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LES MYCORHIZES AU SERVICE DE

L’AGRICULTURE
Réalisé par : Abir Haddada GVBR
Ameni Cherni
Année universitaire : 2019-2020
Plan
Introduction

Les Mycorhizes

Les différents types de symbioses mycorhiziennes

Les mycorhizes: un atout pour l’agriculture

Conclusion
Introduction
■ Les champignons sont surtout connus pour leur cueillette dans
les forêts ou pour être présent dans nos assiettes. Pourtant, ces
champignons visibles à l’œil nu ne représentent qu’une infime
partie de l’ensemble des champignons présents sur terre. En
effet, de nombreuses espèces sont de taille microscopique et
sont enfouis dans les sols, sous nos pieds. On les distingue
sous deux formes :
- les levures, qui sont unicellulaires
- les hyphes, qui forment des filaments microscopiques
pluricellulaire (le mycélium).

■ Parmi ces champignons, certains sont capables d’entrer en


association avec les racines des plantes vasculaires et
présentent des caractéristiques intéressantes pour l’agriculture.
Ce sont les champignons mycorhiziens.
Les Mycorhizes
■ La mycorhize désigne une association symbiotique
entre les racines d’une plante et un champignon du
sol.
■ Ce type de symbiose date de plus de 450 millions
d’années. Les experts croient d’ailleurs que ce sont
les mycorhizes qui ont permis l’établissement des
végétaux sur la terre ferme.
■ De nos jours, on estime que plus de 80 % des
espèces végétales sont colonisées par l’un ou l’autre
des différents groupes de mycorhizes.
■ Presque toutes les cultures agricoles sont capables de
ce type d'association, à part les plantes de la famille
des Brassicacées (choux, colza, moutarde...)
Fonctionnement

Les filaments sont le mycélium du champignon qui prospecte le sol, en développant une surface
d'échange bien plus importante et en pénétrant dans des pores bien plus petits que ce que
pourraient faire les racines et même les poils absorbants, permettant des échanges directs d'eau et
de nutriments entre les deux partenaires
Les différents types de symbioses
mycorhiziennes
■ On distingue deux grands types de mycorhize : les endomycorhizes et les ectomycorhizes.
Représentées par la division des
Gloméromycètes, elles colonisent
Représentées par les environ 80% des plantes vasculaires
divisions des terrestres dont la plupart des cultures
Ascomycètes ou des (agricoles et horticoles).
Basidiomycètes, elles
colonisent
essentiellement les Impliquent des
arbres forestiers Basidiomycètes
(sapin, pin, épinette, en symbiose
chêne..). avec les
Orchidacées.

Impliquent des Basidiomycètes et


Ascomycètes en symbiose avec les
Ericales (myrtilles, rhododendrons).
Les mycorhizes :
un atout pour l’agriculture
■ La première grande famille de champignons mycorhiziens sont les
Glomeromycota. Ce sont eux qui vont essentiellement intervenir dans
nos cultures.

Mode de développement
Des hyphes isolées et intercellulaires se développent
et pénètrent dans la racine ; ensuite, des ramifications
perforent les parois cellulaires et pénètrent dans les
cellules, pour s’y ramifier de plus en plus et former un
arbuscule. Parallèlement à cela, d’autres hyphes se
dilatent fortement à leur extrémité, pour former des
sacs imposants, appelés vésicules. Photo d'arbuscule de Glomus développé dans une cellule racinaire
Aujourd’hui les bienfaits des mycorhizes grâce à leurs
fantastiques capacités d’exploration et ses autres
caractéristiques ne sont plus à démontrer dans les cultures.

Les mycorhizes servent à :


Absorption des éléments minéraux
C’est la fonction première des mycorhizes, notamment le phosphore, le cuivre, le calcium, le
potassium, le magnésium, le zinc, etc.
Les champignons mycorhiziens interviennent également dans la décomposition de matières organiques,
donnent ainsi accès aux plantes à l’azote et d’autres minéraux.
Les mycorhizes s’associent à des bactéries du sol pour rendre accessible le phosphore aux plantes.
Cette capacité de réguler le flux de phosphore du sol à la plante est la principale fonction de la
mycorhize dans les échanges symbiotiques.
Dans le cas des légumineuses, la symbiose mycorhizienne et l’association avec les bactéries du genre
rhizobium (fixation de l’azote), sont en fait indissociables.
Absorption de l’eau
C’est la seconde fonction des mycorhizes. L’augmentation de
la surface d’absorption permet l’accès à l’eau dans les plus
petits interstices du sol et ainsi de protéger la plante des stress
hydriques.
On estime à 1 000 le rapport longueur de mycélium sur
longueur de racine. Lorsque le champignon détecte un
manque d’eau, il envoie un signal chimique à la plante pour
provoquer la fermeture des stomates au niveau des feuilles,
afin de prévenir un dessèchement irréversible.

Protection des racines contre les substances toxiques


Les champignons jouent alors un rôle de « filtre » en stockant les composants toxiques ou, dans
d’autres cas, en neutralisant les molécules toxiques sous forme de complexes insolubles dans le
sol rhizosphérique (région du sol formée et influencée par les racines et les micro-organismes) à
l’extérieur de ces tissus.
Agrégation des sols
Elle est favorisée par la croissance continue du mycélium de quelques millimètres par jour qui
contribue à agglomérer les particules entre elles et à renforcer la cohésion de l’ensemble.
Ainsi que les hyphes externes des Gloméromycota sécrètent de la glomaline en grande quantité,
une glycoprotéine (protéine contenant du sucre, glucose en partie), qui contribue à l’adhésion des
constituants du sol.
Régulation de la croissance
Des phytohormones, des auxines qui
agissent en quantité infinitésimale,
stimulent le développement de racines
dans lesquelles de jeunes hyphes
pourront entrer facilement. Le
développement du système racinaire
est ainsi facilité.

Protection phytosanitaire
L’association des capacités de défense des hyphes et des capacités de
défense de la plante permet souvent une lutte beaucoup plus efficace contre les bactéries et
champignons pathogènes et même parfois contre les nématodes.
De nombreux champignons sont également capables de produire des substances antibiotiques
qui protègent la plante-hôte.
Conclusion

■ Toutes les pratiques agricoles ont été conçues et sont appliquées comme si les
mycorhizes n’existaient pas. Pourtant elles sont omniprésentes et jouent des
rôles fondamentaux dans tous les aspects de la vie des plantes.
■ Il est donc nécessaire de repenser la presque totalité des pratiques agricoles à la
lumière du rôle des mycorhizes pour une agriculture plus durable, moins
polluante et à moindre coût.
Merci pour votre
attention

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