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Pôle de Recherche Production Végétale (Unité de Santé des Plantes)

Méthodes de lutte intégrée contre


les maladies des plantes

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Pôle de Recherche Production Végétale (Unité de Santé des Plantes)

Plan

1. Définition de la lutte intégrée contre les maladies des plantes


2. Protection des cultures par des techniques culturales adaptées
3. Utilisation des ressources phytogénétiques
4. Utilisation des extraits de plantes
5. Utilisation de pesticides dans la lutte intégrée
6. Etude de cas pratique de lutte integrée

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1. Définition de la lutte intégrée

La lutte intégrée est un système de lutte qui en tenant


compte du site et cycle de reproduction du parasite,
concilie techniques et méthodes de lutte appropriées pour
maintenir la population des parasites à un niveau moins
économiquement préjudiciable

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1. Définition de la lutte intégrée

Elle privilégie les mesures préventives contre les maladies.


Pour les mesures curatives, elle s’oriente de plus en plus
vers les méthodes de lutte à base de produits naturels.
Elle utilise également les ressources phytogénétiques
pour détecter des niveaux de résistance aux maladies.
Les pesticides ne sont envisagés que si aucune autre
solution n’est disponible.
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2. Pratiques culturales et protection des cultures

Choix des sites de cultures appropriés à la variété :


exposition, type et structure du sol, pente.

Créer un décalage entre le stade de développement de


la plante et le stade propice au développement de la maladie
ou des vecteurs. Pour déterminer la date de semis la plus
propice, le cycle de croissance et de développement de la
culture doit être confronté à la dynamique des populations
des ravageurs

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2. Pratiques culturales et protection des cultures


La rotation des cultures, l’association des cultures, les
précédents culturaux, les cultures intercalaires présentent
divers avantages sur le plan phytosanitaire :

• la monoculture continue crée un déséquilibre au niveau du sol


et fragilise la couche arabe
• l’accumulation de certains exsudats racinaires provoque une
auto-intoxication de la culture (Cas de l’oignon)
• briser les structures de réserves des parasites (sclérotes de
champignons, les kystes de nématodes) présents dans le sol ou
dans les débris des cultures
Ex de rotation: après le manioc, l’igname.., un fixateur d’azote(
arachide, légumineuses, voandzou, Pueraria sp….)6
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2. Pratiques culturales et protection des cultures

La rotation des cultures, l’association des cultures, les


précédents culturaux, les cultures intercalaires présentent
divers avantages sur le plan phytosanitaire :

• éviter le développement d'une flore adventice spécifique


avec l'utilisation répétée des mêmes herbicides sélectifs;
La rotation des cultures avec ses stratégies de désherbage
permet de maitriser les adventices
• faire de l’intercrooping (culture associée), certaines cultures
favorisent les insectes vecteurs et les détournent de la culture
principales (Ex association manioc avec les cultures maraichères
(Bemisia tabaci), maïs recommandée en association)
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2. Pratiques culturales et protection des cultures

Les cultures recommandées peuvent être utilisées comme une


haie vive ou en intercalaire

Détruire les résidus de récolte (réservoir de parasites) au


besoin les enfouir pour produire de l’azote qui doit être utilisé
de manière équilibrée pour restaurer la fertilité du sol.

3. Utilisation des ressources phytogénétiques

Choix un matériel végétal résistant ou tolérant aux maladies

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3. Utilisation des ressources phytogénétiques

• La résistance est la capacité d’une variété à produire une


récolte plus abondante, de bonne qualité, que les variétés
ordinaires pour une même densité de parasite. La résistance à
une maladie peut être totale ou partielle.

• La tolérance est la capacité d’une variété à se reproduire de


manière satisfaisante en dépit de l’existence d’une population de
ravageurs identique à celle qui endommage une variété sensible.

• L’utilisation de variétés résistantes favorise la survie des


espèces utiles toutefois les variétés tolérantes constituent un
réservoir de contamination
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4. Utilisation des extraits de plantes

• Pulvérisation d’extraits aqueux et de l’huile de plantes


(neem, tabac, gingembre, ricin, chromolaena, ail….)
• Ces extraits ont des effets antifongiques, fongistatiques,
bactéricide, nématicides et répulsifs pour certains vecteurs de
maladies
• tabac (200g), gingembre (3Kg); neem(1Kg), Ricin (3kg), Ail
(0,5kg) pour 15 l d’eau.

5. Utilisation des pesticides


L’utilisation des pesticides ne sont envisagés que si
aucune autre solution n’est disponible.
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6. Etude de cas pratique de lutte intégrée

En Côte d’Ivoire, la culture du manioc est menacée par la


mouche blanche-Bemisia tabaci. Cet aleurode est vecteur
du virus responsable de la virose du manioc. La lutte
chimique classique ayant montré ses limites, il devient
indispensable de s’orienter vers d’autres méthodes lutte
raisonnée et intégrée.
Proposer une méthode de lutte intégrée pour sauver cette
culture.
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