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Rappels
La cellule (du latin cellula petite chambre) est l'unité structurale, fonctionnelle et reproductrice constituant
tout ou partie d'un être vivant (à l'exception des virus). Chaque cellule est une entité vivante, c’est la plus petite unité
capable de manifester les propriétés d’un être vivant : se nourrir, croître et se développer. Dans le cas d'organismes
multicellulaires, elle fonctionne de manière autonome, mais coordonnée avec les autres. Les cellules de même type
sont réunies en tissus, eux-mêmes réunis en organes. Il existe 2 grands types de cellules, cellule Procaryote (sans
noyau, bactérie) et cellule Eucaryote (comportant un noyau). Toutes les cellules sont composées de quatre éléments
principaux (éléments universels) : noyau, cytoplasme, membrane plasmique, ribosomes. Toutes les cellules obéissent
aux mêmes règles physiologiques : division, synthèse des protéines, métabolisme.
Les cellules eucaryotes sont classées dans deux catégories : les cellules animales et les cellules végétales. La
cellule végétale représente le sommet de l'évolution cellulaire. Elle est capable de synthétiser toutes les substances
organiques qui lui sont nécessaire à partir de matière inorganique et de lumière. Elle est responsable du
fonctionnement de la biosphère. La photosynthèse qui fournit les glucides nécessaires à son alimentation
énergétique, absorbe le gaz carbonique et rejette l'oxygène qui permet aux animaux et à la plupart des procaryotes de
respirer. Sa production de matière organique est suffisante pour ses besoins, mais aussi ceux des autres groupes de la
vie, animaux et bactéries comprises (même si certaines bactéries savent synthétiser leur matière organique à partir de
substances minérales).
Une cellule végétale comporte un noyau (qui contient le matériel génétique), le réticulum endoplasmique et
des mitochondries (centrales énergétiques de la cellule). La membrane plasmique est entourée d'une paroi de
cellulose qui donne sa forme à la cellule. En l'absence de cette paroi, la cellule prend une forme sphérique en raison
des forces osmotiques qui s'exercent sur les membranes. La plus grande partie du cytoplasme est occupé par une
vacuole, organite limité par une membrane et contenant principalement de l'eau. Mais la principale caractéristique
des cellules végétale est la présence de chloroplastes, organites spécialisés dans la photosynthèse.
La paroi est l'enveloppe la plus externe de la cellule végétale. Elle est essentiellement composée de
polymères glucidiques, cellulose et pectine, de protéines et éventuellement d'autres composés de nature phénolique
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(lignine et subérine). Elle est composée de trois parties essentielles : lamelle moyenne, paroi primaire et paroi
secondaire.
La lamelle moyenne est la partie la plus externe de la paroi, elle est commune à deux cellules
contigües. C'est elle qui se forme la première et elle est constituée de matières pectiques.
La paroi primaire, de nature pecto-cellulosique, n'existe seule que dans les cellules juvéniles. Elle est
extensible, ce qui permet la croissance cellulaire (élongation).
La paroi secondaire apparaît lors de la différenciation de la cellule. Elle est constituée de cellulose puis
d'hémicellulose et est enrichie en composés phénoliques : lignine (pour renforcer la rigidité), cutine et subérine (pour
l'imperméabilité). Cette différenciation s'observe pour les cellules conductrices de sève du xylème (le bois) et pour
différents tissus de soutien (sclérenchyme) ou de protection (suber ou liège).
La paroi assure le maintien et définit la taille et la forme de la cellule végétale. Elle participe à la régulation
des relations avec les autres cellules et avec l'extérieur, et, de manière passive, au transport, à l'absorption, et à la
sécrétion de multiples substances. La paroi est un compartiment constant et très particulier. Les gamètes ou spores
sont des cellules végétales qui en sont dépourvues. L’épaisseur de la paroi cellulaire est variable suivant les tissus,
elle est très fine autour des cellules indifférenciées, 1 à 3µm d’épaisseur. Elle peut être de grande épaisseur tel que le
tissu de soutien et la cavité cellulaire devient très réduite
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LES TISSUS
A côté des aspects morphologiques externes, les végétaux présentent certaines particularités cytologiques et
histologiques qui permettent de les caractériser. Ces caractères sont mis en évidence par des coupes pratiquées dans
les organes.
L’étude anatomique est très importante : elle a de multiples applications pratiques, industrielles et
pharmaceutiques.
Tous les végétaux proviennent d’une cellule œuf qui se cloisonne pour former un tissu indifférencié qui
constituera l’embryon. Cet embryon va présenter des ébauches qui, ensuite, formeront les différents organes. Au
cours de ce développement, il y a croissance et différenciation des cellules : l’aspect cellulaire se modifie, la cellule
isodiamétrique va essentiellement s’allonger puis se différencier. Cette différenciation intéresse, surtout, la paroi
squelettique, formation rigide qui limite la cellule dans le règne végétal.
Les cellules se groupent en ensembles de même origine, mêmes caractères morphologiques, mêmes fonctions que
l’on appelle tissus. Dans le règne végétal, ce sont les caractères de la paroi squelettique qui permettent de définir ces
tissus qui, malgré l’extrême diversité des espèces, répondent à un nombre limité de types histologiques,
contrairement à ce que l’on trouve dans le règne animal. Selon le degré d’évolution et l’âge des cellules, on peut
distinguer trois types de tissus :
- les tissus indifférenciés,
- les tissus peu différenciés,
- les tissus différenciés.
Dans le cadre de l’anatomie, on peut envisager l’étude :
1 - des différents types tissulaires,
2 - de leur répartition.
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TISSUS INDIFFERENCIES
Ce sont des tissus formés de cellules jeunes, à noyau volumineux très chromatique, à paroi fine
pectocellulosique, capables d’évoluer pour donner divers types cellulaires. Ils sont représentés par les tissus
embryonnaires ou méristèmes, dont les cellules sont les seules du végétal à conserver la possibilité de se diviser
indéfiniment. On distingue, suivant les espèces, deux types de méristèmes :
- les méristèmes primaires apicaux
- les méristèmes secondaires.
2 - Rôle
Les méristèmes primaires permettent la croissance en longueur du végétal. Leurs cellules se divisent
activement et forment un massif tissulaire d’abord indifférencié, dont les cellules se modifieront, ensuite, suivant les
fonctions qui leur sont dévolues. L’ensemble des tissus qui dérivent du méristème apical constitue les formations
primaires. On retrouve ce type de croissance chez tous les végétaux.
Au cours du développement des organes, le méristème abandonne des amas de cellules embryonnaires qui formeront
les bourgeonnements latéraux ou des amas de cellules qui ne se différencient pas et subiront ultérieurement une
dédifférenciation.
Les méristèmes primaires assurent donc la croissance en longueur du végétal. Les divisions intenses de leurs
cellules produisent de nouveaux tissus primaires, il s’agit d’un rôle histogène. Les différents tissus obtenus
constituent de nouveaux organes, il s’agit donc d’un rôle organogène.
3 - Caractères cytologiques
Les cellules du méristème primaire sont jointives. Une cellule observée au microscope électronique présente
une forme isodiamétrique, une paroi pectocellulosique mince riche en plasmodesmes, un noyaux volumineux
occupant le centre de la cellule, un cytoplasme riche en ribosomes, proplastes (plastes indifférenciés), de nombreuses
petites vacuoles, un réticulum endoplasmique, des dictyosomes et des mitochondries en division.
4 - Structure et fonctionnement
Suivant les espèces (essentiellement suivant les grands groupes végétaux), la structure et le fonctionnement
des méristèmes apicaux ne sont pas identiques. Pendant longtemps, on a cru que les méristèmes apicaux étaient
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constitués d’un nombre limité de cellules (une chez les Bryophytes et les Ptéridophytes, trois chez les
Spermaphytes). En fait, les choses paraissent, de nos jours, un peu plus complexes.
Les Ptéridophytes seraient donc monoacrocaules et monoacrorhizes. Toutefois, on met en évidence, sous
cette cellule initiale chez certaines Ptéridophytes, une couronne subapicale dont les cellules sont très
méristématiques, ce qui annonce les Spermaphytes. Dans les tiges de Mousse et chez les Algues, on retrouve
également cette cellule unique initiale.
Chez les Gymnospermes et les Dicotylédones, la coiffe ne s’exfolie pas en entier et les cellules qui persistent
forment l’assise pilifère, issue du dermatogène. La racine, d’aspect rugueux, est dite climacorhize.
Chez les Monocotylédones, la coiffe s’exfolie entièrement, l’assise pilifère provient de la couche la plus externe de
l’écorce donc du périblème. La racine présente un aspect lisse, elle est dite liorhize.
La réalité est certainement un peu plus complexe, car les zones où les mitoses sont les plus nombreuses
(zone de prolifération subapicale) sont à une certaine distance de l’implantation supposée des initiales qui sont
situées dans une zone quiescente.
La croissance globale de la tige est le résultat des accroissements particuliers de chacun des phytomères qui
la constituent. Ce n’est pas, comme dans le cas de la racine, un phénomène de croissance continu.
II - Méristèmes secondaires
A côté des tissus provenant de la division des cellules des méristèmes apicaux et qui constituent les
formations primaires, on peut trouver, chez certains grands groupes végétaux comme les Gymnospermes et les
Dicotylédones, des formations dites secondaires, issues de zones méristématiques secondaires, qui permettent
l’accroissement en épaisseur des organes.
1 - Localisation
Les méristèmes secondaires ne sont plus apicaux, mais sont situés au sein des tissus d’origine primaire des
différents organes, à tous les niveaux, et à une certaine distance plus ou moins grande, selon les espèces, de l’apex.
Ils sont obtenus par dédifférenciation de certains tissus adultes à paroi primaire mince comme le parenchyme ou le
péricycle. On distingue :
- le Cambium ou une Assise Génératrice Libéro-Ligneuse (AGLL), présent dans le cylindre central des
tiges et des racines âgées ainsi qu’au niveau des nervures principales des feuilles persistantes. Il caractérise les
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Angiospermes Dicotylédones et les Gymnospermes et est généralement absent chez les Angiospermes
Monocotylédones.
- le Phellogène ou assise génératrice subéro-phellodermique (AGSP), présent dans le cortex (écorce) des
parties âgées des tiges et des racines. Il est absent dans les feuilles. Il caractérise les Angiospermes en général et les
Gymnospermes.
2 - Structure et fonctionnement
Les assises génératrices secondaires sont formées de cellules aplaties dans le sens tangentiel, à parois
cellulosiques minces, allongées dans le sens longitudinal. Elles se divisent tangentiellement, alternativement vers
l’intérieur et vers l’extérieur et forment des files radiales de cellules assez régulièrement empilées (divisions
périclines : parallèles à la surface de l’organe ou tangentielles). C’est toujours la même cellule qui se divise pour
donner une cellule fille qui va se différencier.
Ext.
Int.
La division des cellules méristématiques ne se fait pas obligatoirement de façon régulièrement alternée de
chaque côté. En général, l’assise génératrice fonctionne plus d’un côté que l’autre :
- l’A.G.L.L. fonctionne surtout vers l’intérieur et forme plus de bois secondaire que de liber secondaire.
- l’A.G.S.P., au contraire, fonctionne vers l’extérieur et forme plus de suber que de phelloderme.
3 - Rôle
Le cambium produit des tissus conducteurs secondaires (liber et bois), il permet ainsi l’élargissement du
cylindre central. Le phellogène, en produisant un tissu de revêtement secondaire (suber) et un peu de parenchyme
secondaire (phelloderme), permet l’élargissement du cortex. Grâce à leur rôle histogène, les méristèmes secondaires
assurent la croissance en épaisseur des organes qui les contiennent.
4 - Différenciation cellulaire
Les cellules issues de la division de cellules méristématiques primaires ou secondaires se transforment en
tissus adultes en s’éloignant des zones où ont lieu les divisions. Au cours de cette spécialisation fonctionnelle
appelée «différenciation cellulaire», les cellules acquièrent une forme, une structure et une fonction précise,
caractéristiques de chaque type de tissus formé.
5 - Dédifférenciation cellulaire
Certains tissus différenciés (adultes) sont capables, dans certains cas, de retourner à l’état méristématique
primaire ou secondaire (jeunes), ils perdent alors leurs caractères de tissus évolués ou différenciés et acquièrent la
possibilité de se diviser à nouveau. Ce retour à l’état méristématique, s’appelle «dédifférenciation cellulaire»
(exemples : bouturage, culture des tissus in vitro, formation du cambium et du phellogène).
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TISSUS PEU DIFFERENCIES
Les cellules méristématiques, en se cloisonnant, conduisent à des cellules qui vont s’accroître, leur
membrane se chargeant de cellulose. Ce sont des cellules allongées, à section polygonale, à paroi mince, qui
adhèrent étroitement les unes aux autres dans les tissus jeunes, qui ménagent des meats ou lacunes dans les tissus
plus âgés et qui constituent les parenchymes. Ces cellules, à potentialité multiples, conservent encore un certain
temps, le pouvoir de se diviser et de se différencier.
I - Fonction
Les tissus peu différenciés jouent un rôle souvent très important dans le métabolisme du végétal et se
spécialisent de façon réversible. Suivant leur localisation, on peut distinguer les parenchymes de réserves et les
parenchymes assimilateurs.
1 - Parenchymes de réserves
Ils sont constitués de cellules qui se gorgent de réserves. On distingue :
- les parenchymes amylifères très importants du point de vue alimentaire. L’amidon est la forme de réserve
de glucides la plus fréquente chez les plantes. Il est présent dans le cytoplasme sous forme d’amyloplastes (grains
d’amidon) et caractérise le parenchyme amylifère. On rencontre les parenchymes amylifères dans les graines, les
racines, les tiges (aériennes ou souterraines : tubercules). Un autre sucre, l’inuline, peut être mis en réserve chez
certains végétaux.
- les parenchymes oléagineux, dont le cytoplasme cellulaire présente de nombreuses inclusions lipidiques
sous forme de gouttelettes (pulpe des fruits, graines).
- les parenchymes aquifères des tiges et feuilles des plantes succulentes (plantes grasses) comme les
Crassulacées dont les cellules, hypertrophiées, emmagasinent de l’eau dans d’énormes vacuoles.
- les parenchymes aérifères (aérenchyme) des plantes aquatiques avec lacunes pleines d’air, permettant la
flottaison (Nymphéacées).
2 - Parenchymes assimilateurs
Fonctionnellement très importants, les parenchymes assimilateurs se caractérisent par la présence, au sein du
cytoplasme, de nombreux chloroplastes chargés de chlorophylle. Ils sont présents dans les organes aériens et
constituent l’essentiel du limbe foliaire. L’organisation cellulaire des parenchymes assimilateurs varie selon le degré
d’évolution des espèces.
Remarques : il existe des parenchymes d’origine secondaire dans les organes âgés:
- le phelloderme est produit dans le cortex par les divisions vers l’intérieur du phellogène, ce parenchyme
secondaire est formé d’une ou de deux assise(s) de cellules vivantes à paroi pectocellulosique.
- les parenchymes ligneux et libérien des tissus conducteurs secondaires produits dans le cylindre central
par le cambium.
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II - Structure
Ce sont des tissus vivants d’origine primaire. Ils sont formés de cellules à paroi pectocellulosique mince et à
vacuole assez développé. Selon la forme de leurs cellules on les classe en trois catégories de parenchymes.
1. Parenchyme à méats
Il est formé de cellules plus ou moins arrondies, laissant entre elles des espaces appelés méats.
2. Parenchyme lacuneux
Les espaces entre les cellules sont plus importants, ce sont des lacunes. Les cellules ont une forme plus ou
moins arrondies ou étoilée.
3. Parenchyme palissadique
C’est un parenchyme spécifique aux feuilles. Les cellules sont allongées, jointives, formant une palissade
vers la face supérieure des feuilles d’Angiospermes Dicotylédones.
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TISSUS DIFFERENCIES
Les cellules peuvent s’adapter à certaines fonctions particulières. Leur paroi squelettique se transforme,
alors, de façon irréversible pour constituer des tissus différenciés que l’on peut répartir en trois groupes :
- tissus de revêtement
- tissus de soutien
- tissus de conduction
I - Tissus de revêtement
Ils sont destinés à assurer la protection des organes et sont, donc, localisés à leur périphérie. Les cellules qui
les forment possèdent une paroi imperméable qui isole le corps de l’organe du milieu ambiant. On distingue
l’épiderme et les tissus subérifiés (assise subéreuse, subéroïde, suber).
1 - Epiderme
Le tissu épidermique est composé d’une assise cellulaire superficielle, qui limite le végétal dans ses parties
aériennes jeunes (tiges, feuilles, fruits). Les anglo-saxons utilisent ce terme pour qualifier le tissu de revêtement des
organes en formation primaire alors que dans le cas de la racine, les auteurs français parlent de rhizoderme. Les
cellules épidermiques possèdent des parois internes fines pectocellulosiques, mais leur face externe est épaissie par
des dépôts successifs de cutine (substance lipidique hydrophobe) qui forment un revêtement à la surface de
l’organe : la cuticule.
Cette cuticule, plus ou moins épaisse, pratiquement inexistante chez les plantes aquatiques, mais très épaisse
chez les plantes xérophytiques, parfois cireuse, imperméabilise la surface de l’organe. Elle n’est pas continue, elle
est interrompue par des ouvertures qui sont les stomates et présente des hernies cellulaires (poils). Quelquefois, une
deuxième assise appelée hypoderme peut doubler la couche épidermique.
1.4 - Stomates
L’épiderme est discontinu et présente des ouvertures appelées stomates. Ce sont des formations qui
proviennent du cloisonnement et de la différenciation de cellules épidermiques selon diverses modalités. Dans le cas
le plus simple, une cellule épidermique jeune se divise en deux cellules qui s’écartent par gélification de la lamelle
moyenne (située entre les deux) puis subissent une cutinisation. Parfois, la cellule initiale subissant des
cloisonnements plus nombreux, le stomate a une structure plus complexe et comprend des cellules annexes.
Le stomate apparaît sur le pavage des cellules épidermiques comme une formation arrondie, résultant de
l’accolement de deux cellules réniformes qui ménagent, entre-elles, un orifice appelé ostiole. Ces deux cellules
s’orientent de façon variable par rapport aux autres cellules épidermiques.
Stomates anomocytiques
Les cellules qui entourent le stomate ne se distinguent, en rien, des autres cellules de l’épiderme ni par leur
taille, ni par leur forme.
Intérêt : de très nombreuses feuilles sont utilisées, en particulier, comme drogue en pharmacie. La structure
des stomates est un élément de reconnaissance.
Les cellules stomatiques sont rectangulaires, parfois accompagnées de cellules annexes. Les parois internes
de l’ostiole sont épaissies, cutinisées, ornées de crêtes qui peuvent se rapprocher, obturant l’orifice, alors que les
parois opposées sont pectocellulosiques, flexibles. Elles contiennent, contrairement aux autres cellules épidermiques,
des chloroplastes. Au-dessous de l’ostiole, se trouve la chambre sous-stomatique. La structure des stomates est
souvent spécifique.
2 - Tissus subérifiés
Ce sont les tissus de revêtement des organes souterrains et des organes aériens âgés. Ils sont constitués de
cellules mortes disposées, en général, sur plusieurs couches. Les parois de ces cellules sont imprégnées de subérine.
Leur origine varie suivant les organes et les plantes.
1 - Subéroïde
Le subéroïde provient du méristème primaire radiculaire. Chez les Monocotylédones, au niveau de la racine,
après la chute des poils, les cellules périphériques se transforment en un tissu appelé subéroïde.
2 - Assise subéreuse
L’assise subéreuse provient également du méristème primaire radiculaire. Chez de nombreuses
Dicotylédones herbacées, la structure primaire peut persister indéfiniment. Le tissu de revêtement de la racine est
alors l’assise subéreuse. L’assise subéreuse est constituée d’une seule rangée (assise) de cellules polygonales à
parois subérifiées.
Dans ces deux tissus, les cellules sont jointives, leurs parois sont épaisses et subérifiées. La subérification
des parois entraîne la mort de ces deux tissus.
3 - Suber ou liège
Chez les Gymnospermes et les Dicotylédones, le suber est d’origine secondaire. Il provient de l’assise
génératrice subéro-phellodermique ou phellogène. Les cellules du phellogène donnent naissance au suber vers leurs
faces externes et au phelloderme vers leurs faces internes.
Le suber se situe à la périphérie des racines et des tiges âgées. Il est absent dans la feuille. Les cellules
formées vers l’extérieur par le phellogène, constituent un assemblage régulier de plusieurs assises de cellules
jointives, leurs parois s’épaississent par subérification (apposition de couches concentriques de subérine sur les faces
internes des cellules), le cytoplasme dégénère, le lumen se remplit d’air. Le suber est donc un tissu mort. Des
ouvertures peuvent se former en profondeur dans le liège, elles sont dites lenticelles ; à leur niveau les cellules
s’isolent les unes des autres par des méats et des espaces vides, puis se desquament.
Le suber a un rôle protecteur grâce aux parois épaisses, subérifiées, imperméables. Ces dernières empêchent
l’évapotranspiration dans la tige. Le liège est utilisé comme isolant thermique.
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II - Tissus de soutien
Les tissus de soutien sont présents dans tous les organes aériens et souterrains. Leurs parois sont très
épaisses. Selon la nature chimique de la paroi, on distingue deux catégories de tissus de soutien :
- les collenchymes dont le dépôt est de nature cellulosique
- les sclérenchymes dont le dépôt est lignifié.
1 - Collenchymes
Les collenchymes proviennent des méristèmes primaires. Ils sont localisés à la périphérie des organes
aériens jeunes (tige et feuille) ou en cours de croissance. Ils forment, dans le cortex de la tige, un anneau continu ou
des amas de cellules. Ce sont des tissus formés de cellules plus ou moins allongées (fusiformes), dont les parois se
sont épaissies tout en restant de nature cellulosique. Malgré l’importance de son épaisseur, la paroi garde sa structure
a wdxprimaire. Les collenchymes sont donc des tissus vivants. Selon la manière dont se fait le dépôt de
cellulose au niveau de la paroi, on distingue le collenchyme rond, le collenchyme angulaire, le collenchyme
tangentiel.
Même épaisses, les parois des collenchymes restent souples et élastiques tout en étant résistantes. Ce tissu
assure le soutien des organes jeunes en croissance, les parois permettent l’élongation de l’organe.
2 - Sclérenchymes
Les sclérenchymes proviennent des méristèmes primaires. Ils se situent dans les parties où la croissance est
terminée chez les organes aériens (tige et feuille) et souterrain (racine). Ils sont plus internes par rapport aux
collenchymes dans la tige (cortex) et dans la feuille. Dans la racine, ils sont présents aussi bien dans le cortex que
dans le cylindre central. Quelque soit leur localisation, ils se présentent en anneau continu, en amas ou en cellules
isolées.
Les cellules ont une paroi très épaisse, entièrement lignifiée. Cette paroi est très souvent traversée par de
longues ponctuations simples. Une fois la lignification achevée, le cytoplasme dégénère, le sclérenchyme est donc
un tissu mort. D’après la forme et la dimension des cellules, on distingue trois sortes de sclérenchymes.
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2.3 - Sclérites
Ce sont des cellules de formes variables, irrégulières, courtes, à paroi très épaisses. Elles peuvent être
groupées en amas ou isolées (ex. sclérite ramifiée dans la feuille de Nénuphar).
La paroi étant entièrement lignifiée, devient inextensible et confère ainsi une grande rigidité au tissu ; les
sclérenchymes sont des tissus de soutien rigides et résistants.
b - Vaisseaux
Un vaisseau est un ensemble d’éléments empilés en file dans le sens de la longueur de l’organe. On parle de
vaisseaux imparfaits lorsque les parois transversales des éléments sont perforées et de vaisseaux parfaits lorsque les
parois transversales de leurs éléments sont complètement résorbées. Il se forme, alors, un tube continu que les parois
longitudinales lignifiées et rigides maintiennent ouvert. Un vaisseau est délimité aux deux extrémités par une paroi
terminale non perforée. La sève brute circule d’un vaisseau à l’autre à travers des ponctuations simples. Les
vaisseaux caractérisent les Angiospermes. Selon la surface occupée par la paroi secondaire lignifiée, on distingue,
cinq types de vaisseaux :
- Vaisseau annelé : ce sont les plus simples ; le dépôt de lignine s’effectue sous forme d’anneaux (de
bagues) espacés.
- Vaisseau spiralé : le dépôt de lignine, (les anneaux se rapprochant) constitue une spirale continue. Le type
intermédiaire est représenté par les vaisseaux spiralo-annelés.
Ces trois types de vaisseaux possédant encore de larges espaces pectocellulosiques conservent une grande
perméabilité et ont la possibilité de s’allonger. Ils se rencontrent dans les organes jeunes. Généralement, ils
disparaissent par la suite, écrasés par le développement des cellules qui les entourent.
- Vaisseau rayé : le dépôt de lignine est représenté par une spirale serrée qui semble constituer des barres
transversales.
- Vaisseau réticulé : le dépôt de lignine se fait longitudinalement et transversalement constituant un réseau
- Vaisseau ponctué : ce sont des vaisseaux de gros calibres dans lesquels le dépôt de lignine est le plus
important. Recouvrant presque toute la surface du vaisseau, il ménage de petites plages cellulosiques, arrondies ou
ovalaires, appelées ponctuations.
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Le vaisseau annelé est le premier différencié des vaisseaux, il est le plus long, le plus étroit et dont la paroi
secondaire lignifiée occupe le moins de place; le vaisseau ponctué est le dernier différencié, c’est le plus court, le
plus large et sa paroi secondaire lignifiée recouvre toute la surface de la paroi primaire sauf au niveau ponctuations
simples ; les trois autres vaisseaux sont intermédiaires.
a - Protoxylème
Chez les Angiospermes, il est constitué de trachéides ou de vaisseaux annelés et spiralés accompagnés par
des éléments non conducteurs. Chez les Gymnospermes il est formé de trachéides annelées et spiralées
accompagnées par des éléments non conducteurs.
b - Métaxylème
Il se forme au cours de la croissance de la plante, après la formation du protoxylème. Il est constitué de vaisseaux
rayés, réticulés et ponctués accompagnés d’éléments non conducteurs chez les Angiospermes et seulement de
trachéides aréolées et peu d’éléments non conducteurs chez les Gymnospermes.
b - Parenchyme phloémien
Il est formé de cellules à paroi pectocellulosique (plus mince que celle des éléments conducteurs) qui
entourent les éléments conducteurs et jouent un rôle de réserve. Le parenchyme phloémien est présent dans le
phloème des Angiospermes et des Gymnospermes.
Le faisceau vasculaire et le faisceau criblé sont toujours associés dans tous les organes, et l’ensemble est
appelé faisceau cribro-vasculaire (FCV).
Observations :
- Le parenchyme ligneux vertical, les fibres ligneuses et les vaisseaux (rayés, réticulés et ponctués) obtenus
par divisions périclines des initiales fusiformes constituent le système vertical et représentent environ 90% du bois
des Angiospermes. Les rayons obtenus par divisions périclines des initiales radiales forment le système horizontal
et représentent environ 10%.
- Le bois des Gymnospermes constitué de trachéides aréolées et de rayons ligneux, relativement homogène
est appelé bois homoxylé, alors que le bois des Angiospermes dicotylédones, très varié et hétérogène est dit bois
hétéroxylé.
- Cernes de bois : l’observation de coupes de troncs d’arbres ou de rameaux âgés, montre que le bois est
formé de plusieurs bandes concentriques appelées cernes. Chaque cerne correspond à une formation annuelle de
bois. La partie claire d’un cerne, riche en vaisseaux (Angiospermes Dicotylédones) ou en trachéides aréolées
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(Gymnospermes) à gros calibre, correspond au bois initial (la circulation de la sève brute est plus rapide car riche en
eau). La partie sombre d’un cerne formé de vaisseaux (Angiospermes Dicotylédones) ou de trachéides aréolées
(Gymnospermes) à petit calibre constitue le bois final (sève pauvre en eau).
Observation
Le liber des Angiospermes Dicotylédones et des Gymnospermes est toujours hétérogène. Les éléments
conducteurs ainsi que le parenchyme vertical et les fibres forment le système vertical et représentent 90% du liber.
Les rayons libériens constituant le système horizontal du liber représentent les 10% restants.
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TISSUS SECRETEURS
Dans le cadre de l’étude histologique des végétaux, il est classique de faire une place particulière à un
ensemble d’éléments anatomiques d’origine et de structure très différentes constituant l’appareil sécréteur (ou plus
précisément, les appareils sécréteurs). Il s’agit de formations qui accumulent ou excrètent des constituants
chimiques spéciaux et qui présentent, en pratique, un grand intérêt industriel ou thérapeutique et même systématique.
Leur organisation, leur origine, la nature du produit sécrété souvent caractéristiques d’une espèce ou d’un groupe
taxonomique, permettent la diagnose de celle-ci.
Les appareils sécréteurs sont constitués de tissus sécréteurs. Les tissus sécréteurs sont formés de cellules
spécialisées capables de synthétiser certaines substances, ce processus est appelé sécrétion. Les cellules sécrétrices
impliquées dans ce processus ne forment pas un tissu au sens propre du mot et n’ont pas la même origine. Les
cellules vivantes à paroi pectocellulosique. Parmi les substances sécrétées par les plantes, on peut citer les essences
parfumées, les résines, les latex, les alcaloïdes, les tanins, les acides organiques, les huiles essentielles et autres.
Selon la nature chimique du produit sécrété on peut distinguer :
- l’appareil à essences ou à résines
- l’appareil à latex
- l’appareil à gommes ou à mucilages.
2 - Poils sécréteurs
Les poils sécréteurs sont, comme les poils tecteurs, des émergences de l’épiderme dont les cellules terminales
sécrètent essence ou résine. La substance sécrétée est souvent accumulée entre la paroi externe de la cellule et sa
cuticule. Ces poils ont une forme variable et sont souvent caractéristique d’une famille, exemple des poils sécréteurs
de Géranium et des feuilles de Lavande. En général, l’essence produite par le cytoplasme s’accumule entre la
membrane et la cuticule (Lamiacées – Solanacées). Chez le Géranium, l’essence est accumulée dans le cytoplasme
de la cellule sécrétrice. Les poils sont de structure très variable.
3 - Poches sécrétrices
Les poches sécrétrices sont des cavités situées dans les parenchymes des feuilles, des tiges et des fruits de
certaines espèces. Ces cavités sont bordées de cellules qui excrètent des produits qu’elles ont synthétisés. Ce sont
des formations arrondies, isodiamétriques, qui se forment par cloisonnements d’une cellule initiale, selon deux
modalités, ce qui permet de distinguer les poches schizogènes et les poches schizolysigènes.
4 - Canaux sécréteurs
Ils ont une origine voisine de celle des poches schizogènes, provenant non plus d’une seule cellule mais
d’une file de cellules superposées qui se cloisonnent et s’écartent, constituant un canal, où viennent s’accumuler les
produits de sécrétion. La présence et la localisation des canaux sécréteurs présentent un grand intérêt systématique
(Conifères – Ombellifères).
1- Laticifères articulés
Ils sont constitués de cellules sécrétrices disposées en files. La paroi commune à deux cellules peut rester
intacte, elle peut être perforée et même résorbée. Ils caractérisent la famille des Convolvulacées.
3 - Laticifères vrais
Ils sont formés d’un seul article, très allongé et ramifié, dépourvu de toute cloison transversale et renfermant
des milliers de noyaux (structure coenocytique). Les laticifères vrais ne communiquent pas avec les laticifères
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voisins. Le latex provient de la vacuole. Ils caractérisent la famille des Euphorbiacées (ex. l’arbre à caoutchouc
Hevea).
Certains auteurs font figurer parmi les tissus sécréteurs des cellules qui accumulent des constituants
considérés comme déchets du métabolisme (constituants retrouvés à l’intérieur des vacuoles). On cite :
- les cellules à tanins, dérivés des phénols mis en évidence par la coloration au perchlorure de fer (précipité
noir) – Fagacées ;
- les cellules à alcaloïdes, produits organiques complexes et basiques présentant de gros intérêts en
pharmacie ;
- les cellules à oxalate de calcium. Ce dernier cristallise sous formes caractéristiques : prismes (Fabacées :
réglisse), sable (Solanacées), macles (Polygonacées : rhubarbe), raphides (Aracées : Dieffenbachia).
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Les principes actifs signalés dans les organes végétaux sont renfermés dans les éléments anatomiques qu’on
appelle sécréteurs qui ont un intérêt capital. Ces éléments sont assez variés. Ce sont, parfois, de simples cellules qui
sécrètent soit du mucilage, soit de l’essence, soit encore des matières tannantes. Ces cellules, très souvent à
l’intérieur des tissus, peuvent devenir superficielles et même être portées à l’extrémité d’un poil sécréteur. Elles se
compliquent parfois, dans ces circonstances et deviennent des glandes pluricellulaires. D’autres fois, la glande se
forme au milieu d’un parenchyme ; elle est constituée par une lacune entourée de cellules plus petites que leurs
voisines qui déversent, dans la cavité qu’elles limitent, le produit sécrété. Si la lacune s’étend en longueur, elle
devient un canal sécréteur ou oléo-résineux. Dans d’autres cas, ce sont des vaisseaux laticifères qui sécrètent le
liquide opaque et coloré qui devient le caoutchouc, le lactucarium, l’opium.
Ces divers principes sécrétés, qui donnent aux plantes leurs propriétés, se déversent, parfois, en dehors, soit
naturellement, soit à la suite d’incisions pratiquées par l’homme et forment une série de médicaments qui ne
conservent plus la trace des plantes qui les ont fournis. Ce sont :
- les produits doux, tels que les mannes, qui exsudent à la surface des végétaux et les sucres qu’on extrait de
leurs organes ;
- les gommes ou mucilages, qui se gonflent ou se dissolvent lentement dans l’eau. Ce sont généralement des
cellules qui les produisent dans leur cavité ou qui se transforment elles-mêmes en mucilage (gomme adragante,
mucilage des grains de lin) ou qui donnent ces produits par suite d’une altération particulière (gomme arabique) ;
- les gommes-résines, qui ne sont complètement solubles ni dans l’eau, ni dans l’alcool. Elles sont
généralement produites dans des canaux oléo-résineux. Une certaine quantité d’essence se joint, en général, à la
gomme et à la résine. Dans des cas plus rares, ces gommes-résines sont produites par des laticifères particuliers ;
- les oléo-résines ou térébenthines, mélanges de résine et d’huile essentielle, le plus souvent sécrétées par
des canaux sécréteurs semblables à ceux des gommes-résines. L’huile essentielle tend, sous l’action de l’air, à se
transformer en résine. Ces oléo-résines deviennent des baumes lorsqu’il s’y joint une certaine proportion d’acide
cinnamique ou benzoïque ;
- les résines, plus ou moins privées d’essence, sont produites dans des circonstances assez diverses, parfois à
la façon des oléo-résines, d’autres fois dans toutes les parties de tissus, parfois même, par des exsudations à la
surface des organes ;
- les essences, très variées de nature et de fonctions chimiques, sont aussi sécrétées dans des organes variés,
soit dans des glandes unicellulaires ou pluricellulaires, internes ou externes, soit dans des lacunes bordées de cellules
sécrétrices, soit encore dans tous les tissus du végétal. Assez souvent, l’essence est associée à une certaine
proportion de résine ;
- les corps gras solides ou liquides, beurres ou huiles, sont généralement renfermés dans des cellules qui ne
se distinguent guère de celles du parenchyme environnant que par leur contenu fort réfringent. Ce sont, surtout, les
amandes des graines, plus rarement les péricarpes des fruits qui les fournissent par des procédés d’extraction
variables. Des principes très actifs sont souvent entraînés par les corps gras et leur communiquent des propriétés
médicamenteuses ;
- les cires se rattachent aux corps gras par plusieurs caractères. La plupart proviennent d’efflorescences
superficielles qui se produisent sur des organes divers : tronc, feuilles, fruits. On n’en utilise qu’un nombre assez
restreint ;
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- les matières colorantes ne jouent pas, en pharmacie, un rôle important. Elles ne présentent d’ailleurs pas
de difficultés dans leur détermination. Plusieurs présentent cette particularité de ne prendre leur teinte propre qu’à la
suite des préparations auxquelles elles sont soumises ;
- le latex, suc particulier que l’on trouve dans un grand nombre de familles, est riche en matières élastiques
qui constituent le caoutchouc et la gulla-percha. Quand des alcaloïdes ou des principes actifs se joignent à ce suc, il
en résulte des produits particulièrement intéressants : l’opium, le lactucarium, la gomme d’euphorbe ;
- les aloès, certains kinos forment le passage des sucs naturels aux produits artificiellement obtenus dans le
pays d’origine par des procédés analogues à des préparations pharmaceutiques. Les cachous, les gambirs, les curares
sont les types principaux de ces médicaments.
Les différents tissus que nous venons de décrire, séparément, sont en fait associés dans les divers organes du
végétal. Si l’on pratique des coupes transversales ou longitudinales au niveau de ces organes, l’on peut remarquer
que la répartition des tissus se fait selon un certain ordre qui, pour un organe et une espèce donnés, est toujours le
même. Cela présente un grand intérêt analytique.
Par ailleurs, si l’on considère non plus une espèce isolée, mais l’ensemble des végétaux, les structures
anatomiques sont relativement comparables au sein d’un même groupe systématique et répondent à certaines
règles. C’est la raison pour laquelle l’étude anatomo-histologique est nécessaire en Botanique et Phytothérapie. Elle
permet, en effet, d’identifier un grand nombre de drogues issues du règne végétal et de les distinguer des succédanés
ou des fraudes éventuelles.
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STRUCTURE ANATOMIQUE PRIMAIRE DES ORGANES VEGETAUX
La structure anatomique primaire d’un organe (tige, racine et feuille) correspond à l’agencement de
l’ensemble des tissus primaires provenant du fonctionnement des méristèmes primaires radiculaire et/ou caulinaire.
Elle caractérise les organes jeunes et âgés des Angiospermes Monocotylédones et quelques Dicotylédones herbacées
et les organes jeunes de nombreuses Angiospermes Dicotylédones et Gymnospermes.
I - Racine
1 - Angiospermes Monocotylédones
L’étude anatomique est réalisée sur une coupe transversale d’une racine jeune ou âgée. On distingue deux
zones concentriques à symétrie axiale, l’écorce (ou cortex) et le cylindre central (ou stèle). On note que l’écorce est
légèrement supérieure au cylindre central.
1.1 - Ecorce
Les tissus observés de l’extérieur vers l’intérieur de l’écorce sont :
a - Assise pilifère
Elle est formée de cellules à parois pectocellulosiques minces qui émettent des prolongements correspondant
aux poils absorbants.
b - Subéroïde
Il est constitué de quelques assises de cellules à parois subérifiées.
c - Parenchyme cortical
Les cellules qui le constituent sont plus ou moins arrondies à méats, à parois pectocellulosiques minces, il
s’agit en général d’un parenchyme amylifère.
d - Endoderme
L’endoderme est formé d’une assise de cellules caractérisée par un épaississement des parois en fer à cheval
(en U), les parois latérales et profondes sont ligno-subérifiées, seule la paroi externe située du côté du parenchyme
cortical reste pectocellulosique.
2 - Angiospermes Dicotylédones
L’étude est réalisée sur une coupe transversale d’une jeune racine, la symétrie est axiale et l’épaisseur de
l’écorce est supérieure à celle du cylindre central.
2.1. - Ecorce
Les tissus observés de l’extérieur vers l’intérieur de l’écorce sont :
a - Assise pilifère
Elle est formée de cellules à parois pectocellulosiques dont certaines émettent des poils absorbants.
b - Assise subéreuse
Elle est formée d’une seule assise de cellules à parois subérifiées.
c - Parenchyme cortical
Les cellules sont plus ou moins arrondies à méats, les parois sont pectocellulosiques minces, en général, il
s’agit d’un parenchyme de réserve.
d - Endoderme
Il s’agit d’un endoderme à cadre ou en bande de Caspary. Les parois latérales de chaque cellule présente un
épaississement ligno-subérifié correspondant aux sections d’un cadre.
II - Tige
Elle présente, comme dans la racine, deux zones principales : l’écorce et le cylindre central. Le cylindre
central, dans la tige, est plus important que l’écorce.
1 - Angiospermes Monocotylédones
1.1 - Ecorce
Les tissus observés de l’extérieur vers l’intérieur du cortex sont :
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a – Epiderme
Il est cutinisé et formé d’une assise de cellules à parois pectocellulosiques. Il contient des stomates et peut
présenter des poils épidermiques tecteurs et/ou sécréteurs.
b - Parenchyme cortical
Il occupe une zone très réduite et est formé de cellules plus ou moins arrondies à parois minces,
pectocellulosiques, qui forment des méats entre elles. Il est généralement chlorophyllien et peut être absent chez
certaines espèces.
III - Feuille
1 - Angiospermes Monocotylédones
La feuille présente deux faces, une face supérieure (ventrale) exposée à la lumière et une inférieure (dorsale)
non exposée. La symétrie est bilatérale. Les tissus observés sont :
a - Epiderme supérieur
Il recouvre la face supérieure de la feuille et est constitué de cellules à parois pectocellulosiques. Celles en
contact direct avec l’extérieur sont cutinisées. Le nombre de stomates est très réduit.
b - Epiderme inférieur
Il recouvre la face inférieure de la feuille, à paroi externe beaucoup moins cutinisée et présentant une
répartition en stomates plus importante que l’épiderme supérieur.
c - Sclérenchyme
C’est un tissu de soutien souvent présent en amas contre les deux épidermes et/ou qui forme, parfois, une
gaine autour des faisceaux cribro-vasculaires.
d - Mésophylle homogène
Le mésophylle est un tissu fondamental qui occupe la plus grande partie du limbe. C’est un parenchyme
chlorophyllien homogène de type lacuneux ou à méat.
e - Tissus conducteurs primaires
Ce sont plusieurs FCV correspondant aux nervures et qui ont, habituellement, la même taille. Chaque
faisceau cribro-vasculaire présente le xylème vers la face supérieure et le phloème vers la face inférieure.
2 - Angiospermes Dicotylédones
Une coupe transversale faite au niveau du limbe d’une feuille jeune présente une symétrie bilatérale. Les
tissus observés sont :
a - Epiderme supérieur
C’est un épiderme à paroi externe cutinisée ou fortement cutinisée, les stomates sont en nombre très réduit
ou même absents.
b - Epiderme inférieur
A cellules à paroi externe peu ou pas cutinisée, présentant un nombre plus important en stomates que
l’épiderme supérieur.
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c - Mésophylle hétérogène
Il est formé de deux parenchymes chlorophylliens, le palissadique vers la face supérieure et le lacuneux vers
la face inférieure.
d - Tissus conducteurs primaires
Ce sont des faisceaux cribro-vasculaires qui correspondent aux nervures dont la taille est différente. La
nervure principale est plus importante et fait saillie vers la face inférieure, les nervures secondaires sont plus fines
aussi bien chez les feuilles caduques que les feuilles persistantes jeunes.
e - Tissus de soutien
Du collenchyme et du sclérenchyme peuvent souvent être présents au niveau de la nervure principale
surtout.
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STRUCTURE ANATOMIQUE SECONDAIRE DES ORGANES VEGETAUX
A la structure anatomique primaire, formée de tissus d’origine primaire, s’ajoutent les tissus d’origine
secondaire provenant du fonctionnement des méristèmes secondaires (cambium et phellogène), pour donner la
structure anatomique secondaire. Celle-ci caractérise les organes âgés de nombreuses Angiospermes Dicotylédones
et de toutes les Gymnospermes.
1 - Périderme
Le périderme est constitué du phellogène (méristème secondaire), du suber (tissu de revêtement secondaire)
et du phelloderme (parenchyme secondaire). Le phellogène se différencie à partir de cellules du parenchyme cortical
et produit du suber vers l’extérieur et du phelloderme vers l’intérieur. Le suber est généralement plus abondant que
le phelloderme.
L’installation du phellogène est plus tardive par rapport à celle du cambium. Certaines espèces
d’Angiospermes Monocotylédones développent un périderme de la même manière que les Dicotylédones.
2 - Pachyte
Les faisceaux de bois primaire et de liber primaire étant alternes, le cambium apparaît en première étape
sous forme d’arcs à la face interne du liber primaire, par dédifférenciation du parenchyme médullaire ou par
transformation du méristème résiduel primaire (ou procambium). Les premiers arcs de cambium formés deviennent
vite fonctionnels et donnent du bois secondaire vers l’intérieur et du liber secondaire vers l’extérieur sous le liber
primaire. En deuxième étape, il se forme d’autres arcs de cambium sur la face externe du bois primaire par
dédifférenciation d’une partie du péricycle. Tous les arcs de cambium se raccordent pour former un cambium
sinueux qui produit du bois hétéroxylé (bois secondaire) vers l’intérieur et du liber secondaire vers l’extérieur.
La formation importante des tissus conducteurs secondaires entraîne une pression sur le cambium sinueux qui
devient circulaire. Cambium, bois hétéroxylé et liber secondaire constituent le pachyte continu chez les
Angiospermes Dicotylédones.