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Université Mohamed Cherif Messaadia

Souk Ahras

ONDES ET VIBRATIONS

Cours

Deuxième année ST

Dr.Marki Rebiha

Année universtaire 2017/2018


Avant-Propos

Ce manuel est destiné aux étudiants de deuxième année des filières scientifiques et

techniques des universités d’Algérie. Il correspond au programme officiel du module Ondes et

vibrations enseigné en deuxième année (L2-S3) des filières ST-Sciences et Technique et SM-

Sciences de la Matière.

Le contenu de ce programme est prévu pour être enseigné pendant un semestre de 15

semaines, à raison d’un cours hebdomadaire de 1h30mn et une séance de travaux dirigés de

1h30mn par semaine. Toutefois pour diverses raisons, la durée réelle de l’enseignement par

semestre est de 12-13 semaines.

Afin de couvrir la plus grande partie du programme officiel pendant cette durée une

gestion rigoureuse du temps pédagogique ainsi qu’une coordination et une synchronisation

entre les cours et les travaux dirigés sont indispensables.

Je tiens à remercier Dr.Ganfoudi Rachid et Dr. Bouguera Abdesslem pour leurs

remarques pertinentes qui ont participées à l’amélioration de ce polycopié.


Sommaire

Chapitre 1 : Introduction aux équations de Lagrange…………………………. …….1

Chapitre 2 : Oscillations libres des Systèmes à un degré de Liberté. ………………..6

Chapitre 3 : Oscillations forcées des Systèmes à un degré de Liberté……….. …….14

Chapitre 4 : Oscillations libres des Systèmes à deux degrés de Liberté………. ……19

Chapitre 5 : Oscillations forcées des Systèmes à deux degrés de Liberté…………… 23

Chapitre 6 : Phénomènes de propagation à une dimension…………………………..26

Chapitre 7 : Cordes vibrantes…………………………………………………………31

Chapitre 8 : Ondes acoustiques dans les fluides……………………………………..38

Chapitre 9 :Ondes électromagnétiques…………………………………………………46


Chapitre 1 : Introduction aux équations de Lagrange
I.1 Généralités sur les vibrations:

I.1.1 Mouvement périodique:

Définition:

C’est un mouvement qui se répète à intervalles de temps réguliers, cet intervalle est
appelé période qui s’exprime en seconde (s). Pour les mouvements rapides, on utilise la
fréquence : exprimée en Hertz.

I.1.2 Mouvement vibratoire:

Définition d’une oscillation:

On appelle une oscillation, un mouvement qui s’effectue de part et d’autre d’une


position d’équilibre. (Par vibration, on désigne les oscillations rapides des systèmes
mécaniques).

Définition:

Un mouvement vibratoire est un mouvement périodique qui se produit de part et


d’autre d’une position d’équilibre. On peut aussi définir un mouvement vibratoire par sa
fréquence . La fréquence indique le nombre d’oscillations complètes se produisant par
seconde. On peut établir la relation entre la fréquence et la période.

La période des oscillations est le temps mis par le système pour revenir à une
position identique quelque soit le choix de cette position. C’est le temps mis pour faire une
oscillation complète ou un aller-retour. Le mouvement périodique est défini par :
( ) ( )

I.1.3 Mouvement vibratoire libre:

Définition:

Les vibrations libres sont les vibrations qui résultent lorsqu’on écarte un système de sa
position d’équilibre ou on lui donne une vitesse initiale, puis on le laisse vibrer librement.

Exemples : une masse suspendue à un ressort, un pendule simple, le balancier d’une


horloge……etc.

I.1.4 Mouvemment vibratoire sinusoidal

Définition: Un mouvement vibratoire est sinusoïdal, si un point vibrant possède une


élongation de la forme:

( ) ( )

 La grandeur ( ) est appelée l’élongation à l’instant t, l’élongation maximale varie


entre – .
 La quantité est la pulsation du mouvement et exprimée en rad/s.
 La quantité ( ) est la phase instantanée.
 L’angle est la phase initiale qui correspond à la phase à l’instant .

I.2 Vibration harmonique

Définition: On appelle vibration harmonique tout système dont le paramètre ( )

Qui le caractérise est une fonction sinusoïdale du temps: ( ) ( )

La fonction cosinus est une fonction périodique de période Si est la période temporelle
du mouvement, on aura donc :

, ( ) - , -
On en déduit l’expression de en fonction de la pulsation : ⁄

La fréquence , nombre d’oscillations par seconde correspond à l’inverse de la période


Il existe plusieurs expressions équivalentes pour la fonction ( ) En effet, la fonction sinus


est équivalente à la fonction cosinus décalée de ⁄ On peut donc écrire :

( ) ( ) ( ) ⁄

Donc :

Les grandeurs caractéristiques d’une vibration harmonique sont :

L’amplitude ,la période, la pulsation ,la fréquence et la phase initiale.

I.2.1 Coordonnées généralisées d’un système physique

Définition:

Les coordonnées généralisées sont l’ensemble de variables réelles indépendantes ou


liées permettant de décrire et configurer tous les élementsdu système à tout instant t.

On note :

Les coordonnées généralisés : ( ) ( ) ( )

Les vitesses généralisées : ̇ ( ) ̇ ( ) ̇ ( ).

I.2.2 Degré de liberté

Définition:

Le degré de liberté est le nombre de coordonnées généralisées indépendantes,


nécessaires pour configurer tous les éléments du système à tout instant :

Avec :

Degré de liberté.

Nombre de coordonnées généralisées.


: Nombre de liaisons reliant ces coordonnées entre elles.

Exemple :

Un disque de masse et de rayon , roule sans glisser sur un plan horizontal. On a


deux coordonnées généralisées donc Ils sont liés avec une relation;

donc :

Le nombre de degré de liberté

I.3 Equations de Lagrange pour une particule


1.3.1 Equations de Lagrange

Prenons une particule qui se déplace, sans frottement, sur une trajectoire plane
contenue dans le plan . La courbe sur laquelle est astreinte à se déplacer la particule de
masse m, est le lieu des points dont les coordonnées vérifient :

{ ( )

Ces deux relations définissent les équations des liaisons appelées liaisons. Le nombre
de degrés de liberté est égal au nombre de coordonnées qui représentent la position de m (trois
dans le cas général) moins le nombre de liaisons (deux dans le cas particulier étudié ici). La
particule possède donc un degré de liberté. Il faut choisir une variable q pour repérer sa
position. Il est possible d’exprimer le vecteur position ⃗ de la particule en fonction de la
coordonnée généralisée q par la relation : ⃗ ⃗ ( ).
Soit ⃗ la somme les forces agissantes sur la particule.
⃗ ⃗

Le travail élémentaire est exercé par une force au cours de son déplacement ⃗⃗⃗
⃗ ⃗
Le déplacement infinitésimal ⃗ s’écrit en fonction de la variation de la coordonnée
généralisée :


Ainsi le travail s’écrit : ⃗⃗⃗⃗


On a la quantité qui est égale à : ⃗

Donc :
En tenant compte de la relation fondamentale de la dynamique, cette expression peut
également s’écrire :
⃗⃗ ⃗

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗ ⃗ ⃗
( ⃗⃗ ) ⃗⃗ ( )

Or :
⃗ ⃗ ⃗⃗
( ) ( )

Par la suite, on aura :


⃗⃗ ⃗ ⃗ ⃗⃗
( ⃗⃗ ) ⃗⃗

Le vecteur vitesse, ⃗⃗ s’écrit :


⃗ ⃗ ⃗ ⃗ ⃗⃗
⃗⃗ ̇
̇
En plus, on a :
⃗⃗
( ) (⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗ ) ⃗⃗⃗⃗
̇ ̇ ̇
Et
⃗⃗
( ) (⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗ ) ⃗⃗⃗⃗

On aura :
⃗⃗ ⃗
( ( )) ( )
̇

peut s’écrire :
( ( ( )) ( ))
̇

L’énergie cinétique de la masse est :

( ( ) )
̇
Alors l’équation de d’Alembert pour un système à un degré de liberté :

( )
̇
1.3.2 Cas des systèmes conservatifs
Dans les systèmes conservatifs, la force appliquée dérive d’un potentiel U et l’équation
d’Alembert s’écrit alors :

( )
̇
On sait que l’énergie potentielle U ne dépend pas de la vitesse, par la suite :

̇
En posant la fonction de Lagrange : , on aura l’équation de Lagrange dans le cas
d’un système conservatif :
( ) ( )
( )
̇

( )
̇
1.3.3 Cas des forces de frottement dépendant de la vitesse
Dans ce cas la particule est soumise à des forces de frottement de viscosité dont la somme ⃗
est égale à ⃗.
̇
Si en plus des forces qui dérivent d’un potentiel il existe des forces de frottement de viscosité,
l’équation de Lagrange s’écrit avec :

( )
̇
( ) ̇
̇

1.3.4 Cas d’une force extérieure dépendant du temps


Dans ce cas, il s’agit d’une force extérieure dépendant du temps agissant sur un
système qui est le siège de forces de frottement qui dérivent d’une fonction dissipation D.
L’équation de Lagrange s’écrit ainsi:

( ) ̇
̇

1.4 Système à plusieurs degrés de liberté


En général, pour un système à plusieurs degrés de liberté. Ainsi, si le système possède
N degrés de liberté, il est obligatoire d’avoir N coordonnées généralisées (i = 1, 2, ....,N) ;
nous aurons :

( ) ( )

1.5 Associations des ressorts


a- Ressorts en parallèle

On considère que deux ressorts ont même longueur à vide et subissent le même allongement
. Avec , la condition d’équilibre au niveau de la masse pour les deux systèmes :

Donc :

b- Ressorts en série
Soient les longueurs à vide des ressorts et respectifs.
On pose : et
On écrit la condition d’équilibre en A, B et C :

{
( )

{
( )

( )

Donc :

Ou encore
Chapitre II : Oscillations libres des Systèmes à un degré de Liberté
II.1 Introduction

 On s’intéresse aux oscillations provoquées par une force de rappel autour d’une position
d’équilibre.
 Un oscillateur qui ne subit aucune force excitatrice est dit : Oscillateur libre.

Les degrés de liberté sont les variables indépendantes du système.

II.2 Oscillateur harmonique

L’oscillateur harmonique est le plus simple des systèmes oscillatoires et surtout, le plus
important. Dés qu’il est écarté de sa position d’équilibre d’une distance est soumis à
une force de rappel qui dépend linéairement de l’écart par rapport à l’équilibre.

Une constante positive.

II.3 : Pulsation propre d’un oscillateur harmonique

L’équation du mouvement d’un oscillateur harmonique est linéaire et de la forme

(En mécanique )

L’équation horaire du mouvement d’un oscillateur harmonique est de la forme :

( ) ( )

est appelée pulsation propre car elle ne dépend que des grandeurs propres à l’oscillateur.

L’amplitude et la phase dépendent des conditions initiales.

N.B :

 Lorsque les oscillations sont de faible amplitude autour de la position d’équilibre ,


elles peuvent etre assimilées à des mouvements linéaires et l’énergie potentielle peut
s’exprimer sous forme quadratique de la coordonnée généralisée
 En revanche, au-delà d’une certaine amplitude l’oscillation devient non linéaire.
Exemples :
a) Le système masse-ressort :

L’énergie cinétique : ̇

L’énergie potentielle pour des petites oscillations, s’écrit:

Alors, le Lagrangien du système est de forme:

L’équation de mouvement est de forme :

( ) ( )
̇

Avec

̇
̇

La solution de l’équation différentielle est :

( ) ( )

b) Pendule simple :
Le vecteur de position:

̇
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ( ) ⃗⃗⃗⃗ (
̇ ) | | ̇ ̇ ( )̇

L’énergie cinétique:

L’énergie potentielle:

Alors, le Lagrangien du système s’écrit :

L’équation de mouvement pour des petites oscillations, est :

( ) ( ) ̇
̇ ̇

̈ Avec

La pulsation propre est égale :

La solution de l’équation différentielle est de forme :


( ) ( )

Exemple :
II.4 Oscillations libres des Systèmes amortis à un degré de Liberté
II.4.1 Introduction

Dans le paragraphe précédent, on a étudié des systèmes oscillatoires simples et surtout


idéalisés. Par exemple, l’oscillateur harmonique à un degré de liberté qui obéit à l’équation
du mouvement suivante :

En indiquant que le système effectue un mouvement parfaitement périodique qui se


répète toujours et qui ne s’arrête jamais. L’énergie du système change de forme
continuellement mais elle est conservée. Dans la réalité, le système mécanique qu’on
rencontre, comme le système masse ressort ou le pendule simple, oscillent autour de la
position d’équilibre mais on constate une diminution de l’amplitude du mouvement avec le
temps et le système finira par s’arrêter. C’est le phénomène d’amortissement qui est la
conséquence de l’existence des forces de frottements qui freinent le mouvement du système
jusqu’`a l’immobilisation. Le système perd son énergie sous l’effet de ces forces qui ne sont
pas conservatives.

II.4.2 Oscillations libres amorties

La présence de frottements implique une dissipation d’énergie sous forme de chaleur ; On


parle alors d’amortissement. L’expression de la force de frottement visqueux est la suivante :

Le coefficient de frottement visqueux.

La coordonnée généralisée du système.

̇ La vitesse généralisée du système.

Le signe moins (-) provient du fait que cette force s’oppose au mouvement en agissant dans la
direction et le sens contraire à la vitesse.

Dans un mouvement unidimensionnel la force s’écrit sous la forme :

̇ ⃗
II.4.3 Equation de Lagrange dans un système amorti

En tenant compte de la force de frottement fluide (coefficient de frottement visqueux


),L’équation de Lagrange dans ce cas devient :

( ) ( )
̇

Sous l’action des forces de frottements,le système perd de l’énergie mécanique sous
forme de chaleur, il y’a donc une relation entre la force et la fonction de dissipation d’un
coté et la fonction de dissipation et le coefficient de de frottement visqueux

̇
̇

L’équation de Lagrange dans le cas du système amorti devient :

( ) ( )
̇ ̇

II.4. 4 Equation différentielle : Système masse-ressort-amortisseur

Reprenons le cas du pendule élastique (vertical par exemple). L’étude de l’oscillateur


amorti se fait de la meme facon que précédemment mais en ajoutant la force de frottement
visqueux.

A une dimension, l’équation de Lagrange s’écrit :

( ) ( )
̇ ̇

 L’énergie cinétique du système: c’est l’énergie cinétique de la masse :

 L’énergie potentielle du système: C’est l’énergie emmagasinée dans le ressort

 La fonction de dissipation: ̇

 La fonction de Lagrange: ̇

( ) ̈
̇
̇
̇

En remplacant dans l’équation de Lagrange on aura :

̈ ̇

Donc :

̈ ̇

 C’est l’équation différentielle du mouvement dans le cas d’un système libre amorti.
 On reconnait un nouveau terme ̇ provenant de la dissipation d’énergie.

 La forme générale :

̈ ̇

 Souvent l’équation différentielle est écrite sous une forme dite réduite :

̈ ̇

Tels que : {

est la pulsation propre, A une dimension la forme réduite s’écrit : ̈ ̇

II.2. 5 la solution de l’équation différentielle : Système masse-ressort-amortisseur

La solution de l’équation différentielle est de la forme ( ) On aura :

est appelée équation


caractéristique. On distingue alors trois cas suivant le signe du discriminant réduit

́ .
 . /

Deux solutions réelles pour l’équation caractéristique :


√ et √

Le mouvement résultant est ( ) ,

Soit :

( ) √ √
. /

 . /

Une solution double pour l’équation caractéristique :

Le mouvement résultant est


( ) ( )

Soit :
( ) ( )

Le mouvement est dit en régime critique.

 (amortissement faible
Deux solutions complexes pour l’équation caractéristique :
√ et √

Le mouvement résultant est ( ) , Soit :

( ) ( )

Le mouvement est dit pseudo-périodique. √ est appelée pseudo-pulsation.

est appelée pseudo-période.


II.4.6 Décrément logarithmique

Pour évaluer la diminution exponentielle de l’amplitude du mouvement pseudo-


( ) ( )
périodique, nous utilisons le logarithme. Le rapport (ou encore ) : est
( ) ( )

appelé décrément logarithmique. Nous aurons à la fin : ( )

Donc :

II.4.7Coefficient de qualité d’un oscillateur

Le coefficient de qualité d’un oscillateur est défini par le rapport de la pulsation propre
à la largeur de bande B :
Exemples :
Chapitre III : Oscillations forcées des systèmes à un degré de liberté

III.1 Force d’excitation

Pour vaincre les frottements responsables des pertes d’énergie et du ralentissement des
systèmes en mouvement, il faut appliquer une force externe qu’on appelle excitation.

III.2 Equations de Lagrange des systèmes forcés

Si en plus du frottement ̇ ̇ il existe une force d’exitation externe ( ), l’équation de


Lagrange s’écrit :

. ̇/ . / ( ) (En translation)
̇

. ̇/ . / ̇
( ) ( En rotation. est le moment de la force )

III.3 Equation du mouvement des systèmes forcés

L’équation du mouvement des systèmes linéaires amortis par ̇ et excités par


( ) est de la forme ( est une constante)

( )⁄
̈ ̇

III.4 Résolution de l’équation du mouvement


La résolution de l’équation différentielle est très simple pour une excitation sinusoidale
( ) . Dans ce cas, elle devient :

̈ ̇

La solution générale de cette équation est : ( ) () ()

 ( ) est la soution transitoire del’équation homogène sans Elle dépend du signe de


Elle est dite transitoire car elle s’éteint au cours du temps.
 ( ) est la solution permanente de l’équation non homogène avec . Elle est appellée
permanente car elle dure tout au long du mouvement. Elle est de la forme ( )
( ) On trouve à l’aide de la eprésentation complexe comme suit :

( ) ( ) () ( )

̈ ̇ ( ) ̈ ̇ ( )

. /

( ) ( )

. /
( )

L’amplitude du mouvement est donc

| |
√( )

La phase du mouvement (déphasage entre q(t) et F(t)) est donné par :

( )
( ) ( )

Finalement la solution du mouvement en régime permanent est :


( ) ( )

III.4. Résonance

La pulsation d’excitation pour laquelle l’amplitude atteint son maximum est

appelée pulsation de résonance d’amplitude est maximale lorsque Donc on

aura :

[ ( ⁄ ) ] ⁄
( )
(( ) ) ⁄

√ √

A cette pulsation, l’amplitude est :

√ √

Pour qu’il y ait résonance il faut que : .


Le facteur de qualité est supérieur à l’amortissement est faible.


Lorsque

Cette pulsation est appelée pulsation de résonance de phase.

III.6 Bande passante et facteur de qualité

La puissance instantanée fournie par la force d’excitation est : ̇

( )

La puissance moyenne est :

( ⁄ )

( )
est maximale lorsque

Les pulsations est à moitié de son maximum sont


appelées pulsations de coupure. La largeur est appelée a bande passante.
D’après à faible amortissement : pour

Donc est le facteur de qualité.

Les graphes de en fonction de la pulsation d’excitation sont :

III Impédance mécanique :

L’impédance mécanique est une mesure de la résistance opposée à un mouvement


par une structure soumise à une force donnée. L’impédance mécanique d’un point sur une
structure est le rapport entre la force appliquée en un point et la vitesse résultante à ce
point.

Exemple:

̇
Pour la force de frottement visqueux : ̇ | | ⁄̇
Solution :
Chapitre IV : Oscillations libres des systèmes à deux derés de liberté

IV.1. Introduction

Les systèmes qui nécessitent deux coordonnées indépendantes pour spécifier leurs
positions sont appellés systèmes à deux degrés de liberté.

Exemples

 Figure 1 : Si les masses sont astreintes à se déplacer verticalement, 2


coordonnées sont nécessaires pour spécifier la position de chaque masse à
chaque instant.
 Figure 2 : Si la masse est astreinte à se déplacer dans un plan vertical, deux
coordonnées sont nécessaires pour spécifier la configuration du système. L’une de
ces coordonnées peut être le déplacement x qui correspond à la translation
verticale de la masse. L’autre coordonnée peut être le déplacement angulaire pour
tenir compte de la rotation de la masse. Ces deux coordonnées sont indépendantes
l’une de l’autre.
 Figure 3 : Dans le cas du double pendule, deux coordonnées sont nécessaires pour
spécifier la position des masses . Plusieurs choix sont pourtant possibles,
en effet on peut choisir ( ) ou ( ) ou ( ).

Il est possible de spécifier la configuration d’un système à l’aide de plusieurs


ensembles de coordonnées indépendantes ; un ensemble quelconque de ces coordonnées
est appelé coordonnées généralisées. Il y a autant d’équations de Lagrange que de degrés
de liberté ou de coordonnées généralisées. Pour l’étude des systèmes à deux degrés de
liberté, il est nécessaire d’écrire deux équations différentielles du mouvement que l’on
peut obtenir à partir des équations de Lagrange.

[ ]
̇
[ ]
{ ̇

IV.2. Systèmes libres à deux degrés de liberté

IV.2.1 Système masses-ressorts en translation

Considérons le système ci-dessus, constitué de deux masses reliées


respectivement par deux ressorts de raideur à deux bâtis fixes. Les deux masses
sont reliées par un ressort de raideur . Ce ressort est appelé ressort de couplage.

IV.2.2 Equations différentielles du mouvement

Les équations du mouvement pour ce système à deux degrés de liberté peuvent être
obtenues à partir des équations de Lagrange pour chaque coordonnée ( ) ( ). Soient
respectivement l’énergie cinétique et l’énergie potentielle :

̇ ̇
( )

( ) ( )

Le Lagrangien s’écrit alors :

̇ ̇ ( ) ( )

Les équations de Lagrange s’écrivent :

[ ]
̇
[ ]
{ ̇

D’où le système d’équations différentielles du mouvement

̈ ( )

̈ ( )

Les termes qui apparaissent respectivement dans la première et la


seconde équation sont appelés termes de couplage, et les deux équations différentielles
sont dites couplées.

IV.2.3 Modes propres(normaux)

En mode normale les solutions sont :

( )

( )

dépendent des conditions initiales. Pour trouver utilisons la


représentation complexe :

( )

( )

On aura :
( )
( )
{ ( )
( ) ( )
{

Pour que ( ) soit vrai sans que soient tous les deux nuls, il faut que son
déterminant caractéristique soit nul :

( ) | |

Ceci nous donne l’équation caractéristique :

( ) ( )

Les deux solutions réelles et positives de cette équation sont appelées


pulsations propres ou normales. La plus petite est appelée la fondamentale, l’autre est
appelée l’harmonique.

 Premier mode propre : pour , le système implique que

( )

( )

La vibration est dite en phase car la solution s’écrit dans ce cas


( ) ( ) ( )
{
( ) ( ) ( )

 Deusième mode propre: Pour le système implique que

( )

( )

( ) ( ) ( )
La vibration est dite en opposition de phase car on :{
( ) ( ) ( )

Dans le cas général, le système vibre dans une superposition de ces deux modes propres.
Chapitre V : Oscillations forcées des systèmes à deux derés de liberté

V.1 Equations de Lagrange

Soit un système à deux degrés de liberté, soumis à des forces qui dérivent d’un
potentiel, à des forces de frottements de viscosité et à des forces extérieures. Si les
coordonnées généralisées ont , les équations de Lagrange s’écrivent :

( ) ( )
̇ ̇

( ) ( )
̇ ̇

Dans cette expression sont les forces généralisées conjuguées des


coordonnées généralisées respectives .

V.2 Système masses-ressorts-amortisseurs

Pour étudier les particularités des oscillations forcées des systèmes à deux degrés de
liberté. Etudions le système symétrique de la figure ci-dessus, soumis à une force horizontale
appliquée à la première masse. Soit le système forcé ci-contre.

Le Lagrangien est :

̇ ̇ ( )

Les deux équations de Lagrange s’écrivent : Avec

̇ ̇
( ) ( )
̇ ̇ ̈ ( ) ̇
{
̈ ( ) ̇
( ) ( )
{ ̇ ̇

V.3.2 Résonance et antirésonance ( ) Système forcé mais non amorti).

La solution permanente est :

( )

( )

dépendent de la pulsation d’excitation et de . Pour trouver


utilisons la représentation complexe :

( ) ()

( ) ( ) () ( )

( ) () ( )
( )

Lorsque ( )

( )
̈ ( )
{
̈ ( ) ( )
{

Cas ̀

| |
( ) |( ) |
En posanr , on aura :
( )
{ { |( ) |

 lorsque {

 lorsque √

Avec :

Première pulsation de résonance.


Deuxième pulsation de résonance.

V.3.3 Impédance d’entrée et de transfert ( ) Système amorti et forcé.

En électricité, l’impédance est définie par

Par analogie on définie l’impédance mécanique par


est appelée impédance d’entrée. est appelée impédance de
transfert.

V.4 Application

Le phénomène d’antirésonance peut être avantageusement utilisé pour supprimer une


vibration résultant d’une résonance dans un système mécanique.

Considérons le système à deux degrés de liberté de la figure ci-dessus.

Lorsque la pulsation de la force excitatrice est égale à , la masse est immobile.


Chapitre VI Phénomènes de propagation à une dimension

VI.1.Cénéralités

Dans les phénomènes vibratoires traités dans les chapitres précédents, nous nous
sommes intéressés à des phénomènes ou des grandeurs physiques qui dépendaient d’une seule
variable, le temps. Nous allons maintenant examiner toute une série de phénomènes qui sont
décrits par une fonction qui dépend à la fois du temps et d’une variable d’espace par
exemple.

VI.1.1 Equation de propagation

Ces phénomènes sont régis par une équation aux dérivées partielles, appelée équation
de d’Alembert ou équation d’onde ou encore équation de propagation à une dimension de la
forme :

dans laquelle V est une grandeur physique qui a les dimensions d’une vitesse et sera appelée

dans la suite vitesse de propagation.

VI.1.2 Solution de l’équation de propagation

Pour résoudre l’équation des ondes à une dimension, opérons le changement de


variable suivant:

Calculons les dérivées partielles par rapport à , en fonction des dérivées partielles par

rapport à et .

Sachant que:
Et que

On obtient

( )

En remplaçant dans l’équation d’onde par les expressions ci-dessus, on obtient

l’équation d’onde exprimée en fonction des dérivées partielles par rapport aux variables η et ξ

Cette dernière peut s’écrire

( )

Une intégration par rapport à donne:

( )

où ( ) est une fonction qui ne dépend que de η (et pas de ξ). Enfin une intégration par
rapport à η donne:

( ) ( ) ( )

En revenant aux variables , on obtient la solution générale de l’équation des ondes à une
dimension:

( ) . / ( )
Onde progressive dans le sens des croissants : . /

Onde progressive dans le sens des x décroissants : ( )

VI.1.3 Onde progressive sinusoïdale

L’onde progressive sinusoïdale (ou harmonique), se propageant dans une direction


donnée par un vecteur unitaire ⃗ est définie par :

( ) ( ⃗ )

où le vecteur ⃗ ⃗ est appelé le vecteur d’onde. Si les composantes du vecteur


⃗ sont, alors l’onde plane est définie par

( ) ( )
On peut utiliser la notation complexe pour représenter l’onde plane progressive sinusoïdale
qui s’écrit dans ce cas sous la forme :

( ⃗ )
( )

Relation de dispersion

En remplaçant ( ) par son expression dans l’équation de propagation, on obtient la


relation ( ) qui est la condition pour que l’onde plane définie ci-dessus constitue une
solution particulière de l’équation d’onde. Cette relation est appelée la relation de dispersion
et elle s’écrit:

Surface d’onde

On appelle surface d’onde ou surface équiphase, l’ensemble des points de l’espace


pour lesquels, au même instant, ( ) a la même valeur. Recherchons la surface d’onde
passant par un point à un instant ; cette surface est l’ensemble des points de l’espace
pour lesquels l’égalité suivante est satisfaite:

( ) (⃗⃗⃗ )

Tenant compte des propriétés du produit scalaire, on obtient

⃗( ⃗⃗⃗⃗⃗)

La surface d’onde passant, à l’instant t, par le point est l’ensemble des points
satisfaisant l’équation ci-dessus. Cette surface est un plan passant par M0, et perpendiculaire à
la direction du vecteur d’onde, donc à la direction de propagation. L’onde est dite plane.
6.1.4 Superposition de deux ondes progressives sinusoïdales

Cas de deux ondes de même fréquence se propageant dans le même sens. Considérons
deux ondes de même fréquence et de même direction de propagation, d’amplitudes
respectives , et de phases respectives . L’onde résultante sera alors:

( ) ( ) ( ) ( )

En notation réelle:

( ) ( )

Avec

√ ( )

( )

La superposition de deux ondes harmoniques de même fréquence, et qui se propagent


dans la même direction, donne une autre onde harmonique progressive de même fréquence,
d’amplitude et de phase .
Chapitre VII : Cordes vibrantes

VII.1 Equation des ondes

Considérons une corde tendue, rectiligne selon la coordonnée , et de longueur infinie.


Nous allons étudier la propagation d’un faible ébranlement le long de la corde. Supposons que
cet ébranlement se produise suivant l’axe .

Etudions l’équation du mouvement de cette corde. Nous dénoterons par la tension à laquelle
est soumise la corde. On considère en un point d’abscisse un segment très court de cette
corde, de longueur . La masse du segment est donnée par :

où est la densité linéique de masse de la corde, c’est-à-dire la masse par unité de longueur

qui s’exprime en kg/m.

Dans une situation hors équilibre, le segment n’est plus droit, il présente une courbure.
Nous considérons des mouvements d’oscillation de la corde de petite amplitude.

⃗⃗ ( ) ( )

Cette approximation néglige aussi l’allongement du segment, et considère donc la


tension comme constante. La force appliquée sur le segment dans la direction y est la
résultante de la force appliquée au point , qui est une force appliquée vers le bas et égale en
module à :
( ) ( )| ( )| |

et de la force appliquée au point qui est vers le haut et égale à :

( ) ( )| ( )| |

La force totale dans la direction y est donc :

( ) ( ) ( | | )

Nous pouvons appliquer maintenant la loi fondamentale de la dynamique au segment


. La force dans la direction doit être égale au produit de la masse du segment par
l’accélération de celui-ci. Donc :

Si on définie √ qui a la dimension d’une vitesse, on constate que :

qui est l’équation d’onde de la corde. est la vitesse de propagation de cette onde.

VII.2 Ondes progressives harmoniques

VII.2.1 Définition

Une onde progressive harmonique se propageant selon est définie par :

( ) ( )

ou encore en notation complexe :

( ) ( )

où est le module du vecteur d’onde, λ étant la longueur d’onde.


VII.2.2 Force en un point

On appelle force en un point, la projection selon de la force exercée, en ce point,


par la partie gauche de la corde sur la partie droite:

Dans le cas d’une onde progressive sinusoïdale, cette relation devient:

( ) ( )

La vitesse de particules s’écrit:

̇( ) ( )

On constate que pour une onde progressive la vitesse de particules ̇ est en phase avec la

force .

VII.2.3 Impédance

On appelle impédance en un point le rapport de l’amplitude complexe de la force à


l’amplitude complexe de la vitesse de particule

( )
̇

Dans le cas d’une onde progressive, on obtient :

( ) √

La quantité √ définit l’impédance caractéristique de la corde

On obtient une propriété de l’onde progressive plane

( )
VII.3 Oscillations libres d’une corde de longueur finie

Considérons une corde de longueur fixe aux points . Recherchons


une solution de l’équation d’onde sous la forme :

( ) ( ) ( )

En remplaçant dans l’équation de propagation, on obtient :

Le membre de gauche de cette équation ne dépend que de , tandis que le membre de


droite ne dépend que de . Ces deux expressions sont donc égales à une constante qui doit être
un nombre réel négatif que nous posons égal à car la solution ne doit pas tendre vers
l’infini lorsque tend vers l’infini. Posons . On en déduit que :

Les solutions de ces deux équations différentielles sont de la forme :

( ) ( )

( ) ( )

La solution de l’équation d’onde peut alors s’écrire sous la forme:


( ) ( ( ) ( ))( ( ) ( ))

Tenant compte des conditions aux limites

( )

( )

On obtient ̀

La solution de l’équation d’onde qui satisfait ces conditions aux limites est donc la somme

d’une infinité de termes:

( ) ∑* ( ) ( )+ ( )

Avec

Les sont les pulsations propres. Les coefficients et sont déterminés par les
conditions initiales du mouvement. Supposons qu’à t = 0 nous imposions à la corde une
certaine forme initiale ( ) ( ) et une vitesse initiale

̀( ) ( )

Dans ce cas nous aurons les conditions initiales suivantes :

( ) ∑ ( )

( ) ∑ ( )

On doit inverser ces équations pour obtenir les coefficients et . La méthode de


Fourier consiste à les multiplier par sin ( ) et les intégrer entre . Si on utilise les
intégrales :
∫ . / . / {

on obtient

∫ ( ) . /

∫ ( ) . /

VII.4 Réflexion et transmission au passage par un nœud sur une corde vibrante.

Problématique :

Une corde vibrante très longue considérée comme infinie, soumise à une tension est
formée d’une corde de masse linéique de et d’une corde de masse
linéique de Elles sont réunies en par un nœud, considéré comme
une masse ponctuelle M. Les vitesses de propagation des ondes à gauche et à droite du nœud

sont notées respectivement √ √ Un générateur d’ondes très loin en

crée une onde incidente qui s’écrit : ( ) . /

Arrivée sur le nœud, cette onde met celui-ci en mouvement transversal, de même
pulsation que l’onde incidente noté : . A son tour, le mouvement du nœud
génère deux ondes qui en partent l’une vers la gauche, appelée onde réfléchie et l’autre vers la
droite, appelée onde transmise, de la forme

( ) . / ( ) . /
Il faut faire attention que l’onde transmise se propage avec la vitesse et que l‘onde
réfléchie va vers la gauche, d’où Par linéarité, on se doute que b et d sont

proportionnels à ; il est donc plus pertinent de définir les «coefficients de réflexion et de


transmission» par :

Qui permet : ( ) . / ( ) . /

De même . On se propose dans cet exercice de calculer et


en fonction de la pulsation de l’onde et des caractéristiques de
la corde.
Quelques cas particuliers :

 Si , alors, il s’agit d’une corde simple, sans nœud ni changement de


masse linéique au passage par l’onde incidente suit son chemin et se confond
donc avec l’onde transmise et il n’y’a pas de réflexion. On dit donc trouver
.
 Si inerte ne bouge pas et donc ne génère pas d’onde transmise, donc
l’onde réfléchie doit annuler par addition l’onde
incidente puisque le nœud est immobile, donc .
 Si la partie droite de la corde ne bouge pas, ni le nœud par continuité ; on est
ramené au cas qui précède.
Etude du cas général :

La résolution de cet exercice, comme de tous ceux qui porteront sur la même
problématique de réflexion et transmission, repose sur l’exploitation de continuités
préalablement justifiées. Ici, la première continuité est évidente : le nœud a pour fonction de
solidariser les deux demi-cordes ; il en résulte que la fonction déplacement ( ) est
continue en et s’y confond avec le mouvement du nœud, donc :
( ) ( ) ( )

Pour on a ( ) ( ). Mais pour , il se propage sur la corde l’onde


incidente et l’onde réfléchie ; dans un contexte linéaire, il faut comprendre que le
déplacement ( ) observé est la somme de ( ) ( ) et qu’il est impossible
d’observer séparément l’un ou l’autre de ces deux termes. Donc
( ( ) ( )) ( )

( ( ) ( ) ( ) )

Après simplifications :

La seconde relation est plus subtile : le nœud est soumis à son poids, négligeable
devant les tensions, une tension ⃗⃗( ) de la part de la demi-corde à sa droite et une tension
⃗⃗( ) de la part de la demi-corde à sa gauche. Si le vecteur ⃗⃗ était continu, le bilan des
forces serait nul et le nœud ne pourrait avoir un mouvement sinusoïdal. On reprend alors le
raisonnement du cours avec un vecteur ⃗⃗( ) faisant l’angle ( ) avec et de module
( ) et un vecteur ⃗⃗( ) faisant l’angle ( ) avec et de module ( ) et l’on
projette sur les deux axes selon le principe fondamental de la dynamique, appliqué au nœud
ponctuel de masse M, de mouvement sinusoïdal parallèlement à .

( ) ( ) ( ) ( )
{
( ) ( ) ( ) ( )

Et puisque les angles sont petits, on peut assimiler :

( ) ( )
{
( ) ( ) ( ) ( )

La première ligne montre que le module de la tension ne change pas au niveau du nœud, on
note donc la valeur commune ; la seconde en se souvenant que

devient :
( )

Pour

( ) ( ) ( )

( )

Pour

( ) ( ) ( ) ( ) ( )

( ) ( )

On reporte ces deux expressions et, après simplification :

( )

Ou encore

On doit donc résoudre le système :

{
( )

On tire aisément :

{
Chapitre VIII Ondes acoustiques dans les fluides
VIII.1 Introduction

Les ondes acoustiques sont des ondes élastiques qui se propagent dans les fluides (gaz
ou liquides). Il est donc possible d’obtenir l’équation d’onde qui régit la propagation des
ondes planes dans un fluide par la même démarche que celle que nous avons utilisée pour
établir l’équation de propagation des ondes transversales dans une corde.

Dans la suite, nous utiliserons les symboles suivants pour étudier l’onde acoustique
qui se propage suivant l’axe des :

: Coordonnée à l’équilibre d’une particule du milieu.

: Composante suivant l’axe des du déplacement de particule par rapport à la position

d’équilibre.

: Masse volumique du fluide à l’équilibre.

: Pression instantanée en un point quelconque

: Pression à l’équilibre

: Surpression ou pression acoustique

: Vitesse de propagation de l’onde

On entend par particule, un élément de volume contenant des millions de molécules de


telle sorte qu’il puisse être considéré comme continu, mais toutefois suffisamment petit pour
que les grandeurs acoustiques comme la pression, la masse volumique et la vitesse de
particule puissent être considérées comme constantes dans cet élément de volume. Dans ce
qui suit, nous négligerons les effets de la gravitation de telle sorte que sont uniformes
dans tout le milieu. On suppose d’autre part que le milieu est homogène, isotrope et
parfaitement élastique, c’est-à-dire non dissipatif.

VIII.2 Equation d’onde

Considérons le cas d’une onde plane émise dans un fluide par une membrane vibrante
plane. Lorsque celle-ci est au repos, la pression dans le fluide est uniforme et égale à . En se
déplaçant, par exemple dans le sens des x positifs, la membrane comprime la couche de fluide
adjacente. Cette situation est instable : le fluide se détend en comprimant à son tour la tranche
voisine. L’onde progresse ainsi de proche en proche par une succession de compressions et de
détentes.

Soit une tranche de fluide de petite épaisseur située à l’abscisse . Lorsque la


perturbation atteint ce point, les forces agissant sur cette tranche ne s’équilibrent plus et elle
se met en mouvement. Soit ( ) le déplacement à l’instant du plan d’abscisse. Soient
( ) ( ) les forces agissant sur la tranche de fluide respectivement en et
. Ces forces s’expriment par:

( ) ( )

( ) ( )

La résultante de ces deux forces est:

( ) ( )

( ( ) ( ))

En faisant un développement en série de Taylor au premier ordre de ( ), on obtient:

( ) ( )

Donc
Comme , la force résultante s’exprime par:

Sous l’action de cette force, la tranche de fluide subit une accélération et en écrivant la

relation fondamentale de la dynamique, on obtient:

Le fluide étant compressible, le déplacement du plan d’abscisse est différent du


déplacement du plan d’abscisse et il vaut ( ). De nouveau un développement en
série de Taylor au premier ordre permet d’écrire:

( ) ( )

Pour prendre en compte la compressibilité du fluide, calculons la dilatation volumique subie


par la tranche de fluide. Soit , le volume à l’équilibre et soit , le volume en
cours de mouvement, avec:

( ( ) ( ))

( ( ) ( ))

( )

On en déduit la dilatation volumique

Rappelons que pour un fluide compressible, la surpression est reliée à la dilatation


volu-mique par la relation :
Avec le module de compressibilité. On obtient ainsi :

Remarque : On utilise souvent le coefficient de compressibilité

Les deux équations

constituent les deux équations fondamentales de l’acoustique.

En remplaçant dans la première équation par son expression tirée de la seconde équation

On obtient l’équation de propagation :

Où représente la vitesse de propagation définie par


VII.3 Vitesse du son

Le phénomène de propagation étant un processus adiabatique, la relation liant la


pression et le volume est:

En calculant la différentielle, on obtient :


En tenant compte de la définition du module de compressibilité, on obtient :

D’où la vitesse du son dans un fluide :

VIII.4 Onde progressive sinusoïdale

VIII.4.1 Définition

Une onde acoustique sinusoïdale, s’écrit :

( ) ( . /)

On définit le module du vecteur d’onde par

D’où

( ) ( )

En notation complexe, l’onde progressive sinusoïdale s’écrit

( ) ( )

La relation liant la pression acoustique et la compressibilité, à savoir

Permet d’écrire

( ) ∫ ( )

( ) ( )

( ) ( )

( ) ( )

La dérivation de cette dernière expression par rapport au temps permet d’obtenir la vitesse

de particules :

( )
̇( )

On constate que pour une onde progressive la vitesse de particules est en phase avec la

pression acoustique.

VIII.5 Réflexion-Transmission

Soient deux milieux fluides semi-infinis séparés par une surface plane. Choisissons un
repère orthonormé de telle sorte que le plan coïncide avec la surface de séparation.
Lorsque une onde acoustique provenant de , se propageant dans le premier dans la
direction de l’axe des arrive à la surface de séparation, elle donne naissance à deux ondes

 Une onde réfléchie qui se propage dans le premier milieu dans le sens des
décroissants.
 Une onde transmise qui se propage dans le second milieu dans le sens des
croissants.

L’onde résultante dans le premier milieu ( ) est caractérisée par :

( ) ( ) ( )

( ) ( ) ( )
( ) ( )
̇ ( ) [ ]

Dans le deuxième milieu, on a

( ) ( )

( ) ( )

( )
̇( )

Les relations de continuité à l’interface s’écrivent

( ) ( )
{
̇ ( ) ̇( )

On en déduit

{
( )

On définit

 Le coefficient de réflexion pour la pression

 Le coefficient de transmission pour la pression

Les deux relations de continuité s’écrivent alors

On en déduit les coefficients de réflexion et de transmission


En tenant compte des relations ̇, ̇ et ̇ , on peut calculer
les coefficients de réflexion et de transmission pour la vitesse de particules et pour le
déplacement de particules :

En tenant compte des relations on peut calculer les

coefficients de réflexion et de transmission pour l’intensité acoustique :

( )

( )
Chapitre IX Ondes électromagnétiques

IX.1. Equations de Maxwell – Equation d'onde

IX.1.1 Eq. de Maxwell dans le vide en dehors des charges et courants

On rappelle que les équations de Maxwell s’écrivent dans le vide


⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗


⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗

En dehors des charges et des courants: ⃗


⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗


⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗

Les sources du champ E.M. n’apparaissent pas dans les équations de Maxwell.

IX.2 Equations de propagation

⃗ ⃗
 Champélectrique: ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ ⃗

⃗ ⃗
 Champmagnétique: ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ ⃗

 LesPotentiels :

(Jauge de Lorentz)

Les 2 champs et les potentiels obéissent donc à une équation de la forme:


La fonction est une onde qui se propage à la vitesse. Les 2 équations
en montrent donc que le champ électromagnétique se manifeste sous la forme d'une
onde qui se propage dans le vide à la vitesse:

IX.1.3 Les potentiels

•Potentiel scalaire:

⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗

⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
{
⃗ (⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ )

Sachant que: (⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ )

•Potentiel vecteur

⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗

Or

⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ( )

Donc

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ( )

Jauge de Lorentz impose:

On obtient :
Les potentiels obéissent à la même équation d'onde que les champs.

IX.4 Solutions de l'équation d'onde

On montre que la solution d’une telle équation s’écrit:

. / . /

Ou

( ) ( ) ( )

Signification : 2 couples ( ) ( ) donneront la même solution si:

•Il ya donc propagation d’un phénomène à la vitesse .

• sont des ondes progressives se propageant en sens inverses:

: l’onde s’éloigne de la source (vers les croissants).

:l’onde se rapproche de la source (vers les décroissants).

Dans le cas général, est la somme de 2 ondes se propageant en sens inverses.

IX.5. Réflexion et transmission d’ondes sur un dioptre.

Considérons une surface plane d’équation x = 0 séparant deux milieux sans charges
libres, linéaires, homogènes et isotropes différents. Dans la pratique, la surface pourra être
courbe pourvu que ses rayons de courbure soient grands devant la longueur d’onde des
phénomènes ondulatoires étudiés. Nous allégerons l’exposé, en négligeant les propriétés
magnétiques de ces milieux parce qu’elles sont effectivement négligeables ; les deux milieux
auront respectivement les indices . Pour alléger les notations, nous nous
placerons en dehors des zones spectrales d’absorption des deux milieux de sorte que

et soient réels.

Nous nous proposons de trouver les caractéristiques des ondes réfléchie et transmise
qui résultent de la présence de cette surface de discontinuité qu’on appellera dioptre comme

en optique.

Lois de Snell-Descartes.

Considérons une onde plane progressive sinusoïdale en ( ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) de

vecteur d’onde ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ se propageant dans le milieu situé côté
qu’on appelera milieu 1 et se dirigeant vers la surface de séparation. Cette onde sera appelée
onde incidente.

Elle donne naissance à une onde réfléchie en ( ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) de vecteur d’onde

⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ qui repart dans l’autre sens dans le milieu 1 et une onde

transmise en ( ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) de vecteur d’onde ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ qui se
propage dans le milieu 2, côté .

Les lois de l’électromagnétisme entraînent la continuité de certaines composantes des


champs électrique et magnétique, continuité qui est vérifiée à la traversée de la surface de
séparation en chacun de ses points et à chaque instant.
Puisque la continuité est vérifiée à tout instant et en tout point de la surface :

{ ( ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) ( ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ )}

( ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗)

Soit en développant les produits scalaires et en faisant tendre :

( ) ( )
( )

Comme c’est vrai pour tout y et pour tout z, c’est vrai, à tout instant pour ,
donc :

( ) ( ) ( )

Or la somme de deux fonctions sinusoïdales n’est sinusoïdale que si les pulsations sont
égales (sinon, on aurait des battements, tout physicien le sait bien) et alors la somme est une
sinusoïde de même pulsation. On est donc amené à la conclusion que les trois pulsations sont
égales, ce qui est physiquement naturel ; donc

Il y a bien plus important que l’égalité des pulsations. On démontrerait de la même façon les
égalités suivantes :

Donc: Les projections des trois vecteurs d’onde sur la surface de séparation sont égales.

Le rayon réfléchi (ou transmis) est dans le plan d’incidence.


Le rayon réfléchi (ou transmis) et le rayon incident sont de part et d’autre de la normale.

Allons encore plus loin. On se souvient que ‖⃗⃗⃗ ‖ ‖⃗⃗⃗⃗ ‖ (Ondes se propageant dans

le milieu 1) et ‖⃗⃗⃗⃗ ‖ (dans le milieu 2). Appelons (voir figure précédente)

les angles que font les rayons incident, réfléchi et transmis avec la normale,
appelés angles d’incidence, de réflexion et de réfraction ; on a donc :

‖⃗⃗⃗ ‖

‖⃗⃗⃗⃗ ‖

‖⃗⃗⃗ ‖

Ces trois grandeurs sont égales, on en tire :

 D’une part d’où


 L’angle de réflexion est égal à l’angle d’incidence.
 D’autre part (on notera )
 L’angle de réfraction et l’angle d’incidence vérifient la loi de Snell-Descartes.

IX.6.Différents types d’ondes électromagnétiques

Les ondes électromagnétiques n’ont pas besoin de support pour se propager. Elles
peuvent se déplacer dans le vide, aucune molécule n’est nécessaire. Les ondes
électromagnétiques se déplacent dans le vide et dans l’air à la vitesse c = 300 000 000 m/s.
REFERENCES

[1] Kinsler, L. E., Fundamentals of acoustics, Wiley, 2000.

[2] Rocard, Y., Dynamique générale des vibrations (4ème éd.), Masson, Paris, 1971.

[3] Roseau, M., Vibrations des systèmes mécaniques, Masson, Paris, 1984.

[4] Salles, F., Lesueur, C., Les vibrations mécaniques, Masson, Paris, 1972.

[5] Seto, W. W., Schaum’s outline of theory and problems of acoustics, McGraw-Hill, 1971

[6] Soutif, M., Vibrations, propagation, diffusion, Dunod, Paris, 1970.

[7] P. DENEVE, « Mécanique », Edition ELLIPSES, ISBN 2-7298-8751-2, 1987.

[8] M. TAMINE, O. LAMROUS, « Vibrations et Ondes »,Edition OPU, ISBN 1-02-3698,


1993.

[9] H. LUMBROS0, « Ondes Mécaniques et Sonores », Edition DUNOD, ISBN 2-10 00468-
8, 2000.

[10] J. KUNTZMANN, «Mathématiques de la physique et de la technique », Edition


HERMANN, ISBN 530, 1963.

[11] G. LANDSBERG, « Vibrations et Ondes, Optique», Edition MIR MOSCOU, ISBN 5-


03-000128-X, 1988.

[12] Vibrations et Ondes Mécaniques Cours & Exercices H. Djelouah.


[13] Vibrations et ondes Cours & Exercices F.Hammad.

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