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RAPPORT DU TP :
Molécules à intérêt
pharmaceutique
Evaluation de l’activité antalgique et antibactériens des
polyphénols sur les extraits des feuilles d’olivier
Chapitre 3 : la phytothérapie
3.1.Définition de l’ethnopharmacologie
3.2.Définition de la phytothérapie
3.3.Types de phytothérapie
3.4.Différentes thérapies à base des plantes
2. Matériels et méthode :
A. Dosage des polyphénols
1. Matériels
2. Méthodes :
2.1. Préparation de l’infusé
2.2. Dosage des polyphénols
B. Evaluation quantitative de l’activité antibactérienne
1. Matériels :
1.1. Description et classification des bactéries utilisées
2. Méthodes :
2.1. Préparation de l’infusé et de l’extrait butanolique
2.2. Préparation de l’inoculum
2.3. Préparation de milieu de culture convenable (MH : Mueller et Hinton)
2.4. Ensemencement et dépôt des disques
2.5. Lecture des disques
C. Evaluation de l’activité antalgique :
1. Matériels
2. Méthode
3. Résultats et interprétation
3.1. Dosage des polyphénols
3.2. Evaluation quantitative de l’activité antibactérienne
3.2.1. Présentation des résultats
3.2.2. Interprétation des résultats
3.3. Evaluation de l’activité antalgique
3.3.1. Calcul de pourcentage de protection
3.3.2. Interprétation des résultats
III. Conclusion
IV. Références bibliographiques
INTRODUCTION
Depuis l’antiquité, les plantes one constitué la base fondamentale de nombreuses thérapeutiques
à travers le monde. Leurs utilisations traditionnelles par les populations ethniques, étaient la
principale source de médicaments pour faire guérir les maladies à différents niveaux :
dermatologiques, gastriques, pulmonaires et même les infections. Ce savoir-faire ancestral et
ces systèmes traditionnelles de la médecine, assiste aujourd’hui un intérêt croissant entre les
populations mondiales et constitue avec l’avancée de la science de la phytothérapie et
l’ethnopharmacologie, une alternative aux médicaments synthétiques.
Par ailleurs, plusieurs recherches s’intéressent à l’identification des principes actifs qui font
qu’une plante soit doté d’un pouvoir guérissant, et leurs éventuelles activités thérapeutiques.
Grace à la diversité que présentent ces substances, de nombreuses effets et utilisations
médicales modernes ont été révélés.
Ces principes actifs sont la conséquence de la machinerie métabolique est sont regroupé dans
la classe des métabolites secondaires. Ils se dévissent en trois groupes principales : les
alcaloïdes, les groupements terpéniques er les polyphénols. Ces derniers sont très connus
pour leurs activité anti oxydante et anti inflammatoire.
Dans le contexte de l’étude de l’intérêt pharmaceutique des polyphénols, deux objectifs sont
principalement fixés dans ce travail :
Dosage des polyphénols totaux et calcul de la teneur.
Mettre en évidence les propriétés pharmaceutiques des polyphénols.
Nous utilisons pour cette étude les feuilles d’une plante très connue par ses vertus
thérapeutiques et riches en substances phénoliques : l’olivier (l’arbre d’olive) Olea europaea
et notamment l’oleuropéine. Cette plante a fait l’objet de plusieurs études et recherches
scientifiques, et très souvent utilisé en Algérie (différents parties de la plante) pour soigner un
large spectre de maladies.
En Algérie, l’oléiculture a une importance particulière, occupant 33% des superficies cultivées
comparativement aux autres cultures fruitières (palmier dattier : 20,9%, agrumes : 8,4%,
figuier : 6,5%). Il extrait plus de 150 variétés d’olivier plus ou moins cultivées.
(S. YEKHLEF et W. DEHIMI, 2018. Page : 17)
Dans ce travail, nous procédons à un dosage des polyphénols totaux à partir d’un extrait des
feuilles d’olivier en premier, puis nous faisons un test pharmacologique sur l’éventuelle
activité : antibactérienne sur deux souches bactériennes, et antalgique sur les rats de
laboratoire de ces composés.
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE :
1. Etude bibliographique :
Composants Quantités
Composants Quantités
Triglycérides (99%)
Acides gras mono-insaturés oméga 9 oléique - 63 - 83%
Acides gras saturés :
Palmitique - 7 - 17%
Palmitoléique - 0,3 - 3,0%
Acides gras polyinsaturés : - 3 – 14%
Oméga 6 linoléique 18 – 2n – 6 - -<0,15%
Oméga 3 linolénique 18 : 3n – 3
b : correspond aux valeurs exprimées par rapport à la masse sèche des feuilles d’olivier.
Tableau 4 données qualitatives et quantitatives des principaux composés phénoliques identifiés dans un
extrait des feuilles d'olivier selon (Benavente-Garcia et al., 2002)
Apigenin-7
glucoside 21,28 1,37 0,42
Diosmetin-7-
glucoside 21,95 0,54 0,64
L'oleuropéine est le principal composé phénolique naturel bioactif présent dans l’extrait de
feuille d’olivier varié entre 30,8 à 57,2 mg / g. Ils appartenant à un groupe très Chapitre 2 : les
composés phénoliques 20 spécifique de composés de type coumarine appelés secoiridoides.
La formule moléculaire de l'oleuropéine est C₂ ₅ H₃ ₂ O₁ ₃ et son poids moléculaire est de
540,518 g / mol.
L'oleuropéine a la capacité de :
Les feuilles d’O. europaea L. sont employées en Tunisie en usage externe, mâchées,
carréputées pour calmer les odontalgies et traiter les gerçures des lèvres. Sous forme de
décocté et en bain de bouche, elles servent pour traiter les aphteuses buccales, des
gingivites et des glossites (états inflammatoire et / ou infectieux de la langue).
Elles sont employées en Tunisie en usage externe : on les laisse tremper dans l’huile
d’olive à laquelle on ajoute un peu de sel pour faire une huile médicinale qu’on utilise
en instillations dans le conduit auditif pour soigner l’otite.
Le suc des feuilles fraîches d’Olea europaea L. (obtenu par simple pression de celles-
ci) est employé en Tunisie en usage externe au niveau des muqueuses conjonctivales –
bien qu’il soit irritant car il est réputé soigner le trachome.
Les feuilles d’Olea europaea sont employés en Maroc, dans l’oasis de Tissint, en usage
externe : elles entrent dans la composition d’une pommade (à base de feuilles d’olivier,
de racines d’espèces du genre Cistanche et de miel) ou d’onguents et de pansements
(dont l’une des matières premières est aussi la racine de Cistanche) qui sont appliqués
sur les hémorroïdes saignants.
Hypotensive :
L’infusion de feuilles fraîches est conseillée comme traitement complémentaire de
l'hypertension artérielle car elle favorise l’excrétion urinaire.
L’extrait de feuille d'olivier possède des propriétés vasodilatatrices et anti- arythmiques. Ces
propriétés ont été redémontrées chez des rats ayant été rendus hypertendus par ingestion de L-
NAME (substance inhibant la synthèse de NO, vasodilatateur, et réduisant le calibre artériel)
pendant quatre semaines. La prise par voie orale d’extraits de feuilles pendant huit semaines, à
différentes doses, a permis de lutter contre les effets hypertensifs du L-NAME.
L’oleuropéine : Les mécanismes responsables de l’effet antihypertenseur du oleuropéine ne
sont pas bien déterminés, cependant, certaines études attribuent cet effet à l’inhibition de
l’enzyme de conversion de l’angiotensine, une molécule bloquant les canaux calciques.
Activation et la restauration de la fonction endothéliale, la vasodilatation.
Hypocholestérolémiantes :
Toutes les études pharmacologiques concernant l’Olivier, que ce soit la feuille, le fruit ou
l’huile, décrivent un impact notable sur le profil lipidique, tels que la diminution de la
cholestérol (TC), cholestérol des lipoprotéines de basse densité (LDL-c) et des triglycérides
(TG). Le composé phénolique de feuilles d'Olivier est associé à une réduction de l’incidence
des maladies cardiovasculaires, en tant qu'antioxydant il minimise les effets délétères des
radicaux libres dans le corps. On croit que le processus peut impliquer l'activation de la
phospholipase C et le métabolisme de l'acide arachidonique, et on pense qu'il réduit le peroxyde
d’hydrogène.
Cardioprotectrice :
Une étude a évalué l’effet de l’oleuropéine sur les lésions du myocarde par la diminution de la
libération de créatine kinase, qui est un marquer important de la gravité de la lésion cardiaque
et glutathion oxydé.
Janahmadi et ses collaborateurs, dans une étude évaluant la protection cardiovasculaire de
l'oleuropéine chez la souris, ont montrés que le prétraitement à l'oleuropéine offre une
protection pour l'infarctus aigu du myocarde (IAM), et prévenir le développement de
l'insuffisance cardiaque (IC) secondaire à l'IAM.
Une étude récente a évalué la capacité de l'oleuropéine à restaurer les cellules progénitrices
endothéliales (CPEs) exposées à l'angiotensine II. Les CPEs sont responsables pour la
néovascularisation du tissu ischémique et peuvent participer à la réendothélisation d'une paroi
artérielle lésée et il est prouvé que l'angiontensine II entrave le fonctionnement des CPEs.
L'étude a montré que l'oleuropéine avait un effet protecteur sur ces cellules, non seulement pour
sa capacité antioxydante, mais aussi parce qu'elle implique la stimulation du facteur de la
transcription nucléaire le facteur lié à l’érythroïde 2 (Nrf2) et, par conséquent, augmente
l'expression de l'enzyme hème oxygénase 1(HO-1). L'enzyme HO-1 a des propriétés
antioxydants, anti-inflammatoires, anti-apoptotiques et anti-inflammatoires et il a la capacité de
réendothéliser les artères lésées ou néovasculariser de l'ischémie.
Anti-inflammatoire :
De nombreuse études décrivent l’action anti-inflammatoire de l’Olivier due à la réduction des
cytokines pro-inflammatoire (IL-8).
Deux iridoides, l’oleuropéine et le ligustroside, et deux triterpénoïdes, l’acide oléanolique et
l’acide ursolique qui sont retrouvés dans les feuilles d’Olea europaea L. ont été testés sur la
cyclooxygénase (COX), et sur la 5-lipoxygenase (5-LOX). Ces deux enzymes sont impliqués
dans la biotransformation de l’acide arachidonique en prostaglandines par la COX et en
leucotriènes par la LOX. Ces deux types de molécules agissent ainsi comme médiateurs dans
l’inflammation.
Antioxydants :
L’activité antioxydante est fait principalement des polyphénols, composés qui continuent à faire
l’objet de nombreux travaux. En 2007, des chercheurs Australiens ont conclu, dans leur étude
sur la capacité antioxydante de 55 plantes, que l’extrait de feuilles d’Olivier présente l’activité
anti radicalaire la plus importante. L’hydroxytyrosol est deux fois plus antioxydant que le
resvératrol de vin rouge.
La rutine flavonol rhamnoglucoside, de catéchine flavan-3-ol et Flavone Luteoline sont les
composes avec la plus grande capacité de balayage de l'ABTS • + radical cation. L’oleuropéine
a également un grand pouvoir antioxydant et diminue l’oxydation des lipides, en particulier les
LDL, aussi bien in vitro qu’in vivo.
Antibactérien :
(Caturla et al) démontre que la feuille d’olivier a des activités contre certaines souches
bactériennes. Les souches Salmonella typhim, Vibrio parahaemolyticus, Staphylococcus aureus
(y compris les souches résistantes à la pénicilline), Klebsiella pneumonie, et Escherichia coli,
(agents causals d'infections du système gastro-intestinal ou des voies respiratoires chez
l'homme), mises en présence d’extraits de feuilles n’ont pas pu se développer sur les milieux
de culture.
L’oleuropéine permet une meilleure élimination des bactéries par les macrophages en stimulant
la production de NO. Une autre étude de Tranter et ses collaborateurs ont montré que la
présence de basses concentrations d’oleuropéine a retardé la croissance de Staphylococcus
aureus en milieu NZ amine. Une augmentation de la concentration d’oleuropéine a eu comme
conséquence une diminution de la quantité de glucose assimilé et par conséquent, la quantité
de lactate produit. En outre, l’oleuropéine a empêché la sécrétion d’un certain nombre
d’exoprotéines. En résumé, l’oleuropéine agit directement et indirectement, par les
macrophages, contre certaines souches bactériennes.
Antifongique et antiparasitaire :
Il a été démontré que la feuille d'olivier est efficace contre ces champignons. Candida albicans,
Candida krusei, candidose orale en font partie. De plus, il est également efficace contre les
cryptosporidies, les giardies, les oxyures, les ténias, la teigne, les protozoaires causant le
paludisme et de nombreux autres.
Antiviral :
In vitro, des chercheurs ont démontré l’action inhibitrice d’extraits de feuilles d’Olivier sur de
nombreux virus, en particulier influenza, herpès, virus pseudorabies.
L'étude de Micol et al ont montré que l'oleuropéine inhibait in vitro infectivité du virus de la
septicémie hémorragique virale (VHSV), un rhabdovirus de salmonidés. Plus récemment, on a
montré que les extraits de feuille inhibaient la réplication du VIH par neutralisation de la
transcriptase inverse et de la protéase. (Lee-Huang S et al, 2003).
L’activité antivirale est due par l’élénolate de calcium ; un dérivé de l'acide élénolique. Le sel
de calcium isolé de l'acide élénolique a été testé en tant qu'agent antiviral à large spectre d’action
contre toutes les souches de virus.
Les mécanismes d'action de l’élénolate de calcium furent aussi étudiés. Il présente différentes
capacités :
Il possède la capacité d'interférer avec les acides aminés essentiels à la production des
virus, bloquant ainsi sa reproduction.
Une autre de ces capacités est de contenir l'infection virale en inactivant la fusion de
l’enveloppe virale avec la membrane cellulaire, rendant ainsi la pénétration cellulaire
impossible.
La capacité de pénétrer directement dans les cellules infectées et d'arrêter la réplication
virale.
Particularité : dans le cas des rétrovirus, il est capable de neutraliser production des
protéines reverse transcriptase et protéase, protéines essentielles à leur réplication.
Et pour finir, il stimule la phagocytose.
Analgésique :
Les effets anti nociceptifs des différents extraits de feuilles d’Olea europaea L. ont été évalués
après administration intrapéritonéale. Chez le rat et la souris, le frottement induit par l'acide
acétique chez la souris pour tester l'effet analgésique. Les extraits de feuilles chloroformiques
et méthanoliques, étudiés aux doses de 50, 100 et 200 mg / kg (poids corporel : poids corporel),
ont montré des activités analgésiques significatives en fonction de la dose. Sur la base des
résultats obtenus, on peut conclure que les extraits de feuilles d’Olea europaea L. ont des effets
anti nociceptifs.
Anti-acnéique :
L’acné est une maladie inflammatoire du follicule pilosébacé touchant le visage, le cou, le tronc
et la partie supérieure du dos. Le plus souvent, l’acné apparait au début de la période pubertaire.
L'hormone androgénique la plus impliquée dans l'acné est la testostérone qui est transformée,
par une enzyme, la 5a-réductase, en son métabolite actif, la DHT (dihydrotestostérone). L'acide
oléanolique possède une forte activité inhibitrice de l'enzyme 5a- réductase. En outre, il possède
une activité antimicrobienne contre Propionebacterium acnes. Par la suite, il peut constituer un
élément important dans la lutte contre les symptômes de la peau acnéique. En conséquence,
l'acide oléanolique est utilisé dans des compositions cosmétiques ou dermopharmaceutiques
pour tous les soins de la peau, à visée hydratante et dans la prévention et le traitement des peaux
à tendance acnéique.
Hypo-huricémiant :
Une étude menée in vitro avec un extrait sec de feuilles d’Olivier, par ailleurs, avec ses
constituants phénoliques, a permis de conforter l’usage traditionnel des feuilles de l’Olivier
dans le traitement de la goute. L’extrait sec aussi bien que les déférents composés testés ont
tous inhibé significativement la xanthine oxydase. De plus, l’aglycone apigénine a montré de
meilleurs résultats par rapport à l’allopurinol. D’autres substances sont également impliquées
dans cette activité, à un degré moindre : l’acide caféique, le luteolin-7-0-β-D-glucoside
l’oleuropéine. (Fleming J, Kuchta K. 2011).
Antiarythmique et bradycardisant :
Les action cardiotonique et anti-arythmique de 4 composés triterpènique isolés de feuilles
d’Olivier ont été étudiées ; l’acide oléanolique, l’acide ursolique, l’uvaol et le méthyl maslinate
ont tous manifesté une action vasodilatatrice dose- dépendante, et une bradycardie sinusale, en
particulier l’acide oléanolique et le méthyl maslinate. Ces composés se comportent comme des
antagonistes β-adrénergiques, bloquant l’action de l’adrénaline et l’isoprènaline avec un effet
comparable au propanolol. L’action anti-arythmique a été évaluée à la fois sur les arythmies
induites chimiquement et sur les arythmies provoquées par ischémie et reperfusion. L’acide
oléanolique et l’acide ursolique ont montré une action positive dans les deux cas. (Somova LI,
Shode FO. 2004).
Antiplaquettaire :
In vivo, chez l’homme sain non-fumeur, les polyphénols de l’Olivier – en particulier les
secoiridoides (oleuropéine) aux propriétés antioxydants bien marquéesont prouvé leur action
anti-agrégante plaquettaire, et ce de façon dose-dépendante. Toutes ces propriétés confèrent
donc à l’Olivier une place prépondérante dans la prévention des maladies cardiovasculaires.
(Singh I, Mok M. 2008).
Antiallergique :
Ces effets sont attribués à l’influence des polyphénols sur la production de l’histamine. En effet,
les flavonoïdes inhibent les enzymes, telles que l’AMP cyclique phosphodiesterase et ATPase
Ca2+- dépendante, responsables de la libération de l’histamine à partir des mastocytes et des
basophiles. (Di Carlo G., Mascolo N. 1999).
Gastro-protectrice :
Une étude a été réalisée pour vérifier l'effet de l'extrait de feuille d'olivier sur le système de
défense gastrique contre les lésions gastriques induites expérimentalement par l'éthanol absolu
chez la souris. L’Olea europaea L. a été administré à raison de 40, 80 et 120 mg / kg, tandis que
le médicament de référence, la ranitidine, a été administré au contrôle positif à une dose de 50
mg / kg, par voie intragastrique. L'effet protecteur de l'Olea et de la ranitidine était similaire et,
en conclusion, l'Olea europaea L. possédait une activité gastro protectrice importante. Il a été
suggéré que l'activité pourrait être due aux antioxydants présents dans Olea europaea L.
L’extrait aqueux de feuilles d'olive séchées a été testé pour son effet antiulcéreux chez la souris.
Lors de l'administration intragastrique, il a été trouvé un agent antiulcéreux efficace contre les
ulcères gastriques induits par l'aspirine. (Hashmi et al ,2015).
Séchage à l’air : il consiste à faire sécher les cueillettes à l’air en les disposant sur un
papier ou un tissu propre, l’exposition au soleil est à éviter.
Séchage au four : c’est une méthode qui est recommandée pour le séchage des racines
et des parties ligneuses des plantes aromatiques.
Une fois séchées les plantes sont conservées dans des sacs en papier ou dans des bocaux
hermétiques à l’abri de la lumière et de l’humidité.
2.2.2.2.Déshumidification :
Processus efficace mais dispendieux, qui vise à aspirer l’humidité des plantes en utilisant un
déshumidificateur, les plantes sont disposées sur un plateau grillagé ou suspendues en
bouquets.
2.2.2.3.Congélation :
C’est une technique qui est beaucoup plus appropriée aux plantes aromatiques. Elle permet de
conserver la couleur et les parfums de ces plantes.
Chapitre 3 : la phytothérapie
3.1. Définition de l’ethnopharmacologie :
C’est une discipline qui s’intéresse aux médecines traditionnelles et aux remèdes constituants
les pharmacopées traditionnelles. Elle est définie comme une étude scientifique
interdisciplinaire de l’ensemble des matières d’origine végétale, animale ou minérale et des
savoirs ou des pratiques s’y rattachant, le plus souvent à des fins thérapeutiques, curatives,
préventives ou diagnostiques.
Une étude ethnopharmacologique va de l’aspect botanique d’une substance à la description des
éléments chimiques qu’elle contient, ainsi qu’à des notions pharmacologiques et/ou cliniques
d’une ou des parties utiles. (Z. CHEBALLAH et al, 2021. Page : 71)
3.4.4. Florithérapie :
La florithérapie est une thérapie qui utilise les fleurs de Bach mais aussi les élixirs floraux
contemporains ou bien les essences florales. Elle vise principalement à procurer une bonne
gestion des émotions mais aussi à assurer la prévention ou le retour d’un meilleur état de santé.
Ces produits floraux ont le bénéfice de ne pas présenter d’effets secondaires et aucune contre-
indication.
3.4.5. Gemmothérapie :
Le mot gemmothérapie du latin « gemmae » signifie aussi bien pierre précieuse que bourgeon.
C’est une branche de la phytothérapie qui vise à soigner en utilisant les tissus embryonnaires
des végétaux. Les bourgeons sont fortement concentrés en vertus de la plante mature. Ces tissus
sont impérativement récoltés frais et employés sous forme de macéras glycérinés buvables.
3.4.6. Balnéo-phytothérapie :
La balnéo-phytothérapie consiste à faire infuser des plantes aromatiques ayant des bienfaits sur
la santé pour l’eau du bain. Les plantes médicinales utilisées sont des plantes dont les principes
actifs traversent la barrière cutanée et entrent en circulation sanguine. Plusieurs douleurs sont
soignées par la balnéo-phytothérapie comme les douleurs rhumatismales et musculaires.
Chapitre 4 : les principes actifs
4.1.Les métabolites secondaires :
Les métabolites secondaires ne participent pas directement aux processus vitaux de la cellule,
mais assurent néanmoins des fonctions écologiques importantes. Chez les plantes, les
métabolites secondaires sont importants à la survie et à la propagation de l'espèce. Il joue chez
celles-ci différents rôles, comme des phéromones ou des signaux chimiques permettant à la
plante de s'adapter à l'environnement, de moyens de défense contre les herbivores, les
pathogènes ou les compétiteurs. D'autres protègent la plante des radiations solaires ou encore
facilitent la dispersion du pollen et des graines.
Les métabolites secondaires sont des composés organiques :
Cyanidine 3, 5, 7, 4’-OH, 3, 5-
OMe
Leur activité antimicrobienne et antioxydante, cette dernière est d'un intérêt général
avec les récentes découvertes sur la prévention des cancers.
Certaines d’entre eux tel que les coumarines possèdent des propriétés anti-
inflammatoire.
D'autres, tel que les lignanes, possèdent des propriétés cytostatiques.
Les flavonoïdes, une vaste famille de composés phénoliques, protègent les tissus
végétaux contre les rayons UV. La principale activité leur étant attribuée est une
propriété « Vitaminique P » : ils diminuent la perméabilité des capillaires sanguins et
les rendent plus résistants.
Certains possèdent également des propriétés anti-inflammatoires, antiallergiques,
hépato protecteurs, antispasmodiques, hypocholestérolémiants, diurétiques,
antibactériens, antiviraux et parfois cytostatiques. Ils agissent aussi parfois comme
piégeurs de radicaux libres et comme inhibiteurs enzymatiques.
Les composés des autres familles de ce groupe (anthocyanosides, tannins et
polyacétates) présentent fréquemment des propriétés thérapeutiques similaires à celles
des flavonoïdes et des composés phénoliques en général.
(F. AOUIDI, 2012. Page : 12-13)
a. L’activité anti-inflammatoire :
1. Définition :
Substance ayant le pouvoir d’empêcher ou ralentir la réaction inflammatoire.
L’inflammation est un processus général de défense et d’adaptation de l’organisme à toute
agression tissulaire. Le but est de neutraliser, de combattre ou d’éliminer l’agent pathogène
(endogène ou exogène) et de préparer la réparation des tissus.
La réaction inflammatoire est provoquée par des agents endogènes ou des agents d’origine
exogènes comme la chaleur, le froid, les radiations, les toxines.
Il existe deux types d’inflammation : aigue et chronique.
L’inflammation aigue est caractérisée par quatre phénomènes typiques qui sont l’œdème la
douleur, la chaleur et la rougeur. (R. BENSDIRA et al, 2020. Page : 17-18)
2. L’activité anti-inflammatoire :
Il existe plusieurs mécanismes anti-inflammatoires des polyphénols in vivo. L'un des
mécanismes anti-inflammatoires importants est l'inhibition des enzymes générant des
eicosanoïdes, notamment la phospholipase A2 et la cyclooxygénase. Certaines expériences ont
suggéré que les polyphénols inhibent la libération du NO (oxyde nitrique) en supprimant
l'expression et l'activité de l’enzyme NOS (oxyde nitrique synthase). Les cytokines, les
principaux médiateurs des communications locales et intercellulaires dans les processus
immunitaires et inflammatoires, ont été modulées par les polyphénols. Ils déclenchent
également un mécanisme qui bloque la surproduction du facteur TNF-α, exerçant ainsi un effet
anti-inflammatoire.
Figure 5 mécanisme d'action des anti-inflammatoires non stéroïdiens
b. Activité antimicrobien :
Substance ayant la capacité d’inhiber la multiplication ou détruire les microorganismes.
Les polyphénols sont doués d'activités antimicrobiennes importantes et diverses, probablement
due à leurs diversités structurales. Les sites et le nombre des groupes hydroxyles sur les groupes
phénoliques sont supposés être reliés à leur relative toxicité envers les microorganismes, avec
l’évidence que le taux d’hydroxylation est directement proportionnel à la toxicité.
Les flavane-3-ols, les Flavonols et les tannins ont reçu plus d’attention due à leur large spectre
et forte activité antimicrobienne par rapport aux autres polyphénols, à leur capacité de
supprimer un nombre de facteurs de virulence microbienne telle que l’inhibition de la formation
de biofilms, la réduction de l’adhésion aux ligands de l’hôte et la neutralisation des toxines
bactériennes ainsi qu’à leur capacité d’établir une synergie avec certains antibiotiques.
Les Flavonones ayant un groupement de sucre ont aussi montré une activité
antimicrobienne.
Les mécanismes responsables de la toxicité des polyphénols envers les microorganismes
incluent l’inhibition enzymatique par les composés oxydés, probablement via la réaction avec
les groupes sulfhydryle ou par les interactions non spécifiques avec les protéines.
L’hydrophobicité des polyphénols tels que les Flavonoles est aussi un critère de toxicité qui
leur permet de s’intercaler dans les phospholipides membranaires et exercer leurs effets
antibactériens à l’intérieur de la cellule
La déstabilisation de la membrane cytoplasmique et la rendre perméable, l’inhibition des
enzymes bactériennes extracellulaires, l’action directe sur le métabolisme bactérien et la
privation des substrats requis pour la croissance bactérienne, spécialement les
micronutriments minéraux essentiels comme le fer et le zinc (via la propriété de chélation des
métaux) sont des mécanismes adaptés par les proanthocyanidines dans l’inhibition des
bactéries. (S. BENBRINIS, 2012. Page : 32-34)
2. Méthode :
2.1.Préparation de l’infusé :
Préparez une macération de 100 mg de MVS dans 5 ml d’eau distillée bouillante et
laissez infuser de 5 à 10 minutes.
Dans un tube, récupérez l’infusé après filtration.
2. Méthode :
2.1. Préparation de l’infusé et de l’extrait butanolique :
Dans un bécher, préparer l’infusé des feuilles d’olive sèches à partir 100mg de feuilles
dans 5 ml d’eau bouillant.
L’extrait butanolique est obtenu après l’ajout de n-butanolique à la phase acide
(hypophase) obtenu après hydrolyse acide des feuilles d’olivier par l’HCL (acide
chlorhydrique), après on élimine l’hypophase et on récupère la phase butanolique qui
contient les C-glycosides et les anthocyanes
Figure 13 imbibition des disques par les extraits des feuilles d’olivier
Figure 14 ensemencement des bactéries
Résistante 0 à 9 mm
Peu sensible 10 à 15 mm
Sensible 16 à 22 mm
Très sensible plus de 22 mm
Figure 15 inhibition de la croissance bactérienne de Pseudomonas aeruginosa par l'infusé d'olivier (droite) et
l'extrait butanolique (gauche)
Figure 16 inhibition de la croissance bactérienne de Escherichia coli par l'infusé d'olivier (gauche) et
l'extrait butanolique (droite)
C. Evaluation de l’activité antalgique des feuilles d’olivier :
1. Matériel :
Matériel de laboratoire Matériel végétal Matériel animale
Notre étude a porté sur deux rats de laboratoire de l’espèce Mus musculus.
Avec : pour les deux cas ils ont subis l’injection par l’acide acétique à 1%
T = témoins : les rats qui n’ont pas administré l’infusé des feuilles d’olive est égale à : 81 crampes
E = les rats qui ont administré l’infusé des feuilles d’olivier est égale à : 11 crampes
Figure 20 gavage de souris par l'infusé des feuilles d'olivier
Figure 21 infusé des feuilles d'olivier Figure 2 injection intrapéritonéale de l'acide acétique
3. Résultats et interprétation :
3.1. Dosage des polyphénols :
On calcul la quantité des polyphénols totaux à partir de l’équation de la régression linéaire de
cette courbe, la teneur en polyphénols est exprimée en mg d’équivalent de l’acide gallique par
gramme d’extrait (mg EAG/g d’extrait)
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