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ÉCOLE
POLYTECHNIQUE
DE MASUKU
Pour l’obtention du
DIPLOME d’INGENIEUR de CONCEPTION
Option
GENIE CIVIL
Présenté et soutenu par
OVONO OVONO Séverin Georges
Le 20 Avril 2018 à Franceville
Thème :
PROJET D’INSTALLATION D’UN « TOUR EN
FOSSE » AUX ATELIERS DE LA DMAT A SETRAG :
CONSTRUCTION DE L’INFRASTRUCTURE
SUPPORT DU « TOUR EN FOSSE» EN BETON
ARME
Sous la direction de :
Membre du Jury
DEDICACES
Je dédie également ce mémoire aux enseignants permanents des classes préparatoires (Pr
Thierry Blanchard EKOGO, Dr Mohamed Ali IPOPA, Dr Jean Pierre NGANTCHA, M Martial
ASSOUME BE…) qui, dès mon arrivée au sein de cette école, n’ont cessé de me marteler au travail
bien fait, à l’assiduité et à la ponctualité, digne d’un ingénieur répondant aux exigences actuelles du
monde du travail.
Je dédie aussi ce travail à la SETRAG, société qui a bien voulu m’accueillir dans ses locaux
pour que je puisse y effectuer ce stage sans lequel je ne pouvais valider mon diplôme d’ingénieur
option Génie Civil.
REMERCIEMENTS
Je remercie et je rends d’abord grâce à DIEU de m’avoir conduit et protégé tout au long de
ce parcours universitaire sans aucun incident majeur pouvant freiner ou suspendre mes études.
Je remercie énormément ma Mère ENGOUROU NDONG Marina qui m’a donné la vie et
m’a toujours assuré de son soutien physique, moral et financier pour que je puisse aboutir à ce
présent mémoire de fin de cycle.
Mes remerciements vont également à l’endroit de toutes les personnes qui ont contribué de
près ou de loin à l’aboutissement de ce travail.
RESUME
La maintenance des essieux de trains est un facteur très sensible qui préoccupe au plus haut
niveau les responsables de la SETRAG. Cela est d’autant plus compréhensible lorsqu’on voit, d’une
part, les conséquences catastrophiques qu’un déraillement peut engranger du fait de la défectuosité
des essieux, et d’autre part, lorsqu’on évalue les énormes pertes que l’entreprise peut enregistrer à
cause de l’immobilisation pendant plusieurs jours du matériel roulant (locomotive, wagon,
draisine…) pour un éventuel entretien des essieux.
Ce mémoire présente donc les deux systèmes de maintenance (l’ancien et le nouveau) des
essieux, puis en fait une étude comparative. Vu les charges très importantes que doit recevoir cet
ouvrage, l’étude géotechnique du sol en place est également présentée dans ce mémoire pour voir le
type de fondation à préconiser. Ensuite, dans ce mémoire, on procède au dimensionnement en béton
armé des éléments de structure (pieux, longrines et dalles) qui composent cet ouvrage d’art. Ce
mémoire montre aussi comment tous ces éléments ont été réalisés sur le chantier.
Mots-clés
ABSTRACT
The maintenance of the axles of trains is a very significant factor which worries on the most level
the persons in charge for the SETRAG. That is all the more comprehensible when it is seen, on the
one hand, the catastrophic consequences that a derailment can garner because of the defect of the
axles, and on the other hand, when one evaluates the enormous losses which the company can
record because of the immobilization during several days of the travelling material (engine, coach,
line inspection car…) for a possible maintenance of the axles.
This situation thus took along the SETRAG to adopt a new system of maintenance of the axles
more reliable and especially faster. It is the system of maintenance with "the turn in pit". It is about
a large machine installed in pit a 1,80 m depth and 78,32 m² of surface, resting on piles.
This document thus presents the two systems of maintenance (the old one and the new one) of the
axles, and then proposes a comparative study. Considering the very significant loads that must
receive this infrastructure, the geotechnical study of the ground in place is also presented in this
document to see the type of foundation to be recommended. Then, in this document, we carry out
concrete dimensioning reinforced with the elements of structure (piles, longitudinal beams and slab)
which make this structure. This work also shows how all these elements were carried out on the
building site.
Keys-words
GLOSSAIRE
SETRAG : société du transgabonais
NF : Norme Française
SC : Sondage Carotté
Pl : Pression limite
Pf : Pression de fluage
γs : Coefficient de sécurité
bw : largeur de la section
h : Hauteur de la section
αcc : coefficient qui tient compte de l’effet défavorable de la durée d’application des charge vis-à-vis
de l’essai de courte durée utilisé pour définir fck
αe : Coefficient d’équivalence
ɛs : déformation de l’acier
ɛyd : allongement des aciers tendus lorsque leur contrainte est égale a leur limite d’élasticité
ɛc : déformation du béton
Zc : bras de levier de la résultante des contraintes de compression du béton par rapport aux aciers
tendus
Lx : largeur de la dalle
Ly : longueur de la dalle
INTRODUCTION GENERALE
La SETRAG, de par ses diverses prestations envers sa clientèle, se veut une entreprise de
référence au niveau de la sous-région d’Afrique Centrale en matière de transport ferroviaire.
Cette redynamisation se fait, bien sûr, en fonction des besoins et/ou des manquements observés
dans chaque service et sur toutes les installations de la SETRAG situées en ligne. Nous pouvons
citer entre autres : la réfection des structures sanitaires, la construction des bâtiments administratifs
et des plateaux sportifs à Owendo, la construction des bases-vie à M’bel, Offoué et Franceville, la
modification de l’armement de la voie (le remplacement des traverses bois en traverses béton bi-
bloc – exécuté de Booué à Offoué pour le moment). En ce qui concerne la maintenance des essieux
de locomotives ou des wagons, la SETRAG a adopté un nouveau système de maintenance dont
l’installation est en cours.
Depuis son existence, la SETRAG procède à l’entretien de ses essieux avec un système de
tour à roue. Ce système nécessite non seulement l’immobilisation pendant plusieurs jours des
locomotives avec une perte liée à la réduction du nombre de trains, mais aussi une manutention
d’objets très lourds lors du démontage et remontage des essieux sur les locomotives et les wagons,
entrainant de sérieux risques de chute susceptibles de provoquer des accidents.
Afin d’éviter tous ces désagréments causés à l’entreprise elle-même et à sa clientèle, la SETRAG,
dans l’optique d’optimiser son rendement et la sécurité de ses agents selon les exigences
d’ERAMET (zéro accident annuel), a opté pour un système de maintenance des essieux par « le
tour en fosse » en cours de construction.
C’est la mise en place de cette nouvelle technologie qui a fait l’objet de mon stage au sein de
la SETRAG.
Avant d’aborder l’aspect Génie Civil qui constitue l’essentiel des travaux de construction, nous
présenterons dans un premier temps le processus actuel de maintenance des essieux, puis dans un
second temps la maintenance des essieux avec le nouveau système de reprofilage par le « tour en
fosse » adopté. Une étude comparative des deux systèmes nous permettra ensuite de démonter
l’intérêt de cette nouvelle technologie, et apprécier cet investissement de La SETRAG.
PARTIE A :
PRESENTATION DU
PROJET
Les causes de ces déraillements sont doubles, et liées soit aux défauts de voie connus dans certains
tronçons (les défauts de dénivèlement dans des zones instables, et très rarement les défauts des rails
susceptibles d’entrainer leur rupture sous la charge des trains), soit au mauvais état du matériel
roulant et en particulier les roues des trains.
En outre, la performance de la SETRAG passe donc par l’amélioration de la qualité voie ferrée et
du matériel roulant à savoir :
L’acquisition des machines d’enregistrement des défauts de nivèlement et de dressage de la
voie (EM80)
L’acquisition des machines d’enregistrement des défauts de rails par ultrasons
L’acquisition des engins de nivèlement (bourreuse)
La modification de l’armement de la voie par la pose des traverses en béton ;
La construction du « Tour en fosse »
Ces améliorations visant à rendre la SETRAG performante, ont été à l’origine du projet PRN (plan
de remise à Niveau de la voie), qui finance l’ensemble de ces projets.
Le projet de « Tour en fosse » s’inscrit donc dans le cadre de ce projet PRN, et a pour objectif
l’amélioration et l’entretien des roues des trains
L’infrastructure support du tour en fosse en béton armé est un ouvrage d’art de haute
envergure qui s’étend sur une superficie de 78,32 m2 comme nous pouvons le voir en ANNEXE A.
L’infrastructure est en quelque sorte une fosse de deux (2) mètres de profondeur, réalisée en
béton armé avec deux niveaux :
A l’intérieur de cette fosse, se trouvent quatre massifs en béton armé sur lesquels se posera la
machine tour en fosse elle-même qui sera chargée d’usiner les roues.
La fosse est aussi munie d’un convoyeur à copeaux qui acheminera les chutes de matières à la suite
de l’usinage des essieux.
Au-dessus de la fosse, sera installée une voie, pour permettre la circulation du train dont les essieux
seront reprofilés.
3- Présentation du site
La construction de l’infrastructure support du tour en fosse se fait à proximité des locaux abritant
les installations de la Direction du Matériel (DMAT).
Site du projet
PARTIE B : PROJET
D’INSTALLATION DU TOUR
EN FOSSE
Il nous parait important, pour une meilleur compréhension de tous nos lecteurs, de donner au
préalable quelques notions sur les éléments de base du matériel roulant (roue, essieu, bogie…), puis
de voir comment se faisait la maintenance des essieux par le passé.
Les roues d’essieux sont des éléments très importants et très sensibles dans le parc de matériel
roulant de la SETRAG. Leur maintenance est d’une rigueur extrême au point où même une mesure
négligée au millimètre près peut causer non seulement une catastrophe en termes de perte de vies
humaines, mais aussi une catastrophe économique dans tout le pays car comme nous le savons, tout
le Manganèse du Gabon est acheminé sur Owendo via le chemin de fer et une grande partie du bois
y est transportée.
I.1) Généralités
1 : fusée de
roulement
2 : Axe de l’essieu
3 : roue
4 : boite d’essieu
Remarquons dès maintenant que l’axe tourne avec les roue ; différence importante entre le matériel
de chemins de fer et le matériel automobile pour lequel les roues tournent autour des essieux fixes.
Cette disposition des essieux montés de chemin de fer s’explique par la nécessité de maintenir
l’écartement des roues rigoureusement constant.
Les essieux moteurs : encore appelés essieux édentés, ce sont des essieux reservés
uniquement pour les locomotive. Elles sont munies d’un engrenage
Essieux d’entrainement : Ce sont des essieux qui ne servent qu’à l’entraînement des des
wagons.
Engrenage
Le boudin : c’est la partie intérieure de la roue qui permet d’assurer le guidage en prenant
appui sur les faces latérales du haut du rail.
La bande de roulement : c’est la partie de la roue qui rentre en contact et se pose sur la
surface du rail.
Les roues sont pleines en acier forgé ou moulé que l’on peut différencier en deux
grandes catégories :
Les roues à bandages : ce sont des roues autour desquelles est fixée une couche métallique
d’usure. C’est ce bandage qui supporte l’usure due au contact avec les rails. Cette catégorie
de roue équipait les wagons grumiers (G3) de la SNBG. Ce bandage, avec des chocs
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thermiques, se détériorait et n’assurait plus une bonne stabilité des roues sur la voie, raison
pour laquelle ce type de roues n’est plus utilisé à la SETRAG.
Roues monoblocs : Ce sont des roues métalliques dont la nuance d’acier est la même sur
toute la roue. C’est-à-dire que le moyeu, la toile et la partie extérieure usinée au profil de
roulement constituent une seule pièce en acier moulé ou forgé. Ce sont par contre ces roues
qui sont utilisées à la SETRAG en vue d’éviter les ébranlements ou lâchage qui se
produisaient parfois sur des roues à bandages. Leur utilisation permet d’escompter une
diminution des défauts par suite d’une tension moindre du métal que dans le cas d’un
bandage.
1. Jante
2. Toile
3. Moyeu
L1 : largeur du
moyeu
I.1.3 Trafic
Le réseau ferroviaire gabonais, d’un linéaire de 648 Km, connait un trafic assez intense avec en
gros trois types de train qui y circulent en raison d’au moins deux trains par jour. Chaque type de
train circule avec sa vitesse qui est fonction de sa charge à l’essieu et de la nature de ce qu’il
transporte. Nous avons ainsi le train voyageur, le train marchandise et le train minéralier.
Train voyageur : c’est le train réservé spécialement pour le transport des voyageurs. Il a
une charge à l’essieu de 25 tonnes et circule à une vitesse de 80 Km/h entre Owendo-Ndjolé,
en raison d’un défaut de plateforme dans ce tronçon. Dans le tronçon Ndjolé-Franceville, ce
train circule à une vitesse de 100 Km/h.
Train marchandise : destiné au transport de tout ce qui est comme marchandise
(containers, voitures, Hydrocarbures, immobiliers, Grumes etc.). Il roule à une vitesse de
60 Km/h sur tout le trajet avec une charge à l’essieu de 25 T.
Train minéralier : c’est le train réservé exclusivement pour le transport du manganèse
extrait à Moanda par la COMILOG. Celui-ci roule à 60 Km/h, toujours avec une charge à
l’essieu de 25T.
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Cet immense trafic ferroviaire est la source principale des défauts d’usure que l’on observe sur les
roues des essieux.
Sur le réseau ferroviaire gabonais, les voies sont en alignement droit et en courbe. Le contact du
boudin avec le rail surtout en zone de courbure use beaucoup le boudin. En effet, lorsqu’un train
roule dans une zone de virage, le boudin de la roue se trouvant sur le rail de plus petit rayon de
courbure s’use remarquablement, car étant en frottement avec ce rail pour éviter que la roue ne
monte sur la table de roulement du rail et causer le déraillement.
Ce phénomène rend le boudin « tranchant », c’est-à-dire que le boudin devient pointu. Et pour lui
redonner une forme conventionnelle, on va devoir hypothéquer le diamètre de la roue tout en
veillant à ne pas aller en dessous du diamètre minimum requis. Comme nous pouvons le voir sur la
figure suivante.
Ce défaut se caractérise par une absence de matière ponctuelle sur une zone limitée de la
table de roulement. Il a pour cause la défaillance du chemin de roulement de la roue due à la fatigue
entraînée par une surcharge mécanique. Mais il est peu probable qu’une roue ait des marques
d’écaillage car les roues sont conçues pour supporter le poids de la locomotive. (M.I 1519)
Cavité
c) Apport de matière
C’est un défaut qui est du à la dilatation de la jante de la roue lors d’un freinage à longue
durée. Ce freinage surchauffe la roue et la dilate, ce qui la permet de capter les éventuels résidus qui
se trouveraient sur la table de roulement du rail.
Apport de matières
d) Méplats
Un méplat est une défectuosité de la roue qui lui enlève son caractère arrondi et lui confère
une forme plate à une zone bien précise de la roue. Ce défaut est dû à un freinage prolongé de la
roue sur le rail. Au lieu du contact de roulement qui devrait y avoir entre la roue et le rail, il y a
plutôt frottement. Comme la qualité de d’acier constituant le rail est plus élevé que celle de l’acier
constituant la roue, c’est donc elle qui va plus se détériorer par une extraction de la matière comme
nous pouvons le constater sur la figure suivante :
Matière extraite
La liste de tous ces défauts est loin d’être exhaustive mais ce sont les cas les plus courants
que l’on observe et que l’on traite dans les ateliers de maintenance de la SETRAG.
D 𝟖𝟒𝟎 < 𝒅 60 50 30 60 50 35 25 60 50 30
≤ 𝟏𝟎𝟎𝟎
𝟔𝟑𝟎 < 𝒅 40 30 25 40 30 25 20 40 x x
≤ 𝟖𝟒𝟎
𝟓𝟓𝟎 < 𝒅 35 25 x x x x x x x x
≤ 𝟔𝟑𝟎
𝒅 < 𝟓𝟓𝟎
30 x x x x x x x x x
M : charge à l’essieu en tonnes (t)
X : Reservé (aucune application connue)
D : diamètre réel de la roue
Les valeurs reprises dans le tableau ci-dessus sont les valeurs maximales admissibles en
service pour le défaut le plus important rencontré sur la table de roulement. Si les dimensions des
défauts sont supérieures à celles définies sur ce tableau, ils doivent être éliminés par reprofilage.
Pour ralentir la vitesse d’usure des boudins, il est incorporé dans des locomotive des
graisseur de boudins.
L’unique Atelier où sont traités les essieux de la SETRAG se trouve à la DMAT à Owendo.
C’est cette direction à qui revient le droit de mettre un essieu en service ou hors service. Comme
nous l’avons précisé plus haut, l’essieu est constitué de plusieurs éléments bien solidaires les uns
aux autres. Mais notre étude va particulièrement s’appesantir sur la maintenance des roues car ce
sont elles qui font souvent l’objet d’une usure permanente du fait de leur contact avec les rails.
Pour mieux s’assurer de la bonne qualité d’une roue, le service maintenance préventive
organise souvent des campagnes d’inspection d’essieux.
En effet, après une période donnée (1 à 2 mois) une équipe de la maintenance préventive fait
un relevé des différentes caractéristiques des roues des essieux en service. Ces caractéristiques
sont :
L’épaisseur du boudin (Ep)
La quantité restante (QR)
La hauteur du boudin (Hb)
Pour la mesure de ces différents paramètres de la roue, l’opérateur utilise l’instrument appelé QR
(Quantité restante) comme nous pouvons l’observer sur la figure suivante.
Après avoir fait ce relevé des différents paramètres du boudin, la maintenance préventive, en
cas de doute, demande une contre-expertise auprès de la maintenance corrective afin de confronter
les résultats.
En cas de divergence de résultats, on privilégie les résultats issus de l'expertise de la maintenance
corrective car ayant un personnel mieux qualifié dans tout ce qui concerne les essieux.
Notons toutefois que certains défauts peuvent subsister brusquement sur une roue avant
même la date prévue pour sa mise en hors service. C’est le cas des méplats. Lors d’un freinage
prolongé de la roue sur le rail, il peut y avoir une perte considérable de matière au niveau de la jante
de la roue. Le reprofilage de cette dernière va nécessiter une extraction importante de matière, donc
une diminution du diamètre de la roue. Comme la SETRAG utilise les roues de diamètre nominal
1000 mm et de diamètre minimal 925 mm après reprofilage. Sur ces roues, il est marqué un sillon
d’usure qui montre la limite de diamètre à ne pas dépasser.
Sillon d’usure
C'est après tout cela que l'on décide du reprofilage ou pas des essieux, tout en sachant qu'un
essieu hors service est un gros manque à gagner et un essieu défectueux en service peut engranger
une catastrophe humaine et matérielle.
Une fois la décision a déjà été prise par le service compétant de reprofiler l’essieu qui a été jugé
défectueux. Le reprofilage est l’acte de maintenance qui consiste à redonner à l’essieu sa forme
initiale. Pour garantir une adhérence parfaite et donc une sécurité optimale, chaque essieu doit avoir
une forme parfaitement ronde et symétrique. Mais de la même manière que les pneus d’une voiture,
leur utilisation quotidienne use et déforme sensiblement cet arrondie.
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Chaque essieu d’un train fait donc l’objet d’un traitement bien précis, suivant des étapes déjà
établies qui puissent permettre de corriger le moindre défaut observé lors du relevé des
caractéristiques dimensionnelles. Ces étapes sont :
a) Démontage
Lors du relevé des caractéristiques dimensionnelles des roues d’essieux, celles-ci sont encore
portées par les wagons (ou locomotive). Pour assurer leur maintenance, il faudra d’abord les
démonter de cette locomotive. Pour cela, la locomotive est mise en «chandelle » par des vérins
parfaitement bloqués au même niveau pour assurer l’équilibre. Une action inégale des vérins peut
entraîner des déformations de la caisse de la locomotive. Une fois la locomotive levée comme dans
la figure suivante, on retire les bogies, qui, portent les essieux.
Vérins
Rappelons que les bogies sont des chariots situés sous des véhicules ferroviaires, sur
lesquels sont fixés les essieux (et donc les roues). Ils sont mobiles par rapport au châssis des
véhicules (locomotive, wagon ou voiture) et destiné à s'orienter convenablement dans les courbes.
Sa fonction essentielle est de faciliter l'inscription en courbe. En effet, les bogies du véhicule
peuvent pivoter indépendamment les uns des autres, ce qui autorise des rayons de courbure plus
faibles, et un éloignement plus important entre les essieux (qu'ils soient moteurs ou porteurs).
Sur cette illustration est représenté un véhicule (profilé en bleu) équipé de deux bogies (en jaune
orangé). Les essieux sont figurés en rouge. L'utilisation des bogies permet la circulation sur une
voie dont le rayon de courbure est relativement faible.
Une fois les essieux sont complètement démontés, ils sont ensuite transférés dans une machine
appelée HEGENSCHEIDT pour être reprofiler. Cette machine, encore appelé tour à roue, est
pourvue d’un modèle de boudin déjà calibré. Ce qui fait que, lorsque l’essieu est fixé sur la machine
au niveau des deux extrémités, ceux-ci sont limés sur toute la partie de la table roulement de la roue
à travers un système de rotation auquel est soumis l’essieu. C’est ce limage qui permettra d’avoir le
profil de roulement escompté, c’est-à-dire avec les caractéristiques dimensionnelles conformes à la
norme en vigueur.
Les essieux nouvellement reprofilés subissent une couche de peinture pour les protéger du
phénomène de corrosion. Après ce reprofilage, les essieux sont soumis à des contrôles non
destructifs.
En plus des caractéristiques dimensionnelles que le boudin devrait avoir, les roues sont contrôlées à
d’autres niveaux.
En effet, l’essieu ne doit pas avoir un désalignement total de plus de 0,13 mm, au comparateur avec
le zéro à la fusée. Voilà pourquoi il faut réusiner tout essieu qui souffre d’un désalignement total de
plus de 0,13 mm. (GM Locomotive).
Pour ce qui concerne le boudin, nous avons :
La hauteur du boudin (h): le reprofilage doit nous emmener à avoir des mesures définies
sur le tableau suivant :
Ecartement des faces internes « a1 » : cette valeur doit être respectée quelle que soit la
charge dans un plan situé à 10 mm de contrebas du point D 0 (équivalent du sommet du rail).
Tableau 5:Ecartement interne (NBN EN 15313, 2010)
La reprise de la cote a1 est autorisée si la largeur de la jante après reprofilage est dans les tolérances
prescrite par la norme NBN EN 15313.
Ecartement des faces actives « a2 » : les valeurs limites en fonction du diamètre sont :
Légende :
a1 écartement des faces internes
a2 écartement des faces actives (a1 + e1 + e2)
D0 position du cercle de roulement (1) roue 1, (2) roue 2
e1, e2 épaisseur des boudins
h hauteur du boudin
H2 point de raccordement entre la face interne de la jante et le boudin
L largeur de la jante
Z1 zone interne du boudin (H2 – S)
FEJ face externe de la jante
FIJ face interne de la jante
S sommet du boudin
d1, d2 diamètres des roues
Si l’inspection indique qu’une des roues nécessite une forte réduction de diamètre pour
corriger un défaut, il est plus économique de ne retirer qu’une roue. L’autre roue subirait une trop
grande perte de métal si les deux roues étaient rectifiées au diamètre requis.
Toutes ces limites du système de reprofilage actuel des roues que nous nous venons de voir ont
emmené la SETRAG à adopter un nouveau mode de reprofilage. C’est le système de maintenance
avec le « tour en fosse » dont le principe de maintenance fait l’objet de cette partie.
Il s’agit d’usiner les roues, c’est-à-dire en quelque sorte de les limer jusqu’à leurs redonner un
arrondi parfaitement conforme aux prescriptions normatives. Pour cela on installe le train sur ce que
l’on nomme « un tour en fosse ».
Wagon
Machine
« tour »
Cette installation permet de procéder à certains actes de maintenances nécessaires sous le train, sans
démonter ou modifier sa composition, ce qui représente un gain de temps conséquent.
Une fois installé sur le tour en fosse, le train est déplacé grâce à un halage qui permet de
faire glisser le train jusqu’au positionnement souhaité.
Les essieux à traiter sont alors positionnés au-dessus d’un appareil capable d’usiner les deux essieux
en même temps au moyen de bras armés d’une étrange lime, appelé outil de carbure.
Roue
Outil de
carbure
Une fois l’opération terminée, une tête de mesure contrôle les cotes mesures en 7 points distincts.
Ce relevé permet ensuite aux spécialistes de croiser ces données aux leurs, réalisées manuellement,
pour s’assurer de la véracité des données et déterminer enfin si un nouveau reprofilage est
nécessaire. L’opération doit ainsi être renouvelée jusqu’à l’obtention d’un relevé donnant un écart
de symétrie inférieur à 0,55 mm
1- Rapidité d’exécution
Comme nous venons de le dire, le principal avantage de ce nouveau système se trouve dans le gain
de temps que l’on obtient.
En effet, avec le système de maintenance du « Tour en Fosse », nous n’aurons plus à démonter les
bogies, en suite le moteur de traction, puis les essieux. Ce sont ces différentes opérations qui
prolongent le processus de maintenance, parce que le reprofilage des essieux en lui-même prend
seulement 1h00 à 1h30 de temps.
C’est rien que ce reprofilage d’en gros une heure et demi par essieu que le « Tour en fosse » fera.
Ainsi, pour le reprofilage d’une locomotive par exemple de type CC (avec 6 essieux), cela
nécessitera 9h de temps qui est l’équivalent d’à peu près un jour de travail seulement alors qu’il
fallait 15 jours avec l’ancien système.
Nous voyons donc la différence de temps de 14 jours entre l’ancien système et le nouveau. Ce qui
est énorme…
En effet, pour le démontage des boîtes d’essieux, il faut de l’huile ou de la graisse. Ces produits
étaient accidentellement versés et provoquaient des chutes. Aussi, lors du levage des bogies, nous
pouvons avoir des chutes de charge, ce qui entrainerait des blessures graves voire des décès car ce
sont souvent de charges très lourdes qui sont en suspension.
En termes de sécurité, nous pouvons dire que le système de maintenance avec le « Tour en Fosse »
attenue les risques d’accidents dus aux manutentions effectué par des agents avec l’ancien mode de
maintenance. Les agents ne sont pas soumis aux risques de chutes de certains éléments très lourds,
comme les roues, l’axe d’essieu, les bogies…
En effet, le système de « Tour en Fosse », nécessite moins d’opérateurs. Il y en aura seulement deux
dont un au poste de commande numérique pour rentrer les différents paramètres à redonner aux
roues, puis l’autre se chargera de bien positionner la locomotive (ou wagons) au-dessus de la fosse
en vue du reprofilage.
de pollution abusée du sol. Cela ne peut qu’arriver du moment où l’usage des huiles, graisses et
hydrocarbures est vraiment de mise pour effectuer l’entretien des essieux.
Tous ces produits nocifs sont inévitablement déversés en même le sol. Ce qui change la
configuration naturelle de celui-ci.
Cet état critique de pollution n’a pas laissé les autorités compétentes de la SETRAG
indifférentes. En effet, dans le but de minimiser cette pollution, le sol pollué extrait lors des fouilles
sera stockés à un endroit aménagé où il subira un traitement. Ce qui coutera encore, bien
évidemment, beaucoup d’argent à l’entreprise. D’où l’importance d’adopter des mécanismes de
maintenance qui garantissent non seulement la sécurité des agents, mais aussi la sécurité de
l’environnement dans lequel ils travaillent.
PARTIE C : DIMENSIONNEMENT
DES ELEMENTS DE STRUCTURE
DE LA FOSSE EN BETON ARME
L’infrastructure dans laquelle sera montée la machine qui fera tout ce travail de reprofilage
est une fosse en béton armé. Elle est constituée de voiles, de massifs et de dalles, tout cela reposant
sur des fondations profondes (pieux).
Comme nous pouvons d’abord l’imaginer, cet ouvrage porte un nombre important de charges dont
nous avons jugé utile de déterminer, avant de vérifier si le sol en place est capable de supporter ces
énormes charges sans qu’il ait poinçonnement libre du sol.
La descente des charges est le principe de distribution et de transfert des charges dans une structure,
dont l’objectif étant de connaître la répartition des dites charges sur l’ensemble des éléments
porteurs de la structure.
En ce qui concerne notre projet, nous avons fait, à l’aide du logiciel GRAITEC, une simulation de
répartition des charges sur l’ouvrage en considérant la locomotive la plus lourde (150 tonnes) sur la
fosse.
En effet, lorsque la locomotive se positionne sur la fosse, les charges ne sont pas reparties
uniformément. Il y a certains points d’appuis qui vont recevoir plus de charges que d’autres. Les
charges obtenues aux différents points d’appuis sont données dans le plan de répartition de charges
en annexe B. Tout cela nous donne un total de charges de : 𝑸𝒔 = 200,5 tonnes.
La construction d’un tel ouvrage, au vu des charges très importantes que pourra supporter le sol,
nécessite des études géotechniques préalables afin de pouvoir adapter le système sol-structure. C’est
dans ce sens que le maître d’ouvrage SETRAG a confié la mission de reconnaissance géotechnique
à un bureau d’étude spécialiste en la matière (GERI).
Le programme de reconnaissance consistait à exécuter les travaux suivants :
Levé régulier d’état des lieux topographique, y compris ouvrages existants, réseaux divers ;
Deux (2) sondages carottés, notés SC1 et SC2, dont 5 m dans la roche accompagné de
prélèvements continus d’échantillons remaniés dans le meuble et dans le rocher
Deux (2) sondages pressiometriques, notés SCP1 et SCP2, dont 5 m dans la roche
accompagnés d’essais pressiometriques tous les 1 m dans le meuble et dans la roche.
a) Topographie du terrain
Le levé topographique a été effectué par le système de coordonnée UTM avec l’altitude (z)
indépendante. Les coordonnées des différents points de sondages sont consignées dans le tableau ci-
dessous.
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27
Partie C: Dimensionnement des éléments de structure de la fosse en béton armé
ÉCOLE
POLYTECHNIQUE
DE MASUKU
N° X Y Z
SC1 554942,675 35086,48 9,64
SC2 554974,756 35102,31 9,69
SCP1 554966,598 35109,994 9,69
SCP2 554949,291 35079,646 9,53
Les résultats de ces levés topographiques nous montrent qu’il n’y a pas de dénivelé considérable, ce
qui signifie que le site est plat comme nous pouvons le voir sur la figure suivante :
b) Sondages carottés
Le sondage carotté permet de connaître avec précision la nature et l’épaisseur des couches de
sols traversées. Ces sondages ont été faits au droit des points qui sont censés recevoir plus de
charges (voir plan de reconnaissance géotechnique en ANNEXE C). Les sondages font apparaître la
configuration suivante :
Couche meuble : la couche meuble est essentiellement constituée de
- 0,20 à 0,40 m d’épaisseur de terre végétale ;
- Sable plus ou moins argileux (coté SC1 et SCP1) directement sous-jacent au
Couvert végétal, s’étendant de 4,90 à 6,10 m de profondeur ;
- D’argile plus ou moins graveleuse (coté SC2 et SCP2), qui elle s’étend de 4,40 à
5,80 m de profondeur ;
Horizon rocheux : au droit des sondages, la couche meuble repose sur un horizon de grès
calcaire fracturé d’épaisseur 5,00 m où la catégorie 3 est représentée, c’est-à-dire : roche
légèrement altérée dans la masse mais conservant sa consistance de roche. Cet horizon a été
reconnu sur 5 m d’épaisseur.
Les coupes des sondages sont présentées en ANNEXE D et E.
La synthèse des résultats concernant l’horizon rocheux est la suivante :
Le pourcentage de récupération est élevé (75 à 95%)
Le RQD ou degré de fracturation évolue en général entre 25 et 50% ce qui traduit un état
fracturé d’après le tableau de correspondance entre le RQD mesuré et l’état de la roche.
Tableau 8:correspondance entre le RQD et l’état de la roche
c) Essais pressiométiques
Pour avoir des paramètres qui nous renseignent précisément sur les qualités mécaniques et de
déformabilités du sol en place, il a été réalisé des essais pressiométriques.
L’essai pressiometrique est un essai de chargement du sol en place, effectué grâce à une sonde
cylindrique dilatable radialement introduite dans un forage. L’appareillage utilisé est :
Le contrôleur pression volume (CPV) : il permet de régler avec précision la pression dans
la sonde en vue de réaliser le chargement statique du sol en place, et de suivre l’évolution
des paliers de chargement ;
Les tubulures : elles assurent les connections entre le contrôleur pression volume et la
sonde. L’une sert au passage du liquide jusqu’à la cellule de mesure et L’autre sert à
conduire le gaz jusqu’aux cellules de garde ;
Mémoire de fin de cycle présenté par: OVONO OVONO Séverin Georges
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29
Partie C: Dimensionnement des éléments de structure de la fosse en béton armé
ÉCOLE
POLYTECHNIQUE
DE MASUKU
La sonde tri cellulaire : elle possède en son centre une cellule dilatable radialement par
injection d’eau dont la variation de volume est mesurée au volumètre. Elle est entièrement
recouverte d’une gaine en caoutchouc qui, gonflée au gaz, forme deux cellules de garde de
part et d’autre de la cellule centrale. (NF P 94 110-1)
Les essais ont été réalisés tous les 1,00 m sur les points SCP1 et SCP2, respectivement jusqu’à 9,00
m puis 10,00 m de profondeur. Les valeurs pressiométriques obtenues sont synthétisées dans les
tableaux ci-après.
Tableau 9: resultats des essais pressiométriques sur les points SCP1 et SCP2
SCP1 SCP2
Essai pressiométrique Menard selon norme NF P 94 110 Essai pressiométrique Menard selon norme NF P 94 110
Pl Pf Pl Pf
Profondeur E (Bars) E/PL Pf/Pl Profondeur E (Bars) E/PL Pf/Pl
(Bars) (Bars) (Bars) (Bars)
1,0m 76,4 4,3 2,6 17,8 0,60 1,0m 85,4 5,8 2,3 14,7 0,40
2,0m 75,4 4,7 3,2 16,0 0,68 2,0m 79,3 6,0 3,0 13,2 0,50
3,0m 11,2 2,6 1,8 4,4 0,69 3,0m 37,6 2,1 1,2 17,9 0,57
4,0m 158,0 8,3 4,5 19,1 0,54 4,0m 38,3 2,3 1,7 16,7 0,74
5,0m 732,8 48,9 29,0 15,0 0,59 5,0m 33,6 2,6 1,5 12,9 0,58
6,0m 798,6 49,8 30,1 16,0 0,60 6,0m 1048,8 50,3 34,0 20,9 0,68
7,0m 830,6 50,1 30,2 16,6 0,60 7,0m 1113,6 50,5 30,3 22,1 0,60
8,0m 828,0 50,1 30,3 16,5 0,60 8,0m 1137,8 50,2 36,4 22,7 0,73
9,0m 1080,4 49,9 30,2 21,7 0,61 9,0m 1258,9 50,2 33,9 25,1 0,68
10,0m 1041,7 50,7 31,4 20,5 0,62
Le rapport EM/Pl du module pressiometrique sur la pression limite est caractéristique du sol étudié :
les valeurs élevées de ce rapport se rencontrent dans les sols surconsolidés ; les faibles valeurs sont
plutôt notées dans les terrains lâches et décomprimés.
Le rapport Pf/Pl permet de juger de la qualité de l’essai. Il est généralement compris entre 0,5 et
0,75.
Les résultats obtenus dans l’horizon meuble sont tels que la pression limite P L soit comprise entre
2,1 et 8,3 bars et le module E M entre 11,2 et 158,0 bars. Ce qui nous indique que ces valeurs
mécaniques du sol sont très faibles par rapport aux charges qu’il doit recevoir. Cet horizon meuble
est donc inadapté à recevoir les fondations de l’ouvrage.
Par contre, avec les valeurs pressiométriques moyennes obtenus à l’horizon rocheux :
Pl = 50,1 bars
EM = 985 bars
En effet, pour déterminer la capacité portante minimale du sol, nous avons choisi le point présentant
les caractéristiques les plus défavorables au niveau du substratum rocheux. Il s’agit du point SCP2.
Les résultats obtenus, à l’aide du logiciel GEOFOND, sont consignés dans le tableau suivant :
Capacité portante q
ELS ELU
KN tonnes KN tonnes
2180 222,2 3300 336,4
Nous pouvons alors dire que l’horizon rocheux du sol est suffisamment apte à recevoir les
charges de notre ouvrage sans risque de tassements uniformes ou différentiels.
Comme nous l’avons déjà mentionné dans ce mémoire, ce type d’infrastructure est une
première pour notre pays et est d’une complexité à ne pas négliger. C’est pourquoi, pour une étude
structurale minutieuse, nous avons jugé bon d’étudier, ou de dimensionner au cas par cas les
différents éléments classiques en béton armé qui la composent sans pourtant oublier que ces
éléments sont liés entre eux. Ces éléments principaux sont :
Les pieux (support du radier)
Les panneaux de dalles du radier
Les poutres noyées dans le radier (longrines)
La longrine est un élément de fondation horizontale répartissant les charges de l’ouvrage sur
ses points d’appui. Elle a presque les mêmes caractéristiques qu’une poutre, c’est-à-dire sa longueur
h 1
est très importante par rapport à sa hauteur et à sa largeur :
L 16
Le radier de cette fosse est constitué de panneaux de dalle et des longrines noyées dans la
dalle. Ces longrines ont des caractéristiques dimensionnelles différentes. Nous avons :
- Une longrine L1 4,5 × 1,00 × 0,5
- Une longrine L2 4,97 × 1,00 × 0,5
- Une longrine L3 6,45 × 1,00 × 0,5
h 0,5 1 h 1
Pour la longrine L1 : nous avons 0,11 et 0,063 OK
L 4,5 16 L 16
h 0,5 1
Pour la longrine L2 : nous avons 0,10 OK
L 4,97 16
h 0,5 1
Pour la longrine L3 : nous avons 0,08 OK
L 6,45 16
a) Dimensionnement de la longrine L1
Puis nous avons aussi les charges trapézoïdales, apportées par la dalle a et la dalle c sur la
longrine L1. En effet, les lignes de rupture d’un panneau de dalle encastré sur son contour se
composent de tronçons formant un angle de 45° avec les rives de panneau ; et de tronçons parallèles
à son grand côté.
45°
Lx (ly)
PM Pv
Eléments
TRAPEZE TRIANGLE
Charges 𝑙𝑥
∝= ≤1
Pv α pl pl x 𝑙𝑦
(1 ). x
2 2 4 P étant la charge
PM α pl x
2
pl x au m2 de la dalle
(1 ).
3 2 3
Avec α = 0,63 pour la dalle a et α = 0,58 pour la dalle c. L’ensemble des charges trapézoïdales
apportées par ces deux dalles sont :
- Charge permanente : la charge au m² de la dalle 𝑝 = 0,5 × 25 = 12,5 𝐾𝑁/𝑚2
2 pl x
Nous pouvons donc avoir : PM (1 ) PMa PMc 15,4 14,15 29,55 KN/m
3 2
pl
PV (1 ) x PVa PVc 12,16 11,58 23,74 KN/m
2 2
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35
Partie C: Dimensionnement des éléments de structure de la fosse en béton armé
ÉCOLE
POLYTECHNIQUE
DE MASUKU
- Charge variable :
En ce qui concerne les charges variables, nous avons choisi la charge d’exploitation comme indiqué
dans le tableau suivant :
𝟒, 𝟓𝟎 𝒎
Acier : conformément au cahier de charge et à ce qui a été fait sur le chantier, les aciers utilisés sont
de type S 500 A. Leur résistance caractéristique est alors𝑓𝑦𝑘 = 500 𝑀𝑃𝑎.
𝑓𝑦𝑘
La résistance de calcul 𝑓𝑒𝑑 = avec 𝛾𝑠 = 1,15. On a donc :𝐟𝐞𝐝 = 𝟒𝟑𝟓 𝐌𝐏𝐚
𝛾𝑠
𝜎𝑠 = 𝑘3 × 𝑓𝑦𝑘 avec k3 = 0,8 on a 𝛔𝐬 = 𝟒𝟎𝟎 𝐌𝐏𝐚
Béton : la résistance caractéristique du béton est : 𝒇𝒄𝒌 = 𝟐𝟓 𝑴𝑷𝒂
𝜂=1
Puisque 𝑓𝑐𝑘 = 25 𝑀𝑃𝑎 < 50 𝑀𝑃𝑎 ⇒ { alors la contrainte ultime de compression du
𝛼𝑐𝑐 = 1
𝑓𝑐𝑘
béton est :𝑓𝑐𝑢 = 𝜂. 𝛼𝑐𝑐 . ce qui donne : 𝐟𝐜𝐮 = 𝟏𝟔, 𝟔𝟕 𝐌𝐏𝐚
𝛾𝑐
Moment résistant du béton M rsb
ɛc σc X1/3
Nc
𝑋1 = 𝛼1 . 𝑑
h d 𝑋1
𝑍𝑐 = 𝑑 −
3
ɛs1 σs1
Ns1
Diagramme de Diagramme de
bw = 30 cm Efforts internes
déformations contraintes
Le moment résistant du béton Mrsb est le moment maximum que peut équilibrer une section sans lui
ajouter d'aciers comprimés. Les matériaux ont alors atteint leur contrainte admissible.
1 c
M rsb .b.d 2 . f cu .1adm (1 1adm ) Avec 𝛼1 le paramètre de déformation de la section : 1adm
2 3 c s
La loi de Hooke nous donne : {𝛔} = [𝐇]{𝛆} et comme nous sommes dans le cas d’un
comportement élastique linéaire uni-axial, on peut donc écrire : 𝝈 = 𝜺𝑬
e . c
Alors : 𝜎𝑐 = 𝜀𝑐 𝐸𝑐 et 𝜎𝑠 = 𝜀𝑠 𝐸𝑠 on obtient donc : 1adm
e . c s
15 × 25
α1adm =
15 × 25 + 400
𝜶𝟏𝐚𝐝𝐦 = 𝟎, 𝟒𝟖𝟑𝟗
1 0,4839
Alors on obtient : Mrsb = × 1 × 0,452 × 16,67 × 0,4839(1 − )
2 3
Nous avons une poutre encastrée sur ses deux extrémités, chargée uniformément. Ce qui nous
P l2 210,99 4,5²
donne, en faisant le calcul RDM : M ser ser M ser 356,04 KN.m
12 12
Nous constatons bien que 𝑴𝒔𝒆𝒓 < 𝑴𝒓𝒔𝒃 . Cette section ne nécessite donc pas d’aciers comprimés.
On sait que : 𝑴𝒔𝒆𝒓 = 𝑵𝒔𝟏 . 𝒁𝒄𝟏 avec 𝑁𝑠1 = 𝐴𝑠1 . 𝜎𝑠1 ⇒ 𝑴𝒔𝒆𝒓 = 𝐴𝑠1 . 𝜎𝑠1 . 𝒁𝒄𝟏
M ser
Il advient que As1
Z c1 . s1
𝑋1 M ser
Or on sait que 𝑍𝑐1 = 𝑑 − et 𝑋1 = 𝛼1 . 𝑑 On a alors : As1
3 1
d (1 ). s1
3
8 M ser
1 1,5(1 1 ser ) et ser 0,11 1 0,23
3 bd 2 f cu
D’où : 𝑨𝒔𝟏 = 𝟏𝟗, 𝟒𝟗 𝒄𝒎𝟐
Choix des aciers : 10HA16. La section réelle d’acier est 20,11 cm2 Pour les aciers de montage,
nous prendrons les barres de diamètre 12 mm
6 mm
φ
6 mm
On a : φ t Max l,max Nous obtenons donc : φ t 6 mm max 16 mm
4 mm
4 4
Espacement Stmax
1 cadre φ8 HA : S tmax 32 cm
Schéma de ferraillage
Coupe A-A
50
10 HA16
100
b) Dimensionnement de la longrine L2
Nous considérons également que cette longrine recevra une partie « des charges D » (voir annexe
B). Cette longrine recevra aussi une partie du poids du massif N°2. Toutes ces charges sont
évaluées à une charge: 𝐏𝟏 = 𝟏𝟎𝟒 𝐊𝐍/𝐦
Puis nous avons aussi les charges trapézoïdales, apportées par la dalle b et la dalle d sur la
longrine L2.
En effet, comme nous l’avons déjà expliqué pour le cas de la longrine L1 la longrine L2 se
trouve entre la dalle b et la dalle d. elle reçoit les charges trapézoïdales apportées par ces deux
dalles. En transformant ces charges en charges uniformément reparties, à l’aide des formules
présentées dans le tableau C-9 nous avons :
Avec α = 0,57 pour la dalle b et α = 0,53 pour la dalle d. L’ensemble des charges trapézoïdales
apportées par ces deux dalles sont :
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Partie C: Dimensionnement des éléments de structure de la fosse en béton armé
ÉCOLE
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𝑷𝒔𝒆𝒓 = 𝟐𝟎𝟒, 𝟗𝟓 𝑲𝑵
/𝒎
𝟒, 𝟗𝟕 𝒎
En procédant de la même manière que pour la longrine L1, nous obtenons une section d’aciers de : 𝑨𝒔𝟏 =
𝟐𝟑, 𝟔𝟓 𝒄𝒎²
Choix des aciers : 8HA20. La section réelle d’acier est 25,13 cm2 Pour les aciers de montage, nous
prendrons les barres de diamètre 10 mm
Schéma de ferraillage
Aciers de montage 8HA10
A
80 497 80
Coupe A-A
50
8 HA20
100
c) Dimensionnement de la longrine L3
Dalle a Charge B
Dalle b
A
Longrine N°3
Dalle c A
Dalle d
Charge B
Dans ces charges triangulaires, nous avons les charges permanentes et les charges variables.
Pour la travée AB, nous avons les charges triangulaires apportées par les dalles c et d.
gl x
g M 3 g Mc g Md
Charges permanentes
gl
g V x g Vc g Vd
4
205
La charge au m² de la dalle c est : g c 0,5 25 0,25 20 KN/m²
2 2,61 1,31
205
La charge au m² de la dalle d est : g d 0,5 25 0,25 20 KN/m²
2 2,61 1,31
Alors nous aurons comme charges permanentes :
2,61
g M 2 20 3 34,8 KN/m
2,61
g V 2 20 26,1 KN/m
4
Notre charge d’exploitation est choisie à q = 7,5 KN/m² (voir tableau 12)
ql x
q M 3 q Mc q Md
Charges variables
ql
q V x q Vc q Vd
4
Les dalles d et c ont la même largeur Lx = 2,61 m (voir figure 24) donc qMc qMd ; qVc qVd
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ÉCOLE
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7,5 2,61
q M 2( 3
) 13,05 KN/m
On aura alors :
7,5 2,61
q V 2( ) 9,79 KN/m
4
En appliquant le même principe pour la travée BC, nous obtenons les différentes charges
consignées dans le tableau suivant :
Charges (KN/m)
travée Pour le calcul des moments Pour le calcul de l’effort tranchant
permanentes Variables permanentes variables
AB GAB = 63,19 QAB = 13,05 GAB = 54,49 QAB = 9,79
BC GBC = 64,08 QBC = 14,2 GBC = 55,16 QBC = 10,65
Puisque nous avons aussi deux charges ponctuelles sur la longrine, et celle-ci repose sur trois pieux
(voir figure 24) nous avons alors modélisé cette longrine comme suite, pour le calcul des moments :
PA
PA 1,35GBC + 1,5QBC = 107,81 KN/m
1,35GAB + 1,5QAB = 104,88 KN/m QBC
QAB
GAB GBC
3,125 3,325
A B C
Figure 29:Schéma de la longrine L3
La longrine ci-dessus est considérée comme une poutre continue. Et pour déterminer les moments
de continuité, nous allons utiliser la méthode de CAQUOT.
q w l 3w q e l 3e k w p w l 2w k e p e l e2
Moment sur appui B : M B
8,5(lw l e ) lw le
Avec : Pw = Pe = PA ; qw = 104,88KN/m et qe = 107,81 KN/m le = lBC ; lw = lAB
1 aw a a 1 a a a
Puis : K w (1 w ) (2 w ) et K e e (1 e ) (2 e )
2 lw lw lw 2 le le le
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43
Partie C: Dimensionnement des éléments de structure de la fosse en béton armé
ÉCOLE
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Moment en travée AB :
Pu PA PA
GBC
A’ B’
A B C
x x
M tAB M iso M A (1 ) MB ( ) où x est la position du moment maximal isostatique :
l AB l AB
l AB M A M B P l2 P ab
x . On a : M iso u AB A avec a = 1,8 m et b = 1,325 m
2 Pu l AB PA 8 L AB
M iso 183,36 KN.m D’où: M tAB 116,27 KN.m
Moment en travée BC :
1,8 PA PA Pu
GAB
3,125 A’ B’ 1,8
A B C
x x
M tBC M iso M B (1 ) MC ( )
l BC l BC
Pu l 2BC PA ab
M iso avec a = 1,525 m et b = 1,8 m Ce qui nous donne Miso 208,84 KN.m
8 L BC
PA
PA 1,35GBC + 1,5QBC = 90,44 KN/m
1,35GAB + 1,5QAB = 88,25 KN/m QBC
QAB
GAB GBC
3,125 3,325
A B C
MA MB
Pour la travée AB : On a : Vu Viso
L
L AA' Pu
Avec Viso Pu L AB (PA ) PA
L AB 2
On obtient donc Viso 262,40 KN
195,95
Alors: Vu 262,40 Vu 199,70 KN
3,13
Vu f 199,7 10 3
u 0,07. ck u 0,44 MPa
b.d c 1 0,45
f ck 28 f
Or : 0,07. 0,07 1,31 MPa On voit bien que τ u 0,44 MPa 1,31 MPa 0,07 ck
c 1,5 γc
Le cisaillement est alors vérifié
MB MC
Pour la travée BC : On a : Vu Viso
L
En effectuant le même calcul qu’à la travée AB, nous obtenons Vu 13,24KN
Vu f
u 0,07. ck u 0,029 MPa
b.d c
f ck 28 f
Or : 0,07. 0,07 1,31 MPa On voit bien que τ u 0,029 MPa 1,31 MPa 0,07 ck
c 1,5 γc
Le cisaillement est alors vérifié
Ma u 195,95
On sait que γ 1,39
Ma ser 141,37
Tableau 14:moment limite ultime réduit 104 μlu (ROU, 2007 :514)
σ c 0,6f ck Béton
C16/20 C20/25 C25/30
Aciers γ αe
6 842 1004 1193
1,35 12 1425 1651 1886
S500A 15 1651 1886 2125
6 900 1074 1276
1,40 12 1520 1757 2003
15 1757 2003 2252
Nous remarquons que notre valeur ɣ = 1,39 n’est pas contenue dans le tableau, nous procédons
alors à une interpolation linéaire pour trouver la valeur de 104𝜇𝑙𝑢 qui correspond à notre valeur de
ɣ. Ce qui nous donne 104𝜇𝑙𝑢 = 2125,1
Ma u
On a : cu 0,06
bd 2 f cu
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Partie C: Dimensionnement des éléments de structure de la fosse en béton armé
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Mau 8
Alors : As1 1 1,25(1 1 cu ) et cu 0,06 1 0,1
Z c1 . s1 3
α1
Donc : Z c1 d(1 ) 0,43 m
3
6 mm
6 mm
On a : φ t Max φ l,max Nous obtenons donc : φ t 6 mm max 12 mm
3 mm
4 4
Espacement Stmax
1 cadre φ8 HA : S tmax 32 cm
Schéma de ferraillage
A B
Aciers tendus 10HA10
80 80 80
Coupe B-B
50
10 HA10
100
10 HA10
Coupe A-A
50
10 HA12
100
Sur le radier général de la fosse, présenté sur la figure 24, nous avons des panneaux de dalle
délimitée par des longrines. Nous distinguons quatre dalles ayant des dimensions différentes avec
des chargements différents.
En effet, sur les dalles reliées aux murs (dalle a et dalle b) se trouve un niveau intermédiaire situé à
70 cm de profondeur. Il s’agit d’un remblai compacté (γ = 20 KN/m3) au-dessus duquel est posée
une fine dalle de 15 cm d’épaisseur (voir annexe G). Ce niveau intermédiaire nous permet
d’accéder au niveau le plus bas (c’est-à-dire à 1,80 m de profondeur) à l’aide des escaliers.
Les dalles c et d reçoivent respectivement les poids des massifs N°1 et N°2.
La charge d’exploitation retenue ici est de q = 7,5 KN/m2. Le chargement présenté dans le tableau
ci-dessous pour chaque panneau de dalle tient alors compte de la répartition des charges aux
différents appuis présenté en annexe B, des poids des différents massifs, sans oublier le poids
propre de chaque dalle. Ce qui nous donne :
Nous pouvons remarquer ici que pour tous les panneaux de dalle, 𝛼 ≥ 0,4 alors les panneaux de
dalle portent dans les deux sens.
Dans cette partie, nous allons vous présenter uniquement le dimensionnement intégral du panneau
de dalle a. Pour les autres panneaux de dalle, nous présenterons simplement les résultats issus du
dimensionnement.
On considère un panneau de dalle appuyé sur son contour. On prend pour l’étude, une bande au
milieu de chaque côté de un mètre linéaire (1ml). Ce qui revient à étudier une poutre isostatique de
portée lx et ly et de section rectangulaire de largeur 1ml et de hauteur h.
1 ml
31
4,
28
50
450
Acier : conformément au cahier de charge et à ce qui a été fait sur le chantier, les aciers utilisés sont
de type S 500 A. Leur résistance caractéristique est alors𝑓𝑦𝑘 = 500 𝑀𝑃𝑎.
𝑓𝑦𝑘
La résistance de calcul 𝑓𝑦𝑑 = avec 𝛾𝑠 = 1,15. On a donc :𝑓𝑦𝑑 = 435 𝑀𝑃𝑎
𝛾𝑠
Béton : la résistance caractéristique du béton est : 𝒇𝒄𝒌 = 𝟐𝟓 𝑴𝑷𝒂
𝜂=1
Puisque 𝑓𝑐𝑘 = 25 𝑀𝑃𝑎 < 50 𝑀𝑃𝑎 ⇒ { alors la contrainte ultime de compression du
𝛼𝑐𝑐 = 1
𝑓𝑐𝑘
béton est :𝑓𝑐𝑢 = 𝜂. 𝛼𝑐𝑐 . ce qui donne : 𝑓𝑐𝑢 = 16,67 𝑀𝑃𝑎
𝛾𝑐
Sollicitations
Les moments des appuis Ma et les moments des travées Mt sont obtenus par la méthode forfaitaire
suivante :
- Quelque soient l’élément α, on détermine les moments des travées isostatiques Mox et Moy
- Les moments dans les panneaux réels sont pris égaux à ces moments isostatiques multipliés par un
coefficient forfaitaire indiquant au schéma suivant :
Figure 31:schéma de détermination des moments en travée et en appui (ROU et PER, 1999 :396)
M ox M
18,59KNm / m On a bien M oy ox
4 4
M tx
Le moment fléchissant ultime réduit µcu est : cu
b.d ². f cu
55,77 103
On obtient alors : cu cu 0,016
1 0,45² 16,67
c
Par ailleurs, on a: AB . AB (1 AB ) avec : = 0,8 et AB
2 c ud
22,5/1000 pour la classe de ductilité A
ud 45/1000 pour la classe de ductilité B
67,5/1000 pour la classe de ductilité C
c = 3,5/1000 et comme nos aciers sont de classe de ductilité A, alors ud 22,5/1000
0,1346
Ce qui nous donne : AB
AB 0,1019
1
Nous constatons que : cu AB Pivot A alors s1 ud 0,0225 avec α u (1 1 2μ cu )
λ
u 0,02
f yd 435
yd yd 0,0022
Es 2 105
On a bien s1 yd s1 432,71 952,88. s1 453,66 MPa (ROU, 2009 :70)
Z c d .(1 u ) 0,446 m
2
M tx 55,77 103
D’où : Atx Atx
Z c . s1 0,446 453,66
A tx 2,74 cm²/m
M ty
Le moment fléchissant ultime réduit µcu est : cu
b.d ². f cu
18,41 103
On obtient alors : cu cu 0,005
1 0,45² 16,67
On sait que c = 3,5/1000 et comme nos aciers sont de classe de ductilité A, alors ud 22,5/1000
AB 0,1346
Ce qui nous donne :
AB 0,1019
f yd 435
yd yd 0,0022
Es 2 105
On a bien s1 yd s1 432,71 952,88. s1 453,66 MPa
1
u (1 1 2 cu ) u 0,006
Z c d .(1 u ) 0,449
2
M ty 18,41 103
D’où : Aty Aty
Z c . s1 0,449 453,66
A ty 0,90 cm²/m
On sait que c = 3,5/1000 et comme nos aciers sont de classe de ductilité A, alors ud 22,5/1000
0,1346
Ce qui nous donne : AB
AB 0,1019
Pour ce panneau de dalle, nous avons donc quatre (4) barres de diamètre 10 mm à chaque mètre
suivant Ly, ce qui représente Atx et trois (3) barres de diamètre 8 mm tous les 1 m suivant Lx, ce qui
100
représente Aty. Nous avons donc avec un espacement s tel que : S tx 25 cm et sur le côté Ly
4
100
nous avons un espacement s tel que : S ty 33 cm
3
450 cm
4HA10/ml
Stx = 25 cm
284 cm
4HA8/ml
avec St = 25 cm
4HA8/ml
avec St = 25 cm
Figure 33:Aciers supérieurs de la dalle a
La coupe transversale de la dalle a nous donne le schéma suivant :
284
50
Aty : 3HA8/ml
Atx : 4HA8/ml
Le même procédé de dimensionnement des armatures a été appliqué pour les autres dalles.
Nous avons donc ainsi obtenu le même ferraillage que la dalle a, comme nous pouvons le voir sur le
tableau récapitulatif ci-dessous. Cela parait logique du moment où tous ces panneaux de dalle ont à
peu près les mêmes dimensions et reçoivent le un charge presqu’identique.
a) Définition
Lorsque les caractéristiques mécaniques du sol support des fondations superficielles sont
insuffisantes pour supporter les charges transmises, il faut recourir à des couches de terrains plus
résistantes qui se trouvent parfois à des profondeurs plus élevées. On parlera ainsi de fondations
profondes, communément appelées pieux.
Un pieu est une fondation élancée qui reporte les charges de la structure sur des couches de terrain
de caractéristiques mécaniques suffisantes pour éviter la rupture du sol et limiter les déplacements à
des valeurs très faibles.
Le pieu est caractérisé par sa profondeur D, sa largeur B, h la hauteur d’ancrage du pieu dans la
roche. D’un point de vue mécanique on distingue la longueur D du pieu de la hauteur
d’encastrement mécanique D e. Cette valeur de De tient compte du fait que les caractéristiques
mécaniques de la couche d’ancrage sont nettement supérieures à celles des sols de couverture
traversés par le pieu. Ainsi, nous distinguons :
- La tête de pieu
- Le fût du pieu
- La pointe du pieu
Tête de pieu
Fût du pieu
Pointe du pieu
Comme pour les fondations superficielles, le dimensionnement des pieux se réalise à partir des
essais de laboratoires, de l’essai pénétrométrique ou de l’essai pressiométrique. Dans le cadre de
notre projet, nous avons choisi la méthode pressiométrique car elle est réputée à donner souvent des
résultats avec une précision.
Nous nous sommes donc focalisés sur le point SCP2 présentant les caractéristiques
pressiométriques les plus défavorables au niveau de l’horizon rocheux pour déterminer la charge
limite du pieu.
Ainsi, la charge limite de pointe est donnée par la formule suivante : Q pu A.K p .p *le
Avec :
- A la section droite du pieu
- P*le la pression limite nette équivalente
- Kp le coefficient de portance
B2
Les pieux sont de diamètre B = 80 cm, ce qui fait que : A π A 0,503 cm²
4
La valeur de la pression limite nette équivalente est donnée par la formule suivante :
D 3a
1
P P
* *
(z)dz
b 3a
le l
D b
Avec :
- a = Max (B/2 ; 0, 5 m)
- b = Min (a ; h)
- h : ancrage dans la couche où se situe la pointe du pieu
7,3
1
Nous avons donc : P Pl* (z)dz
*
le
2 6,3
En se référant aux résultats issus de l’essai pressiométrique concernant la pression limite au point
SCP2 (voir annexe E), nous avons à la profondeur D = 6,3 m Pl = 50,3 Bars et à D = 7,3 m Pl =
50,5 m.
D’où : Q Pu 3,04 MN
La charge limite de frottement latéral sur toute la hauteur h concernée du fût du pieu est donnée
h
par : Q su P. q si .e i
i
- Du type de pieu
est indiqué sur le tableau suivant :
Tableau 18:choix de la courbe de frottement latéral unitaire limite (FRA, 1999 :70)
Figure 36:frottement latéral unitaire limite le long du fût du pieu (FRA, 1999 :69)
Dans le cadre de notre projet, nous avons négligé le frottement latéral sur les premiers un mètre de
profondeur. Donc la hauteur h où s’exerce réellement le frottement latéral est sur : h = 6,8 – 1
Alors h = 5,8 m
Sur cette hauteur, nous avons trois couches de sol différentes (voir annexe E).
Ce qui nous emmène à choisir la courbe Q1 pour les deux premières couches de sol, et la courbe Q3
pour la troisième couche de sol.
On obtient alors, à l’aide des courbes présentées à la figure 36, un frottement latéral unitaire limite
de q = 0,03 MPa pour la 1ère couche, q = 0,02 MPa pour la 2ème couche et q = 0,12 MPa pour la
3ème couche.
Nous avons donc : Qsu 2(2 0,8 5,8) (0,5 0,03 1,2 0,02 4,1 0,12)
Qsu 12,83 MN
Qu 15,87 MN
ELU ELS
Qmax = 0,5Qpu + 0,75Qsu Qmax = 0,33Qpu + 0,5Qsu
La descente de charge nous indique que Q = 200,5 T. Toutes ces charges sont transmises au
substratum rocheux par l’intermédiaire des cinq (5) pieux présents sous l’ouvrage. Ce qui fait une
répartition de Qs = 40,1 T par pieu à supporter.
On remarque bien que :
- A l’ELS, Q max 742 T 40,1T Q s condition vérifiée
- A l’ELU, Q max 1114 T 40,1T Qs condition vérifiée
Ce qui montre bien que les pieux sont apte à supporter toutes les charges reçues de l’ouvrage.
Les pieux de diamètre > 600 mm peuvent ne pas être armés si la contrainte de compression N ed/Ac
ne dépasse pas 0,3 fck. Dans le cas de figure de notre projet, tous les pieux seront armés.
Pour les pieux armés, le diamètre minimal des barres est 16 mm, avec au moins 6 barres, la distance
libre entre les barres ne dépassant pas 200 mm
A sw 0,08 f ck A
ρ min 0,08% sw (cm²/ml) 0,088% b w
s.b w f yk s
L’espacement maximal s des cours d’armatures est limité à s 0,75.d .(1 cot ) avec d = 0,9B et
α = 90° ce qui fait s = 0,54 m
A sw 3,8 cm²/ml
Nous optons donc pour le ferraillage suivant: 4HA12, avec un espacement de St = 100/4 = 25 cm.
PARTIE D : REALISATION DE
L’INFRASTRUCTURE SUPPORT
DU «TOUR EN FOSSE » EN
BETON ARME
Comme tout grand chantier, la construction de l’infrastructure support du tour en fosse a démarré
par les travaux d’implantation de la zone concernée par ce projet. Cette implantation s’est faite par
l’entreprise adjudicataire, et qui a été confirmé par SETRAG via le service de topographie.
L’implantation consistait à :
La mise en place des premiers jalons de repère ;
La mise en place des chaises ;
Reporter des cordeaux d’implantation sur les chaises ;
Verification des dimensions ;
Prise de l’aplomb.
L’installation physique du chantier s’est faite à l’aide d’un plan d’installation de chantier
(PIC) modélisé par l’entreprise chargée des travaux ; ceci étant nécessaire afin d’éviter des
perturbations du fonctionnement de la SETRAG vu la situation stratégique du chantier (DMAT).
Ce plan consiste à mettre en évidence les zones de stockage de matériel (magasin), les
bureaux, les lieux d’approvisionnement d’eau et d’électricité, la clôture de chantier et les panneaux
de sécurité de chantier.
Sur le site retenu par ce projet, se trouve une ancienne fosse de vidange. Pour commencer
les travaux du nouvel édifice, il a fallu d’abord démolir tout ce qui s’y trouvait comme structure. Il
s’agit essentiellement des structures en béton et des éléments métalliques, que l’on a découpé
éléments par élément afin d’éviter tout accident.
Tous ces déchets métalliques ont été d’abord stockés provisoirement dans le chantier, puis
acheminés dans une entreprise de recyclage. Alors que les blocs de béton cassés ont été utilisés pour
déniveler certaines zone du site afin de rendre aisée la circulation des engins tels que des
tractopelles.
Pour l’accès des véhicules, engins et autres au chantier, il a fallu aménager une voie pour
leur circulation. En effet, le site du chantier se situe à proximité de plusieurs voies ferroviaires
utilisées par la direction du matériel roulant pour l’entretien ou les manœuvres des locomotives.
Pour cela, une décision a été prise. Des traverses en bois de longueur 2,60 m chacun, seront posées
entre les rails comme nous pouvons le voir sur la figure ci-dessous.
Cette disposition des traverses (libération des faces internes des rails) que nous voyons sur cette
figure, permettra le passage des engins mais aussi des trains. Et nous observons qu’une couche de
GNT a été mise entre les faces externes des rails.
Comme nous pouvons l’imaginer, les matériaux utilisés pour la réalisation de cet ouvrage sont
essentiellement l’acier et le béton.
Acier :
· Aciers pour béton armé : Acier haute adhérence- Limite élastique fyk = 500 MPa
𝜂2 =1 si 𝜙 ≤ 32 𝑚𝑚
Béton :
Les caractéristiques très importantes recherchées dans la confection d’un béton sont l’ouvrabilité et
la résistance.
L’ouvrabilité ou encore la maniabilité peut se définir comme étant la facilité offerte à la mise en
œuvre du béton pour le remplissage parfait du coffrage et du ferraillage. L’ouvrabilité peut
s’apprécier de diverses façons et en particulier par des mesures de plasticité. Concernant le béton
utilisé dans le cadre de notre projet, nous avons mesuré l’ouvrabilité de ce béton en effectuant un
affaissement au cône d’Abrams (Slump-test). Cet essai a fait l’objet de la norme NF P 18-451 : on
remplit le béton dans un moule tronconique (D = 20 cm, d = 10 cm, h = 30 cm) ; le remplissage
s’exécute en 3 couches tassées avec une tige d’acier de 16 mm de diamètre dont l’extrémité est
arrondie, à raison de 25 coups par couche ; on soulève ensuite le moule avec précaution et on
mesure l’affaissement.
Tableau 20:appréciation de la consistance en fonction de l’affaissement au cône (FES, DRE 2007 :162)
L’affaissement obtenu est de 8 cm, ce qui permet de conclure, d’après le tableau ci-dessus que notre béton
est plastique.
La Résistance en compression à 28 jours, qui est la plus importante à savoir, est désigné par fc28.
Elle est mesurée par compression axiale d’une éprouvette cylindrique 16× 32. Pour ce qui est de
notre béton, même si le béton B25 (C25/30) serait suffisant pour reprendre les charges de l’ouvrage,
compte tenu de l’instabilité des résistances de béton dans nos contrés, nous avons opté pour un
béton B30 (C30/37) pour être sûr d’atteindre une résistance de 25 MPa à 28 jours.
D’après les conclusions de l’étude géotechnique du sol support de cet ouvrage, il a été
convenu que les charges de celui-ci seront reportées au substratum rocheux, qui se trouve en
moyenne à 5,5 m de profondeur. En d’autres termes, les fondations de cette infrastructure sont
profondes, notamment des pieux forés.
Ces pieux ont tous un diamètre de 800 mm. Par contre, la profondeur des pieux est en moyenne de
6,00 m. Les différences de profondeur sont dues à la variation du niveau de la roche dans le sol.
Toutefois, il a été conservé le même nombre de mètre d’ancrage dans la roche, qui est de 2,00 m
pour tous les pieux.
Les pieux ont été forés à l’aide d’une foreuse hydraulique munie d’une hélice qui refoule le sol
excavé.
Tube casing
Sol refoulé
Il est à noter que l’hélice a juste servi à l’excavation du sol meuble. Une fois le forage arrive
au niveau du substratum rocheux, on remplace juste l’hélice par un carottier pour perforer la roche.
Pour avoir le même diamètre sur toute la longueur du pieu, et pour éviter les effondrements, vu que
le sol en surface est meuble, il a été introduit des tubes casing qui nous permettront d’avoir la forme
(diamètre) souhaitée du pieu.
En effet, les tubes casing utilisés sont des tubes déclassés qui ont été utilisés pour un forage
pétrolier et qui sont récupérés pour utilisation en génie civil. Dans le cas présent, il est utilisé des
tubes de 800 mm et de 900 mm de diamètre avec une longueur de 9 m.
Apres forage du pieu, on introduit le ferraillage ayant à peu près 50 cm de plus que la longueur du
pieu, en suite, le béton est coulé.
Lors du coulage du béton, on procède à la vibration de celui-ci à l’aide d’un engin appelé pockin
auquel on adapte un marteau vibreur. Cette vibration a pour effet de liquéfier le béton autour de la
zone d’action du vibreur, ce qui réduit considérablement les frottements internes des grains
constituant le béton, et permet un parfait remplissage des moules.
Marteau
vibreur
La fosse a une largeur de 6,70 m et une longueur de 11,50 m avec une profondeur de 2,00 m, ce qui
implique des travaux de fouilles assez importants. Les fouilles sont réalisées suivant le modèle des
plans techniques fournis par la maitrise d’ouvrage. Il s’agit notamment des plans de fondations et de
scellement qui orienteront l’entreprise adjudicataire à réaliser les fouilles tout en modélisant la
forme finale souhaitée des « fondations ».
Les fouilles ont été réalisées à l’aide d’une tractopelle et manuellement avec beaucoup de
délicatesse car, les pieux ayant été coulés, il n’était plus question d’endommager ou de modifier la
configuration des pieux.
Emplacement
des pieux
Le volume des fouilles au niveau de la fosse s’évalue à environ 200 m3 pour atteindre la profondeur
souhaitée.
De plus, le fond de la fouille doit être sec et purgé de tous les points durs ou au contraire des poches
pouvant former des points mous.
L’entreprise a procédé au réglage des assises de la dalle, des semelles sur pieux et des longrines
avec un remblai de sable de 10 cm. Ce remblai de sable sera compacté de manière hydraulique afin
d’empêcher tout tassement uniforme ou différentiel. Aussi, l’entreprise a procédé à la fourniture et
la mise en place d’un film polyane sur toute la surface de l’assise bien réglé, afin de freiner toute
remontée des eaux par capillarité.
Un béton de propreté d’au moins 4 cm d’épaisseur avec un béton dosé au minimum à 150kg de
ciment pour 1 m3 de béton. Ce dernier a été mis en place rapidement après l’ouverture de fouilles
pour éviter que le sol ne retombe sur l’emprise de la fosse et modifier ainsi le niveau exacte de
celle-ci.
Le radier est un type de fondation superficielle. Celui-ci couvre pratiquement toute l’emprise de
l’ouvrage et est en général utilisé lorsque le sol présente de mauvaises caractéristiques mécaniques
ou si les charges sont plus ou moins importantes, comme c’est le cas dans notre projet.
Les aciers du radier ont été laissés en attente pour les voiles. En effet, le radier et les voiles seront
solidarisés par des armatures du radier ancrés dans le voile, et vis-versa. Aussi, les aciers en attentes
des pieux seront également ancrés avec le ferraillage supérieur du radier pour que ces différents
éléments puissent travailler ensemble.
Aciers du
pieu en
attente
Afin d’assurer parfaitement l’enrobage du béton qui est de 4 cm, les calles à béton ont été
placées juste entre la couche de béton de propreté et les armatures inferieures du radier générale.
Lors de la mise en œuvre du béton au niveau du radier, on a fait des réservations pour les points
d’ancrage. Ces points d’ancrage vont permettre de fixer les profilés métalliques sur lesquels se
posera la machine elle-même (le tour).
Les travaux dans le chantier se sont poursuivis avec le coulage des massifs et des voiles. Mais cela
s’est fait en notre absence, vu que le temps qui nous avait été imparti pour notre stage était déjà
arrivé à son terme.
Nous sortons donc de stage le cœur tranquille puisque l’essentiel de l’infrastructure (pieux et radier)
avait déjà été réalisé en notre présence.
CONCLUSION GENERALE
Le projet d’installation du “tour en fosse” au sein des ateliers de la DMAT apparaît comme
un projet stratégique majeur pour la redynamisation de l’entreprise. En effet, l’étude comparative
réalisée entre les deux systèmes de maintenance montre que le système de maintenance avec le
« tour en fosse » est largement bénéfique pour l’entreprise par rapport au système de reprofilage
avec le tour à roue. Il n’y a qu’à regarder la différence de rapidité de maintenance qu’il y a entre les
deux systèmes. Ce qui fera gagner du temps, par conséquent de l’argent à l’entreprise.
Toutefois, cette course aux ressources financières ne se fait pas de manière démesurée. C’est
pourquoi la SETRAG, pour se conformer aux normes de construction, a confié une mission
géotechnique à un bureau d’étude de la place pour déterminer la capacité du sol à recevoir toutes les
charges de l’ouvrage (200 tonnes environ). De cette étude, il en ressort que le sol meuble en place
n’a pas de caractéristiques mécaniques suffisantes capables de supporter tout le poids de l’ouvrage.
Ce qui a emmené à reporter ces charges par l’intermédiaire des pieux vers le substratum rocheux
qui se trouve à six (6) mètres de profondeur en moyenne. Ces pieux ont un diamètre de 800 mm
avec deux (2) mètres d’ancrage dans la roche. L’étude de ces pieux révèle que leur capacité portante
est largement supérieure à la charge qu’ils devraient recevoir. Ces pieux sont donc aptes à résister à
l’ensemble de l’ouvrage.
En définitive, ce stage m’a vraiment été utile non seulement pour la validation de mon
diplôme d’ingénieur, mais aussi pour ma familiarisation avec le monde du travail qui est une autre
école de la vie où l’on cultive le savoir-faire et le savoir-être. Le domaine ferroviaire ne reste pas en
marge de tout cela et a la particularité d’être encore très intéressant.
BIBLIIOGRAPHIE
OUVRAGES
NORMES
SITES WEB
ANNEXES
Coupe Description
Em (Bars) Pf (Bars) Pl (Bars)
10 100 1000 10000 1 10 100
0 0
0 Terre végétale
1 76 1 4,3
1 Sable blanchâtre
2 2 75 2 4,7
Sable jaunâtre
3 3 11 3 2,6
Sable marron
1
4 4 158 4 8,3
5 5 733 5 48,9
6 6 799 6 49,8
7 7 831 7 50,1
calcaire grisâtre fracturé
de catégorie 3 avec des
passages altérés
8 8 828 8 50,1
9 9 1080 9 49,9
10 10 10
11 11 11
12 12 12
13 13 13
14 14
14
15 15
15
16
Arrêt sondage à 10,00m 16 16
19
18
17
ANNEXE E
Sondage N°
CLIENT : Setrag/ chantier: Tour en Fosse
SCP2 Travaux exécutés: du 27 au 28 Avril 2017
Affaire N° Équipement et méthode: IMPLANTATION
Sedidrill 250 - 50, pompe à boue X: 554949,291
3650 Carottier T2 66 Tubage HQ Y: 35079,646
Z: 9,53
Pressiomètre Ménard
Profondeur (m)
Coupe Description
Em (Bars) Pf (Bars) Pl (Bars)
10 100 1000 10000 1 10 100
0 0
0 Terre végétale
3 3 38 3 2,1
1
4 4 38 4 2,3
Argile pélitique jaunâtre
5 5 34 5 2,6
6 6 1049 6 50,3
7 7 1114 50,5
7
9 9 1259 9 50,2
10 10 1042 10 50,7
11 11 11
12 12 12
13 13 13
14 14
14
15 15
15
16
Arrêt sondage à 10,80m 16 16
Annexe F: coupe A-A; B-B; C-C
70
Coupe C-C 70
210,2 370
Massif N°1 en Béton
130
130
50
50
Béton Armé Béton Armé
130
Remblais Remblais
compacté Massif N°1 en compacté Armatures en Armatures en Armatures en
Béton Armé 60 tête de pieu tête de pieu tête de pieu
163 163
100
Pieu Pieu Pieu
Pieu 80 80 80
Direction des
Construction en Béton armé de installations fixes
80
l'Infrastructure support du "Tour en
fosse" Département Voie
Echelle: Format: Division Etudes et travaux
Coupes: A-A; B-B; C-C de 1/100 A3 Infrastructures
la fosse Date: 19/01/2017 Vérificateur: François Minko