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Mentha x piperita est un hybride issu d’un croisement spontané entre Mentha
aquatica
(la menthe aquatique) et Mentha spicata (la menthe verte), c’est à ce titre qu’une petite
croix sépare le nom de genre (Mentha) du nom de l’hybride issu du croisement (piperita)
(Baudoux, 2002). Elle doit son nom latin (piperita) à son odeur très caractéristique
fortement poivrée et froide, en raison de l’huile essentielle que contiennent ses feuilles.
C’est une plante sauvage, herbacée vivace, qui appartient à la famille des Lamiacées,
grande famille de plantes souvent productrices d’huiles essentielles largement répandues
dans le monde.
Elle est rampante, à tiges quadrangulaires, ascendantes, pouvant atteindre 1,20 m de haut,
ses feuilles sont opposées, ovales, aiguës et dentées, généralement d'une belle couleur
verte, souvent ridées, parfois duveteuses, à partir desquelles se dégage une forte odeur
caractéristique facilement reconnaissable. Les fleurs, qui poussent en grappes à l'aisselle
des feuilles sont de couleur rose, les tiges sont de couleur pourpre (Morigane, 2007)
1. L’appareil végétatif
La menthe verte est une plante vivace dressée, de moins d’un mètre de hauteur et d’une
odeur agréable, forte et très caractéristique (Teuscher 2005). Elle a un goût plus sucré que les
autres menthes sauvages. C’est une herbe fortement ramifiée, généralement glabre, rameuse et
rhizomateuse. Elle est pourvue d’une racine pivotante qui dure plus de trois ans. Des rhizomes
souterrains longs, rampants et chevelus et des stolons qui donnent de nombreuses tiges,
assurent sa multiplication végétative. Les tiges sont de sections quadrangulaires (carrées), à
peu près dépourvues de poils, dressées (orthotropes) et généralement ramifiées ( Monet de
Lamarck 1805). Elles sont de couleur pourpre.
Figure 1 : Feuilles de Mentha spicata (Source: http://www.gmenga.fr/aromatiq/Menthe.html
consulté en février 2015)
Le feuillage (Figure 1) est habituellement vert profond sur les deux faces mais les jeunes
feuilles sont généralement plus claires. Les feuilles sont gaufrées, sub-sessiles, ovales-
lancéolées ou oblongues-lancéolées, de 4 à 9 cm de longueur. Elles sont fortement dentées en
scie, pointues et sans poil (Grosjean 1990). Elles sont opposées et décussées par paires à
chaque nœud. La base des feuilles embrasse légèrement la tige. Ces feuilles ont une odeur et
une saveur aromatique caractéristiques.
Les inflorescences
Les inflorescences sont situées à l’aisselle des feuilles supérieures. Elles sont condensées en
glomérules et simulent autour de la tige un verticille de fleurs. Elles se composent d’épis
terminaux obtus et courts. Les bractées sont glabres ou ciliées, linéaires, égalant environ les
fleurs. Les pédicelles sont glabres également (Dupont 2012).
La fleur
Les fleurs (Figure 2) sont petites, blanchâtres à mauve, et forment des épis terminaux étroits et
pointus (Paris 1971). Elles sont zygomorphes et hermaphrodites. Les épis sont peu denses,
longs, grêles et discontinus (par étage, espacés les uns des autres). Elles fleurissent de juillet à
octobre.
Figure 2 Fleur de Mentha spicata (Source: http://www.gmenga.fr/aromatiq/Menthe.html
consulté en février 2015)
Le périanthe
Les fleurs comportent un calice en forme de clochette, glabre à la base ou cilié. Il est
La corolle est gamopétale et presque régulière, à tube court. Elle est typiquement bilabiée,
d’où le nom de Labiées donné par les premiers botanistes : une lèvre supérieure formée de
deux pétales supérieurs, l’autre des trois pétales inférieurs (Bruneton 1999).
L’androcée
L’androcée est à quatre étamines qui dépassent ordinairement la corolle. Les étamines
Le gynécée
Les fleurs sont hypogynes : l’ovaire est en position supère. Elles comportent, disposés sur
un disque nectarifère toujours présents, deux carpelles soudés qui se subdivisent chacun par
une fausse cloison en deux demi-loges, chacune contenant un ovule. Le style unique qui
semble partir de la base est dit gynobasique : il est terminé par deux stigmates.
Le genre Mentha compte environ 25 espèces réparties dans cinq sections, Audibertia,
Eriodontes, Pulegium, Preslia et Mentha. La section Mentha regroupe les espèces les plus
communes : M. suaveolens, M. longifolia, M. aquatica et M. arvensis. Ces espèces sauvages
se différencient par l’architecture de leur inflorescence, la pilosité de leur corolle et du limbe
ainsi que le caractère sessile ou pétiolé des feuilles. Leur identification est en réalité beaucoup
plus difficile car les menthes ont une grande facilité à s’hybrider, conduisant à des
descendants aux morphologies diverses.
profondément dentées. Fleurs roses ou blanches, 2 à 3.5 mm, en épi dense, parfois ramifié.
Menthe très utilisée notamment en alimentaire (thé, taboulé..).
Vivace, petite à grande, poilue ou glabre, souvent pourpre et très aromatique au froissement.
Feuilles ovales à lancéolées, pointues, dentées, pétiolées. Fleurs rose à lilas, en tête dense type
glomérule avec un ou deux verticilles à la base. Calice velu et nervuré. Etamines saillantes.
MENTHA CANADENSIS
Vivace, de taille moyenne, à odeur épicée et au port plutôt érigé. Feuilles ovée-lanéolées,
pétiolées et étroitement dentées. Fleurs rosées à blanches, en verticilles axillaires denses
formant des glomérules caractéristiques. Calice velu. Etamines saillantes. Certaines variétés
très utilisées pour la production de menthol (var. piperascens, japon)
vivace à port couchée, hampes florales érigées, généralement poilue. Saveur très piquante.
Petites feuilles ovées, à court pétiole, entière ou à dentelure légère et irrégulière, poilue au
dessous. Fleurs lilas en verticilles denses, bractées en forme de feuilles, épi
sans tête florale terminale. Calice ridé, poilue dans la gorge. Considérée comme toxique pour
la teneur importante de son huile essentielle en pulégone, usage uniquement thérapeutique.
Vivace assez grande et poilue (1.2m max). Tiges duveteuses. Feuilles oblongues à elliptiques
vertes ou grises, généralement blanchâtre et aux poils non ramifiés au revers, sessiles ou
faiblement pétiolée. Dentelure acérée. Fleurs lilas ou blanches en épis terminaux denses et
ramifiés. Espèce très diversifiée (nombreuses variétés sauvages).
la classification de la menthe
Différentes appellations :
En arabe : Nana
allemand : Pepermint
chinois : Po Ho.
l’Eurasie, l’Australie et l’Afrique du Sud (Dorman et al., 2003 cité par Aflatuni, 2005).
Le tableau ci-dessus donne quelques espèces du genre Mentha ainsi que l’usage qui en est
fait.
Espèces Usage
Quelques espèces du Genre Mentha et l’usage qui en est fait (Aflatuni, 2005).
Répartition géographique
La M. Piperita est utilisée depuis fort longtemps en nature et pour son huile essentielle. Chez
les égyptiens, elle était conseillèe contre les nausées. Il suffisait de passer un peu de menthe
sous les narines.
Chez les romains, ils l’utilisaient pour aromatiser du vin et des sauces mais également pour
soulager les maux de tête et d’estomac. A la renaissance, on l’utilisait contre les
vomissements et les maux de tête et depuis toujours, les arabes boivent du thé à la menthe
pour calmer la soif et pour sa vertu antiseptique.
Ses propriétés, antispasmodique et antiseptique, calme la toux, soigne les névralgies, soulage
les douleurs sciatiques ou dentaires, calme la paroi interne de l’estomac, aide à accélérer la
digestion, stimule la sécrétion biliaire. La menthe sert pour calmer les spasmes intestinaux, les
crampes digestives, les nausées, les ballonnements. C’est aussi un vermifuge et un stimulant
du système nerveux.