Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
UNIVERSITE DE LOME
(U.L.)
ECOLE NATIONALE SUPERIEURE D’INGENIEURS
(E.N.S.I.)
DEPARTEMENT DE GENIE ELECTRIQUE
OPTIMISATION DE LA STRATEGIE ET DU
DIMENSIONNEMENT DES SYSTEMES HYBRIDES :
SOLAIRE, EOLIEN, BIODIESEL ET BATTERIES POUR
SITES ISOLES EN ENVIRONNEMENT MESSAGE
Jury :
Président :
Directeur : M. KODJO Koffi Mawugno, Maître de Conférences, Enseignant-chercheur
à l’ENSI
Co-Directeur : Mme. NABILIOU Amy, Ingénieur Génie-Electrique, Enseignant-chercheur
à l’ENSI
Membre :
© JUILLET 2018
Dédicaces
DEDICACES
A DIEU, le Tout-Puissant
REMERCIEMENTS
Nos remerciements vont tout d’abord au Dieu Tout Puissant
Après tout ce parcours à l’ENSI, nous voudrions exprimer nos profondes gratitudes :
DEDICACES ..............................................................................................................i
REMERCIEMENTS ...................................................................................................... ii
TABLE DES MATIERES ..............................................................................................iv
LISTE DES FIGURES ................................................................................................ viii
LISTE DES TABLEAUX ...............................................................................................x
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ..................................................................xi
INTRODUCTION GENERALE .....................................................................................1
CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR LES STRATEGIES
D’APPROVISIONNEMENT DES SITES ISOLES EN ENERGIE ELECTRIQUE .....5
3.6. Evaluation d’options stratégiques et gestion des données sous MESSAGE ...76
3.7. Conclusion .......................................................................................................78
CHAPITRE 2 :
Figure 2. 1 : Variation des deux énergies à Lomé .........................................................40
Figure 2. 2 : Variation des deux énergies à Kpalimé ....................................................40
Figure 2. 3 : Variation des deux énergies à Atakpamé ..................................................41
Figure 2. 4 : Variation des deux énergies à Sokodé ......................................................41
Figure 2. 5 : Variation des deux énergies à Bassar .......................................................42
Figure 2. 6 : Variation des deux énergies à Sotouboua .................................................42
Figure 2. 7 : Variation des deux énergies à Mango .......................................................43
Figure 2. 8 : Charge journalière d’un ménage ...............................................................46
Figure 2. 9 : Profil de charge du site .............................................................................48
Figure 2. 10 : L’interface du logiciel HOMER Pro .......................................................49
Figure 2. 11 : Les données de radiation solaire à Sokodé .............................................50
Figure 2. 12 : Les données de la température ambiante à Sokodé ................................51
Figure 2. 13 : Les données de la vitesse du vent à Sokodé ...........................................51
Figure 2. 14 : Le profil de consommation de la charge du site .....................................52
CHAPITRE 3 :
Figure 3. 1 :Fenêtre principale de l’interface de MESSAGE........................................61
Figure 3. 3 : Fenêtre d’édition de MESSAGE ...............................................................62
Figure 3. 4 : Fenêtre d’arrière-plan de MESSAGE .......................................................62
Figure 3. 5 : Les différents éléments d’un système énergétique ...................................64
Figure 3. 6 : Entrées et sorties du modèle .....................................................................66
Figure 3. 7 : Exemple de régions de charge ..................................................................68
Figure 3. 8 : Flux d’informations dans MESSAGE ......................................................77
Figure 3. 9 : Structure de données dans MESSAGE .....................................................78
CHAPITRE 4 :
Figure 4. 1 : Chaine de transformation du SHEBB .......................................................82
Figure 4. 3 : Profil de charge d’une journée de type SSH .............................................83
Figure 4. 4: Création d’une nouvelle étude de cas ........................................................86
Figure 4. 5 : Aperçu du masque de saisie des données générales sous MESSAGE .....87
Figure 4. 6 : Entrée des niveaux et formes d’énergie ....................................................88
Figure 4. 7 : Définition des régions de charge ..............................................................88
Figure 4. 8 : Régions de charge pour la demande d’électricité au niveau final ............89
Figure 4. 9 : Ajout et édition de la technologie « Système_PV » .................................90
Figure 4. 10 : Les variations saisonnières pour la technologie Système_PV ................91
Figure 4. 11 : Résultat du scénario 1 pour toute la durée de l’étude .............................92
Figure 4. 12 : Graphique de la production des sources en kWyr ..................................93
Figure 4. 13 : Viabilité financière du projet ..................................................................97
Figure 4. 14 : Evolution du flux de capitaux .................................................................98
CHAPITRE 2 :
Tableau 2. 1 : Coordonnées des différents sites choisis ................................................36
Tableau 2. 2 : Valeurs de αJ selon la nature du terrain ..................................................37
Tableau 2. 3 : Tableau des coefficients CC et R ...........................................................43
Tableau 2. 4 : Appareils d’un ménage ...........................................................................45
Tableau 2. 5 : Récapitulatif de l’utilisation des appareils sur une plage de 24 h ..........45
Tableau 2. 6 : Caractéristiques électriques du générateur photovoltaïque ....................52
Tableau 2. 7 : Coûts d’une centrale photovoltaïque ......................................................53
Tableau 2. 8 : Caractéristiques de l’éolienne ...............................................................53
Tableau 2. 9 : Puissance générée par l’éolienne ............................................................54
Tableau 2. 11 : Les trois premières configurations .......................................................56
CHAPITRE 4 :
Tableau 4. 1 : Répartition des différentes saisons .........................................................84
Tableau 4. 2 : Coûts des différentes technologies .........................................................85
Tableau 4. 3 : Production des sources en kWyr pour le premier scénario ....................92
Tableau 4. 4 : Production des sources en kWyr pour le second scénario .....................94
Tableau 4. 5 : Evaluation des frais d'étude ...................................................................95
Tableau 4. 6 : Coût total du projet .................................................................................96
MWh : MégaWatt-heure
Mwyr : MegaWatt-year
NASA : National Aeronautics and Space Administration
NPC : Net Present Cost ;
NPV : Net Present Value
PL : Programmation Linéaire
PLM : Programmation Linéaire Mixte
PPM : Point de Puissance Maximale
PSA : Power Sharing Algoithm
PV : Photovoltaïque
SH : Système Hybride
SHSEBB : Système Hybride Solaire Eolien Biodiesel et Batteries
SIE : Système d'Information Energétique
tdb : Technology DataBase
upd : Update files
VAWT : Vertical Axis Wind Turbine
INTRODUCTION GENERALE
Cependant trois types de problèmes apparaissent [25]. D’abord, les sources ont un coût
important, et consomment beaucoup d’énergie à leur fabrication. En second lieu, la
batterie s’avère être le composant le plus critique du système : possédant une durée de
vie en nombre de cycles de charge-décharge très limitée, elle entraîne des coûts
importants. Enfin, le principal défaut des énergies renouvelables est qu’elles dépendent
entièrement des conditions climatiques, qui sont souvent irrégulières, et très peu
prévisibles.
Pour les régions isolées, la solution à retenir est certainement le couplage de sources
renouvelables. D’où l’idée des systèmes hybrides qui combinent plusieurs sources
d’énergies renouvelables avec association ou non d’un système de stockage. Il devient
donc indispensable de trouver le dimensionnement optimal correspondant à la
combinaison des différentes sources répondant à la demande en électricité au meilleur
coût, tout cela avec une stratégie qui permet de rentabiliser le système.
C’est dans cette optique que dans le cadre de notre mémoire de fin d’étude pour
l’obtention de diplôme de Master Professionnel/Ingénieur de conception Génie
Electrique, il nous a été donné de faire une étude dont le thème s’intitule :
« OPTIMISATION DE LA STRATEGIE ET DU DIMENSIONNEMENT DES
SYSTEMES HYBRIDES : SOLAIRE, EOLIEN, BIODIESEL ET BATTERIES
POUR SITES ISOLES EN ENVIRONNEMENT MESSAGE. »
Pour cette étude qui se fera avec le logiciel d’optimisation MESSAGE, nous nous
intéresserons particulièrement au contexte du Togo. Ce travail est subdivisé en quatre
chapitres. Dans le premier, nous présentons l’état de l’art des stratégies
d’approvisionnement des sites isolés en énergie électrique. Cela permettra de connaître
les différentes alternatives et de justifier le choix des sources qui feront l’objet de notre
étude.
Dans le deuxième chapitre, nous présentons dans un premier temps l’étude de différents
sites au Togo afin de choisir le site approprié pour le système hybride. Après quoi nous
ferons le dimensionnement d’un système sur la base d’une courbe de charge que nous
aurons estimé pour le site.
Le troisième chapitre se consacre à la présentation de l’outil de planification et
d’évaluation stratégique MESSAGE.
Enfin nous créons un modèle que nous appliquons à notre système en environnement
MESSAGE, puis nous analysons les différents résultats obtenus après simulation sous
différents scénarios.
1.1. Introduction
On appelle site isolé, les régions, communautés, habitations ou autres qui répondent aux
conditions suivantes :
Un site isolé peut donc être une île, une station, un village enclavé…
Dans la plupart des régions isolées, le générateur diésel est la source la plus utilisée pour
la production de l’énergie électrique. Pour ces régions, le prix d’extension du réseau
électrique est prohibitif et le prix du combustible augmente radicalement avec
l’isolement.
Le générateur ne fonctionne pas sans arrêt tout au long de sa durée de vie. Ce qui exige
des coupures momentanées de la production. En plus, chaque générateur est défini par
sa capacité de production. Plus la population augmente, plus il y a de demande en
énergie. Cette demande risque de dépasser avec le temps la capacité du générateur.
Face à tous ces problèmes, tout en n’oubliant pas la pollution que produit le générateur
diesel, les acteurs travaillent de plus en plus à non seulement à renforcer la production
mais aussi et surtout à faire recours aux énergies propres tel que le solaire, l’éolien pour
assurer l’alimentation des sites isolés tout en préservant l’environnement.
Le taux d’électrification des ménages du Togo est de 27,62% en 2013, contre 15% en
2000, soit un accès qui a progressé de 4,8% par an [12]. Ce taux est passé à 35,81% en
2015 [7]. Le taux d’électrification est de 50% en zone urbaine et 5% en zone rurale. La
carte du Togo à la Figure 1.1 montre qu’au fur et à mesure que la résidence s’éloigne de
la côte de l’Océan atlantique et de la capitale Lomé, la consommation en énergie
électrique diminue. En partie, cela s’explique par le fait qu’une grande partie des
industries et de la population est implantée à Lomé.
Des différences de consommation selon les régions administratives du Togo sont dues
à des facteurs géographiques, démographiques et industriels [12]. La consommation
d’électricité par région reflète d’une part le mode de vie rural ou urbain et d’autre part
l’éloignement ou la proximité de la mer atlantique et des zones industrielles. Les trois
régions (Savanes, Kara et Centrale), plus rurales et plus éloignées de l’océan atlantique
ne consomment que 9% de l’électricité du pays alors qu’elles comptent 36% de la
population. Le nombre de sites isolés augmente au fur et à mesure qu’on va du sud au
nord du pays. La région Centrale qui compte 10% de la population et s’étend sur 23%
de la superficie du territoire national reste aussi bien la moins peuplée et la moins
couverte en énergie électrique avec une part de 2% de la consommation totale dans le
pays [12]. La Figure 1.1 présente la consommation d’énergie électrique dans les cinq
régions du Togo
Dans le but d’électrifier de nouvelles zones habitées dans les pays en voie de
développement, ou de proposer de nouvelles alternatives à des particuliers dans les pays
industrialisés, trois solutions peuvent être étudiées.
lors des variations rapides de la production n’en sont alors que plus critiques, et des
solutions pour la lisser indispensables [14]. Deux options existent : premièrement, si des
unités de stockage sont ajoutées au réseau, elles peuvent permettre de lisser la
production, et sont de toute façon, à cette échelle, indispensables pour servir de réservoir
"tampon" entre la production et la consommation. Deuxièmement, des générateurs
Diesel ou des piles à combustibles peuvent être utilisés en complément des sources
intermittentes. Elles permettent de compléter la demande si les unités de stockage sont
vides, et de combler les brusques variations de production, afin de maintenir la qualité
du réseau. Cependant, les piles à combustibles restent très chères, et les générateurs
Diesel maintiennent la dépendance aux énergies fossiles, et ne fonctionneront pas
toujours avec un bon rendement selon les puissances qui leur seront demandées. Cette
gestion reste difficile à effectuer, et peut être optimisée si elle est faite en coopération
mutuelle avec le contrôle de la demande.
Pour une électrification indépendante du réseau principal, ce type de génération doit être
privilégié dans certains cas. Tout d’abord, si les personnes cherchant à avoir accès à
l’électricité sont suffisamment nombreuses et géographiquement proches pour se
regrouper en une communauté de consommateurs, d’une demi-douzaine à une centaine
d’habitations, représentant une demande de l’ordre de quelques kiloWatts à quelques
centaines de kiloWatts. Au-delà de cette gamme de puissance, la zone est assez grande
pour avoir son propre réseau à grande échelle, comme par exemple dans le cas d’une
grande île. La mise en œuvre et l’entretien du réseau nécessite toutefois, par sa taille et
sa structure complexe, un soutien des institutions gouvernementales et une gestion par
du personnel compétent.
Ce type de génération est donc celui que nous adoptons pour notre étude.
Lorsque la région à électrifier est vraiment trop faiblement peuplée, une troisième
solution est alors possible. La génération en site isolé permet d’électrifier une structure
de petite envergure (un phare, une station météorologique, etc.…), une habitation, ou
une communauté de quelques habitations, très isolée (une ferme, un hameau, un refuge
de montagne...) sans dépendre d’un réseau ou d’un ravitaillement extérieur.
Dans la plupart des régions isolées, le générateur diésel est la source la plus utilisée pour
la production de l’énergie électrique. Il est composé d’un moteur thermique Diesel,
faisant tourner un alternateur. Il a donc un rendement limité par le cycle de Carnot, en
plus des pertes mécaniques et électriques ; celui-ci peut ainsi tomber sous les 20%. De
tailles et puissances très diverses, les générateurs Diesel sont des sources d’électricité
couramment utilisées dans les systèmes coupés du réseau, ou comme sources de secours
dans les zones connectées ne supportant pas les coupures, comme les hôpitaux. Dans les
micro-réseaux ou en site isolé, ils sont utilisés comme source secondaire : lorsque la
source principale, souvent propre et renouvelable mais intermittente, ne suffit plus à
couvrir les besoins de consommation, et que les unités de stockage sont en passe d’être
vidées, le générateur Diesel peut être lancé pour combler le manque. L’inconvénient est
qu’ils utilisent des énergies fossiles, qui de plus nécessitent un ravitaillement régulier ;
mais ils représentent une solution de dernier recours flexible, bon marché et fiable
[22][25].
Le soleil est de loin la source d'énergie la plus grande. La quantité d'énergie que les
humains utilisent chaque année, est livrée à la Terre par le Soleil en une heure. L'énorme
puissance que le Soleil livre continuellement à la Terre, 1,2 Térawatts, rend
microscopique n’importe quelle autre source d’énergie, renouvelable ou non. En
utilisant la première dix-millième partie de la lumière du soleil incidente, on couvrirait
l'ensemble de la demande d'énergie de l'humanité. L'énergie solaire, est disponible
partout sur la Terre, en quantité égale dans l'année. Facile à exploiter, elle présente un
bon rendement grâce à la technologie actuelle, et semble avoir un avenir prometteur par
rapport aux autres formes d’énergies [30].
L’électricité solaire photovoltaïque est l’application la plus ancienne et la plus répandue
au regard des millions de systèmes installés à travers le monde. Dès les années 60 les
modules solaires photovoltaïques se sont imposés principalement pour les satellites, face
à la plupart des autres solutions pour des raisons de poids et de fiabilité.
L'effet photovoltaïque (PV) est la base de la conversion de la lumière en électricité
photovoltaïque. Le rayonnement du soleil, atteint une cellule PV, donne assez d'énergie
pour certains électrons pour élever leur niveau d'énergie et donc les libérer. Une barrière
potentiel intégré dans la cellule agit sur ces électrons pour produire une tension, qui à
son tour est utilisée pour entraîner un courant à travers un circuit. Particulièrement
disponible dans la plupart des pays situés aux environs de l’équateur, le soleil est une
source d’énergie d’une fiabilité considérable. Le solaire photovoltaïque y présente un
bilan énergétique et environnemental tout à fait favorable.
Le panneau photovoltaïque
L'unité de base du panneau photovoltaïque est une cellule qui peut être de forme carrée
ou de forme ronde. La cellule est un capteur constitué d’un matériau semi-conducteur
absorbant l’énergie lumineuse et la transformant directement en courant électrique.
Les cellules sont connectées pour former un module ou panneau et les modules sont
raccordés pour former une matrice pour générer la puissance électrique nécessaire.
On distingue trois principaux types de cellules : les cellules monocristallines ; les
cellules poly-cristallines ; les cellules amorphes.
Elles absorbent l'énergie solaire à partir du rayonnement solaire, où les photons du
rayonnement force les électrons libres à l’écoulement, et le convertissent en courant
électrique continu : c’est l’effet photovoltaïque illustrée à la Figure 1.2.
PHOTON
Zone dopée N
Zone dopée P
Pratiquement, chaque cellule fournit entre 2 à 4 A selon sa taille, avec une tension de
sortie de 0,5 V. Normalement un panneau, avec les cellules connectées en série, fournit
12 V pour charger les batteries.
Les systèmes PV consistent à des modules pouvant être connectés pour fournir une
variété de gammes de puissance. L’association de plusieurs cellules PV en
série/parallèle donne lieu à un générateur photovoltaïque qui a une caractéristique
statique courant-tension I(V) non linéaire et présentant un point de puissance maximale
(PPM). Cette caractéristique dépend du niveau de rayonnement et de la température de
la cellule ainsi que du vieillissement de l’ensemble [11][31].
Cette énergie, d'origine solaire, provient du déplacement des masse d’air qui est du
indirectement à l’ensoleillement de la terre. Par le réchauffement de certaines zones de
la planète et le refroidissement d’autre une différence de pression est créée et la masse
d’air est en perpétuel déplacement. Environ 0,25% du rayonnement solaire total est
converti en énergie éolienne. Elle est en plein développement en termes de puissance
installée dans le monde. Plusieurs facteurs ont contribué et contribuent encore à son
essor [20] :
- Elle est propre : les éoliennes n'engendrent aucune pollution. L'utilisation d'une
turbine de 1000 kW, dans des conditions normales, évite un rejet annuel de 2000
tonnes de dioxyde de carbone émis par d'autres sources de production
d'électricité, comme par exemple les centrales électriques à charbon.
- Elle est abondante : le vent est inépuisable, Il constitue donc une véritable
ressource renouvelable
- Elle est prometteuse et fiable : une éolienne a un taux de disponibilité matérielle
de plus de 98%.
Son potentiel est énorme, il est estimé à 30.1015 kWh pour l’ensemble du globe et entre
5 et 50.1012 kWh/an pour la part terrestre exploitable [34].
Une éolienne est un dispositif destiné à convertir l'énergie cinétique du vent en énergie
mécanique disponible sur un arbre de transmission puis en énergie électrique par
l'intermédiaire d'une génératrice. Les éoliennes sont généralement utilisées pour
produire de l'électricité et entrent dans la catégorie des énergies renouvelables [20][53].
Plusieurs structures d’éoliennes existent, qui sont à choisir selon la puissance à générer,
la gamme de vitesses de vent considérée, et les dimensions désirées. Deux types
d’architecture sont à distinguer [15].
Nommées HAWT pour Horizontal Axis Wind Turbine, les éoliennes à axes horizontales
sont composées d’un mât portant à son sommet une nacelle. Celle-ci comporte une
turbine tournant sous l’effet du vent, reliée par un arbre à une machine tournante
fonctionnant en génératrice, avec au besoin entre les deux un multiplicateur de vitesse
pour adapter la vitesse de rotation de la turbine à la gamme permise par la génératrice.
Cette dernière est connectée au réseau électrique ou au circuit isolé de tension imposée
; sous l’effet de cette tension et de la rotation de son rotor, elle produit un courant dans
ses bobinages, transformant ainsi la puissance mécanique absorbée par la turbine en
puissance électrique. La turbine est caractérisée entre autre par son nombre de pales
comme le montre la Figure 1.3 :
Ces éoliennes sont plus adaptées aux applications de grandes puissances, car leurs
turbines sont alors suffisamment en hauteur pour que la direction des flux d’air ne soit
pas perturbée par l’environnement.
Il existe aussi des architectures d’éoliennes à axe vertical, ou VAWT pour Vertical Axis
Wind Turbine. La turbine est à axe vertical, organisée autour d’un mât qui fait tourner
une génératrice. Les différentes formes de turbines sont présentées à la Figure 1.4.
Figure 1. 4 : Eoliennes à axe vertical : (a) avec turbine de Savonius, (b) avec turbine
de Darrieus, (c) avec turbine de Darrieus hélicoïdal
E 0,5mV ² (1. 1)
Si cette énergie pouvait être complètement récupérée à l'aide d'un dispositif ayant la
surface S, situé perpendiculairement à la direction de la vitesse du vent, la puissance
éolienne Pe instantanée serait alors déterminée par la relation (1.2) :
Pe 0,5SV 3 (1. 2)
où ρ est la masse volumique de l'air (ρ=1,25 kg/m3)
En tenant compte du coefficient de puissance Cp, le dispositif de conversion (la turbine
éolienne) extrait une puissance P définit par la relation (1.3) :
- les centrales au fil de l’eau qui utilisent la force du courant : elles turbinent en
continu l’eau descendant des rivières
- les centrales à accumulation : l’eau est stockée dans un lac retenu par un barrage.
Lorsqu’il y a un besoin en électricité, on ouvre les vannes.
Grâce à une différence de hauteur, l’eau s’écoule et est conduite à travers une turbine.
Cette méthode permet d’ajuster la production électrique à la demande des
consommateurs.
L’énergie cinétique du courant d’eau (centrale au fil de l’eau), ou l’énergie potentielle
de la chute d’eau (barrage), est transformée par une turbine en énergie mécanique, elle-
même transformée en énergie électrique par un alternateur.
Stocker des énergies renouvelables est un véritable défi technico-économique car ces
énergies sont, par nature, intermittentes et difficilement prévisibles [19]. Le Tableau 1.2
regroupe les principales techniques de stockage d’énergie.
Le stockage d’énergie est souvent utilisé dans les petits systèmes hybrides afin de
pouvoir alimenter la charge pour une durée relativement longue. Il est parfois utilisé
avec les systèmes d’énergie hybrides connectés à des grands réseaux de courant
alternatif isolés. Dans ce cas, il est utilisé pour éliminer les fluctuations de puissance à
court terme [1].
En site isolé, les systèmes de production doivent réaliser deux objectifs : premièrement,
assurer l’autonomie énergétique du site, par la maximisation de la puissance récupérée
par les sources, et deuxièmement, garantir la rentabilité économique et écologique, en
récupérant certes le plus possible d’énergie à un moment donné, mais aussi en
maximisant la durée de vie des composants du système. Ce qui nous conduit à
l’utilisation des systèmes hybrides [25].
1.5.1. Définition
D’un point de vue plus global, le système énergétique d'un pays donné peut être
considéré comme un système hybride [26].
Plusieurs classifications de systèmes hybrides sont réalisées selon le critère choisi. Nous
présentons ici les classifications les plus répandues.
Les systèmes hybrides peuvent être divisés en deux groupes. Dans le premier groupe,
on trouve les systèmes hybrides, fonctionnant en parallèle avec le réseau électrique,
appelés aussi connectés réseau. Ces systèmes contribuent à satisfaire la charge du
Trois critères peuvent être pris en compte dans le classement en fonction de la structure
du système.
Le premier critère est la présence ou non d'une source d'énergie classique. Cette source
conventionnelle peut être un générateur diesel, une micro turbine à gaz, et dans le cas
d’une étude du réseau électrique complet, une centrale tout entière.
Un second critère possible est la présence ou non d’un dispositif de stockage. La
présence d’un stockage permet d’assurer une meilleure satisfaction des charges
électriques pendant les périodes d'absence d'une ressource primaire à convertir en
électricité. Les dispositifs de stockage peuvent être des batteries rechargeables, des
électrolyseurs avec réservoirs d'hydrogène, des volants d’inertie, etc. …
La dernière classification possible est celle relative au type de sources d'énergie
renouvelables utilisées. La structure du système peut contenir un système
photovoltaïque, une éolienne, un convertisseur d'énergie hydraulique (centrales
hydroélectriques ou utilisation des vagues) ou une combinaison de ces sources. Un
critère important pour la sélection de la source utilisée est le potentiel énergétique
disponible qui dépend de l'endroit d'installation du système hybride. Un autre facteur
déterminant est le consommateur électrique alimenté. Son importance détermine le
besoin d’une source supplémentaire, d’un dispositif de stockage et/ou d’une source
conventionnelle etc.
Ce type de système hybride est utilisé le plus souvent dans des sites qui se caractérisent
par un climat chaud comme par exemple l’Arabie saoudite, le Maroc, les Maldives, la
Corse etc., où le potentiel solaire est important. L’objectif de ces systèmes lorsqu’ils
travaillent en mode autonome, est d’alimenter sans interruption une maison, un bâtiment
de logements ou administratif ou un village. D’autres systèmes alimentent des centres
de recherche ou sont également connectés au réseau électrique.
Les systèmes autonomes contiennent souvent des batteries mais aussi d’autres
dispositifs de stockage. Les batteries et le champ photovoltaïque produisent du courant
continu. Par contre, les moteurs diesel peuvent entraîner des générateurs continus ou
alternatifs. Le plus souvent les consommateurs demandent du courant alternatif ; on
distingue alors différentes structures de systèmes selon le type de la machine électrique
couplée avec le moteur diesel. Nous présentons, ci-après, chaque configuration ainsi que
ses avantages et inconvénients.
Le schéma de principe d’un système hybride avec une telle configuration est présenté
sur la Figure 1.7.
Dans cette configuration, le générateur diesel peut alimenter la charge à travers les
convertisseurs électroniques ou charger la batterie.
Cette structure de système a des avantages. Le dimensionnement du générateur diesel
est facile. Le schéma électrique est simplifié à cause d’une absence de commutation des
Elle est souvent utilisée malgré quelques désavantages. Le consommateur peut être
alimenté soit par la source conventionnelle, soit par l’installation photovoltaïque et la
batterie via l’onduleur. L’alimentation par les deux simultanément n’est pas possible.
Le générateur diesel peut charger la batterie par l’intermédiaire d’un redresseur. La
gestion du système doit être automatique à cause de la complexité du système hybride.
Le schéma du système est présenté sur la Figure 1.8.
Ce système possède un rendement plus haut, parce que le générateur diesel peut
alimenter directement la charge, d’où une baisse de la consommation de fuel.
L’onduleur peut assurer au consommateur la tension demandée en forme et valeur. Une
avarie de l’onduleur n’engendrera pas l’arrêt complet de l’alimentation électrique parce
que la charge peut être satisfaite par le générateur diesel.
Comme inconvénients pour ce système dont la construction est complexe, nous avons
l’apparition d’une coupure instantanée de l’alimentation lors de la commutation des
sources ; le générateur et l’onduleur doivent être dimensionnés pour la consommation
maximale du système. De cette façon, ils fonctionnent avec un moindre rendement lors
les périodes de faible charge.
Dans ce cas, la charge peut être alimentée par les deux bus simultanément. Le schéma
d’un tel système hybride est représenté sur la Figure 1.9.
Les composants de ce système ne doivent pas être dimensionnées pour la charge totale,
parce que le consommateur peut être alimenté par les deux sources en même temps. Il
possède un meilleur rendement. De plus il n’y a pas une conversion de l’énergie produite
par le générateur diesel. Une avarie du convertisseur électronique ne provoque pas de
coupure de l’alimentation de la charge.
Les recherches sur les systèmes hybrides éolien/diesel se distinguent des études sur les
systèmes hybrides photovoltaïques car les éoliennes sont capables de produire du
courant alternatif identique à celui produit par le générateur diesel. De cette façon il n’y
a pas une grande diversité des configurations du système hybride. Ces systèmes sont
plus répandus sur les îles, où les brises de mer et le vent favorisent l’utilisation de
l’énergie éolienne pour la production d’électricité. Des études ont été réalisées sur des
systèmes installés sur des îles de diverses tailles (petites comme les îles Canari, en
passant par des îles moyennes comme la Corse, jusqu’au grandes îles comme
l’Angleterre). Dans certains cas, le générateur éolien est utilisé comme source d’énergie
supplémentaire pour diversifier les modes de production. On peut citer également des
travaux sur les aspects politiques des systèmes hybrides, sur l’analyse des flux d’énergie
ou sur l’optimisation de leurs structures. Les charges, alimentées par le système hybride,
sont de différents types : des habitations isolées, des bâtiments de logements, des
bâtiments publics, des villages ou même des îles. Dans ces cas, le système hybride
fonctionne en régime autonome. Lorsque le système hybride fonctionne en régime
autonome, il comprend souvent un stockage qui peut être idéal, classique par batteries
ou innovant par utilisation d’un électrolyseur et d’une pile à combustible avec stockage
d’hydrogène.
1.5.3.3. Eolien/Photovoltaïque
Dans ce cas précis, on s’intéresse aux systèmes de petites puissances qui regroupent
deux parties à savoir l’éolienne et les panneaux solaires. Ces deux sources de production
de l’énergie passent par un stockage électrochimique, et produisent du courant
continu facilement convertible en courant alternatif, grâce à l’intégration d’un onduleur
La mise en place d’un tel système a pour objectif de diversifier les sources d’énergie
renouvelables. On recherche ainsi une diminution plus significative de la quantité de
fuel consommé puisque les sources renouvelables peuvent se compléter et fournir une
plus grande quantité d’énergie.
Une partie des travaux est orientée vers des systèmes installés ou vers la conception de
nouveaux systèmes. On trouve aussi des études d’interconnexion de systèmes dans le
réseau électrique, dans l’état de New York ou en Arabie saoudite. D’autres auteurs
optimisent la configuration du système selon divers critères : probabilité de perte de
charge, combinaison d’un coût minimal du système et d’une quantité minimale
part de minimiser le coût d’exploitation sur sa durée de vie et d’autre part de garantir sa
viabilité qui est un facteur primordial pouvant motiver tout financement [25], [33].
Nous allons faire le tour des stratégies déjà étudiées dans la littérature pour des systèmes
de puissance devant assurer leur autonomie. Nous pouvons distinguer deux parties
distinctes dans la stratégie de contrôle de systèmes de puissance coupés du réseau : le
contrôle des sources et la gestion du stockage.
Tout d’abord, les sources ont pour objectifs de produire un maximum de puissance, afin
de couvrir la demande moyenne en permanence, et donc d’assurer l’autonomie
énergétique, mais aussi de rentabiliser au mieux le coût du système de puissance.
Chaque source peut être considérée séparément du point de vue du contrôle, dans
l’hypothèse où la tension du bus continu leur est imposée. Les convertisseurs les
asservissant sont donc tous soumis à la même problématique : la tension de sortie étant
fixée, ils doivent chacun imposer en entrée la tension ou le courant correspondant au
point de fonctionnement assurant une production maximale de puissance au générateur
qu’ils contrôlent, pour les conditions climatiques imposés par l’environnement à un
instant donné.
Ces contrôleurs de maximisation de puissance se décomposent en deux parties.
Premièrement, un algorithme, nommé MPPT pour Maximum Power Point Tracking, a
pour rôle d’identifier le point de puissance maximal du générateur pour des paramètres
climatiques imposés mais inconnus, en utilisant uniquement des mesures en temps réel
des variables électriques ou mécaniques du système. Le point de fonctionnement ainsi
estimé sert alors de consigne dans la loi de commande qui constitue la deuxième partie
du contrôleur. Celle-ci a pour mission de faire suivre au générateur le point optimal de
référence, mais les conditions climatiques pouvant varier très vite, l’algorithme et la
commande doivent être capable de s’adapter en conséquence.
D’un autre côté, lorsque les unités de stockage sont hybridées, la seconde, et la troisième
s’il y en a une, sont chacune associées à un convertisseur afin de contrôler la composante
de la puissance stockée qu’elles absorbent ou celle devant être stockée. L’objectif est de
répartir le spectre de fréquence de cette puissance à stocker en plusieurs composantes à
détourner vers les unités les plus aptes à les gérer. Plus la composante est dans les basses
fréquences mais énergétique, plus l’unité réceptrice devra avoir une grande énergie
spécifique et moins elle aura besoin de puissance spécifique. A l’inverse, plus l’unité
recevra de hautes fréquences, plus il lui faudra de puissance spécifique, souvent au
détriment de l’énergie spécifique.
Une fois la stratégie de contrôle à court terme développée, une stratégie de supervision,
permettant d’adapter le système de puissance quand les unités de stockage sont pleines
ou vides, doit être déterminée. Ce rôle est assuré par un algorithme de gestion de
puissance, ou Power Sharing Algorithm (PSA). Dans les systèmes de puissance
photovoltaïque/éolienne avec batteries, il détecte quand les algorithmes MPPT doivent
être dégradés si les batteries sont pleines, et quand le consommateur doit être déconnecté
si elles sont vides.
1.7. Conclusion
Dans cette partie, nous avons défini le concept de site isolé tout en présentant la
problématique des milieux qualifiés de ce titre. Nous avons ensuite présenté les
différents types de génération et les différentes sources utilisées. Nous sommes aussi
passés par une étude des systèmes dits hybrides et leurs classifications. Enfin, nous
avons présenté les stratégies de contrôle et de supervision utilisées pour la gestion des
systèmes d’énergie hybride.
Nous pouvons donc passer maintenant au choix des composants du système qui fera
l’objet de notre étude et le site approprié pour son installation.
CHAPITRE 2 : DIMENSIONNEMENT
D’UN SYSTEME HYBRIDE : SOLAIRE,
EOLIEN, BIODIESEL ET BATTERIES
POUR SITES ISOLES
2.1. Introduction
Satisfaire un site isolé en énergie électrique ne saurait se faire sans étude préalable.
Des choix judicieux s’imposent pour avoir un système adéquat. Aussi, l’étude des
systèmes énergétiques à sources renouvelables qu’ils utilisent une seule source (système
photovoltaïque ou système éolien) ou plusieurs sources comme dans le cas d’un système
hybride nécessite que l’on prenne en compte l’évolution des grandeurs qui caractérisent
ses performances sur une période longue. Pour ce faire, il convient d’estimer le potentiel
énergétique primaire sur la base des données météorologiques disponibles (vitesse de
vent pour le potentiel éolien et irradiation solaire pour le potentiel solaire) [26].
Ainsi, un site bénéficiant d’un bon potentiel solaire et éolien et d’une bonne
complémentarité entre ces deux ressources devrait être propice à l’installation d’un
système hybride solaire, éolien, biodiesel et batteries (SHEBB).
Dans cette partie nous ferons, à partir d’une étude de complémentarité des sources, le
choix d’un site au Togo tout en considérant la situation actuelle de l’électrification des
régions du Togo. Nous ferons ensuite un dimensionnement du système avec le logiciel
HOMER pour le site choisi sur la base d’une estimation du de la charge de la
communauté.
mais sans chercher à les relier au réseau principal. La génération en site isolé consiste,
quant à elle, à assurer l’autonomie énergétique complète d’une seule structure, par
exemple d’une ferme isolée [25].
Ces configurations nécessitent d’avoir une source d’énergie électrique à disposition. Les
énergies renouvelables sont alors une solution de choix, car elles peuvent être
dimensionnées en conséquence : un banc de panneaux photovoltaïques sur un toit, une
éolienne de petite ou moyenne puissance pour alimenter une maison ou un village, ou
encore des groupes électrogènes à bio-carburants.
Un système hybride de productions solaire et éolienne est ainsi une solution très
intéressante pour les applications autonomes. Combiner les deux sources d’énergie
solaire et éolienne peut fournir une meilleure fiabilité par rapport aux systèmes purement
solaires ou purement éoliens [35].
Cela n’exclut pas cependant l’utilisation d’unité de stockage. Puisque le stockage permet
d’emmagasiner de l’énergie en cas d’excès de production et d’en fournir quand les deux
sources deviennent insuffisantes vis-à-vis d’une forte demande. Elles sont à
dimensionner en fonction de la durée d’autonomie qu’elles sont censées couvrir seules
face à la consommation de l’habitation, et des ressources financières [25].
Notons toutefois que les sources solaires et éoliennes sont toutes deux stochastiques.
Leur production n’est pas toujours garantie et il est prévisible qu’avec la demande, la
batterie soit déchargée à certains moments. Un groupe diesel peut donc être utilisé en
appoint pour garantir la continuité de la fourniture d’énergie électrique aux populations.
Face à l’épuisement des sources fossiles, nous optons pour le biodiésel comme carburant
du groupe.
Nous nous intéressons au biodiesel produit à partir du jatropha qui est une plante
originaire d’Amérique centrale et du Sud [47]. Aujourd’hui cette plante est cultivée au
Mali et sert à produire du biodiesel. Elle peut atteindre jusqu’à 8 mètres de hauteur avec
une durée de vie de plus de cinquante ans. Elle résiste à la sécheresse et peut pousser sur
des sols relativement pauvres [27].
Nous procédons ici à une étude pour faire le bon choix du site à considérer pour
l’implantation du système.
Le logiciel RETScreen Expert nous fournit les données météorologiques sur quelques
lieux au Togo. Du Sud au Nord, nous pouvons y trouver les données météorologiques
mensuelles de Lomé, Kpalimé, Atakpamé, Sotouboua, Sokodé, Bassar et Mango. Les
données de radiation solaire et de vent ainsi recueillies sont présentées dans l’Annexe
A. Le Tableau 2.1 présente les coordonnées des différents sites.
Le vent ne sera pas exploité à 10m du sol. La vitesse du vent augmente avec l’altitude
par rapport au sol. La conversion des vitesses de vent à 10 m en vitesses de vent à la
hauteur de moyeu h est faite par la relation de Justus (2.4) :
J
h
Vh V10 (2. 1)
10
où :
Nature du terrain αJ
Surface de l’eau 0.1
Plaine herbeuse 0.15
Cultures agricultures 0.2
Végétation avec peu d'arbres 0.2
Bois 0.25
Plusieurs bâtiments 0.25
Terrain accidenté, montagneux 0.25
L’intérêt d’un système hybride réside dans le fait que l’utilisation simultanée de
plusieurs sources d’énergie permet de mieux répondre à une demande continue
d’énergie de la part de l’usager ou du réseau électrique. En effet, la grande variabilité
des sources renouvelables oblige d’une part à surdimensionner les générateurs éoliens
ou photovoltaïques et surtout à introduire dans le système de production un stockage
d’énergie ou tout au moins un tampon énergétique qui permettra de combler les
déphasages temporels et d’amplitude entre la production et la consommation. Le
surdimensionnement des générateurs et la présence du stockage ont plusieurs
conséquences [26] :
- d’une part une partie de l’énergie produite par le générateur sera perdue car la
limitation de la capacité de stockage implique qu’une partie de l’énergie produite
ne pourra ni servir à la charge ni être stockée d’où création d’une part importante
d’énergie « gaspillée » et une diminution des performances globales du système
- d’autre part, le coût du système sera augmenté et par voie de conséquence le coût
de production du kWh.
Tous ces avantages seront d’autant plus importants que les sources solaires et éoliennes
seront complémentaires entre elles et en phase avec la courbe de consommation. Nous
allons nous intéresser uniquement à la complémentarité des sources.
Il convient avant toute chose de calculer l’énergie éolienne Ewind par unité de surface
balayée par les pâles selon la relation (2.5) :
Même si on ne peut pas mettre sur le même plan une irradiation solaire par unité de
surface au sol et une énergie éolienne par unité de surface balayée par les pâles, il est
cependant possible de les comparer d’un point de vue de leur simultanéité et de leur
quantité relative. Pour quantifier la complémentarité mensuelle nous avons choisi
d’utiliser deux paramètres [26] :
N
( yi y )( xi x)
CC i 1
1
N N (2. 3)
i 1
( yi y ) 2
i 1
(xi x) 2 2
où :
E wind
R (2. 4)
E solar
où :
Plus le paramètre CC est proche de 1 plus les deux sources varient dans le même sens ;
un bon site sera à notre sens celui pour lequel il existera une corrélation négative entre
les deux sources solaires et éoliennes la plus proche possible de -1 ;
La variation des deux énergies solaire et éolienne pendant l’année pour les sept sites est
présentée sur les Figure 2.1 à 2.7.
LOMÉ
Potentiel solaire (kWh/m² par jr) Potentiel éolien (kWh/m² par jr)
6 1,40
Potentiel solaire (kWh/m² par jr)
1,20
1,00
4
0,80
3
0,60
2
0,40
1 0,20
0 0,00
KPALIMÉ
Potentiel solaire (kWh/m² par jr) Potentiel éolien (kWh/m² par jr)
6 0,60
Potentiel éolien (kWh/m² par jr)
5 0,50
4 0,40
3 0,30
2 0,20
1 0,10
0 0,00
ATAKPAMÉ
Potentiel solaire (kWh/m² par jr) Potentiel éolien (kWh/m² par jr)
7 0,40
0,35
Potentiel solaire (kWh/m² par jr)
0 0,00
SOKODÉ
Potentiel solaire (kWh/m² par jr) Potentiel éolien (kWh/m² par jr)
7 0,300
Potentiel solaire (kWh/m² par jr)
6
Potentiel éolien (kWh/m² par jr)
0,250
5
0,200
4
0,150
3
0,100
2
1 0,050
0 0,000
BASSAR
Potentiel solaire (kWh/m² par jr) Potentiel éolien (kWh/m² par jr)
7 0,30
Potentiel solaire (kWh/m² par jr)
5
0,20
4
0,15
3
0,10
2
1 0,05
0 0,00
SOTOUBOUA
Potentiel solaire (kWh/m² par jr) Potentiel éolien (kWh/m² par jr)
7 0,300
Potentiel solaire (kWh/m² par jr)
6
Potentiel éolien (kWh/m² par jr)
0,250
5
0,200
4
0,150
3
0,100
2
1 0,050
0 0,000
MANGO
Potentiel solaire (kWh/m² par jr) Potentiel éolien (kWh/m² par jr)
7 0,350
Potentiel solaire (kWh/m² par jr)
6 0,300
4 0,200
3 0,150
2 0,100
1 0,050
0 0,000
Bien que la ville de Lomé ait le meilleur CC (-0,54 plus proche de -1), notre choix ne se
portera pas sur elle puisque dans notre étude, nous nous intéressons à l’électrification
d’un site isolé alors que Lomé est la capitale du pays. C’est la ville la mieux alimentée
en énergie électrique et nous avons vu dans le premier à la Figure 1.1 que la région
maritime consomme 86% de l’énergie fournie sur l’ensemble du territoire.
A part Lomé trois autres sites ont un CC négatif : Kpalimé (-0,385), Atakpamé (-0,394)
et Sokodé (-0,459). L’installation hybride pourra donc se faire sur l’un de ces trois sites.
Parmi ces trois sites, le coefficient R le plus grand est celui de Kpalimé (R=0,063).
Toutefois nous choisirons Sokodé et par conséquent la région centrale pour deux
principales raisons :
- Après Lomé, le site de Sokodé est celui qui a le meilleur coefficient de corrélation
(-0,459). La complémentarité des sources solaire et éolienne y est acceptable.
- La région centrale qui s’étend sur 23% de la superficie du territoire national est
servie à 2% de la fourniture nationale en électricité.
Afin de réaliser un dimensionnement qui répond à la demande du site, nous avons besoin
de connaître le profil de charge de ce site. Nous allons donc faire une estimation
journalière de la demande d’un ménage du site. Un ménage peut comporter cinq (5)
personnes et pour le site, nous pouvons fixer un total de cent cinquante (150) ménages.
Toutes les charges sont alimentées en 230 V AC. L’ensemble des charges peut être
constitué des éléments suivants [41] :
- l’éclairage constitué de six (6) lampes dont quatre (4) à l’intérieur et deux (2) à
l’extérieur. Nous considérons les lampes 18W ;
- un (1) ventilateur de 60 W ;
Tenant compte des habitudes et du rythme de vie des populations rurales [3], on peut
établir les hypothèses suivantes :
- de 6h à 12h : c’est le temps des activités économiques et scolaires, seul le poste radio
fonctionne dans la maison pour une puissance de 5W ;
Nous allons considérer que la radio restera allumée pratiquement toute la journée.
23h 00’ 4h 00’ 6h 00’ 12h 00’ 18h 00’ 20h 00’ 22h 00’
Tranches
à à à à à à à
d’heures
4h 00’ 6h 00’ 12h 00’ 18h 00’ 20h 00’ 22h 00’ 23h 00’
Lampes
X X X X X
extérieures
Lampes
X X X
intérieures
Poste
X X X
téléviseur
Ventilateur X X X
Poste radio X X X X X X X
Appareils
X X X X
mobiles
Puissance
correspondante 81 153 5 225 323 363 153
(W)
Dans ce tableau (Tableau 2.5), les croix indiquent les périodes où les appareils sont
utilisés. Les cases vides correspondent donc aux moments où les appareils sont éteints.
400
350
300
250
Puissance (W)
200
150
100
50
0
9h
12h
0h
1h
2h
3h
4h
5h
6h
7h
8h
10h
11h
13h
14h
15h
16h
17h
18h
19h
20h
21h
22h
23h
Le pic de consommation est observé à 20h avec une consommation totale de 363 kW,
tous les appareils étant utilisés à cet instant.
Notons que profil de charge pourra varier au cours de l’année.
Nous avons au total 150 ménages. Pour le calcul de la charge totale des ménages, nous
prendrons en compte le coefficient de simultanéité que nous fixons à 0,8. Le pic de
consommation des ménages est donc à 43,56 kW pour tout le site.
A la consommation des ménages s’ajoutent les demandes non domestiques.
50
45
40
35
Puissance (kW)
30
25
20
15
10
0
8h
21h
0h
1h
2h
3h
4h
5h
6h
7h
9h
10h
11h
12h
13h
14h
15h
16h
17h
18h
19h
20h
22h
23h
Axe des temps
Notre étude a été réalisée avec la version 3.9.1 d’HOMER Pro disponible sur le site
http://www.homerenergy.com. Il s’agit d’une version d’essai pour 21 jours. L’interface
du logiciel est présentée à la Figure 2.10
HOMER possède une base de donnée en ligne prenant en compte certaines villes du
Togo dont Sokodé. Après la localisation du site de l’installation du système dans le
logiciel HOMER, nous avons importé à partir de la base de donnée de la NASA, les
données d’irradiation, de température et de vitesse de vent de Sokodé respectivement
représentées aux Figure 2.11, 2.12 et 2.13. Ce sont des moyennes mensuelles sur une
plage de 22 ans (de 1983 à 2005) pour l’irradiation et la température et une plage de 10
ans (de 1983 à 1993) pour le soleil à une hauteur de 50 mètres du sol.
Nous avons ensuite entré, comme présentées à la Figure 2.14, les données horaires de
l’estimation de la charge du site précédemment faite.
L’installation photovoltaïque
Pour connaître ses coûts, nous avons eu recours au logiciel d’étude de faisabilité
RETScreen Expert [37]. Le Tableau 2.7 présente les coûts d’installation, d’exploitation
et de maintenance d’une centrale photovoltaïque selon des gammes de puissances.
L’accumulateur
Nous utiliserons une batterie Lithium-Ion. Les batteries Lithium-Ion bénéficient d’une
énergie spécifique de 100 à 250 Wh/kg, pour une durée de vie en charge-décharge
profonde dépassant le millier de cycles, ce qui en fait la meilleure solution du marché
en termes de performances, pour un stockage électrochimique.
Dans le logiciel, nous avons choisi une batterie Lithium-Ion possédant une capacité
nominale de 1 kWh. Elle coûte $300 l’unité [39]. Elle a une durée de vie de 15 ans et le
taux de décharge maximal est de 80 %.
L’éolienne
L’éolienne que nous modéliserons sera le HC 5,1 kW d’Australian Wind And Solar
(AWS). Elle est dans la liste d’éoliennes proposées par HOMER. Sa vitesse de
démarrage est assez faible : 2,2m/s. les frais d’installation d’une turbine s’élèvent
$28560 et ses frais d’exploitation à $285,6/an. Le Tableau 2.8 montre ses
caractéristiques.
Vitesse du vent (m/s) 2,20 2,70 3,10 3,60 4,00 4,50 4,90 5,40 5,80
Puissance générée (kW) 0,06 0,14 0,22 0,34 0,47 0,62 0,83 1,12 1,27
Le générateur biodiesel
Le générateur délivre l’énergie électrique avec une tension et une fréquence respectant
les niveaux désirés en termes de la qualité de l’onde. Dans le cas de notre système, sa
capacité doit pouvoir satisfaire la charge en cas d’insuffisance de production des autres
sources et quand la batterie est déchargée. Nous choisissons donc un générateur de
capacité 50kW. Dans la gamme de générateur que nous propose HOMER, nous avons
choisi le « Generic 50kW Fixed Capacity Genset » alimenté au biodiesel. Il a un
rendement de 31,3% et coûte $25000 et son coût d’exploitation et de maintenance
s’élève à $1,5 par heure.
En ce qui concerne le prix du litre du biodiesel, nous l’avons estimé à $0,35 soit 200
FCFA [47].
Le convertisseur
Le système de contrôle
Pour le contrôle du système, nous avons choisi le système « Load Following » intégrée
à HOMER. Sous cette stratégie, dès qu’un générateur est requis, il produit juste assez
de puissance pour satisfaire la demande. L’usage de cette stratégie est recommandé
pour les systèmes avec assez ou beaucoup d’énergie renouvelable [30].
Dans cette configuration, le module photovoltaïque et la batterie sont sur le bus commun
continu. L’aérogénérateur et la générateur biodiesel sont sur le bus commun alternatif.
Un convertisseur bidirectionnel assure le transfert d’énergie entre le bus continu et le
bus alternatif et la charge est alimentée par le biais du bus alternatif.
Production
Coût total COE Insatisfaction
N° Configuration électrique
net ($) ($/kWh) (%)
(kWh/an)
Photovoltaïque,
1 566 909 0,263 176 680 0,0215
Biodiesel et Batterie
Photovoltaïque,
2 Eolien, Biodiesel et 592 417 0,275 177 668 0,0288
Batterie
Photovoltaïque et
3 1 492 597 0,693 453 492 0,0891
Batterie
Nous remarquons que le coût de la troisième configuration est supérieur à la somme des
coûts des deux premières. Pour la suite de notre étude, nous nous intéressons donc aux
deux premières configurations. Leurs coûts respectifs sont assez proches l’un de l’autre.
Comme le montre la Figure 2.15, la première configuration (Photovoltaïque, Biodiesel
et Batterie) est composée d’un champ photovoltaïque de 43.1 kW et d’un parc de
batteries de 160 kWh. La seconde configuration (Photovoltaïque, Eolien Biodiesel et
Batterie) est composée d’un champ photovoltaïque de 41.7 kW et d’un parc de batteries
de 144 kWh en plus d’un aérogénérateur.
Afin de pousser encore plus loin l’étude, nous porterons une attention particulière sur
cette deuxième configuration, vu qu’elle est composée de toutes les sources
considérées : Photovoltaïque, Eolien, Biodiesel et Batterie.
C’est ce système que nous entrerons dans le logiciel MESSAGE pour étudier la stratégie
adéquate en tenant compte des coûts et les limites de capacités des chaque source.
2.6. Conclusion
Dans cette deuxième partie de l’étude, nous avons établi un dimensionnement d’un
SHSEBB avec le logiciel HOMER pour un site isolé dans les environs de la ville de
Sokodé au Togo. Le choix de Sokodé s’est fait à partir d’une étude de complémentarité
des sources sur différents sites au Togo et en considérant la situation actuelle de
l’électrification des régions du Togo.
Les résultats de ce dimensionnement seront utilisés pour approfondir l’étude avec le
logiciel MESSAGE dans la suite du travail.
CHAPITRE 3 : PRESENTATION DU
LOGICIEL DE PLANIFICATION ET DE
GESTION DE LA STRATEGIE « MESSAGE »
3.1. Introduction
MESSAGE (Model for Energy Supply Strategy Alternatives and their General
Environnemental Impacts) est un logiciel conçu pour aider à la formulation de modèles
des systèmes de fourniture d’énergie. Ces modèles peuvent être établis à différents
niveaux, national, régional ou sous régional pour évaluer différentes stratégies de
développement des systèmes de fourniture d’énergie, sur le moyen et le long terme, tout
en prenant en considération leurs impacts environnementaux.
MESSAGE a été conçu par les Professeurs Wolf Haefele et Alan S. Manne à l’occasion
du « Global Energy Project » conduit à l’International Institute for Applied Systems
Analysis (IIASA) dans les années soixante-dix.
L’IIASA décrit MESSAGE comme « un modèle d’optimisation en ingénierie des
systèmes utilisé pour la planification à moyen et long terme des systèmes d’énergie,
l’analyse des politiques de l’énergie et le développement de scénarios prospectifs ».
L’agence internationale de l’énergie atomique a acquis le logiciel MESSAGE de
l’IIASA et y a introduit plusieurs améliorations, en particulier une interface-usager plus
conviviale.
Dans ce chapitre, nous présentons un aperçu du logiciel ainsi que son utilisation et nous
préparons les données en vue de leur utilisation.
La fenêtre principale
C’est dans cette fenêtre que l’utilisateur adresse ses instructions au logiciel à travers des
boutons, onglets et listes déroulantes. Entre autres opérations, on peut :
La fenêtre d’édition
C’est la fenêtre dédiée à la gestion des données. C’est un ensemble de masques de saisie
accessibles grâce à des boutons dans la bande latérale gauche. Tous ces masques
permettent d’interagir avec les bases de données du logiciel en fournissant les
informations relatives aux technologies, aux différentes formes d’énergie, à la demande,
etc. L’aperçu de cette fenêtre est présenté à la Figure 3.2.
A tout moment, l’on peut recourir au bouton « Chain » qui permet d’avoir un aperçu des
informations figurant dans les bases de données sous forme de chaine de transformation.
La fenêtre d’arrière-plan
Cette fenêtre sous forme de ‘shell’ qui parait peut accueillante est pourtant très
importante car MESSAGE y inscrit tous les rapports relatifs à l’exécution des
instructions qui lui sont données. Elle permet ainsi d’observer la progression de
l’optimisation et surtout de corriger les éventuelles erreurs faites dans les masques de
saisie.
Le modèle MESSAGE est à l’origine conçu pour l’étude de systèmes assez imposants à
l’échelle d’un Etat, d’une sous-région et plus encore si on le désire. Pour cette raison,
les unités offertes par défaut sont d’un niveau élevé.
Par exemple :
Une parfaite maitrise des opérations avec ces unités est indispensable pour la prise en
main de MESSAGE. Même si MESSAGE offre à l’utilisateur la possibilité de modifier
ces unités, il est fortement conseillé de garder les unités par défaut pour garantir une
bonne stabilité du modèle.
- l’énergie primaire est extraite des ressources ou est importé sous la forme de
pétrole, gaz, charbon, énergie hydraulique, énergie solaire, énergie éolienne
etc…
- l’énergie secondaire est obtenue, à partir de ces formes primaires par un
processus de conversion (par exemple une centrale électrique) ou par un
traitement (par exemple une raffinerie produisant des carburants, ou transport) ;
les formes d’énergie secondaire sont, typiquement, le diesel, le kérosène, le gaz,
l’électricité, le charbon. Toutefois, certaines formes d’énergie primaire, comme
le charbon ou le gaz se retrouvent aussi dans la liste des énergies secondaires.
- l’énergie finale est l’énergie livrée à l’utilisateur ; elle est obtenue à partir de
l’énergie secondaire par le truchement d’activités de transport, transmission et
distribution. La liste des formes d’énergie finale est souvent la même que celle
des énergies secondaires.
- l’énergie utile est une expression des services énergétiques, tels que, chaleur dans
les bâtiments, chaleur industrielle, éclairage, transport individuel, force motrice,
etc… A chacun de ces niveaux un ensemble de technologies procèdent à
l’extraction, au transport, à la conversion, à la transmission et à la distribution,
puis à l’utilisation de ces formes d’énergie tout au long de la chaîne énergétique.
- MESSAGE minimise le coût systémique total sous un ensemble de contraintes
qui concernent : la satisfaction de la demande, les limites sur les technologies, les
réglementations environnementales.
Les données d’entrée pour MESSAGE incluent la description du système d’énergie, les
flux d’énergie pour l’année de base, les prix des formes d’énergie importées et les
prévisions de demande, les filières énergétiques et les choix technologiques possibles,
et les différentes contraintes techniques et politiques. Le modèle configure une évolution
du système d’énergie à partir de l’année de base jusqu’à l’horizon de planification. Il
fournit une information sur les mixes énergétiques primaire et final, l’utilisation des
ressources ; il établit un plan d’expansion de capacité des unités de production, un plan
Etant données des demandes pour les formes d‘énergie finale ou les formes d’énergie
utile, selon les applications, un modèle MESSAGE va organiser le système de
production de manière à satisfaire ces demandes en utilisant un ensemble adéquat de
technologies et de ressources qui optimise l’expansion et le fonctionnement du système,
en tenant compte d’un ensemble de critères tel que, minimiser le coût actualisé
systémique total, minimiser l’importation de formes d’énergie fossile, maximiser
l’utilisation de formes d’énergie renouvelables, etc…
Le second type d’information à entrer pour définir un modèle d’énergie avec MESSAGE
concerne les niveaux d’énergie (ressource, énergie primaire, énergie secondaire, énergie
finale, énergie utile) et, à chaque niveau, les formes d’énergie (pétrole, gaz, biodiesel,
électricité, etc.).
Jours ouvrables/weekend
Heures
- convertit une forme d’énergie en une autre (par exemple conversion du pétrole
brut/énergie primaire en produits pétroliers raffinés/énergie secondaire) ;
- transporte, transmet ou distribue une forme d’énergie ;
- produit une forme d’énergie (par exemple une centrale solaire, un achat de
biodiesel, etc…).
Il s’agit des limites sur la sollicitation d’une technologie déjà installée. Ces limites se
regroupent en quatre catégories :
3.4.5. Le stockage
- Les stockages hydrauliques pour modéliser les systèmes et bassins de rivière pour
la production hydro-électrique, en tenant compte des apports d’eau et des
réservoirs ;
Dans une conception optimale du système de fourniture des différentes formes d’énergie
demandées, il y aura concurrence entre plusieurs formes d’énergie et plusieurs
technologies aux différents niveaux. Par exemple :
L’optimisation est une méthode pour identifier des arbitrages efficaces dans un système
énergétique. Notamment, l’optimisation permettra d’identifier le système qui satisfait la
demande au moindre coût, en tenant compte des coûts d’investissement et de
fonctionnement des technologies ; de la disponibilité des ressources ; etc.
A l’aide des éléments décrivant les coûts on formulera une fonction objective, appelée
coût systémique. On cherchera alors à concevoir un système énergétique qui minimise
ce coût systémique sous un ensemble de contraintes qui représenteront la nécessité de
satisfaire la demande, les différentes limites imposées sur les imports, les impacts
environnementaux, l’usage de certaines technologies, etc…
Les techniques d’optimisation dans MESSAGE sont celles de la programmation
mathématique, et, plus précisément, celles de la programmation linéaire et la
programmation linéaire mixte (lorsque certaines valeurs doivent être entières).
La fonction objective est construite à partir du coût systémique. Pour chaque période,
dénotée « t » et chaque technologie « i » on recense :
Le coefficient « bet » est appelé le facteur d’actualisation. Il est en général défini par la
relation (3.3) :
1
1 r (3. 3)
où :
Rappelons au passage que la relation entre l’entrée et la sortie d’une technologie est
données par la relation (3.4) :
S n.E (3. 4)
où :
S est la sortie,
E est l’entrée
n représente le rendement ou l’efficacité de conversion de E vers S.
Une contrainte importante dans un modèle du système d’énergie est celle qui concerne
la satisfaction de la demande. Selon le modèle, la demande sera exprimée soit au niveau
de l’énergie finale (demande d’électricité, etc…), soit au niveau de l’énergie utile
(demande de chaleur et d’éclairage des bâtiments, etc…). La contrainte indique que
l’offre doit être supérieure ou égale à la demande, à chaque période « t » du modèle.
Pour avoir une idée de la façon mathématique d’exprimer cette contrainte, considérons
une forme d’énergie utile identifiée par l’indice « j ». On formulera l’inéquation linéaire
par la relation (3.5) :
T
s .xit D jt
i 1 ij (3. 5)
où :
Dans cette relation, le membre de gauche est l’offre totale concernant la forme « j », en
une période « t », comme la somme des contributions provenant de toutes les
technologies disponibles.
Les contraintes d’équilibre constituent une autre classe importante dans le modèle
intégré de fourniture d’énergie. Considérons une forme d’énergie quelconque, dénotée
« j » qui peut être intermédiaire (primaire, secondaire ou finale). Si c’est une forme
finale il peut y avoir une demande « Djt » en période « t » pour cette forme. Une
technologie « i » consommera la forme « j » au taux « oij » et fournira la forme « j » au
taux « sij » (évidemment, en général l’un de ces deux taux est nul, ou les deux). Il faudra
que l’énergie soit suffisante pour satisfaire la demande comme l’exprime la relation
(3.6) :
Remarquons que, s’il s’agit d’une forme secondaire, pour laquelle il n’y a pas de
demande exprimée, le second membre est nul et la contrainte indique simplement que
l’on doit produire au moins autant de la forme « j » que la quantité qui sera utilisée
comme intrant dans les différentes technologies.
Le modèle va aussi inclure des bornes sur les activités et les ressources qui traduisent
des limites sur l’installation de capacités des technologies, des limites imposées sur les
émissions de polluants, etc.
Ayant formulé la fonction objective comme une fonction linéaire des niveaux d’activité
et les contraintes comme des inéquations ou des équations linéaires, on obtient un
problème d’optimisation qui relève de la programmation linéaire.
Il s’agit d’une technique d’optimisation très efficace pour résoudre des problèmes où on
minimise une fonction linéaire sous un ensemble de contraintes linéaires, elles aussi,
avec des variables de décision non négatives ou bornées supérieurement et
inférieurement. Il existe plusieurs types d’algorithmes pour résoudre ce type de
problème qui sont exploités dans des codes informatiques commerciaux permettant de
résoudre très rapidement des problèmes de très grande taille. Dans le logiciel
MESSAGE, il y a une mise en œuvre d’un algorithme de programmation linéaire pour
résoudre le problème d’optimisation posé.
Dans certains cas les variables de décision ne peuvent prendre que des valeurs entières.
Par exemple, un projet complet doit être sélectionné (x=1) ou abandonné (x=0) ; dans
ce cas la variable de décision est binaire. Dans d’autres cas les variables de décision ne
peuvent prendre que des valeurs entières (x = 0,1,2, 3, …). Dans tous ces cas on dit que
l’on est face à un problème de programmation linéaire mixte (PLM ou MIP en anglais).
MESSAGE permet une formulation en PLM, en spécifiant que certaines variables de
capacité et d’investissement ne doivent prendre que des valeurs entières. Cependant les
problèmes PLM sont beaucoup plus difficiles à résoudre que les problèmes de
programmation linéaire simple. Un problème PLM de grande taille ne pourra pas,
éventuellement, être résolu par le solveur disponible dans MESSAGE. L’on ne doit donc
intégrer de contraintes d’intégralité dans son modèle qu’en cas d’absolue nécessité.
Ainsi, le modèle utilise la programmation linéaire pour générer une matrice où les
colonnes représentent des variables et les ligne, des équations liants ces variables.
Elles représentent des équations qui peuvent être catégorisées comme suit :
Quand l’entrée des données de base est accomplie, MESSAGE construit et optimise un
modèle du système intégré de fourniture d’énergie dont tous les paramètres sont stockés
dans une base de données appelée « application data base » ou, en bref « adb ». En
utilisant « adb » l’utilisateur peut proposer différents plans d’expansion du système
énergétique sous la forme de scénarios.
MESSAGE offre une façon de créer et de gérer un ensemble de scénarios possibles qui
fournissent des images contrastées des évolutions possibles et aident à la compréhension
des développements du système de production d’énergie. A chaque scénario correspond
une optimisation du système énergétique.
Le flux des données et des calculs dans MESSAGE est présenté à la Figure 3.7.
Les informations sur les paramètres des modèles sont stockées dans des bases de
données. Ces informations servent à construire une matrice de données pour le solveur.
L’optimisation est effectuée par le solveur. Les résultats de l’optimisation sont exploités
pour construire un rapport contenant des tables et graphiques qui sont stockés pour
d’éventuels usages ultérieurs.
La Figure 3.8 donne un aperçu de l’organisation de la structure de données dans
MESSAGE.
3.7. Conclusion
coûts, puis les émissions polluantes liés à leur fonctionnement. Mais son utilisation
requiert une quantité considérable de données spécifiques qu’il faudra préalablement
calculer.
4.1. Introduction
A travers les sections précédentes, nous avons présenté l’outil Message qui va nous
servir à étudier les options stratégiques du système. Il s’agit précisément de comprendre
le comportement du système sur plusieurs années (25 ans). Nous allons, dans les lignes
qui suivent, calculer les paramètres nécessaires à la modélisation d’un système hybride
en environnement MESSAGE puis appliquer le model MESSAGE à notre système afin
d’analyser les options stratégiques offertes par ce dernier.
Le système objet de notre étude est un système hybride éolien, photovoltaïque, biodiesel,
batteries pour l’électrification d’un site isolé dans les environs de la ville de Sokodé.
Nous avons au total six technologies dans ce système :
Une seule filière énergétique nous intéresse ici : l’électricité. Mais pour l’obtenir, il faut
que les technologies précitées convertissent différentes formes d’énergie d’un niveau à
l’autre. L’analyse du système fait ressortir trois principaux niveaux d’énergie : primaire,
secondaire, final.
Au niveau primaire nous avons comme seule forme d’énergie, le biodiesel issu de
l’achat.
Au niveau secondaire nous avons encore le biodiesel et l’électricité DC (direct curent)
qui sort de la technologie photovoltaïque.
Au niveau final, nous avons de l’électricité AC qui est fourni par l’éolienne, l’onduleur
et le générateur fonctionnant au biodiesel.
La Figure 4.1 illustre la chaine de transformation du système.
Ces données sont majoritairement issues des résultats du dimensionnement que nous
avons fait dans le chapitre 2 de ce document. Toutefois, ces résultats doivent être traités
et mis en forme avant de pouvoir être utilisables dans le modèle.
Ainsi, grâce au capital, cout de remplacement, cout de maintenance, etc., nous avons
calculé les couts d’investissement, les couts fixes et variables et autres paramètres
nécessaires à l’utilisation du model.
Le calcul des régions de charge pour MESSAGE se fait en deux étapes à savoir :
déterminer les régions de charges du point de vue de la demande puis compléter ces
régions de charges en prenant en compte la variation saisonnière de la capacité de
production des sources.
En nous référant au profil de charge que nous avons établi pour notre site, nous avons
dégagé deux principales tendances de consommation :
50
45
40
35
Puissance (kW)
30
25
20
15
10
0
8h
21h
0h
1h
2h
3h
4h
5h
6h
7h
9h
10h
11h
12h
13h
14h
15h
16h
17h
18h
19h
20h
22h
23h
Part énergétique
Types Part type
Saisons Période Tranches pour la
de jours horaire de tranches
saison
jour
Tranche1 0,333 0,253
Tranche2 0,250 0,020
WD 0,663
Tranche 3 0,167 0,351
1er janvier-
Saison1 Tranche4 0,250 0,446 0,376
15 juin
Tranche1 0,417 0,212
SSH Tranche2 0,417 0,337 0,480
Tranche3 0,166 0,308
16 juin- 30
Saison2 Anyday Tranche1 1 0,316 1 1
septembre
Tranche1 0,333 0,253
Tranche2 0,250 0,020
WD 0,621
Tranche3 0,167 0,351
1er octobre -
Saison3 Tranche4 0,250 0,238 0,376
31 décembre
Tranche1 0,417 0,212
SSH Tranche2 0,417 0,379 0,480
Tranche3 0,166 0,308
Nous supposons que dans la saison 2, tous les jours ont une demande semblable à celle
d’un jour de type SSH ; nous choisissons la dénomination « anyday » pour désigner ces
jours.
Nous avons aussi calculé dans ce tableau les proportions d’énergie représentant la
demande dans chaque division temporelle. Nous en aurons besoins pour définir les
régions de charge dans le modèle.
En superposant ces informations avec les courbes de production des différentes sources,
les régions de charge n’ont pas subi de modification majeure.
En effet, le groupe n’ayant pas de variation saisonnière dans sa capacité de production,
n’influence pas la répartition des régions de charge.
La variation de la capacité de production de l’éolienne est négligée car les vitesses de
vent dans l’année varient dans des proportions qui ne dégagent aucune tendance.
Enfin, en observant la courbe du potentiel solaire, on décèle trois saisons qui s’accordent
approximativement avec celles définies pour la demande.
En ce qui concerne les variations journalières des apports, là encore, seule la variation
du potentiel solaire est significative. Cette variation nous permet néanmoins de garder
le découpage déjà fait.
En somme, la courbe de charge retenue sera celle du Tableau 4.1.
En utilisant les profils décrits plus haut, nous avons calculé la demande en énergie
électrique au cours de l’année de base. Cette demande s’élève à 0,021 MWh. Les détails
concernant la répartition de cette demande par tranche temporelles dans l’année se
retrouvent dans le Tableau 4.1.
Nous créons d’abord une nouvelle étude de cas sous l’onglet « Cases » comme le montre
la Figure 4.3. Nous lui donnons le nom « SokodeRegion ».
Ensuite nous ouvrons cette étude de cas, puis nous construisons peu à peu le modèle en
ajoutant les informations requises.
La commande « Edit, adb » permet d’ouvrir la fenêtre d’édition afin de d’inscrire les
données relatives à notre système dans la base de données d’application.
Les unités sont laissées par défaut soit MWyr pour les énergies, MW pour les
puissances, yr pour le temps.
La langue est l’Anglais, l’unité monétaire est le Dollar américain ($USD).
Le taux d’actualisation est fixé à 8 conformément aux résultats obtenus dans HOMER.
La Figure 4.4 est une capture de l’onglet « général » qui présente un aperçu des
paramètres d’ordre général pour notre système.
Le bouton « Energy forms » ouvre le masque de saisi dédié à l’ajout des niveaux et
formes d’énergie.
Sur la Figure 4.5 montre l’enregistrement des différents niveaux d’énergie. Pour ajouter
une forme d’énergie à un niveau donné, il suffit de double-cliquer sur le nom du niveau
correspondant.
Nous avons déjà préparé dans la section précédente, les données relatives aux régions et
courbes de charge.
Il ne nous reste qu’à les entrer sous l’onglet « Load regions ». La figure 4.5 en est
l’illustration.
4.4.4. La demande
Nous avons calculé la demande pour l’année de base qui vaut 0,021 MWyr. Nous lui
appliquons une croissance constante à un taux de 2,5% par an. C’est le taux de
croissance de la population togolaise ces dernières années [45].
Nous entrons aussi les variations saisonnières de la demande dans les régions de charge.
La Figure 4.7 montre l’entrée des régions de charge pour la demande d’électricité au
niveau final.
Nous rentrons les données relatives aux six technologies sous l’onglet « Technologies ».
La figure 4.8 présente à titre d’exemple le masque de saisi consacré à la technologie
photovoltaïque : « Système_PV ».
Rappelons que le champ photovoltaïque est constitué par les panneaux, et les batteries
et est soumis à des variation saisonniers que nous renseignons grâce au champ
« loadcurves for » dans le masque de saisie réservé à cette technologie, comme le montre
la Figure 4.9.
Nous avons ainsi entré toutes les technologies en précisant leurs rendements, coûts et
limites de production. Les résultats du dimensionnement fixent à 0,316 kWyr la
moyenne de production annuelle de l’aérogénérateur tandis que les panneaux
fournissent en moyenne 7,66 kWyr chaque année.
Après la modélisation nous avons effectué la simulation du modèle sous trois scénarios
différents que nous avons définis.
Dans ce scénario, nous supposons que toutes les technologies sont déjà installées et
possèdent donc des capacités historiques. Après simulation, nous obtenons le résultat
présenté à la Figure 4.11
Scenario1
Eolien Convertisseur_PV Generateur_bd
40
30
Energie fournie (kWyr)
20
10
0
2020 2025 2030 2035 2040
Ce résultat signifie que MESSAGE nous conseille de nous abstenir d’installer la source
éolienne sur le site.
Hybrider un système déjà existant fonctionnant au groupe avec le photovoltaïque est une
bonne stratégie. Toutefois, y ajouter l’éolien serait moins efficace car l’éolien revient
trop cher et pas rentable, étant données les conditions météorologiques du site de l’étude.
Nous remarquons aussi que selon l’augmentation de la charge, c’est le générateur
biodiesel qui est de plus en plus sollicité. Une stratégie alternative consisterait à prévoir
une addition de capacités pour le générateur quand la charge devient trop grande.
Nous nous sommes ensuite intéressés à un autre scénario où le groupe serait la seule
source disposant d’une capacité historique.
Ceci correspond aux cas les plus rencontrés où le groupe est la seule source
d’alimentation des sites isolés. En d’autres termes, le groupe est déjà installé, mais
l’installation des autres sources est projetée.
La simulation nous a conduit à un problème d’infaisabilité ; ceci est dû au fait que nous
voulons dans notre système une satisfaction totale de la charge. Pour lever l’infaisabilité,
il faudrait modéliser un certain taux de délestage dans notre système. Nous ne nous
attardons pas sur ce cas car MESSAGE ne s’intéresse pas à ces détails fins des systèmes.
Afin donc de satisfaire la charge, le générateur diesel seul serait insuffisant. Ce qui nous
ramène au scénario précédent qui associe la source photovoltaïque au générateur
biodiesel.
Dans cette partie nous nous intéressons avec plus d’acuité à l’aspect économique de
notre projet et nous en évaluons la rentabilité grâce au logiciel RETScreen.
Le coût de revient du projet est la somme du coût total du système et du coût de l’étude.
Le coût lié au système découle des résultats obtenus dans HOMER et projet, nous avons
utilisé le logiciel HOMER Pro version 3.9.1 et deux ordinateurs portables les coûts de
l’étude, le tableau résume ces coûts.
Pour la réalisation de ce projet, nous avons utilisé le logiciel HOMER Pro version 3.9.1
et deux ordinateurs portables ayant chacun les capacités suivantes : 500 Go, 4 Go de
mémoire Ram avec un processeur de fréquence 2,5 GHz. Leurs coûts d’acquisition sont
indiqués dans le Tableau 4.5.
L’étude du projet est facturée selon le nombre de mois de travail. La réalisation
de l’étude a nécessité au total 3 mois et nous sommes dans la catégorie C3. Le
salaire mensuel minimal est évalué à 195 000 F CFA par mois pour un ingénieur.
L’évaluation des frais d'étude est présentée dans le Tableau 4.5.
Le coût total du projet hors taxe (HT) comprend le coût total partiel de l’étude du projet,
le coût net total actuel du système hybride et les imprévus. Les imprévus seront estimés
à 20 % de la valeur nette actuelle du système hybride. La valeur nette actuelle du système
hybride a été évaluée à $566 909 soit 317469040 FCFA ($1 vaut 560 F CFA).
Le coût total du projet est présenté dans le Tableau 4.6.
Le coût de revient total de ce projet est donc de quatre cent cinquante et un millions sept
cent cinquante-sept mille cinq cent onze (451 757 511) F CFA.
D’après les résultats, le Taux de Rendement Interne (TRI ou IRR en anglais) est égal à
11,3%. Il est donc supérieur au taux d’actualisation (qui est fixé à 8% pour notre étude).
En plus, la Valeur Actualisée Nette (VAN ou NPV en anglais) est positive (62 782
USD).
Ces deux observations permettent de conclure que le projet est rentable. On note aussi
que le coût du kilowatt s’élève à 0,158 USD.
Le graphique de la figure 4.14 montre l’évolution du flux de capitaux liés à
l’exploitation du système durant la période d’étude.
4.7. Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons modélisé notre système sous MESSAGE et observé son
comportement à long terme et sous divers scénarios. Les résultats obtenus indiquent
clairement que la stratégie consistant à hybrider les sources éolienne, photovoltaïque et
le groupe au biodiesel pour l’électrification d’un site isolé est efficace. Toutefois, les
conditions météorologiques de notre site rendent la source éolienne assez couteuse et
son implantation ne devrait être entreprise qu’en cas d’extrême nécessité.
Le tableau résume les détails relatifs à la demande dans chaque saison de consommation
de charge du point de vue de la demande.
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
Numéro du
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
mois
Rayonnement
solaire 5,43 5,61 5,52 5,36 5,06 4,47 4,48 4,34 4,56 4,95 5,08 5,22
(kWh/m²/jr)
Vitesse du
2,6 3,4 3,5 3,3 2,8 3 3,9 4,3 3,8 2,9 2,6 2,4
vent (m/s)
Numéro du
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
mois
Rayonnement
solaire 5,51 5,7 5,7 5,56 5,16 4,6 4,48 4,36 4,51 5,03 5,15 5,24
(kWh/m²/jr)
Vitesse du
2,7 2,8 3 2,6 2,4 2,3 3,1 3,2 3,2 2,6 2,9 2,3
vent (m/s)
Numéro du
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
mois
Rayonnement
solaire 5,61 5,88 5,8 5,66 5,4 4,84 4,44 4,22 4,58 5,18 5,5 5,53
(kWh/m²/jr)
Vitesse du
2,7 2,5 2,8 2,4 2,5 2,2 2,8 2,9 2,8 2,2 2,6 2,3
vent (m/s)
Numéro du
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
mois
Rayonnement
solaire 5,59 5,92 5,86 5,7 5,31 4,77 4,26 4,03 4,4 4,94 5,4 5,53
(kWh/m²/jr)
Vitesse du
2,5 2,1 2,6 2,2 2,6 2,2 2,3 2,3 2,2 2 2,2 2,1
vent (m/s)
Numéro du
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
mois
Rayonnement
solaire 5,6 6,03 5,93 5,82 5,54 4,94 4,45 4,19 4,62 5,21 5,63 5,65
(kWh/m²/jr)
Vitesse du
2,4 2,1 2,5 2,2 2,5 2,2 2,5 2,6 2,5 2,1 2,5 2,2
vent (m/s)
Numéro du
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
mois
Rayonnement
solaire 5,55 6,04 6,1 6,03 5,61 5,11 4,67 4,46 4,8 5,4 5,62 5,68
(kWh/m²/jr)
Vitesse du
2,3 2,1 2,6 2,4 2,6 2,4 2,3 2,3 2 2 2,2 2,3
vent (m/s)
Numéro du
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
mois
Rayonnement
solaire 5,41 6,05 6,2 6,14 5,91 5,33 4,9 4,68 5,07 5,7 5,66 5,58
(kWh/m²/jr)
Vitesse du
2,3 2,2 2,7 2,5 2,7 2,5 2,4 2,3 2 2 2,2 2,4
vent (m/s)
Lieux
Eclairage Centre
Ménages Dispensaire de Boutiques Total
Public communautaire
culte
0h 9,72 0,3 0,2 0,18 0,144 0,6 11,144
1h 9,72 0,3 0,2 0,18 0,144 0,6 11,144
2h 9,72 0,3 0,2 0,18 0,144 0,6 11,144
3h 9,72 0,3 0,2 0,18 0,144 0,6 11,144
4h 18,36 0,3 0,2 0,18 0,144 0,6 19,784
5h 18,36 0,3 0,2 0,18 0,144 0,6 19,784
6h 0,6 0 0,2 0 0 0,6 1,4
7h 0,6 0 0,35 0 0 0,6 1,55
8h 0,6 0 0,35 0 0 0,6 1,55
9h 0,6 0 0,35 0 0 0,6 1,55
10h 0,6 0 0,35 0 0 0,6 1,55
11h 0,6 0 0,35 0 0 0,6 1,55
12h 25,8 0 0,35 0 0 0,6 26,75
13h 25,8 0 0,35 0 0 0,6 26,75
14h 25,8 0 0,35 0 0 0,6 26,75
15h 25,8 0 0,35 0 0 0,6 26,75
16h 25,8 0 0,35 0 0 0,6 26,75
17h 25,8 0 0,35 0 0 0,6 26,75
18h 38,76 0,3 0,2 0,57 0,144 0,6 40,574
19h 38,76 0,3 0,2 0,57 0,144 0,6 40,574
20h 43,56 0,3 0,2 0,57 0,144 0,6 45,374
21h 43,56 0,3 0,2 0,57 0,144 0,6 45,374
Lieux
Eclairage Centre
Ménages Dispensaire de Boutiques Total
Public communautaire
culte
0h 9,72 0,3 0,2 0,18 0,144 0,6 11,144
1h 9,72 0,3 0,2 0,18 0,144 0,6 11,144
2h 9,72 0,3 0,2 0,18 0,144 0,6 11,144
3h 9,72 0,3 0,2 0,18 0,144 0,6 11,144
4h 18,36 0,3 0,2 0,18 0,144 0,6 19,784
5h 18,36 0,3 0,2 0,18 0,144 0,6 19,784
6h 0,6 0 0,2 0 0 0,6 1,4
7h 0,6 0 0,35 0 0 0,6 1,55
8h 25,8 0 0,35 0 0 0,6 26,75
9h 25,8 0 0,35 0 0 0,6 26,75
10h 25,8 0 0,35 0 0 0,6 26,75
11h 25,8 0 0,35 0 0 0,6 26,75
12h 25,8 0 0,35 0 0 0,6 26,75
13h 25,8 0 0,35 0 0 0,6 26,75
14h 25,8 0 0,35 0 0 0,6 26,75
15h 25,8 0 0,35 0 0 0,6 26,75
16h 25,8 0 0,35 0 0 0,6 26,75
17h 25,8 0 0,35 0 0 0,6 26,75
18h 38,76 0,3 0,2 0,57 0,144 0,6 40,574
19h 38,76 0,3 0,2 0,57 0,144 0,6 40,574
20h 43,56 0,3 0,2 0,57 0,144 0,6 45,374
21h 43,56 0,3 0,2 0,57 0,144 0,6 45,374
22h 18,36 0,3 0,2 0,57 0,144 0,6 20,174
23h 9,72 0,3 0,2 0,18 0,144 0,6 11,144