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INTRODUCTION

Le manioc est principalement produit par de petits exploitants sur des terres à faibles
et très faibles rendements dans les zones tropicales humides et semi-humides. Cette plante
cultivée produit des racines riches en hydrates de carbone. Elle s’adapte à un large éventail de
milieu et présente une bonne résistance à la sécheresse et à l’acidité des sols (Sofi, 2008).
En Afrique, on estime à 70 millions le nombre de personnes dont l’alimentation est tributaire
du manioc. Ce dernier constituant leur denrée principale et contribuant à leur alimentation à
raison de 500 kcals par jour et par personne (James et al, 2000). Plusieurs études publiées sur
les habitudes de consommation des pauvres à Yaoundé ont montré que le manioc frais était la
denrée la plus consommée dans les ménages et occupait plus de la moitié des dépenses sur les
denrées contenant de l’amidon. A cause de sa nature relativement peu périssable, son prix
relativement faible, et son poids élevé, le manioc frais est le principal tubercule alimentaire
produit en milieu périurbain en Afrique centrale (Dongmo, 2005).
Le manioc a la réputation d’être une « culture de pauvre », une culture de dernier recours et il
est, en outre, stigmatisé pour la toxicité de certaines de ses variétés, lorsqu’elles sont mal
préparées. L’importance du manioc pour la sécurité alimentaire dans la région tient à ses
caractéristiques intrinsèques: le manioc résiste bien à la sécheresse et peut générer un
rendement satisfaisant même sur des terres pauvres et marginalisées. En cas de troubles civils,
le manioc peut demeurer en terre sans surveillance et pourra être récolté ultérieurement sans
connaître de réelle détérioration qualitative. Le manioc était cultivé dans les colonies
portugaises du golf du bénin, de São Tomé et principe et de l’embouchure du Congo (Roger,
1963). Au sud du Togo, sur un sol cultivé en continu pendant 18 ans sans fertilisants, un
rendement sec utile de 4 tonnes par hectare a été obtenue en 10 mois, alors que le maïs,
l’arachide, ou le niébé avaient des rendements négligeables (Silverstre et Arreaudeau, 1983).
Au vu des dégâts actuels occasionnés par les maladies et ravageurs du manioc et de la menace
qu’ils représentent, un certain nombre de programme de lutte a été financé : dont le projet de
2007-2010 de l’ International Institut of Tropical Agriculture (IITA) intitulé « Protection
intégrée du manioc contre les ravageurs et les maladies émergentes menaçant les ménages
ruraux », vise à augmenter et soutenir la productivité des cultures de manioc et à améliorer les

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moyens de subsistance des ménages, en réduisant les pertes causées par les ravageurs et les
maladies en Afrique sub-saharienne.
De ce fait, la nécessité d’évaluer la pression des maladies et ravageurs du manioc est vital.
Au Gabon et dans le Haut-Ogooué précisément à KABAGA, aucune étude n’a été menée sur
la pression des maladies et ravageurs sur le manioc. C’est donc pour pallier à ces
manquements que le présent travail a été effectué au sein de la COOPAK (Coopérative
Agricole de Kayié), crée depuis 2012, dans l’optique de répondre à un besoin essentiel de la
vie : se nourrir. Ainsi, notre étude consistera distinctement à :
 identifier les ravageurs et les maladies du manioc à la COOPAK ;
 Evaluer le taux d’infestation et d’identifier la ou les variétés locales de manioc qui
supportent le mieux les agressions des ennemis de la dite culture.
Ainsi, la première partie présentera les généralités du manioc, la deuxième partie traitera du
« matériel et méthodes ». Puis, nous discuterons des résultats obtenus. Enfin, nous
terminerons par quelques critiques et suggestions.

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1. GENERALITES SUR LE MANIOC
1.1. Origine et importance de la culture

Le manioc (Manihot esculenta Crantz) est une plante originaire des régions tropicales
d'Amérique. Il est encore appelé Cassave en langue antillaise et en brésilien Mandioca
(Anonyme, 2009). Il a été introduit en Afrique de l’Ouest et dans le bassin du Congo par les
portugais, dans la seconde moitié du XVI siècle. Aujourd’hui, environ un quart des africains,
soit 250 millions de personnes impliquées, cultive le manioc (Nweke., 2002).
Le manioc est cultivé pour ses racines (tubercules) et ses feuilles qui constituent une ressource
alimentaire de premier plan (tableau 1). Deux espèces ont un intérêt alimentaire : le manioc
amer ou vénéneux, utilisé principalement pour la fécule qu'il contient et le manioc doux ou
non vénéneux, consommé comme légume. Le poison volatil du manioc amer est l'acide
cyanhydrique. Le manioc a un potentiel économique qui va au-delà de la nutrition humaine. Il
peut être à la source d’une diversité de produits industriels dont l’amidon est le plus connu. En
outre, le manioc a des potentialités comme base d’aliment pour le bétail et de biocarburant. En
Floride, où l'on cultive le manioc doux, les racines sont consommées par les hommes et le
bétail ou servent à fabriquer de l'amidon et du glucose.
Tableau 1 : Composition chimique des feuilles et racines de manioc

Coomposants Feuilles (mg/100g) Racines (mg/100g)


Eau 80% 62 à 68 %
Glucides 7% 35 % (dont 20 à 25 %
d’amidon)
Lipides 1% 0,3 %
Protéines 6% Env.1 %
Vitamine C 200 35
Vitamine B1 0,2 Négligeable
Vitamine B2 0,3 Négligeable
Source : Onwuene et al. 1978

1.2. Description botanique

Le manioc appartient à la famille des Euphorbiacées. Le manioc amer a pour nom latin
Manihot esculenta, le manioc doux Manihot dulcis. Tout comme les plantes de la dite famille,
le manioc contient du latex dans ses divers organes (Cerighelli, 1955). C’est une plante
arbustive et pérenne de un à quatre mètres de hauteur dont la tige se ramifié généralement par
trichotomie. (Barampama, 1992). Les tiges et les branches portent des nœuds disposés en
spirale formant ainsi des entre-nœuds de longueurs différentes.

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Les feuilles sont lisses et lobées (3 à 11 lobes).
Le manioc étant une plante monoïque, les fleurs males et les fleurs femelles sont situés sur le
même pied. Les fleurs de ramifications avortent le plus souvent.
Le fruit est une capsule qui s'ouvre à maturité (5 à 6 mois). Les racines tubéreuses et
fasciculées sont riches en amidon (Figure 1). Leur nombre et leurs dimensions varient
considérablement selon les variétés et les conditions de culture. Dizes (1980) en donne
quelques caractéristiques:
 5 à 10 tubercules/pied
 30 à 45 cm de longueur
 5 à 15 cm de diamètre
 0, 9 à 2,5 kg/tubercule.
Exceptionnellement, un tubercule peut mesurer 1 m de long et peser 5 kg. Les racines de
manioc renferment un glucoside cyano-génétique (la manihotoxine) qui est responsable de
l'amertume. Cette toxine qui au contact de l’aire libère de l’acide cyanhydrique est éliminée
au lavage et à la cuisson.

Pétiole

Tiges

Feuille

Lobes

Racines tubéreuses

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Figure1 : Plant de manioc
Source : Ekanayake, 1997

1.3. Exigences écologiques

Le manioc est une plante tropicale qui s’adapte aux climats les plus variés et aux sols les plus
divers, et à l’exclusion des sols hydromorphes.

1.3.1. Climat
Le manioc est une plante de basse altitude tropicale. Il préfère les températures moyennes
d’environ 25 à 29°C. La production des racines est optimale pour une pluviométrie de 1000 à
1500 mm par an mais la plante supporte assez bien la sècheresse pourvu qu’elle reçoive
suffisamment d’eau de pluies pendant les deux premiers mois après la plantation. Grace à
l’aptitude que possède le manioc de cesser de pousser et de rejeter une partie de ses feuilles
afin de réduire la transpiration en l’absence de pluies, le manioc peut être cultivé de manière
profitable jusqu’à un minimum de pluviométrie de 500 millimètres. La production de racines
tubérisées diminue au-delà de 1000 millimètres d’altitude.
1.3.2. Sol
Le sol idéal pour la culture du manioc doit être de type sablonneux et argileux à fertilité
moyenne. Néanmoins, des rendements raisonnables peuvent être obtenus sur des sols épuisés
où l’on ne peut plus produire d’autres cultures (Muck & al, 2002).

1.4. Les principaux ennemis du manioc

Les principaux ennemis du manioc sont d’ordre biotique représentés par les ravageurs et les
maladies infectieuses.

1.4.1. Les ravageurs

Les ravageurs les plus fréquemment rencontrées sont: les insectes, les acariens verts, les
nématodes, les rongeurs et les mammifères.

1.4.1.1. La cochenille farineuse du manioc (Phenacoccus manihoti)

Elle se fixe sur les extrémités de tiges de manioc, à la face inférieure des feuilles. Ces
cochenilles se couvrent d’une sécrétion abondante de cire blanche (figure 2). L’insecte

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responsable de crispation et du gaufrage des feuilles, surtout dans la partie apicale des tiges,
produit de sorte de bourrelets cotonneux caractéristiques sur les parties non aoutées des tiges.
Les pertes de rendement peuvent atteindre 75% (N’zué Boni, 2005).

Cire blanche

Figure 2: cochenille farineuse du manioc


Source : Winotai, 2012
Méthodes de lutte

L’utilisation d’une guêpe parasitoïde : Epidinocarsis lopezi (micro hyménoptère) assure une
régulation efficace des populations du ravageur. Ce parasitoïde a été introduit, multiplié et
lâché dans plusieurs pays dont le Burundi en 1988.

Comme autres moyens de lutte, il est conseiller de :

- Planter des boutures saines ;

- Effectuer des rotations culturales ;

- Planter en début de saison des pluies ;

- Maintenir la parcelle propre.

1.4.1.2. Les acariens verts

Ils sont représentés par Mononychellus tanajoa qui vit sur les faces inférieures des jeunes
feuilles (figure 3). Il produit sur les feuilles de fines taches chlorotiques blanchâtres au niveau
du limbe avec réduction ou non de la surface foliaire (figure 4). Selon le CNRA (Centre
National de recherche Agronomique). Les pertes de rendement peuvent atteindre 80%. Les
acariens sont les ravageurs les plus répandus en côte d’Ivoire (N'zue et al ,2013).

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Figure 3 : Acarien vert du Figure 4 : Feuille de manioc
manioc attaqué par l’acarien vert
Source : Braima J., 1997

Méthodes de lutte

La lutte contre l’acarien vert du manioc repose sur la lutte biologique en utilisant un acarien
prédateur, Typholodromalus aripo, de la famille des phytoseiidae. Ce prédateur régule
efficacement les populations de l’acarien vert du manioc. Cet acarien bénéfique a été introduit
et lâché au Burundi en 1994. Il contrôle efficacement les populations des ravageurs dans les
zones qui ont déjà fait l’objet de lâchers (Imbo et Moso, 1994).

1.4.1.3. Le criquet puant (Zonocerus variegatus )

C’est un ravageur des périodes transitoires entre la saison sèche et la saison de pluies. Il se
rencontre en Afrique de l’Ouest et de l’Est ainsi que dans certains pays de l’Afrique centrale.
Les criquets causent des dégâts particulièrement importants lorsque les saisons sèches sont
longues (Ikotun et al., 1990). Le criquet puant broie les feuilles, les pétioles et les tiges vertes
du manioc. Il défolie les pieds de manioc et débarrasse les tiges de leur écorce. Les criquets
puants se répandent en volant d’un champ à un autre. Cependant, l’insecte ne parcourt pas de
longues distances. Il se propage plus vite sur les terrains défrichés que dans les zones à
végétations denses. Les dégâts du ravageur sont plus courants sur les pieds plus âgés que sur
les jeunes pieds de manioc.

Méthodes de lutte 

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Dès les premières attaques sur les petites surfaces, les criquets puants peuvent être ramassés à
la main (de préférence le matin lorsqu’ils sont encore engourdis par la fraicheur de l’aube),
mis en sac et détruits. Repérer si possible les sites de ponte, les colonies des nymphes sur les
terrains en jachère, et les détruire (les œufs sont regroupés en amas (oothèques) ;

Lors des pullulations locales, la pulvérisation du Dursban 4 EC à raison de 1 l par poudrage de


Sumithion P.P. 3% à la dose de 8,5 à 10Kg par ha est recommandée.

1.4.2. Les maladies infectieuses

Elles concernent essentiellement les maladies dues aux champignons, aux bactéries et aux
particules virales. Ces maladies peuvent se retrouver à différents niveaux de la plante.

1.4.2.1. Les maladies de la partie aérienne


1.4.2.1.1. La mosaïque africaine

C’est une des maladies virales la plus grave, vu l’étendue de son aire de distribution et les
conséquences désastreuses sur la production avec des pertes de rendements en racines
comprises entre 20 à 90% (Yapi-Gnaoré, 2005). Elle se caractérise par les taches vert-claires,
jaunes ou blanches sur des feuilles présentant des déformations dans les cas graves (figure 5).
La plante est souvent chétive, déformée avec des entre nœuds rabougris. Cette maladie est
causée par un virus de la famille de Geminiviridae. Elle est transmise d’une plante à l’autre
par une mouche blanche ou aleurode de 3mm de long nommé Bemisia tabaci à travers des
piqures dans les feuilles et tiges. Cette transmission peut aussi être due à l’utilisation du
matériel de plantation infecte qui provoque la dissémination de la maladie.

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Figure 5 : La mosaïque africaine du manioc
Source: Kondo, 2012

Méthodes de Lutte
Il est recommandé d’utiliser des variétés résistantes, de planter des boutures provenant des
pieds sains, d’éliminer par arrachage les pieds contaminés et de les brûler.

1.4.2.2. Les bactérioses


Deux maladies sont responsables des lésions foliaires angulaires et translucides sur le manioc.
( Pouzet, 1980). Il s’agit de :
- Xanthosomas campestris pv cassave
- Xanthosomas campestris pv manihotis

Le feu bactérien ou maladie des cierges est la plus importante maladie bactérienne du manioc
en Afrique. C’est une bactériose potentiellement très dommageable. Elle se caractérise
d’abord par la formation à la face inférieure des feuilles de petites tâches anguleuses vertes
foncées, graisseuses et translucides, sur lesquelles peuvent apparaître des petites gouttelettes
jaunâtres d’exsudats bactériens dissoutes par la pluie ou la rosée ou formant des écailles en
séchant. En vieillissant, les petites tâches anguleuses se nécrosent et apparaissent brunes
foncées à la face supérieure du limbe. Puis brunes pâles, s’étendant rapidement sur les folioles
en leur donnant un aspect brûlé (figure 6).
A partir des lésions foliaires, la bactérie peut envahir le système vasculaire des pétioles et des
tiges entrainant le flétrissement et la chute des feuilles. Dans les cas les plus graves, la
bactériose peut occasionner la perte totale en tubercules et feuillage, la réduction de la teneur

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en amidon et la destruction du matériel de plantation. Les baisses de production varient de 20
à 100%. (Berthet et Bondar, 1915).

Figure 6: Feuilles de manioc attaquées par la bactériose


Source: Kondo, 2012

Méthodes de luttes 
Le choix des boutures sur les plantes saines est un facteur primordial pour le contrôle du feu
bactérien.

1.4.2.3. La Cercosporiose
La Cercosporiose est une des maladies fongiques. Elle se caractérise par des taches foliaires
marquées par l’apparition des taches brunes sur les feuilles âgées. Les tâches sont vert-claires
au début avec un aspect humide vers le bord. Elles deviennent brunes ou brun-roux avec l’âge
(figure 7). Par temps pluvieux, les lésions peuvent évoluer en larges plages nécrotiques
conduisant à une défoliation importante pouvant atteindre 20%. Les espèces responsables qui
appartiennent au genre cercospora sont C.caribaea , C. henningsii, et C. vicosae 

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Figure 7: Feuilles de manioc atteintes de la cercosporiose

Source: IITA, 1990

Méthodes de lutte 

La maladie est d’une importance secondaire et la lutte se fait essentiellement par des mesures
culturales, à savoir le choix de variété moins sensibles à la plantation, à des écartements
favorisants un ressuyage rapide après la pluie.

1.4.2.4. L’anthracnose

Parmi les mycoses, l’anthracnose est la maladie des jeunes rameaux très répandue dans le
monde, mais généralement peu grave. Son développement est favorisé par une humidité
atmosphérique élevée (Silvestre et Arreaudeau., 1983). C’est également, la maladie la plus
importante dans les savanes herbeuses de l’Afrique centrale aux sols acides (Terry et
Goodman, 1977).

L’anthracnose se caractérise par l’apparition de tâches et lésions claires sur les tiges, les
feuilles et occasionne une nécrose apicale. Sur les plantes âgées, il apparait des dépressions
dans la partie non aoûtée (figure 8). Les taches sur les feuilles s’étendent le long du limbe et
atteignent le pétiole. Celui-ci brunit et se nécrose. Les folioles desséchés pendent et la feuille
fini par tomber. L’anthracnose est causée par Collectrichum gloeosporioides. Les tiges
infectées constituent un matériel de plantation de mauvaise qualité, caractérisé par une
mauvaise reprise suivie d’une réduction des rendements.

Figure 8: L’anthracnose du manioc


Source : Thèbenge, 1985
Méthodes de Lutte
Les méthodes de lutte culturale sont les plus usitées, à savoir :

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- Utiliser des boutures saines
- Éliminer les débris de récolte.

1.4.2.5. Les maladies de la partie souterraine: pourritures racinaires


Les maladies de la partie souterraine concernent en général les pourritures des racines causées
par des champignons dans les sols humides et mal drainés. Ces infections (pourritures) se
caractérisent par une dégradation des tissus de racines et de tubercules (Msikita, 2006). Les
pourritures des racines sont encore très peu comprises en raison de l’intérêt nouveau du sujet.

Au Gabon, particulièrement dans la province du haut Ogooué, des investigations scientifiques


qui ont été effectuées jusqu'à ce jour ont pu identifier deux types de pourritures de racines : la
pourriture sèche et la pourriture humide ou molle (Msikita, 2006)

1.4.2.5.1. La pourriture humide


La pourriture humide ou pourriture molle se manifeste le plus souvent en saison de pluie. Elle
se caractérise par une effusion progressive de tous les tissus des racines. L’attaque des racines
principales peut débuter à l’extrémité ou au niveau de leur insertion avec les racines latérales,
lieu où peuvent s’observer des tâches nécrotiques.

D’après Hillocks en 2002, Afonda et wydra en 1995, les espèces généralement rencontrées sur
ce type de pourriture appartiennent au genre phytophtora (P. cryptogea, P. drechsleri, P.
richanie, P. parasitica, etc.), Fusarium (F.umoniliforme, F.oxysporum, F. solani, etc.) et
pythium. Cependant, les pertes de rendements dues à cette maladie peuvent atteindre 80%
dans les sols lourds, peu drainés, avec un taux élevé en matière organique (Theberge, 1985).

Méthodes de lutte :

Pour empêcher l’infection des pourritures les mesures suivantes doivent être observées :

- Déraciner les plants et racines malades ;


- Pratiquer la rotation des cultures ;
- Incinérer les organes atteints ;
- Utiliser les variétés résistantes,
- Eviter de planter dans des zones marécageuses.

1.4.2.5.2. La pourriture sèche


La pourriture sèche se caractérise par un assèchement des racines des plantes attaquées et se
manifeste en toute saison. On note pour cela trois phases importantes :

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- La phase initiale, plus ou moins humide caractérisée par une apparition de pourriture
du cœur de la racine et /ou de la tige ;
- La phase intermédiaire se caractérisant par l’aspect spongieux et humide du tubercule ;
- La phase terminale, caractérisée par un assèchement complet du tubercule aboutissant à
la momification.

Méthode de lutte :

Les méthodes de luttes à envisager sont

- Récolter les tubercules au moment prévu, c’est à dire, de ne pas laisser plus de deux
ans en terre ;
- Eviter tout contact des plants les mauvaises herbes ;
- Utiliser des variétés résistantes.

1.5 Les animaux nuisibles au manioc


Plusieurs espèces animales se nourrissent de différents organes du manioc en champs. Il s’agit
des nématodes et des rongeurs.

Les nématodes sont souvent responsables des déformations des racines et peuvent ainsi
favoriser l’apparition des pourritures des racines.

L’action des rongeurs, notamment les chacals, les hérissons et les sangliers se manifeste par
des destructions des racines, des tiges et de manioc. Ils mettent à nu les tubercules en
grattant le sol. Ils coupent et rongent les tiges et se nourrissent également des racines
tubéreuses, les parties non exposées finissent par pourrir. 

Méthodes de lutte :

Dans la lutte contre les rongeurs et d’autres ravageurs vertébrés du manioc, clôturez les
champs et installez-y des pièges. Recouvrez les tubercules exposés avec de la terre. Organisez
les villageois pour la chasse aux agoutis. Désherbez les champs de manioc à temps afin de
décourager les rongeurs. Récoltez les tubercules de manioc dès qu’ils arrivent à maturité.

1.6 Le manioc au Gabon

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1.6.1 Culture du manioc

En général la culture du manioc au Gabon se fait par itinérance sur brûlis ce qui permet de
débarrasser le terrain. Les travaux du sol, généralement manuels qui ne touchent que les 10
centimètres se limitent au buttage ou billonnage cela a pour avantage d’ameublir le sol et de
concentrer les éléments nutritifs en même lieu, le sol étant le plus souvent pauvre. Les
boutures à mettre en place sont prélevées sur les tiges saines suffisamment aoutées (10 mois
d’âge) provenant généralement d’anciennes plantations. Une bouture porte environ 3 à 6
nœuds avec une longueur de 25 à 30 cm, de 2,5 à 4 cm de diamètre (Sekou A, 1984) Les
boutures de manioc sont plantées à plat ou inclinées selon un angle inférieur à 90°en
respectant un écartement de 1mx1m. Ces dernières, plantées en mode incliné, sont orientées
avec les cicatrices des pétioles vers le bas et les yeux vers le haut. La densité se situe à 10.000
plants/hectare. Cependant, les modes de plantations peuvent varier d’une région à une autre et
sont généralement de trois sortes : verticales, obliques et horizontal. Selon le mode de
plantation, il peut émerger un maximum de 4 tiges par bouture (Anonyme, 2002).

1.6.2 Production du manioc

D’après la mission économique de Libreville en (2003), quelques chiffres du tableau 2


caractérisent la production agricole gabonaise.

Tableau 2 : Productions agricoles gabonaises

Spéculations productions/ T
Banane plantain 265.000
Manioc 224.000
Taro 57.000
Arachide 19.000
Source : Anonyme, 2003

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Le manioc occupe la seconde place après la banane plantain. Le taro a fourni une production
(57.000 t) et l’arachide (19.000 t) et sont largement inferieur respectivement de 4 à 10 fois
celle du manioc.

La production mondiale annuelle calculée en moyenne sur trois ans (FAO, 2000) est de 164
millions de tonnes, dont 53% en Afrique .Les principaux pays producteurs sont consignés
dans le tableau 3.

Tableau 3: La production mondiale de racine

pays producteurs Production totale/ Millions de tonnes


Nigeria 31
Brésil 22
Thaïlande 18
RDC 16
Indonésie 15

Source : FAO, 2000

La production gabonaise est 117 fois inférieure à celle du Nigéria. Cette faiblesse de
production pourrait être liée à plusieurs contraintes techniques variétales et phytosanitaires.

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2. MATERIELS ET METHODES
2.1 Localisation et caractérisation du lieu de l’étude

L’expérimentation a été conduite sur les parcelles de la COOPAK du 12 juillet au 12


septembre 2014. Créée depuis 2012, la Coopérative Agricole du Canton de Kayié est une
organisation agricole qui marque son existence par la production de plus de 1500 hectares de
manioc, caféier, cacaoyer, igname, ananas et agrumes dont 80% de cette superficie est
consacrée à la production du manioc et 20% répartis entre le reste. La structure est située au
village kabaga- bayi dans le Parc des Plateaux Batékés Sud (figure 9) au Sud-Est du Gabon
(Haut Ogooué) dans le Département de Djouori- Agnilli de chef-lieu Bongoville avec pour
latitude 1°21’S et pour longitude 13°54’E (Anonyme, 2009). Ce village se trouve à 22km du
Chef-lieu, Akieni.

Figure 9: Localisation du village kabaga-Bayi

2.1.1 Climat

Comme dans l’ensemble du pays, le climat de la province du Haut-Ogooué est de type


équatorial, avec une température moyenne de 24°C et des variations faibles. La pluviométrie
annuelle moyenne est marquée par des précipitations qui varient entre 1700 et 2200
millimètres (IUT International, 1986).
Ce climat se caractérise aussi par quatre (4) saisons:
- Une petite saison sèche (décembre-janvier);
- Une petite saison de pluies (octobre- novembre);

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- Une grande saison sèche (juin-septembre);
- Une grande saison de pluies (février- mai).

2.1.2 Sol et végétation


2.1.2.1 Sol

Les sols de la province du Haut Ogooué sont dans l’ensemble assez pauvres en éléments
minéraux. Cette déficience les rend très acides. En plus, ces sols sont sablo-argileux en
général, notamment dans la zone de savane (PNUD, 2005). Le tableau 4 présente les
caractéristiques du sol de KABAGA.

Tableau 4 : Caractéristiques des sols de KABAGA

Détermination Sol1 Sol2


Sables Grossiers % 91,66 99,07
Sables Fins % 3,78 1,78
Sables totaux 95,44 100,85
Texture Sableuse Sableuse
ELEMENTS ORGANIQUES
Azote total% 0,009 0 ,011
Matière organique 0,18 0,22
%
Phosphore total (ppm) 72,73 42,42

Phosphore assimilable 27,27 24,24


(ppm)
pH eau 4,44 4,84
pH Kcl 4,05 4,14
∆pH 0,39 0,7
Source: ANGUE, 2014

La granulométrie est caractérisée par une forte teneur en sable grossier : soit 91,66 % pour le
sol1 et 99, 07 % pour le sol2. Il s’agit d’une texture très défavorable, car sa capacité
d’infiltration est très élevée et celle de la rétention est très réduite. Le pH Eau du sol est
également marqué par une forte acidité. Le sol est nettement très pauvre en matière organique,
mais a une forte teneur en phosphore.

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2.1.2.2 Végétation

La végétation est le plus souvent constituée par une savane clairsemée sur un tapis de
graminées soit de grandes tailles et robustes, soit de petite taille et fine. La savane et la steppe
des plateaux et des collines sont parsemées de forêts de forme plus ou moins circulaire de
quelques centaines de mètres à environ 10 Km de diamètre. Certaines de ces forêts
correspondent à des marécages, d’autres sont sèches (PNUD, 2005).

2.2 Objectifs de l’étude


2.2.1 Objectifs généraux
Les objectifs de cette étude sont :

 Satisfaire les gabonais sur le plan alimentaire à l’instar des autres pays en valorisant le
matériel végétal du manioc existant déjà au pays ;
 Améliorer et augmenter les productions en racines tubérisées du manioc afin
d’atteindre l’autosuffisance alimentaire ;
 Fournir du travail à de nombreux gabonais ;
 Industrialiser le secteur agricole.

2.2.2 Objectifs spécifiques

Dans le cadre de notre étude sur les ravageurs et maladies du manioc, nous avons comme
objectifs :

 L’évaluation de l’intensité de dégâts ou le pourcentage d’infestation des ravageurs ;


 L’identification d’une ou des variétés résistantes ou tolérantes aux infestations et aux
attaques.

2.3 Matériel:
2.3.1 Matériel végétal
Notre étude a porté sur les plants de manioc (Manihot esculenta Crantz) des variétés de plaine
de 18 mois (V1), de plaine précoce de (6 mois) âgé de 18 mois (V2) et de la variété de forêt
de 18 mois (V3). Ces variétés occupent une superficie totale de 1200 ha.

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2.3.2 Autre matériel
Hormis le matériel végétal, le matériel utilisé pour la réalisation de notre expérimentation est
constitué de:

- Une loupe : elle a permis à visualiser les insectes assez minuscules, afin de mieux les
identifier ;
- Un appareil photo numérique : il permet de photographier les plants malades, les insectes
observés sur les parcelles expérimentales ;
- Des piquets : ils ont été utiles à la mise en place de l’essai;
- Un double décamètre  a permis de mesurer la parcelle expérimentale et les micro-
parcelles;
- Un ruban  adhésif : a été utile, d’une part à la matérialisation des pieds sur lesquels
l’étude a porté et d’autre part, à l’identification des blocs.

2.4 Méthodes
L’étude est menée sur les parcelles de manioc de la COOPAK. Selon le dispositif
expérimental en blocs de Fisher (figure 10). Ce dispositif est constitué de 3 blocs, chaque
bloc comprend 4 micro –parcelles (ou unités expérimentales). Il a été installé sur 3 parcelles
de chaque variété, car à la Coopak, chaque variété occupe une parcelle. Ces 3 parcelles de
253m² chacune (23m de long sur 11m de large) ont été délimitées sur chaque parcelle. Ces
parcelles ont été subdivisées en 12 micros parcelles de 15 m ² (5 m de long et 3m de large).
Sur chaque micro-parcelle, 3 pieds de manioc ont été choisis et marqués de manière aléatoire.
Ces pieds de manioc ont été les seuls à être observés tout au long de l’étude.

Les données ont été relevées tous les 13 jours (période durant laquelle on commence à
observer les dégâts des ravageurs après leurs infestations sur les plants). Pour les ravageurs,
sur les 3 pieds de manioc par parcelle, il a été réalisé :

- L’identification de l’agent responsable des dégâts par l’observation à la loupe de poche ;


- Le taux d’infestation des ravageurs par l’appréciation selon l’échelle de l’IITA des
symptômes observés ;
- Le comptage des insectes ravageurs.

19
23m

P2 P1 P3 P4
BLOC 1

1m

P2
BLOC 2 P4 3m X X X 1m P1 P3 11m

5m

BLOC 3 P3 P4 P2 P1

SENS DE LA PENTE
X : PLANTS
P1 : parcelle N°1

Figure 10 : Dispositif expérimental

Ainsi, la tâche a consisté concrètement à observer à la loupe des feuilles et tiges de manioc
afin d’identifier et dénombrer les différentes espèces de ravageurs sur chaque pied de manioc
d’une parcelle, ainsi qu’à déterminer le degré d’infestation des maladies rencontrées. Dans
chaque micro – parcelle trois plants ont été choisis au hasard et marqués au ruban adhésif.

2.4.1 Cotation du taux d’infestation des maladies et ravageurs


Pour l’évaluation du degré d’infestation des maladies et ravageurs en plein champs, l’échelle
de cotation de 1 à 5 (l’IITA, 2005) a été utilisée sur les 3 plants préalablement identifiés.
Cette échelle indique les gravités des symptômes des maladies et l’importance des dégâts des
ravageurs de manioc. Ce sont ces plants qui ont été entièrement observés tout au long de
l’étude. Pour éviter l’effet de bordure, seuls les plants des billons internes ont été retenus pour
le suivi de l’essai.

Pour mesurer le degré d’infestation, on fait correspondre les dégâts observés sur le plant à
celui indiqué par la cotation théorique de l’IITA. Le degré d’infestation est mesuré de sorte
que le nombre de points affecté à une maladie ou aux ravageurs corresponde à un degré donné
suivant les observations faites sur chaque plant. Ainsi nous avons :

 5 points : au moins 5 insectes ou ravageurs de la même espèce et dégâts sur


l’ensemble des plants (degré 5);
 4 points : au moins 4 insectes ou ravageurs sur 5 sur la totalité du plant (partie
végétative ; feuilles et tiges)  (degré4) ;
 3 points : au moins 3 insectes sur 5, pour la moitié du plan attaqué (degré 3) ;
 2 points : au moins 2 insectes ou ravageurs sur 5 présents sur le plant (1/3 du pied
attaqué). degré 2 ;

20
 1 point : 0 insectes ou ravageurs (inférieur à 1/3) présents sur le plant (degré 1).

 cotation des maladies de la partie végétative


 Cas de la mosaïque africaine du manioc :
 degrés 1 : pas de symptômes;
 degrés 2 : taches jaunâtre couvrant 1/5 du limbe foliaire ;
 degrés 3 : tache couvrant la moitié du limbe, apparition de déformations foliaires 
 degrés 4 : feuilles atteintes déformées particulièrement recroquevillées, appareil
végétatif réduit ;
 degrés 5 : quasi-totalité des limbes recroquevillés, appareil végétatif réduit.

 Cas de la bactériose et de la cercosporiose :


 Degrés 1 : absence de symptômes ;
 Degrés 2 : présence de tâches foliaires angulaires uniquement ;
 Degrés 3 : brûlure foliaire limitée, flétrissement, défoliation, présence d’un
exsudat gommeux sur les tiges et les pétioles ;
 Degrés 4 : brûlure foliaire étendue, flétrissement, défoliation et nécrose ;
 Degrés 5 : défoliation complète et nécrose caulinaire rabougrissement et
nécrose des rameaux latéraux.

 Cotation du taux d’infestation des ravageurs : partie végétative et


racinaire
 Cas de la cochenille farineuse :
 degrés 1 : absence d’insectes, d’attaque ou de dégâts ;
 degrés 2 : léger aspect buissonnant au sommet et légère réduction de la surface foliaire
et des entre- nœuds ;
 degrés 3 : légers symptômes buissonnant au sommet s’accompagnant d’une forte
réduction de la surface foliaire et des entre- nœuds ;
 degrés 4 : graves symptômes de sommet buissonnant, raccourcissement visible des
entre- nœuds et fortes réductions des dimensions du limbe et de la surface foliaire ;

21
 degrés 5 : aspect de chandelier, raccourcissement des entre-nœuds, affaissement et
défoliation de la portion la plus jeune de la pousse.

 Cas de l’acarien vert du manioc :


 Degrés 1 : absence d’attaques apparents ;
 Degrés 2 : dégâts modérés, pas de réduction de la surface foliaire, taches
chlorotiques éparses sur les jeunes feuilles ;
 Degrés 3 : forte chlorose et réduction légère de la surface foliaire ;
 Degrés 4 : forte chlorose et réduction notable de la surface foliaire des jeunes
pousses ;
 Degrés 5 : très forte chlorose et réduction significative de la surface foliaire des
jeunes pousses, défoliation généralisée.

Pour la détermination du taux d’infestation des ravageurs et maladies racinaires, les plants
choisis ont été déracinés. Nous avons ainsi dénombré les racines tubéreuses saines et celles
malades.

2.4.2 Analyse statistique

Pour toutes les analyses statistiques, le logiciel XLSTAT 2014 a été utilisé. Nous avons
également effectué un test de comparaison de moyennes au seuil de 5 % suivant le test de
NEWMAN Keuls.

22
3. RESULTATS SUR LA PRESSION D’INFESTATION DES RAVAGEURS ET
MALADIES DES TROIS VARIETES DE MANIOC

Après observations, nous avons identifié deux ravageurs et quatre maladies

3.1 Identification des ravageurs observés


Le tableau 5 présente les caractéristiques (régime alimentaire, métamorphose, ordre et
famille) des ravageurs observés durant la période de l’étude.

Tableau 5 : Caractéristiques des ravageurs

Noms courants caractéristiques Noms scientifiques


Ordre: Acariforme
Famille: tetranychidae
Acarien vert métamorphose: Complète Mononychellus tanajoa
Régime alimentaire: piqueur-
suceur
Ordre: Hemiptère
Famille: Coccidae
Cochenille farineuse métamorphose: Incomplète Phenacoccus manihoti
Régime alimentaire: piqueur-
suceur

Les principaux ravageurs, (l’acarien vert et la cochenille farineuse) piquent et sucent la sève
des feuilles et les extrémités des pousses du manioc. Ainsi, les dégâts de l’acarien vert, sont
caractérisés par des toutes petites taches chlorotiques jaunes semblables à des piqûres
d’aiguille souvent confondues avec les plages chlorotiques de la mosaïque du manioc. Quant
à la cochenille farineuse, la longueur des entre-nœuds et les feuilles se mettent en touffe en
donnant un aspect buissonnant (IITA, 2000).

3.2. Identification des maladies observées


Les maladies observées sur les trois variétés étudiées sont : la mosaïque africaine, la
bactériose; la cercosporiose et la pourriture sèche du manioc. Le tableau 6 présente les quatre
maladies observées ainsi que les caractéristiques de leurs agents causals.

23
Tableau 6 : Récapitulatif des maladies observées

Noms courants caractéristiques Agents causals


Ordre: Homoptère
Famille: Aleyrodineae
métamorphose: incomplete
symptômes: taches vert-claires,
La mosaïque africaine jaune ou blanche sur des feuilles. La Bemisia tabaci
plante est souvent chétive, déformée
avec des entre nœuds rabougris.
Régime alimentaire: piqueur -
suceur
Ordre: Xanthomonadales
Famille: Xanthomonadaceae
symptômes: petites taches (Xanthosomas campestris
La bactériose
anguleuses vert- foncées, graisseuses pv manihotis)
et translucides sur de feuilles de
manioc
Ordre: Mélanconiales
Famille: Mucorales
Symptômes: des taches foliaires
La cercosporiose marquées par l’apparition des taches (cercospora henningsii)
brunes sur les feuilles âgées. Les
tâches sont vert-claires au début avec
un aspect humide vers le bord
Ordre: agaricales
Famille: basidiomycète
Symptômes: un brunissement et
flétrissement des feuilles, pouvant armillaire (Armillariela
Pourriture sèche
aboutir à la défoliation de la plante. mellea )
Présence d'une pourriture du cœur du
tubercule pouvant s'etendre jusqu'au
collet de la tige.

Les maladies rencontrées à la COOPAK concernent essentiellement celles dues aux


champignons, aux bactéries et aux particules virales .Ces maladies peuvent se retrouver à
différents niveaux de la plante.

24
3.3 Pression des ravageurs sur les trois variétés
3.3.1 Cas de l’acarien vert
1) La variété de plaine (V1)
Le tableau 7 présente l’analyse de la variation de la pression des attaques de l’acarien vert en
fonction du temps sur la variété de plaine (V1).les données détaillées en rapport avec ce
tableau sont regroupées en annexe 1.

Tableau 7: Analyse de la variance, cas de la variété de plaine (V1)


Source DDL Somme des carrés Carré moyen F Pr > F
0,02
Modèle 2 0,019 0,009 4 0,976
Erreur 105 40,306 0,384
Total corrigé 107 40,324

Le résultat de l’Anova sur la pression des attaques de l’acarien vert pour la variété V1 montre
que la p-value calculée (0,976) est supérieure au seuil de signification (0,05). Par conséquent
la variation de la pression des attaques au cours du temps, ne présente aucune différence
significative. Ainsi, quel que soit le temps, le niveau des attaques ne varie presque pas (figure
11).
1.37
1.36
dégres d'infestation (point)

1.36
1.35
1.35
1.34
1.34
1.33
1.33
1.32
1.32
0 13 26

Temps (jours)

Figure 11 : Evolution de la pression des attaques de l’acarien vert en fonction du temps sur
V1

Bien qu’il n’existe pas de différence sur le plan statistique, la figure 11 présente une baisse de
pression en fonction du temps. Ainsi, au 1 er jour, la pression moyenne est de 1,361 et aux
13ème et 26ème jours elle reste constante (1,333 points).

25
2) La variété précoce de plaine (V2)

Le tableau 8 présente l’analyse de la variation de la pression des attaques de l’acarien vert en


fonction du temps sur la variété de 6 mois (V2). Les données détaillées sont regroupées aux
tableaux de l’annexe 1.

Tableau 8: Analyse de la variance, cas de la variété précoce de plaine (V2)


Source DF Sum of squares Mean squares F Pr > F
Model 2 0,389 0,194 0,684 0,507
Error 105 29,861 0,284
Corrected Total 107 30,250

Le résultat de l’Anova sur la pression de l’acarien vert pour la variété V2 révèle que la p-
value calculée (0,507) est supérieure au seuil de signification (0,05). Par conséquent il
n’existe pas de différence significative, quant à l’évolution au cours du temps de la pression
des attaques de l’acarien vert sur la variété V2. D’où quel que soit le temps le niveau
d’attaque est presque le même. La figure 12 présente l’évolution de la pression de l’acarien
vert sur le V2.
1.35
dégres d'infestation(point)

1.3

1.25

1.2

1.15

1.1

1.05
0 13 26
Temps (jours)

Figure 12 : Evolution de la pression de l’acarien vert sur V2 en fonction du temps.

Bien qu’il n’existe pas de différence sur le plan statistique, la figure 12 présente une variation
de pression en fonction du temps : la pression des attaques agit à deux niveaux (une
diminution de la pression entre le 1er jour (1,306) et le 13ème jour (1,167), et une croissance du
13ème au 26ème jour (1,278)). Par conséquent, de manière générale pour la variété V2 la
pression baisse au fil du temps. Malgré cette variation, le niveau d’attaque, selon l’échelle de
cotation, reste au degré 1 : c'est-à-dire absence d’attaques apparentes.

26
3) Variété de forêt (V3)
Le tableau 9 présente l’analyse de la variation de la pression des attaques de l’acarien vert en
fonction du temps sur la variété de forêt de18 mois. Les données détaillées sont en annexe 1.

Tableau 9: Analyse de la variance, cas de la variété de forêt (V3)

Source DF Sum of squares Mean squares F Pr > F


0,85
Model 2 0,519 0,259 6 0,428
10
Error 5 31,806 0,303
10
Corrected Total 7 32,324

Le résultat de l’Anova sur la pression en dégâts de l’acarien vert pour la variété V3 révèle que
la p-value calculée (0,428) est supérieure au seuil de signification (0,05), de ce fait, il n’existe
pas de différence significative quant à l’évolution des attaques de l’acarien vert en fonction du
temps. Le test de Newman Keuls en annexe 1 confirme cette tendance. La figure 13 présente
tout de même une évolution de la pression d’infestation de l’acarien vert.
1.45
dégres d'infestation (point)

1.4

1.35

1.3

1.25

1.2

1.15
0 13 26
Temps (jours)

Figure 13 : Evolution de la pression de l’acarien vert sur V3 en fonction du temps.

De cette figure, il ressort que la pression des attaques de l’acarien vert, bien que faible, baisse
au cours du temps. Elle est de 1,250 point à 26 jours alors qu’elle était de 1,4 degré au 1 er jour
de l’observation.

4) Synthèse sur la pression d’attaques de l’acarien vert sur les trois variétés
La figure 14 résume l’évolution de la pression d’attaque de l’acarien vert sur les trois variétés
de manioc de la Coopak.

27
1,45 legende
dégres (V1)
dégres (V2)
1,40 dégres (V3)

Dégres d'infestation
1,35

1,30

1,25

1,20

0 13 26
temps(jour)

Figure 14 : Résumé graphique sur l’évolution de la pression de l’acarien vert sur les trois
variétés.
Il ressort que les variétés V1 et V3 ont enregistrés les plus grands degrés d’attaque de
l’acarien vert les 13 premiers jours d’observations, soit (1,36 -1,35) et (1,43-1,37). La variété
V2 a été la moins attaquée, soit (1,30- 1,25).

3.3.2. Cas de la cochenille farineuse


1) La variété de plaine (V1)
Le tableau 10 présente l’analyse de la variance sur la pression d’attaque sur la variété de
plaine de 18 mois. Les données des observations sont synthétisées et groupées en annexe 2.

Tableau 10: Analyse de la variance de la pression de la cochenille farineuse sur V1

Source DF Sum of squares Mean squares F Pr > F


Model 2 0,519 ,259 3,952 0,022
Err 105 6,889 0,066
Corrected Total 107 7,407

Les résultats de l’Anova sur la pression des attaques en fonction du temps nous révèlent que
la P-value calculée (0,022) est inférieure au seuil de signification (α = 5%). Par conséquent, il
existe une différence significative quant à l’évolution des attaques ou dégâts sur V1. De
même, la figure 15 illustre cette tendance.

28
1.2

1.15

dégrés d'infestation(point)
1.1

1.05

0.95

0.9
0 13 26
Temps (jours)

Figure 15: Evolution de la pression de la cochenille farineuse sur V1.


La figure 15 montre qu’il y a accroissement de la pression d’attaque de la cochenille farineuse
au cours du temps. Au 26ème jour, la pression parasitaire est la plus élevée (1,17) alors qu’elle
est de 1 et 1,05 respectivement au 1er et 13ème jour.

2) La variété précoce de plaine (V2)

L’analyse de la variance de pression d’attaque pour la variété précoce de plaine (V2) est
présentée dans le tableau 11. Les données détaillées sont groupées en annexe 2.

Tableau 11: Analyse de variance de la pression des attaques de la cochenille farineuse sur V2


Source DF Sum of squares Mean squares F Pr > F
0,41
Model 2 0,463 0,231 5 0,661
10
Error 5 58,500 0,557
10
Corrected Total 7 58,963

Les résultats de l’Anova sur la pression des attaques en fonction du temps révèle que la P-
value calculé (0,661) est supérieure au seuil de signification α = 5%. Il n’existe pas de
différence significative quant à l’évolution de la pression des attaques de la cochenille au
cours du temps. La figure 16 illustre cette tendance dont les données sont détaillées en annexe
2.

29
1.55

1.5

dégres d'infestation
1.45

1.4

1.35

1.3
0 13 26

Temps (jours)

Figure 16 : Evolution de la pression de la cochenille farineuse sur V2 en fonction du temps

L’analyse du graphique de la figure 16 montre un léger accroissement du degré d’infestation


de la cochenille au 13ème jour (1,5) et stagne entre le 13ème et 26ème jour (1,528).

3) la variété de forêt (V3)


L’analyse de la variance de pression d’attaque pour la variété de forêt est présentée dans le
tableau 12. Les données détaillées sont groupées en annexe 2.

Tableau 12: Analyse de la variance du degré d’infestation de la cochenille farineuse sur V3

Source DF Sum of squares Mean squares F Pr > F


Model 2 3,241 1,620 3,484 0,034
Error 105 48,833 0,465
Corrected Total 107 52,074

Les résultats de l’Anova montrent que l’évolution de la pression parasitaire de la cochenille


farineuse sur la variété V3 est significativement differente au seul de 5%. Ces résultats sont
confirmés par le test de Newman Keuls en annexe 2. La figure 17 présente une évolution de
cette pression parasitaire.
2
1.8
dégres d'infestation(point)

1.6
1.4
1.2
1
0.8
0.6
0.4
0.2
0
0 13 26
Temps (jours)

Figure 17: Evolution de la pression de la cochenille farineuse sur V3 en fonction du temps.


30
D’après cette figure, le degré de la pression parasitaire de la cochenille farineuse est plus
élevé au 13ème jour, soit 1,80. Ce degré est proche de 2 (léger aspect buissonnant au sommet et
légère réduction de la surface foliaire et des entre- nœuds) Il est de 1,36 et 1,63
respectivement au 1er et 26ème jour.

4) Synthèse de la pression d’infestation de la cochenille farineuse sur les trois


variétés
La figure 18 présente le résumé sur l’évolution de la pression parasitaire de la cochenille
farineuse sur les trois variétés de manioc.

1,8 legende
dégres (V1)
1,7 dégres (V2)
dégres (V3)

1,6
Dégres d'infestation

1,5

1,4

1,3

1,2

1,1

1,0

0,9
0 13 26
temps(jour)

Figure 18: résumé graphique sur l’évolution de la pression de la cochenille farineuse sur les
trois variétés suivant le temps.

De cette figure, il ressort que, les variétés les plus sensibles à la cochenille farineuse seraient
la variété de forêt (V3) suivie de la variété (V2) car le niveau d’infestation atteint presque le
degré 2 (léger aspect buissonnant au sommet et légère réduction de la surface foliaire et des
entre- nœuds) et le plus résistant serait la variété de plaine (V1) car le niveau d’attaque reste
au degré 1(absence d’insectes, d’attaque ou de dégâts).

3.4. Le taux d’infestation des maladies sur les trois variétés


3.4.1. Cas de la mosaïque africaine

1) Degré d’infestation sur la variété de plaine (V1)

31
L’analyse sur le taux d’infestation de la mosaïque africaine en ce qui concerne la variété de
plaine de 18mois est présentée dans le tableau 13. Les données détaillées sont regroupées dans
les tableaux de Newman Keuls en annexe 3.

Tableau 13 : Analyse de la variance sur le degré d’infestation de la mosaïque africaine

Source DF Sum of squares Mean squares F Pr > F


Model 2 0,907 0,454 0,503 0,606
Error 105 94,750 0,902
Corrected Total 107 95,657

L’analyse de l’Anova montre que la p-value (0, 606) est supérieure au seuil de signification α
=5% pour la variable mesurée degré d’infestation. Par conséquent, il n’existe pas de
différence significative. Le test de Newman Keuls en annexe3 illustre mieux cette tendance.
La figure 19 révèle une évolution du degré d’infestation de la mosaïque.

1.85
degres d'infecstation(point)

1.8

1.75

1.7

1.65

1.6

1.55

1.5
0 13 26
Temps (jours)

Figure19 : Evolution du degré d’infestation de la mosaïque africaine sur V1 en fonction du


temps.

Le degré d’infestation de la mosaïque n’est pas statiquement différent au cours du temps.


Mais il est plus élevé (1,80) au 13ème jour d’observation qu’au 1er et 26ème jour, soit 1,61 point.

2) Degré d’infestation sur la variété précoce de plaine (V2)


L’Anova sur le degré d’infestation de la mosaïque africaine est présentée dans le tableau 14.
Les résultats détaillés sont en annexe 3.

Tableau 14: Analyse de la variance du degré d’infestation de la mosaïque africaine sur V2

Source DF Sum of squares Mean squares F Pr > F

32
Model 2 1,056 0,528 0,420 0,658
Error 105 131,861 1,256
Corrected Total 107 132,917

L’analyse de l’Anova montre que la p-value (0, 658) est supérieure au seuil de signification
(α =5%) pour la variable mesurée degré d’infestation. Ainsi, au cours du temps, l’évolution du
degré d’infestation de la mosaïque sur V2 (figure 20) n’est pas statistiquement différent
(annexe 3).

2.15
dégres d'infestation(point)

2.1
2.05
2
1.95
1.9
1.85
1.8
1.75
0 13 26
Temps (jours)

Figure 20: Evolution du degré d’infestation de la mosaïque africaine sur V2 en fonction du


temps

Sur le plan statistique il n’existe pas de différence significative quant à l’évolution du degré
d’infestation au cours du temps. Par contre, sur la figure 20, nous observons une augmentation
du degré d’infestation de la maladie en fonction du temps. Il est de 2,083 et 2,111
respectivement au 13ème et 26ème jour. Les données détaillées sont en annexe 3.

3) Degré d’infestation sur la variété de forêt (V3)


L’Anova sur le degré d’infestation de la mosaïque africaine est présentée dans le tableau 15.
Les résultats détaillés sont en annexe 3.

Tableau 15: Analyse de variance du degré d’infestation de la mosaïque africaine sur V3

Mean
square
Source DF Sum of squares s F Pr > F
Model 2 0,963 0,481 0,532 0,589

33
Error 105 95,000 0,905
Corrected Total 107 95,963

L’analyse de l’Anova montre que la p-value (0, 589) est supérieure au seuil de signification
(α =5%). L’évolution du degré d’infestation au cours du temps n’est pas significativement
différente. La figure 21 présente l’évolution du degré d’infestation de la mosaïque africaine.

2.15
dégres d'infestation(point)

2.1
2.05
2
1.95
1.9
1.85
1.8
1.75
0 13 26
Temps (jours)

Figure 21 : Evolution de la pression de la mosaïque africaine sur V3 en fonction du temps

Statistiquement il n’existe pas de différence significative. Par contre, la figure 21, montre une
augmentation du degré d’infestation qui croit de 1,889 au 1er jour jusqu’à 2,111 au 26ème jour.

4) Synthèse de la pression d’infestation de la mosaïque africaine sur les 3 variétés


La figure 22 résume l’évolution du degré d’infestation de la mosaïque africaine sur les trois
variétés de manioc de la COOPAK.

34
legende
2,1 dégres (V1)
dégres (V2)
dégres (V3)

2,0

Dégres d'infestation
1,9

1,8

1,7

1,6
0 13 26
temps(jour)

Figure 22: L’évolution du degré d’infestation de la mosaïque africaine sur les trois variétés en
fonction du temps

L’analyse de la figure 22, montre que les variétés réagissent différemment à la mosaïque
africaine. Ainsi, les variétés V2 et V3 ont été plus sensibles et ont enregistrés le plus fort
degré d’infestation (degré 2 : taches jaunâtres couvrant 1/5 du limbe foliaire) au 26ème jour
(2,10). La variété V1, par contre, est moins attaquée par la mosaïque africaine (1,60) au 26 ème
jour bien qu’au 13ème jour elle ait enregistré 1,8.

3.4.2 Cas de la bactériose


1) Degré d’infestation sur la variété de plaine (V1)
Le tableau 16 présente l’analyse du degré d’infestation de la variété de plaine de 18 mois en
fonction du temps. Les données détaillées sont regroupées en annexe 4.
Tableau 16: Analyse de la variance du degré d’infestation de V1

Source DF Sum of squares Mean squares F Pr > F


Model 2 0,389 0,194 0,361 0,698
Error 105 56,528 0,538
Corrected Total 107 56,917

L’analyse des résultats telle que présentée dans le tableau 16 et en annexe 4 montre qu’il n’y a
pas de différence significative au seuil de 5% quant à l’évolution du degré d’infestation de la
bactériose sur La variété V1 (figure 23).

35
1.45

dégres d'infestation(point)
1.4

1.35

1.3

1.25

1.2
0 13 26

Temps (jours)

Figure 23 : Evolution de la pression d’infestation de la bactériose sur V1 en fonction du


temps

Au 13ème jour, la variété V1 enregistre un taux d’infestation élevé de 1,4 alors qu’il était de
1,28 au 1er jour. Au 26ème jour, ce taux est légèrement en baisse (1,38).

2) Degré d’infestation de la bactériose sur la variété V2


L’analyse de la variation du degré d’infestation de la bactériose en fonction du temps pour la
variété de plaine de 6 mois (V2) est présentée au tableau 17.

Tableau 17 : Analyse de variance du degré d’infestation de la bactériose sur V2

Source DF Sum of squares Mean squares F Pr > F


0,73
Model 2 0,519 0,259 7 0,481
Error 105 36,917 0,352
Corrected Total 107 37,435

De ce tableau, il ressort qu’il n’existe pas de différence statiquement significative (5%) quant
à l’évolution du degré d’infestation de la bactériose sur la variété V2. D’après les données
observées, détaillées et le test de Newman Keuls présentés en annexe 4, le degré d’infestation
ne varie pas significativement (figure 24).

36
1.5

1.45

dégres d'infestation(point)
1.4

1.35

1.3

1.25

1.2
0 13 26

Temps (jours)

Figure 24: Evolution du degré d’infestation de la bactériose sur V2 en fonction du temps.

D’après cette figure, la variété V2 enregistre au 13ème jour le degré d’infestation le plus élevé
(1,47). Alors qu’il n’est évalué qu’à 1,306 au 1er et 1,35 au 26ème jour.

3) Degré d’infestation de la bactériose sur la variété de forêt de (V3)


L’analyse de la variation du degré d’infestation en fonction du temps pour la variété de forêt
de 18mois (V3) est présentée dans le tableau 18. Les données détaillées sont regroupées en
annexe 4.

Tableau 18: Analyse de la variance du degré d’infestation de la bactériose sur V3

Source DF Sum of squares Mean squares F Pr > F


2,16
Model 2 2,722 1,361 7 0,120
Error 105 65,944 0,628
Corrected Total 107 68,667

L’analyse de l’Anova présentée dans le tableau 18 et les données détaillées en annexe 4


montre que l’évolution du degré d’infestation de la variété V3 à la bactériose n’est pas
statistiquement différent. Toutefois, il est enregistré un léger accroissement de celui-ci (figure
25).

37
2.5

dégres d'infestation(point)
2

1.5

0.5

0
0 13 26
Temps (jours)

Figure 25 : Evolution du degré d’infestation des attaques de la bactériose sur V3 en fonction
du temps

De cette figure, le degré d’infestation de la bactériose est élevé et sa croissance est linéaire au
cours du temps. Il est de 2,4 au 26ème jour alors qu’il était de 1,85 au 1er jour.

4) Synthèses du degré d’infestation de la bactériose sur les trois variétés


La figure 26 résume l’évolution du degré d’infestation de la bactériose (Xanthosomas
campestris pv manihotis) sur les trois variétés de manioc de la Coopak.

2,4 legende
dégres (V1)
dégres (V2)
2,2 dégres (V3)
Dégres d'infestation

2,0

1,8

1,6

1,4

1,2
0 13 26
temps(jour)

Figure 26: Résumé graphique sur l’évolution du degré d’infestation de la bactériose sur les
trois variétés

De cette figure, les variétés enregistrent des degrés d’infestation à la bactériose différents au
cours du temps. Ainsi, la variété V3 a le degré d’infestation le plus élevé à la bactériose. Soit
degré 2 (présence de taches foliaires angulaires uniquement) avec une valeur de 2,37.

38
Par contre les variétés V1 et V2 présentent une faible infestation à cette bactériose avec des
valeurs respectives de 1,30 et 1,50.

3.4.3. Cas de la cercosporiose

1) Degré d’infestation sur la variété de plaine (V1)


L’analyse de la variance est présentée au tableau 19, les données de base sont en annexe 5.

Tableau 19: Analyse de la variance du degré d’infestation de la cercosporiose sur la variété


V1.

Source DF Sum of squares Mean squares F Pr > F


Model 2 2,241 1,120 6,201 0,003
Error 105 18,972 0,181
Corrected Total 107 21,213

De ce tableau, il ressort que l’évolution du degré d’infestation de V1 à la cercosporiose est


significativement différente (au seuil de 5%). Cette évolution est présentée à la figure 27.

1.4
1.2
dégrés d'infestion(point)

1
0.8
0.6
0.4
0.2
0
0 13 26
Temps (jours)

Figure 27: Evolution du degré de la cercosporiose sur V1 en fonction du temps

L’analyse du graphique de la figure 27 montre que la variété V1 a enregistré un degré élevé


d’infestation à la cercosporiose au 13ème jour (1,38). Cette infestation semble stagner et rester
la même au 26ème jour. Au 1er jour, elle est de 1 point.

39
2) Degré d’infestation sur la variété de plaine (V2)
L’analyse de la variance est présentée dans le tableau 20 Les données détaillées sont
regroupées en annexe 5.

Tableau 20 : Analyse de la variance du degré d’infestation de la cercosporiose sur V2


Source DF Sum of squares Mean squares F Pr > F
19,29
Model 2 7,056 3,528 8 < 0,0001
Error 105 19,194 0,183
Corrected Total 107 26,250

Les résultats de l’analyse de la variance présentés au tableau 19 et du test de Newman Keuls


en annexe 5 montrent qu’il existe une différence significative de l’évolution du degré
d’infestation au seuil de 5%. L’évolution de ce degré est illustrée par la figure 28.

2
1.8
1.6
dégres d'infestion (point)

1.4
1.2
1
0.8
0.6
0.4
0.2
0
0 13 26
Temps (jours)

Figure 28: Evolution Du degré d’infestation de la cercosporiose sur V2 en fonction du temps

Le graphique de la figure 28 montre que la variété V2 a un degré d’infestation en dessous de


2. Ce degré est de 1,22 au 1er jour. Il croit et stagne au 13ème et 26ème jour (1 ,7).

40
3) Degré d’infestation sur la variété de forêt (V3)
Le tableau 21 présente l’analyse de la variance du degré d’infestation de la variété de forêt de
18mois (V3). Les données détaillées sont regroupées en annexe 5.

Tableau 21: Analyse de la variance de l’évolution du degré d’infestation de la cercosporiose


sur V3

Source DF Sum of squares Mean squares F Pr > F


Model 2 0,519 0,259 3,952 0,022
Error 105 6,889 0,066
Corrected Total 107 7,407

Les résultats de l’Anova (tableau 21) et du test de Newman keuls (annexe 5) révèlent que

L’évolution du degré d’infestation de la cercosporiose (figure 29) est significativement


différente au seuil de 5%.

1.2
dégres d'infestation (point)

1.15

1.1

1.05

0.95

0.9
0 13 26
Temps (jours)

Figure 29 : Evolution Du degré d’infestation de la cercosporiose sur V3 en fonction du


temps.

Le degré d’infestation de la cercosporiose sur la variété V3 enregistre une croissance au cours


du temps. Il est de 1 point au 1er jour et de 1,20 au 26ème jour.

4) Synthèse du degré d’infestation de la cercosporiose sur les trois variétés

41
La figure 30 présente le résumé du degré d’infestation de la cercosporiose des trois variétés
suivant le temps.

1,8 legende
dégres (V1)
1,7 dégres (V2)
dégres (V3)

1,6
Dégres d'infestation

1,5

1,4

1,3

1,2

1,1

1,0

0,9
0 13 26
temps(jour)

Figure 30 : Evolution du degré d’infestation de la cercosporiose sur les trois variétés suivant
le temps.

De cette figure, il ressort que toutes les variétés présentent un degré d’infestation à la
cercosporiose croissant. La variété V2 a le degré d’infestation le plus élevé au 13 ème et 26ème
jour soit respectivement 1,80 et 1,85 en moyenne. Tandis que la variété V3 est moins sensible
à la cercosporiose et enregistre des degrés d’infestations faibles compris entre 1 et 1,15.

4. RESULTATS SUR LA PARTIE RACINAIRE


Le tableau 22 présente le nombre des racines tubérisées malades de manioc correspondant aux
trois variétés de la COOPAK.

Tableau 22: Nombre total de racines tubérisées malades par variété

BLOC 1 BLOC 2 BLOC 3 TOTAUX


Variétés
sains malade sains malade sains malade T.sains T.malade MOY./plants MOY./bloc Ecart-type
V1 49 1 62 0 50 0 161 1 4,5 54 7,81152841
V2 10 0 18 0 18 0 46 0 1,277777778 15,33333333 4,61880215
V3 25 0 21 0 20 0 66 0 1,833333333 22 3,46410162

La pourriture des racines du manioc est causée par différents types de champignons vivant sur
ou dans le sol. Le tableau 22 montre que le nombre de racines tubérisées malades est
insignifiant (1 sur 274, soit 0%). La pourriture sèche rencontrée est présente uniquement sur
une racine tubérisée de la variété V1. Les données détaillées sont en annexe 6.

42
5. DISCUSSION 

Concernant les ravageurs et maladies du manioc sur les trois variétés de la COOPAK, il
ressort que:

5.1 Cas de l’acarien vert

En analysant les figures 11,12 ,13 et 14, le niveau de pression d’attaque baisse au fil du temps
Cette baisse de pression serait due aux conditions climatiques. Car d’après Nwanzé en 1995,
les observations préliminaires sur la biologie de l’acarien vert ont montré que la sècheresse
favorise le développement de ce ravageur et que les dégâts causés par celui-ci devenaient de
plus en plus sévères en condition d’insuffisance hydrique. Ainsi, les populations de l’acarien
vert sont plus abondantes sur les plants de manioc (quel que soit la variété) en saison sèche
qu’en saison de pluies. Ainsi, les observations effectuées lors de notre étude (de juillet à
septembre) confirment celles présentées par Nwanzé. D’après l’analyse des données, les
variétés V3 et V1 seraient plus sensibles à l’acarien vert. Mais la plus résistante serait la
variété V2. Bien qu’il y ait cette différence, le niveau d’attaque sur les trois variétés de la
COOPAK reste au degré 1 c'est-à-dire absence d’attaques apparentes.

5.2 Cas de la cochenille farineuse

D’après les figures 15, 16,17 et 18, il ressort que le niveau de pression d’attaque croit du 1er au
13ème jour d’observation (juillet- août) puis baisse au 26 ème jour (Août-septembre). Nos
résultats confirment ceux obtenus par Neuenschwander, en 1992. En effet, l’étude sur la
dynamique de populations de cochenille farineuse sur le manioc menée par ces derniers a
permis de montrer que chaque année, il y a une pullulation de ce ravageur en fin de saison
sèche et une chute de leurs effectifs en saisons pluvieuses Ainsi, les populations de la
cochenille farineuse sont plus abondantes en saison sèche qu’en saison de pluies. Les
variabilités agro- écologiques du manioc en Afrique (variété de manioc, pratiques culturales,
sol, climat et végétation naturelle) pourraient expliquer les dégâts observés et attribués à ce
parasitoïde. Toutefois en conformité avec nos données, les variétés V3 et V2 seraient les plus
sensibles. Car le niveau d’attaque enregistré par ces dernières atteint presque le degré 2 (léger
aspect buissonnant au sommet et légère réduction de la surface foliaire et des entre-nœuds).
La plus résistante serait la variété V1 : son niveau d’attaque n’excède pas le degré 1 : c'est-à-
dire absence d’attaques apparentes.

5.3 Cas de la mosaïque africaine


43
Bien que l’évolution du degré d’infestation de la mosaïque sur les trois variétés ne soit pas
statistiquement différente, les figures 19, 20 ,21 et 22 montrent que le niveau d’infestation
croit au cours du temps (de juillet au début septembre). Des études menées sur la dynamique
des populations d'aleurodes en 1985 par Fargette, ont montré l'existence d'une relation entre la
population de ces aleurodes (mouches blanches), les facteurs climatiques et la dynamique de
contamination. La taille de la population dépend de la température, de la tension de vapeur
d'eau et du rayonnement global. La température étant le facteur le plus important. A Kabaga,
en saison sèche, les conditions climatiques (une température de 24°C en moyenne, une
absence de fortes précipitations, etc.) seraient favorables à la vie des aleurodes. Ainsi, les
observations et résultats enregistrés lors de notre étude correspondent à ceux de Fargette. Les
variétés les plus sensibles seraient V2 et V3 car leur degré d’attaque est de 2 (taches jaunâtre
couvrant 1/5 du limbe foliaire). La plus résistante serait V1 car le niveau d’attaque reste au
degré 1(pas de symptômes).

5.4 Cas de la bactériose

L’analyse des données sur l’évolution du degré d’infestation à la bactériose montre qu’il
existe une différence significative entre les trois variétés de manioc étudiées. Ce degré
d’infestation croit au cours du temps (de juillet en septembre). En effet, d’après certaines
études de NWANZE en 1995, cette augmentation du niveau d’infestation serait due à
l’influence des conditions pédoclimatiques auxquelles la culture du manioc est confrontée.
Ainsi, pour un sol dont les caractéristiques sont: sols grossiers et peu profonds, le pH acide, la
faible teneur en calcaire, apparait comme favorable à la pression d’infestation à la bactériose.
Cependant on peut observer régulièrement des dégâts importants dans des sols à texture fine
et à pH élevé, suite à des forts cumuls de pluies. Plus généralement, on peut dire que les
conditions de stress hydrique sont favorisantes : sécheresse en saison sèche et excès d’eau au
cours du repos végétatif. Ces observations corroborent avec celles réalisées lors de notre
période d’étude. Toutefois, d’après la figure 26, la variété V3 exprime le degré d’infestation le
plus élevé. Ce degré 2 (présence de taches foliaires angulaires uniquement) est croissant quel
que soit le temps. Par contre les variétés V1 et V2 présentent une faible infestation à cette
bactériose.

5.5 Cas de la cercosporiose

L’analyse des données sur l’évolution du degré d’infestation à la cercosporiose montre qu’il
existe une différence significative entre les trois variétés de manioc étudiées. Ce degré
44
d’infestation croit au cours du temps (de juillet à septembre). Les figures 27, 28, 29 et 30
révèlent que le degré d’infestation des attaques occasionnées par la cercosporiose sur les trois
variétés croit tout au long de la période d’observation. D’après les travaux menés par Hein en
2008, les dégâts sont plus importants dans les régions les moins pluvieuses, et la maladie est
présente dans toutes les zones de cultures du manioc. Ces propos correspondent aux
observations faites avec celles réalisées lors de notre période d’étude avec les caractéristiques
climatiques semblables Il ressort que la variété V2 serait la plus sensible car le niveau
d’attaque est de degré 2 (taches foliaires angulaires uniquement) et les plus résistantes
seraient les variétés V3 et V1 car le niveau d’attaque reste du degré 1 (absence de
symptômes).

5.6 Cas de la pourriture sèche

De toutes les variétés étudiées, les racines tubérisées saines reste supérieures à celles malades
(annexe 6, figures 1, 2 et 3). Ainsi, bien qu’il ait été observé une infestation à la pourriture
sèche, celle-ci reste insignifiante, voire non significative (1 tubercule malade sur un total de
274 récoltés). Cette faiblesse d’infestation pourrait être due aux conditions environnementales
(agro écosystème), d’une part et à l’âge des parcelles cultivées, d’autre part. Car, d’après
OBINDJA en 2008, l’infestation à la pourriture sèche des racines tubérisées des variétés
locales de manioc est moindre en zone de savane ainsi que pour les champs de manioc âgés de
moins de deux ans. A Kabaga, en effet, la végétation est caractérisée par une savane
arborescente et les parcelles des trois variétés de manioc sont âgées de dix-huit mois.
Toutefois la variété tardive de plaine V1 reste la plus productive bien qu’elle ait enregistré
une infestation à la pourriture sèche.

CONCLUSION

Au terme de notre étude qui avait pour objectif d’évaluer la pression des ravageurs et
maladies du manioc, nous avons dans un premier temps pu identifier sur la partie foliaire 3
45
maladies et 2 ravageurs et une 1 maladie sur la partie racinaire. Il s’agit de : la mosaïque
africaine dont l’agent causale est Bemisia tabaci, la bactériose dont l’agent causal pourrait
être Xanthosomas campestris pv manihotis, la cercosporiose dont l’espèce responsable serait
Cercopora. henningsii, et l’acarien vert (Mononychellus tanajoa), la cochenille farineuse
(Phenacoccus manihoti), en fin la pourriture sèche qui serait due à l’armillaire (Armillariela
mellea).

Selon l’analyse statistique des données et des graphiques, il ressort que:

• La variété de plaine (V1) serait la plus sensible à l’acarien vert mais la plus résistante
à la mosaïque africaine, à la bactériose, cochenille farineuse et à la cercosporiose ;
• La variété de plaine (V2) serait la plus sensible à la mosaïque africaine, à la
cercosporiose et à la cochenille farineuse mais la plus résistante à l’acarien vert et à la
bactériose;
• La variété de forêt (V3) serait la plus sensible à bactériose, à la cochenille farineuse, à
l’acarien vert mais la plus résistante à la cercosporiose.
L’analyse sur la partie racinaire révèle que le degré d’infestation de la pourriture sèche due à
l’armillaire est très négligeable.
Au regard de l’importance de la culture du manioc dans le Département de DJOUORI-
AGNILI en particulier et dans la province du Haut Ogooué en général, les menaces dont elle
fait l’objet, et en rapport avec les résultats de notre étude, nous proposerions à la coopérative
agricole de Kayié de cultiver la variété tardive de plaines de 18 mois (V1). En effet, bien
qu’elle ait enregistré des infestations aux ravageurs et maladies sur les parties végétatives et
racinaires et en absence de tout traitement phytosanitaire, elle reste la plus productive, soit
161 sur 274 (60%) racines tubéreuses de manioc récoltés.

CRITIQUES ET SUGGESTIONS

En guise de critiques, le présent travail effectué au sein de la COOPAK montre la nécessité


de prendre en compte, les éléments ci- après:
46
• Les boutures de manioc plantées sont prélevés sans précautions sur des variétés des
‘’tout venant’’ et issues des anciennes plantations n’ont traité aux pesticides ;
• Le matériel végétal est exposé au soleil, aux pluies et vents, etc. il n’est donc pas à
l’abri des intempéries;
• Le non-respect des normes de plantation (nombre de boutures de manioc par trou, les
écartements recommandés, la confection des billons, l’apport de la fumure de fond,
etc.) : respecter l’itinéraire technique du manioc.

Vu ce qui précède, nous suggérons de :


• Reprendre l’étude sur les ravageurs et les maladies infectieuses des variétés de manioc
en incluant les analyses au laboratoire (identification précise des agents infectieux) ;
• Respecter le mode de culture (les écartements recommandés, la réalisation des billons,
les apports des fertilisants, etc.) ;
• Planter uniquement du matériel végétal issu des plants sains, dans le cas contraire,
recourir aux traitements phytosanitaires des boutures ;
• Solliciter une assistance technique permanente des structures telles que l’Institut
Gabonais d’Appui au Développement (IGAD), l’Institut National Supérieur
d’Agronomie et de biotechnologies (INSAB), le secteur agricole du ministère de
l’agriculture, de l’élevage et du développement rural, etc.

BIBLIOGRAPHIE

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