Ok FOGANG

REPUBLIQUE DU CAMEROUN
REPUBLIC OF CAMEROON
Paix-Travail-Patrie
Peace-Work-Fatherland
********
********
UNIVERSITE DE YAOUNDE I
UNIVERSITY OF YAOUNDE I
********
********
ECOLE NATIONALE
NATIONALE ADVANCED
SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
SCHOOL OF ENGINEERING
DEPARTEMENT DE GENIE YAOUNDE
CIVIL
DEPARTMENT OF GENIE CIVIL
INFLUENCE DE LA SECTION SUR LE COMPORTEMENT

*
MECANIQUE DES POTEAUX EN BETON ARME COMME
SUPPORT DE LIGNE ELECTRIQUE DANS LA VILLE DE
YAOUNDE
Mémoire de fin d’études / Master of Engineering

Présenté et soutenu par :
FOGANG NOUKATCHE Dagmar Morrel (18P022)
En vue de l’obtention du :
« Diplôme d’ingénieur de conception de Génie Civil »
Sous la direction de :
Pr. MBESSA Michel
Devant le jury composé de :

 Président : Pr. PETTANG Chrispin, Professeur Titulaire, UY1
 Rapporteur : Pr. MBESSA Michel, Maitre de Conférences, UY1
 Examinateur : Dr. OKPWE MBARGA Placide, Chargé de Cours, UY1
Année académique 2022-2023 soutenu le 02 octobre 2023

Dédicaces
DEDICACES
Je dédie ce mémoire à mes cadets FOGANG MBA Samuel Valerin, FOGANG KUETCHE Luther
Jahmel et FOGANG DJOUKOUO Elisabeth Magloire ; qu’ils puissent trouver en ce travail le désir
et la force de se surpasser.
Mémoire de fin d’étude rédigé et soutenu par FOGANG NOUKATCHE Dagmar Morrel 18P022 i
Diplôme d’ingénieur de conception de Génie Civil
Remerciements
REMERCIEMENTS
Pour réaliser ce travail, des Hommes braves et valeureux ont œuvrés d’une manière ou d’une autre
à la concrétisation de ce travail. Il s’agit de :
 Pr. PETTANG Chrispin, pour l’honneur que vous nous faites de présider ce jury ;
 Dr. OKPWE MBARGA Placide pour avoir accepté d’examiner ce travail ;
 Pr. MBESSA Michel, mon encadreur académique, Chef de département de Génie Civil à
l’ENSTP, pour sa disponibilité, sa patience et surtout ses conseils judicieux durant la
préparation de ce mémoire de fin d’études ;
 Tous le corps enseignant de l’ENSPY, pour les connaissances transmissent tout au long
de mon parcours ;
 Mon père FOGANG Jean-Pierre pour l’éducation et les valeurs inculquées ;
 Ma mère MAKOUGANG MBA Bénédicte Roselyne pour son soutien sans faille et les
sacrifices consentis à mon égard ;
 Ma grand-mère MASSOH Josette pour son soutien, ses conseils, et tout l’amour quel me
porte ;
 Mes oncles et tantes en particulier à TAKOUKAM Daris et KENGNE Huguette pour
le soutien tout au long de mon parcours à l’ENSPY ;
 Maman NZOGNE Lydie pour l’accompagnement dans le déroulement de ma formation à
l’ENSPY ;
 Papa MUKAM Emmanuel pour l’accompagnement et le soutien tout au long de ma
formation ;
 L’Ingénieur Daniel TAMWA pour avoir énormément contribué à mon admission dans
cette prestigieuse école ;
 Les Ingénieurs Ronald GUETSA, Armel NKAMOULOUM, NLEND Ramsès, BAGA
Junior et FOZANG Dylan pour les compétences acquises ;
 L’ingénieur Valère MILLA pour l’aide apporté pour l’accomplissement de ce travail ;
 Tous mes camarades de promotion ENSPY 2023, pour les échanges, partages et beaux
moments passés durant notre formation, particulièrement à ESSOH, FABO, IBRAHIMA,
Mémoire de fin d’étude rédigé et soutenu par FOGANG NOUKATCHE Dagmar Morrel 18P022 ii
Remerciements
MBEDE, TINCHIE, TEGUEM, NDIPACHOU, FOKA, BOGAGNE, ESSAM,

EWANE, ATANGANA TABI, MHD, NGO KINHA Wendy ; FOMEKONG.
 A tous mes amis et frères notamment NANDA ASSOBJIO, BANTIO Marc Aurel et
OVAH Thierry Narcisse pour tous les efforts consentis pour l’accomplissement de ce
travail.
 A mes cadets académiques FOTSO Yvan et TANKAM Yvan pour leurs loyaux services.
Mémoire de fin d’étude rédigé et soutenu par FOGANG NOUKATCHE Dagmar Morrel 18P022 iii
Listes des abréviations, sigles et acronymes
LISTE DES ABREVIATIONS ET SYMBOLES
Liste des abréviations

BT : Basse Tension
DQE : Devis Quantitatif et Estimatif
EC : Eurocode
EDF : Electricité De France
ELS : Etat Limite De Service
ELU : Etat Limite Ultime
ENEO: Energy of Cameroon
HT: Haute Tension
MT : Moyenne Tension
PBA : Poteau en Béton Armé
RCC : Reinforced Concrete Column
TBT : Très Basse tension
THT : Très Haute Tension
Liste des symboles

𝑴𝑬𝒅𝒄𝒄 : moment fléchissant sous combinaison caractéristique à l’ELS
𝑵𝑬𝒅𝒄𝒄 : l’effort normal de compression sous combinaison caractéristique à l’ELS
𝑨𝒄 : la section de béton
𝑬𝒄𝒅,𝒆𝒇𝒇 : module d’élasticité effectif tangent du béton
𝑬𝒄𝒅 : module de d’élasticité de calcul du béton
𝑬𝒄𝒎 : module de déformation instantanée du béton
Mémoire de fin d’étude rédigé et soutenu par FOGANG NOUKATCHE Dagmar Morrel 18P022 ii
Listes des abréviations, sigles et acronymes
𝑬𝒔 : module de d’élasticité de l’acier
𝑴𝑬𝒅 : le moment fléchissant à l’ELU
𝑴𝟎𝑬𝒅 : moment du premier ordre (à l’ELU) tenant compte des imperfections géométriques
𝑴𝟎𝑬𝒒𝒑 : moment de service du premier ordre sous combinaison de charge quasi-permanente (à

l’ELS)
𝑵𝑬𝒅 : l’effort normal de compression à l’ELU
𝑽𝑬𝒅 : effort tranchant de calcul à l’ELU dû aux charges appliquées
𝒇𝒄𝒅 : contrainte de compression du béton correspondant à la partie rectiligne du diagramme

parabole rectangle la résistance caractéristique à la compression du béton à 28 jours
𝒇𝒄𝒌 : la résistance caractéristique à la compression du béton à 28 jours
𝒇𝒚𝒅 : résistance de calcul des aciers
𝒇𝒚𝒌 : la limite d’élasticité des aciers
𝜶𝒆 : coefficient d’équivalence
𝜸𝒃 : coefficient de sécurité affectant la résistance de calcul du béton
𝜸𝒔 : coefficient de sécurité affectant la résistance de calcul des aciers
b : base d’une section
G : valeur caractéristique d’une charge permanente
h : hauteur total d’une section
I : moment d’inertie de la section droite
Q : valeur caractéristique d’une charge d’exploitation
Φ : diamètre d’une barre d’acier
φ(t,𝒕𝟎 ) : coefficient de fluage
Mémoire de fin d’étude rédigé et soutenu par FOGANG NOUKATCHE Dagmar Morrel 18P022 iii
Résumé
RESUME
L'objectif de ce mémoire est d'étudier l’effet qu’a la section transversale sur le comportement
mécanique des poteaux en béton armé (PBA) utilisés comme support de ligne électrique dans la
ville de Yaoundé. La méthodologie adoptée repose sur une reconnaissance générale du site, une
recherche documentaire relative à la collecte des données, un dimensionnement des différents types
de Poteaux électrique en béton armé présent dans la ville de Yaoundé (PBA de section rectangulaire
et PBA de section circulaire creuse) pour finir par une étude du comportement mécanique des
différents types de PBA sous l’action de charges et une évaluation de leur cout respectif. Les calculs
et les graphes ont été effectués à l’aide du logiciel EXCEL version 2016 et de scripts écrit en
langage python via l’environnement Colab. Les résultats obtenus ont été comparés en termes de
moment d’inertie, de déplacements obtenu grâce au théorème de Castigliano et de coût. Les
principaux résultats démontrent que les PBA de section rectangulaire présentent une meilleure
résistance aux charges de type flexion et torsion car présente une inertie plus grande par rapport au
PBA de section circulaire creuse. De plus les PBA de section rectangulaire présentent des
déplacements moins élevés que les PBA de section circulaire creuse donc sont plus stable soit un
déplacement en tête de 1.66 cm contre 3.01 cm ; néanmoins une étude financière a révélé que les
PBA de section circulaire creuse sont moins couteux que les PBA de section rectangulaire soit une
baisse d’environ 6%. Cette étude révèle l'impact significatif de la section sur le comportement
mécanique des PBA utilisés comme support de ligne électrique dans la ville de Yaoundé. Ces
résultats mettent en évidence les performances relativement élevé des PBA de section rectangulaire
par rapport aux PBA de section circulaire creuse. Les enseignements tirés de cette recherche ont le
potentiel d'influencer la manière dont les poteaux sont conçus, installés et entretenus, contribuant
ainsi à une distribution d'énergie plus fiable et à une résilience urbaine accrue dans un
environnement en constante évolution.
Mots clés : PBA de section rectangulaire, PBA de section circulaire creuse, Support, ligne
électrique, comportement mécanique, moment d’inertie, déplacement.
Mémoire de fin d’étude rédigé et soutenu par FOGANG NOUKATCHE Dagmar Morrel 18P022 iv
Abstract
ABSTRACT
The aim of this thesis is to study the effect of cross-section on the mechanical behavior of RCC
used as power line supports in the city of Yaoundé. The methodology adopted is based on a general
reconnaissance of the site, a literature search for data collection, a dimensioning of the different
types of reinforced concrete electricity poles present in the city of Yaoundé (RCC with rectangular
cross-section and RCC with hollow circular cross-section), and finally a study of the mechanical
behavior of the different types of poles under the action of the loads to which they are subjected,
and their respective costs. Calculations and graphs were performed using EXCEL software and
scripts written in Python language via the Colab environment. The results obtained were compared
in terms of moment of inertia, displacements obtained using Castigliano’s theorem, and cost. The
main results show that rectangular-section RCC offer better resistance to bending and torsion loads,
as they have greater inertia than circular-section columns. In addition, rectangular-section RCC
have lower displacements than circular-section columns, and are therefore more stable, with a head
displacement of 1.66 cm compared with 3.01 cm. Nevertheless, a financial study revealed that
circular-section RCC are less costly than rectangular-section columns. This study reveals the
significant impact of cross-section on the mechanical behavior of RCC used as power line supports
in the city of Yaoundé. These results highlight the relatively high performance of rectangular-
section RCC compared with hollow circular-section RCC. The lessons learned from this research
have the potential to influence the way poles are designed, installed and maintained, contributing
to more reliable power distribution and greater urban resilience in a constantly changing
environment.
Keywords: Rectangular section RCC, Circular section RCC, mechanical behavior, greater inertia-
displacements, power line, support.
Mémoire de fin d’étude rédigé et soutenu par FOGANG NOUKATCHE Dagmar Morrel 18P022 v
Listes des figures
LISTES DES FIGURES
Figure 1.1. Schéma représentatif d'une ligne électrique .................................................................. 4

Figure 1.2. Exemples de poteaux électriques .................................................................................. 5
Figure 1.3. Pylônes en treillis triangulaire....................................................................................... 6
Figure 1.4. Conducteur en aluminium (a) et conducteur en cuivre (b) ........................................... 6
Figure 1.5. Types d'armements........................................................................................................ 8
Figure 1.6. Quelques types isolateurs .............................................................................................. 9
Figure 1.7. Transformateur haut de poteau H61 ........................................................................... 11
Figure 1.8. Poteau en bois ............................................................................................................. 14
Figure 1.9. Poteau en acier ............................................................................................................ 15
Figure 1.10. Poteaux en béton ....................................................................................................... 16
Figure 1.11. Typologie de support selon la position dans la ligne ................................................ 17
Figure 1.12. Organigramme de la méthode générale (J. Roux, 2009)........................................... 20
Figure 1.13. Logigramme de la méthode de rigidité nominale (J. Roux, 2009). .......................... 22
Figure 1.14. Moule pour support électrique de section rectangulaire ........................................... 26
Figure 1.15. Moule pour support électrique de section circulaire creuse ...................................... 28
Figure 1.16. Piquetage d'un poteau d'alignement droit (a) et d’angle (b) ..................................... 29
Figure 1.17. Traçage des fouilles d'un poteaux d'alignement (a) et d'un poteau d'angle (b) ......... 30
Figure 1.18. Grue tarière ............................................................................................................... 31
Figure 1.19. Camion grue .............................................................................................................. 32
Figure 2.1. Illustration de l’enrobage des armatures ..................................................................... 37
Figure 2.2. Résultante des tensions exercées par les conducteurs sur un support en angle .......... 39
Figure 2.3. Résultante de l'effort du vent sur les conducteurs pour un support en angle .............. 40
Figure 2.4. Logigramme de calcul des aciers longitudinaux ......................................................... 42
Figure 2.5. Déplacement d’un support .......................................................................................... 45
Figure 3.1. Représentation des communes de la ville de Yaoundé ............................................... 50
Figure 3.2. Diagramme ombrothermique (climate-data.org) ........................................................ 51
Figure 3.3. Support en béton armé à section rectangulaire variable (Elig effa- Yaoundé) ........... 52
Figure 3.4. Support à section circulaire creuse variable (Ngousso-Yaoundé) .............................. 53
Figure 3.5. Modélisation des charges agissant sur le support ....................................................... 56
Mémoire de fin d’étude rédigé et soutenu par FOGANG NOUKATCHE Dagmar Morrel 18P022 vi
Listes des figures
Figure 3.6. Section rectangulaire d'un support électrique ............................................................. 58

Figure 3.7. Section transversale d'un support circulaire creux ...................................................... 59
Figure 3.8. Moments d'inertie le long des différents supports ...................................................... 70
Figure 3.9. Déplacements le long des PBA ................................................................................... 72
Mémoire de fin d’étude rédigé et soutenu par FOGANG NOUKATCHE Dagmar Morrel 18P022 vii
Listes des tableaux
LISTES DES TABLEAUX
Tableau 1.1. Comparaison entre le cuivre et l’aluminium .............................................................. 7

Tableau 1.2. Caractéristiques des conducteurs les plus utilisés ...................................................... 7
Tableau 1.3. Equipements de coupure et de protection ................................................................ 10
Tableau 1.4. Typologie des lignes électriques suivant les domaines de tensions ......................... 12
Tableau 1.5. Typologie de lignes selon le nombre de conducteur ............................................... 12
Tableau 1.6. Paramètres de calcul de la méthode de Davidovici .................................................. 25
Tableau 1.7. Profondeur d'ancrage des PBA ................................................................................. 29
Tableau 3.1. Poids des équipements portés par un poteau électrique ........................................... 54
Tableau 3.2. Distances minimales à respecter pour les lignes de moyenne tension. ................... 57
Tableau 3.3. Valeurs de la flèche maximale pour différentes portées cas d’un conducteur 54.6
mm2 Almélec à utilisation urbaine. ................................................................................................ 57
Tableau 3.4. Récapitulatif des sollicitations ................................................................................. 63
Tableau 3.5. Calcul de l'espacement des cadres (support rectangulaire) ...................................... 65
Tableau 3.6. Calcul des aciers transversaux (support circulaire) .................................................. 66
Tableau 3.7. DQE d'un support à section rectangulaire en béton armé ........................................ 74
Tableau 3.8. DQE d'un support de section circulaire creuse en béton armé ................................. 75
Mémoire de fin d’étude rédigé et soutenu par FOGANG NOUKATCHE Dagmar Morrel 18P022 viii
Sommaire
SOMMAIRE
DEDICACES ....................................................................................................................................i
REMERCIEMENTS ....................................................................................................................... ii
LISTE DES ABREVIATIONS ET SYMBOLES ........................................................................... ii
RESUME .........................................................................................................................................iv
ABSTRACT ..................................................................................................................................... v
LISTES DES FIGURES..................................................................................................................vi
LISTES DES TABLEAUX .......................................................................................................... viii
SOMMAIRE ...................................................................................................................................ix
INTRODUCTION GENERALE ...................................................................................................... 1
Chapitre 1 : REVUE DE LA LITTERATURE ................................................................................ 2
Introduction .................................................................................................................................. 3
1.1. Ligne électrique ..................................................................................................................... 3
1.2. Typologie de ligne électrique .............................................................................................. 11
1.3. Typologie de support électrique .......................................................................................... 13
1.4. Facteurs de stabilité des lignes électriques .......................................................................... 17
1.5. Supports en béton armé ....................................................................................................... 18
Conclusion .................................................................................................................................. 33
Chapitre 2 : METHODOLOGIE .................................................................................................... 35
Introduction ................................................................................................................................ 36
2.1. Reconnaissance générale du site ......................................................................................... 36
2.2. Visite du site ........................................................................................................................ 36
2.3. Collecte des données ........................................................................................................... 36
2.4. Méthode de dimensionnement ............................................................................................ 37
2.5. Etude du comportement mécanique .................................................................................... 44
2.6. Etude du coût ....................................................................................................................... 47
Conclusion .................................................................................................................................. 47
Chapitre 3 : RESULTATS ET INTERPRETATIONS .................................................................. 48
Introduction ................................................................................................................................ 49
3.1. Présentation générale du site ............................................................................................... 49
3.2. Description physique du site ............................................................................................... 52
Mémoire de fin d’étude rédigé et soutenu par FOGANG NOUKATCHE Dagmar Morrel 18P022 ix
Sommaire
3.3. Présentation des données ..................................................................................................... 53

3.4. Dimensionnement................................................................................................................ 54
3.6. Etude du coût ....................................................................................................................... 73
Conclusion .................................................................................................................................. 75
CONCLUSION GÉNÉRALE .................................................................................................... 76
REFERENCES ........................................................................................................................... 77
ANNEXES ................................................................................................................................. 79
Tables des matières ........................................................................................................................ 88
Mémoire de fin d’étude rédigé et soutenu par FOGANG NOUKATCHE Dagmar Morrel 18P022 x
Introduction générale
INTRODUCTION GENERALE
L'évolution constante des zones urbaines s'accompagne d'une infrastructure électrique en constante
expansion ; le réseau de distribution de la ville de Yaoundé connait depuis des années de
nombreuses contraintes et contingences qui sont dues essentiellement à la chute des poteaux bois
utilisés comme support de lignes aériennes basse et moyenne tension. Pour lever cette contrainte
forte due à la problématique des supports, ENEO c’est lancé dans une dynamique de modernisation
de son réseau de distribution basse et moyenne tension par l’introduction progressive des PBA de
sections diverses dans les projets neufs d’exploitations et de maintenance. (Nicolas KEEDI et
al.,2020).
La pierre angulaire de cette étude est l'examen minutieux des différentes catégories de PBA présent
dans la ville de Yaoundé notamment, ceux à section rectangulaire et ceux à section circulaire creuse
tous de sections variables décroissantes de la base au sommet.
La problématique sous-jacente à cette recherche découle du besoin impératif de comprendre

comment les PBA réagissent face à des ensembles variés de contraintes, tant électriques que
climatiques. À Yaoundé, où les charges électriques fluctuent en parallèle avec les exigences
climatiques et les évolutions urbaines, il devient vital de cerner les paramètres qui influent sur la
résilience et la durabilité de ces poteaux.
L'intérêt de ce projet trouve sa justification dans les limites palpables de la littérature existante.
Bien que de nombreuses études se soient penchées sur les PBA, peu d'entre elles ont examiné en
détail la relation entre les différentes sections transversales et leur comportement mécanique dans
un contexte urbain aussi particulier que celui de Yaoundé. C'est dans cette faille que s'ouvre une
opportunité de contribuer à la compréhension globale du comportement mécanique des PBA, en
apportant des connaissances spécifiques à ce contexte géographique et urbain.
Pour bien mener cette étude, le présent travail s’articulera autour de trois chapitres dont le premier
(la revue de la littérature) fixera les bases de cette étude ; le deuxième (méthodologie) décrira la
démarche adoptée pour mener cette étude ; quant au troisième (résultats et interprétation) comme
son nom l’indique est un rapport des différents résultats obtenus et de leur interprétation.
Mémoire de fin d’étude rédigé et soutenu par FOGANG NOUKATCHE Dagmar Morrel 18P022 1
Chapitre 1 : REVUE DE LA LITTERATURE
Chapitre 1 : Revue de la littérature
Introduction
Le béton armé est un matériau composite largement utilisé dans la construction de bâtiments, de
ponts et d'autres structures. Dans le domaine de la construction, les PBA sont souvent utilisés pour
soutenir les lignes électriques et leur choix dépend de nombreux critères tels que les exigences de
charge, les conditions climatiques, la durabilité et la sécurité. Cette revue de la littérature vise à
fournir une base solide pour la compréhension du sujet, qui sera utile pour la suite de l'étude et
pour la mise en œuvre future des poteaux en béton armé en tant que supports de ligne électrique. Il
sera question d’explorer les différents éléments constitutifs d’une ligne électrique, les différents
types de lignes électriques, la typologie des supports électriques, la stabilité des lignes électrique
ainsi que la production et la mise en œuvre des supports électriques. Cette étude sera menée à
travers une analyse des différents articles scientifiques publiés sur le sujet, ainsi que des manuels
techniques et des guides d'application. Le but ici étant de fournir ; une compréhension complète
des différentes méthodes utilisées pour évaluer les PBA en tant que supports de ligne électrique.
1.1. Ligne électrique

Dans cette partie, il sera question de faire un schéma représentatif d’une ligne électrique et de
présenter les différents éléments constitutifs d’une ligne électrique.
1.1.1. Schéma représentatif d’une ligne électrique

Une ligne électrique assure la fonction « transport de l’énergie » sur de longues distances. La figure
1.1 est une représentation d’une ligne électrique.
Figure 1.1. Schéma représentatif d'une ligne électrique
1.1.2. Eléments constitutifs d’une ligne électrique.

Les éléments constitutifs d’une ligne électrique sont principalement les supports, les conducteurs,
les armements, les isolateurs, les équipements de coupure et protection ainsi que les postes de
transformation.
1.1.2.1. Support de ligne électrique

Le terme « support » est un terme générique s'appliquant à tout dispositif conçu pour supporter les
conducteurs d'une ligne aérienne par l'intermédiaire d'isolateurs. Les lignes aériennes peuvent être
montées soit sur poteaux, soit sur pylônes (DIDIERLAURENT, 2005).
a. Poteaux électriques
Un poteau électrique est une colonne utilisé pour supporter des lignes électriques aériennes et
divers autres services publics, tels que les câbles électriques, les câbles à fibres optiques, et les
équipements connexes tels que des transformateurs et des lampadaires (EDF,2016).
Les poteaux électriques (figure 1.2) peuvent être en bois, en métal ou en béton. Ils sont utilisés
pour supporter les lignes moyennes tension (MT) et les lignes de basses tension (BT°).
c) Poteau en bois b) Poteau en acier a) Poteau en béton
Figure 1.2. Exemples de poteaux électriques
b. Pylônes électriques
Un pylône électrique est un support vertical portant les conducteurs des lignes à très haute (THT)
et haute tension (HT). Le plus souvent métallique, il est conçu pour supporter un ou plusieurs câbles
aériens et résister aux aléas météorologiques et sismiques (foudre y compris). Les vibrations des
câbles et/ou du pylône ainsi que ses fondations (fichées ou en dalle) sont adaptées au type de
substrat (des sols rocheux à pulvérulents en passant par les substrats argileux éventuellement
vulnérable au phénomène de retrait-gonflement des argiles).
Le Design des pylônes et des réseaux de pylônes intègre des questions de coûts (moindre quantité
de matériaux), des aspects techniques (solidité, moindre prise au vent...), mais aussi de sécurité
(limitation des risques de fuite d'électricité et de brûlure électrique), esthétiques et d'intégration
paysagère et éco paysagère. Depuis la diffusion de courant à très haute tension sur de grandes
distances dans les années 1950; les pylônes sont devenus de plus en plus grands et ont nécessité
des fondations plus profondes et solides.
Le type de pylône le plus utilisé au Cameroun est le pylône en treillis triangulaire (voir figure 1.3).
C’est un pylône métallique, constitué par un assemblage de membrures et cornières (notamment
utilisées comme contreventement) formant un treillis. Il est destiné à la plupart des lignes de
transport de l'électricité, sous forme de courant alternatif ou de courant continu. Les modèles les
plus utilisés ont un fût quadrangulaire constitué de consoles ou de traverses. Les fondations sont
généralement à pieds séparés. Il faut distinguer les pylônes de forme phallique, typiques du Canada,
et ceux de forme trapézoïdale (parfois dits tétrapodes) (DASSIE, 2018).
Figure 1.3. Pylônes en treillis triangulaire
1.1.2.2. Conducteurs
Les conducteurs sont utilisés pour transporter l'énergie électrique de l'une à l'autre extrémité de la
ligne. Ce sont des fils métalliques durs généralement en aluminium (figure 1.4.a), en cuivre (figure
1.4.b), en almélec ou en acier. Ils sont souvent entourés d'une isolation pour protéger les personnes
et les équipements contre les dangers de l'électricité.
(a) (b)
Figure 1.4. Conducteur en aluminium (a) et conducteur en cuivre (b)
Le Cuivre (Cu) bon conducteur ; néanmoins actuellement abandonné du fait de l’augmentation

progressive des sections dans la construction des lignes aériennes ; ce qui le rend lourd.
L’aluminium (Al) moins bon conducteur que le cuivre (2.5 fois moins) ; présente l’avantage d’être
plus léger. Sa tenue mécanique est plus faible ; ce qui nécessite une mise en œuvre plus délicate.
Les alliages d’aluminium, de magnésium et de silicium (Almélec) quant à eux ont permis une
généralisation de l’aluminium dans la construction des lignes de transport et de distribution. Un
traitement thermique spécifique permet d’accroitre la tenue mécanique du conducteur.
L’acier est souvent utilisé de par ses propriétés mécaniques ; dans la construction des câbles mixtes
et des fils de gardes des lignes électriques (YE, 2019).
Une comparaison entre les conducteurs en cuivre et en aluminium est faite dans le tableau 1.1.
Tableau 1.1. Comparaison entre le cuivre et l’aluminium
Il en découle que dans les réseaux de distribution, les câbles en cuivre sont les moins prisés du fait
du cout et de la masse élevée contrairement à l’aluminium privilégié pour sa légèreté (YE, 2019).
Chaque type de conducteur présente des caractéristiques particulières le tableau 1.2 récapitule les
caractéristiques des conducteurs de lignes électriques.
Tableau 1.2. Caractéristiques des conducteurs les plus utilisés (CHANAL et JL, 2000)
Matériaux Résistivité (Ω/mm2) Charge de rupture (kN/mm2) Masse volumique (kg/dm3)

Cuivre 18 40 8.89
Aluminium 23 16 2.7
Almélec 33 32 2.7
1.1.2.3.Armements
Un armement est un ensemble d’accessoires permettant la fixation du conducteur sur un support.
Il a une fonction électrique, empêchant le contact entre les conducteurs nus et le support ainsi
qu’une fonction mécanique, lui permettant de résister à l’effort du câble (poids et effort du vent).
D’une manière générale, on rencontre trois types d’armement (figure 1.5) notamment les
armements en nappe-voute, en alternés et en drapeau (YE, 2019).
Les armements en nappe-voûte sont des supports d’alignement ou d’angles faibles inférieur à 10
gr dans les zones avec assez d’espace, en rase campagne par exemple.
Les armements en alternés sont généralement utilisés dans des agglomérations en system suspendu
ou rigide, et permettent de restreindre l’espace qu’occupent les conducteurs.
Les armements en drapeau sont également utilisés dans des agglomérations près des bâtiments, en
système suspendu ou rigide, et permettent de réduire l’espace qu’occupent les conducteurs.
a) b) c)
Figure 1.5. Types d'armements
1.1.2.4. Isolateurs
La fixation et l'isolation des conducteurs sont assurées par des isolateurs, ils ont un rôle à la
fois mécanique et électrique. Ceux-ci sont réalisés en verre, en céramique, ou en matériau
synthétique. Les isolateurs en verre, céramique ou composite (figure1.6) ont en général la
forme d'un empilement d'assiettes. Plus la tension de la ligne est élevée, plus le nombre
d'assiettes est important (YE, 2019).
a) Isolateur composite b) Isolateur en céramique c) Isolateur en verre

c)
Figure 1.6. Quelques types isolateurs
1.1.2.5. Equipements de coupure et de protection

Afin de veiller à une bonne continuité du service électrique ainsi qu’à la protection des
équipements, on utilise des appareils de coupures installés dans les postes de transformation ou le
long les lignes électriques de sorte à ouvrir une ligne en cas de défaut ou d’intervention. Le tableau
1.3 présente quelques équipements de coupure et de protection d’une ligne électrique.
Tableau 1.3. Equipements de coupure et de protection
Noms Rôles
Interrupteurs Aériens à Commande Manuelle Assurent la coupure et l’isolement du réseau mais ne
(IACM) et Interrupteurs Aériens à Creux de protège pas le réseau.
tension (IACT)
Assurent la protection contre les surtensions d’origine
atmosphériques, sont placés sur chaque phase du
Parafoudres transformateur, ainsi que sur chaque point de
changement de nature de câble à l’exemple des
descentes aérien/souterrain ;
Mises à la terre (Neutre à la Terre et Masses Servent à écouler les décharges vers la terre et
métalliques à la Terre) protègent les installations contre les contacts
malencontreux ;
Disjoncteurs (compacts, électromagnétiques, Limitent le courant qui peut être appelé dans les postes
modulaires) ou dans les installations des consommateurs et
protègent contre les surintensités de courant ;
Disjoncteurs haut de poteau équipés d’un Protègent les transformateurs contre les court-circuit
déclencheur thermique BT et les surcharges en zone rurale
Fusibles HTA et BT Protège le transformateur en zone urbaine, ou parfois
les fusibles éjectables pour les postes haut de poteau
en zone rurale
La coordination de ces différentes protections est assurée au moyen d’un choix judicieux de
calibres afin de respecter une bonne sélectivité.
1.1.2.6. Postes de transformation

Les postes de transformation MT/BT du réseau de distribution permettent de passer d’une valeur
de tension haute a une plus basse pour l’utilisation prévue. Selon leur taille ou leur utilisation on
distingue les postes en cabine maçonnée ou préfabriquée codifiés H59 par ENEO, les
transformateurs de 100 kVA à 630 kVA et les postes haut de poteau codifiés H61 (figure 1.7), avec
des transformateurs de 50 kVA à 160 kVA. L'ensemble des équipements et appareils électriques
doivent satisfaire les contraintes électriques, mécaniques et environnementales du lieu

d’implantation du poste (ENEO, 2023). La limite supérieure des masses des transformateurs H61
en ordre de marche est de 550 kg et 700 kg respectivement pour les H61 15 kV et H61 30 kV.
Figure 1.7. Transformateur haut de poteau H61
1.2.Typologie de ligne électrique

Elle varie selon deux critères, notamment selon le niveau de tension et le selon nombre de
conducteurs.
1.2.1. Typologie selon le niveau tension

Selon le niveau de tension on distingue cinq types de lignes électriques notamment la très haute
tension (THT), la haute tension (HT), la moyenne tension (MT), la basse tension (BT) et la très
basse tension (TBT). Le tableau 1.4 présente les domaines de tension de chacune d’elles.
Depuis les sites de production (centrales hydrauliques, centrales à fission nucléaire, centrale à
fossile de combustion, centrales éoliennes et centrales photovoltaïque) de grande quantités
l’électricité emprunte d’abord les lignes THT (principalement 400 et 225 kV) puis les lignes HT
(principalement 90 et 63 kV) jusqu’à des transformateurs. Ensuite, les lignes moyenne
(principalement 20 kV) et basse tension (principalement 230 V) prennent le relais sur des distances
plus courtes jusqu’au consommateur final passant par plusieurs équipements qui permettent la
circulation sécurisée de l’électricité (EnerGEEK, 2018).
Tableau 1.4. Typologie des lignes électriques suivant les domaines de tensions
(TCHUIDJANG ,2021)
Types de lignes Domaine de tension nominal (Un) en général Valeurs standards de la tension
THT Un > 225 kV 330 kV, 400kV, 750kV…
HT 50kV< Un < 225 kV 63 kV , 90 kV , 110kV…
MT 1kV< Un < 50 kV 3 kV , 10 kV, 15 kV, 30 kV…
BT Un < 1000 V 110 V, 127 V, 220 V ou 230V,
380 V ou 400 V et 660 V
TBT Un < 50 V 3V, 5V, 8 V, 9 V, 12 V, 24 V
1.2.2.Typologie selon le nombre de conducteur

Selon le nombre de conducteur on distingue principalement deux types de lignes, notamment les
lignes monophasées et les lignes triphasées. Le tableau 1.5 est une description de chacune de ces
lignes conformément à la norme NF-C34-125.
Tableau 1.5. Typologie de lignes selon le nombre de conducteur (ENEO, 2020)
Types de lignes Nombre de Matériaux Sections courantes

conducteurs de phase
Monophasée 01 Alliage aluminium 34.4mm2 ; 54,6mm²,
ou 93.3mm² et 148mm² en MT
Triphasée 03
Aluminium
70mm2, 50 mm2, 25 mm2 en
BT
A ces conducteurs de phases, on y ajoute généralement un conducteur neutre et optionnellement

un conducteur de terre pour la protection des équipements. Les conducteurs sont soit nus pour les
lignes HT et MT, soit isolés assemblés en faisceau pour les lignes BT (ENEO, 2020).
1.3. Typologie de support électrique

Elle varie selon trois critères notamment le matériau, la forme de la section et la position dans la
ligne.
1.3.1. Typologie selon le matériau

Selon le matériau on distingue trois types de support, notamment les supports en bois, les supports
en métal et les supports en béton armé.
1.3.1.1. Support en bois

Les supports en bois (figure 1.8) ont cessé depuis plus de 10 ans d’être perçu comme un vecteur de
d’électrification. Ils font peur dans les communautés. Un sentiment renforcé par des décès
enregistrés parmi des personnes entrées en contact avec des câbles abaissés par la chute de poteaux.
A cet effet, la société ENEO suit un programme visant à remplacer les poteaux en bois défectueux
(ENEO, 2021).
Néanmoins c’est le matériau le plus économique. On pourrait cependant penser que le béton et le
métal sont plus acceptables pour l'environnement. Mais des études ont montré que si l'on considère
l'énergie, les matériaux et les rejets environnementaux en jeu dans la « vie » d'un poteau (c'est-à-
dire l'extraction de la matière première, la fabrication du poteau, son usage puis sa mise au rebut),
le bois demeure la plus écologique des solutions.
L’essence de bois utilisée au Cameroun pour la confection des poteaux électriques est l’eucalyptus.
La taille de cet arbre à feuilles persistantes peut varier de quelques centimètres à plus de 60 m (le
plus haut dépasse les 99 m). Certains arbres sont à tronc unique, d'autres ont un tronc qui se divise
au niveau du sol. Les feuilles d'eucalyptus sont bleutées et recouvertes de glandes à huile. Elles ont
pour particularité de changer d'apparence, en fonction de l'âge de l'arbre, mais conservent toujours
une orientation verticale (Huet, 2016).
Figure 1.8. Poteau en bois
1.3.1.2.Support métallique
Les poteaux métalliques (figure 1.9) utilisés dans le réseau électrique camerounais sont faits à base
d’acier doux et d’acier T1 d’origine américaine. L'acier doux a une limite d'élasticité, de 2500 à
3000 kg/cm2 et une limite de rupture variant entre 4400 et 5200 kg/cm2, mais pour la construction
de structures métalliques on lui attribue une résistance admissible d'environ 1500 kg/cm2. L'acier
Tl d'origine américaine, est certainement le plus résistant ; sa limite d'élasticité est de 6280 kg/cm2
et il a une résistance admissible de 3140 kg/cm2. De plus, il est soudable, bien plus résistant à la
corrosion que l'acier doux et supporte des basses températures qui rendent les aciers fragiles au
choc (KINDT, 1998).
Les supports métalliques sont dimensionnés pour résister à l’effort nominal F et à la pression du
vent V appliqués à 0,25 m du sommet. Sous ces charges, le cœfficient de sécurité par rapport à la
limite élastique de l’acier est supérieur à 1,8. Le poteau résiste également à un couple de torsion
égal à (F+V) x 1 m. Les essais effectués ont montré que la ruine du support intervenait au-delà d’un
cœfficient de 2.1. La ruine du support n’est pas une rupture brutale mais une plastification ou un
voilement local de la section d’encastrement accompagné de déformations importantes qui
permettent au poteau de supporter encore une partie des efforts initiaux.
Les aciers utilisés sont conformes aux normes NF EN 10025 et NF EN 10149 et ont
particulièrement comme propriétés ; une limite élastique ≥ 355 N/mm2, une résilience garantie à -
20° C et une aptitude à la galvanisation selon la norme NFA 35503 classe I.
Figure 1.9. Poteau en acier
1.3.1.3. Support en béton armé

Le béton est le matériau de construction le plus utilisé au monde. Il est présent dans tous les secteurs
de la construction, ses qualités et ses performances répondent aux différents besoins en matière
d’exigences de sécurité, d’esthétique et de durabilité.
Ce produit technique a su évoluer tant dans ses résistances mécaniques que sur son aspect
sécuritaire. L’utilisation des nouveaux bétons auto-nivelant pour améliorer les conditions de
fabrication des poteaux jusqu’à 18 m de hauteur a permis d’étendre la gamme. En 2017, l’équipe
locale a développé des prototypes de poteaux en béton avec un coffrage en bois et des matériaux
locaux pour le béton. Cette équipe a établi qu’elle pouvait fabriquer des poteaux en béton (figure
1.10) pour un coût trois fois moins cher que celui de l’approvisionnement des poteaux métalliques
(ENEO,2017).
Figure 1.10. Poteaux en béton
Pour les poteaux en béton nécessitant un piquet de terre, celui-ci doit se situer près de la base du
poteau. Un conducteur de mise à la terre en cuivre nu étamé sort de la base du poteau ; est relié au
piquet de terre et à l'armature du poteau.
1.3.2. Typologie selon la forme de la section
Selon la forme de la section on distingue 05 types de supports, notamment les supports de section
rectangulaire, carré, circulaire, polygonale et en profilé H.
Les supports de section rectangulaire et carré sont pour la plupart en béton armé et son fait
conformément à la norme NF C 67-200 ; les supports de section circulaire sont généralement en
bois conformément à la norme NF C 67-100 ou en béton ; les supports de section polygonale sont
pour la plupart octogonale ou dodécagonale et sont fait en métal ; les supports en profilé H quant à
eux sont principalement en béton ou en métal (Ronveaux, 2023).
1.3.3. Typologie selon la position du support dans la ligne

Selon la position du support dans la ligne on distingue trois types de supports (voir figure 1.11),
notamment les supports d’alignement, les supports d’angle et les supports d’arrêt.
Les supports d’alignements sont ceux formant de manière successive une droite, les supports
d’angles permettent à la ligne de changer de direction et les supports d’arrêt quant à eux sont situé
au début ou à la fin de la ligne (HOUSSAMATOU, 2018).
Figure 1.11. Typologie de support selon la position dans la ligne
1.4.Facteurs de stabilité des lignes électriques

La stabilité d’une ligne électrique dépend de quatre facteurs notamment humains, naturels,
géométriques, et structurels.
1.4.1. Facteurs humains

Les facteurs humains sont principalement liés à l’activité humaine. Parmi ceux-ci les plus observés
sont ceux liés à l’exploitation des voies de circulation notamment les chocs entre véhicules et
supports électriques ainsi que les interactions entre les conducteurs et les véhicules élancés.
1.4.2. Facteurs naturels

Ils sont liés soit au climat, soit à l’environnement ou au vieillissement. Leurs actions sont d’ordre
mécanique ou chimique. Les facteurs naturels sont notamment la pression du vent, l’humidité, la
température ; tous propres à une région donnée (DJITRINOU,2003).
1.4.3. Facteurs géométriques

Les facteurs géométriques sont particulièrement la hauteur et la section du support. Les poteaux
électriques sont disponibles en hauteurs de 9 à 28 m (DIDIERLAURENT, 2005). Les hauteurs sont
choisi fonction du relief question d’équilibrer la ligne. Les hauteurs les plus courantes sont celles
de 9,11,12,13,14 et 15 m. Une section appropriée est nécessaire pour assurer la stabilité du PBA,
une section pas adéquate peut entraîner une instabilité et une défaillance structurelle.
1.4.4. Facteurs structurels

Ce sont ceux liés à la structure du support, il s’agit principalement des propriétés du matériau et
des sollicitations subies par le support électrique. Les propriétés du matériau sont notamment
physiques, mécaniques, chimiques, physico-chimiques et thermiques (KHADRI, 2015). Les efforts
subit par le support quant à eux sont particulièrement le poids propre du support, le poids propre
des équipements qu’il supporte, l’effort du vent sur les parois du support, les efforts dus à la traction
des conducteurs et la pression du vent sur ceux-ci (DJITRINOU,2003).
1.5. Supports en béton armé

L’un des objectifs du plan d’investissement 2018-2031 d’ENEO est d’implanter les poteaux en
béton armé ou métalliques sur 100% des zones critiques (ENEO,2017). Dans cette partie il sera
présenté la typologie des poteaux en béton armé, les méthodes de dimensionnement de ceux-ci
ainsi que leur fabrication et mise en œuvre.
1.5.1. Typologie des supports en béton armé

Les supports en béton armé sont principalement soit de section rectangulaire, soit de section
circulaire creuse, soit de section carré ou en profilé H. Ils sont de sections décroissantes de la base
du support à son sommet pour des raisons de stabilité. Un support en béton armé est caractérisé
particulièrement par la hauteur totale en mètre, l’effort nominal en deca newton (daN) appliqué à
0.25 m du sommet du support et la classe (A, B, C, D ou E).
1.5.2. Méthodes de dimensionnement

L’EC2-1-1 propose 05 méthodes de calcul des PBA, notamment la méthode des faibles
élancements, la méthode de FAESSEL ou méthode générale, la méthode de la rigidité nominale, la
méthode de la courbure nominale et la méthode de Davidovici.
1.5.2.1. Méthode des faibles élancements

Elle est précisée dans les articles 5.8.2 (6) ; 5.8.3.1 (1) et 5.8.3.3 (1) de l’EC2-1.-1. Elle est utilisée
lorsque λ est inférieur à 𝜆𝑙𝑖𝑚 .La valeur limite 𝜆𝑙𝑖𝑚 est donnée par la formule 1.1.
20.𝐴.𝐵.𝐶
𝜆𝑙𝑖𝑚 = ( 1.1)
√𝑛
Où :
1
A=1+0.2.𝜑 ( 1.2)
𝑒𝑓
si le coefficient de fluage effectif (𝜑𝑒𝑓 ) déterminable grâce à la formule 1.3 n’est pas connu, on
prendra A égale à 0.7 ;
𝑀0𝐸𝑞𝑝
𝜑𝑒𝑓 = φ(∞,𝑡0 ). ( 1.3)
𝑀0𝐸𝑑
B= √1 + 2. 𝜔 ( 1.4)
si le ration mécanique des armatures (𝜔) donné par la formule 1.5 n’est pas connu on prend B
égale à 1.1 ;
𝐴𝑠 .𝑓𝑦𝑑
𝜔= ( 1.5)
𝐴𝑐 .𝑓𝑐𝑑
C= 1.7-rm ( 1.6)
si le rapport des moments d’extrémités du premier ordre (𝑟𝑚 ) donnée par la formule 1.7 n’est pas
connu, on prendra C=0.7 ;
𝑟𝑚 =𝑀01 /𝑀02 ( 1.7)

n est l’ effort normal effectif calculé par la formule 1.8 ;
𝑁𝑒𝑑
n= 𝐴 ( 1.8)
𝑐 .𝑓𝑐𝑑
Le calcul se fait ici en flexion composé sans tenir compte des effets du second ordre (J. Roux,
2009).
1.5.2.2.Méthode de FAESSEL ou méthode générale

Elle est basée sur l’analyse non-linéaire incluant la non linéarité géométrique, la non linéarité des
comportements du béton, l’effet du fluage du béton, l’effet favorable de la participation du béton
tendu et les conditions d’équilibre dans plusieurs sections droites (J. Roux, 2009). Elle s’applique
aux poteaux articulés à leurs deux extrémités ou en console, de section constante (Béton et acier),
à effort normal constant, de ligne moyenne symétrique par rapport à la section médiane et
d’élancement supérieur à la valeur limite. L’organigramme de la figure 1.12 Présente la méthode
de calcul.
Figure 1.12. Organigramme de la méthode générale (J. Roux, 2009).
1.5.2.3. Méthode de la rigidité nominale

Cette méthode consiste à évaluer les effets du second ordre sur la base d’une rigidité flexionnelle
dite « nominale » tenant compte de la fissuration, de la non linéarité des matériaux et du fluage du
béton (J. Roux, 2009). Elle s’applique aux ossatures et aux poteaux isolés à conditions que leur
rigidité soit estimée de façon approprié. La rigidité nominale d’un poteau ou d’un élément de
structure est donnée par la formule 1.9.
𝐸𝐼 = 𝐾𝑐 . 𝐸𝑐𝑑 . 𝐼𝑐 + 𝐾𝑠 . 𝐸𝑠 . 𝐼𝑠 ( 1.9)
Où :
𝐸𝑐𝑑 est la valeur de calcul du module de déformation du béton calculé grâce à la formule 1.10
𝐸
𝐸𝑐𝑑 = 𝛾𝑐𝑚 ( 1.10)
𝑐𝐸
L’annexe nationale française recommande de prendre 𝛾𝑐𝐸 égale à 1.2 ;
𝐸𝑠 est la valeur de calcul du module d’élasticité de l’acier ;
𝐼𝑠 est le moment d’inertie de la section des armatures par rapport au centre de gravité de la section
de béton seul ;
𝐾𝑠 est le coefficient tenant compte de la contribution des armatures ;
𝐾𝑐 est le coefficient tenant compte de la fissuration et du fluage ;
𝐴
Dans le cas où 0.002 ≤ 𝐴𝑠 ≤ 0.01 ;
𝑐
𝐾𝑠 est pris égale à 1 et 𝐾𝑐 est obtenu par la formule 1.11.
𝑘 .𝑘
1 2
𝐾𝑐 =1∗𝜑 ( 1.11)
𝑒𝑓
Avec :
𝑘1 et 𝑘2 donnés respectivement par les formule 1.12 et 1.13 ;
𝑓𝑐𝑘
𝑘1 =√ 20 ( 1.12)
𝜆
𝑘2 =n.170 ( 1.13)
𝐴
Dans le cas où 𝐴𝑠 ≥0.01 ; pour une première itération on peut partir de 𝐾𝑠 égale à et 𝐾𝑐 donnée par
𝑐
la formule 1.14 ;
0.3
𝐾𝑐 =1+0.5𝜑 ( 1.14)
𝑒𝑓
La méthode de la rigidité nominale comporte principalement six étapes qui sont présentées dans
l’organigramme que la figure 1.13.
Figure 1.13. Logigramme de la méthode de rigidité nominale (J. Roux, 2009).
1.5.2.4. Méthode de la courbure nominale

Elle est utilisable pour les poteaux isolés de section constante soumis à un effort normal constant.
Elle consiste à donner un moment nominal du second ordre basé sur une estimation de la courbure
maximale. Cette méthode conduit à une excentricité de second ordre forfaitaire et nécessite ensuite
un calcul en flexion composée (J. Roux, 2009).
Le moment fléchissant de calcul (𝑀𝐸𝑑 ) est le paramètre de base de cette méthode et est donné par
la formule 1.15.
𝑀𝐸𝑑 = 𝑀0𝐸𝑑 + 𝑀2 ( 1.15)
Avec :
𝑀𝑜𝐸𝑑 est le moment du premier ordre, compte tenu de l’effet des imperfections ;
𝑀2 est le moment nominal du second ordre calculé grâce à la formule 1.16 ;
𝑀2 =𝑁𝐸𝑑 .𝑒2 ( 1.16)
Où :
𝑁𝐸𝑑 est l’effort normal agissant de calcul ;
𝑒2 est l’excentricité du second ordre donné par la formule 1.17 ;
1
𝑒2 =𝑟 𝑙02 /𝑐 ( 1.17)
c est un coefficient dépendant de la distribution des courbures ; pour section constante on

prend c égale à 𝜋 2 . Si le moment du premier ordre est constant, il convient d’adopter c égale à 8 ;
Dans le cas d’éléments de section droite symétrique (y compris armatures), la courbure est donnée
par la formule 1.18.
1 1
= 𝐾𝑟 . 𝐾𝜑 . 𝑟 ( 1.18)
𝑟 0
Avec :
𝐾𝑟 le coefficient de correction dépendant de l’effort normal ,
𝐾𝜑 le coefficient de corrélation tenant compte du fluage,
1
est la courbure initiale donnée par la formule 1.19 ;
𝑟0
1 𝜀 𝑦𝑑
= 0.45.𝑑 ( 1.19)
𝑟0
Où :
𝑓𝑦𝑑
𝜀𝑦𝑑 =
𝐸𝑠
ℎ
d=2 + 𝑖𝑠 en [m]
Le coefficient 𝐾𝑟 .lui est donnée par la formule 1.20.

𝑛𝑢 −𝑛
𝐾𝑟 = 𝑀𝑖𝑛 {𝑛𝑢−𝑛𝑏𝑎𝑙 ( 1.20)
1
Avec :
n est l’effort normal relatif (voir §1.5.2.1) et 𝑛𝑢 est calculé par la formule 1.21.
𝑛𝑢 = 1 + 𝜔 ( 1.21)
𝜔 est le ratio mécanique ( voir §1.5.2.1) ;
𝑛𝑏𝑎𝑙 est une valeur de n correspondant au moment fléchissant résistant maximal. On peut prendre
par sécurité la valeur 0.4 conformément à l’EC2.
Le coefficient 𝐾𝜑 .quant à lui est donné par la formule 1.22.
𝐾𝜑 = 1 + 𝛽. 𝜑𝑒𝑓 ( 1.22)
Avec :
𝑐𝑘 𝑓 𝜆
𝛽 = (0.35 + 200 − 150) ( 1.23)
Une fois le moment de calcul 𝑀𝐸𝑑 est calculé par la formule 1.15 l’on calcul les armatures en
équilibrant ce moment en flexion composée par équilibre de la section.
1.5.2.5. Méthode de Davidovici

Elle est utilisée particulièrement pour le calcul des colonnes (section rectangulaire et circulaire)
sollicitées en flexion composée et armées symétriquement ; elle tient compte de la non linéarité du
matériau béton et son application nécessite des courbes d’interaction moment fléchissant-effort
axial établi conformément à l’EC2 (Voir annexe 3 et 4).
Une fois le couple (𝑀𝐸𝑑 , 𝑁𝐸𝑑 ) obtenu après combinaison de charge ; l’ on calcule les efforts
normaux 𝜐𝐸𝑑 et les moments réduits 𝜇𝐸𝑑 .grâce aux formules du tableau 1.6.
Tableau 1.6. Paramètres de calcul de la méthode de Davidovici
Désignation Efforts normaux (𝝊𝑬𝒅 ) Moments réduits (𝝁𝑬𝒅 )

Section rectangulaire 𝑁𝐸𝑑 𝑀𝐸𝑑
𝜐𝐸𝑑 = 𝜇𝐸𝑑 =
𝐴𝑐 𝑓𝑐𝑑 𝐴𝑐 ℎ2 𝑓𝑐𝑑
Section circulaire 𝑀𝐸𝑑 𝑀𝐸𝑑

𝜇𝐸𝑑 = 𝜇𝐸𝑑 =
𝐴𝑐 ℎ𝑓𝑐𝑑 𝐴𝑐 ℎ𝑓𝑐𝑑
Après le calcul des paramètres (𝜐𝐸𝑑 et 𝜇𝐸𝑑 ) ; l’on utilise des courbes d’interaction moment
fléchissant-effort axial pour obtenir le ratio mécanique d’armature (ω) qui sera utilisé pour calculer
les aciers longitudinaux via la formule 1.24 pour les sections rectangulaires et la formule 1.25 pour
les sections circulaires.
𝑓
𝐴𝑠1 = 𝐴𝑠2 = 𝜔𝑏ℎ 𝑓 𝑐𝑑 ( 1.24)
𝑦𝑑
𝑓
𝐴𝑠 = 𝜔𝐴𝑐 𝑓 𝑐𝑑 ( 1.25)
𝑦𝑑
Où :
𝑓𝑐𝑑 est la contrainte de compression du béton en MPa correspondant à la partie rectiligne du
diagramme parabole rectangle la résistance caractéristique à la compression du béton à 28 jours
calculé par la formule 1.26 ;
𝑓𝑦𝑑 est la résistance de calcul des armatures (limite élastique) en MPa calculé par la formule
1.27 ;
𝑓𝑦𝑘
𝑓𝑐𝑑 = ( 1.26)
𝛾𝑏
𝑓𝑦𝑘
𝑓𝑦𝑑 = ( 1.27)
𝛾𝑠
Avec :
𝑓𝑦𝑘 : la limite d’élasticité des aciers ;
𝛾𝑏 : le coefficient de sécurité affectant la résistance de calcul du béton généralement égale à 1.5;
𝛾𝑠 : le coefficient de sécurité affectant la résistance de calcul des aciers généralement égale à 1.15.
1.5.3.Production et mise en œuvre des supports électriques en béton armé

Dans cette partie il sera question de décrire le processus de fabrication des supports en béton armé
et de présenter la norme qui réglemente leurs installations.
1.5.3.1. Production des supports en béton armé
Suivant le type de section ; la méthode de production est spécifique conformément à la norme NF

C 67-200.
a. Support électrique à section rectangulaire

La production du poteau électrique à section rectangulaire exige un respect précis de la classe de
béton C30/37 et une surveillance continue du rapport agrégat et eau-ciment qui doit être d’environ
0.5 comme c’est le cas du béton à haute résistance (FRIEDRICH KIESSLING, 2003). La figure
1.14 présente le moule de production de ce type de support.
Figure 1.14. Moule pour support électrique de section rectangulaire
Le moule doit être suffisamment rigide et reposé sur une base rigide pour garantir des poteaux
droits. L’armature est installée dans le moule au moyen d’entretoise. La position correcte de
l’armature hélicoïdale ou de l’étrier est également importante. Le béton est compacté par des
vibrateurs externes qui sont appliqués à une distance de 1.5 à 2m. Ils excitent le moule à des
vibrations d’une fréquence d’environ 15000 Hz, ce qui permet au béton d’être densément compacté
et aux inclusions d’air de s’échapper. Avec une méthode similaire les transverses de tous les
poteaux en béton sont produites. Des ouvertures, des trous et des inserts des boulons peuvent être
appliqués pendant la production. Les poteaux peuvent être démoulés environ un jour après le
bétonnage et atteignent la résistance nécessaire pour être transportés sur le site de la ligne après
une période de stockage d’environ 10 jours. Pendant la période de durcissement, le béton doit être
maintenu humide, en particulier dans les climats chauds.
b. Support électrique à section circulaire creuse

Ce type de support est obtenu par une classe de béton suffisamment dense à partir de C40/50. Il
faut prévoir au moins 450 kg de ciment par mètre cube de béton, la taille maximale des particules
ne devrait pas dépasser 16 mm par conséquent rester dans la dimension du revêtement minimal de
béton requis et le rapport eau-ciment doit être réduit à 0,4 pendant le processus (FRIEDRICH
KIESSLING, 2003).
Les supports à section circulaire sont produits dans des moules (figure 1.15) en deux parties, fendus
le long de leur axe longitudinal. Dans un premier temps, l’armature hélicoïdale réalisée est installée
dans le moule, puis l’armature longitudinale tendue est guidée à travers l’armature hélicoïdale.
Pour la précontrainte, une tête est appliquée sur chaque barre individuelle. Apres l’installation de
ces éléments, le béton est coulé et la partie supérieure du moule est appliquée et boulonnée, ensuite
l’armature est précontrainte à environ 1000 N/mm2. La révolution pendant le processus de filage
est ajustée au diamètre du poteau. On vise des accélérations centrifuges entre 10 et 30 fois la gravité
terrestre. Le processus de filage est terminé après 8 à 15 minutes selon le diamètre du poteau. Les
moules doivent être fermés des deux côtes pendant la période de stockage afin de conserver
l’humidité à l’intérieur.
Figure 1.15. Moule pour support électrique de section circulaire creuse
La température du béton ne doit pas dépasser 55°C et les poteaux doivent rester dans le moule en
acier pendant 24 heures. Ainsi ils atteindront 80% de leur résistance nominale tant qu’ils seront
dans le moule. Le traitement thermique à des températures élevées n’est pas recommandé en raison
du risque de fissuration. Une conception structurelle correcte et une production minutieuse
constituent les conditions préalables à une longue durée de vie sans dommage.
1.5.3.2. Mise en œuvre des supports poteaux

La mise en œuvre des supports poteaux se fait en 08 étapes notamment la réalisation du piquetage,
l’exécution des fouilles, l’approvisionnement, le calage, l’exécution du massif de fondation, la
confection de la mise en terre et la pose des accessoires (armements, isolateurs et conducteurs…).
a. Réalisation du piquetage
La construction d'une ligne commence par le piquetage qui est une opération au cours de laquelle
les poteaux sont positionnés sur le terrain à travers des piquets en bois conformément au design
fourni par les études. A cet effet trois éléments doivent être vérifié avant la validation d'un
piquetage notamment que les sommets soient sur les bonnes de coordonnées {x, y, z), les supports
soient orientés selon la bissectrice de la ligne et les supports d'alignement soient bien positionnés
entre les sommets (Voir figure 1.16).
(a) (b)
Figure 1.16. Piquetage d'un poteau d'alignement droit (a) et d’angle (b)
b. Exécution des fouilles

i.Préalable à l'ouverture des fouilles
Les fouilles sont tracées autour du piquet (voir figure 1.17) conformément au plan de fouilles. Ce
traçage permet de définir la longueur et la largeur de ces fouilles. La profondeur d’ancrage (voir
tableau 1.7) dépend de la hauteur du poteau et est calculée selon la formule 1.28.
𝐻
𝑃𝑓 = 10 + 0.5 ( 1.28)
Avec H la hauteur totale du poteau en m.
Tableau 1.7. Profondeur d'ancrage des PBA (ENEO, 2020)
Type de Poteau Description Hauteur d'encastrement (m)

PBA 9 Poteau de 9 m utilisé en BT 1,4
PBA 11 Poteau de 11 m utilisé en MT 1,6
PBA 15 Poteau de 15 m utilisé en MT 2
(a) (b)
Figure 1.17. Traçage des fouilles d'un poteau d'alignement (a) et d'un poteau d'angle (b)
L'ouverture des fouilles est mécanisée ou manuelle. Il est important de s'assurer au préalable que
les travaux ne nuiront pas aux autres ouvrages partageant le même sous-sol notamment les
conduites d’eaux ; les canalisations souterraines (réseau de télécommunication), Gazoducs
(conduites de gaz) et les câbles souterrains de réseaux électriques.
Par conséquent, respecter les distances minimales entre différentes canalisations (50 cm entre les
canalisations, les conduites, les câbles souterrains et l'extrémité du massif de fondation).
Il sera question au préalable de nettoyer le site à l'aide de la machette ou de la pelle terrassier ;

repérer le piquet ou l'implanter (piquetage) ; tracer sur le sol à partir du piquet les repères de la
fouille (ou des fouilles) à l'aide du double mètre pliant et d'une pelle.
ii. Ouverture des fouilles

Selon le type de sol le matériel à utiliser est spécifié par le cahier de prescription de l’entreprise
ENEO.
Pour les terrains normaux et latéritiques l’ouverture de la fouille se fait à la pelle et à la barre à
mine. L’on utilise la barre à mine pour creuser et la pelle bêche ou la pelle cuirette (demi-ronde)
pour sortir et dégager la terre du trou ; la profondeur est vérifié grâce au double mètre pliant.
Pour les terrains argileux et sableux, très marécageux ou inondable l’ouverture se fait à la pelle.
L’on utilise la pelle bêche ou la pelle cuirette (demi-ronde) pour sortir et dégager la terre du trou
et le double mètre pliant pour vérifier la profondeur du trou.
L’ouverture des fouilles peut aussi se faire à l’aide d’une grue tarière (voir figure 1.18) qui va
permettre de percer le sol à l’aide d’un mouvement de rotation de la tarière ; une fois cela fait la
terre sera retiré du trou à l’aide d’une pelle terrassière en effectuant une rotation lente et renversée
de la tarière.
Figure 1.18. Grue tarière
c. Approvisionnement
L'approvisionnement consiste au ravitaillement sur site de tous les matériaux sur le site. Il faut
noter que cette étape doit intervenir une fois que les étapes précédentes sont terminées et validées.
Le transport concerne le poteau en béton, les outils de levage, le matériels et les matériaux de
fondation.
i. Poteau béton
Les poteaux béton doivent être stockés exclusivement sur la petite surface appelée champ et
entreposés sur trois cales pour permettre de passer les élingues de manutention. Ces poteaux ne
doivent jamais être posés à même le sol.
ii. Outils de levage

L'outil de levage est un camion grue supérieur à 5 tonnes accompagné des accessoires d'amarrage
(câbles, aciers, tire for, élingués).
iii. Matériels et matériaux de fondation

Il s'agit des granulats (sable, gravier.), du ciment de l'eau ainsi que le petit matériel pour préparer
le gâchage.
d. Levage du poteau
Le levage des PBA se fait à l’aide du camion grue (voir figure 1.19) Il s’agira de positionner le
camion, et s'assurer d'avoir une bonne visibilité du conducteur de grue sur le champ d'action de la
grue et un bon dégagement ; positionner l'élingue au milieu du poteau de manière à assurer un
léger débordement du poids vers la base du poteau en le soulevant (au-dessus du centre de gravité
du poteau) ; lever le poteau et le positionner dans la fouille.
Figure 1.19. Camion grue
e. Calage du poteau
L'opération consiste à maintenir le poteau vertical dans la fouille pendant l'exécution de la
fondation. Le calage se vérifient avec un niveau à bulle maçon haut posé sur le traie de vérification
de la profondeur d'implantation.
i.Support d'alignement jusqu'à angle de 15°

Il sera question de faire une fouille de moellons au 1/4 de sa hauteur (ces moellons doivent avoir
des dimensions entre 5 et 15 cm ; vérifier l'orientation du poteau au 1/4 de la fouille et utiliser le
vire poteau pour l'orienter en cas de besoin ; vérifier la verticalité du poteau à l'aide du fil à plomb
au 1/4 de la fouille et corriger à l'aide des haubans ou du camion HIAB.
ii. Support d'alignement angle supérieur 15°

Il s’agira d’immobiliser le poteau à l'aide des haubans ou du camion HIAB et confectionner le
massif de fondation conformément au dessin d'exécution. La particularité ici réside sur le fait
qu’elle massif de fondation sera entièrement en béton (pas de calage à la pierre sèche).
f. Massif de fondation
i.Support d'alignement jusqu'à angle de 15°
Une fois le support calé avec des pierres sèches, il faut verser le même jour le béton dosé à 300
kg/m3 jusqu'à la surface de la fouille en veillant à fermer les vides entre les moellons ; coffrer le
cône de diamant et réaliser le coulage du béton prévu à cet effet ; attendre au moins 4h après le
coulage du béton avant d'ascensionner le poteau.
ii.Support d'angle dont l'angle est supérieur à 15°
Une fois le support maintenu avec la grue il faut verser le même jour le béton dosé à 300 kg/m3
jusqu'à la surface de la fouille en veillant à fermer les vides entre les moellons ; coffrer le cône de
diamant et réaliser le coulage du béton prévu à cet effet ; attendre au moins 8h après le coulage du
béton avant d'ascensionner le poteau.
g. Confection de mise à la terre
La mise à la terre est directement associée au massif de fondation et connectée à la ligne à travers
les masses métalliques de l'ouvrage (armements, équipement.), elles sont quelque fois présentes
Sur des supports de lignes (alignement et angle) et surtout obligatoires sur tous les supports
d'appareillage et REAS.
Les mises à la terre seront réalisées pour les terres de neutre des réseaux BT, sur les supports
adjacents aux postes de transformation tous les 200 m à partir de ces supports et à chaque fin de
réseau BT avec une résistance équivalente inférieure à 300 Ohms ; pour les terres de masse à tous
les supports d'IACM et des postes H61, terre de neutre BT sur tous les supports d'arrêt.
h. Pose des armements, isolateurs et des conducteurs
Une fois la fondation terminé et prête, le support peut être actionné pour la pose des armements et
isolateurs tel que prévu dans le carnet de piquetage.
Conclusion
Dans ce chapitre, il était question de présenter les éléments constitutifs d’une ligne électrique, la
typologie des supports de ligne électrique, les facteurs de stabilité des lignes électriques ainsi que
la mise en œuvre et la production des supports électriques. Commençant par les éléments
constitutifs d’une ligne électrique, il a été présenté les conducteurs, les armements, les isolateurs,
les supports (les poteaux, les pylônes), les équipements de coupure et de protection ainsi que les
postes de transformation (H59 et H61). Puis les lignes électriques ont été classifiées selon le niveau
de tension (THT, HT, MT, et TBT) et selon le nombre de phase (monophasé et triphasé). Ensuite ;
il a été présenté les facteurs influençant la stabilité des lignes électriques particulièrement les
facteurs humains, naturels, et géométriques. Pour finir par une exploration des techniques de
production et de mise en œuvre des supports électriques. Pour la suite, une étude des différents
types de supports en béton armé sera faite dans le but d’étudier les paramètres liés à la section qui
influence le comportement mécanique des supports en béton armé.
Chapitre 2 : METHODOLOGIE
Chapitre 2 : Méthodologie
Introduction
Dans ce chapitre, il s’agira de faire une exploration méthodologique rigoureuse visant à sonder
l’influence de la section sur le comportement mécanique des poteaux en béton armé sous l’impact
des charges engendrées par les lignes électriques. La conception des différents types de poteaux
électriques en béton armé sera expliquée brièvement. Ensuite, les poteaux électriques de section
rectangulaire et de section circulaire creuse seront comparés à l'aide de paramètres tels que les
moments d’inertie et les déplacements. Enfin, les coûts de chaque type de poteaux électriques en
béton armé seront évalués.
2.1. Reconnaissance générale du site

La reconnaissance générale du site sera faite à partir d’une recherche documentaire dont le but
essentiel est de connaitre les paramètres physiques du site, notamment la localisation géographique
du site, le relief, le climat, la géologie, l’hydrologie et la végétation. Dans notre cas d’étude le site
choisi est Yaoundé.
2.2. Visite du site

Elle se fera en deux phases notamment une phase d’observation au cours de laquelle il sera question
d’observer les différentes typologies de poteaux électriques en béton armé présent sur le site ; et
une phase d’interview dans laquelle il sera question d’échanger avec les sociétés qui fabriquent les
dit PBA.
2.3. Collecte des données

Les données utiles pour l’étude sont notamment les données géométriques, les données mécaniques
et les données relatives aux charges.
2.3.1. Données géométriques

Les données géométriques concernent les hauteurs des supports ainsi que les dimensions des
sections normalisées (base et sommet).
2.3.2. Données relatives aux charges

Il s’agit notamment du poids des conducteurs, de la pression du vent sur les parois du support, de
la tension mécanique des conducteurs et la pression du vent sur ceux-ci.
2.3.3. Données mécanique

Les données mécaniques collectées sont notamment la classe du béton, la nuance et la limite
élastique de l’acier (𝑓𝑦𝑘 ).
2.4. Méthode de dimensionnement

Il s’agira ici de présenter les normes et codes utilisés, de définir les hypothèses de durabilité,
calculer l’enrobage des armatures, déterminer les efforts s’exerçant sur le support, faire les
combinaisons de charge, et enfin calculer les armatures longitudinales et les armatures
transversales.
2.4.1. Normes et codes

Le calcul des supports sera fait selon Eurocode 2 qui régit le calcul des structures en béton. Les
poteaux seront calculés en flexion composé grâce à la méthode de Davidovici présenté dans l’Etat
de l’art (voir § 1.5.2).
2.4.2. Durabilité et enrobage

Pour assurer la durée de vie utile de conception requise du support, il est nécessaire de le protéger
contre l’action environnementale. Pour une structure en béton, l’Eurocode 2 assure cette protection
par la définition d’un revêtement en béton tenant compte de la classe structurale de la structure et
de la classe d’exposition. Cette couverture de béton est définie dans le plan de ferraillage comme
indiqué sur la figure 2.1.
Figure 2.1. Illustration de l’enrobage des armatures
La valeur nominale de l’enrobage en béton (𝐶𝑛𝑜𝑚 ) est définie par la formule 2.1.
𝑪𝒏𝒐𝒎 = 𝑪𝒎𝒊𝒏 + ∆𝑪𝒅𝒆𝒗 ( 2.1)
Avec :
𝑐𝑚𝑖𝑛,𝑏
𝐶𝑚𝑖𝑛 = 𝑚𝑎𝑥 {𝑐𝑚𝑖𝑛,𝑑𝑢𝑟 + ∆𝑐𝑑𝑢𝑟,𝛾 − ∆𝑐𝑑𝑢𝑟,𝑠𝑡 − ∆𝑐𝑑𝑢𝑟,𝑎𝑑𝑑
10 𝑚𝑚.
Où :
𝑐𝑚𝑖𝑛,𝑏 : enrobage minimal vis-à-vis des exigences d’adhérences ;
∆𝑐𝑑𝑢𝑟,𝛾 : marge de sécurité ;
∆𝑐𝑑𝑢𝑟,𝑠𝑡 : réduction de l’enrobage minimal dans le cas d’acier inoxydable ;
∆𝑐𝑑𝑢𝑟,𝑎𝑑𝑑 : réduction de l’enrobage minimal dans le cas de protection supplémentaire ;
𝑐𝑚𝑖𝑛,𝑑𝑢𝑟 : enrobage minimal vis-à-vis des conditions d’environnement.
2.4.3. Détermination des efforts

Il sera question de calculer les différents efforts subit par le poteau électrique notamment évaluer
le poids propre de chacun des équipements portés par le poteau, l’effort du vent sur les parois du
poteaux et l’effort du vent sur les conducteurs. Ceux-ci sont classés en deux groupes, notamment
les efforts longitudinaux et les efforts transversaux.
2.4.3.1. Evaluation des efforts longitudinaux (verticaux)
L’effort vertical total (P) s’obtient par addition du poids de chacun des équipements portés par le
poteau électrique. De manière générale, il est obtenu grâce à la formule 2.2.
𝑃 = ∑5𝑖=1 𝑃𝑖 ( 2.2)
Avec 𝑃1 , 𝑃2 , 𝑃3 , 𝑃4 , 𝑃5 les poids respectifs des conducteurs, de l’armement, de l’IACM, du poste

de transformation haut poteau H61 et du support lui-même.
Le poids des conducteurs (𝑃1 ) supporté par le poteau est fonction de la portée poids des
conducteurs; il est donné par la formule 2.3.
𝑃1 = 𝑛 ∗ 𝑤 ∗ 𝑠 ∗ 𝐿 ( 2.3)
Avec :
w : poids spécifique du conducteur en daN/m/mm2
s : la section du conducteur en mm2
L : la portée poids en m
2.4.3.2. Evaluation des efforts transversaux (horizontaux)
Il s’agira ici d’évaluer l’effort du vent sur les parois du support et l’effort du vent sur les câbles.
a. Effort du vent sur les parois du support
L’évaluation de cet effort se fera conformément à la norme NF C 67-200 qui donne une pression
du vent sur les parois du support fonction de la surface du support (surface plane ou cylindrique).
b. Efforts horizontaux appliqués par les câbles
Il s’agit de l’ effort 𝐹𝑉 (voir figure 2.3) due à la pression du vent sur les conducteurs donnée par la
formule 2.4 et de l’effort de traction (T) exercé par les conducteurs qui dépend de la position du
support dans la ligne (en alignement, en angle ou en arrêt) dans notre étude il sera question d’étudié
des supports d’angle car plus contraignant. La formule 2.4 donne l’effort de traction des câbles
pour un support d’angle (voir figure 2.2). Il sera pris comme hypothèses que 𝐹𝑉 et T ont même
direction et même sens (cas le plus défavorable).
Figure 2.2. Résultante des tensions exercées par les conducteurs sur un support en angle
Pour des portées égales on a les tensions 𝑇1 et 𝑇2 égales et données par la formule 2.4.
𝑇1 =n*s*t ( 2.4)
On obtient la résultante T des tensions des conducteurs donnés par la formule 2.5.
𝛼
𝑇 = 2 ∗ 𝑛 ∗ 𝑠 ∗ 𝑡 ∗ 𝑠𝑖𝑛 ( 2 ) ( 2.5)
Avec :
T : la résultante des efforts de traction des conducteurs en daN ;
t : la tension unitaire en daN/mm2 ;
s : la section du conducteur en mm2 ;
n : le nombre de conducteur ;
α : est l’angle de déviation subit par les conducteurs (α=0 en alignement);
Figure 2.3. Résultante de l'effort du vent sur les conducteurs pour un support en angle
𝛼
𝐹𝑉 = 𝑃𝑉,𝑐 ∗ 𝑛𝐷 ∗ 𝐴 ∗ 𝑐𝑜𝑠 2 ( 2 ) ( 2.6)
Avec :
𝑃𝑉,𝑐 est la pression du vent sur les conducteurs ;
n*D est la somme des diamètres des conducteurs en m ;
A est la portée adjacente en m ;
α est l’angle de déviation suivi par les conducteurs;
2.4.4. Modélisation mécanique du support électrique

Pour mieux étudier le comportement mécanique des différents types de poteaux électriques en
béton armé ; il est important de faire une modélisation mécanique de ceux-ci. Il s’agira de
considérer le PBA comme installé dans la ligne et utilisé dans les conditions les plus défavorables
possibles.
2.4.5. Combinaison de charges

Une fois toutes les charges évaluées et la modélisation faites ; il sera question de faire des
combinaisons de charge, notamment les combinaisons fondamentales à l’ELU et les combinaisons
caractéristiques à l’ELS qui vont permettent le calcul des aciers longitudinaux, des aciers
transversaux et d’étudier le comportement mécanique des PBA sous l’actions des différents efforts.
2.4.5.1. Combinaison à l’ELU

A l’ELU on effectuera la combinaison d’action fondamentale (CF) comme l’indique l’expression
2.7 qui correspondant au cas courant
1.35 ∗ 𝐺 + 1.5 ∗ 𝑄 ( 2.7)
Ainsi pour l’obtention des sollicitations (𝑀𝐸𝑑 , 𝑁𝐸𝑑 ) dimensionnant à l’ELU sous combinaison
fondamentale il sera question de multiplier les efforts calculés par 1.35 pour les charges
permanentes et 1.5 pour les charges variables.
2.4.5.2. Combinaison à l’ELS

A l’ELS on effectuera la combinaison d’action caractéristique (CC) comme l’indique l’expression
2.8 qui correspondant au cas courant.
𝐺+𝑄 ( 2.8)
Ainsi pour l’obtention des sollicitations (𝑀𝐸𝑑𝑐𝑐 , 𝑁𝐸𝑑𝑐𝑐 ) à l’ELS sous combinaison caractéristique
(CC) aucun coefficient n’est nécessaire une fois les efforts calculés.
2.4.6. Calcul des aciers longitudinaux

Une fois les sollicitations de calcul (𝑀𝐸𝑑 , 𝑁𝐸𝑑 ) en MN obtenu après combinaison des charges, les
aciers longitudinaux sont calculés en utilisant les abaques de Davidovici établi conformément au
règlement de l’Eurocode 2. La procédure à suivre est donnée par le logigramme de la figure 2.4.
𝑀𝐸𝑑
𝑀𝐸𝑑 𝐸𝑑 =
𝑏ℎ 2 𝑓𝑐𝑑
𝜔 𝐴𝑠,𝑡𝑜𝑡
𝑁𝐸𝑑 𝑁𝐸𝑑
𝜇 𝐸𝑑 =
𝑏ℎ𝑓𝑐𝑑
Figure 2.4. Logigramme de calcul des aciers longitudinaux
Les sections d’aciers longitudinaux ainsi calculées seront utilisées pour calculer les paramètres de
la section qui influence le comportement mécanique des supports notamment la rigidité et les
déplacements.
2.4.7. Calcul des aciers transversaux

Dans le but de reprendre l’effort de cisaillement à l’intérieur du support, des armatures
transversales en acier doivent être insérées à l’intérieur de la section.
A partir de la courbe enveloppe des efforts tranchants, la nécessité de l’armature de cisaillement

est vérifié en comparant le cisaillement 𝑉𝐸𝑑 agissant à la résistance au cisaillement 𝑉𝑅𝑑,𝑐 qui est
défini par la formule 2.9. Si 𝑉𝐸𝑑 est inférieur à 𝑉𝑅𝑑,𝑐 aucune armature d'effort tranchant n'est requise
par le calcul.
[𝐶𝑅𝑑,𝑐 𝑘(100𝜌1 𝑓𝑐𝑘 )1/3 + 𝑘1 𝜎𝑐𝑝 ]𝑏𝑤 𝑑

𝑉𝑅𝑑,𝑐 = 𝑚𝑎𝑥 { ( 2.9)
(𝑣𝑚𝑖𝑛 + 𝑘1 𝜎𝑐𝑝 )𝑏𝑤 𝑑
Où :
𝑓𝑐𝑘 est la résistance caractéristique en compression du béton en [MPa];
d est la hauteur utile de la section en [m];
𝑏𝑤 est la plus petite largeur de la section droite dans la zone tendue, en mm ;
𝜎𝑐𝑝 est la contrainte normale calculé par la formule 2.10 et ne doit pas excéder 0.2𝑓𝑐𝑑 .
𝑁𝐸𝑑
𝜎𝑐𝑝 = ( 2.10)
𝐴𝑐
Avec :
𝑁𝐸𝑑 l’effort normal en [N] agissant dans la section droite, dû aux charges extérieures appliquées ;
𝐴𝑐 l’aire de la section droite du béton, en mm2 ;
Le paramètre k est de la hauteur utile de la section et est donné par la formule 2.11, il ne doit pas
excéder 2.0 ;
200
k= 1 + √ ( 2.11)
d
Avec d en mm ;
𝐴
ρ1 = 𝑏 𝑠𝑙𝑑 ( 2.12)
𝑤
Où :
𝐴𝑠𝑙 est l’aire de la section des armatures tendues ;
𝑉𝑅𝑑,𝑐 en Newtons ;
Les valeurs recommandées pour les paramètres 𝐶𝑅𝑑,𝑐 et 𝑣𝑚𝑖𝑛 sont obtenues à l’aide des formules
2.13 et 2.14 ; de plus on prendra 𝑘1 égale à 0,15 conformément à l’EC2;
𝐶𝑅𝑑,𝑐 = 0.18/𝛾𝑐 ( 2.13)
1/2
𝑣𝑚𝑖𝑛 = 0.035𝑘 3/2 𝑓𝑐𝑘 ( 2.14)
Si aucune armature de cisaillement de conception n’est requise, l’armature de cisaillement

minimale est appliquée en fonction des caractéristiques de cette section.
Pour les éléments dont les armatures d’efforts tranchants est requise, la résistance à l’effort
tranchant 𝑉𝑅𝑑 est le minimum de 𝑉𝑅𝑑,𝑠 et 𝑉𝑅𝑑,𝑚𝑎𝑥 définis par les formules 2.15 et 2.16.
𝐴𝑠𝑤
𝑉𝑅𝑑,𝑠 = 𝑧𝑓𝑦𝑤𝑑 𝑐𝑜𝑡𝜃 ( 2.15)
𝑠
𝑉𝑅𝑑,𝑚𝑎𝑥 = 𝛼𝑐𝑤 𝑏𝑤 𝑧𝑣1 𝑓𝑐𝑑 /(𝑐𝑜𝑡𝜃 + 𝑡𝑎𝑛𝜃) ( 2.16)
Où :
𝑓𝑦𝑤𝑑 est la limite d’élasticité de calcul des armatures d’effort tranchant
𝑣1 est le coefficient de réduction de la résistance du béton fissuré à l’effort tranchant ( v1 = 0.6 pour
𝑓𝑐𝑘 ≤60 MPa)
𝛼𝑐𝑤 est le coefficient tenant compte de l’état de contrainte dans la membrure comprimée. (𝛼𝑐𝑤 = 1
pour les structures non précontraintes )
s est l’espacement des cadres ou étriers
𝐴𝑠𝑤 est l’aire de la section des armatures d’effort tranchant avec une valeur maximale donnée par
la formule 2.17.
𝐴𝑠𝑤,𝑚𝑎𝑥 𝑓𝑦𝑤𝑑 0.5𝛼𝑐𝑤 𝑣1 𝑓𝑐𝑑

≤ ( 2.17)
𝑏𝑤 𝑠 𝑠𝑖𝑛 𝛼
En fixant𝐴𝑠𝑤 on choisit un espacement s telle que la relation 2.18 soit vérifié.
𝐴𝑠𝑤 𝐴𝑠𝑤
≥( ) ( 2.18)
𝑠 𝑠 𝑚𝑖𝑛
𝐴𝑠𝑤 0.08√𝑓𝑐𝑘
Avec ( ) = 𝑏𝑤
𝑠 𝑚𝑖𝑛 500
Il sera question de calculer l’effort tranchant résistant 𝑉𝑅𝑑,𝑠 correspondant à 𝐴𝑠𝑤 choisie puis vérifier
si 𝑉𝑅𝑑,𝑠 ≥ 𝑉𝐸𝑑 . Sinon diminuer l’espacement s pour que 𝑉𝑅𝑑,𝑠 ≥ 𝑉𝐸𝑑 .
Les armatures d’efforts tranchant obtenues doivent vérifier les caractéristiques de la section.
L’espacement ne doit pas excéder 𝑠𝑙,𝑚𝑎𝑥 qui est donné par la formule 2.19.
𝑠𝑙,𝑚𝑎𝑥 = 0.75d (1+ cot α) ( 2.19)
2.5. Etude du comportement mécanique

Il sera question ici d’évaluer les paramètres relatifs à la section influençant le comportement
mécanique des différents types de supports de ligne électrique en béton armé de la ville Yaoundé.
L’on s’intéressera particulièrement à la rigidité et à la stabilité qui vont permettre une meilleure
analyse du comportement mécanique des poteaux électriques en béton armé.
2.5.1. Etude de la rigidité

La rigidité est un paramètre très important dans l’étude du comportement mécanique des poteaux
électriques en béton armé. Il reflète la capacité du support à s’opposer à la déformation lorsqu’il
est soumis à des sollicitations mécaniques. Elle dépend principalement de la géométrique de la
section et des modules d’élasticité du matériau. Le moment d’inertie « I » est un paramètre
caractérisant la rigidité, il n’est pas constant sur la longueur d’un élément de structure. En effet, Il
varie en fonction de la section considérée ; les supports électriques en béton armé étant de section
décroissante de la base au sommet.
Les sections étudiées n’étant pas homogènes, l’application des formules de la RDM devient
impossible ; pour les utiliser il sera question de remplacer la section d’acier 𝐴𝑠 par une section de
béton 𝛼𝑒 𝐴𝑠 fictive équivalente afin d’obtenir les dimensions de la section de béton équivalente. De
plus le béton ne se comporte pas de manière élastique linéaire et le retrait aggrave le phénomène.
C’est pour cette raison qu’on préfère les méthodes numériques qui prennent en compte les valeurs
réelles de chaque section. Ainsi il sera calculé par pas de 0.2 m les moments d’inerties de chaque
section de béton homogénéisé pour mieux traduire la variation du moment d’inertie le long des
PBA.
2.5.2. Etude de la stabilité

Les paramètres utilisés pour mesurer la stabilité d’un PBA sont les déplacements évalués le long
de celui-ci. L’ordre de grandeur de ceux-ci peut être influencé par divers facteurs notamment, les
dimensions du PBA, le type et l'ampleur des charges. La figure 2.5 montre le déplacement en tête
d’un support électrique suite aux actions des efforts.
𝛿𝑒
Figure 2.5. Déplacement d’un support
Selon le théorème de Castigliano, dans un système isostatique ou hyperstatique soumis à des

sollicitations analytiquement indépendantes, le déplacement projeté du point d’application de l’une
d’entre elles est donnée par la dérivée partielle du travail total de déformation par rapport à cette
sollicitation. De ce théorème découle l’équation 2.20.
𝜕𝑈
𝛿𝑒 = 𝜕𝐹 ( 2.20)
𝑘
Où :
U est l’énergie de déformation ;
𝐹𝑘 est la force appliquée ;
⃑⃑⃑⃑𝑘 .
𝛿𝑒 est la composante du déplacement du point d’application de 𝐹𝑘 suivant la direction de𝐹
L’équation de l’énergie de déformation est donnée par l’équation 2.21.
M2 M2y T2 N2 V2 V2y
U =∫ 2EIx ⅆS + ∫ 2EI ⅆS + ∫ 2GJ ⅆS + ∫2EA ⅆs + ∫ 2GSx ⅆs + ∫ 2GS ⅆs ( 2.21)
x y x y
x x x x x x
Où :
E est le module d’élasticité longitudinal ;
G est le module d’élasticité transversal ;
Ix et Iy sont les moments d’inertie de la section ;
J est la constante de torsion ;
A est l’aire de la section ;
Sx et Sy sont des sections efficaces de cisaillement ;
Vx et Vy sont les composantes de l’effort tranchant V ;
Mx et My sont des composantes de moment de flexion M.
Si l’on tient en compte du fait que nous sommes dans le cas d’une structure plane, le moment de
torsion devient nul. Les déplacements sont donc obtenus par l’application de la formule 2.17.
M ∂M
𝛿𝑒 = ∫ EI ∂𝐹 ⅆx ( 2.22)
𝑘
x
La raideur EI variant le long des PBA ; le calcul des déplacements se fera à l’aide de la méthode
de Simpson qui sera implémenté en langage python prenant les données d’entrées (moments
d’inertie et efforts) dans un fichier Excel intitulé « moment d’inertie 2 pour déplacement.xls » où
sera calculé les différents moments d’inertie avec un pas de 20 cm partant du sommet à la base.
2.6. Etude du coût

Il sera question de quantifier les dépenses associées à la production des différentes typologies de
PBA. Elle impliquera l’identification des éléments de cout, l’estimations des quantités nécessaires
à la fabrication et la prise en compte de la main d’œuvre de chaque typologie de poteau étudié.
L’objectif étant de fournir une compréhension précise des dépenses liées à la confection des
différents types de PBA.
Conclusion
Ce chapitre a établi le cadre essentiel qui guidera l’étude de l'effet fondamental de la section sur le
comportement mécanique des PBA. Ce chapitre a permis d’établir une approche méthodique,
comportant plusieurs étapes notamment la reconnaissance du site d’étude, la collecte de données
(géométriques et mécaniques), le dimensionnement des différents types de supports ainsi que
l’évaluation des paramètres influençant le comportement des PBA utilisé comme support de ligne
électrique dans la ville de Yaoundé. La suite de cette étude sera consacrée à l’application de cette
méthodologie dans le but de comparer d’un point de vue mécanique et économique les différentes
sections utilisées.
Chapitre 3 : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
Chapitre 3 : Résultats et interprétations
Introduction
Ce chapitre sert de pivot entre les phases préliminaires de la recherche et les conclusions finales. Il
permet de faire des liens entre les objectifs de l’étude, les méthodes employées et les découvertes
concrètes. En explorant les résultats à travers différentes perspectives, il sera fourni une
compréhension complète des contributions de cette étude, tout en offrant des points d'appui solides
pour les discussions et les recommandations futures. Il sera question de présenter les résultats
obtenues pour chaque type de PBA sous forme de données graphiques et tableaux de manière claire
et concise.
3.1.Présentation générale du site
Elle consistera à présenter les paramètres physiques à savoir la localisation, le climat, le relief,
l’hydrologie et la végétation de la zone d’étude.
3.1.1.Localisation géographique
Yaoundé est la capitale du Cameroun, chef-lieu de la région du centre et du département du
Mfoundi. Elle est située sur le plateau sud du Cameroun au milieu de la forêt équatoriale ; entre la
latitude 3°52′12" Nord et la longitude 11°31′ 12" Est. La ville de Yaoundé est limitée à l’Ouest
par l’arrondissement de Mbankomo, à l’Est par le département de la Mefou et Afamba, au sud par
le département de la Mefou et Akono et au nord par l’arrondissement d’Okola. Elle se trouve à
environ 200 km de la côte atlantique. Sur son axe principal (d’Est en Ouest), il s’étend sur 23,4 km
et couvre une zone urbaine de près de 18000 ha pour un total de sept communes illustrées à la
figure 3.1.
Figure 3.1. Représentation des communes de la ville de Yaoundé
3.1.2. Climat
La ville de Yaoundé est soumise à un climat de type équatorial caractérisé par deux saisons sèches
et deux saisons pluvieuses. La grande saison sèche part de décembre à mars ; la petite saison de
pluie de mars en juin ; la petite saison sèche de juin à août et la grande saison de pluie de septembre
à novembre. Les caractéristiques climatiques moyenne (1999-2022) de la ville de Yaoundé sont
présentées par le diagramme ombrothermique (voir figure 3.2).
Figure 3.2. Diagramme ombrothermique (climate-data.org)
3.1.3. Relief
La ville de Yaoundé, encore appelée ville aux sept collines, a une topographie très accidentée. Elle
est implantée sur un réseau de collines dominé par des monts. Du côté Nord-Ouest de Yaoundé se
trouvent les monts Nkolondom (1221 m) et Mbam Minkom (1159 m). Du côté Sud-Ouest se trouve
le mont Eloumdem (1159 m). Les différents quartiers s’ordonnent en fonction du relief accidenté
du site de la ville laissant une place importante à la végétation dans les bas-fonds.
3.1.4.Hydrologie
Le réseau hydrographique de la ville est très dense et essentiellement composé du cours d’eau du
Mfoundi et de ces affluents. Le Mfoundi constitue le principal cours d’eau dans lequel se jettent de
nombreux affluents notamment Ekozoa, Abierguè, Tongolo, Ntem, Mingoa, Olézoa, Biyeme,
Tsomo, Osogui, Ake, et Ewoué. Ceux-ci assurent le drainage naturel des eaux de ruissellement et
des eaux superficielles qui sont rejetées dans le fleuve Mefou qui à son tour, déverse ses eaux dans
le fleuve Nyong. A côté de ces cours d’eaux, la ville compte quelques lacs et étangs naturels ou
artificiels dont les eaux sont rendues dangereuses pour la santé publique, à cause des déversements
des eaux des stations d’épuration non fonctionnelles (cas du lac municipal), des ordures ménagères
et des eaux de latrines situées dans les zones marécageuses.
3.1.5.Végétation
Elle est de type intertropical avec prédominance de la forêt humide. Cependant avec l’urbanisation
et l’anthropisation du milieu, on a à faire à des reliques de forêts sur les montagnes et plusieurs
arbres fruitiers dans la ville.
3.2.Description physique du site

Yaoundé, capital du Cameroun, est une ville qui s’étend sur 304 k𝑚2 et abrite une population de
plus de 4,1 millions d’habitants (2022). La ville de Yaoundé est la deuxième ville la plus peuplée
du Cameroun juste après la ville portuaire de Douala. Les différents quartiers s’ordonnent en
fonction du relief accidenté du site de la ville. Il y a également dans la ville un bon nombre de
supports électriques (de nature, de forme et de hauteur variable) qui assure l’électrification.
Concernant les supports en béton armé, la visite du site a permis de constater l’existence les
supports électriques à section rectangulaire variable, majoritaires illustrés par la figure 3.3 et les
nouveaux supports électriques de section circulaire creuse, minoritaires illustrés par la figure 3.4.
Figure 3.3. Support en béton armé à section rectangulaire variable (Elig effa- Yaoundé)
Figure 3.4. Support à section circulaire creuse variable (Ngousso-Yaoundé)
3.3.Présentation des données

Les données à présenter ici sont notamment les données géométriques du support, les données
relatives aux charges, les données mécaniques et les données géotechniques.
3.3.1.Données géométriques
Dans le cas général, les dimensions des PBA fixées par ENEO ; leur hauteur varie entre 9 et 15
mètres (voir annexe 1). Ce tableau donne les dimensions des poteaux selon leur hauteur et leur
effort nominal.
3.3.2. Données relatives aux charges

Les charges sont évaluées conformément à la norme NF C 67-200. Les PBA sont classifiés selon
leur effort nominal (F) en tête appliqué à 0.25 m du sommet. Suivant l’effort nominal on distingue
couramment les PBA de 300, 500, 800, 1000, 1250 ou 1500 daN avec un coefficient de sécurité de
2.1. Les poids des équipements portés par le support sont regroupés dans le tableau 3.1.
Tableau 3.1. Poids des équipements portés par un poteau électrique
Désignation Poids Unité

Conducteurs 54.6/AGS/7 0.194 daN/m
IACM + armement 128 daN
Transformateur H61 550 daN
Isolateurs 3 daN
Selon les hypothèses administratives fixé par le cahier de prescriptions techniques générale des
ouvrages de distribution de l’entreprise ENEO ; La pression du vent sur les conducteurs est de 48
daN/m2, la pression du vent sur les supports est de 120daN/m2 pour les parois planes et 72 daN/m2
pour les parois circulaires.
3.3.3. Données mécaniques
Selon les prescriptions techniques de l’entreprise ENEO ; les PBA doivent être confectionnés à
partir d’un béton de classe C40/50 et des aciers HA500.
3.4. Dimensionnement
Dans la suite l’on étudiera un PBA de section rectangulaire et un PBA de section circulaire creuse
dans les mêmes conditions : même position dans la ligne (en angle) ; supportant une ligne MT
triphasée composée de 03 conducteurs de section 54.6mm2 chacun, portant l’IACM et l’armement.
Ici, il sera question de passer directement à l’analyse des deux typologies de PBA en passant par
un calcul de l’enrobage, une modélisation mécanique des supports, un calcul de la hauteur des
supports à concevoir, une évaluation des efforts agissant sur chacun des supports, un
dimensionnement de chacun d’eux, une analyse mécanique comparative et une étude de cout.
3.4.1. Calcul de l’enrobage

Le calcul de l’enrobage nominal se fera en passant par sept étapes notamment, la prise en compte
de la classe d’exposition, le choix de la classe structurale, la détermination de l’enrobage minimal
vis-à-vis de la durabilité, la prise en compte du type d’armature, la détermination de l’enrobage
minimal vis-à-vis de l’adhérence, la détermination de l’enrobage minimal et enfin la prise en
compte des tolérances d’exécution.
3.4.1.1. Prise en compte de la classe d’exposition

Selon la norme NF EN 1992-1-1, la classe d’exposition adaptée est XD1/XS1 pour une résistance
à la corrosion.
3.4.1.2. Choix de la classe structurale

La norme NF EN 1990 définit 6 classes structurales (S1 à S6). La classe structurale considérée sera
S4 afin de dimensionner pour une durée d’utilisation de 50 ans.
3.4.1.3. Détermination de l’enrobage minimal vis-à-vis de la durabilité, 𝑪𝒎𝒊𝒏,𝒅𝒖𝒓

Les valeurs de 𝑪𝒎𝒊𝒏,𝒅𝒖𝒓 (en mm) requis vis-à-vis de la durabilité sont données en fonction de la
classe d’exposition et de la classe structurale. Ayant choisi une classe d’exposition XD1/XS1 et
une classe structurale S4, on obtient 𝐶𝑚𝑖𝑛,𝑑𝑢𝑟 = 35 𝑚𝑚 (selon NF EN 1992-1-1).
3.4.1.4.Prise en compte du type d’armature

La norme NF EN 1992-1-1 précise les cas pour lesquels l’enrobage 𝐶𝑚𝑖𝑛,𝑑𝑢𝑟 peut être réduit. Ce
choix engage le maître d’œuvre. La valeur est fixée par les documents particuliers du marché.
3.4.1.5.Détermination de l’enrobage minimal vis-à-vis de l’adhérence, 𝑪𝒎𝒊𝒏,𝒃

L’enrobage minimal vis-à-vis de l’adhérence, 𝐶𝑚𝑖𝑛,𝑏 est majoré de 5 𝑚𝑚 si le diamètre du plus
gros granulat du béton est supérieur à 32 𝑚𝑚 (NF EN 1992-1-1).
3.4.1.6.Détermination de l’enrobage minimal, 𝑪𝒎𝒊𝒏

En considérant ∆𝐶dur,γ , ∆𝐶dur,st et ∆𝐶dur,add = 0, On obtient 𝐶min = 𝑚𝑎𝑥{5 ; 35 ; 10 𝑚𝑚} =
35𝑚𝑚.
3.4.1.7.Prise en compte des tolérances d’exécution

L’enrobage minimal doit être majoré, pour tenir compte des tolérances pour écart d’exécution
(∆𝐶dev ). La valeur recommandée dans la norme NF EN 1992-1-1 est ∆𝐶dev = 10 𝑚𝑚.
L’enrobage nominal est calculé ainsi :
𝐶𝑛𝑜𝑚 = 𝐶𝑚𝑖𝑛 + ∆𝐶𝑑𝑒𝑣 = 35 + 10 = 𝟒𝟓𝒎𝒎.
3.4.2. Modélisation mécanique

Il est question ici de représenter le support étudié ainsi que les efforts qui s’appliquent sur celui-ci
(voir figure 3.5) ; dans le but d’obtenir à travers une étude statique le torseur des efforts internes
nécessaire au dimensionnement du dit support.
Figure 3.5. Modélisation des charges agissant sur le support
Où :
W est la charge linéaire du vent sur les parois du support ;
F est la résultante des efforts horizontaux exercés sur le support par les câbles ;
H est la hauteur du support électrique en béton armé ;
P est la force axiale exercée par les conducteurs et les équipements que porte le support.
3.4.3.Détermination de la hauteur des supports à analyser (H)

La hauteur d'un support de ligne électrique est limitée par trois considération notamment ;
𝐻
La hauteur d'implantation ℎ0 = 10 + 0,5 ( 3.1)
La flèche maximale que présente le conducteur à 75°C sans vent, 𝑓75°𝐶 ;

Les distances minimales au sol (voir Tableau 3.2).
Tableau 3.2. Distances minimales à respecter pour les lignes de moyenne tension. (ENEO,2020)
Distances minimales à respecter pour les lignes MT (en mètres)
Hauteur minimale au-dessus des terrains agricoles 6
Hauteur minimale au-dessus des voies de circulation courantes 8 ou 8.5
Hauteur minimale au-dessus des toits en pente 3,2
Hauteur minimale au-dessus des toits en terrasse 3,2
Distance minimale aux maisons avec vent de 240 Pa et T=10°C 3
Distance minimale aux arbres 1
Pour cette étude il sera considéré une dérivation qui traverse une voie de circulation, il sera
adopté la valeur de 8.5 m du tableau 3.2. La formule 3.2 donne la hauteur H du support.
𝐻 = 𝑓75°𝐶 + ℎ0 + 8.5[m] ( 3.2)
𝐻
Etant donné que ℎ0 = 10 + 0,5 , cela implique :
10
𝐻= (𝑓75°𝐶 + 8,5) [m] ( 3.3)
9
L’on obtient la flèche maximale (𝑓75°𝐶 ) du conducteur à 75°C sans vent pour une portée de 50 m à
l’aide du tableau 3.3 tiré du cahier de prescriptions techniques d’ENEO de l’année 2020.
Tableau 3.3. Valeurs de la flèche maximale pour différentes portées cas d’un conducteur 54.6
mm2 Almélec à utilisation urbaine. (ENEO,2020)
Température du Portées en mètres

conducteur 20 30 40 50 60
Flèches en centimètres
75°C 17 37 66 103 149
On trouve la flèche correspondant à une portée de 50 m on obtient ainsi 𝑓75°𝐶 = 1.03 𝑚.

En remplaçant la valeur de la flèche maximale que présente le conducteur à 75°C sans vent dans
10
l’équation 3.4, la hauteur du support, 𝐻 = (1.03 + 8,5)=10,6 m
9
Pour être dans la gamme des supports normalisés, on prend H=11 m (voir annexe 1).
3.4.4.Détermination des efforts et sollicitations que subit les supports

Il s’agira ici de calculer les efforts agissant sur les supports et les différentes sollicitations
notamment l’effort normal, l’effort tranchant et le moment fléchissant de chacun d’eux.
3.4.4.1. Détermination des efforts agissant sur les supports

Comme le présente la figure 3.6 (voir §3.4.2) il s’agit de calculer, la charge linéaire du vent (W)
sur les parois des supports, la résultante des efforts horizontaux (F) exercés sur chacun des supports
par les câbles et les poids (P) des équipements que porte chacun d’eux support (P).
a. Calcul de la charge linéaire du vent sur les supports

La charge linéaire du vent dépend de la forme du support (cylindrique ou plane). La norme NF C
67-200 donne les pressions fonction de la forme du support. La charge linéique est évaluée dans le
cas le plus défavorable (le vent souffle dans la direction perpendiculaire aux conducteurs).
i. Support de section rectangulaire
Pour les supports de section transversale rectangulaire (figure 3.6) la pression du vent est de
120daN/m2.
Figure 3.6. Section rectangulaire d'un support électrique
On obtient ainsi l’effort linéaire du vent (W) sur les parois du support de section rectangulaire
W=120*0.284= 34.08 daN/m.
ii. Support de section circulaire

Pour les supports de section transversale rectangulaire (figure 3.7) la pression du vent est de
72daN/m2.
Figure 3.7. Section transversale d'un support circulaire creux
On obtient ainsi l’effort linéaire du vent (W) sur les parois du support de section circulaire creuse
W=72*0.392=28.22 daN/m.
b. Calcul de la résultante des efforts horizontaux

La résultante des efforts horizontaux (F) exercés sur chaque support par les câbles est la somme de
l’effort du vent sur les conducteurs et des tensions des conducteurs. En utilisant les formules 2.5 et
2.6 (voir § 2.4.3.2) ont obtient la formule 3.4.
𝐹 = 𝑇 + 𝐹𝑉 (3.4)
Etant donné que les conducteurs sont en almélec 54.6 mm2 et que les supports sont considérés en
dérivation avec une portée de 50 m la tension administrative fixé par ENEO est de 350 daN par
conducteur (voir annexes 2). On prendra un angle α égale à 35°.
Ainsi, F=2*3*350*sin(35°/2)+48*3*9.45*10-3*50*𝑐𝑜𝑠 2 (35°/2)
F= 693.4 daN.
Vue cette charge, l’on opte pour des poteaux de type PBA 11 et d’effort nominal 800 daN.
c. Calcul des résultantes des efforts verticaux

Le calcul des résultantes des efforts verticaux se fait comme l’indique la formule 2.1 (voir §
2.4.1.1) ; Il sera considéré dans cette étude que le support porte en plus des conducteurs un IACM
le tableau 3.2 (voir §3.3.2) donne le poids de ceux-ci. On obtient ainsi P=2848 daN pour les
supports rectangulaires et 2303 daN pour les supports circulaires.
3.4.4.2. Détermination des sollicitations des supports en béton armé

On considère la modélisation mécanique donnée par la figure 3.6 (voir § 3.4.2) avec l’axe local x
dirigé vers le haut et le point d’application de la force F situé à 0.25 m en dessous du sommet. Il
sera question de retenir pour chaque typologie de PBA la valeur maximale de la sollicitation suivant
chaque combinaison de charges. De manière générale en effectuant une coupure de chacun des
PBA à une position x de la base et en appliquant la condition d’équilibre on obtient les
sollicitations.
a. Effort tranchant V(x)

L’effort tranchant V(x) des PBA dépend de l’effort linéique (W) du vent sur les parois du support
et l’effort nominal (F) ; il est donné par les formules 3.5 et 3.6.
Pour 0 ≤ 𝑥 ≤ 9.15; 𝑉(𝑥) = 𝑊(9.4 − 𝑥) + 𝐹 [daN] ( 3.5)
Pour 9.15 ≤ 𝑥 ≤ 9.4; 𝑉(𝑥) = 𝑊(9.4 − 𝑥) [daN] ( 3.6)
b. Effort normal N(x)

L’effort normal N(x) des PBA dépend uniquement du poids des équipements portés par ceux-ci il
est calculé à l’aide de la formule 3.7.
Pour 0≤ x ≤ 9.4 ; 𝑁(𝑥) = −𝑃 [daN] ( 3.7)
c. Moment fléchissant M(x)

Le moment fléchissant M(x) des PBA dépend de l’effort linéique (W) du vent sur les parois du
support et l’effort nominal (F) ; il est calculé à l’aide des formules 3.8 et 3.9.
𝑥2
Pour 0 ≤ 𝑥 ≤ 9.15 ; 𝑀(𝑥) = 𝑊 ( − 9.4 ∗ 𝑥 + 44.2) + 𝐹(9.15 − 𝑥) [daN.m] ( 3.8)
2
𝑥2
Pour 9.15 ≤ 𝑥 ≤ 9.4 ; 𝑀(𝑥) = 𝑊 ( + 44.2 − 9.4 ∗ 𝑥) [daN.m] ( 3.9)
2
3.4.5. Combinaison des charges

Il sera question de faire les différentes combinaisons de charges nécessaire pour le calcul des aciers
longitudinaux et transversaux de chaque type de support (prismatique et conique). Il suffira de
remplacer dans les relations (3.5) ;(3.7) et (3.8) les efforts W, F et P par leurs valeurs à l’ELU et à
l’ELS.
3.4.5.1. Combinaison de charge à L’ELU

La combinaison de charge effectué à l’ELU est la combinaison fondamentale (CF) ; elle sera
différente pour chaque type de support vu que les valeurs des sollicitations changent pour chacun
d’eux.
a. Support de section rectangulaire

i.Effort tranchant V(x)
Pour 0 ≤ 𝑥 ≤ 9.15; 𝑉𝐸𝑑 (𝑥) = 51.12 ∗ (9.4 − 𝑥) + 1200 [daN]
Pour 9.15 ≤ 𝑥 ≤ 9.4; 𝑉𝐸𝑑 (𝑥) = 51.12 ∗ (9.4 − 𝑥) [daN]
ii. Effort normal N(x)
Pour 0≤ x ≤ 9.4 ; 𝑁𝐸𝑑 (𝑥) = − 3845[daN]
iii. Moment fléchissant M(x)
𝑥2
Pour 0 ≤ 𝑥 ≤ 9.15 ; 𝑀𝐸𝑑 (𝑥) = 51.12 ∗ ( − 9.4 ∗ 𝑥 + 44.2) + 1200 ∗ (9.15 − 𝑥) [daN.m]
2
𝑥2
Pour 9.15 ≤ 𝑥 ≤ 9.4 ; 𝑀𝐸𝑑 (𝑥) = 51.12 ∗ ( 2 + 44.2 − 9.4 ∗ 𝑥) [daN.m]
b. Support de section circulaire

Pour 0 ≤ 𝑥 ≤ 9.15; 𝑉𝐸𝑑 (𝑥) = 42.33 ∗ (9.4 − 𝑥) + 1200 [daN]
Pour 9.15 ≤ 𝑥 ≤ 9.4; 𝑉𝐸𝑑 (𝑥) = 42.33 ∗ (9.4 − 𝑥) [daN]
Pour 0≤ x ≤ 9.4 ; 𝑁𝐸𝑑 (𝑥) = −3105 [daN]
𝑥2
Pour 0 ≤ 𝑥 ≤ 9.15 ; 𝑀𝐸𝑑 (𝑥) = 42.33 ∗ ( − 9.4 ∗ 𝑥 + 44.2) + 1200 ∗ (9.15 − 𝑥) [daN.m]
2
𝑥2
Pour 9.15 ≤ 𝑥 ≤ 9.4 ; 𝑀𝐸𝑑 (𝑥) = 42.33 ∗ ( 2 + 44.2 − 9.4 ∗ 𝑥) [daN.m]
3.4.5.2. Combinaison de charge à L’ELS

La combinaison de charge effectué à l’ELS est la combinaison caractéristique (CC) ; elle sera
différente pour chaque type de support vu que les valeurs des sollicitations changent pour chacun
d’eux.
a. Support de section rectangulaire

Pour 0 ≤ 𝑥 ≤ 9.15; 𝑉𝐸𝑑𝑐𝑐 (𝑥) = 34.08 ∗ (9.4 − 𝑥) + 800 [daN]
Pour 9.15 ≤ 𝑥 ≤ 9.4; 𝑉𝐸𝑑𝑐𝑐 (𝑥) = 34.08 ∗ (9.4 − 𝑥) [daN]
Pour 0≤ x ≤ 9.4 ; 𝑁𝐸𝑑𝑐𝑐 (𝑥) = −2848 [daN]
𝑥2
Pour 0 ≤ 𝑥 ≤ 9.15 ; 𝑀𝐸𝑑𝑐𝑐 (𝑥) = 34.08 ∗ ( − 9.4 ∗ 𝑥 + 44.2) + 800 ∗ (9.15 − 𝑥) [daN.m]
2
𝑥2
Pour 9.15 ≤ 𝑥 ≤ 9.4 ; 𝑀𝐸𝑑𝑐𝑐 (𝑥) = 34.08 ∗ ( 2 + 44.2 − 9.4 ∗ 𝑥) [daN.m]
b. Support de section circulaire

i. Effort tranchant V(x)
Pour 0 ≤ 𝑥 ≤ 9.15; 𝑉𝐸𝑑𝑐𝑐 (𝑥) = 28.22 ∗ (9.4 − 𝑥) + 800 [daN]
Pour 9.15 ≤ 𝑥 ≤ 9.4; 𝑉𝐸𝑑𝑐𝑐 (𝑥) = 28.22 ∗ (9.4 − 𝑥) [daN]
Pour 0≤ x ≤ 9.4 ; 𝑁𝐸𝑑𝑐𝑐 (𝑥) = −2300 [daN]
iii.Moment fléchissant M(x)
𝑥2
Pour 0 ≤ 𝑥 ≤ 9.15 ; 𝑀𝐸𝑑𝑐𝑐 (𝑥) = 28.22 ∗ ( − 9.4 ∗ 𝑥 + 44.2) + 800 ∗ (9.15 − 𝑥) [daN.m]
2
𝑥2
Pour 9.15 ≤ 𝑥 ≤ 9.4 ; 𝑀𝐸𝑑𝑐𝑐 (𝑥) = 28.22 ∗ ( 2 + 44.2 − 9.4 ∗ 𝑥) [daN.m]
3.4.5.3. Conclusion
Les sollicitations sont maximales à la section d’encastrement (x=0). Le tableau 3.4 donne les
valeurs de chacune d’elles fonction de la combinaison de charge effectué.
Tableau 3.4. Récapitulatif des sollicitations
Désignation ELU ELS

𝑀𝐸𝑑 𝑉𝐸𝑑 𝑁𝐸𝑑 𝑀𝐸𝑑𝑐𝑐 𝑉𝐸𝑑𝑐𝑐 𝑁𝐸𝑑𝑐𝑐
[daN.m] [daN] [daN] [daN.m] [daN] [daN]
Section rectangulaire 13240 1681 -3845 8827 1121 -2848
Section circulaire 12851 1598 -3105 8568 1066 -2300
Les valeurs maximales des sollicitations présentés dans le tableau 3.4 sont celles qui seront utilisées
pour le calcul des sections armatures longitudinales et transversales.
3.4.6. Calcul des aciers longitudinaux

Le calcul des aciers longitudinaux se fera à l’aide des diagrammes d’interaction de l’EC2 donné en
fonction de la classe du béton, de sa loi de comportement ainsi que la classe de l’acier. Il sera
question ici de faire un calcul pour chacun des supports (de section rectangulaire et circulaire
creuse). Le béton utilisé pour le calcul étant de classe C40/50 et les aciers de type S 500 B.
3.4.6.1. Support de section rectangulaire

Comme l’indique le tableau 3.4 les efforts maximaux (𝑀𝐸𝑑 , 𝑁𝐸𝑑 ) en MN pour les supports de
𝑑
section rectangulaire sont donnée par le couple (0.1324, 0.0385) et le rapport ℎ ≅ 0.9. Par lecture
des courbes d’interaction moment fléchissant-effort axial en flexion composé (voir annexe 3), et
en appliquant les formules du tableau 1.6 (voir §1.5.2.5) il en ressort les sections d’aciers ;
𝑨𝒔𝟏 =𝑨𝒔𝟐 = 𝟗. 𝟎𝟓 𝒄𝒎𝟐 ;
Soit 8 HA12 par face.
3.4.6.2. Support de section circulaire

Le couple des efforts dimensionnant (𝑀𝐸𝑑 , 𝑁𝐸𝑑 ) en MN pour les supports de section circulaire
𝑑
creuse est (0.128, 0.031) et le rapport ≅ 0.9.. Par lecture des courbes d’interactions moment
ℎ
fléchissant-effort axial en flexion composé donné par l’Eurocode 2 (voir annexe 4), et en appliquant
les formules du tableau 1.6 (voir §1.5.2.5) il en ressort la section d’acier totale.
𝑨𝒔 =15.94 cm2 ;
Soit 15HA12 répartie de manière équidistante sur le pourtour du support.
3.4.7. Calcul des aciers transversaux

Le calcul des aciers transversaux se fait à l’aide de l’effort tranchant dimensionnant donné dans le
tableau 3.4 (voir §3.4.5.3). Il sera question ici de faire le calcul pour chaque type de support.
Comme hypothèse de calcul, on considère que les aciers d’effort tranchant sont confectionnés en
acier haute adhérence de diamètre 8mm.
3.4.7.1. Support de section rectangulaire

L’effort tranchant dimensionnant (𝑉𝐸𝑑 ) utilisé pour calculer l’espacement des cadres est donné dans
le tableau 3.4.
Soit 𝑉𝐸𝑑 = 0.01681 MN.
En appliquant les formules 2.15 et 2.16 (voir §2.4.7). on obtient min(𝑉𝑅𝑑,𝑠 ; 𝑉𝑅𝑑,𝑚𝑎𝑥 )=0.062 MN ;
ainsi 𝑉𝐸𝑑 inférieur à 𝑉𝑅𝑑,𝑐 donc les armatures transversaux sont nécessaire dans le poteau.
La section d’acier transversale 𝐴𝑠𝑤 et l’espacement (s) doivent vérifier la relation 2.18 (voir §2.4.7)
ainsi ;
𝐴𝑠𝑤
≥ 0.0004 [m].
𝑠
Il sera utilisé ici des aciers HA ferraillé tel que 𝐴𝑠𝑤 = 2 ∗ 0.5 ≈ 1 𝑐𝑚2.
En faisant varier l’espacement « s » dans la série de Caquot on cherche à vérifier que l’effort
tranchant résistant (𝑉𝑅𝑑,𝑠 ) est inférieur à l’effort tranchant de calcul à l’ELU (𝑉𝐸𝑑 ) et que la relation
2.18 est vérifié (voir §2.4.7). Les vérifications sont illustrées dans le tableau 3.5.
Tableau 3.5. Calcul de l'espacement des cadres (support rectangulaire)
s [cm] 60 40 35 25 20 16 13 11 10
𝑨𝒔𝒘 [cm2] 1 1 1 1 1 1 1 1 1
𝑨𝒔𝒘 /𝒔 [m] 0,0002 0,0003 0,0003 0,0004 0,0005 0,0006 0,0008 0,0009 0,0010
𝑨𝒔𝒘
( )𝒎𝒊𝒏[m] 0,0004 0,0004 0,0004 0,0004 0,0004 0,0004 0,0004 0,0004 0,0004
𝒔
𝑽𝑬𝒅 0,0168 0,0168 0,0168 0,0168 0,0168 0,0168 0,0168 0,0168 0,0168
𝑽𝑹𝒅,𝒔 0,0192 0,0288 0,0329 0,0460 0,0575 0,0719 0,0885 0,1046 0,1150
Verification FAUX FAUX FAUX VRAI VRAI VRAI VRAI VRAI VRAI
On retient ainsi un espacement s=25 cm.
3.4.7.2.Support de section circulaire

L’effort tranchant dimensionnant (𝑉𝐸𝑑 ) utilisé pour calculer l’espacement des cadres est donné par
le tableau 3.4.
Soit 𝑽𝑬𝒅 =0.0174 MN.
En appliquant les formules 2.10 et 2.11 (voir §2.4.7). on obtient min(𝑉𝑅𝑑,𝑠 ; 𝑉𝑅𝑑,𝑚𝑎𝑥 )=0.062 MN ;
ainsi 𝑉𝐸𝑑 inférieur à 𝑉𝑅𝑑,𝑐 donc les armatures transversaux sont nécessaire dans le poteau.
La section d’acier transversale 𝐴𝑠𝑤 et l’espacement s doivent vérifier la relation 2.18 ainsi ;
𝐴𝑠𝑤
≥ 0.00028 [m].
𝑠
Il sera utilisé ici des HA 8 ferraillés tel que 𝐴𝑠𝑤 = 1 ∗ 0.5 ≈ 1 𝑐𝑚2.
En faisant varier l’espacement « s » dans la série de Caquot on cherche à vérifier que l’effort
tranchant résistant (𝑉𝑅𝑑,𝑠 ) est inférieur à l’effort tranchant de calcul à l’ELU (𝑉𝐸𝑑 ) et que la relation
2.18 est vérifié (voir § 2.4.7). Les vérifications sont illustrées dans le tableau 3.6.
Tableau 3.6. Calcul des aciers transversaux (support circulaire)
s [cm] 60 40 35 25 20 16 13 11 10
𝑨𝒔𝒘 [cm2] 1 1 1 1 1 1 1 1 1
𝑨𝒔𝒘 /𝒔 [m] 0,0002 0,0003 0,0003 0,0004 0,0005 0,0006 0,0008 0,0009 0,0010
𝑨𝒔𝒘
( ) [𝒎]
𝒔 𝒎𝒊𝒏 0,0003 0,0003 0,0003 0,0003 0,0003 0,0003 0,0003 0,0003 0,0003
𝑽𝑬𝒅 0,016 0,016 0,016 0,016 0,016 0,016 0,016 0,016 0,016
𝑽𝑹𝒅,𝒔 0,996 0,996 0,996 0,996 0,996 0,996 0,996 0,996 0,996
Verification FAUX FAUX VRAI VRAI VRAI VRAI VRAI VRAI VRAI
On retient ainsi un espacement s=35 cm.
3.5. Etude du comportement mécanique

Il s’agit dans cette partie d’évaluer les paramètres permettant d’étudier le comportement mécanique
des supports à sections rectangulaires et circulaires ; notamment le moment d’inertie et les
déplacements le long des PBA.
3.5.1. Etude de la Rigidité

La rigidité est évaluer par le calcul des moments d’inertie le long des PBA. Pour calculer ce
paramètre, il sera question initialement d’homogénéisé les sections en déterminant l’équivalent en
béton des sections d’acier conformément à l’EC2 car les lois de la RDM ne s’appliquent qu’aux
matériaux homogènes. Les supports étant de section variable, partant de la base du support l’on
fixe un pas de 0.2 m chaque fois pour avoir la section suivante à étudier.
3.5.1.1.Support de section rectangulaire

a. Caractéristiques géométriques
L’origine de l’axe local est à 1.6m de l’extrémité inférieur du support et dirigé vers le haut. La
hauteur h de la section transversale du support part de 0.53 m à 0.28 m et la base b de la section
transversale du support de 0.3 à 0.19 m. La variation des dimensions de la section étant linéaire il
vient que les dimensions b(x) et h(x) sont données par les formules 3.10 et 3.11.
𝑏(𝑥) = 𝑎1 ∗ 𝑥 + 𝑐1 ( 3.10)
ℎ(𝑥) = 𝑎2 ∗ 𝑥 + 𝑐2 ( 3.11)
où 𝑎1 , 𝑎2 , 𝑐1 , 𝑐2 sont des constantes à déterminer.
On a :
0.28 − 0.53
𝑎1 = ≅ −0.0227
11
0.19 − 0.3
𝑎2 = ≅ −0.01
11
De plus ;
Pour x=-1.6 (à la base) on a h=0.53 m et b=0.3m
En remplaçant obtient ainsi 𝑐1=0.4936 et 𝑐2 = 0.284
ℎ(𝑥) = −0.0227𝑥 + 0.4936 [𝑚]

Donc {
𝑏(𝑥) = −0.01𝑥 + 0.284 [𝑚]
b. Calcul de section à considérer

Ici, La section d’acier 𝐴𝑠 est remplacé par la section de béton fictive 𝛼𝑒 𝐴𝑠 équivalente où 𝛼𝑒 est le
coefficient d’équivalence ; on détermine ainsi les dimensions de béton équivalentes une fois les
aciers remplacés.
La section totale 𝐴𝑡 = 𝐴𝑐 + 𝛼𝑒 𝐴𝑠
𝐸𝑠
Avec 𝛼𝑒 = 𝐸
𝑐,𝑒𝑓𝑓
𝐸
𝑐𝑚 0 (𝑡 )
Où 𝐸𝑐,𝑒𝑓𝑓 = 1+𝜑(∞,𝑡
0)
𝑓 0.3
𝑐𝑚
Pour 𝑡 = 𝑡0 , 𝐸𝑐𝑚 (𝑡0 ) = 𝐸𝑐𝑚 or 𝐸𝑐𝑚 = 22000 ( 10 )
Par lecture des abaques on obtient 𝜑(∞, 𝑡0 ) = 1.3 de plus 𝐸𝑐𝑚 = 33𝐺𝑃𝑎
On obtient ainsi 𝛼𝑒 =13.94.
𝐴
Pour la section d’encastrement (x=0) on a 𝐴𝑠 = 52𝑐
𝛼
La nouvelle section de béton est 𝐴′𝑐 = (1 + 52𝑒 )𝐴𝑐 i.e. 𝐴′𝑐 ≅ 1.27𝐴𝑐
Soit 𝐴′𝑐 = 𝑘 2 𝐴𝑐 avec k le coefficient de proportionnalité. Les nouvelles dimensions après

homogénéisation sont ℎ′ = 𝑘 ∗ ℎ et 𝑏 ′ = 𝑘 ∗ 𝑏.
Ainsi pour chaque section étudiée on calcule le coefficient de proportionnalité k et l’on détermine
les dimensions de la section après homogénéisation ; une fois cela fait l’on calcule le moment
d’inertie de la section considérée.
c. Calcul du moment d’inertie

Une fois les sections homogénéisées et les nouvelles dimensions obtenu les moments d’inertie
s’obtiennent en appliquant les formule 3.12 et 3.13.
𝑏(𝑥)∗ℎ3 (𝑥)
𝐼𝑧 (𝑥) = 𝑘 4 (𝑥) ∗ ( 3.12)
12
ℎ(𝑥)∗𝑏 3 (𝑥)
𝐼𝑦 (𝑥) = 𝑘 4 (𝑥) ∗ ( 3.13)
12
3.5.1.2.Support de section circulaire

a. Caractéristiques géométriques
Le diamètre D du support part de 0.45 m à 0.26 m. la variation étant linéaire D(x) est donné par la
formule 3.14.
𝐷(𝑥) = 𝑎3 𝑥 + 𝑐3 ( 3.14)
Où 𝑎3 , 𝑐3 sont des constantes à déterminer.
On a :
0.26−0.45
𝑎3 = 11
≅ −0.0173 ;
De plus ;
Pour x=-1.6 (à la base) on a D=0.45 m ;
En remplaçant on obtient ainsi 𝑐3 =0.42 ;
Donc 𝐷(𝑥) = −0.0173𝑥 + 0.42 [m].
De même on obtient le diamètre interne d(x) ; en faisant varier « d » de 0.05 à 0.
D’ou 𝑑(𝑥) = −0.011𝑥 + 0.042 [m].
b. Calcul de la section à considérer

𝐴𝑐
Pour la section d’encastrement (x=0) on a 𝐴𝑠 = 75.88
𝛼
La nouvelle section de béton est 𝐴′𝑐 = (1 + 75.88
𝑒
)𝐴𝑐 i.e. 𝐴′𝑐 ≅ 1.18 ∗ 𝐴𝑐
Soit 𝐴′𝑐 = 𝑘 2 𝐴𝑐 avec k le coefficient de proportionnalité. Les nouveaux diamètres après

homogénéisation sont donnés par les formules 3.15 et 3.16.
𝐷′(𝑥) = 𝑘(𝑥) ∗ 𝐷(𝑥) ( 3.15)

𝑑 ′ (𝑥) = 𝑘(𝑥) ∗ 𝑑(𝑥) ( 3.16)
c. Calcul du moment d’inertie

Une fois les sections homogénéisées et les nouveaux diamètres obtenu le moment d’inertie
s’obtient en appliquant la formule 3.17.
𝜋(𝐷 4 (𝑥)−𝑑4 (𝑥))

𝐼𝑧 (𝑥) = 𝐼𝑦 (𝑥) = 𝑘 4 (𝑥) ( 3.17)
64
3.5.1.3. Etude comparative des moments d’inertie

Les formules 3.12, 3.13 et 3.17 ont permis d’évaluer les moments d’inertie des différentes sections
de façon numérique et ont permis de tracer les courbes de la figure 3.8 qui présente évolution des
moments d’inertie le long de chaque support étudié par rapport aux axes y et z.
Moments d'inertie en fonction de la position de la section

10
x en [m4]
9
0
0,00E+00 5,00E-04 1,00E-03 1,50E-03 2,00E-03 2,50E-03 3,00E-03 3,50E-03 4,00E-03 4,50E-03
moment d'inertie [m4]
Iy(x) Support à section rectangulaire [m4] Iz(x) Support à section rectanguaire [m4]
Iz(x) et Iy(x) Support à section circulaire [m4]
Figure 3.8. Moments d'inertie le long des différents supports
La figure 3.8 montre que le moment d’inertie par rapport à l’axe z des supports de section
rectangulaire est supérieur à celui des supports de section circulaire creuse ce qui est l’inverse par
rapport à l’axe y. Vu que les l’armements sont disposer suivant la plus grande direction transversale
des PBA l’on peut conclure que les supports de section rectangulaire sont plus rigides que les
supports à section circulaire creuse c’est-à-dire résiste mieux aux actions déformatrices extérieurs.
3.5.2. Etude de la Stabilité

Ici il est question d’évaluer la stabilité de chaque type de support en calculant les déplacements
sous l’action des charges extérieurs à l’aide du théorème de Castigliano. Ainsi on applique une
charge fictive pour appliquer ledit théorème.
En considérant le repère local d’origine le somment du support et descendant, l’on obtient le

moment en un point x’ du support tel que ;
2
𝑊𝑥 ′ 𝜕𝑀
0 ≤ 𝑥 ′ ≤ 0.25 ; 𝑀(𝑥) = − 𝐹𝑘 (𝑥 ′ − 𝑥𝑘 ) ⇒ 𝜕𝐹 = 𝑥𝑘 − 𝑥′
2 𝑘
{ 2
𝑊𝑥 ′ 𝜕𝑀
0.25 ≤ 𝑥 ′ ≤ 9.4 ; 𝑀(𝑥) = − 𝐹𝑘 (𝑥 ′ − 𝑥𝑘 ) − (𝑥 ′ − 0.25)𝐹 ⇒ 𝜕𝐹 = 𝑥𝑘 − 𝑥′
2 𝑘
En appliquant le théorème de Castigliano on obtient ainsi la formule 3.18.

2
𝑊𝑥′ 2
( −𝐹𝑘 (𝑥 ′ −𝑥𝑘 )) 𝑊𝑥′
0.25 2 9.4 −𝐹𝑘 (𝑥 ′ −𝑥𝑘 )−(𝑥 ′ −0.25)𝐹
′ )𝑑𝑥 ′
𝛿𝑘 = ∫0 (𝑥𝑘 − 𝑥 + ∫0.25 2
(𝑥𝑘 − 𝑥 ′ )𝑑𝑥′ ( 3.18)
𝐸𝐼 𝐸𝐼
avec 𝑥𝑘 la position de la force 𝐹𝑘 dans le repère local.
« EI » variant en fonction de la position le long des PBA , il sera question de calculer les
déplacements 𝜹𝒌 fonction de la position 𝑥𝑘 de force fictive à l’aide d’un script python écrit sur
Colab (voir annexe 5).
3.5.2.1. Support à section rectangulaire

Pour un support à section rectangulaire, 𝑊𝐸𝑑𝑐𝑐 = 34.08 daN/m et 𝐹𝐸𝑑𝑐𝑐 = 683.4 daN ; en remplaçant
ces valeurs dans la l’équation 3.18 et en faisant varier 𝑥𝑘 le long du support on obtient la déformée
du support de section rectangulaire donnée par la courbe bleu de la figure 3.9.
3.5.2.2. Support à section circulaire

Pour un support à section circulaire, 𝑊𝐸𝑑𝑐𝑐 = 28.64 daN/m et 𝐹𝐸𝑑𝑐𝑐 = 683.4 daN ; en remplaçant
dans la l’équation 3.18 et en faisant varier 𝑥𝑘 le long du support on obtient la déformée du support
de section circulaire donnée par courbe orange de la figure 3.9.
3.5.2.3. Etude comparative des déplacements le long des supports

La formule 3.18 a permis d’évaluer les déplacements le long des supports par l’utilisation de la
méthode de Simpson implémenté en langage python. Une extraction des extrants du programme
python sur le logiciel Excel 2016 a permis de générer la déformée de chacun des supports (voir
figure 3.9).
10
6
x en [m]
0
-0,005 0 0,005 0,01 0,015 0,02 0,025 0,03 0,035
Déplacement δk en [m]
Déformée PBA prismatique
Déformée PBA Conique

-2
Figure 3.9. Déplacements le long des PBA
La figure 3.9 nous montre que les PBA à section circulaire creuse subissent des déplacements plus
important que les PBA de section rectangulaire sous actions des charges ; on observe un
déplacement en tête de de 3.01 cm pour les PBA à section circulaire contre 1.6 cm pour les PBA à
section rectangulaire. Cela signifie les PBA de section rectangulaire sont plus stable que les PBA
de section circulaire.
3.6. Etude du coût

Il sera question ici d’évaluer le cout des différents supports étudié afin de savoir le plus avantageux
d’un point de vue financier. Initialement il sera évalué la quantité de matériaux à mettre en œuvre
puis il sera fait un devis quantitatif et estimatif pour chaque type de support.
3.6.1. Support à section rectangulaire

3.6.1.1. Evaluation des quantités
Le support de section rectangulaire à une forme d’une pyramide le volume de béton total nécessaire
9.4
est 𝑉 = ∫−1.6 𝑠(𝑥) ∗ 𝑑𝑥 avec s(x)=b(x)*h(x) ; soit V≅ 1.11 m3.
Le support est constitué de 16HA12 500B de 11m or les barres d’aciers locaux sont de 12 m, soit
environ 16 barres de 12 ;
Les cadres du support confectionné en HA8 espacés d’environ 25 cm soit environ 3.5 barres ;
Le volume d’adjuvant super plastifiant est 4.5*1.11 soit environ 5 litres ;
Le volume d’eau est d’environ 210*1.11 litres soit 233 litres ;
La quantité de sable est de 7*1.11 brouettes soit environ 8 brouettes ;
La quantité de gravier 5/15 est de 7*1.11 soit environ 18 brouettes ;
La quantité de ciment 42.5 R est de 9*1.11 soit environ 10 sacs ;
3.6.1.2. Devis quantitatif et estimatif

Le DQE des supports de forme prismatique présenté par le tableau 3.7 est fait sur la base des prix
fixé en vigueur dans la ville de Yaoundé.
Tableau 3.7. DQE d'un support à section rectangulaire en béton armé
Désignation
Unité Quantité P.U P.T
Ciment CEM II 42,5R Sacs 10 5600 56 000
Eau Litre 233 250 58 250
Sable Brouette 8 1200 9 600
Gravier 15/25 Brouette 18 3000 54 000
Acier φ12 Barre 16 7200 115 200
Acier φ8 Barre 3,5 3300 11 550
Fil d'attache Rouleau 2 800 1 600
Adjuvant super
plastifiant Litre 5 4000 20 000
Main d'œuvre 60 000
Total 386 200
3.6.2.Support à section circulaire creuse

3.6.2.1.Evaluation des quantités
Le support de section circulaire creuse à la forme conique, le volume de béton total est 𝑉 =
9.4 𝜋(𝐷 2 (𝑥)−𝑑2 (𝑥))
∫−1.6 𝑠(𝑥) ∗ 𝑑𝑥 avec s(x)= ; soit V≅ 1 m3.
4
Il est constitué de 15 HA12 500B de 11m soit 15 barres de 12m ;
Les cadres sont faits d’acier HA 8 espacées en moyenne de s=35 cm soit environ 3 barres ;
Le volume d’adjuvant super plastifiant est 4.5;
Le volume d’eau est d’environ 210 litres ;
La quantité de sable est d’environ 7 brouettes ;
La quantité de gravier 5/15 est d’environ 18.75 brouettes ;
La quantité de ciment 42.5 R est d’environ 9 sacs ;
3.6.2.2.Devis quantitatif et estimatif

Le DQE des supports de forme conique présenté dans le tableau 3.8 est fait sur la base des prix en
vigueur dans la ville de Yaoundé.
Tableau 3.8. DQE d'un support de section circulaire creuse en béton armé
Désignation
Unité Quantité P.U P.T
Ciment CEM II 42,5R Sacs 9 5600 50 400
Eau Litre 210 250 52 500
Sable Brouette 7 1200 8 400
Gravier 15/25 Brouette 18,75 3000 56 250
Acier φ12 Barre 15 7200 108 000
Fil d'attache Rouleau 1,5 800 1 200
Acier φ8 Barre 3 3300 9 900
Adjuvant super
plastifiant Litre 4,5 4000 18 000
Main d'œuvre 60 000
Total 364 650
Les tableaux 3.8 et 3.9 révèlent que le support à section rectangulaire coute environ 386 200 FCFA
tandis que le support à section circulaire environ 364 650 FCFA. Ce qui montre clairement que le
PBA de section circulaire est plus économique et garantie une baisse d’environ 6% sur le prix des
PBA de section rectangulaire.
Conclusion
L’objectif de ce chapitre était de faire une étude comparative entre un poteau électrique en béton
armé de section rectangulaire et un poteau électrique en béton armé de section circulaire creuse
d’un point de vue mécanique et financier. Au préalable, il a été fait une présentation générale du
site d’étude, une collecte de données relatives au site d’étude, un calcul des efforts qui s’exercent
sur le support et des sollicitations produites par ces efforts. Ensuite a été fait un dimensionnement
de chaque support en béton armé et une présentation de la variation des différents paramètres étudié
pour chaque type de support. En vue des différents paramètres évalués, il en ressort que le support
à section rectangulaire présente un moment d’inertie supérieur et des déplacements latéraux
relativement minimes par rapport à ceux des supports de section circulaire creuse. Ainsi on peut
conclure que les PBA de section rectangulaire sont plus stable et plus rigide que les PBA de section
circulaire creuse, mais que néanmoins les PBA de section circulaire creuse sont moins couteux.
Conclusion générale et perspectives
CONCLUSION GÉNÉRALE
Le présent mémoire avait pour objectif d’étudier l’influence de la section sur le comportement
mécanique des PBA utilisés comme support de ligne électrique dans la ville de Yaoundé.
Pour mener à bien cette étude il était question de faire une visite générale du site d’étude dans le
but de recenser les typologies de PBA selon la forme de leur section. Il s’en est suivi une collecte
des données relatives aux charges, des données géométriques et mécaniques. Celles-ci ont permis
de dimensionner les différents PBA selon l’EC2 et d’étudier le comportement mécanique (rigidité
et stabilité) des PBA grâce aux paramètres tels que les moments d’inertie et les déplacements
évaluer le long des PBA à l’aide d’un script écrit en langage python prenant les données d’entrée
discrétisé par pas de 20 cm dans un fichier Excel.
Il en ressort que dans la ville de Yaoundé l’on observe les PBA de section rectangulaire et les PBA
de section circulaire creuse. Une étude de la rigidité et de stabilité de ceux-ci a démontré que les
PBA de section rectangulaire sont plus rigides et plus stables que les PBA de section circulaire
creuse ; soit un déplacement en tête de 3.01 cm pour les PBA de section circulaire contre 1.6cm
pour les PBA de section rectangulaire sous l’actions des charges. Néanmoins une étude financière
a révélé que les PBA de section circulaire sont moins couteux que les PBA de section rectangulaire
soit une réduction d’environ 6%.
Néanmoins ; les résultats obtenu dans cette étude suggèrent qu'il n'y a pas de solution universelle
pour tous les scénarios, et que le choix entre les PBA de section circulaire creux et de section
rectangulaire doit être fait en tenant compte des spécificités de chaque projet et des exigences du
contexte urbain.
Dans l’optique d’assurer une continuité objective à ce travail, une étude du comportement
mécanique des autres typologies de sections (carré, polygonale et en profilé H) de PBA s’avère
intéressante dans le but de garantir au mieux le transport d’énergie électrique en toute sécurité et à
moindre cout.
Références
REFERENCES
A. Bibliographie
1- Articles de revues
 André CHANAL et Jean-Pierre LEVEQUE (2000). Lignes aériennes : matériels.

Energies ; Techniques de l’ingénieur, D4 422, pp. 2-12.
 Jean-François DIDIERLAURENT (2005). Lignes aériennes : matériels-supports.
Energies ; Techniques de l’ingénieur, D4 424 V3, pp. 2-14.
 KINDT Sébastien (1998). Construction
2- Livres
 F. Kiessling, P. Nefzger, J.F. Nolasco, U. Kaintzyk (2003). Over Head Power Lines.
Springer, Brazil, 776p.
 Jean Roux (2009). Maitrise de l’Eurocode 2. Eyrolles et Afnor Editions, Paris, 358p.
 Jean Roux (2009). Pratique de l’Eurocode 2. Eyrolles et Afnor Editions, Paris, 685p.
3- Thèses et mémoires
 DASSIE Aubin (2018) Evaluation et dimensionnement d’un nouveau type de poteau

électrique en béton armé. Mémoire de fin d’étude, Université de Yaoundé 1, Cameroun,
115p.
 Éric Aldo DJITRINOU (2003) Modélisation du comportement mécanique des supports de
lignes électriques en béton de sable armé et précontraint pour le réseau d’électrification
rurale du Sénégal. Projet de fin d’études, Université CHEIKH ANTA DIOP, Sénégal,
105p.
 HOUSSAMATOU DOUDOUA M (2018) Etude de la construction d’une ligne haute
tension catégorie a 20 kV et la conception d’un réseau HTA/BT pour l’alimentation en
énergie électrique de la cité Maourey. Mémoire de fin d’étude, 2iE, Burkina-Faso, 93p.
 Julie Rosine YE (2019) Construction d’une ligne de distribution électrique HTA 15 kV et
restructuration d’un réseau électrique BTA au secteur 30 de BOBO-DIOULASSO.
Mémoire de fin d’étude, 2iE, Burkina-Faso, 64p.
Références
4- Normes
 Desbiens, Mercier, Turcot (2012). NORME POUR LA CONCEPTION, L’INSTALLATION

ET LA VERIFICATION DES STRUCTURES AERIENNES. 129 p
 MODALITES TECHNIQUES D’UTILISATION DES SUPPORTS COMMUNS DE
RESEAU PUBLICS, 2015.
 NF C 67-200 : Norme Française., Décembre 1981 : Mise en œuvre des poteaux en béton
armé destinée aux lignes électriques.
 NF EN 1991-1-4 : Norme Française., novembre 2005 : Actions sur les structures.
 NF EN 1992-1-1 : Norme Française., octobre 2005 : Calcul des structures en béton.
 NF EN 1994-1-2 : Norme Française., février 2006 : Calcul des structures mixtes acier béton.
5- Rapports
 ENEO (2017). Pas à pas, ENEO transforme, le service électrique. (Cameroun) : ENEO. 58
p.
 ENEO (2021). Comment les investissement 2021 en production et en distribution ont
contribué à l’améliorer la qualité du service électrique. (Cameroun): ENEO. 58 p.
6- Notes de cours
 TCHUIDJANG (2021) Cours de réseaux électriques du niveau 4 département Génie

électrique ENSPY.100p.
 Alfred MESSI (2022) cours de béton armé 1 & 2 niveau 4 et 5. 500p.
B- Sites web
 L’EnerGEEK [Consulté en aout 2023]. http://www.lenergeek.com

 Enedis [Consulté en mars 2023]. http://www.enedis.fr
 ELECTRO BETON [Consulté en juillet 2023]. http://www.electrobeton.fr
 Ronveaux [Consulté en juillet 2023]. http://www.ronveau.com
Annexes
ANNEXES
Annexes
Annexe 1. Dimensions générales des poteaux électrique en béton armé (ENEO,2020)

Type de Description Design Masse Position Centre de Base Base Sommet Sommet
poteaux load mesurée gravité à partir de la A(m) B(m) a(m) b(m)
(daN) (kg) base (m)
PBA 9 300 960 0.23 0.32 0.15 0.20
500 960
Poteau de 9m 800 1735 0.28 0.48 0.19 0.28
utilisé en BT 1000 1735 3.700
1250 1985 0.32 0.5 0.21 0.32
1500 1985
PBA 11 Poteau de 11m 300 1440 0.25 0.34 0.15 0.20
utilisé en MT 500 1440
800 2720 0.3 0.53 0.19 0.28
1000 2720 4.500
1250 3110 0.35 0.54 0.21 0.32
1500 3110
PBA 12 Poteau de 12m 300 1440 0.26 0.36 0.15 0.20
utilisé en MT 500 1440
800 2720 0.31 0.55 0.19 0.28
1000 2720 4.800
1250 3110 0.36 0.56 0.21 0.32
1500 3110
PBA 13 Poteau de 13m 300 0.27 0.37 0.15 0.20
utilisé en MT 500
800 3485 5.100 0.32 0.58 0.19 0.28
1000 3485
1250 3880 0.37 0.58 0.21 0.32
1500 3880
PBA 14 Poteau de 14 m 500 0.27 0.38 0.15 0.20
utilisé en MT 800 0.33 0.60 0.19 0.28
1000 3990 5.400
1250 3990 0.39 0.60 0.21 0.32
1500
PBA 15 Poteau de 15m 800 0.34 0.62 0.19 0.28
utilisé en MT 1000
1250 5015 5.700 0.40 0.62 0.21 0.32
1500 5015
Annexes
Annexe 2. Tension administrative des différents conducteurs (ENEO, 2020)
A. Lignes HTA à caractère Transport

Paramètre du
Portée Tension du conducteur à conducteur à
équivalente l'hypothèse administrative 75°C sans vent
Conducteur (m) (daN) (m)
Aster 342 80 350 302
Aster 542 90 425 691
Aster 932 135 750 987
Aster 1482 140 1175 1055
B. Lignes de distribution
Aster 342 50 300 242
Aster 542 50 350 465
Aster 932 50 558 473
Aster 1482 50 888 475
BT
3x70mm2+54Alu+EP 50 500 220
Annexes
Annexe 3. Diagramme d’interaction en flexion composé d’une section rectangulaire –d/h=0.9
Annexes
Annexe 4. Diagramme d’interaction en flexion composé d’une section circulaire –d/h=0.9
Annexes
Annexe 5. Code source python
Lien :
https://colab.research.google.com/drive/1groZ3t6BeOOQlXo_k2czFEi6vqLCAA8n#scrollTo=cf
9df9aa
import numpy as np
import matplotlib.pyplot as plt
import pandas as pd
# prendre Xk de 0 a 9.4 par pas de 0.2
# valeur par defaut de W,F et E a prendre dans le fichier excel
#ajouter circulaire et rectangulaire
path_to_excel = "./moment d'inertie 2 pour déplacement.xlsx"
data = pd.read_excel(path_to_excel,sheet_name = "Feuil1")

E = data['Unnamed: 7'][0]
W = data['Unnamed: 9'][0]
F = data['Unnamed: 11'][0]
Xk = np.linspace(0,9.4,47)
print(F)
0.006934
data.head(100)
columns = data.columns
def simpsons_rule(f, Xp,I,xk):

"""
Approximate the definite integral of a function using Simpson's rule.
Parameters:
Annexes
f: function
The function to be integrated.
a: float
The lower limit of integration.
b: float
The upper limit of integration.
n: int
The number of intervals. n should be even.
Returns:
float
The approximate value of the definite integral.
"""
n = len(Xp)
x=0
if n % 2 != 0:
raise ValueError("n = "+ str(n) +" should be an even number.")
h = Xp[2]-Xp[0]
integral = f(Xp[0],I[0],xk) + f(Xp[n-1],I[n-1],xk)
integral /= 2
integral += 2 * f( Xp[1],I[1],xk)
x = 2
for i in range(1, n//2):
integral += f(Xp[x],I[x],xk) + (2*f(Xp[x-1],I[x-1],xk))
x +=2
integral *= h / 3
return integral
Xprime = []
for e in columns[2:48]:
Xprime.append(data[e][1])
Xprime = Xprime[::-1]
Iy = []
Annexes
Iy.append(data[e][8])
Iy = Iy[::-1]
Ix = []
Ix.append(data[e][7])
Ix = Ix[::-1]
#For F2
Xprime2 = []
Xprime2.append(data[e][14])
Iy2 = []
Iy2.append(data[e][21])
Ix2 = []
Ix2.append(data[e][20])
Function declaration
# Define the function to be integrated

def function1(x,I,xk):
tmp = 0
tmp = (W*(x**2)/2) - Fk*(x-xk)
tmp = tmp - ((x-0.25)*F)
tmp = tmp * (xk-x)
tmp = tmp/I
return tmp/E
def function2(x,I,xk):
tmp = 0
tmp = (W*(x**2)/2) - Fk*(x-xk)
tmp = tmp*(xk-x)
tmp = tmp/(E*I)
return tmp
Annexes
# Calculate the integral using Simpson's rule

Y1=[]
for i in range(len(Xk)):
result = simpsons_rule(function1, Xprime,Iy, Xk[i])
result = result + simpsons_rule(function2, Xprime2,Iy2, Xk[i])
print("Approximate integral:", result, "for xk =", Xk[i])
Y1.append(result)
# Create the plot

plt.figure(figsize=(8, 6))
plt.plot(Xk, Y1, label="Function")
plt.fill_between(Xk, Y1, color='gray', alpha=0.3, label="Approximated
Area")
plt.title("$\delta$ en fonction de $xk$")
plt.xlabel("x")
plt.ylabel("y")
plt.legend()
plt.grid(True)
plt.show()
Annexes
Tables des matières
DEDICACES ....................................................................................................................................i
REMERCIEMENTS ....................................................................................................................... ii
LISTE DES ABREVIATIONS ET SYMBOLES ........................................................................... ii
RESUME .........................................................................................................................................iv
ABSTRACT ..................................................................................................................................... v
LISTES DES FIGURES..................................................................................................................vi
LISTES DES TABLEAUX .......................................................................................................... viii
SOMMAIRE ...................................................................................................................................ix
INTRODUCTION GENERALE ...................................................................................................... 1
Chapitre 1 : REVUE DE LA LITTERATURE ................................................................................ 2
Introduction .................................................................................................................................. 3
1.1. Ligne électrique ..................................................................................................................... 3
1.1.1. Schéma représentatif d’une ligne électrique .................................................................. 3
1.1.2. Eléments constitutifs d’une ligne électrique. ................................................................. 4
1.1.2.1. Support de ligne électrique ...................................................................................... 4
a. Poteaux électriques ............................................................................................................... 5
b. Pylônes électriques................................................................................................................ 5
1.1.2.2. Conducteurs ............................................................................................................. 6
1.1.2.3. Armements .............................................................................................................. 8
1.1.2.4. Isolateurs ................................................................................................................. 8
1.1.2.5. Equipements de coupure et de protection ............................................................... 9
1.1.2.6. Postes de transformation ....................................................................................... 10
1.2. Typologie de ligne électrique .............................................................................................. 11
1.2.1. Typologie selon le niveau tension ................................................................................ 11
1.2.2. Typologie selon le nombre de conducteur ................................................................... 12
1.3. Typologie de support électrique .......................................................................................... 13
1.3.1. Typologie selon le matériau ......................................................................................... 13
1.3.1.1. Support en bois ...................................................................................................... 13
1.3.1.2. Support métallique ................................................................................................ 14
1.3.1.3. Support en béton armé ........................................................................................... 15
Annexes
1.3.2. Typologie selon la forme de la section ......................................................................... 16

1.3.3. Typologie selon la position du support dans la ligne ................................................... 17
1.4. Facteurs de stabilité des lignes électriques .......................................................................... 17
1.4.1. Facteurs humains .......................................................................................................... 17
1.4.2. Facteurs naturels ........................................................................................................... 17
1.4.3. Facteurs géométriques .................................................................................................. 18
1.4.4. Facteurs structurels ....................................................................................................... 18
1.5. Supports en béton armé ....................................................................................................... 18
1.5.1. Typologie des supports en béton armé ......................................................................... 18
1.5.2. Méthodes de dimensionnement .................................................................................... 18
1.5.2.1. Méthode des faibles élancements .......................................................................... 19
1.5.2.2. Méthode de FAESSEL ou méthode générale ........................................................ 19
1.5.2.3. Méthode de la rigidité nominale............................................................................ 21
1.5.2.4. Méthode de la courbure nominale ......................................................................... 23
1.5.2.5. Méthode de Davidovici ......................................................................................... 25
1.5.3. Production et mise en œuvre des supports électriques en béton armé ......................... 26
1.5.3.1. Production des supports en béton armé ................................................................. 26
a. Support électrique à section rectangulaire ......................................................................... 26
b. Support électrique à section circulaire creuse .................................................................... 27
1.5.3.2. Mise en œuvre des supports poteaux ..................................................................... 28
a. Réalisation du piquetage ..................................................................................................... 28
b. Exécution des fouilles .......................................................................................................... 29
c. Approvisionnement ............................................................................................................. 31
d. Levage du poteau ................................................................................................................ 32
e. Calage du poteau ................................................................................................................. 32
f. Massif de fondation............................................................................................................. 33
g. Confection de mise à la terre .............................................................................................. 33
h. Pose des armements, isolateurs et des conducteurs .......................................................... 33
Conclusion .................................................................................................................................. 33
Chapitre 2 : METHODOLOGIE .................................................................................................... 35
Introduction ................................................................................................................................ 36
2.1. Reconnaissance générale du site ......................................................................................... 36
2.2. Visite du site ........................................................................................................................ 36
Annexes
2.3. Collecte des données ........................................................................................................... 36

2.3.1. Données géométriques ................................................................................................. 36
2.3.2. Données relatives aux charges ..................................................................................... 36
2.3.3. Données mécanique...................................................................................................... 37
2.4. Méthode de dimensionnement ............................................................................................ 37
2.4.1. Normes et codes ........................................................................................................... 37
2.4.2. Durabilité et enrobage .................................................................................................. 37
2.4.3. Détermination des efforts ............................................................................................. 38
2.4.3.1. Evaluation des efforts longitudinaux (verticaux) .................................................. 38
2.4.3.2. Evaluation des efforts transversaux (horizontaux) ................................................ 39
a. Effort du vent sur les parois du support .............................................................................. 39
b. Efforts horizontaux appliqués par les câbles ....................................................................... 39
2.4.4. Modélisation mécanique du support électrique ............................................................ 40
2.4.5. Combinaison de charges ............................................................................................... 41
2.4.5.1. Combinaison à l’ELU ............................................................................................ 41
2.4.5.2. Combinaison à l’ELS ............................................................................................ 41
2.4.6. Calcul des aciers longitudinaux .................................................................................... 41
2.4.7. Calcul des aciers transversaux ...................................................................................... 42
2.5.1. Etude de la rigidité ....................................................................................................... 44
2.5.2. Etude de la stabilité ...................................................................................................... 45
2.6. Etude du coût ....................................................................................................................... 47
Conclusion .................................................................................................................................. 47
Chapitre 3 : RESULTATS ET INTERPRETATIONS .................................................................. 48
Introduction ................................................................................................................................ 49
3.1. Présentation générale du site ............................................................................................... 49
3.1.1. Localisation géographique ........................................................................................... 49
3.1.2. Climat ........................................................................................................................... 50
3.1.3. Relief ............................................................................................................................ 51
3.1.4. Hydrologie .................................................................................................................... 51
3.1.5. Végétation .................................................................................................................... 52
3.2. Description physique du site ............................................................................................... 52
3.3. Présentation des données ..................................................................................................... 53
Annexes
3.3.1. Données géométriques ................................................................................................. 53

3.3.2. Données relatives aux charges ..................................................................................... 53
3.3.3. Données mécaniques .................................................................................................... 54
3.4. Dimensionnement................................................................................................................ 54
3.4.1. Calcul de l’enrobage ..................................................................................................... 54
3.4.1.1. Prise en compte de la classe d’exposition ............................................................. 55
3.4.1.2. Choix de la classe structurale ................................................................................ 55
3.4.1.3. Détermination de l’enrobage minimal vis-à-vis de la durabilité, 𝑪𝒎𝒊𝒏, 𝒅𝒖𝒓 ...... 55
3.4.1.4. Prise en compte du type d’armature ...................................................................... 55
3.4.1.5. Détermination de l’enrobage minimal vis-à-vis de l’adhérence, 𝑪𝒎𝒊𝒏, 𝒃 ........... 55
3.4.1.6. Détermination de l’enrobage minimal, 𝑪𝒎𝒊𝒏 ...................................................... 55
3.4.1.7. Prise en compte des tolérances d’exécution .......................................................... 55
3.4.2. Modélisation mécanique .............................................................................................. 56
3.4.3. Détermination de la hauteur des supports à analyser (H) ............................................. 56
3.4.4. Détermination des efforts et sollicitations que subit les supports ................................ 58
3.4.4.1. Détermination des efforts agissant sur les supports .............................................. 58
a. Calcul de la charge linéaire du vent sur les supports .......................................................... 58
b. Calcul de la résultante des efforts horizontaux................................................................... 59
c. Calcul des résultantes des efforts verticaux ........................................................................ 59
3.4.4.2. Détermination des sollicitations des supports en béton armé................................ 60
a. Effort tranchant V(x) ............................................................................................................ 60
b. Effort normal N(x)................................................................................................................ 60
c. Moment fléchissant M(x) .................................................................................................... 60
3.4.5. Combinaison des charges ............................................................................................. 60
3.4.5.1. Combinaison de charge à L’ELU .......................................................................... 61
a. Support de section rectangulaire ........................................................................................ 61
b. Support de section circulaire ............................................................................................... 61
3.4.5.2. Combinaison de charge à L’ELS .......................................................................... 62
a. Support de section rectangulaire ........................................................................................ 62
b. Support de section circulaire ............................................................................................... 62
3.4.5.3. Conclusion ............................................................................................................. 63
3.4.6. Calcul des aciers longitudinaux .................................................................................... 63
3.4.6.1. Support de section rectangulaire ........................................................................... 63
Annexes
3.4.6.2. Support de section circulaire ................................................................................. 64

3.4.7. Calcul des aciers transversaux ...................................................................................... 64
3.5.1. Etude de la Rigidité ...................................................................................................... 66
a. Caractéristiques géométriques ........................................................................................... 66
b. Calcul de section à considérer ............................................................................................. 67
c. Calcul du moment d’inertie ................................................................................................. 68
a. Caractéristiques géométriques ........................................................................................... 68
b. Calcul de la section à considérer ......................................................................................... 69
c. Calcul du moment d’inertie ................................................................................................. 69
3.5.1.3. Etude comparative des moments d’inertie ............................................................ 69
3.5.2. Etude de la Stabilité...................................................................................................... 70
3.5.2.1. Support à section rectangulaire ............................................................................. 71
3.5.2.2. Support à section circulaire ................................................................................... 71
3.5.2.3. Etude comparative des déplacements le long des supports ................................... 71
3.6. Etude du coût ....................................................................................................................... 73
3.6.1. Support à section rectangulaire .................................................................................... 73
3.6.1.1. Evaluation des quantités ........................................................................................ 73
3.6.1.2. Devis quantitatif et estimatif ................................................................................. 73
3.6.2. Support à section circulaire creuse ............................................................................... 74
3.6.2.1. Evaluation des quantités ........................................................................................ 74
3.6.2.2. Devis quantitatifs et estimatif ................................................................................ 74
Conclusion .................................................................................................................................. 75
CONCLUSION GÉNÉRALE .................................................................................................... 76
REFERENCES ........................................................................................................................... 77
ANNEXES ................................................................................................................................. 79
Tables des matières ........................................................................................................................ 88

Ok FOGANG

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REPUBLIQUE DU CAMEROUN

INFLUENCE DE LA SECTION SUR LE COMPORTEMENT

Mémoire de fin d’études / Master of Engineering

Devant le jury composé de :

Année académique 2022-2023 soutenu le 02 octobre 2023

MBEDE, TINCHIE, TEGUEM, NDIPACHOU, FOKA, BOGAGNE, ESSAM,

LISTE DES ABREVIATIONS ET SYMBOLES

Liste des abréviations

DQE : Devis Quantitatif et Estimatif

EDF : Electricité De France

ELS : Etat Limite De Service

ELU : Etat Limite Ultime

ENEO: Energy of Cameroon

HT: Haute Tension

PBA : Poteau en Béton Armé

RCC : Reinforced Concrete Column

TBT : Très Basse tension

THT : Très Haute Tension

Liste des symboles

𝑵𝑬𝒅𝒄𝒄 : l’effort normal de compression sous combinaison caractéristique à l’ELS

𝑬𝒄𝒅,𝒆𝒇𝒇 : module d’élasticité effectif tangent du béton

𝑬𝒄𝒅 : module de d’élasticité de calcul du béton

𝑬𝒄𝒎 : module de déformation instantanée du béton

𝑬𝒔 : module de d’élasticité de l’acier

𝑴𝑬𝒅 : le moment fléchissant à l’ELU

𝑴𝟎𝑬𝒒𝒑 : moment de service du premier ordre sous combinaison de charge quasi-permanente (à

𝑵𝑬𝒅 : l’effort normal de compression à l’ELU

𝑽𝑬𝒅 : effort tranchant de calcul à l’ELU dû aux charges appliquées

𝒇𝒄𝒅 : contrainte de compression du béton correspondant à la partie rectiligne du diagramme

𝒇𝒄𝒌 : la résistance caractéristique à la compression du béton à 28 jours

𝒇𝒚𝒅 : résistance de calcul des aciers

𝒇𝒚𝒌 : la limite d’élasticité des aciers

𝜸𝒃 : coefficient de sécurité affectant la résistance de calcul du béton

𝜸𝒔 : coefficient de sécurité affectant la résistance de calcul des aciers

b : base d’une section

G : valeur caractéristique d’une charge permanente

h : hauteur total d’une section

I : moment d’inertie de la section droite

Q : valeur caractéristique d’une charge d’exploitation

Φ : diamètre d’une barre d’acier

φ(t,𝒕𝟎 ) : coefficient de fluage

LISTES DES FIGURES

Figure 1.1. Schéma représentatif d'une ligne électrique .................................................................. 4

Figure 3.6. Section rectangulaire d'un support électrique ............................................................. 58

LISTES DES TABLEAUX

Tableau 1.1. Comparaison entre le cuivre et l’aluminium .............................................................. 7

3.3. Présentation des données ..................................................................................................... 53

La problématique sous-jacente à cette recherche découle du besoin impératif de comprendre

1.1. Ligne électrique

1.1.1. Schéma représentatif d’une ligne électrique

Figure 1.1. Schéma représentatif d'une ligne électrique

1.1.2. Eléments constitutifs d’une ligne électrique.

1.1.2.1. Support de ligne électrique

c) Poteau en bois b) Poteau en acier a) Poteau en béton

Figure 1.2. Exemples de poteaux électriques

des fondations plus profondes et solides.

Figure 1.3. Pylônes en treillis triangulaire

Figure 1.4. Conducteur en aluminium (a) et conducteur en cuivre (b)

Le Cuivre (Cu) bon conducteur ; néanmoins actuellement abandonné du fait de l’augmentation

Tableau 1.1. Comparaison entre le cuivre et l’aluminium

Matériaux Résistivité (Ω/mm2) Charge de rupture (kN/mm2) Masse volumique (kg/dm3)

Figure 1.5. Types d'armements

a) Isolateur composite b) Isolateur en céramique c) Isolateur en verre