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Appareillage électrique
(IGEE 410)
Colligé par
Mai 2003
ii
Sommaire
Ce document résume le contenu du cours « Appareillage électrique » (IGEE 410) enseigné pen-
dant la session d’hiver 2003 à l’École Polytechnique de Montréal. Le document présente les
grands thèmes couverts relativement en détail. Chacun des chapitres présente un des thèmes
abordés dans l’ordre tel que suivi lors du cours, soit :
Une introduction aux différents concepts et notions concernant l’appareillage des réseaux
de transport d’électricité
Les caractéristiques électriques des transformateurs de puissance
La conception et la construction des transformateurs de puissance
La coordination de l’isolement
Les disjoncteurs
Les sectionneurs
Les condensateurs de puissance
Les méthodes de compensation réactive
Les caractéristiques électriques de lignes de transport
L’agencement des équipements d’un réseau typique.
Le but du document est de permettre d’obtenir une vue d’ensemble du contenu du cours afin de
pouvoir l’améliorer et de bâtir un cours d’appareillage électrique plus dynamique et instructif.
Chapitre 1………………………………………………………………..p. 1
Introduction
Chapitre 2……………………………………………………………..p. 22
Chapitre 3……………………………………………………………..p. 38
ABB, Varennes
Chapitre 4……………………………………………………………..p. 47
La coordination de l’isolement
Chapitre 5……………………………………………………………..p. 75
Les disjoncteurs
Alstom, La Prairie
Chapitre 6……………………………………………………………..p. 87
Les sectionneurs
Alstom, La Prairie
Chapitre 7……………………………………………………………..p. 96
ABB, Québec
ABB, Montréal
IGEE, Montréal
Chapitre 1
Introduction
Hydro-Québec TransÉnergie, Montréal
1.1.1 Généralités
La tension nominale d’un réseau est la valeur arrondie appropriée de la tension phase – phase
utilisée pour dénommer ou identifier un réseau.
Le nom assigné est utilisé par les normes CEI pour désigner des caractéristiques de performan-
ces telle que la tenue diélectrique que les appareils doivent rencontrer.
Nous utilisons le mot nominal ou maximal pour désigner des caractéristiques relatives aux
conditions d’exploitation.
Les conditions d’exploitation regroupent les caractéristiques relatives au réseau et sont des
conditions auxquelles les appareils sont soumis.
La gamme de température ambiante pour usage à l’extérieur est -50 °C à +40 °C et pour usage
à l’intérieur, de -5 °C à +40 °C.
La température ambiante peut descendre en dessous de -40 °C partout dans la province de Qué-
bec sauf sur l’île de Montréal et l’île de Laval. Le choix d’une température ambiante minimale de -
50 °C est justifié pour assurer l’interchangeabilité des appareils et ainsi permettre d’installer tout
appareil en tout lieu.
Les caractéristiques principales regroupent les caractéristiques des appareils relatives à la ten-
sion et au courant.
En général, la tension assignée est aussi appelée “tension la plus élevée pour le matériel” dans
les normes CEI.
Définition : la tension assignée est la valeur efficace la plus élevée de la tension entre phases
pour laquelle le matériel est spécifié en ce qui concerne son isolement.
Pour le réseau 25 kV, deux tensions assignées sont utilisées. La tension assignée la plus utilisée
est 26,4 kV. La tension 28,4 kV est réservée aux inductances série ainsi qu’aux appareils instal-
lés sur les départs d’artères équipés d’inductance série et qui alimentent une batterie de conden-
sateurs. On utilise une tension assignée plus élevée parce que la tension entre une inductance
série et une batterie de condensateurs est plus élevée qu’ailleurs.
Le courant assigné en service continu est la valeur efficace la plus élevée du courant à la fré-
quence nominale que l’appareil est capable de supporter en permanence sans que les limites
d’échauffement spécifiées (dans les normes) soient dépassées.
Usage à l’extérieur: Le courant admissible à une température ambiante de 0°C est le courant que
peut supporter l’appareil en service continu sans que les températures maximales permises
soient dépassées. Ainsi, on s’assure que les appareils ne subissent pas de détérioration perma-
nente ni de réduction significative de leur espérance de vie.
Un courant admissible à une température ambiante de 0°C est spécifié pour tous les appareils
portant un courant de charge à l’exception des transformateurs de puissance pour lesquels on
spécifie plutôt un cycle de surcharge.
Usage à l’intérieur: Aucun courant admissible en surcharge n’est spécifié dans le cas de
l’équipement pour usage à l’intérieur, à l’exception de certains appareils à 26,4 kV installés sur
les départs d’artère de distribution. Un courant admissible pour 3 heures à une température am-
biante de 20°C est spécifié. Ce courant correspond à 2 fois la charge normale d’une artère de
distribution. Cette exigence répond au besoin de reprise en charge après une longue interruption
survenant durant l’hiver.
La valeur assignée du courant de courte durée admissible est la valeur efficace en régime éta-
bli du courant de court-circuit que l’appareil peut supporter pendant une courte durée spécifiée
sans détérioration par effet thermique ou mécanique.
Ce facteur d’amplitude de 2,7 est plus élevé que celui que l’on retrouve généralement dans les
normes parce que nous l’avons établi pour un circuit ayant un rapport X/R de 30.
En général, les mêmes valeurs s’appliquent à l’isolation à la terre, entre bornes pour certains ap-
pareils, et aussi entre phases dans le ces d’appareils tripolaires. Dans le cas de appareils de
connexion, on doit aussi vérifier l’isolation entre les bornes d’entrée et de sortie de l’appareil ou-
vert.
La tension de tenue spécifiée est la tension d’essai que l’isolation doit tenir dans un essai de
tenue normalisé pour s’assurer que l’isolation satisfera au critère de performance lorsqu’elle est
soumise à une catégorie donnée de surtensions dans les conditions réelles de service et pendant
toute la durée de service.
La tension de tenue aux chocs de foudre est la valeur crête du choc de foudre normal qui a la
forme 1,2/50 µs. Cette tension de tenue est spécifiée pour tous les appareils.
La tension de tenue aux chocs de foudre coupés est la valeur crête du choc de foudre normal
qui a la forme 1,2/50 µs et qui est coupé après une durée de 3 ms. Cette tension de tenue est
spécifiée pour tous les appareils comportant des enroulements. Elle est égale à 1,1 fois la ten-
sion de tenue aux chocs de foudre.
Cet essai assure la tenue lors d’un contournement d’une traversée ou d’un isolateur proche du
transformateur. Il impose une variation rapide du champ magnétique à l’intérieur de
l’enroulement. Ce type de contrainte est déterminant sur la conception diélectrique de
l’enroulement.
La tension de tenue aux chocs de manoeuvre est la valeur crête du choc de manoeuvre nor-
mal qui a la forme 250/2500 µs. Cette tension de tenue est spécifiée pour tous les appareils de
tension assignée égale ou supérieure à 300 kV. Lorsqu’il s’agit de l’appareillage pour l’extérieur,
on doit effectuer les essais sous pluie seulement.
La tension de tenue à fréquence industrielle est la valeur efficace de la tension de courte du-
rée à fréquence industrielle. On spécifie une durée de 1 minute pour cet essai.
Les tensions de tenues aux chocs de foudre sont identiques pour les appareils de 25, 69 et
120 kV inclusivement (sauf les parafoudres). Par contre, pour les tensions nominales de réseau
de 161 kV et plus, la tension de tenue aux chocs de foudre spécifiée pour les appareils éloignés
des parafoudres (plus de 10 m) est à un niveau supérieur à celle des transformateurs pour tenir
compte de l’éloignement entre les appareils et le parafoudre.
En ce qui concerne les tensions de tenue aux chocs de manoeuvre, les contraintes associées
aux surtensions de manoeuvre varient très peu selon la position des appareils par rapport à la
localisation des parafoudres. Toutefois, on note que la tension de tenue aux chocs de manoeuvre
spécifiée pour les transformateurs de puissance, les inductances shunt et les transformateurs de
mesure à 735 kV est à un niveau supérieur à celle des autres appareils. Cette tension de tenue
supérieure vise à assurer une plus grande marge de protection à ces appareils parce que leur
isolation interne n’est pas autorégénératrice.
Il est généralement reconnu que l’isolation d’un appareil de connexion en position ouvert ne peut
pas être complètement autocoordonné.
En effet, il n’est pas réaliste de construire un appareil de telle sorte que, s’il se produit un
contournement, celui-ci se produise nécessairement à la terre et jamais entre bornes. Il faut plu-
tôt faire la coordination en tenant compte des probabilités de défaut à la terre et entre bornes par
rapport aux contraintes et en évaluant les conséquences d’un amorçage. Par conséquent, les
tensions de tenue entre bornes des disjoncteurs et des sectionneurs sont définies en s’assurant
que la probabilité de contournement entre bornes est inférieure à la probabilité de contournement
à la terre.
Les tensions de tenue entre bornes aux chocs de foudre et à fréquence industrielle sont
égales aux tensions de tenue correspondantes à la terre.
Les tensions de tenue entre bornes aux chocs de foudre et à fréquence industrielle sont 10
à 15 % supérieures aux tensions de tenue correspondantes à la terre.
La tension de tenue aux chocs de foudre doit correspondre à un essai comportant l’application
simultanée du choc de foudre normalisé sur une borne et, sur l’autre borne, une valeur de tension
60 Hz égale à 70 % de la tension assignée du disjoncteur multiplié par 3/ 2.
La tension de tenue aux chocs de manoeuvre entre bornes doit correspondre à un essai com-
portant l’application simultanée du choc de manoeuvre d’un niveau inférieur sur une borne et, sur
l’autre borne, une valeur crête de tension 60 Hz égale à 100 % de la tension assignée du disjonc-
teur multipliée par 3/ 2.
La tension de tenue à fréquence industrielle entre bornes doit être supérieure à celle phase-
terre.
Les tensions de tenue phase-phase dans l’air sont requises uniquement pour les appareils tri-
phasés.
L’isolement entre phases des appareils installés sur les réseaux jusqu’à 230 kV est caractérisé
par la tenue aux chocs de foudre. Puisque les contraintes phase-phase et phase-terre sont
semblables, la tension de tenue entre phases aux chocs de foudre est égale à la valeur spécifiée
pour le niveau d’isolement assigné des appareils (autre que les transformateurs de puissance et
les parafoudres).
L’isolement entre phases des appareils installés sur les réseaux 315 et 735 kV est caractérisé
par la tenue aux chocs de manœuvre. Les surtensions de manoeuvre entre phases dépendent
de la combinaison des surtensions apparaissant entre chaque phase et la terre. C’est pourquoi la
tension de tenue entre phases aux chocs de manoeuvre est plus élevée que celle phase-terre.
Cette distance définit la valeur minimale du dégagement entre phases pour tous les appareils
monopolaires pour lesquels on n’exige pas d’essais de tenue phase-phase. Les autres contrain-
tes telles que l’entretien, l’encombrement, la sécurité et autres qui doivent être prises en compte
dans la définition des dégagements entre phases ne sont pas considérées ici.
La ligne de fuite est la plus courte distance, le long du contour de la surface extérieure isolante,
entre les parties métalliques qui ont entre elles normalement la tension de service.
Toutes les caractéristiques électriques relatives aux appareils pour usage à l’extérieur compor-
tent une exigence qui concerne la ligne de fuite. La longueur minimale spécifiée est égale à 16
mm/kV phase-phase multipliée par la tension assignée et s’applique pour un niveau de pollution
faible. Dans les cas de projets où le niveau de pollution s’avérait être moyen, fort ou très fort, des
caractéristiques électriques particulières seront émises pour spécifier une ligne de fuite plus lon-
gue.
L’effet couronne autour d’un conducteur (ou d’une connexion) exploité à haute tension a pour
conséquence de générer de l’interférence radioélectrique dont le contenu spectral ne dépasse
pas quelques mégahertz.
Une mesure du R.I.V. externe permet de vérifier si les limites d’interférence sont respectées. La
tension d’essai correspond à 110 % de la tension assignée divisée par 3 et la mesure du
R.I.V. (en mV) est évaluée à la fréquence de 0,5 MHz qui correspond approximativement au point
milieu de la bande de fréquences propres aux émissions AM.
Le niveau maximum d’interférence radio est spécifié pour l’appareillage 245 kV et plus.
Les décharges par effet couronne dans l’air à la surface des conducteurs et les accessoi-
res. Elles se manifestent davantage par temps humide.
Les décharges par effet couronne et les claquages dans les régions à forte contrainte
des isolateurs qui ont tendance à augmenter avec la pollution, l’humidité et le gel.
Les claquages au niveau des contacts lâches ou défectueux qui sontplus susceptibles de
se produire par temps sec.
Toutes ces décharges et claquages possibles injectent des impulsions de courant sur les conduc-
teurs de ligne sur lesquels elles se propagent.
Les lignes de transport servent à transiter l’énergie électrique du centre de production jusqu’au
centre de charge.
Les lignes utilisées sur le réseau d’Hydro-Québec sont soient monoternes ou biternes. Un terne
réfère à un circuit triphasé.
1.2.1.1 Configuration
Les types de support habituellement utilisés et le matériau qui les composent est choisi parmi les
suivants :
Phasage
Définition : sur les lignes biternes : positionnement des phases d’un circuit par rapport à l’autre.
Le champ électrique à la surface des conducteurs est responsable de l’effet couronne et donc de
l’interférence radio et du bruit audible.
Pour sa part, le champ électrique au niveau du sol est responsable de l’induction électrique sur
tout objet conducteur.
Le phasage ABC-CBA (de haut en bas) a été adopté pour toutes les lignes biternes. Ce phasage
procure également un champ magnétique plus faible à proximité de la ligne.
Transposition
Dans le cas des lignes de transport à 735 et à 315 kV, la transposition des phases est rendue
nécessaire si leur longueur excède 90 km, pour limiter les déséquilibres de tension et de courant,
résultat du couplage inégal entre les phases.
Le diamètre et le nombre de conducteurs par phase doivent être suffisants pour transiter la
charge, limiter l’effet-couronne, l’interférence-radio et le bruit audible.
La température maximale d’exploitation des conducteurs est fixée à 95°C. Cette valeur est jugée
sécuritaire pour des conducteurs de type alu-acier. Au-delà de cette valeur, la probabilité que les
conducteurs subissent une déformation permanente devient non négligeable.
Le système de mise à la terre des lignes électriques est composé des fils de garde, des contre-
poids et de la mise à la terre procurée par les fondations des supports.
Le rôle du système de mise à la terre est double. D’abord, il sert à limiter le nombre
d’interruptions résultant de la foudre; ensuite, il contribue à dissiper le courant de défaut résultant
de court circuits provoqués par la foudre ou d’autres phénomènes.
Les câbles de garde et l’angle de protection qu’ils offrent sont requis pour réduire au mi-
nimum le nombre de coups de foudre frappant directement les conducteurs de phase.
Les contrepoids améliorent la mise à la terre des postes et réduit le taux d’interruption dû
à la foudre. On recommande, d’ajouter un contrepoids autour de la fondation du pylône
pour limiter le potentiel de pas lors d’un défaut.
Depuis quelques années, Hydro-Québec a entrepris un important virage relativement à son ré-
seau de télécommunication. Le réseau de télécommunication interne repose de plus en plus sur
les fibres optiques. Dans ce contexte, les nouvelles lignes construites sont souvent équipées d’un
câble de garde contenant des fibres optiques.
Le courant qui circule dans les phases d’une ligne électrique induit, par couplage magnétique, un
courant dans les câbles de garde mis à la terre à chacun des supports.
L’isolation des câbles de garde est économique sur les lignes de transport à 735 kV for-
tement chargées.
Un éclateur permet d’interrompe le courant induit suite à la foudre.
Chaque section isolée a une longueur maximale de 10 km afin de limiter les contraintes
de courant induit.
Pour l’instant, on n’isole pas les câbles de garde contenant des fibres optiques à cause
de la difficulté technique majeure relié au besoin d’assurer la continuité des fibres opti-
ques d’une section à l’autre.
La tension critique de contournement exigée sur les chaînes d’isolateurs des divers ni-
veaux de tension doit permettre d’obtenir une performance adéquate face aux surten-
sions de foudre.
La longueur des chaînes d’isolateurs détermine le taux d’interruption à la foudre et à la
manoeuvre à 315 et à 735 kV.
La ligne de fuite des chaînes d’isolateurs est déterminée pour éviter des défauts face à la
tension maximale d’exploitation (en présence de faible pollution et de pluie).
Le dégagement entre phases et à la masse est coordonné avec la tenue de la chaîne d’isolateurs
pour obtenir une performance globale satisfaisante.
Jusqu’à 230 kV, les dégagements sont adaptés pour limiter les interruptions dues à la
foudre.
À 315 kV et 735 kV, on veut en plus obtenir un risque minime de claquage face aux sur-
tensions de manoeuvre.
Les dégagements entre phases permettent de limiter le champ électrique, l’interférence
radio et le bruit audible.
Les dégagements au-dessus des routes, à 315 kV et à 735 kV, est requis pour limiter
l’induction dans un camion à remorque à moins de 5 mA et pour limiter le champ électri-
que à moins de 10 kV/m.
Cette section a pour but de sensibiliser les intervenants aux critères de conception que s’est
donnée Hydro-Québec pour minimiser les perturbations du milieu par les phénomènes attribua-
bles aux champs électrique et magnétique que l’on retrouve inévitablement à proximité de toute
ligne.
La loi fédérale oblige de respecter un niveau maximal d’interférence radio et des mesu-
res doivent être faites dans les 6 mois qui suivent la construction ou la modification d’une
ligne de transport.
L’interférence radio causé par les chaînes d’isolateurs nécessite souvent des anneaux
pare-effluves.
La largeur d’emprise doit permettre de limiter le champ électrique à moins de 2 kV/m et le
bruit audible par beau temps à moins de 55 dB(A), en bordure de l’emprise.
Transformateur :
Inductance shunt :
On définit les valeurs des tensions maximales pouvant être appliquées à l’appareil en ré-
gime permanent. Cette caractéristique a un impact sur la conception du noyau magnéti-
que et des enroulements.
On exige des tenues afin de supporter les surtensions temporaires pouvant survenir lors
d’une séparation de réseau ou lors de la perte de charge.
Pour les autotransformateurs à 735 kV, on exige une tenue en courant continu pouvant
être généré par les orages géomagnétiques.
La puissance assignée est la puissance pouvant être fournie avec la tension assignée au
secondaire.
L’impédance d’un transformateur est choisit de façon à optimiser le coût de l’appareil, le
niveau de court-circuit et la régulation de tension.
L’échauffement moyen des enroulements à 65°C correspond à 110°C pour le point
chaud.
On doit refroidir les transformateurs. Il y a différent mode de refroidissement :
o ONAN : Oil Natural and Air Natural
o ONAF : Oil Natural and Air Forced
o OFAF Oil Forced and Air Forced
On demande une tenue à la foudre, à toutes les tensions, avec une marge de protection
substantielle par rapport au niveau de protection des parafoudres.
On demande un cycle de tension induite de 1,7 pu suivi de 1,5 pu pendant 1 heure à
cause du délestage.
La tenue aux chocs de foudre coupés simule l’effet d’un défaut à proximité de l’appareil.
L’adoption par l’entreprise d’une norme limitant à 40 (dB)A le niveau de bruit audible autour d’un
poste nécessitait alors la réduction du bruit audible produit par les transformateurs.
On demande environ 10 dB(A) de moins que les valeurs prescrites par les normes. Cela
permet, dans plusieurs cas, de respecter 40 dB(A) autour des postes sans murs coupe-
son.
Le parafoudre est un appareil à résistances variables à oxyde métallique sans éclateur. Il sert à
protéger les équipements contre les surtensions d’origine naturelle, celles provoquées par les
claquages dus à la foudre ou celles associées à des manœuvres d’équipements, dont les man-
œuvres de lignes.
Ces caractéristiques sont définies en fonction de son application particulière. C’est sur ces carac-
téristiques que s’appuie le processus de la coordination de l’isolement. Les niveaux de protection
spécifiés sont établis de façon à maintenir des marges de protection suffisantes pour les équipe-
ments qu’ils protègent.
Des parafoudres sont présents dans tous les postes de transport. On en retrouve à proximité de
tous les transformateurs de puissance et d’inductances shunt, sans exception. Des parafoudres
sont aussi systématiquement installés sur les départs de lignes compensées série à 735 kV afin
de réduire les surtensions de manœuvre ainsi que les tensions transitoires de rétablissement
imposées aux disjoncteurs de lignes lors de l’élimination de défauts de ligne.
1.2.3.1 MCOV ou Uc
Le Maximum Continous Operating Voltage ou Uc est la tension maximale que le parafoudre peut
soutenir en régime permanent. C’est la façon de dénommer un parafoudre.
Le niveau d’isolement de l’enveloppe externe est inférieur à celui des autres équipements car
l’enveloppe est protégée par le parafoudre lui-même.
Sous cette rubrique sont définies les contraintes qui imposent aux parafoudres une forte absorp-
tion d’énergie. Ces contraintes doivent évidemment être soutenues par les parafoudres sans dé-
gradation aucune de leurs caractéristiques. On exige :
Une tenue aux ondes de courant de très grande amplitude de 100 kA qui origines de
coups de foudre direct.
Une tenue à soutenir le courant de décharge d’une ligne à vide
Une tenue pendant 10 secondes à une surtension à 60 Hz d’amplitude égale à 1,25 fois
la valeur de Uc.
Les parafoudres sont munis d’un système d’évacuation de pression conçu pour éviter, en prin-
cipe, toute projection des matériaux constituant le parafoudre lors d’un court circuit interne.
On exige un essai avec un courant correspondant à la valeur maximale du courant de courte du-
rée admissible pour la classe de tension du parafoudre pour une durée de 0,2 s.
Le terme disjoncteur utilisé seul désigne un disjoncteur pou utilisation générale, c’est-à-dire qu’il
peut manœuvrer et protéger une ligne, un jeu de barres principal ou un transformateur de puis-
sance.
Par ailleurs, plusieurs applications requièrent des disjoncteurs spécialisés comportant des carac-
téristiques électriques spécifiques à leur utilisation.
Le pouvoir de coupure assigné en court-circuit est la valeur la plus élevée du courant de court-
circuit que le disjoncteur doit être capable d’interrompre dans un circuit dont la tension transitoire
de rétablissement est égale à sa valeur assignée.
Le pouvoir de fermeture en court-circuit est égal à la valeur crête du courant admissible de courte
durée. Il vaut 2,7 fois la valeur efficace de la composante périodique de son pouvoir de coupure
assigné en court-circuit.
Séquence de manœuvres
La durée de coupure est l’intervalle de temps entre le moment où le disjoncteur reçoit l’ordre
d’ouverture et la fin de la durée d’arc. La durée de coupure réelle varie ainsi selon les conditions
du réseau dans lesquels survient un défaut. Les valeurs spécifiées dans nos exigences corres-
pondent aux durées de coupure maximales permises. Les varient entre 3 et 5 cycles (42 à 83
ms).
La tension transitoire de rétablissement (TTR) est la tension qui s’établit entre les contacts du
disjoncteur à partir du moment où le courant est interrompu. La vitesse d’accroissement de la
TTR, ainsi que sa valeur crête rivalisent alors avec les caractéristiques de tenue diélectrique en-
tre contacts. Si cette tenue est insuffisante, il peut se produire un réamorçage qui peut entraîner
la défaillance du disjoncteur ainsi qu’un retard dans l’isolement du défaut.
La TTR pour défauts aux bornes correspond à celle qui apparaît entre les contacts du
premier pôle du disjoncteur qui ouvre lors de la coupure d’un défaut triphasé à ses bor-
nes.
La TTR pour défauts proches en ligne correspond à la coupure d’un défaut monophasé à
la terre sur un réseau dont le neutre est mis à la terre.
La TTR initiale est une petite oscillation très rapide de la tension qui se produit en moins
de 1 µs après l’extinction de l’arc. Cette petite oscillation est due à la réflexion de l’onde
de la TTR sur le point de connexion du jeu de barres le plus proche.
Le pouvoir de coupure en discordance de phases est spécifié pour tenir compte de deux situa-
tions :
Le pouvoir de coupure assigné de lignes à vide est le courant maximal de lignes à vide que le
disjoncteur doit être capable de couper dans les conditions d’utilisation et de fonctionnement
prescrites.
Le pouvoir de coupure assigné de câbles à vide est le courant maximal de câbles à vide que le
disjoncteur doit être capable de couper dans les conditions d’utilisation et de fonctionnement
prescrites.
Le pouvoir de coupure de câbles à vide est spécifié pour les disjoncteurs 25 kV qui protègent les
lignes de distribution comportant une section de câble.
Le pouvoir de fermeture de condensateurs est défini par la valeur crête du courant d’appel et la
fréquence de ce courant qui apparaît lors de la fermeture sur une batterie de condensateurs
connectée dos à dos avec d’autres.
Le pouvoir de coupure et d’établissement de courant d’inductance shunt est requis pour les dis-
joncteurs d’inductance shunt à 765 kV.
Une résistance d’enclenchement de 4 000 Ω est requise sur chacune des phases des disjonc-
teurs à 765 kV de transformateur afin de limiter les surtensions lors d’une manœuvre de mise
sous tension d’un transformateur.
La coupure d’un courant inductif produit occasionnellement un réallumage qui provoque une ex-
cursion de tension importante sur l’inductance. Cette excursion de tension particulièrement pré-
sente avec l’utilisation des nouveaux disjoncteurs au SF6, pourrait être dangereuse pour
l’inductance shunt si elle n’est pas contrôlée.
Une solution a été développée pour contrôler la manœuvre d’ouverture du disjoncteur. L’ordre de
manœuvre est contrôlé par rapport à l’onde de courant de façon à obtenir un temps d’arc long ;
on élimine ainsi la possibilité de réallumage durant la coupure du courant inductif.
Pour les disjoncteurs de 145 à 330 kV, on utilise en parallèle avec chaque chambre de coupure,
des condensateurs afin de répartir de tension lors de l’ouverture des disjoncteurs.
Le sectionneur est un appareil de connexion qui assure, en position d’ouverture, une distance de
sectionnement satisfaisante à des conditions spécifiées.
Un sectionneur est capable d’ouvrir et de fermer un circuit lorsqu’un courant d’intensité négligea-
ble est interrompu ou établi, ou bien lorsqu’il ne se produit aucun changement notable de la ten-
sion aux bornes de chacun des pôles du sectionneur.
Il est aussi capable de supporter des courants dans les conditions normales du circuit et de sup-
porter des courants pendant une durée spécifiée dans des conditions anormales telles que celles
du court circuit.
Le pouvoir de coupure assigné de transfert de barres est le courant de transfert de barres maxi-
mal que le sectionneur doit être capable d’interrompre et d’établir sous la tension assignée de
transfert de barres.
Le pouvoir de coupure assigné de transfert de barres est égal à 80% du courant assigné en ser-
vice continu afin de limiter les contraintes sur les contacts.
Interrupteur qui, dans sa position d’ouverture, satisfait aux conditions d’isolement spécifiées pour
un sectionneur.
Il a pour fonction de séparer la barre principale ou d’isoler une partie de la barre; ses pouvoirs de
coupure et de fermeture lui donnent la possibilité d’effectuer des transferts de charges d’une
barre à l’autre sans mise hors tension.
Appareil mécanique de connexion utilisé pour mettre à la terre des parties d’un circuit, comme
une ligne de transport ou un jeu de barres et capable de supporter pendant une durée spécifiée
des courants dans des conditions anormales telles que celles du court-circuit, mais non prévu
pour supporter du courant dans les conditions normales du circuit.
Dans le ces de lignes biternes ou de deux ou plusieurs lignes aériennes parallèles, un courant
est induit dans le circuit hors tension par couplages capacitif ou inductif avec les circuits adja-
cents sous tension. Les sectionneurs de terre utilisés sur ces lignes sont donc appelés à établir et
à couper des courants induits pour mettre à la terre ou isoler le circuit hors tension dans les
conditions suivantes :
Appareil mécanique de connexion faisant partie d’un système de protection par mise à la terre et
utilisé pour établir un court-circuit sur un circuit sous tension et pour supporter le courant de
court-circuit jusqu’à ce que le circuit soit mis hors tension par un appareil de protection.
Dans un poste, les jeux de barres correspondent à l’ensemble des gros conducteurs, le plus sou-
vent en aluminium rigide, qui relient des circuits. C’est le point d’arrivée du courant qu’ils répartis-
sent entre les différents circuits à alimenter.
Les jeux de barres extérieurs comportent souvent deux niveaux. Le niveau le plus bas est consti-
tué d’un jeu de barres rigides supporté par des isolateurs. Le deuxième jeu de barres, transversal
au premier, est constitué de conducteurs câblés tendus entre des chaînes d’isolateurs.
Dans le cas des jeux de barres à 330 et à 765 kV, le diamètre des conducteurs doit être suffi-
samment gros pour éviter l’émission d’un niveau d’interférence radio trop élevé.
L’entreprise a vécu différents problèmes avec les batteries de condensateurs à fusibles externes.
Ces problèmes peuvent être classés selon trois grandes causes :
Les avantages suivants peuvent être dégagés des condensateurs à fusibles internes par rapport
à la technologie à fusibles externes :
Tension assignée
Les condensateurs shunt peuvent être opérés à des tensions supérieures à la tension nominale
du réseau pendant des périodes prolongées afin de fournir de la puissance réactive au réseau de
transport ou pour régulariser la tension à un endroit ciblé. La tension assignée des différentes
batteries de condensateurs a donc été spécifiée à des valeurs comprises entre 1,04 et 1,06 p.u.
Puissance assignée
Type de connexion
Le type de connexion recommandé par tous les fournisseurs de condensateurs à fusibles inter-
nes est la connexion double étoile avec neutre isolé. Ce type de connexion rend possible le mode
de protection par mesure du courant de déséquilibre de neutre.
Le neutre des batteries de condensateurs est isolé de la terre. L’isolation du neutre élimine les
résonances homopolaires qui peuvent surcharges la batterie et soumettre les condensateurs à
des surtensions excessives. Cependant, l’isolation du neutre occasionne des contraintes plus
sévères sur les disjoncteurs de manœuvre.
Le courant admissible en permanence est égal à 1,5 fois le courant engendré par la tension assi-
gnée pour tenir des harmoniques et des tolérances de fabrication des unités.
1.2.8.1 Application
On utilise des câbles pour le raccordement des batteries de condensateurs, pour les barres de
relève souterraines et pour différentes applications comme lignes souterraines ou pour réunir des
sections de postes qui seraient difficile de relier par un jeu de barres.
À l’exception des câbles de distribution à basse et moyenne tensions (30 kV et moins) en isola-
tion extrudée, le réseau souterrain d’Hydro-Québec est constitué principalement des câbles à
huile fluide.
Les câbles à isolation extrudée requièrent peu d’entretien après la mise en service. Étant donné
les avantages offerts par ces câbles, on compte les utiliser pour les futurs besoins du réseau sou-
terrain.
La gamme de température ambiante de l’air ne s’applique pas dans le cas de l’air dans le tunnel
ou dans une ambiance où la température peut être contrôlée par un système de chauffage ou de
climatisation.
Le facteur d’utilisation assigné est le facteur de charge quotidien assigné pour l’exploitation du
câble.
Le courant et le facteur d’utilisation assignés ont une grande influence sur la conception du câble
et de l’infrastructure. Afin d’obtenir un dimensionnement réaliste du câble et de l’infrastructure,
ces paramètres sont déterminés selon les besoins du projet.
L’intensité du courant de courte durée a une influence sur la tenue thermo-mécanique requise
pour le câble ainsi que sur l’infrastructure souterraine suite aux courts-circuits externes.
La durée du courant de courte durée est une caractéristique importante pour de 0dimensionne-
ment du câble ainsi que pour l’infrastructure souterraine.
Les transformateurs de mesure sont utilisés pour ramener à des grandeurs facilement mesura-
bles par des appareils délicats et précis, les tensions élevées et les courants de grande intensité
à mesurer.
Deux types de transformateurs de mesure sont suffisants pour mesurer toutes les quantités re-
quises:
Par combinaison des mesures des TT et des TC : puissance active (watts), puissance réactive
(VAr), énergie (wattheure), impédance (ohm), admittance (siemens).
Étant donné l’usage qui est fait des transformateurs de mesure, leur nombre et leur position dé-
pend directement des contraintes reliées aux objectifs poursuivis.
Transformateurs de tension
Transformateurs de courant
De chaque côté des disjoncteurs, entre ces derniers et les sectionneurs d’encadrement
En aval des disjoncteurs des départs de lignes de distribution
De chaque côté des transformateurs de puissance
Dans le neutre des transformateurs de MALT
Dans le neutre des transformateurs de puissance ou dans le tertiaire des transformateurs
à trois enroulements.
Il est important de spécifier pour ces appareils, les écarts de fréquence auxquels ils seront sou-
mis puisque la précision de la mesure est fortement dépendante de ce paramètre.
Ils sont raccordés au secondaire des transformateurs de puissance dont l’enroulement se-
condaire est en triangle, afin de permettre la mise à la terre effective du réseau de distribution
d’Hydro-Québec.
La réactance du transformateur de mise à la terre doit être choisie pour que les relations
suivantes soient validées :
X0 / X1 ≤ 3 et R0 / X1 ≤ 1
Le critère de mise à la terre effective d’un réseau vise à limiter les surtensions temporaires sur
les phases saines en deçà de 1,38 pu lors de défauts monophasés, valeur pour laquelle les ni-
veaux de protection des équipements du réseau 25 kV ont été choisis.
Chapitre 2
2.1 Prérequis
2.1.1 Système per unit (p.u.)
2.1.1.1 Motivation
Le système de calcul « per unit » ou p.u. joue un rôle primordial en électrotechnique. Il permet de
faciliter les calculs des paramètres électriques lorsque des équipements possédant des tensions
et des puissances assignées différentes sont branchés ensemble. Considérons, par exemple, les
calculs d’écoulement de puissance sur un réseau avec plusieurs niveaux de tension. Ces calculs,
faits avec des données en unités SI, seraient extrêmement difficiles à réaliser. Le système p.u.,
en éliminant les rapports de transformation de transformateurs, rend ces calculs beaucoup plus
faciles.
De plus, lorsqu’on travaille avec des données en p.u., il est beaucoup plus simple de déceler des
erreurs, car les impédances des transformateurs en p.u. sont sensiblement les mêmes. Égale-
ment, toutes les tensions sur un réseau donné doivent être généralement égales aux tensions
nominales. Par conséquent, elles sont près de 1 p.u..
En général, pour un problème avec un seul transformateur, la base de puissance choisie est
égale à la puissance assignée du transformateur. Pour les cas où de multiples transformateurs
sont branchés ensemble, on choisira une base de puissance commune à tout le système. Par
exemple, si sur un réseau l’équipement le plus puissant est un transformateur 120 kV – 25 kV
d’une puissance de 100 MVA, on pourra choisir une base de 100 MVA.
Chaque niveau de tension du réseau aura sa propre base de tension. Par exemple, le côté haute
tension (HT) du transformateur 120 kV – 25 kV ci haut aura comme base 120 kV et celle sur le
côté basse tension (BT) sera de 25 kV.
Après avoir arrêté le choix des bases, on peut déduire les valeurs de courant, d’impédance et
d’admittance de base données selon un mode de connexion en Y :
S V2 S
I= ; Z = ;Y = 2 .
3V S V
Parfois il est nécessaire d’effectuer ce qu’on appelle un changement de base afin d’harmoniser
les bases de calculs. Cette opération est courante lorsque plusieurs équipements ne possédant
pas les mêmes tensions et/ou puissances assignées sont branchés ensemble. Afin de transfor-
mer une valeur en p.u. dans une base de tension et de puissance donnée, wp.u.1 , vers une autre
base on effectue le calcul simple
wbase 1
wp.u.2 = wp.u.1 × ,
wbase 2
2.1.1.3 Exemples
Par exemple, pour le transformateur de 120 kV – 25 kV, 100 MVA on trouve pour une base de
puissance de 100 MVA et 120 kV du côté HT :
100MVA (120kV)2
I= = 482A; Z = = 144 Ω .
3 ×120kV 100MVA
De manière similaire, du côté BT, pour une base de puissance de 100 MVA et de tension de 25
kV, on obtient :
100MVA (25kV)2
I= = 2,31kA; Z = = 6,25 Ω .
3 × 25kV 100MVA
Donc, si l’impédance de ce transformateur, vue du côté HT, est de 15% (c’est-à-dire 0,15 p.u.),
cette impédance en ohms est de 0,15 p.u. X 144 Ω = 21,6 Ω.
Posons maintenant qu’un autre transformateur, d’une puissance de 120 MVA et de tensions 123
kV – 26 kV avec une impédance vue du côté HT de 0,16 p.u., est branché en parallèle avec le
transformateur mentionné ci-dessus. On constate ici que (1) les bases de puissances des deux
transformateurs sont différentes et (2) que les bases de tensions diffèrent aussi. Ainsi, si on
conserve la base du transformateur de 100 MVA 120 – 25 kV, l’impédance, vue du côté HT, du
transformateur de 120 MVA est de :
Zancienne
base (123kV)2 100MVA
Z = 0,160p.u.× = 0,160p.u.× × = 0,140p.u.
Z nouvelle 120MVA (120kV)2
base
2.1.2.1 Motivation
Les composantes symétriques constituent un système référentiel par excellence pour effectuer
l’analyse des réseaux triphasés. Elles favorisent grandement la compréhension des phénomènes
de déséquilibre sur les réseaux triphasés en permettant l’analyse de ces déséquilibres via de
simples réseaux monophasés. De plus, étant donné que les impédances des appareils (trans-
formateurs, alternateurs, lignes) s’expriment naturellement dans ce système, il peut être utilisé de
manière générale pour tous les réseaux triphasés.
Vc1 Vb 2
ω ω
Va1 Va 2
ω
Va 0
Vb 0
Vb1 Vc 2 Vc 0
Va1 = Va1 Va 2 = Va 2 Va 0 = Va 0
Vb1 = Va1∠ −120° Vb 2 = Va 2 ∠120° Vb0 = Va 0
Vc1 = Va1∠ − 240° Vc 2 = Va 2 ∠240° Vc 0 = Va 0
Lorsqu’on passe de la représentation par phase (A, B, C) à celle par séquences (homopolaire (0),
directe (1) et inverse (2)), on effectue une transformation linéaire réversible, qui est introduite ci-
dessous.
On définit premièrement l’opérateur de rotation a = 1∠120° , qui satisfait les identités suivantes
a3 = 1
a4 = a .
1+ a + a 2 = 0
w 1 1 1 wa
0 1
w1 = 1 a a 2 wb ,
3
w2 1 a 2 a wc
où les w sont soit des courants, des tensions, des impédances ou des admittances. Inverse-
ment, pour passer du domaine des séquences au domaine des phases, on utilise
wa 1 1 1 w0
wb = 1 a
2
a w1 .
w
c 1 a a 2 w2
Notons que dans le cas d’éléments passifs, tels que des batteries de condensateurs et
d’inductances série et shunt, les trois composantes de séquence du courant voient toutes les
trois la même impédance égale à la somme des trois composantes de séquence des impédan-
ces. De plus, si un circuit triphasé est équilibré, c’est la séquence directe seulement qui sera pré-
sente.
2.1.2.3 Calculs des courants dans les réseaux déséquilibrés par des courts-
circuits
Une application notoire des composantes symétriques est la résolution des courants lors de
courts-circuits dans les réseaux triphasés.
La méthode de résolution nécessite la formation des circuits équivalents de Thévenin des diffé-
rentes séquences reliant les sources et les impédances du réseau vues au point de défaut (F).
X1 X2 X0
F F F
V1
n n n
Dans ce qui suit, on examine l’utilisation des composantes symétriques dans la résolution des
courants de court-circuit.
Dans le cas d’un défaut triphasé, les courants sont équilibrés de sorte que
Ib = I a a 2
.
Ic = Ia a
I0 1 1 1 Ia 1+ a 2 + a 0 0
1 2 2 Ia 3 Ia
I1 = 3 1 a a a I a = 1 + a + a = 3 = I a .
3
3 3
I2
1 a 2 a aI a 1 + a 4 + a 2 0 0
C’est-à-dire lors d’un court-circuit triphasé, seulement la séquence directe est présente. En fonc-
tion des circuits de séquence, on note donc que le circuit de séquence directe est court-circuité
entre le point de défaut et le neutre; d’autre part, les circuits des séquences inverse et homopo-
laire sont laissés ouverts.
Pour le cas d’un défaut monophasé de la phase A, les courants de défaut sont nuls pour les pha-
ses B et C. On détermine ainsi les courants de séquence respectifs
I0 1 1 1 Ia 1
1 2 Ia
I1 = 3 1 a a 0 =
3
1 .
I2 1 a 2 a 0 1
On constate que les courants de séquences sont égaux, ce qui implique que les trois circuits de
séquences doivent être reliés entre eux en série. Référez au diagramme ci bas.
X1
F
V1 I1
n
X2
F
n
X0
F
Fig. 5 Diagramme de connexion des circuits de séquences pour le calcul du courant de court-
circuit monophasé
Le TP est l’élément le plus fondamental de l’électrotechnique tant par ses applications que par
ses principes de fonctionnement.
1
Notez que le rapport de transformation du transformateur idéal peut contenir un facteur de déphasement
engendré par la mode de branchement des enroulements.
RL XL
1: N
+ +
Ip Is
E p RM XM Es
- -
Souvent, on néglige la branche shunt du circuit équivalent étant donné la grande magnitude son
impédance. Aussi, on a tendance à négliger la résistance associée aux pertes de charge, RL ,
car elle est généralement beaucoup plus petite que la réactance de fuite, XL .
Ep
jX L I s
Es RL I s
Is
2.2.3 Construction
En général, les TP sont construits en banques triphasées de manière à réduire les coûts et les
dimensions des appareils. Par contre, pour les très grandes puissances et les tensions très éle-
vées, on favorise l’installation de trois banques monophasées. C’est principalement dû aux
contraintes de masse et de dimensions acceptables pour le transport des appareils. Également,
l’introduction de redondance par l’installation un TP monophasé de réserve est possible avec des
banques monophasées.
On identifie le système de refroidissement d’un TP par son medium de refroidissement et par son
mécanisme de circulation du médium refroidissant. Sur la plaque signalétique d’un TP, on indi-
que, par un ensemble de quatre lettres, les médiums de refroidissement interne et externe (res-
pectivement la 1e et la 3e lettre) et les mécanismes de circulation associés à chacun des mé-
diums (respectivement la 2e et la 4e lettre).
Par exemple, un TP de type ONAF utilise l’huile minérale (O) comme médium de refroidissement
interne où sa circulation s’effectue de façon naturelle (N). L’air (A) forcé (F) par des ventilateurs
est utilisé pour le refroidissement externe.
Toujours selon la CEI, la tension assignée d’un TP est la tension spécifiée pour être appliquée ou
développée en fonctionnement à vide entre les bornes d’un enroulement sans prise connectée à
la prise principale. Plus spécifiquement, elle sert à définir les ratios de transformation. La tension
des TP triphasés est spécifiée en voltage ligne-ligne et celle des TP monophasés branchés en
étoile d’un groupe triphasé est spécifiée par le voltage ligne-terre.
Usuellement, le choix de la tension assignée est dicté par les installations déjà présentes. Il
existe donc de fortes contraintes à cerner si l’on désire installer un ou des TP possédant des ten-
sions assignées différentes.
L’élection d’une puissance assignée se fait en fonction de la charge à alimenter prévue et aussi
en fonction de la marge de manœuvre souhaitée en cas de contingence.
2.2.4.3 Impédance
L’impédance série équivalente, à la fréquence assignée et à la température de référence, est
mesurée aux bornes d’un des enroulements lorsque les bornes d’un autre enroulement sont
court-circuitées, et que les enroulements supplémentaires, si présents, sont en circuit ouvert. La
mesure de la tension de source produisant une circulation du courant nominal dans l’enroulement
court-circuité fournit directement la valeur de l’impédance en p.u., c’est-à-dire
U appliquée
Z= .
U assignée
Dans le cas d’un TP triphasé, l’impédance est donnée comme une impédance de phase en étoile
équivalente.
Les impédances des transformateurs jouent un rôle déterminant dans le design des réseaux de
transport d’électricité. Il est notoire qu’une impédance plus faible rend le réseau plus stable et
améliore grandement la régulation de tension. Cependant, une impédance plus élevée permet
une réduction de l’amplitude des courants de courts-circuits. Une réduction des courants de
courts-circuits permet, en conséquence, de réduire (1) les efforts électromécaniques sur les en-
roulements, (2) le pouvoir de coupure nécessaire des disjoncteurs et (3) la capacité des équipe-
ments en court-circuit.
Dans les cas où des TP sont branchés en parallèle, on doit accorder une attention particulière au
choix des impédances. Premièrement, leur impédance totale doit permettre le respect du pouvoir
de coupure des disjoncteurs, en fonction des contraintes que ceux-ci auront à subir. Deuxième-
ment, de manière à obtenir le meilleur partage de la charge entre les TP, leurs impédances res-
pectives doivent être similaires. En fait, si les TP possèdent des impédances identiques en Ohm,
ils se partageront la charge également. Dans le cas où les impédances en p.u. sont identiques, la
charge sera partagée en proportion de leur puissance assignée respective. Cet aspect de
l’opération en parallèle sera vu plus en profondeur plus loin.
Donc, si une plaque signalétique indique YNd, il s’agit d’un TP branché en étoile, avec neutre
accessible du côté haute tension et branché en delta du côté basse tension.
À la suite de la séquence de lettres, on ajoute aussi un chiffre entre 0 et 11 afin d’indiquer le dé-
phasage de la tension entre l’enroulement HT et l’enroulement BT. Ce chiffre multiplié par 30°
détermine l’avancement de l’enroulement HT sur l’enroulement BT. Par exemple, pour un TP
YNd8, le phaseur HT est 8 X 30° = 240° en avance sur le phaseur BT.
Il existe une kyrielle d’autres aspects reliés aux modes de connexion des enroulements des TP.
Par exemple, certains transformateurs permettent le branchement en série et parallèle de leurs
enroulements permettant ainsi de varier les rapports de transformation disponibles.
C’est pourquoi on ajoute un enroulement tertiaire sur les grands TP afin d’alimenter les services
des postes des réseaux de transport. Cependant, le grand désavantage de ces TP est que le bris
du TP entraîne la perte de toutes les charges qui y sont branchés.
L’autotransformateur, avec son seul enroulement, coûte moins cher et est moins encombrant
qu’un TP à deux enroulements. Comparons un TP à deux enroulements de 300 – 100 kV, 150
MVA avec un autotransformateur 300 – 100 kV, 150 MVA
1,5 kA 0,5 kA
0,5 kA
1,5 kA
300 kV
100 kV 300 kV
100 kV 1 kA
On infère donc qu’étant donné que le coût d’un TP est directement relié à son MVA physique, à
puissances et à tensions égales, l’autotransformateur est plus économique.
L’autotransformateur offre une meilleure efficacité et une meilleure régulation de tension en rai-
son de son impédance plus faible ce qui entraîne, cependant, de plus grands courants de courts-
circuits. Dans les cas où il y a présence d’un tertiaire, l’amplitude des courants de courts-circuits
peut être très importante. Le branchement en delta du tertiaire peut au moins permettre la circula-
tion des courants homopolaires et de certaines harmoniques (3e, 6e, 9e, etc.). Néanmoins, un au-
totransformateur n’offre aucune isolation électrique entre les différents niveaux de tension. Le
choix d’un autotransformateur est pratique seulement si le rapport de transformation est inférieur
à 3.
Les transformateurs de mise à la terre (MALT) ne sont pas utilisés pour transiter de la puissance.
En fait, ils permettent la mise à la terre effective des réseaux alimentés par des enroulements
delta, qui n’ont pas de référence à la masse.
Lors de la spécification d’un transformateur de MALT, l’impédance est donnée en grandeur réelle
(Ω) et on doit spécifier l’amplitude et la durée de circulation d’un courant de séquence homopo-
laire.
Dans le but de pouvoir utiliser la théorie des composantes symétriques, il est nécessaire d’avoir
en main les circuits de séquence équivalents des TP. On pose que chaque circuit doit former un
chemin électrique entre les bornes du transformateur et les bornes du réseau ou le neutre.
Pour les séquences directe et inverse, l’impédance est la même et le chemin fermé est celui en-
tre les bornes du TP et celles du réseau. Dans le cas de la séquence homopolaire, tout dépend
du mode de connexion.
Dans le cas d’un transformateur à deux enroulements, on obtient le schéma de séquence suivant
pour les séquences directe et inverse.
Hr Ht Bt Br
Z HB
Si un courant homopolaire peut être injecté dans les enroulements et en ressortir, alors le
lien avec le réseau est fermé. C’est le cas des enroulements branchés en étoile mis à la
terre.
Au contraire, si un courant homopolaire ne peut seulement que circuler dans les enrou-
lements sans pouvoir en ressortir, alors le lien avec le neutre est fermé. C’est le cas des
enroulements en delta. À titre d’exemple, ci-dessous, on trouve le schéma de la sé-
quence homopolaire d’un TP à deux enroulements branché Dyn.
Hr Ht Bt Br
Z HB
de ces mesures, on peut déterminer les schémas de séquences en tenant compte de tous les
enroulements. L’impédance équivalente de chacun des enroulements est calculée à partir de
1
Z v = ( Z vx + Z vy − Z xy ) .
2
Nous ne tenterons pas de généraliser outre mesure ici en considérant le cas d’un TP à trois en-
roulements seulement. Le schéma de séquence standard d’un TP à trois enroulements est des-
siné ci-dessous.
Inexistant
Hr Ht Bt Br
ZH ZB
ZT
Tr Tt
Ici, les impédances Z H , Z B et ZT sont calculées via la formule donnée plus haut et le vecteur
des mesures d’impédances
Z HB
Z = Z HT .
Z BT
Il est important de noter ici que le circuit dessiné ci-dessus n’est qu’une construction purement
mathématique et que le nœud liant les trois impédances n’est qu’un artifice.
Finalement, rappelons-nous que les transformateurs de mise à la terre, branchés en zigzag, pos-
sèdent une très grande impédance en séquence directe et inverse. En séquence homopolaire, ils
ont une impédance très faible.
La procédure de résolution des courants et tensions lors d’un défaut est ainsi construite :
Dessiner les circuits de séquences en prenant soin de bien tenir compte du mode de
connexion des enroulements pour le circuit de séquence homopolaire
Brancher ensemble les circuits de séquences au point de défaut en fonction du type de
défaut
Résoudre les courants et les tensions de séquences
Transformer les valeurs de séquences en valeur de phase à l’aide de la transformation
linéaire du domaine des séquences vers le domaine des phases.
Evide − Epleine
charge
Régulation = × 100% .
Evide
Habituellement, sur les enroulements en étoile de certains grands TP, un régulateur de tension
permet d’ajuster la tension de façon limitée. Par exemple, un régulateur peut offrir ±10 ou 15%
avec 8, 16 ou 32 échelons (via 9, 17 ou 33 prises).
Ainsi, lors de la spécification d’un TP, l’ingénieur doit effectuer une étude de régulation de ten-
sion. Lors de cette étude, on pose généralement que :
les tensions primaires et secondaires doivent être maintenues à l’intérieur d’une gamme
de ±5% autour de la tension nominale
on néglige la variation de l’impédance induite par le changeur de prise
la charge maximale et son facteur de puissance doivent être estimés
souvent les responsables de l’exploitation du réseau auront besoin d’une certaine marge
de manœuvre.
Or, on constate très rapidement que le calcul du besoin de régulation ne peut qu’être fait de ma-
nière approximative en fonction d’hypothèses d’exploitation réalistes tant lors de l’exploitation à
vide qu’en pleine charge.
Normalement, on pose que la tension au primaire et au secondaire des TP doit être à l’intérieur
de la gamme 0,95 p.u. à 1,05 p.u.. Lorsque que le TP fonctionne à vide, la tension au primaire et
au secondaire ne peuvent pas dépasser 1,05 p.u., c’est-à-dire qu’on doit ajuster les prises à leurs
limites extrêmes. Lors de l’exploitation en pleine charge on doit poser que :
la tension au primaire est à son plus bas niveau à cause de l’impédance du réseau de
transport et que
la tension au secondaire doit être à son maximum de manière à corriger la forte chute de
tension induite par le fort courant de charge à travers le réseau de distribution ou de ré-
partition.
Alors donc, à l’autre extrême du changeur de prises, on doit pouvoir avoir 0,95 p.u. au primaire et
1,05 p.u. au secondaire en ajustant les prises en conséquence. La plage de régulation ainsi dis-
ponible devrait permettre de respecter ces exigences. Généralement, on spécifie x% de régula-
tion si la chute de tension à pleine charge est égale à x%.
Afin d’évaluer les possibilités de surcharges, on doit déterminer la répartition des charges dans
chacun des TP. Dans le cas où M TP ayant des impédances inégales sont branchés en paral-
lèle, nous posons qu’ils possèdent les mêmes tensions assignées, des puissances assignées
S ri , i = 1,..., M et des impédances Z i , i = 1,..., M , en p.u. sur la base S ri du TP i . Calculons le
partage de la charge totale, S , entre les M TP.
Pour calculer le partage de la charge totale, S , entre les M TP, on considère premièrement le
diviseur de courant du TP i en utilisant la valeur de base S ri
M base
Z ⋅ Z j ⋅ I
M
∑
j =1
j ∑ j
Z ibase j =1
Ii =
j ≠i
.
M Z base
∑ Z j ⋅ base
j
j =1 Z i
Sachant que les tensions sont les mêmes pour tous les TP, les ratios des courants sont identi-
ques aux ratios des puissances. Par conséquent, on peut réécrire l’équation ci-dessus de la ma-
nière suivante, à l’aide des puissances apparentes
M base
Z ⋅ Z j ⋅ S
M
∑
j =1
j ∑ j
Z ibase j =1
Si =
j ≠i
.
M Z base
∑ Z j ⋅ base
j
j =1 Zi
M base M base
Z ⋅ Z j ⋅ S S Z ⋅ Z j
M
∑
j =1
j ∑ j
Z ibase j =1 ∑j =1
j
Z ibase
Si j ≠ i =
j ≠ i
=
S ri M Zj
base
M Zj base
S ri ∑ Z j ⋅ base S ri ∑ Z j ⋅ base
j =1 Z i j =1 Z i
−1 .
S Zi
= 1 +
S ri M base
Z
∑ Z j ⋅ base
j
jj =≠1i Zi
Les ratios des impédances de base peuvent être réécrits comme suit et être ensuite utilisés dans
la relation ci-dessus
Z base
j V 2 / S rj S ri
base
= 2
= ,
Z i V / S ri S rj
ce qui donne
−1
Si Zi S
= S Sri + Sri = .
Sri Zi
Z ⋅ Sri
M S ri + M
∑ j
S ∑
Zj
j ≠i
j =1 rj
j =1 S rj
j ≠i
Si S
= .
S ri S + S ⋅ Z i
ri rj
Zj
Maintenant que l’on a en main une relation liant la charge totale à la charge de chaque TP, il est
possible de déterminer le niveau de charge admissible par un groupe de TP (sans qu’il n’y ait
surcharge d’aucun des TP). Règle générale, le TP ayant l’impédance la plus faible sera le plus
chargé. Dans les cas où les impédances en p.u. des TP sont identiques, la charge sera répartie
au prorata des puissances assignées.
Dans les cas où les rapports de transformation des TP sont différents, un courant de circulation
sera généré dans les transformateurs de façon à établir une tension commune au secondaire. Ce
courant de circulation entraîne des pertes supplémentaires et donc, il doit être limité. On recom-
mande généralement de le limiter à 10% du courant nominal de chaque TP.
Nous ferons ici économie de généralité en considérant seulement deux TP branchés en parallèle.
Considérons le schéma ci-dessous.
Vp
TP1 TP2
I1 I2
Vs1 Vs 2
Afin de fermer la boucle, on doit rendre Vs1 égal à Vs 2 via l’ajout d’un TP idéal avec un ratio de
transformation N = Vs 2 / Vs1 . Si on pose que les deux TP possèdent un rapport de transformation
semblable, le ratio de transformation sera environ N ≈ 1 .
Vp
TP1 TP2
I1 I2
Vs1 Vs 2
N
Vs 2 − I 2 Z 2 − I1Z1 − Vs1 = 0
Vs 2 − Vs1 = I 2 Z 2 + I1Z1
I1
Vs 2 − Vs1 =Z 2 + I1Z1
N
V −V
⇒ I1 = s 2 s1
Z1 + Z 2 / N
Vs 2 − Vs1
⇒ I2 =
NZ1 + Z 2
L’étape suivante consiste à transformer les relations ci-dessus en p.u. en choisissant une base
commune de tension au secondaire. Or, ceci implique que
V2 − V1
Ic ≈ .
Z1 + Z 2
2.3 Références
R.-P. Bouchard et G. Olivier, Électrotechnique, 2e édition, Montréal, QC : Presses internatio-
nales Polytechnique, 1999.
J. D. Glover, et M. S. Sarma, Power System Analysis and Design, 3e édition, Pacific Grove,
CA : Brooks/Cole Publishing, 2002.
Chapitre 3
Pour être bien conçu, il est impératif qu’un transformateur soit préalablement très bien défini et
spécifié. La spécification est le moyen par lequel l’entreprise acheteuse fait connaître son besoin
à l’équipe qui sera chargée de la conception. Le but final de la conception d’un transformateur est
de répondre à ce besoin. Le meilleur transformateur du monde ne sert à rien s’il ne répond pas
aux attentes de l’entreprise qui en fait l’achat.
Les étapes de conception ne sont pas nécessairement accomplies dans l’ordre montré. La
conception d’un grand transformateur est en général un processus itératif. Pour des transforma-
teurs plus compliqués, un concepteur peut par exemple faire un premier choix de géométrie, op-
timiser sa géométrie, procéder aux différentes vérifications et se rendre compte que la solution
choisie n’est pas appropriée. Il revient alors au début du processus, fait les modifications néces-
saires et recommence. Au fur et à mesure que la conception avance, le concepteur fait des modi-
fications qui exigent que certains calculs soient refaits pour demeurer valides.
3.1.1 La spécification
La spécification d’un grand transformateur doit au minimum inclure les points suivants:
3.1.2 La géométrie
Exemple
Après avoir choisi sa géométrie globale, le concepteur doit déterminer les dimensions précises
du noyau et des bobines qui permettront de rencontrer la spécification demandée. Plusieurs solu-
tions sont possibles. Le but de l’optimisation est de déterminer la solution optimale, celle qui coû-
tera la moins cher et qui sera la plus efficace.
Les paramètres à déterminer sont la dimension du noyau, en général déterminée par le diamètre
de la jambe centrale, le nombre de tours de fils requis pour chaque bobines ainsi que la hauteur
et la largeur des bobines.
Fig. 16 Équations de base servant à la calculer les dimensions et la masse des transformateurs
de puissance
Une fois une première optimisation faite, le concepteur doit faire une multitude de calculs et de
vérifications. Ce sont les étapes listées précédemment:
Parmi les éléments importants dans la conception d’un transformateur, certains influencent le
coût total du transformateur plus que d’autres. Les paramètres qui ont le plus grand impact sont:
• La puissance assignée
• L’impédance
• Les pertes - leur valeur économique
• Le niveau de bruit maximal permis
• Les niveaux d’isolations requis
L’impédance influence de façon significative le coût. La seule façon de réduire l’impédance d’un
transformateur est d’ajouter du matériel.
Les pertes - leur valeur économique. Pour réduire les pertes, il faut réduire la densité de cou-
rant dans les bobines et réduire la densité de flux dans le noyau, ce qui entraîne une augmenta-
tion de la quantité de matériel requis.
Le niveau de bruit maximal permis: Pour réduire le bruit, il faut en général réduire la densité de
flux dans le noyau, ce qui se fait en ajoutant du matériel
Les niveaux d’isolations requis: Un niveau d’isolation plus élevé requiert des canaux d’isolation
plus grand et donc, des bobines plus grosse.
3.2 La construction
Le concept du transformateur est très simple. Il s’agit d’un gros noyau de tôles magnétiques au-
tour duquel on enroule des fils de cuivre. Mais sa réalisation requiert un nombre considérable de
calculs et de vérifications. La conception et la fabrication de transformateurs à très grande puis-
sance opérant à très haute tension sont fondées sur des années de recherche, de développe-
ment et d’expérience. Il y a quelques milliers de pièces dans un grand transformateur. Presque
chacune d’elles requiert une attention spéciale.
3.2.1 Le noyau
Le rôle du noyau est de canaliser le flux magnétique et ainsi assurer un bon couplage magnéti-
que entre les bobines de fil montées sur le noyau. Un noyau de transformateur est fait d’acier
ultra perméable. La perméabilité des aciers modernes utilisés dans les grands transformateurs
peut atteindre 50 000 fois celle de l’air.
• Noyau à Colonnes
• Noyau cuirassé
Transformateur Transformateur
monophasé à 3 monophasé à 2 Transformateur monophasé à
colonnes colonnes 4 colonnes
Un noyau de transformateur est fait de tôles d’acier minces recouvertes d’un isolant ultra mince,
empilées les unes sur les autres. Pour les grands transformateurs, le noyau est généralement
empilé à la main, tôle par tôle, à l’horizontale.
Une fois l’empilage terminé, le noyau avec ses structures est soulevé et monté en position verti-
cale, prêt à recevoir les bobines.
Les bobines sont faites de conducteurs de cuivre ou d’aluminium, isolés de papier ou de vernis
ou les deux. Dans les grands transformateurs à colonnes, les bobines sont circulaires et en cui-
vre.
Les bobines doivent être solidement maintenues en place pour éviter qu’elles ne se déforment ou
qu’elles ne viennent en contact. Elles sont prises en sandwich sous forte pression entre deux
grosses plaques de bois laminé ou autre matériau semblable, l’une en haut et l’autre en bas.
Le harnais électrique est l’ensemble des câbles et supports qui interconnectent les bobines en-
tre elles ou aux accessoires auxiliaires. La conception du harnais électrique est faite en détail à
l’aide de logiciels de conception assisté par ordinateur. La position de chaque pièce du harnais
est en général critique et doit être calculée et vérifiée soigneusement.
3.2.5 La cuve
La cuve d’un grand transformateur est une enceinte en acier dans lequel l’ensemble du trans-
formateur est inclus. Les murs de la cuve sont munis de renforts capables de soutenir de fortes
pressions. La cuve doit être conçue pour résister à un vide complet à l’intérieur ainsi qu’à une
surpression pouvant atteindre une atmosphère. La cuve sert aussi de réservoir pour contenir
l’huile dans lequel baigne un grand transformateur.
Une traversée (bushing en anglais) est un dispositif qui permet à un conducteur à haute tension
de passer à travers un mur métallique mis à la terre. Chaque raccord entre un transformateur et
les circuits électriques externes doit se faire au moyen d’une traversée.
Le coeur d’une traversée HT est fait d’un conducteur central entouré de plusieurs couches de
papiers séparées par des feuillards d’aluminium, le tout baignant dans l’huile. Cette construction
forme un ensemble de condensateurs en série, permettant une meilleure distribution du potentiel
électrique en alternatif.
3.2.7 L’huile
Les grands transformateurs sont immergés dans une huile spécialement conçue pour les appa-
reils à haute tension. Pour être utilisée dans un grand transformateur à haute tension, cette huile
doit rencontrer des normes internationales très sévères tant du côté de sa composition chimique
que de ses propriétés diélectriques. Il s’agit d’huile minérale légère d’une grande pureté, dérivée
du pétrole. L’huile a deux fonctions. Elle sert de milieu diélectrique, assurant ainsi une isolation
appropriée entre les différentes parties du transformateur. Elle est essentielle aussi pour assurer
le refroidissement du transformateur. En circulant à proximité des bobines et du noyau et aussi
dans les échangeurs de chaleurs, l’huile transporte la chaleur de l’intérieur du transformateur
vers l’extérieur, évitant que les parties vitales n’atteignent des températures excessives.
Étant un dérivé du pétrole, l’utilisation à grande échelle d’une telle huile présente de sérieux in-
convénients environnementaux. Elle n’est pas biodégradable. En cas de déversement, il faut tout
décontaminer. Autour des grands transformateurs, il y a un bassin de rétention prévu au cas où
le transformateur perdrait toute son huile. Un deuxième inconvénient est qu’elle est inflammable
et difficile à éteindre lorsqu’elle brûle. Autour d’un grand transformateur sous tension, il y a tou-
jours danger d’incendie majeur en cas de défaillance importante.
Il y a beaucoup de recherche pour essayer de remplacer l’huile minérale par d’autres types de
fluide pour se débarrasser de ces inconvénients. Il y a eu le BPC (byphényl poly-chloré) qui avait
la propriété de ne pas s’enflammer aussi facilement que l’huile minérale. Ça s’est avéré une er-
reur de parcours à cause des propriétés cancérigènes des BPC. Récemment, on a mis au point
des huiles végétales entièrement biodégradables pour remplacer l’huile minérale. Espérons que
cette tentative donnera de meilleurs résultats.
3.2.8 Refroidissement
Le refroidissement des grands transformateurs est assuré par une circulation d’huile appropriée
et un échange de chaleur entre l’huile et l’air ambiant. Selon que l’échange de chaleur se fasse
par convection naturelle ou qu’il soit forcé par des moyens mécaniques, on reconnaît 5 modes de
refroidissement principaux dans les grands transformateurs immergés dans l’huile.
En mode ONAN / ONAF, le refroidissement est assuré par un groupe de radiateurs et de ventila-
teurs reliés à la cuve par de gros tuyaux. La circulation de l’huile se fait entièrement par
convexion naturelle. L’air circule soit naturellement (ONAN), soit est forcée par les ventilateurs
(ONAF).
En mode OFAF / ODAF, le refroidissement est assuré par un groupe d’échangeurs de chaleurs
et de ventilateurs reliés à la cuve par de gros tuyaux. La circulation de l’huile est forcée par une
pompe qui pousse l’huile dans l’échangeur. La circulation de l’air est forcée par les ventilateurs.
La circulation de l’huile dans les bobines se fait soit naturellement (OFAF), soit est forcée par les
pompes (ODAF).
Enfin, certains transformateurs, généralement des transformateurs élévateurs localisés dans des
centrales hydro-électriques, sont refroidis par des échangeurs huile - eau. L’huile est amenée à
l’échangeur par une pompe. L’eau peut y venir par une pompe ou tout simplement par pression
naturelle (gravité).
Le conservateur d’huile est un réservoir pour permettre l’expansion de l’huile lorsque celle-ci
s’échauffe. La taille de ce réservoir est calculée selon le volume maximal et minimal de l’huile
correspondant aux températures maximales et minimales de celle-ci. Le conservateur est tou-
jours monté plus haut que le sommet de la cuve. Le but est de s’assurer que la cuve du transfor-
mateur soit toujours remplie même par temps froid et qu’elle ne déborde pas lorsque le transfor-
mateur est très chaud.
Les grands transformateurs sont aussi munis d’une multitude de petits accessoires servant à la
commande, à la surveillance, à la mesure et à la protection du transformateur et du réseau élec-
trique. Les principaux sont les suivants:
• Des transformateurs de courants, montés à même les traversées pour mesurer les cou-
rants circulant dans les bobines.
• Des thermomètres pour mesurer la température de l’huile et des bobines
• Un relais à gaz qui signalera la présence de bulles de gaz dans l’huile
• Un relais de surpression qui mettra le transformateur hors service en cas de surpression
soudaine à l’intérieur de la cuve
• Une soupape de surpression qui laissera s’échapper de l’huile en cas de surpression
modérée
• Une armoire de commande où tous les équipements auxiliaires du transformateur sont
raccordés. Cette armoire sert d’interface entre les équipements de commande et de sur-
veillance du réseau et le transformateur.
3.3 Références
John J. Winders, Jr. Power Transformers Principles and Applications, Marcel Dekker Inc.,
New York, 2002
Chapitres utiles : 6, 7 et 8
Paul Gill, Electrical Power Equipment Maintenance and Testing, Marcel Dekker Inc., New
York, 1998
Chapitres utiles : 4 et 5
Chapitre 4
La coordination de l’isolement
Hydro-Québec TransÉnergie, Montréal
4.1.1.2 Isolement
Ensemble des qualités acquises par un corps conducteur du fait de son isolation.
4.1.1.3 Isolation
Ensemble des matériaux utilisés pour isoler un dispositif.
Fig. 52 Tenue des intervalles d’air aux chocs de foudre en configuration tige-plan
Fig. 55 Établissement de la performance à la foudre d’une ligne électrique sans câble de garde
4.4.1.3 Les surtensions générées lors de l’élimination d’un défaut sur une ligne
compensée série
Fig. 69 Tension de claquage des intervalles d’air aux chocs de manœuvre de polarité positive
4.5 Références
L. M. Faulkenberry et W. Coffer, Electrical Power Distribution and Transmission,
Englewood Cliffs, NJ: Prentice Hall, 1996.
EPRI, Transmission Line Reference Book: 345 kV and Above, 2e édition, Palo
Alto, CA: EPRI, 1982.
Chapitre 5
Les disjoncteurs
Alstom, La Prairie
5.1 Introduction
Pour assurer le fonctionnement d'une installation ou d'un réseau électrique il faut pouvoir modifier
à volonté la structure des circuits, c'est-à-dire mettre en service ou hors service telle ou telle par-
tie des installations. Les disjoncteurs et les sectionneurs remplissent cette fonction.
5.2 Classifications
Selon leur fonction - Les appareils sont classés dans l'une des catégories suivantes.
5.2.1 Sectionneurs
Sectionneurs : appareils utilisés pour ouvrir ou fermer un circuit lorsqu'il n'est pas parcouru par un
courant. Prévus pour isoler un réseau sous tension, une machine, un appareil, une section de
ligne, de façon à permettre d'y accéder sans danger pour l'entretien.
5.2.2 Interrupteurs
Interrupteurs : appareils destinés à interrompre et à établir des circuits dans des conditions nor-
males de charge. Certains interrupteurs sont prévus pour remplir également les fonctions de sec-
tionneur.
5.2.3 Disjoncteurs
Disjoncteurs : appareils destinés à interrompre et établir des circuits dans toutes les conditions :
charge normale (comme les interrupteurs), surcharge et court-circuit.
Pouvoir de fermeture
Courant de courte durée admissible
Séquences de manœuvres
Différents pouvoirs de coupure sont à considérer. Dans les conditions normales de charge, on
distingue les pouvoirs de coupure
En charge normale
En circuit inductif
De transformateur à vide
De batterie de condensateurs
De ligne à vide
De câble à vide
En court-circuit
En discordance de phase
En défaut kilométrique (ou défaut en ligne)
Pour les circuits triphasés, on considère la tension transitoire de rétablissement (TTR) qui appa-
raît aux bornes du premier pôle qui coupe, car cette tension est généralement plus élevée que
celles qui apparaissent aux bornes de chacun des deux autres pôles.
O – t – FO – t′ – FO,
Il existe en courant alternatif une autre méthode. Elle consiste après avoir allongé l'arc et mis en
œuvre des moyens de désionisation, à attendre le passage naturel du courant par zéro. Si le tra-
jet de l'arc est alors suffisamment désionisé, l'arc ne se réamorce pas et le courant est interrom-
pu définitivement. C'est cette méthode qui est utilisée dans les appareils à haute tension.
5.7 Réamorçage
5.7.1 Réamorçage de type diélectrique
On peut définir à chaque instant après tO une tension disruptive du plasma résiduel de l'arc; on
obtient ainsi une courbe uRD, appelée courbe de régénération diélectrique dont on admet que la
valeur de départ est égale à la pointe d'extinction de la tension d'arc.
Si la courbe uR reste toujours en dessous de la courbe uRD, il n'y a pas de réamorçage et la cou-
pure est définitive. Si les deux courbes se coupent, il y a réamorçage diélectrique, l'arc se rallume
brusquement, le courant se rétablit et il faut attendre son prochain passage à zéro pour une nou-
velle tentative de coupure.
Celui-ci dégage une certaine énergie au sein du plasma. Deux cas peuvent alors de produire :
ou bien l'énergie fournie par le courant post-arc est plus faible que l'énergie évacuée;
alors le plasma continue à se refroidir, le courant post-arc diminue puis s'annule : la cou-
pure est définitive.
ou bien l'énergie du courant post-arc est supérieure à l'énergie évacuée, alors l'ionisation
du plasma s'accroît, le courant post-arc augmente et l'arc se rallume progressivement :
c'est un réamorçage thermique.
Fig. 76 Circuits d’essai; coupure d’un courant de court-circuit (à gauche) et coupure d’un défaut
kilométrique (à droite)
Comme le vide est un excellent isolant, une faible longueur d'arc est suffisante pour assurer la
coupure. Le procédé de coupure dans le vide est donc très simple ; il suffit de séparer deux
contacts dans un vide 10-4 à 10-5 Pa (10-6 à 10-7 mm de mercure) pour faire un disjoncteur à vide.
Le meilleur moyen de bien refroidir l'arc est d'assurer un contact aussi étroit que possible de l'arc
avec l'huile. Pour cela, il faut éviter un trop grand développement de la bulle gazeuse au centre
de laquelle l'arc se trouverait trop éloigné des parois d'huile.
En utilisant une cuve d'huile fermée, il se développe une certaine pression dans la cuve,
ce qui a pour effet de comprimer la bulle gazeuse et de limiter ses dimensions: disjonc-
teur à rupture libre.
En chassant de l'huile froide sur le trajet de l'arc on obtient un refroidissement très effi-
cace. Cette projection d'huile peut être obtenue par une énergie mécanique : disjoncteur
à impulsion ou par un arc auxiliaire en série avec l'arc principal : disjoncteur à arc pri-
maire.
Mais le moyen le plus utilisé consiste à étirer l'arc dans une chambre de coupure, en-
ceinte isolante de faibles dimensions comportant des chicanes. Une pression très élevée
se développe dans la chambre et les gaz sous pression, que les chicanes canalisent sur
l'arc, en assurent un refroidissement intense. C'est donc l'énergie de l'arc lui-même qui
produit un soufflage d'autant plus intense quand le courant est plus grand : disjoncteur à
auto soufflage.
La haute rigidité diélectrique de l'air comprimé et sa grande vitesse d'écoulement sont des fac-
teurs favorables à l'extinction de l'arc. Il suffit que la pression en amont de la tuyère soit supé-
rieure à 1,8 fois la pression en aval pour que l'écoulement de l'air atteigne la vitesse du son au
col de la tuyère. Par ailleurs la masse d'air injecté et la rigidité diélectrique de celui-ci croissent
avec la pression de l'air comprimé.
Un second procédé utilise la technique pneumatique consistant à diriger sur l'arc un jet de SF6
comprimé et emmagasiné en permanence sous haute pression dans un réservoir spécial :ce sont
les disjoncteurs à SF6 à double pression.
5.13 Références
A. J. Pansini, et K. D. Smalling, High voltage power equipment engineering, Lilburn, GA:
Fairmont Press: 1994.
R. D. Garzon, High voltage circuit breakers: design and applications, New York, NY:
Marcel Dekker, 2002.
Chapitre 6
Les sectionneurs
Alstom, La Prairie
- Sectionneur à coupure centrale (CB center break switch) 15 à 550kV max. (valeur commune
69 à 420kV).
- Sectionneur à coupure latérale (encombrement latéral important) SB side break switch (15 à
145kV).
- Sectionneur à double coupure latérale (encombrement latéral très important) DSB (double
side-break switch) 69 à 550kV.
- Sectionneur à coupure en V (encombrement minimal pour une opération latérale, faible en-
combrement en hauteur) VEECB (Vee Center Break) 69 à 161kV.
- Sectionneur à coupure verticale VB (Vertical Break) 15 à 765kV. L’usage le plus courant au
Canada et aux Etats-Unis (encombrement projeté au sol minimum tringlerie entrephase mi-
nimum).
- Sectionneur genou (Knee-type) (encombrement notable en hauteur) 300 à 550kV, remplace
quelquefois le VB lorsque l’encombrement en hauteur est critique.
- Sectionneur semi-pantographe 115 à 550kV
- Interconnections à des niveaux différents
- Peu utilisé en Amérique mais populaire en Europe
- Encombrement interphase minimale.
Les mises à la terre à ouverture parallèle à l’axe conducteur ont plutôt tendance à augmenter
l’entrefer d’une même phase pour éviter l’amorçage lorsque l’une des bornes est sous tension et
que l’on opère la mise à la terre du côté hors tension.
Les mises à la terre à ouverture télescopique présentent l’espace au sol minimum, des contrain-
tes diélectriques minimum mais elles ont par contre le désavantage d’imposer une hauteur de
structure proportionnelle à la tension.
6.4 Isolateurs
Les isolateurs sont des éléments composés d’une matière isolante (céramique, époxy ou sili-
cone, par exemple) et dont la fonction est d’isoler les supports et structures métalliques des par-
ties sous tension.
Les contraintes de pollutions imposent des formes particulières d’ailettes aux diamètres plus
grands pour augmenter la ligne de fuite ou par des ailettes moins espacées pour diminuer
l’effet des contraintes de glace.
Les couleurs, généralement grises pour les USA et le Canada, brune pour le Québec et le
reste du monde.
Les commandes motorisées sont normalement équipées de contacts auxiliaires. Ces derniers
indiquent la position du sectionneur par un signal électrique. Les commandes manuelles peuvent
aussi être équipées de contacts auxiliaires.
6.5.2 Interverrouillage
Certains utilisateurs exigent un interverrouillage mécanique ou par clé pour empêcher la ferme-
ture simultanée du sectionneur d’isolement et du sectionneur de terre. Cette fausse manœuvre
pourrait sinon causer une mise à la terre d’une ligne vivante ou causer le bris du sectionneur qui
n’est pas forcément conçu pour ce genre d’éventualité. Certains exigent aussi un interverrouil-
lage par clé ou électrique entre le sectionneur et un ou plusieurs disjoncteurs. Cette protection
existe pour empêcher la fermeture sous charge du sectionneur.
Ces interverrouillages sont exigés par la plupart des utilisateurs industriels et quelques utilités.
La plupart utilisent des procédures d’opération combinées avec l’utilisation de cadenas. Cette
méthode n’est pas à toutes épreuves mais semble très efficace si le personnel utilisateur est bien
formé.
6.5.3 Désaccouplement
Les contacts d’argent massif sont une option qui a pour but de prolonger la vie utile des zones de
commutation de l’appareillage.
C’est l’équipement le plus touché habituellement par les exigences client (tropicalisation, relais,
chauffage, isolation, protection NEMA ou IP, capacité de filage, etc…)
La commande « push pull » soit une commande ou la tringle est alternativement en com-
pression puis en traction.
Le système double « push pull » est constitué de deux tringles qui doublent le coût du sys-
tème mais permet l’usage de ce concept dans des entrephases plus imposantes puisque les
tringles sont en traction dans les deux manœuvres O et F.
Le système rotatif est le plus coûteux puisqu’il fait appel à des boîtes d’engrenages mais la
réduction au niveau de la base permet de diminuer les jeux de tringlerie au minimum et
d’assurer une parfaite synchronisation des phases ainsi que l’usage jusqu’à des tensions
d’environ 500kV.
Enfin, le système hybride « push pull »/rotatif qui combine les avantages des « push pull »
pour les sectionneurs à ouverture sur 90o avec les avantages du système rotatif pour les
grands appareils.
- Il est à noter que même dans ce cas, ce système est plus délicat à appliquer sur les
grands « Vertical Break » dont l’opération est difficile à 90° et qui ne présente pas de
« point mort » sur leur cinématique d’opération.
Quand deux lignes sont dans le même corridor et que l’une des deux lignes est mise à la terre
alors que l’autre est sous tension, un courant est induit dans la boucle créée dans la ligne avec
un retour par la terre.
Le premier sectionneur de terre à ouvrir devra couper le courant induit. Le deuxième devra cou-
per un courant capacitif créé par la capacité de la longueur de ligne ouverte.
Quand la longueur de ligne est courte et que la distance entre les lignes est importante, le sec-
tionneur de terre peut habituellement couper ces courants en étirant un arc jusqu’à ce qu’il
s’éteigne par lui-même, sans trop endommager les contacts du sectionneur de terre. Quand ce
n’est pas le cas, le sectionneur doit être équipé de dispositifs tels que des cornes d’arc à ressorts
ou même des chambres de coupure.
Au Québec (Hydro-Québec) : à la base, les normes CEI modifiées par les spécifications particu-
lières.
Il faut noter que presque tous les clients ont des exigences particulières plus ou moins contrai-
gnantes.
6.9 Essais
Essais de type : Des essais de type poussés doivent être réalisés sur un appareil d’un modèle
pour valider sa conception. Les essais normalement réalisés sont :
Pour s’assurer de la fiabilité de chaque appareil, les essais suivants sont recommandés sur cha-
que appareil fabriqué :
Le courant impose une grosseur des pièces conductrices (le facteur de forme donc de dissipa-
tion thermique a une influence notable).
Le court-circuit impose en essai thermique aussi la grosseur des pièces alors qu’en essai dy-
namique, les efforts électrodynamiques sont compensés par la rigidité mécanique des compo-
sants du sectionneur.
L’essai RIV (« Radio interférence voltage ») impose des rayons de courbure minimum sur les
pièces mécaniques.
Le type de raccordement
S’il est flexible, il faut considérer avec attention la flexion du support d’isolateur et des systèmes
de rétention du contact dans la mâchoire du sectionneur lors du choc de l’essai dynamique.
La glace impose des contraintes mécaniques importantes sur toutes les pièces mobiles, il n’y a
pas d’outil de calcul pour cet essai.
6.11 Conception
6.11.1 Généralités et conception mécanique
- Les lames sont communément en aluminium sauf dans les atmosphères agressives (acide)
ou près des côtes où l’aluminium est anodisé ou carrément remplacé par le cuivre.
- Les contacts sont habituellement en cuivre argenté et amovibles pour l’entretien. Certaines
utilités spécifient des contacts en argent massif ce qui les rendent virtuellement inusables.
Les champs électriques produisent des efforts électrodynamiques variables selon les distances
entre conducteurs et les angles imposés au passage du courant (effet de coin). La contrainte
maximum étant donnée par l’essai dynamique lors des courts-circuits.
- Contraintes d’échauffement sous valeurs nominales et sous essais thermiques aux valeurs
du court-circuit imposé.
- La norme ANSI C37.32 donne précisément les équations de base pour le calcul de la tempé-
rature atteinte par un conducteur traversé par un courant, dans un cas de court-circuit
comme dans le cas d’un courant permanent.
- La valeur trouvée pour l’équation du courant permanent est un peu pessimiste et ne tient pas
compte des formes ou des traitements de surface qui optimisent l’émissivité.
Lorsqu’un appareil est soumis à des essais à la fréquence industrielle, il apparaît quelquefois des
effluves. Ces effluves ne doivent pas se produire à la tension de service. En effet, ces effluves
qui correspondent à une perforation diélectrique de l’air sont source d’émission d’ondes hertzien-
nes à des fréquences élevées. Il faut donc éviter, pour des appareils supérieurs à 125kV, de dé-
passer 2500 µV sur une impédance de 300Ω.
Pour ce faire, l’appareillage doit utiliser des formes diélectriquement favorables pour éviter la
formation de ces effluves soit :
1) Utiliser des anneaux pares-effluves (sorte de boudin entourant les parties vivantes de
l’appareil);
2) Utiliser des pièces ayant des formes arrondies pour homogénéiser le champs électrique.
Le sectionneur doit résister à des secousses sismiques. La valeur de la force est normalement
exprimée en g et elle est en fonction de l’endroit où va être installé l’appareil.
Analogie : Sollicitation à la base d’une pendule inversée qui est supportée par une structure
en matériau fragile (porcelaine) et matériau ductile (métallique).
Critères de conception :
Comme pour les endroits pollués, il faut utiliser des isolateurs à longue longueur de fuite. Il est
par contre aussi important de faire attention aux matériaux utilisés et les épaisseurs de protection
(ex. : peintures et galvanisation) utilisées pour prévenir la corrosion rapide des composantes.
Les essais sous glace sont peut-être les essais les plus difficiles à effectuer ou à calculer. En
effet, les charges de glace sont variables en épaisseur, en orientation et en densité. Ces charges
ne sont pas négligeables; en effet, à une épaisseur de ¾’’ au sommet d’une lame de 3 ½’’ de
diamètre, le poids de la glace est d’environ 2# au pied ce qui, sur un 765kV nous donne un poids
de 40 lbs environ. L’expérience nous enseigne que l’effort de manœuvre manuelle sous glace est
d’environ 2.3 fois l’effort sans glace.
Les normes de protection sur les cabinets ont pour but de préciser les degrés de pénétration de
poussière et d’objet, d’eau ou d’impact. Les normes précisent les exigences clients dans ce do-
maine.
Le sectionneur doit résister aux forces appliquées par un vent constant ou des bourrasques. La
plupart des utilisateurs exigent aussi que le sectionneur puisse résister avec des valeurs de vent
inférieures mais combinées avec le poids d’une couche de glace.
Fv = AP
- Nous remarquerons que c’est une contrainte relativement négligeable pour les sectionneurs
due à la forme aérée des sectionneurs.
Les températures hautes et basses, -50oC (+80oC) par exemple, influent sur les matériaux par
leurs coefficients d’expansion dont il faut tenir compte dans les jeux alloués aux pièces en mou-
vement.
Certains matériaux comme les élastomères impliquent des compositions particulières pour rester
élastiques à des températures de -50oC et ne pas se dégrader à des températures de 80oC. Cer-
taines charges d’élastomères génèrent aussi des couples galvaniques avec certains matériaux
entraînant conséquemment des problèmes de corrosion.
L’humidité, en dehors des problèmes de corrosion qu’elle favorise, cause aussi, surtout dans les
pays tropicaux, l’apparition de moisissure sur les plastiques et les vernis de relais ou de moteurs
qu’il faut protéger en conséquence.
Dans les endroits particulièrement pollués, il est important d’utiliser des isolateurs à longueur de
fuite plus longue que la normale pour limiter les courants de fuite créés sur la surface de
l’isolateur.
1- Électrique
- les couches de poussière polluantes sont toutes plus ou moins conductrices et il est im-
portant d’exiger des isolateurs dont les lignes de fuite tiennent compte de la perte
d’isolation engendrée par la dite pollution.
2- Corrosion
- Selon les environnements, par exemple les bords de mer ou la proximité des mines,
l’agression sur certains matériaux comme l’aluminium ou les alliages de zinc est particu-
lièrement violente.
- Dans ces cas, il faut définitivement choisir des aciers inoxydables ou des placages adé-
quats pour tenir compte de ces contraintes.
6.12 Référence
L. M. Faulkenberry et W. Coffer, Electrical Power Distribution and Transmission, Edge-
wood Cliffs, NJ: Prentice Hall, 1996
Chapitre 7
+
Diélectrique
V ε d
-
Plaques
q = CV .
εA
C= .
d
Dans l’équation ci-dessus, ε = ε r ε 0 est la permittivité du médium diélectrique en farad par mètre,
A l’aire des plaques en mètres carrés et d est la distance entre les deux plaques en mètres.
1
W = CV 2 .
2
On introduit une autre formule utile. Elle exprime la puissance réactive, en kVAR, fournie par un
condensateur lorsque celui-ci est branché à une source de tension CA
2πfCV 2
Q= ,
1000
Il est aussi important de rappeler les règles associées aux connexions de condensateurs. La ca-
pacité équivalente des condensateurs est additive lorsqu’ils sont mis en parallèle
Ceq = ∑ Ci ,
i
−1
1
Ceq = ∑
i Ci
7.1.2.6 Cuve
La cuve est la boîte en acier inoxydable qui contient et protège le CP des intempéries.
7.1.3 Pertes
Comme tout appareil électrique réel, un CP génère des pertes. Évidemment, de faibles pertes
sont désirées d’un point de vue économique. De surcroît, des pertes plus faibles réduisent la
température de l’appareil, ce qui permet d’allonger sa durée de vie.
Les sources de pertes dans un CP sont multiples. La résistance de décharge, mentionnée plus
haut, en est une cause. La résistance des conducteurs internes cause aussi des pertes qui sont
cependant habituellement négligeables. On associe aussi des pertes au milieu diélectrique.
Les CP sans fusibles ont sensiblement les mêmes caractéristiques que les CP à fusibles inter-
nes, mais ils sont généralement utilisés pour des installations à plus haute tension.
7.1.5.1 Tension
Un CP est normalement exploité à ou sous sa tension à la fréquence assignée. Un CP doit aussi
pouvoir opérer de façon continue lors de défaillances à moins qu’une de ces limites est dépas-
sée : soit (1) la tension effective excède 1,10 p.u. ou (2) la tension crête, incluant les harmoni-
ques, excède de 1,2 fois la tension nominale en valeur crête.
7.1.5.2 Courant
Généralement, les CP doivent pouvoir conduire en régime établi un courant excédant son cou-
rant assigné. De plus, il doit pouvoir être traversé par des ondes de courant transitoires inhéren-
tes aux réseaux électriques.
7.1.5.4 Température
La température joue aussi un rôle lors du design d’un CP en raison des phénomènes d’échanges
et d’expansion thermiques inhérents aux conditions d’exploitation.
Afin de garantir que les unités produites atteignent les exigences de conception, le manufacturier
effectue une série d’essais sur chacun des CP produits :
Essai de surtension de courte durée qui teste la tenue entre les bornes et celle
entre les bornes et la cuve du CP
Essai de capacitance où on évalue la puissance réactive fournie alors que la
tension assignée et appliquée à une température contrôlée
Essai de mesure de pertes afin d’évaluer si les pertes sont dans les normes du
manufacturier
Essai de fuite qui examine si la cuve est bien étanche
Essai de résistance de décharge afin d’évaluer si la résistance permet la ren-
contre des exigences de sécurité.
ii. Essais de design
Lors de l’enroulement, la bobineuse décale les deux feuilles d’aluminium l’une de l’autre de ma-
nière à ce que chacun des bouts d’une cellule puissent être à un potentiel différent. Cette techni-
que de fabrication permet d’utiliser des connexions en languettes, liant ensemble les cellules qui
feront partie d’un plus vaste groupe. Référez au schéma ci-dessous.
7.2.6 Imprégnation
On injecte le produit d’imprégnation de façon à évacuer l’air présent à l’intérieur de la cuve. Le
CP est scellé ensuite.
Dans le cas d’un CP sans fusibles, les courts-circuits ne sont pas isolés. Ceci cause la perte du
groupe parallèle dans lequel se retrouvait la cellule en défaut. Pour les CP à fusibles internes, les
défauts sont isolés rapidement par l’ouverture du fusible correspondant à la cellule court-
circuitée. Pour les installations avec fusibles externes, la protection entre enjeu seulement lors-
que que le courant du CP, engendré par un ou de multiples courts-circuits à l’intérieur de ses cel-
lules, dépasse la capacité du fusible ou lors d’un contournement entre une traversée et la cuve.
L’ouverture du fusible entraîne la perte totale du CP.
Fig. 87 Détection de déséquilibre par mesure du courant de circulation entre les deux points neu-
tres
7.4 Références
L. M. Faulkenberry et W. Coffer, Electrical Power Distribution and Transmission,
Edgewood Cliffs, NJ: Prentice Hall, 1996
Madhu Gourineni et Badrul Chowdhury (2003, mai) Power Capacitors, [en ligne]
disponible :
http://www.ece.umr.edu/links/power/Energy_Course/energy/Electric_Trans/capacitor.htm.
Chapitre 8
Pour les réseaux de transport, il existe deux méthodes de CR, soit la compensation série et la
compensation statique. On associe aussi ces mêmes méthodes aux réseaux de distribution et
industriels. Par contre, à ces niveaux de tensions plus bas, d’autres méthodes de CR sont en
usage telles que la correction du facteur de puissance et les systèmes de filtres.
La diminution effective de l’impédance série d’une ligne compensée série apporte de nombreux
avantages.
VsVr
P= sin δ sr , (8.1)
XL
VsVr VsVr
Pcs = sin δ sr = sin δ sr , (8.2)
X L − XC X L (1 − k )
XC
k= . (8.3)
XL
Notons ici que le degré de compensation est souvent donné en pourcentage et qu’il est un nom-
bre réel compris entre 0 (aucune compensation) et 1 (pour une ligne compensée à 100%). On
distingue bien que pour une paire de phaseurs donnée, la puissance transmise à l’équation (8.2)
est plus grande ou égale à celle transmise à l’équation (8.1). Le graphique ci-dessous illustre
cette relation.
Il existe aussi deux types d’appareillages de CS. Le premier type consiste en un système pou-
vant fournir un seul niveau de compensation, où ce niveau est déterminé par la capacitance to-
tale de d’installation. La mise en service de l’appareil se fait par l’ouverture du disjoncteur du cir-
cuit de dérivation. Le deuxième type d’installation permet une variation continue du degré de
compensation offert par l’installation. Il s’agit de la CS avec commande par thyristors. Dans ces
appareils, des thyristors remplacent le disjoncteur dans le circuit de dérivation de l’appareil et
c’est en ajustant la période de conduction des thyristors qu’on permet ainsi de varier le degré de
compensation entre zéro et la compensation maximale. On présente de manière schématique les
différents types d’appareillages et leurs modes de protection ci-dessous.
Fig. 95 Schéma de principe d’un appareillage de compensation série avec protection par éclateur
Fig. 96 Schéma de principe d’un appareillage de compensation série avec protection par varistor
et éclateur
Fig. 97 Schéma de principe d’un appareillage de compensation série avec protection par varistor
Fig. 98 Schéma de principe d’un appareillage de compensation série avec commande par thyris-
tors
La technologie de la CSCT (TCSC en anglais) offre de nombreux avantages tels que :
Fig. 100 Disposition type d’un appareillage de compensation série dans un poste
Fig. 102 Réduction des pertes et amélioration de la régulation de tension par l’ajout d’un CLC
On illustre ci-dessous comment la tension peut être supportée et régularisée par un CLC. On
montre ensuite comment elle peut amortir les oscillations de puissance active. De plus, on mon-
tre schématiquement les boucles de commande nécessaires à ces deux types de contrôles.
L’utilisation d’éléments de commutation comme les thyristors peut générer des courants avec un
fort contenu harmonique. Le tableau ci-dessous montre les niveaux (relatifs au courant fonda-
mental) des principales harmoniques produites par différentes configurations d’ICT.
Afin de jauger la performance relative de deux types de configurations pour une installation de
CLC, on examine les pertes de chacune d’entre elles. Ci-dessous, on compare un ICT/CMT avec
un ICT/CF. On constate que ICT/CMT est plus efficace que le ICT/CF sur la plus grande partie de
la plage de puissance réactive donnée. Le ICT/CF a moins de pertes seulement lorsque son in-
ductance ne conduit pratiquement plus.
Fig. 116 Comparaison des pertes d’un ICT/CMT et d’un compensateur synchrone
8.4 Références
N. G. Hingorani et L. Gyugyi, Understanding FACTS: concepts and technology of
flexible AC transmission systems, New York, NY: IEEE Press, 2000.
Chapitre 9
9.1 Introduction
Un réseau de transport à haute tension est nécessaire afin de permettre l’alimentation des cen-
tres de charges à partir des installations de production. Plusieurs critères influencent la concep-
tion de ces équipements, on nomme ces critères « caractéristiques électriques générales ». Elles
sont :
Le réseau québécois doit faire face à de nombreux défis techniques tant par son étendue que par
la gamme de conditions climatiques et d’exploitation auxquelles il est soumis. Le schéma ci-
dessous montre un partie de ce réseau.
9.2 Construction
Les lignes de transport d’électricité sont généralement construites de manière standard. Les élé-
ments principaux des lignes sont les pylônes (en acier ou en bois), les conducteurs, les chaînes
d’isolateurs, les câbles de gardes et les éléments de mise à la terre (MALT) tels que les contre-
poids et les tiges de MALT. Les sections qui suivent couvrent les pylônes et les conducteurs. Les
autres aspects seront couverts plus loin et dans le chapitre sur la coordination de l’isolement.
9.2.1 Pylônes
Ci-dessous on trouve certaines des configurations de pylônes utilisées par TransÉnergie.
Fig. 119 Pylône 120 kV monoterne Fig. 120 Pylône 230 kV biterne
Fig. 121 Pylône rigide 315 kV biterne Fig. 122 Pylône rigide 735 kV monoterne
Fig. 123 Pylône haubané 735 kV monoterne Fig. 124 Pylône à chaînette 735 kV monoterne
Fig. 125 Pylône rigide (H-frame) 735 kV Fig. 126 Pylône rigide 450 kV à courant continu
9.2.2 Conducteurs
Les conducteurs modernes sont fabriqués de brins de petit diamètre toronnés ensemble. Généra-
lement, les brins d’aluminium sont toronnés sur un cœur de brins d’acier de manière à augmenter
la résistance mécanique dudit conducteur. On dénomme ce type de conducteur ASCR pour
« aluminum conductor steel reinforced ».
L’aspect mécanique des conducteurs détermine la portée entre les pylônes, la hauteur de flèche
correspondante et la résistance au chargement (glace). L’aspect électrique détermine le transit
de puissance possible, l’échauffement permissible, les pertes, la régulation de tension et l’effet
couronne.
Fig. 135 Inductance d’une ligne triphasée transposée avec des conducteurs multi-brins en fais-
ceau
Fig. 138 Capacité d’une ligne triphasée transposée, conducteurs multi-brins, en faisceau
9.3.4 Impédances
9.4.3 Court-circuit
Évidemment, la tension lors d’un court-circuit est nulle.
En conjonction avec le possible déséquilibres des courants de charge, la présence d’une telle
composante d’impédance de séquence inverse cause l’apparition de tensions de séquence in-
verse en sus de la tension de séquence directe. Ce phénomène cause donc une certaine distor-
sion de la forme d’onde, ce qui est inacceptable étant donné les exigences de service du trans-
porteur.
Le courant de charge
La disposition géométrique des phases
Le déséquilibre de la charge
La longueur de la ligne
De nombreuses études épidémiologiques ont été réalisées au cours des dernières décennies afin
de quantifier l’effet de ces champs sur les humains, les animaux et les végétaux. Jusqu’à pré-
sent, les résultats des études n’ont pu conclure quoi que ce soit à ce sujet.
9.9 Références
J. D. Glover, et M. S. Sarma, Power System Analysis and Design, 3e édition,
Pacific Grove, CA : Brooks/Cole Publishing, 2002.
EPRI, Transmission Line Reference Book: 345 kV and Above, 2e édition, Palo
Alto, CA: EPRI, 1982.
Chapitre 10
10.1 Introduction
En guise de conclusion à ce cours, il est nécessaire d’effectuer une synthèse de son contenu en
examinant comment tous les appareils étudiés (et d’autres éléments complémentaires) sont
agencés dans l’infrastructure d’un réseau typique.
De plus, on peut inclure dans ce critère une notion de répartition géographique de la charge,
c’est-à-dire, si la charge est concentrée dans un territoire donné ou bien si elle est dispersée.
Cette donnée a une influence déterminante dans l’analyse économique de la planification du ré-
seau.
L’exemple du Québec est probant ici. La charge du sud du Québec est concentrée géographi-
quement ce qui la rend économiquement plus attrayante pour des investisseurs. C’est-à-dire, le
facteur d’utilisation (i.e. la portion du temps où un réseau est exploité à sa pleine charge par rap-
port à une durée de temps donnée) est relativement élevé. Par contre, plusieurs régions dont la
charge est dispersée et faible possèdent un réseau avec un facteur d’utilisation beaucoup moin-
dre. De plus, l’éloignement des grands centres augmente les coûts de construction des installa-
tions. Il est aussi important de noter que les sous-réseaux régionaux sont plus susceptibles d’être
victimes d’îlotage lors de contingences majeures, spécialement s’ils ne sont alimentés que par
une seule source.
Afin d’éviter que les régions éloignées soient desservies de manière inadéquate ou pas du tout,
les gouvernements ont obligé les utilités à servir tous les clients (d’une même catégorie) d’un
territoire donné au même tarif et selon les mêmes conditions de fournitures. Au Québec, depuis
1963, Hydro-Québec est mandaté par l’État afin de jouer ce rôle. Par exemple, une industrie aux
Îles de la Madeleine doit jouir des mêmes tarifs et conditions de service qu’une entreprise instal-
lée à Québec ou Montréal.
10.2.2 Fiabilité
La fiabilité de l’approvisionnement peut être définie de plusieurs manières. Grosso modo, on peut
parler de la fiabilité en termes de la valeur moyenne du temps d’interruption de service chez un
client (en anglais Loss of load expectation), exprimée en jours par décennie. En Amérique du
Nord, les standards de fiabilité sont mis de l’avant par le North American Electric Reliability
Council (NERC)2 et/ou un organisme de réglementation (par exemple, au Québec, la Régie de
l’énergie, qui elle relève du gouvernement).
Évidemment, les clients désirent que le temps moyen d’interruption soit maintenu le plus bas pos-
sible et que la tension soit de la meilleure qualité possible. Néanmoins, l’atteinte d‘une fiabilité et
une qualité de service à toute épreuve peut coûter extrêmement cher. Habituellement, la fiabilité
d’un réseau est améliorée en installant, en parallèle, des équipements redondant pouvant pren-
dre la relève d’un appareil défectueux. En fait, on peut rendre un système fiable à 100% en instal-
lant une infinité d’équipements identiques en parallèle, or ceci n’est pas réaliste d’un point de vue
économique.
Étant donné les coûts énormes rattachés aux équipements d’un réseau électrique, le degré de
redondance ne peut, cependant, être très grand. Le degré de redondance requis d’un équipe-
ment est déterminé en conduisant une analyse coûts/bénéfices en incorporant les contraintes de
fiabilité minimales exigées par l’industrie et le régulateur.
Il est important de remarquer l’action sur la tension effectuée dans chaque poste du réseau; sur
le schéma, celle-ci est indiquée entre parenthèses sous les indications des postes. On constate
les deux possibilités : élévation ou abaissement. On remarque que la tension est haussée à la
sortie des centres de production et qu’elle est ensuite abaissée successivement à mesure que
l’on chemine vers la droite du diagramme.
Dans les sous-sections qui suivent, les différentes parties du réseau seront décrites brièvement.
2
Le NERC est une organisation regroupant les opérateurs des grands réseaux électriques de l’Amérique du Nord. Elle
détermine les standards de fiabilité pour l’opération et la planification des réseaux électriques (http://www.nerc.com).
Réseau de
distribution
Réseau de
répartition
Réseau de
Centres de transport
production
Poste de
répartition
(abaissement)
Poste
Poste de intermédiaire
transformation
(élévation)
Poste de Centres de
répartition charge
(abaissement)
Poste de
transformation
(élévation)
Poste de
répartition
(abaissement)
Poste de
transformation
(élévation)
Postes de
distribution
Poste (abaissement)
d'interconnexion
Les centres de production sont les centrales à proprement dites qui produisent la puissance des-
tinée aux consommateurs. Les centrales utilisent généralement un procédé de conversion d’une
forme d’énergie vers l’énergie électrique. Par exemple, une centrale hydraulique transforme
l’énergie cinétique d’un flot d’eau en énergie électrique à l’aide de turbines couplées à des alter-
nateurs. Outre les centrales hydrauliques, les types de centrales les plus communes sont les
centrales thermiques classiques (charbon et produits du pétrole), thermiques nucléaires et ther-
miques au gaz naturel (centrales à cycle combiné, de cogénération et turbines à gaz). Ces cen-
trales sont généralement branchées au réseau de transport.
On peut aussi inclure les sources d’énergies dites nouvelles comme l’énergie éolienne, géother-
male, solaire et la biomasse. Cependant, contrairement aux types de centrales nommées plus
haut, les installations utilisant des formes d’énergie nouvelles sont habituellement beaucoup plus
petites en termes de puissance. Ainsi, ces centres de production moins importants ne sont pas
nécessairement branchés au réseau de transport, sinon au réseau de répartition ou de distribu-
tion (on parle alors de « production répartie » ou distributed generation, en anglais).
Les centres de charges sont les consommateurs d’énergie électrique. Ce sont les résidences, les
commerces, les institutions et les industries.
Le réseau de transport comme tel est l’ensemble des lignes et des postes à très haute tension
(au Québec, les lignes à 315 et 735 kV en courant alternatif et la ligne ±450 kV en courant conti-
nu) servant à transporter de grandes quantités d’énergie sur de longues distances vers les cen-
tres de charge. Ces installations sont critiques dans un réseau comme le réseau québécois, où
d’importants centres de production sont très éloignés des centres de charge. Le réseau de trans-
port est aérien à cause des contraintes d’isolement à très haute tension.
Étant donné le coût énorme et les contraintes inhérentes aux installations de transport à très
haute tension, le nombre et l’emplacement des lignes et des postes est limité. En fait, le rôle de
ce réseau est de canaliser la puissance vers quelques postes régionaux d’où le réseau de répar-
tition prend la relève.
Le réseau de répartition est généralement à plus basse tension (69, 120 et 230 kV) et donc
moins dispendieux et contraignant à installer et opérer. De plus, son rôle, comme son nom
l’indique, est de répartir la puissance vers les centres de charges dans un rayon de d’environ 100
kilomètres d’un poste de répartition. Le réseau de répartition est donc formé des lignes et des
postes alimentant le réseau de distribution à partir du réseau de transport. Il s’agit d’un réseau de
transport à proprement dit où les transits de puissances y sont moins grands cependant.
Généralement, le réseau de répartition est aérien. Il existe aussi certaines installations de réparti-
tion souterraines telles que celles du centre-ville de Montréal. Notons aussi, que certaines entre-
prises grandes consommatrices d’énergie sont parfois branchées directement au réseau de ré-
partition sans passer par le réseau de distribution (par exemple les alumineries et les papetières).
Le réseau de distribution amène la puissance chez le client. La tension utilisée y est beaucoup
moindre que dans les réseaux de transport et de répartition (25 kV). Les installations de distribu-
tion peuvent être aériennes ou souterraines. À ce niveau du réseau, il est possible d’obtenir un
service soit monophasé pour les résidences et les petits commerces ou triphasé pour les indus-
tries et les institutions. Avant de permettre l’utilisation sécuritaire de l’électricité par les clients, on
doit abaisser sa tension une fois de plus. Pour les résidences, on passe de 25 kV à 115 V – 230
kV sur trois fils.
10.3.5 Postes
Les postes sont les points de rencontre des différents niveaux de la hiérarchie du réseau où on
concentre les éléments d’appareillage nécessaires au bon fonctionnement du réseau. Générale-
ment, les postes ont comme fonction de soit :
Élever/abaisser la tension
o Par les transformateurs de puissance
Changer la configuration du réseau
o Par les disjoncteurs
o Par les sectionneurs
Éliminer les défauts sur le réseau
o Par les disjoncteurs
o Par les fusibles
Mitiger les surtensions
o Par les parafoudres
o Par les éclateurs
Réguler l’amplitude de la tension et/ou le flot de puissance réactive
o Par les changeurs de prises de transformateurs
o Par les batteries de condensateurs
o Par les inductances shunt
o Par la compensation statique
Réguler et/ou augmenter le transit de puissance active
o Par la compensation série
o Par les transformateurs de déphasement (phase-shifting transformers, en an-
glais)
o Par des liens asynchrones (CA-CC-CA)
Effectuer des opérations de mesurage
o Par les transformateurs de courant
o Par les transformateurs de tension
Signaler les défaillances
o Par les relais de protection
Ou une combinaison de ces fonctions.
Par exemple, un transformateur de poteau, son parafoudre et son fusible de protection dans un
réseau de distribution peuvent être considérés comme étant un poste (quoique qu’à petite
échelle) car cet ensemble abaisse la tension, protège des surtensions et des courants de défaut.
On distingue généralement trois types de postes : les postes de transformation, les postes inter-
médiaires et les postes d’interconnexion.
Les postes de transformation sont les plus communs. Leur fonction première, comme le nom
l’indique, est d’abaisser ou d’élever la tension. Dans ces postes, on retrouve donc comme élé-
ments principaux des transformateurs de puissance.
Rappelons-nous (voir les chapitres 2 et 3) que les transformateurs de puissance sont des élé-
ments essentiels d’un réseau qui sont difficiles à remplacer à cause de leur coût et de leur di-
mensions physiques (taille et masse). C’est pourquoi on se doit de les protéger des surtensions
par des parafoudres et des courts-circuits par des disjoncteurs.
Les postes intermédiaires sont associées principalement aux installations de transport à très
haute tension qui s’étirent sur de très longues distances. Contrairement aux postes de transfor-
mation, ces postes n’alimentent pas de sous-réseau à plus basse tension.
Par exemple, sur le réseau de TransÉnergie on distingue trois postes intermédiaires sur chacun
des deux corridors à 735 kV reliant le complexe La Grande au sud du Québec. Initialement, ces
postes servaient principalement à la régulation de la tension et à la mise en et hors service de
tronçons de ligne. Maintenant, ils abritent en plus des installations de compensation série.
Si les systèmes sont synchronisés, le poste sert seulement à harmoniser les niveaux de tension
entre les systèmes et effectuer des fonctions de mesurage. Dans le cas où les systèmes ne sont
pas synchronisés ou bien ne possèdent pas la même fréquence d’exploitation, l’installation d’un
lien asynchrone est requise. Le poste de Châtauguay au sud-ouest de Montréal en est un bon
exemple.
Ces exigences imposent des contraintes très strictes lors de la conduite du réseau en temps réel.
Afin de mener à bien la fonction de conduite, il est nécessaire d’effectuer, de traiter et de relayer
moult mesures aux différents centres de commande et automatismes du réseau.
Dans l’industrie, on dénote ces systèmes de télémétrie sophistiques par l’acronyme SCADA, pour
Supervisory Control and Data Acquisition. Comme le nom l’indique, il ne s’agit pas d’un pur sys-
tème de commande, il s’agit plutôt d’un système qui supervise l’acquisition des données de télé-
métrie du réseau.
Le centre de commande principal agit avec une vue d’ensemble du réseau. Fondamentalement, il
coordonne :
Les transits de puissance internes et ceux avec les systèmes voisins selon les critères de
sécurité du réseau
La fourniture des services auxiliaires nécessaires à la fiabilité du réseau tels que :
o Régulation de la fréquence
o Réserves (tournante et en attente)
o Pertes
o Puissance réactive et support de tension
Localement, dans les postes et les centres de production, des fonctions de commandes sont
exécutées. Par exemple, les manœuvres de lignes et les changements de prises des transforma-
teurs peuvent être effectués par des opérateurs sur place.
Cependant, il est de plus en plus commun que ces fonctions de commande locales soient réali-
sées par des automatismes commandés à distance.
Certaines autres actions locales ne peuvent qu’être effectuées par des automatismes en raison
de leur rapidité. Par exemple :
Les gouverneurs des turbines des centrales répondent automatiquement aux variations
de la fréquence de la tension aux barres des alternateurs
Les relais de protection ordonnent l’ouverture des disjoncteurs lors d’un court-circuit en
utilisant des mesures locales du courant.
10.4.2 Télécommunications
Les moyens de télécommunication privilégiés sont les réseaux de câbles à fibres optiques et les
systèmes sans fils (micro-ondes).
De plus, les systèmes utilisant les satellites de type GPS (Global Positioning System) sont au-
jourd’hui essentiels dans les activités d’entretien et de conduite d’un réseau pour l’établissement
de données précises de positionnement et de temps.