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I.1. Introduction sur l’olivier sauvage


L'olivier (Olea europaea L.) est l'un des arbres fruitiers les plus importants des pays
méditerranéens. Il couvre 8 millions d'hectares et représente près de 98 % de la production
mondiale. Il appartient à la famille des Oleaceae, qui comprend environ 30 genres et 600
espèces. Son genre, Olea, est composé de 33 espèces. Il existe deux sous-espèces, l'olivier
cultivé ou olivier commun (Olea europaea sativa) et l'olivier sauvage ou oléastre (Olea
europaea sylvestris) (Ben Amor, 2022).
L’oléastre, ou olivier sauvage, est un arbuste buissonnant épineux à petites feuilles
rondes ou légèrement allongées et à petits fruits sphériques qui contiennent peu d'huile. On le
trouve dans les maquis des régions méditerranéennes et il forme même de vraies forêts en
Espagne, en Algérie et en Asie Mineure. En résumé, l'olivier sauvage est présent dans les
régions méditerranéennes telles que l'Espagne, l'Algérie et l'Asie Mineure (Arab et al., 2013).

Figure 1 L’olivier sauvage, photo prise au niveau de la région de Bâb Ezzouar, Wilaya
d’Alger.
L'une des plus anciennes cultures d'arbres cultivés, l'olivier sauvage est originaire des
forêts naturelles du bassin méditerranéen (Lavee, 2013). C’est un élément caractéristique de la
végétation méditerranéenne (Akarkar, 2018).
L’oléastre pousse naturellement en Algérie (Haniche, 2020), exige un climat ensoleillé
doux et sec, craint, avec un excès de l’humidité et une intensité lumineuse importante (Izza,
2020), il est bien adapté au tous les conditions de vie, le froid, la sécheresse, sols pauvre etc.,
ce qui le caractérise par la longévité, il se multiplie facilement par voie végétative ou à partir
des boutures (Yakhlef, 2019).
I.2. Utilisation traditionnelle
Au XIXème siècle, les feuilles d’olivier on servait pour combattre le paludisme, en
raison de l'omniprésence des antibiotiques ces usages sont tombés en désuétude pendant un
certain temps (El et Karakaya, 2009).
Pendant la civilisation de Grèce antique, la désinfection des blessures cutané était
avec les feuilles (Labane et Tadala., 2015) sous forme d’extrait, tisane, poudre, elle a été
utilisé comme un antiseptique et combattue d’infection, et également en décoction pour la
carie dentaire (Tadala et Laban., 2015).
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L'extrait de feuilles est utilisé comme complément pour les obeses et les femmes
présentent un diabète gestationnel (Ghedira, 2008).
De plus, le bois d'olivier a été largement utilisé pour le chauffage et la production
d'électricité en raison de sa grande capacité de génération de chaleur, ainsi que des activités
métallurgiques archéologiques les plus anciennes associées aux différentes étapes du travail
du métal (Green’, 2002).
I.3. Classification
Les oliviers appartiennent à la famille des Oléacées. Ce genre s'appelle "olea" et
compte 30 espèces différentes réparties sur la surface de la terre. Les espèces cultivées en
Méditerranée sont l'oléastre ou olivier sauvage (Bouabdallah, 2014).
Selon (Cronquist, 1981) l’olivier sauvage est classé comme suit :
o Embranchement : Magnoliophyta
o Sous embranchement : Magnoliophytina
o Classe : Magnoliopsida
o Sous classe : Dialypétales
o Ordre : Lamiale
o Famille : Oleaceae
o Genre: Olea L.
o Espèces: Olea europea L.
o Sous-espèces : Olea europaea subsp Europaea var sylvestris

I.4. Caractérisation morphologique


Les oliviers sauvages et ou domestiques poussent dans la même zone climatique, mais
le type sauvage présente des différences morphologiques (Falek et al., 2022). L’oléastre se
distingue des oliviers cultivés par la présence de pousses courtes et épineuses, de petits fruits
et d'une faible teneur en huile. Les feuilles d'olivier sauvage sont courtes et de largeur
moyenne. Les fruits de la plupart des oliviers sauvages sont ovales et légers (Bouabdallah,
2014).
Oléastre à tendance à avoir une forme arbustive, tandis que l’olivier cultivé à une
forme arborescente. Les deux sont à feuilles persistantes avec des fleurs hermaphrodites
discrètes en grappes à l'aisselle des feuilles. Le fruit de l'olivier est charnu, globuleux, à siège
unique, vert lorsqu'il est immature et noir lorsqu'il est mûr (Carrión et al., 2010).
L’olivier sauvage varie de 6 à 15 m d’hauteur, les caractéristiques physico-chimiques
du sol, et les réserves en eau sont des facteurs qui influence et détermine la croissance de
système racinaire (Labane, 2015 ; Yakhlef, 2019 ; et Oualiken & Meftah, 2021), ce dernier se
localise sur le tronc à une profondeur de 500 à 700 cm (Oualiken et Meftah, 2021).
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Tableau 1 Critères d'identification de la forme sauvage et cultivée de l'olivier (Green,


2002).

Critères
Olivier Architecture de l’arbre Forme et taille des feuilles

Arbuste de 4 à 6 m 3 à 8 cm de long
Sauvage Dense, branches minces, Ovale à elliptique
courtes et épineuse
Arbre qui peut atteindre 15 m Lancéolée à elliptique
Cultivé avec plusieurs troncs
Pas de dimension précise

 Les feuilles :
Les feuilles de cette variété sont petites environ 3-4 cm et ovale, la face inferieure est
lisse et claire (jaune) et la face supérieure de couleur vert foncé présente des nervures (Tadala,
2015 ; Yakhlef, 2019 et Hanich, 2020). Elles sont inodores, amères et acerbes tombent
principalement en été dont 25 kg de feuille est produit par un olivier, et sa durée de vie est au
moyen 3 années (Labane et Tadala., 2015).

Figure 2 Feuille de l’olivier sauvage ‘l’Olea europea var. sylvestis.


 Les fleurs :
L'olivier fleurit en avril et mai, les fleurs sont blanche réunis en grappe série, forme un calice à
quatre sépales.
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Figure 3 : fleurs de l’olivier sauvage ‘l’Olea europea var. sylvestis

I.5. Propriétés chimique


 La composition chimique des feuilles :
Les feuilles d’olivier sauvage prennent une place très importante dans le domaine
médical (Amaouz et Kakachi, 2019), en raison de leur richesse de plusieurs composés ayant
des propriétés thérapeutiques.
En fonction de l’âge de plantation, physiologie végétales et les éléments de sols, la
quantité des polyphénols des feuilles varie (Haniche, 2017). Les protéines, les lipides, les
monomères et polymères phénoliques : les tannins, les polysaccharides : cellulose,
hémicelluloses forme la matière organique des feuilles. La teneur en carbohydrates est très
élevée dans les dans les feuilles contrairement à la protéine qui présente des faibles teneurs.
(Aouidi, 2012).
Apres une chromatographie liquide à haute performance (HPLC) il a été montré que
l’oleuropéine (356 mg/g), hydroxytyrosol (4,89 mg/g), tyrosol acide (3,73 mg/g) et caféique
(49,41 mg/g) ont été les principaux composés des feuilles (Haniche, 2017) et avec une
concentration de de 273 g/ Kg de matière sèche le fer est le minéraux le plus abondants dans
les feuilles (Aouidi, 2012).
I.6. Généralités sur les composés phénoliques
Les plantes contiennent des centaines, voire des milliers, de substances chimiques
actives. Déterminer en détail les mécanismes d'action des plantes est souvent très difficile,
voire impossible. Même si ses propriétés médicinales sont bien connues. Et il est
indispensable de connaître la composition des plantes pour comprendre comment elles
affectent le corps (Chevallier, 1996).
Les composés phénoliques sont fréquemment impliqués dans les mécanismes de
défense des plantes contre la prédation par les insectes, les herbivores et les infections
microbiennes. Ils sont également responsables des propriétés sensorielles de la plante telles
que la couleur, le goût et parfois l'odeur et possèdent des activités biologiques bénéfiques
pour la santé humaine (Djenane et al., 2019)
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I.6.1. Les éléments actifs des plantes 


 Les phénols :
Il existe une grande variété de phénols, allant de composés simples comme l'acide
salicylique, la molécule qui synthétise l'aspirine, à des substances plus complexes comme les
composés phénoliques auxquels ils sont liés aux glucosides (Chevallier, 1996).
 Les huiles essentielles :
C'est l'un des principes actifs les plus importants de la plante. Ils sont largement utilisés en
parfumerie. Les huiles essentielles présentes naturellement dans les plantes sont des composés
oxygénés dérivés de terpénoïdes avec des noyaux aromatiques (Chevallier, 1996).
 Les flavonoïdes :
Les flavonoïdes, présents dans la plupart des plantes, sont des pigments
polyphénoliques qui aident à jaunir ou à blanchir les fleurs et les fruits (Chevallier, 1996).
A côté des chlorophylles et caroténoïdes ils peuvent être considérés parmi les agents
responsables des couleurs de plante (Wichtl et Anton., 2009).
 Les tanins :
Un groupe des substances phénoliques polymériques (Cowan, 1999). Elles donnent à
l'écorce et aux feuilles un goût amer et les rendant non comestibles pour les insectes
(Chevallier, 1996). Il existe deux catégories de tanin d’origine biosynthétique différentes :
• Les tanins hydrolysables
• Les tanins condensés (Paolini et al, 2002).
 Les saponines :
Les sapons doivent leur nom au fait que, comme le savon, elles produisent de la
mousse quand on les plonge dans l'eau. Les sapons existent sous deux formes, les stéroïdes et
les térpenoides. La structure chimique des stéroïdes est similaire à celle de nombreuses
hormones humaines (œstrogène, cortisone), et de nombreuses plantes qui en contiennent ont
un effet sur l'activité hormonale (Chevallier, 1996).
 Les alcaloïdes :
Les alcaloïdes forment un groupe très large et possèdent presque tous une molécule
d'azote (-N-), ce qui les rend très actifs pharmacologiquement. Certains sont des médicaments
bien connus avec des avantages thérapeutiques prouvés (Chevallier, 1996).
I.6.2. Activité biologique des composées phénoliques 
Tableau 2 Les activités biologiques des phénols des feuilles de la plante d'Olea europea var
Sylvestris.

Composants Activité biologique Références


Polyphénols
Oleuropeine Antioxydantes, Hypotensives, (Akarkar, 2018)
Hypoglycémiantes, (Khan et al., 2007)
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Hypocholestérolémiantes,
Antiseptiques,
Anti-inflammatoire,
Antimicrobiennes,
Anti tumorales
l'hydroxytyrosol Antioxydant, Antimicrobienne (Akarkar, 2018)
(Khan et al., 2017)
Cinchonidine Antipaludique (Akarkar, 2018)
Tanins Anti oxydants Anti tumoral (Abderrahmani et Achite,
Digestibilités des protéines 2015)
acide oléique Lutte contre maladies (Bekdache, 2018)
cardiovasculaires, pathologies
digestives et hépatobiliaires,
l’ostéoporose
Flavonoide Antioxydant et pro-oxydant (Chevallier, 1996)
Anti tumurale
elenolicacid Antiviral
Alcaloïde Anticancéreux (Chevallier, 1996)

I.7. Propriétés pharmacologique des feuilles.


Malgré les énormes progrès réalisés par la médecine et la pharmacologie moderne,
les traitements présente plusieurs effets secondaires, ainsi que les microorganismes qui
devient plus en plus adapter et résistants aux antibiotique, Cette situation est devenue
inquiètent et les utilisateurs de la santé pense au moyens moins agressifs
La plupart des espèces végétales possèdent des vertus thérapeutiques, grâce aux
principes actifs présents dans la plante qui agissent directement sur l'organisme (Chevallier,
1996).
En 1995, l’utilisation de l’extrait des feuilles d’olive sont maintenue par les
professionnels modernes de la santé, les résultats été très positive (Himour, 2018).
- Activité hypocholestérolémie :
De plus, les effets bénéfiques des extraits sur les profils lipidiques, y compris la
réduction des taux plasmatiques de LDL, de cholestérol total et de triglycérides, ont été
fortement démontrés par cette étude (Susalit et al., 2011).
- Activité antidiabétique :
Les effets antidiabétiques de la feuille d’olivier sauvage observés sont cohérents avec
les résultats de plusieurs études sur les mécanismes d'action de l'oleuropéine et de
l'hydroxytyrosol isolés des feuilles d'olivier. En effet, ces deux composés ont affecté le
métabolisme des glucides en inhibant la maltase intestinale, la saccharas, l’alpha amylase qui
a son tour diminue l’hyper glycémie postprandiale (Mezoued, 2020).
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- Activité antioxydant :
L'olivier et ses dérivés peuvent être considérés comme une source potentielle
d'antioxydants naturels et qui peut être utilisé dans l'industrie pharmaceutique (Savarese et al.,
2007). Les feuilles d'olivier ont la capacité de piégeage des radicaux libres la plus puissante
par rapport aux autres parties de l'olivier. Parmi ces polyphénols figurent l'hydroxytyrosol et
le tyrosol (Polzonetti et al., 2004).
- Activité anti hypertensive :
L'effet hypotenseur des feuilles d'olivier s'exerce de différentes façons :
-Inhibition de l'enzyme de conversion d’Angiotensine par l'oléacine et par les produits
d’hydrolyse enzymatique des sécoiridoïdes (Somova et al., 2002).
-Effet vasodilatateur périphérique direct .
-Vasodilatation de l'aorte par l'oleuropéoside.
-Action antagoniste calcique (Zarzuelo et al., 1991).

- Activité cardiovasculaire :
Les antioxydants naturels, y compris l’oleuropéine, de l’olivier peut jouer un rôle dans
la prévention des maladies cardiovasculaires par une diminution de la formation de plaques
athérosclérotiques et par inhibition de l’oxydation du LDL (Visioli et Galli., 1994).
- Activité thyroïdienne :
Extrait aqueux de feuille d’olivier administré à des rats présente une hypothyroïdie
pendant 14 jours stimule la sécrétion de T3 et provoque une diminution du taux d’hormones
thyroïdo-stimulantes (TSH) en circulation, éventuellement par un feedback (rétro mécanisme)
(Al-Qarawi et al., 2002).

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