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(Décrire ce que l’étudiant est censé avoir acquis comme compétences après le succès à cette
matière – maximum 3 lignes).
L’étudiant sera capable d’utiliser les produits phytosanitaires dans le domaine agricole de
manière rationnelle pour assurer une production pérenne en respectant les limites écologiques,
économiques et sociales qui assurent la continuité dans le temps de cette production.
Connaissances préalables recommandées
(descriptif succinct des connaissances requises pour pouvoir suivre cet enseignement –
Maximum 2 lignes).
Connaissances générales dans le domaine de la protection des végétaux, de l’écologie et de la
sphère de production agricole.
Contenu de la matière
Respect de l’environnement
L’agriculture biologique est basée sur des pratiques agricoles qui respectent l’environnement,
ceci mène à une préservation des ressources naturelles, ce qui conduit au maintien de la
biodiversité, développement des paysages, stabilité de la qualité de l’eau, du sol et de l’air.
Les OGM sont strictement interdits dans l’AB à tous les stades de production et de
transformation.
Bases de l’AB
L’AB est basée sur 3 principes : la santé, l’écologie et la précaution.
Santé :
L’AB doit Soutenir et améliorer la santé des sols, des végétaux, des animaux et des hommes.
Elle doit produire des aliments de bonne qualité en évitant d’utiliser les fertilisants, les
pesticides, les additifs alimentaires qui peuvent avoir des effets négatifs sur la santé.
Ecologie :
L’AB doit être basée sur des cycles et des systèmes écologiques vivants, être en accord avec
eux, les imiter et les aider à se maintenir.
La production doit être basée sur des processus écologiques et de recyclage.
Les producteurs doivent protéger l’environnement, le climat, la biodiversité, l’air et l’eau.
Précaution :
L’AB doit être conduite de manière prudente pour protéger l santé des générations actuelles et
futures, et de protéger aussi l’environnement. Elle doit être saine, écologique et sans risques.
Chapitre – II- Lutte biologique.
C’est l’utilisation d’organismes vivants pour réduire les dégâts causés par les ravageurs. Ces
organismes sont généralement des insectes, des acariens, des bactéries, des virus, des
nématodes, des champignons.
Exemple de lutte contre la chenille de la pyrale du mais (Ostrinia nubilalis) :
Elle se fait par l’épandage de trichogrammes qui sont des micro Hymenoptères (<1mm),
ponte dans les œufs de la pyrale, la larve se développe à l’intérieur de l’œuf de l’hôte et
l’embryon sera tué.
Exemples d’insectes entomophages :
-les coccinelles.
-la chrysope : elle se nourrit de pucerons, une larve peut consommer quelques centaines de
pucerons pour atteindre le stade adulte.
-les guepes : certaines espèces pondent leurs œufs sur les chenilles et les pucerons.
-les libellules : ce sont des prédateurs.
-les bombyles (Diptères) ; ils sont utilisés contre les pucerons.
-les perce-oreilles : elles chassent les pucerons et les acariens.
-les syrphes : les larves attaquent les pucerons.
-les araignées capturent les insectes volants par les toiles.
Le syaphylin (Coléoptère) se nourrit d’acariens, asticots, cochenilles, limaces.
-les carabés (Coléoptères) se nourrissent de limaces et d’escargots.
La lutte microbiologique.
C’est l’utilisation de microorganismes pour lutter contre les ravageurs. Il s’agit de pulvériser
sur les cultures des préparations à base de microorganismes qui vont contaminer les ravageurs
par :
Ingestion, c’est le cas des virus (de 3 à 10 jours) et les bactéries (de 24 à 48 heures).
Pénétration directe, c’est le cas des microchampignons.
L’avantage de la lutte microbiologique est que :
*la gamme des microorganismes utilisés est variée.
*la est dissémination est facile.
*la persistance dans l’environnement.
*la simplicité d’action.
Ces microorganismes appartiennent à plusieurs taxons (virus, bactéries, microchampignons,
nématodes, protozoaires). Ils sont naturellement présents dans l’environnement (sol, eau, air).
Ils infectent leur hôte par la cuticule ou par les orifices, ils se multiplient à l’intérieur de l’hôte
et lui causent des dommages par destruction des tissus ou par toxémie entrainant ainsi la mort
de l’hôte. Ils possèdent des formes de résistance qui leur permettent de persister dans
l’environnement.
Les bactéries
Environ 100 espèces de bactéries ont été identifiées comme efficaces en lutte biologique, elles
appartiennent aux familles suivantes : Bacillacés, Entérobactéricés et Pseudomonacés.
Exemples : Bacillus thuringiensis et B. spharicus. Leur toxine se trouve dans la paroi sporale
et elle est libérée par une digestion partielle de la bactérie dans le tube digestif de l’insecte.
Les bactéries se développent à l’intérieur du corps de l’hôte et le quittent quand il commence
à disparaitre.
Bacillus thuringiensis est efficace contre les Coléoptères, les Lépidoptères et les Diptères.
Elle forme des symbioses avec les nématodes qui agissent comme des vecteurs.
Bacillus popillae est efficace contre les Scarabéidés. Les spores ingérées germent dans le tube
digestif et l’insecte meurt par septicémie (présence de bactéries dans l’hémolymphe).
NB : l’utilisation répétée de bactéries peut entrainer une résistance chez certaines espèces
d’insectes.
Les virus
Il y a 7 familles de virus utilisés en lutte biologiques :
les Baculoviridés, les Réoviridés, les Poxviridés, les Iridoviridés (ils possèdent un corps
d’inclusion). Les Parvoviridés, les Picornoviridés et les Rhabdoviridés (ils ne possèdent pas
un corps d’inclusion). Le corps d’inclusion est une particule viraleprésente dans le cytoplasme
des cellules infectées et qui permet l’identification des virus qui causent l’infection.
Ces familles renferment 650 espèces de virus entomopathogènes connus. Les plus utilisés sont
les Baculoviridés, les Réoviridés et les Poxviridés car ils ne sont pas nocifs pour les vertébrés,
et leurs corps d’inclusion ne se développent que chez les insectes.
Les caractéristiques principales des biopesticides viraux sont :
*la simplicité.
*la haute virulence.
*la rapidité d’action.
*le niveau raisonnable de persistance dans l’environnement.
Les protozoaires
Les microchampignons
Il existe plus de 70 espèces de microchampignons entomopathogènes. Ils appartiennent aux
Mastigiomycotina, Zygomycotina, Ascomycotina et Deutéromycotina.
Exemples ; Beauveria, Metharizium, Verticillium, Erynia.
Les microchampignons infectent l’hôte par ingestion ou par simple contact. Cette infection se
fait par 4 étapes :
L’adhésion : c’est un mécanisme de reconnaissance et e compatibilité des conidies avec les
cellules tégumentaires de l’insecte.
La germination : le déroulement de cette étape dépend des conditions de l’environnement et
de la physiologie de l’hôte.
La différenciation : c’est la production de structures qui servent de point d’ancrage et de
ramollissement de la cuticule pour favoriser la pénétration.
La pénétration : elle se fait par combinaison de pression mécanique et enzymatique, le
champignon envahit l’hémolymphe et l’insecte meurt.
Le contrôle des mauvaises herbes ne correspond pas uniquement à l’élimination des plantes
indésirables existantes mais aussi à la prévention de leur apparition, le contrôle de leur
reproduction et dissémination des graines.
Il existe des mesures de contrôle indirectes tels que les pratiques agricoles qui favorisent la
compétitivité de la culture par rapport aux mauvaises herbes et modifiant le développement de
ces dernières.
Certaines pratiques influent sur le potentiel de multiplication et survie des mauvaises herbes
en perturbant leurs cycles de vie (germination, floraison, reproduction).
Le travail du sol :
Le labour a un effet sur le développement et le rendement des cultures car il réduit la densité
de beaucoup de mauvaises herbes et limite leur concurrence vis-à-vis des cultures. C’est une
pratique facile à appliquer et peu couteuse.
Le désherbage mécanique :
C’est une pratique qui réduit les populations de
mauvaises, elle doit se faire plusieurs fois.
Elle se fait par le hersage (la herse) avant la levée
pour les cultures denses, ou entre les rangs pour les
cultures en rang. La herse est un instrument agricole
constitué d’un châssis qui a la forme d’une grille, cette
grille est formée de deux séries de barres Une herse
verticales et horizontales, parallèles entre elles et fixées aux points de croisement.
Un désherbage mécanique doit répondre aux exigences suivantes :
Etape 1 :
C’est l’identification chez une espèce donneuse d’un caractère d’intérêt (par exemple,
résistance à certains insectes, ou maladies, ou herbicides, qualité nutritionnelle) qu’on
souhaite introduire dans une espèce receveuse. Le gène d’intérêt peut provenir de tout
organisme vivant (plante, animal, bactérie…) puisque le code génétique est universel.
Ce gène est isolé, puis intégré dans une construction génétique associant un gène marqueur
qui permet de sélectionner les cellules qui ont intégré le gène d’intérêt. La construction est
multipliée (clonage) pour avoir une quantité suffisante d’ADN pour être introduite dans les
cellules végétales qu’on veut transformer.
Exemple de résistance aux insectes : Les plantes transgéniques produisent leur toxine Bt qui
est naturellement par la bactérie Bacillus thuringiensis dans le sol.
Exemple de résistance aux herbicides : la plante transgénique produit une nouvelle protéine
qui annule l’effet toxique de l’herbicide dans l’OGM, ou bien la protéine normalement ciblée
par l’herbicide est remplacée par une autre protéine non sensible à l’herbicide.
Les plantes transformées sont soumises à des croisements contrôlés pour voir les modalités de
transmission du nouveau caractère à la descendance.
La transformation et la régénération sont des étapes délicates, on choisit les plantes où on a
trouvé une facilité lors de ces opérations, ces plantes choisies sont retenues et seront soumises
à une série de rétrocroisements afin d’introduire le gène dans le matériel élite et d’obtenir
ainsi une nouvelle variété commerciale exprimant ce caractère.
Quelques exemples :
Le riz « golden », appelé aussi le riz doré : les chercheurs ont ajouté à cette variété un
gène de la jonquille et un gène bactérien pour produire la béta carotène qui est
l’élément principal de la vitamine A pour corriger la carence car chaque année il y a
des cas de cécité (la cécité est l’absence de vision de un ou des deux yeux).
Les chercheurs ont obtenu des plantes résistantes par la production de protéines
insecticides qui bloquent les cellules intestinales des larves des Lépidoptères,
Coléoptères, Diptères surtout la chenille de la pyrale qui attaque le maïs.
Les principales plantes résistant aux herbicides sont le maïs, le colza, le soja et le
coton.
La lutte contre les stress biotiques et abiotiques
Les stress biotiques :
Ils sont causés par des organismes vivants tels que les champignons, les bactéries, les virus,
les nématodes, les insectes. Les plantes reconnaissent ces organismes grâce à des molécules
« signal » qui existent dans leurs parois.
Lors d’une attaque, la plante déclenche des réactions de défense de différentes sortes :
Dans l’endroit infecté, des cellules se sacrifient (se suicident) pour bloquer le
pathogène.
La plante renforce sa barrière mécanique en épaississant ses parois cellulaires.
La plante produit des métabolites anti-microbiennes tels que les phytoalexines.
La plante produit des enzymes qui dégradent les parois des pathogènes tel que la
chitinase.
Les éliciteurs (ou stimulateurs de défense des plantes).
Ces éliciteurs visent à déclencher très tôt le système de défense des plantes pour éviter le
développement de la maladie, il s’agit donc d’un moyen de défense préventif. Ces éliciteurs
imitent l’attaque d’un pathogène pour préparer la plante à une véritable attaque ou maladie.
Ces éliciteurs sont fabriqués d’extraits de plantes, d’extraits microbiens, de composés
organiques, de composés minéraux. Ils sont reconnus par les récepteurs membranaires de la
plante comme un véritable pathogène et la préparent à être plus résistante aux maladies par la
suite.
Ils sont causés par les facteurs de l’environnement tel que le gel, la sécheresse, le vent, le
déficit en éléments nutritifs…etc.
Pour se protéger des stress abiotiques, les plantes se sont adaptées en développant des
mécanismes efficaces tout en restant fixes. Ces adaptations sont morphologiques,
physiologiques, biochimiques.
Exemples :
*Résistance au manque d’eau :
Certaines plantes font l’osmorégulation par la glycinebétaine. La plante augmente sa
pression osmotique dans ses cellules pour éviter les pertes d’eau.
Certaines plantes déploient leurs racines pour mieux puiser l’eau.
Certaines plantes ont développé des structures particulières pour éviter la
déshydratation. L’Oyat (Poacées) par exemple (photos dessus), en plein soleil les
feuilles se referment sur elles mêmes et piègent la vapeur d’eau entre les feuilles pour
lui permettre de se refroidir et d’éviter la déshydratation.
Pour éviter la déshydratation, certaines plantes ouvrent leurs stomates pour laisser
échapper un peu de vapeur d’eau pour refroidir les feuilles.
Certaines plantes limitent les pertes d’eau en diminuant la transpiration par la
fermeture des stomates.
Certaines plantes se sont adaptées au manque d’eau tel que las Cactées qui possèdent
des tissus de réserves leur permettant de stocker l’eau et l’utiliser en cas de besoin.
Certaines plantes possèdent des feuilles épineuses pour éviter les pertes d’eau.
Les arbres caduques perdent les feuilles en hiver, la circulation de la sève est ralentie,
les bourgeons sont protégés par des structures écailleuses très résistantes.
L’épiderme de certaines plantes est couvert d’une cuticule cireuse épaisse qui rend la
feuille imperméable.
Dans les milieux très secs, la plantes possèdent des poils sur les feuilles qui leur
permettent de maintenir une atmosphère humide autour de la feuille.
Certaines plantes adoptent une couleur argentée sur la surface externe des feuilles pour
refléter au maximum la lumière du soleil (l’olivier).
*Résistance à la salinité :
Le sel est nocif pour les plantes car il cause un stress salin toxique, certaines pratiques
agricoles peuvent augmenter la salinité. Les plantes résistent à la salinité par deux
mécanismes :
→ L’exclusion : c’est un processus qui consiste à empêcher le sel de rester dans la plante en
limitant son entrée par les racines, ou en l’excrétant par les racines.
→ L’inclusion : c’est un processus qui consiste à isoler le sel dans des organes de la plante et
de le stocker dans des vacuoles qui sont des compartiments fermés (exemple : Salicorne-
Salicacées).
CHAPITRE 5- LA CULTURE IN VITRO
Définition :
C’est la culture d’explants de plantes sur un milieu nutritif artificiel, en conditions stériles,
dans un environnement contrôlé et dans un espace réduit.
Les explants peuvent être des parties d’organes ou des organes entiers (tige, feuille, racine,
fleur), des tissus, des pièces florales, des graines, des embryons, des bourgeons, des apex, des
méristèmes, des cellules sexuelles, des cellules végétales sans parois ou sans protoplastes.
L’explant est choisi en fonction de la technique utilisée, de l’objectif visé, et de l’espèce sur
laquelle on travaille.
Le Milieu de culture :
Tous ces milieux sont constitués de sels minéraux, substrats organiques, extraits naturels (lait
de coco, jus de fruits…).
Les micro-éléments : Bo, Mn, Zn, Cu, Ni, Co, Mo, Al, I, Fe.
*La lumière :
Elle n’est pas nécessaire pour la photosynthèse puisque l’énergie est fournie par les glucides
du milieu, mais elle est indispensable pour le déclenchement et le déroulement des autres
processus. Par exemple, l’apparition des boutons floraux nécessite des jours longs.
La température :
*L’humidité :
Les manipulations doivent se faire dans des conditions d’asepsie : le matériel doit être passé à
l’alcool ou flambé, et les plantes doivent désinfectées à la javel puis rincées à l’eau distillée
avant l’extraction de l’explant.
*La multiplication :
La croissance des plantes se fait en plusieurs étapes qui passent d’une graine à une plante. Il
faut une prolifération des cellules par mitose qui se fait au niveau des méristèmes. Les
méristèmes correspondent à la zone de prolifération cellulaire, il y a deux types :
Les méristèmes primaires : apex des racines, extrémités des tiges, bourgeons apicaux.
Le développement végétal est régulé par des phytohormones qui ont une action à distance du
lieu de production.
L’haplométhode.
La culture de protoplaste.
1-La micropropagation ou la multiplication végétative :
C’est la première technique de culture in vitro dans le monde, elle fut développée par Morel et
Martin en 1950 sur la pomme de terre.
Etapes :
Dans certaines conditions spéciales, les cellules redonnent des cals avec méristème caulinaire
spécial et un méristème racinaire appelé embryon somatique.
3-L’haplométhode :
Elle consiste à mettre en culture des gamètes males ou femelles pour obtenir une plante à
génome haploïde. Ces plantes sont traitées chimiquement pour récupérer la diploïdie, on
aura ainsi des plantes homozygotes.
Cette technique est utilisée surtout pour l’amélioration des espèces et des variétés.
Un protoplaste est une cellule végétale qui a perdu sa paroi, elle est de forme sphérique.
Cette technique permet d’introduire facilement de nouveaux gènes dans le génome de la
plante.