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Ce polycopié a été destiné aux étudiants inscrit en première année système LMD, sciences et
technologie, premier semestre de l'année universitaire. Le contenu de ce polycopié, correspond au pro-
gramme officiel de la matière <<Chimie I >> enseigné en première année de domaine sciences et techno-
logies. Il a été rédigé dans le but de permettre d'avoir un outil de travail et de référence recouvrant les
connaissances qui leur sont demandés.
Le manuscrit contient six chapitres regroupes des notions fondamentales sur la structure de la
matière et afin de permettre à l'étudiant d'assimiler le cours, nous avons traité plusieurs exemples d'appli-
cation.
Bien que l'élaboration de ce manuscrit ait été faite avec le plus grand soin, le contrôle que nous
avons pu faire de notre travail n'est pas absolu, et il serait étonnant qu'il ne subsiste pas d'erreurs. Aussi
sommes-nous reconnaissant d'avance à nos lecteurs des remarques qu'ils voudront bien nous faire.
i
Avant Propos............................................................................................................................................i
Résumé.....................................................................................................................................................v
Mots-clés : matière de structure, chimie générale, radioactivité, liaison chimique.........................v
Notations et Abréviations......................................................................................................................vi
Introduction............................................................................................................................................9
Chapitre 1 Description Microscopique de la Structure de la Matière......................................10
1.1 Etats de la matière.................................................................................................10
1.2 Changement d’Etats de la matière.......................................................................10
1.3 Notion d’atome, molécule, mole et nombre d’Avogadro.....................................10
1.3.1 Atome.......................................................................................................................10
1.3.2 Molécule..................................................................................................................11
1.3.3 Mole.........................................................................................................................11
1.3.4 Nombre d’Avogadro................................................................................................11
1.4 unité de masse atomique,masse molaire atomique et moléculaire, volume mo-
laire ………………………………………………………………………………….11
1.4.1 unité de masse atomique..........................................................................................11
1.5 Lois pondérales.....................................................................................................12
1.5.1 Loi de conservation de masse et reaction chimique................................................12
1.6 Aspect qualitatif de la matière..............................................................................12
1.7 Aspect quantitatif de la matière............................................................................13
1.8 Lois des solutions diluées : lois de Raoult......................................................................13
Chapitre 2 Principaux constituants de la matière........................................................................15
2.1 Introduction : Expérience de Faraday.................................................................15
2.2 Mise en évidence des constituants de la matière et donc de l’atome et quelques
propriétés physiques (masse et charge)...................................................................................15
2.2.1 Electron...................................................................................................................15
2.3 Modèle planétaire de Rutherford..........................................................................19
2.4 Présentation et caractéristiques de l’atome..........................................................20
2.5 Isotopie et abondance relative des différents isotopes.........................................20
2.6 Séparation des isotopes : spectrographe de Bainbridge......................................20
2.7 Energie de liaison et de cohésion des noyaux......................................................21
2.8.1 Détermination de l’énergie de cohésion par nucléon..............................................21
2.8.2 Stabilité et nombre de nucléons...............................................................................22
ii
Structure de la matière
iii
Structure de la matière
iv
Résumé
Ce polycopie représente un support pédagogique des notions fondamentales de structure de la
matière. Il est destiné aux étudiants des 1ère année LMD de la faculté des sciences et technologies
(ST).
Dans ce manuscrit j’ai abordé d’une façon générale le programme du module de CHIMI I. Le
polycopie contient six chapitres :
Liaisons chimiques
v
Notations et Abréviations
AE : Affinité électronique
A : activité radioactive
B : Champ mgnétique
C : Vitesse de la lumière
D : energie de dissociation
E : champ électrique
e : charge d’électron
Ep : energie potentielle
Fe : force électrique
Fm : force mgnétique
g : la gravité
h : constante de plank
H : hamiltonien
N : nombre de mole
n : nombre d’orbital
P : poid
q : la charge d’électron
r : rayon atomique
Rh : constante de rydberg
s : numéro de spin
vi
t : temps
v : vitesse
X : l’électronégativité
Z : numéro atomique
NA : Nombre d’Avogadro
Ν : nombre d’onde
: Accélération
σj : constante d’écran
λ : longeur d’onde
μ : moment dipolaire.
vii
Introduction
La chimie est une science expérimentale basée sur l'observation et la mesure de phénomènes bien
concrets. Les difficultés généralement rencontrées dans la compréhension des substances chimiques, de
leurs propriétés macroscopiques et de leurs réactions résident en ce que toute interprétation doit être trou -
vée dans des phénomènes ultimes se déroulant à l'échelle ultra-microscopique. Il faut donc réussir cette
démarche qui consiste à transposer à l'échelle macroscopique, la manifestation de phénomènes qui se dé -
roulent à l'échelle atomique ou moléculaire et qui sont donc le plus souvent inaccessibles à l’observation
directe [1].
L’expérience montre que la matière peut être fragmentée. Certains solides peuvent être broyés et
réduits en poudre très fine, les liquides peuvent être pulvérisés sous forme de très petites gouttelettes. De-
puis très longtemps l’idée a été avancée que cette divisibilité de la matière a une limite et qu’il existe un
stade de sa division où on obtiendrait des particules « insécables » (qui ne peuvent pas être coupées ou di -
visées) en raison de leur nature. Cela revient à dire que la matière n’a pas une structure continue ; elle est
formée d’un agglomérat de ces particules insécables. Ces particules sont appelées « atomes » [2].
9
Chapitre 1 Description Microscopique de la Structure de la
Matière
1.1 Etats de la matière
La matière existe sous trois états physiques différents :
Solide : corps rigide qui conserve un volume et une forme définis, incompressible.
5
1 2
S L G
3 4
5 : sublimation ; 6 : condensation
-Phase : est un système dont les propriétés physico-chimiques paraissent uniformes en n’importe quel
point de l’échantillon
1.3.1 Atome
Lavoisier émit son hypothèse atomique, suggérant que la matière est constituée d’atomes et qu’un
élément est caractérisé par des atomes de même masse. Lors d’une réaction chimique, les atomes ne sont
ni créés, ni détruits ; ils se recombinent. Ses travaux lui permirent d’élaborer une échelle des masses
atomiques relatives avec quelques erreurs dues à des mauvaises formulations des composés chimiques,
10
par exemple il considéra que la formule de l’eau était HO conduisant à une masse 2 fois trop petite pour
l’oxygène.
L’atome est une quantité de matière infiniment petite (d≈1Å et m≈10 -26 kg).
Exemple : C (d=1,8 Å et m≈2. 10-26 kg). Cette masse représente la masse atomique du carbone [4].
1.3.2 Molécule
Une molécule est une union de deux ou plusieurs atomes liés entre eux par des liaisons cova-
lentes. C’est la plus petite partie d’un composé qui a les mêmes propriétés que le composé (Exemples :
H2O, N2, H2SO4, etc…).
1.3.3 Mole
La mole est l’unité de mesure de la quantité de matière.
Le nombre d’atomes contenus dans une mole est appelé le Nombre d’Avogadro (NA)
NA = 6,023 1023
Donc : 1mole = 6,023 1023 atomes
Unité A B C D
Masse de A 1 2 4 10
11
Pour les atomes, on choisi comme atome (nucléide) de référence 126 C sa masse = 12, pour ex-
primer la masse relative des autres atomes le 1/12 de la masse de l’atome 126 C est choisi comme unité de
masse. Cette unité est appelée « unité de masse atomique » « u.m.a »
[2]
Réaction
chimique
Reactifs Produits
Un corp pur est un corps constitué d’une seule sorte d’entité chimique (atome, ion ou molécule).
Un mélange est un corps constitué de plusieurs sortes d’entités chimiques mélangé ensemble.on appel un
mélange homogène lorsqu’il possède une seul phase (exemple :l’eau et le sucre)
un mélange qui possède deux ou plusieurs phases distinctes (exemple : l’eau et l’huile)
1.6.4 Les solutions
Solvant : Le solvant est toute substance liquide qui a le pouvoir de dissoudre d’autres substances.
soluté
Le soluté : est une espèce chimique (moléculaire ou ionique) dissoute dans un solvant.
Le solvant est toujours en quantité très supérieure au(x) soluté(s). Ce mélange homogène (solvant + solu-
té) est appelé solution aqueuse si le solvant est l’eau.
Dilution d’une solution : solvant (eau). La solution initiale de concentration supérieure est appelée solu-
tion-mère. La solution finale de concentration inférieure est appelée solution-fille (solution diluée). Lors
d’une dilution, il ya conservation de la quantité de matière de soluté de telle sorte que l’on peut écrire :
Civi =cfvf
Equation 1.1 – Loi de dilution
12
Avec :
Une solution est dite saturée s’il arrive au point d’insolubilité de soluté dans le solvant.
-L‘équivalent-gramme est la quantité de substance comprenant une mole des particules considérées
(H+,OH–, e–, etc.)
1.7.8 Masse volumique et densité : est le rapport entre le volume et la masse d’une solution
∆Teb = Keb . xs
Equation 1.2 – Equation Ebulliométrie
1.8.2 Cryométrie
13
La température de solidification du solvant avec le soluté est plus basse que la température de so-
lidification du solvant seul [3].
∆Tsol = Ksol . xs
14
Chapitre 2 Principaux constituants de la matière
2.2 Mise en évidence des constituants de la matière et donc de l’atome et quelques proprié-
tés physiques (masse et charge)
2.2.1 Electron
a- Expérience de Crookes et caractéristiques des rayonnements cathodiques
Lorsqu’on établit une forte différence de potentiel (environ 1000 volts par cm) entre deux électrodes
métalliques placées aux extrémités d’une ampoule de verre contenant un gaz et dans laquelle on peut ré-
duire la pression on observe deux types de phénomènes :
Pour une pression de 0.1 à 0.01 bar, le gaz devient lumineux entre les électrodes ; c’est le phénomène de
luminescence (utilisé aux dispositifs d’éclairage)
Pour une pression inférieure à 0.01 bar, le gaz reste obscur mais le verre de l’ampoule devient fluores -
cent à l’opposé de l’électrode négative (cathode). Cette fluorescence est due à l’impact sur le verre de «
rayons » invisibles, issus de la cathode (rayons cathodiques).
Jean Perrin a montré que ces rayons invisibles sont constitués d’un flux de particules qui changent leur
trajectoire sous l’effet d’un champ électrique ou magnétique et portent une charge négative. Ces parti-
cules chargées négativement sont appelées « Electrons » [2].
_ +
V
Lampe en verre
gaz
+
-
anode
cathode
Une pompe
15
Figure 1:1 Expérience de Crookes
+++++++++++++++
+
Fe d
V E
Fm B
_______________
_
Figure 1:2 Expérience de J.J. Thomson
v=E/B
Le champ électrique agit seul sur les particules : la somme des forces est égale à mγ ceci im -
plique que : qE = mγ qui donne
=qE/m
L’équation de la déviation des particules en sortant de la zone d’un champ électrique : nous
avons une trajectoire parabolique dont l’équation est sous la forme suivante :
16
Y = 1/2 t2
Y=d ; t = x/v (vx = dx/dt) ; x = L ce qui implique que : q/m = 2dE/ B2L2
q/m = +1,76.108 C / g
Goutte
d’huile
Atomiseur contient
de l’huile
Deux plaques
métaliques
microscope
_ +
Source
d’énergie
Le mouvement naturel de chute libre de la gouttelette d’huile est modifié (accéléré, stoppé ou in-
versé) selon la valeur et le signe de la charge quelle porte et selon le sens et l’intensité du champ élec -
trique E.
En absence du champ électrique E : il y a chute libre de la gouttelette avec une vitesse v 0. Nous
pouvons représenter ce mouvement comme suit :
Fr
;
17
P
P = mg = 4/3πr3ρg ; P : pesanteur ; g : accélération de la pesanteur
ρ :masse volumique de la gouttelette ; r : rayon de la gouttelette ;
FFr
r =+6P
πη=r0v0 (force de stokes) ; η: coefficient de la viscosité de l’air ;
Fe
P
Fr
Fr + P + Fe = 0
Fe = P + Fr
a- Expérience de Chadwick
18
Il a été mis en évidence par James Chadwick (élève de Rutherford) en 1932. Le bombardement
d'un gaz de béryllium par des noyaux d'hélium. Il constate alors que la trajectoire de certains ions du gaz
est diviée par une particule qui ne laisse aucune trace.c’est donc cette particule est électriquement neutre
(neutron).
4
2 He + 94Be 12
6C + 10n
b- expérience de Goldstein :mise en évidence de la charge positive du noyau
Lord Ernest Rutherford (physicien anglais 1871-1937, prix Nobel 1908) découvre le noyau ato-
mique à la suite de l’expérience suivante :
Cette expérience consiste à envoyer des particules (α) positives sur une feuille d’Or (très
mince). Rutherford observa que :
• la plus part des particules traversaient la feuille d’Or sans être déviées.
Rutherford a conclu que dans la matière : la masse est concentrée dans des particules dis -
tantes les unes des autres par rapport à leurs propres dimensions et chargées positivement appelées
Noyaux des atomes. Ces noyaux atomiques ne sont pas des particules simples. Ils sont constitués de
deux types de particules :
Les neutrons : non chargés électriquement « n » Le proton et le netron sont des nucléons.
-
Charge (C) - e =-1 ,602177.10-19 +e = 1 ,602177. 10 19 0
Table 2:2 Masses et charges de différents élements de l’atome [2]
19
2.1 Modèle planétaire de Rutherford
En 1911, Rutherford proposa pour l’atome un modèle planétaire où les électrons, chargés négativement,
tournent autour d’un noyau constitué de protons chargés positivement, la force d’attraction électrostatique
remplaçant la force de gravitation. Mais nous verrons que ce séduisant modèle ne donne qu’un atome in-
stable [2 , 3].
Un grand nombre d’éléments existe à l’état naturel sous forme d’un mélange d’isotopes. La masse
moyenne d’un élément est donnée par la relation:
m= Σmi .Xi/100
Région 1 Region2
B1 B’
- - - - - - - - - - - - -- - - - -
A -
+ + + + + + + + + ++ + ++
+
20
Cet appareil nous aide à déterminer les masses des différents isotopes. Dans la région1, un champ
E (électrique) et un champ B (magnétique) perpendiculaire, agissent simultanément sur les ions positifs
(pas de déviation des ions).
Dans le filtre de vitesse Fe=Fm ce qui implique que qE=qvB donc v=E/B (1) .
Dans la région 2 (dans l’analyseur) les ions ont la même vitesse (v) et décrivent des trajectoires circu -
laires de rayon R en présence d’un autre champ magnétique B’.
mN = Fm
mV2/R = qVB’
R = mV /qB’
q/ m = V/R B’ (3)
de (1) et (3)
q/m = E/ BRB’
Défaut de masse : On constate que la somme des masses des A nucléons composant un noyau atomique
est toujours supérieure à la masse du noyau AZX
∆m = Zmp + (A - Z)mn - mX ˃ 0
Pour disperser tous les nucléons du noyau, il faut donc fournir au noyau l'énergie ∆m.C2. Cette énergie re-
présente l’énergie de liaison EL du noyau
EL = ∆m.C2
EL est aussi l’énergie qui est libérée si on construit un noyau atomique à partir de ses composantes.4
2.8 Stabilité des noyaux
21
Figure 2:6 Courbe d’Aston [4]
La pente de la courbe d'Aston est très importante pour la zone des atomes "légers" de A <20. Pour les
atomes "lourds" de Z >20, cette pente est beaucoup plus faible.
Les atomes dont l'énergie de liaison moyenne est faible (El /A< 7,5 MeV) tendent à se stabiliser et à se
rapprocher de la zone de stabilité maximale vers Z = 58.
Deux processus différents sont possibles:
Les atomes légers donnent des réactions nucléaires de fusion et les atomes lourds des réactions de fission.
Actuellement, il existe près de 2000 noyaux d’atomes connus dont seulement 279 stables (ils ne se désin-
tègrent pas).
• Pour les noyaux lourds, il faut plus de neutrons que de protons afin de neutraliser les forces de
répulsion croissantes entre les protons (la masse volumique du noyau est d’environ 1014 g/cm 3)
• 80% des noyaux stables possèdent un nombre pair de protons et 78% un nombre pair de neu -
trons.
Tous les éléments qui contiennent plus de 83 protons sont radioactifs et il est possible de syn -
thétiser au laboratoire des radio-isotopes (artificiels) qui n’existent pas à l’état naturel.
exemple de la première synthèse réalisée en 1934 par Irène Curie et Fréderic Joliot:
Sur le diagramme de stabilite nucleaire: la bande de stabilite represente les nucleides (isotopes) stables,
non radioactifs, et la mer d'instabilite represente les nucleides instables.
Jusque Z ≈ 20, n = p et A≈ 2Z, pour les nucleides stables.
Pour Z>20, n>p soit A>2Z, pour tous les nucleides stables et instables.
22
Figure 2:7 Diagramme de stabilité nucléaire[5]
23
Chapitre 3 Radioactivité- Réactions nucléaires [4]
3.1 Radioactivité naturelle (rayonnements , et )
Elle a été découverte par Becquerel en 1896 et il existe plusieurs types de radioactivité :
3.1.1 Radioactivité α
Est l’ émission d’un noyau d’hélium He2+ (particules α)
Ces particules sont expulsées avec des vitesses relativement faibles et sont arrêtées par quelques
centimètres d'air ou par une feuille de papier, mais elles sont très ionisantes et donc dangereuses. La
radioactivité α concerne les noyaux lourds (A>200).
2. Radioactivité β- : émission d’un électron (n→ p + e-) et de rayons ϒ
Les particules β- sont assez peu pénétrantes. Elles sont arrêtées par quelques millimètres d'aluminium.
3.1.3 La radioactivité
Après une transformation radioactive du noyau, le noyau fils est dans un état excité (*) et se désexcite en
émettant un (ou plusieurs) photons de haute énergie (gamma).
24
3.2.2 Fission nucléaire
Si on bombarde un noyau de U par un neutron on produit un noyau de 236U dans un état très
235
excité (instable). C'est ce noyau qui va subir la fission et former deux fragments. Ces derniers produisent
du 140Xe et du 94Sr avec émission de 2 neutrons. La réaction de fission globale est alors :
On définit la masse critique comme étant la plus petite masse pour laquelle on produit un
nombre de neutrons supérieur au nombre de neutrons absorbés : on a alors une réaction en chaîne,
contrôlée dans une centrale nucléaire.
3.2.3 Fusion nucléaire
La fusion nucléaire est la combinaison de deux noyaux légerspour former un noyau unique
plus gros, avec dégagement d’énergie.Cette réaction est empêchée par la répulsion électrique qui
s'exerce sur les deux particules qui ne peuvent s'approcher l'une de l'autre pour fusionner.
Où : λ est la constante radioactive ou de désintégrations en s-1 ou min-1, etc…C’est une constante pour un
isotope donné, elle le caractérise.
L’intégration de cette équation donne :
Si à t=0, on a N=N0 et
à t≠0, on N=Nt,
on aura :
25
exprimée en dpm, dps, Bq (1 Bq 1dps), ou Ci(curie).
3.3.3 La période radioactive ou temps de demi vie T (ou t1/2)
La période ou temps de demi-vie d’un noyau radioactif est le temps au bout duquel la moitié des
noyaux radioactifs présents à t=0 est désintégrée.
A:
26
C’est une énergie qui se situe dans le noyau d’un atome. L’énergie nucléaire permet l’union des
deux particules en question. Celle-ci permet ainsi de produire de l’électricité dans les centrales
nucléaires grâce à la chaleur libérée par la fission des atomes d’uranium. L’énergie peut être
obtenue de deux façons, la fusion nucléaire et la fission nucléaire.
3.4.4 Datation d’échantillons anciens[4]
14
Le C radioactif est produit de manière continue dans l’atmosphère par l’action des neutrons des rayons
cosmiques sur l’azote 14N de l’atmosphère suivant la réaction :
Cet isotope s’incorpore dans les molécules de CO 2 puis dans les tissus des plantes par photosynthèse. La
concentration dans les plantes vivantes et dans les animaux qui les mangent est maintenue constante de
par l’équilibre avec l’atmosphère ; le nombre de désintégrations par unité de temps et de masse est égale -
ment constant pour tous les organismes vivants (15,3 dpm et par gramme de carbone total noté dpm.g -1).
Quand la plante meurt, la concentration en 14C décroit à cause de la désintégration :
On mesure dans l’échantillon que l’on veut dater soit la proportion de carbone 14 par rapport au carbone
total à l’aide d’un spectromètre de masse soit le nombre A de désintégration par unité de temps et de
masse (en dpm) qui est proportionnel au nombre de nucléides N. Avec la loi de désintégration, on en dé-
duit l’âge de l’échantillon.
27
Chapitre 4 Structure électronique de l’atome
La période T est le temps au bout du quel le vecteur vibrant retrouve le même module, la
même direction et le même sens( B et E) Le nombre de longueur d’onde parcourue par seconde est
la fréquence ν de la lumière est donné par :
28
complet des radiations électromagnétiques. Il représente la partie du spectre complet à laquelle l’oeil hu-
main est sensible. Il s’étendduviolet au rouge.
Chaque composante de la lumière blanche est une radiation lumineuse caractérisée par une
couleur bien précise (constituée d’une infinité de couleurs ; rouge, bleu, violette, …) et à chaque couleur
correspond une énergie, une fréquence et une longueur d’onde.
Sous son aspect corpusculaire une radiation lumineuse peut être considérée comme constituée de très pe-
tites particules appelées photons transportant une énergie lumineuse E suivant la relation : E = h. ν
Avec : h= 6.626 10-34 j.S (constante de Planck), E : énergie lumineuse transportée par la radiation en Joule
et ν: fréquence de la radiation en S-1(Hz).
29
Seule la lumière de fréquence ν ˃ ν0 détermine une émission d’électrons ;
Si un photon d’énergie (E = h. ν) ≥ (E0 = h0. ν0) est absorbé, l’électron émis atteindra
30
4.2.2 Relation empirique de Balmer-Rydberg
Dès 1865, Balmera remarqué que l'écartement entre les raies diminue régulièrementavec la longueur
d'onde et qu’il existait une relation linéaire entre les quatre nombres d’onde et . Rydberg a proposé alors
une équation empirique qui permet de relier la longueur d’ondeλ aux niveaux d’énergie n par la relation :
1/λ = ν = RH (1/22 - 1/n22) avec :
Table 4:3 Séries du spectre de l’atome d’hydrogène, transitions et domaine spectral correspondant .
Les spectres obtenus à partir des rayonnements ainsi provoqués sont des spectres de raies.
Chaque élément possède une fréquence ou des fréquences caractéristiques qui sont strictement inva -
riables.
31
noyau jusqu’à ce qu’il tombe sur le noyau qui implique que l’atome est instable. Donc il y a une contra-
diction entre le modèle de Rutherford et la réalité observée (les atomes sont stables et ils n’émettent des
rayonnements que s’ils sont d’abord excités).
mv R = nh/2π
32
• Une absorption d’une radiation est obtenue lorsque l’électron passe du niveau n1 au niveau n2 avec n1<
n2 et ∆E = h. ν = En2 - En1 ˃ 0
• Une émission d’une radiation est obtenue lorsque l’électron passe du niveau n2 au niveau n1 avec
n1<n2 et ∆E = - h. ν = En2 - En1 ˂ 0
4.3.2 Rayon des orbites stationnaires
De telles orbites sont dites stationnaires. En outre, chacune d'elle correspond à une énergie bien
définie de l'électron (on parle alors de niveau d'énergie de l'électron, qui sont ici de valeur négative pour
signifier que le système noyau-électron est lié). Selon le deuxième postulat, l'électron peut passer d'une
orbite stable à une autre, c'est-à-dire d'un niveau d'énergie à un autre, par absorption ou émission d'un
quantum d'énergie encore appelé photon. L'absorption d'un photon fait ainsi passer l'électron d'une orbite
basse (proche du noyau) d'énergie faible à une orbite haute (loin du noyau) d'énergie plus élevée. L'émis-
sion d'un photon correspond à l'opération inverse.
33
La combinaison de l’équation (1) avec (2) conduit à l’expression du rayon de l’orbite:
et comme h,π, k,m et e sont constantes alors r ne dépend que de la valeur du nombre positif n appelé
nombre quantique principal soit :
Pour n = 1, rn=r1= 0,5290 Å : premier rayon de Bohr pour l'atome d'hydrogène qu’on note
a0. Avec :
Avec :
Avec :
D’où :
34
L’énergie cinétique est alors :
En remplaçant les équations 5 et 6 dans 4 on obtient l’expression de l’énergie totale de l’électron sur une
orbite stationnaire:
L'énergie Et de l'électron sur l’orbite dépend uniquement de n. Elle est donc quantifiée et ne peut prendre
que quelques valeurs particulières en accord avec l’expression:
Pour n = 1,
35
Définitions
• L’énergie d’excitation de l’atome d’hydrogène est l’énergie nécessaire pour faire passer l’électron de
l’orbite n1 à une orbite n2 (n1<n2)
• L’énergie d’ionisation de l’atome d’hydrogène est l’énergie nécessaire pour faire passer l’électron de
l’orbite n = 1 à n qui tend vers ∞. Ce phénomène correspond à l’arrachement de l’électron de l’atome :
On en déduit:
Ainsi, on retrouve la formule empirique de Ritz et les différentes séries de raies du spectre
d’émission de l’atome d’hydrogène. Les transitions spectrales entre les différents niveaux électroniques
de l’atome d’hydrogène sont représentées dans le diagramme énergétique [4].
La valeur calculée de la constante de Rydberg est proche de la valeur expérimentale donnée
empiriquement par Balmer RH=109677,6 m-1.
Cependant, l’étude du mouvement autour du centre de gravité du système (électron-noyau) où la masse de
l’électron m est remplacée par une masse réduite du système définie par :
donne une valeur de RH= 109677,70 m–1, très proche de la valeur expérimentale.
36
Figure 4:6 Diagramme énergétique de l’atome d’hydrogène
Le calcul du rayon, de l’énergie et de la vitesse de l’électron d’un ion hydrogénoïde sur une orbite n abou-
tit aux expressions suivantes:
Ces expressions peuvent être retrouvées en remplaçant, dans celles de l’atome d’hydrogène, la charge du
noyau (+e) par (+Ze).Les nombres d’ondes des séries observées dans le spectre des ions hydrogénoïdes
sont données par :
37
trairement le concept de la quantification. Elle ne considère que des orbites circulaires, définies par un
nombre quantique n. Cette théorie s’avère insuffisante pour expliquer le dédoublement des raies spec-
trales observées lors de l’application d’un champ magnétique intense (effet Zeeman) ou d’un champ élec-
trique intense (effet Starck) au tube émetteur contenant H2.
Donc :
38
4.4.2 Principe d’incertitude d’Heisenberg
Enoncé : La position x et la quantité de mouvement p d'une particule ne peuvent être déterminées simulta-
nément avec plus de précision que celle donnée par cette relation:
Avec :
• ∆x : incertitude sur la position
• ∆p : incertitude sur la quantité de mouvement
• ∆E: incertitude sur la mesure de l’énergie
• ∆t : durée de la mesure de l’énergie
• h : constante de Planck
Les notions classiques de la position ou de la vitesse ou d’une façon générale de latrajectoire
d’une particule se trouvent rejetées, par conséquent le concept de particule estremis en cause par la
mécanique quantique. Ce principe donne une délimitation entre l’aspectcorpusculaire et l’aspect
ondulatoire.
4.4.3 Fonction d’onde et équation de Schrödinger[4]
Equation de Schrödinger à partir de l’équation du mouvement d’une particule : On considère le
mouvement vibratoire de l’électron qui se trouve sur une orbite stationnaire (même amplitudea et même
λ).
39
On obtient une équation différentielle du second ordre :
Où Ѱ (x, y, z) décrit le comportement de la particule soumise à des forces représentées par leur énergie
potentielle Epet dont l’énergie totale est Et. Avec :
40
L’équation de Schödinger peut être écrite sous une forme simplifiée en remplaçant la valeur suivante :
C'est un nombre entier positif n=1, n=2, n= 3,… etc. Il définit la couche électronique.Les couches sont
désignées par un symbole tel que représentées sur le tableau ci-dessous:
41
Table 4:2 les valeurs de n et couche correspondante.
Ce nombre caractérise la sous-couche (ou le sous niveau) occupée par l'électron. Il définit la forme du vo-
lume dans lequel se trouve l'électron, c'est-à-dire la forme des orbitales. l est un entier tel que représenté.
Les sous niveaux nous renseignent sur la forme des orbitales atomiques (s, p, d,…etc).
42
4.5.1 Configuration électronique des éléments : [3,4]
pour la même valeur de (n+l), il se fait par ordre croissant de n et décroissant de l. On obtient ainsi la
configuration électronique de l’état fondamental d’un atome polyelectronique. pour la même valeur de
(n+l), il se fait par ordre croissant de n et décroissant de l. On obtient ainsi la configuration électronique
de l’état fondamental d’un atome polyelectronique.
Exemples :
43
4.5.3 Règles de remplissage des orbitales atomique
- Principe de stabilité : Le remplissage doit se faire selon l’ordre croissant de l’énergie des O.A. Ainsi, on
aboutit à l’état fondamental (le plus stable).
3.5.4 Le principe d'exclusion de Pauli
- Principe d’exclusion de Pauli :Dans un atome, deux électrons ne peuvent avoir leur quatres nombres
quantiques égaux : Ils doivent différer au moins par leur spin (+1/2 et –1/2 ).
4.5.5 Règle de Hund
Lorsque des électrons se placent dans une sous couche multiple, Ils occupent le maximum d’orbitales.
Dans une même sous-couche, des électrons célibataires ont des spins parallèles (même valeur : 1/2 ou
– 1/2 )
Z* : charge nucléaire effective relative à l'électron.La charge effective tient compte à la fois del’attraction
noyau-électron et des répulsions électron-électron : effet d’écran.
Effet d'écran
Dans l'approximation de Slater, on considère que l'attraction, entre le Z ème électron de l'atome et le
noyau, est soumise à l'action d'un noyau dont le nombre de charge n'est plus celle de Z protons. La charge
du noyau de l'atome devient alors une charge effective Z*. Cette charge qui est plus faible que la charge
réelle du noyau, est obtenue par soustraction des effets d’écran des autres électrons du Z réel:
Cette formule s’appelle l’attraction mono-électronique de Slater où : σj, constante d’écran. Elle dépend
de la position des (Z-1)èmes électrons de l'atome par rapport au Zème électron j.
σij: constante d’écran pour chaque électron i qui exerce un effet d'écran sur un électron j.
Le tableau ci-aprés donne les valeurs des coefficients exercés sur l’électron j par un électron i, pour les
trois premières couches.
Tableau : les valeurs des coefficients σij exercés sur l’électron j par un électron i.
44
Table 4:5 Tableau de slater
45
Chapitre 5 La Classification Periodique Des Elements
46
Les éléments sont classés dans le tableau périodique (T.P) suivant leurs propriétés chimiques qui sont
dûes uniquement aux électrons de valence. Le T.P est constitué de 7 lignes horizontales appelées périodes
et de 18 colonnes verticales [3,4].
Familles chimiques : les éléments d’une même colonne constituent un « groupe ou une famille »
Colonne 17 : halogènes
Les familles des lanthanides et des actinides correspondant respectivement au remplissage des orbi-
tales 4f et 5f ont été placées en bas du T.P Les colonnes du T.P sont désignées par les chiffres romains
suivis d’un indice A ou B.
Le chiffre roman est égal à la somme des électrons de la couche périphérique. Les indices A et B sont
directement liés à la nature des électrons de valence (blocs), A pour les blocs s et p ; B pour le bloc d.
Le T.P est constitué de 7 groupes A (I A -VII A) et 7 groupes B (I B -VII B) avec un groupe particulier
noté VIII unique dans sa constitution, car il est formé de trois colonnes et connu sous le nom de triade :
Le groupe correspondant aux gaz rares qui devrait constituer le groupe VIII A est noté groupe 0. En effet
la couche externe de ces éléments est saturée, ils sont caractérisés par le degré 0, ce qui explique l’ab-
sence de réactivité chimique (gaz inertes).
Le T.P est donc divisé en quatre blocs :
Bloc s : Il est constitué de deux groupes dont la configuration externe est de la forme nsx(x=1,2) ce
sont les métaux alcalins ns1 (IA) et les métaux alcalino- terreux ns2 (II A).[4]
Bloc p : Ce bloc est constitué de 6 groupes dont la configuration externe est de la forme ns² npx ( n=
1,2…..6) ce sont les groupes (III A VII A et 0). Le groupe VI A (ns2 np4 ) chalcogènes. Le groupe VII A
(ns2 np5 ) halogènes
Bloc d : Structure de la couche externe sous la forme ns²(n-1) dx (x= 1,2.....10) ce sont les groupes
(III B VIII II B).
Bloc f : Structure de la couche externe sous la forme ns2 (n-1) d( n-2) f x (x=1,2………14).
Non-métaux : les non-métaux se situent à droite du tableau périodique (sauf colonne 18).
47
Certains sont gazeux (N2, Cl2, …) Le seul élément liquide est « Br2)
Ils sont isolants
On définit le rayon atomique comme la moitié de la distance qui sépare les noyaux de deux atomes (ou
ions) contigus dans une molécule. La formule pour déterminer le rayon atomique est :
R = ( a0 n*2)/Z*eff
Où n* est le nombre quantique principal de la couche de valence, Z*eff désigne la charge efficace d'un
électron de la couche de valence et a0 le rayon de l’atome de Bohr qui sert ici de référence pour le calcul
et qui équivaut à 0,0529 nm.
48
Table 5:1 Exemples de rayons atomiques et ceux des ions correspondants.
L'ionisation peut être provoquée par l'action du rayonnement (effet photoélectrique) ou, à
température élevée, par des chocs entre les atomes qui apportent l'énergie nécessaire. Elle peut aussi se
produire au cours de réactions chimiques, l'électron étant alors récupéré par un autre partenaire (réactions
d'oxydoréduction).
En général, les potentiels d’ionisation des atomes sont directement liés aux rayons atomiques ef -
fectifs. Quand les rayons atomiques décroissent, l’énergie nécessaire à l’arrachement d’un e- de la couche
externe augmente.
EA : affinité électronique
5.3.5 Electronégativité[8]
L'électronégativité d'un élément est la grandeur représentant la capacitéd'un atome à attirer à lui
les électrons de liaison dans une molécule. Les notions de potentiel d'ionisation et l'affinité électronique
sont relatives à un atome seul.
Il s'agit contrairement au potentiel d'ionisation et à l'affinité électronique qui sont des concepts
physiquement bien définis, d'un concept qualitatif. L'électronégativité intervient dans la formation des
ions, mais aussi dans lacompétition entre atomes liés pour attirer les électrons de la liaison. Cela sous-
entend donc une notion de polarité.
Exemple: Dans une molécule, composée d'un atome A lié chimiquement à un atome B, l'atome le plus
électronégatif portera un supplément de chargenégative et l'atome le plus électropositif un déficit électro-
nique équivalent. La liaison est alors dite polarisée, elle résulte d'une probabilité de présence des électrons
plus grande sur l'atome le plus électronégatif.
L'électronégativité est une valeur définie empiriquement, dans une échelle numérique arbitraire. Il
en existe plusieurs échelles dont les plus connues sont l'échelle de Pauling et l'échelle de Mulliken[3].
49
a-Echelle de Mulliken
l’indice d’électronégativité x d’un atome est égal à la moyenne arithmétique de l’energie d’ioni-
sation Ei et de l’affinité électronique AE
X = ½( Ei + AE)
Equation 5.2 – Eletronégativité selon Mulliken
b-Echelle de Pauling
Fonction á l’énergie des dissociation (D). It faut connaitre les energies des dissociations des molecules di-
atomiques AA, BB, et AB:
XPauling = 0,102
c-Allred et Rochow
En 1958, les chimistes américains Eugene George Rochow (1909-2002) et A. Louis Allred ont
développé comme Gordy une échelle d’électronégativité purement physique basée sur le rayon covalent
de l’atome rcov exprimé en picomètre (pm) et sur la charge nucléaire effective Zeff dérivée des règles de
Slater [8].
X = 3590 Zeff/r2 + 0,744.
r rayon covalent en pm, Zeff unités de charge en tenant compte de tous les électrons (+0,35).
Zeff = Z-σ. La constante d’écran peut se calculer pour un électron donné d’un atome de Z< 18 á l ’aide du
tableau suivant:
Electron envisagé 1s 2s ou 2p 3s ou 3p
50
5.4 Calcul des rayons (atomique et ionique), les énergies d’ionisation , affinité électronique
par les règles de Slater [3,4,2]
Pour calculer l’énergie d’ionisation des atomes polyélectroniques, il faut d’abord déterminer la charge nu-
cléaire effective et l’énergie d’un électron i considéré pour chaque groupe de Slater, puis l’énergie totale
de chaque atome à l’aide de la relation suivante (méthode d’approximation) :
Expression de l’énergie d’un électron i :
Ei = (Z*2/n2)E1
Equation 5.5 – Energie d’ionisation
Avec E1 = - 13.6 Ev
Expression de la charge effective d’un électron :
51
5.4.2 Calcul de rayon atomique et ionique
On définit le rayon atomique comme la moitié de la distance qui sépare les noyaux de deux atomes (ou
ions) contigus dans une molécule. La formule pour déterminer le rayon atomique est :
R =( a0 n*2)/Z*eff
Où n* est le nombre quantique principal de la couche de valence, Z*eff désigne la charge efficace d'un
électron de la couche de valence et a0 le rayon de l’atome de Bohr qui sert ici de référence pour le calcul
et qui équivaut à 0,0529 nm.
Avec :
52
53
Chapitre 6 Liaisons chimiques
La liaison covalente dans la théorie de Lewis Les liaisons covalentes (ou homopo-
laires) s’établissent entre atomes non ionisés et d’électronégativités semblables. Ces liaisons
ne s’interprètent qu’en mécanique quantique : des électrons périphériques (électrons de va-
lence, qui sont les électrons des dernières souscouches) sont mis en commun et forment une
ou plusieurs paires d’électrons liantes [6].
Liaison entre atomes d’électronégativités voisines. Elle relie les atomes de non-métaux. En ce cas Les
électrons de la paire peuvent provenir de chacun des partenaires de la liaison, (ex. O2, N2, CH4, NH3, H2O,
...)
b- la liaison dative
Les électrons de la paire peuvent provenir d’un seul de partenaires (liaison dative, ou donneur accepteur)
,ce qui permet d’appeler encore cette liaison une liaison « semi-polaire ».
54
Les liaisons ioniques (ou hétéropolaires) se forment entre ions de signes contraires (exemple : Na + et Cl−).
Ces liaisons mettent en jeu la force électrostatique classique. Dans ce cas la liaison n’est pas dirigée dans
l’espace : elle n’a pas de direction préférentielle.
Des liaisons ioniques se formeront entre atomes qui donneront facilement des ions positifs (énergie d’io -
nisation faible) et négatifs (grande affinité électronique).
Soit q la charge positive. Si d est la distance qui sépare les deux barycentres, le moment dipolaire élec-
trique est un vecteur dont le module est, par définition :
μe = q. d
Equation 6.1 –Expression de moment dipolaire
55
AX4, AX3E, AX2E2 : forme tétraédrique : angle α = 109°.
Les molécules avec un atome à plus de 4 liaisons sont rares, mais elles existent.
AX5, AX4 E, AX3E2, ... : forme d’une bipyramide à base triangulaire (ci-dessous). Deux valeurs pour les
angles : α = 120◦ (angle entre les 3 liaisons dans le triangle équilatéral horizontal) et β = 90◦ (angle des 2
liaisons verticales avec les 3 liaisons horizontales).
S -S S-p P -P
56
b-Recouvrement latéral conduisant à des liaisons de type
P-P
Les liaisons σ et π sont deux types de liaisons différentes. En général les liaisons de type σ sont
plus fortes que les liaisons de type π, car elles correspondent à un meilleur recouvrement.
Cette méthode consiste à considérer que la fonction d'onde moléculaire est une Combinaison Li-
néaire des Orbitales Atomiques (CLOA).
On peut montrer et nous l'admettrons que la déstabilisation de l'orbitale anti-liante est supérieure
à la stabilisation de l'orbitale liante.
Figure 6:1 Niveaux énergétiques des orbitales liante et anti-liante de la molécule AB.
Par convention les orbitales sont désignées par la lettre ou et on met une étoile * en exposant pour les or-
bitales anti-liantes.
Les diverses règles de remplissage utilisées pour les atomes seront aussi valables pour les
molécules. Elles peuvent résumées comme suit :
• Une orbitale moléculaire donnée contient au maximum 2 électrons.
• On place un électron dans chaque orbitale moléculaire de même énergie avant d’apparier deux électrons
sur un même niveau.
L’ordre de remplissage des niveaux moléculaires par les électrons est donné sur le schéma ci-après :
57
Figure 6:2 Ordre de remplissage des niveaux moléculaires par les électrons
Exemple :
58
Configuration électronique : (σ1 )2 (σ1 * )2
Calcul de l'indice de liaison (ni) : (Nombre d’électrons liants – Nombre d’électrons antiliants)/ 2
Equation 6.2 –Expression d’indice de liaison
ni =1/2 (2-2) = 0 Il n’y a aucune liaison qui s’établit entre les deux atomes d’hélium (He). La molécule
He2 n’existe donc pas.
Lithium Li2 : La configuration de Li est 1s22s1, nous devrions donc considérer deux types d'orbitales ato-
miques différentes 1s et 2s. Sachant que les orbitales atomiques de coeur 1s ne participent pas aux pro-
priétés chimiques et donc aux liaisons, nous ne ferons intervenir que les orbitales atomiques de la couche
de valence pour construire les liaisons comme nous l'avions fait dans le cadre du modèle de Lewis.Le
schéma est totalement identique à celui obtenu pour H2. Il suffit de remplacer l’orbitale1s par l’orbitale2s
Configuration électronique:(σ2 )2
Calcul de l'indice de liaison: ni =1/2 (2-0) = 1 Il y a donc une liaison covalente simple entre les deux
atomes Li.
Bérylium Be2 : La configuration de Be est 1s22s2. Seules les orbitales atomiques 2s participent aux liai-
sons. Nous retrouvons un cas totalement similaire à He2. La molécule Be2 ne pourra donc exister.
Calcul de l'indice de liaison : ni =1/2 (2-2) = 0, Il n’y a aucune liaison qui s’établit entre les deux atomes
d’hélium (Be). La molécule Be2 n’existe donc pas.
b-Ordre de liaison
Les interactions entre orbitales s sont obligatoirement des recouvrements axiaux conduisant à des
orbitales moléculaires de type σ. Les interactions entre orbitales p sont soit axiales, soit latérales. Nous
aurons alors les deux types d'orbitales moléculaires σ et π .
Etant donné la forme géométrique des orbitales p, leur rapprochement conduira à la formation d'une liai-
son σ et de deux liaisons π.
59
Figure 6:6 Schéma de formation d’orbitales moléculaires par recouvrement axial et d’orbitales moléculaires par recouvrement latéral d’orbi-
tales atomiques.
La liaison σ étant plus forte en raison d'un meilleur recouvrement que la liaison π son énergie sera plus
basse.
Les deux liaisons π étant identiques, elles posséderont la même énergie. En outre, à chaque orbitale mo -
léculaire liante correspond une orbitale moléculaire anti-liante.
Figure 6:7 Niveaux énergétiques des orbitales moléculaires liantes et anti-liantesformées par recouvrement d’orbitales p.
c-propriétés magnétiques
Les électrons se comportent comme de petits aimants et selon leur arrangement ils vont conférer
des propriétés magnétiques différentes à la matière.
Diamagnétisme : Si tous les électrons d’une molécule sont associés par paires (appariés), les moments
magnétiques des électrons s’annulent deux à deux. La substance ne possède alors pas de moment
magnétique permanent. En présence d’un champ magnétique extérieur ce type de substance est repoussé
par les pôles de l’aimant.
Paramagnétisme : Les molécules possédant des électrons célibataires (non appariés) possèdent un
moment magnétique non nul. En présence d’un champ magnétique extérieur elles seront attirées par les
pôles de l’aimant.L’unité couramment employée pour exprimer le moment magnétique est le Magnéton
de Bohr B.
On peut estimer le moment magnétique (en magnétons de Bohr) d’une molécule paramagnétique ayant n
électrons célibataires par la formule suivante :
μB = √n(n+2)
60
Figure 6:8 Diagramme énergétique de O2(supposée sans interactions sp).
Configuration électronique :
ni = ½ (8 - 4)
La molécule O2 possède 2 électrons célibataires donc elle est paramagnétique. Cela est bien vérifié expé-
rimentalement.
Lorsque l'indice de liaison augmente, l'énergie de la liaison augmente et la longueur de la liaison diminue,
reflétant une stabilité de plus en plus grande de la molécule par rapport aux atomes séparés.
6.4.4 Molécules poly atomiques ou théorie de l’hybridation des orbitales atomiques [6,4]
a-Hybridation sp
Exemple : L'acétylène (éthyne) : C2H2 :moléculelinéaire
Pour décrire cette molécule, nous allons utiliser des orbitalesatomiques hybrides obtenues par combinai-
son linéaire de l'orbitale atomique 2s et d'une seule des orbitales atomiques 2p. On obtient, ainsi 2 orbi-
tales atomiques hybrides sp et 2 orbitales atomiques qui restent pures2p.
61
Ces orbitales hybrides sont notées sp et pointent à 180 ° l'une de l'autre.
Comme précédemment, la molécule sera obtenue par recouvrement des orbitales atomiques hybrides
entre elles et avec les orbitales 1s de l'hydrogène. Ici deux recouvrements latéraux conduiront à la forma-
tion de deux liaisons π.
Cette molécule est plane avec des angles HCH et HCC de 120° comme cela est illustré sur le schéma sui-
vant :
La méthode V.S.E.P.R permet de prévoir la valeur des angles de 120° par la géométrie de type AX3 autour
des deux atomes de carbone, mais elle n'explique pas pourquoi la molécule est plane. En effet rien
n'oblige à priori les deux triangles à être coplanaires.
L'exposant 2 indique ici que seules deux orbitales p seront combinées avec l'orbitale s pour obtenir ce
type d'orbitales hybrides. Il restera donc une orbitale p sur chaque atome de carbone :
62
Ces orbitales hybrides sp pointeront dans les directions d’un triangle équilatéral centré sur l’atome
2
de carbone.
Une fois les orbitales hybrides sp2 obtenues, on aboutit à la molécule par recouvrement des orbitales ato-
miques (O.A) qui vont donner des orbitales moléculaires (O.M). A cause de l'orbitale p inutilisée il va y
avoir création d'une liaison en plus des liaisons de type π.
Cette molécule est tétraédrique de type AX4. Son schéma de Lewis est le suivant :
Les 4 orbitales hybrides sp3 correspondent alors à des états d’énergie plus stables pour les électrons de
valence. Elles donnent 4 liaisons identiques à 109,5°.
63
Les orbitales s étant sphériques et les orbitales p pointant selon les trois axes cartésiens, on ne
peut simplement expliquer l'obtention d'une molécule tétraédrique.
Les orbitales atomiques intervenants dans sa formation sont les orbitales 2s et 2p de l'atome de carbone
qui vont se recouvrir avec les orbitales 1s de l'hydrogène :
Une fois les orbitales atomiques hybrides obtenues on construit les orbitales moléculaires par re-
couvrement avec les 4 orbitales atomiques 1s des 4 atomes d'hydrogène. Le recouvrement ne peut être ici
qu'axial et on obtiendra donc 4 liaisons de type σ. Ces quatre liaisons pointeront évidemment dans les di -
rections d'un tétraèdre centré sur l'atome de carbone.
64
References
[1] D. Peeters, E. Sonveaux, CHIMIE GENERALE, Université catholique de louvin, 2008
[2] A. BELLIFA, Structure de la matière et liaison chimique, cour chimieI, université de Mascara- Algérie, 2013.
65