IMPEDANCE DE COMPENSATION POUR MISE A LA TERRE DU NEUTRE
DES RESEAUX MOYENNE TENSION
P.Folliot – Alstom Petit Quevilly - France
JM. Boyer – Alstom Montpellier - France
S. Bollé – Alstom Petit Quevilly - France
Sommaire
Les différents modes de mise à la terre des
réseaux moyenne tension de distribution d’ énergie
diffèrent d’un pays à l’ autre. En France, dans les
années 1980, Electricité de France s’ est engagée
dans une réflexion sur la politique de mise à la
terre du neutre des réseaux MT afin d’ augmenter
la disponibilité d’ approvisionnement d’ énergie.
Electricité de France a pris la décision de définir
une nouvelle impédance de compensation à
inductance variable pour remplacer les actuelles
bobines de point neutre à inductance fixe.
En coopération avec leur fournisseurs de
transformateurs, ils ont élaboré les spécifications
pour deux modèles, avec un courant réactif
maximum de 600 A et 1000 A. Les deux modèles
sont prévues pour fonctionner indifféremment sur
des réseaux 20 kV ou 15 kV. Après réglage de
l’ impédance de compensation, le courant de
défaut résultant sous pleine tension homopolaire
ne doit pas dépasser 40 A.
La capacité homopolaire du réseau varie en
fonction de sa topologie et ses caractéristiques de
charge. Pour pouvoir bénéficier des avantages que
procurent le neutre compensé, l’ accord entre la
capacité homopolaire du réseau et l’ inductance de
la bobine doit être maintenu.
Pour accorder le système, Electricité de France a
développé un nouveau système d’ accord
automatique. Une source de courant annexe est
utilisée pour injecter un courant homopolaire dans
le réseau. Des mesures avant et pendant
l’ injection sont générées et déterminent les
paramètres d’ ajustement de l’ impédance de
compensation.
Ainsi, ALSTOM, fournisseur agrée d’ Electricité de
France, a développé et testé un nouvel ensemble,
regroupant les fonctions suivantes en un seul
module :
• Création de point neutre, réalisée par une
bobine triphasée couplée en zig-zag
• Impédance variable, réalisée au moyen de
selfs monophasés, couplées en parallèle à
l’ aide d’ un système de commutation.
• Résistance de valeur fixe, connectée en
parallèle des selfs monophasés pour créer une
composante active du courant de défaut
• Transformateur d’ accord monophasé, afin
d’ injecter le courant homopolaire, nécessaire
au réglage de l’ impédance
• Cellule auxiliaire, munie des contacteurs pour
la commutation des selfs monophasées. Les
contacteurs sont contrôlés par un appareillage
séparé (le contrôle commande), qui se trouve
dans le bâtiment de relayage.
L’ impédance d’ ALSTOM a subi avec succès les
tests de qualification imposés par la spécification
d’ Electricité de France. Parallèlement, une
expérimentation en vraie grandeur est menée.
Ainsi, plusieurs appareils sont actuellement en
service sur le réseau d’ Electricité de France.
Le déploiement industriel du neutre compensé sur
le réseau d’ Electricité de France débute en 2001,
et concerne 1000 à 1200 postes sources.
 IMPEDANCE DE COMPENSATION POUR MISE A LA TERRE DU NEUTRE
DES RESEAUX MOYENNE TENSION

P.Folliot – Alstom Petit Quevilly - France

JM. Boyer – Alstom Montpellier - France
S. Bollé – Alstom Petit Quevilly - France

Introduction

Les différents mode de mise à la terre des réseaux
moyenne tension de distribution d’énergie diffèrent
d’un pays à un autre. Les caractéristiques
physiques des réseaux, telles que l’étendue du
réseau, la densité de charge, la nature de la
charge, la qualité des prises de terre, le type du
réseau qu’il soit aérien, souterrain ou mixte, ont
conduit les exploitants des différents pays à des
choix de mise à la terre des réseaux totalement
différents.
Le niveau d’isolement des réseaux à neutre non
distribué reste sensiblement égal à la tension
simple, les tensions au niveau du défaut sont
conditionnées par la bonne qualité des prises de
terre qui doivent présenter une résistance très
faible.
b) mise à la terre directe, neutre distribué
A

Dans le choix du régime de neutre, les critères de B

maîtrise des tensions lors de défauts monophasés,
lors de défauts polyphasés, la fiabilité et la C
sensibilité des protections, le niveau de tension,
simple ou composée que devra supporter le N
réseau pendant le défaut, la qualité de fourniture
ainsi que la sécurité des biens et des personnes
sont autant de paramètres à prendre en compte
dans la décision.

Les différents régimes de neutre :

Sans être exhaustifs, nous rappelons les
principaux types de mise à la terre du neutre des
réseaux moyenne tension rencontrés en différents
pays du monde.
Mise à la terre directe :
Deux variantes de mise à la terre directe existent,
elles sont caractérisées par la distribution ou non
du neutre
Les réseaux à neutre distribué comportent
généralement une mise à la terre en de nombreux
points.
Le niveau d’isolement des réseaux à neutre
distribué reste proche de la tension simple et le
courant de défaut est de forte amplitude.

a) mise à la terre directe, neutre non distribué

N
Réseau à neutre isolé :
A A
B B
C C
Le courant apparaissant lors d’un défaut ne peut
circuler qu’au travers des capacités phase terre
des conducteurs et doit être de faible amplitude.
Lors d’un défaut les phases saines sont portées à
la tension composée et l’isolation du réseau à
neutre isolé doit être dimensionné pour la tension
composée.
Mise à la terre par résistance de limitation :
A
B
C
N B
51
La résistance de limitation est insérée entre le
neutre MT du transformateur HT/MT et la terre du
poste source.
La valeur de la résistance conditionne directement
la valeur de limitation du courant de défaut. Le
courant doit être d’une grandeur suffisante pour
assurer une détection sûre et rapide tout en
maintenant les surtensions à des valeurs
admissibles pour la sécurité.
La détection des défauts monophasés est simple.
Le niveau d’isolement des réseaux mis à la terre
par résistance de limitation doit être dimensionné
pour la tension composée.
Mise à la terre par impédance fixe de limitation :
=1
L’impédance de limitation peut être insérée entre
le neutre MT du transformateur HT/MT et la terre
du poste source.
Pour s’affranchir de la présence du point neutre
MT du transformateur HT/MT du poste source, on
peut créer un point neutre artificiel.
Ce point neutre artificiel est le plus généralement
réalisé avec un transformateur triphasé dont
l’enroulement primaire est couplé en zig-zag et
dont le neutre est sorti pour être connecté en direct
à la terre du poste.
A
%RELQH=LJ=DJ
Ce mode de mise à la terre est employé sur les
réseaux de distribution MT en France depuis les
années 1950.
La spécification d’entreprise EdF HN 52-S50
spécifiait ainsi pour les réseaux de tension 5,5kv-
10kv-15kv-20kv-30kv deux types de bobine de
point neutre (bobine zig-zag) calibrées pour des
courants de 300 A et 1000 A destinées
respectivement aux réseaux ruraux aériens et
réseaux urbains (réseaux urbains constitués de
câbles souterrains).
Ces bobines de point neutre zig-zag compensent
forfaitairement le courant capacitif du réseau. Ces
valeurs de courant de défaut doivent assurer une
détection sûre, fiable et rapide tout en maintenant
les surtensions engendrées à des valeurs
admissibles pour la sécurité des biens et des
personnes.
La détection des défauts monophasés est simple.
Le niveau d’isolement des réseaux mis à la terre
par une impédance fixe de limitation doit être
dimensionné pour la tension composée.
Mise à la terre par montage en série d’une
impédance fixe de limitation et d’une résistance de
limitation :
B Les bobines de compensation sont des
C
N connectées entre le neutre MT du transformateur
%RELQH =LJ=DJ  =1
5pVLVWDQFH GH 5 leur inventeur.
Aujourd’hui les réseaux MT d’électricité de France
sont principalement exploités sous une tension de
20 kV.
Dans les années 1980, Electricité de France s’est
engagée dans une réflexion sur la politique de
mise à la terre du neutre des réseaux MT.
Les spécifications d’entreprise HM-54-4054 et
HM 54-4061 vont être appliquées. Elles
contiennent des exigences sur les facteurs de
qualité, les dimensions, les masses, et préfigurent
déjà le niveau de fiabilité qui sera imposé sur les
futurs matériels. Les contraintes étant validées par
des essais de qualification, essais reproduisant les
défauts que va rencontrer une bobine de point
neutre zig-zag durant sa vie.
A titre d’exemple, pour la qualification de ce
matériel, les bobines de point neutre de calibre
« 300A » et « 1000A » vont subir 1000 essais
d’application de la pleine tension homopolaire avec
une asymétrie maximale du courant pour valider
leur tenue mécanique aux efforts
électrodynamiques engendrés.
Mise à la terre par bobine de compensation :
A
B
C
=1
impédances variables de limitation.
Les bobines de compensation peuvent être
HT/MT du poste source et la terre du poste.
Les bobines de compensation peuvent aussi être
connectées entre le neutre artificiel d’une bobine
de création de point neutre et la terre du poste.
Les bobines de compensation sont plus connues
sous le nom de bobine de Peters en du nom de
Les bobines de compensation sont réglables, soit
manuellement pour l’utilisation avec des réseaux
stables peu évolutifs, soit automatiquement pour
des réseaux perturbés. Cette faculté de réglage
permet de compenser presque totalement le
courant capacitif. Lorsque la compensation est
réalisée, on dit que le réseau est « accordé ».
Le besoin de modifier le réglage est nécessaire
lors de la modification de configuration du réseau,
(modification de charge, modification de la
longueur du réseau exploité, enfouissement des
câbles). Ceci est obtenu par des moyens d’analyse
de l’état du réseau et l’utilisation de système
d’accord automatique. Les surtensions sont bien
maîtrisées dans la plage d’accord.
La sensibilité et la sélectivité de la détection des
défauts à la terre et particulièrement les défauts
résistants rendent la détection des défauts
monophasés plus délicate. Cet inconvénient a
souvent amené les exploitants de ce type de
réseau à pratiquer le maintien de l’alimentation du
réseau pendant la recherche et l’élimination du
défaut.
Le niveau d’isolement des réseaux mis à la terre
par une bobine de compensation doit être
dimensionné pour la tension composée.
La mise à la terre par bobine de compensation a
de grands avantages, elle autorise une plus
grande évolution des réseaux, elle permet de
limiter le courant de défaut dans la plage de valeur
optimale.
Elle élimine une grande partie des défauts
monophasés par auto extinction évitant ainsi les
coupures brèves.
Dans le schéma d’exploitation d’un réseau, une
bobine de compensation est un atout majeur dans
la continuité et la qualité de fourniture d’énergie
électrique.
Le neutre compensé dans les réseaux de
distribution d’Electricité de France.
Dans les années 1980, Electricité de France s’est
engagée dans une politique d’amélioration de la
qualité de la fourniture de l’énergie électrique.
Les critères sélectionnés, tout en conservant les
structures et les conditions d’exploitation du
réseau actuel, définissaient ainsi des objectifs tels
que :
• La diminution du nombre de défauts
• La diminution du nombre et de la durée des
coupures
• La réduction des conséquences des défauts
• La réduction des creux de tension
• Augmente la sécurité des personnes, des
biens et équipements dans le voisinage du
défaut
Les réseaux ruraux français sont constitués par
des départs d’une longueur comprise entre 30 et
50 kms avec des courants capacitifs pouvant
atteindre quelques centaines d’ampère. Le parc
des prises de terre est ce qu’il est et une profonde
amélioration par une réduction efficace de leur
valeur n’est pas financièrement et techniquement
réalisable.
Les réseaux ruraux français subissent depuis
quelques années des évolutions importantes.
Pour protéger l’environnement, pour respecter
l’originalité de certains sites, pour assurer la
sécurité des personnes et des biens, pour réduire
la sensibilité des réseaux aux évènements
météorologiques (foudre, tempête), Electricité de
France a entrepris une grande campagne
d’enfouissement des câbles des réseaux ruraux
moyenne tension.
Cette émergence du câble souterrain dans les
réseaux ruraux a augmenté les valeurs de courant
capacitif. Dans ce contexte, le plan de mise à la
terre du neutre par impédance fixe limitant le
courant de défaut montre alors ses limites.
Electricité de France a entrepris une profonde
réflexion en répertoriant et en étudiant tous les
modes de mise à la terre du neutre moyenne
tension.
Une analyse des avantages et des inconvénients
de chaque système a permis de dégager une
nouvelle doctrine. Le neutre compensé est apparu
comme une solution intéressante et compatible
avec les réseaux actuels en y apportant des
concepts nouveaux dans le suivi, la conduite et le
contrôle du réseau en cas de défauts.
Pour pouvoir bénéficier des avantages que
procurent le neutre compensé, l’accord entre la
capacité homopolaire du réseau et l’inductance de
la bobine doit être maintenu.
Cette capacité homopolaire varie en fonction de la
topologie du réseau et des caractéristiques de
charge du réseau. Les systèmes d’accord
automatiques disponibles sur le marché
nécessitent une modification volontaire de
l’inductance de la bobine pour générer des
procédures de calcul et de correction de position
des bobines de compensation.
Devant la complexité des systèmes d’accord
automatique disponibles et de leur mise en œuvre,
Electricité de France a développé un nouveau
système d’accord automatique.
Une source de courant annexe est utilisée pour
injecter un courant homopolaire dans le réseau.
Des mesures avant et pendant l’injection sont
générées et déterminent les paramètres
d’ajustement de l’impédance de compensation. Ce
système présente les avantages suivants :
• Aucune variation de l’inductance et donc
aucun réglage de la bobine de compensation
n’est nécessaire pour la phase de calcul.
• Le temps de passage d’une position à une
autre quelconque position est très rapide dans
le cas d’emploi de bobine de compensation
constituée d’inductances fixes commutables.
• Le système d’injection peut même fonctionner
pendant l’apparition d’un défaut.
• Les séquences d’injection sont courtes et
peuvent être répétées fréquemment.
Ayant validé ce concept, Electricité de France a
rédigé un cahier des charges et a consulté les
constructeurs.
La spécification d’entreprise HN 52 S 25 regroupe
les critères, les contraintes, les conditions
d’acceptation et les essais que doivent subir les
impédances de compensation.
Les impédances de compensation sont prévues
pour fonctionner indifféremment sur des réseaux
20 kV ou 15 kV.
Deux modèles sont retenus avec une plage de
réglage de 100 à 600 A ou une plage de réglage
de 100 à 1000 A.
Après réglage de l’impédance de compensation, le
courant de défaut résultant sous pleine tension
homopolaire ne doit pas dépasser 40 A.
Une composante active du courant de défaut
supérieure à 20 A est nécessaire pour assurer le
fonctionnement correct des protections watt
métriques et volt métriques homopolaires,.
L’impédance de compensation et son contrôle
commande. (figure 1)
Pour répondre aux critères de la spécification
HN52S25, ALSTOM a étudié, développé, testé les
impédances de compensation 20 kV–100-600 A et
20 kV-100-1000 A pour mise à la terre du neutre
des réseaux moyenne tension.
L’impédance de compensation regroupe en une
seule unité plusieurs fonctions.
Une fonction création de point neutre :
La fonction création de point neutre est réalisée au
moyen d’une bobine triphasée couplée en zig-zag,
dont les entrées de phase seront raccordées aux
trois conducteurs de ligne du réseau MT du poste
source.
L’impédance de la bobine zig-zag étant fixe, celle-
ci devra avoir une valeur « Zo » très faible pour ne
pas trop interférer sur la valeur globale de
l’impédance.
Une fonction impédance variable.
La fonction impédance variable est réalisée au
moyen de selfs monophasés à manteau
magnétique.
Les selfs monophasées sont couplées en parallèle
à l’aide d’un système de commutation.
L’association de 4 selfs permet l’obtention de 15
positions de réglage pour couvrir la plage de
l’impédance de compensation 100-600 A.
L’association de 5 selfs permet l’obtention de 31
positions de réglage pour couvrir la plage de
l’impédance de compensation 100-1000 A.
Les impédances des selfs monophasées ont une
progression arithmétique approximative de 1-2-4-8
pour l’impédance de compensation 100-600 A et
une progression arithmétique approximative de
1-2-4-8-16 pour l’impédance de compensation
100-1000 A.
Les selfs monophasées sont connectées entre le
neutre de la bobine zig-zag et la terre du poste
source et combinées entre elles par le système de
commutation.
La fonction composante active du courant de
défaut.
La fonction composante active du courant de
défaut est réalisée avec une résistance de valeur
fixe. La résistance est connectée en permanence
entre le neutre de la bobine zig-zag et la terre du
poste source.
La fonction transformateur d’accord.
La fonction transformateur d’accord est réalisée au
moyen d’un transformateur monophasé.
Le transformateur d’accord permet d’injecter dans
le réseau un courant homopolaire, injection de
courant permettant de mesurer et paramétrer l’état
du réseau et de modifier le réglage de l’impédance
de compensation si nécessaire.
Le transformateur d’accord est raccordé au
primaire entre une borne de ligne et la borne de
terre du poste; et au secondaire à deux traversées
basse tension. Le secondaire est protégé par un
interrupteur sectionneur fusible bipolaire. L’ISF est
placé dans un coffret monté à l’extérieur de la cuve
de l’impédance de compensation.
La fonction commutation des selfs
monophasées.
L’association en parallèle des selfs monophasées
est réalisée avec des contacteurs.
La cellule auxiliaire de réglage automatique
comporte autant de contacteurs qu’il y a de selfs
monophasées.
La cellule auxiliaire de réglage automatique est
munie :
• D’un système régulé de préchauffage lors des
démarrages par des températures basses
(-25°C).
• D’un bornier de raccordement pour le câble de
liaison au contrôle commande.
• De relais pour l’asservissement et
l’enclenchement des contacteurs.
• De voyants mécaniques relatant la position
ouverte ou fermée des contacteurs.
Constitution générale de l’impédance de
compensation.
Les fonctions création de point neutre, impédance
variable, composante active du courant et
transformateur d’accord sont regroupées en un
seul module et immergés dans une cuve
comportant des ailettes de refroidissement et
rempli de diélectrique liquide (huile minérale).
La cellule auxiliaire de réglage automatique est
positionnée et boulonnée sur le couvercle de
l’impédance de compensation. Les liaisons
électriques s’effectuent par des traversées
porcelaines à l’intérieur de la cellule.
Les traversées de raccordement au réseau sont
des traversées de type embrochable.
Le contrôle commande.
Le contrôle commande de l’impédance de
compensation est destiné à prendre en compte les
ordres reçus du système d’accord automatique.
Le contrôle commande va gérer les ordres de
commutation des contacteurs pour accoupler ou
désaccoupler les selfs monophasées de
l’impédance de compensation.
Le contrôle commande est un automatisme
programmé, il est installé dans le bâtiment de
relayage du poste source distant d’une centaine de
mètres de l’impédance de compensation.
Une boucle de courant 4-20 mA transite toutes les
informations entre le système d’accord
automatique et le contrôle commande de
l’impédance de compensation.
En pilotage automatique, le contrôle commande
reçoit des ordres du système d’accord
automatique.
En pilotage manuel, le contrôle commande est
manœuvré par un technicien, les ordres sont
donnés manuellement à l’aide de boutons
poussoirs.
Le contrôle commande reçoit et transmet des
informations à l’impédance de compensation et au
système d’accord automatique.
L’ordre «augmente» pour un changement de
position créant une augmentation du courant
inductif.
L’ordre «diminue» pour un changement de position
créant une diminution du courant inductif.
Le contrôle commande renvoie au système
d’accord automatique des informations de type :
« réglage en cours », indiquant qu’un changement
de position s’effectue
« position haute », l’impédance est réglée pour sa
position maximum de courant inductif
« position basse », l’impédance est réglée pour sa
position minimum de courant inductif
« commande sur place », indiquant que
l’impédance de compensation est en commande
manuelle dans le poste source.
« fonctionnement protection transformateur
d’accord », indiquant que le fusible de protection
du circuit secondaire du T.A. a fonctionné ou que
le circuit secondaire du T.A. est inopérant par
ouverture du sectionneur.
« équipement en défaut », indiquant que
l’impédance de compensation n’a pas réussi
l’exécution d’une commande ou de l’absence de
tension d’alimentation
La qualification et l’expérimentation.
Une impédance de compensation 20 kV 100/600 A
et une impédance de compensation
20 kV 100/1000 A et leur contrôle de commande
construits par Alstom ont subi avec succès les
tests de qualification imposés par la spécification
HN 52S25 d’Electricité de France.
Parallèlement à ces essais de qualification, une
expérimentation grandeur nature est menée.
Trois (3) impédances de compensation 20 kV 100-
600 A et une (1) impédance de compensation
20 kV 100-1000 A construites par ALSTOM sont
actuellement en service sur le réseau d’électricité
de France.
Le déploiement industriel du neutre compensé sur
le réseau d’électricité de France débute en 2001, il
concerne 1000 à 1200 postes sources.
Bibliographies :
M. Clément, B. Tromeur ; évolution du neutre MT à
EDF sur les réseaux ruraux – N.MT 95
P. Juston, D. Griffel, mise à la terre du neutre dans
les réseaux ruraux – NMT 95/REE 96