana Decen : Plante velue, a calice cili¢é au bord. Corolle en large
entonnoir, de 20-25 mm de diam. max. Style 4 peine saillant.
— C. fenestrellata Fer : Plante glabre, y compris le calice. Corolle en étoile, d’au
plus 20 mm de diam. max. Style nettement saillant.

3. Legousia DuRANDE (Spéculaire. Spiegelklokje. Frauenspiegel)

Corolle étalée en roue, violacé vif, au moins aussi longue que les dents du calice ;
celles-ci lancéolées-linéaires, égalant env. le tube du calice (Fig. 7, p. 661).
Capsule longue de 1-1,5 cm. Tige plus ou moins pubescente ou presque
BLADE ooo eee eccceeteceeeeseceeeeseceeeseeseeeseens 1. Legousia speculum-veneris

663
150. Campanulaceae

Corolle campanulée, lilacée a bleu violacé pale, plus courte que les dents du
calice ; celles-ci oblongues-lancéolées, égalant env. la moitié de la longueur
du tube du calice (Fig. 8, p. 661). Capsule longue de 1,5-3 cm. Tige gén.
Courtement hispide 0... eee eeeeeeesseecsseeeeeeseeeeeeeesseesseeseeseesees 2. L. hybrida
Legousia speculum-veneris (L.) Cuarx (Syn. : Specularia speculum A. DC.). (Miroir
de Vénus. Groot spiegelklokje. Grosser Frauenspiegel). — 10-40 cm. — Juin-juill. —
Thér. — Cultures, gén. sur des sols limoneux calcariféres, terrains vagues. — Lorr.,
Champ., Tert. par.: AR-R; Pic. (surtout mér.), Brab., Mosan, Ard. or., Eifel centr. :
RR ; ailleurs : parfois adventice ou disparu. En forte régression dans le territoire de la
Flore. — Europe (sauf N), SW de 1’Asie, Afrique du Nord.
L. hybrida (L.) DELARBRE [Syn.: Specularia hybrida (L.) A. DC.]. (Petite spéculaire.
Klein spiegelklokje. Kleiner Frauenspiegel). — 10-25 cm. — Mai-juill. — Ther. —
Cultures, gén. sur des sols calcariféres. — Champ. : AR-R; Pic. (surtout mér.), Eifel
centr. : R ; Boul., Brab. or., Mosan, Lorr., Tert. par. : RR ; ailleurs : disparu ou parfois
adventice. En forte régression dans le territoire de la Flore. — Europe (sauf N), SW de
l’Asie, Afrique du Nord, Macaronésie.

4. Phyteuma L. (Raiponce. Rapunzel. Teufelskralle)


Inflorescence restant globuleuse-ovoide a maturité, a bractées élargies a la
base, non réfléchies. Tige gén. pleine. Feuilles caulinaires inf. 4 limbe
4-8 fois aussi long que large. Corolle bleu violacé .......e
i eeeeseeteeeteeteees
A onan enninGnrnesnioeanon ace 3. Phyteuma orbiculare
Inflorescence devenant cylindrique a maturité, a bractées linéaires et plus ou
moins réfléchies. Tige creuse. Feuilles caulinaires inf. a limbe 1,5-3,5
fois aussi long que large ........ es eeeeeseesseteeeseesteeeeeceseeeseenseeneeenaeeeneeees Z
Feuilles caulinaires inf. a limbe 1,5-2 fois aussi long que large, gén. maculé
de noir ; limbe d’une partie au moins des feuilles a dents aigués (Fig. 9,
p. 661). Corolle gén. blanc jaunatre, rarement bleue ou blanc pur ..........
namosnremnneccenanceteesilecnniiiha Malai BA ICEBERGS SSS AMEN ENS 1. P. spicatum
Feuilles caulinaires inf. a limbe 2,5-3,5 fois aussi long que large, gén. non
maculé ; limbe de toutes les feuilles 4 dents obtuses, peu profondes (Fig.
10, p. 661). Corolle gén. bleu violacé, rarement blanche, mais non jau-
HAS sccmee amemammanannsmmemmecanammumeas mm envennerTee 2. P. nigrum
OBS. — On rencontre des intermédiaires entre Phyteuma spicatum et P. nigrum,
mais leur fréquence est peu connue dans le territoire de la Flore ; de nouvelles re-
cherches devraient établir si ces deux taxons sont assez mal délimités et méritent dés
lors seulement le rang de sous-espéces, ou si ces intermédiaires correspondent a |’hy-
bride, occasionnel mais fertile, P nigrum x spicatum (P. xadulterinum WALLR.).
Phyteuma spicatum L. (Raiponce en épi. Witte rapunzel. Ahrige Teufelskralle). —
20-60 cm. — Mai-juin. — Hémicrypt. — Bois a humus doux, souvent sur des sols
calcariféres. — Mosan, Lorr. : AC ; Ard. : AR; Brab. (surtout centr.), Tert. par., Eifel
centr. : R ; ailleurs : RR ou nul. — Europe (sauf N).
OBS. — La plante répandue, var. spicatum, posséde des fleurs blanc jaunatre.
La var. caeruleum Gonr. (Syn. : subsp. occidentale R. Scuutz ; subsp. coeruleum R.
SCHULZ), variante a corolle bleue dont la valeur et la délimitation taxonomiques sont
discutées, existe dans le SE du territoire de la Flore (Lorr. mér. ; a rechercher ailleurs).
2.- P. nigrum F.W. Scumipt [Syn. : P. spicatum L. subsp. nigrum (F.W. Scumipt) Rouy].
(Raiponce bleue. Zwartblauwe rapunzel. Schwarze Teufelskralle). — 20-60 cm. —
Mai-juin. — Hémicrypt. — Bois 4 humus doux, sur des sols acides ou plus rarement

664
151. Lobeliaceae

calcariféres, prairies en dérivant. — Mosan, Ard., Lorr. (sauf mér.), Eifel centr. : AC-
AR ; Brab. : R ; Camp., Pic. or., Lorr. mér. : RR. — Europe médiane.
3.— P. orbiculare L. (Raiponce globuleuse. Bolrapunzel. Kugelige Teufelskralle). — 15-
40 cm. — Juin-juill. — Hémicrypt. — Pelouses et prairies calcaires ; espéce ther-
mophile. — Deux sous-espéces, dont la distinction n’est pas toujours aisée, dans le
territoire de la Flore :
Lobes du calice plus ou moins largement triangulaires, ne dépassant gén. pas 1,8 mm
de longueur, 4 1 nervure (Fig. 11, p. 661). Feuilles caulinaires sup. gén. réduites,
ressemblant a des bractées. Stigmates : 2(-3). Bractées souvent plus courtes que
les fleurs ou les égalant EMV. 0.0... eeeceteeeeeeeeceseeeeeeesessessenseneens a. subsp. tenerum
Lobes du calice étroitement triangulaires, les plus grands de 2-3 mm de longueur, a
1-3 nervures (Fig. 12, p. 661). Feuilles caulinaires sup. gén. bien développées.
Stigmates : (2-)3. Bractées plus courtes a plus longues que les fleurs ............0000
Sieeaceaecenesacesansaecsaesaeseaecaeceaecaeecaecaeeseseeessaseateneenadsnsesseeeseesaarseeeas b. subsp. orbiculare
a. subsp. tenerum (R. Scuutz) P. Fourn. (Syn. : 2 tenerum R. Scuutz). — Lorr. occ.,
Champ. : AR ; Tert. par. : R. — SW de |’Europe. — *
b. subsp. orbiculare. — Taxon plus mésophile que le précédent. Eifel centr. : AC ;
Lorr. or. : RR. — Europe meér. et centr. — *

5. Jasione L.

Jasione montana L. (Jasione. Zandblauwtje. Sandglockchen). — 10-35 cm. — Juin-sept.


— Hémicrypt. — Sables plutdt acides, landes séches, friches, talus schisteux. — Camp. :
C-AC ; F1., Brab. (surtout centr.), Ard., Lorr. sept. : AC-AR ; Mar. (dunes littorales plus ou
moins décalcifiées) : AR ; Tert. par., Eifel centr. : R ; ailleurs : RR ou nul. — Europe (sauf
N), Asie Mineure, Afrique du Nord. — Mellifére.
OBS. — C’ est par erreur que Jasione laevis Lam. (Syn. : J. perennis Lam.) a été signalé
jadis au G.-D. de Luxembourg.

Famille 151. Lobeliaceae (Lobéliacées)


Plantes herbacées a latex. Feuilles alternes ou en rosette basilaire, simples, dépour-
vues de stipules. Inflorescence : une grappe terminale, rarement fleurs solitaires, axillaires.
Fleurs a symétrie bilatérale, hermaphrodites. Calice a 5 dents. Corolle en tube oblique et
courbé, fendu en 2 lévres, la sup. a 2 lobes, l’inf. a 3 lobes, plus ou moins marcescente.
Etamines : 5, alternant avec les lobes de la corolle et libres de celle-ci ; anthéres soudées
entre elles en un tube traversé par le style. Carpelles : 2, soudés entre eux ; ovaire infére,
a 2 loges ; I style ; 1 stigmate bilobe ; placentation axile. Fruit : une capsule s’ouvrant
par 2 valves ; graines nombreuses. — Env. 1150 espéces, surtout des régions tropicales et
subtropicales.
OBS. — 1.—La famille des Lobeliaceae est souvent subordonnée a celle des Campa-
nulaceae, au rang de sous-famille.
2.—Pratia pedunculata (R. Brown) BENTH. (Syn. : Lobelia pedunculata R.
Brown), plante couchée-ascendante, a feuilles a limbe grossiérement dente et a fleurs soli-
taires, long. pédonculées, unisexuées, est parfois cultivé pour l’ornement et a été observé a
l’état subspontané.

Lobelia L. (Lobélie. Lobelia. Lobelie)


Feuilles basilaires en rosette, glabres, linéaires, entiéres, creusées de deux ca-
vités longitudinales ; les caulinaires nulles ou rudimentaires. Inflorescence
comprenant gén. 5-9 fleurs pendantes, a pédicelle long de 5-10 mm ;corolle
IBGE PSS Gi DIGWARE: serwersmnccennnnssomermammnemnenenccmnay 1. Lobelia dortmanna

665
152. Rubiaceae

Feuilles basilaires pétiolées, un peu velues, a limbe obovale a obovale-oblong,


denté, dépourvu de cavités ; les caulinaires nombreuses, oblongues ou lan-
céolées, sessiles. Inflorescence comprenant gén. 12-20 fleurs dressées ou
étalées, courtement pédicellées ; corolle bleue ..........ee 2. L. urens
OBS. — Plusieurs espéces de Lobelia sont cultivées pour |’ornement dans les parcs
et les jardins. La plus fréquente est L. erinus L., plante originaire d’ Afrique du Sud, traitée
comme annuelle, a tige trés rameuse, feuillée, haute de 10-30 cm, a bractées foliacées et
a corolle bleu ciel. Citons également L. sessilifolia Lampert et L. siphilitica L. Ces trois
espéces s’observent parfois a |’état subspontané.
1.— Lobelia dortmanna L. (Lobélie de Dortmann. Waterlobelia. Wasser-Lobelie). — 25-
80 cm. — Juill.-sept. — Hydrohémicrypt. — Etangs a eaux peu minéralisées, sur un
substrat sableux. — Camp. : RR ; jadis en Mar. et Fl. En forte régression dans le terri-
toire de la Flore. — Europe occ. et sept., Amérique du Nord sept.
OBS. — 1.-— Les inflorescences dépassent le plan d’eau.
2.—-A l'état stérile, il convient de ne pas confondre les rosettes de cette
espéce avec celles d’/scetes div. spec. ou avec celles de Littorella uniflora, qui crois-
sent dans les mémes conditions écologiques. Voir l’obs. sous cette derniére espéce, p.
610.
2.—L. urens L. (Lobélie brilante. Brandlobelia. Brennlobelie). — 20-60 cm. — Juin-
aout. — Hémicrypt. — Clairiéres forestiéres humides, bord d’étangs, landes fraiches,
sur des sols acides. — Camp. (Westmeerbeek), Pic., Brab. occ. (env. de Tournai) :
RR ou probablement disparu ; indigénat douteux. — Europe occ., vers le N jusqu’en
Belgique, Acores, Madére. — [* ?] + ?

ORDRE 65. RUBIALES


Famille : Rubiaceae.
Plantes ligneuses ou plus rarement herbacées. Feuilles simples, opposées
et munies de stipules souvent trés développées, ou verticillées. Fleurs plus ou
moins bien développées, a symétrie gén. radiaire, rarement faiblement bilaté-
rale, épigynes ; périanthe différencié en calice et en corolle, celle-ci a pétales
soudés entre eux et a préfloraison contortée, imbriquée ou valvaire ; étamines :
4-5 (-10), alternant avec les lobes de la corolle et insérées sur le tube ou a la
gorge de celle-ci ; gynécée gén. a 2 carpelles, rarement plus, soudés entre eux, a
ovaire (1-)2(-pluri)-loculaire ; placentation axile ou rarement pariétale ; ovules :
1 a plusieurs par loge.

Famille 152. Rubiaceae (Rubiacées)


Plantes herbacées. Tige souvent fragile aux neuds. Feuilles paraissant verticillées
par 4-12 (en fait, il y a 2 vraies feuilles opposées, les autres « feuilles » étant d’origine
stipulaire), simples, sessiles ou subsessiles. Inflorescence : une cyme rameuse, soit termi-
nale et plus ou moins développée, soit axillaire et gén. plus condensée, parfois une cyme
contractée en téte terminale entourée d’une sorte d’involucre. Fleurs a symétrie radiaire,
hermaphrodites ou rarement unisexuées. Calice a 3-6 dents souvent peu développées, par-
fois réduit a un bourrelet annulaire. Corolle caduque, gamopétale, a (3-)4(-5) lobes. Eta-
mines : (3-)4(-5), alternant avec les lobes de la corolle et insérées sur le tube de celle-ci.
Carpelles : 2, soudés entre eux ; ovaire infére, a 2 loges ; I style plus ou moins long, bifide ;
2 stigmates ; placentation axile. Fruit : 2 akénes subglobuleux se séparant a maturité, ra-
rement fruit charnu. — Env. 9000 espéces, surtout des régions tropicales et subtropicales.
Les représentants européens de cette famille, appartenant pratiquement tous a la tribu des

666
152. Rubiaceae

Galieae, ne donnent qu’une idée trés imparfaite de | aspect de la majorité de ses membres,
répandus dans les régions tropicales : plantes souvent ligneuses, a feuilles gén. opposées,
fleurs grandes, fruits varies, ...
1 Inflorescence en téte terminale entourée de bractées foliacées. Corolle bleue,
lilas ou violacée. Plantes annuelles (*) .....c.ccccccceccccsseeseeseceeseseeeeeeees 2
Inflorescence non entourée de bractées foliacées. Corolle blanche, jaune, ro-
sée ou lilas pale. Plantes annuelles OU VIVACES oo... ceeesesestseeeeteeteeeseees 3
2 Calice a (4-)6 dents accrescentes aprés la floraison [chaque akéne étant alors
surmonteé de (2-)3 dents, celles-ci rarement réduites a de petites bosses].
Bractées entourant |’inflorescence soudées entre elles a la base. Corolle
bleu violacé a lilas. Feuilles verticillées par 4-6, a limbe ovale-lancéolé,
aigu au sommet, trés rude au bord oo... cece 1. Sherardia p. 667
Calice annulaire, non accrescent aprés la floraison. Bractées entourant |’in-
florescence non soudées entre elles. Corolle bleu vif. Feuilles verticillées
par 6-9, a limbe lancéolé a lancéolé-linéaire, obtus-arrondi au sommet,
Cili€ AUX DOTS 00... cee eee eee eseeeeteeeer
sees (A. arvensis) 2. Asperula p. 668
3 Corolle rosée ou lilas pale, en forme d’entonnoir, a tube plus long ou env.
aussi long que les lobes. Fruit papilleux (loupe !). Inflorescence termi-
nale. Limbe foliaire a | nervure ..... (A. cynanchica) 2. Asperula p. 668
Corolle blanche ou jaune, soit en forme de roue ou d’étoile (tube alors gén.
peu visible), soit en forme d’entonnoir, 4 tube plus court ou env. aussi
long que les lobes. Fruit variable, mais lisse ou muni de poils crochus
dans le cas d’une corolle en entONMOITE 00.0... cee eseeeeeeeteerseeeeerseeneenseens 4
4 Inflorescence terminale ou formée de cymes solitaires ou opposées situées
a l’aisselle des feuilles, celles-ci verticillées dans ce cas par plus de 4.
Limbe foliaire de forme variée, 4 1 ou 3 nervures. Fleurs a corolle jaune
ou blanche, gén. toutes hermaphrodites .........0.......0 3. Galium p. 668
Inflorescence formée de verticilles de petites cymes situées a l’aisselle des
feuilles, celles-ci verticillées par 4. Limbe foliaire ovale a ovale-lan-
céolé, 43 nervures. Fleurs 4 corolle jaune pale, les unes hermaphrodites,
les autres MALES 20... eee eee eeeeeeeteeeteeeeseeseetaeenaees 4. Cruciata p. 674
OBS. — 1.— Rubia tinctorum L. (Garance. Meekrap. Krapp), plante restant verte
en hiver, 4 corolle 45 lobes, jaundtre, a fruits charnus et a tige trés scabre-accrochante,
jadis cultivé pour la production d’un colorant rouge, |’alizarine, a parfois été trouve a
l’état adventice ou subspontané, dans le Mar. sept. (Zélande) et en Lorr. notamment.
— Médicinal.
2. — Phuopsis stylosa (TRIN.) BENTH. et Hook. f. ex B.D. Jackson, plante
vivace également a corolle a 5 lobes, rose, a tube beaucoup plus long que les lobes et
a style long. saillant, est parfois cultivé pour l’ornement dans les jardins et s’observe
rarement a l’état subspontané, voire naturalisé localement (Camp.).

1. Sherardia L.
Sherardia arvensis L. (Shérardie. Blauw walstro. Ackerréte). — 6-20 cm. — Juin-sept. —
Thér. — Cultures, surtout sur des sols limoneux, bord des chemins, digues, dunes fixées,
pelouses artificielles ; espéce plutdt calciphile. — Mosan, Lorr., Champ. : C ; Mar., Boul.,

(*) Voir aussi l’obs. 2 aprés cette clé : Phuopsis stylosa.

667
152. Rubiaceae

Pic., Brab., Ard., Tert. par. : AC-AR ; ailleurs : RR, souvent adventice, ou nul. — Europe,
Asie occ., Afrique du Nord, Macaronésie. Devenu subcosmopolite (surtout régions tem-
pérées).
OBS. — Deux variétés dans le territoire de la Flore (distinguables seulement sur des
plantes en fruit) :
Dents du calice fructifére triangulaires-lancéolées, aigués, poilues, atteignant 1,5(-2) mm de
longueur. Akénes munis de poils apprimés abondants .............cccce a. var. arvensis
Dents du calice fructifére triangulaires-obtuses, gén. glabres, longues de 1 mm au max.,
parfois presque nulles. Akénes glabres ou a poils épars .......cccceceee b. var. maritima
a. var. arvensis. — Variété répandue dans le territoire de la Flore.
b. var. maritima Grises. [Syn.: subsp. maritima (GrisEB.) JAv.]. — RR (Mar., Brab.,
Mosan,...), a rechercher.

2. Asperula L. (Aspérule. Bedstro. Meier)

Fleurs rapprochées en tétes terminales entourées de bractées foliacées formant


une sorte d’involucre cilié. Corolle bleu vif. Fruit lisse. Plante annuelle, a
tige dressée 4 ascendante, dépourvue de rejets stériles ; feuilles 4 limbe lan-
céolé a lancéolé-linéaire 00... eee eseeteeteeteeseseeees 1. Asperula arvensis
Fleurs en inflorescences plus ou moins laches non entourées d’un involucre. Co-
rolle rosée ou lilas pale. Fruit papilleux (loupe !). Plante vivace, a tige cou-
chée-ascendante ; feuilles des tiges floriféres a limbe linéaire a étroitement
lancéolé, celles des rejets stériles 4 limbe plus petit et un peu plus large ......
mpessmeennde sein rinses. tne mine anna nanan 2. A. cynanchica

1.— Asperula arvensis L. (Aspérule des champs. Akkerbedstro. Acker-Meier). — 8-25


cm. — Avr.-juin, — Thér. — Cultures, surtout sur des sols calcaires, parfois stations
rudérales. — Champ.: R; Lorr.: R-RR; ailleurs : disparu ou parfois adventice. En
voie de disparition dans le territoire de la Flore. — Europe mer. et centr., SW de I’ Asie,
Afrique du Nord. — + ?
2.— A. cynanchica L. (Herbe a l’esquinancie. Kalkbedstro. Htigel-Meier). — 10-30 cm.
— Juin-juill. — Hémicrypt. — Pelouses séches, rochers, dunes, sur des sols calcari-
féres ; espéce thermophile et calciphile. — Champ. : C-AC ; Mar. (a 1’W de Nieuport),
Boul., Pic. occ., Mosan (surtout mér.), Lorr. (sauf or.), Tert. par., Eifel centr. : AC-AR ;
ailleurs : RR ou nul. — Europe (sauf N), Caucase.
OBS. — On rencontre gén. dans les dunes maritimes la var. densiflora GREN.
et Gopr., a inflorescence plus compacte, a feuilles plus courtes et 4 pubescence plus
dense que dans la var. cynanchica.

3. Galium L. (Gaillet. Walstro. Labkraut)

REM. — Sauf indication contraire, les fleurs sont inodores ou 4 peine odorantes et la
corolle est blanche ou blanc créme.
1 Corolle en forme d’entonnoir, 4 tube bien distinct, plus court ou env. aussi
long que les lobes. Limbe foliaire scabre au bord, a 1 nervure. Plantes
VIVACES veeeeeceeceecesseeecseceeesecseenecseeseeseeaeeeesseeaeeceeseesaseecseeecsseseeesesseeeeeeeens 2
Corolle en forme de roue ou d’étoile, 4 tube trés court et gén. peu visible.
Limbe foliaire scabre ou lisse au bord. Plantes vivaces ou annuelles .....

668
152. Rubiaceae

Feuilles verticillées par 6-8, a limbe elliptique 4 obovale-lancéolé, plan au


bord, large de (6-)8-15 mm. Tige quadrangulaire. Fruit muni de poils
CLOCHUS ......eceeeeceeeeceseceeseesseeeeseeseeeeseeenseeesseessesessees 1. Galium odoratum
Feuilles verticillées par 6-10, a limbe linéaire, révoluté au bord, large de 0,5-
2 mm. Tige cylindrique ou presque cylindrique. Fruit glabre .................
ecesacecsaecescesaeeensecentessaeecsaeesseecsdecnaeeeaeeeseseteesesesesessaseesaeenses 2. G. glaucum
Feuilles a limbe obtus a arrondi au sommet, parfois trés légérement échancré
ou apiculé, jamais mucroné. Tige quadrangulaire. Plantes vivaces ...... 4
Feuilles presque toutes a limbe distinctement mucroné au sommet, rarement
simplement acuminé. Tige quadrangulaire ou cylindrique. Plantes vi-
WAGES GUANTUCUSS socuemenewenncmmse
suman eancemenen comeumecmamesans 6
Feuilles verticillées par 4, a limbe ovale-lancéolé a elliptique, 4 3 nervures
longitudinales presque paralléles entre elles. Tige dressée, lisse, glabre
ou parfois pubescente. Fruit gén. muni de courts poils crochus, plus ra-
TEMS BIADTS ccaccussaxonnaniacacasenessans
sx sav tecRR ta dabiaarenantnnemneeson 3. G. boreale
Feuilles verticillées par 4-6, a limbe a 1 seule nervure. Tige souvent couchée-
étalée, plus rarement dressée, souvent munie de poils accrochants ou de
petites pointes dirigés vers le bas, plus rarement lisse. Fruit dépourvu de
POLS COCHUS 200.0... ee eeeeeeeeeeeeensesseesseeseeeeeeaeenaeeseecseceesseesseesseeseeseeenes 5
Limbe foliaire étroitement a largement obovale-lancéolé, large de 1-5(-8)
mm, plan au bord, obtus au sommet. Ramifications ultimes de |’inflores-
cence plus ou moins divergentes. Fruit lisse ou finement chagriné .........
Bee Pe sO ra Er aS ee eres 6. G. palustre
Limbe foliaire linéaire-lancéolé, large de 0,5-2 mm, plus ou moins révoluté
au bord, souvent apiculé au sommet. Ramifications ultimes de |’ inflores-
cence rapprochées, formant presque des glomérules. Fruit papilleux .....
ecsseeseceneeaeenecesecesecsseceesssessaeeesesesssecssscssecsusssesseeeaeesaeeeesaeeaeeegs 7. G. debile
lige: lisse, plabre ou, Velie, PIANIGS VIVECES. secuccrverasenorenmmnemninenomouneen 7
Tige scabre, munie de poils accrochants (gén. en forme de petites pointes).
Plantes vivaces ou annuelles 2.00.00... cc eeceecceeeeeseeeseeeeceteeeeeseenseseeenaeeaes 13
Tige cylindrique, creuse. Feuilles a limbe long de 20-50 mm, large de (3-)
5-10 mm, a largeur max. située au-dessus du milieu. Inflorescence : une
panicule ample, 4 rameaux étalés presque a angle droit ; pédicelles fili-
formes. Plante glauque, munie d’un rhizome €paissi .............cccceeeeees

Tige quadrangulaire ou subcylindrique mais a 4 cétes plus ou moins mar-


quées, pleine ou presque pleine. Feuilles gén. plus petites. Plantes non
GQIAUQUES oo. ee eeseeesseeeeeeneeeeeesetaeeesecseeeeesseseaeeeecsecseceesesscssssaeeeseeeetentes 8
Fleurs a corolle jaune vif, odorantes. Plante noircissant gén. a la dessicca-
tion. Limbe foliaire lancéolé-linéaire, large de 0,5-1,5(-2) mm, densé-
ment pubérulent a la face inf. Corolle 4 lobes aigus a apiculés ...............
Fee ee ee 4. G. verum
Fleurs a corolle jaune pale ou blanche, faiblement odorantes ou inodores.
Plantes ne noircissant gén. pas a la dessiccation ...........ccssccsseteeesseeeenees 9
152. Rubiaceae

9 Fleurs 4 corolle jaune pale, faiblement odorantes. Limbe foliaire lancéolé-


linéaire a lancéolé, large de 0,5-2 mm, plus ou moins pubérulent a la face
inf. Corolle a lobes gén. apiculés OU MUCTONES ........ cc eceeceeeceeteeteerseeees

Fleurs a corolle blanche ou blanc créme, inodores. Limbe foliaire glabre a la


face inf. ou muni de poils épars et raides oo... ee eeeseeseesseteeteetseseeees 10
10 Souche n’émettant pas de rameaux stériles ou ceux-ci rares. Corolle de (2-)
3-5,5 mm de diam., a lobes mucronés ou aristés. Fruit chagriné. Feuilles
des rameaux floriféres a limbe linéaire-oblong, oblancéolé ou obovale,
large de 2-5(-7) MM oe .eeecceseeeeeseeeeceeceeeceeeaeeeeeeneeeneees 8. G. mollugo
Souche émettant de nombreux rameaux stériles. Corolle de 2-4 mm de
diam., a lobes aigus ou apiculés. Fruit papilleux ou tuberculeux ....... 11
11 Feuilles des rameaux floriféres verticillées par (4-)6-7, a limbe obovale a
oblancéolé, souple, large de (1-)1,5-3 mm. Entrenceuds des rameaux sté-
riles courts. Fruit couvert de tubercules aigus. Corolle de (2,5-)3-4 mm
de diam. Plante des sols acide ...........ccccsssecesssecesteeeseeees 9. G. saxatile
Feuilles des rameaux floriféres verticillées par (5-)6-11, a limbe linéaire-
lancéolé a étroitement oblancéolé, plus ou moins rigide, large de 0,5-
1,7(-2,5) mm. Entrenceuds des rameaux stériles plus ou moins allongés.
Fruit couvert de papilles obtuses. Corolle de 2-3 mm de diam. Plantes
croissant gén. sur des sols faiblement acides a riches en calcaire (groupe
Ce G. PUmmilUm) o...eeceecceccceccsseeeseeeceessenseesceesecesecesececeaeceseeeeeeeeseeeeenseees 12
12 Plante lachement cespiteuse, ne présentant que peu de tiges. Limbe foliaire
long de (8-)10-15(-20) mm, large de 1-1,5(-2) mm. Pédicelles fructiféres
gréles, longs de (1,5-)2-3(-5) mm, non ou faiblement épaissis au som-
ee 10. G. pumilum
Plante densément cespiteuse, a tiges nombreuses et entremélées. Limbe
foliaire long de (5-)6-10(-13) mm, large de 0,5-1(-1,5) mm. Pédicelles
fructiféres épais, longs de (0,5-)1-1,5(-2,5) mm, nettement €paissis au
SOME, 1s, cnr cemmnaczaernnennmenanoen EERE 11. G. fleurotii
13 Plante vivace, des lieux humides. Corolle blanche, de 2-3 mm de diam. Fruit
légérement rugueux, glabre, large de 1-1,5 mm a maturité. Inflores-
cence : une panicule terminale ...........ceceeeeeeseeseenees 12. G. uliginosum
Plantes annuelles ou bisannuelles, des lieux secs. Corolle atteignant au max.
2 mm de diam. Fruit souvent muni de poils crochus ou grossiérement
verruqueux, plus rarement finement tuberculeux 4 verruqueukx ......... 14
14 Limbe foliaire 4 bord et nervure médiane scabres de haut en bas, munis de
petites pointes dirigées vers le sommet. Inflorescence : une panicule ter-
minale. Fruit large de 0,8-1 mm a maturité, finement tuberculeux, glabre
ou plus rarement muni de poils crochus a base non enflée. Corolle blanc
verdatre, de 0,5-1 mm de diam. ..........:ceceeeeeeeeeeee 13. G. parisiense
Limbe foliaire 4 bord (souvent enroulé !) et nervure médiane scabres de
bas en haut, munis de petites pointes dirigées vers le bas. Inflorescence
constituée de cymes axillaires. Fruit large d’au moins 1,5 mm a matu-
ee eeee 15

670
152. Rubiaceae

[5 Pédicelles fructiféres plus courts que les feuilles situées a4 leur base, forte-
ment recourbés. Fruit large de 3-4 mm 4 maturité, grossiérement verru-
queux-papilleux, glabre. Corolle blanc créme, de |-1,5 mm de diam. .....
source vedislins sussatey seacecwan vere vyerelasvaveureveaurnesseecesareesussieessiede 14. G. tricornutum
Pédicelles fructiféres plus longs que les feuilles situées a leur base, toujours
dressés (groupe de G. AParine) ......ceecesececeeseceseeeeeeseeeeeeseeeeeeeeeseeenees 16
16 Corolle blanchatre, de 1,5-2 mm de diam. Cymes axillaires entourées gén.
d’un ensemble de 4-8 bractées. Fruit large de 3-6 mm a maturité, couvert
de poils crochus a base enflée. Plante gén. robuste, a limbe foliaire gén.
Ob aNcEol? 2.0... eeeeeceeeeseeesteenseeeeeeseeseeenseeeesseeeeeeaeeeees 15. G. aparine
Corolle blanc verdatre, de 0,8-1,3 mm de diam. Cymes axillaires entourées
gen. de 2-3 bractées. Fruit large de 1,5-3 mm a maturité, glabre ou muni
de poils crochus a base non ou peu enflée. Plante gén. plus gréle, a limbe
foliaire gén. oblancéolé-linéaire 00... ee eesesseeeteeeeeens 16. G. spurium
OBS. — 1.—Les deux premiéres espéces traitées ici, Galium odoratum et G.
glaucum, étaient jadis rangées dans le genre Asperula, la limite de celui-ci par rapport
au genre Galium ayant été longtemps discutée. Les noms vernaculaires de la premiére
de ces espéces, consacrés par l’usage, sont hérités de ce systéme taxonomique.
2. — Adventice : Galium tenuissimum Bies. Voir aussi les obs. sous les n°
3 (G. boreale) et 13 (G. parisiense).
Galium odoratum (L.) Scop. (Syn. : Asperula odorata L.). (Aspérule odorante. Lie-
vevrouwebedstro, Waldmeister). — 10-30 cm. — Mai-juin. — Géoph. rhiz. ou Hémi-
crypt. — Bois a humus non ou peu acide, surtout dans des hétraies. Souvent cultivé
pour l’ornement dans les jardins et parfois subspontané. — Lorr., Eifel centr. : C ; Pic.,
Mosan, Ard., Tert. par.: AC-AR ; Boul. : AR ; Brab. : R ; ailleurs : RR ou nul. — Eu-
rope, Asie tempérée, Afrique du Nord. — Médicinal. — Mellifére.
OBS. — 1.—Les feuilles persistent deux ans et le limbe devient coriace durant
la seconde année.
2.—La plante dégage une odeur prononcée de coumarine a la dessicca-
tion. Au G.-D. de Luxembourg et dans la région d’Arlon, elle sert 4 aromatiser le vin
blanc ; la boisson ainsi préparée est connue sous le nom de « Maitrank ».
G. glaucum L. [Syn.: Asperula glauca (L.) Besser; A. galioides auct. non Bies.].
(Gaillet glauque. Zeegroen walstro. Blaugriines Labkraut). — 10-40 cm. — Mai-juill.
— Géoph. rhiz. — Pelouses calcaires ; espéce thermophile. — Lorr., Champ., Tert.
par. : RR ; jadis dans le Mosan et le Fluv. (env. de Maastricht) ; ailleurs : parfois intro-
duit. — Europe mér. et centr. — ¢
G. boreale L. (Gaillet boréal. Noords walstro. Nordisches Labkraut). — 15-50 cm. —
Juin-aoait. — Hémicrypt. — Prairies fraiches a humides non amendées, plus rarement
pelouses séches. — Tert. par. : R ; Lorr., Champ. : RR. — Europe (sauf S), Asie occ.
OBS. — Galium rubioides L., différant de G. boreale par ses feuilles plus grandes
(3-8 cm de longueur, contre 1-3 cm chez G. boreale), a nervation réticulée beaucoup
plus marquée, ainsi que par son fruit toujours glabre, a persisté durant quelques années,
temporairement naturalisé, le long du canal Sambre-Oise (Brab. occ.).
G. verum L. (Gaillet jaune, caille-lait jaune. Geel walstro. Echtes Labkraut). — 10-80
cm. — Mai-sept. — Hémicrypt. — Pelouses séches, talus, rocailles, dunes. — C-AR,
sauf Boul., Fl., Camp. et Ard. centr. et sept. : R-RR. — Europe, Asie occ.
OBS. — La var. maritimum DC. [Syn. : var. littorale Brés. ; subsp. maritimum
(DC.) ApEma], des sables maritimes, se distingue par sa tige plus courte, couchée-as-
cendante, ses entrenceuds gén. plus courts que les feuilles ou les égalant et son inflo-
rescence plus compacte.

671
152 . Rubiaceae

Abis. — G. <pomeranicum Retz. (Syn. : G. xochroleucum J.P. WoLrF ex SCHWEIGG.) (G.


mollugo subsp. erectum * verum). — 20-80 cm. — Mai-aott. — Hémicrypt. — Mar.,
Lorr. : R ; ailleurs : RR ou nul ; aire mal connue dans le territoire de la Flore.
OBS. — Cet hybride est assez variable. On individualisera notamment G. xpo-
meranicum nvar. guillemontii (Cors.) B. Toussaint et LAMBINON (G. mollugo subsp.
erectum var. dunense x G. verum var. maritimum), des sables maritimes, présentant
un port plus ou moins dense, tendant vers celui de ce dernier taxon (cf. l’obs. sous 4.
G. verum).
G. sylvaticum L. (Gaillet des bois. Boswalstro. Wald-Labkraut). — 40-120 cm. —
Juin-aotit. — Hémicrypt. — Chénaies et hétraies 4 humus non acide, clairiéres et li-
siéres forestiéres. — Lorr. sept. et or., Eifel centr. : AC ; Ard. : AR-R ; Mosan, Lorr.
occ. (Argonne) : R-RR. — Europe médiane (surtout basses montagnes).
G. palustre L. (Gaillet des marais. Moeraswalstro. Sumpf-Labkraut). — 15-100(-120)
cm. — Mai-sept. — Hémicrypt. ou Hel. — Marais, bois marécageux, bord des eaux
acides ou alcalines-mais non salées. — C-AR, sauf plateaux du Pic., du Brab. et du
Lorr. et Eifel centr. : R-RR. — Europe, Asie occ., Afrique du Nord, Amérique du Nord
or. — Espéce trés variable, au sein de laquelle on peut distinguer les deux sous-espéces
suivantes, parfois élevées au rang d’espéces, dont la fréquence et la répartition sont
imparfaitement connues dans le territoire de la Flore :
Akéne long de 1,2-1,5 mm. Corolle de (1,5-)2-3(-3,5) mm de diam. Panicule oblongue,
a rameaux et pédicelles gén. réfléchis apres la floraison ........... a. subsp. palustre
Akéne long de 1,8-2 mm. Corolle de 3-4(-4,5) mm de diam. Panicule pyramidale, 4
rameaux et pédicelles étalés-dressés aprés la floraison. Plante souvent plus robuste
que la sous-espéce precedente oo... sescessesersscresnsensersensesesisersssesssnesnsenseseesseesees
os caNigewanms ae b. subsp. elongatum (C. Pres_) LANGE (Syn. : G. elongatum C. PREsL)
OBS. — Voir l’obs. sous le n° 12 (Galium uliginosum).
G. debile Desv. (Syn. : G. constrictum Cuaus.). (Gaillet chétif. Tenger walstro. Zartes
Labkraut). — 15-50 cm. — Mai-sept. — Hémicrypt. ou Hél. — Bord des eaux acides.
— Brab. occ. (France : Helfaut) : RR ; jadis dans le Pic. occ. — Europe meér. et sud-
occ., jusque dans le S des iles Britanniques et dans le N de la France, SW de 1’ Asie,
Afrique du Nord. — *
OBS. — Voir l’obs. sous le n° 12 (Galium uliginosum).
G. mollugo L. (Gaillet mollugine, caille-lait blanc. Glad walstro, Wiesen-Labkraut).
— Mai-aoit. — Hémicrypt. — Espéce tres variable ; on pourrait distinguer les deux
sous-espéces suivantes, parfois élevées au rang d’espéces, mais la valeur des critéres
invoqués parait contestable :
Corolle de (2-)2,5-3 mm de diam. Pédicelles floraux gén. plus longs que le diam. des
fleurs. Tige gén. glabre. Inflorescence lache, les rameaux fortement divariqués
aprés l’anthése. Limbe foliaire obovale ....0.0..e ceteris a. subsp. mollugo
Corolle de 3-5,5 mm de diam. Pédicelles floraux gén. plus courts que le diam. des
fleurs. Tige glabre ou courtement velue. Inflorescence plutdt dense, les rameaux
moins divariqués aprés l’anthése. Limbe foliaire linéaire-oblong a obovale .........
eeuecsuessessesenseseucceaecaeeuecsecsceeeecseeseceesscessceeseeseeseuesseaesseeecssessesaeeags b. subsp. erectum
a. subsp. mollugo [Syn.: G. mollugo L. subsp. tyrolense (WILLD.) Hayek]. — 30-
150 cm. — Coupes et lisiéres forestiéres, talus, prairies, pelouses. — Lorr. mér. :
a confirmer ; a rechercher dans le territoire de la Flore. — Europe surtout mér. et
centr. — ? *
b. subsp. erectum Syme (Syn. : G. album Mi.). — 15-150 cm. — Bord des che-
mins, coupes et lisiéres forestiéres, prairies, talus, endroits rudéralisés, — C-AC.
— Europe, Asie occ., Afrique du Nord, Canaries.

672
152. Rubiaceae

OBS. — Sous-espéce trés variable, renfermant sans doute plusieurs variétés dans
le territoire de la Flore. A mentionner notamment la var. dunense Cors., plante des
dunes et levées de galets littorales, formant des touffes denses, A tiges courtes, cou-
chées-étalées. C’est par confusion avec ce taxon qu’a été signalée dans le Mar. mér.
une troisiéme sous-espéce, la subsp. neglectum (LE GALL ex GREN.) NYMAN (Syn. : G.
neglectum LE GALL ex GREN.), en fait étrangére au territoire de la Flore.
9. — G. saxatile L. (Syn. : G. harcynicum WEIGEL ; G. hercynicum auct.). (Gaillet du Harz.
Liggend walstro. Harzer Labkraut). — 6-30 cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. —
Friches, coupes et lisiéres forestieres, landes, prairies ; espéce acidophile ; persistant
souvent 4 |’état stérile dans les plantations d’épicéas. — Ard. : C ; Fl., Camp., Brab.
(surtout centr.), Mosan, Eifel centr. : AC-AR ; Mar., Boul., Pic. sept., Lorr. sept., Tert.
par. : R-RR. — Europe occ.
10.—G. pumilum Murray (Syn.: G. asperum ScHREB. ; G. sylvestre PoLLICH non Scop.).
(Gaillet couché. Kalkwalstro. Triften-Labkraut). — 10-30 cm. — Mai-aotit. — Hémi-
crypt. — Pelouses, rocailles, landes herbeuses, sur des sols faiblement acides a riches
en calcaire. — Mosan, Lorr., Champ., Eifel centr.: AC-AR; Boul., Pic., Brab. (sur
craie), Tert. par. : R ; Ard. : R-RR. — Europe occ. et centr.
OBS. — Espéce trés variable. La var. pubescens (ScHRAD.) SCHINz et THELL.
[Syn. : var. nitidulum (THUILL.) Hayek], a tige et feuilles velues, au moins dans la partie
inf. de la plante, se rencontre fréquemment en compagnie de la var. pumilum, a tige et
feuilles entiérement glabres ; cette derniére variété est cependant prédominante en Ard.
11.—G. fleurotii Jorp. (Gaillet de Fleurot. Fleurots walstro. Fleurots Labkraut). — 6-20
cm. — Mai-juill. — Hémicrypt. — France, SW de I’ Angleterre.
OBS. — Espéce trés variable ; dans le territoire de la Flore, on peut distinguer les
deux variétés suivantes :
Feuilles munies au bord du limbe et le plus souvent sur les faces de poils raides, celles
du milieu de la tige verticillées par (5-)6-9 .o...eececeeeceeeetetteteens a. var. fleurotii
Feuilles glabres, celles du milieu de la tige verticillées par (8-)9-11 .... b. var. bretonii
a. var. fleurotii [Syn.: G. timeroyi JorD. subsp. fleurotii (Jorp.) J. DUVIGNEAUD]. —
Eboulis crayeux, pelouses ouvertes sur craie. — Champ. : RR. — *
b. var. bretonii (Rouy) A. DonNEAux [Syn. : G. timeroyi Jorb. subsp. timeroyi var.
bretonii (Rouy) J. DuviGNEaup]. — Eboulis calcaires, pelouses ouvertes sur cal-
caire. — Lorr. (Céte de Meuse) : R-RR. — *
12.-G. uliginosum L. (Gaillet des fanges. Ruw walstro. Moor-Labkraut). — 10-40 cm.
— Juin-aoit. — Hél. — Bas-marais, bord des eaux neutres ou acides. — Camp.,
Ard. : AC-AR ; Mar., Fl., Pic. mér. et occ., Brab., Lorr., Tert. par., Eifel centr. : AR-R ;
ailleurs : RR. — Europe (sauf SE).
OBS. — Cette espéce ressemble 4 Galium palustre et surtout a G. debile ; elle s’en
distingue facilement a4 son limbe foliaire mucroné au sommet.
13.—G. parisiense L. (Gaillet de Paris. Frans walstro. Pariser Labkraut). — 8-25 cm. —
Juin-aotit. — Thér. — Cultures, friches, terrains vagues secs, ballast des voies ferrées.
— Lorr.: R-RR ; Mar. mér., Pic. sept., Brab. occ., Champ., Tert. par. : RR ; ailleurs :
parfois adventice. — Europe mer. et centr., Asie Mineure, Afrique du Nord, Macaroné-
sie. — [*]
OBS. — 1. - L’espéce est assez variable. On peut distinguer deux variétés :
— var. parisiense : fruit muni de poils crochus. — RR ;
—var. leiocarpum Tauscu (Syn.: var. nudum Gren. et Gopr.; G. anglicum
Hups.) : fruit glabre. — Variété le plus souvent rencontrée dans le territoire de la Flore,
probablement la seule indigéne dans celui-ci (partie mér.).
2.—Une espéce voisine, Galium divaricatum Pourr. ex Lam. [Syn. :
G. parisiense L. subsp. divaricatum (Pourr. ex Lam.) Rouy], a été signalée comme

673
153. Caprifoliaceae

introduite dans le territoire de la Flore (Camp.). Elle se distingue de G. parisiense par


sa panicule ample, diffuse, 4 contour ovale, a ramifications longues et divergentes (la
panicule étant étroite, oblongue, a ramifications courtes, étalées ou dressées chez G.
parisiense) et par son fruit large de 0,5-0,7 mm a maturité.
14.—G. tricornutum Danpy (Syn. : G. tricorne auct. non StoxEs). (Gaillet 4 trois pointes.
Driehoornig walstro. Drethérniges Labkraut). — 15-30 cm. — Juill.-oct. — Thér. —
Cultures sur des sols compacts, souvent calcariféres, parfois sites rudéralisés. — Lorr.,
Champ., Tert. par.: R ; Mar., Pic., Brab., Mosan, Eifel centr. : RR ou probablement
disparu de certains de ces districts ; ailleurs : parfois adventice. En régression dans le
territoire de la Flore. — Europe mér., Asie occ., Afrique du Nord, Macaronésie.
15.—G. aparine L. (Gaillet gratteron. Kleefkruid. Kletten-Labkraut). — 15-100 cm. —
Juin-sept. — Thér. — Cultures, sur des sols plut6t compacts, haies, friches, bois sur
des sols riches et frais ; espéce nitrophile. — CC-C, sauf Haute Ard. : R. — Zones
tempérée et subarctique de l|’hémisphére boréal. Devenant subcosmopolite (régions
tempérées).
16.-G. spurium L. [Syn. : G. aparine L. subsp. spurium (L.) Hartn.]. (Gaillet batard. Ak-
kerwalstro. Griinbliitiges Labkraut). — 10-40 cm. — Mai-sept. — Thér. — Cultures,
sites rudéralisés. — RR, ¢a et la. En voie de disparition dans le territoire de la Flore.
— Europe, Asie occ., Afrique du Nord.
OBS. — On distingue deux variétés:
— var. spurium : fruit glabre ;
—var. echinospermum (WALLR.) HAYEK [Syn.: G. spurium L. subsp. vaillantii
(DC.) Gaupm ; G. spurium subsp. infestum (Wa.pst. et Kit.) JANCHEN; G. vaillantii
DC.] : fruit muni de poils crochus, a base non ou peu enflée.

4, Cruciata MILL.

Cruciata laevipes Opiz [Syn. : C. chersonensis auct. ; Galium cruciata (L.) Scop.]. (Gaillet
croisette, croisette commune. Kruisbladwalstro. Kreuzlabkraut). — 15-60 cm. — Avr.-juin.
— Hémicrypt. — Prairies amendées, talus, bord des chemins, lisiéres foresti¢res. — C-AC,
sauf Mar., Fl., Camp. et Ard. centr. et sept. : R-RR. — Europe (sauf N), Asie occ.

ORDRE 66. DIPSACALES


Familles : Caprifoliaceae, Adoxaceae, Valerianaceae, Dipsacaceae.
Plantes ligneuses, gén. arbustives ou lianeuses, ou herbacées. Feuilles
simples ou divisées 4 composées, gén. opposées. Fleurs plus ou moins bien dé-
veloppées, a symétrie radiaire ou parfois bilaterale, epigynes ou rarement pé-
rigynes; périanthe différencié en calice et en corolle, celle-ci a pétales soudés
entre eux et a préfloraison imbriquée ou rarement valvaire ; étamines : 1-5(-6),
insérees sur le tube ou a la gorge de la corolle ; gynécée a 2-5 carpelles sou-
dés entre eux, a ovaire 1-5-loculaire ; placentation axile ou rarement parictale ;
ovules : | 4 plusieurs par loge (parfois une partie des loges stériles).

Famille 153. Caprifoliaceae (Caprifoliacées)


Arbustes ou lianes, rarement plantes herbacées. Feuilles opposées ou rarement verti-
cillées par 3, gén. caduques, simples ou composées, pourvues ou dépourvues de stipules.
Inflorescence : une grappe ou une cyme, parfois corymbiforme ou capituliforme. Fleurs
hermaphrodites, a symétrie radiaire ou bilaterale. Calice a (4-)5 dents. Corolle gamope-
tale, a (4-)5 lobes, parfois disposés en 2 lévres. Etamines : 4-5, alternant avec les lobes de

674
153. Caprifoliaceae

la corolle et insérées sur le tube de celle-ci. Carpelles : 2-5, soudés entre eux ; ovaire infere,
a 1-5 loges ; | style, parfois tres court ; placentation axile. Fruit : une baie ou une drupe.
— Famille subcosmopolite (mais absente d’une grande partie de |’Afrique), comprenant
env. 450 espeéces.
| Feuilles composées-pennées, a (3-)S-1(- 13) folioles dentées (Fig. 1 , p. 677)
ou plus ou moins profondément incisées. Parties végétatives 4 odeur
forte au froissement. Corolle4 symétrie radiaire, a limbe étalé en roue, a
5 lobes. Fruit : une drupe, gén. a3 noyaux «0.0.0... ee 1. Sambucus
Feuilles simples. Parties végétatives inodores ou peu odorantes au froisse-
ment (les fleurs éventuellement trés odorantes). Corolle et fruit variés

2 Corolle jaunatre ou blanche (rarement rougeatre chez des taxons cultivés), a


symétrie bilatérale, parfois peu marquée, tubuleuse, a 2 lévres, la sup. a
4 lobes, l’inf. entiére. Fleurs axillaires par 2 ou en tétes terminales (Fig.
2 a5, p. 677). Style allongeé. Fruit : une baie, gén. rouge ou orange. Ar-
bustes OU ames oo... cee eeseeseeseeeeeeeeeeeeeeeeeseeeeeeeseeeeeseceeeseeats 2. Lonicera
Corolle blanche ou rosée, a symétrie radiaire, a (4-)5 lobes. Fleurs en grappes
ou en cymes corymbiformes. Fruit : une drupe, gén. a 1 ou 2 noyaux. Ar-
DUSTCS oo. eeeeeeesecsseesseceserenecesesssseseeseaeenteceeecsteseesaeseeesneseseseaeenteeneeenees 3
3 Fleurs en petites grappes terminales et axillaires. Corolle en forme de gre-
lot. Style allongé. Fruit : une drupe blanche, rose ou rouge, globuleuse,
spongieuse, gén. 4 2 noyaux. Limbe foliaire entier, muni de | a quelques
grosses dents ou pennatilobé, les dents et lobes éventuels obtus a obtus-
arrondis (Fig. 6, Pp. 677) ....eccceeeeeseeesteeeeseeeeseeeeees 3. Symphoricarpos
Fleurs en cymes corymbiformes terminales. Corolle étalée en roue ou en
forme de cloche. Style presque nul (stigmates subsessiles). Fruit : une
drupe rouge ou devenant noire a la fin, charnue, a | seul noyau. Limbe
foliaire denté ou palmatilobé a palmatifide, les dents et lobes éventuels
A10US (Fis. 7 St 8. GLO): ceeswsccrmsvesarameues orsemmmnnennes. ean 4. Viburnum
OBS. — Outre divers représentants des genres analysés dans la clé, on cultive
pour |’ornement dans les parcs et les jardins Kolkwitzia amabilis GRAEBN. (parfois
subspontané ou méme naturalisé en Lorr. francaise), Leycesteria formosa WALL. (ra-
rement subspontané), ainsi que des espéces et hybrides des genres Diervilla MIt.,
Weigela THUNB., etc. ; Weigela floribunda (SIEBOLD et Zucc.) K. Kocu a été signalé a
|’ état subspontaneé.

1. Sambucus L. (Sureau. Vlier. Holunder)

1 Plante herbacée, ne dépassant pas 2 m de hauteur. Stipules ovales, persis-


tantes, dentées. Feuilles a 7-11(-13) folioles (Fig. 1, p. 677). Fleurs 4 co-
rolle blanche, parfois rougeatre ext., en cyme corymbiforme plane. Pé-
tales aigus au sommet. Antheéres rouges a brun rouge. Fruit noir. Moelle
des rameaux blanche ©... eee eeeeeeeteeeneeeeeeeeeeees 1. Sambucus ebulus
Arbustes, hauts de 1-10 m. Stipules trés petites et lancéolées, ou absentes.
Feuilles a (3-)5-7(-9) folioles. Pétales obtus au sommet. Anthéres
JAUMES eee eee eecceeseceseceeesaeseseessesesceaeessaeesteceeseeeeeseeseeseasereeenesteeeneeesees 2
2 Fleurs a corolle blanche a créme, en cyme corymbiforme, paraissant aprés
les feuilles. Fruit gén. noir. Moelle des rameaux blanchatre. Stipules trés

675
153. Caprifoliaceae

Fleurs 4 corolle jaune sale, en panicule ovoide-pyramidale, paraissant en


méme temps que les feuilles. Fruit rouge. Moelle des rameaux rous-
satre a brun jaune. Stipules remplacées par de larges glandes. Folioles
BLADES ooo. eee cceeeeeseeteeeseeeneeeseeeeceneceaeeeseceseeeeeeeneeeneeeees 3. S. racemosa
OBS. — Le genre Sambucus reléve, pour certains auteurs, d’une famille indépen-
dante, celle des Sambucaceae.
Sambucus ebulus L. (Yéble. Kruidvlier. Zwerg-Holunder, Attich). — (0,5-)1-2 m. —
Juin-juill. — Hémicrypt. — Coupes dans les bois thermophiles, lisi¢res forestiéres,
talus, berges des riviéres. — Mosan, Lorr., Champ., Tert. par. : AC ; Pic., Brab. : AR ;
ailleurs : RR ou nul. — Europe (sauf N), SW de l’Asie, Afrique du Nord, Madére. —
Mellifére.
S. nigra L. (Sureau noir. Gewone vlier. Schwarzer Holunder). — 1-10 m. — Juin-
juill. — Nanophan. ou Phan. — Bois et taillis, sur des sols riches ou rudéralisés, haies,
dunes littorales, abords des habitations. Souvent cultivé pour l’ornement dans les parcs
et les jardins, plus rarement pour ses fruits, 4 usage médicinal. — C, sauf Haute Ard. :
RR. — Europe, Asie occ., Afrique du Nord. — Médicinal. — Mellifére.
OBS. 1.—A cété de la var. nigra, la var. laciniata L., 4 folioles réguliérement
et profondément incisées, est frequemment cultivée et s’ observe ¢a et la subspontanée,
voire complétement naturalisée. Dans des conditions analogues, mais trés rarement,
on peut rencontrer la var. nigra f. alba (Weston) Reup. [incl. f. chlorocarpa (Hayne)
GEERINCK], a fruit blanchatre ou vert pale, translucide. Enfin, on rencontre en culture
d’autres variantes, notamment a folioles jaunes ou panachées de jaune et de vert.
2.—Une espéce voisine, Sambucus canadensis L., originaire d’Amé-
rique du Nord, se distingue principalement a son port drageonnant et a ses fruits mars
rouge sombre ; des folioles habituellement plus grandes et des rameaux a lenticelles
moins nombreuses constituent aussi des critéres diagnostiques indicatifs. Cette plante
a été signalée a I’état subspontané, surtout en Campine.
S. racemosa L. (Sureau a grappes. Trosvlier. Trauben-Holunder). — 1-4(-6) m. —
Avr.-mai. — Nanophan. ou Phan. — Chénaies acidiphiles, plutdt fraiches, parfois ché-
naies-charmaies et hétraies, coupes foresti¢res. Parfois cultivé pour l’ornement dans
les parcs. — Ard., Eifel centr. : C ; Mosan, Lorr. (surtout occ. et sept.) : AC ; Brab.
centr. et or. : AR-R; ailleurs : RR et d’indigénat douteux, presque nul vers |’ouest du
territoire de la Flore, ot il semble toutefois en légére expansion. — Europe médiane
(surtout montagnes). — Mellifére.
OBS. —A céteé de la var. racemosa, indigéne, a folioles dentées, on cultive parfois
pour l’ornement dans les parcs, la var. plumosa SPAETH ex Carr., a folioles profonde-
ment incisées ; celle-ci est rarement subspontanée.

2. Lonicera L. (Chévrefeuille. Kamperfoelie. Geissblatt, Heckenkirsche)

1 Arbuste. Feuilles pétiolées, pubescentes, comme toute la plante. Fleurs axil-


laires, groupées par 2, portées par un court pédoncule, peu odorantes ;
corolle longue de 1-1,5 cm (Fig. 4, p. 677). Fruits soudés par deux a la
WS FIG, SB. Bs SPT EY socomeamencenoeneneenemmenes 3. Lonicera xylosteum
Plantes lianeuses. Feuilles sup. sessiles ou a pétiole long de moins de 3 mm,
velues ou glabres. Fleurs en tétes terminales, groupées par 3-12, trés
odorantes ; corolle longue de (2-)3-6 cm. Fruits non soudés ensemble

676
153. Caprifoliaceae I

Sambucus ebulus : feuille (x 1/3).


Lonicera periclymenum : partie sup. de la tige et inflorescence (* 1/3).
eb

Lonicera caprifolium : partie sup. de la tige et inflorescence (* 1/3).


Lonicera xylosteum : rameau feuillé et inflorescence (x 1/2).
te

Lonicera xylosteum : infrutescence (x 2/3).


Symphoricarpos albus var. laevigatus : feuilles (x 1/2).
a

677
153. Caprifoliaceae
2 Feuilles non soudées entre elles, 4 limbe ovale-lancéolé, aigu au sommet.
Bractées situées a la base de l’inflorescence petites, libres entre elles
(Fig. 2, p. 677). Calice a dents aigués 0... 1. L. periclymenum
Feuilles sup. (2-3 paires) connées (= soudées |’une 4 I’autre par la base du
limbe), a limbe ovale-suborbiculaire 4 ovale-oblong, obtus ou arrondi
au sommet. Bractées situées a la base de |’ inflorescence connées, sem-
blables aux feuilles sup., mais plus petites (Fig. 3, p. 677). Calice a dents
QRUUSES scsass.ceacsceensssmen
mameamsmnasn ce srenimtantanssMssunwnsh kiitos 2. L. eaprifolium
OBS. — Divers représentants du genre Lonicera sont cultivés pour l’ornement
dans les pares et les jardins. Ce sont soit des arbustes, tels L. Jedebourii Escuscu., L.
nitida Wi:s., L. pileata OLtv. et L. tatarica L. (les trois derniers rarement subsponta-
nés), soit des plantes lianeuses, comme L. japonica THUNB. ex Murray et L. acuminata
WALL. (Syn. : ZL. henryi HEMSL.), 4 rameaux et feuilles pubescents (I’un et l’autre ra-
rement subspontanés), L. sempervirens L., 4 rameaux glabres et feuilles glabrescentes
(signalé aussi comme subspontané) et surtout des hybrides de cette derniére espéce.
1. — Lonicera periclymenum L. (Chévrefeuille des bois. Wilde kamperfoelie. Wald-Geiss-
blatt). — 2-4(-6) m. — Juin-sept. — Phan. lianeux ou Cham. — Chénaies, surtout
acides, coupes et lisi¢res forestiéres en dérivant, haies. — C-AC, sauf Mar. : R-RR.
— Europe sud-oce. et occ., Afrique du Nord. — Mellifére.
OBS. — L’espéce est assez variable ; c’est ainsi notamment que le limbe foliaire
peut étre entier, sinué ou méme un peu lobé. On peut d’autre part rencontrer la var.
parviflora DE LANGHE, a corolle longue seulement de 2 cm env.
2.—L. caprifolium L. (Chévrefeuille des jardins. Tuinkamperfoelie. Wohlriechendes
Geissblatt). — 2-4 m. — Mai-aoiit. — Phan. lianeux. — Bosquets clairs et secs, lisiéres
forestiéres, haies. Parfois cultivé pour l’ornement dans les jardins. — Mosan méer. (env.
de Resteigne), Lorr. (nord-occ.), Champ., Tert. par. : RR, naturalisé ; ailleurs : parfois
subspontané. — SE de l’Europe, Asie Mineure. — Mellifére. — [*]
3.— L. xylosteum L. (Camérisier. Rode kamperfoelie. Rote Heckenkirsche). — 1-2 m.
Mai-juill. — Nanophan. — Chénaies et hétraies thermophiles, lisiéres forestiéres,
haies, anciens parcs ; espéce calciphile. Parfois cultivé pour l’ornement dans les parcs.
— Lorr., Champ., Tert. par. : AC ; Pic. (surtout mér. et occ.), Mosan, Eifel centr. : AR ;
Mar., Brab. or. : R ; ailleurs : RR ou nul, introduit ; indigénat douteux dans la partie N
et W du territoire de la Flore. — Europe, Asie occ. et sept. — Mellifére.

3. Symphoricarpos DUHAMEL
(Symphorine. Sneeuwbes, koraalbes. Schneebeere, Korallenbeere)

Symphoricarpos albus (L.) S.F. BLAKE var. laevigatus (FERNALD) S.F. BLAKE (Syn. : S.
racemosus MIcHAUXx ; S. rivularis SuKsp.). (Symphorine blanche. Gewone sneeuwbes.
GewGhnliche Schneebeere). — 1-2,5 m. — Juill.-aotit. — Nanophan. — Cultivé pour I’or-
nement dans les parcs, parfois aussi pour former des haies. Souvent subspontané ou natura-
lisé : anciens parcs, haies, talus, voisinage des habitations. — AC-R. — Amérique du Nord.
— Mellifére. — (Fig. 6, p. 677).
OBS. — Outre Symphoricarpos albus var. laevigatus, 4 feuilles glabres, atteignant 7
cm de longueur et 4 drupe blanche, on cultive pour l’ornement dans les parcs et les jardins
des symphorines a feuilles pubescentes, au moins sur les nervures 4 la face inf. du limbe, et
a drupe rouge ou rose ou au moins partiellement teintée de cés couleurs. Il s’agit notamment
de S. orbiculatus MoENCH (qui a été signalé comme rarement subspontané) et surtout des
hybrides S. xchenaultii REHD. (S. microphyllus HuMs., BonpL. et KuNTH x orbiculatus) et S.
xdoorenbosii Krussm. (S. xchenaultii x albus var. laevigatus) (ces deux taxons également
signalés a |’état subspontané).

678
153. Caprifoliaceae

153. Caprifoliaceae II. 154. Adoxaceae

7. Viburnum opulus : feuille (x 1/2).


8. Viburnum lantana : feuille (< 1/2).
9. Adoxa moschatellina : plante entiére (x 1/2).
10. Adoxa moschatellina : inflorescence (x 1,5).
11. Adoxa moschatellina : fleur latérale, vue d’en dessous (* 2).

4. Viburnum L. (Viorne. Sneeuwbal, viburnum. Schneeball)


Rameaux glabres. Feuilles munies de stipules, a limbe palmatilobé a palmatifide,
a 3-5 lobes aigus et dentes, glabre au moins a la face sup. ; pétiole glabre,
muni prés du limbe (ou en partie a la base de celui-ci) de (2-)3-4 grosses
glandes en disque (Fig. 7, p. 679). Fleurs périphériques plus grandes que les
autres et stériles. Fruit rouge, non aplati oe. 1. Viburnum opulus
Rameaux velus. Feuilles dépourvues de stipules, a limbe ovale, non lobé, denté,
densément velu sur les deux faces ; pétiole a poils étoilés (Fig. 8, p. 679).

679
154. Adoxaceae

Fleurs toutes semblables entre elles. Fruit rouge, devenant noir 4 maturité,
BDI AU, ccsarcenssnrwnisaamnsemuseniasaremusuenanamaar
eae crnaussvnenMeaRaeTeN IN 2. V. lantana
OBS. — Outre les deux espéces ci-dessus, divers Viburnum sont cultivés pour l’orne-
ment dans les parcs et les jardins ; les unes présentent des feuilles persistantes : V. davidii
Francu., Vv rhytidophyllum Hens ., V. tinus L., etc. ; les autres sont a feuilles caduques : V.
carlesii HEMSL., V. farreri STEARN (Syn. : V. fragrans Bunce), V. plicatum Tuuns., V. xbod-
nantense STEARN (V. farreri x grandiflorum WALL.), V. xcarlcephalum Burkw. et SkIPpwitH
ex A.V. Pike (V. carlesii x macrocephalum Fortune), etc. Deux de ces espéces ont été ob-
servées a l’état subspontané : V rhytidophyllum, présent ¢a et la (et localement en voie de
naturalisation : Mar.), et V tinus, rarement signale.
1.— Viburnum opulus L. (Viorne obier. Gelderse roos. Gewéhnlicher Schneeball). — 1-4
m. — Mai-juin. — Nanophan. ou Phan. — Aulnaies, frénaies, parfois chénaies fraiches
ou humides, haies. — C-AC, sauf Mar. : R. — Europe, Asie occ. et sept., Afrique du
Nord. — Mellifére.
OBS. — 1.— Divers cultivars sont cultivés pour l’ornement dans les parcs et les
jardins, en particulier Viburnum opulus ‘Roseum’ (Boule de neige. Sneeuwbal. Gar-
ten-Schneeball) (a pétales blancs, malgré son nom), dont toutes les fleurs sont stériles
(semblables aux fleurs périphériques de la plante sauvage). Rarement subspontané.
2.—La corolle devient souvent jaune chez les échantillons conservés en
herbier.
2.— V. lantana L. (Viorne mancienne. Wollige sneeuwbal. Wolliger Schneeball). — 1-4 m.
— Mai-juin. — Nanophan. ou Phan. — Foréts, surtout sur les lisiéres, fourrés, sur des
sols calcariféres. Parfois cultivé pour l’ornement dans les parcs. — Pic., Lorr., Champ.,
Tert. par. :C ; Mar. mér., Boul., Mosan, Eifel centr. : AC ; Brab. sud-occ. (France) et or.
(Pays-Bas), Ard. or. (Oesling) : R-RR ; Mar. (sauf mér.) : RR et d’indigénat douteux ;
ailleurs : parfois subspontané. — Europe mér. et centr., SW de |’ Asie, Afrique du Nord.
— Mellifére.

Famille 154. Adoxaceae (Adoxacées)


Plantes herbacées vivaces, a rhizome blanchdtre. Feuilles dépourvues de stipules, les
basilaires gén. biternées, les caulinaires au nombre de 2, opposées, ternées. Inflorescence :
un glomérule terminal plus ou moins cubique, comprenant (4-)5(-7) fleurs. Fleurs her-
maphrodites, a symétrie radiaire, vert jaundtre ou vert clair, dimorphes : la fleur terminale
4 calice bilobé, a corolle a 4 lobes, a 4 étamines alternant avec les lobes de la corolle et
insérées sur le tube de celle-ci, a filets divisés jusqu’a la base (en apparence 8 étamines !),
et a ovaire a 4 styles ; les fleurs latérales a calice trilobé, a corolle a 5 lobes, a 5 étamines
analogues a celles de la fleur terminale (en apparence donc 10 étamines) et a ovaire a 5
styles. Carpelles : 3-5, soudés entre eux ; ovaire semi-infére, a 3-5 loges. Fruit : une drupe
a 3-5 noyaux. — Trois espéces, de l’hémispheére boreal.

Adoxa L.

Adoxa moschatellina L. (Moscatelline. Muskuskruid. Moschuskraut). — 4-15(-20) cm. —


Mars-mai. — Géoph. rhiz. — Bois a sol humifére non acide, haies, vieux vergers. — Boul.,
Pic., Brab., Mosan, Lorr., Tert. par., Eifel centr. : AC ; ailleurs : R-RR. — Zones tempérée
et froide de l’hémisphére boréal. — (Fig. 9 a 11, p. 679).
OBS. — 1. — Les organes aériens sont fugaces et disparaissent dés le mois de juin.
2.—-A Vl état stérile, Adoxa moschatellina se distingue des Anemone des bois
(A. nemorosa et A. ranunculoides) par son limbe foliaire 4 segments obtus-arrondis 4 arron-
dis au sommet, terminés par un court mucron blanchatre, un peu cartilagineux.

680
155. Valerianaceae

Famille 155. Valerianaceae (Valérianacées)


Plantes herbacées. Feuilles opposées, simples, a limbe entier a pennatiséqué, dépour-
vues de stipules. Inflorescence : une cyme, souvent paniculiforme. Fleurs gén. hermaphro-
dites, rarement unisexuées, dépourvues de plan de symétrie. Calice a 1-6 dents courtes ou
réduit a un bourrelet, souvent accrescent apres la floraison. Corolle en tube et a 5 lobes,
souvent munie d’une bosse ou d’un éperon. Etamines : 1(-2)-3, insérées sur le tube de la
corolle. Carpelles : 3, soudés entre eux ; ovaire inféere, a 3 loges, dont une seule fertile ; 1
style et 3 stigmates ; I seul ovule, pendant. Fruit : un akéne, souvent muni d’un pappus,
expansion terminale provenant du calice accrescent. — Envy. 370 espéces, principalement
de l’hémisphere boréal et de l’Amérique du Sud.
1 Plantes annuelles ou bisannuelles. Tube de la corolle sans bosse ni éperon.
Calice a limbe non enroulé pendant la floraison, parfois trés réduit, ne
formant pas de pappus sur le fruit; celui-ci a 3 loges, dont 2 stériles
enflées ou réduites a des siphons filiformes (Fig. 1 a5, p. 683). Inflores-
cence : une cyme dichotomique. Etamines : 3. Corolle lilas pale, blanche
OU Dane FOSE ...... ee eeeceeeeeceeeeeeeeeeeceeeeneeeeaeeeeaeeceeaeeeeneenaes 3. Valerianella
Plantes vivaces. Tube de la corolle pourvu a sa base d’une bosse ou d’un épe-
ron. Calice a limbe enroulé en dedans pendant la floraison, se déroulant
en pappus sur le fruit ; celui-ci 4 une seule loge (paraissant unicarpel-
laire). Inflorescence : une cyme paniculiforme. Etamine(s) : 1 ou 3 .... 2
2 Tube de la corolle pourvu d’un éperon a sa base. Une seule étamine. Feuilles
toutes 4 limbe entier ou presque entier, glabre et glauque. Tige cylin-
drique, non ou a peine stri¢e. Corolle rouge ou parfois rose ou blanche.
Pas 'GUGUE GESASTCADIE a siscmmnsaemnnonenancoonmemnees 1. Centranthus
Tube de la corolle pourvu d’une bosse 4 sa base. Trois étamines. Feuilles, au
moins les caulinaires, 4 limbe divisé, plus ou moins velu. Tige stri¢e ou
sillonnée. Corolle blanche ou rosée. Plantes a odeur désagréable, surtout
FMS F-lme Cotchs) (007! 0) | eee 2. Valeriana

1. Centranthus Neck. ex DC.


(Centranthe. Spoorbloem. Spornblume)
Feuilles caulinaires a limbe ovale a ovale-lancéolé, large de (0,5-)1-5 cm. Tige
souvent rameuse dans le haut. Inflorescence oblongue-pyramidale ..............
seceeceeeeeceeeseeeeeeesseeeeeceseseneeeaeesteesedeeneeesssesesesseseeeesuaey 1. Centranthus ruber

Feuilles caulinaires a limbe linéaire a (ob-)lancéolé-linéaire, gén. large de 0,2-


0,5 cm. Tige gen. simple dans le haut. Inflorescence cymeuse-corymbiforme
A COUPEMERt ODLONGUE sanas.2 ecm ereemuneren
acme 2. C. angustifolius
1.- Centranthus ruber (L.) DC. (Centranthe rouge. Rode spoorbloem. Rote Sporn-
blume). — 30-80 em. — Mai-juill. — Hémicrypt. — Rochers, vieux murs, éboulis,
terrils ; espéce plutét calciphile et thermophile, naturalisée depuis longtemps. Cultivé
pour I’ ‘ornement dans les jardins ou parfois utilisé dans des « pelouses fleuries ». —
Mosan (surtout vallée de la Meuse): AR ; Boul., Pic., Brab. occ., Lorr., Tert. par.:
R-RR; ailleurs : RR ou nul. — Europe mer. et sud-occ., Asie Mineure, Afrique du
Nord, Macaronésie ; aire d’indigénat incertaine. — Mellifére.
2.— C. angustifolius (MiLL.) DC. (Centranthe 4 feuilles étroites. Smalle spoorbloem.
Schmalblattrige Spornblume). — 30-70 cm. — Mai-juill. — Hémicrypt. — Eboulis
de carriéres calcaires. —- Lorr. mér.: RR (Moncel-sur-Vair, Soulosse-sous-Sainte-
Elophe), probablement introduit. — SE de la France, Suisse occ., Apennins. — *

681
{55 . Valerianaceae
OBS. — 1. —L’extension dans le SE du territoire de la Flore de cette espéce dont
la limite d’indigénat parait se situer en Céte-d’Or, semble récente.
2.— Dans la station de Soulosse-sous-Sainte-Elophe existent des indi-
vidus a feuilles caulinaires exceptionnellement larges (jusqu’a 1,2 cm a la base du
limbe) ; ils ont été interprétés comme résultant d’une hybridation avec Centranthus
ruber [C. xintermedius (ScHLEICH.) Rapin ; Syn. : C. xgillotii Grraupias], mais pour-
raient ne représenter qu’une variation de C. angustifolius.

2. Valeriana L. (Valériane. Valeriaan. Baldrian)

Feuilles inf. 4 limbe entier, ovale, long. pétiolées, les caulinaires pennatisé-
quées, a 5-9 segments, le terminal plus grand que les latéraux. Plante
haute de 10-40 cm, gén. dioique, a fleurs femelles plus petites que les
males, rarement pourvue de fleurs hermaphrodites ...........0..0ceeeceeeeees

Feuilles toutes pennatiséquées, a segments subégaux. Plantes gén. hautes de


plus de 40 cm, a fleurs hermaphrodites (groupe de V. officinalis) ........ 2
Feuilles caulinaires moyennes 4 (5-)7-13(-17) segments fortement dentés,
souvent larges de plus de 10 mm, aigus au sommet. Souche produisant
a la fois des rejets souterrains et des rejets épigés. Fruit long de 4-5 mm.
Inflorescence IaChE 0.2... cee eeeeeeseeseeesceteeeeeeeeeseeeseeaeeseeeseentes 2. V. repens
Feuilles caulinaires moyennes a 13-25 segments entiers ou éparsement den-
tés, gén. larges de 6-8 mm (rarement plus), obtus 4 subaigus au som-
met (ceux des feuilles inf. parfois profondément dentés et plus larges !).
Souche produisant uniquement des rejets souterrains courts. Fruit long
de 2-4 mm. Inflorescence dense 00.0... cececeeeeeeeteeeeees 3. V. wallrothii
OBS. — Valeriana sambucifolia Mian f., espéce continentale a longs rejets épi-
gés, dont les feuilles caulinaires sont divisées en 5-9 segments fortement dentés, a été
signalé par erreur dans le territoire de la Flore.
Valeriana dioica L. (Valériane dioique. Kleine valeriaan. Kleiner Baldrian), — 10-40
cm. — Avr.-juin. — Hémicrypt. — Prairies humides non ou peu amendées, bord des
ruisseaux, aulnaies. — Ard., Lorr., Eifel centr. : AC-AR ; Mar. mér., Mosan : AR-R ;
ailleurs : R-RR. En régression dans le territoire de la Flore. — Europe (sauf N), Asie
Mineure. — Mellifére.
V. repens Host [Syn. : / procurrens WALLR. ; V. officinalis L. subsp. excelsa (Porr.)
Rouy ; V. officinalis subsp. repens (Host) O. Botos et Vico ; V. officinalis L. var. sub-
alpina G. Beck]. (Valériane officinale a rejets. Echte valeriaan. Kriechender Arznei-
Baldrian). — 40-160(-200) cm. — Juin-aofit. — Hémicrypt. — Prairies humides, bord
des eaux, aulnaies, chénaies humides, coupes et lisiéres foresti¢res ; espéce nitrophile.
— C-AC, sauf Mar. et plateaux du Pic. : R-RR. — Europe occ. — Médicinal. — Mel-
lifére.
OBS. — Un cultivar plus vigoureux dans toutes ses parties, cultivé comme plante
médicinale, a été parfois noté a |’état subspontané.
V. wallrothii Kreyer [Syn.: V collina WatLR. ; V. angustifolia TauscH non MILL. ;
V. officinalis L. subsp. tenuifolia (VAHL) ScHUBL. et Martens ; V. officinalis L. subsp.
collina Nyman; V. officinalis L. var. montana WiBeEL]. (Valériane officinale des col-
lines. Kalkvaleriaan. Schmalblattriger Arznei-Baldrian). — 40-80 cm. — Mai-juin.
— Hémicrypt. — Bois clairs, coupes et lisiéres forestiéres, pelouses séches ; espéce
thermophile. — Lorr., Tert. par. (Laonnois), Eifel centr. : AR ; Pic. mér., Mosan (vallée
de la Meuse), Ard. or. (Oesling), Champ. : R-RR. — Europe mér. et centr.

682
155. Valerianaceae

155. Valerianaceae (Valerianella)

Valerianella carinata : fruit et coupe transversale de celui-ci (* 8).


Valerianella locusta : fruit et coupe transversale de celui-ci (x 8).
ee

Valerianella dentata : fruit et coupe transversale de celui-ci (x 8).


Valerianella rimosa : fruit et coupe transversale de celui-ci (x 8).
Valerianella eriocarpa : fruit et coupe transversale de celui-ci (x 8).
a

3. Valerianella L. (Valérianelle. Veldsla. Feldsalat)


REM. — La détermination exacte des Valerianella exige des fruits mars. Une coupe
transversale pratiquée dans ceux-ci est souvent nécessaire pour bien apprécier le dévelop-
pement des 2 loges stériles. Les caractéres du calice indiqués dans la clé ci-aprés sont 4
observer sur le fruit mir.
1 Calice développé en une couronne presque aussi longue que le fruit 4 plus
longue que celui-ci. Fruit gén. pubescent ou hispide, a loges stériles trés
réduites (Fig. 5, Pp. 683) ....ccceceseeeteseesenees 5. Valerianella eriocarpa
Calice nul ou formé de 1-3 dents beaucoup plus courtes que le fruit. Fruit
BlABTS OG PUDESCENE enneneneesmcenen nema mame merce ps
2 Calice nul ou réduit 4 1-3 dents minuscules .0......ccccccccccccccccccccecscceceeceeeeeeeues 3

3 Fruit env. 2 fois aussi long que large, sillonné entre les 2 loges stériles ; loge
fertile 4 paroi non spongieuse, plus mince que la cavité de la loge (Fig.
1, P. 683) cece eceeseeseeeeecnecneeeeeesecessseesaeeaeeeeseeseteaeeaeeaees 1. V. carinata
Fruit env. aussi long que large, non sillonné entre les 2 loges stériles ; loge
fertile 4 paroi spongieuse, env. aussi épaisse que la cavité de la loge (Fig.
2, DP. 683) ooeeeeeceeccsseeeeeeseeseeeeseeessecsesseceseecsseesseeseeeseeseeeeaees 2. V. locusta

683
156. Dipsacaceae

4 Fruit ovoide, env. 2 fois aussi long que large ; loges stériles trés réduites ; la
plus longue dent du calice surmontant le fruit aigué (Fig. 3, p. 683) ......
sen a SNE TS RRR RTBU a CR 3. V. dentata
Fruit subglobuleux, presque aussi large que long ; loges stériles enflées, plus
grandes que la loge fertile ; la plus longue dent du calice surmontant le
fruit obtuse (Fig. 4, Pp. 683) ....cceccscscsceseesecseessessssesseseesees 4. V. rimosa
1,— Valerianella carinata Louse. (Valérianelle carénée. Gegroefde veldsla. Gekielter
Feldsalat). — 8-20 cm. — Mai-juin. — Thér. — Cultures, friches. — Mosan, Lorr.,
Champ., Tert. par. : R ; Mar., Brab., Ard., Eifel centr. : RR; ailleurs : parfois introduit
ou disparu. — Europe (sauf N), SW de l’Asie, Afrique du Nord.
2.— V. locusta (L.) Laterr. [Syn.: /% olitoria (L.) Potiicn]. (Mache. Gewone veldsla.
Gewohnlicher Feldsalat). — (5-)8-30 cm. — Avr.-aoat. — Thér. — Cultures, talus, pe-
louses, friches, dunes maritimes ; espéce a tendance nitrophile. — C-AC, sauf Camp.,
Ard, et Eifel centr. : R. — Europe, Asie occ., Afrique du Nord, Macaronésie.
OBS. — Une variété vigoureuse [var. oleracea (SCHLECHT.) BREISTR.] est fréquem-
ment cultivée dans les jardins comme plante potagére (Salade de blé. Tuinveldsla. Ech-
ter Feldsalat, Salat-Rapiinzchen) ; elle a été observée a |’ état subspontané.
3.— V. dentata (L.) Potticn [Syn.: K morisonii (SpRENG.) DC.]. (Valérianelle dentée.
Getande veldsla. Gezahnter Feldsalat). — 10-30(-50) cm. — Juill.-aotit. — Thér. —
Cultures, sur des sols compacts ; espéce plutét calciphile. — Pic., Mosan, Lorr. : AC ;
Brab., Champ., Tert. par., Eifel centr. : AR ; ailleurs : RR ou nul. — Europe (sauf N),
SW de 1’Asie, Afrique du Nord, Macaronésie.

4.— V. rimosa Bast. (Syn. : V. auricula DC.). (Valérianelle a oreillettes. Geoorde veldsla.
Gefurchter Feldsalat). — 8-30(-50) cm. — Juin-aotit. — Thér. — Cultures. — Lorr.,
Champ. : AR ; Mosan : R; ailleurs : RR ou nul. En régression dans le territoire de la
Flore. — Europe médiane, Caucase, Afrique du Nord.
5.— V. eriocarpa Desv. (Valérianelle a fruits velus. Scheve veldsla. Wollfriichtiger Feldsa-
lat). — 8-20 cm. — Mai-juin. — Thér. — Sites rudéralisés. — RR, adventice. — Eu-
rope mér., SW de |’Asie, Afrique du Nord, Canaries. — [*]

Famille 156. Dipsacaceae (Dipsacacées)


Plantes herbacées. Feuilles opposées, simples, a limbe entier ou plus ou moins dé-
coupé, dépourvues de stipules. Inflorescence : un capitule terminal entouré d’un involucre ;
réceptacle pourvu de paillettes ou de soies. Fleurs hermaphrodites, a symétrie bilatérale,
celle-ci parfois peu marquée. Calice a limbe court ou terminé par des arétes, doublé exté-
rieurement d’un calicule terminé par des dents ou par un limbe scarieux en forme de coupe.
Corolle caduque, formée d’un tube et de 4-5 lobes. Etamines : (2-)4, alternant avec les
lobes de la corolle et insérées sur le tube de celle-ci. Carpelles : en principe 2, soudés entre
eux (mais I avorté) ; ovaire infére, a I loge ; 1 style et 1 stigmate ; I seul ovule, pendant.
Fruit : un akéne, surmonté du calice plus ou moins accrescent et des dents ou du limbe du
calicule. — Env. 270 espéces, de l’ancien monde, principalement du bassin méditerranéen.
REM. — On rencontre parfois, chez plusieurs espéces de cette famille, 4 c6té d’indi-
vidus hermaphrodites, des plantes dont les fleurs sont exclusivement femelles, par suite de
l’avortement des étamines.
1 Plantes bisannuelles, munies d’aiguillons plus ou moins piquants, principa-
lement sur la tige et les rameaux de l’inflorescence (Fig. 1 et 2, p. 687).
Calicea limbe court, en forme de coupe a 4 angles, cilié, mais dépourvu
d’arétes. Réceptacle muni de paillettes plus ou moins épineuses ............
eee 1. Dipsacus

684
156. Dipsacaceae

Plantes gén. vivaces, dépourvues d’aiguillons. Calice a limbe terminé par


4-5 ou (6-)8(-10) arétes. Réceptacle muni de paillettes non épineuses ou
SSO ES secesscersanence assesment as0: eo eRe ete SoS SN NTERIUTAIES LF siti nnindiemameme 2
2 Réceptacle hémisphérique, hérissé de soies, dépourvu de paillettes. Calice
a limbe terminé par (6-)8(-10) arétes courtement ciliées. Calicule non
sillonné, terminé par des dents trés courtes (Fig. 7, p. 687). Fleurs ext.
rayonnantes ou fleurs toutes plus ou moins semblables entre elles .........
rene sngensloweevexanns dgptennen ennai nEveNteke oy tsdwnneuntae de ensenpeawtawanns teRaNNRKENRASKS 2. Knautia
Réceptacle allongé, dépourvu de soies, muni de paillettes. Calice a limbe
terminé par 4-5 arétes raides, non cili¢es. Calicule sillonné, terminé par
des dents ou par un limbe scCaricux .........cceeeeceeseeseeseesseeseeseeseeseeseeneens 3
3 Corolle a 4 lobes. Fleurs toutes semblables entre elles. Calicule terminé par 4
dents (Fig. 8, p. 687). Feuilles a limbe gén. entier, plus rarement un peu
SU i is ainenenincnnamsornctamrmenn
nnn Sib Na aaitnammmnmnenscrnivens 3. Succisa
Corolle a 5 lobes. Fleurs ext. plus grandes, rayonnantes. Calicule terminé
par un limbe scarieux, étalé en forme de coupe (Fig. 9, p. 687). Feuilles
a limbe lyré ou pennatiséqué, plus rarement certaines a limbe presque
AGRE enenereomsoncmneeemeenees secmeermeereasmmmmansnenseousraenenesmansserssecmasescwses 4. Scabiosa
OBS. — 1. —Adventices : Cephalaria alpina (L.) Roem. et ScHULT. et C. syriaca
(L.) Roem. et SCHULT. var. turkestanica VVED.
2.—Cephalaria gigantea (LEDEB.) Bosrov [Syn.: C. elata (HORNEM.)
ScuraD.], plante atteignant 2 m de hauteur, a feuilles 4 limbe pennatiséqué et a capi-
tules jaune clair, d’env. 5 cm de diam., a persisté durant quelques années, temporaire-
ment naturalisé, pres de Luxembourg ; il a été observe ailleurs, trés rarement, a |’ état
subspontané.

1. Dipsacus L. (Cardére. Kaardenbol. Karde)

Feuilles caulinaires sessiles, largement connées, a limbe entier ou denté, rare-


ment pennatifide. Capitules ovoides-coniques, puis ovoides-subcylindriques,
longs de 5-9 cm; bractées de l’involucre linéaires-subulées, ascendantes,
inégales, les plus longues égalant env. ou plus gén. dépassant le capitule
(Fig. 1, p. 687). Corolle gén. lilas rosé, rarement blanche .............cccecceeseeees
Gs nS ERD A TERT TRI 1. Dipsacus fullonum

Feuilles caulinaires courtement pétiolées, gén. divisées en 3 segments inégaux,


plus ou moins dentés, les latéraux petits, en forme d’oreillettes. Capitules
subsphériques, longs de 1,5-2,5 cm; bractées de |’involucre étroitement
triangulaires-lancéolées, étalées-réfléchies, beaucoup plus courtes que le ca-
pitule (Fig. 2, p. 687). Corolle blanc jaunatre ......... eee 2. D. pilosus

OBS. — Adventices : Dipsacus laciniatus L. et D. sativus (L.) Honcx. [Syn. : D. ful-


lonum L. subsp. sativus (L.) THELL. ; D. fullonum auct. non L.]. Le premier, a feuilles cau-
linaires a limbe pennatifide, est naturalisé ¢a et la (Brab. occ.). Le second était autrefois
cultivé pour carder la laine ; il se distingue de D. fullonum par les paillettes du réceptacle
égalant env. les fleurs et brusquement terminées en une pointe courbée en dehors (paillettes
plus longues que les fleurs, droites et aristées chez D. fullonum).
1.— Dipsacus fullonum L. (Syn. : D. sylvestris Hups.). (Cabaret des oiseaux. Grote kaar-
denbol. Wilde Karde). — 80-150(-200) cm. — Juill.-sept. — Hémicrypt. ros. bis-
annuel. — Talus, coupes forestiéres, friches, prairies négligées; espéce nitrophile.

685
156. Dipsacaceae

— Mar., Boul., Mosan, Lorr., Tert. par. : C-AC ; Pic., Brab., Champ., Eifel centr. :
AC-AR ; ailleurs : R-RR. — Europe mér. et médiane, SW de |’ Asie, Afrique du Nord,
Canaries. — Mellifére.
2.— D. pilosus L. [Syn. : Cephalaria pilosa (L.) Gren.]. (Cardére velue. Kleine kaarden-
bol. Behaarte Karde). — 70-150(-250) cm. — Juin-aoat. — Hémicrypt. ros. bisannuel.
— Aulnaies, frénaies, bord ombragé des eaux, coupes forestiéres humides ; espéce cal-
ciphile. — Mosan, Lorr., Tert. par. : AC-AR ; Boul., FL., Pic., Brab., Ard. or. (Oesling),
Eifel centr. : R-RR. — Europe médiane, Asie Mineure. — Mellifére.

2. Knautia L. (Knautie. Knautia. Witwenblume)

Feuilles caulinaires, souvent une partie d’entre elles au moins, a limbe penna-
tifide, ou parfois indivis mais alors 4 largeur max. située vers le 1/3 sup.
(Fig. 3, 4 et 5, p. 687). Rhizome produisant des rosettes foliaires stériles (qui
donneront naissance aux tiges floriféres l’année suivante). Calice a limbe
étroitement cupuliforme et a arétes plus ou moins dressées ou méme rappro-
chées en pinceau (Fig. 7, p. 687). Plante vert grisatre .. 1. Knautia arvensis

Feuilles caulinaires toutes indivises, a limbe a largeur max. située vers le milieu
(Fig. 6, p. 687). Rhizome ne produisant gén. pas de rosettes foliaires stériles
(le bourgeon terminal donnant directement naissance a des tiges floriféres).
Calice a limbe largement étalé-cupuliforme et a arétes gén. divergentes.
Plate VEE TOMS erecenacsmsernemmesmnonnecenacemconcumenenmmcesnmecs 2. K. dipsacifolia
OBS. — 1. —Adventice : Knautia integrifolia (L.) BERTOL. (plante annuelle).
2. —Lhybride Knautia xsambucifolia (SCHLEICH. ex GODET) Bria. (K. arven-
sis x dipsacifolia) a été signalé en Haute Ard.
3. — Deux populations de Lorr. mér. (env. de Nancy et de Metz) différent si-
gnificativement de Knautia arvensis par la coloration pourpre rosé des corolles, l’absence
de rhizome, les pédoncules gén. munis de nombreux poils glanduleux et une floraison un
peu plus précoce (mai-juill.). Ces plantes semblent pouvoir étre identifiées comme Knau-
tia purpurea (VILL.) BorpAs [Syn. : K. timeroyi Jorp. subsp. collina (ScHUBL. et MARTENS)
Breistr.]. La population de Nancy est bien homogéne et caractérisée, celle de Metz com-
prend, outre des individus typiques, d’autres plus ou moins intermédiaires avec K. arvensis

156. Dipsacaceae

1. Dipsacus fullonum : inflorescence ( 1/4).


2. Dipsacus pilosus : inflorescence (* 1/3).
3. Knautia arvensis var. arvensis : feuille caulinaire moyenne (* 1/2).
4 et 5. Knautia arvensis var. integrifolia : feuilles caulinaires moyennes (x 1/2).
6. Knautia dipsacifolia : feuille caulinaire moyenne (* 1/2).
7. Knautia arvensis : fruit surmonté du calice a 8 arétes (x 4).
8 Succisa pratensis : fruit surmonté du calice a 5 arétes (C : dents du cali-
cule) (x 4).
9. Scabiosa columbaria subsp. columbaria: fruit surmonté du calice a 5
arétes (C : calicule développé en coupe) (* 4).
10. Scabiosa columbaria subsp. columbaria : feuille caulinaire inf. (x 2/3).
11. Scabiosa columbaria subsp. pratensis : feuille caulinaire inf. (x 2/3).

686
SRY?
WZ

687
156. Dipsacaceae

(les poils glanduleux étant alors parfois rares, voire absents) ; inversement, des individus
pourvus de poils glanduleux peuvent s’observer sporadiquement ailleurs. L’étude de ces
plantes est 4 poursuivre ; la question de leur indigénat peut aussi étre posée.
1.— Knautia arvensis (L.) Coutrer (Knautie des champs. Beemdkroon. Wiesen-Witwen-
blume). — 30-60(-80) cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. ros. — Prairies, friches, talus,
berges des cours d’eau, ballast des voies ferrées ; espéce thermophile et plutét calci-
phile. — Boul., Pic., Mosan, Lorr., Champ., Tert. par., Eifel centr. : C ; Mar., Brab.
(surtout centr. et or.), Fluv., Ard. (sauf Haute Ard.) : AC-AR ; ailleurs : R-RR. — Eu-
rope, Caucase. — Mellifére.
OBS. — Espéce trés variable en ce qui concerne la découpure du limbe foliaire ;
a cété de la var. arvensis, a feuilles toutes ou la plupart a limbe pennatifide (Fig. 3, p.
687), on peut distinguer la var. integrifolia CouLTER, a feuilles toutes a limbe entier,
denté ou un peu lobé (Fig. 4 et 5, p. 687), qui n’est pas trés rare ; elle se distingue de
K. dipsacifolia notamment par la largeur max. du limbe située au-dessus du milieu de
celui-ci.
2.— K. dipsacifolia Kreutzer [Syn. : K. sylvatica auct. non (L.) DuBy]. (Knautie des bois.
Bergknautia. Wald-Witwenblume). — 40-60 cm. — Juin-aoit. — Hémicrypt. ros.
— Prairies montagnardes fraiches, lisiéres des bois humides. — Haute Ard. : RR. —
Montagnes d’Europe centr.

3. Succisa HALLER

Succisa pratensis MoeNcu (Syn. : Scabiosa succisa L.). (Succise des prés. Blauwe knoop.
Teufelsabbiss). — 30-100(-130) cm. — Juill.-oct., parfois mai-juin. — Hémicrypt. — Prai-
ries et landes humides, non amendées, coupes et chemins forestiers, surtout sur des sols peu
perméables, souvent avec Molinia caerulea. — Ard. : C ; Boul., Camp., Eifel centr. : AC ;
ailleurs : AR-R, mais C localement (Fagne et Famenne, Woévre, Lorr. sept.,...). — Europe,
Asie occ., Afrique du Nord, Madére. — Mellifére. — (Fig. 8, p. 687).

4. Scabiosa L. (Scabieuse. Scabiosa. Skabiose)


Scabiosa columbaria L. — 10-80(-120) cm. — Hémicrypt. ros. — Deux sous-espéces
dans le territoire de la Flore, bien distinctes par leur habitat et leur ¢poque de floraison, mais
parfois difficiles 4 distinguer par leur morphologie :
Arétes du calice non ou a peine élargies a la base, sans nervure saillante a la face int. (Fig. 9,
p. 687). Plante a 2-4 paires de feuilles caulinaires, les sup. gén. beaucoup plus réduites
et 4 segments beaucoup plus étroits que les inf. (tige paraissant presque nue dans le
haut) ; feuilles caulinaires inf. a 7-15 segments obovales-lancéolés a linéaires-oblongs
(Fig. 10, p. 687). Floraison en juill.-OCt. oo. cceeeeeeeeeee eee eeeeees a. subsp. columbaria
Arétes du calice brusquement élargies a la base, 4 nervure plus ou moins saillante a la
face int., au moins dans le bas. Plante 4 3-5 paires de feuilles caulinaires, les sup. peu
différentes des inf., sauf la paire a la base de |’ inflorescence (plante paraissant régulié-
rement feuillée) ; feuilles caulinaires inf. 4 11-19 segments gén. linéaires-oblongs (Fig.
11, p. 687). Floraison em Mai-JUiN oo... ececeeseeeseeseeseeeneceeeteeseaeeaeeens b. subsp. pratensis
a. subsp. columbaria (Scabieuse colombaire. Duifkruid. Tauben-Skabiose). — Juill.-
oct. — Pelouses séches, parfois rochers ; taxon calcicole et thermophile. — Pic., Mo-
san, Lorr., Champ., Tert. par., Eifel centr. : AC ; Boul. : AR ; Brab. (surtout or.) : R ;
ailleurs : parfois introduit. — Europe (sauf N), SW de l’ Asie, Afrique du Nord. — Mel-
lifére.
b. subsp. pratensis (Jorp.) Br.-BL. (Syn. : S. pratensis Jorp.). (Scabieuse des prés. Wei-
descabiosa. Wiesen-Skabiose). — Mai-juin. — Prairies sur alluvions ou parfois sur
marne ; taxon calciphile, des sols profonds. — Lorr. : R-RR (surtout vallées) ; Mosan
(vallées de la Meuse et du Viroin), Ard. (vallée de la Meuse) : RR ou peut-étre disparu ;
jadis dans le Fluv. ; ailleurs : parfois introduit. En forte régression dans le territoire de
la Flore. — Aire mal connue : Europe occ. ?

688
157. Asteraceae

OBS. — Diverses espéces de ce genre sont cultivées pour l’ornement dans les jardins,
notamment Scabiosa atropurpurea L. [Syn. : Sixalix atropurpurea (L.) GREUTER et BURDET]
et S. caucasica Bigs. [Syn. : Lomelosia caucasica (BIEB.) GREUTER et BuRDET].

ORDRE 67. ASTERALES


Famille : Asteraceae.
Arbustes, lianes ou plus souvent plantes herbacées. Feuilles simples, a limbe
entier a divisé, ou composées. Fleurs plus ou moins bien développées, plutdt pe-
tites, a symétrie radiaire ou bilatérale, épigynes, réunies en capitules munis d’un
involucre. Périanthe différencié en calice, gén. trés petit 4 la floraison mais sou-
vent accrescent et persistant sur le fruit, et en corolle, celle-ci a pétales soudés en
tube ou en languette et a préfloraison valvaire, rarement corolle réduite ou nulle ;
étamines : 5, insérées a la base de la corolle ; antheres gén. soudées entre elles
autour du style ; gynécée a 2 carpelles soudés entre eux, a ovaire uniloculaire ;
un seul ovule, basal.

Famille 157. Asteraceae


(Syn. : Compositae) (Composées)
Plantes gén. herbacées. Feuilles alternes, opposées ou basilaires, simples ou com-
posées, gén. dépourvues de stipules. Inflorescence en capitule : fleurs petites, gén. nom-
breuses, réunies sur un réceptacle commun (= élargissement du pédoncule) entouré d’un
involucre de bractées ; réceptacle nu ou portant des bractéoles (paillettes ou écailles, par-
fois en forme de soies) entre les fleurs. Fleurs gén. hermaphrodites, parfois unisexuées, les
périphériques parfois stériles. Calice réduit a la floraison, se présentant gén. a la maturité
du fruit sous la forme d’une bordure membraneuse, d’une aigrette de poils, d’écailles, par-
fois nul. Corolle gén. a (4-)5 pétales soudés en un tube prolongé par (4-)5 lobes ou dents
(= fleur tubulée), ou soudés en un tube prolonge latéralement par une languette ou ligule
(= fleur ligulée) ; rarement, fleurs femelles sans corolle. Etamines : (4-)5, a filets soudés
au tube de la corolle et a anthéres gén. soudées entre elles en un manchon a I’intérieur
duquel passe le style. Carpelles : 2, soudés entre eux ; ovaire infére, a I loge ; I style et
2 stigmates (parfois en grande partie soudés entre eux) ; un seul ovule, basal. Fruit : un
akéne surmonté gén. du calice persistant ou pappus. — Famille cosmopolite, groupant env.
20 000 espéces.
OBS. — Des travaux récents remettent en cause la délimitation de certains genres de
cette famille. Dans la mesure du possible, les principaux noms résultant de ces remanie-
ments sont cités en tant que synonymes. II ne fait guére de doute cependant qu’une nouvelle
classification générique devra étre retenue dans le futur, mais il était prématuré d’adop-
ter celle-ci actuellement, aussi longtemps que ces recherches, toujours en cours, n’ont pas
abouti 4 un systéme de classification faisant |’objet d’un large consensus. Cela est vrai
évidemment tant au niveau des genres traités en détail dans cette Flore, que pour ceux, nom-
breux, simplement cités 4 l’occasion de |’énumération de plantes cultivées, subspontanées
et adventices (cf. p. 702).
1 Capitules apparaissant avant les feuilles (celles-ci, toutes basilaires et a
limbe cordé a la base, parfois visibles a la floraison mais n’atteignant
leur taille normale et leur développement optimal qu’aprés la floraison)
ace gone gee un aoe ear eeerslonenmererae ewe: (38. Tussilago et 39. Petasites) 50
Capitules apparaissant en méme temps que les feuilles ou aprés celles-ci ....
sensing srr scans ensensncnnasoranstanensrcten 2
2 Capitules renfermant uniquement des fleurs unisexuées (Fig. 1 a 4, p. 717).
Fleurs toutes pourvues d’une corolle, ou les femelles sans corolle ...... 3
157. Asteraceae

Capitules renfermant des fleurs hermaphrodites ; celles-ci parfois accompa-


gnées de fleurs unisexuces ou stériles. Fleurs toujours pourvues d’une
corolle. Anthéres toujours soudées entre elles pour former une espéce de
TRACTION, sesancasccorccnememenmmunonmmenesmanennansmmns namesencenscnsansuesannne Mumnieannensndasidien 8
3 Limbe foliaire présentant des dents terminées en pointes piquantes. Plante
vivace, atteignant | m de hauteur (*) .. (C. arvense) 49. Cirsium p. 745
Limbe foliaire jamais piquant (mais tige portant parfois des épines) (*) .... 4
4 Plante ligneuse, haute de 1-3 m. Feuilles 4 limbe obovale-cunéiforme, gén.
grossiérement et profondément denté dans la partie sup. et parfois
jusqu’au 1/3 inf., entier plus bas (parfois certaines feuilles a limbe plus
étroit et entier). Capitules en panicules terminales. Fleurs jaunatres, tu-
DUCES ose eeeeteeeceeesesteceeeeseeseseeseeeseeseeeeeeseeessenneenaeens 7, Baccharis p. 710
Plantes herbacées. Feuilles différentes 20.....000...ccceecccccseeeeccececececccecececaueceees 5
5 Feuilles entiérement blanchatres-cotonneuses. Capitules rosés ou blanc rosé.
Plante vivace, haute de 15 cm au max. Fleurs toujours pourvues d’une
corolle. Fleurs males 4 anthéres soudées entre elles en manchon ...........
cecuceesanessaeessaeeneeeenecececsseceeecutecsaeenseeeaeersaeesseeeeaees 10. Antennaria p. 712
Feuilles vertes, plus ou moins velues, jamais blanchatres-cotonneuses. Capi-
tules verdatres ou brunatres, mais 4 antheres jaunes. Plantes vivaces ou
annuelles, gén. hautes de plus de 20 cm. Fleurs femelles sans corolle.
Fleurs males a antheres non soudées entre elles... eeceesesseeteeeeeees 6
6 Fleurs males et fleurs femelles réunies dans un méme capitule, les fleurs fe-
melles uniquement sur le pourtour de celui-ci. Pas de faux-fruit épineux.
Limbe foliaire grossiérement et irréguli¢rement denté .... 20. lva p. 719
Fleurs males et fleurs femelles dans des capitules distincts. Involucre fructi-
fere simulant tn Trail, PIS OU MOINS CPINCUE sencesacnvseanaiuraxconmanns 7
7 Bractées des capitules males soudées en coupe (Fig. 1, p. 717). Involucre
fructifére (simulant un fruit) présentant un simple rang de pointes ou de
tubercules et terminé par un seul bec (Fig. 2, p. 717). Limbe foliaire sou-
vent découpé en nombreux segments, pennatipartite a bipennatipartite,
parfois palmatilobé a palmatifide, rarement indivis et denté .............00..
see shenevsnatanseserseuerenenseevaresevereveveeeensncesnensseeveneenecsaassans 18. Ambrosia p. 716
Bractées des capitules males libres entre elles, non soudées en coupe. Invo-
lucre fructifére (simulant un fruit) couvert d’épines et terminé par 2 becs
droits ou crochus (Fig. 3 et 4, p. 717). Limbe foliaire entier, denté, lobé
ou parfois pennatipartite (mais alors seulement 4 3-5 segments) ............
anscintceninenionannsannssnnnesnane neemennnnnnanacensio its MERCK slsis 19. Xanthium p. 718
8 Inflorescence parfaitement sphérique, de 4-6 cm de diam., blanchatre, gri-
satre ou bleudtre, non entourée de bractées, formée par la réunion de
nombreuses fleurs isolées les unes des autres et disposées comme les
rayons d’une sphére (chaque fleur constitue en réalité un capitule réduit

(*) Outre Cirsium arvense, Baccharis et Antennaria, qui sont dioiques, quelques
autres espéces (Cirsium, Serratula, Centaurea) montrent parfois, a cété d’individus her-
maphrodites, des plantes dont les fleurs sont exclusivement femelles, par suite de l’avorte-
ment des étamines.

690
157. Asteraceae

a une seule fleur portant a la base un involucre de poils et d’écailles)


(Pig, 15, Be TUT): ccna cacti sresenneancncnemmmanns 45. Echinops p. 741
Fleurs jamais réunies en une inflorescence sphérique mais groupées en ca-
pitules entourés de bractées (les capitules sont parfois 4 peu prés sphé-
riques, mais alors jamais blanchatres ou bleu clair) 0.0.0... ee eeeeeees p
Soit fleurs toutes tubulées, soit fleurs tubulées au centre et fleurs ligulées a la
périphérie du capitule (*) ; ligules, lorsqu’elles sont présentes, pourvues
gén. de 3 dents au sommet (celles-ci parfois peu visibles). Plantes sans
VAteX ooeeeceeecccecesccecceesceseeceeeeseecseeesceceaeecsaeeaeesseeeeeceeeeeeeeeeseeeenseenaeeeees 10
Toutes les fleurs ligulées ; ligules pourvues de 5 dents au sommet. Plantes a
lates. bland, PArIOIS PEU ADONAANE saisescscesarscnsseetienen
cece vemauecssneverevanes 74
10 Jamais de fleurs ligulées ; toutes les fleurs tubulées (attention : ne pas prendre
pour des fleurs ligulées les fleurs tubulées ext. du capitule qui sont par-
fois plus grandes que les fleurs int. et éventuellement rayonnantes) (*) .
adennnansovneeaeconneseenwites ndenweaeikdii'S¥bie 05a 5 Sv TURNS ESRzEET UaUU UNG Ri SE ERNG TEES anEE TERETE aE 11
Des fleurs ligulées a la périphérie du capitule, des fleurs tubulées au centre .
eceseesseeseeseessessseuseessesseseesessseesecsseesecsseeseceacesessenaececeaeeeeeaecesseaeensenaeeneeas 40

UNIQUEMENT DES FLEURS TUBULEES


11 Bractées de l’involucre linéaires, recourbées en crochet au sommet, sauf
parfois les int. ; capitules subsphériques, s’accrochant facilement aux
vétements. Feuilles inf. trés grandes, a limbe atteignant parfois 40 cm de
longueur, presque entier, cordé a la base, a pétiole long parfois jusqu’a
30 CM ieeeeececceeeeceeesseeeeeseeeeseesseeseeeseesssseneessseeseeenes 47. Arctium p. 742
Bractées de l’involucre non recourbées en crochet au sommet ; capitules ne
s’accrochant pas facilémient AUX VEtEMONtS aos. ccccsnscsescesscecoasnnvenenssois 12
12 Limbe foliaire présentant des dents terminées en pointes piquantes. Tige par-
fois épineuse. Akénes le plus souvent surmontés de soies ou d’arétes ....

Limbe foliaire et tige jamais piquants. Akénes surmontés ou non de soies ou


CD ATELES .....rsrerersivesiareneansannoensnntanionarnansdunndinstnncensenanasaniaenneneaanonnnacenannns 19
13 Fleurs jaunes, jaune brun, jaune pale ou orangées ....... ee eeeeeeeeseeeteeeeeeeee 14
Fleurs jamais jaunes, mais rouges, pourpres ou roses, exceptionnellement
blanche oo... eeeeeeeesscessesesseeseceeeessecaeesecssesceseseeesecsessesseseecseeeensesseneesees 16
14 Akeénes dépourvus d’aigrette ou surmontés d’une aigrette a soies ou a arétes
denticulées-ciliées, non plumeuses. Plantes annuelles. Fleurs jaunes ou
OPANGCOE ccmsnsewscmeemeucemeareuenennievemnanatemmees 54. Carthamus p. 754
Akénes surmontés d’une aigrette a soies plumeuses (c’est-a-dire portant des
barbes comme la hampe d’une plume). Plantes bisannuelles ou vivaces.
Fleurs jaunes, jaune brun ou jaune pale oo... ee eeeeeseeneeseeeeeeeeeees 15

(*) Exceptionnellement, fleurs de la périphérie dépourvues de corolle : voir 36. Co-


tula, p. 728.

691
157. Asteraceae

15 Bractées de l’involucre plus longues que les fleurs, les ext. foliacées, les
int. s’étalant en couronne rayonnante. Akénes a faces couvertes de poils
soyeux (Fig. 16, p. 717). Fleurs jaunes ou jaune brun ...0......ee
eee
seseseeessceseessseeescesseessecesecsssceasesseeensesesecssecsseseaeeneseneeenees 46. Carlina p. 741
Bractées de l’involucre jamais plus longues que les fleurs épanouies, appli-
quées contre le capitule. Akenes a faces gén. glabres. Fleurs jaune p4le
seceeeeseeeneeseceaeeseaseneseaeeaeceseeaeseseeaeeesees (C. oleraceum) 49. Cirsium p. 745
16 Surface du réceptacle dépourvue de paillettes entre les fleurs, présentant
simplement des alvéoles a bords dentés. Tige ailée-épineuse, a aile par-
fois large de plus de 1 cM o.....e cee eeeeeeteeeees 51. Onopordum p. 748
Surface du réceptacle portant, entre les fleurs, des poils ou des paillettes.
Tige lisse ou ailée-€pineuse 2.0... ec eeeceeeesseeeeneceeeeeeecaeeseeseeseeseseeers 17
17 Aigrette surmontant l’akéne a soies plumeuses (c’est-a-dire portant des
barbes comme la hampe d’une plume) .................... 49. Cirsium p. 745
Aigrette surmontant l’akéne a soies lisses ou denticulées ............. cee 18
18 Bractées ext. de l’involucre terminées en appendice triangulaire atténué en
épine trés forte et pourvu d’épines dans sa partie inf. Capitules d’au
moins 3 cm de diam. Limbe foliaire marbré de blanc oo... eee sees

Bractées de |’involucre terminées en pointe étroite, jamais bordée d’épines.


Capitules de diam. varié (0,8-8 cm). Limbe foliaire non marbré ............
Lceeessueeesesaneeeusueeescsueeesessaeeeseseeeeessaessssseeseessteesersaeeeees 48. Carduus p. 743
19 Feuilles opposées ou rarement verticillées .....0...0cccccceesecesseeccsseesseesseeees 20
Feuilles alternes ou parfois uniquement des feuilles basilaires ................. 21
20 Akeénes surmontés d’une aigrette de soies. Capitules a 3-6 fleurs (rarement
plus) rougeatres, rosées ou rarement pourpres, disposés en corymbes
CONSES ooo. eceeeeesseeeeeeeeeeneceeeeeesseeeseeseeserseeeeeneeaes 1. Kupatorium p. 702
Akénes surmontés de 2-4(-5) arétes épineuses (Fig. 5, 6 et 7, p. 717). Ca-
pitules gén. a plus de 6 fleurs jaunes ou jaune brunatre, solitaires ou
MISHOSES Of GOFYMbS ACHE x csccussusncencs
sn cxarormneciendinn 26. Bidens p. 721
21 Akeénes nus au sommet ou portant une petite couronne membraneuse ..... 22
Akénes, au moins ceux du centre du capitule, portant au sommet une aigrette
de soles Ou des arétes EPINCUSES oo... cscesccssesssssscssceneensecseessecseesessseeseens 27
22 Bractées de l’involucre laineuses, pliées en deux et soudées par les bords,
formant ainsi une poche a |’int. de laquelle se trouve un akéne. Akénes
nus au sommet. Plante annuelle, haute de 1-25 cm, blanche-cotonneuse,
a limbe foliaire entier ..........
cc cceeeseerseeteeeees 8. Bombycilaena p. 710
Bractées de l’involucre glabres a tomenteuses, gén. ni pli¢es ni soudées par
les bords (*). Plantes gén. plus élevées, a limbe foliaire entier 4 décou-
FUE cconsnasaanon.enonaswsmeanniie
ease sngauenESEaUA se ASSRRANONRNERTA A 5 dias 58 Srwomnnnennennnennenanecrn 23

(*) Voir cependant Filago gallica, p. 710 et 711.

692
157. Asteraceae

Z3 Surface du réceptacle portant, entre les fleurs, de nombreuses paillettes,


soles ou écailles. Fleurs bleues, violacées OU POUTPTES ........:ccceceeeeeeseees
CAC Ta Cas. ea CR 53. Centaurea p. 748
Surface du réceptacle dépourvue de paillettes et d’écailles, mais parfois ve-
lue. Fleurs jaunes ou blanc jaunatre, parfois trés peu visibles, les capi-
tules ayant, dans ce cas, la couleur de l’involucre .............cccceeeeeeees 24
24 Capitules solitaires au sommet des rameaux. Corolle a 4(-5) lobes (parfois
absents dans les fleurs ext. du capitule). Fleurs jaunes ou jaune verdatre.
Plantes annuelles ou bisannuelles ..0..........ccecccceesccesseeeesseeerseeeeeesesseees 25
Capitules groupés en corymbes denses ou en panicules. Corolle a 5 lobes.
Plantes gén. vivaces, rarement annuelles ........0......cceecceeseesteeeeeeteeeeees 26
25 Feuilles a limbe 2- a 3-pennatiséqué, a nombreux segments linéaires, larges
au max. de 1 mm. Fleurs toutes tubulées. Réceptacle conique ou rare-
ment hémisphérique. Akénes ext. faiblement comprimés, non ailés .......
bi Chinnor i ih a RA SS RC 32. Matricaria p. 725
Feuilles a limbe entier ou pennatilobeé a pennatipartite, alors'a lobes ou seg-
ments peu nombreux, larges de 1-3 mm. Fleurs int. du capitule tubulées,
les ext. dépourvues de corolle. Réceptacle plan. Akénes ext. fortement
BORIPPIMIES, BUCS scsoceresmsemsavemmmnense (C. coronopifolia) 36. Cotula p. 728
26 Capitules, examinés latéralement, plus larges que longs, de 6-12 mm de
diam., groupés en corymbe dense. Corolles bien visibles, jaune d’or .....
eres cease RY er RRR ORIRRR PERE ISTE RSNAEEIN TEN Er Reeromeront apes 35. Tanacetum p. 727
Capitules, examinés latéralement, gén. plus longs que larges, rarement aussi
longs que larges, de 1-6 mm de diam., groupés en panicule. Corolles
peu visibles, si bien que le capitule est de la couleur de l’involucre : vert
clair, vert sombre, vert brunatre ou blanchatre ..... 37. Artemisia p. 728
a Surface du réceptacle portant, entre les fleurs, des écailles, des soies ou des
POUCHES, ses sss scnsins naw sas naam Ae NERO SORA Th. Bs A ERSAN ORT 28
Surface du réceptacle sans écailles ou paillettes entre les fleurs (attention :
il faut observer la partie centr. du réceptacle, car les fleurs les plus pé-
riphériques sont parfois placées a l’aisselle des bractées ; la surface du
réceptacle peut parfois étre velue ou finement alvéolée) ..............0... 30
28 Aigrette surmontant l’akéne a soies plumeuses (c’est-a-dire portant des
barbes comme la hampe d’une plume) ....... ce 49. Cirsium p. 745
Aigrette surmontant l’akéne a soies non plumeuses, mais denticulées ou élar-
gies en petites écailles 0... eee ee ee ceeeeseseeeesececeeseeeseeeesereeaeenseneenseenees 29
29 Bractées de l’involucre portant au sommet une bordure ou un appendice bien
distinct, entier a lacinié, parfois muni d’épines. Soies de l’aigrette soit
plus ou moins élargies et aplaties 4 la base, soit en forme de paillettes.
Akénes gén. attachés par un ombilic latéral. Fleurs bleues, violacées,
rouges, roses, jaunes, rarement blanches. Limbe foliaire entier 4 penna-
LISEQUE, JANIS GENE C0, SOLE sesescesmccecsmasmnnsen
eae 53. Centaurea p. 748
Bractées de l’involucre sans appendice distinct, les ext. aigués-mucronées
au sommet. Soies de l’aigrette denticulées, non élargies en paillettes.
Akénes attachés par leur partie inf. Fleurs gén. pourpres, rarement

693
157. Asteraceae

blanches. Limbe foliaire soit pennatiséqué a segments étroits, soit lyré,


SOit INdivis, denté EN SCIC oe. eceeeeeeeeteeseeeeeeeeees 52. Serratula p. 748
30 Limbe foliaire pennatilobé a pennatifide. Plantes annuelles. Fleurs jaunes ...
jhe ittmeamed athens ids cement ihe Tien ASSES Simneenees 42. Senecio p. 733
Limbe foliaire entier ou denté. Plantes annuelles ou vivaces. Fleurs de cou-
TOU VATIGE o.oo... eee eeeecceccesseeeeeeeecececeeeceeseeesensessseeecsennessrsetsstnnnnseseceeeeeeess 31
31 Feuilles toutes basilaires, apparaissant apres les fleurs ou en méme temps
que celles-ci, a limbe env. aussi large que long, cordé a la base. Tige sans
feuilles, garnie de bractées foliacées, portant une grappe de capitules ...
5 ee er Uw LA a DENSI AEN 39. Petasites p. 731
Feuilles présentes a la fois a la base de la plante et sur la tige, apparaissant
avant les fleurs, a limbe plus long que large .0...... eee eeeeeseeeteeereeees 32
Se PUES GAGKES, VEHES: uniereoeemenmeennamanenlemesinoemammennesa 4. Aster p. 704
Feuilles velues ou blanchatres-COtOnNeuses .......c ccc ccccceeccsseceeseseetseeeeeees 33
33 Feuilles velues, blanchatres-cotonneuses au moins a la face inf. du limbe.
Jamas es TSS MOU CES eee ceeemenemmenensnaecoememeanmcnncmmnee 34
Feuilles velues mais non cotonneuses. Souvent présence de fleurs ligulées
trés courtes, dépassant a peine les fleurs tubulées ou plus courtes que
COLIESHOL ......c..cccncssaroncernersenennsnnnureneteaesansansstinansntatsabsenstennaseneantenenanentens 37
34 Bractées de l’involucre scarieuses, jaune d’or ou jaune orangé, ne s’étalant
pas en étoile 4 maturité. Fleurs jaunes. Plante a odeur forte au froisse-
TTB eee esraveeereoemecuacsmey cmmesnumemnemorarar merase: 12. Helichrysum p. 713
Bractées de l’involucre scarieuses ou non scarieuses, jamais jaune d’or, par-
fois un peu jaunatres, étalées ou non en étoile a maturité. Plantes sans
CUS PARNCOGS ces. nommenaxoenineeenemanniememonTes 35
35 Capitules rosés ou blanc rosé. Plante gén. dioique, certains individus a ca-
pitules renfermant uniquement des fleurs femelles, d’autres 4 capitules
renfermant des fleurs hermaphrodites habituellement stériles (= fleurs
miles). Plante vivace, présentant des stolons .... 10. Antennaria p. 712
Capitules jaunatres ou blanchatres. Fleurs hermaphrodites, sauf a la périphé-
rie du capitule ot |’on trouve gén. des fleurs femelles. Plantes annuelles
OU VIVACES, SANS StOLONS ......cececccesccecsssseccessssececeseeeccesstseeeesstsecenseeeess 36
36 Capitules ovoides-coniques ou pyramidaux, rétrécis au sommet, a 5 angles
plus ou moins marqués (parfois trés peu !). Involucre a bractées étalées
ou non a maturité ; les bractées ext. laineuses au moins a la base. Sur le
pourtour du capitule, présence des fleurs unisexuées femelles insérées a
l’aisselle des bractées int. de P’involucre oo... eee 9. Filago p. 710
Capitules subglobuleux ou hémisphériques, non anguleux. Involucre a brac-
tées étalées en étoile 4 maturité complete, aprés la chute des akénes ;
les bractées ext. glabres. Sur le pourtour du capitule, présence de fleurs
unisexuées femelles non situées 4 |’aisselle des bractées de l’involucre
asta a a Ua aS ORR ROR 11. Gnaphalium p. 712
37 Capitules de (2-)3-5 mm de diam. Fleurs blanchatres ou lilacé pale. Akénes
surmontés de soies disposées sur un seul rang, libres entre elles ............
beceeesseaceeeeessseeecceseeeceseneceeeecaeeceeseeeeseeeneeeccseeeesesetteeeennes 6. Conyza p. 708

694
157. Asteraceae

38 Plante densément glanduleuse-visqueuse, a odeur forte. Akénes surmontés


de soies disposées sur un seul rang, soudées entre elles a la base ...........
sar ux coaann see Re aeeRm SUR EAAR UT URESa ReRaERRaRRMUNNNRUAENNIENEE 14. Dittrichia p. 714
Plantes non glanduleuses-visqueuses, non ou peu odorantes, méme au frois-
SCION cecesiwsscsnrensessencemremnennenneene
ena NERNEERUN 39
39 Akenes surmontés de soies disposées sur un seul rang et libres entre elles.
Feuilles caulinaires a limbe cunéé a la base. Plante vivace ................006.

Akeénes surmontés d’une couronne ext. membraneuse et laciniée et d’une


aigrette de soies int. Feuilles caulinaires 4 limbe arrondi a la base et
semi-embrassant. Plante annuelle ..... (P. vulgaris) 15. Pulicaria p. 715

A LA FOIS DES FLEURS LIGULEES ET TUBULEES


40 Feuilles caulinaires opposées (parfois une seule paire de feuilles caulinaires),
rarement verticillées par 3 ou 4, parfois les sup. alternes ................... 41
Feuilles caulinaires toutes alternes ou feuilles uniquement basilaires, parfois
non ou encore peu développées au moment de la floraison ............... 48
41 Fleurs ligulées blanches, gén. au nombre de 5, a ligule longue d’env. | mm
i Sis NAG EAN hw SRST 9A ha SURE RLV STURN 27. Galinsoga p. 722
Fleurs ligulées jaunes, rouges, roses, rarement blanches et alors 4 ligule lon-
re GS PS eS EO, cece eemerecermcanceneng werent eerenmemmaenrmsemene 42
42 Fleurs ligulées rouges, roses ou blanches. Limbe foliaire 2 ou 3 fois divisé en
Segments linEalres 0... eecceeseeeeneereeeeeeseeseeeenseeeees 25. Cosmos p. 721
Fleurs ligulées jaunes (parfois marquees de brun rouge dans le bas). Limbe
foliaire rarement divisé en segments linéaires (voir alors 22. Coreopsis)
secsessessessecseeeaeeseeeceeaeeseessesecsecsecesessessecaeeaeeeesesseascesecseseceseeseseeeseeeeateat® 43
43 Bractées de l’involucre soudées entre elles en un tube cylindrique. Plantes 4
OGEUr forte St PSHCHANIE a: sscceasxars
cance cesexsensaxenenanze 28. Tagetes p. 723
Bractées de l’involucre non soudées en tube. Plantes sans odeur ou a odeur
faible, méme au froisseMent ..........ccccccceeeseseeeeessseesesssstsssssecececesereeeetees 44
44 Surface du réceptacle dépourvue de paillettes entre les fleurs ............... 45
Surface du réceptacle portant des paillettes entre les fleurs «0.0.0.0... 46
45 Akénes subcylindriques, surmontés d’une aigrette de soies. Bractées de 1’in-
volucre a surface pubescente, disposées sur 2 rangs, presque semblables
entre C1LeS oo. eeeeceseeseeeeeeeeeeeceeceeeeaeeeeeesneeseensees 40. Arnica p. 732
Akénes comprimés, dépourvus d’aigrette de soies. Bractées de l’involucre a
surface glabre, disposées sur 2 rangs, les ext. plus étroites et gén. plus
POTIES GUS LES THE, n2ncenrennnesninennthanrinnnenisiesibinesbaissiinas 22. Coreopsis p. 719
46 Akénes sans arétes ni écailles, simplement velus a la partie sup. Bractées de
l’involucre presque aussi larges que longues. Plante annuelle ................
ws ena OTN PRR ERLE eR CORREO ONRE 21. Guizotia p. 719

695
157. Asteraceae

Akénes portant des arétes ou des écailles a la partie sup. Bractées de |’invo-
were PIS. LOMSUES QUE ISTIC sinssxesxcanea ss caxansasecisiansanermrssnnceemnanarnenernnens 47
47 Akénes surmontés d’écailles souvent caduques. Plantes vivaces, hautes sou-
vent de plus de 1 m. Capitules larges de 4-40 cm ; fleurs ligulées longues
C’aue MOINS 2,5 CM eee eeeeecceeceeeeeeteeeteeeeeeseeeeeeeaes 24. Helianthus p. 720
Akénes surmontés de 2-4 arétes épineuses (Fig. 5, 6 et 7, p. 717). Plantes
annuelles, atteignant au max. 120 cm de hauteur. Capitules larges au
max. de 2,5(-3) cm ; fleurs ligulées longues au max. de 1,5 cm .............
aR RTL AC RR RIES SDS ADR RRS WA 26. Bidens p. 721
48 Feuilles toutes basilaires, parfois non ou encore peu développées au moment
de la floraison ; tige nue ou portant des bractées écailleuses. Plantes vi-
VACES v.eseessecsssesecssecrscesseesssesstecaeecseceseeesseeaeecaeestsessaeesecueciseseseaeseneeeees 49
Tige feuillée. Plantes vivaces ou annuelles ...........ccecceecceeccseeeeseeeeseeeeeaes 51
49 Tige nue, a un seul capitule. Fleurs ligulées blanches, souvent rosées ou pur-
purines a la face inf. de la ligule. Feuilles longues au max. de 6 cm, a
limbe jamais cordé, persistant toute l’année. Akénes nus au sommet .....
SHR HaRIT ae REE RO eH ROE KIRKE RRR MNES 3. Bellis p. 703
Tige portant des bractées écailleuses, 4 un ou a plusieurs capitules. Fleurs
ligulées jaunes, rougeatres, violacées, lilas ou blanchatres. Feuilles plus
grandes, a limbe cordé 4a la base, apparaissant seulement au moment de
la floraison ou aprés celle-ci. Akenes surmontés d’une aigrette de soies
Fea a poe A Lae anon 50
50 Tige portant un seul capitule. Fleurs ligulées et tubulées jaunes ...................
UF TR REO ERS RRR RE RN ESE RRRRROTE 38. Tussilago p. 731
Inflorescence : une grappe de capitules simple ou parfois un peu ramifiée
dans le bas. Fleurs ligulées et tubulées rougeatres, violacées, lilas ou
10) E20 010) 6021
0s 39. Petasites p. 731
51 Surface du réceptacle dépourvue de paillettes et d’écailles entre les fleurs ...
snusenmovsnexouamnseessioanstsnssnasnnesS isin tii Testi Sg EG ih amenetishdiemaencenmuniticindnacnamn aa
Surface du réceptacle portant, entre les fleurs, des paillettes ou des écailles
aussi longues que les fleurs ou presque aussi longues que celles-ci (at-
tention : elles peuvent se détacher a maturité, en méme temps que les
fleurs ; elles peuvent aussi étre en forme de soies raides) (loupe !) ... 67
52 Akénes tous dépourvus d’une aigrette de soies, nus au sommet ou surmontés
dune petite couronne entée eee ceeeeseeeeeeeseceeeceeeeeesseeeseeseeesees 53
Akénes, au moins ceux du centre du capitule, surmontés d’une aigrette de
BOSS snrnaasnuncmneencnnormenescnamememesmeuemaeceaentusmateanesmmeananmmenaaanensnmamune Si
53 Fleurs tubulées jaunes ; fleurs ligulées blanches 20.0.0...
eee eeeeeeeeteeeteeees 54
Fleurs tubulées et fleurs ligulées Jaunes 0.0... ee eeeeeeeecceeeeeeeeeeeseeeeeeees 56
54 Limbe foliaire bi- ou tripennatiséqué, 4 segments linéaires. Bractées de I’in-
volucre a peu prés toutes égales entre elles ........ 32. Matricaria p. 725
Limbe foliaire denté 4 pennatiséqué, alors 4 segments relativement larges,
jamais linéaires. Bractées de l’involucre d’inégale longueur, les ext. plus
COUTTES oo. eeeeeecceccceeeeeceeeneeeessneeecenseecesaeaeessaceesssueeceeseeeeseeeeeseeeeenaeeeeeeates 55

696
157. Asteraceae

5) Capitules de 2,5-5 cm de diam. (jusqu’a 9 cm chez des plantes cultivées


ou subspontanées), long. pédonculés et gén. solitaires au sommet des
rameaux. Limbe foliaire denté ou lobé, parfois un peu pennatifide dans
16 DZS: meaecccmemenemanememeauarmnsmscsacssrensmnses 34. Leucanthemum p. 727
Capitules de (1-)1,5-2,5 cm de diam., disposés en corymbe au sommet d’une
tige rameuse. Limbe foliaire gén. pennatifide 4 pennatiséqué, plus rare-
MENT CTEM UEC cncmnermonensemmacsnmaas 35. Tanacetum p. 727
56 Akénes longs de 5-25 mm, tous ou la majorité d’entre eux courbés ou méme
enroulés en anneau, gén. couverts sur le dos de verrues ou d’épines,
rarement lisses. Limbe foliaire entier ou presque entier. Fleurs ligulées
jaunes ou orange, disposées sur 2 ou 3 rangs ...... 44. Calendula p. 740
Akénes longs d’env. 2,5 mm, non ou faiblement courbés. Limbe foliaire gén.
incisé-denté a pennatifide, rarement jusqu’a bipennatiséqué (*). Fleurs
ligulées jaunes, dispos¢es sur un seul rang ........... 33. Glebionis p. 726
57 Fleurs ligulées jaunes, jaunatres, orangées ou brunatres «0.0.0.0... 58
Fleurs ligulées bleues, violacées, rosées, lilas ou blanches ............0..0. 65
58 Aigrette surmontant l’akéne formée de petites écailles assez larges et iné-
gales. Bractées de l’involucre soudées entre elles en un tube cylindrique.
Plantes a odeur forte et pénétrante. Limbe foliaire pennatiséqué, a seg-
ments nombreux et linéaires-lanc€ol€s .........
eee 28. Tagetes p. 723
Aigrette surmontant l’akéne formée de soies. Bractées de l’involucre non
soudées en tube. Plantes sans odeur ou a odeur faible, méme au froisse-
ment. Limbe foliaire entier 4 pennatis€que ............. eceeeeesteeeteeeeeeees 39
59 Bractées de l’involucre disposées sur un seul rang et atteignant toutes la
méme havteur, janiais doublees CWO TVOMICEIS crcissssccomcavemeseneenvan
wet. UREN a a OR RO RRR ERR RRERNERTUENRNNTRERENEUARE 41. Tephroseris p. 732
Bractées de l’involucre soit disposées sur 2 ou plusieurs rangs, soit disposées
sur un seul rang mais alors doublées ext. d’un involucelle formé de brac-
tées gén. linéaires insérées nettement plus bas que |’involucre .......... 60
60 Bractées de l’involucre disposées sur un seul rang, atteignant toutes la
méme hauteur et doublées ext. d’un involucelle formé de bractées gén.
linéaires, souvent plus courtes que l’involucre proprement dit, mais par-
fois l’égalant O01 lé Ce passant: «ccccasccmasenscummasssasmn 42. Senecio p. 733
Bractées de l’involucre inégales, disposées sur 2 ou plusieurs rangs ; pas
A involucelle oo... cece cccccesseceeseeesceeeeeceeseseeceeaeeeseeecessseeeeeeesueeeeenees 61
61 Bractées de l’involucre disposées sur 2(-3) rangs. Akénes de la périphérie du
capitule sans aigrette de soies ; ceux du centre a aigrette de soies dispo-
sées sur plusieurs rangs. Capitules de 4-8 cm de diam. ............eeeeeees
seceeeeeeseeeseecesenaeesseesseeeaeecsseeeseeseseceseceaesesseeesseneeeees 43. Doronicum p. 739
Bractées de l’involucre disposées sur plusieurs rangs, se recouvrant comme
les tuiles d’un toit. Akénes de la periphérie et du centre du capitule tou-
jours pourvus d’une aigrette de soies disposées sur un rang, accompa-

(*) Voir l’obs. relative a certains cultivars, p. 726.

697
157 . Asteraceae

gnée ou non d’une couronne dentée. Capitules de 0,5-8 cm de diam. ....


ee 62
62 Anthéres ne portant pas d’appendices filiformes a leur partie inf. De 5 a 12
(-15) fleurs ligulées par capitule. Capitules de 0,5-1 cm de diam. ..........
<1 aan negrer ae a anneansaee uryr Eup Erne eraswemnounpemnmameneR EERE: 2. Solidago p. 703
Anthéres prolongées vers le bas par 2 appendices filiformes. Plus de 10
fleurs ligulées par capitule. Capitules de 0,8-8 cm de diam. .............. 63
63 Plante densément glanduleuse-visqueuse, a odeur forte. Ligules plus courtes
ou a peine plus longues que l’involucre. Aigrette surmontant |’akéne
formée de soies disposées sur un seul rang, soudées entre elles a la base
seeenseeesaeeesseeenaeenseeesneesenseserseeseneeesesserestensstesseeseeeees es 14. Dittrichia p. 714
Plantes non glanduleuses-visqueuses (*), non ou peu odorantes, méme au
froissement. Ligules plus courtes a beaucoup plus longues que |’invo-
lucre. Aigrette surmontant l’akéne a soies libres entre elles ............... 64
64 Aigrette surmontant l’akéne formée d’une rangée de soies doublée ext.
d’une couronne membraneuse ou laciniée ............. 15. Pulicaria p. 715
Aigrette surmontant |’akéne formée exclusivement d’une rangée de soies
(pas de Couronne eCXt.) .....ececceeccesceeeeeeeseceeeeeeeeeeenteneeens 13. Inula p. 713
65 Fleurs ligulées plus courtes ou a peine plus longues que |’involucre, a ligule
blanchatre ou lilacé pale, longue de 1 mm au max. Capitules de (2-)3-5
mm de diam. Aigrette surmontant l’akéne formée de soies disposées sur
un seul rang, libtes entre Ces 214 DASE cccmscmeennenas 6. Conyza p. 708
Fleurs ligulées plus longues que |’involucre ou rarement égales a celui-ci, a
ligule longue de plus de 1 mm. Capitules de plus de 5 mm de diam. .....

66 Fleurs ligulées disposées sur 2 ou plusieurs rangs ; ligule lilas, rosée, vio-
lacée ou blanchatre, longue de 8(-10) mm au max. et large de 1 mm au
max. Aigrette surmontant l’akene formée d’une rangée de soies (parfois
doublée, chez les fleurs tubulées, d’une couronne ext. d’écailles courtes
et remplacée, chez les fleurs ligulées, par une telle couronne). Récep-
tacle présentant des alvéoles a bord court et non denté 0.0... ee
secesseeecueeecnecssaeenseecsaeeestaeersaeeseseeseneeeessesensteesereseeeesenees 5. Erigeron p. 707
Fleurs ligulées disposées sur un seul rang ; ligule bleue, lilas, violacée ou
blanche, longue de 6-18 mm et souvent large de plus de 1 mm (**). Ai-
grette surmontant l’akéne formée de 1-2(-3) rangées de soies (jamais de
couronne d’écailles). Réceptacle présentant des alvéoles bordés d’une
Membrane dentée .........cccccscsssecsseeeeceeeeseeceeeseneeeneeeeeeeseees 4, Aster p. 704
67 Fleurs ligulées gén. blanches, rarement un peu rosées ou rougeatres. Akénes
nus, non surmontés d’écailles ni de SOMES 0... ..ee ee eeesssseeessteteeteeeeeenees 68
Fleurs ligulées jaunes, parfois teintées de rouge pourpre dans leur partie inf.
Akeénes surmontés ou non d’écailles 0... eeecceceeeeeeeeeeeeneeeeeeeeseeeees 69

(*) Voir cependant Inula crithmoides (p. 714), facilement reconnaissable a son port
(sous-arbuste glabre, a limbe foliaire linéaire a linéaire-lancéolé).
(**) Si la ligule est plus étroite, voir notamment Aster lanceolatus (p. 704-707).

698
157. Asteraceae

68 Fleurs ligulées a ligule presque aussi large que longue, blanche, parfois un
peu jaunatre, rosée ou rougeatre. Capitules disposés en corymbes serrés
ou laches. Réceptacle ne s’allongeant pas en cone a maturité. Plantes
CC 31. Achillea p. 724
Fleurs ligulées a ligule beaucoup plus longue que large, d’un blanc pur. Ca-
pitules disposés au sommet des rameaux, long. pédonculés. Réceptacle
devenant conique a maturité. Plantes annuelles ou vivaces ..........:0:006
seceeesessssseseseeeessneessesseeseenseeesessnaeesessssseenenaeesssnaeess#es 30. Anthemis p. 723
69 Limbe foliaire pennatiséqué, 4 segments linéaires. Akénes surmontés d’une
COULONNE IMSMDIBHCUSS: ss is cssansmsanamsrasmsasmea 30. Anthemis p. 723
Limbe foliaire entier, denté ou découpé, mais toujours a segments plus ou
PUPS VARS pecan ceenderoneeeen ne corr aemreeacoeeneens ry meee 70
70 Réceptacle a écailles en forme de soies raides. Fleurs ligulées a ligule gén.
teintée de rouge pourpre dans sa partie inf. Akénes surmonteés d’une ai-
grette d’écailles hyalines terminées en aréte. Limbe foliaire gén. grossié-
rement denté, parfois presque entier .............0. 29. Gaillardia p. 723
Réceptacle a écailles jamais en forme de soies. Fleurs ligulées a ligule gén.
enti¢rement jaune (parfois en partie jaune orange) oes 71
71 Akénes portant une aigrette rapidement caduque formée de (1-)2-4 soies ou
écailles plus ou moins allongées. Limbe foliaire entier ou dente ............
eorol nr nrersagnenmnarenpemmarunnrnmaryesteseueslnanememunencmtmeamensmnsn 24. Helianthus p. 720
Akénes sans aigrette ni écailles allongées, tout au plus surmontés d’une cou-
ronne annulaire ou formée d’écailles trés COUTtES oo... eceeeeeeeteeeeees 72
de Réceptacle conique ou hémisphérique. Fleurs ligulées larges de 4 mm au
moins. Limbe foliaire entier 4 profondément divisé ...........cceeeseeneeeteees
xe peer eateae mm eamEN REN REASONCaMRNCRN Rr ENUNNEHNENURNeRENMNSeRNOREEEEE 23. Rudbeckia p. 719
Réceptacle plan ou légerement bombé. Fleurs ligulées larges de 1-3 mm.
Limbe foliaire entier 4 denté, jamais profondément divisé ................ 73
73 Capitules solitaires au sommet des rameaux. Fleurs tubulées jaunes. Feuilles
inf. a limbe long de 5-10 cm, entier ou muni de dents superficielles espa-
cess, Plante haute de 30-70 Ci ccscessveseasennasees 16. Buphthalmum p. 715
Capitules en corymbe, par 2-8. Fleurs tubulées jaune brunatre. Feuilles inf.
a limbe atteignant 30 cm de longueur, a dents aigués, fortes et rappro-
chées. Plante haute de 90-170 cM oo... eeeeee 17. Telekia p. 715

UNIQUEMENT DES FLEURS LIGULEES (*)


74 Fleurs ligulées gén. bleues, lilas ou violacées, parfois rosées ou blanches ....
ea ge pene eer 75

(*) Des cultivars d’espéces 4 capitules normalement pourvus 4a la fois de fleurs ligu-
lées et de fleurs tubuleuses peuvent présenter uniquement le premier de ces types de fleurs
(fleurs dites « doubles »). Ils ne sont pas pris en considération dans cette clé.

699
157. Asteraceae

75 Akénes tronqués au sommet, sans bec, portant 1 ou 2 rangées d’écailles


courtes, sans aigrette de soies. Capitules les uns terminaux, les autres
axillaires. Limbe foliaire denté a pennatifide ..... 55. Cichorium p. 754
Akénes prolongés ou non en un bec gréle, portant toujours une aigrette de
soies, Captales (00S TEINAUS cconwacncsmasnaxemmnreemtmmenns 76
76 Limbe foliaire linéaire-lancéolé, entier. Akénes longs de 3-4 cm (bec com-
PUIS) eee eecceeeeeeeseeeseeeeeeeeeeeneeeees (7: porrifolius) 61. Tragopogon p. 758
Limbe foliaire gén. pennatifide 4 pennatiséqué, rarement seulement lobé-
denté.Akénes longs de 1,5 cm au max. (bec éventuel compris) ......... 77
77 Akénes prolongés en un bec gréle. Limbe foliaire pennatifide a pennatisé-
qué. Plante haute de 10-40 cm, gén. glabre oo... eee eteeeeeeneeeeeeeee
ssst0na ones pos ps sasennsceonae menneenanmasrenenensS AEE (L. perennis) 68. Lactuca p. 772
Akénes sans bec. Limbe des feuilles inf. lyré, avec une seule paire de seg-
ments latéraux, parfois réduits. Plante haute de (50-)100-300(-350) cm,
glabre ou a poils raides épars, mais pourvue de poils glanduleux dans
VPimflorescence ......eee cee ceeeeceeeeeeeeeeceeeeseeeeeseeeseeseees 69. Cicerbita p. 773
78 Akénes sans aigrette de soies, portant tout au plus une couronne de petites
dents. Plantes gén. annuelles, rarement bisannuelles ou vivaces ....... 79
Akénes surmontés d’une aigrette de soies. Plantes annuelles ou vivaces ......

79 Une rosette de feuilles basilaires ; pas de feuilles caulinaires ; capitules por-


tés par des hampes enflées et creuses au sommet, dépourvues de feuilles.
Plante haute de 30 cm au max. Akénes portant gén. au sommet une cou-
ronne de 5 petites dents. Limbe foliaire entier ou denté ...0...ee
x sera omeenteaen ue eaceyneEEa reece epaEENEERE EE 57. Arnoseris p. 755
Une tige feuillée. Plantes hautes de 20-200 cm. Akénes dépourvus de cou-
ronne au sommet. Limbe foliaire denté 4 pennatiséqué, le segment ter-
minal plus gratid que 16S LateraUR. sacisesnsssssicccssesaveses 56. Lapsana p. 755
80 Aigrette surmontant l’akéne a soies au moins en partie plumeuses (c’est-a-
dire portant des barbes comme la hampe d’une plume) ..............0 81
Aigrette surmontant l’akéne a soies non plumeuses, lisses ou denticulées ....
ceqynnnoannaanseeen nnn esa in i AC thi EES SS SE RCN NB ORK REE 86
81 Feuilles basilaires réunies en rosette ; pas de feuilles caulinaires. Surface
du réceptacle portant, entre les fleurs, des paillettes membraneuses ou
dépourvue de paillettes oo... eee eeeeeeeeceeeseeeeceeceeeeecseeeeeeeeeeeneeseeeeeeenes 82
Feuilles caulinaires présentes. Surface du réceptacle toujours dépourvue de
EC a 83
82 Surface du réceptacle portant, entre les fleurs, des paillettes membraneuses,
allongées, se détachant avec les akénes ........... 58. Hypochaeris p. 755
Surface du réceptacle dépourvue de paillettes .......... 59. Leontodon p. 756
83 Akénes portés par un pied creux, plus large et plus court que l’akéne (Fig.
37, p. 751). Limbe foliaire pennatiséqué, 4 segments linéaires ou liné-
aires-lancéOlés .......eeceeeeeeeeeececeeseeeeeeseeeseeees 63. Podospermum p. 759
Akénes non portés par un pied. Limbe foliaire entier ou denté ............... 84

700
157. Asteraceae

84 Plantes couvertes de poils raides ou piquants. Limbe foliaire relativement


large, lancéolé à oblong-lancéolé, denté, à nervures secondaires non pa-
rallèles à la nervure principale 60. Picris p. 757
Plantes glabres ou presque glabres. Limbe foliaire linéaire ou linéaire-lan-
céolé, entier, à nervures secondaires parallèles à la nervure principale
LL 85
85 Bractées de l’involucre toutes égales entre elles, disposées sur 1 ou 2 rangs
RG 61. Tragopogon p. 758
Bractées de l’involucre inégales, disposées sur plusieurs rangs, se recouvrant
comme les tuiles d’un toit 62. Scorzonera p. 759
86 Akènes, au moins ceux du centre, prolongés en un bec grêle portant une
aigrette de sOieS dires 87
Akènes jamais prolongés en bec, tronqués au sommet ou un peu rétrécis (les
ext. parfois bordés de deux larges ailes et très différents des akènes int.)
DEEE RER 91
87 Akènes fortement comprimés. Tige feuillée .…..................................... 88
Akènes non comprimés. Tige feuillée ou non feuillée 89
88 Bec de l’akène court, égalant 1/2-1/3 de la longueur de celui-ci. Involucre à
5 bractées égales entre elles 67. Mycelis p. 771
Bec de l’akène égalant au moins la longueur de celui-ci (Fig. 38 et 39, p.
751). Involucre à bractées inégales, disposées sur plusieurs rangs, se re-
couvrant comme les tuiles d’un toit 68. Lactuca p. 772
89 Pied du bec de l’akène (= sommet de l’akène proprement dit) ne portant pas
de petites dents ou d’excroissances épineuses (loupe !). Tige feuillée ……
dnnsnnensneenseeneenneeeneenne nee esse seseesenee nee nseenieeenneeeeneeennee 70. Crepis p. 773
Pied du bec de l’akène (= sommet de l’akène proprement dit) portant de
petites dents ou des excroissances épineuses (loupe !) 90
90 Tige ramifiée et feuillée, portant plusieurs capitules. Pied du bec de l’akène
entouré d’une couronne de 5 petites dents 64. Chondrilla p. 759
Hampe nue et fistuleuse, portant un capitule solitaire ; feuilles toutes basi-
laires. Pied du bec de l’akène présentant quelques excroissances spinu-
JOUSSS screens 65. Taraxacum p. 760
91 Limbe foliaire pourvu de dents plus ou moins piquantes. Akènes comprimés,
elliptiques en coupe transversale. Aigrette à soies un peu soudées entre
A à CPE PALE CC 66. Sonchus p. 770
Limbe foliaire sans dents piquantes. Akènes non comprimés, circulaires en
coupe transversale. Aigrette à soies libres entre elles 92
92 Aigrette de soies d’un blanc pur. Akènes faiblement rétrécis au sommet (Fig.
40, 42 et 43, p. 751) (les ext. parfois bordés de deux larges ailes et très
différents des akènes int. : Fig. 41, p. 751) 70. Crepis p. 773
Aigrette de soies d’un blanc sale ou roussâtre. Akènes tronqués au sommet,
NON AÉÉNUÉS rer rrrennrennr rene ennrennrene enr eneenreneeneennennnee 93

701
157. Asteraceae

25 Lise étiGiles SDS nmamaneanesansmscs… 70. Crepis p. 773


Tige et feuilles plus ou moins velues 71. Hieracium p. 776
OBS. — 1.- On a signalé jadis au G.-D. de Luxembourg et en Lorr. française,
près de la frontière luxembourgeoise, Prenanthes purpurea L., facilement reconnais-
sable à ses capitules à 2-5 fleurs ligulées purpurines et à son limbe foliaire glauque,
entier et embrassant à la base. Ces stations paraissent correspondre à une introduction
ou à une apparition à caractère fugace. Cette espèce existe cependant à l’état indigène
non loin de la limite SE du territoire de la Flore.
2. Otanthus maritimus (L.) HorFrmManxs. et Link [Syn. : Achillea ma-
ritima (L.) EHREND. et Ÿ.-P. Guo|], plante des sables maritimes de la région méditerra-
néenne et du SW de l’Europe, a été observé dans le Mar. mér., maïs il s’agissait sans
doute d’une apparition temporaire.
3.— En plus de nombreuses espèces appartenant à des genres analysés
dans la clé, on cultive dans les jardins, surtout pour l’ornement, diverses autres Astera-
ceae. À l’exception de Chrysanthemum indicum L. [Syn. : Dendranthema indicum (L.)
DEsMouLINS], Echinacea purpurea (L.) MoEncx (Syn. : Rudbeckia purpurea L.) (Médi-
cinal) et Liatris spicata (L.) WizLp., les suivantes ont été signalées à l’état subspontané :
Ageratum houstonianum Mic, Anaphalis margaritacea (L.) BENTH., À. triplinervis
(Sims.) C.B. CLARKE, Callistephus chinensis (L.) NEës, Chrysanthemum *grandiflorum
RAMAT. [Syn. : Dendranthema *grandiflorum (RaMar.) KiraM. ; Chrysanthemum *xmo-
rifolium RAMAT.], des cultivars et hybrides du genre Dahlia CAv., Helenium *clementii
VERLOOVE et LAMBINON, Heliopsis helianthoides (L.) SWEET, Leucanthemella serotina
(L.) TzveLev, Ligularia dentata (A. Gray) H. HarA, Melampodium montanum BENTH.,
Osteospermum jucundum (PuizLirs) NoRLINDH, Santolina chamaecyparissus L., Sina-
calia tangutica (MAXIM.) R. NORDENSTAM, Verbesina alternifolia (L.) BRITTON, Zinnia
elegans JACQ., etc.
4,— Adventices : Acanthospermum hispidum DC. Acroptilon repens
(L.) DC. (Syn. : Centaurea repens L.), Adenostyles alliariae (GOUAN) A. KERNER, Am-
Phiachyris dracunculoides (DC.) Nurr. [Syn. : Gutierrezia dracunculoides (DC.) S.T.
BLAKE], Anacyclus clavatus (Desr.) PERS., À. radiatus Loise., Calotis cuneifolia R.
BROWN, Catananche caerulea L., Cnicus benedictus L. [Syn. : Centaurea benedicta
(L.) L.], Eclipta prostrata (L.) L., Emilia fosbergii NicoLsoN, Grindelia squarrosa
(Pursx) Dun., Melampodium perfoliatum (Cav.) Hums., Bowrc. et KuNTH, Parthenium
hysterophorus L., Rhagadiolus stellatus (L.) GAERTN., Schkuhria pinnata (Lam.) O.
KUNTZE ex THELL. var. abrotanoides (ROTH) CABRERA (Syn. : S. abrotanoides RoTH) et
var. pinnata, Scolymus maculatus L., Silphium perfoliatum L., Tripleurospermum de-
cipiens (FiscH. ET C.A. MEY.) BornM. et Verbesina encelioides (CAv.) BENTH. et Hook.
f. ex A. GRaAY.

1. Eupatorium L.

Eupatorium cannabinum L. (Eupatoire chanvrine. Koninginnenkruid. Wasserdost). —


(40-)80-150 cm. — Juill.-oct. — Hémicrypt. — Bord des eaux, fossés, coupes et lisières fo-
restières, friches, terrains vagues, sur des sols humides. — C-AC, sauf Ard. et Eifel centr. :
R (vallées). — Europe, Asie occ. et médiane, Afrique du Nord. — Mellifère.
OBS. — 1.- Eupatorium cannabinum présente le plus souvent des feuilles à limbe
découpé en 3 segments profonds. Une espèce nord-américaine, Æ. maculatum L. [Syn. :
Eutrochium maculatum (L.) E.E. LAMoONT], qui lui ressemble, est connue comme naturalisée
dans une station du F1. (Sint-Martens-Latem) ; elle se reconnaît aisément à ses feuilles verti-
cillées par 3-6 (et non opposées), indivises, ses capitules à fleurs plus nombreuses, pourpres,
ainsi que par la robustesse de sa tige.
2. - Adventices ou subspontanés : Eupatorium perfoliatum L., E. purpureum
L. [Syn. : Eutrochium purpureum (L.) E.E. Lamonr] et E. rugosum Hourr. [Syn. : Agera-
tina altissima (L.) KING et ROBINSON].

702
157. Asteraceae

2. Solidago L. (Solidage. Guldenroede. Goldrute)

l Involucre long de 6 mm env. Inflorescence : une grappe ou une panicule


ovoïde à cylindrique, à rameaux dressés. Limbe foliaire ovale-lancéolé,
à 1 nervure longitudinale et des nervures secondaires
DIT INR RSS EU ER TI SNA 1. Solidago virgaurea
Involucre long de 2-5 mm. Inflorescence : une panicule largement pyrami-
dale, les capitules étant groupés unilatéralement sur des rameaux étalés
ou arqués. Limbe foliaire lancéolé, à 3 nervures longitudinales 2
Tige glabre ou presque glabre sur sa plus grande longueur, sauf le plus sou-
vent dans le haut de la plante sous l’inflorescence (comme sur les ra-
meaux de celle-ci). Limbe foliaire glabre, sauf le plus souvent à la marge
et sur la nervure médiane à la face inf., munies de poils courts. Involucre
long de 3-4(-5) mm. Fleurs ligulées dépassant nettement (d’au moins 1
min) PIBVOINCES scanners 2. S. gigantea
Tige pubescente, sauf le plus souvent dans le bas de la plante. Limbe foliaire
pubescent à la face inf., sur la nervure médiane, sur certaines nervures
latérales et à la marge. Involucre long de 1,7-3 mm. Fleurs ligulées dé-
passant peu l’involucre (gén. de moins de 1 mm) 3. S. canadensis
OBS. — Adventices : Solidago graminifolia (L.) Sauis8. [Syn. : Euthamia grami-
nifolia (L.) Nurr.] et S. rugosa Mi.
Solidago virgaurea L. (Solidage verge d’or. Echte guldenroede. Gewôühnliche
Goldrute). — 15-90 cm. — Juill.-oct. — Hémicrypt. — Bois clairs, coupes et lisières
forestières, landes, pelouses. — AC-AR, sauf Mar. : RKR. — Europe, Asie occ., Afrique
du Nord. — Mellifère.
S. gigantea Arr. (Solidage glabre. Late guldenroede. Späte Goldrute). — 50-150 cm.
— Août-oct. — Hémicrypt. ou Géoph. rhiz. — Bord des eaux, lisières forestières,
terrains vagues, friches; souvent en vastes peuplements. — AC-AR, naturalisé. —
Amérique du Nord. Naturalisé en Europe. — Mellifère.
OBS. — Cette espèce comprend en Amérique du Nord des populations ayant un
nombre chromosomique variable. On a rapporté gén. les plantes naturalisées en Europe
à la subsp. serotina (O. KunTzE) MCNEILL, réputée toujours tétraploïde. La question
reste cependant de savoir si la subsp. gigantea, diploïde, existe aussi en Europe, et
surtout si les deux taxons sont identifiables morphologiquement. Le problème reste à
étudier dans le territoire de la Flore.
S. canadensis L. (Solidage du Canada. Canadese guldenroede. Kanadische Goldrute).
— 50-150 cm. — Août-oct. — Hémicrypt. ou Géoph. rhiz. — Bord des eaux, lisières
forestières, terrains vagues, friches. — AR-R, naturalisé. — Amérique du Nord. Natu-
ralisé en Europe. — Mellifère. — [*]

3. Bellis L.

Bellis perennis L. (Pâquerette. Madeliefje. Gänseblümchen). — 2-15(-20) cm. — Janv.


déc. — Hémicrypt. ros. — Prairies EnEhEES ou pâturées, bord des chemins, talus, friches.
— C-AC. — Europe, Asie occ., Madère.
OBS. — La plante est très variable. On observe parfois certains cultivars, souvent plus
robustes que la plante sauvage, à l’état subspontané dans les terrains vagues ou aux abords
des habitations.

703
157. Asteraceae

4, Aster L. (Aster. Aster. Aster)

l Pas de fleurs ligulées ; uniquement des fleurs tubulées jaunes 2


Des fleurs ligulées bleues, violacées, lilas ou blanches présentes à la périphé-
le ON BANDE ssrensnmnserennnsnnenneenannenensnunnnemnunnunes 3
2 Feuilles épaisses et charnues, les basilaires à limbe ovale à lancéolé. Brac-
tées de l’involucre obtuses au sommet. Plante des sols salés

Feuilles ni charnues ni épaisses, les basilaires à limbe linéaire. Bractées de


l’involucre linéaires, aiguës au sommet. Plante des rochers et des pe-
louses sèches 2. A. linosyris
3 Bractées de l’involucre obtuses au sommet, larges de 1,5-3 mm. Plantes sans
Stolons SOULÉTIAINS is imenmrmissciesrsiacesenmennraneenshennnnes 4
Bractées de l’involucre aiguës au sommet, larges de 1 mm au max. Plantes
pourvues de stolons souterrains (Asters américains) 5
4 Plante glabre. Feuilles charnues. Bractées ext. de l’involucre appliquées.
Fleurs ligulées violacées ou lilas. Plante des sols salés

Plante velue. Feuilles non charnues. Bractées ext. de l’involucre arquées en


dehors. Fleurs ligulées bleu violacé. Plante des pelouses calcaires .…..…
dnernnnennne nee nnnrnenneesnnenenne ee nneeenneseneeennineeeneeeeneee eee 3. A. amellus
5 Feuilles caulinaires (au moins les moyennes) plus ou moins amplexicaules,
sessiles et à limbe non ou peu rétréci ou au contraire plus ou moins élargi
à la base. Fleurs ligulées souvent bleues ou violettes, plus rarement lilas
ou blanches. Capiiules de 2,54 60 de (MANS. vssscssnemessernes 6
Feuilles caulinaires non ou à peine amplexicaules, à limbe progressivement
rétréci à la base. Fleurs ligulées blanchâtres, bleu pâle ou lilas. Capitules
de 1,2-3(-4) cm de diam. 10
6 Rameaux de l’inflorescence et involucre pourvus de nombreux poils glandu-
leux, Fleurs ligulées bleu Viblacé sers 4. À. novae-angliae
Rameaux de l’inflorescence et involucre dépourvus de poils glanduleux

7 Bractées ext. de l’involucre égalant au moins la moitié des bractées int.


gén. vertes, sauf dans le bas, lâchement apprimées sur les int. ou plus ou
moins étalées 8
Bractées ext. de l’involucre égalant moins de la moitié des bractées int., gén.
blanchâtres au moins dans leur moitié inf., plus ou moins apprimées sur
les int. Fleurs ligulées bleu violacé ou lilas 9
8 Feuilles caulinaires moyennes à limbe non rétréci à la base, celle-ci nette-
ment auriculée-embrassante. Bractées ext. de l’involucre larges de 0,7-1
mm. Fleurs ligulées bleu violacé 5. A. novi-belgii
Feuilles caulinaires moyennes à limbe plus ou moins rétréci à la base, celle-
ci faiblement auriculée-embrassante. Bractées ext. de l’involucre larges
de 0,5-0,7 mm. Fleurs ligulées gén. blanches en début de floraison, de-
venant bleu violaéé Dar La SOLE sense 8. A. salignus

704
157. Asteraceae

9 Feuilles vert glauque, pruineuses sur les deux faces, de forme et de taille
très différentes suivant leur situation : les inf. à limbe rétréci en un long
pétiole ailé, les caulinaires moyennes sessiles et amplexicaules, les sup.
beaucoup plus petites. Aigrette surmontant l’akène souvent paille-rous-
DOTÉ vence 20 gran Sacbiaeurtannemeneemmmemememumennens 6. A. laevis
Feuilles vert franc, non pruineuses, de forme relativement homogène : toutes
à limbe ovale-lancéolé à lancéolé et sessiles ou subsessiles, les sup. sim-
plement de plus petite taille. Aigrette surmontant l’akène blanchâtre ….
immo trmemonmmmmmnenme me 7. À. versicolor
10 Involucre long de 5,5-7 mm, à bractées ext. égalant au moins la moitié des
bractées int., gén. vertes sauf dans le bas. Feuilles caulinaires moyennes
à base faiblement auriculée-embrassante. Capitules de 2,5-3(-4) cm de
diam. Fleurs ligulées gén. blanches en début de floraison, devenant bleu
VIGACE DAC SU asser as-mamiaane 5 arm 8. A. salignus
Involucre long de 5,5(-6) mm au max., à bractées ext. égalant moins de la
moitié des bractées int., gén. blanchâtres au moins dans leur moitié inf.
Feuilles caulinaires moyennes à base nullement auriculée-embrassante.
Capitules de 1,2-2 cm de diam. Fleurs ligulées blanches ou lilas
A munis 9. A. lanceolatus
OBS. — 1.— De nombreux Aster sont cultivés pour l’ornement dans les jardins et
beaucoup se rencontrent à l’état subspontané ou naturalisé. La plupart sont originaires
d'Amérique du Nord, mais leur taxonomie est très complexe, à cause notamment de
l’existence de cultivars variés, souvent d’origine hybride. La clé ci-dessus devrait
permettre l’identification des principaux taxons signalés comme échappés de culture
dans le territoire de la Flore, mais de nouvelles recherches à ce sujet sont nécessaires.
D’autres espèces sont cultivées (et parfois subspontanées ?), notamment 4. dumosus
L. [Syn. : Symphyotrichum dumosum (L.) NEsom] (essentiellement des cultivars pro-
venant probablement de l’hybridation avec 4. novi-belgii), À. ericoides L. [Syn. : Sym-
phyotrichum ericoides (L.) NesoM] (aussi essentiellement des hybrides d’ascendance
complexe). Un groupe facile à délimiter mais peu fréquent est constitué de plantes
à feuilles basilaires à limbe cordé ; parmi celui-ci, À. divaricatus L. [Syn. : Eurybia
divaricata (L.) NEsom] (à inflorescence en forme de corymbe) a été signalé comme très
rarement subspontané ou naturalisé.
2.— Adventices : Aster brachyactis S.T. BLAKE [Syn. : Symphyotrichum
ciliatum (LeDes.) NEsOM], À. pilosus WiLLp. [Syn. : Symphyotrichum pilosum (WiLLp.)
NEsoM] et À. lateriflorus (L.) BriTToN [Syn. : Symphyotrichum lateriflorum (L.) À. et
D. LÔvE].

1. — Aster tripolium L. [Syn. : Tripolium pannonicum (JAcQ.) DoBrocz. subsp. tripolium


(L.) GREUTER]. (Aster maritime. Zulte. Strand-Aster). — 15-100(-180) cm. — Juill.-
oct. — Thér. ou Hémicrypt. ros. — Vases et prés salés, vases draguées, fossés et mares
aux eaux très minéralisées. — Mar. : AC-AR ; Fluv. sept. (Pays-Bas), Lorr. or. (région
de Château-Salins et S de Nancy) : R ; F1, Camp., Brab. : RR, naturalisé. — Europe,
Asie tempérée, Afrique du Nord (sols salés). — Mellifère.
OBS. — Une variante à capitules dépourvus de fleurs ligulées, la var. flosculosus
(S.F. Gray) PD. SELL (Syn. : var. discoideus REICHENS. f.), s’observe uniquement sur
les vases salées et dans les prés salés du littoral. On peut rencontrer dans le Mar. des
intermédiaires entre cette variété et la var. tripolium, celle-ci à capitules régulièrement
munis de fleurs ligulées.

2.— A. linosyris (L.) BERNH. [Syn. : Galatella linosyris (L.) REICHENS. f. ; Crinitaria lino-
syris (L.) Less. ; Linosyris vulgaris DC.]. (Aster linosyris. Kalkaster. Gold-Aster). —
20-60 cm. — Août-nov. — Hémicrypt. — Pelouses sèches, rochers, gén. sur substrat

705
157 . Asteraceae

calcarifère ; espèce thermophile. — Mosan mér. et or., Lorr. or. : R-RR (gén. abondant
dans ses localités) ; Brab. or. (sur craie) : RR. — Europe mér. et médiane, Caucase,
Afrique du Nord. — Mellifère.
A. amellus L. (Aster amellus. Bergaster. Kalk-Aster). — 15-60 cm. — Août-oct. —
Hémicrypt. — Pelouses calcaires ; espèce thermophile. — Lorr. : AR (surtout Côtes de
Meuse et de Moselle) ; Tert. par. : R ; Champ. : RR ; ailleurs : très rarement subspon-
tané. — Europe médiane, Asie sud-occ. et centr. — Mellifère.
À. novae-angliae L. [Syn. : Symphyotrichum novae-angliae (L.) NEsoM]. (Aster de la
Nouvelle-Angleterre. Nieuw-Engelse aster. Rauhblatt-Aster). — 60-150 cm. — Août-
oct. — Hémicrypt. — Abords des villages, terrains vagues, friches. — RR, subspon-
tané ou naturalisé. — Amérique du Nord. — Mellifère. — [*]
A. novi-belgii L. [Syn. : Symphyotrichum novi-belgii (L.) Nesom]. (Aster de Virginie.
Nieuw-Nederlandse aster. Glattblatt-Aster). — 60-120 cm.— Août-oct. — Hémicrypt.
— Abords des villages, terrains vagues, friches, berges des rivières. — R-RR, subspon-
tané ou naturalisé. — Amérique du Nord. — Mellifère. — [*]
OBS. — Plante représentée par divers cultivars, certains d’origine hybride, par-
fois difficile à distinguer d’Aster versicolor. Outre les caractères indiqués dans la clé,
ce taxon se reconnaît aussi souvent à ses feuilles caulinaires moyennes plus courtes
(limbe env. 2,5-5 fois aussi long que large chez 4. versicolor et 4-10 fois aussi long
que large chez 4. novi-belgii).
A. laevis L. [Syn. : Symphyotrichum laeve (L.) Nesom]. (Aster lisse. Gladde aster. Kah-
le Aster). — 60-120 cm. — Sept.-oct. — Hémicrypt. — Abords des villages, terrains
vagues, berges des rivières. — RR ou méconnu, subspontané ou naturalisé. — Amé-
rique du Nord. — [*]
A. versicolor Wiczp. [Syn.: Symphyotrichum versicolor (Wizcp.) Nesom]. (Aster
versicolore. Herfstaster. Bunte Aster). — 60-120 cm. — Sept.-oct. — Hémicrypt. —
Abords des villages, terrains vagues, friches, berges des rivières. — AR-R, subspon-
tané ou naturalisé. — Origine horticole, à partir de souches nord-américaines. — [*]
OBS. — Cette plante d’origine horticole est considérée comme un hybride d’Aster
novi-belgii avec une ou plusieurs autres espèces, vraisemblablement À. faevis. Elle est
variable, comprenant divers cultivars, certains très distincts d’4. novi-belgii, d’autres
difficiles à distinguer de ce taxon (voir l’obs. sous cette espèce).
A. salignus Wizcp. [Syn.: Symphyotrichum salignum (Wicp.) Nesom]. (Aster à
feuilles de saule. Wilgaster. Weidenblättrige Aster). — 90-150 cm. — Août-sept. —
Hémicrypt. — Abords des villages, terrains vagues, berges des rivières. — R ou mé-
connu, subspontané ou naturalisé. — Origine horticole, à partir de souches nord-amé-
ricaines. — [*]
OBS. — Cette plante d’origine horticole est souvent interprétée comme étant un
hybride de formule Aster lanceolatus * novi-belgii.
A. lanceolatus Wizzp. [Syn. : Symphyotrichum lanceolatum (Wizzp.) NEsoM ; Aster
simplex Wiro.; À. tradescantii auct. an L. ?]. (Aster lancéolé. Smalle aster. Lan-
zettblättrige Aster). — 60-150 cm. — Sept.-nov. — Hémicrypt. — Abords des villages,
terrains vagues, friches, berges des rivières. — AC-AR, subspontané ou naturalisé. —
Amérique du Nord. — [*]
OBS. — Espèce très variable quant à la taille des capitules, à la couleur des fleurs
ligulées, etc. Certains auteurs, notamment aux Pays-Bas, considèrent qu’il est possible
de distinguer deux espèces, dont l’une correspondrait à l’espèce nord-américaine À.
tradescantii L., mais cette assimilation est contestée par d’autres travaux. La clé ci-
après pourrait orienter de nouvelles recherches :
Capitules d’env. 1,5-2 cm de diam. Fleurs ligulées lilas ou parfois blanches, longues de
(8-)9-12(-15) mm. Rameaux de l’inflorescence gén. pourvus seulement de 1 ou 2
petites feuilles À. lanceolatus

706
157. Asteraceae

Capitules d’env. 1,2-1,5 cm de diam. Fleurs ligulées blanches, longues de 6-8(-9) mm.
Rameaux de l’inflorescence pourvus de plusieurs petites feuilles
Sen ne nee ne ad nee ne À. tradescantii auct. an L. ?

5. Erigeron L. (Erigéron. Fijnstraal. Berufkraut, Feinstrahl)


Tige couchée à ascendante. Feuilles caulinaires inf. souvent à limbe trilobé
ou à 2 fortes dents latérales, les sup. à limbe entier; les basilaires gén.
disparues ou desséchées à la floraison. Capitules larges de 15-20 mm, à
ligules blanches ou lilas pâle à la face sup., rose pourpré à la face inf.
Plante vivace. un peu limense dns Ib some

Tige dressée. Feuilles inf. à limbe entier ou muni de plusieurs dents. Capi-
tules à ligules blanches ou lilas sur les deux faces. Plantes gén. annuelles
ou bisannuelles, rarement vivaces (mais non ligneuses dans le bas) …. 2
Capitules larges de 6-14 mm, munis d’env. 30-45 fleurs ligulées, à ligule
lilas, violacée ou rosée, dépassant les fleurs tubulées de 2 mm au max.
Aigrette surmontant l’akène formée exclusivement de soies. Feuilles
basilaires en rosette persistant à la floraison, à limbe lancéolé à obovale-
lancéolé, entier ou faiblement denté. Plante haute de 10-50 cm
RE RG 1. E. acris
Capitules larges de 15-25 mm, munis de 50-120 fleurs ligulées, à ligule
blanche ou parfois bleutée (cette nuance s’accentuant souvent à la des-
siccation), dépassant les fleurs tubulées de plus de 2 mm. Aïgrette sur-
montant l’akène doublée, chez les fleurs tubulées, d’une couronne ext.
d’écailles courtes (forte loupe !) et remplacée, chez les fleurs ligulées,
par une telle couronne. Feuilles basilaires gén. desséchées ou disparues
à la floraison. Plante haute de 40-130 cm 2. E. annuus
OBS. — Un hybride intergénérique entre £. acris et Conyza canadensis [* Cony-
zigeron huelsenii (VATKE) RAUSCHERT] est très rarement observé.
Erigeron acris L. (Syn.: £. acer L.). (Erigéron âcre. Scherpe fijnstraal. Scharfes Be-
rufkraut). — 10-50 cm. — Juin-sept. — Thér. ou Hémicrypt. bisannuel. — Eboulis de
carrières, ballast des voies ferrées, friches, terrils, sables, surtout sur des sols calcari-
fères. — Mar. : AC ; Mosan, Lorr., Champ. Tert. par. : AR ; ailleurs : AR-R, sauf Ard. :
RR. — Europe, Asie tempérée, Afrique du Nord. — Mellifère.
E. annuus (L.) Desr. [Syn. : Sfenactis annua (L.) Less. ; Phalacroloma annuum (L.)
Dum.]. (Erigéron annuel. Zomerfijnstraal. Einjähriger Feinstrahl). — 40-130 cm. —
Juin-sept. — Hémicrypt. — Ballast des voies ferrées, bord des routes, friches, terrains
vagues, terrils. — Brab., Lorr., Champ., Tert. par. : AC-AR ; FL., Camp. Pic., Mosan :
R ; ailleurs : RR ou nul. En extension dans le territoire de la Flore. — Amérique du
Nord. Naturalisé en Europe, surtout centr.
OBS. — Espèce très variable, au sein de laquelle des travaux américains ont dis-
tingué plusieurs taxons infraspécifiques, présentant gén. une répartition géographique
plus ou moins limitée. Leur application aux populations naturalisées en Europe a
conduit à rapporter celles-ci à deux, voire trois sous-espèces distinctes. Dans le terri-
toire de la Flore, deux sous-espèces ont souvent été distinguées, de la façon ci-après
(l’examen des feuilles basilaires, observées de préférence avant la floraison, étant
considéré comme fournissant le critère le plus fiable) :
Feuilles pour la plupart à limbe ovale, obovale ou ovale-lancéolé, fortement et gros-
sièrement denté (Fig. 17 et 18, p. 735). Ligule des fleurs périphériques longue de
TOC-LO MN nr mmnn nn nn a. subsp. annuus

707
157. Asteraceae

Feuilles basilaires et feuilles caulinaires inf. à limbe obovale-lancéolé ou lancéolé,


grossièrement denté ou parfois presque entier (Fig. 19 et 20, p. 735); feuilles
caulinaires moyennes et sup. à limbe lancéolé, faiblement denté ou entier. Ligule
des fleurs périphériques longue de 6-7(-9) mm
Sense en nerenene b. subsp. septentrionalis (FERNALD et WiEGAND) WAGENITZ
[Syn. : £. strigosus MUHLENS. ex WiLLD. var. septentrionalis
(FERNALD et WIEGAND) FERNALD ; Sfenactis strigosa (MUHLENS. ex WiLLp.) DC.
var. septentrionalis (FERNALD et WIEGAND) J. DUVIGNEAUD et LAMBINON ; Phalacro-
loma annuum (L.) Du. subsp. septentrionale (FERNALD et WIEGAND) ADEMA]
En fait, cette distinction est difficile et la distribution de ces deux taxons dans le
territoire de la Flore, où la subsp. septentrionalis serait la plus répandue, reste donc
controversée. Plus récemment, l’étude des populations européennes a conduit à la mise
en doute de la possibilité de séparer ces taxons selon les critères empruntés aux travaux
américains. Le problème se complique encore par la mention d’une troisième sous-
espèce, dont la présence dans nos régions reste douteuse (mais cette plante est connue
à l’état adventice aux Pays-Bas) ; il s’agit de la subsp. strigosus (MUHLENB. ex WiLLD.)
WAGENITZ [Syn. : Sfenactis strigosa (MUHLENB. ex Wiccp.) DC. var. strigosa ; Pha-
lacroloma annuum (L.) DuM. subsp. strigosum (MUHLENS. ex WILLD.) ADEMA], ressem-
blant à la subsp. septentrionalis pas les caractères des feuilles et des ligules des fleurs
périphériques, mais différant de celle-ci (et de la subsp. annuus) par la tige munie dans
la partie inf. et moyenne de poils apprimés et courts, alors que chez les deux autres
sous-espèces, ceux-ci sont étalés et allongés ou parfois presque absents.
On ne peut en définitive qu'être très circonspect quant à la portée taxonomique de
la variabilité de l’espèce observée dans le territoire de la Flore.
E. karvinskianus DC. (Syn. : Æ£. mucronatus DC.). (Erigéron des murs. Muurfijn-
straal. Mauer-Gänseblümchen). — 10-40 em. — Juill.-août. — Cham. herb. — Vieux
murs. — Rarement cultivé pour l’ornement dans les jardins. Subspontané, adventice
ou naturalisé (Mar., FL, Brab. occ. : R-RR ; Mosan : RR). — Mexique. Naturalisé dans
la région méditerranéenne et dans le SW de l’Europe. — [*]
OBS. — Signalée en Belgique seulement en 2000, cette espèce est en expansion,
au moins jusqu’à présent dans des milieux urbains de l’W du territoire de la Flore. Elle
est susceptible de se répandre et d’être observée dans d’autres districts.

6. Conyza Less. (Vergerette. Fijnstraal. Berufkraut)

Limbe des feuilles caulinaires presque glabre à la face sup. ou muni de longs
poils épars le long de la nervure médiane, cilié au bord, au moins dans le
1/3 inf. ; ces cils souvent longs de plus de 1 mm. Bractées de l’involucre
glabres ou presque glabres. Capitules de 2-4 mm de diam. à la floraison

Limbe des feuilles caulinaires densément couvert de poils courts, non ou à


peine cilié au bord ; dans ce cas, ces cils ne dépassant gén. pas 1 mm de
long. Bractées de l’involucre courtement pubescentes. Capitules de 4-10
mm de diam. à la floraison 3
Capitules contenant env. 10-15 fleurs. Fleurs tubulées en majorité à corolle à
4 lobes. Ligules toujours présentes, blanches, d’env. 1 mm de longueur,
plus longues que les bractées involucrales. Inflorescence le plus souvent
cylindrique, beaucoup plus longue que large. Plante annuelle, à feuilles
caulinaires inf. peu différentes des sup. 1. Conyza canadensis
Capitules contenant env. 4-6 fleurs. Fleurs tubulées en majorité à corolleà
5 lobes. Ligules absentes ou rudimentaires. Inflorescence étalée, à peine
plus longue que large. Plante annuelle ou plus souvent pérennante, à

708
157. Asteraceae

feuilles caulinaires inf. souvent plus larges que les sup., grossièrement
et irrégulièrement dentées 4. C. bilbaoana
3 Limbe des feuilles caulinaires moyennes elliptique à étroitement obovale, à
nervures médiane et latérales bien apparentes. Inflorescence à axe prin-
cipal dépassant les rameaux latéraux, ceux-ci courts. Capitules de 4-6
mm de diam. à la floraison. Poils du pappus blanc sale. Bractées de l’in-
volucre gén. entièrement vertes 2. C. sumatrensis
Limbe des feuilles caulinaires moyennes linéaire à étroitement lancéolé, à
nervure médiane seule bien apparente. Inflorescence à axe principal gén.
dépassé par des rameaux latéraux allongés. Capitules de 6-10 mm de
diam. à la floraison. Poils du pappus brun pâle. Bractées de l’involucre
souvent teintées de rouge pâle, au moins vers le sommet
D EEE 3. C. bonariensis
OBS. — Les espèces de ce genre sont très variables et peuvent s’hybrider entre
elles ; on connaît en particulier dans le territoire de la Flore l’hybride Conyza bona-
riensis * canadensis (C. Xmixta Fouc. et NEYRAUT; Syn. : Erigeron *flahaultianus
THELL.). Des plantes intermédiaires entre C. canadensis et C. sumatrensis, notamment
par les caractères de l’indument, existent par ailleurs çà et là dans l’W du territoire de
la Flore ; leur statut taxonomique est à réétudier.
Conyza canadensis (L.) CroNQ. (Syn. : Erigeron canadensis L.). (Vergerette du Ca-
nada. Canadese fijnstraal. Kanadisches Berufkraut). — 15-90(-130) cm. — Juin-oct.
— Thér. — Terrains vagues, bord des chemins, ballast des voies ferrées, terrils, jardins,
cultures. — C-AC, sauf Ard. et Eifel centr. : R. — Amérique du Nord. Devenu subcos-
mopolite des régions tempérées.
OBS. — Voir aussi l’observation sous la clé du genre Erigeron (p. 707).

C. sumatrensis (RETZ.) E. WALKER [Syn. : Erigeron sumatrensis RETZz.; E. naudinii


(BonNET) BoNNie ; Conyza albida WirLp. ex SPRENG.]. (Vergerette élevée. Hoge fijn-
straal. Weisses Berufkraut). — 30-120 cm. — Juin-oct. — Thér. — Terrains vagues,
bord des chemins, ballast des voies ferrées, terrils, vieux murs. — F1. : AR ; Mar,
Brab. : AR-R; Camp., Pic., Mosan, Lorr., Tert. par. : R-RR ; ailleurs : RR ou nul. Ad-
ventice ou naturalisé. En expansion rapide, surtout dans l’W du territoire de la Flore ;
à rechercher ailleurs. — Amérique du Sud. Naturalisé dans la région méditerranéenne.
C. bonariensis (L.) CroNQ. (Syn. : Erigeron bonariensis L. ; E. crispus PourR.). (Ver-
gerette d’Argentine. Gevlamde fijnstraal. Argentinisches Berufkraut). — 20-70 cm.
— Juin-oct. — Thér. — Terrains vagues, bord des chemins, ballast des voies ferrées,
jardins. — RR, adventice ou peut-être naturalisé localement. — Amérique tropicale et
subtropicale. Naturalisé dans diverses régions chaudes. — [*]
4. C. bilbaoana J. REMY (Vergerette hérissée. Ruige fijnstraal. Rauhes Berufkraut). —
30-90(-150) cm. — Juin-oct. — Thér. ou Hémicrypt. — Terrains vagues, bord des
chemins, ballast des voies ferrées, berge des canaux, vieux murs, joints entre les pavés.
— Mar. F1, Camp., Brab. occ., Lorr. : RR, adventice ou en voie de naturalisation.
— Amérique du Sud. Naturalisé dans le SW de l’Europe, en Amérique du Nord et en
Océanie . — [*]
OBS. — 1. Espèce récoltée pour la première fois en 2000 dans le territoire de
la Flore (à Courtrai), où elle est en expansion, surtout dans l’W. Elle est à rechercher
ailleurs.
2. — Cette plante est identique à celle qui a été nommée dans le SW de
l’Europe Conyza floribunda KunrH. Cette dernière espèce est en fait très proche de C.
bilbaoana et les deux noms sont peut-être à mettre en synonymie ; dans ce cas, le nom
prioritaire est C. floribunda.

709
157. Asteraceae

7. Baccharis L.

Baccharis halimifolia L. (Baccharide. Struikaster. Kreuzstrauch). — 1-3 m.— Août-sept.


— Nanophan. ou Phan. — Cultivé pour l’ornement dans les jardins et le long des ave-
nues, surtout dans le Mar. Subspontané ou naturalisé localement (Mar.) : abords des jardins,
haies, bordure de prés salés. Espèce résistante au sel. — Etats-Unis or. Naturalisé dans le
SW de l’Europe. — [*]
OBS. — La culture de cette espèce s’est surtout répandue depuis les années 90, dans
les zones proches des bords de mer, où elle résiste très bien aux embruns. Sa naturalisation
est récente ; on peut espérer que la plante ne se révèlera pas envahissante, comme c’est le
cas dans le SW de la France et le NW de l’Espagne.

8. Bombycilaena (DC.) SMoLr.

Bombycilaena erecta (L.) Smor. (Syn. : Micropus erectus L.). (Micrope droit. Schijn-
viltkruid. Aufrechte Falzblume). — 1-25 cm. — Juin-juill. — Thér. — Friches, moissons,
parfois pelouses rases, gén. sur des sols calcaires. — Lorr., Champ., Tert. par. : RR ou
peut-être disparu du territoire de la Flore. — Europe mér. et centr., SW de l’Asie, Afrique
du Nord, — *
OBS. — Voir la rem. en tête du genre suivant.

9. Filago L. (Cotonnière. Viltkruid. F11zkraut)


REM. — La distinction entre les genres Filago et Bombycilaena exige une dissection
soigneuse du capitule.

Bombycilaena erecta Filago div. sp.

Fleurs ext. du capitule femelles, se trouvant à Fleurs ext. du capitule gén. femelles, gén.
l’int. d’une poche formée par les bractées de insérées simplement à l’aisselle des bractées
l’involucre qui se plient en deux et se soudent de l’involucre (chez F gallica cependant, les
par leurs bords. fleurs ext. du capitule se trouvent à l’int. d’une
poche formée par les bractées de l’involucre
qui se plient en deux et se soudent à la base par
les bords).
Tous les akènes dépourvus d’aigrette. Akènes du centre du capitule surmontés d’une
aigrette de soies ; les akènes périphériques
parfois dépourvus d’aigrette.
Akènes dépourvus de papilles (loupe !). Akènes pourvus de papilles (loupe !).

1 Bractées de l’involucre se terminant en arête et ne s’étalant pas en étoile à


maturité. Capitules : 5-35 par glomérule 2
Bractées de l’involucre dépourvues d’arête terminale et s’étalant en étoile à
maturité. Capitules : 2-7 par glomérule 4
2 Feuilles caulinaires à limbe plus large dans la partie inf. ou à la base que
dans la moitié sup. Capitules à contour subarrondi, à angles non ou peu
marqués en vue transversale (les bractées n’étant pas disposées en rangs
bien distincts), réunis par (15-)20-35 dans chaque glomérule. Bractées
de l’involucre à arête jaune paille, droite ou presque droite à maturité.

710
157. Asteraceae

Feuilles situées à la base des glomérules ne dépassant pas ceux-ci. Plante


à pubéscense ets Dance (7) css 2. Filago vulgaris
Feuilles caulinaires à limbe le plus souvent rétréci vers le bas, plus large
dans la moitié sup. que dans la partie inf. ou au moins à la base, parfois
à peu près de même largeur sur toute sa longueur. Capitules à contour
anguleux, présentant en vue transversale 5 angles marqués (les bractées
étant disposées en 5 rangs bien distincts), réunis par 5-25 dans chaque
glomérule. Feuilles situées à la base des glomérules dépassant ou non
COUR LT en mememnninrenn int Et he ou se cr a seine se 3
3 Chacun des 5 rangs de bractées des capitules comprenant 4-6 bractées.
Celles-ci à arête jaune paille, arquée à maturité. Plante à pubescence gris
blanchâtre 1.F. pyramidata
Chacun des 5 rangs de bractées des capitules comprenant 3(-4) bractées.
Celles-ci à arête gén. rouge purpurin, droite ou presque droite à maturité.
Plante à pubescence blanc jaunâtre ou vert jaunâtre 3. F. lutescens
4 Feuilles situées à la base des glomérules les dépassant longuement. Feuilles
caulinaires à limbe linéaire-subulé, rétréci vers la base 5
Feuilles situées à la base des glomérules les égalant à peine. Feuilles cauli-
naires à limbe linéaire ou lancéolé, à peine rétréci vers la base 6
5 Bractées int. de l’involucre pliées en long, les bords se soudant à la base en
dissimulant les akènes de la périphérie. Bractées verdâtres, parchemi-
nées au sommet. Capitules présentant 5 angles marqués … 4. gallica
Pas d’akènes périphériques enfermés dans les bractées int. de l’involucre.
Bractées scarieuses, brunâtres, brun noir au sommet. Capitules presque
arrondis, à angles peu marqués …..................................... 5. EF. neglecta
6 Capitules à contour anguleux, présentant en vue transversale 5 angles mar-
qués. Bractées médianes de l’involucre tomenteuses dans leur partie inf.
et moyenne, glabres et luisantes dans leur partie sup. Plante grisâtre,
peu aranéeuse, à ramification gén. distinctement dichotomique. Limbe
foliaire oblong-linéaire à linéaire, long de 4-10 mm 6. F. minima
Capitules à contour subarrondi, sans angles marqués en vue transversale.
Bractées médianes de l’involucre tomenteuses presque jusqu’au som-
met (un très court apex glabre). Plante blanchâtre, à tomentum aranéeux,
à tige principale (et éventuellement rameaux principaux) à croissance
prolongée. Limbe foliaire oblong à linéaire-lancéolé, long de (6-)10-20
DL neo oi io 7. E. arvensis
1.— Filago pyramidata L. (Syn. : F spathulata C. PRESL). (Cotonnière à feuilles spatulées.
Spatelviltkruid. Spatelblättriges Filzkraut). — 10-30 cm. — Juill.-sept. — Thér. —
Moissons, cultures, friches, pelouses ouvertes, remblais crayeux; espèce calciphile.

(*) Le caractère anguleux ou non des capitules et celui de la situation de la plus grande
largeur du limbe foliaire permettent gén. de distinguer assez aisément Fi/ago pyramidata
et F vulgaris; ils sont d’utilisation plus délicate, surtout sur matériel d’herbier, pour F
lutescens (où le limbe a parfois une largeur quasi égale sur toute sa longueur). La couleur
de la plante et celle de l’arête des bractées sont particulièrement utiles pour reconnaître
cette espèce.

711
157. Asteraceae

— Champ. : R ; Boul., Pic., Mosan, Lorr. Tert. par. : RR ou peut-être disparu. En voie
de disparition dans le territoire de la Flore. — Europe mér. et sud-occ., SW de l’Asie,
Afrique du Nord, Macaronésie.
2.— E. vulgaris LAM. (Syn. : F germanica L. non Hups.). (Cotonnière allemande. Duits
viltkruid. Deutsches Filzkraut). — 10-40 cm. — Juill.-sept. — Thér. — Moissons,
cultures, bord des chemins, landes, pelouses, éboulis de carrières, sur des sols rela-
tivement secs et gén. siliceux. — Mosan, Lorr., Champ., Tert. par. : R ; ailleurs : RR,
disparu de certains de ces districts ou nul. — Europe (sauf N), SW de l’Asie, Afrique
du Nord, Canaries.
3.- EF. lutescens Jorp. [Syn. : F germanica L. non Hups. var. lutescens (JorD.) GREN. et
Gonr. ; F apiculata G.E. SMirx ex BA8B.]. (Cotonnière jaunâtre. Geel viltkruid. Gelb-
liches Filzkraut). — 10-40 cm. — Juill.-sept. — Thér. — Moissons, cultures, bord des
chemins, landes, pelouses, sur des sols relativement secs et gén. siliceux. — RR, pro-
bablement disparu (sauf à l’état introduit) de la plupart de ses stations dans le territoire
de la Flore. — Europe sud-occ. et mér., Asie Mineure. — Ÿ ?
4.— KE gallica L. [Syn. : Logfia gallica (L.) Coss. et GERM.]. (Cotonnière française. Frans
viltkruid. Franzôsisches Filzkraut). — 10-30 cm. — Juin-sept. — Thér. — Moissons,
cultures, friches, surtout sur des sols siliceux. — Pic. mér., Lorr., Champ., Tert. par. :
jadis R-RR, probablement disparu du territoire de la Flore. — Europe mér. et sud-occ.,
Asie Mineure, Afrique du Nord, Macaronésie. — *
5.-— EF. neglecta (SoyEer-WiLL.) DC. [Syn. : Logfia neglecta (SoyER-WiLL.) HoLuB]. (Coton-
nière négligée. Vergeten viltkruid. Ubersehenes Filzkraut). — 6-20 cm. — Juill.-oct.
— Thér. — Cultures et moissons, sur des sols siliceux et argileux, dans des dépressions
humides. — Mosan : disparu depuis longtemps ; Lorr. : disparu ? — SW de l’Europe.
—À
OBS. — Cette plante, peut-être disparue de toute son aire (elle aurait été obser-
vée pour la dernière fois en 1977, dans le département des Vosges), est considérée
par certains botanistes comme une espèce hybridogène de formule Filago gallica *
Gnaphalium uliginosum.
6.— F. minima (Smira) Pers. [Syn. : Logfia minima (SmirH) Dum.]. (Cotonnière naine.
Dwergviltkruid. Kleines Filzkraut). — 2-15 cm. — Juill.-sept. — Thér. — Pelouses
ouvertes, friches, terrils, rarement vieux murs, sur des sols siliceux, souvent sablon-
neux. — F1., Camp., Brab., Lorr. or., Tert. par. : AR-R ; Mar., Boul., Mosan, Ard. (sur-
tout Oesling), Eifel centr. : RR ; ailleurs : douteux ou nul. En régression dans le terri-
toire de la Flore. — Europe (sauf N), Asie Mineure, Afrique du Nord, Macaronésie.
7.-— EF. arvensis L. [Syn. : Logfia arvensis (L.) HoLug]. (Cotonnière des champs. Akker-
viltkruid. Acker-Filzkraut). — 15-30 cm. — Juill.-oct. — Thér. — Cultures, moissons,
friches, déblais rocheux, sur des sols siliceux. — Camp. or., Mosan, Ard. or., Lorr. :
RR ; ailleurs : probablement disparu ou nul. En forte régression dans le territoire de la
Flore. — Europe (sauf N), Asie occ. et centr., Afrique du Nord.

10. Antennaria GAERTN.

Antennaria dioica (L.) GAERTN. (Syn. : Gnaphalium dioicum L.). (Pied-de-chat. Rozen-
kransje. Katzenpfôtchen). — 5-15 cm. — Mai-juin. — Cham. herb. ou Hémicrypt. — Pe-
louses sèches, landes rases. — Pic., Mosan, Ard., Lorr., Tert. par. : RR; ailleurs : nul ou
probablement disparu. En forte régression dans le territoire de la Flore. Rarement cultivé
pour l’ornement dans les jardins et les cimetières. — Europe (montagnes dans le S), Asie
occ. et sept. — Médicinal.

11. Gnaphalium L. (Gnaphale. Droogbloem. Ruhrkraut)

1 Capitules disposés en une grappe allongée terminant la tige, qui n’est pas
raminée, Plante VIVARE screens 1. Gnaphalium sylvaticum

712
157. Asteraceae

Capitules groupés en têtes ou en corymbes denses situés au sommet de la


tige et de ses rameaux éventuels. Plantes annuelles 2
2 Capitules groupés en têtes denses entourées de feuilles. Bractées brunâtres
ou jaunâtres. Feuilles grisâtres ou blanchâtres, à limbe rétréci à la base
nn RE A RE D TR RER 2. G. uliginosum
Capitules groupés en corymbes denses non entourés de feuilles. Bractées
blanc jaunâtre. Feuilles blanches-soyeuses, à limbe embrassant la tige,
non Etre A6 ÈS nement 3. G. luteoalbum
OBS. — Adventice: Gnaphalium pensylvanicum Wizp. [Syn.: Gamochaeta
pensylvanica (Wiczp.) CABRERA|].
1.— Gnaphalium sylvaticum L. [Syn. : Omalotheca sylvatica (L.) Scxuzrz-Br. et F.W.
SCHULTZ]. (Gnaphale des bois. Bosdroogbloem. Wald-Ruhrkraut). — 10-80 cm. —
Juill.-sept. — Hémicrypt. — Coupes et chemins forestiers. — Camp., Brab. centr.,
Mosan, Ard., Eifel centr. : AC-AR ;F1, Pic., Lorr. sept. : AR-R; ailleurs : RR ou nul.
— Europe, Asie occ., Canada or.
2.-— G. uliginosum L. [Syn. : Filaginella uliginosa (L.) Oriz]. (Gnaphale des mares. Moe-
rasdroogbloem. Sumpf-Ruhrkraut). — 5-20 cm. — Juin-oct. — Thér. — Chemins et
champs humides, mares asséchées, grèves d’étangs. — AC-AR, sauf Mar., Brab. or. et
Champ. : R. — Zones tempérée et froide de l’hémisphère boréal.
3.- G. luteoalbum L. [Syn. : Pseudognaphalium luteoalbum (L.) HiLiaRD et B.L. BURTT].
(Gnaphale jaunâtre. Bleekgele droogbloem. Schein-Ruhrkraut). — 5-40(-60) cm. —
Juill.-oct. — Thér. — Sables humides dans les dunes, bord des chemins, pelouses
ouvertes, fossés asséchés, anciennes carrières, graviers des rivières, ballast des voies
ferrées, joints entre les pavés, cultures, surtout sur des sols sablonneux ou graveleux,
frais ou humides. — Mar. : AR-R ; F1, Camp., Brab. : R ; Mosan, Lorr., Champ, Tert.
par. : RR ; ailleurs : nul ou disparu. — Subcosmopolite.

12. Helichrysum Mir.


Helichrysum arenarium (L.) MoENcH (Immortelle des sables. Strobloem. Sand-Stroh-
blume). — 15-40 cm. — Juill.-oct. — Cham. herb. — Pelouses sèches, sur des sables
calcarifères. — Lorr. sept. et or. : RR. En voie de disparition dans le territoire de la Flore.
— Europe centr. et or., Sibérie.
OBS. — Cultivés dans les jardins (utilisés pour la confection de bouquets secs), sub-
spontanés ou adventices : Helichrysum bracteatum (VENT.) ANDREWS [Syn. : Xerochrysum
bracteatum (VENT.) TZVELEV], H. italicum (RotH) G. Don. et AH. petiolare HizLiARD et B.L.
BURTT.

13. Inula L. (Inule. Alant. Alant)


1 Toutes les fleurs tubulées, ou fleurs de la périphérie à ligule courte, ne dé-
passant pas l’involucre. Capitules de 1 cm de diam. au max., nombreux,
disposés en corymbe 1. Inula conyzae
Fleurs tubulées au centre ; fleurs ligulées de la périphérie bien développées,
dépassant l’involucre. Capitules de plus de 1 cm de diam. solitaires ou
peu nombreux dieser 2
2 Capitules de plus de 6 cm de diam. Bractées moyennes de l’involucre oblon-
gues et souvent élargies dans la partie sup., les ext. ovales et en partie
plus ou moins foliacées. Plante robuste, haute de 90-200 cm. Feuilles ba-
silaires très grandes, à limbe parfois long de 80 cm, couvert en dessous
d'une sorte de feuirage nie BTISÂRS vcrncmenmnmmsenns 2. L. helenium

113
157. Asteraceae

Capitules de 1-3,5 cm de diam. Bractées de l’involucre toutes lancéolées à


linéaires, jamais élargies dans la partie sup. Plantes hautes de 80 cm au
max, Feuilles basilaires longues au max. de 15 cm, à limbe non tomen-
COUR En DESSOUS. onemencemememenecmmenmmeammereeeemenee 3
3 Limbe foliaire souple, non luisant, gén. fortement velu, surtout à la face inf.
Tige gén. velue-laineuse, rarement glabrescente. Akènes pubescents.
Feuilles caulinaires inf. atténuées en pétiole, les sup. embrassantes ……
ni A RS ni 3. IL. britannica
Limbe foliaire coriace, luisant, gén. glabre, parfois un peu cilié aux bords ou
portant quelques poils à la face inf. Tige gén. glabre. Akènes glabres ou
presque glabres. Feuilles caulinaires inf. embrassantes …. 4. I. salicina
OBS.— 1.-—/nula crithmoides L. [Syn.: Limbarda crithmoides (L.) Dum.],
plante de la région méditerranéenne et des côtes du SW de l’Europe, a été découverte
en 2006 dans une station du Mar. sept. (Zélande : Goeree). C’est un sous-arbuste (attei-
gnant 90 cm de hauteur) glabre, à feuilles charnues, à limbe linéaire à linéaire-lancéolé,
entier ou tridenté au sommet, et à fleurs ligulées dépassant l’involucre.
2. — Adventice : /nula racemosa Hooxk. f.
1.— Inula conyzae (GRIESSELICH) MEIKLE (Syn. : Conyza squarrosa L. ; Inula conyza DC. ;
I. vulgaris TREVISAN). (Inule conyze. Donderkruid. Dürrwurz). — 30-90 cm. — Juill.-
oct. — Hémicrypt. — Friches, lisières et coupes forestières, pelouses, rochers, vieux
murs, surtout sur des sols calcarifères. — Champ. : C ; Pic., Mosan, Lorr., Tert. par.,
Ard. or. (Oesling), Eifel centr. : AR ; Mar., Boul., Brab. : R ; ailleurs : RR. — Europe
(sauf N), SW de l’Asie, Afrique du Nord. — Mellifère.
2.— I. helenium L. (Inule grande aunée. Griekse alant. Echter Alant). — 90-200 cm. —
Juill.-août. — Hémicrypt. — Friches, lisières et recolonisations forestières, fossés, sur-
tout sur des sols marneux ou argileux. — Lorr. (surtout Argonne et Woëvre), Champ.
sept. et or. : AR-R ; Boul., Camp. Pic., Brab., Mosan, Ard., Tert. par. : RR. — SE de
l’Europe, Asie occ. et centr. Naturalisé de longue date dans une grande partie de l’Eu-
rope. — Médicinal. — Mellifère.
OBS. — Cette espèce diffère de Zelekia speciosa (p. 715) par l’absence de
paillettes sur le réceptacle, par les bractées ext. ovales, plus tomenteuses et par les
dents foliaires moins profondes et subobtuses.
3.— I. britannica L. (Inule des fleuves. Engelse alant. Ufer-Alant). — 15-80 cm. — Juill.-
sept. — Hémicrypt. — Prairies humides, cariçaies, berges des rivières. — Fluv., Lorr.
(surtout vallées de la Meuse et de la Moselle) : R ; Champ. : RR ; ailleurs : probable-
ment disparu ou nul. En forte régression dans le territoire de la Flore. — Europe, Asie
tempérée.
4, — I. salicina L. (Inule à feuilles de saule. Wilgalant. Weidenblättriger Alant). — 30-60
cm. — Juin-oct. — Hémicrypt. — Prairies fraîches, pelouses, lisières forestières ther-
mophiles ; espèce calcicole. — Lorr., Champ., Tert. par. : AR-R; Mosan mér., Eifel
centr. : RR ; Brab. or. (Pays-Bas) : probablement disparu. — Europe, Asie occ.
OBS. — /nula salicina diffère de Buphthalmum salicifolium (p. 715) par l’ab-
sence de paillettes sur le réceptacle.

14. Dittrichia GREUTER

Dittrichia graveolens (L.) GREUTER [Syn. : /nula graveolens (L.) Desr. ; Cupularia gra-
veolens (L.) GREN. et Gopk.]. (Inule camphrée. Kamferalant. Klebriger Alant). — (5-)20-60
cm. — Août-oct. — Thér. — Terrils de schistes houillers, friches, anciennes carrières, ter-
rains vagues, souvent sur des sols temporairement humides. — Pic. sept., Brab. occ., Mosan
occ. : R, naturalisé; Mar. : RR; ailleurs : parfois adventice. — Région méditerranéenne,
SW de l’Europe, SW de l’Asie. — [*]

714
157. Asteraceae

OBS. — 1.- Plante observée pour la première fois dans le Brab. occ. en 1969, s’étant
naturalisée surtout depuis les années 90, toujours en expansion et susceptible de se rencon-
trer ailleurs que dans les districts énumérés.
2.— Adventice: Dittrichia viscosa (L.) GREUTER [Syn. : /nula viscosa (L.)
AIT.; Cupularia viscosa (L.) GREN. et GODR.].

15. Pulicaria GAERTN. (Pulicaire. Vlooïienkruid. Flohkraut)


Fleurs ligulées dressées, dépassant à peine l’involucre. Fleurs jaune sale. Plante
annuelle. Feuilles caulinaires sessiles, à limbe sans oreillettes à la base
EE 1. Pulicaria vulgaris
Fleurs ligulées étalées et rayonnantes, dépassant l’involucre. Fleurs jaune vif.
Plante vivace, à rhizome. Feuilles caulinaires à limbe embrassant la tige par
deux oreillettes 2. P. dysenterica
OBS. — Adventice : Publicaria paludosa LiK.
1. Pulicaria vulgaris GAERTN. (Pulicaire annuelle. Klein vlooienkruid. Kleines Flohkraut).
— 5-30 cm. — Juill.-sept. — Thér. — Chemins humides, bord des étangs et des mares,
vases humides, dépressions graveleuses s’asséchant en été. — Mar., Camp. or., Brab.,
Lorr. sept., Champ., Tert. par. : RR ; ailleurs : nul ou disparu. En forte régression dans le
territoire de la Flore. — Europe (sauf N), SW de l’Asie, Afrique du Nord, Canaries.
OBS. — Contrastant avec la raréfaction habituelle de cette espèce, celle-ci a dé-
veloppé, au début des années 2000, de vastes colonies dans des dépressions au pied de
terrils charbonniers de Camp. or.
2.-— P. dysenterica (L.) BERNH. (Pulicaire dysentérique. Heelblaadjes. Grosses Flohkraut).
— 30-80 cm. — Juill.-sept. — Hémicrypt. — Prairies fraîches, friches humides, fos-
sés, bord des eaux. — Mar., Brab. : C ; Boul., F1. Pic., Lorr., Champ., Tert. par. : AC ;
Camp., Mosan (surtout vallées) : AR; ailleurs : RR ou nul. — Europe (sauf N), Asie
Mineure, Afrique du Nord. — Mellifère.

16. Buphthalmum L.
Buphthalmum salicifolium L. (Œil-de-bœuf à feuilles de saule. Wilgkoeienoog. Weiden-
blättriges Ochsenauge). — 30-70 cm. — Juin-sept. — Géoph. rhiz. — Pelouses et lisières
forestières thermophiles, sur calcaire. — Brab. or. (Montagne Saint-Pierre), Mosan mér.
(Montagne-au-Buis), Lorr. mér., Champ. (extension récente de son aire) : RR. — Sdel’Eu-
rope centr.
OBS. — 1.- Buphthalmum salicifolium diffère d’/nula salicina (p. 714) par la pré-
sence de paillettes sur le réceptacle.
2. — Les stations de la Montagne-au-Buis et de la Montagne Saint-Pierre, dé-
couvertes respectivement en 1987 et 1991, semblent correspondre à une nouvelle étape de
l’extension de l’aire de cette espèce.

17. Telekia BAUMG.

Telekia speciosa (SCHREB.) BAUMG. (Syn. : Buphthalmum speciosum ScHres.). (Télékie élé-
gante. Groot koeienoog. Grosse Telekie). — 90-170 cm. — Juill.-août. — Anciens parcs,
coupes et lisières forestières fraîches ou humides, berges d’étangs et de ruisseaux, prairies
humides. — Brab. centr. : R, naturalisé ; ailleurs : RR, subspontané ou parfois naturalisé.
Parfois cultivé pour l’ornement dans les parcs et les jardins. — Europe centr. et sud-or.,
Asie Mineure. — [*]
OBS. — Telekia speciosa diffère d’Inula helenium par les caractères indiqués en obs.
sous cette espèce (p. 714).

715
157 . Asteraceae

18. Ambrosia L. (Ambroisie. Ambrosia. Traubenkraut)

1 Limbe foliaire gén. (2-)3-5S-palmatilobé à palmatifide, plus rarement indivis


(surtout dans les feuilles sup.), denté. Involucre fructifère long de 6-10
mm à maturité. Plante atteignant 200(-280) cm de hauteur
dneneneneenncenenee sens snneeensee ess enseeenineeseeeneensneeneesneenee 3. Ambrosia trifida
Limbe foliaire pennatipartite ou bipennatipartite. Involucre fructifère long
de 3-6 mm à maturité. Plantes ne dépassant pas 100 cm de hauteur (sou-
vent plus basses) 2
Plante vivace, munie de racines horizontales (très fragiles !) en forme de
rhizomes grêles. Feuilles à limbe gén. pennatipartite, subsessiles ou
courtement pétiolées. Involucre fructifère à 0-4 tubercules courts et ob-
tus, à bec long d’env. 0,5 mm. Involucre des capitules mâles couvert de
poils le plus souvent raides et courts, ou plus rarement plus ou moins
allongés et flexueux (Fig. 1, p. 717) 1. A. psilostachya
Plante annuelle. Feuilles à limbe gén. bipennatipartite, nettement pétiolées.
Involucre fructifère à 5-7 épines courtes et aiguës, à bec long de 1-2 mm
(Fig. 2, p. 717). Involucre des capitules mâles glabre ou muni de poils
plus ou moins ÉPArS .…............................................. 2. A. artemisiifolia
Ambrosia psilostachya DC. (Ambroisie vivace. Zandambrosia. Ausdauerndes Trau-
benkraut). — 20-70 cm. — Août-oct. — Géoph. rhiz. — Bord des chemins, terrains
vagues, dunes, berge des canaux, surtout sur des sols sableux. — RR, adventice ou plus
ou moins naturalisé (Mar., Camp.....). — Amérique du Nord. Naturalisé en Europe,
surtout mér. — [*]
OBS. — Plante variable, sutout en ce qui concerne la pilosité des feuilles et de
l’involucre des capitules mâles. On distingue parfois la var. psilostachya, à poils raides
et courts, et la var. coronopifolia (Torr. et A. GRAY) FARWELL (Syn. : À. coronopifolia
Torr. et A. Gray), apparemment moins répandue dans le territoire de la Flore, à poils
plus ou moins allongés et flexueux, mais on peut rencontrer des intermédiaires entre
ces deux taxons.
2.— A. artemisiifolia L. (Syn. : À. elatior L.). (Ambroisie annuelle. Alsemambrosia. Beï-
fussblättriges Traubenkraut). — 30-100 cm. — Sept.-nov. — Thér. — Bord des che-
mins, jardins en friche, terrains vagues, terrils, graviers des rivières. — AR-R, adven-
tice ou naturalisé localement. En expansion dans le territoire de la Flore. — Amérique
du Nord. Naturalisé en Europe, surtout mér. — [*]
OBS. — Bien que plus répandue que Ambrosia psilostachya, cette espèce a long-
temps été considérée comme n’étant pas réellement naturalisée dans le territoire de la
Flore ; c’est en effet une plante annuelle à floraison tardive et dont les fruits ont été gén.

8. Galinsoga parviflora : akène (* 12).


9. Galinsoga parviflora : paillette du réceptacle (* 12).
10. Galinsoga quadriradiata : akène (* 12).
11. Galinsoga quadriradiata : paillette du réceptacle (* 12).
12. Anthemis nobilis : fleur tubulée et akènes (vues ventrale et latérale) (* 6).
13. Anthemis arvensis : paillette du réceptacle et akène (* 6).
14. Anthemis cotula : paillette du réceptacle et akène (* 6).
15. Echinops sphaerocephalus : capitule réduit à une fleur (* 1,5).
16. Carlina vulgaris : akène (* 3).

716
157. Asteraceae I

Ambrosia psilostachya : capitule mâle (* 5).


NE

Ambrosia artemisiifolia : involucre fructifère (*X 5).


Xanthium strumarium : involucre fructifère (x 1).
MES

Xanthium orientale : involucre fructifère (* 1).


EE cernua : akène (* 3), avec coupe transversale dans sa partie sup.
X

Bidens frondosa var. frondosa : akène (* 3), avec coupe transversale dans
sa partie sup. (* 6).
Bidens tripartita : akène (* 3), avec coupe transversale dans sa partie sup.
(* 6).

717
157 . Asteraceae

considérés comme incapables d’arriver à maturité dans nos régions. Quelques indices
récents (persistance de la plante dans certains sites, essais de germination se révélant
positifs,.…) font néanmoins penser à une naturalisation locale.
A. trifida L. (Ambroisie géante. Driedelige ambrosia. Dreilappiges Traubenkraut). —
50-200(-280) cm. — Sept.-nov. — Thér. — Bord des chemins, terrains vagues. — RR,
adventice. — Amérique du Nord. — [*]

19. Xanthium L. (Lampourde. Stekelnoot. Spitzklette)


Limbe foliaire 3-5 fois aussi long que large, entier ou à 3-5 lobes ou seg-
ments, le terminal étant alors très allongé et très étroit, blanchâtre à la
face inf. Tige portant de longues épines jaunes trifides à l’aisselle des
pétioles. Involucre fructifère terminé par 2 becs très inégaux
UE A en nr 1. Xanthium spinosum
Limbe foliaire env. aussi large que long, denté à lobé, à lobes peu profonds,
verdâtre à la face inf. Tige dépourvue d’épines. Involucre fructifère ter-
miné par 2 becs égaux ou presque égaux (groupe de X° strumarium) ….

Involucre fructifère ovoïde, gén. verdâtre ou rougeâtre, long de 12-18 mm,


terminé par 2 becs droits et pourvu d’épines faiblement courbées au
sommet (Fig. 3, p. 717). Limbe foliaire cordé à la base. Plante peu odo-
AS re eanemnemmnnnrnnnnnnen
anti lee 2. X. strumarium
Involucre fructifère ellipsoïdal, brun, long de 18-25 mm, terminé par 2 becs
courbés au sommet et pourvu d’épines gén. crochues (Fig. 4, p. 717).
Limbe foliaire cunéé à la base. Plante très odorante au froissement .……
nan en ane ses à de dure nn EE RETENIR EETRET NES EMRTER ER SE TND Tien 3. X. orientale
Xanthium spinosum L. (Lampourde épineuse. Stekende stekelnoot. Dornige Spitz-
klette). — 10-70 cm. — Juill.-oct. — Thér. — Endroits rudéralisés, terrains vagues.
— RR, adventice. — Amérique du Sud. Devenu subcosmopolite des régions tempérées
chaudes et des régions tropicales. — [*]
X. strumarium L. (Lampourde glouteron. Late stekelnoot. Gewühnliche Spitzklette).
— 25-75 cm. — Juill.-oct. — Thér. — Endroits rudéralisés, terrains vagues. — RR, ad-
ventice. — Probablement originaire d’ Asie occ. et centr. Naturalisé très anciennement
dans la région méditerranéenne et en Europe mér., devenant subcosmopolite (surtout
régions tempérées chaudes). — [*]
X. orientale L. (Syn. : À macrocarpum DC.). (Lampourde à gros fruits. Grote ste-
kelnoot. Grossfrüchtige Spitzklette). — 30-100 cm. — Juill.-oct. — Thér. — Graviers
et berges des rivières, endroits rudéralisés, terrains vagues. — Fluv. : AR, naturalisé,
en expansion depuis les années 90 ; ailleurs : RR, adventice. — Amérique. Devenu
subcosmopolite (surtout régions tempérées chaudes). Naturalisé en Europe mér. et mé-
diane.
OBS. — Xanthium orientale est pris ici au sens large. C’est un groupe très com-
plexe, formé de taxons probablement d’origine américaine mais qui ont donné nais-
sance, après leur introduction (parfois ancienne) en Europe, à des populations en partie
différentes des souches originelles ; ce serait le cas notamment de X. orientale au sens
strict, qui s’est différencié dans le SW de l’Europe. La plante naturalisée dans le Fluv.
paraît toutefois semblable à une espèce américaine, X. saccharatum WALLR. (Syn. :
X. pensylvanicum WaALLRr.), mais on a trouvé le vrai X orientale comme adventice.
D’autres taxons sont mentionnés dans la littérature pour le territoire de la Flore, notam-
ment X. albinum (Winper) H. ScHozz subsp. albinum et subsp. riparium (CELAK.) Wip-
DER et WAGENITZ (Syn. : À. ripicola HoLUB ; X. riparium LASCH non ITzIGs. et HERTSCH)

718
157. Asteraceae

et X. chinense Mi. ; l’exactitude de ces données et la valeur de ces divers taxons


doivent cependant faire l’objet de nouvelles recherches.

20. Iva L.

Iva xanthiifolia Nurr. [Syn.: Cyclachaena xanthüfolia (NuTr.) FRESEN]. (Iva. Iva.
Schlagkraut). — 30-150 cm. — Juill.-oct. — Thér. — Endroits rudéralisés, terrains vagues.
— RR, adventice. — Amérique du Nord. — [*]
OBS. — Adventice : /va annua L. (Syn. : L ciliata WirLp.).

21. Guizotia CASss.

Guizotia abyssinica (L. £.) Cass. (Guizotie. Gingellikruid. Gingellikraut). — 20-80(- 130)
cm. — Août-oct. — Thér. — Endroits rudéralisés, terrains vagues, graviers des rivières.
Rarement cultivé (en particulier comme plante fixatrice des nitrates). — KR, adventice. —
Afrique or., Inde. — Mellifère. — [*]

22. Coreopsis L.

Une espèce cultivée pour l’ornement dans les jardins, rarement subspontanée
ou naturalisée localement : Plante vivace, à feuilles à limbe entier ou à 1-2
paires de petits lobes latéraux. Capitules de 3-5 cm de diam., portés sur des
pédoncules long. nus :
Coreopsis lanceolata L. (Coréopsis lancéolé. Lancetbladige coreopsis. Lanzettblättrige
Georgine). — 30-60 cm. — Juill.-sept. — Hémicrypt. — Cultivé pour l’ornement dans les
jardins (semé notamment dans des « pelouses fleuries »). Rarement subspontané ou natura-
lisé : terrils, pelouses artificielles. — F1., Camp. : RR, subspontané ou naturalisé. — Etats-
Unis or. et centr. — [*]
OBS. — D'autres espèces du genre Coreopsis sont cultivées pour l’ornement dans
les jardins. C’est le cas notamment de C. verticillata L., à limbe foliaire finement découpé
jusqu’à la base en segments linéaires (les feuilles paraissant verticillées) et de C. finctoria
NurT., à ligules tachées de brun rouge dans le bas,... Ces deux espèces s’observent rare-
ment à l’état subspontané.

23. Rudbeckia L. (Rudbeckia. Rudbeckia. Sonnenhut)

Feuilles inf. à limbe profondément découpé en 3-7 segments dentés ou lobés. Ré-
ceptacle en forme de cône allongé. Fleurs tubuleuses jaune sale ou verdâtre.
Plante VINAGE ssrvosemenenerenenmesmmmemnamasnmesen 1. Rudbeckia laciniata

Feuilles inf. à limbe entier ou faiblement denté. Réceptacle hémisphérique.


Fleurs tubuleuses brun jaune foncé à pourpre noirâtre. Plante gén. annuelle
ou bisannuelle iii 2. R. hirta
OBS. — Outre les deux espèces citées dans la clé, on cultive d’autres Rudbeckia pour
l’ornement dans les jardins, notamment À. fulgida Ar. et divers cultivars, souvent d’origine
hybride ; certaines de ces plantes s’observent parfois à l’état subspontané.
1. Rudbeckia laciniata L. (Rudbeckia lacinié. Slipbladige rudbeckia. Schlitzblättriger
Sonnenhut). — 80-250 cm. — Août-oct. — Géoph. rhiz. — Berges des rivières et des
canaux, graviers des rivières, parfois terrains vagues. — F1., Camp., Fluv. (Pays-Bas),
Lorr. (vallée de la Moselle) : RR, naturalisé ; ailleurs : parfois subspontané ou adven-
tice. Parfois cultivé pour l’ornement dans les jardins. — Amérique du Nord. Naturalisé
en Europe, surtout centr. — Mellifère. — [*]

719
157. Asteraceae

2.— R. hirta L. (Syn. : R. serotina NuTT. non SWEET). (Rudbeckia hérissé. Ruige rudbeckia.
Rauher Sonnenhut). — 50-120 em. — Juin-sept. — Thér. ou Hémicrypt. — Friches,
terrains vagues. — Naturalisé çà et là, surtout dans le S et l’E du territoire de la Flore :
R-RR. Parfois cultivé pour l’ornement dans les jardins. — Amérique du Nord. Natura-
lisé en Europe, surtout mér. — Mellifère, — [*]

24. Helianthus L. (Tournesol. Zonnebloem. Sonnenblume)

l Plante annuelle. Réceptacle plan ou presque plan. Diam. des capitules : (6-)
15-40 cm. Bractées de l’involucre ovales-oblongues …..........................
A an RTE 1. Helianthus annuus

Plantes vivaces. Réceptacle convexe. Diam. des capitules : 4-10 em 2


2 Rhizomes produisant des tubercules (souvent peu développés dans les
plantes naturalisées). Bractées de l’involucre lancéolées, plus ou moins
étalées, au moins aussi longues que le diam. du disque. Feuilles à limbe
fortement denté ; pétiole long de 1-4 cm. Plante fleurissant seulement en
OCÉ.-NOV. iii 2. H. tuberosus

Rhizomes sans tubercules. Bractées de l’involucre elliptiques, appliquées,


plus courtes que le diam. du disque. Feuilles à limbe entier ou un peu
denté; pétiole long de moins de 1 cm. Plante fleurissant en juill.-oct.
3. H. lactiflorus
OBS. — 1.- D’autres Helianthus, notamment H. decapetalus L. et H. strumosus
L. var. willdenowianus THELL., sont cultivés pour l’ornement dans les jardins.
2.— Adventices : Helianthus debilis Nurr. et A. salicifolius A. DIETRICH.

1. Helianthus annuus L. (Tournesol commun, grand soleil. Zonnebloem. Gewühnliche


Sonnenblume). — 1-3 m. — Juill.-oct. — Thér. — Cultivé dans les jardins pour l’or-
nement et en grand pour ses fruits oléagineux (« graines de tournesol »). Parfois sub-
spontané ou adventice : terrains vagues, bord des chemins, graviers des rivières. — KR,
çà et là. — Amérique du Nord. — Mellifère. — [*]
OBS. — La plante cultivée, gén. très robuste et à un seul capitule, celui-ci à disque
de plus de 5 cm de diam., correspond à la var. macrocarpus (DC.) CocKERELL (Syn. :
var. oleifer THELL.). La var. annuus S.1., plante plus basse et souvent à plusieurs capi-
tules, ceux-ci à disque de 3-5 cm de diam., est rarement adventice.

2.-— H. tuberosus L. (Topinambour. Aardpeer. Erdbirne, Topinambur). — 70-200 cm. —


Oct.-nov. — Géoph. rhiz. — Berges, bancs de gravier et de vase le long des cours
d’eau, souvent en vastes peuplements. — Naturalisé, surtout Fluv., Mosan (Vesdre,
Lesse, Lomme, etc.) et Lorr. (Chiers, Moselle et affluents) : AR mais localement très
abondant ; ailleurs : R, subspontané ou localement naturalisé. Rarement cultivé dans
les jardins, surtout jadis, pour ses tubercules comestibles mais gén. peu appréciés, au-
jourd’hui parfois en jachères, pour l’alimentation du gibier. — Amérique du Nord.
Naturalisé en Europe, surtout centr.

3. H. laetiflorus Pers. (Tournesol vivace. Stijve zonnebloem. Mehrjährige Sonnen-


blume). — 1-2 m. — Juill.-oct. — Hémicrypt. — Souvent cultivé pour l’ornement
dans les jardins. Subspontané ou naturalisé çà et là : terrains vagues, abords des jardins,
lisières forestières rudéralisées. — AR-R. — Amérique du Nord. — [*]
OBS. — Helianthus laetiflorus est considéré par beaucoup d’auteurs comme un
hybride Æ. rigidus (CaAss.) DEsF. * fuberosus.

720
157. Asteraceae

25. Cosmos Cav.


Cosmos bipinnatus Cav. (Cosmos. Cosmos. Kosmos). — 60-120 cm. — Juill.-oct. —
Thér. — Souvent cultivé pour l’ornement dans les jardins. — RR subspontané : terrains
vagues, abords des villages, ballast des voies ferrées. — Mexique. — Mellifère. — [*]

26. Bidens L. (Bident. Tandzaad. Zweizahn)


1 Nervure médiane des faces des akènes fortement saillante et épaissie, sur-
tout dans le haut (Fig. 5, p. 717) ; le sommet de l’akène, au moins chez
les akènes du centre du capitule, formant presque un losange lorsqu’on
Pexermnine du Dés ses 2
Nervure médiane des faces des akènes non épaissie (Fig. 6 et 7, p. 717) ; les
akènes étant aplatis, même au sommet 3
2 Capitules normalement penchés à maturité. Faces des akènes souvent lisses,
glabres ; arêtes : 3-4 (Fig. 5, p. 717). Feuilles sessiles, connées, à limbe
gén. denté. Des fleurs ligulées jaunes présentes ou absentes
CN 1. Bidens cernua
Capitules toujours dressés. Faces des akènes mamelonnées et garnies de
poils raides ; arêtes : 4(-5). Feuilles à limbe denté ou rarement tripartite,
atténué en pétiole souvent ailé. Fleurs ligulées absentes

3 Akènes bordés, au moins sur les 3/4 inf., de poils raides dirigés vers le haut,
à faces gén. mamelonnées et garnies, même à maturité, de petits poils
raides ; arêtes : toujours 2 (Fig. 6, p. 717). Limbe foliaire pennatiséqué,
à segments nettement pétiolulés 3. B. frondosa
Akènes bordés sur toute leur hauteur de poils raides dirigés vers le bas, le
plus souvent à faces lisses, glabres ou glabrescentes (Fig. 7, p. 717).
Limbe foliaire denté à pennatipartite, les segments jamais pétiolulés ….

4 Akènes longs de 3,5-5 mm (arêtes non comprises) ; arêtes : toujours 2. Seg-


ments foliaires à dents arquées vers l’int. Capitules env. 2 fois aussi
larges que longs à la fructification, à fleurs très nombreuses (100-240).
Involucre le plus souvent à 9-12 bractées 4. B. radiata
Akènes longs de 5-7,5(-8,5) mm (arêtes non comprises); arêtes: 2-3(-4)
(Fig. 7, p. 717). Segments foliaires à dents droites ou arquées vers l’ext.
Capitules env. aussi larges que longs à la fructification, à fleurs moins
nombreuses. Involucre le plus souvent à 5-8 bractées … 5. B. tripartita
OBS. — 1. D’autres Bidens sont cultivés pour l’ornement dans les jardins, en
particulier B. triplinervia Hums., BowpL. et KUNTH var. macrantha (WEDD.) SHERFF
(Syn. : B. ferulifolia auct. non DC.) ; celui-ci a été observé à l’état subspontané.
2.- Adventices : Bidens pilosa L., B. subalternans DC. et B. vulgata E.
GREENE.
1.— Bidens cernua L. (Bident penché. Knikkend tandzaad. Nickender Zweizahn). — 10-
90 cm. — Juill.-oct. — Thér. — Rives des étangs et des cours d’eau, vases et graviers
exondés. — AR, sauf Mar. F1. et Ard. : R. — Zones tempérée et subarctique de l’hé-
misphère boréal.
2.-— B. connata MUHLENS. ex WicLp. (Bident à feuilles connées. Smal tandzaad. Verwach-
senblättriger Zweizahn). — 10-80 cm. — Août-oct. — Thér. — Berges des canaux,

721
157. Asteraceae

plus rarement des cours d’eau, vases et graviers exondés, chemins humides. — Camp. :
AR ; Pic., Brab., Lorr. , Champ. Tert. par.: R ; ailleurs: RR ou nul. Distributionà pré-
ciser. —_ Amérique du Nord. Naturalisé en Europe occ. et centr.
. OBS. — Bidens connata est fréquemment confondu avec des individus à limbe
foliaire seulement denté de 3. tripartita. L'examen de l’akène permet de distinguer les
deux espèces.
3. — B. frondosa L. (Syn. : B. melanocarpa Wiecanp). (Bident à fruits noirs. Zwart tand-
zaad. Schwarzfrüchtiger Zweizahn). — 10-120 cm. — Août-sept. — Thér. — Berges
des canaux et des rivières, vases et graviers exondés, parfois terrains vagues. — Fluv. :
C ; Camp. : AC-AR ; F1, Brab., Lorr. or. (surtout Moselle) : AR ; Pic. or., Mosan (sur-
tout Meuse et Sambre), Champ. Tert. par. : R ; ailleurs : RR ou nul. En voie d’exten-
sion vers l’W dans le territoire de la Flore. — Amérique. Naturalisé en Europe mér. et
médiane.
OBS. — 1.-—A l’état stérile, Bidens frondosa se distingue facilement de B. tri-
partita par ses segments foliaires nettement pétiolulés, munis de dents très aiguës et
nombreuses.
2.—A côté de la var. frondosa, dont les arêtes portent des poils raides
dirigés vers le bas (Fig. 6, p. 717), on rencontre parfois la var. anomala PORTER ex FER-
NALD, dont les akènes, arêtes comprises, ne portent que des poils dirigés vers le haut.
4.— B. radiata THUILL. (Bident radié. Stralend tandzaad. Strahliger Zweizahn). — 10-90
cm. — Juill.-oct. — Thér. — Bord des étangs, vases exondées. — Mar., Camp., Brab.
or., Mosan occ. (Fagne française), Lorr., Tert. par. : RR ; à rechercher ailleurs. — Eu-
rope et Asie médiane.
OBS. — Cette espèce n’était connue jusqu’il y a peu, dans le territoire de la Flore,
qu’en France. A partir de 2005, elle a été découverte en Belgique, dans le Mar, le
Camp. et le Brab. or., dans des milieux anthropisés. La plante y a sans doute été in-
troduite, mais éventuellement, dans certains cas au moins, par des oiseaux migrateurs.
Peut-être ne persistera-t-elle pas dans ces localités, ou au contraire est-elle susceptible
de se répandre plus largement.
5.— B. tripartita L. (Bident triparti. Veerdelig tandzaad. Dreiteiliger Zweizahn). — 5-120
cm. — Juill.-sept. — Thér. — Bord des étangs, berges des rivières et des canaux, vases
et graviers exondés. — Mar., F1., Camp. : C-AC ;ailleurs : AC-AR, sauf Champ. et
Eifel centr. : R. — Europe, Asie tempérée, Afrique du Nord.
OBS. — Certains individus présentent parfois des feuilles à limbe seulement
denté (f. minor Wimm. et GRAB., de valeur taxonomique douteuse).

27. Galinsoga Rurz et PAv. (Galinsoga. Knopkruid. Knopfkraut)


Paillettes du réceptacle trilobées à tripartites (Fig. 9, p. 717). Pappus des fleurs
tubulées constitué de petites écailles non terminées en arête (Fig. 8, p. 717).
Tige principale presque glabre; rameaux velus, à poils plus ou moins appri-
ÈS sommes nneennen ni dl 1. Galinsoga parviflora

Paillettes du réceptacle gén. entières ou dentées, jamais lobées (Fig. 11, p. 717).
Pappus des fleurs tubulées constitué de petites écailles aiguës, au moins cer-
taines d’entre elles terminées en arête (Fig. 10, p. 717). Tige principale plus
ou moins pubescente ; rameaux très velus, à poils étalés
cnnsesneeenenneennseeeenenenee ee eneeeeeeeeesneeeennesenne seen eenneeeensees 2. G. quadriradiata
1.— Galinsoga parviflora Cav. (Galinsoga glabre. Kaal knopkruid. Klemblütiges
Knopfkraut). — 20-60 em. — Juin-oct. — Thér. — Cultures sarclées, champs, jardins,
sites rudéralisés. — F1, Camp., Brab., Mosan, Lorr. : AC-AR; ailleurs : R-RR. —
Amérique du Sud. Devenu subcosmopolite.

142
157. Asteraceae

2.-— G. quadriradiata RuIZ et PAV. [Syn.: G. ciliata (RAFIN.) S.F. BLAKE]. (Galinsoga
velu. Harig knopkruid. Behaartes Knopfkraut). — 20-60 cm. — Juin-oct. — Thér. —
Cultures sarclées, champs, jardins, bord des chemins, pied des murs, sites rudéralisés.
— F1, Camp. : C-AC ; Mar,, Boul., Pic., Brab., Lorr. : AC-AR; ailleurs : AR-R. —
Amérique centr. et mér. Devenu subcosmopolite.
OBS. — Espèce d'introduction plus récente dans nos régions (vers 1925) que le
précédent (vers 1860), mais, grâce sans doute à une écologie un peu plus large, deve-
nue plus commune que Galinsoga parviflora.

28. Tagetes L.
Tagetes minuta L. (Tagète des décombres. Geelgroen afrikaantje. Studentenblume). — 10-
70 cm. — Juill.-oct. — Thér. — Endroits rudéralisés, terrains vagues, graviers des rivières.
— RR, adventice. — Amérique du Sud. Devenu subcosmopolite des régions chaudes. — [*]
OBS. — 1. - Divers Tagetes, cultivars et hybrides dérivés principalement de T erecta
L. et T: patula L., sont fréquemment cultivés pour l’ornement dans les jardins. Ces taxons
sont parfois cultivés comme plantes fourragères ou fixatrices des nitrates ; ils ont été obser-
vés à l’état subspontané.
2.- Adventice (ou subspontané) : Tagetes tenuifolia CAv.

29. Gaillardia Fouc.

Gaillardia Xgrandiflora VAN HOUTTE (G. aristata PURSH * pulchella Fouc.). (Gaillarde.
Kokardebloem. Kokardenblume). — 30-70 cm. — Juill.-sept. — Thér. ou Hémicrypt. —
Cultivé pour l’ornement dans les jardins. Parfois subspontané ou naturalisé : dunes rudé-
ralisées, abords des jardins. — Mar. : R-RR. — Origine horticole (par hybridation de deux
espèces des Etats-Unis or. et centr.). — [*]
OBS. — Les deux parents de cet hybride sont parfois cultivés pour l’ornement, mais
beaucoup plus rarement que celui-ci.

30. Anthemis L. (Camomille. Schubkamille. Hundskamille)


REM. — Le genre Anthemis diffère du genre Matricaria par la présence de paillettes
sur le réceptacle.
l Fleurs ligulées jaunes, rarement absentes. Réceptacle ne s’allongeant pas
en cône à maturité. Akènes comprimés, à 4 angles, à 2 côtes latérales
saillantes 1. Anthemis tinctoria
Fleurs ligulées blanches. Réceptacle s’allongeant en cône à maturité. Akènes
subcylindriques, à 3 côtes saillantes ou à plusieurs côtes faibles 2
2 Akènes à 3 côtes saillantes, placées toutes trois d’un même côté. Corolle
des fleurs tubulées formant à la base une coiffe entourant le sommet de
l’akêne (Fig. 12, p. TLT) mere 2. A. nobilis
Akènes munis de côtes tout autour. Corolle ne formant pas une coiffe autour
du-sommet de PAR vmnerennesenensseumenraneemenmememnnaus 3
3 Akènes à côtes lisses (loupe !). Paillettes du réceptacle larges, lancéolées,
brusquement rétrécies en pointe, présentes même entre les fleurs tubu-
lées ext. (Fig. 13, p. 717). Plante peu odorante 3. A. arvensis
Akènes à côtes verruqueuses à maturité complète (loupe !). Paillettes du ré-
ceptacle linéaires, subulées, présentes sur la partie sup. et moyenne du

723
157. Asteraceae

réceptacle, manquant donc entre les fleurs tubulées ext. (Fig. 14, p. 717).
Plante à odeur fétide au froissement 4. A. cotula
OBS. — Adventices : Anthemis altissima L. [Syn. : Cota altissima (L.) A. Gray],
À. austriaca JACQ. [Syn. : Cota austriaca (JAcQ.) ScHuzrz-Bre.], À. mixta L. [Syn. :
Cladanthus mixtus (L.) CHEvALL. ; Chamaemelum mixtum (L.) ALL.] et À. ruthenica
Br.
1.— Anthemis tinctoria L. [Syn. : Cofa tinctoria (L.) J. Gay]. (Cota des teinturiers. Gele
kamille. Färber-Hundskamille). — 30-60 cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. — Terrils
de déblais houillers ou de laitier, ballast des voies ferrées, bord des routes, endroits
rudéralisés. Parfois cultivé pour l’ornement dans les jardins. — Lorr. nord-or. : AR ;
Eifel centr. : R ; Mosan (surtout région de Charleroi), Lorr. mér. : RR ; ailleurs : parfois
adventice, subspontané ou naturalisé localement. — Europe (sauf N), SW de l’Asie,
Canaries.
2.— A. nobilis L. [Syn. : Chamaemelum nobile (L.) ALL.]. (Camomille romaine. Roomse
kamille. Rômische Hundskamille). — 15-30 cm. — Juill.-sept. — Hémicrypt. —
Moissons, pelouses, bord des étangs, surtout sur des sols sablonneux. — Mar. mér.,
Tert. par. : RR ; ailleurs : parfois subspontané. Cultivé comme plante médicinale dans
les jardins et parfois en grand. — SW de l’Europe, Afrique du Nord. — Médicinal. — *
[*]
OBS. — Les plantes cultivées à usage médicinal appartiennent souvent à un culti-
var dit « à fleurs doubles », dont les capitules sont formés de fleurs toutes ligulées.
3.— A. arvensis L. (Camomille des champs. Valse kamille. Acker-Hundskamille). — 15-45
cm.— Juin-nov. — Thér. — Moissons, cultures, friches, bord des chemins. — Mosan,
Ard., Lorr., Eifel centr. : AC ; Camp, Pic., Brab., Champ. Tert. par. : AR-R ; ailleurs :
R-RR. — Europe (sauf N), SW de l’Asie, Afrique du Nord, Canaries.
4.— A. cotula L. (Camomille puante, maroute. Stinkende kamille. Stinkende Hunds-
kamille). — 20-50(-80) cm. — Juin-nov. — Thér. — Moissons, cultures, friches, bord
des chemins. — Mar. sept. (polders), Pic., Tert. par. : R ; Camp., Brab., Mosan (surtout
occ.) : R-RR ; ailleurs : RR ou nul. — Europe (sauf N), SW de l’Asie, Afrique du Nord,
Macaronésie.

31. Achillea L. (Achillée. Duizendblad. Schafgarbe)


1 Limbe foliaire simplement denté, étroitement oblong-lancéolé. Fleurs ligu-
lées blanches 1. Achillea ptarmica
Limbe foliaire 2-3 fois pennatiséqué ss... 2
2 Feuilles caulinaires à limbe ovale-oblong, 1,5-3 fois aussi long que large,
à 7-17 divisions primaires séparées par le rachis ailé et muni de dents
(parfois développées en petits segments foliaires), au moins dans sa par-
tie sup. Fleurs ligulées blanc sale ou blanc jaunâtre. Souche courte, sans
HÉOLONE nn rrmemmnnnrennenenenennennéenenei
M UFR NEENEEREEEE 2. A. nobilis
Feuilles caulinaires à limbe lancéolé à linéaire-oblong, 3-15 fois aussi long
que large, à plus de 30 divisions primaires séparées par le rachis faible-
ment ailé et non denté. Fleurs ligulées blanc pur, blanc rosé ou rarement
purpurines. Souche un peu rampante, pourvue de stolons
cree eos eone ennemie een cree nne ann ene 3. A. millefolium
OBS. — Adventices (ou subspontanés) : Achillea ageratum L., À. cartilaginea
Lepes. ex REICHENS. et À. filipendulina LA.
1.— Achillea ptarmica L. (Achillée sternutatoire. Wilde bertram. Sumpf-Schafgarbe). —
30-90 cm. — Juill.-oct. — Hémicrypt. — Prairies humides ou fraîches, fossés, bord

724
157. Asteraceae

des eaux. — Camp., Ard., Lorr., Eifel centr. : AC ; F1., Brab., Mosan, Tert. par. : AR ;
ailleurs : R-RR. — Europe (sauf extrême S), Asie occ.
A. nobilis L. (Achillée noble. Edel duizendblad. Edel-Schafgarbe). — 15-50 cm. —
Juill.-sept. — Hémicrypt. — Pelouses, friches, terrils. — Camp. or., Lorr. sept. : RR,
plus ou moins naturalisé ; Mosan : probablement disparu ; ailleurs : parfois subspon-
tané. — Europe mér. et centr., Asie occ. — [*]
OBS. — Espèce disparue ou très menacée dans ses stations anciennes ; introduite
récemment dans des « pelouses fleuries », en Camp. (terrils) et peut-être ailleurs.
A. millefolium L. (Achillée millefeuille. Duizendblad. Wiesen-Schafgarbe). — 15-45
cm. — Juin-nov. — Hémicrypt. — Pelouses, prairies sèches, friches, bord des che-
mins, terrils. — C.— Europe, Asie occ.
OBS. — Espèce très variable, comprenant probablement des populations indi-
gènes et d’autres introduites. Elle s’observe parfois avec des fleurs ligulées roses ou
purpurines, plantes cultivées pour l’ornement des jardins, mais présentes aussi spora-
diquement dans des sites naturels. Parmi les plantes introduites, on a signalé (G.-D.
de Luxembourg) des individus se rapprochant de la var. /anulosa (NuüTT.) PIPER (Syn. :
À. lanulosa NUTT.), d’origine nord-américaine, mais la variabilité de l’espèce est telle
dans ce continent que cette donnée est à considérer avec circonspection. Plus distinctes
paraissent être d’autres plantes, à limbe foliaire remarquablement étroit (même les ba-
silaires, ne dépassant pas 1 cm de largeur), qui existent notamment dans des « pelouses
fleuries » développées en particulier sur des terrils charbonniers ; leur identité exacte
reste obscure jusqu’à présent. Des études cytotaxonomiques concernant le groupe d’A.
millefolium (où plusieurs nombres chromosomiques sont connus) sont souhaitables
dans le territoire de la Flore.

32. Matricaria L. (Matricaire. Kamille. Kamille)


REM. — Le genre Matricaria se distingue facilement du genre Anthemis par l’absence
de paillettes sur le réceptacle.
1 Réceptacle hémisphérique ou largement conique, plein (attention : il est par-
fois miné par des larves). Plante sans odeur ou à odeur faible. Corolle
des fleurs tubulées à 5 dents. Akènes longs de 1,5-3 mm, présentant 3
côtes larges sur la face int., 2 glandes sur la face ext. près du sommet,
ainsi qu’une petite COUrONNE .......................... 3. Matricaria maritima
Réceptacle en forme de cône très allongé à maturité, creux. Plantes à forte
odeur de camomille au froissement. Corolle des fleurs tubulées à 4 ou 5
dents. Akènes longs de 0,8-1,5 mm, présentant 3-5 côtes étroites sur la
face int. iii 2
2 Pas de fleurs ligulées à la périphérie du capitule. Corolle des fleurs tubu-
lées jaune verdâtre, à 4 dents. Capitules courtement pédonculés. Akènes
pourvus de 2 glandes allongées-linéaires sur la face ext. et d’une cou-
TONNE ÉTOILE 1. M. discoidea
Des fleurs ligulées blanches gén. présentes à la périphérie du capitule. Co-
rolle des fleurs tubulées jaune, à 5 dents. Capitules long. pédonculés.
Akènes sans glandes et à couronne gén. nulle ou très réduite
SR rermmmmmunrnamemmenmemenemeengeemmemennsamnenemnnmnnennmtimmenmnne 2. M. recutita
1.— Matricaria discoidea DC. [Syn. : M. matricarioides auct. non (LEss.) BRITTON ; M. sua-
veolens (PURSH) BUCHEN. non L. ; Chamomilla suaveolens (PurSH) RYDBERG]. (Matri-
caire discoïde. Schijfkamille. Strahlenlose Kamille). — 5-30 cm. — Juin-nov. — Thér.
— Bord des chemins, cours de fermes, endroits piétinés et rudéralisés. — C-AC.—NE
de l’Asie, Amérique du Nord occ. (?). Devenu subcosmopolite des régions tempérées.

725
157. Asteraceae

OBS. — Cette espèce s’est répandue dans le territoire de la Flore à une époque
relativement récente. Elle fut découverte en Belgique pour la première fois en 1893,
à Wilsele.

2.-— M. recutita L. [Syn. : M. chamomilla L. ; M. suaveolens L. ; Chamomilla recutita (L.)


RAUSCHERT]. (Matricaire camomille, petite camomille. Echte kamille. Echte Kamille).
— 15-50 cm. — Mai-août. — Thér. — Moissons, cultures, sites rudéralisés, terrains
vagues, cendrées. — C-AR, sauf Ard. et Eifel centr. : R. — Europe, Asie (?). Devenu
subcosmopolite (surtout régions tempérées). Aire d’indigénat incertaine. — Médicinal.
OBS. — La plante indigène dans le territoire de la Flore est Matricaria recutita L.
var. recutita [Syn. : M. chamomilla L. var. recutita (L.) Fiori].

3.-— M. maritima L. [Syn. : Tripleurospermum maritimum (L.) Kocx]. — Deux sous-es-


pèces, souvent considérées comme espèces, mais dont la distinction dans le Mar. est
parfois peu aisée (les akènes sont notamment variables, se rapprochant tantôt de l’un,
tantôt de l’autre taxon), ce qui résulte vraisemblablement de phénomènes d’hybrida-
tion entre elles.

Plante bisannuelle à pérennante, à feuilles plus ou moins charnues. Côtes de la face int.
des akènes mûrs contiguës ou séparées par un espace moindre que le 1/4 de leur
largeur; les 2 glandes situées à la partie sup. de la face ext. au moins 2 fois aussi
longues que larges a. subsp. maritima

Plante gén. annuelle, à feuilles non ou à peine charnues. Côtes de la face int. des akènes
mûrs séparés par un espace atteignant au moins 1/3 de leur largeur ; les 2 glandes
situées à la partie sup. de la face ext. circulaires ou presque, moins de 1,5 fois aussi
longues que larges b. subsp. inodora

a. subsp. maritima (Matricaire maritime. Zeekamille. Küsten-Kamille). — 10-40


cm. — Juill.-nov. — Hémicrypt. ou Cham. herb. — Digues maritimes, laisses de
marées, falaises littorales, bord des chemins ; plante halophile. — Mar. : AC-AR.
— Côtes d'Europe occ. et des Canaries.
b. subsp. inodora (L.) So6 [Syn. : M. perforata MÉRAT ; M. inodora L. ; Tripleuro-
spermum inodorum (L.) ScHurrz-Br. ; T maritimum (L.) Kocu subsp. inodorum
(L.) HyL. ex APPLEQUIST ; T. perforatum (MÉRAT) LAÏnz]. (Matricaire inodore. Reu-
keloze kamille. Geruchlose Kamille). — 15-60 cm. — Juin-nov. — Thér. — Ter-
rains vagues, cultures, bord des chemins. — C-AC. — Europe, Asie occ.

33. Glebionis CaAss.

Glebionis segetum (L.) Fourr. [Syn. : Chrysanthemum segetum L. ; Xanthophthalmum


segetum (L.) ScHuLrz-Brr.]. (Chrysanthème des moissons. Gele ganzenbloem. Saat-Wu-
cherblume). — 30-70 cm. — Juin-sept. — Thér. — Moissons, cultures, surtout sur des sols
siliceux. — Boul., Camp., Fluv. : AC ; Mar. : AC partie mér., mais R-RR ailleurs ; Pic. : AC
à proximité du littoral mais R-RR à l’intérieur des terres ; Ard. : AR; F1, Brab., Mosan,
Lorr. sept., Eifel centr. : R. — Europe, SW de l’Asie, Afrique du Nord, Macaronésie. Aire
d’indigénat incertaine (région méditerranéenne ?). — Mellifère.
OBS. — 1. — Glebionis segetum est parfois cultivé pour l’ornement, surtout sous forme
de cultivars plus robustes que la plante sauvage (jusqu’à 120 cm), à feuilles plus découpées
(jusqu’à bipennatiséquées). Ils se distinguent de G. coronaria (voir obs. 2) notamment par
les akènes ni glanduleux, ni ailés (chez G. coronaria, akènes glanduleux, les ext. ailés).
Cette variante a parfois été introduite dans des jachères « fleuries ».
2.- Adventice : Glebionis coronaria (L.) TzveLEv [Syn. : Chrysanthemum
coronarium L. ; Xanthophthalmum coronarium (L.) TREHANE|].

726
157. Asteraceae

34. Leucanthemum Mix.

Leucanthemum vulgare Lam. (Syn. : Chrysanthemum leucanthemum L.). (Grande mar-


guerite. Margriet. Wiesen-Margerite). — 30-60(-75) cm. — Mai-août. — Hémicrypt. —
Prairies, bord des chemins, friches, talus, coupes et lisières forestières, pelouses. — C-AC.
— Europe, Asie tempérée, Madère. — Mellifère.

OBS. — 1. - Espèce très variable en ce qui concerne en particulier la forme et la dé-


coupure du limbe foliaire, la pilosité, les dimensions du capitule (variant de 2 à 5 cm de
diam.),.….. La présence dans le territoire de la Flore d’un taxon diploïde (2n = 18) et d’un
autre tétraploïde (2n = 36) a été établie par comptage chromosomique. On tentera de les
distinguer morphologiquement sur base des caractères suivants :
Feuilles caulinaires moyennes à limbe pourvu dans le 1/3 inf. de dents plus longues que la
partie non divisée du limbe, les dents inf. nettement plus longues que celles du milieu,
formant des oreillettes bien différenciées. Tige souvent glabre a. subsp. vulgare
Feuilles caulinaires moyennes à limbe pourvu dans le 1/3 inf. de dents plus courtes que la
partie non divisée du limbe, les dents inf. d’env. même longueur que celles du milieu,
ne formant pas d’oreillettes bien distinctes. Tige glabre ou plus souvent velue
serres ennnnsseensnenneenensnensnneenneeen een enreeeeeenneneeninenneeneneenneenenee b. subsp. ircutianum
a. subsp. vulgare [Syn. : L. praecox (HorvarTiC) HoRvATIÉ]. — Sous-espèce diploïde, liée
aux pelouses sèches, lisières forestières, talus ensoleillés ; taxon apparemment thermo-
phile et calciphile. — Mosan, Lorr. : AR-R ; signalé dans l’Eifel centr. ; probablement
présent ailleurs.
b. subsp. ircutianum (DC.) TzVELEV (Syn. : L. ircutianum DC.). — Sous-espèce tétra-
ploïde, répandue dans tous les habitats de l’espèce (y compris ceux de la subsp. vul-
gare). — C-AC.

2.— On cultive pour l’ornement dans les jardins plusieurs Leucanthemum,


notamment L. Xsuperbum (BERGM. ex J. INGRAM) D.H. KENT [Syn. : Chrysanthemum xsu-
perbum BERGM. ex J. INGRAM ; Leucanthemum lacustre (BROT.) SAMP. * maximum (RAMOND)
DC.], à capitule de 6-9 cm de diam. ; cette plante se rencontre parfois à l’état subspontané.

3.— Adventice : Leucanthemum paludosum (PoiRET) BONNET et BARRATTE


[Syn. : Mauranthemum paludosum (PoirET) VoGT et OBERPRIELER].

35. Tanacetum L.
(Tanaisie, chrysanthème. Wormkruid. Wucherblume)

1 Limbe foliaire oblong-cunéiforme, simplement crénelé-denté. Capitules soit


constitués uniquement de fleurs tubulées jaunes et alors de 0,6-1 cm de
diam. soit plus rarement comprenant en plus des fleurs ligulées blanches
et alors de 1-1,6 cm de diam. 4. Tanacetum balsamita
Limbe:Toliaie pennatipartits à DENNAUISÈQUÉ arsssmsoneconensnnensensass 2
2 Capitules de 0,7-1,3 cm de diam., gén. constitués uniquement de fleurs tu-
bulées jaune d’or (rarement quelques courtes fleurs ligulées également
jaunes). Feuilles sup. sessiles. Segments foliaires à lobes aigus à acumi-
DÉS meneur 1. T. vulgare
Capitules de 1,5-2,5 cm de diam., comportant des fleurs tubulées jaunes et
des fleurs ligulées blanches 3
3 Feuilles sup. pétiolées. Segments foliaires larges de 10 mm au moins, à lobes
obtus. Souche non rampante 2. T. parthenium

727
157. Asteraceae

Feuilles sup. sessiles. Segments foliaires larges d’env. 5 mm, à lobes aigus.
BOUCHE FAMPANLE rss 3. T. corymbosum
OBS. — Adventices (ou subspontanés) : Tanacetum coccineum (WizLp.) GRIER-
SON (Syn. : Chrysanthemum coccineum WirLp.) et T macrophyllum (WaLpsr. et Ki.)
SCHULTZ-Bir. (Syn. : Chrysanthemum macrophyllum WaALDSsT. et Kir.).
1.— Tanacetum vulgare L. [Syn. : Chrysanthemum vulgare (L.) BERNH. ; C. tanacetum
Karscx non Vis.]. (Tanaisie vulgaire. Boerenwormkruid. Rainfarn). — 60-120 cm.
— Juill.-oct. — Hémicrypt. — Bord des chemins, berges des canaux et des rivières,
ballast des voies ferrées, sites rudéralisés, sur des sols secs ou s’asséchant l’été. —
C-AC. — Europe, Asie médiane. — Médicinal. — Mellifère.
OBS. — 1.- Tanacetum vulgare présente une odeur forte, caractéristique. La
plante a été utilisée jadis pour faire fuir la vermine.
2. — Cette espèce présente parfois une forme à feuilles crépues [f. cris-
pum (MizL.) PERs.], jadis cultivée dans les jardins pour l’ornement et pour ses proprié-
tés rappelées dans l’obs. précédente, et très rarement subspontanée.
2.— T. parthenium (L.) ScHuLTz-Br. [Syn. : Chrysanthemum parthenium (L.) BERNH.].
(Grande camomille. Moederkruid. Mutterkraut). — 30-60 cm. — Juin-sept. — Hémi-
crypt. — Cultures, friches, abords des villages, vieux murs. Cultivé, surtout jadis, dans
les jardins pour l’ornement ou son usage en médecine populaire. — AR-R, subspon-
tané ou naturalisé. — SE de l’Europe, Asie Mineure. Devenu subcosmopolite. — [*]
3.— T. corymbosum (L.) Scauzrz-Br. (Syn. : Chrysanthemum corymbosum L.). (Chry-
santhème en corymbe. Tuilganzenbloem. Straussblütige Wucherblume). — 30-100
cm.— Juin-août. — Hémicrypt. — Bois clairs, lisières et clairières forestières ; espèce
calcicole et thermophile. — Lorr., Champ., Eifel centr. : RR. — Europe mér. et mé-
diane, Asie Mineure. — *

4.— T. balsamita L. [Syn.: Balsamita major Desr.; Chrysanthemum balsamita (L.)


BaILLON non L.]. (Balsamite, menthe-coq. Balsemwormkruid. Balsamkraut). — 60-
120 cm. — Août-oct. — Hémicrypt. — Cultivé dans les jardins comme plante utilisée
(surtout jadis) en médecine populaire, également pour parfumer des alcools. Parfois
subspontané ou naturalisé : abords des habitations, terrains vagues, talus. — RR. —
SW de l’Asie. — Mellifère. — [*]
OBS. — L’espèce présente au froissement une odeur forte, agréable, rappelant
celle de la menthe ou de la mélisse.

36. Cotula L.

Cotula coronopifolia L. (Cotule. Goudknopje. Lauzenblume). — 10-40 cm. — Juill.-oct.


— Thér. — Bord des eaux douces ou faiblement saumâtres, fossés, sols remaniés humides.
— Mar., Camp., Brab. occ. : RR, en voie de naturalisation ; ailleurs : parfois adventice. —
Afrique du Sud. Naturalisé dans les régions tempérées (notamment région méditerranéenne
et Europe occ.). — [*]

OBS. — 1.- Connue depuis longtemps comme adventice fugace, cette espèce mani-
feste depuis les années 2000 une tendance à la naturalisation. Elle est susceptible de se
rencontrer ailleurs dans le territoire de la Flore, voire de se révéler envahissante.
2. - Adventice : Cotula turbinata L. [Syn. : Cenia turbinata (L.) PERS.].

37. Artemisia L. (Armoise. Alsem. Beïfuss)

1 Plantes annuelles ou bisannuelles, dépourvues de rejets stériles. Feuilles


glabres ou presque glabres, à limbe (2-)3(-4) fois pennatiséqué 2

728
157. Asteraceae

Plantes vivaces, munies de rejets stériles. Feuilles le plus souvent pubes-


centes, au moins à la face inf. du limbe, rarement glabrescentes (chez À.
campestris), à limbe 2-3 fois pennatifide à pennatiséqué 3
Inflorescence en panicule lâche, étalée, plus large que les feuilles mêlées à
l’inflorescence. Capitules longs de 1-2 mm, nettement pédonculés
EG 7. Artemisia annua
Inflorescence en panicule spiciforme, dense, plus étroite que les feuilles mé-
lées à l’inflorescence. Capitules longs de 2-3 mm, subsessiles
EE 8. A. biennis
Limbe foliaire à segments larges de plus de 2 mm, au moins à la base …... ä
Limbe foliaire à segments linéaires, larges de 1(-1,2) mm au max. 6
Limbe foliaire blanchâtre-tomenteux sur les deux faces. Pétiole non muni
d’oreillettes. Réceptacle long. velu 1. A. absinthium
Limbe foliaire vert et glabre ou presque glabre à la face sup., blanchâtre-to-
menteux à la face inf. Pétiole muni d’oreillettes. Réceptacle glabre …….

Plante cespiteuse, parfois munie de courtes pousses rhizomateuses. Tige épar-


sement pubescente ou glabrescente. Feuilles (au moins les moyennes) à
segments gén. incisés-dentés; réseau de nervures secondaires non ou à
peine translucides. Plante fleurissant en juill.-oct. 2. A. vulgaris
Plante non cespiteuse, à rhizomes allongés. Tige restant pubescente. Feuilles
(au moins les moyennes) à segments gén. entiers ; réseau de nervures
secondaires translucides. Plante fleurissant seulement en oct.-nov.
einen Re ee 3. A. verlotiorum
Involucre glabre ou presque glabre, luisant. Tige et feuilles glabrescentes à
éparsement pubescentes-apprimées. Plante presque inodore. Capitules
ovoïdes, de 1,5-2,5 mm (rarement 3-5 mm) de largeur, penchés
a 4, À. campestris
Involucre tomenteux (excepté la marge scarieuse des bractées), parfois par-
tiellement glabrescent à la fructification. Tige et feuilles tomenteuses
(parfois lâchement). Plantes très odorantes au froissement 7
Capitules ovoïdes-oblongs, de 2-3 mm de largeur, penchés ou dressés. Ré-
ceptacle glabre. Plante des sols salés du littoral 5. A. maritima
Capitules subsphériques, de 3-6 mm de largeur, penchés. Réceptacle velu-
laineux. Plante des rochers et des pelouses sèches calcaires

OBS. — 1.- Plusieurs Artemisia sont cultivés dans les jardins comme plantes
condimentaires ou médicinales, notamment 4. abrotanum L. (Aurone mâle, armoise
citronnelle. Citroenkruid. Eberreis) et surtout À. dracunculus L. (Estragon. Dragon.
Estragon) ; ces espèces s’observent parfois à l’état subspontané.

2.- Adventices : Artemisia austriaca JACQ., À. scoparia WALDST. et Ki.


et À. sieversiana EHRH.
Artemisia absinthium L. (Armoise absinthe. Absintalsem. Wermut). — 50-120 cm.
— Juill.-sept. — Hémicrypt. ou Cham. — Bord des chemins, talus secs, friches, ter-
rains vagues, dunes rudéralisées, rochers. — Ard. or., Lorr. : AR; ailleurs : R, sauf

129
157. Asteraceae

Boul. et Pic. : RR ou nul. Parfois cultivé, surtout jadis, dans les jardins comme plante
médicinale. — Europe et Asie tempérées, Afrique du Nord. — Médicinal.
A. vulgaris L. (Armoise commune. Bijvoet. Gewühnlicher Beifuss). — 60-120 cm.
— Juill.-oct. — Hémicrypt — Bord des chemins, endroits rudéralisés, terrains vagues.
— C-AC. — Europe, Asie tempérée, Afrique du Nord. Devenu subcosmopolite des
régions tempérées. — Médicinal.
A. verlotiorum LAMOTTE (Armoise des frères Verlot. Herfstalsem. Kamtschatka-Bei-
fuss). — 70-180 cm. — Oct.-nov. — Hémicrypt. — Terrains vagues, endroits rudérali-
sés, bord des chemins, berges des cours d’eau. — Mar. F1. Pic., Brab. (surtout occ. et
centr.), Champ., Tert. par. : R-RR, naturalisé ; ailleurs : parfois adventice ou en voie de
naturalisation. i iSé
OBS. — A l’état stérile, cette espèce se distingue d’Arfemisia vulgaris notamment
par ses rhizomes allongés conférant une allure lâche caractéristique à ses colonies,
ainsi que par son odeur plus forte et plus agréable-aromatique au froissement.
A. campestris L. (Armoise champêtre. Averuit. Feld-Beifuss). — 25-60 cm. — Août-
sept. — Cham. — Rochers psammitiques et gréseux, pelouses sur sable gén. calcari-
fère, parfois ballast des voies ferrées. — Tert. par. : R ; Fluv. (Pays-Bas), Mosan (Heid-
des-Gattes à Sougné-Remouchamps, Tiennes de Rouillon à Rivière), Champ. (vers
la limite du Tert. par.) : RR ; Camp. sept. (Pays-Bas) : RR, probablement introduit;
ailleurs : parfois adventice. — Europe, Asie occ., Afrique du Nord.
OBS. — Les plantes du territoire de la Flore appartiennent pour la plupart à la
subsp. campestris. Toutefois la subsp. maritima ARCANG. (Syn. : À. {loydii Rouy), du
littoral du SW de l’Europe (avec une petite aire isolée aux Pays-Bas), a été observée
récemment dans les dunes du Mar. (De Panne), où elle est naturalisée localement. Elle
se distingue de la subsp. campestris par ses feuilles à segments charnus, convexes mais
non carénés à la face inf. (segments carénés à la face inf. chez la subsp. campestris)
et ses capitules plus gros (3-5 mm de diam., contre 1,5- 2,5 mm chez la subsp. cam-
pestris).
À. maritima L. (Armoise maritime. Zeealsem. Strand-Beifuss). — 30-60 cm. — Août-
oct. — Cham. ou Hémicrypt. — Digues maritimes, prés salés exceptionnellement
inondés ou subissant des immersions de courte durée, surtout aux endroits où se dépo-
sent les laisses de marée. — Mar. (surtout sept.) : AR-R. — Côtes de l’Europe occ., de
la France mér. à la Scandinavie mér. ; station isolée en Allemagne centr. — Médicinal.
OBS. — Deux variétés dans le territoire de la Flore :

Panicule étroite, à rameaux raides et dressés, portant des capitules dressés à horizon-
TAUX b. var. pseudogallica (RouY) J. DUVIGNEAUD et LAMBINON
A. alba TURRA (Syn. : À. camphorata Vi). (Armoise blanche. Kamferalsem. Kamp-
fer-Beifuss). — 30-60 cm. — Août-sept. — Cham. — Rochers, vieux murs, pelouses
sèches ; espèce calcicole et thermophile. — Mosan : RR (Fonds de Leffe, à Dinant ;
Givet et environs) ; Lorr. : signalé autrefois (indigénat très douteux). — Europe mér.,
Afrique du Nord.
OBS. — La plante présente dans le territoire de la Flore est parfois considérée
comme une sous-espèce particulière, subsp. saxatilis (WaLpsT. et Kir.) P. Four. la
subsp. alba étant plus strictement méditerranéenne.
À. annua L. (Armoise annuelle. Zomeralsem. Einjähriger Beifuss). — 20-120 cm. —
Sept.-nov. — Thér. — Terrains vagues, bord des chemins, sites rudéralisés. — R-RR,
adventice ou parfois naturalisé, surtout dans le Brab. centr. — SE de l’Europe, SW de
l’Asie. Naturalisé en Europe mér. — [*]
8.— A. biennis WicLp. (Armoise bisannuelle. Rechte alsem. Zweiïjähriger Beifuss). — 20-
100 em. — Août-oct. — Thér. ou Hémicrypt. bisannuel. — Terrains vagues, cultures,

730
157. Asteraceae

friches, bord des chemins, graviers des rivières. — R-RR, adventice ou parfois natu-
ralisé, surtout dans le Fluv. et dans le SW du territoire de la Flore (Mar., Pic., Brab.
occ.). — NW de l’ Amérique de Nord. Naturalisé ailleurs en Amérique du Nord. — [*]

38. Tussilago L.
Tussilago farfara L. (Tussilage, pas-d’âne. Klein hoefblad. Hufñlattich). — 7-25 cm. —
Févr.-mai. — Géoph. rhiz. — Sols dénudés, surtout argileux, limoneux ou marneux:
cultures, talus, déblais, falaises marneuses, bord des chemins, terrils. — C-AC. — Europe,
Asie occ. et sept., Afrique du Nord. — Médicinal. — Mellifère.
OBS. — En dehors de la période de floraison, Tussilago farfara peut parfois être
confondu avec Petasites hybridus ou P. albus. Il s’en distingue de la façon suivante :
— T. farfara : Limbe foliaire à contour nettement polygonal, bordé de dents obtuses, à lobes
basaux divergents, séparés par un sinus non délimité par une nervure. Feuilles adultes à
limbe large de 10-20(-30) cm, restant grisâtre-aranéeux à la face inf. ;
— P hybridus : Limbe foliaire à contour suborbiculaire, bordé de dents obtuses, à lobes
basaux convergents, séparés par un sinus délimité dans sa partie proximale par une forte
nervure se ramifiant une ou plusieurs fois. Feuilles adultes à limbe pouvant atteindre 70
(-90) cm de largeur, vert grisâtre ou glabrescent (sauf sur les nervures) à la face inf. ;
— P. albus : Limbe foliaire à contour plus ou moins polygonal, bordé de dents très aiguës, à
lobes basaux divergents ou plus ou moins parallèles, séparés par un sinus non délimité par
une nervure (ou celle-ci présente sur une courte distance à partir du pétiole et ne se ramifiant
qu'après s’être écartée de la marge). Feuilles adultes à limbe large de 15-30 cm, restant
blanchâtre-aranéeux à la face inf.

39. Petasites Mir. (Pétasite. Hoefblad. Pestwurz)


REM. — On observe, chez les espèces du genre Petasites, des capitules long. pé-
donculés, renfermant surtout des fleurs femelles, et des capitules courtement pédonculés,
renfermant principalement des fleurs mâles.
1 Fleurs lilas, à odeur de vanille, apparaissant en même temps que les feuilles
(mais celles-ci n’atteignant leur développement optimal qu'après la flo-
raison). Corolle des fleurs périphériques (fleurs femelles) courtement
mais distinctement ligulée. Hampe portant des capitules peu nombreux
(10 au max.). Feuilles adultes à limbe large de 12 cm au max., réniforme
à suborbiculaire-réniforme, à dents presque toutes semblables entre
cles, Vert Sur les deux MISES urssscmnnnmenneesss 1. Petasites pyrenaicus
Fleurs rougeâtres, violacées, jaunâtres ou blanc jaunâtre, sans odeur de va-
nille, apparaissant avant les feuilles ou exceptionnellement en même
temps qu’elles. Corolle des fleurs périphériques tubulée. Hampe portant
gén. plus de 10 capitules. Feuilles adultes à limbe large de plus de 12
cm, suborbiculaire-cordiforme à polygonal-cordiforme, à dents plus ou
moins inégales, certaines souvent développées en petits lobes, restant
vert grisâtre ou blanchâtre à la face inf. 2
2 Fleurs rougeâtres ou violacées. Limbe foliaire à lobes peu marqués, bordé de
dents obtuses ; face inf. devenant vert grisâtre, à nervures peu visibles et
peu réticulées ; lobes basaux convergents, séparés par un sinus délimité
dans sa partie proximale par une forte nervure se ramifiant une ou plu-
sieurs fois en restant marginale. Feuilles adultes devenant souvent très
grandes [pétiole pouvant dépasser 1 m et limbe jusqu’à 70(-90) cm de
ESC) scmsemescernenmenennecensenmemssesmnensme 2. P. hybridus

731
157. Asteraceae

Fleurs jaunâtres ou blanc jaunâtre. Limbe foliaire à lobes bien marqués


(contour plus ou moins polygonal), bordé de dents aiguës ; face inf. res-
tant vert blanchâtre, à nervures bien visibles et nettement réticulées ;
lobes basaux divergents ou plus ou moins parallèles entre eux, séparés
par un sinus non délimité par une nervure (ou délimité près du pétiole
par une nervure qui ne se ramifie qu'après s’être écartée de la marge).
Feuilles adultes à pétiole ne dépassant pas 30 cm et à limbe large au
max. de 30 Cm 3. P. albus
OBS. — D'autres espèces de Petasites sont parfois cultivées pour l’ornement
dans les jardins et les parcs. C’est le cas en particulier de P japonicus (SrEB. et Zucc.)
Maxim. subsp. giganteus KiTAM., originaire du NE de l’Asie. Cette plante, à fleurs
blanches ou blanc jaunâtre, à odeur de vanille, à hampe pourvue de bractées remar-
quablement larges (1,5-5 cm) et à limbe des feuilles adultes à contour orbiculaire,
atteignant 100(-150) cm de largeur et à pétiole pouvant dépasser 1 m, est parfois sub-
spontanée, voire naturalisée localement.
1.— Petasites pyrenaicus (L.) G. Lopez [Syn. : P fragrans (Vic) C. Pres]. (Pétasite
odorant, héliotrope d’hiver. Winterheliotroop. Vanillen-Pestwurz). — 15-25 cm. —
Janv.-mars. — Géoph. rhiz. — Berges des cours d’eau, talus, haies. — Cultivé pour
l’ornement dans les parcs et les jardins. Parfois subspontané ou naturalisé : Pic., Brab.
occ. : R ; Boul., Mosan, Ard., Champ., Tert. par. : RR. — Région méditerranéenne
centr. — Mellifère. — [*]
2.— P. hybridus (L.) P. GAERTN., B. MEY. et SCHERB. (Syn. : P officinalis MoENcCH ; P vul-
garis DeEsr.). (Pétasite officinal. Groot hoefblad. Gewühnliche Pestwurz). — 10-80
cm, — Mars-avr, — Géoph. rhiz. — Berges et graviers des cours d’eau, dans les zones
soumises à de fréquents alluvionnements, berges des canaux. — Brab., Mosan, Ard.,
Lorr., Eifel centr. : AC ; Mar., F1, Camp., Pic., Champ., Tert. par. : AR-R; ailleurs :
RR. — Europe, Asie occ. et sept. — Mellifère.
OBS. — Il est aisé de distinguer Petasites hybridus de Tussilago farfara en dehors
de la période de floraison. Voir l’obs. sous cette dernière espèce, p. 731.
3.-— P. albus (L.) GAERTN. (Pétasite blanc. Wit hoefblad. Weisse Pestwurz). — 7-30 cm.
— Févr.-mars. — Géoph. rhiz. — Bois frais, prairies humides. Rarement cultivé pour
l’ornement dans les parcs et les jardins. — Ard. or. (Allemagne) : RR ; ailleurs : parfois
subspontané ou naturalisé. — Europe médiane, Asie occ. — Mellifère. — * [*]
OBS. — En dehors de la période de floraison, Pefasites albus peut être confondu
avec Tussilago farfara. Voir l’obs. sous cette dernière espèce, p. 731.

40. Arnica L.

Arnica montana L. (Arnica. Valkruid. Arnika, Berg-Wohlverleih). — (15-)25-50 cm. —


Juin-juill. — Hémicrypt. ros. — Landes pâturées, pelouses à Nardus stricta, sur des sols si-
liceux. — Ard., Eifel centr. : R ; Lorr. sept. : RR ; jadis en Camp. En régression dans le terri-
toire de la Flore. — Europe (surtout montagnes, sauf dans le N). — Médicinal. — Mellifère.
OBS. — A l’état stérile, Arnica montana peut être confondu avec Hypochaeris macu-
lata. Voir l’obs. sous cette dernière espèce, p. 756.

41. Tephroseris (REICHENB.) REICHENB.


(Séneçon. Kruiskruid. Greiskraut)
Limbe foliaire vert à la face inf., plus ou moins pubescent. Feuilles basilaires à
limbe lancéolé-oblong, atténué en pétiole ; feuilles caulinaires bien dévelop-
pées jusqu’à la base de l’inflorescence, à limbe denté à pennatifide, souvent
subentier chez les sup. Plante vert jaunâtre. Akènes glabres.
dtersneenseneeensnenseennnenseenrneeneeeneensee nee 1. Tephroseris palustris
157. Asteraceae

Limbe foliaire blanchâtre à la face inf., velu-laineux. Feuilles basilaires à limbe


ovale-spatulé à elliptique, brusquement contracté ou brièvement atténué en
pétiole ; feuilles caulinaires de plus en plus réduites vers le haut de la tige et
n’atteignant pas la base de l’inflorescence, toutes à limbe entier ou irréguliè-
rement denté. Plante vert sombre. Akènes velus 2. T. helenitis
Tephroseris palustris (L.) Fourk. [Syn. : Senecio congestus (R. Brown) DC. ; Cinera-
ria palustris (L.) L. ; Senecio palustris (L.) Hook. non VELLOSO ; S. tubicaulis MANSr.].
(Séneçon ramassé. Moerasandijvie. Moor-Greiskraut). — 30-100 cm. — Mai-sept.
— Hémicrypt. bisannuel, rarement Hél. — Vases humides exondées, polders récents,
bassins de décantation, déblais le long des rivières et des canaux ; espèce pionnière. —
Mar. (surtout sept.), FL, Camp., Pic. sept., Brab., Mosan (vallée de la Sambre), Lorr.
(vallée de la Bar) : RR ; jadis en quelques autres localités. — Europe sept. et centr.,
Sibérie. — Mellifère.
OBS. — Cette espèce, qui fut observée à différentes reprises jusqu’à la fin du 19°
siècle, avait disparu de nos régions. On l’y observe à nouveau depuis 1955, parfois en
masses, mais ses stations sont inconstantes.
T. helenitis (L.) NORDENSTAM [Syn. : Senecio helenitis (L.) SCHINZ et THELL. ; S. spathu-
lifolius GriessELICH]. (Séneçon à feuilles spatulées. Spatelkruiskruid. Spatelblättriges
Greiskraut). — 20-80 cm. — Juin-août. — Hémicrypt. — Bois frais, prairies humides
ou fraîches, non amendées, rarement bois secs ou pelouses. — Mar. mér., Boul., Mo-
san, Ard., Lorr., Tert. par., Eifel centr.: RR; ailleurs: disparu ou nul. En régression
dans le territoire de la Flore. — Europe médiane.

42. Senecio L. (Séneçon. Kruiskruid. Greiskraut)

Limbe foliaire peu divisé, entier ou denté. Plantes vivaces 2


Limbe foliaire profondément découpé, pennatilobé à pennatiséqué. Plantes
annuelles, bisannuelles ou vivaces, basses ou peu élevées, atteignant ra-
Teen 0 0e OT me ame one nun 6
Limbe foliaire étroit, linéaire, large de 2-8(-12) mm, gén. entier, parfois
denté ou lobé chez quelques feuilles. Plante très rameuse dès la base, ne
dépassant pas 1 m de hauteur 14. Senecio inaequidens
Limbe foliaire plus large, denté. Plantes à tige simple ou peu rameuse dans
16 bas, souvent hautes dé DIUS dE LM ses ssnannemnencenns 3
Capitules à 10-20 fleurs ligulées. Limbe foliaire gén. grisâtre-tomenteux à la
face inf., rarement vert sur les deux faces (Fig. 21, p. 735)
A 1. S. paludosus
Capitules à 2-8(-9) fleurs ligulées. Limbe foliaire vert, glabre à courtement
pubescent à la face inf. (groupe de S. sarracenicus) 4
Capitules à (6-)7-8(-9) fleurs ligulées et (16-)20-30 fleurs tubulées. Invo-
lucre (involucelle exclu) à (9-)11-13(-15) bractées, large de 3,8-5,4
mm ; involucelle plus court que l’involucre. Souche produisant de longs
rhizomes minces atteignant 40 cm de longueur. (Fig. 24, p. 735)
sen n eus enn ones een lens 2.S. sarracenicus
Capitules à 2-5(-8) fleurs ligulées et rarement plus de 20 fleurs tubulées.
Involucre (involucelle exclu) à (6-)7-12(-13) bractées, large de (1,5-)2-5
mm ; involucelle plus court à plus long que l’ involucre. Souche produi-
sant des rhizomes minces ne dépassant gén. pas 15 cm de longueur … 5

733
157. Asteraceae

5 Capitules à 2-5(-6) fleurs ligulées et à 3-15 fleurs tubulées. Involucre (invo-


lucelle exclu) à (6-)7-9(-10) bractées, long de 6-7,5(-8,5) mm et large de
(1,5-)2-4(-4,5) mm, dépourvu de poils glanduleux; involucelle gén. plus
court que l” involucre. Feuilles sup. souvent pétiolées, rarement sessiles
(ETS. 22, D. 235) mmmanredemnnnnemens éme 3. $. ovatus
Capitules à 5(-8) fleurs ligulées et (11-)13-20(-28) fleurs tubulées. Involucre
(involucelle exclu) à (8-)9-12(-13) bractées, long de (6-)7,2-9,3(-11)
mm et large de (2,7-)3,6-5 mm, gén. pourvu de poils épaissis-glanduleux
à leur extrémité; involucelle égalant env. l’involucre ou un peu plus
long que celui-ci. Feuilles sup. sessiles, souvent même embrassantes
ie. 2 Re POS) smermmsmmesnetenemmemeemneentes 4.$S. hercynicus
6 Pas de fleurs ligulées ou fleurs ligulées à ligules plus ou moins enroulées.
Plantes annuelles ou bisannuelles. Involucre 2-3 fois aussi long que
large, à bractées linéaires (*) 7
Fleurs ligulées présentes, à ligules bien étalées. Plantes annuelles, bisan-
nuelles ou vivaces. Involucre aussi long que large ou un peu plus long
que large, à bractées le plus souvent ovales ou lancéolées, mais parfois
linéaires (*) iii 9
7 Fleurs toutes tubulées ou rarement quelques fleurs ligulées très courtes. Pe-
tites bractées de l’involucelle gén. au nombre de (8-)10-20, atteignant
env. le 1/4 inf. de l’involucre (les inf. parfois nettement décalées vers le
bas) ; celui-ci long de 5-8 mm. Akènes velus (loupe !). Plante dépourvue
de poils glanduleux 5.S. vulgaris
Fleurs de la périphérie ligulées, à ligules enroulées, très rarement absentes.
Petites bractées de l’involucelle au nombre de 2-4 ; involucre long de
TTL MM ii teireneeeeereeenseeeneeeseeense 8
8 Petites bractées de l’involucelle atteignant env. le 1/3 inf. de l’involucre.
Akènes glabres à maturité. Plante velue-visqueuse, odorante au froisse-
ment, pourvue de nombreux poils glanduleux .…...........… 6. S. viscosus
Petites bractées de l’involucelle atteignant env. le 1/8 inf. de l’involucre.
Akènes velus (loupe !). Plante pubescente, sans odeur ; poils glanduleux
peu nombreux. (18. 25, De PAST smissmmnsrnarisrmannenns 7. S. sylvaticus
9 Limbe foliaire couvert à la face inf. d’un revêtement dense, feutré, coton-
neux-blanchâtre. Plante vivace, à tige blanche-laineuse

Limbe foliaire vert à la face inf., celle-ci glabre ou velue, parfois un peu
aranéeuse-cotonneuse. Plantes vivaces, bisannuelles ou annuelles, à tige
glabre, pubescente ou au plus aranéeuse 10
10 Plantes gén. annuelles, rarement bisannuelles, à souche grêle, se déterrant
facilement iii iiineeeeeceeeeeeeeeeeeenee 11

(*) On rencontre très rarement des taxons infraspécifiques dont la détermination est
difficile au niveau de cette dichotomie : Senecio vulgaris f. radiatus, qui présente quelques
fleurs ligulées, et les variantes de $. jacobaea dont les capitules sont dépourvus de fleurs
ligulées.

734
157. Asteraceae IT

17. Erigeron annuus subsp. annuus : feuille caulinaire (* 1/3).


18. Erigeron annuus subsp. annuus : feuille basilaire (* 1/3).
19. Erigeron annuus subsp. septentrionalis : feuille caulinaire (x 1/3).
20. Erigeron annuus subsp. septentrionalis : feuille basilaire (X 1/3).
2) ; Senecio paludosus subsp. angustifolius : feuille (* 1/3).
22: Senecio ovatus : feuille (* 1/3).
25 Senecio hercynicus : feuille (* 1/3).
24. Senecio sarracenicus : feuille (* 1/3).
23 Senecio sylvaticus : feuille (* 1/3).
26. Senecio vernalis : feuille (* 1/3).
2. Senecio erucifolius : feuille (* 1/3).
28. Senecio jacobaea : feuille (* 1/3).
29. Senecio aquaticus subsp. aquaticus : feuille (* 1/3).

735
157. Asteraceae

Plantes vivaces, à souche épaisse, se brisant au collet lorsqu’on veut les ar-
TAChET iii sseessnessssrecessees 12
11 Tube de la corolle des fleurs tubulées à partie inf. étroite env. 2 fois aussi
longue que la partie sup. élargie. Feuilles sup. et moyennes à limbe gén.
ondulé, pennatifide (Fig. 26, p. 735)... 9. S. vernalis
Tube de la corolle des fleurs tubulées à partie inf. étroite env. de même lon-
gueur que la partie sup. élargie. Feuilles sup. et moyennes à limbe plus
ou moins plan, gén. pennatifide, rarement lobé-denté

12 Involucelle formé de petites bractées atteignant env. la 1/2 de l’involucre ;


celui-ci formé de bractées cotonneuses. Limbe foliaire pubescent-ara-
néeux à la face inf. (Fig. 27, p. 735). Akènes tous pubescents. Souche
fainpante, émettant des SHOlONS ss msn 11. $. erucifolius
Involucelle formé de petites bractées atteignant à peine le 1/4 inf. de l’in-
volucre ; celui-ci formé de bractées glabres. Limbe foliaire non ou à
peine pubescent-aranéeux à la face inf. Akènes gén. glabres, soit tous,
soit uniquement ceux du rang ext., rarement tous pubescents. Souche
courte, SAS SIOIONS annee ceennne msn
se uen 13
13 Akènes en majorité pubescents (à poils à peu près uniformément répartis), à
l’exception de ceux du rang ext., qui sont glabres, rarement tous pubes-
cents. Feuilles caulinaires à limbe pennatipartite, à segments sensible-
ment égaux entre eux ou le terminal un peu plus grand que les latéraux
(Fig. 28, p. 735). Feuilles basilaires gén. flétries au moment de la florai-
son. Tige gén. ramifiée seulement dans sa partie sup.
a 12. S. jacobaea
Akènes tous glabres ou ceux du centre du capitule éparsement pubescents (à
poils situés principalement sur les angles) et ceux du rang ext. glabres.
Feuilles caulinaires à limbe pennatipartite ou pennatifide, à segments
inégaux, le terminal beaucoup plus grand que les latéraux (Fig. 29, p.
735). Feuilles basilaires souvent encore présentes au moment de la flo-
raison. Tige souvent ramifiée dès sa partie moyenne ou inf.
snnensssrsseneen senc enndeesenecenennnennnneeemnnnennenenmennneneen ne nenenenens nes 13. S. aquaticus
OBS. — L’hybride Senecio squalidus * viscosus (S. Xlondinensis LOUSLEY) a été
observé dans le Mar., aux env. de Dunkerque. On a signalé au G.-D. de Luxembourg
et en Zélande S. vernalis * vulgaris [S. Xpseudovernalis (ZABEL) NYMAN; Syn. : S.
xweylii (VATKE) NYMAN]. D’autres hybrides pourraient exister dans le territoire de la
Flore, notamment S. sylvaticus *X viscosus (S. Xviscidulus SCHEELE). Voir enfin l’obs.
sous le n° 3 (Senecio ovatus).
1.— Senecio paludosus L. [Syn. : Jacobaea paludosa (L.) P. GAERTN., B. MEY. et SCHERB.].
(Séneçon des marais. Moeraskruiskruid. Sumpf-Greiskraut). — 60-180 cm. — Juin-
août. — Hémicrypt. ou Hél. — Roselières, bord des eaux. — Fluv. : AR ; Pic. or., Lorr.
(surtout occ.), Champ., Tert. par. : R ; F1, Camp., Brab. (surtout occ.), Mosan (surtout
vallée de la Meuse) : RR ; ailleurs : nul ou disparu. En régression dans le territoire de
la Flore. — Europe occ. et médiane, Asie occ. et sept.
OBS. — La plupart des individus rencontrés dans le territoire de la Flore corres-
pondent à la subsp. angustifolius HoLug (Syn. : var. subinteger Rouy) (Fig. 21, p. 735),
répandue dans le S et l’W de l’aire de l’espèce. Des exemplaires tendant vers la subsp.
paludosus ont cependant été observés, mais la valeur taxonomique des caractères dis-
criminants reste discutée.

736
157. Asteraceae

2.— S. sarracenicus L. (Syn. : S. fuviatilis WaALLR. ; $. salicetorum Gopr.). (Séneçon des


saussaies. Rivierkruiskruid. Fluss-Greiskraut). — 90-150 cm. — Juill.-sept. — Hé-
micrypt. ou Hél. — Saussaies riveraines, bord des eaux. — Brab. occ. (bassin de la
Dendre : peut-être anciennement introduit), Fluv. (surtout sept., aux Pays-Bas), Lorr.
or. (vallée de la Moselle) : RR ; ailleurs : parfois introduit. — Europe centr. et or., Asie
occ. et sept.

S. ovatus (P. GAERTN., B. MEY. et SCHERB.) WicLp. [Syn. : S. fuchsii C.C. GMEL. ;
S. nemorensis L. subsp. fuchsii (C.C. GMEeL.) CEsaTiI]. (Séneçon de Fuchs. Gewoon
schaduwkruiskruid. Fuchs-Greiskraut). — 60-150 cm. — Juill.-sept. — Hémicrypt.
— Bois clairs, coupes et lisières forestières, surtout sur des sols siliceux. — Ard., Eifel
centr. : C ; Brab. (sauf occ.), Mosan, Lorr. (surtout sept.) : AC-AR ; Tert. par. : AR;
Camp. (surtout mér.), Pic. or. : R-RR ; Boul. FI., Champ. : RR. — Europe médiane et
or. — Mellifère.
OBS. — Espèce variable, au sein de laquelle les deux sous-espèces suivantes ont
été reconnues :
— subsp. ovatus : Capitules à (4-)5(-6) fleurs ligulées et 8-15 fleurs tubulées. Pédicelles
plutôt robustes, longs de 10-25(-40) mm. Tige glabrescente ou à pubescence apprimée
éparse. — Sous-espèce occupant la majeure partie de l’aire de l’espèce, à l’exclusion
du SW ;
— subsp. alpestris (GAUDIN) HERBORG : Capitules à 2-3(-4) fleurs ligulées et 3-8(-10)
fleurs tubulées. Pédicelles grêles, longs de 5-15 mm. Tige pourvue de petits poils cré-
pus, au moins dans la partie inf. et moyenne. — Sous-espèce occupant la partie W et
SW de l’aire de l’espèce.
La limite de l’aire de ces deux sous-espèces passant au travers du territoire de
la Flore (avec une assez large zone de recouvrement), il semble que les populations
intermédiaires y soient fréquentes, mais la distribution exacte et la variabilité de ces
taxons sont à étudier. Le problème se complique encore par l’existence de plantes
intermédiaires (y compris par leur phénologie ?) entre Senecio ovatus et S. hercynicus,
qui s’identifient vraisemblablement à l’hybride S. Xherborgii C. JerFREY (Syn. : S. Xde-
cipiens HERBORG non BENOIST).
S. hercynicus HERBORG [Syn. : S. cacaliaster LAM. subsp. hercynicus (HERBORG) OBER-
PRIELER ; S$. nemorensis auct. non L. ; S. jacquinianus auct. non REICHENB.]. (Séneçon
du Harz. Veelbloemig schaduwkruiskruid. Harz-Greiskraut). — 60-130 cm. — Juin-
août. — Hémicrypt. — Bord des ruisseaux, bois humides, toujours sur des sols sili-
ceux. — Haute Ard. : AR ; Ard. or. : RR. — Europe centr., N des Balkans.
OBS. — Voir l’obs. sous le n° 3 (Senecio ovatus).
S. vulgaris L. (Séneçon vulgaire. Klein kruiskruid. Gewôhnliches Greiskraut). — 5-50
cm. — Janv.-déc. — Thér. — Cultures, jardins, terrains vagues, sites rudéralisés. — C.
— Europe, Asie, Afrique du Nord, Macaronésie. Devenu subcosmopolite des régions
tempérées. — Médicinal.
OBS. — La plante est assez variable. On peut distinguer notamment la f. radia-
tus HEGI (Syn. : var. hybernicus SYME), à capitules présentant quelques fleurs ligulées
atteignant 6 mm de longueur, et la f. liforalis MORTHIER, à limbe foliaire épais, presque
charnu, qui se rencontre dans les dunes maritimes.

S. viscosus L. (Séneçon visqueux. Kleverig kruiskruid. Klebriges Greiskraut). — 15-


50 cm. — Juin-oct. — Thér. — Cendrées, ballast des voies ferrées, coupes forestières,
friches, terrils, terrains vagues, pied des murs. — AC-AR. — Europe, Asie Mineure.

S. sylvaticus L. (Séneçon des bois. Boskruiskruid. Wald-Greiskraut). — 15-90(-140)


cm. — Juin-août. — Thér. — Coupes forestières, friches, terrils, surtout sur des sols
siliceux. — Camp., Ard., Eifel centr. : AC ; F1, Brab., Mosan, Lorr., Tert. par. : AR ;
ailleurs : RR. — Europe, Asie occ., Madère.

737
157. Asteraceae

8.— S. cineraria DC. [Syn. : Jacobaea maritima (L.) PELSER et MELUDEN ; Cineraria mari-
tima L. ; Senecio gibbosus (Guss.) DC. subsp. cineraria (DC.) PERUZZI, N.G. PASSAL.
et SOLDANO ; S. bicolor (WizLp.) Top. non Viv. subsp. cineraria (DC.) CHATER]. (Ci-
néraire maritime. Cineraria. Aschenpflanze, Cineraria). — 30-100 cm. — Juin-août.
— Cham. — Dunes, falaises maritimes, vieux murs, abords des habitations, terrains
vagues. — Mar. mér. : RR, naturalisé ; ailleurs : rarement subspontané. Cultivé pour
l’ornement dans les parcs et les jardins. — Région méditerranéenne occ. et centr. — [*]
9.— S. vernalis WaLpsT. et Kir. [Syn. : S. leucanthemifolius PoIRET var. vernalis (WaALDsT.
et KIT.) C. ALEXANDER]. (Séneçon printanier. Oostelijk kruiskruid. Frühlings-Greis-
kraut). — 10-50 cm. — Mai(-juill.). — Thér., rarement Hémicrypt. — Bord des routes,
terrils, déblais, cultures négligées, friches, ballast des voies ferrées. — Mosan (région
de Charleroi), Ard. (surtout Oesling), Lorr., Eifel centr. : R ; ailleurs : RR. — Europe
or., Asie occ. et centr. En voie de naturalisation vers l’W.
10.—$S. squalidus L. (Séneçon luisant. Glanzend kruiskruid. Glänzendes Greiskraut). —
20-40 cm. — Avr.-déc. — Thér., rarement Hémicrypt. — Bord des routes, dunes
rudéralisées, ballast des voies ferrées, terrains vagues. — Mar. (introduit d’abord
dans la région de Calais, mais présent aujourd’hui localement jusqu’au littoral belge,
ainsi qu'aux env. d'Anvers) : AC-R; Mosan (région de Charleroi) : RR, naturalisé ;
ailleurs : parfois adventice. — Sicile. Naturalisé en Grande-Bretagne.
OBS. — L'origine de cette espèce introduite au début du 18° siècle en Grande-
Bretagne a été longtemps méconnue. Elle relève d’un groupe très variable en Sicile, où
les auteurs ont reconnu 2 ou 3 espèces (ou taxons infraspécifiques). Senecio squalidus
représenterait un intermédiaire entre les 2 types les plus répandus sur l’Etna.
11.—S. erucifolius L. [Syn. : Jacobaea erucifolia (L.) P. GAERIN., B. MEv. et SCHERB.].
(Séneçon à feuilles de roquette. Viltig kruiskruid. Rankenblättriges Greiskraut). — 30-
120 cm. — Août-sept. — Hémicrypt. — Friches, prairies, bord des chemins, surtout
sur des marnes, des argiles et des schistes. — Mar., Boul., Pic., Fluv., Mosan (surtout
Fagne-Famenne), Lorr., Champ., Tert. par., Eifel centr. : AC; Brab., Ard. or. (Oes-
ling) : AR-R ; ailleurs : RR. — Europe (sauf N), Asie occ. et centr.
12.—$S. jacobaea L. (Syn. : Jacobaea vulgaris P. GAERTN.). (Séneçon jacobée. Jakobskruis-
kruid. Jakobs-Greiskraut). — 30-90 cm. — Juill.-oct. — Hémicrypt. — Bord des che-
mins, prairies et pelouses pâturées, dunes rudéralisées. — C-AC. — Europe, Asie occ.
— Médicinal. — Mellifère.
OBS. — 1.-— Cette plante toxique peut provoquer des empoisonnements graves
du bétail.
2. — On a observé dans les dunes du Mar. Senecio jacobaea L. subsp.
dunensis (DuM.) KADEREIT et P.D. SELL [Syn. : Jacobaea vulgaris P. GAERIN. subsp.
dunensis (DuM.) PELSER et MEUDEN], taxon distribué depuis le territoire de la Flore
(où il semble R) jusqu’à la Scandinavie, caractérisé par sa petite taille (max. 50 cm),
son inflorescence tomenteuse-arachnoïde, ses ligules absentes ou rudimentaires et ses
akènes tous pubescents. Des individus de la subsp. jacobaea à capitules dépourvus de
ligules (var. discoideus Wimm. et GRAB.) se rencontrent rarement dans les populations
de l’intérieur du territoire de la Flore, sans réunir les autres caractères plus ou moins
différentiels de la subsp. dunensis. Ces plantes devraient faire l’objet de nouvelles
recherches.
13.—S. aquaticus Hizz [Syn. : Jacobaea aquatica (HizL) P. GAERTN., B. MEY. et SCHERB.].
(Séneçon aquatique. Waterkruiskruid. Wasser-Greiskraut). — 30-120 cm. — Mai-août.
— Hémicrypt. — Prairies fauchées et pâturées, fraîches ou humides, surtout dans les
grandes vallées, plus rarement. friches et chemins forestiers, sur des sols frais à hu-
mides. — Mar. (polders), Fluv., Lorr. : AR; FE, Camp., Pic. (NW), Brab. (surtout
occ.), Mosan (surtout occ.), Tert. par. : R ; ailleurs : RR ou nul. — Europe occ. et
médiane.
OBS. — Plante variable. Deux sous-espèces semblent exister dans le territoire
de la Flore :

738
157. Asteraceae

Feuilles caulinaires très différentes des feuilles basilaires, à segments latéraux lancéo-
lés à linéaires, entiers ou presque entiers (Fig. 29, p. 735). Plante ne dépassant gén.
pas 50 cm de hauteur. Rameaux de l’inflorescence formant avec la tige principale
un angle d’env. 30°. Capitules d’env. (20-)25-30 mm de diam. — Sous-espèce la
plus répandue dans le territoire de la Flore …..................... a. subsp. aqguaticus
Feuilles caulinaires (au moins les inf. et les moyennes) peu différentes des feuilles
basilaires (celles-ci souvent flétries au moment de la floraison), à segments laté-
raux oblongs-spatulés, grossièrement dentés. Plante robuste, gén. de 60-120 cm
de hauteur. Rameaux de l’inflorescence formant avec la tige principale un angle
d’env. 40-50°. Capitules d’env. 12-22 mm de diam. — Sous-espèce à distribution
mal connue (seulement dans le S du territoire de la Flore ?)
senc nnererss b. subsp. erraticus (BERTOL.) TOURLET [Syn. : S. erraticus BERTOL. ;
S. aquaticus Hi subsp. barbareifolius (Wim. et GRAB.) A. PEDERSEN]
14.-S$. inaequidens DC. (Séneçon sud-africain. Bezemkruiskruid. Schmalblättriges Greis-
kraut). — 30-100 cm. — Juill.-janv. — Cham. herb. — Dunes rudéralisées, bord des
routes, ballast des voies ferrées, terrains vagues, terrils, éboulis de carrières, pelouses.
— C-R, naturalisé, en forte extension. — Afrique du Sud. Naturalisé en Europe mér. et
océ.
OBS. — A l’origine, cette espèce s’est principalement naturalisée dans le Mosan
or. (vallées de la Vesdre et de la Meuse liégeoise) et dans le Mar. (env. de Calais). Elle
s’est ensuite répandue (surtout à partir des années 80), se révélant souvent une mau-
vaise herbe très envahissante. Elle se rencontre aujourd’hui dans une grande partie du
territoire de la Flore, où sa progression se poursuit toujours.

43. Doronicum L. (Doronic. Voorjaarszonnebloem. Gemswurz)

1 Feuilles basilaires à limbe jamais cordé à la base, assez brusquement atténué


en pétiole. Rhizome portant des touffes très apparentes de poils soyeux.
Capitules gén. solitaires, rarement par 2-3, atteignant 40 mm de diam.
EE 1. Doronicum plantagineum
Feuilles basilaires à limbe cordé ou tronqué à la base, non ou très courtement
ANUS EN DÉMOS sssmennnreceennentenmeceeanenmemnetmemtseune 2
2 Feuilles basilaires à limbe cordé à la base, à sinus profond et très étroit, à
lobes basaux contigus ou presque contigus (caractères à observer avant
la floraison). Pétiole densément et long. velu. Capitules par (1-)2-6
(-15), de moins de 45 mm de diam. Feuilles caulinaires assez grandes.
Rhizome portant des touffes très apparentes de poils soyeux
dnesrnensneneesne esse eee neene seen neeeesneneeenneeneeeneeeeeeeeneene 2. D. pardalianches
Feuilles basilaires à limbe tronqué ou cordé à la base, à sinus largement
ouvert, à lobes basaux assez distants. Pétiole glabre ou velu. Capitules
atteignant ou dépassant 45 mm de diam. 3
3 Rhizome non épaissi en tubercule à la base des tiges aériennes, glabre ou
ne portant que de très petites touffes de poils soyeux. Capitules par 1-3.
Feuilles basilaires glabres ou glabrescentes, à limbe profondément cordé
à la base, à lobes basaux séparés de part et d’autre du pétiole par des
sinus profonds et arrondis. Plante haute de 20-50 cm .. 3. D. columnae
Rhizome épaissi en tubercule à la base des tiges aériennes, portant des
touffes très apparentes de poils soyeux. Feuilles basilaires à limbe fai-
blement cordé, tronqué ou arrondi à la base. Plantes atteignant 90 cm de
hauteur US iineeeeesereereereeeeeennss 4
157. Asteraceae

4 Feuilles basilaires à limbe obtus à arrondi au sommet, tronqué à arrondi à la


base, à dents peu proéminentes (moins de 2 mm) ou presque entier ….…
EP 4. D. xwilldenowii
Feuilles basilaires à limbe aigu au sommet, faiblement cordé ou tronqué à la
base, à dents proéminentes (gén. plus de 2 mm) 5. D. xexcelsum
1.— Doronicum plantagineum L. (Doronic à feuilles de plantain. Weegbreezonnebloem.
Wegerichblättrige Gemswurz). — 40-80 cm. — Avr.-mai. — Hémicrypt. — Bois frais,
haies. — Pic. mér., Tert. par. : RR, indigénat à étudier et même présence à confirmer.
— SW de l’Europe, jusque dans le N de la France. — *
2.-— D. pardalianches L. (Doronic à feuilles cordées. Hartbladzonnebloem. Kriechende
Gemswurz). — 30-90 cm. — Mai-juill. — Hémicrypt. — Bois frais, sur des sols
riches, haies, anciens parcs. — Brab. or., Mosan or., Lorr. mér., Eifel centr. : RR, d’in-
digénat probable (au moins dans une partie des stations) ; ailleurs : parfois subspontané
ou naturalisé. Cultivé pour l’ornement dans les parcs, rarement aujourd’hui. — Europe
occ., jusque dans le SE de l’Allemagne.
3.-— D. columnae TEN. (Syn. : D. cordatum auct. non LAM.). (Doronic glabre. Kale voor-
jaarszonnebloem. Herzblättrige Gemswurz). — 20-50 em. — Avr.-juin. — Hémicrypt.
— Cultivé pour l’ornement, parfois subspontané ou naturalisé : anciens parcs, abords
des jardins. — Montagnes du SE de l’Europe. — [*]
OBS. — Les plantes observées dans le territoire de la Flore sont gén. un peu
différentes de la majorité des populations naturelles de l’espèce, notamment par les
capitules par 2-3 (souvent solitaires dans l’aire d’indigénat) et la pilosité formée de
poils glanduleux courts accompagnés de quelques poils plus longs et non glanduleux
(ceux-ci absents dans ces populations spontanées). Peut-être s'agit-il d’hybrides d’ori-
gine horticole.
4, — D. *willdenowii (RouY) A.W. Hizz [Syn. : D. plantagineum L. var. willdenowii (RouY)
A.B. JacksoN]. (Doronic de Willdenow. Willdenows voorjaarszonnebloem. Willde-
nows Gemswurz). — 30-90 cm. — Mai-juill. — Hémicrypt. — Cultivé pour l’orne-
ment, parfois subspontané ou naturalisé : anciens parcs et jardins, bois frais. — Origine
probablement horticole. — [*]
OBS. — Ce taxon critique, décrit initialement de France centr., est aujourd’hui
interprété comme un hybride d’origine horticole, de formule incertaine, impliquant
Doronicum pardalianches, D. plantagineum et probablement d’autres espèces (peut-
être variables selon les cultivars), notamment D. austriacum JACQ.
5.— D. *excelsum (N.E. BRowN) STACE (Syn. : D. plantagineum L. var. excelsum NE.
Browx). (Doronic élevé. Hoge voorjaarszonnebloem. Hohe Gemswurz). — 30-90 cm.
— Mai-juill. — Hémicrypt. — Cultivé pour l’ornement, parfois subspontané ou natu-
ralisé : anciens parcs, abords des jardins. — Origine horticole. — [*]
OBS. — Hybride horticole fréquemment cultivé, probablement de formule Doro-
nicum columnae * pardalianches * plantagineum.

44. Calendula L. (Souci. Goudsbloem. Ringelblume)

Capitules de 2-5 cm de diam. Feuilles inf. à limbe élargi au sommet et obtus.


Fleurs gén. orange, rarement jaunes. Akènes ext. gén. fortement courbés.
Plante cultivée pour l’ornement, parfois subspontanée
enneenenenennnneneneeeennne ee eennee sense eeneee eee eeeneeeeenneee 1. Calendula officinalis

Capitules de 1-2 cm de diam. Feuilles toutes à limbe lancéolé, aigu. Fleurs


jaunes. Akènes ext. gén. droits ou faiblement courbés. Plante commensale
des cultures ou parfois adventice 2. C. arvensis

740
157. Asteraceae

1.— Calendula officinalis L. (Souci officinal. Tuingoudsbloem. Garten-Ringelblume). —


30-45 cm. — Mai-nov. — Thér. — Endroits rudéralisés, abords des jardins. Souvent
cultivé pour l’ornement dans les jardins. — R-RR, subspontané. — Origine incertaine :
région méditerranéenne (?). Devenu subcosmopolite. — Médicinal. — Mellifère. — [*]
2.-— C. arvensis L. (Souci des champs. Akkergoudsbloem. Acker-Ringelblume). — 10-30
cm. — Juin-nov. — Thér. — Vignobles, cultures sarclées, jardins, abords des villages.
— Lorr. or. (vallée de la Moselle), Champ., Tert. par. : RR ; ailleurs : parfois adventice.
— Europe mér., SW de l’Asie, Afrique du Nord, Macaronésie.

45, Echinops L. (Echinops. Kogeldistel. Kugeldistel)


1 Plante entièrement dépourvue de poils glanduleux. Bractées involucrales
ext. pliées dans leur partie sup., soudées entre elles env. jusqu’au milieu.
Inflorescence blanchâtre ou grisâtre 1. Echinops exaltatus
Limbe foliaire pourvu de poils glanduleux à la face sup. Bractées involu-
crales ext. droites ou faiblement pliées dans leur partie sup. (dans ce
cas, totalement dépourvues de poils glanduleux), libres entre elles ou
soudées. sculément à 14. ASS à. nsrncsnimssesennian
enr 2
2 Bractées involucrales ext. pourvues de nombreux poils glanduleux. Inflores-
cence blanchâtre ou grisâtre. (Fig. 15, p. 717)

Bractées involucrales ext. dépourvues de poils glanduleux. Inflorescence


bleuâtre sun 3. E. banaticus
1. — Echinops exaltatus SCHRAD. (Syn. : E. commutatus JURATZKA). (Echinops de Hongrie.
Stekelige kogeldistel. Drüsenlose Kugeldistel). — 60-200 cm. — Juill.-août. — Hémi-
ctrypt. — Cultivé pour l’ornement dans les jardins, parfois subspontané ou naturalisé :
pied des haies, bord des ruisseaux, prairies alluviales, friches, coupes forestières. —
Mosan, Ard. : RR, naturalisé ; ailleurs : parfois adventice ou subspontané. — SE de
l’Europe. — Mellifère. — [*]
2.-— Echinops sphaerocephalus L. (Echinops à tête ronde. Beklierde kogeldistel. Drüsige
Kugeldistel). — 60-200 cm. — Juill.-août. — Hémicrypt. — Cultivé pour l’ornement
dans les jardins, parfois subspontané ou naturalisé : berges des rivières, talus, friches.
— Lorr. or. : AR-R; Mosan or. (Allemagne), Eifel centr. : RR ; naturalisé ; ailleurs :
rarement adventice ou subspontané. — Europe mér. et centr., Asie occ. — Mellifère.
3.- E. banaticus ROCHEL ex SCHRAD. (Echinops du Banat. Blauwe kogeldistel. Banater
Kugeldistel). — 50-125 em. — Juill-août. — Hémicrypt. — Cultivé pour l’ornement
dans les jardins, parfois subspontané : abords des jardins, bord des chemins, friches. —
Mar., Brab., Mosan : RR ; à rechercher ailleurs. — Europe sud-or. — [*]

46. Carlina L.

Carlina vulgaris L. (Carline vulgaire. Driedistel. Golddistel). — 15-60(-70) cm. — Juill.-


sept. — Hémicrypt. bisannuel. — Pelouses, friches, dunes, éboulis fixés, terrils, ballast des
voies ferrées ; espèce calciphile. — Mar., Boul., Pic., Mosan, Lorr., Champ., Tert. par., Eifel
centr. : AC ; Brab. : AR-R ; ailleurs : RR, souvent introduit. — Europe, SW de l’Asie. —
Médicinal. — Mellifère. — (Fig. 16, p. 717).
OBS. — Certaines populations de Carlina vulgaris de l’E du territoire de la Flore, à
feuilles inf. allongées, à limbe plan, muni d’épines grêles et courtes, ont été rapportées avec
doute à la subsp. longifolia NYMaAN [Syn. : subsp. stricta (Rouy) DoMn ; subsp. intermedia
auct. non (SCHUR) HAYEK ; C. biebersteinii BERNH. ex HORNEM.|, mais leur assimilation à ce
taxon à aire continentale-montagnarde semble en définitive peu vraisemblable.

741
157 . Asteraceae

47. Arctium L. (Bardane. Kit. Klette)


REM. — II convient d’étudier des plantes à floraison suffisamment avancée, de noter
sur le vif le port général (voir la clé ci-après), le diam. des capitules (diam. total, y compris
la partie étalée des bractées involucrales) et le caractère plein ou fistuleux du pétiole des
feuilles basilaires (une coupe transversale de celui-ci ou un dessin correspondant sera utile-
ment joint à l’échantillon d’herbier).
1 Capitules à involucre fortement aranéeux, couvert d’un duvet floconneux,
de 20-25(-30) mm de diam., ouverts à maturité, disposés en corymbe.
Bractées involucrales de deux sortes : les ext. crochues au sommet, les
int. obtuses ou tronquées au sommet, surmontées d’une pointe sétacée.
Corolle pourvue de glandes sur la surface ext. de la gorge (forte loupe !).
Feuilles basilaires à pétiole rempli de moelle

Capitules à involucre glabre ou plus ou moins aranéeux, sans duvet flocon-


neux, contractés ou plus ou moins ouverts à maturité, disposés en co-
rymbe, en grappe ou en panicule. Toutes les bractées involucrales sen-
siblement de même forme, étroitement lancéolées-subulées, la plupart
terminées en crochet. Corolle dépourvue de glandes. Feuilles basilaires
à pétiole plein ou plus ou moins fistuleux ......................................... 2
Inflorescence : un corymbe. Capitules long. pédonculés, de 35-40 mm de
diam., ouverts à maturité, à involucre glabre. Partie sup. élargie de la
corolle nettement plus courte que la partie inf. tubuleuse. Feuilles basi-
laires à limbe approximativement aussi long que large et à pétiole plein.
Akènes longs d’env. 6-7 mm 2. A. lappa
Inflorescence : une grappe ou une panicule. Capitules sessiles ou plus ou
moins long. pédonculés, de 15-35 mm de diam., contractés ou ouverts
à maturité, à involucre glabre ou plus ou moins aranéeux. Partie sup.
élargie de la corolle env. de même longueur que la partie inf. tubuleuse.
Feuilles basilaires à limbe plus long que large et à pétiole plus ou moins
HSDIOUR rnessememencnunensaeunenmnseneseneenennemenenenenpnsee 5
Plante à rameaux longs, étalés et arqués-pendants, portant une grappe de
groupes de capitules brièvement pédonculés (pédoncules longs de 3 cm
au max.), espacés. Capitules de 30-35 mm de diam., ouverts à maturité,
à involucre glabre ou exceptionnellement un peu aranéeux. Feuilles ba-
silaires à limbe de 40-70 % plus long que large. Akènes longs de 8-11
MM einen 3. A. nemorosum
Plantes à rameaux assez courts, plus ou moins dressés. Capitules de 15-30
mm de diam., contractés ou plus ou moins ouverts à maturité, à invo-
lucre glabre ou plus ou moins aranéeux. Feuilles basilaires à limbe env.
50 % plus long que large. Akènes longs de 5-7 mm 4, A. minus
OBS. — Divers hybrides, plus ou moins fertiles, ont été observés dans le territoire
de la Flore. L’un d’eux, Arctium lappa * minus subsp. minus [À. Xnothum (RuxM.)
Weiss nsubsp. nothum], semble notamment bien fixé (en particulier sur les digues du
Mar. sept. et aux env. d'Anvers); il présente les caractères suivants, intermédiaires
entre ceux des parents : inflorescence mixte (corymbe + grappe), feuilles à limbe env.
20-30 % plus long que large, diam. des capitules : 25-30 mm. Ont été signalés égale-
ment : À. lappa * minus subsp. pubens [A. Xnothum (Ruxm.) Weiss nsubsp. debrayi
(SENAY) LAMBINON ; Sy : À. Xdebrayi SENAY], À. lappa * nemorosum (4. Xscanicum
Rouy), À. lappa * tomentosum |A. *Xambiguum (CELAK.) NYMAN], À. minus subsp. mi-

742
157. Asteraceae

nus X tomentosum [A. Xmixtum (SIMONK.) NYMAN nsubsp. mixtum], À. minus subsp.
pubens * nemorosum |A. *maasii (M. SCHULZE) Rouy nsubsp. ?], À. minus subsp. pu-
bens * tomentosum [A. Xmixtum (SIMoNk.) NyYMAN nsubsp. bretonii (RouY) LAMBINON ;
Syn. : À. Xbretonii RouY] et À. nemorosum * tomentosum (4. X*neumanii RouY).
1. — Arctium tomentosum Mizz. [Syn. : Lappa tomentosa (Mic) LaM.]. (Bardane tomen-
teuse. Donzige klit. Filzige Klette). — 50-100 cm. — Juill.-sept. — Hémicrypt. ros.
bisannuel. — Bord des chemins, terrains vagues, berges des cours d’eau ; espèce nitro-
phile. — Lorr., Champ. Tert. par. : AC ; Pic. or., Brab. (localement AC sur craie dans
le Hainaut), Mosan : R-RR ; ailleurs : parfois adventice. — Europe médiane, Asie occ.
2.— A. lappa L. [Syn. : À. majus (GAERTN.) BERNH. ; Lappa major GAERIN. ; L. officinalis
ALL.]. (Grande bardane. Grote klit. Grosse Klette). — 80-160 cm. — Juill.-août. —
Hémierypt. ros. bisannuel. — Bord des chemins, berges des cours d’eau, clairières fo-
restières, terrains vagues frais ; espèce nitrophile. — Lorr., Champ., Tert. par. : C-AC :
Mar., Boul., Pic., Brab., Mosan : AR ; F1., Camp., Ard., Eifel centr. : R-RR. — Europe
et Asie tempérées. — Médicinal. — Mellifère.
3. — A. nemorosum Les. [Syn. : Lappa nemorosa (LEJ.) KÔRN. ex GRIEWANK]. (Bardane des
bois. Bosklit. Hain-Klette). — 100-200(-250) cm. — Août. — Hémicrypt. ros. bisan-
nuel. — Coupes et lisières forestières, clairières, de préférence sur des sols calcarifères.
— Pic., Brab., Mosan : AC-AR ; Boul., Lorr. (surtout sept.), Tert. par. : AR ; ailleurs :
RR ou nul. — Europe médiane.
4.— A. minus (Hizz) BERNH. (Syn. : Lappa minor HizL). (Petite bardane. Gewone klit.
Kleine Klette). — 50-120 cm.— Juill.-sept. — Hémicrypt. ros. bisannuel. — Bord des
chemins, terrains vagues, coupes forestières, dunes rudéralisées ; espèce nitrophile. —
Mellifère. — Deux sous-espèces, dont la valeur est contestée par certains auteurs et
qui sont reliées par des intermédiaires, d’origine probablement hybride ou hybridogène
[nsubsp. batavum (ARÈNES) LAMBINON] : leur distribution dans le territoire de la Flore
est à réétudier :
Capitules de 15-22 mm de diam., nettement contractés à maturité, brièvement pédon-
culés ou presque sessiles. Involucre glabre ou un peu aranéeux. Plante d’un vert
franc; souvent teinté derougeñtre: seems a. SUbsp. minus
Capitules de 20-30 mm de diam., plus ou moins ouverts à maturité, à pédoncules as-
sez longs, atteignant 12(-15) cm. Involucre nettement aranéeux (mais non flocon-
neux). Plante d’un vert grisâtre ou jaunâtre b. subsp. pubens
a. subsp. minus. — AC-AR, sauf F1, Camp. et Ard.: R-RR. Distribution mal
connue. — Europe, SW de l’Asie, Afrique du Nord, Madère.
b. subsp. pubens (BA8B.) P. Four. (Syn. : 4. pubens BaB.). — C-AC, sauf Ard. : R.
Distribution mal connue. — Europe médiane, Asie tempérée.

48. Carduus L. (Chardon. Distel. Distel)

1 Capitules d’env. 8 mm de diam., subcylindriques, plus longs que larges, se


détachant à maturité. Tige ailée-épineuse sur toute sa longueur. Corolle
DOME ma cases 1. Carduus tenuiflorus
Capitules d’au moins 1 cm de diam., ovoïdes, subglobuleux ou hémisphé-
riques, aussi longs que larges ou à peine plus longs que larges, ne se
détachant pas à maturité. Corolle gén. rouge, rarement blanche 2
2 Capitules de 2-4 cm de diam., fortement penchés au sommet d’un rameau
non ailé. Bractées moyennes de l’involucre larges à la base, gén. pliées
et rabattues-arquées au-dessous du milieu, nettement rétrécies au niveau
ÉD DIT annees mens cm 2. C. nutans

743
157. Asteraceae

Capitules de 1-3 cm de diam., au sommet d’un rameau très souvent ailé-épi-


neux sur toute sa longueur. Bractées moyennes de l’involucre linéaires
ou linéaires-lancéolées, droites ou pliées-arquées, mais jamais rétrécies
au niveau du pli (groupe de C. CriSpus) 3
3 Aïles de la tige et lobes terminaux du limbe foliaire munis d’épines attei-
gnant (5-)7 mm de longueur; face inf. du limbe presque glabre, gén.
pourvue de poils multicellulaires épars sur les nervures. Capitules
gén. solitaires au sommet des rameaux, rarement par 2 ou 3 ; bractées
moyennes de l’involucre pourvues d’une nervure médiane saillante sur
toute la longueur. Corolle longue de 16-18 mm. Pappus long de 11-13
DOM sa ans au nanas 3. C. acanthoides
Ailes de la tige et lobes terminaux du limbe foliaire munis d’épines attei-
gnant au max. 3(-5) mm de longueur; face inf. du limbe éparsement
pubescente à aranéeuse, pourvue de poils multicellulaires accompagnés
de poils unicellulaires. Capitules gén. agglomérés par 3-5 au sommet des
rameaux, rarement solitaires ; bractées moyennes de l’involucre pour-
vues d’une nervure médiane saillante seulement dans les 2/3 sup. env.
Corolle longue de 12-15 mm. Pappus long de 8-12 mm

OBS. — 1.-Adventice: Carduus vivariensis Jorp. [Syn.: C. nigrescens ViLL.


subsp. vivariensis (JORD.) BONNIER et LAYENS].
2.— On a observé les hybrides suivants dans le territoire de la Flore :
Carduus acanthoides * crispus (C. xleptocephalus PETERM.) et C. crispus *X nutans
(C. xstangii BUEK; Syn. : C. xpolyacanthos SCHLEICH. ex HEGETSCHW. et HEER non
SCHREB.; C. Xdubius auct. an BALB. ?).
Carduus tenuiflorus CurT. (Chardon à petits capitules. Tengere distel. Dünnkopf-Dis-
tel). — 15-100 cm. — Juin-août. — Thér. ou Hémicrypt. bisannuel. — Dunes rudéra-
lisées, terrains vagues, talus, bord des chemins. — Mar. : AR-R ; Boul. Pic., Champ,
Tert. par. : RR et inconstant ; ailleurs : parfois adventice. — SW de l’Europe, Afrique
du Nord, Macaronésie. — Mellifère.
C. nutans L. (Chardon penché. Knikkende distel. Nickende Distel). — 30-160 cm. —
Juin-sept. — Hémicrypt. bisannuel. — Friches, pelouses pâturées, bord des chemins,
digues, dunes rudéralisées, surtout sur des sols calcarifères. — Lorr., Champ., Tert.
par. : C ; Mar. (à l’W de Nieuport et Zélande), Pic., Eifel centr. : AC ; Fluv., Mosan :
AR ; Brab. (sur craie), Ard. or. : R ; ailleurs : RR. — Europe, Asie tempérée, Afrique
du Nord. — Mellifère.
OBS. — Trois sous-espèces ont été signalées jadis dans le territoire de la Flore.
Ces données restent toutefois incertaines et seule la subsp. nutans semble y être pré-
sente actuellement (au moins à l’état indigène). Elle se caractérise par des capitules
de 2-4 cm de diam. et des bractées involucrales larges de 1,5-3 mm ; les autres taxons
mentionnés dans le territoire de la Flore, sans doute à tort ou comme adventices dis-
parues depuis longtemps, présentent des capitules larges de 4-8 cm et des bractées
involucrales larges de 3-8 mm.
C. acanthoides L. (Chardon faux acanthe. Langstekelige distel. Weg-Distel). — 30-
130 cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. bisannuel. — Bord des chemins, sites rudéralisés,
berges des rivières et des canaux, coupes forestières. — RR ; distribution à étudier :
surtout (ou exclusivement, sauf à l’état adventice ?) dans l’E du territoire de la Flore.
— Europe (sauf SW et N), Asie Mineure. — * ? [* ?]
OBS. — La distinction de Carduus acanthoides par rapport à C. crispus subsp.
multiflorus (voir clé ci-dessus et obs. sous 4. C. crispus, p. 745) est souvent difficile.
Les caractères diagnostiques indiqués dans cette clé ne permettent pas toujours de sé-
parer clairement les deux taxons. L’hybridation entre ceux-ci (ou plutôt l’existence

744
157. Asteraceae

de populations hybridogènes ?) est peut-être plus fréquente qu’il n’apparaît, ce qui


expliquerait éventuellement la variabilité du groupe ; celui-ci mérite de toutes façons
de nouvelles observations.
4. — C. crispus L. (Chardon crépu. Kruldistel. Krause Distel). — 30-130 cm. — Juin-sept.
— Hémicrypt. bisannuel. — Bord des chemins, terrains vagues, berges des rivières
et des canaux, coupes forestières. — C-AC, sauf F1, Camp. et Ard. : R. — Mellifère.
OBS. — Deux sous-espèces dans le territoire de la Flore :
Ailes de la tige pourvues de grands lobes triangulaires, dont les épines prolongent des
nervures bien distinctes jusqu’à la tige. Feuilles caulinaires moyennes à limbe
pennatifide à pennatipartite, à segments terminés par une épine atteignant 3(-5)
mm de longueur ; face inf. verte, éparsement pubescente …. a. subsp. multiflorus
Ailes de la tige pourvues de grosses dents, dont les épines prolongent des nervures
distinctes seulement, à la face inf., dans la partie de l’aile la plus proche de la base
des épines. Feuilles caulinaires moyennes à limbe pennatilobé à pennatifide, à
segments terminés par une épine atteignant au max. 2(-3) mm de longueur ; face
inf. plus ou moins pubescente-aranéeuse b. subsp. crispus
a. subsp. multiflorus (GAUDIN) GREMLI (Syn.: subsp. occidentalis CHASSAGNE et
ARÈNES ex ARÈNES). — Sous-espèce répandue dans le territoire de la Flore. —
Europe occ. et nord-occ.
b. subsp. crispus. — Sous-espèce présente surtout dans l’E du territoire de la Flore
(et seulement adventice vers l’W ?). — Europe mér., centr. et or., Asie occ.

49. Cirsium Mir. (Cirse. Vederdistel. Kratzdistel)


1 Fleurs gén. blanc jaunâtre ou jaunâtres, très rarement pourpres. Capitules
gén. entourés de feuilles larges. Limbe foliaire vert pâle ou vert jaunâtre,
glabre ou presque glabre, non décurrent sur la tige
ee ocean 1. Cirsium oleraceum
Fleurs jamais jaunâtres, mais pourpres, rouges, roses, très rarement blanches.
Capitules non entourés de feuilles. Limbe foliaire jamais vert pâle …. 2
2 Limbe foliaire à face sup. rude, terne, hérissée de petites épines ou de poils
QUES SÙ CDR. corner ennemies 3
Limbe foliaire à face sup. lisse, brillante, glabre ou velue, jamais hérissée de
petites épines ou de poils durs et épineux ............................................ 4
3 Feuilles décurrentes sur la tige ; face inf. du limbe verte ou parfois blan-
châtre-aranéeuse, rarement tomenteuse. Capitules ovoïdes, de 3-5 cm de
diam., faiblement aranéeux ou non aranéeux. Fleurs gén. pourpre clair,
rarement blanches. Bractées de l’involucre insensiblement atténuées en
PONS AL SOMMMNÉE en cm nie mnmmnsmto 2. C. vulgare
Feuilles non décurrentes sur la tige ; face inf. du limbe blanche-tomenteuse.
Capitules subsphériques, de 4-7 cm de diam., souvent fortement ara-
néeux. Fleurs pourpre violacé. Bractées de l’involucre souvent un peu
élargies en spatule au sommet et brusquement mucronées
enesnneseeeenas de maner enter en en aRes 3. C. eriophorum
4 Tige le plus souvent très courte, presque nulle, portant un seul capitule et
prenant naissance au milieu d’une rosette formée par de nombreuses
feuilles basilaires fortement épineuses ; rarement, tige atteignant 25 cm
de hauteur, portant 1-4 capitules et 2-3 feuilles très courtes

745
157. Asteraceae

Tige haute de 20-200 cm, portant un ou plusieurs capitules; soit pas de


rosette de feuilles basilaires fortement épineuses, soit une rosette de
feuilles basilaires épineuses, mais alors tige haute de plus de 25 cm … 5
Feuilles caulinaires inf. décurrentes, les sup. décurrentes ou non. Plantes vi-
VAR on DISAMANR les en nsmemmamememe aus 6
Feuilles caulinaires non ou à peine décurrentes. Plantes vivaces pe
Capitules sessiles (ou presque) et agglomérés. Feuilles caulinaires décur-
rentes sur la tige, qui est rendue ainsi fortement ailée-épineuse. Limbe
foliaire lobé à pennatifide. Plante bisannuelle 9. C. palustre
Capitules solitaires ou portés par de longs pédoncules. Feuilles caulinaires
inf. décurrentes, les sup. non décurrentes ou presque absentes, la tige
non ou faiblement ailée-épineuse. Limbe foliaire denté. Plante vivace
_ 5. C. canum
Capitules sessiles, agglomérés par 2-8. Limbe foliaire à face inf. vert pâle
RE EN EN A D TRE MERE 10. C. rivulare
Capitules pédonculés, solitaires, par 2 ou disposés en panicule corymbi-
FOrME inner 8
Capitules plus ou moins nombreux, réunis en panicule corymbiforme. Plante
dioïque. Feuilles caulinaires nombreuses 11. C. arvense
Capitules solitaires ou rarement par 2. Plantes à fleurs gén. hermaphrodites
(parfois fleurs exclusivement femelles, par suite de l’avortement des éta-
MINES) su... 9
Feuilles caulinaires nombreuses, à limbe en cœur à la base et embrassant
largement la tige par deux oreillettes arrondies, entier, denté ou rarement
incisé, très long. atténué en pointe aiguë au sommet ; face inf. tomen-
teuse-blanchâtre. Capitules de 3,5-5 cm de diam.
Lnsessnsssssesessee esse eeseeeenseesnseeseneeeessneseseneesseeeesneses 6. C. heterophyllum
Feuilles caulinaires peu nombreuses (2-5) et se localisant dans la partie inf.
de la tige, à limbe rétréci à la base et sans oreillettes ou faiblement em-
brassant avec des oreillettes courtes, sinué à pennatipartite, non long.
atténué au sommet ; face inf. verte ou blanchâtre. Capitules de (1,5-)2-3
cm de diam. 0er 10
10 Limbe foliaire à face inf. blanchâtre. Bractées de l’involucre très étroites et
très aiguës. Racines cylindriques 7. C. dissectum
Limbe foliaire à face inf. vert pâle. Bractées de l’involucre plus larges,
ovales-lancéolées et subobtuses. Racines renflées en fuseau
ER 8. C. tuberosum
OBS. — Les espèces du genre Cirsium s’hybrident facilement entre elles. On a
observé les hybrides suivants dans le territoire de la Flore : C. acaule * oleraceum [C.
xrigens (AIT.) WaLLr.], C. acaule * tuberosum (C. xmedium AL. ; Syn. : C. xzizia-
num Kocu), C. arvense * oleraceum (C. Xreichenbachianum M. Lorne), C. arvense
x vulgare (C. *pulchrum E.G. Camus), C. dissectum * oleraceum, C. dissectum *
palustre [C. Xforsteri (Smrrx) Lou. ; Syn. : C. Xspurium DELASTRE], C. eriophorum *
vulgare (C. Xgerhardtii ScHuLrz-Brr.), C. oleraceum * palustre (C. Xhybridum KocH),
C. oleraceum * tuberosum (C. Xbraunii F.W. ScauLrz), C. palustre * tuberosum (C.
xsemidecurrens RicHT.), C. palustre * rivulare (C. Xsubalpinum GaAuDIN) et C. palustre
x vulgare (C. xsubspinuligerum PETERM.).

746
157. Asteraceae

1, = Cirsium oleraceum (L.) Scor. (Cirse maraîcher. Moesdistel. Kohl-Kratzdistel). — 60-


150 cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. — Prairies fraîches ou humides, fossés, aulnaies
marécageuses, bord des eaux. — Boul. Pic., Brab., Lorr., Tert. par., Eifel centr. : AC ;
Champ. : AR ; Mar, F1. Camp., Mosan : R ; Ard. : RR. — Europe médiane, Sibérie.
— Mellifère.
C. vulgare (Savr) TEN. [Syn. : C. lanceolatum (L.) Scop.]. (Cirse commun. Speerdis-
tel. Gewôhnliche Kratzdistel). — 40-120(-170) cm. — Juill.-août. — Hémicrypt. ros.
bisannuel. — Bord des chemins, friches, endroits rudéralisés, prairies surpâturées. —
C-AC. — Europe, Asie occ., Afrique du Nord, Amérique du Nord. Devenant subcos-
mopolite des régions tempérées. — Mellifère.
C. eriophorum (L.) Scor. (Cirse laineux. Wollige distel. Wollkopfige Kratzdistel). —
60-120 cm. — Juill.-août. — Hémicrypt. ros. bisannuel. — Bord des chemins, friches,
pelouses rudéralisées, sur des sols calcarifères. — Boul., Pic., Lorr., Champ., Tert.
par. : AC ; Mar. (surtout mér.) : R ; Brab. occ., Ard. : RR. — Europe occ. et médiane.
— Mellifère.
OBS. — Deux variétés dans le territoire de la Flore :
Bractées de l’involucre non ou à peine élargies vers le sommet. — Variété très rare
dans le territoire de la Flore a. var. eriophorum
Bractées de l’involucre élargies sous le sommet en spatule brusquement mucronée. —
Variété la plus répandue dans le territoire de la Flore
ASSISES RE ERA TL TEEN b. var. platyonychinum WALLR.
C. acaule Scor. [Syn. : C. acaulon (L.) Scop.]. (Cirse acaule. Aarddistel. Stengellose
Kratzdistel). — 3-10(-25) cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. ros. — Pelouses, friches,
sur des sols calcarifères. — Pic., Lorr., Champ. : C ; Boul., Mosan, Tert. par., Eifel
centr. : AC-AR ; Mar., Brab. (surtout sur craie) : R. — Europe occ. et médiane.
OBS. — A côté de la f. acaule, à tige nulle ou très courte, on rencontre la f. caules-
cens REICHENB. à tige haute de 5-25 cm, de valeur taxonomique douteuse.
C. canum (L.) Az. (Cirse grisâtre. Grijze vederdistel. Graue Kratzdistel). — 30-100
cm. — Juill.-sept. — Géoph. rhiz. — Bord des chemins, friches. — Lorr. : RR, natura-
lisé aux env. de Metz depuis 1963. — Europe centr. et or. — *
C. heterophyllum (L.) Hizz [Syn. : C. helenioides auct. non (L.) Hi]. (Cirse hété-
rophylle. Ongelijkbladige distel. Verschiedenblättrige Kratzdistel). — 45-120 cm. —
Juill.-août. — Hémicrypt. — Prairies fraîches ou humides. — Brab., Ard. : jadis RR,
naturalisé, probablement disparu. — Europe (montagnes dans la partie S et moyenne),
Sibérie. — [*] Ÿ ?
C. dissectum (L.) Hizz [Syn. : C. anglicum (Lam.) DC. ; C. pratense (Hups.) DRUCE].
(Cirse anglais. Spaanse ruiter. Englische Kratzdistel). — 20-50(-80) cm. — Juin-juill.
— Hémicrypt. — Prairies fraîches ou humides, non amendées (la plante ne résistant
pas à l’apport d’engrais chimiques). — Tert. par. : R ; Mar. mér., FI., Camp., Pic. mér.,
Brab. (surtout occ.), Ard. occ., Lorr., Champ. : RR. En forte régression, voire en voie
de disparition dans le territoire de la Flore. — Europe occ., jusqu’en Allemagne vers le
N. — Mellifère.
C. tuberosum (L.) ALL. [Syn. : C. bulbosum (Lam.) DC.]. (Cirse tubéreux. Knoldistel.
Knollige Kratzdistel). — 30-80 cm. — Juin-août. — Géoph. bulb. — Prairies fraîches
ou humides, non amendées. — Lorr., Champ., Eifel centr. : R ; Mosan (Marche-en-Fa-
menne, Mariembourg), Tert. par. : RR ou peut-être disparu. En voie de disparition dans
le territoire de la Flore. — Europe centro-occ. et centr. — Mellifère.
C. palustre (L.) Scor. (Cirse des marais. Kale jonker. Sumpf-Kratzdistel). — 60-200
cm.— Juin-oct. — Hémicrypt. ros. bisannuel. — Prairies, coupes forestières, bord des
chemins, sur des sols humides ou frais. — C-AC.— Europe, Asie médiane, Afrique du
Nord. — Mellifère.

747
157. Asteraceae

10.—C. rivulare (JACQ.) ALL. [Syn. : C. salisburgense (Wizp.) G. Do]. (Cirse des ruis-
seaux. Oeverdistel. Bach-Kratzdistel). — 30-120 cm. — Juin-juill. — Hémicrypt. —
Prairies humides, fossés. — Camp. or. : RR, naturalisé. — Europe centr. — [*]
11.-C. arvense (L.) Scor. (Cirse des champs. Akkerdistel. Acker-Kratzdistel). — 40-100
cm. — Juin-sept. — Géoph. rhiz. — Bord des chemins, prairies pâturées, friches, sites
rudéralisés, moissons, cultures. — C-AC. — Zones tempérée et froide de l’hémisphère
boréal. Devenant subcosmopolite des régions tempérées. — Mellifère.
OBS. — Espèce très variable, le limbe foliaire pouvant être entier à pennatifide
et sa face inf. pouvant être glabre à tomenteuse-blanchâtre. On peut distinguer trois
variétés:
a. Limbe foliaire à face inf. couverte d’un feutrage blanc grisâtre
a a. var. vestitum WiMM. et GRAB.
Limbe foliaire à face inf. verte, glabre ou presque glabre b
b. Limbe foliaire souple, plan, peu épineux sur les bords
b. var. arvense (Syn. : var. mite WimM. et GRAB.)
Limbe foliaire plus ou moins rigide, ondulé, fortement épineux
Dre enr ennenennnnneeennnesneeennennennesneeneneennenees c. var. horridum WimM. et GRAB.

50. Silybum ADANS.


Silybum marianum (L.) GAERIN. (Chardon Marie. Mariadistel. Mariendistel). — 40-120
cm. — Juill.-sept. — Hémicrypt. bisannuel. — Endroits rudéralisés, abords des villages.
— Mar. Lorr., Champ., Tert. par. : R ; Mosan : RR ; ailleurs : parfois adventice., — Europe
mér., SW de l’Asie, Afrique du Nord, Macaronésie. Naturalisé en Europe médiane. Limite
N d’indigénat incertaine. — Médicinal. — Mellifère.

51. Onopordum L.
Onopordum acanthium L. (Syn.: Onopordon acanthium auct.). (Onoporde acanthe.
Wegdistel. Eselsdistel). — 60-250 cm. — Juill.-oct. — Hémicrypt. bisannuel. — Bord des
chemins, dunes rudéralisées, terrains vagues, abords des villages. — Pic. (surtout mér. et
or.), Lorr., Champ., Tert. par. : AR; Mar, Brab. : R ; ailleurs : RR, souvent introduit, ou
nul. Cultivé pour l’ornement dans les jardins ; parfois subspontané. — Europe mér., SW
de l’Asie. Naturalisé en Europe médiane. Limite NW d’indigénat incertaine. — Mellifère.
OBS. — Adventice ou subspontané : Onopordum macracanthum SCHOUSSB.

52. Serratula L.

Serratula tinctoria L. (Serratule des teinturiers. Zaagblad. Färber-Scharte). — 30-80 cm.


— Juin-sept. — Hémicrypt. — Prairies fraîches non amendées, friches, pelouses, plus ra-
rement bois, lisières et coupes forestières thermophiles. — Mosan, Lorr. : R ; F1, Camp,
Brab., Ard., Tert. par. : RR; ailleurs : nul ou probablement disparu. En forte raréfaction
dans le territoire de la Flore. — Europe, Asie occ., Afrique du Nord.
OBS. — Espèce très variable en ce qui concerne la découpure du limbe foliaire ; chez
certaines feuilles, celui-ci est parfois indivis.

53. Centaurea L. (Centaurée. Centaurie. Flockenblume)


REM. — Sauf indication contraire, les caractères des appendices des bractées se rap-
portent aux bractées moyennes de l’involucre.
1 Appendice des bractées de l’involucre terminé en une pointe piquante lon-
gue de 10-18(-25) mm, égalant gén. au moins le diam. de l’involucre,

748
157. Asteraceae

accompagnée de 4-6 pointes latérales plus petites, parfois très courtes

Appendice des bractées de l’involucre non terminé en pointe piquante ou


terminé par une ou plusieurs pointes longues de 3 mm au max., bien plus
courtes que le dam. de lINNOÎERS ssvmnmeemrenvenersannmemmssaus 3
Fleurs jaunes. Plante tomenteuse-blanchâtre, à feuilles long. décurrentes ….
I 1. Centaurea solstitialis
Fleurs gén. purpurines ou roses, rarement blanches. Plante pubescente-ara-
néeuse, à feuilles non décurrentes 2. C. calcitrapa
Fleurs bleues ou parfois roses ou blanches. Fleurs périphériques étalées,
beaucoup plus grandes que les centrales. Appendice des bractées de l’in-
volucre décurrent, formant une bordure sur une partie de sa longueur …

Fleurs purpurines ou parfois blanches. Fleurs périphériques dressées à éta-


lées, env. égales aux fleurs centrales ou plus longues que celles-ci. Ap-
pendice des bractées de l’involucre décurrent ou non décurrent 5
Plante vivace, stolonifère. Limbe foliaire large (jusqu’à 4 cm), décurrent sur
Ki tige. fivoluere d'env. 1,5 6m dé dia, scies 3. C. montana
Plante annuelle, non stolonifère. Limbe foliaire étroit (jusqu’à 0,5 cm), non
décurrent sur la tige. Involucre d’env. 1 cm de diam. 4. C. cyanus
Appendice des bractées de l’involucre décurrent, formant une bordure
étroite sur une partie de sa longueur. Limbe foliaire le plus souvent pen-
natipartite à pennatiséqué, à segments nombreux, rarement entier, denté
OU IObé eee 6
Appendice des bractées de l’involucre non décurrent, nettement séparé de
la bractée (qu’il peut parfois cacher) (Fig. 30 à 32, p. 751). Limbe fo-
liaire entier à pennatifide mais, dans ce dernier cas, à segments peu nom-
breux 0 eee 7
Capitules de 0,5-1 cm de diam. Bractées de l’involucre pourvues de nervures
longitudinales saillantes ; appendice terminé par un mucron court, fai-
DICONL DIQUONS ramener 5. C. stoebe
Capitules de 1,5-2,5 cm de diam. Bractées de l’involucre sans nervures lon-
gitudinales ou avec des nervures peu saillantes ; appendice non terminé
En HUCTON DAQUANT srcecemmemesmssveneaEEnaennenx 6. C. scabiosa
Appendice des bractées de l’involucre un peu corné, bordé de 3-5 petites
épines jaunâtres, divergeant en éventail, la médiane longue de 1,5-3 mm,
les latérales gén. plus petites. Limbe foliaire rude, muni au bord de pe-
LiLES CALIOSITES COIMÉSS rrncsmenne emmener 7. C. aspera
Appendice des bractées de l’involucre non corné, indivis, lacinié ou frangé,
mais alors à franges pennées et non épineuses. Limbe foliaire non ou peu
rude, dépourvu de callosités cornées 8. C. jacea
OBS. — Adventices : Centaurea diluta Air., C. hyalolepis Borss. (Syn. : C. pal-
lescens auct. non DELILE), C. melitensis L., C. pectinata L. et C. Xpsammogena GÂYER
(C. diffusa LaM. * stoebe).

749
157 . Asteraceae

1. — Centaurea solstitialis L. (Centaurée du solstice. Zomercentaurie. Sommer-Flocken-


blume). — 20-90 cm. — Juill.-sept. — Thér. — Prairies artificielles, terrains vagues,
cultures (surtout de luzerne). — RR, adventice. — Europe mér., SW de l’Asie, Afrique
du Nord. Naturalisé en Europe centr. — Mellifère. — [*]
C. calcitrapa L. (Centaurée chausse-trape. Kalketrip. Stern-Flockenblume). — 15-60
cm. — Juill.-sept. — Hémicrypt. bisannuel. — Friches, pelouses et prairies pâturées,
bord des chemins, surtout sur des sols calcarifères et alluviaux. — Lorr., Champ., Tert.
par. : R ; Mar. mér., Brab. or. (sur craie), Mosan : RR ; ailleurs : nul, disparu ou parfois
adventice. En forte régression dans le territoire de la Flore. — Europe mér. et sud-
centr., Asie Mineure, Afrique du Nord, Macaronésie. Naturalisé en Europe médiane.
Limite N d’indigénat incertaine.

C. montana L. [Syn. : Cvanus montanus (L.) Hi]. (Centaurée des montagnes. Berg-
centaurie. Berg-Flockenblume). — 20-60 cm. — Mai-sept. — Hémicrypt. — Bois,
sur des colluvions et des alluvions, prairies, lisières et coupes forestières. — Ard.,
Eifel centr. : AR ; Mosan, Lorr. mér. : RR ; ailleurs : parfois subspontané. Cultivé pour
l’ornement dans les jardins. — Montagnes d'Europe médiane. — Mellifère.

C. cyanus L. (Syn. : Cyanus segetum HizL). (Centaurée bleuet. Korenbloem. Korn-


blume).— 20-80(-100) cm. — Juin-août. — Thér. — Moissons, décombres aux abords
des villages. — Camp. : AR-R ; F1, Mosan, Ard., Champ. : R ; ailleurs : RR. En forte
régression dans le territoire de la Flore. — Région méditerranéenne or. Devenu subcos-
mopolite des régions tempérées. — Mellifère.
OBS. — Centaurea cyanus est parfois cultivé pour l’ornement dans les jardins,
mais aussi introduit dans des jachères « fleuries », voire en bordure de moissons. Il
s’agit gén. de cultivars plus ou moins différents des plantes sauvages (coloration diver-
sifiée des fleurs, fleurs « doubles »,.…..).

C. stoebe L. [Syn. : C. rhenana BoREAU ; C. maculosa LAM. subsp. rhenana (BOREAU)


GucLer]. (Centaurée du Rhin. Rijncentaurie. Rispen-Flockenblume). — 20-90 cm. —
Juill.-oct. — Hémicrypt. — Bord des chemins, friches, ballast des voies ferrées. —
Lorr. or. : RR ; ailleurs : parfois adventice. — Europe centr. et sud-or. — * [*]
C. scabiosa L. (Centaurée scabieuse. Grote centaurie. Skabiosen-Flockenblume).
— 30-100 cm. — Juin-oct. — Hémicrypt. — Pelouses, prairies, bord des chemins,
friches, parfois moissons et dunes fixées, surtout sur des sols calcarifères, ballast des
voies ferrées, terrils. — Pic., Lorr., Champ., Tert. par. : C ; Boul., Eifel centr. : AC ;
Mosan : AC-AR ; Mar, Brab., Ard. or. : R-RR ; ailleurs : parfois adventice. — Europe
(sauf N), Asie occ. — Mellifère.
C. aspera L. (Centaurée rude. Ruwe centaurie. Rauhe Flockenblume). — 20-70 cm.
— Juin-oct. — Hémicrypt. gén. bisannuel. — Pelouses sèches, terrains vagues, ballast
des voies ferrées, lisières forestières, bord des chemins. — Mar. (env. de Dunkerque),
Champ., Tert. par. : RR, naturalisé ; ailleurs : parfois adventice. — SW de l’Europe,
jusqu'aux îles Anglo-normandes vers le N. Parfois naturalisé plus au N. — [*]

C. jacea L. (Centaurée jacée. Knoopkruid. Wiesen-Flockenblume). — 20-120 cm. —


Juin-oct. — Hémicrypt. — Mellifère. — Groupe difficile, comprenant des populations
différant par leur morphologie, leur phénologie, leur écologie et leur nombre chromo-
somique. Certaines, apparemment localisées en Ard., sont à 2n = 22 et relèvent de la
subsp. nigra ; les autres, beaucoup plus diversifiées, sont à 2n = 44 et peuvent corres-
pondre à toutes les sous-espèces citées ci-après (y compris à la subsp. nigra), l'hybri-
dation semble fréquente entre ces taxons, au moins les tétraploïdes. Certains auteurs
n’admettent qu’une seule espèce, renonçant à reconnaître des taxons infraspécifiques ;
d’autres distinguent une dizaine d’espèces, reliées par des intermédiaires. Une solution
de compromis a été adoptée ici, consistant à diviser Centaurea jacea en plusieurs sous-
espèces, le plus souvent — mais pas toujours — bien caractérisées ; quelques variétés ont
en outre été distinguées : certaines populations correspondent bien à ces taxons, mais

750
157. Asteraceae III

30. Centaurea jacea subsp. jacea : bractée moyenne de l’involucre (* 1).


3E Centaurea jacea subsp. nigra : bractée moyenne de l’involucre (* 1).
32: Centaurea jacea subsp. decipiens var. microptilon : bractée moyenne de
l’involucre (* 1).
33. Ga jacea subsp. nigra : akène surmonté d’un pappus très distinct
X

34. Centaurea jacea subsp. grandiflora: akènes, l’un dépourvu de pappus,


l’autre surmonté d’un pappus faiblement développé (* 3).
35, Leontodon hispidus subsp. hyoseroides var. pseudocrispus : feuille (*< 1/3).
36. Leontodon hispidus subsp. hispidus var. hispidus : feuille (* 1/3).
37. Podospermum laciniatum : akène, porté par un pied creux (* 1,5).
38. Lactuca virosa : akène (* 3).
39: Lactuca serriola : akène (* 3).
40. Crepis sancta subsp. nemausensis : akène du centre du capitule (* 4).
41. ED sancta Subsp. nemausensis : akène de la périphérie du capitule
x

42. Crepis capillaris : akène (X 3).


43. Crepis biennis : akène (* 3).

751
157. Asteraceae

les intermédiaires sont ici plus fréquents. Ce système n’en reste pas moins provisoire ;
des recherches complémentaires à ce sujet demeurent souhaïtables (*).
a. Appendice des bractées moyennes de l’involucre soit non divisé, soit lacinié de
façon irrégulière, ne présentant jamais de franges régulières (Fig. 30, p. 751).
Pappus gén. absent. Fleurs ext. gén. rayonnantes b
Appendice des bractées moyennes de l’involucre découpé en franges régulières,
un peu à la manière des dents d’un peigne (Fig. 31 et 32, p. 751). Pappus
absent ou présent. Fleurs ext. rayonnantes ou non c
b. Limbe foliaire elliptique. Plante verte, courtement velue, peu ramifiée, gén. seu-
lement à partir de la mi-hauteur de la tige, à rameaux peu feuillés. Floraison
estivale. (Fig. 30, p. 751)... a. subsp. jacea
Limbe foliaire linéaire à linéaire-oblong. Plante vert grisâtre, pourvue de poils
souples et allongés, au moins pour une partie d’entre eux, souvent ramifiée
dès la base, à rameaux très feuillés. Floraison automnale … d. subsp. fimbalii
c. Pappus très distinct (Fig. 33, p. 751). Fleurs ext. non rayonnantes. Bractées
moyennes de l’involucre profondément découpées en longues dents de
PEISNE essieu d
Pappus nul ou faiblement développé (Fig. 34, p. 751). Fleurs ext. rayonnantes ou
non. Bractées moyennes de l’involucre découpées profondément ou non en
dents de peigne si innirrrnennnnnns e
d. Appendices recouvrant presque totalement les bractées voisines, tous dressés-ap-
pliqués (Fig. 31, p. 751). Capitules petits à moyens, ovoïdes ou subsphé-
riques, à appendice des bractées brun à noir, au moins dans sa partie centr.
Feuilles sup. à limbe oblong à oblong-lancéolé e. subsp. nigra
Appendices laissant plus ou moins à découvert les bractées de l’involucre, les inf.
étalés, les moyens et les sup. dressés-appliqués. Capitules petits, ovoïdes, à
appendice des bractées brun. Feuilles sup. à limbe étroitement lancéolé ….…
ES EE ED D PR A f. subsp. debeauxii
e. Appendices des bractées de l’involucre petits, effilés, tous ou presque tous éta-
lés ou même réfléchis, laissant plus ou moins à découvert les bractées elles-
mêmes (Fig. 32, p. 751). Limbe foliaire lancéolé, Plante très ramifiée. Fleurs
EXT. NOR TAVONNAMIÉS sara c. subsp. decipiens var. microptilon
Appendices des bractées de l’involucre plus grands, tous ou presque tous dressés-
appliqués, recouvrant presque totalement les bractées elles-mêmes. Limbe
foliaire elliptique à lancéolé-linéaire. Fleurs ext. rayonnantes ou non f
f. Limbe foliaire large, elliptique à ovale-elliptique. Capitules subsphériques, assez
grands. Pappus nul ou rudimentaire (les deux types souvent présents dans le
même capitule) (Fig. 34, p. 751). Plante verte, courtement velue. Floraison
CSÉLVALÉ ssrssrrremrenrennmenneneun
un ineniéiensennnenrnninreraite b. subsp. grandiflora
Limbe foliaire étroitement lancéolé à linéaire. Capitules ovoïdes, assez petits à
moyens. Pappus nul. Plante vert grisâtre, pourvue de poils souples et allon-
gés, au moins pour une partie d’entre eux. Floraison automnale
RON POTERIE NET URSESEEEE c. subsp. decipiens
OBS. — Adventice : Centaurea jacea L. subsp. nigrescens (WiLLD.) CELAK.
(Syn. : C. nigrescens WILLD.), qui pourrait se rencontrer à l’état naturalisé en
Lorr. or. et dans l’Eifel centr. ; ce taxon présente une combinaison de caractères

(*) L'étude de ces Centaurea s’adressera de préférence à des populations, plutôt qu’à
des individus isolés. L'identification des échantillons se fera nécessairement par comparai-
son avec des collections de référence.

752
157. Asteraceae

qui permet de l’identifier assez aisément: feuilles à limbe large, les sup. plus ou
moins amplexicaules; capitules petits (involucre d’au max. 12 mm de diam.);
appendices des bractées moyennes de l’involucre constitués d’une partie centrale
triangulaire et de franges égalant ou dépassant de peu la largeur de celle-ci, lais-
sant plus ou moins à découvert les bractées sous-jacentes ; fleurs ext. gén. rayon-
nantes ; pappus nul ou faiblement développé.
subsp. jacea. — 30-60 cm. — Juin-août. — Prairies fraîches, bord des chemins,
friches, terrils. — Ard. or., Lorr. (surtout or.) : AR ; Fluv., Mosan or., Eifel centr. :
R ; ailleurs : RR, gén. introduit, ou nul. — Europe, Asie occ.
subsp. grandiflora (GAUDIN) ScHÜBL. et MARTENS [Syn. : subsp. pratensis (KocH)
CELAK. ; C. debeauxii Gopr. et GREN. subsp. fhuillieri DosrAL ; C. thuillieri (Dos-
TÂL) J. DUvVIGNEAUD et LAMBINON; C. pratensis THUILL. non SALISB.]. — 20-90
cm. — Juin-août. — Prairies, chemins herbeux, friches. — C-AC. De loin la sous-
espèce la plus fréquente dans le territoire de la Flore. — Europe occ.
OBS. — Cette sous-espèce est particulièrement variable : présence ou non de
fleurs rayonnantes, akènes à pappus nul ou plus ou moins développé (éventuelle-
ment dans le même capitule) (Fig. 34, p. 751)... ; ce caractère témoigne peut-être
d’une origine hybridogène impliquant la subsp. nigra. Des intermédiaires avec
la subsp. jacea se rencontrent parfois, surtout dans l’E du territoire de la Flore.
subsp. decipiens (THuic.) CELAK. (Syn. : C. decipiens THUILL.; C. serotina Bo-
REAU). — 20-100 cm. — Août-oct. — Prairies sèches, pelouses, friches, landes,
chemins secs. — Mosan, Lorr., Champ. Eifel centr. : AC-AR ; Boul., Pic., Brab.
(surtout sur craie) : R ; ailleurs : probablement RR ou nul. — Europe occ.
OBS. — Certains auteurs distinguent à côté de la subsp. decipiens une subsp.
microptilon (Gopr.) Doun, à appendices des bractées tous ou presque tous étalés
à réfléchis, laissant plus ou moins à découvert les bractées elles-mêmes (alors que,
en principe, chez la subsp. decipiens, seules les bractées inf. sont plus ou moins
étalées et les bractées moyennes et sup. plus couvrantes); vu la variabilité de ces
caractères, il semble préférable de séparer au mieux ces taxons au rang variétal:
subsp. decipiens var. decipiens (THUILL.) BRIQ. et var. microptilon (Gopr.) BRiQ.
On veillera à ne pas confondre ce dernier taxon avec la subsp. debeauxii, qui
présente notamment des akènes à pappus plus développé. Ce caractère des ap-
pendices laissant plus ou moins à découvert les bractées s’observe parfois chez
d’autres taxons, en particulier chez la subsp. grandiflora ; de telles plantes ont
parfois été rapportées, sans doute à tort, à la subsp. macroptilon (BoRBAS) HAYEK.
Voir enfin l’obs. sous la sous-espèce suivante.
subsp. timbalii (MARTRIN-Donos) Br.-BL. [Syn. : C. timbalii MARTRN-DoNos; C.
vinyalsii SENNEN subsp. approximata (RouY) DosTäL; C. approximata GREN. ex
F.W. Scxuzrz; C. jacea subsp. vinyalsii (SENNEN) O. Bords, NUET et PANAREDA
var. approximata (RouY) HAYEK ; C. amara auct. non L. ; C. angustifolia auct. non
Mi. p.p.]. — 20-90 cm. — Août-oct. — Prairies sèches, pelouses et friches, sur-
tout sur des sols calcarifères. — Lorr., Champ., Tert. par. : AC ; Mosan, Eïifel centr. :
AR ; Fluv. : R ; ailleurs : probablement RR ou nul. — Europe occ. et centro-occ.
OBS. — Plante proche de la subsp. decipiens par le port, la phénologie et
l’habitat, mais à bractées de l’involucre en principe très différentes. On trouve par-
fois, dans une même population, des individus correspondant à l’une et à l’autre
de ces sous-espèces, ainsi que des intermédiaires. L’aire partiellement différente
de ces taxons (la subsp. fimbalii manque apparemment dans l’W du territoire de la
Flore) les a fait maintenir ici, au moins provisoirement, au rang de sous-espèces.
subsp. nigra (L.) BoNNIER et LAYENS [Syn. : C. nigra L.; C. nigra L. subsp. ne-
moralis (Jorp.) GREMLI; C. debeauxii Gobr. et GREN. subsp. nemoralis (JORD.)
DosräL ; C. nemoralis Jorp.]. — 30-100 cm. — Juin-oct. — Lisières et coupes
forestières, prairies, gén. sur des sols siliceux, digues. — Ard. : AR ; Eifel centr. :
R ; ailleurs : R-RR. — Europe occ. et médiane.

193
157. Asteraceae

OBS. — Comme noté ci-avant, on connaît en Ard. des populations diploïdes


de ce taxon, qui ne s’hybrident guère avec la subsp. grandiflora avec laquelle elles
croissent. Des plantes morphologiquement très semblables, mais tétraploïdes,
existent ailleurs dans le territoire de la Flore. La distinction d’une var. nigra (L.)
BRiQ., plante haute de 60 cm au max., peu rameuse, à capitules subsphériques et à
bractées à dents brun sombre à noires, et d’une var. nemoralis (Jorp.) BriQ. et Ca-
VILLIER, atteignant 100 cm, souvent plus rameuse, à capitules ovoïdes et à bractées
à dents brunes, se heurte à la difficulté de l’existence de fréquents intermédiaires.
La var. nemoralis fait la transition vers la subsp. debeauxii.
f. subsp. debeauxii (Gopr. et GREN.) Doun [Syn. : C. debeauxii Gopr. et GREN.; C.
nigra L. subsp. debeauxii (Gopr. et GREN.) GUGLER]. — 30-100 cm. — Juin-oct.
— Dunes, taillis, pelouses, talus. — Mar. (surtout mér.), Boul., Pic., Tert. par. : R ?
Données partiellement à confirmer. — SW de l’Europe ; limite sept. mal connue.
#9
OBS. — Plante particulièrement critique dans le territoire de la Flore, un
peu intermédiaire entre la subsp. decipiens (surtout var. microptilon) et la subsp.
nigra (dont elle possède les akènes gén. munis d’un pappus, mais celui-ci gén.
plus réduit que chez cette dernière sous-espèce). Certains auteurs considèrent par
ailleurs les subsp. debeauxii et grandiflora comme des taxons proches. Seules des
plantes du SW du territoire de la Flore ont été identifiées comme appartenant à la
subsp. debeauxii, ce qui est cohérent avec l’aire générale de celle-ci ; elles méri-
tent toutefois de nouvelles recherches.

54, Carthamus L. (Carthame. Saffloer. Saflor)


Tige glabre. Limbe foliaire denté ou presque entier. Fleurs gén. jaune orangé à
rouge orangé. Akènes gén. dépourvus d’aigrette

Tige velue-cotonneuse. Limbe foliaire lobé à pennatiséqué. Fleurs jaunes.


Akènes surmontés d’une aigrette fauve 2. C. lanatus
1.— Carthamus tinctorius L. (Carthame des teinturiers. Saffloer. Färber-Saflor). — 10-60
cm. — Juill.-oct. — Thér. — Sites rudéralisés. — R-RR, adventice. — Inconnu à l’état
spontané : originaire du SW de l’Asie ? Naturalisé dans diverses régions tempérées
chaudes et subtropicales. — Mellifère. — [*]
2.-— C. lanatus L. [Syn. : Kentrophyllum lanatum (L.) DC.]. (Carthame laineux. Wollige
saffloer. Wolliger Saflor). — 20-60 cm. — Juill.-oct. — Thér. — Friches sur cal-
caire, endroits rudéralisés. — Tert. par. : RR ; jadis dans le Pic. mér. et en Lorr. mér. ;
ailleurs : parfois adventice. — Europe mér., Asie occ. et centr., Afrique du Nord, Ma-
caronésie. — * [*]

55. Cichorium L.

Cichorium intybus L. (Chicorée sauvage. Wilde cichorei. Gewôhnliche Wegwarte, wilde


Zichorie). — 15-100 cm. — Juill.-oct. — Hémicrypt. — Talus, bord des chemins, friches,
digues, prairies, surtout sur des sols calcarifères. — Lorr., Champ., Tert. par. : C ; Pic.,
Fluv., Mosan : AC ; Mar., Brab. (surtout or.), Eifel centr. : AR; ailleurs : R-RR, souvent
d’indigénat douteux. — Europe, Asie occ., Afrique du Nord. Devenant subcosmopolite
(surtout régions tempérées). — Médicinal. — Mellifère.
OBS. — 1.- On cultive pour sa racine Cichorium intybus L. var. sativum BISCHOFF
[Syn. : subsp. sativum (BisCHOFF) JANCHEN] (Chicorée. Cichorei. Wurzel-Zichorie) et pour
ses feuilles C. intybus L. var. foliosum HEGt [Syn. : subsp. fo/iosum (HEGT) JANCHEN] (Chico-
rée rouge ; chicorée blonde ; chicorée amère ou barbe-de-capucin ; chicorée de Bruxelles,
chicon, witlof, appelée endive en France. Brussels lof, witloof, witlof. Salat-Zichorie). Ces

754
157. Asteraceae

plantes peuvent parfois s’observer échappées de culture ; elles se distinguent du taxon in-
digène (var. intybus) par leurs feuilles glabres ou presque, à limbe peu découpé et plus ou
moins charnu.
2. — On cultive comme légume dans les jardins Cichorium endivia L. subsp.
endivia Var. crispum LAM. (Chicorée endive, chicorée frisée. Krulandijvie. Schlitzblättrige
Endivie) et C. endivia L. subsp. endivia var. latifolium Lam. (Chicorée scarole ou esca-
role. Breedbladige andijvie. Breitblättrige Endivie) ; cette sous-espèce s’observe rarement
à l’état subspontané.
3. - Adventice : Cichorium endivia L. subsp. pumilum (JAcQ.) BaLL [Syn. :
subsp. divaricatum (ScHous.) P.D. SELL ; C. divaricatum ScHouss. ; C. pumilum JACQ.].

56. Lapsana L.
Lapsana communis L. (Syn. : Lampsana communis auct.). (Lampsane commune. Ak-
kerkool. Rainkohl). — Bord des chemins, coupes forestières, abords des villages, terrains
vagues, cultures. — Deux sous-espèces dans le territoire de la Flore :
Diam. des capitules épanouis : 1,5-2 cm. Involucre long de 6-8 mm. Fleurs ligulées jaune
pâle, étalées obliquement. Limbe des feuilles inf. à segment terminal plutôt arrondi et
gén. denté, à segments latéraux petits et espacés a. Subsp. communis
Diam. des capitules épanouis : 2-3 cm. Involucre long de 8-9 mm. Fleurs ligulées jaune
vif, étalées horizontalement. Limbe des feuilles inf. à segment terminal triangulaire ou
losangique et peu denté, à segments latéraux grands et rapprochés
dre nnnernenneneneenenn ere enennenennennnrnnneeennennneenneeeneeneneeeneeenenene b. subsp. intermedia
a. subsp. communis. — 20-100(-130) cm. — Juin-sept. — Thér. — C-AC. — Europe,
Asie occ., Afrique du Nord, Macaronésie.
b. subsp. intermedia (Bies.) HAYEK (Syn. : L. intermedia BreB.). — (30-)60-200 cm. —
Juin-nov. — Thér. ou Hémicrypt. — Lorr. sept. (G.-D. de Luxembourg) : RR, natura-
lisé. — SE de l’Europe, SW de l’Asie., — [*]

57. Arnoseris GAERTN.

Arnoseris minima (L.) SCHWEIGG. et KÔRTE (Syn. : À. pusilla GAERIN.). (Arnoséris. Ko-
rensla. Lämmersalat). — 6-30 cm. — Juin-sept. — Thér. — Cultures, bord des chemins,
surtout sur des sols siliceux. — F1., Camp., Lorr., Tert. par. : RR ou peut-être disparu de
certains de ces districts ; ailleurs : disparu ou nul. En voie de disparition dans le territoire de
la Flore. — Europe occ. et centr.

58. Hypochaeris L. (Porcelle. Biggenkruid. Ferkelkraut)


1 Soies de l’aigrette disposées sur un seul rang, toutes plumeuses. Tige forte-
ment velue. Capitules de 3-4 cm de diam. Limbe foliaire souvent taché
de brun violacé 1. Hypochaeris maculata
Soies de l’aigrette disposées sur 2 rangs, les ext. denticulées, plus courtes
que les int. plumeuses. Tige glabre ou faiblement velue. Limbe foliaire
non tAChÉ iii 2
2 Akènes du centre du capitule avec un bec, les autres sans bec. Capitules de
1,5-2,5 cm de diam. Ligules dépassant peu l’involucre. Plante annuelle,
à limbe foliaire mince et glabre, parfois cilié 2. H. glabra
Tous les akènes prolongés en un bec. Capitules de 2,5-4 cm de diam. Ligules
dépassant nettement l’involucre. Plante vivace, à limbe foliaire épais et
RO 2 ne 3. H. radicata

155
157 . Asteraceae

1. - Hypochaeris maculata L. (Porcelle tachée. Gevlekt biggenkruid. Geflecktes Fer-


kelkraut). — 20-60 cm. — Juin-juill. — Hémicrypt. ros. — Prairies sèches, landes her-
beuses. — Ard. or. (Oesling et Haute Ard.), Eifel centr. : RR. — Europe (sauf S), Sibérie.
OBS. — Hypochaeris maculata croît parfois en compagnie d’Arnica montana. À
l’état stérile, 1l se distingue de cette espèce par ses feuilles basilaires à limbe à dents
aiguës et espacées (chez Arnica montana, feuilles basilaires à limbe entier).
H. glabra L. (Porcelle glabre. Glad biggenkruid. Kahles Ferkelkraut). — 7-30 cm. —
Juin-sept. — Thér. — Landes, pelouses, friches, champs, dunes, souvent sur des sols
sablonneux. — Mar. (surtout mér.) : R ; FL, Camp., Brab., Lorr. : RR ou disparu. En
voie de raréfaction dans le territoire de la Flore. — Europe, Asie Mineure, Afrique du
Nord, Macaronésie.
H. radicata L. (Porcelle enracinée. Gewoon biggenkruid. Gewôhnliches Ferkelkraut).
— 15-60 cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. ros. — Prairies, pelouses, dunes, friches,
surtout sur des sols siliceux. — C-AC, sauf Champ. : AR. — Europe, Asie Mineure,
Afrique du Nord, Macaronésie. — Mellifère.
OBS. — Plante très variable. On a parfois distingué les deux sous-espèces sui-
vantes, dont la valeur taxonomique et la distribution devraient être étudiées :
Capitules longs de 13-16 mm. Akènes longs de 3-4 mm. Plante assez basse
A a. subsp. ericetorum V. SOEST
Capitules longs de 15-25 mm. Akènes longs de 5-6 mm. Plante plus élevée
nrnneneeerneeonnennennenennnenonnen een emmener een mens nen een ennnnee es b. subsp. radicata

59. Leontodon L. (Léontodon. Leeuwentand. Lôwenzahn)


Akènes du pourtour du capitule munis d’une petite couronne dentée, les int.
surmontés d’une aigrette de soies. Tige non ramifiée, ne portant qu’un
seul capitule. Fleurs ext. marquées de rouge verdâtre ou violacé en des-
sous. Plante à poils simples ou bifurqués au sommet
Dnneenen een een nnr ere enseenenenrneneeenneeeneeeneene 1. Leontodon saxatilis
Akènes tous surmontés d’une aigrette de soies. Tige ramifiée ou non rami-
FRS snmmsaennnnennmensecrnonsnsnenenanne neurone 2
Tige ramifiée, portant 2 ou plusieurs capitules. Capitules dressés avant la
floraison, à fleurs ext. marquées de rouge en dessous. Aigrette à soies
toutes égales entre elles et plumeuses. Plante à poils simples
Amen dr Re. En 2. L. autumnalis
Tige simple, ne portant qu’un seul capitule. Capitules penchés avant la flo-
raison, à fleurs ext. non marquées de rouge en dessous. Aigrette à soies
ext. denticulées et plus courtes que les int. plumeuses. Plante glabre ou à
poils ramifiés 3. L. hispidus
Leontodon saxatilis LAM. [Syn. : Thrincia hirta ROTH; Leontodon nudicaulis (L.)
Banks ex SCHINZ et R. KELLER subsp. faraxacoides (VizL.) SCHINZ et THELL. ; L. taraxa-
coides (Vizz.) MÉRAT non Hopre et HorsCH.]. (Thrincie. Kleine leeuwentand. Nic-
kender Lôwenzahn). — 5-25 cm. — Juin-oct. — Hémicrypt. ros. — Dunes, prairies,
pelouses, friches, landes herbeuses, surtout sur des sols filtrants. — Mar. : C ; Camp. :
AC-AR ; ailleurs : AR-R, sauf Ard. et Eifel centr. : RR. — Europe (sauf N), Afrique du
Nord. — Mellifère.
L. autumnalis L. (Léontodon d'automne. Vertakte leeuwentand. Herbst-Lôwenzahn).
— 10-45 cm. — Juin-oct. — Hémicrypt. ros. — Prairies fraîches ou humides, friches,
coupes forestières, chemins herbeux, plus rarement pelouses sur des sols secs. —
C-AC. — Europe, Asie médiane. — Mellifère.
OBS. — Plante très variable.

756
157. Asteraceae

3. L. hispidus L. — 15-40 cm. — Juin-oct. — Hémicrypt. ros. — Mellifère. — Deux


sous-espèces dans le territoire de la Flore, gén. bien distinctes, la seconde à distribution
et écologie très limitées, l’une et l’autre variables en ce qui concerne l’indument ; la clé
suivante permettra de distinguer ces taxons infraspécifiques :
a. Limbe foliaire denté à lobé, à segment terminal largement oblong, ovale-triangu-
laire ou ovale-lancéolé (Fig. 36, p. 751) a. subsp. hispidus b
Limbe foliaire profondément pennatifide, à segments latéraux étroits, triangu-
laires-lancéolés et à segment terminal peu différent des latéraux (Fig. 35, p.
FSI) ere b subsp. hyoseroïides d
Feuilles glabres. Involucre glabre ou presque glabre var. glabratus
Feuilles hérissées de longs poils (Fig. 36, p. 751) G
Involucre à:poils longs ss var. hispidus
Imvoluére presque £lAbrS: seen var. decipiens
Feuilles et involucre glabres ou presque glabres var. hyoseroides

subsp. hispidus. (Léontodon hispide. Ruige leeuwentand. Rauher Lôwenzahn).


— Pelouses, prairies sèches, déblais de carrières, surtout sur des sols calcarifères.
— Europe, Asie occ., Afrique du Nord.
— var. glabratus (KocH) BiscHorr [Syn. : L. hispidus L. var. hastilis (L.) CRÉPIN].
— Mosan, Lorr., Champ., Tert. par. : AC-AR ; ailleurs : RR ou nul ;
— var. hispidus. — Pic. mér. et occ., Brab. (surtout centr. et or.), Mosan, Lorr.,
Champ., Tert. par., Eifel centr. : AC ; ailleurs : AR-R, sauf F1. : RR ;
— var. decipiens LAWALRÉE. — Mosan, Ard., Lorr., Tert. par. : RR. Peut-être mé-
connu.
subsp. hyoseroides (WELw. ex REICHENS.) J. Murk (Syn. : L. hyoseroides WELw.
ex REICHENB.). (Léontodon des éboulis. Puinleeuwentand. Schutthalden-Lôwen-
zahn). — Eboulis calcaires ou crayeux. — Lorr. mér. (Côte de Meuse), Champ. :
RR. — Montagnes d’Europe centr. — * — Les deux variétés distinguées croissent
souvent dans la même station :
— var. hyoseroides (WELW. ex REICHENB.) BISCHOFF ;
— var. pseudocrispus SCHULTZ-Bir. ex BiscHorr [Syn.: L. hyoseroides WELw.
ex REICHENS. var. pseudocrispus (SCHULTZ-Brr. ex BisCHorF) J. DUVIGNEAUD ; L.
pseudocrispus ScHuLrz-Br. ex BISCHOFF; L. hispidus L. subsp. pseudocrispus
(ScxuLrz-Br. ex BiscHorF) J. MURR].
OBS. — La subsp. hyoseroides est gén. bien distincte de la subsp. hispidus, mais
il existe néanmoins, surtout dans des habitats secondaires (déblais de carrières,.….…), des
individus intermédiaires entre ces taxons.

60. Picris L. (Picris. Bitterkruid. Bitterkraut)

Bractées ext. de l’involucre étroites, étalées ou réfléchies, plus courtes que les
bractées int. Akènes munis d’un bec très court ….….. 1. Picris hieracioides

Bractées ext. de l’involucre très larges, ovales et cordées à la base, dissimulant


les bractées int. Akènes munis d’un bec env. aussi long qu’eux
.. — 2. P. echioides

757
157. Asteraceae

1. Picris hieracioides L. (Picris fausse épervière. Echt bitterkruid. Gewôhnliches Bit-


terkraut). — 30-90(-120) cm. — Juill.-oct. — Hémicrypt. — Pelouses, friches, coupes
forestières, surtout sur des sols calcarifères, bord des chemins, terrils, ballast des voies
ferrées. — C-AC, sauf F1., Camp. et Ard. : AR-R. — Europe, Asie tempérée. Devenant
subcosmopolite des régions tempérées. — Mellifère.
2.- P. echioides L. [Syn. : Helminthotheca echioides (L.) Hozus ; Helminthia echioides
(L.) Juss.). (Picris fausse vipérine. Dubbelkelk. Natterkopf-Bitterkraut). — 30-120 cm.
— Juill.-sept. — Thér. ou Hémicrypt. bisannuel. — Cultures (notamment de luzerne),
friches, bord des chemins, digues. — Mar., Boul. : AC ;Pic. : AR ; Brab. (surtout occ.),
Lorr. or., Champ., Tert. par. : R ; ailleurs : RR ou nul. — Europe mér., SW de l’Asie,
Afrique du Nord, Macaronésie. Limite N d’indigénat incertaine, Devenant subcosmo-
polite (surtout régions tempérées).

61. Tragopogon L. (Salsifis. Morgenster. Bocksbart)

1 Fleurs lilas, pourpres ou violacées, env. de même longueur que les bractées
de l’involucre ou un peu plus courtes. Pédoncule très renflé à maturité
sous le capitule. Akènes longs de 3-4 cm (bec compris)
rs eee m een een RE 3. Tragopogon porrifolius
FISUES SUR mise mamans nent 2
2 Pédoncule très renflé à maturité sous le capitule, atteignant là 1cm de lar-
geur. Akènes longs de 2,5-3,5 cm (bec compris). Fleurs jaune pâle, plus
courtes que les bractées de l’involucre. Styles violet foncé. Bractées de
Pinvolucre : 8-13 1. T. dubius
Pédoncule peu ou non renflé sous le capitule. Akènes longs de 1-2,5 cm
(bec compris). Fleurs jaunes, jaune d’or ou jaune pâle, plus courtes à
plus longues que les bractées de l’involucre. Styles jaunes. Bractées de
Pinvolucre : 8(-12) 2. T. pratensis
OBS. — L’hybride Tragopogon porrifolius X pratensis (T. Xmirabilis Rouy) a été
observé dans l’W du territoire de la Flore.
1. Tragopogon dubius Scor. (Salsifis pâle. Bleke morgenster. Grosser Bocksbart). —
20-60 cm. — Mai-août. — Hémicrypt. — Dunes, digues, talus, terrils, bord des che-
mins et des cultures, surtout sur des sols calcarifères. — Mar. : AC-AR, en extension
depuis la fin des années 90, probablement introduit ; Champ., Tert. par. : RR ; ailleurs :
adventice ou parfois naturalisé localement (notamment F1. aux env. de Gand et terrils
du Brab. occ. et du Pic. sept.). — Europe mér. et médiane, Asie Mineure.
OBS. — La majorité des plantes du territoire de la Flore correspondent à la subsp.
major (JACQ.) VorLM. [pédoncule fortement renflé, feuilles larges, bractées involu-
crales : gén. (10-)12 au moins], mais certaines tendent vers la subsp. dubius (pédoncule
moins renflé, feuilles plus étroites, bractées involucrales : gén. 10 au max.). La valeur
de ces deux taxons est cependant contestée par certains auteurs.

2.- T. pratensis L. (Salsifis des prés. Gele morgenster. Wiesen-Bocksbart). — 20-70 cm.
— Maï-juill. — Hémicrypt. — Prairies, friches, coupes forestières, bord des chemins.
— Mellifère. — Trois sous-espèces dans le territoire de la Flore, entre lesquelles exis-
tent peut-être des intermédiaires :
a. Fleurs jaune d’or, tirant sur le jaune orangé, gén. plus longues que les bractées de
l’involucre. Akène à bec nettement plus court que le reste de l’akène. Brac-
tées de l’involucre bordées de vert pâle ou blanchâtre. Anthères jaunes, avec
des stries longitudinales brun violet a. subsp. orientalis

758
157. Asteraceae

Fleurs jaune franc ou jaune pâle, env. de même longueur ou plus courtes que les
bractées de l’involucre. Akène à bec gén. env. de même longueur que le reste
Gé l'ARÈNRE rmnmeansnessnnenssen
mme nmmnmneernum b
b. Fleurs gén. env. de même longueur que les bractées de l’involucre ou un peu plus
courtes. Bractées de l’involucre bordées de vert pâle ou blanchâtre, Akène
long de 12-20 mm (bec non compris). Anthères jaunes, violet noirâtre au
SOMMIET serres semer desennmnerssieeenrnnne b. subsp. pratensis
Fleurs atteignant seulement env. la moitié de la longueur des bractées de l’invo-
lucre. Celles-ci souvent bordées de rougeâtre. Akène long de 10-12 mm (bec
non compris). Anthères entièrement jaunes ou un peu brunâtres
A c. subsp. minor
a. subsp. orientalis (L.) CELAKk. — Lorr. or, Tert. par.: AR; Fluv. (Pays-Bas),
Champ. : R ; ailleurs : RR ou nul. — Europe centr. et or., Asie occ.
b. subsp. pratensis. — C-AC (semble cependant moins fréquent dans l’W du terri-
toire de la Flore). — Europe, Asie occ.
c. subsp. minor (Mizc.) WAHLENB. — Mar., Boul., Pic., Brab. occ., Tert. par. : AC-
AR; ailleurs : R-RR ou nul; distribution à préciser. — Europe centro-occ. et
centr.

OBS. — 1.- Les anthères brunissent après la fécondation ; l’observation de leur


coloration doit donc se faire sur des fleurs récemment épanouies.
2.— Certains individus de la subsp. pratensis repoussant après fauchage
peuvent présenter des fleurs courtes, comme chez la subsp. minor ; ils peuvent dès lors
être confondus avec ce taxon.
3.— T. porrifolius L. (Salsifis blanc. Paarse morgenster. Haferwurz). — 40-120 cm. —
Juin-juill. — Hémicrypt. — Digues, bord des chemins, terrains vagues. — Mar. (sur-
tout sept.) : R-RR, naturalisé ; ailleurs : parfois adventice ou subspontané. Cultivé dans
les jardins (surtout jadis) pour sa racine alimentaire. — Probablement originaire de la
région méditerranéenne centr. et or. Naturalisé dans diverses régions tempérées. — [*]

62. Scorzonera L.
Scorzonera humilis L. (Scorsonère des prés. Kleine schorseneer. Niedrige Schwarzwurzel).
— 10-50 cm. — Mai-juin. — Hémicrypt. — Prairies humides, non amendées ni fumées,
landes et prairies tourbeuses. — Ard. (surtout SW): AR; Mosan (surtout mér.), Lorr.,
Champ., Tert. par. : R ; Mar. mér., Camp. Pic., Brab. : RR. En régression dans le territoire
de la Flore. — Europe (sauf N), Caucase. — Mellifère.
OBS. — On cultive comme légume dans les jardins Scorzonera hispanica L. (Scor-
sonère, salsifis noir. Grote schorseneer. Garten-Schwarzwurzel); cette espèce s’observe
rarement à l’état subspontané.

63. Podospermum DC.


Podospermum laciniatum (L.) DC. (Syn. : Scorzonera laciniata L.). (Podosperme lacinié.
Steelzaad. Stielsamenkraut, schlitzblättrige Schwarzwurzel). — 5-30 cm. — Juin-juill. —
Hémicrypt. — Eboulis calcaires ou dolomitiques, prairies faiblement halophiles, friches.
— Mosan mér., Lorr., Champ. Tert. par. : RR ou disparu. Aïlleurs : très rarement adventice.
En voie de disparition dans le territoire de la Flore. — Europe mér. et centr., SW de l’Asie,
Afrique du Nord, Canaries. — (Fig. 37, p. 751). — Ÿ ?

64. Chondrilla L. (Chondrille. Knikbloem. Knorpellattich)


Feuilles caulinaires nombreuses, les sup. à limbe lancéolé. Limbe foliaire héris-
sé-spinuleux au bord et sur le dos de la nervure médiane. Feuilles basilaires
à limbe pennatilobé 1. Chondrilla latifolia

159
157. Asteraceae

Feuilles caulinaires peu nombreuses, les sup. à limbe linéaire. Limbe foliaire
lisse au bord et sur le dos de la nervure médiane. Feuilles basilaires à limbe
PENNATISÈQUÉ sise 2. C. juncea
OBS. — Ces deux espèces diffèrent de Lactuca saligna (cf. p. 772) par leur tige verte
et par leur limbe foliaire non hasté à la base.
1.— Chondrilla latifolia Biss. [Syn. : C. juncea L. var. latifolia (B18.) Boiss.]. (Chondrille
à larges feuilles. Breedbladige knikbloem. Breitblättriger Knorpellattich). — 30-80
cm. — Août-sept. — Hémicrypt. — Friches, endroits rudéralisés. — Pic. mér., Lorr.
sept. (G.-D. de Luxembourg) : RR, adventice ou naturalisé. — Europe, surtout sud-or.,
SW de l’Asie. — [*]
OBS. — La valeur taxonomique de cette espèce par rapport à Chondrilla juncea
est contestée par beaucoup d’auteurs. Dans les deux stations connues dans le territoire
de la Flore, elle est toutefois bien distincte de ce dernier.
2.-— C. juncea L. (Chondrille effilée. Biesknikbloem. Binsen-Knorpellattich). — 20-60
cm. — Juin-août. — Hémicrypt. — Friches, cultures, moissons, terrils, sur des sables
ou sur du limon sableux. — Mar. mér., Pic., Lorr. (surtout or.), Champ... Tert. par. : RR ;
ailleurs : parfois adventice. — Europe mér. et centr., SW de l’Asie, Afrique du Nord.

65. Taraxacum WIGGERS


(Pissenlit. Paardenbloem. Kuhblume, Lôwenzahn)
REM. — 1.- Le genre Taraxacum groupe de nombreuses espèces dont la distinction
est extrêmement difficile. La répartition et la fréquence de ces espèces sont dès lors mal
connues, certains groupes ayant été étudiés de façon plus approfondie et dans des régions
plus limitées que d’autres. Le traitement adopté dans la Nouvelle Flore était, dans le passé,
essentiellement le reflet des travaux du botaniste néerlandais J.L. van Soest et de ses colla-
borateurs. Par la suite, d’autres auteurs ont apporté des contributions importantes, d’autant
plus qu’elles prennent souvent en compte la biologie de la reproduction de ces plantes.
On peut s’attendre à ce que cette voie de recherche apporte encore dans le futur bien des
données nouvelles. Dès à présent, on sera conscient du fait que le traitement adopté ici est
incomplet et l’utilisateur de la Flore devra se référer, pour plus de détails, aux diverses
publications qui ont été consacrées à ce genre.
On a tenu longtemps pour acquis le fait que la quasi totalité des Taraxacum de nos
régions étaient apomictiques (formant donc leurs fruits sans fécondation), avec des nombres
chromosomiques variables, mais le plus souvent triploïdes. Il n’est donc pas étonnant que
les grains de pollen soient fréquemment irréguliers de forme et de taille ou même qu'ils
soient totalement absents. Tenues ainsi à l’écart du brassage génétique de la reproduction
sexuée, on comprend la différentiation d’un grand nombre d’espèces. Mais des travaux
plus récents ont montré que la diploïdie et la reproduction sexuée n’étaient pas exception-
nelles dans le genre. Ainsi, surtout chez les Ruderalia, on connaît l’existence de croise-
ments auxquels participent des individus normalement apomictiques qui produisent malgré
cela quelques grains de pollen viables. Il peut en résulter des individus ou des populations
hybrides, morphologiquement et cytologiquement variables, auxquels il est difficile d’ap-
pliquer un traitement taxonomique cohérent. Heureusement, hors des milieux rudéraux,
on trouve surtout dans nos régions des apomictiques (Erythrosperma, Palustria, Celtica),
présents dans les marais, les pelouses sèches, les dunes... ; on comprend dès lors pourquoi
des clefs des représentants de ces sections peuvent être proposées, alors que cela est quasi
impossible pour les Ruderalia.
2.— Les échantillons de 7araxacum doivent être recueillis durant la période
normale de floraison, en principe du 15 avril au 15 mai (certaines espèces étant cependant
plus précoces que d’autres) ; les plantes refleurissant en été ou en automne sont gén. indé-
terminables. Il est recommandé de récolter des échantillons portant des fleurs et de jeunes
fruits, ceux-ci mürissant pendant la dessiccation; une collection de référence d’akènes
mûrs d’espèces bien identifiées est précieuse pour bien apprécier les nuances de coloration

760
157. Asteraceae

indiquées dans les clés. Enfin, il est très utile de noter sur le frais la couleur du pétiole et de
la nervure médiane, celle des ligules et des stigmates, ainsi que la disposition des bractées
involucrales.
3. — On utilise fréquemment, pour la détermination des espèces, les carac-
tères du sommet de l’akène : il s’agit de la partie terminale rétrécie de ce dernier, c’est-à-
dire le pied du bec filiforme portant l’aigrette, et non, bien entendu, de ce bec proprement
dit. Les dimensions données ci-après pour les akènes incluent ce sommet.
1 Bractées involucrales gén. munies d’un corps calleux, parfois en forme de
dent ou de corne, parfois très réduit. Akènes rouges, rougeâtres, fauves,
bruns ou jaune paille, à sommet (— pied du bec) allongé, de forme sub-
cylindrique. Plantes souvent basses, à hampe florale gén. grêle, croissant
sur.des SOS DIUS OÙ MOINS SÉCS 2cesrenemmrenmemmemenveanarunn 2
Bractées involucrales dépourvues de corps calleux. Akènes jaune pâle à brun
paille, à sommet (— pied du bec) gén. plus court, conique ou plus rare-
ment subcylindrique. Fleurs jaune clair ou jaune franc, les ext. garnies
en dessous de stries ou de bandes plus ou moins pourpres, violacées ou
le plus souvent bleu grisâtre. Plantes basses ou élevées, croissant dans
des milieux variés ss 3
2 Fleurs toutes ou la plupart enroulées sur elles-mêmes, jaune orangé ext.
Akènes jaune paille, longs de 3,5-4,5 mm (y compris le sommet). Limbe
foliaire d’un vert grisâtre, à segments latéraux courts et obtus. Floraison
NE AT) nnnenntreiniiiinantenéte 1. Section Obliqua
Fleurs gén. planes, rarement enroulées, d’un jaune pâle à vif, les ext. gar-
nies en dessous de stries ou de bandes souvent plus ou moins pourpres.
Akènes rouges, rougeâtres, fauves, bruns ou jaune paille, de longueur
variée. Limbe foliaire d’un vert franc, à segments latéraux plus ou moins
allongés, souvent aigus, mais parfois plus ou moins obtus. Floraison
gén. plus hâtive (avril-mai) (excepté T. agaurum)
SE 2. Section Erythrosperma
3 Bractées ext. de l’involucre appliquées (le plus souvent fortement) contre
les autres bractées, ovales, munies d’une marge souvent large, plus ou
moins hyaline. Akènes à sommet souvent subcylindrique. Limbe foliaire
indivis, lobé ou plus ou moins découpé mais alors à segments souvent
entiers ou éparsement dentés. Plantes glabres ou presque glabres, crois-
sant dans des endroits RUMIdRS sus 3. Section Palustria
Bractées ext. de l’involucre appliquées contre les autres bractées (dans ce
cas, plus étroites que dans la section précédente) ou étalées à réfléchies,
à marge étroite ou indistincte. Akènes à sommet court et conique. Limbe
FOIRE El AAA VATISS mmssesmnememuememmemensscomams +
4 Limbe foliaire lobé ou plus ou moins découpé, à segments gén. plus ou
moins entiers. Bractées ext. de l’involucre appliquées, souvent lâche-
ment, contre les autres bractées. Fleurs ext. garnies en dessous de bandes
ou de stries pourpre rougeâtre ou violacées. Plantes glabres ou presque
glabres, croissant gén. dans des endroits humides …. 4. Section Celtica
Feuilles polymorphes, à limbe gén. plus ou moins découpé, à segments gén.
dentés. Bractées ext. de l’involucre gén. étalées ou réfléchies (mais plus
ou moins appliquées chez quelques espèces). Fleurs ext. garnies en des-
sous de bandes ou de stries gén. bleu grisâtre. Hampe florale munie de

761
157. Asteraceae

poils plus ou moins aranéeux. Plantes croissant dans des milieux très
variés, souvent très influencés par l’homme 5. Section Ruderalia
1. — Taraxacum section Obliqua (DAHLST.) DaHLsr. — Une seule espèce dans le terri-
toire de la Flore : T: obliquum (FRIES) DAHLST. — 4-13 cm. — Mai. — Hémicrypt.
ros. — Dunes maritimes plus ou moins fixées. — Mar. sept. (Zélande) : R. — NW de
l’Europe, jusqu’à Walcheren (Zélande) vers le S. — *
OBS. — Cette espèce est particulièrement typique sur le terrain, par la coloration
Jaune orangé de ses capitules et par sa floraison tardive, une quinzaine de jours au
moins plus tard que la plupart des autres Taraxacum (excepté T agaurum, qui fleurit à
peu près en même temps).
T. section Erythrosperma (LINDB. f.) DAHLST. — 3-30 cm. — Avr.-mai. — Hémicrypt.
ros. — Pelouses sèches, dunes, chemins secs, plus rarement terrains vagues, digues.
— Mar., Boul., Mosan, Lorr., Champ., Tert. par., Eifel centr. : AC-AR : ailleurs : R et
souvent adventice. — Europe (surtout occ. et centro-occ.) ; quelques taxons dans le
SW de l’Asie et en Afrique du Nord. — Mellifère.
On a signalé dans le territoire de la Flore une vingtaine d’espèces de cette section.
La clé suivante permettra de distinguer la plupart d’entre elles :
a. Akènes jaune paille à brun pâle b
Akènes fauves, saumon, bruns, brun cannelle, brun rouge ou orangé f
b. Anthères pourvues de pollen C
Anthères dépourvues de pollen e
c. Bractées ext. de l’involucre plus ou moins appliquées, à corps calleux en forme de
petite dent. Limbe foliaire à segments tordus (Fig. 44, p. 765). — Répandu .
SERRE T. tortilobum FLORSTR.
Bractées ext. de l’involucre fortement recourbées ou réfléchies, à corps calleux
plus arrondi. Limbe foliaire à segments plans ou presque plans d
d. Akènes longs d’env. 3 mm, y compris le sommet ; celui-ci court (au plus 0,5 mm).
Limbe foliaire à segment terminal triangulaire ou hasté (Fig. 45, p. 765). —
Mosan, Lorr. : RR T. wallonicum V. SOEST
Akènes longs d’env. 4 mm, y compris le sommet; celui-ci plus allongé (env.
0,7-0,8 mm). Limbe foliaire à segment terminal triangulaire-lancéolé à sub-
linéaire (Fig. 46, p. 765). — Mosan, Lorr., Eifel centr. : R
… T lacistophylloides DauLsr. (Syn. : T pseudolacistophyllum v. SoEsT) (*)
e. Bractées ext. de l’involucre gén. purpurines. Limbe foliaire à segment terminal
gén. étroitement triangulaire-lancéolé et à segments latéraux pourvus de
nombreuses dents fines, développées en lobules triangulaires-linéaires dans
les sinus séparant les lobes principaux (Fig. 47, p. 765). Fleurs courtes, sou-
vent plus ou moins enroulées. — AR T. tanyolobum DAHLST.
Bractées ext. de l’involucre gén. vertes. Limbe foliaire à segment terminal gén.
largement triangulaire-obtus et à segments latéraux pourvus de dents peu
nombreuses, peu développées dans les sinus séparant ces lobes. Fleurs rayon-
nantes, planes. — Fluv. (Pays-Bas) : RR. — * T. brakelii v. SOEsT
f, Akeènés brün fauve pale a:CanNelle screens ssrmsnmensmenmnmennstenns £
Akènes brun pur, brun rouge ou brun orangé ]
p, Anthères pourvues de DOLISR essence sen menenenmmnnnemenenuenemenennnnnmnenss h
Aithéres: dépourvues de DONON. :2-reesrrmrremenmenmenemenmernmmmememtennecens i
h. Pétiole rouge vif. Bractées ext. de l’involucre appliquées ou un peu recourbées.
(Fig. 48, p. 765). — Mar. AC T: perincisum (J. Mure) J. MURR
(Syn. : T oxoniense DaHLST. ; T. helvicarpum DAHLST.)

(*) Cette espèce est rangée par certains auteurs dans la section Ruderalia.

762
157. Asteraceae

Pétiole vert brunâtre. Bractées ext. de l’involucre étalées à dressées, recourbées au


SOMINÈR: = ÂC smsen erneorrns T. clemens MATYsIAK
Limbe foliaire à segment terminal gén. beaucoup plus grand que les latéraux, ogi-
val. — Mar. : AC ie T. fulviforme DAHLST.
Limbe foliaire à segment terminal petit, sagitté ou étroitement lancéolé. — RR …
STRESS TRE DIRE SESSION East ni cennnennerenese T. glauciniforme DAHLST.
Akènes brun pur iii k
Akènes brun rouge ou brun orangé m
Anthères pourvues de pollen. Capitules atteignant 4 cm de diam. Bractées ext. de
l’involucre étalées. Stigmates jaune pâle. — Mar. (Pays-Bas) : RR. — *
A ee Ne nee eee nee T. pseudoproximum V. SOEST
Anthères dépourvues de pollen. Capitules dépassant rarement 2 cm de diam. Brac-
tées ext. de l’involucré réfléchis scsi l
Akènes longs de 3,5-4,5 mm (y compris le sommet). Stigmates assez foncés. —
Mar., Brab., Mosan : R-RR T: proximum (DAHLST.) RAUNK.
Akènes longs de 3-3,5 mm (y compris le sommet). Stigmates jaune pâle. (Fig. 49,
D: 765). ==Mar ét, Bab: RR srnnresmmeememmntnmemmereemenecs
sn est T. proximiforme V. SOEsT [sans doute une simple forme de l’espèce
précédente : T proximum f. proximiforme (v. Soesr) DoLL]
Anthères dépourvues de pollen (ou parfois quelques rares grains présents). Akènes
brun rouge Vif ou ONG sssmusesnsenensnenennneremenmesnenenemmnennes n
Anthères pourvues de pollen. Akènes brun rouge à brun orangé p
Bractées ext. de l’involucre courtes (égalant env. la moitié de l’involucre), plus
ou moins appliquées. Hampe florale gén. glabre sous le capitule. Stigmates
vert grisâtre. Limbe foliaire à segments courts, le terminal peu distinct des
segments latéraux sup. (Fig. 50, p. 765) : voir TZ. rubicundum, p. 764
Bractées ext. de l’involucre plus allongées, étalées ou, plus gén., recourbées au
moins dans leur partie sup. Hampe florale aranéeuse sous le capitule 0
Stigmates verdâtres. Bractées ext. de l’involucre fortement recourbées. Feuilles
à pétiole et à nervure médiane rouge vif ; segment terminal très distinct des
latéraux, hasté (Fig. 53, p. 765). Akènes brun rouge obscur. — Mar. : RR
DRE RER T: taeniatum HaGL. ex HoLMGR.
Stigmates jaune sale. Bractées ext. de l’involucre faiblement recourbées dans leur
partie sup. Feuilles à pétiole rose ou rougeâtre, à nervure médiane gén. verte ;
segment terminal très court, deltoïde (Fig. 54, p. 765). Akènes brun rouge
VIÉ —R nn T. silesiacum DAHLST. ex HAGL.
Stigmates d’un jaune pâle franc. Feuilles à pétiole et nervure médiane gén. verts,
parfois cette dernière un peu brunâtre. Akènes brun rouge foncé. Floraison
tardive (gén. une quinzaine de jours plus tard que les autres espèces de la
section). — Mar. sept. (Voorne) : RR. — * T. agaurum V. SOEST
Stigmates jaune sale, gris jaunâtre, verdâtres, parfois noirâtres à l’état sec. Feuilles
à pétiole et nervure médiane souvent rougeâtres, roses ou purpurins, plus
rarement verdâtres issues q
Feuilles à pétiole et nervure médiane de couleur brun pourpre à rouge vineux … r
Feuilles à pétiole et nervure médiane de couleur rose, rougeâtre vif ou verdâtre

Bractées ext. de l’involucre courtes (égalant env. la moitié de l’involucre), plus


ou moins appliquées. Hampe florale gén. glabre sous le capitule. Limbe fo-
liaire à segments courts, étroitement triangulaires, peu dentés, les latéraux
dirigés vers le bas (Fig. 50, p. 765). Akènes brun rouge foncé. Plante crois-

763
157. Asteraceae

sant gén. sur des sols calcarifères. — Mar., Mosan, Lorr., Champ, Tert. par.,
Eifel centr. : AC ; ailleurs : R-RR (ou distribution mal connue), sauf Camp.
ÉTAT: SOUL semer T. rubicundum (DAHLST.) DAHLST.
Bractées ext. de l’involucre plus allongées, recourbées au moins dans leur partie
sup. Hampe florale gén. aranéeuse sous le capitule. Limbe foliaire à segments
allongés, souvent {tés dentés ssimsmnnremaeremnesssenemenmnsneemeumunnns s
Limbe foliaire à segments latéraux en majeure partie sublinéaires, gén. un peu
rétrécis dans leur partie inf. ; pétiole rouge vineux (Fig. 51, p. 765). Akènes
brun rouge orangé. — Mar. : AC (dunes) T. dunense V. SOEST
Limbe foliaire à segments latéraux étroitement triangulaires, ayant leur largeur
max. vers la base ; pétiole brun pourpre (Fig. 52, p. 765). Akènes brun rouge.
— Mar, Brab. : RR T. grootii V. SOEST
Bractées ext. de l’involucre larges de 2,5-4 mm, vertes, largement marginées
(marge dépassant 0,1 mm de largeur). Akènes brun rouge. (Fig. 55, p. 765).
— R (taxon assez critique dans le territoire de la Flore)
SR EEE RTE eee aees ae ne T. polyschistum DAHLST.
Bractées ext. de l’involucre ne dépassant gén. pas 2,5 mm de largeur, vertes ou
pourprées, non ou étroitement marginées (marge gén. de moins de 0,1 mm de
largeur) 4... iéieesennenennneeneneneneneseennnes u
Limbe foliaire à segment terminal triangulaire, peu distinct des segments laté-
raux sup. ; segments latéraux gén. assez dentés-lobulés, surtout dans les sinus
qui les séparent (Fig. 56, p. 765). Bractées ext. de l’involucre vert sombre.
Akènes brun rouge sombre. — AR T. scanicum DAHLST.
Limbe foliaire à segment terminal hasté à trilobé, assez distinct des segments
latéraux sup. ; segments latéraux gén. peu dentés-lobulés. Bractées ext. de
l’involucre vert clair ou plus ou moins pourprées V
Limbe foliaire à segment terminal allongé, nettement plus long que large ; pétiole
verdâtre ou rose purpurin pâle. Bractées ext. de l’involucre vert clair, parfois
les ext. un peu brun purpurin. Akènes brun rouge. — Mar. : R-RR. — * (à

157. Asteraceae IV (Taraxacum, sect. Erythrosperma)

44. Taraxacum tortilobum : feuille (* 1/2).


45. Taraxacum wallonicum : feuille (* 1/2).
46. Taraxacum lacistophylloides : feuille (* 1/2).
47. Taraxacum tanyolobum : feuille (* 1/2).
48. Taraxacum perincisum : feuille (* 1/2).
49. Taraxacum proximum Ÿ. proximiforme : feuille (* 1/2).
50. Taraxacum rubicundum : feuilles (* 1/2).
51. Taraxacum dunense : feuille (* 1/2).
52. Taraxacum grootii : feuille (X 1/2).
53 Taraxacum taeniatum : feuille (* 1/2).
54. Taraxacum silesiacum : feuille (* 1/2).
55. Taraxacum polyschistum : feuille (* 1/2).
56. Taraxacum scanicum : feuille (x 1/2).
57. Taraxacum lacistophyllum : feuille (* 1/2).
58. Taraxacum brachyglossum : feuille (* 1/2).

764
157. Asteraceae

rechercher en Belgique)
ere T. discretum H. OLLGAARD (Syn.: T laetiforme auct. non DAHLST.)
Limbe foliaire à segment terminal court, env. aussi long que large; pétiole rose
vifà purpurin. Bractées ext. de l’ involucre plus ou moins pourprées. Akènes
DEUNR ONAALÉ: semer enmrennnnrenennennnnn annees dense W
w. _ Limbe foliaire à segment terminal plus ou moins trilobé (Fig. 57, p. 765). Bractées
ext. de l’involucre lancéolées. Fleurs jaune pâle, gén. planes, les ext. rayon-
nantes. Akènes brun orangé pâle. — AR
dresse ennnrensensnenrnennsensenre een T: lacistophyllum (DAHLST.) RAUNK.
Limbe foliaire à segment terminal deltoïde à hasté (Fig. 58, p. 765). Bractées
ext. de l’involucre ovales-elliptiques. Fleurs jaune franc, courtes, souvent
certaines d’entre elles en cuiller au sommet, les ext. non ou peu rayonnantes.
Akènes brun orangé vif. — AR T. brachyglossum (DAHLST.) RAUNK.
3.— T. section Palustria (LiNDB. f.) DAHLST. — 10-30(-40) cm. — Avr.-mai. — Hémicrypt.
ros. — Prairies fraîches à humides, non fumées et non amendées, chemins humides,
marais. — Mar., Boul., F1, Camp., Pic., Brab., Mosan, Lorr., Champ., Tert. par., Eifel
centr. : RR ; ailleurs : probablement disparu. En voie de forte raréfaction ou de dispa-
rition dans le territoire de la Flore. — Europe (surtout centro-occ.). — Mellifère.
On pourra rencontrer dans le territoire de la Flore une dizaine d’espèces, dont la
distinction est difficile ; la clé suivante aidera à leur détermination :
a. Anthères gén. dépourvues de pollen b
Anthères pourvues de pollen ss d
b. Bractées de l’involucre ovales-lancéolées à elliptiques-lancéolées (largeur max.
située vers le milieu), les ext. larges de 3,1-3,8 mm. Akènes longs de 3,8-4,1
mm, rétrécis en un sommet long de 0,9-1 mm. Limbe foliaire denté ou à peine
lobé (Fig. 59, p. 769). — Signalé aux Pays-Bas, à la limite du territoire de la
Flore. — * T: pauckertianum Hupziak (Syn. : T austrinum auct. non HAGr..)
Bractées de l’involucre ovales (largeur max. située nettement sous le milieu), les
ext. larges de 3-5 mm. Akènes longs de 4,2-4,7 mm, rétrécis en un sommet
long de 0,6-0,9 mm. Limbe foliaire distinctement lobé C
c. Bractées de l’involucre nettement plus longues que larges, lâchement apprimées,
à marge peu distincte. Limbe foliaire à segments aigus et à interlobes gén.
dentés (Fig. 60, p. 769). — Mar. (France et Pays-Bas). — *
EU ENTRER EE T. gelricum V. SOEST
Bractées ext. de l’involucre à peine plus longues que larges, fortement apprimées,
à marge bien distincte. Limbe foliaire à segments subobtus à subaigus et à
interlobes gén. entiers (Fig. 61, p. 769). — Mar., Brab., Mosan, Lorr., Eifel
centr. …............... T. palustre (Lxows) Symons (Syn. : T maritimum HAGEND.,
V. SOEST et ZEVENS. ; TL. limnanthes HAGL. subsp. limnanthoides V. SOEST)
d. Bractées ext. de l’involucre : gén. 8-9. Stigmates jaune verdâtre pâle. — Mar,
Brab. ; signalé en Mosan et Lorr. T. anglicum DAHLST.
Bractées ext. de l’involucre : 10-16(-18) e
e. Limbe foliaire denté ou à peine lobé (Fig. 59, p. 769) (*). Stigmates jaunâtres à
jaune verdâtre : voir T pauckertianum
Limbe foliaire distinctement lobé. Stigmates gén. vert sale à grisâtres (plus rare-
ment d’un vert un peu jaunâtre : cf. T: ciliare et T. multilepis) f

(*) Il existe des individus de Taraxacum multilepis à limbe foliaire à peine lobé, rap-
pelant celui de T pauckertianum : la longueur du sommet de l’akène permet notamment de
faire la différence.

766
157. Asteraceae

f. Bractées ext. de l’involucre ovales-lancéolées. Akènes longs de 3,8-4,6 mm, à


sommet long de 0,6-0,9 mm. Limbe foliaire à segments profonds, linéaires-
triangulaires (port ressemblant à celui de la section Erythrosperma) (Fig. 62,
p. 769) — Mar. mér., Mosan, Lorr. T' delanghei v. SoEsT
Bractées ext. de l’involucre ovales. Limbe foliaire à segments gén. triangulaires
(sauf parfois les inf.) £
g. Bractées ext. de l’involucre à marge plus pâle bien délimitée. Akènes longs de
4,3-4,7 mm, à sommet long de 0,5-0,7(-0,9) mm h

Bractées ext. de l’involucre à marge mal délimitée, souvent indistincte i


h. Bractées ext. de l’involucre: (15-)16-18. Limbe foliaire gén. à interlobes relati-
vement courts et profonds, souvent plus ou moins triangulaires (*). — Lorr.
(France). — * T. multilepis KIRSCHNER et STEPANEK
Bractées ext. de l’involucre: 12-16. Limbe foliaire à interlobes allongés, large-
ment arqués-courbés (Fig. 63, p. 769). — Espèce la moins rare de la section
Palustria. — F1., Camp. Pic., Fluv., Mosan, Lorr., Champ, Tert. par.
ee a a ee en eee T hollandicum v. SOEST
1. Akènes longs de 4-4,2 mm, à sommet long de 0,9-1 mm. Stigmates vert jaunâtre
pâle. Limbe foliaire à interlobes allongés, largement arqués-courbés (Fig. 64,
p. 769). — Mar. mér., Boul., Lorr. (France). — *
a T: ciliare V. Sorsr (Syn. : T. hoedicense v. SOEST)
Akènes à sommet long au max. de 0,9 mm. Stigmates vert sale à grisâtres. Limbe fo-
liaireà interlobes courts etrelativement étroits, souvent plus ou moins trian-
gulaires iii ]
J. Akènes longs de (3,5-)4-4,5 mm, à sommet long de 0,4-0,6 mm (remarquablement
court pour la section !). Bractées de l’involucre fortement apprimées. Plante
peu robuste. — Camp., Brab., Lorr. or. T. aginnense HOFSTRA
Akènes longs de (4,1-)4,4-4,7 mm, à sommet long de 0,5-0,9 mm. Bractées de
l’involucre lâchement apprimées, parfois même dressées-étalées. Plante re-
marquablement robuste pour la section [feuilles (Fig. 65, p. 769) et Pepe
florale atteignant 30 cm de hauteur]. — Camp. (Pays- Bas), Tert. par. —
DSRESENN NOR ENS RR SRsEa ur TZ udum Jorp. (Syn.: T hagendijkii v. SoEST :
T. laeticolorifrons HAGL. ex v. Sons)
OBS. — Espèces signalées probablement par erreur dans le territoire de la Flore :
Taraxacum balticiforme DaHLsT., T. frisicum V. Soesr et T. neoaellenii V. SOEsr.
— T. section Celtica A.J. RicHARDS [Syn.: section Spectabilia auct. non (DAHLST.)
DAHLST.]. — 5-20(-30) cm. — Avr.-mai. — Hémicrypt. ros. — Prairies fraîches ou
humides, non amendées, rarement clairières et lisières forestières humides, sur des sols
faiblement à fortement acides. — Europe (surtout occ. et sept.), NE de l’ Amérique du
Nord. — Mellifère.
Section assez délicate à délimiter par rapport à la section Ruderalia, inclus Ha-
mata (T. gelertii et T. bracteatum, cités ici dans cette section, étant considérés par
certains auteurs comme appartenant à la sect. Celtica) et même par rapport à la section
Palustria (T. anglicum, rangé ici dans cette section, est classé par certains auteurs dans
la section Celtica ; il est dès lors inclus dans les clés des deux sections). La distinction
des 6 (ou 5 ?) espèces reconnues dans le territoire de la Flore ainsi que de T! anglicum
est assez difficile ; la clé ci-après aidera à leur détermination :

(*) Voir l’obs. au bas de la p. 766.

767
157. Asteraceae

a. Anthères dépourvues de pollen. Fleurs ext. garnies de stries rougeâtres. Plante as-
sez robuste, à limbe foliaire souvent asymétrique (mais très variable !), à segments
subtriangulaires, le terminal gén. guère plus long que les latéraux (Fig. 66, p. 769).
Espèce acidiphile. — Mar. mér., Boul., Camp., Brab., Mosan occ., Ard. : R
sn nennenenne rennes neenennennneneennee ee nnnennnenenneneeeenneeennene T. nordstedtii DAHLST.
Anthères pourvues de pollen (celui-ci parfois peu abondant). Fleurs ext. garnies
de stries pourpre foncé ou violacées b
b. Feuilles à pétiole court, vert pâle ; segments latéraux à bord inf. droit à nettement
concave. Espèces acidiphiles c
Feuilles à pétiole plus ou moins allongé, teinté de purpurin ou de violacé ; seg-
ments latéraux à bord inf. droit ou peu concave d
c. Limbe foliaire non crispé, d’un vert jaunâtre ; interlobes très courts ou presque
nuls ; segment terminal court, triangulaire, obtus ou arrondi au sommet ; segments
latéraux à bord inf. droit ou un peu concave (Fig. 67, p. 769). — Mar. mér., Boul.,
Camp. Pic. mér., Brab. occ. : R T. hygrophilum V. SOEsT
Limbe foliaire crispé, d’un vert grisâtre ; interlobes nettement distincts ; segment
terminal allongé, triangulaire-linguiforme à trilobé, aigu au sommet; segments
latéraux à bord inf. gén. arqué-concave. — Camp. : RR
nee esse ete nee ee T. johannis-jansenii V. SOEST (*)
d. Stigmates vert jaunâtre. Limbe foliaire à segment terminal gén. nettement plus
long que large. Plante grêle, à hampe florale atteignant au max. 20 cm de hauteur.
Espèce peu acidiphile voir TZ. anglicum (section Palustria)
Stigmates grisâtres à vert sale. Limbe foliaire à segment terminal rarement plus
long que large sise e
e. Limbe foliaire à segment terminal à bords concaves, large de 1-1,5 cm (Fig. 68,
p. 769). Akènes longs d’env. 3,8 mm (y compris le sommet). Plante peu robuste,
à hampe florale de 15-30 cm de hauteur. Espèce peu acidiphile. — Lorr. or. : RR.
RS meer ennnennenenmandiennennee T. duvigneaudii V. SOEST
Limbe foliaire à segment terminal à bords presque droits à convexes, dépassant
gén. 2 cm de largeur. Akènes longs de 4-4,3 mm (y compris le sommet) f

(*) Probablement non distinct du précédent.

157. Asteraceae V (Taraxacum, sect. Palustria et Celtica)

59. Taraxacum pauckertianum : feuille (* 1/2).


60. Taraxacum gelricum : feuille (* 1/2).
61. Taraxacum palustre : feuille (* 1/2).
62. Taraxacum delanghei : feuilles (*X 1/2).
63. Taraxacum hollandicum : feuille (* 1/2).
64. Taraxacum ciliare : feuille (* 1/2).
65. Taraxacum udum : feuille (* 1/2).
66. Taraxacum nordstedtii : feuilles (* 1/2).
67. Taraxacum hygrophilum : feuille (* 1/2).
68. Taraxacum duvigneaudii : feuille (* 1/2).
69. Taraxacum zevenbergenii : feuille (* 1/2).
70. Taraxacum reichlingii : feuille (* 1/2).

768
769
157. Asteraceae

f. Limbe foliaire à interlobes courts, distinctement dentés (Fig. 69, p. 769). Invo-
lucre à bractées ext. étroitement marginées (marge large d’env. 0,1 mm). Plante
robuste, à hampe florale atteignant env. 30 cm de hauteur. Espèce acidiphile. —
Canip. 2 RR screens T: zevenbergenii V. SOEST
Limbe foliaire à interlobes plus ou moins allongés, non ou peu dentés (Fig. 70, p.
769). Involucre à bractées ext. non marginées. Plante grêle, à hampe florale attei-
gnant env. 15 cm de hauteur. Espèce peu acidiphile. — Mar. (vallée de l’Escaut),
Lorr: septs : RR sassremsmannsssnn meer T. reichlingii V. SOEsT
5,= T. section Ruderalia KIRSCHNER, H. GLLGAARD et STÉPANEK. — 10-50 cm. — Avr.-mai.
Hémicrypt. ros. — Prairies, cultures, bord des chemins, terrains vagues, coupes
forestières. — CC-C. — Europe ; quelques taxons en Asie occ., Afrique du Nord et
Macaronésie. Devenant subcosmopolite (surtout régions tempérées). — Mellifère.
La systématique de ce groupe est extrêmement difficile ; une soixantaine d’es-
pèces ont été signalées dans le territoire de la Flore, principalement en Belgique,
certaines identifications devant être revues et de nouvelles espèces probablement être
décrites. Il est impossible de présenter une clé permettant leur détermination ; celle-ci
exige en effet des descriptions détaillées, de nombreuses figures et surtout du matériel
de référence identifié ou vérifié par un spécialiste. Signalons seulement quelques di-
visions assez commodes de ce groupe et quelques espèces parmi les moins difficiles à
définir ou parmi les plus répandues :
— Groupe des espèces à pétiole et à nervure médiane du limbe foliaire verts : une quin-
zaine d’espèces dans le territoire de la Flore, parmi lesquelles Taraxacum cyanolepis
DaxLsr., à bractées ext. bleu violet, couleur qui ne se trouve chez aucune autre espèce.
Parmi les plus communes : T: alatum Lips. f., T ancistrolobum DAHLST., T: croceiflo-
rum DAHLST., T sellandii DAHLST., T: subcyanolepis CHRistiANS., T. undulatum Linps.
f. et MARKL., etc.
— Groupe des espèces à pétiole rougeâtre ou pourpre : comprend au moins deux es-
pèces à anthères sans pollen [T ostenfeldii RAuNK. (Syn. : T duplidens Lips. f.), à
stigmates jaune pur, et T. debrayi HAGEND., v. Sogsr et ZEVENB., à stigmates brun ver-
dâtre]|, les autres produisant normalement du pollen. Parmi celles-ci, quelques-unes
seulement sont assez faciles à reconnaître, du moins en ce qui concerne les échantillons
typiques : TZ: gelertii RAUNK. (Syn. : T: adamii auct. non CLAIRE) (bractées ext. larges,
plus ou moins appliquées, à marge assez distincte ; limbe foliaire à segments sup. non
dentés, le terminal relativement court ; espèce rangée par certains auteurs dans la sect.
Celtica), T. copidophyllum DauLsr. (bractées semblables à celles du précédent ; limbe
foliaire à segment terminal égalant 1/3-1/2 de la longueur du limbe ; rare), T angusti-
squameum DauLsT. ex Lips. f. (bractées ext. linéaires, larges de 1-2 mm, réfléchies ;
limbe foliaire étroit, à segments aigus). Parmi les espèces les plus communes, citons :
T. acutangulum MaRkL., T. aequilobum DauLsr., T caudatulum DauLsT., T. dahlstedtii
Lips. f.,, T ekmanii DAHLST., T' polyodon DAHLST., T trilobatum PALMGR., T undu-
latiforme DAHLsT.... Enfin quelques espèces classiquement rangées dans la section
Ruderalia ont été séparées de celle-ci, dans une section Hamata H. @LLGAARD, dont
certains représentants au moins se rapprochent de la section Celtica. De cette « section
Hamata » sont signalées dans le territoire de la Flore 9 espèces (la première seulement
dans le NW de la France, les autres en Belgique et souvent en même temps en France) :
T. atactum SAHLIN et V. SOEsT, T. bracteatum DAHLST., T. hamatiforme DAHLST. , T.
hamatulum HAGEND., V. SOEST et ZEVENB., T. hamatum RAUNK., T. hamiferum DAHLST. ,
T. kernianum HAGEND., V. SOEST et ZEVENB., T. lamprophyllum CHrisrians. et T! suberi-
cinum HAGEND., V. SOEST et ZEVENB.

66. Sonchus L. (Laiteron. Melkdistel. Gänsedistel)

1 Involucre glabre ou un peu aranéeux, sans poils glanduleux ou avec seu-


lement quelques poils glanduleux. Plantes annuelles ou bisannuelles.
Style et stigmates brun verdâtre. Tige gén. ramifiée À

770
157. Asteraceae

Involucre portant de très nombreux poils glanduleux. Plantes vivaces. Style


et stigmates jaunes. Tige simple 3
Akènes présentant, à maturité, des rides transversales sur les deux faces
(forte loupe !). Limbe foliaire souple, faiblement piquant sur les bords, à
oreillettes gén. aiguës et étalées dans le prolongement du limbe
a 1. Sonchus oleraceus

Akènes ne présentant pas, à maturité, de rides transversales sur les faces


(forte loupe !). Limbe foliaire coriace, fortement spinuleux sur les bords,
à oreillettes obtuses-arrondies, l’extrémité recourbée en arrière, vers le
limbe iii 2. S. asper

Limbe foliaire à oreillettes courtes et arrondies. Glandes de l’inflorescence


gén. jaunes. Capitules gén. peu nombreux, de 4-5 cm de diam. Akènes
bruns, surmontés d’une aigrette de soies blanc pur. Souche rampante .…
I 3.S. arvensis

Limbe foliaire à oreillettes allongées, étroites et aiguës. Glandes de l’inflo-


rescence vert noirâtre. Capitules gén. nombreux, de 3-4 cm de diam.
Akènes jaune brunâtre, surmontés d’une aigrette de soies blanc sale.
Souche pivotante 4, S. palustris
OBS. — Adventice : Sonchus tenerrimus L.

Sonchus oleraceus L. (Laiteron maraîcher. Gewone melkdistel. Kohl-Gänsedistel). —


20-80(-150) cm. — Juin-nov. — Thér. ou Hémicrypt. bisannuel. — Cultures, jardins,
terrains vagues, endroits rudéralisés. — C, sauf Ard. : AR. — Europe, Asie occ. et
sept., Afrique du Nord, Macaronésie. Devenu subcosmopolite.

S. asper (L.) Hi (Laiteron épineux. Gekroesde melkdistel. Rauhe Gänsedistel). —


20-60(-100) cm. — Juin-nov. — Thér. ou Hémicrypt. bisannuel. — Cultures, jardins,
terrains vagues, friches, endroits rudéralisés, coupes forestières. — C. — Europe, Asie
occ. et sept., Afrique du Nord, Macaronésie. Devenu subcosmopolite.

S. arvensis L. (Laiteron des champs. Akkermelkdistel. Acker-Gänsedistel). — 40-120


cm. — Juill.-nov. — Hémicrypt. — Moissons, friches, cultures, endroits rudéralisés,
digues, dunes. — C-AC, sauf Boul. et Camp. : AR. — Europe. Devenu subcosmopolite
(surtout régions tempérées). — Mellifère.
OBS. — Plante très variable, peu glanduleuse à fortement glanduleuse sous l’in-
florescence.

S. palustris L. (Laiteron des marais. Moerasmelkdistel. Sumpf-Gänsedistel). — 90-


300 cm. — Juill.-sept. — Hémicrypt. — Marais tourbeux, roselières. — Tert. par. :
R ; Mar. sept. (Pays-Bas), FIL. (bords de l’Escaut en aval de Rupelmonde), Camp. occ.,
Brab., Champ. : R-RR ; Pic. or., Mosan, Ard. occ., Lorr. (NW) : RR. — Europe, Asie
Mineure.

67. Mycelis CaAss.

Mycelis muralis (L.) Dum. [Syn. : Lactuca muralis (L.) GAERTN.]. (Laitue des murailles.
Muursla. Mauerlattich). — 40-90 cm. — Juin-août. — Hémicrypt. — Bois frais, sur des
sols riches, coupes et lisières forestières, rochers calcaires ombragés, vieux murs, chemins
ombragés. — Mosan, Lorr., Eifel centr. : AC ; Brab., Ard., Tert. par. : AR ;ailleurs : R-RR.
— Europe, Asie Mineure, Afrique du Nord.

771
157 . Asteraceae

68. Lactuca L. (Laitue. Sla. Lattich)


1 Fleurs gén. bleues ou violacées, rarement blanches. Plante vivace. Limbe
foliaire gén. pennatifide à pennatiséqué, très rarement seulement lobé-
TRE nn nnernneennnnnnnnernnnnnne 1. Lactuca perennis
Fleurs jaunes. Plantes annuelles ou bisannuelles. Limbe foliaire entier à pen-
natipartite iii 2
Feuilles caulinaires à limbe très étroit, linéaire et entier, les inf. à limbe si-
nué ou lobé. Capitules sessiles ou presque sessiles, réunis en une grappe
Étrolte:6t GITES ss sirememrmnnnenmmennemmmmerries 2. L. saligna
Feuilles caulinaires à limbe plus large, jamais linéaire ni entier, gén. denté à
pennatifide, rarement seulement denticulé. Capitules pédonculés, réunis
oi die DAMENlE CRIS à éme cmenennenomansemeseens 2
Akènes d’abord blanchâtre à crème, devenant grisâtres à brun grisâtre à ma-
turité, longs de 3-3,8 mm, ciliés au sommet (loupe !) (Fig. 39, p. 751).
Limbe foliaire gén. disposé verticalement. Latex sans odeur ou à odeur
ublé Etnon DÉSABIÉADIÉ serrer 3. L. serriola
Akènes d’abord jaunes à brun orange, devenant noirâtre violacé à maturité,
longs de 4-5 mm, glabres (mais gén. finement denticulés au sommet)
(Fig. 38, p. 751). Limbe foliaire gén. disposé horizontalement. Latex à
DÉRRr CUVE mmeenenremenemenscmmemnmeancem 4. L. virosa
OBS. — Lactuca sativa L. (Laitue cultivée. Echte sla. Garten-Lattich) est cultivé
comme légume dans les jardins et parfois subspontané. Proche de Z. serriola, il diffère
notamment de cette espèce par les feuilles dépourvues de poils raides-épineux (ceux-ci
présents au moins sur la nervure médiane chez JL. serriola) et par l’inflorescence plus
dense, d’un vert jaunâtre.
Lactuca perennis L. (Laitue vivace. Blauwe sla. Blauer Lattich). — 10-40 cm. —
Mai-juin. — Hémicrypt. — Rochers, pelouses sèches, surtout sur calcaire ou sur craie.
— Pic. (surtout mér.), Mosan (vallées), Lorr., Champ. : AR ; Tert. par. : R ; Brab. (sur
craie), Ard. or. (Oesling) : RR. — Europe mér. et centr.
L. saligna L. (Laitue à feuilles de saule. Wilgsla. Weidenblättriger Lattich). — 20-60
cm. — Juill.-août. — Thér., parfois Hémicrypt. bisannuel. — Talus, friches, vignobles,
ballast des voies ferrées, terrains vagues. — Lorr. (surtout vallée de la Moselle) : RR ;
jadis en Mar., Brab., Mosan (surtout vallée de la Meuse) et Tert. par. ; parfois adven-
tice. — Europe mér. et centr., SW de l’Asie, Afrique du Nord.
OBS. — Cette espèce diffère de Chondrilla juncea par sa tige blanchâtre et son
limbe foliaire à deux oreillettes aiguës à la base.
L. serriola L. (Syn. : L. scariola L.). (Laitue scariole. Kompassla. Kompass-Lattich).
— 50-120 cm. — Juill.-oct. — Thér. ou Hémicrypt. bisannuel. — Terrains vagues,
friches, bord des chemins, berge des cours d’eau. — Mar. (sauf S), Pic. or., Mosan,
Lorr., Champ. Tert. par. : C-AC ; Brab. : AC ; F1., Camp. : R ; ailleurs : RR ou nul. —
Europe, Asie médiane, Afrique du Nord.
OBS. — On rencontre deux formes de cette espèce, reliées parfois par des in-
termédiaires : la f. serriola, à limbe foliaire lobé à pennatipartite, et la f. integrifolia
BOGENHARD (Syn. : var. integrata GREN. et Gopr.), à limbe foliaire non découpé, mais
seulement denté ou denticulé.
L. virosa L. (Laitue vireuse. Gifsla. Gift-Lattich). — 50-200 cm. — Juill.-août. —
Thér. ou Hémicrypt. bisannuel. — Coupes et lisières forestières, friches, éboulis de
carrières, bord des chemins, terrains vagues, ballast des voies ferrées, vieux murs ; es-

772
157. Asteraceae

pèce plutôt thermophile. — Champ. : AC ; Tert. par. : AR ; Lorr. : R ; Mosan : R-RR;


Pic., Ard. or. (Oesling), Eifel centr. : RR ; ailleurs : parfois introduit. — Europe mér. et
médiane, SW de l’Asie, Afrique du Nord, Madère. — Médicinal.

69. Cicerbita WALLR.

Cicerbita macrophylla (WizLp.) WaALLR. [Syn. : Lactuca macrophylla (WicLp.) A. GRAY].


(Mulgédie à grandes feuilles. Grote bergsla. Grossblättriger Milchlattich). — Juill.-août. —
Hémicrypt. — Talus, lisières forestières, haies, terrains vagues. — Deux sous-espèces dans
le territoire de la Flore :
Feuilles basilaires à segment terminal atteignant 40 cm de longueur. Rameaux inf. de l’in-
florescence larges de 2-3,5 mm à la base ; poils glanduleux de l’inflorescence très iné-
gaux (env. 0,5-2 mm), denses. Plante atteignant 3(-3,5) m de hauteur
snnenrenrnennnennnesnneesnennsneneeesenenennnnnse nee nenenneensee eee eeeeseenseeesneeneenee a. subsp. macrophylla
Feuilles basilaires à segment terminal long au max. de 25 cm (gén. moins à la floraison).
Rameaux inf. de l’inflorescence larges de 1-2(-2,5) mm à la base ; poils glanduleux de
l’inflorescence peu inégaux (longs d’env. 1 mm), épars (sauf éventuellement sous les
capitules). Plante atteignant rarement 2 m de hauteur b. subsp. uralensis
a. subsp. macrophylla. — 200-300(-350) cm. — Ard., Lorr., Eifel centr. : RR, naturalisé.
— Caucase. — [*]
b. subsp. uralensis (RouY) P.D. SELL [Syn. : C. uralensis (ROUY) BEAUVERD; Lactuca
macrophylla (WizLp.) A. GrAY subsp. uralensis (Rouy) N. KILIAN et GREUTER]. — (50-)
100-180(-200) cm. — Brab., Ard., Lorr. : RR, naturalisé. — Russie centr. et or. — [*]
OBS. — Ces plantes ne semblent pas produire de fruits mûrs dans nos régions. Les
populations qu’elles forment, très homogènes d’un point de vue morphologique, paraissent
d’origine végétative.

70. Crepis L. (Crépis. Streepzaad. Pippau)

1 Akènes ext. du capitule bordés de deux larges ailes, très différents des akènes
int., qui sont non ailés et rétrécis au sommet (Fig. 40 et 41, p. 751).
Plante annuelle, à feuilles toutes ou presque toutes en rosette basilaire, à
limbe denté à pennatifide 1. Crepis sancta subsp. nemausensis
Akènes tous dépourvus d’aile. Tige souvent feuillée ou (C. praemorsa)
feuilles toutes ou presque toutes basilaires, mais alors plante vivace à
feuilles à limbe entier ou peu denté 2
2 Akènes mûrs, au moins ceux du centre du capitule, prolongés en un bec long
GE AMG ss scans ns aan core 3
Akènes rétrécis au sommet (parfois faiblement) mais non prolongés en bec

3 Akènes de deux types dans le même capitule : ceux du centre à bec très long,
ceux de la périphérie, enveloppés dans les bractées de l’involucre, à bec
très court. Capitules penchés avant la floraison. Styles jaunes. Plante à
odeur forte et désagréable au froissement (rappelant l’iodoforme) ………
A TR 2. C, foetida
Akènes d’un seul type, tous prolongés en un bec allongé. Capitules dressés
avant la floraison. Styles vert brunâtre ou vert sombre. Plantes à odeur
faible ou nulle ss =
157. Asteraceae

4 Involucre et pédoncule hérissés de poils jaunâtres, raides et longs. Involucre


à bractées aiguës au sommet. Aigrettes dépassant à peine l’involucre à
la maturité du capitule. Ligules jaunes sur les deux faces. Réceptacle
glabre ou presque glabre 3. C. setosa
Involucre et pédoncule pubescents ou glanduleux, mais jamais hérissés de
longs poils jaunâtres. Involucre à bractées obtuses au sommet. Aigrettes
1,5-2 fois aussi longues que l’involucre à la maturité du capitule. Ligules
striées de rouge pourpre en dessous. Réceptacle velu

5 Feuilles toutes ou presque toutes basilaires, à limbe entier ou peu denté ; tige
sans feuilles. Inflorescence en grappe dense 5. C. praemorsa
Tige feuillée. Inflorescence en corymbe ou en panicule lâche .…..............… 6
6 Aigrette de soies blanc roussâtre. Plante vivace, glabre, sauf dans l’inflores-
BENÉS mcm 6. C. paludosa
Aigrette de soies blanc pur. Plantes annuelles ou bisannuelles, glabres ou
pubescentes is 7
7 Tige pubescente-glanduleuse et visqueuse dans le bas. Bractées de l’invo-
TIGRE SABRE rrememnmenesenemveemmmenenemenemmnser 7. C. pulchra
Tige jamais glanduleuse dans le bas. Bractées de l’involucre pubescentes,
loménteuses où Slanduleises -serenenemsnenmsnanNnEenmeENnEnENa
mens 8
8 Akènes brun sombre, rétrécis au sommet, à 10 côtes longitudinales rudes
et épineuses, longs de 2,5-4 mm. Feuilles caulinaires à limbe à bords
enroulés en dessous. Bractées int. de l’involucre velues sur la face int.
AD SE 8. C. tectorum
Akènes jaunâtres ou jaune pâle, à peine rétrécis au sommet, lisses ou presque
lisses. Feuilles caulinaires à limbe à bords plans 9
9 Involucre long de 5-8 mm, à bractées int. glabres sur la face int. (loupe !).
Akènes à 10 côtes longitudinales, longs de 1,5-5 mm (Fig. 42, p. 751)
PR RES 9. C. capillaris
Involucre long de 10-13 mm, à bractées int. velues sur la face int. (les poils
sont souvent apprimés : forte loupe !). Akènes à 13 côtes longitudinales,
lones.de.S-13 run (Pie. 43, hp. ST) osent 10. C. biennis
1.— Crepis sancta (L.) BorNM. subsp. nemausensis (VILL.) BABc. [Syn. : Lagoseris sancta
(L.) K. MaLÿ subsp. rnemausensis (ViLz.) THELL. ; Pterotheca nemausensis (ViLL.)
Cass.]. (Crépis de Nîmes. Vleugelstreepzaad. Hasen-Pippau). — 10-45 cm. — Avr.-
mai(-oct.). — Thér. — Cultures (surtout de luzerne et de trèfle), friches, talus, bord des
chemins, ballast des voies ferrées. — Pic. mér., Lorr., Champ, Tert. par. : a connu dans
les années 1960-1970 une extension spectaculaire (AR-R ou même AC en Champ.),
devenu RR ou même disparu dès le début des années 80 ; ailleurs : RR, adventice.
— SE de l’Europe, SW de l’Asie. En voie de naturalisation dans le reste de la région
méditerranéenne et vers le NW. — * [*]
OBS. — 1.- Cette plante peut être facilement distinguée d’Hypochaeris radicata
(p. 756), car elle est annuelle et à floraison printanière (sauf très rare refloraison au-
tomnale).
2. — La valeur taxonomique de la subsp. nemausensis, qui occupe la par-
tie occ. de l’aire de l’espèce, est contestée par beaucoup d’auteurs.

774
157. Asteraceae

2;— C. foetida L. [Syn. : Barkhausia foetida (L.) F.W. ScxmbrT]. (Barkhausie fétide. Stin-
kend streepzaad. Stinkender Pippau). — 15-30 cm. — Juin-sept. — Thér. — Friches,
déblais de carrières, terrils, ballast des voies ferrées, surtout sur des sols calcarifères.
— Lorr., Champ., Tert. par. : AR ; Pic. mér., Mosan : R ; ailleurs : RR ou nul. — Eu-
rope occ., mér. et centr., SW de l’Asie, Canaries.
OBS. — A côté de la subsp. foetida, connue depuis longtemps du territoire de
la Flore, on y a observé récemment la subsp. rhoeadifolia (B1E8.) CELAK., occupant à
l’état indigène la partie or. et centr. de l’aire de l’espèce. Ce taxon a été introduit dans
des « mélanges fleuris » sur des terrils de Camp. or., où il semble naturalisé ; il pourrait
exister ailleurs. Les deux sous-espèces se distinguent principalement par la pilosité
des bractées :
— subsp. rhoeadifolia : bractées hérissées de soies raides, non glanduleuses ; poils glan-
duleux absents ;
— subsp. foetida : bractées dépourvues de soies, munies de poils souples et souvent
de poils glanduleux (ceux-ci d’abondance variée) ; plante souvent plus grêle que la
sous-espèce précédente.
C. setosa HALLER f. [Syn. : Barkhausia setosa (HALLER f.) DC.]. (Barkhausie hérissée.
Borstelstreepzaad. Borsten-Pippau). — 15-45 cm. — Juill.-août. — Thér. — Abords
des villages, bord des chemins, cultures (surtout de luzerne et de trèfle). — Lorr.
Champ., Tert. par. : R ; ailleurs : RR, adventice (ou parfois naturalisé localement) ou
nul. — Europe mér. et sud-centr., SW de l’Asie.
C. polymorpha Pourk. [Syn. : C. vesicaria L. subsp. taraxacifolia (THUILL.) THELL. ;
C. taraxacifolia TauIL. ; C. vesicaria L. subsp. haenseleri (Boïss. ex DC.) PD. SELL ;
Barkhausia taraxacifolia (THuILL.) DC.]. (Barkhausie à feuilles de pissenlit. Paarden-
bloemstreepzaad. Lôwenzahn-Pippau). — 20-70 cm. — Mai-août. — Hémicrypt. bis-
annuel ou Thér. — Friches, bord des chemins, prairies artificielles, dunes, ballast des
voies ferrées. — Boul., Lorr. (sauf N), Champ. : C-AC ; Mar. : AC-AR ; Pic. (surtout
occ.), Brab. (surtout occ.), Mosan, Tert. par. : AR ; ailleurs : R-RR ou nul. — Europe
occ. et mér., Afrique du Nord, Madère.
OBS. — Cette espèce peut être distinguée de Crepis biennis par les caractères
suivants :
— C. polymorpha : Akènes prolongés en bec allongé et pourvus de 10 côtes longitudi-
nales couvertes d’aspérités. Ligules striées de rouge pourpre en dessous. Styles brun
foncé à noirâtre ;
— C. biennis : Akènes dépourvus de bec allongé et présentant 13 côtes longitudinales
presque lisses. Ligules non striées de rouge en dessous. Styles jaunes.
C. praemorsa (L.) F.W. WALTHER (Crépis en rosette. Rozetstreepzaad. Abgebissener
Pippau). — 15-60 cm. — Mai-juin. — Hémicrypt. — Pelouses calcaires, lisières fo-
restières ; espèce thermophile. — Lorr. : R-RR ; Eïifel centr. : RR. — Europe et Asie
médianes.
C. paludosa (L.) MorncH (Crépis des marais. Moerasstreepzaad. Sumpf-Pippau). —
30-90 cm. — Mai-juill. — Hémicrypt. — Marécages le long des ruisseaux et des ri-
vières, prairies à hautes herbes, forêts très humides. — Ard.: AC; Eifel centr.: AR;
Camp. (surtout sept.), Brab. centr. et or., Lorr. sept. et or. : R ; F1, Mosan : RR. — Eu-
rope, Asie occ.
C. pulchra L. (Crépis élégant. Fraai streepzaad. Schôner Pippau). — 20-70 cm. —
Juin-juill. — Thér. — Friches, vignobles, bord des chemins, surtout sur des sols cal-
caires. — Lorr., Champ., Tert. par. : R ; Pic. mér. : RR, d’indigénat douteux ; ailleurs :
parfois adventice. — Europe mér. et centr., SW de l’Asie, Afrique du Nord.
C. tectorum L. (Crépis des toits. Smal streepzaad. Dach-Pippau). — 10-60 cm. —
Mai-oct. — Thér. — Cultures et pelouses sur des sols sableux, dunes, vieux murs. —
Camp. (surtout sept. et or.), Champ. Tert. par. : R-RR ; ailleurs : RR ou nul ; indigénat
douteux. — Europe (sauf extrêmes S et W), Asie médiane.

775
157. Asteraceae

9.-— C. capillaris (L.) WaLLr. (Syn. : C. virens L.). (Crépis à tige capillaire. Klein streep-
zaad. Kleinkôpfiger Pippau). — 5-60(-80) cm. — Juin-oct. — Thér. ou Hémicrypt.
bisannuel. — Prairies, friches, bord des chemins, cultures négligées, dunes. — C-AC.
— Europe (sauf N), Macaronésie. — Mellifère.
OBS. — L'espèce est très variable.
10.—C. biennis L. (Crépis des prés. Groot streepzaad. Wiesen-Pippau). — 30-120 cm. —
Juin-août(-oct.). — Hémicrypt. bisannuel. — Prairies à faucher, bord des chemins.
— C-AC, sauf Mar, Pic. : AR, F1, Camp. or. et Ard. : R. — Europe (sauf S et N). —
Mellifère.
OBS. — Crepis biennis peut facilement être confondu avec C. polymorpha (n°
4) : voir l’obs. sous cette espèce.

71. Hieracium L. (Epervière. Havikskruid. Habichtskraut)


REM. — 1.-— Les plantes doivent être déterrées avec soin. La présence ou l’absence
de feuilles basilaires et de stolons constitue en effet un caractère extrêmement important.
Les stolons peuvent manquer chez des individus jeunes ou mal développés d’espèces habi-
tuellement stolonifères.
2. — Il faut toujours récolter plusieurs échantillons bien représentatifs de la
population étudiée.
3.—I1 faut noter sur le frais la couleur des fleurs, des styles (jaune franc,
jaune sale, livide ou noirâtre) ainsi que celle des feuilles sur les deux faces du limbe. Il
convient de noter aussi si le limbe foliaire est maculé (muni de taches couleur lie de vin, à
contour bien délimité) ou simplement teinté de rouge plus ou moins violacé, sans taches à
contour net.

1 Plantes présentant souvent, mais pas toujours, des stolons. Tige pourvue
d’une rosette de feuilles à la base. Limbe foliaire entier ou faiblement
denticulé. Akènes longs de moins de 2,5 mm, portant au sommet des
dents formées par le prolongement des côtes qui est étalé ou récurvé
(forte loupe !). Soies de l’aigrette disposées sur un seul rang (sous-genre
POSE) snsrrenemesnasenenemenmeemomesmmmeioneanmsnenesenesnx 2
Plantes ne présentant jamais de stolons. Tige avec ou sans rosette de feuilles
à la base. Limbe foliaire le plus souvent denté. Akènes longs d’au moins
3 mm, présentant au sommet un mince anneau non denticulé (forte
loupe !). Soies de l’aigrette disposées sur 2 rangs (sous-genre Hiera-
CÎUM) snsrrssrsrseerrrreerernrneresneeesneeessnreensneeeeseneenseeeennes
esse esse seeneeenee 11

SOUS-GENRE PILOSELLA
2 Tige ne portant gén. qu’un seul capitule et dépourvue de feuilles. Stolons
DOIL DÉS...
écunnss dunuers 3
Tige portant au moins 2 capitules et à 1-4 feuilles caulinaires, parfois plus.
Stolons présents ou absents 5
3 Face inf. du limbe foliaire non tomenteuse, dépourvue de poils étoilés, vert
glauque. Ligules jaunes, non striées de rouge en dessous
ee AR en 4. Hieracium lactucella
Face inf. du limbe foliaire tomenteuse-grisâtre par de nombreux petits poils
étoilés (loupe !). Ligules jaunes, les ext. gén. striées de rouge en des-
SUN CE 4

776
157. Asteraceae

Stolons gén. allongés (longs gén. de 8-30 cm), grêles, pourvus de feuilles
espacées, de taille décroissant vers leur extrémité. Feuilles basilaires à
limbe obovale-oblong à lancéolé, à poils allongés longs de moins de 5
mm. Bractées de l’involucre longues de 9-11 mm, larges de 0,5-1,5(-2)
mm, à pilosité variable (poils simples allongés, poils glanduleux et poils
aranéeux d’abondance variée) (*) 1. H. pilosella
Stolons courts (longs gén. au plus de 5 cm), robustes, pourvus de feuilles
rapprochées, de taille subégale ou croissant vers leur extrémité. Feuilles
basilaires à limbe oblancéolé à elliptique-lancéolé, à poils allongés longs
jusqu’à 8 mm. Bractées de l’involucre longues de 12-14 mm, larges de
1,5-2,5 mm, à pilosité formée de nombreux poils simples allongés, ac-
compagnés ou non de poils glanduleux et/ou de poils aranéeux mais
ceux-ci toujours peu abondants 3. H. peleterianum
Tige haute de 5-20(-30) cm, portant (1-)2-4(-6) capitules. Feuilles basilaires
gén. longues de 3-7 cm, vert glauque, dépourvues de poils étoilés. Brac-
tées de l’involucre longues de 5-7 mm. Plante présentant des stolons
BHORESS muscu manoneanucemehemesles 4. H. lactucella
Tige gén. haute d’au moins 20 cm (rarement haute d’env. 10 cm seule-
ment, mais alors feuilles basilaires toujours pourvues de poils étoilés).
Feuilles basilaires le plus souvent longues de plus de 7 cm, vert franc ou
glauque, pourvues le plus souvent à la face inf. du limbe de poils étoilés
(mais ceux-ci parfois très peu nombreux, très petits ou même absents)
(loupe !). Plantes stolonifères ou non stolonifères 6
Ligules orange foncé ou pourpres sur les deux faces. Plante stolonifère. Ca-
pitules : gén. (2-)4-12 par tige. Bractées de l’involucre longues de 7-9
CAPOT TRS, assis cam aminermnn sanemasie nain 5. H. aurantiacum
Ligules jaunes, les ext. parfois striées de rouge en dessous. Plantes stoloni-
FÉES ON DURE MOIS emmener 7
Capitules : (1-)2-5(-6) par tige. Plante stolonifère, haute de 10-30(-50) cm.
Bractées de l’involucre longues de (8-)9-10 mm 2. H. flagellare
Capitules : gén. plus de 5 par tige (au moins chez les plantes bien dévelop-
pées). Plantes souvent hautes d’au moins 30 cm. Bractées de l’involucre
longues de (4-)5-8(-9) mm (groupe de H. piloselloides) 8
Pas de stolons aériens (attention: parfois plusieurs tiges florifères par ro-
sette !). Limbe foliaire d’un vert plus ou moins glauque 9
Plantes présentant des stolons aériens gén. allongés (bien examiner la popu-
lation étudiée ; les stolons manquent parfois chez certains échantillons)
Frnnrnennensnennenneeeenneneennenenene ns ninennninennenne ni ennen ee eeneneneneenenieneeenne 10
Inflorescence gén. lâche, à rameaux tous plus ou moins long. écartés les uns
des autres. Limbe des feuilles basilaires presque toujours muni à la face
inf. de poils étoilés épars ou peu abondants 6. H. piloselloides

(*) Des individus réduits d’Hieracium flagellare, à tige ne portant qu’un seul capitule,
peuvent se rencontrer dans des populations normales de cette espèce. Ils se distinguent
de H. pilosella notamment par l’indument de la face inf. des feuilles basilaires : chez Æ.
pilosella, celui-ci est constitué d’un revêtement de poils étoilés cachant la surface foliaire,
tandis que chez #. flagellare, ce revêtement est dense mais non continu.

777
157. Asteraceae

Inflorescence gén. assez compacte au sommet de la tige, seuls les rameaux


inf. parfois un peu espacés. Limbe des feuilles basilaires muni à la face
inf. de poils étoilés moyennement abondants ou plus ou moins denses
DR Dn Sn DR ARR non ton ones mn 7. H. zizianum
10 Limbe foliaire d’un vert franc, non glauque, assez souple, lancéolé ou el-
liptique, souvent plus ou moins denticulé, portant des poils étoilés à la
face inf. Stolons à feuilles grandes et rapprochées (attention: ils sont
facilement caducs). Styles livides ou noirâtres …... 8. H. caespitosum
Limbe foliaire d’un vert un peu glaucescent, assez ferme, lancéolé-linéaire,
non denticulé, le plus souvent sans poils étoilés à la face inf. Stolons
toujours présents, à feuilles petites et espacées. Styles jaunes
A 9. H. bauhini

SOUS-GENRE ÂTIERACIUM

11 Plantes phyllopodes, c’est-à-dire présentant, lorsque commence la floraison,


une rosette de feuilles basilaires, parfois peu nombreuses. Feuilles cau-
linaires manquantes ou peu nombreuses (1-8) 12
Plantes aphyllopodes, c’est-à-dire ne présentant pas de feuilles basilaires
vertes au moment de la floraison. Feuilles caulinaires nombreuses … 17
12 Feuilles caulinaires à limbe embrassant nettement la tige. Des poils glan-
duleux très visibles présents sur toute la plante et en particulier sur les
feuilles. Réceptacle poilu 15. H. amplexicaule
Feuilles caulinaires, quand elles sont présentes, non embrassantes. Feuilles
toutes dépourvues de poils glanduleux visibles à l’œil nu (éventuelle-
ment munies de quelques poils glanduleux très petits, visibles avec une
forte loupe). Réceptacle dépourvu de poils, mais plus ou moins distinc-
tement pourvu de minuscules paillettes 13
13 Tige dépourvue de feuilles ou portant seulement 1 feuille, rarement 2 (groupe
de . murorum) seins 14
Lise portant plus de 2 TEUReS sms 16
14 Bord du limbe foliaire muni seulement de poils fins, souples et denticulés.
Limbe foliaire vert franc, non maculé. Styles le plus souvent noirâtres,
parfois jaunes 12. H. murorum
Bord du limbe foliaire muni de quelques très petites glandes (forte loupe !) et
de poils en forme de soies, à peine denticulés, entremêlés ou non de poils
fins, souples et denticulés. Limbe foliaire vert franc ou plus ou moins
glauque, maculé ou non 15
15 Bord du limbe foliaire dépourvu de poils fins, souples et denticulés. Limbe
foliaire glauque, un peu épais, gén. non maculéà la face sup., entier ou
denticulé dans la moitié sup., entier à denté dans la moitié inf. Styles
TUBES emmener 10. H. schmidtii
Bord du limbe foliaire plus ou moins muni de poils fins, souples et denti-
culés. Limbe foliaire d’un vert plus ou moins glauque, plus ou moins
mince, assez souvent maculé à la face sup., gén. plus ou moins denté,
surtout dans la moitié inf. Styles jaunes ou noirâtres (intermédiaire entre
FE. murortumn 6 ÆE SORA) cms 11. H. glaucinum

778
157. Asteraceae

16 Limbe foliaire maculé (portant des taches lie de vin) à la face sup. ou non
maculé, vert glauque ou glaucescent, tout au moins à la face inf., sou-
vent glabre ou presque glabre à la face sup. Inflorescence lâche à étalée
(intermédiaire entre A. lachenalii et H. glaucinum)

Limbe foliaire non maculé à la face sup., vert pâle ou foncé, souvent velu à
la face sup. Inflorescence plus ou moins contractée 13. H. lachenalii
17 Bractées ext. de l’involucre fortement étalées ou réfléchies. Limbe foliaire
allongé, atténué à la base. Bractées de l’involucre glabres, sans poils
glanduleux 17. H. umbellatum
Bractées ext. de l’involucre non courbées au sommet, faiblement écartées ou
appliquées contre les int. ss 18
18 Alvéoles du réceptacle présentant des dents plus ou moins courtes et non en
forme de cils. Feuilles caulinaires 4-30, les inf. rétrécies en pétiole ailé,
les sup. sessiles, à partie sup. du limbe non tordue. Bractées de l’invo-
lucre souvent aiguës, non ou peu glanduleuses, à poils simples rares ou
DS 16. H. laevigatum
Alvéoles du réceptacle présentant des dents, toutes ou quelques-unes très
longues et en forme de cils. Feuilles caulinaires 10-50, les inf. (souvent
desséchées à la floraison) subsessiles, les sup. sessiles à semi-embras-
santes, à partie sup. du limbe gén. un peu tordue. Bractées de l’involucre
obtuses, portant des poils simples et très souvent de nombreux poils
Dane sormescmenrmsanesranmenneneemenmeepnaane 18. H. sabaudum
OBS. — Hieracium racemosum W ALDST. et Ki. ex WiLLp. a été signalé par erreur
en Belgique et au G.-D. de Luxembourg, par suite d’une confusion avec Æ. sabaudum.

SOUS-GENRE PILOSELLA

OBS. — 1.—Les espèces du sous-genre Pilosella s’hybrident assez fréquemment


entre elles. Ont été signalés jusqu’à présent dans le territoire de la Flore (tous étant connus
notamment de Belgique) : Hieracium baubhini * pilosella (H. *brachiatum Berror. ex DC. ;
Syn. : H. xXleptophyton NAEG. et PETER), À. caespitosum * pilosella [H. *macrostolonum G.
SCHNEDER ; Syn. : H. Xcernuiforme (NAEG. et PETER) ZAHN ; une variante plus proche de X.
caespitosum est nommée H. Xprussicum NAEG. et PETER, nom qui est prioritaire si on réunit
les deux taxons], H. lactucella * pilosella (H. Xschultesii F.W. Scxurz) et H. pilosella *
piloselloides (H. xflorentoides ARv.-Touv.). D’autres hybrides sont à rechercher, particu-
lièrement : H. peleterianum * pilosella (H. Xlongisquamum PETER ; Syn. : H. Xpachylodes
NAEG. et PETER).
2. Hieracium cymosum L. et H. calodon TAuscH ex PETER (taxon intermé-
diaire entre . echioides LUMNITZER et H. piloselloides) ont été observés à l’état introduit
dans l’Eifel centr. On pourrait enfin rencontrer dans le S et l’E du territoire de la Flore A.
auriculoides A.F. LANG, taxon intermédiaire entre H. bauhini et H. echioides; il diffère
notamment de H. bauhini par ses feuilles plus velues et portant des poils étoilés sur les deux
faces du limbe ainsi que par son inflorescence peu glanduleuse.
1. Hieracium pilosella L. (Syn. : Pilosella officinarum K.W. Scaurrz et SCHULTz-BrP.).
(Epervière piloselle. Muizenoor. Kleines Habichtskraut). — 5-30 cm. — Mai-sept. —
Cham. herb. — Pelouses et prairies sèches, landes, friches, rochers, terrils. — C-AC
sauf F1. occ. : AR-R. — Europe, Asie occ. — Médicinal. — Mellifère.
OBS. — L'espèce est très variable, notamment quant à la taille des capitules, au
type de pilosité, …

9.
157 . Asteraceae
D H. flagellare WizLp. ex SCHLECHT. [Syn. : Pilosella flagellaris (Wiizp. ex SCHLECHT.)
PD. Serc et C. West]. (Epervière à flagelles. Vertakt muizenoor. Ausläuferreiches
Habichtskraut). — 10-30(-50) cm. — Mai-juin(-sept.). — Cham. herb. — Pelouses
sèches rocailleuses ou sableuses, friches. — Mosan, Ard. mér., Lorr. occ. (Argonne) :
RR . — Europe centr. et or.
OBS. — 1.- Hieracium flagellare est intermédiaire entre H. caespitosum et H.
pilosella, mais il se présente souvent comme un taxon fixé, indépendant de H. caespi-
tosum ; c’est la raison pour laquelle il est traité ici comme espèce autonome, distincte
de l’hybride mentionné dans l’obs. de la p. 779, sous le nom de Æ. Xmacrostolonum.
2. — Cette espèce a d’abord été observée, dans le territoire de la Flore, en
Lorr. occ. (Argonne) dans les années 70 ; elle a été découverte par la suite en Belgique,
dans les districts Ard. (Herbeumont) et Mosan (Onhaye), respectivement en 1999 et
2003. Elle est susceptible d’être trouvée ailleurs.
H. peleterianum MÉRAT [Syn.: Pilosella peleteriana (MÉRAT) E.W. ScHuLTz et
SCHULTZ-Brr.]. (Epervière de Lepeletier. Vals muizenoor. Peletiers Habichtskraut). —
10-25 cm. — Maiï-juin. — Cham. herb. — Rochers, sables, sur des sols secs. — Mosan
(vallées de l’Hermeton et de la Lesse), Ard. (vallée de la Houille) : RR ; à rechercher
ailleurs. — Europe occ.
H. lactucella Ware. [Syn. : Pilosella lactucella (Wazrr.) P.D. Sezz et C. WEsr ; Hie-
racium auricula auct. non L.]. (Epervière petite laitue. Spits havikskruid. Geührtes
Habichtskraut). — 5-20(-30) cm. — Mai-août. — Cham. herb. — Pelouses, prairies,
landes, clairières, surtout sur des sols acides. — Ard. : AR-R ; Mosan : R ; ailleurs : RR
ou nul. En régression dans le territoire de la Flore. — Europe (sauf S).
H. aurantiacum L. [Syn. : Pilosella aurantiaca (L.) F.W. Scxuzrz et ScHuLTz-Brr.].
(Epervière orangée. Oranje havikskruid. Orangerotes Habichtskraut). — 20-80 cm.
— Juin-août. — Hémicrypt. ros. — Bord des chemins, talus, pelouses rudéralisées,
terrains vagues, abords des habitations. — Cultivé pour l’ornement dans les jardins. —
R-RR, subspontané ou naturalisé. — Europe sept. et centr. (surtout montagnes). — [*]
H. piloselloides VizL. [Syn. : Pilosella piloselloides (Vizz.) SosAk ; Hieracium floren-
tinum ALL. ; H. praealtum VizL. ex Gocanar]. (Epervière fausse piloselle. Florentijns
havikskruid. Florentiner Habichtskraut). — 20-80 cm. — Mai-juill. — Hémicrypt. ros.
— Vieux murs, bord des chemins, ballast des voies ferrées, friches, terrils, déblais de
carrières. — Lorr. : R ; Camp. or., Brab., Mosan, Ard. or. (Oesling) : RR. Naturalisé
et en voie d’extension dans le territoire de la Flore. — Europe mér. et centr., SW de
l'Asie.
H. zizianum TAUSCH [Syn. : Pilosella ziziana (TAUSCH) F.W. SCHULTZ et SCHULTZ-Brr.].
(Epervière de Ziz. Ziz’ havikskruid. Ziz’ Habichtskraut). — 30-80 cm. — Mai-juill.
— Hémicrypt. ros. — Rochers, anciennes carrières, friches ; espèce thermophile. —
Lorr. sept. : RR (G.-D. de Luxembourg, où son indigénat est possible); Lorr. occ.
(Argonne) : à confirmer. — Europe mér. et centr., Caucase.
OBS. — Hieracium zizianum est intermédiaire entre A. cymosum L. et H. pilo-
selloides.
H. caespitosum Dum. [Syn.: Pilosella caespitosa (Dum.) P.D. SEL et C. WEST;
Hieracium pratense TauscH]. (Epervière des prairies. Weidehavikskruid. Wiesen-
Habichtskraut). — 30-80 cm. — Mai-sept. — Hémicrypt. ros. — Ballast des voies
ferrées, clairières, talus, coupes forestières. — Camp., Pic., Brab., Mosan, Ard., Lorr.,
Tert. par. : RR ; indigénat douteux. En voie d’extension dans le territoire de la Flore.
— Europe (sauf S et W), SW de l’Asie.
H. bauhini Scauzr. ex BEssER [Syn. : Pilosella bauhini (SCHULT. ex BESSER) ARv.-
Touv.; Hieracium praealtum Vic. ex GOCHNAT subsp. bauhini (SCHULT. ex BESSER)
Perunnikov]. (Epervière de Bauhin. Hongaars havikskruid. Ungarisches Habichts-
kraut). — 30-80 cm. — Mai-août. — Hémicrypt. ros. — Ballast des voies ferrées,
coupes forestières, clairières, talus, terrils, déblais de carrières, vieux murs. — Camp.

780
157. Asteraceae

(surtout or.), Mosan (surtout or.), Lorr. : AR ; Brab. (surtout occ. et or.) : R ; F1, Pic.
sept., Ard., Champ., Tert. par. : RR. En voie d’extension dans le territoire de la Flore.
— Europe centr. et or., SW de l’Asie.
OBS. — Hieracium bauhini est assez voisin de H. piloselloides; il en diffère
principalement par la présence de stolons.

SOUS-GENRE HIERACIUM

OBS. — Les espèces du sous-genre Hieracium sont reliées fréquemment par des
taxons intermédiaires. Certains de ceux-ci sont traités ci-dessous ; en plus, ont été signa-
lés jusqu’à présent dans le territoire de la Flore : Hieracium diaphanoides Linpss. (inter-
médiaire entre A. lachenalii et H. murorum) [Brab. or. (Pays-Bas), Mosan, Ard.] et H.
wiesbaurianum (voir l’obs. 3 sous le n° 11). Sont à rechercher : A. laurinum Arv.-Touv.
(intermédiaire entre H. sabaudum et H. umbellatum), H. onosmoides FRriss (Ard. or. : Alle-
magne ; peut-être Eifel centr.) et A. saxifragum FRIes (les deux derniers intermédiaires entre
. lachenalii et H. schmidtii).
10.—Hieracium schmidtii TauscH (Syn. : À. pallidum Biv.). (Epervière pâle. Bleek haviks-
kruid. Blasses Habichtskraut). — 10-40 cm. — Mai-juill. — Hémicrypt. ros. — Ro-
chers, surtout calcarifères et ensoleillés. — Mosan (vallées), Ard. or. (Oesling : Bour-
scheid), Eifel centr. : RR. En forte régression dans le territoire de la Flore. — Europe.
11.—H. glaucinum Jorp. (Syn. : A. praecox ScHuLrz-Br.). (Epervière précoce. Vroeg ha-
vikskruid. Frühblühendes Habichtskraut). — 15-60 cm. — Mai-juin. — Hémicrypt.
ros. — Rochers, éboulis de carrières, vieux murs, talus, lisières forestières, surtout sur
substrat calcarifère. — Brab. or., Mosan, Ard., Lorr. : R ; Champ., Eifel centr. : RR ;
FL. : RR, naturalisé ; à rechercher ailleurs. — Europe mér. et médiane.
OBS.— 1.-— Hieracium glaucinum est intermédiaire entre À. murorum et H.
schmidtii.
2. — On a observé dans le district Mosan (vallées de l’Ourthe et de l’Am-
blève) Hieracium vogesiacum (KirsCHL.) FRIES [Syn. : H. mougeotii (FROEL. ex KocH)
Gopr.]. Il se distingue notamment de H. glaucinum par ses feuilles basilaires à limbe
rétréci à la base en un pétiole ailé ainsi que par sa feuille caulinaire sup. à limbe élargi-
embrassant à la base.
3. Hieracium wiesbaurianum UECHTR. [espèce intermédiaire entre Æ.
schmidtii (ou H. glaucinum) et H. bifidum] a été signalé dans le territoire de la Flore
(Ard. or. : Oesling et Allemagne ; peut-être Eifel centr.). Ce taxon, dont la distinction
par rapport à Æ. glaucinum est contestée, se différencierait de cette espèce par les
bractées de l’involucre densément couvertes de poils étoilés et gén. plus ou moins
hérissées, ainsi que par le limbe foliaire profondément sinué-denté dans la moitié inf.
12.—H. murorum L. [Syn. : À sylvaticum (L.) L.]. (Epervière des murs. Muurhavikskruid.
Wald-Habichtskraut). — 20-60 cm. — Mai-juin. — Hémicrypt. ros. — Murs, talus, ro-
chers, ballast des voies ferrées, terrils, lisières et coupes forestières, bois clairs. — Mo-
san, Lorr., Tert. par., Eifel centr. : C-AC ; Pic., Brab., Ard., Champ. : AC-AR ; Camp. :
R ; ailleurs : RR ou nul. — Europe, Asie occ. — Mellifère.
OBS. — 1. Hieracium bifidum K1r. ex HoRNEM. a été signalé dans l’E du terri-
toire de la Flore, en particulier dans l’Eifel centr. et, jadis, dans le Brab. or. (Pays-Bas).
Il se distingue de À. murorum par son limbe foliaire vert ou glauque, maculé ou non à
la face sup., par son inflorescence plus ou moins fourchue, par son involucre plus ou
moins couvert de poils simples, à poils glanduleux nuls ou rares et à poils étoilés plus
ou moins abondants, par ses styles le plus souvent jaunes, parfois livides ou noirâtres,
enfin par sa tige glabre même dans le bas, non ou faiblement glanduleuse dans le haut.
2. Hieracium fuscocinereum NorRLi, plante d’Europe sept., a été ob-
servé dans le Tert. par. Il est très proche de Æ. murorum, dont il se distingue par son
involucre d’un vert plus pâle, hérissé de nombreux poils fins, pâles ou blancs, non glan-

781
157 . Asteraceae

duleux, ainsi que de petits poils glanduleux peu nombreux (alors que l’involucre de H.
murorum possède de nombreux poils glanduleux accompagnés d’un petit nombre de
poils non glanduleux).
13.— H. lachenalii C.C. GMEL. (Syn. : Æ. vulgatum FRES ; H. argillaceum Jorp.). (Epervière
vulgaire. Dicht havikskruid. Gewôhnliches Habichtskraut). — 30-60 cm. — Juin-juill.
— Hémicrypt. ros. — Talus, murs, lisières et coupes forestières, ballast des voies fer-
rées, terrils. — Mosan, Lorr., Tert. par., Eifel centr. : AC ; Camp, Pic., Brab., Ard.,
Champ. : AR ; ailleurs : R-RR. — Europe, Asie occ.
OBS. — Hieracium caesium (FRIEs) FRIES, plante d'Europe centr. et sept., a été
observé dans le Tert. par. Il se distingue de A. lachenalii par ses feuilles d’un vert
glaucescent (vert franc chez H. lachenalii), les caulinaires au nombre de 2-4 (2-10 ou
plus chez Æ. lachenalii), par son inflorescence à 1-10 capitules portés par des pédon-
cules dressés (1-30, sur des pédoncules arqués-étalés chez H. lachenalii), ainsi que par
son involucre muni de poils simples non glanduleux souvent sombres à la base (jamais
sombres à la base chez Æ. lachenalii).
14.- H. maculatum ScHRANK (Epervière tachée. Bochtig havikskruid. Geflecktes Habichts-
kraut). — 20-60 cm. — Juin-juill. — Hémicrypt. ros. — Talus, friches, lisières et
coupes forestières, murs. — Pic. mér., Mosan, Ard., Lorr., Champ., Tert. par., Eifel
centr. : R ; Mar. sept., FL., Camp., Brab. : RR ; à rechercher ailleurs. — Europe (surtout
occ. et centr.).
OBS. — Hieracium maculatum est intermédiaire entre A. lachenalii et H. glauci-
num.

15.— H. amplexicaule L. (Epervière amplexicaule. Stengelomvattend havikskruid. Stengel-


umfassendes Habichtskraut). — 20-60 cm. — Juin-juill. — Hémicrypt. ros. — Vieux
murs, talus de tuffeau, terrils. — Pic. sept., Brab. occ. (France) et or. (Maastricht,
Valkenburg, Kanne, Tongres) : RR, naturalisé. — Montagnes d'Europe mér. et centr.
— À]
16.— H. laevigatum Wizp. (Syn. : À. rigidum HARTM. ; H. tridentatum FRies). (Epervière
lisse. Stijf havikskruid. Glattes Habichtskraut). — 30-120 cm. — Juill.-août. — Hé-
micrypt. — Lisières et coupes forestières, landes, pelouses, talus, friches. — Camp.
Ard. : AC ; Mosan, Lorr., Eifel centr. : AR ; Brab. : R ; ailleurs : RR ou nul. — Europe
(sauf S), Asie tempérée.
17— H. umbellatum L. (Epervière en ombelle. Schermhavikskruid. Doldiges Habichts-
kraut). — 10-120 cm. — Juill.-oct. — Hémicrypt. — Lisières et coupes forestières,
landes, pelouses, dunes, surtout sur des sols siliceux. — Mar, F1., Camp., Ard., Eifel
centr. : AC ; Brab., Mosan, Lorr., Champ. Tert. par. : AR; Boul,, Pic. (surtout sept.) :
R. — Europe et Asie tempérées. — Mellifère.
18.— H. sabaudum L. (Syn. : À. boreale FRIEs). (Epervière de Savoie. Boshavikskruid. Sa-
voyer Habichtskraut). — 30-120 cm. — Août-oct. — Hémicrypt. — Lisières et coupes
forestières, talus, landes, surtout sur des sols siliceux. — Ard. : C ; Camp., Mosan,
Lorr. : AC ; Brab. (surtout centr.), Tert. par., Eifel centr. : AR ; Champ. : R ; ailleurs :
RR ou nul. — Europe (sauf N), Asie Mineure.

CLASSE E. LILIOPSIDES
(Syn. : MONOCOTYLEDONES)
Plantule à 1 cotylédon. Racines gén. fasciculées. Tige à faisceaux conduc-
teurs de la sève dispersés et dépourvus de cambium. Feuilles à nervation gén. pa-
rallèle. Fleurs typiquement 3-mères. Pollen typiquement monoaperturé (c’est-à-
dire ayant un seul sillon ou pore germinatif et présentant une symétrie bilatérale).

782
159. Alismataceae

ORDRE 68. ALISMATALES


Familles : Butomaceae, Alismataceae.
Plantes herbacées aquatiques ou palustres. Fleurs plus ou moins bien déve-
loppées, souvent assez petites, gén. accompagnées de bractées, à symétrie ra-
diaire, 3-mères, hypogynes ; périanthe gén. différencié en calice et en corolle,
parfois périgone double, pétaloïde, très rarement périgone simple ; étamines en
nombre variable : (3), 6 ou plus nombreuses ; gynécée à carpelles nombreux (au
moins 6, souvent plus), libres ou soudés entre eux seulement à la base ; ovules
nombreux et placentation pariétale-laminale, ou bien par 1-2 (rarement plus) et
placentation basale ou marginale. Pollen parfois triaperturé (pollen « dicoty-
léoïde »).

Famille 158. Butomaceae (Butomacées)


Plantes herbacées vivaces, à rhizome, croissant au bord des eaux. Feuilles linéaires,
disposées en rosette basilaire. Inflorescence : une ombelle à rayons inégaux, située au
sommet d’une hampe cylindrique et nue, entourée d’un involucre de bractées acuminées.
Fleurs hermaphrodites, à symétrie radiaire. Périgone à 6 pièces pétaloides. Neuf étamines.
Carpelles : 6, soudés entre eux à la base ; ovaire supère ; ovules nombreux, à insertion
pariétale-laminale. Fruit : un groupe de follicules. — Une douzaine d'espèces, principale-
ment des régions tropicales.
OBS. — Certains auteurs restreignent la famille des Butomaceae au seul genre Buto-
mus, renfermant lui-même une seule espèce.

Butomus L.

Une espèce indigène dans le territoire de la Flore : Fleurs à périgone rose vif, de
(1,5-)2-2,5(-3) cm de diam., portées par des pédicelles longs de (2-)7-12 cm
(Fig. 1, p. 785):
Butomus umbellatus L. (Butome, jonc fleuri. Zwanenbloem. Schwanenblume). — 70-150
cm. — Juin-sept. — Hél. — Bord des eaux stagnantes ou faiblement courantes. — Mar.
Brab. (surtout occ. et Fluv.) : AC-AR ; F1. : AR ; ailleurs : R-RR (mais localement AC dans
des grandes vallées), sauf Haute Ard. et Eifel centr. : nul. Parfois cultivé pour l’ornement au
bord des pièces d’eau. — Europe, Asie tempérée, Afrique du Nord. — Mellifère.
OBS. — 1.- Les feuilles aériennes sont souvent tire-bouchonnées au sommet, ce qui
les différencie notamment de celles des Sparganium (voir p. 965-968). On observe parfois,
dans les eaux courantes, des plantes de Butomus umbellatus complètement immergées, tou-
jours stériles, à longues feuilles linéaires-rubanées.
2. — Des individus munis de bulbilles dans l’inflorescence s’observent très
rarement.

Famille 159. Alismataceae (Alismacées)


Plantes herbacées gén. vivaces, aquatiques ou croissant au bord des eaux. Feuilles pé-
tiolées lorsqu'elles sont bien développées, gén. disposées en rosette. Fleurs hermaphrodites
ou plus rarement unisexuées, à symétrie radiaire. Périanthe formé de 2 verticilles de 3
pièces libres entre elles ; sépales herbacés et persistants ; pétales caducs. Etamines : 6 ou
plus de 6. Carpelles libres ou rarement soudés entre eux à la base ; ovaire supère. Fruit :
un groupe d'akènes ou de follicules. — Env. 80 espèces, presque toutes des régions subtro-
picales et tempérées de l'hémisphère boréal.

783
159. Alismataceae

1 Limbe des feuilles aériennes sagitté (Fig. 2, p. 785). Plus de 6 étamines.


Fleurs unisexuées, à corolle blanche ou blanche à onglet rosé
nnseneennenneennsnennnensnesnneesnessnnesnnnennneennnenneennne nee eeeeeneeneeene 1. Sagittaria
Limbe des feuilles aériennes ou flottantes ovale ou lancéolé, non sagitté. Six
étamines. Fleurs hermaphrodites, à corolle blanche, rosée ou lilas pâle .

2 Fruit formé de 6-8 follicules, chacun renfermant 2 ou plusieurs graines, di-


vergents, étalés en étoile, soudés entre eux à la base, longs de 9-14 mm,
atténués au sommet en une fine pointe (Fig. 5, p. 785). Corolle blanche
name ner nen nan en mn Re Rem enerems 3. Damasonium
Fruit formé de nombreux akènes libres entre eux, non disposés en forme
d’étoile, longs de 2-3 mm 3
3 Akènes comprimés, pourvus de 1 ou 2 sillons sur le dos, disposés en cercle
sur un rang (Fig. 9, p. 785). Corolle blanche ou lilas pâle. Limbe foliaire
sen, lañncéolé.4 ovale (Pis, 6 48, D: 789) screens 4. Alisma
Akènes non ou à peine comprimés, présentant 5 ou 12-15 sillons, disposés
sur plusieurs rangs en une tête globuleuse 4
4 Akènes présentant 12-15 sillons et 12-15 côtes. Tige florifère gén. sub-
mergée-flottante, feuillée, parfois radicante, à feuilles basilaires et inf.
linéaires-rubanées, les sup. à limbe largement elliptique à ovale, gén.
flottant (Fig. 4, p. 785). Corolle blanche 2. Luronium
Akènes présentant 5 sillons et 5 côtes (Fig. 13, p. 785). Tige florifère dressée
ou radicante, à feuilles soit toutes basilaires, soit les unes basilaires et les
autres développées aux nœuds radicants, toutes à limbe linéaire à étroi-

158. Butomaceae. 159. Alismataceae

1. Butomus umbellatus : inflorescence (* 1/4).


2. Sagittaria sagittifolia : feuilles aériennes dressées (* 1/4).
3. Sagittaria sagittifolia : feuille flottante (* 1/4).
4. Luronium natans : plante fleurie (* 1/3).
5. Damasonium alisma : fruit (* 1).
6. Alisma gramineum : feuilles (accommodat terrestre) (*X 1/3).
7. Alisma plantago-aquatica : feuille (* 1/3).
8. Alisma lanceolatum : feuille (x 1/3).
9. Alisma plantago-aquatica : fruit (* 3)
10. Alisma gramineum : carpelle (* 10).
11. Alisma plantago-aquatica : carpelle (* 10).
12. Alisma lanceolatum : carpelle (* 10).
13. Baldellia ranunculoides subsp. ranunculoides : fruit (* 4).
14. Baldellia ranunculoides subsp. ranunculoides : plante entière (* 1/4).
15. Baldellia ranunculoides subsp. cavanillesii : plante entière (* 1/4).

784
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785
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159. Alismataceae

tement lancéolé, jamais flottant (Fig. 14 et 15, p. 785). Corolle rosée ….


EN SRE RSA meemmennmensennee 5. Baldellia
OBS. — La plupart des Alismataceae possèdent des feuilles de plusieurs types,
éventuellement présentes sur une même plante. Les feuilles flottant à la surface de
l’eau ou s’élevant au-dessus du plan d’eau sont plus ou moins long. pétiolées et possè-
dent un limbe nettement différencié.

1. Sagittaria L. (Sagittaire. Pijlkruid. Pfeilkraut)

Pétales blancs, à onglet rosé, atteignant 15 mm de long. Anthères rouges à pour-


prées. Akènes longs de 4-6 mm, à bec long de moins de 1 mm. Limbe foliaire
très variable (cf. obs.), mais jamais à la fois largement triangulaire et à som-
met obtus 1. Sagittaria sagittifolia

Pétales entièrement blancs (même à la base), atteignant 20 mm de long. Anthères


jaunes. Akènes longs de 2,5-4 mm, à bec long de plus de 1 mm. Limbe fo-
liaire gén. largement triangulaire, à sommet obtus 2.S. latifolia

1.— Sagittaria sagittifolia L. (Sagittaire commune, flèche d’eau. Pijlkruid. Gewühnliches


Pfeilkraut). — 30-100 cm. — Juin-août. — Hél. ou Hydrohémicrypt. — Eaux sta-
gnantes ou courantes. — FI, Camp., Pic. (Somme, Sensée et canal Sambre-Oise) :
AC-AR ; Brab., Mosan (vallées), Lorr. : AR ; ailleurs : R-RR, sauf Boul., Haute Ard.
et Eifel centr. : nul. — Europe, Asie médiane.
OBS. — Les plantes typiques, florifères, possèdent trois sortes de feuilles : des
feuilles linéaires-rubanées, gén. immergées, des feuilles à limbe ovale ou elliptique,
flottantes (Fig. 3, p. 785) et des feuilles à limbe sagitté, dressé au-dessus du plan d’eau
(Fig. 2, p. 785). Les plantes croissant dans les eaux courantes ne possèdent éventuelle-
ment pas de feuilles avec un limbe bien développé. Ces plantes complètement immer-
gées, toujours stériles, ne forment que de longues feuilles du type rubané.
2.—S. latifolia Wizcp. (Sagittaire à larges feuilles. Breed pijlkruid. Breitblättriger
Pfeilkraut). — 30-45 cm. — Juin-sept. — Hél. ou Hydrohémicrypt. — Cultivé aux
bords des pièces d’eau. Parfois subspontané ou naturalisé : bords des eaux, fossés.
— F1. Lorr. mér. : RR, récemment naturalisé ; ailleurs : parfois subspontané. — Amé-
rique du Sud. Naturalisé localement en Europe. — [*]
OBS. — Les plantes cultivées et échappées de culture dans le territoire de la Flore
appartiennent à la var. obtusa (MUHLENB.) WIEGAND, caractérisée par le limbe foliaire
largement triangulaire, à sommet obtus. Dans l’aire d’indigénat de l’espèce, la feuille
montre une beaucoup plus grande variabilité et la var. obtusa n’est gén. pas distinguée.

2. Luronium RAFN.

Luronium natans (L.) RAFIN. [Syn. : Alisma natans L. ; Elisma natans (L.) BUCHEN.]. (Flû-
teau nageant. Drijvende waterweegbree. Froschkraut). — 10-100 cm. — Mai-août. — Hy-
drohémicrypt. — Eaux acides, stagnantes ou faiblement courantes. — Camp. : R ; F1, Fluv.
(Pays-Bas), Lorr. occ. (Argonne), Champ. : RR ; ailleurs : probablement disparu ou nul. En
forte régression dans le territoire de la Flore. — Europe occ. — (Fig. 4, p. 785).
OBS. — Cette espèce présente typiquement une souche émettant des stolons radicants
au fond des pièces d’eau et des tiges florifères flottant dans l’eau et pourvues de feuilles à
limbe flottant à la surface. On rencontre cependant parfois un accommodat terrestre à tige
courte, radicante, munie de feuilles analogues à celles qui sont normalement flottantes, mais
restant de petite taille. Enfin, un accommodat entièrement submergé, gén. stérile, peut être
pourvu uniquement de feuilles linéaires-rubanées, pouvant atteindre 40 cm de longueur.
Voir aussi l’obs. sous Alisma plantago-aquatica (p. 787).

786
159. Alismataceae

3. Damasonium Mir.

Damasonium alisma Mizc. (Syn. : D. stellatum THuiLr.). (Damasonie étoilée. Sterwater-


weegbree. Stern-Froschlôffel). — 5-30 cm. — Juin-sept. — Hydrohémicrypt. — Berges
d’étangs soumises à des inondations et à des exondations périodiques. — Tert. par. : jadis
RR, disparu depuis longtemps. — Europe mér. et sud-occ., Afrique du Nord. — (Fig. 5, p.
785). — *

4, Alisma L. (Plantain d’eau. Waterweegbree. Froschlôffel)

1 Style plus court que l’ovaire, enroulé en spirale ou en crosse vers l’ext. (Fig.
10, p. 785). Akènes le plus souvent pourvus de 2 sillons sur le dos, rare-
ment à 1 seul sillon, se touchant au centre du fruit sans laisser d’espace
libre. Feuilles linéaires-rubanées (accommodat immergé) ou à limbe dis-
tinct, elliptique-oblong à étroitement lancéolé (accommodat terrestre)
(Fig. 6, p. 785) 1. Alisma gramineum
Style un peu plus court à un peu plus long que l’ovaire, droit ou presque
droit (Fig. 11 et 12, p. 785). Akènes pourvus de 1 ou plus rarement de
2 sillons sur le dos, laissant au centre du fruit un espace libre (Fig. 9, p.
785). Feuilles presque toujours différenciées en un pétiole et un limbe
Coroupe 46.4. DAnIASD-GQUANER) mr corses ss samueresstassn on ens 2
2 Limbe foliaire des feuilles aériennes ovale, brusquement rétréci à subcordé à
la base (Fig. 7, p. 785). Akènes pourvus de 1 seul sillon sur le dos. Style
env. aussi long à nettement plus long que l’ovaire (Fig. 11, p. 785) ….
DD EN mm AR emmener 2. A. plantago-aquatica
Limbe foliaire des feuilles aériennes oblong-elliptique ou oblong-lancéolé,
long. atténué-cunéé à la base (Fig. 8, p. 785). Akènes gén. pourvus de 1
seul sillon sur le dos, mais quelques-uns d’entre eux étant parfois pour-
vus de 2 sillons. Style au max. aussi long que l’ovaire (Fig. 12, p. 785)
dnernneesnseesensne sense enneesennenensesseneneesee sense eneeeennneesne 3. A. lanceolatum
1.— Alisma gramineum Ler. (Syn. : À. graminifolium Enr. ex STEUD.). (Plantain d’eau à
feuilles de graminée. Smalle waterweegbree. Grasblättriger Froschlôffel). — (5-)10-
60(-100) cm. — Juim-sept. — Hydrohémicrypt. ou Hél. — Eaux stagnantes ou plus
rarement courantes ; plante parfois exondée au bord des eaux ou sur le fond des étangs
asséchés. — Mar., Camp. sept., Fluv., Mosan occ., Lorr., Tert. par. : RR ; signalé jadis
en Brab. En régression dans le territoire de la Flore. — Zone tempérée de l’hémisphère
boréal.
OBS. — Alors que les plantes immergées présentent un aspect complètement dif-
férent de celui des autres espèces d’A/isma (voir cependant l’obs. sous le n° 2, Alisma
plantago-aquatica), l’accommodat terrestre ressemble beaucoup à 4. lanceolatum. De
ce fait, À. gramineum a peut-être été parfois confondu avec cette espèce et sa distribu-
tion dans le territoire de la Flore est susceptible d’être complétée dans l’avenir.
2.- A. plantago-aquatica L. (Plantain d’eau commun. Grote waterweegbree. Gewühn-
licher Froschlôffel). — 30-120(-150) cm. — Juin-sept. — Hydrohémicrypt. ou Hél.
— Bord des eaux stagnantes ou plus rarement courantes, gén. avec un fond vaseux.
— Mar., F1., Camp. : C-AC ; Pic. (surtout vallée de la Somme), Brab., Mosan, Lorr.,
Champ., Tert. par. : AC-AR ; Boul., Ard., Eifel centr. : R-RR. — Zones tempérée et
froide de l’hémisphère boréal, Australie. — Mellifère.
OBS. — Dans des eaux relativement profondes, on peut rencontrer un accommo-
dat qui, à l’état stérile, ressemble notamment à Luronium natans : feuilles très long.
pétiolées, à limbe petit, flottant à la surface de l’eau, souvent accompagnées de feuilles
basilaires entièrement submergées, linéaires-rubanées.

787
159. Alismataceae

3.— A. lanceolatum WiTH. (Plantain d’eau lancéolé. Slanke waterweegbree. Lanzettblätt-


riger Froschlôffel). — 20-80(-120) cm. — Mai-sept. — Hydrohémicrypt. ou Hél.
— Bord des eaux stagnantes ou plus rarement courantes. — F1., Camp. (sauf Haute
Camp.) : AR ; Mar. : R ; Boul., Pic., Brab., Mosan, Ard. mér. (Semois), Lorr., Champ,
Tert. par. : R-RR ; à rechercher ailleurs. — Europe (sauf N), Asie médiane, Afrique du
Nord, Macaronésie.
OBS. — Cette espèce fleurit gén. un peu plus tôt qu’Alisma plantago-aquatica.

5. Baldellia PARL.
Baldellia ranunculoides (L.) PARL. [Syn.: Alisma ranunculoides L.; Echinodorus ra-
nunculoides (L.) ENGELM.]. (Flûteau fausse renoncule, Moerasweegbree. Igelschlauch). —
Juin-sept. — Hél. ou Hydrohémicrypt. — Berges des étangs et des mares à niveau variable,
dans la zone de balancement des eaux, souvent sur un substrat sablonneux. — Deux sous-
espèces dans le territoire de la Flore :
Inflorescence à verticilles comprenant 6-20 fleurs. Diam. des fleurs : 13-15(-18) mm.
Akènes : 20-45, dépourvus de papilles, en tête d’env. 8 mm de diam. (Fig. 13, p. 785).
Tige florifère presque toujours dressée (Fig. 14, p. 785) a. subsp. ranunculoides
Inflorescence à verticilles comprenant 2-6 fleurs, ou parfois fleurs isolées. Diam. des fleurs :
15-22 mm. Akènes : 15-20, papilleux, en tête d’env. 5 mm de diam. Tige florifère par-
fois dressée, le plus souvent rampante et radicante aux nœuds de l’inflorescence (Fig.
15, p. 785)... b. subsp. cavanillesii
a. subsp. ranunculoides. — 10-40 cm. — Mar. (surtout mér.), Camp. : R-RR; FI, Pic.
mér. (vallée de la Somme), Brab. occ. (France), Mosan, Champ., Tert. par.: RR;
ailleurs : nul ou disparu. — Europe mér. et occ., Afrique du Nord.
b. subsp. cavanillesii MoLINA ABRIL, GALAN DE MERA, PIZARRO et SARDINERO [Syn. : B.
repens (LAM.) v. OosTsTR. ex LAWALRÉE subsp. cavanillesii (MoLINA ABRIL, GALAN DE
MERA, PIZARRO et SARDINERO) TALAVERA. — 5-20 cm. — Mar. mér., Camp. : R-RR;
Ard. occ., Lorr. sept. : RR ; à rechercher ailleurs. — Europe occ.

OBS. — 1. — Plante très variable, notamment en fonction des conditions stationnelles.


La valeur taxonomique des deux sous-espèces distinguées ici a été contestée par certains
auteurs, mais des travaux récents préconisent au contraire un traitement au rang spéci-
fique de Baldellia ranunculoides et de B. repens, divisant en plus Baldellia repens en trois
sous-espèces (seule la subsp. cavanillesii étant présente, en Europe, hors de la péninsule
Ibérique). De nouvelles observations dans le territoire de la Flore, corrélées à la prise en
compte de l’ensemble des données disponibles à l’échelle de l’aire totale du groupe, ne
seraient pas inutiles.
2. — Sur le terrain, à l’état végétatif, cette espèce se reconnaît aisément à son
odeur caractéristique, comparée à celle du linge sale humide.

ORDRE 69. HYDROCHARITALES


Famille : Hydrocharitaceae.
Plantes herbacées plus ou moins aquatiques. Fleurs plus ou moins bien dé-
veloppées, souvent petites, gén. accompagnées de bractées, à symétrie radiaire,
3-mères, épigynes; périanthe gén. différencié en calice et en corolle, parfois
périgone simple ; étamines en nombre variable: (1-)3-6 ou plus nombreuses :
gynécée à 2-15 carpelles soudés entre eux, à ovaire uniloculaire; ovules nom-
breux, à placentation pariétale-laminale.

788
160. Hydrocharitaceae

Famille 160. Hydrocharitaceae (Hydrocharitacées)


Plantes herbacées vivaces, aquatiques. Fleurs gén. unisexuées, à symétrie radiaire,
enfermées dans une spathe foliacée avant la floraison ; spathe formée d'une bractée bifide
ou de deux bractées opposées, libres ou soudées entre elles. Fleurs mâles gén. groupées
dans une spathe commune ; fleurs femelles solitaires dans la spathe. Périanthe gén. à 3
sépales et à 3 pétales blancs ou rose pâle. Etamines : 3 ou un multiple de 3. Carpelles :
2-15, soudés entre eux ; ovaire infère, à une ou à 6 loges ; ovules nombreux. — Famille
subcosmopolite, comprenant env. 90 espèces, croissant dans les eaux chaudes et tempérées.

l Feuilles pétiolées, à limbe orbiculaire-réniforme, flottant à la surface de


l’eau. Fleurs d’env. 2 cm de diam., à pédicelle dressé au-dessus de la
surface de l’eau, long de 2-8(-15) cm (Fig. 1, p. 791) ; pétales blancs,
tachés de jaune à la base 1. Hydrocharis
Feuilles non pétiolées, entièrement ou partiellement submergées 2
2 Feuilles toutes caulinaires, longues de 0,5-3 cm. Pas de stolons. Fleurs pe-
tites, de 2,5-7 mm de diam., produites sous l’eau, les femelles (seules
connues en Europe) venant affleurer à la surface de l’eau ; pétales blan-
chatres, blanc verdatre où HAGés ( ocesenenese commmnannnmsersaen 3

Feuilles toutes en rosette basilaire, longues de plus de 5 cm. Des stolons


PTÉSENÉS inner 4

3 Feuilles gén. verticillées par 3-4(-5) (les inf. souvent opposées), planes, ar-
quées vers le bas ou tirebouchonnées (Fig. 2, 4 et 6, p. 791)

Feuilles alternes, insérées en spirale (celles de la partie sup. de la tige gén.


très rapprochées et paraissant dès lors verticillées), arquées vers le bas .
A ES 3. Lagarosiphon

4 Feuilles lancéolées-linéaires, larges de 5-20 mm, épaisses et raides, den-


tées-épineuses. Fleurs de 2,5-5 cm de diam., produites au-dessus de la
surface de l’eau, sur un pédoncule robuste, comprimé (Fig. 7, p. 791);
pétales blancs 4. Stratiotes

Feuilles linéaires-rubanées, larges de 3-10 mm, minces et souples, très lon-


gues, finement denticulées, les dents étant surtout visibles vers le som-
met (forte loupe !) (Fig. 8 et 9, p. 791). Fleurs d’env. 5 mm de diam.
produites sous l’eau, sur un pédoncule grêle et allongé (Fig. 8, p. 791) ;
énveloppe florale DIANe TO carrérremsrintianssnss 5. Vallisneria
OBS. — Une autre Hydrocharitaceae, Egeria densa PLANCH. [ Syn. : Elodea
densa (PLANCH.) CAsPARY], originaire d’ Amérique du Sud, est parfois cultivée dans les
pièces d’eau (et surtout en aquariums) et a été signalée échappée de culture. Très sem-
blable à des Ælodea, elle diffère de ceux-ci par ses feuilles du haut de la tige gén. ver-
ticillées par 4-S$ [le plus souvent par 3(-4) chez les Elodea|], longues jusqu’à 3(-4) cm,
plus atténuées au sommet que chez £. nuttallii, et surtout par ses fleurs mâles (seules
connues en Europe) beaucoup plus grandes (pétales blancs, longs de 8-12 mm, contre
moins de 5 mm chez nos Elodea, où on ne rencontre guère que des individus femelles).

(*) Les fleurs s’observent rarement dans le territoire de la Flore ou y sont inconnues
jusqu’ici (Lagarosiphon).

789
160. Hydrocharitaceae

1. Hydrocharis L.
Hydrocharis morsus-ranae L. (Hydrocharis, petit nénuphar. Kikkerbeet. Froschbiss). —
15-30 cm. — Juin-août. — Hydrothér. — Eaux stagnantes ou faiblement courantes. —
Mar., F1, Camp., Fluv. : AR; Pic. (surtout Somme), Brab. (surtout occ.), Champ., Tert.
par. : R ; Boul., Mosan, Lorr. (surtout occ.) : RR. En régression dans le territoire de la Flore.
— Europe (sauf N), Asie occ. et médiane, Afrique du Nord. — (Fig. 1, p. 791).
OBS. — 1.— A l’état stérile, Hydrocharis morsus-ranae peut être facilement identifié :
les feuilles possèdent un long pétiole naissant de stolons flottants ; leur limbe est orbicu-
laire-réniforme et large de (2-)3-6 cm ; les racines sont pourvues de nombreux poils absor-
bants et flottent librement dans l’eau.
2. — Des hibernacles apparaissent en automne au sommet de stolons spéciali-
sés, assurant une multiplication végétative de la plante.

2. Elodea MicHaux (Elodée. Waterpest. Wasserpest)

Feuilles sup. et moyennes plus ou moins rigides, planes (jamais ni tire-bouchon-


nées ni arquées), ovales à linéaires-oblongues, obtuses-arrondies à subaiguës
au sommet, larges de 0,8-2,3 mm à env. 0,5 mm sous l’apex (Fig. 2 et 3, p.
TO) nn rsnrerennrneessrnneenns 1. Elodea canadensis

Feuilles sup. et moyennes plus ou moins souples, souvent fortement arquées et/
ou tire-bouchonnées et à marge plus ou moins ondulée (Fig. 4, 5 et 6, p. 791),
linéaires à linéaires-lancéolées, aiguës à acuminées au sommet, larges de
0,2-0,8 mm à env. 0,5 mm sous l’apex 2. E. nuttallii
OBS. — 1.-—On ne rencontre guère en Europe que les fleurs femelles des Elodea.
Situées apparemment au sommet de très longs pédicelles (en fait, il s’agit d’une structure
réceptaculaire en forme de pédicelle), elles s’épanouissent à la surface de l’eau.
2. — Une troisième espèce, Elodea callitrichoides (L.C.M. RicH.) CASPARY
(Syn. : E. ernstiae ST JoHN), originaire d’ Amérique du Sud, a été signalée dans le territoire
de la Flore, très probablement par suite d’une confusion avec des individus atypiques d’E.
nuttallii. Cette espèce est en effet très variable et, à côté d’une majorité de populations à
port typique tel que décrit dans la clé (Fig. 4, p. 791), on rencontre parfois des exemplaires
à feuilles planes et plus ou moins droites (Fig. 6, p. 791) qui ne peuvent être déterminés avec
certitude à l’état sec. £. callitrichoides se distingue bien en fait d’Æ. nuttallii par ses fleurs
femelles plus grandes (sépales longs de 3,1-4,3 mm, contre 1,6-2,5 mm) mais ce caractère
n’a pu être utilisé dans la mesure où toutes les plantes signalées dans le territoire de la Flore
sous ce nom étaient stériles. Un critère semble toutefois utilisable à l’état frais : chez E.
nuttallii (comme chez E. canadensis), l’apex des racines adventives est blanchâtre à vert
grisâtre, tandis qu’il est rougeâtre chez £. callitrichoides. Ce dernier reste donc à rechercher
dans le territoire de la Flore.
1.— Elodea canadensis MicHAUx (Elodée du Canada. Brede waterpest. Kanadische Was-
serpest). — 15-60(-100) cm. — Juin-août. — Hydrohémicrypt. — Eaux stagnantes
ou courantes. — Mar., Camp., Fluv. : AC : Boul., F1, Pic., Brab., Lorr., Champ, Tert.
par. : AC-AR (surtout grandes vallées) ; ailleurs : AR-R, sauf Haute Ard. et Eifel cen-
tr. : RR ou nul. — Amérique du Nord. Naturalisé en Europe, Asie tempérée, Afrique du
Nord et Australie.
OBS. — Elodea canadensis a été introduit en Europe vers 1835 et a rapidement
envahi les eaux douces d’une grande partie du continent. Cette expansion semble tou-
tefois s’être arrêtée, voire inversée aujourd’hui (voir obs. sous l’espèce suivante).
2.-— E. nuttallii (PLANCH.) ST JoHN (Elodée à feuilles étroites. Smalle waterpest. Schmal-
blättrige Wasserpest). — 15-S0(-80) cm. — Juin-sept. — Hydrohémicrypt. — Eaux
stagnantes ou faiblement courantes, gén. plus ou moins eutrophes. — Mar., F1., Camp.,

790
160. Hydrocharitaceae

Hydrocharis morsus-ranae : plante entière (* 1/3).


NE

Elodea canadensis : tige feuillée (* 1/2).


Elodea canadensis : feuille (* 2,5).
Elodea nuttallii : tige feuillée (port typique) (* 1/2).
HAE

Elodea nuttallii : feuille (* 2,5).


Elodea nuttallii : tige feuillée (individu à feuilles planes et presque droites)
(* 1/2).
Stratiotes aloides : plante entière (* 1/6).
4

Vallisneria spiralis : plante entière (* 1/6).


Vallisneria spiralis : apex de la feuille (* 6).

191
160. Hydrocharitaceae

Brab., Lorr. : AC-AR; ailleurs : R-RR, sauf Haute Ard. et Eifel centr. : nul. En exten-
sion rapide dans le territoire de la Flore. — Amérique du Nord. Naturalisé en Europe
occ.
OBS. — L'espèce, observée depuis 1941 aux Pays-Bas, a été récoltée dès 1939 en
Belgique sept., mais elle n’a été identifiée que plus tard (vers 1967). Elle tend locale-
ment à supplanter Elodea canadensis.

3. Lagarosiphon HaRv.

Lagarosiphon major (Rincev) Moss (Elodée à feuilles alternes. Verspreidbladige water-


pest. Wechselblatt-Wasserpest). — 50-200 cm. — Floraison inconnue dans le territoire
de la Flore. — Hydrohémicrypt. — Eaux stagnantes ou faiblement courantes. — Parfois
cultivé dans les pièces d’eau (et surtout en aquariums). Subspontané ou naturalisé (Mar.
F1, Camp., Brab., Mosan, Lorr. : RR). — Afrique du Sud. Naturalisé en Europe mér. et sud-
occ. et en Nouvelle-Zélande. — [*]

OBS. — Observée pour la première fois dans le territoire de la Flore à la fin des années
90, cette espèce est peut-être confondue avec des Elodea ; la densité d’insertion de ses
feuilles masque souvent l’implantation spiralée des feuilles, qui ne s’observe bien que dans
la partie inf. des tiges.

4. Stratiotes L.

Stratiotes aloides L. (Stratiote faux aloès. Krabbenscheer. Krebsschere). — 15-50 cm. —


Mai-août. — Hydrohémicrypt. ros. — Eaux eutrophes, stagnantes ou faiblement courantes,
peu profondes, s’échauffant en été, souvent en compagnie d’Hydrocharis morsus-ranae. —
Fluv. (Pays-Bas) : AR ; F1. (région comprise entre Anvers, Gand et Malines), Camp. sept.
(Pays-Bas), Brab. occ. (env. de Saint-Omer) : R ; Lorr. occ. (Vouzinois), Champ. (vallée de
l’Aïsne) : RR ; ailleurs : signalé jadis en quelques localités, souvent d’indigénat douteux,
et probablement disparu; parfois introduit récemment. — Europe (sauf S), Asie occ. et
médiane. — (Fig. 7, p. 791).
OBS. — 1. — La plante est habituellement abondante dans ses localités. On ne trouve
cependant souvent qu’un seul sexe par station.
2.—Au moment de la floraison, les rosettes foliaires, d’abord immergées,
viennent flotter à la surface de l’eau.

5. Vallisneria L.

Vallisneria spiralis L. (Vallisnérie. Vallisneria. Wasserschraube). — 30-100 cm. — Juin-


oct. — Hydrogéoph. — Eaux stagnantes ou courantes. — Lorr. : RR dans la Meuse, mais
AC-AR actuellement dans la Moselle ; Brab. occ. (canal de la Haute-Deule, aux environs
de Douai), Fluv. (env. de Maastricht), Mosan (Meuse), Lorr. (Meuse et Moselle), Tert. par.
(Marne) : R-RR ; peut-être disparu actuellement d’un certain nombre de ces stations. — Eu-
rope mér., SW de l’Asie, Afrique du Nord, bassin du Nil. — (Fig. 8 et 9, p. 791).
OBS. — 1. — Les fleurs femelles sont situées au sommet de très longs pédoncules blan-
châtres. Elles viennent s'épanouir à la surface de l’eau. Après fécondation, les pédoncules
se rétractent en se tordant en hélice et le fruit mûrit sous l’eau (Fig. 8, p. 791).
2.— Cette espèce méridionale a connu une expansion vers le N ; elle a proba-
blement atteint le territoire de la Flore vers 1864. Elle paraît avoir régressé localement par la
suite en raison de l’altération du lit des cours d’eau et de la pollution, mais son aire actuelle
devrait être mise au point : elle pourrait notamment former des peuplements localement
importants, comme c’est le cas dans la Moselle française, ou au contraire être disparue
totalement de régions étendues (cas de toute la Belgique ?).

792
162. Juncaginaceae

ORDRE 70. NAJADALES


Familles: Scheuchzeriaceae, Juncaginaceae, Najadaceae, Aponogetona-
ceae, Potamogetonaceae, Ruppiaceae, Zannichelliaceae, Zosteraceae.
Plantes herbacées aquatiques ou plus rarement palustres. Fleurs souvent ré-
duites, gén. sans bractées, à symétrie radiaire, 3-4-mères, hypogynes ; périgone
sépaloïde, simple ou double, ou encore parfois nul; étamines gén. _peu nom-
breuses: 1-6, rarement plus ; gynécée à 2-6 carpelles libres ou à peine soudés
entre eux, ou encore réduità un seul carpelle; ovules: souvent 1 seul par car-
pelle, basal, latéral ou apical, plus rarement 2 ou plusieurs par carpelle, basaux.

Famille 161. Scheuchzeriaceae (Scheuchzériacées)


Plante herbacée vivace, à long rhizome entouré, dans sa partie la plus jeune, de gaines
foliaires persistantes. Tige aérienne dressée, feuillée. Feuilles alternes, linéaires-canalicu-
lées, engainantes ; une ligule. Inflorescence à fleurs peu nombreuses, en grappe terminale
lâche, gén. égalée ou dépassée par les feuilles ; pédicelles inégaux ; bractées inf. foliacées,
les sup. courtes. Fleurs hermaphrodites, à symétrie radiaire. Périgone à 6 tépales sépa-
loïdes, vert jaune, lancéolés, persistants. Etamines : 6, à filet court. Carpelles : gén. 3, brie-
vement soudés entre eux à la base ; ovaire supère ; stigmates sessiles. Fruit gén. formé de
3 parties presque libres entre elles, ovoïdes, divergentes, déhiscentes à maturité, chacune à
1-2 graines. — Une espèce, de l'hémisphère boréal.

Scheuchzeria L.

Scheuchzeria palustris L. (Scheuchzérie. Veenbloembies. Blumenbinse). — 10-40 cm.


— Juin-août. — Hél. — Dépressions inondées dans les tourbières bombées, bas-marais
à sphaignes, cariçaies à Carex limosa et à C. lasiocarpa, toujours sur un substrat riche en
matière organique. — Camp.: RR. — Zone froide et montagnes de la zone tempérée de
l’hémisphère boréal. — (Fig. 1, p. 795). — + ?

Famille 162. Juncaginaceae (Juncaginacées)


Plantes herbacées vivaces, à rhizome. Feuilles linéaires, à section hémicirculaire, en-
gainantes, la plupart basilaires ; une ligule. Inflorescence : une grappe terminale longue et
étroite ; pas de bractées. Fleurs hermaphrodites, à symétrie radiaire. Périgone à 6 tépales
sépaloïdes, verdâtres, caducs. Etamines : 6, à anthères subsessiles. Carpelles : 6, dont 3
sont parfois stériles ; ovaire supère ; stigmates : 3 ou 6. Fruit formé de 3 ou 6 parties se
séparant entre elles, sauf au sommet où elles restent attachées à l’axe floral, chacune à
1 graine et indéhiscente. — Env. 15 espèces, des régions tempérées et froides des deux
hémisphères.

Triglochin L. (Troscart. Zoutgras. Dreizack)

Trois stigmates. Trois carpelles fertiles ; fruit appliqué contre l’axe de l’infrutes-
cence, formé de 3 parties, long de (6-)8-10 mm, large de 1-1,5 mm (Fig. 3,
p. 795). Section des feuilles hémicirculaire jusqu’au sommet de celles-ci ;
ligule largement ovale-triangulaire, env. aussi longue que large (Fig. 5, p.
795). Grappe lâche, peu fournie (Fig. 2, p. 795) …. 1. Triglochin palustris

Six stigmates. Six carpelles fertiles ; fruit non appliqué contre l’axe de l’infru-
tescence, formé de 6 parties, long de (2-)3-4 mm, large de 2-3 mm (Fig. 4,

793
163. Najadaceae

p. 795). Feuilles aplanies vers le sommet ; ligule étroitement ovale-lancéolée,


plus longue que large (Fig. 6, p. 795). Grappe gén. dense …. 2.T. maritima

1. Triglochin palustris L. (Troscart des marais. Moeraszoutgras. Sumpf-Dreizack). —


15-60 cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. ou Hél. — Prairies humides non amendées
(éventuellement dans des régions où les eaux sont saumâtres), bas-marais, suinte-
ments. — Mar. : AR ; Lorr. (surtout sept.), Tert. par. : R-RR ; Boul., Camp. Pic., Brab.,
Mosan, Champ., Eifel centr. : RR. En régression dans le territoire de la Flore. — Zones
tempérée et froide de l’hémisphère boréal, Amérique du Sud mér., Nouvelle-Zélande.
2.- T. maritima L. (Troscart maritime. Schorrenzoutgras. Strand-Dreizack). — 15-70 em.
— Juin-sept. — Hémicrypt. ou Hél. — Prés salés. — Mar., Lorr. or. (région de Chä-
teau-Salins) : AR. — Zones tempérée et froide de l’hémisphère boréal, Amérique du
Sud mér.
OBS. — 1.-—A l’état végétatif, des individus chétifs de Triglochin maritima peu-
vent être confondus avec T palustris. Les deux espèces peuvent alors être distinguées
principalement par les caractères de la ligule (Fig. 5 et 6, p. 795).
2. A l’état stérile, Triglochin maritima peut être confondu avec Plan-
tago maritima, espèce qui vit également dans les prés salés littoraux. Les feuilles de
Triglochin sont demi-cylindriques et canaliculées. Celles de Plantago maritima sont
plus étalées, simplement creusées en gouttière ou plus ou moins planes.

Famille 163. Najadaceae (Naïadacées)


Plantes herbacées annuelles, monoïques ou dioïques, enracinées, submergées dans
des eaux douces ou légèrement saumâtres. Feuilles sessiles, opposées ou verticillées par
3, linéaires, engainantes à la base, gén. sinuées ou dentées au bord. Fleurs unisexuées,
petites, sessiles. Fleur mâle entourée d'une petite « spathe » et d’un périgone à 2 lèvres ; 1
étamine à anthère subsessile à 1(-2) ou 4 thèques. Fleur femelle nue ou entourée d’un péri-
gone très délicat ; 1 carpelle, contenant un ovule ; 2-4 stigmates. Fécondation sous l’eau.
Fruit : un akène. — Env. 35 espèces, des régions tempérées, subtropicales et tropicales.

Najas L. (Naïade. Nimfkruid. Nixkraut)

Feuilles larges de 1-4 mm, pourvues de fortes dents presque épineuses, à face
dorsale portant gén. quelques petits aiguillons ; gaine entière ou presque en-
tière, non ciliée (Fig. 7, p. 795). Anthèresà 4 thèques. Graine ellipsoïdaleà
ovoïde, à surface pourvue de mailles isodiamétriques ou plus longues que
larges, disposées irrégulièrement. Plante dioïque 1. Najas marina

Feuilles larges de 0,4-0,8(-1) mm, denticulées, à dents non épineuses, ou parfois


subentières, à face dorsale lisse ; gaine dentée-ciliée (Fig. 8, p. 795). An-
thères à 1(-2) thèque(s). Graine ellipsoïdale-fusiforme, à surface pourvue de
mailles beaucoup plus larges que longues, disposées en files longitudinales.
Plante habituellement monoïque …......................................... 2. N. minor
1.— Najas marina L. (Grande naïade. Groot nimfkruid. Grosses Nixkraut). — 10-50 cm.
— Juin-août. — Hydrothér. — Eaux légèrement saumâtres, parfois douces, profondes
jusqu’à 3 m. — Pic. mér. (Somme): R ; Camp., Brab,., Fluv. sept. (Pays-Bas), Lorr.
(surtout or. : Moselle), Champ., Tert. par. : RR ; ailleurs : signalé jadis en quelques
localités. — Subcosmopolite.
OBS. — Le matériel observé dans le territoire de la Flore s’identifie probablement
uniquement à la subsp. marina [Syn. : subsp. major (ALL.) ViniKKA ; N. major ALL.]
qui, en Europe, est surtout distribuée dans la partie médiane du continent. Elle diffère

794
161. Scheuchzeriaceae. 162. Juncaginaceae. 163. Najadaceae

Scheuchzeria palustris : partie aérienne d’une plante en fruits (* 1/2).


EE

Triglochin palustris : plante en fleurs (* 1/2).


Iriglochin palustris : fruits (* 3).
MRES

Triglochin maritima : fruits (x 3).


Triglochin palustris : partie sup. de la gaine foliaire et ligule (+ 3).
Triglochin maritima : partie sup. de la gaine foliaire et ligule (* 3).
SNS

Najas marina subsp. marina : feuille (X 3).


Najas minor : feuille (* 3).

795
165. Potamogetonaceae

de la subsp. intermedia (Wozrc. ex Gorski) CASsPER (Syn. : subsp. marina sensu Vu-
NIKKA), plus boréale et continentale (mais s’étendant jusqu'aux Pays-Bas, aux Alpes,
aux Carpathes et même à la Corse) par ses feuilles plus larges (gén. plus de 1 mm entre
les dents), à dents gén. plus courtes que la largeur du limbe (feuilles gén. larges de 0,5-
1,1 mm entre les dents, celles-ci égales à cette largeur ou plus longues, chez la subsp.
intermedia), et par ses graines longues de (3,5-)4-5,5(-6,5) mm [contre (2,3-)3-4(-4,8)
mm chez la subsp. intermedia].
2.— N. minor ALL. [Syn. : Caulinia minor (ALL.) Coss. et GERM.]. (Petite naïade. Klein
nimfkruid. Kleines Nixkraut). — 10-25 cm. — Juin-août. — Hydrothér. — Eaux
douces, profondes jusqu’à 4 m. — Camp. (abondant dans le canal de la Campine
jusque vers 1955 mais présumé disparu, découvert par contre en 1992 dans le canal
d’Eindhoven), Lorr. or. (Rosières-aux-Salines) : RR; Mar., F1., Brab., Tert. par. : si-
gnalé jadis en quelques localités, probablement disparu. — Europe et Asie mér.,
Afrique du Nord. — Ÿ

Famille 164. Aponogetonaceae (Aponogétonacées)


Plantes herbacées vivaces aquatiques, des eaux douces, à rhizome ou à souche renflée
en tubercule. Feuilles engainantes, pétiolées, submergées ou à limbe flottant à la surface
de l’eau, toutes basilaires. Inflorescence : un épi simple ou bifurqué, muni à la base d’une
« spathe » gén. rapidement caduque. Fleurs gén. hermaphrodites, à symétrie souvent bila-
térale. Périgone à 1-2(-6) tépales pétaloïdes, libres entre eux. Etamines : 6-16, à filet plus
ou moins allongé. Carpelles : 2-6, libres entre eux et contenant chacun plusieurs ovules ;
ovaire rétréci en un style plus ou moins allongé. Fruit : un groupe de follicules. — Env. 45
espèces, des régions tropicales et subtropicales d'Afrique, d'Asie et d'Australie.
OBS. — Certains auteurs rangent cette famille dans l’ordre des Alismatales.
On cultive parfois pour l’ornement dans les pièces d’eau Aponogeton distachyos L. f.
originaire d'Afrique du Sud. Cette espèce, ressemblant à l’état végétatif à un Potamogeton
à feuilles flottantes, se reconnaît aisément à son épi bifurqué et à ses fleurs blanches, odo-
rantes, à périgone comprenant 1 seul tépale. Elle a été signalée à l’état introduit (sans doute
volontairement) en Ard. occ. (sud de Couvin) et en Campine.

Famille 165. Potamogetonaceae (Potamogétonacées)


Plantes herbacées aquatiques, des eaux douces ou saumäâtres, le plus souvent vivaces
et rhizomateuses, parfois annuelles. Feuilles gén. pourvues chacune d'une seule stipule
axillaire, formant une gaine plus ou moins longue qui peut s'enrouler autour de la tige (=
gaine stipulaire) ; rarement, 2 stipules en forme d'oreillettes présentes uniquement sur les
feuilles sous-tendant les rameaux ou situées à la base de l’inflorescence. Inflorescence :
un épi axillaire ou terminal, restant immergé ou se développant au-dessus du plan d’eau ;
dans ce dernier cas, il rentre fréquemment sous l’eau après la fécondation ; pas de brac-
tées. Fleurs verdätres ou rougeûtres, petites, hermaphrodites, à symétrie radiaire. Périgone
à 4 tépales libres entre eux. Etamines : 4, à filet très court, insérées sur les segments du
périgone. Carpelles : gén. 4, libres entre eux et contenant chacun un ovule ; stigmate plus
ou moins sessile. Fruit : 1-4 akènes (rarement plus) sessiles, souvent drupacés, par fleur. —
Famille cosmopolite, comprenant env. 90 espèces.

OBS. — Certains auteurs incluent dans la famille des Potamogetonaceae les genres
rangés dans cette Flore dans les Ruppiaceae, les Zannichelliaceae et les Zosteraceae.
REM.— 1.-Les Potamogetonaceae présentent soit des feuilles toutes à peu près
semblables entre elles, typiquement submergées, soit des feuilles inf. submergées et des
feuilles sup. à limbe flottant à la surface de l’eau, souvent très différentes des feuilles sub-
mergées. Il est utile de noter ces particularités sur le terrain, en étant conscient du fait que
des plantes ou certaines de leurs parties croissant normalement sous eau peuvent être émer-

796
165. Potamogetonaceae

gées à la suite de conditions écologiques particulières (abaissement anormal du niveau des


eaux, assèchement de mares,.…). De toute façon, la récolte de feuilles sup. et inf. est souvent
indispensable à la détermination.
2.- Les mesures indiquées pour les akènes correspondent à du matériel à
l’état sec.
Feuilles opposées ou subopposées, rarement subverticillées par 3, sessiles, toutes
submergées (Fig. 2, p. 799) ; 2 stipules en forme d’oreillettes présentes uni-
quement sur les feuilles sous-tendant les rameaux ou situées à la base de
l’inflorescence. Epi comprenant 2 fleurs. Akène à péricarpe mince et mem-
RARE. monde emmener 1. Groenlandia
Feuilles alternes, sauf éventuellement aux ramifications ou immédiatement sous
l’inflorescence, sessiles ou pétiolées, toutes submergées ou les sup. à limbe
flottant à la surface de l’eau ; stipule unique, axillaire, à bords libres entre
eux ou plus ou moins long. soudés en un tube entourant la tige. Epi compre-
nant au moins 3 fleurs, souvent plus. Akène à péricarpe épais et spongieux
OU COTIACE snssrsserneerreeesereererseeerrreneeeseeeeseersneeenneenee 2. Potamogeton

1. Groenlandia J. Gay

Groenlandia densa (L.) Fourk. (Syn. : Potamogeton densus L.). (Potamot dense. Paarbla-
dig fonteinkruid. Dichtblättriges Laichkraut). — 10-50 cm. — Mai-oct. — Hydrogéoph.
— Eaux stagnantes ou courantes, gén. bien aérées, neutres ou alcalines. — Mar., Pic. occ.
et mér., Brab. occ., Fluv. : AR-R ; ailleurs R-RR, sauf Eifel centr. : nul. — Europe (sauf N),
Asie occ., Afrique du Nord. — (Fig. 2, p. 799).
OBS. — La variabilité des organes végétatifs est grande chez cette espèce. Les feuilles,
à insertion plus ou moins espacée, sont longues de (0,6-)1-4 cm et 1,8-9 fois aussi longues
que larges.

2. Potamogeton L. (Potamot. Fonteinkruid. Laichkraut)


REM. — La face ventrale de l’akène des Potamogeton est la face située du côté de
l’axe floral et la face dorsale est celle qui est éloignée de cet axe. Ces deux faces se distin-
guent le plus souvent par le fait que la face ventrale est moins bombée que la face dorsale.
Le bec du fruit est en position subterminale ou, plus souvent, décalée vers la face ventrale.
1 Feuilles toutes à limbe large de moins de 6 mm, filiforme à linéaire (les bords
parallèles entre eux sur la majeure partie) ou parfois réduites au pétiole,
toutes SUPIETRÉSS sms.“ ianats À
La plupart des feuilles à limbe large d’au moins 6 mm, à bords nettement
convexes, toutes submergées ou les sup. à limbe flottant à la surface de
PO scsscsnerssssanminnrssnsmenenn
seen cran nues 11
2 Feuilles dépourvues de limbe, réduites au pétiole, long de 10-50 cm, à sec-
tion semi-circulaire ou à face sup. faiblement concave (*)
ER 15. Potamogeton natans
Feuilles sessiles, à limbe développé, gén. long de 15 cm au max. le plus
souvent plan (sauf chez P pectinatus, dont les feuilles peuvent atteindre
20 cm de longueur et où leur section est très variable) 3

(*) Des feuilles réduites au pétiole coexistent avec des feuilles à limbe développé chez
Potamogeton gramineus et P. lucens.

797
165. Potamogetonaceae

3 Limbe foliaire à bord denticulé (dents gén. visibles même à l’œil nu), sou-
vent nettement ondulé (Fig. 11, p. 799). Akène terminé par un bec au
moins égal à la demi-longueur de l’akène lui-même. Tige comprimée, à
angles arrondis et à faces un peu sillonnées longitudinalement
RE 2 Gammes 9. P. crispus
Limbe foliaire à bord entier ou presque entier, jamais ondulé. Akène terminé
par un bec plus court que la demi-longueur de l’akène lui-même. Tige
cylindrique ou comprimée (mais à faces non sillonnées) î
4 Limbe foliaire à nervures longitudinales accompagnées de nombreux cor-
dons fibreux longitudinaux ressemblant à de fines nervures (Fig. 4 et
5, p. 799). Tige fortement comprimée, parfois presque ailée (Fig. 12, p.
MO) as 2.64
EU Sr mnnneemmunne 5
Limbe foliaire à nervures longitudinales non accompagnées de cordons fi-
breux longitudinaux. Tige cylindrique ou un peu comprimée et alors à
angles arrondis (Fig. 13, p. 799) 6
5 Limbe foliaire large de 3-6 mm, à 2 nervures latérales longitudinales de part
et d’autre de la nervure médiane et à sommet gén. arrondi et mucronulé,
mais parfois aigu (Fig. 4, p. 799). Epi à 10-15(-20) fleurs, long de 1-3
cm, nettement plus court que son pédoncule. Gén. 2 akènes (rarement
un seul) développés par fleur ; ceux-ci dépourvus de bosse à la face ven-
DAS scan mremenveneunenmevenmonemcememmmuns 2. P. compressus
Limbe foliaire large de 1,5-5,5 mm, à une seule nervure latérale longitudi-
nale de part et d’autre de la nervure médiane et à sommet aigu (Fig. 5, p.
799). Epi à 4-6 fleurs, long de 0,4-1 cm, égalant env. son pédoncule. Un
seul akène développé par fleur ; celui-ci présentant gén. à sa partie inf,
une bosse bien marquée à la face ventrale 3. P. acutifolius
6 Feuilles long. engainantes ; stipule présentant à son sommet une ligule mem-
braneuse longue de 5-15 mm, formant pour le reste un tube entourant
la tige, gén. verdâtre, à bords hyalins libres entre eux (Fig. 1, p. 799).
Limbe foliaire aigu-acuminé ou subobtus-mucronulé au sommet, pour-
vu d’un canal aérifère longitudinal (parfois plus) de part et d’autre de la
nervure médiane (sectionner transversalement une feuille et examiner la
coupe avec une forte loupe) (Fig. 3, p. 799). Epi fructifère long de 1,5-5
CU, smsrmemennemnennmenennenrennnranenseEureennEErer RRRREEAENS 1. P. pectinatus
Feuilles non engainantes ; pas de ligule membraneuse ; stipule à bords libres
entre eux ou soudés au moins dans la partie inf. (jusqu’à la mi-longueur
env. au max. dans les feuilles adultes) en un tube entourant la tige.
Limbe foliaire dépourvu de canaux aérifères longitudinaux (mais ner-
vure médiane éventuellement flanquée de rangées de cavités aérifères).
Epi fructifère long de 0,4-1,5 cm 7
7 Chaque stipule à bords se rejoignant et soudés entre eux, au moins dans la
partie inf., pour former un tube entourant la tige 8
Chaque stipule à bords libres entre eux, se touchant simplement ou se recou-
VÉBRÉ ncaanacerenenenen en ocean EEE EE L
8 Limbe foliaire long de 3-10 cm, large de 1,5-3 mm, aigu ou arrondi-mucro-
nulé au sommet, gén. pourvu de 2 nervures latérales longitudinales de

708
7
ài |

10 11
CES
ER
SUIS

13
12

165. Potamogetonaceae I

Potamogeton pectinatus : base d’une feuille, avec la gaine stipulaire entou-


bat

rant la tige et la ligule (* 2).


Groenlandia densa : feuille (* 1).
FRAMELR R

Potamogeton pectinatus : sommet du limbe foliaire (* 2,5).


Potamogeton compressus : sommet du limbe de deux feuilles (x 2,5).
Potamogeton acutifolius : sommet du limbe foliaire (* 2,5).
Potamogeton friesii : sommet du limbe foliaire (x 2,5).
Potamogeton obtusifolius : sommet du limbe de deux feuilles (* 2,5).
Potamogeton trichoides : sommet du limbe foliaire (* 2,5).
Potamogeton pusillus : sommet du limbe foliaire (* 2,5).
Potamogeton berchtoldii : sommet du limbe foliaire (* 2,5).
mm
= ©

Potamogeton crispus : sommet du limbe de deux feuilles (* 2).


D
Fe

Potamogeton acutifolius : coupe de la tige (* 5).


ee

Potamogeton obtusifolius : coupe de la tige (* 5).


M
D

799
165. Potamogetonaceae

part et d’autre de la nervure médiane, celle-ci mince ou peu distincte,


flanquée de part et d’autre d’une large bande de cavités aérifères qui se
prolonge presque jusqu’au sommet (Fig. 6, p. 799). Tige comprimée.
Akène long de 2-3 mm et large de 1,3-2 mm, à bec en position gén.
subterminale (souvent un peu décalé vers la face ventrale)

Limbe foliaire long de 1,5-4(-6) cm, large de 0,5-1,5 mm, s’atténuant gén.
vers le sommet, celui-ci aigu-mucronulé ou arrondi-mucronulé, présen-
tant gén. 1 seule nervure latérale longitudinale de part et d’autre de la
nervure médiane, celle-ci proéminente, gén. non flanquée de rangées de
cavités aérifères (rarement une seule rangée de chaque côté) (Fig. 9, p.
799). Tige non ou peu comprimée. Akène long de 1,8-2,3 mm et large de
1,2-1,5 mm, à bec en position subterminale 7. P. pusillus
9 Limbe foliaire large de 2-3,5 mm, long de 4-9 cm, obtus à arrondi-mucronulé
au sommet, à 1(-3) nervures latérales longitudinales de part et d’autre de
la nervure médiane, les ext. rejoignent la médiane en formant un angle
à peu près droit à peu de distance du sommet (Fig. 7, p. 799). Stipules
étalées dans leur partie distale et paraissant ainsi spatulées. Tige compri-
mée, à entrenœuds souvent en zigzag (Fig. 13, p. 799)
ennesnnseensesenneeensseeesnseeesseeeessnne sense enseeeenee sense ennneessee 5. P. obtusifolius
Limbe foliaire large de 2 mm au max. Stipules enroulées et paraissant ainsi
linéaires. Tige non ou peu comprimée, droite ou presque droite 10
10 Limbe foliaire large de 0,3-1 mm, long de 2-8 cm, rétréci vers la base et
s’atténuant graduellement en une longue pointe fine vers le sommet;
nervure médiane proéminente, occupant 1/3-2/3 de la largeur de la
feuille vers la base, non flanquée de cavités aérifères ; nervures latérales
longitudinales absentes ou peu distinctes (Fig. 8, p. 799). Akène long de
2,5-3,2 mm et large d’env. 2 mm, à face ventrale presque droite, présen-
tant une bosse vers la base, et à face dorsale fortement bombée, souvent
faiblement bosselée ; bec en position plus ou moins terminale
6. P. trichoides
Limbe foliaire gén. large de (0,5- 20, 8-2 mm, long de 2-6 cm, peu rétréci vers
la base et à sommet subaiguà arrondi- mucronulé : nervure médiane non
ou peu proéminente, occupant moins de 1/4 de la largeur de la feuille
vers la base, flanquée de part et d’autre de cavités aérifères ; 1 seule
nervure latérale longitudinale bien visible de part et d’autre de la nervure
médiane (Fig. 10, p. 709). Akène long de 1,8-3 mm et large d’env. 1,5
mm, à face ventrale légèrement convexe et à face dorsale bombée, l’une
et l’autre non ou peu bosselées ; bec en position subterminale ou décalée
vers la face ventrale 8. P. berchtoldii
11 Des feuilles flottantes et des feuilles submergées, toutes à limbe mince,
translucide, distinctement et finement réticulé, la plupart à limbe lar-
gement elliptique ; pétiole plus court ou à peine plus long que le limbe
(Fig. 20, p. 803). Akène long de 1,5-2 mm et large de 1-1,3 mm, à bec
court, en position terminale 16. P. coloratus
Des feuilles flottantes à limbe coriace, non translucide, ou feuilles toutes
SHDIMICRESSS csrmnssranennnnemnensnnsennnencemlannnaesen 12

800
165. Potamogetonaceae

12 Feuilles (sauf parfois les deux feuilles implantées sous l’inflorescence)


toutes sessiles ou à pétiole long de 1 cm au max. Feuilles gén. toutes
submergées, plus rarement quelques-unes flottantes .…..................... 13
Feuilles, au moins les sup., à pétiole long de plus de 1 cm, à limbe flottant
souvent à la.S0TTACE De D'OAL msn memes 19
13 Tige comprimée, à angles arrondis et à faces un peu sillonnées longitudinale-
ment. Limbe foliaire lancéolé-oblong, à bord souvent fortement ondulé
et denticulé (Fig. 11, p. 799). Akène (sans le bec) long d’env. 2,5-3,5
mm, terminé par un bec au moins égal à la demi-longueur de l’akène
lui-même ss 9. P. crispus
Tige cylindrique. Limbe foliaire à bord non ondulé, très finement denticulé
(dents non visibles à l’œil nu) ou entier. Akène à bec beaucoup plus
court que l’akène lui-même 14
14 Limbe foliaire arrondi ou cordé à la base Re 15
Limbe foliaire rétréci-cunéé à la base ee 16
15 Limbe foliaire long de 2-11 cm, cordé à la base, embrassant complètement
la tige, non cucullé au sommet, gén. ovale, mais parfois orbiculaire ou
lancéolé (Fig. 14, p. 803). Stipules longues de 3-22 mm, hyalines, sou-
vent fugaces. Epi fructifère long de 1,5-3 cm. Akène long de 2,6-4 mm
sk large de 1, 7-2 MM scene 10. P. perfoliatus
Limbe foliaire long de (4,5-)6-20 cm, arrondi ou cordé à la base, n’embras-
sant pas ou embrassant à peine la tige, cucullé au sommet, étroitement
ovale à oblong-lancéolé (Fig. 16, p. 803). Stipules longues de 10-80 mm,
verdâtres, gén. persistantes. Ep1 fructifère long de 2,5-6 cm. Akène long
de 4-5,5 mm et large de 2,5-3,5 mm 12. P. praelongus
16 Feuilles toutes à limbe obtus au sommet ; les feuilles submergées sessiles ou
courtement pétiolées, à limbe à bord entier, long de 5-22 cm, large de
1-3 cm, long. lancéolé, souvent rougeâtre, atténué aux deux extrémités ;
feuilles implantées sous l’inflorescence souvent flottantes, à limbe ellip-
tique, obovale ou spatulé, courtement pétiolées (Fig. 15, p. 803). Akène
rouge brun, long de 2,5-3,7 mm et large de 1,6-3 mm …. 11. P. alpinus
Feuilles submergées à limbe aigu-acuminé à mucroné au sommet, à bord très
finement denticulé à l’état jeune (petites dents gén. caduques) ….… 17
17 Feuilles submergées sessiles, à limbe lancéolé-linéaire ou elliptique, long de
(1-)4-9(-14) cm, large de 0,5-1,5 cm, aigu-acuminé au sommet, souvent
arquées vers le bas. Feuilles flottantes parfois présentes, pétiolées (Fig.
18, p. 803). Akène long de 2,5-3 mm et large de 1,6-2 mm
dnnreenseereeenre eee ennenne een n ee enenenneenneenie een 14. P. gramineus
Feuilles toutes ou presque toutes pétiolées, à pétiole parfois très court …. 18
18 Feuilles toutes submergées, brièvement pétiolées (pétiole long de 1 cm au
max.), à limbe long de 7-20 cm, gén. oblong à lancéolé, plus rarement
ovale (parfois certaines feuilles réduites à la nervure médiane), muni au
sommet d’une pointe rigide pouvant atteindre plusieurs cm de longueur
(Fig. 17, p. 803) ; nervure médiane non flanquée de cavités aérifères.
Akène long de 3-4,5 mm et large de 2-3 mm 13. P. lucens

801
165. Potamogetonaceae

Les deux feuilles implantées sous l’inflorescence parfois flottantes, à pétiole


long de 1-3(-6) cm, à limbe souvent petit. Feuilles submergées briève-
ment pétiolées ou parfois sessiles, à limbe long de 6-10 cm, lancéolé-
oblong, muni au sommet d’un fin mucron long de 1 cm au max. ; nervure
médiane flanquée d’au moins deux rangées de cavités aérifères. Akène
long de 2,7-3,4 mm et long de 2-2,4 mm 14bis P. Xangustifolius
19 Feuilles toutes submergées, à limbe long de 6-16 cm et large de 0,5-2,5 cm,
au moins une majorité d’entre elles à pétiole aussi long ou plus long que
TS RDS sensations 17. P. polygonifolius
Des feuilles flottantes et des feuilles submergées 20
20 Feuilles flottantes à pétiole bien plus court que le limbe ; celui-ci elliptique à
obovale-spatulé. Feuilles submergées à limbe obtus au sommet (Fig. 15,
Ds ÉD mmesetecmeenenvennenemescennesnmmecgenm 11. P. alpinus
Feuilles flottantes (au moins une majorité d’entre elles) à pétiole gén. aussi
long ou plus long que le limbe 21
21 Pédoncule fructifère enflé, surtout vers le sommet, nettement plus épais que
la tige. Feuilles submergées sessiles, à limbe aigu à acuminé au sommet
(Pie. LS, pe SOS) scsremenesennrienanemenememmnnenmmaneenens 14. P. gramineus
Pédoncule fructifère non ou à peine enflé. Feuilles submergées gén. pétio-
lÉes een 22
22 Feuilles flottantes à limbe long de 4-10(-14) cm et gén. large de 2-5 cm,
pourvu de deux plis gén. bien marqués au point de jonction avec le pé-
tiole; celui-ci présentant au sommet un joint flexible de couleur plus
claire (Fig. 21, p. 803). Stipules longues de 4-17 cm, fermes, munies sur
le dos de deux carènes aiguës (nervures saillantes, surtout à l’état sec).
Akène long de (3,7-)4-5 mm et large de 2,5-3,2 mm 15. P. natans
Feuilles flottantes à limbe dépourvu de plis au point de jonction avec le pé-
tiole ; celui-ci de couleur uniforme, ne présentant pas de joint flexible.
Stipules non où Hiblémient CAIÉRÉSS mesmunememmareneneneaen 23
23 Stipules longues de 1-5 cm, fermes, leurs restes persistant même sur les
feuilles anciennes. Feuilles submergées à limbe large de 0,5-2,5 cm, à
réticulation uniquement visible par transparence, à nervure médiane non
flanquée de cavités aérifères. Feuilles flottantes à limbe long de 4-10 cm,
large de 1-4(-6) cm, vert foncé ou vert bronzé (Fig. 22, p. 803). Akène
long de 2-2,5 mm et large de 1,5-2 mm 17. P. polygonifolius
Stipules longues de 4,5-12 cm, membraneuses, délicates, souvent fugaces.
Feuilles submergées à limbe large de 2-4 cm, distinctement et finement

17. Potamogeton lucens : feuille submergée et sommet d’une autre feuille à


nervure longuement excurrente (X 1/2).
18. Potamogeton gramineus : feuille submergée et feuille flottante (* 1/2).
2 Potamogeton nodosus : feuille submergée (* 1/2).
20. Potamogeton coloratus : feuille flottante (* 1/2).
21. Potamogeton natans : feuille flottante (* 1/2).
22. Potamogeton polygonifolius : feuille submergée et feuille flottante (* 1/2).

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Potamogeton alpinus : feuille submergée et feuille flottante (* 1/2).


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Potamogeton praelongus : feuille submergée (* 1/2).


165. Potamogetonaceae II
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Potamogeton perfoliatus : feuille (* 1/2).


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1 4.
15.
16.
165 . Potamogetonaceae

réticulé, à nervure médiane flanquée de cavités aérifères. Feuilles flot-


tantes à limbe long de 6-15 cm, large de 3-6 cm, vert, parfois lavé de
brun rouge (Fig. 19, p. 803). Akène long de 3-4 mm et large de 2-3 mm
Dnnnee nn nnnnenneeene esse nnnnnenn esse enneeene eee eeeeenneeene cesser 18. P. nodosus
OBS. — 1.-—Les Potamogeton, comme beaucoup d’espèces aquatiques ou am-
phibies, ont des organes végétatifs très plastiques, présentant des variations considé-
rables. L'identification de plantes stériles est néanmoins le plus souvent possible.
2. — Chez de nombreuses espèces du genre, il se forme, en automne, des
bourgeons spécialisés, appelés hibernacles, qui se détachent de la plante, tombent au
fond de l’eau et assurent une multiplication végétative.
3. Diverses espèces de Potamogeton peuvent s’hybrider entre elles.
Les hybrides, gén. stériles, sont souvent difficiles à déterminer. Outre P xangustifolius
(n° 14bis), on a signalé dans le territoire de la Flore P crispus * friesii (P. Xlintonii
FRYER), P lucens * perfoliatus (P. Xsalicifolius Wozrc. ; Syn. : P Xdecipiens NOLTE ex
Kocx) et P natans * nodosus (P. xschreberi G. FiscH.) (Fluv. sept., aux Pays-Bas) ;
d’autres hybrides sont à rechercher.
4,— Certains Potamogeton à feuilles flottant à la surface de l’eau (P
natans, P. polygonifolius, …) ressemblent superficiellement, à l’état stérile, à l’accom-
modat aquatique de Persicaria amphibia. Cette espèce se distingue aisément par la
présence d’un ochréa entourant la tige au niveau de l’insertion des feuilles.
Potamogeton pectinatus L. (Potamot pectiné. Schedefonteinkruid. Kamm-
Laichkraut). — 40-200 cm. — Mai-sept. — Hydrogéoph. — Eaux stagnantes ou fai-
blement courantes, riches en bases, éventuellement un peu saumâtres ou légèrement
polluées. — Mar., Fluv. : C-AC ; Boul, F1. Camp, Pic. (surtout vallées de la Somme
et de la Sensée), Brab., Lorr. : AR ; Mosan : AR vallée de la Meuse en amont de Na-
mur, devenu R en aval ainsi que dans la vallée de la Sambre ; ailleurs : R-RR, sauf Eifel
centr. : nul. — Subcosmopolite.
OBS. — 1. — Cette espèce est très polymorphe. Les tiges, parfois peu ramifiées,
le sont souvent fortement. La longueur des feuilles peut varier de 5-15(-20) cm et leur
largeur de 0,2-4(-5) mm ; leur section est circulaire, semi-circulaire, elliptique ou un
peu concave-canaliculée à la face sup., l’apex est acuminé à subobtus-mucronulé. La
longue ligule membraneuse, la gaine foliaire et les canaux aérifères longitudinaux du
limbe permettent toutefois de reconnaître aisément cette espèce par rapport aux autres
Potamogeton à feuilles filiformes ou linéaires.
2.— Dans les eaux saumâtres, cette espèce peut aussi être confondue à
l’état stérile avec les espèces du genre Ruppia, qui possèdent également une gaine
foliaire bien apparente et un limbe muni de deux canaux aérifères longitudinaux ; elle
s’en distingue aisément à sa ligule allongée et au limbe foliaire entier (alors qu’il est
denticulé au sommet chez les Ruppia) (forte loupe !).
3. -— Potamogeton pectinatus est le potamot paraissant le plus résistant à
la pollution des eaux.
P. compressus L. (Syn. : P zosterifolius C.F. ScHuMacH.). (Potamot comprimé. Plat
fonteinkruid. Flachstengeliges Laichkraut). — 50-100 cm. — Juin-sept. — Hydrogéo-
ph. ou Hydrothér. — Eaux stagnantes. — Fluv. sept. (Pays-Bas) : AR-R ; F1, Camp. :
R-RR ; ailleurs : RR ou nul. — Europe (sauf S), Asie médiane.
P. acutifolius Link (Potamot à feuilles aiguës. Spits fonteinkruid. Spitzblättriges
Laichkraut). — 50-100 cm. — Juin-août. — Hydrogéoph. ou Hydrothér. — Eaux
stagnantes, surtout eutrophes. — F1., Camp. : R-RR ; Mar. Pic., Brab., Mosan, Lorr.,
Champ, Tert. par. : RR. — Europe médiane.
P. friesii RuPr. (Syn. : P mucronatus SCHRAD. ex SOND.). (Potamot à feuilles mucro-
nées. Puntig fonteinkruid. Stachelspitziges Laichkraut). — 20-120 cm. — Juin-sept.
— Hydrothér. — Eaux stagnantes. — Mar., F1., Camp., Pic. mér. (vallée de la Somme)
et or. (Sensée), Brab., Lorr. sept. : RR ou probablement disparu de certains de ces dis-

804
165. Potamogetonaceae
tricts. En forte régression dans le territoire de la Flore. — Zones tempérée et froide de
l’hémisphère boréal.
5.— P. obtusifolius MErr. et Kocx (Potamot à feuilles obtuses. Stomp fonteinkruid.
Stumpfblättriges Laichkraut). — 20-150 cm. — Juin-sept. — Hydrothér. — Eaux sta-
gnantes. — FI, Camp., Fluv. (Pays-Bas) : R ; Pic. or. (surtout vallée de la Sensée),
Brab., Mosan, Ard., Lorr., Champ., Tert. par. : RR. — Zones tempérée et froide de
l’hémisphère boréal.
6. — P. trichoides CHAM. et SCHLECHT. (Potamot capillaire. Haarfonteinkruid. Haarfôrmiges
Laichkraut). — 20-100 cm. — Juin-sept. — Hydrothér. — Eaux stagnantes. — Mar.
FI, Camp., Fluv. : AR ;ailleurs : R-RR ou nul ; peut-être méconnu. — Europe mér. et
médiane, Asie tempérée (sauf E), Afrique sept., or. et mér., Canaries.
OBS. — 1. La détermination des Potamogeton à limbe foliaire large au max. de
2 mm demande un examen attentif, si possible sous la loupe binoculaire. Les princi-
paux caractères distinctifs de P pectinatus sont rappelés dans l’obs. 1 sous cette espèce
(n° 1) ; ceux des trois autres espèces sont les suivants :

P trichoides P. pusillus P. berchtoldii

Largeur du limbe : 0,3-1 mm. 0,5-1,5 mm. (0,5-)0,8-2 mm.


Apex foliaire : atténué en pointe aigu-mucronulé ou subaigu à arrondi-
fine. arrondi-mucronulé. mucronulé.
Nervure médiane : 1/3-2/3 de la largeur moins de 1/4 de la moins de 1/4 de la
de la feuille vers la largeur de la feuille largeur de la feuille
base. vers la base. vers la base.
non flanquée de non flanquée de flanquée de rangées
cavités aérifères. cavités aérifères (ou de cavités aérifères
celles-ci en une seule gén. bien visibles
rangée). (rarement limitées à
la partie inf.).
Stipules (caractère bords libres entre bords soudés entre bords libres entre
important !) : eux. eux, au moins dans la eux.
partie inf.
Nœuds de la tige : dépourvus dépourvus gén. pourvus
de nodosités de nodosités de nodosités
glandulaires (ou glandulaires (ou glandulaires bien
celles-ci réduites). celles-ci réduites). apparentes.
Akène (longueur) : 2,5-3,2 mm. 1,8-2,3 mm. 1,8-3 mm.

2.-— Ces Potamogeton à feuilles filiformes peuvent aussi être confondus


avec des pousses stériles de Zannichellia palustris. Voir l’obs. sous cette espèce, p. 809.
7.-— P. pusillus L. (Syn.: P panormitanus Biv.). (Potamot fluet. Tenger fonteinkruid.
Zwerg-Laichkraut). — 20-100 cm. — Juin-sept. — Hydrothér. — Eaux stagnantes
riches en bases, éventuellement même un peu saumâtres. — Mar. (surtout polders) :
AC-AR ; F1, Camp., Brab., Mosan, Lorr. : R ; ailleurs : RR, nul ou disparu. — Zones
subtropicale, tempérée et subarctique de l’hémisphère boréal.
OBS. — Cette espèce a été souvent confondue avec Potamogeton berchtoldii, En
conséquence, sa répartition dans le territoire de la Flore et sa fréquence sont encore
insuffisamment connues. Voir les obs. sous le n° 6 (P trichoides).
8. — P. berchtoldii FEB. (Syn. : P fenuissimus REICHENB.; P pusillus auct. non L.). (Pota-
mot de Berchtold. Klein fonteinkruid. Berchtolds Laichkraut). — 20-100 cm. — Juin-

805
165. Potamogetonaceae

sept. — Hydrothér. — Eaux stagnantes, acides ou alcalines. — Camp. : R ; Mar, Pic.,


Brab., Mosan, Ard., Lorr., Champ., Tert. par. : R-RR ; à rechercher ailleurs. — Zones
tempérée et froide de l’hémisphère boréal.
OBS. — Cette espèce a souvent été confondue avec la précédente et certains au-
teurs récents contestent encore cette distinction. Sa répartition dans le territoire de la
Flore et sa fréquence sont encore insuffisamment connues. Voir les obs. sous le n° 6
(P. trichoides).
9.— P. crispus L. (Potamot crépu. Gekroesd fonteinkruid. Krauses Laichkraut). — 20-150
cm. — Mai-sept. — Hydrogéoph. — Eaux stagnantes ou faiblement courantes. —
Mar., FL, Camp., Fluv. : AC ; Pic. (surtout vallée de la Somme), Brab., Mosan, Lorr.,
Tert. par. : AR ; ailleurs : R-RR. — Europe, Asie, Afrique sept., or. et mér., Australie.
Devenant subcosmopolite.
OBS. — Certaines populations présentent des feuilles à limbe à peine ondulé;
c’est le cas aussi des jeunes pousses.
10.—P. perfoliatus L. (Potamot perfolié. Doorgroeid fonteinkruid. Durchwachsenes
Laichkraut). — 50-300 (et parfois plus) cm. — Juin-août. — Hydrogéoph. — Cours
d’eau et canaux, à eaux gén. bien minéralisées. — AC-R (surtout grandes vallées), sauf
Mar., F1. et Eifel centr. : RR et Ard. or. : nul. — Zones subtropicale, tempérée et froide
de l’hémisphère boréal, Australie.
11.—P. alpinus Bacs. (Syn. : P rufescens SCHRAD. ex CHAM.). (Potamot des Alpes. Ros-
sig fonteinkruid. Alpen-Laichkraut). — 20-200 em. — Juin-août. — Hydrogéoph. —
Eaux stagnantes ou courantes, gén. avec un fond organique. — Ard. (surtout mér.),
Lorr. sept. : R; Camp., Pic. mér. (vallée de la Somme), Brab. occ. (France), Fluv.
(Pays-Bas), Mosan, Tert. par. : RR; ailleurs : nul ou disparu. — Zones tempérée et
froide de l’hémisphère boréal.
12.-P. praelongus WUuLFEN (Potamot allongé. Langstengelig fonteinkruid. Gestrecktes
Laichkraut). — 50-300 cm. — Juin-août. — Hydrogéoph. — Eaux stagnantes ou cou-
rantes, pauvres en matières organiques. — Fluv. sept. (Pays-Bas), Camp. (Pays-Bas,
disparu de Belgique) : RR; jadis en Mar. et Brab. — Zones tempérée et froide de
l'hémisphère boréal. — Ÿ
13.—P. lucens L. (Potamot luisant. Glanzig fonteinkruid. Glänzendes Laichkraut). — 50-
300 cm. — Juin-août. — Hydrogéoph. — Eaux stagnantes ou faiblement courantes,
riches en bases. — Fluv. : AC ; Mar. (polders), F1, Camp., Pic. (surtout Somme et
Sensée), Brab., Mosan (surtout Meuse), Lorr., Tert. par. : AR-R ; Ard. mér. (Semois),
Champ. : R. — Europe, Asie tempérée, Afrique sept. et or.
14.—P. gramineus L. (Syn. : P heterophyllus SCHREB.). (Potamot graminée. Ongelijkbladig
fonteinkruid. Grasartiges Laichkraut). — 30-120 cm. — Juin-août. — Hydrogéoph. —
Eaux stagnantes ou faiblement courantes, gén. oligotrophes, soit acides, soit alcalines.
— Mar. (surtout mér.), F1, Camp., Fluv. (surtout sept.), Lorr., Tert. par. : RR ; jadis
dans le Brab. et le Tert. par. — Zones tempérée et froide de l’hémisphère boréal.
14bis.— P. Xangustifolius J. PRESL (Syn. : P Xzizii KocH ex RoTH) (P gramineus * lucens),
(Potamot de Ziz. Gegolfd fonteinkruid. Ziz’ Laichkraut). — 50-130 cm. — Juin-sept.
— Hydrogéoph. — Eaux stagnantes ou faiblement courantes, oligotrophes à méso-
trophes. — Camp., Fluv. (Nieuwkuijk, aux Pays-Bas) : RR; F1. : jadis à Overmere.
— Europe, Asie occ.
OBS. — La nature hybride (ou hybridogène ?) de ce taxon est gén. acceptée au-
jourd’hui. Vu l'originalité de sa morphologie et sa présence possible dans des stations
où les parents n’existent pas, ou plus, son traitement détaillé est utile. La plante est
assez variable : elle est tantôt intermédiaire entre les parents, tantôt proche de Pota-
mogeton lucens.
15.—P. natans L. (Potamot nageant. Drijvend fonteinkruid. Schwimmendes Laichkraut).
— 20-200 (et parfois plus) em. — Mai-sept. — Hydrogéoph. — Eaux stagnantes ou

806
166. Ruppiaceae

faiblement courantes. — C-AR, sauf Mar., Boul., Champ. et Eifel centr. : RR. — Zones
tempérée et froide de l’hémisphère boréal.
OBS. — Dans des eaux profondes et vives, on observe parfois des accommodats
dont les feuilles, surtout chez les jeunes individus, sont réduites à un long pétiole grêle
et sont donc toutes dépourvues de limbe.
16.—P. coloratus HoRNEM. (Syn.: P plantagineus ROEM. et SCHULT.). (Potamot coloré.
Weegbreefonteinkruid. Gefärbtes Laichkraut). — 20-70 cm. — Juin-sept. — Hydro-
géoph. — Fosses dans les tourbières alcalines, dépressions inondées dans les dunes,
mares des terrils charbonniers. — Mar. mér., Tert. par. : R-RR ; Mar. (excl. mér.), Pic.
mér. (vallée de la Somme), Brab. : RR; Camp. : probablement disparu. — Europe
(surtout mér. et occ.), Afrique du Nord.

17.—P. polygonifolius Pourr. (Syn. : P oblongus Viv.). (Potamot à feuilles de renouée.


Duizendknoopfonteinkruid. Knôterich-Laichkraut). — 20-70 cm. — Mai-sept. — Hy-
drogéoph. — Eaux stagnantes ou courantes très acides, souvent peu profondes, mares,
rigoles et fossés de drainage des tourbières. — Camp., Ard. : AR ; FI, Pic. occ. et sept.,
Brab., Lorr. sept., Tert. par., Eifel centr. : RR ; ailleurs : nul ou disparu. — Europe (sauf
E), Afrique du Nord, Madère, NE de l’ Amérique du Nord.
OBS. — Plante très variable, parfois difficile à distinguer de Potamogeton natans.
Les individus croissant dans les eaux courantes ou relativement profondes peuvent être
dépourvus de feuilles flottantes et rester stériles.
18.—P. nodosus Poirer (Syn. : P fluitans auct. non Rora). (Potamot noueux. Rivierfon-
teinkruid. Knoten-Laichkraut). — 50-250 cm. — Juin-sept. — Hydrogéoph. — Eaux
faiblement courantes, profondes, jamais très acides. — Camp. sept. (Pays-Bas), Pic.
mér. (Somme), Brab. (Gembloux : indigénat douteux), Fluv., Lorr., Champ. (Aisne),
Tert. par. (Marne) : RR. — Subcosmopolite.
OBS. — Potamogeton nodosus a parfois été considéré jadis, à tort, comme l’hy-
bride P lucens * natans.

Famille 166. Ruppiaceae (Ruppiacées)


Plantes aquatiques vivaces, submergées dans les eaux salées ou saumäâtres, à tige
Jfilifjorme. Feuilles alternes, celles sous-tendant l’inflorescence opposées, filiformes ou li-
néaires, pourvues d'une gaine enflée mais dépourvues de ligule. Inflorescence : un épi,
gén. formé de 2 fleurs, hissé jusqu'à la surface de l’eau par un long pédoncule. Fleurs
hermaphrodites, dépourvues de périgone. Etamines : 2, subsessiles. Carpelles : 4 ou plus,
libres entre eux, d'abord sessiles puis long. et étroitement stipités à maturité ; un ovule par
carpelle. Fruit : des akènes long. stipités. — Quelques espèces, des régions tempérées et
subtropicales.
OBS. — Certains auteurs ne reconnaissent pas l’autonomie de la famille des Ruppia-
ceae et classent le genre Ruppia parmi les Potamogetonaceae.

Ruppia L. (Ruppie. Ruppia. Salde)

Pédoncule de l’inflorescence long de plus de 5 cm, atteignant fréquemment 10


cm, s’enroulant en hélice après la fécondation. Akènes presque symétriques,
ovoides, à bec peu oblique (Fig. 1, p. 809). Anthères oblongues-réniformes.
Feuilles larges d’env. 1 mm, obtuses-arrondies au sommet
Stemdlmnannananenenn ennemi 6 EN EE ER RPREERS 1. Ruppia cirrhosa

Pédoncule de l’inflorescence gén. long de moins de 5 cm, ne s’enroulant pas


en hélice après la fécondation. Akènes fortement asymétriques, en forme

807
167. Zannichelliaceae

de rein, à bec oblique (Fig. 2, p. 809). Anthères oblongues-subglobuleuses.


Feuilles larges d’env. 0,5 mm, atténuées-subaiguës au sommet
ne 0 die deceensses ses enmmresscenass sens snm semer ess emnshnimemm messes rentree 2. R. maritima

OBS. — L’inflorescence, très typique, et aussi les grandes gaines des feuilles permet-
tent de distinguer les Ruppia de Zannichellia et des Potamogeton à feuilles filiformes (à
lPexception de P pectinatus, à feuilles munies d’une gaine mais pourvues aussi d’une ligule
allongée) ; le limbe foliaire denticulé au sommet chez les Ruppia (forte loupe !) constitue
également un critère diagnostique important par rapport à ces Potamogeton et à Zannichel-
lia palustris.
1.— Ruppia cirrhosa (PETAGNA) GRANDE (Syn. : À. spiralis L. ex Dum. ; R. maritima L. var.
spiralis Moris). (Ruppie spiralée. Spiraalruppia. Schraubige Salde). — 10-50 cm. —
Juin-oct. — Hydrogéoph. — Eaux saumâtres ou salées, profondes et gén. animées d’un
certain courant. — Mar. : RR. — Subcosmopolite. — Ÿ ?
2.-— R. maritima L. [Syn.: À. rostellata Kocu; R. maritima L. var. rostellata (KocH)
HE]. (Ruppie maritime. Snavelruppia. Strand-Salde). — 10-50 cm. — Juin-oct. —
Hydrogéoph. — Eaux saumâtres ou salées, stagnantes, éventuellement très peu pro-
fondes. — Mar., Lorr. or. (région de Château-Salins) : RR. — Subcosmopolite. — Ÿ ?

Famille 167. Zannichelliaceae (Zannichelliacées)


Plantes aquatiques vivaces, submergées dans les eaux douces ou saumätres, à tige
filiforme. Feuilles filiformes ou linéaires, pourvues d’une stipule axillaire entourant la tige
(gaine stipulaire gén. fugace), celles des tiges fertiles subopposées ou subverticillées par
3(-4), les autres gén. alternes. Fleurs unisexuées, solitaires ou groupées par 2-3 à l'ais-
selle des feuilles submergées. Périgone formé de 3 petites écailles ou nul. Etamines : 1-3.
Carpelles : 1-9, libres entre eux. Fruit : de 1 à 9 akènes sessiles ou brièvement stipités. —
Famille subcosmopolite, comprenant env. 20 espèces.
OBS. — Les genres de la famille des Zannichelliaceae sont classés par certains auteurs
parmi les Potamogetonaceae.

Zannichellia L.

Zannichellia palustris L. (Zannichellie. Zannichellia. Teichfaden). — 10-50 cm. — Mai-


sept. — Hydrogéoph. — Eaux riches en sels minéraux, alcalines ou saumâtres. — Sub-
cosmopolite. — Représenté dans le territoire de la Flore par deux ou peut-être trois sous-
espèces :
a. Plante relativement robuste, à feuilles larges de 1-2 mm. Akènes brun rouge sombre,
gén. longs de 3-3,5(-4) mm (style exclu) et larges de 1-1,5 mm, subsessiles, à bec
(= style persistant) courbé, long de 1,5-2,5 mm (Fig. 5, p. 809) .. c. subsp. major
Plantes grêles, à feuilles larges de moins de 1 mm. Akènes brun clair à grisâtres, longs
de 1,5-3 mm (style exclu) et larges de 0,7-1 mm, subsessiles ou stipités, à bec droit
OU UN PEU COUTDÉ enr b
b. Akènes subsessiles, terminés par un bec env. 2 fois plus court que l’akène (Fig. 3, p.
809) iii a. subsp. palustris
Akènes portés par un stipe long de 1,5-2,5 mm, terminés par un bec aussi long que
l’akène ou atteignant au moins les 3/4 de sa longueur (Fig. 4, p. 809)
dnnrnernennernennennenneneennenesnesneenennesnenneeneenennesneenennennenenennenneneeenennee b. subsp. pedicellata
a. subsp. palustris [Syn. : Z. palustris L. subsp. genuina ASCHERS. ; Z. palustris subsp.
repens (BOENNINGH.) SCHÜBL. et MARTENS]. — Lorr. (surtout or.) : AR ; Pic., Brab. : R ;
ailleurs : RR ou nul.

808
167. Zannichelliaceae

166. Ruppiaceae. 167. Zannichelliaceae. 168. Zosteraceae

Ruppia cirrhosa : infrutescence (* 3/4).


ERREe=

Ruppia maritima : infrutescence (* 3/4).


Zannichellia palustris subsp. palustris : akène (* 5).
Zannichellia palustris subsp. pedicellata : akène (* 5).
Zannichellia palustris subsp. major : akène (* 5).
Zostera noltei : sommet de deux feuilles (* 7).
Zostera marina : sommet d’une feuille (* 1).
RH

Zostera marina : portion d’une plante fructifère (x 1/4).

b. subsp. pedicellata (WAHLENB. et RosÉN) HEGI [Syn. : Z. pedunculata REICHENS. ; Z.


pedicellata (WAHLENS. et ROSÉN) FRIEs]. — Mar. : AC ; ailleurs : R-RR ou nul.

c. subsp. major (HARTM.) v. OosTsTr. et REICHG. [Syn. : Z. major BOENNINGH. ex REI-


CHENS. ; Z. palustris L. subsp. polycarpa auct. an (NoLTE ex REICHENS.) K. Ricxr. ?]. —
Mar. sept. : aurait été observé jadis en Zélande (détermination douteuse) ; à rechercher
dans le territoire de la Flore. — *
OBS. — Zannichellia palustris peut être distingué des Potamogeton à feuilles fili-
formes par les fleurs insérées à l’aisselle des feuilles chez Zannichellia, réunies en épi grêle
chez Potamogeton ; les feuilles subopposées ou subverticillées, au moins sur les tiges fer-
tiles, sont aussi très caractéristiques. Les pousses stériles à feuilles alternes peuvent plus
facilement être confondues avec des Potamogeton, en particulier P pectinatus (bien distinct
par ses feuilles long. engainantes et à ligule allongée) ainsi que P trichoides et les espèces
qui lui ressemblent (cf. l’obs. sous cette espèce, p. 805) (qui ont notamment 3 nervures
longitudinales bien apparentes ou une seule occupant 1/3-2/3 de la largeur de la feuille, et
non une seule bien marquée mais plus étroite comme chez Zannichellia).

809
168. Zosteraceae

Famille 168. Zosteraceae (Zostéracées)


Plantes aquatiques vivaces, submergées dans les eaux salées ou saumâtres, rhizoma-
teuses, à tige comprimée et souple. Feuilles linéaires, engainantes à la base. Inflorescence :
un épi unilatéral, groupant des fleurs mâles et femelles disposées sur deux rangs, submergé,
enfermé dans une gaine foliaire. Fleurs unisexuées. Périgone très réduit ou nul. Fleur mâle
constituée par Î étamine à anthère subsessile. Fleur femelle constituée par un carpelle à
Î ovaire, portant 2 stigmates. Fruit indéhiscent ou irrégulièrement déhiscent. — Env. 18
espèces, principalement distribuées dans les mers tempérées.
OBS. — Les genres relevant de la famille des Zosteraceae sont classés par certains
auteurs parmi les Potamogetonaceae.

Zostera L. (Zostère. Zeegras. Seegras)

Feuilles obtuses-arrondies au sommet, parfois courtement mucronulées, longues


de 20-80(-100) cm, larges de (1-)2-12 mm, présentant (3-)5-11 nervures lon-
gitudinales (Fig. 7, p. 809). Rhizome épais de 2-5 mm (Fig. 8, p. 809). An-
thères longues de 4-5 mm. Fruit long de 2,5-3,5(-4) mm. Graines cannelées
longitudinalement ......................................................... 1. Zostera marina

Feuilles tronquées ou échancrées au sommet, longues de 4-22 cm, larges de 0,5-


1,5 mm, présentant 3 nervures longitudinales (Fig. 6, p. 809). Rhizome grêle,
épais de 0,5-2 mm. Anthères longues de 1,5-2,5 mm. Fruit long de 1,5-2 mm.
Graines presque lisses (apparaissant comme finement ridées transversale-
ment à fort grossissement) .…..................................................... 2. Z. noltei

1.-— Zostera marina L. (Zostère marine. Groot zeegras. Gewôhnliches Seegras). — 20-
150 cm. — Juin-sept. — Hydrogéoph. — Sédiments finement graveleux, sablonneux
ou vaseux dans la mer, depuis la base de la zone intertidale jusqu’à env. 10 m de pro-
fondeur. Peut former des « herbiers » étendus. — Mar. : R dans l’estuaire de l’Escaut
or. et dans celui de la Somme. Des plantes entières ou des fragments de plantes sont
parfois rejetés sur les plages ou les prés salés. — Côtes de la partie sept. de l’océan
Atlantique et de l’océan Pacifique, de la Méditerranée et de la mer Noire. — +
OBS. — 1. — Espèce assez variable. Les individus croissant aux plus faibles pro-
fondeurs, plus ou moins fréquemment mis à sec, sont souvent rapportés à la var. steno-
phylla ASCHERS. et GRAEBN., à feuilles larges de (1-)2-3 mm et à fruit long de 2,5-3 mm,
tandis que ceux rencontrés à plus grande profondeur correspondent à la var. marina, à
feuilles larges de (2-)4-12 mm et à fruit long de 3-3,5(-4) mm. La valeur de ces taxons
est cependant contestée par certains auteurs.
2. — L’étendue des herbiers de zostères a fortement diminué depuis les
années 1930-40 ; ce phénomène résulte, du moins en grande partie, d’une maladie épi-
démique qui s’est développée à cette époque et qui est provoquée vraisemblablement
par un champignon de l’ordre des Labyrinthulales.
3.— Les zostères desséchées étaient utilisées jadis pour rembourrer les
matelas.
2.- Z. noltei HORNEM. (Syn. : Z. nana auct. non ROTH; Z. minor NoLTE ex REICHENB.).
(Zostère naine. Klein zeegras. Zwerg-Seegras). — 10-40 cm. — Juin-oct. — Hydro-
géoph. — Sédiments sablo-vaseux et vaseux dans la mer et dans les estuaires, dans la
partie inf. de la zone intertidale. — Mar. : RR, ne semble plus exister que dans l’es-
tuaire de l’Escaut. Parfois rejeté sur les plages ou les prés salés. — Côtes de l’Europe
occ. (jusque dans le S de la Norvège), de la Méditerranée, de la mer Noire, de la mer
Caspienne et de la mer d’Aral. — Ÿ

810
170. Juncaceae

ORDRE 71. COMMELINALES


Famille : Commelinaceae.
Plantes herbacées, terrestres, palustres ou rarement aquatiques. Fleurs plus
ou moins bien développées, à symétrie radiaire ou bilatérale, 3-mères, hypo-
gynes, parfois réunies en inflorescences condensées ; périanthe typiquement dif-
férencié en calice et en corolle ; étamines : (2-)3-6 ; gynécée à (2-)3 carpelles
soudés entre eux, à ovaire 1-3-loculaire ; placentation axile, pariétale ou parfois
basale ; ovules : 1 à plusieurs par loge.

Famille 169. Commelinaceae (Commélinacées)


Plantes herbacées. Feuilles alternes. Fleurs hermaphrodites, à symétrie radiaire ou
bilatérale. Un calice et une corolle, chacun à 3 pièces. Etamines : 5-6, toutes ou seulement
2-3 fertiles, à filet gén. hérissé de longs poils. Carpelles : 3, soudés entre eux ; ovaire su-
père, à 3 loges. Fruit : une capsule. — Env. 600 espèces, la plupart des régions tropicales
et subtropicales.
Plusieurs espèces de cette famille sont cultivées pour l’ornement dans les parcs et
les jardins, notamment Tradescantia virginiana L., à limbe foliaire lancéolé ou linéaire, à
corolle bleue, violacée ou blanche et à 6 étamines toutes fertiles, et Commelina coelestis
WiLLp., à limbe foliaire étroitement elliptique et à corolle bleue, à 5-6 étamines, dont seule-
ment 2-3 sont fertiles. Ces deux espèces ont été observées à l’état subspontané.
Adventices (ou subspontanés) : Commelina communis L., C. diffusa BurM. f., C. obli-
qua VAHL et Tradescantia fluminensis VELLOSO.

ORDRE 72. JUNCALES


Famille : Juncaceae.
Plantes herbacées ou très rarement ligneuses, terrestres, palustres ou parfois
aquatiques, à port plus ou moins graminiforme. Fleurs plus ou moins réduites, à
symétrie radiaire, 3-mères, hypogynes ; périgone gén. double, rarement simple,
à tépales membraneux ou scarieux; étamines: 3 ou 6 ; gynécée à 3 carpelles
soudés entre eux, à ovaire uni- ou 3- loculaire ; placentation axile ou pariétale;
ovules : 1 à plusieurs par loge.

Famille 170. Juncaceae (Joncacées)


Plantes herbacées. Feuilles alternes ou en rosette basilaire, cylindriques ou à faces
planes, linéaires, souvent semblables à celles des graminées et des cypéracées, parfois
réduites aux gaines. Inflorescence : une panicule, parfois très contractée. Fleurs à symétrie
radiaire, hermaphrodites. Périgone à 6 tépales membraneux ou scarieux, libres et plus ou
moins semblables entre eux, souvent brunätres, disposés en deux verticilles. Etamines : 6 ou
plus rarement 3, libres entre elles. Carpelles : 3, soudés entre eux ; ovaire supère ; un style
et 3 stigmates. Fruit : une capsule. — Env. 440 espèces, des régions tempérées et froides et
des montagnes de la zone intertropicale.
OBS. — Plusieurs représentants de cette famille ressemblent superficiellement aux
Cyperaceae. Le fruit de celles-ci est indéhiscent, tandis que celui des Juncaceae est une
capsule.
Feuilles velues, au moins au bord et dans le bas à l’état jeune, à faces parallèles,
planes ou concaves à la face sup. Capsule renfermant 3 graines. Plantes vi-
VARRS assrecanensmemeeecnemencacenesommnrnerennnanmenourEen 1. Luzula

811
170. Juncaceae

Feuilles glabres, cylindriques, aplaties, canaliculées ou presque planes, parfois


réduitesà des gaines et paraissant alors presque nulles. Capsule renfermant
plus de 3 graines. Plantes vivaces ou annuelles 2. Juncus p. 814

1. Luzula DC. (Luzule. Veldbies. Hainsimse)

1 Inflorescence formée de fleurs solitaires ou rarement géminées, portées par


des pédicelles plus ou moins longs 2
Inflorescence formée de petits glomérules comprenant chacun gén. plus de 2
fleurs, celles-ci sessiles ou subsessiles 3
2 Périgone un peu plus court ou aussi long que la capsule mûre ; tépales aigus.
Inflorescence à rameaux dirigés dans toutes les directions, plus ou moins
réfléchis vers la tige après la floraison. Feuilles basilaires adultes larges
de (3,5-)5-10 mm. Fleurs brun foncé. Graines à appendice plus long
qu’elles 1. Luzula pilosa
Périgone gén. un peu plus long que la capsule mûre; tépales acuminés. In-
florescenceà rameaux plus ou moins dirigés dans une même direction,
dressés après la floraison. Feuilles basilaires adultes larges de 2-3,5 mm.
Fleurs brun rouge. Graines à appendice plus court qu’elles
nrnenesnenesnenneesnesnesnesneennenneenenennenneseeeenesnensesnesneneenenenennne 2. L. forsteri
3 Inflorescence rameuse, à rameaux plusieurs fois subdivisés. Glomérules
floraux comprenant 2-8 fleurs. Graines dépourvues d’appendice ou à
appendice peu visible. Plantes robustes, à tige gén. haute de plus de 30
CM snnrnsnnsnssnsenessnsensnenessnneneennesnnnenneennnenneennenneennenneeneennenneeneeeneeenennnee 4
Inflorescence à rameaux simples ou une fois subdivisés, dressés ou penchés
dans une même direction. Glomérules floraux comprenant 6-25 fleurs.
Graines à appendice bien visible. Plantes souvent moins robustes 5
4 Feuilles basilaires vert pâle, souples, non luisantes, larges de 3-6 mm.
Feuilles florales égalant ou dépassant l’inflorescence. Périgone gén.
blanchâtre ou paille, rarement rosé ou brun 3. L. luzuloides
Feuilles basilaires vert foncé, coriaces, luisantes, larges de 6-12 mm. Feuilles
florales ne dépassant pas l’inflorescence. Périgone roussâtre ou brun ….
een ennemie er enéeaemenennnneenqmensnneuren 4. L. sylvatica
5 Etamines à anthère (2,5-)3-4,5 fois aussi longue que le filet. Plante produi-
sant des stolons plus ou moins allongés. Inflorescence comprenant gén.
2-6 glomérules. Plante haute de 5-20(-30) cm. Graines subsphériques
à largement ovoïdes, longues de 1-1,1 mm et larges de 0,8-1 mm (sans
leur appendice) 5. L. campestris
Etamines à anthère un peu plus courte à au max. 2,5 fois aussi longue que le
filet. Plante cespiteuse, à stolons très courts ou nuls. Inflorescence com-
prenant gén. 4-16 glomérules (parfois tous ou la plupart sessiles). Plante
haute de 15-60 cm. Graines ovoïdes à ellipsoïdes (toujours nettement
plus longues que larges), longues de 0,9-1,6 mm et larges de 0,6-1 mm
(sans leur appendice) 6. L. multiflora
OBS. — L’hybride stérile Luzula forsteri * pilosa (L. xborreri BRoMr. ex BAB.) a
été observé dans le Tert. par. ; il est à rechercher ailleurs.

812
170. Juncaceae

1. — Luzula pilosa (L.) Wicp. [Syn. : L. vernalis (ReicHaRD) DC.]. (Luzule printanière.
Ruige veldbies. Behaarte Hainsimse). — 15-30 cm. — Avr.-mai. — Hémicrypt. cesp.
— Forêts, principalement celles à humus légèrement acidifié, haies, coupes forestières.
— Mosan, Lorr. (surtout occ. et sept.): C-AC; Boul., Pic., Brab., Tert. par., Eifel
centr. : AC ; ailleurs : AR-R, sauf Mar. : RR et Champ. : nul. — Europe (sauf S), Asie
occ., Canaries.
L. forsteri (SmirH) DC. (Luzule de Forster. Franse veldbies. Forsters Hainsimse). —
15-30 cm. — Avr.-juin. — Hémicrypt. cesp. — Forêts, principalement celles à humus
légèrement acidifié. — Tert. par. : AR ; Pic. mér. et occ. : R-RR ; Brab. occ. (Angre),
Lorr. occ. (Argonne) : RR ; ailleurs : parfois introduit. — Europe mér. et sud-occ., SW
de l’Asie, Afrique du Nord, Canaries.
L. luzuloides (LaM.) DanDY et WiLMOTT [Syn. : L. albida (HOFFMANN) DC. ; L. nemo-
rosa (PoLLiCH) E. MEY. non HorneM.]. (Luzule blanche. Witte veldbies. Weissliche
Hainsimse). — 30-60 cm. — Juin-juill. — Hémicrypt. — Forêts, principalement hé-
traies, coupes forestières, prairies sèches ; espèce acidiphile. — Ard. : C-AC ; Mosan,
Lorr. (surtout occ. et sept.), Eifel centr. : AC-R; Brab. (surtout or.), Tert. par. : RR. ;
ailleurs : parfois introduit. — Europe médiane (surtout régions montagneuses).
OBS. — La plante du territoire de la Flore correspond à la subsp. /uzuloides. On
a cependant signalé en Ard. mér. la subsp. rubella (Hopre ex MErT. et Kocx) HoLuB
[Syn. : subsp. cuprina (ROCHEL ex AscH. et GRAEBN.) CHRTEK et KkisA], à aire plus
montagnarde, caractérisée par un périgone brun marron à brun pourpré. Cette donnée
devrait être confirmée.
L. sylvatica (Hups.) Gaupn [Syn. : L. maxima (ReicHarD) DC.]. (Luzule des bois,
grande luzule. Grote veldbies. Wald-Hainsimse). — 30-80 cm. — Mai-juin. — Hémi-
crypt. cesp. — Forêts sèches à tourbeuses, rochers, rocailles humides ; espèce acidi-
phile. — Boul., Pic. (surtout occ. et sept.), Mosan, Ard., Lorr., Eifel centr. : AC-AR ;
Brab., Tert. par. : AR-R; F1, Camp. : RR et d’indigénat douteux. — Europe occ. et
médiane, Caucase.
L. campestris (L.) DC. (Luzule champêtre. Gewone veldbies. Feld-Haïnsimse). —
5-20(-30) cm. — Mars-mai. — Hémicrypt. — Prairies et pelouses sèches, talus her-
beux, landes, bois clairiérés, gén. sur des sols acides. — C-AR. — Europe (sauf N),
SW de l’Asie, Afrique du Nord, Madère.
L. multiflora (Exru.) Ler. — 15-60 cm. — Avr.-juin. — Hémicrypt. cesp. — Bois
clairiérés, coupes forestières, landes ; sur des sols acides, souvent tourbeux. — Ard. :
C ; Camp. : AC ; F1, Brab., Mosan, Lorr. (surtout occ. et sept.), Tert. par., Eifel centr. :
AR ; Boul. Pic. (surtout occ.) : R ; ailleurs : RR ou nul.
OBS. — L'espèce est très variable. Deux sous-espèces gén. bien distinctes dans le
territoire de la Flore (souvent traitées actuellement comme des espèces séparées, mais
des intermédiaires semblent exister entre elles) (*) :
Inflorescence lâche, formée gén. d’un glomérule subsessile ou courtement pédonculé
et de 4-15 glomérules long. pédonculés (certains pédoncules dépassant souvent 3
cm). Etamines à anthère longue de 0,7-1,6 mm, 1,1-2,5 fois aussi longue que le
filet. Graines longues de 0,9-1,2 mm, larges de 0,6-0,9 mm et à appendice long de
0,3-0,5 mm a. subsp. multiflora
Inflorescence dense, formée de plusieurs glomérules subsessiles, parfois accompagnés
de 1(-2) glomérules pédonculés (pédoncules longs de moins de 3 cm). Etamines
à anthère longue de 0,7-0,9 mm, un peu plus courte à 1,1 fois aussi longue que le
filet. Graines longues de 1,2-1,5 mm, larges de 0,9-1 mm et à appendice long de
0,4-0,6 MM us iii idees b. subsp. congesta

(*) La présence de tels intermédiaires, définis sur l’ensemble des caractères diagnos-
tiques des deux taxons, leur nature éventuellement hybride et leur fréquence éventuelle sont
à étudier dans le territoire de la Flore.

813
170. Juncaceae

a. subsp. multiflora [Syn. : L. campestris (L.) DC. subsp. multiflora (ExrH.) SCHÜBL.
et MARTENS|]. (Luzule multiflore. Veelbloemige veldbies. Vielblütige Hainsimse).
— Sous-espèce la plus répandue dans le territoire de la Flore. — Europe, Asie
occ., Afrique du Nord, Madère, Amérique du Nord.
b. subsp. congesta (THUILL.) ARCANG. [Syn. : L. congesta (THuILL.) LEI.]. (Luzule
agglomérée. Dichte veldbies. Kopfige Hainsimse). — AR dans la plus grande par-
tie du territoire de la Flore ; aire à préciser. — Europe occ., basses montagnes de
l’Europe centr., Madère.
OBS. — Une espèce voisine, Luzula pallescens SWARTzZ [Syn.: L. pallidula
KIRSCHNER ; L. multiflora (EHRH.) Les. subsp. pallescens (Swarrz) ReICKG.] a été si-
gnalée dans le territoire de la Flore, au moins dans l’E des Pays-Bas (Brab. or., Fluv.).
Cette donnée est très suspecte, correspondant probablement à une variation mineure
de L. multiflora. L. pallescens se distingue de L. multiflora (en particulier de la subsp.
multiflora, dont elle a le port) par ses tépales inégaux, les ext. longs de 2-2,8 mm,
nettement plus longs que les int. (chez L. multiflora, tépales subégaux, les ext. longs de
2,5-3,5 mm), ses pédoncules densément papilleux (mais à papilles très basses : micro-
scope !) (presque lisse ou faiblement papilleux chez L. multiflora), ses graines longues
de 0,7-0,8 mm, larges de 0,5-0,6 mm et à appendice long de 0,2-0,3 mm.

2. Juncus L. (Jonc. Rus. Binse)

Inflorescence paraissant insérée latéralement sur la tige (en réalité, celle-ci


est prolongée par la bractée inf. dressée) (Fig. 2, p. 817) 2
Inflorescence terminale (la bractée inf. ne prolongeant pas la tige) (Fig. 1, 4
Et 5, Pi ST) asnsmnnmmsmenraeneenvrmunenmasasnnEmnnnmEnmononeansevens 7
Tige nue dans le bas, les feuilles y étant réduites à leur gaine, mais feuil-
lée dans le haut, où les feuilles possèdent un limbe développé, un peu
piquant au sommet. Bractée inf. dressée, un peu plus courte à un peu
plus longue que l’inflorescence, également piquante au sommet. Graines
pourvues d’un appendice blanchâtre 15. Juncus maritimus
Tige entièrement nue, toutes les feuilles étant réduites à leur gaine (*). Brac-
tée inf. dressée, beaucoup plus longue que l’inflorescence, non ou peu
piquante au sommet. Graines dépourvues d’appendice 3
Inflorescence comprenant 3-10 fleurs, paraissant insérée vers le milieu ou
sous le milieu de la tige. Tige grêle, d’env. 1 mm d’épaisseur, à moelle
continue (Fig. 2, p. 817). Plante à rhizome rampant. Etamines : 6, à an-
thères longues de 0,5-0,6 mm. Capsule obtuse-arrondie, non ou courte-
ment apiculée ................................... 13. J. filiformis
Inflorescence comprenant gén. plus de 10 fleurs, paraissant insérée au-dessus
du milieu de la tige. Tige plus robuste, d’au moins 1,5 mm d’épaisseur,
à moelle continue ou interrompue par des lacunes 4
Plante à rhizome allongé, rampant. Tige haute de 25-70 cm, à moelle sub-
continue. Etamines : 6, à anthères longues de 1-1,5 mm. Capsule apicu-
LS mére onmmeenmesenmemensannmmnmmnmn 14. J. balticus
Plantes à rhizomes courts, densément cespiteuses. Tige gén. haute de 40-120
cm. Etamines : 3 ou 6, à anthères longues au max. de 1 mm 5

(*) Rarement, cette gaine porte un court limbe filiforme plus ou moins caduc.

814
170. Juncaceae

5 Tige vert glauque, présentant 12-22(-25) sillons longitudinaux bien pronon-


cés (*), à moelle interrompue par des lacunes (couper la tige en deux,
dans le sens de la longueur) (Fig. 3, p. 817). Gaines foliaires se trouvant
à la base de la tige brun noir luisant. Etamines : 6. Capsule apiculée (Fig.
EL 10. J. inflexus
Tige vert franc, presque lisse ou présentant au moins 20 sillons longitudi-
naux (*), à moelle continue dans la partie inf. de la tige. Gaines foliaires
se trouvant à la base de la tige brun clair. Etamines : 3 6
6 Tige présentant, aussi bien à l’état frais qu’à l’état sec, des sillons longitu-
dinaux bien marqués, gén. au nombre de moins de 35 sous l’inflores-
cence. Bractée prolongeant la tige à marges peu enroulées au niveau de
l’inflorescence, de telle sorte qu’elle apparaît comme ouverte-élargie.
Capsule tronquée-apiculée (par suite de la présence d’un petit mamme-
lon conique portant le style) (Fig. 15, p. 821). Inflorescence gén. glo-
mérulée-compacte (avec parfois de petits glomérules supplémentaires
pédonculés), rarement plus ou moins lâche 11. J. conglomeratus
Tige paraissant presque lisse à l’état frais, présentant à l’état sec de très fins
sillons peu profonds, gén. au nombre de plus de 35 sous l’inflorescence.
Bractée prolongeant la tige à marges étroitement enroulées au niveau
de l’inflorescence, de telle sorte qu’elle apparaît comme presque cylin-
drique et à peine élargie. Capsule tronquée-rétuse (le style naissant dans
un léger creux au sommet de la capsule) (Fig. 16, p. 821). Inflorescence
gén. lâche, plus rarement contractée 12. J. effusus
7 Plantes annuelles, s’arrachant facilement, souvent hautes de moins de 30 cm
(mais atteignant rarement jusqu’à 50 cm) 8
Plantes vivaces, s’arrachant difficilement, souvent de taille plus élevée ….…

8 Fleurs réunies en glomérules comprenant (2-)3-10 fleurs, dépourvues de


bractéoles à la base du périgone (de petites bractées entourent cependant
les glomérules, mais elles sont situées à la base des pédicelles floraux) .

Fleurs solitaires ou rapprochées par 2-3(-5), pourvues chacune de 2 brac-


téoles à la base du périgone. Inflorescence rameuse (Fig. 4, p. 817)

9 Tépales longs de (2-)2,5-3 mm, un peu plus courts que la capsule ou l’égalant
env. Plante haute de (3-)5-30(-50) cm, à base souvent renflée-épaissie,
à tige parfois flottante dans l’eau. Inflorescence gén. rameuse et consti-
tuée de glomérules plus ou moins nombreux (sauf chez des individus
malingres). Feuilles cylindriques-canaliculées à un peu comprimées, à
moelle creusée de plusieurs cavités longitudinales ; gaines se terminant
par deux oreillettes allongées .…................................. 24. J. bulbosus
Tépales, au moins les ext., longs de (2,5-)3-7 mm, nettement plus longs que
la capsule. Plantes hautes de 1-15(-18) cm, à base grêle, à tige jamais
flottante. Inflorescence simple ou peu rameuse, constituée de 1-5(-7)

(*) Les sillons doivent être comptés sur des tiges normalement développées ; il faut si
possible effectuer ce comptage sur plusieurs tiges et faire la moyenne.

815
170. Juncaceae

glomérules. Feuilles à une seule cavité longitudinale ou pleines ; gaines


AUTICUIÉES OÙ NON ............................................................... 10
10 Feuilles toutes basilaires, planes ou canaliculées, n’atteignant pas la base
de l’inflorescence; gaines dépourvues d’oreillettes. Tépales inégaux,
les ext. longs de (2,5-)3-S mm, terminés en un acumen souvent plus ou
moins arqué, les int. plus courts (Fig. 17, p. 821) 16. J. capitatus
Feuilles caulinaires gén. présentes (au moins une, la base de la plante étant
munie seulement de gaines foliaires), plus ou moins cylindriques, attei-
gnant ou dépassant souvent la base de l’inflorescence ; gaines se termi-
nant par deux oreillettes allongées. Tépales subégaux, longs de (3,5-)4-7
mm, aigus à subobtus au sommet (Fig. 18, p. 821) … 17.J. pygmaeus
11 Capsule subglobuleuse. Tépales ext. longs de 1,5-4 mm. Fleurs solitaires.
Gaines foliaires auriculées ou non ..….................................................. 12
Capsule ovoïde-allongée à obovoïde-oblongue (Fig. 11 et 12, p. 821). Té-
pales ext. longs de (3-)3,5-8 mm. Fleurs solitaires ou rapprochées par
2-3(-5). Gaines foliaires non auriculées (groupe de J. bufonius) 13
12 Gaines foliaires (au moins les inf.) terminées par deux petites oreillettes
(Fig. 6, p. 817). Tépales presque égaux entre eux, longs de 1,5-2,5 mm,
égalant env. la capsule, les ext. aigus à mucronulés, les int. subobtus ….
Ru 8. J. tenageia
Gaines foliaires non (ou indistinctement) auriculées. Tépales inégaux, un
peu plus longs que la capsule, les ext. longs de 2,5-4 mm, les int. longs
de 2-3 mm, tous aigus-acuminés à apiculés-mucronulés
TT 9. J. sphaerocarpus
13 Etamines à anthère longue de 1,2-2 mm, (1,2-)2-5 fois aussi longue que
le filet. Graines striées longitudinalement (forte loupe !). Tépales gén.
marqués de deux bandes sombres longitudinales parallèles à la marge
scarieuse. Feuilles dépassant souvent 12 cm de longueur, gén. larges de
LS A mmmanemmanniareenteennmnneseninncanennnein
SAR 7. J. foliosus
Etamines à anthère longue de (0,2-)0,4-1,2(-1,7) mm, gén. au plus 1(-1,2)
fois aussi longue que le filet. Graines presque lisses (forte loupe !). Té-
pales dépourvus de bandes sombres longitudinales. Feuilles courtes (at-
teignant rarement 12 cm de longueur), larges de 0,5-1,5(-2) mm 14
14 Tépales int. aigus à acuminés au sommet. Capsule aiguë ou rarement obtuse
au sommet, gén. plus courte que les tépales int. (Fig. 11, p. 821). Fleurs
gén. solitaires, rarement rapprochées par 2-3(-5) 5. J. bufonius
Tépales int. obtus-arrondis à émarginés-mucronulés au sommet. Capsule
tronquée à obtuse au sommet, un peu plus longue que les tépales int. ou
les égalant env. (Fig. 12, p. 821). Fleurs gén. rapprochées par 2-3(-5) …
6. J. ranarius
15 Feuilles basilaires épaisses et rigides, fortement canaliculées, pleines, réu-
nies en touffe compacte. Tige pratiquement non feuillée ou, plus rare-
ment, portant une seule feuille, gén. située dans sa partie inf. Inflores-
cence non dépassée par les bractées (Fig. 1, p. 817). Fleurs brunes .……..
nn aan nn een eenntemer sant es 1. J. squarrosus

816
170. Juncaceae

CIDONbS PORN
6060

I
7
ses

170. Juncaceae I

1. Juncus squarrosus : plante entière (* 1/4).


2. Juncus filiformis : plante entière (* 1/4).
3. Juncus inflexus : coupe longitudinale de la tige (X 3).
4. Juncus bufonius var. bufonius : inflorescence (* 1/2).
à. Juncus articulatus : inflorescence (* 1/2).
6. Juncus tenageia : sommet de la gaine foliaire (étalée) avec les oreillettes
(x 5).
7. Juncus acutiflorus : coupe longitudinale d’une feuille (* 1,5).

Feuilles basilaires non ou faiblement canaliculées, pleines ou à moelle creu-


sée d’une ou de plusieurs cavités longitudinales, non réunies en touffe
compacte. Tige portant une ou plusieurs feuilles caulinaires, éventuelle-
ment insérées dans le bas de celle-ci. Inflorescence dépassée ou non par
168 DATÉE à srnansmens. un 16

16 Feuilles pleines, à moelle non creusée de cavités (couper une feuille en deux,
dans le sens de la longueur), toujours dépourvues de cloisons transver-

817
170. Juncaceae

sales et donc jamais noueuses. Fleurs solitaires ou parfois un peu rappro-


chées par 2(-3), pourvues chacune de 2 bractéoles à la base du périgone
ren rene ans renen eee annee En oTEn een nn mne nr 17
Feuilles à moelle creusée d’une ou de plusieurs cavités longitudinales
(coupe !), soit distinctement noueuses (renflements au niveau de cloi-
sons transversales, surtout visibles à l’état sec), soit plus ou moins séta-
cées (quelques cloisons étant présentes mais apparaissant peu ext.) (Fig.
7, p. 817). Fleurs groupées en glomérules comprenant 2-15(-20) fleurs,
dépourvues de bractéoles à la base du périgone (de petites bractées en-
tourent cependant les glomérules, mais elles sont situées à la base des
nédisellés) Cie Se 0 SLT sommes mascaeuenesememsrnmmuneans 19
17 Tépales verdâtres ou paille, lancéolés, très aigus au sommet, longs de 3-5
mm (Fig. 8, p. 821). Inflorescence long. dépassée par 1-3 bractées folia-
cées. Feuilles presque toutes DASTlAités cenmemnsevesene 2. J. tenuis
Tépales bruns ou verdâtres, ovales-oblongs, obtus au sommet, longs de 2-3
mm. Bractées plus courtes à un peu plus longues que l’inflorescence.
Tige feuillée dans sa moitié inf. 18
18 Etamines à anthère longue de 0,5-1 mm, gén. env. aussi longue que le filet,
rarement jusqu’à 2 fois aussi longue. Style égalant env. la moitié de la
longueur de l’ovaire. Tépales longs de 2-2,5 mm, gén. verdâtres ou brun
clair, rarement brun foncé. Capsule dépassant nettement le périgone
(Fig. 9, p. 821). Graines longues de 0,35-0,5 mm. Bractée inf. souvent
un peu plus longue que l’inflorescence 3. J. compressus
Etamines à anthère longue de 1-2 mm, 2-3(-4) fois aussi longue que le filet.
Style env. aussi long ou un peu plus long que l’ovaire. Tépales longs
de 2,5-3 mm, gén. brun foncé, rarement brun clair. Capsule env. aussi
longue ou à peine plus longue que le périgone (Fig. 10, p. 821). Graines
longues de 0,5-0,6 mm. Bractée inf. dépassant rarement l’inflorescence
RE 4. J. gerardii
19 Feuilles plus ou moins sétacées, non ou indistinctement noueuses (les cloi-
sons transversales apparaissant peu ext.), à moelle creusée de plusieurs
cavités longitudinales (coupe transversale !). Plante cespiteuse, dépour-
vue de rhizome, à base souvent plus ou moins renflée, haute de 5-30
(-50) cm, fréquemment couchée et radicante aux nœuds, éventuellement
flottante et submergée, souvent teintée de rouge. Tépales elliptiques-lan-
céolés, les ext. aigus, les int. subaigus à subobtus 24. J. bulbosus
Feuilles non sétacées, distinctement noueuses (surtout à l’état sec). Plantes
rhizomateuses, gén. plus robustes, dressées à couchées-ascendantes, très
rarement flottantes, non ou à peine teintées de rouge 20
20 Tépales tous obtus au sommet, paille brunâtre ou brun pâle (fonçant parfois à
maturité) (Fig. 19, p. 821). Feuilles à moelle creusée de plusieurs cavités
longitudinales (coupe transversale !). Inflorescence gén. très fournie, à
rameaux divariquésà réfractés à la maturité. Tige pourvue de cloisons
transversales (coupe longitudinale !). Plante gén. robuste, haute de 50-
120 cm. Graines dépourvues d’appendice 18. J. subnodulosus
Tépales tous ou seulement les ext. aigus ou obtus-mucronulés au sommet,
brun foncé à noirâtre. Feuilles à moelle creusée d’une seule cavité longi-

818
170. Juncaceae

tudinale (coupe transversale !). Inflorescence à rameaux dressés-étalés,


même à la maturité. Tige pourvue ou non de cloisons transversales ….…

21 Tépales tous aigus à acuminés au sommet (Fig. 20 et 24, p. 821). Tige pour-
vue ou non de cloisons transversales. Plantes hautes de 30-100 cm. Eta-
DUNSS ES OU nn menant eme rememematet 22
Tépales ext. aigus ou obtus-mucronulés au sommet, les int. gén. obtus ou
subobtus, parfois subaigus-mucronulés (*) (Fig. 21 à 23, p. 821). Tige
dépourvue de cloisons transversales. Plantes hautes de 15-60(-80) cm.
Etamines : 6. Capsule apiculée ou aiguë au sommet. Graines dépourvues
L'APDÉNISE sonores 23
22 Tige dépourvue de cloisons transversales. Etamines: 6. Capsule atténuée
vers le haut en un bec allongé (Fig. 20, p. 821). Graines longues de 0,4-
0,5 mm, dépourvues d’appendice. Tépales ext. longs de 1,5-2,3 mm ….
EE 19. J. acutiflorus
Tige pourvue de cloisons transversales. Etamines: 3. Capsule apiculée au
sommet (Fig. 24, p. 821). Graines longues de 1,2-2 mm, y compris un
long appendice fusiforme blanchâtre développé de part et d’autre de la
graine. Tépales ext. longs de 2,7-3,8 mm 23. J. canadensis
23 Tépales ext. longs de 2,3-3,5 mm, gén. aigus au sommet, plus rarement ob-
tus-mucronulés, les int. aigus ou obtus, souvent mucronulés (Fig. 21, p.
821). Glomérules floraux comprenant gén. 5-10(-15) fleurs, larges de
5-10 mm (Fig. 5, p. 817). Rhizome gén. court. Tige dressée à couchée-
ascendante, rarement flottante. Etamines à anthère longue de 0,7-1 mm,
env. égale au filet ou un peu plus longue que celui-ci

Tépales ext. longs de 2-2,7 mm, subaigus à obtus-mucronulés au sommet,


les int. obtus (Fig. 22 et 23, p. 821). Glomérules floraux comprenant
gén. 2-7 fleurs, larges de 2-7 mm. Rhizome gén. allongé. Tige toujours
dressée 24
24 Tépales ext. subaigus-mucronulés (Fig. 22, p. 821). Etamines à anthère lon-
gue de 0,7-1 mm, env. égale au filet ou un peu plus longue que celui-ci.
Glomérules floraux comprenant gén. 2-4 fleurs, larges de 2-4 mm. Cap-
sule mûre dépassant à peine les tépales (Fig. 22, p. 821). Inflorescence
plutôt dense, à pédoncules souvent à peine plus longs que les glomérules
floraux iii 21. J. anceps
Tépales ext. obtus-mucronulés (Fig. 23, p. 821). Etamines à anthère lon-
gue de 0,4-0,7 mm, égalant 1/2-2/3 de la longueur du filet. Glomérules
floraux comprenant gén. (3-)4-7 fleurs, larges de (3-)4-7 mm. Capsule
mûre gén. nettement plus longue que les tépales (Fig. 23, p. 821). In-
florescence lâche, à pédoncules souvent beaucoup plus longs que les
slomérules TOrQUR css 22. J. alpinoarticulatus
OBS. — 1. Juncus ensifolius WikSTR., originaire d’Amérique du Nord occ. (et
peut-être aussi du NE de l’Asie), a été observé à l’état adventice et peut-être natura-
lisé localement. Cette espèce rhizomateuse se distingue de tous les Juncus analysés

(*) Voir dans ce cas l’obs. sous le n° 20 (Juncus articulatus), p. 825.

819
170. Juncaceae

dans la clé ci-dessus par ses feuilles comprimées en forme de glaive (comme chez
un minuscule ris), larges de 3-6 mm, creusées de plusieurs cavités longitudinales et
irrégulièrement noueuses, ses fleurs en glomérules 3-multiflores et ses tépales longs de
2,5-3,5(-4) mm, tous aigus à acuminés.
2. — Diverses espèces de Juncus peuvent s’hybrider entre elles ; ces hy-
brides sont gén. partiellement ou totalement stériles. Ont été signalés dans le territoire
de la Flore : J. acutiflorus * alpinoarticulatus (J. Xlangei ERDNER), J. acutiflorus *
articulatus (J. X*montserratensis MARCET; Syn. : J. Xsurrejanus DRUCE ex STACE et
LAMBINON), J. conglomeratus * effusus (J. Xkern-reichgeltii JANSEN et WACHTER ex
ReIcxG.) et J. effusus X inflexus (J. Xdiffusus Hoprt).

Juncus squarrosus L. (Jonc raide. Trekrus. Sparrige Binse). — 15-30 cm. — Juin-
août. — Hémicrypt. ros. — Landes tourbeuses, prairies à Nardus stricta, tourbières
bombées asséchées, souvent le long des sentiers. — Camp., Ard. : AR ; F1, Tert. par. :
R ; Mar. Boul., Pic. occ., Brab. (surtout occ.), Mosan, Lorr. (surtout sept.), Eifel cen-
. : RR ; ailleurs : nul ou probablement disparu. En régression dans le territoire de la
Flore. — Europe (sauf SE), Groenland, Afrique du Nord.

2.-— J. tenuis Wizcp. (Syn.: J. macer S.F. GRAY). (Jonc grêle. Tengere rus. Zarte Binse).
— 15-50(-90) cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. — Amérique du Nord. Devenu subcos-
mopolite des régions tempérées. — Trois sous-espèces dans le territoire de la Flore:
a. Gaines foliaires à oreillettes coriaces, brunes, plus larges que longues
nee mens men een n enr enn eme enessnn memes en nee s teens teen aTee esse b. subsp. dudleyi
Gaines foliaires à oreillettes membraneuses, hyalines, plus longues que larges …

b. Inflorescence ramifiée de façon diffuse, à fleurs bien séparées les unes des autres
(les entrenœuds étant, au moins en partie, beaucoup plus longs que la longueur
des tépales). Plante atteignant 90 cm de hauteur c. subsp. anthelatus

170. Juncaceae II

8. Juncus tenuis subsp. tenuis : périgone et capsule mûre (* 8).


9. Juncus compressus : périgone et capsule mûre (* 8).
10. Juncus gerardii : périgone et capsule mûre (* 8).
11. Juncus bufonius : périgone et capsule müre (* 8).
12. Juncus ranarius : périgone et capsule mûre (* 8).
13. Juncus tenageia : périgone et capsule mûre (* 8).
14. Juncus inflexus : périgone et capsule mûre (* 8).
15. Juncus conglomeratus : périgone et capsule mûre (* 8).
16. Juncus effusus : périgone et capsule mûre (* 8).
17. Juncus capitatus : périgone (cachant la capsule) (* 8).
18. Juncus pygmaeus : périgone (cachant la capsule) (x 8).
19. Juncus subnodulosus : périgone et capsule mûre (x 8).
20. Juncus acutiflorus : périgone et capsule mûre (* 8).
21. Juncus articulatus : périgone et capsule mûre (* 8).
22. Juncus anceps : périgone et capsule müûre (* 8).
23. Juncus alpinoarticulatus : périgone et capsule mûre (* 8).
24. Juncus canadensis : périgone et capsule mûre (* 8).

820
821
170. Juncaceae

Inflorescence non ramifiée de façon diffuse, à fleurs gén. rapprochées-glomérulées


(les entrenœuds étant rarement plus longs que la longueur des tépales). Plante
dépassant rarement 50 em de hauteur a. subsp. fenuis
a. subsp. fenuis. — Chemins forestiers humides, lisières des forêts fraîches, prairies
et landes humides, bord des chemins (parfois trottoirs, entre les pavés). — Sous-
espèce répandue, introduite en Europe au début du 19° siècle et parfaitement natu-
ralisée : Camp., Ard. : C-AC ; Brab., Mosan, Eifel centr. : AC ; FL, Pic. occ., Lorr.
occ. et sept., Tert. par. : AR-R ; ailleurs : RR ou nul.
b. subsp. dudleyi (WiEGAND) P. Four. [Syn. : J. dudleyi WIEGAND ; J. tenuis WILLD.
var. dudleyi (WIEGAND) F. HERMANN ; J. fenuis Var. uniflorus (FARW.) FARW.]. —
Bord de mare sur sable calcarifère. — Découvert en 1991 dans une localité du
Boul., juste à la limite du Mar. mér. (Nesles), puis en 2009 dans le Mar. belge
(Coxyde) ; à rechercher ailleurs. — Sous-espèce rarement introduite en Europe,
naturalisée localement en Ecosse. — [*]
c. subsp. anthelatus (WIEGAND) VERLOOVE et LAMBINON [Syn. : J. anthelatus (WIE-
GAND) R.E. Brooks ; J. tenuis WiILLb. var. anthelatus WIEGAND]. — Bord de mare
sur sols sableux. — Découvert en 1977 dans une localité du Camp. (Turnhout),
ayant étendu sa distribution dans un secteur limité de ce district (env. de Leo-
poldsburg surtout ; à rechercher ailleurs) (peut-être méconnu ?). — Sous-espèce
rarement introduite en Europe, mais probablement méconnue. — [*]
OBS. — Le rang accordé à ces taxons infraspécifiques est discuté. Les flores amé-
ricaines récentes les traitent souvent au rang spécifique, mais (au moins dans le cas
de la subsp. anthelatus) certaines populations de Campine se révèlent plutôt intermé-
diaires. Par contre, dans les seules stations connues jusqu'ici dans le territoire de la
Flore, la subsp. dudleyi est bien caractérisée par rapport à la sous-espèce répandue.
J. compressus JaCQ. (Jonc à tiges comprimées. Platte rus. Zusammengedrückte
Binse). — 10-40(-70) cm. — Juin-juill. — Géoph. rhiz. — Prairies fraîches, principa-
lement sur des sols argileux non acides, berges et graviers des rivières, chemins frais.
— Mar., Fluv., Lorr. : AR ; Brab., Mosan : R ; ailleurs : RR. — Europe, Asie médiane,
Amérique du Nord or.
OBS. — Espèce pouvant supporter une certaine teneur en sel du substrat (no-
tamment dans la bande d’accumulation des sels de déneigement le long des routes et
sur des sols d’origine industrielle), ne devant pas être confondue, dans ces conditions,
avec la suivante.
J. gerardii LoiseL. (Jonc de Gérard. Zilte rus. Salz-Binse). — 10-40(-70) cm. — Juin-
juill. — Géoph. rhiz. — Prés salés, dépressions et bord des fossés saumâtres. — Mar.,
Lorr. or. (région de Château-Salins) : AR; ailleurs : parfois adventice ou en voie de
naturalisation. — Europe, Asie Mineure, Afrique du Nord, Amérique du Nord (sols
salés).
J. bufonius L. (Jonc des crapauds. Greppelrus. Krôten-Binse). — (2-)5-30(-50) cm.
— Mai-oct. — Thér. — Sols humides, moissons, bord des chemins, fossés, graviers
des rivières, vase des étangs asséchés ; espèce pionnière. — C-AC, sauf Pic. : AR et
Champ. : R. — Subcosmopolite.
OBS. — Espèce très variable, au sein de laquelle on peut notamment reconnaître,
à côté de la var. bufonius, à fleurs toutes ou la plupart solitaires, la var. fasciculatus
Kocx, à fleurs rapprochées par 2-3(-5). Celle-ci, qui paraît R (Mar., Camp., Brab...….),
ne doit pas être confondue avec J. ranarius, dont elle diffère par les tépales int. aigus
à acuminés au sommet, gén. plus longs que la capsule (alors que ces tépales sont ob-
tus-arrondis à émarginés-mucronulés au sommet et au plus aussi longs que la capsule
chez J. ranarius).
D'autre part, un autre taxon, la subsp. minutulus So6 [Syn. : J. minutulus (ALBERT
et JAHANDIEZ) PRAIN ; J. bufonius L. var. parvulus HARTM.], est peut-être à distinguer
dans le territoire de la Flore. Il différerait de la subsp. bufonius par ses tépales plus

822
170. Juncaceae

courts (les ext. longs de 3-4,5 mm, contre 4-7 mm dans la subsp. bufonius), restant
dressés (souvent plus ou moins divergents dans la subsp. bufonius) et ses étamines gén.
au nombre de 3, à anthère longue de 0,2-0,5 mm [gén. 6 étamines, à anthère longue de
0,5-1,2(-1,7) mm dans la subsp. bufonius]. C’est une plante dépassant rarement 10 cm
de hauteur (souvent moins), mais il faut souligner que, dans certaines conditions, Z. bu-
fonius subsp. bufonius reste aussi de petite taille. Sa répartition, sa fréquence et surtout
la constance des caractères distinctifs indiqués ci-dessus doivent encore être étudiées.
6.— J. ranarius SonG. et PErR. [Syn. : J. bufonius L. subsp. ranarius (SONG. et PERR.) Hnr-
TONEN ; J. ambiguus auct. non Guss.]. (Jonc des grenouilles. Zilte greppelrus. Frosch-
Binse). — 2-18 cm. — Mai-oct. — Thér. — Sols humides dénudés, partie sup. des prés
salés, suintements en haut de plages, fossés ; espèce pionnière un peu halophile. —
Mar. : AR-R ; Fluv., Lorr. or. (région de Château-Salins et S de Nancy) : RR ; ailleurs :
douteux. — Zones tempérée et subarctique de l’hémisphère boréal.
7.-— J. foliosus Desr. (Syn. : J. bufonius L. var. major Boïss.). (Jonc feuillu. Gestreepte
rus. Streifen-Krôten-Binse). — 5-20(-30) cm. — Juill.-oct. — Thér. (ou parfois Hé-
micrypt. ?). — Sable vaseux des étangs asséchés. — Camp. or. : AR-R. — SW de
l’Europe (jusque dans le NW des îles Britanniques), Afrique du Nord, Madère. — [* ?]
OBS. — Cette espèce a été découverte pour la première fois dans le territoire
de la Flore en 1984 et elle a ensuite étendu sa distribution dans un secteur limité de
Campine. Ces stations semblent très isolées par rapport aux localités les plus proches ;
la plante a sans doute été introduite dans les années 80, mais peut-être naturellement,
par des oiseaux migrateurs. Elle se répandra peut-être plus largement en Camp., voire
ailleurs.
8.— J. tenageia EHrH. ex L. f. (Jonc des marécages. Wijdbloeiende rus. Sand-Binse). —
3-20 cm. — Juin-sept. — Thér. — Espèce pionnière : sentiers forestiers humides, sable
vaseux des étangs asséchés, surfaces dénudées dans les landes tourbeuses. — Camp. :
jadis R, actuellement RR ; Mar. mér., Mosan, Haute Ard., Lorr. occ. (Argonne), Tert.
par. : RR ; ailleurs : nul ou sans doute disparu. En forte régression dans le territoire de
la Flore. — Europe mér. et médiane, Caucase, Afrique du Nord.
9. — J. sphaerocarpus NEEs (Jonc à fruits globuleux. Bolvruchtrus. Kugelfrüchtige Binse).
— 4-20 cm. — Mai-sept. — Thér. — Ornières des chemins peu fréquentés. — Tert.
par. : RR (Savigny-sur-Ardre, à la limite de la Champ.). — Europe mér. et centr., Asie
occ. et médiane, Afrique sept. — *
OBS. — Bien que son aire de distribution soit vaste, cette espèce est tenue pour
rare et fugace presque partout. Elle a été découverte en 1989 dans le territoire de la
Flore, où elle n’est connue que d’une seule localité. Elle est à rechercher.
10.—J. inflexus L. (Syn. : J. glaucus SiBTH.). (Jonc glauque. Zeegroene rus. Blaugrüne Binse).
— (25-)40-100 cm. — Juin-août. — Hémicrypt. cesp. — Prairies humides, principale-
ment sur des sols argileux et piétinés, fossés, bord des chemins dans les sites mouilleux,
sur des substrats non fortement acides. — AC, sauf F1. : AR-R, Camp. et Ard. : R-RR.
— Europe (sauf N), Asie médiane, Afrique du Nord et du Sud, Macaronésie.
11.—J. conglomeratus L. (Syn. : J. subuliflorus DREIER ; J. leersii MaRss.). (Jonc agglo-
méré. Biezenknoppen. Knäuel-Binse). — (30-)50-100 cm.— Mai-août. — Hémicrypt.
cesp. — Prairies humides, fossés, coupes et chemins forestiers humides. — AC-AR,
sauf Mar. et Champ : R-RKR. — Europe, SW de l’Asie, Afrique du Nord, Madère, Amé-
rique du Nord or.
OBS. — On observe parfois des plantes à inflorescence lâche [var. /axus (G.
Beck) AsCHERS. et GRAEBN.]. Elles ne doivent pas être confondues avec Juncus effusus
(voir l’obs. sous cette espèce).
12.—J. effusus L. (Jonc épars. Pitrus. Flatter-Binse). — (10-)40-120(-150) cm. — Juin-
août. — Hémicrypt. cesp. — Prairies humides, fossés, landes et tourbières dégradées,
coupes forestières, clairières et bord des chemins forestiers frais à humides, bord des
étangs. — C-AC, sauf Champ. : R. — Subcosmopolite.

823
170. Juncaceae

OBS. — 1.- L’inflorescence de Juncus effusus est gén. lâche, alors que celle de J.
conglomeratus est nettement plus contractée. Il existe pourtant une var. subglomeratus
DC. (Syn. : var. compactus Ler. et CourT.) de J. effusus dont l’inflorescence ressemble
à celle de J. conglomeratus. Il est donc nécessaire d’examiner la tige sous l’inflores-
cence, la base de la bractée prolongeant la tige et la capsule pour différencier avec
certitude les deux espèces, voire pour repérer l’hybride (qui semble très rare) qu’elles
sont susceptibles de former entre elles.
2.— On rencontre rarement des individus fleurissant dès la première
année, de petite taille, à inflorescence pauciflore et à gaines portant un court limbe
filiforme plus ou moins caduc. Il s’agit probablement d’une variation non héréditaire
due à des conditions stationnelles particulières (colonisation d’étangs mis en assec,.….).
13.—J. filiformis L. (Jonc filiforme. Draadrus. Faden-Binse). — (15-)25-50 cm. — Juin-
août. — Hémicrypt. ou Géoph. rhiz. — Prairies humides (le plus souvent fauchées),
bas-marais, bord des étangs, sur sol acide. — Camp., Ard. or. : RR ; jadis en F1. —
Zones tempérée (montagnes dans le S) et froide de l’hémisphère boréal.
14.—J. balticus Wizp. [Syn. : J. arcticus Wizp. subsp. balticus (Wizzp.) HyL.]. (Jonc bal-
tique. Noordse rus. Baltische Binse). — 25-70 cm. — Juin-août. — Géoph. rhiz. —
Dépressions humides dans les dunes. — Mar. : RR (La Panne). — NW de l’Europe, de
la Belgique à la Finlande et au NW de la Russie (sols salés, gén. sur le littoral).
OBS. — L'origine de l’unique station connue dans le territoire de la Flore, décou-
verte en 2000 et isolée vers le S de l’aire principale de répartition de l’espèce (s’éten-
dant vers le S jusqu’en Frise), reste incertaine : apport récent de diaspores ou germi-
nation de graines enfouies dans un sol fossile mis à nu par des travaux de gestion ?
15.—J. maritimus LAM. (Jonc maritime. Zeerus. Meerstrand-Binse). — 30-100 cm. —
Juill.-août. — Géoph. rhiz. ou Hél. — Partie supérieure des prés salés, dans les zones
inondées lors des plus fortes marées, dépressions humides dans les dunes. — Mar. :
R. — Europe mér. et occ., SW de l’Asie, Afrique sept., Macaronésie (sols salés).
16.—J. capitatus WEIGEL (Jonc à inflorescence globuleuse. Koprus. Kopf-Binse). — 1-10
(-18) cm. — Mai-sept. — Thér. — Sables humifères dénudés, dépressions dans les
landes, bord des sentiers, berges des étangs en voie d’assèchement. — Camp. : jadis
AR-R, actuellement R-RR ; Tert. par. : jadis RR, disparu. En voie de disparition dans
le territoire de la Flore. — Europe mér. et médiane, Afrique, Macaronésie.

17.—J. pygmaeus L.C.M. RicH. (Syn. : J. mutabilis auct. non LaM.). (Jonc nain. Dwerg-
rus. Zwerg-Binse). — 2-15 cm. — Mai-sept. — Thér. — Sables humifères dénudés,
dépressions dans les landes, bord des sentiers. — Camp. : jadis R, actuellement RR
(Pays-Bas) ou peut-être disparu ; ailleurs : jadis RR ou nul, probablement disparu. En
voie de disparition dans le territoire de la Flore. — Europe mér. et occ., Asie Mineure,
Afrique du Nord. — Ÿ
18.—J. subnodulosus SCHRANK (Syn. : J. obtusiflorus EHRH. ex HOFFMANN). (Jonc à tépales
obtus. Paddenrus. Stumpfblütige Binse). — 50-120 cm. — Juill.-sept. — Géoph. rh1z.
ou Hél. — Bas-marais, suintements dans les prairies fraîches, dépressions humides
dans les dunes littorales ; espèce liée aux eaux alcalines. — Mar., Lorr., Tert. par. : AR ;
ailleurs : R-RR, sauf Ard. : nul. — Europe (sauf N), SW de l’Asie, Afrique du Nord,
Amérique du Nord or.
19.—J. acutiflorus EHRH. ex HOFFMANN (Syn. : J. sylvaticus auct. non Hups.). (Jonc à té-
pales aigus. Veldrus. Spitzblütige Binse). — 30-100 cm. — Juill.-sept. — Géoph. rhiz.
ou Hél. — Bas-marais à eau acide, lisières des tourbières à sphaignes, suintements
dans les prairies fraîches, dépressions dans les dunes ; espèce acidiphile. — Camp,
Ard. : AC ; F1. Brab., Mosan, Lorr. (surtout sept.), Tert. par., Eifel centr. : AR ; Boul.
Pic. occ. et sept. : AR-R; ailleurs : RR, sauf Champ. : nul. — Europe (surtout mé-
diane), SW de l’Asie, Afrique du Nord, Terre-Neuve.
OBS. — Voir l’obs. sous le n° 20 (Juncus articulatus).

824
170. Juncaceae

20.—J. articulatus L. (Syn. : J. lampocarpus EHRH. ex HOFFMANN). (Jonc à fruits luisants.


Zomprus. Glanzfrüchtige Binse). — 15-60(-80) cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. cesp.
ou Hél. — Dépressions dans les prairies ou les dunes humides, fossés, berges des
étangs, graviers des rivières, bord des chemins frais à humides. — C-AC. — Subcos-
mopolite.
OBS. — Juncus articulatus est une espèce très variable. Lorsque les tépales int.
sont aigus, comme les ext., elle peut être confondue avec J. acutiflorus. Les caractères
suivants différencient les deux espèces :
— J. articulatus : Tépales ext. env. égaux aux tépales int. ou parfois un peu plus longs,
longs de 2,3-3,5 mm, courtement aigus ou seulement mucronés, à apex droit. Capsule
conique-aiguë à obtuse-apiculée au sommet (Fig. 21, p. 821) ;
—J. acutiflorus : Tépales ext. nettement plus courts que les tépales int., longs de 1,5-2,3
mm, long. aigus à acuminés, à apex souvent arqué. Capsule atténuée au sommet en un
bec allongé (Fig. 20, p. 821).
21.—J, anceps LAHARPE [Syn. : J. africapillus DREJER ex LANGE ; J. alpinoarticulatus CHAIx
subsp. atricapillus (DREJER ex LANGE) REICHG.]. (Jonc à feuilles tranchantes. Duinrus.
Zweischneidige Binse). — 20-60 cm. — Juill.-sept. — Géoph. rhiz. — Dépressions
humides dans les dunes maritimes. — Mar. : RR ; ailleurs : jadis introduit en FI. —
Europe occ., région méditerranéenne occ. (surtout côtes).
OBS. — Cette espèce était classiquement connue d’une seule station littorale
belge : Knokke ; celle-ci est tenue pour disparue depuis longtemps, mais la plante a été
trouvée en 1983 entre Oostduinkerke et Nieuport.
22.— 3. alpinoarticulatus CHaïx [Syn. : J. alpinus VILL. ; J. fuscoater SCHREB. ex SCHWEIGG.
et KOERTE ; J. alpinoarticulatus CHaIx subsp. arthrophyllus (BRENNER) REICKG.]. (Jonc
des Alpes. Alpenrus. Alpen-Binse). — 20-60(-80) cm. — Juill.-sept. — Géoph. rhiz.
— Dépressions humides, sur des sols mésotrophes ou eutrophes, inondés une partie de
l’année. — Camp., Brab. or. (Pays-Bas) : RR. — Europe médiane et sept., montagnes
d’Europe mér. et du SW de l’Asie.
23.—J. canadensis J. GAY ex LAHARPE (Jonc du Canada. Canadese rus. Kanadische Binse).
— 40-100 cm. — Juill.-sept. — Géoph. rhiz. — Bordure de marais à eau acide, landes
humides. — Camp. : R ; F1. : RR (Wingene) ; naturalisé. — Amérique du Nord. — [*]
OBS. — Cette espèce américaine a été découverte en 1965 dans le N de la Cam-
pine belge et peu de temps après dans un marais proche, en territoire néerlandais. Elle
a ensuite étendu sa distribution dans un secteur limité de Campine. En 1996, la plante
a été découverte dans le F1. à Wingene, où elle aurait été vraisemblablement introduite
involontairement à partir de son aire campinienne.
24.—J. bulbosus L. (Syn. : J. supinus auct. non MoEnc). (Jonc couché. Knolrus. Rasen-
Binse). — (3-)5-30(-50) cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. cesp., Hél. ou Hydrohémi-
crypt. — Mares, fossés, dépressions humides dans les landes et les tourbières, prairies
tourbeuses, sur un substrat acide. — Camp., Ard. : AC ; Mar. (surtout mér.), Boul., F1.
Brab., Mosan, Lorr. sept., Tert. par. : RR ; ailleurs : nul ou disparu. — Europe, Afrique
du Nord, Madère, Terre-Neuve. — Espèce très variable, où on peut éventuellement
distinguer deux sous-espèces, reliées par des intermédiaires :
Etamines : gén. 3, rarement 4-6, à anthère env. aussi longue que le filet. Capsule oblon-
gue, longue d’env. 2,5-3 mm, à sommet obtus, non déprimé-marginé
dnrenerenennennennennennennenn en ennennennenenne nee ennennennnnnesneneneneeenneeennee a. subsp. bulbosus
Etamines : gén. 6, rarement 3-5, à anthère nettement plus courte que le filet. Capsule
obovoïde, longue d’env. 2 mm, à sommet déprimé-rétus b. subsp. kochii
a. subsp. bulbosus. — Sous-espèce la plus répandue.
b. subsp. kochii (F.W. ScHuzrz) RelcxG. (Syn. : J. kochit F.W. SCHULTZ). — Ard. :
AC-AR ; ailleurs : R-RR ou nul.

825
171. Cyperaceae

OBS.— 1.-—La grande variabilité de Juncus bulbosus est largement dépendante


du milieu où croît cette espèce amphibie. Les plantes qui végètent dans l’eau ou sur un
substrat très mouillé fleurissent mal mais se multiplient abondamment par des stolons.
Ce Juncus est par ailleurs souvent plus ou moins coloré en rouge.
2.— Juncus bulbosus porte fréquemment une galle caractéristique,
constituée d’un bouquet dense de courtes pousses végétatives ; celle-ci s’observe aussi,
mais plus rarement, sur d’autres Juncus.

ORDRE 73. CYPERALES


Famille : Cyperaceae.
Plantes herbacées ou très rarement ligneuses, souvent palustres, à port gra-
miniforme. Fleurs réduites, hypogynes, insérées de façon spiralée ou parfois
distique sur l’axe de l’inflorescence partielle (épi ou faux-épillet), gén. accompa-
gnées chacune d’une seule bractée scarieuse souvent très développée; périgone
réduit, scarieux ou représenté par des soies en nombre variable, ou encore nul ;
étamines : gén. 3, rarement moins ou plus ; gynécée à 3 ou moins souvent à 2
carpelles soudés entre eux, à ovaire uniloculaire ; un seul ovule, basal.

Famille 171. Cyperaceae (Cypéracées)


Plantes herbacées gén. vivaces, rhizomateuses ou cespiteuses. Tige cylindrique ou tri-
gone (rarement tétragone). Feuilles alternes, gén. linéaires, à nervures parallèles entre
elles, parfois réduites à leur gaine. Fleurs unisexuées ou hermaphrodites, apparaissant
chacune à l’aisselle d'une bractée scarieuse (écaille), groupées en petits épis, ceux-ci soli-
taires ou rassemblés en panicule, en ombelle, en glomérule(s), en tête ou en épi composé.
Périgone nul ou réduit à des soies, à des poils ou à des écailles. Etamines : (1-)3 ; anthères
fixées au filet par la base. Carpelles : 2-3, soudés entre eux ; ovaire supère, à une loge ; un
style et 2 ou 3 stigmates. Fruit : un akène. — Famille cosmopolite, comprenant env. 5400
espèces.
REM. — Les épis des Cyperaceae, souvent de petite taille, sont parfois nommés
« faux-épillets ». Nous éviterons cette appellation et nous réserverons le nom d’épillet à
l’inflorescence élémentaire particulière à la famille des Poaceae.

1 Fleurs toutes unisexuées, les mâles et les femelles soit groupées en épis dis-
tincts, les uns mâles et les autres femelles (Fig. 16, p. 845 ; Fig. 54 à 68,
p. 853), soit réunies en deux groupes distincts dans un même épi, celui-
ci étant alors en partie mâle et en partie femelle (Fig. 17 à 31, p. 845).
Ovaire de chacune des fleurs femelles (ou akène, après la fécondation)
enfermé dans une petite vésicule à ouverture apicale étroite (= un utri-
cule) ; apex de cet utricule fréquemment différencié en un bec plus ou
MOINS ÉÉTOÏT 14. Carex p. 840
Fleurs toutes ou presque toutes hermaphrodites. Epis, s’il y en a plusieurs,
tous semblables entre eux. Ovaire (ou akène, après la fécondation) non
enfermé dans un utricule ..….................................................... 2
2 Tige creuse, cylindrique, très robuste, haute de (0,7-)1-2 m. Feuilles raides,
coriaces, larges de 0,5-1,5 cm, fortement scabres et coupantes sur les
bords par suite de la présence de petites dents nettement visibles à l’œil
nu. Inflorescence : une panicule de glomérules comprenant chacun 5-10
ÉPIS verres 12. Cladium p. 840

826
171. Cyperaceae

Tige pleine (mais éventuellement à moelle lâche et aisément compres-


sible), cylindrique, trigone ou parfois quadrangulaire, de hauteur variée.
Feuilles larges de moins de 0,5 cm ou larges de 0,5-1,5 cm mais alors
relativement souples, jamais fortement scabres et coupantes aux bords,
dépourvues de dents ou celles-ci non ou à peine visibles à l’œil nu;
parfois aussi feuilles réduites aux gaines ou à limbe très court 3
Epis long. plumeux à maturité, ressemblant alors à des houppes cotonneuses.
Akènes entourés de plus de 6 soies blanches qui s’allongent fortement à
MATUTITÉ rer 1. Eriophorum p. 828
Epis non long. plumeux à maturité (*). Soies plus courtes que les écailles
ou plus longues que celles-ci, mais alors au nombre de 6, ou encore
absentes dieser 4
Inflorescence constituée d’un épi solitaire, situé au sommet de la tige ou des
rameaux, sans bractées foliacées à la base et sans bractée prolongeant la
tige (Fig. 1 et 3,p. 833) 5
Inflorescence constituée soit d’au moins deux épis, soit d’un épi solitaire
mais alors paraissant latéral par suite de la présence d’une bractée, éven-
tuellement très courte, qui prolonge la tige (Fig. 2 et 4, p. 833) 7
Tige ramifiée, souple, feuillée jusqu’au sommet, flottante dans l’eau ou plus
ou moins couchée sur la vase (Fig. 3, p. 833) .…................................
a (1. fluitans) 4. Isolepis p. 832
Tige non ramifiée, assez raide, long. nue au sommet, dressée 6
Gaine de la feuille sup. (située à la base de la tige fleurie) non prolongée par
un petit limbe 2. Eleocharis p. 829
Gaine de la feuille sup. de la tige fleurie prolongée par un limbe long de 2-10
mm (Fig. 8 et 9, p. 833) 5. Trichophorum p. 834
Ecailles des épis disposées sur deux rangs OPposés 8
Ecailles des épis disposées de façon spiralée (mais les épis eux-mêmes éven-
tuellement disposés sur deux rangs et formant une inflorescence compri-
ROSE) msssaeemeenenenmemenmmmenneensonearnnenenennenrenenenenmennus 9
Epis comprenant 1-4 fleurs fertiles, réunis en une tête brun noir plus ou
moins comprimée ; 1(-2) bractées foliacées (— feuilles florales) à la base
de l’inflorescence. Plante vivace, cespiteuse, à gaines foliaires noirâtres
DIRE smromemmeonenmmmennvenenmmene 13. Schoenus p. 840
Epis comprenant gén. de nombreuses fleurs fertiles, disposés en une sorte
d’ombelle simple ou en fascicules plus ou moins rameux, ou encore en
tête subglobuleuse ; gén. plusieurs bractées foliacées (= feuilles florales)
à la base de l’inflorescence. Plantes annuelles ou vivaces et gén. rhizo-
mateuses, à gaines foliaires verdâtres ou brunes à la base
a ——— 10. Cyperus p. 838
Epis disposés sur un axe en deux rangs opposés, formant une inflorescence
oblongue, plus ou moins compacte et comprimée (Fig. 2, p. 833). Akène

(*) Voir cependant l’obs. relative à Trichophorum alpinum, p. 834.

827
171. Cyperaceae

progressivement atténué au sommet en un long bec (style persistant) ……


DRE RER Rs 3. Blysmus p. 832
Epis non disposés sur deux rangs opposés ; inflorescence variée, mais jamais
cbiGneuset COMITÉS creme saumon anis 10
10 Epis comprenant 2-3 fleurs fertiles et 2-3 fleurs inf. stériles réduites à leur
écaille, analogue à celle des fleurs fertiles. Akène terminé par un long
bec (style persistant) dilaté à la base et bien délimité transversalement
par rapport au reste de l’akène. Inflorescence formée d’épis fasciculés
rapprochés en glomérules, ceux-ci gén. disposés par 2-3 en un petit co-
rymbe, plus rarement solitaires ; bractées foliacées, parfois courtes
case RS 11. Rhynchospora p. 839
Epis comprenant de nombreuses fleurs, gén. toutes fertiles. Akène apiculé ou
terminé par un bec court (base du style persistante), non distinctement
délimité par rapport au reste de l’akène. Inflorescence variée 11
11 De 2 à 4 bractées foliacées (= feuilles florales) à la base de l’inflorescence.
SE ICONS ner nnaneeeenemaeerneam ram 12
Une seule bractée foliacée (= feuille florale) à la base de l’inflorescence ou
bractées non foliacées. Tige trigone ou cylindrique 13
12 Inflorescence constituée d’épis peu nombreux (parfois un seul), sessiles ou
bien portés (isolément ou réunis en petits glomérules) par des pédon-
cules simples; bractées dépassant gén. long. l’inflorescence. Epis longs
de 10-20(-40) mm, brun foncé. Akène brun sombre, long d’env. 1,5-3
MMA ennsssnrsssnenssreessennsreneseenssenenenensneeneennnee 6. Bolboschoenus P. 835
Inflorescence constituée d’épis nombreux, réunis en petits glomérules portés
par des pédoncules ramifiés ; bractées dépassant à peine l’inflorescence
à maturité. Epis longs de 2-5 mm. Akène blanchâtre, long d’env. 1 mm
NE 7. Scirpus p. 835
13 Plantes ne dépassant pas 20 cm de hauteur. Inflorescence formée de 1-3 épis.
Etamines : 1-2. Tige cylindrique 4. Isolepis p. 832
Plantes dépassant (30-)50 cm de hauteur. Inflorescence gén. formée d’épis
plis nombreux. Élanines 19 smsenememasnnesnnemmnemenmasee 14
14 Epis brun clair ou brun grisâtre, groupés en glomérules sphériques compacts.
Tige cylindrique 8. Scirpoides p. 836
Epis de teinte foncée, brunâtre ou rougeâtre, groupés en glomérules ovoïdes.
Tige trigone ou cylindrique 9. Schoenoplectus p. 836
OBS. — Dulichium arundinaceum (L.) BRITTON, originaire d’Amérique du Nord,
a été signalé comme introduit dans le territoire de la Flore (Brab. occ., en France).
C’est une plante vivace à rhizome allongé, portant des pousses dressées à feuilles dis-
posées sur trois rangs, les inf. réduites à leur gaine ; les inflorescences sont situées à
l’aisselle de bractées foliacées et constituées par des épis ramifiés longs de 2-6 cm, à
écailles disposées sur deux rangs opposés et à périgone formé de 6-9 soies plus longues
que l’akène, qui est terminé par un long style persistant après la floraison.

1. Eriophorum L. (Linaigrette. Wollegras. Wollgras)


1 Feuille caulinaire sup. réduite à une gaine enflée. Epi toujours solitaire, dres-
sé au sommet d’une longue hampe et dépourvu de bractées foliacées.

828
171. Cyperaceae

Plante formant de grosses touffes compactes


a mm 1. Eriophorum vaginatum
Feuille caulinaire sup. à limbe développé et à gaine non enflée. Gén. 2-12
épis inégalement pédonculés, munis de bractées foliacées (= feuilles flo-
rales) et groupés en une sorte d’ombelle. Plantes formant des touffes
lâches ou non cespiteuses 2
Pédoncules des épis lisses. Anthères longues de 2,5-5 mm. Tige cylindrique
sur la majeure partie de sa hauteur (obtusément trigone seulement vers
le sommet). Epis : (1-)3-8(-12), penchés après la floraison. Plante à
rhizomes allongés 2. E. angustifolium
Pédoncules des épis scabres. Anthères longues de 1,5-2 mm. Tige trigone sur
toute sa hauteur 3
Feuilles caulinaires larges de 3-8 mm, planes sur leur plus grande longueur,
seulement trigones vers le sommet. Epis : 4-12, penchés après la florai-
son. Ecailles à 1 seule nervure. Plante lâchement cespiteuse
dnennneennneneeeenne een eenee esse snseeeensne een esse eennee nee 3. E. latifolium
Feuilles caulinaires larges de 1-4 mm, trigones sur leur plus grande longueur.
Epis : 2-5, dressés ou à peine penchés après la floraison. Ecailles à plu-
sieurs nervures. Plante à rhizomes allongés, atteignant 15 cm de lon-
BUEUT rennes 4. E. gracile
Eriophorum vaginatum L. (Linaigrette vaginée. Eenarig wollegras. Scheiden-
Wollgras). — 30-60 cm. — Mars-mai. — Hémicrypt. cesp. — Tourbières bombées
à sphaignes, en activité ou en voie d’assèchement, landes tourbeuses. — Haute Ard. :
AR sur les plateaux mais localement abondant ; Camp, Fluv. (Pays-Bas), Mosan nord-
or., Ard. (Rocroi, Hauts-Buttés, plateau de Saint-Hubert), Lorr. sept., Tert. par., Eifel
centr. : RR ; ailleurs : probablement disparu de ses rares localités. — Zones tempérée
(dans le S, uniquement montagnes) et froide de l'hémisphère boréal.
E. angustifolium Honcx. (Syn.: Æ. polystachion L., nom. rejic.). (Linaigrette à
feuilles étroites. Veenpluis. Schmalblättriges Wollgras). — 20-60 cm. — Avr.-mai., —
Géoph. rhiz., Hémicrypt. ou Hél. — Bord des eaux et bas-marais oligo- à mésotrophes
et acides, tourbières bombées en activité, landes tourbeuses, prairies marécageuses
acides. — Camp., Ard. : AR; Lorr. sept., Tert. par., Eifel centr. : R ; ailleurs : RR,
disparu ou nul. — Zones tempérée et froide de l’hémisphère boréal, Afrique du Sud.
E. latifolium Hopre (Linaigrette à feuilles larges. Breed wollegras. Breitblättriges
Wollgras). — 20-60 cm. — Mai-juill. — Géoph. rhiz. ou Hémicrypt. cesp. — Bas-
marais alcalins, stades initiaux des prairies à Molinia caerulea. — Lorr. (surtout
sept.), Tert. par. : AR-R ; Mar. mér., Camp., Brab., Mosan, Champ., Eifel centr. : RR ;
ailleurs : nul ou disparu. — Europe, Asie tempérée.
E. gracile Kocx ex RoTH (Linaigrette grêle. Slank wollegras. Schlankes Wollgras). —
15-50 cm. — Mai-juill. — Géoph. rhiz. ou Hél. — Cariçaies à Carex lasiocarpa des
eaux oligo-mésotrophes et acides. — Mar. mér., Camp., Lorr. sept., Tert. par. : RR;
ailleurs : nul ou disparu. — Zones tempérée et froide de l’hémisphère boréal.

2. Eleocharis R. Brown (Scirpe. Waterbies. Sumpfbinse)


1 Tige à section quadrangulaire, capillaire (diam. : 0,15-0,5 mm). Epi long
de (1,5-)2-3(-4) mm. Périgone gén. rudimentaire, formé de 1-4 soies
très courtes (env. 0,5 mm), parfois nul. Akène muni de fines côtes lon-
gitudinales, surmonté d’un petit mamelon conique-aplati. Plante grêle,

829
171. Cyperaceae

dépassant rarement 15 cm de hauteur, cespiteuse, avec de fins rhizomes


CES Le OO) sasssmennesmmemmmensnmenmas. 1. Eleocharis acicularis
Tige cylindrique ou parfois un peu comprimée, plus robuste (diam. : 0,5 mm
ou plus). Epi gén. long de plus de 4 mm. Périgone formé de 4-7 soies
persistantes, dépassant gén. 1 mm de longueur, rarement plus réduit.
Akène dépourvu de côtes longitudinales. Plantes gén. plus robustes … 2
2 Akène trigone, terminé en pointe, non surmonté d’un petit mamelon co-
nique (Fig. 5, p. 833). Epi comprenant 3-7 fleurs. Ecaille inf. un peu plus
courte que l’épi. Plante cespiteuse, avec de fins rhizomes
ER 2. E. quinqueflora
Akène surmonté d’un petit mamelon conique, ovoïde ou subglobuleux (base
du style dilatée et persistante) (Fig. 6 et 7, p. 833). Epi comprenant plus
de 7 fleurs. Ecaille inf. n’atteignant pas la moitié de la longueur de l’épi.
Plantes cespiteuses ou non cespiteuses, possédant éventuellement des
TRIZOMES ni bverreneneenranonnennannenrmnennanennnemenneaannnasennone 3
3 Plantes cespiteuses, dépourvues de rhizomes et de stolons. Gaine sup. tron-
quée obliquement. Stisrsales 5 2 OU 7 sereine 4
Plantes rhizomateuses. Gaine sup. tronquée transversalement. Stigmates : 2
(groupe d’E. palustris) ss 6
4 Plante vivace, s’arrachant difficilement. Stigmates et étamines : 3. Akène tri-
gone, long d’env. 1,5 mm (Fig. 6, p. 833). Epi fréquemment vivipare …
RC 5. E. multicaulis
Plantes annuelles, s’arrachant facilement. Stigmates et étamines : 2 ou 3.
Akène biconvexe, long d’env. 1 mm. Epi non vivipare (groupe d’E.
OVGLG) sernrrrrrnrreerrnreeennneeennnneennnerennneeeenneeeennereensneeenrnseneeenenne
seen 5
5 Mamelon surmontant l’akène large à la base de 0,3-0,5 mm, de moins des
2/3 de la largeur max. de l’akène. Etamines : gén. 2. Stigmates : 2(-3).
Plante grêle (tige gén. de moins de 1 mm de diam. à l’état sec) ; épi long
AE ET ML sé mamemeroenneeneenenenenerenneenauereenses 3. E. ovata
Mamelon surmontant l’akène large à la base de 0,5-0,8 mm, de plus des
2/3 de la largeur max. de l’akène. Etamines : gén. 3. Stigmates : 2 ou 3.
Plante plus robuste (tige atteignant ou dépassant 1 mm de diam. à l’état
sec) ; épi long de 5-12 mm 4, E. obtusa
6 Base de l’épi enveloppée presque complètement par une bractée. Gaines fo-
liaires inf. brun rouge à pourpré. Tige peu compressible à l’état frais,
résistante à l’état sec, présentant 15-20 faisceaux vasculaires
a 6. E. uniglumis
Base de l’épi enveloppée par 2 bractées, chacune de celles-ci occupant 1/2-
3/4 de cette base. Gaines foliaires brunes à brun jaunâtre, parfois lavées
de rouge inner 7
7 Mamelon surmontant l’akène subglobuleux à ovoïde, env. aussi long que
large, présentant une constriction par rapport au corps de l’akène. Tige
peu compressible à l’état frais, résistante à l’état sec, présentant plus de
20 faisceaux vasculaires .…............................................ 7. E. palustris

830
171. Cyperaceae

Mamelon surmontant l’akène étroitement triangulaire, 1,5-2,5 fois aussi


long que large, à constriction par rapport au corps de l’akène à peine
marquée. Tige aisément compressible à l’état frais, fragile à l’état sec,
présentant 12-16 faisceaux vasculaires 8. E. austriaca
Eleocharis acicularis (L.) ROEM. et SCHULT. (Syn. : Scirpus acicularis L.). (Scirpe
épingle. Naaldwaterbies. Nadel-Sumpfbinse). — 2-15(-25) cm. — Juin-oct. — Hél. ou
Hémicrypt. cesp. — Pièces d’eau peu profondes, sur un substrat argileux, sablonneux
ou vaseux, en des stations gén. temporairement exondées. — Mar. mér. : AR ; Camp,
Fluv. (Pays-Bas), Mosan occ. : R ; ailleurs : RR, disparu ou nul. Souvent abondant
dans ses stations. — Subcosmopolite.
OBS. — La plante ne fleurit qu'après le retrait des eaux. Elle peut former des
gazonnements étendus mais stériles dans les sites inondés.
E. quinqueflora (F.X. HARTM.) O. SCHWARZ [Syn. : Scirpus quinqueflorus E.X. HARTM. ;
S. pauciflorus Licarr. ; Eleocharis pauciflora (Licarr.) Link]. (Scirpe pauciflore. Arm-
bloemige waterbies. Armblütige Sumpfbinse). — 5-20(-30) cm. — Mai-août. — Hél.
ou Hémicrypt. cesp. — Sols dénudés dans les tourbières alcalines, grève des étangs
à eau riche en bases, suintements d’eau alcaline. — Mar., Boul., Camp, Pic., Brab.,
Lorr., Champ, Tert. par. : RR ; jadis dans l’Eifel centr. — Zones tempérée et froide de
l’hémisphère boréal.
E. ovata (Rotx) RorM. et SCHULT. [Syn. : Scirpus ovatus ROTH ; Eleocharis soloniensis
(Dusois) HARA]. (Scirpe à épis ovoïdes. Eivormige waterbies. Eikôpfige Sumpfbinse).
— 5-30(-40) cm. — Juin-oct. — Thér. — Substrats vaseux ou humifères dénudés,
inondés durant l’hiver, principalement sur la grève des étangs. — Camp. (surtout or.),
Lorr. : R-RR ; F1., Brab. or. (Pays-Bas), Mosan, Ard., Tert. par. : RR. — Zones tempé-
rée et subarctique de l’hémisphère boréal.
E. obtusa (WizLp.) ScHULT. (Scirpe à épis obtus. Stompe waterbies. Stumpfkôpfige
Sumpfbinse). — 10-5S0(-70) cm. — Juin-oct. — Thér. — Ornières, dans des landes,
chemins forestiers humides. — Camp., Ard. or. : RR, naturalisé. — Amérique du nord.
Naturalisé localement en Europe mér. — [*]
OBS. — Espèce proche d’Eleocharis ovata, découverte dans le territoire de la
Flore dans les années 2000, dans des sites fréquentés par des engins militaires. Peut-
être parfois méconnu ; à rechercher.
E. multicaulis (SmrrH) Desv. (Syn. : Scirpus multicaulis Surrx). (Scirpe à nombreuses
tiges. Veelstengelige waterbies. Vielstengelige Sumpfbinse). — 15-40 cm. — Juin-
août. — Hél. ou parfois Hémicrypt. cesp. — Grève parfois exondée des étangs à eau
acide, dépressions inondées ou humides dans les landes tourbeuses, sur un substrat
sablonneux ou tourbeux. — Camp. : R ; F1. Brab., Tert. par. : RR; ailleurs : nul ou
disparu. En régression dans le territoire de la Flore. — Europe occ., Afrique du Nord.
E. uniglumis (LnwK) ScHuzr. [Syn. : Scirpus uniglumis LINK ; Eleocharis palustris (L.)
RoEM. et SCHULT. subsp. uniglumis (LINK) HarTM. f.]. (Scirpe à une écaille. Slanke
waterbies. Einspelzige Sumpfbinse). — 10-60 cm. — Mai-août. — Hél. ou Géoph.
rhiz. — Marais, bord des eaux, souvent plus ou moins saumâtres. — Mar., Lorr. sept.,
Tert. par. : R ; ailleurs : RR ou nul. — Zones tempérée et froide de l’hémisphère boréal.
E. palustris (L.) Rozm. et ScHuzr. (Syn. : Scirpus palustris L.). (Scirpe des marais.
Gewone waterbies. Gewôhnliche Sumpfbinse). — 10-90 cm. — Mai-août. — Hél. ou
Géoph. rhiz. — Bord des eaux, marais, prairies humides. — AC-AR, sauf F1. Pic. et
Ard. sept. : R. — Subcosmopolite.
OBS. — Espèce très variable, au sein de laquelle on peut distinguer au moins deux
sous-espèces, peut-être reliées par des intermédiaires, dans le territoire de la Flore.
Leur distribution et leur écologie restent à étudier :
a. subsp. palustris : Akène long de 1,2-1,5 mm. Epi comprenant gén. 40-70 fleurs, à
écailles de la partie moyenne longues de 2,7-3,5 mm ;

831
171. Cyperaceae

b. subsp. vulgaris WaALTERS : Akène long de 1,5-2 mm. Epi comprenant gén. 20-40
fleurs, à écailles de la partie moyenne longues de 3,5-4,5 mm. — Sous-espèce
probablement beaucoup plus répandue que la précédente.
8. — E. austriaca HAYEK [Syn. : E. palustris (L.) RozM. et SCHULT. subsp. austriaca (HAYEK)
Pop. ; E. mamillata Lips. f. subsp. austriaca (HAYEK) STRANDH.]. (Scirpe d’Autriche.
Oostenrijkse waterbies. Osterreichische Sumpfbinse). — 20-60 cm. — Juin-sept. —
Hél. ou Géoph. rhiz. — Ornières dans des landes. — Ard. or. : RR. — Europe centr.
sept. et or., Asie occ. — [* ?]
OBS. — 1.-Le caractère facilement compressible de la tige (à l’état frais !) est
utile pour repérer d’éventuelles stations de cette plante peut-être méconnue. La déter-
mination doit pourtant être obligatoirement confirmée par l’examen des akènes.
2. Espèce découverte dans le territoire de la Flore dans les années
2000, d’abord en Allemagne puis en Belgique, dans des sites fréquentés par des en-
gins militaires. Vu son aire générale, son indigénat est cependant possible (extension
récente vers L’W ?).

3. Blysmus PANZER ex SCHULT.


Blysmus compressus (L.) PANZER ex LINK [Syn. : Scirpus cariciformis VEST ; $. compressus
(L.) Pers. non Morncx ; S. planifolius GRImM]. (Scirpe comprimé. Platte bies. Quellbinse).
— 10-35 cm. — Juin-juill. — Géoph. rhiz., parfois Hél. — Prairies mouilleuses, suinte-
ments, bord des chemins humides, particulièrement sur des sols riches en bases et subissant
un léger piétinement. — Mar., Pic., Mosan, Lorr., Champ. : jadis AR-R, aujourd’hui : RR ;
ailleurs : probablement disparu ou nul. En forte régression dans le territoire de la Flore. —
Europe (surtout médiane), Asie médiane, Afrique du Nord. — (Fig. 2, p. 833).
OBS. — Blysmus rufus (Hups.) LINK [Syn. : Scirpus rufus (HuDs.) SCHRAD.] a été ob-
servé dans le Mar. sept. aux Pays-Bas, à Goeree. L'espèce se reconnaît à ses épis compre-
nant 2-5 fleurs (au lieu de 5-12 chez B. compressus) ainsi que par ses feuilles non carénées
et lisses au sommet (carénées et scabres au sommet chez B. compressus). B. rufus est une
plante des prés salés de l’Europe sept.

4. Isolepis R. Brown (Scirpe. Bies. Moorbinse)

1 Plante à tige ramifiée, feuillée jusqu’au sommet, flottant dans l’eau ou plus
ou moins couchée sur la vase. Epis solitaires au sommet de pédoncules
axillaires (Fig. 3, p. 833). Etamines : 3 1. Isolepis fluitans
Plantes cespiteuses, à feuilles presque toutes basilaires. Epis solitaires ou par
2-3(-4), paraissant latéraux par le développement d’une petite bractée
foliacée prolongeant la tige, plus courte à 5 fois aussi longue que l’inflo-
ressens. ÉGMifies 2 LA musee mener 2
2 Akène brillant, profondément strié longitudinalement (Fig. 12, p. 833).
Bractée gén. (1,5-)2-S fois aussi longue que l’inflorescence (Fig. 4,
D ST seems =e-eeemomneeoon 2. L. setacea

12. Jsolepis setacea : akène (* 10).


13. {solepis cernua : akène (* 10).
14. Rhynchospora alba : deux soies, l’une lisse et l’autre scabre dans sa partie
sup. par des cils dirigés vers le bas (* 10).
15. Rhynchospora fusca : soie scabre dans sa partie sup. par des cils dirigés
vers le haut (* 10).

832
171. Cyperaceae I

Eleocharis acicularis : plante florifère (* 1/2).


EE DE

Blysmus compressus : inflorescence (* 1/2).


Isolepis fluitans : portion de plante florifère (* 1/2).
AM

Isolepis setacea : inflorescence (* 2,5).


Eleocharis quinqueflora : akène entouré du périgone (* 8).
Eleocharis multicaulis : akène entouré du périgone (* 8).
Eleocharis palustris : akène entouré du périgone (* 8).
Trichophorum cespitosum subsp. germanicum : feuille sup. (* 2,5).
ER

Trichophorum cespitosum subsp. cespitosum : feuille sup. (* 2,5).


Schoenoplectus pungens : écaille florale (* 5).
md bd

MS

Schoenoplectus triqueter : écaille florale (* 5).

833
171. Cyperaceae

Akène terne, muni de fines papilles disposées en lignes longitudinales (forte


loupe : akène paraissant presque lisse à plus faible grossissement !) (Fig.
13, p. 833). Bractée plus courte que l’inflorescence ou ne la dépassant
GS DO smscremmmmensenaenemnennnnsenmrneenenenmeuneennes 3. I. cernua

1. Isolepis fluitans (L.) R. BrowN [Syn. : Scirpus fluitans L.; Eleogiton fluitans (L.)
Link]. (Scirpe flottant. Vlottende bies. Flutende Moorbinse). — 15-40 cm. — Juin-
sept. — Hydrohémicrypt. — Eaux stagnantes ou faiblement courantes, oligotrophes,
gén. acides. — Camp. : R ; Mar. mér.,, F1. Pic., Brab. (surtout occ. et Fluv., aux Pays-
Bas), Tert. par. : RR. — Europe occ., Asie mér., Afrique, Australie.

2.-— EL. setacea (L.) R. Browx (Syn. : Scirpus setaceus L.). (Scirpe sétacé. Borstelbies. Bors-
tige Moorbinse). — 3-20 cm. — Juin-sept. — Thér. ou Hémicrypt. cesp. — Sables et
graviers humides au bord des rivières et des pièces d’eau, tourbières alcalines, prairies
et landes humides, chemins forestiers peu fréquentés. — Mar., Camp., Mosan, Ard. :
AR ; F1, Pic. mér., Brab., Lorr. sept., Tert. par. : R : ailleurs : RR ou nul. — Europe
(sauf N), Asie médiane, Afrique du Nord, Madère.

3.-— L. cernua (Van) RoEM. et SCHULT. (Syn. : Scirpus cernuus VAHL; S. savii SEB. et
Mauri). (Scirpe penché. Knikkende bies. Nickende Moorbinse). — 3-20 cm. — Juill.-
août. — Thér. — Sables humides, gén. près de la mer. — Mar. mér. : RR. — Europe
mér. et sud-occ. (jusque dans le N de la France), Afrique du Nord, Macaronésie. — *

5. Trichophorum PERS.

Trichophorum cespitosum (L.) HARTM. [Syn. : Scirpus cespitosus L. ; Baeothryum cespi-


tosum (L.) À. Dierr.]. (Scirpe cespiteux. Veenbies. Rasenbinse). — 5-35 cm. — Juin-août.
— Hémicrypt. cesp. — Landes tourbeuses, tourbières bombées en voie d’assèchement.
Plante gén. abondante dans ses stations. — Camp., Haute Ard. : AR ; Ard. : R-RR (Hauts-
Buttés, plateau de Saint-Hubert) ; Pic., Tert. par. : RR : ailleurs : disparu ou nul. — Deux
sous-espèces dans le territoire de la Flore :

Gaine de la feuille sup. échancrée très obliquement, sur une longueur d’env. 3 mm ; limbe
linéaire, au max. 2 fois aussi long que la portion échancrée (Fig. 8, p. 833). Tige mon-
trant, en coupe transversale, de petites lacunes arrondies entre les faisceaux
Lussseesnenesnssnessnennsnesseeneesneeesesteneneseneeneesneneeesneneeneesneeeenennee a. SUbSp. germanicum

Gaine de la feuille sup. échancrée peu obliquement, sur une longueur d’env. 1 mm ; limbe
linéaire, 5-10 fois aussi long que la portion échancrée (Fig. 9, p. 833). Tige ne montrant
pas, en coupe transversale, de petites lacunes entre les faisceaux

a. subsp. germanicum (PALLA) HEGI [Syn.: Scirpus cespitosus L. subsp. germanicus


(PALLA) BRODESSON ; Baeothryum cespitosum (L.) A. DIETR. subsp. germanicum (PAL-
LA) À. et D. LôvE]. — Sous-espèce la plus répandue. — Europe occ.

b. subsp. cespitosum. — Haute Ard., Lorr. sept. : RR; à rechercher ailleurs. — Zones
tempérée (dans le S, uniquement montagnes) et froide de l’hémisphère boréal.

OBS. — Trichophorum alpinum (L.) PERS. [Syn. : Scirpus hudsonianus (MICHAUX)


FERNALD ; $. alpinus (L.) D. ToRRE et SARNTH. non SCHLEICH. ex GAUDN\ ; Ériophorum alpi-
num L. ; Baeothryum alpinum (L.) T. Ecorova], ressemblant à 7: cespitosum mais aisément
distinguable à sa tige trigone, scabre au sommet (tige cylindrique et lisse chez T cespito-
sum) et à ses soies atteignant 2,5 cm de longueur à maturité (ce qui a fait parfois ranger
cette espèce dans le genre Eriophorum), a été signalé jadis dans le district Mar., mais cette
donnée reste suspecte.

834
171. Cyperaceae

6. Bolboschoenus (ASCHERS.) PALLA

Bolboschoenus maritimus (L.) PALLA (Syn. : Scirpus maritimus L.). (Scirpe maritime.
Heen. Strandsimse). — 30-120 cm. — Juin-août. — Hél. ou Géoph. rhiz. — Bord des
étangs et des rivières, roselières, dépressions humides ; espèce liée aux eaux saumâtres (où
elle peut former des peuplements importants) ou fortement minéralisées. — Mar., Fluv. :
AC ; FE, Lorr. (surtout abondant vallée de la Moselle et région de Château-Salins) : AR ;
ailleurs : R, sauf Ard. et Eifel centr. : nul. — Subcosmopolite (si traité au sens large).
OBS. — Deux sous-espèces dans le territoire de la Flore, parfois difficiles à distinguer
(l'examen d’une coupe transversale de l’akène étant éventuellement indispensable) et dont
la répartition y est insuffisamment connue :
Inflorescence formée exclusivement d’épis subsessiles agglomérés ou présentant en plus
1-3(-4) rameaux courts (souvent moins de 2 fois aussi longs que les épis subsessiles)
et portant au total un nombre d’épis inférieur à celui de la partie capitée de l’inflo-
rescence. Soies du périgone 0-2(-4), tôt caduques. Akène biconvexe à subtrigone, à
péricarpe à couche ext. env. 2 fois aussi épaisse que la couche moyenne et formée de
cellules env. 3-4 fois aussi longues que larges a. subsp. maritimus
Inflorescence formée d’épis subsessiles agglomérés accompagnés de (1-)3-6 rameaux plus
allongés (une partie d’entre eux au moins plus de 2 fois aussi longs que les épis subses-
siles) et portant au total un nombre d’épis égal ou supérieur à celui de la partie capitée
de l’inflorescence. Soies du périgone (0-)1-6, gén. au moins en partie persistantes à la
base de l’akène, plus rarement caduques. Akène gén. trigone, à péricarpe à couche ext.
mince (env. 1/3 de l’épaiseur de la couche moyenne) et formée de cellules env. 2 fois
aussi longues que larges b. subsp. cymosus
a. subsp. maritimus. — Taxon lié essentiellement à des sols salés, probablement seul
présent en Mar. ; répartition à établir dans le reste du territoire de la Flore. — Europe,
Asie occ. , Afrique du Nord. Signalé ailleurs sans doute par confusion avec des taxons
proches.
OBS. — Les plantes à inflorescence réduite à des épis subsessiles (parfois limitée
à un seul épi) ont souvent été désignées sous le nom de subsp. compactus (HOFFMANN)
HENY, mais il s’agit là d’une variante mineure de la subsp. maritimus.

b. subsp. cymosus (REICHENB.) SOJAK (Syn. : Bolboschoenus laticarpus MaRHoLD, HRou-


DOVA, ZAKRAVSKY et DUCHACEK). — Taxon distribué essentiellement dans des milieux
non ou peu saumâtres, à l’intérieur des terres ; répartition à établir dans le territoire de
la Flore. — Europe (surtout centr. et or.), Asie occ. (limite or. discutée).
OBS. — Les auteurs récents s'interrogent en outre sur la mise en synonymie pos-
sible de ce taxon avec 8. glaucus (LAM.) S.G. Smrru, décrit d’Afrique tropicale.

7. Scirpus L. (Scirpe. Bies. Simse)

Epis verdâtres ou vert brun, réunis par 2-5(-8) en glomérules à l’extrémité des
rameaux de l’inflorescence. Soies du périgone entièrement scabres par des
cils courts dirigés vers le bas (forte loupe !) 1. Scirpus sylvaticus

Epis brun rougeâtre à maturité, réunis par 8-20 en glomérules à l’extrémité des
rameaux de l’inflorescence. Soies du périgone scabres dans le haut et lisses
dans la partie inf. (forte loupe !) 2. S. atrovirens

1.— Scirpus sylvaticus L. (Scirpe des bois. Bosbies. Wald-Simse). — 40-100 cm. — Juin-
août. — Géoph. rhiz., rarement Hél. — Roselières, prairies marécageuses, suintements
dans les forêts ou en lisière de celles-ci. — C-AC, sauf FL. : R, Mar. et Champ. : RR.
— Europe et Asie tempérées.

835
171. Cyperaceae

2.—S. atrovirens WicLp. (Scirpe vert sombre. Donkergroene bies. Schwarzgrüne Simse).
— 80-120 em. — Juin-juill. — Géoph. rhiz. — Chemins forestiers et friches humides.
— Boul., Mosan mér., Tert. par. : RR, naturalisé. — Amérique du Nord. Naturalisé en
France et en Europe centr. — [*]
OBS. — Plante très variable dans son aire d’indigénat, au sein de laquelle les
auteurs américains reconnaissent souvent plusieurs espèces. Les caractères de celles-
ci étant relativement subtils, leur répartition partiellement superposée et des hybrides
sporadiques signalés, le rang de sous-espèce a été préféré pour les plantes du territoire
de la Flore ; celles-ci sont rapportées à la subsp. georgianus (R.M. HARPER) VERLOOVE
et LAMBINON (Syn. : S. georgianus R.M. HARPER) dans le cas des stations du Mosan
mér. et du Tert. par. et à la subsp. hattorianus (MAKINO) VERLOOVE et LAMBINON (Syn. :
S. hattorianus MAKkINo) dans le cas de celle du Boul. La question mérite des recherches
complémentaires.

8. Scirpoides SÉGUIER
Scirpoides holoschoenus (L.) SosAk [Syn. : Scirpus holoschoenus L. ; Holoschoenus ro-
manus (L.) FriTsCcH subsp. holoschoenus (L.) GREUTER ; A. vulgaris LINK]. (Scirpe jonc.
Kogelbies. Kugelbinse). — (30-)50-130(-200) cm. — Juill.-sept. — Hémicrypt. cesp. —
Dépressions dans les dunes littorales, bord des eaux à niveau fluctuant, remblais limono-
graveleux. — Mar. (Knokke, Mar. mér., jadis à Oostduinkerke et aux env. d’Anvers) : RR ;
FL, Camp., Brab. occ. (env. de Lille), Fluv., Lorr. (vallée de la Moselle) : RR, apparu récem-
ment. — Europe mér. et sud-occ., SW de l’Asie, Afrique du Nord, Canaries.
OBS. — 1. - Une station du Mar., à Knokke, est connue depuis un siècle et demi ; la
plante, tenue pour disparue vers 1940, y a été retrouvée en 1983. Dans les autres localités,
observées depuis quelques années, la plante paraît avoir été introduite récemment (peut-
être naturellement, par des oiseaux migrateurs), sur des substrats plus ou moins artificiels
et il n’est pas certain qu’elle se maintienne à ces endroits (populations réduites ou pied
unique !). Quoi qu’il en soit, l’espèce paraît bien en extension dans nos régions.
2. Les plantes observées dans le territoire de la Flore appartiennent à la
subsp. holoschoenus, à l'exception de la population qui s’est développée, jusque vers 1950,
sur la rive gauche de l’Escaut en face d’Anvers, dans des terrains de remblayage ; celle-ci
correspond à la subsp. australis (L.) SosAk [Syn. : Scirpus holoschoenus L. var. australis
(Murray) Kocx ; Holoschoenus romanus (L.) FrirscH subsp. holoschoenus (L.) GREUTER
var. australis (MURRAY) BECHERER]. Chez ce taxon, l’inflorescence est formée de 1-4 têtes
globuleuses [au lieu de (3-)5-15 ou parfois plus chez la subsp. holoschoenus], la bractée qui
prolonge la tige est souple et longue de 25-45 cm (alors qu’elle est plutôt rigide et longue au
max. de 22 cm chez la subsp. holoschoenus) et la hauteur de la plante ne dépasse gén. pas
80 cm.

9. Schoenoplectus (REICHENB.) PALLA (Scirpe. Bies. Teichsimse)

1 Tige trigone ess 2


Tige cylindrique (groupe de $. lacustris) 3
2 Tige munie de 1-2(-3) feuilles à limbe long de (3-)5-20 cm. Ecailles florales
échancrées, à lobes aigus (Fig. 10, p. 833). Périgone à soies rudimen-
taires ou parfois nul. Inflorescence constituée de glomérules tous ses-
SLISS, Où SUDSESSIIES sisi, 1. Schoenoplectus pungens
Tige à feuilles réduites à leur gaine ou, le plus souvent, la sup. à limbe long
de 2-7(-12) cm. Ecailles florales échancrées, à lobes obtus-arrondis (Fig.
11, p. 833). Périgone à soies bien développées. Inflorescence constituée
de glomérules tous sessiles ou subsessiles, ou une partie d’entre eux
DÉGORNCHIÉS ssrenesanennaneneun nr ons nee 2.S. triqueter

836
171. Cyperaceae

3 Ecailles florales lisses, sauf éventuellement sur la courte arête terminale.


Stigmates : gén. 3. Akène long de 2,5-3 mm. Tige vert franc
Dssceeeneceeéere mec ene a eee NCA 08 RER UE LENS E NE 08 0 8 3. S. lacustris
Ecailles florales papilleuses au moins vers le sommet, surtout à proximité de
la nervure médiane. Stigmates : gén. 2. Akène long de 2-2,5 mm. Tige
vert glauque 4.S$. tabernaemontani
OBS. — 1.-Les hybrides Schoenoplectus lacustris X triqueter [S. Xcarinatus
(SMITH) PALLA ; Syn. : Scirpus Xcarinatus SMITH] et $. tabernaemontani * triqueter [S.
xkuekenthalianus (P. JUNGE) D.H. KENT ; Syn. : Scirpus Xkuekenthalianus P. JUNGE ; S.
Xscheuchzeri BRÜGGER non VITMAN ; Schoenoplectus Xscheuchzeri PALLA ex JANCHEN],
plus ou moins fertiles à presque stériles, sont connus dans le territoire de la Flore. Dans
le district F1., ces hybrides persistent encore aujourd’hui dans des sites où a été trouvé
jadis S. triqueter, alors que celui-ci semble avoir quasi disparu. Ils se distinguent de S.
triqueter (tige trigone à angles aigus) et de S. lacustris ou de S. tabernaemontani (tige
cylindrique) par leur tige à section subtriangulaire à angles arrondis. S. Xcarinatus à 2
ou 3 stigmates et des écailles florales lisses ; S. xkuekenthalianus possède 2 stigmates
et des écailles florales plus ou moins papilleuses.
2.— Schoenoplectus mucronatus (L.) PALLA (Syn. : Scirpus mucronatus
L.) a été mentionné jadis en Lorr. française (ainsi que, avec doute, dans le Brab. occ.,
en France également). Cette espèce à tige trigone se distingue de S. pungens et de S.
triqueter à son port densément cespiteux (et non rhizomateux), à ses écailles florales
obtuses-mucronulées (et non échancrées au sommet) et à son akène ridé-rugueux trans-
versalement (et non lisse).
Schoenoplectus pungens (VAHL) PALLA (Syn. : Scirpus pungens VAHL ; S. americanus
auct. non PERS.). (Scirpe piquant. Stekende bies. Kleine Dreikant-Teichsimse). — 30-
80 cm. — Juin-août. — Hél. — Bord des eaux, souvent légèrement saumâtres, gén. sur
des sols sablonneux. — Mar., FL. : RR. — Europe occ. et centr., Amérique.
S. triqueter (L.) PALLA (Syn. : Scirpus triqueter L.). (Scirpe à tige trigone. Driekantige
bies. Dreikantige Teichsimse). — 50-150 cm. — Juill.-sept. — Hél. — Bord des eaux,
gén. sur des sols vaseux, dans les zones soumises aux marées d’eau douce. — Fluv.
(Pays-Bas) : AR ; Mar. sept. (Pays-Bas) : RR ; F1. (le long de l’Escaut en amont d’An-
vers et le long des affluents de ce fleuve) : jadis AR, aujourd’hui RR. — Europe mér.
et sud-occ., Asie subtropicale et tempérée, Afrique du Sud.
S. lacustris (L.) PALLA (Syn. : Scirpus lacustris L.). (Scirpe des lacs, jonc des chaisiers
commun. Mattenbies. Gewühnliche Teichsimse). — 100-300 cm. — Mai-août. — Hél.
— Etangs, bord des rivières, dans des eaux relativement profondes et riches en sub-
stances minérales dissoutes. — AC-AR, sauf Eifel centr. : nul. — Zones tempérée et
froide de l’hémisphère boréal.
OBS. — 1.— Les tiges de Schoenoplectus lacustris ont été utilisées jadis pour la
confection de paniers et de paillassons, ainsi que pour le rempaillage des chaises.
2. — Cette espèce est parfois introduite à l’occasion d'aménagements de
berges ou dans des marais artificiels créés pour l’épuration des eaux.
3.— Dans les eaux courantes, on observe parfois des plantes de Schoe-
noplectus lacustris présentant de longues feuilles linéaires-rubanées complètement
submergées.
S. tabernaemontani (C.C. GMEL.) PaLLA [Syn.: Scirpus tabernaemontani C.C.
GMEL. ; S. lacustris L. subsp. glaucus HARTM. f. ; S. lacustris subsp. tabernaemontani
(C.C. GMEL.) SYME ; S. glaucus SMITH non LaM. ; Schoenoplectus lacustris (L.) PALLA
subsp. glaucus (HARTM. f.) BECHERER]. (Scirpe glauque, jonc des chaisiers glauque.
Ruwe bies. Salz-Teichsimse). — 50-150 cm. — Mai-août. — Hél. — Etangs, bord des
rivières, souvent dans des eaux faiblement salées ou alcalines, suintements alcalins. —
Mar. : AC-AR ; F1, Pic., Fluv. sept. (Pays-Bas), Lorr., Champ, Tert. par. : R ; ailleurs :
RR ou nul. — Subcosmopolite.

837
171. Cyperaceae

OBS. — Cette espèce semble aussi être parfois introduite volontairement, comme
la précédente. Il est souvent difficile de distinguer une extension spontanée de la plante
d’une telle introduction.

10. Cyperus L. (Souchet. Cypergras. Zypergras)

1 Plantes annuelles, dépassant rarement 30 cm de hauteur. Epis à rachis non


AUS SUIS 200 7 ee. À
Plantes vivaces, à rhizomes munis d’écailles foliacées, souvent hautes de
plus de 30 cm. Epis à rachis ailé. Stigmates : 3 3
2 Stigmates : 3. Akène trigone. Epis brun noirâtre. Tige à section triangulaire
avec des angles aigus. Racines rougeâtres 1. Cyperus fuscus
Stigmates : 2. Akène biconvexe. Epis jaune paille. Tige à section triangulaire
avec des angles arrondis. Racines jaunâtres 2. C. flavescens
3 Epis jaune doré ou jaune brunâtre, à rachis largement ailé ; écailles florales
munies de nervures saillantes. Plante haute de (20-)30-60 cm, à rhizomes
grêles, produisant gén. de petits tubercules (se détachant facilement !)
dnneeennnennneeennnenneenneeenseeennnenseeeseenneneeteenen esse 3. C. esculentus
Epis brun rougeâtre ou vert jaunâtre ; écailles florales munies de nervures
peu saillantes. Plantes à rhizomes ne produisant pas de tubercules …. L
4 Epis brun rougeâtre, à rachis largement ailé. Inflorescence en éventail, à ra-
meaux allongés, atteignant jusqu’à 30 cm de long. Plante robuste, haute
de 50-120 cm, à rhizomes souvent un peu noueux. Etamines : 3
4, C. longus
Epis vert jaunâtre, à rachis non ailé. Inflorescence en ombelle de glomérules,
à rameaux atteignant au max. 10 cm de long (ceux-ci parfois très courts,
l’inflorescence réduite alors à un gros glomérule). Plante plus grêle,
haute au max. de 60 cm, à rhizomes non noueux. Etamine : 1
5. C. eragrostis
OBS. — Adventices : Cyperus congestus VAHL, C. cyperoides (L.) O. KUNTZE, C.
involucratus RoTts. [Syn. : €. alternifolius L. subsp. flabelliformis (Rorts.) Kük.] et
C. rotundus L.
1.— Cyperus fuscus L. (Souchet brun. Bruin cypergras. Braunes Zypergras). — 5-30
(-50) cm. — Juill.-oct. — Thér. — Bord vaseux exondé des étangs, dépôts provenant
du curage des pièces d’eau, alluvions récentes, sols dénudés humides. — Pic. mér.
(surtout vallée de la Somme), Brab., Lorr., Tert. par. : R ; ailleurs : RR ou nul ; souvent
fugace. En régression dans le territoire de la Flore. — Europe mér. et médiane, Asie
tempérée, Afrique du Nord, Madère.

2.-— C. flavescens L. [Syn.: Pycreus flavescens (L.) BEAUV. ex REICHENB.]. (Souchet jau-
nâtre. Geel cypergras. Gelbliches Zypergras). — 5-30 cm. — Juill.-oct. — Thér. —
Sols minéraux et organiques, dénudés et humides. — Pic., Champ., Tert. par.: RR;
jadis Camp. : R et ailleurs: RR, mais probablement disparu, ou nul. En voie de dis-
parition dans le territoire de la Flore. — Subcosmopolite (surtout régions tropicales et
tempérées chaudes). — Ÿ
3.— C. esculentus L. (Syn. : C. aureus TEN. non GEORGI). (Souchet doré. Knolcyperus.
Erdmantel). — (20-30-60 cm. — Juill.-oct. — Géoph. bulb. — Cultures (surtout maïs,
plantes bulbeuses et certains légumes), terrains vagues, friches. — Camp. (surtout or.) :

838
171. Cyperaceae

AR, naturalisé ; FL, Brab. : RR ; ailleurs : à rechercher, adventice ou peut-être natu-


ralisé localement. En extension dans le territoire de la Flore. — Subcosmopolite des
régions tempérées chaudes et tropicales. — [*]
OBS. — La plante du territoire de la Flore appartient à la var. /eptostachyus Boec-
KELER, Originaire d’ Amérique et naturalisée en Europe occ. Apparu en 1981 dans des
cultures du NE du territoire de la Flore, ce taxon s’est naturalisé localement dans cet
habitat et il est susceptible de se rencontrer ailleurs, ses petits tubercules constituant un
élément de dispersion efficace.

4.— C. longus L. (Souchet long. Rood cypergras. Hohes Zypergras). — 50-120 cm. —
Juill.-oct. — Hémicrypt. ou Hél. — Prairies marécageuses, suintements, fossés, berges
des étangs. — Mar., Boul., F1., Brab., Lorr. nord-or. : RR ; ailleurs : parfois adventice
ou volontairement introduit. — Europe mér. et sud.-occ., SW de l’Asie, Afrique du
Nord, Macaronésie.

OBS. — Dans le Boul., n’est connu que d’une seule station (Ecault), découverte
dans les années 90 mais où l’abondance de la plante est un argument en faveur de son
indigénat. Dans les années 2000, elle a été trouvée dans le Mar. le F1. et le Brab. occ..
où elle paraît être apparue — au moins en partie — spontanément ; en 2006, elle a été
signalée dans le Gutland. L’espèce semble donc en expansion, mais son introduction
volontaire au bord des pièces d’eau est aussi un phénomène récent. Dans ces localités,
elle est représentée par la subsp. /ongus, à rameaux de l’inflorescence allongés.

5.-— C. eragrostis LAM. (Syn. : C. vegetus WiLLp.). (Souchet vigoureux. Bleek cypergras.
Frischgrünes Zypergras). — (20-)30-60 cm. — Juill.-oct. — Hémicrypt. — Terrains
vagues, pelouses rudéralisées, berges des étangs et des cours d’eaux, terrils, bordure
des prés salés ; souvent sur des sols temporairement humides. — Mar., FI, Camp.
Brab. (surtout occ.), Mosan : RR, adventice ou localement naturalisé. — Amérique du
Sud. Naturalisé en Europe (surtout SW). — [*]

11. Rhynchospora VaxL (Rhynchospore. Snavelbies. Schnabelried)

Plante cespiteuse. Epis gén. blanchâtres ou brun très pâle, parfois rougeâtres ou
brunâtres à maturité. Bractées ne dépassant pas ou dépassant légèrement les
glomérules floraux. Soies scabres dans le bas par des cils dirigés vers le haut,
lisses ou scabres dans le haut par des cils dirigés vers le bas (loupe !) (Fig.
14, p. 833)... 1. Rhynchospora alba

Plante rhizomateuse. Epis brun foncé. Bractées dépassant long. les glomérules
floraux, 2-4 fois aussi longues que ceux-ci. Soies scabres par des cils courts
tous dirigés vers le haut (loupe !) (Fig. 15, p. 833) 2. R. fusca

1.— Rhynchospora alba (L.) VaHL (Rhynchospore blanc. Witte snavelbies. Weisses
Schnabelried). — 10-50 cm. — Juill.-août. — Hémicrypt. cesp., parfois Hél. — Tapis
de sphaignes, tourbe et sols humifères dénudés dans les tourbières bombées et dans les
landes tourbeuses. — Camp. : AR ; Haute Ard. : R ; F1, Pic. occ., Brab. or. (Pays-Bas),
Ard., Lorr. sept., Tert. par. : RR ; ailleurs : probablement disparu ou nul. — Zones
tempérée et subarctique de l’hémisphère boréal.

2.— KR. fusca (L.) Arr. f. (Rhynchospore brun. Bruine snavelbies. Braunes Schnabelried).
— 10-30 cm. — Juin-juill. — Hémicrypt., parfois Hél. — Sols dénudés dans les landes
tourbeuses et sur la berge des pièces d’eau acide. — Camp. : R ; Brab. (surtout occ. et
Fluv., aux Pays-Bas), Ard. : RR ; jadis en F1. (retrouvé en 1996, mais peut-être intro-
duit), Lorr. sept. et Tert. par. En forte régression dans le territoire de la Flore. — Europe
(surtout occ.), Amérique du Nord or.

839
171. Cyperaceae

12. Cladium P. BROWNE


Cladium mariscus (L.) Po (Marisque. Galigaan. Binsen-Schneide). — (70-)100-200 cm.
— Juin-août. — Hél. ou Hémicrypt. — Marais aux eaux méso-oligotrophes, dépressions
humides dans les dunes littorales, aulnaies clairiérées. — Mar. mér. : AC ; Champ. Tert.
par. : R ; Mar. (sauf mér.), Camp., Pic., Brab., Lorr. : RR. Souvent abondant dans ses sta-
tions. — Europe (sauf N), SW de l’Asie, Afrique du Nord, Macaronésie.

13. Schoenus L.

Schoenus nigricans L. (Choin noirâtre. Zwarte knopbies. Schwarzes Kopfried). — 15-80


cm. — Juin-août. — Hémicrypt. cesp. ou Hél. — Bas-marais et suintements alcalins, dé-
pressions humides dans les dunes littorales. — Mar. mér. : AR ; Mar. (sauf mér.), Tert. par. :
R ; Brab., Lorr., Champ. : RR ; ailleurs : disparu ou nul. En régression dans le territoire de la
Flore. — Europe (sauf N), SW de l’Asie, Afrique sept., or. et mér., Amérique du Nord mér.
OBS. — Schoenus ferrugineus L. a été observé au SE du territoire de la Flore, hors des
limites de celui-ci ; il a également été signalé en Lorr. sept. (Lagland), mais cette donnée
repose sur une erreur de détermination. Cette espèce diffère de S. nigricans par la bractée
inf. égalant env. l’inflorescence, celle-ci ne comprenant que 1-3(-4) épis (bractée inf. gén.
beaucoup plus longue que l’inflorescence, celle-ci comprenant habituellement plus de 4
épis chez S. nigricans).

14. Carex L. (Carex, laîche. Zegge. Segge)


REM. — 1.-— La face intérieure ou ventrale de l’utricule des Carex est celle tournée
vers l’axe de l’épi ; la face extérieure ou dorsale est celle qui regarde vers l’extérieur. La
longueur indiquée pour l’utricule inclut toujours le bec éventuel. Les caractères mentionnés
sont ceux des utricules arrivés à maturité ; comme ils se détachent facilement à ce stade, il
est utile de les rassembler dans un petit sachet fixé à la feuille d’herbier.
2.— Le nombre de stigmates, caractère important utilisé dans la clé ci-après,
ne s’observe bien que chez les plantes en fleurs. Chez les individus arrivés à maturité, il y
a gén. moyen de déduire le nombre de stigmates de l’examen de la forme de l’akène : un
akène trigone correspond à une fleur à 3 stigmates, tandis qu’un akène lenticulaire corres-
pond à une fleur à 2 stigmates.
3.— La bractée scarieuse ou foliacée insérée à la base de l’inflorescence est
dite engainante lorsque sa partie inf. forme, sur une certaine longueur au-dessus du nœud,
une gaine tubuleuse qui entoure la tige.
4.-— L'expression « écailles femelles » est évidemment une formulation
contractée pour « écailles des fleurs femelles ».
5.— Il est important d’observer sur le terrain si la plante est cespiteuse ou
non, pourvue de rhizomes courts ou longs, de stolons,.… Il est donc nécessaire de récolter
des matériaux bien complets pour l’herbier. Par ailleurs, la forme et la longueur de la ligule
doivent être observées de préférence chez les feuilles inf.
6.-— La détermination des Carex est parfois compliquée par l’existence de
monstruosités concernant la position des épis, la répartition des fleurs mâles et femelles
dans les épis, etc.
1 Inflorescence constituée d’un seul épi terminal : les fleurs sont insérées di-
rectement sur l’axe non ramifié de l’inflorescence (Fig. 16 à 18, p. 845).
Stigmates : 2 ou 3. Feuilles sétacées ou filiformes. Groupe I (MONosTaA-
CHYÉS) (sous-genre Vignea p.p.) es 3
Inflorescence constituée de plusieurs épis : les fleurs sont insérées sur des
rameaux de l’inflorescence, ceux-c1 parfois très courts. Feuilles variées

840
171. Cyperaceae

Epis gén. sessiles ou subsessiles et bisexués (composés de fleurs mâles et de


fleurs femelles) (*), rapprochés en une panicule spiciforme ou en un épi
composé (Fig. 19à 31, p. 845). Stigmates: 2. Groupe II (ROMOSMEE
(sous-genre Vignea p.p.)
Epis sessiles ou pédonculés, tous ou la majorité unisexués (composés uni-
quement de fleurs mâles ou de fleurs femelles), rapprochés ou espacés,
le ou les épis mâles dans le haut, les épis femelles dans le bas et parfois
un ou deux épis bisexués en position intermédiaire (Fig. 54 à 68, p. 853),
ou encore, très rarement (**), un épi terminal femelle dans le haut et mâle
dans le bas, les autres étant femelles. Stigmates : 2 ou 3. Groupe III
(HÉTÉROSTACHYÉS) (sous-genre Carex) 28

GROUPE I : MONOSTACHYÉS
Plantes dioïques (épi entièrement mâle ou femelle) (Fig. 16, p. 845) (***). Stig-
mates : 2. . rnneneeeeneeneeeeeenneennes 4
Plantes monoïques (épi à fleurs mâles dans sa partie sup. et à fleurs femelles
dans sa partie inf.) (Fig. 17 et 18, p. 845). Stigmates : 2 ou 3 à
Plante à souche long. rampante, formant des colonies lâches. Utricules
ovales, à bec court (Fig. 36, p. 845). Ecailles femelles subobtuses au
sommet. Feuilles Hsses. Tipe arrondie, lisse... 1. Carex dioica
Plante à souche cespiteuse, formant de grosses touffes compactes. Utricules
lancéolés, à bec long (Fig. 37, p. 845). Ecailles femelles aiguës au som-
met. Feuilles scabres. Tige nettement trigone, scabre

Epi ovoïde-subglobuleux, à 1-2 fleurs mâles et 2-4 fleurs femelles (Fig. 17,
p. 845). Stigmates : 3. Utricules longs de 5-7 mm, fusiformes-oblongs, à
bec allongé, jaune paille ou brunâtres, très étalés et finalement réfléchis.
Tige trigone. Plante à souche long. rampante 3. C. pauciflora
Epi oblong-linéaire, à 4-5 fleurs mâles et 5-10 fleurs femelles (Fig. 18, p.
845). Stigmates : 2. Utricules longs de 4,5-5,5 mm, oblongs-lancéolés,
à bec court, bruns, d’abord étalés et finalement plus ou moins réfléchis.
Tige cylindrique. Plante lâchement cespiteuse 4. C. pulicaris

GROUPE II : HOMOSTACHYÉS
Epis sessiles, nombreux, réunis en une tête compacte entourée à sa base de
2-5 bractées foliacées (comme chez Cyperus fuscus et C. flavescens).
Utricules stipités, étroitement lancéolés, longs de 7-10 mm, atténués en
un bec env. aussi long que le reste de l’utricule (Fig. 38, p. 845). Ecailles
Iindéolées, ACUMINÉSS., VOTE PAL: ou rsssnssinréerenes 5. C. bohemica
Epis non réunis en tête compacte, formant une inflorescence oblongue ou
allongée, ou bien espacés les uns des autres. Utricules sessiles ou très

(*) Plus rarement, certains épis entièrement mâles ou femelles : voir dichotomies 10
et suivantes.
(**) Voir dans ce cas la dichotomie 57, p. 854.
(***) Voir cependant l’obs. sous 2. Carex davalliana, p. 860.

841
171. Cyperaceae

brièvement stipités, largement ovales à lancéolés, à bec plus court que le


reste de l’utricule 7
7 Souche à rhizomes long. rampants 8
Bouche respiteusc. À 'HIZOMES (TS COTÉES rs samnrmanasnnss sasmaermuresssonren 14
8 Chacun des épis formé de fleurs mâles au sommet et de fleurs femelles à la
base. Inflorescence courte et compacte, longue de 1-2,5 cm. Utricules
longs de 2,5-4 mm, finement mais distinctement nervés, à bec court, à
bords non ailés, lisses (bec parfois légèrement scabre) (Fig. 40, p. 845).
Feuilles larges de 1-3 mm, souvent enroulées (*) 7. C. divisa
Chacun des épis formé de fleurs mâles à la base et de fleurs femelles au som-
met ; ou bien quelques épis entièrement mâles ou femelles. Utricules à
bords munis au moins dans les 2/3 sup. d’une aile denticulée, parfois très
ÉÉTOITE er rrrrrineineieeneineinesnenenesneenennnes 9
9 Utricules longs de (3,5-)4-5,5 mm, à nervation bien apparente 10
Utricules longs de 2-4 mm, à nervation peu apparente 13
10 Utricules bordés dans les 3/4 sup. env. d’une aile très étroite, parfois réduite
au point de ressembler à une carène aiguë (Fig. 39, p. 845). Gén. les
épis sup. et inf. femelles, les intermédiaires mâles ou bisexués, parfois
les épis sup. mâles, rarement toute l’inflorescence femelle. Inflorescence
brunâtre, plus ou moins fusiforme, gén. lobée 6. C. disticha
Utricules largement ailés dans les 2/3-3/4 sup. Fleurs mâles et fleurs femelles
réparties autrement dans l’inflorescence. Celle-ci brunâtre, roussâtre ou
blanchâtre (groupe de C. arenarid) 11
11 Gén. les épis sup. entièrement mâles, les intermédiaires bisexués et les épis
inf. femelles. Utricules env. 2 fois aussi longs que larges, à aile large
(Fig. 41, p. 845). Akène trapézoïdal, à coins arrondis, long d’env. 2 mm
et large d’env. 1,5 mm. Rhizomes épais de 3-4 mm, très long. rampants
à faible profondeur, produisant des touffes de feuilles et des tiges flori-
fères à des distances régulières 8. C. arenaria
La plupart des épis bisexués, mâles à la base, femelles au sommet (rarement
quelques épis sup. entièrement mâles). Utricules à aile gén. un peu plus
étroite. Akène ovale, obovale ou ovale-oblong. Rhizomes épais de 2 mm
au max., moins long. traçants 12
12 Inflorescence gén. ovoïde, longue de 2-3(-4) cm, formée d’épis droits. Utri-
cules env. 2 fois aussi longs que larges (Fig. 42, p. 845). Akène brun,
largement ovale à obovale, long d’env. 2 mm et large d’env. 1,5 mm.
Ecailles brun assez foncé. Feuilles assez raides, larges d’env. 1,5(-2)
mm. Tige grêle, atteignant 40 cm de longueur 9. C. ligerica
Inflorescence compacte en haut, interrompue en bas, longue de 3-5 cm, for-
mée d’épis arqués (Fig. 19, p. 845). Utricules env. 2,5-3 fois aussi longs
que larges (Fig. 43, p. 845). Akène brun jaunâtre, étroitement ovale-
oblong, long d’env. 2 mm et large d’env. 1 mm. Ecailles brun pâle.

(*) Si les utricules sont longs d’env. 5 mm et munis sur une grande partie de leur lon-
gueur d’une aile très étroite, voir dichotomie 10 : 6. Carex disticha.

842
171. Cyperaceae

Feuilles assez souples, larges de 2-3 mm. Tige plus robuste, atteignant
80 cm (et parfois plus) de longueur 10. C. reichenbachii
13 Inflorescence assez lâche, les 2-3 épis sup. rapprochés; épis, surtout les inf,,
nettement arqués. Ecailles d’abord blanchâtres, à la fin couleur paille.
Utricules étroitement ovales-lancéolés, env. 3-4 fois aussi longs que
larges, bordés sur presque toute leur longueur d’une aile étroite (Fig. 44,
p. 845). Feuilles larges de 2-3 mm. Tige nettement arquée à maturité ….
dre ennenennnennenrnennenenenneneenneeeneennennneneenneeneneenene es 11. C. brizoides
Inflorescence compacte sur toute sa hauteur ou au moins dans le haut ; épis
droits ou arqués. Ecailles brun clair à brun foncé. Utricules ovales, env.
1,7-2,5 fois aussi longs que larges, bordés dans les 1/2-2/3(-3/4) sup.
d’une aile étroite (Fig. 45, p. 845). Feuilles larges de 1-1,5(-2) mm. Tige
droite ou plus ou moins arquée à maturité 12. C. praecox
14 Chacun des épis à fleurs mâles situées au sommet ; ces fleurs mâles re-
pérables après la floraison par la présence, au-dessus des utricules,
d’écailles sèches avec des filets d’étamines desséchés 15
Chacun des épis à fleurs femelles situées au sommet 23
15 Utricules longs de 2-2,5 mm, vert jaunâtre ou devenant brun pâle, étalés à
maturité. Ecaille femelle aristée. Gaines foliaires munies dans le haut
de plis transversaux bien marqués. Inflorescence oblongue-elliptique,
dense mais lobée (parfois interrompue dans le bas)

Utricules longs d’au moins (2,5-)3 mm, étalés ou dressésà maturité. Ecaille
femelle aiguë, acuminée ou aristée. Gaines foliaires non plissées trans-
versalement 16
16 Utricules longs de 3,5-6 mm, faiblement convexes à la face ext. et plans à
la face int., gén. étalés à maturité ; bec dépassant nettement l’écaille.
Inflorescence à rameaux courts, spiciforme à oblongue-elliptique, verte
ou brune à maturité sise 17
Utricules longs de 2,5-4 mm, fortement convexes à la face ext. et faiblement
à fortement convexes à la face inf., dressés ou étalés à maturité ; bec ne
dépassant pas ou dépassant peu l’écaille. Inflorescence à rameaux courts
où allongeés, brune où. brü FOUR À MACURLÉ 2 ses isemmemmass 21
17 Tige gén. robuste, large de (1,5-)2-5(-7) mm, à angles très aigus ou un peu
ailés, gén. très scabre au moins vers le sommet (*), à faces souvent un
peu concaves. Utricules distinctement nervés sur la majeure partie de
leur surface, au moins sur la face ext. Inflorescence oblongue à oblon-
gue-elliptique (groupe de C. vulpina) 18
Tige plus grêle, large de 2 mm au max., à angles plus ou moins aigus mais
non ailés, gén. un peu scabre seulement vers le sommet, à faces planes
ou un peu convexes. Utricules nervés seulement à la base ou parfois ner-
vés sur la majeure partie de la face ext. (*). Inflorescence spiciforme (les
rameaux, très courts, n’étant guère visibles qu’en pliant l’inflorescence)
(groupe de €. spicata) rer 19

(*) A propos de la distinction, parfois délicate, entre 15. Carex cuprina (notamment la
var. subcontigua) et 16. C. spicata, voir les obs. sous ces espèces, p. 862.

843
171. Cyperaceae IT (Carex : Monostachyés et Homostachyés)

16. Carex dioica : inflorescences mâle et femelle (* 1).


17. Carex pauciflora : inflorescence (* 1).
18. Carex pulicaris : inflorescence (* 1).
ET Carex reichenbachii : inflorescence (* 1/2).
20. Carex vulpina : inflorescence (* 1/2).
21. Carex muricata subsp. pairae : inflorescence (* 1/2).
22. Carex divulsa subsp. leersii : inflorescence (x 1/2).
23 Carex divulsa subsp. divulsa : inflorescence (* 1/2).
24. Carex paniculata : inflorescence (* 1/2).
DS Carex diandra : inflorescence (* 1/2).
26. Carex remota : inflorescence (* 1/2).
2 Ta Carex ovalis : inflorescence (* 1/2).
28. Carex crawfordiü : inflorescence (* 1/2).
29. Carex canescens : inflorescence (* 1/2).
30. Carex echinata : inflorescence (* 1/2).
31. Carex elongata : inflorescence (* 1/2).
ea Carex spicata : ligule de la feuille (* 2).
39: Carex muricata subsp. pairae : ligule de la feuille (x 2).
34. Carex ovalis : ligule de la feuille (* 2).
35, Carex crawfordii : ligule de la feuille (* 2).
36. Carex dioica : utricule (* 4).
37. Carex davalliana : utricule (* 4).
38. Carex bohemica : utricule (* 3).
39. Carex disticha : utricule (* 4).
40. Carex divisa : utricule (* 4).
41. Carex arenaria : utricule (* 4).
42. Carex ligerica : utricule (* 4).
43. Carex reichenbachiüi : utricule (* 4).
44. Carex brizoides : utricule (* 4).
45. Carex praecox subsp. praecox : utricule (* 4).
46. Carex vulpina : utricule (* 4), détail de la face ext. du bec (* 10) et cellules
épidermiques de l’utricule (* 75).
47. Carex cuprina : utricule (* 4) et cellules épidermiques de l’utricule (* 75).
48. Carex spicata : utricule et coupe longitudinale de l’utricule (* 4).
49, Carex muricata subsp. pairae : utricule et akène (* 4).
50, Carex divulsa subsp. leersii : utricule et akène (* 4).
SI. Carex divulsa subsp. divulsa : utricule et akène (* 4).
42, Carex ovalis : utricule (* 4).
53. Carex crawfordi : utricule (* 4).

844
845
171. Cyperaceae

18 Utricules à bec plus profondément incisé sur la face ext. que sur la face
int., non ou indistinctement nervés sur la face int. devenant brun foncé
à maturité, mats; épiderme de l’utricule formé de cellules env. aussi
longues que larges, à parois épaisses (microscope ou forte loupe bino-
culaire !) (Fig. 46, p. 845). Inflorescence gén. compacte, à bractées gén.
peu apparentes entre les épis (Fig. 20, p. 845) ; bractée inf. gén. courte,
dépassant peu l’épi correspondant et munie d’oreillettes nettes. Tige à
angles très scabres sur la majeure partie de leur longueur ; base entourée
d’une masse très fibreuse, brun noirâtre, provenant des gaines mortes …
RES Mein 14. C. vulpina
Utricules à bec également incisé sur les deux faces, qui sont distinctement
nervées, restant vert jaunâtre ou devenant brunâtre pâle, luisants ; épi-
derme de l’utricule formé de cellules plus longues que larges, à parois
minces (microscope ou forte loupe binoculaire !) (Fig. 47, p. 845). Inflo-
rescence gén. plus ou moins interrompue, rarement plus ou moins com-
pacte, à bractées dépassant gén. les épis ; bractée inf. gén. beaucoup plus
longue que l’épi correspondant, pouvant atteindre 20 cm, à oreillettes
peu distinctes. Tige à angles scabres dans le haut, lisses dans le bas ;
base entourée d’une masse brun clair, moins fibreuse que chez l’espèce
DÉS CÉUERLS omemenmennesenescemensonsnmnsmsmeremes 15. C. cuprina
19 Ligule 2-3 fois aussi longue que large (Fig. 32, p. 845). Utricules longs de
5-6 mm, plus ou moins étalés à maturité, brun jaunâtre, devenant brun
foncé, à base épaisse, remplie d’une masse spongieuse (coupe longitu-
dinale !) qui porte l’akène (Fig. 48, p. 845). Akène long d’env. 3 mm,
trapézoïdal, à coins arrondis. Inflorescence oblongue-cylindrique, plus
ou moins dense. Racines colorées en violacé à la section 16. C. spicata
Ligule plus courte que large ou env. aussi longue que large (Fig. 33, p. 845).
Utricules atteignant au max. 5 mm de longueur, à base mince, non rem-
plie d’une masse spongieuse. Racines jamais colorées en violacé à la
SECTION nee 20
20 Utricules longs de 3-4,5 mm, brun pâle à brun noir, étalés-divariqués à semi-
étalés à maturité, brusquement rétrécis en un bec long d’env. 0,8 mm
(Fig. 49, p. 845). Ecailles femelles brun clair à brun noirâtre. Inflores-
cence dense et continue (sauf parfois dans le bas), longue au max. de
3(-5) cm (Fig. 21, p. 845) 17. C. muricata
Utricules longs de (3,5-)4-5,5 mm, brun jaunâtre à verdâtres, dressés obli-
quement à maturité, progressivement rétrécis en un bec long d’env. 1
mm (Fig. 50 et 51, p. 845). Ecailles femelles hyalines à brun clair (mais
alors souvent hyalines vers les bords). Inflorescence interrompue, au
moins dans sa moitié inf., longue de (3-)5-15 cm (Fig. 22 et 23, p. 845)
dnnenennieeeennne ee enneneeeeennnneeeenneeeneenneeeeennneeeenneeeeeneeeeeeneenee 18. C. divulsa
21 Utricules brun clair, luisants, nettement ailés (et dès lors progressivement
rétrécis dans le haut), faiblement nervés sur les deux faces (face int.
à nervures visibles seulement à la base). Inflorescence longue de 5-15
(-20) cm, gén. en panicule lâche, à rameaux inf. atteignant parfois 8
cm de longueur (Fig. 24, p. 845). Feuilles larges de (3-)4-6 mm. Tige
robuste, très scabre, à arêtes coupantes. Ecailles femelles à large marge
hyaline. Plante formant de grosses touffes denses. Gaines inf. luisantes,
brun noirâtre, non fibreuses 19. C. paniculata

846
171. Cyperaceae

Utricules brun marron, luisants ou ternes, non ou à peine ailés (et dès lors
brusquement rétrécis dans le haut), fortement nervés, au moins sur la
face ext. Inflorescence longue au max. de 10(-12) cm, à rameaux inf.
atteignant au plus 2,5 cm de longueur. Feuilles larges de 1-3 mm. Tige
grêle, scabre au sommet seulement ....................................... 22
22 Utricules brun luisant, à face int. non nervée (ou à nervures visibles seu-
lement à la base) et à face ext. à 4-6 nervures très distinctes. Ecailles
femelles à large marge hyaline. Inflorescence longue de 2-3(-5) cm, à
rameaux longs de 1 cm au max. et munis d’utricules jusqu’à la base
(Fig. 25, p. 845). Plante formant des touffes lâches. Gaines inf. grisâtres
à noirâtres, non décomposées en filaments 20. C. diandra
Utricules brun terne, nervés sur les deux faces (env. 6 nervures sur la face
int. et 10-12 nervures sur la face ext.). Ecailles femelles à marge hyaline
étroite, parfois nulle. Inflorescence longue de 3-10(-12) cm, à rameaux
longs de 1-2,5 cm et gén. dépourvus d’utricules à la base (paraissant dès
lors pédonculés). Plante formant des touffes denses. Gaines inf. brun
noirâtre, décomposées en filaments 21. C. appropinquata
23 Inflorescence longue de 10-20 cm, à 6-10 épis, dont les inf. très espacés et les
sup. de plus en plus rapprochés vers le haut, munie de longues bractées
foliacées dépassant l’inflorescence (Fig. 26, p. 845). Ecailles femelles
blanchâtres ou verdâtres. Utricules d’abord vert pâle et ensuite fauves,
ovales-oblongs, longs de 2,5-3,5 mm, distinctement nervés sur les deux
faces us 22. C. remota
Inflorescence longue de 7 cm au max., à épis plus ou moins rapprochés, à
bractées très courtes ou nulles, ou plus rarement munie d’une bractée
basale foliacée dépassant le sommet de l’inflorescence. Ecailles femelles
gén. brunâtres, rousses ou paille, rarement blanchâtres-argentées …. 24
24 Utricules bordés d’une aile sur presque toute leur longueur, à bec dépassant
ou non l’écaille 25
Utricules non ailés, à bec dépassant l’écaille 26
25 Utricules longs de 4-5 mm et larges de 2-2,5 mm, à bec ne dépassant gén.
pas l’écaille (Fig. 52, p. 845). Akène ovoïde, long de 2 mm env. et large
de 1 mm env. Inflorescence formée de 3-6(-9) épis, à bractée basale gén.
beaucoup plus courte que l’inflorescence ou nulle (Fig. 27, p. 845). Li-
gule en collerette circulaire, non ou brièvement adhérente au limbe (Fig.
DA De BD) nssaninmasesmrmmns
sm nneensensen: 23. C. ovalis
Utricules longs de 3-4 mm et larges de 1 mm au max., à bec dépassant
l’écaille (Fig. 53, p. 845). Akène ellipsoïdal, long de 1 mm env. et large
de 0,5 mm env. Inflorescence formée de (3-)7-12 épis, à bractée basale
plus courte à plus longue que l’inflorescence (Fig. 28, p. 845). Ligule en
collerette allongée, long. adhérente au limbe (Fig. 35, p. 845)
a 24. C. crawfordii
26 Utricules longs de 2,5 mm au max., plus ou moins dressés ou un peu étalés
à maturité, finement mais distinctement nervés sur les deux faces. Inflo-
rescence longue de 3-5 cm, formée de 4-7 épis un peu distants (Fig. 29,
p. 845). Feuilles larges de 2-3 mm ........................ 25. C. canescens

847
171 . Cyperaceae

Utricules longs de 3-3,5 mm, étalés à maturité 27


27 Utricules étalés en forme d’étoile, nervés seulement à la base sur la face int.
et pourvus d’env. 10 fines nervures sur la face ext. Feuilles gén. canali-
culées, larges de 1-2 mm, plus courtes que la tige. Inflorescence longue
de 1,5-3 cm, formée de 3-5 épis, dont le sup. paraît pédonculé par suite
du dessèchement des fleurs mâles à sa base (Fig. 30, p. 845)
ner memmneennammenennenenrenmenener eee 26. C. echinata
Utricules étalés, mais pas en forme d’étoile, pourvus d’env. 8 fines nervures
nettement distinctes sur chacune des deux faces. Feuilles planes, larges
de 2-4(-5) mm, env. aussi longues que la tige. Inflorescence longue de
4-7 cm, formée de 6-12 épis, dont le sup. ne paraît pas pédonculé (Fig.
D Las De DÉS) anses os ana scscusss nssmmursémemnmennanennuns 27. C. elongata

GROUPE I : HÉTÉROSTACHYÉS (*)


28 Utricules soit à bec distinct, plus ou moins long, bidenté ou bifide (Fig. 70 et
72 à 83, p. 857), soit insensiblement atténués en un bec tronqué (Fig. 71,
D: ST) SUSMAISS LT sncacsanrnenes nie ane niresmnnneenmmnnnnrnnene 29
Utricules sans bec ou brusquement contractés en un bec court, tronqué à
bifide (Fig. 84 à 95, p. 857). Stigmates : 2 ou 3 52
29 Un seul épi mâle, rarement accompagné d’un second plus petit 30
Plusieurs épis mâles (2-5) à peu près égaux entre eux (étudier une population
et des exemplaires normalement développés !) 46
30 Ufrieules SlAbTeS senassnenerrsmenemenenne
mere sens 31
Utricules velus 48
31 Epis femelles lâches, à fleurs nombreuses ou peu nombreuses. Utricules non
Sertés, peu OU pas IMbrIQUÉS 32
Epis femelles denses, à fleurs nombreuses. Utricules serrés, imbriqués … 34
32 Epis femelles longs de 1-2 cm, dressés, à 2-6 fleurs. Bractées foliacées éga-
lant ou dépassant le sommet de l’inflorescence. Utricules brunâtres,
obovoïdes, longs de 7-9 mm, nervés, rétrécis en un long bec tronqué
(Fig. 70, p. 857). Ecailles femelles blanchâtres-scarieuses, à large carène
verte, aiguës ou mucronées. Feuilles larges de 2-4 mm, les inf. à gaines
pourpre brunâtre 28. C. depauperata
Epis femelles longs de (2-)4-8 cm, au moins les inf. penchés, à fleurs plus
nombreuses (gén. 10 au moins). Bractées foliacées gén. plus courtes que
l’inflorescence. Feuilles larges de 3-10 mm, les inf. à gaines brun pâle .
dnnrnninnnenennennnnennennnneneenennennesnennnnneenesneseneneeneneneneneenesneneeeeeeeeneenene 33
33 Utricules d’abord verdâtres puis roussâtres, longs de 3-4 mm, distinctement
nervés, fusiformes-trigones, progressivement atténués en un bec blan-
châtre, non fendu. Ecailles femelles blanches-scarieuses ou brunâtres, à
large carène verte, aiguës (Fig. 71, p. 857). Epi femelle sup. subsessile

(*) Pour les espèces, relativement peu nombreuses, à utricules velus, voir aussi la clé
sommaire : obs. 1, p. 859.

848
171. Cyperaceae

ou brièvement pédonculé, les autres portés par des pédoncules plus ou


moins allongés, lisses (Fig. 54, p. 853) 29. C. strigosa
Utricules bruns, longs de 4-5,5 mm, non nervés ou seulement à 2 nervures
marquées, obovoïdes à largement ellipsoïdaux, rétrécis en un bec long et
étroit, bifide. Ecailles femelles blanchâtres ou verdâtres, acuminées-cus-
pidées (Fig. 72, p. 857). Epis femelles tous (sauf parfois un épi plus ou
moins réduit situé sous l’épi mâle) portés par des pédoncules allongés,
scabres (Fig. 55, p. 853) .…........................................ 30. C. sylvatica
34 Ligule des feuilles inf. et moyennes longue de 10-15 mm. Epis femelles
souvent pendants, longs de 20-80 mm, cylindriques. Feuilles larges de
De DE AM 2 mena anime amener 33
Ligule des feuilles inf. et moyennes longue au plus de 5 mm. Epis femelles
dressés, longs de 5-45 mm, cylindriques à ovoiïdes ou subglobuleux.
Feuilles larges de 6(-7) mm au max. 36
2 Utricules ovoïdes-fusiformes, longs de 4-5,5 mm, non ponctués. Ecailles
femelles vertes, long. aristées. Epis femelles: 3-7, pendants à la ma-
turité, portés par des pédoncules grêles, les sup. rapprochés presque en
corymbe ; bractées foliacées dépassant long. l’épi femelle correspondant
(Fig. 56, p. 853). Gaine foliaire non prolongée par une antiligule
ennnenneeeennreeennre seen eennreeeneeennsee sense 31. C. pseudocyperus
Utricules largement ovoïdes, longs de 4-6 mm, ponctués de rouge. Ecailles
femelles rouge brun, à nervure verte, acuminées. Epis femelles : 3-4,
écartés, dressés ou les inf. penchés, plus ou moins dépassés par les brac-
tées foliacées. Gaine foliaire prolongée, à l’opposé de la ligule, par un
appendice membraneux (antiligule) (Fig. 69, p. 853)

36 Ecailles femelles terminées par un mucron (parfois très court) denticulé-


scabre (parfois éparsement). Utricules ponctués de rouge brun ou non
ponctués, à bec lisse ou scabre à cilié entre les 2 dents 37
Ecailles femelles obtuses à aiguës, non mucronées au sommet. Utricules ja-
mais ponctués, à bec lisse ou presque lisse entre les 2 dents 42
37 Utricules longs de 3-5 mm, à bec scabre ou cilié entre les 2 dents, de même
que sur ses bords ext. (Fig. 73, p. 857) 38
Utricules longs de 3-4 mm, à bec lisse entre les 2 dents, également lisse ou
faiblement scabre sur ses bords ext. 40
38 Bractée inf. atteignant ou dépassant le sommet de l’inflorescence. Utricules
étalés à maturité, longs de 3-4 mm, vert brunâtre, à nervures peu dis-
tinctes ; bec muni ext. de cils dressés à étalés, dont certains au moins at-
teignent 0,1 mm de longueur. Epis femelles : 2-3(-S), rapprochés de l’épi
mâle ou l’inf. plus ou moins distant et brièvement pédonculé. Feuilles
planes si 38. C. mairei
Bractée inf. gén. plus courte que l’inflorescence. Utricules ascendants-
obliques à maturité ; bec muni de cils toujours dressés, de moins de 0,1
mm de longueur. Epis femelles : 2-4(-6), tous distants les uns des autres
CPAS D emmener 39

849
171. Cyperaceae

39 Utricules brun pâle, souvent ponctués de rouge ou de brun, longs de 4-5 mm,
à face dorsale présentant 6-8 nervures très distinctes, toutes à peu près
également saillantes ; bec long d’env. 0,75 mm (Fig. 73, p. 857). Akène
ellipsoïdal, brun jaune à brun marron. Ecailles femelles brun pâle à brun
Tonbeire, DOS DAMES sms ameeneeuansamcn. 33. C. distans
Utricules gén. bruns à brun rougeâtre, parfois ponctués de brun pourpre,
longs de 3,5-5 mm, à face dorsale présentant 2 nervures très distinctes,
les autres étant peu saillantes ou à peine distinctes ; bec long de 1-1,5
mm (Fig. 74, p. 857). Akène obovoïde, brun olive. Ecailles femelles
brun pourpré. Feuilles pliées en V ouvert 34. C. binervis
40 Bractée inf. gén. plus courte que l’inflorescence ou l’égalant env. Epis fe-
melles distants les uns des autres, longs de 0,7-2,5 cm. Utricules étalés à
maturité, vert pâle puis brunâtres, luisants, gén. ponctués de rouge brun
(Fig. 76, p. 857). Feuilles planes, vert clair, larges de 3-6 mm
ee non ee 36. C. punctata
Bractée inf. dépassant le sommet de l’inflorescence. Epis femelles rappro-
chés de l’épi mâle ou l’inf. distant et brièvement pédonculé 41
41 Feuilles enroulées, vert grisâtre, larges de 1-3 mm, graduellement rétré-
cies au sommet; les inf. à gaines brun noirâtre. Utricules ascendants-
obliques à maturité, vert clair à brunâtres, souvent ponctués de rouge
brun, à bec brièvement bidenté (Fig. 77, p. 857). Ecailles femelles à
mucron bien marqué. Epis femelles longs de 5-15(-20) mm (Fig. 59,
De B) mrmemerenemunsenmecemenmesemenveerereeneemauen 37. C. extensa
Feuilles planes ou légèrement canaliculées, vert clair, larges de 2-4,5 mm,
brusquement rétrécies vers le sommet; les inf. à gaines verdâtres ou
brun clair. Utricules plus ou moins étalés à maturité, vert jaunâtre, non
ponctués, à bec nettement bidenté. Ecailles femelles à mucron très court
(souvent certaines écailles non mucronées). Epis femelles longs de 7-13
mm (Fig. 62, p. 853) 41. C. demissa
42 Bractée inf. plus courte que l’inflorescence. Ecailles femelles à marge hya-
line large (Fig. 75, p. 857). Epis femelles : 1-3(-S), distants les uns des
autres (Fig. 58, p. 853). Utricules longs de 3,5-5 mm, rétrécis en bec
droit, scabre-denticulé au bord. Feuilles larges de 2-4 mm
D 35. C. hostiana
Bractée inf. égalant ou dépassant le sommet de l’inflorescence. Ecailles fe-
melles à marge hyaline étroite ou indistincte. Epis femelles : 1-3(-4),
rapprochés de l’épi mâle ou l’inf. distant et brièvement pédonculé. Utri-
cules longs de 1,8-6,5 mm, rétrécis en bec droit formant un angle plus ou
moins marqué avec le reste de l’ utricule, scabre ou lisse au bord (groupé
de C. flava) ressens 43
43 Utricules longs de 3,5-6,5 mm, au moins les inf. de chaque épi réfléchis ; bec
formant (au moins chez une partie des utricules de chaque épi) un angle
marqué (plus de 20°) avec le reste de l’utricule (Fig. 78, p. 857). Epi
male l6ig de 10-2028) DM sc osanenceen es mures remnrenemaemun 44
Utricules longs de 4 mm au max., demeurant étalés ; bec droit (— demeurant
dans le prolongement du reste de l’utricule) ou formant avec celui-ci un
anvle peu muqé Coins de 207) secure 45

850
171. Cyperaceae

44 Utricules longs de 4,5-6,5 mm, progressivement atténués en un bec long de


2-3 mm, nettement scabre au bord (gén. 6-10 petites dents présentes de
chaque côté). Epis femelles larges de 8-12 mm. Epi mâle subsessile ou
courtement pédonculé (pédoncule dépassant rarement 5 mm). Feuilles
plus courtes ou env. aussi longues que la tige, larges jusqu’à 6 mm …..
Deere ner ennnnreeeeenneee sense sense eeenneneeenneee eee neneeeennen een 39. C. flava
Utricules longs de 3,5-6 mm, brusquement rétrécis en un bec long de 1-2
mm, un peu scabre à presque lisse au bord (gén. 1-5 petites dents pré-
sentes de chaque côté) (Fig. 78, p. 857). Epis femelles larges de 7-9 mm.
Epi mâle gén. long. pédonculé (pédoncule dépassant souvent 10 mm),
mais parfois presque sessile. Feuilles gén. plus courtes que la tige, larges
jusqu’à 4 mm 40. C. lepidocarpa
45 Utricules longs de 3-4 mm, à bec long de 1-1,7 mm. Epis femelles longs
de 7-13 mm, larges de 5,5-8 mm, rapprochés sous l’épi mâle ou un peu
espacés, gén. l’épi inf. distant (situé d’habitude vers le milieu de la tige
ou même plus bas). Epi mâle long de 10-20 mm. Feuilles plus courtes
que la tige ou l’égalant, larges de 2-4,5 mm, gén. planes. Tige haute de
10-50 cm, souvent iIncurvée 41. C. demissa
Utricules longs de 1,8-3,5 mm, à bec long de 0,5-1,2 mm (Fig. 79, p. 857).
Epis femelles longs de 5-10 mm, larges de 4-6,5 mm, tous rapprochés
sous l’épi mâle ou parfois l’inf. plus ou moins distant. Epi mâle long
de 5-15(-20) mm. Feuilles égalant ou dépassant la tige, larges de 1-3
mm, gén. au moins en partie canaliculées. Tige haute de 3-30(-40) cm,
CROSS ane sm eee 20 nn. 2... 42, C. viridula
46 Utricules longs de 8-12 mm, jaune brunâtre, glabres. Ecailles femelles brun
clair, à bords blanchâtres, largement ovales, obtuses. Epis mâles : 2-3,
rapprochés au sommet de l’inflorescence et éloignés des épis femelles.
Ceux-ci au nombre de 3-6, brièvement pédonculés (pédoncules inclus
dans la gaine), ovoïdes, dressés. Feuilles larges de 3-5 mm
ee 43. C. hordeistichos
Utricules longs de 8 mm au max., velus ou glabres 47
47 Utricules velus 48
Utricules glabres ss 49
48 Utricules longs de 6-8 mm. Ecailles femelles aristées. Feuilles et gaines gén.
velues, parfois glabres. Feuilles planes, larges de 3-8 mm. Gaines fo-
liaires dépourvues de nervures transversales. Epis femelles pédonculés,
oblongs ou cylindriques, longs de 2-5 cm (Fig. 63, p. 853). Tige trigone,
lisse 44. C. hirta
Utricules longs de 4-5 mm. Ecailles femelles mucronées. Feuilles et gaines
glabres. Feuilles canaliculées-enroulées, larges de 1-2(-3) mm. Gaines
foliaires présentant de nombreuses nervures transversales très appa-
rentes. Epis femelles subsessiles, longs de 1,5-3 cm. Tige obscurément
trigone, scabre au sommet 45. C. lasiocarpa
49 Utricules enflés en vessie, jaunâtres ou roussâtres. Epis mâles jaunâtres ou
brun pâle, larges de 1-3(-4) mm à la floraison 50
Utricules non enflés en vessie, brun grisâtre ou vert olivâtre. Epis mâles brun
noirâtre ou brun rougeâtre, larges de 5-10 mm à la floraison 51

851
171. Cyperaceae

50 Utricules étalés à angle droit, longs de 4-6 mm, ovoïdes-subglobuleux, brus-


quement rétrécis en un bec long de 1-1,5 mm (Fig. 80, p. 857). Tige obs-
curément trigone ou subcylindrique, lisse ou parfois un peu scabre dans
le haut. Feuilles larges de 2-5 mm, vert glauque à grisâtre, plus longues
que la tige; épiderme de la face sup. papilleux (fort grossissement: au
MOINS SOX) iii 46. C. rostrata

Utricules dressés obliquement, longs de 7-8 mm, ovoïdes-coniques, atténués


en un bec long d’env. 2 mm (Fig. 81, p. 857). Tige trigone, à arêtes tran-
chantes et scabres. Feuilles larges de 4-7 mm, vert jaunâtre, env. aussi
longues que la tige ; épiderme de la face sup. non papilleux, lisse (fort
DIOSSISSSMIENL | scesvennnenaunen
sn smmmnsesssss 47. C. vesicaria

51 Utricules longs de 4-5 mm, à paroi finement papilleuse, mince, s’affaissant


autour de l’akène, trigones dans la partie inf. et comprimés dans la par-
tie sup. ; bec échancré. Ecailles femelles gén. un peu plus courtes que
les utricules, acuminées (Fig. 82, p. 857), parfois assez long. (f. spadi-
cea). Epis femelles larges de 6-8 mm, longs de (3-)6-8 cm. Epis mâles :
2-3. Feuilles larges de 6-10(-17) mm. Ligule aiguë, longue de 5-15 mm.
Gaines foliaires inf. fibreuses-réticulées 48. C. acutiformis

Utricules longs de 5-7 mm, à paroi lisse, coriace, ne s’affaissant pas au-
tour de l’akène, ovoïdes-coniques, faiblement comprimés dans la partie
sup. ; bec bifide. Ecailles femelles plus longues que les utricules, acumi-
nées à aristées (Fig. 83, p. 857). Epis femelles larges de 8-12 mm, longs
de 4-10(-13) cm. Epis mâles : (2-)3-5. Feuilles larges de 7-17(-20) mm.
Ligule obtuse ou arrondie, longue de 5-10 mm. Gaines foliaires inf. se
déchirant en lanières membraneuses 49. C. riparia

171. Cyperaceae III (Carex : Hétérostachyés 1)

54. Carex strigosa : inflorescence (* 1/3).


55. Carex sylvatica : inflorescence (* 1/3).
56. Carex pseudocyperus : inflorescence (* 1/4).
57. Carex distans var. distans : inflorescence (* 1/3).
58. Carex hostiana : inflorescence (* 1/3).
59. Carex extensa : inflorescence (* 1/2).
60. Carex flava : inflorescence (* 1/2).
61. Carex lepidocarpa : inflorescence (* 1/2).
62. Carex demissa : inflorescence (* 1/2).
63. Carex hirta : inflorescence (* 1/3).
64. Carex digitata : inflorescence (* 1/2).
65. Carex ornithopoda : inflorescence (* 3/4).
66. Carex pallescens : inflorescence (* 1/2).
67. Carex limosa : inflorescence (* 1/2).
68. Carex panicea : inflorescence (* 1/2).
69. Carex laevigata : ligule de la feuille et antiligule (* 1).

852
853
171 . Cyperaceae

52 Stigmates : 2. Utricules ovoïdes, plus ou moins comprimés 53


Stigmates : 3. Utricules trigones ou subtrigones, non comprimés 56
5 Plante munie à la base de gaines très apparentes, non prolongées en limbe
foliaire, brun clair, luisantes, carénées, devenant fibreuses-réticulées.
Plante formant de grosses touffes, sans rhizomes horizontaux. Feuilles
plus courtes que l’inflorescence, vert glauque, larges de 3-5 mm. Tige
nettement trigone, scabre. Bractée inf. plus courte que l’inflorescence.
Utricules longs de 3,5-4 mm. Ecailles femelles lancéolées, brun noir, à
HÉEVULE VOLE cream 50. C. elata
Plantes munies à la base de gaines gén. prolongées pour la plupart en limbe
foliaire, non ou peu luisantes, non carénées, ne devenant pas fibreuses-
réticulées. Plantes produisant de longs rhizomes. Feuilles et bractée inf.
plus courtes à plus longues que l’inflorescence 54
54 Tige obscurément trigone, à arêtes non tranchantes, lisses, à faces plus ou
moins convexes. Utricules longs de 4-5 mm, verdâtres à vert jaunâtre,
ponctuës de brun rouge. Ecailles femelles ovales-lancéolées, brunes, à
large nervure verte. Epis femelles gros et courts (longs de 1-4 cm et
larges de 5-8 mm). Feuilles glauques, canaliculées, larges de 1,5-2(-3)
MM ss iissessiisernrrsrrsrseressessiseeesssnsésesssssn 51. C. trinervis
Tige nettement trigone, à arêtes tranchantes, scabres au moins en haut, à
faces plus ou moins concaves. Utricules longs de 2-3,5 mm, gén. non
ponctués. Feuilles vertes 53
55 Un seul épi mâle ou celui-ci accompagné à sa base d’un deuxième de petite
taille. Bractée inf. gén. plus courte que l’inflorescence (rarement plus
longue), raide, dressée. Feuilles larges de 2-3 mm. Epis femelles : 2-4,
longs de 1-5 cm, larges de 3-5 mm, dressés. Utricules verts ou fauves,
nettement disposés sur six rangées longitudinales. Ecailles femelles
brunes ou noires, à nervure verdâtre, très étroite, plus courtes que l’utri-
cule. Tige assez grêle (env. 1-1,5 mm de diam.), haute de 70 cm au
MAX. ui
eee iiéiieneeereieeenieeeneeee 52. C. nigra
Gén. 2-4 épis mâles [souvent 1(-2) de ceux-ci femelles à la base]. Bractée
inf. plus longue que l’inflorescence, souple, souvent arquée-penchée.
Feuilles larges de 4-8(-10) mm. Epis femelles : 3-5, longs de 4-10 cm,
larges de 5-8 mm, les inf. souvent penchés. Utricules verdâtres (Fig. 84,
p. 857), non distinctement disposés en rangées longitudinales. Ecailles
femelles brunâtres, à nervure rougeûtre, plus large que chez le précédent,
plus longues que l’utricule ou égalant env. celui-ci. Tige robuste (env.
2-3 mm de diam.), haute de 40-100(-150) cm 53. C. acuta
56 Epis femelles sessiles ou très brièvement pédonculés, dressés 57
Epis femelles, au moins les inf., distinctement pédonculés, le pédoncule par-
fois inclus dans la gaine de la bractée 63
57 Epis longs de 1-2,5 cm, le terminal femelle dans le haut, mâle dans le bas,
élargi dans le haut après la floraison, les autres (gén. 2-3) femelles. Utri-
cules glabres, papilleux dans leur partie sup., longs de 2-3 mm, à ner-
vures peu saillantes. Ecailles femelles brun sombre, à nervure verdâtre
ou brun pâle terminée en arête, celle-ci égalant ou dépassant l’utricule.

854
171. Cyperaceae

Plante à souche rampante, formant des touffes lâches. Feuilles larges de


2-4 MM nées 64. C. buxbaumii
Epi terminal entièrement mâle, ou rarement femelle dans le bas seulement,
cylindrique ou atténué dans le haut. Utricules pubescents. Plantes à
souche rampante ou cespiteuse 58
58 Bractée inf. nettement engainante (gaine longue de plus de 2 mm) 50
Bractée inf. non ou à peine engainante 60
59 Plante à souche rampante, formant des touffes lâches. Utricules longs de
2-3 mm, contractés en un bec long d’env. 0,2-0,3 mm, non nervés ou
à nervures à peine distinctes (Fig. 85, p. 857). Ecailles femelles env.
aussi longues que les utricules, leur mucron dépassant souvent ceux-ci.
Epi mâle brun roussâtre. Feuilles canaliculées, larges de 2-3 mm, raides,
plus courtes que la tige, persistant pendant l’hiver. Gaines inf. ne se dé-
chirant pas ou presque pas en une masse fibreuse ..............................

Plante à souche cespiteuse, formant de grosses touffes denses. Utricules


longs de 2,5-3 mm, contractés en un bec long d’env. 0,3-0,5 mm, à ner-
vures peu saillantes mais nettement visibles (Fig. 86, p. 857). Ecailles
femelles gén. plus courtes que les utricules. Epi mâle brun jaunâtre.
Feuilles planes, larges de 3-4 mm, assez souples, souvent au moins aussi
longues que la tige, se flétrissant pendant l’hiver. Gaines inf. se déchirant
en une masse fibreuse 55. C. umbrosa
60 Bractée inf. largement membraneuse-scarieuse (mais éventuellement munie
d’une partie centr. verte et terminée par une pointe foliacée) 61
Bractée inf. entièrement verte, foliacée (mais éventuellement courte et li-
DÉARS) cucsnonne sa ae sons a megane à nue ae ré nmegnnmns 62
61 Utricules longs de 2-3 mm, obovoïdes-subglobuleux, non nervés. Ecailles
femelles env. aussi longues que les utricules, brunes, blanchâtres aux
bords, obtuses-arrondies et finement ciliées au sommet (forte loupe !)
(Fig. 87, p. 857). Epi mâle brunâtre. Souche rampante. Feuilles larges de
2-4 mm, assez raides. Gaines inf. brun foncé. Tige grêle, dressée, arquée
à la base 56. C. ericetorum
Utricules longs de 3-4,5 mm, obovoïdes, à nervures peu distinctes. Ecailles
femelles plus courtes que les utricules, noirâtres ou brun foncé, gén.
obtuses-mucronées au sommet (celui-ci parfois arrondi-échancré à éro-
dé), non ciliées (Fig. 88, p. 857). Epi mâle noirâtre. Souche cespiteuse.
Feuilles larges de 1,5-2 mm, souples. Gaines inf. rouge pourpré. Tige
presque filiforme, à la fin penchée 57. C. montana
62 Souche rampante. Utricules largement obovoïdes à subglobuleux, longs de 2
mm env., d’abord blanchâtres, puis brunâtres. Ecailles femelles brunes,
à marge blanchâtre nulle ou très étroite (Fig. 89, p. 857). Epis femelles
oblongs-cylindriques, longs de (8-)10-20 mm, dressés. Tige raide, dres-
SÉE einen 58. C. tomentosa
Souche cespiteuse. Utricules trigones-pyriformes à obovoïdes, longs de (2-)
3 mm env., gén. verdâtres. Ecailles femelles brunes, à large marge blan-
châtre (Fig. 90, p. 857). Epis femelles ovoïdes à subglobuleux, longs de

855
171 . Cyperaceae

7 mm env., un peu étalés. Tige souple, gén. arquée ou même couchée


après la floraison 59. C. pilulifera
63 Bractées scarieuses-membraneuses 64

Au moins la bractée inf. foliacée, verte, non membraneuse 67

64 Epis femelles presque totalement inclus dans de courtes bractées scarieuses,


à 2-4 fleurs. Feuilles vert grisâtre, larges de 1-2 mm, gén. canaliculées,
dépassant long. les tiges. Tige haute de 3-10 cm. Utricules longs de 3
mm env., obovoïdes, faiblement nervés, courtement pubescents. Ecailles
femelles brunâtres, arrondies-mucronées, largement membraneuses aux
bords. Epi mâle blanchâtre. Souche cespiteuse 60. C. humilis
Bractées n’engainant au plus que les pédoncules des épis femelles. Feuilles
plus courtes ou plus longues que les tiges florifères. Tige haute d’au
COS LD à 220 ancre as rase onu Gran sa nan 65
65 Souche rampante, grêle. Utricules glabres, longs de 3-4 mm, obovoïdes-glo-
buleux, distinctement nervés, d’abord blanchâtres puis bruns, brillants.
Ecailles femelles blanchâtres, à nervure verte, plus courtes que les utri-
cules. Epi mâle blanchâtre. Epis femelles à 3-6 fleurs, espacés. Feuilles
larges de 0,5-1,5 mm, souvent enroulées à l’état sec 61. C. alba

Souche cespiteuse. Utricules pubescents, non nervés. Ecailles femelles


rouge brun à brun jaunâtre. Epi mâle brun clair. Feuilles larges d’au
MOINS 2 MM verser rnnrreresrennneeennensenneennsnnee 66
66 Epis femelles à 5-10 fleurs, un peu espacés, droits, à pédoncule sortant gén.
de la gaine (Fig. 64, p. 853). Utricules longs de 3,5 mm env. Ecailles
femelles égalant env. les utricules. Feuilles larges de 3-4(-5) mm ; gaines
foliaires inf. rouge vif 62. C. digitata
Epis femelles à 3-6 fleurs, rapprochés et presque digités, souvent un peu
arqués, à pédoncule ne sortant pas ou sortant peu de la gaine (Fig. 65, p.
853). Utricules longs de 2,5 mm env. Ecailles femelles gén. plus courtes
que les utricules. Feuilles larges de 2-3 mm ; gaines foliaires inf. gén.
DER ARE escemenenmnenencemmenenemesansnmn 63. C. ornithopoda

85. Carex caryophyllea : utricule (* 4).


86. Carex umbrosa : utricule (* 4).
87. Carex ericetorum : utricule et écaille femelle (* 4).
88. Carex montana : utricule et écaille femelle (* 4).
89. Carex tomentosa : utricule et écaille femelle (x 4).
90. Carex pilulifera : utricule et écaille femelle (* 4).
DE, Carex flacca : utricule (* 4).
92. Carex halleriana : utricule (* 4).
93. Carex pallescens : utricule (* 4).
94. Carex limosa : utricule (* 4).
95. Carex panicea : utricule (* 4).

856
171. Cyperaceae IV (Carex : Hétérostachyés 2)

70. Carex depauperata : utricule (* 2).


71. Carex strigosa : utricule et écaille femelle (* 4).
42 Carex sylvatica : utricule et écaille femelle (x 4).
13: el distans Var. distans : utricule, écaille femelle (* 4) et détail du bec
x 12).
74. Carex binervis : utricule (* 4).
75. Carex hostiana : utricule, écaille femelle (* 4) et détail du bec (* 16).
76. Carex punctata : utricule (* 4).
Fr Carex extensa : utricule (* 4).
le. Carex lepidocarpa : utricule (* 4).
79. Carex viridula var. viridula : utricule (* 4).
80. Carex rostrata : utricule (* 2).
81. Carex vesicaria : utricule (* 2).
82. Carex acutiformis : utricule et écaille femelle (* 3).
83. Carex riparia : utricule et écaille femelle (* 3).
84. Carex acuta : utricule (* 4).

857
171. Cyperaceae

67 Epis femelles longs de 10-22 cm, arqués-pendants, le sup. subsessile et les


suivants de plus en plus long. pédonculés. Feuilles larges de 15-20 mm.
Tige très robuste, épaisse de 3-4 mm, atteignant 160 cm de hauteur. Utri-
cules glabres, faiblement nervés, longs de 4 mm env. ; akène beaucoup
plus petit que l’utricule. Ecailles femelles brun rougeâtre
dnenrnennennnrneenneennreennnennnnenseennee nee eenieeenieeeneeeeneeeneeeee 65. C. pendula
Epis femelles longs de 7 cm au max. Feuilles larges de 10 mm au max. Tige
moins robuste, épaisse de 2 mm au max., haute de 100 cm au max.
Lénsrrseesnessnessneesneeniseneeeneesnennensntenneeneenee een eneenneenneeeeesneennesne eee 68
68 Feuilles larges de 5-10 mm. Utricules glabres 69
Feuilles larges de 5(-6) mm au max. Utricules glabres ou pubescents …. 70
69 Utricules obovoïdes-trigones, longs de 3,5-5 mm, à bec oblique. Ecailles
femelles brunâtres, mucronées, aussi longues que les utricules. Epis
femelles très espacés, long. pédonculés. Epi mâle oblong-cylindrique,
large de 3-5 mm. Feuilles pubescentes, ciliées aux bords. Tige pubes-
CENLE iii 66. C. pilosa
Utricules fusiformes-trigones, longs de 3-4 mm, à bec droit. Ecailles fe-
melles blanchâtres à rougeâtres, à large carène verte, lancéolées, plus
courtes que les utricules (Fig. 71, p. 857). Epis femelles espacés, le sup.
subsessile, les autres à pédoncules de plus en plus longs. Epi mâle étroi-
tement cylindrique, grêle, large de 1-2,5 mm (Fig. 54, p. 853). Feuilles
plabres, scabres aux bords. Tige glabte csssrememanes 29, C. strigosa
70 Epis mâles : gén. 2-3, allongés, bruns. Utricules obovoïdes, non nervés, longs
de 2-3 mm, gén. brun noir, parfois brun pâle, garnis de petites aspérités,
surtout sur les bords (Fig. 91, P. 857). Ecailles gén. rouge brun, parfois
brun pâle, ovales. Bractée inf à gaine courte. Epis femelles denses, por-
tés par des pédoncules longs et grêles. Feuilles larges de 3-5(-6) mm,
caniques, tdides. Souci MMPARTE css 67. C. flacca
Un seul épi mâle. Utricules glabres ou pubescents. Souche cespiteuse ou
RAS: annees eme eneenensranne 71
71 Souche cespiteuse. Epis femelles denses ou lâches, rapprochés de l’épi mâle ;
parfois un ou plusieurs épis femelles à très long pédoncule filiforme par-
tant de la base de la tige. Gaines foliaires glabres ou pubescentes. Utri-
cules glabres ou pubescents, à bec court ou nul. Feuilles vertes 72
Souche rampante. Tous les épis femelles écartés de l’épi mâle, jamais à très
long pédoncule implanté à la base, peu denses ou lâches. Gaines fo-
liaires glabres. Utricules glabres, à bec court. Feuilles glauques ..……… 73
72 Epis femelles : 2-6, vert franc à rougeâtres, lâches et pauciflores, les 1-3 sup.
rapprochés de l’épi mâle et subsessiles, les inf. portés au sommet de
longs pédoncules filiformes partant de la base de la tige. Bractée inf. (à
l’exception des épis femelles naissantà la base de la plante) brièvement
engainante, brusquement prolongée en une pointe herbacée. Feuilles
larges de 2-3 mm, fortement carénées; gaines glabres. Utricules gris
fauve, longs de 4-5 mm, courtement pubescents, obovoïdes-trigones,
fortement nervés, nettement stipités et à bec court (Fig. 92, p. 857).
Akène brun marron, surmonté d’une courte colonne qui porte le style
Ferre nennnee ee enennnnee eee eeennnetn ee nennneee ee eeeneenneeeeeeeeeneeeene 68. C. halleriana

858
171. Cyperaceae

Epis femelles : 2-3, vert pâle, denses, pédonculés, tous rapprochés de l’épi
mâle (Fig. 66, p. 853). Bractée inf. non engainante. Feuilles larges de
2,5-3,5 mm, planes ; gaines pubescentes. Utricules verts, longs de 2,5-
4 mm, glabres, luisants, oblongs-ellipsoïdaux, faiblement nervés, non
stipités et sans bec (Fig. 93, p. 857). Akène brun jaunâtre, sans colonne
dnneennneeeennreeesenneeeeenneeeeesnnneeeneee ee ennneeeennsnnee sense senneeenn 69. C. pallescens
73 Utricules ellipsoïdaux, vert grisâtre ou bleuâtre, fortement nervés (Fig. 94,
p. 857). Ecailles femelles gén. plus longues que les utricules, rouge noi-
râtre, à base et carène blanchâtres. Epis femelles longs de 1-2 cm, l’inf.
au moins gén. penché à la fin. Epi mâle étroitement cylindrique, large de
1-2,5 mm (Fig. 67, p. 853). Bractée inf. peu ou non engainante, à deux
oreillettes à la base. Feuilles larges de 1-2 mm, gén. pliées-canaliculées
Dinnesennes sense eennneee sense ee eneenennneeeeennee ee neneen seen nnneee 70. C. limosa
Utricules obovoïdes-ellipsoïdaux, roux à bruns, indistinctement nervés (Fig.
95, p. 857). Ecailles femelles plus courtes que les utricules, grises ou
brunes, à nervure vert jaunâtre, scarieuses aux bords. Epis femelles
longs de (1-)2-3 cm, restant gén. dressés. Epi mâle oblong ou en forme
de massue, large de 3-4 mm (Fig. 68, p. 853). Bractées engainantes.
Feuilles larces dé (2-35-5 min, PAMES ue crccrane 71. C. panicea
OBS. — 1.-Les Carex à utricules velus, appartenant au groupe III (Hétérosta-
chyés), sont relativement peu nombreux; la clé sommaire suivante en permettra la
détermination rapide :
1 Utricules garnis de petites aspérités, souvent munis vers le sommet (rarement sur
toute leur surface) de soies raides très courtes 67. C. flacca
Utricules uniformément tomenteux ou pubescents 2
2 Utricules à bec nettement distinct : voir dichotomie 48, p. 851
enr ernnnnn ere neeernesnennernesnenennenenneeneeneenene 44. C. hirta, 45. C. lasiocarpa
Utricules à bec très court ou nul iii reeereeeeereenes 3
3 Epis femelles sessiles ou brièvement pédonculés : voir dichotomies 58-62, p. 855-
856 54. C. caryophyllea, 55. C. umbrosa, 56. C. ericetorum,
57. C. montana, 58. C. tomentosa, 59. C. pilulifera
Au moins l’épi femelle inf. distinctement pédonculé 4
4 Bractées scarieuses-membraneuses : voir dichotomies 64-66, p. 856
dns 60. C. humilis, 62. C. digitata, 63. C. ornithopoda
Bractées foliacées, vertes, non membraneuses 68. C. halleriana
2.— Adventices ou subspontanés : Carex grayi CAREY, C. muskingumen-
sis SCHWEINITZ et C. secalina WiLLp. ex WAHLENB.
3. Les Carex produisent de nombreux hybrides entre eux, bien que la
plupart d’entre eux soient rares et le plus souvent stériles (utricules vides et à paroi
affaissée). La liste ci-après est essentiellement basée sur la littérature et la majorité de
ces données devraient être confirmées :
— dans le sous-genre Vignea : Carex appropinquata * paniculata (C. Xrotae DE
Nor. ; Syn.: €. *solstitialis FIGERT), C. brizoides * remota (C. Xohmuelleriana OF.
LANG), C. cuprina * remota (C. Xpseudoaxillaris K. Ricar. ; Syn. : C. Xkneuckeriana
ZAHN), €. cuprina * spicata (C. Xsenayana So6), C. elongata * remota (C. Xploettne-
riana R. BEYER), C. ovalis * remota (C. Xilseana RUHMER), C. paniculata * remota (C.
xboenninghausiana WEIHE) ;
— dans le sous-genre Carex : Carex acuta * elata (C. Xxprolixa FRIES), C. acuta
* nigra (C. Xelytroides FRIES), C. demissa * flava (C. Kalsatica ZAHN), C. demissa *

859
171. Cyperaceae

hostiana (C. Xfulva Goop. ?), C. demissa * lepidocarpa, C. elata * nigra (C. Xturfosa
FRies), C. flava * hostiana (C. Xxanthocarpa DEGL.), C. flava * lepidocarpa (C. *pie-
periana P. JUNGE), C. hostiana * lepidocarpa (C. Xleutzii KNEUCKER), C. lasiocarpa *
riparia (C. Xevoluta HARTM.), C. lepidocarpa * mairei (C. xpseudomairei E.G. CaA-
MUS ?), C. nigra * trinervis (C. Xtimmiana P. JUNGE) (à confirmer en Mar.), C. riparia
x rostrata (C. *beckmanniana FIGERT).

SOUS-GENRE VIGNEA
Carex dioica L. (Laîche dioïque. Tweehuizige zegge. Zweïhäusige Segge). — 5-25
cm. — Mai-juin. — Hémicrypt. — Marais tourbeux. — Camp., Haute Ard. (Hautes-
Fagnes) : RR ; Brab. (Berg), Lorr. sept. : RR ou probablement disparu ; ailleurs : au-
trefois en quelques localités, sans doute disparu depuis longtemps. — Europe (sauf S),
Asie sept.
C. davalliana Smirx (Laîche de Davall. Veenzegge. Davalls Segge). — 10-30(-45)
cm. — Avr.-juin. — Hémicrypt. cesp. — Marais, surtout alcalins. — Lorr. (surtout
Woëvre), Champ., Tert. par., Eifel centr. : RR. En régression dans le territoire de la
Flore. — Europe médiane, Asie Mineure. —
OBS. — Cette espèce est typiquement dioïque, mais on peut parfois rencontrer
sporadiquement des individus à inflorescences comprenant à la fois des fleurs mâles et
femelles. Le port caractéristique de la plante, qui forme de grosses touffes compactes,
permet d’éviter toute confusion avec les autres espèces du groupe des Monostachyés.
C. pauciflora Licxrr. (Laîche pauciflore. Armbloemige zegge. Armblütige Segge). —
6-15 cm. — Juin-juill. — Géoph. rhiz. ou Hémicrypt. — Prairies tourbeuses acides,
tourbières à sphaignes. — Haute Ard. : RR. — Zones tempérée (dans le S, uniquement
montagnes) et froide de l’hémisphère boréal.
C. pulicaris L. (Laîche puce. Vlozegge. Floh-Segge). — 5-25 cm. — Mai-juin. — Hé-
micrypt. cesp. — Prairies humides ou marécageuses. — Mosan, Ard., Lorr., Champ.
Tert. par., Eifel centr. : R ; Mar. (surtout mér.), Camp., Pic., Brab. : RR. En régression
dans le territoire de la Flore. — Europe médiane et sept.
C. bohemica SCHREB. (Syn.: C. cyperoides MuürRaAY). (Laîche souchet. Cyperzegge.
Zypergras-Segge). — 10-40 cm. — Juin-sept. — Thér. ou Hémicrypt. cesp. — Vase
des étangs et des marais asséchés. — Lorr.: R-RR ; Camp. : RR (considéré comme dis-
paru depuis longtemps, mais retrouvé en 2010à Bokrijk) : jadis en Tert. par. — Europe
et Asie tempérées.
C. disticha Hups. (Syn. : C. intermedia Goop.). (Laîche distique. Tweerijige zegge.
Zweizeilige Segge). — 20-100 cm. — Mai-juin. — Hémicrypt., parfois Hél. — Prai-
ries humides, fossés, bord des eaux. — AC-AR, sauf Ard. médiane et sept. et Eifel
centr. : R-RR. — Europe et Asie tempérées.
C. divisa Hups. (Laîche divisée. Kustzegge. Geteilte Segge). — 20-75 cm. — Mai-
juill. — Hémicrypt. — Pelouses fraîches ou humides sur sable, digues ; espèce parfois
un peu halophile. — Mar. (surtout mér.), Champ., Tert. par. : RR. — Europe mér. et
sud-occ., SW de l’Asie, Afrique du Nord, Madère. — +
OBS. — Voir l’obs. sous le n° 12 (Carex praecox).
C. arenaria L. (Laîche des sables. Zandzegge. Sand-Segge). — 10-60(-120) cm. —
Mai-juin. — Géoph. rhiz. ou Hémicrypt. — Dunes, pelouses et friches sur sable ; es-
pèce colonisatrice et fixatrice des sables meubles gén. pauvres en calcaire, — Mar.
Camp. : C-AC ; F1, Tert. par. : AR ; Brab. : RR ;ailleurs : parfois introduit. — Europe
occ. (surtout côtes).
OBS. — L'espèce se reconnaît facilement sur le terrain à ses longs rhizomes tra-
çants, produisant des touffes de feuilles (fréquemment enroulées en spirale) à des in-
tervalles réguliers. On rencontre en Campine une variété à tige et feuilles très longues
et grêles, gén. étalées sur le sol, dépassant 1 m de longueur (var. prostrata DE LANGHE),

860
171. Cyperaceae

prêtant à confusion avec Carex reichenbachii, dont elle diffère par ses feuilles plus
rudes, ses épis non arqués, ses utricules, etc. (voir la clé).
9.— C. ligerica J. GAY (Syn. : C. pseudoarenaria REICHENB. non PERs.). (Laîche de la Loire.
Rivierduinzegge. Franzôsische Segge). — 15-40 cm. — Avr.-mai. — Hémicrypt. —
Dunes fluviatiles plus ou moins sèches. — Fluv. (Pays-Bas) : RR. — Europe occ. (du
S de la France à la Baltique). — *
OBS. — 1.— La floraison de cette espèce est plus précoce que celle de Carex are-
naria.
2.— L'espèce n’a jamais été trouvée en Belgique. Les plantes prises jadis
pour Carex ligerica sont en réalité des individus grêles de C. disticha.
10.-C. reichenbachii BONNET (Laîche de Reichenbach. Valse zandzegge. Reichenbachs
Segge). — 30-80(-150) cm. — Avr.-mai. — Hémicrypt. — Friches sablonneuses, li-
sières des bois sur des sols secs, bord des chemins. — Camp., Pic. occ., Fluv. (Pays-
Bas), Tert. par. : RR ; Mosan : probablement disparu. — W de l’Europe médiane. Aire
mal connue.
OBS. — 1. — Cette espèce, dont les caractères sont intermédiaires entre ceux de
Carex arenaria et de C. brizoides, est gén. très abondante dans ses stations.
2.-— Carex reichenbachii est mis en synonymie par beaucoup d’auteurs
avec C. pseudobrizoides CLAVAUD (nom qui est alors prioritaire), signalé du SW de la
France et d’Espagne. La question doit être réétudiée.
11.—C. brizoides L. (Laîche brize. Trilgraszegge. Zittergras-Segge). — 20-70(-150) cm. —
Avr.-mai. — Hémicrypt. — Forêts, clairières et lisières forestières, sur des sols frais à
humides. — Lorr. : AR-R; Tert. par. : R ; F1, Camp., Brab., Mosan, Ard. : RR. Gén.
abondant dans ses stations. — Europe médiane.
OBS. — Les feuilles et les tiges séchées de ce Carex étaient parfois utilisées jadis
pour le rembourrage des matelas.
12.-—C. praecox ScHREB. (Laîche précoce. Vroege zegge. Frühe Segge). — Avr.-mai. — Hé-
micrypt. — Pelouses, friches, bord des chemins, lisières forestières, sur des sols frais
ou secs. — Deux sous-espèces dans le territoire de la Flore :
Tige toujours droite, gén. plus longue que les feuilles, atteignant 30(-40) cm de hau-
teur. Inflorescence compacte ou rarement les épis inf. un peu écartés. Epis droits.
Ecailles brun roux ou brun foncé. Utricules longs de 3 mm env., 1,7-2 fois aussi
longs que larges (Fig. 45, p. 845)... a. SUbsp. praecox
Tige plus ou moins arquée à maturité, dépassant à peine les feuilles au moment de la
floraison, s’allongeant ensuite et pouvant atteindre finalement une hauteur de 60
cm. Inflorescence compacte dans le haut, plus lâche dans le bas. Epis légèrement
arqués. Ecailles brun clair. Utricules longs de 4 mm env., 2,1-2,5 fois aussi longs
que larges ii b. subsp. intermedia
a. subsp. praecox (Syn. : C. schreberi SCHRANK). — 10-30(-40) cm. — Fluv., Mosan
or., Lorr. : RR ou probablement disparu de certains de ces districts ; Champ, Tert.
par. : signalé sans doute par erreur. — Europe et Asie médianes. — * *
OBS. — I.- La révision d'échantillons de Champ. et du Tert. par. identifiés
comme Carex praecox a montré qu’il s’agissait en fait de C. divisa (cf. n° 7). La
présence réelle de C. praecox dans ces deux districts est donc douteuse. Outre les
caractères distinctifs indiqués dans la clé (surtout la position relative des fleurs
mâles et femelles), C. divisa présente un rhizome beaucoup plus robuste, noueux,
produisant des pousses souterraines courtes et raides assez typiques.
2.— En fait, ce taxon ne semble exister actuellement que dans le
Fluv. aux Pays-Bas, mais au N de la limite de la Flore.

861
171 . Cyperaceae

b. subsp. intermedia (CELAK.) ScHuLrze-MoTEL (Syn. : C. praecox SCHREB. Var. Cur-


vata ASCHERS. ; C. brizoides L. var. curvata (ASCHERS.) G. BECK]. — 30-60 cm.
— Mosan : RR (Dinant : berge de la Meuse). — Europe centr. Aire mal connue.
a
13. C. vulpinoidea MicHaux (Laîche plissée. Ribbelzegge. Fuchsähnliche Segge). — 30-
100 cm. — Maiï-juin. — Hémicrypt. cesp. — Lisières et chemins forestiers, prairies
fraîches ou humides, fossés. — Lorr. occ. (Argonne) et or. : RR, naturalisé ; ailleurs :
parfois adventice. — Amérique du Nord. Naturalisé localement en Europe moyenne.
{1
OBS. — Cette espèce, connue d’abord seulement comme adventice (Mar. fran-
çais), a été découverte à l’état naturalisé en Lorr. française à la fin du 20° siècle.
14.— C. vulpina L. (Laîche des renards. Voszegge. Fuchs-Segge). — 30-100 em. — Mai-
juin. — Hémicrypt. cesp. — Prairies plus ou moins humides, bord des eaux, surtout
dans les vallées. — Lorr. : AR ; Camp, Pic., Brab., Mosan, Ard. : R-RR ; ailleurs : RR
ou nul. En régression dans le territoire de la Flore. — Europe et Asie médianes.
OBS. — L'espèce a été confondue jadis avec Carex cuprina.
15.— C. cuprina (SANDOR ex HEUFFEL) NENDTVICH ex A. KERNER [Syn. : C. otrubae Popr. ;
C. nemorosa REBENT. non SCHRANK ; €. subvulpina SENAY ; C. vulpina L. subsp. nemo-
rosa (KoCH) K. Ricxr.]. (Laîche cuivrée. Valse voszegge. Hain-Segge). — 30-100 cm.
— Maiï-juin. — Hémicrypt. cesp. — Prairies, bord des eaux, friches, fossés (dans des
stations analogues à celles de Carex vulpina, mais souvent moins humides). — Mar. :
C ; Boul. Brab., Mosan, Lorr., Champ., Tert. par. : AC ; FI., Camp. : AR-R ; ailleurs :
RR ou nul. — Europe mér. et médiane, SW de l’Asie, Afrique du Nord, Canaries.
OBS. — On rencontre çà et là, surtout dans les prés salés (Mar. et Lorr. or.), la var.
subcontigua (KÜK.) DE LANGHE et LAMBINON [Syn. : C. otrubae Popp. var. subcontigua
(KÜK.) DE LANGHE et J. DuviGNEAUD], caractérisée par ses feuilles étroites, dépassant
rarement 4,5 mm de largeur, par sa tige mince, lisse ou peu scabre, ainsi que par son
inflorescence compacte, atteignant 3(-4) cm de longueur et à bractée inf. gén. courte. Il
convient de ne pas confondre ce taxon avec Carex spicata (voir l’obs. 2 sous le n° 16).
16.— C. spicata Hups. (Syn. : C. contigua Hopre; C. muricata auct. non L.). (Laïîche en
épi. Gewone bermzegge. Korkfrüchtige Segge). — (10-)20-80 cm. — Mai-juin, —
Hémicrypt. cesp. — Bord des chemins, prairies, friches, lisière des forêts de feuillus.
— AC-R, sauf Mar. et F1. : RR. — Europe, Asie occ., Afrique du Nord, Madère. Aire
assez mal connue (confusion avec les espèces suivantes).
OBS. — 1. Carex spicata se distingue facilement des autres taxons du groupe
(n° 17-18) par sa longue ligule, par la masse spongieuse remplissant la base de l’utri-
cule et par la coloration violacée que présentent les racines lorsqu’on les sectionne.
2. — La plante est parfois confondue avec les individus chétifs de Carex
cuprina, où les utricules possèdent aussi une masse spongieuse plus ou moins déve-
loppée à leur base. Cette espèce se distingue par ses feuilles souvent larges d’au moins
5 mm, par son inflorescence nettement rameuse, par ses bractées plus longues, par ses
utricules fortement nervés sur les deux faces (alors que chez C. spicata, seule la face
ext. est plus ou moins distinctement nervée jusque dans le haut), par ses utricules gra-
duellement rétrécis en bec (alors qu’ils sont plus brusquement rétrécis chez C. spicata)
(Fig. 47 et 48, p. 845) et par son akène plus petit (env. 2 mm de longueur, alors qu'il
atteint 3 mm chez C. spicata). C. cuprina Var. subcontigua (voir l’obs. sous 15. C.
cuprina) peut être spécialement délicat à distinguer : la nervation des utricules et leur
forme générale devront particulièrement être prises en considération.
17 C. muricata L. (Laîche muriquée. Dichte bermzegge. Sparrige Segge). — 20-60(-80)
cm. — Avr.-juin. — Hémicrypt. cesp. — Coupes et lisières forestières, bord des chemins,
talus (gén. sur des sols plus secs que C. spicata). — Deux sous-espèces dans le territoire
de la Flore ; leur valeur taxonomique (traitées par certains auteurs au rang d’espèces
autonomes), leur statut (indigènes ou introduites) et leur répartition étant à étudier :

862
171. Cyperaceae

Utricules longs de (3,5-)4-4,5 mm, souvent étroitement ailés. Ecailles femelles brun
foncé à noirâtre, plus sombres que les utricules (au moins avant maturité) et gén.
un peu plus courtes que ceux-ci. Inflorescence gén. un peu interrompue dans sa
partie inf. Tige raide, très scabre au sommet. — Floraison surtout en mai
a a. subsp. muricata
Utricules longs de 3-3,5 mm, gén. non ailés. Ecailles femelles brun clair, plus pâles
que les utricules ou concolores, gén. presque égales à ceux-ci. Inflorescence gén.
continue jusqu’à la base. Tige plus souple et peu scabre au sommet. — Floraison
surtout en avril b. subsp. pairae
a. subsp. muricata (Syn.: C. muricata L. subsp. lamprocarpa CELAK. ; C. pairae
E.W. Scauzrz subsp. borealis HyL.). — Semblant plus calciphile et xérophile que
la subsp. pairae. — Mosan or. (Allemagne) : R ; parfois adventice, notamment en
FL : RR ; à rechercher ailleurs. — Occupant surtout la partie sept. et or. de l’aire
de l’espèce. — * [*]
b. subsp. pairae (F.W. ScHuLTz) CELAK. [Syn. : C. pairae F.W. SCHULTZ; C. pairae
EW. SCHULTZ subsp. lamprocarpa auct. non (WaLLr.) CELAK.]. — Moins cal-
ciphile et xérophile que le précédent. — Mosan, Lorr., Eifel occ. : AR; Ard,,
Champ., Tert. par. : R ; ailleurs : RR ou nul. — Occupant surtout la partie mér. et
occ. de l’aire de l’espèce.
OBS. — Ces sous-espèces n’ont été distinguées que récemment dans le territoire
de la Flore. La subsp. pairae y est le taxon le plus répandu, mais la subsp. muri-
cata, outre sa présence en Belgique à l’état adventice, pourrait exister à l’état indigène
ailleurs que dans le Mosan dans la partie or. de ce territoire (Lorr., Eifel centr.,.…….).
18.—C. divulsa STokEs. — 30-100 cm. — Mai-juin. — Hémicrypt. cesp. — Lisière des
forêts de feuillus, coupes forestières, taillis, talus, bord des chemins, friches, gén. sur
des sols calcarifères. — Mosan : AR; Pic., Brab., Lorr., Tert. par. : R ; ailleurs : RR
ou nul. — Deux sous-espèces, considérées par certains auteurs comme des espèces
distinctes mais dont la délimitation doit être réétudiée dans le territoire de la Flore (*) :
Utricules largement ovoïdes à ovoïdes, très étalés à maturité. Akène largement ovoïde
à suborbiculaire (Fig. 50, p. 845). Tige et feuilles gén. assez raides, dressées, sou-
vent d’un vert jaunâtre a. subsp. leersii
Utricules étroitement ovoïdes à ovoïdes, peu étalés à maturité. Akène étroitement
ovoide à ovoïde-oblong (Fig. 51, p. 845). Tige et feuilles gén. souples, souvent
plus ou moins arquées, d’un vert clair …..................................... b. subsp. divulsa
a. subsp. leersii (F.W. SCHULTZ) W. KocH [Syn.: C. guestphalica (auct. non BoENN.
ex REICHENB.) BOENN. ex O.F. LanG; C. polyphylla auct. an Kar. et Kir. ? ; C.
leersiana RAUSCHERT ; C. leersii F.W. SCHULTZ, nom. conserv. propos. ; C. chaber-
tii F.W. SCHULTZ nom. rejic. propos.]. (Laîche de Leers. Bleke bermzegge. Leers”
Segge, Westfälische Segge). — Sous-espèce la plus héliophile et la plus thermo-
phile. — Europe (sauf N), SW de l’Asie.
b. subsp. divulsa (Laîche écartée. Ile bermzegge. Unterbrochenährige Segge). —
Sous-espèce considérée comme plus rare que la précédente dans le territoire de la
Flore, mais cette appréciation est peut-être à reconsidérer. — Europe (sauf N), SW
de l’Asie, Afrique du Nord, Macaronésie.
19.—C. paniculata L. (Laîche paniculée. Pluimzegge. Rispen-Segge). — 50-100(-150) cm.
— Mai-juin. — Hémicrypt. cesp. — Marais, bord des eaux, prairies humides, aulnaies.
— AR, sauf Haute Ard. et Eifel centr. : RR ou nul. — Europe (sauf N), SW de l’Asie,
Afrique du Nord.
OBS. — 1.- Cette espèce peut être confondue avec Carex appropinquata. Voir
l’obs. sous le n° 21, p. 864.

(*) Un travail récent reconnait même trois espèces différentes : Carex divulsa, C. leer-
sii et C. nordica MOLINA, ACEDO et LLAMAS ; ce traitement s’imposera-t-il ?

863
171. Cyperaceae

2. — Cette plante croît en touffes géantes, cylindriques à la base (= tou-


radons). Elle est ur agent de l’atterrissement des eaux peu profondes, où elle apparaît
souvent en masse avec Carex riparia et C. acutiformis. D’autres espèces, en particulier
C. elongata (n° 27) et C. elata (n° 50), forment aussi souvent de tels touradons ; à l’état
stérile, ces espèces pourront être distinguées de la façon suivante :
— C. paniculata : Souche à écailles brun foncé. Feuilles larges de (3-)4-6 mm,
trigones au sommet. Ligule arrondie, longue de 2-5 mm ;
— C. elongata : Souche à écailles gris-brun. Feuilles larges de 2-5 mm, aplaties au
sommet. Ligule aiguë, longue de 4-8 mm ;
— C. elata : Souche à écailles brun clair. Feuilles larges de 3-5 mm, aplaties au
sommet. Ligule aiguë, longue de 5-10 mm.
20.—C. diandra SCHRANK (Syn.: C. feretiuscula Goob.). (Laîche arrondie. Ronde zegge.
Draht- -Segge). — 20-70 cm. — Mai-juin. — Hémicrypt. cesp. — Marais tourbeux. —
Mar. mér. : R ; Camp. Lorr. (surtout sept.), Tert. par.: RR ; ailleurs: nul ou disparu. —
Zones tempérée (dans le S, uniquement montagnes) et froide de l'hémisphère boréal,
Nouvelle-Zélande.
21.-C. appropinquata C.F. ScHuMACH. (Syn.: C. paradoxa Wiiip. non JF. GMEL.).
(Laîche paradoxale. Paardenhaarzegge. Schwarzkopf-Segge). — 40-80 cm. — Mai-
juin. — Hémicrypt. cesp. — Marais tourbeux, surtout alcalins. — Mar. mér., Camp.
(Pays-Bas), Pic. (surtout mér.), Brab. occ. (France), Lorr. (surtout nord-occ.), Champ.
Tert. par. : RR ; ailleurs : nul ou disparu. — Europe et Asie tempérées.
OBS. — Cette espèce peut être confondue avec Carex paniculata. Elle s’en distin-
gue par ses gaines inf. décomposées en fibres formant une masse noirâtre, sa panicule
plus réduite, ses utricules très distinctement nervés sur les deux faces, sa tige scabre
au sommet seulement. Une confusion est aussi possible avec C. diandra (n° 20) : une
confrontation attentive des caractères diagnostiques de la dichotomie 22, p. 847, s’im-
pose donc ; certaines données anciennes relatives à la distribution de ces espèces doi-
vent donc être prises avec prudence.
22.—C. remota JusL. ex L. (Laîche espacée. [le zegge. Winkel-Segge). — 30-60(-80) cm.
— Mai-juin. — Hémicrypt. cesp. — Bois humides ou marécageux, chemins forestiers
humides, zones de sources. — AC, sauf Mar. mér., Pic., Ard. : AR, Mar. (sauf mér.) et
Champ. : RR. — Europe (sauf N), SW de l’Asie, Afrique du Nord.
23.-C. ovalis Goop. (Syn.: C. leporina auct. non L.). (Laîche des lièvres. Hazenzegge.
Hasenfuss-Segge). — 20-60 cm. — Mai-juin. — Hémicrypt. cesp. — Prairies fraîches,
friches, chemins forestiers humides, coupes forestières. — Camp., Ard.: C-AC; F1,
Brab. (surtout centr.), Mosan, Lorr. sept., Tert. par.: AR-R ; ailleurs: RR ou nul. —
Europe, Asie médiane, Afrique du Nord.
OBS. — La var. argyroglochin (HORNEM.) DE LANGHE et LAMBINON [Syn. : C. ar-
gyroglochin HoRNEM. ; C. leporina auct. var. argyroglochin (HorNEM.) KocH] possède
une inflorescence gén. plus lâche, des écailles hyalines-argentées, des utricules à bec
gén. plus long, dépassant un peu l’écaille ; la plante est souvent plus grêle et de couleur
pâle. — Ard. : AR-R ; Brab., Lorr. : RR.
24.-C. crawfordii FERNALD (Laîche de Crawford. Amerikaanse hazenzegge. Crawfords
Segge). — 20-60 cm. — Juill.-sept. — Hémicrypt. cesp. — Prairies fraîches ou maré-
cageuses, berge des lacs. — Camp. (env. de Brasschaat), Haute Ard. (lac de Butgen-
bach) : RR, naturalisé ; à rechercher ailleurs. — Amérique du Nord sept. Naturalisé en
Europe centr. — [*]
OBS. — Cette espèce a été découverte en 1976 au lac de Butgenbach, où elle est
bien naturalisée ; en 2010, elle a été trouvée dans le camp militaire de Brasschaat, où
son abondance indique une présence certainement ancienne. Elle pourrait exister dans
d’autres localités, où elle aurait été confondue avec Carex ovalis.

864
171. Cyperaceae
25.—C. canescens L. (Syn.: C. curta Goop.). (Laîche blanchâtre. Zompzegge. Graue Seg-
ge). — 20-50 cm. — Mai-juin. — Hémicrypt. cesp. — Bois humides, bas-marais,
prairies tourbeuses, surtout sur des sols acides. — Camp., Ard.: AC; F1, Brab., Lorr.
sept., Tert. par., Eifel centr. : RR ; ailleurs : nul ou disparu. — Zones tempérée et froide
de l'hémisphère boréal, Amérique du Sud, Australie.
26.—C. echinata MurRAY (Syn. : C. stellulata Goop.). (Laîche étoilée. Sterzegge. Igel-Seg-
ge). — 10-30 cm. — Mai-juin. — Hémicrypt. cesp. — Landes et prairies tourbeuses,
bas-marais et aulnaies acides. — Camp., Ard. : AC-AR ; Boul., Brab., Mosan, Lorr.,
Tert. par. : R-RR ; F1. Pic., Eifel centr. : RR. — Europe, Asie sept. et sud-occ., Amé-
rique du Nord, Australie, Nouvelle-Zélande.
27.-C. elongata L. (Laîche allongée. Elzenzegge. Walzen-Segge). — 30-60 cm. — Mai-
juin. — Hémicrypt. cesp. — Frênaies, aulnaies, saussaies humides ou marécageuses,
bord des eaux. — Camp. : AR; F1., Ard., Lorr. (surtout sept.) : R ; Brab., Mosan,
Champ., Tert. par.: RR; ailleurs : nul ou disparu. — Europe, surtout médiane, Asie
occ., Sibérie.
OBS. — Voir l’obs. 2. sous le n° 19 (Carex paniculata).

SOUS-GENRE CAREX
28.—C. depauperata CuRrT. ex WirH. (Laîche appauvrie. Armoedige zegge. Armblütige
Segge). — 20-60 cm. — Avr.-juin. — Hémicrypt. cesp. — Bois clairs et fourrés, sur
des sols calcaires relativement secs. — Lorr. nord-or. : RR ; Tert. par. : probablement
disparu ; jadis dans le Brab. occ. (Angre) et le Mosan. — Europe mér. et sud-occ.
Caucase.
29.—C. strigosa Hups. (Laîche élancée. Slanke zegge. Dünnährige Segge). — 50-100 cm.
— Mai-juin. — Hémicrypt. cesp. — Frênaies des plaines alluviales, aulnaies, suinte-
ments dans les bois, bord des ruisseaux, chemins forestiers humides. — Brab. (surtout
centr.), Mosan (surtout occ. et sept.), Tert. par. : AR-R ; Ard. mér., Lorr. (surtout occ. :
Argonne) : R ; Boul. Pic. sept. : RR. — Europe (sauf S), SW de l’Asie.
30.—C. sylvatica Hups. (Laîche des bois. Boszegge. Wald-Segge). — 30-80 cm. — Mai-
juin. — Hémicrypt. cesp. — Forêts à humus doux, coupes et chemins forestiers frais
à humides. — Boul., Pic., Brab., Mosan, Lorr., Tert. par., Eifel centr. : C-AC ; Ard.
(surtout vallées) : AR ; ailleurs : RR ou nul. — Europe (sauf N), Asie occ.
OBS. — Voir l’obs. sous le n° 32 (Carex laevigata).
31.-C. pseudocyperus L. (Laîche faux souchet. Hoge cyperzegge. Scheinzypergras-
Segge). — 50-100 cm. — Mai-juin. — Hémicrypt. cesp. — Bord des eaux plus ou
moins minéralisées, fossés, bois clairs humides. — F1., Camp. (surtout occ.) : AC-AR ;
Mar. (surtout mér. et sept.), Pic. (surtout vallée de la Somme), Brab. (surtout occ.),
Tert. par. : AR ; Mosan, Lorr. : R ; ailleurs : RR ou nul. — Europe (sauf N), Asie occ.,
Afrique du Nord, Amérique du Nord or. et centr.
32.—C. laevigata SmirH (Syn. : C. helodes auct. non Link). (Laîche lisse. Gladde zegge.
Glatte Segge). — 50-100 cm. — Mai-juin. — Hémicrypt. cesp. — Bois humides, aul-
naies à sphaignes. — Ard. (surtout plateau de Rocroi, vallée de la Meuse, Haute Ard.) :
AR ; Mosan, Tert. par. : RR ; ailleurs : nul ou disparu. — SW de l’Europe (vers le N,
jusqu’aux Pays-Bas).
OBS. — 1. —A l’état jeune ou à l’état stérile, cette espèce se reconnaît au bord
sup. des gaines foliaires qui est prolongé, au niveau de l’insertion du limbe, par un
appendice membraneux appelé antiligule (Fig. 69, p. 853). Une telle structure se re-
trouve cependant plus ou moins distinctement chez quelques autres espèces (surtout au
niveau des feuilles sup.), en particulier C. binervis, C. distans, C. hostiana, C. mairei
et C. punctata.
2.— Carex laevigata peut parfois être confondu avec C. distans et avec
C. sylvatica. Il a des feuilles env. deux fois plus larges que celles de C. distans et une

865
171. Cyperaceae

ligule beaucoup plus longue [env. 10(-15) mm chez C. laevigata, 2-3 mm chez C.
distans]. Il a par ailleurs des épis femelles compacts, bien différents de ceux de C.
sylvatica, qui se distingue en outre par l’absence d’antiligule.
3. — Carex laevigata peut parfois aussi être confondu avec les spécimens
robustes de C. binervis. Ces deux espèces se distinguent notamment par la ligule [lon-
gue d’env. 10(-15) mm chez C. laevigata et d’env. 1-2 mm chez C. binervis] et par les
utricules (rapport longueur/largeur, bec compris, de 3-4 chez C. laevigata et de 2-2,3
chez C. binervis).

33.—C. distans L. (Laîche à épis distants. Zilte zegge. Entferntährige Segge). — 30-70
cm. — Mai-juin. — Hémicrypt. cesp. — Marais, prairies humides, chemins forestiers
humides, suintements, pâturages sur des sols légèrement salés. — Mar. : AR-R ; Pic.
occ., Lorr., Tert. par. : R-RR ; Brab., Mosan, Champ. : RR. — Europe (sauf N), SW de
l'Asie, Afrique du Nord.
OBS.— 1.-—La var. vikingensis (C.B. CLARKE) Gapec. possède des épis plus
grêles et plus lâches (épi mâle large de 2-3 mm, épi femelle large de 3,5-5 mm), ainsi
que des utricules progressivement atténués en un bec faiblement denticulé ou presque
lisse sur ses bords ext. ; toute la plante est plus grêle que la var. distans (Fig. 57, p.
853). — Mar. : pâturages salés, suintements des falaises maritimes.
2.— Carex distans se distingue aisément de C. hostiana par ses écailles
femelles terminées par un mucron denticulé-scabre (parfois très court) et par le bec de
l’utricule scabre entre les deux dents (lisse entre les deux dents chez C. hostiana). Voir
aussi l’obs. 2 sous le n° 32 (C. laevigata).
34.—C. binervis SmirH (Laîche à deux nervures. Tweenervige zegge. Zweinervige Seg-
ge). — 30-100 cm. — Mai-juin. — Hémicrypt. cesp. — Landes humides, tourbières,
coupes, clairières et chemins forestiers frais ; espèce acidiphile. — Boul., F1., Pic. occ.
et sept., Brab. occ., Mosan nord-or., Ard. (surtout Haute Ard.) : RR. — Europe occ.
OBS. — Carex binervis est parfois difficile à distinguer de C. laevigata. Voir
l’obs. 3 sous le n° 32 (C. laevigata).
35.-C. hostiana DC. (Syn. : C. hornschuchiana Hopre ; C. fulva auct. non Goop.). (Laîche
blonde. Blonde zegge. Saum-Segge). — 30-80 cm. — Mai-juin. — Hémicrypt. cesp.
— Prairies à Molinia caerulea, bas-marais tourbeux, de préférence sur des substrats
alcalins. — Mar. mér., Lorr., Tert. par., Eifel centr. : R; Camp., Brab., Mosan mér.,
Ard., Champ. : RR. — Europe (sauf NE), Asie Mineure, Afrique du Nord.
OBS. — 1. — La plante est très variable et produit de nombreux hybrides, surtout
avec les Carex du groupe de C. flava.
2. — Voir l’obs. 2 sous le n° 33 (Carex distans).
36.—C. punctata Gaupn (Laïîche ponctuée. Stippelzegge. Punktierte Segge). — 30-50 cm.
— Mai-juin. — Hémicrypt. cesp. — Pâturages salés. — Mar.: RR. — Europe mér. et
sud-occ., Afrique du Nord.
OBS. — Cette espèce avait été signalée jadis du Mar. mér. (Cap Gris-Nez), mais
cette donnée paraît inexacte. Connue par contre du Mar. sept. (Woensdrecht), elle a
été découverte en 1993 dans deux localités belges (Sint-Gillis-Waas et Beveren) ; elle
paraît indigène dans la première, mais a été manifestement introduite dans la seconde.
37.—C. extensa Goo. (Laîche étirée. Kwelderzegge. Strand-Segge). — 10-50 cm.— Juin-
Juill. — Hémicrypt. cesp. — Prés salés sableux. — Mar. : R. — Côtes européennes et
nord-africaines de l’océan Atlantique, côtes de la Méditerranée et de la mer Noire.
38.—C. mairei Coss. et GERM. (Laîche de Maire. Maires zegge. Maires Segge). — 30-60
cm. — Mai-juin. — Hémicrypt. cesp. — Bas-marais tourbeux, prairies humides, gén.
sur des sols alcalins. — Tert. par. : RR ou peut-être disparu; ailleurs : signalé dans
quelques localités (à confirmer). Peut-être disparu du territoire de la Flore. — SW de
l’Europe (jusque dans le N de la France), Afrique du Nord. — *

866
171. Cyperaceae

. OBS. — L'espèce diffère des Carex du groupe flava et de C. hostiana par ses
écailles femelles terminées par un mucron denticulé-scabre et par ses utricules bordés
dans le haut de cils très apparents et à bec scabre-cilié entre les deux dents.
39.-C. flava L. (Laîche jaunâtre. Gele zegge. Gewôhnliche Gelb-Segge). — 30-70 cm. —
Maiï-juin. — Hémicrypt. cesp. — Prairies humides, marais, de préférence sur des sub-
strats alcalins. — Lorr., Tert. par.: R ; Camp, Pic., Brab., Mosan, Ard., Eifel centr.:
RR. — Europe, Asie, Amérique du Nord.

40.—C. lepidocarpa TaUsCH [Syn. : C. viridula MicHAux subsp. lepidocarpa (TAUscH) Ny-
MAN ; C. viridula subsp. brachyrrhyncha (CELAK.) B. ScHMiD var. elatior (SCALROHT.)
Cris; C. viridula subsp. brachyrrhyncha var. lepidocarpa (TauscH)B. ScHmn].
(Laîche écailleuse. Schubzegge. Schuppenfrüchtige Gelb-Segge). — 10- 50 cm. —
Mai-juin. — Hémicrypt. cesp. — Prairies humides, marais, suintements, de préférence
sur des substrats alcalins. — Lorr., Tert. par. : AR: Mar. mér., Pic., Brab., Champ, Eifel
centr. : RR ; à rechercher ailleurs. — Europe, Afrique du Nord, Amérique du Nord or.
OBS. — Certains travaux relatifs au groupe de Carex flava (nn. 39 à 42) concluent
à l’opportunité de maintenir cette espèce comme distincte mais de subordonner C. le-
pidocarpa et C. demissa à C. viridula, avec le rang de sous-espèce. Il semble toutefois
que, dans le territoire de la Flore, ces taxons soient le plus souvent bien caractérisés par
leur morphologie et leur écologie ; un statut spécifique a donc été maintenu ici, mais le
problème devrait être réétudié.
41. C. demissa HORNEM. [Syn. : C. fumidicarpa ANDERSS. ; C. viridula MicHAUX subsp.
oedocarpa (ANDERSS.) B. ScHMiD]. (Laîche vert jaunâtre. Geelgroene zegge. Grünliche
Gelb-Segge). — 10-50 cm. — Juin-juill. — Hémicrypt. cesp. — Prairies humides ou
tourbeuses, chemins forestiers humides, landes ; espèce plutôt acidiphile. — Mosan,
Ard., Lorr., Tert. par. : AC ; Camp., Eifel centr. : AR ; Boul, FI. Pic., Brab. : R-RR. —
Europe occ., Afrique du Nord, Amérique du Nord or.
42.—C. viridula MicHaAUux (Laîche tardive. Dwergzegge. Späte Gelb-Segge). — 3-30(-40)
cm. — Mai-juill. — Hémicrypt. cesp. — Deux variétés (auxquelles on a souvent ac-
cordé jadis une valeur taxonomique plus élevée mais qui ne sont pas toujours bien
caractérisées) dans le territoire de la Flore :
Utricules un peu enflés (akène n’occupant pas toute leur cavité), longs de (2-)2,5-3,5
mm, à bec long de 1 mm env. Epis femelles gén. longs de 6-10 mm et larges de
5-6,5 mm (Fig. 79, p. 857). Feuilles des tiges fertiles larges de 2-3 mm. Plante
haute de 5-30 cm a. var. viridula
Utricules non enflés (akène occupant toute leur cavité), longs de 1,8-2,5 mm, à bec
long de moins de 1 mm. Epis femelles gén. longs de 5-8 mm et larges de 4-5 mm.
Feuilles des tiges fertiles larges de 1-3 mm. Plante gén. haute de 3-15(-20) cm …..
b. var. pulchella
a. var. viridula (Syn.: C. serotina MÉRAT; C. oederi auct. non RETz.). — Landes
humides, bord des mares oligotrophes à plan d’eau variable. — Mar. (polders),
Camp., Ard. : R-RR ; Pic. mér., Brab., Mosan, Lorr., Champ., Tert. par. : RR. —
Zones tempérée et subarctique de l’hémisphère boréal.
b. var. pulchella (LôNNR.) B. Scami [Syn. : C. pulchella (LôNNR.) LiNDM. non S.
BERGGREN; C. serotina MÉRAT subsp. pulchella (LONNR.) v. Oostsrk. ; C. scan-
dinavica E.W. DAVESs]. — Dépressions humides dans les dunes, landes humides.
— Mar. : AR ; Camp. : RR ; à rechercher ailleurs. — Europe nord-occ. (surtout
côtes) et centr.
43.-C. hordeistichos Vizc. (Laîche à épis d’orge. Gerstzegge. Gersten-Segge). — 15-35
cm. — Mai-juill. — Hémicrypt. cesp. — Prairies humides, surtout en lisière des che-
mins, sur des sols argileux. — Lorr. or. : R ; jadis en Pic., Brab. occ. (France) et Tert.
par. — Europe mér. et médiane, Asie Mineure, Afrique du Nord. — *

867
171. Cyperaceae

44.-C. hirta L. (Laîche hérissée. Ruige zegge. Behaarte Segge). — 15-100 cm. — Avr.-
juill. — Hémicrypt. — Friches, prairies, digues, fossés, ballast des voies ferrées. —
AC, sauf Ard. : R. — Europe, Asie occ., Afrique du Nord.
OBS. — L'espèce est variable. La f hirtiformis (PErs.) KUNTH est une plante
glabre, sauf les utricules.
45.—C. lasiocarpa Enr. (Syn.: C. filiformis Goop non L.). (Laïîche filiforme. Draadzegge.
Faden-Segge). — 30-80 cm. — Mai-juin. — Hél. ou Hémicrypt. — Bas-marais, tour-
bières, bord des étangs. — Camp. : R ; Mar. mér., F1. Pic. mér. et occ., Brab., Ard.,
Lorr. sept., Tert. par. : RR ; ailleurs : nul ou disparu. En forte régression ‘dans le terri-
toire de la Flore. — Europe (sauf S), Asie tempérée.
46.—C. rostrata STOKEs (Syn. : C. ampullacea Goop.). (Laîche à bec. Snavelzegge. Schna-
bel-Segge). — 30-70 cm. — Mai-juill. — Hél. ou Hémicrypt. — Marais, tourbières,
bord d’ étangs aux eaux gén. acides, rarement basiques. — Camp., Ard., Lorr. sept. :
AC; Mar. mér., F1, Pic. (surtout occ.), Brab. (surtout centr.), Mosan, Tert. par.: R-RR ;
ailleurs: RR où nul. — Zones tempérée et froide de l’hémisphère boréal.
47.—C. vesicaria L. (Laîche vésiculeuse. Blaaszegge. Blasen-Segge). — 50-100 cm. —
Mai-juin. — Hél. ou Hémicrypt. — Bord des eaux, marais, aulnaies. — Camp. : AC-
AR ; F1, Fluv., Mosan (surtout occ.), Ard., Lorr. occ. et sept., Tert. par. : R ; ailleurs :
RR ou nul. — Zones tempérée et froide de l’hémisphère boréal.
48.—C. acutiformis Enr. (Syn. : C. paludosa Goop.). (Laîche des marais. Moeraszeg-
ge. Sumpf-Segge). — 50-100 cm. — Mai-juin. — Hél. ou Hémicrypt. — Bord des
eaux, marais, bois humides. — Mar., F1., Camp. Pic., Brab., Lorr., Champ, Tert. par. :
AC ; Mosan (surtout mér.) : AR ; ailleurs : R-RR. — Europe (sauf N), Asie médiane,
Afrique du Nord.
OBS. — 1.-— La f. spadicea (ROTH) P. JUNGE a des écailles femelles lancéolées,
long. acuminées.
2.— Trois Carex de grande taille se rencontrent assez fréquemment dans
des milieux assez semblables : il s’agit de €. acutiformis, C. riparia et C. acuta. A
l’état stérile, ils pourront gén. se distinguer sur la base des caractères suivants :
— C. acutiformis : Souche brun rouge foncé. Feuilles larges de 6-10(-17) mm,
vertes ou glauques. Ligule aiguë, longue de 5-15 mm ;
— C. riparia: Souche brun pâle. Feuilles larges de 7-17(-20) mm, nettement
glauques. Ligule obtuse ou arrondie, longue de 5-10 mm ;
— C. acuta : Souche brun rouge foncé. Feuilles larges de 4-8(-10) mm, vertes ou
glauques. Ligule obtuse, longue de 4-6 mm.
49.—C. riparia Curr. (Laîche des rives. Oeverzegge. Ufer-Segge). — 60-120 cm. — Mai-
juin. — Hél. ou Hémicrypt. — Bord des eaux, marais, fossés, bois humides. — Mar.
FI. Pic., Brab., Lorr., Tert. par. : AC-AR ; Camp. : AR-R ; ailleurs : R-RR. — Europe
(sauf N), Asie médiane, Afrique du Nord.
OBS. — Voir l’obs. 2 sous le n° 48 (Carex acutiformis).
50.—C. elata ALL. (Syn. : C. hudsonii Ar. BENN. ; C. stricta Goop. non Lam.). (Laîche raide.
Stijve zegge. Steife Segge). — 50-100 cm. — Avr.-mai. — Hél. ou Hémicrypt. cesp. —
Marais, bord des étangs, fossés. — Mar. mér., F1., Camp, Tert. par. : AR ; Pic., Brab.
(surtout occ.) : AR-R ; ailleurs : RR ou nul. — Europe (sauf N), Caucase, Afrique du
Nord.
OBS. — 1. — On cultive parfois pour l’ornement dans les jardins des cultivars de
cette espèce, en particulier à feuillage partiellement ou entièrement jaune doré.
2.— Voir les obs. sous les n°° 19 (Carex paniculata) et 52 (C. nigra).
51.-C. trinervis DEGL. (Laîche à trois nervures. Drienervige zegge. Dreinervige Segge).
— 10-50 em. — Juin-juill. — Hémicrypt. ou Hél. — Sables humides et dépressions
dans les dunes littorales. — Mar. : AR-R. En régression dans le territoire de la Flore (au
moins en Belgique). — Côtes d'Europe occ., jusqu’au Danemark vers le N.

868
171. Cyperaceae
52.-C. nigra (L.) REICHARD (Syn. : C. goodenowii J. GAY ; C. goodenoughii ASCHERS. ; C.
vulgaris FRIES). (Laîche noire. Zwarte zegge. Wiesen-Segge). — 5-70 cm. — Mai-
juin. — Hél. ou Hémicrypt. cesp. — Prairies tourbeuses, bas-marais, landes humides ;
espèce acidophile. — Ard. : C ; Camp., Lorr. sept., Eifel centr. : AC-AR; ailleurs :
R-RR. — Europe, Asie occ., Afrique du Nord, Amérique du Nord or.
OBS. — La plante, extrêmement variable quant à sa taille, la couleur des inflo-
rescences (écailles vertes ou noires) et la forme des écailles, est toujours facilement
reconnaissable à ses utricules régulièrement disposés sur six rangées longitudinales.
Les nombreuses formes et variétés décrites ont, au moins dans le territoire de la Flore,
peu de valeur taxonomique. Une forme à tige élancée, atteignant 70 cm de hauteur, à
feuilles souples, longues et étroites, et à épis femelles assez écartés les uns des autres
est la f. recta (FLEISCHER) KERN et REICHG. En cas de doute, on peut distinguer C. nigra
de C. acuta (n° 53) et de C. elata (n° 50) en examinant la face sup. des feuilles : celle-ci
est papilleuse chez C. nigra, tandis que chez les deux autres espèces, c’est la face inf.
des feuilles qui est papilleuse (forte loupe !).
53.—C. acuta L. (Syn. : C. gracilis CurT.). (Laîche aiguë. Scherpe zegge. Schlanke Segge).
— 40-100(-150) cm. — Mai-juin. — Hél. ou Hémicrypt. — Marais, bord des étangs
et des cours d’eau, prairies marécageuses. — AC-AR, sauf Mar., Boul., Pic. (grandes
vallées) et Brab. occ. : R-RR. — Europe, Asie tempérée, Afrique du Nord.
OBS. — 1.-— Carex acuta peut être distingué de C. elata (n° 50) par ses longs
rhizomes, par ses gaines foliaires plutôt ternes, non carénées, la plupart terminées par
un limbe et ne devenant pas fibreuses-réticulées, ainsi que par sa floraison plus tardive.
Il se reconnaît par ailleurs facilement de C. acutiformis (n° 48) par ses 2 stigmates (au
lieu de 3).
2. — Voir les obs. sous les n°° 48 (Carex acutiformis) et 52 (C. nigra).
54.—C. caryophyllea LATOURR. (Syn. : C. praecox JACQ. non SCHREB.). (Laîche printanière.
Voorjaarszegge. Frühlings-Segge). — 5-25(-40) cm. — Avr.-mai. — Hémicrypt. —
Pelouses plus ou moins sèches, de préférence sur des sols calcarifères. — Mosan,
Lorr., Champ, Tert. par., Eifel centr. : AC ; Boul., Brab. : AR ; Pic., Ard. : R ; ailleurs :
RR ou nul. — Europe (sauf N), Asie médiane.
OBS. — Voir l’obs. sous le n° 56 (Carex ericetorum).
55.—C. umbrosa Hosr (Syn.: C. polyrrhiza WaLrLR.). (Laîche à racines nombreuses. Scha-
duwzegge. Schatten-Segge). — 20-50 cm. — Mars-mai. — Hémicrypt. cesp. — Bois
frais ou humides, lisières et coupes forestières, surtout sur des sols marneux et schis-
teux, rarement prairies. — Lorr. : AR-R ; Mosan : R ; Ard.: RR. — Europe centr. et or.,
Asie Mineure.
56.—C. ericetorum PoLricx (Laïîche des landes. Heidezegge. Heide-Segge). — 5-20 cm.
— Avr.-mai. — Hémicrypt. — Pelouses, lisières forestières, sur des sols secs, acides
à calcarifères, souvent sableux. — Tert. par. : R-RR, en régression ; Lorr. sept. : RR ;
jadis en F1. et en Ard. or. — Europe, surtout centr. et or., Asie médiane.
OBS. — Sur le terrain, Carex ericetorum se distingue principalement de C. ca-
ryophyllea (n° 54) par ses feuilles plus larges (atteignant 4 mm) et ses écailles à large
marge scarieuse-blanchâtre.
57.—C. montana L. (Laîche des montagnes. Bergzegge. Berg-Segge). — 10-30 cm. —
Avr.-mai. — Hémicrypt. cesp. — Bois, lisières forestières, rarement pelouses, sur
des sols calcaires. — Lorr., Eifel centr. : AR ; Mosan mér. et nord-or. : R ; Ard. occ.,
Champ., Tert. par. : RR. — Europe, surtout centr. et or.
OBS. — A l’état stérile, la plante se reconnaît à ses gaines foliaires inf. qui for-
ment une masse rouge pourpre. Elle diffère de Carex pilulifera par ses feuilles portant
quelques poils à la face sup. du limbe.
58.—C. tomentosa L. (Laîche tomenteuse. Viltzegge. Filz-Segge). — 20-50 cm. — Mai-
juin. — Hémicrypt. — Pelouses, prairies, friches, sur des sols calcaires, des marnes et

869
171. Cyperaceae

des schistes. — Lorr. : AC-AR ; Mosan (surtout mér.), Champ. Tert. par. : AR-R ; Pic.,
Eifel centr. : RR. — Europe (sauf S), Asie médiane.
59.—C. pilulifera L. (Laîche à pilules. Pilzegge. Pillen-Segge). — 10-30(-40) cm. — Avr.-
mai. — Hémicrypt. cesp. — Landes, pelouses, bois clairs, lisières et coupes forestières,
sur des sols acides. — Camp., Ard. : AC ; F1. Pic. (surtout occ. et sept.), Brab., Mosan,
Lorr. occ. et sept., Tert. par., Eifel centr. : AR ; ailleurs : RR ou nul. — Europe (sauf
SE), Madère.
OBS. — Voir l’obs. sous le n° 57 (Carex montana).
60.-C. humilis Levss. (Laîche humble. Aardzegge. Erd-Segge). — 3-10 cm. — Mars-
mai. — Hémicrypt. cesp. — Pelouses sèches, éboulis, sur des sols calcaires. — Lorr.
(surtout mér.) : AR ; Mosan (surtout mér.) : R ; Champ. Tert. par., Eifel centr. : R-RR.
— Europe et Asie médianes.
61.—C. alba Scor. (Laîche blanche. Witte zegge. Weisse Segge). — 10-35 cm.— Avr.-juin.
— Hémicrypt. — Bois et lisières forestières, surtout sur des sols calcaires. — Lorr.
(surtout mér.) : AR. — Europe centr. et or., Asie médiane. — *
62.-C. digitata L. (Laîche digitée. Vingerzegge. Finger-Segge). — 10-30 cm. — Avr.-mai,
— Hémicrypt. cesp. — Bois, lisières et coupes forestières, de préférence sur des sols
calcarifères. — Mosan, Lorr., Tert. par. : AC-AR ; Ard. (vallées), Eifel centr. : R ; Pic.,
Brab., Champ. : RR. — Europe (sauf S), SW de l’Asie.
63.-C. ornithopoda Wizo. (Laîche pied-d’oiseau. Vogelpootzegge. Vogelfuss-Segge). —
8-20(-30) cm. — Avr.-mai. — Hémicrypt. cesp. — Pelouses et lisières forestières,
sur des sols calcaires. — Lorr. : R (surtout côtes de Meuse et de Moselle) ; Tert. par. :
R-RR. — Europe, surtout nord-occ. et centr.
64.-C. buxbaumii WaHLEN8. (Laîche de Buxbaum. Knotszegge. Buxbaums Segge). —
30-70 cm. — Mai-juill. — Hémicrypt. — Prairies tourbeuses alcalines. — Lorr. or. :
RR. — Zones tempérée et subarctique de l'hémisphère boréal. — *
OBS. — Cette espèce est la seule, parmi les Carex hétérostachyés du territoire de
la Flore, à posséder un épi terminal mâle dans le bas et femelle dans le haut, qui est dès
lors plus large que le reste de l’épi après la floraison. Chez les autres hétérostachyés,
l’épi terminal est entièrement mâle ou, rarement, femelle à la base, son sommet étant
cylindrique ou atténué.
65.-C. pendula Hups. (Syn.: C. maxima Scor.). (Laîche pendante. Hangende zegge.
Hänge-Segge). — 50-160 cm. — Mai-juin. — Hémicrypt. cesp. — Frênaies, aulnaies
et autres bois frais ou humides, suintements, bord des ruisseaux. — Boul., Mosan :
AC ; Brab. (surtout occ. et centr.), Lorr. (surtout occ. et sept.), Tert. par. : AC-AR ; Pic.,
Ard. : R-RR ; ailleurs : parfois introduit. Parfois cultivé pour l’ornement dans les parcs
et les jardins. — Europe (sauf N), SW de l’Asie, Afrique du Nord.
OBS. — Cette plante est la plus grande de nos laîches.
66.—C. pilosa Scor. (Laîche poilue. Gewimperde zegge. Wimper-Segge). — 20-30 cm. —
Avr.-mai. — Hémicrypt. — Bois, sur des sols plutôt riches. — Lorr. mér. et nord-or. :
RR. — Europe centr. et or.
67.-C. flacca SCHREB. (Syn.: C. glauca Scor.). (Laîche glauque. Zeegroene zegge.
Blaugrüne Segge). — 20-60(-80) cm. — Avr.-mai. — Hémicrypt. — Pelouses fraîches,
mésophiles ou sèches, friches, éboulis, bois clairs, dunes, sur des sols calcarifères,
suintements tuffeux. Pic., Mosan, Lorr., Champ, Tert. par. : C-AC ; Mar., Boul.
Brab., Eifel centr. : AR-R ; ailleurs : RR ou nul. — Europe, Asie Mineure, Afrique du
Nord.
68.—C. halleriana Asso (Syn. : C. alpestris ALL. ; C. gynobasis ViLL.). (Laîche de Haller.
Laagbloeiende zegge. Grundblütige Segge). — 10-30 cm. — Avr.-mai. — Hémicrypt.
cesp. — Pelouses et éboulis calcaires. — Lorr. (limite sept. dans la région de Metz),
Tert. par. : RR. — Europe mér. et sud-centr., SW de l’Asie, Afrique du Nord. — *

870
172. Poaceae

69.—C. pallescens L. (Laîche pâle. Bleke zegge. Bleiche Segge). — 15-60(-85) cm. —
Mai-juin. — Hémicrypt. cesp. — Coupes et lisières forestières, bord des chemins,
friches, sur des sols acides, frais ou humides. — Ard., Eifel centr. : AC ; Mosan, Lorr.
(surtout sept.), Tert. par. : AC-AR ; Camp., Brab. : R ; ailleurs : RR, sauf Mar. : nul. —
Europe, Asie occ.

70.—C. limosa L. (Laîche des bourbiers. Slijkzegge. Schlamm-Segge). — 20-50 cm. —


Mai-juin. — Hél. ou Hémicrypt. — Tourbières, surtout tourbières flottantes. — Camp.
Haute Ard., Lorr. sept., Tert. par. (Laonnois) : RR ; jadis dans le Mar. En régression
dans le territoire de la Flore. — Zones tempérée et froide de l'hémisphère boréal.

71.-C. panicea L. (Laîche bleuâtre. Blauwe zegge. Hirse-Segge). — 10-50 cm. — Avr.-
mai. — Hémicrypt. — Prairies humides ou tourbeuses, marais, landes humides. —
Camp., Ard. : AC ; Mosan, Lorr., Champ., Tert. par., Eifel centr. : AR ; ailleurs : R-RR.
— Europe (sauf S), Asie médiane, Amérique du Nord or.

ORDRE 74. POALES


Famille : Poaceae.

Plantes herbacées ou rarement ligneuses, à port caractéristique (« gramini-


forme »). Fleurs très réduites, hypogynes, insérées de façon distique sur l’axe de
l’inflorescence partielle (épillet), gén. entourées chacune de deux bractées sou-
vent très développées; périgone nul ou 2(-3) écailles très réduites (glumellules
ou lodicules) interprétées comme un périgone rudimentaire; étamines: gén. 3,
rarement moins ou plus; gynécée théoriquement à 3 carpelles, mais paraissant
en fait 1-carpellé, à ovaire uniloculaire; un seul ovule, basal.

Famille 172. Poaceae (Syn. : Gramineae) (Graminées)


Plantes gén. herbacées. Tige (chaume) simple ou rameuse, gén. cylindrique, creuse ou
plus rarement pleine, à nœuds pleins. Une seule Jeuille à chaque nœud, constituée par un
limbe et une gaine, cette dernière entourant la tige, à bords libres (gaine fendue) ou plus
ou moins soudés entre eux. Limbe gén. linéaire, à nervures parallèles, la médiane gén. plus
prononcée que les autres. Souvent, présence d'une ligule, membrane soudée à la face int.
du sommet de la gaine, qu'elle dépasse plus ou moins longuement ; plus rarement, ligule
nulle ou représentée par des poils. Fleurs hermaphrodites, ou parfois unisexuées, ou encore
à organes sexuels plus ou moins avortés (fleurs rudimentaires ou neutres), groupées en
épillets. Ceux-ci réunis en épis, en grappes ou en panicules. Chacun des épillets (Fig. 1, p.
875) gén. muni à la base de deux bractées, les glumes, une inf. et une sup., parfois réduites à
une seule ou rarement presque nulles. Epillet composé d'une ou de plusieurs fleurs fertiles,
alternes et insérées sur un rachis en deux rangées, souvent accompagnées de fleurs stériles
ou de fleurs rudimentaires. Chaque fleur (Fig. 1 et 2, p. 875) gén. munie de deux bractées,
les glumelles, rarement réduites à une seule. Glumelle inf. (lemme) ayant un nombre impair
de nervures, mutique ou munie d'une arête, celle-ci implantée sur le dos ou au sommet de la
lemme. Glumelle sup. (paléa ou paléole) plus étroite, souvent membraneuse. À la base des
organes sexuels, 2 (parfois 3 ou 0) petites écailles, libres ou soudées entre elles (glumellules
ou lodicules), assimilables à un périgone très réduit. Etamines : gén. 3, parfois 2 ou 1, ra-
rement 6 ; anthères fixées au filet par leur dos, bilobées, à lobes libres à chaque extrémité et
plus ou moins divergents. Carpelles 2 (3) ; ovaire supère ; 1 loge et 1 ovule. Styles : (1-)2,
rarement 3, libres ou plus ou moins soudés entre eux à la base, rarement soudés jusqu'au
sommet. Fruit : gén. un caryopse, c'est-à-dire un akène à graine soudée à la paroi interne,
rarement un akène ordinaire. — Famille cosmopolite, comprenant env. 10 000 espèces,
parmi lesquelles de nombreuses céréales et herbes fourragères.

871
172. Poaceae

REM. — 1. Pour quelques genres, on utilise certains caractères de l’anatomie de la


feuille (Fig. 3, p. 875) : nombre de faisceaux, importance du sclérenchyme (formé d’une
ou de plusieurs assises), disposition de celui-ci (en manteau continu ou sous forme d’îlots),
développement des côtes et des poils sur la face sup. Pour faciliter l’observation de ces ca-
ractères, on a avantage à utiliser des préparations colorées. Pour obtenir celles-ci, on opère
comme suit : on réalise d’abord, au moyen d’une lame de rasoir, une section transversale
aussi mince que possible dans la feuille étudiée ; ces coupes sont placées dans un bain d’hy-
pochlorite de sodium (à défaut eau de Javel) pendant quelques minutes ; on les rince dans
l’eau, puis on les passe dans une solution d’acide acétique (ou bien de vinaigre ordinaire) ;
on les relave ensuite dans de l’eau, puis on les place pendant 5 minutes dans une solution
de vert de méthyle ou de bleu de méthylène à 1 % ; on les lave enfin une dernière fois dans
l’eau et on les observe aussitôt entre lame et lamelle.
2.— Sauf indication contraire, la longueur des glumes ou des glumelles se
mesure sans l’arête éventuelle.

l Plante monoïque, ne présentant que des fleurs unisexuées, formant deux


types d’inflorescences séparées, portées par la même plante : inflores-
cence mâle constituée par une grande panicule terminale ; inflorescences
femelles en épis axillaires, très gros, cylindriques, à axe spongieux, en-
veloppés dans la gaine de la feuille correspondante et entourés de brac-
tées pâles (carottes de maïs) 1. Zea p. 888
Plantes présentant toujours des fleurs hermaphrodites, parfois accompagnées
de fleurs mâles et/ou de fleurs stériles, ces fleurs hermaphrodites, mâles
ou stériles étant réunies dans le même épillet ou plus rarement consti-
tuant deux types d’épillets différents, l’un hermaphrodite, l’autre mâle
ou stérile, mais ceux-ci situés dans une même inflorescence générale …

2 Inflorescence formée soit d’un seul épi ou d’une seule grappe d’épillets ses-
siles ou courtement pédicellés [ceux-c1 solitaires ou insérés par 2-3(-4)
au même niveau de l’axe (*)], soit de plusieurs épis de ce type disposés
de façon digitée (Fig. 4 ou 5, p. 875)... 3
Inflorescence soit en panicule spiciforme (faux-épi), soit en panicule plus ou
moins étalée ou à rameaux allongés (Fig. 6 ou 7 et 8, p. 875) 4
3 Inflorescence constituée d’un seul épi ou d’une seule grappe d’épillets ses-
siles ou courtement pédicellés sur les dents ou dans les excavations de
l’axe de l’inflorescence (inflorescence en épi ou en grappe d’épillets)
CFE. 4, D: 875): GEOURE L scans orernnnsnnensannems
neue 3
Inflorescence composée de (2-)plusieurs épis d’épillets allongés, implantés
au sommet de la tige ou rapprochés au sommet de celle-ci et paraissant
former une inflorescence digitée (inflorescence digitée, composée d’épis
d’épillets) (Fig. 5, p. 875). Groupe IT 20
4 Inflorescence en panicule spiciforme (faux-épi), simulant parfois un vrai
épi d’épillets, à épillets gén. serrés, parfois plus ou moins espacés, à
rameaux gén. courts, simples ou ramifiés, visibles en pliant l’inflores-
cence (inflorescence en panicule spiciforme ou faux-épi) (Fig. 6, p. 875).
Groupe IT... irreenennns 25

(*) Si les épillets sont entourés de soies raides et scabres, voir 4. Setaria, p. 891.

872
172. Poaceae

Inflorescence en panicule gén. plus ou moins étalée (parfois contractée,


mais dans ce cas, à rameaux franchement allongés), à rameaux plus ou
moins longs, souvent une partie d’entre eux ramifiés (mais parfois tous
simples), toujours facilement visibles sans plier l’inflorescence ; épillets
espacés ou parfois serrés en glomérules ou en grappes denses, mais alors
ces éléments distinctement espacés les uns des autres (inflorescence en
panicule étalée ou à rameaux allongés) (Fig. 7 et 8, p. 875). Groupe IV
en nee ee eee eme 43

GROUPE I : INFLORESCENCE EN ÉPI OÙ EN GRAPPE D’ÉPILLETS


5 Epillets solitaires aux différents niveaux de l’axe 6
Epillets insérés par 2-3(-4) aux différents niveaux de l’axe 18
Epillets à une seule fleur fertile (voir aussi 40. Triticum p. 916) 7
Ebillets.contenant an moins 2 fleurs Tes nanas 9
Glumes presque nulles. Un style. Lemme à arête longue de 1-3 mm. Epillets
disposés gén. du même côté de l’axe. Celui-ci présentant des excava-
tions dans lesquelles sont implantés les épillets ; chacun de ceux-ci ac-
compagné d’une dent, très petite vers la base de l’épi, plus grande vers
le sommet de celui-ci et souvent prise pour une glume (Fig. 14, p. 893).
Plante vivace, formant des touffes denses, à feuilles filiformes
RS 18. Nardus p. 902
Glumes : 2, bien développées. Styles : 2. Lemme mutique. Plantes annuelles,
à feuilles étroites, planes ou enroulées 8
Epi fragile à maturité, verdâtre ou jaunâtre, à épillets sessiles, cachés dans
des excavations de l’axe. Glumes et lemme lancéolées-acuminées ; les
deux glumes, placées en dehors, très rapprochées l’une de l’autre, se
recouvrant par les bords et simulant une glume unique (Fig. 22, p. 893).
Lemme et paléole glabres. Plantes à tiges solitaires ou en touffes lâches.
Feuilles scabres 35. Parapholis p. 910
Epi non fragile à maturité, brun violacé, à épillets brièvement pédicellés, non
cachés dans des excavations de l’axe, disposés sur deux rangs. Glumes
et lemme obtuses-arrondies au sommet ; glumes non disposées comme
dans le genre précédent (Fig. 21, p. 893). Lemme et paléole long. velues.
Plante à tiges filiformes, en touffes. Feuilles lisses … 34. Mibora p. 910
Inflorescence oblongue-subglobuleuse, longue de 1-3 cm, compacte, gén. à
reflet bleuâtre à la floraison. Epillet à 2-4(-6) fleurs, à lemme tronquée, à
5 nervures et à sommet muni de 3 petites arêtes et de 2 dents entre celles-
ci. Plante vivace, à feuilles la plupart basilaires, brusquement terminées
en capuchon et mucronulées 52. Sesleria p. 930
Inflorescence plus allongée, ellipsoïdale à cylindrique ou parfois compri-
mée, lâche ou plus ou moins compacte. Plantes vivaces, bisannuelles ou
annuelles, à feuilles ne présentant pas les caractères précédents ……… 10
10 Epillets sessiles sur l’axe 11
Epillets brièvement pédicellés 15
172. Poaceae

11 Lemme munie d’une arête dorsale coudée. Caryopse contracté au sommet en


un stipe supportant une petite cupule velue. Epillet étroit, à 4-10 fleurs.
Glumes : 2, inégales. Plante annuelle 26. Gaudinia p. 905
Lemme mutique ou munie d’une arête terminale droite ou un peu flexueuse.
Caryopse non terminé par une cupule stipitée. Plantes annuelles, bisan-
HUCIIGS GE VINADES rome 12
12 Epillets appliqués contre l’axe par le dos des fleurs et de ce fait munis d’une
seule glume (glume ext.), sauf l’épillet terminal qui possède 2 glumes
(Fig. 4, p. 875). Plantes vivaces, bisannuelles ou annuelles. (Voir aussi
68bis. XFestulolium p. 964) 38. Lolium p. 914
Epillets plus ou moins appliqués contre l’axe par une de leurs faces latérales,
à 2 glumes presque égales entre elles 13
13 Plantes vivaces, cespiteuses ou long. rhizomateuses. Glumes lancéolées à
ovales-lancéolées, à 3-11 nervures. Epillets à (2-)3-10 fleurs
D 37. Elymus p. 911
Plantes annuelles, de grande culture (céréales), subspontanées ou adventices.
Glumes soit linéaires, soit ovales à oblongues et ventrues 14
14 Epillets gén. à 2 fleurs, avec le rudiment d’une 3° fleur. Glumes linéaires,
effilées, à 1 nervure, acuminées au sommet. Lemme lancéolée, non équi-
latérale, long. aristée, à 5 nervures et à carène munie de cils raides (Fig.
20 De DOS) scene 39. Secale p. 916
Epillets à (1-)2-5 fleurs, les sup. mâles ou rudimentaires. Glumes ovales à
oblongues, ventrues, à plusieurs nervures, tronquées ou arrondies au
sommet ; celui-ci denté, mucroné ou brièvement aristé. Lemme ovale
à lancéolée, équilatérale, très concave, mucronée ou aristée, à 7-9 ner-
vures Cubes El à SAÈRS SCD mere 40. Triticum p. 916
15 Plantes vivaces, hautes de 30-120 cm. Feuilles larges de 4-10(-12) mm.
Epillets à nombreuses fleurs (jusqu’à 25), disposés sur deux rangs de
part et d’autre de l’axe de l’inflorescence. Glumes inégales, lancéolées.
Lemme lancéolée, aristée, à 7-9 nervures peu visibles vers le bas, mais
très saillantes vers le haut 54. Brachypodium p. 931
Plantes annuelles, hautes de 30(-50) cm au max. Feuilles larges de 4 mm au
max. Epillets contenant au max. 12 fleurs. Glumes égales entre elles ou
très inégales ere 16
16 Glumes très inégales, l’inf. égalant 1/2-3/4 de la longueur de la sup., celle-ci
acuminée au sommet. Epillets à (2-)3-5 fleurs, formant une inflorescence
unilatérale au moins dans le haut, élargis au sommet après la floraison .
dnnernnneensee sense nenneeenneeennsnennneeeneeeeneeeenneeeeneeeneeen 66. Nardurus p. 950
Glumes égales ou presque égales entre elles, la sup. obtuse au sommet.
Epillets à (3-)4-12 fleurs, disposés sur deux rangs de part et d’autre de
l’axe de l’inflorescence, peu ou pas élargis au sommet après la florai-
SON einer 17
17 Epillets appliqués obliquement contre l’axe de l’inflorescence ou s’écartant
un peu de cet axe, nettement plus longs que les entrenœuds de celui-ci.
Inflorescence rigide, souvent un peu arquée. Lemme glabre aux bords,

874
172. Poaceae I

Schéma d’un épillet constitué de 3 fleurs hermaphrodites. — Péd : pédi-


celle ; G1 : glume inf. ; Gs : glume sup. ; R : rachis ou axe de l’épillet ; L:
lemme ; P : paléole ou paléa ; 1 : lodicules ou glumellules ; E : étamines ;
Ov : ovaire ; S : styles et stigmates.
Aspect d’une fleur hermaphrodite, avec ses deux glumelles écartées l’une
de l’autre. — L : glumelle inf. ou lemme ; P : glumelle sup. ou paléole.
Schéma de la structure anatomique d’une feuille de Poaceae, en coupe
transversale. — Es : épiderme sup. ; Ei : épiderme inf. ; C : côte ; p : poil ;
Sc : sclérenchyme ; F : faisceaux.
Type d’inflorescence du groupe I : épi d’épillets (Lolium perenne) (* 1/4).
Type d’inflorescence du groupe IT : inflorescence digitée, composée d’épis
d’épillets (Digitaria sanguinalis) (* 1/4).
Type d’inflorescence du groupe IT: panicule spiciforme ou faux-épi
(Phleum pratense) (* 1/2).
Type d’inflorescence du groupe IV : panicule étalée (Avena fatua) (* 1/6).
Type d’inflorescence du groupe IV : panicule à épillets densément agglo-
mérés au sommet des rameaux (Dactylis glomerata) (* 1/4).

875
172. Poaceae

mutique. Caryopse long de 1,5-2 mm. Anthères longues de 0,4-0,6 mm.


Tige gén. couchée-ascendante à ascendante … 62. Catapodium p. 946
Epillets appliqués par un de leurs côtés contre l’axe de l’inflorescence, un
peu plus courts à un peu plus longs que les entrenœuds de celui-ci. Inflo-
rescence souple, gén. droite. Lemme courtement ciliée aux bords dans
sa partie inf. (forte loupe !), mutique ou aristée. Caryopse long de 2,5-3
mm. Anthères longues de 0,5-1,2 mm. Tige gén. dressée
drnnennennnreennnnennneeenne en eseeenneneneeenneenenee sense 63. Micropyrum p. 946
18 Epillets à (2-)3-6 fleurs, disposés gén. par 2 à la base et au sommet de l’in-
forescence et souvent par 3 au milieu de celle-ci, tous semblables entre
eux. Glumes et lemmes lancéolées, long. acuminées, non aristées. Plante
vivace, à souche long. rhizomateuse, croissant gén. dans des sables.
Feuilles très glauques, larges de 8-20 mm 36. Leymus p. 911
Epillets à 1-2 fleurs, disposés 3 par 3, semblables entre eux ou plus souvent
les latéraux mâles ou stériles. Glumes et lemmes aristées (au moins dans
l’épillet hermaphrodite). Plantes annuelles ou vivaces et cespiteuses (à
rhizome nul ou très court), à feuilles non ou peu glauques 19
19 Epillets latéraux mâles ou stériles, le central hermaphrodite, ou plus rare-
ment épillets tous hermaphrodites (dans ce cas, plantes cultivées, sub-
spontanées ou adventices, annuelles, à lemmes à arête longue au moins
de 10 cm) (Fig. 26 à 28, p. 893). Axe de l’épi fragile ou non. Epillets
tombant à maturité par groupes de 3 ou, dans le cas des céréales, ne
se détachant pas spontanément. Plantes annuelles ou vivaces, croissant
hors des forêts. Feuilles larges de 1,5-15 mm 41. Hordeum p. 917
Epillets latéraux hermaphrodites, le central hermaphrodite ou rarement
mâle. Axe de l’épi non fragile. Epillets tombant séparément à maturité,
les glumes étant persistantes sur l’axe. Plante vivace, à souche fibreuse,
croissant dans les bois. Feuilles larges de 4-14 mm
dnenrennneenseeennenenseeenceeenseneneeeenneenseeeeneeennneee 42. Hordelymus p. 919

GROUPE II : INFLORESCENCE DIGITÉE,


COMPOSÉE D’ÉPIS D’ÉPILLETS
REM. — Certaines Poaceae du groupe IIT présentent rarement des individus mons-
trueux dont l’épi est fourchu. Ces plantes ne sont pas reprises dans la clé ci-dessous.
20 Epillets munis à la base d’un pinceau de poils égalant ou dépassant la lon-
gueur de l’épillet. Inflorescence formée d’épis nombreux, longs de 20-
40 cm. Plantes vivaces, hautes de 1-3 m. Ligule membraneuse, courte
A 7. Miscanthus p. 896
Epillets dépourvus de pinceau de poils à la base ou celui-ci présent mais plus
court que l’épillet. Inflorescence formée d’épis longs de moins de 20 cm.
Plantes vivaces ou annuelles, atteignant rarement 1 m de hauteur 21
21 Epillets aplatis par le dos (c’est-à-dire parallèlement aux glumes), à une
seule fleur fertile. Ligule membraneuse, courte 22
Epillets aplatis par les côtés (c’est-à-dire perpendiculairement aux glumes),
à 1-6 fleurs fertiles. Ligule formée de poils 23

876
172. Poaceae

22 Epillets disposés par 2-3, semblables entre eux, l’un gén. sessile, l’autre ou
les 2 autres pédicellés, chacun à 2 fleurs : l’inf. stérile, à lemme bien
développée et à paléole très réduite, et la sup. fertile ; épillet paraissant
ainsi avoir (2-)3 glumes : (1-)2 glumes proprement dites (1”’inf. étant très
petite ou parfois nulle) et la lemme de la fleur stérile ; lemme de la fleur
fertile toujours mutique. Plantes annuelles. Feuilles larges de 2-8(-14)
TO ssccmenenennnnneennesnraennnnen
canne reen 5. Digitaria p. 894
Epillets disposés par 2, l’un mâle ou stérile et pédicellé, l’autre fertile et ses-
sile ; épillet fertile à 2 fleurs, l’une fertile et l’autre stérile, et à 2 glumes
égales ou presque égales entre elles ; lemme de la fleur fertile terminée
par une longue arête genouillée roussâtre. Plante vivace, cespiteuse.
Feuilles larges 8:23 M smemenenmux 6. Bothriochloa p. 895
23 Epis dressés presque parallèlement entre eux, raides, non insérés au même
niveau sur l’axe. Epillets longs de 11-19 mm, tombant entièrement à
maturité. Tige dressée. Plantes vivaces, à souche long. rhizomateuse,
colonisant les vases Al noce 11. Spartina p. 897
Epis divergents-étalés, insérés à peu près au même niveau sur l’axe. Epillets
longs de 6(-9) mm au max., à rachis se brisant à maturité au-dessus des
glumes ; celles-ci persistantes. Tige ascendante. Plantes vivaces ou an-
nuelles, croissant dans d’autres habitats 24
24 Epillets à une seule fleur fertile. Glumes égales ou presque égales entre elles.
Epis grêles, souvent teintés de violacé. Feuilles larges de 2-4 mm. Plante
vivace, à souche ions. rhizomatense et StblONITÈTS 222ccmansrmus ren

Epillets contenant au moins 2 fleurs fertiles. Glumes inégales. Epis assez


compacts, vert blanchâtre. Feuilles larges de 3-10 mm. Plantes gén. an-
nuelles 10. Eleusine p. 897

GROUPE II : INFLORESCENCE EN PANICULE SPICIFORME


(FAUX-ÉPI)
25 Epillets à une seule fleur fertile 26
Epillets contenant au moins 2 fleurs fertiles ....................................... 36
26 Epillets apparemment à 4 glumes (2 glumes normales ext. et 2 pièces int., si-
tuées à la base de la fleur fertile, qui sont en fait 2 fleurs stériles réduites,
nommées ci-après « glumes int. }») 21
Epillets à 2 glumes (l’inf. parfois très petite) 28
27 Glumes proprement dites carénées ou ailées, égales ou presque égales entre
elles, plus longues que les fleurs. « Glumes int. » lancéolées, mutiques,
beaucoup plus courtes que la fleur fertile. Inflorescence dense ou plus ou
MONS ÊGRS comes
mumemeene casa 20. Phalaris p. 902
Glumes proprement dites un peu carénées, mais non ailées, très inégales,
la sup. grande et enveloppant complètement les fleurs. « Glumes int. »
tronquées, munies d’une arête dorsale, entourant complètement la fleur
fertile et, à maturité, le caryopse. Inflorescence plus ou moins lâche .….
RE TE 21. Anthoxanthum p. 903

877
172. Poaceae

28 Feuilles longues et raides, enroulées-jonciformes, piquantes au sommet.


Inflorescence blanchâtre ou vert jaunâtre, subcylindrique-fusiforme.
Lemme bidentée au sommet et munie dans l’échancrure d’une arête
aussi longue ou un peu plus longue que les dents. Souche long. rhizoma-
teuse. (Voir aussi 43bis. XCalammophila p. 919)
OT 43. Ammophila p. 919
Feuilles souples, non jonciformes, non piquantes au sommet 29
29 Glumes étroitement lancéolées, atténuées en arête long. ciliée-plumeuse.
Inflorescence courtement ovoïde, dense, soyeuse. Lemme bidentée, à
dents long. aristées et munie sur le dos d’une arête genouillée. Ligule
membraneuse, pubescente. Plante annuelle 46. Lagurus p. 922
Glumes mutiques ou aristées, mais jamais à arête ciliée. Inflorescence le plus
souvent cylindrique à ellipsoïdale, rarement ovoïde-oblongue 30
30 Lemme munie sur le dos de rangées longitudinales d’épines gén. courbées
en hameçon au sommet. Glumes très inégales, l’inf. très petite, membra-
neuse. Plante annuelle 13. Tragus p. 900
Lémine dépourvue d'épines Sie dos sosie mesures 31
31 Epillets aplatis par le dos (c’est-à-dire parallèlement aux glumes), entourés
de soies raides et scabres qui les dépassent gén. (exceptionnellement,
soies très courtes et peu nombreuses) (Fig. 9, p. 893). Epillets à 2 fleurs,
la sup. hermaphrodite, l’inf. stérile, réduite à 1 ou 2 glumelles très iné-
gales (parfois donc à une seule glumelle, env. de même taille que la
glume sup.). Glumes inégales, l’inf. plus petite, largement ovale, em-
brassante. Ligule formée de poils. Plantes gén. annuelles
emma ne eee Rene mie 4. Setaria p. 891
Epillets aplatis par les côtés (c’est-à-dire perpendiculairement aux glumes)
(caractère déjà bien visible à la floraison ou seulement après celle-ci),
non accompagnés de soies scabres. Ligule membraneuse ou formée de
poils seen 32
32 Glumes soudées entre elles dans leur partie inf. ou seulement à leur base,
rarement libres. Lemme comprimée-carénée, souvent de forme ventrue
par la soudure de ses bords dans leur partie inf, munie d’une arête dor-
sale insérée sous le milieu (Fig. 29, p. 923). Paléole faiblement dévelop-
pée ou nulle. Inflorescence cylindrique àà ovoïde. Ligule membraneuse.
Plantes annuelles OU. VIVAGES sense 44. Alopecurus p. 920
Glumes entièrement libres entre elles. Lemme mutique ou à arête presque
terminale. Paléole toujours présente 33
33 Pédicelle des épillets composé de deux articles, le sup. épais, env. aussi large
que long et beaucoup plus court que l’inf. Lemme le plus souvent munie
d’une arête longue de 1,5-2 mm. Glumes aristées. Ligule membraneuse.
Plante annuelle (P monspeliensis) 45. Polypogon p. 921
Pédicelle des épillets non articulé. Lemme mutique 34
34 Lemme munie de longs poils soyeux. Glumes non carénées. Fleurs rudimen-
taires réunies en forme de petite massue. Inflorescence plus ou moins
ldghe. Lisule membranense, Plate VITAE asie sscnreesaenrenninne
SERRE (M. ciliata) 53. Melica p. 930

878
172. Poaceae

Lemme glabre ou pubescente. Glumes carénées. Fleurs rudimentaires ab-


sentes. Inflorescence dense 35
35 Ligule membraneuse. Glumes subégales, à 3 nervures, rétrécies ou tron-
quées-mucronées au sommet, nettement plus longues que la lemme (Fig.
32 à 34, p. 923). Epillet se désarticulant à maturité au-dessus des glumes
(celles-c1 donc persistantes). Plantes annuelles ou vivaces
dnenrnennnnnenennensneneneeneeennneneeennneieenieeeenieeneeneennnne 47. Phleum p. 922
Ligule formée de poils. Glumes un peu inégales (linf. plus courte et plus
étroite), à 1 seule nervure, rétrécies-aiguës au sommet, un peu plus
courtes que la lemme. Epillet se désarticulant sous les glumes (celles-ci
donc caduques à maturité). Plante annuelle 48. Crypsis p. 925
36 Inflorescence composée d’épillets fertiles et d’épillets stériles entremêlés et
très différents ; les fertiles brièvement pédicellés, comprimés latérale-
ment, contenant 2-7 fleurs hermaphrodites ; les stériles dépourvus de
glumes, composés de fleurs disposées en forme de peigne, réduites à leur
lemme linéaire-lancéolée (Fig. 46, p. 923) 55. Cynosurus p. 932
Epillets tous fertiles et semblables entre eux 37
37 Lemme fusiforme ou subulée, munie d’une longue arête terminale. Glumes
inégales, la sup. acuminée à aristée, l’inf. 2-10 fois plus courte que la
sup., parfois presque nulle (Fig. 68 à 72, p. 953). Epillets comprimés,
élargis au sommet pendant la floraison, à pédicelle court et renflé en
haut. Plantes annuelles 67. Vulpia p. 950
Lemme ni fusiforme ni subulée, soit à arête courte ou nulle, soit parfois à
arête dorsale. Plantes annuelles ou vivaces 38
38 Lemme plus ou moins tronquée, terminée par au moins 3 petites dents ou
petites arêtes. Plantes vivaces 39
Lemme obtuse, aiguë ou mucronée, non nettement tronquée mais parfois un
peu émarginée ou bidentée au sommet. Plantes annuelles ou vivaces

39 Inflorescence oblongue-subglobuleuse, longue de 1-3 cm, compacte, gén. à


reflet bleuâtre à la floraison. Lemme tronquée, à sommet muni de 3 pe-
tites arêtes et de 2 dents entre celles-c1. Ligule membraneuse, très courte,
tronquée. Feuilles brusquement terminées en capuchon et mucronulées
dnennnneenre esse nenreeennene sens sen eenneeennree senc enneeeennen 52. Sesleria p. 930
Inflorescence oblongue-cylindrique, longue de (2-)3-6 cm, peu compacte à
lâche, verte, à épillets peu nombreux (4-10). Lemme obtuse-subtron-
quée, terminée par 3 dents courtes, dont la médiane souvent mucronée
(Fig. 12, p. 893). Ligule formée de poils. Feuilles atténuées au sommet,
celui-ci non en capuchon 16. Danthonia p. 901
40 Epillets longs de 2-3,5 mm, renfermant 2 fleurs à lemme pourvue d’une arête
dorsale genouillée. Plante annuelle, grêle

Epillets plus longs, à fleurs à lemme dépourvue d’arête. Plantes annuelles ou


VIVACCS nosmemneeneensenmenenmeecnenmennennunnaenn amnenmnnennenn aamene 41
172. Poaceae

41 Glumes inégales, largement hyalines aux bords, la sup. à (5-)7-9 nervures,


env. de moitié plus longue que l’inf. Lemme hyaline aux bords, obtuse,
souvent un peu émarginée au sommet, à S(-7) nervures. Inflorescence
assez compacte, à rameaux courts, longue de 2-4(-5) cm, unilatérale,
panachée de vert et de blanc. Tiges fasciculées, comprimées, plus ou
moins couchées ou ascendantes. Plante annuelle ...............................

Glumes et lemme non ou peu hyalines aux bords. Glumes peu inégales, la
sup. à 1-5(-7) nervures. Lemme obtuse, aiguë ou mucronée, non émargi-
née au sommet. Tiges non comprimées, plus ou moins dressées. Plantes
VIVACES een 42
42 Lemme à 3 nervures, aiguë ou mucronée, glabre ou pubescente à poils rela-
tivement courts. Epillets brièvement pédicellés, comprimés, à 2-5 fleurs,
dont la sup. réduite en forme de pédicelle. Inflorescence étroite, gén.
assez compacte, parfois un peu lobée ou interrompue
23. Koeleria p. 904
Lemme à 7-9 nervures, soit obtuse (parfois mucronulée) et glabre, soit aiguë
et munie de longs poils sOyeux. Epillets plus ou moins long. pédicellés,
d’abord arrondis puis comprimés, à 2-4 fleurs, dont les 1-2 inf. herma-
phrodites et les sup. rudimentaires, réunies en forme de petite massue ar-
rondie ou tronquée (Fig. 44 et 45, p. 923). Inflorescence assez compacte
OU TAGS mmmamemensenenmremmeemesemmenmeemensumes 53. Melica p. 930

GROUPE IV : INFLORESCENCE EN PANICULE ÉTALÉE


OÙ À RAMEAUX ALLONGÉS
43 Epillets ne contenant qu’une seule fleur hermaphrodite, solitaire ou accom-
pagnée de fleurs mâles ou de fleurs rudimentaires, c’est-à-dire réduites à
des slumelles où. en forme de pédicelle (7) msn 44
Epillets contenant au moins 2 fleurs hermaphrodites (**) 59
44 Glumes réduites à un étroit bourrelet annulaire. Lemme coriace, mutique,
ciliée. Panicule étalée ou restant souvent entièrement ou partiellement
enfermée dans la gaine de la feuille sup. (fleurs cléistogames, à anthères
beaucoup plus petites que celles des fleurs normales). Feuilles larges de
4-10 mm, très rudes sur les nervures et surtout aux bords. Tiges couchées
dans leur partie inf. et radicantes aux nœuds 14. Leersia p. 900
Glumes présentes, au nombre de 2 (ou apparemment de 3 ou 4)... 45
45 Epillets de deux sortes, groupés par 2(-3), l’un sessile et hermaphrodite,
l’autre (ou les 2 autres) pédicellé(s), mâle(s) ou stérile(s). Epillet her-
maphrodite à glumes devenant coriaces et luisantes ; lemme de la fleur
hermaphrodite hyaline, souvent aristée. Plantes robustes, à panicule très
fournie 8. Sorghum p. 896

(*) Voir aussi l’obs. relative à Spartina pectinata (p. 898).


(**) Voir aussi 28. Arrhenatherum (cf. dichotomie 53).

880
172. Poaceae

46 Epillets apparemment à 3 ou 4 glumes : 2 glumes normales ext. et 1 ou 2


pièces int. situées à la base de la fleur fertile (ce sont en fait 1-2 fleurs
stériles réduites, nommées ci-après « glume(s) int. ») 47
Epillets à 2 glumes, renfermant soit une seule fleur fertile, soit une fleur
fertile accompagnée de une ou deux fleurs mâles et/ou de fleurs stériles
parfois réduites à un simple pédicelle .…........................................ 49
47 Epillets apparemment à 4 glumes, pratiquement égales entre elles 2 à 2, les
« glumes int. » (en fait les lemmes des 2 fleurs stériles) 4-5 fois plus pe-
tites que les glumes normales (Fig. 15, p. 893). Plante vivace, à souche
lous. rhizomatens (P arundinacea) 20. Phalaris p. 902
Epillets apparemment à 3 glumes, les glumes normales inégales (1’inf. at-
teignant au plus les 2/3 de la sup.), la « 3° glume » ou « glume int. »
(en fait la lemme de la fleur stérile) égalant env. la glume sup. Plantes
AHAUCRSS nome 48
48 Panicule lâche, très rameuse, largement étalée ou contractée. Glume sup. et
lemme de la fleur stérile ni mucronées ni aristées … 2. Panicum p. 888
Panicule à contour elliptique-lancéolé, interrompue, constituée de grappes
spiciformes d’épillets, raides et denses. Glume sup. ciliée, mucronée ou
brièvement aristée. Lemme de la fleur stérile hérissée sur les nervures,
mucronée 4 lOnB. GEIGIÉS mme 3. Echinochloa p. 890
49 Epillets renfermant une fleur fertile accompagnée de une à plusieurs fleurs
mâles ou stériles bien développées, de taille comparable (leur lemme
au moins) à celle de la fleur fertile (et parfois en plus d’une fleur stérile
rudimentaire) iii 50
Epillets renfermant une fleur fertile surmontée ou non de fleurs stériles rudi-
mentaires (beaucoup plus petites que la fleur fertile) 54
50 Fleurs toutes dépourvues d’arête (au plus les fleurs mâles mucronulées) …..

51 Epillet renfermant 3 fleurs : 2 fleurs mâles inf. semblables entre elles et une
fleur hermaphrodite sup., long de 3,5-5 mm. Plante vivace, rhizoma-
DURE menus ae man 22. Hierochloe p. 903
Epillet renfermant 2 fleurs : 1 fleur mâle ou stérile inf. et une fleur herma-
phrodite sup., long de 2-5,5 mm. Plantes annuelles 2. Panicum p. 888
2 Glumes très inégales, l’inf. égalant au plus 1/4 de la longueur de la sup.
Lemmes aristées. Plantes annuelles 67. Vulpia p. 950
Glumes égales entre elles ou peu inégales. Plantes vivaces 53
53 Epillets longs de 8-11 mm, renfermant (2-)3 fleurs : une fleur inf. gén. mâle
(très rarement hermaphrodite), à lemme munie vers le 1/4 inf. d’une
longue arête dorsale genouillée ; une fleur moyenne hermaphrodite, gén.
à arête un peu plus courte et implantée vers le sommet (parfois nulle);
enfin gén. une fleur sup. en forme de pédicelle (Fig. 17, p. 893). Panicule
longue de 10-30 cm, plus ou moins contractée. Souche CESPLIEUSE score
nnneninennneencnesnnnennnneenneeeneenseenneeeneeeeeeeneee 28. Arrhenatherum p. 906

881
172. Poaceae

Epillets longs de 3-6 mm, renfermant 2 fleurs : une fleur inf. hermaphrodite,
dépourvue d’arête, et une fleur sup. mâle, à lemme munie sous le som-
met d’une arête genouillée. Panicule longue de 4-15 cm, étalée pendant
la floraison puis contractée. Souche cespiteuse ou rhizomateuse
dnereneeseenneeeeeeneneeeeeeeeenieeeeeneeeesenneeeeeneeeeeeeeeeeneeeeeeeeese 24. Holcus p. 905
54 Fleur fertile de l’épillet entourée à la base d’un pinceau de longs poils
soyeux, gén. accompagnée d’un rudiment de fleur en forme de pédicelle
velu. Glume inf. à 1 nervure ; glume sup. à 3 nervures, dont les deux
latérales souvent faibles et seulement apparentes à la base. Lemme plus
longue que la paléole, portant gén., dans l’échancrure du sommet ou sur
le dos, une arête droite ou genouillée, rarement mutique (Fig. 35 et 36,
D: 925), PAMIES VIVADES eomranesmnneenmess 49. Calamagrostis p. 925
Fleur fertile de l’épillet sans pinceau de poils à la base 35
55 Fleurs rudimentaires réunies en forme de petite massue. Epillets longs de 4-7
mm, peu nombreux, dressés, portés par des pédicelles grêles et scabres.
Glumes un peu inégales, brièvement acuminées, scarieuses au sommet
(Fig. 44, p. 923). Panicule violacé rougeâtre, très lâche. Gaine foliaire
prolongée en un appendice cylindrique muni, du côté opposé au limbe,
d’uné petite arête longue de 1-4 mm (Fig, 42, p. 923) ses
Enter (M. uniflora) 53. Melica p. 930
Fleurs rudimentaires absentes ou présentes, mais alors non réunies en forme
de massue. Gaine foliaire non prolongée en un appendice muni d’une
arête du côté opposé au limbe 56
56 Lemme devenant à maturité plus coriace que les glumes, mutique. Epillets
faiblement aplatis par le dos (c’est-à-dire parallèlement aux glumes, qui
sont arrondies). Paléole env. égale à la lemme 19. Milium p. 902
Lemme demeurant membraneuse, même à maturité, plus délicate que les
glumes, mutique ou aristée. Epillets aplatis par les côtés (c’est-à-dire
perpendiculairement aux glumes, qui sont un peu carénées). Paléole env.
égale à plus courte que la lemme, parfois presque nulle 57
57 Lemme munie d’une arête 3-6 fois aussi longue qu’elle. Glume inf. à 1 ner-
vure, la sup. à 3 nervures. Présence d’un rudiment de fleur en forme de
pédicelle au sommet de l’axe de l’épillet. Plantes annuelles
drnenrnrnnenennneeennnnesennnneeennneeenen encens eennneeennneeeeneeeeennneenns 51. Apera p. 930
Lemme mutique ou munie d’une arête moins de 3 fois aussi longue qu’elle.
Glumes à 1 nervure. Pas de rudiment de fleur au sommet de l’épillet.
Plantes gén. vivaces, rarement annuelles 58
58 Epillet se désarticulant au-dessus des glumes (celles-ci persistantes à matu-
rité). Anthères longues de 1-2 mm (Sauf chez À SÉGbPA) assisesces
dnnernnsne sense eesnne ee eneneeeeennnesenee cesse ee nenneeeenneeeeneneeennnnee 50. Agrostis p. 927
Epillet se désarticulant en dessous des glumes (épillets tombant en entier à
maturité). Anthères longues de 0,5-0,7 mm
cnnenrnennrenneeneneenneennreenenenneeeneeenne (2 viridis) (*) 45. Polypogon p. 921

(*) Voir l’obs. sous cette espèce, p. 922.

882
172. Poaceae

59 Epillets à rachis garni, sauf sous la fleur mâle, de longs poils blancs entou-
rant les fleurs. Epillets longs de 10-12 mm, contenant 3-7 fleurs un peu
espacées, dont l’inf. mâle et les autres hermaphrodites. Lemme long.
effilée, à 3 nervures. Feuilles larges de 1-3 cm, scabres aux bords. Ligule
formée de poils. Panicule très grande. Tige haute de 1-4 m, dressée
nnesnnennnenseesninennnnennnenneeenenneenneeeneneneeeneeenesne 15. Phragmites p. 901
Epillets à rachis glabre ou à poils courts 60
60 Lemme à arête dorsale, gén. implantée vers la base ou le milieu, plus rare-
montres les 2 SUR ee cemenemenemssuennnnessme 61
Lemme soit à arête terminale, soit à arête implantée un peu sous l’échan-
crure, Soit encore mutIQUE (*) 67
61 Epillets à 2 fleurs fertiles, l’inf. sessile et la sup. pédicellée. Lemme de
chaque fleur munie d’une arête articulée au milieu, entourée à ce niveau
d’une collerette de poils, grêle au-dessus de l’articulation et graduelle-
ment renflée en massue au sommet. Glumes dépassant long. les fleurs.
Panicule blanc argenté, verdâtre, rougeâtre ou violacée, étroite. Plante
formant des touffes compactes. Feuilles grisâtres ou vert glauque, par-
fois rougeâtres, enroulées-sétacées, raides et scabres. Ligule allongée-
pointues CE Léo PSS nes 25. Corynephorus p. 905
Lemme de chaque fleur munie d’une arête non articulée, dépourvue de col-
léretts dé DOIIS, SGLISS AN SORT means es 62
62 Epillets longs de 2-5 mm, gén. à 2 fleurs fertiles, la sup. surmontée ou non
d’un rudiment de fleur stérile. Arête droite ou coudée, peu saillante, im-
plantée sous le milieu de la lemme. Plantes glabres 63
Epillets longs de 5 mm au moins, à 2-6 fleurs fertiles, la sup. gén. surmon-
tée d’un rudiment de fleur en forme de pédicelle. Arête coudée, tordue-
flexueuse en bas, saillante, implantée vers le milieu de la lemme. Plantes
velues ou glabres is 64
63 Plantes vivaces, cespiteuses, hautes de (20-)30-150 cm. Epillets longs de
(2-)3-5 mm, à 2 fleurs fertiles, surmontées d’une fleur rudimentaire.
Glumes presque égales entre elles, de même longueur ou plus courtes
que les fleurs. Lemme munie d’une arête droite ou coudée, implantée
vers la base. Feuilles planes ou enroulées 32. Deschampsia p. 909
Plantes annuelles, grêles, hautes de 3-40(-60) cm. Epillets longs de 2-3 mm,
à 2 fleurs fertiles, sans fleur rudimentaire. Glumes égales entre elles, plus
longues que les fleurs. Lemme munie d’une arête gén. coudée, implantée
un peu sous le milieu. Feuilles enroulées ou sétacées … 33. Aira p. 910
64 Epillets à 2-3 fleurs fertiles, l’inf. à lemme prolongée en une arête droite
mais dépourvue d’arête dorsale; l’autre fleur ou les 2 autres fleurs à
lemme terminée par 2 arêtes grêles et munie en même temps d’une
arête dorsale coudée et flexueuse. Epillet long de 8-13 mm. Ovaire et
caryopse glabres. Plante annuelle 27. Ventenata p. 905

(*) Voir aussi certains cultivars d’Avena, dépourvus d’arête (p. 907).

883
172 . Poaceae

Epillets à 2-8 fleurs fertiles, toutes munies d’une arête dorsale (rarement
nulle chez des espèces cultivées et parfois subspontanées ou adven-
OS) -ennemnnremmenmnnimessemndsssnssennn
here 65
65 Glumes à 7-11 nervures. Epillets longs de plus de (1,7-)2 cm, pendants, au
moins à maturité. Plantes annuelles 31. Avena p. 907
Glumes à 1-3 nervures. Epillets longs de 2 cm au max., gén. dressés. Plantes
VÉVAGES opens nes entente fa tarder rmeursemmenneumass 66
66 Epillets longs de 5-7 mm. Lemme longue de 4-5,5 mm, bifide ou courtement
biaristée au sommet. Ovaire et caryopse glabres, même au sommet.
Feuilles planes ; ligule tronquée, longue de 0,5-2 mm
dnessennsenenseeenseseneneeseeeenneeseseseeeeeseeeeesneeeneeessreenee 29. Trisetum p. 906
Epillets longs de plus de 10 mm. Lemme longue de 9-17 mm, bidentée ou
bifide au sommet. Ovaire et caryopse velus au sommet. Feuilles pliées
en long à l’état jeune, puis plus ou moins planes ; ligule subtriangulaire,
longue de 2-5(-8) mm ............................................ 30. Avenula p. 906
67 Epillets subsessiles, densément agglomérés au sommet des rameaux de la
panicule, comprimés latéralement. Panicule pyramidale à ovoïde, lâche
à dense (Fig. 8, p. 875). Glumes inégales, aiguës, mucronées ou acumi-
nées. Lemme lancéolée, carénée. Plantes vivaces, à feuilles scabres
dennrnnnnnnsnennnesnnsennneseeenneseeneneennesenenneseeneneneeeeeneenne 57. Dactylis p. 933
Epillets pédicellés, non réunis en glomérules compacts 68
68 Ligule formée de poils (Fig. 13, p. 893)... 69
Ligule rmembraneuse, pAfGIS CITÉS einen 71
69 Lemme à (1-)3 nervures, carénée. Plantes gén. annuelles, rarement vivaces.
Epillets contenant (3-)5-25 fleurs imbriquées. Feuilles à bords munis ou
non de glandes cartilagineuses cupuliformes …… 12. Eragrostis p. 898
Lemme à 3-9 nervures, arrondie sur le dos. Plantes vivaces, cespiteuses.
Epillets contenant 2-6 fleurs. Feuilles à bords dépourvus de glandes car-
tilagineuses cupuliformes 70
70 Epillets à 2-5 fleurs espacées. Lemme à 3-5 nervures, obtuse à acuminée au
sommet. Panicule longue de (6-)10-50 cm, contractée après la florai-
son ou parfois même pendant celle-ci. Feuilles planes, longues de 10-50
(-70) cm, larges de 3-10(-15) mm. Tige dressée, raide, munie seulement
de 1-3 nœuds basilaires cachés par les gaines foliaires. (Fig. 13, p. 893)
snnnnenneeennneneennnennneneenensnennneeesneeeeneeneeeeeneneenseenennee 17. Molinia p. 901
Epillets à 4-6 fleurs imbriquées. Lemme à 7-9 nervures, obtuse-subtronquée,
terminée par 3 dents courtes, dont la médiane souvent mucronée (Fig.
12, p. 893). Panicule longue de (2-)3-6 cm, à épillets peu nombreux
(4-10). Feuilles planes ou enroulées, beaucoup plus courtes que chez le
précédent, larges de 2-4 mm 16. Danthonia p. 901
71 Epillets subtriangulaires-suborbiculaires, très comprimés, à 5-15 fleurs mu-
tiques, pendants et très mobiles sur de longs pédicelles grêles. Glumes
presque égales entre elles, plus courtes que les fleurs, étalées horizon-
talement, concaves-ventrues, ovales-suborbiculaires. Lemme concave-
ventrue, ovale-suborbiculaire, cordiforme à la base, obtuse-arrondie au
sommet (Pie. 47, De 08) sense 58. Briza p. 933

884
172. Poaceae

Epillets allongés, jamais subtriangulaires-suborbiculaires ni pendants (mais


les rameaux de la panicule éventuellement pendants !) 72
12 Epillets renfermant 2 fleurs : une fleur inf. mutique et une fleur sup. à lemme
portant sous le sommet une arête courbée ou flexueuse. Epillets longs de
4-6 MM einen 24. Holcus p. 905
Epillets renfermant 2 ou plusieurs fleurs, mais, dans le premier cas, l’une et
l’autre mutiques 73
13 LÉ CR aanmme nne 74
Lemme arrondie sur le dos 75
74 Epillets longs de 3-7(-10) mm, à 2-10(-15) fleurs munies souvent à leur base
de petits poils laineux. Glumes presque égales entre elles, carénées, ai-
guës, à 1-3 nervures. Lemme à 5 nervures, parfois peu visibles, toujours
MULIQUE ie 59. Poa p. 934
Epillets longs de plus de 10 mm. Glumes gén. plus ou moins inégales.
Lemme aristée ou mutique 60. Bromus p. 938
75 Lemme échancrée ou bifide au sommet, gén. pourvue d’une arête droite
ou arquée, implantée dans l’échancrure ou un peu sous celle-ci, rare-
ment triaristée, mucronée ou mutique. Glumes plus ou moins inégales.
Epillets à nombreuses fleurs fertiles, excepté au sommet où sont insérées
une ou plusieurs fleurs rudimentaires. Ovaire velu au sommet
drneennennnennnneenneeennneenneeensnensneenneenneeennee nee 60. Bromus p. 938
Lemme entière, aiguë à arrondie au sommet, pourvue d’une arête ou d’un
mucron terminal ou encore mutique. Ovaire glabre ou plus rarement
VEIU einen 76
76 Lemme mutique, aiguë, obtuse, arrondie ou tronquée au sommet ; celui-ci
HAMOIs ÉFQUÉ OÙ CIÉRETÉ memes 77
Lemme aristée ou mucronée, aiguë au sommet 82
77 Epillets longs de 5-8 mm, contenant 2(-3) fleurs hermaphrodites et des fleurs
rudimentaires réunies en forme de petite massue arrondie ou tronquée
(Fig. 45, p. 923). Panicule étroite. Plantes vivaces … 53. Melica p. 930
Epillets soit contenant au moins 3 fleurs hermaphrodites, soit à 2 fleurs her-
maphrodites mais alors ne dépassant pas 5 mm de longueur ; fleurs rudi-
mentaires absentes ou ne formant pas de petite massue 78
T8 Epillets longs de (2-)2,5-4 mm, gén. à 2(-3) fleurs. Glumes inégales, très dif-
férentes l’une de l’autre, l’inf. à nervures absentes ou à peine apparentes,
la sup. beaucoup plus large que l’inf., à 3 nervures, obtuse-tronquée au
sommet (Fig. 60, p.937). Lemme à 3 nervures saillantes. Panicule lâche,
verdâtre ou brunâtre, souvent panachée de purpurin. Feuilles planes, ob-
tuses au sommet, larges de 3-10 mm. Plante vivace, à tiges couchées
dans leur partie inf. (ou parfois flottant dans l’eau) et radicantes aux
nœuds 61. Catabrosa p. 946

(*) Tenir compte du profil général de la lemme et non de la seule nervure médiane, qui
peut être saillante alors que ce profil est arrondi.

885
172. Poaceae

Epillets souvent longs de plus de 4 mm, rarement plus courts, mais toujours
à 4 fleurs au moins. Glumes égales ou inégales, peu différentes de forme
générale, l’une et l’autre au moins à 1 nervure. Lemme à (3-)5-12 ner-
vures. Plantes vivaces ou annuelles 79
79 Epillets portés par des pédicelles courts, épais et trigones. Panicule presque
unilatérale, raide, rameuse ou rarement simple, à rameaux rigides.
Plantes annuelles. Glumes et lemmes obtuses. Tiges hautes de 5-20(-40)
cm, ascendantes, lisses .…................................. 62. Catapodium p. 946
Panicule à rameaux plus ou moins allongés, gén. souples (rarement panicule
assez raide, mais, dans ce cas, plante spéciale aux terrains salés). Plantes
gén. vivaces, rarement annuelles 80
80 Lemme non scarieuse dans le haut (sauf parfois tout au sommet), à 5 ner-
vures assez faibles, convergentes vers le sommet ; celui-ci aigu ou ra-
rement subobtus (Fig. 77, p. 953). Glumes aiguës au sommet, égales ou
presque égales entre elles. Stigmates sessiles ou subsessiles. Panicule
gén. très rameuse, étalée ou contractée 68. Festuca p. 954
Lemme scarieuse dans le haut, à (3-)5-12 nervures souvent très apparentes,
parallèles, ne convergeant pas vers le sommet ; celui-ci obtus à arrondi
ou plus rarement subaigu. Glumes obtuses à arrondies au sommet, très
inégales. Stigmates sessiles ou portés par des styles allongés 81
81 Lemme à 7-12 nervures gén. saillantes et scabres (*), surtout vers le sommet,
celui-ci entier, crénelé, érodé ou tridenté (Fig. 61 à 64, p. 937). Glumes
à 1 nervure. Stigmates portés par des styles allongés. Gaines foliaires
soudées sur presque toute leur hauteur. Plantes vivaces
A 64. Glyceria p. 947
Lemme à (3-)5 nervures peu saillantes et lisses, entière ou presque entière
au sommet (Fig. 65 à 67, p. 937). Glumes à 1-3 nervures. Stigmates
sessiles. Gaines foliaires soudées seulement dans le bas ou non soudées.
Plantes vivaces ou annuelles 65. Puccinellia p. 949
82 Plantes annuelles. Glumes inégales, la sup. acuminée à aristée, l’inf. (1,5-)2-
12(-15) fois plus courte que la sup. Lemme long. aristée, fusiforme ou
subulée (Fig. 68 à 72, p. 953). Panicule gén. dense et étroite (**)
lusesnrennnesnnee essences nine esse eeeenneeeneeeenee since nee een 67. Vulpia p. 950
Plantes vivaces. Glumes égales ou presque égales entre elles, la sup. aiguë à
mucronée. Lemme courtement à long. aristée, elliptique (Fig. 75, 76, 78
et 79, p. 953). Panicule plus ou moins lâche, parfois contractée (**) …..
A L 68. Festuca p. 954
OBS. — 1. On cultive pour l’ornement dans les jardins et les parcs diverses Poaceae.
En plus de celles relevant de certains genres analysés dans la clé, citons les suivantes, toutes
vivaces :
— Cortaderia selloana (SCHULT. et SCHULT. f.) ASCHERS. et GRAEBN. (Syn. : Gynerium
argenteum NEEs) (Herbe des pampas. Pampagras. Pampasgras), plante dioïque atteignant
2,5 m de hauteur env., en touffes denses, à feuilles nombreuses, longues, raides, denticulées
aux bords et à grande panicule femelle d’un blanc argenté ; rarement subspontané ;

(*) Nervures peu saillantes et lisses chez Glyceria canadensis (p. 948), aisément dis-
tingué à sa paléole devenant imdurée et plus large que la lemme.
(**) Voir aussi XFestulpia, obs. 3 p. 887-888.

886
172. Poaceae

— Stipa tenuissima Trix. [Syn. : Nassella tenuissima (TRIN.) BARKWORTH], haut de 30-
70 cm, formant des touffes grêles, à feuilles longues (jusqu’à 40 cm), filiformes-enroulées
(larges d’env. 0,5 mm), inflorescence en panicule spiciforme, à épillets uniflores, à glumes
long. et inégalement aristées, beaucoup plus longues que la lemme, celle-ci d’env. 2-3 mm,
pourvue d’une arête flexueuse, capillaire, longue d’env. 5 cm ; rarement subspontané ;
— des représentants du genre Pennisetum L.C.M. RicH., plantes vivaces hautes de 30-
100 cm, à inflorescence en panicule spiciforme munie de fascicules de soies (ressemblant à
ceux des Setaria, mais caducs en fin de floraison) ; les deux principales espèces en culture
sont P. flaccidum GriseB., plante rhizomateuse à inflorescence à axe glabre à scabre et à
soies les plus longues atteignant 2 cm de longueur, et P alopecuroides (L.) SPRENG., plante
densément cespiteuse à inflorescence à axe long. pubescent et à soies les plus longues attei-
gnant 3 cm de long. Ces plantes ont été signalées à l’état subspontané ;
— diverses espèces de bambous, reconnaissables à leurs tiges ligneuses, ramifiées et à
leurs feuilles larges, gén. pétiolées, pourvues de fines nervures perpendiculaires aux ner-
vures longitudinales; quelques-unes s’observent parfois à l’état subspontané dans d’an-
ciens parcs, notamment : Arundinaria spathacea (FRANCH.) McCLinToCKk [Syn. : Thamno-
calamus spathaceus (FRANCH.) SODERSTROM ; Arundinaria murielae GAMBLE], Pleioblastus
pumilus (MitrorD) NakAI, Pseudosasa japonica (SIEBOLD et Zucc. ex STEUD.) MAKINo ex
Nakaï (Syn. : Sasa japonica SIEBOLD et Zucc. ex STEUD.), Sasa palmata (BURBIDGE) E.G.
Camus et S. ramosa (MaAKkiNo) MakiNo et SHiBATA [Syn. : Sasaella ramosa (MakiNo) MA-
KINo] et des espèces du genre Phyllostachys SIEBOLD et Zucc.
2.- Adventices ou subspontanés: Achnatherum calamagrostis (L.) BEAUv.
[Syn. : Stipa calamagrostis (L.) WAHLENS. ; Lasiagrostis calamagrostis (L.) LiK ; Calama-
grostis argentea DC.], Aegilops cylindrica HosT, À. geniculata ROTH (Syn. : À. ovata auct.
non L.), Agropyron cristatum (L.) GAERTN. subsp. pectinatum (B1E8.) TZVELEV (Syn. : À. pec-
tiniforme ROEM. et SCHULT.), Aristida congesta ROEM. et SCHULT., Arundo donax L., Axonopus
fissifolius (RaDDi) KUHLM., Beckmannia syzigachne (STEuD.) FERNALD, Cenchrus echinatus
L., C. incertus M.A. CURTIS, C. longispinus (HACK.) FERNALD, Chloris divaricata KR. BROW\,
C. pectinata BENTH., C. pycnothrix TRIN., C. truncata R. BROWN, C. ventricosa R. BROWN, C.
virgata SWARTZ, Coix lacryma-jobi L., Crithopsis delileana (Scxur.) Rosev., Dactylocte-
nium radulans (R. BROWN) BEAUV., Dasypyrum villosum (L.) P. CANDARGY [Syn. : Secale
villosum L. ; Haynaldia villosa (L.) ScHur], Dinebra retroflexa (VAHL) PANZER, Enteropogon
acicularis (LINDL.) LAZARIDES (Syn. : Chloris acicularis LINDL.), Eremopoa persica (TRIN.)
RosHev. (Syn. : Poa persica TRIN.), Eremopyrum bonaepartis (SPRENG.) NEvski, Eriochloa
pseudoacrotricha (Starr ex THELL.) J.M. BLACK, Eustachys retusa (LAG.) KUNTH, Gastri-
dium ventricosum (GOUAN) ScHINZ et THELL., Hainardia cylindrica (WizLp.) GREUTER [Syn. :
Lepturus cylindricus (WizLp.) TRIN.; Monerma cylindrica (Wizzp.) Coss. et DuRIEU], Helic-
totrichon sempervirens (ViiL.) PILGER, Leptochloa fusca (L.) KunTa [Syn. : Diplachne fusca
(L.) BEAUVv. ex RoEM. et SCHULT.], L. uninervia (J. PREsL) Hircxc. et CHASE [Syn. : Diplachne
uninervia (J. PRESL) PARODI], Muhlenbergia mexicana (L.) TRIN., Oryza sativa L. (stérile)
(G.-D. de Luxembourg), Paspalum dilatatum PoiReT, P distichum L. [Syn. : P paspalodes
(MICHAUX) SCRIBNER]|, P paniculatum L., Pennisetum petiolare (Hocasr.) CHiov. [Syn. : Bec-
keropsis petiolaris (HocsT.) Ficari et DE Nor.], Piptatherum miliaceum (L.) Coss. subsp.
miliaceum et subsp. thomasii (Dugy) FREITAG, Rostraria cristata (L.) TZVELEV [Syn. : Trise-
taria cristata (L.) KERGUÉLEN ; Koeleria phleoides (Vizz.) PERS. ; Lophochloa cristata (L.)
HYL. ; L. phleoides (Vir.) REICHENS.], Schmidtia kalahariensis STENT, Sporobolus africanus
(PomerT) Rogyws et TourNay, S. elongatus R. BROWN, S. indicus (L.) R. BROWN, Stipa verti-
cillata NEES ex SPRENG. [Syn. : Austrostipa verticillata (NEES ex SPRENG.) S.W.L. Jacogs et
EverETT|, Taeniatherum caput-medusae (L.) Nevski [Syn. : Hordeum caput-medusae (L.)
Coss. et DURIEU], Trisetaria michelii (SAvr) D. HELLER [Syn. : Avellinia michelii (SAVI) PARL.],
Urochloa mutica (Forssk.) T.Q. NGUYEN, U. panicoides BEAUV., U. plantaginea (Link) R.
WEBsTER, U. platyphylla (Muxro ex WRIGHT) R. WEBSTER [Syn. : Brachiaria platyphylla
(Muxro ex WRIGHT) NAsH], Zingeria pisidica (Boiss.) TUTIN et Zizania latifolia (GRISEB.)
STAPF.
3. — Divers hybrides intergénériques se rencontrent dans la famille des Poa-
ceae. Les nothogenres xCalammophila (Ammophila x Calamazgrostis) et XFestulolium
(Festuca * Lolium) sont traités respectivement sous les n° 43bis et 68bis; XAgropogon

887
172. Poaceae

(Agrostis x Polypogon) est évoqué sous le n° 45. En plus, on connaît dans le territoire de
la Flore le nothogenre XFestulpia MELDERIS ex STACE et COTTON (Festuca * Vulpia) : V’hy-
bride Festuca rubra * Vulpia myuros a en effet été observé dans le Mar. sept. et le Brab.
occ. (France). C’est une plante vivace, ressemblant végétativement à Festuca rubra, mais à
inflorescence beaucoup plus étroite, glumes plus inégales et arêtes plus longues.

1. Zea L.

Zea mays L. (Maïs. Maïs. Mais). — 1-2(-4) m. — Juin-août. — Thér. — Cultivé en grand
pour ses semences ou comme fourrage, parfois aussi pour l’ornement dans les jardins et les
parcs. Rarement subspontané ou adventice : terrains vagues, abords des cultures, bord des
chemins. — Inconnu à l’état spontané. Originaire d’ Amérique centr. Cultivé dans toutes les
régions tropicales et tempérées. — Médicinal. — [*]

2. Panicum L. (Millet. Gierst. Rispenhirse)


REM. — Dans ce genre, où la dissection soigneuse de l’épillet est gén. nécessaire
pour une détermination précise, on se souviendra que la fleur fertile est la fleur sup. ; la
fleur inf. est soit mâle, soit stérile. Dans ce dernier cas, sa paléole est fréquemment plus ou
moins réduite ou nulle, de telle sorte que l’épillet semble présenter 3 glumes, les glumes
«normales » inégales et une « 3° glume », qui est en fait la lemme de la fleur stérile, égalant
env. la glume sup.
1 Glume inf. égalant au moins 1/2 de la longueur de l’épillet. Gaines foliaires
RE 2
Glume inf. égalant au max. 1/4 de la longueur de l’épillet. Gaines foliaires
D ARS eme nn 4
2 Epillets longs de 4,5-5,5 mm. Panicule occupant gén. moins de la moitié de
la hauteur de la plante, à rameaux gén. pendants à maturité (rarement
dressés à étalés) 1. Panicum miliaceum
Epillets longs de 2-3(-3,5) mm. Panicule occupant plus de la moitié de la
hauteur de la plante, à rameaux dressés à étalés à maturité (groupe de P
CApillare) ii eeneeneereeerennnee 3
3 Fleur stérile à paléole nulle ou faiblement développée (longue au max. de 0,3
mm). Fleur fertile à lemme large de 0,5-0,9 mm, dépourvue de cicatrice
à la base. Panicule restant le plus souvent longtemps engainée à la base
par la feuille sup. 2. P. capillare
Fleur stérile à paléole longue de 1-1,5 mm, égalant env. 1/2 de la longueur
de la fleur fertile. Fleur fertile à lemme large de 1-1,3 mm, pourvue à la
base d’une double cicatrice en forme de croissant. Panicule se dégageant
gén. tôt de la feuille sup. 3. P. hillmanii
4 Fleur inf. gén. mâle, très rarement stérile, à paléole env. aussi longue et sou-
vent aussi large que la lemme de la fleur fertile. Epillets obtus, longs de
2,3-2,8 MM eee 4. P. schinzii
Fleur inf. stérile, à paléole soit nulle, soit un peu plus courte à un peu plus
longue que la lemme de la fleur fertile et plus étroite que celle-ci. Epillets
aigus (groupe de P. dichotomiflorum) 5
5 Epillets longs de 3-3,7 mm. Paléole de la fleur stérile un peu plus courte à un
peu plus longue que la lemme de la fleur fertile ….................................

888
172. Poaceae

Epillets longs de 2,5-2,8 mm. Paléole de la fleur stérile nulle


RE 6. P. chloroticum
OBS. — Adventices : Panicum antidotale RETz., P. clandestinum L. [Syn. : Di-
chanthelium clandestinum (L.) GouLp], P hirticaule J. PresL et P virgatum L.
Panicum miliaceum L. (Millet commun. Pluimgierst. Gewôhnliche Rispenhirse). —
30-100 cm. — Juill.-oct. — Thér. — Terrains vagues, bord des chemins, jardins en
friche, cultures. — AR-R, adventice ou peut-être localement naturalisé, surtout dans le
NW du territoire de la Flore. Rarement cultivé dans les jardins pour ses semences. —
Asie centr. Largement cultivé et naturalisé dans les régions chaudes, — [*]
OBS. — Trois sous-espèces dans le territoire de la Flore :
a. Caryopses restant fixés aux axes de l’inflorescence. Panicule à rameaux rapide-
ment pendants sous leur poids. — Taxon d’origine culturale, largement répandu .
Rrnrnennnnnesnesensnenneesensneeseeeeesneeeennennnenineneeieeeseene eee enneennenenes a. subsp. miliaceum
CALYOPSES CAUCS rimes sasnestsennemrserset
en eee sens cures ta snnennesestesssessanemee b
b. Glumes persistantes à la fructification (donc après la chute du caryopse). Panicule
à rameaux plus ou moins pendants et diffus. — Taxon connu exclusivement dans
des champs de maïs en Europe médiane (Brab., Lorr. mér. ; à rechercher ailleurs
dans le territoire de la Flore) b. subsp. agricola H. ScHoLz et MIKoLAS
Glumes caduques à la fructification (donc avec le caryopse). Panicule à rameaux
restant gén. plus ou moins dressés. — Taxon rudéral, RR dans le territoire de la
FIOTE encre terme ses tesmnense c. subsp. ruderale (KiTAGAWA) TZVELEV
P. capillare L. (Millet capillaire. Draadgierst. Haarästige Rispenhirse). — 20-80 cm.
— Juill.-oct. — Thér. — Terrains vagues, bord des chemins, champs de maïs, jardins
en friche. — R-RR, adventice, subspontané ou rarement naturalisé. Parfois cultivé pour
l’ornement dans les jardins. — Amérique du Nord. Devenant subcosmopolite. — [*]
OBS. — Cette espèce est représentée dans le territoire de la Flore principalement
par la subsp. capillare, à épillets longs au max. de 2,5 mm et à panicule restant long-
temps engainée à la base par la feuille sup. La subsp. barbipulvinatum (NASH) TZVELEV,
à épillets longs de 2,5-3,5 mm et à panicule se dégageant tôt de la feuille sup., est très
rarement adventice (mais parfois abondante dans ses stations).
P. hillmanii CHAsE [Syn. : P capillare subsp. hillmanii (CHASE) FRECKMANN et LE-
LONG]. (Millet de Hillman. Schijndraadgierst. Hillmans Rispenhirse). — 20-60 cm.
— Juill.-oct. — Thér. — Terrains vagues, bord des chemins, jardins en friche. — RR,
adventice ou en voie de naturalisation. — Amérique du Nord. Naturalisé en Europe
moyenne. — [*]
OBS. — Espèce proche de la précédente, en particulier de la subsp. barbipulvina-
tum. Des intermédiaires entre les deux espèces sont parfois signalés. En Europe centr.
Panicum hillmanii est localement envahissant dans des champs de maïs, habitat où il
doit être recherché dans le territoire de la Flore.
P. schinzii HACK. (Syn. : P laevifolium Hacx.). (Millet sud-africain. Zuid-Afrikaanse
gierst. Südafrikanische Rispenhirse). — 30-90 cm. — Juill.-oct. — Thér. — Champs
de maïs, terrains vagues, bord des chemins. — F1., Camp. : R, naturalisé ; ailleurs : RR,
adventice. — Afrique du Sud. Naturalisé en Europe moyenne. — [*]
OBS. — Connue depuis longtemps comme adventice fugace dans le territoire de
la Flore, cette espèce semble se naturaliser, de façon beaucoup moins invasive cepen-
dant que Panicum dichotomiflorum, dans des champs de maïs, surtout dans le F1. Son
expansion future est possible.
P. dichotomiflorum MicHaux (Millet glabre. Kale gierst. Gabelästige Rispenhirse).
— 30-80 cm. — Juill.-oct. — Thér. — Champs de maïs, terrains vagues, bord des
chemins. — F1. : AR, naturalisé, en forte expansion; ailleurs : R-RR, adventice. —
Amérique. Devenant subcosmopolite. — [*]

889
172. Poaceae

OBS. — Comme le précédent, mais de façon beaucoup plus invasive, cette espèce
se naturalise dans les champs de maïs, surtout dans le F1. Son expansion future est
vraisemblable.
6.— P. chloroticum NEEs ex TRiN. (Millet vert pâle. Bleekgroene gierst. Blassgrüne Ris-
penhirse). — 30-80 cm. — Juill.-oct. — Thér. — Terrains vagues, bord des chemins.
— RR, adventice. — Amérique centr. et mér. — [*]
OBS. — Bien que Panicum chloroticum soit nettement séparé de P dichotomiflo-
rum dans le territoire de la Flore, des intermédiaires avec celui-ci sont signalés ailleurs.
Certains auteurs mettent même les deux espèces en synonymie. En France, P chloro-
ticum est connu comme envahissant localement dans les champs de maïs, comme les
deux espèces précédentes, habitat où il doit donc être recherché dans le territoire de
la Flore.

3. Echinochloa BEAUVv. (Pied-de-coq. Hanenpoot. Hühnerhirse)


Lemme de la fleur fertile brusquement rétrécie en un apex bien délimité (notam-
ment par une bande de poils minuscules) (forte loupe !), fragile et se flétris-
sant rapidement. Epillets longs de (2,5-)3-4 mm, pourvus de poils raides à
base peu enflée. Fleur stérile courtement mucronée à long. aristée. Limbe
foliaire non décurrent sur la gaine 1. Echinochloa crus-galli
Lemme de la fleur fertile progressivement atténuée en un apex mal délimité
(pas de pilosité particulière) par rapport au reste de la lemme, restant rigide.
Epillets longs de 2,5-3,8(-5) mm, pourvus de poils raides à base enflée-bul-
beuse. Fleur stérile courtement mucronée à brièvement aristée (arête dépas-
sant rarement 10 mm). Limbe foliaire décurrent sur la gaine

OBS. — Adventices: Echinochloa colona (L.) Link, E. esculenta (A. BRAUN) H.


ScHoLz (Syn.: £. utilis Onwi et YABUNO), E. frumentacea Link, E. hispidula (RETZz.) NEES ex
RoYLE et E. inundata MICHAEL et VICKERY.
1.— Echinochloa crus-galli (L.) BEAUV. [Syn. : Panicum crus-galli L. ; Oplismenus crus-
galli (L.) Dum.]. (Pied-de-coq commun. Europese hanenpoot. Gewôhnliche Hühner-
hirse). — (10-)30-120 cm. — Juill.-oct. — Thér. — Champs (surtout maïs), bord des
chemins, berges et graviers des cours d’eau, terrains vagues. — C-AC, sauf Boul., Pic.
sept., Ard., Champ. : AR-R et Eifel centr. : RR. En forte expansion dans le territoire de
la Flore. — Subcosmopolite.
OBS. — Espèce très variable en ce qui concerne la longueur de l’arête de la fleur
stérile. On distingue sur cette base, au sein de la subsp. crus-galli, deux variétés entre
lesquelles existent des intermédiaires : var. crus-galli, à épillets brièvement à long.
aristés, et var. submutica Oprz, à épillets simplement mucronés. On a aussi observé,
en Camp. or., des populations à épillets remarquablement petits (env. 2,5-3 mm) (alors
qu’ils dépassent gén. 3 mm chez la subsp. crus-galli) ; on peut les rapprocher de la
subsp. spiralis (VASING.) TZVELEV au sens large, mais ce groupe demande de nouvelles
recherches taxonomiques.
2.- E. muricata (BEAUV.) FERNALD (Pied-de-coq muriqué. Stekelige hanenpoot. Stachel-
früchtige Hühnerhirse). — (30-)50-120(-190) em. — Juill.-oct. — Thér. — Champs
sablonneux (surtout de maïs), bord des chemins, terrains vagues, berges et graviers
des cours d’eau. — FI., Camp. : AR; Brab. (surtout or.): R, en expansion ; ailleurs:
parfois adventice. — Amérique du Nord. Naturalisé dans diverses régions tempérées
(notamment en Europe occ.). — [*]
OBS. — 1. La première récolte de cette espèce en Belgique date de la fin du 19°
siècle, mais elle était demeurée longtemps confondue avec Echinochloa crus-galli.
Elle a connu une expansion importante dans les districts indiqués à partir des années
1970 et surtout depuis le début du 21° siècle.

890
172. Poaceae

2.-— Espèce variable, où on peut distinguer deux variétés, entre les-


quelles existent parfois des intermédiaires :
— var. muricata : épillets longs de 3,5-5 mm, aristés (arête longue de 6-16 mm) ;
surtout répandu dans l’E de l’ Amérique du Nord ;
— var. microstachya WIEGAND [Syn. : subsp. microstachya (WieGAND) JAUZEN] :
épillets longs de 2,5-3,8 mm, mucronés à aristés (arête ne dépassant pas 10 mm de
longueur) ; surtout répandu dans l’W de l’ Amérique du Nord.
Le taxon observé dans le territoire de la Flore est presque toujours la var. micro-
stachya : la var. muricata est RR et seulement adventice.

4, Setaria BEAUV. (Sétaire. Naaldaar. Borstenhirse)

1 Lemme de la fleur fertile fortement ridée transversalement. Glume sup. at-


teignant au max. les 2/3 de la longueur de l’épillet. Soies gén. fauves ou
roussâtres, à denticules dirigés vers le haut (d’où inflorescence lisse de
bas en haut (Fig. 9, p. 893). Inflorescence compacte. Gaines foliaires
COMPUMIÉCS-CATÉMRES sonner mise uns 1. Setaria pumila
Lemme de la fleur fertile non ridée transversalement, finement ponctuée-ru-
gueuse (ponctuations éventuellement disposées plus ou moins transver-
salement) ou lisse. Glume sup. égalant env. les 3/4 de l’épillet ou env.
aussi longue que celui-ci. Soies vertes ou plus rarement fauves, rous-
SÂtreS OU POUTPITÉES inner À
2 Axe principal de l’inflorescence à poils tous très courts (0,2 mm au max.).
Inflorescence gén. interrompue, au moins dans la partie inf., où elle est
formée de faux-verticilles d’épillets. Soies relativement courtes (dépas-
sant gén. les épillets de 1-3 mm), à denticules le plus souvent dirigés
vers le bas (d’où inflorescence scabre de bas en haut) (Fig. 11, p. 893),
plus rarement dirigés vers le haut (alors inflorescence lisse de bas en
haut). Gaines foliaires comprimées-carénées 2. S. verticillata
Axe principal de l’inflorescence à poils dont certains au moins atteignent
ou dépassent 0,5 mm de longueur. Inflorescence compacte ou plus ou
moins lobée. Soies souvent longues (dépassant gén. les épillets de 4 mm
ou plus) mais parfois très courtes (chez S. italica), à denticules toujours
dirigés vers le haut (d’où inflorescence lisse de bas en haut) (Fig. 10, P.
893). Gaines foliaires arrondies ou un peu comprimées mais non caré-
hées (groupe dé DES) un énresnnrremnmennnnniinsonnéinnnennnnnennt 3
3 Epillets à glumes (et éventuellement aussi fleur inf.) persistantes à maturité.
Lemme de la fleur fertile gén. lisse. Soies beaucoup plus courtes à beau-
coup plus longues que les épillets. Feuilles larges de (10-15-25 mm,
glabres ou éparsement velues à la face sup. Inflorescence longue de (5-)
10-30 cm, large de 15-30 mm, lobée ou non lobée, dressée ou penchée
dnnennneeeeenneeenennee scene enenrneennnee sense eennree seen sense een 4. $. italica
Epillets entièrement caducs à maturité. Lemme de la fleur fertile finement
ponctuée-rugueuse. Soies gén. beaucoup plus longues que les épillets.
Inflorescence non lobée 44% 4
4 Feuilles glabres à la face sup., larges de 4-12(-20) mm. Epillets longs de
(1,8-)2-2,5 mm. Glume sup. presque aussi longue que l’épillet. Inflores-
cence gén. dressée, rarement un peu penchée, longue de 5-10(-20) cm et
large de 5-12(-25) mm 3.5. viridis

891
172. Poaceae

Feuilles velues (parfois éparsement) à la face sup., larges de 7-20 mm.


Epillets longs de (2,5-)2,7-3 mm. Glume sup. égalant env. les 3/4 de
l’épillet. Inflorescence toujours penchée (au moins à maturité), longue
de 5-20 cm et large de 10-20(-25) mm 5.S. faberi
OBS. — Adventices : Sefaria adhaerens (Forssk.) CHiov., S. parviflora (PoIRET)
KERGUÉLEN (Syn. : S. gracilis Hüms., BoxpL. et KUNTH; S. geniculata BEAUV.) et S.
sphacelata (C.F. ScHUMACH.) STapr et C.E. HuBBARD ex M.B. Moss. Setaria parviflora,
différant de S. pumila par ses épillets plus petits [gén. 2-2,5 mm de long, contre (2,5-)
3-3,5 mm chez S. pumila] et sa souche rhizomateuse, semble en voie de naturalisation
dans le F1.

Setaria pumila (POIRET) ROEM. et SCHULT. [Syn. : $. glauca auct. non (L.) BEAUV. ; S.
lutescens FT. HuBBARD]. (Sétaire fauve. Geelrode naaldaar. Fuchsrote Borstenhirse).
— 10-70 cm. — Juill.-oct. — Thér. — Cultures, sur des sols sablonneux, terrains va-
gues, ballast des voies ferrées. — Mar., F1., Camp., Brab., Lorr. (sauf occ.), Tert. par. :
R ; ailleurs : RR ou nul. — Zones tempérées et chaudes de l’Ancien Monde. Devenu
subcosmopolite.

S. verticillata (L.) BEauv. (Sétaire verticillée. Kransnaaldaar. Quirlige Borstenhirse).


— 15-60 cm. — Juin-sept. — Thér. — Cultures, surtout sur des sols filtrants, sables
dénudés, pied des murs, terrains vagues, bord des chemins. — Zones tempérées et
chaudes de l’ Ancien Monde. Devenu subcosmopolite. — Deux variétés dans le terri-
toire de la Flore :

Denticules des soies dirigés vers le bas comme des barbillons, d’où inflorescence
scabre de bas en haut (Fig. 11, p. 893) var. verticillata
Denticules des soies dirigés vers le haut, d’où inflorescence lisse de bas en haut
RE NS var. ambigua
a. var. verticillata. — En forte expansion dans le territoire de la Flore : devenu AC-
AR, surtout en F1., Camp., Brab., Mosan, Lorr., Champ. et Tert. par. ; ailleurs :
R-RR.

b. var. ambigua (Guss.) Par. [Syn.: S$. verticilliformis DuM.; S. decipiens C.


SCHIMP. 6x ASCHERS. ; S. ambigua (Guss.) Guss. non (TEN.) MÉRAT ; $. verticillata
subsp. ambigua (Guss.) K. Ricar.]. — FI. : AC-AR, en forte expansion ; Camp.,
Pic., Brab., Lorr., Champ. : R-RR ; à rechercher ailleurs.

OBS. — 1.-— Sefaria verticillata var. ambigua, qui aurait été trouvé au 19°
siècle au G.-D. de Luxembourg, a été découvert en 1989 en Champagne, puis peu
après dans le FI. et le Lorr., essentiellement dans des champs de maïs. Il a connu
depuis lors une expansion marquée dans le territoire de la Flore, en particulier
dans le F1.
2.- Ce taxon peut être confondu avec S. viridis, dont il diffère par
le port de l’inflorescence, la pilosité très courte de son axe principal et la longueur
des soies.

22. Parapholis strigosa : portion d’épi (* 1,5).


234 Elymus farctus subsp. boreoatlanticus : glume (* 1,5).
24, Elymus repens : glume (* 1,5).
25. Secale cereale : épillet (* 1).
26. Hordeum murinum : groupe de 3 épillets (* 1,5).
27, Hordeum marinum : groupe de 3 épillets (* 1,5).
28. Hordeum secalinum : groupe de 3 épillets (* 1,5).

892
172. Poaceae II

Setaria pumila : épillet avec soies basilaires (* 3).


10. Setaria viridis : portion d’une soie (* 10).
11. Setaria verticillata var. verticillata : portion d’une soie (x 10).
12. Danthonia decumbens : lemme (* 2).
13, Molinia caerulea : partie sup. de la gaine foliaire et ligule formée de poils
(x 1).
14. Nardus stricta : portion d’épi (* 1,5).
15. Phalaris arundinacea : fieur hermaphrodite munie à la base des 2 « glumes
internes » (fleurs stériles très réduites) (* 3).
16. Corynephorus canescens : partie sup. de la gaine foliaire et ligule (* 3).
17. Arrhenatherum elatius : épillet (* 3).
18. Deschampsia cespitosa : partie sup. de la gaine foliaire et ligule (* 3).
19. Deschampsia setacea : partie sup. de la gaine foliaire et ligule (* 3).
20. Deschampsia flexuosa : partie sup. de la gaine foliaire et ligule (* 3).
21; Mibora minima : portion d’épi (* 1,5).

893
172. Poaceae

3. S. viridis (L.) BEAUV. (Sétaire verte. Groene naaldaar. Grüne Borstenhirse). — 20-
80(-150) cm. — Juill.-sept. — Thér. — Cultures, terrains vagues, bord des chemins,
de préférence sur des sols filtrants. — F1., Camp. : AC ; Brab., Lorr., Tert. par. : AC-
AR ; ailleurs : AR-R, sauf Boul, Pic., Ard. et Eifel centr. : RR. — Zones tempérées et
chaudes de l’ Ancien Monde. Devenu subcosmopolite.
OBS. — A côté de la var. viridis, dépassant rarement 80 em de hauteur, à feuilles
de 4-12 mm de largeur et à inflorescence large au max. de 12 mm, on rencontre parfois,
surtout à l’état adventice, des plantes souvent plus robustes, à feuilles atteignant 20 mm
de largeur et inflorescence large jusqu’à 25 mm : on peut les grouper sous le nom de
var. major (GAUDIN) PosPicHAL [Syn. : subsp. pycnocoma (STEUD.) TZVELEV]. Elles ne
doivent pas être confondues avec Setaria italica (voir l’obs. sous cette espèce).
S. italica (L.) BEauv. [Syn. : S. viridis (L.) BEAuv. subsp. italica (L.) Brio.]. (Sétaire
d'Italie, millet des oiseaux. Trosgierst. Kolbenhirse). — 60-120 cm. — Juill.-sept. —
Thér. — Terrains vagues, bord des chemins, cultures (surtout champs de maïs), jardins
en friche. — AR-R, adventice ou subspontané. Parfois cultivé dans les jardins pour ses
semences destinées aux oiseaux. — Probablement issu par culture de l’espèce précé-
dente. Devenu subcosmopolite. — [*]
OBS. — Espèce très variable quant aux dimensions de l’inflorescence, au déve-
loppement et à la coloration des soies, etc. Seul le caractère des glumes persistantes
à maturité permet de distinguer, peut-être un peu arbitrairement, certains individus de
Setaria italica par rapport à S. viridis.
S. faberi R.A.W. HERRMANN (Syn. : S. macrocarpa LUCZNIK). (Sétaire chinoise. Chinese
naaldaar. Fabers Borstenhirse). — 60-150 cm. — Juill.-oct. — Thér. — Cultures (prin-
cipalement de maïs), terrains vagues, bord des chemins. — F1. : AR-R, naturalisé ;
ailleurs : parfois adventice. — Asie or. Naturalisé en Amérique du Nord et localement
en Europe médiane. — [*]
OBS. — 1. — Espèce ayant connu, à partir des années 2000, une forte expansion
en F1. en particulier dans les champs de maïs.
2.— Des travaux récents mettent en doute la synonymie Setaria faberi -
S. macrocarpa. C’est en fait à la seconde de ces espèces, à feuilles velues à la face sup.,
que devraient être rapportées les plantes trouvées dans le territoire de la Flore, si cette
distinction se confirme.

5. Digitaria HALLER (Digitaire. Vingergras. Fingerhirse)

REM. — Chez les Digitaria traités ici, les épillets sont insérés par 2 ou par 3 (observa-
tion à faire dans la partie moyenne des épis). Dans ce dernier cas, le pédicelle le plus allongé
peut être plus ou moins long. fusionné au rachis, de sorte que les épillets apparaissent alors
alternativement groupés par 2 et solitaires. En plus, à maturité ils sont très caducs. Enfin,
rappelons que, dans ce genre, la fleur stérile est la fleur inf., tandis que la fleur fertile est
la fleur sup.
l Epillets largement ovoïdes (rapport longueur/largeur : env. 2), longs de
2-2,5 mm, subaigus au sommet (angle du sommet : env. 60-70°), grou-
pés par (2-)3. Glume sup. égalant env. l’épillet ; glume inf. rudimentaire
ou nulle. Lemme de la fleur stérile couverte de poils un peu épaissis et
souvent incurvés au sommet (forte loupe !). Lemme de la fleur fertile
de couleur sombre à maturité. Gaines et limbes foliaires gén. glabres,
fréquemment avec une touffe de poils à la base du limbe. Epis à rachis
AL seance eue meme nan 2. Digitaria ischaemum
Epillets ellipsoïdes-oblongs à lancéolés (rapport longueur/largeur au moins
3), longs de 2,5-3,8 mm, aigus à acuminés (angle du sommet : max.
30-40°), groupés par 2. Lemme de la fleur stérile munie de poils non

894
172. Poaceae

épaissis au sommet ou glabrescente (forte loupe !). Lemme de la fleur


fertile de couleur pâle à maturité. Epis à rachis ailé ou non ailé 2
2 Glume sup. égalant env. l° épillet ; glume inf. nulle. Epillets étroitement lan-
céolés, acuminés. Epis à rachis non ailé, large au max. de 0,25 mm.
Gaines et limbes foliaires gén. glabres, souvent d’un vert glauque tes
Dnessennseeenne een enr eenneneneeenenenneeenneeenseeneee eee 3. D. aequiglumis

Glume sup. égalant env. la moitié de l’épillet ; glume inf. petite (env. 0,3 mm
de longueur), mais toujours bien visible. Epillets ellipsoïdes-oblongs,
aigus. Epis à rachis ailé. Gaines et limbes foliaires gén. velus (mais plus
ou moins glabres dans la var. atricha), gén. d’un vert franc
dnnnenneeeeennneeseennnneeeenneeeeeeneeeennneeeeennneeeeeneeee eee 1. D. sanguinalis
OBS. — Adventices: Digitaria ciliaris (RETZ.) KOELER [Syn. : D. adscendens
(Huw., Bowr.. et KuNTH) HENRARD] subsp. ciliaris et subsp. nubica (Starr) S.T. BLAKE
et D. violascens Link.

Digitaria sanguinalis (L.) Scor. (Digitaire sanguine. Harig vingergras. Blutrote Fin-
gerhirse). — 10-65 cm. — Juill.-oct. — Thér. — Champs sablonneux, bord des che-
mins, terrils, ballast des voies ferrées, de préférence sur des sols relativement pauvres.
— Mar, F1, Camp., Brab. : AC-AR ; Lorr., Champ., Tert. par. : AR-R ; ailleurs : RR
ou nul. — Subcosmopolite.

OBS. — Ï.-— La var. atricha (ASCHERS. et GRAEBN.) HENRARD diffère de la var.


sanguinalis par ses gaines et limbes foliaires glabres ou à poils épars. Elle est peu
connue dans le territoire de la Flore et ne doit pas être confondue avec l’espèce sui-
vante !|
2. Une autre variante est la subsp. pectiniformis HENRARD, avec au
moins une partie des épillets à lemmes pourvues de poils souples et de poils raides
(seuls les premiers existant chez la subsp. sanguinalis). La valeur de ce taxon est à
étudier.

D. ischaemum (SCHREB. ex SCHWEIGG.) MUHLENS. [Syn. : D. filiformis auct. non (L.)


KoELEr]. (Digitaire glabre. Glad vingergras. Faden-Fingerhirse). — 5-50 cm. — Juill.-
oct. — Thér. — Champs sablonneux, bord des chemins, ballast des voies ferrées, gra-
viers des rivières. — F1., Camp., Lorr. (surtout or.), Tert. par. : AC-AR ; Brab., Mosan :
R ; ailleurs : RR ou nul. — Zone tempérée de l’hémisphère boréal.

D. aequiglumis (HACK. et ARECHAV.) PaRoDI (Digitaire pâle. Argentijns vingergras.


Bleiche Fingerhirse). — Juill.-oct. — Thér. — Cultures de maïs. — F1. : RR, naturalisé
aux env. de Gand. — Amérique du Sud. Naturalisé dans le SW de la France et en Aus-
tralie. — [*]

OBS. — Récoltée pour la première fois dans le territoire de la Flore en 1997,


cette espèce, qui n’a été identifiée que quelques années plus tard, est assez répandue
localement au N et à l’E de Gand et probablement en expansion.

6. Bothriochloa ©. KUNTZE

Bothriochloa ischaemum (L.) KENG [Syn. : Dichanthium ischaemum (L.) ROBERTY ; An-
dropogon ischaemum L.]. (Barbon, pied-de-poule. Botriochloa. Bartgras). — 30-80 cm.
— Juin-août. — Hémicrypt. cesp. — Bord des chemins, coteaux secs. — RR, adventice ou
plus ou moins naturalisé, surtout dans les districts mér. — Région méditerranéenne, Europe
mér., Asie mér. — [*]

895
172. Poaceae

7. Miscanthus ANDERSs. (Eulalie. Prachtriet. Chinaschilf)

Epillets dépourvus d’arête; poils situés à leur base 2-4 fois aussi longs que
l’épillet. Plante long. rhizomateuse, gén. haute de 1,5-3 m
TR 1. Miscanthus sacchariflorus

Epillets munis d’une arête longue de 6-12 mm ; poils situés à leur base moins
de 2 fois aussi longs que l’épillet. Plante cespiteuse, gén. à rhizomes courts,
gén. haute au max. de 1,5 m 2. M. sinensis
OBS. — 1. - Ces espèces sont représentées en culture par des cultivars variés, notam-
ment certains à feuilles marquées de lignes longitudinales jaunâtres ou teintées de rou-
geâtre. Il est par ailleurs possible que certaines plantes soient d’origine hybride. Un hybride
de formule M. sacchariflorus * sinensis, à savoir M. Xgiganteus GREEF et DEUTER ex Hop-
KINSON et RENVOIZE, triploïde, a été propagé récemment ; c’est une plante très robuste et à
épillets mutiques (comme le premier de ses parents), dont il diffère surtout par la souche
très rameuse, à rhizomes épais de 1-2 cm (contre 0,6 cm au max. chez M. sacchariflorus).
Cette plante fait actuellement l’objet de cultures expérimentales en vue de la production de
biomasse ; elle pourrait devenir plus fréquente dans l’espace agricole dans les prochaines
années.
2.- Ces plantes ne semblent pas être fertiles dans nos régions, mais elles
peuvent s’étendre par développement des rhizomes.
1.— Miscanthus sacchariflorus (Maxm.) BENTH. (Syn. : M. saccharifer BENTH.). (Eulalie
fausse canne à sucre. Groot prachtriet. Zuckerrohr-Chinaschilf). — 150-300 cm. —
Juin-oct. — Hémicrypt. — Cultivé pour l’ornement dans les jardins et les parcs. Sub-
spontané ou naturalisé localement : R, mais paraissant en extension dans le territoire de
la Flore. Abords des jardins, friches, fossés, bord des routes. — NE de l’Asie. — [*]
2.-— M. sinensis ANDErss. (Eulalie de Chine. Klein prachtriet. Kleine Chinaschilf). — 100-
150(-200) cm. — Juin-oct. — Hémicrypt. — Cultivé pour l’ornement dans les jardins
et les parcs (beaucoup plus rarement que le précédent). Subspontané çà et là: RR.
Friches, fossés. — NE de l’Asie. — [*]

8. Sorghum Morncx (Sorgho. Sorgo. Mohrenhirse)

Epillet hermaphrodite ovoïde à subglobuleux, large de 4-6 mm. Epillet mâle ou


stérile petit, à pédicelle long de 1-1,5 mm. Panicule ovoïde, pyramidale ou
rarement corymbiforme. Plante annuelle, à feuilles larges de 2-7 cm
ne RAA nina ren dant Ne end 1. Sorghum bicolor

Epillet hermaphrodite ellipsoïdal, large d’env. 2 mm. Epillet mâle ou stérile attei-
gnant 6 mm de longueur, porté par un pédicelle env. de même longueur. Pani-
cule pyramidale-lancéolée. Plante vivace, rhizomateuse (mais gén. annuelle
dans nos régions), à feuilles larges de 2 cm au max. 2. $. halepense
1.— Sorghum bicolor (L.) Morncx [Syn. : S. vulgare PERS. ; Andropogon sorghum (L.)
BRoT.]. (Sorgho commun. Kafferkoren. Echte Mohrenhirse). — 80-200(-300) cm. —
Juill.-oct. — Thér. — Terrains vagues, bord des chemins. — R, adventice çà et là, sur-
tout au voisinage des villes et le long des autoroutes. — Originaire d'Asie mér. Cultivé
en grand dans les régions chaudes, jusqu’en Europe mér. —[*]
OBS. — Espèce très variable. Plusieurs taxons infraspécifiques, de systématique
complexe, ont été observés dans le territoire de la Flore.
2.— S. halepense (L.) PERS. [Syn. : Andropogon halepensis (L.) BroT.]. (Sorgho d’Alep.
Wilde sorgo. Wilde Mohrenhirse). — 50-250 cm. — Juill.-oct. — Thér. dans nos ré-
gions. — Bord des chemins (surtout sur des sols sablonneux meubles), terrains va-

896
172. Poaceae

gues, cultures, ballast des voies ferrées. — AR, adventice ou naturalisé dans le NW
du territoire de la Flore (surtout aux env. de Gand et le long des autoroutes) ; ailleurs :
parfois adventice. — Europe mér., Asie mér., Afrique du Nord, Macaronésie. Devenu
subcosmopolite des régions chaudes. — [*]
OBS. — Cette espèce, bien que paraissant stérile dans nos régions, a connu à
partir des années 80 une forte expansion dans le NW du territoire de la Flore, surtout
le long des autoroutes, mais elle ne semble que très localement naturalisée, ni a fortiori
en expansion.

9. Cynodon L.C.M. RicH.

Cynodon dactylon (L.) Pers. (Chiendent dactyle. Handjesgras. Hundszahngras). — 10-


50 cm. — Juill.-sept. — Hémicrypt. — Friches, champs, bord des routes, talus. — Lorr.,
Champ., Tert. par. : R, d’indigénat douteux ; Mar. (surtout sept., jusqu’à la région d’An-
vers), FI. (surtout env. de Gand), Fluv. : R, naturalisé ; ailleurs : RR, adventice ou parfois
naturalisé. — Subcosmopolite (surtout régions tropicales et tempérées chaudes). — ?* [*]
OBS. — 1.—A l’état végétatif, cette espèce se reconnaît à sa souche rhizomateuse et
stolonifère (tiges appliquées sur le sol, rameuses et gén. radicantes), à ses feuilles plutôt
raides, disposées approximativement sur deux rangs, et à sa ligule formée de poils denses
et courts.
2. — Adventice : Cynodon incompletus NEESs.

10. Eleusine GAERTN.

Eleusine indica (L.) GAERTN. (Eleusine d’Inde. Plat handjesgras. Indische Eleusine). — 10-
50 cm. — Juill.-sept. — Thér. — Bord des chemins, terrains vagues, graviers des rivières.
— R-RR, adventice. — Régions tropicales et subtropicales du globe. — [*]
OBS. — 1. — Les plantes introduites dans le territoire de la Flore paraissent relever, au
moins pour une partie d’entre elles, de la subsp. africana (KENNEDY-O’BYRNE) S.M. PHizLips
[Syn. : E. coracana (L.) GAERIN. subsp. africana (KENNEDY-O’BYRNE) HILu et DE WET],
originaire d'Afrique tropicale. Celle-ci se caractérise par la glume inf. souvent 2-3-nervée,
longue de 2-3,2 mm, la sup. longue de 3-4,7 mm, et la lemme longue de 3,7-5 mm [chez la
subsp. indica, glume inf. 1-nervée, longue de 1,1-2,3 mm, la sup. longue de 1,8-2,9 mm, et
lemme longue de 2,4-3,6(-4) mm].
2. - Adventices : Eleusine coracana (L.) GAERTN. subsp. coracana et E. tri-
stachya (LAM.) LAM. (Syn. : E. oligostachya Link).

11. Spartina SCHREB. (Spartine. Slijkgras. Schlickgras)

Feuilles vert foncé, larges de 6 mm au max., longues de 4-18 cm, planes dans
leur partie proximale et enroulées dans leur partie distale. Ligule formée par
une rangée de poils longs de 0,2-0,6 mm. Inflorescence composée de (1-)2-5
épis longs de 18 cm au max. Epillets longs de 11-15 mm. Anthères longues
de 4-6 mm, déhiscentes 1. Spartina maritima

Feuilles vert clair, larges de 4-15 mm, longues de 12-37 cm, entièrement planes
ou plus ou moins enroulées dans leur partie distale. Ligule formée par une
rangée de poils longs de (0,5-)1-2(-3) mm. Inflorescence composée de (2-)4-
8(-10) épis atteignant 25 cm de longueur. Epillets longs de (11-)13-19 mm.
Anthères longues de (4,5-)5,5-9(-10) mm, déhiscentes ou indéhiscentes ….
ZE 2. S. townsendii

897
172. Poaceae

OBS. — Spartina pectinata LiNK, originaire d'Amérique du Nord, est parfois cultivé
pour l’ornement dans les jardins (surtout le cultivar ‘Aureomarginata”’) et a été observé à
l’état adventice. L’inflorescence, d’aspect très différent de celle des taxons traités ici, est
une grappe allongée d’épis d’épillets densément rapprochés ; les glumes, fortement dentées
sur la nervure médiane et courtement aristées, sont particulièrement typiques.
1.— Spartina maritima (CURT.) FERNALD [Syn.: $. stricta (AIT.) ROTH]. (Spartine raide,
Klein slijkgras. Kleines Schlickgras). — 20-50 cm. — Juill.-sept. — Hél. — Vases
salées et saumâtres; espèce pionnière. — Mar.: jadis AC en Zélande; actuellement
refoulé par le taxon suivant et en voie de disparition dans le territoire de la F lore;
disparu de Belgique. — Côtes atlantiques de l’ Ancien Monde, de la Zélande jusqu’au
Cap de Bonne-Espérance, côtes de la mer Adriatique. — +
OBS. — Les colonies de Spartina maritima se reconnaissent facilement parmi
celles de S. townsendii au port plus raide des plantes, à leur taille souvent moins élevée
et surtout à leur couleur franchement plus foncée.
S. townsendii H. et J. GRovEs (Spartine anglaise. Engels slijkgras. Englisches
Schlickgras). — 20-100(-150) cm. — Juill.-oct. — Hél. — Vases salées et saumâtres :
plante pionnière. — Mar. : C. — Côtes de l’Europe occ. En extension sur la plupart des
côtes des régions tempérées.
OBS. — 1.- Spartina townsendii est une plante d’origine hybride, résultant du
croisement de S. maritima avec une espèce américaine, $. alterniflora LoïsEL. Il a été
observé pour la première fois dans la baie de Southampton, en Angleterre, en 1870. Il
s’est ensuite largement répandu, loin des stations des parents. L'extension de cette gra-
minée, introduite volontairement dans nos régions en 1924, pour fixer des vases salées,
a fortement modifié la physionomie de la végétation de ces milieux; d’une vitalité
extraordinaire, cette plante supporte aisément l’immersion journalière dans l’eau salée.
2.-— Sous le nom de Spartina townsendii, on désigne au moins deux
taxons différents, répandus l’un et l’autre dans le territoire de la Flore : la var. fownsen-
dii, hybride diploïde stérile entre S. alterniflora et S. maritima, et la var. anglica (C.E.
HUBBARD) LAMBINON et MAQUET (Syn. : S. anglica C.E. HUBBARD), taxon tétraploïde
fertile qui s’est différencié à partir de cette souche. Ces plantes peuvent se distinguer
par les caractères suivants :
— var. townsendii : Anthères restant partiellement incluses à la floraison, indéhis-
centes, longues de (4,5-)5,5-6,5(-7,5) mm ; pollen avorté, ne dépassant pas 39 1m de
diam. Ligule longue de 1 mm au max. Axe de l’épi à partie terminale (au-delà de
l’insertion du dernier épillet) longue de 23(-29) mm au max. ;
— var. anglica : Anthères bien exsertes de l’épillet à la floraison, déhiscentes, lon-
gues de (7-)8-9(-10) mm ; pollen normal, de 43-60 um de diam. Ligule longue de 1-2
(-3) mm. Axe de l’épi à partie terminale (au-delà de l’insertion du dernier épillet) lon-
gue de (18-)24-35(-50) mm. Plante gén. plus robuste que la précédente.
Ces deux taxons sont souvent traités par les auteurs récents comme des espèces
autonomes (ou plus exactement l’un comme un hybride au sens strict et l’autre comme
une espèce hybridogène), mais des intermédiaires, présumés triploïdes, peuvent s’ob-
server ; ils sont souvent difficiles à distinguer de la var. anglica, si ce n’est par leur
pollen gén. stérile, de 37-45(-52) um de diam. En outre, ces différentes plantes ne
semblent pas montrer de différences écologiques significatives.

12. Eragrostis Wozr (Eragrostis. Liefdegras. Liebesgras)

Feuilles munies au bord de glandes cartilagineuses cupuliformes À


Feuilles dépourvues au bord de glandes cartilagineuses (mais parfois gaine
1oliaire et surface du limbe munies de plANdes) issue 3

898
172. Poaceae

2 Epillets linéaires-oblongs, larges de 1,2-2,2 mm, gén. à 8-15(-20) fleurs.


Lemme longue de 1,5-2 mm. Caryopse largement oblong à ellipsoïde vu
de face. Inflorescence le plus souvent lâche 1. Eragrostis minor
Epillets gén. ovales-oblongs, larges de 2-4 mm, gén. à (10-)20-30 fleurs.
Lemme longue de 2-2,8 mm. Caryopse gén. subglobuleux (mais parfois
oblong-ellipsoïde) vu de face. Inflorescence le plus souvent dense ….…..
Ge 2. E. cilianensis
Plante vivace, à feuilles très longues (gén. 20-50 cm), long. atténuées-séta-
cées au sommet. Epillets longs de 8-9(-11) mm, larges de 1,5-1,8 mm.
Anthères longues de 1-1,3 mm. Caryopse bicolore (l’embryon de cou-
leur foncée tranchant sur le corps blanchâtre ou teinté d’orangé)
EE 3. E. curvula
Plantes annuelles, à feuilles souvent moins longues, courtement atténuées au
sommet. Epillets longs de 4-7 mm, larges de 1-2,5 mm. Anthères lon-
gues de 0,1-0,3 mm. Caryopse de couleur à peu près uniforme (embryon
et corps sensiblement de même coloration) 4
Caryopse ellipsoïde vu de face, à surface presque lisse ou très finement
striée ; face dorsale convexe. Inflorescence longue de 3-10 cm. Plante
dépassant rarement 90 co de DAUEUT rrermmeeenemeneneemomeemenoeenenmen

Caryopse à surface réticulée ; face dorsale concave. Inflorescence gén. lon-


gue de plus de 10 cm. Plantes souvent plus élevées (groupe d’£E. mexi-
CORTE) no anmnanss cn nntiennrma mens Dan Au eee SPA NRA SE RARE 5
Caryopse oblong-subquadrangulaire vu de face. Epillets à (5-)7-10 fleurs,
larges de 1,5-2,2(-2,5) mm. Pédicelles un peu plus courts à un peu plus
longs que les épillets. Gaine et limbe foliaires munis ou non de glandes
dennnnseennnensnnnnenesnensenneneneneneeeeeenneeeneneenieneeenneeeneenne 5. E. mexicana
Caryopse ovoïde-oblong vu de face. Epillets à (3-)5-7 fleurs, larges de 1-1,4
mm. Pédicelles gén. plus courts que les épillets. Gaine et limbe foliaires
toujours dépourvus de SANS same 6. E. virescens
OBS. — Adventices : Eragrostis papposa (Duür.) STEUD., E. parviflora (R. BROWN)
TRIN., E. pilosa (L.) BEAUV. subsp. pilosa et E. tef (Zucc.) TROTTER subsp. ef [Syn. : E.
abyssinica (JACQ.) LINK].
Eragrostis minor Hosr (Syn.: £. poaeoides BEAUV. ex ROEM. et SCHULT.). (Eragrostis
faux pâturin. Klein liefdegras. Kleines Liebesgras). — 10-30(-S50) cm. — Août-sept.
— Thér. — Terrains vagues, ballast des voies ferrées, bord des chemins, parfois entre
les pavés, surtout sur des sols filtrants. — AR-R, naturalisé çà et là, parfois abon-
dant mais RR vers le SW du territoire de la Flore. — Régions tropicales et tempérées
chaudes de l’ Ancien Monde.
E. cilianensis (ALL.) VIGN.-LUT. ex JANCHEN [Syn. : Æ. megastachya (KOELER) LINK].
(Eragrostis de Cigliano. Stinkend liefdegras. Grosses Liebesgras). — 15-40(-60) cm.
— Août-oct. — Thér. — Terrains vagues, bord des chemins, pied des murs. — R-RR,
adventice ou peut-être naturalisé localement. — Régions tropicales et tempérées
chaudes de l’ Ancien Monde. Devenu subcosmopolite. — [*]
E. curvula (ScHRAD.) NEES (Eragrostis courbée. Zuid-Afrikaans liefdegras. Schwach-
gekrümmtes Liebesgras). — 40-100 cm. — Août-oct. — Hémicrypt. — Bord des che-
mins, terrains vagues. — RR, adventice ou localement naturalisé (env. d'Anvers). —
Afrique du Sud. Devenu subcosmopolite des régions tropicales et tempérées chaudes.
— [1
899
172. Poaceae

4.— E. pilosa (L.) BEAUv. subsp. damiensiana (BONNET) THELL. [Syn.: E. pilosa (L.)
BEAUV. subsp. multicaulis (STEUD.) TZVELEV ; E. multicaulis StEuD.]. (Eragrostis mul-
ticaule. Straatliefdegras. Japanisches Liebesgras). — 10-30(-40) cm. — Août-oct. —
Thér. — Bord des chemins, souvent entre les pavés, endroits piétinés, terrains vagues.
— Mar. F1. (surtout env. de Gand) : AR ; Camp., Brab. : R-RR; Mosan : RR. — Pro-
bablement originaire d’Asie or. Devenu subcosmopolite des régions tempérées.
OBS. — Ce taxon, en expansion en Europe moyenne, est susceptible de se ré-
pandre ailleurs dans le territoire de la Flore.
5.— E. mexicana (HORNEM.) Link (Eragrostis du Mexique. Mexicaans liefdegras. Mexi-
kanisches Liebesgras). — 20-100 cm. — Août-oct. — Thér. — Bord des chemins,
terrains vagues. — R-RR, adventice. — Amérique. — [*]
OBS. — Espèce variable, que certains auteurs divisent en deux taxons, en principe
bien caractérisés, mais entre lesquels existent des intermédiaires apparemment assez
fréquents :
— E. mexicana s. str. : Plante dépassant rarement 50 cm de hauteur. Pas de glandes
sur les feuilles. Pédicelles égaux aux épillets ou plus longs. Lemme souvent longue de
plus de 2 mm ;
— E. neomexicana VASEY : Plante gén. plus élevée. Présence de glandes sur les
gaines et le limbe foliaires. Pédicelles gén. plus courts que les épillets. Lemme longue
au max. de 1,8 mm.
Les deux taxons ont été rencontrés dans le territoire de la Flore, mais les récoltes
récentes se rapportent au second.
6.— E. virescens J. PRESL [Syn. : Æ. mexicana (HoRNEM.) Link subsp. virescens (J. PRESL)
S.D. Kocn et SANCHEZ VEGA]. (Eragrostis verdâtre. Bleek liefdegras. Grünliches
Liebesgras). — 30-70 cm. — Août-oct. — Thér. — Bord des chemins et des canaux,
terrains vagues. — RR, adventice ou peut-être en voie de naturalisation (env. d’Anvers
et de Gand,...). — Amérique du N sud-occ., Amérique centr. et mér. Naturalisé en
Afrique mér. et or. — [*]
OBS. — Taxon de valeur discutée, parfois subordonné à Eragrostis mexicana, vu
l’existence d’intermédiaires. Certaines populations du territoire de la Flore sont cri-
tiques et devront être réétudiées. C’est Le cas en particulier de certaines populations des
env. de Gand (F1.), peut-être hybridogènes entre Æ. virescens et E. mexicana, décrites
d’abord des env. de Gand sous le nom de E. virescens J. PRESL subsp. verloovei PORTAL
et trouvées en 2009 dans le Camp. ; ce taxon se distingue d’E. virescens subsp. vires-
cens par les pédicelles gén. un peu plus longs que les épillets, ceux-ci plus opaques, et
les aisselles des rameaux primaires poilues.

13. Tragus HALLER


Tragus racemosus (L.) ALL. (Bardanette. Klitgras. Klettengras). — 10-30 cm. — Juill.-
oct. — Thér. — Bord des chemins, ballast des voies ferrées, friches. — R-RR, adventice
ou naturalisé localement, surtout dans le SW du territoire de la Flore. — Région méditer-
ranéenne, S de l’Europe, SW de l’Asie. Devenu subcosmopolite des régions tropicales et
tempérées chaudes. — [*]
OBS. — 1. - La limite N de l’aire d’indigénat de cette espèce est difficile à préciser.
Elle était souvent fixée au S du Bassin parisien. Toutefois, la plante est manifestement en
expansion actuellement dans le SW du territoire de la Flore.
2.- Adventice : 7ragus australianus S.T. BLAKE.

14. Leersia SWARTZ

Leersia oryzoides (L.) SwarTz (Syn. : Oryza clandestina A. BRAUN). (Leersie faux riz.
Rijstgras. Reisquecke). — 40-150 cm. — Août-sept. — Hél. ou Hémicrypt. — Bord des

900
172. Poaceae

eaux. — Camp. Fluv. (surtout mér.), Mosan, Ard. (surtout mér. et Oesling), Lorr., Champ,
Tert. par. : R-RR ; F1., Brab. : RR ; ailleurs : probablement disparu ou nul. — Zone tempé-
rée de l’hémisphère boréal, Amérique centr. et mér.
OBS. — 1. - La panicule est souvent incluse dans la gaine de la feuille sup. et la plante
est alors cléistogame.
2.— A l’état végétatif, la plante se reconnaît à sa couleur vert jaunâtre, à ses
touffes lâches avec des pousses stériles obliques et surtout à ses feuilles très scabres (de bas
en haut dans la partie inf. du limbe et de haut en bas dans sa partie sup.).

15. Phragmites ADANS.


Phragmites australis (CAv.) STEUD. (Syn. : P communis Trin.). (Roseau, phragmite, Riet.
Schilf, Schilfrohr). — 1-3(-4) m. — Juill.-oct. — Hél. ou Hémicrypt. — Bord des eaux, ma-
rais, surtout dans les zones d’atterrissement, prairies humides. — Mar., F1., Camp., Fluv. :
CC ; Boul., Pic. (surtout mér. et occ.), Brab., Mosan, Lorr., Champ., Tert. par. : AC ; Ard.,
Eifel centr. : AR-R. — Subcosmopolite.
OBS. — A l’état stérile, cette espèce peut être confondue avec deux autres graminées
indigènes de grande taille croissant au bord des eaux et dans les endroits humides, Phalaris
arundinacea et Glyceria maxima. Ces plantes se distinguent notamment par les caractères
de la ligule :
— Phragmites australis : Ligule formée de nombreux poils ;
— Phalaris arundinacea : Ligule membraneuse, longue de (3-)5-10(-15) mm, obtuse à
subaiguë, devenant souvent dentée ou frangée ;
— Glyceria maxima : Ligule membraneuse, longue de 2-4(-6) mm, tronquée-arrondie,
gén. brusquement contractée en un court apicule médian.

16. Danthonia DC.

Danthonia decumbens (L.) DC. [Syn. : Sieglingia decumbens (L.) BERNH. ; Triodia de-
cumbens (L.) BEAUV.]. (Danthonie tridentée. Tandjesgras. Dreizahn). — 15-60 cm. — Juin-
juil. — Hémicrypt. cesp. — Landes, pelouses, clairières, bord des chemins, sur des sols
siliceux ou argileux. — Camp., Ard. : AC ; Boul., Mosan, Lorr. (surtout sept.), Eifel centr. :
AR ; Mar, F1, Pic. (surtout NW), Brab., Tert. par. : R ; ailleurs : RR ou nul. — Europe (sauf
N), Asie Mineure, Afrique du Nord, Madère. — (Fig. 12, p. 893).
OBS. — On a décrit sous le nom de Danthonia decumbens (L.) DC. subsp. decipiens
O. ScHwarz et BÂSSLER ex BÂSSLER une variante grêle, en touffes lâches, liée à des sols
basiques ; la possibilité de distinguer réellement ce taxon sur une base morphologique de-
meure très incertaine.

17. Molinia SCHRANK

Molinia caerulea (L.) Morxcx (Molinie. Pijpenstrootje. Pfeifengras). — Juill.-sept. —


Hémicrypt. cesp. — Landes, prairies non amendées, tourbières, bois, lisières et chemins
forestiers; signale des sites non amendés, gén. à niveau phréatique variable. — (Fig. 13, p.
893). — Deux sous- -espèces, encore mal connues dans le territoire de la Flore:
Lemme de la fleur inf. longue de 3-4(-4,5) mm, ovale, obtuse-arrondie au sommet. Epillets
longs de 4-6(-8) mm ; rachis et renflements à l’insertion des fleurs glabres ou portant
seulement quelques poils courts. Tige haute de 10-100(-150) cm. Plante gén. acidi-
phile ere a. subsp. caerulea
Lemme de la fleur inf. longue de (4,5-)5-7 mm, ovale-elliptique, aiguë à acuminée au som-
met. Epillets longs de 6-9 mm ; rachis et renflements à l’insertion des fleurs portant de
nombreux poils assez allongés. Tige haute de 100-200(-250) cm. Plante calciphile ….
Free ennnnenennennrn einen nnnnerneneennennenneneeennenesn eee b. subsp. arundinacea

901
172. Poaceae

a. subsp. caerulea. — 10-100(-150) em. — Camp., Ard. : C ; F1. : AC-AR; Mar. mér.,
Brab. occ. et centr., Mosan, Lorr., Tert. par., Eifel centr. : AR ; ailleurs : R-RR. — Eu-
rope, Asie occ., Afrique du Nord.
b. subsp. arundinacea (SCHRANK) K. RICHT. [Syn. : M. arundinacea SCHRANK ; M. cae-
rulea (L.) MoENCH subsp. litoralis (Hosr) Br.-BL. ; M. caerulea (L.) MoENCH subsp. al-
tissima (LINK) DoMN]. — 100-200(-250) cm. — A l’état spontané, connu seulement de
Lorr. française, principalement sur marne et calcaire marneux; à rechercher ailleurs.
Parfois cultivé pour l’ornement dans les jardins (et représenté par plusieurs cultivars)
et rarement subspontané. — Europe centr., Caucase; aire mal connue. — *

18. Nardus L.
Nardus stricta L. (Nard. Borstelgras. Borstgras). — 10-30 cm. — Mai-juin. — Hémicrypt.
cesp. — Landes, prairies maigres, sur des sols siliceux ou plus ou moins tourbeux. —
Camp. Ard., Eifel centr. : AC-AR; F1, Lorr. sept. : R ; ailleurs : RR ou nul. — Europe,
Asie occ., Afrique du Nord (montagnes), Groenland, Amérique du Nord or. — (Fig. 14,
p. 893).
OBS. — A l’état végétatif, la plante se distingue des autres graminées cespiteuses à
feuilles filiformes, par ses gaines basales persistantes, luisantes, et par sa ligule courte,
arrondie.

19. Milium L.
Milium effusum L. (Millet des bois. Bosgierstgras. Flattergras). — 50-160 cm. — Mai-
juin. — Hémicrypt. — Bois, lisières et coupes forestières, sur des sols fertiles. — C-AC,
sauf Camp. : R, F1, Champ. : RR et Mar. : nul. — Europe, Asie tempérée, Amérique du
Nord or.
OBS. — Milium vernale Bie8. subsp. scabrum (L.C.M. Ricx.) K. RicHT. (Syn. : M. sca-
brum L.C.M. Ricx.) ne paraît pas exister dans le territoire de la Flore, mais il a été récolté un
peu au N de celui-ci. Ce taxon est une plante peu élevée (10-20 cm) et annuelle, du littoral
du SW de l’Europe, à gaines foliaires scabres (gaines lisses chez M. effusum) et à panicule
longue au max. de 8 cm, contractée et à axe scabre (panicule longue de 10-30 cm, étalée et
à axe lisse chez M. efjusum).

20. Phalaris L. (Alpiste. Kanariegras. Glanzgras)

Plante vivace, rhizomateuse, haute de 50-150(-200) cm. Gaine de la feuille sup.


non ou à peine enflée. Panicule ramifiée dans le bas. « Glumes ext. » (glumes
proprement dites) non ailées. « Glumes int. » (lemmes des 2 fleurs stériles
réduites) égalant env. le 1/3 de la fleur fertile (Fig. 15, p. 893)
Dnesnnne een e enr een ee ennneeeenne ee nnnnennenneneenne sonne 1. Phalaris arundinacea

Plante annuelle, haute de 10-80 cm. Gaine de la feuille sup. enflée. Panicule
dense, ovoïde ou courtement cylindrique. « Glumes ext. » (glumes pro-
prement dites) pourvues d’une aile élargie sur la carène. « Glumes int. »
(lemmes des 2 fleurs stériles réduites) égalant env. la 1/2 de la fleur fertile
BR D OR en 2. P. canariensis
OBS. — Adventices : Phalaris aquatica L., P brachystachys LINK, P. minor RETz. et P.
paradoxa L. var. paradoxa et var. praemorsa (Lam.) Coss. et DURIEU.
1. — Phalaris arundinacea L. [Syn. : Phalaroides arundinacea (L.) RAUSCHERT ; Typhoides
arundinacea (L.) MoENCH ; Baldingera arundinacea (L.) Dum.; Digraphis arundinacea
(L.) Trnx.]. (Baldingère. Rietgras. Rohr-Glanzgras). — 50-150(-200) cm. — Juin-juill.
— Hél. ou Hémicrypt. — Bord des eaux, lieux humides ou marécageux. — C-AR. —
Zones tempérée et froide de l’hémisphère boréal, Afrique or. (montagnes) et mér.

902
172. Poaceae

OBS. — 1. On cultive pour l’ornement dans les parcs et les jardins Phalaris
arundinacea L. var. picta L., à feuilles marquées de lignes longitudinales blanches ou
jaunâtres. Ce taxon d’origine horticole est parfois subspontané.
2.— Voir l’obs. sous Phragmites australis, p. 901.
2.-— P. canariensis L. (Alpiste des Canaries. Kanariezaad. Echtes Glanzgras, Kanarien-
gras). — 10-80 cm. — Juin-oct. — Thér. — Décombres, terrains vagues, bord des
chemins. — AR-R, adventice. Parfois cultivé dans les jardins pour ses semences desti-
nées aux oiseaux. — Région méditerranéenne, Macaronésie ? Devenu subcosmopolite.
={*]

21. Anthoxanthum L. (Flouve. Reukgras. Ruchgras)

Plante vivace, cespiteuse, à tige gén. simple. Inflorescence longue de 3-7(-10)


cm, plus ou moins compacte (mais souvent interrompue à la base), à épillets
plus ou moins dressés. « Glumes int. » (lemmes des 2 fleurs stériles) à peine
plus longues que la lemme de la fleur fertile, non élargies dans le haut
mm 1. Anthoxanthum odoratum

Plante annuelle, à tiges ascendantes, souvent rameuses. Inflorescence longue de


1-3(-5) cm, lâche, à épillets plus ou moins étalés. « Glumes int. » nettement
plus longues que la lemme de la fleur fertile, élargies dans le haut
dnnnennnnnn ess enn een ennennrnennnenneennenn esse eseneneninneneenneenieeeeennenneee 2. À. aristatum
OBS. — Les flouves dégagent, à l’état sec, une odeur caractéristique de coumarine.
Celle-ci est forte chez Anthoxanthum odoratum, plus discrète chez À. aristatum.
1.— Anthoxanthum odoratum L. (Flouve odorante. Gewoon reukgras. Gewühnliches
Ruchgras). — 10-60 cm. — Avr.-juin. — Hémicrypt. — Prairies, pâturages, friches,
bois clairs, coupes forestières. — C-AC, sauf Pic. et Champ. : AR. — Europe, Asie
tempérée, Afrique du Nord, Macaronésie. Devenu subcosmopolite (régions tempé-
rées).
OBS. — L'espèce est variable, notamment en ce qui concerne la pilosité et la
longueur de l’arête. On peut notamment distinguer les deux variétés suivantes : var.
odoratum (incl. var. glabrescens CELAK.) (gaines foliaires glabres ou un peu pubes-
centes dans la haut ; glumes glabres ou munies de petites soies sur la nervure médiane)
et var. villosum LoiseL. ex DC. (gaines foliaires pubescentes ; glumes pubescentes sur
la nervure médiane).
2.— A. aristatum Boiss. [Syn. : À. puelii LECOQ et LAMOTTE ; À. odoratum L. subsp. puelii
(Lecoo et LAMOTTE) BONNIER et LAYENs]. (Flouve aristée. Slofhak. Grannen-Ruchgras).
— 4-30 cm. — Mai-juill. — Thér. — Cultures, friches, bord des chemins, sur des
sols meubles et siliceux. — Camp. : AR ; F1, Brab. : R-RR; ailleurs : RR, disparu ou
nul. — Europe occ., jusqu’au Danemark vers le N, Macaronésie ; limite N d’indigénat
incertaine.
OBS. — Connue aux Pays-Bas depuis 1837 et en Belgique depuis 1881, cette
espèce s’est naturalisée dans nos régions surtout durant le 20° siècle.

22. Hierochloe R. BRowN

Hierochloe odorata (L.) BEAUV. [Syn. : Anthoxanthum nitens (WEBER) SCHOUTEN et VELD-
KAMP]. (Hierochloé odorant. Veenreukgras. Duftendes Mariengras). — 20-60 cm. — Avr.-
mai. — Hémicrypt. — Prairies marécageuses, fossés. — Mar. sept. (Pays-Bas), F1. (Saint-
Nicolas), Camp. sept., Fluv. sept. (Pays-Bas) : RR, en voie de disparition. — Zones tempé-
rée et froide de l’hémisphère boréal.

903
172. Poaceae

OBS. — 1. - Comme les flouves, cette espèce dégage, à l’état sec, une odeur caracté-
ristique de coumarine.
2. — Cette espèce, connue jusqu’il y a peu, dans le territoire de la Flore, uni-
quement aux Pays-Bas, a été découverte en 2002 en une station belge.

23. Koeleria PERs. (Koelérie. Fakkelgras. Schillergras)


1 Epillets longs de 6-7 mm env., gén. luisants. Inflorescence gén. longue de
8-16 cm, souvent plus ou moins lobulée. Feuilles larges de 2-3(-4) mm,
planes, plus ou moins glabres, à bords ciliés. Plante robuste, à tige raide,
haute de 20-110 cm, atteignant 1,6(-2) mm de diam. au niveau de la
LAINE SUP. 1. Koeleria pyramidata
Epillets longs de 4-5 mm env., moins luisants. Inflorescence gén. longue de
(2-)4-6(-7) cm, faiblement lobulée. Feuilles ne dépassant pas 2,5 mm de
largeur, souvent pliées-enroulées, au moins celles des innovations, plus
ou moins pubescentes. Plantes grêles ou peu robustes, à tige haute de
10-70 cm, ne dépassant pas 0,8 mm de diam. au niveau de la gaine sup.

2 Inflorescence subcylindrique, verdâtre ou un peu violacée. Glumes et


lemmes gén. aiguës, rarement acuminées. Feuilles toutes larges de 1-1,5
mm, souvent pliées-enroulées. Plante formant des touffes serrées, par-
fois peu fournies. Espèce des sols calcarifères 2. K. macrantha
Inflorescence fusiforme, plus ou moins panachée de vert et de bleuâtre.
Glumes et lemmes acuminées à aristées. Feuilles atteignant 2(-2,5) mm
de largeur, celles des innovations plus étroites et plus enroulées que
les caulinaires. Plante formant gén. des touffes peu serrées. Espèce des
sables ou des substrats siliceux ..…............................... 3. K. albescens
OBS. — La taxonomie de ce genre est très complexe ; de nouvelles recherches
sont susceptibles de modifier les concepts adoptés provisoirement ici.
1.— Koeleria pyramidata (LaM.) BEAUV. (Syn. : K. cristata PERs.). (Koelérie pyramidale.
Breed fakkelgras. Grosses Schillergras). — 20-110 cm. — Juin-juill. — Hémicrypt.
— Pelouses, anciennes carrières, sur des sols calcarifères. — Pic. mér., Lorr., Champ,
Tert. par., Eifel centr. : AC-AR ; Boul., Brab. (surtout or.), Mosan (surtout NE) : RR ;
à rechercher ailleurs. — Europe médiane.
OBS. — A côté de la var. pyramidata, à épillets glabres, on rencontre très rare-
ment la var, pubescens (HAUSM.) DoMIN, à épillets pubescents.
2.— K. macrantha (LEDEB.) SCHULT. (Syn. : K. gracilis PERS.; K. cristata auct. non PERS.).
(Koelérie grêle. Smal fakkelgras. Zierliches Schillergras). — 20-70 em. — Juin-juill.
— Hémicrypt. — Pelouses sèches, sur des sols calcarifères. — Pic., Mosan, Lorr.
Champ. : AR ; Tert. par. : R ; ailleurs : RR ou nul. — Europe médiane, Asie tempérée,
Afrique du Nord.
OBS. — Le concept taxonomique de Koeleria macrantha est probablement hété-
rogène et la nomenclature controversée. Les plantes identifiées comme telles dans le
SW du territoire de la Flore (notamment dans le Pic.) sont peut-être à rapprocher plutôt
de X. pyramidata.
3. K. albescens DC. [Syn. : À. arenaria (Dum.) ConERT ; KX. maritima LANGE ; K. cristata
Pers. subsp. arenaria Dum.]. (Koëelérie blanchâtre. Duinfakkelgras. Sand-Schiller-
gras). — 10-50 cm. — Juill. — Hémicrypt. — Dunes maritimes, endroits sableux des
falaises maritimes, pelouses et chemins secs sur sable et sur grès. — Mar. : AC ; Lorr.
(surtout sept.) : R ; Ard. or. (Oesling) : RR ; à rechercher ailleurs. — SW de l’Europe,
jusqu'aux Pays-Bas vers le N (surtout côtes).

904
172. Poaceae

OBS. — Les populations du territoire de la Flore rapportées à cette espèce de-


vraient être réétudiées. La similitude entre les plantes du littoral et celles de l’intérieur
des terres (dont certaines relèvent peut-être plutôt du complexe « Koeleria macran-
tha ») est notamment à démontrer.

24. Holcus L. (Houlque. Witbol. Honiggras)


Arête ne dépassant pas les glumes ou les dépassant à peine, courbée en crochet,
surtout à l’état sec. Epillets longs de 3-4 mm. Plante cespiteuse, dépourvue
de rhizome ; tige et gaines foliaires souvent couvertes de poils sur toute leur
longueur enr 1. Holcus lanatus

Arête dépassant long. les glumes, genouillée, flexueuse, non courbée en crochet.
Epillets longs de 5-6 mm. Plante à souche émettant de fins rhizomes ; tige
et gaines foliaires glabres ou éparsement velues, les nœuds munis de poils
beaucoup plus denses dirigés vers le bas 2. H. mollis
OBS. — L’hybride entre ces deux espèces (Holcus *hybridus K. WEIN), rare ou mé-
connu, a été signalé dans le territoire de la Flore.
1.-— Holcus lanatus L. (Houlque velue. Gestreepte witbol. Wolliges Honiggras). — 20-80
cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. — Prairies, bord des chemins, terrains vagues, lisières
et coupes forestières. — CC-C. — Europe, Asie occ. et or., Afrique du Nord, Macaro-
nésie, Amérique du Nord. Devenu subcosmopolite (surtout régions tempérées).
2. H. mollis L. (Houlque molle. Gladde witbol. Weiches Honiggras). — 20-80 cm. —
Juin-sept. — Hémicrypt. — Bois, lisières et coupes forestières, haies, friches, de préfé-
rence sur des sols siliceux. — Camp., Ard. : C ; F1. Pic. sept., Brab. (sauf or.), Mosan,
Lorr. sept. et occ. (Argonne) : AC ; ailleurs : R-RR. — Europe occ. et moyenne, Ma-
dère.
OBS. — L'espèce reste souvent stérile dans les bois. Elle est néanmoins facile-
ment reconnaissable à ses caractères végétatifs : poils longs, obliques vers le bas aux
nœuds, souche rhizomateuse (rhizomes fragiles, se brisant facilement !).

25. Corynephorus BEAUV.


Corynephorus canescens (L.) BEAUv. [Syn.: Weingaertneria canescens (L.) BERNH.].
(Corynéphore. Buntgras. Silbergras). — 10-40(-50) cm. — Juin-juill. — Hémicrypt. cesp.
— Pelouses ouvertes sur des sols sablonneux meubles; espèce pionnière, calcifuge. —
Camp. : AC ; Mar, F1. : AR ; Brab. centr., Lorr. sept., Tert. par. : R ; Pic. occ. : RR. — Eu-
rope occ. et centr. — (Fig. 16, p. 893).
OBS. — A l’état végétatif, la plante se distingue des autres graminées cespiteuses à
feuilles sétacées, notamment des Festuca du groupe de F ovina, par ses feuilles raides, vert
grisâtre ou glauque, rarement vert clair, vert jaunâtre ou teintées de rougeâtre, scabres et par
sa ligule allongée-pointue (Fig. 16, p. 893).

26. Gaudinia BEAUV.

Gaudinia fragilis (L.) BEAUv. (Gaudinie. Gaudinia. Âhrenhafer). — 10-60 cm. — Mai-
juill. — Thér. — Prairies à faucher, friches, bord des chemins, terrains vagues. — Boul.
Pic. mér., Mosan, Lorr., Tert. par. : RR ; ailleurs : parfois adventice. — Europe mér., Asie
Mineure, Afrique du Nord, Macaronésie.

27. Ventenata Koeler


Ventenata dubia (LEERs) Coss. (Syn. : W avenacea KoOELER ; V bromoides KOELER). (Ven-
ténata fausse avoine. Smelehaver. Grannenhafer). — 10-30(-50) cm. — Juin-juill. — Thér.

905
172. Poaceae

— Lieux arides, gén. sur des sols calcaires. — Mosan, Eïifel centr. : jadis RR, probablement
disparu. — Europe mér. et médiane, Asie Mineure, Afrique du Nord. — Ÿ

28. Arrhenatherum BEAUV.

Arrhenatherum elatius (L.) BEauv. ex J. et C. PRESL (Syn. : Avena elatior L.). (Fromen-
tal. Glanshaver, Frans raaigras. Glatthafer). — 60-150 cm. — Mai-sept. — Hémicrypt. —
Prairies et friches sur des sols fertiles ou amendés, frais à secs, digues, bord des chemins.
— Europe, Asie occ., Afrique du Nord, Macaronésie. Devenant subcosmopolite (régions
tempérées). — (Fig. 17, p. 893). — Deux sous-espèces dans le territoire de la Flore :
Pas de tubercules à la base de la plante (mais le ou les entrenœuds inf. parfois un peu épais-
sis, surtout dans des stations sèches). Nœuds inf. de la tige gén. glabres
drnenrnensennnennrnenieenneneneeenneenneeeeenenneeneenieeneeeenneenneesen este eseeneeenesne a. subsp. e/atius
Présence à la base de la plante d’un chapelet de 2-6 tubercules (entrenœuds inf. fortement
renflés, d’env. 6-10 mm de diam.). Nœuds inf. de la tige souvent pubescents. Floraison
gén. un peu plus tardive que le précédent b. subsp. bulbosum
a. subsp. e/atius. — CC, sauf Ard. : AC.
subsp. bulbosum (WiiLp.) SCHÜBL. et MARTENS [Syn. : var. bulbosum (WiLLDp.) SPEN-
NER]. — F1. Pic. occ., Brab. occ., Lorr. : RR ; ailleurs : signalé jadis en quelques sta-
tions, à rechercher. En régression dans le territoire de la Flore. — Surtout dans la partie
SW de l’aire de l’espèce.
OBS. — 1. Cette graminée est une plante fourragère d’excellente qualité.
2.— Arrhenatherum elatius se distingue des Avena (qui sont des plantes an-
nuelles) et des Avenula (qui sont vivaces, comme Arrhenatherum) par la fleur inf. gén. mâle,
alors qu’elle est hermaphrodite chez ces deux derniers genres. Voir aussi la clé du genre
Avenula, p. 906.

29. Trisetum PERS.

Trisetum flavescens (L.) BEAUV. (Syn. : Avena flavescens L.). (Avoine dorée. Goudhaver.
Goldhafer). — (10-)20-80 cm. — Juin. — Hémicrypt. — Prairies, pâturages, de préférence
sur des sols fertiles. — Mosan, Lorr., Tert. par., Eifel centr. : C ; Mar, Boul., Pic., Brab,,
Champ. : AC ; F1, Camp., Ard. : AR. — Europe, Asie occ., Afrique du Nord.
OBS. — Espèce très variable en ce qui concerne les dimensions, la couleur, la pubes-
cence (certaines formes sont glabres), etc.

30. Avenula (Dum.) DuM. (Avoine. Veldhaver. Wiesenhafer)

1 Limbe et gaine des feuilles glabres, scabres; limbe raide, vert glauque. Ra-
meaux inf. de la panicule disposés par 1-3. Pédicelles raides, épaissis
sous les épillets. Les deux glumesà 3 nervures. Epilletsà 3-5 fleurs ….
RER NT SR 1. Avenula pratensis
Limbe et gaine des feuilles plus ou moins pubescents (voir surtout les gaines
des feuilles inf.) ; limbe souple, vert franc. Rameaux inf. de la panicule
disposés par 3-8. Pédicelles grêles, non ou faiblement épaissis sous les
épillets. Glume inf. à 1 nervure ; la sup. à 3 nervures 2
2 Rameaux inf. verticillés par 3-5, chacun portant 1-3 épillets ; ceux-ci à 2-3
fleurs. Lemme longue de 10-14 mm. Ligule atteignant 8 mm de lon-
gueur. Plante pubescente 2. A. pubescens

906
172. Poaceae

Rameaux inf. verticillés par 5-8, chacun portant plus de 3 épillets ; ceux-ci à
2 fleurs fertiles. Lemme longue de 8-10 mm. Ligule longue de 1-3 mm.
Plante glabrescente ou légèrement velue … 26. Arrhenatherum p. 906
OBS. — Adventice : Avenula bromoides (GouaAN) H. Scxozz [Syn. : Helichtotri-
chon bromoides (Gouan) C.E. HuBBARD|.
1.— Avenula pratensis (L.) Dum. [Syn. : Avena pratensis L. ; Helictotrichon pratense (L.)
BESsER ; Avenochloa pratensis (L.) HocuB]. (Avoine des prés. Beemdhaver. Trift-Wie-
senhafer). — 30-80 cm. — Mai-juin. — Hémicrypt. — Pelouses et prairies sèches,
coteaux arides, de préférence sur des sols calcarifères. — Lorr., Eifel centr. : AR ; Pic.
(surtout mér.), Champ. Tert. par. : R ; Boul., Brab. or. (sur craie), Mosan (surtout NE),
Ard. or. (Oesling) : RR. — Europe, Asie occ.
2.— A. pubescens (Hups.) Dum. [Syn. : Avena pubescens Hubs. ; Helictotrichon pubescens
(Hups.) Pincer; Avenochloa pubescens (Hups.) Hozus; Homalotrichon pubescens
(Hups.) Bari, GaALAsso et BRaccHi]. (Avoine pubescente. Zachte haver. Flaumiger
Wiesenhafer, Flaumhafer). — 30-100 cm. — Mai-juin. — Hémicrypt. — Pelouses et
prairies sèches, coteaux arides, de préférence sur des sols calcarifères. — Mar., Mosan,
Lorr., Champ., Tert. par., Eifel centr. : AC ; Boul., Pic. : AR ; Brab. : AR-R ; ailleurs :
RR ou nul. — Europe (sauf S), Asie médiane.

31. Avena L. (Avoine. Haver. Hafer)

1 Epillets à 2-3(-5) fleurs, toutes ou seulement la fleur inf. articulées sur


l’axe, de sorte qu’à maturité elles s’en détachent séparément ou en bloc.
Lemme gén. munie de longues soies dans sa partie inf., à arête dorsale
condée-tordue. Espèces non CUIWVÉES scnoensusemonmaencmenpneme 2
Epillets gén. à 2 fleurs ; les articulations de celles-ci ne fonctionnant pas,
elles ne peuvent se détacher, à maturité, que par rupture de l’axe. Lemme
gén. glabre ou munie de quelques rares soies, à arête dorsale souvent
droite (plus rarement coudée) ou parfois absente. Espèces cultivées, par-
IOIS SUDEDONTANCES OÙ AVÉUGÉS nn sn cena 3
2 Toutes les fleurs articulées sur l’axe, de sorte qu’elles se détachent séparé-
ment à maturité. Plan de l’articulation un peu oblique ; cicatrice gén.
subcirculaire. Epillets longs de 1,7-2,7 cm, à rachis gén. velu sur toute
sa longueur. Panicule très étalée dans tous les sens (Fig. 7, p. 875)
dense nenneeeeennnee sense ee ennrnennneeeeneeeeenneeeenneeeeneeeenneeeeenne 1. Avena fatua
Seule la fleur inf. étant articulée, de sorte que toutes les fleurs se détachent
en bloc à maturité. Plan de l’articulation très oblique ; cicatrice ovale
à ovale-elliptique. Epillets longs de 2-4,5 cm, à rachis glabre ou velu
seulement dans le bas. Panicule d’abord étalée, puis plus ou moins uni-
latérale sin 2. A. sterilis
3 Lemme divisée au sommet en deux lobes prolongés chacun en une arête éga-
lant env. 1/3 de la longueur de la lemme. Celle-ci gris foncé à noirâtre,
d’où grain (caryopse enveloppé des glumelles) de cette couleur
RE 3. A. strigosa
Lemme bifide à bidentée, mais non biaristée au sommet. Grain (caryopse
enveloppé des glumelles) gén. blanc grisâtre, rarement noirâtre
dnnnnenrneneernenenrnenenrnennennee en nenennenrnennenenneneeeneeneneeneneene 4. A. sativa
OBS. — 1. - Adventices : Avena barbata POTT ex Link et À. nuda L.

907
(72 . Poaceae

2. — On trouve parfois l’hybride Avena fatua * À. sativa (A. *marquandii


DRUCE ; Syn. : À. Xglabrata HAUSsM. non BROT. ex STEUD.) ; celui-ci ressemble à À.
sativa mais présente des arêtes plus longues et une désarticulation tardive des fleurs.
On a de plus signalé dans le territoire de la Flore l’hybride À. sativa * sterilis.
Avena fatua L. (Avoine folle. Oot. Flug-Hafer). — 60-120 cm. — Juin-juill. — Thér.
— Moissons, cultures, bord des chemins, terrains vagues. — AC-R. En extension dans
le territoire de la Flore. — Europe (sauf N), Asie occ. et centr., Afrique du Nord. De-
venu subcosmopolite (surtout régions tempérées).
OBS. — 1.-— La distinction d'éventuels taxons imfraspécifiques au sein de cette
espèce pose problème sur le plan taxonomique et nomenclatural. Certains auteurs re-
connaissent une subsp. fatua (Syn. : Avena nigra WALLR.), à cicatrice subcirculaire,
longue de 1-1,4 mm, et une subsp. septentrionalis (MaLzev) MaLzEv (Syn. : À. hybrida
PETERM.), à cicatrice largement ovale, longue de 1,5-2 mm, et à distribution plus or. Le
problème est à étudier dans le territoire de la Flore.
2. — Cette espèce ne doit pas être confondue avec Avena sterilis subsp.
ludoviciana : voir l’obs. sous ce taxon (n° 2b).
A. sterilis L. (Avoine sauvage. Wilde haver. Tauber-Hafer). — 30-90 cm. — Juin-juill.
— Thér. — Moissons, bord des routes, terrains vagues. — R-RR, adventice. — Région
méditerranéenne, SW de l’Asie, Macaronésie. — [*]

OBS. — On peut distinguer deux sous-espèces dans le territoire de la Flore :


Glumes longues de 30-45 mm. Cicatrice ovale-elliptique, longue de 2-3 mm. Epillets
souvent à 2-4(-5) fleurs a. subsp. sterilis
Glumes longues de 20-32 mm. Cicatrice ovale, longue de 1,5-2 mm. Epillets à 2-3
fleurs... b. subsp. /udoviciana

a. subsp. sterilis [Syn. : subsp. macrocarpa (MOENCH) BRIQ.].


b. subsp. /udoviciana (DuRrIEU) NYMAN (Syn. : À. persica STEUD. ; À. ludoviciana Du-
RIEU). — Ce taxon ressemble beaucoup à À. fatua ; il se distingue de cette espèce
par le rachis de l’épillet glabre ou velu seulement à la base et surtout par la nature
de l’articulation des fleurs.

A. strigosa SCHREB. [Syn. : À. nuda L. subsp. strigosa (ScHREB.) Mansr.]. (Avoine


maigre. Evene. Sand-Hafer). — 40-90 cm. — Juill.-août. — Thér. — Cultivé jadis pour
l’alimentation du bétail, sur les terres pauvres et rarement subspontané (jadis surtout
dans les champs d’avoine) ou adventice. — Origine douteuse : Europe sud-occ. ? Na-
turalisé en Europe moyenne. — [*]

À. sativa L. (Avoine cultivée. Gekweekte haver. Saat-Hafer). — 60-120 cm. — Juin-


juil. — Thér. — Origine culturale : Europe (sauf N), Asie occ. ? Cultivé et souvent
naturalisé dans la plupart des régions tempérées. — [*]
OBS. — Espèce renfermant divers cultivars, répartis par certains auteurs en deux
sous-espèces :

Panicule lâche, étalée dans tous les sens a. subsp. sativa

Panicule dense, contractée, presque unilatérale b. subsp. contracta

a. subsp. sativa. — Cultivé en grand, surtout pour l’alimentation du bétail. Parfois


subspontané ou adventice.
b. subsp. contracta (NEILR.) CELAK. (Syn. : À. sativa L. var. contracta NEILR. ; À.
orientalis SCHREB.). — Cultivé jadis pour l’alimentation du bétail et rarement
subspontané ou adventice.

908
172. Poaceae

32. Deschampsia BEAUv. (Canche. Smele. Schmiele)


1 Arête droite ou peu coudée, ne dépassant pas les glumes ou ne les dépassant
que peu. Panicule atteignant 40 cm de longueur, à rameaux étalés après
la floraison et droits. Feuilles gén. planes, rarement enroulées-condu-
pliquées, à face sup. scabre. Epillets gén. vert brunâtre, rarement vert
pâle ou blanchâtres. Ligule étroitement lancéolée, très aiguë (Fig. 18, p.
D LE eee 1. Deschampsia cespitosa
Arête nettement coudée, dépassant long. les glumes. Panicule atteignant 15
cm de longueur, plus ou moins contractée après la floraison, à rameaux
flexueux. Feuilles gén. enroulées-sétacées, parfois planes, à face sup.
lisse ou scabre seulement sur les bords a
Rachis de l’épillet court, la fleur sup. étant très rapprochée de l’inf. Lemme
obtuse et très finement dentée au sommet. Diam. des feuilles enroulées:
0,3-0,8(-1,0) mm. Ligule obtuse, longue de 1-3 mm (Fig. 20, p. 893).
Paniculeà contour ovale. Epillets gén. brun clair ou violacés, rarement
blanc argenté 2. D. flexuosa
Rachis de l’épillet allongé, la fleur sup. étant nettement séparée de l’inf.
(portion du rachis entre les deux fleurs égalant env. la moitié de la lon-
gueur de la fleur sup.). Lemme tronquée, à 4 dents inégales, les 2 ext.
étant plus longues que les médianes. Diam. des feuilles enroulées : 0,2-
0,4 mm. Ligule étroitement lancéolée-acuminée, longue de 3-6(-8) mm
(Fig. 19, p. 893). Panicule très contractée après la floraison. Epillets jau-
nâtres ou violacés 3. D. setacea
Deschampsia cespitosa (L.) BEAUvV. (Syn. : dira cespitosa L.). (Canche cespiteuse.
Ruwe smele. Rasen-Schmiele). — 30-150 cm. — Juin-juill. (rarement août-sept.). —
Hémicrypt. cesp. — Bois humides, coupes forestières et prairies humides ou maré-
cageuses, de préférence sur des sols argileux mal drainés. — C-AC, sauf Mar. : R.
— Zones tempérée et froide de l'hémisphère boréal, montagnes d’Afrique tropicale.
OBS. — Espèce assez variable. La var. parviflora (TauiL.) Coss. et GERM. [Syn. :
subsp. parviflora (THUILL.) Dum.] possède des feuilles plus étroites (jusqu’à 2,5 mm de
largeur), moins scabres, et des épillets longs de 2-3 mm, au lieu de (3-)3,5-5 mm chez
la var. cespitosa. La subsp. convoluta (Rouy) P. FouRN., reconnaissable à ses feuilles
courtes, enroulées-condupliquées et un peu piquantes au sommet, a été mentionnée
dans le N et le NW de la France. La valeur taxonomique de ces taxons devrait être
étudiée.
D. flexuosa (L.) Trin. [Syn. : Aira flexuosa L. ; Avenella flexuosa (L.) Dreser]. (Canche

micrypt. cesp. — Forêts, landes, pelouses, toujours sur des sols acides ou sur l’humus
brut. — Camp., Ard., Eifel centr. : CC-C ; Brab., Mosan, Lorr. sept. : AC ; ailleurs :
AR-R, sauf Mar. et Champ. : nul. — Zones tempérée et froide de l’hémisphère boréal.
OBS. — 1. -— La panicule à rameaux flexueux est particulièrement caractéristique.
2. — En sous-bois, notamment dans les plantations de conifères, la plante
demeure souvent stérile. Elle se reconnaît à son port cespiteux et à ses feuilles allon-
gées, vert clair, relativement souples, lisses et glabres.
D. setacea (Hups.) HACK. [Syn. : Aira setacea Hups.; Deschampsia discolor (THüILL.)
BEauv.]. (Canche des marais. Moerassmele. Borst-Schmiele). — 30-60 cm. — Juill.-
août. — Hémicrypt. cesp. ou Hél. — Bord des mares oligotrophes, sur des sols siliceux
ou tourbeux. — Camp., Tert. par. : RR ; jadis en F1., Pic. et Brab. En régression dans le
territoire de la Flore. — Europe occ., du N de l'Espagne au S de la Scandinavie.

909
172. Poaceae

33. Aira L. (Canche. Dwerghaver. Haferschmiele)

Panicule contractée, dense, presque en forme de faux-épi, longue de 0,5-4 cm, à


pédicelles plus courts que les épillets ou au max. les égalant. Ligule longue
El + PO AU MARS ns ntounnn ss. 5 manne mmranmianienmenes 1. Aira praecox

Panicule étalée, lâche, longue de (1-)2-10 cm, à pédicelles 1-3 fois aussi longs
que les épilllets. Ligule atteignant 6 mm de longueur … 2. A. caryophyllea
1.-— Aira praecox L. (Canche printanière. Vroege haver. Frühe Haferschmiele). — 3-20
(-30) cm. — Avr.-mai, rarement juill.-août. — Thér. — Pelouses ouvertes; espèce
pionnière des sols sablonneux ou gréseux, dépourvus de calcaire et d’humus, terrils.
— Mar. (surtout dunes décalcifiées), FL, Camp. : AC ; Pic. (surtout sept.), Brab., Lorr.
sept., Tert. par.: AR ; Mosan, Ard. : R ; ailleurs : RR ou nul. — Europe occ., Macaro-
nésie.
2.-— A. caryophyllea L. (Canche caryophyllée. Zilverhaver. Nelken-Haferschmiele). —
Mai-juin(-août). — Thér. — Pelouses ouvertes, moissons, ballast des voies ferrées,
terrils ; espèce pionnière des sols siliceux pauvres. — Deux sous-espèces dans le terri-
toire de la Flore :
Epillets écartés au sommet des rameaux ultimes de l’inflorescence, longs d’env. 3 mm,
non ventrus à la base. Tiges grêles (diam. : env. 0,7 mm), atteignant 40 cm de
hauteur, formant de petites touffes lâches ou parfois solitaires. Feuilles atteignant
0,5 mm de largeur a. subsp. caryophyllea
Epillets rapprochés-fasciculés au sommet des rameaux ultimes de l’inflorescence,
longs de 2,5 mm au max., plus ou moins ventrus à la base. Tiges plus robustes
(diam. : jusque 1,3 mm), atteignant 60 cm de hauteur, formant gén. des touffes
plus ou moins denses. Feuilles atteignant 1,5 mm de largeur
b. subsp. multiculmis
a. subsp. caryophyllea. — 4-40 cm. — Camp.: AC; Mar, FI, Pic. sept., Brab.,
Lorr. occ. et sept., Tert. par.: AR; ailleurs: RR ou nul. _ Europe (sauf N), Asie
Mineure, Afrique sept., or. (montagnes) et mér., Macaronésie.
b. subsp. multiculmis (DuM.) BoNNiER et LAYENS (Syn.: Aira multiculmis Du. ; À.
caryophyllea L. var. major GAUDIN ex Ducomm.). — 10-60 cm. — Distribution
mal connue : R-RR partout ; indigénat très douteux. — Europe mér. et sud-occ.,
[F7]
34. Mibora ADANS.

Mibora minima (L.) Desv. (Mibora. Dwerggras. Zwerggras). — 3-15 cm. — Mars-mai,
parfois août-sept. — Thér. — Dunes décalcifiées, chemins et pépinières, surtout sur des sols
sablonneux. — Tert. par. : R ; Mar., Champ. : RR; FI., Camp. : RR, naturalisé ; ailleurs :
disparu (probablement indigène jadis en Brab. occ.) ou adventice. — Europe mér. et sud-
occ., Afrique du Nord. — (Fig. 21, p. 893).

35. Parapholis C.E. HuBBARD (Lepture. Dunstaart. Dünnschwanz)

Anthères longues de 2-2,5 mm. Epi droit ou plus ou moins arqué (Fig. 22, p.
893). Tige gén, nue dans le haut en fin de HOrAÏSON sens
eorererenennen een ennne nee e een neneseseseeonennseeese eee

Anthères longues de 1 mm au max. Epi fortement arqué. Tige feuillée jusque


dans le haut, d’où inflorescence engainée par la gaine foliaire sup., même en
fin @ AOTAÏSON nn mme. 2. P. incurva

910
172. Poaceae

OBS. — Seul le caractère de la longueur des anthères semble réellement fiable


pour distinguer les deux espèces de Parapholis traitées ici. En se basant sur les autres
critères, on serait tenté de reconnaître des intermédiaires entre celles-ci dans le Mar.
mér., où la présence de P incurva, au moins à l’état indiqué, appelle toujours confirma-
tion : elle reste toutefois possible.
1. — Parapholis strigosa (Dum.) C.E. HuBBARD (Syn. : Lepturus strigosus Dum.). (Lepture
raide. Dunstaart. Steifer Dünnschwanz). — 5-35(-50) cm. — Juin-juill. — Thér. —
Sables et prés plus ou moins salés, digues maritimes. — Mar. : AR : ailleurs : parfois
adventice. — Côtes de l’Europe occ., jusqu’au Danemark vers le N, et de la région
méditerranéenne occ. (introduit ?).
2.— P. incurva (L.) C.E. HugBarp [Syn. : Lepturus incurvus (L.) DRUCE ; L. incurvatus
(L.) TRN.]. (Lepture courbé. Kromstaart. Gekrümmter Dünnschwanz). — 5-30 cm.
— Mai-août. — Thér. — Falaises et sables maritimes, parfois friches. — Signalé dans
le Mar. mér. (introduit ?) ; ailleurs : parfois localement naturalisé (Fluv.). — Côtes
du SW de l’Europe, du SW de l’Asie, d’Afrique du Nord et de Macaronésie. Devenu
subcosmopolite (surtout régions littorales). — [* ?]

36. Leymus Hocxsr.


Leymus arenarius (L.) Hocxsr. (Syn. : Elymus arenarius L.). (Elyme des sables. Zand-
haver. Strandroggen). — 60-150 cm. — Juill.-août. — Hémicrypt. ou Géoph. — Sables
littoraux, surtout dunes mobiles ; parfois sables remaniés ou ballast des voies ferrées. —
Mar. : AC-AR (sauf partie mér. : R) ; Camp. : RR, naturalisé ; ailleurs : parfois adventice.
— Côtes de l’Europe nord-occ. et sept.

37. Elymus L. (Chiendent. Kweekgras. Quecke)

REM. — La détermination de certains échantillons de ce genre est délicate. Il est né-


cessaire d’examiner la face sup. du limbe foliaire et d’y observer le développement des
côtes (chacune d’entre elles correspondant à une nervure), ainsi que la nature de l’indument.
Dans les cas critiques, il est utile d’effectuer des coupes transversales dans ce limbe pour
observer la densité des nervures et le développement des côtes. Il est aussi conseillé de noter
à l’état frais si les feuilles sont planes ou enroulées. Les cils bordant éventuellement les
gaines foliaires sont fragiles et peuvent disparaître sur des plantes trop âgées.
1 Lemme long. aristée, à arête gén. flexueuse, aussi longue ou plus longue
que l’épillet. Anthères longues de 2-3 mm. Caryopse à face ventrale
non sillonnée, plane ou légèrement concave. Souche cespiteuse, sans
rhizomes. Glumes à 3-5 nervures 1. Elymus caninus
Lemme mutique ou aristée, à arête droite, pouvant atteindre 10 mm de lon-
gueur, plus courte que l’épillet. Anthères longues de plus de 3 mm. Ca-
ryopse à face ventrale nettement sillonnée. Souche rhizomateuse, long.
rampante. Glumes à (3-)4-11 nervures ..…............................................. à
2 Glumes obtuses, mutiques, à 7-11 nervures, égalant souvent env. les 2/3 de
la longueur de l’épillet (Fig. 23, p. 893). Epi lâche, à axe très fragile,
se brisant aisément juste au-dessus de chaque épillet. Feuilles enrou-
lées à l’état sec, la face sup. du limbe montrant des côtes très saillantes,
très rapprochées, couvertes de poils qui donnent à la face sup. du limbe
(donc à la face int. de la feuille enroulée) un aspect feutré-velouté …….
drnnnseeenneneneeennseeeeeeeesenensesnneeene 2. E. farctus subsp. boreoatlanticus
Glumes subobtuses à acuminées, mutiques ou aristées, à (3-)4-7(-9) ner-
vures, égalant souvent env. 1/4-1/2 de la longueur de l’épillet (Fig. 24,

911
172 . Poaceae

p. 893). Axe de l’épi non ou peu fragile. Feuilles planes ou enroulées à


l’état sec, à face sup. glabre à éparsement velue, à aspect non feutré-ve-
IOUtÉé is iiiiieneeeeeeeeiesnnes 3
3 Face sup. du limbe foliaire montrant des côtes non ou à peine saillantes,
distantes les unes des autres, souvent pourvue de longs poils épars gén.
caducs ou parfois glabre. Gaines foliaires glabres au bord. Feuilles gén.
DIANSS à L'ÉTAT MAIS ses sé mrareane cmrenrereneemermemmemmencanse 3. E. repens
Face sup. du limbe foliaire montrant des côtes saillantes plus ou moins rap-
prochées, dépourvue de longs poils 4
Feuilles montrant des côtes très rapprochées, plus ou moins aplaties, scabres.
Gaines foliaires inf. courtement ciliées au bord et munies à la jonction
du limbe de touffes de poils dirigées vers l’ext. Feuilles gén. enroulées,
même à l’état frais. Epi long de 4-20 cm 4. E. athericus
Feuilles montrant des côtes un peu distantes, convexes-arrondies, lisses ou
scabres. Gaines foliaires gén. toutes glabres au bord et dépourvues de
touffes de poils à la jonction du limbe. Feuilles et épi variables
ee 5. E. campestris
OBS. — 1. Mise à part la première, les espèces analysées ci-avant s’hybrident
assez aisément ; les hybrides se reconnaissent gén. à leur stérilité (caryopses absents ;
pollen souvent mal formé, translucide). Au littoral, le plus fréquent est Elymus atheri-
cus * farctus Subsp. boreoatlanticus [E. Xacutus (DC.) THIÉBAUD nsubsp. obtusiuscu-
lus (LANGE) LAMBINON ; Syn. : E. xobtusiusculus (LANGE) MELDERIS et MCCLINTOCXK;
Agropyron Xobtusiusculum LANGE ; Elytrigia Xobtusiuscula (LANGE) HyL. ; Elytrigia
xacuta (DC.) TZVELEV nsubsp. obtusiuscula (LANGE) KERGUÉLEN], assez répandu dans
les dunes maritimes, surtout au contact des prés salés ; cet hybride diffère d’E. farctus
subsp. boreoatlanticus par ses glumes à 5-7 nervures et par l’axe de l’épi non ou peu
fragile ; il se distingue d’£. athericus par ses feuilles à face sup. à poils plus abondants
et par son épi plus lâche. On connaît également, dans le district Mar., deux autres
hybrides : E. athericus * repens [E. Xdrucei (STACE) LAMBINON ; Syn. : Elytrigia Xdru-
cei STACE ; Elymus Xoliveri auct. non (DrucE) MELDERIS et McCLinrocx] et E. farctus
subsp. boreoatlanticus * repens [E. xlaxus (Fries) MELpERis et McCLnrock; Syn. :
Elytrigia xlaxa (FRIES) KERGUÉLEN ; Agropyron xlaxum (FRiEs) TUTIN non WiLLKk. ; Ely-
mus xlittoreus auct. non (C.F. SCHUMACH.) LAMBINON]. Enfin, en Champ, a été observé
lhybride Æ. campestris subsp. campestris X repens.
2.— Elymus elongatus (Host) RUNEMARK subsp. ponticus (Popr.) MEL-
DERIS [Syn. : Elytrigia elongata (Hosr) NEvski subsp. pontica (PoDP.) GAMISANS ; Ely-
mus obtusiflorus (DC.) CoxERT ; Thinopyrum ponticum (Popp.) M. BArRKWORTH et D.R.
DEwEY], originaire du SE de l’Europe et d’Asie occ., est utilisé dans diverses régions
du monde pour ensemencer des talus, bords de routes. Il a été observé, pour la pre-
mière fois en 2006, dans le Brab. occ. français, sur la berge de l’Escaut; peut-être
sera-t-il trouvé ailleurs dans le territoire de la Flore. La plante se reconnaît à son port
cespiteux, ses longues inflorescences cylindriques (jusqu’à 35 cm), ses épillets longs
de 17-25 mm, ses glumes et ses lemmes tronquées au sommet, mutiques, les lemmes
souvent finement cilées au bord.
3. Adventices : Elymus canadensis L. et E. elongatus (Hosrt) RUNE-
MARK subsp. elongatus [Syn. : Agropyron elongatum (Host) BEAUVv. ; Elytrigia elon-
gata (Host) NEvski subsp. elongata ; Thinopyrum elongatum (HosT) D.R. DEWEY].
Elymus caninus (L.) L. [Syn. : Agropyron caninum (L.) BEAUV. ; Roegneria canina
(L.) NEvski]. (Chiendent canin. Hondstarwegras. Hunds-Quecke). — 30-120 cm. —
Juin-juill. — Hémicrypt. — Bois frais, lisières forestières, haies. — Mosan : AC ; Pic.,
Brab., Ard., Lorr., Tert. par., Eifel centr. : AR-R; ailleurs : R-RR. — Europe, Asie
médiane.

912
172. Poaceae

OBS. — Cette espèce ressemble à Brachypodium sylvaticum, les principaux ca-


ractères distinctifs étant les suivants :
— Elymus caninus: Epillets sessiles. Gaines inf. glabres ou courtement pubes-
centes (poils de moins de 1 mm de longueur) ; limbe non rétréci à la base, celle-ci
munie de petites oreillettes ; ligule longue de 0,5-1,5 mm ;
— Brachypodium sylvaticum : Epillets courtement pédicellés (pédicelle long de
0,5-2 mm). Gaines inf. gén. long. velues (poils les plus longs dépassant gén. 1 mm) ;
limbe progressivement rétréci à la base, celle-ci non auriculée : ligule longue de 1-6
mm.
2.-— E. farctus (Viv.) RUNEMARK ex MELDERIS subsp. boreoatlanticus (SIMONET et GUINO-
CHET) MELDERIS [Syn. : Agropyron junceum (L.) BEAUV. subsp. boreoatlanticum Si-
MONET et GUINOCHET ; Elytrigia juncea (L.) NEvski subsp. boreoatlantica (SIMONET et
GUINOCHET) HyL. ; Agropyron junceiforme (A. et D. LÔvE) À. et D. LÔvE ; Elytrigia
junceiformis À. et D. LôvE]. (Chiendent à feuilles de jonc. Biestarwegras. Binsen-
Quecke). — 30-70 cm. — Juin-août. — Géoph. rhiz. — Dunes maritimes embryon-
naires, gén. en haut de l’estran. — Mar. : AC ; ailleurs : rarement adventice. — Côtes
atlantiques d'Europe et d’Afrique du Nord.
OBS. — 1.-— Cette graminée joue un rôle important dans la formation des dunes
littorales. Elle arrête les grains de sable apportés par le vent et provoque ainsi leur
accumulation en dunes initiales.
2. — Cette espèce se distingue des autres Elymus qui se rencontrent dans
les sables maritimes par la grande fragilité de l’axe de l’épi et, plus encore, par le re-
couvrement de poils de la face sup. de la feuille, lui donnant un aspect feutré-velouté.
3.-— E. repens (L.) GouLp [Syn. : Agropyron repens (L.) BEAUv. ; Elytrigia repens (L.)
DeEsv. ex Nevsxi]. (Chiendent commun. Kweek. Kriech-Quecke). — 30-120 cm. —
Juin-août. — Géoph. rhiz. ou Hémicrypt. — Champs, jachères, friches, bord des che-
mins, digues, prairies dans les plaines alluviales. — C. — Europe, Asie occ., Afrique
du Nord, Macaronésie. Devenu subcosmopolite (surtout régions tempérées). — Médi-
cinal.
OBS. — 1.- Graminée intéressante au point de vue fourrager, mais en même
temps mauvaise herbe redoutée dans les cultures à cause de ses longs rhizomes et de
sa vitalité.
2.— Espèce très variable en ce qui concerne la couleur de la plante, la
taille des tiges, la largeur des feuilles, la présence ou l’absence d’arête aux lemmes, etc.
4. — E. athericus (LINK) KERGUÉLEN [Syn. : Elytrigia atherica (LINK) KERGUËLEN ; Elymus
pycnanthus (Gopr.) MELDERIS ; Agropyron pycnanthum (GODR.) GREN. et GODR. ; À.
littorale DuM. ; À. pungens auct. non (PERS.) ROEM. et SCHULT.]. (Chiendent littoral.
Zeekweek. Dünen-Quecke). — 30-100 cm. — Juin-août. — Géoph. rhiz. ou Hémi-
crypt. — Dunes, chemins sablonneux, digues, partie sup. des prés salés, berge des
rivières. — Mar. : C-AC ; FL: R ; ailleurs : parfois introduit. — Côtes d’Europe occ.
et mér.
OBS. — Espèce également variable quant à la couleur de la plante, à sa robustesse,
à la présence ou à l’absence d’arête aux lemmes, etc. Elle a probablement été confon-
due parfois avec Elymus campestris subsp. maritimus, Voire avec certaines variantes
d’E. repens, dans les dunes ou les prés salés littoraux. La répartition, la fréquence et
l’écologie des populations des trois taxons doivent être étudiées dans le district Mar.
5.— E. campestris (Gopr. et GREN.) KERGUÉLEN [Syn. : Agropyron campestre GoDr. et
GREN. ; Elymus pungens (PERs.) MELDERIS subsp. campestris (Gopr. et GREN.) MELDE-
RIS ; Elytrigia campestris (Gopkr. et GREN.) KERGUËLEN]. — Juin-août. — Géoph. rhiz.
— Deux sous-espèces dans le territoire de la Flore :
Feuilles plus ou moins planes à l’état frais, montrant des côtes scabres. Epi long de
6-20 cm. Epillets à 3-10 fleurs. Plante haute de 40-120 cm, de l’int. des terres ….
Dinnerenneenreennnenee sense seeeenenseeenseeenenennenseeneen eee eeesenneeneeeenee a. subsp. campestris

913
172. Poaceae

Feuilles enroulées, même à l’état frais, montrant des côtes lisses ou à peine scabres. Epi
long de 3-9 cm. Epillets à 2-6 fleurs. Plante haute de 25-60 cm, du littoral
Rs On en RO TER CR b. subsp. maritimus
a. subsp. campestris (Chiendent des champs. Veldkweek. Feld-Quecke). — 40-120
cm. — Lisières forestières, sur craie. — Champ. : RR (au N de Châlons-sur-
Marne) ; à rechercher dans le Tert. par. — SW de l’Europe. — Médicinal. — *
b. subsp. maritimus (TZVELEV) LAMBINON [Svyn. : Elytrigia maritima TzvVELEv; E.
campestris (GoDr. et GREN.) KERGUÉLEN subsp. maritima (TZVELEV) H. ScHoLz ;
Elymus repens (L.) GouLp subsp. arenosus auct. non (SPENNER) MELDERIS ; Ely-
trigia repens (L.) DESv. ex NEvskI subsp. arenosa auct. non (SPENNER) À. LÔVE].
(Chiendent des sables. Zandkweek. Strand-Quecke). — 25-60 cm. — Dunes, prés
salés sableux. — Mar. : distribution et fréquence à étudier (confondu jusqu’il y a
peu avec £. athericus, E. repens et divers hybrides). — Côtes atlantiques du nord
de l’Espagne à la Scandinavie mér.
OBS. — Voir l’obs. sous le n° 4 (Elymus athericus).

38. Lolium L. (Ray-grass, ivraie. Raaigras, dolik. Raygras, Lolch)

REM. — Le genre est facile à distinguer des Elymus par ses épillets appliqués contre
l’axe par l’un de leurs côtés et pourvus d’une seule glume (sauf l’épillet terminal qui pos-
sède 2 glumes).

1 Lemme mince-membraneuse, 4-5 fois aussi longue que large. Glume au plus
1,5 fois aussi longue que la lemme inf., plus courte que l’épillet. Plantes
vivaces, bisannuelles ou annuelles 2
Lemme coriace-cartilagineuse, env. 3 fois aussi longue que large. Glume au
moins 2 fois aussi longue que la lemme inf. Plantes annuelles, à tiges
solitaires ou en touffes lâches (groupe de L. temulentum) 3
2 Lemmes mutiques. Epillets à 6-10 fleurs. Glume gén. plus longue que la
lemme inf., ne s’écartant pas de l’axe pendant la floraison (Fig. 4, p.
875). Tige lisse vers le haut. Feuilles pliées longitudinalement avant leur
étalement, larges de 6 mm au max., vert foncé. Plante vivace, cespi-
É 1. Lolium perenne
Lemmes gén. aristées, surtout celle des fleurs sup. Epillets gén. à 10-14
fleurs, parfois jusqu’à 20(-25). Glume plus courte que la lemme inf,
s’écartant de l’axe pendant la floraison. Tige gén. scabre vers le haut.
Feuilles enroulées par les bords avant leur étalement, atteignant 10 mm
de largeur, vert clair. Plante annuelle ou bisannuelle, lâchement cespi-
teuse ou plus rarement à tiges solitaires 2. L. multiflorum
3 Glume égalant ou dépassant l’épillet, rarement plus courte que celui-ci, lon-
gue de (7-)10-30 mm. Epillets longs de (8-)12-25 mm. Lemmes mu-
tiques ou aristées, celle des fleurs inf. longue de 4,6-8,5 mm. Feuilles
fermes, atteignant 10 mm de largeur. Tige robuste, raide
snneeennsenennnneesennnnnee sense eeenneeeennneeeeennneeeeeeseeeeeeeneee 3. L. temulentum
Glume gén. plus courte que l’épillet, longue de 5-12(-15) mm. Epillets longs
de 7-12(-15) mm. Lemmes gén. mutiques, celle des fleurs inf. longue de
3,5-5(-5,5) mm. Feuilles assez souples, larges d’env. 7 mm. Tige grêle,
SOUDE a en 4. L. remotum

914
172. Poaceae

OBS. — 1.-— On rencontre chez les différentes espèces des individus monstrueux
à inflorescence ramifée; leur identification est souvent assez déroutante. D’autres
monstruosités, notamment une à épi court, large, en forme de crête, constitué d’épillets
contigus disposés sur deux rangs, s’observent aussi, principalement chez Lolium pe-
renne.
2.-— Adventices : Lolium persicum Boss. et HOHEN., L. rigidum GAUDIN
(Syn. : L. strictum C. PRESL) et L. subulatum Vis.

3. — L'hybride Lolium multiflorum * perenne (L. x*boucheanum KUNTY ;


Syn. : L. X*hybridum HausskN.) s’observe assez fréquemment et est occasionnellement
cultivé. Il correspond à des plantes à caractères très variables, intermédiaires entre ceux
des parents. Sa distinction avec certains cultivars de L. multiflorum n’est pas toujours
évidente.

Lolium perenne L. (Ray-grass commun, ivraie vivace. Engels raaigras. Englisches


Raygras). — 10-80 cm. — Mai-oct. — Hémicrypt. — Prairies intensivement pâturées,
bord des chemins, digues, terrains vagues. Semé dans les pelouses et cultivé comme
herbe fourragère. — CC. — Europe, Asie tempérée, Afrique du Nord, Macaronésie.
Devenu subcosmopolite (régions tempérées).
OBS. — Cette espèce s’hybride avec Festuca pratensis, très rarement avec Æ
arundinacea, en donnant des plantes stériles (voir 68bis. xFestulolium p. 964).

L. multiflorum Lam. [Syn. : L. italicum A. BRAUN ; L. perenne L. subsp. multiflorum


(Lam.) Husnor]. (Ray-grass d’Italie. Italiaans raaigras. ltalienisches Raygras). — 20-
100 cm.— Juin-août. — Thér. ou Hémicrypt. bisannuel. — Bord des chemins, champs,
prairies, terrains vagues. Souvent cultivé comme herbe fourragère et subspontané ou
naturalisé. — AC, sauf Ard. et Eifel centr. : R. — Europe mér., SW de l’Asie, Afrique
du Nord, Macaronésie. Devenu subcosmopolite (surtout régions tempérées).

OBS. — 1.-— Les plantes rencontrées dans le territoire de la Flore sont le plus
souvent des cultivars (voir l’obs. 3 ci-avant).
2.- Lolium multiflorum s’hybride très rarement avec Festuca pratensis
ou avec À arundinacea (voir 68bis. XFestulolium p. 964).

L. temulentum L. (Ivraie enivrante. Dolik. Taumel-Lolch). — 30-90 cm. — Juin-août.


— Thér. — Moissons, terrains vagues. — RR. En forte régression dans le territoire de
la Flore. — Région méditerranéenne, SW de l’Asie ; limite sept. d’indigénat incer-
taine. Devenu subcosmopolite (surtout régions tempérées).
OBS. — 1.-Les caryopses sont fréquemment infestés par le mycélium d’un
champignon qui produit un alcaloïde enivrant, dangereux pour l’homme et le bétail.
Jadis répandue dans les moissons (où elle était redoutée pour la raison précitée), cette
espèce a été presque totalement éliminée de ce milieu ; elle ne s’observe plus guère que
dans des habitats rudéraux.
2.-— On distingue parfois deux variétés: var. temulentum (Syn. : var.
macrochaeton A. BRAUN), à lemmes aristées, et var. arvense LiLJEBL. (Syn. : var. lep-
tochaeton À. BRAUN), à lemmes non aristées ; il existe toutefois une série continue de
variation dans le développement de l’arête.

L. remotum SCHRANK (Syn. : L. temulentum L. subsp. linicola BERKER ; L. linicola A.


BRAUN). (Ivraie du lin. Vlasdolik. Lein-Lolch). — 20-70 cm. — Juin-août. — Thér. —
Champs de lin (actuellement probablement disparu de ce type de station), terrains va-
gues. — RR ou probablement disparu du territoire de la Flore. — Origine incertaine:
Asie centr. ? Naturalisé en Europe. — +
OBS. — Cette plante a été parfois confondue avec des exemplaires de Lolium
perenne à épillets plus ou moins espacés.

915
172. Poaceae

39. Secale L.

Secale cereale L. (Syn. : Triticum secale SaisB.). (Seigle. Rogge. Roggen). — 50-180 cm.
— Juin-juill. — Thér. — Cultivé en grand pour ses grains, surtout sur les sols pauvres où
le froment réussit mal, en Camp. en Ard. et en Lorr. sept. notamment. Parfois subspontané
ou adventice. — Origine culturale : SW de l’Asie. — Médicinal. — (Fig. 25, p. 893). — [*]

40. Triticum L. (Froment, blé. Tarwe. Weizen)

1 Caryopse restant enfermé dans les glumelles. Axe de l’épi fragile, se désar-
ticulant à maturité sous chaque épillet 2
Caryopse se séparant aisément des glumelles. Axe de l’épi non fragile, ne se
désarticulant pas à maturité 3
2 Epi comprimé-distique, compact, dressé, long de 4-7 cm (arêtes exclues).
Epillets à 2 fleurs, dont une seule fertile 1. Triticum monococcum
Epi tétragone, plus ou moins lâche, dressé puis gén. courbé à maturité, long
de 8-15 cm (arêtes exclues). Epillets à (2-)3-5 fleurs, dont gén. 2 fer-
tiles 2. T. spelta
3 Glumes à carène aiguë, bien marquée sur toute la hauteur. Axe de l’épi muni
de petites touffes de poils sous les épillets. Lemme long. aristée. Epi té-
tragone, parfois rameux à la base. Tige pleine ou creuse, à paroi épaisse
3. T. turgidum
Glumes à carène bien marquée dans le haut, arrondies sur le dos dans le bas.
Axe de l’épi dépourvu de petites touffes de poils. Lemme brièvement
aristée ou mutique. Epi subtétragone. Tige creuse, à paroi mince
D 4. T. aestivum
OBS. — 1.-—Adventices (ou très rarement cultivés et parfois subspontanés ja-
dis) : Triticum compactum Host [Syn. : T: aestivum L. subsp. compactum (Hosr) Mac
Key], T dicoccon (SCHRANK) SCHÜBL. [Syn. : T turgidum L. subsp. dicoccon (SCHRANK)
THeLc.] et T durum Desr. [Syn. : T turgidum L. subsp. durum (Desr.) HusnoT].
2. — La différence morphologique entre les divers Triticum cités ici, tous
d’origine culturale, ne correspond qu’imparfaitement aux différences génétiques entre
ces taxons. Certains auteurs préfèrent dès lors un système taxonomique répartissant les
nombreux cultivars de façon plus conforme à ces dernières caractéristiques, à savoir :
— taxon diploïde : T monococcum ;
— taxons tétraploïdes : T turgidum (comprenant les subsp. furgidum, dicoccon,
durum et polonicum) ;
— taxons hexaploïdes : T aestivum (comprenant les subsp. aestivum, compactum
et spelta).
l.— Triticum monococcum L. (Engrain, petite épeautre. Eenkoorn. Einkorn). — 60-
150 cm. — Juin-juill. — Thér. — Rarement cultivé jadis pour ses grains, sur les sols
pauvres et rarement subspontané ou adventice. — Originaire du SE de l’Europe et
d’Asie Mineure. — [*]
2.— T. spelta L. [Syn. : T aestivum L. subsp. spelta (L.) THELL.]. (Epeautre. Spelt. Spelz,
Dinkel). — 60-140 cm. — Juin. — Thér. — Cultivé, surtout jadis, pour ses grains, sur
des sols pauvres (Mosan, Ard., Lorr. sept.). Parfois subspontané ou adventice. — Pro-
bablement originaire du SW de l’Asie. — [*]

916
172. Poaceae

3. — T. turgidum L. (Blé barbu, gros blé. Engelse tarwe. Rauh-Weizen). — 70-160 cm.
— Juin-juill. — Thér. — Rarement cultivé jadis pour ses grains. RR, subspontané ou
adventice. — Probablement originaire d’Asie Mineure. — [*]
4,- T. aestivum L., nom. conserv. (Syn. : T hybernum L., nom. rejic. ; T sativum LaM. ;
T. vulgare Vi). (Blé commun, froment. Gewone tarwe. Saat-Weizen). — 70-160
cm. — Juin. — Thér. — Cultivé en grand pour ses grains, sur les sols fertiles. Souvent
subspontané ou adventice. — Probablement originaire du SW de l’Asie. — Médicinal.
as à

41. Hordeum L. (Orge. Gerst. Gerste)


Epi à axe fragile, se brisant en fragments à maturité. Epillets tombant à matu-
rité par groupes de 3, le médian seul hermaphrodite. Lemme de l’épillet
médian linéaire-lancéolée. Feuilles larges de 1,5-8 mm. Espèces sau-
vages, annuelles, bisannuelles ou vivaces 2
Epi à axe non fragile. Epillets ne se détachant pas spontanément ou se dé-
tachant séparément de l’axe, le médian seul ou tous les 3 hermaphro-
dites. Lemme de l’épillet médian largement elliptique. Feuilles larges
de 4-15 mm. Espèces cultivées (parfois subspontanées ou adventices),
SÉRMSLSS eau eme a car 5
Epillets latéraux à peu près aussi bien développés que l’épillet médian.
Lemme de toutes les fleurs munie d’une arête plus longue que les
glumes. Glumes de l’épillet médian linéaires-lancéolées, long. ciliées,
atténuées en une longue arête. Glumes ext. des épillets latéraux sétacées,
les int. un peu plus larges (Fig. 26, p. 893). Epi dressé ou légèrement
penché, long de (3-)5-9(-12) cm. Gaines foliaires sup. plus ou moins
enflées. Plante annuelle ou bisannuelle 1. Hordeum murinum
Epillets latéraux le plus souvent rudimentaires et de toute façon nettement
moins développés que le médian, à lemme à arête plus courte que les
glumes ou presque nulle. Glumes de l’épillet médian non ciliées 3
Plante annuelle, vert glauque. Glumes de deux types, celles de l’épillet mé-
dian et les ext. des épillets latéraux sétacées-subulées, les int. des épillets
latéraux élargies dans le 1/3 inf. (Fig. 27, p. 893). Epi dressé, long de 2-6
cm. Gaines foliaires sup. plus ou moins enflées 2. H. marinum
Plantes vivaces, cespiteuses. Glumes des trois épillets toutes semblables,
subulées ire 4
Glumes (arête comprise) longues de 1,5 cm au max. Lemme de l’épillet
médian munie d’une arête env. aussi longue qu’elle. Epillets latéraux
développés (Fig, 28, p. 893). Epi dressé, long de 3-6 cm, rarement teinté
de violacé. Gaines foliaires sup. non enflées 3. H. secalinum
Glumes (arête comprise) longues de 2-6 cm. Lemme de l’épillet médian mu-
nie d’une arête jusqu’à 10 fois aussi longue qu’elle. Epillets latéraux
rudimentaires, fréquemment réduits à une petite écaille ou à une pe-
tite arête. Epi souvent penché, long de 3-10 cm, gén. teinté de violacé.
Gaines foliaires sup. enflées 4. H. jubatum
Epillets latéraux rudimentaires, à lemme non aristée; épillet médian fertile,
aristé. Epi fortement comprimé latéralement (les épillets fertiles dispo-
SÉS SUT 2 TANGS) ..…........................................................... 5. H. distichon

917
172. Poaceae

Epillets tous hermaphrodites et aristés. Epi non comprimé ou bien comprimé


dorsiventralement (les épillets fertiles disposés sur 4-6 rangs)
mm AA mnmmnememememmmnnenmemmnr 6. H. vulgare
OBS. — 1.-Adventices : Hordeum geniculatum ALL. [Syn. : H. hystrix ROTH ;
H. gussoneanum PARL. ex NYMAN ; A. marinum Hubs. subsp. gussoneanum (PARL. ex
NyYMAN) THELL.] et A. leporinum Lx [Syn. : A. murinum L. subsp. leporinum (Link)
ARCANG.].
2. — On a signalé, au G.-D. de Luxembourg, l’hybride Hordeum *jung-
blutii REICHLING (A. jubatum * secalinum).
Hordeum murinum L. (Orge queue de rat. Kruipertje, muizengerst. Mäuse-Gerste).
— 15-70(-100) cm. — Juin-oct. — Thér. — Lieux piétinés, pied des murs, bord des
chemins, terrains vagues ; espèce nitrophile. — Mar., F1. Pic., Brab., Tert. par. : C ;
Camp. : AC-AR ; Boul., Mosan, Champ., Lorr. : AR ; Ard., Eifel centr. : RR. — Eu-
rope (sauf N), Asie occ., Afrique du Nord, Macaronésie. Devenu subcosmopolite (ré-
gions tempérées).
H. marinum Hups. (Syn. : H. maritimum STrokes ex WirH.). (Orge maritime. Zeegerst.
Strand-Gerste). — 10-40 em. — Mai-juill. — Thér. — Partie sup. des prés salés, di-
gues, bord des chemins dans des polders récents ; espèce un peu halophile. — Mar.
(surtout sept.) : R-RR. En forte régression dans le territoire de la Flore. — Europe mér.
et sud-occ., SW de l’Asie, Afrique du Nord, Macaronésie (sols salés). — Ÿ
H. secalinum SCHREB. (Syn. : À. pratense Hubs. ; H. nodosum auct. non L.). (Orge
faux seigle. Veldgerst. Roggen-Gerste). — 30-80 cm. — Mai-août. — Hémicrypt. —
Prairies, lieux herbeux, digues, de préférence sur des sols argileux. — Mar., Fluv. (sur-
tout sept.) : AC-AR ; Mosan mér., Lorr. : AR-R ; Boul., Pic., Brab. occ., Tert. par. : R
(surtout grandes vallées) ; ailleurs : RR, disparu ou nul. — Europe mér. et occ., Asie
Mineure, Afrique du Nord, Madère.
H. jubatum L. (Orge barbue. Kwispelgerst. Mähnen-Gerste). — 30-60 cm. — Juin-
juill. — Hémicrypt. ou Thér. — Lieux sablonneux incultes, bordure des prés salés,
bord des chemins, terrains vagues, terrils. — Mar. sept. : AR, naturalisé, en expansion ;
ailleurs : RR, adventice ou parfois naturalisé. Parfois cultivé pour l’ornement dans les
jardins (utilisé notamment dans des « bouquets secs »). — Amérique, Asie or. — [*]
H. distichon L. — 30-90 cm. — Juin-juill. — Thér. — Cultivé surtout pour l’ali-
mentation du bétail et la brasserie. Subspontané ou adventice. — Origine culturale :
probablement SW de l’Asie. — [*]
OBS. — Les divers cultivars sont répartis par certains auteurs en deux sous-es-
pèces :
Epillets médians dressés; épillets latéraux pédicellés; arêtes non disposées en éventail
SET qe sens ee no nn neue nn mn nee a. subsp. distichon
Epillets médians étalés; épillets tous sessiles ; arêtes finalement disposées en éventail
Lnrreseesnensnensneeneessnensnesnnesneeenneneenenenenennennneenneeee eee eseeenneenineennes b. subsp. zeocriton
a. subsp. distichon (Orge d’été, orge platte. Chevaliergerst. Zweizeilige Gerste). —
Cultivé en grand. Souvent subspontané ou adventice.
b. subsp. zeocriton (L.) Scnz et R. KELLER (Syn. : A. zeocriton L.). (Orge en éven-
tail. Pauwengerst. Pfauengerste). — Rarement cultivé jadis et RR, subspontané ou
adventice.
H. vulgare L. (Syn. : A. polystichon HALLER f.). — 30-130 cm. — Juin-juill. — Thér.
— Cultivé pour l’alimentation du bétail et la brasserie. Subspontané ou adventice. —
Origine culturale : probablement SW de l’Asie. — Médicinal. — [*]
OBS. — Les divers cultivars sont répartis par certains auteurs en deux sous-es-
pèces :

918
172. Poaceae

Epillets médians dressés et épillets latéraux étalés, ce qui donne à l’épi une section
transversale à peu près carrée (épillets fertiles disposés sur 4 rangs). Epi gén. assez
lâche, plus ou moins penché a. subsp. vulgare
Epillets tous étalés, ce qui donne à l’épi une section transversale à peu près hexagonale
(épillets fertiles disposés sur 6 rangs). Epi compact, dressé

a. subsp. vulgare (Orge carrée. Gewone gerst. Mehrzeilige Gerste). — Cultivé en


grand. Souvent subspontané ou adventice.
b. subsp. exastichon (L.) CELAK. (Syn. : H. hexastichon L.). (Orge à six rangs, es-
courgeon. Zesrijige gerst. Sechszeilige Gerste). — Cultivé en grand. Parfois sub-
spontané ou adventice.

42. Hordelymus (JESSEN) HARZ

Hordelymus europaeus (L.) JESSEN ex HARZ [Syn. : Elymus europaeus L. ; Hordeum eu-
ropaeum (L.) ALr.]. (Orge des bois. Bosgerst. Waldgerste). — 40-120 cm. — Juin-juill.
— Hémicrypt. — Bois sur des sols calcaires, surtout dans les clairières et dans les chemins
forestiers. — Lorr., Eifel centr. : R ; Mosan, Ard., Tert. par. : RR. — Europe (sauf N), SW
de l’Asie, Afrique du Nord (montagnes).

43. Ammophila Hosr

Glumes elliptiques-lancéolées, acuminées. Poils de la base de la lemme attei-


gnant au max. 1/3 de la longueur de celle-ci. Plante de couleur vert blan-
châtre. Inflorescence blanchâtre à vert jaunâtre, compacte, cylindrique-fusi-
forme, à rameaux courts. Plante fertile Ammophila arenaria

Glumes lancéolées-subulées. Poils de la base de la lemme ayant 1/2-3/4 de la


longueur de celle-ci. Plante de couleur vert plus foncé. Inflorescence vert
brunâtre souvent lavé de violet, plus large et plus lâche, lobée, à rameaux
beaucoup plus loue. Plant stérile (Das dé Carpopses) sen
TO 43 bis. XCalammophila baltica

Ammophila arenaria (L.) LINK (Oyat commun. Helm. Gewôhnlicher Strandhafer). — 60-
100 cm. — Juin-juill. — Géoph. rhiz. ou Hémicrypt. cesp. — Dunes maritimes non fixées,
sables dénudés. — Mar. : CC ; Camp. : RR. — Côtes de l’Europe occ. (sauf N) ; très rare
à l’intérieur (introduit ?).
OBS. — Plante précieuse pour la fixation des sables mobiles (grâce à ses très longs
rhizomes) et souvent plantée à cet effet.

43bis. XCalammophila BRAND (Ammophila *X Calamagrostis)

xCalammophila baltica (FLÜGGE ex ScHrAD.) BRAND [Syn. : X4mmocalamagrostis baltica


(FLÜGGE ex SCHRAD.) P. FOURN.] (4mmophila arenaria X Calamagrostis epigejos). (Oyat
hybride. Noordse helm. Baltischer Strandhafer). — 60-150 cm. — Juin-juill. — Géoph.
rhiz. ou Hémicrypt. — Sables maritimes. — Mar. : R-RR. En extension dans le territoire de
la Flore (surtout en Zélande) ? — Côtes de la mer du Nord et de la Baltique.

OBS. — Hybride intergénérique de port plus robuste que l’oyat commun, parfois plan-
té pour fixer des sables mobiles.

919
172. Poaceae

44. Alopecurus L. (Vulpin. Vossenstaart. Fuchsschwanzgras)


REM. — Le degré de soudure des glumes constitue un caractère différentiel important,
qui doit être étudié attentivement à la loupe. La lemme, par soudure de ses bords dans la
partie inf., a souvent la forme d’un sac enveloppant la fleur.
1 Glumes soudées entre elles sur env. 1/2 de leur longueur, brusquement rétré-
cies dans leur partie sup. et dès lors ventrues dans leur partie moyenne.
Lemme assez coriace, cartilagineuse. Gaine sup. fortement enflée-vé-
siculeuse. Inflorescence ovoïde-oblongue, ne dépassant pas 2,5 cm de
longueur. Plante annuelle 1. Alopecurus rendlei
Glumes progressivement rétrécies dans leur partie sup., non ventrues.
Lemme membraneuse. Gaine sup. parfois légèrement enflée, mais non
vésiculeuse. Inflorescence allongée, gén. longue de plus de 2,5 cm ….. 2
2 Glumes soudées entre elles sur 1/4-1/2 de leur longueur. Tige dressée ou
ATÉSSÉE-ASCÉNTANTS amer eee 3
Glumes soudées entre elles seulement à la base ou libres 4
3 Plante annuelle, haute de 10-70 cm. Glumes soudées entre elles sur 1/3-
1/2 de leur longueur, à carène étroitement ailée, courtement velue ou
presque glabre. Inflorescence cylindrique-fusiforme, gén. grêle (gén.
large de 3-6 mm), rarement plus robuste 2. A. myosuroides
Plante vivace, haute de (30-)50-120(-170) cm. Glumes soudées entre elles
sur 1/4-1/3 de leur longueur, à carène non aïlée, long. pubescente-ciliée
(Fig. 29, p. 923). Inflorescence subcylindrique, non ou peu atténuée aux
extrémités, gén. robuste (large de 5-12 mm) 3. A. pratensis
4 Glumes très aiguës au sommet ; les deux glumes d’un épillet apparaissant
gén. comme nettement divergentes dans le haut. Tige dressée ou dres-
sée-ascendante, renflée en bulbe à la base (*). Feuilles inf. larges de 1-3
(-4) mm. Plante vivace ..….............................................. 4. A. bulbosus
Glumes obtuses au sommet ; les deux glumes d’un épillet non ou peu diver-
gentes dans le haut. Tige long. couchée-ascendante, souvent radicante
aux nœuds, non ou faiblement bulbeuse. Feuilles inf. larges de 2-7 mm.
Plantes vivaces bisannuelles où annuelles
5 Lemme à arête gén. coudée, implantée vers le 1/4 inf. ou plus bas, dépassant
long. (d’env. 2 mm) les glumes. Anthères gén. jaunes à jaune blanchâtre,
devenant à la fin brun roussâtre, rarement purpurines (à l’état frais !), 3-4
fois aussi longues que larges (Fig. 30, p. 923). Plante gén. vert franc à
vert griSÂtre 5. A. geniculatus
Lemme à arête droite ou presque droite, implantée immédiatement sous le
milieu, ne dépassant pas les glumes ou les dépassant de peu (au max.
d’env. 0,5 mm). Anthères jaunes, devenant souvent jaune à rouge orangé
ou fauve à la fin (à l’état frais !), 1,5-2,5 fois aussi longues que larges
(Fig. 31, p. 923). Plante gén. vert blanchâtre 6. A. aequalis
OBS. — Les espèces de ce genre peuvent s’hybrider entre elles. Dans le territoire

(*) Ne pas se fier trop exclusivement à ce caractère, vu l’existence de formes à base de


la tige plus ou moins renflée chez 4. pratensis et À. geniculatus.

920
172. Poaceae

de la Flore, on a signalé Alopecurus aequalis * geniculatus (A. Xhaussknechtianus


ASCHERS. et GRAEBN.), À. bulbosus * geniculatus (4. Xplettkei MATTr.), connu de Lorr.
or., et À. geniculatus * pratensis (A. Xbrachystylus PETERM.; Syn. : À. Xhybridus
WimM.), qui ressemble à À. geniculatus mais présente des épillets plus grands et des
glumes subaiguës.
1.— Alopecurus rendlei EG [Syn. : A. utriculatus (L.) PERS. non Banks et SoLAND.]. (Vul-
pin utriculé. Blaasvossenstaart. Aufgeblasenes Fuchsschwanzgras). — 10-30 cm. —
Mai-juill. — Thér. — Prairies fraîches ou humides, sur des sols marneux ou argileux.
— Boul., Lorr. : AR-R ; Mosan occ. : RR. — Europe mér. et médiane, Asie Mineure,
Afrique du Nord.
2.— A. myosuroides Hups. (Syn. : 4. agrestis L.). (Vulpin des champs. Duist. Acker-
Fuchsschwanzgras). — 10-70 cm. — Mai-juill. — Thér. — Moissons, cultures, ja-
chères, terrains vagues, bord des chemins, sur des sols limoneux et sableux non acides.
— Mar., Brab., Mosan, Lorr., Champ. : C ; F1. Pic. (surtout or.), Tert. par. : AC ; Boul.,
Camp. : AR-R ; Ard., Eifel centr. : RR. — Europe, Asie occ., Afrique du Nord.
OBS. — On rencontre rarement une variante, dont la valeur taxxonomique est à vé-
rifier, caractérisée par la robustesse de toutes les parties de la plante (feuilles atteignant
12 mm de largeur ; inflorescence atteignant 14 cm de longueur et 8 mm de largeur) : f.
latifolius JANSEN et WACHTER.
3.— A. pratensis L. (Vulpin des prés. Grote vossenstaart. Wiesen-Fuchsschwanzgras). —
(30-)50-120(-170) cm. — Avr.-juill. — Hémicrypt. — Prairies, berges des rivières,
digues. — C-AC, sauf Mar., Ard. et Champ. : AR. — Europe (sauf région méditerra-
néenne), Asie tempérée. Devenu subcosmopolite (régions tempérées).
4. — A. bulbosus Gouan (Vulpin bulbeux. Knolvossenstaart. Knolliges Fuchsschwanz-
gras). — 10-50 cm. — Maï-juill. — Hémicrypt. — Prairies plus ou moins salées. —
Mar. (surtout sept.), Lorr. or. (région de Château-Salins) : RR ; jadis dans le FI. — SW
de l’Europe. — +
OBS. — Cette espèce ne doit pas être confondue avec les formes plus ou moins
bulbeuses d’Alopecurus pratensis et surtout d’A. geniculatus.
5.-— A. geniculatus L. (Vulpin genouillé. Geknikte vossenstaart. Knick-Fuchsschwanz-
gras). — 15-60 cm. — Mai-oct. — Hél., Hémicrypt., Thér. ou Hydrohémicrypt. —
Prairies humides, de préférence fumées, fossés, étangs eutrophes ; parfois flottant dans
l’eau. — Mar., Camp., Mosan, Lorr. : AC ; FI. Pic., Brab., Ard., Tert. par., Eifel centr. :
AR ; ailleurs : RR. — Europe, Asie occ.

6.— A, aequalis SoBoL. (Syn. : À. fulvus SMITH). (Vulpin roux. Rosse vossenstaart. Rot-
gelbes Fuchsschwanzgras). — 15-60 cm. — Mai-oct. — Gén. Thér., parfois Hél., Hé-
micrypt. ou Hydrohémicrypt. — Etangs, mares et fossés asséchés ; parfois flottant dans
l’eau. — Camp., Fluv., Lorr. : AR ; F1., Brab., Mosan (surtout occ.), Ard. : R ; ailleurs :
RR ou nul. — Zones tempérée et froide de l’hémisphère boréal.

45. Polypogon Desr. (Polypogon. Kransgras. Bürstengras)

Glumes courtement émarginées au sommet, celui-ci muni d’une arête longue de


4-7 mm. Lemme gén. terminée par une arête longue de 1,5-2 mm, celle-ci
parfois caduque. Plante annuelle 1. Polypogon monspeliensis

Glumes entières au sommet, mutiques. Lemme mutique. Plante gén. vivace, sto-
lonifère, ou parfois annuelle 2. P. viridis
OBS. — Adventice (ou localement naturalisé aux env. d'Anvers) : Polypogon mari-
timus WILLD.

921
172. Poaceae

1.— Polypogon monspeliensis (L.) DEsr. (Polypogon de Montpellier. Baardgras. Gewühn-


liches Bürstengras). — 10-70 cm. — Juin-sept. — Thér. — Friches, fossés, terrains
vagues, bord des chemins, cultures, surtout sur sables, ballast des voies ferrées. —
Mar. : R (surtout env. d'Anvers) ; FI. : RR, naturalisé ;ailleurs : parfois adventice. —
Régions subtropicales et tempérées chaudes du globe. — [*]
OBS. — * Agropogon lutosus (Porr.) P. FOURN. [Syn. : X À. littoralis (SmirH) CE.
HuBBARb], hybride intergénérique Agrostis stolonifera X Polypogon monspeliensis, a
été signalé jadis dans le Mar. français, aux env. de Dunkerque ; il est à rechercher dans
le territoire de la Flore.
2.— P. viridis (GouAN) BREISTR. [Syn.: Agrostis viridis GoUAN ; À. semiverticillata
(Forssk.) C. CHRISTENS. ; À. verticillata Viz.]. (Polypogon vert. Kransgras. Grünes
Bürstengras). — 10-40 cm. — Juin-sept. — Hémicrypt., parfois Thér. — Terrains va-
gues, pied des murs, bord des chemins, sables humides, bord des mares. — R-RR,
localement naturalisé (Mar., F1., Brab.) ; ailleurs : parfois adventice. — Europe mér.,
SW de l’Asie, Afrique du Nord, Macaronésie. — [*]
OBS. — Cette espèce paraît en voie de naturalisation dans le territoire de la Flore.
Elle présente un port ressemblant fortement à celui des Agrostis, en particulier d’A. sto-
lonifera. Ces deux plantes, le plus souvent stolonifères, se distinguent principalement
par le niveau de désarticulation de l°épillet (voir clé des genres, dichotomie 58, p.882),
mais ce caractère n’est bien visible qu’à maturité. Les caractères additionnels suivants
faciliteront le cas échéant la détermination:
— À. stolonifera : Glumes aiguës, gén. scabres sur la carène seulement. Paléole
égalant au max. les 2/3 de la lemme. Anthères longues de 1-1,5 mm ;
— P viridis : Glumes obtuses-mucronulées (bien étaler le sommet des glumes),
courtement pubescentes-scabres sur leur surface, au moins dans le bas. Paléole égalant
presque la lemme. Anthères longues de 0,5-0,7 mm.

46. Lagurus L.
Lagurus ovatus L. (Queue de lièvre. Hazenstaart. Hasenschwanzgras, Samtgras). — 10-50
cm. — Juin-août. — Thér. — Dunes rudéralisées, terrains vagues, bord des chemins. —
Mar., Pic., Tert. par. : R-RR, naturalisé; ailleurs : parfois adventice. Parfois cultivé pour
l’ornement dans les jardins (confection de « bouquets secs »). — Région méditerranéenne,
SW de l’Europe, Macaronésie. — [*]

47. Phleum L. (Fléole. Doddegras. Lieschgras)


1 Plante annuelle, dépassant rarement 20 cm de hauteur. Glumes lancéolées,
acuminées mais non aristées (Fig. 32, p. 923). Inflorescence fusiforme,
longue de 1-4 cm. Ligule embrassante 1. Phleum arenarium
Plantes vivaces, gén. plus élevées. Glumes tronquées transversalement ou
obliquement, nettement aristées. Inflorescence cylindrique ou cylin-
drique-fusiforme, longue de 1-20(-30) cm. Ligule non embrassante … 2

44. Melica uniflora : épillet (les deux glumes séparées du reste de l’épillet)
(x 2).
45. Melica nutans: épillet (les deux glumes séparées du reste de l’épillet)
(* 2).
46. Cynosurus cristatus: épillet stérile, dépourvu de glumes, en forme de
peigne, et épillet fertile (* 3).
47. Briza media : épillet (x 2).

922
172. Poaceae III

Alopecurus pratensis : épillet montrant les glumes soudées dans leur 1/3
inf. (X 3).
Alopecurus geniculatus : étamines et gynécée (* 3).
Alopecurus aequalis : étamines et gynécée (* 3).
Phleum arenarium : glumes (* 3).
Phleum phleoides : glumes (* 3).
Phleum pratense : glumes (* 3).
Calamagrostis arundinacea : lemme (* 5).
Calamagrostis canescens : lemme (* 5).
Agrostis canina : partie sup. de la gaine foliaire et ligule (* 3).
Agrostis capillaris : partie sup. de la gaine foliaire et ligule (* 3).
Agrostis stolonifera : partie sup. de la gaine foliaire et ligule (* 3).
Agrostis gigantea : partie sup. de la gaine foliaire et ligule (* 3).
Agrostis canina : lemme munie de son arête (X 10).
Melica uniflora : partie sup. de la gaine foliaire et ligule (x 2).
Melica nutans : partie sup. de la gaine foliaire et ligule (* 2).

023
172. Poaceae

2 Glumes rétrécies-tronquées obliquement (Fig. 33, p. 923). Inflorescence


cylindrique-fusiforme, amincie aux deux extrémités, nettement lobée
quand on la plie, longue de (1,5-)3-12 cm. Ligule obtuse, longue de 2
MM AU MAX. mens series 2. P. phleoides
Glumes tronquées transversalement (Fig. 34, p. 923). Inflorescence cylin-
drique, assez brusquement contractée aux deux extrémités, non lobée
quand on la plie. Ligule longue de plus de 2 mm (groupe de P pra-
SNS ERP RER 3
3 Epillets longs de 3-4 mm. Lemme longue de 2-2,5 mm. Arête des glumes
longue de 1-2 mm. Feuilles larges de 3-9(-12) mm, les inf. atteignant 45
cm de longueur ; ligule obtuse-tronquée, atteignant 6 mm de longueur.
Inflorescence longue de 6-20(-30) cm (Fig. 6, p. 875). Tige rarement
renflée-bulbeuse à la base 3. P. pratense
Epillets longs de 2-3 mm. Lemme longue de 1,2-2 mm. Arête des glumes
longue de 1 mm au max. Feuilles larges de 2-6(-9) mm, les inf. longues
de 12 cm au max. ; ligule aiguë, atteignant 3 mm de longueur. Inflores-
cence longue de 1-8 cm. Tige toujours plus ou moins renflée-bulbeuse à
D annees en 4. P. nodosum
OBS. — Adventices: Phleum exaratum GriseB. (Syn. : P graecum Boiss. et
HELDR.), P paniculatum Hups. (Syn.: P asperum JACQ.) et P subulatum (Savi)
ASCHERS. et GRAEBN.
1.-— Phleum arenarium L. (Fléole des sables. Zanddoddegras. Sand-Lieschgras). —
3-20(-30) cm. — Maiï-juin. — Thér. — Sables calcarifères secs des dunes ou de ter-
rains remblayés. — Mar. : C ; Tert. par. : R ; F1., Camp., Brab. : R-RR, gén. introduit ;
ailleurs : parfois adventice. — Europe mér. et occ., Asie Mineure, Afrique du Nord
(surtout côtes).
OBS. — Il convient de ne pas confondre cette espèce avec certains exemplaires
nains de Phleum nodosum (examiner les caractères des glumes !).
2.-— P. phleoïdes (L.) KarsrT. (Syn. : P boehmeri WiBEL). (Fléole de Boehmer. Kalkdod-
degras. Steppen-Lieschgras). — 10-60 cm. — Juin-juill. — Hémicrypt. — Rochers,
pelouses, friches, moissons, sur des sols secs gén. calcarifères. — Lorr., Champ. : AR ;
Pic. mér., Mosan occ., Tert. par. : R-RR ; Ard. or. (Oesling), Eifel centr. : RR. — Eu-
rope et Asie médianes, Afrique du Nord.
3.-— P. pratense L. (Fléole des prés. Gewoon timoteegras. Wiesen-Lieschgras). — 20-100
(-130) cm. — Juin-juill. — Hémicrypt. — Prairies, bord des chemins, digues, clai-
rières, de préférence sur des sols relativement humides et riches. — CC-C. — Europe,
Asie tempérée, Afrique du Nord. Devenu subcosmopolite (régions tempérées).
OBS. — L'espèce est variable. Des exemplaires nains peuvent présenter une in-
florescence ovoïde, assez déroutante. Un accommodat à entrenœud inf. plus ou moins
renflé-bulbeux apparaît sur des sols secs et est souvent confondu avec Phleum nodo-
sum.
4. — P. nodosum L. [Syn. : P bertolonii DC. ; P. pratense L. subsp. nodosum (L.) Dum.; P
pratense L. subsp. serotinum (JorD.) BERHER; P pratense L. subsp. bertolonii (DC.)
BorNM.]. (Fléole noueuse. Klein timoteegras. Knolliges Lieschgras). — 10-80 cm. —
Juin-août. — Hémicrypt. — Pelouses, prairies, friches, sur des sols pauvres et rela-
tivement secs, vieux murs. — Mar., Boul., Camp., Pic., Mosan, Lorr., Champ., Tert.
par., Eifel centr. : AC-AR ; Brab. : R ; ailleurs : RR ou nul. — Europe, SW de l’Asie,
Afrique du Nord.
OBS. —- La plante est parfois difficile à distinguer de Phleum pratense (voir l’obs.
sous le n° 3). D’autre part, les petits exemplaires de Phleum nodosum ne doivent pas
être confondus avec P arenarium, là où les deux plantes croissent ensemble.

924
172. Poaceae

48. Crypsis AIT.

Crypsis alopecuroides (Pizc. et MiTrErP.) SCHRAD. [Syn.: Phleum alopecuroides PiLL. et


Mirrerr.; Heleochloa alopecuroides (Pizc. et Mitrerr.) Hosrt ex RoEM.]. (Crypsie faux
vulpin. Schijnvossenstaart. Fuchsschwanzartiges Sumpfgras). — 5-30 cm. — Juin-sept. —
Thér. — Sables frais, berges des étangs et des rivières, champs humides. — Lorr., Champ.:
jadis RR, disparu depuis longtemps. — Europe mér., centr. et or., Asie occ. et centr., Afrique
du Nord. — *
OBS. — 1.-— Crypsis alopecuroides ressemble superficiellement à Phleum arenarium
ou à un A/opecurus (en particulier 4. aequalis). La ligule, formée d’une rangée de poils
(avec de part et d’autre une touffe de poils plus longs) et non membraneuse, permet entre
autres une distinction facile.
2.- Adventice : Crypsis schoenoides (L.) LAM.

49. Calamagrostis ADANS.


(Calamagrostis ou calamagrostide. Struisriet. Reitgras)

1 Epillets pourvus d’une fleur rudimentaire se présentant sous forme d’un pro-
longement de l’axe de l’épillet à l’ext. de la paléole de la fleur fertile
(forte loupe !). Lemme verdâtre, ni hyaline ni membraneuse, à arête
dorsale. Poils à la base de la fleur fertile plus courts, aussi longs ou plus
longs Que 6 lGRRS crmmemeeonmenesanmnenensNmmnsRamemmneuns 2
Pas de fleur rudimentaire. Lemme membraneuse-hyaline, à arête terminale
ou dorsale. Poils à la base de la fleur fertile gén. nettement plus longs
que la lemme ss =
2 Arête implantée dans la moitié sup. de la lemme, dépassant à peine celle-
ci. Ligule de la feuille sup. longue de 6-13 mm. Pollen avorté (micro-
SCODS Lane mme 1. Calamagrostis phragmitoides
Arête implantée dans la moitié inf. de la lemme, env. 1,5-2 fois aussi longue
que celle-ci. Ligule de la feuille sup. longue de 4 mm au max. Pollen
NOTMAÏ inner 3
3 Poils nombreux à la base de la lemme, presque aussi longs que celle-ci. Arête
dépassant brièvement les glumes. Feuilles à faces sup. et inf. à peu près
de même couleur, mates 2. C. varia
Poils peu nombreux à la base de la lemme, n’atteignant que le 1/4 de celle-ci.
Arête dépassant long. les glumes (Fig. 35, p. 923). Feuilles à face inf.
d’un vert plus foncé que celui de la face sup., un peu luisante
Lnneeenneenneennneneneeenreeneneeeneeenneeeneeenneeenee eee 3. C. arundinacea
4 Lemme à 5 nervures, souvent assez indistinctes (isoler la lemme et l’exa-
miner par transparence avec une forte loupe ou au microscope à faible
grossissement). Arête très courte, implantée au sommet de la lemme ou
un peu sous celui-ci (Fig. 36, p. 923). Glumes lancéolées, acuminées au
sommet. Feuilles gén. poilues (rarement glabrescentes) à la face sup.
Ligule longue de 1-5 mm 4. C. canescens
Lemme à 3 nervures. Glumes étroitement lancéolées, atténuées en une pointe
subulée. Feuilles glabres (mais scabres) à la face sup. Ligule longue de
EL M sorsremesneneennenennenee are emma mama 5
172. Poaceae

5 Arête implantée vers le milieu du dos de la lemme ou un peu plus haut.


Glumes égales ou presque égales entre elles. Anthères non en forme de
croix, incluses dans l’épillet pendant la floraison. Panicule dressée .……
RE 5. C. epigejos
Arête implantée au sommet de la lemme. Glumes inégales. Anthères en
forme de croix, portées par de longs filaments et pendant en dehors de la
fleur pendant la floraison. Panicule penchée

OBS. — 1. Calamagrostis stricta (TimM) KoELER [Syn. : C. neglecta auct. non


P. GAERIN., B. MEY. et SCHERS. ; Deyeuxia groenlandica (SCHRANK) KERGUÉLEN subsp.
stricta (TimM) KERGUÉLEN] et C. villosa (CHaix ex ViLL.) J.F. GMEL. ont été signalés
probablement par erreur dans le territoire de la Flore.
2. — Les espèces de ce genre peuvent s’hybrider entre elles. Dans le terri-
toire de la Flore, on a signalé l’hybride Calamagrostis Xacutiflora (ScHRAD.) REICHENB.
(Syn. : C. Xsubulata DuM.) (C. arundinacea * epigejos).
Calamagrostis phragmitoides HARrTM. [Syn. : C. purpurea (TRiN.) TRIN. subsp. phrag-
mitoides (HARTM.) TZVELEV]. (Calamagrostis pourpre. Purper struisriet. Purpur-Re:it-
gras). — 60-150(-180) cm. — Juill.-août. — Hémicrypt. — Lisière des bois, berges
des cours d’eau. — Ard. nord-or. : RR (vallée de la Warche en amont de Malmedy).
— Europe sept. ; des stations isolées en Europe centr.
C. varia (SCHRAD.) Hosr [Syn. : C. montana (GaAuDIN) DC. non Hosr ; Deyeuxia varia
(ScHRAD.) KuNTH]. (Calamagrostis des montagnes. Bergstruisriet. Buntes Reitgras). —
40-100 cm. — Juin-août. — Hémicrypt. — Forêts, lisières forestières, sur des sols
calcaires. — Mosan or. : signalé autrefois. — Montagnes d'Europe médiane. — Ÿ
C. arundinacea (L.) RoTH [Syn. : Deyeuxia pyramidalis (Host) VELDKAMP ; D. silva-
tica auct. non KunrTH]. (Calamagrostis des bois. Bosstruisriet. Wald-Reïtgras). — 60-
130 cm. — Juill.-août. — Hémicrypt. cesp. — Bois, coupes forestières, sur des sols
siliceux ; souvent abondant dans ses stations. — Haute Ard. : AC ; Ard. : AR mais ab-
sent à l’ouest de la Meuse ; Mosan (surtout or.) : R-RR ; Lorr. occ. (Argonne) et sept.,
Eifel centr. : RR ; ailleurs : parfois introduit. — Europe et Asie médianes (montagnes
dans le S).
OBS. — Cette plante ressemble à Festuca altissima, qui peut se rencontrer dans
le même type d’habitat. Les deux espèces peuvent être distinguées d’après leurs ca-
ractères végétatifs :
— Calamagrostis arundinacea: Feuilles scabres et courtement pubescentes à la
face sup. ; oreillettes velues ; ligule obtuse au sommet ;
— Festuca altissima : Feuilles glabres et lisses à la face sup., scabres aux bords ;
oreillettes absentes (ou à peine marquées et glabres) ; ligule subtronquée-lacérée au
sommet.
C. canescens (WEBER) ROTH (Syn. : C. lanceolata Rotx). (Calamagrostis des marais.
Hennegras. Sumpf-Reitgras). — 60-150 cm. — Juin-juill. — Hémicrypt. — Marais
tourbeux, prairies tourbeuses, aulnaies et autres bois marécageux, coupes forestières
humides. — FI., Camp., Brab. (surtout occ. et Fluv.), Ard., Tert. par. : AR ; Mar. (sur-
tout mér. et sept.), Lorr. (surtout NW) : R ; ailleurs : RR ou nul. — Europe (sauf S),
Asie occ.
C. epigejos (L.) RorH (Calamagrostis commune. Duinriet. Land-Reitgras). — 15-120
cm.— Juin-août. — Hémicrypt. — Berges sablonneuses des pièces d’eau, dépressions
dans les dunes, lisières et coupes forestières, prairies sèches, friches, ballast des voies
ferrées, bois clairs. — Mar. : C (surtout dans les dunes) ;ailleurs : AC-AR, sauf Pic.
Ard., Champ. et Eifel centr. : R. — Europe (sauf SW), Asie tempérée.
OBS. — Cette espèce produit par hybridation avec Ammophila arenaria une
plante stérile : 43bis. xCalammophila baltica (p. 919).

926
172. Poaceae

6.-— C. pseudophragmites (HALLER f.) KOELER [Syn. : C. littorea (Scurap.) DC.]. (Cala-
magrostis des rivages. Rivierstruisriet. Ufer-Reitgras). — 60-120 cm. — Juin-juill. —
Hémicrypt. — Berges et graviers des rivières. — Fluv. (Pays-Bas) : jadis RR, disparu
depuis longtemps. — Europe et Asie médianes. — *

50. Agrostis L. (Agrostis ou agrostide. Struisgras. Straussgras)


REM. — Les caractères de la souche (développement des rhizomes ou des stolons)
étant essentiels pour la détermination des espèces de ce genre, on veillera à prélever des
échantillons soigneusement déterrés, avec leurs parties souterraines au complet.
1 Paléole très petite, plus courte que le 1/4 de la lemme 2
Paléole atteignant 1/3-2/3 de la longueur de la lemme 4
2 Lemme toujours mutique. Panicule étalée après la floraison, à rameaux dé-
pourvus d’épillets dans leur partie inf. Anthères longues de 0,2-0,8 mm.
Plante formant des touffes denses, ne produisant n1 stolons rampants ni
rhizomes souterrains. Feuilles larges de 0,5-1,5 mm

Lemme souvent aristée, à arête coudée, implantée vers le 1/4 inf. du dos
(rarement lemme mutique). Panicule contractée après la floraison, à
rameaux dépourvus d’épillets seulement sur une courte partie inf. An-
thères longues de 1-2 mm. Feuilles larges de 1-3(-4) mm 3
3 Plante produisant gén. des stolons rampant sur le sol, verts, feuillés, radicants
et développant gén. des touffes de feuilles aux nœuds ; pas de rhizomes.
Feuilles planes ou enroulées, souples, vert clair à grisâtre. Ligule gén.
aiguë ou acuminée, au moins 1,5 fois aussi longue que large (Fig. 37, p.
923). Panicule contractée seulement après la floraison 2. A. canina
Plante produisant des rhizomes souterrains blanchâtres, munis d’écailles,
ne développant pas de touffes de feuilles aux nœuds ; pas de stolons
aériens. Feuilles fréquemment enroulées, assez raides, gén. vert grisâtre
à glauque. Ligule subobtuse à aiguë, gén. au max. 1,5 fois aussi longue
que large. Panicule contractée pendant et après la floraison
Lrnnnennennennennnnnenneennennnnnenennnirnesnennenneeeenneneereenenneneenennene 3. A. vinealis
4 Une partie au moins des épillets à lemme aristée, à arête coudée, implantée
près de la base, celle-ci pourvue de poils raides ; nervures latérales de la
lemme se prolongeant en mucrons longs de 0,2-0,5 mm
dnrrrnennreeneneeenennseneseeeetennseesnennseneeeeenieenneeenne 4bis. A. Xfouilladeana
Epillets tous à lemme gén. mutique, rarement pourvue d’une arête dor-
sale, implantée vers 1/4 inf, et à base glabre ou pourvue seulement de
quelques poils courts ; nervures latérales de la lemme ne se prolongeant
pas en mucrons ou ceux-ci longs de moins de 0,2 mm 5
5 Ligule longue de 0,5-1,5(-2) mm, plus large que longue, tronquée au sommet
(Fig. 38, p. 923). Feuilles larges de 1-5 mm. Panicule gén. étalée, même
après la floraison, rarement plus ou moins contractée. Plante produisant
des rhizomes souterrains courts, munis d’écailles, et rarement aussi des
SOINS srcmsmnescenmenmmmnenmnrmmsenenvenvememnmeemane 4. À. capillaris
Ligule longue de (1-)2-8 mm, plus longue que large, tronquée ou arrondie au
sommet (oroupe dE À. MOlGAONE) ssrmsemenmmmmaresmesenenenmmm 6
172. Poaceae

6 Plante produisant gén. des stolons rampant sur le sol, verts, feuillés, radi-
cants ; parfois aussi des rhizomes souterrains blanchâtres mais ceux-ci
courts, pourvus au plus de 3 écailles. Ligule à sommet arrondi, non ou
peu denté (Fig. 39, p. 923). Panicule nettement contractée après la florai-
son, longue de (1-)2-15 cm. Feuilles larges de (0,5-)1-6 mm. Plante gén.
peu robuste, rarement haute de plus de 60 cm 5. A. stolonifera
Plante produisant des rhizomes souterrains blanchâtres, plus ou moins allon-
gés, pourvus de plus de 3 écailles ; rarement aussi des stolons feuillés.
Ligule de forme subrectangulaire, à sommet tronqué et souvent finement
denté (Fig. 40, p. 923). Panicule non ou légèrement contractée après la
floraison (surtout vers le sommet), longue de 8-30 cm. Feuilles larges de
3-10 mm. Plante gén. robuste, haute de 30-120 cm 6. A. gigantea
OBS. — 1.- La plupart des espèces peuvent s’hybrider entre elles, donnant des
plantes stériles. Dans le territoire de la Flore, on connaît, outre Agrostis Xfouilladeana
(cf. n° 4bis), l’hybride À. capillaris * stolonifera (A. Xmurbeckii FOUILLADE) ; on y au-
rait aussi trouvé l’hybride A. capillaris * vinealis [A. Xsanionis (ASCHERS. et GRAEBN.)
CHASE et NILES|].
2.— Adventices : Agrostis avenacea J.F. GMEL. [Syn. : Lachnagrostis fi-
liformis (FoRsT.) TRIN. ; Deyeuxia forsteri KuNTH]|, À. eriantha HACK., À. exarata TRIN.
et À. lachnantha NEEs.
3. Agrostis nebulosa Boiss. et REUT. est une plante annuelle parfois
cultivée pour l’ornement dans les jardins et utilisée dans des « bouquets secs ».
Agrostis scabra Wizcp. [Syn. : À. hyemalis auct. non (WALTER) BRITTON, STERNS et
POGGENB.]. (Agrostis scabre. Ruw struisgras. Rauhes Straussgras). — 20-60 cm. —
Juill.-oct. — Hémicrypt. cesp. — Abords des voies ferrées, terrains vagues, berge
des canaux, terrils, landes, surtout sur des sols filtrants. — Mar. (env. d'Anvers), F1.
Camp., Brab. occ. (France) : R-RR, naturalisé ; ailleurs : parfois adventice. — Amé-
rique du Nord, NE de l’Asie. — [*]
A. canina L. (Agrostis des chiens. Moerasstruisgras. Sumpf-Straussgras). — 10-60
cm. — Juin-juill. — Hémicrypt. — Prairies humides ou marécageuses, coupes et che-
mins forestiers frais ou humides; gén. sur des sols siliceux. — Camp., Ard. : AC ;
Boul., F1, Brab. (sauf or.), Mosan, Lorr. sept., Tert. par., Eifel centr. : R ; ailleurs : RR
ou nul. — Europe, Asie tempérée.
A. vinealis SCHREB. [Syn. : À. stricta J.F. GMEL. ; À. coarctata EHRH. ex HOFFMANN ;
A. pusilla DÜM. ; À. canina L. subsp. montana (HARTM.) HARTM. ; À. canina L. var.
arida SCHLECHT.]. (Agrostis des sables. Zandstruisgras. Sand-Straussgras). — 10-60
cm. — Juill.-août. — Hémicrypt. — Pelouses ouvertes, talus ; espèce pionnière des
sols siliceux, gén. sablonneux, relativement secs. — Camp. : AC ; F1., Brab. : R ; Ard.,
Lorr. sept. : RR ; à rechercher ailleurs. — Europe, Asie tempérée, Amérique du Nord or.
OBS. — A côté de la subsp. vinealis, on a signalé dans le territoire de la Flore la
subsp. ericetorum (PRÉAUBERT et BOUVET) VALDÉs et H. ScHozz, différant de la précé-
dente par sa taille plus élevée (70-120 cm), son port dressé dès la base (tiges plus ou
moins genouillées à la base chez la subsp. vinealis), sa panicule gén. longue de 7-15
cm (rarement de plus de 8 cm chez la subsp. vinealis) et les épillets un peu plus grands
(2,2-2,5 mm contre 1,8-2 mm chez la subsp. vinealis). Ce taxon est resté jusqu’à pré-
sent quasi inconnu dans le territoire de la Flore.
A. capillaris L. (Syn. : À. pumila L. ; À. tenuis SiBTH. ; À. vulgaris Wira.). (Agrostis
capillaire. Gewoon struisgras. Rotes Straussgras). — 10-80(-100) em. — Juin-juill. —
Hémicrypt. — Prairies, pelouses, bord des chemins, bois clairs ; sur des sols relative-
ment pauvres. — CC-C, sauf Champ. : AR. — Europe, Asie occ., Canaries. Devenant
subcosmopolite (surtout régions tempérées).

928
172. Poaceae

OBS. — 1. L'espèce est très variable, notamment en ce qui concerne l’étalement


de la panicule, la longueur des rameaux de celle-ci ou encore la nature de la souche
(on peut rencontrer des plantes produisant des stolons radicants, qui ne doivent pas être
confondues avec Agrostis stolonifera ou avec l’hybride À. capillaris * stolonifera).
Enfin, on connaît une forme (f. aristata LiNDM.), apparemment rare, à lemme pourvue
d’une arête, celle-ci gén. subapicale, courte et droite, mais parfois insérée beaucoup
plus bas (jusqu’au 1/4 inf.) et presque aussi longue que chez 4. canina.
2.-— Voir aussi le traitement de l’hybride ci-après, y compris l’obs.
concernant celui-ci.
4bis.— A. xfouilladeana LAMBINON et VERLOOVE (4. capillaris * castellana Boiss. et REU-
TER). (Agrostis de Fouillade. Bastaardstruisgras. Fouillades Straussgras). — 10-80 cm.
— Juin-sept. — Hémicrypt. — Bord des routes, talus, terrains vagues, abords des voies
ferrées. — Mar., F1., Pic. sept., Brab. : R, adventice ou naturalisé. — Hybride connu à
l’état spontané dans le S de l’Europe, apparemment aussi propagé par la culture. — [*]
OBS. — Taxon apparu depuis la fin des années 90 en plusieurs endroits du terri-
toire de la Flore, presque certainement à la suite de semis volontaires. Ses populations
sont néanmoins assez variables. Certaines se distinguent facilement d’A. capillaris par
les caractères indiqués dans la clé. D’autres sont moins typiques et se rapprochent
fortement d’A. capillaris, principalement par les mucrons prolongeant les nervures
latérales de la lemme moins évidents et les poils de la base de la lemme courts et peu
nombreux. D’autres encore se rapprochent au contraire d’A. castellana par les mucrons
précités bien saillants et une panicule moins étalée. La présence de cette dernière es-
pèce bien caractérisée, dans le territoire de la Flore, où elle a été parfois signalée, reste
à prouver. Ces variations s’expliquent probablement dans une large mesure par la sé-
lection de cultivars commercialisés pour l’ensemencement de talus, bords de routes...
A. stolonifera L. (Syn.: À. alba auct. non L.). (Agrostis stolonifère. Fioringras.
Weisses Straussgras). — 10-60(-100) cm. — Juin-juill. — Hémicrypt. — Prairies, pe-
louses, bord des chemins, bois clairs, bord des eaux, pâturages maritimes. — CC-C.
— Zones tempérée et froide de l’hémisphère boréal.
OBS. — Espèce extrêmement polymorphe. On peut essayer d’individualiser, à
côté de la var. stolonifera, très répandue, deux variétés croissant dans des habitats gén.
littoraux (ou pour l’un d’eux aussi dans des prés salés intérieurs), ainsi qu’une variante
(dont la valeur taxonomique est fort incertaine) liée au bord des eaux. Il s’agit plus
précisément des entités suivantes :
— var. marina (S.F. GRAY) KERGUÉLEN [Syn. : var. arenaria (GOUAN) DOBIGNARD et
PORTAL ; var. salina (JANSEN et WACHTER) JANSEN et WACHTER] : Feuilles étroites, vert
grisâtre. Stolons très ramifiés. Panicule étroite, non lobée. Epillets verts ou rougeâtres.
— Prés salés et bord des eaux saumâtres (Mar., Lorr. or.) ;
— var. pseudopungens (LANGE) KERGUÉLEN [Syn. : var. maritima JANSEN et WacH-
TER p.p.] : Gaines foliaires enflées. Plante vert clair ou blanchâtre. Epillets de cou-
leur paille, petits. — Dépressions des dunes littorales, sables dénudés plus ou moins
saumâtres (Mar.). Des plantes peut-être attribuables à ce taxon ont été signalées à
l’état introduit sur des sables apportés ou sur des terrils (Pic. sept., Brab. occ.). Ne pas
confondre avec la variété précédente ;
— var. palustris (Hups.) Farw. (Syn. : À. palustris Hups.) : Longs stolons qui,
contrairement à ceux de la var. stolonifera, ne s’enchevêtrent pas. Ligule atteignant 8
mm de longueur. Panicule étroite. — Endroits très humides, dans les marais, au bord
des mares (Camp. et probablement ailleurs).
Un accommodat à feuilles flottantes, gén. stérile, se développe dans les cours
d’eau lents. Il est probablement à rattacher à la var. palustris, pour autant que l’autono-
mie de celle-ci puisse se justifier.
A. gigantea ROTH [Syn. : 4. alba auct. non L.; 4. nigra Witx. ; À. stolonifera L.
subsp. gigantea (ROTH) SCHÜBL. et MARTENS]. (Agrostis géante. Hoog struisgras. Rie-

929
172. Poaceae

sen-Straussgras). — 30-120 cm. — Juill.-août. — Hémicrypt. — Moissons, jachères,


haies, bord des chemins, friches, pelouses, terrils, sur des sols filtrants. — AC-AR ;
distribution imparfaitement connue. — Zones tempérée et froide de l’hémisphère bo-
réal.
OBS. — I.- Agrostis stolonifera et À. gigantea ont été longtemps confondus
sous le nom d’Agrostis alba.
2.— Après la floraison, au moment où seules persistent les glumes,
Agrostis gigantea ne doit pas être confondu avec Apera spica-venti, dont la panicule
présente un aspect assez similaire. On notera que À. gigantea est une plante vivace
produisant des rhizomes souterrains, tandis qu’A. spica-venti est une plante annuelle
s’arrachant facilement.

51. Apera ADaANs. (Apère. Windhalm. Windhalm)


Panicule très ample, atteignant 40 cm de longueur, à rameaux longs et étalés,
sans épillets à leur base. Feuilles larges de 5-6 mm. Anthères longues de 1-2
TS cneumramescnene
mens annees 1. Apera spica-venti
Panicule étroitement contractée, atteignant 18 cm de longueur, interrompue, à
rameaux dressés, portant des épillets à leur base. Feuilles larges de 1-2(-3)
rom. Anthères l6nigues de O5 ir: AU MAX, msn 2. À. interrupta
1.— Apera spica-venti (L.) BEAUvV. (Syn. : Agrostis spica-venti L.). (Jouet du vent. Grote
windhalm. Acker-Windhalm). — 30-100 cm. — Juin-juill. — Thér. — Moissons,
friches, surtout sur des sols meubles. — FI., Camp., Brab., Ard. or. (Oesling) : AC ;
Mar., Boul., Pic., Mosan, Lorr., Tert. par. : AR-R ; Ard. (sauf Oesling), Champ., Eifel
centr. : R-RR. — Europe, Asie médiane.
OBS. — Voir l’obs. 2 sous Agrostis gigantea, ci-dessus.
2.— A. interrupta (L.) BEauv. (Syn. : Agrostis interrupta L.). (Apère interrompue. Stijve
windhalm. Unterbrochener Windhalm). — 20-50 cm. — Juin-juill. — Thér. — Ter-
rains vagues secs, dunes, ballast des voies ferrées. — R-RR, naturalisé (localement
abondant). — Europe mér., SW de l’Asie, Afrique du Nord. — [*]

52. Sesleria Scop.

Sesleria caerulea (L.) ARD. [Syn. : S. albicans KiT. ex SCHULT. ; S. varia WETTST. p.p. ; $.
caerulea (L.) ARD. subsp. calcarea (Oriz) CELAK. ex HEGi]. (Seslérie. Blauwgras. Blaugras).
— 15-40 cm. — Mars-avr. — Hémicrypt. cesp. — Pelouses sèches, rochers, bois clairs,
presque exclusivement sur des sols calcaires, tufs humides. — Mosan, Lorr., Eifel centr. :
AC-AR ; Champ., Tert. par. : R ; Pic. mér. et or., Brab. or., Ard. : RR. — Europe médiane.

53. Melica L. (Mélique. Parelgras. Perlgras)


1 Lemme garnie de longs poils rendant les épillets soyeux-plumeux et blan-
châtres. Glumes aiguës à mucronées. Inflorescence : une panicule spi-
ciforme, compacte et plus ou moins lobulée, longue de 5-10(-14) cm.
Feuilles plus ou moins enroulées, vert grisâtre 1. Melica ciliata
Lemme glabre. Inflorescence : une panicule lâche ou une grappe. Feuilles
planes, vert clair sn 2
2 Epillets dressés, à une seule fleur fertile et un groupe de fleurs stériles.
Glumes obtuses-mucronulées (Fig. 44, p. 923). Gaine foliaire prolongée
en un appendice cylindrique muni, du côté opposé au limbe, d’une petite

930
172. Poaceae

arête longue de 1-4 mm (Fig. 42, p. 923). Panicule très lâche, longue de
6-22 cm, à rameaux inf. étalés, allongés, portant chacun 1-3 épillets …..
Denise en e en nnnesneninenrennneneennnne een enneennneneeennenneeeeeeneeenee 2. M. uniflora
Epillets pendants, à 2-3 fleurs fertiles et un groupe de fleurs stériles. Glumes
obtuses, non mucronulées (Fig. 45, p. 923). Gaine foliaire sans appen-
dice muni d’une arête (Fig. 43, p. 923). Grappe ou panicule unilatérale,
étroite, longue de (3-)5-15 cm, à rameaux courts, portant chacun 1-2
épillets issues 3. M. nutans
Melica ciliata L. (Mélique ciliée. Wimperparelgras. Wimper-Perlgras). — 25-70 cm.
— Mai-juin. — Hémicrypt. — Rochers, pelouses arides et rocailleuses, friches, parfois
vieux murs, surtout sur substrat calcarifère. — Mosan : AC-AR ; Lorr. centr. et nord-
or. : AR-R ; Ard. or. (Oesling), Tert. par., Eifel centr. : RR ; ailleurs : parfois introduit.
— Europe mér. et médiane.
M. uniflora Rerz. (Mélique uniflore. Eenbloemig parelgras. Einblütiges Perlgras). —
20-60 cm. — Mai-juill. — Hémicrypt. — Bois, sur des sols à humus doux, plutôt secs.
— Pic., Brab., Mosan, Lorr., Tert. par., Eifel centr. : AC ; Boul., Ard. : AR ; Champ. :
RR ; ailleurs : parfois introduit. — Europe (sauf N et SW), SW de l’Asie, Afrique du
Nord (montagnes).
M. nutans L. (Mélique penchée. Knikkend parelgras. Buntes Perlgras). — 30-60 cm.
— Mai-juill. — Hémicrypt. — Bois, lisières forestières, surtout sur des sols calcari-
fères. — Mosan, Lorr., Eifel centr. : AR ; Ard., Champ., Tert. par. : R. — Europe (sauf
S), Asie médiane.

54. Brachypodium BEAUv. (Brachypode. Kortsteel. Zwenke)


Arêtes du sommet de l’épillet longues de 1-6 mm, plus courtes que les lemmes
correspondantes, droites. Glume inf. longue de 3-6 mm, la sup. longue de
5-8 mm. Souche long. rhizomateuse. Feuilles vertes à glaucescentes, plus ou
moins pubescentes ou parfois glabres, raides, plus ou moins enroulées aux
bords ou planes, larges de 4-6(-8) mm. Tige raide, droite
dnneseennneennnrneeeennne ee ennneeeennnnneeennneeeenneee een 1. Brachypodium pinnatum
Arêtes du sommet de l’épillet longues de 7-14 mm, égalant les lemmes corres-
pondantes ou, le plus souvent, plus longues que celles-ci. Glume inf. longue
de 6-9 mm, la sup. longue de 8-11 mm. Souche cespiteuse ou très courtement
rhizomateuse. Feuilles vert franc, plus ou moins velues, souples, planes,
larges de 5-10(-12) mm. Tige souvent un peu courbée, souple
sonne snn sensor en ese ns nssnensnnesennsse sens sis sne sn sens essences sssssssosssesse 2. B. sylvaticum
OBS. — 1.-Adventice : Brachypodium distachyon (L.) Brauv. [Syn. : Trachy-
nia distachya (L.) LINK].
2. - Les deux espèces décrites ci-dessous peuvent s’hybrider entre elles.
Cet hybride, Brachypodium xcugnacii À. Camus, a été signalé dans le Brab. or., aux
Pays-Bas ; peut-être est-il méconnu ailleurs dans le territoire de la Flore.
É.— Brachypodium pinnatum (L.) BEAUvV. (Brachypode penné. Gevinde kortsteel. Fie-
der-Zwenke). — 30-100 cm. — Juin-juill. — Hémicrypt. — Pelouses sèches, lisières
forestières thermophiles, sur des sols habituellement assez profonds, gén. calcarifères.
— Boul. Pic., Mosan, Lorr., Champ., Tert. par., Eifel centr. : AC ; Mar, Brab. : R ;
Ard. : RR. — Europe (sauf N), Asie médiane.
OBS. — 1. - Espèce variable. Dans le territoire de la Flore, on a distingué la var.
pinnatum, à épillets pubescents, et la var. glabratum SPENNER [Syn. : f. gracile auct.
non (WEIGEL) POsPICHAL], à épillets glabres ; la valeur de ces taxons est probablement
réduite.

97]
172. Poaceae

2. — Des travaux plus ou moins récents ont proposé un système taxono-


mique assez différent, subdivisant Brachypodium pinnatum en deux sous-espèces ou
même en deux espèces : subsp. pinnatum et subsp. rupestre (Host) ScHÜBL. et MaRr-
TENS [Syn. : B. rupestre (Host) RoEM. et SCHULT. ; B. pinnatum (L.) BEAUV. var. gla-
brum REICHENB.], la première à distribution plutôt continentale, la seconde à répartition
subméditerranéenne-atlantique ; la subsp. rupestre serait dès lors largement distribuée
dans le territoire de la Flore, alors que la subsp. pinnatum serait probablement limitée
à la partie E de nos régions. Toutefois, les critères distinctifs invoqués pour séparer ces
deux taxons doivent être réévalués. Les caractères ci-après sont donnés simplement
pour orienter de nouvelles recherches, qui restent indispensables :
— subsp. pinnatum : Limbe foliaire mat, scabre à la face inf., gén. plan, d’un vert
sombre. Ligule (à mesurer sur la deuxième feuille caulinaire) longue le plus souvent de
1,6-2,8 mm. Cellules de l’épiderme foliaire à parois presque rectilignes à faiblement
ondulées sur les deux faces du limbe. Lemme souvent pubescente ;
— subsp. rupestre : Limbe foliaire luisant, lisse ou à peine scabre à la face inf.
plan ou enroulé, vert clair. Ligule (mesurée sur la deuxième feuille caulinaire) longue
le plus souvent de 1-2 mm. Cellules de l’épiderme foliaire à parois presque rectilignes
à la face sup., fortement ondulées-sinueuses à la face inf. du limbe. Lemme souvent
glabre.
B. sylvaticum (Hups.) BEauv. [Syn. : Brevipodium sylvaticum (Hups.) À. et D. Love].
(Brachypode des bois. Boskortsteel. Wald-Zwenke). — 50-120 cm. — Juin-août. —
Hémicrypt. — Bois, lisières et coupes forestières, haies, sur humus doux. — Pic.,
Brab., Mosan, Lorr. : C-AC; Boul., Champ., Tert. par., Eifel centr. : AC; ailleurs:
R-RR. — Europe (sauf N), Asie médiane, Afrique du Nord, Macaronésie.
OBS. — Cette graminée ressemble à Elymus caninus : voir l’obs. sous cette es-
pèce, p. 912-913.

55. Cynosurus L. (Cynosure. Kamgras. Kammgras)

Plante vivace, cespiteuse. Inflorescence étroite, cylindrique, longue de (1-)2-10


cm, large de 0,4-1 cm. Lemme des fleurs fertiles mucronée (Fig. 46, p. 923).
Feuilles caulinaires larges de 3(-4) mm au max. Gaines foliaires non enflées.
Ligule courte, tronquée, longue de 2 mm au max. . 1. Cynosurus cristatus
Plante annuelle ou rarement bisannuelle. Inflorescence ovoïde-oblongue, longue
de 1-4 cm (arêtes exclues), large de 1-2 cm. Lemme des fleurs fertiles long.
aristée. Feuilles caulinaires larges de 3-8(-12) mm. Gaines foliaires enflées.
Ligule oblongue, long. soudée au limbe, longue de 2-4 mm (jusqu’à 10 mm
avec IG parie soudée Au IMbe) ses... 2. C. echinatus
Cynosurus cristatus L. (Crételle. Kamgras. Wiesen-Kammgras). — 20-70(-90) cm.
— Juin -juill. — Hémicrypt. — Prairies, pâturages, sur des sols relativement secs,
souvent amendés, digues, bord des chemins. — C-AC, sauf Mar., F1. Pic. or., Brab.
occ. et Champ. : AR-R. — Europe, SW de l’Asie, Madère. Devenant subcosmopolite
(régions tempérées).
C. echinatus L. (Cynosure hérissé. Stekelkamgras. Stacheliges Kammgras). — 20-60
cm. — Juin-juill. — Thér. — Terrains vagues, bord des chemins, cultures. — RR, ad-
ventice. — Région méditerranéenne, SW de l’Asie. Naturalisé dans le SW de l’Europe.
1

56. Sclerochloa BEAUv.

Sclerochloa dura (L.) BEauv. (Sclérochloa. Sclerochloa. Hartgras). — 5-15 cm. — Avril-
juin. — Thér. — Chemins piétinés, terrains vagues, bord des champs et des prairies. —

932
172. Poaceae

Lorr. : RR, parfois abondant dans ses localités ; ailleurs : parfois adventice. — Europe mér.,
SW de l’Asie, Afrique du Nord. — + ?

57. Dactylis L. (Dactyle. Kropaar. Knäuelgras)

Glumes assez coriaces, à carène gén. pourvue de longs poils raides. Lemme à
mucron long de 1-2 mm. Panicule raide, étalée ou contractée, gén. dres-
sée (Fig. 8, p. 875). Feuilles assez raides, larges de 4-12 mm, canaliculées,
souvent plus ou moins pliées dans le sens de la longueur ; gaines gén. très
scabres. Plante formant gén. des touffes serrées 1. Dactylis glomerata

Glumes non coriaces, à carène finement scabre-denticulée. Lemme mutique ou


à mucron long au max. de 0,5 mm. Panicule non rigide, contractée après la
floraison, étroite, à sommet fréquemment plus ou moins penché. Feuilles
assez souples, larges de 8 mm au max., non canaliculées n1 pliées ; gaines
lisses ou peu scabres. Plante pourvue de stolons assez courts
RE 2. D. polygama
OBS. — On trouve parfois des individus plus ou moins intermédiaires entre ces
deux espèces, qui ont pourtant un nombre chromosomique différent : 2n — 14 chez
Dactylis polygama et 2n = 28 chez D. glomerata. L'interprétation de cette variation
(hybride ?) reste incertaine.
Dactylis glomerata L. (Dactyle commun. Kropaar. Wiesen-Knäuelgras). — 20-120
cm. — Mai -juill. — Hémicrypt. — Prairies, bord des chemins, coupes et chemins
forestiers, digues, terrains vagues ; de préférence sur des sols relativement compacts,
riches, pas trop humides. — CC-C. — Europe, Asie occ., Afrique du Nord, Macaroné-
sie. Devenu subcosmopolite (régions tempérées).
OBS. — 1.-— A l’état végétatif, Dactylis glomerata se reconnaît facilement à ses
grosses touffes d’un vert souvent glaucescent, à ses larges feuilles plus ou moins pliées
longitudinalement et à ses gaines comprimées, à deux angles saillants.
2.- L’espèce est néanmoins très variable. On signale notamment une
var. abbreviata (Link) LANGE (Syn. : var. congesta Coss. et GERM.), à panicule à ra-
meaux très courts, ovoide, compacte, fréquemment réduite à un glomérule compact.
Elle croît dans les stations sèches, où la taille de la plante n’atteint fréquemment que
quelques décimètres. On rencontre sur les falaises du Boul. une petite forme très
glaucescente, à inflorescence très compacte. La valeur taxonomique de ces variations
est à étudier dans le territoire de la Flore.
D. polygama HorvArovszkY [Syn. : D. glomerata L. subsp. /obata (DREJER) LiND8B. Ê ;
D. aschersoniana GRAEBN. ; D. glomerata L. subsp. aschersoniana (GRAEBN.) THELL.].
(Dactyle souple. Slappe kropaar. Wald-Knäuelgras). — 30-90 cm. — Juin-juill. (florai-
son un peu plus tardive que celle de l’espèce précédente). — Hémicrypt. — Bois frais
et clairières, sur humus doux ; évite les sites rudéralisés. — Lorr. : R ; F1., Brab. centr.
et or., Mosan : RR, indigénat douteux. Parfois semé dans des parcs ou en forêt comme
fourrage pour le gibier. — Europe centr.
OBS. — Cette espèce est restée longtemps méconnue, par suite de confusions
avec certaines variantes de l’espèce précédente.

58. Briza L. (Brize, amourette. Trilgras. Zittergras)

Plante vivace, à souche rampante. Ligule longue de 0,5-1,5 mm, arrondie ou


tronquée au sommet. Epillets largement ovales à suborbiculaires, longs de
4-7 mm, souvent violacés, plus rarement verdâtres (Fig. 47, p. 923). An-
thères longues de 2-3 mm 1. Briza media

933
172. Poaceae

Plante annuelle. Ligule longue de 3-5 mm, aiguë au sommet. Epillets cordi-
formes-triangulaires, longs de 3-5 mm, gén. vert pâle, rarement violacés.
Anthères longues de 0,6-1 mm 2. B. minor
OBS. — Adventice : Briza maxima L.

1. -— Briza media L. (Amourette commune. Bevertjes. Mittleres Zittergras). — 15-60(-75)


cm. — Mai-juill. — Hémicrypt. — Pelouses, prairies, dunes, de préférence sur des sols
non amendés. — AC, sauf Mar., Camp., Pic. or., Brab. : AR-R et F1. : RR. — Europe,
Asie occ., Canaries.
OBS. — Les exemplaires grêles et à épillets verts qu’on trouve accidentellement
sur des sols pauvres (Camp) ont parfois été pris pour Briza minor.
2.-— B. minor L. (Petite amourette. Klein trilgras. Kleines Zittergras). — 10-40 cm. — Mai-
juin. — Thér. — Pelouses sur des sols siliceux. — Tert. par. : RR; aïlleurs : parfois
adventice. — Europe mér., SW de l’Asie, Afrique du Nord, Macaronésie. — * [*]

59. Poa L. (Pâturin. Beemdgras. Rispengras)


REM. — L'examen de la ligule est, dans ce genre, d’une importance primordiale ; on
choisira de préférence des ligules situées vers le 1/3 inf. de la plante. La récolte soigneuse
de la souche est aussi très utile.
1 Tige à base enflée-bulbeuse. Panicule contractée, à épillets souvent transfor-
més en pousses feuillées (viviparie). Feuilles larges de 1-2 mm. Ligule
longue de 1-4 mm 1. Poa bulbosa
Tige à base non enflée-bulbeuse (rarement entrenœuds inf. enflés en petites
nodosités plus ou moins distantes les unes des autres). Panicule contrac-
tée ou étalée. Viviparie très rare et accidentelle 2
2 Tige et gaines foliaires cylindriques ou légèrement comprimées 3
Tige (au moins dans sa partie inf.) et gaines foliaires fortement comprimées

3 Plante annuelle (ou parfois bisannuelle, voire pérennante), haute de 5-25


(-40) cm. Panicule gén. unilatérale, à rameaux gén. horizontaux ou di-
rigés vers le bas, les inf. gén. disposés par 2. Ligule longue de 2-5 mm.
Feuilles larges de 1-4 mm, plus ou moins contractées en capuchon au
SOMIMET iris 2. P. annua
Plantes vivaces, hautes de 15-120 cm. Panicule gén. développée de tous
côtés, à rameaux horizontaux ou dirigés vers le haut, les inf. souvent
disposés Par IIS SZ scnssssmmemmmenemancvecmnnemnvurememmnmeunn 4
4 Ligule ovale ou oblongue, longue de 2-10 mm 5
Ligule tronquée, longue de 2(-3) mm au max., parfois à peine visible ….… 6
5 Lemme à 3-5 nervures à peine marquées. Gaines gén. lisses, exceptionnel-
lement scabres, celle de la feuille sup. gén. plus courte que le limbe.
Ligule longue de 2-5 mm, obtuse au sommet (Fig. 48, p. 937). Feuilles
larges de 2-4(-5) mm. Epillets gén. brun clair, souvent panachés de jaune
ELA VIOISt. msamensasmnsenenonnemenneenaene sen sens 3. P. palustris
Lemme à 5 nervures nettes. Gaines gén. scabres, celle de la feuille sup. plus
longue que le limbe. Ligule longue de 4-8(-10) mm, aiguë (éventuelle-
ment laciniée) au sommet (Fig. 49, p. 937). Feuilles larges de 2-6(-7)
mm. Epillets gén. verdâtres 4. P. trivialis

934
172. Poaceae

6 Souche cespiteuse, parfois avec de courts rhizomes. Ligule très courte, lon-
gue de 0,2-0,6(-0,8) mm. (Fig. 50, p. 937). Feuilles larges de 1-3 mm …
Dnensneeeesnnseeseenenieeeeennnreeeeeneeeeenneeeeeensnieeeeenineeeeseeeeennne 5. P. nemoralis
Souche à longs rhizomes traçants. Ligule longue de 0,5-2(-3) mm (Fig. 51,
p. 937). Feuilles larges de 1-5(-6) mm 6. P. pratensis
Panicule longue de 10-25 cm, large de 6-12 cm, multilatérale, à rameaux inf.
disposés par 5-6. Lemme non ciliée, à 5 nervures très nettes. Feuilles at-
teignant une longueur de 40 cm, larges de 5-13 mm, contractées en capu-
chon au sommet, brusquement mucronées. Ligule longue de 1,5 mm au
max. (Fig. 52, p. 937). Plante robuste, haute de 40-120 cm, cespiteuse, à
rhizomes Courts 7. P. chaixii
Panicule longue de 2-8 cm, large de 0,5-2,5 cm, unilatérale, à rameaux inf.
disposés par 2-3. Lemme faiblement ciliée aux bords et sur la carène,
à 5 nervures peu distinctes. Feuilles longues de 2-10 cm, larges de 1-4
mm, non en capuchon au sommet. Ligule longue de (0,5-)1-2,5 mm
(Fig. 53, p. 937). Plante moins robuste, haute de 50 cm au max., à longs
rhizOmES ue 8. P. compressa
OBS. — On observe çà et là avec les parents l’hybride Poa Xsanionis ASCHERS.
et GRAEBN. (P pratensis subsp. pratensis X trivialis) ; celui-ci présente gén. un aspect
similaire à P pratensis mais la ligule est longue de 3-4 mm et les épillets sont stériles
et souvent mal développés.
Poa bulbosa L. (Pâturin bulbeux. Knolbeemdgras. Knolliges Rispengras). — 10-30
cm.—Avr.-mai. — Hémicrypt. — Pelouses arides, vieux murs, bord des chemins, gén.
sur des sols calcarifères, parfois ballast des voies ferrées. — Tert. par. : AR-R ; Mar.
Fluv., Mosan occ., Lorr., Champ. : R-RR ; ailleurs : RR, nul ou parfois adventice. —
Europe (sauf N), Asie médiane occ., Afrique du Nord, Macaronésie.
OBS. — Cette espèce présente fréquemment des épillets vivipares (var. vivipara
KOELER), contrairement aux autres espèces du genre, où la viviparie est accidentelle.
P. annua L. (Pâturin annuel. Straatgras. Einjähriges Rispengras). — 5-25(-40) cm.
— Janv.-déc. — Thér. (ou parfois Hémicrypt. ?). — Sols plus ou moins dénudés, sites
rudéralisés, chemins, joints entre les pavés, jardins. — CC. — Subcosmopolite (mon-
tagnes dans les régions tropicales).
OBS. — Espèce assez variable, où on a décrit plusieurs variétés de valeur taxo-
nomique incertaine. Seule a été signalée dans le territoire de la Flore la var. reptans
HAUSSKN., à tiges rampantes et enracinées aux nœuds et qui pourrait être pérennante ;
ce taxon est à rechercher et à étudier.
P. palustris L. (Syn.: P serotina EHRH. ex HOFFMANN). (Pâturin des marais. Moeras-
beemdgras. Sumpf-Rispengras). — 30-120 cm. — Juin-août. — Hémicrypt., parfois
Hél. — Bord des eaux, prairies et friches humides ou marécageuses, parfois tourbières,
chemins forestiers et terrils humides. — Camp.: AR; Mar. sept., Fluv., Brab. occ.,
Mosan, Ard., Lorr. : R ; ailleurs : RR ou nul. — Zones tempérée et froide de l’hémi-
sphère boréal.
P. trivialis L. (Pâturin commun. Ruw beemdgras. Gewôhnliches Rispengras). — (20-)
30-100 cm. — Mai-juill. — Hémicrypt. — Prairies et chemins herbeux frais, moissons,
fossés, bord des eaux. — C.— Zones tempérée et froide de l’hémisphère boréal.
OBS. — Espèce très variable, où certains auteurs distinguent plusieurs taxons
infraspécifiques ; la valeur de ceux-ci reste incertaine dans le territoire de la Flore.
Citons seulement subsp. sy/vicola (Guss.) Lips. f. (Syn. : P sylvicola Guss.), qui dif-
fère des autres variantes (réunies ici sous le nom de subsp. frivialis) par les épillets
plus petits et une tige peu élevée (20-50 cm), présentant à la base des entrenœuds

935
172 . Poaceae

enflés (ressemblant à de petites perles) et rapprochés. Cette sous-espèce — ou plutôt des


populations intermédiaires entre celle-ci et la subsp. trivialis surtout bien caractérisée
dans la région méditerranéenne — ont été signalées dans le Mar. et sont à réétudier et
à rechercher ailleurs.
P. nemoralis L. (Pâturin des bois. Schaduwgras. Hain-Rispengras). — 20-80 cm. —
Juin-sept. — Hémicrypt. — Bois, haies, chemins creux, rochers ombragés, vieux murs.
— C-AC, sauf FI, Camp. : AR, Champ. : R et Mar. : RR. — Zones tempérée et froide
de l’hémisphère boréal.
OBS. — Espèce très variable. Certains auteurs ont distingué la var. firmula GAu-
DIN [Syn. : var. rigidula MERrT. et Kocx ; subsp. rigidula (MERrT. et KocH) SCHÜBL. et
MarTENSs], rencontrée dans les stations sèches et ensoleillées, de la var. nemoralis,
croissant dans des milieux plus frais et ombragés. Cette variété diffère en principe de
la var. nemoralis par ses épillets plus gros, multiflores, à lemmes souvent maculées de
jaunâtre, par sa panicule plus dense et par sa tige raide, un peu comprimée dans le bas ;
cette plante peut être éventuellement confondue avec Poa compressa. Ces caractères
semblent toutefois facilement influencés par les conditions stationnelles et la valeur
taxonomique de ces variations reste donc à prouver.
Peut-être plus importante est la var. glauca GAUDIN, différant des taxons pré-
cédents par sa couleur vert glauque et la présence de pruine, notamment autour des
nœuds de la tige ; les épillets ressemblent à ceux de la var. nemoralis. Ce taxon mon-
tagnard a été signalé en Ard. nord-or. ; il est à rechercher dans le territoire de la Flore.
P, pratensis L. (Pâturin des prés. Veldbeemdgras. Wiesen-Rispengras). — 15-80 cm.
Mai-juill. — Hémicrypt. — Subcosmopolite (surtout régions tempérées et froides).
OBS. — Au moins trois sous-espèces dans le territoire de la Flore, souvent bien
caractérisées et considérées par certains auteurs comme des espèces autonomes, mais
semblant reliées par des intermédiaires :
a. Feuilles inf. enroulées, larges de 1-2 mm. Ligule longue de 0,5-1,5 mm. Epillets
longs de 2,5-5 mm ; lemme longue de 2-3 mm. Plante formant des touffes gén.
denses us a. subsp. angustifolia
Feuilles inf. planes, larges de 2-5 mm. Ligule longue de 1-3 mm. Epillets longs de
4-6 mm ; lemme longue de 3-4 mm b
b. Panicule à rameaux inf. disposés par 3-S. Glumes inégales, courtement acumi-
nées. Plante formant des touffes gén. denses, de couleur vert clair
Dre ennneeenneennnnnnenennenn esse ennneeeneenneneenneenennesn ere b. subsp. pratensis
Panicule à rameaux inf. disposés par 2-3. Glumes presque égales entre elles, long.
acuminées. Plante formant des touffes très lâches (tiges presque isolées), de cou-
leur vert glauque ou blanchâtre c. subsp. latifolia
a. subsp. angustifolia (L.) Gaupn (Syn. : P angustifolia L.). — Pelouses, rocailles,
dunes, bois secs, surtout sur des sols calcarifères. — Boul., Mosan, Lorr., Champ.,
Tert. par., Eifel centr. : AC ; Mar, Pic., Brab. : AR-R; ailleurs: R-RR ou nul.
Distribution mal connue.
b. subsp. pratensis. — Prairies, bord des chemins, talus. — CC-C.
subsp. /atifolia (WEIHE) ScHÜBL. et MARTENS [Syn. : P pratensis L. subsp. irrigata
(Linom.) Lips. f ; P pratensis subsp. subcaerulea (SMITH) HnTONEN ; P humi-
lis EHRH. ex HOFFMANN ; P subcaerulea SMITH]. — Chemins et talus ombragés,
clairières et lisières forestières, dunes littorales fixées. — Mar. : AR; ailleurs :
R-RR ? Distribution mal connue.

65. Puccinellia distans : lemme (* 5).


66. Puccinellia capillaris : lemme (* 5).
67. Puccinellia rupestris : lemme (x 5).

936
52 \ 53

| |

LE

62

64

(l)

172. Poaceae IV

48. Poa palustris : partie sup. de la gaine foliaire et ligule (x 3).


49, Poa trivialis : partie sup. de la gaine foliaire et ligule (* 3).
20. Poa nemoralis : partie sup. de la gaine foliaire et ligule (* 3).
51. Poa pratensis : partie sup. de la gaine foliaire et ligule (* 3).
52. Poa chaixii : partie sup. de la gaine foliaire et ligule (* 3).
53. Poa compressa : partie sup. de la gaine foliaire et ligule (X 3).
54. Bromus arvensis : épillet (* 1).
55. Bromus secalinus : épillet (*X 1).
56. Bromus racemosus : lemme (* 2).
57: Bromus commutatus : lemme (* 2).
58. Bromus sterilis : épillet (* 1).
59, Bromus erectus : épillet (x 1).
60. Catabrosa aquatica : épillet (* 7).
61. Glyceria maxima : lemme (* 3).
62. Glyceria fluitans : lemme (* 3).
63. Glyceria notata : lemme (* 3).
64. Glyceria declinata : lemme (* 3).

937
172. Poaceae

OBS. — On rencontre sur les sables du Mar. des populations remarquables


par leur taille réduite ; elles sont appelées provisoirement var. subcaerulea (SMITH)
SMITH [Syn. : subsp. subcaerulea (SMiTH) HuTONEN ; ? var. humilis (EHRH. ex Horr-
MANN) GRISEB. ; ? var. maritima CorB.]. Leur rang taxonomique doit être réétudié.

7.— P, chaixii Vizc. (Syn.: P sylvatica CHaïx ex ViLL. non PoLLiCH; P sudetica HAENKE).
(Pâturin montagnard. Bergbeemdgras. Wald-Rispengras). — 40- ‘120 em. — Mai- -juill.
— Hémicrypt. — Bois, clairières et coupes forestières, sur des sols acides, — Ard,:
AC; Mosan, Lorr. (surtout sud-or. et sept.), Eifel centr.: AR; Brab. (indigénat dou-
teux), Tert. par. : RR; ailleurs : parfois introduit. — Europe médiane (surtout mon-
tagnes).
OBS. — 1.-— Cette espèce fleurit rarement dans certaines de ses stations. A l’état
végétatif, elle se reconnaît facilement à ses touffes demeurant d’un beau vert durant
tout l’hiver, à ses larges pousses très comprimées et à ses feuilles à pointe cucullée.
2. — Poa chaixii est parfois semé en forêt, comme fourrage pour le gibier.

8.-— P. compressa L. (Pâturin comprimé. Plat beemdgras. Zusammengedrücktes Rispen-


gras). — 10-50 cm. — Juin-août. — Hémicrypt. — Endroits secs et pierreux, vieux
murs, rochers, parfois ballast des voies ferrées, terrils et terrains vagues. — Mosan,
Lorr., Champ., Tert. par., Eifel centr. : C-AC ; Mar. (surtout polders), Boul., Pic., Brab.,
Ard. : AR ; ailleurs : R-RR. En expansion dans le territoire de la Flore, en particulier
dans les régions urbaines, dans des sites rudéralisés. — Europe, Asie occ.
OBS. — La plante, bien que très variable suivant les conditions stationnelles (no-
tamment en ce qui concerne le nombre de fleurs par épillet), se reconnaît principale-
ment à sa tige mince, fortement comprimée, au moins dans le bas. Elle ne doit pas
être confondue avec Poa nemoralis var. firmula, dont elle diffère aussi par sa panicule
courte, dense et étroite.

60. Bromus L. (Brome. Dravik. Trespe)

REM. — La systématique du genre Bromus est partiellement basée sur les caractères
de la lemme et de la paléole. Il convient d’étudier une fleur inf. de l’épillet : détachez la
lemme et la paléole, éventuellement pressez-les légèrement entre deux porte-objets.

1 Glume inf. à 3-5 nervures, la sup. à (5-)7-9 nervures 2


Glume inf. à 1 nervure, la sup. à 3 nervures 11
2 Epillets fortement comprimés. Lemme nettement carénée. Plantes annuelles,
DiSannelles OU VIVRRSS ssmnanmemenvmemmonNssmmusssmscavmeemer »
Epillets jeunes à section plus ou moins arrondie, devenant plus ou moins
aplatis, mais jamais fortement, à la fructification. Lemme à dos arrondi.
Plantes annuelles ou bisannuelles 4
3 Lemme acuminée, mucronée ou très courtement aristée (arête longue de 2
MM AU MAX.) iii 1. Bromus catharticus
Lemme aristée, à arête longue de (4-)7-10 mm 2. B. carinatus
4 Lemme à 3 arêtes, pourvue d’oreillettes latérales situées vers le milieu de sa
IORETERE onatinétemnnnnnisonemmnnemennn 8. B. bromoideus
Lemme à une seule arête ou plus rarement mutique, dépourvue d’oreillettes
latérales 5

938
172. Poaceae

5 Lemme coriace, cartilagineuse, parcheminée, à nervures non saillantes.


Epillets Je plus souvent Blabnes CT rsressnmenmensemeneesemns. 6
Lemme souple, plus ou moins hyaline, non parcheminée, à nervures très
saillantes. Epillets gén. velus ou plus rarement glabres 10
6 Lemmes restant planes et imbriquées, au moins à la base de l’épillet, même
après la floraison (Fig. 54, p. 937). Caryopse mince, à face int. presque
plane. Gaines foliaires, au moins les inf., densément velues 7
Lemmes à bords enroulés, d’abord imbriquées, puis plus ou moins écartées
les unes des autres après la floraison, découvrant au moins partiellement
le rachis à maturité (Fig. 55, p. 937). Caryopse épais, à face int. forte-
ment canaliculée-concave. Gaines foliaires gén. glabres ou lâchement et
conrioment pnbessentes CP) à à cnrs cernes cnipaarnness tensitintanns 9
7 Epillets linéaires-lancéolés, devenant gén. rouge violacé (Fig. 54, p. 937).
Paléole égalant env. la lemme. Anthères longues de 3-4,5 mm, 4-8 fois
aussi longues que larges. Panicule lâche, à épillets gén. nombreux et à
rameaux grêles, plus ou moins étalés 3. B. arvensis
Epillets ovoïdes à lancéolés, verdâtres. Paléole plus courte que la lemme.
Anthères longues de 1-3 mm, 2-3(-4) fois aussi longues que larges
(étOuDE de D. FACEMOUS) srsmrseemanseremmenmremmnnenmesennnsanenns 8
8 Paléole un peu plus courte que la lemme, ses faces latérales (à ne pas
confondre avec les carènes !) étant glabres et lisses (forte loupe !).
Lemme longue de 7-8 mm, à bords formant un arc arrondi (Fig. 56, p.
937). Epillets ovales-lancéolés, gén. longs de 12-18 mm. Anthères lon-
gues de (1,5-)2-3 mm, env. 3-4 fois aussi longues que larges. Panicule
contraciée aprés 14 HOPAISON acc nnmammaurs 4. B. racemosus
Paléole nettement plus courte que la lemme, ses faces latérales étant pour-
vues de poils courts, parfois épars, rarement réduits à des verrues (forte
loupe ou de préférence microscope !). Lemme longue de 8-11 mm, à
bords formant un angle obtus (env. 120°) (Fig. 57, p. 937). Epillets al-
longés-lancéolés, gén. longs de 18-30 mm. Anthères longues de 1-1,5
mm, env. 2 fois aussi longues que larges. Panicule lâche après la florai-
BOL pacennns man maintenant 5. B. commutatus
9 Lemme longue de 6-8(-9) mm, gén. enroulée en cylindre à maturité et em-
brassant entièrement le caryopse, gén. à 7 nervures. Epillets longs de
10-25(-30) mm, à rachis largement visible à maturité par suite de l’en-
roulement des lemmes (Fig. 55, p. 937). Anthères gén. longues de 1-2
MMA cnrs nsesnnenrressesnrnenneesresnseenseenseeeneenneenees 6. B. secalinus
Lemme longue de (8-)9-14 mm, à partie sup. moins fortement enroulée à
maturité et n’embrassant pas entièrement le caryopse, gén. à 9 nervures.
Epillets longs de (15-)20-35(-46) mm, à rachis n’apparaissant que par-
tiellement à maturité par suite de l’imbrication partielle des lemmes.
Anthères longues de 1,5-2,5 mm 7. B. grossus

(*) Voir cependant les obs. sous les nn 5 (Bromus commutatus), 6 (B. secalinus) et
7 (B. grossus).
(**) Voir cependant l’obs. 1 sous le n° 6, Bromus secalinus.

939
172, Poaceae

10 Paléole nettement plus courte que le caryopse, ciliée sur 2/3-4/5 de sa lon-
gueur. Lemme longue de 5,5-6,5 mm, le plus souvent glabre, devenant
profondément échancrée-bifide à l’apex (arête insérée à maturité au fond
de l’échancrure de la lemme, longue de 2-5,5 mm) et à bords formant
un angle bien marqué un peu au-dessus du milieu. Panicule longue de
Sa EN, LL. ÉONTARSS mmnesmmeneemmenemmenens 9. B. lepidus
Paléole égalant env. le caryopse ou dépassant un peu celui-ci, ciliée sur
presque toute sa longueur. Lemme longue de 6-9(-11) mm, glabre ou
velue, restant courtement échancrée à l’apex (arête subterminale, même
à maturité, longue de 3-11 mm) et à bords arrondis ou formant un angle
obtus-arrondi. Panicule de longueur variée, lâche à contractée
EE 10. B. hordeaceus
11 Epillets non élargis au sommet après la floraison (Fig. 59, p. 937). Arête
subterminale, plus courte que la lemme, réduite à un mucron ou nulle.
SES IAE one meme 12
Epillets élargis au sommet après la floraison (Fig. 58,p. 937). Arête aussi
longue ou plus longue que la lemme; celle-ci mere au sommet
(échancrure étroite, longue d’au moins 2 mm). Plantes annuelles ou bis-
ANUCUSS commecemmnennsememenennmeeensenemenennmecanmenemns 14
12 Panicule lâche, penchée, à rameaux disposés par (1-)2-5, arqués-étalés à
pendants. Gaines foliaires inf. pourvues de longs poils raides, denses.
Lemme à arête égalant 1/2-2/3 de la longueur de la lemme
11. B. ramosus
Panicule plus ou moins dense, dressée, oblongue-ellipsoïdale à ovoïde, à ra-
meaux disposés par 3-7, dressés ou plus rarement étalés. Gaines foliaires
glabres ou à poils souples, plus ou moins épars 13
13 Lemme mutique ou mucronulée, exceptionnellement munie d’une arête lon-
gue de 4 mm au max. Feuilles vert foncé, glabres, larges de 6-12 mm,
enroulées seulement avant leur étalement. Souche émettant de longs
rhizomes 12. B. inermis
Lemme à arête égalant env. la 1/2 de la longueur de la lemme (Fig. 59, p.
937). Feuilles vert clair, glabres ou légèrement pubescentes, les basi-
laires larges de 2-3 mm, gén. enroulées, les caulinaires atteignant 6 mm,
Dianes, SONCRE COST messes 13. B. erectus
14 Epillets longs de 30-50 mm (sans les arêtes). Lemme longue de 20-35 mm,
à échancrure terminale profonde de 5-6 mm et arête longue de 3-6 cm.
Panicule à rameaux dressés ou un peu penchés à la fin de la floraison,
jamais pendants 16. B. diandrus
Epillets longs de 12-30 mm (sans les arêtes). Lemme longue au max. de 22
mm, à échancrure terminale profonde de 2-4 mm et arête longue au max.
de 3 cm. Panicule à rameaux pendants, au moins à la fin de la floraison
a 15
15 Panicule ample, très lâche et étalée, à rameaux atteignant 10(-14) cm de
longueur, très scabres, plus ou moins droits. Epillets longs de 20-30
mm (sans les arêtes), peu nombreux sur les rameaux (1-2, rarement 3).
Lemme linéaire, longue de 13-22 mm. Arête plus longue que la lemme,

940
172. Poaceae

atteignant 3 cm (Fig. 58, p. 937). Glume sup. longue de 10-18 mm. Tige
assez raide, glabre 14. B. sterilis
Panicule étroite, unilatérale, à rameaux longs de 8 cm au max., peu scabres
ou presque lisses, flexueux. Epillets longs de 12-17 mm (sans les arêtes),
nombreux sur les rameaux (au moins 3). Lemme lancéolée, longue de 12
mm au max. Arête env. aussi longue que la lemme. Glume sup. longue
de 7-12 mm. Tige assez grêle, plus ou moins velue ou rarement glabre .
D ARE GATE toememennmen tata mmmemnenn 15. B. tectorum
OBS. — Adventices : Bromus alopecuros PoIRET, B. danthoniae TRIN., B. japo-
nicus THUNB., B. lanceolatus RoTH (Syn. : B. macrostachys DESF.), B. madritensis L.
[Syn. : Anisantha madritensis (L.) Nevskr|, B. rubens L. [Syn. : Anisantha rubens (L.)
NEvski}, B. scoparius L. et B. squarrosus L.
L’une de ces espèces, B. madritensis, paraît susceptible de se naturaliser locale-
ment ; elle ressemble à B. diandrus, mais en diffère par ses épillets plus petits (au max.
18 mm, sans les arêtes), et à B. sterilis, dont elle se distingue par les épillets dressés et
à pédicelle plus court que l’épillet.
Bromus catharticus VAHL [Syn. : B. willdenowii KUNTE ; B. unioloides HuM8., BoNPt.
et KUNTH ; Ceratochloa cathartica (VAHL) HERTER; C. unñioloides (HuM8., BoNPL. et
KunTH) BEAUVv.]. (Brome purgatif. Paardengras. Ahrengrasähnliche Trespe). — 30-90
cm. — Juin-août. — Thér. ou Hémicrypt. — Terrains vagues, friches, bord des che-
mins. — R-RR, adventice ou localement naturalisé. — Amérique du Sud. Naturalisé
dans diverses régions tempérées chaudes. — [*]
B. carinatus Hook. et ARNOTT [Syn. : Ceratochloa carinata (HooK. et ARNOTT) TUTIN].
(Brome caréné. Gekielde dravik. Plattährige Trespe). — 30-100 cm. — Juin-oct. —
Hémicrypt. — Terrains vagues, bord des chemins, berges des cours d’eau, ballast des
voies ferrées. — R, adventice ou naturalisé, parfois abondant dans ses stations (env. de
Bruxelles notamment). — Amérique du Nord. — [*]
B. arvensis L. (Brome des champs. Akkerdravik. Acker-Trespe). — 30-100 cm. —
Juin-juill. — Thér. — Moissons, friches, de préférence sur des sols calcarifères. —
Lorr., Champ. : AC-AR; Mosan, Tert. par. : R ; ailleurs: R-RR, gén. introduit. En
régression dans le territoire de la Flore. — Europe, Asie occ. ; limite N d’indigénat
incertaine.
B. racemosus L. (Brome en grappe. Trosdravik. Traubige Trespe). — 30-90 cm. —
Juin-juill. — Hémicrypt. ou Thér. — Prairies, de préférence sur des sols argileux ou
calcarifères. — Boul. : AC-AR ; ailleurs : AR-R, sauf Champ. : RR et Eifel centr. : nul
ou disparu. — Europe (sauf N), SW de l’Asie.
OBS. — Cette espèce est souvent confondue avec Bromus hordeaceus, dont elle
se distingue par les caractères de la lemme et la longueur des anthères (gén. 2-3 mm,
alors qu’elles ne dépassent pas 2 mm chez B. hordeaceus). Voir aussi l’obs. 2 sous le
n° 5 (B. commutatus).
B. commutatus SCHRAD. [Syn.: B. racemosus L. subsp. commutfatus (SCHRAD.) SYME].
(Brome variable. Grote trosdravik. Verwechselte Trespe). — 30-90 cm. — Mai-juin.
— Hémicrypt. ou Thér. — Champs frais (surtout champs de trèfle et de luzerne), mois-
sons, prairies artificielles, bord des chemins. — Mosan, Lorr. : AC-AR ; ailleurs : AR-
RR, sauf Ard. et Eifel centr. : nul ou disparu. Distribution mal connue, par suite des
confusions avec l’espèce précédente. — Europe (sauf N), SW de l’Asie, Afrique du
Nord.
OBS. — 1.- La var. commutatus possède des épillets glabres, la var. pubens H.C.
WATSON, apparemment très rare, des épillets pubescents.
2.— La distinction entre Bromus commutatus et B. racemosus est fré-
quemment délicate. Seul est souvent décisif l’examen à fort grossissement des faces
latérales de la paléole. Voir aussi l’obs. 1 sous le n° 6 (B. secalinus).

941
172 . Poaceae

6.— B. secalinus L. (Brome seigle. Dreps. Roggen-Trespe). — 40-100 cm.— Juin-juill. —


Thér. — Moissons, surtout sur des sols calcarifères, parfois terrains vagues et bord des
chemins. — Mar., Boul., FL, Camp., Pic., Brab., Mosan, Ard., Lorr., Tert. par., Eifel
centr. : R-RR ; ailleurs : nul ou disparu. En régression dans le territoire de la Flore. —
Europe, Asie occ., Afrique du Nord ; limite N d’indigénat incertaine.
OBS. — 1.-— La difficulté de séparer, surtout avant la fructification, cette espèce
de Bromus commutatus et de B. racemosus est accentuée par la description en 1999
d’un B. secalinus L. subsp. decipiens BoMBLe et H. ScHozz (Syn. : B. commutatus
SCHRAD. Var. agrestis GRANTZOW), signalé de plusieurs localités du territoire de la Flore.
Ce taxon diffère de la subsp. secalinus par l’axe de l’épillet plus ou moins fragile,
comme c’est le cas chez 8. commutatus et B. racemosus (alors qu’il est tenace chez B.
secalinus subsp. secalinus), la gaine foliaire inf. gén. velue (à nouveau comme chez les
deux espèces précitées, alors qu’elle est gén. glabre chez B. secalinus subsp. secalinus)
et surtout la lemme à bords moins nettement enroulés autour du caryopse, qui est plus
mince que chez la subsp. secalinus et à face int. beaucoup moins canaliculée-concave
que chez cette dernière. Ce taxon est donc en fait intermédiaire entre 8. commutatus
(et dans une moindre mesure B. racemosus) et B. secalinus et son origine hybride entre
ces espèces ne peut être écartée. De nouvelles recherches concernant ces plantes sont
indispensables avant de conclure définitivement.
2.- Même si on ne tient pas compte de la subsp. decipiens, Bromus
secalinus est très variable quant au nombre de fleurs dans l’épillet, à la pubescence
et à la longueur de l’arête. On peut distinguer, au sein de ce que l’on nommera subsp.
secalinus, si l’on retient la subsp. decipiens, les trois variétés suivantes :
— var. secalinus : Lemmes aristées, glabres ou presque glabres. Pédicelles scabres ;
— var. submuticus REICHENB. : Lemmes à arête très courte ou à peu près nulle,
glabres ou presque glabres. Pédicelles scabres ;
— var. pubescens STOKES [Syn. : var. hirtus (F.W. SCcHULTz) HEGI] : Lemmes aris-
tées, pubescentes. Pédicelles pubescents. — Variété la plus rare.
3. — Voir l’obs. 2 sous le n° 7 (Bromus grossus).
B. grossus Desr. ex DC. (Brome épais. Zware dreps. Dicke Trespe). — 50-110 cm. —
Juin-juill. — Thér. — Moissons, surtout sur des sols calcarifères, de préférence dans
des champs d’épeautre, parfois terrains vagues et bord des chemins. — Boul., Brab.,
Mosan, Ard., Lorr. : RR. En voie de disparition dans le territoire de la Flore. — Europe
centro-occ., de l’Italie à la Belgique.
OBS. — 1.-— Espèce assez variable, moins cependant que la précédente. Les
plantes observées dans la nature présentent toujours des lemmes aristées ; on peut dis-
tinguer les deux variétés suivantes :
— var. grossus [Syn.: var. fomentosus (MONNARD) BECHERER; Var. velutinus
(SCHRAD.) SCHÂFER] : Lemmes et pédicelles pubescents ;
— var. glaber SPENNER [Syn.: var. nitidus (DUM.) DELOGNE ; f. glabrescens
(KirscHL.) TourNay] : Lemmes glabres ou presque glabres. Pédicelles scabres. — Va-
riété la plus rare (surtout Mosan).
2. — Bromus grossus var. grossus se distingue bien de B. secalinus var.
pubescens par le type d’indument de la lemme : celle-ci est densément pubescente sur
toute sa surface et les poils sont longs et dressés presque perpendiculairement chez le
premier, alors qu’elle n’est gén. pubescente que dans sa partie sup. et que les poils sont
plus courts et dressés obliquement vers le haut chez le second.
B. bromoideus (LEr.) CRÉPIN [Syn. : B. arduennensis DUM. ; B. grossus DEsF. ex DC.
subsp. eburonensis (NYMAN) TournaYy]. (Brome des Ardennes. Ardense dravik. Arden-
ner Trespe). — 30-80 cm. — Juin-juill. — Thér. — Champs d’épeautre, de préférence
sur des sols calcarifères. — Mosan mér. : jadis AR-R; Ard. sept. : jadis RR; Lorr.
sept. : trouvé jadis à Torgny. — Aire presque limitée à la Belgique, constituée par une
bande orientée obliquement, du NE au SW, entre Liège et Givet. — Ÿ

942
172. Poaceae

OBS. — 1. — Espèce récoltée pour la dernière fois dans la nature en 1935, n’exis-
tant plus que dans quelques jardins botaniques.
2. — Alors que la var. bromoideus [Syn. : B. grossus Desr. ex DC. subsp.
eburonensis (NYMAN) TouRNAY f. arduennensis (REICHENB.) TOURNAY] a des épillets
glabres, la var. villosus (CRÉPIN) TourNAY [Syn. : 8. grossus DEsr. ex DC. subsp. eburo-
nensis (NYMAN) TOURNAY f. eburonensis (NYMAN) TourNAY] a des épillets pubescents-
veloutés ; cette dernière variété a disparu depuis longtemps mais elle a pu être recréée
expérimentalement.
3.— Bromus bromoideus var. bromoideus est très probablement issu par
mutation de B. grossus var. glaber. La var. villosus est sans doute hybridogène : B.
bromoïdeus var. bromoideus * B. grossus var. grossus. C’est pourquoi certains auteurs
subordonnent B. bromoideus à B. grossus, avec le rang de sous-espèce.
9.— B. lepidus HOLMBERG (Brome gracieux. Sierlijke dravik. Zierliche Trespe). — 25-60
cm. — Juin-juill. — Thér. — Bord des chemins, digues, prairies artificielles, terrains
vagues. — R-RR ; distribution mal connue ; indigénat douteux. — SW de l’Europe. —
[* 7]
OBS.— 1.-—La var. lepidus possède des épillets glabres, la var. micromollis
(KRÔSCHE) C.E. HUBBARD, plus rare, des épillets velus.
2. — L'espèce a été longtemps méconnue et souvent confondue avec Bro-
mus hordeaceus. Elle se différencie notamment par des lemmes plus petites (4,5-6,5
mm) et une paléole nettement plus courte que le caryopse à maturité.
10.—B. hordeaceus L. (Syn. : B. mollis L.). — Mai-juin. — Trois sous-espèces dans le ter-
ritoire de la Flore, dont au moins deux (subsp. hordeaceus et subsp. thomineï) peuvent
s’hybrider entre elles [nothosubsp. jansenii (A. CAMUS) LAMBINON], hybride semblant
de fertilité variable suivant les cas :
a. Lemme longue de 8-10(-11) mm, pubescente ou plus rarement glabre, à bords
formant un angle obtus. Arête longue de 4-11 mm, droite ou presque droite.
Panicule atteignant 10(-15) cm de longueur, oblongue- ovoïde, gén. assez
lâche, étalée pendant | la floraison, contractée après celle-ci (parfois cependant
très peu fournie et même réduiteà un seul épillet !) … a. subsp. hordeaceus
Lemme longue de 8 mm au max., glabre ou plus rarement pubescente, à bords
plus ou moins arrondis. Arête longue de 2-7 mm, droite ou plus ou moins di-
variquée. Panicule longue de 4-10 cm, ovoïde à ellipsoïdale, gén. contractée
même pendant la floraison (mais fréquemment peu fournie et éventuellement
réduite à un Seul Épillet) :2558sisssssssnnmernensss. re. b.
b. Tige ne dépassant pas 20 cm de hauteur, ascendante à dressée. Panicule longue de
4(-5) cm au max. (fréquemment très peu fournie et éventuellement réduite à
un seul épillet). Lemme souvent à bords plus ou moins arrondis. Arête gén.
plus ou moins divariquée. Paléole égalant env. le caryopse à maturité
dre ere nenneneneerennerneesnenneneenenneeneeeneneeeeeneneennes b. subsp. fhominei
Tige haute de 20-70(-110) cm, dressée. Panicule longue de 4-10 cm (gén. bien
fournie). Lemme souvent à bords formant un angle obtus. Arête gén. droite.
Paléole dépassant un peu le caryopse à maturité … c. subsp. pseudothominei
a. subsp. hordeaceus (Brome mou. Zachte dravik. Weiche Trespe). — (5-)15-100
cm. — Hémicrypt. ou Thér. — Cultures, friches, prairies amendées, bord des che-
mins, digues. — C-AC. — Europe, Asie occ., Afrique du Nord. Devenu subcos-
mopolite (régions tempérées).
b. subsp. fhominei (HARDOUIN) BR.-BL. (Syn. : B. thominei HARDOUN ; B. hordeaceus
auct. non L.). (Brome des dunes. Duindravik. Dünen-Trespe). — 5-20 cm. —
Mai-juin. — Thér. — Dunes plus ou moins rudéralisées, chemins sablonneux,
de préférence sur des sables dénudés, pelouses littorales. — Mar. : AC ; ailleurs :
signalé comme adventice. — Côtes de l’Europe occ., jusqu’en Scandinavie mér.

943
172. Poaceae

c. subsp. pseudothominei (P.M. Smrrx) H. ScHozz (Syn. : B. pseudothominei P.M.


SMITH). (Faux brome des dunes. Valse duindravik. Falsche Dünentrespe). — 20-
70(-110) em. — Mai-juin. — Thér. — Prairies artificielles, terrains vagues, terrils,
bord des chemins, champs. — Mar, F1., Camp., Mosan : RR, mais probablement
méconnu ; à rechercher ailleurs. — Aire d’indigénat imparfaitement connue, pro-
bablement Europe occ. — [* ?]
OBS. —- Taxon décrit initialement comme hybride entre Bromus hordea-
ceus et B. lepidus. Dans le territoire de la Flore, B. hordeaceus subsp. pseudo-
thominei a été confondu jusqu’il y a peu avec B. lepidus ; voir l’obs. 2 sous cette
espèce (n° 9).
OBS. — 1.- Cette espèce très répandue est extrêmement variable. Les nombreuses
variétés et formes décrites sont pour la plupart de peu de valeur taxonomique ; certains
accommodats stationnels (par exemple des individus nains ne portant qu’un seul épillet)
déroutent souvent les botanistes.
Dans le district Mar., les deux premières sous-espèces distinguées ci-dessus sont gén.
assez aisément reconnaissables, mais elles peuvent croître ensemble (encore que la subsp.
thominei soit souvent liée à des habitats plus naturels) et produisent des hybrides. L'étude
de ces populations doit se faire de préférence sur le terrain, par l’examen de nombreux
individus ; le caractère poilu ou glabre des épillets est utile à prendre en compte, mais il est
loin d’avoir une valeur absolue.
D’autres sous-espèces sont peut-être présentes dans le territoire de la Flore, notamment
dans des habitats artificiels, mais leur étude reste à faire. On a aussi signalé dans le Mar.
mér. la subsp. ferronii (MABILLE) Ph. Smitx (Syn. : B. ferronii MABILLE), proche de la subsp.
thominei mais à épillets toujours velus et à lemmes à arête tordue et divariquée à maturité
(lemme à arête droite à faiblement tordue chez la subsp. hordeaceus et la subsp. ‘hominei).
La valeur de ce taxon, réuni par certains auteurs à la subsp. fhominei, doit être réétudiée et
sa présence éventuelle dans le territoire de la Flore confirmée.
2.-— Bromus hordeaceus, en particulier les individus à épillets glabres, peut
être confondu notamment avec B. racemosus et B. commutatus (examiner attentivement la
lemme). Voir aussi les obs. sous le n° 4 (B. racemosus) et le n° 9 (B. lepidus).
11.—B. ramosus Hups. (Brome rude. Ruwe dravik. Wald-Trespe). — Hémicrypt. — Forêts,
gén. sur humus doux, lisières et coupes forestières. — Europe (sauf N), SW de l’Asie,
Afrique du Nord. — Deux sous-espèces, entre lesquelles s’observent parfois des inter-
médiaires :
Gaine foliaire sup. couverte uniquement de poils longs, étalés ou réfléchis. Ligule at-
teignant 6 mm de longueur. Panicule étalée en tous sens, à nœud inf. comprenant
1-2 rameaux, chacun à 5-9 épillets. Epillets longs de 2-4 cm, à 4-11 fleurs. Lemme
ayant sa largeur max. au-dessus du milieu. Anthères longues de 3-4 mm
denses seeseeseeseeenesneneee eee esneeseeee en esnessee see e eee esne seen scereneennese a. subsp. ramosus
Gaine foliaire sup. glabrescente ou couverte de poils courts assez raides, parfois ac-
compagnés de quelques rares poils longs. Ligule longue de 1-3 mm. Panicule
unilatérale à maturité, à nœud inf. comprenant 2-5 rameaux, le plus court le plus
souvent à 1 seul épillet. Epillets longs de 1,5-2,5 cm, à 3-5 fleurs. Lemme ayant sa
largeur max. au-dessous du milieu. Anthères longues de 2,8-3 mm
b. subsp. benekenii
a. subsp. ramosus [Syn. : B. asper MuRRAY ; B. serotinus BENEKEN ; Zerna ramosa
(Hups.) LipM. ; Bromopsis ramosa (Hups.) HoLuB]. — 80-150 cm. — Juin-août.
— Mosan, Lorr., Eifel centr. : AC ; Boul., Pic. (sauf or.), Tert. par. : AR ; Brab. :
R ; F1, Pic. or., Ard., Champ. : RR.
b. subsp. benekenii (LANGE) SCHINZ et THELL. [Syn. : B. ramosus Hups. var. beneke-
ni (LANGE) ASCHERS. et GRAEBN. ; B. benekenïi (LANGE) TRIMEN ; Zerna benekenii
(LANGE) LD. ; Bromopsis benekenii (LANGE) HoLuB]. — 60-120 cm. — Mai-juill.
— Mosan, Lorr. : AR-R ; Brab., Ard., Eifel centr. : RR ; Tert. par. : à confirmer.

944
172. Poaceae

OBS. — Cette espèce ne doit pas être confondue avec Festuca gigantea : voir
l’obs. sous cette dernière espèce, p. 959.
12.—B. inermis Levss. [Syn. : Zerna inermis (LEYSS.) LINDM. ; Bromopsis inermis (LEYSS.)
HoLus]. (Brome inerme. Kweekdravik. Wehrlose Trespe). — 30-100(-160) cm. —
Juin-juill. — Hémicrypt. — Berges des cours d’eau, terrains vagues, talus, bord des
chemins, dunes rudéralisées. — Fluv. sept. (Pays-Bas), Lorr. (surtout or.), Eifel cen-
tr. : AR ; Brab. occ. et centr., Ard. or. (surtout Oesling et Allemagne), Tert. par. : R ;
ailleurs : RR, adventice ou parfois naturalisé, sauf Mar. mér., Boul. et Pic. occ. : nul.
Paraissant en extension dans le territoire de la Flore. Parfois semé sur des talus en
bordure de routes. — Europe médiane et sept., Asie tempérée.
OBS. — A l’état stérile, Bromus inermis se reconnaît souvent assez facilement à
ses feuilles disposées en touffes sur la tige.
13.—B. erectus Hubs. [Syn. : Zerna erecta (Huüps.) S.F. GRAY ; Bromopsis erecta (HUDS.)
Fourk.]. (Brome dressé. Bergdravik. Aufrechte Trespe). — 30-100 cm. — Mai-juill. —
Hémicrypt. — Pelouses sèches, prairies, bord des chemins, de préférence sur des sols
calcarifères. — Mosan, Lorr., Champ., Tert. par., Eifel centr. : AC ; Boul., Pic. : AR ;
Mar., Brab. (surtout or.) : R ; ailleurs : RR, gén. introduit, ou nul. — Europe (sauf N),
Afrique du Nord.
OBS. — La var. erectus possède des épillets glabres, la var. villosus LEIGHT. des
épillets pubescents.
14.—B. sterilis L. [Syn. : Anisantha sterilis (L.) NEvski]. (Brome stérile. [Jle dravik. Taube
Trespe). — 15-100 cm. — Mai-juin(-sept.). — Thér. — Bord des chemins, terrains
vagues, vieux murs, pelouses rudéralisées, ballast des voies ferrées. — C-AC, sauf
Ard. et Eifel centr. : R. — Europe, Asie occ., Afrique du Nord.
15.—B. tectorum L. [Syn. : Anisantha tectorum (L.) NEvski]. (Brome des toits. Zwenk-
dravik. Dach-Trespe). — 10-50 cm. — Avr.-juin. — Thér. — Lieux incultes plus ou
moins arides, sables dénudés, vieux murs, ballast des voies ferrées. — AC-AR, sauf
Camp., Pic., Ard. et Eifel centr. : R. — Europe, Asie occ., Afrique du Nord, Canaries.
Devenant subcosmopolite (régions tempérées).
OBS. — La pilosité des épillets est assez variable. La var. fectorum possède des
lemmes à poils très courts, apprimés, la var. hirsutus REGEL des lemmes à poils longs,
plus ou moins obliques.
16.—B. diandrus ROTH [Syn. : Anisantha diandra (ROTH) TUTIN ex TZVELEV]. (Brome raide.
Stijve dravik. Aufrechte Trespe). — 20-70 cm. — Mai-juin. — Thér. ou rarement Hé-
micrypt. — Terrains vagues, dunes rudéralisées, bord des chemins. — Mar. : AR-R ;
Champ. : R ; ailleurs : RR, adventice ou naturalisé localement. — Europe mér. et sud-
occ., SW de l’Asie, Afrique du Nord, Macaronésie. — [*] — Deux sous-espèces, entre
lesquelles s’observent des intermédiaires (la distribution de ces taxons étant à étudier
dans le territoire de la Flore) :
Panicule assez lâche, à rameaux dressés-étalés, souvent penchés d’un côté en fin de
floraison, atteignant 10 cm de longueur, disposés par 2-4(-6) à chaque nœud, les
inf. à 1-3 épillets. Cicatrice à la base de la lemme (trace laissée par l’articulation
sur l’axe) suborbiculaire. Etamines : 2 ou 3 ; anthères gén. longues de 2 mm ou
PUS ren sra sentent dan ietete reines eee a. subsp. diandrus
Panicule relativement dense et étroite, à rameaux gén. dressés, atteignant 2,5(-3) cm de
longueur, isolés ou disposés par 2-3 à chaque nœud, gén. tous à 1 seul épillet. Ci-
catrice à la base de la lemme elliptique. Etamines : gén. 2 ; anthères gén. longues
de moins de 2 mm b. subsp. maximus
a. subsp. diandrus [Syn.: B. gussonei PARL.; B. rigidus ROTH subsp. gussonei
(PARL.) MAIRE ; B. rigidus subsp. diandrus (RoTH) O. Bords, MASsALLEs et ViGo].
b. subsp. maximus (DEsr.) S06 [Syn. : B. rigidus ROTH ; Anisantha rigida (ROTH)
HYL. ; Bromus maximus DESsF.].

945
172. Poaceae

61. Catabrosa BEAUVv.

Catabrosa aquatica (L.) BEAUvV. (Catabrose. Watergras. Quellgras). — 20-70 cm. — Mai-
sept. — Hél. ou Hémicrypt. — Fossés, mares, bord des étangs, sur des substrats vaseux et
eutrophes. — Brab., Mosan, Lorr. : AR-R ; Boul., Pic. occ., Tert. par. : R-RR ; ailleurs : RR
ou nul. — Zones tempérée et froide de l’hémisphère boréal. — (Fig. 60, p. 937).

62. Catapodium Link (Catapode. Hardgras. Steifgras)

Glume inf. longue de 1,3-2 mm, la sup. longue de 1,5-2,3 mm. Inflorescence :
une panicule rameuse ou exceptionnellement une grappe spiciforme. Epillets
à rachis largement visible à maturité, par suite de l’enroulement des lemmes
QUI SMDTASSENT IE CATVODSE 1. Catapodium rigidum

Glume inf. longue de 2-3 mm, la sup. longue de 2,3-3,3 mm. Inflorescence : un
épi distique, c’est-à-dire à épillets disposés sur deux rangs de part et d’autre
de l’axe, ou exceptionnellement une inflorescence rameuse à la base. Epillets
à rachis non ou à peine visible, même à maturité, les lemmes demeurant
IMPTIQUÉES iii 2. C. marinum

1.— Catapodium rigidum (L.) C.E. Hussarp [Syn. : Desmazeria rigida (L.) Turn ; Scle-
ropoa rigida (L.) GRisEs. ; Sclerochloa rigida (L.) LINK]. (Catapode rigide. Stijf hard-
gras. Gewühnliches Steifgras). — 5-20(-40) cm. — Juin-juill. — Thér. — Pelouses
sèches, friches, rochers, dunes, de préférence sur des sols calcarifères, ballast des voies
ferrées, vieux murs. — Mar., Mosan, Champ., Tert. par. : R; Boul., Pic., Brab. (sur
craie), Lorr., Ard. (vallée de la Meuse) : RR. — Europe mér. et sud-centr., SW de
l’Asie, Afrique du Nord, Macaronésie.
OBS. — Les individus grêles à inflorescence spiciforme pourraient être confon-
dus avec Micropyrum tenellum. Ts se distinguent aisément de cette espèce par les
épillets plus écartés de l’axe de l’inflorescence et surtout par les glumes plus petites : la
sup. longue de 1,5-2,3 mm chez Catapodium rigidum et de 2,5-5 mm chez M. tenellum.
2.— C. marinum (L.) C.E. HuUBBARD [Syn.: Desmazeria marina (L.) DRUCE; Catapo-
dium loliaceum (Hups.) Li ; Scleropoa loliacea (Hups.) GREN. et Gopr.]. (Catapode
maritime. Laksteeltje. See-Steifgras). — 5-20 cm. — Avr.-mai. — Thér. — Sables
maritimes plus ou moins salés, sommet des falaises, digues maritimes, parfois levées
de galets littoraux ou bord des chemins. — Mar. : R-RR, souvent abondant dans ses
stations ; ailleurs : parfois adventice. — Côtes de l’Europe mér. et occ., de l’Afrique du
Nord et de la Macaronésie.
OBS. — Cette espèce, uniquement littorale (sauf introduction fugace ailleurs),
diffère entre autres de Micropyrum tenellum par son inflorescence beaucoup plus raide,
souvent un peu arquée et par ses épillets à rachis non ou à peine visible même à ma-
turité, alors que chez M. tenellum, le rachis est largement visible à maturité par suite
de l’enroulement des lemmes autour du caryopse, comme chez Catapodium rigidum.

63. Micropyrum (GaAUDIN) Link

Micropyrum tenellum (L.) LINK [Syn. : Cafapodium tenellum (L.) TRABUT ; Festuca fes-
tucoides (BERTOL.) BECHERER ; Nardurus lachenalii (C.C. GEL.) Gopr. ; N. halleri (Viv.)
Fiori]. (Catapode des graviers. Grindstijfgras. Dünnschwingel). — 10-50 cm. — Mai-juill.
— Thér. — Graviers, éboulis siliceux, terrils. — Lorr. or. (vallée de la Moselle) : RR ;
Camp. (Pays-Bas), Pic. sept. (terrils de Pinchonvalles), Brab. occ. (terrils de la région de
Douai et de Valenciennes) : RR, introduit. — Europe mér. et sud-centr., jusqu’en Lorraine,
Afrique du Nord, Madère. — *

946
172. Poaceae

OBS. — Cette espèce se distingue facilement de Nardurus maritimus par son épi plus
ou moins distique et ses glumes presque égales entre elles, alors qu’elles sont très inégales
chez ce dernier. Voir aussi les obs. sous Catapodium rigidum et C. marinum, p. 946.

64. Glyceria R. Brown (Glycérie. Vlotgras. Süssgras)


1 Epillets longs de (2-)2,5-4 mm, larges de 1,3-2,5 mm. Lemme longue de 1 ,4-
2 mm, à nervures saillantes, scabres. Glume inf. longue de 0,4-0,9 mm.
Feuilles larges de 2-6 mm 6. Glyceria striata
Epillets longs d’au moins 4 mm. Lemme longue d’au moins 3 mm. Glume
té 161606 d'A LS A 2
2 Epillets ovales à ovales-oblongs, longs de 4-6 mm, larges de 3-5 mm.
Lemme à nervures peu saillantes, lisses, longue de 3-4 mm. Paléole de-
venant indurée et plus large que la lemme. Feuilles larges de 3-7 mm …
Re 5. G. canadensis
Epillets oblongs à linéaires-oblongs, longs de 6-32 mm, larges au max.
de 3,5 mm, plus de 2 fois aussi longs que larges. Lemmes à nervures
saillantes, scabres, surtout dans le haut. Paléole restant membraneuse,
ne dépassant pas la largeur de la lemme 3
3 Epillets longs de 6-10(-12) mm. Lemme longue de 3-4 mm (Fig. 61, p. 937).
Plante haute de 100-250 cm, à tige raide, dressée, atteignant 1 cm de
diam. Feuilles longues de 25-60 cm, larges de 8-20 mm ; gaines cylin-
driques dans le bas, carénées dans le haut. Ligule longue de 3-6 mm,
tronquée-arrondie, gén. apiculée-mucronée en son milieu
dnrnenenneennnenrenenenne eee eneennenenseneeenieenenenneneeeneeneeeeeneee 1. G. maxima
Epillets longs de 10-32 mm. Lemme longue de 4-8 mm. Plantes plus grêles,
atteignant au plus 120 cm de hauteur, à tige souple, couchée-ascendante,
atteignant au max. 4 mm de diam. Feuilles longues de 30 cm au max.,
larges de 12 mm au max. ; gaines comprimées. Ligule variable, longue
de 2-15 mm, aiguë ou arrondie au sommet .
4 Lemme longue de 5,5-8 mm, lancéolée, à sommet aigu à subobtus, entier ou
faiblement érodé (Fig. 62, p. 937). Epillets longs de 18-32 mm, à fleurs
disposées de façon assez lâche. Anthères longues de 1,6-3 mm. Panicule
contractée après la floraison, à rameaux inf. disposés par 1-2(-3)
dnrnnennnenennnnenseenseeneeeeennnesensenneneeenneneneensnenneeneeenneniteenee 2. G. fluitans
Lemme longue de 4-5 mm, à sommet obtus à arrondi, gén. crénelé, lobé ou
denté. Epillets longs de 10-25 mm, à fleurs plus ou moins serrées entre
élles. Anthères lüngues dé 061,5 m0... 5
5 Lemme à sommet obtus à arrondi, légèrement crénelé à faiblement subtri-
lobé (Fig. 63, p. 937). Paléole à 2 dents apicales peu marquées, ne dépas-
sant pas la lemme. Anthères gén. jaunes, rarement pourpres, longues de
0,7-1,5 mm. Panicule ellipsoïdale, à rameaux inf. disposés par (2-)3-5.
Feuilles vert franc 3. G. notata
Lemme à sommet gén. tridenté, parfois trilobé (Fig. 64, p. 937). Paléole à
2 dents apicales très aiguës, dépassant souvent la lemme. Anthères gén.
violacées, plus rarement jaunes, longues de 0,6-1 mm. Panicule étroite,
souvent presque spiciforme, à rameaux inf. disposés par 1-2. Feuilles
d’un vert plus ou moins glauque .…............................... 4. G. declinata

947
172. Poaceae

OBS. — Les trois dernières espèces peuvent s’hybrider entre elles, en donnant des
plantes stériles (caryopses absents ou mal formés, anthères indéhiscentes). L’hybride
le plus répandu est Glyceria declinata * fluitans ; G. declinata * notata et G. fluitans
* notata sont plus rares. Le dernier de ces hybrides (G. Xpedicellata F. TOWNSEND) est
souvent plus luxuriant que les parents et peut se rencontrer dans des sites d’où ceux-ci
(ou l’un d’eux) sont absents.
Glyceria maxima (HARTM.) HOLMBERG [Syn. : G. spectabilis MERT. et KocH ; G. aqua-
tica (L.) WAHLENB.]. (Glycérie aquatique. Liesgras. Wasser-Schwaden). — 100-250
cm. — Juin-août. — Hél. — Roselières, bord des eaux, eutrophes ou légèrement pol-
luées. — AC, sauf Boul., Ard. et Eifel centr. : R-RR. — Europe (sauf SW), Asie mé-
diane.
OBS. — A l’état stérile, cette espèce peut être confondue avec deux autres grami-
nées de grande taille croissant au bord des eaux et dans les endroits humides, Phalaris
arundinacea et Phragmites australis. Ces plantes se distinguent notamment par les
caractères de la ligule : voir l’obs. sous Phragmites australis, p. 901.
G. fluitans (L.) R. BrowN (Glycérie flottante. Mannagras. Flutender Schwaden). —
40-120 cm. — Mai-juill. — Hél., parfois Hémicrypt. ou Hydrohémicrypt. — Bord des
eaux stagnantes ou courantes, chemins forestiers humides. — C-AC, sauf Pic. : AR et
Champ. : R. — Europe, Asie occ., Amérique du Nord or.
G. notata CHEVALL. [Syn. : G. plicata (FRIES) FRIES]. (Glycérie pliée. Stomp vlotgras.
Gefalteter Schwaden). — 40-120 cm. — Mai-juill. — Hél., parfois Hémicrypt. ou
Hydrohémicrypt. — Comme G. fluitans, mais évitant les eaux acides; gén. sur des
sols plus riches. — Mar., Brab. : C-AC ; Pic., Mosan, Lorr., Champ., Tert. par. : AR
ailleurs : RR ou nul. — Europe, SW de l’Asie, Afrique du Nord.
G. declinata BRÉ8. [Syn.: G. notata CHEVALL. subsp. declinata (BréB.) WEEDA]. (Gly-
cérie dentée. Getand vlotgras. Blaugrüner Schwaden), — 20-60 cm. — Mai-juill. —
Hél., parfois Hémicrypt. ou Hydrohémicrypt. — Chemins forestiers humides, berges
boueuses des cours d’eau et des mares, marécages en voie d’assèchement. — Boul.
FL, Camp., Mosan, Ard. : AC-AR; Brab., Lorr., Tert. par. : AR-R ; ailleurs : R-RR ou
nul. — Europe occ. et centr., Macaronésie.
OBS. — Espèce longtemps méconnue, confondue avec Glyceria fluitans où G.
notata, assez proche de cette dernière. Elle se reconnaît aisément à ses lemmes triden-
tées et à ses paléoles bidentées ; elle est moins robuste que les espèces voisines et d’un
vert plus glauque.
G. canadensis (MICHAUX) TriN. (Glycérie du Canada. Canadees vlotgras. Kanadischer
Schwaden). — 60-120 cm. — Juill.-sept. — Hél., parfois Hémicrypt. ou Hydrohémi-
crypt. — Prairies et bois clairs humides ou marécageux. — Camp. occ. (Kessel), Haute
Ard. (env. de Waimes) : RR, naturalisé. — Amérique du Nord or. et centr. — [*]
OBS. — Espèce découverte en 1995 aux env. de Waimes et peu de temps après à
Kessel, sans doute naturalisée depuis longtemps, vu son abondance dans ces stations,
surtout la première de celles-ci.
G. striata (LAM.) AS. Hrrcac. [Syn.: G. nervata (Wircp.) TRIN.]. (Glycérie striée.
Gestreept vlotgras. Gestreifter Schwaden). — 30-100 cm. — Mai-août. — Hél., par-
fois Hémicrypt. ou Hydrohémicrypt. — Bois clairs, lisières et chemins forestiers, fos-
sés, sur des sols souvent plus ou moins humides, au moins temporairement. — Brab.
occ. (forêt de Mormal, env. de Béthune), Lorr. : RR, naturalisé. — Amérique du Nord.
Naturalisé localement en Europe moyenne. — [*]
OBS. — Connue depuis le 19° siècle comme naturalisée aux env. de Paris, cette
espèce a été découverte dans le territoire de la Flore (jusqu'ici uniquement en territoire
français) en 1996 dans le Brab. occ. et à partir de 2000 en Lorr. (d’abord à l’W de Pont-
à-Mousson et de Nancy, puis au SW de Stenay). Elle pourrait être plus répandue, son
port, rappelant plus celui d’un Poa (ou de Catabrosa aguatica) que d’un des Glyceria
indigènes, la faisant aisément passer inaperçue.

948
172. Poaceae

65. Puccinellia PARL. (Atropis. Kweldergras. Salzschwaden)


REM. — Il est important d’étudier la forme de la panicule à l’état frais : regarder d’en
haut la panicule pour voir si elle est unilatérale ou développée de tous côtés; examiner la
disposition des rameaux après la floraison (dressés, étalés ou réfléchis). On notera aussi, sur
les plantes fraîches, si les feuilles sont planes, pliées ou enroulées.
l Plante cespiteuse émettant des stolons feuillés radicants. Feuilles épaisses,
légèrement charnues, gén. pliées-enroulées, rarement planes. Panicule
unilatérale, à rameaux d’abord étalés, puis dressés-appliqués. Lemme
longue de 3-5 mm. Anthères longues de 1,3-2,5 mm
a 1. Puccinellia maritima
Plantes cespiteuses dépourvues de stolons. Feuilles minces, non charnues,
gén. planes, parfois lâchement pliées. Panicule à rameaux dirigés de
tous côtés ou unilatérale ; rameaux dressés, étalés ou réfléchis après la
floraison. Lemme de la plupart des espèces longue au max. de 3 mm,
mais atteignant 4 mm chez P rupestris. Anthères longues de 1,3 mm au
AA aies nrsnmnsnam assaut meneur 2
2 Panicule à rameaux dirigés de tous côtés, étalés à réfléchis après la floraison.
Lemme longue de 1,5-3 mm, à nervures n’atteignant pas le sommet (Fig.
ÉS.6t66, D. 937) (croupe de P HISHARS munis. :
Panicule nettement unilatérale, à rameaux étalés à dressés après la floraison.
Lemme longue de 2,8-4 mm ou de 1,5-2,5 mm, à nervure médiane at-
teignant le sommet et parfois prolongée sous forme d’un court mucron
CES. OT, DAT) sssssnasnnnnmsrerne menace miusasnesemememrmmuus 4
3 Lemme à sommet hyalin très obtus, presque arrondi à tronqué, longue de
1,5-2,5 mm, gén. lavée de rouge à partir de la base (Fig. 65, p. 937).
Arihères longues de 081 2. P. distans
Lemme à sommet hyalin subaigu (formant un angle d’env. 70°), longue de
2,5-3 mm, parfois lavée de rouge à partir du sommet (Fig. 66, p. 937).
Anthères longues de 0,5-0,8 mm. Plante de couleur plus pâle que la pré-
cédente nier 3. P. capillaris
4 Epillets longs de 6-8 mm. Lemme longue de 2,8-4 mm, à nervures très nettes
et saillantes sur toute leur longueur (Fig. 67, p. 937). Panicule contrac-
tée en forme d’éventail, sa projection horizontale formant un triangle
isocèle à base 2-2,5 fois aussi grande que la hauteur ; rameaux étalés à
réfléchis. Tige couchée-ascendante. Plante annuelle ou bisannuelle
dnennenneenne eee e nee nes een enesenseenseensnensneenneeneenseeeeeeeee 4, P. rupestris
Epillets longs de 5 mm env. Lemme longue de 1,5-2,5 mm, à nervures moins
distinctes (seulement 3 nervures bien distinctes). Panicule raide, plus
contractée que dans l’espèce précédente, sa projection horizontale for-
mant un triangle isocèle à base 1,5-2 fois aussi grande que la hauteur ;
rameaux dressés. Tige couchée-ascendante à dressée. Plante gén. vi-
VACE nn eernenneennrneneenneenneneneenneee 5. P. fasciculata
OBS. — Les hybrides suivants ont été observés dans le territoire de la Flore ou y
existent probablement : Puccinellia capillaris *X distans [P. Xelata (HoLMBERG6) HoLM-
BERG], P capillaris * maritima (P. Xmixta HOLMBERG), P distans X maritima (P. Xhy-
brida HOLMBERG), apparemment le seul hybride rencontré en Belgique, et P distans *
rupestris [P. Xpannonica (HACK.) HOLMBERG].

949
172. Poaceae

1.— Puccinellia maritima (Hups.) Par. [Syn. : Glyceria maritima (Hups.) WAHLENS. ;
Atropis maritima (Hups.) GRiseg.]. (Atropis maritime. Gewoon kweldergras. Strand-
Salzschwaden). — 20-70 cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. — Zones basses des prés
salés, où la plante croît gén. en gazonnements denses. — Mar. : AC-AR. — Côtes
d’Europe occ. et du Groenland.

2.-— P. distans (L.) PARL. [Syn. : Glyceria distans (L.) WaHLEN8. ; Atropis distans (L.) GRI-
sEB.]. (Atropis distant. Stomp kweldergras. Gewôhnlicher Salzschwaden). — 15-50
cm. — Juin-sept. — Hémicrypt. ou Thér. — Vases salées, bord des fossés et des mares
à eau saumâtre ; à l’intérieur des terres : espèce pionnière des sols fortement minérali-
sés (crassiers, env. des fours à dolomie et surtout bord des routes dans la bande d’accu-
mulation des sels de déneigement, où il a connu une forte expansion depuis les années
90). — Mar., Lorr. or. (région de Château-Salins) : AR ; ailleurs : AC-AR, naturalisé,
en expansion. — Zones tempérée et froide de l’hémisphère boréal (surtout sols salés).
3.— P, capillaris (LiLIEBL.) JANSEN [Syn. : P distans (L.) PARL. subsp. borealis (HOLMBERG)
WE. HuGEHES ; P refroflexa auct. non (CURT.) HOLMBERG ex LiNpM.]. (Atropis pâle.
Bleek kweldergras. Haar-Salzschwaden). — 15-60 em. — Juin-juill. — Hémicrypt.
— Terrains salés. — Mar. sept. : RR. — Côtes du NW et du N de l’Europe, vers le S
jusqu’en Belgique sept.
4.— P. rupestris (Wirx.) FERNALD et WEATH. [Syn. : Glyceria procumbens (CuRT.) SMITH].
(Atropis dense. Dichtbloemig kweldergras. Dichtblütiger Salzschwaden). — 10-50
cm. — Juin-août. — Thér. — Prés salés. — Mar. mér. : RR ; jadis dans le Mar. sept.
(Zélande) ; trouvé en 1999 au port d'Anvers (adventice ?). — Côtes de l’Europe occ.
* [*

5.— P. fasciculata (TorR.) E.P. BickNeLL [Syn. : Glyceria borreri (BA8.) BAB.]. (Atropis
fasciculé. Blauw kweldergras. Büscheliger Salzschwaden). — 10-70 cm.— Juin-juill.
— Hémicrypt. — Bord des fossés et des mares à eau saumâtre, surtout aux endroits
piétinés par le bétail. — Mar. : RR, mais AR en Zélande. — Côtes de l’Europe occ. et
de la Méditerranée occ.

66. Nardurus (BLurr, NEES et SCHAUER) REICHENB.

Nardurus maritimus (L.) Murs. [Syn.: N. unilateralis (L.) Boss. ; N. fenuiflorus


(SCHRAD.) Boiss.; N. tenellus REICHENB. ex GopR.; Vulpia unilateralis (L.) STACE; WF
hispanica (REICHARD) KERGUÉLEN; Festuca maritima L.]. (Nardure unilatéral. Eenzijdig
baardgras. Strand-Federschwingel). — 5-30 cm. — Mai-juill. — Thér. — Lieux arides, pe-
louses sur des sols meubles, vieux murs, terrils, gén. sur un substrat calcarifère. — Champ.,
Tert. par. : R ; Lorr. : RR, mais AC localement sur des déblais miniers ; Mar., Brab. occ.
(France), Mosan, Champ. : RR; ailleurs : parfois adventice. — Europe mér. et sud-occ.,
SW de l’Asie, Afrique du Nord.

OBS. — 1.-— Cette espèce varie quant aux caractères des lemmes, qui sont aristées,
plus ou moins brièvement mucronées ou mutiques. Les variétés distinguées sur cette base
[var. maritimus : lemme aristée à long. mucronée ; var. muticus (KocH) DE LANGHE : lemme
courtement mucronée à mutique] paraissent de peu de valeur taxonomique.
2. — Cette espèce ne doit pas être confondue avec Micropyrum tenellum : voir
l’obs. sous cette espèce, p. 946.

67. Vulpia C.C. GMEeL. (Vulpie. Langbaardgras. Federschwingel)

REM. — Dans ce genre, le rapport des longueurs des deux glumes est important. Il
convient de relever cette valeur sur quelques épillets du milieu de l’inflorescence. La me-
sure de la lemme sera effectuée sur la fleur basale de l’épillet.

950
172. Poaceae

1 Epillets terminés par 3-6 fleurs stériles réduites. Gén. 3 étamines. Lemme
glabre, longue de 8-12(-18) mm, munie d’une arête longue de 10-25
mm. Glume sup. gén. au moins 8 fois aussi longue que l’inf., longue de
BL LB) MIN CRATISIÉS mrmmmrrenenememnesonnenenns mreseeneen étés 2
Epillets terminés par 1-2(-3) fleurs mâles ou stériles réduites ou (chez F
ciliata) par 3-7 fleurs stériles peu différentes des fleurs fertiles ou un
peu plus grandes que celles-ci. Gén. 1 seule étamine. Lemme glabre ou
ciliée, longue de 4-7(-9) mm, munie d’une arête longue au max. de 15
mm. Glume sup. de 2-12 fois aussi longue que l’inf., longue de (2-)3-
8(-10) mm et non ou très courtement aristée. Ovaire et caryopse entière-
PDONE ADS. crane mena 3
2 Ovaire et caryopse pubescents au sommet. Anthères longues de 0,8-2 mm.
Inflorescence dense, souvent unilatérale ; entrenœud sup. de la tige rela-
tivement robuste, toujours bien droit (Fig. 68, p. 953)
DENT EEE EEE EEE 1. Vulpia fasciculata
Ovaire et caryopse entièrement glabres. Anthères ne dépassant pas 1 mm de
longueur. Inflorescence plus lâche, gén. peu distinctement unilatérale ;
entrenœud sup. de la tige relativement grêle, souvent un peu courbé à
maturité, gén. moins long. engainé par la feuille sup. que chez F fasci-
CUIGTA ere 2. V. membranacea
3 Glume inf. égalant 1/2-3/4 de la sup., longue de 2,5-5 mm (Fig. 69, p. 953).
Glume sup. à 3 nervures. Panicule lancéolée à étroitement oblongue,
longue de (1-)2-8(-10) cm. Tige long. nue dans le haut. Epillets à fleurs
toutes fertiles, sauf les 1-2(-3) fleurs sup. mâles ou stériles et réduites
nee role mener 3. V. bromoides
Glume inf. égalant (1/12-)1/6-1/2 de la sup., longue au max. de 2,5 mm.
Glume sup. gén. à 1 nervure. Panicule habituellement oblongue-linéaire,
longue de (3-)5-20(-35) cm. Tige souvent feuillée jusque dans le haut,
d’où inflorescence peu dégagée de la gaine foliaire sup. ou même engai-
née par celle-ci 4
4 Epillets à fleurs toutes fertiles, sauf les 1-2(-3) fleurs sup. mâles ou stériles
et réduites. Glume inf. longue de (0,3-)1-2,5 mm (Fig. 70, p. 953). Pa-
nicule gén. courbée ou penchée, longue de 5-35 cm. Ligule atteignant 1
mm de longueur. Lemme gén. glabre, rarement ciliée …. 4. V. myuros
Epillets à 1-2(-3) fleurs basales fertiles, les 3-7 autres stériles mais peu diffé-
rentes des fleurs fertiles ou un peu plus grandes que celles-ci. Glume inf.
longue de 0,2-1 mm. Panicule gén. dressée, longue de 3-13 cm. Ligule
extrêmement courte. Lemme glabre ou ciliée 5. V. ciliata
OBS. — 1.-—La majorité des espèces de Vulpia sont cléistogames, mode de fé-
condation rare chez les Poaceae, où la chasmogamie est gén. de règle.
2.— Adventices: Vulpia alopecuros (ScHouss.) DüM. et F geniculata
(L.) Link.
1.-— Vulpia fasciculata (Forssk.) FriTsCH [Syn. : W uniglumis (Aïr.) Du. ; VF membra-
nacea auct. non (L.) Dum.]. (Vulpie à une glume. Dicht langbaardgras. Büschel-Fe-
derschwingel). — 10-50 em. — Mai-juill. — Thér. — Dunes, chemins sablonneux. —
Mar. : AR-R:; ailleurs : RR, adventice. — Europe mér. et sud-occ., jusqu’en Belgique
et en Ecosse vers le N, Asie Mineure, Afrique du Nord.

951
172. Poaceae

OBS. — 1.- Mise à part une récolte ancienne à l’état adventice (d’ailleurs d’ori-
gine un peu douteuse), cette espèce qui a connu une extension marquée sur le littoral
du territoire de la Flore, a été découverte pour la première fois en Belgique en 1977.
2. — Le caractère décisif pour distinguer cette espèce de Vulpia membra-
nacea nécessite l’examen attentif de l’ovaire, de préférence à la loupe binoculaire (ne
pas confondre la pilosité éventuelle du sommet de l’ovaire et ensuite du caryopse avec
des restes de stigmates !). Sur le terrain, on pourra toutefois souvent reconnaître avec
une certaine probabilité ces espèces au port de l’inflorescence et surtout de l’entrenœud
sup. de la tige ; on notera de plus que la pigmentation violette est gén. abondante chez
V! membranacea (toute la plante virant au rose violacé après la floraison), alors qu’elle
est souvent limitée aux arêtes chez W fasciculata (cette plante virant plutôt à l’ocre
orangé après la floraison).
2.,— V, membranacea (L.) Dum. [Syn. : F pyramidata (Link) RoTHM. ; W longiseta (BROT.)
Hacxk.]. (Vulpie à longues arêtes. Zandlangbaardgras. Langgrannen-Federschwingel).
— 15-50 cm. — Mai-juill. — Thér. — Dunes, chemins sablonneux, pelouses sur sable.
— Mar. : AR-R ; Pic., Tert. par. : RR ; jadis dans le Brab. occ. ; ailleurs : parfois ad-
ventice. — Région méditerranéenne (surtout occ.), SW de l’Europe jusqu’en Belgique
vers le N, Canaries.
OBS. — 1. Cette espèce, probablement indigène (ou du moins bien naturalisée)
dans la région d’Obourg (Brab. occ.) et rarement adventice dans quelques autres lo-
calités de Belgique, avait disparu du pays jusqu’à ce qu’elle soit découverte pour la

73. Festuca arundinacea : partie sup. de la gaine foliaire (avec oreillettes


ciliées) et ligule (* 1,5).
74. Schéma d’une pousse intravaginale (74A) et d’une pousse extravaginale
(74B) de Festuca. — T : tige ; G: gaine; P : première feuille, plus ou
moins allongée (74A) ou réduite à une écaille courte (74B); F : feuille à
limbe normalement développé.
75. Festuca juncifolia : épillet (* 1,5).
76. Festuca rubra subsp. litoralis : épillet (* 1,5).
77. Festuca filiformis Ÿ. filiformis : lemme (* 4).
78. Festuca filiformis f. mucronata : lemme (* 4).
79. Festuca ovina subsp. ophioliticola : lemme (* 4).
80. Festuca heterophylla : structure anatomique de la feuille, en coupe trans-
versale (dans les conditions standard précisées p. 941, le sclérenchyme est
représenté en noir) (* 20).
81. Festuca rubra subsp. rubra : idem précédent (* 20).
82. Fesluca rubra subsp. arenaria : idem précédent (* 20).
83. Festuca juncifolia : idem précédent (* 20).
84. Festuca polesica : idem précédent (x 20).
85. Festuca lemanii : idem précédent (* 20).
86. Festuca ovina subsp. guestfalica : idem précédent (x 20).
87. Festuca filiformis : idem précédent (x 20).
88. Festuca pallens : idem précédent (x 20).
89. Festuca brevipila Var. brevipila : idem précédent (* 20).
90. Festuca marginata : idem précédent (* 20).
91. Festuca longifolia subsp. pseudocostei : idem précédent (* 20).
92. Festuca valesiaca : idem précédent (* 20).

052
172. Poaceae V (Vulpia, Festuca)

68. Vulpia fasciculata : épillet (* 1,5).


69. Vulpia bromoides : épillet (* 1,5).
70. Vulpia myuros : épillet (* 1,5).
71. Vulpia ciliata subsp. ciliata : épillet (* 1,5).
12 Vulpia ciliata subsp. ambigua : épillet (* 1,5).

955
172. Poaceae

première fois dans le Mar. belge, en 1979. Elle a connu, comme Vulpia fasciculata, une
extension marquée dans le district Mar. du territoire de la Flore.
2.— Voir l’obs. 2 sous le n° 1 (F7 fasciculata).
3. V. bromoides (L.) S.F. GRaY [Syn. : V dertonensis (ALL.) GoLA ; W. sciuroides (RoTH)
C.C. GMEL.]. (Vulpie queue d’écureuil. Eekhoorngras. Trespen-Federschwingel). —
(5-)15-40(-60) cm. — Mai-juill. — Thér. — Pelouses sèches, chemins secs, terrils, sur
des sols siliceux. — AR-R, sauf Pic., Champ. et Eifel centr. : RR. — Europe mér., occ.
et sud-centr., Asie Mineure, Afrique du Nord, Macaronésie.
4, — V, myuros (L.) C.C. GMEL. [Syn. : V pseudomyuros (SoYER-WiLL.) REICHENB.]. (Vulpie
queue de rat. Gewoon langbaardgras. Mäuseschwanz-Federschwingel). — (5-)10-60
(-90) cm. — Mai-juill. — Thér. — Chemins secs, terrains vagues, ballast des voies
ferrées, terrils. — AC-AR. — Europe mér. et médiane, SW de l’Asie, Afrique du Nord,
Macaronésie. Devenu subcosmopolite.
OBS.— 1. Dans le territoire de la Flore, les lemmes sont presque toujours
glabres (var. myuros). Dans la partie mé. de l’aire de l’espèce, on trouve des variantes
à lemmes pubescentes et /ou ciliées, qu’on peut nommer var. hirsuta HACK. f. hirsuta
(Hack.) C.H. BLom (lemmes pubescentes) ou f. megalura (NuTT.) STACE et R. COTTON
[Syn. : V myuros var. megalura (NuüTr.) AuquiEr] (lemmes glabres sauf à la marge, qui
est éparsement ciliée). De telles plantes ont été rencontrées rarement dans le territoire
de la Flore, probablement à l’état adventice.
2. — Cette espèce s’hybride très rarement avec Festuca rubra (voir l’obs.
3, p. 887-888).
5.— V. ciliata Du. — Thér. — Deux sous-espèces dans le territoire de la Flore :
Epillets longs de 7-10,5 mm (arêtes non comprises). Lemme longue de 5-6,5(-8) mm,
éparsement à densément ciliée (Fig. 71, p. 953) a. subsp. ciliata
Epillets longs de 5-7 mm (arêtes non comprises). Lemme longue de 4-5(-6) mm, tou-
jours glabre (Fig. 72, p. 953) b. subsp. ambigua
a. subsp. ciliata [Syn.: V aetnensis TINEO; VW. danthonii (ASCHERS. et GRAEBN.)
Vorxk.]. (Vulpie ciliée. Gewimperd langbaardgras. Bewimperter Federschwingel).
— 5-40 cm. — Mai-juill. — Pelouses ouvertes, terrils, ballast des voies ferrées,
gén. sur substrat filtrant. — Mar. (France), Tert. par. : R ; ailleurs : adventice ou
parfois naturalisé localement. — Europe mér., SW de l’Asie, Afrique du Nord,
Canaries. — * [*]
OBS. — Taxon peut-être en expansion (semble notamment apparu récem-
ment dans les dunes du Mar. français, dans la région de Calais-Dunkerque).
b. subsp. ambigua (LE GALL) STACE et AUQUIER [Syn. : F ambigua (LE GALL) MORE].
(Vulpie ambiguë. Duinlangbaardgras. Dünen-Federschwingel). — (4-)12-20(-35)
cm. — Mai-juin. — Dunes un peu rudéralisées, chemins sablonneux, rarement
pelouses et terrils. — Mar. : AR, mais localement abondant ; F1., Brab. occ. : RR,
probablement introduit. — SW de l’Europe, du S de la France à la Belgique et au
S de l’Angleterre.

68. Festuca L. (Fétuque. Zwenkgras. Schwingel)


REM. — Genre difficile, en raison notamment de la variabilité des espèces ; avec une
certaine habitude, il se révèle toutefois abordable même pour l’amateur. Lors de l’étude
d’une récolte, il convient d’analyser des plantes complètes, de préférence ayant un peu
dépassé le stade de la floraison ; il est aussi recommandé d’effectuer les mesures sur plu-
sieurs pieds. La mesure indiquée pour l’épillet n’est pas la longueur totale (variable suivant
le nombre de fleurs) mais bien la distance entre la base de celui-ci (donc sous la glume
inf.) et le sommet de la 4° fleur, arête exceptée. Etant donné la variation dans la dimension
des lemmes dans un même épillet, on examinera toujours la lemme de la deuxième fleur
(comptée à partir de la base de l’épillet) ; la mesure de celle-ci se fera en excluant l’arête.

954
172. Poaceae

Dans certains cas, il est nécessaire de procéder à l’examen anatomique de la feuille.


Celui-ci est réalisé à partir des pousses stériles produites par le même rhizome que la pousse
fertile (chaume). Il est indispensable de choisir soigneusement un endroit standard : le mi-
lieu de l’avant-dernière feuille (c’est-à-dire de la feuille sup. complètement développée).
Le diamètre (c’est-à-dire la plus grande dimension relevée dans la section foliaire) sera me-
suré sur la coupe transversale, au moyen d’un micromètre oculaire. Un caractère important
concerne le niveau de soudure des gaines foliaires. Celui-ci doit être observé non pas sur
les gaines de la tige mais sur les pousses stériles, là où se fait l’étude de la section foliaire.
On appelle « pousse intravaginale » (Fig. 74A, p. 953) une pousse stérile dont les feuilles
se développent à l’intérieur de la gaine foliaire inf. qui entoure complètement la base de
celles-ci; ce mode de développement donne naissance à des touffes plus ou moins com-
pactes. On nomme par ailleurs « pousse extravaginale » (Fig. 74B, p. 953) une pousse stérile
qui perce latéralement la base de la gaine inf., les feuilles se développant hors de celle-ci,
ce qui donne souvent naissance à une structure rhizomateuse. Dans les cas douteux, un bon
caractère distinctif entre les deux types de pousses est le suivant : dans les pousses intravagi-
nales, les premières feuilles écailleuses produites sont allongées, presque aussi longues que
la gaine inf,, celle-ci portant un limbe env. aussi long que les suivants, alors que, dans les
pousses extravaginales, il y a d’abord production d’écailles bien plus courtes que la gaine
inf., celle-ci portant un limbe beaucoup plus réduit que les suivants (Fig. 74A et B, p. 953).
Les deux types de pousses peuvent parfois coexister dans la même plante : celle-ci présente
dans ce cas un aspect intermédiaire et l’examen soigneux de ses pousses est indispensable.
l Feuilles toutes planes à l’état frais, larges au moins de 2 mm (souvent beau-
COUP plus) iii 2
Feuilles, au moins celles des pousses stériles, enroulées ou pliées en long, les
faces plus ou moins étroitement appliquées l’une contre l’autre, même à
l’état frais, de moins de 2 mm de diam. ou de largeur max. 7
2 Lemme pourvue d’une arête subterminale longue de 10-18 mm. Gaines fo-
liaires munies d’oreillettes étroites, glabres 2. Festuca gigantea
Lemme mutique ou munie d’une arête terminale longue au max. de 4 mm

3 Gaines foliaires des pousses stériles soudées sur toute leur hauteur, dé-
pourvues d’oreillettes. Feuilles ne dépassant gén. pas 3 mm de largeur.
Lerime aristée, à 5 HETVUTSS scccmssmmmmmners 7. ÆE. rubra subsp. fallax
Gaines foliaires des pousses stériles soudées seulement à la base ou plus
rarement jusqu’au 1/3 inf. Feuilles dépassant gén. (3-)5 mm de largeur

4 Gaines foliaires dépourvues d’oreillettes. Ligule longue de (2-)3-5 mm.


Epillets longs de 5-8 mm. Glume sup. à 1 nervure. Lemme toujours mu-
tique, à 3 nervures. Ovaire pubescent au sommet (forte loupe !)
meme mme 1. EF. altissima
Gaines foliaires munies d’oreillettes étroites. Ligule longue de moins de
2 mm. Epillets longs de 8-12(-15) mm. Glume sup. à 3(-5) nervures.
Lemme aristée ou mutique, à 5 nervures. Ovaire entièrement glabre ….

5 Inflorescence en grappe simple ou un peu ramifiée dans sa partie inf., plus ou


moins spiciforme. Epillets inf. gén. courtement pédicellés, les sup. ses-
siles ou subsessiles. Glume inf. plus ou moins avortée, à 0-3 nervures;
glume sup. à (3-)S nervures, atteignant au moins les 3/4 de la lemme de
la 2° fleur 68bis. XFestulolium p. 964

955
172; Poaceae

Inflorescence en panicule. Epillets toujours pédicellés. Glume inf. bien dé-


veloppée, à 1 nervure ; glume sup. à 3 nervures, atteignant 1/3-1/2 de la
ne 6 ZUNE ensecenaneencenremenmancEN sense memes 6
Gaines foliairesà oreillettes courtement ciliées (Fig. 73, p. 953); gaines ext.
non fibreuses. Panicule lâche, gén. étalée après la floraison : rameau le
plus court de la base de l? inflorescence portant plus de 3 épillets. Epillets
denses, à rachis peu visible, elliptiques-oblongs. Lemme mutique ou
munie d’une arête atteignant parfois 3 mm de longueur
rame annee en an een ee nee 3. F. arundinacea
Gaines foliaires à oreillettes glabres ; gaines ext. se résolvant gén. en fibres
noirâtres. Panicule étroite, contractée après la floraison ; rameau le plus
court de la base de l’inflorescence portant 1-2(-3) épillets. Epillets un
peu lâches, à rachis bien visible, linéaires-cylindriques. Lemme presque
toujours MUTIQUE 4. F. pratensis
Gaines foliaires des pousses stériles soudées sur toute leur hauteur (forte
loupe !), rougeâtres à brunâtres, présentant des nervures saillantes, de
couleur plus claire et se détachants en filaments. Pousses stériles ex-
travaginales, parfois mêlées de pousses intravaginales. Plantes souvent
rhizomateuses, mais parfois cespiteuses (groupe de F rubra) 8
Gaines foliaires des pousses stériles soudées seulement dans le bas, gén.
brun clair à blanchâtre, présentant des nervures peu saillantes, à peu près
concolores et ne se détachant pas en filaments. Pousses stériles toujours
intravaginales. Plantes toujours cespiteuses (groupe de Æ° ovina) …… 10
Ovaire pubescent au sommet (forte loupe !). Plante non rhizomateuse,
en touffes denses. Feuilles des pousses stériles capillaires, celles des
pousses fertiles planes, larges de 2-4 mm. Anatomie foliaire : section
transversale trigone ; 3 faisceaux ; diam. foliaire : 0,3-0,6 mm (Fig. 80,
p. 953)... ins 5. F. heterophylla
Ovaire entièrement glabre. Plantes gén. rhizomateuses, plus rarement en
touffes plus ou moins denses. Feuilles des pousses stériles non capil-
laires (parfois en partie presque planes), plus larges que chez le précé-
dent, celles des pousses fertiles gén. planes, atteignant 3 mm de largeur.
Anatomie : section transversale ovale ou suborbiculaire ; 5 faisceaux ou
plus ; diam. foliaire : gén. plus de 0,6 mm 9
Feuilles des pousses stériles jonciformes, rigides, subcylindriques, aiguës-
piquantes au sommet. Plante long. stolonifère, à innovations stériles
rares. Epillets velus ou plus rarement glabres, longs de (7-)9,5-11,5
(-13) mm. Glumes un peu inégales, la sup. longue de (5-)6-8(-10) mm
(Fig. 75, p. 953). Anatomie : section transversale suborbiculaire ; sclé-
renchyme en plusieurs assises gén. continues, rarement interrompues ;
diam. foliaire : souvent plus de 1 mm (Fig. 83, p. 953)

Feuilles des pousses stériles plus ou moins sétacées, peu rigides, carénées et
plus ou moins anguleuses, subobtuses au sommet. Plantes plus courte-
ment rhizomateuses ou cespiteuses, à innovations stériles souvent nom-
breuses. Epillets glabres ou velus, longs de (6-)7-10(-12) mm. Glumes
inégales, la sup. longue de (3,5-)4-6(-7,5) mm (Fig. 76, p. 953). Ana-
tomie : section transversale plus ou moins ovale, anguleuse, nettement

956
172. Poaceae

carénée ; sclérenchyme sous forme d’îlots correspondant aux faisceaux ;


diam. foliaire : 0,5-1(-1,5) mm (Fig. 81 et 82, p. 953) 7.Æ. rubra
10 Feuilles subcylindriques, non sillonnées à l’état sec. Anatomie: scléren-
chyme en 1-2(-5) assises continues, parfois irrégulièrement interrompu,
gén. de même épaisseur sur tout le contour (Fig. 84 à 88, p. 953) …. Il
Feuilles plus ou moins comprimées latéralement, sillonnées à l’état sec. Ana-
tomie : sclérenchyme en 3 îlots, parfois confluents mais alors nettement
plus développés aux marges et au milieu de la feuille (Fig. 89 à 92, p.
55) nn nnnenenerennse 16
11 Gaines et base des limbes gén. distinctement pubérulentes. Feuilles gén.
très scabres, de longueur et de diam. souvent très différents dans une
même innovation : les ext. atteignant 40(-50) cm de longueur, les int.
ne dépassant pas 15(-20) cm. Panicule longue de 8-15 cm, à épillets peu
nombreux. Epillets longs de (5,5-)6,5-8(-8,5) mm. Anatomie: gén. 2
sillons ; 7(-11) faisceaux ; diam. foliaire : 0,45-1,35 mm ; sclérenchyme
gén. continu dans les feuilles ext., souvent interrompu dans les feuilles
IN. einen 10. EF. heteropachys
Gaines et base des limbes à pubérulence peu accusée ou glabres. Feuilles
lisses ou scabres, celles d’une même innovation de longueur et de diam.
peu différents, ne dépassant gén. pas 20 cm de longueur. Panicule gén.
plus courte et plus dense 12
12 Lemme gén. longue de moins de 4 mm. Epillets longs de (3,7-)4-6,5(-7,5)
mm. Feuilles capillaires à subsétacées. Anatomie : gén. 2 sillons ; 5-7
faisceaux ; diam. foliaire : (0,25-)0,35-0,7(-1) mm 13
Lemme longue de 4-6 mm. Epillets longs de (6-)6,5-7,5(-9) mm. Feuilles
sétacées à jonciformes. Anatomie : gén. 4 sillons ; 7-9(-11) faisceaux ;
diars, baire : (045-)0,65-1,35 (145) mn ss nosmisnsnsns 14
13 Lemme mutique ou brièvement mucronée, longue d’env. 3 mm (Fig. 77 et
78, p. 953). Feuilles capillaires. Anatomie : 5 faisceaux ; diam. foliaire :
(0,25-)0,35-0,45(-0,75) mm (Fig. 87, p. 953) 8. F. filiformis
Lemme aristée, longue de 3,5-4(-4,5) mm (Fig. 79, p. 953). Feuilles subsé-
tacées. Anatomie: 5-7 faisceaux; diam. foliaire: (0,35-)0,45-0,75(-1)
mm (Fig. 86, p. 953) 9. EF. ovina
14 Panicule penchée, flexueuse, lâche. Plante toujours pruineuse. Anatomie :
9(-11) faisceaux ; sclérenchyme régulièrement épaissi, en (1-)2-3(-5) as-
sises gén. continues ; diam. foliaire : (0,6-)0,75-1,35(-1,45) mm (Fig. 88,
p. 953). Plante croissant gén. dans les fentes des rochers calcaires (*) ….
Re ee emmener amener 14. F. pallens
Panicule dressée. Plantes pruineuses ou non pruineuses. Anatomie : 7(-9)
faisceaux, rarement plus ; diam. foliaire : (0,5-)0,65-0,9(-1,1) mm … 15
15 Panicule longue de 6-10 cm, lâche. Plante gén. pruineuse. Feuilles entiè-
rement lisses ou parfois un peu scabres à l’apex ; celui-ci souvent pi-

(*) Si la plante a une panicule dressée et si l’anatomie foliaire montre un scléren-


chyme non régulièrement épaissi, voir 15. Festuca marginata et 16. F longifolia subsp.
pseudocostei.

257
172 . Poaceae

quant. Gaines gén. glabres. Anatomie : section transversale ovale ; 7-9


faisceaux ; sclérenchyme gén. en 2-3 assises continues, rarement inter-
rompues ; poils de la face sup. de la feuille longs et denses (Fig. 84, p.
953). Plante psammophile 17. F. polesica
Panicule longue de 3-7 cm, dense. Plante pruineuse ou non pruineuse.
Feuilles scabres, parfois dans la partie sup. seulement; apex du limbe
gén. obtus, rarement piquant. Gaines souvent pubérulentes. Anatomie :
section transversale subovale ou en forme de V-ovale ; 7(-9) faisceaux ;
sclérenchyme en 1(-3) assises continues, parfois interrompues ; poils de
la face sup. de la feuille assez courts et épars (Fig. 85, p. 953). Plante
croissant rarement sur des sols sableux 11. EF. lemanii
16 Feuilles toujours à 5 faisceaux, scabres à peu scabres (Fig. 92, p. 953)
Ze 13. F. valesiaca
Feuilles à 7-11(-13) faisceaux, scabres ou lisses ..…................................ 17
17 Feuilles entièrement lisses 18
Feuilles scabres, gén. sur toute leur longueur, mais parfois seulement dans le
HAN screens enumennerss 19
18 Lemme à arête courte, ne dépassant gén. pas 1 mm de longueur. Epillets
longs de (5,5-)6-6,5 mm. Anatomie : gén. 7 faisceaux ; sclérenchyme en
3 forts îlots non décurrents ; 4 sillons ; diam. foliaire : (0,55-)0,65-0,8
(-D mm (Fig. 90, p. 953) 15.F. marginata
Lemme à arête longue de plus de 1 mm. Epillets longs de (6,5-)7-8 mm.
Anatomie : (7-)9(-11) faisceaux ; sclérenchyme en îlots peu développés,
les marginaux souvent décurrents, parfois même confluents avec l’îlot
médian ; 4-6 sillons ; diam. foliaire : (0,65-)0,75-1(-1,3) mm (Fig. 91, p.
OT more 16. F. longifolia subsp. pseudocostei
19 Anatomie : sclérenchyme en 3 îlots peu épaissis (Fig. 85, p. 953)
enneennreennnnneeeenennneeennneeeeneeeenennneeeenneeeeneneeeeneneee eee 11. EF lemanii
Anatomie : sclérenchyme en 3 îlots, 2 latéraux plus ou moins décurrents et
un médian, plus rarement formant une assise continue mais alors celle-ci
nettement plus développée aux marges et au milieu (Fig. 89, p. 953) ……
A 12. FE. brevipila
OBS. — 1.-—On cultive pour l’ornement dans les jardins et dans les parcs des
Festuca cespiteux, principalement Æ glauca Vi. et F gautieri (Hacxk.) K. Ricxr.
subsp. scoparia (A. KERNER et HACK.) KERGUÉLEN [Syn. : À ramondii PATZKE ; F sco-
paria (A. KERNER et HACK.) NyMAN non Hook. f.] ; ces plantes s’observent parfois à
l’état subspontané.
2. — Dans le territoire de la Flore, on a aussi donné erronément le nom de
Festuca glauca à divers taxons pruineux du groupe de F° ovina : F pallens, F longifo-
lia subsp. pseudocostei, F marginata,.…
3.—Les hybrides spontanés entre les espèces sont très rares dans
ce genre. On a signalé dans le territoire de la Flore l’hybride Festuca Xschlickumii
GRANTZOW [Syn. : Schedonorus Xschlickumii (GRANTZOw) HoLus] (Æ gigantea * pra-
tensis), d’autres pourraient également s’y rencontrer. Ces hybrides interspécifiques
sont stériles ; leurs épillets et leur panicule sont plus ou moins intermédiaires entre
ceux des parents.

958
172. Poaceae

= Festuca altissima ALL. [Syn. : Æ sylvatica (PoLicH) Vis. non Hups. ; Drymochloa
sylvatica (PoLLicH) HoLuB]. (Fétuque des bois. Boszwenkgras. Wald-Schwingel).
— (50-)70-110(-120) cm. — Juin-août. — Hémicrypt. — Forêts sur des sols riches
(surtout hêtraies), ravins ombragés. — Ard. : AC ; Lorr. sept. : AC-AR ; Mosan, Eifel
centr. : R ; Lorr. (sauf sept.), Tert. par. : RR. — Europe (sauf N), Asie occ.
OBS. — Espèce très distincte des autres représentants du genre, par ses ligules
relativement longues et par ses lemmes mutiques et à 3 nervures. La plante présente
un aspect rappelant fortement celui de Calamagrostis arundinacea : voir l’obs. sous
cette espèce, p. 926.
F. gigantea (L.) Vicz. [Syn. : Bromus giganteus L. ; Schedonorus giganteus (L.) Ho-
LUB]. (Fétuque géante. Reuzenzwenkgras. Riesen-Schwingel). — (45-)60-150 cm. —
Juin-sept. — Hémicrypt. — Forêts fraiches ou humides, coupes et chemins forestiers,
haies, bord des eaux. — Boul., Pic., Brab., Mosan, Lorr., Tert. par., Eifel centr. : AC ;
Ard., Champ : AR (vallées) ; ailleurs : R-RR ou nul. — Europe (sauf N}, Asie occ. et
centr.
OBS. — On ne doit pas confondre cette espèce avec Bromus ramosus (voir p.
944), qui possède des gaines poilues (au moins les inf.) et des lemmes munies d’une
arête ne dépassant pas 8 mm de longueur.
F. arundinacea SCHRE8. [Syn. : F elafior auct. non L., nom. rejic. ; F elatior L. subsp.
arundinacea (SCHREB.) HACK. ; Schedonorus arundinaceus (SCHREB.) DuM.]. (Fétuque
roseau. Rietzwenkgras. Rohr-Schwingel). — (40-)70-110(-150) cm. — Juin-août. —
Hémicrypt. — Prairies et friches fraiches, bord des eaux, bord des chemins, talus,
dunes fraîches. — C-AC, sauf F1., Camp., Eifel centr. : AR et Ard. : RR. — Europe
(surtout médiane). Devenu subcosmopolite (régions tempérées).
OBS. — 1.-— Espèce assez variable, au sein de laquelle plusieurs cultivars ont
été sélectionnés comme herbes fourragères. On peut distinguer dans le territoire de
la Flore deux variétés, que l’on peut subordonner à la subsp. arundinacea et qui sont
reliées, semble-t-il, par des intermédiaires :
Tige lisse. Gaines foliaires lisses à très peu rudes. Inflorescence gén. lâche. Lemme
entière au sommet, à nervures non ou peu saillantes a. Var. arundinacea
Tige rude sous la panicule. Gaines foliaires rudes. Inflorescence étroite, contractée.
Lemme bidentée au sommet, à nervures saillantes b. var. aspera
a, var. arundinacea, — Répandu.
b. var. aspera (MUTEL) ASCHERS. et GRAEBN. [Syn. : F arundinacea SCHREB. subsp.
uechtritziana (W1EsB.) HEGI]. — R, mais localement répandu.
Outre ces deux taxons, on à mentionné dans le territoire de la Flore (NW de la
France) la subsp. mediterranea (Hacx.) K. RICHT., qui différerait de la subsp. arundi-
nacea Var. arundinacea par ses épillets un peu plus petits [(8-)10-11,5(-14) mm, avec
une lemme de (6-)7-8(-9) mm chez la subsp. arundinacea var. arundinacea, contre
8-10(-12) mm, avec une lemme de 6-6,2(-7) mm chez la subsp. mediterranea] ; en
outre, chez cette dernière, seule la nervure médiane de la lemme serait scabre, tandis
que, chez l’autre taxon, toutes les nervures de la lemme le seraient. La portée de ces
critères devrait être testée, la présence de cette sous-espèce dans le territoire de la Flore
confirmée et son statut (la plante serait en effet parfois cultivée) précisé.
2. — Cette espèce s’hybride très rarement avec Lolium perenne (XFestu-
lolium holmbergiïi), donnant des plantes gén. stériles à port rappelant Festuca arundi-
nacea mais à épillets subsessiles (voir p. 964-965).
F. pratensis Hups. [Syn.: Æ elatior L., nom. rejic.; FÆ elatior L. subsp. praten-
sis (Hups.) HACK.; Schedonorus pratensis (Hups.) P. BEAUV.]. (Fétuque des prés.
Beemdlangbloem. Wiesen-Schwingel). — (30-)50-80(-120) cm. — Juin-août. — Hé-
micrypt. — Prairies, friches, bord des chemins, bord des eaux, surtout sur des sols
argileux. — C-AC, sauf F1. et Ard. : AR. — Europe, Asie occ.

959
172 . Poaceae

OBS. — 1.- Plusieurs cultivars de cette espèce ont été sélectionnés comme
herbes fourragères.
2.-— Cette espèce produit par hybridation avec Lolium perenne une
plante gén. stérile, *Festulolium loliaceum. On ne doit pas confondre ce taxon avec des
individus malingres de Festuca pratensis, à panicule souvent spiciforme. L’hybride
avec Lolium multiflorum (*Festulolium braunii) est également connu du territoire de
la Flore mais il est très rare (voir p. 964-965).
F. heterophylla Lam. [Syn. : Æ rubra L. subsp. heterophylla (LAM.) HACK.]. (Fétuque
hétérophylle. Draadzwenkgras. Verschiedenblättriger Schwingel). — (35-)60-100
(-125) cm. — Juin-août. — Hémicrypt. cesp. — Forêts claires, gén. sur des sols cal-
caires en voie de décalcification, anciens parcs. — Tert. par. : AR ; Lorr. : R-RR ; Mo-
san (probablement indigène en Mosan occ. et introduit dans le reste du district), Eifel
centr. : RR ; ailleurs : parfois introduit. — Europe sud-centr. et médiane, SW de l’Asie.
OBS. — Cette plante a souvent été confondue jadis avec d’autres Festuca cespi-
teux, en particulier avec F rubra subsp. commutata ainsi qu’avec des taxons du groupe
de F' ovina. Le caractère décisif pour distinguer cette espèce des nombreuses sous-es-
pèces de F rubra nécessite l’examen attentif de l’ovaire.
FE. juncifolia ST-Amans [Syn. : F dumetorum auct. non L. ; Æ sabulicola Dur. ; F
rubra L. subsp. oraria DuM. ; F arenaria OSBECK subsp. oraria (Dum.) DENGLER]. (Fé-
tuque à feuilles de jonc. Duinzwenkgras. Dünen-Schwingel). — 20-50 cm. — Juin-
juill. — Géoph. rhiz. ou Hémicrypt. — Dunes littorales mobiles, souvent associé à
Ammophila arenaria, parfois aussi sables littoraux fixés. — Mar. : AC. — Côtes du
SW de l’Europe, de l’Espagne sept. aux Pays-Bas.
OBS. — Voir l’obs. sous le n° 7.e (Festuca rubra subsp. arenaria). Peut-être
conviendrait-il en définitive de traiter ce taxon au rang de sous-espèce de Æ rubra ?
F. rubra L. (Fétuque rouge. Rood zwenkgras. Rot-Schwingel). — 20-70(-100) cm.
— Juin-juill. — Hémicrypt. — Espèce très variable, la taxonomie du groupe ayant été
compliquée par la sélection de divers cultivars utilisés notamment pour l’ensemence-
ment de talus routiers, de gazons d’ornement,... On peut distinguer les sous-espèces
suivantes dans le territoire de la Flore :
a. Plante dépourvue de rhizomes (ou ceux-ci rares et courts), formant des touffes
denses. Feuilles scabres ou lisses vers l’apex. Anatomie: 5-7 faisceaux;
diam. foliaire : 0,6-1 mm ; sclérenchyme peu développé (*)
a g. subsp. commutata
Plantes pourvues de rhizomes bien développés, formant des touffes lâches ou
parfois denses, ou bien non cespiteuses. Feuilles le plus souvent lisses vers
P'apex iii b
b. Feuilles des pousses stériles (au moins une partie d’entre elles) planes, semblables
à celles des pousses fertiles, larges de (0,8-)1,5-3 mm. Epillets gén. à 6-10
fleurs. Plante long. rhizomateuse b. subsp. fallax
Feuilles des pousses stériles enroulées ou pliées en long, de 0,5-1(-1,5) mm de
diam., celles des pousses fertiles gén. planes. Epillets à (3-)4-8(-9) fleurs .. c
c. Anatomie : 5-7 faisceaux; diam. foliaire : (0,5-)0,6-0,8 mm ; sclérenchyme peu
développé (Fig. 81, p. 953) ins d
Anatomie: (5-)7-9 faisceaux; diam. foliaire: (0,6-)0,7-1(-1,5) mm; scléren-
chyme en îlots puissants surplombant les faisceaux, avec souvent de petits
flots à la face sup. de la feuille (Fig. 82, p. 953) e
d. Plante largement distribuée, long. rhizomateuse, à innovations stériles peu nom-
breuses. Gaines foliaires souvent pubérulentes. Panicule à nombreux épillets,
longue de 6-15 cm. Epillets glabres ou pubescents a. subsp. rubra

(*) Voir aussi l’obs. sous cette sous-espèce, relative à la subsp. microphylla, p. 962.

960
172. Poaceae

Plante des prés salés littoraux, très courtement rhizomateuse, à innovations sté-
riles nombreuses. Gaines foliaires gén. glabres. Panicule souvent à moins de
12 épillets, dépassant rarement 6 cm de longueur. Epillets toujours glabres
NT CR EE CCR f. subsp. litoralis
Plante long. rhizomateuse, à innovations stériles peu nombreuses, non pruineuse,
des sables littoraux. Epillets gén. pubescents, longs de (7-)9-10 mm. Diam.
foliaire 20,812 15} rennes e. subsp. arenaria
Plantes courtement rhizomateuses, à innovations stériles nombreuses, pruineuses
ou non. Epillets le plus souvent glabres f
Plante souvent pruineuse (en fait populations comprenant gén. un mélange d’in-
dividus pruineux et d’autres dépourvus de pruine), des falaises ou parfois des
sables littoraux. Epillets longs de 8-9 mm. Diam. foliaire : 0,6-0,8(-1) mm ..
SR d. subsp. pruinosa
Plante gén. non pruineuse, souvent un peu plus long. rhizomateuse que la précé-
dente, plus ou moins largement distribuée. Epillets longs de 8,5-10(-12) mm.
Diain. fohaire : OS LCL,S) MU ssscremenemnnmmmenmemare c. subsp. juncea
subsp. rubra. — Prairies, pelouses, bord des chemins, bois clairs. — C-AR. —
Europe, Asie occ. Devenu subcosmopolite (régions tempérées).
subsp. fallax (THuiLz.) NyMax (Syn. : subsp. multiflora Per ; subsp. planifolia
HAYEK; À heteromalla Pourr. ; F diffusa Dum. ; F multiflora HoFFMANN non
WALTER). — Bord des eaux, lisières forestières, pelouses artificielles. — AR-R ;
indigénat douteux. Souvent cultivé pour la fixation des terres et des talus et en
extension. — Europe, Asie tempérée.
subsp. juncea (HACK.) K. RICHT. — Pelouses, talus, ballast des voies ferrées, bord
des routes, sur des substrats filtrants. — AR ? Distribution et aire d’indigénat mal
connues. — Europe, Asie tempérée. Devenu subcosmopolite (régions tempérées).
subsp. pruinosa (HACK.) PIPER. — Falaises maritimes rocheuses, plus rarement
sommet des prés salés et sables plus ou moins fixés. — Mar. mér. : AR. — Côtes
du SW de l’Europe, de la péninsule Ibérique au Boulonnais, côtes de l’ Amérique
du Nord or. — *
OBS. — Certains auteurs estiment qu'il n’est guère possible de distinguer
les subsp. pruinosa et juncea ; en cas de réunion de ces deux taxons, c’est le nom
subsp. juncea qui est prioritaire.
subsp. arenaria (OSBECK) ARESCH. (Syn.: Æ arenaria OsBECKk ; FE villosa
SCHWEIGG.). — Dunes plus ou moins mobiles ou fixées, sables dénudés, chemins
sablonneux. — Mar. : AC. — Côtes de l’Europe occ., de la Bretagne à la Scandi-
navie sept.
OBS. — La distinction de cette sous-espèce par rapport à Festuca juncifolia
n’est pas toujours aisée; certains auteurs mettent d’ailleurs les deux taxons en
synonymie : dans ce cas, au rang spécifique, le nom prioritaire est À arenaria.
Voir aussi l’obs. sous le n° 6 (Æ juncifolia), p. 960.
subsp. litoralis (G.F.W. MEY.) AUQUIER (Syn. : F salina NATHO et STOHR). — Prés
salés. — Mar. : AC-AR. — Côtes d'Europe occ., de la Bretagne à la Scandinavie
mér.
subsp. commutata GAUDIN [Syn. : subsp. caespitosa HACK. ; subsp. fallax auct.
non (THUILL.) NyYMAN ; F nigrescens LAM.]. — Lisières forestières, prairies, pe-
louses (parfois sur des sols calaminaires), bord des chemins, de préférence sur des
substrats filtrants, plutôt secs. — Camp., Mosan, Ard., Lorr. sept. : AC-AR ; F1,
Brab., Eifel centr. : AR-R ; ailleurs : R-RR ; aire d’indigénat mal connue. Souvent
semé pour la fixation de terres mobiles, talus... — Europe (surtout montagnes).
Devenu subcosmopolite (régions tempérées).

961
172. Poaceae

OBS. — 1.-— Le port cespiteux de la plante et ses feuilles relativement fines


et souvent scabres dans le haut constituent une source de confusion avec d’autres
fétuques, notamment avec Festuca heterophylla et des taxons du groupe de F
ovina.
2. — Un taxon voisin de F rubra subsp. commutata a aussi été si-
gnalé dans le territoire de la Flore, où il pourrait même être répandu. Il s’agit de
F rubra L. subsp. microphylla ST-Yves [Syn. : F nigrescens LaAM. subsp. micro-
phylla (St-Yves) MaRK«GR.-DanN.]. Ce taxon est à étudier, car sa distinction et sa
répartition sont interprétées de façon différente suivant les auteurs ; il se distin-
guerait par les caractères suivants:
— subsp. commutata: Panicule longue de (6-)15-18(-24) cm. Feuilles des pousses
stériles gén. longues de 20-50 cm. Anatomie: diam. foliaire: 0,6-1 mm ; (5-)7
faisceaux; parfois de petits îlots de sclérenchyme présents à la face sup. de la
feuille;
— subsp. microphylla : Panicule longue de (5-)12-16(-20) cm. Feuilles des pousses
stériles gén. longues de (4-)10-30 cm. Anatomie : diam. foliaire: 0,4-0,5(-0,7)
mm ; 5(-7) faisceaux ; jamais d’îlots de sclérenchyme présents à la face sup. de
la feuille.
OBS. — Festuca rubra s’hybride très rarement avec Vulpia myuros (voir l’obs.
3, p. 877).
8.— F. filiformis Pourr. [Syn. : Æ tenuifolia SIBTH. ; F capillata LAM. ; F ovina L. var.
capillata (LAM.) HACK.]. (Fétuque capillaire. Fijn schapengras. Grannenloser Schaf-
Schwingel). — (5-)20-30(-65) cm. — Maiï-juill. — Hémicrypt. cesp. — Rochers, pe-
louses rases, dunes, landes, lisières et chemins forestiers, surtout sur des sols siliceux
secs et filtrants. — Camp. : C ; ailleurs : AC-AR. — Europe occ. et centr.
OBS. — A côté de la f. filiformis, à lemmes mutiques (Fig. 77, p. 953), on ren-
contre parfois la f. mucronata (AUQUIER) KERGUÉLEN et PLONKA (Syn. : Æ tenuifolia
SIBTH. Î. mucronata AUQUIER), forme à lemmes mucronées ou aristées (arête de 0,2-1
mm) (Fig. 78, p. 953), qui peut se confondre avec Festuca ovina. Les caractères fournis
par le diam. foliaire et la longueur des lemmes permettent de séparer ces taxons.
E. ovina L. — (10-)20-50(-65) cm. — Maiï-juill. — Hémicrypt. cesp. — Deux sous-
espèces dans le territoire de la Flore :
Epillets gén. longs de 5,5-6,4 mm. Lemme gén. longue de 3,6-4,1 mm ; arête gén.
longue de 0,5-1,2 mm. Anatomie : (5-)7(-9) faisceaux (Fig. 86, p. 953). Plante
localisée aux terrains calaminaires a. subsp. guestfalica
Epillets gén. longs de 5,3-5,9 mm. Lemme gén. longue de 3,3-3,8 mm ; arête gén.
longue de 0,2-0,8 mm. Anatomie : 5-7 faisceaux. Plante non calaminaire
dnnrrreneesnesennneennesnnennennee sense snee sens ennennenen eme ennenneesne een enneneennennnnn b. subsp. hirtula
a. subsp. guestfalica (BOENNINGH. ex REICHENB.) K. RicuT. [Syn.: Æ guestfalica
BOoENNINGH. ex REICHENB.; F ovina L. subsp. ophioliticola (KERGUÉLEN) M.J.
WILKINSON ; Æ ophioliticola KERGUÉLEN ; Æ ophioliticola KERGUÉLEN subsp. ca-
laminaria AUQUIER ; F guestfalica BOENNINGH. ex REICHENB. subsp. calaminaria
(AUQUIER) DENGLER ; F aquisgranensis PATZKE et G. BRow\]. (Fétuque de West-
phalie. Zinkschapengras. Harter Schaf-Schwingel). — Pelouses et déblais sur des
sols calaminaires. — Mosan : AC sur les terrains calaminaires dans les bassins de
la Vesdre et de la Gueule ainsi qu’aux env. d’Aïx-la-Chapelle. — Europe occ. et
centr.
OBS. — La similitude des populations de fétuques colonisant les terrains
calaminaires de l’E du district Mosan avec les plantes décrites sous le nom de
Festuca guestfalica et F ophioliticola et croissant, hors du territoire de la Flore,
souvent sur des sols basiques (mais aussi dans des milieux plus banals : talus,
friches.….), reste discutée. La plante semble aussi avoir été parfois confondue avec
F lemaniïi ; cette espèce est cependant hexaploïde, alors que les populations cala-
minaires sont tétraploïdes.

962
172. Poaceae

b. subsp. hirtula (HACK. ex TRAVIS) M.J. WiLkINsoN [Syn. : Æ ophioliticola KERGuÉ-


LEN subsp. hirtula (Hack. ex TRAVIS) AUQUIER ; FE guestfalica BOENNINGEH. ex REI-
CHENB. subsp. hirtula (HACK. ex TRAVIS) DENGLER ; Æ hirtula (HACK. ex TRAVIS)
KERGUÉLEN ; F tenuifolia SiBrH. var. hirtula (HacK.) HowarTH]. (Fétuque hispidu-
lée. Ruig schapengras. Behaarter Schaf-Schwingel). — Pelouses, landes sèches,
gén. sur des sols filtrants. — Boul. : R ; ailleurs : RR, probablement introduit, ou
nul ; distribution mal connue. — Europe occ. — * [*]
OBS. — 1.- Festuca ovina L. subsp. ovina, taxon d’Europe sept., centr. et or.,
n’existe pas à l’état spontané dans le territoire de la Flore. Il a parfois été utilisé pour
l’ensemencement de pelouses artificielles.
2. — Voir l’obs. sous le n° 8 (Festuca filiformis).
10.—F. heteropachys (ST-Y vEs) PATZKE ex AUQUIER (Syn. : Æ ovina L. subvar. heteropachys
ST-Yves). (Fétuque à feuilles inégales. Ongelijkbladig schapengras. Derber Schaf-
Schwingel). — (25-)45-65(-90) cm. — Mai-juill. — Hémicrypt. cesp. — Rochers,
pelouses, lisières forestières, souvent sur un substrat siliceux. — Ard. : AR ; Mosan,
Lorr. sept. : R ; ailleurs : RR ou nul ; distribution mal connue. — Europe occ. et centr.
11.—F. lemanii Basr. [Syn. : F bastardii KERGUÉLEN et PLONKA ; FÆ trachyphylla auct. non
(HacKk.) KRaAI.]. (Fétuque de Léman. Groot schapengras. Lemans Schaf-Schwingel).
— (20-)35-55(-75) cm. — Mai-juill. — Hémicrypt. cesp. — Pelouses thermophiles,
coteaux secs, rochers, chemins secs, sur des sols filtrants et gén. calcarifères. — Boul.
Pic., Mosan, Lorr., Champ., Eifel centr. : AC-AR ; ailleurs : R-RR ou nul. — Europe
occ., du S de la France aux Pays-Bas.
OBS. — La plante est le plus souvent non pruineuse. Dans certaines stations, on
rencontre néanmoins des individus pruineux mêlés à d’autres dépourvus de pruine.
Voir aussi l’obs. sous le n° 9.a Festuca ovina subsp. guestfalica, p. 962.
12.—F. brevipila R. TRACEY [Syn. : Æ stricta Hosr subsp. trachyphylla (HACK.) PATZKE ;
F trachyphylla (HacK.) KRAJ. non HACK. ex DRUCE ; À duvalii auct. non (ST-YveEs)
STOHR]. (Fétuque à feuilles scabres. Hard zwenkgras. Rauhblättriger Schaf-Schwin-
gel). — (15-)30-60(-80) cm. — Mai-juill. — Hémicrypt. cesp. — Bord des chemins,
pelouses artificielles, talus, ballast des voies ferrées, berges des canaux, dunes rudé-
ralisées, surtout sur des sols filtrants. Souvent semé pour la fixation de sols mobiles,
talus... — Mar, FI, Camp., Brab., Mosan : AR ; ailleurs : R-RR. — Europe nord-occ.
et centr. En voie d’expansion vers l’W.
OBS. — On peut distinguer deux variétés, croissant le cas échéant ensemble :
Anatomie : (5-)7(-9) faisceaux ; diam. foliaire : (0,6-)0,7-0,95(-1,05) mm (Fig. 89, p.
953). — Répandu ess a. var. brevipila
Anatomie : 7-11(-13) faisceaux ; diam. foliaire : (0,8-)0,9-1,1(-1,45) mm. — Plus rare
nee sien late en nent teen ta sein tetes ee b. var. multinervis (STOHR) DENGLER
[Syn. : Æ trachyphylla (HacK.) KRAI. var. multinervis (STOHR)
STOHR EX AUQUIER ; F stricta HosT subsp. frachyphylla (HacK.) PATZKE
var. multinervis (STOHR) KERGUÉLEN et PLONKA]
13.—F. valesiaca SCHLEICH. ex GAUDIN (Fétuque du Valais. Walliser zwenkgras. Walliser
Schaf-Schwingel). — 30-60 cm. — Juin-juill. — Hémicrypt. cesp. — Pelouses ca-
laminaires. — Mosan : jadis RR sur les terrains calaminaires du bassin de la Vesdre,
probablement disparu depuis longtemps. — Europe sud-or. et centr., Asie occ. et centr.

14.—K. pallens Hosr [Syn. : Æ glauca ScHRAD. non ViLL. ; F arduenna Du. ; F cinerea
Vic. subsp. pallens (Host) SroHr]. (Fétuque des rochers. Kalkzwenkgras. Bleicher
Schaf-Schwingel). — (5-)30-50(-60) cm. — Mai-août. — Hémicrypt. cesp. — Ro-
chers calcaires, gén. dans les fentes, vieux murs. — Mosan (vallées) : AC-AR ; Eifel
centr. : RR. — Europe sud-or. et centr.

963
172 . Poaceae

15.— F. marginata (HacK.) K. Ricar. [Syn. : Æ timbalii (HAcx.) KERGUÉËLEN ; FÆ hervieri


auct. non (ST-YVES) PATZKE]. (Fétuque marginée. Gerand zwenkgras. Timbals Schaf-
Schwingel). — 15-40 cm. — Mai-juill. — Hémicrypt. cesp. — Pelouses ouvertes sur
sol squelettique, chemins secs ; espèce calciphile. — Lorr. mér. (vallée de la Moselle
entre Metz et le Toulois) : R ; à rechercher en Champ. et Tert. par. — SW de l’Europe,
du N de l’Espagne au NE de la France. — *
OBS. — La plante connue du territoire de la Flore semble relever exclusivement
de la subsp. marginata. On y a toutefois aussi mentionné, sans doute à tort, la subsp.
gallica (Hacx. ex L. CHARREL) BREISTR. [Syn. : F hervieri (ST-YvVEs) PATZKE|, dont la
délimitation est du reste controversée. De plus, F marginata a souvent été confondu
avec F° longifolia subsp. pseudocostei.
16.— FE. longifolia TauILL. subsp. pseudocostei AUQUIER et KERGUÉLEN [Syn. : F patzkei
MarKGR.-DANN.; F hervieri (ST-YVEs) PATZKE var. costei auct. non (ST-VVES) Au-
QUIER]. (Fétuque de Patzke. Langbladig zwenkgras. Patzkes Schaf-Schwingel). — 20-
60 cm. — Juin-juill. — Hémicrypt. cesp. — Pelouses thermophiles ouvertes, replats
rocheux, éboulis calcaires, alluvions sèches. — Lorr. (surtout NE) : AR:-R ; jadis dans
le Brab. occ. — NE de la France, G.-D. de Luxembourg, Allemagne sud-occ.
OBS. — Voir l’obs. sous l’espèce précédente.
17.— FE. polesica ZAPAL. (Syn. : F caesia auct. non SMITH). (Fétuque de Pologne. Zandzwenk-
gras. Dünen-Schaf-Schwingel). — 20-40 cm. — Maiï-août. — Hémicrypt. cesp. — Pe-
louses sèches sur sable. — F1, Camp., Brab. : jadis RR, sans doute disparu. — N de
l’Europe médiane, vers le SW jusqu'aux Pays-Bas et à la Belgique. — Ÿ
OBS. — Plante à rechercher dans le territoire de la Flore, où elle n’est connue que
par des récoltes anciennes.

68bis. *Festulolium ASCHERS. et GRAEBN. (Festuca * Lolium)


Ensemble d’hybrides gén. stériles: Souche lâchement cespiteuse. Inflorescence en
grappe simple ou un peu ramifiée dans sa partie inf., plus ou moins spiciforme. Epillets
inf. gén. courtement pédicellés, les sup. sessiles ou subsessiles. Glume inf. plus ou moins
avortée, à 0-3 nervures ; glume sup. à (3-)S nervures. Lemme à 5 nervures, aristée, mucro-
née ou mutique.
1 Lemme terminée par une arête gén. longue de plus de 1,5 mm. Gaines fo-
liaires à oreillettes glabres. Epillets denses, elliptiques-oblongs, compri-
ÉA R 3. XFestulolium braunii
Lemme mutique ou rarement terminée par un mucron ou une courte arête
dHétonant AU HAX, LS D sasarecenmmecnmrememmmmarenmnmmsRnNvammeEmeEn 2
Gaines foliaires à oreillettes glabres. Epillets lâches, linéaires-oblongs, peu
CORRE USS nan pee emma 1. XF, loliaceum
Gaines foliaires à oreillettes courtement ciliées. Epillets denses, elliptiques-
ODIURSS, COMDLINÉS suvovemnnemsmmvmmememnnennes 2. XF. holmbergii

OBS. — D'autres hybrides entre ces deux genres pourraient aussi s’observer dans
le territoire de la Flore, notamment :
— Festuca arundinacea * Lolium multiflorum : Gaines foliaires munies d’oreillettes
courtement ciliées. Lemmes à arête pouvant atteindre 5 mm. Grappe spiciforme ;
— Festuca gigantea * Lolium perenne [*Festulolium brinkmannii (A. BRAUN) ASCHERS.
et GRAEBN. ; Syn. : * Schedolium brinkmannii (A. BRAUN) Hozus] et Festuca gigantea
X Lolium multiflorum (*Festulolium nilssonii DE CuGNAC et A. CaMus) : Gaines fo-
liaires munies d’oreillettes glabres. Lemmes à arête pouvant atteindre 10 mm. Panicule
à épillets courtement pédicellés.

964
173. Sparganiaceae
1.— xFestulolium loliaceum (Hups.) P. Four. [Syn. : Festuca Xloliacea Hups. ; *Schedo-
lium loliaceum (Hups.) HoLuB] (Festuca pratensis X Lolium perenne). — (30-)40-90
cm. — Juin-août. — Hémicrypt. — Prairies, pâturages, bord des chemins, sur des sols
lourds. — AR-R, avec les parents ou parfois seulement avec Lolium perenne. Parfois
introduit dans des prairies artificielles. — Hybride répandu dans presque toute l’aire
des parents.
OBS. — Ce taxon ne doit pas être confondu avec des individus malingres de Fes-
tuca pratensis, chez lesquels les épillets sont toujours pédicellés et les fleurs fertiles.
2.— xK. holmbergii (DôRrrL.) P. Fourx. [Syn. : xSchedolium holmbergii (DôrFrL.) HOLUB]
(Festuca arundinacea * Lolium perenne). — 40-110 em. — Juin-août. — Hémicrypt.
— Prairies, pâturages, bord des chemins. — RR, gén. avec les parents.
3.-— XF. braunii (K. RICHT.) A. Camus (Festuca pratensis * Lolium multiflorum). — 40-100
cm. — Juin-août. — Hémicrypt. — Bord des chemins, talus, terrains vagues. — RR,
gén. avec les parents.

ORDRE 75. TYPHALES


Familles : Sparganiaceae, Typhaceae.
Plantes herbacées aquatiques ou palustres, à feuilles linéaires. Fleurs ré-
duites, unisexuées, hypogynes, agglomérées en inflorescences compactes (capi-
tules ou spadices) ; périgone constitué de quelques tépales écailleux ou de soies,
ou encore nul ; étamines : 2-6 ; gynécée à 2(-3) carpelles soudés entre eux et à
ovaire 2(-3) -loculaire, ou plus souvent réduit à un seul carpelle ; un seul ovule,
apical, par carpelle.

Famille 173. Sparganiaceae (Sparganiacées)


Plantes herbacées vivaces, monoïques, aquatiques ou croissant au bord des eaux ;
tige dressée ou flottant dans l’eau, non ou peu ramifiée, produite par un rhizome robuste.
Feuilles alternes, linéaires, disposées sur deux rangs, dressées hors de l’eau ou flottantes,
engainantes à la base. Fleurs unisexuées, réunies en capitules sphériques, les sup. mâles,
les inf. femelles, plus gros que les mâles. Fleurs mâles gén. à 3 tépales en forme de bractées
et à 3(-6) étamines libres ou soudées dans le bas par leurs filets. Fleurs femelles à 3-6
tépales en forme de bractées ; 1-2 carpelles ; ovaire supère, sessile ou courtement stipité.
Fruit sec ou un peu charnu, à 1-2 graines, à péricarpe ligneux vers l'int. et plus ou moins
spongieux vers l’ext. (tissu flotteur). — Env. 15 espèces, principalement de l'hémisphère
boréal, aussi d'Australie et de Nouvelle-Zélande.

Sparganium L. (Rubanier. Egelskop. Igelkolben)

REM. — La forme des feuilles en coupe transversale (qui peut différer suivant le ni-
veau examiné) sera notée (de préférence sous forme d’un schéma) à l’état frais.

l Inflorescence ramifiée, les capitules disposés en panicule étalée (Fig. 1, p.


967). Tépales des fleurs femelles brun sombre au moins dans le haut,
opaques, entiers ou presque entiers au sommet. Feuilles inf. larges de
6-20 mm, triquètres à la base, gén. fermes et dressées. Plante robuste,
haute de 30-100(-180) cm. Capitules femelles nombreux (1-4 par ra-
meau), sessiles, les fructifères atteignant 18 mm de diam. Capitules
mâles nombreux 1. Sparganium erectum

965
173. Sparganiaceae

Inflorescence simple, les capitules disposés en grappe (Fig. 2 à 4, p. 967).


Tépales des fleurs femelles blanchâtres ou brun pâle dans le haut, trans-
lucides, irrégulièrement dentés à laciniés au sommet. Feuilles larges de
2-12 mm. Plantes moins robustes, parfois à longues tiges flottantes. Ca-
pitules femelles : (1-)2-5(-6), les inf. souvent pédonculés 2
2 Feuilles inf. triquètres à la base, larges de 4-12 mm, gén. fermes et dressées,
parfois flottantes. Capitules femelles : 2-5(-6), les fructifères atteignant
15 mm de diam. Capitules mâles : 3-8 (Fig. 2, p. 967) … 2. S. emersum
Feuilles inf. planes ou planes-convexes, même à la base, larges de 2-6 mm,
souples, gén. flottantes ou étalées. Capitules femelles : (1-)2-4, les fruc-
tifères gén. de moins de 10 mm de diam. Capitules mâles : 1-3(-5) …. 3
3 Feuilles inf. ayant les deux faces planes, vert pâle, non ou à peine dilatées à
la base. Bractée sous-tendant le capitule femelle inf. longue de 1-5(-8)
cm, atteignant env. la longueur de l’inflorescence. Capitules femelles :
1-3, sessiles ou l’inf. courtement pédonculé. Capitules mâles : 1(-2) (Fig.
4, p. 967) SL iieneenre 3.$. natans
Feuilles inf. ayant une face plane et une face convexe, vert franc, dilatées-
membraneuses à la base. Bractée sous-tendant le capitule femelle inf.
longue de 10-50 cm, env. 2 fois aussi longue que l’inflorescence. Capi-
tules femelles : 2-4, les inf. pédonculés. Capitules mâles : 1-3(-5) (Fig.
3, p. 967) 4.S. angustifolium
1.-— Sparganium erectum L. (Syn. : S. ramosum Hups.). (Rubanier rameux. Grote egels-
kop. Astiger Igelkolben). — 30-100(-180) cm. — Juin-sept. — Hél. — Fossés, bord
des eaux stagnantes ou courantes, gén. eutrophes, parfois un peu saumâtres. — AC-
AR. — Europe, Asie occ., Afrique du Nord.
OBS. — On distingue gén. trois sous-espèces entre lesquelles existent parfois des
intermédiaires. Leur identification exige des fruits mûrs (les caractères donnés dans
la clé ci-dessous ne sont valables que pour ce stade !). La fréquence et la répartition
exactes de ces trois taxons sont encore mal connues dans le territoire de la Flore :
a. Fruit brusquement tronqué-resserré dans sa partie sup., large de 3,5-6 mm au ni-
veau de son plus grand diam. ; partie sup. en coupole aplanie, brun noir mat,
tranchant par sa coloration sur la partie inf. pyramidale brun jaunâtre (Fig. 5,
p: 967). Ovaire gén. bilOCulAire 8 .ssssnaemessmenrnes
a a. subsp. erectum
[Syn. : subsp. polyedrum (ASCHERS. et GRAEBN.) SCHINZ et THELL.]
Fruit à partie sup. en forme de coupole très bombée, large de 2,5-4(-5) mm au
niveau de son plus grand diam. ; partie sup. d’un brun grisâtre à jaunâtre plus
ou moins luisant. Ovaire gén. uniloculaire b
b. Partie sup. du fruit (= coupole) bien délimitée, par une constriction, de la partie
inf. pyramidale et plus sombre que celle-ci (Fig. 6, p. 967)
dnneeesrnesennennreeeeeneneeenees b. subsp. microcarpum (NEUMAN ex KROK) DOMIN
[Syn. : S. microcarpum (NEUMAN ex KROK) CELAK.]
Partie sup. du fruit (= coupole) mal délimitée par rapport à la partie inf. pyrami-
dale (l’ensemble du fruit étant largement ellipsoïdal à fusiforme) et de la
même couleur (brun jaune) que celle-ci (Fig. 7, p. 967)
Doom c. subsp. neglectum (BEEBY) K. Ricxr. (Syn. : S. neglectum BEEBY)
2.— $S. emersum REHM. (Syn. : S. simplex Hups.). (Rubanier simple. Kleine egelskop. Ein-
facher Igelkolben). — 20-60 cm. — Juin-sept. — Hél. ou Hydrohémicrypt. (à l’état
gén. stérile). — Fossés, bord des eaux stagnantes ou courantes, mésotrophes à eu-
trophes. — Camp., Fluv. : AC-AR; Ard. : AR; F1., Brab., Mosan occ., Lorr., Tert.
par. : R ; ailleurs : RR ou nul. — Zone tempérée de l’hémisphère boréal.

966
173. Sparganiaceae

Sparganium erectum : inflorescence (* 1/3).


EF

Sparganium emersum : inflorescence (* 1/3).


Sparganium angustifolium : inflorescence (* 1/3).
EE

Sparganium natans : inflorescence (* 1/2).


Sparganium erectum subsp. erectum : fruit entouré du périgone (* 2,5).
eh

Sparganium erectum subsp. microcarpum : fruit entouré du périgone


(x 2,5).
Sparganium erectum subsp. neglectum : fruit entouré du périgone (* 2,5).

967
174. Typhaceae

OBS. — Plante assez variable. A côté des individus typiques à tige et feuilles
dressées, on rencontre un accommodat à parties végétatives flottantes ; celui-ci reste
souvent stérile.
3.— S. natans L. (Syn. : S. minimum WaLLR.). (Rubanier nain. Kleinste egelskop. Zwerg-
Igelkolben). — 10-50(-90) cm. — Juin-août. — Hydrohémicrypt. — Fossés, mares,
dans des eaux oligotrophes à mésotrophes, souvent dans des tourbières ou des landes
tourbeuses. — Mar. mér., Camp., Lorr. (surtout sept.) : R-RR ; Pic. mér. (vallée de la
Somme), Ard. (NE), Tert. par. : RR ; jadis dans le F1. et le Brab. — Zones tempérée et
froide de l’hémisphère boréal.
4.— S$S. angustifolium MicHaUx (Syn. : $. affine ScHnizi..). (Rubanier à feuilles étroites.
Drijvende egelskop. Schmalblättriger Igelkolben). — (30-)80-150 cm. — Juill.-août.
— Hydrohémicrypt. — Etangs et mares, dans des eaux oligotrophes à mésotrophes,
riches en matières humiques. — Camp. : RR. — Europe (sauf SE), NE de l’Asie,
Amérique du Nord sept.

Famille 174. Typhaceae (Typhacées)


Plantes herbacées vivaces, monoïques, croissant dans les marécages ou au bord des
eaux ; tige dressée, simple, produite par un rhizome robuste. Feuilles alternes, linéaires,
disposées sur deux rangs dans le bas de la tige, engainantes à la base. Fleurs unisexuées,
très nombreuses, réunies en une inflorescence terminale cylindrique, dense (spadice),
pourvue de bractées foliacées rapidement caduques ; les mâles, formant la partie sup. du
spadice, directement insérées sur l'axe ; les femelles, formant la partie inf. du spadice,
souvent groupées en petites inflorescences élémentaires très contractées. Fleurs mâles gén.
à (1-)3(-7) étamines souvent unies par leurs filets, entourées de poils à la base (périgone
rudimentaire ?). Fleurs femelles à 1 carpelle, constituées par un ovaire supère porté par un
stipe (gynophore) allongé, muni de longs poils ; 1 seul ovule. Fruit sec, porté sur le long
gynophore plumeux. — Famille subcosmopolite, comprenant env. 10 espèces.

Typha L. (Massette. Lisdodde. Rohrkolben)


Parties mâle et femelle du spadice contiguës ou presque contiguës ; partie fe-
melle brun noirâtre à maturité, large de 1,5-3 cm (Fig. 1, p. 971). Feuilles
larges de 1-2 cm, vert glauque. Fleurs femelles portées, au moins en partie,
sur de petits axes allongés, longs d’env. 2 mm, non accompagnées d’écailles.
Stigmate lancéolé-claviforme (Fig. 3, p. 971). Pollen en tétrades
Drnnennennnnenneenneenneeennreennenenreeennnenneeeeeenneeneeeesee seen 1. Typha latifolia

Parties mâle et femelle du spadice séparées par un espace de (0,5-)2-8(-12) cm ;


partie femelle brun fauve à maturité, large de 1,5(-2) cm au max. (Fig. 2,
p. 971). Feuilles larges de 0,3-1(-1,2) cm, vert franc. Fleurs femelles por-
tées, au moins en partie, sur des axes très courts, plus ou moins pyramidaux,
longs d’env. 0,5 mm, accompagnées d’écailles (ou bractéoles) filiformes-ca-
pillaires, dilatées au sommet en forme de spatule. Stigmate lancéolé-linéaire
(Fig. 4, p. 971). Pollen simple, non réuni en tétrades …… 2. T. augustifolia
OBS. — 1.- On a signalé, en Camp., en Brab., en Mosan et en Lorr. notamment,
un hybride entre ces deux espèces : Typha Xglauca Gopr. Celui-ci est souvent une
plante très robuste (jusqu’à 4 m de hauteur !), présentant des caractères des inflores-
cences, des feuilles et des fleurs intermédiaires entre ceux des parents (avec notamment
des écailles éparses) ; il montre des fruits pour la plupart avortés et un pollen mal déve-
loppé, en partie simple, en partie réuni en groupes de 2-3(-4) grains.
2.-— Typha minima FUNCK, plante ne dépassant pas 75 cm de hauteur, à
feuilles larges au plus de 3 mm et à fleurs femelles munies d’écailles et de poils renflés

968
175. Cannaceae

au sommet, est parfois planté pour l’ornement au bord des pièces d’eau. Il a été récolté
jadis en Belgique et semble actuellement se naturaliser localement (Brab. or. aux Pays-
Bas et Lorr. or. au G.-D. de Luxembourg) ; à rechercher ailleurs.
3. — Une autre espèce, plus difficile à identifier que la précédente, est
Typha laxmannii LEPECHIN, originaire d'Europe mér. et or. et d’Asie tempérée à tem-
pérée-chaude. Elle ressemble à T: angustifolia, dont elle diffère par ses feuilles très
étroites (rarement plus de 4 mm de largeur) et gén. auriculées, par la partie mâle du
spadice 2-3 fois aussi longue que la partie femelle (au max. aussi longue que la femelle
chez T. angustifolia) et par l’absence de bractéoles accompagnant les fleurs femelles.
La plante a été observée récemment en Campine et dans le Brab. occ. (France), où elle
semble en voie de naturalisation, mais elle est peut-être méconnue dans le territoire de
la Flore.

1.— Typha latifolia L. (Massette à larges feuilles. Grote lisdodde. Breitblättriger Rohrkol-
ben). — 1-2,5(-3) m. — Juin-août. — Hél. — Zone d’atterrissement des mares, étangs
et rivières à courant faible, gén. dans des eaux eutrophes. — AC-AR, sauf Pic. (excepté
Somme) et Eifel centr. : R. — Zones tempérée et subtropicale de l’hémisphère boréal,
Amérique du Sud.

2.— T. angustifolia L. (Massette à feuilles étroites. Kleine lisdodde. Schmalblättriger


Rohrkolben). — 1-3 m. — Juin-août. — Hél. — Zone d’atterrissement des mares,
étangs et rivières à courant faible, dans des eaux mésotrophes à eutrophes, parfois dans
des eaux un peu saumâtres. — Mar., Camp., Fluv. : AC-AR; Pic. (surtout Somme),
Brab., Mosan (surtout occ.), Lorr., Champ., Tert. par. : AR-R ; ailleurs : RR. — Zone
tempérée de l’hémisphère boréal.

ORDRE 76. ZINGIBERALES


Famille : Cannaceae.

Plantes herbacées ou rarement ligneuses, à feuilles souvent larges. Fleurs


gén. bien développées, à symétrie bilatérale ou dépourvues de plan de symétrie,
3-mères, épigynes ; périanthe différencié en calice et en corolle ; étamines : 5(-6)
ou réduites à une seule (dont parfois seule une des 2 thèques est fonctionnelle),
les autres souvent transformées en staminodes ; gynécée à 3 carpelles soudés
entre eux, à ovaire 1-3-loculaire ; placentation gén. axile ou pariétale, rarement
basale ; ovules : 1 à plusieurs par loge.

Famille 175. Cannaceae (Cannacées)


Plantes herbacées vivaces, rhizomateuses. Feuilles alternes, larges, à limbe à ner-
vation pennée, avec une nervure médiane bien différenciée. Fleurs hermaphrodites, gén.
grandes et colorées, asymétriques, en grappes ou en panicules ; un calice et une corolle,
chacun à 3 pièces. Etamines : gén. 5, seule la moitié d’une de celles-ci étant fonctionnelle,
l’autre moitié de cette étamine, de même que les 4 autres, représentées par des staminodes
pétaloïdes. Carpelles : 3, soudés entre eux ; ovaire infère, à 3 loges ; 1 style ; de nombreux
ovules. Fruit : une capsule. — Env. 55 espèces, des régions tropicales et chaudes d'Amé-
rique.
On cultive pour l’ornement dans les parcs et les jardins divers cultivars de Canna
L., gén. d’origine hybride et désignés habituellement sous le nom de C. xgeneralis LH.
BaiLEy. Ce sont des plantes robustes, hautes de 50-180 cm, à grandes fleurs jaunes, oran-
gées ou rouges, à feuilles vertes ou le plus souvent brun rougeâtre, fleurissant de juillet à
l’automne. Elles s’observent très rarement à l’état subspontané.

969
176. Araceae

ORDRE 77. ARALES


Familles : Araceae, Lemnaceae.
Plantes herbacées ou rarement ligneuses, à feuilles souvent pétiolées et à
limbe large, ou plantes aquatiques flottantes à appareil végétatif réduit, le plus
souvent sans tige ni feuilles différenciées. Vaisseaux conducteurs limités aux
racines ou absents. Fleurs réduites, 2-3-mères, typiquement groupées en inflores-
cences du type spadice, entourées d’une spathe, ou, par réduction, formées dans
des sortes de poches, avec éventuellement une spathe rudimentaire ; périgone
double, simple ou encore absent ; étamines : 1-8, opposées aux tépales, lorsque
ceux-ci sont présents ; gynécée à 3 carpelles soudés entre eux, à ovaire supère,
éventuellement enfoncé dans l’axe du spadice, 1-3-loculaire ; placentation axile,
pariétale, basale ou apicale ; ovules : 1 à plusieurs par loge. Pollen fréquemment
triaperturé (pollen « dicotyléoïde »).

Famille 176. Araceae (Aracées)


Plantes herbacées vivaces, gén. à rhizome ou à tubercule, rarement aquatiques.
Feuilles alternes, gén. pétiolées et à limbe à nervation palmée-réticulée, ou plus rarement à
pétiole indistinct et à nervures parallèles entre elles. Inflorescence munie d'une spathe plus
ou moins enveloppante. Fleurs petites, hermaphrodites ou unisexuées, sessiles, réunies en
un épi dense pourvu d'un axe charnu (spadice). Périgone à 6 tépales ou fleurs nues. Eta-
mines : 1-8. Carpelles : 3, soudés entre eux ; ovaire supère, à 1-3 loges. Fruit : une baie.
— Env. 1800 espèces, surtout des régions tropicales et subtropicales.
l Feuilles à pétiole non différencié, long. linéaires, à nervures parallèles entre
elles. Plante haute de 50-120 cm. Inflorescence cylindrique, longue de
5-10 cm, naissant sur un axe prolongé par une longue pointe semblable à
une feuille (spathe foliacée) (Fig. 5, p. 971). Fleurs hermaphrodites, ca-
chant entièrement l’axe du spadice; périgone à 6 tépales vert jaunâtre
ons ne ressens nes e nes n ess nee nes one sssnns ess ss esssnss ss sssssssis ses sssssessssssss 1. Acorus
Feuilles différenciées en un long pétiole et un limbe au plus 5 fois aussi long
que large, à nervation palmée-réticulée. Plantes atteignant au max. 60
cm de hauteur. Inflorescence enveloppée d’une spathe nettement diffé-
reniciée. PISTES SANS DÉTISONE: 2eme on sean ce guestsnnoan 2
2 Limbe foliaire arrondi-cordiforme (Fig. 6, p. 971). Fleurs hermaphrodites,
cachant entièrement l’axe du spadice. Spathe blanche à l’int., ovale, éta-
lée, ne cachant pas l’inflorescence. Longs rhizomes enfoncés dans la
vase ou flottant à la surface des eaux 2. Calla
Limbe foliaire des plantes adultes sagitté (Fig. 7 et 8, p. 971). Fleurs uni-
sexuées, ne couvrant pas entièrement l’axe du spadice, dont l’extrémité
nue est enflée en forme de massue. Spathe vert pâle ou vert jaunâtre,
dressée, enroulée en cornet à la base, cachant l’inflorescence. Rhizome
très court, en forme de tubercule eee 3. Arum
OBS. — I. -— On cultive pour l’ornement, au bord des étangs et dans des parcs
boisés humides, des représentants du genre Lysichiton SCHOTT, à grande spathe (longue
de 10-35 cm) et à feuilles courtement pétiolées, à limbe ovale-oblong, long de 30-120
cm à maturité, tronqué à cunéé à la base. Le plus fréquent est L. americanus HULTÉN
et H. ST. Jon, à spathe jaune, originaire de l’W de l’ Amérique du Nord ; on rencontre
aussi des plantes à spathe blanc crème, proches de L. camtschatcensis (L.) Scaorr,
d’Asie or., qui sont probablement des hybrides des deux espèces citées. Ces Lysichiton
s’observent rarement à l’état subspontané.

970
174. Typhaceae. 176. Araceae

Typha latifolia : inflorescence (spadice) (* 1/4) (la bractée est rapidement


. caduque).
Typha angustifolia : inflorescence (spadice) (* 1/4).
Typha latifolia : fleur femelle (* 5).
OS LEES

Typha angustifolia : fleur femelle, avec une bractéole à la base (b) (* 5).
Acorus calamus : inflorescence (spadice) (* 1/3).
Calla palustris : feuille (* 1/3).
Arum italicum subsp. italicum : feuille (* 1/4).
Arum italicum subsp. neglectum : feuille (* 1/4).

971
176. Araceae

2.— Adventices ou subspontanés : Pistia stratiotes L. (plante aquatique,


flottant sur l’eau) et Typhonium venosum (Air.) Herr. et Boyce [Syn. : Sauromatum
venosum (AIT.) KUNTH].

1. Acorus L.

Acorus calamus L. (Acore. Kalmoes. Kalmus). — 50-120 cm. — Juin-sept. — Hél. —


Bord des eaux, particulièrement le long des voies navigables. — Mar. (sauf mér.) (polders),
FL., Camp., Fluv. : AC-AR ; Brab. (surtout occ.) : AR ; ailleurs : AC-AR dans les grandes
vallées (Sambre, Meuse, Ourthe, Semois, Sûre, Moselle, Aisne, Marne), RR en dehors de
celles-ci ; semblait jusqu’il y a peu nul dans le SW du territoire de la Flore [a cependant
été découvert à partir de 1998 dans le Mar. mér. et le Pic. mér. (vallée de la Somme), mais
il pourrait avoir été introduit volontairement]. Parfois cultivé pour l’ornement au bord des
pièces d’eau. — SE de l’Asie et peut-être Amérique du Nord ; naturalisé en Europe depuis
le 16° siècle. Devenu subcosmopolite. — Médicinal. — (Fig. 5, p. 971).
OBS. — 1.- Le genre Acorus relève, pour beaucoup d’auteurs, d’une famille indépen-
dante, celle des Acoraceae.
2.— Acorus calamus fleurit rarement et les fruits n’arrivent pas à maturité en
Europe occ. A l’état stérile, il peut être distingué d’/ris pseudacorus par les feuilles plissées
transversalement vers leur base. Les feuilles froissées sont aromatiques ; le rhizome l’est
fortement.

2. Calla L.

Calla palustris L. (Calla. Slangenwortel. Schlangenwurz). — 20-40 cm. — Juin-sept. —


Hél. — Mares aux eaux acides, tourbières à sphaignes, aulnaies marécageuses. — Camp. :
R ; F1, Fluv. (Pays-Bas), Ard. (plateau de Recogne), Lorr. or. : RR ; ailleurs : parfois intro-
duit. En régression dans le territoire de la Flore. Parfois cultivé pour l’ornement au bord
des pièces d’eau. — Zones tempérée froide et subarctique de l’hémisphère boréal. — (Fig.
6, p.971).

3. Arum L. (Gouet, pied-de-veau. Aronskelk. Aronstab)

Feuilles apparaissant à la fin de l’hiver, celles des plantes adultes à limbe long de
7-20 cm, maculé ou non de taches sombres, mais non veiné. Spadice terminé
par une massue gén. violacée (exceptionnellement jaune). Epi fructifère long
de 3-6 cm 1. Arum maculatum
Feuilles apparaissant en automne, celles des plantes adultes à limbe long de 15-
30 cm, non maculé mais gén. marqué de veines blanchâtres ou jaune ver-
dâtre. Spadice terminé par une massue jaune. Epi fructifère long de 10-15
CU ssemannnemeenanennsnnnmenmnnnenanemnnenennnenranenenmenes 2. A. italicum
OBS. — On rencontre rarement, dans d’anciens parcs, des Arum remarquables par
leurs grandes feuilles (limbe atteignant 25 em de longueur), à limbe veiné, rarement maculé,
et à spadice à massue violacée. Leur phénologie et leur caractère fertile ou stérile devraient
être étudiés, comparativement aux deux espèces analysées dans la clé ci-dessus, afin de
confirmer leur nature hybride probable, de formule À. italicum * maculatum.
1.— Arum maculatum L. (Gouet tacheté. Gevlekte aronskelk. Gefleckter Aronstab). —
15-40 em. — Avr.-mai. — Géoph. bulb. — Frênaies, chênaies fraîches sur des sols ba-
siques, hêtraies à humus doux, haies. — C-AC, sauf Ard. (surtout vallée de la Semois
et Oesling), Champ. : R, Mar., F1. et Camp. : RR. —— Europe médiane.
OBS. — Les feuilles disparaissent dès la fin de la floraison (mai). En été, subsiste
l’axe de l’inflorescence, fortement allongé, atteignant 20 cm de hauteur, portant des
baies rouge vif. Celles-ci sont très toxiques.

972
177. Lemnaceae

2.-— A. italicum Mize. (Gouet d'Italie. Italiaanse aronskelk. Italienischer Aronstab). — 20-
60 cm. — Mai-juin. — Géoph. bulb. — Haies, taillis, fourrés, forêts riveraines, anciens
parcs. — Mar., Boul., Pic., Brab.: R, semblant en expansion; F1, Camp., Mosan,
Ard., Lorr., Champ., Tert. par. : RR. Cultivé pour l’ornement dans les parcs et parfois
subspontané ou naturalisé. — Europe mér. et sud-occ., Asie Mineure, Afrique du Nord,
Macaronésie.
OBS. — On peut distinguer, dans le territoire de la Flore, deux sous-espèces, dont
la valeur est cependant contestée par certains auteurs :
Baie à 2-4 graines. Limbe foliaire marqué de veines blanchâtres très apparentes, sub-
acuminé au sommet, à lobes basaux relativement étroits, ne se recouvrant jamais
(Fig. 7, p. 971). — Sous-espèce la plus mér., cultivée et rarement subspontanée ou
naturalisée. — [*] a. subsp. ifalicum
Baie à 1-2 graines. Limbe foliaire marqué de veines jaune verdâtre, parfois peu ap-
parentes, aigu au sommet, à lobes basaux relativement larges, se recouvrant par-
fois (Fig. 8, p. 971). — Sous-espèce à répartition plus sept., parfois cultivée et
subspontanée, mais paraissant étendre naturellement son aire, surtout dans l’W du
territoire de la Flore b. subsp. neglectum (F. TOWNSEND) PRIME
[Syn. : À. neglectum (F. TOWNSEND) RIDLEY]

Famille 177. Lemnaceae (Lemnacées)


Petites plantes aquatiques, flottant librement à la surface des eaux ou entre deux eaux,
d'organisation très simple, sans tige ni feuilles différenciées, réduites à des corpuscules
(« lentilles ») lenticulaires à ovoides-subsphériques, pourvus d'une ou de plusieurs racines
filiformes, non ramifiées, sans poils absorbants, ou parfois entièrement dépourvus de ra-
cines. Fleurs unisexuées, dépourvues d'enveloppe florale. Inflorescence comprenant I fleur
femelle et 1(-2) fleur(s) mâle(s), logée dans une cavité bordée d'une spathe membraneuse
rudimentaire (Fig. 1, p. 975). Fleur mâle à 1 étamine. Fleur femelle à ovaire uniloculaire,
contenant 1 ou plusieurs ovules basilaires. Fruit du type akène. — Famille cosmopolite
(sauf régions arctiques), comprenant env. 35 espèces.
OBS. — 1.-— L'interprétation de la structure florale des Lemnaceae diffère suivant les
auteurs. Certains considèrent l’« inflorescence » décrite ci-dessus comme une fleur her-
maphrodite et interprètent la « spathe » comme un périgone réduit.
2.-—Les Lemnaceae se multiplient principalement par bourgeonnement. La
floraison et la fructification sont en effet peu fréquentes chez Lemna gibba, rares chez les
autres Lemna indigènes et chez Wolffa arrhiza, exceptionnelles chez Spirodela polyrhiza
(et probablement chez les deux Lemna introduits).
3.- L'examen des « lentilles », notamment des cavités aérifères et de la ner-
vation, se fera plus aisément sur matériel rendu translucide (plonger celui-ci dans l’éthanol
bouillant pendant 2 minutes puis décolorer durant quelques minutes dans l’hypochlorite de
sodium).

1 Lentilles dépourvues de racines, de 0,5-1,5 mm de diam., ovoïdes-subsphé-


riques à ellipsoïdales, sans nervures, flottant gén. à la surface de l’eau
Dre nnnn een enne een ennenensnennn een eenn ee nneeennenenneenneneneenneeenneeene 1. Wolffia
Lentilles pourvues d’une ou de plusieurs racines, de 1-10(-15) mm de diam.
ou de longueur, ovales, elliptiques ou suborbiculaires ..…..................... 2
2 Lentilles pourvues d’une seule racine, à 1-5 nervures, de longueur variée,
minces ou épaisses-spongieuses à la face inf., flottant à la surface de
l’eau ou submergées (Fig. 1 à 5, p. 975) ; face inf. verte ou teintée de
DOS assessment 2. Lemna

973
177. Lemnaceae

Lentilles pourvues de plusieurs racines fasciculées, à (5-)7-9 nervures, lon-


gues de 4-10 mm, minces, flottant à la surface de l’eau (Fig. 6, p. 975) ;
face inf. gén. rouge pourpre 3. Spirodela

1. Wolffia HORK. ex SCHLEID.

Wolffia arrhiza (L.) Hork. ex Wimm. (Syn. : Lemna arrhiza L.). (Lentille d’eau sans ra-
cines. Wortelloos kroos. Zwergwasserlinse). — 0,5-1,5 mm. — Stérile dans nos régions.
— Hydrothér. — Eaux douces stagnantes, où la plante apparaît parfois en masse. — Mar.
FI, Camp. (surtout occ.), Fluv. sept. (Pays-Bas) : R ; Pic., Brab., Mosan occ. (France), Tert.
par. : RR. — Europe (sauf N), Asie occ., Afrique.
OBS. — Les espèces de ce genre sont les plus petites plantes à fleurs existant au
monde !

2. Lemna L. (Lentille d’eau, lenticule. Eendenkroos. Wasserlinse)


REM. — Pour la détermination des Lemna flottant à la surface de l’eau, il est utile
de noter à l’état frais la coloration des deux faces de ces lentilles : diverses nuances de
vert (que l’expérience apprendra à distinguer), rougissement (parfois ponctuel). Il arrive
que certains individus soient plus caractéristiques à cet égard que d’autres d’une même
population.
1 Lentilles submergées, translucides (sauf au moment de la floraison où elles
viennent flotter à la surface de l’eau et sont plus opaques), étroitement
ovales à ovales-oblongues, longues de 5-10(-15) mm, denticulées dans
leur partie sup. ; lentilles reliées entre elles en chaîne ramifiée et parais-
sant dès lors « pétiolées » (Fig. 1, p. 975) 1. Lemna trisulca
Lentilles flottant à la surface de l’eau, opaques, ovales, suborbiculaires ou
elliptiques, longues au max. de 5 mm, entières ; lentilles solitaires ou
étroitement groupées, ne paraissant pas « pétiolées » 2
2 Lentilles épaisses-spongieuses, à face sup. faiblement convexe, à face inf.
fortement convexe, par le développement de grandes cavités aérifères
CES, 5 De OS) ass anaenememesmemnnemenencesenan 5. L. gibba
Lentilles minces, faiblement convexes ou presque planes sur les deux faces
ET 3
3 Lentilles munies à la face inf. de grandes cavités aérifères bien individuali-
sées (de 7 à 12 visibles le long du plus grand diam.) et larges de plus de
0,3 mm (Fig. 5, p. 975). Lentilles souvent vert gris ou vert olive, parfois
un peu rouveatres, À (25 NEVERS rome 5. L. gibba
Lentilles munies de cavités aérifères difficilement visibles par transparence
eL rnes de co 6 0 COM ressnnecmaneone semences 4
4 Lentilles elliptiques à ovales-elliptiques, symétriques ou presque, un peu
pointues aux extrémités, très minces au bord, longues de 1-3 mm, à une
seule nervure ; face sup. munie d’une carène longitudinale bien marquée
(Fig. 4, p. 975) ; jamais de coloration rouge. Jamais de turions
cnrs ess ennennneneenne seen nnnennneninene nee enneneeenneeneenenne 4, L. minuta
Lentilles suborbiculaires à ovales, souvent asymétriques, arrondies aux ex-
trémités, plus ou moins épaisses au bord, longues de (1-)2-5 mm, à 3
nervures (ou apparemment à 4-5 nervures par suite de la ramification

974
177. Lemnaceae

177. Lemnaceae

Lemna trisulca: lentilles reliées entre elles et paraissant pédicellées,


portion d’une lentille portant une inflorescence (* 7).
Lemna minor : lentilles (avec situation des deux papilles les plus grandes),
coupes longitudinale et transversale (x 7).
Lemna turionifera : lentilles (avec situation de la papille la plus grande et
un turion : t), coupe longitudinale (* 7).
Lemna minuta : lentilles, coupes longitudinale et transversale (* 7).
Lemna gibba: lentilles, coupes longitudinales d’une lentille épaisse-
spongieuse et d’une lentille presque plane (* 7).
Spirodela polyrhiza : lentilles, coupe longitudinale (* 7).

d’une ou des deux nervures ext.) ; face sup. à carène longitudinale ab-
sente OÙ PEU MATQUÉE serrer 5
Lentilles d’un vert clair, le plus souvent dépourvues de coloration rouge
(une coloration d’un rouge pourpre étant cependant parfois présente au
printemps ou en automne). Jamais de turions. Parmi les papilles situées
sur l’axe longitudinal de la face sup. de la lentille, celle qui est la plus
éloignée de l’apex de celle-ci et celle qui est la plus proche de cet apex
sont l’une et l’autre plus grandes que les autres papilles (forte loupe !)
(Fig. 2, p. 975) is 2. L. minor
Lentilles vert olive, presque toujours pourvues d’une coloration rouge vio-
lacé (générale, partielle ou limitée au niveau de l’insertion de la racine).
Turions, en forme de minuscules lames vert olive, se formant gén. en

975
177. Lemnaceae

automne. Parmi les papilles situées sur l’axe longitudinal de la face sup.
de la lentille, seule celle qui est la plus éloignée de l’apex de celle-ci est
plus grande que les autres papilles (forte loupe !) (Fig. 3, p. 975)
A ae 3. L. turionifera
L. = Lemna trisulea L. (Lentille d’eau à trois lobes. Puntkroos. Dreifurchige Wasserlinse).
— 5-10(-15) mm (colonies de plusieurs cm de diam.). — Juin-sept. ; les lentilles vien-
nent flotter à la surface de l’eau au moment de la floraison. — Hydrothér. — Eaux
douces stagnantes. — Mar. : C ; FI, Camp., Brab. : AC-AR; Pic. (surtout Somme) :
R ; ailleurs : R-RR ou nul. — Subcosmopolite (surtout régions tempérées et excepté
Amérique du Sud).
L. minor L. (Petite lentille d’eau. Klein kroos. Kleine Wasserlinse). — 2-5 mm. —
Juin-sept. — Hydrothér. — Eaux stagnantes, douces ou faiblement saumâtres. —
C-AC, sauf Ard., Eifel centr. : AR-R et Champ. : RR. — Subcosmopolite.
L. turionifera Lanporr (Lentille d’eau turionifère. Knopkroos. Rote Wasserlinse). —
Floraison inconnue. — 2-3(-4) mm. — Hydrothér. — Eaux stagnantes s’échauffant en
été. — Mar, FI., Camp., Pic. mér., Brab., Mosan, Ard. occ. (France), Lorr. or. : R-RR ;
à rechercher dans d’autres districts que ceux énumérés ici. — Amérique du Nord, Asie
tempérée. Naturalisé (?) en Europe tempérée (surtout centr.). — [* ?]
OBS. — 1.- Cette espèce a été découverte en Lorr. or. en 1992, aux Pays-Bas la
même année et dans la vallée de la Somme (Amiens) en 1995. Elle a poursuivi ensuite
son extension (à moins qu’elle n’ait été méconnue ailleurs) et est susceptible d’être
trouvée dans d’autres districts.
2.— Les premières données relatives à la présence de Lemna turionifera
en Europe remontent à la fin du 19° siècle (Scandinavie). Il s’agit probablement d’une
plante introduite, mais il n’est pourtant pas exclu qu’elle ait pu exister depuis beaucoup
plus longtemps en Europe et qu’elle soit passée inaperçue jusqu’il y a peu; même
actuellement, sa fréquence peut être sous-estimée.
L. minuta Hum8., Boxp. et KUNTH (Syn. : L. minuscula HERTER). (Lentille d’eau mi-
nuscule. Dwergkroos. Zierliche Wasserlinse). — (1-)1,5-3 mm. — Juin-sept. — Hy-
drothér. — Eaux stagnantes. — Pic. mér. (vallée de la Somme) : AC ; Mar., F1, Camp.,
Brab. : AR ; Pic. (sauf mér.), Mosan, Lorr. : RR ou méconnu ; à rechercher ailleurs
(probablement méconnu). — Amérique tempérée et subtropicale. Naturalisé en Europe
tempérée et au Japon.
OBS. — 1.- Cette espèce, observée pour la première fois en Europe en 1965, a
été découverte en 1983 dans le territoire de la Flore. Sa distribution est à étudier : elle
est en effet peut-être méconnue et est aussi susceptible de se naturaliser dans divers
districts.
2.-— Lemna minuta est la plus petite espèce du genre présente dans le
territoire de la Flore ; le contour elliptique à ovale-elliptique est très caractéristique,
de même que, le plus souvent, l’aspect plus ou moins translucide des lentilles, lais-
sant bien voir la carène longitudinale. Cependant, on rencontre parfois des populations
(surtout lorsque les individus sont spécialement denses) formées de lentilles particu-
lièrement petites, plus fortement convexes et plus opaques que d’habitude et à carène
à nervure unique, alors parfois peu visible. La taille réduite est alors un bon critère
diagnostique de l’espèce.
L. gibba L. (Lentille d’eau gibbeuse. Bultkroos. Buckelige Wasserlinse). — 2-5 mm.
— Juin-sept. — Hydrothér. — Eaux stagnantes, faiblement saumâtres ou un peu pol-
luées. — Mar. : AC ; F1., Brab. (surtout occ.) : R ; Boul., Camp., Pic., Mosan, Lorr.,
Tert. par. : RR. — Subcosmopolite.
OBS. — La face inf. des lentilles de Lemna gibba peut être fortement ou fai-
blement convexe. Dans ce dernier cas, l’espèce est fréquemment confondue avec L.
minor. Les populations de Z. gibba à face inf. faiblement convexe correspondent gén.
à des stades de développement hivernaux ou printaniers ; dans certaines circonstances,
les lentilles restent pourtant faiblement convexes durant toute l’année.

976
179. Liliaceae

3. Spirodela SCHLEID.
Spirodela polyrhiza (L.) ScHcer. (Syn.: Lemna polyrhiza L.). (Lentille d’eau à plusieurs
racines. Veelwortelig kroos. Vielwurzelige Teichlinse). — 4-10 mm. — Juin-sept. (peut-
être stérile dans nos régions). — Hydrothér. — Eaux stagnantes. — Mar., F1., Fluv. : AC;
Brab. : AC-AR ; ailleurs : AR-R, sauf Ard. : R-RR et Eïfel centr. : nul. Localement en ex-
pansion. — Subcosmopolite. — (Fig. 6, p. 975).
OBS. — Cette espèce produit souvent en automne de petits turions réniformes, qui,
comme chez Lemna turionifera, passent l’hiver sur le fond et remontent à la surface au
printemps, donnant naissance à de nouvelles colonies.

ORDRE 78. PONTEDERIALES


Famille : Pontederiaceae.
Plantes herbacées aquatiques ou du bord des eaux. Fleurs plus ou moins bien
développées, à symétrie radiaire ou bilatérale, 3-mères, hypogynes; périgone
formé de 2 cycles de tépales pétaloïdes ; étamines : (1-)3-6 ; gynécée à 3 car-
pelles soudés entre eux, à ovaire 3-loculaire et ovules nombreux par loge, plus
rarement 1-loculaire et à un seul ovule.

Famille 178. Pontederiaceae (Pontédériacées)


Plantes herbacées vivaces, à rhizome, aquatiques ou croissant au bord des eaux.
Feuilles engainantes, pétiolées. Inflorescence : une grappe ou un épi, sous-tendu par une
bractée en forme de spathe. Fleurs hermaphrodites. Périgone à 6 tépales pétaloiïdes, sou-
vent bleus, disposés en 2 verticilles, soudés entre eux en un tube terminé par 2 lèvres iné-
gales, chacune à 3 lobes. Etamines : 6. Carpelles : 3, soudés entre eux ; ovaire supère, à
une seule loge fertile, contenant un seul ovule. Fruit : un akène entouré du périgone induré.
— Env. 35 espèces, la plupart des régions tropicales et subtropicales.
On cultive parfois pour l’ornement dans les pièces d’eau Pontederia cordata L., origi-
naire d'Amérique du Nord or. Cette espèce, naturalisée localement en Europe, a été obser-
vée à l’état introduit en Camp., dans le Brab. centr. et dans l’Ard. occ. (France).
Adventice ou subspontané : Eichhornia crassipes (C.F.P. MarT.) SoLMs-Laus. (plante
aquatique, flottant sur l’eau).

ORDRE 79. LILIALES


Familles: Liliaceae, Alliaceae, Amaryllidaceae, Iridaceae, Agavaceae,
Dioscoreaceae.
Plantes herbacées ou parfois ligneuses. Fleurs plus ou moins bien dévelop-
pées, à symétrie bilatérale ou plus rarement radiaire, (2-)3-mères, hypogynes,
périgynes ou épigynes; périgone gén. formé de 2 cycles de tépales pétaloïdes ;
étamines: (1-)3-6, rarement plus; gynécée à (2-)3(-5) carpelles soudés entre
eux, à ovaire (1 )3- -loculaire ; placentation axile, pariétale ou rarement basale:
ovules: 1-2 ou, plus souvent, ‘plusieurs par loge.

Famille 179. Liliaceae (Liliacées)


Plantes gén. herbacées, vivaces, souvent à rhizome ou à bulbe, rarement buissons
ou lianes. Feuilles à nervures plus ou moins parallèles entre elles (parfois très réduites et
remplacées par des cladodes). Inflorescence : souvent une grappe, parfois corymbiforme,

977
179. Liliaceae

parfois une panicule, ou encore fleurs solitaires ou géminées. Fleurs gén. hermaphrodites,
à symétrie radiaire. Périgone gén. à 6 tépales pétaloïdes disposés en 2 verticilles; tépales
libres ou plus ou moins long. soudés entre eux. Etamines: gén. 6(-8), disposées en deux
verticilles. Carpelles: 3, soudés entre eux ; ovaire supère, à (2-)3(-6) loges; placentation
axile. Fruit : une capsule ou une baie. — Famille subcosmopolite, comprenant env. 3000
espèces.
OBS. — La délimitation de la famille des Liliaceae varie considérablement d’un au-
teur à l’autre. Dans cette Flore, on a — pour des raisons essentiellement pratiques — séparé la
famille des A/liaceae de celle des Liliaceae, mais beaucoup de botanistes les réunissent, et
certains y adjoignent même celles des Amaryllidaceae et des Agavaceae.
Une autre tendance, largement validée par la classification phylogénétique moléculaire
(APG), reconnaît un beaucoup plus grand nombre de familles, distribuées dans plusieurs
ordres (voir Tableau de la p. XLV).
REM. — 1.-— Il est important de noter sur le vif la couleur des fleurs (en distinguant le
cas échéant, les différentes pièces florales).
2.-— Autant que possible, des exemplaires complets seront mis en herbier,
les caractères des organes souterrains intervenant fréquemment lors de la détermination du
genre et de l’espèce. Dans le cas de populations réduites, on veillera cependant à ne récolter
qu’un exemplaire muni de ces organes.
l Plante ligneuse, haute de 25-90 cm, glabre, très ramifiée, à tige dressée por-
tant des organes chlorophylliens (— cladodes) en forme de feuilles co-
riaces et persistantes, ovales et très aiguës-piquantes au sommet. Fleurs
unisexuées, solitaires ou géminées, produites vers le centre de la face
sup. des cladodes. Fruit : une baie rouge à maturité, atteignant 1 cm de
ARR. ponsssmmsememsmnmenenemesnemeunmenasseae 1. Ruscus p. 980
Plantes herbacées, à organes aériens disparaissant en hiver ou plus tôt 2
2 Feuilles réduites à de petites écailles alternes, à l’aisselle desquelles naissent
des fascicules de 3-10 organes chlorophylliens (— cladodes) en forme
d’aiguilles longues de 3-25(-30) mm. Fleurs vert jaunâtre, gén. uni-
sexuées, insérées sur la tige, solitaires ou géminées, pendantes. Fruit :
une baie rouge à maturité …................................. 2. Asparagus p. 981
Feuilles bien développées et souples, ou feuilles absentes, ne se développant
que longtemps après la floraison. Fleurs hermaphrodites dnrseenreenennnee 3
3 Fleurs sortant gén. du solà la fin de l’été (exceptionnellement au printemps),
avant les feuilles, lesquelles ne se développent qu’au printemps suivant.
Tépales lilacés ou violet clair, soudés entre eux à la base en un tube long
et étroit ; partie libre longue de 4-12 cm. Ovaire souterrain au moment
de la floraison, mais tige s’allongeant après celle-ci. Fruit : une capsule
LL aan dihdiens 3. Colchicum p. 981
Fleurs et feuilles se développant en même temps ou feuilles apparaissant
avant les fleurs. Ovaire non souterrain 4
4 Soit une fleur solitaire au sommet de la hampe florale, soit, exceptionnelle-
ment, 2 fleurs au sommet de la hampe 5
Tige ou hampe florale portant plus d’une fleur 7
5 Un verticille de (3-)4(-7) feuilles subsessiles, largement obovales et briè-
vement apiculées au sommet, inséré sous la fleur. Périgone verdâtre, à
8(-12) tépales, les ext. lancéolés, longs de 2,5-3,5 cm, les int. linéaires.

978
179. Liliaceae

Etamines : gén. 8. Fruit: une capsule globuleuse et charnue (ressem-


blant à une baie maïs finalement déhiscente), noir bleuâtre à maturité …
A mr man memmammemnmnnenmnamemennemnenmnnns 18. Paris p. 990
Pas de verticille de feuilles inséré immédiatement sous la fleur. Tépales co-
lorés autrement, elliptiques à oblongs, longs de 3 cm ou plus. Etamines :
6. Fruit : une capsule subglobuleuse à oblongue, anguleuse, non ou peu
Charnue inner 6
Fleurs dressées, jaunes (dans l’espèce indigène ou naturalisée). Feuilles li-
néaires-lancéolées, larges de 6-12 mm. Capsule oblongue
ER nee mer eee 4. Tulipa p. 981
Fleurs penchées, gén. pourprées, panachées en damier, rarement blanches.
Feuilles linéaires, larges de 4-9 mm. Capsule subglobuleuse
DS ER nanas en enr star enamar 5. Fritillaria p. 982
Feuilles toutes basilaires ou presque basilaires, la hampe florale portant
éventuellement quelques bractées en forme d’écailles 8
Feuilles insérées sur une tige aérienne, ou une hampe florale portant des
bractées nettement foliacées 15
Fleurs longues de 6-10 cm, jaunes, rouge orangé ou rouges, à périgone en
entonnoir. Feuilles linéaires. Fruit : une capsule
Dneiesnneennrneensennne een eneeenceeenneeenneeeneeeneeeeneee 17. Hemerocallis p. 990
Fleurs longues de moins de 2,5 cm, à périgone non en entonnoir 9
Feuilles linéaires, légèrement falciformes, larges de 3-5 mm, distiques, in-
sérées sur un rhizome. Fleurs jaunes. Filet des étamines velu-laineux.
Plante des landes tourbeuses et des tourbières acides. Fruit: une cap-
sule 8. Narthecium p. 984
Feuilles soit ovales-lancéolées, soit linéaires mais alors non distiques. Fleurs
jaunes, blanches, verdâtres, bleues ou brunâtres. Filet des étamines
glabre. Plantes d’autres stations 10
10 Feuilles : 2, différenciées en un long pétiole et un limbe ovale-lancéolé ou
elliptique, large de plus de 3 cm. Fleurs gén. blanches, disposées en une
grappe unilatérale. Fruit : une baie rouge à maturité. Un rhizome ..…......
On ea ee moe 9. Convallaria p. 984
Feuilles : 2 ou plus souvent plus de 2, à pétiole non ou mal différencié et à
limbe linéaire ou étroitement lancéolé. Fleurs en panicule ou en grappe.
Fruit : une capsule. Un bulbe ou un rhizome très court, à racines fascicu-
ÎÉSS nono ge a ge. nn nero, 11
Il Fleurs blanches, blanc verdâtre ou jaunâtres. Un bulbe ou un rhizome très
court, à racines fasciculées 12
Fleurs gén. bleues ou brunâtres, rarement roses ou blanches. Un bulbe … 13
12 Tépales blanc pur, dépourvus de bande verdâtre à la face ext. Un rhizome
très court, à racines fasciculées et fibreuses-charnues
dnnnenennnenrenneenneeneennnenneessnenneenneenneennenenneeneeseee 16. Anthericum p. 989
Tépales gén. blanchâtres ou blanc jaunâtre, rarement blanc pur à la face int.
marqués d’une bande verdâtre à la face ext. Un bulbe
a 12. Ornithogalum p. 985

979
179. Liliaceae

13 Périgone contracté au sommet, à tépales soudés entre eux au moins dans le


1/4 inf. Etamines insérées sur le tube du périgone

Périgone non contracté au sommet, à tépales libres ou soudés entre eux seu-
lement à la base 14
14 Fleurs sous-tendues chacune par 2 petites bractées. Tépales libres entre eux,
sén lones de 12-25 om (ent Ces DORE) nr css. nano
dnnnnneneneennnnneense sense esse essence ensneeeeneeeeneeesnnee 14. Hyacinthoides p. 987
Fleurs sans bractée ou sous-tendues chacune par 1 seule petite bractée. Té-
pales libres ou soudés entre eux dans le bas, longs de 5-22 mm
SARA en dnem in 13. Scilla p. 986
15 Fleurs insérées à l’aisselle des feuilles, solitaires ou groupées par 2-5(-7).
Tépales blancs ou blanc verdâtre, long. soudés entre eux. Fruit : une baie
bleu noirâtre ou rouge violacé à maturité 10. Polygonatum p. 984
Fleurs groupées en une inflorescence terminale. Tépales libres ou un peu
soudés étre eux À 1 BRRS sommes 16
16 Tépales jaunes int., verdâtres ou jaune verdâtre ext. Feuilles étroitement lan-
céolées ou linéaires, larges de 12 mm au max., presque planes, subcylin-
driques ou creusées en gouttière. Fruit : une capsule … 6. Gagea p. 982
Tépales blancs, rose violacé ou rarement entièrement jaune safrané. Feuilles
à limbe large de plus de 12 mm, jamais subcylindrique ou creusé en
DOULTIÈTE si eieererreeenrerreeeerieninreeeenieeseennenense 17
17 Feuilles alternes, à limbe ovale, cordé à la base. Périgone à 4 tépales longs
de 2-3 mm, blancs. Fruit : une baie rouge à maturité
NS 11. Maïanthemum p. 985
Feuilles alternes ou verticillées, à limbe lancéolé à (ob)ovale-lancéolé, non
cordé à la base. Périgone à 6 tépales longs de 3 cm ou plus, rose violacé
ou jaune safrané (dans les espèces indigènes ou naturalisées). Fruit : une
CADSULS nn srnnrenenernnenmnnnnnncenmnnenmnnennnnnne 7. Lilium p. 983
OBS. — Outre diverses espèces relevant de genres analysés dans la clé, un certain
nombre d’autres Liliaceae sont cultivées pour l’ornement dans les jardins et les parcs,
notamment : Erythronium dens-canis L., Galtonia Xcandicans (BAKER) DECAISNE,
Hyacinthus orientalis L. (Jacinthe. Hyacint. Hyazinthe) (Mellifère), Trillium erectum
L., diverses espèces (ou hybrides) des genres Eremurus Bies., Hosta TRATT. (Syn. :
Funkia SPRENG.), Kniphofia Morncx, etc. Certaines de ces plantes s’observent parfois
à l’état subspontané.
Parmi ces plantes cultivées, mérite une mention spéciale Smilax rotundifolia L.,
liane ligneuse originaire d’ Amérique du Nord or., atteignant 10 m de hauteur, épineuse
(épines comprimées), dioïque, à fleurs jaune verdâtre, en petites ombelles à l’aisselle
des feuilles, celles-ci à limbe largement ovale à ovale-triangulaire. Cette espèce a été
observée à l’état subspontané (Brab. or.). Une autre espèce du même genre, S. aspera
L., à feuilles persistantes-coriaces à limbe pourvu au bord de petites épines éparses, a
été observée à l’état adventice.

L. Ruscus L.
Ruscus aculeatus L. (Fragon, petit houx. Stekelige muizendoorn. Stechender Mäusedorn).
— 25-90 cm. — Janv.-avr. — Cham. ou Nanophan. — Forêts à humus doux, boqueteaux,
haies. — Mar. mér., Boul., Pic. occ., Lorr. mér., Tert. par. : RR. Rarement cultivé pour

980
179. Liliaceae

l’ornement dans les parcs et subspontané ou naturalisé. — Région méditerranéenne, SW de


l’Europe, Canaries. — Médicinal. — *

2. Asparagus L.

Asparagus officinalis L. (Asperge. Asperge. Spargel). — Juin-août. — Géoph. rhiz. —


Mellifère. — Deux sous-espèces, entre lesquelles existent parfois des intermédiaires, dans
le territoire de la Flore :
Tige plus ou moins couchée sur le sol, ascendante au sommet, dépassant rarement 40 cm de
hauteur. Aiguilles (cladodes) gén. épaisses et rigides, longues de 3-10(-15) mm
dnenneesneeeseeennennnnennnenseneneenneeenieennnni rene eneeeneeeeneesnneennense sense a. Subsp. prostratus
Tige dressée, atteignant 150(-200) cm de hauteur. Aiguilles (cladodes) gén. minces et
souples, longues de (5-)10-25(-30) mm b. subsp. officinalis
a. subsp. prostratus (Dum.) Cors. [Syn. : var. prostratus (DUM.) ASCHERS. et GRAEBN.].
— 10-40(-60) cm. — Dunes maritimes fixées. — Mar. : RR. En régression dans le
territoire de la Flore. — Côtes de l’Europe occ.
b. subsp. officinalis. — 60-150(-200) cm. — Dunes plus ou moins rudéralisées, bord des
chemins, talus, terrains vagues, friches, graviers et berges des cours d’eau. Cultivé,
parfois en grand, pour ses jeunes pousses souterraines comestibles. — Mar. : AC ;
ailleurs : AR-RR, sauf Ard. et Eifel centr. : nul ; subspontané ou naturalisé ou peut-être
indigène dans le Mar., le Fluv. et le Tert. par. — Europe et Asie tempérées, Afrique du
Nord. Devenant subcosmopolite des régions tempérées. — Médicinal.

3. Colchicum L.

Colchicum autumnale L. (Colchique d'automne. Herfsttijloos. Herbst-Zeitlose). — 10-25


cm. — Août-oct., très rarement au printemps. — Géoph. bulb. — Prairies, frénaies rive-
raines et forêts fraîches occupant des sols argileux, dunes, souvent sur substrat calcarifères.
— Mosan, Lorr., Champ... Tert. par., Eifel centr. : C-AC ; Ard. (sauf Haute Ard.) : AR ; Mar.
(surtout mér.), Camp. or., Pic., Brab., Champ. : R ; ailleurs : RR ou nul. En régression, sur-
tout dans l’W du territoire de la Flore. — Europe médiane. — Médicinal.
OBS. — 1.-— La plante fleurit normalement à la fin de l’été. Les feuilles, dressées,
oblongues-lancéolées, longues de 20-30 cm, ainsi que les fruits, qui sont des capsules lon-
gues de 3-5 cm, apparaissent au printemps. Les graines sont dispersées en juin-juillet.
2.-— Toutes les parties de la plante contiennent un poison violent, la colchi-
cine.

4. Tulipa L.

Tulipa sylvestris L. (Tulipe sauvage. Bostulp. Wilde Tulpe). — 30-60 cm. — Avr.-mai. —
Géoph. bulb. — Talus herbeux, prairies, vignobles, anciens parcs, bosquets. — Mar. sept.
(Zélande, env. d'Anvers) : R ; F1. Pic. (Souastre), Fluv. sept. (Pays-Bas), Mosan occ., Lorr.,
Tert. par. (vallée de la Marne) : RR ; ailleurs : disparu ou nul. — Europe mér., Afrique du
Nord ; limite N d’indigénat incertaine.
OBS. — 1.- La plante apparaît en colonies denses dans ses stations. La plupart des
individus ne possèdent qu’une feuille et restent à l’état végétatif. Même lorsqu'elle fleurit,
la plante semble stérile dans le territoire de la Flore. Elle se reproduit par des caieux, des
bulbilles (formées sur le bulbe) et surtout par la production de rhizomes allongés jouant
donc le rôle de stolons et terminés par un petit bulbe.
2.-— Les tulipes cultivées pour l’ornement dans les jardins et les parcs déri-
vent de plusieurs espèces, notamment de Tulipa gesneriana L., originaire d’Asie occ ; cette
espèce a été signalée à l’état subspontané.

981
179. Liliaceae

5. Fritillaria L.

Fritillaria meleagris L. (Fritillaire pintade. Wilde kievitsbloem. Schachblume). — 20-50


cm. — Avr.-mai. — Géoph. bulb. — Prairies humides. — Pic. mér. (vallée de la Somme aux
env. d’Abbeville), Brab. occ. (vallée de la Lys au NW de Lille) : RR ; ailleurs : signalé jadis
en quelques stations (Camp., Brab. centr. et or., Mosan), disparu. — Europe médiane. — +
OBS. — Fritillaria imperialis L. (Couronne impériale. Keizerskroon. Kaiserkrone) est
cultivé pour l’ornement dans les jardins.

6. Gagea SALISB. (Gagée. Geelster. Gelbstern)

REM. — Pour la détermination des espèces de ce genre, on fera soigneusement la


distinction entre les feuilles basilaires (au nombre de 1 ou 2, rarement 3) et les feuilles cau-
linaires, qui sont le plus souvent au nombre de 2 et peuvent éventuellement être prises pour
des bractées foliacées qui seraient situées à la base de l’inflorescence.
1 Une seule feuille basilaire, plane à la face sup. et plus ou moins carénée à la
face inf., large de 2-12 mm. Pédicelles floraux glabres .…..................... 2
Deux feuilles basilaires (rarement 3), plus ou moins cylindriques ou canali-
culées, larges de 0,5-2(-4) mm. Pédicelles floraux glabres ou velus … 3
2 Feuille basilaire large de 5-12 mm, brusquement rétrécie au sommet, celui-ci
en forme de pointe cucullée. Gén. un seul bulbe, muni d’une enveloppe
membraneuse. Inflorescence à (1-)3-7(-10) fleurs 1. Gagea lutea
Feuille basilaire large de 2-5 mm, progressivement rétrécie au sommet, ce-
lui-ci non cucullé. Gén. (2-)3 bulbes, l’un muni d’une enveloppe mem-
braneuse, l’autre ou les deux autres nus. Inflorescence à 1-3(-6) fleurs
a 2. G. pratensis
3 Pédicelles floraux glabres. Feuilles caulinaires glabres, dissemblables : l’inf.
en forme de spathe foliacée, la sup. réduite et ressemblant à une bractée.
Inflorescence à 1-5 fleurs. Feuilles basilaires larges de 0,5-1,5 mm
GE LE ES HD PE UNSS 3. G. spathacea
Pédicelles floraux velus. Feuilles caulinaires gén. velues (au moins la sup.
dans sa partie terminale), peu différentes l’une de l’autre (parfois une 3°
feuille plus réduite) p
4 Inflorescence à 3-10(-12) fleurs. Feuilles caulinaires subopposées, situées
près de la base de l’inflorescence. Feuilles basilaires larges de (0,5-)1-2
mm. Plante haute de 5-20 cm 4. G. villosa
Fleurs gén. solitaires, rarement inflorescence à 2-3 fleurs. Feuilles cauli-
naires distinctement alternes. Feuilles basilaires larges au max. de 0,5
mm. Plante haute de 2-7 cm 5. G. bohemica
OBS. — 1.-— Les organes aériens de ces plantes disparaissent dès le mois de juin.
2.— Gagea minima (L.) KER-GAwL. a été observé jadis près de Luxem-
bourg, probablement à l’état d’adventice éphémère.
1.— Gagea lutea (L.) KER-GawL. [Syn. : G. sylvatica (PErs.) Loup.]. (Gagée des bois. Bos-
geelster. Wald-Gelbstern). — 10-25 cm. — Mars-avr. — Géoph. bulb. — Frênaies sur
alluvions et autres bois frais, haies, lisières des bois, prairies alluviales. — Mosan,
Lorr. : AR ; Ard., Eifel centr. : R ; Brab. : R-RR ;ailleurs : RR ou nul. — Europe, Asie
tempérée.

982
179. Liliaceae

2.-— G. pratensis (PERS.) Du. (Syn. : G. stenopetala REICHENB.). (Gagée des prés. Weide-
geelster. Wiesen-Gelbstern). — 8-20 cm. — Mars-avr. — Géoph. bulb. — Moissons,
pelouses, talus, friches, sur des sols calcaires. — Brab. (Zoutleeuw), Lorr. : RR ; jadis
dans l’Eifel centr. — Europe sud-centr. et centr.
OBS. — La plante paraît disparue des cultures mais persiste dans des cimetières,
en particulier au G.-D. de Luxembourg. Sa découverte dans le Brab. (où elle n’avait
pas été signalée auparavant) dans de telles conditions remonte seulement à 1998.
3.— G. spathacea (HAYNE) SALISB. (Gagée à spathe. Schedegeelster. Scheiden-Gelbstern).
— 10-20 em. — Avr.-mai. — Géoph. bulb. — Bois frais à humides sur alluvions ou
limons, lieux herbeux à proximité de ceux-ci. — Brab. : R-RR (gén. abondant dans ses
stations) ; Lorr. occ. (au S du Chesne) : RR. — Europe nord-occ. et centr.
OBS. — La plante passe facilement inaperçue, car elle fleurit rarement dans les
stations ombragées. A l’état stérile, elle peut se reconnaître à ses feuilles grêles, cylin-
driques, filiformes. Les jeunes individus stériles de Gagea lutea et d’Hyacinthoides
non-scripta, qui croissent également dans les bois, peuvent être confondus avec Gagea
spathacea ; ils s’en distinguent néanmoins par leurs feuilles aplaties à la face sup. et à
section anguleuse à la face inf. (nervure médiane saillante) (loupe !).
4.— G. villosa (Bre8.) SWEET [Syn. : G. arvensis (PERS.) Dum.]. (Gagée des champs. Akker-
geelster. Acker-Gelbstern). — 5-20 cm. — Mars-mai. — Géoph. bulb. — Moissons,
friches, pelouses, cimétières, vergers, surtout sur des sols limoneux ou sablonneux.
— Brab., Lorr., Champ., Tert. par. : RR ; autrefois en Camp., Pic., Brab. (Belgique)
et Mosan. En forte régression dans le territoire de la Flore. — Europe (sauf N), Asie
Mineure, Afrique du Nord.
OBS. — 1. Une partie des fleurs, voire toutes celles-ci, peuvent être remplacées
par des bulbilles.
2. — La plante persiste surtout dans des cimetières, en particulier en Lorr.
sept.
5.— G. bohemica (ZAUSCHN.) SCHULT. et SCHULT. f. (Gagée de Bohême. Vroege geelster.
Felsen-Gelbstern). — 2-7 cm. — Févr.-mars. — Géoph. bulb. — Pelouses des dunes
décalcifiées. — Mar. (France, à l’E de Dunkerque) : RR. — Europe médiane, SW de
l’Asie. — *
OBS. — Observée pour la première fois dans le territoire de la Flore en 1998,
dans une seule localité, cette espèce ne constitue peut-être pas pour autant une acqui-
sition récente pour cette région ; sa petite taille et sa floraison précoce la font en effet
aisément passer inaperçue. Rare dans une bonne partie de son aire, elle est à rechercher
dans d’autres localités.

7. Lilium L. (Lis. Lelie. Lilie)

Fleurs penchées, rose violacé, ponctuées de brun pourpre ; tépales incurvés vers
l’ext. Feuilles, en majorité au moins, verticillées, obovales-lancéolées
ras naar mere mener mme 1. Lilium martagon

Fleurs dressées, jaune safrané, striées de brun ; tépales dressés. Feuilles alternes,
ovales-lancéolées à lancéolées 2. L. bulbiferum subsp. croceum
OBS. — De nombreux lis sont cultivés pour l’ornement dans les jardins : Lilium au-
ratum LiNDL., L. candidum L. (Lis blanc. Witte lelie. Weisse Lilie), L. lancifolium THUNB8.
(Syn. : L. tigrinum KER-GAWL.), L. speciosum THUNB., etc.
1.— Lilium martagon L. (Lis martagon. Turkse lelie. Türkenbund-Lilie). — 50-100 cm.
— Juin-juill. — Géoph. bulb. — Forêts, principalement hêtraies, lisières et clairières
forestières, sur des sols calcarifères, anciens parcs. — Lorr. mér. et or. : RR; Pic. mér.
Brab., Mosan, Lorr. sept.: naturalisé en quelques localités. — Europe mér. et médiane
(surtout montagnes). — * [*]

983
179. Liliaceae

2.-— L. bulbiferum L. subsp. croceum (CHaIx) ARCANG. (Lis safrané. Roggelelie. Acker-
Feuer-Lilie). — 30-90 cm. — Juin-juill. — Géoph. bulb. — Moissons (surtout de
seigle), friches, lisières forestières. Parfois cultivé pour l’ornement dans les jardins. —
Brab. or. (sur craie) : RR ; jadis en Camp. — Europe centr. et mér. (surtout montagnes).
OBS. — Ce lis est bien connu depuis plus d’un siècle, aux Pays-Bas et en Alle-
magne sept., comme mauvaise herbe de moissons de seigle (d’où son nom vernaculaire
néerlandais). Il paraît bien avoir disparu dans ce milieu dans le territoire de la Flore ;
la seule station qui y soit encore connue se trouve à la Montagne-Saint-Pierre, sur une
lisière forestière. Son origine (extension plus ou moins récente d’aire, plante échappée
de culture... ?) est inconnue.

8. Narthecium Hups.

Narthecium ossifragum (L.) Hups. (Narthécie des marais. Beenbreek. Âhrenlilie, Bein-
brech). — 5-30 cm. — Juin-août. — Hémicrypt. ou Géoph. rhiz. — Landes tourbeuses à
Erica tetralix, tourbières bombéesà sphaignes, prairies sur des sols acides; PRE signalant
habituellement des zones de suintement. — Haute Ard.: AR : ; Camp.: R; F1. Brab. or.
(Pays-Bas), Ard., Eifel centr. : RR. — Europe occ.
OBS. — La plante est gén. abondante dans ses stations.

9, Convallaria L.

Convallaria majalis L. (Muguet. Lelietje-van-dalen. Maïglôckchen). — 10-20 cm.— Mai.


— Géoph. rhiz. — Forêts sur des sols relativement secs, gén. à humus brut non fortement
acide, plus rarement sur des sols calcarifères. Parfois cultivé pour l’ornement dans les jar-
dins. — Brab., Mosan, Ard., Lorr., Tert. par., Eifel centr. : AC ; Camp. : AR ; Mar, FI, Pic.
Champ. : RR. — Europe, Asie occ. — Médicinal.
OBS. — Les fleurs sont très odorantes. Plusieurs cultivars se rencontrent dans les jar-
dins, certains à périgone rose très pâle.

10. Polygonatum Mir.


(Sceau de Salomon. Salomonszegel. Weisswurz)

1 Feuilles linéaires-lancéolées, verticillées par 3-8. Baies rouge violacé à ma-


RS nes ommmmnns ss samn ana 1. Polygonatum verticillatum
Feuilles ovales ou elliptiques, alternes. Baies bleu noirâtre à maturité 2
2 Tige plus ou moins anguleuse. Fleurs solitaires ou groupées par 2 (rarement
plus). Filet des étamines glabre. Fleurs odorantes, à périgone long de
15-22 mm, non contracté au-dessus de l’ovaire 2. P. odoratum
Tige entièrement cylindrique. Fleurs groupées par (1-)3-5(-7). Filet des éta-
mines finement velu. Fleurs non odorantes, à périgone long de 10-17
mm, nettement contracté au-dessus de l’ovaire 3. P. multiflorum
OBS. — L’hybride Polygonatum *hybridum BRÜGGER (Syn.: P xmixtum K.
Ricar.) (P multiflorum * odoratum), gén. remarquable par sa robustesse, est cultivé
pour l’ornement dans les jardins et rarement subspontané.
1.— Polygonatum verticillatum (L.) ALL. (Sceau de Salomon à feuilles verticillées.
Kranssalomonszegel. Quirlblättrige Weisswurz). — 30-80(-100) cm. — Mai-juin. —
Géoph. rh1z. — Forêts, principalement hêtraies, gén. sur des sols acides. — Ard. : AC ;
Mosan, Lorr. (surtout sept.), Eifel centr. : R ; Brab. or. (Pays-Bas) : RR. — Europe mér.
et médiane (surtout montagnes), NW de l’Europe, Asie médiane (montagnes).

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179. Liliaceae

2.— P. odoratum (MicL.) DRUCE (Syn. : P officinale A1. ; P vulgare Desr.). (Sceau de
Salomon odorant. Welriekende salomonszegel. Wohlriechende Weisswurz). — 15-
40(-60) cm. — Mai-juin. — Géoph. rhiz. — Chénaies, clairières, lisières et pelouses
thermophiles, gén. sur des sols calcaires, bosquets et fourrés dans les dunes maritimes.
— Mosan (vallées), Lorr. : AC-AR ; Mar. (quasi nul en Belgique), Champ, Tert. par.
Eifel centr. : R ; Ard. (vallées) : RR ; jadis dans le Pic. mér. et le Brab. centr. — Europe
(sauf N), Asie médiane, Afrique du Nord. — Médicinal.
3. — P. multiflorum (L.) ALL. (Sceau de Salomon commun. Gewone salomonszegel. Viel-
blütige Weisswurz). — 30-80(-100) cm. — Mai-juin. — Géoph. rhiz. — Forêts à
humus doux, coupes forestières, haies. — AC, sauf F1., Camp., Champ. : AR, Haute
Ard. : R et Mar. : RR. — Europe (sauf N), Asie occ., Himalaya, Japon.

11. Maiïanthemum WIGGERs

Maianthemum bifolium (L.) F.W. Scamipr (Maianthème à deux feuilles. Dalkruid. Schat-
tenblümchen). — 8-15 cm. — Mai-juin. — Géoph. rhiz. — Forêts et lisières forestières, sur
humus brut non fortement acide. — AC-AR, sauf Mar. (Zélande), Pic., Brab. occ., Fluv.,
Champ. : RR, Mar. (sauf Zélande) et Boul. : nul. — Europe (sauf S), Asie tempérée.

12. Ornithogalum L. (Ornithogale. Vogelmelk. Milchstern)

1 Pédicelles floraux très inégaux, l’inflorescence étant une grappe corym-


biforme ; tépales longs de 15-30 mm, blanchâtres à la face int. Plante
fleurie haute de 10-30 cm. Feuilles larges de 2-8 mm, présentant en leur
milieu une bande longitudinale blanche

Pédicelles floraux subégaux, l’inflorescence étant une grappe allongée.


Plantes fleuries hautes de 25-100 cm. Feuilles larges de 3-15 mm 2
2 Inflorescence comprenant 3-12 fleurs, à tépales longs de (16-)20-30 mm,
blanchâtres à la face int., toutes dirigées dans le même sens. Etamines
à filet prolongé par 2 dents latérales (une de chaque côté de l’anthère).
Feuilles égalant ou dépassant la tige, présentant en leur milieu une bande
longitudinale blanche 2. O. nutans
Inflorescence comprenant plus de 20 fleurs, à tépales longs de 6-13 mm,
blanc verdâtre ou jaunâtre à la face int., gén. dirigées dans tous les
sens. Etamines à filet non prolongé par des dents latérales. Feuilles plus
courtes que la tige, dépourvues de bande blanche …. 3. O. pyrenaicum
OBS. — 1.-Adventice : Ornithogalum narbonense L. [Syn. : Loncomelos nar-
bonense (L.) RAF]
2.— Ornithogalum pyramidale L. [Syn. : Loncomelos pyramidale (L.)
Rar.], plante ressemblant à ©. pyrenaicum, mais à tépales blancs à la face int., est
parfois cultivé pour l’ornement dans les jardins et a été observé à l’état subspontané.
1. — Ornithogalum umbellatum L. (Ornithogale en ombelle, dame d’onze heures. Gewone
vogelmelk. Dolden-Milchstern). — 10-30 cm. — Géoph. bulb. — Bord des chemins,
talus herbeux, haies, cimetières, dunes fixées, taillis rudéralisés, frênaies des plaines
alluviales, moissons (surtout jadis). Parfois cultivé pour l’ornement dans les jardins.
— F1, Brab. : AC-AR; Mar., Camp., Pic. or., Mosan (surtout vallée de la Meuse),
Champ, Tert. par. : AR-R ; ailleurs : RR, sauf Eifel centr. : nul. — Deux sous-espèces
peuvent être distinguées dans le territoire de la Flore ; leur aire exacte et leur fréquence
relative, voire la valeur de leurs caractères distinctifs restent à établir, si possible en
relation avec la détermination du nombre chromosomique des plantes étudiées :

985
179. Liliaceae

Pédicelles floraux longs de 2-4(-5) cm, restant dressés-étalés après l’anthèse. Bulbe
accompagné de quelques caïeux ovoïdes-lancéolés et subsessiles. Feuilles larges
de 5 mm au max. Inflorescence à (4-)5-12 fleurs a. subsp. umbellatum
Pédicelles floraux longs de 4-7(-8) cm, étalés-réfléchis après l’anthèse. Bulbe ac-
compagné de nombreux caïeux (le plus souvent 10-30) subglobuleux et stipités
(stipe long de 2-8 mm). Feuilles larges de 5-8 mm. Inflorescence gén. à plus de 12
fleurs ss b. subsp. divergens
a. subsp. umbellatum (Syn. : subsp. campestre Rouy; ©. angustifolium BOREAU).
— Mai-juin. — Sous-espèce apparemment répandue dans le territoire de la Flore.
— Europe médiane ; limite N d’indigénat incertaine.
b. subsp. divergens (BOREAU) BONNIER et LAYENS (Syn. : O. divergens BOREAU ; ©.
paterfamilias GODR.). — Avr.-mai (env. 2 semaines plus tôt que la subsp. umbel-
latum). — Çà et là dans le territoire de la Flore, d’indigénat douteux. — Europe
mér. et médiane, SW de l’Asie ; limite NW d’indigénat incertaine. — [* ?]
OBS. — L'espèce fleurit rarement dans les stations peu éclairées. Les feuilles,
pourvues d’une bande blanche très caractéristique, permettent de reconnaître les
plantes stériles.
2.— O. nutans L. (Ornithogale à fleurs penchées. Knikkende vogelmelk. Nickender
Milchstern). — 25-60 cm. — Mars-mai. — Géoph. bulb. — Bord des chemins, haies,
taillis rudéralisés. — Cultivé pour l’ornement dans les parcs et les jardins. Rarement
subspontané ou naturalisé. — Europe centr. et sud-or., Asie Mineure. — [*]
OBS. — Sous ce nom, ont peut-être été confondus dans le territoire de la Flore
deux taxons, de rang systématique discuté ; la clef ci-après permettra le cas échéant de
les distinguer, mais le problème reste à étudier :
Filet des étamines int. dépourvu de dent sur la nervure médiane. Ovaire ovoïde à
subglobuleux, plus court que le style à la floraison. Feuilles gén. présentes au
moment de la floraison a. Subsp. rutans
Filet des étamines int. pourvu d’une petite dent sur la nervure médiane, à la face int.
sous l’anthère. Ovaire ovoïde-ellipsoïde, gén. aussi long ou plus long que le style
à la floraison. Feuilles gén. détruites au moment de la floraison
b. subsp. boucheanum (ASCHERS.) HAYEK
(Syn. : ©. boucheanum ASCHERS.)

3.— O. pyrenaicum L. [Syn. : Loncomelos pyrenaicum (L.) RAF.]. (Ornithogale des Pyré-
nées, asperge des bois. Bosvogelmelk. Pyrenäen-Milchstern). — 50-100 cm. — Juin-
juill. — Géoph. bulb. — Forêts et coupes forestières sur humus doux, haies, prairies al-
luviales, pelouses mésophiles. — Lorr. (sauf E) : AC-AR, abondant dans ses stations ;
Champ. : AR-R; Boul., Mosan (surtout région Han-Grupont-Marche), Tert. par. : R ;
Pic. nord-occ., Ard. mér. : RR ; Anvers (Ranst) : RR, indigénat douteux. — Europe
mér. et médiane (jusqu’en Belgique vers le N), SW de l’Asie, Afrique du Nord.
OBS. — 1.-— La plante fleurit mal lorsqu'elle croît dans des sites ombragés. Ses
feuilles linéaires, longues de 30-60 cm et larges de 3-12 mm, sont d’un vert glauque ;
elles sont souvent desséchées au moment de la floraison.
2.-— Les jeunes pousses, récoltées au printemps, sont parfois consom-
mées comme légume, d’où le nom vernaculaire français de l’espèce.

13. Scilla L.

Une espèce indigène dans le territoire de la Flore : Fleurs à tépales libres entre
eux jusqu’à la base, longs de 5-10 mm. Inflorescence à (1-)2-6(-10) fleurs
dressées. Feuilles : gén. 2, rarement plus :

986
179. Liliaceae

Scilla bifolia L. (Scille à deux feuilles. Vroege sterhyacint. Zweïblättriger Blaustern). —


8-20 cm. — Mars-avr. — Géoph. bulb. — Forêts à humus doux, sur des sols calcarifères ;
parfois anciens parcs. — Lorr. : AR, mais AC dans la partie mér. ; Mosan occ. : R (bassin du
Viroin, région de Chimay) ; Pic. mér., Brab. occ. (env. de Douai), Ard. or. (Oesling et Alle-
magne), Champ., Tert. par. : RR ; ailleurs : rarement subspontané ou naturalisé. — Europe
sud-centr. et médiane, Asie Mineure. — Mellifère.
OBS. — 1.-— Les organes aériens de la plante disparaissent dès le mois de mai.
2. — Plusieurs autres espèces du genre Scilla sont cultivées pour l’ornement
dans les jardins et les parcs. Les principales, signalées à l’état subspontané ou parfois natu-
ralisé, se reconnaîtront comme suit :
— S. siberica HAW. présente, comme l’espèce indigène, des tépales libres entre eux
jusqu’à la base, mais ceux-ci sont longs de 12-16 mm et les fleurs sont pendantes; les
feuilles sont gén. au nombre de 2-4 ;
— S. luciliae (Boiss.) Srera (Syn. : Chionodoxa luciliae Boïss.) et S. sardensis (Wanr-
TALL ex BARR) SPETA (Syn. : Chionodoxa sardensis WHiTrAL ex BARR) présentent des tépales
soudés entre eux au moins jusqu’au 1/5 de leur hauteur; la première possède une inflo-
rescence à 1-2 fleurs et un périgone à lobes longs de 12-20 mm ; la seconde présente une
inflorescence à 6-16 fleurs et un périgone à lobes longs de (5-)8-10 mm.

14. Hyacinthoides HEIST ex FABR.


(Jacinthe. Boshyacint. Hasenglôckchen)
1 Inflorescence unilatérale ou presque, gén. penchée au sommet. Tépales longs
de 6-16 mm et larges de 2-2,5 mm, fortement récurvés au sommet. An-
thères jaunâtres dès avant l’anthèse. Feuilles larges de (2-)3-10(-16)
titi. FlEGrS OdOfRTÉS cn cms 1. Hyacinthoides non-scripta
Inflorescence à fleurs gén. dirigées de tous côtés, non ou à peine penchée au
sommet. Tépales longs de 13-23 mm et larges d’au moins 3 mm, plans
à faiblement récurvés au sommet. Etamines ext. insérées vers le milieu
des tépales ext. ; étamines int. insérées vers le 1/4 inf. des tépales int.
Anthères bleues ou bleuâtres avant l’anthèse, jaunâtres après celle-ci.
Feuilles le plus souvent larges d’au moins 10 mm 2
2 Feuilles larges de (5-)10-18(-40) mm. Fleurs inodores. Tépales longs de 13-
16(-18) mm et larges de 3-5 mm. Anthères bleues avant l’anthèse
de 2. H. hispanica
Feuilles larges de (8-)15-40 mm. Fleurs légèrement odorantes. Tépales longs
de 16-23 mm et larges de 4-8 mm. Anthères bleuâtres avant l’anthèse
Te en EE sen nr se ne Sen ne nr nn eos esse never ee 2bis. H. Xmassartiana
OBS. — 1. - Les organes aériens de ces plantes disparaissent dès le mois de juin,
excepté les hampes florales, qui peuvent subsister à l’état desséché jusqu’en août.
2. — On observe parfois des plantes dont les fleurs sont roses ou blanches
(surtout dans le cas de plantes cultivées ou échappées de culture). Le caractère de la
coloration des anthères indiqué dans la clé ci-dessus n’est pas utilisable dans le cas de
plantes ayant ces colorations.
3. — Une autre espèce, Hyacinthoides italica (L.) RoTHM., à fleurs beau-
coup plus petites, rarement cultivée pour l’ornement dans les jardins, a été signalée à
l’état subspontané en Lorr. française.
1.— Hyacinthoides non-scripta (L.) CHouarD ex RoTHM. [Syn. : Endymion non-scriptus
(L.) GarCKeE ; Scilla non-scripta (L.) HorrManxs. et Link ; S. nutans Smiru]. (Jacinthe
des bois. Wilde hyacint. Atlantisches Hasenglôckchen). — 15-50 cm. — Avr.-mai. —

987
179. Liliaceae

Géoph. bulb. — Forêts, boqueteaux, principalement sur des sols à humus faiblement
acide. — Boul., Pic. : C ; Brab. : C-AC à l’W de la ligne Malines, Gembloux, Namur ;
Tert. par. occ. : AC ; Mosan occ. : AC à l’W de la Meuse, RR à l’E de celle-ci ; Ard. :
AR à l’W de la Meuse ; Mar., Champ. : RR : ailleurs : parfois introduit ou subspontané.
Rarement cultivé pour l’ornement dans les jardins. — Europe occ. — Mellifère.
2.— H. hispanica (Mic) RoTHM. [Syn. : Endymion hispanicus (Mizr.) CHoUARD ; Scilla
hispanica MI. ; S. non-scripta (L.) HorFMANNs. et Link subsp. hispanica (Mizz.)
IErswaART; Hyacinthoides non-scripta (L.) CHouarD ex ROTHM. subsp. hispanica
(Mizc.) KERGUÉLEN]. (Jacinthe d’Espagne. Spaanse hyacint. Spanisches Hasenglôck-
chen). — 20-50 cm. — Avr.-mai. — Géoph. bulb. — Cultivé pour l’ornement dans les
jardins et les parcs. Rarement subspontané : anciens parcs, bosquets, endroits rudérali-
sés. — SW de l’Europe, Afrique du Nord. — [*]
2bis. — H. Xmassartiana GEERINCK (A. hispanica * non-scripta). — 20-50 cm. Avr.-mai.—
— Géoph. bulb. — Cultivé pour l’ornement dans les jardins et les parcs. Subspontané
ou naturalisé çà et là (notamment Mar. sept., Brab. centr.,.…..): anciens parcs, bosquets,
cimetières, endroits rudéralisés. — [*]
OBS. — Hybride gén. très robuste, très variable et plus fréquent que Ayacin-
thoides hispanica tant en culture qu’à l’état subspontané ou naturalisé. Des populations
complexes de H. non-scripta et H. Xmassartiana peuvent se rencontrer (notamment
dans le Mar. sept.) en l’absence d’A. hispanica non hybridé.

15. Muscari Mi.


(Muscari. Druifhyacint. Traubenhyazinthe)

l Inflorescence longue à maturité de 10-20(-30) cm, lâche, à fleurs fertiles


brunâtres et étalées, terminée par une houppe de fleurs stériles bleuâtres
et long. pédicellées. Feuilles : 3-7, larges de 6-15 mm
A A 1. Muscari comosum
Inflorescence longue à maturité de 2-6(-10) cm, dense (mais infrutescence
éventuellement plus lâche), à fleurs toutes bleues ou violacées, les fer-
tiles étaléesà dirigées vers le bas, les stériles terminales peu nombreuses
et courtement pédicellées à SUDSESSIIES ne 2
2 Périgone des fleurs fertiles subglobuleux, de 2,5-5 mm de diam., bleu ciel,
à lobes récurvés. Capsule subglobuleuse, non ou à peine émarginée au
sommet. Feuilles: 2-3(-4), raides, plus ou moins dressées, planes ou en
gouttière large, élargies puis brusquement rétrécies dans le haut. Fleurs
inodores ou presque inodores 3. M. botryoides
Périgone des fleurs fertiles ovoïde, obovoïde à oblong-urcéolé, de 3,5-7
mm sur 2-4 mm, à lobes dressés-étalés à faiblement récurvés. Capsule
ovoïde à obovoïde, émarginée ou parfois apiculée au sommet. Feuilles:
(2-)3-6(-7), souples, courbées à étalées, en gouttière plus ou moins hé-
misphérique, non ou à peine élargies mais atténuées dans le haut ……. ,
3 Fleurs à forte odeur de prune, les fertiles à périgone bleu indigo, pruineux.
Feuilles larges de 1,5-5(-8) mm, d’un vert sombre. Bulbe accompagné
dé DOMIDIEUN CRIS sssanenenensvensennaasnannsss 2. M. atlanticum
Fleurs inodores ou presque inodores, les fertiles à périgone bleu vif ou par-
fois pourpré, non pruineux. Feuilles larges de 1-6(-10) mm, d’un vert
gai. Bulbe non accompagné de caïeux ou ceux-ci peu nombreux
nnnnnrennnennnnennneeenseeneeeensneesennneeneeeeenee seen 4. M. armeniacum

988
179. Liliaceae

OBS. — Différentes espèces de Muscari ainsi que des cultivars variés sont rare-
ment cultivés pour l’ornement dans les jardins.
1.— Muscari comosum (L.) Mizz. [Syn. : Leopoldia comosa (L.) ParL.]. (Muscari à tou-
pet. Kuifhyacint. Schopfige Traubenhyazinthe). — 20-50 cm. — Avr.-juin. — Géoph.
bulb. — Moissons, vignobles, friches, bord des chemins, prairies sèches. — Champ. :
AC ; Mar, Pic., Lorr., Tert. par. : AR-R ; ailleurs : RR et inconstant ou nul. — Europe
mér., SW de l’Asie, Afrique du Nord, Macaronésie.
2.— M. atlanticum Boiss. et REuT. [Syn. : M. racemosum (L.) DC. non Mizc.]. (Muscari
à grappe. Troshyacint. Weinbergs Traubenhyazinthe). — 10-25 cm. — Avr.-mai. —
Géoph. bulb. — Vignobles, pelouses, prairies sèches, champs cultivés. — Champ,
Tert. par. : R ; Mosan, Lorr. : RR; ailleurs : parfois introduit. En régression dans le
territoire de la Flore. — Europe mér., SW de l’Asie, Afrique du Nord.
OBS. — 1. — Cette espèce est parfois réunie à Muscari neglectum Guss. ex TEN.,
nom qui est alors prioritaire.
2.— Voir l’obs. 1 sous le n° 4 (Muscari armeniacum).
3.-— M. botryoides (L.) Mie. (Muscari raisin. Blauwe druifjes. Kleine Traubenhyazinthe).
— 10-30 cm. — Avr.-mai. — Géoph. bulb. — Prairies Lèches, bois clairs, friches, an-
ciens parcs. Cultivé, surtout jadis, pour l’ornement dans les jardins et les parcs. — Mo-
san, Lorr. : RR ; ailleurs : RR, probablement toujours introduit. — Europe sud-centr. et
médiane, Asie Mineure. — Mellifère.
OBS. — Voir l’obs. 2 sous le n° 4 (Muscari armeniacum).
4, — M. armeniacum LEICHTLIN ex BAKER (Muscari d’Arménie. Langbladige druifhyacint.
Armenische Traubenhyazinthe). — 10-40 cm. — Avr.-mai. — Géoph. bulb. — Sou-
vent cultivé pour l’ornement dans les parcs et les jardins. Parfois subspontané ou rare-
ment naturalisé (notamment Mosan mér.). — Pelouses sèches, talus, friches, anciens
parcs. — SE de l’Europe, Asie Mineure. — Mellifère. — [*]
OBS. — I. - La distinction entre cette espèce, très variable, et Muscari atlanti-
cum est aisée à l’état frais (couleur et odeur des fleurs) mais très difficile à l’état sec.
2. — Une population de cette espèce naturalisée en pelouse sèche dans le
Mosan mér. (région de Han-sur-Lesse) avait été confondue jadis avec M. botryoides.

16. Anthericum L. (Phalangère. Graslelie. Graslilie)

Inflorescence en grappe simple ou très rarement un peu rameuse. Tépales dépas-


sant les étamines de 6-10 mm, longs de 16-22 mm. Style courbé. Capsule
longue de 8-10 mm 1. Anthericum liliago
Inflorescence gén. rameuse. Tépales dépassant les étamines de 2 mm au max.,
longs de 10-14 mm. Style droit. Capsule longue de 5-6 mm
Bssssssssass ess ssns ressens ses sse sas sms seen ss ssssssssésss essences

1.— Anthericum liliago L. [Syn. : Phalangium liliago (L.) ScHrE8.]. (Phalangère à fleurs
de lis. Grote graslelie. Astlose Graslilie). — 20-60 cm. — Mai-juin. — Géoph. —
Chênaies thermophiles, pelouses sèches, gén. sur des sols calcarifères. — Mosan (sur-
tout mér.) : AR-R ; Brab. or. (sur craie), Ard., Lorr. (vallée de la Moselle aux env. de
Nancy), Tert. par., Eifel centr. : RR, mais abondant dans certaines stations. — Europe
mér. et centr., Asie Mineure.
2.— A. ramosum L. [Syn. : Phalangium ramosum (L.) PoireT non BurM. f]. (Phalangère
rameuse. Vertakte graslelie. Astige Graslilie). — 30-60 cm. — Juin-juill. — Géoph.
— Pelouses sèches, lisières de forêts thermophiles, sur calcaire ou sur craie. — Lorr.
(sauf sept.), Champ., Tert. par. : AC-AR; Pic. mér. : RR; signalé autrefois en Brab.
occ. (Obourg) et en Mosan (indigénat douteux). — Europe médiane, Caucase. — * +

989
180. Alliaceae

17. Hemerocallis L. (Hémérocalle. Daglelie. Taglilie)

Fleurs jaune clair, odorantes. Périgone long de 6-8 cm ; segments à marge plane
et à nervures longitudinales non réunies par des anastomoses. Feuilles larges
de 0,5-1,5 cm 1. Hemerocallis lilioasphodelus

Fleurs rouges à rouge orangé, inodores. Périgone long de 8-10 cm ; segments à


marge ondulée-gaufrée et à nervures longitudinales réunies (surtout dans les
tépales ext.) par de nombreuses anastomoses. Feuilles larges de 1-2(-3) cm
DR 2. H. fulva
OBS. — D'autres Hemerocallis sont cultivés pour l’ornement dans les jardins et les
parcs. Ce sont souvent des hybrides d’origine complexe. De telles plantes se rencontrent
parfois à l’état subspontané ou naturalisé.
1.— Hemerocallis lilioasphodelus L. [Syn. : Æ. flava (L.) L.]. (Hémérocalle jaune, lis
jaune. Gele daglelie. Gelbe Taglilie). — 40-80 cm. — Mai-juin(-sept.). — Géoph.
rhiz. — Cultivé pour l’ornement dans les jardins et les parcs. Parfois subspontané ou
naturalisé : talus, prairies, anciens parcs... — S de l’Europe centr. ? Naturalisé dans
diverses parties de l’Europe. — [*]
2.— H. fulva (L.) L. (Hémérocalle fauve, lis rouge. Bruine daglelie. Gelbrote Taglilie). —
40-100 cm. — Juin-août. — Géoph. rhiz. — Cultivé pour l’ornement dans les jardins et
les parcs. Parfois subspontané ou naturalisé : talus, prairies, anciens parcs... — Plante
stérile d’origine horticole, proche de certaines espèces d’Asie or. Naturalisé dans di-
verses parties de l’Europe. — [*]

18. Paris L.

Paris quadrifolia L. (Parisette. Eenbes. Einbeere). — 15-40 cm. — Mai-juill. — Géoph.


rhiz. — Forêts à humus doux. — Boul., Pic., Brab., Mosan, Ard. (surtout vallées), Lorr.,
Tert. par. : AC-AR ; F1., Ard. or., Eifel centr. : AR-R ; Camp., Champ. : R-RR. — Europe,
Asie médiane.
OBS. — Paris quadrifolia présente normalement un verticille de 4 feuilles ; les indivi-
dus à 3 ou 5 feuilles ne sont toutefois pas rares ; ceux à 6 ou 7 feuilles sont plus exception-
nels. La fréquence de ces anomalies est variable suivant les populations.

Famille 180. Alliaceae (Alliacées)


Plantes herbacées vivaces, à bulbe ou à rhizome. Feuilles à nervures plus ou moins
parallèles entre elles. Inflorescence : habituellement une ombelle entourée d'une spathe
membraneuse, parfois caduque, formée d'une ou de 2(-3) bractées. Fleurs hermaphrodites,
à symétrie radiaire. Périgone à 6 tépales pétaloïdes, libres ou presque libres entre eux,
disposés en 2 verticilles. Etamines : 6, disposées en 2 verticilles. Carpelles : 3, soudés entre
eux ; ovaire supère, à 3 loges ; placentation axile. Fruit : une capsule. — Famille surtout
représentée dans l'hémisphère boréal, comprenant env. 400 espèces.
OBS. — 1.- Certains auteurs ne reconnaissent pas l’autonomie de la famille des A/-
liaceae et font entrer les genres qui en relèvent, soit dans la famille des Liliaceae, soit dans
celle des Amaryllidaceae. Voir aussi l’obs. sous la description de la famille des Liliaceae,
p. 978.
2. — On cultive parfois pour l’ornement dans les jardins des représentants du
genre Agapanthus L'HÉRIT. (surtout des cultivars et hybrides horticoles), à grandes fleurs
bleues ou rarement blanches. Malgré son ovaire supère, ce genre est classé par certains
auteurs dans les Amaryllidaceae.

990
180. Alliaceae

Allium L. (Aïl. Look. Lauch)


REM. — Il est utile d’effectuer une coupe dans la feuille à l’état frais, afin de déter-
miner la forme de la section (plane, hémicylindrique ou cylindrique) et le caractère plein
ou creux de la feuille. Les bulbes, dont les caractères interviennent fréquemment lors de la
détermination des espèces, seront soigneusement récoltés et mis en herbier.
l Feuilles long. pétiolées, à limbe ovale-lancéolé, large de 2-7 cm. Fleurs
blanches. Bulbe en forme de fuseau, formé d’une seule écaille
dnnnesenrnesennneneensnneeeenneeeseenneeesnneeeeeneneeeeeennee esse 9. Allium ursinum
Feuilles linéaires, planes, hémicylindriques ou subcylindriques. Fleurs de
couleur variée. Bulbe plus ou moins globuleux ou ovoïde, formé de
plusieurs écailles, plus rarement bulbes cylindriques ou étroitement co-
niques rassemblés sur un rhizome horizontal sus 2
2 Inflorescence à fleurs entremêlées de bulbilles ou remplacées par un groupe
de bulbilles ss 3
Éflorescénee ne présentant pas de GDS screens 8
3 Tige triquètre. Fleurs blanches. Une seule feuille, plane, large de 10-25 mm
dnnrennenneenrnenn een nnnensn ere nnennennn enr eeneenneereeereeenene 10. A. paradoxum
Tige cylindrique. Fleurs rosées, rose verdâtre, pourprées ou violacées. Gén.
plusieurs feuilles, larges de moins dé 10 MR sceau 4
4 Spathe formée de 2 bractées terminées en une longue pointe foliacée, beau-
coup plus longues que l’inflorescence (Fig. 4, p. 993). Etamines toutes à
filet simple. Bulbe non accompagné de caïeux 5
Spathe formée de 1 ou de 2 bractées ovales, aiguës au sommet ou brus-
quement contractées en une courte pointe, plus courtes ou à peine plus
longues que l’inflorescence, parfois caduques (Fig. 2 et 3, p. 993). Les 3
étamines int. à filet trifide, la pointe médiane portant l’anthère (Fig. 7 et
8, p. 993). Bulbe accompagné de nombreux caïeux 6
5 Etamines ne dépassant pas les tépales ou ne les dépassant que très peu (Fig.
5, p. 993). Fleurs rosées ou rose verdâtre. Feuilles hémicylindriques,
canaliculées, gén. creuses 4. A. oleraceum
Etamines dépassant long. les tépales (Fig. 6, p. 993). Fleurs roses ou viola-
cées. Feuilles planes, pleines 5. A. carinatum
6 Pointes latérales du filet des étamines int. ne dépassant pas l’anthère (Fig.
7, p. 993). Bulbe surmonté de caïeux. Spathe persistante, formée de 2
bractées ovales, aiguës au sommet (Fig. 2, p. 993). Fleurs pourprées,
presque toujours présentes 2. A. sphaerocephalon
Pointes latérales du filet des étamines int. dépassant l’anthère (Fig. 8, p.
993). Bulbe entouré de caïeux à sa base. Spathe formée de 1 ou de 2
bractées biusquement conractées. en DORE sms 7
7 Feuilles subcylindriques ou hémicylindriques, creuses, larges de 1-3(-4) mm,
lisses aux bords. Spathe souvent caduque, gén. formée d’une seule brac-
tée (Fig. 3, p. 993). Fleurs rose pâle, souvent absentes …. 3. A. vineale
Feuilles planes, linéaires, pleines, larges de 5-15 mm, scabres aux bords.
Spathe gén. persistante, formée de 2 bractées. Fleurs violacées, gén. pré-
SENIES er 6. A. scorodoprasum

991
180 . Alliaceae

8 Toutes les étamines à filet simple. Spathe formée de 2 ou 3 bractées 9


Les 3 étamines int. à filet trifide, la pointe médiane portant l’anthère (Fig. 7
et 8, p. 993). Spathe formée de 1 ou 2 bractées 11
Bulbes cylindriques ou étroitement coniques, rassemblés sur un rhizome ho-
rizontal. Tige anguleuse dans le haut. Spathe formée de 2 ou 3 bractées.
Fleurs rose VIDIACÉ srasameenesneenemenmenevas 8. A. angulosum
Bulbe plus ou moins globuleux ou ovoïde, non fixé à un rhizome. Tige cylin-
drique. Spathe formée de 2 BAGlées semer muse 10
10 Bractées ovales, brièvement acuminées, plus courtes que l’inflorescence.
Feuilles subcylindriques, creuses. Fleurs roses, en ombelle multiflore
subslobuleuse (Pie. L D 003) sus 1. A. schoenoprasum
Bractées terminées en une longue pointe foliacée, beaucoup plus longues
que l’inflorescence. Feuilles planes ou hémicylindriques, creuses ou
pleines. Fleurs roses, rose verdâtre ou violacées, en ombelle relative-
ent pes one PS À D OU rennes mes msamenememneeusses 5
Il Pointes latérales du filet des étamines int. ne dépassant pas l’anthère (Fig. 7,
p. 993). Spathe formée de 2 bractées. Fleurs pourprées
AE 2. A. sphaerocephalon
Pointes latérales du filet des étamines int. dépassant l’anthère (Fig. 8, p.
993). Spathe gén. formée d’une seule bractée 12
12 Feuilles subcylindriques ou hémicylindriques, creuses, larges de 1-3(-4) mm.
Fleurs rose pâle ou blanchâtres. Etamines dépassant gén. les tépales ….
sonner esse sonore neo nee sense essor seen esneneneseeseseesesesesseseseesse 3. A. vineale
Feuilles planes, pleines, larges de 2-5(-8) mm. Fleurs pourprées ou rarement
blanchâtres. Etamines ne dépassant pas les tépales ou ne les dépassant
QUE LES DER 2 6 mme ne mecs rene 7. À. rotundum
OBS. — 1.- Les organes verts et le bulbe des espèces de ce genre dégagent une
odeur caractéristique d’ail ou d’oignon lorsqu'ils sont froissés.
2.- Comme le fait apparaître la clé, chez certaines espèces, quelques
fleurs ou toutes les fleurs d’une inflorescence sont fréquemment remplacées par des
bulbilles.
3.-— Plusieurs espèces du genre sont communément cultivées dans les
jardins ou parfois en grand comme légumes ou condiments : A/lium cepa L. [deux
groupes de cultivars : Oignon et échalote. Ui en sjalot. Küchenzwiebel und Schalotte ;
le second parfois désigné sous le nom de À. salota DosrAL (Syn. : À. ascalonicum auct.
non L.)], À. fistulosum L. (Ciboule. Grof bieslook. Schnitt-Zwiebel), À. porrum L. (Poi-
reau. Prei. Porree) (considéré souvent comme un simple cultivar d'A. ampeloprasum
L.) et A. sativum L. (Aïl cultivé. Knoflook. Knoblauch) (Médicinal) (les quatre espèces :
Mellifères). Quelques espèces dont les inflorescences sont décoratives, notamment À.
moly L., à fleurs jaunes, sont parfois cultivées pour l’ornement dans les jardins.
4. — Adventice ou subspontané: Allium ramosum L.
Allium schoenoprasum L. (Ciboulette. Bieslook. Schnitt-Lauch). — 15-30 cm. —
Juin-juill. — Géoph. bulb. — Pelouses sableuses, prairies sèches, berges et rochers au
bord des cours d’eau, abords des habitations, anciens jardins. — Fluv. (Pays-Bas) : RR,
peut-être indigène ; ailleurs : parfois subspontané ou naturalisé. Cultivé comme condi-
ment dans les jardins. — Zones tempérée et froide de l’hémisphère boréal (montagnes
dans le S). — Mellifère. — * ? [*]

992
180. Alliaceae

180. Alliaceae

Allium schoenoprasum : inflorescence (* 1/3).


Allium sphaerocephalon : inflorescence (* 1/3).
Allium vineale : inflorescence (avec fleurs et bulbilles) (* 1/3).
REfe

Allium oleraceum : inflorescence (* 1/3).


Allium oleraceum : fleur (* 2).
Allium carinatum : fleur (* 2).
Allium sphaerocephalon : étamine ext. à filet simple et étamine int. à filet
trifide (* 3).
8. Allium vineale : étamine ext. à filet simple et étamine int. à filet trifide
(x 3).
2.-— A. sphaerocephalon L. (Aïl à tête ronde. Kogellook, kalklook. Kugelkôpfiger Lauch).
— 20-80 cm. — Juin-août. — Géoph. bulb. — Rocailles, pelouses sèches, sur des
substrats calcaires. — Mosan (surtout mér.), Lorr., Champ. : R ; Tert. par. : RR ; Eifel
centr. : probablement disparu; ailleurs : parfois introduit. — Europe mér. (vers le N
jusqu’en Belgique), Asie Mineure, Afrique du Nord, Canaries.

3.-— A. vineale L. (Aiïl des vignes. Kraaïlook. Weinbergs-Lauch). — 20-60(-100) cm. —


Juin-août. — Géoph. bulb. — Bois rudéralisés, lisières forestières, talus herbeux,
friches, bord des chemins, prairies sèches, ballast des voies ferrées. — AC-AR, sauf
Ard. (surtout Oesling) et Eifel centr. : R-RR. — Europe (sauf N), SW de l’Asie,
Afrique du Nord, Macaronésie. — Mellifère.
OBS. — L’inflorescence est gén. remplacée par un groupe compact de bulbilles,
avec ou sans fleurs entremêlées.

4.— À. oleraceum L. (Aïl des champs. Moeslook. Kohl-Lauch). — 25-80 cm. — Juill.-
août. — Géoph. bulb. — Talus, pelouses, friches, rocailles, haies, bois clairs, sur un
substrat sec. Rarement cultivé dans les jardins comme condiment. — Mosan, Lorr.,
Champ., Tert. par. : AC-AR; Mar. sept. (Pays-Bas), Pic. mér., Brab. or., Eifel centr. :
R ; ailleurs : RR ou nul. — Europe (surtout médiane).

993
181. Amaryllidaceae

5.— A. carinatum L. (Ail caréné. Berglook. Gekielter Lauch). — 30-60 cm. — Juin-juill.
— Géoph. bulb. — Talus, pelouses sèches, haies. — RR, jadis naturalisé. — Europe
sud-centr. et médiane. — [*]
6. — A. scorodoprasum L. (Rocambole. Slangenlook. Schlangen-Lauch). — 30-90 cm. —
Juin-juill. — Géoph. bulb. — Prairies, talus herbeux, digues. Rarement cultivé dans les
jardins (surtout jadis) comme condiment. — Mar. sept. (Pays-Bas), Camp. or., Fluv.,
Mosan, Lorr. or. : RR, probablement subspontané ou naturalisé ; ailleurs : parfois in-
troduit. — Europe nord-occ., centr. et or. — [* ?]
OBS. — Certaines stations du territoire de la Flore (dans le Fluv. en particulier)
pourraient être indigènes, mais un sérieux doute persiste à cet égard.
7.— A. rotundum L. [Syn. : 4. scorodoprasum L. subsp. rotundum (L.) STEARN]. (Aïl ar-
rondi. Ronde look. Rundkôpfiger Lauch). — 30-80 cm. — Mai-juill. — Géoph. bulb.
— Moissons, friches. — Lorr. : RR. — Europe mér. et centr., SW de l’Asie.

8. — A. angulosum L. (Ail anguleux. Kantige look. Kantiger Lauch). — 20-45(-60) cm. —


Juin-août. — Géoph. bulb. — Prairies humides. — Champ. mér. (vallée de la Marne) :
RR. — Europe centr. et or. — Mellifère. — *
9.— A. ursinum L. (Ail des ours. Daslook. Bär-Lauch). — 10-40 cm. — Avr.-mai. —
Géoph. bulb. — Forêts fraiches, gén. sur des sols argileux ou marneux, haies ; souvent
en peuplements étendus. — Boul., Brab., Mosan, Tert. par. : AC-AR ; Pic. (NW), Ard.
(vallées), Lorr., Eifel centr. : R ; Mar. (sept. et mér.), FL, Champ. : RR ; ailleurs : par-
fois introduit. — Europe (sauf N), Asie Mineure. — Mellifère.
OBS. — Les organes aériens de cette plante disparaissent dès le mois de juin ou
au plus tard en juillet.
10.— A. paradoxum (B1E8.) G. Don (Aiïl paradoxal. Armbloemig look. Seltsamer Lauch).
— 15-30 cm. — Avr.-mai. — Géoph. bulb. — Parcs, abords des habitations, lisières
forestières, bois alluviaux rudéralisés, talus. Parfois cultivé pour l’ornement dans les
parcs et les jardins. — RR, subspontané ou naturalisé : Brab. ; à rechercher ailleurs. —
SW de l’Asie. — [*]
OBS. — Les plantes cultivées et échappées de culture appartiennent à la var. pa-
radoxum, à inflorescence pourvue de bulbilles et à fleurs peu nombreuses (1-2) ou
absentes.

Famille 181. Amaryllidaceae (Amaryllidacées)


Plantes herbacées vivaces, à bulbe. Feuilles longues et étroites, toutes basilaires, à
nervures plus ou moins parallèles entre elles. Inflorescence en ombelle, parfois réduite à
une fleur, d'abord enveloppée dans deux ou plusieurs bractées membraneuses, rarement
dans une seule. Fleurs hermaphrodites, gén. à symétrie radiaire. Périgone formé de 6 té-
pales pétaloïdes disposés en 2 verticilles. Etamines : 6, disposées en 2 verticilles. Car-
pelles : 3, soudés entre eux ; ovaire infère, à 3 loges ; ovules gén. nombreux ; placentation
axile ; style simple ; stigmate gén. à 3 lobes. Fruit : gén. une capsule. — Famille subcos-
mopolite, comprenant env. 1000 espèces.
1 Périgone en forme de tube terminé par 6 lobes égaux et étalés, jaunes ou
blancs, portant à la gorge une couronne int. cylindrique ou tronco-
nique (paracorolle). Etamines insérées sur le périgone. Feuilles: 2-5,
BROQUES nmmerenmemmenmmenenmennscenmemneenes 1. Narcissus
Périgone non en forme de tube, composé de 6 tépales libres ou presque libres
entre eux, sans couronne int. ; tépales blancs, tous ou les int. tachés de
vert. Étamines insérés sur le COPA msn à À

994
181. Amaryllidaceae

2 Tépales int. échancrés au sommet et env. 2 fois plus courts que les tépales
ext. Feuilles : 2, glauques ou vertes 2. Galanthus
Tépales int. non échancrés au sommet et env. de même longueur que les
tépales ext. Feuilles : 3-6, vertes et luisantes 3. Leucojum

1. Narcissus L. (Narcisse. Narcis. Narzisse)


Couronne (paracorolle) jaune foncé, cylindrique, plus longue que les lobes du
DÉTISONE, CEUX-CI SÉN. jaune pâle ses 1. Narcissus pseudonarcissus
Couronne (paracorolle) jaune pâle bordée de rouge, 8-10 fois plus courte que les
l6bes du périsone. ceu-01 DlANSS smnnrmennnnsemeenemes 2. N. poeticus
OBS. — 1. - Les organes aériens des espèces de ce genre se fanent rapidement et dis-
paraissent en mai.
2. — On cultive pour l’ornement dans les parcs et les jardins plusieurs espèces
du genre ainsi que des hybrides. C’est le cas notamment de Narcissus pseudonarcissus *
poeticus (N. Xincomparabilis MiL.), différant de N. pseudonarcissus par la couronne plus
courte que les lobes du périgone, d’un jaune souvent orangé. Cet hybride a été signalé à
l’état subspontané.
1.— Narcissus pseudonarcissus L. (Jonquille. Wilde narcis. Gelbe Narzisse). — 20-40 cm.
— Mars-avr. — Géoph. bulb. — Forêts à humus doux, prairies sèches ; en Ard., surtout
dans des prairies fraiches. — Brab., Mosan, Ard. : AC-AR ; Tert. par. : R ; Boul., Pic.,
Lorr. sept. : AR-RR ; ailleurs : RR ou nul, gén. subspontané ou naturalisé. — Europe
occ., vers le N jusqu'aux Pays-Bas. — Mellifère.
OBS. — Les plantes indigènes dans le territoire de la Flore relèvent de la subsp.
pseudonarcissus. Dans les jardins et les parcs, la subsp. major (CURT.) BAKER, plus
robuste dans toutes ses parties et à lobes du périgone à peu près de même couleur que
la couronne, est souvent cultivée pour l’ornement. Ce taxon, originaire du SW de la
France et du N de la péninsule Ibérique, est parfois subspontané ou naturalisé.
2.-— N. poeticus L. (Narcisse des poètes. Witte narcis. Dichter-Narzisse). — 30-60 cm. —
Mars-avr. — Géoph. bulb. — Parcs, abords des habitations, prairies. Souvent cultivé
pour l’ornement dans les jardins et les parcs. — RR, subspontané ou naturalisé. — Eu-
rope mér. (surtout montagnes). — [*]

2. Galanthus L.
Galanthus nivalis L. (Perce-neige. Sneeuwklokje. Schneeglôckchen). — 15-25 cm. —
Févr.-mars. — Géoph. bulb. — Mellifère. — Deux variétés dans le territoire de la Flore :
Spathe longue d’env. 25-35(-45) mm, formée de deux bractées soudées entre elles jusqu’au
sommet. Tépales ext. dépourvus de tache verte ou vert jaunâtre au sommet
SRE ERRIUR ELITE RREITESE ERP ENT ANE EN AEEREENEERTE RTE EURE EEE FAURE EE ARTISTE ERN ENTRER ENENERES a. var. nivalis
Spathe longue d’env. 45-70 mm, formée de deux bractées gén. unies seulement à la base ou
dans leur moitié inf. (mais parfois long. soudées entre elles jusqu’au sommet). Tépales
ext. pourvus, comme les int., d’une tache verte ou vert jaunâtre au sommet
b. var. scharlockii
a. var. nivalis. — Frênaies des plaines alluviales, haies, prairies humides, parcs, abords
des habitations. Plante probablement seulement naturalisée. — Brab., Mosan (notam-
ment vallées du Samson et du Burnot) : AR-R ; ailleurs : R-RR ou nul. — Europe
médiane et sud-or., Asie Mineure ; aire d’indigénat incertaine. — Médicinal.
b. var. scharlockii CASPARY. — Frênaies des plaines alluviales, haies, prairies humides,
parcs, abords des habitations. Plante probablement seulement naturalisée. — Mosan :
R ; F1, Camp. : RR. — Inconnu avec certitude à l’état sauvage. — [*]

995
182. Iridaceae

OBS. — 1. Cette espèce forme souvent des colonies denses. Ses organes aériens se
développent fortement après la floraison, mais disparaissent dès le mois d’avril.
2.- En plus de la var. scharlockii, on observe une grande variabilité des
plantes naturalisées, qui peuvent correspondre à plusieurs cultivars : fleurs parfois tétra-
mères, tépales parfois très larges, fleurs « doubles »,.… En outre, lorsque les deux variétés
citées ci-dessus croissent ensemble, elles peuvent s’hybrider.
3.-— D’autres Galanthus sont rarement cultivés pour l’ornement dans les
parcs et les jardins. L’un d’eux, G. ikariae BAKER, a été signalé à l’état subspontané.

3. Leucojum L. (Nivéole. Narcisklokje. Knotenblume)

Fleurs gén. solitaires, parfois géminées. Tépales longs de 20-25 mm. Tige com-
primée et trigone, haute de 15-25 cm 1. Leucojum vernum

Fleurs groupées par 3-7 en ombelle. Tépales longs de 14-18 mm. Tige fortement
comprimée et à 2 angles, haute de 20-60 cm 2. L. aestivum
1. — Leucojum vernum L. (Nivéole printanière. Lenteklokje. Frühlings-Knotenblume). —
15-25 cm. — Févr.-mars. — Géoph. bulb. — Frênaies des plaines alluviales, bois frais,
haies, anciens parcs. — Pic. or. et Brab. mér. (France) : AR dans les hautes vallées
de l’Oise et de ses affluents ; Lorr. mér. : AR ; Tert. par. : AR dans le Laonnois mér. ;
Brab. occ., Eifel centr. : R ; ailleurs : RR et probablement introduit dans la plupart des
stations. — Europe médiane.
OBS. — La plante apparaît souvent en colonies denses et étendues. Ses organes
aériens se fanent rapidement et disparaissent dès le mois d’avril.
2.— L. aestivum L. (Nivéole d’été. Zomerklokje. Sommer-Knotenblume). — 20-60 cm. —
(Mars-)avr.-juin. — Géoph. bulb. — Prairies humides, bord des eaux. — Camp. (val-
lées de la Grande et de la Petite Nèthe en amont de Lierre), Pic. mér. (basse vallée de
la Somme), Brab. occ. (env. de Tournai) : RR ; jadis dans le Mar. (en aval d'Anvers) ;
ailleurs : RR, probablement toujours introduit et naturalisé. — Europe mér. et médiane
Gusqu’aux Pays-Bas vers le N), SW de l’Asie.

Famille 182. Iridaceae (Iridacées)


Plantes herbacées vivaces, à rhizome ou à bulbe. Feuilles engainantes, linéaires, par-
Jois en forme de glaive, à nervures parallèles entre elles. Fleurs hermaphrodites, à symé-
trie le plus souvent radiaire, parfois bilatérale, enveloppées au début dans une ou deux
bractées. Périgone formé de 6 tépales pétaloïdes, éventuellement soudés entre eux à la
base. Etamines : 3. Carpelles : 3, soudés entre eux ; ovaire infère, gén. à 3 loges ; ovules
nombreux ; placentation gén. axile ; style à 3 branches gén. bien développées, parfois pé-
taloïdes. Fruit : une capsule. — Env. 1500 espèces, principalement des régions tropicales
et subtropicales.
REM. — Comme pour les Liliaceae et les familles voisines, il est recommandé de
mettre en herbier des exemplaires pourvus de leurs organes souterrains ou, à défaut, de
noter sur le terrain les caractéristiques de ceux-ci.

1 Fleurs à ovaire souterrain, apparaissant au début du printemps, souvent avant


les feuilles. Celles-ci linéaires, carénées à la face inf. et plus ou moins
canaliculées à la face sup., larges de 1-9 mm. Un bulbe 1. Crocus
Fleurs à ovaire porté au-dessus du niveau du sol, apparaissant en même
temps que les feuilles ou après celles-ci. Feuilles non canaliculées,
larges de (1-)2-20 mm ui 2

996
182. Iridaceae

2 Les 3 tépales ext. étalés-réfléchis, nettement différents des 3 tépales int. qui
sont dressés; périgone jaune, bleu ou violet, ou panaché de jaune et de
bleu. Style à branches pétaloïdes. Un rhizome 2. Iris
Les 6 tépales dirigés dans le même sens et plus ou moins semblables entre
eux. Styles à branches linéaires, non pétaloïdes. Un rhizome très court,
en forme de tubercule 3
Périgone bleu, à symétrie radiaire. Tige aplatie et ailée. Feuilles larges de
(1-)2-4 mm. Plante haute de 10-35 cm 3. Sisyrinchium
Périgone orange, éventuellement marqué de rouge, à symétrie bilatérale,
presque à 2 lèvres. Tige ni aplatie, ni ailée. Feuilles larges de 5-20 mm.
Plante haute de 30-00(- 1007 6 ssvsssncesemenremn 4. Crocosmia
OBS. — 1. En plus d’espèces relevant des genres inclus dans la clé, de nom-
breuses /ridaceae sont cultivées pour l’ornement dans les jardins. Elles appartiennent
notamment aux genres Freesia KLATT, Gladiolus L. (Glaïeul. Gladiool. Siegwurg), Zxia
L. et Tigridia Juss.
2.-— Gladiolus italicus Mir. (Syn. : G. segetum KER-GAWI..), à périgone
rose violacé, à symétrie bilatérale, a été signalé dans le NW de la Lorr. française,
au moins en 2 endroits, dans des friches sur sol calcarifère. S’agit-il d’une adventice
occasionnelle ou de témoins de l’extension possible de l’aire de cette espèce, connue
antérieurement jusque dans le centre de la France ? De nouvelles observations sont
nécessaires pour répondre à cette question.

1. Crocus L. (Crocus. Krokus. Krokus)

Spathe formée de 2 bractées allongées. Bulbe presque lisse (quelques fibres


courtes au sommet). Périgone de couleur variée (jaune, orange, lilas,
violacée, blanche). Feuilles larges de 2-4 im manne

Spathe formée d’une seule bractée. Bulbe à écailles formées de fibres réticu-
lées-anastomosées. Périgone lilas, violacé ou parfois blanc 3
Feuilles larges de 4-9 mm. Tépales obtus à arrondis au sommet, restant dres-
SÉS creer nnennenraneeenneenenrenneennenenennne 2. C. vernus
Feuilles larges de 1-4 mm. Tépales gén. subaigus au sommet, s’étalant en
étoile en cours de floraison .…............................ 3. C. tommasinianus
OBS. — Outre les espèces analysées dans la clé, divers autres Crocus (espèces,
cultivars, hybrides) sont cultivés pour l’ornement dans les parcs et les jardins, entre
autres C. flavus WESTON, à fleurs jaune orangé et bulbe à écailles formées de fibres
ténues parallèles (non anastomosées), C. angustifolius WESTON, etc.
Crocus chrysanthus (HERB.) HER8. (Crocus jaune. Vroege krokus. Gelber Krokus). —
10-25 cm. — Févr.-avr. — Géoph. bulb. — Cultivé pour l’ornement dans les parcs et
les jardins. Rarement subspontané. — Europe sud-or., Asie Mineure. — [*]
OBS. — La plante spontanée, à fleurs toujours jaune orangé, ne se rencontre pra-
tiquement pas en culture, où n’existent que des cultivars et hybrides, à fleurs de colo-
ration plus variée.
C. vernus (L.) Hizz (Syn. : C. albiflorus KiT. ex ScHurT.). (Crocus printanier. Bonte
krokus. Weisser Krokus). — 10-20 cm. — Févr.-avr. — Géoph. bulb. — Prairies irri-
guées. — Camp. : RR (N de la Camp. belge et Pays-Bas), naturalisé. Rarement cultivé
pour l’ornement dans les parcs et les jardins. — Montagnes de l’Europe mér. et centr.
— Mellifère. — [*]

997
182. Iridaceae

3.-— C. tommasinianus HER8. (Crocus de Tommasini. Boerenkrokus. Tommasini’s Kro-


kus). — 8-15 cm. — Févr.-avr. — Géoph. bulb. — Anciens parcs, abords des habita-
tions, lieux herbeux. — Cultivé pour l’ornement dans les parcs et les jardins. Rarement
subspontané ou naturalisé. — NW des Balkans. — [*]

2. Iris L. (Iris. Lis. Schwertlilie)


1 Tépales ext. pourvus d’une ligne longitudinale de poils à la face sup. 2
Tépales ext. glabres ss 3
2 Tige florifère haute de 10-20 cm, plus courte que les feuilles, ne portant gén.
qu'une seule fleur. Périgone bleu violacé ou jaunâtre. Rhizome grêle, de
1,5-2 cm de diam. 1. Iris pumila
Tige florifère haute de 30-100 cm, dépassant les feuilles, portant gén. 2-4
fleurs. Périgone gén. violet. Rhizome robuste, d’env. 3 cm de diam.
ES 3. I. germanica
3 Périgone entièrement jaune. Pédicelle env. aussi long que l’ovaire. Plante
inodore, à feuilles disparaissant en hiver. Graines brunes, dispersées en
AUTOMNE ins 2. L. pseudacorus
Périgone à pièces ext. bleuâtres. Pédicelle 4-5 fois aussi long que l’ovaire.
Plante à odeur forte, plus ou moins alliacée au froissement, à feuilles
persistant en hiver. Graines rouge corail, dispersées au printemps
dnnnnennn een enne een nnnennnneennenennennnneneneeeene sens einen 4. I. foetidissima
OBS. — Outre celles citées dans la clé, plusieurs autres espèces du genre sont
cultivées pour l’ornement dans les jardins et les parcs, notamment /ris ensata THUNB.
(Syn. : Z. kaempferi SIEBOLD ex LEMAIRE), L. pallida LAM.,IL. sibirica L. et I. xiphium L. ;
1 sibirica a été signalé à l’état subspontané.
1.— Iris pumila L. (Iris nain. Dwerglis. Zwerg-Schwertlilie). — 10-20 em. — Avr.-juin.
— Géoph. rhiz. ou Hémicrypt. — Cultivé pour l’ornement dans les jardins. Rarement
naturalisé, surtout sur de vieux murs. — Mosan (vallée de la Meuse) : RKR. — Europe
sud-or., Asie Mineure. — [*]
2.— I. pseudacorus L. (Iris jaune. Gele lis. Sumpf-Schwertlilie). — 40-150 cm. — Mai-
juin. — Géoph. rhiz. ou Hél. — Bord des eaux douces, roselières, marais, prairies et
bois marécageux. — AC-AR, sauf Pic. centr. et Haute Ard. : RR. — Europe, Asie occ.,
Afrique du Nord, Madère.
OBS. — Voir l’obs. sous Acorus calamus, p. 972.
3.— I. germanica L. (Iris d'Allemagne. Blauwe lis. Deutsche Schwertlilie). — 30-100 cm.
— Mai-juin. — Géoph. rhiz. ou Hémicrypt. — Rochers, rocailles, vieux murs, dunes
rudéralisées. — Naturalisé çà et là, surtout Mar., Mosan, Lorr. et Tert. par. : R-RR.
Divers cultivars sont fréquemment plantés pour l’ornement dans les jardins. — Plante
cultivée, d’origine incertaine (région méditerranéenne or. ?), peut-être hybride. — Mé-
dicinal. — [*]
4.— I. foetidissima L. (Iris fétide. Stinkende lis. Stinkende Schwertlilie). — 30-80 cm.
— Mai-juill. — Cham. herb. — Boqueteaux et fourrés dans les dunes littorales, bois
secs. — Mar. mér., Lorr. sud-occ., Tert. par. : RR. — Europe mér. et sud-occ., Afrique
du Nord, Macaronésie. — *

3. Sisyrinchium L.
Sisyrinchium montanum E. GREENE (Syn. : S. angustifolium auct. non MiLL.). (Bermu-
dienne, herbe aux yeux bleus. Sisyrinchium. Blauaugengras). — 10-35 cm. — Mai-juill. —
Hémicrypt. — Prairies et clairières humides, dépressions fraîches dans les dunes, friches,

998
184. Dioscoreaceae

endroits frais au bord des chemins et des voies ferrées. — Lorr. (surtout occ.) : R ; Mar.
Boul., Pic. sept., Brab., Mosan, Ard. : RR, naturalisé. — Amérique du Nord. Naturalisé en
Europe et dans d’autres régions tempérées.

4, Crocosmia PLANCH.
Crocosmia X*crocosmiiflora (LEMOINE) N.E. BrowN [C. aurea (PArrE ex Hook.) PLANCH.
X C. pottsii (MACNAB ex BAKER) N.E. BRowN] [Syn. : Zritonia Xxcrocosmiiflora (LEMOINE)
NICHOLSON ; Montbretia *crocosmiiflora LEMOINE]. (Montbrétia. Montbretia. Montbretie).
— 30-90(-100) cm. — Juill.-oct. — Géoph. rhiz. — Abords des habitations, haies, bosquets
frais, talus, terrains vagues. — Cultivé pour l’ornement dans les jardins et rarement sub-
spontané. — Origine horticole ; parents indigènes en Afrique du Sud. — [*]

Famille 183. Agavaceae (Agavacées)


Plantes typiquement ligneuses, à rhizome robuste. Feuilles réunies en rosette à la base
de la tige ou au sommet d’un tronc court, simple ou rameux, plus ou moins rigides-résis-
tantes, à nervures parallèles entre elles. Inflorescence : une panicule. Fleurs hermaphro-
dites, à symétrie radiaire. Périgone à 6 tépales pétaloïdes disposés en 2 verticilles. Eta-
mines : 6, disposées en 2 verticilles. Carpelles : 3, soudés entre eux ; ovaire supère. Fruit :
une capsule, parfois un peu charnue. — Env. 560 espèces, des régions tropicales et subtro-
picales, surtout dans les zones arides.
Des espèces du genre Yucca L., originaires d'Amérique du Nord, à grandes fleurs
blanches pendantes, sont cultivées pour l’ornement dans les parcs et les jardins ; elles sont
parfois subspontanées ou naturalisées (notamment dans les dunes du Mar.). La plus fré-
quente est Ÿ gloriosa L. à tronc gén. apparent, parfois ramifié, et à feuilles non filamen-
teuses au bord, avec deux variétés apparemment difficilement distinguables : var. gloriosa
et var. recurvifolia (SALISB.) ENGELM. (Syn. : recurvifolia SarisB.), le premier à feuilles
rigides et dressées et inflorescences bien dégagées des rosettes, le second à feuilles plus
souples et plus ou moins arquées-récurvées et inflorescences partiellement incluses dans
les rosettes. On rencontre parfois aussi des plantes acaules, à feuilles produisant de longs
filaments incurvés à la marge, essentiellement Y flaccida HaworTH (souvent inclus dans Y
filamentosa L.).

Famille 184. Dioscoreaceae (Dioscoréacées)


Plantes herbacées vivaces, souvent dioïques, gén. à rhizome tubéreux. Feuilles al-
ternes, pétiolées, à limbe cordiforme, à nervation palmée-réticulée. Fleurs unisexuées, en
grappes axillaires, petites, à symétrie radiaire. Périgone à 6 tépales soudés entre eux à la
base en un tube court. Fleurs mâles à 6 étamines insérées à la base du tube du périgone.
Fleurs femelles à 3 carpelles soudés entre eux ; ovaire infère, à 3 loges contenant chacune
2 ovules à placentation axile. Fruit : une baie. — Env. 600 espèces, principalement répan-
dues dans les régions tropicales.

Tamus L.

Une espèce dans le territoire de la Flore : Plante à tige grimpante, simple, attei-
gnant 3 m de longueur. Limbe foliaire long de 3-10 cm et large de 2,5-9 cm,
glabre et luisant. Fleurs jaune verdâtre. Baie rouge à maturité, d’env. 12 mm
de diam. :
Tamus communis L. (Tamier, herbe aux femmes battues. Spekwortel. Schmerwurz). —
150-300 cm. — Mai-juill. — Géoph. bulb. grimpant. — Lisières forestières, forêts clairié-
rées, haies, gén. sur des sols calcarifères. — Mar. mér., Boul., Pic. (surtout occ.), Tert. par. :
AC ; Lorr. (R à l’E de la Moselle), Champ. : AR ; Brab. (nul à l’E de la Dyle), Mosan occ. :
R. — Europe mér. et sud-occ., SW de l’Asie, Afrique du Nord.

909
185. Orchidaceae

ORDRE 80. ORCHIDALES


Famille : Orchidaceae.
Plantes herbacées, fréquemment épiphytiques ou saprophytiques, à mode
de vie étroitement associé à des champignons (plantes « mycotrophes »). Fleurs
gén. bien développées, à symétrie radiaire ou plus souvent bilatérale, 3-mères,
épigynes ; périgone gén. formé de 2 cycles de tépales pétaloïdes, les ext. souvent
très différents des int. ; étamines: 1-3, rarement plus, libres ou, le plus souvent,
soudées au style pour ‘former un « gynostème »; gynécée à 3 carpelles soudés
entre eux, à ovaire gén. uniloculaire, rarement 3- loculaire : ; placentation pariétale
ou rarement axile; ovules nombreux, typiquement très petits et réduits.

Famille 185. Orchidaceae (Orchidacées)


Plantes herbacées vivaces, pourvues de rhizomes ou de tubercules. Feuilles à nervures
parallèles (accompagnées parfois de nervures transversales), réduites à des écailles ou à
des gaines membraneuses chez certaines espèces saprophytiques. Inflorescence : gén. un
épi ou une grappe. Fleurs hermaphrodites, souvent vivement colorées, à symétrie bilatérale.
Périgone à 6 pièces disposées en 2 verticilles et gén. toutes pétaloïdes ; parfois les pièces
int. pétaloïdes et les pièces ext. sépaloïdes ; une pièce du verticille int., le labelle, gén. beau-
coup plus grand que les autres pièces du périgone et présentant une forme particulière ; ce
labelle souvent pourvu d'un éperon à la base. Anthères et stigmates insérés sur une colonne
centrale, le gynostème. Etamines : 1 ou 2, à anthère sessile ; celle-ci à 2 loges, fixée au
sommet ou à proximité du sommet du gynostème. Pollen gén. agglutiné, dans chaque loge,
en une petite masse, appelée pollinie, souvent atténuée à la base en un petit pédicelle, le
caudicule, fixé à un disque visqueux basilaire, le rétinacle. Carpelles : 3, soudés entre eux ;
ovaire infère et souvent tordu, à une loge ; un grand nombre d'ovules minuscules, à pla-
centation pariétale ; trois stigmates fertiles ou, plus communément, deux stigmates fertiles,
le troisième transformé en un appendice en forme de bec ou parfois subglobuleux, appelé
rostellum, ou bien nul. Fruit : une capsule, s ouvrant par 3 ou par 6 fentes longitudinales.
Graines minuscules et très nombreuses. — Famille cosmopolite, comprenant env. 20 000
espèces, particulièrement répandues dans les zones tropicales et équatoriale.
REM. — 1.- La préparation des Orchidaceae pour l’herbier est difficile et les exem-
plaires séchés, même avec soin, sont malaisés à étudier. Il est donc important de noter sur
le frais la couleur et même la forme des fleurs. Le dessin ou la photo sont souvent utiles,
voire indispensables, en la matière. Il est vivement conseillé de sécher des fleurs séparées,
coupées éventuellement au-dessus de l’ovaire, en étalant le labelle ; une dessiccation rapide
assure souvent la conservation de leurs coloris. Il convient également de relever la présence
éventuelle de taches sur les feuilles et la forme de ces taches.
2. — A l’état frais ou parfois sec, beaucoup d’Orchidaceae ont une odeur très
caractéristique qu’il est utile de noter et qui peut faciliter les identifications. Ainsi notam-
ment: odeur de coumarine : Orchis militaris, O. purpurea, ©. simia; odeur de punaise
des bois : Orchis coriophora ; odeur de vanille ou de miel : Gymnadenia odoratissima,
Herminium monorchis ; odeur d’œillet : les Platanthera ; odeur musquée: Himantoglossum
hircinum ; etc.
3. La fécondation est gén. réalisée par le truchement d'insectes butineurs.
Ceux-ci transportent involontairement les pollinies fixées à leur corps, gén. par le disque
basilaire visqueux (le rétinacle).
4. — La plupart des Orchidaceae possèdent des mycorhizes. Les graines, mi-
nuscules et de structure très simplifiée, germent, dans la nature, à l’intervention du mycé-
lium de champignons spéciaux.
5. — Les Orchidaceae produisent des tiges florifères avec une abondance très
variable d’une année à l’autre. Les indications quant à leur fréquence dans un district phy-
togéographique donné n’ont donc qu’une valeur relative.

1000
185. Orchidaceae

6.— Un grand nombre d’Orchidaceae recensées dans cette Flore sont des
plantes rares, légalement protégées. Aucune récolte ne devrait être faite, si ce n’est dans des
cas exceptionnels et exclusivement par des botanistes spécialisés dans ce groupe. Une seule
fleur prélevée sur une inflorescence ou une bonne macrophotographie en couleurs permet-
tent d’ailleurs de déterminer l’espèce dans la plupart des cas ; les caractères de la souche
(tubercules, rhizome..….) sont indiqués ici par souci de précision, mais cela ne justifie pas
pour autant de déterrer les plantes concernées.
OBS. — La délimitation de certains genres d’Orchidaceae a donné lieu à des travaux
récents, prenant en compte des critères cytologiques, moléculaires et autres, qui confirment
souvent les données connues sur les possibilités d’hybridation entre certaines espèces. Ces
données bouleversent singulièrement les traditions taxonomiques et nomenclaturales. Nous
en avons tenu compte avec prudence, en attendant de nouvelles confirmations de la perti-
nence de ce système taxonomique rénové. Plus précisément :
— le genre Listera est transféré dans le genre Neottia ;
— « Orchis » ustulata et « ©. » tridentata sont transférés dans le genre Neotinea ;
— « Aceras » anthropophorum est inclus dans le genre Orchis (ce qui s’accorde bien
avec la fréquence relative des hybrides avec certains Orchis) ;
— la limite entre les genres Orchis et Anacamptis est particulièrement contestée, ce
dernier genre comprenant pour certains auteurs, outre À. pyramidalis, les Orchis suivants :
O. coriophora, O. morio, O. laxiflora et O. palustris ; provisoirement au moins, ce nouveau
système, qui peut aller plus loin dans le découpage au niveau générique, n’a cependant pas
été suivi ici (*) ;
— Coeloglossum viride est inclus par ces travaux récents dans le genre Dactylorhiza ;
ici aussi, on a préféré ne pas effectuer formellement ce regroupement.
La synonymie indiquée dans tous ces cas permet cependant à ceux qui le souhaitent de
choisir le système taxonomique auquel ils adhèrent.
1 Feuilles réduites à des écailles ou à des gaines. Plantes dépourvues de chlo-
rophylle ou n’en possédant que peu 2
Feuilles bien développées. Plantes vertes 5
2 Fleurs à labelle dépourvu d’éperon, brunâtres à beige pâle. Tige brun pâle,
munie de nombreuses écailles brunâtres

Fleurs à labelle pourvu d’un éperon, éventuellement court, colorées diffé-


remment. Tige roussâtre ou violacée et munie d’écailles de même cou-
leur, ou translucide et seulement pourvue de 1-2 gaines foliaires 3
3 Labelle et éperon dirigés vers le haut, blancs avec des taches violacées et
jaunes. Tige translucide, munie seulement de 1-2 gaines foliaires
D 4. Epipogium p. 1011
Labelle et éperon dirigés vers le bas, violacés ou blanchâtres et ponctués de
pourpre. Tige non translucide, munie d’écailles 4
4 Labelle blanchâtre ou vert jaune, ponctué de pourpre, à éperon très court, en
forme de sac. Fleurs de moins de 1 cm de longueur. Plante haute de 8-25
CM rm rsmnnensnnenemsanamenesecass 11. Corallorrhiza p. 1013
Labelle violacé, à éperon allongé. Fleurs dépassant 1 cm de longueur. Plante
Hätiie de 0-80 EL à mu mcrcumemems mins 6. Limodorum p. 1011

(*) Une autre formule, proposée par certains, est au contraire de traiter le genre Orchis
dans un sens large, incluant non seulement Aceras, mais aussi Neotinea et Anacamptis.

1001
185. Orchidaceae

5 Fleurs solitaires ou exceptionnellement groupées par 2, très grandes (pièces


du périgone longues de 5-9 cm). Labelle fortement concave, présentant
la forme d’un sabot, jaune strié et taché de pourpre, dépourvu d’éperon
dneeseeennneeeennee cesse ennnneeennne sense eeeneeesnnnee seine 1. Cypripedium p. 1005
Inflorescence très gén. à plus de 2 fleurs, celles-ci groupées en un épi ou
en une grappe plus ou moins dense, gén. beaucoup plus petites (seul
éventuellement le labelle très allongé et étroit). Labelle jamais fortement
concave, ne présentant pas la forme d’un sabot, pourvu ou non d’un
ÉPOTON vrrrrrsrrerrerrrerrenneerreneenenneenrennenessnrsneeneenneseennennesnenennes 6
Labelle pourvu d’un éperon, soit cylindrique, soit court et conique 7
Labelle dépourvu d’éperon 15
Labelle entier, linéaire-oblong, pourvu d’un éperon long de 15-30 mm.
Fleurs blanches, blanc verdâtre ou blanc jaunâtre
I 13. Platanthera p. 1013
Labelle divisé en 3 lobes ou présentant 3 dents au sommet, pourvu d’un
éperon court à allongé (parfois long de 15-30 mm). Fleurs de coloration
VALISES messes 8
Lobe médian du labelle en forme de lanière souvent plus ou moins tordue en
spirale, gén. longue de (25-)30-45 mm (très rarement 10-15 mm) et large
de (1-)2(-2,5) mm (Fig. 21, p. 1019). Eperon court, conique, long d’env.
4 mm. Fleurs blanc verdâtre, striées et tachées de pourpre, à odeur forte,
MUSQUÉE serrer 17. Himantoglossum p. 1017
Lobe médian du labelle différent, jamais en forme de lanière, long de moins
de 25 mm. Eperon court ou allongé. Fleurs inodores ou à odeur diffé-
rente (odeur de coumarine, de vanille ou parfois de punaise) 9
Labelle pourvu d’un éperon très court, conique, long de 1-3 mm, égalant
au plus 1/3 de la longueur de l’ovaire. Fleurs blanchâtres, verdâtres ou
HEURES convenance cena 10
Labelle pourvu d’un éperon long de plus de 3 mm, égalant au moins 1/2
de la longueur de l’ovaire. Fleurs roses, rouges, violacées ou rarement
ARCS ncasseumeenemernsnmeememenenos cm unmmuenmuens 12
10 Inflorescence de couleur pourpre foncé au sommet, où seul le casque des
fleurs non épanouies est visible, plus pâle vers le bas, où le labelle
des fleurs épanouies est bien apparent. Labelle blanchâtre ponctué de
pourpre, trilobé, le lobe médian étant bifide (Fig. 22, p. 1019). Bractées
plus courtes que l’ovaire 18. Neotinea p. 1017
Inflorescence verdâtre ou blanchâtre. Labelle tridenté ou trilobé, à dent ou
lobe médian entier. Bractées égalant ou dépassant l’ovaire 11
Il Fleurs verdâtres, en épi lâche. Labelle long de 3,5-6 mm, env. 2 fois aussi
long que large, pendant, divisé au sommet en 3 dents, la médiane nette-
ment plus courte que les deux latérales (Fig. 11, p. 1009)
a 21. Coeloglossum p. 1021
Fleurs blanchâtres, en épi dense. Labelle long de 2-3 mm, à peine plus long
que large, divisé en 3 lobes, le médian plus large et souvent un peu plus
long que les deux latéraux (Fig. 14, p. 1009) … 14. Pseudorchis p. 1014

1002
185. Orchidaceae

12 Labelle pourvu, vers la base, de deux petites lamelles dressées perpendicu-


lairement à sa surface (Fig. 32, p. 1019). Epi dense, ovoïde-conique.
Tubercules ovoïdes 20. Anacamptis p. 1021
Labelle dépourvu de petites lamelles dressées. Epi gén. plus allongé, subcy-
lindrique. Tubercules ovoïdes, sphériques ou palmés 13
13 Bractées hyalines, incolores ou de la même couleur que les fleurs. Tuber-
cules ovoïdes à sphériques. Feuille sup. enveloppant l’inflorescence
avant la floraison, puis restant engainante autour de la tige
dnenreeenneeeeseneeeeensenenseeenseeesee sente esee esse essence 19. Orchis p. 1017
Bractées foliacées, vertes ou devenant parfois purpurines, du moins celles
des fleurs inf. Tubercules palmés. Feuille sup. petite, non engainante
RC 14
14 Labelle gén. maculé de points et de lignes. Eperon assez épais, plus court que
l’ovaire ou l’égalant 22. Dactylorhiza p. 1021
Labelle non maculé. Eperon grêle, égalant env. l’ovaire ou plus souvent le
dépassant 668... sen 15. Gymnadenia p. 1014
15 Labelle trilobé ou plus rarement subentier, à lobe médian (ou ensemble du
labelle, lorsque celui-ci est subentier) velouté et gén. convexe, orné de
dessins glabres et brillants, suggérant l’aspect et les couleurs d’un in-
secte velu (Fig. 17 à 20, p. 1009). Tubercules ovoides
dnnnnennnnennreennre enr een eenneenne eee serre neneeeneeenneennnee 16. Ophrys p. 1015
Labelle trilobé ou non, mais ni velouté ni convexe et ne présentant pas l’as-
pect et les couleurs d’un insecte velu. Tubercules présents ou absents …

16 Fleurs blanchâtres, longues de 4-6 mm, rapprochées en une inflorescence


étroitement cylindrique et plus ou moins unilatérale, dont l’axe est plus
ou moins disposé en hélice 17
Fleurs de couleur variée (mais lorsqu'elles sont blanchâtres, longues de plus
de 6 mm), en inflorescence variée mais à axe non disposé en hélice

17 Feuilles inf. pétiolées, à limbe ovale, à nervures dessinant un réseau bien


apparent (les nervures secondaires transversales étant bien marquées).
Labelle n’embrassant pas le gynostème à la base, en forme de sac pro-
longé par une courte languette. Des rhizomes et des stolons
derriere nnnnenneenneenneenenneeneenenenesneneeneeneenneenee 8. Goodyera p. 1012
Feuilles inf. subsessiles ou pétiolées, à limbe oblong à ovale-lancéolé, à
nervures longitudinales seules bien apparentes. Labelle embrassant le
gynostème à la base, oblong-elliptique à lancéolé, plissé-canaliculé. Des
tubercules 5. Spiranthes p. 1011
18 Labelle différencié en une partie proximale concave (appelée hypochile),
séparée par un étranglement ou un joint arqué de la partie distale (appe-
lée épichile) (Fig. 1 à 4, p. 1009). Fleurs blanches, blanc crème, roses,
purpurines, violacées ou parfois verdâtres. Des rhizomes ou des racines
DOEGURSS amsn ere aueseonnem ua 5 NE nn 19

1003
185. Orchidaceae

Labelle non différencié en deux parties séparées par un étranglement ou


un Joint arqué. Fleurs vert jaunâtre ou jaune verdâtre (parfois teintées
L'OPLSÉ OÙ MAGulées dé TOUSE) 2e 2cncranen mms ns seremeremn na 20
19 Fleurs uniformément blanches, blanc crème ou rose vif, subsessiles, plus ou
moins dressées, en épi lâche. Ovaire tordu. (Fig. 1, p. 1009)
EAN RG 2. Cephalanthera p. 1005
Fleurs gén. plus ou moins bariolées, purpurines, violacées, rose sale ou ver-
dâtres, rarement uniformément blanc jaunâtre, pédicellées, gén. étalées
ou pendantes, en grappe lâche ou serrée. Ovaire non tordu, mais pédi-
celle floral tordu. (Fig. 2 à 4, p. 1009) 3. Epipactis p. 1006
20 Labelle pendant, découpé en segments étroits le faisant ressembler à une
silhouette humaine avec deux bras et deux jambes (Fig. 31, p. 1019).
Pièces florales bordées ou tachetées de rouge. Des tubercules
drenneenneenreenneeenseeneeeenseeeneenee (O. anthropophora) 19. Orchis p. 1017
Labelle pendant ou dressé, entier ou divisé en segments mais non découpé
de façon à ressembler à une silhouette humaine. Pièces florales gén. sans
trace de rouge sin 21
21 Labelle divisé en segments, pendant. Des racines fibreuses ou des tuber-
Cules iii 22
Labelle entier ou presque entier, souvent dressé vers le haut. Deux « tuber-
cules » (*) superposés ou contigus 23
22 Labelle bifide au sommet (muni parfois d’une petite dent dans l’échancrure),
avec souvent en plus deux petits lobes basilaires plus ou moins dévelop-
pés (Fig. 7, p. 1009). Deux feuilles subopposées, insérées dans la moitié
inf. dé la tige. Dés racines HbTEUSES sise 7. Neottia p. 1011
Labelle trifide, à segment médian plus long que les latéraux (Fig. 10,p. 1009).
De 2 à 4 feuilles basilaires, souvent accompagnées de 1--2(-3) feuilles
caulinaires réduites. Des tubercules, les plus jeunes situés à l’extrémité
de rhizomes allongés jouant le rôle de stolons. 12. Herminium p. 1013
23 Feuilles obovales-elliptiques, longues de 0,5-1,5(-2,5) cm et larges de 0,4-1
cm. Inflorescence à 8-25 fleurs. Pièces latérales du verticille int. du pé-
rigone ovales-lancéolées. Labelle à bords non ondulés (Fig. 8, p. 1009).
Les deux « tubercules » superposés et écartés l’un de l’autre
dnenrnennennsennneeennenneennneenneneeeneeeene seen 9. Hammarbya p. 1012
Feuilles oblongues-elliptiques à ovales- elliptiques, longues de 2,5-8(-12) cm
et larges de 1,2-1,5 cm. Inflorescence à (1-)3-6(-12) fleurs. Pièces laté-
rales du verticille int. du périgone linéaires-lancéolées. Labelle à bords
ondulés, parfois un peu crénelés (Fig. 9, p. 1009). Les deux « tuber-
cules » contigus se 10. Liparis p. 1012
OBS. — Divers hybrides intergénériques se rencontrent dans la familie des Orchi-
daceae. On connaît en particulier les suivants dans le territoire de la Flore :
— des hybrides de Dactylorhiza fuchsii avec les deux espèces de Gymnadenia :
Dactylorhiza fuchsii * Gymnadenia conopsea [*<Dactylodenia st-quintinii (Gopr.) J.

(*) En fait il s’agit de « pseudobulbes », l’un représentant la base renflée de la tige de


l’année, l’autre celle de l’année précédente.

1004
185. Orchidaceae

DuviGnEAUD]|, connu du Boul. et du Tert. par., et Dactylorhiza fuchsii * Gymnadenia


odoratissima (*Dactylodenia lawalreei P. DELFORGE et TYTECA), connu du Tert, par. ;
— l'hybride Anacamptis pyramidalis * Gymnadenia conopsea [*Gymnanacamptis
anacamptis (WiLMs) ASCHERS. et GRAEBN. ; Syn. : *XGymnanacamptis aschersonii E.G.
Camus, BERGON et A. Camus], signalé en Lorr. française.
Voir aussi, p. 1018, les hybrides d’Orchis anthropophora (Syn. : Aceras anthropo-
phorum) avec d’autres espèces du genre Orchis, traités dans un nothogenre *Orchiace-
ras par les auteurs séparant le genre Aceras.

1. Cypripedium L.
Cypripedium calceolus L. (Sabot de Vénus. Vrouwenschoentje. Frauenschuh). — 15-50
cm.— Mai-juin. — Géoph. rhiz. — Forêts, sur des sols calcaires. — Lorr. mér. et or., Eifel
centr. : RR. — Europe, Asie tempérée.
OBS. — Le genre Cypripedium diffère de tous Les autres genres traités dans cette Flore
par la présence de 2 étamines fertiles et par le pollen non agglutiné en pollinies. Il relève,
pour certains auteurs, d’une famille indépendante, celle des Cypripediaceae.

2. Cephalanthera L.C.M. Ricu.


(Céphalanthère. Bosvogeltje. Waldvôgelein)
l Ovaire et partie sup. de la tige couverts de poils courts et glanduleux. Fleurs
gén. rose vif, très rarement blanches. Feuilles oblongues-lancéolées à
linéaires-lancéolées .…................................... 1. Cephalanthera rubra
Ovaire et partie sup. de la tige glabres ou presque glabres. Fleurs blanches ou
blanc crème eee 2
Feuilles ovales ou ovales-lancéolées, au max. 2 fois aussi longues que les
entrenœuds. Bractées plus longues que l’ovaire. Pièces ext. du périgone
obtuses à subaiguës au sommet .…...................... …… 2. C. damasonium
Feuilles lancéolées, 3-5 fois aussi longues que les entrenœuds. Bractées
(sauf gén. l’inf. ou rarement les deux inf.) plus courtes que l’ovaire.
Pièces ext. du périgone aiguës au sommet 3. C. longifolia
Cephalanthera rubra (L.) L.C.M. Ricx. (Céphalanthère rose. Rood bosvogeltje.
Rotes Waldvôgelein). — 20-60 cm. — Juin-juill. — Géoph. rhiz. — Forêts, lisières
forestières, sur des sols calcaires. — Lorr. (surtout mér.) : R-RR ; Champ., Tert. par.,
Eifel centr. : RR ; jadis dans le Pic. or., le Brab. or. (Pays-Bas) et le Mosan. — Europe
(sauf N), SW de l’Asie, Afrique du Nord.
C. damasonium (Mizz.) Druce [Syn. : C. latifolia JANCHEN ; C. grandiflora S.F. GRAY ;
C. pallens L.C.M. RicH. ; C. alba (CRANTZ) SIMONK.]. (Céphalanthère à grandes fleurs.
Bleek bosvogeltje. Bleiches Waldvôgelein). — 20-60 cm. — Mai-juin. — Géoph. rhiz.
— Forêts (principalement hêtraies et plantations de conifères), lisières forestières, sur
des sols calcaires. — Lorr., Champ. : AR ; Pic., Mosan (surtout mér.), Tert. par., Eifel
centr. : R ; Mar. mér., Boul., Brab. or. (sur craie), Ard. mér. : RR. — Europe (sauf N),
Asie Mineure, Afrique du Nord.
C. longifolia (L.) Fritscx (Syn. : C. ensifolia L.C.M. Ricx. ; C. xiphophyllum Reï-
CHENS. f.). (Céphalanthère à feuilles en épée. Wit bosvogeltje. Schwertblättriges Wald-
vôgelein). — 15-60 cm. — Mai-juill. — Géoph. rhiz. — Forêts (principalement hé-
traies), parfois pelouses et friches, surtout sur des sols calcarifères. — Lorr. : R-RR ;
Mar., Boul., Pic. mér. et occ., Fluv. (NW, aux Pays-Bas), Brab. or. (sur craie), Mosan,
Ard. (surtout Oesling), Tert. par., Eifel centr. : RR.— Europe (sauf N), SW de l’Asie,
Afrique du Nord.

1005
185. Orchidaceae

3. Epipactis ZINN (Epipactis. Wespenorchis. Stendelwurz)


REM. — La détermination des Epipactis est relativement délicate ; elle est souvent très
difficile sur matériel d’herbier. L'examen du rostellum est particulièrement important ; il se
fera si possible sur des fleurs en bouton ou très fraîchement écloses (que l’on pourra essayer
de conserver dans l’alcool). Un rostellum décrit ci-après comme subsphérique se présente
comme une perle opalescente, située immédiatement sous les pollinies et contenant, sous
une paroi mince, une substance visqueuse (Fig. 5, p. 1009). Un insecte, quittant la fleur
après avoir puisé le nectar, déchire gén. la paroi de ce rostellum et libère cette substance
visqueuse qui fixe les pollinies sur sa tête; cet organe ne peut plus guère, alors, être observé.
On comprendra aisément que la forte réduction ou la disparition du rostellum, qui carac-
térise quelques espèces, traduit une évolution vers l’autofécondation, parfois cléistogame.
Un critère pouvant être utile pour distinguer les plantes à fécondation croisée de celles
où l’autofécondation est la règle est le suivant : chez les premières, les pollinies sont de
consistance ferme et restent entières, alors que chez les secondes, elles sont granuleuses et
ont tendance à se désagréger pour tomber sur le stigmate.
1 Partie distale du labelle (épichile) mobile, articulée à la partie proximale
(hypochile) par un étranglement étroit ; hypochile pourvu de 2 lobes
latéraux dressés (Fig. 2, p. 1009). Fleurs gén. brunâtres et blanches, ra-
rement blanc jaunâtre. Rhizome allongé. Feuilles ovales-lancéolées à
lancéolées-linéaires, lisses au bord, disposées le long d’une ligne héli-
RAR eee
a en 1. Epipactis palustris
Partie distale du labelle (épichile) peu mobile, non articulée, reliée à la partie
proximale (hypochile) par un joint gén. large (*) ; hypochile sans lobes
latéraux nettement différenciés (Fig. 3 et 4, p. 1009). Fleurs jaune ver-
dâtre, pourprées, rose sale, brun rouge ou brun foncé. Rhizome court.
Feuillés finement papiilienses Ai MOT sisi enenennnicssmnemnnse 2
2 Rostellum bien développé, subsphérique (Fig. 5, p. 1009). Fleurs de couleur
variée, toujours chasmogames. Feuilles disposées le long d’une ligne
hélicoïdale ou paraissant disposées sur deux rangs opposés 3
Rostellum nul (Fig. 6, p. 1009) ou rudimentaire et, dans ce cas, non sphé-
rique. Fleurs gén. jaune verdâtre, vert blanchâtre ou parfois teintées de
rose rougeâtre, chasmogames ou cléistogames. Feuilles paraissant dis-
posées sur deux rangs OPPOSÉS enr 6
3 Feuilles : 5-10, paraissant disposées sur deux rangs opposés, ovales à ovales-
lancéolées. Face ext. des pièces ext. du périgone brun rouge ou brun
pourpre foncé. Entrenœud sup. gén. très allongé. Partie distale du labelle
(épichile) pourvue de 2(-3) grosses bosses plissées-crépues. Axe de l’in-
florescence, pédicelle et ovaire densément pubescents. Inflorescence à
8-20(-30) fleurs 2. E. atrorubens
Feuilles disposées tout autour de la tige, le long d’une ligne hélicoïdale. Face
ext. des pièces ext. du périgone gén. jaune verdâtre ou rose sale, rare-
ment pourprée. Entrenœud sup. gén. peu allongé +
4 Feuilles : 3-5(-6), longues de 1-3 cm, lancéolées à lancéolées-linéaires, gén.
plus courtes que les entrenœuds. Axe de l’inflorescence, pédicelle et
ovaire densément pubescents. Inflorescence à 4-12(-15) fleurs, petites et
peu ouvertes, en grappe lâche. Partie distale du labelle (épichile) pour-
vue de 2 grosses bosses plissées-crépues 3. E. microphylla

(*) Voir cependant 7. Epipactis leptochila (principalement la subsp. neglecta), p. 1010.

1006
185. Orchidaceae

Feuilles : (4-)5-10, la plupart longues de plus de 3 cm, gén. plus longues que
les entrenœuds. Axe de l’inflorescence, pédicelle et ovaire glabres, épar-
sement pubescents ou scabres (présence de petites aspérités). Inflores-
cence gén. à (12-)15-50 fleurs, assez grandes et largement ouvertes, en
grappe plus ou moins dense. Partie distale du labelle (épichile) pourvue
de 2-3 grosses bosses lisses ou faiblement plissées-rugueuses 5
Feuilles largement ovales, les inf. parfois presque rondes, brusquement ré-
trécies et plus ou moins cordées à la base, les mieux développées lon-
gues de (5-)8-15 cm et larges de (2,5-)4- 10 cm, vert foncé à vert clair.
Partie distale du labelle (épichile) plus courte à env. aussi longue que
rs (Pie. Se pe 1000) nm menen...… 4. E. helleborine
Feuilles ovales-lancéolées à lancéolées, assez graduellement rétrécies à la
base, les mieux développées longues de 6-10 cm et larges de 2-5 cm,
vert grisâtre, violacé ou bronzé. Partie distale du labelle (épichile) aussi
longue ou plus longue que large 5. E. purpurata
Fist CÉRS ( nnnnneenenenn
annonce cannes 7
Fleurs chasmogames ui 8
Tige glabre, verte et non rougeâtre à la base. Inflorescence glabre ou faible-
ment pubescente 8. E. phyllanthes
Tige pubescente, rougeâtre à la base. Inflorescence plus ou moins pubes-
cente-tomenteuse ..…............................................... 7. E. leptochila
Fleurs petites (env. 1 cm), peu ouvertes, la partie distale du labelle (épichile)
triangulaire, plus large que longue, à pointe recourbée vers l’arrière;
épichile relié à l’hypochile par un joint large. Rostellum nul, même dans
le bouton (Fig. 6, p. 1009). Feuilles gén. dressées-ascendantes, plus ou
moins mates et fermes 6. E. muelleri
Fleurs relativement grandes (env. 1,5 cm), largement ouvertes, la partie dis-
tale du labelle (épichile) ovale-lancéolée à ovale-triangulaire, gén. plus
longue que large, à pointe étalée ou parfois recourbée vers l’arrière (dans
ce cas, épichile relié à l’hypochile par un joint très étroit) (Fig. 4, p.
1009), ou fleurs cléistogames, restant pour la plupart fermées. Rostellum
plus ou moins rudimentaire, parfois nul. Feuilles gén. étaléesou incur-
vées vers le bas, plus ou moins brillantes et minces …. 7. E, leptochila
OBS. — 1.- Epipactis dunensis (T. et T.A. STEPH.) Gopr., endémique très loca-
lisé d’Angleterre, a été signalé jadis par erreur dans le territoire de la Flore.
2.— On a signalé dans le territoire de la Flore les hybrides Epipactis
atrorubens * helleborine (E. *schmalhausenii K. RiCKT.), E. atrorubens * palustris (E.
xpupplingensis K. BELL), E. helleborine * phyllanthes (E. Xbruxellensis P. DELFORGE)
et £, helleborine * purpurata (E. xschulzei P. FOURN.).
Epipactis palustris (L.) CRANTz [Syn.: Helleborine palustris (L.) SCHRANK]. (Epipac-
tis des marais. Moeraswespenorchis. Sumpf-Stendelwurz). — 15-70 cm. — Juin-août.
— Géoph. rhiz. — Marais, prairies humides non amendées, bois humides clairs, sur
des sols basiques, dépressions des dunes, tufs calcaires. — Mar. Camp. (surtout sept.),
Lorr., Tert. par., Eifel centr. : R ; ailleurs : RR ou nul. — Europe (sauf N), Asie occ. et
centr.

(*) Voir cependant l’obs. sous 8. Epipactis phyllanthes, p. 1011.

1007
185. Orchidaceae

OBS. — On rencontre çà et là, gén. mêlée à la f. palustris, à fleurs bariolées de


brunâtre et de blanc, la f ochroleuca BARLA, à fleurs entièrement blanc jaunâtre.

2.- E. atrorubens (HOFFMANN) BESSER [Syÿn.: Æ. atropurpurea RAF. ; E. rubiginosa


(CRANTzZ) KOCH ; Helleborine atropurpurea (RArN.) ScHinz et THELL.]. (Epipactis brun
rouge. Bruinrode wespenorchis. Rotbraune Stendelwurz). — 20-60 cm. — Juin-juill.
— Géoph. rhiz. — Forêts clairiérées, broussailles, pelouses, principalement sur des
sols calcaires ; apparaît souvent dans des stades pionniers de la végétation sur substrat
sec. — Pic. occ., Mosan, Lorr., Champ., Tert. par., Eifel centr. : AR; Brab. or. (sur
craie) : R ; Ard. : RR. — Europe, Asie occ.

E. microphylla (EHRH.) SwarTz [Syn. : Helleborine microphylla (EHrH.) ScHNz et


THELL.]. (Epipactis à petites feuilles. Kleinbladige wespenorchis. Kleinblättrige Sten-
delwurz). — 15-40 cm. — Juill. — Géoph. rhiz. — Forêts sur des sols calcaires. —
Mosan, Lorr., Tert. par., Eifel centr. : RR. — Europe mér. et médiane, SW de l’Asie.

E. helleborine (L.) CRANTZ [Syn. : Epipactis latifolia (L.) ALL. ; Helleborine latifolia
(L.) Morxca]. (Epipactis à larges feuilles. Brede wespenorchis. Breitblättrige Sten-
delwurz). — 20-80(-140) cm. — (Juin-)juill.-sept. — Géoph. rhiz. — Mellifère. —
Deux sous-espèces dans le territoire de la Flore :

Feuilles gén. étalées ou parfois un peu réfléchies, non embrassantes à la base, de


consistance souple à plus ou moins ferme, non ou à peine ondulées au bord;
celui-ci muni de papilles souvent dirigées obliquement vers l’apex de la feuille
et à peine soudées entre elles à la base, les plus longues atteignant 160 1m de
longueur. Bractées inf. plus longues que les fleurs a. subsp. helleborine
Feuilles gén. dressées obliquement, embrassantes à la base, de consistance gén. ferme,
ondulées au bord ; celui-ci muni de papilles plus ou moins perpendiculaires à la
marge et souvent soudées entre elles à la base, les plus longues atteignant 60 1m
de longueur. Bractées inf. plus courtes que les fleurs ou env. égales à celles-ci.
Plante gén. plus basse et à fleurs moins nombreuses que chez la subsp. hellebo-
PME screens
RER AGEN sea ete deedennesneranernremenrenene b. subsp. rneerlandica

Neottia ovata : labelle (* 3).


Hammarbya paludosa : labelle (* 5).
© œ

Liparis loeselii : labelle (x 3).


10. Herminium monorchis : labelle (* 5).
Coeloglossum viride : labelle (* 3).
12. Gymnadenia conopsea : labelle (x 5).
5: Gymnadenia odoratissima : labelle (* 5).
14. Pseudorchis albida : labelle (* 5).
15: Platanthera chlorantha : gynostème vu de face, montrant l’anthère à loges
écartées l’une de l’autre et divergentes vers le bas (* 4).
16. Platanthera bifolia: gynostème vu de face, montrant l’anthère à loges
rapprochées l’une de l’autre et presque parallèles (x 4).
17. Ophrys insectifera : fleur (* 1).
18. Ophrys sphegodes subsp. sphegodes : fleur (* 1).
19, Ophrys apifera var. apifera : fleur (* 1).
20. Ophrys holosericea : fieur (* 1).

1008
185. Orchidaceae I

Cephalanthera longifolia : labelle vu latéralement (* 2).


Epipactis palustris : labelle vu latéralement et vu de face (* 2).
BeE

Epipactis helleborine : labelle vu latéralement et vu de face (* 2).


Epipactis leptochila : labelle vu latéralement et vu de face (* 2).
Ft helleborine: schéma du gynostème, montrant le rostellum (r)
X

Epipactis muelleri : schéma du gynostème, dépourvu de rostellum (* 5).


1009
185. Orchidaceae

a. subsp. helleborine — (30-)40-120 cm. — Forêt à humus doux, clairières, coupes


et lisières forestières, parcs. — AC-AR. — Europe, Asie tempérée, Afrique du
Nord.
OBS. — Cette plante est assez variable. Outre les intermédiaires évoqués
ci-dessous avec la subsp. neerlandica, on rencontre parfois, au sein de la subsp.
helleborine, la var. orbicularis (K. RicHT.) VERM. [Syn. : Æ. helleborine subsp.
orbicularis (K. Ricur.) E. KLEIN], différant de la var. helleborine par ses feuilles
moins nombreuses (3-6), dressées à appliquées contre la tige, pliées en gouttière
à base rétrécie, ainsi que par sa floraison plus précoce. Ce taxon apparaît sporadi-
quement dans la majeure partie de l’aire de la subsp. helleborine.
b. subsp. neerlandica (VERM.) BUTTLER [Syn. : E. helleborine (L.) CRANTZ var. neer-
landica VERM. ; E. neerlandica (VERM.) J. et P. DEVILLERS-TERSCHUREN]. — (10-)
20-50 cm. — Dunes maritimes fixées, fourrés littoraux, parfois bois (notamment
de pins). — Mar. : AR. — Côtes de la mer du Nord et de la Baltique.
OBS. — A côté de populations typiques de cette sous-espèce, d’autres (en
particulier croissant dans des bois de pins) tendent vers la subsp. helleborine. Le
critère fourni par les papilles foliaires est particulièrement utile pour distinguer
les deux taxons.
5.— E. purpurata Smirx [Syn.: Æ. sessilifolia PETERM.; E. violacea (DurAND-Düe.) Bo-
REAU ; £. purpurata SMITH, nom. conserv. propos.; E. viridiflora KROCK., nom. rejic.
propos.]. (Epipactis pourpre. Paarse wespenorchis. Violette Stendelwurz). — 25-100
cm.— Août-sept. — Géoph. rhiz. — Forêts sombres, sur des sols profonds, argileux et
frais. — Lorr. : R ; Mosan (surtout occ.), Tert. par. : R-RR ; Mar. mér., Pic., Brab. occ. :
RR ; à rechercher ailleurs. — Europe médiane.
E. muelleri Gopr. (Epipactis de Müller. Geelgroene wespenorchis. Müllers Sten-
delwurz). — 20-50 cm. — Juill. — Géoph. rhiz. — Bois clairiérés et plantations de co-
nifères aux expositions chaudes, pelouses thermophiles, sur des sols calcaires. — Lorr.,
Eifel centr. : R ; Boul., Brab. or., Mosan, Tert. par. : R-RR. — Europe occ. et centr. ;
distribution générale mal connue.
OBS. — Cette espèce reste encore souvent méconnue. Elle se distingue d’Epipac-
tis helleborine par l’absence de rostellum, par sa teinte vert jaunâtre ainsi que par ses
feuilles étroites et allongées, paraissant disposées sur deux rangs, courbées en faux,
plus ou moins ondulées aux bords et pliées faiblement en gouttière.
E. leptochila (Gopr.) Gopr. (Epipactis à labelle étroit. Smallippige wespenorchis.
Schmallippige Stendelwurz). — 30-70 cm. — Juill.-août. — Géoph. rhiz. — Forêts,
sur des sols calcaires, souvent un peu frais. — Mosan mér., Lorr., Eifel centr. : R-RR ;
à rechercher ailleurs. — Europe occ. et centro-occ.
OBS. — Plante très variable. On distingue deux variantes principales, traitées à
des rangs variés suivant les auteurs :
— subsp. /eptochila : joint séparant l’épichile de l’hypochile moyennement large ;
épichile allongé, à pointe étalée;
— subsp. neglecta KüMPEL [Syn. : Æ. neglecta (KümPEL) KüMPrEL; E. leptochila
(Gopr.) Gopr. var. neglecta (KÜMPEL) À. GÉVAUDAN] : joint séparant l’épichile de
l’hypochile en gouttière étroite; épichile moins allongé, à pointe recourbée vers
l’arrière. Taxon souvent méconnu parce que confondu avec Epipactis helleborine,
fleurissant plus tôt que ce dernier (au moins deux semaines) et pouvant être loca-
lement plus abondant que cette espèce (Mosan mér.). S’y rapportent probablement
des plantes interprétées comme intermédiaires entre Æ. leptochila et E. helleborine.
Le développement du rostellum est par ailleurs assez variable ; les individus à fleurs
cléistogames ont été décrits comme espèce autonome, sous le nom d’E. cleistogama
C. THoMas, mais il semble bien que ce taxon, observé au G.-D. de Luxembourg, ne
soit qu’une variante d’E. leptochila subsp. leptochila : var. cleistogama (C. THoMaS)
D.P. Youxc.

1010
185. Orchidaceae

8.— E. phyllanthes G.E. Smirx (Epipactis à fleurs pendantes. Groene wespenorchis. Grün-
blütige Stendelwurz). — 10-36 cm. — Août-sept. — Géoph. rhiz. — Forêts fraîches et
neutrophiles. — Brab. centr. (Forêt de Soignes) : RR ; à rechercher ailleurs. — Europe
occ.
OBS. — Cette espèce est représentée dans le territoire de la Flore par des indivi-
dus à fleurs typiquement cléistogames. Néanmoins, certaines plantes montrent parfois
quelques fleurs ouvertes, ce qui explique l’existence d’un hybride avec Epipactis helle-
borine (voir l’obs. 2, p. 1007).

4, Epipogium J.G. GMEL. ex BoRkH.


Epipogium aphyllum Swarrz (Epipogon. Spookorchis. Widerbart). — 10-20 cm. — Juin-
août. — Géoph. — Humus des vieilles forêts. — Lorr. (seulement encore en Lorr. nord-or.,
au G.-D. de Luxembourg ?), Eifel centr. : RR. — Europe, Asie tempérée.

5. Spiranthes L.C.M. Ricx. (Spiranthe. Schroeforchis. Drehwurz)


Tige fleurie portant des feuilles caulinaires assimilatrices, à limbe lancéolé-li-
néaire. Inflorescence lâche L Spiranthes aestivalis

Tige fleurie ne portant que des écailles ; feuilles assimilatrices de la saison sui-
vante, à limbe ovale ou ovale-oblong, formant une rosette latérale par rap-
porta la doc iourie. Inlloresence dense rss 2.$. spiralis
1.— Spiranthes aestivalis (PoIRET) L.C.M. RicH. (Spiranthe d’été. Zomerschroeforchis.
Sommer-Drehwurz). — 10-40 cm. — Juill.-août. — Géoph. bulb. — Marais, landes
humides, prairies à Molinia caerulea, principalement sur des substrats faiblement
acides. — Mar. mér. : RR ; Camp. : probablement disparu (vu pour la dernière fois en
1981) ; jadis en Pic. mér., Brab. occ. et Tert. par. En voie de disparition dans le territoire
de la Flore. — Europe mér. et sud-centr., Asie Mineure, Afrique du Nord. — ÿ
2.-— S. spiralis (L.) CHEvALL. (Syn. : S. autumnalis L.C.M. Ricx.). (Spiranthe d’automne.
Herfstschroeforchis. Herbst-Drehwurz). — 6-20 cm. — Août-oct. — Géoph. bulb. —
Pelouses sèches ou humides aux herbes courtes, souvent sur des sols calcarifères. —
Mar. mér. et sept., Pic. mér., Brab. or. (sur craie) : RR; jadis en Boul., FI, Camp.
Mosan, Lorr. et Tert. par. En forte régression dans le territoire de la Flore. — Europe
(sauf N), Asie Mineure, Afrique du Nord.

6. Limodorum BOEHM.
Limodorum abortivum (L.) Swarrz (Limodore. Paarse asperge-orchis. Dingel). — 30-80
cm. — Mai-juin. — Géoph. — Bois clairiérés (chênaies pubescentes, hêtraies), lisières
forestières, sur des sols calcaires. — Lorr., Tert. par. : R ; Mosan occ. (vallée du Viroin),
Champ. : probablement disparu. — Europe mér. et médiane (jusqu’en Belgique vers le N),
Asie Mineure, Afrique du Nord.

7. Neottia GUETTARD (Listère, néottie. Keverorchis. Zweiblatt)


l Plante dépourvue de chlorophylle, brunâtre à beige pâle, y compris les fleurs.
Feuilles réduites à des écailles ou à des gaines entourant la tige
CN 1. Neottia nidus-avis
Plantes pourvues de chlorophylle, à fleurs vertes à vert rougeâtre. Feuilles :
2 (rarement 3), ovales à ovales-cordiformes, subopposées 2
2 Plante robuste, haute de 20-60(-85) cm. Feuilles larges de 3-10 cm. Fleurs
vertes, à labelle long de 7-15 mm (Fig. 7, p. 1009) 2. N. ovata

1011
185. Orchidaceae

Plante grêle, haute de 5-20 cm. Feuilles larges de 1-2,5 cm. Fleurs vertes
marquées de rougeâtre, à labelle long de 3,5-5 mm 3. N. cordata
1. — Neottia nidus-avis (L.) L.C.M. RicH. (Néottie, nid d'oiseau. Vogelnestje. Nestwurz).
— 20-40 cm. — Juin-juill. — Géoph. — Bois à humus doux (principalement hétraies).
— Lorr. : AC ; Boul., Mosan, Tert. par., Eifel centr. : AR ; Pic., Brab., Ard., Champ. :
R-RR ; ailleurs : RR ou nul. — Europe (sauf N), Asie occ.
OBS. — Les tiges desséchées portant des capsules vides subsistent longtemps
après la floraison.
2.-— N. ovata (L.) Bcurr et FNGERH. [Syn. : Listera ovata (L.) R. Brown]. (Listère ovale,
double-feuille. Grote keverorchis. Grosses Zweiblatt). — 20-60(-85) cm. — Mai-juill.
— Géoph. rhiz. — Bois frais, lisières forestières, haies, plus rarement prairies humides
et marais, sur des sols riches en bases. — AC-AR, sauf F1., Camp. et Ard. : R. — Eu-
rope, Asie tempérée.
3.-— N. cordata (L.) L.C.M. Ricx. [Syn. : Listera cordata (L.) R. BrowN]. (Listère cordée.
Kleine keverorchis. Kleines Zweiblatt). — 5-18 cm. — Juill.-sept. — Géoph. rhiz. —
Bois humides et moussus. — A rechercher dans le territoire de la Flore. Signalé en Ard.
et en Lorr., mais ces données sont suspectes. — Zones tempérée (surtout montagnes) et
froide de l’hémisphère boréal. — * ?

8. Goodyera KR. BROWN

Goodyera repens (L.) R. Brown (Goodyère. Dennenorchis. Netzblatt). — 10-25 cm. —


Juill.-août. — Géoph. rhiz. — Bois et plantations de conifères. — Mosan (surtout mér.),
Lorr. (surtout NE), Champ. Eifel centr. : R-RR; Mar. mér., Camp., Brab. or., Ard., Tert.
par. : RR. — Zones tempérée (surtout montagnes) et froide de l’hémisphère boréal. Aire
ayant connu une extension liée aux plantations de pins.
OBS. — La plante est liée à des plantations âgées de pins. Elle a été signalée pour la
première fois dans le territoire de la Flore, en Lorr. française, en 1878; en Belgique, elle a
été mentionnée seulementà partir de 1903. Elle connaît actuellement une nette régression,
depuis les années 80.

9. Hammarbya ©. KUNTZE

Hammarbya paludosa (L.) O. KunTzeE [Syn.: Malaxis paludosa (L.) Swarrz]. (Malaxide
des marais. Veenmosorchis. Weichwurz). — 3-15 cm. — Juill.-sept. — Géoph. bulb. —
Tourbières acides, dans les tapis de sphaignes ou d’autres mousses. — Camp., Ard., Lorr.
sept.: RR ; jadis en Brab. En forte régression dans le territoire de la Flore. — Zones tempé-
rée froide et subarctique de l’hémisphère boréal (mais R en Amérique). — (Fig. 8, p. 1009).

10. Liparis L.C.M. RicH.

Liparis loeselii (L.) L.C.M. Ricu. [Syn.: Sfurmia loeselii (L.) REICHENB.]. (Liparis. Groen-
knolorchis. Glanzkraut). — 6-20 cm. — Juin-juill. — Géoph. bulb. — Sables humides,
marais, sur des substrats faiblement acides ou basiques. — Mar. mér. : R ; Mar. (excepté
métr.), Boul. Camp. Pic. mér., Lorr., Tert. par. : RR ; ailleurs : nul ou probablement disparu.
En forte régression dans le territoire de la Flore. — Europe et Asie médianes, Amérique du
Nord. — (Fig. 9, p. 1009).
OBS. — On a signalé dans le Mar. mér. la var. ovata RiDDELSDELL ex Gopr., caracté-
risée par des feuilles env. 2 fois aussi longues que larges (alors qu’elles sont plus de 3 fois
aussi longues que larges chez la var. loeselii) ; elle semble parfois reliée à la var. loeselii
par des intermédiaires.

1012
185. Orchidaceae

11. Corallorrhiza RuPPIUS ex GAGNEBIN

Corallorrhiza trifida CHATEL. (Syn. : C. innata R. BROWN). (Corallorhize. Koraalwortel.


Korallenwurz). — 8-25 cm.— Mai-juill. — Géoph. — Forêts et recolonisations forestières,
sur des sols acides, frais ou humides. — Ard. (considéré longtemps comme disparu, mais
retrouvé en 1978 dans la vallée de la Wamme), Lorr. sept. (découvert en 1983 à Stockem) :
RR ; signalé en Lorr. française aux env. de Metz (à confirmer). — Zones tempérée (mon-
tagnes dans le S) et froide de l'hémisphère boréal.

12. Herminium L.

Herminium monorchis (L.) R. Brow (Herminie, orchis musc. Honingorchis. Honigor-


chis, Einknolle). — 8-20 cm. — Juin-juill. — Géoph. bulb. — Pelouses sèches ou humides,
dépressions des dunes, sur des sols calcarifères. — Boul. : R ; Mar. (dunes), Pic., Brab.
or. (sur craie), Tert. par., Eifel centr. : RR ; ailleurs : nul ou disparu. En régression dans le
territoire de la Flore. — Europe et Asie médianes. — (Fig. 10, p. 1009).

13. Platanthera L.C.M. RicH.


(Platanthère. Nachtorchis. Waldhyazinthe)

Anthère à loges écartées l’une de l’autre (l’espace entre les deux loges env. 2 fois
aussi large que chaque loge), divergentes vers le bas (Fig. 15, p. 1009) ; cau-
dicule gén. plus long que la pollinie. Tépale sup. du verticille ext. du périgone
plus large que long. Fleurs blanc verdâtre ou jaunâtre, peu odorantes. Labelle
à éperon légèrement épaissi à l’extrémité 1. Platanthera chlorantha

Anthère à loges rapprochées l’une de l’autre (l’espace entre les loges au max.
env. aussi large que chaque loge), presque parallèles entre elles (Fig. 16, p.
1009) ; caudicule plus court que la pollinie. Tépale sup. du verticille ext. du
périgone plus long que large. Fleurs blanches, blanc verdâtre ou blanc jau-
nâtre, très odorantes (surtout le soir). Labelle à éperon non ou à peine épaissi
vers l’extrémité ire 2. P. bifolia
OBS. — L’hybride entre ces deux espèces (Platanthera Xhybrida BRÜGGER) a été ob-
servé dans le territoire de la Flore (Brab. or., Mosan, Lorr.) ; localement cet hybride peut
être répandu et des recroisements avec les parents sont possibles. On se gardera toutefois de
le confondre avec P bifolia subsp. latiflora.
1. Platanthera chlorantha (Cusr.) REICHENS. (Syn. : P montana REICHENB, f), (Platan-
thère des montagnes. Bergnachtorchis. Berg-Waldhyazinthe). — 20-50 cm. — Mai-
juill. — Géoph. bulb. — Forêts claires, pelouses, sur des sols calcarifères. — Boul.,
Pic., Mosan, Lorr., Champ. Tert. par., Eifel centr. : AR ; Brab. or., Ard. : R ; ailleurs :
RR, disparu ou nul. — Europe, Asie tempérée, Afrique du Nord.
OBS. — A l’état stérile, cette espèce ressemble à Orchis purpurea ; les deux es-
pèces peuvent notamment s’observer dans des bosquets calcaires. On pourra les distin-
guer de la manière suivante :
— Platanthera chlorantha : Feuilles peu luisantes à la face sup., pourvues d’env.
10-20 nervures longitudinales surtout bien visibles à la face inf. ; sommet du limbe
non cucullé ;
— Orchis purpurea : Feuilles très luisantes à la face sup., pourvues d’env. 20-30
nervures longitudinales bien visibles sur les deux faces ; sommet du limbe cucullé.
2.-— P. bifolia (L.) L.C.M. Ricx. (Platanthère à deux feuilles. Welriekende nachtorchis.
Weisse Waldhyazinthe). — (10-)15-50(-85) cm. — Juin-juill. — Géoph. bulb. — Pe-
louses, landes, forêts claires. — Mosan, Lorr., Champ., Tert. par. : AR; Ard., Eifel

1013
185. Orchidaceae

centr. : R ; Mar. (surtout mér.), F1, Camp, Pic. or., Brab. : RR. — Europe, Asie tempé-
rée, Afrique du Nord.
OBS. — Deux sous-espèces de valeur taxonomique douteuse, vu la variabilité de
l’espèce, et de nomenclature parfois contestée sont éventuellement distinguées ; leur
répartition est encore mal connue dans le territoire de la Flore ; la clé suivante devrait
permettre de tenter de les séparer (n’étudier que des fleurs bien épanouies !) :
Plante haute de (10-)15-40 cm, à épi dense, long de 3-10 cm. Labelle long de 6-12 mm.
Eperon long de 12-23 mm. — Floraison 2 à 3 semaines plus tardive que celle de
la sous-espèce suivante. — Landes, pelouses et forêts claires sur des sols acides.
ER a. subsp. bifolia (Syn. : subsp. graciliflora BIssE)
Plante haute de 20-S0(-85) cm, à épi lâche, long de 6-20(-25) cm. Labelle long de 10-
16 mm. Eperon long de 25-30(-40) mm. — Pelouses et forêts claires sur des sols
HEUITES OÙ DASIQUES sssssssssrmmenmemeemennvene b. subsp. atiflora (DREJER) LOITNANT
(Syn. : subsp. bifolia sensu BIssE)

14. Pseudorchis SÉGUIER

Pseudorchis albida (L.) À. et D. Love [Syn. : Platanthera albida (L.) Lip. ; Leucorchis
albida (L.) E. MEy.; Gymnadenia albida (L.) L.C.M. Ricx.]. (Orchis blanchâtre. Witte
muggenorchis. Weisszüngel). — 10-30 em. — Mai-juin. — Géoph. bulb. — Landes et
prairies non amendées, sur des sols acides. — Ard. nord-or., Eifel centr. : RR ; jadis en
Brab. or. (Pays-Bas) et en Ard. franco-belge. — Europe médiane (surtout montagnes) et
sept. — (Fig. 14, p. 1009).

15. Gymnadenia R. BROWN


(Gymnadénie. Muggenorchis. Händelwurz)
Eperon très grêle, plus long que l’ovaire. Labelle gén. plus large que long (Fig.
12, p. 1009). Diam. des fleurs : env. 10 mm. Fleurs le plus souvent peu odo-
TANteS 1. Gymnadenia conopsea
Eperon grêle mais légèrement épaissi au sommet, env. égal à l’ovaire. Labelle
gén. un peu plus long que large (Fig. 13, p. 1009). Diam. des fleurs : 5-8 mm.
Fleurs à forte odeur de vanille ….................................... 2. G. odoratissima
OBS. — Les deux espèces peuvent s’hybrider dans les stations où elles croissent en-
semble. Cet hybride (Gymnadenia Xintermedia PETERM.) a été signalé dans le Tert. par.
1.— Gymnadenia conopsea (L.) R. BRowN (Gymnadénie moucheron. Grote muggenor-
chis. Mücken-Händelwurz). — 20-80(-120) cm. — Juin-août. — Géoph. bulb. — Pe-
louses et prairies non amendées, sur des sols calcarifères, marais alcalins. — Boul.
Pic., Mosan, Lorr., Champ., Tert. par., Eifel centr. : AR ; ailleurs : RR ou nul. — Eu-
rope, Asie tempérée.
OBS. — Plante assez variable. On peut distinguer en particulier la var. densiflora
(CWAHLENB.) LINDL. [Syn. : subsp. densiflora (WaAHLENB.) K. RicHT.], plante gén. très
robuste, à inflorescence longue de 8-18 cm, comprenant gén. plus de 50 fleurs, celles-ci
très odorantes, tandis que celle de la var. conopsea est longue de 6-10 cm et comprend
10-50 fleurs peu odorantes. Sa floraison est plus tardive : de 10 à 15 jours après celle
de la var. conopsea. La var. densiflora serait AR-R dans le Boul., le Lorr. et l’Eifel
centr. ; elle a été signalée aussi en Pic. occ., Mosan or. (Allemagne) et Tert. par. et est
à rechercher ailleurs.
2.-— G. odoratissima (L.) L.C.M. RicH. (Gymnadénie odorante. Welriekende muggen-
orchis. Wohlriechende Händelwurz). — 15-40 cm. — Juin-juill. — Géoph. bulb. —
Pelouses, sur des sols calcaires assez rétentifs en eau. — Tert. par. : R ; Mosan occ.,
Lorr., Champ., Tert. par. : RR. — Europe médiane.

1014
185. Orchidaceae

16. Ophrys L. (Ophrys. Spiegelorchis. Ragwurz)


1 Pièces ext. du périgone verdâtres, sépaloïdes. Labelle gén. dépourvu d’ap-
pendice glabre à son extrémité 2
Pièces ext. du périgone roses ou blanchâtres, pétaloïdes. Labelle gén. pourvu
à son extrémité d’un petit appendice glabre dirigé vers l’avant, vers le
haut ou vers le bas (et dans ce dernier cas visible seulement en retour-
Hatit LS IDE) annuaire ga errrminnnenmennmunenenenennmenenneensmennenee 3
Pièces latérales du verticille int. du périgone linéaires, pourprées ou brunes,
à bords droits. Labelle obovale-oblong, profondément trilobé, les lobes
latéraux oblongs, le lobe médian allongé, bilobulé, brun, présentant un
dessin glabre gén. bleuâtre, à contour quadrangulaire-irrégulier (Fig. 17,
p. 1009) 1. Ophrys insectifera
Pièces latérales du verticille int. du périgone triangulaires-oblongues, ver-
dâtres, à bords ondulés. Labelle largement ovale à suborbiculaire, sub-
entier ou à peine trilobé, légèrement échancré à émarginé au sommet,
brun, présentant le plus souvent un dessin glabre bleuâtre à pourpre, en
forme de H embrassant la base du labelle (plus rarement, dessin plus
flou, en forme d’écusson jaune verdâtre) (Fig. 18, p. 1009)
nnneneennnennnn esse ennreenneennneennennn esse enneeenneeenneeneeeeneenennneeene 2. O. sphegodes
Labelle un peu plus court à env. aussi long que les pièces ext. du périgone,
trilobé à la base, à lobe médian gén. fortement convexe, rarement plan,
terminé par deux lobules courts et tronqués, rejetés en arrière, entre les-
quels est gén. situé un petit appendice tourné vers le bas (et dès lors
invisible du haut). Gynostème à bec long et plus ou moins flexueux (Fig.
TO mens 3. O. apifera
Labelle gén. plus long que les pièces ext. du périgone, non lobé, faiblement
convexe, subentier à tronqué-cordiforme au sommet, muni d’un petit
appendice glabre dirigé vers l’avant ou redressé vers le haut (et dès lors
bien visible du haut). Gynostème à bec court et droit (Fig. 20, p. 1009)
SAR Se 4. O. holosericea
OBS. — Les espèces de ce genre peuvent s’hybrider entre elles. On a signalé
dans le territoire de la Flore les hybrides suivants: Ophrys apifera * holosericea (O.
Xalbertiana E.G. CAMUS), O. holosericea * insectifera (O0. Xdevenensis REICHENS. f.),
©. holosericea * sphegodes (O. Xaschersonii NANTEUIL) et O. insectifera * sphegodes
(O. Xhybrida POKORNY).
Ophrys insectifera L. (Syn. : ©. muscifera Hups. ; O. myodes JACQ.). (Ophrys mouche.
Vliegenorchis. Fliegen-Ragwurz). — 10-50 cm. — Mai-juin. — Géoph. bulb. — Pe-
louses, bois clairiérés, sur des sols calcaires. — Boul., Pic., Lorr., Champ. : AR-R :
Brab. (surtout or.), Mosan, Tert. par., Eifel centr. : R ; ailleurs : RR ou nul. — Europe
médiane et nord-occ.
O. sphegodes Mir. (Syn. : ©. aranifera Hüps.). (Ophrys araignée. Spinnenorchis.
Spinnen-Ragwurz). — 10-40 cm. — (Fin mars-)avr.-juin. — Géoph. bulb. — Pelouses
sèches, sur des sols calcaires. — Deux sous-espèces dans le territoire de la Flore, entre
lesquelles existe un hybride ou des populations hybridogènes [nsubsp. jeanpertii (E.G.
CaMuS) J. DUVIGNEAUD| :
Labelle long de 8-10(-12) mm, obovale à obovale-oblong, plus court que la pièce ext.
médiane du périgone, gén. muni de deux protubérances latérales pubescentes et
présentant parfois un liseré étroit brun clair ou même jaune (Fig. 18, p. 1009).
Feuilles inf. jaunies ou même fanées à la floraison a. subsp. sphegodes

1015
185. Orchidaceae

Labelle long de 5-9 mm, subcirculaire, égal ou plus long que la pièce ext. médiane
du périgone, dépourvu de protubérances latérales ou celles-ci peu marquées et
présentant une bordure jaune bien visible. Feuilles inf. vert grisâtre, jamais fanées
à 1 HOTAISON, ssrsrssssmsmanen
auemuss b. subsp. araneola
a. subsp. sphegodes. — Fin avr.-juin. — Lorr., Champ. Tert. par. : R ; Mar., Boul.
Pic., Brab. or. (sur craie) : RR ou probablement disparu de certains de ces districts.
— Europe mér. et sud-occ.
b. subsp. araneola (REICHENB.) LAÏNZ [Syn. : O. araneola REICHENS. ; O. sphegodes
Miie. subsp. litigiosa (E.G. Camus) BECHERER ; ©. litigiosa E.G. Camus]. — Fin
mars-mai (plus précoce que Le précédent). — Boul., Pic., Lorr., Tert. par. : RR ; à
rechercher ailleurs ; distribution mal connue. — Europe mér., jusque dans le Nord
de la France vers le N. — *
3.— O. apifera Hups. [Syn.: ©. holosericea auct. non (BurM. f.) GREUTER]. (Ophrys
abeille. Bijenorchis. Bienen-Ragwurz). — 15-50 cm. — Maï-juin. — Géoph. bulb. —
Pelouses, sols récemment remaniés, sur des substrats calcarifères: pelouses, friches,
dunes, berge des canaux, terrils... — Champ. : AR-R ; Mar., Boul. Pic., Brab., Mosan,
Lorr., Tert. par., Eifel centr. : R-RR ; ailleurs : RR, présence souvent éphémère. — Eu-
rope mér. et sud-occ., Asie Mineure, Afrique du Nord.
OBS. — Espèce très variable, au sein de laquelle on a parfois distingué deux
ou plusieurs sous-espèces, mais les variations observées dans le territoire de la Flore
apparaissent plutôt comme des mutants dans les populations de la variante typique ;
connues du Mosan occ. et de Lorr. nord-occ., elles ne méritent dès lors, au plus, que le
rang de variétés ; les principales sont les suivantes :
a. Pièces int. du périgone atteignant au max. la 1/2 des pièces ext., velues, verdâtres.
Labelle fortement convexe, à lobes latéraux formant des gibbosités saillantes
et à appendice terminal replié vers le bas (Fig. 19, p. 1009) … a. var. apifera
Pièces int. du périgone atteignant env. les 2/3 des pièces ext., glabres ou
papilleuses, de la même couleur que les ext. b
b. Labelle à peu près semblable à celui de la variété précédente

Labelle plan ou faiblement convexe, à lobes latéraux peu marqués et à appendice


terminal plus ou moins droit où nul c. Var. botteronii
a. var. apifera. — Au sein de cette variété type, répandue, on peut encore recon-
naître des variantes de coloration du labelle. Ainsi à côté de la f. apifera, à labelle
presque unicolore, avec des dessins linéaires jaunâtres ou blanchâtres, on ren-
contre très rarement la f. bicolor (NAGELn) P.D. SELL [Syn. : var. bicolor (NAGELr)
NELSON], à labelle bicolore (la zone basale plus claire, teintée de verdâtre et sans
dessins bien caractérisés, la zone apicale brun rouge).
b. var. friburgensis FREYHOLD [Syn. : subsp. friburgensis (FREYHOLD) P. FOURN.]. —
Variété intermédiaire entre la précédente et la suivante, ce qui confirme la valeur
mineure de ces taxons.
c. var. botteronii (CHODAT) ASCHERS. et GRAEBN. [Syn. : subsp. bofteronii (CHODAT)
NAGELI].
O. holosericea (BURM. f.) GREUTER [Syn. : O. fuciflora (F.W. SchMipT) MoENCH ; O.
arachnites (Scor.) REicHARD non Mizc.]. (Ophrys frelon. Hommelorchis. Hummel-
Ragwurz). — 10-35 cm. — Mai-juin.— Géoph. bulb. — Pelouses, sur des sols cal-
caires. — Lorr., Champ., Tert. par. : AR-R ; Pic. mér., Mosan, Eifel centr. : R ; ailleurs :
RR ou nul. — Europe sud-occ. et sud-centr.
OBS.
prochent d’Ophrys scolopax CAV., espèce à distribution surtout méditerranéenne (en
France, ne dépassant pas, sous sa forme typique, la moitié S du pays) qui se distingue
d’O. fuciflora par les caractères suivants : labelle allongé, nettement trilobé, à lobes

1016
185. Orchidaceae

latéraux fortement rabattus, à gibbosités allongées en forme de corne atteignant 4 mm


de longueur ; gynostème à bec allongé.

17. Himantoglossum KocH


Himantoglossum hircinum (L.) SPRENG. [Syn. : Loroglossum hircinum (L.) L.C.M. RiCH.].
(Loroglosse, orchis bouc. Bokkenorchis. Riemenzunge). — 25-80 cm. — Mai-juill. —
Géoph. bulb. — Pelouses, forêts clairiérées, sur des sols calcaires. — Lorr. : AR ; Mar,
Mosan (surtout mér.), Champ., Tert. par. : R; Boul., Pic., Brab. : RR ; jadis dans l’Eifel
centr. — Europe mér. et médiane, Asie Mineure, Afrique du Nord. — (Fig. 21, p. 1019).
OBS. — On a décrit du district Mosan une variété extrêmement rare, à labelle long seu-
lement de 15-20 mm, très obtus et à peine échancré au sommet : var. obtusum DE LANGHE.
Celle-ci rappelle la var. platyglossum (GALLÉ) M. ScHULZE, à labelle indivis (sauf l’échan-
crure apicale), court, ovale à subquadrangulaire, plissé-crénelé au bord, signalée jadis en
Lorr. française. Sans doute s’agit-il de monstruosités, plutôt que de véritables variétés.

18. Neotinea REICHENS. f.

Neotinea ustulata (L.) R.M. BATEMAN, PRIDGEON et M.W. CHASE [Syn. : Odontorchis us-
tulata (L.) TyTecA et E. KLEN; Orchis ustulata L.]. (Orchis brûlé. Aangebrande orchis.
Brand-Knabenkraut). — 10-25 cm. — Mai-juin. — Géoph. bulb. — Pelouses, sur des sols
calcarifères. — Boul., Pic., Mosan (surtout mér.), Lorr., Tert. par., Eifel centr. : RR ; jadis
dans le Brab. — Europe (sauf N), Asie occ. — (Fig. 22, p. 1019).
OBS. — Neotinea tridentata (Scor.) R.M. BATEMAN, PRIDGEON et M.W. CHASE [Syn. :
Odontorchis tridentata (Scop.) Tyreca et E. KLEIN; Orchis tridentata Scor.] aurait été
trouvé au 19° siècle dans le district Lorr., au G.-D. de Luxembourg, mais cette donnée est
douteuse. Cette station isolée aurait constitué la limite NW de l’aire de cette espèce.

19. Orchis L. (Orchis. Orchis. Knabenkraut)

1 Fleurs dépourvues d’éperon, jaune verdâtre, à pièces florales bordées ou ta-


chetées de rouge. Labelle découpé en segments étroits le faisant ressem-
bler à une silhouette humaine avec deux bras et deux jambes (Fig. 31, p.
1019)... 1. Orchis anthropophora
Fleurs pourvues d’un éperon, roses, rouges, violacées ou rarement blanches
messes nre sens seen seen nes ere nee ss esse esse ns sense seen eesensesese esse reneseeuse

2 Toutes les pièces du périgone, à l’exception du labelle, conniventes et for-


mant un « casque » qui recouvre l’organe central (gynostème) drrnsnnees 3
Pièces latérales du verticille ext. du périgone étalées. Labelle trilobé (rare-
ment le lobe médian à peine marqué) 7
3 Labelle profondément découpé, ressemblant à une silhouette humaine avec
deux longs lobes latéraux et un lobe médian bifide (divisé donc en deux
lobules distaux), une dent étant parfois insérée dans l’angle de la bifur-
cation (Fig. 22 à 25, p. 1019)... +
Labelle subentier ou trilobé, à lobe médian entier ou seulement émarginé
CS. 26 68 270 LOT ans mimemmeennansmmessesmmunsmessaus 6
4 Casque gén. pourpre foncé. Labelle à lobules distaux rapprochés des lobes
latéraux, 3-5 fois aussi larges que ceux-ci (Fig. 23, p. 1019). Epi allongé
en fin de floraison (dépassant souvent alors 8 cm de longueur)
a 2. O. purpurea

1017
185. Orchidaceae

Casque rose cendré ponctué de pourpre. Labelle à lobules distaux nettement


distants des lobes latéraux (le lobe médian présentant une partie oblon-
gue longue d’env. 5 mm avant de se bifurquer). Epi court [dépassant
rarement 8(-10) cm de longueur en fin de floraison] (*) 5
5 Labelle à lobules distaux et lobes latéraux tous très étroits et allongés (Fig.
24, p. 1019). Fleurs du sommet de l’inflorescence s’épanouissant avant
celles de la base ou en même temps 3. O. simia
Labelle à lobules distaux plus courts et 2-4 fois aussi larges que les lobes
latéraux (Fig. 25, p. 1019). Fleurs de la base de l’inflorescence s’épa-
nouissant avant celles du sommet ….......................... 4. O. militaris
6 Casque allongé, aigu. Eperon dirigé vers le bas. Labelle nettement trilobé,
le lobe médian étant entier au sommet (Fig. 26, p. 1019). Fleurs brun
TOUR sr snsrrrssesnnseesnneesnnnreessenennneesnnennee 6. O. coriophora
Casque subglobuleux, obtus. Eperon subhorizontal ou un peu arqué vers le
haut. Labelle subentier ou trilobé, le lobe médian étant souvent émar-
giné (Fig. 27, p. 1019). Fleurs gén. pourpre foncé à rose clair, rarement
blanches 7. O. morio
7 Bractées à 1-3 nervures. Eperon env. aussi long que l’ovaire. Tige nue au
sommet, munie à la base de feuilles étalées, lancéolées-oblongues, sub-
obtuses au sommet, souvent maculées de taches noirâtres ou brunâtres.
Labelle à lobe médian plus long que les latéraux (Fig. 28, p. 1019)
SET PRET DES TRE AS ONE 5. O. mascula
Bractées à 3-7 nervures. Eperon plus court que l’ovaire. Tige feuillée
jusqu’au sommet, à feuilles dressées, lancéolées-linéaires, aiguës au
sommet, jamais maculées (groupe d’O. laxiflora) 8
8 Labelle à lobes latéraux repliés en dessous et en arrière, à lobe médian net-
tement plus court que les lobes latéraux, parfois à peine marqué (Fig.
29, p. 1019). Eperon un peu renflé au sommet, brusquement tronqué.
Bractées un peu plus courtes que l'ovaire se 8. O. laxiflora
Labelle à lobes latéraux un peu rejetés en arrière après la floraison, à lobe
médian égalant les lobes latéraux ou plus long qu’eux (Fig. 30, p. 1019).
Eperon un peu atténué au sommet. Bractées plus longues que l’ovaire
RRDPPR SEE EEE EE EEE EEEEEEE EEE EEEEEIEEEEEE TETE EEE 9, O. palustris
OBS. — Il existe divers hybrides entre espèces de ce genre. On connaît d’abord
des hybrides d’Orchis anthropophora (rangé jadis dans un genre Aceras R. BROWN)
avec plusieurs espèces. Le plus fréquent est Orchis anthropophora * militaris [Orchis
Xspuria REICHENB. f. ; Syn. : XOrchiaceras spurium (REICHENS. f.) E.G. Camus], connu
en Pic. mér., Brab. or., Lorr. et Tert. par. ; trois autres hybrides ont été signalés dans
le territoire de la Flore, à savoir: ©. anthropophora * purpurea [Orchis Xmeilshei-
meri ROUY ; Syn. : XOrchiaceras meilsheimeri (RouY) P. FoURN. ; XOrchiaceras macra
auct.] (Brab. or., Lorr. française), l’hybride triple ©. anthropophora * militaris * pur-
purea [Orchis x*bispuria (G. KELLER) KRETZSCHMAR, Eccarius et H. DIETRICH ; Syn. :
xXOrchiaceras bispurium G. KELLER ; XOrchiaceras verdunense PEITz] (Lorr. française,
Tert. par.) et enfin ©. anthropophora * simia [Orchis X*bergonii NANTEUIL ; Syn. : XOr-
chiaceras bergonii (NANTEUIL) E.G. CAMUS] (Brab. or., aux Pays-Bas, probablement
disparu, Lorr. française).

(*) Ne pas confondre avec les hybrides d’Orchis anthropophora avec d’autres espèces
(voir l’obs. sous cette clé, p. 1018).

1018
185. Orchidaceae

GS 23 24
25

AN C3 28

29 30 l 31
185. Orchidaceae II

21, Himantoglossum hircinum : labelle (* 1).


22: Neotinea ustulata : labelle (* 3).
23, Orchis purpurea : labelle (* 1,5).
24. Orchis simia : labelle (* 1,5).
23% Orchis militaris : labelle (* 1,5).
26. Orchis coriophora : labelle (x 3).
27. Orchis morio : labelle (* 2).
28. Orchis mascula : labelle (X 2).
29: Orchis laxiflora : labelle (* 2).
30. Orchis palustris : labelle (* 2).
31. Orchis anthropophora : labelle (* 2).
Anacamptis pyramidalis : labelle (x 2).

On a signalé de plus dans le territoire de la Flore les hybrides suivants : Orchis mi-
litaris * purpurea (O. Xhybrida BOENNINGH. ex REICHENB.) (Lorr., Champ., Tert. par. :
AR-R ; ailleurs : RR ou nul), ©. militaris *X simia (O. xbeyrichii A. KERNER) (Mosan
mér., Lorr., Tert. par.) et ©. purpurea * simia (O. Xangusticruris FRANCH. ex HUMNICKI)
(Mosan, Tert. par.). Est à confirmer (taxons apparemment incompatibles génétique-
ment) : O. mascula * purpurea (O. *wilmsii K. Ricur.) (Boul., Lorr. mér. ?).

1019
185. Orchidaceae

1. Orchis anthropophora (L.) Ar. [Syn.: Aceras anthropophorum (L.) Air. f.]. (Orchis
homme pendu, acéras. Poppenorchis. Ohnsporn, Fratzenorchis). — 20-40 cm. — Mai-
juil. — Géoph. bulb. — Pelouses sèches, bois très clairiérés, sur des sols calcarifères.
— Pic. (surtout mér.), Lorr., Champ., Tert. par. : R-RR; Mar., Boul., Brab. or. (sur
craie), Mosan, Eïfel centr. : RR ; jadis en Brab. centr. — Europe mér. et sud-occ.,
Afrique du Nord.
O. purpurea Hups. (Syn. : ©. fusca JACQ.). (Orchis pourpré. Purperorchis. Purpur-
Knabenkraut). — 20-50 em. — Mai-juin. — Géoph. bulb. — Bois clairiérés, coupes et
lisières forestières, pelouses, sur des substrats calcaires. — Boul., Pic., Lorr., Champ.
Tert. par. : AR ; Mosan, Eifel centr. : R ; Brab. (surtout or.) : RR (sur craie ou calcaire).
— Europe mér. et médiane, Asie Mineure, Afrique du Nord.
OBS. — Les feuilles basilaires d’Orchis purpurea, ovales-oblongues et obtuses-
cucullées au sommet, larges de 3-5 cm, sont glabres et immaculées ; leur face sup.
est d’un vert très luisant. Ces feuilles sont particulièrement caractéristiques. Pour la
distinction à l’état stérile avec Platanthera chlorantha, voir l’obs. sous cette espèce,
p- 1013.
O. simia Lam. (Orchis singe. Aapjesorchis. Affen-Knabenkraut). — 15-30 cm. — Mai-
juin. — Géoph. bulb. — Pelouses sèches, bois très clairiérés, sur des sols calcarifères.
— Mar. mér., Pic. mér., Brab. or. (sur craie), Mosan, Lorr., Champ. Tert. par. : RR. —
Europe mér. et sud-occ., SW de l’Asie, Afrique du Nord.
OBS. — La succession des floraisons dans une infiorescence d’Orchis simia se
fait gén. du sommet vers la base. Chez les autres espèces du genre, les fleurs de la base
de l’inflorescence s’épanouissent avant celles du sommet.
O. militaris L. (Syn. : ©. rivini GouaAN). (Orchis militaire. Soldaatje. Helm-Knaben-
kraut). — 20-40(-50) em. — Mai-juin. — Géoph. bulb. — Pelouses et bois très clairié-
rés, sur des sols calcarifères. — Champ. Lorr., Tert. par. : R ; Pic. mér., Brab. (surtout
or. : sur craie), Mosan, Eifel centr. : RR. — Europe et Asie tempérées.
©. mascula (L.) L. [Syn. : Androrchis mascula (L.) TyrEca et E. KLEIN]. (Orchis mâle.
Mannetjesorchis. Stattliches Knabenkraut). — 15-50 em. —Mai-juin. — Géoph. bulb.
— Bois (principalement chênaies), lisières forestières, pelouses et prairies non amen-
dées, sur des sols riches en bases. — Boul., Brab. (surtout or.), Mosan, Ard., Lorr.,
Tert. par., Eifel centr. : AR ; Pic., Champ. : R ; ailleurs : RR. — Europe, SW de l’Asie,
Afrique du Nord, Canaries.
©. coriophora L. [Syn.: Anacamptis coriophora (L.) R.M. BATEMAN, PRIDGEON et
M.W. CHaAsE; Anteriorchis coriophora (L.) E. KLEIN et STRACK]. (Orchis punaise.
Wantsenorchis. Wanzen-Knabenkraut). — 15-30 em. — Juin-juill. — Géoph. bulb.
— Prairies fraîches ou humides non amendées, de préférence sur des sols calcarifères.
— Brab., Mosan, Ard., Lorr., Tert. par., Eifel centr. : signalé jadis en quelques locali-
tés. Probablement disparu du territoire de la Flore. — Europe mér. et médiane, SW de
l'Asie, Afrique du Nord. — Ÿ
O. morio L. [Syn. : Anacamptis morio (L.) R.M. BATEMAN, PRIDGEON et M.W. CHASsE].
(Orchis bouffon. Harlekijn. Kleines Knabenkraut). — 10-30 em. — Mai-juin. — Géoph.
bulb. — Prairies non amendées, sèches à humides. — Boul., Lorr. : R ; Pic., Mosan,
Ard., Tert. par., Eifel centr. : R-RR; ailleurs : RR, disparu ou nul. Enforte régression
dans le territoire de la Flore. — Europe (sauf N), SW de l’Asie, Afrique du Nord.
OBS. — Chez cette espèce, le casque de la fleur est veiné de lignes vertes paral-
lèles.
O. laxiflora LAM. [Syn. : Anacamptis laxiflora (LAM.) R.M. BATEMAN, PRIDGEON et
M.W. CHAsE]. (Orchis lâche. Ile orchis. Lockerblütiges Knabenkraut). — 25-60 cm.
— Mai-juill. — Géoph. bulb. — Dépressions humides dans les dunes, prairies humides
non amendées, sur des sols calcarifères. — Mar. : RR ; ailleurs : probablement disparu
de ses rares localités (Mosan, Tert. par., etc.). En voie de disparition dans le territoire
de la Flore. — Europe mér. et sud-occ., SW de l’Asie, Afrique du Nord. — +

1020
185. Orchidaceae

9.— O. palustris JACQ. [Syn. : Anacamptis palustris (JACQ.) R.M. BATEMAN, PRIDGEON et
M.W. CHASsE ; Orchis laxiflora Lam. subsp. palustris (JACQ.) BonniER et LAYENs]. (Or-
chis des marais. Moerasorchis. Sumpf-Knabenkraut). — 20-60 em. — Mai-juill. —
Géoph. bulb. — Dépressions humides dans les dunes, prairies humides non amendées.
— Mar. (seulement encore dans la partie mér.), Pic. occ., Champ, Tert. par. : RR. En
forte régression dans le territoire de la Flore. — Europe mér. et médiane, Asie occ.,
Afrique du Nord. — Ÿ

20. Anacamptis L.C.M. Ricx.


Anacamptis pyramidalis (L.) L.C.M. Ricx. (Syn. : Orchis pyramidalis L.). (Orchis pyra-
midal. Hondskruid. Hundswurz). — 20-50 em. — Mai-août. — Géoph. bulb. — Pelouses
sèches, friches, bois clairiérés, dunes fixées, sur des sols calcarifères. — Tert. par. : AR-R ;
Mosan, Lorr., Champ. : R ; Mar., Pic. mér., Brab., Eifel centr. : RR. — Europe (sauf N), SW
de l’Asie, Afrique du Nord. — (Fig. 32, p. 1019).
OBS. — Contrairement à beaucoup d’autres représentants de la famille, cette espèce
semble en expansion dans le territoire de la Flore, colonisant volontiers des biotopes créés
ou remaniés par l’homme ; elle s’y révèle toutefois souvent fugace.

21. Coeloglossum HARTM.


Coeloglossum viride (L.) HartM. [Syn. : Dactylorhiza viridis (L.) R.M. BATEMAN, PRiD-
GEON et M.W. CHASE ; Gymnadenia viridis (L.) L.C.M. RicH. ; Habenaria viridis (L.) R.
BRowx]. (Coeloglosse, orchis grenouille. Groene nachtorchis. Hohlzunge). — 6-30(-40)
cm. — Juin-juill. — Géoph. bulb. — Pelouses et prairies non amendées, bois clairiérés,
souvent sur des sols calcarifères. — Mosan (surtout mér.), Eifel centr. : R-RR ; Pic. mér.,
Brab. or. (sur craie), Lorr., Champ, Tert. par. : RR ; ailleurs : nul ou disparu. En forte ré-
gression dans le territoire de la Flore. — Zones tempérée et froide de l’hémisphère boréal.
— (Fig. 11,p. 1019).

22. Dactylorhiza NECK. ex NEvSKkI


(Orchis palmé. Handekenskruid. Knabenkraut)
REM. — La taxonomie de ce genre est particulièrement difficile. Il est souvent impor-
tant d’étudier sur le terrain des populations relativement étendues et de noter sur le vif la
présence et éventuellement la forme des taches foliaires, le caractère plein ou creux de la
tige (ou du moins sa compressibilité éventuelle) vers le milieu de sa longueur, la coloration
des fleurs, la disposition du labelle (plan ou à côtés s’arquant vers le bas ; exemple : Fig. 41
et 42, p. 1023), les dessins qui ornent ce labelle, etc.
1 Feuilles gén. maculées, les (1-)2-6 sup. petites, en forme de bractées, n’attei-
gnant pas la base de l’inflorescence (Fig. 36à 38, p. 1023). Tige pleine,
non compressible. Bractées inf. gén. larges de moins de 3 mm. Epe-
ron env. aussi long que l’ovaire, large de moins de 2 mm. Fleurs lilas,
rose pâle ou presque blanches, pourvues de taches de couleur plus vive
(groupe de D. maculata) ss 2
Feuilles maculées ou non, les sup. normalement développées ou seulement
1-3(-4) réduites en forme de bractées, atteignant ou non la base de l’in-
florescence (Fig. 33 à 35, p. 1023). Tige plus ou moins creuse, com-
pressible. Bractées inf. larges de plus de 3 mm. Eperon plus court que
l’ovaire, souvent large de plus de 2 mm à la base 3
2 Labelle profondément trilobé, à lobe médian allongé et presque aussi large
que les latéraux (Fig. 45, p. 1023). Feuille inf. largement elliptique à
obovale, la plus grande largeur située gén. dans la partie sup. du limbe

1021
185. Orchidaceae

(Fig. 36, p. 1023) ; face inf. des feuilles vert grisâtre brillant (plus ou
moins argenté, mais avec des nervures vertes). Plante neutrophile ou
basiphile 7. Dactylorhiza fuchsii
Labelle peu profondément trilobé, à lobe médian peu allongé et beaucoup
plus étroit que les latéraux (Fig. 46 et 47, p. 1023). Feuille inf. elliptique
à lancéolée, la plus grande largeur située gén. vers le milieu du limbe ou
au-dessous de celui-ci (Fig. 37 et 38, p. 1023) ; face inf. des feuilles vert
grisâtre mat. Plante acidiphile ..…................................ 8. D. maculata
3 Feuilles linéaires à étroitement lancéolées, rarement larges de plus 1(-1,2)
cm ; gén. 2-4 feuilles inf. normales et 1-2 sup. en forme de bractées, ma-
culées ou non. Epi lâche et pauciflore (gén. moins de 15 fleurs). Fleurs
rouge foncé à violet foncé ; labelle trilobé, à lobe central plus long que
les latéraux, ceux-ci arqués vers le bas (Fig. 40, p. 1023)
2. D. traunsteineri
Au moins une feuille large de plus de 1,2 cm ; 3-6 feuilles inf. normales et
1-3(-4) sup. en forme de bractées. Epi dense et multiflore (souvent plus
de 15 fleurs) 4
4 Feuilles non maculées, dressées presque parallèlement à la tige et atteignant
gén. la base de l’inflorescence, carénées, lancéolées à lancéolées-li-
néaires, ayant toutes leur plus grande largeur vers la base, à sommet
typiquement cucullé (Fig. 33, p. 1023). Fleurs roses ou parfois presque
blanches, rarement blanc jaunâtre, remarquablement petites ; labelle
large de 5,5-8(-9) mm, à côtés fortement arqués vers le bas dès le début
de la floraison (Fig. 39, p. 1023)... 1. D. incarnata

185. Orchidaceae IT (Dactylorhiza)

33. Dactylorhiza incarnata : port de la plante (* 1/6).


34. Dactylorhiza sphagnicola : port de la plante (* 1/6).
35. Dactylorhiza majalis : port de la plante (* 1/6).
36. Dactylorhiza fuchsii : port de la plante (* 1/6).
37. Dactylorhiza maculata subsp. elodes : port de la plante (* 1/6).
38. Dactylorhiza maculata subsp. maculata : port de la plante (* 1/6).
39. Dactylorhiza incarnata : labelle (* 1,5).
40. Dactylorhiza traunsteineri : labelle (* 1,5).
41. Dactylorhiza praetermissa subsp. praetermissa : labelle (vu de face et laté-
ralement, montrant le labelle presque plan) (* 1,5).
42. Dactylorhiza sphagnicola : abelle (vu de face et latéralement, montrant le
labelle à côtés arqués vers le bas) (x 1,5).
43. Dactylorhiza elata subsp. sesquipedalis : labelle (* 1,5).
44. Dactylorhiza majalis : labelle (vu de face et latéralement, montrant le
labelle à côtés arqués vers le bas) (* 1,5).
45. Dactylorhiza fuchsii : labelle (x 1,5).
46. Dactylorhiza maculata subsp. elodes : labelle (x 1,5).
47. Dactylorhiza maculata subsp. maculata : labelle (* 1,5).

1022
185. Orchidaceae

Feuilles maculées ou non, plus ou moins étalées, atteignant rarement la base


de l’inflorescence, planes ou carénées, les inf. (parfois seulement la pre-
mière) ayant gén. leur plus grande largeur aux env. du milieu (exception-
nellement vers le 1/3 inf.). Fleurs rose vif ou purpurines, plus grandes
que chez le précédent ; labelle large de (7-)8-15 mm, plan (parfois même
un peu concave) ou à côtés arqués vers le bas 5
5 Labelle atteignant 14 mm de longueur, à côtés s’arquant plus ou moins vers
le bas au cours de la floraison, indivis à faiblement trilobé, densément
parcouru de lignes et de tiretés purpurins plus ou moins allongés (Fig.
43, p. 1023) ; fleurs purpurines à violet foncé. Feuilles non maculées,
étroitement lancéolées. Plante haute de 50-80(-110) cm, croissant dans
les prairies humides et les roselières … 5. D. elata subsp. sesquipedalis
Labelle ne dépassant pas 10 mm de longueur, plan (parfois même un peu
concave) ou à côtés s’arquant vers le bas, marqué de ponctuations et/ou
de courtes lignes ou de tiretés purpurins. Plantes moins robustes, dépas-
sant rarement 50 cm de hauteur 6
6 Fleurs rouge foncé à violet foncé. Labelle à côtés s’arquant vers le bas au
cours de la floraison, découpé en 3 lobes gén. grossièrement dentés, den-
sément parcouru de lignes et de tiretés purpurins plus ou moins allongés
(Fig. 44, p. 1023). Feuilles maculées ou plus rarement non maculées,
largement lancéolées à ovales-oblongues (Fig. 35, p. 1023)
snnnssneseneenesneesnee tee nnesene encens ee een esenace senc enseneerenereeeeeesenes 6. D. majalis
Fleurs roses à purpurines. Labelle plan (parfois même un peu concave) ou à
côtés s’arquant vers le bas au cours de la floraison, subentier à trilobé, à
lobes entiers à légèrement denticulés, marqué de ponctuations accompa-
gnées ou non de courtes lignes ou de tiretés PUTPUrINS ........................ 7
7 Labelle le plus souvent à côtés s’arquant vers le bas, rarement plan, presque
indivis à trilobé (lobes entiers à denticulés, le médian faisant saillie par
rapport aux lobes latéraux), à ponctuation souvent diffuse (parfois ac-
compagnée de tiretés ou de lignes) (Fig. 42, p. 1023). Fleurs rose pâleà
rose vif. Feuilles non maculées, linéairesà lancéolées (Fig. 34, p. 1023).
Epi long de 5-10 cm, comprenant 15-50(-60) fleurs. Plante haute de 20-
50 cm, croissant dans les marais tourbeux acides …. 4. D. sphagnicola
Labelle à peu près plan (parfois même un peu concave), presque indivis à
trilobé (lobes entiers, le médian égalant env. les latéraux ou un peu plus
long, rarement faisant saillie par rapport à celui-ci), à ponctuation fine,
accompagnée ou non de courtes lignes purpurines (Fig. 41, p. 1023).
Fleurs rose vif à purpurines. Feuilles maculées ou non, lancéolées à
oblongues. Epi long de 5-15 cm, comprenant gén. 20-80 fieurs. Plante
haute de 25-60 cm, croissant gén. sur des sols basiques (marais, prairies,
recolonisations forestières) 3. D. praetermissa
OBS. — 1.- Dactylorhiza sambucina (L.) So6 [Syn.: Orchis sambucina L.;
Dactylorchis sambucina (L.) VERM. ; Dactylorhiza latifolia auct. non (L.) So6, nom.
rejic. propos.] a été signalé autrefois en Lorr. et dans le Tert. par., mais ces données
sont très anciennes ou douteuses (localités se situant au moins en partie hors des limites
du territoire de la Flore). Cette espèce se reconnaît à ses fleurs jaunâtres ou purpu-
rines, mais dans ce dernier cas le labelle a néanmoins la base jaune ponctuée de taches
pourpres ; le labelle est presque entier, l’éperon est env. aussi long que l’ovaire et les
feuilles sont toujours immaculées.

1024
185. Orchidaceae

2.— Les espèces de ce genre peuvent s’hybrider entre elles. On a signalé


dans le territoire de la Flore les hybrides suivants : Dactylorhiza elata subsp. sesqui-
pedalis * praetermissa (D. Xparidaeniana KREUTZ), D. fuchsii * incarnata [D. xker-
neriorum (S06) S06], D. fuchsii x* maculata [D. Xtransiens (DrucE) So6], D. fuchsii *
majalis [D. xbraunïi (HaLAcsy) Borsos et S06], D. fuchsii * praetermissa [D. xgran-
dis (DRUCE) P.F. HunT], D. incarnata * maculata [D. Xcarnea (E.G. Camus) So6], D.
incarnata * majalis [D. Xaschersoniana (HaAusskw.) Borsos et So6], D. incarnata *
praetermissa [D. *wintoni (DRUCE ex A. Camus) P.F. HunT], D. maculata * majalis [D.
xdinglensis (WiLMoTT) So6], D. maculata * praetermissa [D. Xhallii (DrucE) So6], D.
maculata * sphagnicola (D. xwiefelspuetziana TYTECA) et D. majalis X praetermissa
[D. xgodferyana (So) Perrz]. Dans certains cas (notamment D. fuchsii X* praetermis-
sa) de véritables populations hybrides peuvent se constituer, un des parents ou même
les deux tendant à disparaître.
Dactylorhiza incarnata (L.) So [Syn. : Orchis incarnata L. ; Dactylorchis incarnata
(L.) VERM.]. (Orchis incarnat. Vleeskleurige orchis. Fleischfarbenes Knabenkraut).
— 20-70 cm. — Mai-août. — Géoph. bulb. — Bas-marais, prairies non amendées,
aulnaies, gén. sur des sols plutôt basiques. — Mar., Lorr., Tert. par. : R ; ailleurs : RR,
disparu ou nul. — Europe (sauf S), Asie tempérée.
OBS. — 1. Deux sous-espèces dans le territoire de la Flore, entre lesquelles
peuvent exister des intermédiaires :
Fleurs roses ou purpurines, à pièces ext. du périgone et labelle munis de ponctuations
et de lignes minces, bien délimitées, ou rarement fleurs blanc jaunâtre, d’un jaune
plus sombre au centre du labelle. Tige haute de 20-70 cm, portant 4-8 feuilles
larges de 1,5-4 cm. Inflorescence longue de 4-15 cm a. subsp. incarnata
Fleurs rouge pourpre à violacé, à pièces ext. du périgone et labelle munis de ponctua-
tions et de lignes plus larges, comme empâtées. Tige haute de 15-40 cm, portant
3-4 feuilles larges de 0,7-2 cm. Inflorescence longue de 4-7 cm
Brsnenrinnsnnenesnnene sense nee neennenennenennennesnennenenennneneneneennnneee b. subsp. pulchella
a. subsp. incarnata. — Mai-juill. — Sous-espèce la plus répandue. Cette sous-es-
pèce est elle-même assez variable. On citera particulièrement la f. ochrantha
LANDWEBR, remarquable par ses fleurs blanc jaunâtre, d’un jaune plus sombre au
centre du labelle. Ce taxon n’est connu, dans le territoire de la Flore, que dans le
Mar. mér., où 1l accompagne souvent des individus à fleurs roses ou purpurines.
b. subsp. pulchella (Druce) Sod [Syn. : D. pulchella (DRUCE) AVERYANOV]. — Juin-
août (2 à 3 semaines plus tard que la subsp. incarnata). — Mar. mér., Brab. occ.
(France) ; à rechercher ailleurs. — Europe occ. et centr. — * ?
OBS. — Plante mal connue, à aire générale se superposant à une partie de
celle de la subsp. incarnata, parfois confondue avec des hybrides de ce dernier
taxon avec d’autres Dactylorhiza (notamment D. fuchsii et D. praetermissa).
D. traunsteineri (SAUTER) S06 [Syn.: Orchis traunsteineri SAUTER; Dactylorchis
traunsteineri (SAUTER) VERM.]. (Orchis de Traunsteiner. Smalle orchis. Traunsteiners
Knabenkraut). — 15-40 cm. — Juin. — Géoph. bulb. — Bas-marais alcalins, tour-
bières, prairies humides non amendées. — Lorr. mér. : RR (Haute-Marne, à la limite
S du territoire de la Flore) ; à rechercher ailleurs en Lorr. — Europe nord-occ. et sept.
— Europe centr. (surtout montagnes). — *
OBS. — 1. D'après certains auteurs, le nom Dactylorhiza traunsteineri ne
s'applique qu’à des populations de l’Arc alpin; les populations périalpines, à plus
basse altitude, notamment celles de Lorr. mér., seraient plutôt à rattacher à D. wirtgenii
(HôPPNER) S06, qui se différencierait de D. traunsteineri notamment par des feuilles
plus nombreuses et plus larges ainsi que par un port plus robuste et une inflorescence
à fleurs plus nombreuses.
2. — On a signalé par ailleurs dans le Mar. mér. et le Tert. par. des popu-
lations proches de Dactylorhiza traunsteineri, mais qui se différencient principalement
par leur petite taille (15-25 cm), leurs feuilles courtes et arquées, leur inflorescence

1025
185. Orchidaceae

courte (env. 5 cm) mais à 10-25 fleurs, leurs fleurs plus pâles, roses à lilas, à éperon
plus court que le labelle ou l’égalant env. (éperon nettement plus long que le labelle
chez D. traunsteineri). On les a rapprochées de D. fraunsteinerioides (PuGsLEY) LAND-
WEHR [Syn. : Orchis traunsteinerioides (PuGsLeY) PuGsLey; Dactylorchis traunstei-
nerioides (PUGSLEY) VERM. ; Dactylorhiza majalis (REICHENS.) P.F. HuNT et SUMMERH,
subsp. traunsteinerioides (PUGSLEY) R.M. BATEMAN et DENHOLM], taxon critique, de
valeur controversée, supposé endémique des îles Britanniques, mais elles sont mal
caractérisées, par suite notamment d’une hybridation avec D. praetermissa.
3. - D. praetermissa (DRUCE) S06 [Syn. : Orchis praetermissa DRUCE ; Dactylorchis prae-
termissa (DRUCE) VERM.; Dactylorhiza majalis (REICHENS.) PF. HUNT et SUMMERH.
subsp. praetermissa (DRUCE) MorEsBy MoorE et So6]. (Orchis négligé. Rietorchis.
Übersehenes Knabenkraut). — 15-60 cm. — Juin-juill. — Géoph. bulb. — Marais,
prairies humides non amendées, recolonisations forestières, gén. sur des sols plutôt
basiques. — Mar., Tert. par. : R ; Boul., Camp, Pic., Brab., Mosan (surtout occ.), Lorr.,
Eifel centr. : RR. — Europe occ., de la Loire à la Scandinavie mér.
OBS. — On peut distinguer deux sous-espèces dans le territoire de la Flore :
Labelle nettement plus large que long, à lobe médian séparé des latéraux par des sinus
peu profonds mais bien marqués, env. égal aux lobes latéraux ou un peu plus long
(Fig. 41, p. 1023) a. Subsp. praetermissa
Labelle presque aussi long que large, à lobe médian faisant saillie, sans sinus marqués
par rapport aux lobes latéraux (labelle ayant dès lors un contour presque rhomboï-
AT) css b. subsp. integrata
a. subsp. praetermissa. — Sous-espèce la plus répandue.
subsp. integrata (E.G. Camus ex Fourcy) So6 (Syn. : Orchis incarnata L. var.
integrata E.G. CAMUS ex Fourcy). — Mar., Brab. or. : RR ; à rechercher ailleurs.
En outre, chacune de ces sous-espèces comprend une variété à feuilles imma-
culées et à labelle marqué seulement de fines ponctuations purpurines, rarement ac-
compagnées de courtes lignes : subsp. praetermissa Var. praetermissa et subsp. in-
tegrata (E.G. Camus ex Fourcy) So6 var. integrata (E.G. CAMUS ex FouRCY) TYTECA
et GATHOVE, et une variété à feuilles maculées (taches souvent annulaires) et à labelle
à ponctuations accompagnées de courtes lignes purpurines : subsp. praetermissa var.
Jjunialis (VERM.) SENGHAS [Syn. : Dactylorhiza praetermissa (DRUCE) So6 subsp. ju-
nialis (VERM.) So6 ; D. majalis (REICHENS.) P.F. HuNT et SUMMERH. subsp. pardalina
(Pucscey) E. NELSON ; Orchis pardalina PUGsLEY] et subsp. integrata (E.G. CaAMUS ex
Fourcy) So var. maculosa TYTECA et GATHOYE.
4. — D. sphagnicola (HÔPPNER) AVERYANOV [Syn. : Orchis sphagnicola HÔPPNER ; Dactylor-
chis traunsteineri (SAUTER) VERM. subsp. sphagnicola (HôPPNER) VERM.]. (Orchis des
sphaignes. Veenorchis. Torfmoos-Knabenkraut). — 20-50 cm. — Juin-juill. — Géoph.
bulb. — Marais tourbeux acides, souvent dans les sphaignes. — Ard. : R ; Camp, Lorr.
sept. : RR. — Europe nord-occ., du N de la France à la Scandinavie mér.
5.— D. elata (PorrET) So6 subsp. sesquipedalis (WiLLp.) So6 (Syn. : Orchis sesquipedalis
WizLp.). (Orchis des Charentes. Grote rietorchis. Charente-Knabenkraut). — 50-80
(-110) cm. — Juin-juill. — Géoph. bulb. — Prairies humides non amendées, roselières.
— Mar. sept. (Flandre zélandaise) : RR. — Europe mér. et sud-occ., jusque dans le S
des Pays-Bas (station isolée de l’aire principale). — *
6.— D. majalis (REICHENB.) P.F. HüNT et SUMMERH. [Syn. : Orchis majalis REICHENS. ; Dac-
tylorchis majalis (REICHEN8.) VERM. ; Dactylorhiza fistulosa (MoENcH) H. BAUMANN et
KÜNKELE ; D. latifolia auct. non (L.) So6, nom. rejic. propos.]. (Orchis à larges feuilles.
Brede orchis. Breitblättriges Knabenkraut). — (15-)20-50 cm. — Mai-juin. — Géoph.
bulb. — Prairies fraîches ou humides, non amendées, sur des substrats relativement
riches en bases. — Mar. sept., Camp., Mosan, Ard., Lorr., Eifel centr. : AR-R ; ailleurs :
R-RR. — Europe médiane.

1026
185. Orchidaceae

7. D. fuchsii (DRUCE) So6 [Syn. : Dactylorhiza maculata (L.) So6 subsp. meyeri (REI-
CHENB. f.) TourNAY; Orchis fuchsii DrucE ; Dactylorchis fuchsii (DRUCE) VERM.].
(Orchis de Fuchs. Bosorchis. Fuchs’ Knabenkraut). — (15-)20-60 cm. — Juin-juill.
— Géoph. bulb. — Forêts fraîches, pelouses mésophiles, prairies humides, sur des
substrats riches, souvent neutres ou basiques. — Boul., Tert. par. : AC ; Pic., Brab.
(sauf occ.), Mosan, Lorr. sept. : AR ; Mar., Brab. occ., Lorr. (sauf sept.) : R : ailleurs :
RR ou nul. — Europe, Asie occ.

D. maculata (L.) So [Syn. : Orchis maculata L. ; Dactylorchis maculata (L.) VERM.].


(Orchis tacheté. Gevlekte orchis. Geflecktes Knabenkraut). — (15-)20-50(-60) cm.
— Juin-juill. — Géoph. bulb. — Prairies fraîches à humides non amendées, landes,
tourbières, bois clairs, gén. sur des sols acides, rarement pelouses calcaires. — Europe,
Asie OCcC.
OBS. — Espèce très variable. On peut sans doute distinguer, dans le territoire de
la Flore, les trois sous-espèces suivantes, reliées par des intermédiaires :
a. Feuilles plus ou moins étalées, la plupart oblongues-elliptiques, les inf. 3,5-9 fois
aussi longues que larges, larges de 1,6-3 cm (Fig. 38, p. 1023). Plante relati-
vement robuste, haute de (25-)30-50(-60) cm. Labelle à lobe médian un peu
plus court que les latéraux ou à peu près égal à ceux-ci (Fig. 47, p. 1023).
Eperon dépassant gén. 1,2 mm d’épaisseur max. c. subsp. maculata
Feuilles étalées ou dressées, la plupart lancéolées à lancéolées-linéaires, les inf.
(5-)7-16 fois aussi longues que larges, larges de 0,9-1,6 cm. Plantes plutôt
grêles, hautes de (15-)20-40 cm b
b. Feuilles dressées, souvent presque parallèles à la tige (Fig. 37, p. 1023). Labelle à
lobe médian beaucoup plus étroit et gén. plus court que les latéraux (Fig. 46,
p. 1023). Eperon plus court que l’ovaire, ne dépassant pas 1,2 mm d’épais-
seur max. Pièces latérales du verticille ext. plus ou moins dressées
RTE a. subsp. e/odes
Feuilles plus ou moins étalées. Labelle à lobe médian plus étroit mais gén. plus
long que les latéraux. Eperon égalant env. l’ovaire, dépassant gén. 1,2 mm
d'épaisseur max. Pièces latérales du verticille ext. souvent inclinées vers
Pavant in b. subsp. ericetorum
a. subsp. elodes (Grises.) So [Syn. : Orchis elodes Grise. ; Dactylorchis maculata
(L.) VERM. subsp. elodes (GRisEB.) VERM.]. — Camp, Ard. : R ; Brab. occ., Lorr.
sept. : RR ; à rechercher ailleurs.
b. subsp. ericetorum (E.F. Linrow) P.F. HunT et SÜMMERH. — Mar. mér. : RR ; signalé
en Brab. occ. (France), en Lorr. occ. (Argonne) et en Ard. (surtout occ.) et cer-
taines mentions de la sous-espèce précédente correspondent peut-être à la subsp.
ericetorum.
c. subsp. maculata. — Ard., Lorr. sept. et occ. : AR ; Mosan, Tert. par. : RR; à re-
chercher ailleurs.

Le traitement taxonomique des variations de cette espèce dans le territoire de la


Flore reste cependant incertain. D’une part, certains auteurs ont estimé que les plantes
nommées ici subsp. maculata se rapportaient (au moins celles d’Ard. ?) à un autre
taxon, la subsp. arduennensis (ZADOKs) TOURNAY [Syn.: Dactylorchis maculata (L.)
VERM. subsp. arduennensis ZADOKks], mais l’autonomie de celle-ci par rapport à la
subsp. maculata n’a pas été confirmée par les travaux plus récents. D’autre part, la dis-
tinction des subsp. elodes et ericetorum est toujours discutée et dès lors la répartition
de celles-ci dans le territoire de la Flore reste mal connue. La situation est compliquée
par la fréquence des intermédiaires, sans doute d’origine hybride, entre la subsp. ma-
culata et les plantes à feuilles étroites rapportées ici aux subsp. elodes et ericetorum.
Certains botanistes estiment même que la subsp. ericetorum sous sa forme typique
serait étrangère au territoire de la Flore.

1027
GLOSSAIRE

Acaule. Se dit d’une plante à tige réduite à une sorte de plateau et paraissant dès lors quasi
nulle.
Accommodat (un). Forme non héréditaire que présente une espèce sous l’influence d’un
milieu dont les caractères s’écartent sensiblement de la normale pour l’espèce en
question. S’utilise aussi pour désigner les aspects morphologiques très contrastés
que présentent certaines espèces dans des habitats différents (par exemple Persicaria
amphibia en milieu terrestre et aquatique, cf. p. 190).
Accrescent(e). Se dit d’un organe floral qui continue à croître après la floraison. Un calice
accrescent.
Acicule (un). Aiguillon mince et raide, gén. droit.
Aciculé(e). En forme d’aiguille ou d’aiguillon mince et raide, gén. droit.
Acidiphile. Se dit d’une plante qui végète de préférence sur des substrats acides.
Acumen (un). Pointe étroite, régulièrement effilée.
Acuminé(e). Terminé par un acumen (Fig. 5B, p. 1035).
Adventice. Se dit d’une plante originaire d’une région située en dehors du territoire étudié,
qui apparaît sporadiquement dans ce territoire, à la suite d’une introduction fortuite, et
qui ne persiste gén. que peu de temps dans ses stations.
Adventive. Se dit d’une racine se formant, postérieurement à la germination de la graine,
sur diverses parties de la plante (tige, feuille,.…….).
Aiguillon (un). Pointe piquante se développant à partir de l’écorce d’une tige ou d’un
rameau et non à partir du bois. Dans ce dernier cas, la pointe porte le nom d’épine. Il
est possible de détacher un aiguillon par une simple pression du doigt. Utilisé aussi,
par extension, pour désigner les petites pointes que portent certains organes tels que
des fruits.
Ailé(e). Pourvu d’une ou de plusieurs ailes, c’est-à-dire de membranes minces, plus ou
moins larges (Fig. 1D, p. 1031 ; Fig. 14 à 16, p. 131 ; Fig. 22 et 24 à 27, p. 607).
Akène (un). Fruit sec, indéhiscent, à une seule graine, celle-ci non soudée à la paroi interne
du fruit. Chaque fleur peut donner naissance à un seul akène ou à deux ou plusieurs
akènes libres entre eux dès l’origine ou se séparant à maturité par fragmentation du fruit.
Albumen (un). Partie de la graine, chargée de substances nutritives, qui entoure la plantule
chez certaines espèces. Chez d’autres, l’albumen manque mais les cotylédons sont très
volumineux.
Alternes. Se dit d'organes insérés isolément à des niveaux différents sur une tige ou sur un
rameau (Fig. 3A, p. 1033).
Alvéole (un ou une). Petite fossette, à contour souvent anguleux.
Alvéolé(e). Marqué d’alvéoles.
Amplexicaule. Se dit d’une feuille ou d’une bractée sessile dont la base, souvent élargie,
embrasse la tige ou le rameau. Syn. : embrassant (Fig. 2D et E, p. 1031).
Androcée (un). Ensemble des organes mâles d’une fleur, c’est-à-dire des étamines.
Androgynophore (un). Partie allongée du réceptacle de la fleur de certaines espèces, située
entre l’enveloppe florale d’une part et les étamines et le pistil d’autre part.
Anguleux(se). Se dit d’un organe présentant des angles, donc de forme prismatique.
Souvent opposé à cylindrique (Fig. 1B et C, p. 1031).
Anneau (un). Rangée de cellules spécialisées à paroi épaissie, qui assurent l’ouverture du
sporange et ainsi la libération des spores, chez beaucoup de Fougères.
Annuel (le). Se dit d’une plante dont le cycle de vie, depuis la germination de la graine
jusqu’à la maturation des semences, dure moins d’un an.

1029
Glossaire

Anthère (une). Partie terminale de l’étamine, où se forment les grains de pollen (Fig. 13,
a, p. 1041).
Antiligule (une). Petit appendice membraneux prolongeant la gaine foliaire et opposé à
la ligule (c’est-à-dire situé à l’opposé de la jonction de la gaine et du limbe), chez
certaines Cyperaceae et Poaceae (Fig. 69, p. 853).
Anthèse (une). Synonyme de floraison, ou, de façon plus restrictive, début de ce phénomène,
correspondant à l’ouverture des boutons floraux.
Apex (un). Sommet d’un organe.
Apical(e). Situé au sommet (ou apex) d’un organe.
Apiculé(e). Pourvu d’un apicule, c’est-à-dire terminé brusquement par une courte pointe
relativement large et peu aiguë (Fig. 5C, p. 1035).
Apomixie (une). Mode de reproduction propre à certaines plantes vasculaires, caractérisé
par l’absence de fécondation. Le terme est souvent utilisé de façon plus restrictive pour
désigner la formation de graines, d’apparence normale, sans fécondation.
Apprimé(e). Se dit d’un organe appliqué contre un autre mais non soudé à lui. Des poils
apprimés.
Aranéeux(se). Couvert de poils fins entrecroisés comme des fils d’une toile d’araignée.
Arbre (un). Végétal ligneux caractérisé par la différenciation d’une tige principale gén.
unique (tronc), qui se ramifie plus haut en branches, rameaux... Un traitement forestier
en taillis (coupes effectuées à des intervalles réguliers) donne cependant souvent
naissance à des cépées, formées de plusieurs tiges nées au niveau d’une même souche.
Certains botanistes limitent la notion d’arbre à des espèces atteignant au moins 7 m
de hauteur à l’état adulte, utilisant celle d’arbuste pour désigner un « petit arbre » de
taille plus modeste.
Arbuste (un). Petit arbre, c’est-à-dire végétal ligneux à tronc différencié, ne dépassant pas 7
m de hauteur à l’état adulte, ou bien végétal ligneux dont la tige est rameuse dès la base
et qui est donc dépourvu d’un tronc bien individualisé (ex. : Sambucus nigra). Dans
ce dernier cas, on utilise parfois le terme arbrisseau, mais la limite entre les deux types
n'étant pas toujours bien tranchée, la Nouvelle Flore les réunit sous le nom d’arbuste,
pris au sens large. Voir cependant aussi le terme sous-arbrisseau.
Aréolé(e). Couvert d’aréoles, c’est-à-dire de crêtes dessinant un réseau à mailles plus ou
moins circulaires.
Arête (une). 1.- Longue pointe, étroite et raide.
2.— Angle saillant formé par deux faces contiguës d’un organe (notamment un
akène ou une graine).
Arille (un). Expansion enveloppante, souvent charnue, venant partiellement ou totalement
recouvrir la graine, après la fécondation. Chez l’if, par exemple, l’arille a la forme
d’une coupe, rouge vifà maturité (Fig. 3, p. 53).
Aristé(e). Terminé par une arête, c’est-à-dire par une longue pointe, étroite et raide.
Article (un). Partie d’organe (tige, rhizome, silique....) comprise entre deux articulations
ou entre deux rétrécissements.
Articulé(e). Formé d'articles, c’est-à-dire de parties séparées par des étranglements (Fig.
55, p. 287 ; Fig. 26, p. 409). Se dit aussi d’un organe pourvu d’une articulation.
Ascendant(e). Se dit d’un organe, principalement d’une tige ou d’un rameau, couché à la
base et redressé plus haut à la verticale.
Asymétrique. Se dit d’un organe qui ne présente aucun plan de symétrie.
Atténué(e). Se dit d’un organe dont la largeur ou dont l’épaisseur diminue progressivement
soit vers la base, soit vers le sommet (Fig. 6B, p. 1035).
Aulnaie ou aunaïe (une). Bois d’aulnes ou riche en aulnes.
Auriculé(e). Pourvu d’oreillettes (voir ce mot) (Fig. 2E, p. 1031).

1030
Glossaire

F G H |

Fig. 1. — Principaux types de sections de tiges. — A : cylindrique ; B : tétragone ; C : tri-


quètre ou trigone ; D : ailé (à deux ailes) ; E : strié ; F : sillonné ; G : cannelé ; H : côtelé ;
Ï : cylindrique fistuleux.
>T
UN

G
D£.
|

B
2 Le L

Fig. 2. — Principales parties de la feuille et modes d’insertion de celle-ci sur la tige. — A :


feuille pétiolée engainante ; B : feuille pétiolée stipulée ; C : feuille sessile ; D : feuille se-
mi-embrassante ; E : feuille embrassante-auriculée ; F : feuille décurrente. — g : gaine : 1:
limbe ; p : pétiole ; st : stipules.

1031
Glossaire

Axile (placentation). Se dit lorsque les ovules sont insérés, dans la partie centrale de
l’ovaire, le long des charnières des dièdres formés par les cloisons (Fig. 12A, p. 1041).
Axillaire. Placé à l’aisselle d’une feuille ou d’une bractée.

Baie (une). Fruit charnu, indéhiscent, contenant une ou, plus souvent, plusieurs graines
libres, c’est-à-dire non incluses dans un « noyau ».
Basilaire. Situé à la base de la plante (la tige étant développée ou non). Des feuilles
basilaires.
Bas-marais (un). Marécage inondé durant la plus grande partie de l’année.
Bec (un). Extrémité de certains organes plus ou moins brusquement rétrécie en pointe ou
appendice étroit. Se dit notamment de la partie filiforme qui, chez certaines espèces
d’Asteraceae, surmonte l’akène et porte l’aigrette (Fig. 38 et 39, p. 751). Voir aussi les
précisions indiquées à propos de la famille des Apiaceae, p. 489.
Bi-. Préfixe signifiant deux ou deux fois.
Bifide. Fendu en deux parties.
Bilabié(e). Divisé en deux lèvres, éventuellement inégales.
Bilatérale (symétrie). Une fleur est dite à symétrie bilatérale lorsqu’elle ne présente qu’un
seul plan de symétrie.
Biloculaire. Présentant deux loges. Un ovaire biloculaire.
Bipare. Se dit notamment d’une cyme (voir ce mot) où les rameaux sont opposés deux par
deux (Fig. 151, p. 1043).
Bipennatiséqué(e). Se dit d’une feuille d’abord pennatiséquée et dont les segments
secondaires sont, à leur tour, pennatiséqués.
Bisannuel(le). Se dit d’une plante dont le développement complet s’étend sur deux années
consécutives. Cette plante ne fleurit pas la première année.
Bractée (une). Petite feuille ou écaille située à la base d’un pédicelle floral, à la base d’une
inflorescence ou encore sur le pédoncule ou un axe de celle-ci (Fig. 14, br, p. 1041).
Utilisé aussi par extension pour désigner, chez certains Ptéridophytes, des feuilles plus
ou moins transformées portant chacune un sporange et groupées en épi (Fig. 1 et 2,
p. 3).
Bractéole (une). Sorte de petite bractée située sur un pédicelle floral ou parfoisà la base
de celui-ci. La différence avec une bractée peut être alors difficileà saisir (Fig. 14, bl,
p. 1041).
Brut. Voir : humus brut.
Bulbe (un). Organe souterrain bourré de matières nutritives mises en réserve et constitué
d’une tige très courte portant un ou plusieurs bourgeons, le tout recouvert de bases
foliaires ou de feuilles modifiées mais conservant des dimensions appréciables.
Quelquefois, c’est l’axe qui est tubérisé; beaucoup plus souvent, ce sont les bases
foliaires ou les feuilles transformées (écailles) qui sont charnues.
Bulbille (une). Petit bulbe ou petit tubercule permettant la reproduction asexuée de la
plante, apparaissant à l’aisselle d’une feuille aérienne, dans une inflorescence ou
encore sur des organes souterrains.

Caduc (caduque). Qui tombe spontanément. Des sépales caducs.


Caïeu (un). Petit bulbe qui apparaît à l’aisselle d’une écaille d’un bulbe normal.
Calaminaire. Qui contient de la calamine, un silicate de zinc, ou d’autres sels de zinc. Se
dit aussi d’un taxon colonisant des sols riches en zinc.

1032
Glossaire

Fig. 3. — Disposition des feuilles sur la tige. —A : feuilles alternes ; B : feuilles opposées ;
C : feuilles connées ; D : feuilles opposées-décussées ; E : feuilles verticillées. — en : en-
trenœud ; n : nœud.

Fig. 4. — Principales formes du limbe foliaire (ou d’autres organes plans). — A : subulé ;
B : linéaire ; C : falciforme ; D : oblong ; E : elliptique ; F : ovale ; G : obovale ; H : lan-
céolé ; I : spatulé ; J : orbiculaire ; K : losangique ou rhombique ; L : triangulaire ; M : réni-
forme ; N : cordiforme ; O : sagitté ; P : orbiculaire-pelté.

1033
Glossaire

Calcarifère. Se dit d’un substrat riche en calcaire.


Calcicole. Se dit d’une espèce qui végète exclusivement sur des substrats contenant du
calcaire.
Calcifuge. Se dit d’une plante qui normalement ne croît pas sur un substrat contenant du
calcaire.
Calciphile. Se dit d’une espèce croissant de préférence sur un substrat contenant du calcaire.
Calice (un). Partie externe du périanthe, souvent verte, formée de sépales.
Calicule (un). 1.-— Ensemble de pièces florales accessoires, semblables à des sépales ou à
de petites bractées, libres ou soudées entre elles (formant par ex. une coupe), insérées
à l’extérieur du vrai calice (Fig. 2 et 4 à 7, p. 211 ; Fig. 22, p. 347 ; Fig. 8 et 9, p. 687).
2.-— Chez les Asteraceae, ensemble de bractées plus petites que celles
de l’involucre normal et extérieures à celui-ci; syn. (préférable dans ce sens) :
involucelle. Dans d’autres cas (Caryophyllaceae en particulier), la distinction entre
calicule et bractée entourant la base du calice est parfois difficile.
Callosité (une). Bosse, renflement, gén. de consistance dure.
Campanulé(e). En forme de cloche.
Canaliculé(e). Creusé d’un petit canal.
Cannelé(e). Marqué de cannelures, c’est-à-dire de sillons plus ou moins larges, parallèles
entre eux, alternant régulièrement avec des côtes (Fig. 1G, p. 1031).
Capillaire. Fin et souple comme un cheveu. Une feuille capillaire.
Capité(e). Se dit d’un organe dont le sommet a une forme globuleuse. Un stigmate capité.
Capitule (un). Inflorescence formée de fleurs sessiles ou presque sessiles, serrées les unes
contre les autres et insérées sur un réceptacle commun, à peu près au même niveau
horizontal, simulant parfois une fleur unique (Fig. 15G, p. 1043).
Capsule (une). Fruit sec, déhiscent, s’ouvrant par des fentes en deux ou plusieurs valves, ou
par des dents ou par des pores, contenant plusieurs graines.
Carène (une). 1.-— Saillie longitudinale à section triangulaire ou angle bien marqué
(observable sur le profil transversal) que présente le dos de certains organes.
PabaPésrotesadssex phtrlda fhféridess
plus ou moins longuement soudés entre eux et présentant la forme d’une carène de
navire (Fig. 1,c, p. 391).
Caréné(e). Pourvu d’une carène. Souvent opposé à arrondi sur le dos.
Cariçaie (une). Un marécage ou une prairie fraîche dominés par des herbes appartenant
au genre Carex.
Caroncule (une). Excroissance plus ou moins charnue portée par certaines graines.
Carpelle (un). Chacun des éléments de base du gynécée ou pistil. Chaque carpelle
comprend en principe trois parties : ovaire, style et stigmate, mais de la soudure des
carpelles entre eux peuvent résulter un ovaire, un style et même un stigmate uniques
(Fig. 10, p. 1039).
Carpophore (un). Petit pied étroit qui, chez certaines espèces, porte le fruit (Fig. 22 à 25,
p. 143).
Cartilagineux(se). Se dit d’un organe ou d’une partie d’organe qui a la consistance d’un
cartilage. Le bord du limbe de certaines feuilles est cartilagineux.
Caryopse (un). Fruit sec, propre aux Poaceae, ressemblant à un akène, mais dont la graine
est soudée à la paroi interne du fruit.
Caulinaire. Se dit d’un organe inséré sur une tige.
Centrale (placentation). Se dit lorsque les ovules sont insérés sur une petite colonne
apparaissant dans l’axe de l’ovaire (Fig. 12C, p. 1041).
Centrale-basilaire (placentation). Variante de la placentation centrale, caractérisée par une
forte réduction de la colonne, de sorte que les ovules paraissent être insérés sur la base
de l’ovaire.

1034
Glossaire

F G H Î J

Fig. 5. — Principales formes du sommet du limbe foliaire (ou d’autres organes plans). —
A : aigu ; B : acuminé ; C : apiculé ; D : mucroné ; E : obtus ; F : arrondi ; G : tronqué ; H :
rétus ; I : émarginé ; J : échancré.

Fig. 6. — Principales formes de la base du limbe foliaire (ou d’autres organes plans). — A :
cunéé ou cunéiforme ; B : atténué ; C : arrondi ; D : tronqué ; E : cordé ; F : auriculé ; G :
hasté.

1035
Glossaire

Cespiteux(se). Se dit d’une plante formant une touffe.


Chagriné(e). Couvert de petites granulations rappelant celles d’une peau de chagrin.
Chaméphyte (un). Forme biologique des plantes dont les tiges aériennes portent des
bourgeons persistant durant l’hiver situés à moins de 50 cm de hauteur. Abréviation :
Cham. Un chaméphyte frutescent est un petit buisson à tiges lignifiées plus ou moins
dressées. Abréviation : Cham. frut. (Fig. 16D, p. 1045). Un chaméphyte herbacé, par
contre, a des organes aériens herbacés, souvent plus ou moins appliqués contre le
substrat. Abréviation : Cham. herb. (Fig. 16E, p. 1045).
Chasmogame. Se dit d’une fleur dont l’enveloppe florale s’ouvre et où la fécondation
croisée est donc possible.
Chaton (un). Inflorescence cylindrique, formée de fleurs unisexuées, sessiles ou subsessiles,
à périgone nul ou peu développé, insérées isolément ou par petits groupes à l’aisselle
d’écailles (Fig. 15C et L, p. 1043).
Chênaie (une). Forêt de chênes ou riche en chênes.
Cilié(e). Bordé de cils, de petits poils dressés disposés sur un rang.
Cladode (un). Rameau vert, aplati ou cylindrique, fonctionnant comme une feuille.
Cléistogame. Se dit d’une fleur dont l’enveloppe florale ne s’ouvre pas au moment de la
fécondation et où l’autofécondation est donc seule possible.
Cloison (une). Lame mince partageant un ovaire ou un fruit en deux ou en plusieurs loges
contenant les ovules ou les graines (Fig. 12A, cl, p. 1041).
Coalescents(tes). Se dit d’organes de même nature qui adhèrent entre eux.
Colluvial (sol), colluvion (une). Sol de pente (et plus particulièrement de bas de pente)
souvent enrichi en éléments fins et en sels solubles par ruissellement diffus, parfois
aussi riche en cailloux (colluvion grossière).
Commissural(e). Se dit d’une ligne ou d’une surface de soudure de deux organes de même
nature. Une nervure commissurale. Voir aussi, p. 488, la notion de face commissurale
chez le fruit des Apiaceae.
Composée. Se dit d’une feuille dont le limbe est divisé en plusieurs limbes secondaires,
appelés folioles (Fig. 7L et P, p. 1037).
Concrescents(tes). Se dit d’organes intimement soudés entre eux.
Connés(es). Se dit de deux organes, notamment de deux feuilles, opposés et soudés par la
base (Fig. 3C, p. 1033 ;: Fig. 3, p. 677).
Connectif (un). Partie de l’étamine prolongeant le filet, soudée à l’anthère (le plus souvent
entre les deux thèques), qu’elle peut dépasser (Fig. 13, c, p. 1041).
Connivents(tes). Se dit d’organes rapprochés entre eux, gén. par le sommet, mais non
soudés les uns aux autres. Des anthères conniventes.
Contortée (préfloraison). Dans le bouton, les pièces d’une enveloppe florale sont disposées
approximativement en un verticille mais se recouvrent partiellement dans un ordre
régulier, chaque pièce venant recouvrir le bord d’une des deux pièces entre lesquelles
elle est placée et son autre bord étant recouvert par l’autre pièce (Fig. 9D, p. 1039).
Coque (une). Se dit d’une des parties du fruit lorsque celui-ci se fragmente à maturité en
autant de parties déhiscentes qu’il y a de carpelles. Par exemple, les 5 coques du fruit
des Geranium, les 3 coques du fruit des Euphorbia.
Cordé(e). Se dit d’une feuille ou d’un autre organe dont la base est échancrée en forme de
cœur (Fig. 6E, p. 1035).
Cordiforme. Se dit d’un organe en forme de cœur. Des folioles cordiformes (Fig. 4N, p.
1033).
Corolle (une). Partie interne du périanthe, souvent brillamment colorée, formée de pétales.
Corymbe (un). Inflorescence dont les fleurs sont portées approximativement au même niveau
par des pédicelles inégaux insérés à des niveaux différents (Fig. 15E et M, p. 1043).
Corymbiforme. En forme de corymbe.

1036
Glossaire

Fig. 7. — Principaux types de découpure du limbe foliaire (ou d’autres organes plans)
(A-K et M-0 : feuilles simples ; L et P : feuilles composées). — A : entier ; B : sinué ; C:
crénelé ; D : denté ; E : doublement denté ; F : denté en scie ; G : denticulé ; H : lobé ; I:
pennatifide; J : pennatipartite ; K: pennatiséqué ; L : composé-penné (imparipenné); M:
palmatifide ; N : palmatipartite ; O : palmatiséqué ; P : composé-palmé. — f: foliole ; p:
pétiole ; pl : pétiolule ; r : rachis.

1037
Glossaire

Côte (une). Crête longitudinale, obtuse au sommet. A la face sup. du limbe des Poaceae,
une côte correspond au passage d’une nervure.
Côtelé(e). Pourvu de petites côtes (Fig. 1H, p. 1031).
Cotylédon (un). Première ou premières feuilles de la plante, déjà présentes dans la graine ;
leur forme est souvent très différente de celle des feuilles normales.
Crénelé(e). Bordé de dents larges, obtuses ou arrondies au sommet (Fig. 7C, p. 1037).
Cucullé(e). Se dit d’un organe dont le sommet est fortement concave et ressemble ainsi à
un petit capuchon. Un pétale cucullé.
Cultivar (un). Unité taxonomique sélectionnée par l’homme à des fins horticoles,
alimentaires, sylvicoles.. et conservant ses particularités lorsqu’elle est propagée de
façon appropriée. Ces taxons, qui peuvent éventuellement être nommés aussi selon les
règles du « Code de la Nomenclature botanique », sont repérables à leur épithète écrite
avec une majuscule initiale, sans indication de nom d’auteur.
Cunéé(e), cunéiforme. Se dit d’un organe dont la base a la forme d’un coin, d’un triangle.
Un limbe à base cunéée ou cunéiforme (Fig. 6A, p. 1035).
Cupule (une). Organe en forme de petite coupe écailleuse, parfois épineuse, enveloppant la
base ou la totalité de certains fruits.
Cupuliforme. En forme de cupule, de petite coupe.
Cuspidé(e). Insensiblement atténué en pointe aiguë et raide. Une foliole cuspidée.
Cyathium (un). Inflorescence partielle chez les espèces du genre Euphorbia, constituée
d’une fleur femelle entourée de quelques fleurs mâles, celles-ci étant réduites à une
étamine portée par un pédicelle articulé (Fig. 4, p. 449).
Cyme (une). Inflorescence dans laquelle la croissance de l’axe principal est rapidement
arrêtée, souvent par la formation d’une fleur terminale. Un ou plusieurs rameaux
latéraux, à croissance également limitée, se développent en dépassant l’extrémité de
l’axe principal. Ce processus se répète gén. plusieurs fois (Fig. 15H et I, p. 1043).
Cymeuse. Se dit d’une inflorescence en forme de cyme.
Cymule (une). Petite cyme.
Cystolithe (un). Petite masse de cristaux d’un sel de calcium présente dans les tissus de
certaines feuilles. De forme globuleuse ou ellipsoïdale, les cystolithes sont souvent
visibles extérieurement sur les échantillons à l’état sec (loupe !).

Décurrent(e). Se dit d’un organe ou d’un tissu qui présente vers le bas un prolongement
accolé à l’organe ou au tissu adjacent. S’utilise surtout à propos d’une feuille dont le
limbe se prolonge par une ou deux petites ailes vers le bas, le long de la tige (Fig. 2F, p.
1031). Voir aussi le cas des flots de sclérenchyme décurrents dans la feuille de certains
Festuca vue en coupe transversale (Fig. 89 et 91, p. 953).
Décussées. Se dit de feuilles opposées dont les paires se croisent à angle droit d’un nœud à
l’autre (Fig. 3D, p. 1033).
Dégradé(e). Se dit d’une forêt ou d’un autre groupement végétal maltraité par une
exploitation ou une autre intervention abusive. Une forêt dégradée par le pâturage.
Déhiscent(e). Qui s’ouvre spontanément.
Deltoïde. En forme de A (lettre grecque delta majuscule), c’est-à-dire triangulaire à base
relativement large.
Denté(e). Bordé de dents, c’est-à-dire de petites saillies plus ou moins triangulaires (Fig.
7D, p. 1037). L’organe est doublement denté lorsqu'il est bordé de dents qui sont elles-
mêmes dentées (Fig. 7E, p. 1037). Il est denté en scie lorsque les dents sont toutes
tournées du côté du sommet de l’organe (Fig. 7F, p. 1037).
Denticule (un). Petite dent.

1038
Glossaire

Fig. 8 — Parties principales d’une feuille de Fougère. — ec : écailles ; p : pétiole ; pe :


penne (= division de premier ordre) ; pi : pinnule (— division ultime) ; r : rachis.

©) )C ( y)
A B C D

Fig. 9. — Principaux types de préfloraison. — A : spiralée ; B : valvaire ; C : imbriquée;


D : contortée.

sti —sti = sti


sti sty — sty
sty
sty
on ov ov

ov

A | B C D

Fig. 10. — Types de gynécée ou pistil. — À : gynécée à carpelles libres entre eux ; B : gy-
nécée à carpelles coalescents ; C à E : gynécées à carpelles soudés en un ovaire unique, soit
à styles et stigmates libres (C), soit à style unique et stigmates libres (D), soit enfin à style
et stigmate uniques (E). — ov : ovaire ; sti : stigmate(s) ; sty : style(s).

1039
Glossaire

Denticulé(e). Bordé de très petites dents (Fig. 7G, p. 1037).


Di-. Préfixe signifiant deux ou deux fois.
Diaspore (une). Partie d’une plante se séparant de celle-ci et assurant sa multiplication. La
diaspore peut être une graine, un fruit, un bourgeon, une bulbille,.…
Dichotome, dichotomique. Se dit d’une tige, d’un rameau ou d’une inflorescence cymeuse
plusieurs fois bifurqués en ramifications approximativement de même importance
(Fig. 15L, p. 1043).
Didyme. Se dit d’un fruit formé de deux parties globuleuses-hémisphériques, plus ou moins
étroitement soudées ensemble (Fig. 15, p. 503).
Dimorphisme (un). Propriété de certaines espèces dont les individus peuvent présenter
deux aspects différents, par exemple par la forme des feuilles ou par l’allure de la
ramification.
Dioïque. Se dit d’une plante dont les fleurs sont unisexuées, mâles ou femelles, et sont
portées par des individus différents.
Distal(e). Eloigné, écarté de la base ou du lieu d’insertion d’un organe. Opposé à proximal
ou à basilaire.
Distiques. Se dit d’organes placés sur deux rangs. Des feuilles distiques.
Doux. Voir : humus doux.
Drageonnant(e). Se dit d’une plante présentant des drageons, c’est-à-dire des tiges prenant
naissance sur une racine souterraine.
Drupe (une). Fruit charnu, indéhiscent, renfermant un ou, plus rarement, plusieurs noyaux
contenant gén. une seule graine.
Drupéole (une). Chacune des petites drupes constituant un fruit agrégé, comme celui des
ronces et des framboisiers.
Dystrophe. Se dit d’une eau, gén. de couleur brunâtre, contenant des composés humiques.

Ecaille (une). Organe de nature variée, en forme de lame courte, membraneuse, coriace ou
parfois lignifiée, pouvant correspondre à une feuille plus ou moins appliquée sur le
rameau, la tige ou le bulbe, ou à une bractée, ou à une production du tube de la corolle
(cf. Boraginaceae, rem. p. 555)...
Ecailleux(euse). Muni d’écailles, ou en forme d’écaille. Un poil écailleux (Fig. 2, p. 439).
Echancré(e). Pourvu d’une entaille peu profonde. Une silicule échancrée au sommet (Fig.
28, 29, 31 à 34, p. 277) ; une feuille échancrée au sommet (Fig. 5J, p. 1035).
Echinulé(e). Couvert de petites pointes raides.
Ecologie (une). Rapports entre la plante et son milieu.
Elatères (des). Lanières spiralées hygroscopiques dont sont pourvues les spores des
Equisetum.
Eléosome (un). Corpuscule de substance grasse fixé à certaines graines ou à certains akènes.
Ellipsoïdal(e). Se dit d’un volume dont la section longitudinale est une ellipse.
Elliptique. En forme d’ellipse (Fig. 4E, p. 1033).
Emarginé(e). Très légèrement échancré au sommet (Fig. SI, p. 1035).
Embrassante. Se dit d’une feuille qui est dépourvue de pétiole et dont la base du limbe
entoure complètement ou partiellement la tige ou un rameau (Fig. 2DetE, p. 1031).
Embryon (un). Plantule encore enfermée dans la graine.
Endémique. Se dit d’un taxon dont l’aire de répartition, à l’état spontané, est nettement
plus restreinte que l’aire moyenne d’un taxon de ce rang systématique ; à la limite, un
taxon endémique peut n’exister que dans un territoire de surface réduite, voire en une
seule station.

1040
Glossaire

Fig. 11. — Types d’ovaire (fleurs vues en coupe longitudinale). — A : ovaire supère, avec
étamines hypogynes ; B : ovaire supère, avec étamines périgynes ; C : ovaire semi-infère
(étamines périgynes) ; D : ovaire infère (étamines épigynes). — Le réceptacle est représenté
en hachuré.

> | a
B

Fig. 12. — Principaux types de placentation. — A : axile ; B : pariétale ; C : centrale. — cl:


cloison ; ov : ovule ; pl : placenta.

pl

C
a ep}

UN,

= AN
Fig. 13. — Principales parties de l’éta- Fig. 14. — Eléments constitutifs de l’inflo-
mine. — a : anthère (comprenant ici deux rescence. — bl : bractéole ; br : bractée; fi :
thèques) ; c : connectif ; f: filet. fleur ; p : pédoncule ; pl : pédicelle.

1041
Glossaire

Endocarpe (un). Partie interne du péricarpe ; celle-ci est durcie dans les drupes.
Engainant(e). Pourvu d’une gaine. Une feuille engainante (Fig. 2A, p. 1031). Une bractée
engainante (voir notamment la rem. 3, p. 840).
Entier(ère). Se dit d’un organe dont le bord n’est pas découpé d’une façon ou d’une autre
(Fig. 7A, p. 1037).
Entrenœud (un). Intervalle compris entre deux nœuds de la tige (Fig. 3A et B, en, p. 1033).
Eperon (un). Prolongement de la corolle ou du calice en forme de cylindre ou de cône
creux, fermé à l’extrémité distale, contenant souvent du nectar.
Epi (un). Inflorescence formée d’un axe allongé portant, à des niveaux différents, des fleurs
sessiles, c’est-à-dire non pédicellées, ou subsessiles (Fig. 15B, p. 1043).
Epichile (un). Partie distale du labelle de certaines Orchidaceae, par exemple du genre
Epipactis.
Epigé(e). Se dit d’un organe situé au-dessus de la surface du sol, par opposition à un organe
souterrain.
Epigyne. Se dit d’une fleur dont les étamines et l’enveloppe florale sont insérées au-dessus
de l’ovaire (Fig. 11D, p. 1041).
Epillet (un). 1. Inflorescence partielle des Poaceae (Fig. 1, p. 875).
2.-— Le terme est parfois utilisé pour désigner l’inflorescence partielle
munie de bractées scarieuses (au moins partiellement) chez d’autres familles. Cette
Flore a limité son usage au genre Limonium (Plumbaginaceae) ; voir rem. à ce sujet p.
195.
Epine (une). Pointe piquante faisant corps avec le bois d’une tige, d’un rameau ou parfois
avec les tissus plus ou moins profonds d’un autre organe (fruit, .….).
Epiphyte. Se dit d’une plante verte croissant sur un autre végétal vivant (un arbre dans le
cas des espèces vasculaires), sans parasiter celui-ci.
Erablière (une). Forêt d’érables ou riche en érables.
Erodé(e). Présentant des dents ou des entailles irrégulières et paraissant dès lors comme
rongé.
Etalé(e). Se dit d’un organe dirigé perpendiculairement à la surface qui le porte. Des poils
étalés. Se dit aussi d’une inflorescence dont les ramifications de premier ordre font un
angle à peu près droit avec l’axe principal. Une panicule étalée.
Etamine (une). Organe mâle de la fleur, dans lequel se forment les grains de pollen (Fig.
13, p. 1041).
Etendard (un). Chez les Fabaceae, pièce médiane supérieure de la corolle, qui est gén. plus
grande que les autres pétales et plus ou moins étalée (Fig. 1, e, p. 391).
Etoilé. Se dit d’un organe divisé en ramifications ou en segments rayonnants, comme les
branches d’une étoile. Un poil étoilé.
Eutrophe. Se dit d’une eau riche en éléments utilisables par la végétation.

Falciforme. En forme de faux ou de faucille (Fig. 4C, p. 1033).


Fasciation (une). Monstruosité consistant dans le fait qu’une tige, un rameau ou un
pédoncule s’aplatit en forme de lame au lieu de conserver sa forme cylindrique ; le plus
souvent, cette structure résulte de la concrescence de deux axes et les organes fasciés
présentent un plus grand nombre d’appendices que les organes normaux.
Fascicule (un). Groupe d’organes semblables réunis en faisceau, chacun étant muni d’un
pédicelle ou d’un pétiole plus ou moins allongé. Un fascicule de fleurs.
Fasciculés(es). Se dit de racines ou d’autres organes d’égale grandeur disposés en touffe ou
en faisceau au même endroit de la plante.

1042
Glossaire

Fig. 15. — Principaux types d’inflorescence (A-I : inflorescences simples ; J-N : inflores-
cences composées; O : type physionomique pouvant correspondre à des inflorescences
simples ou composées). — À : grappe ou racème ; B : épi ; € : chaton simple ; D : spadice
(avec spathe: sp); E : corymbe simple; F : ombelle simple (i: involucre); G : capitule
(i: bractée de l’ involucre ; r': réceptacle) : H : cyme unipare scorpioïde; I : cyme bipare ;
J : panicule formée de racèmes; K : panicule formée de cymes; L: chaton composé; M:
corymbe composé; N : ombelle composée (1 : involucre; il : involucelle : ol: ombellule);
O : glomérules.

1043
Glossaire

Fastigiés(es). Se dit de branches ou de rameaux dressés en oblique ou presque verticalement,


donnant à l’individu un port en colonne (port dit alors fastigié).
Faux-épi (un). Inflorescence en panicule très contractée et allongée, ressemblant
superficiellement à un épi.
Faux-fruit (un). Organe formé non seulement par le développement des carpelles mais
aussi par celui du réceptacle ou d’autres organes. La fraise est un faux-fruit.
Filet (un). Partie inférieure de l’étamine, portant l’anthère (Fig. 13, f, p. 1041).
Filiforme. Très long, très étroit et très mince.
Fimbrié(e). Se dit d’un organe dont le bord est découpé en franges très étroites ou muni de
longs poils dressés situés dans un même plan.
Fistuleux(se). Se dit d’un organe cylindrique creux. Une tige fistuleuse (Fig. II, p. 1031).
Flagelliforme. Se dit d’une tige mince et souple, en forme de fouet, portant gén. des feuilles
réduites.
Florale (feuille). Se dit d’une bractée plus ou moins semblable à une feuille normale,
située à la base d’une inflorescence ou dans celle-ci. L'expression s’utilise gén. pour
distinguer ce type de bractées foliacées par rapport aux autres bractées plus réduites qui
peuvent exister dans la même inflorescence.
Florifère. Qui porte des fleurs.
Foliacé(e). Qui a l’apparence d’une feuille. Une bractée foliacée.
Foliole (une). Partie du limbe d’une feuille composée (Fig. 7L et P, f, p. 1037).
Follicule (un). Fruit sec, formé à partir d’un seul carpelle et s’ouvrant gén. par une seule
fente, rarement en deux valves inégales dont une seule porte les graines. Chaque fleur
peut donner naissance à un seul follicule ou à deux ou plusieurs follicules libres ou
presque libres entre eux dès l’origine (Fig. 4, p. 71).
Frênaie (une). Forêt de frênes ou riche en frênes.
Fructifère. Qui porte des fruits.
Fruit (un). Organe contenant les graines, provenant de la transformation d’un ou de
plusieurs ovaires après la fécondation.
Fugace. Dont l’existence est éphémère. Des sépales fugaces.
Funicule (un). Cordon reliant l’ovule, et ensuite la graine, au placenta.

Gaine (une). Partie plus ou moins dilatée de la base d’une feuille, entourant la tige (Fig. 2A,
g, p. 1031). Dans le genre Equisetum, la gaine est formée par la soudure d’un ensemble
de petites feuilles verticillées, les dents terminant cette gaine représentant les sommets
libres de ces feuilles (Fig. 6 à 13, p. 9).
Galle (une). Excroissance de forme caractéristique apparaissant sur un organe de la plante
ou déformation de celui-ci lorsque les tissus réagissent à l'introduction, dans leur sein,
d’un corps étranger vivant (œuf d’arthropode, acarien, champignon, .….).
Gamopétale. Se dit d’une corolle dont les pétales sont plus ou moins longuement soudés
ensemble.
Gamosépale. Se dit d’un calice dont les sépales sont plus ou moins longuement soudés
ensemble.
Géminés(es). Réunis deux par deux. Des fleurs géminées.
Genouillé(e). Se dit d’un organe brusquement coudé en faisant un angle marqué (à la
manière d’un genou).
Géophyte (un). Forme biologique des plantes dont les organes pérennants passent la saison
défavorable dans le sol. Abréviation: Géoph. Les géophytes à bulbe sont pourvus
d’un bulbe ou d’un ou plusieurs tubercules souterrains. Abréviation: Géoph. bulb.
(Fig. 16K, p. 104$). Les géophytes rhizomateux possèdent un rhizome. Abréviation :
Géoph. rhiz. (Fig. 16J, p. 1045).

1044
Glossaire

Fig. 16. — Représentation schématique des principales formes biologiques distinguées


dans le territoire de la Flore. — A: phanérophyte ; B : phanérophyte lianeux ; € : nano-
phanérophyte ; D : chaméphyte frutescent ; E : chaméphyte herbacé (rampant) ; F : hémi-
cryptophyte cespiteux ; G : hémicryptophyte à rosette ; H : hémicryptophyte ; I : hémicryp-
tophyte grimpant ; J : géophyte rhizomateux ; K : géophyte à bulbe ; L: thérophyte ; M:
hélophyte ; N : hydrogéophyte ; O : hydrohémicryptophyte ; P : hydrothérophyte. — Les
traits épais correspondent à des structures persistant durant l’hiver, les traits fins à des par-
ties de la plante disparaissant durant la saison défavorable.

1045
Glossaire

Gibbeux(se). Muni d’une bosse ou gibbosité.


Glabre. Dépourvu de poils.
Glabrescent(e). Qui devient glabre en vieillissant.
Glande (une). Organe, de forme très variée et constituée d’une ou plusieurs cellules,
contenant et souvent sécrétant un liquide.
Glanduleux(se). Pourvu d’une ou de plusieurs glandes. Un poil glanduleux est gén. terminé
par une seule glande.
Glochidie (une). Poil raide ou petite épine portant au sommet un ou des crochets dirigés
vers le bas.
Glomérule (un). Groupe de fleurs subsessiles étroitement rapprochées (Fig. 150, p. 1043).
Glume (une). Chez les Poaceae, bractée située à la base de l’épillet (Fig. 1, Gi et Gs, p.
875).
Glumelle (une). Une des bractées situées à la base de la fleur des Poaceae. La glumelle
inférieure est appelée « lemme », la supérieure « paléole » (Fig. 1, Let P, p. 875).
Glutineux(se). Gluant, visqueux.
Gorge (une). Partie supérieure du tube de la corolle, dans les fleurs dont les pétales sont
soudés entre eux.
Gousse (une). Fruit sec, formé à partir d’un seul carpelle et s’ouvrant gén. par deux fentes en
deux valves portant l’une et l’autre les graines. Une variante est la gousse lomentacée
(voir ce mot), indéhiscente et se divisant transversalement en articles à maturité.
Grappe (une). Inflorescence formée d’un axe allongé, sur lequel sont fixées, à des niveaux
différents, des fleurs plus ou moins longuement pédicellées (Fig. 15A, p. 1043).
Gynécée (un). Ensemble des organes femelles d’une fleur, c’est-à-dire des carpelles (Fig.
10, p. 1039). Syn. : un pistil.
Gynophore (un). Partie allongée du réceptacle de la fleur de certaines espèces, située entre
les étamines et Le pistil.
Gynostège (un). Organe de la fleur des Asclepiadaceae provenant de la concrescence des
anthères et du stigmate épaissi.
Gynostème (un). Organe de la fleur des Orchidaceae et des Aristolochia, en forme de
colonne, provenant de la soudure de l’androcée et du style.

Halophile. Se dit d’une plante qui croît exclusivement, ou de préférence, sur des sols
contenant des chlorures.
Halophyte (un). Plante croissant exclusivement sur des sols contenant des chlorures.
Hasté(e). Se dit d’un organe muni à la base de deux lobes étalés, ressemblant donc à un fer
de hallebarde (Fig. 6G, p. 1035).
Héliophile. Croissant de préférence en pleine lumière.
Héliophyte (un). Plante croissant de préférence en pleine lumière.
Hélophyte (un). Forme biologique des plantes croissant enracinées dans la vase, à partie
inférieure, avec les bourgeons d’hiver, submergée et à partie supérieure aérienne.
Abréviation : Hél. (Fig. 16M, p. 1045).
Hémicryptophyte (un). Forme biologique des plantes dont les bourgeons persistant durant
l'hiver sont situés au niveau du sol. Abréviation : Hémicrypt. (Fig. 16F à I, p. 1045). Un
hémicryptophyte cespiteux croît en formant des touffes de feuilles (mais il peut aussi
par ex. produire des stolons). Abréviation : Hémicrypt. cesp. (Fig. 16F, p. 1045). Un
hémicryptophyte à rosette présente une rosette de feuilles basilaires ; de nombreuses
plantes bisannuelles appartiennent à cette catégorie. Abréviation: Hémicrypt. ros.
(Fig. 16G, p. 1045). Un hémicryptophyte grimpant possède des tiges herbacées qui
s’appuient à un support. Abréviation : Hémicrypt. grimpant (Fig. 161, p. 1045).

1046
Glossaire

Hémicylindrique. En forme de demi-cylindre, c’est-à-dire de cylindre divisé en deux dans


le sens de la longueur.
Hémiparasite. Se dit d’une plante capable d’effectuer la photosynthèse mais dépendant
d’une autre pour une partie des substances nécessaires à sa subsistance. Le gui est
hémiparasite.
Herbacé(e). Qui a la consistance souple et tendre de l’herbe. Opposé à ligneux ou à
scarieux.
Hérissé(e). Couvert de poils raides, gén. droits.
Hermaphrodite. Se dit d’une fleur comprenant à la fois des étamines et des carpelles. Se dit
aussi d’une plante portant des fleurs toutes hermaphrodites (pour mémoire, une plante
portant à la fois des fleurs hermaphrodites et des fleurs unisexuées est dite polygame).
Hétérophylle. Se dit d’une plante ayant des feuilles de différentes formes.
Hétérophyllie (une). Le fait, pour une plante, de posséder des feuilles de différentes formes.
Hétérostylie (une). Phénomène présenté par les plantes possédant des fleurs de deux ou
plusieurs types, les unes à style court, les autres à style plus long.
Hétraie (une). Forêt de hêtres ou riche en hêtres.
Hibernacle (un). Bourgeon spécialisé apparaissant en automne chez certains hydrophytes
et pouvant se détacher pour assurer la pérennité de la plante durant l’hiver.
Hile (un). Cicatrice laissée par le funicule sur la graine,
Hispide. Garni de poils raides et plus ou moins piquants, comme chez de nombreuses
Boraginaceae.
Homostylie (une). Opposé à hétérostylie : toutes les fleurs ont des styles de même longueur.
Humus brut (un). Matière organique provenant de la décomposition de débris végétaux et
s’accumulant à la surface du sol en se mélangeant peu avec les particules minérales de
celui-ci ; l’humus brut présente gén. une réaction acide.
Humus doux (un). Matière organique provenant de la décomposition de débris végétaux
et se mélangeant rapidement avec les particules minérales de la partie superficielle du
sol ; celle-ci présente une structure en grumeaux.
Hyalin(e). Plus ou moins transparent ou translucide.
Hybride (un). Plante dont les deux parents appartiennent à des espèces ou parfois à des
sous-espèces différentes, relevant habituellement du même genre, rarement de deux
genres voisins. Un hybride est souvent plus ou moins stérile. Le mot est également
utilisé comme adjectif : une plante hybride.
Hybridogène. Se dit d’une espèce fertile qui s’est formée jadis par le croisement de plantes
appartenant à deux espèces différentes.
Hydrogéophyte (un). Hydrophyte fixé dans le fond d’une pièce d’eau, à bourgeons d’hiver
portés par un rhizome. Abréviation : Hydrogéoph. (Fig. 16N, p. 1045).
Hydrohémicryptophyte (un). Hydrophyte fixé dans le fond d’une pièce d’eau, à bourgeons
d’hiver situés à la surface du substrat solide ou vaseux. Abréviation : Hydrohémicrypt.
(Fig. 160, p. 1045).
Hydrophyte (un). Forme biologique des plantes aquatiques dont les organes assurant la
pérennité de l’espèce passent la saison défavorable sous le plan d’eau. Abréviation :
Hydr. (Fig. 16N, O et P, p. 1045).
Hydrothérophyte (un). Hydrophyte annuel, libre ou fixé, passant la saison défavorable
sous forme de graines ou de bourgeons spéciaux caducs (hibernacles). Abréviation :
Hydrothér. (Fig. 16P, p. 1045).
Hypochile (un). Partie proximale du labelle de certaines Orchidaceae, par exemple du
genre Epipactis.
Hypogyne. Se dit d’un organe inséré sous l’ovaire. Des étamines hypogynes (Fig. 11A,
p. 1041).

1047
Glossaire

Imbriqué(e). Se recouvrant à moitié, comme les tuiles d’un toit.


Imbriquée (préfloraison). Dans le bouton, les pièces d’une enveloppe florale sont disposées
approximativement en un verticille et se recouvrent partiellement par leurs bords ;
certaines pièces sont partiellement recouvertes par les deux pièces entre lesquelles
elles sont placées (Fig. 9C, p. 1039).
Imparipenné(e). Se dit d’une feuille composée-pennée dont le rachis est terminé par une
foliole ; le nombre total de folioles y est le plus souvent impair (Fig. 7L, p. 1037).
Incisé(e). Se dit d’un organe dont le bord présente des découpures profondes et gén.
inégales.
Indéhiscent(e). Se dit d’un organe, notamment d’un fruit, ne s’ouvrant pas spontanément
lorsqu’il arrive à maturité.
Indivis(e). Qui n’est pas divisé en deux ou plusieurs parties, qui n’est pas découpé en
segments. Se dit surtout d’un limbe foliaire entier ou denté, par opposition à un limbe
plus ou moins profondément découpé.
Indument (un). Revêtement de poils ou d’écailles.
Indusie (une). Chez les Fougères, membrane recouvrant un ensemble de sporanges.
Infère. Se dit d’un ovaire entièrement enfoncé dans le réceptacle de la fleur (Fig. 11D, p.
1041).
Inflorescence (une). Ensemble de fleurs, d’axes (pédoncules et pédicelles) et de bractées
(Fig. 14, p. 1041 ; Fig. 15, p. 1043).
Infraspécifique. Se dit d’un taxon d’un rang inférieur à celui de l’espèce (sous-espèce,
variété, forme,.….).
Infrutescence (une). Ensemble de fruits dérivant d’une inflorescence.
Intertidal(e). Se dit de la zone alternativement submergée et exondée par l’eau de mer, au
rythme des marées hautes et basses.
Involucelle (un). Ensemble des bractées situées à la base d’une ombellule (Fig. 15N, il, p.
1043). Ou bien, chez les Asteraceae, ensemble de bractées plus petites que celles de
l’involucre normal et extérieures à celui-ci.
Involucre (un). Ensemble de bractées, souvent verticillées, insérées à la base d’une
ombelle (Fig. 15F et N, i, p. 1043), d’un capitule (Fig. 15G, i, p. 1043), d’un autre type
d’inflorescence ou même d’une fleur solitaire, comme chez les Anemone.

Jonciforme. En forme de feuille de jonc (au moins de certaines espèces du genre Juncus),
donc étroitement cylindrique et relativement raide.

Labelle (un). Chez les Orchidaceae, pièce du verticille intérieur du périgone qui est gén.
plus grande que les autres pièces de ce verticille et qui présente souvent une forme
particulière (Fig. 1 à 4 et 7 à 14, p. 1009).
Lacinié(e). Se dit d’un organe irrégulièrement découpé en franges allongées.
Laineux(se). Se dit d’un tomentum abondant, formé de longs poils très emméêlés
(ressemblant à de la laine).
Laminale (placentation). Cas particulier d’une placentation pariétale dans lequel les ovules
sont dispersés sur la paroi de l’ovaire.
Lancéolé(e). Se dit d’un organe approximativement 3-4 fois aussi long que large et rétréci
progressivement aux deux extrémités (Fig. 4H, p. 1033).
Latex (un). Liquide, souvent laiteux, produit par certaines plantes. Il devient surtout visible
lorsqu'on brise une tige ou un pétiole.

1048
Glossaire

Layon (un). Chemin forestier secondaire.


Lemme (une). Glumelle inférieure, dans l’épillet des Poaceae (Fig. 1, L, p. 875).
Lenticelle (une). Une des petites saillies, souvent brunes, qui se trouvent principalement sur
l’écorce jeune des plantes ligneuses, rarement sur d’autres organes (fruits,.…).
Liane (une). Plante ligneuse dont la tige prend appui sur un support solide. La forme
biologique correspondante est nommée phanérophyte lianeux. Abréviation: Phan.
lianeux (Fig. 16B, p. 1045).
Libre. Se dit d’un organe qui n’est pas soudé à un autre organe de même nature.
Liège (un). Ensemble de cellules mortes remplies d’air, formant la couche superficielle de
l'écorce des plantes ligneuses.
Ligneux(se). Formé de bois ou ayant la consistance du bois.
Ligule (une). 1.-— Petite languette membraneuse ou parfois rangée de poils située,
principalement chez les Poaceae et certaines Cyperaceae, à la jonction de la gaine et
du limbe des feuilles (Fig. 13, 16 et 18 à 20, p. 893).
2.- Corolle de certaines fleurs d’Asteraceae, développée unilatéralement,
vers l’extérieur du capitule, en une languette colorée.
Ligulé(e). En forme de ligule, pourvu d’une ligule.
Limbe (un). Partie élargie d’une feuille (Fig. 2, 1, p. 1031). Ou bien partie distale élargie
d’un pétale (Fig. 49 et 50, p. 287), ou encore partie élargie d’une enveloppe florale à
pièces partiellement ou totalement soudées entre elles (Fig. 1 à 3, p. 303).
Linéaire. Se dit d’un organe long et très étroit, à bords plus ou moins parallèles (Fig. 4B,
p. 1033).
Lingulé(e). En forme de langue.
Lobe (un). Division d’une feuille ou d’un autre organe, dans le premier cas, en principe
lorsque l’échancrure n’atteint pas le milieu de chaque moitié du limbe (Fig. 7H, p.
1037).
Lobé(e). Pourvu de lobes (Fig. 7H, p. 1037).
Lobulé(e). Muni de petits lobes ou lobules. Terme utilisé surtout lorsque, chez une feuille à
limbe divisé, ou parfois chez un autre organe, les segments principaux sont à leur tour
plus ou moins lobés.
Localité (une). Endroit où croît une plante (commune, hameau, lieu-dit).
Loculicide. Se dit d’une capsule s’ouvrant par des fentes longitudinales apparaissant
chacune dans le plan médian d’une loge.
Loge (une). Cavité, notamment dans l’ovaire et dans l’anthère.
Lomentacé(e). Se dit du fruit des Fabaceae et des Brassicaceae quand il est divisé par des
cloisons transversales en une série de fausses loges contenant gén. une seule graine, et
qu’il se divise ainsi à maturité en articles superposés.
Lyré(e). Se dit d’un organe découpé en segments dont le terminal est beaucoup plus grand
que les latéraux.

Marcescent(e). Qui se dessèche sans tomber. Une corolle, une feuille marcescentes.
Mellifère. Se dit en principe d’une plante dont le nectar est récolté par les abeilles. Au
sens strict, ce caractère indique l'aptitude à produire du miel. Le terme mellifère est
cependant consacré par l’usage — et c’est le sens qui lui est donné dans cette Flore —
pour désigner l’intérêt apicole général d’une plante : production de nectar, de pollen
ou de miellat.
Mère (3-mère, 4-mère, 5-mère...). Formé de 3, 4, 5, divisions. S’applique le plus souvent
aux divisions de l’enveloppe florale (calice, corolle, périgone).

1049
Glossaire

Mésophile. Se dit d’une plante ou d’une communauté végétale croissant de préférence


sur un substrat présentant un degré moyen d’humidité, c’est-à-dire ni trop sec ni trop
humide.
Mésotrophe. Se dit d’un milieu moyennement riche en éléments utilisables pour la
nutrition des plantes.
Messicole. Se dit d’une plante croissant, en mauvaise herbe, dans les champs de céréales.
Monoaperturé. Se dit du grain de pollen typique des Monocotylédones (mais présent chez
quelques rares Dicotylédones), ayant un seul sillon ou pore germinatif et présentant
une symétrie bilatérale.
Monocarpique. Se dit d’une plante qui ne fleurit qu’une seule fois ; elle meurt après avoir
fleuri et produit des graines. Les plantes annuelles et la plupart des espèces bisannuelles
sont monocarpiques.
Monoïque. Se dit d’une plante possédant des fleurs mâles et des fleurs femelles apparaissant
sur le même individu.
Mucron (un). Courte pointe raide au sommet d’une feuille, d’une foliole, d’un sépale,
d’une bractée,.…
Mucroné(e). Terminé par un mucron (Fig. 5D, p. 1035).
Mucronulé(e). Terminé par un mucron très court.
Multiflore. Portant un grand nombre de fleurs.
Mutique. Dépourvu d’une pointe ou d’une arête à son sommet ou sur le dos.
Mycorhize (une). Organe résultant de la vie en commun d’une racine de plante supérieure
avec les filaments végétatifs d’un champignon.

Nanophanérophyte (un). Phanérophyte haut de moins de 2 m. Abréviation : Nanophan.


(Fig. 16C, p. 1045).
Naturalisé(e). Se dit d’une plante originaire d’une région située en dehors du territoire
étudié, introduite à l’origine fortuitement ou volontairement (dans ce cas il s’agit le plus
souvent d’une plante cultivée échappée de culture), mais se comportant actuellement
comme une plante indigène. Les espèces introduites et naturalisées depuis longtemps
sont souvent assimilées aux plantes indigènes (d’autant plus que la différence entre les
deux catégories n’est pas toujours facile à établir).
Nectaire (un). Glande sécrétant du nectar, un liquide sucré et souvent parfumé.
Nectarifère. Se dit d’un organe qui sécrète du nectar.
Nervation (une). Disposition des nervures.
Nerville (une). Petite nervure de 3° ou 4° ordre.
Nitrophile. Se dit d’une espèce croissant de préférence sur des substrats riches en composés
azotés.
Nœud (un). Niveau d’insertion d’une feuille sur une tige (Fig. 3A et B, n, p. 1033).
Nothotaxon (un). Taxon d’origine hybride. Les hybrides XFestulolium (hybride entre les
genres Festuca et Lolium), Rumex Xheterophyllus (hybride entre À. aquaticus et R.
hydrolapathum) et Helianthemum nummularium nsubsp. (= nothosubspecies ou sous-
espèce hybride) kerneri (hybride entre les subsp. nummularium et ovatum) sont des
nothotaxons.
Nue. Se dit d’une fleur totalement dépourvue d’enveloppe florale.

Ob-. Préfixe signifiant : à l’envers. Obcordé, obconique, obpyramidal..….


Obconique. En forme de cône renversé.

1050
Glossaire

Oblong(ue). Nettement plus long que large, à côtés plus ou moins parallèles (Fig. 4D, p.
1033). Une feuille à limbe oblong.
Obovale. Présentant la forme d’un ovale dont la plus grande largeur est située vers le
sommet (Fig. 4G, p. 1033).
Obovoïde. Qui a la forme d’un œuf renversé, la plus grande largeur étant située vers le
sommet.
Obpyramidal(e). En forme de pyramide renversée.
Ochréa (un). Petite gaine enveloppant la base de l’entrenœud, au niveau de l’insertion des
feuilles, chez les Polygonaceae (Fig. 34 et 35, p. 187).
Oligotrophe. Se dit d’un milieu pauvre en éléments assimilables par la végétation. Une
eau oligotrophe.
Ombelle (une). Inflorescence dont les fleurs sont portées au sommet de pédicelles tous
insérés au sommet de la hampe florale. L’ombelle est composée lorsque des groupes de
pédicelles floraux sont fixés à l’extrémité des pédoncules (rayons) rattachés au sommet
de la hampe florale (Fig. 15F et N, p. 1043).
Ombellule (une). Petite ombelle constituant un élément d’une ombelle composée (Fig.
15N, ol, p. 1043).
Ombilic (un). Petite dépression observée sur certains fruits, sur les akènes de certaines
Asteraceae notamment, indiquant l’endroit par où le fruit était attaché au réceptacle.
Onglet (un). Partie rétrécie d’un pétale, du côté de la base.
Opposés(ées). Se dit de deux organes insérés au même niveau, l’un en face de l’autre (Fig.
3B et D, p. 1033).
Orbiculaire. En forme de cercle (Fig. 4J et P, p. 1033).
Oreillettes (des). Appendices situés à la base du limbe d’une feuille ou d’une bractée
embrassante, ou encore à la base du pétiole, de part et d’autre de la ligne d’insertion
(Fig. 2E, p. 1031).
Ovaire (un). Partie basilaire du gynécée (ou de chaque carpelle, lorsque le gynécée est
constitué de carpelles libres ou seulement coalescents), contenant un ou plusieurs
ovules (Fig. 10, ov, p. 1039).
Ovale. Se dit d’un organe plan dont la surface rappelle celle d’une coupe longitudinale
pratiquée dans un œuf, le « gros bout » étant situé vers le bas (Fig. 4F, p. 1033).
Ovoïde. Qui a la forme d’un œuf.
Ovule (un). Petit organe situé dans l’ovaire et destiné à se transformer en graine après la
fécondation (Fig. 12, ov, p. 1041).

Paillette (une). Petite écaille, plus ou moins translucide, fixée sur le réceptacle de
l’inflorescence de certaines Asteraceae, Dipsacaceae, etc. Les paillettes sont insérées
entre les fleurs.
Palais (un). Partie saillante qui ferme plus ou moins la gorge de certaines corolles
gamopétales à symétrie bilatérale.
Paléole (une). Glumelle supérieure, dans l’épillet des Poaceae. Syn. : une paléa (Fig. 1,
P, p. 875).
Palmatifide. Se dit d’une feuille dont le limbe est palmé et découpé en segments séparés
par des sinus atteignant approximativement le milieu de l’intervalle séparant deux
nervures principales (Fig. 7M, p. 1037).
Palmatilobé(e). Se dit d’une feuille dont le limbe est palmé et lobé.
Palmatipartite. Se dit d’une feuille dont le limbe est palmé et découpé en segments
séparés par des sinus plus profonds que le milieu de l’intervalle séparant deux nervures
principales (Fig. 7N, p. 1037).

1051
Glossaire

Palmatiséqué(e). Se dit d’une feuille dont le limbe est palmé et profondément découpé en
segments presque complètement distincts, à peine soudés à la base (Fig. 70, p. 1037).
Palmé(e). Se dit d’un limbe foliaire dont les nervures principales ou dont les folioles
rayonnent à partir du sommet du pétiole (Fig. 7M à P, p. 1037).
Panicule (une). Inflorescence complexe, en forme de grappe composée, dont les éléments
sont soit des grappes, soit des cymes (Fig. 15J et K, p. 1043).
Papilleux(se). Couvert de papilles, de petites rugosités coniques ou hémisphériques.
Pappus (un). Appendice (gén. en forme d’aigrette, de couronne, d’écailles,.…) qui surmonte
l’akène, notamment chez les Asteraceae.
Papyracé(e). Ayant la consistance du papier. Des bractées papyracées.
Paracorolle (une). Ensemble des appendices, éventuellement coalescents, insérés à la face
interne de la corolle et présentant parfois la forme d’un cylindre ou d’une cloche. La
fleur des Narcissus possède une paracorolle.
Parasite. Se dit d’une plante qui dépend pour sa nutrition d’une autre plante, la plante-
hôte. Les plantes hémiparasites possèdent des feuilles fonctionnelles et sont capables
d’élaborer les produits de la photosynthèse ; la plante-hôte leur fournit uniquement des
substances minérales. Les plantes parasites, au sens strict, dépendent totalement de la
plante-hôte, tant pour les substances minérales qu’organiques.
Pariétal(e). Se dit de la placentation lorsque les ovules sont fixés à la paroi de l’ovaire (Fig.
12B, p. 1041).
Paripenné(e). Se dit d’une feuille composée-pennée ne présentant pas de foliole terminale ;
le nombre de folioles y est le plus souvent pair (Fig. 11, p. 391).
Pauciflore. Portant un petit nombre de fleurs.
Pédicelle (un). Dans une inflorescence, petit axe portant à son sommet une seule fleur (Fig.
14, pl, p. 1041), ou, chez les Poaceae, un seul épillet (Fig. 1, p. 875).
Pédicellé(e). Pourvu d’un pédicelle.
Pédoncule (un). Axe d’une inflorescence (Fig. 14, p, p. 1041).
Pédonculé(e). Pourvu d’un pédoncule.
Pellucide. Mince et presque transparent.
Pelté(e). Se dit d’un organe orbiculaire fixé approximativement par le centre. Une feuille à
limbe pelté (Fig. 4P, p. 1033).
Pennatifide. Se dit d’une feuille dont le limbe est penné et divisé en segments séparés par
des sinus atteignant approximativement le milieu de chaque moitié du limbe (Fig. 71,
p. 1037).
Pennatilobé(e). Se dit d’une feuille dont le limbe est penné et lobé.
Pennatipartite. Se dit d’une feuille dont le limbe est penné et divisé en segments séparés
par des sinus plus profonds que le milieu de chaque moitié du limbe (Fig. 7J, p. 1037).
Pennatiséqué(e). Se dit d’une feuille dont le limbe est penné et divisé en segments séparés
par des sinus qui atteignent presque la nervure médiane (Fig. 7K, p. 1037). Biï-, tri,
quadripennatiséqué : deux, trois, quatre fois pennatiséqué.
Penne (une). Chez les Fougères, division de premier ordre dans le cas d’une feuille deux à
plusieurs fois divisée (Fig. 8, pe, p. 1039).
Penné(e). Se dit d’une feuille dont les nervures secondaires ou dont les folioles sont
disposées en deux rangées de part et d’autre de la nervure principale ou du rachis,
comme les barbes d’une plume (Fig. 7A à L, p. 1037). Bi-, tri-, quadripenné : deux,
trois, quatre fois penné.
Pérennant(e). Se dit d’une plante habituellement annuelle ou bisannuelle pouvant aussi,
dans certaines conditions, se comporter en plante vivace.
Perfolié(e). Se dit d’une feuille sessile dont le limbe embrasse la tige de telle façon qu’il
paraît en être traversé (Fig. 17, p. 503).

1052
Glossaire

Périanthe (un). Ensemble des enveloppes florales qui entourent l’androcée et/ou le gynécée
d’une fleur. S’utilise en principe uniquement lorsque cet ensemble est différencié en
une partie externe (calice) et une partie interne (corolle) nettement distinctes.
Péricarpe (un). Paroi du fruit.
Périgone (un). Enveloppe florale à pièces à peu près semblables entre elles, au moins quant
à leur texture et à leur coloration, sans distinction de calice et de corolle.
Périgyne. Se dit d’une fleur dont les étamines et dont les pièces de l’enveloppe florale sont
insérées autour de l’ovaire, sur les bords du réceptacle (Fig. 11B et C, p. 1041).
Périspore (une). Enveloppe extérieure de la spore de certaines Fougères, distinctement
séparée de la paroi sporale proprement dite et souvent translucide.
Pessière (une). Plantation d’épicéas.
Pétale (un). Pièce de la corolle d’une fleur.
Pétaloïde. Vivement coloré, semblable à un pétale. Un périgone pétaloïde ressemble à une
corolle.
Pétiole (un). Partie amincie de la feuille reliant le limbe à la tige (Fig. 2A et B, p, p. 1031).
Pétiolé(e). Pourvu d’un pétiole.
Pétiolule (un). Chez une feuille composée, petit pétiole portant le limbe d’une foliole (Fig.
TL et P, pl, p. 1037) ou d’une pinnule (chez les Ptéridophytes).
Pétiolulé(e). Pourvu d’un pétiolule.
Phanérophyte (un). Forme biologique des plantes dont les bourgeons persistant durant
l’hiver sont portés à plus de 50 cm de hauteur. Abréviation : Phan. (Fig. 16A,BetC,
p. 1045).
Phyllode (un). Organe aplati, ayant les fonctions d’une vraie feuille, dérivé d’une feuille
dont le limbe a avorté et dont le pétiole est dilaté.
Pilosité (une). La façon dont un organe est couvert de poils. Une pilosité dense.
Pineraie (une). Plantation ou peuplement spontané de pins.
Pinnule (une). Chez les Fougères, division ultime des folioles d’une feuille (Fig. 8, pi,
p. 1039). Dans une feuille simplement pennée, les termes « division primaire » et
« pinnule » se confondent (Fig. 7, p. 25 et Fig. 8 et 9, p. 39).
Pionnier(ère). Se dit d’une plante ou d’une végétation qui s’installent sur des substrats nus.
Piriforme. Qui a la forme d’une poire.
Pistil (un). Synonyme de gynécée.
Placenta (un). Partie intérieure de l’ovaire sur laquelle les ovules sont insérés par
l'intermédiaire d’un funicule.
Placentation (une). Disposition des ovules dans l’ovaire (Fig. 12, p. 1041).
Ploïde (diploïde, triploïde, tétraploïde, hexaploïde,.….). Désigne le nombre de chromosomes
présents dans la cellule d’un individu. Le nombre le plus faible dans les cellules
végétatives d’une plante vasculaire (nombre désigné habituellement par 2n) est le
nombre diploïde, correspondant à 2 lots complets de chromosomes. Mais il arrive
que ces cellules contiennent 3, 4, 6... lots et plus de chromosomes ; on parle alors de
triploïdes, tétraploïdes, hexaploïdes,.… Un nombre chromosomique différent dans des
taxons apparentés peut être un argument en faveur de la distinction de ceux-ci, sans
que ce critère n’ait toutefois une portée absolue (le même nombre chromosomique
existant chez beaucoup d’espèces, alors que certaines espèces groupent par exemple
des individus diploïdes et d’autres tétraploïdes, non ou à peine distinguables
morphologiquement). Il est fait parfois allusion à ce critère dans cette Flore pour
justifier des traitements taxonomiques (voir par exemple, p. 153-156, la distinction de
Salicornia diploïdes, à 2n = 18, et d’autres tétraploïdes, à 2n = 36).
Pluriloculaire. Présentant plusieurs loges. Un ovaire pluriloculaire.
Pneumatophore (un). Excroissance présentée par certaines racines, dressée verticalement
hors du sol et terminée par des orifices respiratoires ; les racines à pneumatophores
sont caractéristiques des arbres des forêts littorales inondables des régions chaudes.

1053
Glossaire

Pollen (un). Ensemble de corpuscules microscopiques, les grains de pollen, formant


souvent une poussière jaune. Les grains de pollen contiennent les noyaux mâles et sont
formés dans les anthères des Spermatophytes.
Pollinie (une). Chez les Orchidaceae et chez les Asclepiadaceae, masse de pollen
aggloméré, qui peut être transportée en bloc par les insectes.
Pollinisation (une). Transport du pollen sur le stigmate de la même fleur (pollinisation
directe) ou d’une autre fleur (pollinisation croisée).
Polygame. Se dit d’une plante portant sur le même pied des fleurs hermaphrodites et des
fleurs unisexuées.
Polymorphe. Très variable, présentant de nombreuses formes. Un organe polymorphe.
Ponctué(e). Marqué de ponctuations, de petites taches.
Préfloraison (une). Disposition des pièces de l’enveloppe florale dans le bouton, avant
l’épanouissement de la fleur (Fig. 9, p. 1039).
Prothalle (un). Organisme né de la germination d’une spore de Ptéridophyte, portant les
organes reproducteurs sexués. Dans de rares cas (voir Trichomanes speciosum, obs. p.
20), ils peuvent produire de petits organes spécialisés (gemmules), caducs, assurant la
reproduction végétative de la plante.
Protérogyne. Se dit d’une fleur hermaphrodite dont les carpelles sont mûrs avant que les
étamines ne libèrent leur pollen.
Proximal(e). Proche de la base ou du lieu d’insertion d’un organe. Opposé à distal.
Pruineux(se). Couvert de pruine, c’est-à-dire d’une substance très finement farineuse,
pouvant être enlevée par simple frottement, analogue à celle qu’on trouve sur les
raisins.
Psammophile. Se dit d’une plante végétant principalement sur des sols sableux.
Pubérulent(e). Muni de poils très courts et souples, gén. épars.
Pubescent(e). Couvert de poils souples, gén. plutôt courts.
Pyriforme. Voir : piriforme.
Pyxide (une). Fruit sec, déhiscent, s’ouvrant par une fente circulaire, la partie supérieure se
détachant comme un couvercle (Fig. 8 et 9, p. 173).

Racème (un). Synonyme de grappe (Fig. 15A, p. 1043).


Rachis (un). Axe principal ; chez une feuille composée et pennée, il porte les folioles ou les
divisions de premier ordre (Fig. 7L, r, p. 1037 ; Fig. 8, r, p. 1039).
Radiaire (symétrie). Une fleur est dite à symétrie radiaire lorsqu'elle présente plus d’un
plan de symétrie.
Radicant(e). Se dit d’une tige, gén. couchée ou courbée vers le sol, émettant des racines
adventives.
Ramule (un). Rameau de dernier ordre.
Réceptacle (un). Axe de la fleur, gén. très court (conique, discoïde, concave,.….) sur lequel
sont fixées toutes les pièces florales. Egalement, partie terminale d’un pédoncule sur
laquelle peuvent être fixées les fleurs d’un capitule (Fig. 15G, r, p. 1043), ou encore qui
peut être creusée en une sorte d’outre charnue (Ficus, p. 105).
Réfléchi(e). Recourbé, d’environ 180°, vers le bas. Des sépales réfléchis.
Réfracté(e). Se dit d’un organe, un pédicelle notamment, dirigé vers le bas.
Rejet (un). Pousse apparaissant à la base d’une tige (ou également sur des troncs élagués).
Réniforme. En forme de rein (Fig. 4M, p. 1033).
Résineux (un). Nom souvent donné aux conifères, ces arbres produisant de la résine.
Réticulé(e). Marqué d’un réseau de lignes ou de crêtes. Une nervation réticulée.

1054
Glossaire

Rétus(e). Tronqué et légèrement déprimé au sommet (Fig. 5H, p. 1035).


Révoluté(e). Se dit d’un organe dont les bords sont enroulés en dessous ou vers l’extérieur.
Rhizome (un). Tige souterraine plus ou moins allongée, horizontale ou oblique, émettant
des tiges aériennes (ou flottant dans l’eau) et des racines adventives.
Rhombique. En forme de losange (Fig. 4K, p. 1033).
Roselière (une). Peuplement de grands hélophytes (voir ce mot).
Rosette (une). Groupe de feuilles situées au niveau du sol ou disposées au sommet d’une
tige, d’un rameau très court, ou encore à la base d’une tige allongée. Beaucoup de
plantes bisannuelles forment une rosette de feuilles durant la première année de leur
existence (Fig. 16G, p. 1045).
Rostellum (un). Chez les Orchidaceae, appendice en forme de bec ou parfois subglobuleux,
situé vers le sommet de la colonne centrale de la fleur (gynostème). Le rostellum
proviendrait de la transformation d’un stigmate stérile (Fig. 5, r, p. 1009).
Rudéral(e). Croissant dans un site rudéralisé. Une végétation, une espèce rudérale.
Rudéralisé(e). Se dit d’un site fortement transformé par une activité humaine non ordonnée
(décombres, terrain vague, .….).

Sagitté(e). En forme de fer de flèche (Fig. 40, p. 1033).


Samare (une). Akène, c’est-à-dire fruit sec, indéhiscent et à une graine, pourvu d’une aile
membraneuse.
Saprophyte (un). Plante dépourvue de chlorophylle, tirant de l’humus les substances
nécessaires à sa vie, gén. par l'intermédiaire d’un champignon vivant autour de ses
racines ou dans celles-ci.
Sarmenteux(se). Se dit d’une tige ligneuse mais flexible, ayant besoin d’un appui. Clematis
vitalba possède des tiges sarmenteuses.
Saussaie (une). Peuplement de saules.
Scabre. Se dit d’une surface, d’un axe ou d’une arête rude au toucher. Un organe sera dit
par exemple « scabre de bas en haut » lorsque ce caractère se percevra en passant le
doigt de bas en haut.
Scarieux(se). Membraneux, translucide ou transparent.
Scorpioïde. Se dit d’une cyme unipare en forme de crosse ou de queue de scorpion (Fig.
15H, p. 1043).
Segment foliaire (un). Division d’un limbe foliaire profondément découpé ; dans un limbe
deux à plusieurs fois penné, on réserve le nom de segments foliaires aux dernières
subdivisions reconnaissables.
Semi-. Préfixe signifiant : à moitié. Un ovaire semi-infère (Fig. 11C, p. 1041).
Sépale (un). Pièce du calice d’une fleur.
Sépaloïde. Verdâtre, semblable à un sépale. Un périgone sépaloïde est semblable à un
calice.
Sessile. Se dit d’un organe dépourvu de stipe, de pétiole, de pédoncule, de pédicelle. Une
feuille sessile ; une fleur sessile.
Sétacé(e). Fin et raide, comme une soie de porc.
Silicule (une). Silique courte, tout au plus trois fois aussi longue que large (Fig. 14 à 27,
p. 273).
Silique (une). Fruit sec, plus de trois fois aussi long que large, s’ouvrant en principe en deux
valves séparées par une cloison sur les bords de laquelle sont attachées les graines (Fig.
44 et 45, p. 287). Une variante est la silique lomentacée (voir ce mot), indéhiscente et
se divisant transversalement en articles à maturité.

1055
Glossaire

Sillonné(e). Creusé de sillons, de raies longitudinales (Fig. 1F, p. 1031).


Simple. Se dit d’un organe qui n’est pas composé, qui n’est pas ramifié. Une feuille simple ;
une tige simple.
Sinué(e). Présentant des échancrures arrondies et peu profondes. Une feuille à limbe à bord
sinué (Fig. 7B, p. 1037).
Sinus (un). Découpure, creux.
Soie (une). Poil allongé et raide.
Sore (un). Groupe de sporanges, chez les Ptéridophytes.
Souche (une). Partie basale souterraine, ou située juste au niveau du sol, de la tige des
plantes vivaces.
Sous-. Préfixe indiquant la petitesse. Utilisé surtout dans le mot composé suivant.
Sous-arbrisseau (un). Végétal ligneux haut de moins de 2 m à l’état adulte, à tige
gén. rameuse dès la base ou près de celle-ci (ex.: Vaccinium myrtillus). Voir la
correspondance avec les formes biologiques (nanophanérophytes et chaméphytes
frutescents, p. XXIII-XXIV).
Spadice (un). Inflorescence constituée d’un axe charnu portant des fleurs sessiles, souvent
petites (Fig. 15D, p. 1043).
Spathe (une). Grande bractée membraneuse ou foliacée enveloppant plus ou moins une
inflorescence et ouverte latéralement (Fig. 15D, sp, p. 1043). D’autres organes, en
particulier le calice, peuvent être dits « en forme de spathe ».
Spatulé(e). Se dit d’un organe en forme de spatule, c’est-à-dire élargi vers le sommet et
atténué vers la base (Fig. 41, p. 1033).
Sphaigne (une). Mousse appartenant au genre Sphagnum. Les peuplements de sphaignes,
souvent étendus, se développent surtout dans les tourbières acides.
Spiciforme. Se dit d’une inflorescence dont la forme rappelle celle d’un épi.
Spinule (une). Poil court et raide, plus ou moins piquant.
Spinuleux(se). Couvert ou bordé de spinules (ce qui donne à cette surface ou à cette marge
un toucher rude, plus ou moins piquant). Se dit aussi d’un organe, un poil en particulier,
en forme de spinule.
Spiralée (préfloraison). Dans le bouton, les pièces d’une enveloppe florale sont disposées
le long d’une ligne spirale sans que leurs bords ne se recouvrent (Fig. 9A, p. 1039).
Spontané(e). Se dit d’une plante qui croît à l’état sauvage dans le territoire considéré.
Sporange (un). Organe dans lequel se forment les spores, chez les Ptéridophytes.
Sporocarpe (un). Organe globuleux ou ellipsoïdal de certaines Fougères (Marsileales et
Salviniales) présentant une enveloppe résistante et contenant un ou plusieurs sporanges.
Staminode (un). Organe souvent pétaloïde, provenant de la transformation d’une étamine
qui ne produit pas de pollen.
Station (une). Site où croît une plante. Une station sèche.
Stérile. Se dit d’une plante ou d’une fleur qui ne produit pas de graines, d’une étamine qui
ne produit pas de pollen.
Stigmate (un). Extrémité plus ou moins renflée du carpelle ou du pistil ; sa surface plus ou
moins visqueuse retient le pollen (Fig. 10, sti, p. 1039).
Stipe (un). Petit pied ou support étroit portant un ou plusieurs organes (Fig. 1, 2 et 4, p. 809,
où chaque akène de Ruppia et de Zannichellia est porté par un stipe).
Stipelle (une). Petit appendice analogue à une stipule, présent à la base des folioles de
certaines feuilles composées.
Stipité(e). Porté par un stipe.
Stipule (une). Appendice le plus souvent foliacé ou membraneux, parfois aussi en forme
d’épine ou de glande, inséré au point où le pétiole se relie à la tige (ou parfois où le
limbe joint la tige dans le cas d’une feuille sessile). Le plus souvent, chaque feuille

1056
Glossaire

comprend deux stipules, en position latérale (Fig. 2B, st, p. 1031); plus rarement,
la stipule est unique et axillaire (voir notamment la famille des Potamogetonaceae,
p. 796-797).
Stipulé(e). Pourvu de stipules.
Stolon (un). Tige rampant à la surface du sol, gén. munie çà et là de racines. Les stolons
du fraisier.
Stolonifère. Qui possède des stolons.
Stomate (un). Couple de cellules épidermiques ménageant entre elles une petite
«boutonnière » (qui s’ouvre ou se ferme suivant les circonstances) intervenant dans
les échanges gazeux entre l’atmosphère et le milieu interne de la feuille.
Strié(e). Marqué de lignes parallèles entre elles ou creusé de petits sillons parallèles entre
eux (Fig. LE, p. 1031).
Style (un). Rétrécissement, plus ou moins long, entre l’ovaire et le stigmate ou entre
l’ovaire et les stigmates (Fig. 10, sty, p. 1039).
Stylopode (un). Disque ou coussinet nectarifère qui couronne le fruit des Apiaceae et qui
porte les styles.
Sub-. Préfixe signifiant : presque. Subobtus, subovale, subentier,.…
Subspontané(e). Se dit d’une plante cultivée, échappée des jardins, des parcs ou des
champs, ne persistant souvent que peu de temps dans ses stations ou du moins ne se
propageant pas en se mêlant à la flore indigène. Si c’est au contraire le cas, elle sera
dite naturalisée ou en voie de naturalisation.
Subulé(e). Qui se termine insensiblement en pointe très aiguë (Fig. 4A, p. 1033).
Succulent(e). Se dit d’une plante ou d’un organe gorgé d’eau, charnu comme le sont les
feuilles des Sedum.
Supère. Se dit d’un ovaire qui n’est pas enfoncé dans le réceptacle (Fig. 11A et B, p. 1041).

Taxon (un), des taxons; on lit parfois aussi : des taxa. Entité systématique concrète
d’un rang quelconque: la var. subalata de Fallopia convolvulus est un taxon (dit
infraspécifique), l’espèce Lycopodium clavatum, le genre Ranunculus, la famille des
Rosaceae, l’ordre des Pinales,.…. sont des taxons.
Tépale (un). Pièce d’un périgone, c’est-à-dire d’une enveloppe florale où il n’est pas
possible de distinguer un calice et une corolle.
Ternée. Se dit d’une feuille composée de trois folioles approximativement égales, ou à trois
segments eux-mêmes encore divisés une ou deux fois en trois parties (feuilles dites
alors 2 ou 3 fois ternées).
Tétra-. Préfixe signifiant quatre ou quatre fois.
Tétrade (une). Groupe de quatre spores ou de quatre grains de pollen.
Tétrakène (un). Fruit sec, se fragmentant en quatre akènes, ceux-ci d’abord plus ou moins
soudés entre eux.
Thèque (une). Partie de l’anthère contenant les sacs polliniques (cavités renfermant les
grains de pollen) ; chaque étamine comprend gén. deux thèques, rarement plusieurs
ou une seule.
Thermophile. Se dit d’une plante qui croît de préférence dans des sites chauds et ensoleillés.
Thérophyte (un). Forme biologique des plantes dont le cycle de vie, depuis la germination
de la graine jusqu’à la maturation des semences, dure moins d’un an. Abréviation:
Thér. (Fig. 16L, p. 1045).
Tomenteux(se). Couvert de poils souples, bouclés, comme entrecroisés à la façon d’un
feutre.
Tomentum (un). Indument d’un organe tomenteux.

1057
Glossaire

Tourbière (une). Site où se forme la tourbe. On parle de tourbière alcaline lorsque l’eau
qui y stagne présente une réaction non acide. La surface d’une tourbière bombée
dépasse le plan d’eau du sol ; les plantes qui y croissent sont alimentées par l’eau des
précipitations.
Tri-. Préfixe signifiant trois ou trois fois.
Triaperturé. Se dit du grain de pollen typique des Dicotylédones, ayant en principe trois
sillons ou pores germinatifs et présentant une symétrie radiaire.
Trifide. Fendu en trois parties.
Trigone. A trois angles.
Triquètre. A section triangulaire. Une tige triquètre (Fig. 1C, p. 1031).
Tronqué(e). Comme coupé par une ligne ou par un plan transversal (Fig. 5G et Fig. 6D,
p. 1035).
Tube (un). Partie inférieure d’une corolle, d’un calice ou d’un périgone, formée par la
soudure des pétales, des sépales ou des tépales.
Tubercule (un).1.— Tige souterraine ou partie de tige souterraine enflée, pleine de matières
nutritives mises en réserve.
2.-— Petite excroissance en forme de verrue arrondie, subcylindrique ou
conique. Une graine couverte de tubercules.
Tuberculeux(se). Couvert de tubercules.
Tubéreux(se) ou tubérisé(e). Se dit de racines ou de tiges enflées, pleines de matières
nutritives mises en réserve, devenues semblables à des tubercules.
Turion (un). Jeune tige naissant de la souche d’une plante vivace. S’utilise aussi pour
désigner, chez certaines Lemnaceae, de minuscules lames formées par les lentilles et
assurant la persistance de l’espèce durant l’hiver (Fig. 3, t, p. 975).

Unilatéral(e). Se dit lorsqu’un ensemble d’organes est tourné d’un seul côté. Une inflores-
cence unilatérale.
Uniloculaire. Présentant une seule loge. Un ovaire uniloculaire (Fig. 12B et C, p. 1041).
Unipare. Se dit d’une cyme où un seul rameau latéral se développe sous l’axe dont la
croissance est arrêtée (Fig. 15H, p. 1043).
Unisexué(e). Se dit d’une fleur soit uniquement mâle, soit uniquement femelle, la première
ne possédant que des étamines, la seconde ne contenant qu’un pistil.
Urticant(e). Se dit d’une plante ou d’un organe dont le contact produit une brûlure
semblable à celle provoquée par l’ortie. Un poil urticant.
Utricule (un). Chez les Carex, petit sac qui entoure chacune des fleurs femelles ; seuls les
stigmates sortent de l’ouverture étroite située à son sommet (Fig. 36 à 53, p. 845 ; Fig.
70 à 95, p. 857).

Valvaire (préfloraison). Dans le bouton, les pièces d’une enveloppe florale sont verticillées
et se touchent par leurs bords contigus sans se recouvrir ; ou bien, parfois, elles ont
leurs bords plus ou moins écartés les uns des autres (Fig. 9B, p. 1039).
Velu(e). Couvert de poils.
Verticille (un). Un ensemble d’organes disposés en cercle, au même niveau, autour d’un
axe. Un verticille de feuilles.
Verticillé(e). Disposé en verticille (Fig. 3E, p. 1033).
Vésicule (une). Organe enflé en forme de petite vessie ou de petite outre. Se dit notamment
des petits sacs operculés portés par les feuilles d’ Urricularia qui jouent le rôle de
minuscules pièges pour la capture de proies animales (Fig. 1, 4 et 5, p. 655).

1058
Glossaire

Vésiculeux(se). Enflé en forme de vésicule, en forme de petite vessie. Une gousse


vésiculeuse. Un poil vésiculeux.
Vivace. Se dit d’une plante qui vit plusieurs années.
Vivipare. Se dit d’une fleur, souvent modifiée, à l’intérieur de laquelle apparaissent des
bourgeons foliaires. Se dit, de même, d’un autre organe ou d’une plante qui produit des
plantules pouvant se détacher et reproduire la plante-mère.
Volubile. Se dit d’une plante dont la tige s’enroule autour d’un support.
Vrille (une). Filament qui s’accroche à un support et qui s’y enroule en spirale.

Xérophile. Se dit d’une plante ou d’une communauté végétale croissant habituellement en


des sites secs.
Xérophyte (un). Plante croissant habituellement en des sites secs.

1059
INDEX ALPHABÉTIQUE DES NOMS LATINS
Cet index donne la liste de tous les noms scientifiques de familles, d’espèces,
d’hybrides et de taxons infraspécifiques cités dans la « Nouvelle Flore », y com-
pris les plantes adventices et cultivées.
Les noms de familles sont en caractères majuscules, les autres noms en mi-
nuscules.
Pour les familles, un CARACTÈRE GRAS correspond au nom admis pour
une famille traitée dans la « Nouvelle Flore », un CARACTÈRE ORDINAIRE
au nom d’une famille citée seulement de façon incidente et un CARACTÈRE
ITALIQUE à un synonyme (noms alternatifs, noms de familles subordonnées à
d’autres).
Les noms de genres sont imprimés en caractères gras. Un certain nombre
de noms de genres figurent sans être suivis d’une épithète spécifique; il s’agit de
genres renfermant des taxons cultivés dont l’énumération n’est pas reprise dans
l'ouvrage.
Pour les espèces, hybrides et taxons infraspécifiques, les noms admis figu-
rent en caractères ordinaires, les synonymes en ifaliques. Pour les hybrides où un
nom binaire fiable n’a pu être adopté, une formule comprenant les épithètes des
parents séparées par le signe * a été retenue ; de tels cas ne sont pas indexés ici.
Les numéros renvoient aux pages.

À subsp. leiocarpum (Opiz) Pax 461


Abies alba Mill. 48 var: leiocarpum (Opiz) Wall …… 461
concolor (Gord. et Glend.) Lindi. ex cappadocicum Gled. 460

Hildebr. 48 ginnala Maxim. 460


grandis (Dougl. ex D. Don) Lindl. .… 48 laetum CA. Mey. 460
koreana E.H. Wils. 48 monspessulanum L. ...................... 460
nobilis (Douglas ex D. Don) negundo L. 461
Lindl. non À. Dietr 48 panat TNb, memseneonmence 460
nordmanniana (Steven) Spach 48 platanoides L. 461
pectinata (Lam.) DC. 48 pseudoplatanus L. 460
procera Rehd. 48 f. albovariegatum (Hayne)
VORCUN LIGUE somme 48 Schwerin 460
Abronia fragrans NUE, passes 122 f. aureovariegatum (J. Mill. )
Abutilon avicennae Gaertn. 212 SCORE nn nmmrrninss 460
ochsenii (Phil.) Phil. 212 var leopoldi Ch. Lemaire 460
ASUMORSCL, D, BHERRIL een 212 Épurpurascens PAx rendu 460
théophrasti Med, ss 212 f. purpureum (Loud.) Rehd. 460
vitifolium (Cav.) J. Presl 212 tubrum L. us 460
Acaena L. 324 rufinerve Siebold et Zucc. 460
Acalypha indica L. 448 saccharinum L. 460
ACANTHACGEAR ss 652 tataricum L. subsp. ginnala
Acanthospermum hispidum DC. 702 (Maxim.) Wesmael 460
Acanthus mollis L. 652 ACERACEAE ssssrosmnnces 458
Acer campestre L. ............................ 461 Aceras anthropophorum (L.)
VAL CODES somemmmmenemses 461 Ai 1020
subsp. hebecarpum (DC.) Pax ……. 461 Acetosa pratensis Mill 182
var. hebecarpum DC. 461 rugosa (Campd.) Holub 182

1063
Index alphabétique des noms latins

scutata (L.) Mill... 181 ACTINIDIACEAE 198


thyrsiflora (Fingerh.) À. et D. Adenostyles alliariae (Gouan)
LOVE sms 182 À KÉTNET ss mme. 702
Acetosella tenuifolia (Wallr.) À. ADIANTACEAE 17
LOVE 182 Adiantum capillus-veneris L. 18
VUISAPIS OUTRE creme 181 raddianum C. Presl 18
subsp. pyrenaica (Pourr. ex Adonis aestivalis L. 78
Lapeyr.) À. Lôve 182 f. aestivalis 78
Achillea ageratum L. 724 f. citrina (Hoffmann) Riedl 78
cartilaginea Ledeb. ex Reichenb. ….. 724 annua L. 78
filipendulina Lam. 724 auiuMnalis Le srmermememennemmeneennense 78
lanulosa Nufl: seems 725 flammea Jacq. 76
maritima (L.) Ehrend. et Y.-P Guo . 702 f. flammea 76
millefolium L. 725 f. straminea (W. Beck) Riedl 76
var. lanulosa (Nutt.) Piper 725 Adoxa moschatellina L. 680
nobilis L. 725 ADOXACEAE 680
ptarmica L. 724 Aegilops cylindrica Host 887
Achnatherum calamagrostis (L.) geniculata Roth 887
Beauv. 887 ovata auct. non L. 887
Acinos arvensis (Lam.) Dandy 585 Aegopodium podagraria L. SI
Aconitum *cammarum auct. non L. …. 73 Aeschynomene americana L. 386
lycoctonum L. 72 indica L. 386
subsp. lYCOCTONUM ss. 72 Aesculus carnea Hayne 462
nsubsp. spetanum Starmühler 72 flava Soland. 462
subsp. vulparia (Reichenb.) hippocastanum L. 462
Cesati 72 octandra Marshall 462
napellus L: ss 72 parviflora Walter sas sm 462
subsp. lusitanicum Rouy 73 pavia L. 462
SUBSD:MADOLIUS scsi 73 rubicunda Loisel. 462
var. giganteum (Dum. ex Aethusa cynapium L. S15
Thielens) J. Duvigneaud 73
subsp. agrestis (Wallr) Dostäl …. S15
var. napellus .....…...................... 13
var. agrestis Wallr. 515
subsp. neomontanum (Wulfen) subsp. cynapioides auct. an
GÜYEF 73 (Bieb.) Nyman? 516
neomontanum Wulfen 73 VA. CYNADIUMN sssssrsrcreerenennrnes S15
pyramidale auct. non Miller 73 subsp. elata (Friedl. ex Hoffmann)
xstoerkianum Reichenb. 73 Schübl. et Martens 516
variegatum L. 73 var. gigantea Lej. 516
vulparia Reichenb. ses 72 subsp. segetalis (Boenningh.)
Aconogonon divaricatum (L.) Nakai Schübl. et Martens S15
ex T. Mori 189 Agapanthus L’'Hérit. 990
polystachyum (Wall. ex Meissner) Agastache rugosa (Fisch. et C.A.
SMAIT sssssrranreemensennes 189 Mey.) O. Kuntze 575
ACORACEAE 972 AGAVACEAE 999
Acorus calamus L. .…........................ 972 Ageratina altissima (L.) King et
Acroptilon repens (L.) DC. 702 Robinson 702
Actaea spicata L. 70 Ageratum houstonianum Mill. 702
Actinidia deliciosa (A. Chevalier) C.S. Agrimonia eupatoria L. 353
Liang et A.R. Ferguson 198 odorata auct. non Mill. 353
chinensis auct. non Planch. 198 procera Wallr. 353

1064
Index alphabétique
des noms latins
repens auct. non L. 353 scabra Willd. 928
xwirtgenii Aschers. et Graebn. …….. 353 semiverticillata (Forssk.) C.
XAgropogon littoralis (Smith) CE. Christens. 922
Hubbard 922 Spica-venti L. 930
lutosus (Poir.) P. Fourn. 922 MHOIONISTALL, 2smssssemesmrnes 929
Agropyron campestre Godr. et Gren. 913 var. arenaria (Gouan)
caninum (L.) Beauv. 912 Dobignard et Portal 929
cristatum (L.) Gaertn. subsp. subsp. gigantea (Roth) Schübl.
pectinatum (Bieb.) Tzvelev …. 887 ei Martens ssissmnasemnsenens 929
elongatum (Host) Beauv. 912 var. marina (S.F. Gray)
junceiforme (À. et D. Lôve) À. et Kerguélen 929
D. Lüve 913 var. maritima Jansen et Wachter
junceum (L.) Beauv. subsp. DD ns 929
boreoatlanticum Simonet et var. palustris (Huds.) Farw. 929
Guinochet 913 var. pseudopungens (Lange)
xlaxum (Fries) Tutin non Willk. ……. 912 Kerguélen 929
littorale Dum. 913 var. salina (Jansen et Wachter)
Xobtusiusculum Lange 912 Jansen et Wachter 929
pectiniforme Roem. et Schult. 887 Var. SOlONITÉTA serres 929
pungens auct. non (Pers.) Roem. et stricta JF Gmel 928
Schult. 913 tenuis Sibth. 928
pycnanthum (Godr.) Gren. et Godr. 913 verticillata Vi 922
repens (L.) Beauy. 913 vinealis Schreb. 928
Agrostemma githago L. 140 SUDSD: VINEAUS ssssenremesernene 928
gracilé BOISS: scene 141 subsp. ericetorum (Préaubert et
Agrostis alba auct. non L. 929 Bouvet) Valdés et H. Scholz .. 928
avenacea J.F. Gmel. 928 viridis GOUan 922
canina L. 928 vulgaris With, ses 928
var. arida Schlecht. 928 Aïlanthus altissima (Mill.) Swingle .. 463
subsp. montana (Hartm.) Hartm. . 928 Slandulosd DESf, success 463
Gapillaris Le ss mens 928 Aira caryophyllea L. 910
f. aristata Lindm. 929 subsp. caryophyllea .…...............… 910
castellana Boiss. et Reut. 929
var. major Gaudin ex Ducomm. … 910
coarctata Ehrh. ex Hoffmann 928
subsp. multiculmis (Dum.)
CHAGHA HACK. ss 928 Bonnier et Layens 910
EKATATA LT srrrememmenemmneveenns 928 COSDHOSA Le ss 909
xfouilladeana Lambinon et flexuosa Le ss 909
Verloove ..…............................. 929
multiculmis Dum. 910
gigantea Roth 929
DIAECOX Le scene 910
hyemalis auct. non (Walter) Britton,
Sterns et Poggenb. 928 setacea Huds. 909
inferrupia be: sms 930 AIZOACEAE 123
lachnantha Nees 928 Ajuga chamaepitys (L.) Schreb. ..…….. 601
xmurbeckii Fouillade 928 genevensis L. 601
nebulosa Boiss. et Reut. 928 xXhampeana A. Braun et Vatke, nom.
nigra With. 929 CONSETV, POP: sers 601
DAluStris HUGS. rss 929 xhybrida A. Kerner 601
DUAL sereine 928 pyramidalis L. 601
pusilla Dum, sssecssesssemanasnum 928 TÉPtANS L: sean 601
xsanionis (Aschers. et Graebn.) Chase Alcea ficifolia L. 209
et Niles 928 rosea L. 209

1065
Index alphabétique des noms latins
TuposA AlEFEIG. semer 209 rotundum L. 994
Alchemilla acutangula Buser 357 salota Dostäl 992
acutiloba Opiz 357 SARIVUEN Le ssssssmmemmmnemenneunennts 992
arvensis (L.) SCOp. 358 schoenoprasum L. ........................ 992
filicaulis Buser 357 scorodoprasum L. 994
subsp. filicaulis 357 subsp. rotundum (L.) Stearn 994
subsp. vestita (Buser) Bradsh. ….. 357 sphaerocephalon L. 993
glabra Neygenf. 356 ursinum L. 994
glaucescens Wallr. 357 vineale L. 993
gracilis auct. non Opiz 357 Allosorus crispus (L.) Rôhl. 18
hybrida auct. non (L.) L. 357 Alnus cordata (Loisel.) Duby 120
micans Buser ….......................... 357 glutinosa (L.) Gaertn. 120
mollis (Buser) Rothm. 356 Xhybrida À. Braun ex Reichenb. ….. 120
MOTO CDI mnevessasnanes 357 incana (L.) Moench 120
pastoralis Buser 357 xpubescens Tausch …................... 120
pratensis auct. an Opiz? 356 Alopecurus aequalis Sobol. 921
tytthantha Juzepcez. 356 ARFESUS Le screen issus 921
vestita (Buser) Raunk. 357 xbrachystylus Peterm. …................. 921
vulgaris auct. non L. 357 bulbosus Gouan 921
vulgaris L. var. alpestris FW Julvus SR sense 921
SORIMIAE srsssssmemeenarenss 356 geniculatus L. 921
xanthochlora Rothm. 356 xhaussknechtianus Aschers. et
Alectorolophus hirsutus (Lam.) AIT . 643 GARCON srsneresrmmmmmennne 921
major Reichenb. 643 Xhybridus Wimm. 921
minor (L.) Wimm. et Grab. 644 myosuroides Huds. 921
Alexitoxicum vincetoxicum (L.) H.P f. latifolius Jansen et Wachter ….. 921
FUCRS 534 xplettkei Mattf. ss. 921
Alisma gramineum Lej. 787 pratensis L. 921
graminifolium Ehrh. ex Steud. 787 rendlei Eig 921
lanceolatum With. 788 utriculatus (L.) Pers. non Banks et
ROHONS Le sesvssscsermnremensmmremnes 786 Soland. ss 921
plantago-aquatica L. 787 Alsine fenuifolia (L.) Crantz 128
ranunculoïdes L. 788 Alternanthera sessilis (L.) DC. 170
ALISMATACEAE 783 tenella Cola scene 170
ALLIACEAE. seems 900 Althaea hirsuta L. 208
Alliaria officinalis Andrz. ex Bieb. ….. 255 officinalis L. 208
petiolata (Bieb.) Cavara et Grande .. 255 rosea (L.) Ca 209
Allium ampeloprasum L. ................. 992 Alyssum alyssoides (L.) L. 268
anpuloSüm L: css 994 argenteum auct. non AI. 269
ascalonicum auct. non L. 992 calycinum L. 268
carinatum L. 994 IRCANUMN Le: screens 269
CODE Le srrsmmereemnmmenennneeneemensnnss 992 maritimum (L.) Lam. 269
fistulosum L. 992 montanum L. 268
MOÏY Le 992 murale Waldst. et Kit. 269
DECO LL. onsmmmenmemenrc 993 Saxatile Le ss. 269
paradoxum (Bieb.) G. Don 994 AMARANTHACEAE 170
var. paradoxum 994 Amaranthus Xadulterinus Thell. 172
porrum L. 992 AIDUS Le. screens 175
FAMOSUM Le ss 992 angustifolius Lam. 175

1066
Index alphabétique des noms latins
var. angustifolius 175 lividus LL 175
var. sylvestris (Vill.) Thell. 175 var. ascendens (Loisel.) Hayward
ascendens Loisel. 176 et Druce 176
blitoides S. Watson 175 var. lividus 176
blitum L. 175 subsp. polygonoïdes (Mogq.)
var. ascendens (Loisel.) DC. 176 TOI NP er erenreenmemremreernee 176
subsp. blitum 176 muricatus (Gillies ex Moq.) Hieron. 172
VAL DUT rss. 176 oleraceus L. 176
var. oleraceus (L.) Hook. f. ….... 176 xozanonii (Thell.) C. Schuster et M.
subsp. emarginatus (Moq. ex Goldschm. 172
Uline et Bray) Carretero, nsubsp. OZanonii 172
Muñoz Garmendia et Pedrol .. 176 nsubsp. ralletii (Contré)
bouchonii Thell. 175 Lambinon 172
caudatus L. 172 palmeri S. Watson 172
chlorostachys Willd. 174 patulus Bertol. 174
var. erythrostachys (Moq.) Aell. … 175 polygonoides L. 172
var. pseudoretroflexus Thell. 174 powellii S. Watson 174
crispus (Lesp. et Thév.) N. Terrac. .. 172 subsp. bouchonii (Thell.) Costea
CTUORAUS Le nr ssssssmnnns sense 175 GE TONAIT ssssssrsmsmnrsmesennrns 175
déflexus Le 176 quitensis Kunth ............................ 172
emarginatus Moq. ex Uline et Bray 176 xralletii Contré 172
gracilis Desf. 172 TOLOERUS LE. 174
graecizans L. 175 rudis Sauer 172
SUDSD: STACCIZANS 2er. 175 scleropoides Uline et Bray 172
subsp. sylvestris (Vill.) Brenan .… 175 SDINOSUS Le sucer 172
hybridus L. 174 standleyanus Parodi ex Covas 175
subsp. bouchonii (Thell.) O. tamariscinus auct. non Nutt. 172
Bolés ét VipO res 175 thunbérgi M6d sms 172
var. bouchontii (Thell.) tuberculatus (Moq.) Sauer 172
Lambinon 175 var. rudis (Sauer) Costea et
var. chlorostachys (Willd.) Tardif... 172
PRG ER esse 174 VITIQUS Le 2er. 172
subsp. cruentus (L.) Thell. 175 vulgatissimus auct. non Spegazz. … 175
subsp. hybridus 174 AMARYLLIDACEAE 994
var. erythrostachys Moq. 175 Ambrosia artemisifolia L. 716
VAE, YDPIQUS 2222 rrm rer 174 coronopifolia Torr. et A. Gray 716
var. patulus (Bertol.) Thell. …… 174 elatior L. 716
var. pseudoretrofiexus (Thell.) psilostachya DC, ss 716
Carretero 174
var. coronopifolia (Torr. et A.
subsp. hypochondriacus (L.) Gray) Farwell 716
Thell esse. 175
Var: psilostachya 716
subsp. incurvatus auct. non
(Timeroy ex Gren. et Godr.) trifida L. 718
Brenan 175 Amelanchier canadensis auct. non
RE 373
a 174 laevis auct. non Wiegand 373
subsp. powelii (S. Watson) lamarckii F.G. Schroeder 373
Karlsson 174 ovalis Med. 373
subsp. quitensis (Kunth) Costea subsp. embergeri Favarger et
et Carrelero. rss 172 SÉCATN ..................................... 373
hypochondriacus L. 175 rotundifolia Dum.-Courset 313
Index alphabétique des noms latins

spicata (Lam.) K. Koch 374 DhoëniCed SCOP: ssrermnrmmnenemeenn 306


vuloaris Moenchi semi 373 ténélla (LL: serres 306
Amethystea caerulea L. .................... 574 Anaphalis margaritacea (L.) Benth. .. 702
Ammi majus L. 509 triplinervis (Sims.) C.B. Clarke ……… 702
visnaga.(L.) LA. paresse 509 Anarrhinum bellidifolium (L.)
x*Ammocalamagrostis baltica NALGÉ ssrssssreresesssmenemmemunne 618
(Fligge ex Schrad.) P Fourn. 919 Anchusa angustifolia L. 569
Ammophila arenaria (L.) Link 919 arvalis Reichenb. 569
Amorpha fruticosa L. .…................... 386 arvensis (L.) Bieb. 569
Amphiachyris dracunculoides (DC.) aZuiea MAÉ css 569
Nutt, 702 italica Retz: screens 569
Amsinckia lycopsoides Lehm. ex ochroleuca Bieb. 569
Fisch. et C.A. Mey. 558 officimalis L. 569
menziesii auct. non (Lehm. ex Fisch. subsp. officinalis ......................... 569
et C.A. Mey.) À. Nelson et
subsp. procera (Besser)
Mac Rs 558
Lambinon. sise 569
menziesii (Lehm. ex Fisch. et C.A.
procera Besser 569
Mey.) À. Nelson et Macbr. …… 558
sempervirens L. 569
micrantha Suksd. 558
Andromeda polifolia L. 295
tessellata. À. GÉAV cssssnessresanseresenss 558
Andropogon halepensis (L.) Brot. … 896
AMYGDALACEAE 364
ischaemum L. 895
Amygdalus persica L. ..…...................… 366
sorghum (L.) Brot. 896
triloba (Lindl.) Ricker 366
Androrchis mascula (L.) Tyteca et
Anacamptis coriophora (L.) RM. E, KIGIR msn 1020
Bateman, Pridgeon et MW.
Chase 1020 Androsace maxima L. 304
laxiflora (Lam.) RM. Bateman, Androsaemum officinale AI. 202
Pridgeon et MW. Chase ……. 1020 Anemone apennina L. .…....................... 75
morio (L.) RM. Bateman, blanda Schott et Kotschy 74
Pridgeon et MW. Chase …… 1020 CotonAria L, screens 74
palustris (Jacq.) R.M. Bateman, hepaticaE. eus 73
Pridgeon et MW. Chase …… 1021 xhybrida Paxt. 74
pyramidalis (L.) L.C.M. Rich. …… 1021 xlipsiensis (G. Beck) E.G. Camus …. 74
ANACARDIACEAE 463 NÉMONOSA La ss 74
Anacyclus clavatus (Desf.) Pers. …… 702 pulsatilia Le. ss sernesenseeannss 73
radiatus LOIS. ss 702 ranunculoides L. 75
Anagallis arvensis L. 306 Xseemenii E.G. Camus 74
subsp. arvensis 306 sylvestris L. 75
f. arvensis 306 Anemonoides zemorosa (L.) Holub …. 74
É, azurea Vlr 306 ranunculoides (L.) Holub 75
f, carnea (Schrank) Hyl. 307 sylvestris (L.) Galasso, Banfi et Soldano
f. lilacina (Alef.) Schinz et R. dnnnreeesenenenerneresnernenernennenee 75
Keller 307 Anethum graveolens L. 514
f. pallida (Hook. f.) Hyl. …....…. 307 Angelica archangelica L. 519
subsp. caerulea Hartm. 306 subsp. archangelica 519
subsp. foemina (Mill.) Schinz et subsp. litoralis (Fries) Thell. 519
Thell. 306 sylvestris L. 519
coerulea Schreb. non L. 306 subsp. bernardae Reduron 519
foemina Mill 306 var. elatior autct. non Wahlenb. … 519
minima (L.) E.HL. Krause 307 subsp. montana auct. non
MONCL Le, svssnsrmeneenmememnennmennes 306 (Schleich.) Simonk. 519

1068
Index alphabétique des noms latins
subsp. sylvestris 519 subsp. vulgaris (Koch) Corb. 417
Anisantha diandra (Roth) Tutin ex subsp. vulneraria 417
Tzvelev 945 var. langeiï Jaläs 417
madritensis (L.) Nevski 941 Var. Vulneraria 417
rigide (ROËR) HÿE. snisiéssnmrmmnnnes 945 Antirrhinum graniticum Rothm. 632
rubens (L.) Nevski 941 DIAIUS Le sem. 632
sterilis (L.) Nevski 945 OrOontium L. 632
tectorum (L.) Nevski 945 Apera interrupta (L.) Beauv. 930
Anoda brachyantha Reichenb. 208 spica-venti (L.) Beauv. 930
cristata (L.) SChlecht. ss 208 Aphanes arvensis L. ....................... 358
Antennaria dioica (L.) Gaertn. 712 australs. RYdb: ses srmemmmnnnse 358
Anteriorchis coriophora (L.) E. inexspectata W. Lippert 358
Klein et Strack 1020
microcarpa auct. non (Boïss. et
Anthemis altissima L. 724 Reut.) Rothm. 358
arvensis L. 724 APIACEAE rssrmerenmennes 488
AUSTAACA TAC. css 724 Apium graveolens L. 507
COUIA Le. screens 724 var. dulce (Mill.) Poiret 507
mixta L. 724 var. graveolens ..…........................ 507
nobilis L. 724
var. rapaceum (Mill.) Poiret 507
ruthenica Bieb. 724
inundatum (L.) Reichenb. f. 507
tinctoria L. 724
xlongipedunculatum (F.W. Schultz)
Anthericum liliago L. 989 Rothm. 508
raMOsUM L: screens 989 nodifiorum (L.) Lag. 507
Anthoxanthum aristatum Boiss. …… 903 var. intermedium (Coss. et Germ.)
nitens (Weber) Schouten et Th: Durand scene. 508
Veldkamp 903 var. nodiflorum 508
odoratum L. 903 var. ochreatum (DC.) O. Kuntze .. 508
var. glabrescens ,,elak. 903 repens (JaCq:) LAS, asser 507
VAT: OdOTATUNN sssrcseemmseseenesesrence 903 APOCYNACEAE sm 531
subsp. puelii (Lecog et Lamotte) Aponogeton distachyos L. f. 796
Bonnier et Layens 903
APONOGETONACEAE 796
var. villosum Loisel. ex DC. 903
AQUIFOLIACEAE 445
puelii Lecoq et Lamotte 903
Aquilegia vulgaris L. 70
Anthriscus caucalis Bieb. 504
Arabidopsis arenosa (L.) Lawalrée .. 265
cerefolium (L.) Hoffmann 502
SUDSp. arenosa 265
nitida (Wahlenb.) HazsI. 502
subsp. borbasii (Zapal.) O'Kane
scandicina (Weber) Mansf. 504
et Al-Shehbaz 265
sylvestris (L.) Hoffmann 502
halleri (L.) O'Kane et Al-Shehbaz .. 265
var. latisecta Druce 502
thaliana (L.) Heynh. 265
vulgaris Pers. non Bernh. 504
Arabis albida Steven 267
Anthyllis vulneraria L. 417
alpina Hort. non L. 267
subsp. carpatica (Pant.) Nyman … 417
alpina L. subsp. caucasica (Willd.
var. pseudovulneraria ex Schlecht.) Briq. 267
(Sagorski) Cullen 417
arenosa (L.) SCop. 265
subsp. corbieri (Salmon et
Travis) Cullen 418 brassica (Leers) Rauschert 266
subsp. iberica (W. Beck.) Jalas ex brassiciformis Wallr 266
CUIIER serres 418 caucasica Willd. ex Schlecht. 267
subsp. polyphylla (DC.) Nyman .. 418 GOIENA TON, .ssmserarenmrmnmmnr 267
subsp. pseudovulneraria glabra (L.) Bernh. 266
(Sagorski) J. Duvigneaud 417 halleri L 265

1069
Index alphabétique
des noms latins

Hirsüta (4) SCOD: snscrrsemmemmenes 267 Arenaria leptoclados (Reichenb.)


subsp. gerardii (Besser) Hartm. f. 267 GUSS. 128
subsp. hirsuta 267 serpyllifolia L. 127
subsp. planisiliqua (Pers.) Thell. .. 267 subsp. leptoclados (Reichenb.)
subsp. sagittata (Bertol.) Nyman .. 267 NYMAN ss 128
muralis Bertol. non Salisb. 267 subsp. lloydii (Jord.) Bonnier 128
MUTICOIT IONE. sr 267 subsp. macrocarpa FH. Perring
et PD. Se 128
nemorensis (Wolf ex Hoffmann)
subsp. serpyllifolia 127
KOCR 267
var. Iloydii (Jord.) Lloyd 128
pauciflora (Grimm) Garcke 266
var. macrocarpa Lloyd non
planisiliqua (Pers.) Reichenb. subsp.
God nn, 128
nemorensis (Wolf ex
Hoffmann) Sojäk 267 var. serpyllifolia ....................... 128
procurrens Waldst. et Kit. 266 var. viscida (Haller f.) DC. ….….. 128
sagittata (Bertol.) DC. 267 Argemone mexicana L. 94
thaliana L. ss 265 Aristida congesta Roem. et Schult. … 887
turrita L. 267 Aristolochia clematitis L. 60
ARACEAE mener 970 durior auct. non Hill 60
Aralia elata (Miq.) Seem. 487 macrophylla Lam. 60
racemosa L. 487 sipho L'Hérit. 60
ARISTOLOCHIACEAE 59
ARALIACEAE screen 486
Araucaria araucana (Molina) K.
Armeniaca vulgaris Lam. 366
Koch 54 Armeria alliacea auct. non (Cav.)
Hoffmanns. et Link 197
imbricata Pav. 54
arenaria (Pers.) Schult. 197
ARAUCARIACEAE 54
maritima Willd. 196
Arctium *ambiguum (Celak.)
NyYMAN 742 subsp. elongata (Hoffmann)
Bonhier sms 197
xbretonii ROUY 743
var. elongata (Hoffmann) Crépin . 197
KdebrayiSenay ss 742
subsp. halleri (Walir.) Rothm. 197
lappa L. 743
var. halleri (Wallr.) Mansf. 197
xmaasii (M. Schulze) Rouy 743
SDSD: MATIÈMA semer 197
majus (Gaertn.) Bernh. 743
plantaginea Willd. 197
minus (Hill) Bernh. 743
Armoracia lapathifolia Gilib. 262
nsubsp. batavum (Arènes)
LAMPINONR esse 743 rusticana P. Gaertn., B. Mey. et
SCHGTD, annees 262
SubSp. MIQUS sisi 743
Arnebia decumbens (Vent.) Coss. et
subsp. pubens (Bab.) P. Fourn. .…. 743 Kralik 557
xmixtum (Simonk.) Nyman 743 Arnica montana L. 732
nsubsp. bretonii (Rouy) Arnoseris minima (L.) Schweigg. et
Lambinon 743 KÔTTE msn 755
nsubsp. mixtUM 743 pusilla Gaertn. 755
HÉMOTOSUMLE: screens 743 Aronia arbutifolia (L.) Pers. 376
xneumanii ROUY 743 melanocarpa (Michaux) S. Elliott … 376
xnothum (Ruhm.) Weiss 742 prunifolia (Marshall) Rehd. 376
nsubsp. debrayi (Senay) Arrhenatherum elatius (L.) Beauv.
LAMPIMON memes 742 ex J. et C. Presl 906
nsubsp. nothum ......................... 742 subsp. bulbosum (Willd.) Schübl.
pubens Bab. 743 Et MAENS sommes 906
Xscanicum ROUY 742 var. bulbosum (Willd.) Spenner …. 906
tomentosum Mill. .…...................... 743 subsp. elatius 906

1070
Index alphabétique des noms latins
Artemisia abrotanum L. ................… 729 galioides auct. non Bieb. 671
absinthium Le ssssmicsmenmneevens 729 Siauca (Li) Besse ssrrmsmmmemme 671
albä: TUÉFA esse 730 odorata L. 671
subsp. alba 730 Aspidium angulare Kit. ex Willd. ….….. 32
subsp. saxatilis (Waldst. et Kit.) lobatum (Huds.) Swartz 32
P POUR. msn 730 ASPLENIACEAE 22
ANNUAL sossrseenesmeemmmeneemems 730 Asplenium adiantum-nigrum L. 26
austriaca JaCq: sise 729 subsp. onopteris (L.) Heufler 26
biennis Wild. 730 xalternifolium Wulfen nsubsp.
campestris L. 730 alternifolium 27
SUDSD. CAMPESTIIS ss 730 biliotii FM SChUTEZ sssrsrememesmenses 27
subsp. maritima Arcang. 730 Xbreynii Koch 27
camphorata Vill. 730 ceteraCch L. 22
dracunculus L. 729 xdolosum Milde 24
oydii Rouy 730 fontanum (L.) Bernh. 27
MANTMA. L seems 730 foresiacum (Le Grand) Christ 27
VAL, MANMA sise 730 foreziense Le Grand 27
var. pseudogallica (Rouy) J. xgermanicum Aschers. et Graebn. ….. 27
Duvigneaud et Lambinon ….… 730 halleri (Roth) DC. 27
scoparia Waldst. et Kit. 729 lanceolatum Huds. non Forssk. 27
sevérsiana EDF, ss 729 xlusaticum D.E. Mey. 26
verlotiorum Lamotte 730 xmurbeckii Dôrfler …........................ 24
vulgaris L. 730 obovatum Viv. subsp. billotii (F.W.
Arum italicum Mill. .…...................... 973 Schultz) O. Bolds, Vigo,
subsp. italicum 973 Masalles et Ninot 27
subsp. neglectum (F. Townsend) subsp. lanceolatum (Fiori) P. Silva 27
PrIME soccer 973 onopteris L. 26
maculatum L. 972 ramosum L., nom. rejic. 27
neglectum (F: Townsend) Ridley ……. 973 xreichlingii Lawalrée 24
Aruncus dioicus (Walter) Fernald …. 324 TUÉa-MUTANIAL. ssssssssssemenesse 26
MSA riS RON, scans 324 scolopendrium L. 24
Arundinaria murielae Gamble 887 septentrionale (L.) Hoffmann 26
spathacea (Franch.) McClintock …. 887 trichomanes L. 26
Arundo donax L. 887 nsubsp. lusaticum (D.E. Mey.)
Asarina procumbens Mill. 618 Lawalrée 26
Asarum europaeum L. 60 subsp. pachyrachis (Christ) Lovis
ASCLEPIADACEAE 532 et Reichst. 26
Asclepias cornuti Decaisne 534 subsp. quadrivalens D.E. Mey. 26
incarnata L. 534 nsubsp. staufferi Lovis et Reichst. . 26
syriaca L. 534 subsp. trichomanes 26
Asparagus officinalis L. 981 viride Huds. 27
subsp. officinalis ........................ 981 Aster amellus L. 706
subsp. prostratus (Dum.) Corb. …. 981 brachyactis ST. Blake ss. 705
var. prostratus (Dum.) Aschers. divaricatus L. 705
et Graebn. 981 dumosus L. 705
Asperugo procumbens L. 557 ericoides L. 705
Asperula arvensis L. 668 laevis L. 706
cynanchica L. 668 lanceolatus Wild, seen 706
var. Cynanchica 668 lateriflorus (L.) Britton 705
var. densiflora Gren. et Godr. 668 linosyris (L.) Bernh. 705

1071
Index alphabétique des noms latins

novae-angliae L. 706 var. longipes (Drejer) v. d.


ROVISDElEN L rss 706 Meden ss 168
pilosus Wild. 705 subsp. prostrata 169
salignus Willd. 706 subsp. triangularis (Willd.)
SIMPIOR MG: ssssesmesrememnrssenes 706 Rauschert 169
tradescantii auct. an L.? 707 LOSCA Le: strrmmemnmenemmermemanms 168
tradescantii L. 706 sabulosa Rouy 168
PONUM L, sense 705 sagittata Borkh. 168
var. discoideus Reichenb. f. 705 sibirica L. 168
var. flosculosus (S.F. Gray) P.D. suberecta Verdoorn 168
Sell 705 tatarica L. 168
Var. MIPO UM ss 705 triangularis Willd. 169
versicolor Willd. 706 Atropa bella-donna L. 546
ASTERACEAE 689 Atropis distans (L.) Griseb. 950
Astilbe japonica (C. Morren et Decaisne) maritima (Huds.) Griseb. 950
À. Gray 317 Aubrieta columnae Guss. 268
Astragalus cicer L. 393 déltoidea(L.) DC ses 268
dAnICUS REZ. ssrsnemenemennmee 393 Aucuba japonica Thunb. 438
glycyphyllos L. 394 f. variegata (Dombrain) Rehd. ….. 438
hamosus L. 393 Aurinia saxatilis (L.) Desv. 269
MONSDESSUIAQUS Le see 393 Austrostipa verticillata (Nees ex
oxyglottis M. Bieb. 393 Spreng.) S.W.L. Jacobs et
Everelt 887
Astrantia major L. 500
Avellinia michelii (Savi) Parl. 887
Athyrium filix-femina (L.) Roth 30
Avena barbata Pott ex Link 907
Atocion armeria (L.) Rafin. 145
elatior L. 906
Atriplex acuminata Waldst. et Kit. ….. 168
fatua L. 908
babingtonii J. Woods 169
SUDSD: PARUA ss 908
deltoidea Bab: sssermememmmeen 169
subsp. septentrionalis (Malzev)
glabriuscula Edmonst. ................... 169 Malzev 908
Xgustafssoniana Taschereau 168 flavescens L. 906
halimus Le sssssssemenesmmns 168 xglabrata Haussm. non Brot. ex
hastata auct. non L., nom. rejic. …. 169 Steud. 908
heterosperma Bunge 168 hybrida Peterm. 908
RÔTTENSIS Le screen 168 ludoviciana Durieu 908
laciniata L. 168 xmarquandii Druce 908
latifolia Wahlenb. 169 nigra Wallr 908
leptocarpa F. Muell. ..................... 168 nuda L. 907
littoralis L. 168 subsp. strigosa (Schreb.) Mansf. .. 908
longipes Drejer 168 orientalis Schreb. 908
micrantha Ledeb. 168 persica Steud. 908
muellért Benth sir sms 168 pratensis L. 907
nitens Schkuhr 168 Dubescens HUdS. sms 907
patula L. 168 sativa L. 908
pedunculata EL: ss 170 subsp. contracta (Neilr.) Celak. … 908
portulacoides L. 170 var. contracta Neilr. 908
prostrata Boucher ex DC. 169 SUDSD: SAUNA sors 908
subsp. deltoidea (Bab.) Rauschert 169 sterilis L. 908
subsp. latifolia (Wahlenb.) subsp. ludoviciana (Durieu)
Rauschert 169 NPMOIL ssrorremmmemmnernrmmanees 908

1072
Index alphabétique des noms latins
subsp. macrocarpa (Moench) verna (Mill.) Aschers. 258
Briqg. 908 vulgaris R. Brown 258
SUBSD: SÉGIIS messes 908 subsp. arcuata (Opiz ex J. et C.
SHDOSS SCRTED: irsrrrrenmetmrenms 908 Presl) Hayek 258
Avenella flexuosa (L.) Drejer 909 subsp. rivularis (Martrin-Donos)
Avenochloa pratensis (L.) Holub 907 SUdTE 258
pubescens (Huds.) Holub 907 subsp. vulgaris 258
Avenula bromoides (Gouan) H. Barkhausia foetida (L.) FEW. Schmidt
SCROZ:2 sara ss, 907 sn ennennenennesesneseeeeennennee 775
pratensis (L.) Dum. 907 setosa (Hallerf) DC ss 775
pubescens (Huds.) Dum. 907 taraxacifolia (Thuill.) DC. 775
Axonopus fissifolius (Raddi) Kuhlm. 887 Bartsia frixago L. 617
Axyris amaranthoides L. 153 VISCOSA L. 642
Azalea mollis Blume 294 Bassia hirsuta (L.) Aschers. 158
pontica LL 294 hyssopifolia (Pallas) O. Kuntze 158
Azolla caroliniana auct. non Willd. …. 41 scoparia (L.) Voss 158
caroliniana Milld. ss 41 VAR, CUIR VOSS sscmrremeememeemeneme 158
cristata Kaulf. 41 subsp. densifiora (Turcz. ex B.D.
filiculoides Lam. 41 Jackson) Cirujano et Velayos . 158
mexicana C. Presl 41 Var. SCOPATIA 158
AZOLLACEAE. ssssreessmeneserse 40 var. subvillosa (Moq.) Buttler ….. 158
“IFIChOphile scene 158
B Beckeropsis petiolaris (Hochst.)
Baccharis halimifolia L. 710 Figari et De Not. 887
Baeothryum a/pinum (L.) T. Beckmannia syzigachne (Steud.)
ÉSOTOVE ssssmeneenenenens 834 Férnald ss ssseseemmemes 887
cespitosum (L.) À. Dietr. 834 Begonia L. 225
subsp. germanicum (Palla) À. et BEGONIACEAE 225
D. LEE 834 Bellardia trixago (L.) AÏL. 617
Baldellia ranunculoides (L.) Parl. …. 788 Bellis perennis L. 703
subsp. cavanillesii Molina Abril, BERBERIDACEAE 91
Galän de Mera, Pizarro et Berberis aguifolium Pursh 92
SATdINETO 788 gagnepainii C.K. Schneider
subsp. ranunculoides 788 var. lanceifolia Ahrendt 92
repens (Lam.) v. Oosistr. ex julianae C.K.. Schneider 92
Lawalrée subsp. cavanillesii xottawensis C.K. Schneider 92
(Molina Abril, Galän de Mera,
Xstenophylla Lindb. scsi 92
Pizarro et Sardinero)
Talavera 788 thunbergii DC. 92
Baldingera arundinacea (L.) Dum. … 902 verruculosa Hemsl. et E.H. Wils. ….. 92
Ballota nigra L. 598 VOIBANS LL. esse 91
subsp. foetida Hayek 598 Bergenia ciliata (Haw.) Sternb. 317
subsp. meridionalis (Béguinot) cordifolia (Haw.) Sternb. 317
Béguinot 598 crassifolia (L.) Fritsch 317
SUbSD: MSA scene 598 xschmidtii (Regel) Silva-Tor. 317
ruderalis Swartz .......................... 598 Berteroa incana (L.) DC. 269
BALSAMINACEAE 478 Berula erecta (Huds.) Coville 512
Balsamita major Desf. 728 Beta maritima L. 165
Barbarea intermedia Boreau 258 perennis (L:) POP sms 165
praecox (Smith) R. Brown 258 vulgaris L. 165
stricta Andrz. 258 subsp. cicla (L.) Arcang. 165

1073
Index alphabétique des noms latins

subsp. maritima (L.) Arcang. ….… 165 dumetorum (L.) Dum. 192
SUBSDP: VUISARIS 2ssrsemmenesennss 165 Biscutella laevigata L. subsp. varia
var. altissima Dôll 165 (Dunm.) Rouy et Fouc. 276
var. Cicla L. 165 var. dasycarpa (Lawalrée)
var. conditiva Alef. 165 MATrKBTAT sise 276
var. Crassa Alef. 165 var. varia (Dum.) Lambinon 276
var. rapacea (Koch) Aell. 165 varia Dum. 276
var. saccharifera Alef. 165 var. dasycarpa Lawalrée 276
Var. VuIgaris .............................. 165 Bistorta amplexicaulis (D. Don)
Greene sniremenmanensaenne 189
Betonica officinalis L. 596
Betula a/ba auct. non L., nom. rejic. . 121 officinalis Delarbre 189
alba L., nom. rejic: ss 121 vivipara (L.) Delarbre 189
Blackstonia acuminata (Koch et Ziz)
Xaschersoniana Hayek 121
DoOmin msn. 529
xaurata Borkh. 121
perfoliata (L.) Huds. 529
nana L. 121
subsp. serotina (Koch ex
papyrifera Marshall 121 Reichenb.) VOUM: serre 529
pendula Roth ss 121 serotina (Koch ex Reichenb.) G.
f. youngii C.K. Schneider 121 BECK 529
pubescens Ehrh. 121 BLECHNACEAE 37
subsp. carpatica (Waldst. et Kit. Blechnum spicant (L.) Roth 37
ex Willd.) Simonk. 121
Blitum capitatum L. 161
var. glabrata Wahlenb. 121 virgatum L. 162
subsp. glutinosa Berher 121
Blumenbachia hieronymi Urban 225
xrhombifolia Tausch 121
Blysmus compressus (L.) Panzer ex
verrucosa EhRrh. 121 Link 832
BETULACEAE ........................... 117 rufus (Huds.) Link .…......................... 832
Bidens cernua L. 121 Bolboschoenus glaucus (Lam.) S.G.
connata Muhlenb. ex Willd. 721 SLR assessment 835
ferulifolia auct. non DC. 721 laticarpus Marhold, Hroudova,
frondosa L. 722 Zäkravsky et Duchäëek 835
var. anomala Porter ex Fernald …. 722 maritimus (L.) Palla 835
Va, FONAOSA issus 722 subsp. compactus (Hoffmann)
melanocarpa Wiegand 722 HeÏnŸ 835
pilosa L. 721 subsp. cymosus (Reichenb.)
radiata Thuill. 722 SOjAK 835
subalternans DC. 721 SUDBSD. MATITIMUS ssssssessscesceserses 835
tripartita Le sise 722 Bombycilaena erecta (L.) Smolj. 710
f. minor Wimm. et Grab. 722 BORAGINACEAE 554
triplinervia Humb., Bonpl. et Borago officinalis L. ....................... 558
Kunth var. macrantha (Wedd.) Bothriochloa ischaemum (L.) Keng . 895
Sherff 721 Botrychium lunaria (L.) Swartz 16
vuülgata E. Greene sise 721 matricariifolium (A. Braun ex Dôüll)
Bifora dicocca Hoffmann 505 KOCR 16
radians Bieb. 505 ramosum (Roth) Aschers. 16
testiculata (L.) Spreng. 505 simplex E. Hitchc. 16
BIGNONIACEAE ......................... 652 Brachiaria platyphylla (Munro ex
Bilderdykia aubertii (L. Henry) Wright) Nash 887
Moldenke 192 Brachypodium *cugnacii A. Camus 931
baldschuanica (Regel) D.A. Webb .. 192 distachyon (L.) Beauv. 931
convolvulus (L.) Dum. 192 pinnatum (L.) Beauv. 931

1074
Index alphabétique des noms latins

var. glabratum Spenner 931 Brevipodium sy/vaticum (Huds.) À.


var. glabrum Reichenb. 932 et D. Lôüve 932
f. gracile auct. non (Weigel) Briza maxima L. 934
Pospichal 931 media L. 934
SUbSD: DIMMANUM ssserseermresmenss 932 DUROE Le scene 934
Var. PINNAËUM 931 Bromopsis benekenii (Lange) Holub 944
subsp. rupestre (Host) Schübl. et erecta (Huds.) Fourr. 945
Martens 932 inermis (Leyss.) Holub 945
rupestre (Host) Roem. et Schult. …. 932 ramosa (Huds.) Holub 944
sylvaticum (Huds.) Beauv. 932 Bromus alopecuros Poiret 941
Brassica juncea (L.) Czern. 284 arduennensis Dum. 942
napobrassica (L.) Mill. 283 arvensis L. 941
DADUS Le css 283 GSDEr MUPPAŸ sssreresrsemenennaeseness 944
var. arvensis (Lam.) Thell. 283 benekenii (Lange) Trimen 944
subsp. napobrassica (L.) O. bromoideus (Lej.) Crépin 942
SChWarz 283 var. bromoideus ..…..................... 943
SUbSD: NAPUS sise 283 var. villosus (Crépin) Tournay …. 943
var. oleifera (Moench) Delile …… 283 carinatus Hook. et Arnott 941
subsp. rapifera Metzger 283 catharticus Vahl 941
nigra (L.) Koch 284 commutatus Schrad. 941
oleifera Moench ses 283 var. agrestis Grantzow 942
oleracea L. 283 var. commutatus 941
subsp. botrytis (L.) Duchesne 283 var. pubens H.C. Watson 941
var. botrytis L. 283 danthoniae Trin. 941
Var: italica PIC screen 283 händrus ROth serais 945
subsp. capitata (L.) Schübl. et subsp. diandrus 945
Martens 283
subsp. maximus (Desf.) Soô 945
var. capitata L. 283
erectus Huds. 945
Var, Sabauda L. ass seen 283
VAL, STOCTUS, mrssssssrsmememennmens 945
subsp. caulorapa (DC.) Metzger
var. gongylodes L. 283 var. villosus Leight. 945
subsp. fruticosa Metzger 283 ferronii Mabille 944
var. acephala DC. 283 giganteus L. 959
var. gemmifera DC. 283 grossus DésE 8 DC ssrcrmmsmnns 942
var. medullosa Thell. 283 subsp. eburonensis (Nyman)
Tournay 942
var. sabellica L. 283
[. arduennensis (Reichenb.)
var. viridis L. 283 TOUFRAY 943
SUbSp. olérACeA ss 283 f: eburonensis (Nyman)
var. sylvestris L. 283 Tournay 943
rapa L. 284 var. glaber Spenner .….................... 942
subsp. campestris (L.) A.R. f. glabrescens (Kirschl.)
Claphèm ss 284 TOUFNOÏ screens 942
subsp. oleifera (DC.) Metzger 284 Var. QTOSSUS 942
SUbSP. rapa 284 var. nitidus (Dum.) Delogne 942
subsp. rapifera Metzger 284 var. tomentosus (Monnard)
subsp. sylvestris (Lam.) Janchen . 284 Becherer 942
tournefortii Gouan 283 var. velutinus (Schrad.) Schäfer … 942
BRASSICACEAE 245 gussonei Part. 945
Brassicella erucastrum O.E. Schulz .. 285 hordeaceus auct. non L. 943
Braya supina (L.) Koch 255 ROFASACEUS Le screen 943

1075
Index alphabétique des noms latins

subsp. ferronti (Mabille) Ph. Smith …. thominei Hardouin 943


Frnnrnnnenenrnennennenennesnesneeeennenee 944 unioloides Humb., Bonpl. et Kunth . 941
subsp. hordeaceus 943 willdenowii Kunth 941
nsubsp. jansenii (A. Camus) Brunnera macrophylla (Adams) I.M.
Lambinon 943 Johnston 557
subsp. pseudothominei (P.M. Smith) Bryonia cretica L. subsp. dioica
FL. SCholz ss 944 (Jacq.) Tutin 227
subsp. thominei (Hardouin) Br.-BI. …. dioica Jacq. 227
Rrnnrrennsnennnsneensnenenreesnennesnenees 943 Buddleja davidii Franch. 535
INOHNIS LÉVSS. cscmesnercemmemsa 945 VORIADIUS HMS sms 535
japonicus Thunb. 941 BUDDLEJACEAE 534
lance latus ROC sms 941 Buglossoides arvensis (L.) I M.
lepidus Holmberg 943 Johnston
var. lepidus 943 RARE ONE RENNES TIENENTE 559
var. micromollis (Krôsche) C.E. purpurocaerulea (L.) LM. Johnston 559
Hubbard ss css mens. 943 Bunias erucago L. 256
macrostachys Desf. 941 orientalis L. 256
madritensis L. 941 Bunium bulbocastanum L. 510
maximus Desf. 945 Buphthalmum salicifolium L. 715
mollis L. 943 speciosum Schreb. 715
pseudothominei PM. Smith... 944 Bupleurum croceum Fenzl 506
racemosus L. 941 faléatum Le: sens. 506
subsp. commutatus (Schrad.) fruticosum L. 506
SUME srmiremmennmnemnneeres 941 gerardii AÏL. 506
TAMOSUS us. sims 944 intermedium (Loisel. ex DC.)
subsp. benekenii (Lange) Schinz DIEU sms cream serres 506
et Thell. 944 rotundifolium L. 506
var. benekenii (Lange) Aschers. subovatum Link ex Spreng. 506
et Graebn. 944 TÉDUISS NU, Le serres 506
SubSp. ramOsUS ............................ 944 BUTOMACEAE 783
TISIAUS RO screens 945 Butomus umbellatus L. 783
subsp. diandrus (Roth) O. Bolôs, BUXACEAE 446
Masalles et Vigo 945
Buxus sempervirens L. 446
subsp. gussonei (Parl.) Maire ……. 945
rubens L, ss 941
C
scoparius L. 941 Cabomba aquatica Aublet 65
secalinus L. 942 Caroliiaña À: Gray sers 65
subsp. decipiens Bomble et H. CABOMBACEAE 64
SCholz 942
CAESALPINIACEAE 380
subsp. secalinus 942
Cakile maritima Scop. 285
var. hirtus (FEW. Schultz) Hegi .. 942
subsp. integrifolia (Hornem.)
var. pubescens Stokes 942 HyL. ex Greuter et Burdet 286
VAT, SCCANQUS sms 942 Calamagrostis Xacutiflora (Schrad.)
var. submuticus Reichenb. 942 Reichenb. 926
serotinus Beneken 944 argentea. DC sr esse 887
squarrosus L. 941 arundinacea (L.) Roth 926
SOHILIS Le sors. 945 canescens (Weber) Roth 926
tectorum L. 945 epigejos (L.) Roth 926
Var. hirsutus ReBEl ses 945 lanceolata Roth 926
Var. feCtOrUM 945 littorea (Schrad.) DEC. 927

1076
Index alphabétique des noms latins

montana (Gaudin) DC. non Host … 926 subsp. pedunculata (DC.) Nyman 609
neglecta auct. non P. Gaertn., B. hermaphroditica L. 608
Mey. et Scherb. 926 obtusangula Le Gall 608
phragmitoides Hartm. 926 palustris L. 609
pseudophragmites (Haller f.) pedunculata DC, sens 609
Koeler 927 platycarpa Kütz. 608
purpurea (Trin.) Trin. subsp. stagnalis SCOP. 608
phragmitoides (Hartm.)
truncata Guss. subsp. occidentalis
TEVElEV: ssmeans 926
(Rôüÿ) SCHOISM. ssssrrsesrermense 608
stricta (Timm) Koeler 926
Verne Le serais 609
KSUbUIGIA Dm srssssssrrsrmenmennenses 926
Calluna vulgaris (L.) Hull 292
varia (Schrad.) Host 926
var. hirsuta (Waitz) S.F. Gray 292
villosa (Chaix ex Vill.) JF. Gmel. … 926 Calotis cuneifolia R. Brown 702
Calamintha acinos (L.) Clairv. 585 Caïktha palustris Le sms 69
ascendens Jord. 589 subsp. araneosa (v. Steenis) v. d.
clinopodium Spenner 585 Meijden 69
glandulosa (Reg.) Benth. 588 var. araneosa v. Steenis 69
menthifolia auct. non Host 589 CALYCANTHACEAE 58
menthifolia Host 588 Calycanthus floridus L. 58
nepeta-(L:) SAVL sésame 588 Calystegia pulchra Brumm. et
subsp. glandulosa (Req.) PW. Heywood 548
Ball... 588 sepium (L.) R. Brown 549
subsp. nepeta 588 silvatica (Kit.) Griseb. 549
subsp. spruneri (Boiss.) Nyman … 588 soldanella (L.) R. Brown 549
nepetoides Jord. 588 Camelina microcarpa Andrz. ex DC. 272
officinalis auct. non Moench 588 sativa (L.) Crantz 271
officinalis Moench ss 588 subsp. microcarpa (Andrz. ex DC.)
sylvatica Bromf. 588 Hegi et E. Schmid 272
subsp. ascendens (Jord.) PW. subsp. pilosa auct. non (DC.) N.
BOT sccvrrsrmnenmnmenmennenss 589 LINYET ner 271
vulgaris (L.) Halacsy non Clairv. … 585 subsp. sativa 271
xCalammophila baltica (Flügge ex subsp. zingeri (Mirek) Smejkal .… 271
Schrad.) Brand 919 sylvestris Wallr 272
Calandrinia elegans Spach 148 Campanula carpatica Jacq. 662
Calceolaria L. .…................................. 618 cervicaria L. 662
chelidonioides Humb., Bonpl. et Kunth CFIQUS Le mscsmererrsnmermeneneemenmenenne 662
DRE ETES ENTREE RRNEEEnE 617 fenestrellata Feer 663
Calendula arvensis L. 741 glomerata L. 662
officinalis L. 741 lactiflora Bieb. 662
Calepina corvini (AL) Desv. 286 latifolia L. 663
irregularis (Asso) Thell. 286 médium Le ssssssssnsnsessseennns 662
Calla palustris L. 972 muralis Portenschl. ex A. DC. 663
Callistephus chinensis (L.) Nees …... 702 patula L. 663
CALLITRICHACEAE 604 subsp. costae (Willk.) Fedorov …. 663
Callitriche autumnalis L. 608 SUBSD: PATUIA sms 663
Drütiä: PTARNA screens 609 pérsicifolia Le ss 662
var. hamulata (Kiitz. ex Koch) var. hispida (Lej.) Lej. 662
Lansdown 609 var. lasiocalyx Gren. et Godr. ….… 662
Cophocarpa SENCtN. sssssssssmesmne 608 Var! DÉFSICITOÏIA 2rssrrssserrermeses 662
hamulata Kütz. ex Koch 609 portenschlagiana Schult. 663

1077
Index alphabétique des noms latins
poscharskyana Degen 663 Cardiospermum grandiflorum
rapunculoides L. 663 SWATÉZ 461
TAPUNCUIUS Le ss 662 haHCaCADUM EL, ssemremennmenunes 461
rhomboidalis L. 663 Carduus acanthoides L. 744
rotundifolia L. 662 crispus L. 745
trachélium Le screen 663 SUbDSP. CTISPUS 745
CAMPANULACEAE 658 subsp. multiflorus (Gaudin)
Gremli 745
Campsis radicans (L.) Seem. 653
Canna *generalis L.H. Bailey 969 subsp. occidentalis Chassagne et
Arènes ex Arènes 745
CANNABACEAE 106
xdubius auct. an Balb.? 744
Cannabis sativa L. ........................... 106
xleptocephalus Peterm. 744
CANNACEAE semer 969
nigrescens Vill. subsp. vivariensis
CAPPARACEAE 245 (Jord.) Bonnier et Layens …… 7144
CAPRIFOLIACEAE 674 nutans L. 744
Capsella bursa-pastoris (L.) Med. …. 272 subsp. nutans 744
nsubsp. gracilis (Gren.) Hobkirk . 272 xpolyacanthos Schleich. ex
subsp. rubella (Reut.) Hobkirk …. 272 Hegetschw. et Heer non
Xgracilis Gren. .…............................. 272 SCRTED. 744
rubella Reut. 272 xstangii Buek 744
Capsicum annuum L. 542 tenuiflorus Curt: scene 744
Caragana arborescens Lam. 386 vivariensis Jord. 744
Cardamine amara L. .…..................... 263 Carex ACUtA L. ss 869
bulbifera (L.) Crantz 263 acutiformis Éhrh suisses 868
corymbosa Hook. f. .…..................... 264 f. spadicea (Roth) P. Junge 868
dentata Schult. 264 alba Scop. 870
fexuosa With screens 264 alpestris AE, css 870
heptaphylla (Vill.) O.E. Schulz …… 263 Xalsatica Zahn 859
hirsuta L. 264 ampullacea Good. 868
subsp. sylvatica (Link) Syme 264 appropinquata C.F. Schumach. …… 864
impatiens L. 264 arenaria L. 860
palustris (Wimm. et Grab.) Peterm. 264 var. prostrata De Langhe 860
pratensis L. scene 263 argyroglochin Hornem. 864
subsp. dentata (Schult.) Celak. … 264 xbeckmanniana Figert 860
subsp. paludosa (Knaf.) Celak. …. 264 binervis Smith 866
subsp. palustris (Wimm. et Grab.) xboenninghausiana Weïihe 859
Janchen :ssssrnveemsssens 264 bohemica Schreb. 860
subsp. picra De Langhe et D’hose brizoides L. 861
dnrnennenrenneeeeneerneneereeennes 264 var. curvata (Aschers.) G. Beck … 862
SUDSD: PrAtéNSiS scene 264 buxbaumii Wahlenb. 870
sylvatica Link 264 canescens L. 865
Cardaminopsis arenosa (L.) Hayek .. 265 CarYOphYLeZ LATOULE, sas 869
SUbSP: 4TENOSA seen 265 chabertii FW. Schultz, nom. rejic.
subsp. borbasii (Zapal.) Pawl. DIOPOS. nn 863
ex H. Scholz 265 contigua Hoppe 862
var. peregrina Lawalrée 265 Crawford Femald css 864
borbasii (Zapal.) HE. Hess et cuprina (Sändor ex Heuffel)
Landolt 265 Nendtvich ex A. Kerner 862
Halléti (L.) HAYER osseuse 265 var. subcontigua (Kük.) De
Cardaria draba (L.) Desv. 280 Langhe et Lambinon 862

1078
Index alphabétique
des noms latins
curta GO0d. 865 Xkneuckeriana Zahn 859
cyperoides Murray 860 laevigata Smith ......................... 865
davalliana Smith 860 lasiocarpa Ehrh. 868
demissa Hornem. .…....................... 867 leersiana Rauschert 863
depauperata Curt. ex With. 865 leersii EW. Schultz, nom. conserv.
diandra Schrank 864 PFODOS: sm iEtiareritennr 863
digitata L. 870 lepidocarpa Tausch 867
dioica L. 860 leporina auct. non L. 864
diStans Le semis 866 leporina auct. var. argyroglochin
Var. distans 866 (Hornem.) Koch 864
var. vikingensis (C.B. Clarke) xleutzii Kneucker 860
CAES: rm 866 ligerica J. Gay 861
disticha Ads. scene 860 HMOSE Le rss 871
divisa Huds. 860 mairei Coss. et Germ. 866
divulsa Stokes 863 MAXIMA SCOP. 870
subsp. divulsa ............................. 863 montana L. 869
subsp. leersii (F.W. Schultz) W. muricata auct. non L. 862
ROC. ssssssmemennenremennensss 863 muricata L. 862
echinata Murray 865 subsp. lamprocarpa Celak. 863
elata AI. 868 SUBSD: MUTICALS ssrmemmnenemsens 863
elongata L. 865 subsp. pairae (F.W. Schultz)
Kelytroides FTIes rss 859 Celak. 863
ericetorum Pollich 869 muskingumensis Schweinitz 859
Xevoluta Hartm. 860 nemorosa Rebent. non Schrank 862
extensa Good. 866 nigra (L.) Reichard 869
filiformis Good non L. 868 f. recta (Fleischer) Kern et
Hacea SCHTED, sssrsrrrenseemennsnx 870 Reichg. 869
Havas ss. 867 nordica Molina, Acedo et Llamas … 863
fulva auct. non Good. 866 oederi auct. non Retz. 867
xfulva Good.? 860 xohmuelleriana O.F. Lang 859
glauca SCOp. 870 ornithopoda Willd. 870
goodenoughii Aschers. 869 otrubae Podp: ss 862
goodenowiiJ. Gay 869 var. subcontigua (Kük.) De
gracilis Curl 869 Langhe etJ. Duvigneaud …… 862
grayi Carey 859 OVAUS GOO, ssssmremessennrereennsere 864
guestphalica (auct. non Boenn. ex var. argyroglochin (Hornem.) De
Reichenb.) Boenn. ex O.F Langhe et Lambinon 864
LONT sense 863 pairae FEW. Schultz 863
gynobasis Vill. 870 SUDSD. borealis HV. ssssrecnes 863
halleriana AssO 870 subsp. lamprocarpa auct. non
helodes auct. non Link 865 (Wallr.) Celak. 863
hirta L. 868 pallescens L. 871
f. hirtiformis (Pers.) P. Junge .…… 868 Palidosà God: sms 868
hordeistichos Vill. 867 PanICeA Le. sssmemmmsnennssss… 871
hornschuchiana Hoppe 866 paniculata L. 863
hostiana DC. 866 paradoxa Willd. non JF Gmel. 864
hudsonii Ar Benn. 868 paucifiorà LABhTÉ: scsi 860
HUMIS LOVSS. screens 870 pendula Huds. 870
xilseana Ruhmer 859 xpieperiana P. Junge 860
intermedia Good. 860 DHOSA SCOP: screens 870

1079
Index alphabétique
des noms latins
pilulifera L. 870 subsp. brachyrrhyncha (Celak.)
xploettneriana R. Beyer 859 B. Schmid... 867
polyphylla auct. an Kar. et Kir? ….. 863 var. elatior (Schlecht.) Crins ….. 867
polyrrhiza Wallr 869 var. lepidocarpa (Tausch) B.
praecox Jacq. non Schreb. 869 SCAN rennes enianss 867
praecox Schreb. 861 subsp. lepidocarpa (Tausch) Nyman …
dnrnrenreneenrnenenseeensesreeeeeenee 867
var. curvata AsChers. 862
subsp. oedocarpa (Anderss.) B.
subsp. intermedia (Celak.) SCAMIC serres 867
Schultze-Motel 862
var. pulchella (Lünnr.) B.
SUbSP. praeCOX 861 Schmid 867
probe ÊTES: ere means messes 859 Var. VITIQU A: scmrenesmnmmeneentes 867
pseudoarenaria Reichenb. non vulgaris Fries 869
PEFS. 861
vulpina L. 862
xpseudoaxillaris K. Richt. 859
subsp. nemorosa (Koch) K. Richt. 862
pseudobrizoides Clavaud 861
vulpinoidea Michaux 862
pseudocyperus L. 865
xxanthocarpa Degl. 860
xpseudomairei E.G. Camus ? 860
Carlina biebersteinii Bernh. ex
pulchella (Lôünnr.) Lindm. non S. FORM. assises esse 741
Berggren 867
vulgaris L. 741
DULICARIS Le asser 860
subsp. intermedia auct. non
punctata Gaudin ............................ 866 (Schur) Hayek 741
reichenbachii Bonnet 861 subsp. longifolia Nyman 741
remota.Jusl. x Lx css 864 subsp. stricta (Rouy) Domin ………… 741
riparia Curt. 868 Cärpiaus betulus L. 119
rostrata Stokes 868 f. columnaris (Beissn.) Spaeth ex
Xi0tae Dé NOË memes 859 Schelle 120
scandinavica E.W. Davies 867 f. fastigiata (Nicholson) Schelle … 120
schreberi Schrank 861 Carthamus lanatus L. 754
secalina Willd. ex Wahlenb. 859 tinctorius L. 754
XSenayana SOË .…............................ 859 Carum carvi L. 510
serotina Mérat 867 segetum (L.) Benth. 508
subsp. pulchella (Lônnr.) v. verticillatum (L.) Koch 510
O0SISHF Re, 867 Carya Nutt. 110
xsolstitialis Figert 859 Caryolopha sempervirens (L.) Fisch.
spicata HUdS: ss 862 et Trautv. 569
stellulata Good. 865 CARYOPHYLLACEAE 123
stricta Good. non Lam. 868 Caryopteris Bunge 570
Strigosa Hüds. ss 865 Cassia obtusifolia L. 381
subvulpina Senay 862 occidentalis L. 381
sylvatica Huds. 865 Castanea sativa Mill. 116
lérétiuscula Good: rss 864 Catabrosa aquatica (L.) Beauv. 946
xtimmiana P. Junge 860 Catalpa bignonioïides Walter 653
tomentosa L. 869 Kerüubescens CAT. sas 653
iNeEVis Del sm 868 ‘Purpurea” 653
tumidicarpa Anderss. 867 ovata G. Don 653
Xturfosa Fries 860 Catananche caerulea L. 702
HMPIOSA OST screens 869 Catapodium loliaceum (Huds.) Link 946
vesicaria L. 868 marinum (L.) C.E. Hubbard 946
viridula Michaux 867 rigidum (L.) C.E. Hubbard 946

1080
Index alphabétique des noms latins
tenellum (L.) Trabut 946 var. microptilon (Godr.) Briq. … 753
Caucalis daucoides L. 505 subsp. grandiflora (Gaudin)
grandiflora L. 505 Schübl. et Martens 753
lappula (Weber) Grande 505 subsp. jacea 753
latifolia LL 505 subsp. macroptilon (Borbäs)
léplophplla L: ss 504 Hayek 753
platyCa pos Le sine... 505 subsp. microptilon (Godr.) Douin 753
Caulinia minor (All) Coss. et Germ. 796 subsp. nigra (L.) Bonnier et
LAYENS sr 753
Caylusea abyssinica (Fresen.) Fisch.
Et CA: MOV sos 290 var. nemoralis (Jord.) Briq. et
Cavillier 754
Ceanothus americanus L. 455
var. nigra (L.) Briq. 754
coeruleus Lag. 455
xdelileanus Spach 455 subsp. nigrescens (Willd.) Celak. . 752
Cedrus atlantica (Endl.) Manetti ex
subsp. pratensis (Koch) Celak. …. 753
COPR some 50 subsp. timbalii (Martrin-Donos)
deodara (Roxb.) G. Don 50 BB someone 733
libani A. Rich. 50 subsp. vinyalsii (Sennen) ©.
Bolôs, Nuet et Panareda var
subsp. atlantica (Endl.) Batt. et Trabut approximata (Rouy) Hayek ….. 753
dense ennnseesnenreenreeneenneeseesnens 50
maculosa Lam. subsp. rhenana
SUDSP: HbANL ses 50 (Boreau) Gugler 750
CELASTRACEAE ..…..................... 444 melitensis L. 749
Celastrus orbiculatus Thunb. 444 montana L. 750
Celosia argentea L. 170 nemoralis Jord. 753
var. cristata (L.) O. Kuntze 170
NISKO Lo suspense ame. 753
cristata L. 170
subsp. debeauxii (Godr. et Gren.)
Celtis australis Lu séismes 103 GUgler 754
occidentalis L. 103 subsp. nemoralis (Jord.) Gremli .. 753
Cenchrus echinatus L. 887 nigrescens Willd. 752
incertus M.A. Curtis 887 pallescens auct. non Delile 749
longispinus (Hack.) Fernald 887 pectinata L. 749
Cenia furbinata (L.) Pers. 728 pratensis Thuill. non Salisb. 753
Centaurea amara auct. non L. 753 Xpsammogena Gâyer 749
angustifolia auct. non Mill. p.p. ….. 753 repens L. 702
approximata Gren. ex FW. Schultz . 753 rhenana Boreau 750
ASDOEA Le vosssnenemensmemmmnmmnes 750 SCADIOSA Le srmemenemrenremenmemneem 750
benedicta (LE sommes 702 serotina Boreau 753
calcitrapa L. 750 solstitialis L. 750
cyanus L. 750
SOËDE Le msn 750
debeauxii Godr. et Gren. 754
thuillieri (Dostäl) J. Duvigneaud et
subsp. nemoralis (Jord.) Dostäl … 753 Lambinon 753
subsp. thuillieri Dostäl 753 timbalii Martrin-Donos 753
decipiens Thuill. 753 vinyalsii Sennen subsp.
diffusa Lam. 749 approximata (Rouy) Dostäl … 753
diluta Aït. 749 Centaurium xaschersonianum
hyalolepis Boiss. 749 (Seemen) Hegi 528
RÉ CS PR 750 érythraea RAî sise 529
subsp. debeauxii (Godr. et Gren.) xintermedium (Wheldon) Druce …. 528
Douin 754 littorale (D. Turn.) Gilm. 528
subsp. decipiens (Thuill.) Celak … 753 minus auct. non Moench, nom.
var. decipiens (Thuill.) Briq. …. 753 FOTIC: ponenemeememmennsemenns 529
Index alphabétique
des noms latins

minus Moench, nom. rejic. 528 glomeratum Thuill. ...................... 135


pulchellum (Swartz) Druce 528 glutinosum Fries 135
umbellatum auct. 529 holosteoides Fries 134
vulgare Rafh ss 528 subsp. holosteoides 134
Centranthus angustifolius (Mill.) subsp. vulgare (Hartm.) Buttler … 134
DC. 681 xmaureri M. Schulze 134
Xgillotit Giraudias 682 pumilum Curt. 2. 135
xintermedius (Schleich.) Rapin 682 subsp. glutinosum (Fries) Corb. … 135
ruber (L.) DC. 681 subsp. pallens auct. non (FEW.
Centunculus minimus L. 307 Schultz) Schinz et Thell. 135
Cephalanthera a/ba (Crantz) SUDSD: PUMA, someone 135
SIMONE. 1005 semidecandeum Le ses 135
damasonium (Mill.) Druce 1005 tetrandrum Curt. 135
ensÿolia LOMME Rich: sense 1005 tomentosum L. 134
grandifiora S.F Gray 1005 triviale Link 134
latifolia Janchen 1005 Cerasus avium (L.) Moench 369
longifolia (L.) Fritsch 1005 mahaleb (L.) Mill. 368
pallens L.C.M. Rich. 1005 padus (L.) DelGrbre sssssrcssessss 366
rubra (L.) L.C.M. Rich. 1005 serotina (Ehrh.) Loisel. 366
xiphophyllum Reichenb. f. 1005 virginiana (L.) Loisel. 366
Cephalaria alpina (L.) Roem. et vulgaris Mill 369
Schult. 685 Ceratocapnos claviculata (L.) Lidén .. 99
elata (Hornem.) Schrad. 685 Ceratochloa carinata (Hook. et
gigantea (Ledeb.) Bobrov 685 Arnott) Tutin 941
pilosa (L.) Gren. 686 cathartica (Vahl) Herter 941
syriaca (L.) Roem. et Schult. var. unioloides (Humb., Bonpl. et Kunth)
BEGUV. 941
turkestanica Vved. 685
CERATOPHYLLACEAE 65
Cerastium anomalum Waldst. et Kit. 134
Ceratophyllum demersum L. 65
aquaticum L. 132
var. apiculatum (Cham.) Aschers. .. 65
arvense L. 134
VAL éMÉSUM, resserre 65
atrovirens Bab. seen 135
var. inerme J. Gay ex Radcliffe-
brachypetalum Pers. 134 Smith 65
subsp. brachypetalum 135 subsp. platyacanthum (Cham.)
subsp. luridum (Boiss.) Nyman … 135 Nyman 66
subsp. tauricum (Spreng.) Murb. . 135 var. platyacanthum (Cham.)
Var. ViSCOSUM GUSS. 135 Wiinmer ssssemaeneanmenens 66
dichotomum L. 133 platyacanthum Cham. 66
diffusum Pérs: sine seu 135 submersum L. 66
dubium (Bast.) Guépin 134 unicorne Dum. 65
erectum (L.) Coss. et Germ. 135 Ceratostigma plumbaginoides Bunge
fontanum Baumg. 134 Pinrsnesnesnenrensneeeeeneenennienenenee 195
subsp. glabrescens (G.FW. Mey.) Cercis siliquastrum L. 381
Salman, v. Ommering et de Cerefolium anthriscus (L.) G. Beck .. 504
Voogd 134 cerefolium (L.) Schinz et Thell. 502
subsp. triviale (Link) Jalas 134 sylvestre (L.) Besser 502
subsp. vulgare (Hartm.) Greuter Cerinthe minor L. 557
et Burdet 134 Cervaria rivini Gaertn. 523
var. holosteoides (Fries) Jalas … 134 Ceterach officinarum Willd. 22
var. vulgare (Hartm.) Wyse Chaenomeles japonica (Thunb.)
Jacks. 134 Spach 370

1082
Index alphabétique des noms latins
lagenaria (Loisel.) Koidz. 370 ambrosioides L. 162
speciosa (Sweet) Nakaï 370 berlandieri Moq. 164
xsuperba (Frahm) Redh. 370 subsp. zschakeiï (J. Murr) A.
Chaenorrhinum minus (L.) Lange … 631 LODEL ssmssemmemenes 164
origanifolium (L.) Kostel. 632 bonus-henricus L. 162
Chaerophyllum aureum L. 501 borbasioides A. Ludw. 161
bulbosum L. 501 botryodes Smith 163
byzantinum Boiss. 501 BOEVS Le: sms... 162
temulentum L. 501 bushianum Aell. 161
TOM Le anses. 501 capitatum (L.) Ambr. 161
Chamaecyparis lawsoniana (A. carinatum R. Brown 161
Murray) Parl. 54 chenopodioides (L.) Aell. 163
nootkatensis (D. Don) Spach 52/54 crassifolium Hornem. 163
obtusa (Siebold et Zucc.) Endl. 54 cristatum (F. Muell.) F. Muell. 161
pisifera (Siebold et Zucc.) Endl. .…..… 54 desiccatum A. Nelson 162
Chamaecytisus hirsutus (L.) Link …. 388 ficifolium Smith 164
SUupinus (Li) Link ss 388 foliosum Aschers. ........................ 162
Chamaemelum mixtum (L.) AI. 724 gisanteum D; DOôf ess 162
nobile (L.) AI 724 gigantospermum Aell. 162
Chamaenerion angustifolium (L.) glaucum L. 163
DCOPD' mrrrssssrrensaemrennense 434 var. salinum (Standley) B. Boivin . 162
dodonaei (Vill.) Schur 434 Mircinum SCA: russes 162
Chamaespartium sagittale (L.) P. Rybridum Le séries 163
Gibbs 390
missouriense Aell. 162
Chamaesyce canescens (L.) Prokh. .. 452
murale L. 163
glomerifera Millsp. 452
opulifolium Schrad. ex Koch et Ziz 164
glyptosperma (Engelm.) Small ….….. 452
xpelgrimsianum Aell. 162
humifusa (Willd.) Prokh. 452
polygonoides (J. Murr) Aell. 162
maculata (L.) Small 454
polyspermum L. 162
nutans (Lag.) Small 452
var. acutifolium (Smith) Gaudin .. 163
prostrata (Ait) Small 454
var. obtusifolium Gaudin 163
serpens (Kunth) Small subsp.
fissistipula (Thell.) Hiügin …… 452 var. polyspermum 163
vermiculata (Rafin.) House 452 pratericola Rydberg 162
vulgaris Prokh. 452 xpreissmanni J. Murr 162
Chamerion angustifolium (L.) probstii Aell. 162
Holub 434 pumilio R. Brown .…..................... 162
dodonaei (Vill.) Holub 434 quinoa Willd. 162
Chamomilla recutita (L.) Rauschert . 726 reticulatum Aell. 164
suaveolens (Pursh) Rydberg 725 rubrum L. 163
Cheiranthus cheiri L. 257 var. blitoides (Lej.) Wallr. 163
Chelidonium majus L. ..................... 94 var. humile (Hook.) S. Watson …. 163
var. tenuifolium Retz. ................... 94 Var. FUDTUM 163
CHENOPODIACEAE 151 salinum Standley 162
Chenopodium album L. 164 schraderianum Schult. 162
subsp. album 164 serotinum auct. non L. 164
var. reticulatum (Aell.) Uotila 164 simplex (Torr.) Rafin. 162
subsp. pseudopulifolium (J.B. striatiforme J. Murr 162
Scholz) J. Murr 164 striatum (Kra$an) J. Murr 164
subsp. striatum (Kra$an) J. Murr .. 164 strictum ROËh css 164
Index alphabétique des noms latins
suecicum J. Murr 164 Cichorium divaricatum Schousb. ….. 755
urbicum L. 163 RAI Le screens 755
virgatum (L.) Ambr. non Thunb. 162 subsp. divaricatum (Schousb.)
viride auct. non EL: sc 164 PD. Sell... 755
vulvaria L. 162 subsp. endivia 755
zobeliiÀ. Ludw. et Aell. non J. var. crispum Lam. 755
MU us 161 var. latifolium Lam. 755
Chimaphila umbellata (L.) W.P. subsp. pumilum (Jacq.) Ball 755
BAMON sermssnseenenmnemenmemnes 297 PL uen 754
Chimonanthus praecox (L.) Link 58 subsp. foliosum (Hegi) Janchen … 754
Chionodoxa luciliae Boiss. 987 var. foliosum Hegi 754
sardensis Whittall ex Barr 987 var. intybus 155
Chlora perfoliata (L.) L. 529 subsp. sativum (Bischoff)
serotina Koch ex Reichenb. 529 Janchen 754
Chloris acicularis Lindl. 887 var. sativum Bischoff 754
divaricata R. Brown 887 DUMLUNM JQCG. screens 755
pectinata Benth. ........................ 887 Cicuta virosa L. 509
DyCnothrix PAIN, ssssssseresrmnnss 887 Cineraria maritima L. 738
truncata KR. Brown 887 palustris (L.) L. 733
ventricosa R. Brown …..................… 887 Circaea alpina L. 435
virgata SWartz 887 xintermedia Ehrh. 435
Chondrilla juncea L. 760 lutetiana L. 435
var. latifolia (Bieb.) Boiss. 760 Cirsium acaule Scop. 747
latifohé Bieb: ssssmsmmmemenms 760 f. acaule 747
Chorispora tenella (Pallas) DC. 253 f. caulescens Reichenb. 747
Chrysanthemum balsamita (L.) acaulon (L:) SCOP: css 747
Baillon non L. 728
anglicum (Lam.) DC. 747
coccineurt MIS. ss 728
arvense (L.) Scop. 748
coronarium LE: ss. 726
VAT. ATVENSE 748
corymbosum L. 728
var. horridum Wimm. et Grab. …. 748
xgrandiflorum Ramat. 702
var. mite Wimm. et Grab. 748
indicum L. 702
var. vestitum Wimm. et Grab. ….. 748
leucanthemum Le: semer 727
xbraunti E.W. Schultz .….................... 746
macrophyllum Waldst. et Kit. 728
xXmorifolium Ramat. 702 bulbosum (Lam.) DC. 747
parthenium (L.) Bernh. 728 canum (L.) AÏL 747
segetum L. 726 dissectum (L.) Hill 747
Xsuperbum Bergm. ex J. Ingram …. 121 eriophorum (L.) Scop. 747
tanacetum Karsch non Vis. 728 Var. eriOPhOTUM 747
vulgare (L.) Bernh. 728 var. platyonychinum Wallr. 747
Chrysosplenium alternifolium L. ….. 321 xforsteri (Smith) Loud. 746
oppositifolium L. 321 xgerhardtii Schultz-Bip. 746
Cicendia filiformis (L.) Delarbre 527 helenioides auct. non (L.) Hill 747
pusilla (Lam.) Griseb. 528 heterophyllum (L.) Hill 747
Cicer arietinum L. 386 xhvbridum KOGh ss 746
Cicerbita macrophylla (Willd.) lanceolatum (L.) Scop. 747
Walir. 773 xmedium AÏL. 746
subsp. macrophylla 773 oleraceurm(L.) SCOD: scene 747
subsp. uralensis (Rouy) P.D. Sell . 773 palustre (L.) Scop. 747
uralensis (Rouy) Beauverd 773 pratense (Huds.) Druce 747

1084
Index alphabétique
des noms latins
xpulchrum E.G. Camus 746 subsp. anglica (L.) Bonnier et
xreichenbachianum M. Loehr 746 Layens 271
xrigens (Ait.) Wallr. 746 subsp. pyrenaica (DC.) Bonnier
rivulare (Jacq.) AÏL. 748 CR LOVENS ss 271
salisburgense (Willd.) G. Don 748 pyrenaica DC. 271
xsemidecurrens Richt. …..............…. 746 Coeloglossum viride (L.) Hartm. …. 1021
Xspurium Delastre 746 Coïncya cheiranthos (Vill) Greuter
ef Burdet same 285
xsubalpinum Gaudin 746
monensis (L.) Greuter et Burdet
*subspinuligerum Peterm. 746
subsp. cheiranthos (Vill.)
tuberosum (L.) AI. 747 Aedo, Leadlay et Muñoz
vulgare (Savi) Ten. 747 Garmendia, ss... 285
Xzizianum Koch 746 subsp. recurvata (All.) Leadlay ….. 285
CISTACEAE 223 Coix lacryma-jobi L. 887
Citrullus lanatus (Thunb.) Colchicum autumnale L. ................. 981
Matsumura et Nakai 227 Collinsia heterophylla Buist ex
vulgaris Schrad. 227 GAIN scene 618
Cladanthus mixtus (L.) Chevall. 724 Collomia grandiflora Dougl. ex Lindl. …..
Cladium mariscus (L.) Pohl 840 dnrseneesesnensnnsneeesneneeeeneinees 553
Clarkia Pursh 427 Colutea arborescens L. 393
pulchella Pursh 427 subsp. arborescens 393
Claytonia perfoliata Donn ex Willd. . 149 subsp. gallica Browicz 393
siDirica Le. serres memes 149 xmedia Willd. 393
Clematis Xdurandii Durand ex O. orientalis Mill ssssssssessssremes 393
Kuntze 75 Comarum palustre L. 351
HamMUla Le serrer 75 Commelina coelestis Willd. 811
integrifolia L. 75 COMMUNIS Le ssnresmmeenermmnus 811
Xjackmanii T. Moore 75 diffusa Burm. f. 811
lanuginosa Lindi. et Paxt. 75 obliqua Vahl 811
FOGAL. scmercrmemmmeenmeemevemers 75 COMMELINACEAE 811
tangutica (Maxim.) Korsh. 75 COMPOSITAE 689
vitalba L. 75 Conium maculatum L. 506
VIRICOILA Les ssnrmsmmemenenmmmmmns 75 Conopodium denudatum Koch 510
Cleome hassleriana Chodat 245 majus (Gouan) Loret 510
spinosa auct. RON JaCq. 245 Conringia orientalis (L.) Dum. 257
Clerodendron trichotomum Thunb. .. 570 Consolida ajacis (L.) Schur 72
Clethra alnifolia L. 296 ambigua auct. non (L.) PW. Ball et
CLETHRACEAE 296 Heywood 72
Clinopodium acinos (L.) O. Kuntze .. 585 hispanica (Costa) Greuter et Burdet .. 72
ascendens (Jord.) Samp. 589 orientalis auct. non (J. Gay ex Gren.
calamintha (L.) O. Kuntze 588 et Godr) Schrüdinger 72
menthifolium (Host) Stace 589 regalis SF: GTAY assassin 72
vulgare L. 585 Convallaria majalis L. ................... 984
CLUSIACEAE seems 199 CONVOLVULACEAE 547
Cnicus benedictus L. 702 Convolvulus arvensis L. .................. 548
Cobaea scandens Cav. 553 dubius J. Gilbert 548
Cochlearia anglica L. 271 lineatus L. 548
armoracia L. 262 SEDIUME. 2. nrrsnenenrerendes 549
danica L. 270 silvaticus Kit. 549
officinalis L. 271 soldanella L. 549

1085
Index alphabétique des noms latins
simonsii Baker 371 var. lindmanii (Hrabëtovä-Uhrovä)
sternianus (Turrill) Boom 371 K.I. Christens. 376
xsuecicus Klotz 371 var. rhipidophylla 376
villosulus (Rehd. et E. Wilson) rosiformis Janka 376
Flinck et Hylmü 371 subsp. lindmanii (Hrabétovä-
vulgaris Lindl: sers 371 Uhrovä) KI. Christens. 376
xwatereri Exell 371 Xschumacheri Raunk. 374
zabelii C.K. Schneider 371 Xsubsphaerica Gandoger 374
Cotula coronopifolia L. 728 Crepis biennis L. 776
turbinata L. 728 Capullaris (2) MALE semer 776
Crambe abyssinica Hochst. 286 foEtida Le ss mssesememenenanss. 775
Cordifolia SIEVON :sssmenvesvemns 286 subsp. foetida 775
hispaniCa Le sresresemememen 286 subsp. rhoeadifolia (Bieb.) Celak. 775
maritima L. 286 paludosa (L.) Moench 775
Crassula helmsii (T. Kirk) Cock. ……. 312 polymorpha Pourr. 715
muscosa (L.) Roth non L. 312 praemorsa (L.) F.W. Walther 775
rubens (L.) L. 315 pulchra L. 775
tillaea Lester-Garland 312 sancta (L.) Bornm. subsp.
nemausensis (Vill.) Babc. …... 774
vaillantii (Willd.) Roth 312
setosa Haflerf. semi 775
CRASSULACEAE 311
taraxacifolia Thuill. 775
Crataegus calycina auct. non
Peterm. 376 tectorum L. 119
curvisepala Lindm. 376 vesicaria L. subsp. haenseleri
(Boiss. ex DC.) PD. Sell 775
subsp. lindmanii (Hrabëtovä-Uhrovä)
Byatt 376 subsp. taraxacifolia (Thuill.)
Thell. 775
xheterodonta Pojark. 374
virens L. 776
Xintermixta auct. non (Wenzig)
Beck srrrsemneemmenmrmeneneene 374 Crinitaria linosyris (L.) Less. 705
Crithmum maritimum L. 514
xkyrtostyla auct. non Fingerh. 374
laevigata (Poiret) DC. 375 Crithopsis delileana (Schult.)
Roshev. 887
SUDSD: LAEVIBATA, srscersmmnesss 376
Crocosmia aurea (Pappe ex Hook.)
subsp. palmstruchii (Lindm.) PANCRS semer 999
Franco 376
xcrocosmiiflora (Lemoine) N.E.
xlavallei Hérincq 374 Brown 999
lindmanii Hrabètoväa-Uhrovä 376 pottsii (Macnab ex Baker) NE.
xmacrocarpa Hegetschw. 374 BOITE comen 999
xmedia auct. non Bechst. 374 Crocus albiflorus Kit. ex Schult. 997
XNA BÉCHSE sssmsemensemems 374 angustifolius Weston 997
MONOBYRA JA: screens 376 chrysanthus (Herb.) Herb. 997
xovalis auct. non Kit. 374 flavus Weston 997
oxyacantha auct. non L., nom. rejic. ……. tommasinianus Herb. 998
dresser 375 vernus (L.) Hill... 997
oxyacantha L., nom. rejic. 376 Cruciata chersonensis auct. 674
oxyacanthoides Thuill. …................. 376 laevipes Opiz 674
palmstruchii Lindm. 376 CRUCIFÉRAE sise 245
pedicellata Sarg. 374 Crypsis alopecuroides (Pill. et
persimilis SAS: screen 374 Mitterp.) Schrad. 925
prunifolia Pers. non (Marshall) schoenoides (L.) Lam. 925
Baumg. 374 Cryptogramma crispa (L.) R.
rhipidophylla Gandoger 376 Brown 6x HO0K: ss 18

1087
Index alphabétique des noms latins

Cryptomeria japonica (L. f) D. Don …. 51 subsp. pellucidum (Lapevyr.)


Cucubalus baccifer L. 145 SULORV ere ersennemennrrrunnnes 563
Cucumis melo L. 228 subsp. rotundum Sutorÿ 563
myriocarpus Naudin 227 montanum Lam. non L. 563
sativus L. 228 officinale L. 563
Cucurbita maxima Duchesne ex Cynosurus cristatus L. 932
Lam. 227 echinatus L. 932
pepo L. 227 CYPERACEAE 826
CUCURBITACEAE 226 Cyperus alternifolius L. subsp.
Cullen americanum (L.) Rydberg …. 386 flabelliformis (Rottb.) Kük. …. 838
Cuphea P. Browne 424 aureus Ten. non Georgi 838
CUPRESSACEAE 52 congestus Vahl 838
xCupressocyparis leylandii (A.B. cyperoides (L.) O. Kuntze 838
Jackson et Dallim.) Dallim. …. 52 eragrostis Lam. 839
Cupressus macrocarpa Hartw. ex Gord. … esculentus L. 838
dnnessresneeenne secs een esse 52 var. leptostachyus Boeckeler .…….. 839
xleylandii A.B. Jackson et Dallim. … 52 flavescens L. 838
xCuprocyparis leylandii (A.B. fuscus L. 838
Jackson et Dallim.) Farjon …… 52 involucratus Rottb. 838
Cupularia graveolens (L.) Gren. et IOHBUS Le. sms 839
GORE 714 SUDSD: IONgus 839
viscosa (L.) Gren. et Godr. 715 rotundus L. 838
Currania dryopteris (L.) Wherry …….. 30 vegetus Willd. 839
robertiana (Hoffmann) Wherry 30 CYPRIPEDIACEAE 1005
Cuscuta campestris Yunck. 550 Cypripedium calceolus L. 1005
epithymum (L.) L. 550 Cyrtomium falcatum (L. f) C. Presl . 34
europaea L. 550 fortunei J. Smith 34
gronovii Willd. ex Schult. 550 Cystopteris fragilis (L.) Bernh. 30
var. calyptrata Engelm. 550 Cytisophyllum sessilifolium (L.)
lupuliformis Krocker 552 OF. Lang issus 386
suaveolens Seringe 550 Cytisus balansae (Boiss.) Ball subsp.
CUSCUTACEAE 549 europaeus (G. Lopez et Jarvis)
Cyanus montanus (L.) Hill 750 Muñoz Garmendia 387
segetum Hill 750 decumbens (Durande) Spach 387
Cyclachaena xanthiifolia (Nutt.) Fresen. ‘ RIFSULUS Le in remeenenrrenvuemsenns 388
dnrnrneseesnesneseesenneenneseeeensens 71 laburnum L. 387
Cyclamen europaeum auct. non L., multiflorus (L’Hérit.) Sweet 388
ROM, MOILC, srrsessarsssrrennmessures 307 xpraecox Wheeler ex Bean 387
hederifolium Aït. 307 scoparius (L:) Link sus. 388
neapolitanum Ten. 307 f. albus (G. Don) C.K. Schneider . 388
purpurascens Mill. 307 f. andreanus (A. Puissant) Zabel .. 388
Cydonïia oblonga Mill. 371 . ochroleucus Zabel 388
vulgaris Pers. 371 É SCODATIUS sscsssssrmceneseemnsse 388
Cymbalaria muralis P. Gaertn., B. f. sulphureus (Goldr.) Rehd. 388
Méy, ét SCHEID, nr 630 sessilifolius EL... 386
pallida (Ten.) Wettst. 630 striatus (Hill) Rothm. 388
Cynanchum vincetoxicum (L.) Pers. 534 Supinus L. 388
Cynodon dactylon (L.) Pers. 897
incompletus. Nees sr 897 D
Cynoglossum germanicum Jacq. .…… 563 Dactylis aschersoniana Graebn. ….… 933

1088
Index alphabétique des noms latins
glomerata L. 933 subsp. ericetorum (E.F. Linton)
var. abbreviata (Link) Lange 933 PF. Hunt et Summerh. 1027
subsp. aschersoniana (Graebn.) subsp. maculata 1027
Thell. 933 subsp. meyeri (Reichenb. f.)
var. congesta Coss. et Germ. ….….. 933 TOUR) srrmmmsmmmmmsemes 1027
subsp. lobata (Drejer) Lindb. f. … 933 mayalis (Reichenb.) PF. Hunt et
polygama Horvätovszky 933 Summerh. 1026
Dactyloctenium radulans (R. Brown) subsp. pardalina (Pugsley) E.
Beauv. 887 Nelson sise 1026
xDactylodenia lawalreei Delforge subsp. praetermissa (Druce)
Moresby Moore et Sod 1026
Êt TYÉÈCA. sssscrnsrsrsmnsemennrsss 1005
subsp. traunsteinerioides
st-quintinii (Godf.) J.
(Pugsley) RM. Bateman et
Duvigneaud 1004-1005
Denholm 1026
Dactylorchis fuchsi (Druce) Verm. 1027
xparidaeniana Kreutz 1025
incarnata (L.) Verm. 1025
praetermissa (Druce) Soô 1026
maculata (L.) Verm. ss 1027
subsp. integrata (E.G. Camus ex
subsp. arduennensis Zadoks …… 1027 Fourcy) So6 1026
subsp. elodes (Griseb.) Verm. ….. 1027 var. integrata (E.G. Camus ex
majalis (Reichenb.) Verm. 1026 Fourcy) Tyteca et Gathoye … 1026
praetermissa (Druce) Verm. 1026 var. maculosa Tyteca et
sambucina (L.) Verm. 1024 GATROŸE sresssesrmeneses 1026
traunsteineri (Sauter) Verm. 1025 subsp. junialis (Verm.) Soô 1026
subsp. sphagnicola (Hôppner) subsp. praetermissa 1026
PET: scrsrrssenesnenereenne 1026 var. junialis (Verm.) Senghas .. 1026
traunsteinerioides (Pugsley) var. praetermissa 1026
Verm. 1026 pulchella (Druce) Averyanov 1025
Dactylorhiza Xaschersoniana (Hausskn.) sambucina (L.) SO6 1024
BOISOS Et SO ss 1025 sphagnicola (Hôppner) Averyanov 1026
xbraunii (Halâcsy) Borsos et Soô . 1025 xtransiens (Druce) So6 1025
xçcarnea (E.G. Camus) So6 1025 traunsteineri (Sauter) SO6 1025
Xdinglensis (Wilmott) Soé 1025 traunsteinerioides (Pugsley)
elata (Poiret) Soé subsp. Landwehr 1026
sesquipedalis (Willd.) So … 1026 viridis (L.) R.M. Bateman,
fistulosa (Moench) H. Baumann Pridgeon et M.W. Chase …… 1021
et Künkele 1026 xwiefelspuetziana Tyteca 1025
fuchsii (Druce) So6 1027 xwintoni (Druce ex A. Camus) PF.
xgodferyana (S06) Peitz 1025 Hunt 2 1025
xgrandis (Druce) P.F. Hunt 1025 wirtgenii (Hôppner) Soé 1025
xhallii (Druce) Soé 1025 Dahlia Cav. 702
incarnata (L.) So6 1025 Damasonium alisma Mill. 787
subsp. incarnata 1025 Stellatum Thuill sens 787
f. ochrantha Landwehr 1025 Danthonia decumbens (L.) DC. 901
subsp. pulchella (Druce) Soé .…. 1025 subsp. decipiens O. Schwarz et
xkerneriorum (S06) So 1025 Bässler ex Bässler 901
latifolia auct. non (L.) So, nom. Daphne cneorum L. 437
rejic. PFOPOS. 1024-1026 laureola L. 436
maculata (L.) So6 1027 mezereum L. 436
subsp. arduennensis (Zadoks) Dasiphora davurica (Nestler)
Tournay 1027 Komarov et Klob.-Alis. 351
subsp. elodes (Griseb.) Soé .……. 1027 fruticosa (L.) Rydb. 351

1089
Index alphabétique des noms latins

Dasypyrum villosum (L.) P. Desmazeria marina (L.) Druce 946


CANdATOY ss 887 rigidai(l:) TUUN screens 946
Dätura ferox Le sem 546 Deutzia gracilis Siebold et Zucc. 311
innoxia Mill. 546 xlemoinei Lemoine ex Bois 311
stramonium L. 546 parviflora Bunge 311
Var. StTAMONIUM ........................... 546 purpurascens (L. Henry) Rehd. 311
f. inermis (Juss. ex Jacq.) Hupke xrosea (Lemoine) Rehd. 311
anse na nne are emeneemnmnnenenmnes 546 scabra Thunb. 311
f. stramonium .......................... 546 Deyeuxia forsteri Kunth 928
var. tatula (L.) Torr. 546 groenlandica (Schrank) Kerguélen
f. godronii (Danert) Geerinck subsp. stricta (Timm)
et Walravens 546 Kerguélen 926
f. tatula (L.) Danert 546 pyramidalis (Host) Veldkamp 926
tatula EL. 546 silvatica auct. non Kunth 926
Dâucus Carôta Le sucres 525 varia (Schrad.) Kunth 926
SUDSP. CATOTA see a verse 525 Dianthus armeria L. ......................... 148
subsp. gummifer (Syme) Hook. f. 525 barbatus L. 147
nsubsp. intermedius (Corb.) caesius Smith... 148
Reduron et Lambinon 525 Carthusianonum Le: screens 148
subsp. sativus (Hoffmann) Schübl. et caryophyllus L. 147
Martens 525
deltoides L. 148
gummifer Lam. non AI. 525
gallicus Pers. 147
Delia segetalis (L.) Dum. 140
giganteus D’Urv. 147
Delphinium L, sis. 68
gratianopolitanus Vill. 148
GJOCISUE. snnmesnnrrememnmenmmenan 72
xhellwigii Aschers. 147
consolida L. 72
plumarius L. 147
hispanicum Costa... 72
prolifer L. 146
Dendranthema *grandiflorum
(Ramat.) Kitam. 702 Subacauls Ville screen 147
indicum (L.) Desmoulins 702 superbus L: ss... 147
DENNSTAEDTIACEAE 19 subsp. autumnalis Oberdorfer ….. 147
Dentaria bulbifera L. 263 subsp. silvestris Celak. 147
heptaphylla Mill sise 263 subsp. superbus 147
pinnata Lam. ss 263 Dicentra formosa (Andrews) Walp. …. 98
Deschampsia cespitosa (L.) Beauv. .. 909 spectabilis (L.) Lemaire 98
VAI. CESPITOSA …............................. 909 Dichantelium clandestinum (L.)
Gould 889
subsp. convoluta (Rouy) P. Fourn.
a 909 Dichanthium ischaemum (L.)
RODerbp sssrssemrememenmsmn: 895
subsp. parviflora (Thuill.) Dum. .. 909
Dichoropetalum carvifolia (Vill.)
var. parviflora (Thuill.) Coss. et Pimenov et Kljuykov 522
Germ. 909
Dictamnus albus L. 464
discolor (Thuill.) Beauv. 909
Jraxinella Pers: seems 464
Héxuosa(L.) TR screens 909
Diervilla Mill. 675
setacea (Huds.) Hack. 909
Digitalis ambigua Murray 637
Descurainia brachycarpa (Richards.)
O.E. Schulz 255 xfucata Ehrh. 636
pinnata (Walter) Britton 255 grandiflora. Mill ss 637
sophia (L.) Webb ex Prantl 255 lanata EhTha sise sms 636
Desmanthus illinoensis (Michaux) lutea L. 637
McMillan ex Robinson et xmedia Roth 636
Fernald 386 xpurpurascens Roth 636

1090
Index alphabétique des noms latins

DUTDUES Le roses 636 sativus (L.) Honck. 685


Digitaria adscendens (Humb., Bonpl. sylvestris Huds. 685
et Kunth) Henrard 895 Dittrichia graveolens (L.) Greuter …. 714
aequiglumis (Hack. et Arechav.) Viscosa. (L.) GIEULRF ssrssmmeesss 715
PATOUL ssssesemeenmsemmenene 895 Doronicum austriacum Jacq. 740
ciliaris (Retz.) Koeler 895
columnae Ten. 740
subsp. ciliaris 895
cordatum auct. non Lam. 740
subsp. nubica (Stapf) S.T. Blake .. 895
xexcelsum (N.E. Brown) Stace 740
filiformis auct. non (L.) Koeler ..…… 895
pardalianches L. 740
ischaemum (Schreb. ex Schweigg.)
plantagineum L. 740
Muhlenb. 895
var. excelsum NE, Brown 740
sanguinalis (L.) Scop. 895
var. willdenowïi (Rouy) A.B.
var. atricha (Aschers. et
Jackson 740
Graebn.) Henrard 895
xwilldenowii (Rouy) A.W. Hill 740
subsp. pectiniformis Henrard 895
subsp. sanguinalis 895 Dorycenium hirsutum (L.) Seringe …. 386
VAT: SANOUINAÏS sssssrssssssses 895 Draba aizoides L. 269
violascens Link ss... 895 MUPANS Le scene 269
Digraphis arundinacea (L.) Trin. 902 VEFA Les 269
DILLENIACEAE 198 Dracocephalum moldavica L. 574
Dinebra retroflexa (Vahl) Panzer 887 paiviflorum Nuütf: ss 574
DIOSCOREACEAE 999 Drosera anglica Huds. 214
Diphasiastrum alpinum (L.) Holub 5 intermedia Hayne ….......................... 214
complanatum (L.) Holub 5 longifolia auct. non L., nom. rejic. .. 214
subsp. chamaecyparissus (4. longifolia L., nom. rejic. 214
Braun ex Mutel) Kukk. 5 xobovata Mert. et Koch 214
subsp. issleri (Rouy) Jermy 5 rotundifolia L. 214
subsp. zeilleri (Rouy) Kukk. 5 DROSERACEAE 212
issléri (RoUY) HOÏGD :ssrvermrrmssnnes 5 Drymocallis rupestris (L.) Sojak .…… 348
tristachyum (Pursh) Holub 5 Drymochloa sylvatica (Pollich)
zeilleri (Rouy) Holub 5 Holub: sms 959
Diphasium alpinum (L.) Rothm. 5 DRYOPTERIDACEAE 31
complanatum (L.) Rothm. 5 Dryopteris affinis (Lowe) Fraser-
issleri (Rouy) Holub: ss 5 JEHKINS crises 35
tristachyum (Pursh) Rothm. 5 subsp. affinis 36
zeilleri (Rouy) Damboldt 5 subsp. borreri (Newman) Fraser-
Jenkins 36
Diplachne fusca (L.) Beauv. ex
Roem. et Schult, sens 887 subsp. cambrensis Fraser-Jenkins
var. insubrica Oberholzer et
uninervia (J. Presl) Parodi 887
Tavel ex Fraser-Jenkins 36
Diplotaxis erucoides (L.) DC. 282
subsp. pseudodisjuncta (Tavel ex
muralis (L.) DC. 282 Fraser-Jenkins) Fraser-Jenkins . 36
tenuifolhià (L:) DC sssssssmssmenene 282 xambroseae Fraser-Jenkins et Jermy 35
virgata (Cav.) DC. 282 GSSUMINS S, WOÏRET sssssuerssmesenemnss 36
xwirtgenii Hausskn. 282 austriaca Woynar ex Schinz et Thell.
DIPSACACEAE 684 NON JC. 36
Dipsacus fullonum L. 685 borreri (Newman) Newman ex
subsp. sativus (L.) Thell. 685 Oberholzer et Tavel 36
fullonum auct. non L. 685 carthusiana (Vill.) H.P. Fuchs 36
laciniatus L. 685 xcomplexa Fraser-Jenkins 35
PHOSUS Le sise 686 CHiStata (L.) A GAP css 36
Index alphabétique des noms latins

cycadina (Franch. et Sav.) C. muricata (Beauv.) Fernald 890


Christens. sen 35 var. microstachya Wiegand 891
xdeweveri (J. Jansen) Jansen et Val: MUNCANA asset 891
Wachter 35 utilis Ohwi et Yabuno 890
dilatata (Hoffmann) A. Gray 36 Echinodorus ranunculoides (L.)
expansa (C. Presl) Fraser-Jenkins et Engeilm 788
Jermy 36 Echinops banaticus Rochel ex
var. alpina (Moore) Viane 36 Schrad. 741
flix-mas (L.) SAGE scies 36 commutatus Juraizka 741
Xlaschii Æ. Waller sem 35 exaltatus SCTAd. ss 741
linnaeana C. Christens. 30 sphaerocephalus L. 741
oreopteris (Ehrh.) Maxon 22 Echinospermum /appula (L.) Lehm. 563
paleacea auct. non Hand.-Mazz. …. 35 Echium plantagineum L. 558
pseudodisjuncta (Tavel ex Fraser- vulgare L. 558
Jenkins) Fraser-Jenkins 36 var. parviflorum Gaudin 558
robertiana (Hoffmann) C. Christens. 30 wierzbickii Haberle 558
spinulosa (O.F Müll.) O. Kuntze …….. 36 Eclipta prostrata (L.) L. 702
xtavelii auct. non Rothm. 35 Egeria densa Planch. 789
tavelii Rothm. ss 36 Eichhornia crassipes (C.F.P. Mart.)
thelypteris (L.) A. Gray 22 Solms-Laub. em 977
xuliginosa (A. Braun ex Däll) O. Einadia polygonoiïdes (J. Murr) P.G.
Kunize ex Druce: ss 35 Wilson 162
Duchesnea indica (G. Jackson) Focke ce ELAEAGNACEAE 437
Lnrrsninesenenenesnesnesnesnereenennes 35 Elaeagnus angustifolia L. 438
Dulichium arundinaceum (L.) Britton …….. Xebbingei J. Doorenbos 438
A 828 macrophylla Thunb. 438
Dysphania ambrosioides (L.) multiflora Thunb. 438
Mosyakin et Clemants 162 pungens Thunb. 438
botrys (L.) Mosyakin et Clemants … 162 xsubmacrophylla Servettaz 438
carinata (R. Brown) Mosyakin et umbellata Thunb. 438
Clemants sem 161 ELATINACEAE 204
cristata (EF. Muell.) Mosyakin et Elatine alsinastrum L. 205
Clemants 161
hexandra (Lapierre) DC. 205
pumilio (R. Brown) Mosyakin et hydropiper L. sm 205
Clemants sens 162
triandra Schkuhr ss... 205
schraderiana (Schult.) Mosyakin et
Clemants 162 Eleocharis acicularis (L.) Roem. et
Schult, 831
austriaca Hayek 832
E
mamillata Lindb.f. subsp.
austriaca (Hayek) Strandh. …. 832
multicaulis (Smith) Desv. 831
Echinochloa colona (L.) Link 890 obtusa (Willd.) Schult. 831
crus-galli (L.) Beauv. 890 ovata (Roth.) Roem. et Schult. ……. 831
subsp. crus-galli 890 palustris (L.) Roem. et Schult. 831
var. CrUS-galli 890 subsp. austriaca (Hayek) Podp. … 832
var. submutica Opiz 890 subsp. palustris 831
subsp. spiralis (Vasing.) Tzvelev . 890 subsp. uniglumis (Link) Hartm. f. 831
esculenta (A. Braun) H. Scholz .….… 890 subsp. vulgaris Walters 832
frumentacea Link 890 pauciflora (Lightf.) Link 831
hispidula (Retz.) Nees ex Royle ….. 890 quinqueflora (F.X. Hartm.) O.
inundata Michael et Vickery 890 Schwartz 831

1092
Index alphabétique des noms latins
soloniensis (Dubois) Hara 831 xoliveri auct. non (Druce) Melderis
uniglumis (Link) Schult. 831 et McClintock 912
Eleogiton fluitans (L.) Link 834 pungens (Pers.) Melderis subsp.
Eleusine coracana (L.) Gaertn. 897 campestris (Godr. et Gren.)
Melderis ss 913
subsp. africana (Kennedy-O'
Byrne) Hilu et de Wet 897 pycnanthus (Godr.) Melderis 913
subsp. COracana 897 repens (L.) Gould 913
1ndica/(L..) CGASEtn. -rssremessrrenes 897 subsp. arenosus auct. non (Spenner)
subsp. africana (Kennedy-O° Melderis 914
Byrne) S.M. Phillips 897 Elytrigia Xacuta (DC.) Tzvelev
subsp. indica 897 nsubsp. obtusiuscula (Lange)
Kerguélen sms 912
oligostachya Link 897
tristachya (Lam.) Lam. 897 atherica (Link) Kerguélen 913
Elisma natans (L.) Buchen. 786 campestris (Godr. et Gren.)
KOPOUCIEN ss 913
Elodea callitrichoides (L.C.M. Rich.)
Caspary 790 subsp. maritima (Tzvelev) H.
SCROIZ 914
canadensis Michaux 790
xdrucei Stace 912
densa (Planch.) Caspary 789
elongata (Host) Nevski 912
ernstiae St John 790
nuttallii (Planch.) St John 790 subsp. elongata 912
Elodes palustris Spach 203 subsp. pontica (Podp.) Gamisans 912
Elsholtzia ciliata (Thunb.) Hyl. 574 juncea (L.) Nevski subsp.
boreoatlantica (Simonet et
cristata Milld, sisi 574
Guinochet) Hyl 913
Elymus *acutus (DC.) Thiébaud
junceiformis À. et D. Lôve 913
nsubsp. obtusiusculus (Lange)
Lambinon Xlaxa (Fries) Kerguélen 912
ussnssseeeesnneneeseeeneeeesneeeesenes 912 maritima Tzvelev 914
GFeRArTUS Le covers 911 Xobtusiuscula (Lange) Hyl. 912
athericus (Link) Kerguélen 913 repens (L.) Desv. ex Nevski 913
campestris (Godr. et Gren.) subsp. arenosa auct. non
Kerguélen ….......................... 913 (Spenner) À. Lôve 914
subsp. campestris 914 Emerus major Mill. .…..................... 420
subsp. maritimus (Tzvelev) Emex australis Steinh. 177
LAMPINON semer 914 spinosa (L.) Campd. 177
CâhadenSis L: scene 912 Emilia fosbergii Nicolson 702
caninus (L.) L. 912 EMPETRACEAE 296
xdrucei (Stace) Lambinon 912
Empetrum nigrum L. 297
elongatus (Host) Runemark 912
Endymion hispanicus (Mill.)
subsp. elongatus 912 Chouard 988
subsp. ponticus (Podp.) Melderis . 912 non-scriptus (L.) Garcke 987
QUFOpAeus L. 919 Enteropogon acicularis (Lindi.)
farctus (Viv.) Runemark ex Lazarides 887
Melderis subsp. Ephedra distachya L. 56
boreoatlanticus (Simonet et
Guinochet) Melderis 913 saxatilis (Stapf) Royle ex Florin var.
sikkimensis Royle ex Florin …. 57
xlaxus (Fries) Melderis et
McClintock 912 EPHEDRACEAE 56
xlittoreus auct. non (C.F Epilobium adenocaulon Hausskn. …. 434
Schumach.) Lambinon 912 adnatum Griseb. 434
obtusiftorus (DC.) Conert 912 angustifolium L. 434
xobtusiusculus (Lange) Melderis xborbasianum Hausskn. nsubsp.
et McClintock 912 DOTbASIANUM rss 432
Index alphabétique
des noms latins
xbrachiatum Celak. 432 var. neerlandica Verm. 1010
brachycarpum C. Pres 432 subsp. orbicularis (K. Richt.) E.
ciliatum Rafin. 434 KIGin 1010
collinum C.C. Gmel. 432 var. orbicularis (K. Richt.) Verm.
Xdacicum BoTbAs sise 432 EE 1010
dodonaei Vill. 434 latifolia (L.) AI. 1008
xfloridulum Smejkal 432 leptochila (Godf.) Godf. 1010
xgoerzii Rubner .….......................... 432 subsp. leptochila 1010
HSM LS sssesssssssmeesns 432 var. cleistogama (C. Thomas)
D.P. Young 1010
xinterjectum Smejkal 432
subsp. neglecta Kümpel 1010
Xintermedium Ruhm. non Mérat … 432
var. neglecta (Kümpel) À.
lamyi EW. Schultz 434
Gévaudan 1010
lanceolatum Seb. et Mauri 432
microphylla (Ehrh.) Swartz 1008
xlimosum Schur 432
muelleri Godf. ss 1010
montanum L. 432
neerlandica (Verm.) J. et P
xmutabile Boiss. et Reut. 432 Devillers-Terschuren 1010
xneogradense Borbäs 432 neglecta (Kümpel) Kümpel 1010
xnovae-civitatis Smejkal 432 palustris (L.) Crantz 1007
obscurum Schreb. 434
f. ochroleuca Barla 1008
Xpalatinum F.W. Schultz 432
L. PAlUSHTIS sr 1008
nsubsp. palatinum 432
phyllanthes G.E. Smith 1011
nsubsp. weissenburgense (F.W.
xpupplingensis K. Bell 1007
Schultz) J. Duvigneaud et
Lambinon 432 purpürata SIT ss 1010
palustre L. 434 purpurata Smith, nom. conserv.
paniculatum Nutt. ex Torr. et À. DFOPOS. 1010
CFA screens 432 rubiginosa (Crantz) Koch 1008
parviflorum Schreb. 432 xschmalhausenii K. Richt. 1007
xpersicinum Reichenb. 432 xschulzei P. Fourn. 1007
xrivulare Wahlenb. 432 sessilifolia Peterm. 1010
roSeumM SCTOD: sm 434 violacea (Durand-Dug.) Boreau … 1010
rosmarinifolium Haenke 434 viridiflora Krock., nom. rejic.
xschmidtianum Rostkov. 432 DÉODOS semences 1010
Spicatum Lam. 434 Epipogium aphyllum Swartz 1011
Xsubhirsutum Genn. 432 EQUISETACEAE 7
tétragonu Le sonne 434 Equisetum arvense L. 12
subsp. lamyi (F.W. Schultz) RAVCELPADÉ sssrmenmnemernenenmsens 11
Nyman 434 fluviatile L. 12
subsp. tetragonum 434 hyemale L. 11
Epimedium alpinum L. 91 subsp. affine (Engelm.) Calder et
Epipactis atropurpurea Rafin. 1008 R.L. Taylor 11
atrorubens (Hoffmann) Besser …… 1008 var. robustum (A. Braun) A.A.
xbruxellensis P. Delforge 1007 Eaton 12
cleistogama C. Thomas 1010 subsp. hyemale assis 11
dunensis (T. et T.A. Steph.) Godf. 1007 limosum L. 12
helleborine (L.) Crantz 1008 xlitorale Kühl. ex Rupr. Il
subsp. helleborine 1010 xmackayi (Newman) Brichan 11
var. helleborine 1010 maximum Duv.-Jouve non Lam. 12
subsp. neerlandica (Verm.) xmoorei Newman ..…........................... 11
Buttler seen 1010 palustié L. ss... 12

1094
Index alphabétique des noms latins
pratense Ehrh. 11 bonariensis L. 709
ramosissimum Desf. 12 canadensis LL, 709
robustum À. Braun 12 CriSpus POUFF. 709
sylvaticum L. 12 Xflahaultianus Thell. 709
télMAtSIA EATR. semences 12 Karvinskianus DC screen 708
xtrachyodon A. Braun 11 mucronatus DC. 708
variegatum Schleich. 12 naudinii (Bonnet) Bonnier 709
Eragrostis abyssinica (Jacq.) Link … 899 strigosus Muhlenb. ex Willd. var.
cilianensis (AIL.) Vign.-Lut. ex septentrionalis (Fernald et
Janchen 899 Wiegand) Fernald 708
curvula (Schrad.) Nees 899 sumatrensis Retz. 709
megastachya (Koeler) Link 899 Erinus alpinus L. 618
mexicana (Hornem.) Link 900 Eriobotrya japonica (Thunb.) Lindl. 370
subsp. virescens (J. Presl) S.D. Eriochloa pseudoacrotricha (Stapf
Koch et Sänchez Vega 900 ex Thell.) J.M. Black 887
MAINOT HOST screens 899 Eriophorum a/pinum L. 834
multicaulis Sieud. ses 900 angustifolium Honck. 829
neomexicana Vasey 900 gracile Koch ex Roth 829
papposa (Duf.) Steud. 899 latifolium: HOPPE: scene 829
parviflora (R. Brown) Trin. 899 polystachion L., nom. rejic. 829
pilosa (L.) Beauv. 900 vaginatum L,. 829
subsp. damiensiana (Bonnet) Erodium *anaristatum Andreas 476
Thell, screens 900 bipinnatum auct. non Willd. 477
subsp. multicaulis (Steud.) botrys (Cav.) Bertol. sis, 476
Tzvelev 900 brachycarpum (Godr.) Thell. 476
subsp. pilosa 899 cicutarium (L.) L'Hérit. 476
poaeoides Beauv. ex Roem. et var. albidum Picard 477
Schult. 899
subsp. arvale Andreas 476
tef (Zucc.) Trotter subsp. tef 899
SUbSD. CICUTATIUNL screens 476
virescens J. Presl a... 900
subsp. dunense Andreas 476
subsp. verloovei Portal 900
crinitum Carol. 476
subsp. virescens …......................... 900
cygnorum Nees 476
Eranthis hyemalis (L.) Salisb. 70
glutinosum Dum. 477
Eremopoa persica (Trin.) Roshev. … 887
subsp. dunense (Andreas) Rothm. 476
Eremopyrum bonaepartis (Spreng.)
Nevski screens 887 lebelti Jord. sms 477
Eremurus Bieb. 980 malacoides (L.) L'Hérit 476
Erica carnea L., nom. conserv. 294 manescavi COss. 476
cinerea L. 294 maritimum (L.) L’'Hérit. 476
herbacea L., nom. rejic. 294 moschatum (L.) L'Hérit. 476
tétrAliR Le sscsscssserseremnnenenemenss 294 pimpinellifolium (With.) Sibth. 476
VagAnS Le serres 294 stephanianum Willd. 476
ERICACEAE sean 291 Erophila boerhavei (Van Hall) Dum. 270
Erigeron acer L. 707 majuscula Jord. 270
acris L. 707 praecox (Steven) DC. ss 270
annuus (L.) Desf. 707 spathulata A.F Lang 270
subsp. annuus ..…........................... 707 verna (L.) Chevall. 269
subsp. septentrionalis (Fernald et subsp. praecox (Steven) Walters .. 270
Wiegand) Wagenitz 708 subsp. spathulata (A.F. Lâng)
subsp. strigosus (Muhlenb. ex VOÏIM.: sacs 270
Willd.) Wagenitz 708 SUDSD. VEN ren 270
Index alphabétique des noms latins

Eruca vesicaria (L.) Cav. subsp. chamaesyce L. 452


sativa (Mill.) Thell. 253 characias L. subsp. wulfenii
Erucastrum gallicum (Willd.) O.E. (Hoppe ex Koch) A.R. Smith . 452
SCUIZ sors 285 cyparissias L. 452
incanum (L.) Koch 285 dentata Michaux ....................... 452
nasturtiifolium (Poiret) O.E. Schulz …... dulcis L. 454
dresser 285 subsp. dulcis 454
obtusangulum (Schleich.) Reichenb. …. subsp. incompta (Cesati) Nyman . 454
À eee eee tite rene 285
subsp. purpurata (Thuill.) Rothm. 454
pollichii Schimp. et Spenner 285
epithymoides L. 452
Eryngium campestre L. 500
esula L. 452
giganteum Bieb. sun 500
SUBSD: ESULA sms 453
maritimum L. 500
subsp. mosana (Lej.) Rouy 453
planum L. 500
subsp. tommasiniana (Bertol.)
Erysimum Xa/lionii auct. 256 Kuzmanov ..…......................... 453
cheiranthoides L. sis 256 var. angustifolia Baguet 453
cheiri (L.) Crantz 257 ExXIQUA LL. ssssssemenenssmmememennss 453
hieraciifolium auct. non L. 256 flavicoma DC. subsp. verrucosa
xmarshallii (Henfr.) Bois 256 (Fiori) Pignatti 454
odoratuin Ehth: sssesememenrenmen 257 gerardiana Jacq. 453
pannonicum Crantz 257 glomerifera (Millsp.) L.C. Wheeler 452
perovskianum Fisch. et C.A. Mey, glyptosperma Engelm. 452
var. marshallii (Henfr) Boom 256 helioscopia L. 454
répandu Le; sms 256 heterophylla L. 452
strictum P. Gaertn., B. Mey. et humifusa Willd. 452
Scherb. 256
LYTIS Le scene msn 452
virgatum auct. non Roth 256
maculata L. 454
virgatüm RON esse 257
myrsinites L. 452
Erythraea centaurium (L.) Pers. 528
nutans Lag. 452
centaurium auct. non (L.) Pers. 529
oblongata Griseb. 452
littoralis (D. Turn.) Fries 528 palustris Le sis mener 454
pulchella (Swartz) Fries 528 paralias L. 452
Erythronium dens-canis L. .…..........… 980
peplus L. 453
Eschscholzia californica Cham. 94 platyphyllos L. 454
Euclidium syriacum (L.) R. Brown .. 253 polychroma À. Kerner 452
Eufragia viscosa (L.) Benth. 642 prostrata Aït. 454
Euonymus europaeus L. 445 xpseudoesula Schur .…...................… 452
Jfortunei (Turcz.) Hand.-Mazz. 445 xpseudovirgata (Schur) Soô 453
hederaceus Champ. ex Benth. 445 robbiae Turrill 452
JAPOHICUS THURD: screens 445 seguieriana Neck. ss 453
latifolius (L.) MAL: ssscssimemarsss 445 serpens Kunth. subsp. fissistipula
Eupatorium cannabinum L. 702 (Thell.) Verloove et
maculatum L. 702 Lambinon 452
perfoliatum L. 702 serrulata Thuill. 454
purpureumn Le: ses 702 silvatica.Jacq, sssrssarmessrenssses 452
rugosum Houtt. 702 stricta L. 454
Euphorbia amygdaloides L. 452 uralensis auct. non Fisch. ex Link .. 453
subsp. amygdaloides 452 vermiculata Rafin. 452
subsp. robbiae (Turrill) Stace 452 VErTUCOSG AUCT NON Le crrssasese 454
brittingeri Opiz ex Samp. 454 verrucosa Lam. an L.? 454

1096
Index alphabétique des noms latins
virgata Waldst. et Kit. non Desf. …. 453 “PÜrPUCOPENAUIA” sers 112
waldsteinii (Sojäk) Radclifje-Smith 453 f. tortuosa (Pépin) Willk. 112
EUPHORBIACEAE 447 Falcaria rivini Host .…....................... 509
Euphrasia coerulea Hoppe et Fürnr. . 639 vulgaris Bernh. 509
confusa Pugsley sens 641 Fallopia aubertii (L. Henry) Holub … 192
ericetorum Jord. ex Reut. 640 baldschuanica (Regel) Holub 192
frigida Pugsley 639 Xbohemica (Chrtek et Chrtkovä)
gracilis (Fries) Drejer 640 JP: BAÏEV screens 193
Xhaussknechtii Wettst. 640 compacta (Hook. f.) G.H. Loos …… 193
lufediLe sms 641 xconvolvuloides (Brügger) Holub .. 192
micrantha Reichenb. 640 convolvulus (L.) À. Lôve 192
montana Jord. 640 var. CONVOÏvuIUs 192
nemorosa (Pers.) Wallr. 640 var. subalata (Lej. et Court.) DH.
occidentalis MERS. ss 641 Kent 192
odontites L: sms 642 dumetorum (L.) Holub 192
officinalis auct. non L. 640 japonica (Houtt.) Ronse Decraene .. 193
officinalis L. 640 var. compacta (Hook. f.) J.P.
subsp. campestris (Jord.) BAY sms 193
Kerguélen et Lambinon 640 Var. JAPONICA ................................ 193
subsp. monticola Silverside 640 sachalinensis (F. Schmidt Petrop.)
subsp. rostkoviana (Hayne) F. Ronise: DÉCTAËRE css 193
Townsend 640 Fatsia japonica (Thunb.) Decaisne et
rostkoviana Hayne 640 Planch. 487
subsp. campestris (Jord.) Hayek .. 640 Festuca altissima AÏL. 959
subsp. montana (Jord.) Wettst. …. 640 aquisgranensis Patzke et G. Brown 962
salisburgensis Funck ex Hoppe .….… 640 arduenna Dum. 963
stricta J.P. Wolff ex Lehm. 640 arenaria Osbeck 961
tetraquetra (Bréb.) Arrond. 641 subsp. oraria (Dum.) Dengler 960
Eurybia divaricata (L.) Nesom 705 arundinacea Schreb. 959
Eustachys retusa (Lag.) Kunth 887 subsp. arundinacea 959
Euthamia graminifolia (L.) Nutt. ……. 703 Var. ATUNdINACER ss sssessmmanss 959
Eutrochium maculatum (L.) E.E. var. aspera (Mutel) Aschers. et
Lamont 702 Graebn. 959
purpureum (L.) E.E. Lamont 702 subsp. mediterranea (Hack.) K.
Euxolus viridis auct. …...................... 175 RICHE sacs 959
Exaculum pusillum (Lam.) Caruel ….. 528 subsp. uechtritziana (Wiesb.)
Hegi 959
F bastardii Kerguélen et Plonka 963
Faba vulgaris Moench 399 brevipila.R. Tracey ss, 963
FABACEAE :rrememememenne 381 var. brevipila 963
FAGACEAE 111 var. multinervis (Stohr) Dengler .. 963
Fagopyrum esculentum Moench ……. 193 caesia auct. non Smith 964
tataricum (L.) Gaertn. 194 capillata Lam. 962
Fagus sylvatica L. ss... 112 cinerea Vill. subsp. pallens (Host)
SAÏTOPUNICRA” screens 112 SION sssrereemememmenereneen 963
var. laciniata Vignet 112 diffusa Dum. 961
f. pendula (Lodd. ex Loudon) dumetorum auct. non L. 960
Schelle 112 duvalii auct. non (St-Yves) Stohr …. 963
VAT DUPDUFEQ AI sors 112 elatior auct. non L., nom. rejic. ………. 959
f. purpurea (Ait.) Schelle 112 elatior L., nom. rejic. 959

1097
Index alphabétique des noms latins

subsp. arundinacea (Schreb.) subvar. heteropachys St-Yves ..…… 963


HAGIE nrmrmmmmrenrnsennemensmens 959 subsp. hirtula (Hack. ex Travis)
subsp. pratensis (Huds.) Hack. ….. 959 M.J. Wilkinson 963
festucoides (Bertol.) Becherer …….. 946 subsp. ophioliticola (Kerguélen)
filiformis Pourr. 962 M.J. Wilkinson 962
f. filiformis 962 subsp. ovina 963
f. mucronata (Auquier) Kerguélen pallens HGSt seems 963
ét PlONKA, sms 962 patzkei Markgr.-Dann. 964
gautieri (Hack.) K. Richt. subsp. polesica Zapal. 964
scoparia (A. Kerner et Hack.)
pratensis Huds. 959
Kerguélen 958
ramondii Patzke 958
gigantea (L.) Vill. 959
glauca Schrad. non Vill. 963 rubra L. 960
glauca Vill. 958 subsp. arenaria (Osbeck) Aresch. . 961
guestfalica Boenningh. ex subsp. caespitosa Hack. 961
Reichenb. 962 subsp. commutata Gaudin 961
subsp. calaminaria (Auquier) subsp. fallax auct. non (Thuill.)
Dengler ss 962 NyYMAN 961
subsp. hirtula (Hack. ex Travis) subsp. fallax (Thuill.) Nyman 961
Dengler 963 subsp. heterophylla (Lam.) Hack. 960
hervieri auct. non (St-Yves) Patzke . 964 subsp. juncea (Hack.) K. Richt. … 961
hervieri (St-Yves) Patzke 964 subsp. litoralis (G.F.W. Mey.)
var. costei auct. non (St-Yves) AUQUICT sers 961
AUQUIEF ssnssrensrens 964 subsp. microphylla St-Yves 962
heteromalla Pourr. 961 subsp. multiflora Piper 961
heteropachys (St-Yves) Patzke ex subsp. oraria Dum. ss 960
AUQUIRT mennrsnrrsreerrrernreennrnnns 963
subsp. planifolia Hayek 961
heterophylla Lam. 960
subsp. pruinosa (Hack.) Piper ……. 961
hirtula (Hack. ex Travis) Kerguélen …….
SERIES TINENMIRE TIRE TER FAR RN ana 963 SUBSDTUDEA sarsrneneemenenen 961
juncifolia St-Amans 960 sabulicola Duf. 960
lemanii Bast. 963 salina Natho et Stohr 961
xloliacea Huds. 965 xschhickumii Grantzow 958
longifolia Thuill. subsp. pseudo- scoparia (À. Kerner et Hack.)
costei Auquier et Kerguélen … 964 Nyman non Hook.f. 958
marginata (Hack.) K. Richt. 964 stricta Host subsp. trachyphylla
subsp. gallica (Hack. ex L. (Hack) Paiske : mes 963
Charrel) Breistr. 964 var. multinervis (Stohr) Kerguélen
subsp. marginata ......................... 964 et Plonka 963
MOTIAMAL, vssssessemmuemenenen 950 sylvatica (Pollich) Vill. non Huds. .. 959
multiflora Hoffmann non Walter …. 961 tenuifolia Sibth. 962
nigrescens Lam: sis 961 var. hirtula (Hack.) Howarth 963
subsp. microphylla (St-Yves) f. mucronata Auquier 962
Markgr.-Dann. 962 timbalii (Hack.) Kerguélen 964
ophioliticola Kerguélen 962 trachyphylla auct. non (Hack.)
subsp. calaminaria Auquier 962 KPOÏ smsesmmnenenenemms 963
subsp. hirtula (Hack. ex Travis) trachyphylla (Hack.) Kraj. non
AUQUIET sms 963 Hack. ex Druce 963
ovina L. 962 var. multinervis (Stohr) Stohr ex
var. capillata (Lam.) Hack. 962 AUQUIBT screens msn mess 963
subsp. guestfalica (Boenningh. ex valesiaca Schleich. ex Gaudin 963
Reichenb.) K. Richt. 962 villosa Schweigg. 961

1098
Index alphabétique des noms latins

xFestulolium braunii (K. Richt.) A. sterilis L. 348


CAMUS semence 965 Vesca L. 352
brinkmannii (A. Braun) Aschers. et vireinian MAL asso 352
Graebn. 964 viridis Weston ..….............................. 352
holmbergii (Dürfl.) P. Fourn. 965 Frangula alnus Mill. 455
loliaceum (Huds.) P. Fourn. 965 Frankenia pulverulenta L. 225
nilssonii de Cugnac et A. Camus …. 964 FRANKENIACEAE 225
xFestulpia Melderis ex Stace et Fraxinus angustifolia Vahl subsp.
Cotton 888 oxycarpa (Bieb. ex Willd.)
Ficaria ranunculoides Roth 85 Franco et Rocha Afonso 537
verna Huds. 85 excelsior L. 537
FICUS CATICA LL. scsi 105 var. diversifolia Aït. .................... 537
Filaginella wliginosa (L.) Opiz 713 VAL EXCOLSIOT soccrenemenesenenes 537
Filago apiculata G.E. Smith ex Bab. . 712 var. monophylla (Desf.) Gren. et
arvensis L. 712 Godr. 537
gallica Le ss 712 f. pendula (Ait.) Lingelsheim 537
germanica L. non Huds. 712 OMMUS Le: screens 537
var. lutescens (Jord.) Gren. et oxycarpa Bieb. ex Willd. 537
GOdR sonsmsmenrensnevmnms 712 pennsylvanica Marshall 537
lufescens Jord. ss. 712 subsp. novae-angliae (Wesmael)
minima (Smith) Pers. 712 Butiler sus 537
neglecta (Soyer-Will.) DC. ……... 712 var, pennsylvanica 537
pyramidatah. sise 711 var. subintegerrima (Vahl)
spathulata C. Presl 711 MUÉTAN sers 537
vulgaris Lam. 712 xstenobotrys Gandoger 537
Filipendula hexapetala Gilib. 353 Freesia Klatt 997
ulmaria (L.) Maxim. 353 Fritillaria imperialis L. 982
subsp. denudata (J. et C. Presl) meleagris L. ss. 982
Hayek 353 Fuchsia L. 427
var. denudata (J. et C. Presl) Fumana procumbens (Dun.) Gren. et
Maxim. 353 GOT sssssrennssmenmeeusuns 223
var. glauca (C.F Schultz) Aschers. vulgaris Spach ….............................…. 223
et Graebn. 353 Fumaria capreolata L. 100
subsp. nivea (Walir.) Hayek 353 Caroliana Pugsley sus... 101
Var. UÏMATIA 353 densifiora DC. ss... 100
vulgaris Moench 353 micrantha Lag. 100
Foeniculum vulgare Mill. 514 muralis Sond. ex Koch subsp.
Forsythia Xintermedia Zabel 540 boraei (Jord.) Pugsley 100
suspensa (Thunb.) Vahl 540 officinalis L. sm. 100
VITiiSSitna LAN. screens 540 subsp. officinalis 101
Fourraea alpina (L.) Greuter et subsp. wirtgenii (Koch) Arcang. . 101
Burdet 266 parviflora Lam. ss. 100
Fragaria Xananassa (Weston) Rozier 352 vaillant Loisel. ............................ 100
chiloensis (L.) Mill: ss 352 FUMARIACEAE 97
collina Ehrh. 352 Funkia Spreng. sense 980
elatior Ehrh. 352
xhagenbachiana D. Lang ex Koch .. 352 G
indica G. JackSON sise 351 Gagea arvensis (Pers.) Dum. 983
xintermedia Bach 352 bohemica (Zauschn.) Schult. et
moschata Weston …........................... 352 Schult. f. 983

1099
Index alphabétique des noms latins

lutea (L.) Ker-Gawl. 982 cruciata (L.) SCOp. 674


minima (L.) Ker-Gawl. 982 debile DESV scsi 672
pratensis (Pers.) Dum. 983 divaricatum Pourr. ex Lam. 673
spathacea (Hayne) Salisb. 983 elongatum C. Presl 672
stenopetala Reichenb. 983 fleurotii Jord. ................................. 673
sylvatica (Pers.) Loud. 982 var, bretonii (Rouy) A. Donneaux 673
villosa (Bieb.) Sweet 983 var. fleurotii 673
Gaillardia aristata Pursh 723 glaucum L. 671
xgrandiflora Van Houtte 723 harcynicum Weigel 673
pulchella Foug. 723 hercynicum auct. 673
Galanthus ikariae Baker 996 mollugo L. 672
nivalis L. 2 995 subsp. erectum Syme 672
VAL MINQNS sssrsrermrensesemmmeneen 995 var. dunense Corb. 673
var. scharlockii Caspary 995 subsp. mollugo 672
Galatella linosyris (L.) Reichenb. f. 705 subsp. neglectum (Le Gall ex
Gale belgica Dum. 111 Gren.) NyYmMAN ss 673
Galega officinalis L. 392 subsp. tyrolense (Willd.) Hayek …… 672
Galeobdolon luteum Huds. 591 neglectum Le Gall ex Gren. 673
subsp. luteum 591 Xochroleucum J.P. Wolff ex
subsp. montanum (Pers.) SChWelRS. sms 672
DvorAkKOV sssssscrrmeeemmenes 591 odoratum (L.) Scop. 671
Galeopsis angustifolia Ehrh. ex DAlUStre Le ses 672
Hoffmann 594 subsp. elongatum (C. Presl)
bifida Boenningh. 594 Lange 672
dubia LebFS same 594 subsp. palustre 672
ladanum É: ssssenemssnn 594 DACISIENSC LL. sas. 673
subsp. angustifolia (Ehrh. ex subsp. divaricatum (Pourr. ex
Hoffmann) Celak. 594 Lam.) Rouy 673
xochrerythra E.H.L. Krause 593 var. leiocarpum Tausch 673
ochroleuca Lam: sise 594 var. nudum Gren. et Godr. 673
segetum Neck. 594 var. parisiense ............................... 673
speciosa Mill. 593 xpomeranicum Retz. 672
LTAMIÉ Le sssssssssess rm. 594 nvar. guillemonii (Corb.) B.
subsp. bifida (Boenningh.) Toussaint et Lambinon 672
Niman ss 594 pumilum Murray 673
var. bifida (Boenningh.) Lej. et var. nitidulum (Thuill.) Hayek ….. 673
Court 594 var. pubescens (Schrad.) Schinz
VÉFSICOlOPIGUT srmrermmemmmmmenense 593 et Thell. scsi 673
Xkwirtgenii Ludw: sms 593 Var. puMIIUM ............................. 673
Galinsoga ciliata (Rafin.) S.F Blake . 723 rubioides L. 671
parviflora Cav. 722 saxatile Le sise 673
quadriradiata Ruiz et Pav. 723 Spurium L. 674
Galium album Mill... 672 var. echinospermum (Wallr.)
anglicum Huds. 673 HAVE. sense 674
aparine L. 674 subsp. infestum (Waldst. et Kit.)
subsp. spurium (L.) Bonnier et Janchen ss 674
LAVENS sms 674 subsp. vaillantii (DC.) Gaudin ….. 674
asperum Schreb. 673 VAL SPUTIUR :s-rsersnunesnrnes 674
boreale L. 671 sylvaticumEs. sm 672
constrictum CRAUD:, sssssssssssssseesses 672 sylvestre Pollich non Scop. 673

1100
Index alphabétique des noms latins

tenuissimum Bieb. ..…........................ 671 Xpamplinii Druce 531


timeroyi Jord. 673 pneumonanthe L. 530
subsp. fleurotii (Jord.) J. uliginosa WiUd. srrresvrnenenmemense 531
Duvigneaud 673 GENTIANACEAE 526
subsp. timeroyi var. bretonii Gentianella amarella (L.) Bôrner …… 531
(Rouy) J. Duvigneaud 673 subsp. uliginosa (Wilid.) À.
tricorne auct. non Stokes 674 RODYNS sms 531
tricornutum Dandy 674 campestris (L.) Bôrner 531
uliginosum L. 673 ciliata (L.) Borkh. 531
vaillant DC sascmmsmmernssmee 674 germanica (Willd.) Bôrner 531
verum L. 671 Xpamplinii (Druce) E.F. Warb. …….. 531
var. littorale Bréb. 671 uliginosa (Willd.) Bôrner 531
subsp. maritimum (DC.) Adema … 671 GERANIACEAE ..….......................... 467
var. maritimum DC. 671 Geranium aequale (Bab.) Aedo 474
Galtonia *candicans (Baker) Xçantabrigiense Yeo 471
DÉCAISNÉ: sasemmemmemememmmmeens 980 carolinianum L. 471
Gamochaeta pensylvanica (Willd.) Colimbinnnt La ss 474
Cabrera 713
dalmaticum (Beck.) Rech. f. 471
Gasoul crystallinum (L.) Rothm. 123
dissectum L. 474
Gastridium ventricosum (Gouan)
divaricatüm Fhfh; ss 471
Schinz et Thell. 887
endressii J. Gay ses 471
Gaudinia fragilis (L.) Beauv. 905
ibericum Cav. 471
Gaultheria procumbens L. 292
lucidum L. 475
shallon Pursh 292
Mmacrorrhizum L: sceau 474
Gaura lindheimeri Engelm. et A.
GAY scores 427 xmagnificum Hyl. 471
parviflora Dougl. ex Lehmann 427 molle L. 474
Genista anglica L. 390 Var, acqualé Bab. ss 474
GÉTMADICA Le. ns 390 var: molle: mes 474
pedunculata L'Hérit. subsp. nodosum L. 472
decumbens (Durande) Gams . 387 XOXOnIAnumM ŸEO ............................ 472
PUOSA Le sn 339 palustre Le ss 472
prostrata Lam: ses 387 phaeum L. 472
sagittalis L. 390 platypetalum Fisch. et C.A. Mey. … 471
tinctoria L. 389 Dratense Le semer 471
subsp. elata (Moench) Aschers. et purpureum Vill. 475
GraeDn. sr 389 pusillum L. 2 474
subsp. tinctoria ..…......................... 389 pyrenaicum Burm. f. 474
var. lasiocarpa Gren. et Godr … 389 robertianum Le css 475
var. perreymondii (Loisel.) var. littorale Rouy 475
Gremli 389 subsp. maritimum (Bab.) H.G.
var. tiINCtOrIA 389 Baker 475
Genistella sagittalis (L.) Gams 390 subsp. purpureum (Vill.) Nyman .. 475
Gentiana amarella L. 531 subsp. robertianum 475
subsp. uliginosa (Willd.) Arcang. . 531 rotundifolium L. 474
campestris Le ss 531 Sanguineum Le ss 474
ciliata Le 531 sylvaticum L. 471
cruciata L. 530 versicolor L. 471
permanico WUIG ss 531 Geum coccineum Smith 344
Jutea L. 530 xintermedium Ehrh. 345

1101
Index alphabétique des noms latins

laciniatum Murray 345 sylvaticum L. 713


macrophyllum Willd. 344 üliginosum L. sssssssssssessssmnns 713
quellyon Sweet 345 Goodyera repens (L.) R. Brown ……. 1012
rivale L. 345 GRAMINEAE 871
ternatum (Stephan) Smedmark 345 Gratiola officinalis L. ...................... 634
urbanum Le. sise 345 Grindelia squarrosa (Pursh) Dun. …. 702
Gilia achilleifolia Benth. 553 Groenlandia densa (L.) Fourr. 797
tricolor Benth. 553 GROSSULARIACEAE 308
Ginkgo biloba L. 43 Guizotia abyssinica (L. f.) Cass. ….… 719
Fastigiata} seen 43 Gutierrezia dracunculoides (DC.)
GINKGOACEAE 43 SE BIQRE scene 702
GIAdIOMUS L scsi 997 GUTTIFERAE 199
italicus Ml: ss 997 Gymnadenia a/bida (L.) L.C.M.
segetum Ker-Gawl. 997 RICH. 1014
Glandularia aristigera (S. Moore) conopsea (L.) R. Brown 1014
TPONC: merrmmremeenmennem 570 Var. CONOPSEA .…........................... 1014
Glaucium corniculatum (L.) Rudolph . 94 subsp. densiflora (Wahlenb.) K.
flavum Crantz 94 Richt. 1014
Glaux maritima L. 307 var. densiflora (Wahlenb.) Lindl.
DUREE RENE 1014
Glebionis coronaria (L.) Tzvelev 726
Xintermedia. Pet. sise 1014
segetum (L.) Fourr. 726
odoratissima (L.) L.C.M. Rich. …. 1014
Glechoma hederacea L. 589
viridis (L.) L.C.M. Rich. 1021
Gleditsia triacanthos L. 381
var. inermis Castiglioni 381 xGymnanacamptis anacamptis
(Wilms) Aschers. et Graebn. 1005
Globularia bisnagarica L. 645
aschersonii E.G. Camus, Bergon
elongata Hegetschw. 645 et À. Camus 1005
punctaté LApéyr ss 645 Gymnocarpium dryopteris (L.)
willkommii Nyman 645 NeWINAN screens 30
GLOBULARIACEAE 645 robertianum (Hoffmann) Newman …. 30
Glyceria aguatica (L.) Wahlenb. ……… 948 Gynerium argenteum Nees 886
borreri (Bab.) Bab. sis 950 Gypsophila elegans Bieb. 146
canadensis (Michaux) Trin. 948 muralis L. 145
declinata Bréb. 948 paniculata L. 145
distans (L.) Wahlenb. 950 DUlOSa AudS. ss 146
fluitans (L.) R. Brown 948 porrigens (L.) Boiss. 146
maritima (Huds.) Wahlenb. 950 scorzonerifolia Seringe 146
maxima (Hartm.) Holmberg 948 VISCOSA MUTTAY screen 146
nervata (Willd.) Trin. 948
nôtatfa Chevall: scsi 948 H
subsp. declinata (Bréb.) Weeda …. 948 Habenaria viridis (L.) R. Brown …. 1021
xpedicellata F. Townsend 948 Haiïinardia cylindrica (Willd.)
plicata (Fries) Fries 948 Greuter 887
procumbens (Curt.) Smith 950 Halimione pedunculata (L.) Aell. …... 170
spectabilis Mert. et Koch 948 portulacoides (L.) Aell. 170
striata (Lam.) A.S. Hitchc. 948 Halimodendron halodendron
Glycine max (L.) Merrill 386 (Pallas) Voss 386
Gnaphalium dioicum L. 712 HALORAGACEAE 421
luteoalbum L. 713 HAMAMELIDACEAE 101
pennsylvanicum Willd. 713 Hamamelis L. ................................... 101

1102
Index alphabétique des noms latins
Hammarbya paludosa (L.) O. strumosus L. var. willdenowianus
Kuntze 1012 Thell. 720
Haynaldia villosa (L.) Schur 887 tUDETOSUS L. ss 720
Hebe armstrongii auct. non Helichrysum arenarium (L.)
(Johnson ex J.B. Armstr) Moench 713
Cock. et Allan 618 bracteatum (Vent.) Andrews 713
cupressoides (Hook. f.) Cock. et italicum (Roth) G. Don 713
ABS crrrrsmssmennnenmnnemnene 618 petiolare Hilliard et B.L. Burtt 713
ochracea Ashwin 618 Helictotrichon bromoides (Gouan)
Hebenstretia integrifolia L. 617-618 CE, HUDOONT ssncsssrsess 907
Hedera colchica K. Koch 487 Dratense (L.) Besser sms. 907
hôX Le essaie 487 pubescens (Huds.) Pilger 907
subsp. helix 487 sempervirens (Vill.) Pilger 887
‘ATbOrescens” 487 Heliopsis helianthoides (L.) Sweet ….. 702
subsp. hibernica (Kirschn.) HELIOTROPIACEAE 558
McClintock 487 Heliotropium arborescens L. 558
hibernica (Kirschn.) Bean 487 europaeum L. 557
Hedysarum coronarium L. 386 Déruvianum EL: screens 558
Helenium x*clementii Verloove et
suaveolens Bieb. 558
Lambinon 702
Helleborine atropurpurea (Rafin.)
Heleochloa alopecuroides (Pill. et Schinz et Thell. 1008
Mitterp.) Host ex Roem. ..…..…. 925
latifolia (L.) Moench 1008
Helianthemum apenninum (L.) Mill.
enersseenneeneeeneneseeeeennneeesnenneres 224 microphylla (Ehrh.) Schinz et
Thell 1008
chamaecistus Mill... 224
palustris (L.) Schrank 1007
Sutiatun. (le) ME vs 223
Helleborus abchasicus À. Braun 69
hirsutum (Thuill.) Mérat 224
argutifolius Viv. 69
Xkerneri Gottlieb et Janchen ex
Janchen 224 foetidus L. 69
nummularium (L.) Mill. 224 lividus Ait. subsp. corsicus (Briq.)
PR FOUTR: sms 69
nsubsp. kerneri (Gottlieb et
Janchen ex Janchen) niger L. 69
Lambinon 224 occidentalis Reut. 69
subsp. nummularium 224 Grientalis LANDE screen 69
f. ochroleucum Issler 224 VITIdIS Le msn mnnmesms.mamn…. 69
subsp. obscurum (Celak.) Holub .. 224 subsp. occidentalis (Reut.) Schiffn. 69
subsp. ovatum (Viv.) Schinz et subsp. viridis 70
Thell. 224 Helminthia echioides (L.) Juss. 758
ovatum (Viv.) Dun. 224 Helminthotheca echioides (L.)
xsulphureum Willd. ex Schlecht. .…. 224 Holub 758
vulgare Gaertn. non Garsault 224 Helosciadium irundatum (L.) Koch .. 507
Helianthus annuus L. 720 nodiflorum (L.) Koch 507
VAT; ANQUUS ssrsiserreranmemennerennen 720 var. ochreatum (DC.) DC. 508
var. macrocarpus (DC.) repens (Jacq.) Koch 507
Cockerell 720 Helxine soleirolii Reg. 109
var. oleifer Thell. 720 Hemerocallis flava (L.) L. 990
débilis Nutt: ssmrmammmmrnunm… 720 fulva (L.) L. 990
decapetalus L. 720 lilioasphodelus L. 990
laetiflorus Pers. 720 Hepatica nobilis Schreb. 73
rigiAus (CASS.) DÉSÉ: soc 720 triloba Chaix 73
salicifolius A. Dietrich 720 Heracleum giganteum Hort. 524

1103
Index alphabétique des noms latins

laciniatum Hornem. 524 murorum L. 781


mantegazzianum Somm. et Lev. …. 524 onosmoides Fries 781
sphondylium L. 524 xpachylodes Naeg. et Peter 779
var. dissectum Le Gall 524 pallidum Biv. 781
var. sphondylium 524 peleterianum Mérat 780
var. stenophyllum Gaudin 524 DUGSEUAL. svsemmenemammmmmmmn 779
Herminium monorchis (L.) R. PiloSeliGides VAL: 2eme 780
Brown 1013 praealtum Vill. ex Gochnat 780
Herniaria cinerea DC... 137 subsp. bauhini (Schult. ex Besser)
glabra L. asser 137 Petunnikov 780
hirsuta L. 138 praecox Schultz-Bip. 781
subsp. cinerea (DC.) Coutinho …. 137 pratense Tausch 780
var. cinerea (DC.) Loret et Barr. .. 137 xprussicum Naeg. et Peter 779
Hesperis matronalis L. 257 racemosum Waldst. et Kit. ex Willd. …..
Heuchera micrantha Lindi. 317 EE 779
sanguinea Engelm. 317 Figidum HGFIMS assessment 782
Hibiscus syriacus L. 209 sabaudum L. 782
trionum L. 209 saxifragum Fries …............................ 781
Hieracium amplexicaule L. 782 schmidtii Tausch 781
argillaceum Jord. 782 xschultesii F.W. Schultz 779
aurantiacum L. 780
sylvaticum (L.) Le. css 781
auricula auct. non L. 780
tridentatum Fries 782
umbellatum L. 782
auriculoides A.F. Lâng 779
vogesiacum (Kirschl.) Fries 781
bauhini Schult. ex Besser 780
vuleatum PTIES sr 782
bifidum Kit. ex Hornem. 781
wiesbaurianum Uechtr. 781
boreale Fries 782
Zizianum Tausch 780
xbrachiatum Bertol. ex DC. 779
Hierochloe odorata (L.) Beauv. 903
caesium (Fries) Fries 782
Himantoglossum hircinum (L.)
caespitosum Dum. 780 SPICNL: screen 1017
calodon Tausch ex Peter 779 var. obtusum De Langhe 1017
xcernuiforme (Naeg. et Peter) var. platyglossum (Gallé) M.
ZAhn 779 Schulze 1017
CVMOSUNL Le passes 779 HIPPOCASTANACEAE 462
diaphanoides Lindeb. 781 Hippocrepis comosa L. 420
echioides Lumnitzer 779 emerus (L.) Lassen 420
flagellare Willd. ex Schlecht. 780 Hippophae rhamnoides L. ............... 437
florentinum AÎE sms 780 subsp. fluviatilis v. Soest 438
xflorentoides Arv.-Touv. 779 subsp. maritima v. Soest 437
fuscocinereum Norrlin 781 subsp. rhamnoides 437
slaucinum Jord. sise 781 HIPPURIDACEAE 423
lachenalii C.C. Gmel. 782 Hippuris vulgaris L. 424
lactucella Walir. 780 Hirschfeldia adpressa Moench 285
laevigatum Wild. 782 incana (L.) Lagrèze-Fossat 285
laurinum Arv.-Touv. 781 Holandrea carvifolia (Vill.) Reduron,
xleptophyton Naeg. et Peter 779 Charpin et Pimenov 522
xlongisquamum Peter 779 Holcus xhybridus K. Wein 905
xmacrostolonum G. Schneider 779 BRAS Le scene 905
maculatum Schrank 782 mollis L. 905
mougeotii (Froel. ex Koch) Godr. … 781 Holoschoenus romanus (L.) Fritsch .. 836

1104
Index alphabétique des noms latins

subsp. holoschoenus (L.) Greuter 836 italica.(L.) ROM, séssssssssssnenss 987


var. australis (Murray) Becherer 836 xmassartiana Geerinck 988
vulgaris Link 836 non-scripta (L.) Chouard ex Rothm.
Holosteum umbellatum L. 132 dernieres 987
Homalotrichon pubescens (Huds.) Bart. subsp. hispanica (Mill.)
Galasso et Bracchi Kerguëlen css siens 988
Honckenya peploides (L.) Ehrh. 129 Hyacinthus orientalis L. 980
Hordelymus europaeus (L.) Jessen Hydrangea anomala D. Don subsp.
EX MANZ: snnere rmemaneienanse 919 petiolaris (Siebold et Zucc.)
MeCint css 311
Hordeum caput-medusae (L.) Coss.
ÉL'DUPIEU servessrsmeemenmess 887 hortensia Siebold 311
distichon EL: ss. 918 macrophylla (Thunb.) Seringe 311
subsp. distichon ..…....................... 918 pDanmoulata SICDOIG sers 311
subsp. zeocriton (L.) Schinz et R. petiolaris Siebold et Zucc. 311
KEER serrrermenemmeneennn 918 HYDRANGEACEAE 311
europaeum (L.) AU. 919 Hydrocharis morsus-ranae L. 790
geniculatum AIL. 918 HYDROCHARITACEAE 789
gussoneanum Parl. ex Nyman 918 HYDROCOTYLACEAE nn, 525
hexastichon L. ss 919 Hydrocotyle novae-zelandiae DC. .… 526
hystrix Roth 918 ranunculoides L. f. 526
JUBAUM Le sssrsessvemenmenenmennen 018 VUISATIS Le semer 526
xjungblutii Reichling 918 HYDROPHYLLACEAE 554
leporinum Link .…............................ 918 HYMENOPHYLLACEAE 19
marinum Huds. …............................. 918 Hymenophyllum tunbrigense (L.)
subsp. gussoneanum (Parl. ex Smith 19
Nyman) Thell. 918 Hyoscyamus albus L. ....................... 546
maritimum Stokes ex With. 918 niger Le... een. 546
murinum L. 2. 918 Hypecoum pendulum L. 94
subsp. leporinum (Link) Arcang. .…. 918 HYPERICACEAE 198
nodosum auct. non L. 918 Hypericum acutum Moench 203
polystichon Haller f. 918 androsaemum L. 202
pratense HUdS. sise 918 calycinum L. 202
secalinum Schreb. 918 xcyathiflorum N. Robson 202
vulgare L. 918 desetangsii Lamotte 203
subsp. hexastichon (L.) Celak. ……. 919 dubium-Leers sm 204
subSp: vulfaté sssemmmemanemmennens 919 Xelatum Aït. 202
zeocriton L. 918 elodes L. 203
Hornungia petraea (L.) Reichenb. …. 274 xhidcoteense Hilling ex Geerinck … 202
Hosta Tratt, sise 980 bireinum b scsi 202
Hottonia palustris L. 302 hirsutum L. 204
Humulus japonicus Siebold et Zucc. . 106 humifusum L. 203
IUBUIUS Le sense 106 xinodorum Mill. 202-203
scandens (Lour.) Merrill .…............... 106 intermedium Bellynck non Steud. …. 203
Huperzia selago (L.) Bernh. ex linariifolium Vahl ........................ 204
Schrank et C.F.P. Mart. 2 maculatum Crantz .…....................... 203
Hutchinsia petraea (L.) R. Brown ……. 274 subsp. obtusiusculum (Tourlet)
Hutera cheiranthos (Vill.) Gômez- Hayek ss 204
CAMPO 285 montanum L. 204
Hyacinthoides hispanica (Mill.) xmoserianum André 202
ROTH: vonsrmeereremesennenre 988 patulum TRUND, sisi 202

1105
Index alphabétique des noms latins
DÉLTOFAUNL Le css 203 roylei Walp. 480
var. angustifolium DC. an GUAM AOOR SE sr 480
Borkh.? 203 walleriana Hook. f. 480
subsp. veronense (Schrank) Cesati …….. Imperatoria ostruthium L. 522
SR 203
Inula britannica L. 714
pulchrum L. 204
conyza DC. 714
quadrangulum auct. non L., nom.
CLONE 203-204 conyzae (Griesselich) Meikle 714
quadrangulum L., nom. rejic. 203 crithmoides L. 714
tetrapterum Fries 203 graveolens (L.) Desf. sise 714
Hypochaeris glabra L. ................... 756 helenium L. 714
MACUATA Le seems 756 racemosa Hook. f. 714
TadICAtA Le ss 756 salicina L. 714
subsp. ericetorum v. Soest 756 viscosa (L.) Ait 115
subsp. radicata 756 vulgaris Trevisan 714
Hypopitys monotropa Crantz 300 Ipomoea coccinea L. 548
Hyssopus officinalis L. .................... 583 héderacea (L.) Jacq ss 548
lacunosa L. 548
I xleucantha Jacq. 548
Iberis acutiloba Bertol. 275 purpurea (L.) Roth 548
amara. Le sasssessssmensrsisa, 275 tricolor Cav. 548
VAT. AMATA 276 wrightii A. Gray 548
var. coronaria (D. Don) Voss 276 IRIDACEAE Un 996
intermedia Guersent 276 Iris ensatà ThUNb. ss 998
subsp. intermedia 276 foetidissima L. 998
subsp. violletii (Soyer-Will. ex germanica L. 998
Godr.) Rouy et Fouc. 276
kaempferi Siebold ex Lemaire 998
linifolia auct. non L. subsp. violletii
pallida Lam. 998
(Soyer-Will. ex Godr.)
B. Valdés 276 pseudacorus L. 998
odorata L. 275 pumila L. 998
SEINPOEVITENS Le. sas 275 SIBINICA Le screens 998
umbellata L. ss 276 xiphium L. 998
Ibicella lutea (Lindl.) Van Eselt. 653 Isatis tinCtonAa L: rss 255
Ilex X“altaclerensis (Loudon) Dallim. . 446 Isnardia palustris L. 427
aquifolium L. 446 ISOETACEAE 6
f. argenteomarginata Beissner ….. 446 Isoetes echinospora Durieu 7
f. aureomarginata Beissner 446 lacustris L. 7
perado Aït, 446 setacea auct. non Lam. 7
Ilecebrum verticillatum L. 138 tenella Léman ex Desv, 7
Ilysanthes affenuata (Spreng.) Small 636 Isolepis cernua (Vahl) Roem. et
dubia (L.) Barnh: sise 636 SEUIÉ sms scies. 834
Impatiens balfourii Hook. f. 480 fluitans (L.) R. Brown 834
balsamina L. 480 setacea (L.) R. Brown 834
biflora Walter 480 Isotrema macrophyllum (Lam.) C.
Gâpensis Méerb, seems 480 REEd 60
fulva Nutt 480 EVA AnUa Le rer 719
glandulifera Royle 480 ciliata Wild. 719
HO-AANEETE Le sssssssrremevenneme 480 xXanthiifolià NÜtt: sssssmeranees 719
pamilora DC screen. 480 Ixia L. 997

1106
Index alphabétique des noms latins
J subsp. kochii (F.W. Schultz)
Jacobaea aquatica (Hill) P Gaertn., Reichg. 825
B. Mey. et Scherb. 738 canadensis J. Gay ex Laharpe 825
erucifolia (L.) P. Gaertn., B. Mey. capitatus Weigel 824
et SCherb. 738 COMPIOSSUS JACQ. sssssssrsssssrrsesenss 822
maritima (L.) Pelser et Meijden …….. 738 conglomeratus L screens 823
paludosa (L.) P. Gaertn., B. Mey. var. laxus (G. Beck) Aschers. et
et Scherb. 736 Graebn. 823
vulgaris P. Gaertn. 738 xdiffusus Hoppe 820
subsp. dunensis (Dum.) Pelser et dudleyi Wiegand 822
Meijden 738 effusus L. 823
Jaltomata procumbens (Cav.) JL. var. compactus Lej. et Court. 824
CERN sense 542 var. subglomeratus DC. 824
Jasione laevis Lam. 665 ensifolius Wikstr. 819
montana L. 665 filiformis L. 824
perennis Lam. ss 665 foliosus Desf. 823
Jasminum fruticans L. 540 fuscoater Schreb. ex Schweigg. et
nudiflorum Lindi. …......................... 540 Koerte 825
JUGLANDACEAE 109 gerardii LOISél, scene 822
Juglans nigra L. 110 glaucus Sibth. 823
FRA Le srsosenssnrensmmmmmnan 110 inflexus L. 823
JUNCACEAËE rss 811 xkern-reichgeltii Jansen et Wachter
ex Reichg. 820
JUNCAGINACEAE 793
kochit EM SCRULEZ ssssssumuseerseersses 825
Juncus acutiflorus Ehrh. ex
HOfMAQN soma 824 lampocarpus Ehrh. ex Hoffmann …. 825
alpinoarticulatus Chaix 825 x langei Erdner sue 820
leersii Marss. 823
subsp. arthrophyllus (Brenner)
ROICNE: creme 825 macer SF Gray 820
subsp. atricapillus (Drejer ex maritimus Lam. 824
Lange) Reichg. 825 minutulus (Albert et Jahandiez)
Glpinus Will screens 825 PORN screens 822
ambiguus auct. non GUsS. 823 xmontserratensis Marcet 820
anceps Laharpe 825 mutabilis auct. non Lam. 824
obtusiflorus Ehrh. ex Hoffmann ….. 824
anthelatus (Wiegand) R.E. Brooks .. 822
pygmaeus L.C.M. Rich. 824
arcticus Willd. subsp. balticus
(Willd.) Hyl 824 ranarius Song. et Perr. 823
ACUIATUSL, ss 825 sphaerocarpus Nees 823
atricapillus Drejer ex Lange 825 SQUATTOSUS Le screens 820
balticus Willd. 824 subnodulosus Schrank 824
subuliflorus Drejer 823
DufONUs L. ss 822
supinus auct. non Moench 825
subsp. bufonius 822
xsurrejanus Druce ex Stace et
var. bufonius 822 Lambinon 2 820
var. fasciculatus Koch 822 sylvaticus auct. non Huds. 824
var major Boiss, same 823 tenageia Ehrh. ex L. f. 823
subsp. minutulus So6 822 tenuis Wild. 820
var. parvulus Hartm. 822 subsp. anthelatus (Wiegand)
subsp. ranarius (Song. et Perr.) Verloove et Lambinon 822
Hiitonen 823 var. anthelatus Wiegand 822
DUHIBOSUS Le msn 825 subsp. dudleyi (Wiegand) P.
subsp. bulbosus 825 FOUR; screen 822

1107
Index alphabétique des noms latins

var. dudleyi (Wiegand) F pyramidata (Lam.) Beauv. 904


Hermann 822 var. pubescens (Hausm.) Domin .. 904
SUDSD: TÉQUIS screen 822 VAE, PYAQMIAAA scene 904
var. uniflorus (Farw.) Farw. 822 Koelreuteria paniculata Laxm. 461
Juniperus chinensis L. 54 Kohlrauschia prolifera (L.) Kunth …. 146
communis L. 52 Kolkwitzia amabilis Graebn. 675
subsp. alpina Celak. nn 54
subsp. nana (Willd.) Syme 54 L
xmedia Van Melle 54 LAPBIATAE screens 570
sabina L. 54 Laburnum alpinum (Mill) Bercht. et J.
squamata Buch.-Hamilt. 54 Presl 387
Jussiaea repens auct. non L. 427 anagyroides Med. 387
xwatereri (Kirchn.) Dippel 387
K Lachnagrostis f/iformis (Forst.) Trin. ….
Kalmia angustifolia L. 294 a 928
latifolia L. 294 Lactuca macrophylla (Willd.) À. Gray ns
Kentrophyllum /anatum (L.) DC. ……. 754 DRE EREEEEREEEEEES 77
Kerria japonica (L.) DC. 324 subsp. macrophylla 773
Kibera supina (L.) Fourr. 255 subsp. uralensis (Rouy) N. Kilian
et Greuter 773
Kickxia Xconfinis (Lacroix) Soô …… 631
muralis (L.) Gaertn. 771
elatine (L.) Dum. 631
perennis L. 772
subsp. crinita (Mabille) Greuter … 631
Saliona L. ss 772
spuria.(L.) DU. cnrs 631
SATIVA Le seems 772
Kitaibela vitifolia Willd. 208
SCARIOIAE. rss 772
Knautia arvensis (L.) Coulter 688
serriola L. 772
VAT. ALVENSIS 688
var. integrata Gren. et Godr. 772
var. integrifolia Coulter 688
f. integrifolia Bogenhard 772
dipsacifolia Kreutzer 688
Lu SGITIOÏS: memes diermremmpennese 772
integrifolia (L.) Bertol. 686
VMITOSAL. sms 772
purpurea (Vill.) Borbäs 686
Lagarosiphon major (Ridley) Moss .. 792
xsambucifolia (Schleich. ex Godet)
Lagoseris sancta (L.) K. Malyÿ subsp.
Big: sssssosmsssnsmmanennreans 686
nemausensis (Vill.) Thell. 774
sylvatica auct. non (L.) Duby 688
Lagurus ovatus L. 922
timeroyi Jord. subsp. collina
(Schübl. et Martens) Breistr. … 686 Lallemantia iberica (Bieb.) Fisch. et
CA. ME 574
Kniphofia Moench 980
LAMIACEAE 570
Kochia scoparia (L.) Schrad. 158
Lamiastrum ga/eobdolon (L.)
subsp. densifiora (Turcz. ex B.D. Ehrend. et Polatschek 591
Jackson) Aell. 158
subsp. argentatum (Smejkal)
VAT. SCOPAFIA cerner 158 STACE 591
var. subvillosa Mogq. 158 subsp. galeobdolon 591
Koeleria albescens DC. 904 subsp. montanum (Pers.) Ehrend.
arenaria (Dum.) Conert 904 et POlQtsChek sise S91
cristata auct. non Pers. 904 Lamium album L. 591
cristata Pers. 904 amplexicaule L. 592
subsp. arenaria Dum. 904 confertum Fries 592
gracilis Pers. 904 dissectum With. 592
macrantha (Ledeb.) Schult. 904 paleobdolon (L:) L: ss 591
maritima Lange 904 subsp. argentatum (Smejkal) J.
phleoides (Vill.) Pers. 887 Duvigneaud 591

1108
Index alphabétique des noms latins

subsp. galeobdolon 591 cicera L. 401


. argentatum (Smejkal) MMIFSUEUS Le ses 402
Mennema s91 japonicus Willd. subsp. maritimus
subsp. montanum (Pers.) Hayek .. 591 (L.) P.W. Ball 401
subsp. vulgare Hayek 591 latifolius L. 402
xholsaticum E.H.L. Krause 590 linifolius (Reichard) Bässler 401
bybridum Vill, ss 592 var. linifolius 402
incisum Willd. 592 var. montanus (Bernh.) Bässler … 401
intermedium Fries 592 maritimus Bigelow 401
maculatum L. 592 montanus Bernh. 401
moluccellifolium auct. non (C.F. var. tenuifolius (Roth) Garcke 402
Schumach.) Fries 592 fiSET (L.) BétNhs scans 401
montanum (Pers.) Kabath 591 MiSSOlA LL: 2sssmrreremenmenses 402
var. florentinum (Silva Tar.) ochrus (L.) DC. 401
Buttler et Schippmann 591 odoratus L. 401
purpureum Le scene 592 palustris L. 402
var. hybridum (Vill.) Vi. 592 pannonicus (Jacq.) Garcke subsp.
var. incisum (Willd.) Pers. 592 asphodeloides (Gouan)
var. moluccellifolium CF Bässler 401
SCRUMACR: ss 592 pratensis L. 402
Lampsana communis auct. 155 sativus L. 402
Laportea aestuans (L.) Chew 108 SYIVESNS Le, ssssrssemememenmune 402
Lappa major Gaertn. 743 tingitanus L: sise 401
minor Hill... 743 tuberosus L. 402
nemorosa (Lej.) Kôrn. ex Griewank 743 vernus (L.) Bernh. 401
officinalis A, css 743 LAURACEAE 58
tomentosa (Mill.) Lam. 743 Laurocerasus lusitanica (L.) M.J.
Lappula echinata Fritsch 563 ROM: sinismssenmeemmnvauns 365
squarrosa (Retz.) Dum. 563 officinalis M.J. Roem. 365
Lapsana communis L. 755 Laurus nobilis L. 59
subsp. communis 755 Lavandula angustifolia Mill. 575
subsp. intermedia (Bieb.) Hayek .. 755 dentatà L. sense 575
intermedia Bieb. 755 officinalis Chaire ss 575
Larix decidua Mill. 50 Lavatera xclementii Cheek 208
xeurolepis À. Henry 50 cretica L. 208
europaea DC. sssssssmsssrermesisemensnnes 50 maroccana (Batt. et Trabut) Maire .. 208
kaempferi (Lambert) Carr. 50 ODA Le: sssrssssnemne sommes 208
leptolepis (Siebold et Zucc.) End. …. 50 punCtataAÎL ses 208
xmarschlinsii Coaz 50 thuringiaca L. 208
Laser trilobum (L.) Borkh. 525 trimestris L. 208
Laserpitium latifolium L. 525 Leersia oryzoides (L.) Swartz 900
Lasiagrostis calamagrostis (L.) Link 887 Legousia hybrida (L.) Delarbre 664
Lastrea dryopteris (L.) Bory 30 speculum-veneris (L.) Chaix 664
oreopteris (Ehrh.) C. Presl 22 LEGUMINOSAE 381
phésoptéris (L.) BOY ss 22 Lemna arrhiza L. 974
robertiana (Hoffmann) Newman 30 gibba L. 976
Lathraea clandestina L. 646 RO Le secs 976
squamaria L. 646 minuscula Herter 976
Lathyrus annuus L. ......................... 401 minuta Humb., Bonpl. et Kunth 976
APRAËA Le seen 402 polyrhiza LL 977

1109
Index alphabétique des noms latins
MISUICA LL: screens 976 neglectum Thell. 280
turionifera Landolt 976 perfoliatumL. su 279
LEMNACEAE 973 ruderale L. 280
Lemprocapnos spectabilis (L.) sativum L. 2... 279
PURE rmememenrrenesmsmnse 98 var. BtlohumDC: sen 279
Lens culinaris Med: ss 399 VAT. SAÉLVUM 279
LENTIBULARIACEAE 653 smithii HoOk. 279
Leontodon autumnalis L. 756 VIFDIRICUN Le serres 280
hispidus L. 757 Lepidotis inundata (L.) Opiz 2
subsp: MISPIAUS. ss 757 Leptochloa fusca (L.) Kunth 887
var. decipiens Lawalrée 757 uninervia (J. Presl) Hitchc. et
var. glabratus (Koch) Bischoff .. 757 CASE semer 887
var: hastilis (L.) Crépin 757 Lepturus cylindricus (Willd.) Trin. … 887
Var, MISPIQUS css 757 incurvatus (L.) Tin. 911
subsp. hyoseroides (Welw. ex incurvus (Le) DÉUGÉ creme 911
Reichenb.) J. Murr 757 sirigosus Dum. 911
var. hyoseroides (Welw. ex Lepyrodiclis holosteoides
Reichenb.) Bischoff 757 (C.A. Mey.) Fenzl ex Fisch.
var. pseudocrispus Schultz-Bip. et CA. MY css 127
ex Bischoff 757 Leucanthemella serotina (L.)
subsp. pseudocrispus (Schultz-Bip. Tzvelev 702
ex Bischoff) J. Murr 757 Leucanthemum i7cutianum DC. ….… 727
hyoseroides Welw. ex Reichenb. ……. 757 lacustre (Brot.) Samp. 727
var. pseudocrispus (Schultz-Bip. maximum (Ramond) DC. 727
ex Bischofj) J. Duvigneaud ….. 757
paludosum (Poiret) Bonnet et
nudicaulis (L.) Banks ex Schinz et R. Barratte 727
Keller subsp. taraxacoides
(Will) Schinz et Thell. 756 praecox (Horvatié) Horvatié 727
pseudocrispus Schultz-Bip. ex xsuperbum (Bergm. ex J. Ingram)
BisChoff 757 D.H. Kent 727
saxatilis Lam. 756 vulgare Lan: screens 727
taraxacoides (Vill.) Mérat non subsp. ircutianum (DC.) Tzvelev . 727
Hoppe et Hornsch. 756 subsp. vulgare 727
Leonurus cardiaca L. 598 Leucojum aestivum L. 996
subsp. cardiaca 598 vernunil. ess... 996
subsp. villosus (Dum. - d’Urv.) Leucorchis a/bida (L.) E. Mey. 1014
y srersmenmmmnmeeruen 598 Levisticum officinale Koch 499
japonicus Houtt. 598 Leycesteria formosa Wall. 675
sibiricus auct. non L. 598 Leymus arenarius (L.) Hochst. 911
Leopoldia comosa (L.) Parl. 989 Liatris spicata (L.) Willd. 702
Lepidium africanum (Burm. f.) DC. . 279 Libanotis montana Crantz S15
bonariense L: cs 279 pyrenaica (L.) Bourgeau ex Nyman
campestre (L.) R. Brown 279 var. libanotis (L.) Reduron ….. 515
coronopus (L.) Al-Shehbaz 281 Ligularia dentata (A. Gray) H. Hara . 702
densiflorum Schrad. 280 Ligustrum ovalifolium Hassk. 538
diaymum Le sssssessunenemesmen 281 vulgare L. 538
divaricatum auct. non Soland. 279 LILIACEAE .…................................. 977
draba L. 280 Lilium auratum Lindl. ...................... 983
graminifolium L. 279 bulbiferum L. subsp. croceum
heterophyllum Benth. 279 (Chaix) Arcang. 984
latifolium Le assises 279 CAndIQUM Les ses 983

1110
Index alphabétique des noms latins

lancifolium Thunb. ...................... 983 angustifolium Huds. 483


MaArtASON L screens 083 AUSIASUM LL, ses 483
speciosum Thunb. .…....................... 983 bienne Mill. 483
tigrinum Ker-Gawl. 983 catharticum L. 482
Limbarda crithmoides (L.) Dum. 714 HAUT Le ssssocmsrenneennmesmenneens 482
LIMNANTHACEAE 477 grandiflorum Desf. 482
Limnanthemum rymphoides (L.) hirsutum L. 482
Hoffmanns. et Link 552 leon F.W. Schultz 482
Limnanthes douglasii R. Brown .…… 478 DÉLVLR. BOVET sms 482
Limodorum abortivum (L.) Swartz 1011 tenuifolium L. 482
Limonium binervosum (G.E. Smith) usitatissimum L. 483
CE: SAÏMON scene 196 subsp. angustifolium (Huds.)
dodartii (Girard) O. Kuntze 196 Thell. screen 483
humile Mill. 195 Liparis loeselii (L.) L.C.M. Rich. … 1012
occidentale (Lloyd) O. Kuntze 196 var. loeselii 1012
sinuatum (L.) Mill. 195 var. ovata Riddelsdell ex Godf. …. 1012
vulgare Mill. 195 Liquidambar styraciflua L. 101
Limosella aquatica L. 629 Liriodendron tulipifera L. 58
LINACEAE ss sesernsse 481 Listera cordata (L.) R. Brown 1012
Linaria arenaria DC. 630 ovata (L.) R..BrTOWT serres 1012
arvensis (L.) Desf. 631 Lithospermum arvense L. 559
bipartita auct. non (Vent.) Desf. 630 officinale L. 559
bipartita (Vent.) Desf. 630 purpurocaeruleum L. 559
chalepensis (L.) Mill. 630 Littorella juncea Bergius 610
Xconfinis Lacroix 631 lacustris L. 610
cymbalaria (L:) MIE ss 630 unifiora (L.) Aschers. 610
elatine (L.) Mill. 631 LOASACEAE uns 225
hirta (L.) Moench 630 Lobelia dortmanna L. ..…................... 666
incarnata (Vent.) Spreng. 630 erinus L. 666
maroccana Hook. f. 630 pedunculata R. Brown 665
minor (L.) Desf. 631 sessilifolia Lambert 666
monspessulana (L.) Mill... 631 siphilitica L. 666
pallida (Ten.) Guss: sis 630 UINS Le ssrcrsremmaremammnenmense 666
purpurea (L.) Mill. 630 LOBELIACEAE 665
repens (L.) Mill. 631 Lobularia maritima (L.) Desv. 269
XSEDIUE AAA cesse 630 Logfia arvensis (L.) Holub 712
simplex (Willd.) DC. 630 gallica (L.) Coss. et Germ. 712
spuria (L.) Mill 631 minima (Smith) Dum. 712
striata (Lam.) DC 631 neglecta (Soyer-Will.) Holub 712
supina (L.) Chazelles 631 Lolium *boucheanum Kunth 915
triornithophora (L.) Desf. 630 xhybridum Hausskn. 915
vulgaris Mill. .…............................... 631 italicum À. Braun 915
Lindernia dubia (L.) Pennell 636 limicola À BFOUN asser 915
gratioloides Lloyd 636 multiflorum Lam. 915
palustris F.X. Hartm. .….................. 634 perenne L. 915
procumbens (Krocker) Borbäs 634 subsp. multiflorum (Lam.)
pyxidaria L: css 634 HUSNOT css 915
Linosyris vulgaris DC. 705 persicum Boiss. et Hohen. 915
Linum anglicum auct. non Mill. 482 remotum Schrank .…........................ 915
Index alphabétique des noms latins

rigidum Gaudin ............................. 915 Ludwigia grandiflora (Michaux)


strictum C. Prest 915 Greutér'et Burdeét ss 427
subulatum Vis. 915 palustris (L.) S. Elliott 427
temuientum.L. ss 915 peploides (Kunth) P.H. Raven subsp.
montevidensis (Spreng.) P.H.
var. arvense Liljebl. 915
RAVEN smsramemmeereneneennsenne 427
var. leptochaeton A. Braun 915
uruguayensis (Camb.) Hara 427
var. macrochaeton À. Braun 915
Lunaria annua L. 268
subsp. linicola Berher 915
biennis Moench 268
var. temulentum 915
rediviva L. 268
Lomelosia caucasica (Bieb.)
Lupinus albus L. 392
Greuter et Burdet 689
angustifolius L: assis 392
Loncomelos rnarbonense (L.) Raf. …. 985
arboreus SIMS ................................. 392
pyramidale(£.) Raf: ss 985
luteus L. 392
pyrenaicum (L.) Raf. 986
nootkatensis Donn ex Sims 392
Lonicera acuminata Wall. ............... 678
perennis L. 392
caprifolium L: ses 678
polyphyllus Lindl. …........................ 392
henryi Hemsl. 678
Kregalis Béffii ss 392
japonica Thunb. ex Murray 678
Luronium natans (L.) Rafin. 786
ledebourii Eschsch. 678
Luzula albida (Hoffmann) DC. 813
nitida Wils. 678
xborreri Bromf. ex Bab. 812
DÉC PMeNUE EL. ss 678
campestris (L.) DC. 813
var. parviflora De Langhe 678
subsp. multiflora (Ehrh.) Schübl.
pileata Oliv. 678
et Martens 814
sempervirens L. 678
congesta (Thuill.) Le, 814
tatAricA Le sceau 678
forsteri (Smith) DC. 813
xylosteumL. semer. 678
luzuloides (Lam.) Dandy et
Lopezia coronata Andrews 427 MNAMOTÉ sssvrmermemmenemeeensns 813
TACEMOSR CAN sonner 427 subsp. cuprina (Rochel ex Asch.
Lophochloa cristata (L.) Hyl. 887 et Graebn.) Chriek et Krisa … 813
phleoides (Vill.) Reichenb. 887 subsp. luzuloides 813
LORANTHACEAE 443 subsp. rubella (Hoppe ex Mert.
Loroglossum hircinum (L.) L.C.M. et Koch) Holub 813
RICH, msn 1017 maxima (Reichard) DC. 813
Lotus corniculatus L. ......................… 416 multifiora (Ehrh:) Lej: ss 813
subsp. corniculatus 416 subsp. congesta (Thuill.) Arcang. 814
var. sativus Hyl. 416 subsp. multiflora ........................... 814
subsp. tenuifolius (L.) P. Fourn. … 416 subsp. pallescens (Swartz)
subsp. tenuis (Waldst. et Kit. ex ReiChe, ressens 814
Willd:) Béfhet ss 416 nemorosa (Pollich) E. Mey. non
glaber Mill, nom. rejic. 416 Hornem. 813
hispidus Desf. ex DC. 416 pallescens Swartz css. 814
mariimus Li sssssmeemenunsss 416 pallidula Kirschner 814
pedunculatus Cav. 416 pilosa (L.) Willd. 813
siliquosus L. 416 sylvatica (Huds.) Gaudin 813
subbiflorus Lag. 416 vernalis (Reichard) DC. 813
tenuifolius Reichenb. non Burm.f. .. 416 Lychnis chalcedonica L. 140
tenuis Waldst. et Kit. ex Willd. 416 coronarlà (L:) DESÉ scene 140
tetragonolobus L. 417 flos-cuculi L. 140
uliginosus Schkuhr 416 viscaria L. 140

1112
Index alphabétique des noms latins

Lycium barbarum L. 544 M


chinénse. Mill save 546 Macleaya cordata (Willd.) R. Brown .. 93
halimifolium Mill... 544 KKeWenSiS TUITIIL arroser 93
Lycopersicon esculentum Mill., nom. microcarpa (Maxim.) Fedde 93
CONSETV. 544 Magnolia denudata Desr. 58
var. cerasiforme (Dun.) Alef. 544 grandiflora L. 58
var. esculentum ..….......................... 544 kKOBUS DC: srcnemmmamnmsmmmnemnne 58
var. pyriforme (Dun.) Alef. 544 var. KObuS 58
lycopersicum (L.) Karst., nom. var. stellata (Siebold et Zucc.)
FOJIC. 544 BlackbüEn: ;sssseremnrenens 58
LYCOPODIACEAE 1 liliflora Desr. 58
Lycopodiella inundata (L.) Holub 2 xsoulangeana Soul. 58
Lycopodium alpinum L. 5 stellata Siebold et Zucc. 58
annotiaum L. ressens 4 MAGNOLIACEAE 57
chamaecyparissus À. Braun ex Mutel . 5 Mahonia aquifolium (Pursh) Nutt. …. 92
CIAVATUM Le scsi 4 Kdecumbens STAGE serres 92
complanatum Le sens 5 japonica (Thunb.) DE: asso 92
inundatum Les 2 pinnata (Lag.) Fedde 92
issleri (Rouy) Domin ss 5 repens (Lindl.) D. Don 92
SOlAgOE, mama 2 xwagneri (Jouin) Rehd. 92
tristachyum Pursh 5 Maianthemum bifolium (L.) FEW.
zeilleri (Rouy) Greuter et Burdet 5 Schmidt ire 985
Lycopsis arvensis L. ......................... 569 MALACEAE sms 369
Lycopus europaeus L. 575 Malachium aguaticum (L.) Fries …… 132
Lysichiton americanus Hultén et H. Malaxis paludosa (L.) Swartz 1012
St. John... 970 Malcolmia africana (L.) R. Brown …. 253
camtschatcensis (L.) Schott 970 maritima (L.) R. Brown 253
Lysimachia arvensis (L.) U. Manns Malope malacoides L. 208
Ce AnderD. sms 306 trifida Cav. 208
ciliata L. 305 Malus acerba Mérat 372
maritima (L.) Galasso, Banfi et baccata (L.) Borkh. 372
SOÏdARO: sisi 307 domestica (Borkh.) Borkh. 372
minima (L.) U. Manns et Anderb. … 307 floribunda Siebold ex Van Houtte … 372
monelli (L.) U. Manns et Anderb. … 306 hupehensis (Pampan.) Rehd. 372
nemorum Lime 305 pumila Mill. 372
nummularia L. 305 xpurpurea (Barbier) Rehd. 372
punCtatA Lens 306 sieboldii (Regel) Rehd. 372
lenellaÆ esse 306 spectabilis (Aït.) Borkh. 372
thyrsiflora L. 305 sylvestris (L:) Mill. sssséssssssssess 372
Vlan Le res. 305 subsp. mitis (Wallr.) Mansf. 372
LYTHRACEAE .............................. 424 subsp. sylvestris …....................... 372
Lythrum acutangulum Lag. 425 Malva alcea L. 210
graefferi Ten: ss 425 borealis Wall assises 212
hyssopifolia L. .............................. 425 Xclementii (Cheek) Stace 208
junceum Banks et Soland. 425 maroccana (Batt. et Trabut)
meonanthum Link ex Steud. 425 Verloove et Lambinon 208
portula (L.) D.A. Webb 425 moschata L. 210
Salicanta. L. siennes 425 AÏDA? 210
virgatum L. A 425 neglecta. Wall sise 212

1113
Index alphabétique des noms latins

Hicacensis AÎL sssesmrmenunneunmau 210 minima (L.) L. 407


PA VIHOTE Le screens 212 monantha (C.A. Mey.) Trautv.
pseudolavatera Webb et Berthel. …. 208 subsp. noeana (Boiss.)
punctata (L.) Alef. 208 Greuter et Burdet 406
pusilla Smith 212 murex Willd. 406
rotundifolia auct. non L., nom. nigra KTOCKEF 407
HeÏlC: masses 212 orbicularis (L.) Bartal. 406
rotundifolia L., nom. rejic. 212 polymorpha L. sms 407
sylvestris L. 212 praecox DC. 406
var. mauritiana (L.) Boiss. 212 rigidula (L.) AÏL 406
trimestris (L:)SQlisbs srcrmsvissesses 208 sativa Lens 407
verticillata L. 210 subsp. falcata (L.) Arcang. 407
var. Crispa L. 210 nsubsp. media (Pers.) Schübl. et
MALVACEAE .…................................ 207 Martens 406
Malvastrum americanum (L.) nsubsp. varia (Martyn) Naeg. et
Totem 208 Thell. 406
coromandelianum (L.) Garcke 208 scutellata (L.) Mill. 406
Marrubium vulgare L. .…................... 598 truncatula Ga. sssssssssssenssssss 406
MARSILEACEAE 38 Ryaria Martyn sr 406
MARTYNIACEAE 653 Melampodium montanum Benth. …. 702
Matricaria chamomilla L. 726 perfoliatum (Cav.) Humb., Bonpl.
et KüNth semer 702
var. recutita (L.) Fiori 726
Melampyrum arvense L. 638
discodea DC ses 725
subsp. Arvense .…............................ 638
inodora Le sarmmenmensennmememens 726
subsp. pseudobarbatum (Schur)
maritima LE. sc 726
Wettst. 638
subsp. inodora (L.) Soé 726
cristatum Le. sense 638
subsp. maritimMa ............................ 726
pratense L. 638
matricarioides auct. non (Less.)
Britlon css 725
subsp. commutatum (Tausch ex
À. Kern.) C.E. Britton 638
perforata Mérat 726
subsp. pratense 638
recutita L. 726
pseudobarbatum Schur 638
Var, TECULITA 726
Melandrium album (Mill.) Garcke … 142
SHAVEOLENS: Les siemens 726
f. incarnatum (Peterm.) Gürke …. 143
suaveolens (Pursh) Buchen. non L. 725
dioicum (L.) Coss. et Germ. 142
Matteuccia struthiopteris (L.) Tod. …… 28
f. lacteum (Hartm.) Gürke 142
Matthiola incana (L.) R. Brown .……. 253
Xdubiuim Hampé ss 142
longipetala (Vent.) DC. subsp.
bicornis (Smith) P.W. Ball ……. 253 noctiflorum (L.) Fries ss 143
Mauranthemum paludosum (Poiret) rubrum (Weigel) Garcke 142
Vogt et Oberprieler 727 silvestre (Schkuhr) Rôhl. 142
Meconopsis cambrica (L.) Vig. 93 Melica Giliatà Le sassssissmrsesssemmsneu 931
Medicago arabica (L.) Huds. 407 QUÉANSÉ, sors 931
falcata Le. ss 407 uniflora Retz. 931
hispida Gaertn. 407 Melilotus albus Med. 404
laciniata (L.) Mill. 406 altissinus Thuill ss 405
littoralis Rohde ex Loisel. 406 indicus (L.) AÏL. 405
Tapan4 Le sense ee 406 macrorrhizus auct. non Pers. 405
var. Jupulina ss... 406 officinalis Lam. 405
var. willdenowiana Koch 406 sulcatus Desf scene 404
maculata Sibth. 407 wolgicus Poiret 404

1114
Index alphabétique des noms latins

Melissa officinalis L. 589 AVOCATS: Le resserre 580


Melittis melissophyllum L. 589 Xvillosa Huds. 580
Mentha Xalopecuroides Hull 580 nsubsp. lamyi (Malinv.) Lebeau … 580
aquatica L. 2. 578 nsubsp. villosa ........................... 580
SUSD: AQUATICA seems 578 var. alopecuroides (Hull) Briq. . 580
subsp. ortmanniana (Opiz) var. villosa 580
Lemke 578 viridis auct. non (L.) L. 578
arvensis L. 578 viridis (L.) L 578
SubSp. arvensis .….......................... 578 xwirtgeniana FEW. Schultz 581
subsp. austriaca (Jacq.) Briq. 578 MENYANTHACEAE 552
subsp. parietariifolia (J. Beck.) Menyanthes trifoliata L. ................. 552
Briq. 580
Mercurialis annua L. 448
Xcatinthiaca HOST sssssserememmses 581
Perénnis Le seems 448
*dumetorum Schult. 577
Mesembryanthemum crystallinum
xgentilis auct. non L. 581 L. 123
nsubsp. veronensis Lebeau 581 Mespilus germanica L. ..................... 371
Xgracilis Sole same 581 Metasequoia glyptostroboides Hu
nsubsp. gracilis …........................... 581 et W.C. Cheng 51
nsubsp. veronensis (Lebeau) Meum athamanticum Jacq. 518
Lambinon 581 Mibora minima (L.) Desv. 910
Klamyi Malin semer 580 Microcala fliformis (L.) Hoffmanns.
longifolia L. 577 et Link
xmaximilianea FW. Schultz 580 Micropus erectus L. 710
xXmuelleriana FEW. Schultz 581 Micropyrum tenellum (L.) Link …… 946
Xnepetoides Lef. ss 580 Microthlaspi perfoliatum (L.) FK.
xniliaca auct. non Juss. ex Jacq. …. 580 MIO sscsocresmenseremmsnenvsmmeue 274
Xniliaca Juss. ex Jacq. 577 Milium effusum L. .…........................ 902
xpiperita L. 580 scabrum L.C.M. Rich. 902
nsubsp. nepetoides (Lej.) Lebeau 580 vernale Bieb. subsp. scabrum
var. ouweneelii Lebeau et (L.C.M. Rich.) K. Richt. 902
Lambinon 580 MIMOSACEAE 380
nsubsp. piperita ............................ 580 Mimulus guttatus DC. 634
DUISSIUM Le sens 577 luteus auct. non L. 634
rotundifolia auct. non (L.) Huds. ….. 577 luteus L. var. rivularis Lindl. 634
xrotundifolia (L.) Huds. 577 moschatus Dougl. ex Lindi. 634
Xrubra Smith non Mill 581 xrobertsii Silverside 634
XSQTIVA L. 580 Minuartia hybrida (Vill.)
xsmithiana R.A. Graham 581 Schischkin ............................. 128
var. smithiana 581 mediterranea (Link) K. Maly 128
var. wirtgeniana (F.W, Schultz) tenuifolia (L.) Herr seen 128
J. Duvigneaud et Lebeau ….…. 581 verna (L.) Hiern var. hercynica
Spiéatà Le scene 578 (Willk.) Friedrich 128
subsp. glabrata (Lej. et Court.) Mirabilis jalapa L. .…......................... 123
Lebeau 578 Miscanthus *giganteus Greef et
subsp. spicata ..…........................... 578 Deuter ex Hodkinson et
var. viridis auct. non L. 578 Renvoize 896
suaveolens Éhrh: ss 577 Saccharifer Béñth, sise 896
XSUAVIS GUSS. ss 580 saccharifiorus (Maxim.) Benth. 896
sylvestris L. 577 sinensis Anderss. ........................... 896
Xvelutina Lei, 580 Misopates orontium (L.) Rafin. 632

1115
Index alphabétique des noms latins

Moehringia trinervia (L.) Clairv. ……… 128 Muscari armeniacum Leichtlin ex


Moenchia erecta (L.) P. Gaertn., B. Baker 989
Mey. ét SCherbs sise 135 atlanticum Boiss. et Reut. 989
Molinia arundinacea Schrank 902 botryoides (LL) Mill screens 989
caerulea (L.) Moench 901 comosum (L.) Mill. 989
subsp. altissima (Link) Domin ……. 902 neglectum Guss. ex Ten. 989
subsp. arundinacea (Schrank) K. racemosum (L.) DC. non Mill. 989
Richt. 902 Myagrum perfoliatum L. 253
SUDSP. Caeruleg ss 902 Mrycelis muralis (L.) Dum. 771
subsp. litoralis (Host) Br.-Bl. 902 Myosotis alpestris F.W. Schmidt ….… 566
MOLLUGINACEAE 123 arenaria Schrad. ex C.F. Schultz …. 567
Mollugo verticillata L. 123 arvensis (L.) Hill 567
Monerma cylindrica (Willd.) Coss. SUDSD. AVÉNSIS ssssrgessmenssas 567
et Durieu 887 subsp. umbrata (Rouy) O.
Moneses uniflora (L.) A. Gray 297 SCWALZ scene 567
Monolepis nuttalliana (Schult.) Greene cespitosa CF Schultz 568
collina auct. 567
Monotropa hypophegea Wallr. 300 discolor Pers. 566
hypopitys L. 300 SUDSD. dISCOÏOT scies 567
subsp. glabra (Bernh.) Schübl. subsp. dubia (Arrondeau) Blaise .. 567
el Martens ses 300 hispida Schlecht. 567
subsp. hypophegea (Wallr.) intermedia Link 567
Holmboe 300 laxa Lehm. 568
var. hypophegea (Wallr.) Fries .. 300 subsp. cespitosa (C.F. Schultz)
var. piligera (Domin) Holmboe . 300 Hyl. ex Nordh: ss 568
subsp. hypopitys 300 subsp. laxa 568
MONOTROPACEAE 299 laxiflora Reichenb. 567
Montbretia *crocosmiiflora lingulata Lehm. 568
Lemoine 999 lutea (CAM) PES, screens 566
Montia fontana L. 150 micrantha auct. non Pallas ex
subsp. amporitana Sennen ES] Lehm. 567
subsp. chondrosperma (Fenzl) nemorosa Besser 568
Walters 150 oraria Dum. 568
subsp. fontanà assis 150 DOlUSIris HUIL sr 567
subsp. intermedia (Beeby) ramosissima Rochel ex Schult. 567
Walters 151 repens G. Don 568
subsp. minor (C.C. Gmel.) Schübl. scorpioides L. 567
el Martens ss 150 secunda À. Murray 568
subsp. variabilis Walters 150 stricta Link ex Roem. et Schult. …… 567
lamprosperma Cham. 150 strigulosa auct. non Reichenb. 567
lusitanica SAMp: siens 151 strigulosa Reichenb. 568
minor C.C. Gmel. 150 sylvatica Ehrh. ex Hoffmann 566
perfoliata (Donn ex Willd.) Howell . 149 versicolor (Pers.) Smith... 566
rivularis auct. non C.C. Gmel. 150 Myosoton aquaticum (L.) Moench ….. 132
sibirica (L.) Howell 149 Myosurus minimus L. 76
verna INéCk. secs 150 Myrica.gale L. sm 111
MORACEAE 105 MYRICACEAE 111
Morus alba L. 106 Myriophyllum alterniflorum DC. ….. 422
DIBTA Le serrnsrmmemnnrnenmmenennn 106 aquaticum (Velloso) Verde. 422
Mubhlenbergia mexicana (L.) Trin. … 887 brasiliense Camb: rene 422

1116
Index alphabétique des noms latins

heterophyllum Michaux 422 Nemophila Nutt. ..…........................... 554


spicatum L: sise. 422 Neotinea tridentata (Scop.) R.M.
verticillatum L. 422 Bateman, Pridgeon et M.W.
Myrrhis odorata (L.) Scop. 500 Chase 1017
ustulata (L.) R.M. Bateman,
Pridgeon et M.W. Chase 1017
N
Neottia cordata (L.) L.C.M. Rich. … 1012
NAJADACEAE 794
nidus-avis (L.) L.C.M. Rich. 1012
Najas major AÙ. 794
ovata (L.) Bluff et Fingerh. 1012
marina L. 794
Népéta:Catatié Le scene 589
subsp. intermedia (Wolfg. ex
Gorski) Casper 796 xfaassenii Bergm. ex Stearn 589
subsp. major (All.) Viinikka 794 grandiflora Bieb. .......................... 589
SUDSD: MATINS screens 794 mussinii Hort. 589
subsp. marina sensu Viinikka 796 mussinii Spreng. ex Henckel 589
minor AL. 796 nepetella TL. sm 589
Narcissus *incomparabilis Mill. 995 racemosa Lam. 589
DOËTICUS L psssossremenememess 995 Neslia paniculata (L.) Desv. 272
pseudonarcissus L. 995 subSDs DAMICUNATS. sise 272
subsp. major (Curt.) Baker 995 Nicandra physalodes (L.) Gaertn. …. 546
subsp. pseudonarcissus 995 Nicotiana alata Link et Otto 547
Nardurus halleri (Viv.) Fiori 946 forgetiana HMS. issus 547
lachenalii (C.C. Gmel.) Godr. ….…... 946 rustica LL: ss... 547
maritimus (L.) Murb. 950 xsanderae Sander ex Will. Wats. ….. 547
Var. MATITIMUS ............................. 950 sylvestris Spegazz. 547
var. muticus (Koch) De Langhe … 950 tabACUM Le ss 547
tenellus Reichenb. ex Godr. 950 Nigella arvensis L. ..….......................... 70
tenuiflorus (Schrad.) Boiss. 950 damascena L. 70
unilateralis (L.) Boiss. 950 sativa L. 70
Nardus stricta L. 902 Noccaea caerulescens (J. et C. Presl)
EEK. Mey: sms 275
Narthecium ossifragum (L.) Huds. … 984
subsp. caerulescens 275
Nassella tenuissima (Trin.)
Barkworth 887 subsp. calaminaris (Lej.) Holub … 275
Nasturtium amphibium (L.) R. montana (L.) FK. Mey. 275
BON ssssnmssmememmennmners 260 Nonea lutea (Desr.) DC. 557
austriacum Crantz 261 Nothofagus antarctica (G. Forster)
microphyllum (Boenningh.) Oersted 112
Reichenb. 261 Nuphar xXintermedia Ledeb. 64
officinale R. Brown 261 lutea (L.) Smith 64
palustre (L.) DC. non Crantz 261 subsp. pumila (Timm) Bonnier et
xsterile (Airy-Shaw) Oefelein 261 LAYEns 64
sylvestre (L.) R. Brown 261 pumila (Timm) DC: ss 64
Naumburgia fhyrsiflora (L.) xspenneriana Gaudin 64
Reichenb; scene 305 NYCTAGINACEAE 122
Navarretia squarrosa (Eschsch.) Nymphaea 41bà L: sms 62
Hook. et Arnott 553 subsp. alba msn 62
Negundo aceroides Moench 461 f. rosea C. Hartm. 62
fraxinifolium (Nutt.) DC... 461 subsp. candida (C. et J. Presl)
Neillia incisa (Thunb.) S. Oh 324 KOFSh. sr 64
Nemesia Vent. 618 subsp. occidentalis (Ostenf.) Hyl. . 63
caerulea Hiern ..…............................. 618 candida auct. non C. Presl 63
Index alphabétique des noms latins

candida €. etJ. Presl 64 laciniata Hill 429


xmarliacea Lat.-Marl. 62 lamarckiana auct. non Seringe 429
occidentalis (Ostenf.) Moss 63 lindheimeri (Engelm. et À. Gray) W.L.
NYMPHAEACEAE 61 Wagner et Hoch 427
Nymphoides peltata (S.G. Gmel.) O. lipsiensis Rostañski et Gutte 429
Kuntze 552 nuda Renner ex Rostañski 428
oehlkersii Kappus ex Rostañski 428
O paradoxa Hudziok 428
Obione pedunculata (L.) Moq. 170 PACVIHOTA Le sonssmmremnmemmnemnnnen 428
portulacoides (L.) Mog. 170 perangusta R.R. Gates 428
Ocimum basilicum L. 575 pycnocarpa Atkinson et Bartlett 428
Odontites jaubertianus (Boreau) D. royfraseri R.R. Gates 428
Dietrich ex Walp. 641 rubricalyx R.R. Gates 429
Juteusi(L.) Clay css 641 rubricaulis Kleb. 428
ruber Pers. ex Besser 642 rubricauloides Rostañski 428
serotinus Dum. 642 silesiaca Renner 429
vernus (Bellardi) Dum. 642 SINUGLA Le: sssssssrenrrerereresnreeremaeense 429
subsp. longifolius Corb. 642 stricta Ledeb. ex Link 428
subsp. serotinus Corb. 642 subterminalis R.R. Gates 429
SubSp. vernus 642 tetragona Pursh 428
vulgaris Moench 642 victorini R.R. Gates et Catcheside .. 428
Odontorchis tridentata (Scop.) wratislaviensis Rostañski ex
Tyteca et E. Klein 1017 Rostahski semer 428
ustulata (L.) Tyteca et E. Klein …. 1017 OLEACEAE 535
Oenanthe aquatica (L.) Poiret 517 Omalotheca sy/vatica (L.) Schultz-
crocata L. 518 Bip. et FEW. Schultz 713
fistulosa L. 517 Omphalodes verna Moench 558
fluviatilis (Bab.) Colem. 517 ONAGRACEAE 426
lachenalii C.C. Gmel. 518 Onobrychis sativa Lam. 420
media Griseb. 517 viciifolia SCOp. 420
peucedanifolia Pollich 518 Onoclea sensibilis L. 30
phellandrium Lam. 517 Ononis alopecuroides L. 403
pimpineloldes Le, :2-ssrmme 518 baetica auct. non Clemente 403
silaifolia Bieb. ............................... 517 campestris Koch et Ziz 404
Oenothera biennis L. 429 columnae AI. 403
cambrica Rostañski …….................... 428 HARAS Le presses 403
canovirens Steele .......................... 428 procurrens Wallr. 404
curtiflora W.L. Wagner et Hoch ….. 427 var. maritima Gren. et Godr. 404
deflexa R.R. Gates 429 VAT. DFOCUTFENS eurrrrrrernressnernnnennse 404
depressa Greene 428 DÜSILA Le ssssssensemennnen 403
elata Humb., Bonpl. et Kunth 428 repens Le: ss 404
erythrosepala (Borbäs) Borbäs 429 var. procurrens (Wallr.)
fallax RENAGE screen 429 Grintescu 404
fruticosa Le: screens 429 Var. TEPENS 404
subsp. glauca (Michaux) Straley .. 428 subsp. spinosa Greuter 404
glazioviana Micheli 429 salzmanniana Boiss. et Reut. 403
f. glazioviana 429 spinosa L. 404
f. rubricalyx (R.R. Gates) subsp. maritima (Dum. ex Piré) P.
LÉambinon ss 429 FOUR. 404
issleri Renner ex Rostañski 428 Onopordon acanthium auct. 748

1118
Index alphabétique des noms latins
Onopordum acanthium L. 748 spurium (Reichenb. f.) E.G.
macracanthum Schousb. 748 COMUS sssmmmrmmmmsmns 1018
OPHIOGLOSSACEAE 14 verdunense Peitz 1018
Ophioglossum azoricum C. Presl 16 ORCHIDACEAE 1000
vulgatum L. 16 Orchis *Xangusticruris Franch. ex
Humnicki 1019
subsp. ambiguum (Coss. et Germ.)
EE Warb: screens 16 anthropophora (L.) AIL. 1020
Ophrys *albertiana E.G. Camus 1015 xbergonii Nanteuil 1018
apifera Huds. 1016 Kbeytichli À, ROME sssssvens 1019
Var. APIFOTA ss 1016 xbispuria (G. Keller) Kretzschmar,
Eccarius et H. Dietrich 1018
f. apifera 1016
COMOPROIA. Le srsssssserrnemmeneens 1020
f. bicolor (Nägeli) P.D. Sell …. 1016
elodes Griseb. 1027
var. bicolor (Nägeli) Nelson ….… 1016
fuchsii Druce 1027
subsp. botteronii (Chodat)
Nägeli 1016 AUSCA IG Cd: srsrmemmeneremereneenes 1020
var. botteronii (Chodat) Aschers. et xhybrida Boenningh. ex
Graebn. 1016 Reichenb. 1019
subsp. friburgensis (Freyhold) incarnata L. 1025
P FOURM: creer 1016 var. integrata E.G. Camus ex
var. friburgensis Freyhold 1016 FOURGON serres 1026
arachnites (Scop.) Reichard non laxiflora Lam. 1020
MiIL 1016 subsp. palustris (Jacq.) Bonnier
araneola Reichenb. 1016 CL'LOAVENS screens 1021
aranifera Huds. 1015 maculata L. 1027
Xaschersonii Nanteuil 1015 majalis Reichenb. 1026
xdevenensis Reichenb. f. 1015 mascula (L.) L. 1020
xmeilsheimeri Rouy 1018
fucifiora (FEW. Schmidt) Moench … 1016
holosericea (Burm. f.) Greuter 1016 militaris L. 1020
holosericea auct. non (Burm. f.) Greuter morio L. 1020
palustris Jacq. 2.4 1021
xhybrida Pokorny 1015 pardalina Pugsley 1026
insectifera Le, screens 1015 praetermissa Druce 1026
litigiosa E.G. Camus 1016 pürpurea Huds. sms 1020
muscifera Huds. 1015 pyramidalis L. 1021
myodes Jacq. sus 1015 rivini GOUAR 1020
scolopax Cav. 1016 sambucina L. 1024
Sphegodes Mill: ss 1015 sesquipedalis Willd. 1026
subsp. araneola (Reichenb.) simia Lam. 1020
Lainz 1016 sphagnicola Hüppner 1026
nsubsp. jeanpertii (E.G. Camus) xspuria Reichenb. f. 1018
J. Duvigneaud 1015 traunsteineri Sauter 1025
subsp. litigiosa (E.G. Camus) traunsteinerioides (Pugsley)
Becherer 1016 Pugsley 1026
subsp. sphegodes 1016 tridentata SCOp. 1017
Oplismenus crus-galli (L.) Dum. 890 ustulata L. 1017
xOrchiaceras bergonii (Nanteuil) xwilmsii K. Richt. 1019
E.G. Camus 1018 Oreopteris limbosperma (Bellardi
bispurium G. Keller 1018 ex All.) Holub 22
MAC AUCÉ. nn 1018 Oreoselinum nigrum Delarbre 523
meilsheimeri (Rouy) P Fourn. …. 1018 Origanum vulgare L. 583

1119
Index alphabétique des noms latins

subsp. hirtum (Link) A. Terrac. .… 583 major auct. non L., nom. rejic. 652
subsp. vulgare 583 major L., nom. rejic. 651
var. prismaticum (Gaudin) minor Smith 651
Bent. ssnenmmsmmnemenEansnn 583 picridis F.W. Schultz 651
Orlaya daucoides auct. non (L.) putputea Taëd: ses 650
Greuter 505 ramosa L. 650
grandiflora (L.) Hoffmann 505 rapum Wallr 652
kochit HeYWOO sms 505 rapum-genistae Thuill 652
platycarpos Koch 505 reticulata Wallr. subsp. pallidifiora
Ornithogalum angustifolium (Wimm. et Grab.) Hayek 650
Boreaut 986 rubens Wallr. 652
boucheanum Aschers. 986 teucril HOlANAES: sms 651
divergens Boreau 986 f. aurea Teyber ss 651
narbonense L. 985 f. teucrii 651
nutans L. 986 vulgaris Poiret ss... 651
subsp. boucheanum (Aschers.) Orobus fuberosus L. ......................... 401
Hayek crane 986
Orthantha /utea (L.) À. Kerner ex
subsp. nutans 986 Wettst. ................................... 641
paterfamilias Godr. 986 Orthilia secunda (L.) House …......… 298
DYTAMIdAlS Le css. 985 Oryza clandestina À. Braun 900
pyrenaicum L. 986 sativa L. 887
umbellatum L. 985 Osmanthus heterophyllus (G. Don)
subsp. campestre Rouy 986 PS, GIÉEN ssrsusramesesssennnennss 536
subsp. divergens (Boreau) Osmunda regalis L. 17
Bonnier et Layens 986 OSMUNDACEAE 17
subsp. umbellatum 986 Osteospermum jucundum (Phillips)
Ornithopus compressus L. 418 NOTA, screens 702
DÉTDUSUS Le sesssssurerneuemunre 418 Otanthus maritimus (L.) Hoffmanns.
sativus Brot: sise 418 et Link sun 702
OROBANCHACEAE 645 OXALIDACEAE 466
Orobanche alba Steph. ex Willd. 651 Oxals AGO L. ass 467
alsatica Kirschl. 651 corniculata L. sssssssnsmsnss. 467
subsp. alsatiCa ses 652 var. atropurpurea Planch. 467
subsp. libanotidis (Rupr.) var. purpurata Pari... 467
Tzvelev 652 corymhos@ DC: sssmememmeenmenen 467
amethystea Thuill. ......................... 651 debilis Humb., Bonpl. et Kunth 467
arenaria auct. non Borkh. 650 europaea JOrd. 467
arenaria Borkh. 650 fontana Bunge 467
bartlingii Griseb. 652 latifolia Kuñth css 467
caryophyllacea Smith 651 stricta.Le. cs: 467
cervariae Kirschl. ex Suard 651 tetraphylla Cav. 467
coerulea Mit, seems 650 Kuittiénni J. JANSen ss 467
cruenta Bertol. 651 Oxycoccus macrocarpus (Ait.)
elatior Sutton 652 Pursh 296
epithymum DC ssssssrsmenmansmmun 651 palustris Pers. 296
BONE Dub sens 651 quadripetalus Schinz et Thell. 296
gracilis Smith 651
hederae Vaucher ex Duby 651 P
laevis L:; NOM: FOIE: srrsrsnemennesres 650 Pachysandra terminalis Siebold et
lutea Baumg. ss. 652 ZUCC. 446

1120
Index alphabétique des noms latins

Padellus mahaleb (L.) Vassilez. 368 SOMNITENUM Le ssssssrmrmmneenneuns 96


Padus avium Mill. 366 subsp. hortense Arcang. 96
serotina (Ehrh.) Borkh. 366 subsp. setigerum (DC.) Arcang. …. 96
virginiana (L.) M.J. Roem. 366 subsp. somniferum 96
Paeonia officinalis L. ...................... 198 PAPAVERACEAE 92
suffruticosa Haw. 198 PAPILIONACEAE 381
PAEONIACEAE 197 Parapholis incurva (L.) C.E.
Panicum antidotale Retz. 889 Hubbard 911
CADINATE Le scssmnnmemneneensmns 889 strigosa (Dum.) C.E. Hubbard 911
subsp. barbipulvinatum (Nash) Parentucellia viscosa (L.) Caruel …. 642
Tzvelev 889 Parietaria diffusa Mert. et Koch 109
subsp. capillare 889 érecti Méfrt. ét KOCh screens 109
subsp. hillmanii (Chase) judaica La scsi 109
Freckmann et Lelong 889 officinalis L. 109
chloroticum Nees ex Trin. 890 ramiflora Moench 109
clandestinum L. 889 Pas quadiioha L. ss 990
crus-galli L 890 Parnassia palustris L. ...................... 318
dichotomifiorum Michaux 889 var. condensata Travis et
hillmanii Chase 889 Wheldon 318
hirticaule J. Presi 889 var, palustris 318
laevifolium Hack. 889 PARNASSIACEAE same 318
MINACEUM Le seen 889 Parthenium hysterophorus L. 702
subsp. agricola H. Scholz et Parthenocissus inserta (A. Kerner)
Mikol4ë 889 Fritsch 457
subsp. miliaceum 889 quinquefolia auct. non (L.) Planch. 457
subsp. ruderale (Kitagawa) quinquefolia (L.) Planch. 458
TAVElEN memes 889 tricuspidata (Siebold et Zucc.)
schinzil. Hack, sara 889 PlANGh: ssurmsresemunmnmnnns 456
virgatum L. 889 vitacea (Knerr) Hitch. 457
Papaver argemone L. .…........................ 96 Paspalum dilatatum Poiret 887
Var, ADÉMONC: serre 96 distichum L. 887
var. glabrum Koch 96 panmiculatum L scsi 887
atlanticum (Ball) Coss. 96 paspalodes (Michaux) Scribner 887
bivalve (DC.) Günther subsp. Passerina annua Salisb. 437
hybridum (L.) Karlsson 94 Passiflora caerulea L. 226
bractéatum Lindl, ss 96 edulis SIMS ssressmeermemmemsmencre 226
dubium bb: ssssinsssemeemenennns 97 PASSIFLORACEAE 225
subsp. dubium 97 Pastinaca sativa L. ........................... 523
subsp. lecoqii (Lamotte) Syme 97 SUDSD: SAVE sorrrmeneemenenmemansens 523
var. lecoqii (Lamotte) Fedde ….…. 97
var. arvensis Pers... 523
xexspectatum Fedde 97
var. pratensis Pers. 523
xhungaricum Borbäâs 97
VAT. SATIVA 523
hybridum L. 96
var. sylvestris (Mill) DC. 523
lecogii Lamotte 97
subsp. sylvestris (Mill.) Rouy et
OMSMTAIGL. sssnemenmenmmesmnenmeune 96 E.G. Camus 523
pseudo-orientale (Fedde) Medw. ……… 96 subsp. urens (Req. ex Godr.)
rhoeas Es, .........nensnesans 97 CElAR sovemememmeenennemnee 523
f. rhoeas 97 urens Req. ex Godr. 523
var. strigosum Boenningh. 97 Paulownia imperialis Siebold et
f. strigosum (Boenningh.) Rothm. . 97 ZUCC. nn, 618

1121
Index alphabétique
des noms latins

tomentosa (Thunb.) Steud. 618 Petasites albus (L.) Gaertn. 732


PEDALIACEAE. sem 653 Jragrans (Vill.) C. Presl 732
Pedicularis palustris L. ..…................ 644 hybridus (L.) P. Gaertn., B. Mey.
sylvatica L. 645 et Scherb. 732
Pelargonium L’Hérit. 468 japonicus (Sieb. et Zucc.) Maxim.
capitatum (L.) Ait. 468 subsp. giganteus Kitam. 732
Pennisetum alopecuroides (L.)
officinalis Moench 732
SDISNS: srmmmemmnmeneen 887 pyrenaicus (L.) G. Lépez 732
flaccidum Griseb. 887 vulgaris DSf. ss 732
petiolare (Hochst.) Chiov. 887 Petrorhagia nanteuillii (Burnat) P.W.
Penstemon Schmidel 618 Ball et Heywood 146
prolifera (L.) P.W. Ball et
Pentaglottis sempervirens (L.)
HEYWOO ss 146
Tausch ex L.H. Bailey 569
saxifraga (L.) Link 146
Peplis POMUIGL, css 425
Petroselinum crispum (Mill.) Fuss … 508
Perilla frutescens (L.) Britton 574
VAL: CTISDUNE serres 508
Perovskia abrotanoides Kar. 575
var, vulgare (Noisette) Danert ….. 508
atriphicifolia Benth. ........................ 575
hortense Hoffmann 508
Persica vulgaris Mill... 366
sativum HOffMGNR ss 508
Persicaria amphibia (L.) S.F. Gray … 190
segetum {(L) Koch sas 508
amplexicaulis (D. Don) Ronse
Decraent memes 189 Petunia Xhybrida Vilm. 542
xbicolor (Borbäs) Sojäk 189 integrifolia (Hook.) Schinz et
Thell. 542
bistorta (L.) Samp. 189
Xpunctata Paxt. sis 542
xbrauniana (F.W. Schultz) Sojäk …. 189
Peucedanum carvifolia Vill. 522
capitata (Buch.-Hamilt. ex D. Don)
H. Gross 189 var. autumnale (Holandre) Rouy
Et. EG: CAMUS sms 522
divaricata (L.) H. Gross 189
cervaria (L.) Lapeyr. 523
dubia (Stein) Fourr. 189
chabraeï (Jacq.) Reichenb. 522
hydropiper (L.) Spach 189
gallieum Latourr, css 523
lapathifolia (L.) Delarbre 190
oreoselinum (L.) Moench 523
subsp. brittingeri (Opiz) Sojäk ……. 191
ostruthium (L.) Koch 522
subsp. lapathifolia 190
palustre (L.) Moench 522
subsp. mesomorpha (Danser)
SOJAK sms 191 parisiense DC. sssmmensms 523
subsp. pallida (With.) À. Lôve …... 190 Phacelia tanacetifolia Benth. 554
maculosa S.F. Gray, nom. conserv. . 190 Phalacroloma annuum (L.) Dum. …. 707
minor (Huds.) OPIZ scsi 190 subsp. septentrionale (Fernald
et Wiegand) Adema 708
mitis Delarbre non (Schrank)
ASENOV, NOM. FEJIC. vus, 190
subsp. strigosum (Muhlenb. ex
Willd.) Adema 708
mitis (Schrank) Asenov, nom.
CONSETV: screens 189 Phalangium lliago (L.) Schreb. 989
nepalensis (Meissn.) H. Gross 189 ramosum (L.) Poiret non Burm.f. … 989
orientalis (L.) Spach 189 Phalaris aquatica L. 902
pensylvanica (L.) Gômez de la arundinacea L ssssssssemcnnemanen 902
Maza 189 var. picta Le unis 903
polystachya (Wall. ex Meissner) H. brachystachys Link 902
Gross non Opiz 189 canariensis L. 903
xsubglandulosa (Borbäs) Sojäk …… 189 MINOL REZ: ss 902
vivipara (L.) Ronse Decraene 189 paradoxa L. 902
wallichii Greuter et Burdet 189 Var. paradOXa ............................... 902

1122
Index alphabétique des noms latins
var. praemorsa (Lam.) Coss. et var. pendula (Rydb.) Waterfall ….. 547
Durieu 902 Jranchetii Masters ss 547
Phalaroides arundinacea (L.) grisea (Waterfall) M. Martinez 547
Rauschert 902 ixocarpa Brot. ex Hornem. 547
Phaseolus coccineus L. 394 longifolia Nutt. var. subglabrata (Mack.
multiflorus Lam. 394 et Bush) Cronq. 547
VULSATIS Le css 394 pendula Rydb. 547
var. nanus (L.) Aschers. 394 peruviana L. 547
Var. vulgaris 394 philadelphica Lam. 547
Phegopteris connectilis (Michaux) DUDESCEDS Le sise 547
ACT sonner mena 22 Physocarpus opulifolius (L.)
polypodioides Fée 22 Maxim. 325
Phelypaea arenaria (Borkh.) Walp. … 650 Physostegia virginiana (L.) Benth. …. 575
coerulea (Vill.) C.A. Mey. 650 Phyteuma *adulterinum Wallr. 664
ramosa (L.) C.A. Mey. 650 nigrum F.W. Schmidt 664
Philadelphus coronarius L. 311 GTDICUIATS Le srsvrsssmennmmnsmms 665
microphyllus A. Gray 311 SUDSP: OTDICULATS sscssscsssenesseeres 665
pubescens Loisel. .…........................ 311 subsp. tenerum (R. Schulz) P.
Phleum a/opecuroides Pill. et Fourn. 665
MitHEFP. 925 spicatum L. 664
Arena Le passes 924 var. caeruleum Godr. 664
asperum Jacq. 924 subsp. coeruleum R. Schulz 664
bertolonii DE 924 subsp. nigrum (FEW. Schmidt)
ROUY screen 664
boehmeri Wibel 924
subsp. occidentale R. Schulz 664
éxaratum Griseb. sise 924
Var. SPICATUM 664
graecum Boiss. et Heldr. 924
tenerum R. Schulz 665
nodosum L. 924
Phytolacca acinosa Roxb. 122
paniculatum Hüds, ss... 924
americana L. 122
phleoides (L.) Karst. 924
decandra L. 122
pratense L. 924
esculenta Van Houtte 122
subsp. bertolonii (DC.) Bornm. … 924
PHYTOLACCACEAE 122
subsp. nodosum (L.) Dum. 924 Picea abies (L.) Karst. 45
subsp. serotinum (Jord.) Berher … 924 engelmannii Parry ex Engelm. 45
subulatum (Savi) Aschers. et excelsa Link 45
Graebn. 924
omorika (Pan&ië) Purkynëé 46
Phlomis russeliana (Sims) Benth. 573
orientalis (L.) Link 45
Phlox subulata L. 553
pungens Engelm. 46
Phragmites australis (Cav.) Steud. .… 901
sitchensis (Bong.) Carr. 46
communis Trin, 901
Picris echioides L. 758
Phuopsis stylosa (Trin.) Benth. et hieracioides L; css 758
Hook. f. ex B.D. Jackson 667
Pieris floribunda (Pursh) Benth. et
Phyllanthus tenellus Roxb. 448 Hook. 292
Phyllitis scolopendrium (L.) japonica (Thunb.) D. Don 292
NOWMAN screen 24
Pilea hyalina Fenzl 108
Phyllostachys Siebold et Zucc. 887
microphylla (L.) Liebm. 108
Physalis alkekengi L. 546
peperomioides Diels 108
var. alkekengi 547 Pilosella aurantiaca (L.) FEW. Schultz
var. franchetii (Masters) Makino .. 547 et Schultz-Bip. 780
angulata L. 547 bauhini (Schult. ex Besser) Arv.-
var. angulata 547 TOUV. 780

1123
Index alphabétique des noms latins

caespitosa (Dum.) PD. Sell et C. subsp. miliaceum .......................... 887


West 780 subsp. thomasii (Duby) Freitag ……… 887
Jlagellaris (Wild. ex Schlecht.) P.D. Pistia stratiotes L. 972
lact $ “ He Ph ie cr 780 Pisun: sativum L: scsi 402
actucella (Wallr.) PD. Sel et C.
MOST cnrs 780 subsp. arvense (L.) Aschers. ee
Lil cRarens ER Schultz et Schultz- Var arvense:(L.) Poiret ss 403
/ us | IMérat) EW Schultz et 1e VAT. SATIVUIM 403
peleteriana(A Bip. PE SCRUIE et PLANTAGINACEAE re 609
piloselloides (Vill.) Sojäk .….… 160 FARSEOGRL, smermanennnnr si
ziziana (Tausch) FEW. Schultz et arenaria Waldst. et Kit. 614
Schultz-Bip. 780 coronopus L. 611
Pilularia globulifera L. 38 cynops L. p.p., nom. rejic. propos. .. 611
Pimpinella anisum L, sus 511 Rincerta Fi FOUR sers 611
xintermedia Figert 511 indica EL. 614
MAgnA L. un 511 CEPINEAE CD. sors 614
major (L.) Huds. sil lagopus L: same 611
var. bipinnata (G. Beck) Burnat … 511 lanceolata L. 612
var, dissecta (Spreng.) G. Mey. .… 511 var. tenuifolia Crépin 612
VAT, MAÏOT cnrs 511 MAIOL Le srmremmmmneenmemneener 612
f. orientalis (Gouan) Fiori et Bég. 511 subsp. intermedia (Gilib.) Lange . 614
peregrina L. 512 SUbSp. MAJOT ................................ 614
saxifraga L. 511 MATMALR seras 612
var. dissectifolia Walt. 511 media L. 612
var: hircina (Leers) Schinz f. xmixta Domin 611
dissectiformis Weide 511 OVATA FOISSK. sm 611
Var. SaXifraga 511 ramosa ASCREFS. 614
var. seselifolia Rouy et E.G. scabra Moench 614
Camus ss S11 uliginosa FW. Schmidt 614
PINACEAE ss 44 PLATANACEAE 102
Pinguicula vulgaris L. 657 Platanthera a/bida (L.) Lindl. 1014
Pinus austriaca HÔss 49 bifolia (L.) L.C.M. Rich. 1013
excelsa Wall. non Lam. 49 subsp. bifolia 1014
griffithii McClell. 49 subsp. bifolia sensu Bisse 1014
laricio Poiret non Savi 49 subsp. graciliflora Bisse 1014
maritima. Lam: sms 49 subsp. latiflora (Drejer)
mugo Turra 49 Lgjinant ss... 1014
nigra Arnold 49 chlorantha (Cust.) Reichenb. 1013
subsp. laricio Maire 49 xhybrida Brügger 1013
SUbDSP. nIgTA 49 montana Reichenb.f. 1013
nigricans Host 49 Platanus Xacerifolia (Ait.) Willd. 102
DihAStEL At, ssvmcrrrnemmmenenennenenss 49 Xhispanica Mill. ex Muenchh. 102
ponderosa Dougl. ex Lawson et C. Xhybrida Brot. sise 102
Lawson 50 occidentalis L. 102
rigida Mill. 4 orientalis L. 102
strobus L: asser 50 Pleioblastus pumilus (Mitford)
sylvestris L. 49 Nakaï 887
wallichiana A.B. Jackson 49 PLUMBAGINACEAE 194
Piptatherum miliaceum (L.) Coss. … 887 Plumbago larpentiae Lindl. 195

1124
Index alphabétique des noms latins

Poa angustifolia L. 936 calcarea F.W. Schultz 486


AONUA Les sesmssssneensrenemnsmmem 935 chamaebuxus L. 484
var. reptans Hausskn. 935 comosa SCRURE ss 486
bulbosa L. 935 depressa Wender. 484
var. vivipara Koeler 935 dunensis Dum. 486
chaixii Vill. 938 oxyptera Reichenb. 486
COMPIESSA LL. sonsemmmsmmnenmenemns 938 var. collina Reichenb. 486
humilis Ehrh. ex Hoffmann 936 serpyllacea Weihe 484
nemoralis L. 936 sérpyllifoha HoSé sure 484
var. firmula Gaudin 936 vulgaris La ss... 485
var. glauca Gaudin 936 subsp. collina (Reichenb.)
var. nemoralis 936 Borbäs 486
subsp. rigidula (Mert. et Koch) subsp. oxyptera (Reichenb.)
Schübl. et Martens 936 Schübl. et Martens 486
var: rigidula Mert. et Koch 936 subsp. vulgaris …........................... 486
palustris L. 935 POLYGALACEAE 483
persica Trin. 887 POLYGONACEAE 176
DIATCNSIS Le sr 936 Polygonatum *hybridum Brügger ….. 984
subsp. angustifolia (L.) Gaudin ….. 936 xmixtum K. Richt. 984
var. humilis (Ehrh. ex Hoffmann) multiflorum (L.) AÏL. ....................... 985
Griseb. 938 odoratum (Mill.) Druce 985
subsp. irrigata (Lindm.) Lindb. f. 936 officinale AI. 985
subsp. latifolia (Weïhe) Schübl. et verticiliatum(L.) AI ss 984
Martens .................................. 936 vulgare Desf. sssssmesemmns 985
var. maritima Corb. 938 Polygonum achoreum S.F. Blake 185
subsp. pratensis 936 aequale Lindm. 186
subsp. subcaerulea (Smith) amphibium.L: sise 190
Hiionen sas 936-938
amplexicaule D. Don 189
var. subcaerulea (Smith) Smith …. 938
arenarium Waldst. et Kit. subsp.
Xsanionis Aschers. et Graebn. ….…. 935 pulchellum (Loisel.) D.A.
serotina Ehrh. ex Hoffmann 935 Webb et Chater ss 185
subcaerulea Smith 936 arenastrum Boreau 186
sudetica Haenke 938 argyrocoleon Steud. ex Kunze 185
sylvatica Chaix ex Will. non aubertii EL. HenFh see 192
Pollich 938 aviculare L. seems 185
sylvicola Guss. sms 935
subsp. aequale (Lindm.) Aschers.
trivialis L. 935 et Graebn. 186
subsp. sylvicola (Guss.) Lindb. f. 935 subsp. aviculare 186
subsp. trivialis 935 subsp. depressum (Meissner)
POACEAE sms 871 ATCANY. 186
Podospermum laciniatum (L.) DC. .. 759 subsp. microspermum (Jord. ex
POLEMONIACEAE 553 Boreau) Berher ss 186
Polemonium caeruleum L. 553 subsp. rurivagum (Jord. ex
réptañs Le seems 553 Boreau) Berher ....................... 186
Polycarpon tetraphyllum (L.) L. 138 baldschuanicum Regel 192
Polycnemum majus A. Braun 156 bellardii Al, seems 185
Polygala amara L. subsp. amarella Xbicolor Borbas 189
(Crants) ChodAt ser 486 bistorta L. 189
amarella Crantz: sise 486 xbraunianum FEW. Schultz 189
austriaca Cranfz 486 calcatum Lindm. 186

1125
Index alphabétique
des noms latins

capitatum Buch.-Hamilt. ex D. Don 189 monspeliensis (L.) Desf. 922


xconvolvuloides Brügger 192 viridis (Gouan) Breistr. 922
convolvulus L. 192 Polystichum aculeatum (L.) Roth 32
var. subalatum Lej. et Court. 192 xbicknellii (Christ) Hahne 32
cuspidatum Siebold et Zucc. 193 lobatum (Huds.) Bast. 32
danubiale À. Kerner 191 lonchitis (L.) Roth 32
divaricatum L. 189 montanum Roth 22
dumetorum L. 192 setiferum (Forssk.) T. Moore ex Woynar
heterophyllum Lindm. 186 RE 32
hydropiper L. 189 var. hastulatum (Ten.) Hayek 32
lapathifolium L. 190 var. setiferum 32
subsp. brittingeri (Opiz) Soû 191 thelypteris (L.) Roth 22
subsp. danubiale (4. Kerner) O. tsus-simense J. Smith 32
SCRWAFZ 191 Pontederia cordata L. ....................... 977
subsp. mesomorphum Danser 191 PONTEDERIACEAE 977
subsp. nodosum (Pers.) Schübl. Populus alba L. .….............................. 229
et MArlens sms 190 balsamifera L. 231
subsp. pallidum (With.) Fries 190 subsp. trichocarpa (Torr. et À.
maritimum L. 186 Gray ex Hook.) Brayshaw .…… 232
microspermum Jord. ex Boreau …… 186 xcanadensis Moench 230
MINUS UGS. mens 190 var. canadensis 230
mite Schrank 189 f. canadensis sise 230
nepalense Meissn. 189 f. eugenei (Simon-Louis ex K.
nodosum POFS. sr 190 Koch) Schelle 230
orientale L: seems 189 var. gelrica (Houtzagers)
oxyspermum C.A. Mey. et Bunge CÉSAR srrrrrscremenmeanenmes 230
ex Ledeb. subsp. raïi (Bab.) var. marilandica (Bosc ex Poiret)
D.A. Webb et Chater 186 Rehd. 231
patulum auct. non Bieb. 185 f. marilandica (Bosc ex Poiret)
pensylvanicum L. 189 GéerinCk screen 231
persicaria L. 190 f. robusta (Simon-Louis)
polystachyum Wall. ex Meissner 189 Schelle 231
candicans Ait. 231
pulchellum Laisel. ss 185
raii Bab. 186 xçanescens (Ait.) Smith 229
rurivagum Jord. ex Boreau 186 deltoides Bartr. ex Marshall 229
sachalinense F Schmidt Petrop. …. 193 xeuramericana (Dode) Guinier ……. 230
sieboldii auct. non Meissner 193 xgenerosa À. Henry …..................…. 232
xsubglandulosum Borbäs 189 gileadensis Rouleau 231
tomentosum auct. non Schrank ….… 190 italica (Muenchh.) Moench 230
VIVIDARUMIL: srromessmmnnceneemen 189 laSiocatpa OU sssssmremesenneeneees 229
POLYPODIACEAE 37 nigra É...nsrmmansmun 230
Polypodium hesperium Maxon 38 var. italica Muenchh. 230
interjectum Shivas 38 VAT, DIQTA ss 230
xmantoniae Rothm. 37 subsp. pyramidalis (Roz.) Celak. . 230
VULOATE Le ssrmrssmenene ner 38 serotina Hartig 230
nsubsp. mantoniae (Rothm.) tremula L. 230
Schidlay 37 trichocarpa Torr. et A. Gray ex
subsp. prionodes (Aschers.) Hook. sms 232
ROÏRM. 38 Portulaca grandiflora Hook. 151
Polypogon maritimus Willd. 921 OIÉTACEA. L: screens 151

1126
Index alphabétique des noms latins

var, sativa (Haw.) DC. 151 subsp. leucopolitana (PJ. Muell.)


PORTULACACEAE 148 Aschers. et Graebn. 351
Potamogeton acutifolius Link 804 daAvUrICa NeStler ses 351
alpinus Balb. 806 erecta (L.) Räuschel 350
Xangustifolius J. Pres! 806 fragariastrum Ehr. ex Pers. 348
berchtoldii Fieb: sus 805 ÉUHICOSA Le 351
coloratus Hornem. 807 incana P. Gaertn., B. Mey. et
Scherb. 350
compressus L. 804
inclinata Vill. 349
CTISDUS LL. ssssernesresmsmamenennms 806
xdecipiens Nolte ex Koch... 804 indica (G. Jackson) Wolf 351
intermedia L. 350
densus L. 797
fluitans auct. non Roth 807 xitalica Lehm. 348
friesti RUPT. ss 804 leucopolitana P.J. Muell. 351
gramineus L. 806 xmixta Nolte ex Reichenb. 348
heterophyllus Schreb. 806 montana Brot. 349
*lintonti ÉLVRÉ svssmemunsssmnus 804 xneumanniana Reichenb. 350
fücens Lu. 806 neumanniana auct. non Reichenb. 350
mucronatus Schrad. ex Sond. 804 norvegica L. 350
NATANS Le ss... 806 subsp. hirsuta (Michaux) Hyl. 350
nodosus Polret sm 807 subsp. nOTVegICA ..…....................... 350
oblongus Viv. 807 palustris (L.) Scop. 351
obtusifolius Mert. et Koch 805 procumbens Sibth. 350
panormitanus BV. ss... 805 recta Le. ........emsmesemmmunmn 349
pectinatus L. sms... 804 reptans L. 350
perfoliatus L. 806 rivalis Nutt. ex Torr. et A. Gray 348
plantagineus Roem. et Schult. 807 rupestris Le ss. 348
polygonifolius Pourr. 807 xsemiargentea Borbäs 348
praelongus Wulfen ..…....................... 806 sterilis (L.) Garcke 348
pusillus auct. non L. 805 xsubarenaria Borbàs ex Zimmeter . 350
pusillus L. 805 xsuberecta Zimmeter 348
rufescens Schrad. ex Cham. 806 supina L. 0 349
xsalicifolius Wolfg. 804 tabernaemontani Aschers. 350
xschreberi G. Fisch. 804 tormentilla Neck. 350
tenuissimus Reichenb. 805 verna auct. non L. 350
trichoides Cham. et Schlecht. 805 Poterium polygamum Waldst. et Kit. 354
Xzizii Koch ex Rofh 806 sanguisorba EL sms. 354
zosterifolius C.E Schumach. 804 subsp. muricatum Rouy et Fouc. . 354
POTAMOGETONACEAE 796 subsp. sanguisorba 354
Potentilla anglica Laichard. 350 Pratia pedunculata (R. Brown)
anserina L. 349 Benth. 665
VAT, ANSETINA ................................ 349 Prenanthes purpurea L. 702
var, sericea Haÿyne ses 349 Primula acaulis (L.) Hill 303
var. tenella Lange 349 xdigenea À. Kerner 303
arenaria P. Gaertn., B. Mey. et elatior (L.) Hill 304
Scherb. 350 LFANINOPA DOM, serrer 303
APOÉNTER Le s2senensnesmmenmens 349 Xmedia Peterm. 303
atrosanguinea Lodd. ex D. Don 348 officinalis Hill... 304
canescens Besser 349 xpolyantha Mill. 303
collina Wibel 351 xtommasinii Gren. et Godr. 303

PET
Index alphabétique des noms latins

xvariabilis Goupil non Bast. 303 lusitanica L. 365


Veris L. 304 mahaleb L. 368
subsp. columnae (Ten.) Maire et myrobalana (L.) Loisel. 368
PÉCITMENSIR serrer 304 padus L. 366
subsp. suaveolens (Bertol.) persica (L.) Batsch 366
Guterm. et Ehrend. 304
Serotina EM. sssssséemesemnes 366
SUbSp. veris 304
serrulata Lindl. ss. 365
vulgaris Huds. 303
spinosa L. 366
PRIMULACEAE 300
sübhiitella Mid. ss 365
Proboscidea louisianica (Mill.)
Thell screens 653 triloba Lindi. ‘Multiplex” 366
lutea (Lindl.) Stapf 653 virginiana L. 366
Prunella alba Pallas ex Bieb. 599 xyedoensis Matsumura 366
grandifiora (L.) Scholler 599 Pseudofumaria alba (Mill.) Lidén 99
subsp. grandiflora 599 lutea (L.) Borkh. 99
subsp. pyrenaica (Gren. et Godr.) Pseudognaphalium /uteoalbum (L.)
À: et O; BOlOS sacre 599 Hilliard et BL. Burtt 713
Xhybrida Khaf sssssssmasesnsse 599 Pseudolysimachium /ongifolium (L.)
xintermedia Link 599 Opiz nn 629
laciniata (L.) L. 599 spicatum (L.) Opiz 629
var. integrifolia Godr. 599 Pseudorchis albida (L.) À. et D.
LOVE sms 1014
f. laciniata 599
Pseudosasa japonica (Siebold et
var. subintegra Hamilt. 599
Zucc. ex Steud.) Makino ex
f. subintegra (Hamilt.) Rävärut ….. 599 Nakai 887
Kspuria SHAPÉ screens 599 Pseudotsuga douglasii (Lindl.) Carr. .. 46
vulgaris Le mamans 599 menziesii (Mirb.) Franco 46
Prunus armeniaca L. 366 var. glauca (Beissn.) Franco 46
avium (L.) L. 369
subsp. glaucescens (Schwerin)
SUDSP. AVIUM ................................ 369 BD, Sell cm 46
subsp. juliana (L.) Janchen 369 subsp. menziesii 46
cerasifera Ehrh. 368 taxifolia Britton 46
f. atropurpurea Diffel 368 Pseudoturritis #urrita (L.) Al-
É Cerasifetél srersrmememeneensen 368 Shehbaz 267
NigraO* sms 368 Psoralea americana L. 386
f. pissardii (Carr) Koehne 368 dental DC seems 386
f. spaethiana Wood ex Späth 368 Ptelea trifoliata L. ss 464
cerasus L. 369 PTERIDACEAE 18
domestica L. 368 Pteridium aquilinum (L.) Kuhn 19
subsp. domestica 368 Pteris aquilinaiL. ss 19
subsp. insititia (L.) Bonnier et
cretica L. 19
LaYens css 368
var. albolineata Hook. 19
subsp. italica (Borkh.) Gams 368
mulUnda POST rss 19
subsp. syriaca (Borkh.) Janchen
ex Mansf. 368 Pterocarya caucasica C.A. Mey. …… 110
xfruticans Weihe ............................ 366 fraxinifolia (Poir.) Spach 110
fruticosa Pallas ‘Globosa’ 365 Pterotheca rnemausensis (Vill.) Cass. 774
INSUUIA Le creer 368 Ptychotis heterophylla Koch 509
lauTOCÉASUS Le smic 365 saxifraga (L.) Loret et Barr. 509
var. caucasica (Kirchner) Jaeger .. 365 Puccinellia capillaris (Liljebl.)
var, schipkaensis Späth ex H. JANSON screen 950
Späth 365 distans (L.) Parl. 950

1128
Index alphabétique des noms latins

subsp. borealis (Holmberg) WE. Pyrus calleryana Decaisne 373


Hughes 950 communis L. 372
xelata (Holmberg) Holmberg 949 subsp. COMMUNIS .......................... 372
fasciculata (Torr.) E.P. Bicknell …... 950 subsp. pyraster (L.) Ehrh. 373
xhybrida Holmberg 949 malus LL 372
maritima (Huds.) Parl. 950 nivalis Jacq. 373
kmixta HOME sm 949 DVrASt6r (LE) Du ROT ssvrrrssserenereres 373
xpannonica (Hack.) Holmberg 949 salicifoliä.Pallas ss 373
retroflexa auct. non (Curt.) f. pendula (Jäger) Geerinck …...… 373
Holmberg ex Lindm. 950 salviifolia DC. 373
rupestris (With.) Fernald et Weath. . 950
Pulegium vulgare Mill. 577
Q
Pulicaria dysenterica (L.) Bernh. 715 Quercus *calvescens Vukot. 116
paludosa Link sms 715 cerris L,. 116
vulgaris Gaertn. …............................ 715 coccinea Muenchl ssssesesmenmeus 114
Pulmonaria angustifolia auct. p.p. frainetto Ten. sms 114
NOR L. 562-563
humilis Mill. subsp. lanuginosa
angustifolia Le semence 562 (Lam.) Franco et G. Lôpez ….. 116
azurea Besser 562 ES Le seems 114
longifolia (Bast.) Boreau 562 xkerneri Simonk. 116
mollis Wulfen ex Hornem. 562 lanuginosa (Lam.) Thuill. 116
montana Le. sens 563 palustris Muenchh. 114
subsp. mollis (Wulfen ex Hornem.) pedunculata Ehrh. ex Hoffmann …….. 116
Gams 562-563
petraea Lieblein 116
obscura Du: sise 562
pubescens Willd., nom. conserv. …. 116
officinalis Le secs 562
pyrendica, Wild, ss 116
subsp. maculosa (Hayne) Gams … 562
rObur Le sssimeremnenenmenvemmnes 116
subsp. obscura (Dum.) Murb. 562
xrosacea Bechst. 116
picia ROUV ssssmereennemenmensuns 562
rubra L. 116
saccharata Mill. 562
sessiliflora Salisb, se 116
tuberosa auct. p.p. non Schrank
sessilis Ehrh. ex Schur 116
dresser 562-563
suber L. 114
vulgaris Mérat pp. ss 562
toza Bast. 116
Pulsatilla vulgaris Mill. 73
kturneri Willd: secs 116
Pycreus ffavescens (L.) Beauv. ex
Reichenb. 838
Pyracantha coccinea Roem. 370 R
Pyrola chlorantha Swartz 299 Radiola linoides Roth 481
xgraebneriana von Seemen 298 Ramischia secunda (L.) Garcke 298
MÉLA S WALEZ sors 298 RANUNCULACEAE 66
minor Le sise 298 Ranunculus aconitifolius L. 88
rotundifolia L. 298 AGPIS Le sssssmnsmmnernnnmenneenemmssnse 86
var. arenaria Koch 299 subsp. ACTIS: sers 87
subsp. maritima (Kenyon) E.F. subsp. friesianus (Jord.) Syme 87
Marb: semences 299 subsp. stevenii auct. 87
var. rotundifolia …........................ 299 AQUAQUS Le ssssssssesrnnscennnenns 89
secunda L. 298 atvensis Le. issues 86
UMbÉIGIGE. screens 297 auricomus L. 86
UNIHORG EE, seems 297 baudotii Godr. 89
PYROLACEAE 297 breyninus auct. non Crantz 87

1129
Index alphabétique
des noms latins

bulbosus L. 87 TépEns Le. ..ninnsssmniis 87


circinatus Sibth. 89 rionii Lagger 89
divaricatus auct. non Schrank 89 sardous Crantz 86
ficaria Le se... 85 sceleratus L: semer 86
subsp. bulbifer Lawalrée 85 serpens Schrank 87
var. bulbifer Albert... 85 subsp. nemorosus (DC.) G. L6pez . 87
subsp. bulbilifer Lambinon 85 subsp. polyanthemoides (Boreau)
subsp. fertilis A.R. Clapham ex Kerguélen et Lambinon 88
Laegaard css 85 subsp. polyanthemophyllus (W.
subsp. ficaria 85 Koch et H. Hess) Kerguélen ….. 88
subsp. ficaria auct. 85 trichophyllus Chaix 89
famMula L: ss 85 var. rionii (Lagger) Rikli 89
var. major Schulth. 86 tripartitus DC. 88
fluitans Lam. mms 89 tuberosus Lapeyr. 87
hederaceus L. 88 Ky1rzionensis FI screens 88
lenormandii FEW. Schultz 88 Raphanus maritimus Smith... 288
HASUA Le screen 85 raphanistrum L. 288
utzil FR sers armee 88 subsp. landra (Moretti ex DC.)
marginatus D’Urv. 85 Bonnier et Layens 288
muricatus L. 85 subsp. maritimus (Smith) Thell. … 288
nemorosus DC. 87 subsp. raphanistrum 288
var. angustifolius Kaltenb. 88 var. luteus L. 288
ololeucos Lloyd sam 89 var. ochroleucus (Stokes)
omiophyllus Ten. 88 Peterm. eme 288
ophioglossifolius Vill. 86 var. purpurascens Dum. 288
parviflorus L. 86 var. raphanistrum 288
peltatus Schrank 89 SAUVUS L. issues 288
subsp. baudotii (Godr.) Meikle ex var. minor J. Kern. 288
€, Cook... smmememenmne 89 var. niger (Mill.) J. Kern. 288
penicillatus (Dum.) Bab. 89 subsp. oleiferus (Stokes) Metzger 288
var. calcareus (R.W. Butcher) C. var. oleiformis Pers. 288
CO0k 90 var. radicula Pers. 288
subsp. penicillatus 89 VAT. SAÉIVUS 288
subsp. pseudofluitans (Syme) S. Rapistrum rugosum (L.) AIL. 286
Webster ..…................................ 90 subsp. linnaeanum (Coss.) Rouy
var. pseudofluitans (Syme) S. et Fouc. 286
Webster 90 subsp. orientale (L.) Arcang. 286
philonotis Ehrh: ss... 86 SUDSD: TULOSUMI sr 286
platanifolius L. ss... 88 Reseda alba L. 290
polyanthemoides Boreau 88 lutea L. 290
polyanthemophyllus W. Koch et H. lutéola.L: screens 290
Hess 88
odorata L: ss 290
polyanthemos L: sens 88
phyteuma L. 290
subsp. nemorosus (DC.) Schübl. et
Martens 87 RESEDACEAE 288
subsp. polyanthemoides (Boreau) Reynoutria *bohemica Chrtek et
Ahlfvengren 88 ChrikOVA ssssssssresmeness 193
subsp. polyanthemophyllus (W. compacta (Hook. f.) Nakai 193
Koch et H. Hess) Baltisb. 88 japonica Houtt. 193
pseudofluitans (Syme) Newbould ex var. compacta (Hook. f.)
Baker et Foggitt 90 Buchheim sens 193

1130
Index alphabétique des noms latins
sachalinensis (F Schmidt Petrop.) aureum auct. non Pursh 310
NAkGT snsmememmmnmnnemeas 193 divaricatum Douglas 310
Xvivax auct. non J. Schmitz et xgordonianum Lemaire 310
Strank 193 grossularia L 310
Rhagadiolus stellatus (L.) Gaertn. …. 702 xnidigrolaria R. et A. Bauer 310
RHAMNACEAE 455 DIBTUIN Le sms 310
Rhamnus cathartica L. 455 odoratum H.L. Wendl. 310
frangula EL. 455 rubrum auct. non L. 310
Rheum *hybridum Murray 194 rubrum L. 310
KFhADAFDATUM Le ssssssemmnenmnnes 194 sanguineum Pursh 310
rhapoutiéum L. sms sens 194 spicatum E. Robson 310
Rhinanthus alectorolophus (Scop.) sylvestre (Lam.) Mert. et Koch .…..….. 310
Pollich 643
uva-crispa L. 310
subsp. buccalis (Wallr.) Schinz
Gt Thiell: seems 643 vulgare Lam. 310
Ricinus communis L. ....................... 448
var. arvensis (Semler) U.
Schneider ..….......................... 643 Ridolfia segetum (Guss.) Moris 499
var. buccalis (Wallr.) Ronn. ……. 643 Robinia *ambigua Poiret 392
var. wallrothii (Rouy) hispida L. 392
Lambinon 643 pseudoacacia L. 392
subsp. patulus (Sterneck) So 643 Var, inéttis Mitb: screens 392
angustifolius C.C. Gmel. 643 viscosa Vent. sus mme 392
subsp. angustifolius 644 Roegneria canina (L.) Nevski 912
subsp. grandiflorus (Wallr.) D.A. Roemeria hybrida (L.) DC. 94
Webb 644 Rorippa amphibia (L.) Besser 260
Xfallax (Wimm. et Grab.) Chabert .. 643 xanceps (Wahlenb.) Reichenb. 261
hirsutus Lam. 643 xarmoracioides (Tausch) Fuss 260
major Ehrh. non L. 643 austriaca (Crantz) Besser 261
MUMOR Less 644 islandica auct. non (Oeder ex
subsp. calcareus (Wilmott) E.F. Gunnerus) Borbäs 261
Warb. 644 islandica (Oeder ex Gunnerus)
SUBSD: MINOT screen 644 Borbäs ss... 261
subsp. stenophyllus (Schur) P. microphylla (Boenningh.) Hyl. 261
Fourn. 644 nasturtium-aquaticum (L.) Hayek … 261
montanus Sauter …........................... 644 palustris (L.) Besser 261
serotinus (Schünh.) Oborny 644 pyrenaica auct. non (All.)
Rhododendron luteum Sweet 294 Reichenb. ss sms. 260
molle (Blume) D. Don 294 Xsterilis Airy-Shaw .…...................... 261
ponticum L. 294 stylosa (Pers.) Mansf. et Rothm. …. 260
Rhodotypos scandens (Thunb.) sylvestris (L.) Besser 261
Makino 324 Rosa Xadenoclada Hy non D. Torre
RUS cofinus Le css 463 et Sarnth. 361
glabra L. 463 agrestis SAVI 363
hirta (L.) Sudworth, nom. rejic. 463 alpina L. 361
xpulvinata E. Greene 463 xandegavensis Bast. 361
NPRIMA Le srsrsresenrnsrememenvnens 463 arduennensis Crépin 362
Rhynchosinapis cheiranthos (Vill.) arvensis Huds. 361
Dandy 285 blanda Aït. 361
Rhynchospora alba (L.) Vahl 839 caesia Smith 363
fusca (L.) Aït. f. 839 canina L. 362-363
Ribes AIDinumM Le scsi 310 cinnamomea auct. non L. 361

1131
Index alphabétique des noms latins

cinerascens Dum. 362 ROSACBAE sr 321


columnifera (Schwertschlager) Rosmarinus officinalis L. 575
Henker et G. Schulze non Rostraria cristata (L.) Tzvelev 887
FFIES 361
Rubia tinctorum L. 667
Xconsanguinea Gren. 361
RUBIACEAE 666
xcoronata Crépin ex Reuter 361
Rubrivena polystachya (Wall. ex
corymbifera Borkh. 363 Meissner) M. Kräl 189
xcurvispina Wolley-Dod 361 Rubus aciodontus Lef. et P.J. Muell. . 341
deseglisei auct. an Boreau? 363 acridentulus auct. an PJ. Muell. ex
dumalis Bechst. 363 Boulay ? 344
dumetorum Thuill 363 aculeolatus P.J. Muell. 344
eglanteria L., nom. rejic. 363 var. aculeolatus …......................... 344
elliptica Tausch 363 var. iuvenis (v.d. Beek)
gallica L. 363 Vannerom .............................. 344
glauca POULE, ss 361 acutifolius Lef. et PJ. Muell. var.
henkeri-schulze: Wissemann 361 JOUGIUS SUARE serres 342
inOdOra AUCH. 363 acutipetalus Lef. et P.J. Muell. 342
xlatens Wolley-Dod 361 adenoleucus Chaboiss. 331
majalis J. Herrmann 361 adornatoides HE. Weber 343
micrantha Borrer ex Smith 363 adornatus P.J. Muell. ex Wirtg. …….. 343
multiflora Thunb. ex Murray 361 adscitus Genev. 342
xnitidula Besser 361 adspersus Weihe ex H.E. Weber 339
obtusifolia auct. non Desv. 363 affinis auct. non Weihe et Nees 339
omissa Déségl. 362 aggregatus Kaltenb. 343
pendulina L. 361 ambulans Matzke-Hajek 340
pimpinellifolia L 362 amiantinus (Focke) Foerster 341
pomifera J. Herrmann 362 ammobius Buchen. et Focke 339
pseudoscabriuscula (R. Keller) amplificatus Lees 340
Henker et G. Schulze 362 analogus Lef. et PJ. Muell. 342
rubiginosa L. 363 ancistrophorus P.J. Muell. et Lef. …. 331
subsp. columnifera andegavensis Bouvet 342
Schwertschlager 361 anglobelgicus Allen et Vannerom … 342
rubrifolia Vill 361 anglohirtus Edees 342
rugosa Thunb. 362 angustifolius PJ. Muell. et Lef: non
Xsabini auct. non J. Woods 361 Kalfenb. sms 343
scabriuscula auct. non Smith 362 apertiflorus P.J. Muell. ex Boulay … 344
xscabriuscula Smith 361 apricus Wimm. ................................ 343
sepium Thuill. 363 arduennensis Libert ex Le]. 341
sherardii Davies 362 argutipilus Sudre? 342
SDIROS1SSHNA-L: ssssvmsemmmn sens 362 armeniacus Focke 341
squarrosa auct. an (Rau) Boreau? .. 363 armipotens W.C. Barton ex A.
stylosa Desv. 362 NEWION semer 341
subcollina (Christ) Vukot. 363 arrheniiformis W.C.R. Watson 338
systyla Bast. 362 arvinus Lef. et PJ. Muell. 331
tomentella Léman ............................ 363 asperidens Sudre ex Bouvet 343
tomentosa Smith ….......................... 362 aspreticola auct. an Lef. et PJ.
xverticillacantha Mérat 361 Muell.? 331
villosa L. 362 atrebatum A. Newton 343
virginiana J. Herrmann 361 aurora v.d. Beek et al. 339
xwheldonii Wolley-Dod 361 AXILAFIS Dé ssnremememen anneau 340

1132
Index alphabétique des noms latins

baronicus v.d. Beek 342 cuspidatus P.J. Muell. 331


baruthicus H.E. Weber 331 cuspidiferus P.J. Muell. et Lef. 341
bellardii auct. non Weihe 344 dechenii Wirtg. 342
belophorus auct. an PJ. Muell. et dejonghii vd. Beek 339
LEf? 339 delectus P.J. Muell. et Wirtgen 331
bértramni G. BTAUN scsi 338 dentatifolius (Briggs) W.C.R.
biformis Boulay 338 Watson 342
bifrons Vest 341 derasifolius (Sudre) W.C.R.
bodewigii Sudre 331 Watson 342
bonus-henricus Matzke-Hajek 342 deruyveri Vannerom et Jacques 340
bracteosus Weiïhe ex Le]. 339 devonicus Boulay: ss 343
braeuckeriformis H.E. Weber 340 deweveri v.d. Beek 331
britannicus W.M. Rogers 331 distractus P.J. Muell. et Wirtg. 343
brittonii W.C. Barton et Riddelsd. … 341 divaricatus P.J. Muell. ..................... 338
caeresiensis Sudre et Gravet 338 drymophiloides Sudre 331
caesius L. 330 drymophilus P.J. Muell. et Lef. ….… 342
calcareus PJ. MiBll ses 331 dumetorum Weihe var. tomentosus
Weihe et Nees 331
calotemnus v.d. Beck 331
edeesii HE. Weber et A.L. Bull 340
calyculatus Kaltenb. 343
eglandulosus Lef. et P.J. Muell. 341
campaniensis Van Winkel ex v.d.
BK screen 343 eifeliensis Wirtg. 342
camptostachys G. Braun 331 elegantispinosus (A. Schumach.)
HE. Weber 340
canadensis L. 338
ericetorum Lef. ex Genev. 343
canescens DC. 342
erubescens Wirtg. ........................ 343
caninitergi H.E. Weber 342
euchloos Focke 343
canterburiensis auct. an Edees? …. 339
euryanthemus W.C.R. Watson 343
cardiophyllus Lef. et PJ. Muell. …. 341
fasciculatiformis HE. Weber 33]
carpinifolius Weihe non J. et C.
Presl 339 ferocior H.E. Weber 331
ceratifolius v.d. Beek 340 Jissus auct. non Lindl. 338
chamaearrhenii (Focke) Vannerom 340 flaccidifolius P.J. Muell. 344
chenonii Sudre 342 flaccidus P.J. Muell. 341
chlorothyrsos Focke var. flavescens P.J. Muell. et Lef. 342
micradenes Sudre 340 flexuosus P.J. Muell. et Lef. 342
ciliatus Lindeb. 331 foersteri Matzke-Hajek 331
cinerascens Weihe ex Lej. 343 foliosus Weihe 342
cissburiensis W.C. Barton et fontivagus (Sudre) Prain 343
RIddEISAs sssessrsecrmerenmmemsen 341 formidabilis Lef. et P.J. Muell. 343
clethraphilus Genev. 338 frederici v.d. Beek 339
condensatus P.J. Muell. 342 fruticosus L. 338
condruzensis Aigret 338 Var. frutiCOSUS 338
confusidens H.E. Weber 340 var. rosulentus (P.J. Muell.)
conjungens (Bab.) Rogers 331 Vannerom 338
conspicuus P.J. Muell. ex Wirtg. …. 342 fulcratus Lej. et P.J. Muell. 343
constrictus Lef. et P.J. Muell. 338 furvicolor Focke .…....................... 342
cordatifolius (Rogers ex Riddelsd.) fuscicaulis Edees 342
Di ATEN seems 339 Jusciformis Sudre 343
coronatus Boulay 343 fuscus Weïhe 342
crepinii Sudre 341 var. patulipes Sudre 343
cretatus Matzke-Hajek 341 geniculatus Kaltenb. 341

1153
Index alphabétique des noms latins
geromensis P.J. Muell. 344 leightonii Lees ex Leighton 343
glareosus Rogers 344 lejeunei Weihe 343
goniophorus HE. Weber 341 leptadenes Sudre 344
goniophylloides auct. non Sudre ….. 341 leptobelus (Sudre) Prain 344
goniophyllus auct. an PJ. Muell. et lesdainii Sudre 341
Lef? 341 leucandrus Focke 340
grabowskii Weihe …........................ 341 leucanthemus PJ. Muell. 342
gracilis J. et C. Presl 339 leucophaeus P.J. Muell. 331
granulatus Lef. et P.J. Muell. 343 leucostachys Schleich. ex Smith …. 342
gratiosus P.J. Muell. et Lef. 342 leyi Focke 340
gratus Focke 339 libertianus Weihe ex Lej. 340
gravetii (Boulay) Th. Durand et lilacinus Wirtg. 344
B.D..JacKson ss 343 (INAIEAnUS LEE enr 340
grossus HE. Wéber sv 331 loehrii Wirtgi sisi 343
grypacanthus Lef. et P.J. Muell. .…... 342 louettensis (Sudre et Gravet) Prain . 343
guestphalicoides HE. Weber 342 macrodontus P.J. Muell. 342
hadracanthos G. Braun 331 macrophyllus Weihe et Nees 340
hasbaniensis Vannerom 342 melanoxylon P.J. Muell. et Wirtg. … 344
henrici-weberi v.d. Beek 343 melamporphyrus v.d. Beek 344
hirtifolius P.J. Muell. et Wirtg. 342 micans Godr. et Gren. 343
holerythros Focke 339 microdontus P.J. Muell. et Lef. 344
holochlous (Sudre) Prain 343 milesiiA. Newton 343
horripilus Lef. et P.J. Muell. 343 milfordensis Edees ….................... 340
hostilis P.J. Muell. et Wirtg. 343 montanus auct. non Libert ex Lej. nec
hylonomus Lef. et PJ. Muell. 344 Wirtg. 340
hylophilus auct. an Ripart ex montanus Libert ex Lej. 341
GEnEV? Re 341 montanus Wirtg. non Libert ex Lej. . 339
hypomalacus Focke 339 TAUCHETI LÉ esse 342
xidaeoides Ruthe 330 muridens v.d. Beek 342
idaeus L. 330 nemoralis P.J. Muell. ..................... 339
ignoratus H.E. Weber 344 nemorensis Lef. et PJ. Muell. 340
imbellis Matzke-Hajek 331 nemorosoides H.E. Weber 331
imbricatus F.J.A. Hort 341 nemorosus Hayne et Willd. 331
immodicus Schumacher ex H.E. nessensis W. Hall 338
Weber 338
subsp. nessensis 338
incarnatus P.J. Muell. 340
subsp. scissoides H.E. Weber .…… 338
var. leventii Sudre 339
neumannianus H.E. Weber et
incisior FLE. Weber siens 331 VaNNeTOM ssssrsenssersmensns 340
incultus P.J. Muell. et Wirtg. 344 nigricatus P.J. Muell. et Lef. 344
infrarugosus (Sudre) Prain 342 nitidiformis auct. non Sudre …...... 339
inopacatus P.J. Muell. et Lef. 342 nitidus auct. non Weihe et Nees nec
insectifolius Lef. et P.J. Muell. 343 RAP resserre 338
integribasis P.J. Muell. ex Boulay … 338 nobilissimus (W.C.R. Watson)
iuvenis v.d. Beek 344 Pearsall 338
laciniatus Willd. .......................... 340 oblongifolius P.J. Muell. et Wirtg. .. 342
laetus v.d. Beek 339 obvallatus Boulay et Gillot 341
langei Jensen ex Frid. et Gelert …… 339 odoratus L. 330
lasiandrus H.E. Weber 340 omalodontos P.J. Muell. et Wirtg. … 342
lasioclados Focke ex Foerster 341 opaciformis (Sudre) Prain 338
laxiflorus P.J. Muell. et Lef. 344 opacus Focke 338

1134
Index alphabétique des noms latins
oreades P.J. Muell. et Wirtg. 344 rosaceus Weïhe .….......................... 343
orthocladoides Sudre 342 roseolus PJ. Muell. ex Boulay 341
orthostachys G. Braun 331 rosulentus PJ. Muell. 338
osseus Matzke-Hajek 340 rotundatiformis Sudre 331
oxyanchus Sudre …....................... 340 ruber-cadaver vd. Beek 343
pallidus Weihe. serres 343 rubicundus P.J. Muell. ex Wirtg. ….. 343
pannosus P.J. Muell. et Wirtg. 342 rudis Weihe 343
parahebecarpus HE. Weber 331 rufescens Lef. et PJ. Muell. 343
patuliformis Sudre 340 SAXATS Le Screener 330
patulus P.J. Muell. et Lef. 340 saxicola P.J. Muell. ....................... 342
pectinatus (Sudre et Gravet) Prain . 344 scaber Weihe 342
pedemontanus Pinkwart 344 scabrosus PJ. Muell. .….................... 331
pedica Matzke-Hajek 343 schleicheri Weiïhe ex Tratt. 344
pérpérüs. LE, WebDEË ss 341 schumacheri (Ade) Matzke-Hajek .. 342
perplexus P.J. Muell. ex Wirtg. 344 sciocharis (Sudre) Prain 339
phaeocarpus W.C.R. Watson 342 sciophilus Lef. et P.J. Muell. 342
phoenicolasius Maxim. 330 scissus W.C.R. Watson 338
phyllophorus Lef. et PJ. Muell. 343 selmeri Lindeb. 339
phyllostachys P.J. Muell. 341 semasperidens Sudre 331
picearum (v.d. Beek) v.d. Beek 344 semibracteosus Sudre 331
placidus HE. Weber 331 semicarpinifolius auct. non Sudre … 339
planus v.d. Beek 338 semicarpinifolius Sudre 339
platyacanthus P.J. Muell. et Lef. ….. 339 semirivularis Sudre 344
platybelus Sudre 339 senticosus Koehl. ex Weiïhe 339
plicatus Weihe et Nees 338 serpens Weihe ex Lej. 344
poliothyrsus v.d. Beek 340 setosus (Kaltenb.) Foerster non
polyanthemus Lindeb. 340 Bigelow 344
praecox Bertol. 341 silvaticus Weihe et Nees 340
praestans H.E. Weber 343 Spectabilis PUTSh screens 330
practéxtus SUATE 22cm 344 speculatus Matzke-Hajek 344
prei (Sudre) Prain 343 splendidus P.J. Muell. et Lef. 342
procerus PJ. Muell. ex Boulay …….. 341 sprengelii Weïhe 339
proiectus v.d. Beek 342 stenacanthus Lef. et P.J. Muell. …… 339
promachonicus v.d. Beek 343 steracanthos P.J. Muell. ex Boulay .. 341
pruinifer SUdTe sise 342 subcarpinifolius (Rogers et
pseudargenteus H.E. Weber 341 Riddelsd.) Vannerom 340
xpseudidaeus (Weihe) Lej. 330 subcordatus H.E. Weber 342
pseudogravetii Sudre 331 suberectus G. Anderson ex Smith …. 338
pulcher P.J. Muell. et Lef. 343 subinermis PJ. Muell. et Lef. 340
pungiunculosus Matzke-Hajek 331 subinermoides Druce 340
pyramidalis Kaltenb. 340 sulcatus Vest 338
questieri Lef. et P.J. Muell. 339 taxandriae Vannerom ex v.d. Beek .. 342
taduké WelRé sommes 343 tereticaulis P.J. Muell. 342
raduliformis Sudre 343 teretiusculus Kaltenb. 342
raduloides (W.M. Rogers) Sudre …. 343 thyrsanthus Focke 341
rhombifolius auct. non Weihe 340 tomentosus Borkh. 342
ripuaricus Matzke-Hajek 342 tomentosus Lej. non Borkh. 331
rivularis P.J. Muell. et Wirtg. 344 transvestitus Matzke-Hajek 342
roberti Matzke-Hajek 342 trichodes WCR. Watson 343
Index alphabétique des noms latins

tricolor Focke 330 xheterophyllus C.F. Schultz 183


truncifolius PJ. Muell. et Lef. 343 hydrolapathum Huds. 183
ubericus Matzke-Hajek 331 kerneri Borbäs 181
ulmifolius Schott 341 xknafii Celak. 181
vandermeydenii v.d. Beek 331 longifolius DC. 181
vanwinkelii v.d. Beek et Vannerom 331 maritimus L, 185
vestitus Weihe 342 Xmaximus Schreb. non C.C. Gmel. . 183
vigorosus PJ. Muell. et Wirtg. 339 nemorosus Schrad. 184
virgultorum PJ. Muell. 331 obtusifolius L. 184
viscosus Weihe ex Le]. et Courtois . 342 subsp. obtusifolius 185
vulgaris Weihe et Nees 339 subsp. sylvestris (Wallr.) Celak. … 184
watheletii Sudre 343 subsp. transiens (Simonk.) Rech.
weihei Lej. non Koehl. ex Wimm. et É srneememnenennernenuncon 185
Grab, ss... 340 palustris Smith 185
winteri (P.J. Muell. ex Focke) patientia L. 184
Foerster ................................ 341
xpratensis Mert. et Koch 185
Rudbeckia fulgida Aït. 719
pseudoalpinus Hôfft 181
Bite. sessions 720
DÜlCHOrL. ssssrmesvemneeretenmmse 184
laciniata L. 719
subsp. pulcher 184
purpurea L. 702
subsp. woodsii (De Not.) Arcang. 184
serotina Nuit. non Sweet 720
TUBOSUS CAMP, scsi 182
Rumex xabortivus Ruhm. 181
xruhmeri Hausskn. 181
acetosa L. 182
salicifolius Weinm. var.
subsp. thyrsiflorus (Fingerh.) triangulivalvis (Danser)
FOYER creme 182 Hickman 183
acetosellaL ssssasmies 181 subsp. triangulivalvis Danser 183
subsp. acetosella 182 sanguineus L. 184
var. acetosella 182 Var. SANSUINEUS ssssssussrsererensnes 184
var. tenuifolius Wallr. 182
var. viridis (Sibth.) Koch 184
subsp. angiocarpus auct. non
xschulzei Hausskn. 181
(Murb.) Murb. 182
SCHAUS. Le srmemmermemenenremmnnensre 181
subsp. pyrenaicus (Pourr. ex
LApéyE) ARETOY css 182 stenophyllus Ledeb. 181
subsp. tenuifolius (Wallr.) Hadaë tenuifolius (Wallr.) À. Lôve 182
et HAS 182 thyrsiflorus Fingerh. .….................... 182
xXacutus auct. non L. 185 triangulivalvis (Danser) Rech.f. …. 183
alpinus L., nom. conserv. 181 *xweberi Fischer-Benzon 181
Gmbiguus GrenN. mrnsmemsrmsmemeennes 182 xwirtgenii G. Beck 181
angiocarpus auct. non Murb. 182 Rumobhra adiantiformis (Forster)
aquaticus L. 182 Ching 31
brownii Campd. 181 Ruppia cirrhosa (Petagna) Grande ….. 808
Xconfusus Simonk. ......................... 181 maritima L. 808
conglomeratus Murray 184 var. rostellata (Koch) Hegi 808
crispus L. 184 VOT SDITAUS MOFIS asssssenreerevene 808
subsp. littoreus (Hardy) Akeroyd . 184 rostellata Koch 808
var. littoreus Hardy 184 spiralis L. ex Dum. 808
dentatus Es sis... 181 RUPPIACEAE semer 807
xdigeneus G. Beck 181 Ruscus aculeatus L. 980
xduftii Hausskn. 181 Ruta graveolens L. 464
xerubescens Simonk. 181 RUTACEAE sise 464

1136
Index alphabétique des noms latins
S var. vitellina (L.) Stokes 243
Sagina apetala Ard. .......................... 136 Xalopecuroides Tausch 241
subsp. apetala 136 RAMPIEUA-É Th; -ssssrscnrsems 240
subsp. erecta F. Hermann 136 nsubsp. ambigua ......................... 241
apetala auct. non Ard. 136 nsubsp. maritima (A. et E.G.
ciliato Fries sors sms 136 Camus) Lambinon 240
maritima G. Don 136 amygdalina Le semer 242
micropetala Rauschert 136 xantverpiensis Lawalrée et
nodosa (L.) Fenzl 136 De Langhe 241
ProCUMbENS. L. ss 136 GTENATIA Le: sv 245
subulata (Swartz) C. Presl argentea Smith 245
‘Hortensis” 136 atrocinerea Brot. 243
Sagittaria latifoha Willd. 786 AUPTA Le screen 243
var. obtusa (Muhlenb.) Wiegand .. 786 babylonica L. 241
SASITHIONA Le ss 786 var. babylonica 242
SALICACEAE .…........................... 228 var. pekinensis A. Henry f.
Salicornia brachystachya (G. Mey.) tortuosa (Vilm. Andr.)
D. KôNIg 154 Geerinck 241
disarticulata Moss 154 xblanda Anderss. 242
dolichostachya auct. non Moss 156 Caprea L: ss 244
emericii Duv.-Jouve 156 xcapreola A. Kerner ex Anderss. .…. 240
var. peltit Géhu, Géhu-Franck et *charrieri Chassagne 240
Caron 156 Cinered Le sise 243
var. vicensis (J. Duvigneaud) J. subsp. oleifolia Macreight 243
Duvieneaud memes 156
daphnoides Vill. 241
europaga.L: ess ons ou 154
subsp. acutifolia (Willd.)
subsp. brachystachya (G. Mey.) Ahlfrengren seven 241
Dahmen et Wisskirchen 154
xdasyclados auct. non Wimm. 244
subsp. disarticulata (Moss)
Lambinon et Vanderpoorten … 154 dasyclados Wimm. 244
subsp. europaea 154 Xdichroë DÔIL css 240
nsubsp. marshallii Lambinon et elaeagnos Scop. 241
Vanderpoorten 156 subsp. angustifolia (Cariot)
fragilis PW. Ball et Tutin 156 REC: Le svrmmemenmennsmmense 241
obscura P.W. Ball et Tutin 154 eriocephala Michaux 241
procuinbens SM. ss 156 xerythroclados Simonk. 240
var. procumbens ..….......................… 156 ÉOTDYARA SUR ssrmsememmennenne 241
var. stricta (G.F.W. Mey.) J. fragilis L. 243
Duvigneaud et Lambinon …… 156 xfriesiana Anderss. nsubsp.
pusilla auct. non J. Woods 154 antverpiensis (Lawalrée et
ramosissima J. Woods 154 De Langhe) Lambinon 241
stricta Dur. 156 Xfruticosa Dôll 241
vicensis (J. Duvigneaud) J. Xguinieri Chassagne 240
Duvigneaud 156 Xhippophaefolia Thuill. 242
Salix acuminata Thuill. non Mill. …... 243 xholosericea Willd. 243
agutifolia WAId ssssssesmeanensennnses 241 incana Schrank 241
ADA LL: scene 242 irrorata Anderss. 241
subsp. caerulea (Smith) Rech.f. … 243 xkalmthoutensis De Langhe et
var. caerulea (Smith) Dum. 243 Lawalrée 241
subsp. vitellina (L.) Schübl. et matsudana Koïidz. ‘Tortuosa’ 241
MOTIGNS srsmernmmemesmne 243 xXmollissima Hoffmann ex Elwert … 242
Index alphabétique des noms latins
xmultinervis DüII 243 nemorosa L. 582
xpendulina Wender. 242 OPACINANS Le sssmesnnmermermnois 582
pentandra L. 243 patens GAY, screens 582
purpurea L. 242 pratensis L. 582
subsp. lambertiana (Smith) reflexa Hornem. 582
Macreight seen 242 sclarea L. 582
var. lambertiana (Smith) Koch …. 242 splendens Sellow ex Roem. et
VAT. PUIPUIEA nn 242 Schult. 582
xquercifolia Sennen ex Gôrz 240 XSUperba SHAPÉ severe 583
xreichardtii A. Kerner 241 splvestris Jacq. non L: ss 582
Tépens Le sise messes 244 KSYIVESTNIS Le css 582
subsp. angustifolia (Wulfen) verbenaca L. issus 583
Neumann 245 verticillata L. 582
subsp. arenaria (L.) Hiitonen ….… 245 Salvinia auriculata Aubl. ................... 40
subsp. argentea (Smith) À. et E.G. molesta Mitchell …........................ 40
Camus 245 natans (L.) AÏI. 40
subsp. dunensis Rouy 245 rotundifolia Willd. 40
subsp. repens .............................. 245 SALVINIACEAE 40
subsp. rosmarinifolia (L.) Hartm. 245 SAMBUCACGEÈAE smsrenreeneenes 676
rosmarinifolia L. 245 Sambucus canadensis L. 676
xrubens Schrank 243 ebulus Le sise 676
var. basfordiana (Scaling ex Salter) nigra L. 676
MEIRIS sssmessmanmeemenss 243 var. laciniata L. 676
Xrubra HudS. ss 242 VAT. NISTA .................................... 676
xsepulcralis Simonk. nvar. f. alba (Weston) Rehd. 676
chrysocoma (Dode) Meikle … 241 f. chlorocarpa (Hayne)
xsericans Tausch ex A. Kerner 244 Geerinck 676
Xsmithiana auct. non Willd. 243 TACCMOSA LL ss 676
Ksmithiana Mill. ss mms 244 var. plumosa Spaeth ex Carr. 676
xsordida A. Kerner .…..................... 241 Var: TACEMOSA 235 sera ememnene 676
Xspeciosa Host... 241 Samolus valerandi L. …...................….. 307
Xsubsericea DGII 241 Sanguisorba canadensis L. 354
Xtrevirani Spreng. 242 dictyocarpa Gremli 354
triandra L. 242 MINOT SCOP. 354
udensis Trautv. et C.A. Mey. 241 subsp. balearica (Bourgeau ex
xundulata auct. non Ehrh. 240 Nyman) Muñoz Garmendia et
Ce: NAVAITO asssrsssreenmuns 354
xXundulata Ehrh. 242
SUbSP. MINOT ................................. 354
viminals Le ssssssmesenense 242
subsp. muricata Briq. 354
x*wimmeriana Gren. et Godr. 24]
subsp. polygama (Waldst. et Kit.)
Salpiglossis sinuata Ruiz et Pav. …… 542 Coutinho 354
Salsola kali L. 157 officinalis L. 354
SUDSD: KAÏL css 157 polygama (Waldst. et Kit.) Cesati … 354
subsp. ruthenica Soô 157 Sanicula europaea L. 500
subsp. tragus (L.) Celak. 157 SANTALACEAE me 441
var. tenuifolia Tausch 157 Santolina chamaecyparissus L. 702
pestifer À. Nelson ss 157 SAPINDACEAE 461
(TAQUS Le screens 157 Saponaria ocymoides L. 146
Salvia amplexicaulis Lam. 583 officinalis L. 146
farinacea Benth. 582 Sarothamnus scoparius (L.) Wimm.
horminoides Pourr. 583 ex KOCR 388

1138
Index alphabétique des noms latins

striatus (Hill) Samp. 388 subsp. pratensis (Jord.) Br.-BI. …. 688


Sasa japonica Siebold et Zucc. ex pratensis Jord. 688
Steud. 887 SUCCISA L. 688
palmata (Burbidge) E.G. Camus …. 887 Scandix balansae Reut. ex Boiss. 504
ramosa (Makino) Makino et iberica Bieb. 504
SHIDATA. ss srsmemensss. 887
pecten-veneris L. 504
Sasaella ramosa (Makino) Makino …. 887
xSchedolium brinkmannii (4. Braun)
Sassia debilis (Humb., Bonpl. et Kunth) HoluD ssmsn.mianmmncen… 964
HOTGD cree 467
holmbergii (Dôrf.) Holub 965
latifolia (Kunth) Holub 467
loliaceum (Huds.) Holub 965
tetraphylla (Cav.) Holub 467
Schedonorus arundinaceus (Schreb.)
Satureja acinos (L.) Scheele 585 DUM. 959
ascendens (Jord.) K. Malÿ 589 giganteus (L.) Holub 959
calamintha (L.) Scheele 588 pratensis (Huds.) P Beauv. 959
subsp. ascendens (Jord.) Briq. …. 589 Xschlickumii (Grantzow) Holub 958
subsp. calamintha 588 Scheuchzeria palustris L. 793
subsp. glandulosa (Req.) Gams … 588 SCHEUCHZERIACEAE 793
subsp. nepetoides (Jord.) Br.-Bl. .. 588 Schkuhria pinnata (Lam.) O. Kuntze ex
subsp. sylvatica (Bromf.) Briq. Thell. 702
DRE 588-589
var. abrotanoides (Roth) Cabrera . 702
hortensis L. 585
Var. pinnata 702
menthifolia (Host) Fritsch 588
Schmidtia kalahariensis Stent 887
montana L: ses. 585
Schoenoplectus *carinatus (Smith)
nepeta (L.) Scheele 588 Palla scene 837
vulgaris (L.) Fritsch 585 xkuekenthalianus (P. Junge) DH.
Sauromatum venosum (Ait.) Kunth .. 972 Kent 837
SAURURACEAE 59 lacustris (L:) Palla ss 837
Saururus cernuus L. ............................ 59 subsp. glaucus (Hartm. f.)
Saxifraga *arendsii Engl. 320 Becherer 837
confusa Lej. 320 mucronatus (L.) Palla 837
éymbalariaL ss 320 pungens (Vahl) Palla 837
KgeuM Le: sossrreceremremmenenmensns 321 Xscheuchzeri Palla ex Janchen ……. 837
granulata L. 320 tabernaemontani (C.C. Gmel.)
‘Plena' ss 320 PAll4 ssssssrsesermaremnenen 837
f. pleniflora Engl. et Irmscher 320 triqueter (L.) Palla 837
MifSUta Le assssssreneensensmanmeens 321 Schoenus ferrugineus L. 840
hypnoides L: ss sms 320 MIBFICANS Le screen 840
rosacea Moench subsp. sponhemica Scilla bifolia L. 987
(C.C. Gmel.) D.A. Webb 320 hispanica Mill... 988
LOUAIEONE L ses 321 luciliae (Boiss.) Speta 987
Spathularls BTOT: ses 321 non-scripta (L.) Hoffmanns. et
sponhemica C.C. Gmel. 320 LIRE 987
tridactylites L. 320 subsp. hispanica (Mill.)
umbrosa L. 321 JÉlSWAQTÉ issues 988
xurbium D.A. Webb 321 nutans Smith... 987
SAXIFRAGACEAE 317 sardensis (Whittall ex Barr) Speta .. 987
Scabiosa atropurpurea L. 689 SIDÉTICA. HAW. sssssssecsssenereenenemens 987
caucasica Bieb. 689 Scirpoides holoschoenus (L.) Sojäk .. 836
columbaria L. 688 subsp. australis (L.) Sojäk 836
subsp. columbaria 688 subsp. holoschoenus 836
Index alphabétique des noms latins

Scirpus acicularis L. 831 perennis L. 137


alpinus (L.) D. Torre et Sarnth. non polycarpos L. 137
Schleich. ex Gaudin 834 Sclerochloa dura (L.) Beauv. 932
americanus auct. non Pers. 837 rigida (L.) Link 946
atrovirens Willd. 836 Scleropoa loliacea (Huds.) Gren. et
subsp. georgianus (R.M. Harper) GoOdFr. 946
Verloove et Lambinon 836 Figida'(L:) Griseb: ssssemmenes à 946
subsp. hattorianus (Makino) Scolopendrium officinale DC. 24
Verloove et Lambinon 836
vulgare Smith... 24
cariciformis Vest 832
Scolymus maculatus L. ................... 702
Xcarinatus Smith... 837
Scorpiurus muricatus L. 386
cernuus Vahl 834
subsp. muricatus 386
CESDUOSUS Le semer 834
subsp. subvillosus (L.) Thell. ….… 386
subsp. germanicus (Palla)
subsp. sulcatus (L.) Thell. 386
Broddesson 834
Subvillosusb. ass 386
compressus (L.) Pers. non Moench . 832
sulcatus L. 386
SROIONS UE. sonne 834
Scorzonera hispanica L. 759
georgianus R.M. Harper 836
humilis L. 759
glaucus Smith non Lam. 837
hattorianus Makino 836 laciniata EL... 759
Scrophularia alata Gilib. 633
holoschoenus L. sis 836
aquatica auct. non L., nom. rejic. … 633
var. australis (Murray) Koch 836
aquatica L., nom. rejic. 633
hudsonianus (Michaux) Fernald …. 834
Xkuekenthalianus P Junge 837 auriculata L. 633
balbisii Hornem. 633
lGCUSUPIS Le sessessssrsmesemenemennenees 837
subsp. glaucus Hartm. f. 837 canina L. 633
subsp. tabernaemontani (C.C. SUDSD: CANIN ssssrsrmnscrennitsss 633
Gmel.) Syme 837 ehrhartii Steven ............................. 633
MOFLUMUS Le sssvsssenenmeremse 835 neesii Wirig. 633
Mmucronalus Le ivresse 837 nodosa L. 633
multicaulis Smith... 831 Scopolii Pers: ssssssmenmeenes 633
ovatus Roth... 831 umbrosa Dum. 633
DOAUSPISL. semer 831 subsp. neesii (Wirtg.) E. Mayer … 633
pauciflorus Lightf. 831 SUbSP. UMPTOSA ss 633
planifolius Grimm 832 vernalis L. 633
pungens Vahl 837 SCROPHULARIACEAE 614
quinqueñflorus FX. Hartm. 831 Scutellaria altissima L. ................... 600
rufus (Huds.) Schrad. 832 columnag AÎL sn 600
savii Seb. et Mauri 834 galericulata L. 600
xscheuchzeri Brigger non Vitman .. 837 xhybrida Strail 600
Setaceus L. 834 minor Huds. 600
SYIVATIQUS Le, ssrssmmmenmeneseine 835 Xnicholsonii Taubert 600
tabernaemontani C.C. Gmel. 837 Secale cereale L. 916
triqueter EL. 837 villosum LR 887
uniglumis Link 831 Securigera varia (L.) Lassen 419
Scleranthus annuus L. 137 Séduin crée Le: esse. 316
subsp. annuus 137 album L. 316
subsp. polycarpos (L.) Bonnier et subsp. micranthum (Bast.) Syme . 316
Layens 137 boloniense Loisel. 316
RÉTÉMRGQUS RIREL rem 137 cepaea L. 315

1140
Index alphabétique
des noms latins
dasyphylum EL. scene 316 cacaliaster Lam. subsp. hercynicus
elegans Lej. 317 (Herborg) Oberprieler 737
ellacombianum Praeg. 316 cineraria DC. 738
Jfabaria Koch ssssssssssemenvenmens 316 congestus (R. Brown) DC... 733
fotsterianum Smith ss 317 xdecipiens Herborg non Benoist …. 737
hispanicum L. 316 erraticus Bertol. 739
hybridum L. 315 GHUCULOLIUS Le ssnsssssuanemeansresrunns 738
kamtschaticum Fisch. et C.A. Mevy. fluviatilis Palin ss 737
subsp. ellacombianum (Praeg.) fuchsii C.C. Gmel. 737
R.T. Clausen 316 gibbosus (Guss.) DC. subsp.
maximum (L.) Hoffmann 316 cineraria (DC.) Peruzzi, N.G.
mile Gb: ss 316 Passal. et Soldano 738
purpurascens Koch 315 helenitis (L.) Schinz et Thell. 733
reflexum L. 316 xherborgii C. Jeffrey 734
rubens L. 315 hercynicus Herborg 734
rupestre L: ss 316 inaequidens DC. 739
sarmentosum Bunge 315 JACOPARA L scene 738
sexangulare L. 316 var. discoideus Wimm. et Grab. … 738
Spectable BOFEAL screen 315 subsp. dunensis (Dum.) Kadereït
et P.D. Sell 738
spurium Biel: esse 315
subsp. JACObDARG. css 738
telephium L. 315
subsp. fabaria (Koch) Syme ……… 316 jacquinianus auct. non Reichenb. … 737
subsp. maximum (L.) Rouy et leucanthemifolius Poiret var.
EG: CAMUS sssrrsmeemmmses 316 vernalis (Waldst. et Kit.) C.
Alexander ssssssmemenvmnenes 738
subsp. telephium 315
xlondinensis Lousley 736
subsp. vulgare (Haw.)
Frôderstrüm 316 nemorensis auct. non L. 737
VOS Le screens 315 nemorensis L. subsp. fuchsiüi (C.C.
Gmel.) Cesatt ss 137
vulgare (Haw.) Link 316
ovatus (P. Gaertn., B. Mey. et
SELAGINACEAE 618 Scherb.) Willd. 737
Selaginella helvetica (L.) Spring 6
subsp. alpestris (Gaudin)
kraussiana (Kunze) A. Braun 6 Herborg 737
SELAGINELLACEAE 6 SubSp. OVAÏUS 737
Selinum carvifolia (L.) L. 519 paludosus L. sens 736
Sempervivum arachnoideum L. 313 subsp. angustifolius Holub 736
Xbarbulatüin SCROÏE sas 313 subsp. paludosus 736
funckii F. Braun ex Koch var. var. subinteger Rouy 736
aqualiense E. Morren 313
palustris (L.) Hook. non Velloso ….. 733
montanum L. 313
xpseudovernalis (Zabel) Nyman ….. 736
schnittspahnii auct. non Lagger ….. 313
salicetorum GOdf ses 137
tectorum.£. sm 313
sarracenicus L. 737
Senebiera coronopus (L.) Poiret ….… 281
spathulifolius Griesselich 733
didyma (L.) Pers. 281
squalidus L. seems 738
Senecio aquaticus Hill 738
SRÉVAIQUS Le. memes 737
subsp. aquatiCUS 739
tubicaulis Mansf. 733
subsp. barbareifolius (Wimm. et
Grab.) À. Pedersen 739 vernalis Waldst. et Kit. 738
subsp. erraticus (Bertol.) Tourlet .. 739 xviscidulus Scheele 736
bicolor (Willd.) Tod. non Viv. subsp. viscosus L. 737
cineraria (DC.) Chater 738 VUIgaris L, seen 737

1141
Index alphabétique des noms latins

var. hybernicus Syme 737 subsp. italica (L.) Brig. 894


f. litoralis Morthier 737 var. major (Gaudin) Pospichal ….. 894
Ê. radiatus Hegi ss 137 subsp. pycnocoma (Steud.)
Xweylii (Vatke) Nyman 736 Lzvelev sers 894
Senna obtusifolia (L.) Irwin et VAL. VIDES sise namememimne 894
BAND sers 381 Sherardia arvensis L. 667
occidentalis (L.) Link 381 VAT. ATVENSIS .................................. 668
Sequoia gigantea (Lindl.) Decaisne …. 51 subsp. maritima (Griseb.) Jav. 668
Sequoiadendron giganteum (Lindl.) var. maritima Griseb. 668
Buchholz seven Si Sicyos angulatus L. .......................... 227
Serratula tinctoria L. 748 Sida rhombifolia L. 208
Sesamum indicum L. ....................... 653 spinosa L. 208
orlentalé L: ss 653 Sidalcea oregana (Nutt.) À. Gray ……… 208
Sesbania exaltata (Rafin.) Rydberg Sideritis montana L. .......................... 574
ex A.W. Hill 386 Sieglingia decumbens (L.) Bernh. ….. 901
Seseli annuum L. ss 515 Silaum silaus (L.) Schinz et Thell. …. 520
coloratumÆhrh. ss S15 Silaus pratensis Crantz 520
libanotis (L.) Koch 515 Silene alba (Mill.) E.H.L. Krause
f. callayi (J. Duvigneaud) J. non Muhlenb. ex Britton 142
Duvignéand. ss sssssscmmssss o1S anglica L. 145
subsp. leiocarpum (Heufjel) Rouy armeria L. 145
et E.G. Camus 515 baccifera (L.) Durande 145
f. libanotis 515 behen L. ses 142
montanunL£ + assise S15 chalcedonica (L.) E.H.L. Krause …. 140
Sesleria albicans Kit. ex Schult. 930 coeli-rosa (L.) Godr. 142
caerulea (L.) Ard. 930 conica L. 144
subsp. calcarea (Opiz) Celak. ex Condé Le ss 142
Hegi mms 930 coronaria (L.) Clairv. 140
varia Weltst, p.p. 930 cretica L. 142
Setaria adhaerens (Forssk.) Chiov. … 892 cucubalus Wibel 144
ambigua (Guss.) Guss. non (Ten.) dichotoma Ehrh. 145
Mérat 892
dioica (L:) CITY: scanners 142
decipiens C. Schimp. ex Aschers. …. 892
f. lactea (Hartm.) Meusel et K.
faberi R.A.W. Herrmann 894 Werner 142
geniculata Beauv. 892 xdubia (Hampe) Santa et Guinochet
glauca auct. non (L.) Beauv. 892 non Herbich 142
gracilis Humb., Bonpl. et Kunth ….. 892 flos-cuculi (L.) Greuter et Burdet …. 140
italica (L.) Béauv: semer 894 gallica L. 145
lutescens FT. Hubbard 892 glareosa Jord. 144
macrocarpa LuCznik 894 xhampeana Meusel et K. Werner … 142
parviflora (Poiret) Kerguélen 892 inflalaiSmMIN scene 144
pumila (Poiret) Roem. et Schult. …. 892 italica (L.) Pers. 142
sphacelata (C.F. Schumach.) Stapf et latifolia Poiret subsp. alba (Mill)
C.E. Hubbard ex M.B. Moss .. 892 Greuter et Burdet 142
verticillata (L.) Beauv. 892 f. incarnata (Peterm.) Lambinon .. 143
subsp. ambigua (Guss.) K. Richt. . 892 maritima With. ss 144
var. ambigua (Guss.) Parl. 892 muscipula L. 142
VAË, VELTICINAAres srresnsssensnss 892 noctiflora L. 143
verticilliformis Dum. 892 NOCTUTNA L ssssssssrenmsreermrmeemns 142
viridis (L.) Beauv. 894 nutans Le sssccseressssrsasemmnu 145

1142
Index alphabétique des noms latins

var. amblevana (Lej.) Dum. 145 INCONO IL: arrssssnssemmmnmemnmees 285


var. dunensis Dum. 145 nier Le: sms 284
var. infracta (Kit.) Wahlenb. 145 Sison amomum L. .…........................ 508
VAL:QULANS raser 145 segetum L. 508
f. rubens (Vest) Rohrb. 145 Sisymbrium a/liaria (L.) Scop. 255
var. salmoniana Hepper 145 altissiMUM Le screens 255
subsp. smithiana (Moss) austriacum Jacq. 254
Jeanmonod et Bocquet 145 subsp. austriacum ...................... 254
var. smithiana Moss 145 subsp. chrysanthum (Jord.) Rouy
otites (L.) Wibel ss 145 Et FOUC: ssssssrsmememennasmrss 254
pendula L. 142 subsp. erysimifolium (Pourr.)
pratensis (Rafn) Godr. 142 Rouy et Fouc. 255
chrysanthum Jord. 254
schañfta S.G. Gmel. ex Hohen. 142
columnae JACQ. ss 255
stricta L. 142
erysimoides Desf. …....................... 254
uniflora Roth: siemens 144
1r10 L.
* subsp. glareosa (Jord.) Chater et lenrnernesnennereesnesneiesneneeenneenee 254
Walters 144
IGESEN Le scene 255
-viscaria (L.) Jessen 140
officinale (L.) SCOP: ssssssemmmmens 254
vulgaris (Moench) Garcke 144
var. leiocarpum DC. 254
subsp. alpina (Lam.) Schinz et R.
KOUET serres 144 var. officinale 254
OMCNMIAIS EL. rss 255
subsp. bosniaca auct. non (G.
Beck) Janchen 144 DPFENAICUMAUCÉ. smsremnnmenmene 254
subsp. glareosa (Jord.) Marsden- runcinatum Lag. ex DC. 254
Jones et TU scsi 144 septulatum DC. 254
subsp. humilis (R. Schubert) sinapistrum Crantz 255
Rauschert 144 sophia Le, sms 255
subsp. maritima (With.) À. et D. supinum L. 255
LOVE serres 144 volgense Bieb. ex E. Fourn. 254
var. maritima (With.) Sisyrinchium angustifolium auct.
Kerguélen 144 Non ME, css 998
var, montana (Arrondeau) montanum Greene …........................ 998
Kerguélen. sms 144
Sium angustifolium L. 512
subsp. vulgaris ............................ 144 erectum Huds. 512
var. humilis R. Schubert 144 latifoliumL. ses 512
Siler #rilobum (L.) Crantz 525 Sixalix afropurpurea (L.) Greuter et
Silphium perfoliatum L. 702 Burdet 689
Silybum marianum (L.) Gaertn. 748 Skimmia japonica Thunb. 464
SIMAROUBACEAE 463 Smilax 4SDéra Es sassmrmesnemuns 980
Sinacalia tangutica (Maxim.) R. rotundifolia L. 980
Nordenstam 702 Smyrnium perfoliatum L. 499
Sinapis alba L. 284 SOLANACEAE 540
var. alba 285 Solanum aethiopicum L. var.
subsp. dissecta (Lag.) Simonk. ….. 284 aculeatum Dun. 543
var. melanosperma Alef. 285 alatum Moench 544
arvensis L. 285 americanum Mill. 543
VAT: ANVENSIS screens 285 CarOlINENSE Le sans 543
var. orientalis (L.) Koch et Ziz ….. 285 chenopodioides Lam. 543
cheiranthos (Vill.) Koch 285 dulcamara L. 543
dissecta. Lag: sseseranemenneenmennes 284 f. littorale Raab 543
Index alphabétique des noms latins

elaeagnifolium Cav. 543 asper (L.) AMI ss. esse 771


gracile Moric. ex Dunal non Sendtn. …. oleraceus L. 771
a 543 palustris L. 771
luteum Mill 544 TÉCTLQUS Le sors 771
subsp. alatum (Moench) Dostäl … 544 Sophora japonica L. ......................... 386
ICOperSIQUM L: scene 544 Sorbaria sorbifolia (L.) A. Braun 324
nigrum L. 543 tomentosa (Lindi.) Rehd. 324
subsp. nigrum .............................. 543 Sorbus aria (L.) Crantz 378
var. atriplicifolium G.F.W. VAT, ATIA serres 378
Mey. 543 var. majestica (Lavallée ex
f. atriplicifolium (G.F.W. Dippel) C.K. Schneider 378
MES.) WESSelV css 543 aucuparie Le, ss 378
f. pallidum Wessely 543 subsp. auCUparia .…......................... 378
Var. ISTUM 543 subsp. glabrata (Wimm. et Grab.)
f. chlorocarpum (Spenner) CAIANdEE ssacremmmemennessanes 378
ANA, ses cmmiimenemnm 543 domestica L: ss cernes 378
[. humile auct. non Lindm. …. 543 intermedia (Ehrh.) Pers. 380
É AIG sssrerrsenmnemensenaseennen 543 latifolia (Lam.) Pers. 380
subsp. schultesii (Opiz) Wessely .. 543 TÉMENSIS COTRICL sance 380
nitidibaccatum Bitter 544 xrotundifolia auct. an (Bechst.)
physalifolium Rusby var. Hedlund ? 378
nitidibaccatum (Bitter) semincisa Borbäâs ..…........................ 380
Edmonds 544 suecica (L.) Krok et Almq. 380
ptychanthum Dun. ss 543 Xthuringiaca (Ilse) Fritsch 378
rostratumDun, ss 543 xtomentella Gandoger 378
sarachoides Sendtn. 543 torminalis (L.) Crantz 378
sisymbriifolium Lam. 543 xvagensis Wilmott 378
triflorum Nutt, css 544 Sorghum bicolor (L.) Moench 896
var. ponticum (Prodan) Borza 544 halepense (L.) Pers. ..…...................... 896
Var. {riflorum 544 vulgare POFS. ss 896
tuberosum L. 544 SPARGANIACEAE 965
viarum Dun. 22.22 543 Sparganium affine Schnizl. 968
villosum Mill. 544 angustifolium Michaux 968
subsp. alatum (Moench) emersum REhmM. sise 966
Edmonds 544 erectun Le. …......snnmeues 966
subsp. miniatum (Bernh. ex subsp. erectum 966
Willd.) Edmonds 544
subsp. microcarpum (Neuman
subs. puniceum (Kirschl.) ex Krok) Domin ss 966
Edmonds 544
subsp. neglectum (Beeby) K.
SUbSD: VULOSUMY sise 544 Richt. 966
Soleirolia soleirolii (Req.) Dandy ……. 109 subsp. polyedrum (Aschers. et
Solidago canadensis L. 703 Graebn.) Schinz et Thell. 966
gigantéa AÎt: sscremmnemeenmune 703 microcarpum (Neuman ex Krok)
subsp. gigantea 703 Celak. 966
subsp. serotina (O. Kuntze) minimum Wallr 968
MeNeill 703 DAtANS Le susssssrmeememememmmmens 968
graminifolia (L.) Salisb. 703 neglectum Beeby 966
rugosa Mill. 703 ramosum Huds. 966
virgaurea L. 703 simplex Huds. 966
Sonchus arvensis L. 771 Spartina alterniflora Loisel. 898

1144
Index alphabétique des noms latins

anglica C.E. Hubbard 898 hispanica Ortega 326


maritima (Curt.) Fernald 898 hypericifolia L. subsp. obovata
pectinata Link 898 (Waldst. et Kit. ex Willd.)
EAU cms 326
‘Aureomarginata” ........................ 898
japonica LÀ issue 327
stricte (Ai:) ROÏR sens 898
f. albiflora (Miquel) Kitamaro 327
townsendii H. et J. Groves 898
f. bumalda (Burvenich) Geerinck 327
var. anglica (C.E. Hubbard)
Lambinon et Maquet 898 f. japonica 327
var. townsendii 898 nipponica Maxim. 326
prunifolia Siebold et Zucc. 326
Spartium junceum L. 390
xpseudosalicifolia Silverside 326
Specularia hybrida (L.) À. DC. 664
xrosalba Dippel 326
speculum À. DC. 664
SANCHON. L, ss 326
Spergula arvensis L. ......................... 138
thunbergii Siebold 326
VAL ACVENSIS »rrecemenmenmeemennn 139
tomentosa L. .................................. 326
subsp. linicola (Boreau) Janchen . 138
trilobata L. 326
subsp. maxima (Weihe) O.
SCRWATIZ sms 139 UIMOAIQLe venressssemreeeenemness 353
ulmifolia SCOp: ss 326
var. maxima (Weihe) Mert. et
KOCR 139 xvanhouttei Carr. 326
var. praevisa (N.W. Zinger) Spiranthes aestivalis (Poiret) L.C.M.
Aschers. et Graebn. 138 Rich. 1011
subsp. sativa (Boenn.) Cesati 138 autumnalis L.C.M. Rich. 1011
var. sativa (Boenn.) Mert. et Koch 138 spiralis (L.) Chevall. 1011
morisonii Boreau 139 Spirodela polyrhiza (L.) Schleïd. 977
pentandra L. 139 Sporobolus africanus (Poiret)
Robyns et Tournay 887
Vernalis AUCÉ. css 139
elongatus R. Brown 887
Spergularia campestris (L.) Aschers. 139
indicus (L.) R. Brown 887
marginata Kittel subsp. angustata
Stachys alpina L. .............................. 596
(Clavaud) P Monnier 139
xXambigua Smith …........................... 596
marina (L.) Besser 139
annud. (D) Le ssssserenemmermnnmne 596
maritima (Al) Chiov. subsp.
angustata (Clavaud) Greuter arvensis (D) Ex ss 596
el Burdet sms 139 betonica Benth. 596
media (L.) C. Presl subsp. angustata byzantina K. Koch 598
(Clavaud) Kerguélen et germanica L. 598
Lambinon 139 grandiflora (Willd.) Benth. non
rubra (L.) J. et C. Presi 139 HOSÉ mme 595
salina J. et C. Presl 139 lanata Jacg. non Crantz 598
segetalis (L.) G. Donf, sus 140 macrantha (K. Koch) Stearn 595
Spinacia oleracea L. ......................... 165 officinalis (L.) Trev. 596
Spiraea alba Du Roï 326 palustris L. uses 598
ArURCUS Le rss 324 recta L. 596
beleica Dunr. nes 326 var. luxemburgensis Lefort 596
xbillardii Hérincq 326 VAT, TECÉA 596
canescens D: DôN assassins 326 sylvatièa L. sais serres 59%6
cantoniensis Lour. 326 Staphylea colchica Steven 458
chamaedryfolia L. subsp. ulmifolia pinnata L. 458
(Scop.) J. Duvigneaud 326 STAPHYLEACEAE 458
douglasii Hook. 326 Statice armeria L. ss 196
filipendula LR 353 bahusiensis Fries ss 195
Index alphabétique des noms latins

limonium LR 195 Swida alba (L.) Opiz 441


Stellaria alsine Grimm ..…................ 132 sanguinea (L.) Opiz 440
aquatica (L.) SCop. 132 sericea (L.) Holub 441
glauca With. 132 stolonifera (Michaux) Rydb. 441
graminea L. 132 Symphoricarpos albus (L.) S.F.
HOIGSTEA Ls ss 132 Blake var. laevigatus
var. apetala (Rostrup) Aschers. et (Fernald) S.F. Blake 678
Graebn. 132 xchenaultii Rehd. 678
media (L.) Vill. 130 xdoorenbosii Krüssm. 678
subsp. apetala Celak. nn. 132 microphyllus Humb., Bonpl. et
subsp. major (Koch) Arcang. …… 130 KRUNTR seen 678
subsp. media 130 orbiculatus Moench 678
subsp. neglecta (Weihe) Gremli … 130 racemosus Michaux 678
subsp. pallida (Dum.) Aschers. et rivularis Suksd. 678
Gragbn, sms. 132 Symphyotrichum ciliatum (Ledeb.)
montana Pierrat 130 Nesom 705
neglecta Weihe 130 dumosum (L.) Nesom 705
HEMOEURR Laruns 130 ericoides (L.) Nesom 705
subsp. glochidisperma Murb. …… 130 laeve (L.) Nesom assssmenssn. 706
subsp. montana (Pierrat) Berher .. 130 lanceolatum (Willd.) Nesom 706
subsp. nemorum 130 lateriflorum (L.) À. et D. Lôve 705
pallida (Dum.) Piré 132 novae-angliae (L.) Nesom 706
DAIUSETIS RETZ, css 132 novi-belgiüi (L.) Nesom 706
uliginosa Murray 132 pilosum (Wilid.) Nesom 705
Stenactis annua (L.) Less. 707 salignum (Willd.) Nesom 706
strigosa (Muhlenb. ex Willd.) DC. .. 708 versicolor (Willd.) Nesom 706
var. septentrionalis (Fernald et Symphytum asperum Lepechin 565
Wiegand) J. Duvigneaud et xcaeruleum Petitmengin ex Thell. .. 565
Lambinon sas 708 caucasicum M. Bieb. 564
VAT. SÉFIZOSA nn. 708 grandiflorum DC. 565
Stenophragma fhalianum (L.) Celak. 265 xhidcotense P.D. Sell 565
Stephanandra incisa (Thunb.) Zabel 324 officinale L. 564
Steris viscaria (L.) Rafin. 140 subsp. officinale 564
Stipa calamagrostis (L.) Wahlenb. …. 887 subsp. uliginosum (A. Kerner)
tenuissima Trin. ............................ 887 NYMAN :ssssseseseneemenss 564
verticillata Nees ex Spreng. 887 XDEFEQTINUM AUCT. nr 565
Stratiotes aloides L. ......................... 792 xuplandicum Nyman 565
Struthiopteris germanica Willd. 28 Syringa vulgaris L. .......................... 537
Sturmia loeselii (L.) Reichenb. …… 1012
Styphnolobium japonicum (L.) T
Schott 386 Taeniatherum caput-medusae (L.)
Suaeda fruticosa auct. non Forssk. … 157 Nevski 887
maritima (L.) Dum: 24... 157 Tagétes erecta Le sise 723
var. macrocarpa (Desv.) Moq. 157 DINULA Les nine. 723
var, maritiMA 157 patula L. 723
vera Forssk. ex J.F. Gmel. 157 tenuifolia Cav. 723
Subularia aquatica L. 281 TAMARICACEAE 224
Succisa pratensis Moench 688 Tamarix anglica Webb 225
Sulla coronaria (L.) Med. 386 gallica L. 225
Sutera cordata (Thunb.) O. Kuntze … 618 parviflora DC. 225

1146
Index alphabétique des noms latins
pentandra Pallas 224 hagendijkii v. Soest 767
ramosissima Ledeb. 224 hamatiforme Dahlst. 770
tetrandra Pallas ex Bieb. 225 hamatulum Hagend., v. Soest et
Tamus communis L. 999 Zevenb. 770
Tanacetum balsamita L. 728 hamatum Raunk. 770
coccineum (Willd.) Grierson 728 hamiferum Dahlst. 770
corymbosum (L.) Schultz-Bip. 728 helvicarpum Dahlist. 762
macrophyllum (Waldst. et Kit.) hoedicense v. Soest 767
SChultz-Bip: css 728 hollandicum v. Soest 767
parthenium (L.) Schultz-Bip. 728 hygrophilum v. Soest 768
vulgare L. 728 johannis-jansenii v. Soest 768
f. crispum (Mill.) Pers. 728 kernianum Hagend., v. Soest et
Taraxacum acutangulum Markl. 770 Zevenb. 770
adamii auct. non Claire 770 lacistophylloides Dahlst. 762
aequilobum Dahlst. 770 lacistophyllum (Dahlst.) Raunk. .…. 766
laeticolorifrons Hagl. ex v. Soest .…. 767
agaurum v. SO6St 763
laetiforme auct. non Dahlst. 766
aginnense Hofstra 767
lamprophyllum Christians. 770
alatümi Lindb. À -rsrmmesmenmmanvs 770
limnanthes Hagl. subsp.
ancistrolobum Dahlst. 770 limnanthoides v. Soest 766
anglicum Dahlst. 766 maritimum Hagend., v. Soest et
angustisquameum Dahlst. ex Lindb. ZeEVERD. 766
À csnennainornétnnndéronetsenee
tiens 770
multilepis Kirchner et Stépänek ….. 767
atactum Sahlin et v. Soest 770 neoaellenii v. Soest 767
austrinum auct. non Hagl. 766 nordstedtii Dahlst. 768
balticiforme Dahlst. ..................... 767 obliquum (Fries) Dahlst. 762
brachyglossum (Dahlst.) Raunk. …. 766 ostenfeldii Raunk. 770
bracteatum Dahlst. 770 oxoniense Dahist. 762
brakelit v: SOeSt sis 762 palustre (Lyons) Symons 766
caudatulum Dahlst. 770 pauckertianum Hudziak 766
ciliare v. Soest 767 perincisum (J. Murr) J. Murr 762
clemens Matysiak 763 polyodon Dahlst. 770
copidophyllum Dahlst. 770 polyschistum Dahlst. .…................... 764
croceiflorum Dahlst. 770 proximiforme v. Soest 763
cyanolepis Dahlst. 770 proximum (Dahist.) Raunk. 763
dahlstedtii Lindb. f. 770 f. proximiforme (v. Soest) Doll ….. 763
debrayi Hagend., v. Soest et pseudolacistophyllum v. Soest 762
ZEVEND: same 770 pseudoproximum v. Soest 763
delangheï v. Soest 767 reichlingii v. Soest 770
discretum H. Gllgaard 766 rubicundum (Dahlst.) Dahlst. …..... 764
dunense v. Soest 764 scanicum Dahlst. 764
duplidens Lindb. f. 770 sellandii Dahlst. 770
duvigneaudii v. Soest .…................... 768 silesiacum Dahlst. ex Hagl. 763
ekmanii Dahlst. 770 subcyanolepis Christians. 770
ITISICUM Vi SOCS-ssrrmesreenesse 767 subericinum Hagend., v. Soest et
fulviforme Dahlst. 763 Zevenb. 770
gelertii Raunk. 770 taeniatum Hagl. ex Holmgr. 763
gelricum v. Soest 766 tanyolobum Dahlst. 762
glauciniforme Dahlst. 763 tortilobum Florstr. …........................ 762
grootii V. SOESÉ …............................. 764 trilobatum Palmgr. 770

1147
Index alphabétique des noms latins

undulatiforme Dahlst. 770 subsp. elatum auct. non (Jacq.)


undulatum Lindb. f. et Markl. 770 SLOÏ: CLOS sr 91
udum Jord. 767 subsp. majus auct. non (Crantz)
HOOR. f. 91
wallonicum v. Soest 762
subsp. olympicum (Boiss. et Heldr.)
zevenbergenii v. Soest 770
Maire et Petitmengin 91
Tarenaya hassleriana (Chodat) Iltis . 245 subsp. pratense (F.W. Schultz)
TAXACEAE screen 55 Hand 91
TAXODIACEAE 50 subsp. saxatile Cesati 91
Taxodium distichum (L.) L.C.M. Xsilaifolium Jord. 90
Rich 51 simplex L: ss 90
Taxus baccala L. ss 55 subsp. gallicum Tutin 90
var. fastigiata (Lindl.) Loud. 55 subsp. tenuifolium (Swartz ex Hartm.)
var. stricta LAWSON sis. 55 STCINET 90
SPIGIOS ren smenasemmemames 55 KtimerOVi JONd: ss 90
fastigiata Lindl. 55 Thamnocalamus spathaceus
Teesdalia nudicaulis (L.) R. Brown … 274 (Franch.) Soderstrom 887
Telekia speciosa (Schreb.) Baumg. … 715 Thelycrania alba (L.) Pojark. 441
Tellima grandiflora (Pursh) Dougl. sanguinea (L.) Fourr. 440
ex Lindl. 317 sericea (L.) Dandy 441
Tephroseris helenitis (L.) THELYPTERIDACEAE 20
Nordenstam 733 Thelypteris limbosperma (Bellardi ex
palustris (L.) Fourr. 733 AL) HP. FUCRS sssssressersssesses 22
Tetragonia tetragonioides (Pallas) palustris Schott asser 22,
O. Kuntze seras 123 phegopteris (L.) Sloss. 22
TETRAGONTACEAE 123 thelypteroides (Michaux) Holub
Tetragonolobus maritimus (L.) subsp. glabra Holub 22
RO screens 416 Thesium alpinum L. 442
var. hirsutus (Willk.) Muñoz divaricatum Jan ex Mert. et Koch … 442
Garmendia et Pedrol 417 gallicum (À. DC.) EW. Schultz …… 442
subsp. siliquosus Murb. 417 bümiusün DE screens 442
purpureus Moench 417 intermedium Schrad. 442
siliquosus Roth... 416 linophyllon L. 442
Teucrium botrys L. ..…......................…. 602 pratense Ehrh. ex Schrad. 442
chamaedrys L. sms, 602 pyrenaicumi POUR. sssssssssssnsssnse 442
subsp. chamaedrys 602 Thinopyrum el/ongatum (Host) D.R.
subsp. germanicum (F. Hermann) Deep... 912
Rech: É ssssssmeneenemns 602 ponticum (Podp.) M. Barkworth et
montanum L. 4, 602 D.R. Dewey 912
resupinatum Desf. 602 Thlaspi alliaceum L. 274
SCOTCIUMT Le msn 602 alpestre (L.) L. non Jacq. 275
subsp. scordioides (Schreb.) subsp. calaminare (Lej.)
AICANG. cer 603 O. Schwarz 275
SUbSD. SCONAIUIMN 2ssrssssemensnsss 603 var: calaminare Léf. sims 275
scorodonia.L. ss. 602 arvense Le ses: 274
Thalictrum aquilegiifolium L. 90 caerulescens J. et C. Presl 275
depauperatum Dum. 90 subsp. caerulescens 275
favum L, sise 90 subsp. calaminare (Le].)
minus L. 90 DvOTAKOVA ss rem 275
subsp. dunense (Dum.) Rouy et calaminare (Lej.) Lej. et Court. 275
FOUC: sans 91 montanum L. 275

1148
Index alphabétique
des noms latins
perfoliatum L. 274 subsp. platyphyllos 207
sylvestre Jord. 275 tomentosa Moench ..…................... 206
Thrincia hirta Roth 756 Pendule” semer. 207
Thuja gigantea Nutt. 54 ulmifolia Scop. 207
occidentalis L. 54 xvulgaris Hayne 207
plicata Donn ex D. Don 54 TILIACGEAE screen 206
Thymelaea passerina (L.) Coss. et Tillaea helmsii T. Kirk 312
GETM. 437 MuUSCOSA L. 312
THYMELAEACEAE 436 Tolmiea menziesii (Pursh) Torr. et A.
Thymus angustifolius Pers. non CAN creme 317
SANSD. are cms msn 585 Tordylium maximum L. 524
xbraunii Borbäs 584 Torilis africana Spreng. 505
Xcitriodorus (Pers.) Schreb. 585 anthriscus (L.) C.C. Gmel. 504
drucei Ron: screens 584 arvensis (Huds.) Link 505
humifusus Bernh. ex Reichenb. …… 584 subsp. arvensis ............................ 505
xoblongifolius Opiz 584 subsp. purpurea (Ten.) Hayek 505
ovaius Mills semences 585 infesta SDrENS: ssssssiesecsererneenrses 505
praeCOX OPIZ 584 japonica (Houtt.) DC. 504
subsp. arcticus (E. Durand) leptophylla (L.) Reichenb. f. 504
JOÎGS srmmamecennemmanine 584 nod6Sà (L:) GASrtNs sms 504
subsp. britannicus (Ronn.) Tormentilla erecta L. ....................... 350
Holub 584
Trachelium caeruleum L. 659
subsp. ligusticus (Briq.) Paiva et
SAÏBUEITO sers 584 Trachynia distachya (L.) Link 931
SubSp. PraeCOx 584 Trachystemon orientalis (L.) G.
Don f. 557
pulegioides L. 585
Tradescantia fluminensis Velloso …. 811
xreineggeri auct. non Opiz ex
DORDAS serrer 584 VITBINIANA Le ss 811
Xschulzei Ronn. 584 Tragopogon dubius Scop. 758
serpyllum L. 585 subsp. dubius 758
subsp. chamaedrys (Fries) subsp. major (Jacq.) Vollm. 758
Schübl. et Martens 585 xmirabilis Rouy 758
vulgaris L. 585 porrifolius L. 759
Thysselinum palustre (L.) Hoffmann 522 pratensis L. 758
Tigridia JUSS. screens 997 subsp. minor (Mill.) Wahlenb. …. 759
Tilia americana L. 207 subsp. orientalis (L.) Celak. 759
argentea DC. 206 subsp. pratensis 759
cofdata Mill: ss 207 Tragus australianus S.T. Blake 900
cordiolia Besser sms 207 racemosus (L.) AÏL 900
dasystyla Steven 207 Trapa natans L. 426
xeuchlora K. Koch 207 TRAPACEAE 426
REUTOPAËA Le msrersssremsmennenenn 207 Tribulus terrestris L. ........................ 464
grandifolia Ehrh. ex Hoffmann 207 Trichomanes speciosum Willd. 20
xintermedia DC. 207 Trichophorum alpinum (L.) Pers. …. 834
mandshurica Maxim. ? 207 cespitosum (L.) Hartm. 834
parvifolia Ehrh. ex Hoffmann 207 subsp. cespitosum ..….................… 834
xpetiolaris DC. 207 subsp. germanicum (Palla) Hegi . 834
Dlatyphyilos SCOOP. sise 207 Trientalis europaea L. 304
subsp. cordifolia (Besser) C.K. Trifolium agrarium L., nom. rejic. … 414
Schneider 207 alexandrinum L. 415

1149
Index alphabétique des noms latins

alpestre L. 415 stellatum L. 412


anguSUTONUM Le sers 412 striatum L. 414
arvense Le. ss 414 strictum L. 412
aureum Pollich .…............................. 414 suaveolens Milld. secs 413
campestre Schreb. 414 subterraneum L. 415
constantinopolitanum Seringe 412 suffocatum L. 412
diffusum Ehrh. 412 tomentosum L. 412
dubium Sibth. 414 Triglochin maritima L. ..….................. 794
echinatum Bieb. ............................. 412 palustris Le scans 794
elegans SOvi sms 413 Trigonella arabica Delile 405
filifjorme L., nom. rejic. 414 caelesyriaca Boiss. …....................... 405
fistulosum Gilib. 413 caerulea (L.) Seringe 405
fragiferum L: ss 413 cormiculata (L.) Le ss 405
glomeratont L. ....sssmmmmunns 412 foenum-graecum L. 405
hirtum AI. 412 maritima Delile ex Poiret 405
HYbAIAUM Le sms 413 noeana Boiss. 406
subsp. elegans (Savi) Aschers. et ornithopodioides (L.) DC. 412
Graebn. 413 Trillium erectum L. 980
var. elegans (Savi) Boiss. 413 Trinia glauca (L.) Dum. 499
subsp. hybridum 413 vulgaris DC. 499
incatmatumi ls. scene 415 Triodia decumbens (L.) Beauv. 901
isthmocarpum Brot. 412 Tripleurospermum decipiens (Fisch. et
lappaceum L. 412 C.A. Mey.) Bornm. 702
maritimum HUGS: screens 412 inodorum (L.) Schultz-Bip. 726
medium L, semer 415 maritimum (L.) Koch... 726
michelianum Savi ..…........................ 413 subsp. inodorum (L.) Hyl. ex
Applequist sms 726
micranthum Viv. 414
perforatum (Mérat) Lainz 726
MINUS SM sers 414
Tripolium pannonicum (Jacq.)
montanum L, ss 412
Dobrocz. subsp. tripolium
nigrescens VIv. 412 (Lu) GPEUET srremremrnenenes 705
ochroleucon Huds. 415 Trisetaria cristata (L.) Kerguélen ……. 887
ornithopodioides L. 412 michelii (Savi) D. Heller 887
pallidum Waldst. et Kit. 412 Trisetum flavescens (L.) Beauv. ……. 906
pannonicum Jacq. .…......................... 412 Triticum aestivum L., nom. conserv. 917
Daténs SCHPED. screens 414 subsp. compactum (Host)
pratenseiL: esse 415 MacKEY sense 916
procumbens L., nom. rejic. 414 subsp. spelta (L.) Thell. 916
repens L. 412 compactum Host ............................. 916
FESUDINAMUM Le asus 413 dicoccon (Schrank) Schübl. 916
var.:maAjUS Boss: same 413 durum Desf. ss 916
Var. reSUpinAtUM ..…......................... 413 hybernum L., nom. rejic. 917
subsp. suaveolens (Willd.) Ponert 413 monococcum L. 916
var. suaveolens (Willd.) Dinsm. …. 413 sativum Lam. 917
tüubens L: sm“... 415 secale SAliSDe seems 916
scabrum L. 415 SDEltA Lim. 916
spadiceum L. ..…................................ 412 turgidum L. 917
SDUMOSUM L: ss 412 subsp. dicoccon (Schrank) Thell. . 916
squamosum L. 412 subsp. durum (Desf.) Husnot 916
squarrosum L. ................................. 412 vulgare Vill sas 917

1150
Index alphabétique des noms latins
Tritonia Xcrocosmiiflora (Lemoine) var, vulgaris (Aït.) Richens 105
Nicholson 999 “Wredei’ 105
Trollius chinensis Bunge 68 montana With. 104
QUFOPABUS Le assises 68 pedunculata Foug. 104
TROPAEOLACEAE 478 procera Salisb. ssssrssssmamemnnns 105
Tropaeolum majus L. 478 scabra Mill. 104
minus L. 478 stricta (Ait.) Lindl. 105
Tsuga albertiana (A. Murray) Sénécl. . 46 VUloQris POUGS ss 104
canadensis (L.) Carr. 46 UMBELLIFERAE 488
heterophylla (Rafin.) Sarg. 46 Umbilicus pendulinus DC. 312
Tuberaria guttata (L.) Fourr. 223 rupestris (Salisb.) Dandy 312
Tulipa gesneriana L. .…...................... 981 Urochloa mutica (Forrsk.) T.Q.
sylvestris L. 981 Nouyen mare 887
Tunica prolifera (L.) Scop. 146 panicoides Beauv. 887
Turgenia latifolia (L.) Hoffmann 505 plantaginea (Link) R. Webster 887
Turritis glabraL. ss 266 platyphylla (Munro ex Wright) R.
Tussilago farfara L. .…......................... 731 Wébsier memes 887
Typha angustifolia L. 969 Urtica dioica L. 108
Kélauca GOôdf, sise 968 membranacea Poiret ex Savigny ……. 108
latifolia L. screens 969 piuliiera Le csv 108
laxmannii Lepechin 969 urens L. 108
minima Funck 968 URTICACEAE …............................. 108
TYPHACEAE screens 968 Utricularia australis R. Brown 656
Typhoides arundinacea (L.) bremii Heer ex Kôülliker 657
Moench 902 intermedia Hayne .…......................... 657
Typhonium venosum (Ait.) Hett. et major Schmidel 656
BOYCE srsnsrerressnenressmecun 972 MUANOT Les screens 657
subsp. bremii (Heer ex Kôülliker)
U K. et FE Bertsch 657
Ulex europaeus L. 390 var. bremii (Heer ex Kôlliker)
Gall PLANER. scene 390 Franch sssssssenrmeeeenuses 657
minor ROËR. sssssseseemmmenmenemmnnes 390 neglecta Lehm. 656
nanus TE Forster ex Symons 390 ochroleuca R. Hartm. 657
ULMACEAE 102 vulgaris auct. non L. 656
Ulmaria flipendula (L.) Hill 353 vulgaris Le serres 656
palusiris Moench seven 353
Ulmus campestris auct. non L., nom. V
F@JIC. PFOPOS. sus. 104 Vaccaria grandiflora (Fisch. ex
carpinifolia Gled. 104 Seringe) Jaub. et Spach 146
lab AUS, css 104 hispanica (Mill.) Rauschert 146
f. camperdownii A. Henry ex subsp. grandiflora (Fisch. ex
Rehd. 104 Seringe) Holub 146
f. exoniensis (K. Koch) Rehd. 104 var. grandiflora (Fisch. ex
f. pendula (Loudon) Rehd. 104 Seringe) Meusel et Mühlberg . 146
xhollandica Mill. 105 var. hispanica ............................... 146
laevis Pallas 104 var. vaccaria (L.) Greuter 146
minor Mill. 104 parviflora Moench 146
var. cornubiensis (Weston) pyramidata Med. 146
RICHENS screens 105 Vaccinium corymbosum L. 296
VAT. MANOT ss... 105 xintermedium Ruthe 295

1151
Index alphabétique des noms latins
MACTOCATPON AT, ssssssssnseesssineeres 296 nigrum L. 620
MYTÈUUS Le ss ss 296 phlomoides L. 620
OXYCOCCOS L. 296 phoeniceutn L: ss 619
uliginosum L. 296 xpseudophoeniceum Reichard ……… 619
vitis-idaea Le, msn 296 pulverulentum Vill. ........................ 620
Valeriana angustifolia Tausch non xramigerum Link 619
ML 682 xrostafinskii Zalewski 619
Coline WOUR smmsnesnmenmnnuns 682 xschiedeanum Koch 619-620
dioica LE. nn ssssnnnensres 682 xsemialbum Chaub. 620
officinalis L. 682 speciosum Schrad. …....................... 619
subsp. collina Nyman 682 xspurium Koch 620
subsp. excelsa (Poir.) Rouy 682 RANGDSI LT crrrvrersmnenssssenceese 620
var. montana Wibel .…................... 682 thapsiforme Schrad. 620
subsp. repens (Host) O. Bolôs et thapsus L. sssseeamenennesmsmen 620
PRO remet 682 xtrolanderi Rothm. 619
var. subalpina G. Beck 682 virgatum Stokes 619
subsp. tenuifolia (Vahl) Schübl. et Verbena aristigera S. Moore 570
MArlens same 682 DONaTIENSis Le screen 570
procurrens Wallr. 682 brasiliensis Velloso sms 570
repens Host 682 hastata L. 570
sambucifolia Mikan f. 682 xhybrida (Grônland et Rümpler) Nesom
wallrothii Kreyer 682 et Pruski 570
VALERIANACEAE 681 litoralis Kunth var. brasiliensis
Valerianella auricula DC. 684 (Velloso) Briqs ssssssmmes 570
carinata Loisel. 684 officinalis L. 570
dentata (L.) Pollich 684 rigida Spreng. 570
ETOCATPA DESV. sise 684 urticifolia L. 570
locusta (L.) Later ss 684 VERBENACEAE 570
var. oleracea (Schlecht.) Breistr. .. 684 Verbesina alternifolia (L.) Britton …. 702
encelioides (Cav.) Benth. et Hook.
morisonii (Spreng.) DC. 684
f. ex À. Gray 702
olitoria {L.).Pollich sas 684
Veronica acinifolia L. ........................ 627
rimosa Bast. 684
ASTCSUS Le ssrssrsmeneermmmnenen 627
Vallisneria spiralis L. 792
anagallis-aquatica L. 628
Ventenata avenacea Koeler 905
subsp. anagallis-aquatica 628
bromoides Koeler 905 subsp. anagalloides (Guss.) Batt. . 628
dubia (Leers) Coss. 905 subsp. aquatica Nyman 628
Verbascum *ambiguum Lej. 619 anagalloides Guss. 628
blattaria L. 620 arvensis L, siemens 627
blattarioides Lam. 619 austriaca L. 629
xbrockmuelleri Ruhmer 620 subsp. teucrium (L.) D.A. Webb … 629
xcollinum Schrad. non Salisb. 620 subsp. vahlii (Gaudin) D.A.
densiflorum Bertol. 620 Mebb rence 629
xdivaricatum Kittel 619 beccabunga LL. scene 628
floccosum Waldst. et Kit. 620 campylopoda Boiss. 626
xincanum Gaudin 619 catenata Pennell 628
xinterjectum Pfund 619 chamaedrys L. 628
lyehnitis Le sense 620 VAL: CHAÎMACULVES serrer 628
f. album (Miüll.) Koch 620 var. lamiifolia (Hayne) G. Beck … 628
f. lychnitis 620 filiformis Smith 626

1152
Index alphabétique des noms latins

plauca SIN serres 626 tinus L. 680


Xgodronii ROUY sms 626 Vicià angustiolia L. seen 398
hederifolia L. 626 subsp. segetalis (Thuill.) Cesati … 399
subsp. hederifolia 626 assyriaca Boiss. ..…........................... 396
subsp. lucorum (Klett et Richt.) DÉNShAlENSIS. LL snsrecrsenmssranemn 396
Hartl 626 bithynica (L.) Le sise 399
var. lucorum Klett et Richt. 626 cracca L. 397
latifolia QUCt NONL, msi 626 subsp. tenuifolia (Roth) Gaudin … 397
longifolia 1... 629 dalmatica A. Kerner cms 397
montana L. 629 dasycarpa Ten. 397
OfAGINANS Le sus 627 AUMÉTONAM Le sssrsrscmeemmnene 397
opaca ÉrIeS. sas 627 ervilia (L.) Wild: ssssesrmaseemnss 396
paniculata L. 626 faba L. 399
DÉFeSTIRA Le. ss 627 gracilis Loisel. non Banks et
persica. Poiret sms. 626 SOlQNd: srssssmemenenmenremene 398
polita Fries 627 grandiflora SCOP. 396
praecox AÏL. 627 hirsuta (L.) S.F. Gray 397
prostrata L. ss... 629 hyrcanica Fisch. et C.A. Mey. 396
subsp. prostrata ..…....................... 629 lathyroïdes EL. ses 399
subsp. scheereri J.P. Brandt 629 laxiflora Brot. 398
scheereri (J.P. Brandt) Holub 629 lens (L.) Coss, ét Gr: ssssrsreme 399
soutellataL. screen 628 loiseaui (d'Alleiz. ex Fridlender)
var. pilosa Vahl 628 Fridlender 396
var. scutellata 628 Jutea L. 399
serpylifolia L: screens 627 melanops Smith scies 396
spicata L. 629 var. loiseaui d’Alleiz. ex
spuria auct. non L. 626 Fridlender 396
sublobata M. Fischer 626 VA MOANOPS rss 396
leucriumL. ss 629 narbonensis L: issus 396
subsp. teuCrium ..….......................…. 629 subsp. narbonensis 396
subsp. vahlii Gaudin 629 subsp. serratifolia (Jacq.) Cesati .. 396
tournefortii C.C. Gmel. non Vill. ….. 626 noeana Reut. ex Boiss. 396
triphyllos L. 627 orobus DC. 396
urticifolia Jacq. ..…............................ 626 pannonica Crantz ..…........................ 398
Vend Le semer 627 SUbSP. PANNONICA sisi 398
Viburnum *bodnantense Stearn 680 var: purpurascens (DC.) Seringe . 398
*çarlcephalum Burkw. et Skipwith subsp. striata (Bieb.) Nyman 398
ex A. V. Pike 680 parvifiord GCOV: semer 398
carlesit HemMSl ss 680 pisiformis L. 396
davidii Franch. 680 sativa L. 398
farreri Stearn .................................. 680 subsp. angustifolia (L.) Batt. 398
fragrans BURSE sms 680 subsp. nigra (L.) Ehrh. 398
grandiflorum Wall. 680 SUDSP. SAÉIVA ................................. 399
lantana L. 680 subsp. segetalis (Thuill.) Celak. … 399
macrocephalum Fortune 680 segetalis TRUITE, css 399
OPULUS Le screens 680 sepium L. 398
‘Roseum’ 680 serratifolia Jacq. 396
plicatum Thunb. 680 sylvatica. L: assises 396
rhytidophyllum Hemsl. 680 tenuifolia Roth 397
Index alphabétique des noms latins
subsp. dalmatica (A. Kerner) subsp. calaminaria (Gingins)
Greuter 397 Nauenburg 222
subsp. tenuifolia 397 var. calaminaria (Gingins) Lej. et
Lenuissima auCt. .…............................ 398 Court. 222
tetrasperma (L.) Schreb. 397 var. multicaulis Koch 222
subsp. gracilis (DC.) Hook. f. …… 398 mirabilis L. 220
subsp. tetrasperma 398 nana (DC.) God. 222
varia HOSt sms 397 odorata L. 220
villosa Roth 397 f. albiflora Oborny 220
subsp. dasycarpa (Ten.) Cav. …… 397 palustris L. 222
subsp. varia (Host) Corb. 397 xpermixta Jord. 220
subsp; VIOSA sims 397 Xperplexa GTI ss. 220
Vigna radiata (L.) Wilczek 386 persicifolia Schreb. 221
Vinca major L. 532 pumila Chaïix 222
MINOr L. 532 reichenbachiana Jord. ex Boreau … 221
Vincetoxicum hirundinaria Med. 534 xritschliana W. Beck 220
nigrum (L.) Moench 534 riviniana Reichenb. 221
officinale Moench 534 var. nemorosa Neuman, Wahlst.
rossicum (Kleopow) Barbar. 534 et Murb. 221
Viola Xadulterina Godr. 220 rupestris F.W. Schmidt 221
alba Besser sise 220 saxatilis FEW. Schmidt subsp.
curtisii (E. Forster) Kirschner
altaica Ker-Gawl. 222 et SkaliCkÿ 222
Xaquisgranensis Borbäs 220 xscabra F. Braun 220
arenaria DC. 221 xsemseyana Borbäs 220
arvensis Murray 222 xspuria Celak, 220
xbavarica Schrank ..…........................ 220 stagnina Kit. 221
calaminaria (Gingins) Lej. 222 sylvestris Lam. p.p. 221
canina L. 221 (MICOlOC Le siemens 222
subsp. Canina 221 subsp. arvensis (Murray) Gaudin 222
Var. CANÎNA screens 221 subsp. curtisii (E. Forster) Syme .. 222
var, dunensis W. Beck. 221 subsp. minima Gaudin 222
var. ericetorum (Schrad.) xuechtritziana Borbäs 220
Reichenb, 221
xwittrockiana Gams ex Kappert 222
subsp. montana auct. non (L.)
Harlm. seven 221 VIOLACEAE 215
subsp. ruppii (AIL.) Schübl. et VISCACEAE 444
Martens 221 Viscaria viscosa (Scop.) Aschers. 140
collina Besser .….............................. 220 vulgaris Bernh. 140
xcontémpta JO. ss 220 Viscum album L. 444
curtisii E. Forster .….......................... 222 Visnaga daucoides Gaertn. 509
elatior Fries 222 VITACEAE 456
hirta L. 220 Vitis sylvestris C.C. Gmel. 456
subsp. calcarea (Bab.) E.F. Warb. 220 vinifera L. 456
Xhorlensis QUCL sms 222 subsp. sylvestris (C.C. Gmel.)
xintermedia Reichenb. non Hegi 456
KFOCKEF 220 subsp. vinifera .............................. 456
xjoannis-wagneri Kärp. 220 Vogelia paniculata (L.) Hornem. ….… 272
kitaibeliana Schult. 222 Vulpia aetnensis Tineo 954
lactea Smith ss 221 alopecuros (Schousb.) Dum. 951
lutea Huds. 222 ambigua (Le Gall) More 954

1154
Index alphabétique des noms latins

bromoides (L.) S.F. Gray 954 pensylvanicum Wallr 718


ciliata Dum. 954 riparium Lasch non Itzigs. et
subsp. ambigua (Le Gall) Stace HErtsCh 718
GÉ AUQUIET ssssvssreseissessen 954 ripicold HOlub sise 718
subsp. ciliata 954 saccharatum Wallr. 718
danthonii (Aschers. et Graebn.) spinosum L. ................................... 718
Vol. 954 strumarium L. 718
dertonensis (AI) Gola 954 Xanthocyparis nootkatensis (D. Don)
fasciculata (Forssk.) Fritsch 951 Farjon'et AID sms 54
geniculata (L.) Link 951 Xanthophthalmum coronarium (L.)
hispanica (Reichard) Kerguélen … 950 Trehane 726
longiseta (Brot.) Hack. 952 segetum (L.) Schultz-Bip. 726
membranacea auct. non (L.) Dum. . 951 Xanthorhiza simplicissima Marshall .. 68
membranacea (L.) Dum. 952 Xanthoxalis corniculata (L.) Small … 467
myuros (L.) C.C. Gmel. 954 fontana (Bunge) Holub 467
var. hirsuta Hack. ........................ 954 stricta (L.) Small 467
f. hirsuta (Hack.) C.H. Blom 954 Xerochrysum bracteatum (Vent.)
f. megalura (Nutt.) Stace et Trveley: sem 713
Cotton 954 Xolantha guttata (L.) Rafin. 223
var. megalura (Nutt.) Auquier ……. 954
VAR MYUIOS screens 954 Y
pseudomyuros (Soyer-Will.) Yucca filamentosa L. ...................... 999
Reichenb. sas 954 flaccida Haworth 999
pyramidata (Link) Rothm. 952 gloriosa L. 999
sciuroides (Roth) C.C. Gmel. ….…… 954 var. gloriosa 999
uniglumis (Ait.) Dum. 951 var. recurvifolia (Salisb.)
unilateralis (L.) Stace 950 ENS semer 999
recurvifolia Salisb. 999
W
Wahlenbergia hederacea (L.) Z
Reichenb. 659 Zannichellia major Boenningh. ex
Waldsteinia fernata (Stephan) Reichenb. ssssssemesemmmens 809
PSC scsi 345 palustris L. 808
Weigela Thunb. 675 subsp. genuina Aschers. 808
floribunda (Siebold et Zucc.) K. subsp. major (Hartm.) v. Ooststr.
Koch 675 et ReIChS. serres 809
Weingaertneria canescens (L.) subsp. palustris 808
Bernh: ss 905 subsp. pedicellata (Wahlenb. et
Wisteria sinensis (Sims) Sweet 386 Rosén) Hegi 809
Wolffia arrhiza (L.) Hork. ex Wimm. 974 subsp. polycarpa auct. an (Nolte
WOODSIACEAE 27 ex Reichenb.) K. Richt.? 809
subsp. repens (Boenningh.)
X Schübl. et Martens 808
Xanthium albinum (Widder) pedicellata (Wahlenb. et Rosén)
H. Scholz screens 718 FTTCS screens 809
subsp. albinum ..….......................... 718 pedunculata Reichenb. 809
subsp. riparium (Celak.) Widder et ZANNICHELLIACEAE 808
Wagenitz ................................ 718 Zea mays L. 888
chinense MAL ssssssnesmseuns 719 Zelkova serrata (Thunb.) Makino …... 103
macrocarpum DC. 718 Zerna benekenii (Lange) Lindm. ….. 944
orientale L. 718 erecta (Huds.) S.F Gray 945
Index alphabétique des noms latins

inermis (Leyss.) Lindm. 945 var. stenophylla Aschers. et


ramosa (Huds.) Lindm. 944 Graebn. 810
Zingeria pisidica (Boiss.) Tutin 887 minor Nolte ex Reichenb. 810
Zinnia elegans Jacq. 702 nana auct. non Roth 810
Zizania latifolia (Griseb.) Stapf 887 noltei Hornem. 810
Zostera marina L. 810 ZOSTERACEAE 810
VAT. MATINA 810 ZYGOPHYLLACEAE 464

1156
INDEX ALPHABÉTIQUE
DES NOMS FRANÇAIS
Cet index concerne essentiellement les genres : 1l peut arriver à ce propos
qu’un même nom français soit donné à des plantes classées aujourd’hui par les
botanistes dans des genres différents. Quelques espèces possédant un nom ver-
naculaire particulier sont également reprises dans le présent index, mais ce choix
reste subjectif.

Abréviations et symbole : f = féminin ; m = masculin ; * = h aspiré.

A
ANÉMONE (É) 73
Abricotier (M) ses. 366 Anémone hépatique (f) 73
Abutilon (m) 212 Anémone pulisatillé (D css 73
ACÉTAS (M) 1020 Aneth (MA) rene 514
AChe (FR 506 Angélique (f) 518
Achillée (f) 724 Anthrisque (M) .…................................ 504
Aconit (M) sise 72 POS CD) meme 930
AGOTE (MN) rmnresernnentins 972 Aphane (f) css 357
ACTÉE (F) 70 Arabette (0)... 265
Adonis (M) 76 Arabette de Thalius (f) 265
AGTIPDAUME (P) screens 598 ATAUCATIA (M) 54
Aerostidlé OP rm 927 ATDTE à PETUQUE (M) sessrsemeseses 463
Agrostis (f) 927 Arbre aux papillons (m) 535
Aigremoine (f) 353 Arbre aux quarante écus (m) 43
AL (M) 991 Arbre à vessies (M) 393
Aïlante (M) 463 Arbre de Judée (m) 381
Aïrellé (Di ss 295 Arbre des pagodes (m) 43
Alone M) ss. sms 390 ATfgousier (EM) ss 437
Alchémille () 354 Aristoloche (f) 60
Alisier (M) 378, 380 ATmMOISe (F) 728
Alliaire (f) 255 ATNICA (f, M) 732
AlTlosore: (D semis 18 ArnOSériS (F) 755
Alouchier (M) ss 378 AFÔNE (scene 376
Alpiste (M) 902 Arrête-bœuf (m} ss 404
Alsine () 128 Arroche (f) 165
Alysson (M) ….................................. 268 Asaret (M) ......................................... 60
AlySson Diane (M) sas 269 Asperge (f} 981
Alysson maritime (m) 269 Asperge des BOIS (f) sas 986
Amarante (f) 170 Aspérule: (É) sise 668
Ambroisie (f) 716 Aspérule odorante (f) 671
Amélanchier (M) 373 ASTET (M) 704
AAA (M) sccrrssereenmsennmenemmanennenen 509 Astragale (m) .................................. 393
Amoureîte (À) semer 933 ASTANCE (É) sssremmemmenmenensunnanne 500
Amsinckie (F) 558 ATOPIS (M) screens 949
Ancolie (f) 70 Aubépine (f) 374
Andromède (f) 295 Aubriétie (f) 268
Androsace (f) 304 AUINE (M) 120
Androsème:(f) screens 202 AUNE (M) srnrresememanrernemeneun 120
Index alphabétique des noms français
Aurone mâle (À) mms. 729 Brunelle (D) sssesremsmssesmin. 598
AVOINE (f) 906, 907 BrUyÈTE () nn 292, 294
AVoine dorée (À) 22m 906 Bryone (f) 227
AUZOÏA (T) ri 41 BUAGIÉA (M) mens. 539
Bugle (D) serres 600
Buglosse (f) 568
B Buglosse toujours verte (f) 569
Bugrane (P) sise 403
Baccharide (f) 710
Buis (M) 446
Baguenaudier (ma) 392
Buisson ardent (m) 370
Baldingère (f) 902
Bunias (mn) ses 256
Ballote (f) 598
Buplèvre (m) 506
BalSaMINe (D) ee ne 478
Butome (m) 783
Balsamite (f) 728
Barbarée (f) 257
Barbe-de-capucin (f) 754 C
Barbôn (mi) 895
Bardane (f) 742 Cabus (M) seras 283
Bardanétte () sans 900 Cakilier (mn) 285
Barkhausie (À) ses 775 Calamagrostide (f) 925
Basilic (M) 575 Calamagrostis (f) 82m 925
Bec-de-cigogne (m) 475 Calament (m) ..…......................... 585, 588
Belladone () ess 546 Calépine (f) 286
Belle-de-nuit (F) 123 Calla (M) screens 972
Benoîte (f) 344 Cällitriche (nm)... 604
Berce (f) :ssremmesensnmsnemems 524 Callune (f) 292
Berle (f) 512 Camarine (P) 2228, 297
Bermudienne (f) .…............................ 998 Caméline {fu 211
Bétoine (f) :esrerssesmesenennuns 596 Camérisier (M) 678
Bette (f) 165 Camomille () 723
Betterave (f) 165 Campanule () sms. 659
Bident:(M) sssssssemessnes 721 Canche (f) 909, 910
Bifora (M)... ne 505 Canneberge (f) .….............................. 295
Bistorte (f) 189 Capiliaire (Fm) 18
BI (nt) arroser 916 Capucine (f) 478
Blechnum (M) sis, 37 Cardaire drave (f) 280
Bois de Sainte-Lucie (m) 368 Cardamine (À) 2eme 262
Bois-gentil (M) 436 Cardére (D). 685
Boïis-joli (M) ss 436 GATEX (M) reesse 840
Botryche (m) 16 Carine (D) 22m. 741
Boucage (m) ..….................................. 511 Carotte (D) rene 525
Bouillon blanc (m) 620 Carthame (m) 754
Bouleau (f) 121 CALVL M) sms 510
Bourdaine (f) 455 Casque de Jupiter (m) 72
BOUTTACRE UT) serres 558 Cassis (M)... 310
Bourse-à-pasteur (f) 272 Catabrose (f) 946
Brachypode (m) 931 Catalpa (m) 653
Brize (f) 933 Catapode (m) ..…................................. 946
BTOME (M) ms areenmnens 938 CAUCANS (M) 2e 505

1158
Index alphabétique des noms français

Cèdre (M1) 50 Cœur de Marie (mi) 98


Céleri perpétuel (m) 499 Cognassier (m) 370, 371
Céleri Savage (M) serres 507 Colchique d'automne (m) 981
Gentaurée (O) ss 748 Collomia (m) 553
Centenille (f) 307 Colza (M) sévrssssrssrsmmmnnnuneennnes 283
Centranthe (m) 681 Comaret (M) ssssssrsrsmmmnvemnennes 351
Céphalanthère (f) 1005 Compagnon (m) 142, 143
Céraiste (M} ss 133 Concombre (m) 228
Cératophylle (m) 65 Conopode (M) screens 510
Cerfeuil (M) .…................................... 501 Consoude (Diseases 563
Cerfeuil musqué (m) 500 Copalme d’Amérique (m) 101
Cerisiet (M) sens 365, 366 Coquelicot (M) 94
Cerisier des oiseaux (m) 369 Coquelourde des jardins (f) 140
Cétérach (M) 22 Coqueret (mm) ss 546
Chalef (m) ss 438 Corallorhize (f) 1013
Chanvre (mn) scsi 106 Corbeille d’or (f) 269
Chardon (M) 743 COrÉOPSIS (M) sas 719
Chardon Marie (m) 748 Corête (mm) issues 324
Charme (M) assises 119 Coriandre (f) 505
Châtaigne d’eau (f) 426 Corisperme (m) 157
Châtaignier (M) 116 Corne de COUT) sassssesss meer 281
Chélidoine (f) 94 Corrichon (m) ss 228
Chêne (mn) sssssssssnmeenmnesunssn 114 Cornifle () 65
Chénopode (m) 158 Cornouiller (m) 439
Chèvrefeuille (m) 676 COrOnillE (À) secs 418, 419
Chicon (M) 754 Corrigiole CP) ss 137
Chicorée (À) sims 754 Corydale (f) 98, 99
Chiendent (m) 897,911 Corynéphore (m) 905
Chlore (f) 529 CoOSMOs (M) sssssssrsrssssssrernsrseemens 721
Choin (M) 840 Cota des teinturiers (M) 724
Chondrille f) ss 759 Cotonéaster (M) .…............................…. 371
Chou. (M) msn 282 Cotonnière (f) 710
Chou marin (M) 286 Cotule (mm)... 728
Chrysanthème (m) 727 Coucou: (M) screens 412
Chrysanthème des moissons (m) 726 Coudrier (M) 118
Ciboule (À sr 992 Courge (f) 227
Ciboulette (f) 992 Couronne impériale (f) 982
Cicendie (F) 527, 528 Cranson (M) ses 262
Cigué VITEUSE (D) assise 509 Crassule (f) 312
Cinéraire maritime (f) 738 Crépis (M) 773
Circée (f) 435 CTeSSON (M) srssssssssemmensmunr 261
Cirse (M) 745 Cresson alénois (m) 279
Citrouille (À) ssssersesrssenenesennss 227 Crête-de-coq (f) 642
Claytonie:() rss 149 Crételle (F) 932
Clématite (f) 75 Crocus (M) 997
Clinopode (m) 585 Croisette commune (f) 674
Cochléaire (f) 270 Crypsie (©) sm 925
Coeloglosse (M) 1021 Cryptoméria (M) S1
Cœur de Jeannette (m) 98 Cucubale (m) 145
Index alphabétique des noms français

Cumin des prés (M) 510 ENAIVE (D) surssrmenmemmeeescmne 754


EUSCULE (D) semis 549 Engrain (m) 916
Cyclamen (mn)... 307 Epeautre (M) 916
Cymbalaire (f) 630 Epervière (f) 776
Cynoglosse (f) 563 Ephédra (f) 56
Cynosure (M) ssrrmsemerenmnuems 932 Epiaire (m) 594
Cyprès (M) 51,54 Epicéa (m) 45
Cyrtomium (m) .…............................... 32 Épilobe (mi) sense 430
CYSTOPIÉTIS (MN) ss sssssssssensssrnsanrss 30 Epimède (m) 91
CYTISS (M) screen 387, 388 Epinard (m) 165
Cytise faux ébénier (m) 387 Épinard SAUVAge (M) su... 162
ÉPine NOITE () 366
Epine-vinette (f) 91
D Epipactis (M) :s:sesssssrsssemnns 1006
Dactyle (m) 933 Epipogon (M) 1011
DAMASONME (Ù) screens 787 Erable (m1) 459
Dame d’onze heures (f) 985 ETagrostis CP), scsi 898
Danthonie (f) 901 Eranthe d’hiver (m) 70
Daphné (M) 436 Erigéron (mm) 707
Dauphinelle (f) ss 70 ÉTUÉASITS (M): ser sremienmmnesans 285
Dentaire: (À) sursis 263 Erythrée (f) 528
Désespoir des peintres (m) 321 Escarole (f) 755
Deutzia (M) 311 Eschscholzia (M) ss 94
Digitaire (E) sors 894 Escourgeon (m) .…............................. 919
Digitale:(P) screens 636 Esparcette cultivée (F) 420
Diplotaxe (F) 281 ESTTASON (M) serres 729
Dompte-venin (m) 534 Eufragie CP) sise 642
Doradille (F) 23 Eulalie (F)....... 896
DÔfINE (T) sn 321 Eupatoire () 702
Doronic (M) 739 Euphorbe (P) ss 450
Douglas (M) 46 Euphraise (f) 638
DAV D) rss 269
Drave printanière (f) 269
Dryoptéris (M) 34 F

Falcaire (f) 509


Fausse capillaire (P) sis 26
E
Faux de Verzy (m) 112
Échalote (f) me 992 Faux houx (M) 92
Echinops (m) 741 Faux lin (MM) sssrsmrrermennermeeness 481
Echmospetime (Masse 563 Faux nénuphar (m) 552
Écuelle d'Eau (f) 526 Faux pistachier (m) 458
Églantier commun (M) 362 Faux Sen: (M) seen 420
Elatine (F) 204 Faux vernis du Japon (m) 463
Eleusine (f) 897 Fenouil (m) 514
Éllébore (M) semence 69 Fenouil. bâtard (M) escvscmemmmenne 514
Elodée (f) 790 Fenouil des Alpes (m) 518
Elodée à feuilles alternes (f) 792 Fenouil marin (m) 514
Elyme des sables (m) 911 Fét-a-Cheval (A) semer 420

1160
Index alphabétique des noms français

Fétüqué (D) scene 954 Géranium (M) 468


Fève des marais (f) 399 Germandrée (f) 601
Féverolle (f) 399 Gesse (f) 399
FÉVIST (MA) sssscresmemenmenvennenmeenmes 381 Ginkgo (M) 43
Ficaite (À) sise 85 Giroflée des murailles (f) 257
Ficoïde glaciale (f) 123 Giroflée violier (f) 253
Figuier (fn) ss 105 Glaïeul (m) 997
Flèche d'eau. (f) ss 786 Gland de terre (m) 402
Fléole (f) 922 Glaucière () 94
Flouve (f) 903 Glaux (M) 307
Flûteau fausse renoncule (m) 788 Globuaité (D) sr 645
Flûteau nageant (m) 786 Glycérie (f) 947
FOSYIME CE) ssssscmssmsnenemneensss 540 Glycine de Chine (f) 386
Fougère aigle (D ss 19 Gnaphale (M) sise 712
Fougère des marais (f) 22 Goodyère (f) 1012
Fougère des montagnes (f) 22 Gouet (M) 972
Fougère femelle (f) 22m 30 Goutte-de-sang (f) ss 76
Fougère mâle (f) 36 Grande camomille (f) 728
Eragon (M) ses 980 Grande ciguë (f) 506
Fraisier (M): 351 Grande douve (0) ss 85
Fraisier des Indes (m) 351 Grande marguerite (f) 727
Framboisier (M) 328 Grand soleil (m) 720
Frêne (m} screens 536 Grand tOrdy1e (M) ssssssmssarsenmnesss 524
Fritillaire (f) 2.2 982 Grassette (À) 2:25 657
Froment (M) ..................................... 916 Gratiole (F) 634
Fromental (M) ssssssssrmemeemnsese 906 Gravelle (f)............................ 136
Fumana (mm) 223 Grénul (M): ssmsscnenenennemmennens 559
Fumeterre (f) 99 Griottier (M) 369
FÜSAIN (M) ss 444 Groseillier (M) 308
Guëule dé HOME) ss 632
Gui (MA) 444
G Guimauve (f) 208
Cruizotié (D) ssssmeeerremmsnrmeemenennrs 719
Gagée (F) 982
Gymnadénie (f) 1014
Gaillarde (f) 723
Gypsophile (f) 145
Gillet (M) ssvrsssssrmeremeeminenesmrses 668
Gaillet croisette (M) 674
Galéopsis (M) ..…................................ 592 H
GaASOBA (M) screens 722
Gant Notre-Dame (m) 636 Hanicot (M) seems 394
Garance (f) 667 Hélianthème (m) 223
Gaude (f) 290 Héliotrope d'Europe (m) 557
Gaudinie (À) sereine 905 Héliotrope d’hiver (m) 732
Gazon d’Olympe (m) 196 Hellébore (m) 69
Genêt (M) 388, 389 Helxine (f)........................,... 109
Génêt ailé (M) ssreremenmmeenne 390 Hémérocalle (f) 990
Genêt spartier (M) 390 Hemlock (M) ss 46
Genévrier (mi) 52 Hépatique à trois lobes (f) 73
CÉRTIARE (E) srcrrereerserensmnnrennss 529, 530 Herbe à la coupure (f) 315
Index alphabétique des noms français

Herbe à la ouate (f) 534 Jasmin (nm)... 540


Herbe à l’esquinancie (f) 668 Jonc (M) 814
Herbe:aux chantres (À) ss 254 Jonc des chaisiers (m) 837
Herbe aux chats (f) 589 Jonc fleuri (m) 783
Herbe aux cure-dents (f) 509 Jonquille (sans. 995
Herbe aux écus (f) 305 Joubarbe (f) 313
Herbe aux femmes battues (f) 999 Jouet du vent (m) 930
Herbe aux goutteux (f) 511 Julienne des dames (f) 257
Herbe aux yeux bleus (f) 908 Jusquiame (À) sus 546
Herbe des pampas (f) 886
Herminie ) sine 1013
Herniaire (F*) 137 K
Hêtre (m*) .…...................................... 112
Kalmia (M) 294
Hibiscus des champs (m) 209
KIWi (M) 198
Hierochloé (m) sem, 903
Knautie (P) séscrsssrnsssssenvemennenss 686
Hippocrépide (f) 420
Koëlérie (D sms 904
Holostée (f) 132
Hortensia (M) ................................... 311
Hottonie (À) ss 302 L
Houblon (m*) ................................. 106
Houlque (F*)........ 905 Laîche (fs 840
Houx (M) sassscre screens 446 Laiteron (m) ..….................................. 770
Hutchinsie (F) assises 274 Laitue (f) 772
Hydrocharis (f) 790 Laitue des murailles (f) 771
Hydrocotyle (f) 525 Lambrusque (f) 456
Hyménophylle (m) 19 Lamier (M) 589
Hysope (À sims 583 Lampourde () ssssssssssssrsnss 718
Lampsane (f) ss 755
Langue de cerf (f) 24
I Langue d’oie (f) 657
LASET (A) rresse.… 525
Ibéris (M) memes 275
Lastrée (P) sms 30
EF (A) 55
Lathrée (D) em. 646
Illécèbre (M) 138
Laurier-cerise (m) 365
Immortelle (P) 2eme 713
Laurier des bois (m) 436
Impératoire (Ê) ss 522
Laurier-sauce (M) ss 59
Inule ( 713
Leersie faux riz (P) issus 900
Inule camphrée (f) 714
Lenticule (f) 974
Iris (M) sssrsassenemnnnemenemenu. 998
Lentille (f) 399
Isoète: (mn)... 7
Lentille-d’eau CP assume 974, 977
Iva (F) 719
Léontodon: (mi): …..sss..... 756
Ivraie (FU 914
Lepture (M) .................................... 910
Libanotis (m}) 515
Lierré (M) ses 487
J
Lierre terrestre (M) issus 589
Jacinthe (f) 980 Lilas commun (m) 537
Jacinthe des bois (f) 987 Limodore (m) .................................. 1011
Jacinthe d’Espagne (f) 988 L'IMOSCIE (D) ressens 629
Jasione (f) 665 Ein (nn) sus 481

1162
Index alphabétique des noms français
Linaigrette (f) 828 Mélèze (mm) 50
Linairei(f) ss memes 630, 631 MÉiIOC (M) sssesrsseresmnemmemmenens 404
Lindernie (f) 634 Mélique (Écrans 930
Liparis (M) 1012 Mélisse (f) 589
LAS (M) sassreemnesneneneenens 983 Mélitte (f) 589
Liseron (m) 548 Melon (m} scene 228
Lis jaune (m) 990 Menthe (F) 575
Lis rouge (M) ss 990 Menthe-coq (f) 728
Listère (f) 1011 Mercufialé () sssssmremmsnmrmmemne 448
Littorelle (f) 610 Méringie (f) 128
Livèche (M) assises 499 Merisier (M) .................................... 369
Lobélie (f) 665 Métaséquoia (m) si
Loroglosse (M) ss. 1017 Mibora (M) 910
Lotier (mn) ssssssesemmenenemneuns 415 Micocoulier (M) 103
Lotier à gousse carrée (m) 416 Micrope (M) sms 710
Ludwigie (f) 427 Millepertuis (M) 199
Lunaire (À) screens 268 Millet (mm) 888
Lunetière (f) 276 Millet des bois (M) 902
Lupin (M) 392 Millet des oiseaux (m) 894
Luzetne: (À) sassrsernmnssssennse 405 Mimule (mm) 634
Luzule (f) 812 Miroir de Vénus (m) 664
Lychnis (M) 140 Moenchie:(f) seems 135
Lyciet(M) seen 544 Molène (f) 618
Lycope (m1) 575 Molinie (f) 901
Lycopode (m) 2,4 Montbrétia (mm) ses 999
LyYCOPSIdE CP): ssssresssemeenmmeneneen 569 Montie (f) 150
Lysimaque (f) 304 Morelle (f) 542
Moscatelline (f) 680
Mouron (M) 306
M Mouron des oiseaux (m) 130
Mousse fleurie (f) 312
Mâche (f) 684
Moutarde (f) 284, 285
Macre (f) ssscssssmenemmuscmmmuenes 426
Mufñlier à grandes fleurs (m) 632
Magnolia (M) 58
Mufñiier des champs (m) 632
Magnolier (M) 58
Muguet (M) ss, 984
Mahonia (M) sssssrsssssmemsusnenso 92
Mulgédie (f) 773
Maianthème (M) ssssssssisssssesssess 985
Mûriér (M) asssnssenenemnnemien 105
Maïs (m1) ............................................ 888
Muscari (M) sms 988
Malaquie CE) ssssssscsmsssmssacrensunens 132
Myosotis (M) 565
Malaxide (f) css 1012
MYPODRYILE (M) :rsssresranermuenense 421
Marisque (M) 840
Myrobolan (m) .…............................…. 368
Maroute (f) ...................................... 724
Myrtille (F) 295
MarrOnNier (M) srssssresenrenmesemmmnenne 462
Marrube (m) ...................................... 598
Massette (f) 968 N
MAtriC dir (E) ssserrsssresenmeennerenmene 725
Matteuccie (f) 28 Naïade (f) 794
Mauve (f) 209 Narcisse (M) screens 995
MÉAMPYTES (M): ssseseccremnmessmnensrs 637 Nard (M) 902
Index alphabétique des noms français

Nardure (mm) .….................................. 950 Orlaya (m) 505


Narthécie (D) rss 984 Orme (M)... 103
Navet (M) 283, 284 Orme de Samarie (m) 464
Navette (F) 283, 284 Ornithogale (ma)... 985
NÉE (M) ssrrmermreeememenemenennns 371 Orobanche (f) 646
Néflier du Japon (m) 370 Orpin (M) sssssssssnresensmmemens 313
Nénufar blanc (m) 62 Ortie (F) 108
Nénufar jaune (m) 64 Oseille (F) 177
Nénuphar blanc (m) 62 Osmonde (P) sise 17
Nénuphar jaune (m) 64 Oxalis (M) 466
Néottie (Ù) sessrsssmenmseemreenenmene 1011 Oyat (M) 919
Netprun (fn) siens ASS
Neslie (F) 272
Nicañdra (M) sus 546 P
Nid d’oiseau (m) 1012
Panais (M) assessment 523
Nielle des blés (f) 140
Panicaut (M) 500
Nigelle CP) ses 70
Pâquerette (f) 703
Nivéole:(P) essences 996
Pariétaire (D) sise 109
Noisetier (M) .................................... 118
Parisette (f) sisi 990
Noix de terre (f) 510
Parnassie (f) 318
Noyer (M) ss serrer 110
Pas-d’âne (Mn) ss 731
Passeplerre () semences 153
Passerage (f) 278
O
Passerine (f) 437
Obione (M) .................................... 169 Pastel:(m) :rrerenernuremmeneuns 255
Odontite (M) .….................................. 641 Pastèque (F) 227
Œil-de-bœuf (m) 715 Patience (f) 177
Œillet (m1) 146 Pâturin (M) screens 934
Œiïllet prolifère (m) 146 Pavot (m) 94
Œilette: (D) ssssesmmemesenenemmeenrs 96 Pêcher (m) 366
Oenanthe (f) 516 Pédiculaité (À) ss enssmmenenens 644
Oignon (M) Rs 992 Peigne de Vénus (m) 504
Onagre (P) ss 428 Pensée (f) 215
Onoclée (f) 30 Péponñ (M) ssssserremmemnmnsemmmense 227
Onoporde (m) 748 Perce-neige (f, M) 995
Ophioglosse (M) screen 16 Persil cultivé (m) ..…............................ 508
Ophrys. (mn) seine 1015 Pérvenche (À) semer 532
Orchis (m) 1017, 1025, 1026, 1027 Pesse d'eau (P) …....sisurmnsss 424
Orchis blanchâtre (m) 1014 Pétasite (M) 731
Orchis bouc (M) assises 1017 Petite bourrache (f) 558
Orchis brûlé (m) 1017 Petite camomille (f) 726
Orchis grenouille (m) 1021 Petite CIguË (F) S15
Orchis muSC (M) ss 1013 Petite dOUVE (D ssssssesemeesmemenes 85
Orchis palmé (m) 1021 Petite épeautre (P) ss 916
Orchis pyramidal (m) 1021 Petite linaire (f) 631
Orge (M) screens 917 Petite pimprenelle (f) 354
Orge des bois (M) 919 Petit houx (M) ss 980
Origan (M) 583 Petit nénuphar (m) 790

1164
Index alphabétique des noms français

Peucédan (m) 520 Potiron (m) 227


PEUDILEE (MY sms 228 Pourpier (M) 151
Phacélie (} …..s…..nmasmm.. 554 Pourpier d’eau (m) 425
Phalangère (f) 989 Pourpier de mer (m) 129
Phégoptéris (M)... 22 Prêle (D 8
Phragmite (M) assssssesssenens 901 Primevère (f) 302
Physocarpe (m) 325 PünelHer (M) sise 366
Phytolaque (f) 122 Prunier (M) 368
Picris (M) 757 Prunier-cerise (M) 368
Pièd-d'alouette (M) sv 72 Prunier de Sainte-Lucie (m) 368
Pied-de-chat (m) 712 Piénide (D) sms 18
Pied-de-coq (m) 890 Ptérocaryer (mm)... 110
Pied-de-lièvre (M) css 414 Ptychotis (m) 509
Pied-de-pigeon (M) ss 474 Pulicaire (f) 715
Pied-de-poule (m) 416, 895 Pulmonaire (À) screens 559
Pied-de-veau (m) 972 Pyrole (m) 297, 298
Pied-d’oiseau (m) 418
Pigamon (M) 2eme 90
Pilulaire (f) 38 Q
Piment royal (m) 111
Queue de lièvre (f) 922
PILON) sesrmmemenesmmemmmmnnanmnnmrs 48
Quintefeuille (F) 350
Pissenlit (M) serres 760
Pivoine (f) 198
Plantain (m) 610 R
Plantain d’eau (m) 787
Platanc: (mn) serres 102 Rädiole (D) asser 481
Platanthère (f) 1013 Radis: (M) sms 286
Podagraire (f) 511 Raïfort (M) 262
Podosperme (m) 759 Raïponce (f) 664
Poiredu (Mn) screen 992 Raisin d'Amérique (m) 122
Poirier (M) 372 Raisin de mer (mm)... 56
Pois (M) 402 Ramonace (m) 288
Pois carré (M) 402 Rapistre (m1) 286
Pois chiche (M) sise 386 Ratôoncüle CP) sssssssneneeemmns 76
Pois de senteur (m) 401 Ravenelle(f) ses 288
Poivron (M)... 542 Ray-grass (M) 914
Polémoine (f) 553 Réglisse (F) 394
Polycarpôn (M) sms 138 Reine-des-prés (f) 353
Polyenéme(Mm) ss 156 Renonculé (À) sssssssssmmremmemn 78
Polygala (m) ….................................. 484 Renouée (f) 185, 186, 191
Polypode (m) 37 Réséda (m) 290
Polypogon (M) ss 921 Rhinanthe (m) 642
Polystic (m} sean 31 Rhododendron (m) 294
Pomme de terre (f) 544 Rhubarbe (f) 194
Pommier (M) 372 Rhynchospore (f) 839
Populape (M) ss 69 RAC (M) srsrrssnesesmsenemenenteneevne 448
Porcelle (À) sms 755 Robinier faux acacia (m) 392
Potamot (M) 797 Rocambole (f) 994
Potentille (f) 345 Romarin (m) 575
Index alphabétique des noms français

Ronce (f) 328 Scléranthe (m) 136


Roquette bâtarde (f) 285 Sclérochloa (m) 932
Roquette cultivée (f) 253 Scolopendre:(f) rss. 24
Rorippe () 258 SCOrSOnère () 759
ROSEAU (M) sr 901 Scrofulaire (f) 632
Rose de Noël (F) 69 Scutellaire (f) 599
Rose trémière (f) 209 Selole (M) 5525 916
ROSIET (M) 222srscsmersrssmvmunsne 358 Sélaginelle (f) 6
Rossolis (M) 214 SÉLIN (M) 519
Rouvre (m) ….................................... 116 SÉnEÇON (M) 732, 733
RubaNIET (M) 2ssssssssesessesmeenensss 965 Séquoia de Chine (m) si
Rudbeckia (m1) 719 Séquoia géant (M) ..….......................... 51
Rue des jardins (f) 464 Seringa (M) ........................................ 311
RUPPIE (P) ssssrsse sers, 807 Serpolet (M): ss 583
Rutabaga (M) 283 Serradelle () ss 418
Serratule (f) ................................... 748
SÉséli (M) 514
S Seslérie (f) 930
SÉtaire (À) semer 891
Sabline (f) 127 Shérardie (f) 667
Sabot de Vénus (m) 1005 Silaüs (M) 520
Sagesse des chirurgiens (f) 255 STIÈNE () 2srrsrenrsisrssmessensnesss 141
Sagine (f) .…....................................... 135 Siler (mn) 2eme 525
Sagittaire (D) sense 786 SiSON (M) .......................................... 508
Sainfoin (M) 392, 420 Sisymbre (M) 253
Salicaire () 424 SOJA (ML) nr asrcnriessnssenessnsrerune 386
Salicorne (P) 2er 153 Solidage (M) 25e 703
Salsifis (M) 758 SOphora (M) ...................................... 386
Salvinie (f) 40 Sorbaire (f) 324
SaMOle (Perses. 307 Sorbier (M) 371
Sanguisorbe (f) 353 SOTEhO (MA) esse. 896
Sanicle (f) 500 Souchet (M) ................................... 838
SADIN (M) nsnsssenisssensssssnss 48 SOUCI (M)... 740
Sapin de Douglas (m) 46 Soude (f) 157
Saponaire (f) 146 Spargoute (À) 22m 138
Sarrasin (M) ....................................... 193 Spartine (f) 897
Sarriette (A) sms 585 Spéculaire (F) 663
Sauge () 581 SDETDUIAITE CF) ss 139
Saule (M) 232 Spergulaire des moissons (f) 140
Saxifrage (P) ses 318 Spiranthe (M) 1011
Scabieuse (f) .…................................... 688 Spirée (F) 325, 352
Sceau de Salomon (m) 984 STADAYHIEE (M sserrsrermrmrnss…. 458
Scheuchzérie (P) :22ssrvmrsrrennse 793 Statice: (mm) 55e 195
Scille à deux feuilles (f) 987 Stellaire (f) 129
Scirpe (m) 829, 832, 835, 836 Stellaire aquatique (f) 132
SCITPDE CESDIÉEUX (MM) sssicssisssssseessrse 834 SITAMOINE (D) esssssmresseesssnsre 546
Scitpe comprimé (ML) sun 832 Stratiote faux aloès (f)................... 792
Scirpe jonc (M) .…................................ 836 Subulaire (f) 281
SCITDE MATITIME (M) semer 835 Succise (f) 688

1166
Index alphabétique des noms français

SUCEPIN (M) scene 300 U


Suéda (mm) 156
SUMAC (MA) ....................................... 463 Utriculaire (f} screens 654
SUTEAU (M) 675
SUTCLIS (D same 467
V
Symphorine (À) sas 678
Valériane (f) 682
Valérianelle (F) 683
T Vallisnérie (f) 792
VÉLSE Of) ssssrsremenmmmemenenneneenenx 256
Tabac (m) 547
Vélar d'Orient (m) 257
Tabouret (m) 274
Venténata (m) 905
TABÈTE (M) srrrsenessmenememsnsnmene 723
Vergerette (f) 708
LAMALIS (M) seems 224
Véronique (f) 620
Tamier (mn)... 999
Vérveiné () serres 570
Tanaisie (F) 727
Vesce (T) screens 394
Téesdalie (f) 274
Vigne (f) 456
Télékie (f) T15
Vigne vierge (f) 456
Tétragone (É) ssssssssssesmuanenss 123
Violette (F) 215
Thésion: (mi) ss 442
VIDE (À) sms 679
Thrincie (F) 756
Vipérime (sms 558
Thuya (m) 54
Vrillée (f) 191
TÉVELM) serons 583
Vulnéraire (f) 417
Tilleui (M) serres 206
Vulpie (M) 950
Tomate () seins 544
Vulpin (f) 920
Topinambour (m) 720
Torilis (mm) 504
Tormentille (f) ss 350
W
Tortu-fou (M) sssssssnssrsnmnesemes 112
Tournesol (M) sise 720 Wahlénbergie (Disssssrrsmssesennse 659
Toute-saine (f) 202 WAIOS (À) sem s 754
Traînasse (f) 185
TÉSAS UN) ses 407
Trèfle d'eau (M) css 552 Y
Trientale: (D) sem 304
Trigonelle (f) 405 YÈble (F) 676
Trique-madame (f) 316
Troène (m} 538
Z
TÉGSCANT (M) crosses 793
Tsuga (M) scene 46 Zannichellie (f) 808
Tulipe (f) 981 ZoOStÈre (f) 810
Tulipier (M) 58
Tussilage (m) 731

1167

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