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Résumé du travail
Il a été question dans ce travail, de mener une étude de faisabilité pour la modernisation de la
sous-station électrique, en se référant aux exigences habituelles du domaine ferroviaire
combinées aux besoins spécifiques de la SNCC.
Pour parvenir à la réhabilitation optimale, une méthodologie basée sur des recherches et
descentes sur terrain a été mise en œuvre, incluant la subdivision du travail en trois parties, dont
la première présente la sous-station de traction de Lubumbashi, qui est considérée comme cas
d’étude, celle-ci est équipée de deux transformateurs monophasés de 6MVA, dont les primaires
sont connectés à une ligne de transport 110 kV. Cette partie souligne aussi l’intérêt de réhabiliter
la sous-station en instaurant des équipements modernes, répondant aux récentes exigences
technologiques.
La deuxième partie du travail décrit les différentes possibilités de modernisation offertes pour
les sous-stations ferroviaires, au cours de cette partie, la solution basée sur la modernisation des
équipements primaires de la sous-station s’est avérée idéale, compte tenu de son coût et de sa
complexité raisonnable, tout en présentant un niveau de performance acceptable.
Enfin une étude d’implantation et de faisabilité de la solution choisie a été menée, au cours de
laquelle un dimensionnement des équipements basé sur les récentes exigences normatives et les
besoins de la SNCC, est présentée. Compte tenu de l’augmentation de la charge enclenchée par
le boom économique que subit la région, une croissance de la puissance installée a été constatée,
par une augmentation de 4MVA, fixant la récente sous-station à une puissance installée de
16MVA, pour un coût nécessaire à l’implantation de 1 326 741 $.
Dédicace
À mes chers parents KABEYA MWEPU Simon Isaac et MBUYI MWANGA Annie, pour
l’éducation et le grand amour dont ils m’ont entouré, pour leurs soutiens spirituel, matériel et
moral, pour leurs encouragements et pour tous les sacrifices consentis ;
À mes très chers frères et sœurs : Hénoc, Luc, Dan, Israël, Priscille et Granelle ; pour votre
accompagnement qui a été d’une très grande importance ;
Je dédie ce travail.
Jonathan BANZA
Remerciements
Je tiens avant tout à reconnaitre la grâce qui m’a été accordée de mener à terme cette formation,
pour cela je remercie DIEU pour la merveilleuse personne que je suis.
C’est avec un grand honneur que je tiens à exprimer ma plus profonde gratitude à tous ceux qui
de près ou de loin ont, de quelques manières que soit, contribuer à l’achèvement de ce travail.
Mes remerciements s’adressent tout d’abord à mon directeur : Le Professeur Docteur Ingénieur
KYONI Idriss. Je lui exprime ma gratitude pour l’intérêt qu’il a porté à mes travaux ainsi que
ses précieux conseils à mon égard.
Je remercie vivement mes parents et ma famille pour l’éducation et le soutien qu’ils m’apportent
depuis toujours. Mes remerciements s’adressent également à mes collègues de promotion et
amis : ILUNGA Paul Valery, TCHIANGA Daniel, KABEYA Daniel, KANDOLO Delphin,
MUTOMBO Jean-David, MPIANA Terzian, KILOSHO Emmanuel, KALETA David,
BAKATUMANA Moise, MWAPE Justin, KIMBWELE Delphonse, MALU Valery, KYONI
Joy, ILUNGA Benjamine, DIANDA Samuel, KABENGELE Jenovic, MUSASA Ruth, ISSA
Joraph, KABWIKA Lois, MULINGE Marco, ainsi que RASHIDI Héritier pour tous les bons
moments passés en votre compagnie.
Merci à tous ceux et celles qui m’ont toujours encouragé, qui ont su croire en moi et qui d’une
manière ou d’une autre m’ont permis d’avancer, particulièrement : KONGOLO Belinda,
TWITE David, SHIMBI Elsie et MUJINGA Sharon.
Je tiens également à remercier toute la promotion de L3 Génie Civil 2022, pour tout. La liste
est longue pour être énumérée ci-dessous, néanmoins sachez que vous avez toute ma gratitude.
2.3.1 Solution basée sur l’instauration d’un système d’automatisation dans la sous-
station (SAS) ..................................................................................................................... 26
2.3.2 Solution basée sur l’instauration de l’électronique de puissance dans la sous-
station (FACTS) ................................................................................................................ 30
2.3.3 Solution basée sur la modernisation des équipements primaires de la sous-station
36
2.3.4 Choix des solutions technologiques envisagées dans nos travaux ..................... 41
2.4 Conclusion ..................................................................................................................... 42
Chapitre 3 DIMENSIONNEMENT DE LA SOUS-STATION ............................................... 43
3.1 Introduction ................................................................................................................... 43
3.2 Dimensionnement des équipements .............................................................................. 43
3.2.1 Puissance nécessaire de la sous-station .............................................................. 43
3.2.2 Choix de la tension d’alimentation..................................................................... 46
3.2.3 Choix du transformateur de puissance ............................................................... 46
3.2.4 Schéma restructuré du poste ............................................................................... 47
3.2.5 Détermination de la section des câbles de la sous-station .................................. 49
3.2.6 Choix et dimensionnement des équipements de protection et de mesure .......... 56
3.3 Présentation des résultats .............................................................................................. 66
3.4 Conclusion ..................................................................................................................... 66
Chapitre 4 EVALUATION ECONOMIQUE DU SYSTEME ................................................ 67
4.1 Introduction ........................................................................................................................ 67
4.2 Détermination du coût d’investissement ....................................................................... 67
4.2.1 Méthode d’estimation du coût ............................................................................ 67
4.2.2 Coût estimatif de la sous station ......................................................................... 68
4.3 Conclusion ..................................................................................................................... 69
Conclusion générale ................................................................................................................. 70
Bibliographie ............................................................................................................................ 71
BT : Basse tension
HT : Haute Tension
MT : Haute Tension
Introduction Générale
Notre société fait face à un besoin croissant de mobilité, dans un contexte de forte dépendance
des moyens de transport aux énergies fossiles. Le système de transport doit donc s’adapter pour
offrir toujours plus de capacité, tout en restant sobre énergétiquement. Face à l'ouverture à la
concurrence du fret et du transport de passagers, l'innovation et les développements
technologiques participent pleinement au maintien et à la croissance des industries liées au
transport. [1]
Buté à l’insatisfaisante desserte dans le secteur du transport urbain ou industriel qu’offre le parc
automobile Congolais, une mutation vers un secteur du transport ferroviaire fiable reste la
meilleure alternative, au vu des différents avantages que nous offre ce secteur. Cela ne va pas
sans poser de nombreux problèmes d’infrastructures. Par exemple, les réseaux d’électrification
ferroviaires ne répondent plus à l’alimentation actuelle des trains, ils nécessitent d’être
réhabilités pour assurer la qualité d’alimentation nécessaire à la bonne marche du réseau.
Les besoins permanents en énergie électrique du transport ferroviaire conduisent les opérateurs
à prendre des mesures visant à accroître la fiabilité de service, à réduire la facture de
consommation d'énergie et à augmenter la capacité d'infrastructure des postes d’alimentation
par conséquent, adopter de nouvelles solutions technologiques, telles que des sous stations
dotées d’équipements de récente conception.
L’objectif de ce travail est alors de faire une étude de réhabilitation des sous-stations de traction
du réseau ferroviaire de la SNCC afin d’apporter des solutions innovantes dans les futurs
réseaux. L’intérêt qui est derrière le choix de ce sujet est proportionnel à la technologie qui nous
donne une espérance par rapport au secteur du transport ferroviaire, qui se voit négligé et
dépourvu de tout moyen dans notre pays. La ligne directrice du travail sera dictée par ces
motivations : Nous nous concentrerons un peu plus sur la modernisation des équipements du
poste, tout en optimisant leurs performances.
Notre dévolu est jeté sur la sous-station de traction de Lubumbashi, qui est l’une des principales
que comporte l’axe Lubumbashi-Likasi-Fungurume du fait de l’importance grandissante de son
trafic.
1.2 Historique
Les travaux d’électrification du réseau ferroviaire congolais ont étés lancés dans les années
1951, sous l’impulsion du système colonial belge. Précisément dans la zone sud-est (Katanga
selon l’ancienne appellation), du fait des différentes contraintes techniques et
environnementales rencontrées par l’union minière du haut Katanga (l’actuelle Gécamines) lors
de l’acheminement des matières premières. Ce n’est qu’au cours des années 1952 que
l’exploitation de la traction électrique débute, avec la mise en marche de la première sous-
station de traction électrique, celle de Shituru a Jadotville actuelle ville de Likasi, afin de fournir
les lignes Likasi-Tenke. L’installation de la sous-station de Lubumbashi a eu lieu en 1954, avec
la création des lignes s'étendant de Likasi à Lubumbashi sous une tension électrique de 25 000 V
à fréquence industrielle de 50 Hz.
1.3 Emplacement
La sous-station est située dans l’enceinte des usines de la Gécamines, précisément au répartiteur
sud de la ville de Lubumbashi. Elle occupe une superficie de 40*20 m environ.
Elle alimente les lignes caténaires de la gare de Lubumbashi à partir d’un feeder aérien.
La distance entre sous-station varie selon la densité de trafic, la tension minimum admissible à
la caténaire et aussi suivant le choix du schéma d’installation. Sur les sections Lubumbashi-
Likasi et Tenke-Luena, cette distance est de l’ordre de 70 km et la tension minimum est de 18,5
kV. [2]
L’ensemble des équipements HTA sont dans le poste extérieur et le système de contrôle-
commande est installé à l’intérieur d’un bâtiment comme illustré sur la Figure 1-1.
A partir d’un réseau de distribution d’énergie triphasé 110 kV/50 Hz, l’équipement de la sous-
station permet de porter à la tension de service 25 kV, à la même fréquence, et par des phases
différentes. Elle possède une puissance installée de 12 MVA pour l’alimentation des
locomotives électriques.
1.4.1 L’avant-poste
Un avant-poste est une zone qui assure l’interconnexion entre la ligne électrique HT à la sous-
station.
Etant donné que la ligne de distribution d’énergie triphasé 110 kV passe dans le voisinage
immédiat de la sous-station, les équipements de l’avant-poste sont considérés comme faisant
partie de la sous-station.
- Deux sectionneurs d’aiguillage tripolaires, 110 kV – 400 A sans mise à la terre et placée
dans la ligne de terre ;
- Un sectionneur de ligne tripolaire, 110 kV – 400 A ; placé au départ du feeder il est en
outre équipé de couteaux de mise à la terre.
L'appareillage de la sous-station est porté par des charpentes en poutrelles à larges ailes,
l'isolement étant assuré par des chaînes et des colonnes d'isolateurs. Voici les principaux
équipements que possède la sous-station :
- Les sectionneurs ;
- Les jeux de barre ;
- Les disjoncteurs ;
- Les transformateurs de mesure (TI et TP) ;
- Les parafoudres ;
- Les transformateurs de puissance ;
- Les résistances de test ;
- Les câbles ;
- Le système de mise à la terre.
1.2.2.1 Les sectionneurs
Les sectionneurs sont, avant tout, des organes de sécurité chargés d’isoler, par rapport au reste
du réseau, un ensemble des circuits, un appareil, une section de ligne ou de câble, afin de
permettre au personnel d’exploitation d’y accéder sans danger. Les informations essentielles
sur les sectionneurs de la sous-station sont reprises dans le Tableau 1-1.
- EIB DYT.4S III-400A : sectionneur tripolaire extérieur à tension nominale 110 kV,
muni de 4 colonnes comprenant des isolateurs en porcelaine, courant nominal 400 A ;
Les sectionneurs EIB extérieurs et intérieurs sont conçus selon le même principe de
fonctionnement. Ils sont principalement constitués des couteaux de terre et des couteaux ligne
possédant chacun un bras tubulaire horizontal, solidaire d’une colonne verticale isolante,
pouvant tourner de 90° autour de son axe (voir Figure 1-3).
La commande de la manœuvre est manuelle, elle s’opère alors localement soit par levier direct,
soit par manivelle avec boite de démultiplication de l’effort. Ce système de commande présente
des risques sur le plan de la sécurité du personnel pendant l’exploitation sous station. La
commande manuelle des sectionneurs offre des avantages sur la facilité d’accès, ainsi que sa
conception qui est moins onéreuse, mais le principal inconvénient est le manque de crédibilité
lors de son exploitation.
Un jeu de barres est un ouvrage électrique triphasé régnant sur la longueur du poste. Il permet
de relier entre eux les départs de même tension qui y aboutit. Ils sont constitués de barres tubes
profilés divers posés sur des supports isolants. Les jeux de barres sont établis en câbles de 95
mm2 de section.
Le jeu de barres est alimenté par des sectionneurs tripolaires de repère (SA) ; ses départs
alimentent les deux tranches de transformation en service, par l’intermédiaire des sectionneurs
individuels EIB bipolaires de repère (SB).
1.2.2.3 Disjoncteurs
Un disjoncteur est destiné à établir, supporter et interrompre des courants, sous sa tension
assignée (tension maximale du réseau), dans les conditions normales de service et dans les
conditions anormales spécifiées (court-circuit, discordance de phases, …).
Illustré par la Figure 1-4, ces disjoncteurs sont du type à grand volume d’huile, à contacts
tournants. Il est doté d’un système de commande électromécanique (assuré par un moteur
asynchrone monophasé) contenu dans une armoire chauffée par résistance.
Le principal inconvénient des disjoncteurs à faible volume d’huile est de présenter un risque
d’incendie lié aux disjoncteurs élevé, actuellement ils sont remplacés par des disjoncteurs de
conception sur base des récentes technologies de coupures.
Ce sont des disjoncteurs unipolaires et bipolaires à soufflage par air comprimés, ils sont
fabriqués par EIB. Le gaz contenu dans les disjoncteurs à air comprimé est maintenu sous haute
pression (20 à 35 bars) à l’aide d’un compresseur. Cette haute pression permet d’assurer la
tenue diélectrique et de provoquer le soufflage de l’arc pour la coupure.
- Tension nominale : 30 KV ;
Le système de soufflage intense exercé dans ces disjoncteurs étant révolue, du fait de la durée
d’élimination du défaut, qui est relativement longue, permettant ainsi d’assurer une instabilité
des réseaux en cas de défaut. D’autant plus, la présence d’un compresseur associé à cette
technologie pose un handicap sur la régularité de service ainsi que son entretien.
Les transformateurs de courant ont pour rôle de diviser la valeur du courant à mesurer par un
facteur constant. Ils doivent transformer la tension ou le courant de manière proportionnelle et
sans déphasage.
La sous-station dispose des transformateurs d’intensité du type balteau SCH 138 (TIA) et SD
45 (TI1 et TI2). Illustré par la Figure 1-5, ce transformateur sont utilisés pour :
Il s'agit donc d'un appareil utilisé pour la mesure de fortes tensions électriques. Il sert à faire
l'adaptation entre la tension élevée d'un réseau électrique HT et l'appareil de mesure (voltmètre,
ou wattmètre par exemple) ou le relais de protection, qui eux sont prévus pour mesurer des
tensions de l'ordre de la centaine de volts.
La sous-station dispose des parafoudres au carbure de silicium ACEC du type ASV 109 de 110
kV (PA) et ASV 30 de 25 kV (P1 et P2). Les parafoudres de la sous-station sont illustrés par la
Figure 1-7.
Les modèles anciens au carbure de silicium ne sont pas capables de supporter de manière
permanente la tension de service car leur courant résiduel est trop important et génère un
dégagement de chaleur inadmissible et par conséquent néfaste pour les conducteurs.
Université Nouveaux Horizons 11
PRESENTATION DE LA SOUS-STATION DE TRACTION DE LUBUMBASHI
Le transformateur de puissance est l’équipement le plus important du poste, son coût est
extrêmement élevé et son immobilisation en cas d’incident est toujours très longue, Son rôle
est d’abaisser la tension à une tension utilisable par les trains et les différents services auxiliaires
tout en permettant le transit de puissance.
Suite à l’avarie, une étude de remplacement des transformateurs du poste par des appareils neufs
ou des mêmes caractéristiques disponibles, sera plus intéressante que toutes les possibilités de
réparation, l’appareil en défaut arrive en fin de vie. Il sera alors détruit, et ses matériaux
partiellement recyclés.
Le poste est constitué de 4 transformateurs, les deux premiers assurent la fourniture des circuits
de puissance et les seconds, les services auxiliaires.
- Type extérieur ;
- Montage dans l'huile (capacité : 200 kg) ;
Ce sont les câbles de la ligne de force, du feeder alimentant la sous-station et des « jeux de
barres ». Ils possèdent les caractéristiques suivantes :
Les câbles aériens hors tension autrement appelés câble de garde, ont pour but de protéger les
installations électriques (conducteurs, appareillage) contre les surtensions d’origine
atmosphériques.
Les câbles aériens sous tension de l’avant-poste possèdent les caractéristiques suivantes :
Les connexions aux poteaux et supports divers ont leurs raccords situés à 500mm ou 750 mm
du sol. Toutes les connexions souterraines sont ligaturées et brasées.
Le brasage des câbles est un procédé d’assemblage révolu du fait des dommages causés sur les
câbles, endommageant ainsi le câblage souterrain, de plus, la stagnation des eaux usée dans le
poste, fragilise les câblages souterrains, par conséquent le réseau de mise à la terre.
La sous-station est maillée par un circuit de terre constitué d’un câble de 95mm2, en cuivre,
enterré et électriquement connecté, tous les 20 m, au collecteur de terre installé dans les
caniveaux à câbles, sans possibilité d’interruption du circuit qui relie en boucle :
Ce maillage peut être complété par un nombre suffisant des puits de terres en fonction de la
nature des sols et des faibles valeurs de résistance à obtenir
• Division 1
C’est l’entrée de la sous station. L’arrivée se fait soit par la ligne de force de 110 kV venant du
réseau du fournisseur d’électricité.
On n’y retrouve le sectionneur tripolaire du type (SA) avec mise à la terre, prévu pour
l’alimentation de la sous-station.
Un disjoncteur tripolaire à grand volume d’huile ACEC du type (DA) et son sectionneur
d’isolement tripolaire (SB) ainsi que les trois transformateurs d’intensité (TI1) destinés à
alimenter les dispositifs de déclenchement automatique du disjoncteur.
• Division 3
On n’y retrouve le jeu de barres aérien triphasé 110 kV alimenté par des sectionneurs tripolaires
du type (SA) ; ses départs alimentent les deux tranches de transformation en service, par
l’intermédiaire des sectionneurs individuels EIB du type (S1).
La protection contre les dangers de surtension d’origine atmosphérique est assurée par trois
parafoudres (PA) ACEC du type ASV 109 à résistance variable.
• Division 4
Tout l’appareillage est sous abri. Tous les circuits sont à la tension de 25 kV.
- D’un circuit de test utilisé avant l’enclenchement du disjoncteur principal pour s’assurer
que la caténaire ne présente pas de défaut, ce circuit comprend :
o Deux disjoncteur bipolaire (D2’ ou D4’), destiné à alimenter les deux résistances
de test (R1 et R2) de la sous-station ;
o Un transformateur de potentiel (TP1 ou TP2), destiné à mesurer la tension de la
caténaire pour provoquer le déclenchement du disjoncteur test (D2 ou D4) en
cas de défaut.
L’isolement des circuits 25 KV, coté caténaire, par conséquent des deux tranches de service,
est assuré à l’aide d’un sectionneur monopolaire du type (S3-S4 ou S7-S8).
Chaque tranche comporte également un circuit d’alimentation des transformateurs des services
auxiliaires (TSA1 et TSA2) alimenté par des sectionneurs porte-fusibles (S14 et S15)
Tous les conducteurs de force motrices à 25 kV qui entrent et sortent du bâtiment sont raccordés
à des parafoudres (P1 et P2).
• Division 6
A titre d’information, La sous-station de traction de Lubumbashi est à l’arrêt depuis les années
2009. Il est à souligné que la majeure partie de ses équipements a été vandalisée et le reste est
sujet de dégradation avancé causé par le manque d’entretien ainsi que le vieillissement au cours
du temps. Le Tableau 1-3 décris les équipements se retrouvant dans le poste, en mettant en
évidence leur état actuel ainsi que leurs lacunes face aux nouvelles technologies des
constructeurs.
Les résistances - Les résistances de test à montage dans l'huile - L’utilisation des
de test à nécessitent plus de précaution du fait qu’ils résistances de test est un
montage dans sont pour la plupart en fin de vie ; procédé révolu et moins
l'huile - Afin de lutter contre les risques de pollutions performant, ils sont
et l’utilisation des résistances de test à huile aujourd’hui remplacés par
minérale dans les applications ferroviaires est des disjoncteurs
révoquée par plusieurs récentes normes. différentiels performants.
La SNCC s'attend à une efficacité, une maintenabilité, une fiabilité et une sécurité accrue lors
de l’exploitation de son réseau ferroviaire, particulièrement, le système d’alimentation
électrique qui n’est rien d’autre que les sous-stations ferroviaires. Initialement, compte tenu de
la simplicité de son circuit, la sous-station de Lubumbashi ne présentait aucune nécessité d’être
réhabilitée. Toutefois, au cours des deux décennies passées, un vieillissement avancé de ses
principaux équipements se traduisant par des pannes récurrentes et des longs temps d’arrêt. La
majorité des équipements étant en fin de vie, de par leur conception ancienne (datant des années
1952), une réhabilitation de la sous-station occasionnant un apport technologique à cette
dernière s’est avérée être la meilleure alternative.
1.6.6 Méthodologie
L’objectif de nos travaux est d’offrir un système de modernisation optimal afin d’offrir une
réponse réellement adaptée aux problèmes que nous avons identifiés. Afin de pouvoir comparer
les systèmes de modernisation à des solutions concurrentes, il est nécessaire de disposer d’une
méthode permettant d’effectuer le choix de la solution idéale et d’offrir un dimensionnement
1.7 Conclusion
Au cours de ce chapitre, Nous nous sommes focalisés sur la description du poste, partant de
cela nous avons décrit ses différents éléments constitutifs en énumérant leurs caractéristiques
ainsi que leur utilité. Cette section nous a permis de ressortir les points faibles de chaque
équipement de la sous-station face aux avancées technologiques actuelles afin d’effectuer une
réhabilitation adéquate.
Enfin, nous présenterons de manière détaillée, les critères de choix de la solution adoptée pour
notre étude de réhabilitation.
Le système 25kV-50Hz a été introduit en 1954. C’est aujourd’hui le système de référence pour
toutes les nouvelles électrifications, nécessitant des investissements moins lourds par rapport
aux autres systèmes, notamment l’alimentation en courant continu sous 1500 V.
En distribuant l’énergie électrique à une tension élevée, les courants qui transitent dans les
lignes sont plus faibles. Ces courants plus faibles permettent de réduire la section de la caténaire
(donc la quantité de cuivre nécessaire à sa fabrication). Les chutes de tension liées à la
résistance du circuit de traction étant bien plus faibles, les sous-stations peuvent être beaucoup
plus espacées, tout en réduisant les pertes dans le réseau. La conception des sous-stations est
plus simple, puisqu’elles sont construites autour d’un transformateur faisant l’interface entre
le réseau de transport d’électricité et le réseau d’électrification ferroviaire. Un schéma du
système 25kV-50Hz est présenté sur la Figure 2-1.
Bien sûr, ce système possède des inconvénients. Le réseau d’électrification ferroviaire étant
monophasé, les sous-stations se comportent comme une charge déséquilibrée sur le réseau de
transport d’électricité. Cela limite la puissance maximale pouvant être appelée par les sous-
stations, et nécessite que celles-ci soient raccordées sur des nœuds robustes du réseau de
transport d’électricité.
Après avoir présenté le système de référence pour tous les nouveaux systèmes d’électrification,
il est nécessaire d’étudier les solutions technologiques permettant d’améliorer les performances
électriques de la sous-station ferroviaire, afin de répondre aux différentes problématiques
identifiées. On distingue les solutions traditionnelles basées sur l’utilisation des technologies
matures et les solutions nouvelles basées sur des technologies émergentes.
2.3.1 Solution basée sur l’instauration d’un système d’automatisation dans la sous-
station (SAS)
Le système d'automatisation d’une sous-station (SAS) peut être défini par ses fonctions qui
remplacent les efforts des opérateurs par des actions automatisées comme son nom l'indique.
Cette solution implique d’avoir une sous-station totalement autonome. Les installations
d'alimentation seront télécommandées à partir d'un poste central qui peut assurer la
télécommande des installations sur plusieurs centaines de kilomètres des lignes électrifiées.
L'automaticité locale de la sous-station est constituée d'un réseau informatique sur lequel sont
connectés divers appareils tels que des automates programmables, des protections, des organes
de télécommande et un tableau synoptique. [10] De cette manière, les fonctions automatiques
sont nécessaires pour maintenir un service sûr et fiable de la transmission et de la distribution
d'énergie électrique.
Fournir des informations rapides et précises sur le système énergétique nécessite des ressources
importantes, de sorte que les sous-stations électriques modernes utilisent de nouvelles solutions
automatisées.
Figure 2-2: Le système d'automatisation du poste, une architecture des systèmes SCADA
classiques
Les fonctions automatiques exécutées sont nécessaires pour maintenir un service sûr et fiable
de la transmission et de la distribution d'énergie électrique dans une sous station. Voici les
principales fonctions que doivent assurer un système d'automatisation dans une sous-station
ferroviaire [12] :
Ces fonctions emploient plusieurs appareils et leurs tâches sont réparties soit au primaire (c'est-
à-dire disjoncteurs, transformateurs, transformateurs de mesure, etc.) soit au secondaire (c'est-
à-dire relais de protection, unités de fusion, appareils électroniques intelligents). De ce fait, les
câblages et connexions filaires, entre ces appareils et équipements, deviennent complexes et par
conséquent coûtent des efforts et du temps énormes tant qu'il faut effectuer des opérations de
maintenance, de réparation, d'extension ou de modification.
Aujourd'hui, les relais de protection deviennent des dispositifs électroniques intelligents (IED),
c'est-à-dire des dispositifs de protection et de contrôle électroniques programmables avec au
moins une interface de communication. Cet appareil est capable de faire des nombreuses
fonctions en même temps en bénéficiant de la puissance de traitement. Les IED intègrent des
programmes logiques qui exécutent les fonctions d'alimentation électrique telles que le calcul
de la puissance réactive, la surveillance de l'équipement primaire, l'envoi d'un déclenchement
de protection, etc.
Généralement, les IED échangent des informations qui peuvent être collectées et enregistrées
localement ou à distance pour un traitement détaillé et un enregistrement de journal. Ces
informations aident les services publics à améliorer la fiabilité et à activer les programmes de
gestion des actifs, y compris la maintenance prédictive, les extensions de durée de vie et la
planification avancée.
Les systèmes SAS peuvent être classés en plusieurs types en fonction de la technologie et des
niveaux mis en œuvre à l'intérieur des sous-stations. L'intégration des fonctions de protection,
de contrôle et d'acquisition de données dans un nombre minimum d'appareils est nécessaire
pour réduire le coût du capital, d'exploitation et de maintenance. Les appareils électroniques
intelligents (IED) sont des composants clés de l'intégration et de la technologie d'automatisation
des sous-stations. Les principales informations opérationnelles pour le SCADA proviendront
de ces IED.
En résumé, le type SAS dépend de l'intégration de l'automatisation et des technologies de
communication. Dans les sections suivantes, les deux types de SAS les plus répandus seront
illustrés.
Dans ce système d'automatisation des sous-stations, les appareils et les équipements sont
interconnectés au sein des connexions câblées ; par conséquent, l'ajout des nouveaux
équipements augmentera les efforts lorsque le câblage entre les relais de protection et les
dispositifs d'équipement électrique ajoute de la complexité à la structure du SAS.
Dans cette architecture classique, le câblage ajoute certains coûts lors de l'installation et de la
maintenance. De plus, le temps de réparation sera plus long lorsque la défaillance d'une
connexion s'est produite. [13]
Les petits appareils basés sur des microprocesseurs deviennent une solution émergente dans
l'industrie des systèmes électriques. Des relais à microprocesseur avec des nombreuses
caractéristiques ont été développés pour les fonctions de protection et de contrôle. Ces relais de
protection intègrent une interface de réseau et de communication pour permettre l'échange des
données et des commandes avec des ordinateurs d'ingénierie au niveau de la station, c'est-à-dire
du côté de la supervision. [14]
Dans cette architecture, les relais de protection envoient des rapports sur les événements de la
sous-station et l'état de l'équipement au niveau supérieur, ainsi que l'échange d'événements et
de statut avec d'autres relais au même niveau.
2.3.1.3 Synthèse
Figure 2-3: Dispositifs d'électronique de puissance dans les chemins de fer de 25 kV/50 Hz
Fondamentalement ces appareils répondent à deux objectifs. Tout d'abord, ils compensent les
pertes dans le réseau ferroviaire en injectant de l'énergie réactive afin de maintenir la tension
de la ligne aérienne dans la plage admissible [19kV à 29kV] pour les locomotives. [15] De plus,
comme plusieurs vieilles locomotives fonctionnent avec un facteur de faible puissance, une
compensation de puissance réactive dans les sous-stations est obtenue afin de réduire les
pénalités du fournisseur d'énergie. Afin d'éviter ce problème, la nouvelle génération de
locomotive électrique est équipée de redresseurs de facteur de puissance d'unité basés sur des
onduleurs de source de tension.
Actuellement, deux types de compensation de puissance réactive sont répandus dans le réseau
25kV/50Hz. Le premier est une compensation fixe basée sur des filtres shunt capacitifs. La
seconde est une compensation variable basée sur une réactance contrôlée par le thyristor
« TCR » (Thyristor-Controlled Reactor).
a) Compensation fixe
Dans la plupart des cas, la compensation de puissance réactive dans les chemins de fer est
obtenue en connectant des filtres capacitifs shunt à la sous-station. Ces filtres, comme indiqués
à la Figure 2-4, se composent d'un inducteur (Lfix) et d'un condensateur (Cfix) connecté en
série. [16] Ils sont placés du côté secondaire du transformateur de la sous-station entre la ligne
aérienne et le rail.
Figure 2-4 : Schéma d'une sous-station équipée d'un dispositif de compensation de puissance
réactive fixe
Cette solution est très simple et économique, mais inadaptée aux grandes fluctuations de
puissance réactive. En fait, lorsque la sous-station est légèrement chargée, la puissance réactive
est surcompensée et la tension de la ligne aérienne dépasse la limite imposée (29 kV) par la
norme EN 50_163. [17] Dans ce cas, un système de compensation de puissance réactive
variable est nécessaire, afin d'adapter le niveau de compensation à la charge de la sous-station.
b) Compensation variable
Un circuit TCR est composé d’une impédance placée en série avec deux thyristors montés en
antiparallèle, comme le montre la Figure 2-5. La valeur de l’impédance va continuellement
changée par l’amorçage des thyristors. Un thyristor se met à conduire quand un signal de
gâchette lui est envoyé et la tension à ses bornes est positive. Il s’arrête de conduire lorsque le
courant qui le traverse s’annule. Un dispositif TCR seul n’est pas suffisant pour pouvoir
compenser la puissance réactive dans un réseau, car il ne dispose pas de source de puissance
réactive. Généralement on dispose avec un TCR des bancs de condensateurs comme source de
puissance réactive et le TCR contrôle cette source de puissance. [18]
Figure 2-5 : Sous-station équipée d'un compensateur de puissance réactive variable basé sur
des thyristors TCR
La compensation variable basée sur une réactance contrôlée par le thyristor (TCR) permet la
variation du courant de retard fondamental par le contrôle de phase, compensant les grands
courants de tête des condensateurs fixes associés et en permettant une compensation continue
de la puissance réactive en retard. Cependant, cette solution génère un niveau élevé
d'harmoniques de rang bas et nécessite des filtres LC onéreux.
2.3.2.2 Les compensateurs de déséquilibre
Le prélèvement d'une puissance entre deux phases d'un réseau triphasé conduit à un déséquilibre
des intensités de courant sur ce réseau. Ce déséquilibre se traduit par l'apparition des tensions
inverses en différents points du réseau. Les sous-stations ferroviaires AC, représentent de
grandes charges monophasées qui tirent des courants déséquilibrés considérables du système
d'alimentation, ce qui entraîne un déséquilibre de la tension.
En cas de réseaux surchargé, les opérateurs ferroviaires sont tenus d'installer des systèmes de
compensation dans les sous-stations afin de respecter les limites et d'éviter les pénalités. Les
limites sont fixées par le fournisseur d'énergie en vue de garantir une qualité de tension
suffisante aux autres clients.
En fait, deux solutions sont couramment adoptées. Le premier est le traditionnel compensateur
statique basé sur des thyristors « SVC » (static var compensator), tandis que le second est une
solution synchrone de la famille des « STATCOM » (static compensator).
Dans sa forme la plus simple, le SVC fournit une impédance variable, obtenue en associant des
éléments à impédances fixes (condensateurs, par exemple) et des inductances commandables.
Paradoxalement, cette combinaison est capable d’équilibrer les flux de puissance active. [19]
Les inductances ont aussi des impédances fixes mais le fondamental du courant les traversant
est commandé par des valves à thyristors, ce qui donne une impédance apparente variable ; on
obtient une inductance commandée par thyristors « TCR » (Thyristor-Controlled Reactor),
comme le montre la Figure 2-8.
2.3.2.3 Synthèse
L'installation des compensateurs de puissance réactive variable permet de garantir un niveau de
tension de ligne aérienne approprié pour le fonctionnement des locomotives (amplificateur de
tension) et les pénalités imposées par les fournisseurs d'énergie en cas de faible facteur de
puissance peuvent être évitées. Les compensateurs de déséquilibre permettent d'augmenter le
trafic de la sous-station sans dépasser la limite imposée au facteur de déséquilibre, évitant ainsi
la construction de nouvelles lignes de transmission pour augmenter la puissance de court-
circuit.
L’inconvénient majeur de ces deux compensateurs, est la limite (tension et courant) d’utilisation
en moyenne tension, Les nouvelles recherches en électriques de puissance ont abouti à
l’utilisation des thyristors (GTO, IGBT) avec des tensions et courants très élevés. Actuellement
la compensation s’effectue par des convertisseurs à base des thyristors GTO, mais ce type de
convertisseurs spéciaux présentent un coût élevé. [21]
Les transformateurs des sous-stations ferroviaire modernes deviennent plus efficaces que
jamais et en même temps plus rentables. Investir dans un transformateur à la pointe de la
technologie et économe en énergie signifie réduire les pertes d'énergie et minimiser les impacts
environnementaux négatifs, ainsi que réduire considérablement le coût du cycle de vie du
produit et donc augmenter la rentabilité. Doter une sous-station des transformateurs de récentes
conception offre plusieurs atouts technologiques, dont les principaux sont :
Les paragraphes suivants détailleront les atouts des idéals pour les transformateurs de sous
stations ferroviaires.
La norme NRC EN 15-100 préconise de nombreux critères pour les transformateurs des
applications ferroviaires, comme des garanties : sur le type de protections qui doivent être mises
en œuvre, En voici une liste non exhaustive [22] :
L’utilisation des récents équipements de mesure et de protection, est motivé par la nécessité
d’améliorer le temp de réponse aux équipements existants avec l’objectif de minimiser les
dégâts qui peuvent surgir dans les sous-stations par l’accroissement de la puissance dans le
réseau, émergé pour répondre aux besoins exigeants des nouvelles unités de traction et de la
densité du trafic actuel.
Autrement appelés réducteurs de mesure, les dispositifs de mesure nécessitent de recevoir des
informations sur les grandeurs électriques du matériel à surveiller. Pour des raisons techniques,
économiques et de sécurité, ces informations ne peuvent pas être obtenues directement sur
l’alimentation haute tension des matériels ; il est nécessaire d’utiliser des dispositifs
intermédiaires dénommés réducteurs de mesure ou capteurs. Ces dispositifs sont choisis parmi
les courants ou les tensions.
Les équipements de protection d’une sous-station de traction électrique devront répondre aux
conditions requises des ingénieux système de protection contre les défauts :
Afin de garantir une fiabilité et une disponibilité maximales, le plan de protection devrait
comprendre des stades différents qui assurent la protection en cas de défaillance d'un ensemble.
Étant donné la nature de la demande à remplir par le système de protection d’une sous-station,
les récents équipements de protection sont conçus en utilisant les dernières techniques de
détection qui permettent de réduire au minimum les temps de réponse depuis qu’un extrême
détecte l’anomalie jusqu’à ce que l’ultrarapide ait disjoncté.
Le choix d’un schéma électrique du schéma d’un poste est une tâche complexe demandant la
prise en considération de plusieurs critères techniques et économiques, dont les principaux
sont :
Afin de satisfaire, la disponibilité maximale de l'alimentation HT, les critères introduits ci-
dessus, donnent lieu à la conception des schémas de raccordement suivants :
2.3.3.4 Synthèse
Grâce à la mise en œuvre réussie d'un ensemble individuel des mesures, le client réduit
considérablement les coûts de maintenance et les temps d'arrêt de l'équipement associés aux
pannes. Le coût de la modernisation ne dépasse généralement pas la moitié du prix des
nouveaux équipements du même type. Cela se fait en mettant à niveau, en installant des
composants efficaces et en remplaçant l'équipement usé, c’est dans ces termes que notre
solution est rentable.
préalable une modernisation totale des équipements de la sous-station afin de garantir leur
fiabilité d’exploitation.
Les solutions basées sur la modernisation des équipements primaires de la sous-station se
démarquent par des bonnes performances attendues, un coût raisonnable, mais surtout la
possibilité de les mettre en œuvre facilement et dans des délais courts. Cela peut permettre
l’augmentation du trafic, sans imposer d’autres raccordements au système d’électrification
ferroviaire. Même si leur maturité est faible, cette solution nous semble parfaitement adaptée
aux problématiques rencontrées par l’électrification ferroviaire.
2.4 Conclusion
Ce chapitre présente les différentes possibilités de modernisation pour une sous-station
ferroviaire.
Nous avons dans un premier temps présenté le système d’électrification de référence pour les
récentes installations.
Ensuite, il a été question, de présenter les solutions technologiques destinées à moderniser une
sous-station ferroviaire de 25 kV. La solution basée sur la modernisation des équipements
primaires de la sous-station s’est révélée être la plus adaptée pour notre travail du fait de son
coût raisonnable et sa facilité de mise en œuvre.
Le chapitre suivant sera consacré au dimensionnement de la solution basée sur la modernisation
équipements primaires de la sous-station, afin de l’adapter à l’actuelle sous-station de
Lubumbashi.
Selon les besoins exprimés par la SNCC, la sous-station doit supporter une charge maximale
de 4 locomotives électrique sur le tronçon de la caténaire alimenté, cette évaluation prendra en
compte les valeurs de locomotives pendant leur fonctionnement à pleine charge.
Notre intérêt va se porter sur le modèle des locomotives électrique que possède actuellement la
SNCC, qui sont les locomotives ACEC CHARLEROI de la série 2500, afin d’offrir la
possibilité d’avoir un dimensionnement de la sous-station en puissance adaptée.
Le Tableau 3-1 résume les caractéristiques des locomotives série 2500 de la SNCC, en mettant
en évidence leurs valeurs usuelles de chutes de tension en fonction de la charge et de la distance.
Tableau 3-1 : Valeurs des chutes de tension des locomotives de la SNCC. [24]
Z ΔU ΔU à ΔU à
S
Locomotive moy/Km Charge In (A) Cos φ moy/Km 30 Km 60 Km
(KVA)
(Ω) (V) (V) (V)
1 81,2 0.89 41 1230 2460
Série 2500 2915 0,499 3/4 60,9 0.91 30 900 1800
1/2 40,6 0.94 20 600 1200
1 116,6 0.91 58 1740 3480
Série 2600 3300 0,499 3/4 87,45 0.94 44 1320 2640
1/2 58,3 0.96 29 870 1740
Le calcul des pertes engendrées sur la ligne caténaire, nous permettra de déterminer la puissance
exacte que fournit la sous-station pendant le fonctionnement des locomotives, ces calculs
s’effectuerons sur base des paramètres suivants :
Ainsi pour une longueur de ligne caténaire de 60 km et une intensité nominale à pleine charge
de la locomotive de 81,2 ampères, la caténaire et le rail offrant une résistance totale (𝑅𝑡 ) de
0,3×60 = 18Ω, les pertes joules de la ligne seront égales à :
∆P = 𝑅𝑡 × 𝐼𝑛2 (3.1)
Soit une valeur des pertes joule sur la ligne ∆P = 18 × 81,22 = 118,11 kW
Illustré par le Tableau 3-2, le bilan de puissance de l’installation nous permet de déterminer la
valeur exacte de la charge ainsi que la puissance réelle de la charge. Pour déterminer la
puissance réellement utilisée (en kW) on doit tenir compte :
- Du coefficient d'utilisation maximale (𝑘𝑢 ) des locomotives (car elles ne sont pas en
général utilisées à leur puissance maximale), il vaut 0,75 pour les forces motrices.
- Du coefficient de simultanéité (𝑘𝑠 ) par groupe de locomotives (car elles ne fonctionnent
pas en général toutes simultanément). Ce coefficient vaut 0,8 pour un nombre
d’équipements qui varie entre 4 et 5.
- Du coefficient d’extension ou de réserve ( 𝑘𝑒 ) pour tenir compte de l’éventuelle
augmentation de la puissance de l'installation. Ce coefficient vaut 1,2 (pour une
augmentation prévisible de la charge 20% dans cinq ans).[26]
S ΔP
Cos φ P (kW) 𝑘𝑢 𝑘𝑠 𝑘𝑒 𝑃𝑛 (kW) 𝑆𝑛 (KVA)
(kVA) (kW)
𝑆𝑛
𝑟𝑐 = (3.2)
𝑆𝑖𝑛𝑠𝑡𝑎𝑙𝑙é𝑒
𝑆𝑛
0.65 = 𝑆
𝑖𝑛𝑠𝑡𝑎𝑙𝑙é𝑒
8777,36
𝑆𝑖𝑛𝑠𝑡𝑎𝑙𝑙é𝑒 = = 13503,63 𝐾𝑉𝐴 ≈ 14 𝑀𝑉𝐴
0.65
puissance maximale est de l’ordre de 13,50 𝑀𝑉𝐴. D’où la puissance installée de 14 MVA s’est
avérée suffisante pour la sous-station.
- De la puissance de l'installation
- Des niveaux de tension disponibles à proximité du site
Le choix du niveau de tension du réseau d’alimentation HT est régi par plusieurs contraintes
normatives, particulièrement la norme la norme NF C 15-100, qui établit les tensions
d’alimentation HT des sous-stations ferroviaires en fonction de leur puissance apparente
nécessaire, de la manière suivante [28] :
La valeur normalisée la plus proche de la puissance prévue pour les transformateurs de notre
sous-station est de 8 MVA. [29] Dans les sections suivantes, seront énumérées les
renseignements sur la technologie de conception ainsi que le système de refroidissement idéal
du transformateur.
Les transformateurs seront du type à enroulements immergés dans l’huile. Cette technologie
présente certaines particularités, entre autres, un circuit magnétique à faibles pertes,
d'importantes possibilités de surcharge (50 % pendant 1 h et 200 % pendant 1 min), et la
capacité de supporter les effets thermiques et mécaniques du court-circuit pendant la durée
spécifiée (en général ≤ 2 secondes). Ces atouts font de cette technologie, la mieux adaptée pour
les sous-stations de traction. Le refroidissement de ce type de transformateur s’effectue via cette
huile circulant en circuit fermé de la partie active, vers une source froide à laquelle il abandonne
les calories générées pendant son fonctionnement.
Caractéristiques Valeurs
Puissance apparente nominale 𝑆𝑛 = 8 MVA
Tension nominale au primaire/ secondaire (kV) 110/25
Fréquence de fonctionnement 50 Hz
Rendement (η) 98,12 ≤ η ≤ 99,29
Tension de court-circuit 4%
Puissance à vide 1620 W
Isolation des enroulements Huile CEI-60296-Cl. I
Hausse de température (W) 60/65 K
Marque déposée PEARL ELECTRIC
Cette configuration, est la plus adaptée et la plus répandue pour les applications ferroviaires
sous 25 kV, elle présente comme principal atout, la possibilité de considérer que chaque sous-
station est en fait constituée de deux demi sous-stations identiques, dont la travée A et B
(disjoncteur HT — transformateur HT/25 kV — disjoncteur 25 kV). Les liaisons entre ces deux
parties se font en amont par la « barre HT » et en aval par la « barre 25 kV ». Ce schéma permet
NB : On peut se servir des densités de courant pour un calcul rapide : Les densités de courant
admissibles (𝐽) en régime nominal pour le cuivre et l’aluminium qui sont respectivement 𝐽𝐶𝑢 =
3A/𝑚𝑚2 et 𝐽𝐴𝑙 = 2,7A/𝑚𝑚2 ( 𝐽𝐴𝑙𝑚𝑒𝑙𝑒𝑐 = 2,28 A/𝑚𝑚2 , pour l’almelec-acier). Cette démarche
est utilisée dans le cas où l’on dispose des informations réduites sur les conditions d'installation
Notre choix sera porté sur les conducteurs en cuivre, du fait de leur bonne conductibilité ainsi
que leur résistance mécanique élevée. Le cuivre est toujours supérieur à l'aluminium (et ses
différents alliages) pour une même section, étant donné sa meilleure capacité à évacuer la
chaleur.
Ici nous allons dimensionner les câbles du réseau aval, qui représente le circuit d’alimentation
de la catenaire sous 25 kV.
𝑆𝑛
𝐼𝑏 = 𝐼2𝑛 = (3.3)
𝑈1𝑛
𝐼𝑏 = 351,07 𝐴
Ainsi le courant d’emploi de chaque travée sera équivalent à la moitié du courant nominal de
l’installation, suite à la mise en parallèle des deux transformateurs.
𝐼𝑏
𝐼𝑏1 = 𝐼2𝑛 = (3.4)
2
351,07
𝐼𝑏1 = = 175,5 𝐴
2
La valeur du courant assigné (𝐼𝑧1) sera le produit du coefficient de sécurité, équivalent à 1,1 et
le courant d’emploi (𝐼𝑏1 ) :
𝐼𝑧1 = 193,5 𝐴
Les valeurs normalisées des sections des câbles aériens en fonction des courants assignés sont
illustrées au Tableau 3-4 [30]. Pour un conducteur en cuivre parcouru par un courant assigné
de 210 A, une section de 120 𝑚𝑚2 y est équivalente.
Tableau 3-4 : Table des sections normalisées en fonction des courants assignés (20-30 kV)
25 16 95 70
35 16 115 90
50 16 130 114
70 16 150 135
95 16 185 160
120 25 210 185
150 25 280 235
180 25 310 300
200 25 356 340
225 25 405 390
240 25 446 425
265 35 480 470
290 35 527 515
315 35 550 540
La valeur de la chute de tension des conducteurs du réseau aval sera calculée en fonction du
facteur de puissance de l’installation (cos φ ), du courant assigné (𝐼𝑧1 ), ainsi que la résistance
et la réactance du câble (R 𝑐 et X𝑐 )
l
R𝑐 = ρ × (3.7)
𝑠
X𝑐 = λ × l (3.8)
Avec :
- ρ : la résistivité du câble, elle vaut 0.225 mΩ𝑚𝑚2 /𝑚 pour les conducteurs en cuivre
- l : la longueur estimée du câble, la distance est prise à partir de la sortie du
transformateur jusqu’au départ caténaire. Cette distance est évaluée à 50 m.
- s : la section équivalente des câbles, soit 120 𝑚𝑚2
- λ : la valeur de l’inductance linéique normalisée, elle vaut 0,015 𝑚 Ω/m pour les
conducteurs en cuivre
50
R 𝑐 = 0.225 × = 0,092 𝑚Ω
120
X𝑐 = 0,15 × 50 = 7,5 mΩ
∆V
∆V % = × 100 (3.10)
𝑉
668,92
∆V % = × 100 = 2,67 %
25000
Université Nouveaux Horizons 51
DIMENSIONNEMENT DE LA SOUS-STATION
La norme NFC15-100 impose une chute de tension entre l’origine de l’installation et tout point
d’utilisation, qui ne doit excéder 6% pour un abonné propriétaire de poste publique HT/MT,
soit ∆V ≤ 6%, faisant de la chute de tension admissible du câble acceptable.
Cette étape nous permettra de déterminer si la section choisie pourra supporter un défaut de
court-circuit (I𝑐𝑐 ) durant le temps (t 𝑐𝑐 ) défini par les normes, si ce dernier répond à la condition,
le choix de la section sera approuvé
La puissance de court-circuit 𝑆𝑐𝑐 est fonction du réseau environnant la ligne étudiée, mais du
point de vue dimensionnement, nous retenons souvent les valeurs suivantes en fonction des
principales tensions caractéristiques (Tableau 3-5)
𝐼𝑐𝑐 × √t 𝑐𝑐
𝑆𝑚𝑖𝑛 = (∀ 𝑡 < 5 sec) [mm²] (3.9)
𝑎
4,3 × √5
𝑆𝑚𝑖𝑛 = = 91,32 𝑚𝑚2
105,3
La condition de chute de tension admissible du câble étant satisfaite, confirmant ainsi le choix
des conducteurs en cuivre d’une section de 120 𝑚𝑚2 pour le réseau aval de la sous-station
Ici nous allons dimensionner les câbles du circuit amont, qui représente le circuit d’alimentation
d’une travée, fonctionnant sous la tension de 110 kV.
Le courant d'emploi du réseau amont sera déterminé en fonction courant d’emploi du réseau
aval (𝐼𝑏1) et du rapport de transformation (m)
Ainsi la valeur du courant assigné (𝐼𝑧2) sera : 1,1 × 𝐼𝑏2 = 43,87 𝐴, soit une valeur normalisée
de 60 A
Les valeurs normalisées des sections des câbles aériens en fonction des courants assignés sont
illustrées au Tableau 3-4 [31]. Pour un conducteur en cuivre parcouru par un courant admissible
de 210 A, une section de 70 𝑚𝑚2 est équivalente.
Tableau 3-6 : Table des sections normalisées en fonction des courants assignés (110-120 kV)
110 à 120 kV
Section Conducteur en cuivre Conducteur en aluminium
Section de Souterrains Aériens Souterrains Aérien
en mm2 l’écran
en mm2 Trèfle Nappe Trèfle Nappe Trèfle Nappe Trèfle Nappe
35 16 30 60 35 30 105 130 50 95
50 16 45 75 50 45 120 145 65 110
70 16 75 105 80 60 150 175 95 140
95 16 105 135 110 95 180 205 125 170
120 16 130 160 135 140 205 165 150 130
185 25 175 205 180 190 250 275 195 240
240 25 220 250 225 240 295 320 240 285
300 25 245 275 250 275 320 345 265 310
400 35 285 315 290 305 360 385 305 350
500 35 335 365 340 350 410 435 355 400
630 50 395 425 400 425 470 495 415 460
800 95 450 480 455 500 525 550 470 515
1000 95 495 525 500 645 570 595 515 560
Pour la longueur estimée du câble (la distance est prise à partir du jeu de barre du circuit de
bypass jusqu’à l’arrivée du transformateur) évaluée à 20 m, on obtient les valeurs suivantes de
résistance et réactance du câble :
l 20
R 𝑐 = ρ × = 0.225 × = 0,062 𝑚Ω
𝑠 70
X𝑐 = λ × l = 0,15 × 20 = 3 mΩ
61,72
∆V % = × 100 = 0,37 %
110000
La chute de tension admissible du câble est acceptable du fait qu’elle est inférieure à la valeur
normalisée (∆V ≤ 6%).
14,2 × √5
𝑆𝑚𝑖𝑛 = = 63,57 𝑚𝑚2
105,3
La condition étant réunie, le choix de la section de 70 𝑚𝑚2 pour le réseau amont monophasé
sera retenu
Le courant d'emploi du réseau amont sera déterminé en fonction courant d’emploi du réseau
amont (𝐼𝑏2 ). Le courant d’emploi du réseau amont triphasé sera le double de ce dernier, du fait
qu’il a la possibilité d’alimenter les deux travées.
Le courant assigné (𝐼𝑧3) sera : 1,1 × 𝐼𝑏3 = 87,73 𝐴 soit une valeur normalisée de 95 A.
Les valeurs normalisées des sections des câbles aériens en fonction des courants assignés sont
illustrées au Tableau 3-4. Pour un conducteur en cuivre parcouru par un courant assigné de 95
A, une section de 95 𝑚𝑚2 est équivalente pour une disposition des conducteurs en nappe
Pour une longueur estimée du câble (la longueur de la ligne du réseau SNEL alimentant la sous-
station) elle est évaluée à 100 m. On obtient les valeurs suivantes de résistance et réactance du
câble :
100
R 𝑐 = 0.225 × = 0,236 𝑚Ω
95
X𝑐 = 0,015 × 100 = 15 mΩ
1145,23
∆V % = × 100 = 1,88 %
110000
La valeur de la chute de tension des câbles est inférieure à la limite admissible, soit ∆V ≤
6%, faisant de la section de 95𝑚𝑚2 adapté à notre solution.
14,2 × √5
𝑆𝑚𝑖𝑛 = = 63,57 𝑚𝑚2
105,3
La condition étant réunie, la section de 95 𝑚𝑚2 pour les conducteurs du réseau amont de la
sous-station sera retenu
Connaissant la tension nominale, il s’agira de déterminer, dans les sections suivantes, les
courants nominaux du réseau amont et du réseau aval ainsi que les courants de court-circuit,
afin de répondre aux exigences du dimensionnement des disjoncteurs.
Sur la base du bilan de puissance effectué, seront déterminés les courants nominaux qui
transitent dans chaque disjoncteur, sectionneur, etc. Les courants nominaux de l’installation
seront égaux aux valeurs des courant d’emploi mentionnés précédemment, ils seront
respectivement :
Pour déterminer la valeur du courant de court-circuit on doit calculer tout d’abord les résistances
et les réactances de chaque partie du schéma unifilaire de l’installation. Le Tableau 3-7 illustre
les valeurs des résistances et réactance du câble et des équipements de la première travée (travée
A) en fonction de leur disposition
N.B : les valeurs obtenues dans le Tableau 3-8, sont identiques pour les deux travées
Sur base des réactances et résistances obtenues ci-dessus, le courant de court-circuit de chaque
disjoncteur de l’installation sera déterminé. Le Tableau 3-9 illustre respectivement les valeurs
des courants de court-circuit, qui se calcule d’après la relation classique :
𝑈𝑛
𝐼𝑐𝑐 = (3.14)
2 2
√𝑅𝑡𝑜𝑡 + 𝑋𝑡𝑜𝑡
Tableau 3-9 : Valeurs des courants de court-circuit aux bornes des disjoncteurs
Disjon Résistances Réactances Valeur du courant de court-
cteur circuit
DA1 𝑅𝑡𝑜𝑡1 = 𝑋𝑡𝑜𝑡1 = 110000
𝐼𝑐𝑐1 =
∑R 𝑎 R 𝐶𝑆𝐴1 R𝑆𝐴1 R 𝐶𝑆𝐷𝐴1 R 𝐷𝐴1 = ∑𝑋𝑎 𝑋𝐶𝑆𝐴1 𝑋𝑆𝐴1 𝑋𝐶𝑆𝐷𝐴1 𝑋𝐷𝐴1 = √0,8752 + 2,692
𝑅𝑡𝑜𝑡𝐴 =0,875 Ω 𝑋𝑡𝑜𝑡𝐴 = 1,045 Ω = 40,45 𝑘𝐴
𝑅𝑡𝑜𝑡 = 𝑅𝑡𝑜𝑡𝐴 × 2 = 1,75 Ω 𝑋𝑡𝑜𝑡 = 𝑋𝑡𝑜𝑡𝐴 × 2 = 2,09 Ω
DA2 𝑅𝑡𝑜𝑡3 𝑋𝑡𝑜𝑡3 110000
𝐼𝑐𝑐2 =
= ∑R 𝑎 R 𝐶𝑆𝐴1 R𝑆𝐴1 R 𝐶𝑆𝐷𝐴1 R 𝐷𝐴1 = ∑𝑋𝑎 𝑋𝐶𝑆𝐴1 𝑋𝑆𝐴1 𝑋𝐶𝑆𝐷𝐴1 𝑋𝐷𝐴1 √0,8772 + 1,492
R 𝐶𝑆𝐴2 R𝑆𝐴2 R 𝐶𝐷𝐴2 = 𝑋𝐶𝑆𝐴2 𝑋𝑆𝐴2 𝑋𝐶𝐷𝐴2 = = 53,63 𝑘𝐴
𝑅𝑡𝑜𝑡 =0,877 Ω 𝑋𝑡𝑜𝑡 = 1,49 Ω
- Des caractéristiques électriques de l'installation sur laquelle il est installé, définis par le
courant nominal et la tension nominale de l’installation, ces caractéristiques seront
prises en fonction des valeurs normalisées des tensions et des courant assignés ;
- Des caractéristiques de pouvoir de coupure et de pouvoir de fermeture détermines sur
base des courant de court-circuit aux bornes de l’appareil à protéger ;
- De la technologie de conception afin d’offrir une structure d'extinction d'arc assez
parfaite et une capacité de coupure de courant en un temp de coupure inférieur à 60 ms.
Le Tableau 3-10 illustre les principales caractéristiques des disjoncteurs choisis pour la solution
en mettant en évidence les valeurs normalisées des courant assignés et des pouvoirs de coupure.
- Les disjoncteurs tripolaires du réseau amont (DA1, DB1, DC1) : Les disjoncteurs HT
seront caractérisés par une coupure du courant dans le SF6 ;
- Les disjoncteurs bipolaires du réseau amont (DA2, DB2) : On retrouve les mêmes
techniques que pour les disjoncteurs tripolaires, à savoir la coupure dans le SF6 ;
- Les disjoncteurs unipolaires du réseau aval (DA3, DB3, DC2) : Ils se caractérisent, avec
les technologies actuelles, par une coupure dans le vide.
Le choix des disjoncteurs d’extérieur à coupure dans le SF6 et dans le vide est guidé par les
nombreux avantages qu’offre ces deux technologies (une durée de vie plus grande que celle des
disjoncteurs à huile, un volume réduit par rapport aux autres types des disjoncteurs, un faible
coût de maintenance, une fiabilité de coupure en un temp record). Les constructeurs ont adapté
leur conception aux récentes technologies de coupure de courant dans les réseaux de traction
électrique 25 kV. En outre, Ils se distinguent aussi par une innovation majeure : une commande
électronique, câblée à un actionneur magnétique située au pied de la chambre de coupure.
Les sectionneurs ont les mêmes caractéristiques électriques que les disjoncteurs à l’exception
du pouvoir de coupure et de fermeture. Cependant, ils doivent assurer le passage du courant
normal de service sans échauffement exagéré et supporter le courant de court-circuit jusqu’à
l’ouverture du disjoncteur.
Sur la base des calculs effectués précédemment, les courants nominaux qui transitent dans
chaque disjoncteur, et sectionneur ont été déterminés (Tableau 3-7). Le choix des sectionneurs
s'effectuera sur base des paramètres suivants :
Ces appareils doivent être capables d'établir et de couper un courant dans les conditions
normales d'exploitation. Ils seront choisis de sorte à posséder la construction simple et robuste
afin de nécessiter un minimum d’entretien et d’éviter des mises hors services. Les sectionneurs
seront à ouverture horizontal.
Le choix d'un transformateur de courant est basé sur les valeurs du courant nominal primaire et
secondaire, de la sortie nominale des noyaux de transformateur à une classe de précision donnée
et du facteur de limite de surintensité. A ce jour la technologie des TI du type courant inverse
(top core) est la plus performante et par conséquent la mieux adaptée pour notre solution. [32]
- Secondaire 5 A, est utilisé quand les appareils de mesure se trouvent à proximité des
transformateurs, moins de 10 m,
- Secondaire 1 A de préférence quand la distance séparant le transformateur de
courant et l’appareil de mesure est élevée (supérieure à 10 m).
La tension nominale des TI du réseau amont aura valeur équivalente à celle de la tension sur
lequel il sera installé, soit 110 kV pour une valeur normalisée de 120 kV. Et celle des TI du
réseau aval sera 25 kV pour une valeur normalisée de 30 kV. Le Tableau 3-12 décrit les
caractéristiques des transformateurs d’intensités retenus.
Sur les réseaux à moyenne tension, les transformateurs de potentiel suivant les modèles se
raccordent au primaire soit entre 2 phases (2 pôles isolés) soit entre 1 phase et la terre (1 pôle
isolé). Pour les réseaux à haute tension, les TP se raccordent obligatoirement au primaire entre
1 phase et la terre (1 pôle isolé), ils peuvent être du type inductif ou du type capacitif.
Le type inductif, étant le plus couramment utilisé dans les postes, il est prévu pour ne délivrer
qu'un très faible courant et donc une très faible puissance au secondaire, le type capacitif est
utilisé pour de la transmission de signaux de "communication", en cas d'imposition sur la valeur
de la capacité il y a lieu de le spécifier clairement ainsi que la présence d'un circuit bouchon.
Etant donné que les transformateurs de potentiel de l’installation sont connectés entre la phase
et la terre, dans un réseau à régime du neutre isolé, la valeur du facteur de tension sera
équivalente à 1,9 Un. Les caractéristiques des transformateurs de potentiel de l’installation sont
décrites dans le Tableau 3-13.
Le choix du parafoudre est dicté par les données du réseau ci-après : tension nominale, tension
maximale, tension de foudre, surtension temporaire, intensité de court-circuit donné par
l’exploitant du réseau. La sélection des parafoudres pour la protection des équipements montés
sur l’installation sera faite par la procédure suivante :
Les parafoudres de l’installation seront choisis de sorte à utiliser les modèles les plus récents,
des parafoudres, sont les parafoudres à l'oxyde de zinc (ZnO). Ce choix est guidé par les
nombreux atout que présentent cette technologie, notamment, la présence d’une non-linéarité
plus accentuée, qui leur permet d'avoir un courant de fuite à la tension de service de l'ordre des
dizaines des milliampères. [33]
La sous-station comporte 4 parafoudres, dont deux (PA1 et PB1) du réseau amont et deux (PA2
et PB2) du réseau aval. Les sections suivantes décrivent en détail la procédure de
dimensionnement des parafoudres de l’installation
La valeur du coefficient total de surtension (𝑘𝑡 ) sera équivalente au produit de deux facteurs,
qui définissent les conditions de fonctionnement en tension de l’installation :
Premièrement la valeur de la tension de surtension sera déterminée, avec une tension nominale
(𝑈2𝑛 ) de 25 kV, le coefficient de surtension (𝑘𝑡 ) égale à 0,259
Le parafoudre du réseau aval est associé au disjoncteur DA3 et ce dernier possède un courant
de court-circuit de 14,49 kA, soit un calibre normalisé de 20 kA. Ainsi nous opterons cette
valeur comme calibre du parafoudre du réseau amont de l’installation.
3.4 Conclusion
Au cours de chapitre, nous avons pu déterminer toutes les caractéristiques de notre sous-station
en termes de puissance installée, du schéma de fonctionnement et d’équipements primaires,
dont ces derniers nous ont permis de ressortir les différentes technologies que doit contenir
l’équipement de la sous station de traction afin de tirer des enseignements sur la manière de
piloter l’évaluation économique de la solution qui fera l’objet du prochain chapitre.
4.1 Introduction
L’évaluation économique d’un projet est l’une des étapes les plus importantes et les plus
délicates dans la conception d’un projet. En effet, cette phase doit être la plus exhaustive
possible afin de fournir un chiffrage précis, fiable et pertinent. Le but est d’établir le coût
potentiel du projet, de son lancement jusqu’à sa clôture elle permet aussi de connaître ce que ce
dernier implique sur le plan financier et par conséquent décide même de sa faisabilité.
Ainsi pour notre avant-projet, nous évaluerons le coût qu’il faudra pour l’achat des équipements
de la sous station. Il sera question, dans ce chapitre, d’estimer le capital d’investissement
nécessaire à la réhabilitation de la sous-station de traction de Lubumbashi en prenant du recul
sur le choix de la meilleure méthode d’estimation des coûts.
- La méthode analytique : Cette méthode consiste à se référer aux coûts réels des
équipements similaires au vôtre et à les adapter en faisant quelques ajustements. Il est
également possible de s’appuyer sur l’avis d’un chef de projet expérimenté qui a
travaillé sur un projet semblable. Cette méthode est habituellement utilisée dans les
premières étapes de la planification du projet soit quand il y’a très peu d’informations
sur le projet.
- La méthode ascendante : Le but de cette méthode est d’estimer le coût de chaque
groupement de tâches, puis d’additionner chacune de ces estimations afin d’obtenir le
coût global du projet. Cette méthode est plus précise que la précédente, car elle s’appuie
sur l’expérience et l’avis des personnes qui exécutent les tâches en question. Elle
demande donc un travail long et délicat, s’appuyant sur la consultation des fournisseurs
éventuels
Pour l’estimation du coût de cet avant-projet, nous utiliserons la méthode analytique du fait
qu’elle permet d’obtenir des prévisions au plus proche de la réalité. Cette solution nous permet
d’obtenir des chiffrages rapides, mais d’une précision assez réduite. Elle est souvent utilisée
pour décider si un projet sera lancé ou non. L'erreur probable de cette méthode est d'environ
30%.
Le coût à investir pour la mise en place de la sous-station, sans tenir compte de la main d’œuvre
et du coût des ouvrages de génie civil, est de 1 326 741 $ américains
4.3 Conclusion
L’évaluation économique est une chose à considérer. Pour décider de la rentabilité d’un projet,
cependant, connaître les coûts d’investissement nécessaires à la mise en œuvre des pistes
envisagées détermine d’une certaine mesure sa faisabilité.
Dans ce chapitre nous avons présenté une évaluation économique du projet de réhabilitation de
la sous-station de traction. En tenant compte du coût relatif des équipements, cette étude a abouti
à une estimation du coût total d’investissement qui s’élève à 1 326 741 $.
Conclusion générale
Nous avons donc eu à mener une étude de réhabilitation basée sur les résultats de l’étude
comparative des différentes possibilités de modernisation offertes pour les sous-stations de
traction. Au cours de cette étude trois principales solutions technologiques ont été développées :
l’instauration d’un système d’automatisation dans la sous-station ; l’instauration des systèmes
à base d’électronique de puissance ; l’amélioration des performances techniques des
équipements primaires de la sous-station. La dernière semble parfaitement adaptée aux
problématiques rencontrées par l’électrification ferroviaire, particulièrement, dans notre
contexte de travail.
Pour prouver que la solution proposée est réalisable, une étude de dimensionnement et une
évaluation économique ont étés effectués. Concernant le dimensionnement, nous avons
procédés en trois étapes, la première consistant à mener une étude de la puissance de la sous-
station en fonction de la charge, une majoration de 4MVA s’est constatée, compte tenu des
probabilités d’augmentation du trafic. La seconde étape, a consisté en la restructuration du
schéma de raccordement de la sous-station, compte tenu des défaillances que manifestaient
l’ancien. Enfin une étude justificative des choix des différents équipements de la sous-station
eut lieu en ressortissant le choix technologique de ces derniers. L’évaluation économique de la
solution a permis de ressortir ce qu’impliquerais l’implantation de la solution d’un point de vue
financier, au cours de cette étude, le coût d’investissement s’est élevé à 1 326 741 $.
N’étant pas parfait, nous espérons néanmoins que ce travail sera un support certain pour ceux
qui voudraient bien compléter notre travail par des futures recherches, qui pourront être portés
sur l’instauration des systèmes à base de l’électronique de puissance dans la sous-station afin
de la doter d’un système de compensation ou l’instauration d’un système d’automatisation de
la sous-station afin de la rendre complètement autonome.
Bibliographie