Vous êtes sur la page 1sur 38

Travaux Dirigés

Vibrations et Acoustique

U.E. EMPAI2D1

Master 1 Physique Fondamentale et Applications

Contacts :
xavier.jacob@univ-tlse3.fr

Université Paul Sabatier - Toulouse 3


Faculté des Sciences et d’Ingénierie

2019-2020
Table des matières

1 Exercices de programmation 5
1.1 Vibrations d’une corde (1D) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2 Vibrations d’une membrane (2D) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.3 Vibration d’une poutre encastrée-libre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.4 Rayonnement d’un monopôle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.5 Diagramme de rayonnement d’un dipôle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.6 Intensité rayonnée par un quadripôle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

2 Sujets d’exercices 11
2.1 Barre en traction-compression . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.2 Poutre en flexion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.3 Sphère pulsante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.4 Dipôle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.5 Quadripôle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.6 Source circulaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.7 Réseau linéaire de sources rectangulaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

3 Contrôles continus 28
1 Exercices de programmation

1.1 Vibrations d’une corde (1D)


Vibrations libres d’une corde fixée à ses extrémités
On considère une corde vibrante de longueur L et de masse linéique µ soumise à une tension T .
On étudie les vibrations transversales y(x, t) de la corde. Les mouvements transversaux de la corde
sont régis par une équation d’onde de la forme suivante :
∂2y 1 ∂2y
− =0 (1.1)
∂x2 c2 ∂t2
p
avec c = T /µ.
Pour une corde fixée à ces deux extrémités, les oscillations libres peuvent s’écrire :

X
y(x, t) = sin(kn x) [An cos(ωn t) + Bn sin(ωn t)]
n=1

avec ωn = ckn = c nπ
L
∂y
Les coefficients de la série se calculent à partir des conditions initiales y(x, 0) et ∂t (x, 0) de la
manière suivantes :
2 L
Z
An = y(x, 0)sin(kn x)dx
L 0
Z L
2 ∂y
Bn = (x, 0)sin(kn x)dx (1.2)
ωn L 0 ∂t
Pour une corde pincée, on adopte les conditions initiales suivantes, et les données d’entrée du
tableau ci-après :
— la position initiale est donnée par un profil triangulaire tel que y(x = a, 0) = h.
— la corde est lâchée sans vitesse initiale
On montre que :
2hL2
An = sin(kn a)
π 2 a(L − a)n2
Bn = 0 (1.3)

On cherche à programmer la visualisation des oscillations de la corde au cours du temps. L’option


la plus directe est d’animer au cours du temps, une figure y = f (x) (vue de profil, c’est à dire de la
superposition des déformées modales). Cependant, pour vérifier la validité du calcul on passera par
quelques étapes intermédiaire.

5
Tension T Masse linéique µ Longueur L Position a Hauteur h
160 N 0.002 kg/m 0.32 m 0.1 m 0.005 m

Table 1.1 – Données d’entrée des calculs

1. Pour paramétrer les données d’entrée, on peut réécrire les expressions à l’aide de nombres sans
dimension (par exemple a/L).
2. Programme le calcul des An et Bn
3. Pour le calcul numérique, on doit fixer l’ordre de la série à N . Pour assurer que l’ordre N choisi
est suffisant, fixer un critère basé sur l’amplitude relative des coefficients de la série. (par exemple,
on néglige les modes dont l’amplitude est < à 10% de l’amplitude maximale.
4. Automatiser le choix de N à partir de ce critère.
5. Paramétrer la discrétisation spatiale et temporelle en fonction N .
6. Programmer le calcul des déformées modales yn (x).
7. Écrire un premier script permettant de vérifier la déformée de chaque mode.

Il y a différentes options pour animer la visualisation des oscillations en fonction du temps, dont :
— Calcul de toutes les données y(x, t) puis, dans un second temps, l’affichage et la sauvegarde des
figures.
— Calcul ”à la volée” de y(x, ti ) et affichage au cours des itération temporelles du calcul.

8. Ecrire un deuxième script qui calcule l’ensemble des données dans une matrice, puis réalise
l’affichage pour chaque pas de temps.
9. Ecrire un troisième script qui, pour chaque pas de temps, calcule les données et réalise l’affichage.
10. Comparer les vitesses d’exécution des deux programmes.
11. Pour simplifier/optimiser votre code :
— ”vectoriser” le calcul de y(x, t) ou y(x, ti ) pour supprimer au maximum les boucles
— utiliser une fonction ”anonyme” pour programmer le calcul sous forme symbolique.

Conditions initiales
Pour compléter le programme, on envisage de prendre en compte des conditions initiales arbitraires,
fournies sous la forme d’une fonction (voire de données d’entrée numériques).
12. Programmer une fonction qui calcule des conditions initiales, c’est à dire qui fourni en sortie
∂y
deux vecteurs correspondants à y(x, 0) et ∂t (x, 0). Pour comparer avec la résolution précédente,
on pourra programme le profil de corde pincée. L’échantillonnage spatial pourra être paramétré
en entrée.
13. Programmer le calcul des Bn et An par intégration (équations (1.2)) par le méthode de votre
choix trapz,....

6
14. Dans le cas où la condition initiale est fournie sous forme d’un fonction, utilisez trapz,... pour
réaliser l’intégration.
15. Dans le cas de la corde pincée, les intégrales qui définissent Bn et An sont calculables analyti-
quement, utiliser les fonction de calcul symbolique pour réaliser ce calcul.
16. Intégrer l’appel à ces fonctions dans un quatrième script, pour comparer aux résultats précédents.

Autres conditions aux limites


Pour une corde montée fixée à une extrémité et montée sur un support de raideur K à l’autre
extrémité, on montre que l’équation de dispersion prends la forme :
−T
kL = tan kL (1.4)
KL
17. Résoudre numériquement cette équation pour déterminer les valeur de k.
18. En déduire les pulsations des modes propres.
19. Calculer la différence avec les fréquences des modes du cas fixée-fixée. A partir de quel ordre
cette différence devient négligeable (<1%) ? Autrement dit, pour quel rapport T /KL peut-on la
négliger.

1.2 Vibrations d’une membrane (2D)


Vibrations libre d’un membrane circulaire
On reprendra la démarche précédente adoptée pour la corde pour représenter les vibrations d’une
membrane circulaire de rayon a, de masse surfacique µ − s et soumise à une tension T . L’objectif
est ici de compléter en utilisant des fonctions graphiques à 2D en espace mesh, meshgrid, surf.
On simplifiera le problème en représentant la superposition des modes, sans préciser de conditions
initiales. Cependant, on peut ajouter une étape de détermination des fréquences de résonance à partir
des fonctions de Bessel.

1 ∂ 2 u(r, θ, t)
∇2 u(r, θ, t) − =0
c2 ∂t2
p
avec c = T /µs
∂2u 1 ∂u 1 ∂2u
et où ∇2 u = ∂r2
+ ∂r ∂r + ∂r2 ∂θ2
.
La recherche d’une solution par séparation des variable, : u(r, θ, t) = R(r)Θ(θ)T (t) abouti aux
solution suivantes :

T (t) = A cos(ωt) + B sin(ωt)


Θ(θ) = C cos(mθ) + D sin(mθ)
R(r) = E × Jm (kr) + F × Ym (kr)

Avec ω = ck et où Jm et Ym sont les fonction de Bessel de première et de seconde espèce.


Pour une membrane fixée au bord, la condition R(a) = 0 se traduit par la condition suivante :

Jm (ka) = 0 (1.5)

7
qui permet, pour m donné, de déterminer les fréquences de modes propres à partir des valeurs possibles
de k, qu’on notera kmn .
La solution prends alors la forme :
∞ X
X ∞
u(r, θ, t) = Jm (kmn r) [C cos(mθ) + D sin(mθ)] [Amn cos(ωmn t) + Bmn sin(ωmn t)]
m=1 n=1

Dont les 4 coefficients sont obtenus à l’aide des conditions initiales.


Pour sa représentation graphique des modes (indépendamment des conditions initiales), on pourra
limiter l’expression à :
∞ X
X ∞
u(r, θ, t) = Jm (kmn r) cos(mθ) cos(ωmn t) (1.6)
m=1 n=1

Pour les calculs, on prendra les valeurs suivantes

Tension T Masse surfacique µs Rayon a


160 N 0.002 kg/m2 0.32 m

Table 1.2 – Données d’entrée des calculs

1. Utiliser la fonction fzero pour déterminer les fréquence des premiers modes (n < 4), solutions
de l’équation (1.5), pour m ∈ [0, 5].
2. Programmer le calcul et la visualisation des déformées modale
3. Finaliser par l’animation au cours du temps.

1.3 Vibration d’une poutre encastrée-libre


On considère les déformations transversales v(x, t) d’une poutre homogène de section S, carrée de
coté h, de masse volumique ρ, de longueur L, et de module d’Young E.
Suivant les hypothèses d’Euler-Bernoulli, l’équation des déplacement de flexion :

∂ 2 v EI ∂ 4 v
+ =0
∂t2 ρS ∂x4

Avec le moment d’inertie de la section droite (par rapport à y ou z) I = h4 /12


La méthode de séparation des variables fourni des solution sous la forme suivantes :

v(x, t) = [A cos(ωt) + B sin(ωt)] × (1.7)


[C cos(βx) + D sin(βx) + E cosh(βx) + F sinh(βx)]

Avec β 4 = ρSω 2 /EI


Pour une poutre encastrée-libre, l’équation caractéristique, qui fixe les valeurs possible de βn de β
prends la forme :
cos(βL) cosh(βL) = −1 (1.8)

8
Les déformées modales sont alors données par :

φn (x) = [cosh(βn x) − cos(βn x)] − σn [sinh(βn x) − sin(βn x)] (1.9)

Avec
sinh(βn L) − sin(βn L)
σn = (1.10)
cosh(βn L) + cos(βn L)
Pour la représentation des modes propres de la poutre (indépendamment des conditions initiales), on
peut utiliser l’expression :

X
v(x, t) = φn (x) [An cos(ωt) + Bn sin(ωt)] (1.11)
n=1

1. A l’aide des fonctions de calcul symbolique, retrouver l’équation caractéristique (1.8).


2. Résoudre numériquement l’équation caractéristique (1.8) pour obtenir les valeurs de βn et les
fréquences des modes.
3. Comparer les valeur trouvées avec l’expression approchée βn = (2n − 1)π/2L en fonction de n.
4. Programmer le calcul et la visualisation des déformées modale (en fixant arbitrairement les
coefficients An et Bn )
5. Finaliser par l’animation au cours du temps.

Vibrations forcées
Des oscillations forcées résultent :
— soit de conditions aux limites qui varient au cours du temps.
— soit d’une force extérieure f (x, t) exercée le long de la corde.
Dans le premier cas, la décomposition modale n’est plus possible (sauf pour des formes très simples
de conditions aux limites). Dans le second cas, l’équation d’onde (1.1) comporte un second membre,
que l’on peut projeter sur la base modale.
Ces situations peuvent être abordée numériquement de deux manières :
— par différences finies dans tous les cas (voir par exemple ce code).
— par projection modale dans le second cas
A suivre..

1.4 Rayonnement d’un monopôle


1. Programmer le calcul et la visualisation du champ de pression rayonné par un monopole

En présence d’un plan réfléchissant infini, la méthode dite ”source-image” permet de calculer le
rayonnement en tout point (du demi-espace situé du coté de a source). Pour cela on définit une source
”virtuelle”, image de la première, dont la position est symétrique par rapport au plan réfléchissant. La
superposition des pression rayonnées

2. Mettre en œuvre cette approche, et calculer le niveau de pression en fonction de la distance au


plan réfléchissant et de la fréquence.

9
1.5 Diagramme de rayonnement d’un dipôle
1. Écrire une fonction permettant de calculer le champ de pression rayonné par un dipôle et de la
visualiser en 2D.
2. Représenter le diagramme de rayonnement du dipôle (amplitude en échelle linéaire ou logarith-
mique, en fonction de l’angle)
3. Utiliser cette fonction pour calculer le rayonnement du premier mode d’un diapason

1.6 Intensité rayonnée par un quadripôle


A suivre...

10
2 Sujets d’exercices

2.1 Barre en traction-compression


On considère les déformations longitudinales u(x, t) d’une barre homogène de section S, de masse
volumique ρ, de longueur L, et de module d’Young E.

Vibrations libres

1. Rappeler la mise en équation pour des vibrations longitudinales u(x, t), qui abouti à l’équation
suivante :
∂2u E ∂2u
− =0 (2.1)
∂t2 ρ ∂x2
2. Quelle est la forme de cette équation pour une poutre de section non constante S(x).
3. Donner les solutions générales de l’équation 2.1.
4. Utiliser la méthode de séparation des variables pour obtenir les solution sous la forme d’ondes
stationnaires.
5. Exprimer les conditions aux limites pour la barre encastrée a ces deux extrémités et donner
l’expression de la solution.
6. Donnez les fréquences des deux premiers modes propres, et représenter les déformées de la barre.
7. Exprimer les conditions aux limites pour la barre encastrée en x = 0, et libre en x = L.
8. Donnez les fréquences des deux premiers modes propres, et représenter les déformées de la barre.

Conditions initiales

On se place dans le cas de contions aux limites encastrée-libre. A l’instant initial t = 0, une force
constante F0 est appliquée à l’extrémité libre de la barre, et on considère que la vitesse est nulle
∂u
∂t (x, t = 0) = 0.
∂u F0
9. La condition initiale se traduit par : ∂x (x, t = 0) = ES . En déduire l’expression de u(x, t = 0)
10. Rappeler l’expression de la solution u(x, t) sous la forme d’une superposition de modes propre,
∂u
et calculer la vitesse ∂t

11. Montrer que la prise en compte des conditions initiales revient à calculer les coefficients d’une
série de Fourier.

11
12. Calculer ces coefficients pour montrer que :

8F0 L X (−1)n+1
u(x, t) = 2 cos(ωn t)sin(kn x)
π ES (2n − 1)2
n=1

(2n−1)π
Avec kn = 2L

2.2 Poutre en flexion


On considère les déformations transversales v(x, t) d’une poutre
homogène, de masse volumique ρ, de longueur L, et de module
d’Young E. La section en I de la poutre est représentée sur le
figure 2.1.

1. Calculer l’aire S de la section de la poutre, ainsi que le moment


d’inertie IOz de la poutre en flexion par rapport à l’axe Oz .
2. Rappeler les étapes de la mise en équation et les hypo-
thèses d’Euler-Bernoulli, qui permettent d’obtenir l’équation
des poutres en flexion :

∂ 2 v EIOz ∂ 4 v
+ =0
∂t2 ρS ∂x4

3. Utiliser la méthode de séparation des variables pour obtenir les


Figure 2.1 – Poutre en I
solution sous la forme suivantes, en précisant l’expression de β
en fonction de la pulsation ω :

v(x, t) = [A cos(ωt) + B sin(ωt)] × (2.2)


[C cos(βx) + D sin(βx) + E cosh(βx) + F sinh(βx)]

4. Exprimer les conditions aux limites suivantes : l’extrémité en x = 0 est encastrée et celle en
x = L est libre.
5. Montrer que la prise en compte des conditions aux limites prends la forme d’un système linéaire
d’ordre 4, portant sur les constantes C, D, E, F .
6. Montrer que ce système admet des solutions à la condition :

cos(βL) cosh(βL) = −1 (2.3)

7. Représenter schématiquement la résolution graphique de cette équation. Que représentent les


solutions de cette équation ?
8. Proposer un script Matlab/Octave permettant de résoudre cette équation.
9. Les premières solutions de l’équation 2.3, sont obtenues pour les valeurs suivantes : βL =
1, 87; 4, 69; 7, 85; 10, 99. Comment évoluent ces valeurs quand βL devient très grand ?

12
10. Comparer la pulsation du premier mode propre pour des vibrations en compression et en flexion.
On rappelle que les pulsations des modes propres pour une barre en traction-compression sont
données par l’expression suivante (pour les mêmes conditions aux limites) :

(2n − 1)πcL
ωn =
2L
p
Avec n entier et cL = E/ρ

On souhaite dimensionner un diapason en acier à l’aide de ce modèle de poutre encastrée-libre. On


considère une seule branche, de section carrée (a = b), de longueur L = 100 mm, de module d’Young
E = 200 GP a, de masse volumique ρ = 8000 kg/m3 .

11. Pour une poutre de section pleine (a × a), quelle valeur a permet d’obtenir une fréquence de
440Hz pour le premier mode de flexion ?
12. Dans le cas d’une section section creuse, avec c = 3mm, quelle nouvelle valeur de a faudrait-il
choisir ?
13. Quelle est l’influence de cette différence de section sur le fonctionnement du diapason ? Une
section creuse ou une section rectangulaire est-elle plus intéressante ?
14. Le diapason est constitué de deux branches qui se rejoignent sur une tige. Comment faudrait-
il dimensionner la tige pour que son premier mode en traction-compression ait également une
fréquence de 440Hz ? On se placera dans le cas d’une section carrée pleine (cf. question 10).
Pourquoi les diapasons sont pas constitués d’une seule branche ?

2.3 Sphère pulsante


Une source sphérique de rayon a est animée d’une vitesse radiale Vs rayonne des ondes sphériques
dans un fluide de masse volumique ρ0 et de vitesse du son c.

1. En partant de l’équation d’onde :


1 ∂2p
∆p − =0
c2 ∂t2
Montrer que les ondes sphériques divergentes sont de la forme :
A i(ωt−kr)
p(r, t) = e
r

2. En utilisant la relation d’Euler :


∂~v ~
ρ0 = −grad(p)
∂t
calculer l’expression de la vitesse particulaire associée.
3. En appliquant la condition de continuité de la vitesse à la surface de sphère, montrer que
iρ0 ωQeika
l’amplitude A s’exprime : A = 4π(1+ika) , en précisant l’expression de Q et en rappelant ce
que représente cette grandeur.
4. Calculer l’expression de la vitesse particulaire v(r, t). Donner les expressions de la pression et de
la vitesse quand ka tend vers 0. A quelle type de source correspond cette approximation ?

13
5. Calculer l’intensité acoustique a partir des résultat précédents, puis la puissance acoustique
rayonnée : ZZ
W = ~ ndS
I.~
S
(flux d’intensité acoustique à travers une sphère de rayon unité). Montrer que lorsque la source
est de petite taille (comparée à la longueur d’onde), la puissance s’exprime :

ρ0 ω 2 Q2
W =
8πc
.

2.4 Dipôle
Deux sources sphériques ponctuelles sont séparées d’une
distance d. Elles émettent des ondes sphériques de même
amplitude, en phase ou en opposition de phase, soit des
pressions de la forme :
iωρ0 Q i(ωt−kr1/2 )
p1/2 (r, t) = ± e
4πr1/2

où Q est le débit volumique des sources. Le point d’obser-


vation M (r, θ) est situé à une distance r1 de la première
source et r2 de la deuxième.

Figure 2.2 – Dipôle

2.4.1 Dipôle en opposition de phase

1. Ecrire les expressions des distances r1 et r2 en fonction de r, θ, d


2. Ecrire l’expression de l’amplitude de la pression au point M : p(r, θ) comme la superposition des
contributions des deux sources (on pourra omettre la dépendance temporelle dans la suite du
calcul).
3. Dans l’hypothèse ou d  r, montrer que les deux termes de cette expression sont assimilables à
df
une différentielle : f (x0 + dx) − f (x0 ) = dx dx.

4. En déduire une expression simplifiée de p(r, θ), en ne conservant que les terme du premier ordre
en d/r :
2dck 2 ρ0 Q
 
1
p(r, θ, t) = − sin θ 1 + e−ikr
4πr ikr
5. Donner l’approximation de champ lointain de cette pression et représenter schématiquement la
directivité du dipôle.
6. Calculer l’expression des deux composantes, vr et vθ , de la vitesse particulaire à partir de
l’équation d’Euler.

7. En déduire les composante de l’intensité Ir et Iθ ,

14
8. Montrer que la puissance W rayonnée à travers une sphère de rayon r est :
4 2 2
~ = ρ0 ω 4d Q
ZZ
W = ~ dS
I.
S 12πc3
9. Comparer la puissance rayonnée par le dipôle à celle du monopôle de l’exercice précédent. Le
dipôle est-il efficace pour les basses fréquences ?
10. Quel est l’intérêt des sources élémentaires de type monopôle, dipôle ou quadrupôle en terme de
modélisation ? Quelles sont les limites de ce type de modèles de rayonnement ?

2.4.2 Dipôle en phase

1. Reprendre l’expression de p(r, θ) établie à la question 2. en l’adaptant pour deux sources en


phase.
2. Dans l’hypothèse ou d  r, montrer que la pression peut s’approximer :
iωρ0 Q
p(r, θ, t) = × cos (kd sin θ) e−ikr
2πr
3. Représenter le diagramme de rayonnement en discutant suivant la valeur du produit kd.
4. Expliquer comment ce résultat peut être utilisé pour calculer le rayonnement d’une source en
présence d’un plan réfléchissant.

2.5 Quadripôle
La pression rayonnée par le quadripôle est donnée par
l’expression suivante :
Ak  2 2 2
 i(ωt−kr)
p(r, t) = 3 cos θ − 1)(1 + ikr) − (kr) cos θ e
r3
où A est le facteur d’amplitude, qui dépend du débit vo-
lumique des sources et de la distance les séparant. Le
point d’observation M (r, θ), est repéré en coordonnées cy-
lindriques.

2.5.1 Vitesse particulaire

1. Expliquez la méthode que vous utiliseriez pour calcu-


ler l’expression de la pression fournie dans l’énoncé.
2. Ecrire l’équation d’Euler en coordonnées cylin-
driques :
∂~v ~
ρ0 = −grad(p)
∂t
3. Montrer que la vitesse particulaire radiale est donnée Figure 2.3 – Quadripôle
par :
eikr 
9 cos2 θ − 9)(1 + ikr) − (kr)2 (4 cos2 θ − 1) − i(kr)3 cos2 θ

vr (r, t) = 4
r

15
4. Montrer que la vitesse particulaire tangentielle est
donnée par :
6k k 2
 
1 ik
vθ (r, t) = 2 − 2− cos θ sin θ
r 3 r r

2.5.2 Intensité acoustique

En déduire les deux composantes de l’intensité acoustique :


1. Radiale :
1 − 3 cos2 θ + (kr)2 cos4 θ
Ir (r, t) =
k2 r4
2. Tangentielle :
sin(2θ)
Iθ (r, t) = −
k2 r4
3. Réduire ces expression pour θ = 0, θ = π/4 et θ = π/2. Montrer que pour θ = 0, il existe une
valeur particulière de la distance d’observation.
4. Donnez les approximations en champs proche et champ lointain des deux composantes de
l’intensité. Commentez la directivité du rayonnement.

2.5.3 Mesure d’intensité à deux microphones

Deux microphones, espacés d’une distance ∆r, délivrent des signaux de pression notés p1 (t) et
p2 (t).

1. Montrer, à l’aide d’une discrétisation de l’équation d’Euler, que la vitesse particulaire peut être
approximée par :
i
v≈ (p2 − p1 )
ρ0 ω∆r
.
2. Estimer l’ordre de grandeur de l’erreur et commenter.
3. Montrer que l’intensité acoustique moyenne, donnée par I~ = 1
2 Re(p~v ∗ ), peut être obtenue à
partir des deux signaux de pression sous la forme suivante :
Re(p1 p∗2 )
I(ω) =
2ρ0 ω∆r
4. Comment mesurer les différentes composantes de l’intensité à l’aide de cette sonde à deux
microphone ?

2.6 Source circulaire


La source circulaire représentée sur la figure 2.4 est animée d’une vitesse de surface V (t) = VS eiωt
(mode piston). L’intégrale de Rayleigh permet de calculer le rayonnement acoustique d’une source
plane de dimension finie. ZZ
p(M, t) = dp(P, t)
S
Avec S la surface de la source et dp(P, t) la contribution d’un élément de source dS.

16
Figure 2.4 – Source circulaire

1. Rappeler les hypothèses qui permettent d’utiliser cette formulation.


2. Donner l’expression de dp(P, t) en fonction de VS , ρ0 , ω, en utilisant l’équivalence entre une source
hémisphérique et une source élémentaire dS plane. On rappelle l’expression du champ de pression
rayonné par une sphère pulsante de rayon d et de débit volumique Q :
iρ0 ωQ i(ωt−kr)
p(r, t) = e
4πr
Avec Q = 4πd2 Vd , où Vd l’amplitude de la vitesse radiale de la sphère.

2.6.1 Pression du l’axe

Pour une source circulaire, l’expression de la pression sur l’axe Oz est donnée par :
h √2 2 i
p(z, t) = ρ0 cVS ei(k z +a −ωt) − ei(kz−ωt)

3. Discuter suivant la valeur de a l’existence (ou non) de valeurs de z pour lesquelles la pression
s’annule.
4. Calculer l’expression de zM , position du dernier maximum de pression
5. Représenter l’amplitude de la pression en fonction de z, pour différentes valeur de a.

2.6.2 Rayonnement en champ lointain

En champ lointain, l’expression de la pression est donnée par :

J1 (ka sin θ) ei(kr−ωt


p(z, t) = ika2 ρ0 cVS
ka sin θ 2r

17
6. Rappeler quelle condition correspond à l’approximation de champs lointain.
7. Représenter la fonction de directivité pour différentes valeurs de a. Commenter.

2.7 Réseau linéaire de sources rectangulaires


On cherche à calculer le rayonnement en champ
lointain d’un réseau de sources rectangulaire. Un élé-
ment, de ce qui pourrait être un réseau de transduc-
teur piézoélectrique est représenté sur la figure 2.5. La
source est animée d’une vitesse de vibration de surface
harmonique et uniforme V (t) = VS eiωt (mode piston).

2.7.1 Source rectangulaire

On limite le calcul au champ lointain, ce qui revient


à considérer la pression rayonnée dans une direction
~k = (kx , ky , kz ), à une distance constante de la source
R. La source est décomposée en sources élémentaires
de surface dS, repérées, dans le plan de la source, par
un vecteur ~σ = (X, Y ).
On considère que chaque élément de source dS Figure 2.5 – Source rectangulaire
rayonne dans la direction ~k une onde de pression de la
forme :
iρ0 ωQ i(ωt−~k.~r) ~
dp(~r, t) = e = A0 ei(ωt−k.~r)
4πR
La pression totale sera obtenue par sommation des contributions des toutes les sources élémentaires :
ZZ
p(~r, t) = dp(~r, t)
S

8. Rappeler sur quelle principe repose cette décomposition de la source en sources infinitésimales ?
Que représente Q ? Quelles conditions doivent respecter les dimensions a, b, dX et dY de l’élément
de source pour que cette sommation soit justifiée.
9. Montrer que la pression rayonnée dans la direction ~k peut s’écrire :
ZZ
p(~k) = A0 e−iφ dXdY
S

Avec φ = ~k.~σ Que représente φ ?


10. Calculer p(~k) et mettre le résultat sous la forme d’un produit de deux fonctions sinus cardinal.
11. En déduire l’expression de l’intensité acoustique rayonne I(~k), toujours dans l’hypothèse de
champ lointain.
12. On fait a présent l’hypothèse que b >> a et b >> λ
— Simplifier l’expression de I(~k) en prenant en compte ces hypothèses, dans le cas où la
direction d’observation ~k

18
— Simplifier l’expression de I(~k) dans le cas où la direction d’observation ~k est dans le plan
Oxz
Représenter schématiquement, et commenter, les diagrammes de directivité de cette source
suivant les dans les plan Oxz et Oyz.
13. En vous aidant de la figure 2.6, pour a = 1 mm et f = 5 MHz, dans l’eau :
— calculer les valeurs de θ pour lesquelles la pression rayonnée est nulle
— de la même manière, calculer l’ouverture angulaire de la source à −3dB

1 sinc(x)

0.8
sinc2 (x)
sinc(x) et sinc2 (x)

0.6

0.4

0.2

-0.2
0 1 2 3 4 5
x

Figure 2.6 – Fonctions sinc et sinc2

2.7.2 Réseau de sources

On considère à présent un réseau de N sources rectangulaires, représenté figure 2.7, placé le long
de la direction x, dans le plan (x, y). Les sources sont identiques à celle de figure 2.5, et respectent les
hypothèses b >> a et b >> λ. Le pas du réseau d est du même ordre de grandeur que la largeur a
des éléments. On s’intéresse au rayonnement de cette association de source, en champ lointain, dans
le plan Oxy, la direction de propagation est donc déterminée par l’angle θ.

1. D’après les résultats précédents, que peut on dire du rayonnement dans un plan Oyz ?
2. Si toutes les sources émettent en phase, montrer que le déphasage entre deux sources voisines
s’écrit : φ = 2πd sin(θ)/λ

19
Figure 2.7 – Réseau de sources rectangulaires, vues de face et de dessus

3. On donne l’amplitude de l’onde de pression rayonnée par une source dans une direction θ sous
la forme :
πa sin θ
dp = A0 sinc
λ
Calculer la somme des amplitudes p(θ), et en déduire que l’intensité acoustique s’exprime :
  2
2 πa sin θ sin(πN d sin(θ)/λ)
I(θ) = I0 sinc
λ πN d sin(θ)/λ

Rappel : la somme des N premier termes d’une suite géométrique un+1 = run débutant pour
N
n = 1, est donnée par u1 1−r
1−r

4. Représenter schématiquement le diagramme de rayonnement du réseau de sources. En quoi


diffère-t-il de celui :
— d’un élément de source de largeur a ?
— d’une source continue de largeur équivalente aux N éléments ? Qu’appelle-t-on des lobes de
réseau ?
5. On applique à présent, grâce à l’électronique de contrôle des éléments piézoélectriques, un
déphasage croissant sur les N éléments successifs, soit pour l’élément numéro n : φn = nφ0 .
Montrer que cela revient à dévier le faisceau acoustique d’un angle θ0 et donner son expression.
Quel angle maximal de déviation du faisceau peut-on atteindre pour un pas du réseau d donné.
6. On souhaite à présent focaliser les ondes en un point situé sur l’axe z, à une distance z = zf .
Calculer les retards de phase à appliquer sur les éléments du réseau pour y parvenir. On s’aidera
d’une approximation dans le cas où zf >> N d.

20
Eléments de corrections

Barre en traction-compression

Vibrations libres

1. Faire un schéma pour indiquer les axes et les notations. On applique le PFD à un tronçon de
poutre situé entre x et x + dx.

∂2u
ρSdx = N (x + dx) − N (x)
∂t2
Avec N la force exercée sur la section de poutre (en x ou x + dx).
∂N
Pour dx petit : N (x + dx) = N (x) + ∂x dx
N
D’après le formulaire, la loi de Hooke pour une barre s’écrit : S = E ∂u
∂x
On obtient :
∂2u
 
∂N ∂ ∂u
ρSdx 2 = dx = ES dx
∂t ∂x ∂x ∂x
Soit après simplification :
∂2u E ∂2u
− =0
∂t2 ρ ∂x2
2. Pour un poutre de section non constante, on ne peut pas sortir la section S(x) de la dérivée du
second membre et l’équation reste :

∂2u
 
E ∂ ∂u
2
= S(x)
∂t ρS ∂x ∂x

3. Les solution générale de cette équation onde, sans conditions aux limites, sont des ondes
progressives : u(x, t) = f (t − x/c) + g(t + x/c)
4. On pose u(x, t) = f (x) × g(t), et on obtient :

1 d2 f 1 d2 g
c2 =
f dx2 g dt2
d2 f 2
en posant ω 2 une constante positive, on sépare en deux EDO portant sur f et g : dx2
− ωc2 f = 0
d2 g
et dt2
− ω 2 g = 0. Dont les solutions se combinent sous la forme d’ondes stationnaires :

u(x, t) = [A cos(kx) + B sin(kx)] × [C cos(ωt) + D sin(ωt)]

avec k = ω/c

5. u(0, t) = 0, ∀t donne A = 0 u(L, t) = 0, ∀t donne sin(kL) = 0, soit kn = L avec n entier. D’où
ncπ
les pulsation propres : ωn = ckn = L et l’écriture des solutions comme une superposition de
modes propres :

X
u(x, t) = sin(kn x) [Cn cos(ωn t) + Dn sin(ωn t)]
n=1
cπ 2cπ
6. ω1 = L, ω2 = L Pour les déformées de la barre, schématiser sin(k1 x) (1/2 période) et sin(k2 x)
(1 période) sur [0, L].

21
∂u
7. u(0, t) = 0, ∀t donne A = 0 ∂x (L, t) = 0, ∀t (c’est à dire pas d’effort appliqué) donne cos(kL) = 0,
(2n−1)π (2n−1)cπ
soit kn = 2L avec n entier. D’où les pulsation propres : ωn = ckn = 2L
cπ 3cπ
8. ω1 = 2L , ω2 = 2L Pour les déformées de la barre, schématiser sin(k1 x) (1/4 période) et sin(k2 x)
(3/4 période) sur [0, L] : déformation maximale pour x = L (et nœud de vibration en x = 0).

Conditions initiales
F0
9. Par intégration : u(x, t = 0) = ES x

10.

X
u(x, t) = sin(kn x) [Cn cos(ωn t) + Dn sin(ωn t)]
n=1


∂u X
= sin(kn x) [−ωn Cn sin(ωn t) + ωn Dn cos(ωn t)]
∂t
n=1

11. l’application des CI prends la forme de deux séries périodiques :



X
u(x, t = 0) = Cn sin(kn x)
n=1


∂u X
(x, t = 0) = ωn Dn sin(kn x)
∂t
n=1

Les coefficients Cn et ωn Dn apparaissent comme les coefficients du développement en série de


∂u
Fourier des fonctions u(x, t = 0) et ∂t (x, t = 0).
D’où :
ZL
2
Cn = u(x, t = 0) sin(kn x)dx
L
0

ZL
2 ∂u
Dn = (x, t = 0) sin(kn x)dx
ωn L ∂t
0

Pour le démontrer : multiplier les deux équations précédentes par sin(kn x) et intégrer sur [0, L].
On peut aussi projeter les deux relations sur la base des modes propres sin(km x), et les modes
RL
propres étant orthogonaux donc : sin(kn x) sin(km x)dx = 0 si n 6= m.
0
∂u
12. Dans le cas présent, ∂t (x, t = 0) = 0, donc Dn = 0
Le calcul de Cn se fait par intégration par parties.

Poutre en flexion

1. Aire de la section : S = 2c2 + 2bc + ac, ou S = ab − (a − 2c)(b − c)


L’inertie de section par rapport à Oz du rectangle a × b dans le quel est inscrit la section en I
ba3
est : I1 = 12 (l’axe Oz passe par le centre de gravité de ce rectangle).
A cette inertie, il faut soustraire celle de deux rectangles ”vides” pour obtenir l’inertie de section
du profil en I. L’axe Oz passe aussi par le centre de gravité de l’ensemble des deux rectangles à

22
(b−c)(a−2c)3
soustraire, donc leur inertie est : I2 = 12 .
ba3 (b−c)(a−2c)3
On obtient : IOz = I1 − I2 = 12 − 12 Remarque : méthode alternative, en sommant les
inerties des trois rectangles ”non vides”, mais pour la base et le sommet du I, il faut utiliser la
formule de changement d’axe (car l’axe Oz ne passe pas par les centres de gravité.
2. Faire un schéma pour indiquer les axes et les notations. On applique le PFD à un tronçon de
poutre situé entre x et x + dx.

∂2v
ρSdx = Qy (x + dx) − Qy (x)
∂t2
Avec Qy l’effort tranchant exercée sur la section de poutre (en x ou x + dx). Pour dx petit :
∂Qy
Qy (x + dx) = Qy (x) + ∂x dx Soit :
∂2v ∂Qy
ρS =
∂t2 ∂x
La première hypothèse d’Euler Bernoulli intervient quand on applique le théorème du moment
dynamique : on néglige l’inertie de rotation (donc la somme des moments autour de l’axe z est
nulle) soit : Mz (x + dx) − Mz (x) − Qy dx = 0, D’où l’expression de l’effort tranchant

∂Mz
Qy = −
∂x
.
La deuxième hypothèse d’Euler-Bernoulli permet d’exprimer la courbure de poutre en fonction
du moment Mz uniquement (on néglige l’influence des efforts tranchant sur la courbure :

∂2v
Mz = EIOz
∂x2

En combinant ces expressions, on obtient ;

∂2v ∂2 EIOz ∂ 2 v
 
+ =0
∂t2 ∂x2 ρS ∂x2

Et pour un poutre de section constante :

∂ 2 v EIOz ∂ 4 v
+ =0
∂t2 ρS ∂x4
EIOz
3. On pose u(x, t) = f (x) × g(t), et c2 = ρS et on obtient

1 d2 f 1 d2 g
c2 =
f dx4 g dt2
d2 f 2
. En posant ω 2 une constante positive, on sépare en deux EDO portant sur f et g : dx4
− ωc2 f = 0
d2 g
et dt2
− ω 2 g = 0. Les solutions pour la deuxième équation sont de la forme :

g(t) = A cos(ωt) + B sin(ωt)

Pour la première équation, on recherche des solutions sous la forme ekx . L’équation caractéristique
q
ω2 ω2
est d’ordre 4 : k 4 = c2
, qui a 4 racines, deux réelles et deux imaginaires : k = ± 4 c2
et

23
q
ω2
k = ±i 4 c2 q
4 ω2
D’où des solution pour f , avec β = c2
:

f (x) = Ceβx + De−βx + Eeiβx + F e−iβx

ou encore, en notation réelle :

f (x) = C cos(βx) + D sin(βx) + E cosh(βx) + F sinh(βx)


q
Le paramètre β a la dimension d’un nombre d’onde (m−1 ), et s’exprime : β = 4
ω 2 EIρSO . Cette
qz
2 EIOz
relation de dispersion des ondes de flexion peut aussi être mise sous la forme : ω = β ρS . La
vitesse de phase des ondes de flexion dépend de la fréquence, car ω et β ne sont pas proportionnels
(lié par une relation linéaire).
4. En x = 0, extrémité encastrée donc le déplacement et la rotation sont nuls, soit

v(0, t) = 0
∂v
(0, t) = 0
∂x
En x = L, extrémité libre donc le moment de flexion et l’effort tranchant sont nuls, soit
∂2v
(L, t) = 0
∂x2
∂3v
(L, t) = 0
∂x3
5. En x = 0 on obtient :

D+F = 0
βC + βE = 0

Soit D = −F et C = −E, ce qui permet de simplifier l’écriture de v(x, t)


En x = L on obtient alors :

−β 2 C cos βL − β 2 D sin βL + Eβ 2 cosh βL + F β 2 sinh βL = 0


β 3 C sin βL − β 3 D cos βL + Eβ 3 sinh βL + F β 3 cosh βL = 0

Soit le système matriciel suivant :


    
0 1 0 1 C 0
    
 β 0 β 0  D 0
    
= 

 2
−β cos βL −β 2 sin βL β 2 cosh βL β 2 sinh βL  E  0
  
    
β 3 sin βL −β 3 cos βL β 3 sinh βL β 3 cosh βL F 0

6. On peut simplifier la résolution du système, en utilisant les deux équations obtenues en L = 0,


une fois simplifiée à l’aide de la condition en x = 0. On obtient alors :

Cβ 2 (sinh βL + sin βL) + Dβ 2 (cosh βL + cos βL) = 0


Cβ 3 (cosh βL + cos βL) + Dβ 3 (sinh βL − sin βL) = 0

24
Ce système admet des solutions non nulles si son déterminant est nul, soit après quelques lignes :
cos(βL) cosh(βL) = −1
−1
7. Il faut représenter les fonctions cos(βL) et cosh(βL) , les solutions correspondent aux intersections.
Les valeurs possibles de βL fournissent les nombres d’ondes et les pulsations propres des modes
propres de flexion.
8. Au moins deux options :
— utiliser les fonctions symboliques pour définir f (x) = cos(x) cosh(x) + 1 et en rechercher les
zéros (fzeros) : fzeros(@(x) cos(x)*cosh(x)+1, x0), il faut alors fournir des valeurs
x0 autour desquelles doit être faite la recherche des zéros.
— discrétiser la variable x = βL, et faire une recherche de minimum sur f (x) = cos(x) cosh(x)+
1

1
cos(x)
1/cosh(x)

0.5
cos(x) et 1/cosh(x)

-0.5

-1
0.60 1.49 2.50 3.50 4.50
x/pi

Figure 2.8 – Zéros l’équation caractéristique

−1
9. cosh(βL) tends vers 0 quand βL tend vers l’infini, donc on se ramène à la recherche des zéros de
(2n−1)π
cos(βL), soit βn = 2L .
10. On peut calculer le rapport des pulsations :

ωnf lexion
r
2L IOz
= βn2
ωncompression (2n − 1)π S
Pour le mode 1, β1 L = 1.87 :

ω1f lexion
r
2 2 IOz
= (1.87)
ω1compression Lπ S

25
(2n−1)π
Pour les modes d’ordre élevé, l’expression des nombres d’ondes est la même : βn = kn = 2L ,
on peut simplifier sous la forme :

ωnf lexion
r
IOz
= kn
ωncompression S

Dipôle

1.
p p
r1 = z 2 + (x − d)2 = r2 + d2 − 2rd sin θ
p p
r2 = z 2 + (x + d)2 = r2 + d2 + 2rd sin θ

2. En faisant l’hypothèse que le dipôle 2 est en opposition de phase par rapport au dipôle 1 :
iωρ0 Q −ikr1 iωρ0 Q −ikr2
p(r, θ) = e − e
4πr1 4πr2

iωρ0 Q e−ikr1 e−ikr2


 
p(r, θ) = −
4π r1 r2
3. En approximant les expressions des distances :
p
r1 = r 1 + (d/r)2 − 2d sin θ ≈ r (1 − d sin θ)
p
r2 = r 1 + (d/r)2 + 2d sin θ ≈ r (1 + d sin θ)

D’où r1 ≈ r2 + dr, avec dr = −2d sin θ L’expression de p est alors similaire à celle d’une
df
différentielle au premier ordre f (x0 + dx) − f (x0 ) = dx dx :
" #
iωρ0 Q e−ik(r2 +dr) e−ikr2
p(r, θ) ≈ −
4π r2 + dr r2

e−ikx df −ik −ik


1
e−ikx = 1
e−ikx
 
Avec f (x) = x et dx = x − x2 x 1+ ikx

4. On obtient :  
iωρ0 Q −ik 1
p(r, θ) ≈ 1+ e−ikr2 × −2d sin θ
4π r2 ikr2
Au premier ordre en d/r :

2dck 2 ρ0 Q
 
1
p(r, θ) ≈ − sin θ 1 + e−ikr
4πr ikr

5. En champ lointain kr  1 :
2dck 2 ρ0 Q
p(r, θ) ≈ − sin θe−ikr
4πr
Diagramme de directivité : forme de 8, dont l’axe vertical est x.
6. A partir de l’équation d’Euler :

2dk 2 Q
 
−1 ∂p 2 2
vr = =− 1+ − sin θ.e−ikr
iωρ0 ∂r 4πr ikr k 2 r2
 
−1 1 ∂p i2dkQ 1
vθ = =− 1+ cos θ.e−ikr
iωρ0 r ∂θ 4πr2 ikr

26
7.
1 |p|2 1
Ir = Re(pvr∗ ) =
2 2ρ0 c 1 + k22r2
Soit en champ lointain :
2
k 2 Q2d

Ir = ρ0 c sin2 θ
4πr

2
k 2 Q2d

1 1
Iθ = Re(pvθ∗ ) = ρ0 c sin θ cos θ
2 4πr 2kr2
Soit en champ lointain :
1
Iθ ≈ ≈0
r4
8. On intègre sur une sphère de rayon r :
π 2π π 2 Z π
k 2 Q2d
Z Z Z 
2 2 2
W = Ir r sin θdθdφ = 2πr Ir sin θdθ = 2πr ρ0 c sin3 θdθ
0 0 0 4πr 0

l’intégrale en sin3 x = − 34 sin x + 14 sin 3x, donne :


π  π
3 1 4
Z
3
sin θdθ = − cos θ + cos 3θ =
0 4 12 0 3

ρ0 ω 4 4d2 Q2
W =
6πc3
9. Pour comparer dipôle et monopole, on prends Q = Q/2 pour les deux dipôles pour assurer que
la source a globalement le même débit volumique On obtient :

Wdipole 1 d2
= k 2 (2d)2 ∝ 2
Wmonopole 3 λ

A fréquence fixée, le dipôle est moins efficace si la distance entre les deux sources est petite
devant la longueur d’onde. Si d  λ, le dipôle est plus efficace que le monopole, et d’autant plus
en haute fréquences. En basses fréquences, c’est le monopole qui rayonne le plus de puissance.

27
3 Contrôles continus

28
Contrôle continu
Vibrations et Acoustique, U.E. EMPAI2D1
Master 1 Physique Fondamentale et Applications
2017-2018

Barre en traction-compression

On considère les déformations longitudinales u(x, t) d’une barre homogène de section S, de masse
volumique ρ, de longueur L, et de module d’Young E.

1. Rappeler la mise en équation pour des vibrations longitudinales u(x, t), qui abouti à l’équation
∂2u E ∂2u
suivante : ∂t2
− ρ ∂x2 =0
2. Quelle est la forme de cette équation pour une poutre de section non constante S(x).
3. Donner les solutions générales de l’équation donnée à la question 1.
4. Utiliser la méthode de séparation des variables pour obtenir les solutions sous la forme d’ondes
stationnaires.
5. Exprimer les conditions aux limites pour la barre encastrée a ces deux extrémités et donner
l’expression de la solution.
6. Donnez les fréquences des deux premiers modes propres, et représenter les déformées de la barre.
7. Exprimer les conditions aux limites pour la barre encastrée en x = 0, et libre en x = L.
8. Donnez les fréquences des deux premiers modes propres, et représenter les déformées de la barre.

Poutre en flexion

On considère les déformations transversales v(x, t) d’une poutre


homogène, de masse volumique ρ, de longueur L, et de module
d’Young E. La section en rectangulaire de la poutre est représentée
sur le figure 3.1.

1. Calculer l’aire S de la section de la poutre, ainsi que le moment


d’inertie IOz de la poutre en flexion par rapport à l’axe Oz .
2. Rappeler les étapes de la mise en équation et les hypo-
thèses d’Euler-Bernoulli, qui permettent d’obtenir l’équation
des poutres en flexion :

∂ 2 v EIOz ∂ 4 v
+ =0
∂t2 ρS ∂x4

Figure 3.1 – Poutre de sec-


1
tion rectangulaire
3. Utiliser la méthode de séparation des variables pour obtenir les
solution sous la forme suivantes, en précisant l’expression de β
en fonction de la pulsation ω :

v(x, t) = [A cos(ωt) + B sin(ωt)] × (3.1)


[C cos(βx) + D sin(βx) + E cosh(βx) + F sinh(βx)]

4. Exprimer les conditions aux limites suivantes : l’extrémité en x = 0 est encastrée et celle en
x = L est libre.
5. Montrer que la prise en compte des conditions aux limites prends la forme d’un système linéaire
d’ordre 4, portant sur les constantes C, D, E, F .
6. Montrer que ce système admet des solutions à la condition :

cos(βL) cosh(βL) = −1 (3.2)

7. Représenter schématiquement la résolution graphique de cette équation. Que représentent les


solutions de cette équation ?
8. Les premières solutions de l’équation 3.2, sont obtenues pour les valeurs suivantes : βL =
1, 87; 4, 69; 7, 85; 10, 99. Comment évoluent ces valeurs quand βL devient très grand ?
9. Comparer la pulsation du premier mode propre pour des vibrations en compression et en flexion.
On rappelle que les pulsations des modes propres pour une barre en traction-compression sont
données par l’expression suivante (pour les mêmes conditions aux limites) :

(2n − 1)πcL
ωn =
2L
p
Avec n entier et cL = E/ρ

On souhaite dimensionner un diapason en acier à l’aide de ce modèle de poutre encastrée-libre. On


considère une seule branche, de section carrée (a = b), de longueur L = 100 mm, de module d’Young
E = 200 GP a, de masse volumique ρ = 8000 kg/m3 .

10. Pour une poutre de section pleine (a × a), quelle valeur a permet d’obtenir une fréquence de
440Hz pour le premier mode de flexion ?
11. Dans le cas d’une section section creuse, avec c = 3mm, quelle nouvelle valeur de a faudrait-il
choisir ?
12. Quelle est l’influence de cette différence de section sur le fonctionnement du diapason ? Une
section creuse ou une section rectangulaire est-elle plus intéressante ?
13. Le diapason est constitué de deux branches qui se rejoignent sur une tige. Comment faudrait-
il dimensionner la tige pour que son premier mode en traction-compression ait également une
fréquence de 440Hz ? On se placera dans le cas d’une section carrée pleine (cf. question 10).
Pourquoi les diapasons ne sont pas constitués d’une seule branche ?

2
Dipôle

Deux sources sphériques ponctuelles sont séparées d’une


distance d. Elles émettent des ondes sphériques de même
amplitude, en opposition de phase, soit des pressions de la
forme :
iωρ0 Q i(ωt−kr1/2 )
p1/2 (r, t) = ± e
4πr1/2
où Q est le débit volumique des sources. Le point d’obser-
vation M (r, θ) est situé à une distance r1 de la première
source et r2 de la deuxième.

1. Ecrire les expressions des distances r1 et r2 en fonction Figure 3.2 – Dipôle


de r, θ, d

2. Ecrire l’expression de l’amplitude de la pression au point M : p(r, θ) comme la superposition des


contributions des deux sources (on pourra omettre la dépendance temporelle dans la suite du
calcul).
3. Dans l’hypothèse ou d  r, montrer que les deux termes de cette expression sont assimilables à
df
une différentielle : f (x0 + dx) − f (x0 ) = dx dx.

4. En déduire une expression simplifiée de p(r, θ), en ne conservant que les terme du premier ordre
en d/r :
2dck 2 ρ0 Q
 
1
p(r, θ, t) = − sin θ 1 + e−ikr
4πr ikr
5. Donner l’approximation de champ lointain de cette pression et représenter schématiquement la
directivité du dipôle.
6. Calculer l’expression des deux composantes, vr et vθ , de la vitesse particulaire à partir de
l’équation d’Euler.

7. En déduire les composante de l’intensité Ir et Iθ ,


8. Montrer que la puissance W rayonnée à travers une sphère de rayon r est :
4 2 2
~ = ρ0 ω 4d Q
ZZ
W = ~ dS
I.
S 6πc3

9. Comparer la puissance rayonnée par le dipôle à celle du monopôle donnée par

ρ0 ω 2 Q2
W =
8πc
. Le dipôle est-il efficace pour les basses fréquences ?

3
Contrôle continu
Vibrations et Acoustique, U.E. EMPAI2D1
Master 1 Physique Fondamentale et Applications
2018-2019
Durée 2h, sans documents, formulaire fourni et calculatrice autorisée

Barre en traction-compression

On considère les déformations longitudinales u(x, t) d’une barre homogène de section S(x), de
masse volumique ρ, de longueur L, et de module d’Young E.

1. Rappeler la mise en équation pour des vibrations longitudinales u(x, t), et à quelles conditions
on obtient l’équation suivante :
∂2u E ∂2u
− =0
∂t2 ρ ∂x2
2. Rappeler les solutions générales de cette équation.
3. Utiliser la méthode de séparation des variables pour obtenir les solutions sous la forme d’ondes
stationnaires.
4. Pour une barre encastrée a ces deux extrémités :
— Exprimer les conditions aux limites et appliquer pour préciser l’expression de la solution.
— Donnez les fréquences des deux premiers modes propres, et représenter les déformées de la
barre.
5. Pour une barre encastrée en x = 0, et libre en x = L :
— Exprimer les conditions aux limites et appliquer pour préciser l’expression de la solution.
— Donnez les fréquences des deux premiers modes propres, et représenter les déformées de la
barre.

Poutre en flexion

On considère les déformations transversales v(x, t) d’une poutre


homogène, de masse volumique ρ, de longueur L, et de module
d’Young E. La section de la poutre est représentée sur le figure ci-
contre.

1. Calculer l’aire S de la section de la poutre, ainsi que le moment


d’inertie IGz de la poutre en flexion par rapport à l’axe parallèle
à Oz passant par son centre de gravité.

1
2. Rappeler les étapes de la mise en équation et les hypothèses d’Euler-Bernoulli, qui permettent
d’obtenir l’équation des poutres en flexion :
∂ 2 v EIGz ∂ 4 v
+ =0
∂t2 ρS ∂x4
3. Utiliser la méthode de séparation des variables pour obtenir les solution sous la forme suivantes,
en précisant l’expression de β en fonction de la pulsation ω :

v(x, t) = [A cos(ωt) + B sin(ωt)] × (3.1)


[C cos(βx) + D sin(βx) + E cosh(βx) + F sinh(βx)]

4. Exprimer les conditions aux limites suivantes : l’extrémité en x = 0 est encastrée et celle en
x = L est libre.
5. Montrer que la prise en compte des conditions aux limites prends la forme d’un système linéaire
d’ordre 4, portant sur les constantes C, D, E, F .
6. Montrer que ce système admet des solutions à la condition :

cos(βL) cosh(βL) = −1 (3.2)

7. Représenter schématiquement la résolution graphique de cette équation. Que représentent les


solutions de cette équation ?
8. Les premières solutions de l’équation (3.2), sont obtenues pour les valeurs suivantes : βL =
1, 87; 4, 69; 7, 85; 10, 99. Comment évoluent ces valeurs quand βL devient très grand ?
9. Comparer la pulsation du premier mode propre pour des vibrations en compression et en flexion.
On rappelle que les pulsations des modes propres pour une barre en traction-compression sont
données par l’expression suivante (pour les mêmes conditions aux limites) :
(2n − 1)πcL
ωn =
2L
p
Avec n entier et cL = E/ρ

On souhaite dimensionner un diapason en acier à l’aide de ce modèle de poutre encastrée-libre.


On considère une seule branche, de section circulaire ou carrée, de longueur L, de module d’Young
E = 200 GP a, de masse volumique ρ = 8000 kg/m3 .

10. Pour une poutre de section carrée pleine, de coté a = 10 mm, quelle valeur L permet d’obtenir
une fréquence de 440Hz pour le premier mode de flexion ?
11. Pour une poutre de section circulaire pleine, de même longueur L, quelle valeur d permet d’obtenir
une fréquence de 440Hz pour le premier mode de flexion ? Et pour d = 10 mm, quelle nouvelle
longueur L faudrait-il choisir ?
12. Dans le cas d’une section circulaire creuse, avec d = 10 mm et d0 = 7 mm, quelle valeur de L
faudrait-il choisir ?
13. L’une de ces options permet-elle d’économiser de la matière ? Quelle est l’influence des différences
de section sur les vibrations d’un diapason constitué à partir de poutres de ces différents types ?

2
14. Le diapason est constitué de deux branches qui se rejoignent sur une tige. Comment faudrait-
il dimensionner la tige pour que son premier mode en traction-compression ait également une
fréquence de 440Hz ? On se placera dans le cas d’une section carrée pleine de coté a = 10 mm.
15. Pourquoi les diapasons ne sont pas constitués d’une seule branche ?

Réseau de sources rectangulaires

On considère un réseau de N sources rectangulaires, représenté figure 3.1, placé le long de la


direction x, dans le plan (x, y). Les sources sont identiques, de largueur a et de hauteur b, telles que
b >> a et b >> λ. Le pas du réseau d est du même ordre de grandeur que la largeur a des éléments.
On s’intéresse au rayonnement de cette association de sources, en champ lointain, dans le plan Oxy,
la direction de propagation est donc déterminée par l’angle θ.

Figure 3.1 – Réseau de sources rectangulaires, vues de face et de dessus

1. Pour un élément de source, on obtient une intensité rayonnée en fonction de θ de la forme :


 
2 πa sin θ
I(θ) = I0 sinc
λ

En vous aidant de la figure 3.2, et pour a = 1 mm et f = 5 MHz, dans l’eau :


— calculer les valeurs de θ pour lesquelles l’intensité rayonnée est nulle
— de la même manière, calculer l’ouverture angulaire de la source à −3dB
2. Si toutes les sources émettent en phase, montrer que le déphasage entre deux sources voisines
s’écrit : φ = 2πd sin(θ)/λ
3. On donne l’amplitude de l’onde de pression rayonnée par une source dans une direction θ sous
la forme :  
πa sin θ
dp = A0 sinc
λ
P
Calculer la somme des amplitudes p(θ) = dp, et en déduire que l’intensité acoustique
s’exprime :
  2
πa sin θ sin(πN d sin(θ)/λ)
I(θ) = N 2 I0 sinc2
λ πN d sin(θ)/λ

3
Rappel : la somme des N premier termes d’une suite géométrique un+1 = run débutant pour
N
n = 1, est donnée par u1 1−r
1−r

4. Représenter schématiquement le diagramme de rayonnement du réseau de sources. En quoi


diffère-t-il de celui :
— d’un élément de source de largeur a ?
— d’une source continue de largeur équivalente aux N éléments ? Qu’appelle-t-on des lobes de
réseau ?
5. On applique à présent, grâce à l’électronique de contrôle des éléments piézoélectriques, un
déphasage croissant sur les N éléments successifs, soit pour l’élément numéro n : φn = nφ0 .
Montrer que cela revient à dévier le faisceau acoustique d’un angle θ0 et donner son expression.
Quel angle maximal de déviation du faisceau peut-on atteindre pour un pas du réseau d donné.
6. On souhaite à présent focaliser les ondes en un point situé sur l’axe z, à une distance z = zf .
Calculer les retards de phase à appliquer sur les éléments du réseau pour y parvenir. On s’aidera
d’une approximation dans le cas où zf >> N d.

1 sinc(x)

0.8
sinc2 (x)
sinc(x) et sinc2 (x)

0.6

0.4

0.2

-0.2
0 1 2 3 4 5
x

Figure 3.2 – Fonctions sinc et sinc2

Questions de cours

1. Rayonnement des sources étendues :


— Quelle méthode permet de réaliser le calcul
— Rappeler les principaux résultats pour une source circulaire
2. Donner les principales définitions et étapes de calcul pour appliquer la méthode modale à une
structure continue.

4
Devoir maison
Vibrations et Acoustique, U.E. EMPAI2D1
Master 1 Physique Fondamentale et Applications
2019-2020
Durée 2h, documents, formulaire et calculatrice autorisés

Poutre en flexion

On considère les déformations transversales v(x, t) d’une poutre


homogène, de masse volumique ρ, de longueur L, et de module
d’Young E. La section de la poutre est représentée sur le figure ci-
contre.

1. Calculer l’aire S de la section de la poutre, ainsi que le moment


d’inertie IGz de la poutre en flexion par rapport à l’axe parallèle
à Oz passant par son centre de gravité.

2. Rappeler les étapes de la mise en équation et les hypothèses d’Euler-Bernoulli, qui permettent
d’obtenir l’équation des poutres en flexion :

∂ 2 v EIGz ∂ 4 v
+ =0
∂t2 ρS ∂x4

3. Utiliser la méthode de séparation des variables pour obtenir les solution sous la forme suivantes,
en précisant l’expression de β en fonction de la pulsation ω :

v(x, t) = [A cos(ωt) + B sin(ωt)] × (3.1)


[C cos(βx) + D sin(βx) + E cosh(βx) + F sinh(βx)]

4. Exprimer les conditions aux limites suivantes : l’extrémité en x = 0 est encastrée et celle en
x = L est libre.
5. Montrer que la prise en compte des conditions aux limites prends la forme d’un système linéaire
d’ordre 4, portant sur les constantes C, D, E, F .
6. Montrer que ce système admet des solutions à la condition :

cos(βL) cosh(βL) = −1 (3.2)

7. Représenter schématiquement la résolution graphique de cette équation. Que représentent les


solutions de cette équation ? En option/bonus : utiliser Octave/Matlab (ou autre) pour résoudre
cette équation et/ou représenter les solutions.

1
8. Les premières solutions de l’équation (3.2), sont obtenues pour les valeurs suivantes : βL =
1, 87; 4, 69; 7, 85; 10, 99. Comment évoluent ces valeurs quand βL devient très grand ?
9. Comparer la pulsation du premier mode propre pour des vibrations en compression et en flexion.
On rappelle que les pulsations des modes propres pour une barre en traction-compression sont
données par l’expression suivante (pour les mêmes conditions aux limites) :

(2n − 1)πcL
ωn =
2L
p
Avec n entier et cL = E/ρ

On souhaite dimensionner un diapason en acier à l’aide de ce modèle de poutre encastrée-libre.


On considère une seule branche, de section circulaire ou carrée, de longueur L, de module d’Young
E = 200 GP a, de masse volumique ρ = 8000 kg/m3 .

10. Pour une poutre de section carrée pleine, de coté a = 10 mm, quelle valeur L permet d’obtenir
une fréquence de 440Hz pour le premier mode de flexion ?
11. Pour une poutre de section circulaire pleine, de même longueur L, quelle valeur d permet d’obtenir
une fréquence de 440Hz pour le premier mode de flexion ? Et pour d = 10 mm, quelle nouvelle
longueur L faudrait-il choisir ?
12. Dans le cas d’une section circulaire creuse, avec d = 10 mm et d0 = 7 mm, quelle valeur de L
faudrait-il choisir ?
13. L’une de ces options permet-elle d’économiser de la matière ? Quelle est l’influence des différences
de section sur les vibrations d’un diapason constitué à partir de poutres de ces différents types ?
14. Le diapason est constitué de deux branches qui se rejoignent sur une tige. Comment faudrait-
il dimensionner la tige pour que son premier mode en traction-compression ait également une
fréquence de 440Hz ? On se placera dans le cas d’une section carrée pleine de coté a = 10 mm.
15. Pourquoi les diapasons ne sont pas constitués d’une seule branche ?

Questions de cours

1. Rappeler le principe et les définitions de la méthode de synthèse modale, appliquée à une


structure continue. On pourra s’appuyer sur l’exemple d’une poutre en flexion ou d’une plaque,
et détailler les étapes de calculs pour la mettre en œuvre (comme un algorithme).
2. Quelle autre méthode permet de calculer les solutions dans la cas d’une structure hétérogène (par
exemple, pour une barre composée de 2 tronçons de section différente) ? Expliquer le principe et
les étapes de la méthode.
3. Vibrations d’une membrane circulaire (contour fixé) : donner les solutions générale et l’équation
caractéristique, puis représenter les modes [1,1],[1,2],[2,1] et [3,2] (où le premier indice correspond
à la variable θ])
4. Ondes de flexion le long d’une poutre : donner les relations de dispersion et les représenter
schématiquement

2
Formulaire

Caractéristiques des sections

Moment quadratique (équivalent au moment d’inertie, pour des sec-


tions homogènes) de la section S par rapport aux axes Oy ou Oz :
ZZ ZZ
IOy = z 2 dS , et IOz = y 2 dS
S S
Pour la poutre représentée sur la figure 3.1 ci-contre, les moments
quadratiques sont :

ab3 ba3
IGy = , et IGz =
12 12
Changement de repère, pour le calcul du moment d’inertie par rapport
2 S, où
à un axe Oy , passant par O, et parallèle à l’axe Gy : IOy = IGy + zG
zG est la distance suivant z du point O au centre de gravité.
Figure 3.1 – Section de
Pour une poutre de section circulaire de diamètre d :
poutre rectangulaire
πd4
IGy = IGz =
64
Moment d’inertie de rotation de la section :
ZZ
IO = r2 dS , et IO = IOy + IOz
S

Elasticité

Pour des poutres de section perpendiculaire à l’axe x


N
Loi de Hooke pour une poutre en traction-compression : S = E ∂u
∂x , avec E le module d’Young.
C ∂θ
Couple C en torsion d’une poutre de moment d’inertie de section en rotation IO : IO = G ∂x , avec
G le module de cisaillement.

Conditions aux limites

Les conditions aux limites portent sur les grandeurs suivantes :


— Déplacement du à la flexion : v(x, t)
∂v
— Rotation du à la flexion : θ(x, t) = ∂x
∂ v 2
— Moment de flexion par rapport à un axe Oz : Mz = EIOz ∂x2

∂ v 3
— Effort tranchant (ou force de cisaillement : Qy (x, t) = −EIOz ∂x 3.

L’extrémité d’une poutre peut être soit :


— libre : aucune force ou moment ne s’exerce
— encastrée : les déplacements sont nuls
— simplement supportée : déplacement nul, et rotation libre
— guidée en translation : déplacement libre, et rotation bloquée

Vous aimerez peut-être aussi