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REMERCIEMENTS
OBJETIF DU COURS
Chapitre I
NOTIONS GENERALES DE THERMODYNAMIQUE
a. Thermodynamique classique
Elle explique le comportement de la matière ou des systèmes en fonction de leurs variations
d’énergie et d’entropie. Elle décrit uniquement les états initiaux et finaux des systèmes en
évolution et dresse le bilan énergétique du système. Le chemin suivi par la transformation du
système peut jouer un rôle (la notion de réversibilité ou d’irréversibilité des transformations).
b. Thermodynamique statique
Elle cherche à expliquer l’origine et la signification des variables macroscopiques (P, T) et
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Cette relation définit l’échelle de température absolue (K) en kelvin en fonction du Celsius.
La température est mesurée au moyen d’un thermomètre selon une échelle prédéfinie.
Il existe différents types de thermomètres utilisés dans la pratique, ci-dessous quelques
exemples les plus utilisé :
• Les thermomètres à mercure.
• Les résistances de platine utilisables entre de 200 à 630°C.
• Les thermocouples basés sur l’effet SEEBECK de 600 à 1300°C.
• Les résistances à semi-conducteurs en Germanium (Ge) pour T< 77 K
I. 0. 2. Notion de la pression
La pression est due aux nombreux chocs des atomes ou molécules de la matière sur les
parois du récipient.
Exemple : Dans l’enceinte, il y a N molécules de gaz en agitation permanente.
Soit n’ = N/V : le nombre de molécules de gaz dans l’enceinte par unité de volume.
Donc, on définit la pression par la relation suivante :
Où :
P est la pression du gaz au sein de l’enceinte.
M est la masse des molécules de gaz.
V est la vitesse des molécules de gaz.
On distingue entre pression absolue et relative et entre pression totale et partielle
Où :
Pabs : Pression absolue.
Prel : Pression relative.
Patm : Pression atmosphérique.
Où :
Pi : Pression partielle.
Xi : Fraction molaire.
PT : Pression totale.
Donc :
I. 0. 3. Echange d’énergie
Les échanges de l’énergie de la matière se présentent sous deux formes possibles ; la chaleur
(Q) ou le travail (W). Ces deux formes sont interprétées à l’échelle microscopique comme une
manifestation de l’agitation des molécules et des atomes sous forme désordonnée (chaleur Q),
ou ordonnée (travail W).
I. 0. 4. Unités
La majorité des unités en Système international [S. I] utilisés dans ce cours sont les suivants :
• Temps : en secondes [s]
• Température : en degré Kelvin [K]
• Pression : en Pascal [Pa] ou [N/m2]
1 Pa = 1 N/m2 ; 1atm = 1,013bar = 1,013105 Pa = 760 Torr = 76 cmHg
1 bar = 105 Pa = 750 Torr
• Energie: en Joule [J] et
1 calorie = 4,184 Joules
• Puissance : en Watt [W] et 1W = 1 J/s
Il est à noter, que lors de l’étude d’un système thermodynamique, on ne considère pas les variations
des paramètres du milieu extérieur.
Suivant les frontières du système considéré, on distingue trois types de systèmes. Système ouvert,
système fermé ou système isolé.
Au cours d’une transformation, les variables d’état du système varient pour atteindre un autre
état d’équilibre. Le passage de l’état d’équilibre (1) à l’état d’équilibre (2) se déroule en
général hors équilibre. On distingue alors entre :
• Transformations réversibles ou (idéales) : ce sont les transformations infiniment lentes
d’une succession d’états d’équilibres.
• Transformations irréversibles (réelles) : ce sont des transformations rapides et
brutales hors équilibre.
La réversibilité d’une transformation exige que le système passe par une infinité d’états
intermédiaires peu différents d’états d’équilibre (états quasi-statiques). Les transformations
naturelles spontanées sont irréversibles ; elles ne peuvent évoluer que dans un seul sens.
1. 5. 1. L’énergie
L'énergie est définie comme la capacité d'un système à effectuer des travaux ou de
produire de la chaleur. L'énergie potentielle et l'énergie cinétique sont des formes
macroscopiques d'énergie. Elles peuvent être visualisées en fonction de la position et de la
vitesse d'objets. En plus de ces formes macroscopiques de l'énergie, une substance possède
plusieurs formes microscopiques d'énergie. Qui sont notamment ceux liés à la rotation, les
vibrations et les interactions entre les molécules d'une substance. Aucune de ces formes
d'énergie ne peut être mesurée ou évaluée directement, mais les techniques ont été
développées pour évaluer la variation de la somme totale de toutes ces formes d'énergie.
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L’énergie interne n’est pas directement mesurable, elle donc une fonction d’état. Elle
ne dépend que de l’état initial et l’état final du système. Pour un cycle, la variation
d’énergie interne, U = 0.
1. 5. 2. Le travail
Le travail est une forme d'énergie, c'est une énergie qui accompagne une
transformation. il n’est pas une propriété d'un système. C’est un processus effectué par ou
sur un système, mais un système ne contient pas de travail.
Le travail est défini pour les systèmes mécaniques comme l'action d'une force
extérieure sur un objet à travers une distance. Il est égal au produit de la force (F) fois le
déplacement (d).
En thermodynamique, il est important de faire la distinction entre le travail effectué
par le système sur son milieu extérieur et le travail effectué sur le système par le milieu
extérieur. C'est-à-dire, il y a un travail reçu par le système, tel est le cas pour faire tourner
une turbine et ainsi produire de l'électricité dans une génératrice. Et il y a un travail fournit
par le système, tel est le cas dans un moteur à combustion interne. Une valeur positive pour
le travail indique que le travail est reçu par le système, par contre, une valeur négative
indique que le travail est fourni par le système au milieu extérieur.
Soit un cylindre renfermant un gaz à la pression P ; le piston à une section S. Voir
(Figure 1.6.). Lorsqu’un opérateur extérieur exerce une force sur le piston, celui-ci se
déplace vers la gauche : Le gaz exerce alors une force pressante F ;
I.5.4 LA CHALEUR
b) La chaleur latente
Un autre type de chaleur est appelée chaleur latente. C’est la quantité de chaleur
ajoutée au ou retirée d'une substance pour produire un changement de phase. Lorsque la
chaleur latente est ajoutée, aucun changement de température ne se produit.
Il existe deux types de chaleur latente :
1) La première est la chaleur latente de fusion. Il s'agit de la quantité de chaleur
ajoutée ou retirée pour assurer le changement de phase entre le solide et le
liquide.
2) Le deuxième type de chaleur latente est la chaleur latente de vaporisation. C’est la
quantité de chaleur ajoutée ou retirée pour assurer un changement de phase entre le liquide et
Remarque :
Les changements d’état sont mis à profit dans les machines thermiques parsqu’ils
libèrent d’importantes quantités de chaleur.
EXERCICES
On a PA PB, il existe une micro fuite de A vers B qui sont des réservoirs à parois rigides.
Donc A subit une transformation quasi statique (B extérieur pour A) et B subit une
transformation quasi statique (A extérieur pour B). Par contre, le système (A+B) n'est pas
en état d'équilibre interne à tout instant. Il ne l'est qu'au bout d'un temps infiniment long.
Le système (A+B) ne subit donc pas une transformation quasi statique.
6.2. Transformation réversible
6.2.1. Définition :
De plus une transformation quasi statique, Si, l'équilibre est réalisé à tout instant entre le
système et le milieu extérieur, de telle façon qu'une très faible variation des paramètres
extérieurs suffit pour inverser le sens de la transformation, cette transformation est dite
réversible.
Remarque :
Une transformation quasi statique n'est pas nécessairement une transformation réversible,
car elle peut se réaliser sans référence au milieu extérieur. Par contre, une transformation
réversible est nécessairement quasi statique.
6.2.2. Exemple de transformation réversible :
Dans le système ci-dessous, on suppose qu'il n'y a pas de frottement entre le piston et
les parois. Supposons que le poids p est obtenu par l'addition de poids infinitésimaux dp, soit :
Figure 6.6. La conversion intégrale d’une quantité de chaleur en un travail est impossible
6.4. Postulats d’irréversibilité
Les facteurs qui causent une transformation irréversible sont appelés irréversibilités.
Ils comprennent les frottements, la détente sans contrainte, le mélange de deux fluides,
transfert de chaleur sous gradient de température fini, la résistance électrique, et les réactions
chimiques. La présence de l'un de ces effets rend une transformation irréversible.
Une transformation réversible implique qu'aucun des ceux-ci n’ont lieu.
inverses, mais, il n'explique pas leur sens privilégié et donc leur irréversibilité.
On a vu dans les deux exemples précédents que les systèmes évoluent vers un plus
grand désordre pour atteindre un état final d'équilibre. Les transformations irréversibles
sont spontanées et elles satisfont à la règle d'augmentation de l'entropie des systèmes, qui
prend sa valeur maximale à l'équilibre.
Le deuxième principe va répondre aux insuffisances du 1er principe par la définition
du sens privilégié suivant lequel les transformations peuvent se dérouler et préciser les
conditions d'équilibre du système. C'est un principe basé sur des observations expérimentales.
6.5. Notion d’entropie
L’entropie est une fonction d’état qui sert à mesurer le degré de désordre d’un
système. Elle nous permet de pouvoir définir le sens d’une transformation. Plus on a de
variation d’Entropie, plus il faut d’énergie pour avoir un échange entre deux systèmes, c’est-
à-dire avoir une différence de température.
Exemple : Fusion de la glace
Voir la figure (6.9.), lorsque le flocon de neige (glace) fond, il devient plus désordonné
et moins structuré. L'agencement systématique de molécules dans la structure cristalline est
remplacé par un mouvement plus aléatoire et non ordonné des molécules sans sens fixes.
Son entropie augmente car il reçoit de la chaleur. L'entropie est une mesure du désordre.
Ainsi, il n'est pas surprenant que l'entropie d'une substance est plus basse en sa phase solide et
la plus élevée en sa phase gazeuse.
L’entropie d’un système peut être exprimée selon le choix des variables de la manière
suivante :
La variation d'entropie d'un système lors d'une transformation réversible peut être
déterminée par l'intégration de l'équation ci-dessus entre les deux états initial et final
d’équilibre, elle est donnée par :
Cette inégalité est l’énoncé général du 2ème principe. C'est-à-dire, au cours d’une
transformation irréversible, une partie du travail se transforme en chaleur à cause des
frottements ce qui augmente l’entropie du système thermodynamique en conséquence. Pour
une transformation irréversible élémentaire, on a donc :
Où, Qrev est la quantité de chaleur reçue dans le cas de la transformation réversible.
6.6.2. Application du deuxième principe aux cycles thermodynamiques
L'énoncé général du deuxième principe contient implicitement tous les énoncés
classiques basés sur les cycles monothermes (énoncés de Clausius et Kelvin) ou basée sur
les cycles dithermes (cycle de Carnot).
.6.2.1. Cycles monothermes
Un cycle monotherme ne fait intervenir des échanges d'énergie (Q, W) qu'avec une
seule source de chaleur. L'entropie étant une fonction d'état, sa variation au cours d'un cycle
est nulle, de même que celle de l'énergie interne. Pour un système échangeant une quantité de
chaleur Q au cours d'un cycle non nulle, avec une seule source thermique à la température T,
le 1er et le 2ème principe donnent respectivement :
b) Machines dynamo-thermiques
Les machines dynamo-thermiques transformant du travail mécanique reçu en une
chaleur (W → Q), elles sont par contre des machines de transfert de chaleur, c'est le cas des
machines frigorifiques ou les pompes à chaleur.
EXERCICES
Chapitre II
GENERALITES SUR LES TRANSFERTS DE CHALEUR
II.1 Introduction
La thermodynamique permet de prévoir la quantité totale d’énergie qu’un système doit
échanger avec l’extérieur pour passer d’un état d’équilibre à un autre.
La thermique (ou thermocinétique) se propose de décrire quantitativement (dans
l’espace et dans le temps) l’évolution des grandeurs caractéristiques du système, en particulier
la température, entre l’état d’équilibre initial et l’état d’équilibre final.
II.2 Définitions
II.2.1 Champ de température
Les transferts d’énergie sont déterminés à partir de l’évolution dans l’espace et
dans le temps de la température : T = f (x, y, z, t). La valeur instantanée de la température en
tout point de l’espace est un scalaire appelé champ de température. Nous distinguerons deux
cas :
• Champ de température indépendant du temps : le régime est dit permanent ou
stationnaire.
• Evolution du champ de température avec le temps : le régime est dit variable ou
instationnaire.
II.2.2 Gradient de température
Si l’on réunit tous les points de l’espace qui ont la même température, on obtient une
surface dite surface isotherme. La variation de température par unité de longueur est
maximale le long de la normale à la surface isotherme. Cette variation est caractérisée par le
gradient de température :
On appelle flux de chaleur la quantité de chaleur transmise sur la surface S par unité
de temps :
II.3.2.2 Convection
C’est le transfert de chaleur entre un solide et un fluide, l’énergie étant transmise par
déplacement du fluide. Ce mécanisme de transfert est régi par la loi de NEWTON :
Chapitre 3
Les Machines Thermiques
3.1. Introduction
On désigne par les machines thermiques des appareils ayant pour objectif de faire en
sorte qu’un fluide (système thermodynamique) échange de chaleur et du travail avec son
milieu extérieur. Les machines thermiques font subir à des fluides des transformations qui
constituent des cycles fermés ou ouverts. Lorsque la machine échange de la matière avec
son environnement, elle est dite à cycle ouvert (cas du moteur à combustion interne). Dans
le cas contraire, elle est dite à cycle fermé, on cite à titre d’exemples les machines à
vapeur, les machines frigorifiques et les pompes à chaleur.
Dans une autre classification, une machine est dite machine thermo-dynamique
(machine motrice) si, elle a fourni un travail au milieu extérieur (moteur à combustion
interne, turbine à gaz, turbine à vapeur), elle est dite machine dynamo-thermique (réceptrice)
dans le cas inverse (par exemple : machine frigorifique, pompe à chaleur). Les machines
thermiques peuvent être, des machines monothermes (compresseur, chauffage électrique) ou
des machines dithermes (machine à vapeur, machine frigorifique…).
Nous n’examinerons que les machines thermiques à cycle fermé. Pour ceux à cycle
ouvert (Exemple : moteurs à combustion interne), il suffit de travailler sur une masse bien
déterminée du fluide moteur. Les échanges de chaleur s’effectuent entre deux sources de
chaleur sous des températures différentes.
3.2. La machine thermique monotherme
C'est une machine dont le système (fluide) n'est en contact qu'avec une seule source de
chaleur. Les machines monothermes sont moins répondues en pratiques pour plus de
détails voir (Chap. I. §6.2.1.). Il est démontré qu'un système thermodynamique subissant
une transformation cyclique, et n'échangeant de la chaleur qu'avec une seule source
thermique, ne peut pas produire de travail : il ne peut qu'en recevoir du milieu extérieur.
En d'autres termes, un tel système ne peut pas se comporter comme un moteur (il
n’existe pas). On justifie l’énoncé de Clausius qui dit qu’il n’existe pas de machine
thermique monotherme motrice. Cette machine ne peut que recevoir du travail (W > 0) et
céder de la chaleur (Q < 0).
3.3. Les machines dithermes motrices (thermo-dynamique)
Les machines thermo-dynamiques (motrices) à cycle fermé (figure 3.1 et 3.2.),
utilisent en général un fluide diphasique, ou l’échange d’énergie entre les deux sources est
basé sur la chaleur latente de changement de phase, ce qui permet à un débit de fluide égal un
échange d'énergie plus important que celui qui serait basé sur la chaleur sensible d'un fluide
monophasique.
( 3.2)
Figure 3.2. Schéma de principe d'une machine thermique motrice à cycle fermé
(Moteur à vapeur)
La puissance nette de l'installation est égale au produit de ce travail net par le débit de fluide.
(3.4)
Le cycle de Carnot peut être représenté plus facilement sur un diagramme entropique
(T, S). Les isothermes étant des droites horizontales, et les isentropiques (adiabates) des
droites verticales comme sur la figure 3.4.
Or, Q1 + Q2 = Wnet qui n’est rien d’autre que la surface du cycle 1-2-3-4 décrit par le
fluide moteur.
3.3.3. Cycles de Rankine
Dans le cycle de Carnot, c'est un fluide diphasique qui circule dans la pompe, ce qui
pose un certain nombre de problèmes techniques. La puissance consommée pour un débit
de fluide donné est élevée, ce qui cause la baisse du rendement effectif de la pompe, et ses
parties mécaniques subissent une érosion prématurée.
Le cycle de Rankine (figure 3.5.) permet de remédier à cela (amélioration du cycle de
Carnot) : le condenseur est dimensionné de façon à condenser la totalité du fluide, et c'est un
liquide exempt de vapeur qui se présente à l'entrée de la pompe. En contrepartie, il faut
ajouter une transformation isobare 1-1' dans la première partie de la chaudière, pour amener le
liquide à la saturation, avant de commencer à produire de la vapeur.
4-5 : Détente adiabatique du gaz brulés qui ramène le volume à V2, avec une pression
p3. Il s’agit du temps moteur du cycle.
5-6 : Détente isochore des gaz brulés dans le cylindre, ou la pression chute
instantanément à la pression atmosphérique, la température chute aussi.
4-1 : Détente isochore des gaz brulés dans le cylindre, ou la pression chute instantanément
à la pression atmosphérique, la température chute aussi.
On obtient finalement :
Exercices
Exercice 01 :
On considère une machine à vapeur qui fonctionne entre T1 = 550°C et T2 = 250 °C.
1°/ Rappeler la définition de l'efficacité des moteurs thermiques.
2°/ Exprimer en fonction des quantités de chaleur Q1et Q2 échangées par le gaz avec les
sources chaudes et froides aux températures T1 et T2 respectivement.
3°/ Donner l'expression de cette efficacité dans le cas d'un cycle dithermes réversible en
fonction des températures du problème.
En pratique, un tel moteur aura une efficacité valant 70% de cette efficacité maximale.
Combien vaut-elle numériquement ?
Exercice 02 :
Le moteur à explosion est un moteur à combustion interne dont l'allumage est commandé par
des bougies. Il fonctionne suivant le cycle de Beau de Rochas. Ce cycle est constitué de deux
isentropiques et deux isochores que subit un mélange d'air et de carburant. Le système fermé
considéré est donc une masse déterminée de ce mélange. Plus précisément, le cycle peut être
décrit en quatre temps :
1. un cylindre admet le mélange à travers une soupape d'admission dans un volume VA
(portion IA du cycle) ;
2. les soupapes sont fermées et le mélange subit une compression isentropique jusqu'à un
volume VB (portion AB). Au point B se produit l'explosion du mélange qui augmente la
pression de B à C ;
3. les soupapes sont toujours fermées et les produits de la combustion subissent une détente
isentropique en repoussant le piston jusqu'à sa position initiale (portion CD) ;
4. la soupape d'échappement s'ouvre : la pression chute brutalement (portion DA), et les
gaz brûlés sont évacués.
Exercice 03
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Le moteur Diesel est un moteur à combustion interne dont l'allumage n'est pas commandé par
des bougies mais une compression élevée. L'air et le carburant sont comprimés séparément, le
carburant n'étant injecté que dans la chambre de combustion et progressivement. Le premier
moteur de ce type a été mis au point par l'allemand R. Diesel en 1893. Il fonctionne suivant le
cycle éponyme constitué de deux isentropiques, d'une isobare et d'une isochore. Plus
précisément, le cycle peut être décrit en quatre temps :
1. un cylindre admet l'air seul à travers une soupape d'admission dans un volume VA (portion
IA du cycle) ;
2. les soupapes sont fermées. L'injection de combustible démarre au point B et est
progressive jusqu'à un point C de sorte que la pression reste constante ;
3. les soupapes sont toujours fermées et les produits de la combustion subissent une détente
isentropique en repoussant le piston jusqu'à sa position initiale (portion CD) ;
4. La soupape d'échappement s'ouvre : la pression chute brutalement (portion DA), et les
gaz brûlés sont évacués.
Exercice 05
Une pompe à chaleur réversible échange de la chaleur avec 2 sources, l'eau d'un lac
(Tf=280K) d’un côté, et une réserve d'eau de masse M=1000 kg isolée thermiquement d’un
autre cotre; la température initiale de cette dernière est T0=293 K. La chaleur massique de
l’eau Ceau=4190 J/kg.K. Lorsque la masse M de la réserve d’eau atteint la température de
T=333 K, calculer :
1°/ Les quantités de chaleur échangées : pompe-réserve et pompe-eau du lac.
2°/ Le travail reçu par la pompe.
3°/ Le coefficient moyen de performance de la pompe à chaleur.
Définition
Les moteurs thermiques transforment de la chaleur en travail mécanique destiné à équilibrer le
travail résistant d’un véhicule qui se déplace. Les machines thermiques sont représentées par
le synoptique ci-dessous :
a) Fonction globale du système" moteur "
1. RÔLE
A. Le bloc-moteur
Il sert de support à tous les organes principaux (piston, vilebrequin...) et aux organes annexes
(démarreur, conduits...). C'est la pièce-maîtresse du moteur, le " châssis " de celui-ci.
B. Le cylindre
- Il sert de glissière au piston.
- Il contient les gaz et permet leur évolution.
- Il détermine la cylindrée unitaire.
2. CARACTÉRISTIQUES ET QUALITÉS
A. Le bloc-moteur
- Il doit être rigide pour résister aux efforts engendrés par la combustion.
- Par conduction, il évacue une partie de la chaleur de la combustion.
- Il doit résister à la corrosion due au liquide de refroidissement, si ce système a été retenu.
B. Le cylindre
Il doit avoir :
- une bonne résistance aux frottements et à l'usure.
- une bonne résistance aux chocs thermiques et à la déformation.
- une grande précision d'usinage (cylindricité, perpendicularité...)
II. LA CULASSE
1. RÔLE
Elle assure la fermeture des cylindres dans leur partie supérieure, et contient la chambre de
combustion.
Elle permet la circulation des gaz : conduits ou chapelles.
Elle reçoit tout ou partie de la distribution.
Elle reçoit la bougie d'allumage.
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2. MATÉRIAUX ET FABRICATION
Pièce de fonderie moulée.
Soit en fonte
Soit en aluminium (Alpax) : légèreté, excellente conductibilité, bon refroidissement,
possibilité de taux de compression + élevé, donc meilleur rendement.
4. LA CHAMBRE DE COMBUSTION
Sa forme est très importante, car elle conditionne partiellement la "turbulence", facteur
primordial pour obtenir une bonne combustion.
Différents types : voir document.
5. LE JOINT DE CULASSE
Il assure l'étanchéité entre culasse et bloc-moteur (gaz et liquide).
Divers composants. Graphité et armé (REINZ). L'amiante est désormais interdite.
Très souvent, les moteurs tout-alu à refroidissement par air n'ont pas de joint de culasse
(Absence de liquide + qualité de l'usinage)
6. DIFFÉRENTS TYPES DE CULASSE
A. LE PISTON
1. ROLE
Compression des gaz frais grâce à la force de la bielle ( P = F / S ).
Transformation de la pression des gaz enflammés en une force ( F = P . S ).
Le déplacement de la force permet au moteur de fournir un travail ( W = F . d ).
2. QUALITÉS DU PISTON
Résistance mécanique aux pressions (environ 50 bars).
Résistance thermique et bonne conductibilité (dessus de piston à 400°C).
Résistance à l'usure : bon coefficient de frottement sur la chemise.
Léger (réduction de l'inertie) et bien guidé.
3. FABRICATION ET MATÉRIAU
Il est généralement moulé dans un matériau léger et excellent conducteur thermique :
Alliage d'aluminium.
4. RÉALISATION
Il est composé de plusieurs parties :
la tête
la jupe
les segments
l'axe de piston
B. LA BIELLE
1. RÔLE
Elle transmet la force du piston au vilebrequin.
Elle participe à la transformation du mouvement (alternatif >>> rotatif).
2. DESCRIPTION
C. LE VILEBREQUIN
1. RÔLE
Il reçoit l'effort transmis par les pistons et les bielles et fournit un mouvement circulaire en
sortie du moteur. Il entraîne en rotation certains accessoires (ex : pompe à huile, distributeur
d'allumage etc.…).
2. DESCRIPTION
3. FABRICATION ET MATÉRIAU
Il est fabriqué :
Soit par FORGEAGE (acier mi-dur au chrome)
soit par CAMBRAGE et MATRIÇAGE d'une barre d'acier.
soit par MOULAGE, en fonte G.S.
4. NOTES COMPLÉMENTAIRES
Le jeu longitudinal est déterminé par des cales.
Les moteurs à 4 cylindres ont désormais 5 paliers pour améliorer la rigidité.
La rectification est possible en atelier spécialisé.
L'équilibrage est réalisé par meulage ou perçage sur les flasques.
Le galetage consiste à écrouir (tasser) le métal pour renforcer certaines zones.
D. LE VOLANT-MOTEUR
1. RÔLE
Le volant moteur est une masse d'inertie servant à régulariser la rotation du vilebrequin.
Le volant a également d'autres fonctions secondaires :
• Il porte la couronne de lancement du démarreur.
• Il porte le système d'embrayage et possède une surface d'appui pour le disque.
• Il porte parfois le repère de calage d'allumage ou le déclenchement du repère P.M.H...
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2. DESCRIPTION
Afin d'augmenter le moment d'inertie, on éloigne les masses le plus possible de l'axe,
disposition qui conduit à un voile mince et une jante massive.
La forme du vilebrequin dépend du nombre de cylindres, sachant que l'on cherche
toujours à répartir régulièrement les explosions sur la durée d'un cycle. Plus le nombre de
cylindre est élevé, meilleure est la régularité cyclique.
3. FABRICATION ET MATÉRIAU
L'acier est souvent utilisé, car les grandes fréquences de rotation font apparaître des
forces centrifuges tendant à faire éclater le volant. La fonte sphéroïdale reste une solution
grâce à des caractéristiques proches de l’acier : résistance mécanique élevée et bonne capacité
d'amortissement des vibrations. La fonte classique peut être utilisée sur des moteurs lents.
Maintenant, l'équilibrage du volant moteur est effectué avec le vilebrequin assemblé.
E. LA DISTRIBUTION
Elle gère l'ouverture et la fermeture des soupapes donc l'entrée et la sortie des gaz.
e) Les collecteurs : Ils permettent l'entrée et la sortie des gaz c.a.d. Admission et Échappement.
Ils permettent :
• Le démarrage du moteur
• La recharge de la batterie, qui est un réservoir d'électricité.
EXERCICES
1 Faire la nomenclature de la figure ci-dessous
rejeter dans un milieu dit extérieur, ce dispositif qui obéit nécessairement au second principe
de la thermodynamique est appelé « machine frigorifique ».
La conception, la réalisation et l’exploitation et/ou le suivi d’une telle machine nécessite de
bonnes connaissances en thermodynamique, en mécanique des fluides, en transfert
thermique et en électrotechnique.
Ces connaissances théoriques devront être complétées par une bonne familiarisation à la
technologie des composants ainsi qu’à l’élaboration et à la lecture de schémas électriques
ou de régulation.
Dans le cadre de ce cours, il sera étudié les machines utilisant la vaporisation d’un fluide en
circuit fermé.
Le froid peut être produite directement ou indirectement.
On parle de refroidissement direct lorsque la substance à refroidir (par exemple l’air) est en
contact avec le fluide circulant en circuit fermé dans la machine (par l’intermédiaire de
l’échangeur).
Le refroidissement est dit indirect lorsqu’on utilise un fluide intermédiaire (par exemple l’eau)
entre la subsistance à refroidir (l’air) et le fluide circulant en circuit fermé dans la machine.
Le fluide intermédiaire est appelé fluide frigoporteur.
Le tableau ci-dessous fait un point des différentes applications du froid.
Principales applications du froid.
La cryogénie est la branche du froid qui s’occupe de la production des très basses
températures
3. Conversion d’unité
a) La chaleur
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L’unité légale est le Joule (J) mais le kCal (kiloCalorie) est également utilisé.
Une kCal est la quantité de chaleur qu’il faut fournir à un kG d’eau pour augmenter sa
température de 1°C.
b) La puissance
La puissance est le rapport de l’énergie fournie ou absorbée sur l’unité de temps.
L’unité légale est le Watt (W).
c) La pression
L’unité légale de la pression est le Pascal (Pa) qui est égal à la pression uniforme
exercée par une force de 1 N (Newton) sur une surface de 1 m2.
L’unité de pression couramment utilisée par les frigoristes est le Bar et il faut distinguer :
- les appareils de mesure des pressions (appelés manomètres) sur les systèmes
frigorifiques qui sont gradués généralement en pression relative (par rapport à la
pression atmosphérique)
- les appareils de mesures du vide (appelés vacuomètres) sur les systèmes
frigorifiques qui sont gradués en pression absolue (par rapport au vide absolu).
1) Le changement d’état
La maîtrise des deux états de la matière que sont la phase liquide et la phase vapeur
est primordiale en froid.
Le changement d’état se définit comme la phase de transformation d’une phase vers une
autre phase.
La figure ci-dessous donne les différents changements d’état possibles de la matière.
5.1 GENERALITES
Le fluide frigorigène permet les échanges de chaleur dans un système frigorifique par
ses changements d’état que sont l’évaporation et la condensation.
Il peut se définir comme une substance chimique dont la température d’évaporation à la
pression atmosphérique est inférieure à la température ambiante, autrement dit le fluide
frigorigène doit liquide à cette ambiance.
Par température ambiante, il faut comprendre l’ambiance ou le milieu a refroidir.
Le tableau ci-dessous donne les températures d’évaporation (d’ébullition) de certains fluides
frigorigènes à la pression atmosphérique.
Températures d’ébullition de quelques fluides à la pression atmosphérique.
Condenseur à air.
Le détendeur permet de réduire la pression du fluide frigorigène liquide (création de
pertes de charge) issu du condenseur avant son introduction dans l’évaporateur dans le but
de permettre sa vaporisation à basse température dans l’évaporateur.
Il régule aussi la quantité de fluide frigorigène liquide arrivant à l'évaporateur en fonction des
besoins de "froid" (uniquement pour les détendeurs thermostatiques).
Pour les détendeur du type capillaire (tubes capillaire), le débit du fluide frigorigène arrivant
dans l’évaporateur est fonction du diamètre intérieur (de 0.6 à 1.5 mm) et de la longueur (de
1.80 à 3.50 m) du tube ainsi que de la différence de pression entre le condenseur et
l’évaporateur.
Evaporateur.
Ce fluide frigorigène gazeux est à nouveau absorbé par le compresseur et le cycle reprend.
Le robinet 4 voies d’inversion de cycle
Il est utilisé pour effectuer un changement du sens de passage du FF.
Il peut être utilisé pour :
Le schéma ci-dessous est une configuration généralement rencontrée pour les installations
frigorifiques de chambres froides.
L’installation est composée de :
- d’un groupe de condensation (ensemble compresseur et condenseur à air) alimentée
par l’intermédiaire d’un contacteur électrique désignée KM1
- d’un évaporateur à air dont le moteur d’entraînement du ventilateur est alimenté par
l’intermédiaire d’un contacteur KM2
- d’un thermostat de régulation désignée par B1 et placée dans la chambre froide
- d’un pressostat BP (Basse Pression) désignée par B3
- d’un pressostat de sécurité HP (Haute Pression) désignée par B2
- d’une électrovanne placée sur la ligne liquide désignée par EV
- d’une bouteille liquide BL, d’un filtre déshydrateur FD, d’un voyant indicateur
d’humidité V et d’un détendeur thermostatique à égalisation de pression interne D.
Le pressostat BP désigné par B3 est :
- un pressostat de sécurité pour le type de régulation par action directe
- un pressostat de régulation pour le type de régulation par « Pump Down ».
Les vannes de services du compresseur et la vanne de départ de la bouteille liquide ne sont
pas représentées.
b) centrale nucléaire
Principe de fonctionnement
Amélioration resurchauffe
D) Turbine à vapeur
Comparaison
Généralisation du principe de cycle combiné : les gaz chauds issus d’un moteur à combustion
interne servent de source de chaleur à un moteur à combustion externe.
Exemple : moteur Diesel + moteur Stirling ou bien moteur essence +TAV, …
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