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ET PHYTOTHERAPIE 2023-2024
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Yahaya KARAMOKO, Professeur Titulaire UFR SN
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A - DIVISION BACTERIENNE
B - DYNAMIQUE DE LA CROISSANCE
1 - Courbe de croissance :
La croissance d'une bactérie s'étudie en milieu liquide. Il existe 6 phases dont l'ensemble
constitue la courbe de croissance.
. Phase de latence : le taux de croissance nul (µ = 0). La durée de cette phase dépend de l'âge
des bactéries et de la composition du milieu. C'est le temps nécessaire à la bactérie pour
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synthétiser les enzymes adaptées au nouveau substrat (pas de phase de latence si repiquage sur
milieu identique au précédent).
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Les bactéries peuvent être cultivées en milieux liquide, solide et semi-liquide. Les milieux
liquides sont utilisés pour la culture de bactéries pures ou lors d'infection monomicrobienne
(hémoculture).
Exemples : culture d'une bactérie dans un bouillon nutritif ou encore à partir du sang d'un
malade (hémoculture en flacon)
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Les milieux solides ou semi-solides, à base d'agar (gélose), sont utilisés pour l'isolement de
bactéries. Dans ces milieux, ont été ajoutés des nutriments favorisants la croissance des
bactéries étudiées.
Exemples : culture par isolement d'une bactérie à la surface d'un milieu gélosé contenant du sang
(mouton, cheval) montrant après 18 à 24 H à 37°C d'incubation des colonies hémolytiques.
3 - Croissance in vivo
In vivo, la croissance bactérienne n'est pas similaire à celle observée in vitro. Elle est beaucoup
plus ralentie. La phase de latence est beaucoup plus longue. Les bactéries n'ont pas toujours
tous les nutriments à leur disposition pour leur croissance. In vivo, les bactéries peuvent être
phagocytées par les macrophages et les polynucléaires et être inhibées par les produits
antibactériens comme le lysozyme ou le complément.
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Il y a maintien d'une croissance exponentielle continue lorsque le milieu de culture est renouvelé
régulièrement et que les métabolites sont éliminés en même temps. La valeur µ est maximale
et constante.
Les bactéries se multiplient toutes au même moment. La courbe de croissance montre des
paliers successifs. Ce type de culture permet d'étudier la division cellulaire indépendamment de
la croissance.
6 - Croissance en biofilm
Les bactéries peuvent s'attacher aux surfaces, s'associer entre elles et s'entourer d'un
polymère organique pour constituer un biofilm. Leur organisation et leur métabolisme
dépendent de la nature de la surface et de l'environnement physico-chimique.
1 - Sources d'énergie
Les bactéries doivent trouver dans leur environnement les substances nécessaires à leur énergie
et à leurs synthèses cellulaires.
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2 -Sources de carbone 4
Le carbone est l'un des éléments les plus abondants de la bactérie. Le plus simple des composés
est l'anhydride carbonique ou CO2. Celui-ci peut être utilisé par la bactérie pour la synthèse de
certains métabolites essentiels qui ferait intervenir une réaction de carboxylation.
Le CO2 est la seule source de carbone pour les bactéries autotrophes. Les bactéries
hétérotrophes utilisent facultativement le CO2. Les bactéries hétérotrophes dégradent une
grande quantité de substances hydrocarbonées (alcool, acide acétique, acide lactique,
polysaccharides, sucres divers).
Les bactéries ont besoin de substances azotées pour synthétiser leurs protéines. La provenance
de cet azote peut se faire par fixation directe de l'azote atmosphérique ou par incorporation de
composés azotés (réactions de désamination, de transamination)
Le soufre est incorporé par les bactéries sous forme de sulfate ou de composés soufrés
organiques.
4 - Besoins inorganiques
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1 - Effet de l'oxygène
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2 - Effet de la température
Les bactéries peuvent être classées selon leur température optimale de croissance.
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3 - Effet du pH
Le pH (concentration en ion hydrogène [H+]) de l'environnement varie entre 0,5 (sols acides)
et 10,5 (eaux alcalines des lacs).
Les bactéries pathogènes ou liées à l'écosystème humain se développent le plus souvent dans
des milieux neutres ou légèrement alcalins.
On distingue les bactéries:
- neutrophiles qui se développent pour des pH sont compris entre 5,5 et 8,5 avec un optimum
voisin de 7. La plupart des bactéries médicalement importantes sont ainsi.
- alcalophiles qui préfèrent les pH alcalins: cas de Pseudomonas et Vibrio, donc milieux de
culture particuliers
- acidophiles qui se multiplient mieux dans des milieux acides : cas des Lactobacillus.
Les bactéries sont assez tolérantes aux variations des concentrations ioniques. Certaines espèces
sont osmotolérantes (staphylocoques, Vibrio cholerae).
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La disponibilité de l'eau présente dans l'atmosphère ou dans une substance intervient dans la
croissance bactérienne. L'activité de l'eau (Aw) est inversement proportionnelle à la pression
osmotique d'un composé. Ainsi, elle est affectée par la présence plus ou moins importante de
sels ou de sucres dissous dans l'eau.
- Présence de sels : Les bactéries halophiles nécessitent du sel (NaCl) pour leur
croissance. Cette concentration peut varier de 1-6% pour les faiblement halophiles jusque 15-
30% pour les bactéries halophiles extrêmes (Halobacterium).
Les bactéries halotolérantes acceptent des concentrations modérées de sels mais non obligatoires
pour leur croissance (Ex. : Staphylococcus aureus).
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- Présence de sucres : Les bactéries osmophiles nécessitent des sucres pour leur croissance.
Celles osmotolérantes acceptent des concentrations modérées de sucres mais non obligatoires
pour leur croissance. Enfin les bactéries xérophiles peuvent se multiplier en l'absence d'eau dans
leur environnement.
6 - Métabolisme énergétique
On peut opposer les bactéries ayant un métabolisme fermentatif et celles ayant un métabolisme
de type respiratoire.
Pour les bactéries à métabolisme fermentatif, la dégradation du glucose est incomplète et aboutit
à la formation de divers composés organiques (acides organiques).
Pour les bactéries ayant un métabolisme oxydatif, la dégradation se fait par le cycle de Krebs.
L'accepteur final d'électron est l'oxygène. Chez les bactéries, le système de transport d'électrons
est situé dans la membrane cytoplasmique.
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Exemple : Mise en évidence du caractère fermentaire (A) ou oxydatif (B) avec un milieu dit de
MEVAG contenant du glucose. Le témoin (C) est le même milieu sans sucre ensemencé de
manière identique.
E - APPLICATIONS
1 - Milieux de culture
Un milieu de culture est composé d'un mélange de substrats nutritifs (acides aminés, peptides,
bases nucléiques, sucres, etc), d'un système tampon pour éviter les variations importantes du
pH, de sels minéraux et de vitamines. Il est possible d'ajouter d'autres facteurs de croissance
(sang, protéines, hémoglobine, vitamines). Ils sont de nature solide, semi-solide ou liquide.
- d'isolement qui sont le plus souvent solides (gélosés) et de composition variable pour
permettre le développement de plusieurs espèces bactériennes: gélose au sang frais, gélose dite
au sang cuit…….
Exemple : isolement d'une aspiration bronchique sur milieu gélosé au sang frais (A), au sang
cuit (B) ou contenant des substrats chromogéniques (C)
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Exemple : culture d'une part sur le milieu de Chapman (gauche) de trois souches
deStaphylococcus aureus et d'autre part sur celui de Drigalski (droite) de Escherichia coli
etProteus mirabilis
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L'aspect des colonies est le caractère primaire utilisé pour orienter le diagnostic effectué par le
bactériologiste. La forme des colonies dépend de :
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L'identification des bactéries est effectuée en utilisant des milieux de culture dont la
composition permet de mettre en évidence une enzymatique.
Exemples : activités variables (souches A et B) de type ß-galactosidase (ONPG), lysine
décarboxylase (LDC), ornithine décarboxylase (ODC), uréase (URE) ........
.
L'activité fermentaire est révélée avec un milieu type contenant un sucre, un indicateur coloré
des changements de pH. La fermentation du sucre entraîne un abaissement du pH et donc un
changement de couleur de l'indicateur coloré.
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A l'heure actuelle, des systèmes automatisés plus sensibles effectuent des mesures
photométriques en continu et peuvent identifier les principales bactéries isolées en pratique
médicale en moins de 5 heures. 10
Exemples : automates d'identification et de sensibilité aux antibiotiques
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A- L'infection est une maladie provoquée par des agents pathogènes vivants.
On distingue deux types de bactéries responsables d'infections:
- Les bactéries pathogènes sont des bactéries responsables d'une maladie même chez
11 le sujet " sain " (ex typhoïde, choléra, tuberculose, méningite...).
- La virulence est une notion quantitative alors que le pouvoir pathogène est unenotion
qualitative.
Ainsi pour un même pouvoir pathogène, il peut y avoir des souches plus ou moins virulentes.
Exemple : Shigella dysenteriae et Shigella flexneri sont toutes les deux responsables d'une
dysenterie bacillaire, mais pas avec les mêmes doses. Quelques bactéries suffisent pour
développer une infection avec S.dysenteriae alors que plusieurs milliers sont nécessaires avecS.
flexneri. Cette espèce est donc considérée comme moins virulente que S.dysenteriae.
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- Les bactéries opportunistes ne donnent habituellement pas de maladie chez les sujets
sains. En revanche, elles peuvent devenir pathogènes chez les sujets aux défenses
immunitaires altérées.
- Ces bactéries sont souvent des bactéries commensales qui vivent à la surface de la peau
et des muqueuses de l'homme
Chez le sujet normal, elles ne donnent pas d'infections, mais à la faveur d'une
immunodépression ou d 'une antibiothérapie, elles vont être contre-sélectionnées et proliférer
leur donnant ainsi un avantage sélectif.
- Le type de maladie (et donc le pouvoir pathogène) dont ces bactéries sont responsables
est, en général, monomorphe : colonisation de la porte d'entrée avec développement d'une
inflammation non spécifique à ce niveau (pneumonie, infection urinaire, infection sur cathéter,..
), éventuellement suivie d'unegénéralisation, septicémie avec des localisations secondaires
possibles (endocardite, abcès profond, ostéites, méningites...)
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Le but de l'immunité innée est de recruter ces éléments au siège de l'effraction bactérienne, et
ceci afin d'éliminer l'agent pathogène. Une réaction inflammatoire va alors se mettre en place.
Elle associe diapédèse - margination des leucocytes et extravasation des protéines plasmatiques
(complément et anticorps).
3.1. En dehors des intoxinations, la première étape du pouvoir pathogène est la colonisation
de l'hôte au niveau de la porte d'entrée.
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3. 2. Une fois la porte d'entrée colonisée, plusieurs types de pouvoir pathogène peuvent
s'exprimer:
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• Bordetella pertussis (coqueluche). La muqueuse colonisée est l'arbre
trachéobronchique. La production de la toxine va être responsable de la toux et des
signes généraux et éventuellement cardio-vasculaires
• Staphylococcus aureus producteur de TSST (syndrome de choc toxique). Le
staphylocoque colonise une muqueuse (vaginale par exemple) et la production de toxine
qui diffusera sera responsable du choc.
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Les bactéries pathogènes produisent de nombreuses substances qui sont toxiques pour leur hôte.
Lorsqu'il s'agit de protéines et qu'elles agissent à faibles concentrations, il s'agit de toxines.
Dans certains cas (tétanos et botulisme par exemple), seule la toxine est pathogène et la
multiplication du microorganisme ne participe en rien aux symptomes observés.
Ce type de toxines a deux composants, la sous-unité B qui est responsable de l'interaction avec
les cellules de l'hôte et la sous-unité A qui contient l'activité enzymatique (toxique). Cette
activité varie d'une toxine à l'autre et peut être une activité ADP ribosylante (toxine cholérique,
toxine pertussique et toxine diphtérique) ou une activité protéolytique (toxine tétanique ou
toxine botulinique). La sous-unité B varie d'une toxine à l'autre et est responsable des
spécificités tissulaires. Quant à la sous-unité A, elle est conservée spécialement dans les régions
responsables de l'activité enzymatique.
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Une famille de toxines est responsable de la formation de pores conduisant à la lyse cellulaire.
A titre d'exemple, il s'agit de l'hémolysine d'Escherichia coli, de la listériolysine (hémolysine)
de Listeria monocytogenes.
Beaucoup de bactéries pathogènes produisent des protéases, DNAses, collagénases qui vont
participer à la formation des lésions au siège de la multiplication bactérienne.
Exemple: Infection à staphylocoque doré (S.aureus)
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On distingue deux types de pathogènes selon que la multiplication bactérienne ait lieu à
l'intérieur ou à l'extérieur d 'un compartiment cellulaire
Le plus souvent le compartiment dans lequel la multiplication prend place sont les
macrophages
• Mycobacterium tuberculosis (tuberculose)
• Salmonella typhi (typhoïde)
Pour certaines bactéries, le type cellulaire dans lequel la multiplication a lieu sont lescellules
endothéliales
• Rickettsia (fièvre boutonneuse)
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Pour les bactéries à multiplication intra-cellulaires, le plus important est d'éviter d'être
dégradées par les macrophages:
• soit elles inhibent la fusion phagolysosomale et se répliquent dans la vacuole
(Salmonella),
• soit elles sortent de la vacuole de phagocytose et se répliquent dans le cytosol,(Listeria,
Rickettsia)
• soit elles ne sont pas dégradées dans le phagolysosome.
Il s 'agit du pouvoir pathogène le plus fréquent. Les bactéries se multiplient dans le secteur
extra-cellulaire et sont équipées pour résister à l'activité bactéricide du complément et à la
phagocytose par les polynucléaires
• Septicémies (Escherichia coli, Staphylococcus aureus…)
• Pneumonies (Streptococcus pneumoniae, Klebsiella pneumoniae...)
• Pyélonéphrites (Escherichia coli, Proteus mirabilis..)
• Méningites (Neisseria meningitidis, Streptococcus pneumoniae)
• Endocardites (Streptococcus, Enterococcus...)
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Voici un exemple d'antibiose entre E. coli et Brucella à partir de lysier liquide (INRA,
1966)
* Le terme d'antibiote a été proposé par Vuillemin (1889): "principe actif d'un organisme
vivant qui détruit la vie des autres pour protéger sa propre vie".
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* Erlich P. suggéra l'intérêt possible des colorants de teinturerie dès 1885. Le prontosil ou
rubiazol® premier futur sulfamide, fut découvert par G. Domagk en 1935.
* Découverte de la pénicilline G par A. Fleming en 1928: Transformation vitreuse de
colonies de staphylocoques.
- WAKSMAN (1943) : " toutes les substances chimiques produites par des
microorganismes capables d'inhiber le développement et de détruire les bactéries et
d'autres micro-organismes"
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- TURPIN ET VELU (1957): " Tout composé chimique, élaboré par un organisme
vivant ou produit par synthèse, à coefficient chimiothérapeutique élevé dont l'activité
thérapeutique se manifeste à très faible dose d'une manière spécifique, par l'inhibition de
certains processus vitaux, à l'égard des virus, des microorganismes ou même de certaines
êtres pluricellulaires".
Pourquoi ?
* Nombre de molécules élevé, donc faciliter le choix thérapeutique.
* A une parenté structurale s'associera un mode d'action semblable ainsi qu'une modalité
d'action et un spectre d'action, donc classification en famille au sein desquels peuvent exister
des groupes ou sous-groupes. Néanmoins, il existe des antibiotiques "orphelins": acide
fusidique, fosfomycine, triméthoprime.
Critères de classification ?
Intérêt historique. A l'heure actuelle, il s'agira souvent de molécules, le plus souvent obtenues
par hémisynthèse.
C - 2. Nature chimique :
Très variable, souvent une structure de base comme le cycle ß-lactame (famille des ß-
lactamines) sur laquelle il y a hémisynthèse.
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Aminosides Macrolides Phénicolés Tétracyclines
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Haut
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C - 4 . Modalités d'action :
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CMI = Plus faible concentration d'antibiotique pour laquelle il n'y a pas de croissance visible
de la souche bactérienne étudiée, les conditions de culture étant standardisées.
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D - CONCLUSION
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L'abus de prescription des antibiotiques a amené dans certains pays comme le nôtre, à
l'émergence de souches bactériennes nombreuses (prévalence importante) ou encore
multirésistantes, nous ramenant dans une situation d'avant leur découverte.
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A - GÉNÉRALITÉS
B - DIAGNOSTIC DIRECT
1- Demande :
Il sera important de bien identifier le patient par son nom, son prénom, sa date de naissance... Il
existe une procédure standard de recherche de cellules et de germes, d'où l'appellation suivante
: "Examen cytobactériologique des urines ou ECBU".Celle-ci exclut toute recherche
systématique de germes particuliers telle la recherche de BAAR (Bacilles Acido-Alcoolo-
Résistants), de leptopsires...
Le clinicien ne devra jamais oublier d'indiquer toute demande ou recherche particulière,
en raison de l'utilisation de milieux spéciaux.
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2- Examen macroscopique :
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3 - Examen microscopique
L'examen microscopique a un intérêt diagnostique au-delà d'un certain seuil... Donc
souvent, on notera aucune anomalie macroscopique ou visible, d'où la nécessité de
rechercher des bactéries et des éléments cellulaires de type polynucléaire au microscope
optique.
Une préparation est obtenue avec le dépôt d'une goutte entre lame et lamelle, puis on observe
au microscope d'une part, la présence éventuelle de bactéries (coque, diplocoque, chainette,
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coccobacille, bacille...), le type de mobilité comme celle du "rameur" ou celle en "en vol de
moucheron".
Par ailleurs, lors de cette observation, seront évaluées les cellules avec une appréciationsemi-
quantitative (rares, peu nombreux, nombreux, très nombreux...) ou mieuxquantitative,
exprimée par nombre d'éléments / mm3 ou ml ou par champ. Exemple d'une cellule de Malassez
pour LCR, liquides de ponction, urines
Un frottis fin est obtenu à partir du produit pathologique, puis coloré permettant unemeilleure
visualisation des bactéries et/ou des éléments cellulaires
Coloration simple: Le frottis fin est traité par Coloration différentielle : Compte tenu des
un seul colorant basique (bleu de méthylène). différences structurales (cf anatomie) de la
Cette technique est simple paroi des bactéries, la coloration de Gram
et rapide, peu courante, à l'exception de découverte par Hans GRAM en 1884
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• coloration par anticorps marqués par un conjugué fluorescent. Ce type de technique est
maintenant d'usage plus limité (sensibilité insuffisante) comme celle de la recherche de
Legionella pneumophila dans un prélèvement pulmonaire. La recherche de l'antigène
urinaire est très supérieure en sensibilité.
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Microscopie au fond noir (condenseur spécial) : Il s'agit de rechercher des bactéries sur
lequelles la lumière s'est réfléchie. Cette recherche est inhabituelle:
diagnostic bactérioscopique de la syphilis (Treponema pallidum) sur un prélèvement de chancre
(A).
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4 - conclusions:
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LES ENTEROBACTERIES
A - GENERALITES
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Le nom d'entérobactéries a été donné parce que ces bactéries sont en général des hôtes
normaux ou pathologiques, suivant les espèces microbiennes, du tube digestif de
l'homme et des animaux.
Elles semblent plus spécifiquement adaptées à l'homme ou l'animal; certaines sontresponsables
d'infections humaines parfois sévères (fièvre typhoïde, dysenterie bacillaire, peste).
D'autres groupes pourtant prolifèrent en abondance dans l'environnement (sol-eaux).
Ellesparticipent aux grands cycles de dégradation des matières organiques ou sont
étroitement associées aux plantes chez lesquelles elles peuvent déterminer des altérations
nuisibles dans le domaine agro-alimentaire (nécroses, dégénérescence ou ramollissement
tissulaire, pourriture molle, etc ... ).
B - CARACTERES BACTERIOLOGIQUES
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Sinon grande diversité enzymatique, d'où une identification biochimique (cf TP):
fermentation des glucides, dégradation des acides organiques, des substances azotées;
désaminases, décarboxylases ; formation d'indole, d'acétoïne, etc...........
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Ils sont :
- thermostables (résistants 2 heures à un chauffage à
100°C);
- une fraction protéinique qui rend le complexe
antigénique;
- une fraction polyosidique qui détermine la
spécificité de l'antigène; 33
- très toxiques (1/20 de mg suffit pour tuer la souris en 24 h): une fraction lipidique qui, liée
au polyoside, est responsable de la toxicité (endotoxine): Injecté à l'homme ou à l'animal,
l'antigène 0 provoque de la fièvre, une leucopénie suivie de leucocytose avec lymphopénie
et éosinopénie (cf fièvre typhoïde et choc endotoxinique).
- peuvent permettre l'agglutination en présence d'un immunsérum spécifique.
L'étude de ces antigènes permet de classer en sérotype ou sérovar, les bactéries
appartenant à une espèce. Elle revêt une grande signification clinique et
épidémiologique.
Antigène H = Antigène flagellaire
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- de nature protéique
- antigène thermolabile, détruit par l'alcool à 50 % et par
les enzymes protéolytiques ;
- peuvent permettre l'agglutination en présence
d'un immunsérum spécifique
L'étude des différents antigènes permet d'établir la fiche d'identité antigénique de certains
germes dont les Salmonella
C - CLASSIFICATION
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D - HABITAT
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Elles jouent un rôle utile : vitamines et effet de barrière
E - POUVOIR PATHOGENE
1 - Pathogènes opportunistes
Leurs représentants sont isolés à partir des matières fécales, des aliments, de l'eau, du sol, des
végétaux, des céréales, etc..... Beaucoup d'entérobactéries, d'origine intestinale, peuvent à des
degrés divers, être agressives pour l'homme. On les dit "pathogènes opportunistes". La
fréquence de leurs manifestations pathologiques est en augmentation, car souvent due à
l'existence chez ces espèces de plasmides de résistance aux antibiotiques permettant leur
sélection et favorisant à leur avantage les dysmicrobismes.
Ce caractère est particulièrement vérifié avec l'espèce Klebsiella pneumoniae, hôte des voies
respiratoires, il peut être responsable d'infections.
2 - Pathogènes spécifiques
Ce sont les Salmonella, les Shigella, les Escherichia coli des gastroentérites infantiles (GEI)
et les Yersinia (yersiniose, peste).
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Diarrhées
Gastroentérites
Entérites
Dysentérie
Adénite mésentérique
Fièvres septicémiques
MODELES PHYSIO-PATHOLOGIQUES
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2- Dans l'intestin : ces bactéries se fixent sur l'épithélium puis destin variable..............
EPEC
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2 - Indirect (Sérodiagnostic)
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VIROLOGIE MÉDICALE
1. Introduction
Les agents responsables des gastro-entérites peuvent être des bactéries, des parasites ou des
virus :
Les virus responsables de gastro-entérites sont présentés dans le tableau 1. Chez le jeune enfant
(6 mois à 2 ans), les rotavirus sont la première casue de diarrhée. Ils provoquent souvent des
épidémies hivernales extensives et sont responsables d’infections communautaires et
nosocomiales (dans les services de pédiatrie). Chez l’adulte, les virus les plus souvent
responsables de diarrhée sont les norovirus (Caliciviridae) qui provoquent souvent des
épidémies d’origine alimentaire ou hydrique. Les astrovirus sont également responsables de
gastro-entérites chez l’enfant, les personnes âgées et les immunodéprimés. Les adénovirus
entériques sont responsables de gastro-entérites sans caractère saisonnier.
Ces virus se multiplient dans les entérocytes de l’intestin grêle. Leur transmission se fait surtout
par voie digestive (féco-orale) et la contamination peut être soit directe, de personne à
personne, soit indirecte par l’intermédiaire d’eau ou d’aliments contaminés.
Les gastro-entérites virales représentent l’un des premiers motifs de consultation en médecine
et principalement en pédiatrie. Les gastro-entérites virales surviennent souvent chez les enfants
de moins de trois ans. Dans Il s’agit normalement d’infections de courte durée caractérisées
par des troubles digestifs aigus (diarrhée, douleurs abdominales, vomissements), accompagnés
de signes généraux habituellement discrets.
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Dans les pays tempérés ces infections surviennent dans un contexte épidémique et saisonnier.
Elles s’observent surtout pendant l’hiver. les pays développés, la prise en charge précoce et
adaptée a permis de réduire la gravité de ces infections qui restent cependant d’un coût
économique important (par exemple aux USA ces infections induisent un coût médical direct et
indirect de 4 et 600 millions de dollars.
En revanche, dans les pays tropicaux les gastro-entérites surviennent tout au long de l’année et
la mortalité reste élevée dans les pays en développement (environ 4 à 600 000 morts par an).
Cellules infectées
Virus Fréquence Méthode de détection(1)
Localisation de l’infection
Rotavirus Entérocytes Rota. gpe ELISA, Agglutination
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Reoviridae matures,villosités de A>50%(2) latexImmunochromatoRTPCR
l’intestin grêle Rota. Gpe B
et C : ?
Norovirus Entérocytes
Sapovirus maturesvillosités de à 14% RT-PCR
Caliciviridae l’intestin grêle
Entérocytes matures,
Astrovirus sommet des villosités
(intestin grêle)Cellules M, à 8% ELISART-PCR
Astroviridae
Plaques de Peyer
Adénovirus Entérocytes maturessommet
40/41 des villosités de l’intestin à 6% ELISAPCR
Adenoviridae grêle
Virus Aichi 0,7%, 2,3% Culture cellules ;ELISA ;
Picornaviridae ( ?) RTPCR
Entérocytes de l’intestin
Torovirus grêle Cellules M, Plaques de
? ELISART-PCR
Coronaviridae PeyerCellules épithéliales et
cryptes : Colon
Picobirnavirus ? ? électrophorèse ARN ; RT-PCR
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Incidence des gastro entérites virales et mortalité selon le niveau économique des pays.
Seuls, les groupes A (surtout), B et C sont impliqués dans des infections humaines et animales.
Différentiation en sérotypes (deux protéines externes VP7 et VP4).
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1. Introduction
Les agents responsables des gastro-entérites peuvent être des bactéries, des parasites ou des
virus :
• Bactéries (Salmonella, Shigella, Campylobacter, E. coli, Yersinia et Vibrio cholerae)
• Parasites (Giardia, Cryptosporidium, amibes...).
• Les virus représentent l’étiologie la plus fréquente, notamment dans les pays
développés, où ils sont à l’origine de plus de 80% des gastro-entérites. Mais leur
importance relative varie selon différents facteurs : saison, âge, contexte
épidémiologique et niveau sanitaire des populations.
Les virus responsables de gastro-entérites sont présentés dans le tableau 1. Chez le jeune enfant
(6 mois à 2 ans), les rotavirus sont la première casue de diarrhée. Ils provoquent souvent des
épidémies hivernales extensives et sont responsables d’infections communautaires et
nosocomiales (dans les services de pédiatrie). Chez l’adulte, les virus les plus souvent
responsables de diarrhée sont les norovirus (Caliciviridae) qui provoquent souvent des
épidémies d’origine alimentaire ou hydrique. Les astrovirus sont également responsables de
gastro-entérites chez l’enfant, les personnes âgées et les immunodéprimés. Les adénovirus
entériques sont responsables de gastro-entérites sans caractère saisonnier.
Ces virus se multiplient dans les entérocytes de l’intestin grêle. Leur transmission se fait
surtout par voie digestive (féco-orale) et la contamination peut être soit directe, de personne
à personne, soit indirecte par l’intermédiaire d’eau ou d’aliments contaminés.
Les gastro-entérites virales représentent l’un des premiers motifs de consultation en médecine
et principalement en pédiatrie. Les gastro-entérites virales surviennent souvent chez les enfants
de moins de trois ans. Dans Il s’agit normalement d’infections de courte durée caractérisées
par des troubles digestifs aigus (diarrhée, douleurs abdominales, vomissements), accompagnés
de signes généraux habituellement discrets.
Dans les pays tempérés ces infections surviennent dans un contexte épidémique et saisonnier.
Elles s’observent surtout pendant l’hiver. les pays développés, la prise en charge précoce et
adaptée a permis de réduire la gravité de ces infections qui restent cependant d’un coût
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économique important (par exemple aux USA ces infections induisent un coût médical direct
et indirect de 4 et 600 millions de dollars.
En revanche, dans les pays tropicaux les gastro-entérites surviennent tout au long de
l’année et la mortalité reste élevée dans les pays en développement (environ 4 à 600 000
morts par an).
Virus Cellules infectées Fréquence Méthode de détection(1)
Localisation de l’infection
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Incidence des gastro entérites virales et mortalité selon le niveau économique des pays.
• Classification
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• Caractéristiques virologiques
* Morphologie
Diamètre : 70 nm.
* Le génome
• 11 segments d’ARN bicaténaires.
Modifications du génome : réassortiment de segments entre différentes souches d’un
même groupe ou réarrangement des séquences d’un même segment.
• * Les protéines et caractères antigéniques
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Structure du rotavirus : (a) Les 11 segments d’ARN double brins sont séparés en fonction de
leur poids moléculaire sur gel de polyacrylamide. Les protéines correspondant à ces segments
sont indiquées sur la droite. (b) Schéma simplifié de la particule virale. Les sérotypes et
génotypes G et P les plus fréquents sont indiqués.
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Aspect des muqueuses de l’intestin grêle. (A) Muqueuses non infectées ; (B) Muqueuses
infectées par le rotavirus avec vacuolisation (flèches bleues) et desquamation (flèches
rouges) des entérocytes.
• Altération fonctionnelles de la digestion :
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• Classification
Famille : Caliciviridae
4 genres :
=> 2 genres infectent les animaux : Vesivirus et Lagovirus
=> 2 genres infectent les animaux et l’homme (gastro-entérites) : Norovirus (anciennement
Norwalk-like virus (NLV) et Sapovirus (anciennement Sapporo-like virus (SLV).
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• Caractéristiques virologiques
* Structure
Virus sans enveloppe
Capside icosaédrique. Taille : 27 à 35 nm.
* Résistance physico-chimique
Très résistants, notamment aux concentrations de chlore utilisées pour
traiter l’eau potable.
(Cliché : Pr Albert Bosh, Département de Microbiologie, Université de
Barcelone, Espagne)
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• Variabilité génétique
Les Caliciviridae présentent une très grande variabilité génétique.
• les Norovirus sont divisés en 5 génogroupes :
- Les génogroupes GI et GII infectent l’homme et le porc et sont responsables de
gastroentérites. On y distingue respectivement 8 et 17 génotypes
- Le génogroupe GIII infecte les bovins et comprenant 2 génotypes. - Le génogroupe
GIV infecte l’homme (gastroentérites) et comprenant 1 seul génotype
- Le génogroupe GV infecte la souris.
• les Sapovirus sont également divisés en 5 génogroupes :
- Les génogroupes GI, GII, GIV et GV infectent l’homme et sont responsables de
gastroentérites.
- Le génogroupe III infecte le porc
• Mécanismes de la variabilité génétique
- Shift ou recombinaison génétique
- Drift : dérive génétique par accumulation de mutations combinée à la sélection de variants
-
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2. 3 Les astrovirus
• Classification
Famille : Astroviridae
8 sérotypes humains
(sérotype 1 prédominant).
• Caractéristiques virologiques
* Morphologie et propriétés physiques
Virus non enveloppés, Capside icosaédrique.
Taille : 28 à 30 nm
Image d’astrovirus observée au microscope électronique en coloration
négative ((Cliché : Pr Albert Bosh, Département de Microbiologie,
Université de Barcelone, Espagne)
* Résistance physico-chimique
Très résistants à : pH 3, chloroforme, détergents, solvants des lipides, et à la chaleur. Gardés
à –70°C, ils conservent leurs propriétés infectieuses 6 à 10 ans.
* Le génome et les protéines virales
ARN positif simple brin (7000 nucléotides)
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* Résistance physico-chimique
Virus résistants aux solvants des lipides, détergents, variations de pH, mais inactivés par le
chloroforme et le formol.
* Le génome et les protéines virales
ADN linéaire bicaténaire d’environ 35 000 paires de bases (pb).
• Classification
Famille : Picornaviridae
Genre : Kobuvirus
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• Caractéristiques du virus
Celle des entérovirus mais différent par sa faible homologie génétique et la taille des
protéines, d’où son genre propre.
Capside icosaédrique.
Taille : environ 30 nm
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• Résistance physico-chimique
Très résistant (entérovirus) à la chaleur, à l'éther à 10 % et aux doses de chlore utilisées pour la
chloration habituelle des eaux de boissons.
2.5.2 Les torovirus appartiennent à la famille des Coronaviridae, mis en évidence dans des
selles diarrhéiques humaines en 1984, pourraient être un des agents étiologiques des gastro-
entérites aiguës.
2.2.3 La présence des picobirnavirus dans les selles de patients atteints de gastroentérite
a été rapportée, principalement chez les patients atteints de SIDA, leur rôle pathogène reste
à préciser.
Certains sérotypes d’entérovirus (parechovirus 1 anciennement echovirus 22) ont
notamment été ponctuellement impliqués dans les gastro-entérites infantiles.
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3.1 Epidémiologie
Transmission féco-orale (ou par aérosols lors de vomissements) favorisée par la grande
résistance des virus.
Contamination directe (eau, aliments, coquillages …) ou indirecte.
Zone de diffusion : Répartition mondiale.
Deux modes épidémiologiques.
• Les gastro-entérites survenant sur un mode endémique, avec dans les pays
tempérés, une nette prédominance hivernale.
La contamination est interhumaine par voie féco-orale principalement (ou par aérosols).
Les virus le plus souvent en cause sont par ordre de fréquence:
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3.2 Clinique
Age
Toutes les tranches d’âge, mais elles sont plus sévères chez le jeune enfant (< 3 ans).
Facteurs de gravité
• Malnutrition
• co-infection bactérienne
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3.3.3 Calicivirus :
Les virus identifiés appartiennent surtout au genre Norovirus
Transmission féco-orale ou par aérosols (vomissements) favorisée par leur résistance.
Contamination directe ou indirecte (eau, aliments surtout coquillages). Diffusion secondaire
interhumaine Zone de diffusion :
Répartition mondiale.
Pathologie : Incubation courte ; diarrhée aqueuse, vomissements, touchent toutes les tranches
d’âge
3.3.4 Astrovirus :
Transmission féco-orale interhumaine, nette prédominance hivernale dans les pays tempérés
ou durant la saison des pluies dans les pays tropicaux.
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5. Diagnostic biologique
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