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Si le rongeur avale une quantité trop faible ne pouvant pas entraîner la mort cela entraîne

l’acquisition d’une résistance. La répulsion devant l’appas après les premiers décès entraîne
l’échec de cette méthode .Ce sont également des composés très toxiques pour l’homme et
pour les animaux domestiques, d’où leur interdiction dans certains pays. Parmi les raticides
classiques les plus utilisés, on peut citer :
. La crimidine
. La strychine
2)- Lutte contre les insectes

2.1-Procédées traditionnelles des paysans


Ce sont des pratiques traditionnelles, transmises de génération en génération et qui font
partie intégrante du patrimoine culturel de tout un peuple.
A cet effet peut–on se demander, s’il est toujours nécessaire de s’intéresser aux procédées
empiriques ancestraux des paysans, maintenant qu’on sait que la vulgarisation des
traitements des produits agricoles par des insecticides est partout considérée comme un
acquis primordial dans la protection des récoltes ?
Ces pratiques traditionnelles des paysans ne doivent pas être méprisées ni abandonnées. Il
serait mieux de les perfectionner ou de compléter leur action par des méthodes plus
modernes parce que ces procédés traditionnels ont certains avantages :
- ils sont bon marché
- ils sont innocuités
- ils sont simples

a)- Procédées mécaniques et physiques traditionnelles de lutte contre les insectes

.Triage :
IL consiste à supprimer la main des insectes présents dans les grains conservés et à
éliminer les grains attaqués.

.Tamisage :
Il consiste à utiliser le tamis pour les grains des insectes

. Exposition au soleil
L’exposition répétée des grains au soleil permet non surtout de les sécher mais aussi de les
débarrasser des insectes adultes qui sont obligés de s’envoler car ne pouvant pas supporter
la chaleur excessive du soleil.

. Enfumage :
C’est une pratique qui permet de limiter l’infestation. Les déprédateurs sont chassés ou
détruits par l’échauffement.

Remarque : Toutes ces méthodes précitées permettent seulement de débarrasser les


insectes présents mais n’empêchent pas une nouvelle infestation (réinfestation)
Stockage en milieu auto confiné ou dans des récipients hermétiques.

- Le principe :
Cette méthode entraîne l’asphyxie des insectes par manque d’oxygène. Dans ce milieu
complètement étanche à l’air, l’oxygène est consommé par la respiration des insectes et des
grains. Une étude récente montre qu’après sept (07) jours de stockage hermétique, la
différence en oxygène passe de 19,2% à 2,3% et celle du gaz carbonique de 1,2% à 22,8%.
Le stockage hermétique est efficace sur de longues périodes et préserve la qualité des
facultés germinatives des semences (grains).

b)- Addition de substances étrangères

 Addition des substances minérales


A de nombreux produits agricoles, on additionne des substances minérales telles que : les
cendres, le sable, les feuilles, les écorces
Le mélange aux grains de substances pulvérulentes (cendres, sables) pour les préserver de
l’infestation par les insectes est un ancien procédé encore en vigueur en Afrique. Ces
substances constituent une barrière physique qui empêche l’entrée des produits dans le
stock, gène le déplacement et la respiration des insectes, réduit l’émergence et diminue
l’oviposition

 Utilisation des substances végétales


L’utilisation des plantes locales par les paysans est un moyen de lutte qui fait l’objet de
recherche dans de nombreux pays.
Ces études visent à déterminer le mode d’action de cette flore indigène utilisée par les
population et d’en faire des propositions d’amélioration.
De nombreux organes végétaux tels que les feuilles, les fleures, les fruits, les grains, les
écorces, les racines manifestent des effets répulsifs antiappetants ou insecticides. Pour ces
plantes, ou peut citer les espèces des feuilles : Poaceae, Anarcadiaceae, Meliaceae. (Neem).
Les grains, les feuilles et les écorces de neem testés sur divers récoltes ont donné des
résultats satisfaisants. Les constituants de cette plante ont un effet insecticide et répulsifs.
Des effets fongicides sont également connus. Des effets actifs sont contenus dans presque
toutes les parties de la plante.
Mais la plus forte concentration se trouve dans les graines. Dans la protection des stocks,
l’adition des feuilles de neem selon la méthode de SANDWICH constitue la méthode la
plus simple. On préfèrera toutefois la poudre à partir des graines mûres séchées ou l’huile
de graines.

2.2- Méthodes chimiques


L’application des méthodes chimiques contre les insectes des grains constitue actuellement
l’un des moyens les plus efficaces pour maintenir un état sanitaire satisfaisant et éviter les
pertes en stockage. Elle se caractérise par deux grands types de traitements
- le traitement par insecticide de contact
- le traitement par fumigation

a)- Le traitement des denrées alimentaires par les insecticides de contact


Les insecticides les plus utilisés sont :
- les Organophosphorés :
On a le Malathion et le Pyrimiphos-méthyl (appelé encore l’Actellic).
Ils sont toujours peu actifs sur les capucins et très nocifs pour l’homme. La dose efficace
tolérée par l’ Organisation Mondiale pour la Santé (OMS).est de 10g de matière active par
tonne de grains.

- les Pyréthrinoides:
On a la Deltaméthrine communément appelé K.Othrine. Au Togo, on utilise des
insecticides binaires, c’est-à-dire l’association de deux matières actives. Pyréthrinoide plus
Organophosphoré pour le traitement des grains. Exemple: Sofagrain. Il faut un sachet de
Sofagrain pour huit (8) cuvettes de maïs en spaths. Une boîte d’allumette remplie de
Sofagrain pour huit (8) bols de maïs.
La préservation des insecticides de contact est très diversifiée. Ces produits chimiques
peuvent être sous forme de poudre, granulée ou liquide. Leur état conditionne les
différentes techniques d’application. Ce sont des insecticides qui assurent une protection de
grande durée par effet rémanent (image qui subsiste, qui résiste après la disparition du
stimulus donc de la cause).

b)-Traitement des denrées par fumigation


La fumigation est un traitement insecticide curatif qui consiste à détruire les ravageurs des
stocks au moyen d’un gaz toxique appelé fumigan. Contrairement aux insecticides de
contact le fumigan pénètre à l’intérieur des grains et atteint les formes cachées d’insectes
qui s’y développent. Les fumigeant diffusent dans tout le volume qui leur est offert. Leur
mise en œuvre demande une étanchéité totale de l’enceinte pour que le gaz ne s’échappe
pas. Ils sont toxiques à l’homme ce qui oblige les manipulateurs à se protéger pendant les
opérations. Parmi les fumigans on peut citer :

- le Phosphure d’hydrogène ou Phosphine ou Hydrogène phosphoré. Il est utilisé à raison


de 4à 6 comprimés par tonne pendant 72 heures. Un comprimé pèse 3g.

NB: La combinaison des traitements de contact et fumigation est recommandée.

2. 3- Méthodes biologiques de lutte.


La lutte biologique est l’utilisation des organismes vivant ou leurs produits pour détruire où
empêcher l’action des ravageurs ou espèces nuisibles.

 les agents biologiques.


Les parasites et les parasitoïdes pondent leurs œufs sur L’hôte et les œufs se développent à
ses dépens. Les ravageurs sont des proies aux prédateurs.
L’utilisation des entomophages est la méthode la plus connue en matière de lutte
biologique. On utilise cependant les coléoptères de la famille des Histéridae tel quel
Teretrosom à nigrescence contre le Prosephanus Troncatus. Ce coléoptère est attiré par les
hormones secrétées par le Prostéphanus Troncatus.
Les entomopathogènes tels que les virus, les bactéries, les champignons…etc. peuvent être
également utilisés. Les bacillus Thuringiensis s’est révélé efficace contre Ephestia
Kachnilla et Sitotroga cerealella.
3- La lutte contre les moisissures.
Il n’existe pas à ce jour des fongicides qui soient efficaces, sûrs c’est-à-dire sans danger
pour le consommateur pour combattre les moisissures. La meilleure forme de lutte est
d’éviter l’excès d’humidité, assurer la ventilation du local, assurer une température de
conservation constante.

PRATIQUES ET SAVOIRS PAYSANS EN MATIERE DE CONSERVATION DES


RECOLTES.

I- Système de stockage traditionnel en Afrique.

En Afrique, la plupart des locaux de stockage sont traditionnels et largement adaptés aux
conditions climatiques. Ces locaux n’exigent que de faibles coûts de construction. Dans
l’ensemble deux systèmes existent :
- les systèmes ouverts et
- les systèmes fermés.

1. Les systèmes ouverts.


Ils se rencontrent surtout dans les zones à climat chaud et humide. Leur construction est
adaptée à la forte humidité de l’air. Ce sont ces structures ouvertes qui prédominent dans le
sud du Togo principalement dans la zone de production de maïs.

2. Les systèmes fermés.


Ils sont adaptés au stockage de longue durée et ont des types et des formes très variés allant
de petits récipients en terre battue aux grands silos en banco. Dans ces systèmes l’air ne
circule pas librement. Lorsque le grenier est rempli de grains, ce milieu constitue un
microclimat stable qui est relativement indépendant des conditions extérieures. En revanche
dans le nord du Togo, on utilise les structures fermées.

II- TECHNIQUES DE CONSERVATION DES PRODUITS.

1. Les paramètres essentiels d’appréciation.


Les techniques de conservation d’un produit doivent comprendre trois (3)
composantes :
- l’état dans lequel le produit est conservé ou stocké.
- le contenant (ex. greniers, silos…).
- les additifs au produit conservé pour garantir sa conservation.
Exemple: Conservation du niébé en grains dans les jarres avec des cendres.

L’étude des techniques traditionnelles de stockage d’un produit dans une zone doit aboutir
à:
- la typologie des contenants du stockage,

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