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UNIVERSITE HASSAN II DE CASABLANCA

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Faculté des Sciences Aïn Chock

Cours de Biophysique
(SV3 première partie)
Pr A. BOULEZHAR

Pénétration de la lumière en fonction de l

ANNEE UNIVERSITAIRE 2022/2023


INTERACTIONS DES PARTICULES ET RAYONNEMENTS
IONISANTS AVEC LA MATIERE

A. LES PARTICULES CHARGEES.

I. Les particules chargées légères : les électrons (négatons - positons)


1. L'ionisation et l'excitation
2. Le rayonnement de freinage
3. Cas particulier des positons

II. Les particules chargées lourdes : les particules 

III. Le transfert linéique d’énergie : T.L.E.

IV. Trajectoire et parcours des particules chargées dans la matière


1. Les particules β-
2. Les particules 
3. Conclusion sur le parcours des particules chargées.

B. LES RAYONNEMENTS ELECTROMAGNETIQUES X et 


I. Les 3 effets principaux
1. L'effet photoélectrique
2. L'effet ou diffusion Compton
3. La production de paires
4. Domaine de prépondérance de chacun de ces effets
II. Atténuation des rayonnements électromagnétiques
1. Loi d'atténuation
2. Couche de demi-atténuation
3. Tableau résumé
C. LES LOI DE LA RADIOACTIVITE
- Loi de désintégration

- Période radioactive : T

- Activité et loi d’évolution

- Les filiations radioactives

A. LES PARTICULES CHARGEES


I. Les particules chargées légères : les électrons (négatons ou
positons)

Ces électrons :

sont issus de l'ionisation ou l'excitation des


proviennent des émissions β-, noyaux cibles
β+ de noyaux radioactifs

sont des électrons mis en


sont issus de l'interaction de photons X ou
mouvement par un
 avec la matière
accélérateur de particules

1. L'ionisation et l'excitation

Les électrons interagissent de manière prépondérante avec les électrons des


atomes constituant le milieu traversé.

Si l'énergie transférée par l'électron incident est supérieure à l'énergie de


liaison (E > 30 eV) d'un électron de l'atome cible, celui-ci est expulsé du
cortège et il y a ionisation de l'atome. Les électrons atomiques concernés
sont les électrons fortement liés de la couche K.

Si l'énergie transférée par l'électron incident est exactement égale à la


différence entre les énergies de liaison de 2 couches électroniques de l'atome
cible, un électron de cet atome saute sur une couche moins liée et il y a
excitation. Les électrons atomiques concernés sont les électrons faiblement
liés des couches externes.

Les ionisations et les excitations sont à l'origine des lésions biologiques


radio-induites.

2. Le rayonnement de freinage

Plus rarement les électrons interagissent avec les noyaux des atomes
constituant le milieu traversé.

L'électron incident est dévié dans le champ coulombien de l'atome cible et ce


changement de trajectoire s'accompagne de l'émission d'un rayonnement X
appelé rayonnement de freinage. Ce phénomène ne concerne que les
électrons de très fortes énergies (plusieurs MeV) et qui de plus traversent
un milieu constitué d'atomes lourds, c'es-à-dire un milieu dense.

Exemple : Pour un radio-nucleide n'émettant que des β- comme le 32


15P
(Eβ-Max = 1,7 MeV), il faut prohiber des écrans de plomb pour s'en protéger.

En effet, le plomb étant extrêmement dense, on augmente le rayonnement


de freinage. Il faut au contraire utiliser un matériau léger comme le
plexiglass.

3. Cas particulier des positons

Quand le positon incident est au repos, c'est-à-dire quand il a perdu la totalité


de son énergie initiale, il s'associe à un négaton et ces 2 particules se
dématérialisent. C'est ce que l'on appelle l'annihilation.

Cependant, les lois de la conservation de l'énergie montrent qu'il résulte de


ce phénomène d'annihilation 2 rayonnements gamma (2 photons ) émis
dans des directions oppsées et chacun d'une énergie de 511 keV.

Démonstration :

L'énergie équivalente à la masse au repos de l'électron est: Eélectron= mc2


La masse de l'électron = 0,9 10-27 g = 0,9 10-30 kg et c = 3 108 m.s-1
donc : Eélectron = 8,1 10-14 J = 511 keV (puisque : 1 eV = 1,6 10-19 J)

Comme un électron d'origine est un négaton et l'autre un positon on a


émission de 2 rayonnements d'énergie 511 keV.

On trouve dans certains livres que l'annihilation ne donne naissance qu'à un


seul photon gamma.

II. Les particules chargées lourdes : les particules α

Elles interagissent principalement avec les électrons des atomes cibles,


engendrant une ionisation ou une excitation (les électrons mis en
mouvement sont appelés rayons δ).

Les interactions avec les noyaux sont secondaires.

Les particules  ont une masse 4 x 1800 fois plus importantes que celle des
électrons. En conséquence, étant beaucoup plus lourdes, elles ne sont pas
sujettes au rayonnement de freinage.

III. Le transfert linéique d'énergie (T.L.E.)

Quantifier l'effet biologique des rayonnements ionisants


Pour quantifier l'effet du rayonnement ionisant sur un tissu biologique, on
utilise plusieurs grandeurs :
• Le transfert d'énergie linéique, noté T.L.E., d'un matériau, pour une
particule ionisante, est le rapport de dE par dl, où dE est l'énergie moyenne
transmise au milieu par la particule du fait de ses collisions avec les
électrons, en traversant une distance dl est T.L.E.= dE/dl
L'unité usuelle du TLE ou le TEL est le kilo électron-volt par micromètre
(keV/¼m) et le T.L.E. est la valeur limitative de l'énergie transmise dans
les collisions aux électrons. La notion de la transmission locale est ainsi
exprimée en eV.
• La Densité Linéique d'Ionisation (DLI) qui est reliée au T.L.E. par la
formule T.L.E. = W x DLI, où W représente l'énergie moyenne nécessaire
pour provoquer une ionisation dans un milieu matériel donné.

A énergie déposée égale, plus le parcours des rayonnements dans la


matière est court, plus le transfert linéique d'énergie est élevé. Ainsi le
T.L.E. des particules alpha est beaucoup plus important que celui des
rayonnements X ou gamma. Les effets biologiques des rayonnements sont
directement fonction de l'énergie transmise aux tissus, donc du T.L.E.. Plus
le T.L.E. est faible, plus la survie cellulaire est importante.

Quel que soit le mécanisme d'interaction entre les électrons incidents et la


matière, il y a un transfert d'énergie de l'électron à la matière et l'électron
est ralenti. L'expérience montre que les faibles transferts d'énergie sont très
favorisés. L'électron incident doit donc subir un très grand nombre
d'interactions avant d'être stoppé.

Ce ralentissement progressif et continu est caractérisé par une grandeur qui


s'appelle le transfert linéique d'énergie ou T.L.E. : T.L.E. = dE / dx qui
traduit l'énergie moyenne transférée au milieu par la particule (dE) par unité
de longueur de la trajectoire parcourue (notion développée avec celle de
parcours).

Cette définition indique que plus le T.L.E. est grand, plus une grande quantité
d'énergie est cédée sur une petite distance (ou épaisseur de tissus).

Dans les tissus biologiques, les dégâts sont d'autant plus importants que
l'énergie cédée localement par la particule incidente est grande.

Le T.L.E. reflète donc directement la nuisance biologique d'un


rayonnement donné.

IV. Trajectoire et parcours des particules chargées dans la


matière
1. Les particules β-

La trajectoire d'un électron dans un milieu donné peut être très sinueuse,
puisque les électrons peuvent subir des déviations de 180° dans le cas de la
rétrodiffusion. En conséquence, la profondeur maximale atteinte par un
électron dans la direction incidente initiale est inférieure à la longueur de sa
trajectoire.

Cette profondeur maximale est ce que l'on appelle le parcours (ou profondeur
de pénétration ou portée). Le parcours d'un électron dans un milieu donné
est fonction de son énergie et ce parcours peut être estimé par la relation
empirique suivante :

Parcours = 0,412. En / r avec : n = 1,265 - 0,0954. Ln(E)

Le parcours s'exprime en cm, E en MeV et r en g.cm-3.

Ainsi les particules β- émises par le 3215P d'énergie (Eβ-Max = 1,7 MeV) ont un
parcours dans l'air et dans l'eau de :

air eau
n 1,214
r (g.cm-3) 1,3 10-3 1
parcours
603 0,8
(cm)

2. Les particules 

Les processus de ralentissement des particules α sont identiques à ceux des


particules β. Cependant, leur charge électrique et leur masse sont plus
élevées. En conséquence, les particules  ont une trajectoire presque
rectiligne et très courte.

Ainsi, on peut considérer que la longueur de leur trajectoire et leur parcours


sont identiques.

Elles sont arrêtées par quelques centimètres d'air ou une feuille de papier.

Par ailleurs, les particules α ont une énergie courante élevée (quelques MeV)
et puisqu'elles ont un parcours très court, elles sont caractérisées par un
T.L.E. beaucoup plus élevé que celui des particules β (entre 200 et 500 fois
plus élevées).
Exemple : le parcours dans l'eau d'une particule α dont l'énergie est 5,3 MeV
et le T.L.E. dans l'eau est de 130 keV.µm-1 est :

dx = dE / T.L.E. = 5300 keV / 130 keV.µM-1 = 40 µm.

3. Parcours des particules chargées

La densité des tissus mous peut être considérée comme équivalente à celle
de l'eau (soit d ≈ 1). C'est la raison pour laquelle la valeur du parcours des
particules chargées dans l'eau est importante.

Par ailleurs, l'épaisseur de la couche cornée de la peau est ≈ 70 µm.

Qu'en-est-il de l'exposition de l'organisme humain à un rayonnement ionisant


en considérant la peau comme première barrière ?

particules β (E = 1,7
particules α (E = 5,3 MeV)
MeV)
parcours dans l'air 603 cm 5 cm
parcours dans l'eau 0,8 cm = 8000 µm 40 µm
TLE moyen 0,4 keV.µm-1 130 keV.µm-1
contamination
dangereuse "moins dangereuse"
externe

a. les particules β

Leur pouvoir de pénétration des dans les tissus est relativement faible. De
plus, la profondeur à laquelle la dose maximale est délivrée par ces particules
est inférieure au parcours dans l'eau et ce en raison de leur trajectoire
courbe.

Exemple : une particule β d'énergie de 1 MeV a un parcours dans l'eau de


0,4 cm soit 4000 µm, mais la dose est délivrée à une profondeur de 0,17 cm
soit 1700 µm.

Il n'en reste pas moins que ces valeurs sont très largement supérieures à
l'épaisseur du derme (70 µm) et donc une contamination externe par les
particules β est dangereuse. De plus, au-delà de la notion de parcours, ces
particules engendrent des rayonnements X de freinage en quantités non
négligeables.

Remarque : les notions de dose et de contamination sont développées dans


le cours "Protection contre les rayonnements ionisants".
b. les particules α

La valeur de leur parcours dans l'eau est inférieure à 70 µm. Donc les
particules  ne font pas courir de risque lors d'une exposition externe.

Par contre, lors d'une exposition interne (c'est-à-dire au sein de l'organisme)


elles sont très dangereuses en raison de leur T.L.E. extrêmement élevé.

CONCLUSION :

Lorsqu’ils traversent la matière, les rayonnements ionisants perdent


progressivement leur énergie en y provoquant des ionisations.
L’importance de ce transfert d’énergie dépend du type de rayonnement
ionisant, de son énergie et des milieux traversés

B- LES RAYONNEMENTS ELECTROMAGNETIQUES X ET 

I- Notion de Photon : aspect corpusculaire


La théorie ondulatoire, explique les propriétés de l’optique géométrique
mais reste insuffisante pour expliquer certaines interactions, d’où
l’introduction de La notion de quanta : décrite par Planck et reprise en
1905 par Einstein : PHOTON
E = h 
E en Joule, h constante de PLANCK; h = 6.64 10-34J.s et  Fréquence (Hz = 1/s).
La masse au repos du photon est nulle. Il a une masse dynamique, d’où
E = mc² = h= h c/lmc = hlet l= h/ mc.
Le joule, unité exprimant l’énergie : unité trop grande à l’échelle atomique
L’unité utilisée à l’échelle nucléaire pour exprimer l’énergie est l’électron
volt, soit 1eV = 1,6 x 10-19 J.
1 eV: Energie acquise par un électron soumis à une différence de potentiel 1 V.
NB : 1 Coulomb x 1 V = 1 J
E(J) = hc/l= 6,64 10-34 (Js). 3 108 (m/s) /l(mètre) = 1,99 10-25/l(mètre)
Si l en Angström, E = 1,99 10-15/l(mètre)
Si en eV, 1 eV = 1,6 x 10-19 J et 1J =1,99 104/1,6 eV.
Donc E(eV)= 12400/l(Å).

Exemple :
• Calculer l pour un photon de 1 eV
lA = 12400/1eV = 12400Å = 1240 nm (1,24 μm)
• Calculer E en eV pour un photon de 700 nm

E = 12400/(7000 Å) = 1.77 eV.

* La puissance = Energie/temps ; exemple : 20 J/2s = 10 W

* Energie = Puissance x temps ; exemple : 10W x 5s = 50 J

* Irradiation = Puissance/surface ; exemple : 5W/cm2 = 10W/2cm2

* Fluence = Energie/surface ; exemple : 50J/2cm2 = 25 J/cm2

II. Ionisants et non ionisants :


Pour ioniser un atome, il faut une énergie E ≥ EL. Avec EL= énergie de
liaison de l’électron. EL dépend de l’atome, de la couche …
L’ordre de grandeur des valeurs minimales de E en fonction de l’atome
H : 13.54 eV, N : 14.24 eV, O : 13.57 , C : 11.24 eV.

Exercice :
Calculer l’énergie d’un rayonnement UV tel que λ= 1000 Ǻ (ou 100 nm)
Réponse : E = 12400/1000 # 12.4 eV
Même grandeur que les valeurs retrouvées pour les noyaux de Carbone,
azote (N), oxygène et Hydrogène.

VI. Rayonnements électromagnétiques :


– Ionisants : λ < 1000 Ǻ :
• UV, X et ɤ
– Non ionisants : λ > 1000 Ǻ :
• UV, Visible, IR, Ondes radio …

Classification : en fonction de la longueur d’onde λ et/ de l’énergie E

Figure : Spectre électromagnétique

III. Les 3 effets principaux :

1. L'effet photoélectrique

Un photon d'énergie incidente EI qui interagit avec un électron d'un atome


cible peut éjecter cet électron de son orbite en lui communiquant une énergie
cinétique, EC : EC = EI - EL, où EL est l'énergie de liaison de l'électron éjecté
sur son orbite.

Si l'énergie du photon incident est inférieure à l'énergie de liaison de


l'électron K, l'effet photoélectrique se fait avec un électron de la couche L,
etc...

a. Le photoélectron mis en mouvement perd son énergie par phénomène


d'ionisation du milieu, comme on l'a vu lors du premier cours : Ces ionisations
sont à l'origine des radiolésions.

b. La seconde conséquence d'une interaction par effet photoélectrique est


la réorganisation du cortège électronique pour combler la lacune sur la
couche dont a été expulsé l'électron.

Il en résulte essentiellement l'émission d'un autre électron d'une couche


encore plus périphérique que l'on appelle un électron Auger.

2. L'effet ou diffusion Compton

Le photon incident interagit encore une fois avec un électron, mais cet
électron a une énergie de liaison beaucoup plus faible que celui impliqué
dans l'effet photoélectrique.
La diffusion Compton concerne donc des électrons moins liés, voire libres.

L'électron cible est expulsé dans une direction donnée : c'est l'électron
Compton. Le photon incident est quant à lui, diffusé dans une direction qui
fait un certain angle avec la direction de l'électron Compton.

Lorsque l'énergie du photon incident croît, l'énergie emportée par l'électron


Compton devient de plus en plus importante par rapport à celle du photon
diffusé.

Si le choc est frontal, on a :

Si le choc est tangentiel, on a :


3. La production de paires

Le champ électrique intense qui entoure un noyau peut transformer un


photon en négaton et positon : c'est l'effet de production de paires.

Cette matérialisation (qui est le processus inverse de l'annihilation)


nécessite une énergie minimale du photon incident d'au moins 2 fois 511
KeV, soit Emin = 1,02 MeV.

Le négaton et le positon créés perdent leur énergie par phénomène


d'ionisation du milieu (comme vu précédemment).
Enfin, le positon s'annihile avec un électron négatif du milieu et il en résulte
un rayonnement de 2 photons gamma d'énergie individuelle 511 KeV à 180°
l'un de l'autre (comme vu précédemment).

4. Domaine de prépondérance de chacun de ces effets

La probabilité d'interaction par effet Compton est à peu près indépendante


du numéro atomique de la cible. En revanche, celles par effet photoélectrique
et production de paires lui sont proportionnelles.

Donc le domaine d'énergie dans lequel l'effet Compton est dominant est
d'autant plus important que le numéro atomique de la cible est plus faible.

Ainsi, dans les applications usuelles des rayons X et des radionucléides


émetteurs  (dont les énergies se situent entre 50 keV et quelques MeV)
l'effet Compton est prédominant.

Figure : Importance relatif des trois effets

II. Atténuation des rayonnements électromagnétiques

Au contraire des particules chargées qui cèdent progressivement leur énergie


à la matière, les rayonnements électromagnétiques disparaissent
brutalement à la suite d'une interaction. On ne peut plus parler de
ralentissement. Il faut introduire la notion d'atténuation en nombre.

1. Loi d'atténuation
Dans le cas d'un faisceau monochromatique parallèle de rayons X ou , le
nombre de rayons émergeant (N) n'ayant subi aucune interaction dans la
traversée d'un écran d'épaisseur X est lié au nombre de rayons incidents (N0)
par la relation :

N = N0 e-µX

µ est le coefficient linéique global d'atténuation dont l'unité est cm-1; µ


dépend de l'énergie des photons incidents et de la nature du matériau.

Puisque les photons considérés sont monochromatiques, une relation tout à


fait analogue relie l'énergie incidente (EI) du faisceau et son énergie après
avoir traversé une épaisseur X (EX) :

EX = EI e-µX

2. Couche de demi-atténuation

On appelle couche de demi-atténuation (CDA) ou épaisseur moitié (X1/2),


l'épaisseur de matériau nécessaire pour atténuer d'un facteur 2 le nombre
initial de photons (ou bien leur énergie initiale).

C’est l’épaisseur de matière traversée qui atténue de moitié l’intensité du


rayonnement :
I CDA = I0 /2

I CDA = I0 e- (CDA) = I0 /2

2 = e (CDA) → Ln 2 =  (CDA)
CDA = Ln 2 / = 0.693/→ cm

• Exemple : Pour un faisceau de rayonnement de 1,14MeV, la CDA =


9,8mm pour le plomb.

On a la relation : CDA = X1/2 = Ln2 / µ

Cette relation souligne l'analogie entre la loi de décroissance radioactive des


noyaux et l'atténuation d'un faisceau de photons.

Le tableau suivant donne quelques valeurs d'épaisseur moitié dont l'unité


est cm :

E (MeV) Eau (d = 1) Tissus humains (d ≈ 1) Verre (d = 2,7) Plomb (d = 10,8)


0,1 4,1 4,2 1,5 0,12
1 10 10 4 0,94
2 14 14 6 1,4
3. Tableau résumé
Rayonnements dire
ctement ionisants
Matière en Rayonnements Indirectement ionisants
particules chargées: interaction rayonnements électromagnétiques : X, γ
, électrons β- et
β+
Ionisation Électrons couche K Effet photoélectrique
Excitation Électrons peu liés Effet Compton
Rayonnement de
Noyau Effet de matérialisation de paires
freinage
Arrêt (transfert
Atténuation en nombre
linéique d'énergie)

C- Les lois de la radioactivité


Loi de décroissance radioactive : (1902)
TD Biophysique N°1
A/ Rayonnements non Ionisants et Interactions des Rayonnements avec la Matière
Exercice n° 1

Une source électromagnétique émet un rayonnement isotrope (dans toutes les directions) de spectre
continu, de fréquence comprise entre 3 1014 Hz et 3 1016 Hz.

Calculez les énergies des photons les plus et les moins énergétiques.

Déterminer à quel type de rayonnement ils se rattachent.

Exercice n° 2

Un rayonnement électromagnétique de longueur d’onde λ rencontre un atome d’hydrogène dans son état
fondamental. Parmi les valeurs suivantes des longueurs d’onde, lequel est capable d’ioniser cet atome
d’hydrogène :

λ = 31 nm, λ = 62 nm, λ = 124 nm, λ = 248 nm, λ = 372 nm.

On donne Wk pour l’hydrogène = 13,54 eV.

Exercice n° 3

Un atome de cuivre simplement ionisé se recombine avec un électron. Sachant que l’énergie d’ionisation
est de 7,72 eV, en déduire la longueur d’onde la plus courte qui peut être émise lors de la recombinaison
électron – ion de cuivre. A quel domaine spectral appartient la radiation émise ?

Exercice n° 4

Les niveaux d’énergie de l’atome d’hydrogène sont donnés par l’expression :

En = -13,6/n2 (avec En en eV et n entier naturel non nul).

L’atome subit une transition le faisant passer du niveau d’énergie n = 3 au niveau p = 2, calculer les
quanta d’énergie h mis en jeu lors de cette transition. Cette transition se traduit par l’émission ou
l’absorption d’un photon ?

Exercice n° 5

Une radiation monochromatique (onde) de longueur d’onde dans le vide lo = 488nm (radiation bleu)
passe de l’air vers l’eau d’indice ne =1,33.
1) Calculer sa longueur d’onde le dans l’eau.
2) Calculer la vitesse Ve de cette radiation dans l’eau.
3) Calculer sa fréquence dans l’air 0 puis dans l’eau e.
4) En supposant que l’onde associée à cette radiation est une onde monochromatique, calculer le chemin
optique entre deux surfaces d’ondes (S) et (S’) séparées d’une distance d = 2 m dans l’air.
B/ Rayonnements Ionisants et Interactions des Rayonnements Ionisants avec la Matière
Exercice n° 1

Calculer la fréquence de la longueur d’onde dans le vide associée à un photon gamma d’énergie
de 140 KeV. On donne h = 6,62 10-34 J.s et 1 eV = 1,6 10-19 J.

Exercice n°2

Dans l’interaction d’un rayonnement par effet photoélectrique. Un photon incident


d’énergie h = 140 kev. WK = 13,57 eV. L’énergie de liaison WL est de 12,2 eV.

a. Calculer l’énergie cinétique Ec du photo-électron arraché à la couche K de l’atome X

b. Quelle est l’énergie du rayonnement de fluorescence émis ?

Exercice n°3

Calculer l'énergie maximale de l'électron Compton lors d'une irradiation avec une source de
60
Co (E= 1,17 MeV) ou de 99mTc (E= 140 keV). On supposera que l'énergie de liaison de
l'électron est négligeable.

Calculer l'énergie minimale du photon diffusé Compton pour un photon incident de 1,17 MeV
produit par du 60Co et pour un photon de 140 keV produit par du 99mTc.
Exercice n°4

Calculer le TEL d'un rayonnement β pour une DLI de 6300 ionisations par mm. est l’énergie
nécessaire pour créer une ionisation,  = 34 eV.

Exercice n°5

Estimer l’énergie déposée en moyenne par un électron de 16 MeV traversant un noyau cellulaire
d’un diamètre de 10 mm.

Exercice n°6

Un électron d’énergie cinétique E1=159 Kev est freiné au voisinage du noyau. L’énergie
cinétique de l’électron dévié est E2=55 Kev. Déterminer l’énergie du photon de freinage hν.

Exercice n°7

1. Quelle (s) sont les conditions nécessaires pour qu’une interaction par effet de
matérialisation (création de paires) soit possible.

2. Qu’appelle-t-on l’interaction de beta plus créé par effet de matérialisation en fin de parcours
avec un électron au repos.

3. Calculer le parcours dans l’eau de la particule beta moins émises par le 32P d'énergie (E𝛽- = 1,7
MeV).
Exercice n°8

Un laser à diode utilisé en chirurgie, émet un rayonnement monochromatique de fréquence


 = 3,7 1014 Hz. La puissance émise du faisceau est P = 10 Watts et la durée de tir est réglable de 1,00
s à 100 s.

1. Quelle est la longueur d’onde de la radiation émise par laser ?

2. Quelle est l’énergie fournie aux tissus lors d’un tir laser d’une durée égale à 1,00 s ?

3. Quelle est l’énergie d’un photon de cette radiation ? Exprimer le résultat en Joule et en
eV.

4. Quel nombre de photon transportés le faisceau laser pendant cette durée ?

5. Si le faisceau laser est focalisé sur une tache de 10 µm, calculer la densité de puissance
délivrée en W/m2 ? Conclure le mode de transfert de l’énergie.
TD Biophysique N°2

Exercice n°1
Pour effectuer une scintigraphie thyroïdienne, on injecte à un patient 500 µCi d’iode 123
(T=13h).
1. Calculer cette activité en Bq
2. Combien d’atomes d’iode 123 ont été injecté ?
3. Quelle est la masse en iode 123 injecté au patient ?

Exercice n°2
Il existe plusieurs isotopes du Pb, en particulier le plomb 210 et le plomb 214 tous deux
radioactifs émetteurs β-.
1- Indiquer la composition de ces deux noyaux et écrire les deux équations des
désintégrations radioactives.
2- La période de désintégration du plomb 214 est T1 = 27 min.
-En déduire la valeur de la constante radioactive λ 1.
-Calculer l'activité d'un échantillon contenant 1 ng de plomb 214 sachant qu'il
contient 2,8 1012 noyaux de plomb 214.
On donne : Z(Tl) = 81 ; Z(Pb) = 82 ; Z(Bi) = 83.

Exercice n°3
L’iode 131 est un isotope radioactif émetteur de type β-, sa demi-vie est T1/2 = 8,0 jours.
1. Ecrire l’équation de la désintégration de 131 I en précisant les lois utilisées.
2. On considère les isotopes 127 I et 131I. Un seul est stable, lequel ? Justifier.
3. On considère un échantillon de 131 I dont l’activité initiale est Ao = 3,2 107 Bq
3.1. Quelle est l’activité de cet échantillon aux dates t1 = 8,0 jours, t2 = 16,0 jours, t3 = 24,0
jours et t4 = 32,0 jours.
3.2. En déduire à quelle date t5 l’activité de cet échantillon sera de 1,0 106 Bq.
3.3. En utilisant les questions précédentes, représenter graphiquement l’évolution de l’activité
en fonction du temps.

Exercice n°4
On utilise du phosphore 32P comme traceur radioactif dans la détection de certaines tumeurs.
Cet élément est un émetteur - de période 14,2 jours. Des préparations cellulaires marquées au
32
P ont une activité de 1,6 mCi. Calculer la durée d’utilisation de ces préparations, sachant
qu’elles sont jetées lorsque leur activité n’est plus que de 10Ci.

Exercice n°6
Si un écran de 2 mm atténue 30% des photons, quelle épaisseur d’un écran de la même
matière doit-on utiliser pour atténuer 99% des photons ?

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