Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
THESE
Pour l’obtention du diplôme de Doctorat
Domaine : Sciences et Technique de l’Ingénieur
Formation Doctorale : Chaire UNESCO en Sciences de l’Ingénieur
Parcours/option : Génie de Procédés Industriels
Spécialité :Présentée
Analyse et
numérique des procédés
soutenue publiquement
Par
Le 23 Décembre 2019
TITRE
Président : MAMPOUYA David, Professeur Titulaire, FST, Université Marien Ngouabi, Congo
Rapporteurs: CISSE Mady, Professeur Titulaire, ESP,Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal, Rapporteur externe
MBEMBA François, Professeur Titulaire, ISEPS, Université Marien Ngouabi, Congo, Rapporteur interne
Examinateur : MOUSSOUNGA Jacques Emmanuel, Maitre de Conférences, ENSP, Université Marien Ngouabi, Congo
Directeur de thèse : NZIKOU Jean Mathurin, Professeur Titulaire, ENSP, Université Marien Ngouabi, Congo
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur/ENSP/2019/ p. I
Directeur de thèse : NZIKOU Jean Mathurin, Professeur Titulaire, ENSP, Université Marien Ngouabi, Congo
UNIVERSITE
Ecole Nationale
MARIEN
Supérieure
NGOUABI
Polytechnique
DEDICACE
Cette thèse de Doctorat en Sciences de l’Ingénieur est dédiée à mon fils aîné ELONGO Alpha-Génie, tu
es né Génie et tu resteras Génie, tu feras plus que moi, ton père. Que ce travail soit pour toi une
référence.
Je glorifie DIEU, le Tout Puissant, qui m'a toujours accompagné depuis mon enfance jusqu’à maintenant.
Je remercie Monsieur le Professeur Jean Mathurin NZIKOU, Responsable local de la Chaire Unesco en
Sciences de l’Ingénieur, Responsable du Laboratoire de Génie de Procédés Industriels, Directeur de cette
thèse de m’avoir fait confiance en prenant au sein de son équipe de recherche durant ses quatre dernières
années, ainsi que pour son soutien, son suivi exceptionnel, ses conseils et orientations, sa rigueur et
surtout son expérience dans le monde de la recherche qui m’ont permis de réaliser ce travail. Qu’il
trouve ici toute ma gratitude.
Je tiens à remercier cordialement les membres de Jury pour m’avoir fait l’honneur de juger ce travail
malgré leur occupation. Il s’agit de :
Monsieur le Professeur David MAMPOUYA, le Président du Jury, Enseignant à la Faculté de
Sciences et Techniques de l’Université Marien Ngouabi (Congo)
Monsieur le Professeur Mady CISSE, le Rapporteur externe, Enseignant à l’Ecole Supérieure
Polytechnique de l’Université Cheikh Anta Diop (Sénégal)
Monsieur le Professeur François MBEMBA, Rapporteur interne, Enseignant à l’Institut Supérieur de
l’Education Physique et Sportive de l’Université Marien Ngouabi (Congo)
Monsieur le Professeur Jacques Emmanuel MOUSSOUNGA, l’Examinateur, Enseignant à l’Ecole
Nationale Supérieure Polytechnique de l’Université Marien Ngouabi (Congo)
Je tiens à remercier également à Monsieur le Professeur Louis MATOS, Maître de conférences, Ancien
Responsable local de la Chaire Unesco en Sciences de l’Ingénieur, Responsable –Adjoint du Laboratoire
de Génie de Procédés Industriels, pour l’intérêt qu’il a manifesté à ce travail. Il m’est aussi agréable de
lui témoigner ma gratitude.
Bref sans aucune distinction, je remercie tous ceux qui, de près ou de loin, m'ont soutenu pour quelques
raisons que ce soient et particulièrement pour la réalisation de ce travail.
DEDICACE ........................................................................................................................... I
REMERCIEMENTS.............................................................................................................. II
LISTE DES FIGURES .......................................................................................................... IV
LISTE DES TABLEAUX...................................................................................................... VI
LISTE DES PHOTOS............................................................................................................ VI
LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES, SYMBOLES ET LETTRES GRECQUES....... VII
RESUME................................................................................................................................ X
ABSTRACT.......................................................................................................................... XI
TABLE DE MATIERE........................................................................................................ XII
INTRODUCTION…………................................................................................................ 1
CHAPITRE I : LES PRODUITS AMYLACES…………............………………………... 6
I-1- Dioscorea cayenensis...................................................................................................... 6
I-1-1-Origine et taxonomie..………………………………………………..………............ 6
I-1-2-Description botanique……………………… ……………………..………….…....... 6
I-1-3-Composition…………………………………..……...…………….................…........ 7
I-1-4-Production et utilisation …………………………………………………................... 7
I-2-Colocasia esculenta (L.) Schott ………………………………………………….......... 8
I-2-1-Origine et taxonomie ………………………….......................................…............... 8
I-2-2-Description botanique.....................................................................................….......... 9
I-2-3-Composition…………………………....………….………………............................. 9
I-3-4-Production et utilisation....................................................................…........................ 10
I-3- Ipomoea batatas L ……………………………………………….................................. 11
I-3-1-Origine et taxonomie …………………………….…………...…………………...... 11
I-3-2-Description botanique…………………………………………………....................... 12
I-3-3-Composition……………………………………………..........….…..............…......... 12
I-3-4-Production et utilisation……………………………………….…..………................. 13
I-4- Situation actuelle de l’agriculture congolaise……………………………...................... 14
CHAPITRE II : PROCEDE DE SECHAGE………………………………………........... 15
II-1-Définition et historique du procédé de séchage……………………………………... 15
II-1-1-Définition. du séchage………………………………….......……...............….......... 15
IV-1-Matériel ………………………………………………………...…..............….......... 48
En Afrique, actuellement, des efforts de recherche ont été consentis pour la substitution partielle
de la farine de blé par les farines de racines et tubercules locaux disponibles [Shittu et al.,2007].
Les axes de recherche développés dans ce cadre concernent notamment la caractérisation des
farines produites, la définition de leurs qualités et fonctionnalités ainsi que l’optimisation de
leurs procédés de transformation. En effet, l’utilisation des farines composées pour la plupart de
ces pays est justifiée par des raisons économiques, sociales, afin de réduire les énormes dépenses
dues à l’importation des céréales et d’accroître l’utilisation des produits locaux.
Plusieurs études ont été menées sur les racines et les tubercules. Il ressort que les farines et les
amidons de ces produits notamment de Manihot esculenta, de Ipomoea batatas, de Dioscorea
cayenensis-rotundata, de Xanthosoma sagittifolium et de Colocasia esculenta) peuvent être
utilisés dans la formulation de produits en agro-industrie et en industrie pharmaceutique
[Ganongo-Po et al., 2019 ; Ganongo-Po et al., 2018 ; Ndangui., 2015; Ndangui et al.,2014;
Ahmed et al., 2010 ; Kouassi, 2009].
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 1
En Nigéria par exemple, l’Etat a multiplié des efforts pour limiter l’utilisation du blé dans la
fabrication du pain et d’autres pâtisseries à travers l’introduction de farine de tubercules
tropicaux disponibles (manioc, taro) dans la farine de blé en raison de 10 % [ Ikpeme et al.,
2010].
Cependant, en Europe, en Amérique du Sud et en Inde, les farines composées sont utilisées
essentiellement pour réduire l’incidence de la maladie d’intolérance au gluten (cœliaque) et
également recommandées aux patients diabétiques grâce à son effet régulateur du taux de
glucose sanguin (cas d’utilisation du pain composé appelé missi rotti résultant de l’association du
blé et du belgagram ou de l’orge en Inde) [Toufeili et al., 1994 ; Gallagher et al., 2003].
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 2
l'eau à l'intérieur des produits pendant le séchage. Divers modèles ont été développés pour
décrire le phénomène de séchage. Ils ont été classés en trois (03) catégories principales :
les modèles théoriques (modèles de connaissance), les modèles semi théoriques (modèles
hybrides ou encore phénoménologique) et les modèles empiriques (modèles de type boîte-noire)
[Midilli et al., 2002; Panchariya et al., 2002].
La première approche repose sur des modèles purement théoriques. Ces modèles requièrent une
bonne connaissance des mécanismes et des principes qui gouvernent le comportement du
procédé. Ils sont basés à partir des bilans d’énergie, de masse et de quantité de mouvement. Les
modèles théoriques sont très complexes et nécessitent la connaissance de certains paramètres
souvent délicats.
La deuxième approche repose sur des corrélations empiriques (modèles empiriques), qui relient
les variables d’entrée et de sortie du procédé sans tenir compte des phénomènes qui en découlent
[ Banga et al., 2003 ; Singh et al., 2010 ; Pua et al., 2010].
A l’opposé de tous les modèles purement mathématiques et empiriques, la troisième approche
repose sur les modèles semi-empiriques qui décrivent le comportement du produit dans des
conditions de séchage définies. Ce sont des modèles dérivés de la théorie basée sur les
transferts couplés de chaleur et de masse. Ils comprennent une description mécaniste des
phénomènes, des hypothèses simplificatrices et des représentations empiriques.
A l’heure actuelle, l’établissement de la plupart des modèles de cinétique de séchage des divers
produits relève du domaine semi-empirique [Guimaraes et al., 2018;Nasfi et Bagane., 2017 ;
Nogbou et al., 2015 ;Thu Ha Nguyen., 2015 ;Messaoudi et al., 2015].
Plusieurs travaux sur la modélisation de cinétiques de séchage ont montré que les modèles de
Newton, de Henderson et Pabis, de Page, de Midilli, de Wang et Singh sont parmi les plus
utilisés et ils ajustent bien les cinétiques de séchage de plusieurs produits biologiques
[ Guimaraes et al., 2018; Nasfi et Bagane., 2017 ; Nogbou et al., 2015 ;Thu Ha Nguyen.,
2015 ;Messaoudi et al., 2015 ; Jannot et al., 2006 ; Sacilik et Unal, 2005 ; Methakup et al., 2005
; Gowen et al., 2008].
En partant de l’étude des faits établis, ce mémoire s’organise autour de plusieurs réflexions à
savoir :
La variation des paramètres opératoires n’a t- elle pas d’impact sur le comportement du produit
pendant le séchage ? Comment évoluent les allures des courbes de cinétiques de séchage avec
la variation de l’épaisseur ou du diamètre de produit ? Comment varient les paramètres de
transfert de matière et les propriétés thermodynamiques de chaque produit avec les conditions
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 3
expérimentales ? Quels sont les modèles semi-empiriques qui conviennent mieux pour décrire le
comportement de chaque produit amylacé lors des séchages convectif et radiatif au rayonnement
électromagnétique des micro-ondes ? Comment évoluent les paramètres de régression linéaire
multiple de chaque produit amylacé en fonction de la technique de séchage appliquée ? N’est-il
pas possible de développer un modèle unique de prédiction du temps de séchage des produits
amylacés par régression linéaire multiple ?
Pour répondre à ces différentes questions, l’objectif général de ce travail est d’étudier et de
modéliser les cinétiques de séchages convectif et radiatif au rayonnement électromagnétique
de micro-ondes de Dioscorea cayenensis, de Colocasia esculenta et de Ipomoea batatas.
Ainsi, les objectifs spécifiques visés sont :
évaluer l’influence des variables opératoires sur les paramètres cinétiques, de paramètres
de transfert de matières et de propriétés thermodynamiques ;
modéliser les cinétiques de séchage selon l’approche semi-empirique à partir des
modèles obtenus dans la littérature ;
mettre en place les modèles mathématiques du temps de séchage par régression linéaire
multiple de chaque produit.
développer un modèle unique de prédiction du temps de séchage des produits amylacés.
Pour atteindre les objectifs visés, les hypothèses de ce travail sont les suivantes :
les paramètres de transfert de matières, les propriétés thermodynamiques et les allures
des courbes de cinétique sont en fonction des conditions opératoires.
les modèles mathématiques semi-empiriques sont adaptés pour la simulation des
cinétiques de séchage
les modèles mathématiques du temps de séchage obtenus par régression linéaire
multiple sont similaires entre les trois produits en fonction des conditions de séchage
(forme des échantillons, technique de séchage).
la possibilité de développer un modèle unique de prédiction du temps de séchage des
produits amylacés au seuil significatif de 5 %.
Ce mémoire est subdivisé en six (06) chapitres. Le chapitre premier est consacré à la description
de produits amylacés notamment du genre Dioscorea, Colocasia et Ipomoea. Le deuxième
chapitre s’articule autour de l’état de l’art du procédé de séchages convectif et radiatif. Le
troisième chapitre consiste à présenter les différentes approches sur la modélisation
mathématique des phénomènes de transfert de chaleur et de matière lors du séchage. Le
quatrième chapitre décrit le matériel utilisé, les méthodes expérimentales adoptées lors de nos
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 4
travaux ainsi que les approches de simulation et de calcul des paramètres cinétiques. Le
cinquième chapitre consiste en la présentation et la discussion des résultats obtenus. Enfin, le
sixième chapitre décrit de façon succincte les conclusions de cette étude ainsi que les
perspectives qui en découlent.
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 5
CHAPITRE I: PRODUITS AMYLACES
I-1- Dioscorea cayenensis
I-1-1-Origine et taxonomie
L’igname est l’aliment de base de plusieurs centaines de millions de personnes des régions
intertropicales du globe terrestre en particulier de l’Afrique. Il appartient à la famille des
Dioscoreaceae, genre Dioscorea [Hamon et al., 1986]. Ce genre comprend 600 espèces
regroupées en 59 sections. La secion la plus importante est celle de Enantiophyllum. Dix-neuf
(19) de ces espèces sont principalement cultivées pour l’alimentation humaine [Coursey, 1967].
Cette section de Enantiophyllum compte pratiquement toutes les espèces alimentaires les plus
importantes. L’espèce Dioscorea cayenensis fait partir de celles qui sont cultivées en grande
quantité pour ses qualités organoleptiques. Ces différentes espèces sont originaires d'Asie,
d'Afrique et d'Amérique du Sud [Coursey, 1967 ; Degras et al., 1986].
I-1-2-Description botanique
L’igname est une plante dioïque qui comprend une partie végétative aérienne lianescente et une
partie végétative souterraine constituée par un tubercule [Hamon, 1987 ; Trouslot,1985 ;
Zoudjhekpon, 1993]. Le tubercule donne naissance à des tiges volubiles, grimpantes lorsqu’elles
rencontrent un support (tuteur) et rampantes dans les autres cas. Les tiges sont garnies de
feuilles, portées par des pétioles qui eux sont parfois ailé. Les tubercules de Dioscorea
cayenensis sont riche en amidon et constitue essentiellement la partie comestible de la plante. Il
a une peau brunâtre à noirâtre et la couleur de sa chaire est jaune. Il est de forme variable ovoïde-
oblongue, parfois aplatie ou en forme de masse allongée, long de 30 centimètres à 1 mètre [Bell
a et al, 2000].
De façon générale, la classification de Cronquist (1981) d’espèces du genre Dioscorea est la
suivante :
Règne : Plantae
Sous-règne : Tracheobionta
Division : Magnoliophyta
Classe : Liliopsida
Sous-classe : Liliidae
Ordre : Liliales
Famille : Dioscoréacée
Genre : Dioscorea
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 6
I-1-3-Composition
Les tubercules d’igname sont constitués de 50 à 80 % d’eau, de glucides dont le constituant
principal est l’amidon (90 % de la matière sèche), de protéines (5 % de la matière sèche),
d’éléments minéraux (1 %) et de fibres (0,5 %). L’igname est donc un aliment très énergétique,
pauvre en matières grasses et le plus riche en protéines de tous les tubercules. L’igname contient
également en quantité non négligeable les sels minéraux et vitamines : e magnésium (65 mg /100
g), le calcium (25 mg / 100 g), le phosphate (4,4mg /100 g), le potassium (3,93 mg / 100 g), la
vitamine C (0,1mg / 100 g) et la vitamine B1 (0,01 mg / 100 g) [Prota, 2016 ; Herzog, 1983].
L’igname contient de petites quantités de vitamine B1 et de vitamine C [Bergeret, 1957]. Il est
également une bonne source de fer et de niacine [Coursey, 1967]. Certaines variétés utilisées par
l’industrie pharmaceutique contiennent des substances alcaloïdes : la dioscorine, les tanins et les
sapogénines.
I-1-4-Production et utilisation
En 2013, l’igname a été le neuvième aliment de base produit dans le monde, après les céréales
(maïs, riz et blé), les légumineuses (soja) et les tubercules (pomme de terre, manioc et patate
douce). En 2014, la production mondiale d’igname était de 68 millions de tonnes. Cette
production a doublé entre 1993 et 2014 et devrait continuer d’augmenter jusqu’en 2020 selon
l’étude prospective de Scott et al. (2000). Elle constitue l’alimentation de base de plus de 60
millions de personnes dans le monde. Il s’agit de la deuxième culture à racine/tubercule
d’Afrique, avec une production qui n’atteint toutefois qu’un tiers de la production de manioc
[Fao, 2017].
Les principales espèces du genre Dioscorea (D) communément utilisées pour l’alimentation
humaine sont : le D. alata, le D. bulbifera, le D. cayenensis-rotundata, le D. dumetorum, D.
esculenta, le D. japonica, le D. opposita et le D. trifida. Toutefois, deux (02) espèces seulement,
le Dioscorea cayenensis-rotundata (igname de Guinée) et le Dioscorea alata (grande igname),
représentent plus de 9/10 de l’igname alimentaire consommée dans le monde en terme de
tonnage et de couverture des principales zones de consommation. En Afrique de l’Ouest, où est
produit plus de 95 % de la production mondiale d’ignames comestibles, les deux espèces sont
utilisées mais de facon générale, le Dioscorea cayenensis-rotundata domine largement avec
l’exception notable de la Côte d’Ivoire où le Dioscorea alata représente plus de 60 % des
ignames cultivée.
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 7
L’igname est cultivée dans les régions tropicales, intertropicales et tempérées du globe terrestre.
Elle est produite majoritairement en Afrique de l’Ouest où les principaux pays producteurs sont
le Nigéria, le Ghana, la Côte d’Ivoire et le Bénin (tableau I) [Fao, 2017].
2013 2014
% de la production
Place Pays Quantité Rendement Quantité Rendement mondiale en 2014
(×1000t) (t/ha) (×1000t) (T/ha)
Monde 57 958 7,90 68 132 8,80 100
1 Nigeria 35 618 7,00 45 004 8,31 66,05
2 Ghana 7 075 16,78 7 119 16,63 10,45
3 Côte d’ivoire 5 732 6,56 5 809 6,27 8,53
4 Bénin 2 959 14,03 3 221 15,05 4,73
5 Ethiopie 1 193 27,98 1 449 29,68 2,13
6 Togo 661 9,83 786 7,81 1,15
7 Cameroun 557 10,38 579 10,71 0,85
8 RCA 470 7,83 479 7,87 0,70
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 8
I-2-2-Description botanique
Le nom vernaculaire « taro » est utilisé, soit uniquement pour désigner Colocasia dont l’espèce
la plus connue et la plus cultivée est Colocasia esculenta, soit pour désigner d’autres espèces
d’Aracées telles que :
• Xanthosoma sagittifolium ou Macabo (Gabon et Cameroun), Songe fleur (la Réunion),
Atombounin, Atomboufi (Côte d’Ivoire)
• Amorphophallus paeoniifolius ou Songe pâté (la Réunion) ;
• Alocasia macrorrhizosou Songe des Caraïbes (la Réunion) ;
• Cyrto spermamerkusiiou Taro géant des marais.
Le terme taro désigne également la plante elle-même car, en effet, c’est une plante versatile :
feuilles, tiges, tubercules, tout se mange.
Ses tubercules et ses feuilles recèlent des vitamines, des sels minéraux et de l'énergie dont
l'organisme humain a besoin pour se maintenir en bonne santé.
La grande famille polymorphe des aracées (2500 à 3000 espèces) est composée essentiellement
d’herbacées pérennes qui se distinguent par des caractères morphologiques particuliers [Frohne
et al., 2009].
La classification de Cronquist (1981) d’espèces du genre Colocasia est la suivante :
Règne : Plantae
Sous-règne : Tracheobionta
Division : Magnoliophyta
Classe : Liliopsida
Sous-classe : Arecidae
Ordre :Arales
Famille : Aracées
Genre : Colocasia
I-2-3-Composition
La composition biochimique des tubercules de taro a été rapportée par de nombreux auteurs
[Chay-Prove et Goebel., 2004; Njintang, 2003; Bradbury et Holloways, 1988]. De toutes les
variétés étudiées, le tubercule de taro est essentiellement riche en glucides avec 60 à 90 % (en
matière sèche). L’amidon représente environ 73 à 80 % de ces glucides [Payne et al., 1941 ;
Jane et al., 1992].
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 9
Le taro est également riche en sels minéraux tels que le potassium (514 mg /100 g), le phosphore
(64 mg / 100 g), le calcium (32 mg / 100 g),le sodium (7 mg / 100 g) et le fer (0,8mg/ 100 g) .
Ces minéraux contribuent à la robustesse des os et à la bonne qualité du sang.
Les lipides et les protéines sont très peu abondants avec des teneurs qui vont de 0,23 à 0,52 % et
0,09 à 0,16 % respectivement. Toutefois, les lipides sont extrêmement intéressants à cause de la
proportion élevée des acides gras polyinsaturés
Le taro contient aussi quelques polysaccharides autres que l’amidon comme les pectines, les
hémicelluloses ainsi que les mucilages de l’ordre de 5,02 à 9,01 % [ Tagodoe et al., 1994].
I-3-4-Production et utilisation
Le taro appartient à l’espèce Colocasia esculenta [Purseglove, 1972 ; Ivancic et Lebot, 2000].
Il est une plante qui pousse dans les zones humides des tropiques et souvent le long des ruisseaux
ou au bord des mares. On peut également le cultiver en pot comme plante ornementale [ Kay,
1973].
La culture du taro est favorisée par des conditions climatiques chaudes et humides avec une
température moyenne au-dessus de 21°C et une pluviosité comprise entre 1500 et 2000 mm
[Areu, 2003]. Le taro préfère un sol léger, meuble, profond et riche en humus ainsi qu’en
matières minérales. Un ensoleillement élevé est important afin de favoriser la formation de
l'amidon. Le cycle de culture du taro varie de 8 à 18 mois.
Le taro est cultivé dans environ 47 pays qui sont en majorité des pays en voie de développement
à l'exception du Japon qui produit environ 2 % de la production mondiale
Le Colocasia sp. (colocase, taro, eddoe, dasheen, gouning, bogolo) et Xanthosoma sp. (chou
caraïbe, macabo, nouveau cocoyam ) sont actuellement cultivés dans toute la zone intertropicale
humide du monde (tableau II). Ils sont aujourd’hui l’aliment de base dans de nombreuses îles du
Pacifique Sud (îles Tonga, Samoa Occidentales et Papouasie-Nouvelle-Guinée).
Le taro a une très grande importance économique dans les îles Caraïbes, en Indonésie, en Chine
et au Japon [ Nip, 1997].
Sur le continent africain, la culture du taro est particulièrement bien développée en Afrique de
l’Est (Nigéria, Ghana, Côte d’Ivoire) et en Afrique centrale (Cameroun, République
Centrafricaine). Par ailleurs, la Polynésie, les Antilles le Moyen-Orient, l’Amérique du Nord
ainsi que l’Amérique latine produisent des quantités substantielles [ Bell et al., 2000 ; Tagodoe et
Nip, 1994].
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 10
La quantité totale de « taro » produite en Afrique en 2007 s’était élevée à plus de 9,5 millions de
tonnes ce qui correspond à 79,55 % de la production mondiale (11,9 millions de tonnes).
En 2007, le Nigeria reste le plus grand producteur mondial avec plus de 5 millions de tonnes
(soit 45,9 % de la production mondiale). En Egypte, où le taro a été cultivé pour la première fois
en Afrique, la production était d'environ 112 000 tonnes en 2007 [Faostat, 2008].
Tableau II. Production et rendement des principaux pays producteurs de taro dans le monde
Surface
Production en Production en
Place Pays Rendement cultivée 2007
1998
(tonnes /ha) (x1000 tonnes)
(x1000 tonnes) (x1000 ha)
1 Chine 1387 16,8 82
2 Nigeria 527,58 5000
3 Japon 255 11,6 22
4 Nouvelle Guinée 160 31
5 Ghana 159,75 1662
6 Cameroun 158,14 1133
7 Philippines 118 3,4 35
8 Cote d’ivoire 108,95 355
9 Thaïlande 54 11,0 5
10 Egypte 112
Source : [Faostat, 2008 ]
I-3- Ipomoea batatas Lam
I-3-1-Origine et taxonomie
Le genre Ipomoea est l’ensemble des herbacées dicotylédones gamopétales appartenant à la
famille des convolvulacées [Cavalcante alves, 1996].
Le mot "patate" désigne proprement le tubercule de Ipomoéa batatas. Mais il est d'usage
d’ajouter l’adjectif "douce" pour ne pas la confondre avec la pomme de terre qui, sous l'influence
de l'anglais, est vulgairement appelée "patate"[Degras , 1998].
Elle est originaire de l'Amérique tropicale, d'où Christophe Colomb l'a rapportée en Espagne en
1492. Les Portugais l'ont rapidement introduite dans leurs établissements d'Afrique. Aujourd'hui,
la patate douce est une culture que l'on rencontre partout sous les tropiques [Onwueme, 1978, et
Purseglove, 1987].
Actuellement, la patate douce est une espèce qu’on rencontre partout sous les tropiques et elle
reste un aliment de base traditionnel pour les populations des habitants les régions côtières et des
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 11
îles du bassin de l’océan pacifique [Bell et al., 2000 ].Cette plante inconnue à l’état sauvage
s’est diffusée depuis très longtemps dans toutes les zones tropicales et subtropicales aussi bien
en Amérique et en Océanie qu’en Asie et en Afrique.
Parmi les 400 espèces que comporte ce genre, le Ipomea batatas est la plus importante sur le
plan économique.
I-3-2-Description botanique
La patate douce (Ipomoea batatas), plante de la famille des Convolvulaceae, est originaire de
l'Amérique tropicale. La patate douce est une plante qui se développe par des lianes s’étendant à
l’horizontale, le long du sol. Bien que majoritairement étalé, son mode de croissance varie entre
une prolifération dressée à semi dressée. Relativement tolérante pour ce qui concerne la
température, la pluviométrie et les conditions de sols, la patate douce peut être cultivée dans des
conditions agro-environnementales variées, avec également une assez bonne tolérance aux
maladies et aux ravageurs. On la rencontre couramment depuis le niveau de la mer et jusqu'à
2500 m d’altitude, entre les latitudes 40 °N et 32 °S. Ses besoins en eau sont de l’ordre de 600
mm par cycle, avec une exigence importante durant les premiers stades de développement de la
plante. Les températures idéales sont comprises entre 22°C et 33°C. La patate douce demande
beaucoup de soleil pour son développement. Suivant les variétés, il faut entre 3 et plus de 6 mois
de cycle avant la récolte. En dessous de 20°C, la croissance est ralentie. La couleur des racines
I-3-3-Composition
La composition biochimique de l’Ipomoea batatas dépend de la variété, du type de sol et la
période de culture. Elle contient près de 70 % d’eau, donc fortement périssable [Ruiz, 1984].
Les tubercules de la patate douce sont énergétiques (80 % de glucides en base sèche
principalement sous forme d’amidon), riches en minéraux notamment en calcium (30 mg / 100
g), en phosphore (49 mg /100 g), en potassium (273 mg / 100 g), en magnésium (24 mg / 100 g),
soufre (26 mg / 100 g) et en sodium (13 mg / 100 g), en fibres alimentaires. Elle contient peu de
protéines (2,0 - 2,9 %) et de lipides de l’ordre de 0,3 - 0,8 % mais, elle constitue une source très
intéressante vitamine C (20-35mg/100 g) et de vitamine E (0,32 mg/100 g) [Nepa, 2006 ; Jyothi
et al., 2005 ].
Selon les variétés, la patate douce peut être une source très intéressante de β-carotène (8 μg -18
mg / 100 g). La patate douce est relativement riche en vitamine B1 (52-130 μg /100 g), B2 (37-
58 μg /100 g) et B6 (36-105 μg / 100 g). C'est une source très importante de vitamine C (20-35
mg /100 g) et de vitamine E (0,32 mg /100 g [Jyothi et al., 2005 ].
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 12
I-3-4-Production et utilisation
La patate douce (Ipomoea batatas Lam) est la septième culture alimentaire la plus importante au
monde, après le blé, le riz, le maïs, la pomme de terre, l’orge et le manioc. Elle est cultivée dans
plus de 114 pays du monde sur une surface totale d’environ 9 millions d’hectares [Faostat,
2008]. Plus de 106 millions de tonnes de patate douce sont produites en 2014 à travers le monde
[Faostat, 2017]. C’est une plante d'intérêt économique considérable dans les zones tropicales et
même dans certaines zones tempérées d'Europe du Sud et des États-Unis d'Amérique.
La patate douce (Ipomoea batatas Lam) reste un aliment de base traditionnelle pour les
populations des habitants des régions côtières et île du bassin de l’océan pacifique [Bell et al.,
2000].
Le plus grand pays producteur est de loin la Chine qui, à elle seule, produit les deux-tiers (2/3)de
la production mondiale principalement destinée au bétail (élevage porcin). Les productions
américaines et africaines sont surtout utilisées pour la consommation humaine. La Chine, le
Nigeria, la Tanzanie sont les plus grands producteurs (tableau III) [Faostat, 2017].
Tableau III : Production et rendement des principaux pays producteurs de patate douce
2013 2014
% de la production
Place Pays Quantité Rendement Quantité Rendement
mondiale en 2014
(×1000 t ) (t/ha) (×1000 t ) (t/ha)
Monde 103 382 12,40 106 602 12,70 100
1 Chine 70 741 21,06 71 540 21,15 66,96
2 Nigeria 3 690 2,60 3 775 2,55 3,53
3 Tanzanie 3 470 4,40 3 501 4,76 3,28
4 Éthiopie 1 783 33,40 2 702 45,48 2,53
5 Mozambique 1 469 29,37 2 400 33,57 2,25
6 Indonésie 387 14,75 383 15,20 2,23
7 Angola 1 200 7,34 1 929 11,43 1,81
8 Ouganda 810 4,00 1 863 4,10 1,74
9 Vietnam 1 358 10,02 1 400 10,73 1,31
10 Etats-Unis 1 124 24,54 1 342 24,53 1,26
Source : [Faostat, 2017]
I-4- Situation actuelle de l’agriculture congolaise
Situé à cheval sur l’équateur, la République du Congo figure parmi les pays les plus arrosés du
continent africain, avec une pluviométrie annuelle comprise entre 1200 à 2000 mm. Le Congo
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 13
dispose également d’un vaste réseau hydrographique et d’un patrimoine végétal varié qui lui
confèrent des possibilités de cultures étalées sur toute l’année [Api-Congo, 2019].
Malgré la place prépondérante qui lui est reconnue depuis toujours à travers plusieurs politiques
et initiatives nationales (depuis longtemps l’agriculture avait été déclarée priorité des priorités),
le secteur agricole congolais demeure sous exploité (avec plus de 10 millions d’hectares de terres
cultivables dont à peine 10 % sont mises en valeur) [Api-Congo, 2019].
La part du secteur agricole dans le PIB est tombée de 20 % dans les années 1980 à 3,4 % en
2013. Le manque de volonté des pouvoirs publics, la forte dominance des exploitations
traditionnelles de petite taille, l’exode rural et le vieillissement des actifs agricoles font partie des
facteurs explicatifs de ces contreperformances. Ces insuffisances se traduisent notamment par un
déficit chronique de la balance alimentaire avec des importations alimentaires qui se chiffrent à
plus de 353 milliards de FCFA en moyenne annuelle en produits agricoles et de l’agro-industrie,
ces cinq (5) dernières années [DGE, 2015].
Avec la crise économique et financière que traverse durement le Congo suite à la baisse du prix
du baril du pétrole, les pouvoirs publics ont remis à nouveau la thématique de l’importance de
l’agriculture avec un nouveau slogan « l’agriculture au service de la diversification de
l’économie congolaise » [Moyo, 2017].
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 14
CHAPITRE II : PROCEDE DE SECHAGE
II-1-Définition et historique du procédé de séchage
II-1-1-Définition du séchage
Le séchage est une opération ayant pour but d’éliminer totalement ou partiellement l’eau
imprégnant le solide par évaporation en utilisant comme énergie la chaleur. Durant le séchage,
l’eau est éliminée du solide, réduisant le potentiel de croissance des micro-organismes et des
réactions chimiques indésirables, donc augmentation de la durée de vie du produit [Gowen et
al., 2008 ].
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 15
Il est important de souligner que la température de surface du produit reste toujours inférieure ou
égale à celle de l’air et donc nettement inférieure à la température d’ébullition de l’eau [Charreau
et Cavaille, 1991].
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 16
de l’utilisation ultérieure du produit. Les travaux de Bouverat-Bernier (1990) et Odile (1991) ont
montré respectivement que la teneur en essences (arômes) est préservée à 95 % et la couleur
verte de certaines feuilles est maintenue lorsque la température de séchage inférieure ou égale à
55 °C.
En pénétrant dans l’aliment à traiter, l’onde électromagnétique a l’avantage, par rapport, aux
traitements thermiques classiques, de créer une élévation de la quantité de chaleur directement
dans la masse du produit.
Cependant, le séchage par les microondes présente une hétérogénéité de traitement due, soit au
produit lui-même, soit à une mauvaise répartition du champ magnétique dans l’enceinte
[Schiffman, 1993].
Les différentes des températures et de pressions partielles d’eau sont observées entre le corps et
l’air aboutissant ainsi aux phénomènes d’échange de chaleur et de matière.
On assiste à un transfert de chaleur de l’air vers le corps humide sous l’effet de l’existence du
gradient de température et d’un transfert de matière (eau) du corps vers l’air sous l’effet du
gradient de pression partielle (Fig. II.1). L’étuve est l’un des équipements (séchoirs) employés
souvent pour ce type de séchage.
L’enceinte de l’étuve est un espace clos dans lequel, on produit un environnement climatique
particulier, grâce à un réglage précis de la température [Chakraverty, 2003, Mujundar,2006].
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 17
Fig. II.1. Schéma traduisant les niveaux de température et d’humidité générant des flux de
chaleur et de matière lors d’un séchage par convection d’air [Allaf et al. 2012].
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 18
II-4-3-1-Infrarouges
Il s’agit du plus ancien mode de transfert d’énergie par rayonnement. La production de radiations
infrarouges ne nécessite pas la mise en œuvre de dispositifs électroniques compliqués. La
longueur d’onde λ des radiations exploitées en séchage industriel est comprise entre 0,4 et 10 µm
[Charreau & Cavaille, 1991].
II-4-3-2-Radiofréquences
Le mode d’action des radiofréquences repose sur le champ électromagnétique qu’elles
véhiculent. Celui-ci a pour effet d’exciter les molécules polaires notamment l’eau. L’agitation
moléculaire qui en résulte va provoquer des chocs intermoléculaires et par conséquent un
échauffement du produit.
Les radiofréquences utilisées industriellement en séchage sont divisées en deux groupes :
les « hautes fréquences » dont la fréquence est comprise entre 3 et 300 MHz, ce qui
correspond à une longueur d’onde de1 à 100 m.
les micro-ondes dont la fréquence est comprise entre 300 MHz et 300 GHz, ce qui
correspond à des longueurs d’onde comprises entre 1 mm et 1 m [Charreau & Cavaille,
1991].
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 19
la phase à vitesse de séchage ou à allure constante (BC)
la phase à vitesse de séchage décroissante ou à allure décroissante (CD)
dX
0 dt temps
-dX/dt
-dX/dt
X
Figure 2: Courbe de cinétique de séchage Phase 1 : période de mise en température
0 2 : période à allure constante temps 0 Xcr X0 X
Phase
Fig. II.2. Différentes représentations des courbes de cinétique de séchage
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 20
II-5-2-Phase à vitesse constante ou période à allure constante (BC)
La phase de séchage à vitesse constante correspond à l'évaporation du liquide superficiel. Durant
toute la durée de cette phase qui se poursuit jusqu’au point critique, la surface du produit est
saturée en eau (activité de l’eau est égale à 1). Il s’y forme une couche limite de gaz où la
pression de vapeur d’eau est quasi égale à celle de l’eau pure dans les mêmes conditions de
température et de pression [Kricher & Kroll 1963].
Le liquide remonte en surface sous l'action des forces d'aspiration des capillaires et il se
renouvelle à une vitesse suffisante pour former une pellicule continue et compenser
l'évaporation.
Cette situation résulte soit de la présence d’eau en quantité importante à la surface du produit,
soit d’une diffusion d’eau au sein du produit vers sa surface externe, suffisamment rapide.
Lorsque l'humidité superficielle du solide n'est pas renouvelée á une allure suffisante pour
maintenir en surface une pellicule continue du liquide, la vitesse cesse d'être constante. [Chareau
& Cavaillé, 1995].
Pour Youcef-Ali (2001) cette phase n’est pas toujours identifiable, mêmes pour les produit
végétaux qui ont une teneur en eau initiale importante par le fait de l’absence d’une pellicule
d’eau libre à cause des parois cellulaires qui perturbent la migration d’humidité.
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 21
D’après EL Hiss (1987), le ralentissement de l'allure de séchage est expliqué par les phénomènes
suivants :
la disparition de l'eau libre en surface de produit : la zone d'évaporation "front de séchage"
qui se trouvait en surface se déplace vers l'intérieur du produit. En amont de cette zone, il y a
migration de l'eau libre, tandis qu'en aval c'est l'eau liée et la vapeur d'eau qui sont évacuées ;
l'épaisseur du produit : si cette épaisseur est de plus en plus croissante, cela signifie que la
vapeur d'eau doit traverser un parcours plus long expliquant ainsi ce ralentissement de l'allure
de séchage ;
la diffusivité de l'eau dans le produit : elle varie avec la teneur du produit en eau, plus ce
dernier est sec, moins il devient perméable à l'eau ;
la résistance mécanique des parois cellulaires intactes : les parois cellulaires intactes
empêchent la migration de la vapeur d’eau à l'extérieur du produit ;
le croutage : Certains composés solubles notamment les sucres et les sels accompagnent l'eau
évaporée pendant la période à allure constante et se cristallisent à la surface du produit.
Teneur en en eau
Fig. II.3. Exemples de courbe de séchage pour différents produits. I : argile et cuir; II ; tuiles; III
: lits de billes imprégnée de liquides organiques ; IV : polystyrène; V : sable; VI : Produit
spécifique de classe 1 ; VII : particules de silicate de sodium; VIII : bois; IX-a): papier et laine
IX-b): pomme de terre et tapioca; X-a) : pain de seigle et levure X-b) : beurre, margarine; XI :
grains de blé; XII-a) : castine saturée d’eau XII-b) et XII-c) castine saturée avec différentes
solutions de sel [ Van Brakel, 1980].
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 23
II-7-1-Séchage convectif à l’étuve
II-7-1-1-Définition et mécanisme de chauffage à l’étuve
Les concepts de base sur le séchage à l’étuve ont été examinés par divers Auteurs [ Chakraverty,
2003, Mujundar, 2006]. Les étuves thermostatiques sont généralement ventilées au moyen d'une
turbine de brassage entraînée par un moteur électrique, équipées d'un thermostat de sécurité
réglable et d'un système d'évacuation (par aspiration) des gaz humidifiés. Au cours d’un séchage
à étuve, la chaleur est transférée par convection de l’air vers la surface du solide et par
conduction si le produit est posé sur une plaque ou sur un tapis chauffant [ Bonazzi et Bimbenet,
2008].
II-7-1-2-Paramètres influençant le séchage à l’étuve
II-7-1-2-1-Influence de la température
La température de l’air asséchant influe considérablement sur la vitesse de séchage. Cette
influence est due à l’apport de chaleur au produit qui croît avec la température de l'air. Medjoudj
et Zidoune (2008) et Simal et al., 1996 ont montré que la vitesse d’évaporation augmente avec
l’élévation de la température séchage (Fig. II.4 et Fig. II.5). L’effet de la température de l'air sur
le séchage des produits agroalimentaires a été également étudié par d’autres chercheurs. Ils ont
montré que le temps de séchage diminue avec l'élévation de la température de séchage. On peut
citer par exemple : Lemus-Mondaca et al., 2009 (séchage de la papaye), Doymaz, 2005 (séchage
de haricot vert), Krokida et al., 2003 (séchage de différents légumes), Seiiedlou et al., 2010
(séchage de la pomme), Panchariya et al., 2002 (séchage du thé noir), Ndukwu, 2009 (séchage
du cacao), Kulshreshtha et al., 2009 (séchage des champignons).
Fig. II.4. Vitesse de séchage cardon en fonction de la température [ Medjoudj et Zidoune, 2008]
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 24
Fig. II.5. Influence de la température sur la cinétique de séchage du pois [Simal et
al., 1996 ]
I-7-1-2-2-Influence de l’épaisseur ou diamètre de la découpe
Les travaux de Medjoudj et Zidoune, 2008 ont montré que la taille de la découpe des
échantillons présente un effet considérable sur la vitesse de séchage (Fig. II.6). Les cinétiques de
séchage des tranches de cardon à différente épaisseur (5,8 mm, 8,8 mm et 32 mm) à 85 °C,
montrent un effet significatif. La vitesse de séchage augmente avec la diminution de la taille de
la découpe.
Fig. II.6. Effet l’épaisseur de la découpe sur la vitesse de séchage du cardon [ Medjoudj et
Zidoune, 2008]
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 25
II-7-1-2-3-Influence de l’humidité relative de l’air
L'effet de l'humidité relative a été étudié par Kaya et al., 2007 sur la pomme, Román and Hensel,
2011 sur les feuilles de céleri, Zlatanovic et al., 2013 sur la pomme, Krokida et al., 2003 sur les
légumes. Une diminution de l'humidité relative entraîne une diminution du temps de séchage et
une accélération du processus de séchage.
Selon leur fréquence et leur énergie, les ondes électromagnétiques peuvent être classées parmi
les « rayonnements ionisants » (rayons X et gamma) ou les « rayonnements non ionisants »
(ultraviolets, visible, infrarouges, radiofréquences et micro-ondes, basses fréquences). La limite
entre les rayonnements ionisants et non ionisants (dans le vide) est λ = 10 nm. Lorsque λ est
inférieure à 10 nm, les rayonnements sont dits ionisants [Delmotte et al., 1998].
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 26
Fig. II.7. Spectre électromagnétique [Heistercamp et al , 2002]
Les ondes micro-ondes sont constituées d’un champ magnétique et d’un champ électrique se
propageant dans un milieu matériel ou dans le vide (Fig.II.8)
Fig.II.8. Représentation des champs constitués d’une onde électromagnétique loin de tout
obstacle (onde dite progressive) avec E : champ électrique variable de l’onde électromagnétique
suivant l’axe OZ, H : champ magnétique variable de l’onde électromagnétique suivant l’axe OY.
L’axe OX représente la direction de propagation de l’onde dans le vide [Rougier, 2003].
La fréquence (f) des ondes micro-ondes correspond donc au nombre d’oscillations en un point
de l’espace par unité de temps. Elle se mesure en cycle par seconde ou Hertz (Hz) (1 cycle par
seconde = 1 Hz). Pour une onde progressive, la longueur d’onde est la distance minimale qui
sépare deux points de l’espace où les oscillations sont en phase. Elle se mesure en mètres (m).
La fréquence est liée à la longueur d’onde par la relation (1) :
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 27
III.1
Avec :
λ: longueur d’onde en m,
v : vitesse de propagation de phase dans le milieu en m. s-1
f : fréquence en Hz.
La longueur d’onde est inversement proportionnelle à la fréquence.
A toute onde électromagnétique est associée une particule de masse pratiquement nulle appelée
photon dont l’énergie est liée à la longueur d’onde par la relation (III.2) :
III.2
-34
E : champ électrique l’onde électromagnétique ; h est la constante de Planck (6,62.10 J.s ) et c
la vitesse de la lumière dans le vide.
Lors du chauffage micro-ondes, si le produit contient des molécules polaires, l’énergie absorbée
est dégradée en chaleur par relaxation diélectrique [ Coffey et al., 1988 ]. Cette déperdition de
chaleur dépend des propriétés diélectriques (’ et ’’) du produit.
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 28
La conversion de l’énergie électromagnétique des micro-ondes en énergie thermique (chaleur)
s’explique de la manière suivante : lorsqu’une molécule polaire est soumise à un champ micro-
ondes, celle-ci cherche à s’aligner sur le champ électrique de l’onde. Ce champ étant alternatif,
la molécule cherchera à tourner à la même fréquence afin de rester aligné sur le champ. On parle
de couplage entre la molécule et le champ.
Si la molécule se trouve dans un milieu condensé (liquide, solide), elle sera en interaction avec
ses voisines et ne pourra donc pas tourner sans entraves. Les chocs intermoléculaires engendrés
par la rotation de toutes ces molécules (agitation moléculaire) cherchant à s’aligner sur le champ
électrique vont générer de la chaleur. Ce phénomène est aussi appelé perte par relaxation
diélectrique [ Kozempel et al, 1998 ].
Dans les produits alimentaires c’est majoritairement la molécule d’eau qui est concernée par ce
phénomène, mais de nombreuses molécules polaires absorbent également les micro-ondes
(alcool, sucres, acides aminés, etc.).
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 29
Pour Anantheswaran et al.,(1993), l’ajout du sel au produit par exemple augmente la capacité
d’absorption des micro-ondes et par conséquent un chauffage plus rapide. D’autre part, la
présence d’eau libre (les végétaux) et des lipides dans l’aliment provoquent aussi un chauffage
rapide [Schiffman, 1993 ; Flores, 1994].
Pour quantifier les propriétés diélectriques du produit, on définit quelques variables telles que :
La permittivité du produit qui s’exprime dans le cas d’un matériau diélectrique où l’effet joule
peut être négligé par la relation (III.3).
III.3
On définit également la tangente de l’angle de perte (tan ) qui donne l’information sur la
profondeur de pénétration du champ électrique dans le produit. Elle est proportionnelle au
déphasage entre le champ électromagnétique et les dipôles selon l’équation III.4.
III.4
Avec
II-7-2-3-1-2-Propriétés thermiques
L’aptitude d’un produit à chauffer aux micro-ondes ne dépend pas uniquement de ses propriétés
diélectriques. Ces propriétés thermiques du produit peuvent en effet avoir un effet décisif dans
certains cas. Par exemple, la température de l’huile (la chaleur spécifique réduite) augmente plus
rapidement que celle de l’eau traitée sous les mêmes conditions de traitements micro-ondes
[Ryyanen et Ohlson, 1996 ; Zhang et al., 1999].
Si la composition de l’aliment évolue au cours du chauffage (opération entraînant une
élimination partielle de l’eau), elle peut entraîner une modification des propriétés thermiques du
produit telles que la chaleur spécifique, la conductivité thermique de même que sa densité. Par
conséquent, le chauffage devient non uniforme [Hanna-Wakim, 2008].
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 30
II-7-2-3-2-Puissance micro-onde dissipée
La puissance de micro-ondes est en réalité une densité de puissance (ou puissance volumique)
dissipée dans le produit. L’énergie micro-ondes en elle-même n’est pas une énergie thermique.
Dans les milieux complexes tels que les aliments la génération de chaleur provient plutôt de la
conséquence de l’interaction entre l’énergie de micro-ondes et le produit suite aux chocs
intermoléculaires. D’après Schiffman (1995), la puissance volumique dissipée par le produit
suite à la relaxation diélectrique s’exprime par la relation (III.5)
III.5
Avec
PD : densité de puissance dissipée (W.m-3)
f : fréquence du champ électrique (Hz)
’ : Permittivité du vide (8,85.10-12 F.m-1)
’’ : facteur de perte du matériau
E : champ électrique (V. m-1)
L’effet de la puissance sur la vitesse de séchage est représenté sur les Fig. II.9 et Fig. II.10.
Le temps de séchage diminue avec l’élévation de la puissance de chauffage.
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 31
Fig.II.10. Effet de la puissance de chauffage sur la vitesse de séchage de la pulpe de tomate
[ Koné, 2011
III.6
Avec
dp: profondeur de pénétration (m)
λ0 : longueur d’onde dans l’air.
’ : constante de diélectrique
’’ : coefficient d’absorption du matériau (facteur de perte)
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 32
Fig. II.12. Profondeur de pénétration des micro-ondes [Callebaut, 2007]
II-7-2-3-4-Facteur de perte
Le facteur de perte ’’ d’un matériau varie avec sa température, sa teneur en eau et la fréquence
du champ électrique qui lui est soumis (Fig.II.13) [ Sosa-Morales et al., 2010] . Leurs variations
modifiant le facteur de perte va affecter le processus de chauffage micro-ondes de façon
significative. L’augmentation soudaine de la température du produit, connue sous le nom
d’emballement thermique, se produit souvent consécutivement à un changement brusque du
facteur de perte au niveau des parties chaudes du produit.
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 33
Fig. II.13. Evolution de facteur de perte en fonction de la température et la teneur en eau
[Guo et al.,2008]
C’est une molécule simple qui présente plusieurs domaines d’absorption qui dépendent tous de la
fréquence et des différents états de l’eau (liée, libre,…) en plus il existe la possibilité d’une
dissipation accrue si l’eau contient des sels dissous. La Fig.II.15 présente les valeurs des facteurs
de pertes en fonction de différentes formes d’eau.
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 34
Fig. II.15. Facteurs de pertes de différentes formes de l’eau [Guo et al., 2008]
On note ainsi que le point d’intersection eau libre – eau liée se trouve dans la zone de fréquence
des micro-ondes. Le maximum se déplace vers les fréquences les plus élevées, lorsque la
température augmente, ce qui correspond à une grande mobilité des molécules d’eau. Ainsi les
matériaux humides contenant une quantité plus grande d’eau sont susceptibles d’être réceptifs au
rayonnement micro-ondes, même si une fois secs, ils absorbent moins.
Toutefois l’eau liquide constitue avant tout un puissant réflecteur d’ondes. On peut en effet
remarquer que sa permittivité reste voisine de 60 et 80 suivant la température (tableau IV) Pour
une valeur ε’ de 80, cela signifie que 65 % de la puissance incidente est réfléchie et seulement 35
% y sont absorbé. Pour pallier à ce problème, il est nécessaire de disposer d’un applicateur qui
favorise des réflexions successives entre une paroi métallique et une lame d’eau. Le cas est
différent si l’eau est dispersée dans le milieu poreux. La permittivité apparente est alors
beaucoup plus faible et la pénétration de l’onde nettement plus importante [Zagrouba, 1993].
Tableau IV. Caractéristiques diélectriques de l’eau pour une fréquence de 2450MHz [ Zagrouba,
1993].
Température (°C) 0 20 40 60 80 100
Constante diélectrique (ε’) 87 80 72 65 58 50
Coefficient d’absorption ou facteur de perte (ε’’) 20 12 7 4,5 2,7 2
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 35
CHAPITRE III : MODELISATION MATHEMATIQUE DES PHENOMENES DE
TRANSFERT DE CHALEUR ET DE MATIERE LORS DU SECHAGE
III-1-Historique
A l’aide d’un regard rétrospectif, la modélisation des phénomènes de transfert de chaleur et de
masse intervenant lors du séchage a été développée pour la première fois par Lewis (1921). Les
travaux de Lewis traitaient déjà les problèmes d’échange de chaleur et de matière lors du
séchage. Il décrit le séchage comme la combinaison de deux processus, l’évaporation de
l’humidité à la surface du produit et la diffusion de l’humidité de l’intérieur vers sa surface.
Vers les années 1929, l’idée de Lewis a été ensuite développée par Sherwood (1929) en
expliquant l’ensemble des phénomènes intervenant lors du séchage. Il met en place les
différentes phases de séchage : la phase de mise en température, la phase à allure constante et la
phase de ralentissement.
En 1962, la première école sous le nom de Krisher est apparue tout en adoptant les théories
proposées par ses prédécesseurs.
En 1966, Luikov s’est intéressé sur la description fine des phénomènes et la mise place des
équations des transferts couplés de chaleur et de matière dans un milieu poreux.
Par la suite d’autres travaux ont vu le jour pour permettre de lever la complexité de la
modélisation des transferts couplés de chaleur et de masse ayant lieu pendant le séchage des
produits tels que les polymères, les briques, le bois, les sols et les produits agro-alimentaires
[ Daguenet, 1985 ; Hamed-Zai, 1999 ; Whitaker ,1980].
Pour Daoued-Mihoubi, (2004), la représentation des systèmes d’équations par des modèles
mathématiques est difficile à cause de la complexité de celles-ci. En effet, la plupart des modèles
font souvent intervenir des coefficients qui ne sont pas connus et qui nécessitent le recours à des
mesures expérimentales souvent délicates.
D’autres modèles plus simples à mettre en œuvre grâce à des hypothèses simplificatrices ont été
développés et utilisés par d’autres auteurs [ Panchriya & al., 2002].
Néanmoins, certains travaux utilisant ces modèles simplifiés ont abouti à des résultats
satisfaisants et acceptables [Guimaraes et al., 2018 ; Nogbou et al., 2015 ;Thu Ha Nguyen.,
2015 ; Messaoudi et al., 2015 ; Fahloul et al., 2009 ; Dissa et al., 2007 ; Lacerba et al., 2005].
III-2-Définition
La modélisation consiste à mettre en place une équation mathématique liant les variables
d’entrée avec celles de sortie permettant de décrire le fonctionnement d’un système.
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 36
La modélisation de la cinétique de séchage permet de simuler les données expérimentales
mesurables puis de pouvoir prédire les paramètres du modèle.
III-3-Théories de la modélisation
Dans la littérature, plusieurs approches ont été développées pour expliquer les phénomènes qui
interviennent lors de séchage d’un produit. Ces approches peuvent être classées en trois
catégories à savoir : la première approche qui regroupe les modèles de connaissance pure, la
deuxième approche est relative aux modèles empiriques et enfin la troisième approche est celle
des modèles semi-empiriques (phénoménologiques).
III-3-1-1-Modèle diffusionnel
Lewis (1921) Initiateur des premiers travaux scientifiques sur le séchage, il caractérise le
phénomène de séchage par deux processus indépendants : la diffusion de l’eau de l'intérieur du
produit vers la surface (diffusion liquide) et de l’évaporation de celle-ci à la surface. Cette
hypothèse formulée par Lewis a permis de Sherwood (1929) d’assimiler le processus de
séchage à une diffusion moléculaire décrite par l’équation suivante :
III.7
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 37
La deuxième loi de Fick de diffusion indiquée dans les équations (III.7 et III.8), a été largement
utilisée pour décrire le processus de séchage pour la plupart des produits biologiques
[ Srikiatden, et al., 2008].
Crank (1975) a développé la deuxième loi de Fick en supposant que les transferts sont
unidimensionnels, la teneur en eau initialement uniforme dans le produit, sans contraction de la
matière solide et un long temps de diffusion.
La solution analytique de l’équation de Fick, selon la forme géométrique de l’échantillon est
donnée par les équations suivan.tes :
Forme parallélépipédique :
III.8
Forme cylindrique :
III.9
X* : teneur en eau réduite, X(t) :(g.g-1.MS) : teneur en eau instantanée ; X0 : (g. g-1.MS) : teneur en
eau initiale ; Deff (m2s-1) : coefficient de diffusion effective ; L(m) : Demi-épaisseur de
l’échantillon ; r (m) : rayon de l’échantillon cylindrique ; t(s) : temps de séchage ; n : nombre de
termes de la série
Pour les longues durées de séchage, et des petits diamètres ou des épaisseurs d'échantillon, les
termes dans la sommation de la série ci-dessus correspondant à n >1 sont relativement petits.
A cet effet, l'équation (III.9) peut être simplifiée au premier terme de la série uniquement.
III-3-1-2-Modèle de Luikov
Luikov (1964) découvre le phénomène de la thermo-diffusion de l'humidité. Il met en évidence
que la migration d'humidité dans un milieu est due aux gradients de concentration et de
température. Luikov (1964) suppose que le gradient de température est l'un des facteurs causant
le transfert de l'humidité. Il s'est basé sur l'utilisation des équations fondamentales de la
thermodynamique et le processus de l'irréversibilité pour vérifier que le transfert du liquide
(Eq.III.10) et de la vapeur (Eq.III.11) est divisé en deux (02) parties.
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 38
.III.10
III.11
Avec
JL : flux masse surfacique du liquide (kg. m2.s-1)
JV : flux masse surfacique de la vapeur d'eau (kg. m2.s-1)
ρS : masse volumique de la phase solide (matériaux) (kg. m-3)
DLT : coefficient de thermo-migration du liquide (m2s-1)
DVT : coefficient de thermo-migration de vapeur (m2s-1)
Ce système d'équation est complété par les bilans d'énergie et de masse comportant un terme de
changement de phase m (quantité d'eau qui s'évapore par unité de volume et de temps à l'intérieur
du milieu) tel que :
III.12
III.13
III.14
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 39
Coefficient de thermo-migration.
III-3-1-3-Modèle de De Vries
De Vries (1987) propose que le mouvement de l'eau soit dû à la capillarité et à la diffusion de la
vapeur. Cette théorie est basée sur le développement d'un système d'équations décrivant
l'humidité et le transfert de chaleur dans les matériaux poreux.
Le séchage se traduit par une combinaison de gradient de température et d'humidité en tenant
compte en plus de l'effet de la pesanteur.
III.15
III.16
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 40
III-3-1-4-Théorie capillaire
L’écoulement capillaire est le mouvement du liquide à travers les capillaires, les pores
d'interconnexion dans un solide, ou sur la surface du solide par l'attraction moléculaire entre le
liquide et le solide [Srikiarden et Robert, 2007].
Dans la théorie capillaire repose sur le fait que le mouvement de l'eau dans les pores résulte d'un
potentiel de succion. Lorsqu'on place un tube dans une cuve remplie d'eau, on observe une
élévation du liquide dans le tube par rapport au niveau de la cuve. La force motrice dans cette
théorie est le potentiel capillaire. Le potentiel capillaire est la différence de pression entre l’eau et
l’air à l’interface incurvée air-eau dans un capillaire. La courbure de l’interface résulte de la
tension de surface de l’eau.
Il faut noter que cette théorie s’applique aux produits poreux ou aux produits granulaires. En
effet, pour les produits granulaires, les espaces ou interstices entre les particules ont un
comportement analogue à celui des pores [Chareau & Cavaillé, 1995].
Park et al., (2002), démontrent que pour le séchage d'un solide granulaire, l'écoulement de l'eau
est entièrement dû aux forces capillaires, et totalement indépendantes de la concentration.
L’équation mathématique du flux d’humidité dans la théorie capillaire est donnée par :
III.17
III-3-1-5-Théorie de l’évaporation-condensation
L’évaporation-condensation est un mécanisme couplé de transfert de masse et de chaleur interne
où la masse est transférée à l'état de vapeur et où la chaleur est échangée par condensation de la
vapeur ou évaporation de l’eau.
Les bilans massiques et énergétique sont donnés par les formules III.18, III.19 et III.20
[ Bossart, 2006]:
Diffusion de masse
III.18
Diffusion de chaleur
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 41
III.19
Equation d’équilibre
III.20
Dt : Diffusivité thermique
ρ: masse volumique
a , a1 et a2 : constantes
: Masse de solide contenant l’unité de pore (kg m-3 )
: Porosité (-)
III-3-2-Modèles semi-empiriques
Les modèles théoriques selon leur complexité, détaillent finement les mécanismes de transfert de
chaleur et de matière. Malheureusement, la difficulté d’obtention de certains paramètres limite
parfois leur utilisation [Nogbou et al., 2015]. Les modèles semi-empiriques, pour des raisons de
bon ajustement entre les données expérimentales et des données prédites par les modèles et leur
facilité à déterminer les coefficients, ils sont largement employés dans des travaux de séchage,
particulièrement dans la description du comportement de l’eau dans le produit [Guimaraes et al.
2018 ; Nasfi et Bagane 2017 ; Nogbou et al., 2015 ;Thu Ha Nguyen, 2015; Messaoudi et al.,
2015 ; Murthy et Manohar, 2012 ; Hii et al.,2008)].
Ils comprennent une description mécanistique des phénomènes, des hypothèses simplificatrices
et des représentations empiriques. Cette catégorie des modèles établit des corrélations
empiriques qui relient les variables du procédé tout en essayant d’expliquer les phénomènes
physiques qui en découlent.
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 42
Ce modèle stipule que la diffusion de l’eau au sein du produit lors du séchage se fait par
migration. Le modèle simple de Lewis est exprimé de la manière suivante :
III.21
Avec k est une constante vitesse de séchage, qui dépend des conditions expérimentales. Ce
modèle a été utilisé par plusieurs auteurs tels que Guimaraes et al.,2018 ; Fahloul et al.,2009 ;
Dissa et al.,2007 ; Lacerba et al.,2005 ; Doymaz,2004a ; Park et al.,2002 ; Umeshhebbar et al.
(2001), Chirife,1983.
III.22
III-3-2-3-Modèle de Page
Page (1949) a modifié le modèle de Lewis pour obtenir un modèle plus précis en ajoutant une
constante sans dimension empirique (n) et à appliquer cette approche au séchage des grains [
Erbay & Icier, 2010] :
III.23
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 43
III-3-2-4-Modèle de Midilli
Midilli et al. (2002) ont proposé un nouveau modèle avec l'ajout d'un terme supplémentaire
empirique intégrant le temps t au modèle Henderson et Pabis. Ce nouveau modèle est la
combinaison d'un terme exponentiel et d’un terme linéaire. Ils ont appliqué ce nouveau modèle
pour le séchage du pollen, de champignons, et de pistache pour différentes méthodes de séchage.
III.24
III-3-2-5-Modèle de Wang et Singh
Singh and Wang (1978) ont proposé un modèle empirique pour décrire les caractéristiques de
séchage du produit, selon l'équation suivante :
III.25
III.26
III.27
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 44
Karathanos (1999) a amélioré le modèle de Henderson et Pabis et le modèle à deux paramètres
par l'ajout d'un troisième terme de la série de solution générale de la deuxième loi.
III.28
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 45
industries à partir du moment où l’on recherche le lien qui existe entre une grandeur
d’intérêt, y, et des variables, xi ;
définir la région du domaine expérimental ou la réponse satisfait une contrainte.
optimiser un système donc à connaitre sa réponse pour une configuration quelconque
des facteurs ;
modéliser la réponse par un polynôme afin de pouvoir calculer ensuite toutes les réponses
du domaine d'étude sans être obligé de faire les expériences ;
fournir à 1'ingénieur et au technicien une méthodologie rigoureuse en vue d'un
objectif précis et ceci avec un minimum d'essais évitant tout tâtonnement qui
conduit souvent à une pléthore de résultats inexploitables [Goupy, 2006 ;
Schimmerling et al., 1998 ].
III-4-4-Expérimentation
Plusieurs types de plans d’expériences peuvent être envisagés selon le processus à étudier et les
opérations à modéliser.
Les plans factoriels complets sont des plans dits sans risque, car, ils permettent de déterminer
tous les effets et toutes les interactions sans ambiguïtés. Le nombre d'essais nécessaire est au
moins égal au nombre total de coefficients à déterminer. Néanmoins ils présentent une limite
essentielle : le nombre d'essais augmente très rapidement avec le nombre de facteurs. On atteint
déjà 32 expériences pour 5 facteurs à deux niveaux ce qui devient donc rapidement très onéreux
à réaliser [ Schimmerling et al., 1998 ].
III-4-5-Modélisation de la réponse
Les modèles de régression multiple sont des modèles mathématiques qui permettent d’étudier
l’association entre des facteurs exploratoires et une variable à expliquer, dans un objectif de
description et/ou de prédiction [ Falissard, 1998 ].
Les plans d'expériences dits factoriels utilisent les modèles de régression mathématique reliant la
réponse y aux facteurs x1, x2, …xi …xn. xn (aux variables indépendantes) du modèle.
Ce modèle théorique est postulé à priori. Il s'agit de l’équation de type :
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 46
III.29
y est la réponse
xi représente le niveau attribué au facteur i.
y° est la valeur de la réponse au centre du domaine d'étude.
a1 : est l'effet (ou effet principal) du facteur 1.
a2 : est l'effet (ou effet principal) du facteur 2.
a12 : est l’effet de l'interaction entre les facteurs1 et 2.
aij : est l’effet de l'interaction entre les facteurs i, et j avec j=1,i≠j
xixj : correspondent aux interactions entre les facteurs xi et xj [Goupy, 2006]
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 47
CHAPITRE IV: MATERIEL ET METHODES
V-1-Matériel
Le matériel utilisé dans cette étude est constitué du matériel végétal, du matériel de laboratoire et
des équipements de séchage.
IV-1-1-Matériel végétal
Les tubercules de Dioscorea cayenensis (Photo.IV.1a), de Colocasia esculenta (Photo.IV.1b), et de
Ipomoea batatas (Photo.IV.1c) ont été achetés au marché Total et au marché Texaco de
Brazzaville. Ils ont été stockés au laboratoire à la température ambiante pendant toute la période
expérimenale.
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 48
e) Trancheuse électrique marque RCL1
d) Pied à coulisse
IV-1-3-Equipements de séchage
IV-1-3-1-Etuve
L’Etuve de marque INDELAB (Photo. IV.3) a été utilisée pour effectuer le séchage convectif.
Les caractéristiques de l’etuve INDELAB sont les suivantes :
tension 230 V,
fréquence : 50 HZ
température maximale : 250 °C
fluctuation de température ± 1 °C
puissance du circuit de chauffage : 530 W
dimensions intérieures de la chambre (30 cm×28cm ×27,5 cm).
un interrupteur marche/arrêt ;
un régulateur électronique affichant la température mesurée par une sonde à l’intérieure de
l’étuve.
L’extérieur de l’étuve est en tôle d’acier électro-zinguée laquée et l’intérieur est entièrement en tôle
d’acier inoxydable.
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 49
a) Etuve fermée
b) Etuve ouverte
Photo. IV.3 (a, b) Etuve INDELAB (0-250 °C)
IV-1-3-2-Four à micro-ondes
Le four à micro-ondes de marque GEEPAS (Photo. IV.4) a été utilisé pour effectuer le séchage
radiatif au rayonnement électromagnétique.
Les caractéristiques du four GEEPAS sont les suivantes :
dimensions : 31,5 cm ×45,8 cm×38 cm
marque : GEEPAS Industriel Co LTD
tension : 220-240 V
puissance absorbée (Micro-onde) : 1200 W
puissance effective (Micro-onde) : 700 W
Fréquence d’entrée : 50-60 Hz
Fréquence de sortie : 2450 MHz
Le four à micro-ondes est constitué de trois (03) éléments principaux :
le générateur d’ondes qui produit des ondes électromagnétiques
le guide d’ondes dont le rôle est de transporter les ondes électromagnétiques depuis le
générateur vers l’enceinte d’application.
la cavité micro-onde ou enceinte dans lequel est placé le produit à traiter (équipé d’un
plateau tournant).
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 50
a) Four à micro-ondes fermé b) Four à micro-ondes ouvert
IV-2-Méthodes
IV-2-1-Echantillonnage
Les tubercules de Dioscorea cayenensis (igname jaune), de Colocasia esculenta (taro) et de
Ipomoea batatas (patate douce) ont été dimensionnés sous la forme parallélépipédique (L×l×E =
40 mm× 30 mm × (4 ou 14 mm)) et cylindrique ( hauteur = 40 mm et de diamètre D= 15 mm
et D=20 mm) (Photo. IV.5 et Photo. IV.6). Le dimensionnement a été effectué à l’aide d’une
Trancheuse électrique de marque RCL1 et des moules de forme cylindrique. Les dimensions
exactes de chaque échantillon ont été vérifiées à l’aide d’un pied à coulisse et/ ou d’une règle
graduée.
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 51
a) Echantillon cylindrique de b)Echantillon cylindrique de c) Echantillon cylindrique de
Dioscorea cayenensis D=20 Colocasia esculenta Ipomoea batatas
mm D=20 mm D=20 mm
Photo. IV.5 (a,b,c) Echantillons de trois (03) produits amylacés de forme cylindrique
IV-2-2-Séchage à l’étuve
Le séchage des échantillons de Dioscorea cayenensis, de Colocasia esculenta et de Ipomoea
batatas a été effectué à de températures de 50, 60 et 70 °C. Chaque échantillon de produit
amylacé a été placé à l’étuve (INDELAB; 0-250 °C), puis pesé après chaque cinq minutes (5
min) à l’aide d’une balance à précision de marque EXPLORER-PRO (0-210 g, avec e= 0.0001 g).
La masse de l’échantillon a été suivie au cours du temps jusqu’à ce que celle-ci ne varie plus entre
3 mesures successives.
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 52
IV-2-3-Séchage au four à micro-ondes
Les échantillons des produits amylacés ont été préalablement pesés pour relever la masse initiale.
Ensuite, ils ont été placés sur le plateau tournant du four à micro-ondes (GEEPAS) à de
puissances de chauffage et le temps d’intermittence respectivement de 140, 280 et 420 W et de
60, 30 et 10 s. Le suivi de la masse a été effectué jusqu’à la stabilisation de celle-ci.
IV.1
: teneur en eau ;
: masse de l’échantillon humide (g) ;
: masse de l’échantillon sec (g) ;
IV.2
Avec :
dX/dt : vitesse de séchage (gH2O g -1MS s-1)
X : teneur en eau en base sèche (gH2O g -1MS).
Δt : écart de temps en secondes (s)
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 53
Pour ce travail, le temps de séchage a été défini comme étant le temps nécessaire pour atteindre une
teneur en eau réduite finale de 10 %. Il a été déterminé par simulation et interpolation de la fonction
X*=f(t) à l’aide du logiciel OriginPro2016 en posant
IV.3
La solution analytique de l’équation de Fick, selon la forme géométrique de l’échantillon est donnée
par les équations suivantes :
Forme parallélépipédique
IV.4
IV.5a
Ou
IV.5b
Le coefficient de diffusion a été donc calculé à partir du graphique portant en abscisse le temps de
séchage et en ordonnée Ln X*. La pente de cette droite de régression donnant ln X* en fonction du
temps donne la relation suivante :
IV.6
Avec K : pente
Forme cylindrique
Pour la forme cylindrique, le coefficient de diffusion a été déterminé à partir des relations IV.7a
à IV.10,
IV.7a
Ou
IV.7b
Y=
IV.8
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 55
Avec K0 la pente
IV.9
Et =
= IV.10
IV-2-6-Paramètres thermodynamiques
IV-2-6 -1-Energie d’activation
L’énergie d’activation c’est l’énergie qu’il faut pour déclencher le phénomène de diffusion
massique dans les produits agricoles [Sacilik, 2007].
Le coefficient de diffusion effective (Deff) est lié à la température de séchage selon l’équation
d’Arrhenius (IV.11a) [Doymaz et al.,2002 ].
En effet, cette fonction ln(Deff)= f (1/T) est linéaire dont la pente est égale l’opposée de l’énergie
d’activation sur la constante des gaz parfaits représentée par la relation (IV.11b).
IV.11a
ou
IV.11b
L’énergie d’activation est calculée à partir de la pente du graphe Ln (Deff) en fonction de (1/T); on
obtient une droite d’équation (IV.12) :
IV.12
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 56
Avec et IV.13
IV.14
IV.15
IV.16
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 57
IV-2-7-Modélisation semi-empirique des cinétiques de séchage
La modélisation semi-empirique de cinétiques de séchage de Dioscorea cayenensis, de Colocasia
esculenta et de Ipomoea batatas a été effectuée à partir de cinq (05) modèles (tableau V).
L’analyse numérique de courbe de cinétique de séchage a été effectuée à l’aide du Logiciel
OriginPro version 2016.
Le choix du meilleur modèle a été basé sur les valeurs du coefficient de détermination (R2) élevées
et de ki-carré réduit (χ²) et de la racine carré de l’erreur quadratique moyenne (RMSE) les plus
basses [ Doymaz, 2004].
Les valeurs de R2, χ² et de RMSE ont été calculées comme suit :
Coefficient de détermination (R2)
IV.18
RMSE= IV.19
Chi-carré (χ²)
χ2=
IV.20
Avec
X*e, i : teneur en eau réduite expérimentale pour la i ème observation ;
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 58
X*p, i : teneur en eau réduite prédite pour la i ème observation ;
X*m : moyenne des valeurs expérimentales
N: nombre d’observations;
n: nombre de constantes du modèle.
Facteurs
N° essai Température Epaisseur Température Diamètre
1 -1 -1 -1 -1
2 -1 +1 -1 +1
3 +1 -1 +1 -1
4 +1 +1 +1 +1
Niveau bas (-1) 50 °C 4 mm 50 °C 15 mm
Niveau haut (+1) 70 °C 14 mm 70 °C 20 mm
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 59
Tableau VII. Matrice de plan d’expérience du séchage radiatif
Facteurs
N° essai Puissance Epaisseur Puissance Diamètre
1 -1 -1 -1 -1
2 -1 +1 -1 +1
3 +1 -1 +1 -1
4 +1 +1 +1 +1
Niveau bas (-1) 140 W 4 mm 140 W 15 mm
Niveau haut (+1) 280 W 14 mm 280 W 20 mm
IV.21
Les termes , sont des effets moyens des facteurs (la température ou la puissance et
diamètre ou épaisseur ) et leur interaction sur la réponse considérée (temps de séchage).
L’analyse multi-variée a été utilisée pour décrire l’association entre les deux (02) variables.
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 60
L'analyse de la variance (ANOVA), qui est une méthodologie qui permet d’analyser l'effet de
facteurs opératoires sur une réponse a été employé. Le test d’ANOVA a permis de déterminer les
facteurs ayant des effets significatifs sur la réponse. La significativité des facteurs a été choisie
à un intervalle de confiance de 95 % (IC = 95 %).
Si la p-value est inférieure à 5 % ( p ≤ 0,05) , le facteur est considéré comme facteur ayant un
effet significatif sur la réponse au niveau de confiance de 95 %. Réciproquement, si la valeur de
p-value est supérieure à 5 % (p ≥ 0,05), le facteur considéré comme ne présentant pas d’effet
significatif sur la réponse.
Le test de validation a été effectué grâce au test de résidus en comparant les valeurs prédites
avec celles obtenues expérimentalement. Les équations de résidu et de la somme des carrés des
résidus sont présentées sur les relations IV.22 et IV.23.
Résidu
IV.22
IV.23
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 61
CHAPITRE V : RESULTATS ET DISCUSSION
V -1-Influence des paramètres opératoires sur la cinétique de séchage
Les teneurs en eau moyennes des tubercules utilisés sont de 66,32 ± 5 %, 60,08 ± 6 % et 63,25 ±
0,3 % respectivement pour le Dioscorea cayenensis (DC), pour le Colocasia esculenta (CE) et de
Ipomoea batatas (IB). Les valeurs de la teneur en eau obtenues pour chaque produit sont conformes
à celles obtenues par d’autres auteurs tels que Prota (2016) ; Herzog (1983) ; Ruiz (1984) ; Payne
et al. (1941) ; Jane et al.(1992) .
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 62
En effet, pour Locin (1961), l’augmentation de la température de séchage a pour effet
l’accroissement du potentiel d’échange entre l’air et le produit, favorisant ainsi l’évaporation rapide
de l’eau du produit, par conséquent une diminution de la durée du séchage. Cette influence est due
à l’augmentation de la pression osmotique de l’eau à l’intérieur du produit qui accélère la migration
de l’eau du produit vers l’extérieur. On constate qu’à la fin de séchage, la vitesse d’évaporation
diminue au fur et à mesure que le séchage se déroule.
L’influence de la température de séchage a été faite par plusieurs auteurs, en travaillant sur les
produits alimentaires tels que le cacao [Ndukwu,2009]; le champignon [Kulshreshtha et al,2009], le
haricot vert [Doymaz,2005], différents légumes [Krokida et al,2003], la pomme [Seuedlou et
al,2010], page [Lewis-Mondaca et al, 2009].Ces auteurs ont constaté que le temps de séchage
diminue avec l’augmentation de la température. Le même constat a été fait par d’autres auteurs en
travaillant sur d’autres produits [Menasra et Fahloul, 2015 ; Arslan et MusaOzcan, 2007 et Silou et
al.,1991].
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 63
sont de 3,10×10-5 à 3,73×10-5 gH2O.g-1MS.s-1(DC) et de 2,99×10-5 à 1,03 ×10-4 gH2O.g-1MS.s-1 (CE) et
de 2,03×10-5 à 8,96 ×10-5 gH2O.g-1MS.s-1 (IB) (Fig.V.3b).
Après cette phase de mise en température de courte durée, les vitesses de séchage de chaque produit
diminuent avec la réduction de la teneur en eau. (X* < 0,9: phase décroissante). L’allure des
courbes de vitesse montre que le séchage de ces trois amylacées se déroule en phase décroissante
jusqu’à la fin où les vitesses sont presque nulles.
Quelle qu’en soit la forme de l’échantillon, on observe une évolution décroissante des vitesses
jusqu’à la fin du séchage. Cette influence de la température sur la vitesse d’évaporation est due à
l’apport de chaleur au produit, qui croit avec l’élévation de la température. La diminution de la
vitesse au cours du temps est essentiellement due à la diminution de la teneur en eau du produit
jusqu’à la stabilité.
En effet, les échanges sont de moins en moins importants au fur et à mesure que le séchage se
déroule. La différence de teneur en eau entre le produit et l’air de séchage est de plus en plus faible,
par conséquent, la quantité d’eau que l’on retire du produit en unité de temps est plus faible.
L’effet de la température sur la vitesse de séchage a été reporté par plusieurs auteurs dans la
littérature [ Bimbenet et al.,1984; Menasra et Fahloul,2015 ; Arslan et Musa Ozcan ,2007].
Pour Boughali et al.(2008) et EL Hiss (1987), le ralentissement de la vitesse de séchage s'explique
par le fait que les parois cellulaires perturbent la migration rapide de l'humidité vers la surface
extérieure du produit, par la migration des solutés qui obstruent les pores et par le durcissement
ainsi que la rétraction de la surface du produit.
Ces observations ont été faites par plusieurs auteurs en travaillant sur les produits alimentaires pour
le séchage convectif dans les différentes conditions [Boughali et al.,2008 ; Bonnazi et Bimbenet,
2003 ; Medjoudj et Zidoune, 2008]
D’après Rizvi (2005), dans les produits alimentaires, où le mouvement du liquide est contrôlé par la
capillarité et les forces de gravité, l’existence d’une phase constante a été constatée. Pour les
produits alimentaires structurés, le mouvement du liquide est contrôlé par diffusion, et l'eau qui est
donc évaporée de la surface n'est pas immédiatement « réapprovisionnée » par le mouvement du
liquide à l'intérieur de ceux-ci. Ces produits ne présentent pas de phase à vitesse constante.
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 64
1a) Forme parallélépipédique E=14 mm DC-P/E14/50°C
1,0 DC-P/E14/70°C
CE-P/E14/50°C
CE-P/E14/70°C
IB-P/E14/50°C
0,8 IB-P/E14/70°C
Teneur en eau réduite
0,6
0,4
0,2
0,0
0 4000 8000 12000 16000 20000 24000 28000 32000
Temps (s)
DC-C/D20/50°C
1b) Forme cylindrique D=20 mm DC-C/D20/70°C
1,0
CE-C/D20/50°C
CE-C/D20/70°C
IB-C/D20/50°C
0,8 IB-C/D20/70°C
Teneur en eau réduite
0,6
0,4
0,2
0,0
0 4000 8000 12000 16000 20000 24000 28000 32000
Temps (s)
Fig.V.1(a, b). Influence de la température sur la cinétique de séchage convectif de trois produits
amylacés (X-DC: 66,32 ± 5 % ; X-CE : 60,08 ± 6 % et X-IB : 63,25 ± 0,3%)
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 65
DC-P/E14/50°C
2a) Forme parallélépipédique E=14 mm DC-P/E14/70°C
1,2E-04 CE-P/E14/50°C
CE-P/E14/70°C
IB-P/E14/50°C
1,0E-04 IB-P/E14/70°C
-dX/dt (gH2Og-1MS s-1)
8,0E-05
6,0E-05
4,0E-05
2,0E-05
0,0E+00
0 5000 10000 15000 20000 25000 30000
Temps(s)
1,4E-04
2b) Forme cylindrique D=20 mm DC-C/D20/50°C
1,2E-04
DC-C/D20/70°C
CE-C/D20/50°C
CE-C/D20/70°C
1,0E-04 IB-C/D20/50°C
-dX/dt (gH2OgMS-1S-1)
IB-C/D20/70°C
8,0E-05
6,0E-05
4,0E-05
2,0E-05
0,0E+00
Fig.V.2 (a, b). Influence de la température sur la vitesse de séchage convectif de trois produits
amylacés (X-DC: 66,32 ± 5 % ; X-CE : 60,08 ± 6 % et X-IB : 63,25 ± 0,3 %)
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 66
1,2E-04 DC-P/E14/50°C
DC-P/E14/70°C 3a) Forme
CE-P/E14/50°C parallélépipédique
1,0E-04 E=14 mm
CE-P/E14/70°C
IB-P/E14/50°C
-dX/dt (gH2OgMS-1S-1)
8,0E-05
IB-P/E14/70°C
6,0E-05
4,0E-05
2,0E-05
0,0E+00
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 1,1
Teneur en eau réduite
1,4E-04
DC-C/D20/50°C
1,2E-04 DC-C/D20/70°C 3b) Forme cylindrique D=20 mm
CE-C/D20/50°C
CE-C/D20/70°C
1,0E-04 IB-C/D20/50°C
-dX/dt (gH2OgMS-1S-1)
IB-C/D20/70°C
8,0E-05
6,0E-05
4,0E-05
2,0E-05
0,0E+00
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 1,1
Teneur en eau réduite
Fig.V.3(a, b). Influence de la température sur la courbe de Krischer lors du séchage convectif de
trois produits amylacés (X-DC: 66,32 ± 5 % ; X-CE : 60,08 ± 6 % et X-IB : 63,25 ± 0,3 %)
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 67
V-1-2-Effet de la puissance de chauffage de micro-ondes sur la cinétique de séchage
L’effet de la puissance de chauffage sur la cinétique de séchage radiatif de DC, de CE et de IB est
représentée sur les Fig.V.4 et Fig.V.5 et Fig.V.6 respectivement sous forme de fonctions X*=f(t),
V=f(t) et V=f(X*) et ce pour les deux formes (forme parallélépipédique E=14 mm et cylindrique D
=15 mm).
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 68
Courbes des fonctions V(t) et V(X*)
L‘effet de la puissance de chauffage sur les vitesses de séchage de DC, CE et IB est présenté
respectivement sur les figures (Fig.V.5 et Fig.V.6).
L’allure de courbes de vitesse présente trois (03) phases chacune pour les deux formes
d’échantillons séchés. Il s’agit de la phase de mise en température, la phase à vitesse constante et la
phase à vitesse décroissante. Les trois phases des courbes de vitesse sont plus observées pour les
échantillons de forme parallélépipédique séchés à basse puissance (Fig.V.5a) comparativement à
ceux de forme cylindriques (Fig.V.5b).
La phase de mise en température est relativement courte surtout pour la puissance de 420 W. Les
figures (Fig.V.6a et Fig.V.6b) permettent de bien visualiser la phase à vitesse constante pour
l’ensemble des échantillons. Durant cette dernière phase de séchage, la vitesse de séchage diminue
avec la teneur en eau et le temps de séchage. .
Ces résultats sont conformes avec ceux de la littérature. En effet, Alibas (2007) et Al-Harahsheh,
Al-Muhtaseb, & Magee (2009) l’ont signalé respectivement pour le séchage par les micro-ondes de
tranches de potiron et de pulpe de tomate.
La disparition de la phase à vitesse constante pour les puissances élevées (420 W) peut s’expliquer
par le fait qu’à ces niveaux de puissance, les flux de l’eau de l’intérieur vers la surface du produit
sont plus rapides, aboutissant à une phase à vitesse constante plus courte. En effet, plus la chaleur
générée au sein du produit est importante, la différence de pression de vapeur d’eau est plus
grande entre le centre et la surface du produit. C’est ce gradient de pression qui serait à la base de
l’élimination rapide de l’eau pour les puissances élevées [Al-Harahsheh, Al-Muhtaseb, & Magee,
2009]. Ce constat est plus observé dans le cas d’échantillon de forme parallélépipédique.
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 69
DC-P/E14/140W
4a) Forme parallélépipédique E=14 mm DC-P/E14/420W
1,0 CE-P/E14/140W
CE-P/E14/420W
IB-P/E14/140W
IB-P/E14/420W
0,8
Teneur en eau réduite
0,6
0,4
0,2
0,0
0 300 600 900 1200 1500 1800 2100 2400 2700 3000
Temps (s)
DC-C/D15/140W
4b) Forme cylindrique D=15 mm
1,0
DC-C/D15/420W
CE-C/D15/140W
CE-C/D15/420W
IB-C/D15/140W
0,8
IB-C/D15/420 W
Teneur en eau réduite
0,6
0,4
0,2
0,0
0 500 1000 1500 2000 2500 3000
Temps(s)
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 70
DC-P/E14/140W
5b)Forme parallélépipédique DC-P/E14/420W
9E-03 E=14 mm CE-P/E14/140W
CE-P/E14/420W
8E-03 IB-P/E14/140W
IB-P/E14/420W
7E-03
-dX/dt (gH2OgMS S )
-1
6E-03
-1
5E-03
4E-03
3E-03
2E-03
1E-03
0E+00
0 500 1000 1500 2000 2500 3000
Temps (s)
DC-C/D15/140W
5a) Forme cylindrique DC-C/D15/420W
1,4E-02 CE-C/D15/140W
D=15 mm
CE-C/D15/420W
1,2E-02 IB-C/D15/140W
IB-C/D15/420 W
- dX/dt (gH2O gMS-1 S-1)
1,0E-02
8,0E-03
6,0E-03
4,0E-03
2,0E-03
0,0E+00
0 500 1000 1500 2000 2500 3000
Temps (s)
Fig.V.5(a, b). Influence de la puissance de micro-ondes sur la vitesse de séchage radiatif de trois
produits amylacés (X-DC: 66,32 ± 5 % ; X-CE : 60,08 ± 6 % et X-IB : 63,25 ± 0,3 %)
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 71
1,0E-02
DC-P/E14/140W 6a)Forme parallélépipédique E=14 mm
9,0E-03 DC-P/E14/420W
CE-P/E14/140W
8,0E-03 CE-P/E14/420W
IB-P/E14/140W
7,0E-03 IB-P/E14/420W
- dX/dt (gH2OgMS-1S-1)
6,0E-03
5,0E-03
4,0E-03
3,0E-03
2,0E-03
1,0E-03
0,0E+00
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 1,1
Teneur en eau réduite
IB-C/D15/420 W
-1
1,0E-02
-1
MS
- dX/dt (gH2O g
8,0E-03
6,0E-03
4,0E-03
2,0E-03
0,0E+00
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 1,1
Teneur en eau réduite
L’analyse des figures (Fig.V.7a et Fig.V.7b) montre que la variation du diamètre des échantillons
de chaque produit amylacé a une influence sur les cinétiques de séchage convectif et radiatif.
La diminution du diamètre des échantillons est proportionnellement au temps de séchage.
Comme pour le séchage convectif, le séchage radiatif des échantillons d’amylacées de forme
cylindrique a également une influence sur la cinétique de séchage (Fig. V.7b et V.7b). La
diminution du diamètre de 20 à 15 mm permet de réduire de 118 à 105 s (11, 02 % de réduction de
DC), de 95 à 75 s ( 21,05 % de réduction, CE) et de 120 à 75 ( 37,5 % de réduction, IB).
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
0 4000 8000 12000 16000 20000 24000 28000
Temps (s)
DC-C/D20/420W
DC-C/D15/420W
CE-C/D20/420W
1,0
7b) Séchage radiatif CE-C/D15/420W
IB-C/D20/420W
IB-C/D15/420W
0,8
Teneur en eau réduite
0,6
0,4
0,2
0,0
0 100 200 300 400 500
Temps (s)
Fig.V.7(a,b). Effet de diamètre sur la cinétique de séchages convectif et radiatif de trois produits
amylacés(X-DC: 66,32 ± 5 % ; X-CE : 60,08 ± 6 % et X-IB : 63,25 ± 0,3 %)
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 74
DC-C/D15/70°C
1,6E-04 8a) Séchage convectif DC-C/D20/70°C
CE-C/D15/70°C
1,4E-04 CE-C/D20/70°C
IB-C/D15/70°C
1,2E-04 IB-C/D20/70°C
- dX/dt (gH2OgMS -1 S-1)
1,0E-04
8,0E-05
6,0E-05
4,0E-05
2,0E-05
0,0E+00
0 5000 10000 15000 20000 25000 30000
Temps(s)
1,4E-02
IB-C/D20/420W
MS
8,0E-03
-1
H2O
g
-dX/dt (g
6,0E-03
4,0E-03
2,0E-03
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500 550
Temps(s)
Fig.V.8(a,b) .Effet de diamètre sur la vitesse de séchages convectif et radiatif de trois produits
amylacés(X-DC: 66,32 ± 5 % ; X-CE : 60,08 ± 6 % et X-IB : 63,20,3 %)
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 75
DC-C/D15/70°C
1,6E-04 9a) Séchage convectif
DC-C/D20/70°C
CE-C/D15/70°C
1,4E-04
CE-C/D20/70°C
IB-C/D15/70°C
1,2E-04
IB-C/D20/70°C
- dX/dt (gH2OgMS-1S-1)
1,0E-04
8,0E-05
6,0E-05
4,0E-05
2,0E-05
0,0E+00
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 1,1
Teneur en eau réduite
DC-C/D15/420W
1,4E-02 9b) Séchage radiatif
DC-C/D20/420W
CE-C/D15/420W
1,2E-02 CE-C/D20/420W
IB-C/D15/420W
IB-C/D20/420 W
- dX/dt (gH2O gMS-1 S-1 )
1,0E-02
8,0E-03
6,0E-03
4,0E-03
2,0E-03
0,0E+00
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 1,1
Teneur en eau réduite
Fig.V.9 (a, b). Effet du diamètre sur la courbe de Krischer lors de séchage convectif et radiatif de
trois produits amylacés (X-DC: 66,32 ± 5 % ; X-CE : 60,08 ± 6 % et X-IB : 63,25 ± 0,3 %)
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 76
V-1-4-Effet de l’épaisseur de la découpe en lamelle sur les cinétiques de séchage
L’effet de l’épaisseur des échantillons de trois (03) produits amylacés lors du séchage convectif et
radiatif sont présentés sur les Fig.V.10, Fig.V.11 et Fig. V.12 respectivement pour les fonctions
X(t), V(t) et V(X*).
Les courbes de la fonction représentant les teneurs en eau réduite en fonction du temps de séchage
montrent que les échantillons de trois produits amylacés ayant une grande épaisseur sèchent
lentement que ceux à faible épaisseur quel que soit la technique de séchage appliquée (Fig.V.10a et
V.10b).
Les courbes obtenues pour les deux (02) techniques de séchage présentent deux et trois phases
respectivement pour le séchage convectif et le séchage radiatif (Fig.V.11 et V.12). On relève que
le temps de séchage diminue avec la diminution de l’épaisseur des échantillons. L’élévation de
l’épaisseur des échantillons de 4 à 14 mm a pour effet, la réduction de temps de séchage pour
chaque produit amylacé.
Le séchage convectif à 50 °C des échantillons de 14 et 4 mm permet de réduire ce temps de
séchage respectivement de 53,38 % (DC à 50 °C), de 63,05 % (CE à 50 °C) et de 27,68 % (IB à 50
°C) et de 56,53 % (DC à 280 W), 53,85 % (CE à 280 W) et 48, 89 % (IB à 280 W).
On constate que pour les deux (02) techniques de séchage, les courbes de vitesse présentent deux
phases (séchage convectif) et trois (03) phases (séchage radiatif).
L’absence de la phase à vitesse constante lors du séchage convectif (Fig.V.11a et V.12a), peut
s’expliquer par le fait que le transfert d’humidité du produit vers l’air de chauffage est gouverné par
le gradient de température dont l’équilibre s’établit en fin de séchage. Le gradient de transfert de
matière diminue au fur et à mesure que le séchage s’effectue.
L’analyse de courbe de cinétique de séchage radiatif (Fig.V.11b et V.12b) permet de distinguer les
trois (03) phases suivantes : la phase de mise en température, la phase à vitesse constante et la phase
à allure décroissante. Ces résultats nous permettent d’infirmer l’hypothèse selon laquelle le séchage
en couche mince ne présente en général une seule phase à allure décroissante [El-Beltagy et al.,
2007].
La différence d’allure des courbes pour les deux (02) techniques de séchage pourrait être due au
mode de transfert de chaleur (Fig.V.12a et V.12b). L’effet de l’épaisseur a été observé par les
auteurs entre autres Bennamounv et Belhamri (2007), El-Beltagy et al. (2007), et Akpinar et al.
(2000).
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 77
1,0 DC-P/E04/50°C
10a) Séchage convectif DC-P/E14/50°C
0,9 CE-P/E04/50°C
CE-P/E14/50°C
0,8 IB-P/E04/50°C
Teneur en eau réduite
IB-P/E14/50°C
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
0 4000 8000 12000 16000 20000 24000 28000 32000
Temps (s)
DC-P/E04/280W
10b) Séchage radiatif DC-P/E14/280W
1,0 CE-P/E04/280W
CE-P/E14/280W
IB-P/E04/280W
0,8 IB-P/E14/280W
Teneur en eau réduite
0,6
0,4
0,2
0,0
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000
Temps(s)
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 78
DC-P/E04/50°C
1,2E-4 DC-P/E14/50°C
11a) Séchage convectif CE-P/E04/50°C
CE-P/E14/50°C
1,05E-4
IB-P/E04/50°C
IB-P/E14/50°C
9E-5
-dX/dt (gH2OgMS-1S-1)
7,5E-5
6E-5
4,5E-5
3E-5
1,5E-5
0
0 5000 10000 15000 20000 25000 30000 35000
Temps (s)
7,0E-03
DC-P/P04/280W
DC-P/E14/280W
6,0E-03 CE-P/E04/280W
11b) Séchage radiatif CE-P/E14/280W
IB-P/E04/280W
5,0E-03
- dX/dt (gH2O gMS-1 S-1 )
IB-P/E14/280W
4,0E-03
3,0E-03
2,0E-03
1,0E-03
0,0E+00
0 200 400 600 800 1000
Temps (s)
Fig. V.11(a, b). Effet de l’épaisseur sur la vitesse de séchages convectif et radiatif de trois produits
amylacés (X-DC: 66,32 ± 5 % ; X-CE : 60,08 ± 6 % et X-IB : 63,25 ± 0,3%)
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 79
12a) Séchage convectif
DC-P/E04/50°C
1,2E-04 DC-P/E14/50°C
CE-P/E04/50°C
1,0E-04
CE-P/E14/50°C
IB-P/E04/50°C
IB-P/E14/50°C
-dX/dt (gH2OgMS-1S-1)
8,0E-05
6,0E-05
4,0E-05
2,0E-05
0,0E+00
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 1,1
Teneur en eau réduite
7,0E-03 DC-P/P04/280W
12b) Séchage radiatif DC-P/E14/280W
CE-P/E04/280W
6,0E-03
CE-P/E14/280W
IB-P/E04/280W
5,0E-03 IB-P/E14/280W
-1
MS
S )
-1
4,0E-03
- dX/dt (gH2O g
3,0E-03
2,0E-03
1,0E-03
0,0E+00
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 1,1
Teneur en eau réduite
Fig.V.12 (a,b). Effet de l’épaisseur sur la courbe de Krischer lors de séchages convectif et radiatif de trois
produits amylacés (X-DC: 66,32 ± 5 % ; X-CE : 60,08 ± 6 % et X-IB : 63,25 ± 0,3%)
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 80
V-1-6- Diffusivité effective des trois (03) produits amylacés
Les résultats de l’influence du diamètre et de l’épaisseur des échantillons, de la température et de la
puissance de séchage sur le coefficient de diffusion effective de trois (03) produits amylacés sont
présentés sur les Fig.V.13, et Fig.V.14
L’élévation de la température ou de la puissance de séchage et de l’épaisseur ou du diamètre des
échantillons a un effet sur l’augmentation du coefficient de diffusion. Les coefficients de diffusion
varient de 4,75×10-10 à 8,31×10-7 m2s-1 (DC à l’étuve) et 3,70×10-9 à 1,97×10-6 m2s-1 (DC au four à
micro-ondes) pour le Dioscorea cayenensis, de 3,41×10-7 à 3,76×10-8 m2 s-1 (CE à l’étuve) et
6,49×10-9 à 1,34×10-6 m2s-1 (CE au four à micro-ondes) pour le Colocasia esculenta et de 8,92×10-
8
à 9,90×10-7 m2s-1 (IB à l’étuve) et 7,92×10-9 à 3,35×10-6 m2 s-1 (IB au four à micro-ondes) pour le
Ipomoea batatas.
En effet, l’élévation de la température ou de la puissance du séchage accélère les phénomènes de
transfert de chaleur et de matière par l’augmentation des coefficients d’échange de chaleur et de
matière par l’élévation de l’énergie thermique, ce qui conduit une grande agitation des molécules et
par conséquent l’élimination rapide de l’eau dans le produit.
On note également que l’augmentation de l’épaisseur ou du diamètre des échantillons engendre une
augmentation de la diffusivité. L’effet de l’épaisseur ou du diamètre serait dû à l’augmentation de la
surface d’échange entre le produit et l’environnement de séchage (séchage à l’étuve) et le pouvoir
d’absorption d’ondes par les volumes élevés (séchage au four à micro-ondes).
Ces résultats montrent que les coefficients de diffusion effective de différents produits amylacés
lors du séchage convectif (de 50 à 70 °C) sont liés essentiellement à la variation de l’épaisseur
(Fig.V. 13).
Cependant, l’élévation de la température de 50 à 70 °C et du diamètre de 15 à 20 mm n’a pas
d’effets significatifs (Fig.V.14). Ces observations sont également valables pour le séchage radiatif
pour des puissances de 140 et 280 W. Quel que soit la forme de l’échantillon, le séchage radiatif à
280 W affecte de façon significative les coefficients de diffusion effective lorsque le diamètre et
l’épaisseur augmentent (Fig. V.14).
Pour les différents produits, les coefficients de diffusions effectives ne présentent pas d’écarts
significatifs entre eux. Seulement le séchage convectif de Dioscorea cayenensis de forme
parallélépipédiques présente les coefficients très faibles (Fig.V.13). A titre illustratif, les
échantillons d’épaisseur E = 4 mm, séchés à 70 °C présentent respectivement les coefficients de
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 81
diffusion varie respectivement de 8,02 ×10-10 m2s-1 (DC) de 4,38 ×10-8 m2s-1 (CE) et 1,29×10-7 m2s-
1
(IB).
Les effets de la température ou de la puissance de séchage sur le coefficient de diffusion d’une part
et de l’épaisseur de la découpe en lamelles d’autre part sont en accord avec ceux obtenus par
Messaoudi et al. (2015), Dissa et al., (2007), Lacerba et al., (2005), FahlouL et al. (2009), Park et al
(2002).
Les variations du coefficient de diffusion pour des températures comprises entre 30 et 90 °C ont été
rapportées dans la littérature [Messaoudi et al.,2015 ; Zielinska and Markowski, 2010 ; Aghfir et
al.,2008. Les coefficients de diffusion effective varient de 2,15 x 10-8 à 1,71 x 10-7 m2 s-1 pour des
feuilles sèches de menthe aux températures 30 ≤ T ≤ 50 °C, de 2,58 ×10 -10 à 1,72 ×10-9 m2s-1 pour
le séchage de la carotte de 60 à 90 °C [Zielinska et Markowski, 2010] , de 3,91×10-10 à 6,65 ×10-10
m2 s-1 pour le séchage de la tomate de 55 à 70 °C [Doymaz, 2007], de 7,77×10-10 à 2,43 ×10-9 m2 s-1
pour le séchage de figue de 55 à 85 °C, de 4,38 ×10-11 à 10,99 ×10-11 m2 s-1 pour le séchage de
poivron rouge à 50 à 70 °C et de 4,83 ×10-9 à 2,019 ×10-10 m2 s-1 lors du séchage de la pomme à 35-
55 °C.
La différence de coefficient de diffusion entre les deux épaisseurs (4 et 14 mm) est essentiellement
due à la diffusion latérale pour le séchage des échantillons d’épaisseur E =14 mm. En effet, pour
les échantillons épais, la diffusion latérale est prise en compte. Ces résultats sont conformes aux
résultats trouvés dans la littérature [Boughali, 2010; Nguyen and Price 2007; Doymaz, 2004a].
Boughali (2010) a montré que les coefficients de diffusion effective de tranches de tomate
-9
d’épaisseur de 10, 15 et 20 mm varient respectivement 3, 24 ×10 m2 s-1, 6,04×10 -9
m2 s-1 et
6,7×10-9 m2 s-1.
En comparant, les résultats obtenus (Fig.V.13, et V.14) avec ceux de la littérature, il convient de
noter que, le coefficient de diffusion varie d’un produit à l’autre avec les conditions opératoires.
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 82
DC-P/E04/50°C
3,5E-09 Diffusivité effective(m-2s-1)
3,0E-09
2,5E-09
DC-P/E14/70°C 2,0E-09 DC-P/E14/50°C
1,5E-09
1,0E-09
13a) Forme
5,0E-10
parallélépipédique
0,0E+00
DC-P/E04/70°C DC-P/E04/60°C
DC-P/E14/60°C
DC-C/D15/50°C
5E-07 Diffusivité effective(m-2s-1)
4E-07
DC-C/D20/70°C DC-C/D20/50°C
3E-07
2E-07
13b) Forme cylindrique
1E-07
DC-C/D15/70°C
DC-C/D15/60°C
DC-C/D20/60°C
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 83
13(a,b) : Diffusivité effective de Dioscorea cayenensis du séchage convectif
CE-P/E04/50°C
3,0E-07 Diffusivité effective(m-2s-1)
2,5E-07
2,0E-07
CE-P/E14/70°C CE-P/E14/50°C
1,5E-07
1,0E-07
CE-P/E04/70°C CE-P/E04/60°C
CE-P/E14/60°C
CE-C/D15/50°C
4,0E-07 Diffusivité effective(m-2s-1)
3,5E-07
3,0E-07
CE-C/D20/70°C 2,5E-07 CE-C/D20/50°C
2,0E-07
1,5E-07
1,0E-07
5,0E-08
13d) Forme cylindrique
0,0E+00
CE-C/D15/70°C CE-C/D15/60°C
CE-C/D20/60°C
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 84
IB-P/E04/50°C
1,2E-06 Diffusivité effective(m-2s-1)
1,0E-06
8,0E-07
IB-P/E14/70°C IB-P/E14/50°C
6,0E-07
4,0E-07
IB-P/E04/70°C IB-P/E04/60°C
IB-P/E14/60°C
IB-C/D15/50°C
1,1E-06 Diffusivité effective(m-2s-1)
1,0E-06
9,0E-07
IB-C/D20/70°C IB-C/D20/50°C
8,0E-07
7,0E-07
5,0E-07
IB-C/D15/70°C IB-C/D15/60°C
Fig. V.13 (a,b,c,d,e,f). Diffusivité effective de produits amylacés de forme parallélépipédique (a, c, e)
et cylindrique (b,d, f) lors du séchage convectif
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 85
DC-P/E04/140W
4,5E-07
4,0E-07 Diffusivité effective(m-2s-1)
3,5E-07
3,0E-07
2,5E-07
DC-P/E14/420W DC-P/E14/140W
2,0E-07
1,5E-07
1,0E-07
5,0E-08
0,0E+00
14a) Forme
parallélépipédique
DC-P/E04/420W DC-P/E04/280W
DC-P/E14/280W
DC-C/D15/140W
2,5E-06 Diffusivité effective(m-2s-1)
2,0E-06
1,5E-06
DC-C/D20/420W DC-C/D20/140W
1,0E-06
5,0E-07
0,0E+00
14b) Forme cylindrique -5,0E-07
DC-C/D15/420W DC-C/D15/280W
DC-C/D20/280W
14(a,b)- Diffusivité effective de Dioscorea cayenensis lors du séchage radiatif
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 86
CE-P/E04/140W
6E-07 Diffusivité effective(m-2s-1)
5E-07
4E-07
CE-P/E14/420W 3E-07 CE-P/E14/140W
2E-07
1E-07
14c) Forme
0E+00
parallélépipédique
-1E-07
CE-P/E04/420W CE-P/E04/280W
CE-P/E14/280W
CE-C/D15/140W
1,6E-06
1,4E-06
Diffusivité effective(m-2s-1)
1,2E-06
1,0E-06
CE-C/D20/420W 8,0E-07
CE-C/D20/140W
6,0E-07
4,0E-07
2,0E-07
14d) Forme cylindrique 0,0E+00
-2,0E-07
CE-C/D15/420W CE-C/D15/280W
CE-C/D20/280W
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 87
IB-P/E04/140W
4,0E-07 Diffusivité effective(m-2s-1)
3,5E-07
3,0E-07
2,5E-07
IB-P/E14/420W 2,0E-07
IB-P/E14/140W
1,5E-07
14e) Forme 1,0E-07
parallélépipédique 5,0E-08
0,0E+00
-5,0E-08
IB-P/E04/420W IB-P/E04/280W
IB-P/E14/280W
IB-C/D15/140W
4,0E-06 Diffusivité effective(m-2s-1)
3,5E-06
3,0E-06
IB-C/D20/420W 2,5E-06 IB-C/D20/140W
2,0E-06
1,5E-06
1,0E-06
14f) Forme cylindrique
5,0E-07
0,0E+00
IB-C/D15/420W IB-C/D15/280W
IB-C/D20/280W
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 88
V-1-7- Énergie d’activation
Les énergies d’activation des différents échantillons des trois (03) produits amylacés ont été
déterminées graphiquement à partir de l’équation d’Arrhenius (Fig.V.15).
Les énergies d’activation de la réaction d’évaporation lors du séchage de Dioscorea
cayenensis, de Colocasia esculenta et de Ipomoea batatas sont présentés le Tableau VIII
Elles varient de 4,94 à 11,08 kJ.mol-1, de 9,34 à 19,43 kJ.mol-1 et de 11,52 à 43,78 kJ.mol-1
lors du séchage respectif d’échantillons de Ipomoea batatas, de Dioscorea cayenensis et de
Colocasia esculenta. On note également que les valeurs d’énergie d’activation dépendent
fortement de la matrice à sécher. Pour chaque produit, on constate que l’énergie d’activation
croit avec l’augmentation de l’épaisseur et du diamètre des échantillons. La quantité d’énergie
nécessaire pour démarrer la réaction d’évaporation croit avec la grosseur du produit
[Messaoudi et Fahloul, 2015 ; Ehiem et al., 2014 et Amellal, 2008].
En comparant les résultats obtenus avec ceux de la littérature (Tableau VIII), on constate que
les énergies d’activation de Ipomoea batatas sont faibles, suivies de celles de Dioscorea
cayenensis et en fin de Colosasia esculenta. Cependant, les valeurs d’énergie d’activation
trouvées pour le séchage des échantillons de Colocasia esculenta d’épaisseur (E= 14 mm, Ea
= 35,33 kJ.mol-1) et diamètre (D=20 mm ; Ea= 43,78 kJ.mol-1) sont proches de celles trouvées
par Ehiem et al. (2014) et Kayma-Ertekin (2002) en séchant respectivement le Garcinia Kola
(Ea = 35,56 kJ.mol-1) et le poivre rouge (Ea = 42,80 kJ.mol-1). Les énergies d’activation de
Ipomoea batatas d’épaisseur E= 14 mm (10,58 kJ.mol-1) et de diamètre D=20 mm (Ea =
11,08 kJ.mol-1) sont proches de celles obtenues par Messaoudi et Fahloul (2015) sur le
séchage des dattes (9,54 à 12 kJ.mol-1).
La différence d’énergie d’activation des produits amylacés avec celles des produits tels que la
Menthe et le Thé peut s’expliquer d’une part par le fait que les produits amylacés sont très
riches en eau libre et d’autre part l’interaction entre cette eau et les molécules est faible. Par
conséquent, ces produits ne nécessitent pas une grande quantité d’énergie pour amorcer
l’évaporation des molécules d’eau qui s’y trouvent.
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur / ENSP / 2019 / p. 89
-15,0
2
-16,5 DC-P/E04;R =0,8544
2
DC-P/E14;R =0,9191
2
DC-C/D15;R =0,9691
2
-18,0 DC-C/D20;R =0,9357
LnDeff
-21,0
-15,0
-15,5
2
CE-P/E04;R =0,9697
LnDeff
-16,0 2
CE-P/E14;R =0,8353
2
CE-C/D15;R =0,9754
2
CE-C/D20;R =0,9956
-16,5
15b) Colocasia esculenta
-17,0
-14,0
-14,5 2
IB-P/E04;R =0,9994
2
IB-P/E14;R =0,9646
2
-15,0
IB-C/D15;R =0,9785
2
LnDeff
IB-C/D20;R =0,8263
-15,5
15c) Ipomoea batatas
-16,0
-16,5
0,00290 0,00295 0,00300 0,00305 0,00310
-1
1/T(K )
Fig.V.15 (a,b,c). Loi d’Arrhenius appliquée au séchage des trois produits amylacés
Energie d’activation
Produits Echantillons Références
(kJ.mol-1)
Dioscorea cayenensis DC-C/D15 9,34 Présent travail
Dioscorea cayenensis DC-C/D20 16,84 Présent travail
Dioscorea cayenensis DC-P/E04 10,68 Présent travail
Dioscorea cayenensis DC-P/E14 19,43 Présent travail
Colocasia esculenta CE-C/D15 18,11 Présent travail
Colocasia esculenta CE-C/D20 43,78 Présent travail
Colocasia esculenta CE-P/E04 11,52 Présent travail
Colocasia esculenta CE-P/E14 35,33 Présent travail
Ipomoea batatas IB-C/D15 4,94 Présent travail
Ipomoea batatas IB-C/D20 10,58 Présent travail
Ipomoea batatas IB-P/E04 5,77 Présent travail
Ipomoea batatas IB-P/E14 11,08 Présent travail
Datte (Entière) 12,00 Messaoudi et Fahloul (2015)
Datte (moitié) 9,54 Messaoudi et Fahloul (2015)
Datte (Deglat Baida) 12,88 Amellal (2008)
Garcinia Kola 35,56 Ehiem et al. (2014)
Menthe 84,79 Aghfir et al.(2008)
Menthe ronde 62,96 Doymaz (2006)
Menthe verte 82,93 Park et al. (2002)
Carottes 28,36 Doymaz (2006)
Poivre rouge 42,80 Kaymak-Ertekin (2002)
Poivre vert 24,70 Simal et al.(1996)
Thé noir 406,02 Panchariya et al.(2002)
0,6
0,5
0,4
a)
0,3
0,2
0,1
0,0
0 3000 6000 9000 12000 15000 18000 21000 24000 27000 30000
Temps (s)
1,1
X*prédite Newton (DC-C/D20/50°C),R2=0,99115
1,0 X*prédite Newton (CE-P/E04/70°C),R2=0,99469
X*prédite Newton (IB-P/E14/60°C),R2=0,99489
0,9 Linéaire
X* prédite par le modèle Newton
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4 b)
0,3
0,2
0,1
0,0
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 1,1
X*expérimentale
Fig.V.16 (a,b).Modélisation par le modèle de Newton du séchage convectif des trois produits
amylacés
0,6
0,5
a)
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
0 300 600 900 1200 1500 1800 2100 2400 2700 3000
Temps (s)
1,1
X* prédite Newton (DC-C/D15/140W)
X* prédite Newton (CE-P/E4/280W)
1,0
X* prédite Newton (IB-P/E4/140W)
Linéaire
X*prédite par le modèle de Newton
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5 b)
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 1,1
X*expérimentale
Fig.V.17 (a,b). Modélisation par le modèle de Newton du séchage radiatif des trois produits
amylacés
0,7
0,6
a)
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500 550
Temps (s)
1,1 Lineaire
1,0
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4 b)
0,3
0,2
0,1
0,0
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 1,1
X* expérimentale
Fig.V.18 ( a,b) .Modélisation par le modèle de Newton du séchage convectif de trois produits
amylacés
0,7
0,6
0,5 a)
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
0 300 600 900 1200 1500 1800 2100 2400 2700 3000
Temps (s)
Linéaire
1,0
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4 b)
0,3
0,2
0,1
0,0
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 1,1
X* expérimentale
Fig.V.19(a,b).Modélisation par le modèle de Henderson and Pabis du séchage radiatif de trois
produits amylacés
0,7
0,6
a)
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
0 3000 6000 9000 12000 15000 18000 21000 24000
Temps (s)
1,1
X*prédite Page (DC-P/E04/70°C),R2=0,99855
1,0
X*prédite Page (CE-C/D20/50°C),R2=0,99642
0,9 X*prédite Page (IB-C/D20/60°C), R2=0,99826
X*prédite par le modèle de Page
Linéaire
0,8
0,7
0,6 b)
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 1,1
X*expérimentale
Fig.V.20( a,b).Modélisation par le modèle de Page du séchage convectif des trois produits
amylacés
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur/ENSP/2019/p. 105
1,1
X*expérimentale (DC-C/D20/420W)
1,0 X*expérimentale (CE-C/D20/420W)
X*expérimentale ( IB-P/E14/420W)
0,9 X*prédite Page (DC-C/D20/420W),R2=0,99957
X*prédite Page (CE-C/D20/420W),R2=0,99912
0,8
X*prédite Page (IB-P/E14/420W),R2=0,99917
Teneur en eau réduite
0,7
0,6
0,5
a)
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
0 30 60 90 120 150 180 210 240 270 300
Temps (s)
0,9
0,8
0,7
b)
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 1,1
X*expérimentale
Fig. V.21( a,b).Modélisation par le modèle de Page du séchage radiatif des trois produits amylacés
0,7
0,6
a)
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
0 3000 6000 9000 12000 15000 18000 21000 24000 27000
Temps (s)
1,1
DC-P/E04/60°C
1,0 CE-P/E14/60°C
IB-P/E14/50°C
0,9
Linéaire
X*prédite par le modèle de Middilli
0,8
0,7
0,6
0,5
b)
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 1,1
X*expérimentale
Fig.V.22 (a,b). Simulation des cinétiques de séchage convectif de trois produits amylacés par le
modèle de Midilli
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur/ENSP/2019/p. 109
1,1 X*expérimentale (DC-C/D15/140W)
X*expérimentale (CE-P/E4/280W)
1,0 X*prédite Midilli (IB-P/E4/140W)
2
X*prédite Midilli (DC-C/D15/140W),R = 0,99694
0,9 2
X*prédite Midilli (CE-P/E04/280W),R = 0,99566
2
X*prédite Midilli (IB-P/E04/140W),R = 0,99470
0,8
Teneur en eau réduite
0,7
0,6
a)
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
0 300 600 900 1200 1500 1800 2100 2400 2700 3000
Temps (s)
1,3
1,0 Linéaire
0,9
0,8
b)
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 1,1
X*expérimentale
Fig.V.23 (a, b). Simulation des cinétiques de séchage radiatif de trois produits amylacés par le
modèle de Midilli
ELONGO Bertrand Guelor / Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur/ENSP/2019/p. 110
V-2-5-Modélisation par le modèle de Wang and Singh
Les résultats d’analyse numérique de courbes de cinétiques de séchage de Dioscorea cayenensis
(DC), de Colocasia esculenta (CE) et de Ipomoea batatas (IB) par le modèle de Wang et Singh sont
présentés dans le tableau XIV.
Les valeurs de critères de modélisation varient de 0,72761≤ R2 ≤ 0,99943, et de 0,00736 ≤
RMSE ≤ 0,13364 lors du séchage de Dioscorea cayenensis (DC), de 0,7650 ≤ R2 ≤ 0,99685 et de
0,01089 ≤ RMSE ≤ 0,28674 pour le séchage de Colocasia esculenta (CE) et enfin de 0,71002 ≤
R2 ≤ 0,99914 et de 0,00519 ≤ RMSE ≤ 0,52826 pour le Ipomoea batatas (IB).
De façon générale, le modèle de Wang et Singh prédit bien les cinétiques de séchage convectif
pour l’ensemble des produits (R2 ≥ 0,97518) contrairement à celles du séchage radiatif au
rayonnement électromagnétique dont le R2 est compris entre 0,71002 et 0,98926.
Les meilleures simulations obtenues avec le modèle de Wang et Singh sont présentés sur les
Fig.V.24 et Fig.V.25. Les meilleures simulations sont obtenues avec la forme parallélépipédique.
Les résultats de simulation montrent que le comportement des cinétiques de séchage de Colocasia
esculenta et de Ipomoea batatas sont proches pour une prédiction avec le modèle de Wang et
Singh quel que soit la technique de séchage. Les échantillons doivent avoir une épaisseur E = 14
mm et séchés respectivement à l’étuve (50 °Cou 60 °C) et au four à micro-ondes (140 W).
Cependant, le séchage de Dioscorea cayenensis nécessite la même forme parallélépipédique mais
séché à haut puissance 420 W.
R2 RMSE R2 RMSE
DC-C/D15/50°C 0,99235 0,02425 DC-C/D15/140W 0,92611 0,07571
DC-C/D20/50°C 0,99113 0,02608 DC-C/D20/140W 0,8243 0,12143
DC-P/E04/50°C 0,99897 0,00991 DC-P/E04/140W 0,72761 0,05377
Dioscorea cayenensis
0,7
a)
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
0 3000 6000 9000 12000 15000 18000 21000 24000
Temps (s)
1,1
2
X*prédite Wang and Singh (DC-P/E04/60°C),R =0,99943
1,0
X* prédite par le modeèle de Wang and Singh
2
X*prédite Wang and Singh (CE-P/E14/60°C),R =0,99685
2
0,9 X*prédite Wang and Singh (IB-P/E14/50°C),R =0,99914
Linéaire
0,8
0,7
0,6
b)
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 1,1
X*expérimentale
Fig.V.24 (a,b). Modélisation par le modèle de Modèle Wang and Singh du séchage convectif de
trois produits amylacés
ELONGO Bertrand Guelor /Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur/ENSP/2019/ p. 113
X*expérimentale (DC-P/E14/420W)
1,1
X*expérimentale (CE-P/E14/140W)
1,0 X*expérimentale (IB-P/E14/140W)
2
X*prédite Wang and Singh (DC-P/E14/420W),R =98,926
0,9 2
X*prédite Wang and Singh (CE-P/E14/140W),R =98,806
2
0,8 X*prédite Wang and Singh (IB-P/E14/140W),R =98,635
0,7
Teneur en eau réduite
0,6
0,5
a)
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
-0,1
0 50 100 150 200 250 300 350 400
Temps (s)
1,0
Linéaire
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5 b)
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
-0,1
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 1,1
X*expérimentale
Fig.V.25 (a,b). Modélisation par le modèle de Modèle Wang and Singh du séchage radiatif des
trois produits amylacés
ELONGO Bertrand Guelor /Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur/ENSP/2019/ p. 114
V-2-6-Meilleurs modèles de simulation des cinétiques de séchages convectif et radiatif
Les simulations des cinétiques de séchage de Dioscorea cayenensis, de Colocasia
esculenta et de Ipomoea batatas et l’évolution de leurs paramètres avec la température et
la puissance de chauffage sont présentées sur les figures (Fig. V.26, Fig. V.27et Fig. V.28).
Les meilleures prédictions avec le modèle de Midilli lors du séchage convectif de Colocasia
esculenta et de Ipomoea batatas sont obtenues à partir de d’épaisseur E= 14 mm,
contrairement a celui de Dioscorea cayenensis qui convient mieux à l’épaisseur E= 4 mm.
Contrairement au modèle de Midilli, le modèle de Page simule mieux les cinétiques de
séchage radiatif. Ce modèle convient à la forme cylindrique des échantillons (Dioscorea
cayenensis et Colocasia esculenta) de diamètre D= 20 mm.
Pour une même épaisseur, l’évolution des paramètres du modèle de Midilli lors du séchage
convectif présente le même comportement dans le cas du séchage de Colocasia esculenta
et de Ipomoea batatas (Fig.V.28b et Fig. V.28c). Cependant, pour les mêmes produits, l’effet
du chauffage de micro-ondes sur l’évolution des paramètres du modèle de Page diffère
d’un produit à l’autre. Cette différence du comportement cinétique de ces trois (03) produits
amylacés peut s’expliquer par leurs propriétés diélectriques. En effet, Sosa-Morales et al.,
2010 ont montré que le facteur de perte d’un matériau varie avec sa température, sa teneur en
eau et la fréquence du champ électrique qui lui est soumis. Les propriétés diélectriques telles
que la constante diélectrique (qui exprime l’habilité du produit à stocker l’énergie électrique)
et le facteur de perte (qui dénote la capacité du matériau à dissiper l’énergie électrique en
chaleur) jouent un rôle important pour la dissipation de l’énergie électrique en chaleur lors
du chauffage au micro-ondes [Nelson et al.(1973)].
Parmi les cinq (05) modèles testés, le modèle de Midilli et celui Page restent les mieux
adaptés pour prédire respectivement des cinétiques de séchages convectif et radiatif de
ces trois (03) produits amylacés. Les modèles de Midilli et de Page sont largement cités dans
la littérature dans la description de cinétique de séchage des produits biologiques [Nogbou et
al. 2015 ; Meziane, 2013; Lahmari et al.,2012 ; Al-Harahsheh et al.,2008 et Chen, 2007].
0,7
0,6
a)
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
0 3000 6000 9000 12000 15000 18000 21000 24000 27000
Temps (s)
1,1
DC-P/E04/60°C
1,0
CE-P/E14/60°C
0,9 IB-P/E14/50°C
X*prédite par le modèle de Middilli
Linéaire
0,8
0,7
0,6
0,5
b
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 1,1
X*expérimentale
0,7
0,6
a)
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
0 30 60 90 120 150 180 210 240 270 300
Temps (s)
2
1,1 X*prédite Page (DC-C/D20/420W),R =0,99957
2
X*prédite Page (CE-C/D20/420W),R =0,99912
1,0 2
X*prédite Page (IB-P/E14/420W),R =0,99917
Linéaire
0,9
X*prédite par le modèle de Page
0,8
0,7
b)
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 1,1
X*expérimentale
a) Séchage convectif
-0,000004
-0,000006
b
-0,000008
0,00025
-0,000010 0
0,00020
0,00015 k
50
0,00010
60
70
Températu re (°C)
k (P) =4E-07P^2-1E-04P+
+0,0113 ; R^2=1
n (P) =-1E-06P^2+3E-06
6P+1,0792 ; R^2=1
b) Séchage radiatif
1,02
n 0,96
0,90 0,03
0,02
0,84
k
0,01
100
200
300 0,00
400
Puissance ( W)
c) Séchage convectif
0,0000
-0,0025
b
-0,0050
0,010
-0,0075
0,005
05
k
0,000
50
60
-0,005
70
Température ( °C)
d) Séchage radiatif
1,00
n
0,95
0,08
0,066
0,90 0,04 k
100
200 0,02
300
400
Puissance (W)
b(T) =-5E-05T^2+5,7E-0
03T-0,1621 ; R^2=1
e) Séchage convectif
0,0000
-0,0025
b
-0,0050
0,005
-0,0075
0,000
k
50
60 -0,005
70
Température (°C)
f) Séchage radiatif
1,4
1,2
n
1,0 0,0
,007
0,006
k
100 0,005
200
300 0,004
400
Puissance ( W)
50
Densité de probabilité (%)
10 30
20
5
10
5% 5%
0 0
-4,022E-02 0,00006937 0,04022000 0,07900000 -0,013220 0,001093 0,013220 0,024000
Résidu instantané de la teneur en eau réduite Résidu instantané de la teneur en eau réduite
40
30
30
20
20
10
10
5% 5%
0 0
-0,0131900 0,0001695 0,0131900 0,0260000 -0,018420 0,001709 0,018420 0,034000
Résidu instantané de la teneur eau réduite Résidu instantané de la teneur en réduite
35
Densité de probabilité (%)
30
30
20 20
10 10
5% 5%
0 0
-1,850E-02 -2,651E-06 1,8500E-02 3,5000E-02 -0,018430 0,001418 0,018430 0,035000
Résidu instantané de la teneur en eau réduite Résidu instantané de la teneur en eau réduite
Fig.V.31. Loi de probabilité des résidus de simulation du séchage convectif (a,c,e) et radiatif (b,d,f) des
produits amylacés
P/E04/50°C 10454,55 10457,60 -3,05 2,16 7563,64 7562,20 1,00 0,71 12727,27 12725,5 1,77 1,25
P/E14/50°C 23030,30 23036,60 -6,3 4,45 19909,09 19909,0 0,09 0,06 18612,12 18605,5 6,62 4,68
111,89 4,199 105,6679
P/E04/70°C 7254,55 7258,24 -3,69 2,61 7000,000 6999,00 1,44 1,02 11284,85 11282,9 1,95 1,38
Séchage convectif
P/E14/70°C 18881,82 18888,84 -7,02 4,96 12499,99 12500,2 -0,21 0,15 12830,31 12822,9 7,41 5,24
C/D15/50°C 22399,998 22398,96 1,04 0,73 11345,46 11347,5 -2,04 1,44 11660,58 11654 6,58 4,65
C/D20/50°C 24242,424 24241,28 1,14 0,81 13363,62 13366 -2,38 1,68 18672,72 18664 8,72 6,17
8,0037 279,8136
C/D15/70°C 15909,06 15907,46 1,60 1,13 9684,84 9687,5 -2,66 1,88 26,26 10963,62 10956 7,62 5,39
C/D20/70°C 18503,028 18501,28 1,75 1,24 12896,94 12900 -3,06 2,16 16812,12 16802 10,12 7,16
P/E04/140W 534,54545 534,62 -0,07 0,05 421,818 421,84 -0,02 0,02 527,2727 527,27 0,00 0,00
P/E14/140W 1303,0303 1303,26 -0,23 0,16 720,606 720,58 0,03 0,02 1054,545 1054,55 0,00 0,00
0,0828 0,007 0,0029
Séchage radiatif
P/E04/280W 210,00 210,05 -0,05 0,04 127,273 127,33 -0,06 0,04 246,0606 246,04 0,02 0,01
P/E14/280W 338,18182 338,33 -0,15 0,10 275,757 275,71 0,05 0,03 315,1515 315,1 0,05 0,04
C/D15/140W 824,242 824,35 -0,11 0,08 453,333 453,31 0,02 0,02 544,8484 544,58 0,27 0,19
C/D20/140W 986,667 986,78 -0,11 0,08 878,788 878,84 -0,05 0,04 615,1515 614,88 0,27 0,19 0,3258
0,0828 0,070
C/D15/280W 273,6363 273,8 -0,16 0,12 200,001 200,12 -0,12 0,08 210,9091 210,61 0,30 0,21
C/D20/280W 339,3939 339,56 -0,17 0,12 235,454 235,68 -0,23 0,16 400,0000 399,7 0,30 0,21
20000
15000
10000
5000
DC CE IB PA DC CE IB PA
20000
15000
10000
5000
DC CE IB PA DC CE IB PA
Séchage convectif Séchage radiatif .
20000
15000
10000
5000
0
DC CE IB PA DC CE IB PA
1600
32d) Séchage radiatif
1200
Temps de séchage (s)
800
600
400
DC CE IB PA DC CE IB PA
Type de séchage Forme d’échantillon Equation du modèle de temps de séchage de produits amylacés (s) (X*=10%)
Séchage convectif
Forme cylindrique Temps = 13591 +139,7 Température+ 1984 Diamètre +9,7275 Température*Diamètre
Forme parallélépipédique Temps= 6368,97 – 87,76 Puissance + 119,73 Epaisseur +11,94 Puissance *Epaisseur
Séchage radiatif
Forme cylindrique Temps = 719,43 – 1,861 Puissance +48,365 Diamètre + 0,01158 Puissance*Diamètre
Temps (s) ; 50°C ≤ Température ≤ 70°C ; 140W ≤ Puissance ≤ 280W ; 4 mm ≤ Epaisseur ≤ 14 mm ; 15 mm ≤ Diamètre ≤ 20 mm ;
Longueur =40 mm ; Largeur =30 mm ; Hauteur =40 mm ; 60,08 % ≤ Teneur en eau initiale ≤ 66,32 % ; Teneur en eau réduite finale = 10 %
1. Adrian, J., Frangne R., (1991). La science Alimentaire de A à Z, 3ème Ed. Lavoisier, Paris.
2. Aghfir.A, Akkad. S, Rhazi1.M, Kane. C.S.E, et Kouhila. M.(2008).Détermination du
coefficient de diffusion et de l’énergie d’activation de la menthe lors d’un séchage conductif
en régime continu. Revue des Energies Renouvelables Vol. 11 N°3 385 – 394
3. Ahmed, M., Akter, M. S., Lee, J. C., & Eun, J. B. (2010a). Effect of pretreatments and
drying temperatures on sweet potato flour. International Journal of Food Science and
Technology, 45, 726 – 732.
4. Akmel, D. C., Assidjo, E. N., Kouamé, P. & Yao, K. B. (2009). Mathematical modelling of
Sun Drying Kinetics of Thin Layer Cocoa (Theobroma Cacao) Beans. Journal of Applied
Sciences Research, 5(9), pp 1110–1116
5. Akpinar, A Midilli,Y,Bicer (2000). Single layer drying behavior of potato slices in a
convective cyclone dryer and mathematical modeling. Energy conversion and Management
44. 1689-1705
6. Al-Harahsheh M., Al-Muhtaseb A.H., Magee T.R.A. (2009). Microwave drying kinetics of
tomato pomace: Effect of osmotic dehydration. Chemical Engineering and Processing, 48,
524–531.
7. Alibas, I(2007) .Microwave ,air vand combined microwave air-dryind parametres of pumpkin
slices. Journal Food Sciences of and Technology 40 1445-1451
8. Allaf, K., Mounir, S., Allaf, T. (2012). Swell-drying : séchage et texturation par DIC des
végétaux.
9. Amellal, H. (2008). Aptitude Technologiques de Quelques Variétés Communes de Dattes :
Formulation d’un Yaourt Naturellement Sucré et Aromatisé. Thèse de Doctorat, spécialité
Génie Alimentaire, Option : Technologies Alimentaires, Université de Boumerdès, 164 p.
10. Anantheswaran R.S., Doores R., Heddleson R. et Kuhn G. (1993). Destruction of
Salmonella species heated in aqueous salt solutions by microwave energy. J. Food Protection,
56 (9): 763-768.
11. AOAC (Association of Official Analytical Chemists). (1990). Official methods of analysis
(13th ed.) Washington, D.C: Association of Official Analytical Chemists.
12. API-Congo (Agence pour la Promotion des Investissement au Congo](2019).Opportunites
d'investissement,Agriculture& Agro-Industrie, www.apicongo.org. Site consulté, le 28-01.
2019
13. Arslan et Musa Ozcan, (2007).Evaluation of drying methods with respect to drying kinetics,
mineral content and color characteristics of rosemary leaves .Energy conversion and
management, 2-6.
14. Babalis, S.J., Belessiotis, V.G. (2004). Influence of the drying conditions on the drying
constants and moisture diffusivity during the thin-layer drying of figs. Journal of Food
Engineering, 65(3), 449-458
15. Baker C.G.J. (1997). Industrial drying of foods. Springer, United States; 309 p.
16. Bal, L. M., Kar, A., Satya, S., Naik, S.N. (2010). Drying kinetics and effective diffusivity of
bamboo shoot slices undergoing microwave drying. International Journal of food Science and
Technology, 45, 2321–2328.
k k k k k k
15 0,00608 0,00225 × × × ×
Diamètre (mm)
20 0,00539 0,00196 × × × ×
a k a k a k a k a k a k
Puissance (W)
280 × × 1,00526 0,0069 × × 1,00499 0,01820 × × 1,00249 0,0119
4 0,00639 1,22373 × × 0,00994 1,14456 0,01947 0,98279 3,93E-05 1,15857 0,00681 0,91592
Epaisseur (mm)
14 0,00263 1,16036 × × 0,00664 1,08156 0,00148 1,30779 2,37E-05 1,15379 4,9325E-6 1,87056
15 × × 0,00161 1,05293 × × × × × × × ×
Diamètre (mm)
20 × × 7,85E-06 1,86405 × × × × × × × ×
a k b a k b a k b a k b a k b a k b
Température 60 1,01077 1,05E-04 -1,00E-05 × × × 1,0151 0,00869 -4,31E-04 × × × 0,99314 0,00469 -3,48E-04 × × ×
(°C)
70 1,03665 2,62E-04 -5,03E-06 × × × 0,90725 -0,00355 -0,00864 × × × 0,98354 -0,00337 -0,00855 × × ×
-
4 1,01077 1,05E-04 -1,00E-05 × × × -4,88E-04 1,11E-04 1,00652 0,01838 1,92E-05 1,01985 1,43E-04 -5,15E-06 1,0015 0,00459 1,14E-05
Epaisseur 0,01557
(mm) 14 0,96195 0,0048 -2,98E-04 × × × 1,0151 0,00869 -4,31E-04 1,1666 0,00236 -4,33E-05 1,00019 -5,90E-03 -2,19E-03 1,12036 0,00129 -1,19E-04
(mm)
20 × × × 1,1394 0,00216 -3,36E-06 × × × × × × × × × × × ×
a b a b a b a b a b a k
Température
60 -0,00768 1,49E-05 × × -1,10879E-4 × × - 6,82453E-05 1,21322E-09 × ×
(°C) 3,58742E-09
70 -0,01108 3,18E-05 × × -9,92543E-5 2,70908E-09 × × -9,79275E-05 2,5047E-09 × ×
4 -0,00768 1,49E-05 -0,006 1,10E-05 -1,96918E-4 1,03566E-8 × × -1,13677E-04 3,43729E-09 -0,00122 4,98E-07
Epaisseur (mm)
14 -0,00395 4,25E-06 -0,0071 1,147E-05 -1,10879E-4 × × - 6,61481E-05 1,00541E-09 -0,00136 4,04E-07
3,58742E-09
15 × × × × × × -0,01034 2,77836E-05 × × × ×
Diamètre (mm)
20 × × × × × × -0,01199 3,26203E-05 × × × ×
b) Colocasia esculenta
c) Ipomoea batatas
ANNEXE 6 . Effets des facteurs opératoires sur le temps de séchage convectif de Dioscorea cayenensis
(a), de Colocasia esculenta (b) et de Ipomoea batatas (c)
a) Dioscorea cayenensis
b) Colocasia esculenta
c) Ipomoea batatas
ANNEXE 7. Effets des facteurs opératoires sur le temps de séchage radiatif de Dioscorea cayenensis (a), de
Colocasia esculenta (b) et de Ipomoea batatas (c)
Produits Type de séchage Equation du modèle de temps de séchage (s) nécessaire pour atteindre X*=10%
Séchage convectif (parallélépipédique) Temps = 12476 - 141,0 Température + 1495 Epaisseur - 4,742 Température*Epaisseur
Séchage convectif (cylindrique) Temps = 38737 - 437,3 Température - 7,286 Diamètre + 7,515 Température*Diamètre
Dioscorea cayenensis
Séchage radiatif (parallélépipédique) Temps = 295,6 - 0,4888 Puissance + 140,9 Epaisseur - 0,4574 Puissance*Epaisseur
Séchage radiatif (cylindrique) Temps = 597,6 - 1,861 Puissance + 51,82 Diamètre - 0,1381 Puissance*Diamètre
Séchage convectif (parallélépipédique) Temps=-7545+ 187,6 Température+ 3284 Epaisseur - 39,86 Température*Epaisseur
Séchage convectif (cylindrique) Temps = 18397 - 262,1 Température - 193,3 Diamètre + 11,94 Température*Diamètre
Colocasia esculenta
Séchage radiatif (parallélépipédique) Temps = 536,7 - 1,674 Puissance + 44,91 Epaisseur - 0,1074 Puissance*Epaisseur
Séchage radiatif (cylindrique) Temps = -1740 + 6,548 Puissance + 163,1 Diamètre - 0,5571 Puissance*Diamètre
Séchage convectif (parallélépipédique) Temps = 9640 + 14,67 Température + 1673 Epaisseur - 21,70 Température*Epaisseur
Séchage convectif (cylindrique) Temps = -16361 + 139,7 Température + 1984 Diamètre - 11,64 Température*Diamètre
Ipomoea batatas
Séchage radiatif (parallélépipédique) Temps = 414,3 - 0,6996 Puissance + 98,55 Epaisseur - 0,3273 Puissance*Epaisseur
Séchage radiatif (cylindrique) Temps = 1024 - 4,931 Puissance - 9,697 Diamètre + 0,1697 Puissance*Diamètre
Séchage convectif (parallélépipédique) Temps =4857 + 101,135 Température + 2150,67Epaisseur - 22,1 Température*Epaisseur
Séchage convectif (cylindrique) Temps = 13591 +139,7 Température+ 1984 Diamètre +9,7275 Température*Diamètre
Produits amylacés
Séchage radiatif (parallélépipédique) Temps= 6368,97 – 87,76 Température + 119,73 Epaisseur +11,94 Température*Epaisseur
Séchage radiatif (cylindrique) Temps = 719,43 – 1,861 Puissance +48,365 Diamètre + 0,01158 Puissance*Diamètre
Temps (s) ; 50°C ≤ Température ≤ 70°C ; 140W ≤ Puissance ≤ 280W ; 4 mm ≤ Epaisseur ≤ 14 mm ; 15 mm ≤ Diamètre ≤ 20 mm ; Longueur =40 mm ;
Largeur =30 mm ; Hauteur =40 mm ; 60,08 % ≤ Teneur en eau initiale ≤ 66,32 % ; Teneur en eau réduite finale = 10 %
3-
ales
ELONGO B G/Thèse de Doctorat Unique en Sciences de l’Ingénieur/ENSP/2019/ p. xiii
ANNEXE 10. Traçage des courbes du diagramme de probabilité avec MINITAB