Rapport Cisse Final

Étude d’un système hybride de production d’électricité pour
l’autonomisation en énergie électrique des installations du siège du LBTP
DÉDICACES
À ma famille
CISSE Lassina / 1ère Promotion Ing-Energie Date de soutenance : 28/09/2021CISSE Lassina / 1ère
Promotion Ing-Energie
Date de soutenance : 28/09/2021
REMERCIEMENTS
Le travail que nous avons l'honneur de présenter n'aurait pu être réalisé sans la grande
contribution d'un certain nombre de personnes. Qu'il nous soit permis de les remercier.
Nous tenons à remercier le Pr COULIBALY Lacina, Président de l’Université de Man, pour tous
les efforts consentis pour donner une formation de qualité à l’ensemble des étudiants de
l’Université polytechnique de Man, mais plus précisément à la première promotion des élèves
Ingénieurs.
Nous remercions Dr Sandotin COULIBALY, coordonnateur principale des écoles ingénieurs de
l’Université Polytechnique de Man, ainsi que toute son équipe, pour leur investissement et leur
détermination dans l’encadrement et la réussite de la formation des élèves ingénieurs dudit
université.
Nous tenons à remercier aussi Dr YEO Sounta, Responsable des stages de l’Université
Polytechnique de Man qui nous a beaucoup aidé dans la recherche de stage et grâce à qui nous
avons pu obtenir ce stage.
Nous exprimons toute notre reconnaissance à mon encadreur pédagogique, Dr TUO Souleymane,
pour avoir accepté de m’encadrer sur un projet aussi passionnant que d’avenir , pour sa rigueur,
sa disponibilité et son apport sur tous les plans.
Nous remercions également Monsieur KOUASSI Jean Claude, Directeur du LBTP, pour
l’opportunité qu’il nous a donné en nous acceptant comme stagiaire dans sa structure.
Nos remerciements vont également à l’endroit de Monsieur BILE Bilé, Directeur du Département
Contrôle Industriel et Energétique, pour son attention particulière à l’endroit du personnel du
département y compris les stagiaires.
Nous remercions vivement mon maître de stage, Monsieur KOTIA Anastase, responsable du
service audit énergétique du LBTP, pour son accueil, le temps passé ensemble et le partage de son
expertise au quotidien. Grâce à sa confiance placée en nous et surtout la qualité de ses suggestions,
nous avons traité ce projet de la manière la plus objective et réaliste possible.
Nous remercions également toute l’équipe du Département Contrôle Industriel et Énergétique,
pour leur accueil et leur esprit d’équipe. En particulier Messieurs KOUADIO Simplice et KOFFI
Jullien pour leurs conseils avisés et leurs disponibilités à répondre à nos préoccupations.
Nous remercions aussi Madame Koffi Badou et son collaborateur Monsieur KOUAKOU Dybi
Serge, responsables du service suivi et abonnement, pour l’accueil chaleureux qu’ils nous ont
réservé à notre arrivée et durant tout ce stage.
Enfin Nous tenons à dire un grand merci à la 1ère promotion des élèves ingénieurs de l’Université
Polytechnique de Man. Plus précisément à ceux de la spécialité énergie pour leur soutien et leur
marque de considération durant toute la formation. Nous remercions également toutes les autres
personnes qui ont participés de près ou de loin à la réalisation de ce rapport.
AVANT-PROPOS
Créée le 09 octobre 2015 par l’État de Côte d’ivoire, l’université de Man est située à l’ouest du pays
à six kilomètres de la ville de Man. C’est un établissement publique administratif d’enseignement
supérieur et de recherche pluridisciplinaire. Elle ouvre effectivement ses portes le 06 février 2017
avec à sa tête le professeur Lassina COULIBALY.
Sa mission principale est d’assurer la formation des leaders de demain dans les domaines des
sciences de la terre et de l’atmosphère, des mines et de l’énergie, de la métallurgie, de la mécanique
et la maintenance industrielle et les sciences des matériaux. Pour atteindre ses objectifs, l’université
de Man s’est dotée de plusieurs structures de formation et de recherche à savoir :
Les Unités de Formation et de Recherche (UFR) :
 UFR des Sciences et Technologies
 UFR des Sciences Géologiques et Minières
 UFR d’Ingénierie Agronomique, Forestière et Environnementale
 UFR des Sciences Médicales
Les Écoles, un Centre de recherche et un institut de formation :

 École des Mines et de l’Energie (EME)
 École de la Métallurgie et des Matériaux (EMMA)
 École de la Mécanique, de l’Électronique et de la Maintenance (EMEM)
 École de Formation Continue
 Classe Préparatoire d’Entrée dans les Grandes Écoles (CPGE)
 Centre de Géopolitique de l’Energie et des Ressources Minières
 Institut de développement du district des Montagnes (Lagunes, Tourisme et Anthropologie).
L’École des Mines et de l’Energie (EME), école à laquelle nous appartenons est chargée de former
des ingénieurs de conception dans les domaines des mines et de l’énergie. Soucieuse de former des
ingénieurs de conception aptes à répondre aux exigences des industriels, l’EME a inclus trois stages
dans son programme de formation. C’est ainsi qu’après avoir effectué un stage d’immersion et un
stage de production successivement durant les deux premières années de formation, que notre
dernière année du cycle ingénieur est couronnée par un Projet de Fin d’Étude. Ce stage s’est
déroulé sur la période du 1 juin 2021 au 31 août 2021.
C’est le Laboratoire du Bâtiment et des Travaux Publics (LBTP), plus précisément le Département
Contrôle Industriel et Énergétique qui a été choisi dans le cadre de ce stage pour mener une étude
sur un système hybride de production d’électricité.
TABLES DES MATIÈRES

DÉDICACES.......................................................................................................................................ii
REMERCIEMENTS...........................................................................................................................iii
AVANT-PROPOS...............................................................................................................................iv
TABLES DES MATIÈRES.................................................................................................................v
LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS........................................................................................x
LISTE DES FIGURES.......................................................................................................................xii
LISTE DES TABLEAUX.................................................................................................................xiii
RÉSUMÉ...........................................................................................................................................xiv
ABSTRACT.......................................................................................................................................xv
INTRODUCTION GÉNÉRALE..........................................................................................................1
PARTIE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE.................................................................................2
I.1 PRÉSENTATION DU THÈME...............................................................................................3

I.1.1 Formulation du thème......................................................................................................3
I.1.2 Contexte et justification du projet....................................................................................3
I.1.3 Objectif du projet..............................................................................................................4
I.2 PRÉSENTATION DE L’ENTREPRISE.................................................................................5

I.2.1 Présentation générale........................................................................................................5
I.2.2 Activités............................................................................................................................5
I.2.3 Organisation générale du LBTP.......................................................................................5
I.2.4 Présentation du Département Contrôle Industriel et Énergétique ( DCIE)......................6
I.2.4.1 La division économie d'énergie..............................................................................6

I.2.4.2 La division contrôle industriel................................................................................6
I.3 GÉNÉRALITÉS SUR LES SYSTÈMES PHOTOVOLTAÏQUES.........................................7
I.3.1 Introduction......................................................................................................................7
I.3.2 Définition..........................................................................................................................7
I.3.2.1 Système...................................................................................................................7
I.3.2.2 Effet photovoltaïque................................................................................................7
I.3.2.3 Système photovoltaïque..........................................................................................8
I.3.3 Description et fonctionnement des composants d’un système photovoltaïque................9
I.3.3.1 Module photovoltaïque...........................................................................................9

I.3.3.1.1 La cellule photovoltaïque....................................................................................9
I.3.3.1.1.1 Constitution des cellules PV.......................................................................10
I.3.3.1.1.2 Caractéristique énergétique........................................................................11
I.3.3.1.1.3 Caractéristiques électriques........................................................................11
I.3.3.1.2 Les différents types de cellules photovoltaïques...............................................13
I.3.3.1.2.1 Les cellules au silicium cristallin...............................................................13
I.3.3.1.2.2 Les cellules à couche mince.......................................................................14
I.3.3.1.2.3 Les cellules organiques...............................................................................15
I.3.3.1.3 Association des cellules photovoltaïques..........................................................15
I.3.3.1.3.1 Association en série....................................................................................15
I.3.3.1.3.2 Association en parallèle..............................................................................15
I.3.3.2 Le régulateur.........................................................................................................16
I.3.3.3 Les batteries..........................................................................................................17
I.3.3.3.1 Caractéristiques.................................................................................................17
I.3.3.4 Les convertisseurs ou onduleurs...........................................................................19
I.3.3.4.1 Caractéristiques.................................................................................................19
I.3.4 Différents types d’installations.......................................................................................20
I.3.4.1 Système photovoltaïque autonome.......................................................................20

I.3.4.1.1 Système photovoltaïque autonome classique....................................................21
I.3.4.1.1.1 Avantages...................................................................................................21
I.3.4.1.1.2 Inconvénients..............................................................................................21
I.3.4.1.2 Système (photovoltaïque) hybride.....................................................................22
I.3.4.1.2.1 Avantages...................................................................................................23
I.3.4.1.2.2 Inconvénients..............................................................................................23
I.3.4.2 Systèmes photovoltaïques raccordés réseau.........................................................23
I.3.4.2.1 Avantages..........................................................................................................24
I.3.4.2.2 Inconvénients.....................................................................................................24
I.3.4.3 Le cas du LBTP.....................................................................................................25
PARTIE II : MATÉRIELS ET MÉTHODE......................................................................................26
II.1 MATÉRIELS......................................................................................................................27
II.1.1 PVsyst7.1........................................................................................................................27
II.1.2 Google Earth pro............................................................................................................27

II.1.3 PVGIS............................................................................................................................27
II.1.4 XL PRO3.........................................................................................................................28
II.2 MÉTHODOLOGIE............................................................................................................29
II.2.1 Étape 1 : Acquisition des données du le site..................................................................29
II.2.1.1 Données géographiques et météorologiques.........................................................29

II.2.1.2 La consommation énergétique électrique.............................................................29
II.2.1.3 Bilan de puissance des installations électriques du LBTP....................................29
II.2.2 Étape 2 : Sélection des Bâtiments..................................................................................29
II.2.3 Étape 3 : calcul de la surface exploitable.......................................................................30
II.2.4 Étape 4 : Choix des modules photovoltaïques................................................................30
II.2.5 Étape 5 : Détermination du nombre de modules installables.........................................30
II.2.6 Étape 6 : Choix de l’onduleur.........................................................................................31
II.2.7 Étape 7 : configuration du champ photovoltaïque..........................................................31
II.2.7.1 Nombre de modules à monter en série par MPPT................................................31

II.2.7.2 Nombre de modules à monter en parallèle par MPPT..........................................31
II.2.7.3 Le nombre de panneaux par entrée MPPT............................................................32
II.2.7.4 Nombre de panneaux par onduleur.......................................................................32
II.2.8 Étape 8 : dimensionnement des câbles...........................................................................32
II.2.9 Étape 9 : Calcul de l’énergie réellement produite..........................................................32
PARTIE III : RÉSULTATS, ÉTUDE ÉCONOMIQUE ET D’IMPACT CARBONE.....................33
III.1 RÉSULTATS.....................................................................................................................34
III.1.1 Données géographiques et l’irradiation solaire disponible sur le site............................34
III.1.1.1 Données géographiques et météorologiques.........................................................34

III.1.1.2 La consommation électrique des 3 dernières années (kWh) du LBTP.................34
III.1.1.2.1 Consommation moyenne mensuelle...............................................................34
III.1.1.2.2 Consommation jour (7h30min – 18h00min)..................................................34
III.1.1.2.3 Bilan de puissance de l’installation................................................................34
III.1.2 Sélection des Bâtiments..................................................................................................35
III.1.3 Surface véritablement exploitable..................................................................................36
III.1.4 Choix des modules photovoltaïques...............................................................................36
III.1.5 Nombre de modules installables par bâtiment...............................................................37
III.1.6 Choix de l’onduleur........................................................................................................38
III.1.7 Configuration du champ photovoltaïque........................................................................39
III.1.8 Nombre d’onduleurs installables par bâtiment...............................................................39
III.1.9 Longueur et section des câbles.......................................................................................40
III.1.10Calcul de l’énergie réellement produite par bâtiment....................................................40
III.1.10.1 Bilan énergétique électrique................................................................................40

III.1.10.1.1 Selon la surface exploitable totale................................................................40
III.1.10.1.2 Selon la surface exploitable nécessaire.........................................................41
III.1.11La production horaire mensuelle....................................................................................41
III.1.12Nombre d’onduleur par coffret.......................................................................................42
III.1.13Schéma synoptique de l’installation...............................................................................42
III.1.14Conclusion partielle........................................................................................................44
III.2 ÉTUDE ÉCONOMIQUE...................................................................................................45

III.2.1 Estimation du coût projet...............................................................................................45
III.2.1.1 Matériel et pose.....................................................................................................45

III.2.1.2 Coût d’exploitation...............................................................................................45
III.2.1.3 Coût d’installation.................................................................................................45
III.2.1.4 Estimation du gain du projet.................................................................................46
III.2.1.4.1 Économie réalisée par mois............................................................................46
III.2.1.4.2 Investissement.................................................................................................46
III.2.1.4.3 Coût d’exploitation de l’installation...............................................................46
III.2.1.4.4 Coût d’installation et de la main d’œuvre.......................................................46
III.2.1.4.5 Coût total du projet.........................................................................................46
III.2.1.4.6 Gain total du projet.........................................................................................46
III.2.1.5 Période de retour sur investissement.....................................................................47
III.3 ÉTUDE D’IMPACT CARBONE DU PROJET................................................................48
CONCLUSION GÉNÉRALE............................................................................................................49
PERSPECTIVES................................................................................................................................50
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES...........................................................................................51
ANNEXES............................................................................................................................................I
Annexe 1 : Organigramme général du LBTP...................................................................................I

Annexe 2 : Caractéristiques du panneau solaire................................................................................I
Annexe 3 : Caractéristiques de l’onduleur.......................................................................................II
Annexe 4 : Principe de la compensation carbone...........................................................................III
Annexe 5 : Catalogue des prix de l’onduleur.................................................................................III
Annexe 6 : Catalogue des prix de la protection électrique.............................................................IV
Annexe 7 : Exemple de fiche d’inventaire.....................................................................................IV
Annexe 8 : Facture CIE...................................................................................................................V
Annexe 9 : Onduleur IMEON 9.12................................................................................................VI
Annexe 10 : Panneau solaire BLUESUN.......................................................................................VI
Annexe 11 : Bilan de puissance....................................................................................................VII
LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS
°C : Degré Celsius
A : Ampère
AC : Courant Alternative
Ah : Ampère heure
Al : Aluminium
C : capacité
CFA : Communauté Financière en Afrique
CIE : Compagnie Ivoirienne d’Electricité
CIGS : cuivre / indium / gallium / sélénium
DC : Courant continu
DCIE : Département Contrôle Industriel et Énergétique
DGC : Départément Génie Civile
DRH : Direction des Ressources Humaines
EPIC : Etablissement Public à Caractère Individuel et Commercial
FF : facteur de forme
GW : gigawatts
Ig : courant du générateur
Ir : courant du régulateur
Isc : courant de court-circuit
kVA : kiloVoltAmpère
kW : kiloWatt
kWh/m2 : kiloWattheure par mètre carré
LBTP : Laboratoire du Bâtiment et des travaux publics
mA : mili ampère
MW : mégaWatt
NF : Norme Française
Ni : Nickel
NOCT : température de fonctionnement
Pb : Plomb
PDD : profondeur de décharge
Pmax : Puissance maximale
PV : Photovoltaïque
PWh : pétawatts-heures
Qd : la quantité d’électricité débitée à la décharge
Qc. : quantité d’énergie électrique fournie lors de la charge Qc.
SAEM : Société Anonyme à Economie Mixe
SAPPM : Société Anonyme à Participation Publique Majoritaire
Sn : Etain
TUC : température d’utilisation
TWh/an : TéraWatt heure par an
Umax : Tension maximale
V : Volt
Vcc : Tension de court circuit
Vmax : Valeur maximale de la tension
Voc : tension de circuit ouvert
W/ m2 : Watt par mètre carré
LISTE DES FIGURES

Figure 1: Le principe de fonctionnement d’une cellule photovoltaïque...............................................7
Figure 2: Éléments constitutifs du système photovoltaïque classique.................................................9
Figure 3: Éléments constitutifs d’une cellule photovoltaïque............................................................10
Figure 4: Réponse spectrale d'un cellule PV......................................................................................11
Figure 5: Facteur de forme.................................................................................................................12
Figure 6: Caractéristique courant tension (I-V) d’une cellule PV dans le noir et sous éclairement12
Figure 7: Caractéristiques de l’intensité et de la puissance d’une photopile......................................13
Figure 8: Cellules monocristalline et polycristalline..........................................................................14
Figure 9 : Cellules en couches minces...............................................................................................14
Figure 10: Cellules organiques...........................................................................................................15
Figure 11: Association série des cellules photovoltaïques................................................................15
Figure 12: Association série et parallèle des cellules photovoltaïques..............................................16
Figure 13: Régulateur.........................................................................................................................17
Figure 14: Batterie..............................................................................................................................19
Figure 15: Onduleur...........................................................................................................................20
Figure 16: Système photovoltaïque autonome (classique).................................................................21
Figure 17: Système photovoltaïque hybride.......................................................................................23
Figure 18: Système photovoltaïque connecté au réseau.....................................................................24
Figure 19: Bâtiments sélectionnés......................................................................................................35
Figure 20: Coffret dgc........................................................................................................................42
Figure 21 : Coffret dcie......................................................................................................................42
Figure 22: Coffret labo central...........................................................................................................42
Figure 23: Coffret drh.........................................................................................................................43
Figure 24: Coffret labo fondation.......................................................................................................43
LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: valeur moyenne journalière des données de l’ensoleillement sur plan horizontal...........34
Tableau 2: consommation moyenne mensuelle des 3 dernières années.............................................34
Tableau 3 : consommation moyenne mensuelle (jour) des 3 dernières années.................................34
Tableau 4 : Caractéristiques de l’abonnement électrique du LBTP...................................................35
Tableau 5 : Bilan de puissance...........................................................................................................35
Tableau 6 : Surface véritablement exploitable...................................................................................36
Tableau 7 : Caractéristiques du panneau solaire................................................................................37
Tableau 8 : Nombre de modules installables par bâtiment.................................................................37
Tableau 9 : Caractéristiques de l'onduleur..........................................................................................39
Tableau 10 : Configuration du champ photovoltaïque.......................................................................39
Tableau 11 : Nombre d'onduleurs installables par bâtiment..............................................................39
Tableau 12 : Section et longueur des câbles.......................................................................................40
Tableau 13 : Energie électrique produite (surface totale exploitable)................................................40
Tableau 14 : Energie électrique produite (surface exploitable nécessaire)........................................41
Tableau 15 : Production horaire d'énergie électrique.........................................................................41
Tableau 16 : Nombre d'onduleurs à installer par coffret et nombre de panneaux correspondants.....42
Tableau 17 : Bilan..............................................................................................................................44
Tableau 18 : Bilan achat de matériels.................................................................................................45
Tableau 19 : Bilan économique..........................................................................................................47
RÉSUMÉ
La crise énergétique qu’a connu la Côte d’ivoire d’avril à mi-juin 2021 a beaucoup affecté les
installations industrielles du pays. Les industries, les petites et moyennes entreprises ont été contraintes
de se contenter d’une alimentation en énergie électrique de 6 heures par jour . Le Laboratoire du
Bâtiment et des Travaux Publics (LBTP) fait partie de ces entreprises qui ont subi de plein fouet cette
crise énergétique. Les différents départements de l’entreprise ont dû fonctionner à moyen régime. Ce qui
a été un coup dur pour ladite entreprise.
Dans un souci de réduire la facture électrique de son siège et surtout de ne plus être totalement
dépendant de la CIE en matière d’énergie électrique, le LBTP nous a demandé de dimensionner un
système hybride de production d’énergie électrique. Ce système est constitué du duo groupe
électrogène-CIE et d’un champ photovoltaïque. Notre travail a consisté essentiellement à dimensionner
le champ photovoltaïque pour couvrir la consommation électrique du siège du LBTP pendant la journée
(7h – 18h). Pendant la nuit, les installations vont fonctionner sur le réseau CIE ou le groupe électrogène.
Pour réussir ce projet, un dimensionnement du système photovoltaïque a été établi en fonction de la

surface disponible sur le site du LBTP. Nous avons identifié une surface exploitable totale de 2 488 m2.
Cette surface assure une puissance installable de 429 kW pour une production annuelle de 624 129
kWh. Ce qui est largement supérieur à la consommation électrique annuelle du siège du LBTP qui est
de 332 525 kWh (valeur moyenne sur les trois dernières années). En exploitant toute cette surface et
dans un système où la vente de l’énergie est possible, le LBTP pourra, en plus de satisfaire sa
consommation électrique de son siège pendant la journée, injecter (vendre) 463 661 kWh sur le réseau
CIE par an. Pour une telle installation, le nombre d’onduleurs et de panneaux photovoltaïques
nécessaires sont respectivement de 37 et 1 280.
La consommation électrique annuelle du siège du LBTP pendant la journée est de 280 067 kWh. En
exploitant seulement la surface exploitable nécessaire (1 243 m2), le LBTP pourra couvrir totalement
cette énergie qui représente 84,23% de sa consommation totale et importer seulement 52 458 kWh du
réseau CIE contre 332 525 kWh par an. La facture électrique est alors réduite de 62%. Pour cela, en
plus des équipements de protection électrique et d’installation des panneaux, il nous faut 20 onduleurs
hybrides de type IMEON 9.12, 519 m de câble solaire de section 6 mm 2 et 640 panneaux polycristallins
de type Bluesun solar de 335 W correspondant à une puissance totale de 214 kW.
Le coût d’investissement de l’installation (cas où on considère seulement la consommation électrique du
siège du LBTP) est estimé à 220 862 560 FCFA. Nous avons un gain 262 885 040 FCFA sur toute la
durée du projet et une période de retour sur investissement de 11 ans, 4 mois et 29 jours.
Par ailleurs, ce projet va permettre au LBTP d’économiser (éviter l’émission de) 312 174 Tonnes de
CO2 dans l’atmosphère.
ABSTRACT
The energy crisis experienced by the Ivory Coast from April to mid-June 2021 greatly affected the
country's industrial facilities. Firm, small and medium-sized enterprises were obligated to work
with no more than 6-hour power supply per day. The building and civil engineering laboratory is
one of those companies that endured the drawbacks of this energy crisis. The various departments
of the company have had to operate at medium speed. Which has been a hard blow for the said
company.
In order to reduce the electrical bill of its headquarters and especially to not be totally dependent on
the Ivorian Electricity Company (CIE) in terms of electrical energy, the LBTP asked us to size a
hybrid electrical energy production system. This system consists of the both of a generator-CIE and
a photovoltaic field. Our work consisted mainly in sizing the photovoltaic field to satisfy the
electricity consumption of LBPT headquarters during the day (from 7 a.m. to 6 p.m.). During the
night, the installations will operate on the CIE network.
To succeed in this project, a dimensioning of the photovoltaic system was established according to
the available space of the LBTP site. We identify a total usable area of 2488 m². And this surface
provides an installable power of 429 kW for an annual production of 624,129 kWh. This produced
energy is much higher than the annual energy consumed by the LBTP headquarters which is
estimated at 332 525 kWh (average value over the last 3 years). By using this available space and if
the sale of energy is possible, the LBTP could, in addition to satisfy its headquarters electrical
consumption during the day, sell 463,661 kwh on the CIE network per year. For such an
installation, the number of inverters and panels PV required are 37 and 1280 respectively.
The annual electricity consumption of the LBTP headquarters during the day is 280,066.7 kWh.
Using only the necessary usable surface (1243m 2), the LBTP will be able to fully cover this energy
which represents 84.23% of its total consumption and imports only 52458 kWh from the network
CIE against 332,525 kWh per year. Reducing in the way the electricity bill by 62%. For this, in
addition to electrical protection equipment and panel installation, we need 20 hybrid inverters of
type IMEON9.12, 519 m of solar cable of section 6mm2 and 640 polycrystalline panels of type
Bluesun solar of 335W corresponding to a total power of 214 kW. The investment cost of the
installation (if we consider only the electrical consumption of the LBTP headquarters during le day)
is estimated at 220 862 560 FCFA. We have an income of 262 885 040 FCFA on the whole

duration of the project and a return on investment period of 11 years, 4 months and 29 days.
Moreover, this project will allow the LBTP to save (avoid the emission of) 312,174 tons of CO2 in
the atmosphere.
INTRODUCTION GÉNÉRALE
De plus en plus, l’on se pose la question de l’avenir énergétique sur terre. De nos jours, les
ressources énergétiques les plus utilisées sont les énergies fossiles ou nucléaires, qui sont des
sources non renouvelables. Ces sources, selon les experts, se raréfieront au cours de ce siècle, à
commencer par le charbon vers 2040. L’avenir se trouve sûrement dans l’utilisation des énergies
dites renouvelables parmi lesquelles l’énergie solaire occupe une très grande place. [1]
Le soleil envoie dans l’espace une énergie qui est de l’ordre de 1300 W/ m 2 au niveau de
l’atmosphère terrestre. Une fois l’atmosphère traversée, la surface de la terre reçoit une énergie de
l’ordre de 1000 W/m2. La quantité d'énergie reçue par la terre est très considérable. Chaque année,
ce sont 1.070.000 pétawatts-heures (PWh) que reçoit la terre, soit plus de 8.000 fois la
consommation énergétique mondiale annuelle (133 PWh en 2005). [2]
Fort de ce constat et de l’impact qu’a les énergies fossiles sur l’environnement, plusieurs pays se
sont engagés dans la diversification des sources d’énergie. En 2019, les énergies renouvelables
représentaient les trois quarts des nouvelles installations de production d’électricité dans le monde.
En 2018, la capacité de production d’électricité des énergies renouvelables a progressé de 176
gigawatts (GW), soit 72 % des nouvelles capacités de production d’électricité dans le monde. [3]
La Côte d’ivoire n’est pas en marge de cette transition énergétique. Le gouvernement a annoncé
plusieurs projets de construction de centrales photovoltaïques dans plusieurs villes à l’intérieur du
pays (Boundiali, Korhogo, Ferkessédougou ...). [4]
La Côte d’Ivoire dispose d’un abondant gisement solaire. La lumière du soleil reçue dans
l’ensemble du pays varie de 2,0 à 6,0 kWh/m 2 /jour, et la durée de l’ensoleillement moyenne
journalière est de 6 heures, un potentiel jugé de niveau moyen et en ce qui concerne la production
d'électricité photovoltaïque dans l’ensemble du pays, il est possible d’assurer une capacité de
production d’électricité de 10 325 TWh/an. [5]
C’est dans cette même perspective de transition énergétique que le LBTP, dans le cadre de notre
projet de fin d’étude, nous a soumis le thème suivant : Étude et dimensionnement d’un système
hybride de production d’électricité pour l’autonomisation en énergie électriques des installations du

siège du Laboratoire du Bâtiment et des Travaux Publics.
Pour mener cette étude, nous allons aborder respectivement les points suivants :
 Généralités sur l’entreprise et sur les systèmes photovoltaïques
 Matériels et méthode utilisés dans le cadre de l’étude
 Résultats, évaluation économique et étude d’impact carbone du projet
PARTIE I : SYNTHESE
BIBLIOGRAPHIQUE
I.1 PRÉSENTATION DU THÈME
I.1.1 Formulation du thème
Le thème de notre projet de fin d’étude est le suivant : « Étude d’un système hybride de
production d’électricité pour l’autonomisation en énergie électrique des installations du siège
du Laboratoire du Bâtiment et des Travaux Publics »
I.1.2 Contexte et justification du projet
Depuis les années 2011, la Côte d’Ivoire s’est donnée comme ambition de devenir le hub
énergétique de l’Afrique de l’Ouest à partir de 2020. Et depuis lors, le pays a entrepris des actions
dans ce sens. Aujourd’hui, elle peut se targuer d'être une référence en matière
de production d'électricité sur le continent africain. En effet, elle possède, selon la banque
mondiale, le troisième plus grand système de production électrique du continent africain et est le
principal exportateur d'électricité en Afrique de l'Ouest. Depuis 2019, le pays détient une capacité
de production électrique de près de 2 230 mégawatts, ce qui lui permet aujourd'hui de couvrir sa
demande intérieure à hauteur de 94% et d’en exporter environ 10% dans les pays de la sous-région.
[6]
Malgré cette prouesse, le pays, depuis le mois d’avril 2021, vit une crise dans la fourniture d'énergie
électrique et le déficit est estimé à 200 MW sur la période d'avril à août 2021. Cette crise
énergétique qui se matérialise ces derniers temps par des coupures intempestives d'électricité dans
tout le pays, serait due à la longue sècheresse qu'a connu le pays et qui a réduit le débit des barrages
ainsi que le retard accusé dans l'acheminement des équipements de la centrale thermique d'Azito du
fait de la Covid-19. Rappelons qu’en 2019, la production de l’électricité en Côte d’ivoire était
assurée essentiellement par sept centrales hydroélectriques et quatre centrales thermiques à hauteur
respectivement de 37 % et 63%. [7]
La Compagnie Ivoirienne d’Électricité (CIE), pour permettre une distribution optimale, a mis en
place un programme de rationnement de l’énergie électrique dans les ménages et les industries. Les
industries et les PME qui se relevaient petit à petit des dommages de la covid-19 ont été contraintes
de se contenter d’une alimentation en énergie électrique de 6 heures par jour, soit le matin ou le
soir. Ce qui impacte négativement leurs productivités. [7]
Le Laboratoire du Bâtiment et des Travaux Publics (LBTP) fait partir de ces entreprises qui ont subi
de plein fouet cette crise énergétique. Les différents départements de l’entreprise ont dû fonctionner
CISSE Lassina / 1ère Promotion Ing-Energie Page 18 sur 51Date de soutenance : 28/09/2021
à moyen régime, entrainant par moment l’interruption des services. Ce qui a été un coup dur pour
ladite entreprise.
Pour prévenir de telle situation et surtout pour ne plus avoir une totale dépendance de la source
conventionnelle de fourniture de l’électricité en Côte d’ivoire, le LBTP a décidé de la mise en place
d’un système énergétique hybride comprenant un champ photovoltaïque, un groupe électrogène et
le réseau national de distribution d’énergie électrique.
I.1.3 Objectif du projet
L’objectif général de ce projet est d’assurer l’autonomie en énergie électrique des installations du
site du LBTP à partir d’un système hybride de production d’électricité. Le système sera constitué
d’un champ photovoltaïque, un groupe électrogène et le réseau CIE. Le système, en plus d’assurer
l’autonomie en énergie électrique, doit permettre au LBTP de réduire sa facture énergétique. Notre
travail consiste donc à dimensionner ce système photovoltaïque qui sera associé au duo CIE-
GROUPE ÉLECTROGÈNE.
Pour atteindre cet objectif, nous allons passer par l’atteinte des objectifs spécifiques suivants :
 Acquérir les données géographiques, météorologiques et de consommation d’énergie

électrique du site du LBTP
 Déterminer l’énergie électrique nécessaire pour couvrir la consommation du LBTP pendant
la journée (7h30 – 18h30)
 Evaluer la surface exploitable totale (toiture des bâtiments) pour l’installation des panneaux
solaires
 Evaluer le potentiel de production d’énergie électrique sur le site du LBTP à partir d’un
champ solaire
 Faire une étude économique et d’impact carbone du projet
I.2 PRÉSENTATION DE L’ENTREPRISE
I.2.1 Présentation générale
Société créée en 1954 dans sa forme initiale et transformée en 1993 en Société d'Économie Mixte et
placée sous la tutelle du Ministère des Infrastructures Économiques et du ministère de l'économie et
des finances de Côte d'Ivoire, le Laboratoire du Bâtiment et des Travaux Publics est un organisme
d'études, de contrôle et de recherche dans le domaine du génie civil, du bâtiment, de l'économie
d’énergie et du contrôle industriel.
I.2.2 Activités
Le Laboratoire du Bâtiment des Travaux Publics a pour missions principales de :
 Apporter son expertise aux bureaux d’études techniques en mettant à leur disposition des
données relatives aux sols d’assises pour la conception des routes, ponts, aéroports, ports,
voies ferroviaires et bâtiments
 Effectuer des études de sols pour déterminer le type de fondations appropriés
 Assurer la sécurité des installations électriques, des équipements industriels et de

l’économie d’énergie des bâtiments
 Contribuer au développement des nouveaux matériaux de construction
 Contribuer à la modernisation des infrastructures de transport
 Former aux techniques de contrôle qualité
I.2.3 Organisation générale du LBTP

Le LBTP est organisé comme suit :
 Un (1) Conseil d’Administration
 Une (1) Direction Générale
 Une direction des Opérations Techniques comprenant quatre (04) Départements :
 Un département Génie Civil
 Un département Contrôle industriel et Énergétique
 Un département Recherche
 Un département SECUREL
 Un département Administratif, financier et Comptable rattaché à la Direction Générale.

Le département SECUREL possède 9 antennes à l’intérieur du pays.
Après avoir présenter le LBTP dans son ensemble, nous allons à présent donner une présentation
plus détaillée du Département au sein duquel nous avons été reçu dans le cadre de ce projet.
I.2.4 Présentation du Département Contrôle Industriel et Énergétique ( DCIE)
C’est ce département que nous a accueilli pour notre stage. Dans le souci de mieux répondre aux
attentes des clients, le département est structuré en (2) divisions : la division économie d’énergie et
la division contrôle industriel.
I.2.4.1 La division économie d'énergie

Cette division a pour mission d'une part, l'exécution d'un programme de réduction des dépenses des
abonnements d'eau et de l'électricité des secteurs public et privé et d'autre part, l'optimisation des
méthodes d'exploitations des installations et systèmes électromécaniques dans le but de réduire leur
consommation électrique.
I.2.4.2 La division contrôle industriel

La division est chargée de :
 L’expertise électrique,
 l’inspection et du contrôle des équipements sous pression de gaz et de vapeur
 assurer le contrôle qualité du matériel électrique
Voir l’annexe 1 pour l’organigramme général du LBTP
I.3 GÉNÉRALITÉS SUR LES SYSTÈMES PHOTOVOLTAÏQUES
I.3.1
Introduction
Une bonne compréhension du thème nécessite de définir les termes clés qui le constitue. Nous
allons donc définir les termes « système » et « photovoltaïque ». De ces deux définitions nous
donnerons une définition concrète d’un système photovoltaïque.
I.3.2 Définition
I.3.2.1 Système
Un système est un ensemble d’éléments interagissant entre eux selon certains principes ou règles.
Un système est déterminé par :
 son but (l’ensemble de ses objectifs, sa raison d’être)
 ses ressources (qui peuvent être de natures différentes)
 les interactions entre ces dernières
 son organisation (les principes et les règles qui régissent son fonctionnement).
Un système peut être ouvert, fermé, ou isolé selon son degré d’interaction avec son environnement.
[8]
I.3.2.2 Effet photovoltaïque

L'effet photovoltaïque est un effet photoélectrique. Il permet la production d'électricité à partir
du rayonnement solaire et est mis en œuvre en particulier dans les cellules photovoltaïques. Le
fonctionnement de la cellule photovoltaïque est fondé sur les propriétés de semi-conducteurs qui,
percutés par les photons, mettent en mouvement un flux d’électrons. Ce déplacement d’électrons
n’est autre que de l’électricité. Le principe de fonctionnement de la cellule photovoltaïque est mis
en évidence sur la figure suivante.
Figure 1: Le principe de fonctionnement d’une cellule photovoltaïque

Les photons sont
des particules élémentaires qui transportent l’énergie solaire à 300 000 km/s et qu’Albert Einstein
appelait dans les années 1920 les « grains de lumière ». Lorsqu’ils frappent un élément semi-
conducteur comme le silicium , ils arrachent des électrons à ses atomes . Ces électrons se mettent
en mouvement, de façon désordonnée, à la recherche d’autres « trous » où se repositionner.
Mais pour qu’il y ait un courant électrique, il faut que ces mouvements d’électrons aillent tous dans
le même sens. Pour les y aider, on va associer deux types de silicium. La face exposée au soleil est
« dopée » avec des atomes de phosphore qui comportent plus d’électrons que le silicium, l’autre
face est dopée avec des atomes de bore qui comportent moins d’électrons. Cette double face devient
une sorte de pile : le côté très chargé en électrons devient la borne négative (N), le côté avec moins
d’électrons devient la borne positive (P). Entre les deux il se crée un champ électrique.
Quand les photons viennent exciter les électrons, ceux-ci vont migrer vers la zone N grâce au
champ électrique,
tandis que les « trous »
vont vers la zone P. Ils
sont récupérés par
des contacts
électriques déposés à la
surface des deux
zones avant d’aller
dans le circuit
extérieur sous forme
d’énergie électrique. Un courant continu se créé. Une couche anti-reflet permet d’éviter que trop de
photons se perdent en étant réfléchis par la surface. [9]
I.3.2.3 Système photovoltaïque
Se référant donc à la définition des termes clés faite ci-dessus, nous pouvons donner une définition
du système photovoltaïque.
Un système photovoltaïque peut être défini comme étant un ensemble d’éléments interagissant entre
eux pour convertir directement l’énergie lumineuse du soleil en énergie électricité qui peut être
adaptée selon le type d’utilisation.
En général, un système photovoltaïque est constitué des éléments suivants :
 des modules photovoltaïques, pour la conversion de la lumière du soleil en énergie

électrique)
 un régulateur, pour le contrôle du système, la mise en forme du courant et le transfert de

l’énergie
 un stockage, pour pallier au problème lié à la nature aléatoire de la source solaire (batteries)
 un convertisseur, pour la conversion du courant continu en courant alternatif (onduleur).
La figure 2 montre l’agencement classique des divers éléments du système. Dans la pratique, celui-
ci peut être composé d’autres éléments selon les besoins de l’installation.
Dans la suite de notre travail, nous allons voir la description détaillée de chaque composant du
système afin de comprendre comment de la lumière du soleil on aboutit à l’énergie électrique
utilisable par les récepteurs.
I.3.3 Description et fonctionnement des composants d’un système photovoltaïque
Un système photovoltaïque est généralement constitué de panneaux photovoltaïques, d’un

régulateur, d’un ou plusieurs batterie(s) de stockage, d’un convertisseur, de câbles et de récepteurs
électriques.
I.3.3.1 Module photovoltaïque

Les modules sont obtenus en assemblant les cellules photovoltaïques pour générer une puissance
exploitable lors de leur exposition à la lumière. En effet, une cellule élémentaire ne génère qu'une
tension allant de 0.5 à 1.5 Volt. Il faut donc plusieurs cellules pour générer une tension utilisable.
[10]
Les caractéristiques d’un module photovoltaïque sont donc les même que pour une cellule
photovoltaïque. Il est donc primordial de présenter les cellules photovoltaïques afin de bien
comprendre les modules photovoltaïques.
I.3.3.1.1 La cellule photovoltaïque
Une cellule photovoltaïque est un composant électronique qui, exposé aux photons de la lumière,
produit de l’électricité. [9]
I.3.3.1.1.1 Constitution des cellules PV

Les caractéristiques de base des composantes d’une cellule photovoltaïque sont identiques même si
les technologies utilisées varient selon les fabricants. La figure ci-après nous présente les
différentes composantes d’une cellule photovoltaïque.
Figure 3: Éléments constitutifs d’une cellule photovoltaïque
Pratiquement, la cellule PV est

composée de plusieurs couches
minces à savoir :
 une couche "anti-reflet" sur la face avant dont le but est de faciliter au maximum la
pénétration d’un maximum de photons à travers la surface et de réduire les pertes par
réflexion ;
 une grille conductrice avant " collectrice des électrons " qui doit (être dense pour collecter
les électrons mais peu dense pour laisser passer la lumière) également être liée au silicium et
ne pas être sensible à la corrosion ; (Ni, Sn, Pb)
 une couche dopée N avec porteurs de charge libres négatifs (électrons) ; (Phosphore)
 une couche dopée P avec porteurs de charge positifs (trous) ; (Bore)
 une surface de contact arrière conductrice en métal " collectrice des électrons ", ayant une
bonne conductivité ainsi qu'un bon accrochage sur le silicium ; (Al, Ni, Sn, Pb). [11]
I.3.3.1.1.2 Caractéristique énergétique

La réponse spectrale d'une cellule photovoltaïque est représentée à la figure suivante.
Figure 4: Réponse spectrale d'un cellule PV

L'analyse de la réponse spectrale montre que l'efficacité d'une cellule PV est meilleure dans la zone
du visible.
I.3.3.1.1.3 Caractéristiques électriques

La caractéristique courant–tension sous obscurité d’une cellule photovoltaïque est celle d’une diode
(récepteur). Sous éclairement, cette caractéristique se décale vers les courants négatifs, la cellule
solaire peut alors jouer le rôle de générateur de puissance.
Les performances d’une cellule photovoltaïque sont caractérisées par un certain nombre de
paramètres, extraits de la caractéristique courant-tension :
 la tension de circuit ouvert (Voc) exprimée en Volts, est la tension mesurée lorsque aucun
courant ne circule dans la cellule. Elle varie peu avec l’éclairement
 le courant de court-circuit (Isc) exprimé en mA, est le courant qui circule dans la cellule
sous éclairement sans application de tension. Il est proportionnel à l’éclairement et dépend
principalement de la mobilité des porteurs de charges.
 les valeurs Vmax et Imax sont définies de telle sorte que le produit | Vmax · Imax | soit
maximal. Ce produit correspond à la puissance maximale (Pmax) pouvant être délivrée par
la cellule photovoltaïque.
 le facteur de forme (FF) est le rapport de la surface du rectangle Pmax au produit de la

tension en circuit ouvert et du courant de court-circuit.
Figure 5: Facteur de forme
 le taux de redressement dans le noir (R) est le rapport des photocourants aux
tensions +V0 et V0
 la résistance série (R0) est l’inverse de la pente de la courbe courant-tension au
point (V >Voc,0)
 la résistance Shunt (Rsh) est l’inverse de la pente de la courbe courant-tension au

point (0, Isc).
Figure 6: Caractéristique courant tension (I-V) d’une cellule PV dans le noir et sous
éclairement
 le rendement de conversion (η) exprimé en pourcentage, est défini comme le rapport de

la puissance maximale délivrée par la cellule photovoltaïque et la puissance lumineuse
incidente
 la puissance crête exprimée en Watt-crête par mètre carré est la puissance maximale
délivrée par la cellule sous un éclairement de 1000 W/m² à 25°C.
Figure 7: Caractéristiques de l’intensité et de la puissance d’une

photopile
 la température de fonctionnement (NOCT) : La température de fonctionnement du
module est supérieure à celle de l’air ambiant. Pour la caractériser, il a été défini
une température d’utilisation de cellule (TUC en Français) dans les conditions
d’emploi réalistes. On l’appelle plus couramment la NOCT en Anglais : Nominal
Operating Cell Temperature. Elle est définie comme la température qu’atteint la
cellule dans son module en circuit ouvert, sous un ensoleillement de 800 W/m²,
avec une température ambiante de 25°C et un vent de 1 m/s. Dans la zone BC, la
variation de courant et de tension est significative. La cellule délivre le maximum
de sa puissance. Cependant les paramètres de performance de la cellule
photovoltaïque sont influencés par d’autres facteurs qui ont pour effet de faire
baisser leur rendement. Ces facteurs sont l’ensoleillement et la température. [12]
I.3.3.1.2 Les différents types de cellules photovoltaïques
On distingue trois grandes familles de cellules. Il s’agit de la famille des siliciums cristallins, des
cellules en couches minces et celle des cellules organiques. Leurs rendements sont en perpétuel
progrès.
I.3.3.1.2.1 Les cellules au silicium cristallin

Le silicium est extrait de la silice, dont une des formes est le quartz, très abondant dans les sables.
Les cellules au silicium constituent plus de 95 % du marché et leur rendement moyen, pour les
produits commerciaux, va de 16,5 % à 22 % selon leur technologie.
Avec un traitement à froid, le silicium est formé de plusieurs cristaux (polycristallin). Il est facile à
produire et atteint un rendement dépassant 22 % en laboratoire. Fondu, le silicium peut être
reconstitué en un grand cristal (monocristallin), avec un rendement jusqu’à 26,6 % en laboratoire.
La figue 3 présente une cellule monocristalline et une cellule polycristalline. [9]
Figure 8: Cellules monocristalline et

polycristalline
I.3.3.1.2.2 Les cellules à couche mince

Le découpage des plaquettes dans les blocs de silicium génère environ 30 % de pertes. Au lieu de
couper le silicium en fines plaquettes d’environ 200 microns, il est possible de déposer des
matériaux semi-conducteurs en couches d’une épaisseur de quelques microns sur un substrat. Les
substrats peuvent être du verre ou du plastique. On peut utiliser aussi du tellurure de cadmium ou
du CIGS (cuivre / indium / gallium / sélénium) dont les rendements en laboratoire sont proches de
ceux du silicium (22,1 % et 23,3 % respectivement).
Cette technique permet une très bonne absorption de la lumière. Mais les ressources en gallium sont
limitées et l’indium est déjà très utilisé par les fabricants d’écrans plats.
Le silicium peut également être utilisé en couches minces s’il est sous sa forme « amorphe » (non
cristallisée). C’est la technologie rencontrée
depuis longtemps dans les petites
calculatrices mais le rendement est plus
faible. [9]
Figure 9 : Cellules en couches minces

CISSE Lassina / 1 Promotion Ing-Energie Page 30 sur 51Date de soutenance : 28/09/2021
ère
I.3.3.1.2.3 Les cellules organiques

La technologie de ces cellules est fondée sur des molécules ou des polymères de la chimie
organique et non sur celle des
semi- conducteurs
minéraux comme les
précédents.
Leurs rendements sont
encore faibles et la stabilité à long
terme n’est pas suffisante. Mais
ces cellules pourraient avoir un
très bas coût de production. On
rencontre aussi des cellules à
pigments photosensibles inspirées de la photosynthèse végétale appelées cellules à colorants. [9]
Figure 10: Cellules organiques
I.3.3.1.3 Association des cellules photovoltaïques
I.3.3.1.3.1 Association en série

Par association en série (appelée “String”), les cellules sont traversées par le même courant et la
tension résultante correspond à la somme des tensions générées par chacune des cellules.
Figure 11: Association série des cellules photovoltaïques
I.3.3.1.3.2 Association en parallèle

Par association en parallèle, les cellules sont soumises à la même tension et le courant résultant
correspond à la somme des courants générés par chacune des cellules ou chaine de cellules.
Figure 12: Association série et parallèle des cellules photovoltaïques
Les caractéristiques globales d’une installation se déduisent donc d’une combinaison des
caractéristiques des constituants en séries et en parallèles. [13]
I.3.3.2 Le régulateur
Le système de régulation de charges d’un système photovoltaïque est un élément qui joue plusieurs
rôles :
 Le
régulateur
contrôle la
production d’électricité du panneau et l’électricité allant vers les appareils,
 Il laisse passer le courant dans un sens ou dans l’autre selon que la tension des composants
atteint une certaine valeur,
 Il contrôle la charge et la décharge de la batterie et protège cette dernière contre

les surcharges et les décharges profondes pouvant l’endommager. Il mesure la tension de la
batterie, et la coupe si la tension est au-dessus ou en dessous d’un certain seuil,
 Le régulateur permet d’optimiser la production d’énergie du panneau solaire
 Il permet de donner des informations à l’utilisateur

sur l’état de son système solaire.[14]
Les différents types de régulateurs se distinguent

essentiellement par la manière dont ils empêchent la
surcharge. On peut citer à titre d’exemple :
 le système autorégulant avec diode de

blocage ;
 le régulateur parallèle ;
 le régulateur série ;
 le régulateur séquentiel (pour courant fort).
Pour une installation donnée, le courant du régulateur doit être supérieur au courant nominal du
générateur (Ir > Ig) et le courant de sortie admissible (du régulateur) doit être supérieur ou égal au
courant maxi des récepteurs en tenant compte des courants de pointes.
Figure 13: Régulateur
I.3.3.3 Les batteries

Une batterie est un composant qui sert à stocker chimiquement de l’énergie électrique (seulement
du courant continu) pour un usage ultérieur. La batterie est donc utilisée pour conserver l’électricité
produite par les panneaux solaire au cours de la journée.
Il existe 3 types de batterie :
 les batteries plomb-acides ouvertes (batteries de voitures) qui ont une durée de vie courte et
nécessitent beaucoup d’entretien
 les batteries plomb-acides étanches (batteries sèches) qui ont une durée de vie plus longue et
qui nécessitent moins d’entretien
 les batteries à gel qui ont une durée de vie beaucoup plus longue et qui ne nécessitent
presque pas d’entretien. [14]
I.3.3.3.1 Caractéristiques
Une batterie est caractérisée par différents éléments que nous énumérons comme suit :
 la capacité nominale (C) : c’est la quantité maximum d’énergie que peut contenir une
batterie (température idéale de 25°C). Elle s’exprime en Ampère heure (Ah).
 la profondeur de décharge (PDD) : c’est le pourcentage d’énergie maximale que l’on peut
retirer d’une batterie. Elle ne doit pas être déchargée au-delà de cette valeur, afin de
prolonger sa durée de vie.
 la température : la variation de température influence le rendement de la batterie. Celle-ci a

un fonctionnement idéal à température de 25°C. Il faut donc prévoir si possible une
régulation thermique pour maintenir sa durée de vie.
 la tension nominale : c’est la tension de la batterie. Elle correspond aussi à la tension de

fonctionnement (12 V, 24 V, 48 V).
 le taux de décharge : c’est le temps nécessaire pour décharger entièrement la batterie.

Supposons une batterie de capacité de 100Ah et de courant de décharge de 5 A, le taux de
décharge sera 100 Ah / 5 A soit 20 heures, il est noté C/20.
 le taux de recharge : c’est la quantité de courant qu’il faut pour recharger une batterie en un
temps donné (temps du taux de décharge). Supposons une batterie de 100 Ah et de taux de
décharge C/20 : le taux de recharge sera 100 Ah/20 h soit 5 A.
 Cycle et durée de vie : c’est le nombre de séquences de charge/décharge que peut subir une
batterie à sa profondeur de décharge. Il détermine les performances de la batterie et sa durée
de vie.
 le rendement : le rendement en Ah ou rendement faradique est le rapport entre la quantité

d’électricité débitée à la décharge Qd et la quantité d’énergie électrique fournie lors de la
charge Qc.
Pour l’usage spécifique du système photovoltaïques, une batterie doit remplir certaines conditions :
 un nombre de cycle de charges et de décharges importants sans détérioration
 une faible autodécharge
 un rendement élevé
 une maintenance légère.
Figure 14: Batterie
I.3.3.4 Les convertisseurs ou onduleurs
Les convertisseurs sont des appareils servant à transformer

la tension continue fournie par les panneaux ou les
batteries pour les adapter à des récepteurs fonctionnant
soit à une tension continue différents, soit à une tension
alternative.
 Les convertisseurs DC/DC
Ce type de composant est utilisé pour transformer la tension des batteries en une tension DC
différente pour alimenter un appareil spécial : chargeur téléphone portable, radio, ordinateur
portable…
 Les onduleurs DC/AC
Dès que le nombre d’appareils est important, il est plus avantageux d’utiliser un bon onduleur.
Les onduleurs DC/AC sont des appareils capables de transformer le courant continu (DC) en
courant alternatif (AC). Ils consomment de l’électricité (en fonction de leur rendement)
I.3.3.4.1 Caractéristiques
 Puissance nominale, qui doit être supérieure à la puissance des appareils à alimenter. Ceci
pour permettre à l’onduleur d’absorber les pics de courant de démarrage de certains
appareils électriques. [14]
 Plage de tension de sortie (qui définit la tension minimale et maximale de sortie de

l’onduleur pour un fonctionnement optimale)
 Plage de tension d’entrée (qui définit la tension minimale et maximale d’entrée de

l’onduleur pour un fonctionnement optimale)
 Rendement = Puissance de sortie / Puissance d’entrée
Il existe plusieurs types d’onduleurs :
 Les micro-onduleurs et les onduleurs strings
Ils correspondent à un système décentralisé. Ils ne gèrent qu’une partie de l’installation. Dans le
cas des micro-onduleurs, on a un micro-onduleur pour chaque module. Les onduleurs string quant à
eux, ils sont rattachés à un ensemble de modules (souvent une dizaine) branchés en série, on dit
qu’ils appartiennent à un même « string ». Du fait qu’il peut avoir plusieurs entrées, un onduleur
string peut être rattaché à plusieurs séries de modules et peut gérer ainsi un système de 500 Watts à
25 ou 30 kW.
 Les onduleurs centraux
À la différence des micro-onduleurs et onduleurs de chaines, les onduleurs centraux vont gérer
l’ensemble ou une grosse partie de l’installation photovoltaïque. L’utilisation d’onduleurs centraux
est particulièrement indiquée pour agrandir des installations photovoltaïques présentant une
structure homogène (panneaux de même type ayant une orientation et une inclinaison identiques).
Ces onduleurs sont utilisés pour les installations d’une puissance supérieure à 100 kW et sont le
plus souvent conçus pour un montage à l’extérieur.
Figure 15: Onduleur
I.3.4 Différents types d’installations
I.3.4.1 Système photovoltaïque autonome
Le photovoltaïque autonome, non raccordé au réseau, répond aux besoins en électricité de ceux qui,
trop éloignés, n’ont pas accès au réseau de distribution comme de ceux qui souhaitent s’affranchir
de la contrainte du « branchement ». Ce type d’installation comporte des éléments de stockage
permettant de conserver l’énergie pour une utilisation ultérieure. Il en existe deux catégories.
I.3.4.1.1 Système photovoltaïque autonome classique
Dans ce cas, le système photovoltaïque est l’unique source d’énergie du système, on parle donc de
système stand-alone (SAPV System : Stand-Alone Photovoltaic System).
Figure 16: Système photovoltaïque autonome (classique)
I.3.4.1.1.1 Avantages
 Conversion directe de l’énergie solaire gratuite et inépuisable en électricité. Absence de
bruits, de pollutions et d’émissions.
 Maintenance réduite (pas de pièces en mouvement).
 Rentabilité assurée pour les applications de faible puissance (moins de 3–5 kWh/jour).
 Possibilité d’adaptation de la taille de l’installation aux besoins existants, avec possibilité

d’extension à la demande, au fur et à mesure que le besoin énergétique augmente.
 Sécurité absolue si l’installation est conforme. Le risque de choc électrique est réduit en 12
ou 24 Vcc et le risque d’incendie est moindre qu’avec les groupes électrogènes alimentés au
kérosène ou au fuel.
I.3.4.1.1.2 Inconvénients
 Le coût initial des systèmes PV est élevé, même si la rentabilité à long terme est assurée. Ils
sont donc parfois hors de portée des personnes à faibles revenus.
 Dans la plupart des installations, l’électricité doit être stockée dans des batteries. Or, les
batteries :
 requièrent une maintenance régulière
 doivent être remplacées périodiquement
 peuvent avoir un impact sur la performance du système (lorsque les produits

locaux sont de mauvaise qualité ou ne peuvent pas être remplacés)
 Les systèmes photovoltaïques de faible puissance requièrent souvent des équipements à

courant continu dont l’efficacité énergétique est supérieure à celle des équipements à courant
alternatif, mais dont le coût est souvent plus élevé.
 Les systèmes PV doivent être conçus et installés par des techniciens, car toute erreur de
conception ou de réalisation conduirait à créer une installation d’un rendement inférieur à
celui des solutions alternatives. [15]
I.3.4.1.2 Système (photovoltaïque) hybride

Dans les systèmes hybrides, le système photovoltaïque n’est pas la seule source d’énergie. Il est
généralement combiné à une éolienne ou à un groupe électrogène à combustible, ou aux deux à la
fois. Un tel système s’avère être un bon choix pour les applications qui nécessitent une alimentation
continue et une puissance assez élevée.
Les systèmes photovoltaïques hybrides se classe selon la configuration et le fonctionnement voulu
entre le PV et la source secondaire.
 Système PV-diesel configuration en série. Dans cette configuration, l’énergie produite par le
générateur diesel est d’abord redressée puis convertie de nouveau en alternatif pour être
fournie à la charge. Lorsque l’énergie produite par le champ photovoltaïque et l’énergie
stockée sont suffisantes pour la charge, le générateur diesel est mis à l’arrêt.
 Système PV-diesel commuté. Dans cette configuration, la charge peut être alimentée soit par
le générateur diesel ou par l’onduleur alimenté par le champ PV ou la batterie. La puissance
produite par le générateur diesel est supérieure à la demande de la charge et l’excès est
utilisé pour charger les batteries.
 Système PV-diesel en parallèle. Dans la configuration parallèle, toutes les sources peuvent
alimenter la charge séparément à faible et moyenne demande mais également suppléer les
pointes en combinant les sources.
Figure 17: Système photovoltaïque hybride
I.3.4.1.2.1 Avantages
Ces systèmes PV hybrides ont pour principaux avantages :
 le système photovoltaïque hybride réduit la consommation du carburant, le temps de

fonctionnement et donc la maintenance du groupe électrogène.
 la présence de stockage réduit la puissance nominale du groupe
 la continuité de la fourniture d’énergie même en cas de problème sur une des sources
 la réduction de la consommation en fuel et des coûts de revient de l’énergie.
I.3.4.1.2.2 Inconvénients
Cependant les systèmes hybrides ont également des inconvénients tant sur le plan de leur
fonctionnement que sur la façon de les réaliser. Nous pouvons citer comme inconvénients :
 Système complexe et nécessite d’avoir une formation adaptée
 Mise en œuvre complexe qui nécessite un système de gestion optimisée des flux d’énergie
 Coût du stockage élevé. [16]
I.3.4.2 Systèmes photovoltaïques raccordés réseau

On parle de systèmes photovoltaïques raccordés au réseau par opposition aux systèmes
photovoltaïques hors réseau, qui peuvent être soit autonome, avec des batteries d'accumulation, soit
hybride avec des batteries d'accumulation et une source d'énergie auxiliaire (Groupe électrogène,
éolienne, turbine hydraulique). Ces systèmes sont constitués de modules photovoltaïques reliés
entre eux (en série et en parallèle) et branchés sur un ou plusieurs onduleur(s) eux-mêmes
connecté(s) au réseau de distribution d'électricité. Ce type de système peut-être centralisés (centrale
photovoltaïque) ou décentralisés (toits de maisons individuelles, de granges, etc.). [17]
Figure 18: Système photovoltaïque connecté au réseau
I.3.4.2.1 Avantages
 Les systèmes connectés au réseau n'ont pas besoin de stockage d'énergie et éliminent donc
le maillon le plus problématique (et plus cher) d'une installation autonome. C'est en fait le
réseau dans son ensemble qui sert de réservoir d'énergie.
 Pas de gaspillage d’énergie, tout excédent est livré au réseau. Ce qui est particulièrement
intéressant pendant les périodes d'absence de son domicile (pendant le week-end, pendant
les vacances quand les modules continuent de travailler). On évite les pertes d'énergie
associées au stockage en batterie.
 On n'est pas obligé de calculer méticuleusement ses besoins en électricité, et de prévoir des
niveaux de demande exceptionnellement très élevés.
 On peut commencer petit et agrandir par la suite sans problèmes de dimensionnement
compliqués.
 On peut satisfaire à une partie ou à la totalité de ses besoins. [18]
I.3.4.2.2 Inconvénients
C'est vraiment la voie royale qui permettra au photovoltaïque de faire sa percée dans nos vies.
Cependant,
 La consommation risque de redevenir relativement "invisible," et on pourrait retomber dans

le piège de la consommation irréfléchie.
 Les contraintes électriques imposées par les sociétés d'électricité peuvent être rigoureuses, et
les onduleurs synchrones doivent répondre aux exigences techniques des compagnies de
production et de transport d’énergie. Par exemple, il faut un mécanisme de coupure
automatique du courant au réseau dans l'éventualité d'une panne pour éliminer tout risque à
ceux qui font les travaux de réparation. [18]
I.3.4.3 Le cas du LBTP

Dans le cas de ce stage, nous allons dimensionner un système hybride de production d’électricité. Il
s’agit d’un système comprenant un champ photovoltaïque, un groupe électrogène et le réseau de
distribution d’électricité national. Notre système va permettre au LBTP d’avoir une fourniture
continue en électricité et de réaliser le maximum d’économie sur sa facture énergétique. Les
éléments à prendre en compte dans ce système sont les suivants :
 panneaux solaires (générateur d’électricité)
 onduleurs (pour la conversion du courant continue en courant alternatif)
 plusieurs mètres de câbles : pour la connexion entres équipements.
 un groupe électrogène de 250 kVA
 le réseau de distribution CIE
Cette production est sans stockage donc nous n’aurons pas besoin de batteries. Les onduleurs
utilisés ici sont des onduleurs hybrides dans une configuration décentralisée. Toute la suite de notre
travail sera consacrée à aborder les différents aspects de cette étude pour pouvoir atteindre notre
objectif initial (rendre le siège du LBTP autonome en énergie électrique).
PARTIE II : MATÉRIELS ET MÉTHODE
I.
I.1 MATÉRIELS
Il est évident que nous ne pourrions citer ici tous les logiciels de gestion d’énergie photovoltaïque.
Nous allons présenter seulement les logiciels que nous avons utilisé pour l’obtention de nos
différents résultats.
I.1.1 PVsyst7.1
PVsyst est un logiciel conçu pour le dimensionnement des systèmes photovoltaïques. Ce logiciel
permet d'obtenir diverses informations telles que :
 la production d'énergie
 l'irradiation
 le coût de l'installation
 la surface nécessaire à l’installation
 l’impact carbone
Il permet aussi de dimensionner les onduleurs, les batteries et les régulateurs. PVsyst est conçu pour
être utilisé par les architectes, les ingénieurs et les chercheurs. C’est aussi un outil éducatif très
utile. Il comprend un menu d’aide contextuelle détaillé qui explique les procédures et les modèles
utilisés et offre une approche conviviale avec un guide pour développer un projet.
I.1.2 Google Earth pro
Google Earth est un programme de cartographie créé par une société appelée Google Keyhole, Inc.
Il a été initialement appelé Viewer de la Terre quand il a été libéré en 2001, mais lors de sa
réédition en 2005, le nom a été changé à Google Earth . Le programme utilise les satellites et la
photographie aérienne pour créer une carte en 3D qui permet aux téléspectateurs de voir des
bâtiments, des terrains, et des sites géographiques dans les villes lointaines. [19]
Ce logiciel permet de géolocaliser un bâtiment et de calculer sa surface. C’est donc avec cet outil
que nous avons déterminé les différentes surfaces des bâtiments choisis pour l’installation de nos
panneaux solaires.
I.1.3 PVGIS
PVGIS est un outil de simulation qui permet de calculer gratuitement la production de systèmes
photovoltaïques connectés au réseau en Europe et en Afrique (et également pour site isolés). À
l'aide de son interface Google Maps intégré, il est facile d'obtenir les données de production d'un
système PV à partir des données d'ensoleillement précises du site.
Il propose également des cartes d'ensoleillement (irradiation en kWh/m²) et de température précises
haute définition de toute l'Europe, de l'Afrique et du Proche-Orient. [12]
I.1.4 XL PRO3
XL PRO3 est un logiciel destiné aux installateurs, tableautiers et bureaux d’études pour la
réalisation des tableaux de distribution de puissance jusqu'à 6300 A. Il répond parfaitement aux
besoins des études les plus exigeantes comme les indices de service, les formes de séparation ou
encore la répartition optimisée ou traditionnelle jusqu'à 3600 A.
Ainsi, XL PRO³ 6300 détermine automatiquement les types de coffrets et d’armoires, calcule les
coûts, établit le bon de commande, dessine le schéma et l'implantation, … Toutes les modifications
effectuées sont immédiatement prises en compte. Ainsi concevoir les coffrets et armoires de
distribution avec XL PRO³ se fait en toute simplicité. [20]
I.2 MÉTHODOLOGIE
L’objectif de ce travail est de dimensionner un système photovoltaïque qui sera associé au duo CIE-
groupe électrogène pour rendre autonome les installations du LBTP en énergie électrique. Pour
atteindre cet objectif, le système devra fonctionner comme suit :
 Pendant les moments de bonne production, toutes les installations doivent fonctionner sur le
système photovoltaïque
 Pendant la nuit ou les moments de faible production, le déficit d’énergie sera comblé par le
réseau CIE ou le groupe électrogène.
La méthodologie adoptée dans le cadre de cette étude se décline en plusieurs étapes.
I.2.1 Étape 1 : Acquisition des données du le site
I.2.1.1 Données géographiques et météorologiques

Il s’agit de données géographiques, d’irradiation solaire disponible, de l’orientation et l’inclinaison
des panneaux. La conception des systèmes photovoltaïques nécessite la connaissance du
rayonnement solaire utile sur le site d'installation. La production d’un panneau est aussi fonction de
son orientation et son inclinaison. Ces connaissances sont des paramètres essentiels de l'étude
préalable de toutes installations photovoltaïques. Il est donc important de disposer de données
fiables. Nous allons utiliser le logiciel PVsyst7.1 pour la détermination de ces données.
I.2.1.2 La consommation énergétique électrique

Nous avons fait une compilation des factures d’électricité du LBTP des trois dernières années.
I.2.1.3 Bilan de puissance des installations électriques du LBTP

Pour avoir ce bilan, nous avons fait des visites sur le terrain au cours desquelles nous avons relevé
les puissances des différentes installations électriques. Nous avons par la suite établi le bilan de
puissance ainsi que le schéma électrique de l’installation avec le logiciel XLPRO3 qui
fonctionne selon la norme NF C 15- 100 (norme pour les installations électriques de basse
tension en Côte d’ivoire).
I.2.2 Étape 2 : Sélection des Bâtiments
Pour sélectionner un bâtiment, nous allons nous assurer qu’il respecte certains critères.
Notamment :
 La surface exploitable du bâtiment doit être suffisamment grande
 Le bâtiment ne doit pas être trop exposé à l’ombre d’autres édifices à proximité
I.2.3 Étape 3 : calcul de la surface exploitable
Pour le calcul de la surface exploitable, on différencie les toitures inclinées des toitures plates.
Comme indiqué précédemment, nous avons utilisé le logiciel Google earth pro pour déterminer les
surfaces libres.
 Toitures inclinées
On considère qu'au maximum 70% de la surface libre du toit est exploitable pour la pose de
capteur.
Sexp =S ti∗Rexp (1)
Avec : Sexp : Surface exploitable de la toiture inclinée (m2)
Sti : Surface libre du toit (m2)
Rexp : Ratio exploitable (= 0.7)
 Toitures plates
On considère qu'au maximum 80% de la surface du toit libre est exploitable pour la pose de
capteur.
Sexp =S tp∗Rexp (2)
Avec : Sexp : Surface exploitable de la toiture plate (m2)
Stp : Surface libre du toit (m2)
Rexp : Ratio exploitable (= 0.8)
I.2.4 Étape 4 : Choix des modules photovoltaïques
Pour choisir une technologie et/ou type de modules photovoltaïques, il est indispensable de tenir compte
des paramètres suivants :
 La puissance indicative
 La garantie de rendement
 Les contraintes climatiques du site d’installation
C’est en tenant compte de tous ces paramètres que nous avons choisi nos panneaux.
I.2.5 Étape 5 : Détermination du nombre de modules installables
Le nombre de modules installables dépend de la surface exploitable et de la surface d’un module.

S exp
N md = (3)
S md
Avec : Nmd : nombre de modules installables
Sexp (m2) : surface exploitable du toit
Smd (m2) : surface d’un module
Le résultat peut être un nombre décimal, dans ce cas nous prendrons la partie entière. Sur cette base
nous déterminons la surface exploitable réellement utilisée.
I.2.6 Étape 6 : Choix de l’onduleur
Pour notre installation photovoltaïque, il nous a été demandé de trouver un onduleur hybride
capable de faire une gestion rationnelle et automatique des différentes sources d’énergie. Nous
avons donc pris en compte cet aspect. Nous avons aussi pris en compte les paramètres tels que :
 Tension maximale admissible

 Courant maximal admissible
 Puissance maximale admissible
I.2.7 Étape 7 : configuration du champ photovoltaïque
I.2.7.1 Nombre de modules à monter en série par MPPT

La tension des modules photovoltaïques s’ajoute lorsqu’on les monte en série. Le nombre de
panneaux minimal et maximal à monter en série va donc dépendre de Umax et Umin de la plage de
tension admissible par l’onduleur et de la tension maximale que peut délivrer un module
photovoltaïque (Ucov = tension de circuit ouvert).
 Nombre minimale de modules à monter en série
U min
NS = (4)
min
U cov
Avec : Umin : tension minimale admissible par l’onduleur
Ucov : tension de circuit ouvert d’un module
 Nombre maximal de modules à monter en série
U max
NS = (5)
max
U cov
Avec : Umax : tension minimale admissible par l’onduleur

Ucov : tension de circuit ouvert d’un module
I.2.7.2 Nombre de modules à monter en parallèle par MPPT

Comme les courants s'ajoutent lorsque les modules sont en parallèle, la valeur I max admissible à
l’entrée de l’onduleur et la valeur du courant de court-circuit (I cc : courant maximal délivré par un
panneau) vont donc déterminer le nombre maximum de chaînes photovoltaïque en parallèle.
I max
N p= (6)
I cc
Avec : Np : nombre de panneaux en parallèle
Imax : courant maximal admissible par entrée MPPT
Icc : courant de court-circuit d’un module photovoltaïque
I.2.7.3 Le nombre de panneaux par entrée MPPT
 Maximal
N P =N S ∗N P (7)
''
max
 Minimal
N P =N S ∗N P (8)
'
min
I.2.7.4 Nombre de panneaux par onduleur
 Maximal
N P .ond =2∗N P (9) ''
 Minimal
N P .ond =2∗N P (10)

' '
I.2.8 Étape 8 : dimensionnement des câbles
Dimensionner un câble solaire revient à déterminer la longueur de celui-ci (distance séparant les
panneaux et l’onduleur et celle séparant l’onduleur et les charges à alimenter) et sa section. Pour la
longueur des câbles nous avons fait des mesures sur le terrain. Quant à la section, nous avons utilisé
la formule de dimensionnement des sections des câbles de systèmes PV.
ρ∗L∗I
S= (11)
ε∗U
Avec :
- S : section du câble (mm2) ;
- : résistivité du conducteur (cuivre) = 0,02314 Ω.mm2/m
- L : longueur du câble (m) ;
- I : courant circulant dans le câble (A)
- ℇ : chute de tension ℇ ≤ 0,03
- U : tension à l’origine du câble.
I.2.9 Étape 9 : Calcul de l’énergie réellement produite
Les calculs d’énergie produite ont été réalisés sur le logiciel de dimensionnement des systèmes
photovoltaïques : PVsyst7.1
PARTIE III : RÉSULTATS, ÉTUDE ÉCONOMIQUE ET

D’IMPACT CARBONE
I.
I.1 RÉSULTATS
I.1.1 Données géographiques et l’irradiation solaire disponible sur le site

I.1.1.1 Données géographiques et météorologiques
Les coordonnées géographiques du LBTP sont les suivantes :

latitude : 05° 17’ Nord

longitude : 03° 59’ Ouest
Ces coordonnées géographiques vont nous permettre d’avoir les données météorologiques du site.
Le tableau ci-après présente la valeur moyenne journalière des données de l’ensoleillement sur plan
horizontal sur toute l’année.
Tableau 1: valeur moyenne journalière des données de l’ensoleillement sur plan horizontal
Mois Jan Fév. Mar Avr. Mai Jui Jul Aoû Sep Oct. Nov. Déc.
I (kWh/m²/j) 6,06 6,25 6,58 6,32 5,33 4,41 4,50 4,73 5,01 5,56 5,73 5,69
Les panneaux doivent être orientés et inclinés de la manière suivante :

 Orientation : plein sud
 Inclinaison : 15°
Inclinaison : angle que fait la surface du panneau avec le plan horizontal (β = 0° pour un panneau
horizontal, β = 90° pour un panneau vertical).
Orientation : angle que fait la normale à la surface du panneau avec la direction du Sud (α = 0°
pour un panneau orienté plein Sud, α = 90° pour un panneau orienté plein Ouest).
À noter que chez certains auteurs, l’orientation de l’angle peut être vers l’Est, dans ce cas α = -90°
pour un panneau orienté plein Ouest.
I.1.1.2 La consommation électrique des 3 dernières années (kWh) du LBTP
I.1.1.2.1 Consommation moyenne mensuelle

Tableau 2: consommation moyenne mensuelle des 3 dernières années
Jan Fév. Mar Avr. Mai Jui Jul Aoû Sep Oct. Nov. Déc.
2769 2952
32014 30227 32294 30534 28347 25854 24227 23574 22240 26000 4 0
I.1.1.2.2 Consommation jour (7h30min – 18h00min)

Tableau 3 : consommation moyenne mensuelle (jour) des 3 dernières années
Jan Fév. Mar Avr. Mai Jui Jul Aoû Sep Oct. Nov. Déc.
2322 2474
26974 26774 27427 25760 23720 21600 20147 19494 18507 21694 7 7
I.1.1.2.3 Bilan de puissance de l’installation

Nous avons établi ce bilan de puissance avec le logiciel XLPRO3. Ce bilan nous a permis
par la suite de faire le schéma de l’installation. Le LBTP dispose d’un abonnement électrique
moyenne tension. Les caractéristiques dudit abonnement sont indiquées dans le tableau suivant.
Tableau 4 : Caractéristiques de l’abonnement électrique du LBTP
Caractéristiques valeur
Puissance souscrite 160 kW
Puissance du transformateur 400 kVA
Tangente Phi 0,27
La sortie du disjoncteur principal est reliée à un Jeu de barres. De ce jeu de barres, nous avons cinq
grands départs qui alimentent cinq coffrets.
Ces cinq coffrets sont les suivants : coffret DCIE, le coffret DGC, le coffret LABO CENTRAL, le
coffret DRH et le coffret LABO FONDATION. Le bilan de puissance qui suit prend en compte
toutes les installations du siège. (voir annexe 12 pour le bilan de puissance détaillé et le schéma
électrique)
Tableau 5 : Bilan de puissance
Type Puissance
CIRCUIT Ib (A) Cos Phi Consommation
départ kW
(91,1 A|83,9 A|83,8 A)
Coffret dcie 63,8 0,8 3P+N+PE 35,35
×0,7
(67,3 A|60,5 A|67,1 A)
Coffret dgc 53,9 0,8 3P+N+PE 29,84
×0,8
(109,1 A|87,3 A|88,7
Coffret labo central 109,1 0,8 3P+N+PE 60,39
A)
Coffret drh- (88,5 A|82,4 A|82,8 A)
62 0,8 3P+N+PE 34,35
documentation ×0,7
(39,5 A|39,5 A|39,4 A)
Coffret labo fondation 31,7 0,8 3P+N+PE 17,52
×0,8
Jeu de barres 256,3 (320,3 A|283,7 A|290,5
0,8 3P+N+PE 141,96
principal A A) ×0,8
I.1.2 Sélection des Bâtiments

Conformément aux critères de sélection des bâtiments que nous avons évoqué dans l’étape 2 de la
méthodologie, nous avons choisi au total six grands bâtiments dans le cadre de notre projet.
Le LBTP Les bâtiments sélectionnés
Figure 19: Bâtiments sélectionnés

I.1.3 Surface véritablement exploitable
Bâtiments Surface libre (m2) Type Coefficient Sexp (m2)

DCIE 581,46 Incliné 407,022
DOT 278,42 Incliné 0,7 194,894
Labo central 991,5 Incliné 694,05
DRH et annexes 839,43 Plat 671,544
Labo fondation 402,16 Plat 0,8 321,728
Annexe DG 248,87 plat 199,096
Total 2 488, 334
Tableau 6 : Surface véritablement exploitable
I.1.4 Choix des modules photovoltaïques
Pour choisir une technologie et/ou type de modules photovoltaïques, il est indispensable de tenir compte
des paramètres suivants :
 La puissance indicative
La plupart des marques indiquent des puissances indicatives réalisées dans des conditions quasi-
parfaites d'ensoleillement et de température c’est-à-dire pour 1000 W/m² d’irradiation, une
température de cellule de 25 °C et un AM1,5 (il s’agit du spectre de la lumière solaire après avoir
traversé une épaisseur d’air sans nuages correspondant à 1.5 fois l’épaisseur de l’atmosphère. Cette
situation se présente en pratique lorsque le ciel est très clair et que le Soleil se trouve à une hauteur
de 41.8° au-dessus de l’horizon). Il faut donc tenir compte des paramètres du site d’installation des
panneaux.
 La garantie de rendement
Avec le temps, le rendement des panneaux solaires photovoltaïques tend à diminuer peu à peu. La
majorité des fabricants proposent toutefois à leurs clients des garanties de rendement de long terme
qui assurent la pérennité du retour sur investissement. Le rendement d'un panneau est généralement
garanti à 90 % au bout de 10 ans, et à 80 % au bout de 20 ans d'usage. [21]
Par ailleurs, les modules monocristallins furent à une époque très demandés de par leur rendement
surfacique supérieur à celui des modules polycristallins. Mais aujourd’hui, à surface égale, un
module monocristallin peut produire plus qu'un module polycristallin de 1% à 3% (parfois moins
pour les cellules polycristallines de qualité supérieure).
Cependant, le module monocristallin est souvent plus couteux à l’achat, chauffe plus en cas de
températures élevées et par conséquent produit moins qu'un module polycristallin dans les régions
chaudes comme en Afrique, dans les Caraïbes ou en Asie du Sud-Est, etc.… De plus, les modules
polycristallins offrent une production plus régulière tout au long de l'année que les modules
monocristallins. [12]
Tenant compte de toutes ces observations, nous avons choisi des modules de 72 cellules
polycristallines de la marque BLUESUN Solar dont les caractéristiques sont dans le tableau 5. Les
données du constructeur sont dans la fiche technique (voir annexe 2). Ces valeurs sont prises pour
1000 W/m² d’irradiation, une température de cellule de 25 °C et un AM1,5 dans les conditions
standards de test en laboratoire.
Tableau 7 : Caractéristiques du panneau solaire
Puissance nominale 355 W
efficacité 17.3 %
Tension à puissance maximale VMPP 37.9 V
Courant à puissance maximale IMPP 8.84 A
Cov (tension en circuit ouvert) 46.3 V
Courant court-circuit ISC 9.36 A
Tolérance de puissance positive +/-5%
Tension maximale du système 1000 V
Garantie de rendement 25 ans de puissance de sortie de 80%
Plage de températures de fonctionnement -40~85 °C
Surface d’un module (m²) 1.942
I.1.5 Nombre de modules installables par bâtiment
Tableau 8 : Nombre de modules installables par bâtiment

Bâtiments Sexp (m2) Smod (m2) Nbre de panneaux
DCIE 407,022 1,94 210
DOT 194,894 100
Labo central 694,05 357
DRH et annexes 671,544 346
Labo fondation 321,728 165
Annexe DG 199,096 102

Total 1 280
I.1.6 Choix de l’onduleur
Pour notre installation photovoltaïque, il nous a été demandé de trouver un onduleur hybride
capable de faire une gestion rationnelle et automatique des différentes sources d’énergie. En plus de
cet aspect, nous avons considéré également les 3 critères techniques sur lesquels repose le choix
d’un onduleur.
 Tension maximale admissible
C’est la tension maximale que peut supporter un onduleur. Elle est notée U max. Tout dépassement de
cette tension admissible entraine la destruction immédiate de l’onduleur. Par conséquent, la tension
délivrée par le générateur photovoltaïque doit être inférieure à celle de l’onduleur.
 Courant maximal admissible
Le courant maximal admissible correspond au courant maximal que peut supporter l'onduleur côté
DC.
À l’inverse de la tension maximale admissible, le dépassement du courant maximal admissible
n’entraine pas la destruction de l’onduleur. Celui-ci continue de fonctionner mais fournit au réseau
la puissance correspondante à son courant maximal.
 Puissance maximale admissible
Un onduleur est caractérisé par une puissance maximale admissible en entrée. Lorsque la puissance
en entrée de l'onduleur, côté DC, est supérieure à la puissance maximale admissible par l'onduleur,
celui-ci continue de fonctionner mais fournit au réseau sa puissance maximale. Celle-ci n'est pas la
puissance maximale que pourrait délivrer les modules, car l'onduleur s'est calé sur un point de
fonctionnement (c'est-à-dire un couple Tension - Courant) ne correspondant pas au point de
puissance maximale. Le champ photovoltaïque ne délivre donc pas toute sa puissance : il est sous-
exploité.
Le choix de l’onduleur est donc un facteur déterminant dans notre installation. C’est la raison pour
laquelle nous avons choisi plusieurs onduleurs hybrides du type IMEON notamment l’onduleur
hybride IMEON 9.12. En plus de faire la conversion DC/AC du courant, ces onduleurs ont
plusieurs avantages. Notamment :
 Ils peuvent prendre jusqu’à trois sources d’énergie différentes

 Ils sont capables de fonctionner avec ou sans batterie
 Ils sont adaptés pour des systèmes connectés au réseau
 Et surtout ils sont capables de sélectionner une source comme source principale
d’alimentation et les autres sources n’interviennent que lorsque la production de cette
dernière n’est pas suffisante. À titre d’exemple, si notre installation consomme 10
kW et que les panneaux ne produisent que 7kW, cet onduleur va prendre les 7 kW
produits par les panneaux et les 3 kW manquants vont être pris sur les autres sources.
Le tableau suivant nous donne les caractéristiques de ce type d’onduleur.

Tableau 9 : Caractéristiques de l'onduleur
Rendement de l'onduleur >95,5 %

Entrée CC Puissance max. du générateur photovoltaïque 12000 W
Tension d’entrée max. 850 V
Plage de tension MPP 380 V à 750 V
Courant d’entrée maximal 2*18 A
Courant de court-circuit max 2*23 A
Nombre d’entrées MPPT indépendantes /strings par entrée
2/2
MPPT
Sortie CA Puissance assignée (pour 230 V, 50 Hz) 9000 W
Puissance apparente AC max. (3sec) 12000 W
Tension nominale AC 230V / 400V, (+/- 15%)
Courant de sortie nominal par phase 13 A
Courant de sortie maximal par phase 17,5 A
Fréquence du réseau AC/plage 50 Hz, 60 Hz (+/- 5 Hz)
I.1.7 Configuration du champ photovoltaïque
Tableau 10 : Configuration du champ photovoltaïque
Nbre de panneaux par MPPT

Nombre de panneaux Nbre de panneaux par onduleur
indépendant
En
En série Max Min Max Min
parallèle
Max Min 2 32 16 64 32
16 8
Pour une utilisation plus optimale de l’espace et des panneaux, nous allons prendre 32 panneaux par
onduleur dont 16 par entrée MPPT indépendant.
I.1.8 Nombre d’onduleurs installables par bâtiment
Tableau 11 : Nombre d'onduleurs installables par bâtiment
Bâtiments Nombre de panneaux Nombre d’onduleurs

DCIE 209 6
DOT 100 3
Labo central 357 10
DRH et annexes 346 10
Labo fondation 165 5
Annexe DG 102 3
Total 37
I.1.9 Longueur et section des câbles
Tableau 12 : Section et longueur des câbles

Panneaux - Onduleur Onduleur-Jeu de barre
Longueur
Section (mm2) Longueur (m) Section (mm2)
(m)
DCIE 37 6 20 6
DOT 51 6 20 6
Bâtiments
Labo central 76 6 20 6
DRH et annexes 95 6 20 6
Labo fondation 65 6 20 6
Annexe DG 75 6 20 6
I.1.10 Calcul de l’énergie réellement produite par bâtiment

I.1.10.1 Bilan énergétique électrique
Pour le calcul de l’énergie électrique produite, nous avons évaluer deux cas possibles. Dans le
premier cas, nous avons évalué la quantité d’énergie électrique produite lorsqu’on utilise la totalité
de la surface exploitable. Dans le second cas, nous avons utilisé seulement la surface nécessaire
pour couvrir la consommation électrique du siège du LBTP. Le système est sans stockage, par
conséquent de l’énergie sera consommée sur le réseau pendant la nuit et les moments de faible
ensoleillement.
I.1.10.1.1 Selon la surface exploitable totale

En exploitant la totalité de l’espace disponible pour les panneaux solaires et éventuellement dans un
système où la vente de l’énergie est possible, nous avons comme bilan énergétique électrique :
Tableau 13 : Energie électrique produite (surface totale exploitable)
E-ch (kWh) E-user (kWh) E-solar (kWh) E-inj (kWh) E-imp (kWh)
Janvier 65473 32014 26973,3 48136 5040,7
Février 58364 30227 26773,3 42328 3453,7
Mars 64245 32294 27426,7 46867 4867,3
Avril 56429 30534 25760 40196 4774
Mai 47734 28347 23720 33222 4627
Juin 38221 25854 21600 25448 4254
Juillet 41078 24227 20146,7 28185 4080,3
Août 44674 23574 19493,3 31706 4080,7
Septembre 47678 22240 18506,7 35243 3733,3
Octobre 56830 26000 21693,3 42429 4306,7
Novembre 59238 27694 23226,7 43966 4467,3
Décembre 62165 29520 24746,7 45935 4773,3
Année 624 129 332 525 280 067 463 661 52 458
E-ch : énergie disponible à la sortie du champ photovoltaïque ; E-user : énergie totale consommée par l’utilisateur
E-solar : énergie solaire consommée par l’utilisateur ; E-inj : énergie solaire injectée sur le réseau (vente)
E-imp : énergie du réseau consommée par l’utilisateur
Dans un tel système, le LBTP pourra injecter (vendre) 463 661 kWh pour n’importer que 52 458,3
kWh du réseau CIE contre 332 520 kWh (valeur moyenne par an). Soit une différence d’énergie
importée de 280 061,7 kWh, correspondant à une réduction de 84,23% de l’énergie importée.
I.1.10.1.2 Selon la surface exploitable nécessaire

Tableau 14 : Energie électrique produite (surface exploitable nécessaire)
E-ch (kWh) E-user (kWh) E-solar (kWh) E-imp (kWh)

Janvier 35391 32014 26973,3 5040,7
Février 31548 30227 26773,3 3453,7
Mars 34627 32294 27426,7 4867,3
Avril 30502 30534 25760 4774
Mai 25802 28347 23720 4627
Juin 20660 25854 21600 4254
Juillet 22204 24227 20146,7 4080,3
Août 24148 23574 19493,3 4080,7
Septembr
25772 22240
e 18506,7 3733,3
Octobre 30719 26000 21693,3 4306,7
Novembre 32020 27694 23226,7 4467,3
Décembre 33603 29520 24746,7 4773,3
Année 347 097 332 525 280 067 52 458
Dans un tel système, le LBTP produira 347 097 kWh pour sa propre consommation pour n’importer
que 52458,3 kWh du le réseau CIE par an. Ce système est très intéressant car :
 La production solaire couvre entièrement la consommation énergétique de la

journée (7h – 18h) correspondant à la tranche de consommation la plus élevée du
LBTP
 Les importations du réseau n’ont lieu qu’entre 18h et 6h.
Cette production d’énergie va nécessiter 20 onduleurs, 640 panneaux et 1243 m2.
I.1.11 La production horaire mensuelle
Le système photovoltaïque produit entre 7h et 18h. La production horaire mensuelle (en kWh) est
présentée dans le tableau ci-dessous.
Tableau 15 : Production horaire d'énergie électrique
-- 7h 8h 9h 10h 11h 12h 13h 14h 15h 16h 17h 18h --
0 372 1 2856 3749 4280 4626 4672 4125 3591 2479 1148 1 0
Jan 700
0 268 1 2421 3261 3900 4144 4258 3552 3215 2359 1072 75 0
Fév. 406
0 361 1 2725 3672 4267 4521 4619 4291 3522 2301 1066 56 0
Mar 555
0 494 1 2620 3451 3821 3946 3938 3498 2929 1836 775 28 0
Avr. 603
0 430 1 2153 2965 3343 3472 3398 2930 2299 1528 605 15 0
Mai 312
0 369 1 1819 2225 2698 2913 2812 2231 1681 1187 525 30 0
Jui 031
Jul 0 332 972 1506 2063 2755 3124 2981 2600 2325 1548 725 77 0
0 401 1 2026 2157 2717 3254 3255 2880 2401 1717 800 61 0
Aoû 207
0 492 1 1852 2534 3218 3316 3524 3142 2681 1636 730 0 0
Sep 324
0 742 1 2598 3561 3491 4087 4191 3444 2769 1792 620 0 0
Oct. 866
0 886 1 2731 3704 4009 4081 4102 3703 2850 1773 591 0 0
Nov. 971
0 547 1 2884 3828 4160 4562 4226 3742 3130 2130 810 0 0
Déc 896
0 5 695 17 28 37 42 46 45 40 33 22 286 9 468 255 0
Total 841 189 170 659 046 976 138 393
I.1.12 Nombre d’onduleur par coffret
Les onduleurs IMEON 9.12 ont une puissance nominale de 9 kW. Pour des installations plus
grandes, ils peuvent être associés en parallèle pour atteindre une puissance maximale de 54 kW.
C’est selon cette spécification technique et la puissance installée par coffret, que nous avons associé
les onduleurs de sorte à couvrir la puissance demandée.
Tableau 16 : Nombre d'onduleurs à installer par coffret et nombre de panneaux correspondants
Puissance Nombre d’onduleur Nombre de panneaux
CIRCUIT
kW correspondants
Coffret dcie 35,35 4 128
Coffret dgc 29,84 4 128
Coffret labo central 60,39 6 192
Coffret drh- 34,35 4 128
documentation
Coffret labo fondation 17,52 2 64
Jeu de barres 20 640
141,96
principal
I.1.13 Schéma synoptique de l’installation
Figure 20: Coffret dgc Figure 21 : Coffret dcie
Figure 22: Coffret labo central
Figure 23: Coffret drh

Figure 24: Coffret labo fondation
I.1.14 Conclusion partielle

Cette partie consacrée à l’étude technique avait pour objectif de dimensionner la taille du champ
solaire nécessaire pour couvrir totalement la consommation électrique du LBTP pendant la journée
(7h – 18h). Elle nous a permis d’évaluer le potentiel de production d’énergie électrique du siège du
LBTP à partir de modules photovoltaïques et de la surface exploitable.
La surface totale exploitable pour l’installation des panneaux solaires et celle nécessaire pour
couvrir les besoins électriques du siège du LBTP pendant la journée sont respectivement de 2 488
m2 et de 1 243 m2. Ces surfaces permettent une puissance installable de l’ordre de 428,8 kWc et de
214 kWc pour une production d’énergie électrique de 624 128 kWh/an et 347 097 kWh/an
respectivement.
La consommation électrique moyenne par an du siège du LBTP pendant la journée est de 280 066,7
kWh. En exploitant seulement l’espace exploitable nécessaire, le LBTP pourra couvrir totalement
cette énergie qui représente 84,23% de sa consommation électrique et importer seulement 52 458,3
kWh du réseau CIE contre 332 520 kWh par an. Soit une différence d’énergie importée de 280
061,7 kWh.
En exploitant la totalité de l’espace exploitable, le LBTP pourra, en plus de satisfaire la
consommation électrique de son siège pendant la journée, injecter (vendre) 463 661 kWh sur le
réseau CIE par an.
Tableau 17 : Bilan
Surface exploitable (m2 ) Totale / Nécessaire 2 488 / 1 243

Nombre de panneaux Totale / Nécessaire 1 280 / 640
Nombre d’onduleur Totale / Nécessaire 37 / 20
Puissance installée (kW) Totale / Nécessaire 428,8/ 214
Câble (section : longueur totale) 6 mm2 : 519 m
I.2 ÉTUDE ÉCONOMIQUE

Cette analyse économique ne prend en compte que le deuxième cas de notre étude. C’est-à-dire
qu’on exploite seulement l’espace exploitable nécessaire pour couvrir la consommation électrique
du siège du LBTP pendant la journée.
I.2.1 Estimation du coût projet
I.2.1.1 Matériel et pose

Le devis d’un installateur comprend nécessairement les éléments suivants :
 Système de montage
 Modules PV
 Onduleurs et protection de découplage (généralement intégrée à l’onduleur)
 Liaisons électriques DC et AC (câbles, chemins de câbles, boîtiers de raccordement,
sectionneurs)
 Dispositifs de protection (mise à la terre, parafoudres, disjoncteurs et différentiel)
 Frais de chantier : pose et moyens de levage, mise en sécurité du chantier et nettoyage
Désignation Quantité Prix unitaire (FCFA) Montant HT (FCFA) Fournisseurs

Panneaux (poly) de 335 Clean Energie
640 90 000 57 600 000
WC
Onduleur hybride IMEON
20 3 216 129 64 322 580
IMEON9.1
Protection électrique 20 713 894 14 277 880 IMEON
Support de fixation - - 20 000 000 Clean Energie
Câbles (section : 6 mm²) 519 m 1 500 778 000 Clean Energie

Transport des onduleurs - - 1 311 100 IMEON
Total 158 290 060
Tableau 18 : Bilan achat de matériels
Le coût du matériel pour la réalisation de ce projet est de 158 290 060FCFA.
I.2.1.2 Coût d’exploitation

Le coût d’exploitation d’une centrale PV comprend les coûts de maintenance, les coûts relatifs aux
assurances, le nettoyage éventuel des modules. Ces coûts peuvent être estimés à environ 2 ou 3 %
par an du coût d'investissement pour les petits systèmes raccordés au réseau et 1% pour les grands
systèmes (>50kWc). [12]
Nous avons une puissance installée de 180 kWc, par conséquent notre coût d’exploitation sera
évaluer à 1% de celui de notre investissement. Le coût d’exploitation de notre projet s’élève donc à
1 582 900 FCFA par an.
I.2.1.3 Coût d’installation

Les coûts d’installation, de la main d’œuvre et de la logistique sont estimés à 23 000 000 FCFA
(selon CLEAN ENERGY Côte d’ivoire).
I.2.1.4 Estimation du gain du projet

La facture électrique du siège du LBTP délivrée par la CIE présente trois tranches de
consommations. Il s’agit des tranches nuit (00h00 à 07h30), jour (07h30 à 18h30) et point (18h30 à
00h00). Ces tranches sont facturées au kWh respectivement à 57,17, 69,09 et 94,21 FCFA. Le
LBTP consomme en moyenne 27 710 kWh par mois dont 23 339 kWh pendant la tranche jour. La
consommation électrique jour représente 84,23% dans la consommation de l’entreprise. La
production du système photovoltaïque va couvrir entièrement cette tranche de consommation.
La durée de vie des installations photovoltaïque est estimée à 25 ans. Sur base de ces informations,
nous avons estimé les gains qui peuvent être réalisés grâce à ce projet.
I.2.1.4.1 Économie réalisée par mois
Em =69,09∗C jm (12)
Em : économie réalisée par mois
Cjm :consommation mensuelle moyenne (jour) en kWh
Après calcul, l’économie réalisée par mois est évaluée à 1 612 492 FCFA. Soit 19 349 904 FCFA
d’économie réalisée par an (Ean) et 483 747 600 FCFA sur toute la durée du projet.
I.2.1.4.2 Investissement
I T =158 290 060 FCFA
I.2.1.4.3 Coût d’exploitation de l’installation
C ex=25∗C ex/ an (13)
Cex : frais d’exploitation du projet

Cex/an : frais d’exploitation par an (1 582 900 FCFA)
Le coût d’exploitation du projet est de 39 572 500 FCFA.
I.2.1.4.4 Coût d’installation et de la main d’œuvre
C I / M =23 000 000 FCFA
I.2.1.4.5 Coût total du projet
C T =I T +C ex +C I / M (14)
Le coût total du projet est de 220 862 560 FCFA
I.2.1.4.6 Gain total du projet

GT =ET −CT (15)
ET : économie réalisée sur toute la durée du projet
Le gain total du projet s’élève donc à 262 885 040 FCFA
I.2.1.5 Période de retour sur investissement

CT
Pr = (16)
E an
D’après ce calcul, la période de retour sur investissement est de 11 ans, 4 mois et 29 jours. Soit
45,66% de la durée totale du projet.
Tableau 19 : Bilan économique
Désignation Montant (FCFA)

Investissements 156 978 960
Coût d’exploitation 39 244 750
Dépenses
Coût d’installation + main d’œuvre 23 000 000
Transport des onduleurs 1 311 100
Économie réalisé 483 747 600
Économie
Gain total du projet 262 885 040
Sur ces trois dernières années, la facture énergétique mensuelle du LBTP est de 2 588 982 FCFA et
la part de la consommation jour est de 1 612 492 FCFA. Ce qui représente 62% de la facture
énergétique.
I.3 ÉTUDE D’IMPACT CARBONE DU PROJET

L’accumulation dans l’atmosphère de gaz à effet de serre d’origine humaine, notamment le CO 2, a
déréglé notre climat et nous sommes sortis de sa variabilité naturelle. Sans une réduction radicale
de nos émissions, nous nous dirigeons d’après les scientifiques vers un réchauffement compris entre
2°C et 6°C d’ici à 2100, ce qui aurait des conséquences dramatiques pour nos sociétés humaines et
la biodiversité.
Afin de contenir le réchauffement mondial du climat à 2°C d’ici 2100 et en limiter les dangereuses
conséquences, les responsables politiques ont pris des mesures économiques incitatives pour limiter
l’accroissement des émissions de gaz à effet de serre.
Dans la construction de cette réponse politique, le Sommet de la Terre de Rio en 1992 marque le
début des négociations internationales sur le climat. Ces discussions ont abouti sur le Protocole de
Kyoto en 1997. C’est notamment ce protocole qui a permis de mettre en place la majeure partie des
systèmes de finance carbone. En 2015, l’Accord de Paris a été ratifié par l’ensemble des pays afin
de coordonner l’action internationale, notamment sur les sujets relatifs à la finance carbone qui
restent en cours de discussion.
La compensation carbone consiste à financer un projet dont l’activité permet d’éviter des émissions
de CO2 . Ce financement s’effectue via l’achat de crédits carbone. Utilisable par tous, entreprises,
collectivités territoriales ou simples citoyens, la compensation carbone ne s’envisage qu’à l’issue
d’actions de réduction de sa propre empreinte carbone.
Le principe sous-jacent de la compensation carbone est que les impacts d’une tonne de carbone
émise quelque part peuvent être neutralisés par la séquestration ou la réduction d’une autre tonne de
carbone ailleurs. Chaque tonne de gaz à effet de serre évitée par un projet de compensation,
exprimée en Tonne d’équivalent CO2 (TéqCO2) est certifiée par la délivrance d’un crédit carbone.
Les particuliers, entreprises, collectivités, ou évènements peuvent volontairement compenser tout
ou une partie des émissions qu’ils n’ont pas pu réduire en achetant ces crédits carbones. Les projets
peuvent être de différentes tailles et mis en œuvre dans des zones géographiques diverses. Cela
explique la diversité des prix des crédits carbone qui s’échelonnent entre 0,50 € et 30 €. À cause de
la prédominance historique du mécanisme de compensation MDP (Mécanisme de Développement
Propre), beaucoup de projets sont menés dans les pays en développement. [25]
Selon l’étude que nous avons menée, par la réalisation de ce projet, le LBTP va économiser (éviter
l’émission) 312 174 Tonnes de CO2 (données PVsyst7.1) sur toues la durée du projet.
CONCLUSION GÉNÉRALE
En nous soumettant ce thème, le LBTP avait deux objectifs principaux. Il s’agissait dans un premier
temps d’assurer l’autonomie en énergie électrique des installations de son siège à partir d’un
système hybride de production d’électricité et dans un second temps de réduire au maximum sa
facture énergétique. Pour atteindre ces objectifs, nous avons procédé par une étude technique et une
étude de faisabilité du projet.
L’étude technique nous a permis d’évaluer le potentiel de production d’énergie électrique du siège
du LBTP à partir de modules photovoltaïques et de la surface exploitable.
La surface totale exploitable pour l’installation des panneaux solaires et celle nécessaire pour
couvrir les besoins électriques du siège du LBTP pendant la journée (7h – 18h) sont respectivement
de 2 488 m2 et de 1 243 m2. Ces surfaces permettent une puissance installable de l’ordre de 333
kWc et de 180 kWc pour une production d’énergie électrique de 624 128 kWh/an et 347 097
kWh/an respectivement. La consommation électrique annuelle du siège du LBTP pendant la
journée est de 280 066,7 kWh. En exploitant seulement l’espace exploitable nécessaire, le LBTP
pourra couvrir totalement cette énergie qui représente 84,23% de sa consommation électrique et
importer seulement 52 458,3 kWh du réseau CIE contre 332 520 kWh par an. Soit une différence
d’énergie importée de 280 061,7 kWh. En exploitant la totalité de l’espace exploitable, le LBTP
pourra, en plus de satisfaire la consommation électrique de son siège pendant la journée, injecter
(vendre) 463 661 kWh sur le réseau CIE par an.
L’étude économique quant à elle, nous indique que le coût total de ce projet est de 220 862 560
FCFA. Ce projet va permettre au LBTP de réaliser un gain total de 262 885 040 FCFA après tous
les dépenses et réduire la facture électrique de son siège à hauteur de 62%. Le temps de retour sur
investissement est de 11 ans, 4 mois et 29 jours, soit 45,66% de la durée totale du projet.
Au vu de ces résultats nous pouvons dire que nous avons atteint les objectifs qui nous ont été
assignés dans le cadre de ce projet.
Par ailleurs, le LBTP, à travers ce projet, va nettement améliorer son empreinte carbone. Selon
l’étude que nous avons menée, le LBTP va économiser (éviter l’émission) 312 174 Tonnes de CO2
(données PVsyst7.1) sur toute la durée du projet.
En perspective, nous proposons donc à l’entreprise de valoriser cette économie de carbone en la
convertissant en crédit carbone. Ainsi, elle pourra vendre ces crédits carbones auprès des entités
(ONG, entreprise, collectivités…) qui encouragent et soutiennent les actions du développement
durable.
PERSPECTIVES
Ce projet, aussi ambitieux et rentable qu’il soit, ne peut être réalisé qu’après avoir mené un certain
nombre d’étude. Ainsi, dans le but de compléter ce présent travail, il serait souhaitable de :
 Faire une étude approfondie de la structure des toits des différents bâtiments afin de vérifier
si ces toits sont capables de supporter le poids des panneaux solaires,
 Dimensionner un parc batterie capable de couvrir la consommation électrique du siège du
LBTP pendant la nuit et faire une étude comparée sur le plan économique de cette option et
celle où le LBTP importe de l’électricité du réseau CIE
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[1] https://www.energie-photovoltaique.info/modes-de-transports-ecologiques/introduction-a-lenergie-
solaire/ (25 juin 2021)
[2] https://www.futura-sciences.com/planete/questions-reponses/energie-renouvelable-potentiel-energetique-
energie-solaire-999/ (25 juin 2021)
[3] https://www.goodplanet.info/2020/04/08/la-part-des-renouvelables-dans-la-production-electrique-
mondiale-progresse/?cn-reloaded=1 (23 juin 2021)
[4] https://www.cinergies.ci/projets/ (18 août 2021)
[5] CI-ENERGIE. (2019). Diagnostic du Secteur de l’Energie en Côte d’Ivoire. Rapport d’étude de collecte
des données relatives au secteur de l’énergie électrique, Côte d’ivoire, 190 p.
[6] https://www.sikafinance.com/marches/la-cote-divoire-possede-le-3eme-plus-grand-systeme-de-
production-electrique-en-afrique_23413 (25 juin 2021)
[7] https://www.sikafinance.com/marches/crise-energetique-un-deficit-de-200-mw-sur-le-marche-
ivoirien_27918 (25 juin 2021)
[8] https://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me (30 juin 2021)
[9] https://www.planete-energies.com/fr/medias/decryptages/la-cellule-photovoltaique-comment-ca-marche
(13 juillet 2021)
[10] Memoire Online - Etude et dimensionnement d'un système photovoltaà¯que autonome pour une
alimentation permanente - Christian Matulu (15 juillet 2021)
[11] http://www.foad.uadb.edu.sn/mod/book/view.php?id=2448&chapterid=1519 (12 juillet 2021)
[12] SOH M. (2020). Produire de l’électricité à l’aide du système photovoltaïque. Mémoire de fin de cycle
en vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur en Production et Gestion de l’Énergie. Institut National
Polytechnique Félix HOUPHOUËT-BOIGNY. Côte d’ivoire. 38 p
[13] http://sigma-tec.fr/textes/texte_champs_pv.html (30 juin 2021)
[14] Chapitre 5: Capteurs solaires photovoltaïques: . Composants d’un système photovoltaïque (uadb.edu.sn)
(1 juillet 2021)
[15] Mark Hankins. (2010). installations solaires photovoltaïques autonomes, Conception et installation
d’unités non raccordées au réseau. Dunod, Paris (France), 2012, pour la traduction française ISBN 978-2-10-
057299-1. 10 p
[16] https://fr.ecobuilderz.com/wind-solar-hybrid-system-disadvantages-12764 (3 juillet 2021)
[17] https://fr.wikipedia.org/wiki/Photovolta%C3%AFque_raccord%C3%A9_au_r%C3%A9seau (3 juillet
2021)
[18] http://thesis.univ-biskra.dz/1151/4/2emechapitre.pdf (3 juillet 2021)
[19] chercher ici: Qu'est-ce que Google Earth ? (repensescientifique.blogspot.com) (18 juillet 2021)
[20] XL PRO³ | Legrand (18 juillet 2021)
[21] Comment choisir ses panneaux solaires photovoltaiques (lenergietoutcompris.fr) (7 août 2021)
[22] Tout comprendre sur la Compensation Carbone (info-compensation-carbone.com) (18 août 2021)
ANNEXES
Annexe 1 : Organigramme général du LBTP
Annexe 2 : Caractéristiques du panneau solaire
Annexe 3 : Caractéristiques de l’onduleur
Annexe 4 : Principe de la compensation carbone
Annexe 5 : Catalogue des prix de l’onduleur
Annexe 6 : Catalogue des prix de la protection électrique
Annexe 7 : Exemple de fiche d’inventaire
Annexe 8 : Facture CIE
Annexe 9 : Onduleur IMEON 9.12
Annexe 10 : Panneau solaire BLUESUN
Annexe 11 : Bilan de puissance
LXXVIII
LXXIX
LXXX
LXXXI
LXXXII
LXXXIII
Annexe 12 : Schéma électrique de l’installation
LXXXIV
LXXXV
LXXXVI
LXXXVII
LXXXVIII
LXXXIX
XC
XCI
XCII

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Étude d’un système hybride de production d’électricité pour

l’autonomisation en énergie électrique des installations du siège du LBTP

Les Écoles, un Centre de recherche et un institut de formation :

TABLES DES MATIÈRES

TABLES DES MATIÈRES.................................................................................................................v

LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS........................................................................................x

LISTE DES FIGURES.......................................................................................................................xii

LISTE DES TABLEAUX.................................................................................................................xiii

PARTIE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE.................................................................................2

I.1 PRÉSENTATION DU THÈME...............................................................................................3

I.1.2 Contexte et justification du projet....................................................................................3

I.1.3 Objectif du projet..............................................................................................................4

I.2 PRÉSENTATION DE L’ENTREPRISE.................................................................................5

I.2.3 Organisation générale du LBTP.......................................................................................5

I.2.4 Présentation du Département Contrôle Industriel et Énergétique ( DCIE)......................6

I.2.4.1 La division économie d'énergie..............................................................................6

I.3.3 Description et fonctionnement des composants d’un système photovoltaïque................9

I.3.3.1 Module photovoltaïque...........................................................................................9

I.3.4.1 Système photovoltaïque autonome.......................................................................20

II.1.2 Google Earth pro............................................................................................................27

II.2.1.1 Données géographiques et météorologiques.........................................................29

II.2.3 Étape 3 : calcul de la surface exploitable.......................................................................30

II.2.4 Étape 4 : Choix des modules photovoltaïques................................................................30

II.2.5 Étape 5 : Détermination du nombre de modules installables.........................................30

II.2.6 Étape 6 : Choix de l’onduleur.........................................................................................31

II.2.7 Étape 7 : configuration du champ photovoltaïque..........................................................31

II.2.7.1 Nombre de modules à monter en série par MPPT................................................31

II.2.9 Étape 9 : Calcul de l’énergie réellement produite..........................................................32

PARTIE III : RÉSULTATS, ÉTUDE ÉCONOMIQUE ET D’IMPACT CARBONE.....................33

III.1.1.1 Données géographiques et météorologiques.........................................................34

III.1.3 Surface véritablement exploitable..................................................................................36

III.1.4 Choix des modules photovoltaïques...............................................................................36

III.1.5 Nombre de modules installables par bâtiment...............................................................37

III.1.6 Choix de l’onduleur........................................................................................................38

III.1.7 Configuration du champ photovoltaïque........................................................................39

III.1.8 Nombre d’onduleurs installables par bâtiment...............................................................39

III.1.9 Longueur et section des câbles.......................................................................................40

III.1.10Calcul de l’énergie réellement produite par bâtiment....................................................40

III.1.10.1 Bilan énergétique électrique................................................................................40

III.1.12Nombre d’onduleur par coffret.......................................................................................42

III.1.13Schéma synoptique de l’installation...............................................................................42

III.2 ÉTUDE ÉCONOMIQUE...................................................................................................45

III.2.1.1 Matériel et pose.....................................................................................................45

Annexe 1 : Organigramme général du LBTP...................................................................................I

LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS

LISTE DES FIGURES

LISTE DES TABLEAUX

Pour réussir ce projet, un dimensionnement du système photovoltaïque a été établi en fonction de la

is estimated at 220 862 560 FCFA. We have an income of 262 885 040 FCFA on the whole

hybride de production d’électricité pour l’autonomisation en énergie électriques des installations du

 Généralités sur l’entreprise et sur les systèmes photovoltaïques

 Matériels et méthode utilisés dans le cadre de l’étude

 Résultats, évaluation économique et étude d’impact carbone du projet

I.1 PRÉSENTATION DU THÈME

I.1.1 Formulation du thème

I.1.2 Contexte et justification du projet

I.1.3 Objectif du projet

 Acquérir les données géographiques, météorologiques et de consommation d’énergie

I.2 PRÉSENTATION DE L’ENTREPRISE

I.2.1 Présentation générale

 Effectuer des études de sols pour déterminer le type de fondations appropriés

 Assurer la sécurité des installations électriques, des équipements industriels et de

 Contribuer au développement des nouveaux matériaux de construction