Vous êtes sur la page 1sur 95

Le solaire

thermique

1
Conversion thermique basse température

Problématique du captage de l’énergie solaire:


• convertir le rayonnement en d'autres formes d'énergies
utilisables.
• stocker l'énergie pour pallier l'inconvénient de l'irrégularité de
l'approvisionnement (la nuit, ou par temps couvert).
Le principal type de conversion est la conversion thermique.
• dès que l'énergie lumineuse du Soleil rencontre de la matière,
celle-ci en transforme directement une partie en chaleur.

Réalisation selon deux méthodes :


 Le solaire thermique passif.
 Le solaire thermique actif

Solaire
thermique
2
Principes de base d’un capteur

• Le rayonnement du Soleil chauffe l'eau


en circulation dans de très fins conduits
qui traversent ces capteurs ou l’air
circulant dans le capteur
• L’eau chaude du circuit primaire vient
chauffer l’eau d’un ballon de stockage.
• L’eau chaude produite est ensuite
utilisée à des fins domestiques.
• Ce système nécessite le placement
dans le circuit d'une chaudière qui chauffe
l'eau en l'absence de rayonnement
solaire, par exemple, ou par temps
couvert.

NB: Les collecteurs solaires fonctionnent grâce au rayonnement global.


Capteur Plan
3
Température d’équilibre

Soit un corps situé en limite de l’atmosphère et soumis à l’éclairement G

T supposée uniforme
En régime permanent, le bilan
thermique du corps s'écrit, en admettant
que celui-ci se trouve dans le vide :

 : constante de Stefan Boltzman = 5,67. 10-8 W.m-2 K-4


 : facteur total d'émission du corps
S : facteur total d'absorption du spectre solaire .
Capteur Plan
4
Température d’équilibre

S dépend essentiellement de la source émettant le rayonnement ;


par contre  dépend de la température du corps ré-émettant le
rayonnement :  =  (T).

Si l'on admet que la surface réceptrice est en acier mat on a :

recouverte de papier aluminium , on a :

On peut remarquer les faibles valeurs de la température d'équilibre dans


des conditions optimales et l'influence de l'état de surface du récepteur.
Capteur Plan
5
Propriétés thermo-optiques

Coefficient d'absorption solaire et d'émission pour différentes surfaces.

Capteur Plan
6
Températures d’équilibre

Température d'équilibre
pour diverses surfaces
normales au
rayonnement solaire.

Capteur Plan
7
Absorbeurs

Capteur Plan
8
Surfaces sélectives

La surface captatrice « idéale » du rayonnement solaire devrait:

•absorber toute l'énergie correspondant au spectre solaire ( < 3m),


•émettre faiblement dans l'infra-rouge lointain (>3m) correspondant
au spectre du rayonnement ré-émis par l'absorbeur dont la
température se situe entre 50 et 100 °C.

Capteur Plan
9
Capteur Plan idéal

Dans la pratique, le niveau de température d'un capteur sans


concentration (50-80°C) s'explique par:
• la ré-émission par rayonnement du récepteur,
• les pertes de chaleur par convection à la périphérie du capteur.

Un capteur idéal c’est:


un absorbeur qui possède :
• un facteur total d'absorption élevé vis-à-vis du rayonnement solaire,
• un facteur total d'émission faible pour sa température de
fonctionnement,
une très bonne isolation thermique pour toute la périphérie du système.
Les deux premières conditions sont incompatibles et seules certaines
surfaces sélectives de coût élevé permettent d'obtenir à la fois S fort et
 faible.
utilisation de l’effet de serre
Capteur Plan
10
Effet de serre

Le principe de l’effet de serre consiste à


utiliser les propriétés des surfaces vitrées:
• les rayonnements de courtes
longueurs d’onde (CLO) issus du soleil
traversent en grande proportion le verre,

La paroi située à l'intérieur absorbe une


partie du rayonnement et s'échauffe.
Elle émet un rayonnement infrarouge qui
repart en direction de la vitre qui se
comporte comme une paroi opaque. Qui
bloque une grande proportion des
rayonnements IR (GLO).
La vitre absorbe le rayonnement infrarouge, s'échauffe et dissipe à
nouveau cette chaleur par ses deux faces.

Capteur Plan
11
L'effet de serre d'un vitrage

1.2
Transmissivité d'une vitre avec la longueur d'onde

0.8
T=350 K

M0(T)/M0max(T)

0.6
M(T=5780K)/Mmax(5780K)
M(T=350K)/Mmax(350K)
Transmissivité
0.4

0.2
T=5780 K

0
0 2 4 6 8 10 12 14 16
Capteur Plan Longueur d'onde (m)
12
Étude radiative simplifiée d'un capteur plan

Un capteur plan classique peut être schématisé ainsi:

ES Indice 1 : CLO
Indice 2 : GLO
Simple vitrage
1  2 T1
1 2
 2
1
T2

Tubulures Absorbeur
Isolant
(Corps Noir)

Capteur Plan
13
Bilan radiatif simplifié

Calcul des températures d'équilibre atteintes par l'absorbeur et le


vitrage dans les conditions suivantes:

• Seuls les échanges radiatifs sont pris en compte,

• Pas de circulation de fluide caloporteur dans l'échangeur

• Pas de pertes thermiques par la face arrière.

• Absorbeur=corps noir

• On néglige les échanges par convection et rayonnement avec


l’ambiance

Capteur Plan
14
Bilan sur l'absorbeur (S=1 m2)

Apports:
Fraction transmise de ES
t 1 ×ES
Pertes:
Fraction du flux émis par
Flux radiatif émis par l'absorbeur réfléchie par la vitre
l'absorbeur (hypothèse
corps noir) r 2 ×s ×T24
s ×T24
Flux émis par la vitre
e ×s ×T14

Bilan (eq. 1):


s ×T24 = t 1 ×ES + r 2 ×s ×T24 + e ×s ×T14

Capteur Plan
15
Bilan sur la vitre

Apports:
Fraction absorbée de ES
Pertes:
a 1 ×ES
Flux radiatif émis par
les 2 faces de la vitre Fraction absorbée du flux radiatif
émis par l'absorbeur
2 ×e ×s ×T14
a 2 ×s ×T24

Bilan (eq. 2): 2 ×e ×s ×T14 = a 1 ×ES + a 2 ×s ×T24

Capteur Plan
16
Calcul de T absorbeur

4 a 1 ×ES + a 2 ×s ×T24
Eq. 2  e ×s ×T1 =
2
Ce terme remplacé dans l'éq. 1 donne
4 4 a 1 ×ES + a 2 ×s ×T24
s ×T2 = t 1 ×ES + r 2 ×s ×T2 +
2

4 ES (a 1 + 2 ×t 1) s ×T24 (a 2 + 2 ×r 2 )
s ×T2 = +
2 2
ES (a 1 + 2 ×t 1)
T24 =
s 2 - a 2 - 2 ×r 2

En introduisant les relations i=1-i-i avec i=1 ou 2


1/4
æE 1- r + ö
t1 ÷
T2 = ççç S 1 ÷
èç s 1- r 2 + t 2÷
÷
ø
Capteur Plan
17
Application numérique

Application numérique : Propriétés thermo-optiques d'un vitrage simple


ES=1000 W.m-2  ,,

1 
0.95
On obtient:
0.8
0.65 
0.6

T2=460 K = 187 °C 0.4 


0.30
0.2
0.05
0.2 2.5 9 15 (m)

Cette valeur élevée s'explique par la non prise en compte des


pertes liées aux autres modes de transfert, l'approximation
absorbeur=C.N. et une transmissivité CLO optimiste.
Capteur Plan
18
Calcul de T Vitrage

La température de l'absorbeur étant déterminée, il est alors possible


de calculer la température de vitrage T1 à partir de l'éq. 2

1/4
æa ×E + a ×s ×T 4 ö
ç
T1 = çç 1 S 2 2 ÷÷
÷
÷
ççè 2 ×e ×s ÷
ø

Application numérique:
On évalue  (émissivité du vitrage) à 0.88
T1=358 K = 86 °C

Les valeurs obtenues correspondent à des valeurs maximales dans


des conditions idéales d'éclairement solaire.
Capteur Plan
19
Remarques

Une approche plus fine nécessite la prise en compte notamment :

Des échanges convectifs de part et d'autre du vitrage,

Des pertes par la face arrière

D'une absorption non parfaite de l'absorbeur (et donc des


réflexions induites).

Des réflexions multiples

De la circulation du fluide

Capteur Plan
20
Bilan radiatif

Capteur Plan
21
Bilan énergétique global

En régime permanent de fonctionnement, on obtient l’équation


caractéristique d’un capteur solaire plan en écrivant son bilan
énergétique global.
Qu = Qa - Qp
Expression dans laquelle :
• Qu est la puissance (utile !) cédée au fluide caloporteur,
• Qa est la puissance solaire absorbée,
• Qp est la puissance correspondant aux pertes thermiques.

Capteur Plan
22
Puissance absorbée

Dans ces conditions, la puissance absorbée, en Watts, est donnée par


l’expression:
Qa = A . s . s . G
Dans laquelle :
 A est la surface du capteur en m2,
 s et s sont les valeurs moyennes des coefficients de transmission
de la couverture transparente et d’absorption de l’absorbeur sur
l’ensemble du spectre solaire,
 G est l’éclairement énergétique global en W/m2, mesuré dans le
plan du capteur.

On définit ainsi le rendement optique d’un capteur:

Avec  S : transmissivité du vitrage / rayonnement solaire


0   S   S
et  S : absorptivité de l ' absorbeur / rayonnement solaire
Capteur Plan
23
Rendement instantané

Selon les principes retenus par la normalisation internationale (ISO) et


européenne(CEN), le rendement d’un capteur plan peut être caractérisé
par trois coefficients indépendants de la température :

   a . T 
2
T  Text  Text
  0
moy moy
a. 1 2
G G


 Tentrée  Tsortie 
avec : Tmoy
2
 0 : coefficient de conversion optique (%)
 a1 : coefficient de déperdition thermique 1er ordre (W.m-2.K-1)
 a2 : coefficient de déperdition thermique 2ème ordre (W.m-2.K-2)
Capteur Plan
24
Rendement instantané

Suivant les pays ou suivant les normes, d’autres définitions


légèrement différentes peuvent être utilisées :
On utilise Tentrée ou Tsortie à la place de Tmoy

Naturellement cela à une incidence sur les coefficients.

Généralement :
Tmoy en France
T entrée aux USA

Capteur Plan
25
Rendement instantané

On utilise aussi parfois la notion de « température réduite »


 T* = (Tmoy-Text) / G (°C)

La formule s’écrit alors

 = 0 – a1.T* - a2.G.(T*)2

avec toujours :
0 : coefficient de conversion optique (%)
a1 : coefficient de déperditions thermiques 1er ordre (W/m2.K)
a2 : coefficient de déperditions thermiques 2ème ordre (W/m2.K2)

Capteur Plan
26
Rendement

Généralement, pour des valeurs de T* inférieures à 0,07,


on peut utiliser une relation linéaire simplifiée.
Le rendement s’écrit alors :

   '  a '.
 T
moy  Text 
E
Dans la norme française NF P50-501, les coefficients ’ et a’
sont également nommés respectivement :
• Facteur optique du capteur (B)
• Conductance thermique totale des pertes (K)
 Exemples de valeurs

- capteur Weishaup B = 0,77 et K = 2,75


- capteur Giordano B = 0,76 et K = 3,71
Capteur Plan
27
Rendement d’un capteur

Le rendement d'un capteur exprime sa capacité à convertir l'énergie


solaire en chaleur, et à la transférer au fluide caloporteur avec un
minimum de pertes.
Pour obtenir un rendement de bon niveau il faut faire attention :
• aux pertes thermiques qui augmentent avec la température du
capteur.
• à la qualité des matériaux, (notamment l’isolation),
• une bonne transmission de la chaleur entre l'absorbeur et le fluide
caloporteur
• aux conditions météorologiques (ensoleillement, vitesse du vent,
température…),
• la propreté de la surface exposée.

Capteur Plan
28
Efficacité d’un capteur plan

En pratique, pour un même débit d'eau, la température de sortie dépend


du nombre de vitres (généralement une ou deux)
des propriétés thermo-optiques des matériaux.
• Une couche antireflet sur le vitrage améliore la transmission du
rayonnement visible vers l'absorbeur.
• La présence d'un revêtement sélectif sur l'absorbeur assure
une bonne absorptivité solaire et une faible réémission
infrarouge.
De tels revêtements participent à l'optimisation rendement-température
du capteur.
Pour être efficace, un capteur plan doit être utilisé à température
modérée (50 à 60°C en simple vitrage).

Capteur Plan
29
Rendement global d’un capteur plan

Capteur Plan
30
Rendement=f(T*)

La figure suivante présente les variations du rendement instantané en


fonction de la température réduite T* = (Tm-Ta) / G pour plusieurs
types de capteurs.

Capteur Plan
31
Isolation thermique

L'absorbeur doit transmettre l'énergie qu'il capte au fluide caloporteur en


limitant les pertes (conduction, convection et rayonnement)
L’épaisseur de la couche d’air entre l’absorbeur et la vitre, a une
importance :
 Pour des valeurs faibles l’air est un bon isolant. On a donc intérêt à
avoir une épaisseur d’air suffisante.
 Cependant si l’épaisseur de la lame d’air est trop importante la
convection de l’air se développe , ce qui entraîne des pertes non
négligeables .
 L’épaisseur optimale est de l’ordre de e  2, 5 cm
 En plaçant deux vitres les pertes dues à la ré-émission (double effet
de serre) et les pertes conductives sont limitées (mais la réflexion et
l’absorption du rayonnement incident sont plus importantes).
Parties arrières et latérales :
On place un isolant (laine de verre, polystyrène, polyuréthane) sur ces
parties afin de limiter ces pertes thermiques.
Capteur Plan
32
Capteurs àà eau
Capteurs eau sans
sans vitrage
vitrage

Le capteur est constitué d'un


réseau de tubes accolés de
couleur noire.
L'eau à chauffer circule dans
les tubes. Le rendement est
de l'ordre de 30% en été : la
température peut alors
atteindre 45°C (sans vent).

Cette installation permet par exemple le chauffage des


piscines.

Capteur Plan
34
Capteurs à eau sans vitrage

Capteur Plan
35
Capteur à air

Sous un vitrage, une plaque noire


exposée au soleil s'échauffe
d'autant plus qu'un isolant limite les
pertes de chaleur par la face
arrière.
L‘air circule entre le verre et la
plaque noire et s'échauffe.
L'échauffement de l'air peut
atteindre 20 à 40 °C par rapport à
la température ambiante, en
fonction des dimensions du
capteur, avec un rendement de
l'ordre de 40 à 50 %.

Capteur Plan
36
Capteur plan

Capteur Plan
37
Les capteurs sous vides

Capteur Plan
38
Absorbeur=échangeur

Capteur Plan
39
Production d’ECS et capteur plan

Capteur Plan
40
ECS

Capteur Plan
41
Intégration de capteur plan

Capteur Plan
42
La régulation du circuit primaire

Un principe simple de régulation d’une installation d’eau chaude.


Une sonde est située dans les capteurs solaires, une autre dans le bas
du ballon d’eau chaude solaire (au 1/ 9 de la hauteur de la virole).
Dès que le capteur est plus chaud que le ballon solaire de quelques
degrés, la pompe de circulation est mise en service ; dès que les
températures s’équilibrent, la pompe s’arrête. Un simple régulateur
différentiel suffit pour ces opérations.
Le rôle de ce dispositif est de permettre le transfert de l’énergie,
seulement si la température du fluide caloporteur dans les capteurs est
supérieure à celle de l’eau contenue dans le ballon de stockage.
Mode de régulation adapté aux installations de taille inférieure à 40 m2,
à circuits hydrauliques courts (longueur inférieure à 50 m).

Capteur Plan
43
Capteur Plan
44
Capteur Plan
45
Capteur Plan
46
Capteur Plan
47
Couverture des besoins ECS

Capteur Plan
48
Conversion de l’Energie Solaire

Les applications domestiques et semi-industrielles


Solaire passif (architecture solaire, mur Trombe,
ECS..)
Solaire Actif (suivant leurs différents niveau de
température)
Les applications industrielles – centrales solaires
Avec concentration (four, tour, cylindro-
parabolique, cylindrique)
 sans concentration (cheminée solaire)

49
Organisation de la maison

Grandes lignes de la conception de maison pour utiliser au


maximum l’effet de serre:
 De grandes fenêtres orientées vers le sud (dans l'hémisphère
nord) laissent pénétrer le plus de rayonnement
 Les fenêtres du côté ombragé doivent être plus petite pour
retenir la chaleur.

L'excès de lumière, par une journée ensoleillée qui pénètre dans un


bâtiment peut entraîner une chaleur excessive, mais un usage
judicieux de ce chauffage solaire peut créer des courants d'air
rafraîchissants.

Capteur Plan
50
Thermocirculation

 Sous l'effet du rayonnement solaire,


une paroi intérieure s'échauffe et cède
une partie de sa chaleur accumulée à
l'air ambiant par convection.
 L'air acquiert un mouvement
ascendant créant un appel d'air plus
frais.
 circulation d'air entre les
zones exposées au soleil et celle
qui ne le sont pas.
 Ce mouvement porte le nom de
thermocirculation d'air.

Capteur Plan
51
Maison solaire passive

Capteur Plan
52
Une application: le mur Trombe

Principe du mur Tombe :


 On place une vitre devant un mur orienté vers le sud et peint avec
une couleur foncée.
 L'air intérieur s'infiltre dans l'espace compris entre le mur et la vitre,
par des orifices aménagés au bas du mur, il s'échauffe, s'élève et
retourne dans la pièce en passant par d'autres orifices, dans la partie
supérieure du mur.
 Des clapets sont placés généralement pour éviter que le processus
s'inverse la nuit.
 L'air compris entre le mur et la vitre se refroidit, l'air froid descend et
est stoppé par les clapets.

Mur Trombe
53
Mur Trombe(remarques)

 Le rôle du mur de pierre est de stocker, durant un


temps relativement court, un maximum d'énergie et de la
restituer ultérieurement à l'instant des besoins.
 Son inertie doit être bien dosée afin que la restitution
s’effectue à la période et sur la durée souhaitée
(déphasage).
 Les bouches d'air devront pouvoir être
hermétiquement closes de façon à éviter, par moments,
des rentrées d'air qui refroidiraient le système durant les
heures où s'effectue le réchauffement des pierres.

Capteur Plan
54
Mur Trombe (variante)

Il existe de nombreuses adaptations du principe développé par Monsieur


Trombe.
Par exemple : on construit orienté au sud, sud-est ou sud-ouest un mur
d'une épaisseur d'environ cinquante centimètres en pierres naturelles ou
briques réfractaires, (résistant à de hautes températures), doublé d'une
paroi de vitre, tôle ou plastique placée côté soleil à quelques dix
centimètres.
Durant les périodes d'insolation, la masse de pierre accumule la
chaleur reçue qu'elle rediffusera lentement par la suite durant la nuit.
La circulation de l'air entre le mur et la paroi plane s'effectue grâce à
des orifices créés au partie basse et haute formant une cheminée.

Capteur Plan
55
Le solaire thermique actif

Objectif:
Récupérer la chaleur du rayonnement solaire au sein d'un fluide,
parfois l'air, le plus souvent l'eau, par la mise en œuvre de capteurs
solaires.

Ces techniques peuvent assurer, par exemple:


• la production d'eau chaude sanitaire
• la production d'eau distillée,
• le chauffage des piscines et des habitations,
• le séchage des grains, des céréales en agriculture
• Etc.

Capteur Plan
56
Distillateur solaire

La distillation constitue une autre


application thermique de L'énergie
solaire.
Le rayonnement solaire contribue à
l'évaporation de l'eau dans les lacs
et des bassins.
Ce phénomène utilisé de longue
date dans les marais production de
sel
Inversement, l'évaporation peut-être mise à profit pour produire de l'eau
douce.
L'eau salée d'un bassin à fond
Dèsnoir
1872peu profond
dans recouvert
les mines d'un vitrage
de nitrate
s'évapore grâce à l'échauffement obtenu
du nord par effet
du Chili, desde serre.
distillateurs
L'eau pure se condense sursolaires fournissaient
le vitrage, l'eau potable
elle est recueillie par des rigoles
placées latéralement. aux animaux de trait.
Capteur Plan La production d'eau distillée atteint 4 à 5 litres par jour par mètre carré
57
de surface.
Capteur intégré à la voirie

Capteur Plan
58
PSD ou plancher solaire direct

Le fluide qui est chauffé par les capteurs solaires circule directement
dans le plancher sans passer par un réservoir de stockage
meilleur rendement car toutes les pertes de chaleurs intermédiaires
sont supprimées .

Capteur Plan
59
La réfrigération par absorption

 Le compresseur d’un cycle froid est remplacé par un compresseur


thermo-chimique (Machine frigo à absorption).
 Des capteurs solaires de fournissent la chaleur nécessaire au
bouilleur. Les capteurs solaires sous vide sont adapté à cet usage. Ils
permettent de chauffer le fluide caloporteur du circuit à 100°C qui
constitue la source chaude de la machine à absorption.
Capteur Plan
60
La réfrigération par absorption

• Système de production de glace par machine à absorption solaire (couple


eau/NH3).
• Surface exposée: 11.8 m², Poids : 660kg, production nominale 72 kg de glace/jour.
• Destiné aux sites isolés non électrifiés où une conservation au froid est cruciale.
Hôpital de campagne par exemple

Capteur Plan
61
Centrales solaires à concentration

Principe: les concentrateurs optiques concentrent en un même point les


rayons solaires collectés sur une surface de captage le plus souvent formée
de miroirs.
Différentes géométries de concentrateurs existent : Ils sont dotés de
dispositifs de suivi de la course du soleil, en hauteur ou en hauteur et en
azimut.

La concentration optique des rayons du soleil permet d'obtenir de très


hautes températures(qui peuvent aller de 400°C et 1000°C).

On distingue deux usages principaux :


• la production de chaleur (thermique),
• la production (indirecte) d'électricité (thermodynamique).

NB: La concentration optique ne concerne que le rayonnement direct,


provenant du soleil par temps clair.

62
Zones propices aux centrales solaires

63
Solaire haute température

La température élevée permet de produire de


la vapeur, qui, en faisant tourner une turbine,
génère de l'électricité.

64
Les fours solaires

La technique consiste à renvoyer l’éclairement solaire sur un


miroir concentateur.
Certaines centrales solaires servent de fours et ont permis de
porter des matériaux à plus de trois milles degrés Celsius.
Exemple: le grand miroir du four solaire Odeillo (dans les
Pyrénées orientales en France qui est l'œuvre du CNRS) qui
concentre assez d'énergie solaire pour fondre des matériaux.
Cette technique utilise un champ d'héliostats orientables et
un grand miroir parabolique fixe, qui renvoie les rayons sur un
récepteur.
Le four solaire d'Odeillo concentre le soleil 10000 fois.

65/Total
Four solaire Odeillo

66
Les centrales à tour

 Elles concentrent entre 300 et 800


fois les rayons du soleil.
 De nombreux miroirs (héliostats)
orientables, pilotés par ordinateur,
suivent le soleil .
 L a taille du champ d’héliostat peut
atteindre plusieurs centaines de milliers
de mètres carrés, elle est constituée de
centaines voire de milliers de miroirs
plans orientables.

67
Principe des centrales à tour

A chaque instant, les rayons solaires atteignant le centre de chaque


héliostat sont réfléchis par le dispositif en direction d’un point fixe situé
dans une tour de grande hauteur (qui donne son nom à la filière) , et
qui joue donc le rôle du foyer .

 La chaleur captée est transmise au point focal, source chaude


d'une réaction thermodynamique.

 Les centrales à tour sont théoriquement les plus efficaces, car on


obtient à la fois une puissance importante et une température élevée.

68
Principe des centrales à tour

2 types de centrales à tour:


•Tour au sud du champs d’héliostats (Ex Thémis), les
concentrations obtenues sont de l’ordre de 700.
•Tour au milieu du champs d’héliostats (récepteur
cylindrique, ex; Solar One),concentration moindre, environ
240.

69
Centrales à tours (Thémis)

Puissance 2MW
champ nord de 200
héliostats (54m²/u)
tour de 80 mètres de
hauteur
facteur de
concentration de 670
Le fluide de transfert de
chauffe à 430°C.

70
Centrales à tours (Thémis)

71
Centrales à tours

A Barstow, en Californie, centrale « Solar One » qui ne compte pas moins de


2000 héliostats (mise en service en 1982).

72
Collecteurs cylindro-paraboliques

La surface mobile de ces capteurs


mobiles autour d'un axe est
réfléchissante et l'ensemble peut tourner
autour d'un axe.

Les rayons sont concentrés sur un tube au foyer de la parabole. Les


réflecteurs, disposés en demi-cercle, focalisent les rayons sur le tuyau,
dans lequel l'eau qui circule va être chauffée.

Dans ces conditions, les températures


atteintes sont de l’ordre de 450°C.
Il est donc possible de produire de la
vapeur mais aussi d ’alimenter des centrales
électro-solaire de 100 KW à 1000 KW.
73
La filière cylindro-parabolique

Les miroirs cylindro-paraboliques peuvent être orientés suivant


les axes Est-Ouest ou Nord-Sud. Dans les deux cas le suivi
du soleil se limite à une rotation simple.
Les avantages de ce procédé:
•Simplification de la motorisation
•Simplification de la commande du mouvement.
L’inconvénient majeur:
Chute de la concentration (ponctuelle  linéaire) à environ
80 pour les réalisations les plus récentes.
Températures de fonctionnement plus faibles  baisse du
rendement thermomécanique.

74
Collecteurs cylindro-paraboliques

Réflecteur
Tube absorbeur

Structure métallique

Conduites fluide caloporteur

Collecteurs des centrales solaires « Luz » aux états- unis


75
Les capteurs hémisphériques

Deux prototypes de collecteurs hémisphériques ou bols ont


été expérimentés en France (Périclès, 1980), au Brésil et aux
Etats-Unis (Crosbyton, 1980).
Ces réflecteurs fixes ont un diamètre de dix à vingt mètres et
concentrent les rayons du Soleil sur un foyer mobile porté par
un petit rayon de la sphère orienté en direction du Soleil.

La simplicité du réflecteur ne compense pas la faible concentration au foyer.

76
Le système à collecteurs paraboliques

77
Collecteur parabolique - illustrations

78
Les cheminées solaires

Principe:
Les systèmes à cheminée solaire combinent
captage de l'énergie solaire et aérogénérateurs.
L'air chaud produit par le soleil sous une large
verrière subit un mouvement ascendant dans une
cheminée placée au centre de la verrière.
Ce flux d'air entraîne des aérogénérateurs qui
produisent de l'électricité.
Un seul système peut développer une puissance
de 100 à 200 MWe.

79
cheminées solaires - principe

80
Les tours solaires (illustration)

81
Les tours solaires (+/-)

Avantages de ces systèmes:


Exploitation du rayonnement direct et diffus
Le stockage diurne du sol sous verrière permet un fonctionnement
nocturne
Pas de besoins en eau de refroidissement (fonctionnement possible en
zone désertique)
Matériaux de base peu onéreux, technologie simple et fiable.

Inconvénient:
Seule une très faible fraction de l'énergie solaire (1%) est convertie en
électricité.
Cette faible efficacité est cependant compensée par les faibles coûts de
construction et d'entretien.
82
Exemple de projet de cheminées solaires

champ de capteurs solaires sur une superficie de 5 km2.


Une température constante de 30 degrés sera maintenue
sous les milliers de carreaux de verre placés entre 2 et 20
mètres au-dessus du sol.
L'air réchauffé sera dirigé vers une cheminée d'un diamètre
de 130 mètres, d'une épaisseur d'un mètre à la base et de 25
centimètres au sommet.
un courant d'air de 35 à 50 km/h soufflera en permanence
dans le tube en béton.
trente-deux turbines, (6,5 MW chaque), alimenteront les
générateurs électriques.
La centrale fabriquera de l'électricité jour et nuit.

83
Montagne solaire - projet

84
Solaire haute température – synthèse 1

85
Solaire haute température – synthèse 2

86
Équations de bilan thermique

ÉQUATION DU CAPTEUR EN RÉGIME TRANSITOIRE


Notation utilisées:

Capteur Plan
87
Équations de bilan thermique

températures intervenant dans le fonctionnement d'un capteur plan

Capteur Plan
88
Équations de bilan thermique

Capteur Plan
89
Équations de bilan thermique

Capteur Plan
90
Équations de bilan thermique

Capteur Plan
91
Équations de bilan thermique

Capteur Plan
92
Résolution

Nous disposons de cinq équations et nous avons à déterminer 6


inconnues : TV, T1, T1f, T2f, Tr, m f.
On peut admettre que T1f  Tr (ceci est d'autant plus vrai qu'il y a
brassage vigoureux de l'eau dans le stockage, ce qui correspond au
système sans échangeur).

Il faut remarquer de plus qu'en cas de circulation forcée, m f est


constant, donc l'équation de circulation du fluide n'apparaît plus.
En fin de compte, on a à résoudre un système de 4 équations à 4
inconnues.

Capteur Plan
93
Résolution

On aboutit à un système différentiel de la forme :

Ces équations se résolvent par exemple par la méthode de


RUNGE-KUTTA .
Il suffit de se fixer les grandeurs géométriques du système étudié, les
conditions initiales de température et l'intervalle de temps t choisi.
Des résultats vérifiés expérimentalement afin de confirmer la validité du
modèle théorique utilisé sont portés sur les figures suivantes.
Capteur Plan
94
Résultats de simulation

Courbe permettant de
calculer le rendement
d'une installation
donnée avec
circulation naturelle ou
forcée.

Capteur Plan
95
Température équivalente de ciel

On assimile le rayonnement émis par l'atmosphère à une température Ta


à celui d'un corps noir à température virtuelle Tc. On a donc:

Donc Tc4   a  Ta4 , pour a on dispose de formules empiriques tenant


compte de la nature des couches atmosphériques. On utilise en général
la formule:

Habituellement on prend Tc  Ta - 12 K.
Capteur Plan
96

Vous aimerez peut-être aussi