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ROUTIERES ET D’INFRASTRUCTURES
TECHNIQUES DE MASUKU
ÉCOLE
POLYTECHNIQUE
DE MASUKU
RAPPORT DE STAGE
Thème :
SOMMAIRE
INTRODUCTION ....................................................................................................................................1
Iere PARTIE CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DU SOL ..............................................................................2
CHAPITRE 1 : TENEUR EN EAU D’UN SOL ...........................................................................................3
1.1 DEFINITION ........................................................................................................................3
1.2 BUT ....................................................................................................................................3
1.3 PRINCIPE ............................................................................................................................3
1.4 MODE OPERATOIRE ...........................................................................................................3
1.5 PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS ......................................................................4
CHAPITRE 2 : ESSAI D’EQUIVALENT DE SABLE ...................................................................................6
2.1 DEFINITION ........................................................................................................................6
2.2 BUT ....................................................................................................................................6
2.3 PRINCIPE ............................................................................................................................6
2.4 MODE OPERATOIRE ...........................................................................................................6
2.5 ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS ................................................................. 10
CHAPITRE 3 : ESSAI DE DETERMINATION DU COEFFICIENT D’APLATISSEMENT ............................... 11
3.1 DEFINITION ...................................................................................................................... 11
3.2 BUT .................................................................................................................................. 11
3.3 PRINCIPE .......................................................................................................................... 11
3.4 MODE OPERATOIRE ......................................................................................................... 11
3.5 PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS .................................................................... 13
CHAPITRE 4 : ESSAI DE DETERMINATION DU POIDS SPECIFIQUE .................................................... 14
4.1 DEFINITION ...................................................................................................................... 14
4.2 BUT .................................................................................................................................. 14
4.3 PRINCIPE .......................................................................................................................... 14
4.4 MODE OPERATOIRE ......................................................................................................... 14
4.5 PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS .................................................................... 16
CHAPITRE 5 : ANALYSE GRANULOMETRIQUE .................................................................................. 18
5.1 DEFINITION ...................................................................................................................... 18
5.2 BUT .................................................................................................................................. 18
5.3 PRINCIPE .......................................................................................................................... 18
5.4 MODE OPERATOIRE ......................................................................................................... 18
5.5 PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS .................................................................... 19
CHAPITRE 6 : DETERMINATION DES LIMITES D’ATTERBERG ............................................................ 21
6.1 DEFINITION ...................................................................................................................... 21
ÉCOLE
POLYTECHNIQUE
DE MASUKU
INTRODUCTION
Il n’est pas rare de nos jours de remarquer des infrastructures (bâtiments, ponts, routes,…)
connaître un état de dégradation prématurée telles que des fissurations, des effondrements,
des tassements différentiels etc. La mauvaise étude du sol recevant cette infrastructure et/ou
la mauvaise mis en œuvre des matériaux sans tenir compte de leurs caractéristiques sont le
plus souvent à l’origine de ces accidents.
C’est pourquoi, la réalisation d’une infrastructure à usage personnelle ou publique est un long
processus qui doit toujours commencer par une étude géotechnique assez rigoureuse. Cette
étude se caractérise par la réalisation d’essai au laboratoire et in-situ. Triste est de constater
que beaucoup d’investisseurs ne la font pas, non seulement par faute de moyen, mais aussi et
surtout par faute de connaissance.
C’est dans ce sens que nous présentons dans le présent document la réalisation de certains
essais au des échantillons de sol afin d’en déterminer, dans un premier temps leurs
caractéristiques physiques, puis leurs caractéristiques mécaniques, ensuite faire une
formulation de béton et terminer par quelques essais in-situ.
Iere PARTIE
CARACTERISTIQUES
PHYSIQUES DU SOL
1.1 DEFINITION
Teneur en eau d’un matériau (w) : rapport de la masse de l’eau évaporée lors de l’étuvage
(mw) sur la masse des grains solide (md), exprimée en pourcentage :
𝒎𝒘
𝒘=
𝒎𝒅
Teneur en eau naturelle (wnat) d’un matériau : teneur en déterminée lorsque les conditions
de prélèvement sur site, de transport et de conservation de l’échantillon n’ont entraîné
aucune modification de celle-ci.
1.2 BUT
Le but de cet essai est de déterminer la teneur en eau des échantillons de sol provenant de
Lambaréné et prélevés par puits manuels.
1.3 PRINCIPE
La masse (m) du matériau sur laquelle est déterminée la teneur en eau est choisie en fonction
de la dimension des éléments qu’il contient. Elle doit être supérieure ou égale aux valeurs du
tableau 1.1.1.
Toutefois, dans certains essais (Limites d’Atterberg, etc.), où la prise d’essai des éléments de
400µm n’atteint pas la masse minimale du tableau 1.1.1, la teneur en eau est alors
déterminée sur la totalité de cette prise d’essai.
Une masse (m) de matériau est placée dans une coupelle ou un bac propre et sec de masse
connue (m1).
La prise d’essai et son contenant sont pesés immédiatement (m2 = m + m1). Puis, ils sont
introduits dans une étuve à 105°C pour les matériaux insensibles à la chaleur et 50°C pour les
matériaux sensibles à la chaleur.
𝒎𝒘
𝒘=
𝒎𝒅
Avec : mw = m2 – m3 et md = m3 – m1 où :
Les différents résultats obtenus sont présentés sur la feuille annexe suivante :
Annexe A
CHANTIER : FOBERD
PROVENANCE : LAM BARENE Opérateur :Ovono Ovono Séverin
N° Echantillon:
NATURE DU M ATERIAU : ARGILE JAUNE
Poids de la tare (g) 33,7 35,1 35,3 33,4 35,5 36,1 34,7 33,7 35,1 35,8 34,8 32,9
Poids total humide (g) 254 253,3 364 375,7 270,4 301,2 292,3 325 221,5 244,2 282,1 279,8
Poids total sec (g) 198,5 198 279 284,5 211,5 236 233,5 265,5 179 195 218,7 213,6
Poids net de l'eau 55,5 55,3 85,0 91,2 58,9 65,2 58,8 59,5 42,5 49,2 63,4 66,2
Poids net sec 164,8 162,9 243,7 251,1 176,0 199,9 198,8 231,8 143,9 159,2 183,9 180,7
Teneur en eau 33,68 33,95 34,9% 36,3% 33,5% 32,6% 29,6% 25,7% 29,5% 30,9% 34,48% 36,64%
L’essai d’équivalence de sable est un essai qui nous permet de déterminer la propreté d’un
sable. Il rend compte globalement de la quantité et de la qualité des éléments fins, en
exprimant un rapport conventionnel volumétrique entre les éléments sableux qui
sédimentent et les éléments fins qui floculent.
2.2 BUT
Le but de cet essai est de déterminer l’équivalent de sable d’un échantillon de sable
provenant de Lambaréné.
2.3 PRINCIPE
- Un piston taré, conforme à la figure 2, constitué par une tige de 440 mm ± 0,25 mm de
longueur, une embase de 25 mm ± 0,1 mm de diamètre, dont la surface inférieure est
plate, lisse et perpendiculaire à l´axe de la tige et qui comporte latéralement trois vis
de centrage du piston dans l´éprouvette, avec un léger jeu. Ses parties plongeantes
sont en métal inoxydable ;
L´échantillon pour laboratoire doit être préparé suivant les prescriptions de la norme P 18-
553. Sa masse doit être telle que la fraction passant au tamis de 5 mm pèse 500 à 700 g.
Si l´échantillon pour laboratoire n´est pas humide, l´humidifier afin d´éviter les pertes de fines
et la ségrégation.
Sur celui-ci, procéder à la préparation d´un échantillon pour la détermination de la teneur en
eau w et de deux échantillons pour essai. La détermination de la teneur en eau se fait ici par
une méthode rapide notamment le séchage à gaz.
L´essai s´effectue sur le sable à sa teneur en eau naturelle, la masse sèche de l´échantillon
𝐖
pour essai doit être égale à : 𝟏𝟐𝟎(𝟏 + 𝟏𝟎𝟎)
Lors de la réalisation de notre essai, nous avons obtenu les résultats consignés sur le tableau
suivant :
N° de l’échantillon 1 2
Nature de l’échantillon Sable blanc Sable blanc
Colonne trouble : h1 10,2 10,3
Sédiment à vue : h’2 10,1 10,2
Sédiment piston : h2 9,7 9,8
𝒉′ 99,02 99,03
ES à vue = 𝟏𝟎𝟎 × 𝒉 𝟐
𝟏
𝒉′𝟐 95,10 95,15
ES piston = 𝟏𝟎𝟎 × 𝒉𝟏
L’équivalent de sable est donné par la formule suivante :
𝒉𝟐
𝑬𝒔 = 𝟏𝟎𝟎 ×
𝒉𝟏
L’équivalent de sable est, dans les mêmes conditions donné par la formule :
𝒉′𝟐
𝑬𝑺𝑽 = 𝟏𝟎𝟎 ×
𝒉𝟏
La détermination portant sur deux échantillons, la propreté du sable est la moyenne des deux
valeurs obtenues. La valeur de la moyenne est arrondie à l´entier le plus voisin.
Nous pouvons donc conclure ici que nous sommes en présence d’un sable suffisamment
propre car la valeur moyenne des éléments sableux est de 95% alors que celle des éléments
argileux n’est que de 5%.
Le but visé dans cet essai est de déterminer le coefficient d’aplatissement d’un échantillon de
grave concassé de dimension 5/15 provenant de Lambaréné qui servira à la mise en œuvre
d’un béton pour la construction d’un bâtiment.
3.3 PRINCIPE
Fig. 1.3.1 : tamis à fentes parallèles Fig. 1.3.2 : tamis à fentes carrées
On procède au tamisage de l´échantillon par voie sèche sur les tamis en se conformant aux
prescriptions de la norme P 18-560 comme on peut l’observer sur la figure 3.
Puis on recueille les différentes fractions d/D ; on pèse chaque classe granulaire avec une
précision relative de 0,1 %.
Normalement les tamisages à mailles carrées et à mailles parallèles se font de façon alternée.
En effet, après le tamisage sur un tamis à mailles carrées, on récupère le refus issu de ce
tamisage et on le fait passer au tamis à mailles parallèles qui correspond à cette classe
granulaire.
Le tamisât obtenu, constitué d’éléments plats, est ensuite pesé pour déterminer le coefficient
d’aplatissement de la classe granulaire. On procède de la même manière pour chaque classe
granulaire.
La réalisation de cet essai au laboratoire nous a permis d’obtenir les résultats consignés dans
le tableau ci-après :
Les résultats nous donnent un coefficient d’aplatissement A égale à 14,84 %. D’après les
spécifications prescrites dans le cahier de charge, le coefficient d’aplatissement doit être
inférieur à 30%. Donc nous sommes en présence d’un bon matériau pour une formulation de
béton.
Le poids spécifique 𝛾𝑠 par définition est le quotient de la masse des particules solides m s par
𝑚𝑠
leur volume Vs. 𝛾𝑠 =
𝑉𝑠
4.2 BUT
Comme d’autres essais, cet essai rentre dans le cadre de l’étude des caractéristiques
mécaniques d’un matériau donné. Le but ici est de déterminer le poids spécifique d’un sable
blanc 0/4 qui servira à la réalisation du béton en vue de la construction d’un bâtiment à
Lambaréné. Ce poids spécifique sera aussi utilisé pour la formulation de ce béton.
4.3 PRINCIPE
D’après la norme NF P 94-054 le principe de cet essai est de peser la masse des particules
solides dont le volume est mesuré à l’aide d’un pycnomètre.
Il faut signaler que lorsqu’il s’agit d’un sol brut prélevé dans une carrière, le matériau doit être
d’abord soumis à un tamisage au tamis de 2mm, l’essai se réalise alors avec des éléments
supérieurs à 2mm c’est-à-dire les refus. Par contre dans ce cas nous avons affaire à un sable
0/5. Donc l’utilisation du tamis de 2mm est inutile.
Après avoir prélevé l’échantillon de sable blanc 0/5, porté à l’étuve réglée à 105°C pendant
24h, nous pouvons maintenant commencer l’essai.
L’essai de détermination du poids spécifique d’un matériau se réalise en deux étapes que sont
l’étalonnage du pycnomètre puis la détermination du poids spécifique.
La réalisation de cet essai nous a permis d’obtenir les résultats consignés dans le tableau
suivant :
A- ETALONNAGE DU PYCNOMETRE
N° du pycnomètre B C
Poids du matériau sec (g) P0 350 350
Poids du pycnomètre vide (g) P1 304 3014,8
Poids du pycnomètre + eau P2 1423,1 1503,6
Température de l’eau t0 (°C) 28
Masse volumique de l’eau m0 0,9962652
Volume du pycnomètre Vcc (mL) Vcc = (P2-P1)/m0 1123,30 1193,26
B- DETERMINATION DU POIDS SPECIFIQUE
Poids du pycnomètre + matériau sec P3=P1+P0 654 664,8
Poids du pycnomètre + matériau sec + eau P4 1644,7 1720,7
Température de l’eau t1 (°C) 29
Masse volumique de l’eau à t1 m1 0,9959761
Volume de l’eau Ve Ve = (P4-P3)/m1 994,70 1060,17
Volume du matériau Vm Vm=Vcc-Ve 128,6 133,09
Poids du matériau sec P5 P5 = P3-P1 350 350
Poids spécifique P5/Vm 2,72 2,63
MOYENNE 2,675 g/cm3
NB : les masses volumiques ont été obtenues par un abaque qui fait correspondre la masse
volumique à la température d’un matériau donné, (voir feuille annexe A).
D’après les spécifications consignées dans le cahier de charge, l’ordre de grandeur du poids
spécifique 𝛾𝑠 est tel que : 𝜸𝒔 ∈ [𝟐, 𝟔 ; 𝟐, 𝟕]. Nous avons obtenu ici un 𝜸𝒔 = 𝟐, 𝟔𝟕𝟓 𝐠/𝐜𝐦𝟑 on
peut alors dire que notre sable blanc 0/5 a un bon poids spécifique et nous pourrons donc
déterminer la proportion de ce sable lors d’une formulation de béton.
5.2 BUT
Le but de cet essai est de faire l’analyse granulométrique des échantillons matériau provenant
de Lambaréné, afin d’en faire une classification géotechnique et de réaliser une formulation
de béton. Il s’agit d’un sable 0/4, d’un gravier 5/15, et d’un gravier 15/25.
5.3 PRINCIPE
L’essai consiste, d’après la norme NF P94-056, à séparer les grains agglomérés d’une masse
connue de matériau par brassage sous l’eau au moyen d’une série de tamis et à peser
successivement le refus cumulé sur chaque tamis. La masse de refus cumulée sur chaque
tamis est rapportée à la masse totale sèche de l’échantillon soumis à l’analyse.
Après une identification visuelle du matériau, de son état, nous choisissons maintenant la plus
grande maille de tamis à utiliser, du nombre et de la dimension des mailles des autres tamis.
La plus grande maille de tamis dm à utiliser ayant été définie contractuellement, l’essai se
déroule comme suit :
- On recueille ensuite les éléments propres qui constituent le refus de ce tamis pour les
porter à l’étuve à 105°C pendant 24h.
Les refus pesés nous ont permis d’avoir les valeurs représentées graphiquement sur les
graphes en annexe.
Nous avons obtenue pour le sable 0/4 des éléments inférieurs à 80µm de 1,09%, et un
module de finesse de 1,9%. Ce sable convient donc pour obtenir une ouvrabilité satisfaisante
et une bonne résistance, mais avec des risques de ségrégation.
100 0
ANALYSE GRANULOMETRIQUE
90 10
80 20
Visa Responsable laboratoire :
70 30
P 18-560
Annexe C
60 40
50
20
2
100
31,5
12,5
3,15
1,25
0,8
0,5
0,315
0,200
0,125
80 m
POLYTECHNIQUE
TAMIS en mm
DE MASUKU
ÉCOLE
ÉCOLE
POLYTECHNIQUE
DE MASUKU
Les limites d’Atterberg (WL : limite de liquidité ; WP : limite de plasticité) sont des paramètres
géotechniques destinés à identifier un sol et à caractériser son état au moyen de l’indice de
consistance.
WL : teneur en eau d’un sol remanié au point de transition entre les états liquide et plastique.
WP : teneur en eau d’un sol remanié au point de transition entre l’état plastique et l’état
solide.
6.2 BUT
Le but de cet essai est d’identifier puis de déterminer l’état de l’échantillon de sol en
provenance de Lambaréné en vue d’une étude géotechnique et de son identification.
6.3 PRINCIPE
Recherche de la teneur en eau pour laquelle une rainure pratiqué dans un sol placé
dans une coupelle de caractéristiques imposées se ferme lorsque la coupelle et son
contenu son soumis à des chocs répétés.
Recherche de la teneur en eau pour laquelle un rouleau de sol de dimension fixées et
confectionné manuellement se fissure.
6.4 MODE OPERATOIRE
6.4.1 Appareillage
Après échantillonnage du sol et homogénéisation par brassage, une masse de matériau m est
mise dans un récipient d’eau à la température ambiante, pendant au moins 24h. Cette masse
m, exprimée en grammes, doit être supérieure à 200 fois la dimension des plus gros éléments
de sol appréciée visuellement et exprimée en millimètres. De même, elle doit être telle que le
tamisât au tamis de 400µm donne au moins 200g de particules solides.
Une fois imbibé, le matériau est tamisé par voie humide au tamis de 400µm. Le tamisât et
l’eau de lavage sont recueillis dans un bac tandis que le refus est encore porté à l’étuve
pendant 8 à 12h puis subit le même tamisage afin de récupérer les éventuelles fines particules
qui se collent souvent aux gros grains.
Après une durée de décantation de 12h, sans aucun additif destiné à accélérer le dépôt, l’eau
claire du bac est siphonnée sans entrainer de particules solides. L’eau excédentaire est
évaporée à une température ne dépassant pas les 50°C.
Fig.1.6.5 : dépôt du tamisât au fond du récipient tandis que l’eau claire remonte en surface
Après l’extraction de l’eau de lavage dans le récipient contenant aussi le tamisât, on obtient
une pâte que l’on fait sécher et que l’on malaxe de telle sorte qu’elle devienne homogène et
presque fluide. On reparti en suite, dans la coupelle, avec la spatule une masse d’environ 70g
de cette pâte. Elle doit recouvrir le fond de la coupelle sauf une partie d’environ 3cm.
Fig.1.6.7 : pâte malaxée à l’aide des spatules Fig.1.6.8 : pâte recouvrant le fond de la coupelle
Cette pâte est alors divisée en deux au moyen de la rainure en la tenant perpendiculairement
à la surface de la coupelle. On la fixe sur le support métallique de l’appareille de Casagrande
et on la soumet à une série de chocs. On note le nombre N de chocs nécessaire pour que les
lèvres de la rainure se rejoignent sur une longueur d’environ 1cm comme représenté sur la
figure suivante.
Fig1.6.9 : pâte divisée en deux par la rainure Fig 1.6.10 : fermeture des lèvres de la rainure
sur 1cm
D’après la norme NF P 94-051 le nombre de coup doit être compris entre 15 et 35.
Si le nombre de coup N est inférieur à 15, cela signifie qu’il y a assez d’eau, donc il faut encore
malaxer pour faire évaporiser de l’eau puis on recommence le processus.
Si le nombre N de coup est supérieur à 35, cela signifie la pâte est assez sèche, il faut donc
ajouter un peu d’eau puis malaxer.
Dans le cas où N est compris entre 15 et 35, on peut alors prélever environ 5g de cette pâte
dans la coupelle pour en déterminer la teneur en eau.
L’opération complète est effectuée au moins 4 fois sur la même pâte mais de teneur en eau
différente.
Pour déterminer la limite de plasticité, on forme des boulettes à partir de la même pâte
utilisée lors de la détermination de la limite de liquidité. On roule en suite cette boulette à la
main sur la plaque lisse en marbre de sorte qu’on obtienne un rouleau de diamètre
3mm ± 0,5mm et de longueur 10cm.
La limite de plasticité est obtenue lorsque, simultanément, le rouleau se fissure et que son
diamètre atteint 3mm ± 0,5mm.
Si aucune fissure n’apparaît, le rouleau est ensuite réintégré dans la boulette. La pâte est
malaxée tout en étant séché légèrement.
Une fois les fissures apparues, on prélève la partie centrale du rouleau pour en déterminer la
teneur en eau. On effectue alors un deuxième essai sur une nouvelle boulette.
Après avoir prélever la pâte dont la fermeture de la rainure s’est produit sur 1cm après 16, 20,
24, 28, puis 32 coups de chocs, nous avons obtenu les teneurs en eau suivantes, tout en
restant dans les conditions de la norme NF P 94 054
Nombre de 16 20 24 28 32
coups
Teneur en 54,2 52,34 50,97 49,77 49,31
eau
Limite de liquidité
55
54
53
52
teneur en eau
51
50 Teneur en eau
49 Linéaire (Teneur en eau)
48
47
46
16 20 24 28 32
nombre de coups
La limite de plasticité WP est la teneur en eau conventionnelle d’un rouleau de sol qui se
fissure lorsque son diamètre atteint 3mm. WP est ici la moyenne arithmétique des teneurs en
eau obtenues sur trois essais.
𝐼𝑃 = 51,25 − 21,42
𝑰𝑷 = 𝟐𝟗, 𝟖𝟑
L’indice de plasticité a un intérêt fondamental parmi les caractéristiques mécaniques d’un sol.
En effet, pour un chantier de terrassement par exemple, les matériaux dont 𝐼𝑃 > 30 sont des
matériaux difficiles à mettre en œuvre et à compacter.
L’indice de plasticité est aussi un paramètre qui nous permet d’identifier un sol, de le classer
suivant la classification HRB (highway research board) et GTR comme nous pouvons le voir sur
l’annexe E.
IIeme PARTIE
CARACTERISTIQUES
MECANIQUES DU SOL
De façon pratique, l’essai Proctor est un essai qui nous permet de déterminer la densité sèche
maximale 𝛾𝑑 et la teneur w d’un sol. Ces valeurs font partie des principales caractéristiques
intrinsèques d’un sol nous permettant aussi de l’identifier.
Les caractéristiques de compactage Proctor d'un matériau sont déterminées à partir des
essais dits : Essai Proctor normal ou Essai Proctor modifié. Ces deux essais sont identiques
dans leur principe, seules diffèrent les valeurs des paramètres qui définissent l'énergie de
𝑵×𝑯×𝒎×𝒈
compactage appliquée, définie par : 𝑬 = avec :
𝑽
Dans l’essai Proctor normal la hauteur de chute de la dame est de 305 mm alors que dans
l’essai Proctor modifié, elle est de 457mm.
1.2 BUT
Le but visé dans cet essai est naturellement de déterminer la densité sèche et la teneur en
eau d’un échantillon de sol (graveleux latéritique) provenant de Lambaréné en vue d’une
étude géotechnique de la couche de fondation d’une chaussée.
1.3 PRINCIPE
1.4 APPAREILLAGE
Pour réaliser l’essai Proctor, à part les appareils à usage habituel comme l’étuve, la balance, et
des récipients, il est indispensable d’avoir certains appareillages spécifiques tels que :
Un socle de compactage constitué d’un bloc en béton présentant une surface plane
horizontale d’au moins 30cm × 30cm et d’une épaisseur de 20cm.
Un moule Proctor ou CBR : ces deux moules sont constitués d’un corps de moule,
d'une embase et d'une rehausse. Le corps de moule peut être monobloc ou fendu. Le
moule CBR comporte en plus un disque d’espacement. Le choix du moule se fait selon
le schéma suivant :
Fig. 2.1.2 : dame cylindrique et le moule sur le bloc de béton à surface plane
La totalité du matériau prélevé est, si nécessaire, séchée à l'air. Après séchage, le matériau est
tamisé à 5 mm et seul le tamisât est conservé pour l'exécution de l'essai.
Le matériau est homogénéisé et divisé par appréciation visuelle en au moins cinq parts égales.
Les parts sont humidifiées à une teneur en eau telle que les teneurs en eau de trois parts au
moins et quatre au plus soient réparties entre : 0,8 wOPN (ou OPM) et 1,2 wOPN (ou OPM).
Après humidification, chaque part est conservée en boîtes ou sacs hermétiques durant un
temps fonction de l'argilosité du matériau pour parfaire la diffusion de l'eau. C'est à partir de
chacune de ces parts que seront confectionnées les éprouvettes destinées à la détermination
des points de la courbe Proctor.
La principale difficulté de cet essai est la phase d’humidification de chacune des parts du
matériau. En effet, on ne connaît pas le wOPN du matériau. L'opérateur doit donc en estimer
une valeur approchée. Pour cela, il a recours à des tests tactiles et visuels et son expérience
est déterminante dans la justesse de cette estimation.
A titre de rappel, le Proctor normal est généralement utilisé pour les études de remblais en
terre (barrages, digues) et le Proctor modifié est utilisé pour l’étude des matériaux destinés à
constituer la couche de fondation ou le corps de chaussées des routes et des pistes
d’aérodromes.
Puisque notre matériau ici constituera la couche de fondation d’une chaussée, nous allons
donc opter pour le Proctor modifié.
Notons que pour chaque couche, nous devons avoir huit séquences de sept coups,
notamment six approximativement tangents à la périphérie et le septième au centre, comme
nous le voyons sur la figure suivante :
Fig. 2.1.3 : répartition des coups de dame sur une couche contenue dans le moule CBR
Après compactage de la dernière couche, retirer la rehausse, le matériau doit alors dépasser
du moule d'une hauteur d'un centimètre au maximum. Cet excédent est arasé soigneusement
au niveau du moule en opérant radialement du centre vers la périphérie du moule. Si des
éléments > 10 mm sont entraînés dans cette opération, en laissant des vides à la surface de
l'éprouvette, combler ceux-ci avec des éléments fins qui sont lissés avec la règle à araser.
Peser l'ensemble du moule avec le matériau. Puisque nous n’envisageons pas déterminer
l’indice CBR et/ou l’indice Portant Immédiat, on procède alors au démoulage de l’éprouvette.
On extrait en suite soigneusement un échantillon conséquent pour en déterminer la teneur en
eau.
𝛾ℎ 𝑃𝑇 𝑃𝑤
Or on sait que : 𝑃𝑇 = 𝑃𝑤 + 𝑃𝑠 ⟹ = =1+
𝛾𝑑 𝑃𝑠 𝑃𝑠
𝑃𝑤 𝛾 𝜸𝒉
Avec 𝑤 = on obtient donc 𝛾ℎ = 1 + 𝑤 d’où 𝜸𝒅 =
𝑃𝑠 𝑑 𝟏+𝒘
Les résultats obtenus (voir feuille annexe E) nous donnent une teneur en eau optimale
wOPM = 10,7% et une densité sèche optimale 𝜸𝒅 OPM = 18,5 kN/m3.
Valeurs Proctor
Teneur en eau moyenne 6,4 8,6 10,7 12,5 14,4
Densité sèche 17,59 18,03 18,46 17,90 17,20
Au vu de ces résultats, nous pouvons dire que les caractéristiques Proctor de ce matériau
sont satisfaisantes.
L’essai CBR (California Ratio bearing) est un essai qui aboutit à la détermination de certaines
valeurs appelées indice CBR après immersion, indice CBR immédiat et l’indice Portant
immédiat.
Indice CBR après immersion ; indice CBR immédiat : Grandeurs utilisées pour caractériser un
sol ou un matériau élaboré, en tant que structure d’une chaussée.
Indice Portant Immédiat : Grandeurs utilisées pour évaluer l’aptitude d’un sol ou un matériau
élaboré à supporter la circulation des engins de chantiers.
2.2 BUT
Le but de cet essai est de déterminer l’indice Portant Immédiat d’un sol argilo-sableux destiné
à constituer une couche de la chaussé afin de voir son aptitude à supporter les engins de
chantiers.
2.3 PRINCIPE
On prélève tout d’abord un bon échantillon conséquent tamisé au tamis de 5mm pour
la réalisation de l’essai. Pour notre essai, nous avons prélevé 15500g de matériau.
La phase qui suit est celle de l’humidification du matériau, avec une teneur en eau
bien choisie. Cette phase est assez délicate car un mouillage excessif ou insuffisant du
matériau prélevé entraîne une chute de l’essai. C’est pourquoi, avant de procéder à
l’humidification, on détermine au préalable la teneur en eau initiale du matériau, puis
on retranche à wOPM (teneur en eau optimale Proctor modifié) cette teneur en eau
initiale. La valeur ainsi obtenue représente la teneur en eau que doit avoir notre
matériau pour la confection des éprouvettes.
Après avoir laissé reposer le matériau, on introduit alors le matériau dans les moules.
Tous les trois moules ne subiront pas la même énergie de compactage. En effet, dans
un moule, nous auront 55 coups par couche, dans un autre 25 coups, puis 10 coups.
Mais tous les moules ont le même nombre de couche.
Après immersion dans de l’eau pendant une période de 4 jours, l’éprouvette est donc
soumise au poinçonnement
𝐜𝐡𝐚𝐫𝐠𝐞 𝐞𝐧 𝐊𝐍 × 𝟏𝟎𝟎
𝐢𝐧𝐝𝐢𝐜𝐞 𝐩𝐨𝐫𝐭𝐚𝐧𝐭 à 𝟐, 𝟓 𝐦𝐦 =
𝟏𝟑, 𝟑𝟓
𝐜𝐡𝐚𝐫𝐠𝐞 𝐞𝐧 𝐊𝐍 × 𝟏𝟎𝟎
𝐢𝐧𝐝𝐢𝐜𝐞 𝐩𝐨𝐫𝐭𝐚𝐧𝐭 à 𝟓 𝐦𝐦 =
𝟐𝟎
Les charges en KN sont obtenues par un abaque qui fait correspondre la charge engendrée à
la lecture d’enfoncement. Voir feuille annexe C.
L’indice recherché est par convention la plus grande valeur de ces deux valeurs.
En calculant ces différents indices portants avec les charges obtenus sur l’abaque, on obtient
les résultats suivants :
On trace la droite d’équation y = 95% 𝛾𝑑 OPM, et la courbe (indice portant CBR – densité sèche
après imbibition). L’abscisse du point d’intersection de ces deux courbes est l’indice portant
CBR après immersion recherché. Ce qui nous donne un indice portant CBR de 23,2%.
19,5
19,0
densité sèche (KN/m3)
18,5
18,0
17,5
17,0
16,5
15 20 25 30 35 40 45
indice portant CBR (%)
Annexe E
Affaire N° 3608
ETUDE DE SOL
CHANTIER : FOBERD Date : 05/08/2016
PROVENANCE : LAMBARENE
N° ECHANTILLON : PM3-E1 Opérateur : ovono séverin
NATURE DU MATERIAU : Argile jaunâtre
100
ANALYSE GRANULOMETRIQUE
90
80
70
60
% passant
50
40
30
20
10
0
Modules AFNOR 50 48 46 44 42 40 38 36 34 32 30 28 26 24 22 20
Tamis mm 100 50 31,5 20 12,5 8 5 3,15 2 1,25 0,8 0,5 0,31 0,2 0,12 80µ
ESSAI PROCTOR MODIFIE ESSAI CBR DUREE NB COUPS W W %après IM BIBITION Gonf l
D'IM BIBITION PAR COUCHE M oulage %
Densité sèche OPM : 18,5 kN/ m 3
2,5 cm sup Tot alit é
3
Densit é sèche après correct ion : kN/ m CB R 95% OP M 96h: 23,2 % 96 Heures 55 12,6 14,6 14,9
25 12,2 15,2 15,1 0
Teneur en eau: 10,7 % 10 12,2 17,9 17,9
Teneur en eau après correct ion: % CB R 95% OP M 0 h : % 0 Heure 55
Poids spécifique : kN/ m 3
25
10
19, 5
19,5
3
Densité sèche en kN/m
19,0
19, 0
18,5
18, 5
18,0
18, 0
17,5
17, 5
17,0
17, 0
16,5
16, 5
15 20 25 30 35 40 45
5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
IIIeme PARTIE :
FORMULATION DU
BETON
FORMULATION DE BETON
1. DEFINITION
2. BUT
Le but visé ici est de proposer, par la méthode de Dreux-Gorisse, une bonne Formulation de
béton, avec une résistance de 25 MPa à 28 jours dans l’eau, à un client qui souhaite construire
un grand bâtiment à Lambaréné.
Notons toutefois que la détermination des caractéristiques des granulats nous permet d’avoir
certaines grandeurs qui nous seront utiles lors de la détermination des proportions de
granulats à mélanger pour la composition du béton.
Le sable est de classe 0/4, il est très propre (ES = 99%) et contient très peu de fine
(1,09%). Avec un module de finesse de 1,9%, ce sable correspond à un bon sable pour
la recherche de béton de bonne résistance. Par contre l’absence presque totale de
fines peut entraîner un défaut de plasticité du béton qui devra être compensé par une
majoration du dosage de ciment.
Le gravier 15/25 est également bon pour la composition d’un béton à résistance
courante car son coefficient d’aplatissement est de 11,83< 30 et il contient peu de
fine (0,53%).
Au vue de toutes ces caractéristiques, nous pouvons dire que nous sommes en présence de
bon granulat favorisant une meilleur ouvrabilité et résistance du béton.
4. FORMULATION
Comme nous l’avons indiqué plus haut, nous procèderons par la méthode de Dreux-Gorisse
pour la formulation de ce béton. Le principe de cette méthode se résume à chercher un
dosage en sable, graviers, ciment et eau, permettant d’atteindre une résistance et une
ouvrabilité fixée d’avance en fonction des caractéristiques de l’ouvrage à couler.
Dans le cas d’espèce, le client veut un béton frais d’ouvrabilité Aff = 8cm, une résistance en
compression 28 après dans l’eau de fc28 = 25 MPa. Ces deux valeurs constituent les données
du problème, nous permettant ainsi de commencer le mode opératoire de la méthode Dreux-
Gorisse.
La résistance caractéristique fc28 étant déjà fixée, on déduit alors la résistance moyenne
par : 𝛔𝟐𝟖 = 𝟏, 𝟏𝟓 × 𝐟𝐜𝟐𝟖 d’où σ28 = 1,15 × 25 = 28,75𝑀𝑃𝑎 𝛔𝟐𝟖 ≅ 𝟑𝟎𝑴𝑷𝒂
𝐂 𝛔𝟐𝟖 +𝟎,𝟓×𝐆×𝛔𝐜
D’après la formule de Bolomey, on a : =
𝐄 𝐆×𝛔𝐜
-𝛔𝐜 : c’est la classe de désignation du ciment inscrite sur le sac de ciment. Pour cette
formulation, nous avons utilisé un ciment CPJ 42,5, donc 𝛔𝐜 = 𝟒𝟐, 𝟓 𝑴𝑷𝒂.
Puisque la dimension maximale des granulats est de 25mm et d’après l’étude des
caractéristiques réalisée sur ces granulats nous avons vu qu’ils étaient de bonne qualité, nous
choisissons alors le coefficient granulaire G = 0,5.
𝐶 30+0,5×0,5×42,5 𝑪
On obtient donc : = = 1,91 = 𝟏, 𝟗𝟏
𝐸 0,5×42,5 𝑬
On commence d’abord par tracer toutes les courbes granulaires de tous les granulats qui
rentrent en ligne de compte dans cette formulation.
D
X= si D ≤ 20mm
2
X = milieu du segment [5mm, D] si D > 20mm, X = 10mm
{ Y = 50 − √D + K + 𝐾𝑆 = 44,6𝑚𝑚
380 +2 +4 0 +2 -2 0
300 +4 +6 +2 +4 0 +2
250 +6 +8 +4 +6 +2 +4
200 +8 +10 +6 +8 +4 +6
Nous avons ainsi obtenu la courbe de référence ci-après :
100
B
90
80
70
60
% Tamisât
50
40 A
30
20
10
0 O
20 25 30 Module des Tamis35 40 45 50
Pour déterminer le pourcentage des granulats, on trace une ligne de partage entre les
granulats en joignant le point 95% de la courbe de sable au point 5% de tamisât de la courbe
de gravier 15/25.
Le point de rencontre de la ligne de partage avec la courbe de référence, donne par projection
sur l’axe des ordonnées le partage des pourcentages de sable, de gravier 5/15 et de gravier
15/25.
On obtient ainsi : 35% de sable, 15% de gravier 5/15 et 50% de gravier 15/25.
100
B
90
50 % G 15/25
80
70
60
50
15 % G5/15
40 A
30
35% sable
20
10
0
O
20 25 30 35 40 45 50
𝑀𝑐
Détermination du volume du ciment Vc : 𝑉𝑐 = 𝛾𝑐 masse volumique du ciment
𝛾𝑐
𝐶 380
𝑉𝑐 = = 𝑽𝒄 = 𝟏𝟐𝟐, 𝟓𝟖𝑳
3,1 3,1
𝑽𝒔 = 𝟐𝟒𝟓, 𝟖𝟓𝑳
On obtient donc :
Dosage en gravier 5/15 = 𝑽𝑮𝟓/𝟏𝟓 × 𝜸𝑮𝟓/𝟏𝟓 = 𝟐𝟖𝟗, 𝟕𝟒𝑲𝒈 pour 1m3 de béton
Dosage en gravier 15/25 = 𝑽𝑮𝟏𝟓/𝟐𝟓 × 𝜸𝑮𝟏𝟓/𝟐𝟓 = 𝟗𝟖𝟔, 𝟗𝑲𝒈 pour 1m3 de béton
De ces valeurs, nous pouvons en déduire la densité théorique ∆𝑡ℎ du béton frais, qui est la
somme des dosages de tous les matériaux : ∆𝒕𝒉 = 𝟐𝟓𝟎𝟑, 𝟎𝟔𝑲𝒈 pour 1m3 de béton.
On obtient donc : V = 0,038m3 avec une majoration de 20%, on a V = 0,047m3. Ce qui donne
les dosages suivants :
Dosage en gravier 5/15 = 𝟐𝟖𝟗, 𝟕𝟒 × 𝟎, 𝟎𝟒𝟕 = 𝟏𝟑, 𝟔𝟐𝑲𝒈 pour 1m3 de béton
Dosage en gravier 15/25 = 𝟗𝟖𝟔, 𝟗 × 𝟎, 𝟎𝟒𝟕 = 𝟒𝟔, 𝟖𝟓𝑲𝒈 pour 1m3 de béton
Le béton étant déjà mis en œuvre, on l’introduit alors dans le cône d’Abram de manière à ce
qu’il adhère correctement les parois du cône et qu’il n’y ait pas de vide. Une fois le cône
rempli, comme on peut le voir sur la figure 3.3, on le retire et on mesure l’affaissement.
L’affaissement expérimental obtenu ici est de 7,6cm.
Si ∆𝑡ℎ > ∆ alors on a réalisé plus d’un mètre cube de béton et inversement.
On a bien : ∆𝒕𝒉 = 𝟐𝟓𝟎𝟑, 𝟎𝟔𝑲𝒈/𝒎𝟑 > 𝟐𝟑𝟗𝟕𝑲𝒈/𝒎𝟑 = ∆ nous avons donc réalisé plus d’un
mètre cube de béton, d’où les corrections seront portées sur tous les dosages.
𝟐𝟑𝟗𝟕
Correction sur le sable = 𝟔𝟒𝟔, 𝟒𝟐 × 𝟐𝟓𝟎𝟑,𝟎𝟔 = 𝟔𝟏𝟗, 𝟎𝟑𝑲𝒈 pour 1m3 de béton
𝟐𝟑𝟗𝟕
Correction sur le gravier 5/15 = 𝟐𝟖𝟗, 𝟕𝟒 × 𝟐𝟓𝟎𝟑,𝟎𝟔 = 𝟐𝟕𝟕, 𝟒𝟔𝑲𝒈 pour 1m3 de béton
𝟐𝟑𝟗𝟕
Correction sur le gravier 15/25 = 𝟗𝟖𝟔, 𝟗 × 𝟐𝟓𝟎𝟑,𝟎𝟔 = 𝟗𝟒𝟓, 𝟎𝟖𝑲𝒈 pour 1m3 de béton
𝟐𝟑𝟗𝟕
Correction sur le Ciment = 380× 𝟐𝟓𝟎𝟑,𝟎𝟔 = 𝟑𝟔𝟑, 𝟗𝑲𝒈 pour 1m3 de béton
𝟐𝟑𝟗𝟕
Correction sur l’eau = 200× 𝟐𝟓𝟎𝟑,𝟎𝟔 = 𝟏𝟗𝟏, 𝟓𝟐𝑳 pour 1m3 de béton
Pour cela nous prélevons le béton et on le verse dans des moules par piquetage. Il s’agit
d’introduire le béton dans chaque moule par couche, en raison de 25 coups de piquets par
couche (on peut se limiter à 2 couches par moule). On doit s’assurer que ces coups arrivent
bien au fond du moule, afin d’éliminer les éventuelles bulles d’air.
Après le moulage des éprouvettes, on peut les démouler 24h après puis les immerger dans
l’eau. 14 jours après, on procède d’abord à l’écrasement de trois éprouvettes à l’aide d’une
presse à béton. Les trois autres éprouvettes sont écrasées après 28 jours dans de l’eau.
Conclusion Partielle
Au vu de ces résultats, nous pouvons dire que la formulation que nous avons faite avant
d’apporter des corrections nous donne un béton avec une ouvrabilité acceptable par rapport
à celle prescrite par le client. En terme de résistance, le béton comporte une bonne
résistance, certes, mais trop élevé par rapport aux standards en vigueurs. Cela est
essentiellement dû à un surdosage de matériaux car la densité théorique est supérieure à la
densité de béton frais mis en œuvre. C’est pourquoi nous proposons donc au client la
formulation à laquelle nous avons apporté des corrections :
IVeme PARTIE :
QUELQUES ESSAIS IN-
SITU
Le but de cet essai est de déterminer, à l’aide d’un densitomètre à membrane, la densité en place des
sols extraits des profils 45, 46, 47, et 48 du chantier « route entrée Auberge-dépôt CIM Gabon » afin
de déterminer la bonne mise en œuvre des matériaux.
L’essai se réalise suivant la norme NF P 94-061-2. On mesure sur chaque profil le volume d’un trou de
15cm de profondeur que l’on a creusé dans le sol. Connaissant alors le poids du matériau extrait, on
détermine la densité de ce matériau.
Pour réaliser cet essai, il est nécessaire d’avoir un certain nombre de matériel notamment :
La densité en place peut se déterminer par différentes méthodes à l’aide de plusieurs appareils tels
que : le troxler, le bicône métallique et le densitomètre à membrane. C’est ce dernier, pour des raisons
de disponibilité, que nous avons utilisé pour réaliser notre essai de densité en place.
La détermination de la densité en place par le densitomètre à membrane est la méthode souvent dite
« empirique », mais la plus sûre. Cet appareil est constitué principalement d’un réservoir de 3 litres,
d’une plaque métallique de base(30𝑐𝑚 × 30𝑐𝑚 ), de 4 clous crochets, d’une membrane souple
étanche, d’un comparateur de pression et d’un piston qui refoule un volume d’eau dans la membrane
qui épouse la forme de la cavité.
A un profil bien déterminé, on fixe tout d’abord sur une plateforme la plaque de référence à l’aide de 4
clous-crochets. (Fig.2)
Le densitomètre à membrane est ensuite replacé sur l’évidement de la plaque, puis on abaisse le
piston pour appliquer la membrane contre les parois du trou et on lit le volume final V2.
On détermine au laboratoire la teneur en eau des sols recueillis. Pour cela, on prélève un échantillon
de sol dans une tare bien identifiée et de poids connu. On prend le poids total humide, on porte
l’échantillon dans l’étuve à 105 °C pendant 24h et ensuite on prend le poids total sec. (Fig.4)
Fig.4.1.5 : plaque de référence fixée sur une plate-forme Fig.4.1.6 trou creusé à l’intérieur de l’évidement
Poids net sec (g) 321,2 326,9 316,2 326,8 314 327,1 355,3 364,1
Teneur en eau 11,4 11,8 6,4 5,8 8,2 8,5 6,2 6,3
Teneur en eau 11,6 6,1 8,35 6,25
moyenne
Densité humide 18,45 18,36 16,04 16,13
Densité sèche 16,53 17,3 14,8 15,17
Pour déterminer la densité humide 𝛾ℎ et la densité sèche 𝛾𝑑 nous sommes partis des relations
suivantes :
𝑃 𝑃 𝛾ℎ 𝑃 𝑉𝑇 𝑃𝑇
On a 𝛾ℎ = 𝑉𝑇 et 𝛾𝑑 = 𝑉𝑠 ⟹ 𝛾𝑑
= 𝑉𝑇 × 𝑃𝑠
= 𝑃𝑠
𝑇 𝑇 𝑇
𝛾ℎ 𝑃𝑇 𝑃𝑤
Or on sait que : 𝑃𝑇 = 𝑃𝑤 + 𝑃𝑠 ⟹ = =1+
𝛾𝑑 𝑃𝑠 𝑃𝑠
𝑃𝑤 𝛾 𝛾
Avec 𝑤 = 𝑃𝑠
on obtient donc 𝛾 ℎ = 1 + 𝑤 d’où 𝛾𝑑 = 1+𝑤
ℎ
𝑑
Comme nous l’avons dit plus haut, l’essai de densité en place à l’aide d’un densitomètre à
membrane nous permet de déterminer la bonne mise en œuvre des matériaux sur le terrain.
Celle-ci sera déterminée en fonction de la densité sèche 𝛾𝑑 et de l’optimum Proctor obtenu
lors d’une étude faite antérieurement. En effet, la densité sèche doit être au moins à 95% de
l’optimum Proctor obtenu.
2.1 DEFINITION
2.2 BUT
Le but de cet essai est de mesurer, à l’aide de la poutre Benkelman, la déformation verticale
de la couche de base 0/25 faite en graveleux non traité (GNT) d’un tronçon routier d’environ
700m situé à Angondjé. Tout ceci pour la vérification des vides qui pourraient se trouver dans
la couche de base étalée.
2.3 PRINCIPE
Le principe de l’essai de déflexion est très simple. Il se fait suivant la norme NF P 98-200-1. La mesure
consiste à fixer ou à poser au point de la chaussée à mesurer un capteur destiné à mesurer un
déplacement vertical en ce point. On fixe le capteur sous la charge roulante qui, à un moment donné,
s’éloigne de celui-ci puis on relève la déflexion engendrée.
La poutre de Benkelman est constituée d’un fléau (démontable en deux parties) qui s’articule
autour d’un axe monté sur roulements à billes et d’un châssis reposant sur le sol par 3 pieds
sur rotules réglables en hauteur.
Une position de blocage par goupille est prévue pour le transport sur chantier d’un point à un
autre. L’ensemble fléau châssis ainsi immobilisé protège le comparateur. La distance du
palpeur à l’axe d’articulation étant le double de celle de la touche du comparateur, les valeurs
lues sur celui-ci représentent la moitié du déplacement du palpeur.
On place la poutre Benkelman sous l’essieu arrière d’une charge roulante de 13 tonnes. Puis la
charge roulante s’éloigne de la poutre Benkelman munie d’un comparateur électronique qui
nous donne la moitié de déflexion de la chaussée. Cette déformation verticale est donnée en
1/100 de millimètre. L’essai est réalisé sur chaque profil du tronçon routier considéré, du côté
droit et du côté gauche de la chaussée. Nous pouvons voir ici le dispositif sur le terrain.
Fig. 4.2.3 : poutre Benkelman placée à l’essieu arrière d’une charge roulante de 13T
La mesure de cette déflexion sur les différents profils du tronçon nous donne les résultats
consignés sur le tableau suivant.
Tableau 4.2.1 : résultats des déflexions sur les deux voies de la chaussée
Ici le D90 est obtenu par la formule : 𝐷90 = 𝑚 + 𝑘𝜎 où m est la moyenne des valeurs, 𝜎
l’écart-type et k le coefficient de probabilité. On adopte généralement 𝑘 = 1,3 qui représente
une probabilité de dépassement de l’ordre de 10%.
Les valeurs obtenues dans le tableau, nous permette de tracer les diagrammes suivants :
70
60
50
40 déflexion à droite
30 D90
20
10
0
49 50 51 52 53 55 56 57 58 59 60 61 62 69 70 71 72 73 77 78 79 80 81 82
profils de la couche de base GNT 0/25
100
déflexion au 1/100 de mm
80
60
déflexion à gauche
40 D90
20
0
49 50 51 52 53 55 56 57 58 59 60 61 62 69 70 71 72 73 77 78 79 80 81 82
profils de la couche de base GNT 0/25
Les fortes dispersions sur la voie droite et la voie gauche (écart-type respectivement 15,53 et
17,24) sont dues aux fortes déflexions constatées sur les profils suivants :
En effet, d’après les closes consignées dans le cahier de charge, la valeur de la déflexion sur
un profil ainsi que la déflexion caractéristique D90 ne doivent pas atteindre 80 1/100 de mm.
Dans le cas où la déflexion atteindrait cette valeur, comme nous pouvons le voir sur les deux
diagrammes ci-dessus, les différents profils correspondants feront l’objet d’un compactage
complémentaire.
Apres compactage sur les profils présentant des irrégularités, nous avons obtenus les
nouvelles valeurs suivantes :
60
50
40
déflexion à droite
30
D90
20
10
0
49 50 51 52 53 55 56 57 58 59 60 61 62 69 70 71 72 73 77 78 79 80 81 82
profils de la couche de base GNT 0/25
60
50
40
déflexion à gauche
30
D90
20
10
0
49 50 51 52 53 55 56 57 58 59 60 61 62 69 70 71 72 73 77 78 79 80 81 82
profils de la couche de base GNT 0/25
Les résultats obtenus ici sont plus probants car ils sont conformes à la spécification du cahier
de charge technique : 𝑫𝟗𝟎 (𝟏/𝟏𝟎𝟎 𝒎𝒎) ≤ 𝟖𝟎
On peut donc déjà dire que cette couche est bien compactée, et elle peut déjà recevoir la
couche supérieure qui est la couche de roulement.
3.1 DEFINITION
L’essai pressiometrique est un essai de chargement du sol en place, effectué grâce à une
sonde cylindrique dilatable radialement introduite dans un forage.
Cet essai nous permet aussi de déterminer le module pressiometrique EM, la pression limite PL
et la pression de fluage Pf.
La pression limite PL correspond par définition à l’état limite de rupture du terrain lorsque
celui-ci est soumis à une pression uniforme croissante sur la paroi d’une cavité cylindrique.
Cette caractéristique mécanique intervient dans tous les calculs de stabilité de fondation
effectués selon la méthode Ménard.
La pression de fluage 𝑝𝑓 est obtenue par exploitation graphique du diagramme (𝑝, Δ𝑉60/30).
3.2 BUT
Les informations recueillies grâce au forage ainsi que les caractéristiques mécaniques
obtenues lors de l’essai permettent :
3.3 PRINCIPE
3.4.1 Appareillage
Le contrôleur pression volume (CPV) : il permet de régler avec précision la pression dans la
sonde en vue de réaliser le chargement statique du sol en place, et de suivre l’évolution des
paliers de chargement. Alimenté par une bouteille de gaz et logé dans un coffret aluminium
muni d’un trépied, il comprend un volumètre de capacité de 800cm 3 avec un détendeur
principal, des manomètres 0-25 et 0-60 bars mesurant la pression d’alimentation des cellules
de mesure et de garde de la sonde.
Les tubulures : elles assurent les connections entre le contrôleur pression volume et la sonde.
L’une sert au passage du liquide jusqu’à la cellule de mesure et L’autre sert à conduire le gaz
jusqu’aux cellules de garde. Lorsque les tubulures sont coaxiales, la tubulure centrale permet
le passage du liquide alors que la tubulure de plus gros diamètre transmet le gaz aux cellules
de garde.
La sonde tricellulaire : elle possède en son centre une cellule dilatable radialement par
injection d’eau dont la variation de volume est mesurée au volumètre. Elle est entièrement
recouverte d’une gaine en caoutchouc qui, gonflée au gaz, forme deux cellules de garde de
part et d’autre de la cellule centrale. Les pressions étant à l’équilibre dans ces trois cellules, le
champ de déformation reste ainsi radial aux extrémités de cellule de mesure.
Avant d’introduire la sonde au sein du sol, il doit être procédé aux étalonnages et au contrôle
de bon fonctionnement.
Le mode de mise en place de la sonde est lié à la nature du sol. Sur le site du pk9 où nous
étions, le sol est meuble. Il s’agit donc ici de faire descendre la sonde de diamètre ds=7cm
munie d’un tube de diamètre dt= 11cm. Sachant que :
La pression mesurée doit être augmentée progressivement par pas de pression ΔP identiques
et que chaque pression doit être maintenue constante pendant une période Δt de 60s. Le
temps de passage d’un palier au suivant doit être inférieur à une valeur δt.
Enfin, le déchargement se fait sans palier. Le programme de chargement doit être comme
celui représenté sur le graphe suivant.
A chaque palier, il faut noter la pression appliquée et le volume injecté dans la sonde au moins
aux temps t= 15s ; t= 30s ; t=60s. Le temps origine est pris, à chaque palier, au moment où la
pression prévue est stabilisée à l’indicateur de pression.
La pression dans les cellules de garde doit être maintenue inférieure à celle de la cellule
centrale de mesure avec une différence au moins égale à deux fois la résistance limite propre
conventionnelle de la membrane.
Les pas de pression doivent être égaux dans la phase pseudo-élastique. Au début de l’essai,
s’il apparaît, au cours de la phase de mise en contact de la sonde avec le sol, que l’amplitude
du pas de pression a été sous-estimée, sa valeur peut être augmentée. Au-delà de la phase
pseudo-élastique, les pas de pression peuvent être diminués de moitié.
Un essai d’expansion est conduit jusqu’à l’obtention de la pression limite. Si cette pression ne
peut pas être atteinte, l’essai est considéré comme terminé s’il comporte un minimum de huit
paliers et si l’une des conditions suivante est satisfaite :
Un volume de liquide V= Vs+2V1 a été injecté dans la cellule centrale. V1 est le volume injecté
correspondant au début de la plage pseudo-élastique
Trois paliers de pression au moins ont été appliqués au-delà de la pression de fluage et quatre
au moins avant cette pression de fluage.
La partie III peut être associée à une phase de grands déplacements de la paroi du forage.
Comme nous l’avons dit plus haut, cet essai va nous permettre de déterminer non seulement
la nature des différentes couches de sol auxquelles nous sommes confrontés, mais aussi leurs
caractéristiques mécaniques à travers le module préssiometrique, la préssion limite et la
préssion de fluage.
Ces grandeurs sont également utilisées pour calculer la capacité portante du sol et le
tassement. En effet, la capacité portante et le tassement sont deux éléments fondamentaux à
considérer pour le dimensionnement des fondations d’un ouvrage car ils nous renseignent sur
la charge 𝑸𝓵 au-delà de laquelle il y a poinçonnement libre du sol par l’ouvrage (capacité
𝒒′𝒖
portante du sol), définie par la formule suivante : 𝑸𝓵 = 𝜸𝒒
- 𝒔𝒄 tassement de consolidation ;
- 𝒔𝒅 tassement déviatorique
𝜶
𝒔𝒄 = (𝒒′ − 𝝈′𝒗𝟎 ). 𝝀𝒄 . 𝑩
𝟗. 𝑬𝑴
𝜶
𝟐 ′
𝑩
𝒔𝒅 = ( )
𝒒 − 𝝈′𝒗𝟎 . 𝑩𝟎 . ( . 𝝀𝒅 )
𝟗. 𝑬𝑴 𝑩𝟎
𝐸𝑀 : module pressiométrique ;
𝜎’𝑣0 : contrainte verticale effective calculée dans la configuration avant travaux au niveau (z)
de la fondation. En général, on a 𝜎’𝑣0 = 𝑞′0
𝐵 : largeur de la fondation ;
A travers ces relations, nous voyons bien la nécessité de déterminer les caractéristique
préssiométriques.
Pour cela, nous allons utiliser le logiciel X-Pressio car il nous épargne des très longs calculs que
nous pouvons voir dans la norme NF P 94-110.
Après réalisation de l’essai in-situ, on introduit les valeurs obtenues (pression et volume
correspondant) dans le logiciel et il nous donne directement les valeurs de EM, PL et Pf en
fonction de la profondeur du sondage. On a alors les résultats suivants :
Le rapport EM/PL du module pressiométrique sur la pression limite est une caractéristique du sol
étudié : les valeurs élevées de ce rapport se rencontrent dans les couches de sols surconsolidées ; les
faibles valeurs sont plutôt notées dans les couches de sol alluvionnaires lâches et décomprimés.
Le rapport Pf/Pl permet de juger de la qualité de l’essai. Il est généralement compris entre 0,5 et 0,75.
Notons toutefois qu’à l’aide du sondage que nous avons fait pour réaliser cet essai, nous
avons pu classer la catégorie de la roche rencontrée. (Voir feuille annexe F).
On rappelle que la catégorie de la roche traduit son degré d’altération comme suit :
catégorie 2 : roche saine dans la masse mais altérée dans les joints : fractures, plans de
stratification. Cette roche n’est pas rippable.
Annexe F
CLIENT : COLAS
Sondage N°
Coupe Description
Em (Bars) Pf (Bars) Pl (Bars)
10 100 1000 1 10 100
0 0
0
1 1 35 1 3,7
Sol meuble : TV 2 43
2 2 4,6
Argile à argile
sableuse, blocs
latéritiques
3 3 56 3 5,8
1
4 4 69 4 8,7
5 5 112 5 16,6
6 6 166 6 25,1
7 7 209 38,9
7
8 8 195 8 45,7
Grès calcaire
catégories 3 à 4
9 9 148 9 35,5
10 10 162 10 37,2
11 11 178 11 38,0
12 12 12
13 13 13
14 14
14
15 15
15
16
Arrêt sondage à 12,00m 16 16
19
18
17
4.1 DEFINITION
L’essai de pénétration dynamique est essai géotechnique qui teste le terrain en place et
fournit, en tant que tel, une caractéristique du sol dénommée résistance dynamique. Il
consiste à mesurer l’enfoncement d’une pointe soumise, par l’intermédiaire d’un train de tige,
à une énergie de battage.
Le but de cet essai est de déterminer la résistance dynamique de pointe qd d’un terrain situé
à Okala afin d’en calculer la capacité portante et éventuellement le tassement.
𝒎. 𝒈. 𝑯 𝒎
𝒒𝒅 = ×
𝑨. 𝒆 𝒎 + 𝒎′
4.4 APPAREILLAGE
Sous l’effet de la chute du mouton à la cadence de 15 à 30 fois par minute, le train de tiges est
battu d’une manière continue.
Sur le terrain, nous avons réalisé cet essai à trois points différents afin d’avoir une idée
générale sur l’ensemble de ce terrain en ce qui concerne sa résistance de pointe, voire sa
capacité portante.
Nous rappelons que la résistance de pointe est obtenue par la formule suivante, appelée
formule des Hollandais :
𝒎. 𝒈. 𝑯 𝒎
𝒒𝒅 = ×
𝑨. 𝒆 𝒎 + 𝒎′
𝒉
Avec : 𝒆 = et 𝑚′ = 𝑃𝑒 + 𝑃𝑝 + 𝑃𝑡 × ℎ′ où :
𝑵𝒅𝒉
𝒎𝟐 . 𝒈. 𝑯. 𝑵𝒅
𝒒𝒅 =
𝑨. 𝒉. (𝒎 + 𝑷𝒆 + 𝑷𝒑 + 𝑷𝒕 × 𝒉′ )
𝒒𝒅
𝒒𝒖 =
𝒌𝒅
Avec : 𝑘𝑑 ⋕ 5 à 7
Remarque : cette formule ne peut être utilisée que pour apprécier la faisabilité des fondations
profondes au stade de l’avant-projet sommaire, ou bien pour contrôler la portance d’un
horizon bien connu par ailleurs.
Profondeur
Arrêt à : 2,60 m
Arrêt à : 2,90m
Niveau piézométrique à : m
au moment de l'essai Niveau piézométrique à : m
au moment de l'essai
SPL 3 SODIGAB
DIAGRAMME PENETROMETRIQUE
Ar r êt à : 5,30 m
Niveau piézométrique à : m
au moment de l'essai
CONCLUSION GENERALE
Au sortir de ces différents essais géotechniques nous pouvons dire que l’étude géotechnique
préalable d’un ouvrage (bâtiment, pont, chaussée, barrage, stade…) est vivement
recommandée. En effet, cette étude nous renseigne sur l’aptitude d’un sol à être mis en
œuvre pour un terrassement ou un barrage par exemple.
Elle nous épargne non seulement des accidents tels que des tassements ou des fissurations
(dans le cas où l’on n’a pas d’abord déterminé la portance du sol à l’aide de l’essai au
pénétromètre dynamique lourd ou de l’essai pressiométrique ou encore de l’essai CBR), mais
aussi des surdimensionnements notamment dans le cas de la formulation du béton.
Ces essais, en vue d’une étude géotechnique d’un ouvrage, peuvent éventuellement couter
cher, certes, mais cela ne représente rien par rapport aux énormes dégâts matériels et
humains que l’on peut enregistrer si l’on venait à les négliger ou à les ignorer. D’où leur
importance.
BIBLIOGRAPHIE
Jean Festa et Georges Dreux, Nouveau guide du béton et de ses constituants, 1998, 8eme
édition.
Gérard Philipponnat et Bertrand Hubert, Fondations et ouvrages en terre, 2003, 4eme édition