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3: Interactions des
rayonnements avec la matière
A. Dib
Les
L’homme
éléments
est également
exposé
radioactifs
auxexposé
présents
rayonnements
à d’autres
dans notre
provenant
rayonnements
environnement
du Soleil
invisibles
(lumière
émettent
qui
visible)des
proviennent
aussi quirayonnements
s’accompagne
de l’espace alpha,
de
et rayonnements
dubêta
Soleil,
et gamma.
connus
invisibles
Les
sous(ultraviolet
rayonnements
le nom et de
infrarouge).
rayonnements
gamma sontCes
cosmiques.
des
rayonnements
ondesCesélectromagnétiques
rayonnements
sont des ondes de électromagnétiques
très
tandis
grandequeénergie
les
comme etleparticules)
(ondes
rayonnements sont alpha
aussisont
les
et capables
ondes
bêta radio,
sont
de traverser
les
desrayons
particules
d’épaisses
X et les
couches
quirayons
sont
de
gamma.terrestres. un noyau d’hélium et un électron. Parmi les
roches
respectivement
rayonnements particulaires existent aussi les neutrons.
Présentation des différents rayonnements:
Structure de la matière : Quelques rappels sur des notions de base
Z électrons, me = 9,1×10−31 kg,
(511,00 keV/c² au repos), charge négative,
e- (-1,602×10−19 C)
Z Proton, mp = 1,6726×10−27kg,
(938,27 MeV/c² au repos) 1836 plus massif
que me , charge positive, e+ (1,602×10−19 c).
Atome N = A-Z neutrons,
mn = 1,6749×10−27kg, (939,57 MeV/c²
noyau:
A nucléons au repos) 1838,5 plus massif que me ,
sans charge électrique.
Structure de la matière : Quelques rappels sur des notions de base
235 symbole
92 U chimique
e- e-
e-
+
+
+ e-
e-
e-
E rayonnemen t E Liaison Paire (électron-ion)
e-
e- e- Désexcitation de
+
l’atome par
e- émission de
rayonnements
e-
Types de rayonnements et origines
238
92 U 234
90 Th He
4
4
12
Les différents types de désintégrations radioactives
Radioactivité bêta moins:
• Le rayonnement - est constitué d’un électron chargé négativement.
• Certains atomes dont les noyaux sont trop chargés en neutrons
émettent un rayonnement bêta moins. Un des neutrons au sein du
noyau se désintègre en un proton plus un électron, ce dernier étant
éjecté
e
Th 234
234
90 91 Pa 1 e e
0
Les différents types de désintégrations radioactives
Radioactivité bêta plus:
• Le rayonnement bêta plus est constitué d’un positron (particule de
même masse que l’électron mais chargée positivement).
• Certains atomes dont les noyaux sont trop chargés en protons
émettent un rayonnement bêta plus. Un des protons au sein du noyau
se désintègre en un neutron plus un positron, ce dernier étant éjecté.
e
Ainsi l’atome s’est transformé en un autre élément chimique:
Notons que pour les deux types de désintégration bêta, le noyau garde le même nombre de
nucléons (donc la même masse atomique).
e
Les différents types de désintégrations radioactives
Les noyaux instables ou radioactifs se répartissent autour de la vallée de stabilité.
On peut distinguer 3 zones d’instabilité :
Changement de
couleur d’un lésion des chaîne Gonflement
Crystal dans un polymère d’un
matériau Modification
de l’état de
surface
Par conséquent, l’étude de l’interaction des rayonnements est d’un grand intérêt
théorique et pratique, car les rayonnements ne peuvent être détectés et caractérisés
que grâce à leurs interactions avec la matière dans laquelle ils se propagent
Interaction du rayonnement-matière
L’interaction du rayonnement avec la matière est un transfert d’énergie
du rayonnement incident au milieu traversé (électrons atomiques et
noyaux).
Dépendance : Il est bien évident que ces interactions ne sont absolument
pas équiprobables, et que leurs probabilités vont dépendre à la fois :
des caractéristiques du rayonnement (nature, énergie, charge, énergie,
…),
et de celles de la matière traversée (nombre d’atomes par unité de
volume, Z des atomes,…).
.Trois aspects sont à considérer dans une interaction :
Appareil mobile:
pour effectuer des radiographies pour des matières de grandes tailles que l’on ne
peut pas déplacer facilement dans les cabinets, .
De nombreux appareils mobiles sont aussi utilisés dans le domaine du bâtiment
et des travaux publics comme les chantiers de construction en tous genres, les
ponts, les oléoducs, les plates-formes de forage en mer, etc.…, .
On utilise aussi les appareils mobiles sur les sites archéologiques et dans les
musées pour radiographier des œuvres d’art.
Application des rayonnements :
Applications des rayonnements en science et en technologie
2. Interaction des particules chargées avec la
Matière
m1m2
E1 E0 1 2(1 cos )
2
(m1 m2 )
dE Z1
2
2 T max 4 M 1M 2
NZ 2
e 4 ln Tmax
dx
2
4 0 M V
2 1
2
T min M 1 M 2 2
où N est la densité atomique de la cible solide.
II.2 Grandeurs de l'interaction ion-matière
Perte d'énergie et pouvoir d'arrêt
La perte d'énergie électronique par collisions inélastiques :
dE 2Z12 e 4 2meV12
NZ 2 [ln ]
dx e 4 0 meV1
2 2
I
Z 12 Z 2 2 me v 2 C
Se ( E ) ln 2
Z L
1 1 Z 2
L
1 2
2 I( 1 )
2
Z2 2
II.2 Grandeurs de l'interaction ion-matière
3.1.5. Variation du pouvoir d’arrêt total en fonction de l’énergie
II.2 Grandeurs de l'interaction ion-matière
3.1.5. Variation du pouvoir d’arrêt total en fonction de l’énergie
Le pouvoir d’arrêt nucléaire qui atteint son maximum à très basse énergie (E
~ 1 keV/uma), décroît au fur et à mesure que l’énergie de l’ion augmente.
Aux énergies élevées (E >> 1 keV/uma), le pouvoir d’arrêt électronique
domine le pouvoir d’arrêt nucléaire:
II.2 Grandeurs de l'interaction ion-matière
Transfert d’’Energie Linéique (T.E.L)
Lorsqu’on s’intéresse au milieu absorbant et non pas à la particule incidente, on
utilise le TEL (Transfert d’Energie Linéique) en anglais LET (linear energy
transfer) pour désigner la perte d’énergie.
dE : [keV/µm] dE
LET LET [keV.cm2/g]
dx dx
Dans le cas non relativiste, le TLE est donné par la formule de Bethe
Cette définition indique que plus le T.L.E. est grand, plus une grande
quantité d'énergie est cédée sur une petite distance (ou épaisseur de
tissus).
Dans les tissus biologiques, les dégâts sont d'autant plus importants que
l'énergie cédée localement par la particule incidente est grande.
•Le T.L.E. reflète donc directement la nuisance biologique d'un rayonnement
donné.
Ionisation spécifique- courbe de Bragg
La perte d’énergie par chocs successifs sur les électrons provoque le
phénomène d’ionisation: séparation des atomes en ion positif et un ou
plusieurs électrons.
II.2 Grandeurs de l'interaction ion-matière
Ionisation spécifique- courbe de Bragg
L’ionisation produite dans un intervalle d’épaisseur dx est proportionnelle à
l’énergie cédée au milieu dans ce même intervalle.
Le nombre d’ionisations par unité de longueur de parcours s’appelle
l’ionisation spécifique:
1
I s LET
est l’énergie nécessaire pour provoquer une ionisation (crées une paire
d’ion)
C’est un paramètre qui dépend uniquement du milieu et sa valeur
expérimentale varie entre 20 et 40 eV pour un grand nombre d’éléments.
D
dE
dx
1.6 10 10
62
II.2 Grandeurs de l'interaction ion-matière
8. Parcours des particules chargées dans la matière
Le parcours dépend de l'énergie et de la masse de la particule incidente
et aussi de la nature du matériau traversé.
Il
est plus long pour les particules d’énergies plus
élevées et plus court pour les particules les plus lourdes.
63
II.2 Grandeurs de l'interaction ion-matière
8. Parcours des particules chargées dans la matière
Mesure expérimentale:
écran
Source α détecteur
N0 N
Parcours des particules alpha
Le parcours moyen dans l’aire peut être approché par: R( cm ) 0.31E 3 / 2
1
E Emax
3
2.2. Interaction des particules chargées légères (électron betâ : - , +) .
La caractéristique essentielle des électrons qui les différencient des
autres particules chargées lourdes est leur très faible masse (mp/me =
1836) soit 0,511 MeV.
Même principe que pour les particules lourdes chargées, l’électron
effectue des ionisations mais avec des différences fondamentales :
L’électron ne change jamais de charge le long de son parcours dans
la matière.
Ils sont relativistes dès que leur énergie est supérieure à 50 keV, ce
qui n’est pas le cas pour les particules lourdes, où il faut atteindre
des énergies de l’ordre de 100 MeV par nucléon.
La perte d’énergie se produit en partie par interaction avec les
électrons du milieu, et il faut tenir compte de l’indiscernabilité de
ces particules entre elles. On ne peut plus identifier l’électron diffusé
après interaction . Il convient de retenir celui qui emporte le
maximum d’énergie.
Collisions sur les électrons du milieu (même masse), donc grand
transfert d’énergie possible et grand changement de direction
(rétrodiffusion possible).
Une grande disparité des angles de diffusion et des transferts
d’énergie qui engendre une très grande dispersion en énergie et en
parcours.
Il en résulte que la trajectoire de l’électron est une suite de tronçons,
surtout aux faibles énergies. Le parcours sera donc très inférieur de la
longueur du trajet.
Par ailleurs, en plus des ionisations, l'électron incident est dévié dans
le champs Coulombien des atomes du milieu traversé. Ce
changement de trajectoire s'accompagne de l'émission d'un
rayonnement X appelé rayonnement de freinage.
dE 2e 4
me v 2 E
ln
2 I 2 1 2 ln 2 2 1 2
1 2
NZ
me c
dx ionisation
2 2
1
1 8 1 1
2
2 2
II.2 Grandeurs de l'interaction des particules légères (e-, e+):
Perte d'énergie et pouvoir d'arrêt
La perte d'énergie électronique par Rayonnement de freinage :
En électromagnétisme classique, toute particule chargée soumise à une
accélération émet un rayonnement électromagnétique, ce qui se
traduit par une perte d’énergie de la particule.
Lorsqu’une particule chargée, en
particulier un électron, traverse la
matière et passe près d’un noyau
atomique cible, elle perd son énergie
par décélération dans le champ
coulombien. Cette perte d’énergie
peut donc apparaitre sous forme d’un
rayonnement (RX) appelé
rayonnement de freinage ou
Bremstrahlung affecte les électrons de
grande vitesse lorsque ceux-ci passent
au voisinage des noyaux du milieu.
II.2 Grandeurs de l'interaction des particules légères (e-, e+):
Perte d'énergie et pouvoir d'arrêt
La perte d'énergie électronique par Rayonnement de freinage :
Ce type de rayonnement n’est pas observé dans le cas des
particules alpha vu leur masse élevée (7200 fois celle de l’électron).
dE 4 NEZ m Z m 1e4 2 E 1
ln
dx radiation
2 2
137 me c 2
3
me c
- La perte par rayonnement de freinage augmente avec Z et l’énergie des β
Pour les électrons relativiste =1.
Z m E dE
800 dx ionisation
Dans l’eau (Z= 8), un électron de 1 MeV ne produit donc que 1% de perte
d’énergie par émission de rayonnement de freinage. Cette proportion
devient très importante lorsque Z du milieu est très important (atomes
lourds). Donc lorsque le milieu est très dense tel que le (Pb, U).
- L’intensité de rayonnement de freinage est proportionnel à Z du milieu
Les électrons induits par ionisation et le rayonnement de freinage (rayon X)
provoquent à leurs tours des ionisations et excitations dans la matière traversée.
II.2 Grandeurs de l'interaction des particules légères (e-, e+):
Perte d'énergie et pouvoir d'arrêt
La perte d'énergie totale:
AC c / n t 1
cos cols 1
AB ct n cos 1 1
n
Rayonnement Cerenkov
dE 1
4 r0 m0 Z particule 1 2 2 vdv
2 2
dx Cerenkov n 1 n
3. Interaction des rayonnements
électromagnétiques (X, )
Généralités
RX - Rγ sont des rayonnements indirectement ionisants.
→ RX : ont une double origine :
* émis par freinage d’un faisceau d'électrons accélérés.
* émis lors du retour a l’état fondamental d’un atome (Z↑) excité
(origine électronique).
→ Rγ : ont une origine:
* nucléaire puisqu’ils sont émis par un noyau qui passe d’une
transition d’un état excite → état stable.
* émis dans les accélérateurs de particules.
Les rayonnements γ ont en général une énergie plus élevée
que les rayonnements X.
Les RX et Rγ ont le même comportement visa à vis de la matière
Ces photons sont différents des particules chargées (m = 0,
charge = 0).
Leur comportement vis-à-vis la matière est différent de celui
des particules chargées.
Généralités
Les photons sont caractérises par :
• leur fréquence
• leur longueur d’onde λ = c/
• leur énergie : E = h = h c/ λ , E(eV) = 1240 / λ(nm)
Lorsqu’un faisceau de photons X ou pénètre dans la
matière, ils perdent leur énergie par l'interaction avec les
électrons orbitaux ou les noyaux des atomes du milieu traversé.
À la différence des particules (ions, électrons ou les neutrons),
les photons peuvent être:
Absorbés par un atome et transférer leur énergie à l’un des
électrons du système atomique qui sera excité ou ionisé si
l’énergie est suffisante.
Ils peuvent aussi être diffusés élastiquement par les atomes
du milieu ou bien perdre de l’énergie dans une collision avec les
électrons de la matière sans être absorbés.
Si l’énergie des photons est suffisante, on peut observer la
matérialisation de l’énergie.
Généralités
l’effet photoélectrique,
l’effet Compton et
2
I = IL énergie de liaison de la couche L
= IM énergie de liaison de la couche M
= IN énergie de liaison de la couche N
Ik>IL>IM>IN avec Ikmax ~ 100 KeV.
L’effet photoélectrique est décrit de la façon suivante (absorption
complète) :
atom atom e
L’atome ionisé est dans un état excité, ceci induit alors une
réorganisation du cortège électronique pour combler la lacune sur la
couche dont a été expulsé l'électron.
La vacance créée dans la couche interne sera comblée par un électron
libre issu d'une couche plus externe.
94
1. Effet photoélectrique
Par conséquent, une énergie étant libérée au milieu sous forme
d’émission de rayonnement électromagnétique X de fluorescence: (E(XK)
= EK – EL , E(XL) = EL - EM etc...), ou sous forme d’émission d’électrons
Auger: par exemple, l’énergie libérée lorsqu’un électron L saute dans une
lacune K peut être transférée à un électron M qui est éjecté avec une
énergie cinétique égale à : (EK –EL) – EM
95
Section efficace de photoabsorption:
On considère un électron K d’un atome (ion) hydrogénoïde de numéro
atomique Z, ne comportant qu’un seul électron. La section efficace totale
de photoélectrique :
7/2
16 2 2 4 5 m e c 2
re Z
3 h
96
Pour un atome à plusieurs (N) électrons, la section efficace totale de
photoabsorption sera la somme des sections efficaces partielles de
photabsorption de tous les électrons:
Les valeurs des sections efficaces partielles sont tabulées pour la majorité des
atomes pour une large gamme d’énergie des photons.
99
2. Diffusion de Compton
Le mécanisme de l’effet Compton s’effectue lors de l’interaction d’un
photon avec un électron faiblement lié, voir libre. Après interaction
l'électron cible est expulsé dans une direction donnée: c'est l'électron
Compton. Le photon incident est quant à lui, diffusé dans une direction
qui fait un certain angle avec la direction de l'électron Compton.
102
Étant donné que toutes les
directions des électrons sont
possibles (pas de direction
privilégiée), alors un continuum
d’énergie sera transféré aux
électrons de recul. L’électron
Compton se déplace dans le
matériau et cause des ionisations et
excitations secondaires. De même,
L’énergie du photon diffusé et de
le photon diffusé interagit aussi
l’électron de recul en fonction de l’angle
avec d’autres atomes. pour un photon incident d’énergie E0 = 1
MeV
Un faisceau de photons de même énergie donne des électrons
Compton dont l’énergie cinétique varie entre : Tmin ( = 0) et Tmax (
= π). Le spectre des électrons Compton est donc un spectre continu.
La diffusion Compton est plus importante pour les photons ayant une
énergie comprise entre 0.2 et 5.0 MeV, et prédomine dans des
absorbants ayant des numéros atomiques plus élevés.
3. Production de paires (Matérialisation)
C’est le processus par lequel le photon, dans le champs électromagnétique
d’un noyau, se converti en une paire électron-positron.
Ce phénomène se produit pour le photon gamma d’énergie supérieure à
1022 keV, soit (E = h 2mec2 ). L'excédent d'énergie se répartit, sous
forme d’énergie cinétique, entre les deux particules:
E0 2me c 2 Ee Ee
106
3. Production de paires (Matérialisation)
L’électron et le positon sont
ensuite ralentis dans la
matière par suite de
collisions.
Lorsqu'il est suffisamment
lent, le positon rencontre
un électron du milieu et les
deux particules s'annihilent
en émettant deux photons
de 0,51 MeV à 180° l'un de
l'autre
107
Section efficace de production de paires:
E > 1 GeV
Des réactions nucléaires seront de type (, n), (, p)…..Ce type de
réaction est exploitée pour produire des sources de neutrons. Un
exemple de ce type de réactions est:
Le photon est absorbé par le champ électrique intense du noyau, qui
devient alors instable et se désintègre en émettant un ou plusieurs
nucléons : A
X hv A1 X 1n
Z i Z 0
Exemples :
C n C O n O
12 11 16 2
D n
15 1
H 113
6. Atténuation des rayons gamma dans la matière
• Contrairement aux particules chargées qui cèdent progressivement
leur énergie à la matière, (on parle alors du ralentissement), les
rayonnements électromagnétiques disparaissent brutalement à la suite
d'une interaction. On ne peut plus parler de ralentissement, il faut
introduire la notion d'atténuation en nombre.
• L’atténuation d’un faisceau X ou est essentiellement régie par la
contribution de tous les effets (Effet photoélectrique, Compton et
production de paires) Ecran
dI
dI N I dx N dx
I
N le nombre de noyaux par cm3 de ce
matériau.
Puisque l’atténuation est due aux trois
phénomènes indépendants (EPE, EC et
CP), alors la section efficace totale peut
s’écrire : σ = σ +σ +σ
Compton photoélectrique création de paires
= σC + σ EPE + σCP
Pour une épaisseur finie x l’intensité transmise est :
I ( x) I 0 exp( N x) I 0 exp( µx)
= N est le coefficient d'atténuation linéaire global dont l'unité est
cm-1. Il dépend de l'énergie des photons incidents et de la nature du
matériau.
6. Atténuation des rayons gamma dans la matière
Chaque coefficient dépend de la nature et de l’état physique du milieu
pour cela en définie le coefficient d’atténuation massique : µ/ :
[cm2/g]. µ µ tot N A
( . x )
µ
I ( x) I 0e m
M
L’intérêt d’utiliser le coefficient d’atténuation massique, m est lié au fait
que des épaisseurs égales (X= x en g/cm² ) de matériaux différents
conduisent sensiblement à la même atténuation (variation avec l’état de
la matière considérée comme relativement faible).
• L’énergie cinétique des neutrons est peu à peu absorbée par les
noyaux selon deux types d’interactions, en fonction de la vitesse des
neutrons : Capture, et Diffusion.
• Le neutron est une particule électriquement neutre, de masse au repos
939.5 MeV/c2 proche de celle du proton.
124
3. Mécanismes d’interaction des neutrons :
• Les neutrons en vertu d‘être des particules neutres peuvent
approcher un noyau cible sans toute interférence d’une force
coulombienne répulsive ou attractive.
• Une fois rentrés au voisinage immédiat de la cible, les neutrons
peuvent interagir avec le noyau à travers un potentiel nucléaire
attractif de courte portée en déclenchant diverses réactions
nucléaires.
• Il y a deux principaux processus par lesquels les neutrons
interagissent avec les noyaux du milieu ralentisseur. La probabilité
ou la section efficace de production de ces différents types
d‘interactions change avec de l‘énergie cinétique du neutron et avec
les propriétés physiques des noyaux du milieu ralentisseur.
125
Spectre thermiques
En < 0.55 eV
Spectre épithermiques
0.55 eV< En < 100 keV
Spectre rapides
En > 0.5 MeV
A 1 A 1
1
0 n th AZ X Z X* Z X γ prompt
Un exemple d’une capture radiative est la capture d’un neutron par l’isotope
stable du cobalt 59 produisant le cobalt 60 très radioactif.
• Capture radiative
59 1 60 *
27 Co 0 n 27 Co
Schéma de
désintégration du
60Co
Aa1
A
Z X n
1
0 Y az b Q
Zz
4.1. Interaction des neutrons thermiques
4.1.3. La Fission
• La fission est une réaction d’absorption particulière. Elle peut être
provoquée, assez facilement, par des neutrons d'énergie cinétique
très faible (thermique) sur certains noyaux lourds appelés noyaux
fissiles tel que l’uranium 235 ou le plutonium 239.
• Sous certaines conditions, lorsqu'un neutron est absorbé par ces
noyaux lourds, il y a formation d'un noyau composé qui se scinde
généralement en deux fragments plus ou moins égaux. Ces noyaux
sont appelés produits de fission (PF).
• Les fragments de fission produits sont radioactifs par conséquent ils
émettent des rayons gamma et d’autres particules légères (neutrons,
alpha,..) en plus de leurs énergies cinétiques très élevées (> 100
MeV).
.
La réaction de fission de l’uranium 235 par
exemple est donnée par :
n 235
92 U 236
92 U * 147
57 La 87
35 Br 2 neutrons
4.2. Interaction des neutrons rapides (Diffusion)
Les neutrons rapides interagissent par le biais des collisions élastiques et
inélastiques.
4.2.1. Collision élastique
Dans le cas d’une collision élastique, après interaction le neutron est
dévié et cède une partie de son énergie au noyau qui est éjecté de son
site, appelé noyau de recul. L’énergie maximale de ce dernier est donnée
par l’expression : E 4 mn M E
r
mn M 2 0
Comme on peut le constater d’après
l’expression, lorsqu’un neutron heurte un
noyau lourd, il rebondit en ayant perdu
que peu de vitesse et communique très
peu d’énergie
. Le ralentissement des neutrons rapides
.
est plus efficace lorsque les noyaux cible
ont une masse proche de celle du neutron
(eau, paraffine). le choix du modérateur utilisé dans les réacteurs est basé sur ce
principe. Le modérateur utilisé est généralement l’eau.
4.2. Interaction des neutrons rapides (Diffusion)
Les neutrons rapides interagissent par le biais des collisions élastiques et
inélastiques.
4.2.2. Collision inélastique
Dans le cas d’une collision inélastique, le noyau de recul est laissé dans
un état excité. Ainsi, en revenant à son état fondamental le noyau de
recul émet des rayons gamma.
• Après chaque collision il transmet
une partie de son énergie à un
noyau de recul. Le noyau de recul à
son tour produit une cascade de
déplacement d’atomes tant que son
énergie est supérieure à une
énergie seuil de déplacement.
Par ailleurs, du fait du diamètre des noyaux très faible (par rapport à
l’atome), il y une faible probabilité des chocs élastiques neutrons-
noyau et de ce fait les neutrons rapides sont très pénétrants.
4.3. Atténuation des neutrons dans la matière
• Comme les photons, un faisceau monoénergétique de neutrons subit une
atténuation exponentielle en traversant la matière. L’absorption est
mesurée par ce qu’on appelle la section efficace d’absorption notée « »
qui exprimée en barns (1 barn = 10-24 cm2).
• La section efficace d’absorption est reliée au coefficient d’atténuation
massique par la relation :
N est le nombre d’Avogadro (6.023x10 ) et
23
N
A est la masse de l’élément.
A
• Les neutrons de forte énergie sont difficiles à absorber, on n’a pas
beaucoup de moyens pour les absorber. Il faut d’abord les ralentir par
des collisions élastiques successives sur les noyaux du milieu traversé.
• Ce milieu appelé aussi modérateur, est constitué de noyaux légers.
Comme nous l’avons signalé plus haut, ce milieu contient beaucoup
d’hydrogènes tels que l’eau et la paraffine.
• Les neutrons ralentis sont ensuite absorbés par des écrans constitués
de Bore-10 et le cadmium ayant une section efficace de capture très
élevée : 3800 Barnes pour le bore-10 et 20600 barns pour le cadmium.
4.3. Atténuation des neutrons dans la matière
Matière riche
en proton
pour ralentir I x I0e x
les neutrons
rapides
Matière
absorbante de
neutrons
thermiques:
Cadmium
4.3. Atténuation des neutrons dans la matière
Il est bien clair que les neutrons thermiques sont très peu absorbés dans
l’air alors que l’absorption est très importante pour le faisceau de rayons X.
Résumé
Interaction des rayonnements avec la matière
R( µm) 7.2
E ( MeV )
3/ 2
M 1 Z1
3) Le libre parcours moyen des neutrons rapides dans le Plomb (Pb) est
de l’ordre de 5 cm. Trouvez la section efficace totale de Pb (masse
atomique A = 208, densité = 11.37 g/cm3).
Exercice 6
Avec pour 0,8 < Eβ < 3,7 MeV on a : (g /cm-²)= 0.542* E -0.133