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Responsable du cours
Dr N’GUESSAN K. FLORENT, Maître de Conférences
Chaque jour, partout dans le monde, des gens tombent malades en raison des aliments qu’ils
consomment. Ces affections sont appelées maladies d’origine alimentaire et sont
provoquées par des micro-organismes dangereux et/ou des substances chimiques toxiques.
Bien que les gouvernements du monde entier fassent de leur mieux pour améliorer la
sécurité sanitaire des aliments, la prévalence des maladies d’origine alimentaire reste un
problème important de santé publique dans tous les pays. L’OMS estime que 1.800.000
personnes meurent chaque année des suites de maladies diarrhéiques, et que la plupart de
ces cas peuvent être attribués à des denrées ou à de l’eau contaminées.
La «sécurité sanitaire des aliments» ou «sécurité des aliments» est l’assurance que les
aliments ne causeront pas de dommages aux consommateurs quand ils sont préparés et/ou
consommés conformément à l’usage auquel ils sont destinés.
La sécurité sanitaire des aliments est donc une expression qui renvoie à la réglementation
et au contrôle des filières agro-alimentaires ayant pour objet de veiller à l’hygiène et à
l’innocuité des aliments « de la fourche à la fourchette ». Elle vise notamment à éviter les
intoxications alimentaires ainsi qu'à permettre, via des dispositifs de traçabilité des
produits, à pouvoir retirer des étals les produits contaminés.
Elle est l’une des composantes de la « sécurité alimentaire » qui désigne en fait la sécurité
des approvisionnements alimentaires en quantité suffisante et qualité adéquate.
Tous les fabricants de produits alimentaires, qu'ils soient cuisiniers, artisans, agriculteurs,
éleveurs ou industriels sont responsables de la qualité sanitaire des denrées qu'ils
produisent et commercialisent. Ils sont donc tenus de respecter la réglementation en
vigueur en mettant en œuvre des bonnes pratiques et des contrôles qui permettent de
diminuer le risque d'intoxication alimentaire.
Proposer aux consommateurs des produits alimentaires sûrs et sans danger repose sur une
bonne connaissance du monde microbien.
1
CHAPITRE I : LES RELATIONS ALIMENTS – MICROORGANISMES –
CONSOMMATEURS
I– INTRODUCTION
Un des effets les mieux connus des microorganismes contaminants de nos aliments est la
dégradation de la qualité. Cette qualité de nos produits alimentaires peut, au plan
microbiologique, être définie de 2 façons:
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II- ROLE ET SIGNIFICATION DES MICROORGANISMES DANS LES ALIMENTS
Les aliments sont d’origine végétale et/ou animale: la flore normalement associée aux
plantes et aux animaux est donc potentiellement présente. De plus, un apport microbien
exogène est souvent inévitable (environnement, contact, manipulations, etc...).
ANIMAUX ET
PRODUITS DERIVES
AIR
FECES
SOL EAU
PLANTES ET
PRODUITS DERIVES
La survie des microorganismes est liée à des conditions n’engendrant pas la mort mais ne
permettant pas la multiplication (composition, froid ...).
Parfois cette prolifération engendre des modifications souhaitées (bière, vin, saucisson,
beurre, fromages, yaourt, choucroute).
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a) Relations microorganisme / composition de l’aliment
• A partir des lipides de l’aliment (et dérivés) : oxydation et lipolyse : incidence sur le goût.
b) Modifications de l’odeur
- Une grande partie de l’aliment est transformée en un produit dominant (acide acétique -
éthanol) : il peut s’agir d’une altération (aigre...) ou d’une transformation souhaitée.
Cette altération primaire est détectable à partir d’un seuil d’environ 108 germes / g.
Les composés odorants produits par les microorganismes sont pour la plupart d’entre eux
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6 7
détectés quand la charge microbienne atteint 10 à 10 germes/g.
c) Modifications du goût
Certains des goûts liés à la présence de quelques microorganismes sont décrits ci-après :
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Rancissement: Pseudomonas
Leur aspect (opaque, mat, brillant, rugueux...) et/ou leur couleur (blanc, noir, jaune,
rouge...) sont multiples. Ces zones sont constituées de bactéries, levures et de sécrétions
muqueuses qui s’étendent à la surface de l’aliment et forment un revêtement souvent
gluant, visqueux et poisseux: cette phase est qualifiée de poissage.
• synthèse d’un ou plusieurs pigments par le microorganisme. Toutes les couleurs sont
possibles (blanc - noir - bleu - vert - jaune - rouge..). Les genres producteurs de pigments
les plus souvent rencontrés sont : Micrococcus, Pseudomonas, Chromobacterium, Serratia,
Bacillus, Flavobacterium, Rhodotorula.
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• destructions cellulaires mettant en contact enzyme et substrat. Ce phénomène est
courant chez les produits végétaux.
Dans le cas de produits obtenus par fermentation, la structure, les qualités hygiéniques,
organoleptiques et nutritionnelles sont actuellement bien contrôlées.
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3-1- Caractères propres à l’aliment
La présence d’enveloppes, coques, peaux etc. confère à certains aliments une excellente
protection contre la prolifération microbienne (testas des graines, enveloppes des fruits,
coquilles des noix, des œufs, peau des animaux, etc.)
Le lait frais contient des lacténines et des facteurs anti-coliformes à activité limitée dans
le temps. L’œuf contient du lysozyme actif sur des germes à Gram positif. Les airelles
contiennent de l’acide benzoïque actif sur les levures et moisissures ; des composés comme
le thymol (thym), l’eugénol (clou de girofle) ou l’aldéhyde cinnamique (cannelle) ont des
activités antimicrobiennes.
Pour proliférer, les microorganismes doivent trouver dans l’aliment des substances
nutritives. Rappelons que les microorganismes dangereux sont pour la plupart
hétérotrophes chimio-organotrophes et doivent donc trouver leur énergie dans les
composants de l’aliment. Ils doivent aussi y trouver de l’eau, une source d’azote, des
minéraux et pour certains des vitamines et des facteurs de croissance.
Plus la diversité de composition d’un aliment est grande (produits animaux tels que les
viandes et dérivés, le lait ...) et plus sa susceptibilité à servir de milieu de culture est
grande.
3-1-4. pH
10
Vitesse
de Escherichia
croissanc Acetobact coli
e er
Brucella melitensis
pH
1 4 7 10
Par rapport au pH il est habituel de considérer deux groupes d’aliments: ceux dont le pH
est inférieur à 4,5 et ceux dont le pH est supérieur à 4,5. Dans la première catégorie les
microorganismes dangereux ne se multiplient généralement pas et Clostridium botulinum
n’élabore pas sa toxine.
L’acidophilie est une propriété que l’on rencontre surtout chez les levures, les
moisissures et chez certaines bactéries qui sont classées en fonction de la nature de
l’acide qu’elles produisent (bactéries acétiques, lactiques, propioniques, ...)
Dans les aliments dont le pH est compris entre 4,5 et 9,5, de nombreuses altérations sont
susceptibles de se produire et la plupart des bactéries pathogènes cultivent dans ces
conditions. Le pH de l’aliment favorisera d’autant mieux la prolifération qu’il sera
voisin du pH optimum de croissance.
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3-1-5. Activité de l’eau
Les microorganismes capables de se développer dans des produits à faible aeau sont
qualifiés de xérophiles, ceux en milieux fortement sucrés ou salés respectivement
d’osmophiles et de halophiles.
Pour aw < 0,65 aucun microorganisme ne peut cultiver (ils peuvent survivre).
Pour aw < 0,85 aucun microorganisme pathogène ne peut cultiver exception faite de
certaines moisissures excrétrices de mycotoxines.
Selon leur mode de respiration, les microorganismes sont soit aérobies stricts, soit
anaérobies stricts, soit aéro-anaérobies, soit micro-aérophiles ...
Ces propriétés expliquent la diversité des altérations que l’on peut rencontrer :
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- les Pseudomonas ne se développent qu’en présence d’oxygène (surface)
A B + e-
Les microorganismes aérobies requièrent des valeurs positives de E, tandis que les
microorganismes anaérobies requièrent des valeurs négatives.
Les jus de plantes ont des valeurs de E comprises entre +300 et +400 mV
La viande en morceau possède un E voisin de - 200 mV, la viande hachée de + 200
mV. Après l’abattage la viande a un E de l’ordre de + 250 mV qui après 30 heures devient
égal à -150 mV.
Les fromages ont un E compris entre - 20 et - 200 mV
Les Clostridium ne se développent qu’en dessous de -36 mV.
- les thermophiles qui ont une phase de latence très courte, une phase exponentielle
très rapide suivie d’une phase de dégénérescence. Dans cette catégorie on rencontre des
microorganismes capables de se multiplier en dessus de 45°C et parfois pour certains
jusqu’à 80°C. Certains thermophiles obligatoires ne peuvent se multiplier qu’en dessus de
37°C (Lactobacillus, Propionibacterium shermanii, Clostridium thermosaccharolyticum,
Bacillus stearothermophilus).
- les cryophiles ont une température optimale de croissance voisine de 15°C. Les cryophiles
obligatoires ne se développent pas en dessus de 20°C. De nombreuses bactéries
saprophytes appartiennent à ce groupe (Achromobacter, Flavobacterium, Pseudomonas)
ainsi que des moisissures (Cladosporium, Sporotrichum, etc.). Ces germes sont aussi
qualifiés de psychrophiles ou psychrotrophes.
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Le froid est un moyen largement utilisé de nos jours pour contrôler la vitesse de croissance
des microorganismes. Au réfrigérateur, la durée de conservation est voisine de 3 à 5
jours, délai correspondant à une prolifération défavorable des germes cryophiles. La
congélation à -18°C stabilise totalement l’aliment au sein duquel aucune croissance de
microorganisme ne peut intervenir. Pour les viandes aucun germe dangereux ne se
développe en dessous de 5°C et quand la température augmente de 5°C, le “temps de vie du
produit” est divisé par deux.
Il s’agit de substances qui sont soit bactériostatiques soit bactéricides (éthanol, acides
organiques comme les acides lactique, acétique, citrique, tartrique, malique, etc.). L’addition
de composés antimicrobiens aux produits alimentaires (additifs) ou l’utilisation d’agents
antimicrobiens divers dans l’environnement de production des aliments (agents de
désinfection, de nettoyage, etc.) est réglementée.
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CHAPITRE II : LES MALADIES MICROBIENNES TRANSMISES PAR
LES ALIMENTS
ALIMENT CONSOMMATEUR
Parmi les maladies infectieuses d’origine alimentaire, les plus fréquemment rencontrées
résultent de l’ingestion des microorganismes appartenant aux genres Salmonella,
Shigella, Listeria, Brucella, Mycobacterium, Escherichia, Campylobacter, Clostridium,
Yersinia, Vibrio et de l’ingestion de virus. Ces microorganismes se comportent vis-à-vis
de l’organisme comme des parasites et se multiplient en utilisant des composants de
l’organisme comme nutriments. Ils sont invasifs, souvent toxinogènes, et provoquent
alors des lésions au niveau du tractus digestif mais aussi au niveau d’autres tissus
(septicémie).
Il existe des microorganismes qui libèrent leur toxine dans l’organisme hôte tels que
Clostridium perfringens, Escherichia coli entérotoxinogènes, Vibrio parahaemolyticus,
endotoxine de Salmonella, Shigella, etc.. Ces toxines ont généralement un tropisme
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entérique ou sont neurotoxiques.
La présence d’aucun de ces microorganismes n’est acceptable dans les aliments en raison du
risque qu’ils font courir au consommateur. En conséquence leur recherche se fait par la
méthode présence / absence (ou tout ou rien) et la norme est “absence dans..”.
COOH
CH 2 CH 2 vasodilatateur
CH CH 2
N décarboxylase N stimule sécrétion
NH 2 NH 2 gastrique
agent de dégranulation
N N des basophiles :
histamine
H histidine H allergie
COOH
CH 2
CH CH 2 CH 2
CH 2 CH 2
HO
NH 2
décarboxylase NH 2 NH 2
N N N
H H H
tryptophane tryptamine sérotonine
neuromédiateur cérébral
NH 2 COOH
NH 2
CH accélaration du péristaltisme
décarboxylase (CH 2)5
(CH 2 ) 4
NH 2
NH 2
lysine cadavérine
Une intoxication de type histaminique est caractérisée par des nausées, des
vomissements, une diarrhée, des bouffées de chaleur et des œdèmes.
Parmi les germes à l’origine de TIA on peut citer de nombreuses espèces de Salmonella,
Clostridium perfringens, Bacillus cereus, Vibrio parahaemolyticus, Streptococcus faecalis,
de nombreuses entérobactéries, etc.
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Les risques encourus par le consommateur ne deviennent significatifs qu’à partir d’un niveau
de contamination relativement élevé (106/g par exemple) ; ce qui implique que la norme
qualité hygiénique des produits alimentaires contaminés par ces microorganismes est voisine
d’une centaine de germes / g ou / ml. Elle dépend évidemment du type de consommateur, de
la nature et des conditions de fabrication- conservation de l’aliment et de l’espèce
microbienne. Une numération est alors réalisée pour évaluer la qualité hygiénique du
produit.
Les intoxinations résultent de l’ingestion d’une toxine préformée dans l’aliment. Il s’agit
essentiellement des intoxinations botuliniques, staphylococciques et à Bacillus cereus.
Les microorganismes synthétisent ces toxines de nature protéique au cours de la
phase exponentielle de croissance (C. botulinum) ou en fin de cette phase (S. aureus).
Dans le cas de l’intoxination botulinique, le risque pour la santé du consommateur
étant extrêmement grand, aucune norme ne peut permettre de contrôler l’inocuité du
produit. Dans ce cas, il faut donc adopter des conditions de fabrication - conservation
qui garantissent de façon absolue la qualité sanitaire du produit.
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Maladie Microorganisme Période d’incubation Source Aliments incriminés
Botulisme Clostridium 2 h à 6 jours (24 h en moy.) Sol, eau, tractus Conserves de pH > 4,5 mal
botulinum Nausée, vomissements, douleurs intestinal des stérilisées (asperges-
abdominales, céphalées, vertiges, animaux tomates-épinards
lassitude, double vision constipation ; champignons -
sècheresse des muqueuses, de la peau, olives). Poisson fumé,
de la bouche. Perte de réflexe à la salaisons non nitritées.
lumière, ataxie, dysphagie, dysphonie, Aliments conditionnés sous
troubles respiratoires avec paralysie. vide ou dans de l’huile
Fièvre typhoïde Salmonella typhi 7 à 28 jours (fièvre typhoïde) Porteurs “sains”, Aliments riches en protéines
Fecès et urine des (viandes, œufs, Lait,
Malaise, céphalées, fièvre anoréxie,
hommes atteints poissons, Produits de la mer)
nausées, vomissements, constipation,
splénomégalie, bradycardie, taches roses
sur la poitrine, perspiration, délire.
Durée 1 à 8 semaines
Fièvres Salmonella paratyphi 1 à 15 jours (fièvres paratyphoides) Eau Produits consommés crus
paratyphoïdes A,B ou C, Salmonella
Septicémie, céphalées, fièvre
sendaï, Salmonella
perspiration, nausée, douleurs
choleraesuis abdominales, vomissements,
splénomégalie
Durée de 1 à 3 sem.
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Dysenterie Shigella dysenteria 7 à 48 heures ou plus Fèces de malades, Légumes, lait, aliments
bacillaire eau liquides, salades, aliments
S. sonnei Douleurs abdominales fièvre, diarrhée,
crus
S. flexneri selles
S. boydii aqueuses avec sang, mucus et pus,
céphalée, lassitude, prostration, nausée,
déshydratation
Mortalité élevée.
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tuberculosis Systèmes lymphatiques hypertrophiés, respiratoires de
tuberculoses pulmonaire et osseuses l’homme, lait des
M. bovis
graves animaux malades
Listériose Listeria Fièvre, céphalée, nausée, vomissement, Tissus, urine ou Lait, produits laitiers, œufs,
monocytogenes méningite, lésions externes, septicémie, lait des animaux viandes, volailles
pharyngite, avortements malades
Pasteurellose Pasteurella Infections multiples, forme septicémique Animaux malades Volailles, produits végétaux
multocida et fèces contaminés par les fèces
animales
Salmonelloses S. choleraesuis, S. 5 à 72 h (le plus souvent 24 h) Fèces, animaux Viandes, volailles, œufs,
typhimurium, S. domestiques, extrait de levures, poisson
Diarrhée, douleurs abdominales,
heildelberg, S. java, personnes âgées, fumé, lait en poudre,
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S. enteritidis, S. frissons, fièvre, vomissements, les malnutris coquillages
montivedeo déshydratation, céphalée
Mortalité : 4%
Intoxication Staphylococcus 1 à 7 h (le plus souvent 3 h) Sécrétions nasales Jambon, viandes, volailles,
staphylococcique aureus et pharyngées, pâtisseries à la crème,
Déclenchement brutal, nausées,
peau (mains), aliments cuits en sauce, lait
salivation, vomissements, diarrhée,
furoncles, acné fromages, crustacés, plats à
crampes abdominales, sueurs, faiblesses
base d’œufs
Maladie de courte durée (1 à 2 jours)
Toxi infection à Clostridium 8 à 24 h (le plus souvent 12 h) Fèces des hommes Viandes et volailles cuites
Clostridium perfringens types A, ou animaux laissées à température
Douleur abdominales aigue, diarrhée,
perfringens B, C, D, E et F contaminés, sol, ambiante, aliments crus
déshydratation rare, nausée,
poussières
vomissements
Infection à Escherichia coli 5-48 h (en moyenne 12 h) Fèces de l’homme Viandes, lait et produits
Escherichia coli infecté, eau laitiers crus, poissons
Céphalée, diarrhée, fièvre, frissons,
entéropathogène
vomissements, douleurs abdominales
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CHAPITRE III : LES MALADIES VIRALES ET PARASITAIRES
TRANSMISES PAR LES ALIMENTS
- le virus de l’hépatite E
- le rotavirus
La contamination des aliments est souvent d’origine fécale, la plupart des virions se
retrouvant dans les fèces des personnes infectées. Dans ces conditions, les produits
alimentaires les plus souvent impliqués sont l’eau, les produits de la mer, les végétaux
crus (salades, etc). Il est souvent observé que certains virus sont apportés aux aliments
qui ne subissent pas de traitements thermiques (cuisson, pasteurisation, stérilisation)
par des manipulateurs infectés qui ne respectent pas les règles minimales d’hygiène.
D’autres virus sont transmissibles par les aliments. Il s’agit entre autres de
l’entérovirus, du poliovirus, de l’échovirus, des coxsackievirus A ou B, du virus de
Norwalk, du calicivirus, de l’astrovirus, du réovirus, de l’agent de Snow Mountain, etc.
La contamination d’origine alimentaire par des virus tels que ceux de l’hépatite B, de
l’herpes génital ou du SIDA (syndrome d’immunodéficience acquise) est, compte tenu de
nos connaissances actuelles, fort peu probable.
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QUELQUES MALADIES A VIRUS ET A RICKETTSIES
Hépatite Virus A Le pouvoir infectieux est mondiale 10 à 50 jours (30 j en moyenne) Fécès, urines Lait, eau
infectieuse persistant après 30 mn à 56°C, Lésions hépatiques. Manifes- Sang de Coquillages
après congélatin et chloration tations gastrointestinales. l’homme HJs d’orange
(1 ppm) Fièvre, malaise, lassitude, infecté Fraises
anorexie, nausée, jaunisse Gâteaux à la crème
dérivés biliaires dans l’urine Sandwichs.
Poliomyélite Poliovirus Virus nu à RNA, cubique mondiale 3 à 21 jours (10 j en moyenne) Fécès et Lait - eau
très stable Fièvre, céphalée, troubles Sécrétions Pâtisseries à la
3 sérotypes I, II, III gastrointestinaux, constipation, pharyngées des crème
malaise. Raideur du cou et du personnes Limonade
dos. Paralysie. infectées
Fièvre Q Coxiella burnetti Bacille G-, immbile (diplo). Petite 2 à 3 semaines. Fécès des Lait -eau
(Richettsie) taille.Parasite intracellulaire Déclenchement brutal. animaux
obligatoire. Résiste 1 h à 60°C Frissons,céphalée, malaise (chat-mouton)
et à la déshydratation Faiblesse, Sueurs, Fièvre élevée Poussières
Pneumonie, toux Laine.
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Maladie Microorganisme Caractères principaux Fréquence Période d’Incubation Source Aliments
(genre, espèce) Répartition Symptômes incriminés
Traitement
Grippe d’été Virus Virus nu à RNA, cubique 3 à 5 jours. Sécrétions Laits pasteurisés
Coxsackie du stable à pH bas Fièvre, lassitude rhinopharyngées Fromages
groupe A 24 sérotypes anorexie, maux de gorge,
(types 2, 4, 5, 6, 8, 10 stomatite, vomissement,
et 22) douleurs abdominales
convulsions, paralysie
(ENFANTS)
Myalgie Virus Virus nue à RNA, cubique 3 à 5 jours. Fécès, Mal connus
épidémique Coxsackie du stable à pH bas Apparition brutale sécrétions
Groupe B 6 sérotypes fièvre intermittente, anorexie, rhinopharyngées
types 1, 2, 3, 4, 5, 6 myalgie, douleurs abdomina-
les, céphalée, malaise, frissons,
méningite, myocardite
(ENFANTS)
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II- MALADIES PARASITAIRES TRANSMISES PAR LES ALIMENTS
Les 8/10 de l’humanité sont atteints de nos jours de parasitose. Un parasite peut être simplement défini comme tout organisme
vivant dans sa proie sans la détruire autant que possible. Il existe des parasites facultatifs et des parasites obligatoires de surface
ou internes. Généralement les parasites n’ont pas de défense ni de locomotion propres, ni par ailleurs de systèmes de recherche de
nourriture : l’infestation d’un nouvel hôte impose une évolution par cycles plus ou moins complexes. Chez l’hôte, le parasite produit
des effets toxiques, traumatiques qui sont fonction de leur nombre. Les défenses de l’hôte consistent en des réactions locales
(sclérose, granulome) ou en une éosinophilie avec production d’anticorps sériques spécifiques.
Taeniasis/cysticercose Taenia solium, T. 1-8 semaines Eau, fèces Viande de porc crue,
saginata, T. asiatica d’animaux viande de bœuf mal cuite
Douleurs abdominales, nausées,
atteints ou infectée
diarrhées ou constipation, céphalées
sévères, cécité, convulsion ou crise
d’épilepsie
Toxoplasmose Toxoplasma gondii Habituellement bénigne Plantes, sol, eau Viandes de petits
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Risque de transmission fœtale, ruminants, viande de porc,
personnes immunodéprimées. de bœuf, de gibier (viande
rouge et organes)
Fièvre prolongée, fatigue intense,
divers types de lésions
Echinococcose Echinococus 1 à plusieurs années Eau, sol, fèces Viande de mouton, chien,
granulosus, E. d’animaux porc, bœuf, chameau,
Hydratides du foie : douleurs
multilocularis contaminés rongeurs (viandes rouge et
abdominales, nausées, vomissements,
organes)
perte de poids, anorexie
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Mortalité : 50%
Trématodoses Clonorchis sinensis, - inflammation et fibrose des tissus Poissons d’eau Poissons, crustacés,
Opisthorchis biliaires, cancer des voies biliaires douce, crustacés, légumes crus ou mal cuits
viverrini, végétaux
- toux chroniques avec traces de sang,
Paragonimus spp. aquatiques
douleurs thoraciques, essoufflement
et fièvre (Paragonimus)
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CHAPITRE IV : ANALYSE MICROBIOLOGIQUE DE QUELQUES
PRODUITS ALIMENTAIRES
L’analyse des denrées a pour but de contrôler leur qualité et leur sécurité tout au long
de la filière et notamment avant toute transaction commerciale ou mise à disposition
des consommateurs. Les analyses sont effectuées dans le but de rechercher la présence
de bactéries d’altération ou pathogènes pour l’homme. Le nombre de bactéries
dangereuses doivent être compris dans des limites d’acceptabilité. Les bactéries
dangereuses doivent être totalement absentes de la chaîne alimentaire. Les bactéries
opportunistes (dangereuses pour les personnes immunodéprimées) ne doivent pas
dépasser certains seuils. L’analyse a pour but d’anticiper les problèmes futurs (toxi-
infections ou mauvaise conservation) afin de garantir un produit sain pour le
consommateur.
I. PRELEVEMENTS
La taille de l’échantillon d’un produit de même nature réparti en portions unitaires doit
être au moins de 5 unités (lieu de fabrication ou de distribution), de 5 unités pour les
conserves. Le laboratoire doit disposer d’environ 500 g de produits, soit 5 fois 100 g,
ces 100 g pouvant être fournis par une ou plusieurs pièces. Si le prélèvement de 5
échantillons s’avère trop élevé par rapport à la production, il est procédé à un
étalement dans le temps des prélèvements. Ces prélèvements doivent avant tout
respecter des règles d’aseptie et de représentativité.
La prise d’essai destinée à la préparation de la suspension mère et de ses dilutions doit
correspondre aux parties superficielles et profondes notamment pour les produits en
tranche, hachés, divisés et les plats cuisinés par exemple. Pour les produits liquides
elle est effectuée sur le produit “homogénéisé” ou sur les parties superficielles et
profondes.
1. Echantillonnage
Il s’agit là d’une étape fondamentale souvent délicate. Si les échantillons ne sont
pas correctement prélevés et manipulés ou ne sont pas représentatifs d’un lot ou
d’une production, les résultats d’analyse n’auront aucune signification.
Un échantillonnage représentatif est essentiel quand l’analyse a pour but de détecter
la présence de germes pathogènes ou de toxines qui peuvent être distribués de façon
hétérogènes dans l’aliment ou quand la commercialisation d’un produit dépend de la
30
qualité microbiologique en relation avec les normes imposées par la législation.
Il existe deux types de plan d’échantillonnage qui sont applicables à des systèmes
aliments – germes - consommateurs bien identifiés.
La rigueur du plan dépend des valeurs de n et de c. Plus grand est n pour une valeur
donnée de c, meilleure sera la qualité des lots acceptés. A l’inverse, si pour une valeur
donnée de n, c augmente, la rigueur du plan diminue.
0 m 3m M S
Cette valeur de S est utilisable pour la flore aérobie mésophile, les coliformes, les
coliformes fécaux et les anaérobies sulfito-réducteurs.
33
En ce qui concerne Staphylococcus, le critère S est égal à m.1000 sans toutefois
pouvoir dépasser 5.104 / g ou ml.
La présence de 1 seule Salmonella pour la prise d’essai (en général de l’ordre de 25 g
à 25 ml) suffit pour qualifier le produit de “toxique”.
34
Dans l’exemple ci-après, c’est l’évaluation de la qualité microbiologique d’une
fabrication de plat cuisiné à l’avance qui est décrite.
ASR à 46°C 10 50 5 10 0 30
Salmonella (25 g) 0 0 0 0 0 0
Les normes (valeurs de m concernant ce produit sont indiquées dans le JO) sont indiquées dans la
colonne de droite et ne sont jamais dépassées pour Salmonella dans les échantillons de plats
cuisinés, sinon le lot serait qualifié de toxique. Les valeurs de 3m, M et S ainsi que les attributs de
l’analyse sont les suivants:
échantillon n° valeurs des paramètres
1 2 3 4 5 3m M S m
5
FAMT à 30°C 0,4 0 0 0,01 0 9.10 5 3.10 6 3.10 8 3.10
coliformes 30°C (DCL) 0,01 0,01 0 0,01 0,01 3.10 2 10 3 10 5 10 2
Cette valeur de 0,87 correspond, pour le plat cuisiné, à une qualité acceptable du lot.
35
III- ANALYSE DU LAIT ET DES PRODUITS LAITIERS
“Le lait est le produit de la traite totale, effectuée plus de 7 jours après la mise bas
de vaches saines, en bon état et soumises à des traites régulières”. La législation
requiert un taux de matières grasses supérieur ou égal à 35 g/L pour le lait
commercialisé « entier ».
Le lait de vache est de très loin le plus répandu et, de par sa composition, il constitue
un bon milieu de culture pour la plupart des microorganismes. Prélevé dans des
conditions d’hygiène rigoureuses à partir d’un animal sain, le lait contient quelques
milliers de germes par ml. Il s’agit de germes présents sur le pis et dans les canaux
galactophores : Micrococcus, Lactobacillus, Streptococcus (S. lactis surtout) qui en
se développant vont conduire à son altération par acidification essentiellement. La
présence de globulines dans le lait (lacténines) empêche la prolifération des
bactéries dans la première heure qui suit la traite. Les laits de catégorie A
ont des charges microbiennes voisines de 10 à 30 000 germes / ml. Les laits
paucimicrobiens ont des charges microbiennes voisines de 3000 germes par ml ; ceci
résulte de l’ensemble des mesures prises pour maîtriser la qualité de ce produit
alimentaire hautement périssable (hygiène de la traite, désinfection des récipients et
matériels de collecte, réfrigération immédiate à 4°C etc.).
Le lait peut aussi contenir des germes qui sont introduits au cours des diverses
transformations qu’il subit et dont l’origine est variée (coliformes avec Escherichia
coli entérophatogène, Salmonella, Shigella, Clostridium butyricum, Leuconostoc,
Aeromonas hydrophila, Levures, Staphylococcus, Yersinia enterocolytica,
Corynebacterium diphteriæ, Listeria monocytogenes, Streptococcus pyogenes,
Rickettsia burnettii, Streptomyces etc...).
36
Le lait peut, du fait du développement de microorganismes :
- s’acidifier (S. lactis, S. thermophilus, Lactobacillus bulgaricus...). Quand le pH
atteint 4,6 par accumulation d’acide lactique formé à partir du lactose il se produit
une coagulation des caséines.
- se gazéfier (coliformes)
- s’alcaliniser au cours de l’entreposage à basse température par désamination des
acides aminés libérés par protéolyse (Pseudomonas fluorescens , Alcaligenes faecalis,
Micrococcus...)
- rancir par oxydation de la matière grasse (Bacillus...)
- se colorer par suite de la présence d’un pigment bactérien (Pseudomonas
syncyanea, P. aeruginosa : bleu, Flavobacterium : jaune, Serratia marcescens ou
Brevibacterium erythrogenes: rouge ....)
- filer par formation de substances mucopolysaccharidiques (capsules
glycoprotéiques de Leuconostoc mesenteroïdes, S. cremoris, Alcaligenes viscosus,
Aerobacter par exemple).
- s’hydrolyser (protéines) au cours d’un stockage à basse température. Cette
protéolyse provoquée par des germes tels que Micrococcus, Alcaligenes, Pseudomonas,
Bacillus, Clostridium).
- prendre des goûts particuliers (par exemple goût de caramel avec Streptococcus
lactis variété maligences).
Analyse microbiologique
a) examens microscopiques
Ces examens ne sont pas réalisés dans les analyses de routine mais dans le cas de laits
anormaux ou de laits fermentés.
1) Estimation de la charge microbienne
10 µl de lait sont étalés sous forme d’un carré de 1 cm de côté (1 cm2) sur une lame de
verre. Après séchage à l’air chaud et fixation par l’alcool absolu pendant 5 minutes,
le frottis est coloré par le bleu de méthylène phéniqué pendant 30 secondes. Après
lavage à l’eau et séchage, on compte le nombre de bactéries par champ
microscopique (x100), On obtient ainsi une approximation de la “charge microbienne”
du lait.
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l’étude cytologique. Pour les laits fermentés, étaler directement sur la lame 1 öse du
produit.
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h) numération des streptocoques fécaux (1 ml)
La viande fournie par les animaux malades est souvent porteuse des germes à l’origine
de la maladie, la transmission vers le muscle se produisant surtout par la voie
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lymphatique. Les maladies transmises à l’homme par de telles viandes sont pour la
plupart soit d’origine parasitaire soit d’origine bactérienne.
Les principales modifications qui affectent les propriétés organoleptiques des viandes
et décelables sont les suivantes :
• putréfaction par formation de dérivés soufrés (H2S , CH3 -S- CH3), d’indole,
de scatole et d’amines diverses (Clostridium, Proteus, Staphylococcus, Bacillus
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cereus, etc.).
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CHAPITRE V : MAITRISE DU RISQUE SANITAIRE DANS LA
FILIERE VIANDE
Plusieurs crises importantes survenues au cours des dernières décennies ont marqué les
esprits et créé les conditions d’une méfiance parfois durable des consommateurs envers
les produits carnés : crise « de la vache folle », qui a connu deux épisodes aigus en 1996
et en 2000 ; nombreux cas de grippe aviaire transmissible à l’homme à partir du milieu
des années 2000 ; crise de la dioxine, etc.
Le fort écho médiatique trouvé par la plupart des crises sanitaires contribue à
entretenir l’inquiétude des consommateurs qui se détournent massivement de certains
produits dès lors que des soupçons sont relayés par les médias. De l’effondrement très
rapide des filières qui en résulte découle un coût collectif très élevé, dans la mesure où
les mesures de redressement doivent souvent être au moins partiellement prises en
charge par la puissance publique.
La sécurité sanitaire des denrées alimentaires apparaît comme une condition essentielle
de la confiance des consommateurs et dès lors de la bonne santé économique des
entreprises du secteur. D’une manière générale, la prévention des épidémies au stade du
consommateur permet de minimiser les perturbations du marché, tandis que la
prévention des maladies animales facilite les mouvements des animaux et de leurs
produits entre différents pays
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1.2. Notion de risque
La « crise » est « une situation dans laquelle un risque réel ou supposé peut créer une
inquiétude collective au sein d’une population ». La crise survient quand un
dysfonctionnement est mesuré, ou qu’un écart par rapport aux normes est soit mesuré,
soit suspecté.
2. Le paquet hygiène
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Le « Paquet hygiène » englobe l’ensemble de la filière agroalimentaire depuis la
production primaire (agriculture, élevage, pêche…), animale et végétale jusqu’au
consommateur en passant par l’industrie agroalimentaire, les métiers de bouche, le
transport et la distribution.
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2.1. Food law (règlement 178/2002)
[Food Law] constitue le socle de la sécurité sanitaire des aliments. Son champ
d’application couvre les denrées alimentaires et l’alimentation animale.
[Food Law] a créé l’AESA = Autorité Européenne de Sécurité des Aliments, (en anglais
EFSA, European Food Safety Authority)
[Food Law] a créé le réseau d’alerte rapide européen (actions d’urgence si risque grave,
et gestion coordonnée des crises).
Il fixe aussi quatre principes et trois obligations pour l’ensemble des professionnels.
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3- principe de Transparence = citoyens consultés et informés des risques et des
mesures prises
4- principe d’Innocuité = aucun aliment n’est mis sur le marché s’il est dangereux
Son champ d’application est plus large puisqu’il fixe des règles d’hygiène à respecter
aussi par les exploitants de production primaire (= agriculture, élevage, chasse et
pêche), mais sans leur imposer le HACCP ni l’obligation d’agrément.
l’obligation de mise en place de procédures basée sur les principes de l’HACCP est
généralisée (hormis à la production primaire). Le règlement 852/2004 reprend
désormais intégralement les sept principes du HACCP, tout en l’envisageant avec
souplesse.
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commerce de détail et acte le principe de la dispense d’agrément.
Il établit des exigences en matière d’hygiène des aliments pour animaux. Il pose des
règles générales d’hygiène depuis la production primaire des aliments pour animaux
jusqu’à l’alimentation des animaux producteurs de denrées alimentaires ainsi que les
conditions et les modalités permettant d’assurer la traçabilité des aliments pour
animaux.
Ce sont des documents qui décrivent les mesures prises par l’établissement pour
assurer l’hygiène et la sécurité sanitaire de ses productions vis-à-vis des dangers
biologiques, physiques et chimiques (allergènes compris).
Il comprend les documents décrivant les BPH, le HACCP et la traçabilité, et les preuves
d’application de ces systèmes (enregistrements des données permettant de justifier le
fonctionnement du système vis-à-vis des services officiels de contrôles, par ex. :
analyses bactériologiques, cahier des charges fournisseurs, températures, étiquettes,
…)
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1. le plan de formation du personnel, d’entretien des vêtements de travail, du suivi
médical
5. l’approvisionnement en eau
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