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et de la Recherche Scientifique
Département BCP
2ème année Génie Pétrochimique
Rapport Projet Fin d’Année
Réalisé par
Et encadré par
Remerciements : ................................................................................................................................................4
INTRODUCTION : ..........................................................................................................................................6
I.1. Le Secteur d’étude .................................................................................................................................7
Le Bassin de Ghadamès .............................................................................................................................7
Le Potentiel de production – TOC .............................................................................................................8
I.2 Contexte structural des bassins de Ghadamès et de Jeffarah.............................................................8
I.3. Contexte géologique et géographique des bassins de Ghadamès.....................................................10
I.4. Paléogéographie du Sahara algérien (étage du silurien) ..................................................................10
1
V.4. Étude de l’Acacus B .........................................................................................................................34
V.6. Étude de l’Acacus C .........................................................................................................................35
V.7. Interprétation de la corrélation diagraphique .................................................................................36
V.7.1 Interprétation de la corrélation diagraphique de l’Acacus A .........................................................36
V.7.2 Interprétation de la corrélation diagraphique de l’Acacus B ..........................................................37
V.7.3 Interprétation de la corrélation diagraphique de l’Acacus C..........................................................37
V.8. DETERMINATION DES PARAMETRES PETROPHYSIQUES ...............................................38
Evaluation des possibilités de prospection dans le Sud-Ouest de la Tunisie et le nord du champ d'El
Borma ..........................................................................................................................................................39
Conclusion .......................................................................................................................................................49
AISSAOUI N., ACHECHE M. H., BEN YAGOUB J., M’RABET A., NEHDI T., PEZZINO F. &
SMAOUI J. (1996).- Silurian Acacus new play in Southern Tunisia.- Mem. Entreprise Tunisiennes
d’Activités Pétrolières, n° 10, 1996, pp. 1-14. ................................................................................................50
2
Liste des figures
Figure 1 : Carte général pour notre étude ( Bassins producteurs )....................................................... 6
Figure 2 : Localisation du secteur d’étude ........................................................................................... 7
Figure 3 : contexte géologique de la zone a étudier (Mise en évidence des Bassins de Ghadamès et
de Jeffarah)................................................................................................................................... 9
Figure 4 : Diagramme explicatif des systèmes pétroliers dans le bassin de Ghadamès, montrant des
chronostratigraphies régionales, les migrations, et les intervalles de roches mères du Silurien
inférieur (Formation de Tanezuft) et du Dévonien moyen (These_Adel_JABIR) .................... 16
Figure 5 : Isopaques, maturation et COT dans les argiles radioactives du Frasnienhttp( le
développement des hydrocarbures en chiffres géologie de l’algérie) ........................................ 17
Figure 6 : Nomenclature stratigraphique et datation des séries sédimentaires du Paléozoïque définies
au Nord du bassin de Ghadamès (Région tripolitaine et sud de la Tunisie) et au Sud du bassin
de Ghadamès (Section géologique de la zone d’Al Qarqaf) d’après Massa (1988). ................. 20
Figure 7 : Roches couverture dans le Silurien et le Dévonien ........................................................... 21
Figure 8 : Bassin de Ghadamès et Arc Al Qarqaf(These_Adel_JABIR)........................................... 23
Figure 9 : Profil N-S depuis le Bassin de Ghadamès au Nord jusqu’au Bassin de Murzuq au Sud
(d’après Galeazzi et al., 2009). .................................................................................................. 24
Figure 10 : Réserves pétrolières prouvées ......................................................................................... 26
Figure 11 : Sections simplifiées à travers des parties choisies de la plate-forme saharienne. La
grande exagération est nécessaire pour donner un point de vue de la création régionale de ces
bassins.S. Galeazi & al., (2010), modified ................................................................................ 28
Figure 12 : Pourcentage de répartition selon les bassins ................................................................... 29
Figure 13 : Carte synthétique de la zone a étudier ............................................................................. 33
Figure 14 : Description des unités gréseuses de l’Acacus A dans le puits P2 ................................... 34
Figure 15 : Description des unités gréseuses de l’Acacus B dans le puits P2 ................................... 35
Figure 16 : Stratigraphie du bassin de Ghadamès et corrélation de la formation l’Acacus(Réservoirs
et piéges 2009/2010SoussiMohammed) .................................................................................... 36
Figure 17 : Localisation de la zone à étudier ..................................................................................... 40
Figure 18 : Log représentant les structures et l’emplacement géologique du bassin......................... 42
Figure 19 : Carte isopaque silurienne, basée sur les données des puits, exception le bassin de
berkine les épaisseurs sont estimés par les données sismiques, TOTAL (2010). ...................... 43
Figure 20 : Vue d’ensemble sur les différents et les failles qui les composent ................................. 44
3
Remerciements :
Je veux présenter mes vis remerciements a Mr Hedi Negra pour son soutien, ses conseils et son
encadrements durant le déroulement de ce projet. Également un grand merci a toutes les personnes
qui m’auront été de près ou de loin a la réalisation de ce travail.
4
CHAP I : INTRODUCTION (SECTEUR D’ÉTUDE GÉOGRAPHIQUEMENT
ET GÉOLOGIQUEMENT)
5
INTRODUCTION :
Exploré depuis le début des années 50, le bassin de Ghadamès, dans le sud de la Tunisie, est l’un
des bassins tunisiens matures en matière d'exploration d'hydrocarbures.
Au début des années soixante, la découverte du gisement géant d’El Borma, doté de réserves récupérables
de plus de 1 milliard de barils de pétrole dans les grès TAGI du Trias moyen ont stimulé l’exploration dans
la surface. Récemment, la re entry d’un ancien puit a testé le pétrole et le gaz provenant du Silurien supérieur
caractérisé par une faible résistivité grès Acacus.
Durant cette étude on s’est donc proposé d’étudier les systèmes pétroliers en Tunisie en Algérie et
en Libye dans le Silurien et le Dévonien. Pour réaliser notre étude, on a donc commencé par recenser les
systèmes pétrolier possible situé dans ses trois pays. Puis nous nous sommes intéressés sur les systèmes
pétrolier dit « productif ». Nous essayerons de comprendre pourquoi la production varie d’un pays a l’autre
qu’ils ont le même bassin en commun. De même il sera utile de rechercher les systèmes pétroliers en
détaillant les caractéristiques de chacune de leurs roches principales.
Notre étude sera donc subdivisée en 3 parties ; dans la première nous étudierons la roche mère
silurienne et dévonienne dans son ensemble ; dans la seconde partie, nous parlerons des systèmes pétroliers
dans le Silurien et le Dévonien et enfin dans la 3eme partie nous étudierons les systèmes pétroliers
productifs. Cette partie sera finalisée par une synthèse composé d’une étude comparé ou nous répondrons a
la question concernant les différences de production entre les régions.
Nous étudierons les régions qui ont en commun le bassin de Ghadamès a savoir la Tunisie, la Libye
et l’Algérie.
Le Bassin de Ghadamès
7
Du pétrole a également été découvert dans le Dévonien inférieur et récemment dans les grès du
Silurien supérieur. Les empreintes géochimiques indiquent que le pétrole et le gaz découverts dans le bassin
de Ghadamès sont issus de deux roches mères principales : la partie médio-supérieure Schistes chauds dans
le Dévonien et le basal Silurien. Ils ont été déposés pendant des événements transgressifs associés à
l'élévation du niveau de la mer. Leur distribution latérale est étroitement contrôlée par le soulèvement
hercynien et l’érosion associée.
Les deux (roches mères principales) ont un excellent potentiel de production de pétrole :
-Teneur en COT allant de 2 à 15%
-Indices d’hydrogène compris entre 350 et 700 mg HC / g de COT.
Les limites aériennes des parties génératives du bassin se déplacent de la partie la plus profonde du
bassin du Sud jusqu’au Nord. Génération et expulsion associée d'hydrocarbures de la roche source du
Silurien a commencé pendant carbonifère avec des épisodes importants de Jurassique et du Crétacé, tandis
que la roche source dévonienne est restée à maturité marginale sur de vastes étendues d’hydrocarbures
importants à expulser. Cependant, dans le Sud de la zone étudiée, le Dévonien est entré dans la fenêtre
pétrolière du Jurassique supérieur et a Crétacé supérieur.
Les hydrocarbures générés sont déversés dans les pièges potentiels par la verticale des failles, des lits
porteurs paléozoïques d’étendue régionale et en particulier du Trias basal sables au-dessus de la discordance
hercynienne fournissant ainsi un chemin efficace sur une longue distance de migration latérale. L'évaluation
de la génération et du timing des hydrocarbures de la migration ont des implications cruciales en termes de
développement du Paléozoïque.
Les évènements tectoniques dans la zone d’étude, pour la plupart mineurs, sont enregistrés par des
discordances reflétant l'inclinaison, le soulèvement et l'érosion des axes structuraux intracratoniques à
différentes périodes du Phanérozoïque.
8
Figure 3 : contexte géologique de la zone a étudier (Mise en évidence des Bassins de Ghadamès et
de Jeffarah)
9
I.3. Contexte géologique et géographique des bassins de Ghadamès
Vers la fin de l’Ordovicien, le Sahara algérien se trouve relativement près du pôle Sud. De ce fait,
la paléogéographie de la région à cette époque et au Silurien inférieur est parti- culièrement intéressante. Un
cadre bio stratigraphique ayant été établi auparavant, basé principalement sur les graptolites Diplograptides
[Legrand, 1999], on a tenté de reconstituer étage par étage, l’évolution de la région. Il est suggéré qu’il
convient de distinguer, la transgression glacio-eustatique qui se développe globalement selon toute
vraisemblance du nord vers le sud pour s’achever à l’Ashgillien supérieur, voir terminal, de la transgression
« silurienne ». Celle-ci, due à des mouvements épirogéniques, au jeu de la sédimentation et de la subsidence,
celle ci commence à l’Ashgillien terminal et se développe globalement du sud-est vers le nord-ouest à partir
d’un bassin hoggarien hypothétique améliorant progressivement ses communications avec des mers plus
septentrionales à l’est puis à l’ouest.
10
CHAPITRE II : SYSTÈME PETROLIERS POSSIBLE ET PRODUCTIFS
(ROCHE MÈRE, RESERVOIRS, COUVERTURE ET STRUCTURE
PIÈGE)
11
II. Les Systèmes Pétroliers
La roche mère silurienne avec des valeurs de TOC allant jusqu’a 12% dans certains Bassins,
constitue la principale roche mère Paléozoïque bien que les séquences Ordoviciennes et Dévoniennes,
présentent également des niveaux de roches mères intéressants avec des valeurs de TOC atteignant 4% au
niveau du Bassin. En Algérie par exemple cette période est caractérisée par une sédimentation terrigène
fine, argileuse en milieu marin. Cette série d'apparence homogène (environ 600m) est représentée par des
argiles noires à graptolites et des argiles à passées gréseuses et rares bancs carbonatés. Les argiles noires
constituent un repère stratigraphique connu sur l'ensemble de la plate-forme saharienne.
En Tunisie, il s’agit de :
-Fegueguira
-Tannezuft
Localisation : Au niveau du bassin de Ghadamès,
Compositions : Ces formations correspondent à des alternances de centaines de mètres de grés et argile
formant des complexes argilo-gréseux jouant le rôle d’une couverture.
La formation Tannezuft est constituée par des argiles marines profondes, définies à sa base par des
argiles à graptolites et des argiles intercalées avec des grés à stratifications entrecroisées et ondulées.
Elle comprend toute la séquence des argiles qui se dépose sur les sables de Mamouniyat d'âge
Ordovicien supérieur et sous-jacente à la Formation d'Acacus d'âge Silurien moyen a supérieur.
Les séries sédimentaires les plus profondes de cette formation ont tendance à être des argiles riches
en matière organique, probablement déposées sous une colonne d'eau stratifiée avec des eaux de fond
anoxiques (Klitzsch, 1968). Les grés siluriens sont affectés juste après leur dépôt par plusieurs phases
de cimentation : silicieuse, argileuse décarbonatée, suivi d’une dissolution qui a engendré une forte
porosité ce qui favorise la formation des réservoirs.
Epaisseur : présente jusqu’à 700m
Potentialité : Le carbone organique total le plus élevé (COT) dans les argiles du Silurien inférieur et du
Dévonien moyen-supérieur se situent dans l'intervalle de « hot shales » radioactives du contexte général des
bassins de Ghadamès et de Jeffarah.
12
Dans le bassin de Jeffarah, cette roche mère est d’épaisseur de 10 à 70m avec une moyenne de 30
m (Mejri et al., 2006). Ils sont considérés comme étant d'excellentes roches mères. Le type de matière
organique est celui d’un kérogène de type II (Bouaziz et al., 2015) ; pour un COT allant de 2% à 16%.
Type de matière organique : Kérogène à gaz sec et condensât dans le centre et le Nord des bassins
de Reggane et Tindouf, dans le centre du Bassin de Ghadamès et de l'Oued Mya ,dans le centre et le Nord
Ouest du sillon de Sbaa et enfin dans les bassins de Timimoun, Ahnet, Béchar, Mouydir. Ce même kérogène
est en phase à huile dans le reste de la province triasique, dans le bassin d'Illizi, dans la partie Sud des bassins
de Reggane et Tindouf, dans la partie Est du bassin de Reggane aux abords de l'Ougarta et enfin dans le Sud
Est du sillon de Sbaa. Ce kérogène est souvent immature comme c'est le cas pour le Sud Est du sillon de
Sbaa, aux abords de la voûte d’Azzène.
- Une zone riche, située au centre avec des valeurs de COT de 1 à 2%.
- Une zone très riche, à l’Ouest, autour des puits présentant des valeurs de COT allant de 2 à 3.89%.
En Libye :
Épaisseur : 0 à 30 m d'épaisseur. Cette valeur augmente sensiblement vers l'ouest et vers le nord, où
des épaisseurs allant jusqu'à 150 m se produisent dans la région de Berkine dans la partie centrale au nord.
L'épaisseur de « hot shales » du Frasnien est réduite en raison de l'érosion hercynienne le long des flancs
nord et ouest (Underdown et Redfern, 2008).
COT : 2 - 4%
Généralités
Le Dévonien, période de l’ère primaire, est à la charnière de deux cycles orogéniques : sa base
marque la fin de l’orogenèse calédonienne avec la phase ardennaise et la mise en place des bassins
sédimentaires du cycle hercynien ou varisque, dont l’évolution géodynamique se poursuivra jusqu’à la fin
du Permien. Le sommet du Dévonien est marqué par la phase orogénique bretonne ou ligérienne qui
constitue les prémices des autres déformations du cycle hercynien. Un des traits majeurs du Dévonien est la
naissance du continent des vieux grès rouges, du Sud des îles britanniques à la Pologne, bordé au Sud par
un domaine marin. Le Dévonien est marqué par de nombreux évènements catastrophiques ainsi que le
développement des vertébrés aquatiques, l’apparition des plantes vasculaires et l’émergence des vertébrés
à respiration aérienne (Tucker et al., 1998). Sur le plan biologique. Au Dévonien, la sédimentation est de
1000 à 1500 m de puissance, sa durée oscille entre 56 et 66 Ma (estimation selon plusieurs auteurs).
Le dévonien est présent en Libye sur les bords ouest et sud du Gargaf ou Djebel Fezzan, le long
des flancs ouest et est du bassin de Mourzouk et dans le bassin de Koufra : Dohone, Djebel Aouenat et
Djebel Hauaisc. Le Dévonien est connu pour ses puits dans le sud de la Tunisie, dans le bassin de Ghadames
en Libye, dans l'est de la Tripolitaine, dans le Zegher et autour du bassin de Mourzouk.
Le Dévonien est subdivisé en unités lithologiques qui sont fréquemment extrapolées d’un bassin à l’autre
mais dont la position par rapport aux étapes de référence est encore imprécise. Les interlits argilo-sableux
du haut Acacus pourraient représenter, en partie, l'équivalent de la zone de passage post-Ludlow-
Gedinnienne. Le Dévonien lui-même est subdivisé en trois unités principales : La formation de Tadrart, la
Formation Emgayet, la formation Aouinet-Ouenine.
-Le Dévonien inférieur : Les réservoirs gréseux du Dévonien inférieur contiennent les réserves de
gaz les plus importantes des gisements découverts à ce jour dans les Bassins de l’Ahnet et Timimoun.
Les données bio stratigraphiques indiquent des discontinuités entre le Siégénien et le Gédinnien et au
sein de l’Emsien. Durant le Dévonien inférieur et moyen, le bassin de l’Ahnet apparaît comme une large
synéclise à faible relief. Il existe de nombreuses zones à forte épaisseur, cependant la tendance régionale
est claire : l’épaississement se fait vers le Nord dans le bassin de Timimoun et l’Ahnet. Le Dévonien
inférieur n’est pas sismiquement cartographiable et les données de puits indiquent que son épaisseur est
relativement constante, ce qui suppose que de nombreuses structures actuelles ont connu de faibles
mouvements pré-givétiens et étaient rajeunis à l’Hercynien. Les affleurements des différents récifs
étudiés se situent dans les zones les moins épaisses, ils coïncident avec la marge occidentale du
bassin.(https://pastel.archives-ouvertes.fr/pastel-00002484)
-Le Dévonien moyen : L’axe du Nord du bassin de l’Ahnet est NW-SE, presque en conformité avec
ce qui a précédé. Un autre axe s’individualise dans le sens E-W avec un maximum d’épaisseur, vers
l’Est, de 200 m (Fig. I.5). Les événements tectono-sédimentaires ont pour origine des mouvements
14
épirogéniques qui ont affecté le Gondwana. La plate-forme dévonienne émerge progressivement et
bascule vers le NW. Durant le Dévonien moyen, une période de régression très courte est suivie par une
transgression pendant laquelle les conditions marines se sont réinstallées sur toute la région et une
séquence essentiellement argileuse s’est déposée avec une série de carbonate.
-Le Dévonien supérieur : De subsidence rapide, l’épaisseur du Dévonien supérieur est de l’ordre de
2000 m. Les dépôts marins s’étendent plus au Sud. Ils sont représentés par des argiles et forment
également une roche-mère dans la région. Les axes des directions de bassins sont conservés, le dépo-
centre le plus important se situe approximativement au Sud du bassin et au Nord de la région d’étude.
La Formation Aouinet-Ouenine :
Composition : Elle correspond à des dépôts silliciclastiques et des dépôts terrigènes de carbonates
d’âges Dévonien. En Algérie, les assises qui séparent les réservoirs du Dévonien, représentent de bonnes
roches- mères.
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Figure 4 : Diagramme explicatif des systèmes pétroliers dans le bassin de Ghadamès, montrant des
chronostratigraphies régionales, les migrations, et les intervalles de roches mères du Silurien
inférieur (Formation de Tanezuft) et du Dévonien moyen (These_Adel_JABIR)
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Figure 5 : Isopaques, maturation et COT dans les argiles radioactives du Frasnienhttp( le
développement des hydrocarbures en chiffres géologie de l’algérie)
Le Silurien
La retraite de la calotte glaciaire à la fin de l'Ordovicien, fut suivie d'une grande transgression
marine, due en partie à la fonte des glaces, et qui s'étend sur une grande partie de l'Afrique du Nord et de
l’Arabie.
La Formation Acacus
Localisation : dans le Bassin de Ghadamès, où elle a été divisée en trois unités : unités inférieure,
moyenne et supérieure.
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Evénement tectonique : Cette formation a été mise en place suite à un soulèvement (la structure
d’Al Qarqaf) et une érosion post-silurienne généralisée autour de la marge du bassin, laissant les sables de
l’Acacus progressivement plus âgés, sous les sédiments du Dévonien.
L’Acacus inférieur est le mieux développé sur le flanc sud du bassin, au nord de la structure d'Al Qarqaf.
Composition : Les grés de l’Acacus se composent de grès ferrugineux, fin à grossier, avec des
structures ondulées, et des grès grossiers à structures ondulées et entrecroisées, intercalés avec des lits
mineurs d’argiles grises et vertes.
Teneur en sable : comprise entre 60 et 80 %. Elle diminue régulièrement vers le nord où elle est
d'environ 20 %.
Porosité : moyenne de 20 à 25% dans le sud diminue de 12 % à 15% dans le nord.
Perméabilité : Les valeurs de perméabilité sont généralement autour de 100 mD. L’Acacus inférieur
est la principale unité de production de la Formation Acacus en Libye.
Localisé en Algérie, le Tadrart a une large extension sur le bassin et les caractéristiques du
réservoir sont liées à la profondeur de l'enfouissement.Cette Formation est constituée de grès d’épaisseur
variable (environ 400 m) appartenant à des environnements continentaux et marins. Elle est composée de
grès massif à structures entrecroisées avec des passages argileux ferrugineux. La partie supérieure est
caractérisée par de minces stratifications de grès fins, riche en débris de plantes fossiles (Mamgain, 1990).
Des surcroissances de quartz se produisent dans les grès de Tadrart à faible teneur en chlorite.
Cependant, lorsque le chlorite est abondant, la sillicification secondaire est inhibée. Les grès de Tadrart sont
fréquemment cimentés par les ciments carbonatés, et la porosité peut être augmentée là où le ciment est
carbonaté ensuite peut être éliminé par lessivage.
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Les événement tectoniques rencontrés sont une large extension dans le Tadrart sur le Bassin et les
caractéristiques du réservoir sont liées à la profondeur de l'enfouissement. La porosité varie de 15 à 20 %
au sud, de 8 à 10 % au centre du bassin et de 11 à 14 % au nord (Hallett, 2002). La Perméabilité est réduite
par le blocage des seuils de connexion des pores du a la présence d’illite.
La Formation Emgayet
Elle est composé d’une séquence conformable argileuse-sableuse plus marine est attribuée à
Emsien de la Formation Emgayet dans le bassin de Ghadamès (cette séquence se poursuit dans la partie
inférieure du Dévonien moyen dans le bassin de Mourzouk), Formation de Ouan Kasa sur le flanc ouest et
Emi Magri sur le flanc est.
D’épaisseur de 10 à 120m ; elle se caractérise par une succession de silts intercalés, de grès argileux
et de grès fins qui reposent de manière conforme sur la Formation de Tadrart. Les meilleures caractéristiques
du réservoir se trouvent sur le flanc sud du bassin, où l’Ouan Kaza inferieur montre un bon développement
des sables côtiers et deltaïques. Plus au nord, il passe à un faciès plus calcaire et argileux.
La Formation d'Ouan Kasa s’est déposée lors d'une modeste transgression des premières mers
Dévoniennes dans les bassins de Murzuq et de Ghadamès. La présence d'oolites ferrugineuses et de
structures ondulées à différents niveaux de la séquence suggèrent une agitation du milieu. Une faune marine
complète est préservée, avec de nombreux horizons oolitiques. Elle a également été́ plus affectée par la
tectonique du Dévonien moyen et l'érosion subséquente.
Elle se trouve a l'Ouest de Jabal Al Qarqaf. Cette formation est constituée d’alternances d’argiles, silts et de
grès. Elle contient à la fois des éléments radioactifs et du calcaire, et est datée de l’Eifelien au Famennien
définie sur la base de la microfaune, de la macrofaune et de la microflore (Bellini et Massa, 1980; Banerjee,
1980; Belhaj, 1996).
Elles sont plus variables que dans le Dévonien inferieur. Les sables individuels sont généralement
minces, localement restreints et la qualité́ du réservoir est généralement médiocre, sauf près de la source
d'apport de sables.
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Les niveaux réservoirs sableux d'Eifelien
Ils sont mieux développés en Algérie. Cette unité́ n'est pas bien développée en Libye.
Un deuxième horizon de réservoir est identifié dans la séquence d’Eifelien- Givétien, connu sous le nom de
réservoir F3 en Algérie. Il s'étend sur le territoire libyen.
Composition : Contient de grandes accumulations de condensats de gaz dans des pièges stratigraphiques à
Alrar en Algérie et Al Wafaa en Libye (Hallett, 2002).
Situées en Algérie, leurs extensions est très marquées sur une grande partie des champs gaziers en
Algérie, et des champs de pétrole en Libye. Le réservoir de Tahara a été́ alimenté par la migration à travers
les sables d'Awaynat Wanin et l'huile a été piégée par les argiles situées entre le Dévonien et le Carbonifère.
Des réservoirs moins développés ont été trouvés dans les grès carbonifères, mais ces unités sont peu
profondes et généralement insignifiantes (Hallett, 2002).
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II.3. ROCHES COUVERTURES
En Tunisie :
En Algérie :
Le Silurien : Les formations Siluriennes de la Plate-Forme Saharienne sont considérées d’une part
comme roches mères composées d’horizons argileux et d’autre part comme roches couvertures pour les
réservoirs de l’Ordovicien supérieur.
On les rencontre à Moukhag El Kebach ainsi que dans le Bassin de l'Oued Mya ou à Guaret El Gueffoul et
Hssi Msari dans le bassin de l'Ahnet.
Le Dévonien : Il s'agit surtout des argiles frasniennes et Famenniennes, situées dans l'ouest saharien
(bassin de Teguentour et bassin de In Salah) et dans les bassins du sud-est saharien.
Argiles situées entre le Dévonien et le Carbonifère : constitue un piège pour le réservoir de Tahara
en alimentant la migration à travers les sables d'Awaynat Wanin et l’huile.
Les gisements pétroliers ou gaziers exploitables occupent des volumes fermés créés par des
déformations des couches géologiques. Ces volumes, appelés pièges, doivent être suffisamment grands pour
que l’exploitation du gisement soit économiquement viable. Suivant les limites de notre étude on aura donc
noté plusieurs structures piège allant de piège structuraux au piège stratigraphique, au cours de notre étude,
on aura constater la présence de plusieurs pièges structuraux potentiel et d’un anticlinal jouant un rôle
important dans le développement des bassins principaux :
21
III.1. Les Piège Structuraux
Discordance calédonienne
Les formations supérieures alternées avec des séries d’argiles profondes du Silurien supérieur ont
été́ déposées lors de la régression à la fin du Silurien (Klitzsch, 1981). Elles constituent la Formation Acacus.
Cette discordance calédonienne délimite les dépôts sédimentaires du Silurien de la succession des
formations du Dévonien qui les recouvre.
- La discordance hercynienne
Localisation : Bassin de Ghadamès
Les hydrocarbures générés sont déversés dans les pièges potentiels par la verticale des failles, des
lits porteurs paléozoïques d’étendue régionale et en particulier du Trias basal sables au-dessus de la
discordance hercynienne fournissant ainsi un chemin efficace pour une longue migration
latérale. L'évaluation de la génération et du timing des hydrocarbures de la migration ont des implications
cruciales en termes de développement du Paléozoïque. La sédimentation du Dévonien supérieur au
Carbonifère était principalement marine peu profonde avec des influences fluvio-deltaïques. La phase
hercynienne a produit une érosion étendue, des mouvements verticaux du sous-sol et de larges structures
anticlinales.
- Discordance régionale
Les séries sédimentaires du Dévonien sont exposées le long de la bordure du Bassin de Ghadamès. Dans
la partie centrale du Bassin, on peut trouver une séquence presque complète de séries sédimentaires
dévoniennes. La limite inferieure de cette séquence est une discordance régionale majeure, la discordance
ardennaise qui est présente dans la plupart des Bassins du Paléozoïque en Afrique du Nord (Belhadj, 1996).
Dans le Bassin de Ghadamès, les facies changent progressivement de dépôts détritiques côtiers à deltaïques
au sud pour s’ouvrir à des faciès marins au nord, constitués principalement d’argiles, de grès fin et de
quelques minces couches carbonatées constituées d’ammonites, et d’ostracodes (Weyant et Massa, 1991).
Près de la limite Frasnien-Famennien, des argiles radioactives noires sont présentes. Les formations
22
Dévoniennes de la Libye ne sont pas particulièrement adaptées à la recherche de conodontes et à la définition
des biozones. Seules quelques couches carbonatées donnent un petit nombre de faunes isolées.
On trouve des Failles stratigraphiques a Alrar en Algérie et Al Wafaa en Libye. Ils s'étendent sur le
territoire libyen et contient de grandes accumulations de condensats de gaz.
Anticlinal :
La structure haute d’Al Qarqaf localisée au Sud du bassin de Ghadamès présente une orientation
structurale OSO-ENE et sépare le bassin de Murzuq du bassin de Ghadamès en Libye.
23
Figure 9 : Profil N-S depuis le Bassin de Ghadamès au Nord jusqu’au Bassin de Murzuq au Sud
(d’après Galeazzi et al., 2009).
24
CHAP III : LE POTENTIEL PÉTROLIER DE CHAQUE SECTEUR
25
IV. Le Potentiel Pétroliers de chaque secteur
IV.1. En Libye
Dans le secteur Libyen, le potentiel pétrolier est très élevée, la Lybie étant le pays d’Afrique dotée
des réserves de pétroles les importantes. Depuis plus d’un an, la production, qui s’équilibre autour de
1 million de b/j, est certes très en deçà des capacités, mais plutôt satisfaisante compte tenu de la situation
politique. Total ( 31000 B/J en 2017, contre 14000 en 2016 et en 2015 ) a ainsi annoncé en mars le rachat
des 16,33% des parts détenues par Marathon dans le joint-venture Waha Oil Company.
IV.2. En Algérie
La presque totalité des réserves découvertes à ce jour se situe dans la partie est du Sahara. Si nous
analysons cette répartition géographique sur la base d'un découpage du domaine minier en plusieurs
provinces pétrolières plus ou moins homogènes, nous constatons ce qui suit:
26
• 67% des réserves initiales en place en huile et en gaz sont renfermées dans les provinces de Oued
Mya et de Hassi Messaoud, où sont situés les deux gisements géants de Hassi Rmel (gaz) et Hassi
Messaoud (huile)
• Le bassin d'Illizi occupe la 3ème position avec 14% des réserves initiales en place • Puis viennent
les bassins de Rhourde Nouss (9%), Ahnet Timimoun.
Si nous associons maintenant à cette analyse la nature des hydrocarbures, nous constatons ce qui
suit :
• la province de Hassi Messaoud-Dahar correspondant à l'un des plus importants événements
tectoniques du Sahara, renferme 71% des réserves en huile
• la province d’Oued Mya correspondant à un bassin essentiellement Mésozoïque, renferme surtout
du gaz (50% des réserves) et une partie d’huile (6%).
• le bassin d'Illizi lui, essentiellement Paléozoïque, renferme, en pourcentage, autant d'huile (15%)
que de gaz (14%).
• les provinces de Rhourde Nouss et de Ghadamès correspondant à des bassins dont l'histoire
géologique est un peu complexe (Paléozoïque et Mésozoïque) renferment 19% du gaz (essentiellement
à Rhourde Nouss) dont presque la moitié probable ou possible et 8% huile;
• le bassin de l'Ahnet-Timimoun, essentiellement Paléozoïque ne renferme que du gaz (13%) dont
la moitié est encore classée probable et possible. Les réserves découvertes renfermées dans les autres
provinces sont actuellement négligeables (moins de 4%) mais souvent très significatives quand on les
situe par rapport au degré de maturité de l'exploration et par conséquent indicatrices d'un certain
potentiel pétrolier non négligeable.
Légende
27
Figure 11 : Sections simplifiées à travers des parties choisies de la plate-forme saharienne. La
grande exagération est nécessaire pour donner un point de vue de la création régionale de ces
bassins.S. Galeazi & al., (2010), modified
.
Cette analyse de la répartition verticale va nous permettre de retrouver comme pour la répartition
géographique les deux anomalies créées par les deux gisements géants de Hassi Messaoud et de Hassi Rmel.
• Le Cambrien, qui est le seul réservoir productif de Hassi Messaoud et dans quelques gisements
voisins à lui seul, renferme 68% des réserves initiales en huile
• L'Ordovicien ne contient que 6% de l'huile (en majorité dans le Bassin d'Illizi) et 18% du gaz (dont
le tiers environ vient aussi du Bassin d'Illizi).
• Les réservoirs Siluro-Dévonien renferment en pourcentage à peu près autant d'huile (12% en
majorité dans le Bassin d'Illizi) que de gaz (13% en majorité dans les Bassins de l'Ahnet Timimoun et
d'Illizi).
• Le Trias, quant à lui, ne renferme que 10% d'huile, essentiellement dans les Bassins de Oued Mya
et Rhourde Nouss, et 64% du gaz en majorité dans le gisement de Hassi Rmel (Oued Mya).
28
• Enfin les autres réservoirs du Carbonifère et du Méso-cénozoïque ne renferment pour le moment
que des quantités négligeables d'hydrocarbures.
Le département d’état à l’énergie précise dans sa note, que les réserves pétrolières algériennes sont
estimées officiellement à 12,2 milliards de barils. La même situation a été relevée pour le gaz en révélant
un déclin dans la production sans en fournir les chiffres mais en rappelant que les réserves officielles sont
de l’ordre de 159 trillions de pieds cubes.
Ces chiffres sont loin des potentialités réelles algériennes en la matière, selon l’Administration américaine
pour l’Information en Énergie (EIA) qui estime que les réserves méconnues et inexploitées sont de l’ordre
de 9,8 milliards de barils de pétrole et de 49 trillions de pieds cubes de gaz naturel. La même agence
estime les réserves algériennes en d’hydrocarbures de schiste à 6 milliards de barils récupérables et à 700
trillions de pieds cubes de gaz naturel.
29
IV.3. En Tunisie
30
CHAP IV : LES SYSTÈMES PRODUCTIFS
31
V. Les Systèmes Productifs
A la lumière des informations trouvées, on peux relever quelques systèmes pétroliers productif,
notre étude nous auras permis de déterminer les roches mères, réservoirs et couverture dans les 3 secteurs
que nous désirons étudions. Nous commencerons donc notre étude par la Tunisie. Cette étude sera basée sur
les données de précédents puits dans les formations observées plus hauts.
- Roches Mère Tannezuft : Dans la zone d'étude, le Tannezuft décrit comme englobant un excellent niveau
de roche source mince qui peut charger des couches sableuses minces, tel qu’il a été rencontré à l’est
dans les gisements d’hydrocarbures connus.
- Roches réservoirs Acacus : La découverte dans Acacus de petits gisements d'hydrocarbures en Libye,
ainsi que l'amélioration de base et de nouveaux outils de diagraphie, ainsi que la récente et les tests positifs
de la formation Acacus dans différents puits, ont évidemment relancé l'exploration tout au long de la
période récente. Réservoirs de grès Acacus siluriens dans le sud de la Tunisie (par exemple, Oued Zar
Hammouda, Adam, Nawara…). Ces minces ensembles de lits sableux sont généralement scellés par le
haut et latéralement par du schiste intra-formation. Le membre Acacus -A situé au-dessus de la formation
de Tannezuft est la cible d'hydrocarbures la plus prolifique décrite à ce jour vers le sud de la zone étudiée
et présente une bonne porosité allant de 10 à 15%.
32
Le type de forage est celui de Garat Ben Sabeur situé a 80km au SW de Borj Bourguiba ou il présente
une épaisseur de 710m. Elle repose normalement sur les argiles principales de la formation Tanezuft et
elle est supporté par la discordance majeure des grés de Tadrart.
Milieu de dépôt :
Cette formation consiste en des alternances de greset d’argiles, des complexes argilo-greseux ou
greso-argileux. Dans certaines carottes de puits, ces grés montrent une bioturbations fréquente, des
laminations planes et des stratifications obliques. La formation Acacus pour cette étude a été subdivisé
en 3 unités.
On se propose dans cette partie d’étudier les trois partie de la formation Acacus dans les puits suivant
P1, P2, et P3. Cette étude est basé essentiellement sur les données diagraphiques mises à notre disposition.
33
V.3 Étude de Acacus A
-Porosité : de l’ordre de 14 %.
-Gamma ray : Les argiles sont caractérisées par des valeurs élevées de GR qui peuvent atteindre les 150
API a la cote 3300.
34
-Résistivité : Moyenne de l’ordre de 20 ohm /m dans la partie sommitale, tandis que la partie basale est
formé par les origines plus résistantes (30 Ohm.m).
Dans le puits P2, le membre C de la formation Acacus est le plus épais. D’une épaisseur de 425m
l’Acacus C est formé dans trois parties :
La partie sommitale qui s’étend de 2775m jusqu'à 2900m, est formée par une alternance argilo-gréseuse.
Les argiles, avec des épaisseurs importantes par rapport aux bancs gréseux, sont fortement radioactives
moyenne de l’ordre de 8 Ohm.m. Avec leurs faibles épaisseurs, les niveaux gréseux sont caractérisés par
des résistivités de l’ordre de 2 Ohm.m et une valeur moyenne de gamma ray d’environ 90API.
La partie intermédiaire est a dominance gréseuse. Cette partie est épaisse de 175m. Les grés de cette partie
sont plus résistants que la partie sommitale.
La partie basale qi s’étend de 3075m jusqu'à 3200m est formée par une alternance argilo-gréseuse. Les grés
et les argiles montrent une variation verticale d’épaisseur. Cette variation n’est pas accompagnée par une
variation importante des paramètres pétrophysiques qui restent généralement le même tout en descendant
dans la série.
35
Figure 16 : Stratigraphie du bassin de Ghadamès et corrélation de la formation
l’Acacus(Réservoirs et piéges 2009/2010SoussiMohammed)
La corrélation diagraphique de direction NW-SE des puits P1, P2, et P3 au sein du secteur d’étude
montre les résultats suivants :
De point de vue épaisseur, l’Acacus A ne montre pas un changement notable. Toutefois un léger
épaississement de ce membre a été observé au niveau de puits P2.
De point de vue facies, l’Acacus A montre une variation latérale. En effet la série s’enrichie en argiles en
allant de SE vers le NW.
L’unité gréseuse A5, sommitale de l’Acacus A est formé par trois sous unité A5-a,A5-b e tA5-c. Cette unité
est bien corrélable entre les trois puits montre une diminution d’épaisseur dans le puits P2.
36
L’unité A4 qui garde presque la même épaisseur latéralement avec un léger épaississement au
niveau de puits P2, montre une variation claire de facies en allant vers le Nord-Ouest ou elle devient
argileuse.
Les unités A2 et A3 sont corrélables entre les trois puits avec une épaisseur maximale observée au
niveau de puits P2. Vers le NW, ces deux unités s ‘enrichissent en argiles.
L’unités A1, formée par deux niveaux A1-a et A1-b, montre une épaisseur maximale au niveau de
P2. De part et d’autre de ce puits, l’épaisseur de cette unité diminue graduellement jusqu'à la disparition de
A2-b au niveau de P2.
L’unité A0 est bien corrélable entre les trois puits. En effet, elle montre une épaisseur maximale au
niveau de P2. L’unité A0 a dominance gréseuse dans les puit P1 et P2 s’enrichie en argiles dans les puits
P3.
La corrélation de l’Acacus A nous permet d’identifier des corps gréseux qui pourraient être des
lentilles en observant leurs variations latérales d’épaisseurs, leurs formes et aussi par le biseautage de
quelques niveaux (exemples : biseautage de niveau A1-b dans les puits P3).
Dans cette partie, la tentative de corrélation était effectuée sur le membre intermédiaire de la série
silurienne à partir de trois puits bien repartis dans la concession d’El Borma. En effet, si nous avons tenté
de corréler le membre B de l’Acacus dans les puits : P3, P2 et P1 avec les enregistrements diagraphiques
mis à notre disposition, c’était principalement pour avoir une idée sur la variation latérale des unités
gréseuses précédemment définies. Cette variation latérale présente le double intérêt d’être une variation
d’épaisseur ainsi qu’une variation de faciès. A partir de cette corrélation on a pu identifier quatre unités
gréseuses bien corrélables entre les trois puits.
Le membre B de la formation Acacus garde la même épaisseur dans tous les puits avec un léger
épaississement au niveau de puits P1. Ce membre qui débute par un niveau argileux important, s’enrichie
en argile vers le Nord de la concession. Cet enrichissement est beaucoup plus net dans le puits P3 que dans
les deux autres puits.
L’unité B0, essentiellement gréseuse dans le puits P1 et P2 devient à dominance argileuse au niveau
de P3. Du point de vue épaisseur, cette unité garde la même épaisseur en allant du NW vers le SE.
L’unité B1 s’amincit en allant du SE vers le NW avec toutefois un changement de facies dans cette
direction. L’unité B2 garde la même épaisseur dans les trois puits.
Avec les données diagraphiques de trois puits (P1, P2 et P3) nous avons tenté de corréler le membre
C de la formation Acacus.
37
Ainsi pour mieux comprendre la variation latérale d’épaisseur et de facies des différents corps
argilo-gréseux dans la partie sommitale de la formation Acacus, on va se référer à la variation litho
stratigraphique de la série silurienne sommitale. Cette corrélation de direction générale NW-SE nous permet
de tirer les résultats suivants :
L’Acacus C, essentiellement argileux dans la partie septentrionale de la concession (P3), montre
une variation remarquable d’épaisseur au contraire de membre A et B qui gardent presque la même
épaisseur. En effet, le puits P3 est situé vers l’amont pendage. C’est l’effet de la phase Calédonienne qui a
eu lieu pendant le Silurien et qui se manifeste par le soulèvement de la partie sommitale de la concession.
De ce fait, on trouve l’Acacus C beaucoup moins épais dans le puits P3 que dans les autres puits.
La corrélation montre aussi des niveaux argileux et gréseux bien corrélable entre les trois puits.
Cette continuité latérale, accompagné parfois par des épaississements de niveaux argileux et gréseux surtout
dans le puits P2, ne concerne que la partie basale et intermédiaire de l’Acacus C. En effet la partie sommitale
montre une variation importante d’épaisseur et de faciès.
Du point de vue faciès, l’Acacus C présente une tendance détritique très accentuées surtout dans le
SE de la concession (P2 et P1). Vers le NW l’apport détritique diminue rapidement et la série devient a
dominante argileuse.
Cette diminution de l’apport détritique du Sud vers le Nord annonce la mise en place d’un complexe
détritique progradant.
L’interprétation des corrélations diagraphiques entre les trois puits précédemment définis dans la
concession d’El Borma a permis de mettre en évidence et d’une façon claire les résultats suivants :
La partie SE de la concession montre un enrichissement des dépôts en fraction détritique témoignant
d’un retrait progressif de la mer des bordures vers le centre du bassin. Cette tendance détritique annonce le
début d’une progradation littorale de direction Sud-Nord. La formation des alternances argilo-gréseuses
(formation Acacus) s’amincit vers les bordures du bassin, a savoir la zone de puits P3.
On considère dans l’interprétation que seule l’argile pure intervient, les impuretés n’étant pas
différents de la roche matricielle du point de vue conductivité électrique. On détermine Vcl a l’aide de
plusieurs indicateurs qui donnent chacun une valeur. La valeur minimale est retenue comme étant
probablement la plus vrai. Dans notre cas, on a utilisé comme indicateur le Gamma ray. L’opération consiste
d’abord, a la détermination par la lecture sur le log de Gamma ray, des valeurs de GRmax et GRmin. Ces
variables correspondent aux déviations maximale et minimale de la courbe de Gamma ray a la rencontre
des niveaux respectivement imperméables et totalement dépourvus d’argiles.
Le volume d’argiles est ensuite calculé a partir de la formule suivante :
Perméabilité
La perméabilité est évaluée à l’aide des diagraphies par plusieurs méthodes, la plupart utilisant la
notion de saturation irréductible. On appelle saturation irréductible en eau d’une roche (Sw)irr, l’eau
résiduelle qui reste dans les pores quand un balayage prolongé a l’huile ou au gaz a été fait. (Sw)irr dépend
de la porosité et de ka perméabilité, elle varie entre 10% et 50%. On considère que les diagraphies donnent
(Sw)irr au dessus de la zone de transition dans un réservoir.
Evaluation des possibilités de prospection dans le Sud-Ouest de la Tunisie et le nord du champ d'El
Borma
La zone d'étude est située dans la partie sud-ouest du prolifique Bassin de Ghadames et au Nord
du champ pétrolifère El Borma. Cette plate-forme saharienne stable, située sur le flanc sud de l'arc de
Telemzane-Bounemcha, est une province pétrolière à fort potentiel entourée du principal producteur
d'hydrocarbures du sud de la Tunisie et de la frontière est de l'Algérie, avec un approvisionnement bien
défini. Cette zone fait partie du bassin de retenue intra-cratonique formé au début du Paléozoïque. Elle
s'étend de l'Est de l'Algérie (Berkine) à la traversée du Sud de la Tunisie et du Nord-Ouest de la Libye
(Bassin de Hamra). Dans le Sud de la Tunisie, il est donc limité au Nord par Telemzane.
39
Figure 17 : Localisation de la zone à étudier
Le Bassin de Ghadamès, depuis ses débuts, a été affecté par de nombreux mouvements
tectoniques. En conséquence, son architecture structurelle interne est dominée par des phases tectoniques
répliquées tels que les événements tectoniques, calédoniens, hercyniens et autrichiens.
Evaluation :
Trois systèmes de jeu majeurs existent dans la région :
- Le grès triasique classique
- Les grès émergents ordoviciens
- Les grès émergents siluriens.
Le schiste chaud silurien inférieur représente la principale roche source prouvée de ces jeux. Cette
source a une épaisseur variant de 10 à 30 m.
- COT variant de 1,56 à 6,7% de roche
40
- Un potentiel pétrolier maximal allant jusqu’à 23,77 kg / tonne de roche (données de la PR n ° 1bis). En
outre, il est classé comme une source bonne à très bonne en termes de COT et de rendement en
hydrocarbures.
Il est dans la fenêtre d'huile et est plus mature à l'ouest. De plus, une source d'ordovicien très
potentielle peut se trouver dans les schistes d'Azel (prouvée dans le bassin du Chott et en Algérie).
Jeu Triasique
Les réservoirs triasiques de grès ladiniens sont le principal producteur d’hydrocarbures dans le sud
du bassin tunisien de Ghadames et dans la région algérienne de Berkine. Dans cette zone, la formation de
TAGI est finalement bien dispersée et peut correspondre à la cible d'hydrocarbures principale. Au nord de
la zone d'étude, une trajectoire de migration ascendante pourrait être envisagée puisque cette unité est
localement inconfortable et située au-dessus de la formation de Tannezuft / schiste chaud. Les réservoirs
TAGI ont d'excellents paramètres pétro physiques avec une porosité comprise entre 15 et 20% dans les
réservoirs d'hydrocarbures voisins. Ils sont généralement bien scellés latéralement par l'anhydrite et
l'argilite Azizia, ainsi que par l'évaporite Liasique bien développé.
La seconde zone d’étude se localise dans la partie centrale du bassin d’Illizi, qui se situe au Sud du
Sahara Algérien. Le Silurien et le Dévonien de ce bassin constituent les principales sources
d’hydrocarbures.
41
Figure 18 : Log représentant les structures et l’emplacement géologique du bassin
42
Figure 19 : Carte isopaque silurienne, basée sur les données des puits, exception le bassin de
berkine les épaisseurs sont estimés par les données sismiques, TOTAL (2010).
43
Figure 20 : Vue d’ensemble sur les différents et les failles qui les composent
44
Sur le plan Stratigraphique
La couverture sédimentaire du Bassin d'Illizi repose en discordance majeure sur la surface Infra-
Tassilienne qui nivelle un socle plissé constitué de roches sédimentaires métamorphiques,
cristallophylliennes et volcaniques.
Le Bassin d'Illizi est situé dans la partie Sud-Est du Sahara algérien, entre 26 °30' et 29030 de
l'altitude Nord et entre 6 et 10 degré de longitude Est. Il s'étend sur une superficie de 108 424km2. Présentant
une longueur Nord-Sud d'environ 700 km et une largeur EstOuest qui dépasse 300 km.(SONATRACH.
2007).
-Réservoirs du Cambro-ordoviciens
45
I.Caractérisation géochimiques des niveaux roches mères
Cette partie consiste à l’identification et la caractérisation des niveaux roches mères dans le
silurien et le dévonien en définissant : la richesse en matière organique, le potentiel pétrolier résiduel, et le
type de la matière organique.
Talus à Tigillites:
Son épaisseur varie de 40 à 50 m. Cette unité est formée d'alternances d'argiles silteuses et de grés
fins argileux, associés à des terriers. Les argiles à graptolites s'étendent globalement à l'échelle de toute la
plateforme saharienne et fournissent l'une des plus importantes roches mères.
-Une partie nord-orientale caractérisée par un faible potentiel pétrolier résiduel (S2<0.5 mg d’HC /g
de roche).
46
-Une autre partie, où se situe un potentiel pétrolier résiduel moyen, avec des valeurs de 0.5 à 1 mg
d’HC /g de roche.
- Une zone centrale au bon potentiel pétrolier résiduel (S2), qui varie de 1à 2 mg d’HC /g de roche.
Les assises qui séparent les réservoirs du Dévonien, représentent de bonnes roches-mères, et elles
correspondent à des séries argileuses, de teinte gris- brune à gris- noire, souvent indurées, silteuses, à
fréquentes passées de calcaires argileux gris- bruns ou blanchâtres.
Formation d’Ilrheme
Le dévonien moyen et supérieur qui correspond aux séries de Tin-Meras et de Gara Mas Melouki ne
sont représentés d'une manière générale. Ce sont de grés fins à moyens passant latéralement à des siits et des
argiles de l'ordre 40 à 70 m.
- Une zone très riche caractérisée par des valeurs de COT variant de 2% à 3.14, se situant au Nord- Est de
la région.
- Une zone riche caractérisée par des valeurs de COT oscillant de 1% à 2%, se localise au centre.
- Une zone moyenne caractérisée par des valeurs de COT allant de 0.5 à 1%, se situe au Sud- Ouest en
rapport avec les conditions de sédimentation, milieu oxydant et sédimentation grossière. (Chaouche
1992).
47
- Une zone Nord-Ouest caractérisée par un bon potentiel résiduel au niveau des puits (1.35 mg d’HC/g de
roche).
- Une zone Sud- Est caractérisée par un très bon potentiel résiduel.
Ce paramètre est lié à la richesse et le type de la matière organique ainsi que l’état de maturation,
on enregistre un état de maturité enlevée et un faible S2 (potentiel pétrolier résiduel), ce qui laisse dire que
la matière organique est craquée au niveau de ce sondage.
Conclusion : L’étude géochimique de la région d’Illizi central nous a permis de déceler deux bons niveaux
roche mère potentiels, qui correspondent au Silurien argileux et la série argileuse du Dévonien. Le niveau
silurien présente une excellente richesse en matière organique avec un COT variant généralement entre
0.23 et 14% sur la totalité de la région. Le type de la matière organique du niveau silurien est marin (type
II). Le niveau Dévonien présente aussi une excellente richesse en matière organique avec un COT variant
de 0.35 à 9%. Le type de la matière organique de ce niveau est mixte (type II et type III). La roche mère
Dévonienne est mature. L’utilisation du logiciel Petromod dans la modélisation géochimique a permis une
bonne approche des périodes de génération et d’expulsion des hydrocarbures, ainsi que la quantité générée
et expulsée.
48
Conclusion
A la lumière de nos recherches, nous avons pu recenser certains systèmes pétroliers productifs
dans le silurien et le Dévonien. Le système pétroliers commun dans les trois régions à étudier se trouve
dans le Bassin de Ghadamès. Ce système a pour roche mère la formation Tannezuft, pour roche réservoirs
la formation Acacus et pour roche couverture le formation Tadrart pour la Tunisie et des formation
siluriennes de la plate forme saharienne pour l’Algérie.
En terme de production, on constate que le type de matière organique est le même dans les régions
a étudier (kérogène type II) il n’y a qu’en Lybie ou on a l’apparition d’un kérogène type III dans le
silurien.
Selon les COT recueilli, l’Algérie dans le Bassin de Ghadamès est plus productif que la Tunisie et
la Lybie notamment grâce a la présence d’un gisement géant (Gisement de Messaoud). Dans le Dévonien
la formation Aouinet-Ouinine n’est pas productive, contrairement au Silurien ou on a constaté plusieurs
différences du point de vue COT ou type de kérogène que se soit en Tunisie en Lybie ou encore en
Algérie.
49
Références :
Références bibliographiques
AISSAOUI N., ACHECHE M. H., BEN YAGOUB J., M’RABET A., NEHDI T., PEZZINO F. & SMAOUI J. (1996).- Silurian Acacus new
play in Southern Tunisia.- Mem. Entreprise Tunisiennes d’Activités Pétrolières, n° 10, 1996, pp. 1-14.
BEN FERJANI A., BUROLLET P.F. et MEJRI F. (1990).- Petrolium Geology of Tunisia.- Mém. N° 1. Entreprise Tunisiennes d’Activités
Pétrolières, 194 p.
MEMMI L., BUROLLET P.F. et VITERBO I. (1986).- Lexique stratigraphique de la Tunisie. Première partie : Précambrien et
Paléozoïque.– Notes du Service Géologique N° 53, 66 p.
https://fr.slideshare.net/gueste4fbf76/reservoirs-de-tunisie
http://www.alnaft.gov.dz/index.php/le-développement-des-hydrocarbures-en-chiffres/géologie-de-l-
algérie
http://www.energy.gov.dz/fr/hydrocarbures/w4_0.pdf
https://pastel.archives-ouvertes.fr/file/index/docid/500509/filename/The_se_HOURIA_MEZLAH.pdf
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