Bouillon-blanc Verbascum thapsus L.

Noms scientifiques : Verbascum thapsus L., 1753 (V. subviride J.Lloyd & Foucaud ; Sous-espèces :
Verbascum thapsus subsp. thapsus type commun, Verbascum thapsus subsp. montanum (Schrad.)
Bonnier & Layens = V. thapsus subsp. crassifolium (Lam. & DC.) Murb. région méditerranéenne,
Verbascum thapsus subsp. giganteum (Willk.) Nyman Espagne).

Famille : Scrophulariaceae

Noms vernaculaires : molène, herbe de saint Fiacre, cierge de Notre-Dame, fleur du grand chancelier,
oreille de saint Cloud, bonhomme, bouillon mâle, blanc de mai, bouillon ailé. Allemand : wollblume,
wollkraut ; Anglais : mullein, ; Italien : barabasco, verbasco ; Espagnol : gordolobo.

Nom breton : gore

Statut légal : plante libérée par le décret n°2008-841 du 22 août 2008 (corolle). La commission E
(positive) pour Verbascum densifolium Bertol et Verbascum phlomoides L. Figure sur la liste BelFrIt de
2012 et dans l’arrêté plantes du 24 Juin 2014, plante autorisée dans les compléments
alimentaires.

Histoire et origine
Verbascum : ancien nom latin de ces plantes d’origine inconnue peut- être une déformation du latin
« barbascum, barbatum » les filets des étamines sont barbus. Thapsus : était l’ancien nom grec d’une
plante tinctoriale non spécifiée qui croissait en Sicile, dans la péninsule de Thapsos actuellement Magnisi
(près de Syracuse) ; Il aurait été donné sans raison valable, par le botaniste anglais John Gerarde (en
1597 dans son fameux herbier The Herball or Generall Historie of Plantes). Hippocrate, Discoride et Pline
citent l’utilisation des racines en décoction comme astringent en usage externe (émollient et vulnéraire)
mais curieusement ne mentionnent pas l’utilisation des fleurs.

Description botanique
Plante bisannuelle de 50 cm à 2 m maximum, couverte d’un tomentum (duvet) blanchâtre ou jaunâtre,
dense et persistant. Tige robuste, cylindrique, généralement simple. Feuilles basales elliptiques à
oblongues, à pétiole étroit, ailé ; les feuilles supérieures plus petites à la base, décurrentes d’une feuille à
l’autre. Fleurs de couleur jaune pâle, en épis denses, laineux ; calice fendu jusqu’aux ⅔ ; corolle de 15-25

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mm avec 5 étamines avec des poils blancs sur les filets, les 2 longues situées en bas à filets glabres ou
presque. Capsule ovale.

Données culturales

Récoltez les feuilles avant la floraison et les fleurs sitôt épanouies le matin, par temps sec.

Identification de la drogue sèche

On peut utiliser les fleurs de trois Verbascum (V. thapsus L., V. densiflorum Bertol Molène faux bouillon-
blanc, V. phlomoides L. Molène faux Phlomis)
Elément caractéristique au microscope selon la Pharmacopée Européenne, poils tecteurs de la corolle,
articulés (en forme de candélabre), poils des étamines unicellulaires longs et incolores, à parois fines et
terminés en massue.
Falsifications rares, les autres espèces de Verbascum ont des corolles plus petites avec 5 étamines
violettes, pubescentes, de longueur égale.

Parties utilisées

Fleurs plus précisément la corolle et étamines (verbasci flos), feuilles, plus rarement racines et graines
(pour la pêche).

Constituants

Fleurs

Principes actifs issus du métabolisme primaire :

Polysaccharides : Mucilages (3 %) par hydrolyse des sucres sont le D- galactose, l’arabinose, le D-
glucose, le D-xylose, le L-rhamnose, le D-mannose, le L-fucose et de l’acide uronique.

Principes actifs issus du métabolisme secondaire :

Composés phénoliques :
Acides phénols : acide caféique, acide férulique, acide protocatéchique.
Flavonoïdes (0,5 à 4 %) : apigénine, luéoline, rutine, kaempférol.

Terpénoïdes – Stéroïdes :
Iridoïdes (0,13- 0,56%) : harpagoside, aucuboside, catalpol, isocatalpol, 6b- xylosylcatalpol.
Saponosides : verbascosaponoside (= Saikosaponine A).
Caroténoïdes
Stérols

Autres :
Hétérosides phényléthanoïques (= ester osidique de l’acide caféique) : verbascoside (= actéoside),
poliumoside.
Lignanes hétérosidiques
Feuilles

Principes actifs issus du métabolisme primaire :

Polysaccharides : Mucilages (3 %) donnant par hydrolyse du galactose, arabinose, glucose et acides
uroniques.

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Principes actifs issus du métabolisme secondaire :
Terpénoïdes – Stéroïdes :
Iridoïdes : aucuboside et dérivés voisins.
Saponosides : verbascosaponoside (= Saikosaponine A).
Stérols et stérones.

Autres :
Hétérosides phényléthanoïques (= ester osidique de l’acide caféique) : verbascoside (= actéoside),
poliumoside.

Graines : saponosides triterpéniques

Schéma molécules chimiques

(1) Verbascoside (= Actéoside) (2) Poliumoside

Harpagoside Catalpol Aucuboside

Propriétés
Emollient, expectorant. Adoucissant, sudorifique
Anti-inflammatoire
Antibactérien, antifongique et antivirale
Analgésique car légèrement narcotique
Légèrement diurétique

Indications
Usage interne :
Système pulmonaire
Bronchite, trachéite, angine
Asthme (soulage)
Système digestif : Diarrhée douloureuse
Autre : Migraine

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Usage externe : Dermatoses, furoncles, panaris ; dartres, ulcères, hémorroïdes

Conseils d’utilisation
Fleurs : Infusion (pathologie respiratoire) 1 cuillérée à soupe dans une tasse d’eau froide. Chauffer
jusqu’au 1er bouillon. Infuser 10-15 min, bien filtrer. Boire 2 à 3 tasses par jour.
Le bouillon plan fait partie de la tisane des fleurs pectorales (traditionnellement la tisane pectorale
comprend sept fleurs : Bouillon Blanc, Coquelicot, Mauve, Guimauve, Violette, Pied de chat, Tussilage).

Feuilles : souvent associées à la fleur (enrouement) : décoction de 10 à15 gr de fleurs et 15 gr de feuilles

pour 1 litre d’eau. Bouillir 3 minutes. En gargarisme chaque demi-heure.
En usage externe (panaris, ulcères, hémorroïdes) : cataplasme de la décoction de feuilles dans du lait
bouilli pendant 5 minutes. Laisser refroidir et appliquer permet d’accélérer l’évacuation du pus.
Lotions ou compresses (dartres, brûlures, ulcères) décoction de 60 gr de feuilles dans 1 litre d’eau. Bouillir
5 minutes.
Les feuilles séchées ont été utilisées comme tabac pour soulager les asthmatiques.

Précautions d’emploi
Contre-indications : graines toxiques par la présence de saponosides ichtyotoxique, (Toxique pour les
poissons).
Effets indésirables : aucun pour les fleurs, les feuilles et racines. Pour toutes les préparations, il est
nécessaire de bien filtrer car la plante contient des poils qui irritent la gorge.

Recettes
Huile contre les hémorroïdes : Mélanger 50 gr de fleurs avec 100 gr d’huile d’olive ou d’amande douce.
Faire macérer à feu doux, puis cuire 1 heure. Filtrer et exprimer. Mettre en flacon à utiliser en cas de crise,
appliquer en frictions légères.

Bibliographie : références dans le document d’accueil EBH

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