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REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON

Paix – Travail – Patrie Peace – Work – Fatherland


MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR MINISTRY OF HIGHER EDUCATION
UNIVERSITE DE NGAOUNDERE THE UNIVERSITY OF NGAOUNDERE

Ecole nationale supérieure des sciences agro-


industrielles
National school of agro-industrial sciences
Division des Affaires Académiques, de la Coopération, de la
Recherche et de la Scolarité (DAACRS)
B.P:455-Ngaoundéré, Cameroun
Tel: 699 871 266/ 675 856 487 /679 828 800/ 242 166 510
E-mail: ensai_stages@yahoo.fr
http://www.ensai.univ-ndere.cm

Mémoire de fin d’études


En vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur de conception en Maintenance Industrielle et

Productique sur le sujet :

CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

Stage effectué du 07 Juin au 30 Septembre 2021 au sein de la société Deta Energy Sarl

Rédigé et souteenu par :

TONFACK SONTIA Flovoire Junior


(18M093EN)
Licence ès physiques

Encadreurs Académiques :
Encadreur Industriel : Pr KUITCHE Alexis
M. MONGUEN EKEN Ivry Professeur titulaire
Ingénieur d’Etudes
Dr BIKAI Jacques
Chargé de Cours
Année Académique :
2020-2021
DEDICACE

À la famille
SONTIA

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CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

REMERCIEMENTS
Nous voulons tout d’abord rendre grâce au Seigneur Dieu Tout Puissant pour le don de
la vie, de la connaissance et le soutien accordé à ma famille et à moi tout au long de ce modeste
travail. Qu’il me soit également permis d’exprimer ma profonde reconnaissance et présenter
mes sincères remerciements à :
 Monsieur le Professeur NSO Emmanuel JONG, Directeur de l’ENSAI de
N’Gaoundéré pour son accueil au sein de l’école ;
 A Madame Louise TALA, Directrice Générale de Deta Energy qui a bien voulu nous
offrir l’opportunité d’effectuer ce stage au sein de son entreprise ;
 A Tous les chefs de départements de la filière MIP ENSAI et particulièrement à notre
responsable de niveau le Pr/HDR NDJIYA NGASOP et le responsable pédagogique
le Dr TETANG pour leurs conseils et leur rigueur pour notre formation ;
 A mes encadreurs industriels M. BOLIVIE et M. EKEN Ivry pour la supervision de
ce travail ;
 Au Pr. KUITCHE ALEXIS et au Dr. BIKAI Jacques mes encadreurs académiques
pour leur apport de qualité dans l’élaboration de ce mémoire ;
 A Monsieur TOWO Donald pour son aide technique à la réalisation de ce travail ;
 A tout le personnel de Deta Energy pour leur disponibilité quant à l’orientation de ce
travail ;
 À tous les membres du corps enseignant et administratif de l’ENSAI pour leur grand
apport dans ma formation ;
 À Monsieur et Madame SONTIA mes parents pour tout leur soutien moral et financier;
 À tous mes camarades, les légendaires de la 19ème promotion de Maintenance
Industrielle et Productique (ma deuxième famille) pour leur soutien indéfectible, restons
unis ;
 A toute la grande famille NKEMATSAH pour leur soutien ;
À toutes les personnes (parents, Frères, Camarades et amis) qui, de près ou de loin, ont contribué
à l’accomplissement de ce travail.

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CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

AVANT PROPOS
Créée par arrêté présidentiel n° 422/CAB/PR du 04/10/1982 sous l’appellation
ENSIAAC, l’École Nationale Supérieure des Sciences Agro-Industrielles (ENSAI) est l’un des
établissements de l’université de N’Gaoundéré né de la réforme universitaire de janvier 1993
portant création d’universités d’état au Cameroun. L’ENSAI en son sein comporte deux cycles
de formation :

- Un cycle de formation doctorale délivrant :


 Un Master 1 dans divers domaines tels que : Sciences Alimentaires et Nutrition,
Génie des Procédés, Chimie Industrielle et de l’Environnement, Ingénierie des
Equipements Agro-Industrielles ;
 Un Doctorat PhD après un Master 2 recherche dans les filières citées ci-dessus ;
- Un cycle de formation des ingénieurs en trois spécialités :
 Industries Agricoles et Alimentaires (IAA) ;
 Maintenance Industrielle et Productique (MIP) ;
 Chimie Industrielle et Génie de l’environnement (CIGE).

Au cours de leur formation de trois ans, les élèves-ingénieurs de l’ENSAI effectuent


chaque année un stage académique. Par niveau d’études, les stages académiques sont spécifiés
comme suit :

 Le stage agent de maîtrise I ou stage dit ouvrier qui a pour objectif l’imprégnation avec
le monde industriel (1 à 2 mois) ;
 Le stage agent de maîtrise II qui a pour rôle de faire comprendre au futur cadre les
difficultés dans le commandement et les prises de décision (1 à 2 mois) ;
 Le stage ingénieur ou stage projet fin d’études dont l’objectif essentiel est de résoudre
un problème concret soumis par une entreprise (3 à 4 mois). La résolution de ce
problème passe par la rédaction d’un mémoire de fin d’études qui sera soutenu devant
un jury composé des enseignants et éventuellement des industriels.

Ce stage permet d’une part à l’étudiant de faire valoir ses acquis théoriques et pratiques
pour résoudre un ou plusieurs problèmes posés par les industriels, et d’autre part à ces derniers
de bénéficier de ses résultats de recherche pour des innovations techniques. C’est dans cette
optique que nous avons effectué un stage fin d’études, à la société Deta Energy Sarl du 07 Juin

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CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

au 30 Septembre 2021. Le travail a porté sur le thème « Conception d’un Four solaire
parabolique ».

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CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

RESUME
Le but de ce travail était de concevoir un four solaire de type parabolique dont l’objectif
est de réduire l’utilisation du bois, du charbon, du gaz et du pétrole dans la cuisson des aliments.
L’intérêt de ce travail est de participer à la protection de notre environnement, de réduire le
fléau des maladies liées à l’eau dans les régions en voie de développement et de pasteuriser le
lait. Pour mener à bien ce travail, nous avons emprunté l’approche méthodologique d’analyse
fonctionnelle. Cette dernière consiste à effectuer au préalable une analyse profonde du besoin
puis l’étude de faisabilité, la conception du produit et enfin la réalisation de ce dernier. Ainsi,
les méthodes QQOQCP et diagramme bête à cornes nous ont permis d’analyser le besoin
« concevoir un cuiseur solaire ». Le cahier des charges fonctionnelles du cuiseur a été ensuite
rédigé en utilisant le diagramme pieuvre puis l’outil FAST nous a permis de ressortir les
solutions techniques satisfaisant à ces fonctions de service. A la suite de ceci, nous avons
procédé au dimensionnement des différentes composantes de notre cuiseur écologique
notamment la parabole solaire, le support du four et le récepteur. La modélisation 3D de notre
four et ses composants s’est fait en utilisant le logiciel SOLIDWORKS. Le logiciel MATLAB
quant à lui nous a permis de calculer toutes les caractéristiques liées au four. Il en ressort que
le diamètre du foyer trouvé en représentant les rayons réfléchis sur un récepteur par une
parabole parfaite de diamètre 1,5m et de distance focale 0,75m est de 0,23m et ce foyer génère
une puissance utile de 550,87 Watts permettent de bouillir de l’eau en dix minutes environ dans
la ville de N’Gaoundéré. Nous avons clôturé ce document par une analyse financière du projet
qui s’estime à 274.325 FCFA environ et avons donner quelques directives liées à la
maintenance de l’équipement par la méthode AMDE.

Mots clés : Conception, Four, Solaire, Parabolique

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CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

ABSTRACT
The aim of this work is to design a parabolic solar cooker which aims to reduce the use of
wood, coal, gas and oil in cooking food. The interest of this work is to participate in the
protection of our environment, to reduce the scourge of water-related diseases in developing
regions and to pasteurise milk. In order to carry out this work, we used the methodological
approach of functional analysis. The latter consists of carrying out an in-depth analysis of the
need beforehand, followed by a feasibility study, the design of the product and finally its
implementation. The functional specifications of the cooker were then drawn up using the
octopus diagram, and the FAST tool enabled us to identify the technical solutions that satisfied
these service functions. Following this, we proceeded to the dimensioning of the various
components of our ecological cooker, notably the solar dish, the oven support and the receiver.
The 3D modelling of our oven and its components was done using SOLIDWORKS software.
The MATLAB software allowed us to calculate all the characteristics of the oven. The diameter
of the focus found by representing the rays reflected on a receiver by a perfect parabola with a
diameter of 1.5m and a focal length of 0.75m is 0.23m and this focus generates a useful power
of 550.87 Watts, which allows water to be boiled in about ten minutes in the town of
N'Gaoundéré. The paper concludes with a financial analysis of the project, which is estimated
at about 274.325 CFA, and gives some guidelines for the maintenance of the equipment using
the FMEA method.

Key words: Design, Oven, Solar, Parabolic

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CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

SOMMAIRE
DEDICACE ............................................................................................................................... 1
REMERCIEMENTS .................................................................................................................. 2
AVANT PROPOS...................................................................................................................... 3
RESUME ................................................................................................................................... 5
ABSTRACT ............................................................................................................................... 6
SOMMAIRE .............................................................................................................................. 7
LISTE DES FIGURES............................................................................................................. 10
LISTE DES PHOTOS .............................................................................................................. 12
LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................ 13
LISTE DES ABREVIATIONS ................................................................................................ 14
PRESENTATION DE L’ENTREPRISE ................................................................................. 15
1. Situation géographique de l’entreprise ......................................................................... 15
2. Fiche d’identification de l’entreprise ................................................................................ 15
3. HISTORIQUE .................................................................................................................. 16
4. ORGANIGRAMME HIERARCHIQUE ...................................................................... 16
5. Secteurs d’activité et Principaux clients ........................................................................... 17
a. Secteurs d’activité ......................................................................................................... 17
b. Principaux clients.......................................................................................................... 18
6. Politique Sécurité de l’entreprise ...................................................................................... 18
INTRODUCTION ................................................................................................................... 20
CHAPITRE 1 : REVUE DE LA LITTÉRATURE .................................................................. 23
I.1. GENERALITES SUR L’ENERGIE SOLAIRE THERMIQUE .................................... 23
I.1.1. GISEMENT SOLAIRE ........................................................................................... 23
I.1.2. Principe de fonctionnement ..................................................................................... 24
I.1.3. APPLICATIONS DE L’ENERGIE SOLAIRE THERMIQUE .............................. 25
I.2. GENERALITES SUR LES FOURS SOLAIRES .......................................................... 30
I.2.1. Historique des fours solaires [7] ............................................................................. 30
I.2.2. Avantages des fours solaires [7] .............................................................................. 32
I.2.3. Principe de fonctionnement des fours solaires [8] .................................................. 34
I.2.4. Présentation des différents types de cuiseurs solaires ............................................. 34
I.2.5. Facteurs essentiels pour la cuisson solaire [9]......................................................... 40

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CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

I.3. GENERALITES SUR LA CONCEPTION ................................................................... 42


I.3.1. Définitions ............................................................................................................... 42
I.3.2. Présentation de quelques méthodes de conception.................................................. 42
I.3.3. Parcours du cycle de vie d’un produit [9] ............................................................... 46
CHAPITRE 2 : MATERIEL ET METHIODES ...................................................................... 50
II.1. MATERIEL .................................................................................................................. 50
II.1.1. CAHIER DES CHARGES..................................................................................... 50
II.1.2. Un ordinateur ......................................................................................................... 50
II.1.3. Ressource Logiciels ............................................................................................... 51
II.2. METHODES ................................................................................................................. 52
II.2.1. ANALYSE DU BESOIN ....................................................................................... 53
II-2-3 ACTIVITE 2 : ETUDIER LA FAISAIBILITE ..................................................... 56
II.2.4. ACTIVITE 3 : CONCEVOIR ................................................................................ 59
II.2.5. Dimensionnement d’un four solaire parabolique ................................................... 64
II.2.6. MAINTENANCE .................................................................................................. 74
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSION ................................................................... 77
III.1. ANALYSE DU BESOIN ............................................................................................ 77
III.1.1. Saisi du besoin ...................................................................................................... 77
III.1.2. Enoncé du besoin .................................................................................................. 79
III.1.3. Validation du besoin ............................................................................................. 79
III.2. ETUDE DE LA FAISABILITE : Elaboration du cahier des charges fonctionnelles.. 81
III.2.1. Diagramme Pieuvre .............................................................................................. 81
III.2.2. Caractérisation des fonctions ................................................................................ 82
III.2.3. HIERARCHISATION DES FONCTIONS .......................................................... 85
III.3. CONCEVOIR .............................................................................................................. 86
III.3.1. Recherche des idées et solutions: Diagramme FAST ........................................... 86
III.3.2. Dimensionnement du Four ................................................................................... 92
III.4. APPLICATION: Bilan thermique due à l’ébullition d’un litre d’eau dans la ville de
N’Gaoundéré ...................................................................................................................... 100
III.4.1. Energie solaire arrivant sur la ville de N’Gaoundéré ......................................... 100
III.4.2. Approximations de l’exercice et bilan thermique ............................................... 101
III.5. Analyse financière ..................................................................................................... 102
III.6. Maintenance du cuiseur solaire parabolique ............................................................. 103

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CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

III.6.1. Consignes liées l’utilisation du four ................................................................... 103


III.6.2. AMDE DU CUISEUR ........................................................................................ 104
CONCLUSION ET PERSPECTIVES ................................................................................... 107
Références bibliographiques .................................................................................................. 108
ANNEXES ................................................................................................................................. a

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CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

LISTE DES FIGURES


Figure 1: Plan de localisation de Deta Energy Sarl ............................................................................... 15
Figure 2: Organigramme de Deta Energy ............................................................................................. 17
Figure 5 Principe de fonctionnement du cuiseur solaire [8] .................................................................. 34
Figure 9: Cuiseur avec collecteur solaire plan [6] ................................................................................. 38
Figure 10: Cuiseur avec stockage de chaleur sensible [6] ..................................................................... 39
Figure 11: Cuiseur de chaleur avec stockage de chaleur latente [6]...................................................... 40
Figure 12: Heures propices à la cuisson solaire [8] ............................................................................... 41
Figure 13 Capture ou réflexion des rayons selon le récipient [8] .......................................................... 41
Figure 14: Organisation de la méthode CESAM [11] ........................................................................... 43
Figure 15 : Résolution d'un problème inventif par la méthode TRIZ [10] ............................................ 44
Figure 16 Démarche globale de l’analyse fonctionnelle technique [12] ............................................... 45
Figure 20: Diagramme de méthodologie du travail ............................................................................... 53
Figure 21: Activité 1 - Analyser le besoin [11] ..................................................................................... 54
Figure 22: Diagramme bête à cornes d’un produit ................................................................................ 55
Figure 23: Activité 2 - Etudier la faisabilité [11] .................................................................................. 57
Figure 24 : Diagramme bête à cornes d'un produit [11] ........................................................................ 58
Figure 25: Exemple d’hiérarchisation des FS [11]. ............................................................................... 59
Figure 26: Activité 3 – Concevoir [11]. ................................................................................................ 59
Figure 27: SADT d’un système [11] ..................................................................................................... 63
Figure 28: Géométrie parabolique [15] ................................................................................................. 64
Figure 29: Section d’une parabole possédant un foyer commun F ....................................................... 66
Figure 30: Coefficient de réflexion de quelques métaux en fonction de la longueur d'onde [20] ......... 68
Figure 31: Image ellipse[24] ................................................................................................................. 69
Figure 32: Bilan thermique sur un récepteur [9] ................................................................................... 71
Figure 33: Diagramme bête à cornes de notre four solaire.................................................................... 79
Figure 34: Diagramme pieuvre du four solaire ..................................................................................... 81
Figure 35: Hiérarchisation des Fonctions (source : EXCEL 2016) ....................................................... 86
Figure 36: Mise en plan de la parabole ................................................................................................. 93
Figure 37: Dessin 3D de la parabole ..................................................................................................... 93
Figure 38: Mise en plan du récepteur .................................................................................................... 95
Figure 39: Dessin 3D récepteur ............................................................................................................. 95
Figure 40: Réflexion de rayons faisant avec l’axe optique un angle de 10° sur une parabole parfaite de
diamètre 1,5m ........................................................................................................................................ 96

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CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

Figure 41: Mise en plan du grill ............................................................................................................ 97


Figure 42: support récepteur(source : solidworks 2016) ....................................................................... 98
Figure 43: Bati parabole(source : solidworks 2016) ............................................................................. 98
Figure 44: Modélisation 3D du four (source : SOLIDWORKS 2016).................................................. 99
Figure 45: Vue de dessus 3D de notre four solaire (source : SOLIDWORKS 2016) ........................... 99

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CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

LISTE DES PHOTOS


photo 1: Installation solaire thermique collective de préchauffage de l’eau sanitaire (surface : 35m2)-
Bron (source :ALE de Lyon ) ................................................................................................................ 26
photo 2: Moquette solaire de la piscine de villerbanne-69 (source : ALE de Lyon) ............................. 28
photo 3: Différents modèles de cuiseurs boite [9] ................................................................................. 35
photo 4: Modèles de cuiseurs paraboliques[6] ...................................................................................... 36
photo 5: Modèle de cuiseur à panneau [6]............................................................................................. 37
photo 6: Ordinateur portable utilisé....................................................................................................... 51
photo 7: Interface du logiciel « SOLIDWORKS » ............................................................................... 52
photo 8: Logo du logiciel MATLAB 2014............................................................................................ 52

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LISTE DES TABLEAUX


Tableau 1: Fiche signalétique de Deta Energy ...................................................................................... 15
Tableau 2: Gain en kg de co2 évités [5] ................................................................................................ 26
Tableau 3 quantités de CO2 évité chaque année pour une installation de 235 m² ................................ 29
Tableau 4: Descriptif de la méthode QQOQCP .................................................................................... 54
Tableau 5 Note de la matrice (tri croisé) ............................................................................................... 59
Tableau 6: Choix des critères ................................................................................................................ 61
Tableau 7: Valeurs du coefficient k pour la valorisation des fonctions ................................................ 61
Tableau 8: Valorisation par critère ........................................................................................................ 62
Tableau 9: Valorisation globale des solutions ....................................................................................... 62
Tableau 10: Représentation d'une AMDE ............................................................................................. 75
Tableau 11: Représentation d'un plan de maintenance.......................................................................... 75
Tableau 12: Validation du besoin .......................................................................................................... 80
Tableau 13: Désignation des fonctions du cuiseur ................................................................................ 81
Tableau 14: Caractérisation des fonctions du four ................................................................................ 82
Tableau 15: Matrice de comparaison des fonctions de service ............................................................. 85
Tableau 16: paramètres de la parabole obtenus par notre programme MATLAB ................................ 92
Tableau 17: Calcul des surfaces de notre récepteur par MATLAB....................................................... 94
Tableau 18: Coordonnées géographiques de la ville de N’Gaoundéré ............................................... 100
Tableau 19: valeurs moyennes mensuelles de l'ensoleillement, de la température, de la vitesse du vent
à N’Gaoundéré (source logiciel PVSYST 6.8.1)................................................................................. 100
Tableau 20: Bilan thermique et temps d'ébullition d'un litre d'eau ..................................................... 101
Tableau 21: Evaluation financière de l'équipement............................................................................. 102

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LISTE DES ABREVIATIONS


AER : Agence rurale d’Electrification ;

AFNOR : Association Française de Normalisation ;

B.P : Boite Postale ;

CAO : Conception Assistée par Ordinateur ;

CEMAC : Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale ;

CPU : Microprocesseur ;

CUD : Communauté Urbaine de Douala ;

DAO : Dessin Assisté par Ordinateur ;

ENEO : Energies Nouvelles ;

GPU : Processeur Graphique ;

HDD : Hard Disk Drive.

HSE : Hygiène Sécurité Environnement ;

ISTTAM : Institut Supérieur de Transport, de Tourisme, des Affaires et de Management ;

MINEE : Ministère de l’Eau et de l’Energie ;

NF : Norme Française ;

OMS : Organisation Mondiale de la Santé ;

ONU : Organisation des Nations Unies ;

RAM : Random Access Memory ;

Tel : Téléphone ;

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PRESENTATION DE L’ENTREPRISE
Il sagit ici de décrire l’enreprise qui nous a accueilli dans le cadre de ce stage

1. Situation géographique de l’entreprise

Située dans la région du littoral, département du Wouri, arrondissement de Douala


cinquième, la société Deta Energy Sarl est située à Ndongbong face ISTTAM. La figure 1 ci-
dessous indique la localisation de cette société :

Figure 1: Plan de localisation de Deta Energy Sarl

2. Fiche d’identification de l’entreprise

Le tableau ci-dessous nous donne les renseignements nécessaires pour une identification de
Deta Energy Sarl.

Tableau 1: Fiche signalétique de Deta Energy

Raison sociale Deta Energy


Date de création 11 mai 2001
Statut juridique Société à Responsabilité limitée
Capital de création 10 000 000 FCFA
Registre de commerce . RC/DLA/2011/B/1071
Numéro de contribuable M051100036928F
Adresse NDOGBONG-DOUALA

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Contacts B.P : 12121


Téléphone : +237 33 41 44 27
Email : detaenergy_sarl@yahoo.fr
Site web : www.detaenergy.net
Directeur général Madame Louise Laure TALA KUATE

3. HISTORIQUE

La société DETA ENERGY SARL est une entreprise de droit camerounais créée en mai
2001. Ce fut le fruit de la coopération de 04 partenaires dont M. TALA et son épouse Mme
Louise Laure TALA KUATE (Directeur général). Agrée ENEO CAMEROUN (unique
entreprise distributrice de l’énergie électrique au Cameroun), Deta Energy a débuté en offrant
ses services dans le domaine de l’énergie hydroélectrique et s’est spécialisé au fil du temps dans
les énergies solaires et renouvelables. Consciente de l’environnement difficile que représente
ce secteur, l’entreprise a investie d’énormes moyens sur le plan technologique et celui des
ressources humaines à travers une formation adéquate et la compétence de son personnel afin
d’offrir les avantages et l’impact positif dans notre environnement qu’offre ce type d’énergie
en terme de couts comparativement à d’autres. Du haut de ses vingt années d’existence et
d’évolution croissante, Deta Energy s’est entouré de partenaires solides et entend bien devenir
leader dans la commercialisation, l’intégration des solutions énergétiques innovantes et la
maintenance des installations électriques dans la sous-région CEMAC.

4. ORGANIGRAMME HIERARCHIQUE

La figure2 nous donne l’organigramme hiérarchique de Deta Energy Sarl

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Figure 2: Organigramme de Deta Energy

5. Secteurs d’activité et Principaux clients

a. Secteurs d’activité
Deta Energy est une entreprise tournée essentiellement dans le secteur énergétique et offre
des prestations dans :

 Installation des éclairages publics ;


 Maintenance des installations électriques ;
 Installation d’équipements photovoltaïques ;
 Installation d’équipements éoliens

Deta Energy fait également dans la vente des kits solaires tels que les torches solaires, les
lampes de décoration et également du matériel électrique

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b. Principaux clients

 AER
 Electrification rurale à NKOMETAU.
 Electrification solaire à GASHIGA ;
 Electrification solaire à Yabassi ;
 …
 ENEO
 Alimentation du stade de JAPOMA ;
 Extension du réseau à NDOBO ;
 …
 CUD
 Alimentation en énergie solaire du boulevard rondpoint 4ème jusqu’au pont joss ;
 Installation solaire au-dessus du tunnel et maintenance électrique le long du
tunnel ;
 …
 MINEE
 Installation solaire et électrique à l’ile de Manuka ;
 Alimentation électrique à DJEBALLE ;
 …
 …

6. Politique Sécurité de l’entreprise

La sécurité, la santé au travail ont toujours fait partie de nos préoccupations essentielles,
raison pour laquelle nous adoptons une politique de tolérances zéro au sein de notre entreprise.

Notre objectif est d’atteindre le zéro accident durant toutes nos années d’existences et pour y
arriver, chacun des intervenants doit manifester la volonté, la conviction et l’engagement
personnel pour le respect des procédures mises en place en matière de gestion de la sécurité.

Conscient du fait que nous réalisons des activités à risques majeures ;

La direction s’engage de part cette politique basée sur la prévention à :

 Faire de la sécurité une responsabilité hiérarchique ;

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 Nous conformer aux exigences légales en vigueur et autres exigences en matière de


sécurité ;
 Faire une évaluation de risque de chaque activité ;
 Rendre notre cadre de travail sur et fiable pour tout employé ;
 Disposer de tout le matériel nécessaire à la réalisation de nos travaux ;
 Faire ls réunions sécurité hebdomadaires ;

Les responsables (directeurs) ont pour objectif de participer aux supervisions des travaux à
risques fort et moyen réalisés par leurs collaborateurs afin de les aider à identifier les dangers
et les risques liés à leurs activités.

Les chargés de travaux, les chefs d’équipe et les exécutants ont pour objectifs de faire les
jobs safety analysis de qualité (identification des dangers liés au site et à l’activité) avant le
début de travail. Par conséquent, nous mettons en jeu les moyens nécessaires à l’application, la
communication et la compréhension de ladite politique de sécurité.

Par ailleurs, les procédures et plans d’action n matière de politique sécurité ainsi que les
résultats et améliorations obtenus seront publiés à cet effet.

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INTRODUCTION
Tout d’abord, nous tenons à rappeler les faits suivants :

 Plus de 80% du bois coupés dans le monde est utilisé pour la cuisson [1].
 La moitié de la population mondiale cuisine à l’aide du feu de bois et vit dans les régions
favorables à l’exploitation de l’énergie solaire ; Selon l’ONU, deux tiers de la
population mondiale c’est-à-dire plus de deux milliards de personnes souffrent du
manque de bois [2] .
 Toute combustion qu’elle soit de gaz, de bois, de pétrole etc., génère des gaz à effet de
serre (CO2) qui contribuent au réchauffement de la planète.
 Les cuissons traditionnelles utilisent souvent les énergies fossiles dont les stocks sont
limités et les cuissons au bois contribuent à la déforestation dans certaines régions.

Ces faits nous permettent de dire que les cuissons traditionnelles sont néfastes pour
l’environnement et participent à l’aggravation de la pollution et le réchauffement de la planète.

Dans les zones menacées par la déforestation, les efforts de protection échouent quand les
gens n’ont pas d’alternative à la cuisson au feu de bois. La cuisson des aliments revient très
onéreuse, quand on exploite les sources énergétiques conventionnelles et induit des
conséquences désastreuses sur l’écosystème en exploitant le bois des quelques arbustes restants
dans ces régions. Réduire notre consommation de combustible, c’est préserver l’environnement
et conserver les réserves énergétiques pour les générations futures et conserver les réserves
énergétiques pour les générations futures et réduire l’émission des gaz à effet de serre (CO2).
De plus, Selon des études faites par certains instituts de recherche, la consommation en énergie
des pays en voie de développement connaît une augmentation très importante, surtout après la
mondialisation du commerce et des échanges entre les états. Il devient donc urgent de stimuler
le développement des solutions utilisant l’énergie solaire (forme particulière d’énergie
renouvelable). La cuisson solaire est l’une des applications possibles de l’énergie solaire. Cette
application constitue une réelle solution pour limiter la déforestation et l’utilisation abusive des
énergies fossiles qui contribue à l’aggravation des problèmes des émissions des gaz à effet de
serre.

Chaque cuiseur solaire peut sauver une tonne de bois par an dans les régions ensoleillées mais
arides et peut donc à cet effet éviter le dégagement d’une grande quantité de gaz à effet de serre
[3]. C'est pourquoi l'utilisation d'un cuiseur solaire peut s'avérer être la solution la plus

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CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

écologique pour la cuisson des aliments. Parmi les types de cuiseurs, il y a les concentrateurs
solaires paraboliques. Ces systèmes comportent en général une surface réfléchissante sous
forme parabolique destinée à concentrer l’énergie solaire sur une surface absorbante, ce qui
permet d’avoir une forte augmentation de chaleur. L’avantage d'une telle méthode est de
pouvoir atteindre des températures élevées bien adaptées pour le chauffage d’eau (production
d’eau stérilisée et de vapeur d’eau), et pour les cuisines solaires et pasteurisation du lait. C’est
dans cette optique que l’entreprise Deta Energy conscient de cet enjeu majeur présenté ci-haut
nous a confié le travail consacré à la conception d’un four solaire en vue de la réalisation d’un
prototype. Dans le présent document, nous présenterons dans le chapitre 1 la revue de la
littérature qui comprend toutes les généralités sur le sujet étudié. Au chapitre 2, nous
présenterons la méthode appliquée pour la conception de notre concentrateur solaire. Quant au
chapitre 3, il est question de décrire tous les résultats obtenus dans la conception du four solaire
et d’en discuter. Le travail est couronné par une conclusion qui est la synthèse de ce qui est fait
dans l’ensemble du document.

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CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

CHAPITRE 1 : REVUE DE
LA LITTERATURE

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CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

CHAPITRE 1 : REVUE DE LA LITTÉRATURE


Le but de cette partie est de donner un éclaircissement sur les éléments permettant la
meilleure compréhension à la réalisation de notre travail. Pour cela nous allons présenter les
généralités sur l’énergie solaire thermique, sur les fours solaires, et sur la conception.

I.1. GENERALITES SUR L’ENERGIE SOLAIRE


THERMIQUE

I.1.1. GISEMENT SOLAIRE


Le soleil est une gigantesque source d’énergie disponible en permanence : c’est un énorme
« four » qui « brûle » de l’hydrogène depuis 4,6 milliards d’années. Quand les atomes
d’hydrogène fusionnent, des atomes plus lourds se forment en libérant beaucoup d’énergie sous
forme de chaleur et de rayonnement : c’est la fusion nucléaire. Le soleil est donc un immense
réacteur nucléaire. Malgré la grande distance qui sépare la terre du soleil, ce dernier fournit à
la terre une énergie importante. Cette énergie est dispersée puisque la durée d’ensoleillement
varie d’une région à une autre de la terre. Cette énergie change aussi selon les saisons et les
caractéristiques climatiques du site. Le rayonnement solaire change en outre suivant les
conditions météorologiques du moment (nébulosité, poussière, humidité...) et de l’angle
d’inclinaison de la terre par rapport au soleil. On appelle ensoleillement ou rayonnement la
puissance du rayonnement solaire reçue par unité de surface (Ensoleillement moyen annuel). Il
s’exprime en W/m2 [4].

On appelle irradiation l’énergie reçue pendant un intervalle de temps. Si cet intervalle


de temps est le jour, elle s’exprime en Wattheure par mètre carré par jour [Wh/m2/j].
Le soleil, est l'astre central de notre système solaire autour duquel tourne notre planète. C'est
une étoile gazeuse composée de : 75 % de dihydrogène H2, 23 % d'hélium He, 2 % d'autres
composés (C, O2, Fe, ...). Ce gigantesque astre est situé à environ 150 millions de kilomètres
de la terre. Son rayon est 109 fois celui de la terre (soit 696 000 km) et sa masse 330 000 fois
celle de notre planète. L’énergie solaire reçue par la Terre représente 10 000 fois la
consommation énergétique mondiale. Le soleil tire son énergie des réactions thermonucléaires
qui se produisent en permanence dans son noyau. A chaque seconde, de façon irréversible, 564
millions de tonnes de dihydrogène (H2) fusionnent en 560 millions de tonnes d'Hélium (He).

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CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

Ces réactions thermonucléaires permettent au soleil d'envoyer à chaque instant dans toutes les
directions une quantité d'énergie énorme (environ 8000 à 10 000 fois les besoins terrestres) de
3,87∙1026 Watts ; soit une puissance rayonnée par chaque m² de la surface solaire 63∙106
Watts/m2 [4].

L'énergie solaire reçue par unité de temps à la limite supérieure de l'atmosphère, sur
une surface (1 m²) exposée perpendiculairement à la direction des rayons solaires et pour une
distance Terre-Soleil égale à sa valeur moyenne (150 millions de kilomètres), est appelée
constante solaire. Elle a été estimée à 1367 (Watt/m²) par Claus FRöHLICH et Christoph
WEHRLI du centre radiométrique mondial de Davos (Suisse) [4].

Actuellement il existe 2 voies d’utilisation directe de l’énergie solaire :

 La transformation du rayonnement en électricité (électricité solaire thermodynamique


et électricité solaire photovoltaïque) ;
 La transformation du rayonnement en chaleur (énergie solaire thermique).

Ce dernier point constituera l’axe de notre travail.

I.1.2. Principe de fonctionnement


L’objectif est ici de transformer en énergie calorifique les photons solaires. Pour cela on
utilise des « capteurs thermiques » constitués de matériaux fortement absorbants. Ces capteurs
absorbent les photons solaires et les transforment en chaleur qui est ensuite transportée vers un
réservoir de stockage au moyen d’un liquide ou d’un gaz (appelé « caloporteur ») [4]. De
manière pratique le fonctionnement est le suivant : le rayonnement traverse une vitre qui laisse
pénétrer la lumière et retient la chaleur (effet de serre) et est capté par une surface absorbante.
La chaleur ainsi absorbée est ensuite récupérée grâce à un fluide caloporteur circulant sous la
surface absorbante. La température du fluide peut alors atteindre 80°C, voire 100°C ; un
matériau isolant thermiquement est placé à l’arrière de la surface absorbante pour limiter les
pertes calorifiques. Cette chaleur peut directement être utilisée pour la cuisson des aliments et
la pasteurisation de l’eau et du lait. Aussi, le caloporteur transmet la chaleur à un ballon d’eau
chaude ou à un hydro-accumulateur pour la production d’eau chaude sanitaire ou à un plancher
solaire (le fluide caloporteur est alors injecté directement dans le plancher des bâtiments entre
25 et 30°C) pour le chauffage de la maison. Les développements technologiques en cours
semblent ouvrir une voie prometteuse en associant trois fonctions dans le même capteur (en toit
en face sud) : couverture, production thermique et production électrique.

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CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

Avantages : L’énergie solaire thermique est une énergie propre, abondante et gratuite.

Inconvénients : C’est une énergie intermittente. On peut l’obtenir uniquement s’il y a du soleil
et en journée. Il faut pouvoir la stocker et l’appoint d’une autre forme d’énergie est nécessaire
pour les périodes climatiques les plus défavorables.

I.1.3. APPLICATIONS DE L’ENERGIE SOLAIRE


THERMIQUE
L'énergie solaire thermique trouve de nombreuses applications : La production d’eau
chaude ; le chauffage des maisons ; le chauffage de l’eau des piscines ; la cuisson des aliments ;
le séchage des récoltes ; la réfrigération par absorption pour les bâtiments ; la production de très
haute température. Développons quelques-uns.

a. Préchauffage de l’eau chaude sanitaire

 Définition de l’opération [5]

Le préchauffage de l’eau chaude sanitaire d’un bâtiment par l’énergie solaire est une
technique maîtrisée, relativement aisée à mettre en œuvre et respectueuse de l’environnement.

Parmi les bâtiments collectifs, certains sont tout à fait indiqués pour de telles installations
alors que pour d’autres elles sont déconseillées ; quelques critères simples mais primordiaux
doivent tout d’abord être remplis :

 Besoins en eau chaude sanitaire plus ou moins constants …


 … et de préférence relativement importants,
 Occupation régulière (contre-exemples : bâtiment inoccupé l’été (écoles, ou utilisé
pendant une ou deux saisons uniquement).

Le respect de ces critères permet d’atteindre une rentabilité de l’opération intéressante.

L’installation solaire thermique peut venir en complément d’une installation existante


électrique, fioul ou gaz, etc. Dans ce cas, il est important de vérifier auparavant l’état de la
chaudière et du réseau de distribution, et de les rénover le cas échéant. En effet, il ne serait pas
cohérent d’intégrer un système solaire performant à une installation en mauvais état : le
rendement global serait largement diminué.

Dans le cas de bâtiments neufs, il est important d’étudier la solution solaire, dès l’avant-
projet sommaire, pour éviter le recours, fréquent, à des solutions traditionnelles de chauffage

25
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CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

de l’eau chaude sanitaire. Le solaire thermique peut donc jouer un rôle important dans la
problématique de réduction des gaz à effets de serre et s’intégrer harmonieusement à
l’architecture des bâtiments.

photo 1: Installation solaire thermique collective de préchauffage de l’eau sanitaire (surface :


35m2)- Bron (source :ALE de Lyon )

 INTERET DE L’OPERATION
 Un gain économique

Chaque année, près de la moitié des besoins de chaleur (pour l’eau chaude ou le
chauffage de l’habitation) sont produits par l’installation solaire. Les économies
générées dépendent de l’énergie utilisée auparavant ou substituée.

 Des effets sur l’environnement

La réduction des gaz à effet de serre est importante quel que soit l’énergie
substituée : voici les quantités de CO2 évités chaque année pour une installation de
30 m2 de capteurs solaires thermiques de type plan vitré sur une installation de
préchauffage de l’eau chaude sanitaire :

Tableau 2: Gain en kg de co2 évités [5]

Energie substituée Kg de CO2 par an


Gaz naturel 3200
Electricité 625
Fioul 4230
Gaz propane 3600

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CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

b. Chauffage des habitations [5]

Le principe consiste à distribuer la chaleur provenant des capteurs solaires dans des
radiateurs de grande surface ou dans un plancher chauffant (bâtiment neuf), le chauffage des
locaux étant réalisé dans les deux cas en basse température. Ces systèmes de chauffage doivent
recourir à un appoint puisque l'on ne couvre jamais 100 % des besoins de chauffage.

Il existe essentiellement deux types d'installations :

 La première utilise un ballon de stockage solaire tampon plus ou moins important qui va
permettre de continuer à chauffer le bâtiment même pendant les périodes consécutives de
faible insolation. Il est courant de voir aujourd'hui un seul ballon de stockage combiné qui
permet ainsi de limiter l'encombrement et de simplifier la construction et la régulation de
ces systèmes. Dans le domaine de l'habitat, le chauffage solaire d'une habitation et de l'eau
chaude sanitaire est appelé SSC (Système Solaire Combiné).
 La seconde installation envoie directement le fluide caloporteur provenant des capteurs
solaires dans un circuit de tuyaux qui circulent dans la dalle en béton. L'inertie de cette dalle
d'une épaisseur de 10 à 15 cm permet de restituer en soirée l'énergie accumulée pendant la
journée. L'appoint peut être intégré au système solaire et dans ce cas, le plancher chauffant
ou les radiateurs servent à distribuer la chaleur complémentaire qui provient d'une résistance
électrique ou d'une chaudière gaz ou fioul.

c. Chauffage des piscines

 Définition de l’opération [5]

La mise en place d’une installation de chauffage solaire pour piscine permet de préchauffer
l’eau du bassin et de prolonger la période d’utilisation de la piscine. Pour une piscine en plein
air (utilisation estivale), les capteurs utilisés seront de type « moquette solaire » ou « semi-
rigide » : les capteurs consistent en un réseau de tuyaux souples noirs qui peuvent être posés en
toiture, en terrasse ou au sol. Le chauffage solaire des piscines en plein air est la plus simple
des applications solaires. Pour les piscines couvertes (utilisation annuelle), ce sont plutôt des
capteurs plans vitrés qui sont utilisés.

En ce qui concerne le chauffage de l’eau d’une piscine, la température à atteindre est


relativement basse (inférieure à 30°C) et la masse d’eau à chauffer importante ; ces deux
paramètres permettent d’obtenir des rendements intéressants. Par rapport aux autres énergies «
traditionnelles » (électricité, gaz ou autre), le chauffage solaire d’une piscine est très

27
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CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

économique. Afin de dimensionner la surface de capteurs, une étude préalable doit être menée
pour prendre en compte les éléments suivants :

 Température extérieure et température de la piscine souhaitée ;


 Dimensions de la piscine ;
 Période d’utilisation ;
 Vent à la surface de l’eau ;
 Contraintes de fonctionnement propres à l’équipement.

photo 2: Moquette solaire de la piscine de villerbanne-69 (source : ALE de Lyon)


 INTERET DE L’OPERATION [4].

L’utilisation de l’énergie solaire pour préchauffer l’eau des piscines permet d’économiser
l’énergie habituellement utilisée à cet effet ; elle permet également d’allonger la période
d’utilisation de la piscine sans frais supplémentaires.

 Un gain économique

Chaque année, la collectivité économise l’achat de l’énergie utilisée précédemment pour


chauffer la piscine ; la période d’ouverture de la piscine peut être prolongée. Les économies
générées dépendent de l’énergie utilisée auparavant.

 Des effets sur l’environnement

Plus aucun gaz à effet de serre n’est rejeté pour la part du chauffage de la piscine assurée
par l’énergie solaire. La quantité de gaz à effet de serre évité dépend de l’énergie utilisée
auparavant : voici les quantités de CO2 évité chaque année pour une installation de 235 m² :

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CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

Tableau 3 Quantités de CO2 évité chaque année pour une installation de 235 m²

Energie substituée Tonnes CO2/an


Gaz naturel 15
Electricité, contenu moyen 13
Electricité, contenu marginal 35
Fioul 19
Gaz propane 16

d. Cuisson des aliments

Elle se fait à travers les fours solaires qui sont une application directe des lois du transfert
de chaleur par rayonnement solaire principalement de la loi de Stephen-Boltzmann, qui stipule
que la densité de flux émise par un corps est proportionnelle à la 4èmepuissance de sa
température [6]. Concernant la cuisson des aliments, selon l'Atlas de la Cuisine Solaire, un
Européen va dépendre à plus de 80 % des énergies fossiles, de manière directe ou indirecte en
consommant soit de l'énergie électrique, soit du gaz. Selon la même source, utilisé en France
de temps en temps en remplacement de la cuisson au gaz ou électrique, un four solaire permet
d'éviter le rejet au cours de sa vie de quelques tonnes de CO2 et de réaliser une économie
d’énergie. Durant la vie d'un four solaire, son empreinte écologique et son prix sont donc
largement amortis.

Ces fours sont construits en climat tempéré où l'ensoleillement n'est pas des meilleurs et ont
conduit à l'élaboration de méthodes variées plus efficaces les unes que les autres pour la
concentration de l'énergie solaire incidente, de façon à obtenir les densités énergétiques
voulues. Les installations se composent en général de deux parties :

 Un module de concentration de l'énergie, composé de miroirs à géométrie et


arrangement spatial variables, dictés par l'utilisation prévue pour l'énergie ainsi
concentrée ;
 Un module d'utilisation de cette énergie.

De plus les fours solaires sont loin d’être une solution marginale. Les trois principaux
pays dans lesquels ce type de four est particulièrement bien implanté sont la Chine où
quelque 140 000 unités sont écoulées par an, l'Inde qui présente la plus grande concentration
d'entreprises qui fabriquent ce type de four, et, enfin, le Maroc où une unité de production
a récemment été installée à Marrakech par P-Solar8 afin de produire en série des fours afin
de fournir toute l'Afrique [6].

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CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

I.2. GENERALITES SUR LES FOURS SOLAIRES

I.2.1. Historique des fours solaires [7]

a. Le Développement à usage domestique

Les ancêtres des fours solaires apparaissent durant l’Antiquité. Pour allumer la flamme des jeux
olympiques d’Olympie en 776 av J-C, les Grecs de l’antiquité utilisaient déjà le Skaphia, sorte
de miroir parabolique qui concentre les rayons du soleil. Une légende raconte aussi
qu’Archimède mit le feu à la flotte Romaine qui attaquait Syracuse, à l’aide des boucliers des
soldats de manière à concentrer la lumière du soleil sur leurs voiles.

Nous retrouvons la même volonté de créer du feu à partir des rayons du soleil de l’autre côté de
l’Océan Atlantique. A partir du XVème siècle, lors d’un des rituels incas les plus populaires :
l’Inti Raymi (la résurrection du soleil), un feu était allumé par le prêtre suprême à l’aide d’un
bracelet en or.

Georges-Louis Leclerc, Comte de Buffon fait construire en 1747 un miroir composé de 168
glaces planes de six pouces de largeur sur huit de hauteur de manière à créer un miroir
parabolique. Il fait ainsi fondre différents métaux comme l’étain, le plomb et l’argent.

En 1774, Horace-Bénédict de Saussure met au point un instrument de mesure lui permettant


d’étudier les effets calorifiques des rayons du soleil, l’hélio thermomètre. Il possède des parois
isolées et un ou plusieurs vitraux pour laisser passer la lumière du soleil créant ainsi un effet de
serre. Horace-Bénédict obtient avec cet appareil une température de 88°C. Cette invention est
donc l’ancêtre du four solaire « boite ». Cette invention intéresse le scientifique français
Marcellin Ducarla-Bonifas qui l’améliore en ajoutant des miroirs de manière à réfléchir plus de
rayonnement à l’intérieur de la boîte.

Près d’un siècle plus tard, un autre français apporte une grande contribution dans le
développement des fours solaires. Il s’agit d’Augustin Bernard Mouchot. En 1875, il fait une
communication à l’Académie des Sciences où il présente ses dernières inventions. Parmi celles-
ci, une marmite solaire, chauffée par un réflecteur cylindrique plaqué d’argent. Cette invention
peut être considérée comme un des premiers cuiseurs solaires. Il arrive à cuire un pot-au-feu
d’un kilogramme en quatre heures. En transformant son invention, il parvient également à cuire
du pain en moins de trois heures et à distiller de l’alcool à base de vin.

30
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CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

Les fours se développent de manière diverse notamment dans les colonies françaises et
anglaises car l’ensoleillement y est idéal.

En 1955, The International Solar Energy Society inclut dans sa conférence annuelle une partie
consacrée aux fours et à la cuisson solaire. Cette technologie se démocratise alors et est
plébiscitée par les Nations Unies et la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation
et l’agriculture) dans les programmes d’aides au développement et de lutte contre la
déforestation.

En Afrique Subsaharienne, La première cuisinière solaire est sénégalaise. Construite en 1990,


Elle a été mise au point par Abdoulaye Touré, président de l’association Palette13, du Sénégal.
En 2000, ce dernier a organisé un atelier de formation de formateurs, à Meckhe, auxquels ont
participé quatre menuisiers et trois animatrices. D'autres ateliers, organisés notamment avec
Initiatives Climat14, ont permis de former des artisans dans plusieurs pays d’Afrique. À ce jour,
plus de 15 000 fours ont été construits dans huit pays : Burkina Faso, Cameroun, Guinée Bissau,
Maroc, Mauritanie, République Centrafricaine, République de Guinée et Sénégal

b. Le développement à usage industriel

Félix Trombe, Marc Foex et Charlotte Henry La Blanchetais réalisent à Meudon, un programme
expérimental d’obtention de hautes températures à l’aide de concentration de rayonnement
solaire. Ce « poste de chauffage solaire » de 2 kW utilise un concentrateur parabolique. Un
nouvel outil est né pour la chimie et la métallurgie à haute température. Cette étape conduit à
la construction du four solaire de 50 kW de Mont-Louis à l’initiative de F. Trombe qui est
considéré par lui-même comme la maquette d’un four solaire industriel futur. Cet appareil
servira de modèle pour la construction et l’utilisation de nombreux fours solaires dans le monde.

La technologie des fours solaires s’est particulièrement développée entre 1972 et 1984,
notamment grâce au CNRS qui a fait construire l’énorme four solaire d’Odeilos.

A partir de 1984, ils sont aussi utilisés dans le domaine spatial afin d’améliorer les matériaux à
destination de l’espace. Malgré cela, il est écarté dans les autres domaines industriels jusqu’en
2003. A partir de cette année, à cause des contraintes environnementales (réchauffement
climatique) et économiques (hausse du prix du pétrole), le CNRS et d’autres organisations
s’intéressent à nouveau aux technologies solaires. Elles connaissent donc un essor à partir de
2003. Des nouveaux programmes de recherche ont donc été initiés.

31
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CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

En 2004, l’énergie solaire retrouve sa place dans le nouvel intitulé du laboratoire (PROMES).
La même année l’Alliance européenne SOLLAB est créé et le projet européen SOLFACE
d’accueil de scientifiques de toute l’Europe sur le site de Font Romeu est mis en place.

En 2006, le projet PEGASE à Thémis est lancé en partenariat avec le Conseil Général des
Pyrénées Orientales et des grands industriels français.

En 2009, le projet européen SFERA (programme « Capacities ») est initié.

En 2011, le projet Equipex SOCRATE (Solaire Concentré, Recherches Avancées et


Technologies Energétiques) est sélectionné par le CGI.

I.2.2. Avantages des fours solaires [7]

Il s’agit ici de donner les raisons pour lesquelles nous devons cuisiner solaire.

 Les cuiseurs solaires permettent de gagner du temps et de l’argent


 La lumière du soleil est gratuite ;
 La cuisson solaire permet de conserver une énergie précieuse pour le soir et les jours de
mauvais temps ;
 Les plats cuisent pendant que vous vous occupez d’autre chose, sans qu’il soit nécessaire
d’y prêter attention ;
 Les casseroles sont faciles à nettoyer, la nourriture n’accroche pas ;
 Un cuiseur solaire est facile à construire à partir de matériaux divers et peu coûteux.

 La cuisson solaire permet de sauver des vies dans les régions pauvres en énergie mais
riches en soleil
 La cuisson solaire contribue à résoudre deux des problèmes majeurs dans le monde :
l’aggravation du manque d’énergies pour la cuisson et le fléau des maladies liées à l’eau.
La moitié de la population mondiale cuisine à l’aide du feu de bois. Selon l’ONU, deux
tiers de la population mondiale, c’est-à-dire deux milliards de personnes, souffrent du
manque de bois. Les femmes, et parfois les enfants, doivent aller chercher le bois de
plus en plus loin, ce qui prend plus de temps que par le passé. Les familles vivant dans
les villes dépensent 30 à 50% de leur revenu dans les énergies de cuisson, ou échangent
une partie de leur nourriture contre du bois. Les familles délaissent
les aliments riches en nutriments, qui nécessitent une cuisson lente, causant
ainsi disette et malnutrition. De nombreux gouvernements importent et

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CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

subventionnent des énergies fossiles. Grâce au cuiseur solaire, les familles


réduisent de moitié leurs besoins en bois de cuisson.
 La pasteurisation de l’eau et du lait grâce au cuiseur solaire aide à réduire la
contamination par le choléra et autres maladies liées à la consommation d’eau impropre,
qui causent la mort de 50000 personnes par jour. L’OMS estime qu’environ 80% des
maladies prolifèrent à cause d’une eau contaminée.

 La cuisson solaire aide à préserver les forêts et les richesses de la terre

Dans les zones menacées par la déforestation, les efforts de protection échouent quand les gens
n’ont pas d’alternative à la cuisson au feu de bois. Comme le disait un ministre du Zimbabwe :
« Quand les arbres ont disparu, l’érosion des sols suit … Le fermier ne peut plus travailler la
terre … La terre est lavée par la rivière. L’eau nécessaire à l’irrigation se raréfie. Alors le coton
et le blé sont plus chers. C’est un cercle sans fin … »

 Chaque cuiseur solaire peut sauver une tonne de bois par an dans les régions ensoleillées
mais arides.

 Les cuiseurs solaires aident à améliorer la qualité de l’air


 Les énergies traditionnelles comme le bois et le gaz polluent l’air et contribuent au
réchauffement de la planète. Les cuiseurs solaires offrent une alternative non polluante
à l’utilisation des énergies fossiles.
 Les cuiseurs solaires sont sûrs, pratiques et sains
 Ils ne causent aucun risque d’incendie ;
 Ils ne dégagent aucune fumée lors de la cuisson, cela réduit ainsi les cas de maladies des
yeux ou les problèmes pulmonaires. Les personnes allergiques à la fumée peuvent
désormais profiter d’un barbecue solaire sans fumée ;
 La plupart des cuiseurs solaires cuisent à des températures comprises entre 82°C et
121°C, idéales pour préserver les nutriments, la saveur et le goût des aliments et éviter
qu’ils ne brûlent. La cuisson au bois ou au gaz, au contraire, dépasse les 260°C ;
 Vous pouvez faire cuire, bouillir, frire (légèrement) les aliments dans leur propre jus
sans ajouter d’eau. Les viandes sont plus tendres ;
 La pasteurisation de l’eau est aussi possible grâce au cuiseur solaire. C’est une technique
que chacun devrait connaître en cas d’urgence ;
 Le CooKit se plie pour être rangé ou transporté facilement.

33
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CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

I.2.3. Principe de fonctionnement des fours solaires [8]

Le principe de fonctionnement du cuiseur solaire est simple : il convertit le rayonnement


solaire en énergie calorifique nécessaire à la cuisson des aliments. Pour cela, cela consiste à :

-diriger au maximum les rayons solaires vers le récipient de cuisson ;

- les convertir en énergie calorifique ;

-maintenir cette chaleur en isolant les parois.

La température de cuisson d'un cuiseur solaire est atteinte quand les gains en énergie solaire
viennent à égaler les pertes de chaleur vers l’extérieur. On parle d’un juste équilibre entre les
gains et les pertes de chaleur.

Figure 3 Principe de fonctionnement du cuiseur solaire [8]

I.2.4. Présentation des différents types de cuiseurs solaires


Les conceptions des fours solaires se rangent dans deux catégories principales : les cuiseurs
solaires sans stockage de chaleur et les cuiseurs pourvus d’un système de stockage de chaleur.

I.2.4.1. Cuiseurs solaires sans stockage de chaleur

Dans cette catégorie de cuiseurs, on en distingue deux types selon le mécanisme de transfert
de chaleur au récipient de cuisson : les cuiseurs directs et les cuiseurs indirects. Le type direct
emploie le rayonnement solaire directement dans le procédé de cuisson tandis que les cuiseurs
solaires indirects emploient un fluide caloporteur pour transférer la chaleur du collecteur au
récipient de cuisson.

34
REDIGE ET SOUTENU PAR TONFACK SONTIA Flovoire Junior
CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

a. Cuiseurs directs
 Type Boite

Les cuiseurs boite sont les plus utilisés par les ménages. Plusieurs centaines de milliers de
maisons en Inde en sont équipées [5]. Ce modèle est constitué d'un ou plusieurs panneaux plans
réfléchissants qui concentrent les rayons du soleil sur une boîte calorifugée et vitrée au-dessus.
Pouvant atteindre facilement des températures de 120 à 150 °C, Ce type de four a l'avantage de
cuire de façon lente et uniforme de grandes quantités de nourriture. Solide et performant, le
cuiseur boîte est construit avec une caisse en bois isolée contenant une caisse plus petite dont
le fond est noir et les parois intérieures recouvertes d’aluminium. Un double vitrage recouvre
l’ensemble et permet de produire un effet de serre. Il peut être fabriqué avec des matériaux
locaux (bois, laine de mouton, etc.).

photo 3: Différents modèles de cuiseurs boite [9]


a) sans réflecteur ; b) avec un seul réflecteur ; c) avec deux réflecteurs ; d) avec trois
réflecteurs ; e) avec quatre réflecteurs ; f) avec huit réflecteurs.
 Cuiseurs à concentration

Les cuiseurs solaires à concentration fonctionnent selon le principe de la concentration


et de la réflexion des rayons solaires. Ils utilisent une surface réfléchissante dont la forme
permet de concentrer en un même point la réverbération de l’énergie lumineuse. De
nombreux modèles existent :

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CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

 Fours solaires à réflecteurs paraboliques

Ce sont des disques concaves qui focalisent par leurs miroirs ou leurs lames en aluminium très
réfléchissantes, les rayons solaires de manière très précise sur le fait-tout. Ce dernier repose
sur un dispositif prévu pour recevoir le ou les plats à cuire (selon le modèle et la grandeur des
récipients). Les paraboles doivent être régulièrement réorientées pour obtenir un rendement
optimum.. Plusieurs centaines de milliers de foyers en Chine occidentale les utilisent [5].

Ce type de four sera l’objet de notre recherche du point de vue de ses propriétés

 Type Cylindro-parabolique

En règle générale, le creux est aligné avec son axe focal horizontal Est-Ouest. L'aliment à
cuire est disposé le long de cette ligne. L'auge est faite de sorte que son axe de symétrie pointe
au soleil à midi ; cela impose au bac d'être incliné de haut en bas.

 Type sphérique

Cette conception est la plus simple des concentrateurs car ils sont très faciles à réaliser et à
employer ; la forme du réflecteur est sphérique et dirige la lumière le long d'une ligne
perpendiculaire à la surface de la sphère. Une telle conception a été proposée pour la première
fois par « Stam » en 1961. Le navire de cuisson peut être accroché au trépied pour atteindre le
foyer. Voici les différents modèles de type à concentration :

photo 4: Modèles de cuiseurs paraboliques[6]

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CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

1- parabolique, 2- parabolique orienté vers le haut, 3- forme carrée concave, 4-


sphérique,
5- Cylindro-parabolique, 6- à parois réfléchissantes en forme d’aile.
 Cuiseurs à panneaux

Les cuiseurs à panneaux sont construits à partir de matériaux variés, suffisamment résistants
et dont l’intérieur est recouvert d’une surface réfléchissante (miroir, aluminium…). Sa
configuration spatiale répond à des exigences géométriques et optiques précises de façon à
permettre aux réflecteurs de bien jouer leur rôle. En effet, les réflecteurs sont orientés selon un
certain angle de manière à focaliser les radiations solaires en un point où sera placé, sur une
grille un récipient de couleur noire enfermé à l’intérieur d’un sac en plastique ou en verre,
résistant à la chaleur qui permet de créer l’effet de serre.

Ce type de cuiseur permet de cuire une variété d’aliments et il peut atteindre 150 degré durant
une journée bien ensoleillée.

photo 5: Modèle de cuiseur à panneau [6]


Dans le modèle représenté ci-après, les rayons solaires se réfléchissent sur les réflecteurs
plans, disposés en arc de parabole, et viennent converger sur le vitrage ; la boite isolée est
inversée et le récipient de cuisson est encastré dans un trou pratiqué sur le plateau de la boîte.
Les rayons solaires viennent frapper le fond noirci du récipient à cuisson. Pour mieux chauffer
et réduire les temps de cuisson, les parois intérieures de la boîte sont munies de réflecteurs.

b. Cuiseurs Indirect
Dans le type des cuiseurs solaires indirects, le récipient de cuisson reçoit indirectement de
la chaleur, c’est à dire par l’intermédiaire d’un fluide caloporteur. On peut distinguer trois
configurations possibles :

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 Cuiseur avec collecteurs solaires plans :

Ce sont des cuiseurs chauffés au moyen d’un collecteur plan et qui peuvent fonctionner en
utilisant de l'huile ou de l'air comme fluide intermédiaire pour transférer la chaleur. Ces cuiseurs
permettent d'accumuler de l'énergie. Leurs points faibles résident en le fait qu'ils sont
volumineux, lourds, difficiles à transporter et plus chers que les autres types.
Leurs avantages sont : la facilité d'utilisation, la possibilité de poursuivre la cuisson lorsque le
ciel se couvre, il n'est pas nécessaire de les réorienter continuellement, ils fonctionnent sans
l'intervention de l'usager en maintenant la chaleur des aliments durant de longues périodes, ils
ne produisent pas d'éblouissement, ils sont stables et ils n'impliquent pas de risques de feu ou
de brûlures. Il existe aussi d'autres variétés de modèles, de type concentreur, et qui possèdent
des réflecteurs courbés et concentrent la lumière solaire en un long champ, où sera localisé
l'appareil de chauffage.

Figure 4: Cuiseur avec collecteur solaire plan [6]

 Cuiseur avec tube collecteur :

Le collecteur est un tube central relié à la boite isolée contenant le récipient de cuisson. Le
tube contient généralement de l’huile et il est chauffé par un concentrateur (miroir Cylindro
parabolique); cette huile chaude transfert alors la chaleur au navire de cuisson.

 Cuiseur avec collecteur à concentration :

Des concentrateurs paraboliques dirigent les rayons solaires sur un système générateur de
vapeur, laquelle est utilisée pour la cuisson des aliments.

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CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

Ce système de cuisson solaire a suscité un véritable succès commercial en Inde, où 106 toits
surmontés de concentrateurs paraboliques génèrent de la vapeur pour cuire 30.000 repas
quotidiennement, comme le montre l’image ci-dessous. La surface réfléchissante est placée de
façon à focaliser les rayons solaires sur l’évaporateur, lequel est relié au récipient de cuisson
placé à l’intérieur de la cuisine. Un « bol solaire » de 15 m de diamètre, installé à Auroville en
Inde, produit de la vapeur à 150 °C et permet de préparer 1000 repas quotidiennement.

I.2.4.2. Cuiseur solaire avec stockage de chaleur :

En vue de résoudre le problème de la cuisson en plein air ou bien de l’impossibilité de cuire


les aliments après le coucher de soleil ou à cause de passages nuageux fréquents de la journée,
les cuiseurs solaires sont pourvus de matériaux capables de stocker cette énergie tout au long
de la journée et de la restituer au moment de la cuisson des aliments.
L'énergie thermique peut être stockée par l’augmentation de l'énergie interne d'un matériau
sous forme de chaleur sensible, de chaleur latente et thermochimique ou une combinaison de
celles-ci.

 Stockage de chaleur sensible :

Dans le cas de stockage par chaleur sensible, l'énergie thermique stockée se traduit par
l’augmentation de la température du matériau stockeur, en général un solide ou un liquide.
La figure montre le schéma d'un four utilisant de l'huile comme fluide caloporteur et du
sable en tant que matériau de stockage. »

Figure 5: Cuiseur avec stockage de chaleur sensible [6]

 Cuiseurs solaires avec stockage de chaleur latente :

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La chaleur latente est l'énergie mise en jeu lors des changements d'état d’un kilogramme de
matière. L’utilisation d’un matériau à changement de phase (MCP) pour stocker de la chaleur
sous forme de chaleur latente est intéressante car cela constitue un système de stockage compact
et efficace, dû à une densité de stockage élevée et à une température de fonctionnement quasi
constante.

Figure 6: Cuiseur de chaleur avec stockage de chaleur latente [6]

I.2.5. Facteurs essentiels pour la cuisson solaire [9]

 Emplacement du cuiseur solaire

Le cuiseur solaire doit être placé à l’extérieur, dans un endroit ensoleillé, exposé au vent,
mais protégé des vents violents, des nuages, des brumes, de la poussière et de l’ombre
éventuelle des arbres ou des bâtiments proches qui réduit le rayonnement et augmente le temps
de cuisson. Le lieu choisi doit être éloigné des sites de dépôt de déchets humains, de déchets
d’animaux et des eaux usées. Il est préférable de clôturer le site pour éviter la présence
d’animaux domestiques.

 Moment d’utilisation du cuiseur solaire

Le cuiseur solaire doit être utilisé quand la longueur de l’ombre sur le sol est plus petite que
la taille réelle du cuisinier. Le soleil doit donc être assez haut dans le ciel pour permettre la
cuisson. La cuisson solaire ne doit se faire ni tôt le matin ni après le coucher du soleil. Par
conséquent, l’idéal est de cuisiner entre 9 et 15 heures.

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Figure 7: Heures propices à la cuisson solaire [8]

 Types de récipients utilisés pour la cuisson des aliments

Il est préférable d’utiliser des récipients de couleur foncée qui absorbent mieux la chaleur,
tandis que les couleurs claires réfléchissent les rayons du soleil.

Figure 8 Capture ou réflexion des rayons selon le récipient [8]

 Durée de la cuisson

La durée de la cuisson solaire dépend de la période de l’année, du moment de la journée, du


degré d’ensoleillement, du type de récipient utilisé, du plat à cuire et de la quantité de nourriture
préparée.

La cuisson solaire ne convient pas aux préparations qui doivent être remuées de temps en
temps. L’idéal est de mettre tous les ingrédients nécessaires dès le début. Dans des conditions
normales, les cuiseurs solaires simples peuvent atteindre une température de 120 °C. Pour éviter
la prolifération des bactéries, il est nécessaire de cuire les aliments à une température supérieure
à 60 °C. Entre 82°C et 91 °C, les aliments cuisent sans brûler, et ne perdent pas leurs nutriments.
Les aliments cuisinés peuvent rester sans aucun risque dans le cuiseur jusqu’au repas.

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I.3. GENERALITES SUR LA CONCEPTION

I.3.1. Définitions
Le trésor (Dictionnaire) de la langue française définit la conception comme le fait de
« former le concept, l’idée générale ou non d’un objet, par l’extension, se représenter
un objet par la pensée ». Selon AFNOR, la conception est « l’activité créative qui, partant des
besoins exprimés et des connaissances existantes, aboutit à la définition d’un produit
satisfaisant à ces besoins et industriellement réalisables » [3]. Dans le domaine des matériels
agroalimentaires et agricoles, la conception est selon SEVILA « un ensemble des actes
professionnels (génération des concepts, globaux ou de détails, pratiques ou théoriques), qui
permettent le développement d’un produit nouveau, depuis l’élaboration de son cahier de
charge, jusqu’à la définition des conditions de son usage et de sa maintenance chez l’utilisateur
en passant par ses méthodes de production et de sa mise sur le marché » [10]

I.3.2. Présentation de quelques méthodes de conception

a. METHODE CESAM

La méthode de Conception des Équipements pour l’Agriculture et l’agro-alimentaire dans


les pays du Sud, Méthodes est une méthode est destinée à une conception à petite échelle. Elle
a été conçue pour les pays en voie de développement et repose sur une approche
pluridisciplinaire. Cette approche découpe le processus de conception en huit phases avec des
passages obligés qui nécessitent d’être validés pour la continuation du processus de conception.
Des actions, des informations et des décisions sont associées à chaque étape. Cette méthode de
conception aboutit à un cahier de charge définitif tel qu’illustré :

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CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

Figure 9: Organisation de la méthode CESAM [11]

b. Analyse de la valeur

Selon AFNOR (NF X 50-150), l’analyse de la valeur est « une méthode de compétitivité,
organisée et créative, visant la satisfaction de l’utilisateur, par une démarche spécifique de
conception, à la fois fonctionnelle, économique et pluridisciplinaire ». La valeur d’un produit
est une grandeur qui croit lorsque la satisfaction du besoin augmente et /ou que le coût du
produit diminue.

La valeur peut être considérer comme le rapport entre l’aptitude aux fonctions divisée par
le cout des solutions. Cette démarche s’intéresse au produit, repose sur ces concepts, s’appuie
sur des couts, s’articule sur des fonctions, utilise des outils normalisés et impose des
conditions de mise en œuvre. Ici, le plan de travail à 7 phases:

1. Orienter l’action;
2. Rechercher l’information;
3. Analyser le fonctionnement;
4. Rechercher les idées et voies de solution ;
5. Etudier et évaluer les solutions ;
6. Bilan prévisionnel et proposition de choix ;
7. Suivre la réalisation.
Ainsi, l’analyse de la valeur peut donc être utilisée soit pour améliorer un produit ou un
service déjà existant, soit être mise en œuvre directement au moment de sa conception. Le but
étant de concevoir un « produit » parfaitement adapté aux besoins de son utilisateur avec un
coût de réalisation plus faible. Le produit peut être existant ou nouveau, simple ou complexe,

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répétitif ou unique, mais être un processus administratif ou industriel, un service interne à une
entreprise ou vendu par une entreprise.

c. METHODE TRIZ

TRIZ, acronyme russe d'une expression signifiant "Théorie de la résolution des


problèmes inventifs", est une science expérimentale dont l'objectif est d'aider les inventeurs
et plus généralement tous les ingénieurs à résoudre méthodiquement les problèmes
technologiques. La conception innovante se définie comme la matérialisation sous la forme
d’un produit nouveau de la solution d’un problème.
On distingue :

 L’innovation incrémentale : elle fait évoluer des concepts établis ;


 L’innovation en rupture : nouveau produit, nouvelle fonction, nouvelle technologie.
La démarche la plus fréquemment utilisée suit le schéma suivant :

Figure 10 : Résolution d'un problème inventif par la méthode TRIZ [10]


Dans sa démarche, la conception innovante prend en compte le produit mais aussi son
environnement qui évolue. Elle est centrée sur l’information et la maîtrise de la technologie
très évolutive. Elle peut s’appliquer:
 A la recherche et au développement de nouvelles générations de produits, en
proposant un ensemble de lois d'évolution ;
 A la résolution de problèmes difficiles, avec une méthodologie et des outils
s'appuyant sur la résolution des conflits inhérents à tous systèmes techniques ;
 A l'identification et au traitement des défaillances de tous les produits industriels.

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En résumé, la TRIZ s’applique beaucoup plus aux équipements qui font appel à des
technologies très évolutives (informatique, électronique etc.). Son application à des
équipements simples et moins évolutifs n’est pas très efficace.

d. Analyse fonctionnelle

Elle est décrite par le schéma ci-dessous :

Figure 11 Démarche globale de l’analyse fonctionnelle technique [12]


 L’outil « bête à cornes », qui permet d'exprimer la recherche du besoin ;
 Le diagramme pieuvre, qui permet de définir les liens (c'est à dire les fonctions
de service) entre le système et son environnement. Ce diagramme permet de recenser la
plupart des fonctions du système ;
 Le cahier des charges fonctionnel, qui permet de décrire et lister les fonctions
primaires, secondaires et contraintes du système étudié ;

 Les diagrammes FAST et SADT.

Cette méthode s’applique à tous les équipements mais elle est plus adaptée aux équipements
qui ont plusieurs fonctionnalités. De plus en plus, les nouvelles méthodes de conception
l’intègrent dans leurs démarches comme un outil. Elle présente aussi l’avantage d’être simple
d’utilisation et très explicite. C’est elle qui sera utilisée dans le cadre de notre travail.

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I.3.3. Parcours du cycle de vie d’un produit [9]

Le cycle de vie d’un produit est comparable à celui d’un être vivant. Tout d’abord il y a
naissance (idée), après le développement, qui est après la jeunesse (conception, définition,
industrialisation) jusqu'à son épanouissement correspondant à l’âge adulte (pour un produit
utilisation) et enfin l’extinction (pour un produit (élimination). De plus en plus pour les produits,
on peut recycler.

Ainsi, le cycle de vie d’un produit se découpe en dix activités :

 A1 (activité 1) : Analyser le besoin.

L’objectif est de saisir, d’énoncer et de valider le besoin (c’est-à-dire l’exigence


fondamentale nécessitant la création du produit)

 A2 (activité 2) : Etudier la faisabilité

C’est l’expression fonctionnelle du besoin. L’objectif est d’établir le cahier de charge


fonctionnel (CdCF). Il faut recenser et expliciter les satisfactions attendues par les utilisateurs
du produit. Le CdCF devra être considéré comme un générateur des fonctions de service (FS).
Elle doit donc : Énoncer, hiérarchiser, caractériser les FS et établir le CdCF.

 A3 : Concevoir

A partir du CdCF, l’objectif est d’établir le dossier avant-projet, donc le choix définitif du
concept et des exigences fonctionnelles des performances attendues. Les méthodes de créativité
de calculs, d’évaluation, les essais de spécification technologique, ainsi que les moyens mis en
œuvre dans les bureaux d’études (DAO, CAO) constituent des aides précieuses pour parcourir
les phases qu’elle contient :

-Rechercher des idées et des solutions ;

- Etudier les solutions ;

- Evaluer les solutions.

 A4 : Définir

C’est l’aboutissement du travail par le bureau d’études (BE), l’avant-projet est complété par
une définition exacte de la solution finale (en particulier des composants à fabriquer font l’objet
des dessins de définition).

 A5 : Industrialiser

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Son but est d’établir le dossier industriel, le prototype et la présérie. A partir du dossier de
définition, il est question de :

- Organiser le processus de production ;

- Prévoir les outillages et l’organisation des postes de travail ;

- Organiser les approvisionnements.

 A6- Homologuer

Elle consiste à valider le CdCF. Elle est l’acte de vérification donnant au produit la qualité
d’assurer la mission demandée. Il est donc nécessaire de procéder aux essais de qualification et
d’entériner les résultats auprès des services officiels.

 A7- Produire

A partir du dossier d’industrialisation et de la matière d’œuvre approvisionnée, les tâches


suivantes sont nécessaires :

- Fabriquer ;

- Gérer.

Elle fait appel au service, de la qualité de la fabrication, de l’ordonnancement et de la gestion


de production.

 A8- Commercialiser

Dans celle-ci, il faut :

- Concevoir et réaliser l’emballage ;

- Distribuer le produit en choisissant les points de vente et les méthodes de ventes ;

- Pousser le produit vers le consommateur ou tirer celui-ci vers le produit.

 A9- Utiliser le produit

Pour cette activité, il est nécessaire de :

- Procéder au suivi administratif et économique en étudiant plus particulièrement le règlement,


la tenue du compte client, la garantie légale et la garantie contractuelle ;

- Assurer le suivi physique relatif au transport, à la livraison, à l’industrialisation et à la mise


en route ainsi qu’à la maintenance ;

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- Evaluer les performances grâce au chiffre d’affaires et à la marge sur le coût direct.

 A10- Eliminer le produit

Les solutions retenues portent sur :

- Le recyclage des éléments récupérables constitutifs du produit ;

- La destruction des éléments non récupérables ;

- Le stockage en sécurité des éléments non récupérables et non destructibles (protection de


l’environnement).

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CHAPITRE 2 : MATERIEL
ET METHODES

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CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

CHAPITRE 2 : MATERIEL ET METHIODES


Il s’agit ici de présenter le matériel nécessaire pour la conception du cuiseur solaire et les
différentes méthodes employées pour aboutir aux résultats.

II.1. MATERIEL

Le matériel utilisé ici est celui qui nous a principalement servi dans la conception du cuiseur
solaire. On retrouve ainsi :

II.1.1. CAHIER DES CHARGES


 ROLE DE LA MACHINE : L’objectif de ce projet est la conception d’un
cuiseur solaire de type parabolique basé sur le principe de la concentration
des rayons du soleil sur un capteur parabolique.
 Les produits Concernés
En entrée du four solaire parabolique, nous pourrons avoir des aliments de
diverses variétés tels que de l’eau, du riz, de la viande… et en sortie, ce
four devra cuire ces aliments.

 Performances d’exploitation et contraintes


Le cuiseur parabolique devra être capable, dans son environnement technique à un
prix raisonnable de :

 Fonctionner du moment qu’il ne pleut pas ;


 Bouillir un litre d’eau dans une casserole grâce à la concentration du flux
solaire en un minimum de temps ;
 Les dimensions du four solaire doivent optimiser le rendement tout en étant
dans la limite du transportable ;
 Les matériaux adéquats selon les propriétés requises (conductivité, isolation,
etc.) doivent être utilisés tout en tenant compte du prix et du poids

II.1.2. Un ordinateur
Il reste l’un des éléments les plus importants de la liste car il a permis de faire tourner
les différents logiciels de CAO en particulier SolidWorks et de programmation. Ce
dernier était caractérisé par :

• CPU (processeur) : 2.3 GHz ; CORE i5 ;

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• GPU : Intel, 4Go de mémoire vidéo dédiée ;

• RAM : 8 Go ;

• Stockage : 500Mo To HDD

photo 6: Ordinateur portable utilisé

II.1.3. Ressource Logiciels

II.1.3.1. Logiciel SolidWorks

C’est dans ce dernier que les différents dessins de plans ont été réalisés et
modifiés, et ceci de manière pointilleuse car assurant un calcul précis tout en
garantissant une vérification des mesures prises.

A noter que pour une meilleure prise en charge et utilisation de ce logiciel,


l’ordinateur dans lequel il sera installé devrait avoir la configuration minimale
requise.

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photo 7: Interface du logiciel « SOLIDWORKS »

II.1.3.2. Logiciel MATLAB

C’est ici que nous implémenterons toutes les formules pour le calcul de
dimensionnements, le bilan thermique de notre four solaire parabolique et la
modélisation des rayons pour trouver le diamètre du foyer.

photo 8: Logo du logiciel MATLAB 2014

II.2. METHODES

Dans le cadre de notre étude, plusieurs approches seront utilisées à chaque étape du
projet. De ce fait, nous allons dans un premier temps, faire l’Analyse Fonctionnelle, le
dimensionnement des composants de notre équipements, l’élaboration du dossier de
maintenance et proposer une étude financière de notre dispositif. Cette méthodologie est
résumée à la figure ci-dessous :

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CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

 Brainstorming
Besoin énoncé
 Méthode QQOQCP
Analyse du besoin
 Diagramme Bête à
cornes

Cahier des charges


Diagramme Pieuvre Etude de faisabilité
Fonctionnels

 Brainstorming
 FAST Analyse Conceptuelle Dossier d’Avant-projet
 Calculs de
dimensionnement
 DAO/CAO

Estimation du prototype
Analyse financière Evaluation financière
expérimental

AMDE, Plan de
Manuel, norme de maintenance Proposition de
maintenance maintenance

Figure 12: Diagramme de méthodologie du travail

II.2.1. ANALYSE DU BESOIN

Un produit n’a de sens que s’il satisfait le besoin de l’utilisateur. Autrement dit, il faut poser
clairement le problème :

Définir le POURQUOI ? du produit (à quoi sert-il ? à qui rend-t-il ? dans quel but ?), avant
d’imposer un COMMENT ? ou encore une solution aussi brillante que soit-elle qui ne répondra
probablement au besoin de l’utilisateur [12].

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Figure 13: Activité 1 - Analyser le besoin [11]


L’objectif de faire cette analyse est de saisir, d’énoncer et de valider le besoin (c’est-à-dire
l’exigence fondamentale nécessitant la création pour la conception du produit).

II.2.1.1. Saisir le besoin

Parmi les nombreux outils de saisi du besoin, nous utiliserons l’outil QQOQCP.

La méthode QQOQCP (pour « Qui fait Quoi ? Où ? Quand ? Comment ? et Pourquoi ?


»), est une méthode empirique qui propose à tout analyste une démarche de travail fondée sur
un questionnement systématique ; Ceci en vue de collecter les données nécessaires et
suffisantes pour analyser et rendre compte d'une situation, d'un problème, d'un processus [13].

L’outil QQOQCP est utilisé dans ce travail pour saisir le besoin de l’équipement à
concevoir. Cet outil nous a permis à cet effet de consulter quelques ménages de la ville de
Douala ainsi que le personnel de Deta Energy afin de recueillir un certain nombre de réponses
nécessitant la création du produit. Cet outil s’utilise comme suit :

Tableau 4: Descriptif de la méthode QQOQCP

Lettre Questions Sous-questions Exemples


Q Qui ? De qui, avec qui, pour qui… Responsable, acteur, sujet,
cible

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Q Quoi ? Quoi, avec quoi, en relation avec quoi… Outil, objet, résultat,
objectif…
O Où ? Où, par où, vers où … Lieu, service, site…
Q Quand ? Quelle est la périodicité, à partir de Dates, échéancier, durée
quand, jusqu’à quand…
C Comment ? De quelles façons, dans quelles Procédure, technique, action,
conditions, par quel procédé… moyens matériels
P Pourquoi ? Cause, facteur déclenchant Justification par les causes qui
ont amené à …
Pour quoi ? Motif, fiabilité, objectif Justification par le souhait,
l’ambition, la prévision

II.2.1.2. Enoncer le besoin

Il s’agit d’exprimer avec rigueur le but et les limites d’études. L’outil utilisé pour Enoncer
le besoin est le « Bête à cornes ». Pour cela, il est fondamental de se poser les 03 questions
suivantes :

 A qui ou à quoi sert le produit ? ⟹ Connaître les bénéficiaires du besoin


 Sur qui ou sur quoi agit-il ? ⟹ Connaître ce qu’il faut modifier
 Dans quel but ?

A qui rend t - il service ? Sur quoi agit - il ?

PRODUIT

Dans quel but ?

Figure 14: Diagramme bête à cornes d’un produit

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II.2.1.3. Valider le besoin

Après avoir déterminé le besoin satisfait par le produit, il faut vérifier sa stabilité. Pour
cela, il est nécessaire de rechercher si ce besoin risque de disparaître ou d’évaluer dans un
délai plus ou moins long.
Ce contrôle de validation consiste à se poser les questions suivantes :

 Pourquoi ce besoin existe-t-il ? Cette question permet de valider l’effet de


l’utilisation du produit sur la matière d’œuvre. Le produit existe car la matière
d’œuvre évolue.
 Qu’est-ce qu’il pourra le faire évoluer ? Cette question permet de déterminer le
paramètre qui évolue lors de l’utilisation du produit. Cette question permet d’anticiper
les évolutions du besoin.
 Qu’est-ce qui pourrait le faire disparaître ? Cette question permet de valider la
durée du besoin. L’entreprise peut ainsi anticiper sur la durée de vie de son produit.

II-2-3 ACTIVITE 2 : ETUDIER LA FAISAIBILITE

Cette étape a pour objet de montrer dans quelle mesure on peut répondre au besoin exprimé,
en précisant les voies possibles. L’objectif est d’établir le cahier de charges fonctionnelles. Il
faut recenser et expliciter les satisfactions attendues par les utilisateurs du produit. Le Cahier
de charges fonctionnelles devra être considéré comme un générateur des fonctions de service
(FS). Cette étape met en évidence le milieu environnant du produit et fait apparaître les
fonctions de service assurées par le produit (permettant ainsi de satisfaire le besoin) [11].

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Figure 15: Activité 2 - Etudier la faisabilité [11]


Cette étude doit donc énoncer, hiérarchiser, caractériser les fonctions de services et établir
le cahier de charges fonctionnel.

a. Identifier les fonctions de service

Un produit existe en fonction des relations que les éléments externes entretiennent entre
eux à travers lui-même d’une part, et des interactions qu’il réalise avec cet environnement
d’autre part : ce sont les fonctions de service qui répondent aux besoins des utilisateurs.
L’outil utilisé à cette étape est le diagramme pieuvre. Il s’agit d’un diagramme d’association
constitué du produit et des éléments de son milieu environnant.
Il existe deux types de fonctions de service :

 Fonction principale(FP) : Action attendue (service) d’un produit pour répondre au besoin
d’un demandeur.
 Les fonctions contraintes(FC), traduisant des réactions, des résistances ou des adaptations
à des éléments du milieu extérieur.

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Milieu 1 Milieu 2
FC1
FC2
FP1

PRODUIT Milieu 3
FC3 FC5

FC4
Milieu 5
Milieu 4

Figure 16 : Diagramme bête à cornes d'un produit [11]

b. Caractériser les FS

Cette phase doit exprimer les performances attendues par l’utilisateur de chacune des
fonctions. Ces caractéristiques doivent :

 Être énoncées en termes de finalité et non de moyen. Ce sont des exigences de résultats
 Définir le juste « nécessaire » souhaité par l’utilisateur.

Un critère d’appréciation représente une exigence souhaitée par l’utilisateur. Un niveau


définit dans une échelle adoptée la valeur du critère, il est assorti une flexibilité (tolérance
haute) au-delà de laquelle le besoin est déclaré non satisfait.

c. Hiérarchisation des FS : Tris croisés

Cette phase permet d’exprimer un jugement de valeur, sur l’importance relative des
fonctions de service, accordée par l’utilisateur. Cette phase comporte 03 tâches, il s’agit de :
 Effectuer une comparaison des fonctions ;
 Chiffrer le poids de chaque fonction ;
 Etablir l’histogramme des fonctions.
Par rapport à d’autres outils, le tri-croisé paraît le mieux adapté. Le principe est de comparer
les fonctions une à une, à l’aide d’une matrice, et d’attribuer une supériorité de 0 à 3 [11].

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Tableau 5 Note de la matrice (tri croisé)

Note Désignation Note Désignation

1 Légèrement supérieur ; 2 moyennement supérieur


3 nettement supérieur 0 est accepté en cas de non majorité

Figure 17: Exemple d’hiérarchisation des FS [11].

II.2.4. ACTIVITE 3 : CONCEVOIR

Figure 18: Activité 3 – Concevoir [11].

59
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Cette phase fait appel aux outils de créativité. Il est question de chercher des solutions qui
satisfont les Fonctions de services (le maximum). Par la suite, grâce aux outils d’aide à la
décision on choisit la solution optimale. Rechercher des solutions pour chaque fonction. Il
s’agit de trouver le maximum des solutions. Il faut donc rechercher les fonctions techniques
(FT) à partir des FS.
 DIAGRAMME FAST

L’outil permettant l’enchainement est le FAST (Function Analysist System Technique).


Ce dernier permet de passer d’une vision fonctionnelle externe du produit à une vision
fonctionnelle interne de ce dernier. Le diagramme FAST constitue alors un ensemble de
données essentielles permettant d'avoir une bonne connaissance d’un produit complexe et
ainsi de pouvoir améliorer la solution proposée. La méthode s'appuie sur une technique
interrogative :
 Pourquoi ? Pourquoi une fonction doit-elle être assurée ? Accès à une fonction
technique d'ordre supérieure, on y répond en lisant le diagramme de droite à gauche.
 Comment ? Comment cette fonction doit-elle être assurée ? On décompose alors la
fonction, et on peut lire la réponse à la question en parcourant le diagramme de gauche
à droite.
 Quand ? Quand cette fonction doit-elle être assurée? Recherche des simultanéités, qui
sont alors représentées verticalement.
La réponse à chacune de ces questions n'est ni exclusive, ni unique. Aussi il existe deux
types d'embranchements entre les différentes colonnes, les embranchements de type "et", et
les embranchements de types "ou". On représente les liaisons ou par deux flèches (ou plus)
partant de la même origine, alors qu'une liaison "et" se sépare après la case représentant la
fonction origine. Les fonctions doivent être décrites par un verbe à l'infinitif. Les travaux
précédents ont permis de trouver un nombre important de solutions possibles, Aussi il est
nécessaire de procéder à une première sélection, car tout Bureau d’Etudes n’a ni les moyens,
ni le temps, d’approfondir une quantité élevée de variantes. Tout d’abord, il est évident qu’une
telle activité de réflexion (présentant beaucoup de subjectivité) doit être menée en groupe.
D’autre part, il est nécessaire d’apporter un modèle d’aide à la décision, lui-même assorti
d’outils, dont voici le déroulé :

• Choix des critères d’aide à la décision ;


• Valorisation par critère ;
• Valorisation globale ;
60
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• Analyse des résultats.


 CHOIX DES CRITERES

L’objectif est de construire le tableau à double entrée suivant :

Tableau 6: Choix des critères

Solution Solution1 Solution2 … Solution n

Critères

Critère C1
Critère C2
.
.
.
Critère Cn

Rappelons que le CdCF constitue la référence, c’est-à-dire le contrat à respecter ; en


conséquence les critères correspondent à l’énoncé des fonctions de service. Mais nous savons
que les fonctions n’ont pas toutes la même importance. Il parait donc souhaitable d’assortir
chacun des critères d’une pondération. On adopte généralement un coefficient k compris entre
1 et 5 [11].

Tableau 7: Valeurs du coefficient k pour la valorisation des fonctions

k Importance de la fonction de service

1 Utile

2 Nécessaire

3 Importante

4 Très importante

5 Vitale

 VALORISATION PAR CRITERE

Pour l’ensemble des solutions et vis-à-vis de chaque critère, il faut attribuer, une note.
Celle-ci s’échelonne généralement de 1 à 3.

61
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Tableau 8: Valorisation par critère

Note Intérêt de la solution

1 Douteuse

2 Moyenne

3 Bien adaptée

 VALORISATION GLOBALE

C’est le calcul du ‘‘Meilleur total ’’ (ou total pondéré) qui tient compte de la qualité d’une
vis-à-vis d’un critère et de l’importance de chacun de ces critères [11].
La formule générale s’écrit :

 ANALYSE DES RESULTATS

Les résultats des calculs effectués permettent de conclure que la solution présentant le total
pondéré le plus élevé est globalement la plus intéressante.
Mais il faut rester prudent, N’oublions pas que les évaluations sont subjectives ; de plus,
quel choix peut-on effectuer lorsque les totaux sont très voisins ? Dans ce cas de figure, et
pour mieux apprécier certaines nuances, il est conseillé de rappeler la note minimum présente
dans chaque solution. [11]
Tableau 9: Valorisation globale des solutions

Solutions

Critère k S1 …. S3

Note Total Note Total Note Total

C1
C2

62
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….
Cn
Total pondéré
Note minimum min note S1 … min note Sn

 DIAGRAMME SADT

C’est la technique structurée d’analyse et de modélisation des systèmes de production.

Elle met en évidence les fonctions à assurer et propose une approche hiérarchique
descendante et modulaire. Chaque niveau est ensuite décomposé en respectant les entrées et
sorties du niveau supérieur. Le plus haut niveau représente l’ensemble du problème sous
forme d’activités, de données ou de processus, selon la méthode. La décomposition se
poursuit jusqu’à arriver à des composants « maitrisables ». Le modèle général d’actigramme
est présenté ci-dessous. Le système étant défini, c’est à dire limité par sa frontière, nous
pouvons identifier. Modéliser un système consiste à en donner une représentation qui
énumère les quatre ensembles d’éléments ci-dessus, selon le schéma suivant :

Figure 19: SADT d’un système [11]

 Paramètres de contrôle de l’activité du système

Données Energétiques : Electrique, pneumatique, Mécanique, Thermique…

Données d’exploitation : Instruction de l’opérateur, Départ cycle, Marche/Arrêt, Arrêt


d’urgence… Paramètres de modification de l’activité du système.

63
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Données de configuration : Manuel, Automatique, pas à pas…

Données de réglages : vitesse/accélération, température, électrique…

II.2.5. Dimensionnement d’un four solaire parabolique


Nous faisons le choix des concentrateurs solaires paraboliques car nous pouvons faire varier
leur distance focale et donc obtenir des surfaces d'images focales aussi petites qu'on veut, et
aussi des rendements qu'on peut fixer en fixant les dimensions notamment le diamètre.

II.2.5.1. Dimensionnement de la parabole

 Equation d’une parabole

Une parabole est le parcours ou un point qui se déplace de façon que ses distances
d'une ligne fixe et un point fixe sont égaux. Ceci est illustré sur la figure 29, où la ligne

fixe est appelé la directrice et le point fixe (F) appelé foyer et que la longueur FR est
égale à la longueur RD. La ligne perpendiculaire à la directrice et passant par le foyer F
est appelé l'axe de la parabole [14]. La parabole croise son axe à un point (V) appelé le
sommet, qui est exactement intermédiaire entre le foyer et la directrice [15], [16].

Figure 20: Géométrie parabolique [15]


Si l'origine est prise au sommet (V) et l'axe des abscisses le long de l'axe de la parabole,
l'équation de la parabole est [17] :

64
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Y2 = 4. f. x (1)
La distance focale (f), est la distance du sommet (V) au centre. Lorsque l'origine est
décalée vers le foyer (F) comme on le fait souvent dans les études optiques et le sommet
est à la gauche de l'origine, l'équation d'une parabole devient:

Y2 = 4. f. (x + f) (2)
Souvent, dans les études solaires, il est plus utile de définir la courbe parabolique à l'aide de
la distance focale (f) et en fonction de l'angle (ѱ). L'angle (ѱ) est mesuré à partir de la ligne
(VF) et le rayon parabolique P qui représente la distance (RF) entre le foyer F et de la courbe
de la parabole. Donc :

𝟐𝐟
𝐏= (3)
𝟏 +𝐜𝐨𝐬𝝭

La forme parabolique est largement utilisée en tant que surface réfléchissante pour
concentrer les rayons solaires. Le rayonnement solaire est formé de rayons essentiellement
parallèles, l'angle de réflexion égale à l'angle d’incidence d'après la loi de Snell, de ce fait le
rayonnement parallèle à l'axe de la parabole sera réfléchie vers un point unique (F) (appelé
foyer. La relation 30 est selon les caractéristiques géométriques de la figure 30:

𝝭 = 2. P (4)
Les expressions générales données à ce jour pour la parabole définissent une courbe
infiniment étendue. Les concentrateurs solaires utilisent une partie tronquée de cette
courbe. L'ampleur de cette troncature est généralement définie en termes du rapport entre la
distance focale (f) à diamètre d'ouverture (D) (f / D). L'échelle (taille) de la courbe est
ensuite définie en fonction d'une dimension linéaire telle que le diamètre d'ouverture (d)
ou la distance focale (f). Ceci est évident dans la figure 30, qui montre différentes
paraboles limitées ayant un centre commun et le même diamètre d'ouverture.

65
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Figure 21: Section d’une parabole possédant un foyer commun F

 Taille d’une parabole

On remarque qu’une parabole avec un petit angle d'ouverture est relativement plate et la
distance focale est longue par rapport à son diamètre d'ouverture. Une fois qu'une partie
déterminée de la courbe parabolique a été sélectionnée, la hauteur de cette courbe parabolique
(h) peut être définie comme la distance maximale depuis le sommet jusqu'à une ligne tracée à

travers l'ouverture de la parabole. A propos de la distance focale et le diamètre de l'ouverture,


la hauteur (h) de la parabole est [18]:

𝐃𝟐
𝐡= (5)
𝟏𝟔 𝐟

Où (f) et (d) sont la distance focale et l'ouverture de la parabole.


D'une manière similaire, on peut décrire l'angle d'ouverture (ѱ) en fonction des
dimensions de la parabole [14]:

𝟏
𝐭𝐚𝐧 𝜳𝒑 = 𝑫⁄ − 𝟐𝒉⁄ (6)
𝟖𝒉 𝑫

 Profondeur d’une parabole

La taille de la courbe parabolique (ou la profondeur) Pf, peut être définie comme la distance
maximale du sommet à une ligne tracée à travers l'ouverture de la parabole, elle est définie à
partir de l’équation (7)

𝐃𝟐
𝑷𝒇 = (7)
𝟏𝟔.𝐟

66
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 Longueur d’une parabole

Une autre propriété de la parabole qui peut être utile dans la compréhension de la
conception de concentrateur solaire est la longueur de l'arc S voire figure 30. Cela peut être
perçu pour une parabole particulière à partir de l'équation (7), en intégrant un segment de
différentiel de cette courbe avec les conditions limites X = H et Y = d / 2, comme il est
représenté sur la figure 30. Le résultat donnant l'expression de S est :

𝒅 𝟒𝒉 𝟒𝒉 𝟒𝒉
𝒔= √(( )𝟐 + 𝟐) + 𝟐. 𝒇 𝐥𝐧[ √(( )𝟐 + 𝟏)] (𝟖)
𝟐 𝒅 𝒅 𝒅

 Surface d’une parabole

En prenant en considération que (d) est la distance à travers l'ouverture de la


parabole, comme illustré sur la figure 30 et (h) est la distance entre le sommet et
l'ouverture.
La surface de la section transversale de l'espace enfermé entre une parabole et une
ligne à travers son ouverture est donnée par [16], [19]. :

𝟐
𝐀𝐱 = 𝐃. 𝐡 (𝟗)
𝟑
 Angle d’ouverture d’une parabole

Dans l'évaluation de la géométrie parabolique et les dérivations optiques connexes,


le lecteur occasionnel devient souvent confondu avec les nombreuses formes utilisées
pour représenter la géométrie d'une forme parabolique particulière. Les équivalences
suivantes sont données pour la commodité du lecteur:

𝒇⁄
𝐭𝐚𝐧 𝜳𝒑 = 𝑫 (𝟏𝟎)
𝒇
𝟐. ( ⁄𝑫)𝟐 − 𝟏⁄𝟖

f : Distance focale.

D : Diamètre de l'ouverture de la parabole.

 Choix du métal d la parabole réflectrice

67
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Pour notre parabole, il faut utiliser un métal qui réfléchit le mieux les rayons du soleil. La
réflexion d’un métal est caractérisée par son coefficient de réflexion, défini comme le rapport
entre l’intensité réfléchie et l’intensité incidente. Le coefficient de réflexion, noté R, est donc
un nombre adimensionnel compris entre 0 et 1. Le coefficient de réflexion dépend de la
longueur d’onde du rayon incident et de l’angle d’incidence. Lorsque l’angle incident
augmente, le coefficient de réflexion augmente également. A la limite, lorsque l’angle incident
tend vers 90°, R tend vers 1. Après recherche dans des tables donnant le coefficient de réflexion
de différents métaux en fonction de la longueur d’onde du rayon incident, un graphique (Figure
31) a été réalisé. Il nous permettra de choisir le métal adéquat pour notre parabole.

Figure 22: Coefficient de réflexion de quelques métaux en fonction de la longueur d'onde [20]
La zone d'ouverture du concentrateur qui est le plus important pour le concepteur solaire en
vue de prédire la performance du concentrateur solaire, c'est simplement la zone circulaire (S)
définie par le diamètre d'ouverture (D), et donnée par :

𝛑𝐃𝟐
𝐒= (𝟏𝟏)
𝟒
II.2.5.2. Dimensionnement du récepteur

Le récepteur solaire converti le rayonnement solaire concentré en chaleur utilisable.


Le récepteur est le composant le plus chaud du système de four solaire. L’efficacité du
récepteur solaire traduit son aptitude à transférer le maximum de puissance radiative
incidente ou plaque chauffante à la température de travail en supportant des pertes

68
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thermiques minimales. L’élément actif du récepteur est la plaque chauffante [21].


La surface du récepteur doit avoir les caractéristiques suivantes [22]:

- Une bonne conductivité et diffusion thermique ;

- Un facteur d'absorption aussi voisin que possible de l'unité.

Un faisceau solaire conique, réfléchi d'un point (B) sur le miroir des formes
paraboliques, une image elliptique sur un plan focal, comme le montre la figure 34 .
Dans cette figure, (F) et (f) représentent respectivement le point focal et la distance
focale, et est le demi-angle sous-tendu par le soleil. Le petit rayon sf et le grand rayon
rf de l'ellipse sont calculés comme suit [23], [24] :

𝒇.𝜭𝒔
𝑺𝒇 = (12)
𝟏+ 𝐜𝐨𝐬 𝜳

et
𝒇.𝜭𝒔
𝒓𝒇 = (𝟏𝟑)
(𝟏+ 𝐜𝐨𝐬 𝜳).𝒄𝒐𝒔𝜳

Figure 23: Image ellipse[24]


Pour une application, nous fixerons le diamètre d et la hauteur h d’un récepteur et
procèderons au calcul de surfaces de celui-ci notamment :

𝛑𝐝𝟐
 La Surface du fond du récepteur 𝑺𝒓 = (𝟏𝟒)
𝟒

69
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 La Surface réfléchissante 𝑺𝒓𝒆𝒇 = 𝐒 − 𝑺𝒓 (𝟏𝟓)


 La Surface latérale du récepteur 𝑺𝒍𝒂𝒕 = 𝛑𝐝𝐡 (16)
 La Surface totale du récepteur 𝑺𝑻 = 𝟐 ∗ 𝑺𝒓 + 𝑺𝒍𝒂𝒕 (𝟏𝟕)
 Support

C'est un élément qui tient les composants précédemment cités ensemble et permet
au four de tourner pour suivre le soleil pendant qu'il se déplace dans le ciel.

 Le système de poursuite

C'est un système qui suit la course du soleil sous des angles multiples, de manière à
ce qu'il irradie entièrement la parabole. Ainsi on améliore le rendement du four
solaire.

II.2.5.3. Bilan de puissance sur le concentrateur parabolique [9]

II.5.3.3.1. Le réflecteur
Soit F (en W/m²) le flux solaire qui arrive sur le concentrateur. Le miroir parabolique du
concentrateur capte une partie des rayons dont la puissance (en W) est donnée par le produit
du flux avec la surface de l’ouverture de la parabole. Pour être rigoureux, il faut retrancher à la
surface de l’ouverture du récepteur (fond de récepteur) qui bloque une faible partie des rayons,
qui ne sont donc pas concentrés par le miroir. Ces rayons sont ensuite réfléchis par le capteur
parabolique. A ce niveau, il y a une perte de la puissance puisqu’une partie des rayons est
absorbée par le métal (en fonction de son coefficient de réflexion). La puissance qui arrive sur
le récepteur est donc égale à :

𝑷 = 𝑭 ∗ 𝒓 ∗ 𝑺𝒓𝒆𝒇 (18)

Pour connaître la puissance réellement absorbée par le récepteur, nous devons faire appel au
coefficient d’absorptivité α de l’aluminium. La casserole va ainsi absorber l’énergie et voir sa
température augmenter. La puissance absorbée par le récepteur est donc donnée par :

𝑷𝒂 = 𝜶 ∗ 𝑷 (𝟏𝟗)

70
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CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

II.5.3.3.2. Le récepteur

Figure 24: Bilan thermique sur un récepteur [9]


Pour réaliser un bilan énergétique sur un récepteur sous forme cylindrique, on isole pour
cela la surface qui absorbe le rayonnement solaire concentré par le réflecteur. Le bilan
énergétique de la surface absorbante de concentration solaire peut être écrit sous forme :

a. Le flux utile
Pu = (Cf. mr + Cf. mf) ΔT (20)
où:

mf: masse du fluide;

Cf: Chaleur massique du fluide;

mr: masse du récepteur;

Cr: Chaleur massique du récepteur.

On a aussi:

Pu = Pa – Pper (21) où:


Pper est la puissance perdue

b. Puissance correspondante aux Pertes thermiques

Une fois que l’énergie solaire est passée vers la surface d’ouverture du récepteur, elle relève
sa température au-dessus de la température ambiante. Cette variation de température provoque

71
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CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

ainsi un processus des pertes de chaleur, ce sont des pertes par convection, par rayonnement et
par évaporation de l’eau.

Pper = Pc + Pr + Pevap (22)


 Pertes par évaporation de l’eau

Les pertes par évaporation sont importantes lorsque la masse d’eau contenue dans le
récepteur est importante, elles se calculent par la formule suivante :

Pevap = m. Cp. ΔT + m. Lv (23)


 Pertes par convection

La mauvaise connaissance du phénomène de la convection est encore posée pour une plaque
plane. Elle est dépendante de la vitesse du vent et sa direction par rapport au site. Ces pertes
sont proportionnelles à la surface de l’absorbeur et la différence entre la température de
récepteur et la température ambiante.

Pc = hcv.Arec. ( Trec – Tam ) (24)


 Convection forcée

Le coefficient d’échange de chaleur est donné par :

𝐍𝐮 𝛌𝐚𝐢𝐫
hcvforcé = (25)
𝐃𝐫𝐞𝐜

Le nombre de Nusselt donné par la corrélation suivante :

𝑵𝒖 = 𝟎. 𝟔𝟔𝟒. 𝑹𝒆 𝟎.𝟓 . 𝑷𝒓 𝟎.𝟑𝟑 (26)


Le Nombre de Reynolds est donné par :

𝐕𝐯𝐞𝐧𝐭 𝐃𝐫𝐞𝐜
𝑹𝒆 = (27)
𝛎𝐚𝐢𝐫

Le Nombre de prusselt :

𝛍𝐚𝐢𝐫 .𝐂𝐩𝐚𝐢𝐫
𝑷𝒓 = (28)
𝛌𝐚𝐢𝐫

𝛌𝐚𝐢𝐫 : Conductivité thermique de l’air ;

72
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𝐃𝐫𝐞𝐜 : Diamètre du récepteur ;

𝐕𝐯𝐞𝐧𝐭 : Vitesse du vent ;

𝛎𝐚𝐢𝐫 : Viscosité cinématique de l’air ;

𝐂𝐩𝐚𝐢𝐫 : Chaleur spécifique de l’air ;

𝛍𝐚𝐢𝐫 : Viscosité dynamique de l’air.

 Convection naturelle

Pour le cas d’un cylindre vertical :

𝜟𝑻
𝒉𝒄𝝂 = 𝟏. 𝟒𝟐. ( )𝟎.𝟐𝟓 (29)
𝑯

En général on prend :

𝒉𝒄𝝂 = 5.7 + 3.8*Vvent (30)


avec :

hcv : Coefficient de chaleur par convection mixte( naturelle et forcée )

 Pertes par rayonnement

Les pertes de chaleur par rayonnement sont importantes pour des récepteurs fonctionnant
seulement aux températures légèrement au-dessus de la température ambiante, et deviennent
dominantes pour des collecteurs fonctionnant à température élevée

Pr = εrec..σ.Arec.( T4rec – T4ciel) (31)


εrec : Facteur émissivité de l’absorbeur ;

σ : Constante de Stefan-Boltzmann qui est égal à 5,67X10-8 W/m2/K ;

Tciel : Température du ciel elle ce calcul par la formule de Swinbank. avec :

𝑻𝒄𝒊𝒆𝒍 = 𝟎. 𝟎𝟓𝟓𝟐. 𝑻𝒂𝒎 𝟏.𝟓 (32)


On peut écrire l’équation sous la forme suivante :

Pc = hray..ST.( Trec – Tciel ) (33)


où :

73
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hray = εrec..σ.( T4rec + T4ciel).( Trec + Tciel) (34)


On combine les équations précédentes et on aura une expression simple du flux utile :

II.5.3.4. Température du récepteur [10]

Elle est donnée par:

(𝑷𝒂 −𝒎.𝑳𝝂)+(𝒉𝒄𝝂. 𝑻𝒂𝒎 + 𝒉𝒓𝒂𝒚 .𝑻𝒄𝒊𝒆𝒍 ).𝑺𝑻


𝑻𝒓𝒆𝒄 = (35)
𝑺𝑻.(𝒉𝒄𝝂 + 𝒉𝒓𝒂𝒚 )

II.5.3.5. Efficacité ou performance du concentrateur

La mesure des performances d’un concentrateur solaire est une opération importante et
nécessaire pour la compréhension du fonctionnement du système.
Cette efficacité se définit comme le rapport de l’énergie thermique absorbée par le récepteur
et l’énergie reçue à l’ouverture du réflecteur ; elle se calcule par la formule suivante :

𝑷𝒖
𝜼= (36)
𝑷
Plus précisément:

𝜼𝒐𝒑𝒕 𝑺𝑻.[𝒉𝒄𝝂 ( 𝑻𝒓𝒆𝒄 − 𝑻𝒂𝒎 )+ 𝒉𝒓𝒂𝒚 (𝑻𝒓𝒆𝒄 − 𝑻𝒄𝒊𝒆𝒍 )+𝒎𝑳𝝂]


𝜼= − (37)
𝝆𝒓𝒆𝒇 𝑺𝒂𝒊𝒓 .𝝆𝒓𝒆𝒇 .𝑺𝒓𝒆𝒇

II.2.6. MAINTENANCE

II.2.6.1. Analyse des Modes de défaillance et de leur Effet (AMDE)

Comme outils d’aide à la décision, nous avons choisi la méthode AMDE. C’est une méthode
d’analyse de la fiabilité qui permet de recenser les défaillances qui sont susceptibles de se
produire et afin de trouver des actions correctives à ces défaillances et de réduire les
interventions de maintenances correctives sur un équipement. Sa mise en œuvre se déroule
selon les étapes suivantes :

- Identification des composants défaillants et susceptibles d’avoir une défaillance compte


tenue de l’environnement et de l’utilisation
- L’analyse de la défaillance avec la détermination du mode de défaillance
- La recherche de la cause possible de la défaillance
- L’inventaire des effets et des actions à mener en cas de défaillance.

74
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Tableau 10: Représentation d'une AMDE


ANALYSE DES MODES DE DEFAILLANCES ET DE LEURS
EFFETS

Equipement : Date :

Organe Fonction Défaillances Actions à


mener
Modes de Causes de la Effets sur le
défaillance défaillance système
possible

II.2.6.2. PLAN DE MAINTENANCE

C’est un ensemble structure de taches qui comprennent les activités, les procédures, les
ressources, et la durée nécessaire pour exécuter la maintenance. Il a été utilisé ici pour garantir
un entretien et un bon fonctionnement de notre système.

Tableau 11: Représentation d'un plan de maintenance


MAINTENANCE EQUIPEMENT :
PREVENTIVE

PLAN DE MAINTENANCE Unité de production :

OPERA Intervenant Instruction / Durée Périodicités Observation


TION outillages
(min)
J H M T S A

75
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CHAPITRE 3 : RESULTATS
ET DISCUSSION

76
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CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSION


Cette partie a pour objectif de mettre en évidence les résultats obtenus de l’étude que
nous avons faite dans l’optique de faire la conception de notre concentrateur solaire
parabolique.

III.1. ANALYSE DU BESOIN

C’est l’exigence fondamentale nécessitant la création ou la reconversion d’un produit.

Cette première étape définit clairement le but et les limites de l’étude.

III.1.1. Saisi du besoin

À l’issu de la méthode QQOQCP utilisée en vue de chercher la nécessité de la création


du produit, nous avons obtenu les réponses résumées dans le tableau ci-dessous :

Questions Réponses
Les ménages ;
Qui est concerné par le problème? Les restaurants ;
Les boulangeries
Destruction de l’environnement par les
Quel est le problème ? méthodes de cuisson traditionnelles
Où se produisent ces problèmes ? Partout où se trouve le besoin de cuire les
aliments
À quel moment le problème apparait-il ? Lors de la déforestation destinée à la cuisson.
Lors de l’utilisation du gaz ou du pétrole pour
la cuisson.
Par le manque d’arbres de plus en plus
Comment se manifeste ce problème ? grandissant ;
Par l’augmentation du taux de pollution due
à l’utilisation des énergies fossiles
Pourquoi vouloir résoudre ce problème ? A cause de la diminution croissante des
Quels sont les raisons qui poussent à ressources traditionnelles d cuisson tels que
résoudre ce problème ? le gaz, le pétrole et le bois induisant une

77
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CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

augmentation des couts liés à ces méthodes


de cuisson;
Pour contribuer à la préservation de
l’environnement en limitant la déforestation
et la pollution par la cuisson au bois, au
charbon, au gaz et au pétrole

78
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CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

III.1.2. Enoncé du besoin


En ce qui concerne l’énoncé du besoin, l’objectif est d’exprimer l’exigence
fondamentale justifiant l’acquisition d’une chaine d’équipements de production des
produits dérivés de manioc. Le diagramme bête à cornes nous a permis de
représenter graphiquement l’expression du besoin qui est :

Sur quoi agit-il ?


A qui rend t’il service ?

Utilisateurs Aliments

Cuiseur
Solaire parabolique

Cuire les aliments

Dans quel but ?

Figure 25: Diagramme bête à cornes de notre four solaire

Description du diagramme bête à cornes

Besoin : Mettre sur pied un four solaire parabolique ;


Produit : Four solaire parabolique ;
Sur quoi agit le produit ? Sur le soleil ;
A qui rend t’il ce service ? Pour les ménages en zone rurale ou urbaine ;
Dans quel but ? Source d’énergie pour la cuisson des aliments, la pasteurisation de
l’eau et du lait afin de limiter l’utilisation du bois, du charbon et du gaz ce qui aura pour
effet de préserver notre environnement.

III.1.3. Validation du besoin


La mise sur pied d’un four solaire parabolique ne peut s’effectuer qu’après la clarification
d’une série de questions consignées dans le tableau suivant.

79
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CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

Tableau 12: Validation du besoin

Questions Réponses
Pourquoi le besoin existe-t-il ?  Conserver une énergie précieuse à
base de bois, charbon et gaz qui se
fait de plus en plus rare ;
 Caractères gratuit et renouvelable
de l’énergie du soleil ;
 Amélioration du processus de
cuisson ;
 Amélioration de la qualité du
repas.
Qu’est ce qui pourrait le faire évoluer ?  Besoin pressant de la préservation
des énergies fossiles et de
l’environnement ;
 Amélioration de la technologie de
stockage de l’énergie solaire
thermique ;
 Exigence de qualité des repas.
Qu’est ce qui pourrait le faire disparaitre  Augmentation de la durée du
climat tempéré dus aux
changements climatiques ;
 Non réception de la technologie
par les ménages

80
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CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

III.2. ETUDE DE LA FAISABILITE : Elaboration du


cahier des charges fonctionnelles

III.2.1. Diagramme Pieuvre


Cette étape consiste à faire l’inventaire de tout ce qui peut influencer le cuiseur solaire
dans son environnement extérieur.

Figure 26: Diagramme pieuvre du four solaire


Tableau 13: Désignation des fonctions du cuiseur

Fonction Désignation

FP1 Capter les rayons du soleil pour chauffer un récipient

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FP2 Manipuler un récipient sur le four pour cuire les aliments

FC1 Montage et démontage aisé du cuiseur pour la maintenance

FC2 Stabilité sur sol et au vent

FC3 Orientation suivant la course du soleil

FC4 Cout raisonnable du cuiseur

FC5 Respect des normes et règlementations en vigueur

FC6 Design esthétique et fonctionnel

III.2.2. Caractérisation des fonctions

Elle permet de définir pour chaque Fonction de Service (F.S) les critères d’appréciation de
la manière dont elle est remplie.

Tableau 14: Caractérisation des fonctions du four

Fonctions Critères Niveau Flexibilité

Classe Limites d’appréciation

FP1 : Capter les rayons Captage direct des Surface de captage F0


du soleil pour chauffer rayons du soleil sur suivant la puissance
un récipient le four calculée

Captage indirect Surface de captage F0


des rayons du soleil suivant l’exposition
sur le récipient à du récipient
l’aide de
réflecteurs

Diriger les rayons Surface visée pour des F1


captés sur une récipients de 03 litres
focale à l’aide des
réflecteurs

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Energie solaire Limiter les pertes F1 Double vitrage ou plus


reçue thermiques en isolant
le récipient (effet de
serre ou isolation)

Augmenter la F1
puissance solaire par
un revêtement sélectif

FP2 : Manipuler un Volume du 03 litres F1


récipient sur le four récipient
pour cuire les aliments
Manipulation du Mise en place du F0
récipient dans le récipient sous focale
cuiseur
Mise en place du F0
récipient dans le
cuiseur

Récipient intégré au F0
cuiseur

FC1 : Montage et Montage et Après un ou 02 F1


démontage aisé du démontage simple montages plus besoin
cuiseur pour la du four de notices
maintenance
Temps en 02 minutes F1

Nombre d’outillages : F1 Outil multi-usage


01 clef

Minimum de pièces : F1 Sans le récipient


03

Maintenabilité Cout raisonnable de la F0


maintenance

Pièces de rechange Disponible F0

FC2 : Stabilité sur sol Etre de niveau sur Compenser une pente F1
et au vent tous les profils de de 10°
sols

Etre de niveau sur Tenir sur le sable F1


tous les types de
sol

83
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Possibilité Résistance à un vent F1


d’amarrage en cas de 25 Km/h
de fort vent ou de
grande pente

FC3 : Orientation Pas de suivi Focale linéaire F0


suivant la course du
soleil Suivi automatique Précision relative
du soleil en toutes suivant la surface
les saisons et tous visée
lieux sur un axe (
Horizontal ou Réglage sur la course F0
vertical) du soleil facile

Simple F1 Sans électronique

FC4 : Cout raisonnable Prix de fabrication F1


du four raisonnable

Mise en œuvre Peu d’usinage F1


simple

Matériaux Profils aluminium ; F0


compatible avec
petite série Bois ;

Film plastique ;

Pièces de
quincaillerie ;

Fibre de verre

FC5 : Respect des Niveau acoustique 60 dB F1 60 + 6 décibels maximum


normes et
règlementations en Sécurité des Assurée F0
vigueur utilisateurs

Encombrement Minimal F1

FC6 : Design Ergonomie adaptée F0


esthétique et aux fonctions
fonctionnel énoncées
précédemment

Design le plus F1
esthétique possible

84
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III.2.3. HIERARCHISATION DES FONCTIONS


Bien que les fonctions de services doivent être satisfaites, une analyse de leurs
importances relatives est nécessaire : pour définir le poids à affecter à chaque fonction lors
de l’évaluation du niveau de satisfaction du besoin par les fonctions en fonctionnel
technique.
Le principe est de comparer les fonctions une à une à l’aide d’une matrice et d’attribuer une
note entre 0 et 3 : 0: Niveau égal ; 1: Légèrement supérieur ; 2: Moyennement supérieur ; 3 :
Nettement supérieur
Le tableau qui suit présente la hiérarchisation des fonctions du système ci-haut :

Tableau 15: Matrice de comparaison des fonctions de service


FP2 FC1 FC2 FC3 FC4 FC5 FC6 Points %

FP1 FP1 FP1 FP1 FP1 FP1 FP1 FP1 29,55

1 2 1 3 2 2 2 13

FP2 FC1 FC2 FC3 FP2 FC5 FC6 6,82

1 0 1 3 2 2 3

FC1 FC1 FC1 FC1 FC1 FC1 13,64

1 1 1 1 1 6

FC2 FC2 FC2 FC2 FC2 20,45

3 2 2 2 9

FC3 FC3 FC3 FC3 9,09

1 1 1 4

FC4 FC4 FC4 4 9,09

2 2

FC5 FC5 6,82

1 3

FC6 2 4,55

Total 44 100

85
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Dans la suite, nous allons tracer l’histogramme des FS, pour cela, il faut tenir compte du
pourcentage de chaque fonction calculé dans le tableau précèdent.

Figure 27: Hiérarchisation des Fonctions (source : EXCEL 2016)


Cet histogramme nous présente le niveau d’importance de chaque fonction. Ces
résultats vont nous permettre d’identifier les critères de sélection des solutions
technologiques associées à chaque fonction technique. La suite de notre travail sera
consacrée à l’activité Concevoir qui consistera à la recherche des solutions technologiques
via l’utilisation des outils d’analyse fonctionnelle interne.

III.3. CONCEVOIR

III.3.1. Recherche des idées et solutions: Diagramme FAST


Rappelons qu’il s’agit de trouver le maximum de solutions, et pour cela, il est
nécessaire de procéder à une recherche progressive et descendante des fonctions
techniques à partir de chacune des fonctions de service. Nous les présenterons en utilisant
l’outil Fast pour chaque Fonction de Service (F.S).

86
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FP1 : Capter les rayons du FT1 : Captage direct des Calcul de la surface de
soleil pour chauffer un rayons du soleil sur le captage suivant la
récipient four puissance réfléchie de la
parabole

Exposition de la parabole
perpendiculairement au flux
solaire

Exposition du récipient
FT2 : Captage indirect
suivant la surface de
des rayons du soleil sur
captage
le récipient à l’aide des
réflecteurs

FT2.1 : Utilisation d’un


métal (de la parabole) Aluminium
ayant un coefficient de
réflexion proche de 1
87
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Diamètre du
FP2 : Manipuler un FT2 : Pouvoir intégrer le
récipient de 25
récipient sur le four pour récipient au cuiseur
cm maximum
cuire les aliments

Utiliser un grill
où sera posé le
récepteur

Mettre le
récipient sous
focale

Port des gants


FT3.1 : Protéger les
FT3 : Descendre le de cuisine ou
mains de l’utilisateur
récipient après cuisson des torchons

Port des lunettes


FT3.2 : Protéger les yeux
de soleil
de l’utilisateur
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Dossier de
FT4 : Assurer un suivi de maintenance
FC1 : Maintenance aisée
l’appareil
du cuiseur

Clefs multi-
FT5 : Montage et
usage
démontage aisé du
cuiseur

FT6 : Stabilité sur sol FT5 : Compenser une


FC2 : Stabilité sur sol et
pente de 10°
au vent
Monture composée d’une
base fixe formée par deux
pieds composée de barres
d’aciers plats galvanisées

FT7 : Stabilité au vent fixées par deux boulons


de chaque coté

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FC3 : Orientation suivant Manuelle


la course du soleil

FT8 : Suivi automatique Suiveur solaire


du soleil

FT9 : Matériaux Profils


FC4 : Cout raisonnable compatibles avec petite aluminium
du four série

Peu d’usinage

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Utiliser les
FC4 : Respect des FT10 : Niveau matériaux en
normes et acoustique aciers,
règlementations
aluminiums

FC4 : Avoir un design FT11 : Design agréable


Peintures
esthétique et fonctionnel et peu encombrant

91
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III.3.2. Dimensionnement du Four

Une fois les solutions technologiques intégrées, nous passons maintenant au calcul des
dimensions des differents composants du four. L’avantage que nous avons avec les
concentrateurs paraboliques est l’ajustement au niveau du diamètre et de la distance focale
pour augmenter son rendement. Nous avons donc écrit un programme MATLAB donnant les
differentes dimensions dont nous aurons besoin.

II.3.2.1. Parabole

 Equation de la parabole

D’après (1), L’équation de la parabole est y = 4* 0,75* x soit:

Y2 = 3X

Lorsqu’on déplace l’origine vers le foyer f, Cette équation devient:

Y2 = 3. (X + 0,75)

 Justification du choix du metal dans le FAST

Grâce au graphique de la figure 31 dans les méthodes, on peut remarquer qu’entre 100 et
600 nm, l’aluminium a le meilleur coefficient de réflexion (environ 0.92). Après 600 nm, l’or,
l’argent et le cuivre ont un coefficient de réflexion plus élevé. Cependant, l’aluminium conserve
un coefficient de réflexion avoisinant 0.9. En conclusion, l’aluminium est le meilleur métal du
point de vue de la réflexion des rayons de longueurs d’onde comprises entre 100 et 1400 nm.
De plus, ce métal n’est pas trop cher, contrairement à l’or ou à l’argent.

 Calcul des paramètres de la parabole

Tableau 16: Paramètres de la parabole obtenus par notre programme MATLAB

Entrées Sorties
Paramètre de la parabole p = 1,5  Diamètre de la parabole D = 1,5m
 Distance focale f = 0,75m
 Surface de la parabole S = 1,77m2
 Profondeur Pf = 0,188m

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Figure 28: Mise en plan de la parabole

Figure 29: Dessin 3D de la parabole

II.3.2.2. Récepteur

 Choix du matériau
 Notre four solaire devra s’adapter aux récepteurs communément utilisés au
cameroun c’est à dire des casseroles et des marmites en aluminium qui possède tout
de meme une bonne conductivité thermique de l’ordre de 237W/mk. Ce récepteur

93
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sera patiné en noir pour augmenter son coefficient d’absorption le plus possible de
1.
 Isolation du récepteur pour limiter les pertes : nous allons mettre autour de la
casserole de la laine minérale. Nous avons choisi
cet isolant d’abord pour sa petite conductivité thermique (0,04 W/m.K). De plus, la
laine minérale résiste à la chaleur, ne s’enflamme pas et ne souffre pas de l’humidité
et de la condensation
 Dimensions du récepteur

Le tableau ci-dessous nous donne en entrée les paramètres du récepteur choisi et en sorti le
calcul des surfaces de notre récepteur par notre programme MATLAB.

Tableau 17: Calcul des surfaces de notre récepteur par MATLAB

Entrées Sorties
 Diamètre du récepteur dr = 0,25m  Surface du fond du récepteur Sr =
 Hauteur du récepteur h = 0,15m 0,049 m2
 Surface réfléchissante Sref = 1,718
m2
 Surface latérale du récepteur Slat =
0,117 m2
 Surface totale du récepteur ST =
0,216 m2

94
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Figure 30: Mise en plan du récepteur

Figure 31: Dessin 3D récepteur

II.3.2.3. Comportement des rayons réfléchis par la parabole : Calcul du


diamètre du foyer

Pour observer comment se comportent les rayons après réflexion sur une parabole
parfaite, nous avons élaboré un programme Matlab qui trace les rayons incidents et réfléchis
par le miroir parabolique. Nous avons vu que des rayons incidents parallèles entre eux mais

95
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non parallèles à l’axe de la parabole ne convergent pas exactement en un


point, mais en une tache sur le plan focal. Le diamètre de cette tache
dépend du rapport d’ouverture de la parabole (rapport entre la distance focale et le diamètre)
et de l’angle α que font les rayons incidents avec l’axe optique. Le programme Matlab
calcule également ce diamètre. Nous remarquons également que notre récepteur est posé
juste au-dessus de la tache focale témoignant d’un bon dimensionnement de notre parabole.

Figure 32: Réflexion de rayons faisant avec l’axe optique un angle de 10° sur une parabole
parfaite de diamètre 1,5m
Le diamètre de la tache focale ou du foyer obtenu est de df = 0,23m.

96
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II.3.2.4. Supports

Figure 33: Mise en plan du grill

97
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Figure 34: support récepteur(source : solidworks 2016)

Figure 35: Bati parabole(source : solidworks 2016)


Les Figures 43 et 44 nous présentent le grill où sera posé le récepteur et le bati qui sera chargé
de maintenir le capteur parabolique

98
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II.3.2.5. Modélisation du four solaire parabolique

Figure 36: Modélisation 3D du four (source : SOLIDWORKS 2016)

Figure 37: Vue de dessus 3D de notre four solaire (source : SOLIDWORKS 2016)

99
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III.4. APPLICATION: Bilan thermique due à l’ébullition


d’un litre d’eau dans la ville de N’Gaoundéré

III.4.1. Energie solaire arrivant sur la ville de N’Gaoundéré

a. Données satellitaires

Tableau 18: Coordonnées géographiques de la ville de N’Gaoundéré

Eléments Données climatiques


Latitude 7,316°
Longitude 13,583°
Altitude 1200m au-dessus du niveau de la mer
Fuseau Horaire GMT+1

b. Etude des paramètres de la source de fonctionnement du four

Le tableau suivant nous donne les valeurs mensuelles de l’énergie solaire reçue au
sol sur une surface d’un angle optimal de 90°, les valeurs mensuelles de la température et
ceux de la vitesse du vent à N’Gaoundéré :

Tableau 19: Valeurs moyennes mensuelles de l'ensoleillement, de la température, de la vitesse


du vent à N’Gaoundéré (source logiciel PVSYST 6.8.1)

Mois Ensoleillement solaire Température(°C) Vitesse du


quotidien(KWh/m2 /j) vent(m/s)
Janvier 6,31 22,4 1,9
Février 6,41 25,1 2,11
Mars 5,97 27 2,19
Avril 5,31 26,4 2,6
Mai 5,21 25,4 2,5
Juin 5,02 22,8 2,19
Juillet 4,75 22 1,9
Aout 4,56 21,4 1,8
Septembre 4,70 21,5 1,7
Octobre 4,81 22,6 1,7

100
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Novembre 6,27 22,9 1,6


Décembre 6,14 22,4 1,69
Moyenne Annuelle 5,46 23,5 2
Variabilité d’une année sur l’autre : 5,5%

D’après le tableau précédent, nous avons une température moyenne de 23,5°C soit 296,5K et
une irradiation de 5460 Wh/m2/jour soit un flux solaire moyen annuel de 546W/m2.

III.4.2. Approximations de l’exercice et bilan thermique

Ces résultats illustrés aux methodes ont été implémenté dans un programme MATLAB
disponible en annexe 3. Toutes fois, nous avons réalisé les approximations suivantes:

 La température de l’eau est égale à tout instant à la température du récepteur en aluminium


platiné. Ceci est une très bonne approximation car l’aluminium a une conductivité
thermique élevée.
 Toute l’eau chauffe en même temps, sans qu’il y ait un gradient de température. Ceci est
également une bonne approximation vu la grande conductivité de l’eau et le petit volume
(1 dm3) chauffé.
 L’épaisseur de la casserole est négligeable et ne va pas subir un gradient de température.
 Ici, notre récepteur en aluminium est patiné. Nous ne pouvons pas connaître la valeur exacte
de L’absorptivité α mais nous allons le supposer égale à 0,9 (le récepteur absorbe 90% de
l’énergie et réfléchit 10% des rayons).

Tableau 20: Bilan thermique et temps d'ébullition d'un litre d'eau

Entrées Sorties
 Flux solaire moyen arrivant à  La puissance arrivant sur le récepteur
ngaoundére ce jour F = 546 W/m2 est P = 938,06 W
 Coefficient de réflexion de  La puissance absorbée par le
l’aluminium r = 0,9 récepteur est Pa = 844,25 W
 Absortivité du récepteur en  Les pertes de chaleur par
aluminium patiné α=1 rayonnement valent Pr = 128,15 W
 Constante de Boltzmann σ =  Les Pertes de chaleur par convection
5,669X10-8 J/K naturelle valent Pc =165,22 W
 Masse d’eau m = 1Kg  La Puissance utile est Pu = 550,87 W

101
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 Capacité calorique de l’eau Cp =  Le temps d’ébulition d’un litre d’eau


4185 J/K est donc t = 9,67 minutes
 Température initiale de l’eau T0 =  Le rendement est de 52,4%
294,4K
 Température d’ébulition de l’eau T =
373K
 Coefficient d'échange mixte entre
l'air et le récepteur h = 10 W/m2K

Il en resort que ce four pourra dans la ville de ngaoundére générer une puissance utile de
550,87 W et bouillir un litre d’eau en 10 minutes environ pour un rendement de 52,4%.

III.5. Analyse financière

L’évaluation financière du matériel permet de savoir à quel prix environ le projet est
réalisable.

Tableau 21: Evaluation financière de l'équipement

Sous- Composant Dimensions Prix Unitaire Quantité Prix Total


ensemble (FCFA) (FCFA)
Parabole Fer plat Largeur : 50 mm 6325 01 6325
Longueur : 5,8 m
Epaisseur : 03
mm

Fer plat Largeur : 30 mm 7000 02 14000


galvanisé Longueur : 5,8 m
Epaisseur : 03
mm

Ruban adhésif Longueur : 5 m 4000 01 4000


rouleau

Feuille de tôle Longueur : 50 m 5500 1 5500


en aluminium

Baguettes en Longueur : 80 300 20 6000


plastique cm

102
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Support + Fer plat Largeur : 50 mm 7000 02 14000


Récepteur galvanisé Longueur : 5,8 m
Epaisseur : 05
mm

Fer plat Largeur : 30 mm 7000 02 14000


galvanisé Longueur : 5,8 m
Epaisseur : 03
mm

Fer rond Diamètre : 06 1500 1 1500


mm
Longueur : 04 m

Fer rond Diamètre : 08 1800 1 1800


mm
Longueur : 04 m

Marmite Diamètre : 20 cm 10000 1 10000


platinée Hauteur : 15 cm

Boulons( Diamètre : 2500 1 2500


paquet) 08mm
Dispositif de Poignets en 2500 2 5000
guidage caoutchouc
Ecrou fileté Diamètre : 1000 1 1000
M8 08mm

Tests Thermocouple 10000 1 10000


de type K

Frais de 50.000
fabrication
Cout de la 100.000
conception
Divers 25000
TOTAL 274.325

III.6. Maintenance du cuiseur solaire parabolique

III.6.1. Consignes liées l’utilisation du four


 Placer le four dans une zone abritée empêche le vent de refroidir l’extérieur de la
marmite ;
103
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 En temps de pluie, enlever le grill et son support et tourner le réflecteur vers le sol ;
 Porter des lunettes de protection et des gants pour prévenir de risques de brulures.

III.6.2. AMDE DU CUISEUR

ANALYSE DES MODES DE DEFAILLANCES ET DE LEURS


EFFETS

Equipement : Four solaire Date :


parabolique
Organe Fonction Défaillances Actions à mener

Modes de Causes de la Effets sur


défaillance défaillance le système
possible

Capteur Capter et La parabole Le réflecteur ou Augmente Nettoyer la feuille


parabolique réfléchir les réfléchit feuille le temps de d’aluminium avec
rayons du faiblement les d’aluminium cuisson de l’alcool
soleil rayons est sale
lumineux

La parabole ne Perte du Impossible Changer le


réfléchit pas les pouvoir d’utiliser le réflecteur
rayons réflecteur de la four
lumineux feuille
d’aluminium
avec le temps

La parabole ne Mauvais Impossible Positionner la


capte pas les positionnement d’utiliser le parabole
rayons de la parabole four parallèlement aux
lumineux rayons solaires
Récepteur Transformer Faible Mauvaise Bien fermer la
les rayons du absorption du isolation du Augmente marmite ou la
soleil en récepteur système le temps de casserole pour y
chaleur cuisson piéger la chaleur
Le récepteur Utiliser une
n’est pas un casserole patinée :
corps noir Eviter la peinture
noire

104
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Système de Suivre la La manivelle Usure du Impossible Changer l’écrou


poursuite course du ne tourne plus filetage de d’utiliser le fileté
soleil l’écrou M8 four à
certaines
heures
pourtant
ensoleillées

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CONCLUSION ET PERSPECTIVES

106
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CONCLUSION ET PERSPECTIVES
Parvenu au terme de notre travail dont l’objectif était de concevoir un four solaire
parabolique, nous avons saisi, ressorti les besoins du client ce qui nous a permis de ressortir les
fonctions de notre équipement et de proposer les solutions techniques pour résoudre ces
fonctions. Par la suite le dimensionnement des différents éléments, l’assemblage sur le logiciel
SOLIDSWORK et l’application d’un cas particulier sur MATLAB nous ont permis de savoir
que notre four solaire pourra générer une puissance utile de 550,8 Watts nous permettant
bouillir de l’eau en maximum 10 minutes témoignant d’un assez bon rendement de celui-ci qui
est de 52,4%. Nous avons donc proposé un dossier d’avant-projet dont le coût de réalisation
d’un prototype expérimental est estimé à 274.325 FCFA ; cet équipement pourra donc être
utilisé à la cuisine solaire ainsi que pour la pasteurisation (du lait par exemple), la production
d’eau chaude sanitaire contenue dans le récepteur, la stérilisation d’instruments médicaux. Ceci
traduit ainsi le fait que notre objectif est atteint.

Comme perspectives, nous suggérons pour un équipement optimal de :

 Réaliser le fourneau solaire parabolique en appliquant cette conception


 Adjoindre à notre équipement un système de poursuite automatique du soleil ;
 Concevoir et adjoindre à notre équipement une batterie thermique afin de passer à une
cuisson entièrement écologique au fil du temps ;
 Utiliser un récepteur de chaleur avec une meilleure conductivité tel que le cuivre.

107
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CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

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2001, pp. pages 237-256.

[25] A.Dizier et F.Pignon, Manuel de cuisson solaire, Paris, France: SCI/ iD COOK, 2005.

[26] M. Hardy, Du soleil dans les pays du sud : Entre Economie et Indépendance, Lyon, 2005.

[27] M. F. M.dominique, Le monde et Astronomie, Paris, 2001.

[28] J. M. J.E. Braun, Solar geometry for fixed and tracking surface, 1983.

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CONCEPTION D’UN FOUR SOLAIRE PARABOLIQUE

ANNEXES
Annexe 1: programme MATLAB pour le calcul de dimensionnements, la réflexion des rayons
et le bilan de puissance
%Dimensionnement de la parabole
p = 1.5 %paramètre de la parabole(2px=y^2)
f = p/2
D = p
S = pi*((D/2)^2)
Pf=(1/(2*p))*S; % Profondeur de la parabole
La_distance_focale_de_notre_parabole_est = f
Le_diametre_de_notre_parabole_est = p
La_surface_de_la_parabole_est = S
La_Profondeur_de_la_parabole = Pf
%Dimensionnement du récepteur
d=0.25; % Diamètre du récepteur (en m)
h=0.15; % Hauteur de la casserole (en m)
Sr = pi*((d/2)^2) %Surface du fond du récepteur
Sref = S - Sr %Surface réfléchissante
Slat = pi*d*h %Surface latérale du récepteur
ST = 2*Sr + Slat
La_Surface_captee_sans_recepteur_est = Sr
La_Surface_captee_avec_recepteur_est = Sref
La_Surface_laterale_du_recepteur_est = Slat
La_surface_totale_du_recepteur_est = ST
Annexe 2: Programme MATLAB pour le tracé des rayons(incidents, réfléchis), de l'axe
optique et de la casserole
adeg=10; % Angle (en degré) entre les rayons incidents du soleil et l'axe
de la parabole
a=adeg*(pi/180); % Pour avoir l'angle en radian
% Tracé de la parabole, de son axe et de son foyer
x=-D/2:0.01:D/2;
y=(1/(2*p))*(x.^2);
plot(x,y)
grid on
hold on
axis equal
axis([-0.8 0.8 -0.1 2])
% Tracé des rayons
j=1;
for x2=-D/2:0.05:D/2
% Rayons incidents
y2=(1/(2*p))*(x2.^2);
y1=p/2;
x1=x2+(abs(y1-y2))*tan(a);
X1=[x2 x1];
Y1=[y2 y1];
plot(X1,Y1,'y')
% Rayons réfléchis
b=atan(x2/p); % angle entre la tangente en un point de la parabole et l'axe
x
i=a+b; % angle incident
r=-i; % angle réfléchi
aprim=r-b; % angle entre les rayons réfléchis du soleil et l'axe de la
parabole
y3=p/2;
x3=x2+(y3-y2)*tan(aprim);

a
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XX(j)=x3;
j=j+1;
X2=[x2 x3];
Y2=[y2 y3];
plot(X2,Y2,'r')
end
% Tracé de l'axe optique du foyer et du plan focal
plot(0,p/2,'o') % Foyer
plot([0 0],[0 p/2+0.2],'k') % Axe de la parabole
plot([-D/2 D/2],[p/2 p/2],'k-.') % Plan focal
% Tracé de la "casserole"
m=(max(XX')+min(XX'))/2;
plot([-d/2+m d/2+m],[p/2 p/2],'co-')
plot([-d/2+m -d/2+m],[p/2 p/2+h],'co-')
plot([d/2+m d/2+m],[p/2 p/2+h],'co-')
% Calcul du diamètre du foyer (tache sur le plan focal)
D_f = abs(max(XX')-min(XX'));
Le_diametre_du_foyer_est = D_f

Annexe 3 Programme MATLAB pour le bilan thermique et le temps d'ébullition d'un litre
d'eau
F = 768 %Flux moyen arrivant sur la ville de ngaoundere de 09h à 16h en
W/m^2
r = 0.9 %Coefficient de réflexion de l'aluminium
alpha = 0.9 %absortivité du récepteur en cuivre
sigma=5.6696e-8; % Constante de Boltzmann
m = 1 %masse d'eau en kg
Cp=4185; % Capacité calorifique de l'eau
T0=293; % Température initiale de l'eau en kelvin
T=373; % Température d'ébullition de l'eau en kelvin
h = 10 %Coefficient d'échange entre l'air et le récepteur
% Calcul de la puissance arrivant sur le récepteur
P=F*r*(S-Sr);
Pa = alpha*P
La_puissance_arrivant_sur_le_recepteur = P
La_puissance_absorbee_par_le_recepteur = Pa
%Pertes de chaleur par rayonnement
Pr = alpha*sigma*ST*(T^4-T0^4)
Les_pertes_de_chaleur_par_rayonnement_sont = Pr
%Pertes de chaleur par convection naturelle
Pc = h*ST*(T-T0)
Les_Pertes_de_chaleur_par_convection_naturelle_sont = Pc
%Puissance utile de cuisson
Pu = Pa-(Pr+Pc)
La_Puissance_utile_de_cuisson_est = Pu
% Calcul du temps d'ébullition d'un litre d'eau en
% minutes
t=m*Cp*(T-T0)*Pu^(-1);
Le_temps_d_ebulition_d_un_litre_d_eau_est = t/60

b
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Annexe 4: Carte du monde de l'ensoleillement moyen annuel

c
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