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MASTER PROTECTION
INTEGREE DES VEGETAUX
ET PHYTOPHARMACIE
INSTITUT SUPERIEUR DES METIERS
DE L’AGRICULTURE (ISMA)
Code et Intitulé de l’UE : AGR 2212 - Grands groupes de culture II/ plantes pérennes
et culture industrielle
Crédits : 3
Enseignant responsable de l’UE: Dr BOKOBANA Essolakina Magnim
Grade Universitaire : Assistant de recherche
Adresse : ISMA/UK, Kara
Tel : +22891411069 / +22896164153
Email : bokob@yahoo.fr
Langue d'enseignement : Français
OBJECTIFS DE L’UE : Cette UE est conçue pour fournir aux étudiants une idée sur
l’importance des plantes pérennes et leur utilisation en industrie.
COMPETENCE VISEE :
A la fin de ce cours, l’étudiant sera capable de :
Distinguer une plante pérenne ;
élaborer leur technique de culture pour une bonne exploitation;
réaliser un projet d’implantation, de gestion ou d’exploitation d’un agrosystème
végétal à plantes pérennes.
CONTENU DE L’UE
1. Généralités
2. Caractères d’adaptation des plantes pérennes à leur milieu
3. Avantages liés aux plantes pérennes
4. Les cultures tropicales pérennes industrielles
4.1. Le cacaoyer
4.1.1. Caractères botaniques et répartition
4.1.2. Culture du cacao
4.1.3. Les ravageurs et maladies inféodées à la culture du cacao
4.1.4. Production et commercialisation du cacao
4.2. Le caféier
4.2.1. Caractères botaniques et répartition géographique
4.2.2. Ecologie du caféier
4.2.3. Culture du caféier
4.2.4. Contraintes liées à la culture du caféier
4.3. Le teck
4.3.1. Systémique et aire de répartition
4.3.2. Mode de régénération du teck
4.3.3. Importance du teck
4.3.4. Biologie du teck
1
4.3.5. Technique de plantation du teck
4.4. L’Hévéa
4.4.1. Généralités sur l’hévéa
4.4.2. Description botanique
4.4.3. Ecologie de l’hévéa
4.4.4. Culture de l’hévéa
4.4.5. Les maladies de l’hévéa
4.4.6. L’exploitation de l’hévéa
4.5. Le cotonnier
4.5.1. Origine et distribution
4.5.2. Systématique et classification
4.5.3. Caractéristiques morphologiques et écologie du cotonnier
4.5.4. Cycle de reproduction du cotonnier
4.5.5. Contraintes à la production du cotonnier
4.5.6. Culture du cotonnier
4.5.7. Utilisation du coton graine
5. Plantes pérennes et horticulture : la floriculture
5.1. Introduction
5.2. Plantation des plantes vivaces en floriculture
5.3 Moyen de multiplication des plantes vivaces en floriculture
5.4 Quelques types de plantes vivaces
METHODES D’ENSEIGNEMENT
L’UE sera dispensée sous forme de cours magistraux, en utilisant les supports de cours,
les présentations Powerpoint. Des sorties de terrain seront effectuées.
METHODES D’EVALUATION
- Exposés par binôme (40%)
- Evaluation finale : Examen écrit (60%)
BIBLIOGRAPHIE
Bouychou J. G., 1966. Manuel du Planteur d'Hévéa, nouvelle éd., extrait de la Revue
Générale du Caoutchouc.
Cossi Ganglo J., Lejoly J., 1999. LeTeck au Bénin. Gestion et perspectives,pp. 17-27.
Dupuy B., Maître H.F., N’guessan kanga A., 1999. Table de production du Teck:
l’exemple de la Côte d’Ivoire, pp. 7-16.
2
Keogh R.M., 1979. Le teck, essence forestière idéale pour l’Amérique tropicale.
Unasylva, 31 (126): 13-19.
Lavabre E.M., 1961. Protection des cultures de caféiers, cacaoyers et autres plantes
pérennes tropicales. I.F.C.C.
Maitre H.F., 1983. Table de production provisoire du teck (Tectona grandis) en Côte
d’Ivoire. Centre technique forestier tropical, Abidjan, Côte d’Ivoire.
Tewari D.N., 1992. A monograph on teak (Tectona grandis Linn. f.). International Book
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1. Généralités
Une plante pérenne, encore appelée plante vivace est une plante pouvant vivre
plusieurs années (trois années et plus). Le terme « pérennes » ou « pérennant(e) » est
plus souvent employé par les botanistes, pour désigner une plante vivant assez
longtemps. L'expression « plantes vivaces » est plus souvent utilisée par les
horticulteurs, pour désigner une plante herbacée ou semi-ligneuse qui résiste aux
rigueurs de la mauvaise saison, qu'il s'agisse du gel ou de la sécheresse. Les plantes
vivaces sont adaptées à toutes sortes de sols et de climats, elles proviennent d’origines
diverses et se présentent sous plusieurs formes biologiques avec des modes de
croissance variés.
Les plantes pérennes sont des plantes herbacées ou ligneuses. Leur souche persiste
plusieurs années (plus de deux ans). La plante fructifie plusieurs fois dans son existence.
Les plantes ligneuses font du bois. Certaines gardent leur feuille toute l’année sont
également classées dans la catégorie des plantes pérennes.
Il existe diverses classifications des plantes pérennes : classification selon l’utilisation,
classification selon la nature du sol, classification selon l’exposition au soleil,
classification selon la hauteur et classification selon les saisons. Néanmoins elles
n’appartiennent pas à une classification botanique précise. Les plantes pérennes
présentent une grande importance dans le domaine de l’horticulture, la sylviculture et
les cultures tropicales industrielles.
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beurre 64% au lieu de 52% d'où son intérêt éventuel) et dont les nombres
chromosomiques sont identiques. Ce qui les distingue essentiellement, c'est chez
Herrania, la croissance apicale ininterrompue de la tige. En effet, le genre Theobroma
est constitué par des arbres à feuilles persistantes caractérisés par une croissance
apicale du tronc limitée par la formation d'un verticille terminal de 3 à 5 branches. Les
feuilles sont simples, entières, à phyllotaxie variable sur les tiges, mais distique sur les
branches. Les inflorescences apparaissent sur le tronc et sur les branches. Le fruit est
indéhiscent, de grande taille et ressemble à une baie ou une drupe. Les graines,
disposées sur 5 rangées sont entourées d'une pulpe mucilagineuse.
Le genre theobroma renferme plusieurs espèces dont les graines de la plupart de ces
espèces peuvent avoir l'usage de T. cacao. Pratiquement, malgré l'intérêt de certaines
d'entre elles, seule l'espèce T. cacao est cultivée commercialement. Les autres sont
exploitées localement, en particulier :
- T. bicolor : exploité du Mexique au Brésil, la pulpe sert à préparer des
rafraichissements et les graines peuvent être ajoutées au cacao quoiqu'elles donnent
de l'amertume.
- T. angustifolium : autrefois commercialisé comme cacao, on ne lui accorde plus de
valeur suffisante.
- T. grandiflorum : planté et cultivé pour sa pulpe très appréciée.
- T. glaucum : à l'état sauvage en haute amazonie, il est très proche de T. cacao
- T. velutinum : également proche du cacaoyer, sa caractéristique est son aire limitée
aux Guyanes, alors que toutes les autres se rencontrent du bassin de l'Amazonie
jusqu'au sud du Mexique.
Il existe trois groupes principaux de cacao :
- Le Criollo qui donne des cacaos fins est originaire d’Amérique centrale et du
Mexique. Ses fèves sont grosses, claires, ses cabosses vertes, orangées à maturité. Il ne
correspond cependant qu’à 1 % de la production mondiale car il est fragile et sensible
aux maladies.
- Le Forastero a des fèves violettes et des cabosses le plus souvent vertes et jaunes à
maturité. Il provient de l’Amazonie. C’est le cacao le plus produit dans le monde (près
de 80 %).
Il représente actuellement la quasi-totalité des cacaos « courants » et est produit par
le Brésil et l'Afrique de l'Ouest. On distingue des principaux cultivars à savoir:
l'Amelonado de l'ouest africain, qui est relativement homogène et constitue la
presque totalité des plantations. Les cabosses sont de taille moyenne, de forme
typique avec la base légèrement étranglée en goulot de bouteille, à surface lisse
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superficiellement sillonnée; de couleur verte devenant jaune à maturité. Les fèves
sont moyennes, violet foncé.
le cacao "comun" du Brésil, qui fournit 90 % de la production brésilienne; il est assez
proche du précédent.
les cacaos "Almeida" et "Catongo" qui sont deux mutations à cotylédons blancs
issues du "comun", et du cacao "para".
les cacaos "Amazoniens" ou "Hauts Amazoniens", qui sont des sélections faites à
Trinidad.
- Le Trinitario est un hybride entre les deux groupes précédents. Il a été identifié à
Trinidad.
Ce cacao représente 20 % de la production mondiale.
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Fig.3 : Fruit de H. Fig. 4: Fruit de T. cacao Fig. 5: Graines de T. cacao
umbratica
b) La pépinière
Une ombrière de 2 à 2,5 m de haut entourée d'un grillage doit être construite afin de
protéger les jeunes plants des rongeurs. Les plants peuvent être semés directement au
sol (pratique peu recommandée) ou dans des pots constitués de sachets de terre noire.
Lesdits sachets doivent être perforés sur leur moitié Inférieure. Si la terre est trop
lourde, elle doit être mélangée avec du sable, afin d'obtenir une bonne texture
permettant l'aération et la circulation des racines. Remplir les sachets à ras bord. La
fève est semée dans chaque pot en la disposant à plat à environ 1 à 2 cm de
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profondeur. La pépinière doit être arrosée abondamment. Les sachets doivent être
disposés avec un écartement de 7 à 8 cm entre eux et les allées distancées de 60 à 70
cm afin de faciliter la circulation. Les fèves germeront à partir du 5ème jour et le séjour
en pépinière peut durer 6 à 8 mois.
N.B. : Le pouvoir germinatif du cacao diminue rapidement dès que les cabosses sont
cueillies. 4 semaines après, les fèves ont perdu tout leur pouvoir germinatif. Vous devez
donc les semer 24 à 72 heures après la cueillette.
On doit veiller à choisir des cabosses saines, ne présentant aucune tache ni trace de
piqûre, ni d'attaque de champignon ou de pourriture. Les cabosses doivent cependant
être mures et en prélever sur des pieds ayant produit beaucoup. Après avoir extrait des
graines de leurs cabosses, les démucilaginer par lavage à grande eau, puis en les
frottant dans du sable fin. Les graines plates, trop petites ou germées sont à éliminer.
Les opérations d'entretien de la pépinière consistent en un arrosage abondant tous les
deux jours, un désherbage régulier, la lutte contre les insectes piqueurs suceurs
(psylles), les chenilles défoliatrices et contre la fonte de semis. Pour que les plants
s’habituent au soleil, les feuilles de palmier (toit de l’ombrière) doivent être enlevées
progressivement un mois avant d’aller planter les jeunes plants. Cette opération doit
s’achever un mois avant la transplantation.
b) Préparation du terrain
Le terrain doit commencer à être préparé un an avant la mise en place définitive. Les
activités suivantes sont prescrites :
- débroussailler pendant la saison sèche le sous-bois et abattre, en laissant cependant
quelques arbres qui apporteront de l'ombre.
- Piqueter les emplacements des trous de plantation en respectant les écartements
choisis : 4 m x 4 m en quinconce, 3 m x 3 m ou 2,5 m x 2,5 m et 40 cm de profondeur
et à 40 à 70 cm de côté.
- Reboucher entièrement les trous, après y avoir déposé du fumier ou tout au moins
de la bonne terre humifère.
c) La mise en place
Après 2 à 3 semaines de pluies (6 à 8 après la mise en pépinière) la culture peut être
mise en place. Il est important de sélectionner les plants les plus vigoureux. A l'aide
d'une houe ou d'une pelle, il faut un trou aux dimensions de la motte au centre des
poquets précédemment rebouchés. Chaque jeune plant avec sa motte venue de la
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pépinière est transplanté, après avoir enlevé le sachet la recouvrant. La terre est
ramenée autour du pied et tassée fermement en maintenant le collet au-dessus du
niveau du sol. Un tassement insuffisant risque de causer de nombreuses pertes. Le sol
doit être paillé par la suite afin de maintenir l’humidité. La paille ne doit cependant pas
toucher au collet.
La densité de plantation est fonction du sol, de la variété, du climat et du choix du
producteur. Elle varie de 625 à 1800 plants à l'hectare, suivant l'écartement choisi : 4 m
x 4 m pour 625 plants à l'hectare ; 3 m x 3 m pour 1111 pieds à l'hectare ; 2,5 m x 2,5
m pour 1847 plants à l'hectare. Cependant, l'espacement 3 m x 3 m est le plus conseillé.
En effet, il permet la circulation plus aisée dans la plantation, limité l'infection par les
maladies (pourritures brunes) et permet d'obtenir de bons rendements.
d) L’entretien de la cacaoyère
Lorsque l’on constate la mort ou la mauvaise reprise des cacaoyers transplantés, il est
conseillé de les remplacer. Chaque trois mois, la végétation naturelle doit être coupée
en laissant la matière organique sur le sol. D’une manière progressive, l’ombrage est
réglé en supprimant les branches et les feuilles d’arbre. Les cabosses pourries ou sèches
doivent être éliminées ainsi que les branches sèches.
e) Fertilisation
Chaque année 500 grammes par pied de NPK (10-10-20) sont apportés à la culture et
épandus en couronne autour du pied entre 5 et 30 cm de diamètre au début de la
plantation, 30 à 60 cm à 2 ans et 60 cm à partir de 4 ans.
f) Récolte
La récolte se fait en saison sèche quand les cabosses commencent à mûrir (jaune) :
- A ce moment, couper les pétioles avec une machette bien tranchante ;
- Transporter les cabosses à l'aire réservée à la fermentation des fèves. Casser les
cabosses et verser les fèves dans le bac à fermentation ou en tas sur l'aire de
fermentation ;
- Laisser fermenter pendant 4 à 6 jours ;
- Etaler dès lors les fèves fermentées sur l'aire de séchage.
Le rendement escompté est de 300 à 1000 kg de fèves commercialisable par hectare.
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Dans une plantation en production sont rencontrés les mirides, les punaises vertes, les
punaises bigarrées et encore les cicadelles.
Au niveau des cacaoyers jeunes et adultes, les termites sont les principaux ravageurs.
Une cacaoyère est aussi sujette à des maladies fongiques dont la principale est celle
causée par l’agent pathogène Phytophthora sp. Cette maladie se traduit par
l’apparition des chancres sur le tronc ou les branches et la pourriture brune des
cabosses.
4.2. Le caféier
4.2.1 Caractères botaniques et répartition géographique
Les caféiers ont une origine africaine. Ils appartiennent à la famille des rubiacées. On
en connaît actuellement plus d'une centaine d'espèces, mais deux d'entre elles
seulement sont cultivées: Coffea arabica L. et Coffea canephora P. Le caféier Arabica, le
plus anciennement connu, est le plus répandu. Le caféier Robusta appartient à l'espèce
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C. canephora, la plus largement cultivée en Afrique tropicale. En effet l'espèce
Canephora groupe les Robusta, les Kouillou, les Niaouli etc… Au Togo les variétés
cultivées sont : Café Arabica, Café Robusta, Café Niaouli et le Café Arabusta.
Actuellement, seule la variété Robusta, est la plus répandue.
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Tableau 1 : Caractères botaniques de C. arabica et de C. canephora
Caractères botaniques C. arabica C. canephora
Caractères communs - Les branches sont opposées, deux par deux, presque
horizontales.
- Les branches sont parcourues de rameaux secondaires
également opposées deux par deux suivant un plan
horizontal.
- Les rameaux secondaires donnent lieu à des ramifications de
troisième ordre, toujours opposées deux à deux
- Les feuilles sont entières, pétiolées et munies de stipules
persistantes. Leur face inférieure présente des petites cavités
ou stomates
- Les fleurs de couleur blanche à rose sont très odoriférantes
et sont rassemblées en glomérules
Caractères Taille 8 à 10 m 8 à 15 m
particuliers
Feuilles - longues de 8 à 20 cm et 15 à 25cm de longueur et 5 à
large de 3 à 7cm 12 cm de largeur
Début de Vers l’âge de trois ans Deux ans
production
Taux de 1 à 1,5% 2 à 4,5%
caféine
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4.2.3 La culture du caféier
a) Multiplication
Le caféier se multiplie par semis, par bouturage ou par greffage.
a.2) Bouturage
L’intérêt de cette technique de multiplication réside dans la reproduction fidèle du
caféier. Les boutures sont prélevées sur des arbustes arqués et élevés spécialement en
parcs à bois, avant d’être placés dans des bacs de bouturage appelés propagateurs,
pendant 6 à 8 semaines. Le parc en bois est un ensemble de plates-bandes
abondamment fumées, placées sous un ombrage et sur lesquelles on a planté 16 plants
sélectionnées par m2. On appelle sur ces plants des « baguettes » qui sont des
gourmands orthotropes comportant 6 à 10 étages de feuilles. La coupe des baguettes
a lieu le matin. L’exploitation du parc à bois peut débuter après 6 à 9 mois.
- Préparation des boutures : avec un sécateur et un greffoir bien aiguisés, on coupe
la baguette à 0,5 à 1cm au-dessus de chaque nœud portant une paire de feuilles (pour
empêcher le développement ultérieur des rameaux naissant des bourgeons primaires,
extra axillaires)
Chaque morceau de baguettes, portant les 2 feuilles coupées en leur milieu ou au tiers
de leur longueur (pour limiter l’évapotranspiration) est coupé à 3 cm (ou une pouce)
au-dessous de ces feuilles. On procède ensuite au clivage des boutures : sectionnement
en deux segments longitudinaux portant chacun une feuille. Cette opération n’est
cependant possible qu’avec des boutures de diamètre suffisant.
Les boutures préparées sont disposées dans des châssis ou bacs remplis de couches
alternées de pierres et de gravier facilitant ainsi le drainage et supportant le milieu
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d’enracinement. Ce dernier est constitué d’une couche de matière poreuse,
chimiquement inerte d’au moins 20 cm d ‘épaisseur (sciure de bois grossière,
fermentée, tamisée et lavée, gros sable de rivière, balles de riz, parches ou coques de
café compostée. Ces châssis appelés propagateurs ou fosses de bouturages
contiennent 250 boutures par m2 (soit une densité de 15cm x 2,5cm) et ombragés à
50%. Les arrosages ont lieu, une fois tous les 2 jours par temps froid et pluvieux et une
à 2 fois par jour en saison chaude, et se font de préférence le soir avec de l’eau propre.
Les boutures demeurent 2 à 3 mois dans les propagateurs. Dès que les racines ont 3 à
4 cm de long, on les repique en pépinière.
La pépinière est identique à celle du semis. Il faut tracer sur les plates-bandes des lignes
espacées de 25 cm, placer sur chaque ligne une bouture racinée tous les 25cm,
ombrager les boutures en saison sèche durant 15 jours, sarcler, nettoyer les plates-
bandes, et arroser lorsque le sol se dessèche. Au bout de 6 à 8 mois de pépinière, c’est
à dire âgés de 8 à 11 mois, les jeunes plants de caféiers issus des boutures sont bons à
être plantés en plein champ. Dans la pratique, on ne repique que les jeunes plants
ayant 6 paires de feuilles.
b) La plantation
C'est l'ensemble des opérations de mise en place des jeunes caféiers dans le champ.
Elle comporte plusieurs phases.
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plus larges que sur sol pauvre, car la plante y prend un plus grand développement. La
densité de semis se présente comme suit :
- Arabica : « Java » : 3m x 1,50m (2.222 pieds/ha).
« Nains » : 2,50m x 1,50m (2.667 pieds/ha).
- Robusta : 3m x 1,70m ( 1.961 arbres/ha ).
Sur sol riche: 3m x 2,50m (1.333 pieds/ha).
b-3) Trouaison :
C’est l’opération qui consiste à faire des trous à l'emplacement des piquets en vue de
la mise en place d'une jeune plantation. Les trous auront pour dimensions 40cm x 40cm
x 40cm et il faut environ 50 journées à l'hectare, pour une plantation à 2000 arbres/ha
(40 trous par homme et par jour, en moyenne). 4 à 5 semaines après la trouaison,
reboucher les trous avec la terre de couverture. Si possible, mélanger à du fumier bien
décomposé (ou du compost utilisant des déchets d’usinage de café) et à la fumure
minérale. Encore 4 à 5 semaines après avoir rebouché les trous, on peut mettre en place
les jeunes caféiers.
c) L’entretien
En caféiculture, les opérations d’entretien sont essentiellement la taille et le
désherbage. Les opérations de taille sont représentées par l’élagage des bois morts ou
malades, par l’élimination des bois parasites et des gourmands de la tige
(égourmandage) et ensuite par la taille systématique de rajeunissement périodique
(recépage). La technique de recépage pratiquée au Togo est la technique de taille
multicaule quinquennale avec tire-sève. Elle consiste à couper toutes les tiges de la
souche sauf une conservée comme tire-sève. Au point de vue économique, ce tire-sève
assurera une récolte à la fin de l’année du recépage. Le premier recépage doit
s’effectuer dès la septième ou huitième année, soit après cinq récoltes. Ultérieurement,
le processus se répètera tous les cinq ans. Sur un cycle quinquennal, trois bonnes
récoltes alternent avec deux petites. Cette opération de régénération de la plantation
vient pallier à la baisse tendancielle des rendements avec le vieillissement du verger.
Les mesures à prendre pour la protection du sol sont d’une grande importance.
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Selon la pente et la nature du terrain, il sera indispensable de planter en courbes de
niveau, de réaliser des haies antiérosives, de planter en bandes alternées, ou même
d'aménager des terrasses. La couverture du sol est absolument nécessaire. Le sarclage
à nu est à proscrire.
d) La fertilisation
Outre les conditions climatiques, la fertilisation et les opérations d’entretien ont un
effet direct sur le rendement. L’emploi des engrais minéraux et organiques, est l’ultime
et décisif élément technique à mettre en jeu pour l’amélioration de la productivité des
caféiers à la condition d’être rentabilisée par un choix judicieux (nature, dose, époque,
fréquence) et une application à des plantations bien conduites et bien entretenues. La
fertilisation du caféier au Togo a été jusqu’à ces dernières années essentiellement
chimique. Récemment des essais de fertilisation organique par l’association de
légumineuses forestières aux caféiers ou apport de compost à base de café ont été
conduits. Les doses d’engrais préconisées et vulgarisées au Togo sont les suivantes :
e) L’ombrage
En plus de la protection contre le soleil, l’ombrage est surtout destiné à protéger les
caféiers contre le froid et contre le vent. L’ombrage est recommandé également dans
les caféiers situés en régions d’altitude accidentées, pour préserver les sols de l’érosion
pluviale. Les inconvénients de son emploi, lors d’excès mal contrôlé (ex diminution des
rendements, augmentation du coût de production, risque de développement de
maladies en ambiance humide, concurrence hydrique et nutritionnelle)
contrebalancent bien souvent ses avantages. L’utilisation de l’ombrage permanent des
parcelles n’est donc conseillée que lorsque les conditions écologiques sont limitantes
pour la caféiculture (zones exposées au gel, à la grêle, aux excès thermique ou
pluviaux). L’ombrage temporaire (un à deux ans) des jeunes caféières par la plantation
intercalaire d’arbustes offre par contre plus d’avantages que d’inconvénients.
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f) Récolte et rendement
L’âge de première récolte se situe entre 3 – 4 ans. Il ne faut cueillir que les cerises bien
mures (rouges). Les cerises immatures (vertes) ne donnent que des grains de café de
quantité inférieure. Les cerises trop mûres (brunes) donnent des grains de café ayant
un mauvais goût et de présentation défectueuse. Le rendement moyen d’un caféier
varie entre 5 à 10 Kg de cerises, soit 1 à 2 Kg de café marchand, soit un rendement de
300 à 800 Kg/ha. La viabilité d’un champ de caféier est 20 ans en moyenne. Elle peut
atteindre 50 ans.
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b) Les contraintes liées à l’incitation à la production
Ces contraintes comprennent :
- La faiblesse du prix du café qui influence les revenus des caféiculteurs et qui les
démotives à la pratique de cette culture. A cela s'ajoute la forte fluctuation des prix qui
augmente les risques à l'investissement dans les caféières. Cependant, le facteur prix
est difficilement influençable dans la mesure où la filière café est dans un contexte de
libéralisation.
- Les revenus plus élevés générés par les cultures concurrentes (palmier à huile et
hévéa) et qui rendent la culture du café moins attirante. Aussi de nombreux paysans
ont reconverties leurs caféières en d'autres cultures pérennes qu'ils jugent plus
rentable
b) Le taillis
C’est un peuplement issu de rejet de souche. Ces souches sont des pousses feuillées
résultant de l'évolution de bourgeons adventifs. En effet, après la coupe du pied de
Teck, il y a d'abord la formation de bourgeons proventifs puis de bourgeons adventifs.
Les bourgeons proventifs restent latents sous l'écorce ; à la coupe, ces bourgeons se
réveillent et se développent en jeunes pousses. Ils refont un système propre, autonome.
Les bourgeons proventifs (ou dormants) qui, formés en même temps que les autres sur
les rameaux au cours de la première année, ne se développent pas durant les années
suivantes, mais restent en apparence inertes. Les bourgeons adventifs qui se forment
à un moment quelconque de la vie de l'arbre sur le tronc ou sur les racines, évoluent
en pousses aussitôt après leur formation sur la tige de l'arbre ; ces bourgeons se
forment uniquement sur le bourrelet qui entoure la section du tronc ou d'une branche.
Certaines cellules de ces bourgeons peuvent redevenir méristématiques et donner des
ébauches de bourgeons, ensuite des bourgeons, puis pousses et enfin arbres. Mais
cette pousse n'est pas accompagnée d'un nouveau système racinaire
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b) Usages non ligneux
Le teck possède d’autres utilisations basées sur des propriétés physico-chimiques de
ces organes. Les feuilles riches en tanin (6 %) et en substances colorées, sont utilisées
pour teindre la laine et le coton.
Les feuilles larges et coriaces fournissent des emballages, des sachets pour faire
pousser les semis, des assiettes et des parapluies « bon marché » et également des
toitures pour habitats dans certaines régions.
Les feuilles les plus rugueuses sont utilisées comme abrasif pour polir le bois et la sciure
peut servir d'encens.
L'huile extraite des graines et des fleurs est appréciée pour ses vertus pharmaceutiques
et pharmacologiques. En effet, elle est utilisée pour les soins capillaires, contre les
démangeaisons cutanées et la croissance des cheveux. Les graines de Teck sont
utilisées en purgatif contre les faiblesses sexuelles et les troubles visuels. L'écorce est
utilisée en infusion et en décoction pour lutter contre certaines maladies comme le
diabète, la gingivite, et les vers intestinaux.
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4.3.5 Technique de plantation du teck
La méthode la plus utilisée pour la plantation du teck est celle des pépinières sèches.
Le terrain est dessouché, aplani et labouré. Le semis a lieu au début des saisons de
pluie.
Les graines sont au préalable dépulpées en les brassant seules ou mélangées aux
gravillons dans un mortier profond à l’aide de pilon, puis ensuite vannées. Elles sont
ensuite trempées durant une semaine dans l’eau. L’eau sur les graines est changée tous
les deux jours. Les graines surnageant après 7 jours de trempage sont éliminées, et
celles descendues en bas du récipient (les bonnes à semer) sont séchées à l’ombre
pendant 48h.
Le semis se fait à la volée ou en ligne, chaque graine est semée suivant un schéma de
30 cm x 5 cm sur planches ameublies par labour. Durant les dix premiers jours, il faut
un arrosage abondant, soit 2 à 3 fois par jours. Une ombrière doit être installée en
période très sèche.
Le repiquage se fait quand les plantules auront 4 à 6 feuilles ou 30 à 45 jours après
levée. Les plantules sont repiquées à 20 cm x 20 cm. Le germoir est bien arrosé avant
le prélèvement des plantules. Le repiquage des plantules se fait de préférence les soirs
et juste après il est conseillé faire l’arrosage. La durée en pépinière est de 6 mois à 1 an
selon les possibilités d’arrosage.
Le type de plants utilisé pour la plantation est le stump. Ce sont des plants qui
atteignent un diamètre au collet de 2 à 3 cm, dont la tige a été sectionnée à environ 5
à 7 cm au-dessus du collet. Le pivot est coupé à une longueur de 10 à 15 cm, les racines
sont habillées et taillées à une longueur maximale de 10 cm. Elles sont arrosées
abondamment après la mise en jauge sous ombrage durant 1 à 2 semaines. Le
transport des plants ainsi préparés se fait rapidement dans des sacs en jute humide.
L’écartement de la plantation est de l’ordre de 2,5 m x 2,5 m. Il est possible d’utiliser
différentes méthodes de plantation : manuelles, mécanisées, agroforestières etc…
4.4. L’hévéa
4.4.1 Généralité sur l’hévéa
Originaire du bassin amazonien, l'hévéa (Hevea brasiliensis) est dans son milieu naturel,
un arbre de grande taille pouvant vivre quelques centaines d'années. Son tronc est
droit, cylindrique, légèrement tronconique vers la base. Sa couronne atteint les étages
supérieurs de la forêt. Elle est généralement peu observable du sol. Sa circonférence à
hauteur d'homme est de 1 à 3 m. Cependant, des arbres de 5 m de circonférence ne
sont pas rares sur des sols bien drainés. Etablis en plantation, l'hévéa est généralement
complanté selon des espacements réguliers, les plantations d'hévéas offrent l'aspect
de surfaces boisées d'une remarquable homogénéité. Leur taille en plantation,
22
notamment dans le cas de matériel greffé, n'atteint cependant pas celle observée sur
du matériel non greffé (seedling) dans son milieu naturel.
23
8,00m x 1,50m =833 arbres/ha
La plantation sera divisée en blocs carrés de 100 ha (1km x 1 km) ou 25 ha (500 x 500
m) selon l'écartement des layons : c'est la disposition la plus commode.
b-1) Le germoir
C'est tout simplement l'endroit où l'on met à germer les graines destinées à fournir les
plants de la pépinière et du jardin à bois. Le germoir est ici quelque chose de très
simple une planche de 1 m ou 1,25 m de large comprenant un lit de sable de 5 -10 cm,
sur lequel les graines sont posées à 1 cm l'une de l'autre, la face présentant deux
méplats contre le sable afin que la radicule soit bien placée. Le germoir est protégé du
soleil, de la pluie et de tout parasitisme. Les planches sont arrosées et dans les trois
semaines, les graines germées sont transplantées avec soin pour ne pas endommager
le pivot.
b-2) Pépinière
C'est l'étape obligatoire entre le germoir et la plantation en stump. Elle dure 9 - 10
mois si on plante en "seedlings". Pour la plantation en stumps greffés, il faut compter
20 à 22 mois. La pépinière est un terrain parfaitement préparé et ameubli en
profondeur sur lequel on réalise des planches dans lesquels les graines germées sont
plantées à 30cm x 60 cm, ce qui représente 60 000 plants/ha. Les pépinières sont
entretenues avec soin, traitées, éventuellement fertilisées. C'est après 8 - 10 mois de
pépinière que les plants sont greffés, ce qui est la technique la plus courante.
b-3) Greffage
En utilisant comme greffons des clones sélectionnés, on obtient, par ce moyen, des
cultures à haut rendement et relativement homogènes. Chez l'hévéa, on pratique le
greffage en écusson à œil dormant; elle consiste à mettre en contact le cambium du
porte-greffe avec le cambium d'un greffon portant un œil ou bourgeon; après soudure
des cambiums le bourgeon se développe, pour donner le tronc de l'arbre greffé après
que le porte-greffe aura été recépé. Bien exécuté, le greffage donne 80 % de reprise.
Sa réussite nécessite certaines conditions:
- la meilleure époque de greffage est la saison des pluies, les tissus devant être
turgescents et en période de végétation.
- la préparation du porte greffe: celui-ci doit avoir 3 à 3,5 cm de diamètre. A quelques
cm au-dessus du sol, le greffeur incise une fenêtre (2 traits verticaux de 4 - 5 cm reliés
24
par un trait horizontal, généralement bas). Le greffeur prépare une vingtaine de sujets
sans décoller la languette.
- préparation du greffon: le greffeur choisit un morceau de bois de greffe d'un diamètre
correspondant au porte greffe et sur celui-ci un œil ad hoc. Cet œil est encadré par
deux incisions parallèles, puis le greffon est détaché en entaillant largement le bois.
- insertion de la greffe: la fenêtre est décollée, le greffon taillé à la longueur, le bois
enlevé, le greffon inséré sous la languette, l'œil tourné vers le haut la languette est
rabattue et le tout ligaturé (des bandes de plastique conviennent très bien). La ligature,
commencée par le bas, devra entièrement recouvrir la greffe.
- l'ouverture des greffes se fait après 3 semaines: on enlève la ligature et on sectionne
la languette; on s'assure que le greffon est bien adhérant. Si la greffe n'est pas verte
c'est qu'elle n'a pas réussi et on recommence sur l'autre côté.
- le recépage est l'opération qui consiste à sectionner le porte greffe de 1 à 2 cm au-
dessus du greffon.
Quand le greffage a été effectué en pépinière, comme ci-dessus, le recépage ne se fait
que juste avant la transplantation (l'œil du greffon est alors encore dormant), ou
éventuellement 2 ou 3 semaines avant celle-ci (transplantation à œil débourré).
c) La plantation
La mise en place des plants se fait lorsque la saison des pluies est bien établie, dans
des trous de 60 cm x 60 cm x 60 cm. La préparation des plants consiste à les arracher
de la pépinière et à sectionner le pivot à 70 cm; s'il s'agit de greffer on les sectionne à
5 cm de la greffe ; s'il s'agit de seedlings à greffer une fois en place on les taille à 20 -
30 cm du collet. Le pralinage des racines est conseillé. Si on ne plante pas tout de suite
il faut mettre en jauge. Avant plantation on raccourcit le pivot de 10 cm. La reprise des
plants doit être visible après 3 semaines sinon on les remplace aussitôt.
25
d) L’entretien
d-1) L’entretien des plants
Le premier entretien des arbres eux-mêmes a pour but d'obtenir des troncs forts et
vigoureux permettant une saignée jusqu'à 2,80 à 3 m de hauteur. Pour cela, on
supprime d'abord tous les bourgeons qui apparaitront à la partie supérieure du porte
greffe, de façon que la sève aille bien à l'œil du greffon; celui-ci étant constitué en fait
de 3 bourgeons, il pourra être nécessaire d'ébourgeonner les latéraux, car un seul rejet
doit se développer, ce rejet lui-même sera ébourgeonné par la suite. Les bourgeons
latéraux étant supprimés jusqu'à 3 m de hauteur; à partir de ce niveau on laisse le plant
se charpenter librement. Eventuellement on étête à ce moment-là, pour favoriser la
formation de la couronne ; vers 3 à 4 ans on taille éventuellement les couronnes mal
équilibrées. On procède ensuite à des éliminations successives au cours des années
précédant la mise en saignée, de façon à ramener la densité/ha à 450 – 500 arbres
greffés. Les éliminations ont pour but de ne conserver que les meilleurs arbres.
26
Une autre maladie importante cause des dommages sur les panneaux en provoquant
leur déformation.
La bonne santé des Hévéas est contrôlée par des analyses de feuilles et de latex,
lesquels doivent présenter des relations assez stables entre leurs composants majeurs.
4.5. Le cotonnier
4.5.1. Origine et distribution
L’origine du coton est très ancienne et remonte à environ 150 millions d’année. Il existe
fondamentalement quatre espèces du genre Gossypium qui sont domestiquées et
cultivées aujourd’hui partout dans le monde entier pour leur fibre : Gossypium
arboreum, G. herbaceum, G. hirsutum, et G. barbadense. Les variétés courantes de
l’espèce G. hirsutum sont classées en 16 types dont les plus cultivés sont : le type
Deltapine, le type Coker, le type Stoneville et le type Acala.
Aujourd’hui, la plupart des variétés modernes du cotonnier appartiennent à G.
hirsutum.
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Tableau 3: Classification botanique du cotonnier
Règne Végétal
Embranchement Spermaphytes
Sous-embranchement Angiospermes
Classe Dicotylédones
Sous-classe Dilleiidae
Ordre Malvales
Famille Malvaceae
Tribu Gossypieae
Genre Gossypium
Espèce Gossypium sp.
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G. arboreum Ancien Diploïde 2,5 Inde, Petites capsules Soie courte
monde Pakistan et allongées; utilisée pour la
Chine feuilles aux fabrication de
lobes et à pansements et
bractées d’ouate; soie
profondément utilisée en
marqués. général de façon
artisanale.
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oblongue, mesurant à maturité 4 à 6 cm de long sur 3 à 4 cm de diamètre au niveau
de son renflement maximum et est constituée de 3 à 5 loges. Elle comprend un
péricarpe qui constitue la paroi de l'ovaire. A l'intérieur de celui-ci, se forme une
trentaine de graines sur le tégument desquelles se développent les fibres dont
l'ensemble est appelé coton graine.
Le cotonnier est une plante inféodée aux régions tropicales semi-arides ou arides. Sa
culture nécessite un climat réunissant les conditions de température, d’ensoleillement
et d’humidité du sol favorable à son bon développement. Il ne peut pas survivre à des
températures inférieures à 4°C. La température minimale à laquelle débute la
germination des graines est de 14 à 15°C pour G. hirsutum et 12 à 13° C pour G.
barbadense.
La température optimale pour la croissance et le développement est de 30° C. La
culture pluviale stricte du cotonnier nécessite une pluviométrie annuelle d’au moins
600 mm.
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a. Les contraintes abiotiques
L’un des problèmes majeurs auquel sont confrontés les agriculteurs est le coût élevé
des intrants agricoles dont les engrais, les herbicides, les insecticides. On peut ajouter
à cette liste les outils de travail à savoir les tracteurs, les houes, les coupe-coupe…etc.
En plus du problème du coût, se pose celui de l’alphabétisation. La plupart des
agriculteurs sont analphabètes ou ont un niveau intellectuel bas. Ceci ne leur facilite
pas l’acquisition de nouvelles technologies, et le respect scrupuleux des méthodes
d’emploi de certains produits phytosanitaires ; ce qui expose souvent d’une part leur
culture à des dégâts dûs au surdosage, et d’autre part eux-mêmes aux effets de toxicité
des produits utilisés.
La pauvreté des sols et l’enclavement des zones de production sont aussi des
contraintes à la culture du coton. L’état défectueux et l’insuffisance des pistes rurales
entraînent des coûts de transport élevés. L’insuffisance des infrastructures villageoises
comme les magasins de stockage, les silos et les centres de formation constituent aussi
des handicaps à cette culture. Le taux d’échange Euro/Dollars constitue un problème
général dans tous les pays en voie de développement.
A ces problèmes, s’ajoutent ceux que traverse particulièrement depuis plus d’une
décennie le Togo. Ils sont liés à la gestion de la filière et aux dysfonctionnements des
structures de gestion. Il y a également le manque de stratégies de promotion et de
développement du coton, ainsi que des problèmes de détournements de fonds
destinés aux producteurs.
b. Contraintes biotiques
Les contraintes biotiques liées à la culture du coton sont principalement les dégâts
causés par les ravageurs. Le cotonnier fait l’objet des attaques de plusieurs espèces
d’insectes et d’acariens nuisibles à tous les stades de son développement. Au Togo, il
a été répertorié plus de 45 espèces. Ils sont répartis essentiellement dans trois ordres :
les Lépidoptères (chenilles carpophage et chenilles phyllophages), les Homoptères
(pucerons, jassides et aleurodes) et les Hétéroptères (punaises) qui exercent des
nuisances considérables qui peuvent se traduire par des pertes de récolte ou affecter
la qualité de la fibre produite. Selon les phases de développement du cotonnier, on
distingue : les insectes responsables de la fonte de semis et des plantules, les insectes
ravageurs de la phase végétative (insectes phyllophages) et les insectes ravageurs de
la phase reproductive (insectes carpophages).
31
4.5.6. Culture du cotonnier
La production du coton dépend fortement de la fertilisation du sol et de la protection
phytosanitaire mais aussi bien de la combinaison d’un ensemble de facteurs (Climat,
date de semis, entretien, qualité de la semence).
a) Le sol
a.1) Qualité du sol
Le sol doit être profond et non inondable même temporairement.
a.2) Préparation du Sol
Le cotonnier étant une plante à racine pivotante, le labour du sol doit être profond et
le lit de semis finement préparé. Pour les semis en billon, il est recommandé de
confectionner les billons après un léger labour.
Ces conditions favorisent la circulation de l’air et de l’eau dans le sol et par conséquent
le développement normal du cotonnier (développements racinaire et végétatif).
b) Les semis
b.1) Date
Il est définit pour chaque zone des dates indicatives de semis du coton. Le non-respect
de ces dates peut être préjudiciable pour le rendement du cotonnier. Les risques
encourus pour les semis précoces sont : La mouille pour cause d’ouverture de capsules
avant la fin des pluies, les pourritures de capsules et la fumagine.
b.2) Densités
- Pour un écartement de 0,80 m entre les lignes : semer à 0,3 m entre les poquets avec
un démariage à un plant : 41 600 plants par hectare.
- Pour écartement de 0,80 m entre les lignes : semer à 0,40 m entre les poquets avec
un démariage à deux plants : 62 500 plants par hectare.
Cette dernière densité est recommandée dans les zones à doubles saisons des pluies
- Les semis sont réalisés à 4-5 graines par poquet et le démariage se fait en
sélectionnant les plants les plus vigoureux 15 jours après la levée, de préférence après
une pluie pour faciliter l’arrachage des jeunes plants non vigoureux. Cette densité
induit un besoin en semences évalué à 20kg/ha de graine.
32
être organique (engrais vert) ou minérale (engrais chimique). En ce qui concerne la
fumure minérale, le plus souvent NPK et l’urée sont recommandés.
Au Togo, deux types de fumure minérale sont utilisés : le NPK-SB (12-20-18-5-1) et
l’Urée (46 % d’azote) respectivement aux doses 150 et de 50 kg/ha selon les
recommandations de l’ITRA aux paysans. Le premier apport de fumure (le NPKSB) a eu
lieu au moment du démariage (soit le 20ème jour après le semis) et le deuxième (l’urée)
au moment du buttage (soit le 40ème jour après semis).
Les produits phytosanitaires sont appliqués selon un calendrier de 5 ou 6 (selon les
zones) applications à 14 jours d’intervalle à partir du 45ème jour après la levée (JAL).
- Herbicidage :
L’utilisation de l’herbicide est devenue une pratique courante à cause de la rareté de la
main d’œuvre. Deux catégories d’herbicide sont utilisées : herbicide total et herbicide
spécifique (pré-levée ou post-levée). La dose recommandée à l’hectare varie selon le
type d’herbicide (2 à 4 l/ha). Il faut appliquer les herbicides de pré-levé sur un sol
propre, humide et au plus tard 2 jours après les semis.
- Sarclage
Trois opérations sont indispensables si on veut limiter la concurrence des adventices
(mauvaises herbes) :
deux sarclo-binage (15-35 jours après les semis) ;
un sarclo-buttage vers le 40ème jour ou 50ème jour après les semis. Pour faciliter
la récolte il est aussi recommandé de faire un désherbage vers le 80ème jour ou
100ème jour pour éliminer certaines plantes gênantes pour la récolte.
d. La récolte
La récolte précoce et échelonnée (2 à 3 récoltes) est la meilleure façon d’éviter le coton
collant et de vendre du coton de 1er choix. Le triage doit s’effectuer au cours de la
récolte. Eviter d’utiliser les matériels fabriqués à base de matière synthétique comme
du polypropylène (sac d’engrais).
33
4.5.7 Utilisation du coton graine
Le coton graine est constitué en moyenne de 55% de graines, 40% de fibres et
5% de déchets.
- La fibre
Avec la fibre, on fabrique du fil du coton avec comme principaux débouchés
l’habillement (confection 60%), l’ameublement (35%), les vêtements professionnels
(5%).
Les fibres trop courtes éliminées lors du processus de la filature, sont utilisées pour
fabriquer du coton hydrophile.
- Le duvet ou encore linters
Divers usages sont réservés au duvet comme la fabrication de la cellulose, des vernis,
du similicuir, des feutres, des papiers fins, des matelas et des tapisseries. Le linter entre
dans la composition des billets de banque.
- La coque de la graine
En la brûlant elle produit de l’énergie. Elle est également utilisée pour la fabrication de
dérivés de synthèse pour l’industrie chimique. Enfin, elle rentre dans la fabrication
d’aliments pour le bétail.
- L’amande de la graine
L’amande de la graine est riche en huile et protéine mais elle contient un pigment
toxique, le gossypol.
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En pressant les amandes, on obtient l’huile de coton (le gossypol est éliminé), une huile
alimentaire de bonne qualité, pratiquement sans odeur, riche en acides gras
polyinsaturés et sans cholestérol. Elle constitue la sixième huile végétale au monde.
Après extraction de l’huile, reste le tourteau destiné à l’alimentation des ruminants.
5.2.2 La plantation
La plantation des vivaces en jardinage doit suivre les procédures suivantes :
- Humidification des mottes en les trempant quelques instants (ne jamais planter de
mottes sèches) ;
- Disposition des plantes, avec leurs godets, aux emplacements prévus ;
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- Après avoir retiré le godet, élimination de la partie supérieure de la motte (environ 1
cm) pouvant contenir des plantes indésirables réfugiées en surface ;
- Faire un trou suffisant pour que la motte rentre sans forcer ;
- Planter, tasser (le niveau de la terre doit correspondre à peu près à l’ancienne partie
supérieure de la motte) ;
- Arrosage copieux nécessaire pour assurer une bonne reprise du sujet (même par
temps de pluie), lequel peut être prolongé les jours suivants ;
- Mise en place d’un paillage organique (bois broyé, paille...) pour éviter la pousse des
herbes indésirables rentrant en concurrence avec la croissance des vivaces et pour
diminuer l’évaporation du sol limitant ainsi l’arrosage.
5.2.3 L’entretien
La culture des plantes vivaces est simple et ne nécessite pas de soins particuliers,
hormis le sarclage, le paillage et le renouvellement d’une touffe.
Les avantages du paillage sont multiples :
- maintien de l’humidité et de l’aération du sol ;
- apport de matières organiques contribuant à entretenir la fertilité du sol
- freinage de la germination et de l’implantation des herbes indésirables
- développement de la faune au sol.
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- Plantes à feuillage intéressant (bambous, gunnera, macleya, fougère, hosta, fenouil
bronze, rhubarbe, cardon, graminées...)
- Plantes aux fleurs spectaculaires (eremurus, dephinium, lupin, ail, pivoine, sedum...)
- Plantes à fleurs intéressantes, notamment en groupe (marguerite, rudbeckia, achillée,
grande astrance, benoîte, ancolie, coreopsis...) ;
- Plantes intéressantes ou structurantes (lavande, graminées, hellebore, sauge,
bergenia...) ;
- Plantes odorantes et aromatiques (absinthe, géranium vivace, menthe, origan, sauge,
perovskia, népéta...).
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