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1.1 Introduction
La dynamique est l’étude du mouvement des corps en tenant compte des forces qui les engendrent.
La force F⃗BA , exercée par B sur A, est dite :
a) force extérieure si B n’appartient pas au système étudié.
b) force intérieure si B appartient au système étudié.
Un système physique est libre ou isolé si la résultante de toutes les forces extérieures qui lui sont
appliquées est nulle.
Les lois de Newton nous permettent d’étudier le mouvement des corps qu’ils soient isolés ou non.
Dans ce chapitre, nous verrons :
— Le principe d’inertie de Galilée et la conservation de la quantité de mouvement p⃗ = m⃗v .
— Les trois lois de Newton.
— Cinq forces : le poids, la force de la gravitation, la force de contact, la résistance de l’air, la
force élastique (ou de rappel) d’un ressort ainsi qu’une sixième force fictive, la force d’inertie
due à l’accélération du repère.
— Le théorème et la conservation du moment cinétique L ⃗ = ⃗r ∧ p⃗.
1
1.3. QUANTITÉ DE MOUVEMENT CHAPITRE 1. DYNAMIQUE D’UNE PARTICULE
h
∞
Vérification expérimentale : Un disque sur une table à coussin d’air, possède un MRU.
Énoncé 2 (réciproque) : Une particule qui se déplace en ligne droite à vitesse constante est une
particule libre ou isolée.
p⃗ = m⃗v , p⃗ ∥ ⃗v
2
1.3. QUANTITÉ DE MOUVEMENT CHAPITRE 1. DYNAMIQUE D’UNE PARTICULE
b
m2 avant l’interaction
p~2
b
p~1′′ b
p~1′
b
m1 après l’interaction
p~b2′ b
e
lsiv
b
m2 p~2′′ u
après l’interaction ré p
on
cti
er a
Int
b
p~1
m1 avant l’interaction
Exemple :
Un camion M = 2 t heurte une voiture m = 500 kg dont la vitesse est perpendiculaire à celle du
camion. Les deux véhicules restent collés juste après le choc et glissent dans une direction faisant
un angle de π4 avec la direction initiale du camion. Un témoin oculaire atteste que le camion roulait
à plus de 80 km/h. La durée de la collision étant très courte, le système peut être considéré comme
isolé pendant le choc (voir cours sur les chocs). Le témoin a-t-il dit la vérité ?
Réponse :
Avant le choc : la voiture a la quantité de mouvement m⃗v et le camion M V⃗ .
Après le choc, le système (voiture+camion) a la quantité de mouvement (m + M ) ⃗v ′ faisant un angle
de π4 avec M V⃗ .
Le système étant isolé, on doit avoir m⃗v + M V⃗ = (m + M ) ⃗v ′ . Ceci est représenté sur la figure
ci-dessous :
r
r m M v
mv
r
MV
mv MV 2000×80
De la figure, on déduit que MV
= tg (α) = 1 ⇒ v = m
= 500
= 320 km/h. Le témoin n’a pas
dit la vérité.
3
1.4. LOIS DE NEWTON CHAPITRE 1. DYNAMIQUE D’UNE PARTICULE
F⃗ = m⃗a
d⃗p d⃗v dm
F⃗ = =m + ⃗v
dt dt dt
Remarques :
— Force moyenne F⃗m (t1 , t2 ) = (⃗p2 − p⃗1 ) / (t2 − t1 ) montre que Fm ↗ si ∆⃗p ↗ ou ∆t ↘.
— F⃗m (t1 , t2 ) = F⃗ (tm ) où tm = t1 +t
2
2
et t2 − t1 assez petit.
⃗ ⃗
— F (t) = lim∆t→0 Fm (t, t + ∆t).
— d⃗p = F⃗ dt s’appelle impulsion élémentaire.
— Les quatre interactions fondamentales sont : l’interaction forte, faible, électromagnétique et
gravitationnelle.
4
1.5. LOIS DE FORCES CHAPITRE 1. DYNAMIQUE D’UNE PARTICULE
On fait tomber plusieurs masses m1 , m2 ,... au même endroit et on mesure leurs accélérations en
éliminant tous les frottements. On remarque que
Ainsi, l’expérience a montré que ⃗a = ⃗g quelque soit la masse. Si on appelle poids P⃗ la force responsable
de cette accélération, on obtient la loi de force du poids en utilisant la deuxième loi de Newton
P⃗ = m⃗g , ⃗g = −g⃗k
où g = 9.81 m/s2 est appelée accélération ou champ de la pesanteur et ⃗k un vecteur unitaire dirigé
vers le haut.
Donc
⃗a = ⃗g
On a déterminé l’accélération. Le reste (v, ⃗r, D, h) est une étude cinématique déjà faite.
v2
v = ωR, at = 0, a = an = = ω2R
R
ŵϭ
ƌ>
r
g
Zd
5
1.5. LOIS DE FORCES CHAPITRE 1. DYNAMIQUE D’UNE PARTICULE
1. Calcul de aL
2π 2 4π 2 rL 4π 2 ×60×6400×103
= 2.72 × 10−3 m/s2
aL = ω 2 rL = T
rL = T2
= (27×24×3600+ 24 ×3600)2
3
L’indice T de la constante KT rappelle que les forces P et FT /L sont appliquées par la Terre. De la
même manière, la force appliquée par la lune sur la Terre est
MT
FL/T = KL
rL2
MT mL MT m1
FT /L = FL/T = G , P = FT /m1 = G
rL2 RT2
Deux corps de masses m1 et m2 s’attirent avec une force proportionnelle à chacune des masses, et
inversement proportionnelle au carré de la distance r qui les sépare. Cette force a pour direction la
droite passant par le centre de gravité de ces deux corps.
F 12
m 2
r
F 21
12
U12
m 1
m1 m2
F⃗12 = −G ⃗u12 , ∥⃗u12 ∥ = 1
∥⃗r12 ∥2
où G = 0.667 10−10 m3 /kg.s2 est la constante gravitationnelle et F⃗12 ≡ F⃗1/2 la force exercée par 1 sur
2. Le vecteur unitaire ⃗u12 = ∥⃗⃗rr12
12 ∥
est dirigé de la masse qui exerce la force vers celle qui la subit (de
1 vers 2). Il en est de même pour ⃗r12 = ⃗r2 − ⃗r1 .
6
1.5. LOIS DE FORCES CHAPITRE 1. DYNAMIQUE D’UNE PARTICULE
où
m1
⃗g12 (r) = −G 2
⃗u12
r12
est le champ gravitationnel créé par m1 au point 2.
MT
⃗g (h) = −G ⃗u
(RT + h)2
MT
⃗g (0) = ⃗g0 = −G ⃗u
RT2
M −10 5.97342 1024
g0 = G = (0.667 10 ) × ≃ 9.81 m/s2
RT2 (6371 103 )2
Autrement dit, le champ de la pesanteur n’est autre que le champ gravitationnel au voisinage de la
Terre. Par conséquent, le poids est la force gravitationnelle entre la Terre et la masse F⃗12 = P⃗ = m⃗g .
Loi des périodes (3e loi de Kepler) Considérons deux planètes m1 et m2 gravitant autour du
soleil MS avec des rayons R1 et R2 et des périodes T1 et T2 , respectivement. L’observation de Tycho
Brahé puis de Kepler a conduit à la loi empirique (déduite des valeurs expérimentales) :
2 3
T1 R1
=
T2 R2
ŵϮ
ŵ
ZϮ
Z
ŵϭ
Zϭ
D^
On peut retrouver cette loi à partir de la loi de la gravitation appliquée à une planète m :
7
1.5. LOIS DE FORCES CHAPITRE 1. DYNAMIQUE D’UNE PARTICULE
( 2
RFDFSm = ma = m 4πT 2R 4π 2 R Ms m R3 Ms
Ms m
⇒ m 2 = G 2 ⇒ 2 = G 2 = C te
Loi de forceFM s = G R2 T R T 4π
dĞƌƌĞ
^ĂƚĞůůŝƚĞ
ƋƵĂƚĞƵƌ Ś
ƌ r
ŵ
F
D
Un satellite géostationnaire doit être mis en orbite à une altitude de 35800 km avec une vitesse de
3.07 km/s. Sinon, il retombe sur la Terre ou il s’en échappe.
Si deux surfaces S1 et S2 de deux corps sont en contact, chacune agit sur l’autre avec des forces
⃗ 21 et C
électromagnétiques (des électrons de leurs atomes) dont les résultantes C ⃗ 12 , agissant sur S1 et
S2 respectivement, sont opposées et appelées forces de contact C⃗ 12 = −C
⃗ 21 .
Loi de force : C⃗ n’a pas d’expression mathématique, mais elle doit être déterminée en utilisant
la RFD dans chaque problème.
Exemples : Considérons une masse m posée sur le sol et à laquelle on applique une force horizontale
F⃗ (voir figure ci-dessous). À cause du contact Sol-Masse, le sol exerce sur la masse une force C ⃗
au niveau de la surface de contact. De même, la masse m exerce une force de contact (−C) ⃗ non
représentée dans la figure car on étudie la mouvement de la masse seulement. L’expérience montre
que si la force F est plus petite ou égale à une certaine valeur F0 (c.à.d. F ≤ F0 ), la masse ne glisse
pas. Dans le cas contraire (F > F0 ), la masse glisse. On distingue trois cas (F < F0 , F = F0 , F > F0 )
dans lesquels on décompose C ⃗ en une composante C ⃗ ⊥ perpendiculaire à la surface de contact et une
composante C ⃗ ∥ parallèle à la surface de contact.
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1.5. LOIS DE FORCES CHAPITRE 1. DYNAMIQUE D’UNE PARTICULE
C⊥
C C0
C C0⊥ C0 C C⊥
v
F F0 F
C/ / C0/ /
C//
P P P
&ŝŐ͘ϭ &ŝŐ͘Ϯ &ŝŐ͘ϯ
Figure 1.1 –
⃗ rouge et F⃗ et P⃗ en noir.
Trois cas de contact : Cen
Les propriétés
' expérimentales suivantes seront d’une grande utilité. $
⃗
Propriété 1 : La force de contact C s’adapte et empêche le glissement jusqu’à une valeur C0 ⃗
correspondant à la limite du glissement (juste avant la rupture de l’équilibre). Elle se décompose
en deux composantes (fictives) :
— C ⃗ ∥ : Composante parallèle au plan de contact. S’il y a glissement Fig.3, C ⃗ ∥ ≡ f⃗ s’appelle
force de frottement dynamique et a le sens de (−⃗v )). S’il n’y a pas de glissement Figs.1 et
2, elle s’appelle force de frottement statique.
— C ⃗ ⊥ : Composante perpendiculaire au plan de contact. (notée R ⃗ et appelée réaction du sol en
terminale).
— Remarque : Il peut y avoir mouvement sans glissement. Dans ce cas, le frottement est sta-
tique. Voir les exemples du coureur et du camion plus loin.
Propriété 2 : On utilise deux coefficients de frottement :
— µS statique et s’utilise à la limite du glissement
C0∥
— µd ≡ µg dynamique ou de glissement et s’utilise lorsqu’il y a glissement µS = C0⊥ , µd =
C∥
C⊥
& %
Écrivons la RFD dans le tableau suivant qui résume les trois cas :
On voit que dans le premier cas (F < F0 ), nous avons deux équations et quatre quantités P⃗ , F⃗ ,
⃗ ∥ et C
C ⃗ ⊥ . La connaissance de deux permet la détermination des deux autres. En général, on
9
1.5. LOIS DE FORCES CHAPITRE 1. DYNAMIQUE D’UNE PARTICULE
' $
On répétant l’expérience avec des masses différentes (connaissant F , F0 m et a), on peut remarquer
les propriétés suivantes des coefficients de frottement :
— µS et µd sont indépendants de la vitesse.
— µS et µd sont indépendants de la superficie des surfaces en contact.
— µS et µd dépendent de la nature des surfaces en contact. Si cette nature reste la même,
C⃗ 0∥ , C
⃗∥ , C⃗ 0⊥ et C ⃗ ⊥ peuvent varier avec les masses mais µS et µd restent constants.
— µd < µS .
— µS et µd sont suffisants pour caractériser le contact.
— Le contact avec un milieu visqueux (l’air par exemple) possède une autre loi qui sera étudiée
&ultérieurement. %
r r
C CM
ŵ
D ^Žů
r
r P r
−C PM
Étude de m :
Forces appliquées à m : P⃗ et C
⃗Mm = C ⃗
RFD : P⃗ + C⃗ = ⃗0 ⇒ C⃗ = −P⃗ = −m⃗g
Remarque : Malgré cette relation, C ⃗ n’est pas la réaction au poids pour les deux raisons suivantes :
— C ⃗ et P⃗ sont de natures différentes (force de contact et force gravitationnelle)
— La réaction au poids s’applique à la Terre et non à m.
Étude de M :
Forces appliquées à M : P⃗M , C
⃗ Sol/M = C⃗ M et C
⃗ mM = −C ⃗ (réaction de m sur M )
RFD : P⃗M + C ⃗M − C⃗ = ⃗0 ⇒ C⃗ M = −P⃗M + C ⃗ ⇒C ⃗ M = −P⃗M − P⃗ = − (M + m) ⃗g
Exemple 2 : Masse sur un plan incliné (détermination de la loi de force, de µS et de µd )
On pose une masse m sur un plan incliné d’angle α. On augmente progressivement α et on remarque
que la masse reste au repos jusqu’à une valeur limite α0 à partir de laquelle l’équilibre est rompu et
la masse commence à glisser. Calculons dans chaque cas C ⃗∥ = C⃗ x, C
⃗⊥ = C
⃗ y , µS et µd :
C y C0 y y
Cy C0 y C Cy
α α0
Cx C0 x Cx
x x x
α α α0 α0 α α
P P P
&ŝŐ͘ϭ &ŝŐ͘Ϯ &ŝŐ͘ϯ
10
1.5. LOIS DE FORCES CHAPITRE 1. DYNAMIQUE D’UNE PARTICULE
Remarques :
— On peut écrire = g cos α(tan α − µd ). Comme a > 0 et cos α > 0, alors tan α > µd . Pour
α ≃ α0 , on aura tan (α) ≃ tan (α0 ) = µS . Par conséquent,
µS > µd
— La mesure de α0 donne µS alors que celle de α et a donne µd . On fait plusieurs mesures pour
déterminer leurs propriétés (en variant m, α, etc. . .).
Exemple 3 : Tension d’un fil inextensible de masse négligeable.
Les masses m1 et m2 sont attachées par le fil et m1 est soumise à la force F⃗ . La tension est une force
de contact entre le fil et la masse.
v
C2 C1
y
ŵϮ
T2 T1 ŵϭ
F
−T2 −T1
x
Projection sur Oy ⃗ 1y = m1 g
C ⃗ 2y = m2 g
C
Coefficients dynamiques ⃗ 1x = µ1d C
C ⃗ 1y ⃗ 2x = µ2d C
C ⃗ 2y
Nous avons obtenu trois équations pour chaque masse. Ce qui fait un total de six équations qui
peuvent déterminer six inconnues. Remarquez que C1y = m1 g et C2y = m2 g sont déjà déterminées.
De même, C1x = µ1d m1 g et C2x = µ2d m2 g s’obtiennent grâce à µ1d et µ2d . Finalement, il ne reste
que les deux équations sur l’axe Ox qui déterminent T et a.
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1.5. LOIS DE FORCES CHAPITRE 1. DYNAMIQUE D’UNE PARTICULE
Remarque : A la limite du glissement, on aura les mêmes équations mais il faut utiliser C ⃗ 10 , C
⃗ 20 ,
µ1s , µ2s et a = 0m/s2 .
Exemple 4 : (Démarrage d’un coureur)
Le pied du coureur, en contact avec le sol, ne doit pas glisser pour qu’il puisse démarrer. C’est un
contact statique (pas de µd ) et la force de contact joue un rôle moteur (sans elle, le coureur glisse et
tombe au lieu de démarrer).
x
ma
P
^Žů P
−C
Remarque : Le sens de C⃗ peut être déterminé de l’une des deux façons suivantes :
— L’accélération du coureur est dirigée vers la droite et P⃗ + C⃗ = m⃗a, donc C ⃗ doit être inclinée
vers la droite.
— Le pied du coureur essaye de glisser vers la gauche. C⃗ x doit être dirigée vers la droite, d’où le
⃗
sens de C.
Exemple 5 : Démarrage et accélération d’une voiture à traction avant :
En essayant de tourner, les roues avant ne peuvent pas glisser (patiner) sur le sol. Ceci provoque le
mouvement du véhicule. C’est un contact statique moteur. Les roues arrière suivent sans provoquer
le mouvement. Leur contact est statique sans être moteur.
a
C1
C2
P
12
1.5. LOIS DE FORCES CHAPITRE 1. DYNAMIQUE D’UNE PARTICULE
Remarque : Le sens de C ⃗ peut être déterminé de l’une des deux façons suivantes :
— L’accélération du véhicule est dirigée vers la droite et P⃗ + C ⃗ = m⃗a, donc C ⃗ doit être inclinée
vers la droite.
— Les deux roues avant essayent de glisser vers la gauche. C ⃗ 1x doit être dirigée vers la droite,
⃗ 1 (les roues arrières suivent et n’essayent pas de glisser, C
d’où le sens de C ⃗ 2x ≃ 0).
2
Exemple 6 : Voiture en mouvement uniforme dans un virage de rayon R (at = 0, a = an = vR )
A petite vitesse v (ou même à la vitesse limite v0 ), la voiture prend le virage sans déraper, c’est le
cas statique (ou limite). Pour une vitesse v > v0 , elle dérape (glissement).
C
v
C'
ma
P ma ' P
Oy ⃗ y = mg
C ⃗ 0y = mg
C ⃗ ′ = mg
C y
Coefficients Aucun ⃗ 0x = µS C
C ⃗ 0y ⃗ ′ = µd C
C ⃗ ′ = µd mg
x y
√
Résultats v0 = µS gR a′ = µ d g
Remarques :
⃗ se détermine par P⃗ + C
— Dans les cas, statique et limite, la direction de C ⃗ = m⃗a car la direction
de ⃗a est connue (accélération normale).
— Dans le cas du dérapage, l’accélération n’est plus normale et C ⃗ ′ n’est plus la force centripète
x
mais c’est une force de frottements opposée à la vitesse.
Un corps en mouvement dans un fluide est ralenti (Fig.1). Ceci implique qu’il y a une force de
frottement visqueux f⃗ (ou résistance de l’air si ce fluide est l’air).
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1.5. LOIS DE FORCES CHAPITRE 1. DYNAMIQUE D’UNE PARTICULE
f
v(t)
vl
P 0,66vl
f
m
v
f
t
τ
Fig. 1 Fig. 2 Fig. 3
P
Sa loi de force dépend de la vitesse du corps. Pour des vitesse assez faibles, la loi est
f⃗ = −k⃗v
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1.5. LOIS DE FORCES CHAPITRE 1. DYNAMIQUE D’UNE PARTICULE
a. Loi de force
Considérons un ressort parfait de longueur à vide l0 et de constante de raideur k (en N/m). Pour une
longueur l, il est soit comprimé (l < l0 ) soit allongé (l > l0 ). Il exerce alors sur chaque corps attaché
à l’une de ses extrémités, une force de rappel ou élastique T⃗ proportionnelle et opposée au vecteur
élongation ∆⃗l
T⃗ = −k∆⃗l
Remarque : Pour un ressort réel, cette loi de force est valable pour les petites élongations seulement.
b. Prévision (masse attachée à un ressort. Notation ẋ = dx/dt et ẍ = d2 x/dt2 )
l0
l0
x0 y0
O ∆l
T
T
x ∆l
y
P = mg x0 x
Fig. 1 Fig. 2
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1.5. LOIS DE FORCES CHAPITRE 1. DYNAMIQUE D’UNE PARTICULE
y y'
ϕ
T
aO '/ O
f aM / O
P = Mg
O′ x'
O
x
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1.6. MOMENT CINÉTIQUE CHAPITRE 1. DYNAMIQUE D’UNE PARTICULE
L’observateur O est lié au sol et voit la masse M en mouvement accéléré avec une accélération ⃗aM/O .
L’observateur O′ est lié au wagon (⃗awagon = ⃗aO′ /O ) et voit la masse au repos ⃗vM/O′ = ⃗aM/O′ = ⃗0. Ce
dernier doit supposer qu’il y a une force f⃗ (fictive) pour qu’il obtienne des résultats corrects (voir
tableau suivant) :
Étude par rapport à O Étude par rapport à O′ Étude incorrecte par rapport à O′
P⃗ + T⃗ = M⃗aM/O P⃗ + T⃗ + f⃗ = M⃗aM/O′ = ⃗0 P⃗ + T⃗ = ⃗0
Ox : T⃗ sin φ = M aM/O Ox : T⃗ sin φ = f⃗ Ox : T⃗ sin φ = 0
Oy : T⃗ cos φ = M g Oy : T⃗ cos φ = M g Oy : T⃗ cos φ = M g
tan(φ) = aM/O /g f⃗ = M g. tan(φ) = M aM/O tan(φ) = 0 ⇒ φ = 0
On voit que si O′ ne considère pas f⃗, il calcule un angle φ = 0 alors qu’il voit le pendule incliné.
Voici, le cas général :
Un observateur lié à un repère d’inertie écrit la deuxième loi de Newton comme suit :
X
F⃗ ext = m⃗aM/O
Un observateur lié à un repère non inertiel voit l’accélération relative ⃗aM/O′ . Il doit supposer l’existence
d’une force fictive f⃗ (force d’inertie) qui corrigera les erreurs. Il écrit donc
X X
F⃗ ext + f⃗ = m⃗aM/O′ =⇒ f⃗ = − F⃗ ext + m⃗aM/O′
Dans le cas général, on a ⃗aM/O − ⃗aM/O′ = (⃗ae + ⃗ac ). Par conséquent,
f⃗ = −m(⃗ae + ⃗ac )
⃗ ∧ O⃗′ M + ω
⃗ae = ⃗aO′ /O + ω ⃗ ∧ (⃗ω ∧ O⃗′ M )
⃗ac = 2⃗ω ∧ ⃗vM/O′
′
où ω
⃗ est le vecteur vitesse angulaire de rotation du système de référence RO ′ par rapport à RO ′ .
Ce dernier est constamment parallèle au système de référence absolu RO , cependant son origine O′
′
coïncide avec celle du référentiel relatif RO ′.
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1.6. MOMENT CINÉTIQUE CHAPITRE 1. DYNAMIQUE D’UNE PARTICULE
Planète
∆SB ∆tB
∆tA ∆SA Soleil
Loi 1 : Chaque planète du système solaire décrit une trajectoire plane elliptique dont le soleil est
l’un des foyers. Les orbites des planètes sont dans le même plan sauf Pluton.
Loi 2 : La ligne joignant une planète au soleil balaye des aires égales en des intervalles de temps
égaux :
∆tA = ∆tB ⇒ ∆SA = ∆SB
⃗
dOM
⃗ M/O = ⃗r ∧ p⃗ = m (⃗r ∧ ⃗v ) ,
L ⃗r = OM⃗ , ⃗v =
dt
Lx x px ypz − zpy
Ly = y ∧ py = zpx − xpz
Lz z pz xpy − ypx
⃗ = m ∥⃗r∥ ∥⃗v ∥ | sin(⃗rc
L , ⃗v )|
Dans la suite, l’indice M/O sera omis mais sous-entendu. Remarquez bien que le moment cinétique
dépend de O.
Exemple : Moment cinétique pour un mouvement dans le plan (xOy)
On a z = 0 et vz = 0.
Coordonnées cartésiennes
⃗r = x⃗i +y⃗j et ⃗v
= vx⃗i + vy⃗j
⃗r ∧ ⃗v = x⃗i + y⃗j ∧ vx⃗i + vy⃗j = x⃗i ∧ vy⃗j + y⃗j ∧ vx⃗i
⃗ = m (xvy − yvx ) ⃗k
L
Coordonnées polaires
⃗r = r⃗ur et ⃗v = ṙ⃗ur + rθ̇⃗uθ . Donc
⃗ = mr2 θ̇⃗k
L
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1.6. MOMENT CINÉTIQUE CHAPITRE 1. DYNAMIQUE D’UNE PARTICULE
⃗ M/O
dL ⃗ M/O (F⃗ ) = OM
=M ⃗ ∧ F⃗
dt
⃗
Démonstration : ddtL = ⃗r ∧ F⃗ = ⃗0 si F⃗ = ⃗0. Dans le cas de la force centraleF⃗ = F ⃗ur , on écrit ⃗r = ru⃗r .
⃗
Alors ddtL = rF (⃗ur ∧ ⃗ur ) = ⃗0.
Remarques :
— Dans l’exemple du ressort en mouvement plan, la tension est une force centrale et P⃗ + C ⃗ = ⃗0.
Le moment cinétique est constant. En coordonnées polaires L = mr2 θ̇ = L0 .
— Une planète est soumise à la force centrale de la gravitation F⃗ = − (GM m/r2 ) ⃗ur , son moment
cinétique est constant. Le fait que le mouvement soit plan et la deuxième loi de Kepler se
démontrent de la façon suivante :
L r (t + dt )
r (t + dt ) dr = B
dr
r (t ) h = A sin ϕ ϕ
r=A
Fig. 1 Fig. 2
⃗ =−
L
−−→
const =⇒ Le même plan ∀t Fig. 1 : dS = 12 ||⃗r ∧ d⃗r|| =⇒ dS = 21 ||⃗r ∧ ⃗v || =
∥L⃗ ∥
dt 2m
⃗
Le mouvement a lieu dans un plan normal à L ⃗ =−
L
−−→
const =⇒ dS = const = ∆S
dt ∆t
19