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UNIVERSITE ORAN 1

FACULTE DE MEDECINE
DEPARTEMENT DE PHARMACIE

Module : Biologie Végétale

LES PTERIDOPHYTES

1. Généralités
- Les Ptéridophytes (du grec ptéris : fougère) sont généralement des plantes vivaces par une tige
sous terraine horizontale ou un rhizome et vivent dans les lieux humides.
- Ce sont des cormophytes avec de vraies racines (Rhizophytes) et des cryptogames vasculaires
(Trachéophytes).
- Chez les Ptéridophytes, on rencontre des tissus structurellement et fonctionnellement
différenciés. C'est notamment le cas des tissus conducteurs de sèves: le phloème et le liber qui
véhiculent la sève élaborée et le xylème ou le bois qui véhiculent la sève brute.
- Le développement d’un système de transport de sève perfectionné a certainement été une étape
importante de l'adaptation des plantes au milieu terrestre et a permis l'apparition de végétaux de
grandes tailles. Il en est de même de l'apparition de la lignine qui renforce la résistance
mécanique des tiges en imprégnant la paroi des cellules du xylème et des tissus de soutiens (le
sclérenchyme).
- Type de reproduction : Oogamie (gamète mâle plus petit que le gamète femelle, ce dernier est
immobile = oosphère)
- Le cycle de développement est toujours digénétique avec dominance de la génération
sporophytique
- Le sporophyte (2 n) est représenté par la plante feuillée pourvue de vraies racines (contrairement
aux Bryophytes). Le gamétophyte (n) vit en parasite sur le sporophyte
- Ce sont des Angiophytes : gamétange mâle (anthéridie), gamétange femelle (archégone).
- Ce sont des embryophytes
- Chez les plantes isosporiques: le gamétophyte se développe à l’extérieur de la spore. Exp :
Lycopodium, Fougéres ,...
- Chez les plantes hétérosporiques le gamétophyte se développe à l’intérieur de la spore. Exp :
Sellaginella sp

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2. Classification des Ptéridophytes


Les Ptéridophytes (Pteridophyta) comprennent classiquement quatre (4) sous-divisions
 Les psilophytinées (ou Psilophytes: certainement la plus ancienne, représentée
essentiellement par le genre Psilotum
 Les lycopodinées (ou Lycophytes): environ 850 espèces, réparties en cinq genres dont les
genres Selaginella, Lycopodium
 Les articulées (ou Sphénophytes): ces plantes sont caractérisées par un appareil végétatif
articulé (empilement de modules identiques). Les espèces qui subsistent (une trentaine
environ) appartiennent au genre Equisetum et sont des plantes herbacées ligneuses : les
prêles.
 Les filicinées (ou Filicophytes) : ce sont les fougères. C'est la classe de ptéridophytes la
plus importante actuellement avec environ 9000 espèces vivantes. La plupart des espèces
sont herbacées, mais il existe encore des espèces tropicales arborescentes.

3. Morphologie des Ptéridophytes


3.1 Sporophyte
Les fougères sont des plantes vivaces dont la hauteur peut atteindre 20 mètres (Exp: La Fougère
mâle : Dryopteris filix-mas ). Les feuilles de fougères, que l'on nomme frondes représentent le
sporophyte diploïde car elles portent à leur face inférieure, les sporanges, c'est-à-dire les organes
producteurs de spores. Les sporanges sont regroupés par quelques dizaines et chaque groupe est
protégé par une indusie, sorte d'écaille plus ou moins caduque qui les recouvrent. On appelle sore
l'ensemble formé par un groupe de sporanges et l'indusie qui les protège. On distingue aisément à
l'œil nu les sores disposés sur le bord ou la face inférieure des pinnules. Les sporanges sont, chez
certaines espèces de fougères, portés par des frondes spéciales fertiles, les autres, stériles, assurant
la fonction de photosynthèse
Les prêles, très abondantes dans le passé, ne sont plus aujourd'hui représentées que par un seul
genre (Equisetum). Elles vivent dans les endroits humides. La tige creuse est formée d'un grand
nombre d'articles emboîtés les uns dans les autres. Cette tige est incrustée de silice, elle est
traditionnellement employée pour polir le bois.
Les Lycophytes, eux aussi pour la plupart fossiles, sont représentées aujourd'hui par le seul ordre
des Lycopodinées. Ces plantes ressemblent assez à des mousses, mais qui ont des racines. Elles
sont de petites tailles. La tige est couverte par les feuilles appliquées contre la surface.

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Exemple : lycopode , sélaginelle. Les sélaginelles sont de petites plantes rampantes poussant sur le
sol humide .
3.2 Le gamétophyte
- Contrairement à ce que l'on connaît des premières plantes terrestres où les générations
sporophytiques et gamétophytiques étaient sensiblement de même morphologie, les ptéridophytes
se caractérisent par une génération gamétophytique très réduite. Cette réduction se serait faite par
une évolution régressive conduisant à une organisation thallophytique, d'où le nom de prothalle que
l'on donne à la génération gamétophytique des ptéridophytes.
- Ces prothalles ont en effet l'aspect de lames cordiformes de quelques millimètres de long chez les
fougères ou de minuscules tubercules chez les lycopodiales. Ils sont munis de rhizoïdes, mais
dépourvus d'organes (feuilles, tiges, racines) et de tissus conducteurs.
- Les prothalles portent les organes de reproductions sexuées.
4. Reproduction des Ptéridophytes
4.1 Reproduction des fougères
Les fougéres étant isoporées, les spores provenant de la méiose donnent naissance à des
gamétophytes portant à la fois des archégones et des anthéridies .
L’eau est nécessaire pour permettre à l’anthérozoide bicilié de nager jusqu’à l’ oosphère. Le zygote
est le résultat de la fécondation . L’embryon se développe à l’intérieur du ventre de l’archégone. Le
jeune sporophyte reste longtemps attaché au gamétophyte puis devient indépendant.
4.2 Reproduction de Sellaginella sp
Deux types de sporanges : les microsporanges et les macrosporanges apparaissent conjointement
dans le même strobile. Les microsporanges donnent après réduction chromatique, plusieurs
microspores. Les macrosporanges donnent quatre (4) macrospores dont trois (3) digénérent.
C’est à l’intérieur de la paroi de spore que se développent après dissémination les prothalles
(gamétophyte) « ENDOPROTHALIE ».
Le prothalle mâle (à l’intérieur de la microspore) réduit à une anthéridie qui libère à maturité
l’anthérozoide.
Le prothalle femelle (à l’intérieur de la macrospore) qui porte les archégones à la face supérieur
« HETEROPROTHALIE »
Plusieurs oosphères peuvent être fécondées mais un seul zygote se développe normalement, ce
dernier donne immédiatement un embryon transitoire qui donne à son tour la plante feuillée sans
période de repos.

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5. Intérêt pharmaceutique
 Fougère mâle : Rhizome fut autrefois utilisé en pharmacie comme vermifuge.
 Lycopode: Ses spores furent surtout employées (en usage externe) pour protéger l’épiderme
contre les irritations .
 Prèle : plante riche en silice ; conseillée en phytothérapie dans les pathologies articulaires
(Arthrose ; rhumatisme) ou dans la consolidation des fractures

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Appareil végétatif de la fougère mâle Coupe transversale d’un sore recouvert


d’indusie

Structure d’un sporange de la fougère mâle Morphologie d’une Sélaginelle

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LES PTERIDOPHYTES

Cycle de reproduction d’une


Fougère mâle

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